PACHERIE Fonctionnalisme, États Des Lieux
PACHERIE Fonctionnalisme, États Des Lieux
PACHERIE Fonctionnalisme, États Des Lieux
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lisabeth PACHERIE*
3 Cf.
quant au format des descriptions que lon peut donner des tats mentaux.
De ce point de vue, cest sans doute le fonctionnalisme inspir par
lanalyse fonctionnelle, encore appel psychofonctionnalisme qui
constitue lapproche la plus librale et la plus empirique, puisquelle ne
prsuppose pas en soi la validit des concepts et explications de la
psychologie ordinaire et quelle nimpose pas lusage dun vocabulaire
canonique tel que celui des Machines de Turing ou plus gnralement des
Automates Probabilistes dans la description fonctionnelle des tats
mentaux.
Voir notamment Fodor (1981, Introduction) pour une discussion des mrites
compars de ces diffrentes doctrines.
tats, ses entres et ses sorties. Elle peut tre caractrise abstraitement,
mais aussi ralise physiquement. Tout systme qui possde un ensemble
d'entres, sorties et tats dont les relations sont celles qui sont spcifies
par la table d'instruction constitue une ralisation de l'automate abstrait
que spcifie cette table. L'ide exploite par le fonctionnalisme turingien
est que le vocabulaire utilis pour dcrire abstraitement une machine de
Turing peut fournir le vocabulaire canonique ncessaire la description
des tats mentaux. Aux yeux de ses avocats, le fonctionnalisme turingien
prsente plusieurs avantages. Il prserve tout d'abord l'ide que les tats
mentaux sont fondamentalement relationnels, puisque la caractrisation
abstraite d'une machine de Turing est relationnelle. Deuximement, il n'est
en rien ncessaire que la caractrisation d'une machine de Turing fasse
rfrence aux proprits physiques des dispositifs qui peuvent en tre des
ralisations. Rien n'empche par consquent qu'une mme machine de
Turing abstraite ait de multiples ralisations physiques. tant donn qu'il
est plus qu'improbable que toutes ces ralisations physiques possibles
aient en commun une proprit physique de premier ordre, le
fonctionnalisme turingien a de fortes chances d'tre incompatible avec le
physicalisme des types. En revanche, le fait qu'une fonction soit
descriptible dans le vocabulaire des machines de Turing nous garantit qu'il
existe un mcanisme physique qui peut effectuer cette fonction.
Jusqu' quel point doit-on prendre au srieux l'analogie entre esprits
humains et machines de Turing ? Putnam, qui l'on doit l'introduction du
fonctionnalisme turingien, semble avoir dfendu dans les annes soixante
(Putnam, 1960, 1967a, 1967b) l'ide que le modle des machines de
Turing tait un modle adquat de l'organisation fonctionnelle de l'esprit.
Il soutenait, d'une part, que l'esprit humain pris globalement est une
machine de Turing et, d'autre part, que les tats psychologiques d'un tre
humain sont identiques des tats d'une machine de Turing. Cette position
a plus tard t critique par Block et Fodor (1972) et rejete par Putnam
lui-mme (1973)5.
Ainsi que le notent Block et Fodor, la relativisation aux machines de
Turing semble beaucoup trop austre tant donn les buts du psychologue.
L'identification des tats psychologiques aux tats d'une machine de
Turing se heurte plusieurs difficults techniques lies aux
caractristiques des machines de Turing. Tout d'abord, si l'on veut
conserver une correspondance biunivoque entre tats psychologiques et
tats d'une machine de Turing, il semble impossible d'oprer une
distinction entre tats dispositionnels et tats occurrents. premire vue,
5
On trouvera dans Putnam (1994) un autoportrait de lauteur qui retrace les raisons
de lvolution de son attitude vis--vis du fonctionnalisme.
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fonctionnels selon quon considre leurs relations des niveaux qui leur
sont suprieurs ou des niveaux qui leur sont infrieurs. Mme
supposer, ce qui est fort douteux, quun seul de ces niveaux soit pertinent
dun point de vue psychologique, le fonctionnalisme turingien ne nous
donne aucun critre qui permettrait de lidentifier.
Avant dexaminer les solutions qui ont t proposes pour remdier
ces insuffisances, je voudrais examiner une srie dautres difficults qui
ont t rencontres par le fonctionnalisme.
1. 3. Fonctionnalisme et intentionnalit
Ignorons un instant les difficults prcdemment souleves et
admettons que les tats mentaux sont individus fonctionnellement et que
le fonctionnalisme turingien nous permet dexpliquer comment il est
possible d'attribuer aux tats mentaux une efficacit causale sans avoir
postuler que les types d'tats mentaux sont identiques des types d'tats
physiques, cest dire en affirmant simplement que chaque tat mental
particulier a une efficacit causale en vertu de son identit avec un tat
physique particulier. Pouvons-nous de ce fait considrer que les
explications psychologiques ordinaires sont rductibles des explications
formules en termes d'tats fonctionnels ?
La psychologie ordinaire ne se contente pas d'attribuer d'une part des
contenus, d'autre part une efficacit causale aux tats mentaux, elle
considre que c'est en tant qu'ils ont des contenus que les tats mentaux
sont des causes. Or, comme le soulignent conjointement Putnam (1978),
Stich (1980) et Fodor (1981), si le fonctionnalisme tend en gnral
autoriser une lecture raliste des tiologies mentales, il ne garantit en rien
une lecture raliste des tiologies qui font appel des contenus :
Il est en particulier tout fait compatible avec le fonctionnalisme que les
processus comportementaux aient des causes mentales mais qu'il n'y ait pas
d'analyse cohrente de l'ide qu'une croyance a les effets qu'elle a parce qu'elle
est la croyance que P plutt que, disons, la croyance que non-P. En fait, il s'agit
l de la situation normale de l'explication fonctionnelle dans les contextes nonpsychologiques. Dans votre rcit de ce qui est arriv la souris, la rfrence
une tapette souris peut jouer un rle important. Et la proprit d'tre une
tapette souris peut tre dfinie fonctionnellement (par consquent, nonmcaniquement). Mais les rcits fonctionnels de ce type ne font pas appel des
tapettes souris dotes de contenu propositionnel des tapettes--souris-que-P.
(Fodor, 1981 : 24).
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1. 3. 3 Le problme de lefficacit causale des contenus mentaux
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de ses causes physiques. Si tel est le cas, il semble qu'il soit superflu de
faire intervenir une cause mentale pour expliquer un vnement physique,
puisque l'appel une explication causale uniquement physique suffit
toujours expliquer un vnement physique. En bref, il semble qu'une fois
donne une explication causale physique, il ne reste plus de travail
d'explication causale faire. Le raliste intentionnel a donc thoriquement
le choix entre remettre en cause le principe de clture causale du
physique ou bien montrer que, contrairement aux apparences, ce principe
ne rend pas superflues les explications causales faisant intervenir des
proprits de contenu.
Face cette difficult, une stratgie classique, la Fodor, consistant
interposer entre niveau smantique et niveau physique un niveau
intermdiaire computationnel ou syntaxique semble peu efficace. Ainsi
que la fait remarquer Pierre Jacob (1991) il ne suffit pas d'invoquer la
possibilit d'un paralllisme entre syntaxe et smantique autrement dit,
dun isomorphisme entre relations syntaxiques et relations
smantiques pour rsoudre le problme, il faut encore expliquer
comment dans un systme cognitif un tel paralllisme peut s'tablir. En
outre, une correspondance entre syntaxe et smantique ne saurait suffire,
supposer mme, ce qui est douteux, que lon puisse tablir son caractre
biunivoque puisqu'il faudrait encore une correspondance biunivoque entre
proprits syntaxiques et proprits physiques, correspondance laquelle
renonce prcisment le fonctionnalisme en adoptant la doctrine du
physicalisme occasionnel. Il semble quil sagisse l de lune des
difficults essentielles que rencontre le fonctionnalisme classique. Le
problme tient pour partie ce que, pour pouvoir prserver l'existence
d'un niveau autonome d'explication psychologique, les fonctionnalistes
classiques ont adopt une forme de physicalisme occasionnel qui les a
amens traiter le problme de la ralisation physique des systmes
cognitifs comme un problme d'implmentation. On doit toutefois
souligner, la dcharge du fonctionnalisme, que les problmes poss par
la spcification des conditions que doit satisfaire une explication pour
tre considre comme causale, le statut exact du principe de clture
causale du physique, les relations entre proprits de diffrents ordres
sont parmi les plus ardues et les plus controverses en philosophie de
lesprit.
1. 4. Fonctionnalisme et qualia
De nombreux philosophes ont object que le fonctionnalisme ntait
pas en mesure de rendre compte des aspects qualitatifs de la vie mentale,
de ce que lon appelle les proprits phnomnales ou qualia, leffet que
cela fait (Nagel, 1974) de ressentir une douleur, davoir une sensation de
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Les fonctionnalistes nont pas dsarm face ces arguments, mais ont
au contraire labor une srie trs diversifie de rpliques. dfaut de
pouvoir ici les examiner, je me contente dindiquer les trois principaux
types de stratgies utilises et de renvoyer en note labondante
littrature sur le sujet.16 La premire stratgie consiste essayer de saper
les arguments antifonctionnalistes en montrant quils reposent sur des
paralogismes ou que les intuitions qui les sous-tendent ne sont pas bien
fondes. Les fonctionnalistes peuvent rpliquer par exemple quon na pas
de bonne raison de dnier la possession de qualia un robot qui raliserait
un programme fonctionnel isomorphe au ntre. La seconde stratgie
consiste concder la validit de lobjection face au fonctionnalisme
computationnel classique, mais nier que lobjection vaille face des
formes plus sophistiques de fonctionnalisme qui font intervenir, par
exemple, une dimension tlologique ou physiologique. Enfin, le
troisime type de stratgie consiste admettre que le fonctionnalisme ne
rend pas compte des phnomnes qualitatifs mis en vidence dans ces
arguments, mais essayer de montrer quil na pas en rendre compte, par
exemple, parce que le fonctionnalisme est une thorie des aspects
cognitifs de la vie mentale et que ces phnomnes ne sont pas dordre
cognitif. Les problmes touchant la conscience et aux qualia sont
aujourdhui, aprs une priode de relative clipse, au premier rang des
proccupations des philosophes de lesprit. tant donn ltat actuel des
dbats, on ne peut nier quils constituent une source importante de
difficults pour le fonctionnalisme, mais il parat encore trop tt pour
porter un jugement dfinitif sur le caractre insurmontable ou non de ces
difficults.
2. NOUVEAUX DEVELOPPEMENTS DU FONCTIONNALISME
Le problme des qualia absents est notamment discut dans Davis (1982), Kirk
(1974), Lycan (1987) et Shoemaker (1975, 1981). On trouvera des discussions du
problme de linversion du spectre dans Block (1990), Dennett (1991), Flanagan,
(1992), Rey (1993), Shoemaker (1981) et White (1986). Enfin les arguments
concernant lasymtrie entre point de vue subjectif, la premire personne, et point de
vue objectif, la troisime personne, et la nature du foss explicatif rencontr sont
discuts dans Van Gulick (1993), Horgan (1984a, 1984b), Jackson (1993), Levine
(1993), Lewis (1988), Loar (1990), McGinn (1991), Papineau (1993) & Peacocke
(1989).
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Cf. notamment van Gulick (1980), Lycan (1987, chap. 4 & 5) & Sober (1985).
On trouvera plusieurs articles traitant de la nature des fonctions biologiques dans le
recueil de Sober (1984).
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une structure dans un systme, les unes mettent laccent sur lhistoire de
cette structure et le rle quont jou pour sa slection-reproduction les
effets quelle a eues dans le pass dans des systme analogues ; elles
constituent donc des thories tiologiques des fonctions. Les thories
propensionnistes soutiennent quant elles quune structure possde une
fonction si elle a actuellement une disposition produire un effet qui
favorise sa capacit tre slectionne-reproduite. Larticle de Jolle
Proust examine le rle que doit jouer la causalit dans llaboration du
concept de fonction et met en lumire la nature des diffrents dterminant
causaux qui interviennent ainsi que leur mode darticulation. Jolle Proust
montre en quoi ces analyses permettent dclairer certains problmes
associs au fonctionnalisme dans le domaine psychologique, notamment
linterprtation que doit recevoir la thse de multiralisabilit et le
problme de lefficacit causale des contenus mentaux.
De mme que le fonctionnalisme classique sest doubl dune
smantique fonctionnaliste, le fonctionnalisme tlologique sest doubl
dune tlosmantique qui se propose de rendre compte des proprits de
contenu des tats mentaux en termes de fonctions tlologiques. Ce
programme tlosmantique a connu ces dix dernires annes une
formidable impulsion et a suscit de nombreuses tentatives
dlaboration.20 Dretske est lun de ceux qui ont le plus contribu son
dveloppement. Sa thorie se caractrise par le fait quelle combine
approche informationnelle et approche tlologique et par son souci de
dvelopper une approche naturaliste qui rende compte la fois de la
notion de contenu mental et du rle du contenu des tats mentaux dans
lexplication causale du comportement. Dretske a ainsi t amen se
confronter la premire des difficults concernant lefficacit des
contenus mentaux que jai releves plus haut, savoir concilier une
thorie relationnelle des proprits de contenu conues comme dpendant
de certaines relations entre tats mentaux et des tats de l'environnement
et doctrine du caractre local de la causalit. Larticle de Daniel Laurier
examine les propositions avances par Dretske et en particulier analyse et
critique la distinction quopre Dretske entre fonctions smantiques
fondes sur la slection naturelle et fonctions fondes sur lapprentissage
et son affirmation selon laquelle seuls les tats mentaux dont la fonction
drive de lapprentissage ont un contenu causalement efficace et sont
susceptibles de ce fait de jouer un rle dans une explication intentionnelle
du comportement. Sopposant Dretske, Laurier conteste que lon soit
fond attribuer une valeur explicative diffrente aux deux types de
fonctions.
20
Cf. notamment Dretske (1981, 1988), Millikan (1984, 1993) et Papineau (1987).
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CONCLUSION
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