Haccp Codex Alimentarius
Haccp Codex Alimentarius
Haccp Codex Alimentarius
4-2003 Page 1 de 29
INTRODUCTION ............................................................................................................................................................ 3
PRÉAMBULE................................................................................................................................................................. 20
DÉFINITIONS................................................................................................................................................................ 20
PRINCIPES..................................................................................................................................................................... 21
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 21
APPLICATION .............................................................................................................................................................. 23
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 3 de 29
INTRODUCTION
Le public est en droit d'attendre que les aliments qu'il consomme soient sans danger et propres à la
consommation. Les intoxications alimentaires et les maladies transmises par les aliments sont dans la meilleure
des hypothèses déplaisantes; au pire, elles peuvent être fatales. Mais elles ont aussi d'autres conséquences. Les
foyers d'intoxication alimentaire peuvent perturber les échanges, et entraîner un manque à gagner, du chômage
et des litiges. La détérioration des aliments est une source de gâchis, elle est coûteuse et peut se répercuter
négativement sur le commerce et la confiance des consommateurs.
Les échanges internationaux de denrées alimentaires et les voyages à l'étranger sont en augmentation, apportant
des avantages économiques importants. Mais cela facilite aussi la propagation des maladies à travers le monde.
En outre, les habitudes alimentaires ont considérablement évolué dans de nombreux pays au cours des vingt
dernières années et de nouvelles techniques de production des aliments se sont développées en conséquence.
Un contrôle efficace de l'hygiène est donc essentiel pour éviter les conséquences négatives, sur la santé
publique et sur l'économie, des intoxications alimentaires et des maladies transmises par les aliments, ainsi que
de la détérioration des aliments. Chacun de nous - agriculteurs et cultivateurs, fabricants et industriels,
personnel chargé de la manutention des aliments et consommateurs - a la responsabilité de s'assurer que les
aliments sont salubres et propres à la consommation.
Les Principes généraux d'hygiène alimentaire jettent des bases solides qui permettent de garantir l'hygiène des
aliments et ils doivent être, au besoin, utilisés en conjonction avec chaque code spécifique d'usages en matière
d'hygiène, ainsi qu'avec les Directives régissant les critères microbiologiques. Ils s'appliquent à la chaîne
alimentaire depuis la production primaire jusqu'à la consommation finale, en indiquant les contrôles d'hygiène
qui doivent être exercés à chaque stade. Afin d’accroître la sécurité des aliments, il est recommandé d'utiliser
chaque fois que possible le système HACCP, tel qu'il est décrit dans le Système d'analyse des risques - Points
critiques pour leur maîtrise (HACCP) et Directives concernant son application (Appendice).
Les contrôles décrits dans le document des Principes généraux sont internationalement reconnus comme
essentiels pour assurer la sécurité des aliments et leur acceptabilité pour la consommation. Les Principes
généraux sont conseillés tant aux gouvernements qu'aux professionnels du secteur (production primaire,
fabrication et transformation, établissements de service alimentaire et vente au détail) et aux consommateurs.
SECTION I - OBJECTIFS
LES PRINCIPES GÉNÉRAUX D’HYGIÈNE ALIMENTAIRE DU CODEX:
- définissent les principes essentiels d'hygiène alimentaire applicables d'un bout à l'autre de la chaîne
alimentaire (depuis la production primaire jusqu'au consommateur final) pour assurer que les
aliments soient sûrs et propres à la consommation; l'objectif étant de garantir des aliments sains et
propres à la consommation humaine;
- recommandent de recourir à la méthode HACCP en tant que moyen d'améliorer la salubrité des
aliments;
- fournissent des directives pour l'élaboration de codes spécifiques éventuellement nécessaires pour
certains secteurs de la chaîne alimentaire, certains processus, ou certains produits, afin de développer
les critères d'hygiène spécifiques de ces domaines.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 4 de 29
est de produire des aliments salubres et propres à la consommation. La grande diversité des activités et les
différents degrés de risque existant dans la production alimentaire seront ainsi pris en compte. Des directives
supplémentaires sont données dans les codes spécifiques.
2.3 DÉFINITIONS
Aux fins du présent Code, les termes et expressions ci-après sont définis comme suit:
Nettoyage: élimination des souillures, des résidus d'aliments, de la saleté, de la graisse ou de toute autre matière
indésirable.
Contaminant: tout agent biologique ou chimique, toute matière étrangère ou toute autre substance n'étant pas
ajoutée intentionnellement aux produits alimentaires et pouvant compromettre la sécurité ou la salubrité.
Contamination: introduction ou présence d'un contaminant dans un aliment ou dans un environnement
alimentaire.
Désinfection: réduction, au moyen d'agents chimiques ou de méthodes physiques du nombre de micro-
organismes présents dans l'environnement, jusqu'à l'obtention d'un niveau ne risquant pas de compromettre la
sécurité ou la salubrité des aliments.
Etablissement: tout bâtiment ou toute zone où les aliments sont manipulés, ainsi que leurs environs relevant de
la même direction.
Hygiène alimentaire: ensemble des conditions et mesures nécessaires pour assurer la sécurité, et la salubrité
des aliments à toutes les étapes de la chaîne alimentaire.
Danger: agent biologique, biochimique ou physique ou état de l’aliment ayant potentiellement un effet nocif
sur la santé.
HACCP: système qui définit, évalue et maîtrise les dangers qui menacent la salubrité des aliments.
Personnel chargé de la manutention des aliments: toute personne qui manipule directement les aliments
emballés ou non emballés, le matériel et ustensiles alimentaires ou les surfaces en contact avec les aliments et
devant donc se conformer aux exigences en matière d'hygiène alimentaire.
Sécurité des aliments: assurance que les aliments sont sans danger pour le consommateur quand ils sont
préparés et/ou consommés conformément à l'usage auquel ils sont destinés.
Salubrité des aliments: assurance que les aliments sont acceptables pour la consommation humaine
conformément à l'usage auquel ils sont destinés.
Production primaire: étapes de la chaîne alimentaire qui comprennent, notamment, la récolte, l'abattage, la
traite et la pêche.
SECTION III - PRODUCTION PRIMAIRE
OBJECTIFS:
La production primaire devrait être gérée de manière à assurer que les aliments sont salubres et
propres à leur usage prévu. Il faudra, au besoin:
- éviter la production dans des zones où l'environnement constitue une menace pour la sécurité
des aliments;
- rendre des mesures de lutte contre les contaminants, les ravageurs et les maladies des animaux
et des plantes, afin d'éviter qu'ils ne constituent une menace pour la salubrité des aliments;
- adopter des pratiques et des mesures visant à garantir que les aliments sont produits dans des
conditions d'hygiène appropriées.
JUSTIFICATION:
Réduire la probabilité qu'un danger puisse compromettre la sécurité des aliments ou leur
acceptabilité pour la consommation, à des stades ultérieurs de la chaîne alimentaire.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 6 de 29
OBJECTIFS:
Selon la nature des opérations et les risques qui leurs sont associés, les locaux, le matériel et les
installations devraient être situés, conçus et construits de manière à ce que:
- la contamination des aliments soit réduite au minimum;
- la conception et la disposition des lieux permettent un entretien, un nettoyage et une désinfection
convenables et minimisent la contamination d'origine atmosphérique;
- les surfaces et les matériaux, particulièrement s'ils sont en contact avec les aliments, ne soient pas
toxiques pour l'usage auquel ils sont destinés et, au besoin, suffisamment durables et faciles à
nettoyer et à entretenir;
- il existe, le cas échéant, des dispositifs appropriés de réglage de la température, de l'humidité, etc.
- une protection efficace soit prévue contre la pénétration et l'installation de ravageurs.
JUSTIFICATION:
Le respect de bonnes règles d'hygiène dans la conception et la construction des bâtiments, un
emplacement appropriée et des installations adéquates sont nécessaires pour permettre une maîtrise
efficace des dangers.
4.1 EMPLACEMENT
4.1.1 Etablissements
Au moment de décider de l'emplacement des établissements de production alimentaire, il y a lieu d'envisager
les sources potentielles de contamination, ainsi que l'efficacité de toutes mesures raisonnables qui pourraient
être prises pour protéger les aliments. Aucun établissement ne devrait être installé en un endroit où, après avoir
examiné de telles mesures de protection, il apparaît clairement qu'une menace de contamination subsistera pour
la sécurité ou pour la salubrité des aliments. Les établissements devraient, en particulier, être situés à grande
distance:
- de zones polluées et d'activités industrielles qui représentent une grave menace de contamination des
aliments;
- de zones sujettes aux inondations, à moins que des dispositifs de sécurité suffisants ne soient en place;
- de zones sujettes à des infestations par des ravageurs;
- de zones où les déchets, solides ou liquides, ne peuvent être efficacement évacués.
4.1.2 Matériel
Le matériel devrait être installé de manière à:
- permettre un entretien et un nettoyage convenables;
- fonctionner conformément à l'usage qui lui est destiné;
- faciliter l'adoption de bonnes pratiques en matière d'hygiène, y compris la surveillance.
4.2 LOCAUX ET SALLES
4.2.1 Conception et AMÉNAGEMENT
Le cas échéant, la conception et l'aménagement des établissements de production alimentaire devraient
permettre d'appliquer de bonnes pratiques d'hygiène alimentaire, y compris la protection contre la
contamination croisée pendant et entre les opérations.
4.2.2 Structures et accessoires internes
Les structures se trouvant à l'intérieur des établissements de production alimentaire devraient être construites
solidement en matériaux durables et elles devraient être faciles à entretenir, à nettoyer et, le cas échéant,
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 8 de 29
pouvoir être désinfectées. Les critères spécifiques ci-après devraient, en particulier, être satisfaits là où cela est
nécessaire pour préserver la sécurité et la salubrité des produits alimentaires:
- les superficies des murs, cloisons et sols devraient être en matériaux étanches pour l'usage auquel ils sont
destinés;
- les murs et les cloisons devraient avoir une surface lisse jusqu'à une hauteur appropriée à l'opération;
- les sols devraient être construits de manière à permettre un drainage et un nettoyage adéquats;
- les plafonds et accessoires suspendus au plafond devraient être construits et finis de manière à minimiser
l'accumulation de saleté, la condensation de vapeur, et l'écaillage;
- les fenêtres devraient être faciles à nettoyer, être construites de manière à minimiser l'accumulation de
saleté et, au besoin, être munies de grillages amovibles contre les insectes, pouvant être nettoyés. Si
nécessaire, les fenêtres devraient être scellées;
- les portes devraient avoir une superficie lisse et non absorbante et elles devraient être faciles à nettoyer
et, au besoin, à désinfecter;
- les plans de travail entrant directement en contact avec le produit alimentaire devraient être en bon état,
durables et faciles à nettoyer, à entretenir et à désinfecter. Ils devraient être construits avec des matériaux
lisses et non absorbants et demeurer inertes au contact des aliments, des détergents et des désinfectants
dans les conditions normales de travail.
4.2.3 Locaux temporaires/mobiles et distributeurs automatiques
Les locaux et structures considérés ici sont les étalages sur les marchés, les véhicules pour la vente itinérante et
sur la voie publique et les locaux temporaires dans lesquels les aliments sont manutentionnés (par exemple,
tentes).
Ces locaux et structures devraient être placés, conçus et construits de manière à éviter, autant que possible, la
contamination des produits alimentaires et la pénétration de ravageurs.
En appliquant ces conditions et prescriptions spécifiques, tout danger en matière d'hygiène alimentaire lié à de
telles installations devrait être suffisamment maîtrisé pour garantir la sécurité et la salubrité des aliments.
4.3 MATÉRIEL
4.3.1 Considérations GÉNÉRALES
Le matériel et les conteneurs (autres que les conteneurs et emballages non réutilisables) qui entrent en contact
avec le produit alimentaire devraient être conçus et construits de manière à garantir, au besoin, qu'ils peuvent
être convenablement nettoyés, désinfectés et entretenus afin d'éviter la contamination de . Le matériel et les
conteneurs devraient être fabriqués dans des matériels n'ayant aucun effet toxique pour l'usage auquel ils sont
destinés. Au besoin, le matériel devrait être durable et amovible ou pouvoir être démonté afin d'en permettre
l'entretien, le nettoyage, la désinfection, le contrôle et, faciliter la détection éventuelle de ravageurs.
4.3.2 Équipement de CONTRÔLE et de surveillance des produits alimentaires
Outre les spécifications générales de la section 4.3.1, le matériel utilisé pour cuire, traiter thermiquement,
refroidir, stocker ou congeler les produits alimentaires devrait être conçu de manière à ce que les températures
requises soient atteintes aussi rapidement que nécessaire pour assurer la sécurité et la salubrité des aliments et
qu'elles soient maintenues efficacement. Il devrait également être conçu de manière à permettre la surveillance
et le réglage des températures. Au besoin, il devrait comporter un dispositif efficace de contrôle et de
surveillance de l'humidité, de la circulation de l'air et de toute autre caractéristique susceptible d'avoir un effet
préjudiciable sur la sécurité ou la comestibilité des aliments. Ces spécifications visent à assurer que:
- les micro-organismes nuisibles ou indésirables ou leurs toxines soient éliminés, ou ramenés à des niveaux
sans danger, ou que leur survie et leur croissance soient efficacement maîtrisées;
- au besoin, les limites critiques établies dans les plans HACCP soient surveillées; et
- les températures et autres conditions nécessaires pour assurer la sécurité et la salubrité des aliments puissent
être rapidement réalisées et maintenues.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 9 de 29
OBJECTIFS:
Produire des aliments salubres et propres à la consommation humaine grâce à :
- l'élaboration de critères à respecter dans la fabrication et la manutention de denrées
alimentaires spécifiques, en ce qui concerne les matières premières, la composition, la
transformation, la distribution et l'utilisation finale; et
- la conception, la mise en place, le suivi et la révision de systèmes de contrôle efficaces.
JUSTIFICATION:
Réduire les risques d'aliments dangereux en prenant des mesures préventives visant à garantir la
sécurité et la salubrité des aliments à un stade approprié des opérations par la maîtrise des dangers
liés aux aliments.
5.1 MAÎTRISE DES DANGERS LIÉS AUX ALIMENTS
Les professionnels de l'alimentation devraient maîtriser les dangers liés aux aliments en appliquant des
systèmes tels que la méthode HACCP. Ils devraient:
- identifier toutes les étapes de leurs opérations qui sont décisives pour la sécurité des aliments;
- mettre en oeuvre des procédures de contrôle efficaces à chacune de ces étapes;
- assurer le suivi des procédures de contrôle pour assurer leur efficacité continue; et
- passer en revue les procédures de contrôle périodiquement, et chaque fois que les opérations changent.
Ces systèmes devraient être appliqués tout au long de la chaîne alimentaire, afin de vérifier l'hygiène du produit
pendant toute sa durée de conservation, grâce à une bonne conception du produit et du procédé.
Les procédures de contrôle peuvent être simples, par exemple, rotation des stocks, dispositif d'étalonnage ou
chargement correct des présentoirs réfrigérés. Dans certains cas, il convient d'appliquer un système documenté,
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 11 de 29
fondé sur l'avis d'experts, comme le Système d’analyse des risques - Points critiques pour leur maîtrise
(HACCP) et Directives concernant son application (HACCP) (Appendice) .
5.2 ASPECTS-CLÉ DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE
5.2.1 réglage de la température et de la durée
Un mauvais réglage de la température est l'une des causes les plus fréquentes d'intoxication alimentaire ou de
détérioration des aliments. Un contrôle doit être exercé sur la durée et la température de la cuisson, de la
réfrigération, de la transformation et du stockage. Il faudrait mettre en place des mécanismes pour garantir un
contrôle efficace de la température lorsque celle-ci est décisive pour la sécurité et la salubrité des aliments.
Les systèmes de contrôle de la température devraient prendre en compte:
- la nature de , par exemple son pourcentage d'eau libre, son pH, ainsi que le type et le niveau initial probable
de micro-organismes;
- la durée de conservation prévue pour le produit;
- la méthode d'emballage et de traitement;
- les modalités d'utilisation, par exemple cuisson/transformation ou prêt à la consommation.
Ces systèmes devraient aussi spécifier les tolérances concernant les variations de temps et température.
Les dispositifs d'enregistrement de la température devraient être vérifiés à intervalles réguliers et leur exactitude
devrait être contrôlée.
5.2.2 étapes spécifiques de la transformation.
Les autres étapes de la transformation qui contribuent au contrôle des risques alimentaires comprennent:
- le refroidissement rapide
- le traitement thermique
- l'irradiation
- le séchage
- la préservation chimique
- l'emballage sous vide on en atmosphère modifiée
5.2.3 Critères microbiologiques et autres spécifications
Les systèmes de gestion décrits à la section 5.1 offrent un moyen efficace d'assurer la sécurité et la salubrité des
aliments. Lorsque des spécifications microbiologiques, chimiques ou physiques sont utilisées dans tout système
de contrôle, celles-ci devraient être fondées sur des principes scientifiques solides et indiquer, le cas échéant,
les procédures de suivi, les méthodes d'analyse et les limites d'intervention.
5.2.4 Contamination microbiologique croisée
Les agents pathogènes peuvent être transférés d'un aliment à un autre, soit par contact direct soit par les
manipulateurs d'aliments, les surfaces de contact ou l'air. Les aliments crus, non transformés devraient être
efficacement séparés, dans l'espace ou dans le temps, des aliments prêts à consommer, moyennant un nettoyage
efficace intermédiaire et, s'il y a lieu, une désinfection.
Il peut être nécessaire de restreindre ou de contrôler l'accès aux zones de transformation. Lorsque les risques
sont particulièrement élevés, on doit exiger du personnel qu'il se change, notamment qu'il porte un vêtement
protecteur propre y compris des chaussures et qu'il se lave les mains, avant d'accéder aux aires de
transformation.
Les surfaces, ustensiles, matériels, équipements et accessoires devraient être nettoyés à fond et, au besoin,
désinfectés après la manipulation et la transformation d'aliments crus, en particulier la viande et la volaille.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 12 de 29
OBJECTIFS:
Établir des systèmes efficaces pour:
- assurer un entretien et un nettoyage adéquats et appropriés;
- lutter contre les ravageurs;
- traiter les déchets; et
- surveiller l'efficacité des méthodes d'entretien et d'assainissement.
JUSTIFICATION:
Faciliter la maîtrise efficace et continue des dangers pour la santé, des ravageurs et autres agents
susceptibles de contaminer les aliments.
propres. Au besoin, les déchets devraient être stockés dans des conteneurs munis d'un couvercle et inaccessibles
aux ravageurs.
6.3.4 Suivi et détection
La présence d'infestations devrait être régulièrement contrôlée dans les établissements et les zones adjacentes.
6.3.5 Éradication
Les infestations de ravageurs devraient être traitées immédiatement et sans affecter la sécurité et la salubrité des
aliments. Le traitement chimique, physique ou biologique devrait être mis en oeuvre sans poser de risque pour
la sécurité ou la salubrité des aliments.
6.4 TRAITEMENT DES DÉCHETS
Des dispositions adéquates doivent être prises pour enlever et entreposer les déchets. Ceux-ci ne doivent pas
s'accumuler dans les aires de manipulation et de stockage des aliments et les zones avoisinantes, sauf si cela est
inévitable pour la bonne marche de l'entreprise.
Les entrepôts recevant les déchets doivent être maintenus convenablement propres.
6.5 SURVEILLANCE DE L’EFFICACITÉ
Il faudrait surveiller l'efficacité des systèmes d'assainissement; les vérifier périodiquement au moyen
d'inspections d'audit pré-opérationnel ou, le cas échéant, de prélèvement d'échantillons microbiologiques dans
l'environnement et sur les superficies en contact avec les aliments, et les revoir régulièrement de manière à les
adapter à suivre l'évolution des circonstances.
SECTION VII - ÉTABLISSEMENT: HYGIÈNE CORPORELLE
OBJECTIFS:
Faire en sorte que les personnes qui sont en contact direct ou indirect avec les aliments ne risquent
pas de les contaminer grâce:
- au maintien d'un degré approprié de propreté corporelle;
- à un comportement approprié.
JUSTIFICATION:
Les personnes qui n'observent pas un niveau suffisant de propreté personnelle, qui souffrent de
certaines maladies ou affections, ou se comportent de manière inappropriée, peuvent contaminer les
aliments et transmettre des maladies aux consommateurs.
- fièvre
- mal de gorge accompagné de fièvre
- lésions de la peau visiblement infectées (furoncles, coupures, etc.)
- écoulements de l'oreille, des yeux ou du nez
7.3 PROPRETÉ CORPORELLE
Les personnes qui manipulent les aliments devraient maintenir un haut standard de propreté corporelle et, le cas
échéant, porter des vêtements, un couvre-chef et des chaussures appropriés. Le personnel affecté de coupures
et blessures, s'il est autorisé à poursuivre son travail, devrait les protéger par des pansements étanches.
Le personnel devrait toujours se laver les mains lorsque le manque d'hygiène corporelle risque de se répercuter
négativement sur la sécurité des aliments, par exemple:
- avant de manipuler des aliments;
- immédiatement après avoir utilisé les toilettes; et
- après avoir manipulé des aliments crus ou tout produit contaminé, si cela risque d’entraîner la
contamination d'autres aliments; il faut, le cas échéant, éviter de manipuler des aliments prêts à la
consommation.
7.4 COMPORTEMENT PERSONNEL
Les personnes qui manipulent les aliments devraient éviter les comportements susceptibles d’entraîner une
contamination des aliments, par exemple:
- fumer
- cracher;
- mâcher ou manger;
- éternuer ou tousser à proximité d'aliments non protégés.
Les effets personnels tels que bijoux, montres, épingles ou autres objets ne devraient pas être portés ou
introduits dans les aires de manutention des aliments, s'ils posent une menace pour la sécurité et la salubrité des
aliments.
7.5 VISITEURS
Les visiteurs admis dans les aires de fabrication, de transformation ou de manutention devraient, le cas échéant,
porter des vêtements de protection et observer les autres dispositions de la présente section relatives à l'hygiène
corporelle.
SECTION VIII - TRANSPORT
OBJECTIFS:
Des mesures doivent être prises, au besoin, pour:
- protéger les aliments contre les sources potentielles de contamination;
- protéger les aliments contre les dommages susceptibles de les rendre impropres à la
consommation;
- assurer un environnement qui empêche efficacement l'apparition d'agents pathogènes ou de
micro-organismes de décomposition et la production de toxines dans les aliments.
JUSTIFICATION:
En l'absence de mesures efficaces de contrôle pendant le transport, les aliments peuvent être
contaminés ou ne pas atteindre leur destination dans un état acceptable pour la consommation,
même lorsque des mesures d'hygiène adéquates ont été prises en amont de la chaîne alimentaire.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 17 de 29
8.1 GÉNÉRALITÉS
Les aliments doivent être protégés adéquatement durant le transport. Le type de véhicule ou de conteneur requis
dépend de la nature des aliments et des conditions dans lesquelles ils doivent être transportés.
8.2 SPÉCIFICATIONS
Au besoin, les véhicules et les conteneurs pour marchandises en vrac devraient être conçus et construits de
manière à:
- ne pas contaminer les aliments;
- pouvoir être efficacement nettoyés et, au besoin, désinfectés;
- permettre une séparation efficace entre les différents aliments ou entre les produits alimentaires et non
alimentaires, si nécessaire, durant le transport;
- offrir une protection efficace contre la contamination, notamment contre la poussière et la fumée;
- conserver les conditions de température, d'humidité, d'atmosphère etc., nécessaires pour protéger les
aliments contre toute prolifération microbienne nocive ou indésirable ou contre toute détérioration de
nature à les rendre impropres à la consommation; et
- permettre un contrôle de toutes les conditions requises de température, humidité, etc.
8.3 Utilisation et entretien
Les véhicules et conteneurs pour le transport des aliments devraient être maintenus en bon état de propreté,
d'entretien et de marche. Lorsque le même véhicule ou conteneur est utilisé pour transporter des aliments
différents ou des articles non alimentaires, il faudrait le nettoyer à fond et, au besoin, le désinfecter entre chaque
chargement .
Le cas échéant, notamment dans le transport en vrac, les conteneurs et véhicules devraient être affectés
exclusivement au transport des denrées alimentaires et marqués en conséquence et ils devraient être et utilisés
uniquement à cette fin.
SECTION IX - INFORMATIONS SUR LES PRODUITS ET VIGILANCE DES
CONSOMMATEURS
OBJECTIFS:
Les produits devraient porter des informations appropriées pour garantir que:
- des renseignements exacts et accessibles sont donnés à l'opérateur tout au long de la chaîne
alimentaire, pour lui permettre de manipuler, présenter, stocker et préparer le produit en
toute sécurité et de façon correcte;
- le lot peut être facilement identifié et renvoyé à l'usine, au besoin.
Les consommateurs devraient être suffisamment informés en matière d'hygiène alimentaire pour
être en mesure de:
- comprendre l'importance des renseignements figurant sur les produits;
- faire un choix judicieux adapté à leur situation individuelle;
- empêcher la contamination et la prolifération ou la survie de pathogènes d'origine alimentaire
en assurant de bonnes conditions d'entreposage, de préparation et d'utilisation.
Les renseignements qui s'adressent aux professionnels ou aux commerçants du secteur devraient se
distinguer facilement de ceux qui s'adressent au consommateur, particulièrement sur l'étiquette.
JUSTIFICATION:
Des renseignements insuffisants sur le produit et/ou une méconnaissance des règles générales
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 18 de 29
OBJECTIF:
Les opérateurs du secteur alimentaire qui entre directement ou indirectement en contact avec des
aliments devraient recevoir une formation et/ou des instructions en matière d'hygiène alimentaire à
un niveau adapté aux opérations qu'ils accomplissent.
JUSTIFICATION:
La formation a une importance fondamentale dans tout système d'hygiène alimentaire.
Toutes les personnes dont les activités ont trait à l'alimentation doivent recevoir une formation et/ou
des instructions en matière d'hygiène et faire l'objet d'une supervision, faute de quoi cela représente
une menace potentielle pour la sécurité et la salubrité des aliments.
HACCP : Système qui définit, évalue et maîtrise les dangers qui menacent la salubrité des aliments.
Plan HACCP : Document préparé en conformité des principes HACCP en vue de maîtriser les dangers qui
menacent la salubrité des aliments dans le segment de chaîne alimentaire à l'étude.
Danger : Agent biologique, biochimique ou physique ou état de l'aliment ayant potentiellement un effet
nocif sur la santé.
Analyse des risques : Démarche consistant à rassembler et à évaluer les données concernant les dangers et
les facteurs qui entraînent leur présence, afin de décider lesquels d'entre eux représentent une menace pour la
salubrité des aliments et, par conséquent, devraient être pris en compte dans le plan HACCP.
Surveiller : Procéder à une série programmée d'observations ou de mesures afin de déterminer si un CCP est
maîtrise.
Étape : Point, procédure, opération ou stade de la chaîne alimentaire (y compris matières premières), depuis
la production primaire jusqu'à la consommation finale.
Validation : Obtention de preuves que les éléments du plan HACCP sont efficaces.
Vérification : Application de méthodes, procédures, analyses et autres évaluations, en plus de la
surveillance, afin de déterminer s'il y a conformité avec le plan HACCP.
PRINCIPES
Le système HACCP repose sur les sept principes suivants :
PRINCIPE 1
Procéder à une analyse des risques.
PRINCIPE 2
Déterminer les points critiques pour la maîtrise (CCP).
PRINCIPE 3
Fixer le ou les seuil(s) critiques(s).
PRINCIPE 4
Mettre en place un système de surveillance permettant de maîtriser les CCP.
PRINCIPE 5
Déterminer les mesures correctives à prendre lorsque la surveillance révèle qu'un CCP donné n'est pas
maîtrisé.
PRINCIPE 6
Appliquer des procédures de vérification afin de confirmer que le système HACCP fonctionne
efficacement.
PRINCIPE 7
Constituer un dossier dans lequel figureront toutes les procédures et tous les relevés concernant ces
principes et leur mise en application.
DIRECTIVES CONCERNANT L'APPLICATION DU SYSTÈME HACCP
INTRODUCTION
Avant d’appliquer le système HACCP à un secteur quelconque de la chaîne alimentaire, il faut que ce
secteur fasse appel à des programmes préalables tels que les bonnes pratiques d’hygiène, conformément
aux Principes généraux d’hygiène alimentaire du Codex, aux Codes d’usages correspondants du Codex
et aux exigences appropriées en matière de sécurité sanitaire des aliments. Les conditions nécessaires au
bon fonctionnement du système HACCP, notamment la formation, devraient être dûment mises en
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 22 de 29
place, pleinement opérationnelles et vérifiées afin de permettre une application et une mise en œuvre
concluantes du système HACCP.
Dans tous les types d’entreprises du secteur alimentaire, pour qu’un système HACCP soit efficace, il
faut que la direction soit consciente de la nécessité de le mettre en œuvre et qu’elle soit déterminée à le
faire. Une application efficace exige également les connaissances et les habiletés nécessaires de la part
des employés et de la direction.
Lors de l’identification et de l’évaluation des dangers, ainsi que des opérations successives que
comportent l’élaboration et la mise en œuvre d’un système HACCP, il faut tenir compte de l’importance
que peuvent avoir les matières premières, les ingrédients, les pratiques de fabrication, le rôle des
procédés de fabrication dans la maîtrise des dangers, la destination probable du produit fini, les
catégories de consommateurs visées et les données épidémiologiques concernant la sécurité sanitaire de
l’aliment.
Le système HACCP a pour but d’exercer des contrôles au niveau des points critiques pour la maîtrise
(CCP). Il faudrait envisager une nouvelle conception de l’opération, si l’on constate qu’un danger doit
être maîtrisé, sans qu’aucun CCP n’y corresponde.
Le système HACCP devrait être appliqué séparément à chacune des opérations. Les CCP indiqués à titre
d’exemple dans un Code d’usages du Codex en matière d’hygiène ne sont pas forcément les seuls qui
correspondent à un cas précis, ils peuvent aussi être de nature différente. Les modalités d’application
doivent être révisées et il faut y apporter les changements requis chaque fois que le produit, le procédé
ou l’une des étapes subit une modification.
L’application des principes HACCP échoit à chaque entreprise individuelle. Toutefois, gouvernements
et entreprises admettent que certains obstacles pourraient gêner une application efficace des principes
HACCP au niveau d’entreprises individuelles. Cela s’applique particulièrement aux petites entreprises
et entreprises moins développées. Bien qu’il soit admis que l’application des principes HACCP requiert
une souplesse adaptée à chaque entreprise, le système HACCP requiert l’application des sept principes
sur lesquels il repose. Cette souplesse doit tenir compte de la nature et de la taille des opérations, y
compris les ressources humaines et financières disponibles, les infrastructures, les procédés, les
connaissances et les contraintes pratiques.
L’absence sur place des ressources et des compétences nécessaires au développement et à l’application
d’un plan HACCP efficace est un des obstacles auxquels sont parfois confrontées les entreprises, en
particulier les petites entreprises et entreprises moins développées. Dans ce cas, il faudra s’adresser
ailleurs, par exemple à des associations manufacturières et industrielles, à des experts indépendants ou
aux autorités réglementaires. Les ouvrages portant sur le système HACCP, et plus particulièrement les
guides HACCP propres à un secteur donné pourront être des outils précieux. Des orientations HACCP
élaborées par des experts, applicables au procédé ou au type d’opération, peuvent s’avérer un outil utile
pour les entreprises dans leur conception et leur application d’un plan HACCP. Lorsque des entreprises
utilisent des orientations HACCP élaborées avec toute la compétence requise, il importe que celles-ci
soient propres aux denrées alimentaires et/ou procédés en question. Le document intitulé « Obstacles à
l’application des plans HACCP, particulièrement dans les petites entreprises moins développées, et
approches pour surmonter ces obstacles » (en cours de rédaction par la FAO et l’OMS) comporte de
plus amples renseignements sur les obstacles à la mise en œuvre des plans HACCP, particulièrement en
ce qui concerne les petites entreprises et entreprises moins développées (PEMD), ainsi que des
recommandations visant à surmonter ces obstacles.
Il n’en reste pas moins que l’efficacité de tout système HACCP exige que la direction et les employés
possèdent les connaissances et les habiletés requises. Cela rend la formation indispensable pour les
employés et les gestionnaires de tous les niveaux selon la situation.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 23 de 29
APPLICATION
L’application des principes HACCP consiste en l’exécution des tâches suivantes, telles qu’elles sont
décrites dans la Séquence logique d’application du système HACCP (Diagramme 1).
1. Constituer l’équipe HACCP
L’entreprise de transformation des produits alimentaires devrait s’assurer qu’elle dispose d’experts et de
techniciens spécialisés dans le produit en cause pour mettre au point un plan HACCP efficace. En
principe, elle devrait constituer à cet effet une équipe pluridisciplinaire. Si de tels spécialistes ne sont
pas disponibles sur place, il faudrait s’adresser ailleurs, par exemple aux associations manufacturières et
industrielles, à des experts indépendants ou aux autorités réglementaires, ou consulter les ouvrages et les
indications portant sur le système HACCP (y compris les guides HACCP propres à chaque produit). Un
individu ayant une formation adéquate et qui est en possession de ce genre de documents d’orientation
peut être en mesure de mettre en œuvre le système HACCP dans l’entreprise. La portée du plan HACCP
doit être définie. Cette portée doit décrire le segment de la chaîne alimentaire concerné ainsi que les
classes générales de dangers à couvrir (par exemple, couvre-t-il toutes les classes de dangers ou
uniquement certains dangers).
2. Décrire le produit
Il est nécessaire de procéder à une description complète du produit, notamment de donner des
instructions concernant sa sécurité d’emploi telles que compositions, structure physique/chimique (y
compris Aw, pH, etc.) traitements microbiocides/statiques (par ex. traitements thermiques, congélation,
saumure, salaison, etc.), conditionnement, durabilité, conditions d’entreposage et méthodes de
distribution. Dans les entreprises dont la production est diversifiée, par exemple les traiteurs, il peut se
révéler utile de se concentrer sur des groupes de produits qui présentent des caractéristiques similaires
ou sur des phases de fabrication dans le but de mettre au point un plan HACCP.
3. Déterminer son utilisation prévue
L’usage auquel est destiné le produit doit être défini en fonction de l’utilisateur ou du consommateur
final. Dans certains cas, il peut être nécessaire de prendre en considération les groupes vulnérables de
population, tels que la restauration collective, par exemple.
4. Etablir un diagramme des opérations
C’est l’équipe HACCP qui doit être chargée d’établir le diagramme des opérations (voir également le
paragraphe 1 ci-dessus). Ce diagramme comprendra toutes les étapes opérationnelles pour un produit
donné. Il est possible d’utiliser le même diagramme des opérations pour plusieurs produits lorsque les
étapes de transformation de ces produits sont similaires. En appliquant le système HACCP à une
opération donnée, il faudra tenir compte des étapes qui la précèdent et qui lui font suite.
5. Confirmer sur place le diagramme des opérations
Il convient de s’employer à comparer en permanence le déroulement des opérations de transformation
au diagramme des opérations et, le cas échéant, modifier ce dernier. La confirmation du diagramme des
opérations doit être effectuée par une ou des personne(s) possédant une connaissance suffisante du
déroulement des opérations de transformation.
6. Émunérer tous les dangers potentiels associés à chacune des étapes, effectuer une analyse
des risques et définir les mesures permettant de maîtriser les dangers ainsi identifiés
(VOIR LE PRINCIPE 1)
L’équipe HACCP (voir « Constituer l’équipe HACCP » ci-dessus) devrait énumérer tous les dangers
auxquels on peut raisonnablement s’attendre à chacune des étapes (production primaire, transformation,
fabrication, distribution et point de consommation final) selon leur champ d'application respectif.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 24 de 29
L’équipe HACCP (voir "Constituer l'équipe HACCP" ci-dessus) devrait ensuite procéder à une analyse
des risques afin d’identifier les dangers dont la nature est telle qu’il est indispensable de les éliminer ou
de les ramener à un niveau acceptable, si l’on veut obtenir des aliments sains
Lorsqu’on procède à l’analyse des risques, il faut tenir compte, dans la mesure du possible, des facteurs
suivants :
• Probabilité qu’un danger survienne et gravité de ses conséquences sur la santé ;
• évaluation qualitative et/ou quantitative de la présence des dangers ;
Si un danger a été identifié à une étape où un contrôle de sécurité est nécessaire et qu’aucune mesure de
maîtrise n’existe au niveau de cette étape ou de toute autre, il faudrait alors modifier le produit ou le
procédé correspondant à cette étape, ou à un stade antérieur ou ultérieur, de manière à prévoir une
mesure de maîtrise.
Lorsque les seuils critiques ont été fixés à l’aide d’orientations HACCP élaborées avec toute la
compétence requise par des experts, il importe de veiller à ce que ces seuils s’appliquent pleinement à
2
Depuis la publication par le Codex de l’arbre de décision, ce dernier a été appliqué à plusieurs reprises à des fins de
formation. Dans de nombreux cas, bien que cet arbre de décision ait été jugé utile pour expliquer l’approche et le degré
de connaissance nécessaire pour déterminer les CCP, il ne peut s’appliquer à toutes les opérations alimentaires (par
exemple, abattage) et, par conséquent, il doit s’accompagner d’un jugement professionnel et, dans certains cas, être
modifié.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 25 de 29
l’opération spécifique ou au produit ou au groupe de produit en question. Ces seuils critiques devraient
être mesurables.
Tous les relevés et comptes rendus résultant de la surveillance des CCP doivent être signés par la ou les
personnes chargées des opérations de surveillance, ainsi que par un ou plusieurs responsables de
l’entreprise.
Ces mesures doivent garantir que le CCP a été maîtrisé. Elles doivent également prévoir le sort qui sera
réservé au produit en cause. Les mesures ainsi prises doivent être consignées dans les registres HACCP.
La vérification devrait être effectuée par une personne autre que celle chargée de procéder à la
surveillance et aux mesures correctives. Lorsque certaines activités de vérification ne peuvent être
réalisées en interne, la vérification peut être effectuée par des experts externes ou des tiers compétents
au nom de l’entreprise.
Dans la mesure du possible, les mesures de validation devront comprendre des activités permettant de
confirmer l’efficacité de tous les éléments d’un système HACCP.
12. Constituer des dossiers et tenir des registres
(VOIR LE PRINCIPE 7)
La tenue de registres précis et rigoureux est indispensable à l’application du système HACCP. Les
procédures HACCP devraient être documentées, adaptées à la nature et à l’ampleur de l’opération et
suffisantes pour permettre à l’entreprise d’être convaincue que des contrôles sont en place et sont
maintenus. Du matériel d’orientation HACCP (par exemple des guides HACCP propres à chaque
secteur) élaboré avec toute la compétence requise peut servir de documentation, à la condition qu’il
corresponde aux opérations spécifiques de transformation des aliments utilisées au sein de l’entreprise.
Exemples de dossiers:
Analyse des dangers;
Détermination du CCP;
Détermination du seuil critique.
Exemples de registres :
Un système de registres simple peut être efficace et facilement communiqué aux employés. Il peut être
intégré aux opérations existantes et peut se baser sur des documents existants, comme des factures de
livraison et des listes de contrôle servant à consigner, par exemple, la température des produits.
FORMATION
Pour que le système HACCP puisse être efficacement mis en œuvre, il est essentiel de former aux
principes et aux applications d’un tel système le personnel des entreprises, des services publics et des
universités, ainsi que de sensibiliser davantage les consommateurs à cet égard. Afin de contribuer à la
mise au point d’une formation spécifique à l’appui du système HACCP, il faudrait formuler des
instructions et des procédures de travail définissant les différentes tâches des opérateurs qui se trouvent
à chacun des points critiques pour la maîtrise.
Il est indispensable que s’instaure une coopération entre les producteurs primaires, le secteur agro-
alimentaire, les groupements de commerçants, les associations de consommateurs et les autorités
responsables. On devrait offrir au personnel des entreprises et aux responsables des mesures de maîtrise
la possibilité de recevoir une formation conjointe, de manière à favoriser un dialogue permanent et à
créer un climat de compréhension dans la mise en application du système HACCP.
CAC/RCP 1-1969, Rév. 4-2003 Page 27 de 29
DIAGRAMME 1
SÉQUENCE LOGIQUE D’APPLICATION DU SYSTEME HACCP
Décrire le produit
2.
DIAGRAMME 2
EXEMPLE D’ARBRE DE DÉCISION PERMETTANT DE DÉTERMINER LES CCP
(répondre aux questions dans l’ordre)
Q1
Existe-t-il une ou plusieurs mesure(s) préventive(s) de
maîtrise?
Modifier l’étape,
Oui Non
le procédé ou le produit
Non
Oui
Non Pas de CCP
Stop *
Q4 L’étape suivante permettra-t-elle d’éliminer le ou les
risque(s) identifié(s) ou de ramener leur
probabilité d’apparition à un niveau acceptable? **
DIAGRAMME 3
UN EXEMPLE D’UNE FEUILLE DE TRAVAIL HACCP
1. Description du produit
2. Illustration du déroulement
procédé sous forme de
diagramme
3. Liste
de maîtrise
correctives
surveillance
Procédures
Mesure(s)
Risque(s)
Dossiers
Mesures
critiques
Seuils
Étape
CCP
de
4. Vérification