Gestion Financiere
Gestion Financiere
Gestion Financiere
Mme L . Fekkak
SUPPORT DE COURS
OPTION : ECONOMIE ET GESTION
SEMESTRE 5/ SECTION A et B
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
PLAN DU COURS
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
INTRODUCTION GENERALE
Une entreprise, si elle est mal gre, risque tout moment de se retrouver en
situation d'insolvabilit, ce qui se traduirait par une cessation de son activit et une mise en
liquidation. On entend par insolvabilit, l'incapacit qu'aurait une entreprise s'acquitter
un moment donn d'une dette par manque de liquidit. Cette situation peut arriver toute
entreprise qui ne prend pas suffisamment conscience de l'importance d'une gestion saine de
ses finances, et ce, mme dans le cas o elle connat une bonne activit conomique.
A ce niveau, la gestion financire est la partie des sciences de gestion consacre
ltude des flux financiers dans lentreprise. Sa mthodologie procde selon deux tapes
complmentaires :
La premire est lanalyse financire de lentreprise ou le diagnostic financier, vritable tat
des lieux un moment donne ;
La deuxime est la politique financire qui consiste prparer et prendre les dcisions
financires qui engagent lavenir et influencent les valeurs de lactif et du passif, les
rsultats et la valeur de lentreprise.
Il savre, au pralable, opportun de rappeler le circuit financier de lentreprise.
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
comme une sorte de prt accord par l'entreprise ses clients. Celle ci doit donc tre en
mesure de les financer ou en tout cas tre dans la capacit de financer ses activits courantes
sans avoir un besoin imprieux des sommes non encore encaisses. Ces dpenses
constituent ce que l'on appelle en comptabilit l'actif circulant. Gnralement, la dure de
dtention de ce type d'actifs par l'entreprise ne dpasse pas quelques semaines. Elle doit
donc pouvoir trouver des financements court terme capables de satisfaire ces besoins de
financement court terme.
En consquence, le financement de l'actif circulant par une entreprise suppose quelle
dispose des ressources financires suffisantes pour en assurer le financement pendant une
priode relativement courte.
En outre, elle doit pouvoir disposer tout moment de ressources financires mobilisables
immdiatement pour combler les dpenses de fonctionnement quotidiennes. Ces besoins de
financement trs court terme reprsentent des besoins de trsorerie. En ce sens, la
trsorerie correspond la part des ressources financires dont dispose l'entreprise qui n'a t
utilise ni l'acquisition d'immobilisations, ni au financement de l'actif circulant.
En consquence, l'entreprise, pour faire face ses dpenses quotidiennes, doit disposer d'un
certain montant financier mobilisable immdiatement qui est comptabilis l'actif du bilan..
Dcisions
Dinvestissement
Dcision
de Financement
Actif
Immobilis
Oprations
dinvestissem
ent
BFR
Exploitation
Capitaux
propres
Investissement
Cession
Trsorerie
dexploitation
Financement
Centre de
dcisions
financires
Actionnaires
Autofinancent
Flux de
rpartition
Dettes
financires
Opration
dexploitation
Cranciers
Portefeuille
dactifs
Structure de
financement
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
financire fonde sur une vision purement technique base sur lanalyse et
linterprtation des rsultats portant sur la lecture des documents comptables et financiers
(ce qui est dj tudi au semestre 4)
horizons diffrents:
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
immobiliss mais aussi par les besoins en fonds de roulement dexploitation qui
reprsentent en fait des besoins permanents.
Cette dfinition intgre forcment la notion de risque. Pourront donc tre considrs comme
des investissements des dpenses susceptibles de dgager des recettes supplmentaires ou de
permettre dconomiser des cots (publicit, recherche, formation du personnel...).
1.2. Typologie des investissements
Le plan comptable classe les investissements en fonction de leur destination dans les
immobilisations. Trois classes sont dfinies : investissements incorporels, corporels et
financiers.
Bien que cette classification napporte aucune information propos de la nature de la
politique dinvestissement de lentreprise, elle permet, toutefois de bien saisir la diversit
des projets.
Diffrentes catgories peuvent tre distingues en fonction de la nature ou lobjet li
la nature de lentreprise.
Selon lobjet, on peut distinguer quelques catgories :
Les investissements de remplacement : sont destins renouveler les actifs productifs
uss ou obsoltes afin de maintenir le potentiel productif de lentreprise.
Les investissements dexpansion (croissance) : qui permettent lentreprise daccrotre
la capacit de production et de commercialisation des produits existants.
Linvestissement de productivit : les investissements de productivit visent rduire
les cots unitaires ou augmenter les niveaux de production, ils se combinent
gnralement avec linvestissement de remplacement.
Linvestissement stratgique : caractre dfensif ou offensif.
Selon la nature, on distingue :
Linvestissement commercial : il comprend tout ce qui concoure au positionnement de
produit ainsi que dans le dveloppement de ses ventes.
Linvestissement financier : concerne lacquisition des titres financiers afin dobtenir
un revenu.
Linvestissement immatriel : comprend essentiellement les dpenses en capital humain
et les dpenses lies la recherche et au dveloppement.
1.3. Les paramtres dun projet dinvestissement
Le problme dinvestissement revient slectionner des projets en comparant le cot
de linvestissement I0 et ce quil peut rapporter, cest dire les gains futurs esprs. La
connaissance de ces flux est indispensable la prparation de la dcision.
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Exemple : Soit un projet dinvestissement comportant des matriels pour 160 000 DHS
(HT) amortissables linairement sur 5 ans. La TVA est totalement rcupre. Les prvisions
dexploitation relatives ce projet sont les suivants (en milliers de DHS) :
Annes
Chiffre daffaires
210
240
267
216
189
Charges variables
100
120
130
110
94
Les charges fixes, hors amortissements sont values 44000 et sont supposes rester ce
niveau pendant les 5 annes. Limpt sur les socits est au taux de 30 %. Calculer les
cash-flows de ce projet.
1.3.3 La dure de vie du projet
Un projet a une dure de vie qui conditionnera lchancier des cash-flows.
Gnralement, la dure de vie conomique dun projet excde la dure damortissement
fiscal.
1.3.4 La valeur rsiduelle
A la fin de la dure de vie, les biens ont une valeur rsiduelle. Cette valeur est
prendre en compte pour le choix des projets.
Elle est gale la valeur vnale nette des impts sur les plus values. Elle doit tre ajoute
au cash flow de la dernire anne du projet
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
t
n
Investissement
1 000
BFE supplmentaire
96
19
29
EBE
277
329
468
545
622
200
200
200
200
200
50
I= CF (1+t)-i
i=1
Le TIR constitue :
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Un critre de rejet pour tout projet dont le TIR est infrieur au taux dactualisation
plancher recquis par linvestisseur.
Un critre de slection entre deux ou plusieurs projets pour retenir le projet dont le TIR
est le plus lev.
Remarque
Si le TIR est gal au taux dactualisation, le projet est neutre lgard de la rentabilit
globale de lentreprise. Par contre, si le TIR est infrieur, la ralisation du projet entranera
la chute de la rentabilit globale de lentreprise.
Application : Calculer le TIR pour les applications 1 et 2
Lorsque plusieurs projets sont en comptition, lapplication des deux mthodes peut
parfois conduire des conclusions diffrentes. La VAN est une fonction dcroissante du
taux dactualisation. Les VAN de deux projets se coupent en un taux-pivot pour lequel les
VAN sont gales. Le croisement des courbes provient du fait que les chanciers des cashflows sont diffrents. Le choix dpendra des objectifs de linvestisseur. Celui ayant des
besoins de trsorerie privilgiera les investissements gnrant des flux de trsorerie les plus
immdiats. Au contraire, linvestisseur nayant pas des besoins de trsorerie privilgiera une
rentabilit meilleure mais plus loigne.
2.3 LIndice de profitabilit (IP)
Il mesure le profit induit par un dirham du capital investi. Il mesure lavantage relatif
susceptible dtre retir dun projet dinvestissement. Il constitue un critre de rejet pour
tout projet dont lindice est infrieur 1. Pour deux ou plusieurs projets, sera celui dont
lindice de profitabilit est le plus lev.
n
CF (1+t)-i
i=1
IP=
I
Application : Reprenons lapplication 2 avec la mthode de lIP.
2.4. Le Dlai de Rcupration du capital investi (DRC)
Il correspond au dlai au bout duquel le montant cumul des cash-flows actualiss est
gal au montant du capital investi ; cest le dlai le plus court possible. Il constitue un critre
de rejet pour tout projet dont le DRC est suprieur la norme fixe par lentreprise. Au
niveau de la comparaison entre deux projets, sera retenu celui dont le DRC est le plus court.
Lutilisation du DRC en tant que critre de slection nest valable que pour des projets
dure de vie identique.
10
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
11
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Nanmoins, le recours aux probabilits est plus ou moins complexe selon que les cash-flows
sont ou non interdpendants.
3.1 Dcisions uniques
Lorsque les variables (cash-flows) sont indpendants, lesprance mathmatique de la VAN
est gale la VAN des esprances mathmatiques des cash-flows.
Si lon appelle n la dure du projet, t le taux dactualisation.
E(VAN)= -I+E(CF1)(1+t)-1 ++E(CFn)(1+t)-n
n
= -I+ E(CFi)(1+t)-i
i=1
Plus la variance, lcart-type est lev, plus le risque du projet pris isolment est grand.
Quand on compare des projets de montants diffrents, on peut mesurer le risque relatif de
chaque projet en tablissant le rapport :
Ecart-type(VAN)
Esprance(VAN)
Plus ce rapport appel coefficient du risque est bas, plus le risque relatif du projet est faible.
Exemple
Soit le projet A prsentant les caractristiques suivantes :
Dure de vie du projet : 2 ans
Taux dactualisation : 10%
Montant de linvestissement : 25.000 Dhs
Les cash-flows sont (en miliers) :
Anne 1
CF1
Anne 2
Probabilit
CF2
Probabilit
12
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
16
0,2
13
20
0,6
15
24
0,2
17
Calculer lesprance mathmatique, la variance et lcart-type du projet
0,3
0,4
0,3
13
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Ce cadre de dcision prenant en compte le risque et les ractions des autres acteurs est
prcisment celui tudi dans la thorie des jeux. Plusieurs critres peuvent alors sappliquer
au choix dinvestissement.
Soit le cas dune entreprise place en situation doligopole et assurant 20% de la production
du march, le reste se partageant entre les autres concurrents de taille quivalente. Pour
accrotre sa part de march, elle doit choisir entre trois stratgies dinvestissement :
1. Lancement dun produit nouveau,
2. Lancement dune campagne de publicit agressive,
3. Politique de rduction des cots.
La raction de la concurrence peut tre forte, moyenne ou faible. En fonction de ces
paramtres, les dirigeants peuvent tablir une matrice des rsultats possibles en termes de
VAN par exemple.
Raction
R1
R2
R3
Stratgies
S1
-800
700
1500
S2
-200
500
1300
S3
-100
500
1100
La thorie des jeux propose plusieurs critres daide la dcision suivant lattitude des
dirigeants face au risque.
4.1 Critre du MAXIMIN
Cest un critre de prudence qui tente de minimiser les pertes ventuelles en prenant le
rsultat minimum le plus lev.
Si S1=-800, S2=-200 et S3=-100, on choisit la troisime stratgie.
4.2 Critre du MAXIMAX
On slectionne les gains les plus levs de chacune des stratgies. On choisit le rsultat
maximum le plus lev.
Si S1=1500, S2=1300 et S3=1100, on choisit la premire stratgie qui est la plus
audacieuse.
4.3 Critre du MINIMAX
On slectionne le projet qui procure le plus petit des rsultats les plus levs
Si S1=1500, S2=1300 et S3=1100, on choisit la troisime stratgie.
4.4 Critre de Laplace
La meilleure dcision est celle pour laquelle la moyenne arithmtique des rsultats
prvisionnels est la plus leve (toutes les situations tant quiprobables).
Pour S1 : (-800+700+1500)/ 3=466,66
Pour S2 : (-200+500+1300)/3=533, 33
14
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Pour S3 : (-100+500+1100)/3=500
On choisit donc la deuxime stratgie.
4.5 Critre de Savage
On calcule pour chaque cas, le regret correspondant la diffrence entre le cas le plus
favorable et le cas tudi. Comme on recherche la prudence, on choisit la dcision o le
regret maximum est le plus faible.
Risques
R1
R2
R3
Regret max
S1
-100-(-800)=700
700-700=0
1500-1500=0
700
S2
-100-(-200)=100
700-500=200
1500-1300=200
200
S3
-100-(-100)= 0
700-500= 200
1500-1100=400
400
Stratgies
15
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
16
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
17
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Qui consiste prlever dans les rserves pour accrotre le Capital en change
lactionnaire reoit des actions gratuites.
d. Par transformation des dettes en Capital
Ce procd fait passer le prteur dun statut de crancier un statut dactionnaire, elle
consolide en consquence la structure financire et amliore la capacit dendettement de
lentreprise.
Laugmentation de capital nimplique aucune charge financire ultrieure. En effet, les
dividendes ne constituent pas un droit sauf la partie statutaire.
Op.sur.le capital
Apport en numraire
Apport en nature
-Immobilisations
-Actifs dexploitation
Incorporation des rserves
Conversion des dettes
long terme
court terme
Structure financire
FP/DF
Equilibre financier
FRNG
TN
=
=
=
=
=
=
( ?)
18
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
La somme perue est gale 118 358 x 210 soit 24 855 180 dhs dont :
*118 358 x 100, soit 11 835 800 reprsentent le capital,
*et 118 358 (210-100), soit 13 019 380 reprsentent la prime dmission.
b. Le droit de souscription
Les actionnaires anciens ont un droit prfrentiel de souscription. Ainsi, chaque action
ancienne est attach un droit de souscription. Les actionnaires qui ne souhaitent pas
souscrire peuvent cder leurs droits. Dautre part, si les actions de lentreprise sont cotes,
les droits de souscription le seront aussi.
Le droit de souscription assure lquit de lopration lgard des actionnaires qui ne
souscrivent pas laugmentation de capital.
Thoriquement, la valeur du droit de souscription est :
d = valeur de laction avant laugmentation du capital valeur de laction aprs laug. du capital.
Exemple
Le capital dune socit est compos de 10 000 actions de nominal de 100 dh. Elle met
5 000 nouvelles actions au prix de 240. Au moment de laugmentation de capital, le cours
de laction est 300 dh.
Valeur de laction avant laug. du capital= 300dh
Valeur de laction aprs laug. du capital=[(10000x300)+(5000x240)]/15000 = 280dh
Do le droit de souscription d=300-280 = 20 dh
Les modalits de souscription sont 5000 actions nouvelles pour 10000 actions anciennes,
donc une action nouvelle pour 2 actions anciennes.
Pour un actionnaire nouveau qui souscrit une action, il y a paiement du prix dmission
dune action soit 240, et achat de 2 droits de souscription, soit 2x20. Son action cote
donc 280 dhs.
Pour un actionnaire ancien qui possde 2 actions et qui souscrit une action, celui-ci
possde 2 actions qui valaient (2x300). Il achte une nouvelle action cotant 240 dh. Il
possde maintenant 3 actions pour 840 (600+240) soit 280 par action (480/3).
Pour un actionnaire ancien qui a 2 actions et qui ne souscrit pas, il possde, avant, 2
actions qui valent 600(300x2). Il vend ses droits (2x20) soit 40 dh. La perte de valeur de
ces actions de 300 280 est compense par la vente des droits (600-40) soit 560 (280x2).
1.1.4. Les subventions
Il sagit de subventions accordes par les organismes publics certaines activits
dintrt gnral. Elles sont assimiles des fonds propres du fait quelles ne sont pas
19
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
20
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Exemple :
Soit un emprunt de 1.000 DH remboursable sur 4 ans, avec un taux dintrt de 10%.
Prsenter le tableau damortissement demprunt correspondant chacune des modalits.
Remboursement par annuit constante :
Lannuit :
Intrt :
Annes
1
2
3
4
,
Capital au dbut
de priode
1.000
784,53
547,51
256,79
Amortissement
Intrt
Annuit
215,47
237,02
260,72
286,79
100
78,45
54,75
28,68
315,47
315,47
315,47
315,47
Amortissement
Intrt
Annuit
250
250
250
250
100
75
50
25
350
325
300
275
Amortissement
Intrt
Annuit
0
0
0
1.000
100
100
100
100
100
100
100
1100
Annes
1
2
3
4
Capital au dbut
de priode
1.000
750
500
250
Remboursement in fine :
Annes
1
2
3
4
Capital au dbut
de priode
1.000
1.000
1.000
1.000
21
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
I.3.2.Lemprunt obligataire
Il se fait par appel public lpargne. Ainsi, lentreprise nest pas finance par un seul
prteur mais par lensemble des investisseurs qui ont achet les obligations mises.
Toutefois, seules les socits de capitaux peuvent mettre des obligations.
Lobligation est un titre de crance qui se caractrise par :
Un taux dintrt nominal qui est gnralement fixe et qui permet de dterminer
le montant des coupons annuels verss aux obligations ;
22
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
lavance, au cours dune priode dtermine. En mettant des OBSA, lentreprise atteint
trois objectifs :
obtenir des fonds un cot infrieur au cot normal du march, en raison de lattrait
spculatif des bons ;
programmer une augmentation future de capital, adapte son plan de financement ;
rduire les frais relatifs ces oprations.
1.3.3. Le crdit bail
Cest un contrat de location portant sur un bien meuble ou immeuble assorti dune option
dachat un prix fix lavance.
Le temps qui spare la date de conclusion du contrat de la date laquelle peut tre
exerce loption est la priode irrvocable. Elle correspond gnralement la dure fiscale
damortissement du bien. En principe, le contrat ne peut tre rsili pendant cette priode.
Au terme de la priode irrvocable, lentreprise a le choix entre :
Lever loption dachat et donc devenir propritaire du bien ;
Prolonger le contrat de location ( des conditions plus avantageuses) ;
Restituer le bien
a. Crdit bail mobilier
Il porte sur les machines ou sur des vhicules, le contrat prvoit :
La pouvoir de rachat.
Pr-loyers.
23
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
24
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Lorsque le financement est entirement assur par les fonds propres, il ny a pas de
charges dintrts supporter et le risque est nul. Lorsque lentreprise est finance par des
emprunts, elle aura des emprunts rembourser et des charges dintrt supporter. La fixit
de ces engagements et lobligation de satisfaire ses cranciers en bonne date dchance et
de payer des charges dintrts, dun ct, et le risque de ne pas dgager des liquidits
suffisantes, dun autre ct, font natre ce quon appelle le risque financier.
En fait, le risque financier est la part de la variabilit du taux de rendement des capitaux
propres qui est due lendettement.
En effet, plus la structure du passif est alourdie par lendettement, plus
La recherche dindpendance et de scurit financire est obtenue par une rduction de
lendettement. En revanche, le dveloppement et la rentabilit de lentreprise sont facilits
par le recours au crdit. Il sagit de faire lquilibre par un taux dendettement qui assurera
en mme temps la rentabilit et la scurit.
a. Leffet de levier
On dmontre que le recours aux dettes pour financer lentreprise accrot la rentabilit des
capitaux propres de cette dernire, cest ce quon appelle effet de levier.
La rentabilit conomique (en anglais return on investment, ROI ou return on assets, ROA)
indique ce que gagne l'entreprise du fait de ses activits courantes, par dirhams de capital
investi, mais sans tenir compte de la structure financire. Elle est gale au rapport entre le
rsultat avant charges financires et impts et le total de lactif
Le ratio de rentabilit conomique est un ratio de rentabilit des actifs dexploitation.
Rentabilit conomique =
Rsultat dexploitation
Capital conomique
Rsultat net
Capitaux propres
25
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
a. la rentabilit dgage par l'entreprise sur l'ensemble des capitaux investis (la rentabilit
conomique) ;
b. la structure financire de l'entreprise qui peut amplifier ou attnuer la rentabilit
conomique (le levier financier mesur par le coefficient d'endettement).
) et du bras de levier
amlioration du RF. Donc, lendettement est favorable pour lentreprise, effet de levier est
positif .
Lorsque :
26
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Larbitrage entre lendettement et sa limitation est une dcision qui ne dpend pas de
lentreprise uniquement. il dpend des contraintes imposes par les banques en matire
dautonomie financire ( le bras de levier ne doit pas tre suprieur 1)
La mesure du risque est exprime par lcart type de la diffrence (RF et RE).
27
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
M=
RBi +FFi(1-t)
i=1
(1 +Ta)i
Exemple : soit un emprunt de 1 000 000 DHS sur 10 ans, 8% et remboursable in fine. Le
taux dimposition est de 50%.
b. Cot du crdit bail
Le cot actuariel est dtermin par le taux Ta tel que :
M=
Li (1-t) + Ai.t
i=1
(1 +Ta)i
c.
Le cot des fonds propres est plus complexe dterminer. Il est gal au rendement
espr par les actionnaires compte tenu du niveau de risque attach lentreprise.
Le modle dquilibre des actifs financiers (MEDAF) permet destimer le cot des
fonds propres selon la formule suivante :
Kcp=Rf+ (E [Rm]-Rf)
28
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Avec
[Rm]= le risque espr du march
Rf
Le taux sans risque (Rf) correspond la rmunration quon peut attendre dun
investissement en obligations sans risque.
La prime de risque correspond la rmunration du risque systmatique de lensemble
du march actions (Rm Rf), pondre par un coefficient de sensibilit au risque ()
destin tenir compte de la volatilit de lentreprise par rapport au march.
Le coefficient dune socit est dfini par rfrence la volatilit de son cours de
bourse par rapport lvolution du march. Cette mesure peut tre obtenue directement
sur les bases de donnes financires.
Lapplication pratique de ce modle ne va pas sans difficults.
Le premier point concerne la dtermination du taux dintrt sans risque Rf. Une
approximation de ce taux est donne par le taux de rendement des emprunts de lEtat.
Ce taux peut augmenter comme il peut diminuer. La difficult dans ce cas est de
dterminer si cette baisse est conjoncturelle ou durable et quel serait le taux dintrt
sans risque stabilis utiliser pour la prvision.
Une autre difficult concerne le troisime facteur utilis pour lestimation du cot des
fonds propres qui est le bta de laction et qui mesure le risque systmatique. Comme
pour la prime de risque de march, le facteur bta est galement une anticipation, do la
difficult de son estimation. La solution par approximation gnralement retenue est ici
galement le recours des donnes historiques.
29
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
priode initiale du fait que leur dcaissement intervient de manire tale dans le temps. Ce
critre de dcaissement rel permet de comparer des formules mixtes de financement.
La dtermination des dcaissements nets actualiss effectus partir dun tableau
damortissement induit par les sources de financement. Le dcideur choisira la source de
financement qui se matrialisera par la somme des dcaissements rels la plus faible. La
source avantageuse est celle qui entrane les dcaissements rels les plus faibles.
c. Le critre des excdents de flux de liquidit
On sintresse aux flux de liquidit dus la ralisation du projet dinvestissement et la
manire dont il est financ.
Flux de liquidit= Cash-flows= [marge avant frais lis au financement frais lis au
financement (nets dimpts)]
Excdent de flux de liquidit = Flux de liquidit actualiss part de linvestissement
supporte par lentreprise.
Le mode de financement le plus avantageux est celui qui offre lexcdent de flux de
liquidit le plus important.
d. Le critre de la VAN ajuste
Ltude de la rentabilit des projets dinvestissement se fait gnralement abstraction
faite de lincidence du mode de financement sur cette rentabilit. Plus prcisment, elle faite
dans lhypothse dun financement 100% par fonds propres.
Le critre de la VAN ajuste consiste tenir compte de leffet quaurait le mode de
financement sur les flux de liquidit (VAN) gnrs par le projet. Ce critre est utilis pour
choisir entre diverses combinaisons dettes/fonds propres. Pour chaque type de financement,
il est possible dtablir un tableau des encaissements et des dcaissements chelonns dans
le temps et de calculer pour chacun la VAN. Lentreprise choisira le financement pour
lequel la VAN est la plus leve.
Application
Le responsable de la socit X vous demande de le conseiller sur le choix de financement
dun investissement de 2000 DH trs rentable pour lequel il est possible :
30
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Fondez votre choix sur les dcaissements rels entrains par chacune des sources de
financement envisages.
31
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
32
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
2. Fournir des bases de ngociation avec les partenaires financiers. C'est un lment de
justification de l'utilisation des fonds demands. Mais surtout, l'laboration d'un plan de
financement est une condition pralable impose par les tablissements de crdit.
3. Prvenir les difficults financires. Ce rle a notamment t officialis par la loi relative la
prvention et au redressement des entreprises en difficult.
33
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Plan dinvestissement et de financement
Anne 1
Anne
2
..
Anne
n
Total
Emplois stables
Dividendes distribuer
Investissements (acquisitions)
Augmentation des BFR
Augmentation Prts (nouveau prt)
Remboursements des emprunts (dotations)
1. Total des emplois
Ressources durables
Capacit dautofinancement prvisionnel
Cession dactifs (Produits de cession)
Augmentation des emprunts (nouvel emp)
Augmentation du capital (en apport, en
numraire)
Subventions dinvestissements reues
Remboursement des prts
2. Total des ressources
Ecart (2) (1)
Ecarts cumuls
Ils sont les besoins financer prvisionnels. Ce sont pour lessentiel les
investissements et les autres besoins qui leur sont plus au moins lis.
1 Les dpenses d'investissement
Elles correspondent au montant approximatif de toutes les dpenses lies aux
investissements prvus et aux choix retenus. L'valuation de l'enveloppe globale doit tre
prudente pour viter un dpassement de budget qui dgraderait la trsorerie courante de
l'entreprise. C'est pourquoi, dans la pratique, il arrive que le montant des investissements soit
major.
34
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
2 les subventions
L'anne o elle est perue, la subvention constitue une ressource pour son montant total.
Son imposition est prise en compte dans la CAF .
3 l'augmentation de capital
On ne prend pas en compte l'augmentation de capital par incorporation des rserves. Le
montant de l'augmentation de capital par apport en nature trouve sa contrepartie en emplois dans
les investissements proprement dits ou dans l'estimation des besoins de financement du cycle
d'exploitation (stocks par exemple).
L'augmentation de capital par apport en numraire est inscrite pour le prix d'mission.
Les frais relatifs l'opration sont inscrits en frais prliminaires.
35
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
36
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
une augmentation de capital ce stade, il sagira surtout de distinguer la part des besoins qui
pourra tre finance par des emprunts et la part qui sera finance par du crdit bancaire court
terme (sur une anne par exemple).
En fait, le choix dendettement va faire intervenir un certain nombre de critres tenant au cot et
lquilibre financier, cest dire la rentabilit et au risque.
5. APPLICATION
La socit GRACIS est une PME dont lactivit principale est la vente de machinesoutils commande numrique, principalement des tours et des fraiseuses.
Elle fait partie dun groupe industriel dont la socit-mre, qui est le fournisseur exclusif de la
socit, se situe en Allemagne. Elle assure par ailleurs, une activit de service aprs-vente de
pices dtaches
La socit connat une croissance rgulire depuis quelques annes. Son directeur
financier souhaite avoir votre point de vue sur les projets de dveloppement pour les deux
annes venir.
1. Prciser en quelques lignes les objectifs du plan de financement
2. Calculer la capacit d'autofinancement prvisionnelle pour les exercices 2005 et 2006.
3. Prsenter le plan de financement pour les exercices 2005 et 2006. Commenter en quelques
lignes l'quilibre du plan de financement.
Informations relatives aux projets de dveloppement de la socit
* Investissements prvus
Investissements d'expansion:151 000 DH dbut 2005
79 000 DH dbut 2006
* Financement
Remboursements d'emprunts
80 000 DH par an
Subventions d'investissements 60 000 DH dbut 2005 reprises sur une dure de cinq
ans
* B.F.R.E. prvisionnel
valu 15 % du CAHT.
BFRE fin 2004: 21 000 DH
volution attendue du CAHT : en 2005
en 2006
480 000 DH
540 000 DH
* Renseignements complmentaires
37
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
80 000 DH
en 2006
100 000 DH
en 2005
251 000 DH
en 2006
328 000 DH
38
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
<<
Il est dit global lorsque le B.F. intgre des lments de lactif et du passif circulants hors
exploitation. Lorsque les besoins de financement de lactif circulant hors trsorerie sont
suprieurs aux ressources du passif circulant hors trsorerie, il y a un besoin net financer.
Les lments constitutifs du B.F.E. (stocks, comptes clients, fournisseurs, etc.) sont
des lments essentiellement
<<
crances commerciales sont encaisses et remplaces par dautres et les dettes fournisseurs
sont rgles et remplaces par de nouvelles.
Ce caractre (liquide) n'empche pas que le B.F.E. se renouvelle de manire permanente et
engendre un besoin de financement permanent.
39
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Actif
Actif Immobilis
Actif circulant (hors trsorerie)
Trsorerie
Passif
2 000
Capitaux propres
2 800
Dettes de financement
200 Passif circulant (hors trsorerie)
2000
400
2600
5 000
5 000
Passif
2 000 Capitaux propres
2 800 Dettes de financement
Passif circulant hors trsorerie(a)
Trsorerie passif(b)
4 800
2 000
400
2 150
250
4 800
a) 2600-450=2150
b) Trsorerie passif=200-450=-250
F.D.R. = 2 400 - 2 000 = 400
B.F.G. = 2 800 - 2 150 = 650
Trsorerie nette= Trsorerie-actif - trsorerie-passif = - 250
OU Trsorerie nette= F.D.R. - B.F.G. = - 250
Dans cet exemple, on voit que l'entreprise qui affiche des liquidits substantielles actif se
voit du jour au lendemain oblige d'avoir recours des concours bancaires court terme
pour honorer ses engagements vis--vis de ses fournisseurs.
Au cas o cette entreprise n'aurait pas la possibilit de recourir aux facilits de caisse
bancaires, elle se trouverait confronte des impays, ce qui pourrait remettre en question la
confiance que lui accordent ses fournisseurs.
40
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
<<
fournisseurs>>, etc.) et de
<<
lactivit (chiffre daffaires) et le B.F.G. ; ce lien facilite les prvisions du B.F.G. compte
tenu de lvolution prvisionnelle du chiffre daffaires.
Ainsi, par exemple, sil est tabli que le B.F.G. ncessaire reprsente 20% du chiffre
daffaires de lexercice 19N, il est possible de prvoir le B.F.R. qui sera induit par le chiffre
daffaires prvisionnel pour lexercice 19N+1 qui sera de 5 000 000 DH.
Dans ces conditions, le B.F.G. sera gal 5 000 000 x 20%=1 000 000 ou
20% de 360 jours=72 jours de chiffre daffaires.
5 000 000 x 72j=1 000 000 DH
360j
Il convient maintenant de dvelopper la mthode du B.F.E. ncessaire (mthode dite des
experts comptables). Sa mise en uvre passe par trois tapes :
le calcul du B.F.E
41
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
X 360
Flux dactivit correspondant
x360j
x 360j
Crances clients
Dure du crdit <<clients>> = en cours clients x 360j
Ventes T.T.C
Dettes fournisseurs
Dure du crdit <<fournisseurs>> = en cours <<fournisseurs>> x 360j
Achats T.T.C
2.2 Les coefficients de pondration
Les lments dexploitation sont regroups en besoins de financement (stocks, crdit
clients, TVA dductible, etc)
organismes sociaux, TVA collecte, etc) ; pour chaque lment, on calcule le pourcentage
42
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
quil reprsente par rapport au chiffres daffaires hors taxes, puis on multiplie le rapport
obtenu par le dlai dcoulement spcifique llment envisag, de manire obtenir le
nombre de jours de chiffres daffaires hors taxes quil reprsente.
Application
Les achats annuels slvent 15 000 HT (T.V.A. 20%).
Le chiffre daffaires HT annuel atteint 40 000 HT
Le solde du compte fournisseurs slve 3 500 (TTC)
Pour dterminer la dure de rotation spcifique au crdit fournisseurs :
Achats TTC : 15 000X1,2= 18 000. Dure de rotation 3 500 X360 j = 70 jours
1 8000
Coefficient de pondration : 1 8 000/40 000= 0,45
Dure dcoulement en jours de chiffre daffaires HT : 70 jours X 0,45= 31,5 jours du
CA H.T
Les coefficients de pondration sont tirs du compte de produits et de charges. Lidal serait
de disposer dune comptabilit analytique permettant de connatre la structure dexploitation
et du cot de revient.
2.3 Calcul du BFE ncessaire compte tenu de lincidence de la TVA
La TVA collect au cours dune priode donne doit tre dclare avant lexpiration du
mois suivant cette priode. La TVA pay sur les biens et services au titre dune priode
donne est dduite de la TVA collecte avec dcalage dun mois. Ce dcalage ne sapplique
pas la TVA sur les achats dimmobilisations qui est dductible le mois mme.
Pour les assujettis la TVA, sous le rgime de la dclaration mensuelle, nous aurons :
Temps du crdit sur TVA collecte= 15j+30j=45j
Dure de financement de la TVA dductible : 15j+ 30 j+30j=75j (sur biens et services)
43
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Exemple dapplication
Du compte de produits et de charges prvisionnel de la socit Rumel, on extrait les
informations suivantes concernant les lments dexploitation :
Charges
Produits
Charges variables
Production vendue
Achats de matires
125 000
dont export : 200 000
Autres achats et charges
Production stocke
externes
72 500
Charges de personnel
134 500
Charges fixes
Autres achats et charges
externes
63 000
Charges de personnel
168 000
Dotations aux amortissements
34 000
Par ailleurs, le comptable de la socit nous informe que :
608 500
57 500
44
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
45
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
maintenant une encaisse minimum. Par ailleurs, elle doit chercher minimiser le cot de
crdits de trsorerie auxquels elle peut faire appel, ou au contraire maximiser le rendement
des placements de ses excdents de trsorerie ventuels. La gestion de la trsorerie repose
par consquent sur le couple Scurit/ Rentabilit) .
Pour parer au risque dilliqudit ou dinsolvabilit, lentreprise doit maintenir un
certain niveau de trsorerie. Dans le mme temps, elle doit viser rduire limpact ngatif
de cette trsorerie sur la rentabilit (cot des crdits, frais financiers, etc.) ou au contraire
amliorer la rentabilit des disponibilits oisives en leur assurant de bons placements
financiers.
La mise en uvre de la gestion de la trsorerie passe par des tapes et repose sur
diffrents modles de prvision.
3.1. La mise en uvre de la gestion de la trsorerie
Les flux de trsorerie doivent tre rigoureusement contrls et anticips.
Lanticipation, le contrle, en fait, le processus de gestion de la trsorerie passe par trois
tapes :
La prvision qui peut mettre en uvre plusieurs mthodes ;
Les ajustements ncessaires ;
Le contrle de l a trsorerie.
1 La prvision de la trsorerie
La qualit des dcisions prendre en matire de gestion de la trsorerie dpend en
grande partie de la qualit des systmes dinformation en place (comptabilit gnrale,
analytique, budgets, etc).la qualit de la prvision est tributaire de celle de linformation de
base sur laquelle elle est btie : lorsque la qualit de linformation comptable ou des sries
statistiques labores est fiable, la prvision peut tre tablie avec un degr de prcision
satisfaisant.
Il existe plusieurs mthodes de prvision dont la qualit est les difficults de mise en
uvre.
a. La mthode de lextrapolation proportionnelle
Lextrapolation
46
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
47
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Passif
Actif immobilis
Stocks
Clients et comptes rattachs(a)
Etat ( c)
Autres dbiteurs (e)
Disponibilits
48
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
OPERATIONS DEXPLOITATION
II
Recettes
Solde +ou Dpenses
OPERATIONS HORS EXPLOITATION
EXPLOIEXPLOITATION
Recettes
Solde + ou -
III
Dpenses
Solde de fin de priode
I+II+III
49
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
50
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Lvaluation des actifs en gnral, et des entreprises en particulier, est une tche
extrmement importante et constitue la variable cl de toute politique financire. Ltude de
la valeur dune entreprise consiste dans sa valorisation ainsi que dans lidentification des
lments susceptibles de linfluencer, et en particulier des sources de cration de valeur. La
recherche des dterminants de la valeur, de mme que la valorisation proprement parler,
ont fait lobjet depuis une cinquantaine danne de trs nombreuses recherches, qui
permettent aujourdhui dapprhender les diffrents problmes en se fondant sur des
concepts thoriques solides.
La valorisation dune entreprise est ncessaire lors de diffrentes oprations
quil sagisse dune acquisition ou cession de titres, dune fusion/acquisition, Il
est fondamental de connatre avec le plus de fiabilit possible llment en
question. Le but nest pas darriver au prix de lentreprise, qui nest fix quune
fois les ngociations acheves, mais de fixer une fourchette de prix dans laquelle la
transaction peut tre considre comme raisonnable.
soit celle dun investisseur qui cherche rentabiliser ou contrler son entreprise ;
soit celle dun liquidateur qui cherche valuer le poids conomique des actifs ;
soit celle dun administrateur fiscal qui cherche dterminer la valeur qui sert
dassiette limpt sur les socits.
51
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Lactif fictif correspond des non-valeurs qui comprennent les frais prliminaires, les
charges repartir sur plusieurs exercices et les primes de remboursement des obligations.
LANC peut se dterminer autrement travers la relation suivante :
ANC = capitaux propres actif fictif
52
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
53
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Application
Le bilan de la socit DEFI se prsente ainsi (en milliers de dhs) :
ACTIF
MONTANT
PASSIF
MONTANT
Actifs fictifs
150 Capital
20000
Actifs divers
36600 Rserves
7000
Titres A
1350 Prov.pour R et Charges
500
Titres T
900 Dettes
11500
TOTAL
39000 TOTAL
39000
Une estimation des actifs divers permet de constater une plus-value 2 292500 DH
Le compte de provision pour risque et charge peut tre considr comme survalu de
100000 DH ;
La valeur nominale de laction est de 100 DH
Travail faire : Dterminer la valeur mathmatique en faisant abstraction de toute
considration fiscale.
1.3. La valeur substantielle brute
La valeur substantielle brute reprsente la totalit des emplois corporels de lentreprise
engags et organiss pour en raliser lobjet sans tenir compte du mode de financement de
ces emplois . La VSB nest jamais utilise comme valeur de lentreprise, mais sert au
calcul du goodwill. Pour calculer la VSB :
-il faut dduire de lactif tous les lments corporels ou incorporels non ncessaires
lexploitation.
-les lments incorporels autres que le goodwill, tels que les brevets ou les marques, sont
pris en compte dans la VSB leur valeur dvaluation.
-les frais prliminaires sont galement inclus dans la VSB (contrairement au principe visant
calculer ANC).
VSB= ANC+Dettes CMT+ complments de substance (biens en location, biens de
crdit-bail...) +Frais prliminaires - Frais de rparation engager pour maintenir
certains biens en tat de fonctionnement.
54
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
55
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
. Dividendes croissants
Si g est le taux de croissance du dividende (et si on a g < t) et si D1 dsigne le premier
dividende, on aboutit la formule suivante ( Formule de Gordon-Shapiro):
Valeur financire = D1
t-g
Application
Les dividendes distribus par la socit A slvent 340000 DHS, le taux de capitalisation
est de 3%, calculer la nouvelle valeur financire
2.3. Les mthodes fondes sur lactualisation
On part du principe quun actif vaut ce quil va rapporter. Elle consiste dterminer les
leur investissement. Sa mise en uvre ncessite donc la ralisation pralable
La valeur de lentreprise V est calcule en fonction :
V= Pi(1+i)-n
i=1
56
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Chacun de ces facteurs est difficile valuer en soit. Par contre, chacun amne une valeur
supplmentaire lentreprise, ce supplment constitue gnralement le Goodwill. Il sagit
de
Lexcdant de la valeur globale de lentreprise sur la somme des valeurs des
diffrents lment corporels et incorporels qui la composent .
Le goodwill reprsente donc une potentialit de bnfices qui vient majorer la valeur
patrimoniale loccasion dune valuation, assimile un lment incorporel non
comptabilis au bilan.
De manire gnrale, le GW peut tre dfini comme lexcdant, li la rentabilit, de la
valeur globale de lentreprise (V) sur sa valeur patrimoniale (VP).
V= Valeur de base+ survaleur= VP+GW
+..+rn
+r2
GW=
57
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Avec:
GW = goodwill
rp = rente du goodwill (ou superprofit) prvisionnelle
K = taux dactualisation
n = dure dactualisation
En cas, o la rente est constante, le goodwill se prsente comme suit :
GW= r
Et en cas o la rente est perptuelle (c'est--dire n tend vers linfini) :
GW=
Ainsi prsenter, La valeur de lentreprise se dtermine comme suit :
V=ANCC+GW
Avec :
V = valeur de lentreprise
GW = goodwill
3.3 La mthode des Praticiens (Mthode indirecte)
Selon cette mthode, la valeur de lentreprise est dfinie comme tant la moyenne
arithmtique de son actif net comptable corrig (VP) et de sa valeur de rendement (Vr),
savoir le dernier bnfice connu divis par le taux de rmunration sans risque.
V=
Avec :
V = valeur de lentreprise
ANCC = actif net comptable corrig
Vr = valeur de rendement
B = dernier bnfice connu de lentreprise
i = taux de rmunration sans risque
58
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
4.2 Typologie
On distingue :
*Les multiples boursiers (comparaisons boursires)
La valorisation par comparaisons boursires constitue la mthode la plus frquemment
utilise dune part par les analystes dans le cadre de la dtermination dun cours objectif
pour laction dune socit cote, dautre part par les tablissements prsentateurs dune
offre publique (OPA, OPE ) dans le cadre de la prsentation de leur apprciation du prix
doffre.
1
2
59
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
60
Gestion financire/ S5
Mme L . Fekkak
Bibliographie slective
BEKAHIA .R et OUDAD .H , Finance dentreprise tome 1 Analyse et diagnostic
financiers, gatan morin diteur Maghreb, 1997.
CHARREAUX .G, Gestion financire, Litec, Paris, 1996.
MOLLET .A , Gestion financire preuve n 4 DECF , Foucher, 2003-2004.
RIVERT .A , Gestion financire analyse et politiques financires de lentreprise,
TEcnosup,2003.
EMMANUEL T (2010), Lvaluation des entreprises, Paris, Edition Economica,
4me dition.
J-C TOURNIER, JB TOURNIER, Evaluation dentreprise, Paris, Edition Eyrolles,
4eme dition.
61