Gestion Financiere

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D’

GESTION
FINANCIERE

IPD-AC / E-Learning
Rédigé par: Mme MVOGO Michèle
Institut Panafricain pour le Développement - Afrique Centrale

SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................... 4
CHAPITRE 1 : LE BUDGET ...................................................................................................... 7
1 DEFINITION ET IMPORTANCE DU BUDGET ..................................................................... 7
2 PREPARATION DU BUDGET ............................................................................................ 8
2.1 LA DISPONIBILITE D’UN PROGRAMME D’ACTION...............................................................8
2.2 L’ESTIMATION DES CHARGES ET DES RESSOURCES ............................................................8
3 ELABORATION DU BUDGET ..........................................................................................12
4 EXECUTION DU BUDGET ...............................................................................................12
CHAPITRE 2 : LE COMPTE DE RESULTAT ..............................................................................17
1 LA STRUCTURE GLOBALE DU COMPTE DE RESULTAT ....................................................17
2 LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION ..................................................................20
CHAPITRE 3 : LE BILAN.........................................................................................................22
1 L’ACTIF DU BILAN .........................................................................................................22
2 LE PASSIF DU BILAN ......................................................................................................22
CHAPITRE 4 : ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN ...........................................................24
1 STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL ..........................................................................24
2 LE FOND DE ROULEMENT NET GLOBAL, LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ET LA
TRESORERIE ..........................................................................................................................26
2.1 LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL .........................................................................26
2.2 LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ............................................................................27
2.3 LA TRESORERIE ..........................................................................................................28
CHAPITRE 5 : ANALYSE FINANCIERE DU BILAN ..................................................................30
1 LA STRUCTURE DU BILAN FINANCIER ...........................................................................30
2 LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER.........................................................................32
CHAPITRE 6 : LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ...........................................................33
1 CALCUL DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ......................................................33
2 INTERPRETATION DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ........................................35
CHAPITRE 7 : LES RATIOS .....................................................................................................37
1 LES RATIOS DE MESURE DE L’ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE ......................................37
2 LES RATIOS DE MESURE DE LA LIQUIDITE ET DE LA STRUCTURE FINANCIERE ...............39
CHAPITRE 8 : LES CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS ...........................................42
1 LA VALEUR NETTE (VN) .................................................................................................42

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2 LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN) .............................................................................42


3 L’INDICE DE PROFITABILITE (IP) ....................................................................................43
4 LE DELAI DE RECUPERATION (DR OU PAY-BACK) .......................................................43
5 LE TAUX INTERNE DE RENTABILITE (TIR) ........................................................................44
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................46

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INTRODUCTION

« Définition et objectifs de l’analyse financière »

L’analyse financière est l’étude de l’activité, de la rentabilité et de la structure


financière de l’entreprise soit à postériori (données historiques et présentes), soit à
priori (prévisions). C’est un ensemble d’outils d’analyse qui permet :

- de dégager les résultats, les indicateurs caractéristiques, les ratios et de les


apprécier ;

- de donner des informations sur l’évolution de l’activité, de la structure financière


et sur les performances réalisées ;

- d’interpréter ces informations à l’aide d’un diagnostic financier ;

- d’effectuer des comparaisons entre passé, présent et l’avenir de l’entreprise, ainsi


qu’avec les autres entreprises du même secteur ;

- d’améliorer la gestion de l’entreprise en répondant aux questions suivantes :


Quelle est la valeur de l’entreprise ? Quelle est la capacité de l’entreprise à créer
les richesses ? L’entreprise est-elle rentable ? Sa structure financière est-elle
équilibrée ?

C’est donc un outil d’aide à la prise de décision.

« Les sources d’information de l’analyse financière »

L’analyse financière est menée, essentiellement, à partir des informations


comptables et particulièrement à l’aide des comptes annuels : le bilan qui présente
l’état du patrimoine de la société à une date donnée ; le compte de résultat qui
analyse les bénéfices ou les pertes annuelles ; l’annexe dont l’objet est de fournir des
informations complémentaires sur le bilan et le compte de résultat, en particulier
lorsque ceux-ci ne suffisent pas à donner une image fidèle de la situation financière.
Il est indispensable de savoir lire ces états financiers composés d’un bilan, d’un
compte de résultat et d’une annexe. Ils font l’objet de retraitements et
reclassements, selon la finalité de l’analyse à effectuer, pour permettre de dégager
les informations pertinentes sur la réalité économique et financière de l’entreprise.

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D’autres sources d’information financières sont exploitées, telles que :

les rapports de gestion établis par les dirigeants de l’entreprise ; rapports


fournissant des informations sur la vie économique, juridique… de l’entreprise ;

les rapports de contrôle interne ;

les rapports du commissaire aux comptes sur les comptes annuels…

L’analyse financière doit aussi prendre en compte les éléments d’information extra-
financiers tels que : le cycle de vie de l’entreprise, le secteur d’activité, son potentiel
technologique et humain, l’évolution du marché, son appartenance à un groupe…
Ces informations permettent à l’analyste de compléter l’appréciation strictement
financière de la santé et de la pérennité de l’entreprise par des éléments plus
stratégiques et d’effectuer une comparaison des performances dans l’espace c’est-
à-dire par rapport aux autres sociétés du même secteur d’activité.

Ainsi à partir des informations recueillies, il est possible pour un analyste d’effectuer
un diagnostic financier. Il consiste à décrypter ces documents comptables afin de
porter un jugement sur l’équilibre financier, la performance et la rentabilité de
l’entreprise. Cette démarche met en évidence les forces et les faiblesses de l’entité
analysée et aide l’analyste à apprécier son niveau de risque.

Les utilisateurs de l’analyse financière

Les commanditaires d’un diagnostic ne sont pas nécessairement les dirigeants qui
voudront effectuer un diagnostic global pour apprécier la santé de l’entreprise et
obtenir ainsi un outil de gestion. De nombreux partenaires extérieurs peuvent être
amenés à effectuer la démarche : les banquiers pour l’octroi d’un prêt ; les
actionnaires ou les investisseurs pour étudier l’opportunité d’un placement ; les
salariés et les comités d’entreprise pour apprécier leur participation aux résultats ; les
auditeurs externes pour porter un jugement sur la fiabilité des données comptables.
Le diagnostic est communiqué aux intéressés sous forme d’une note de synthèse qui
met en évidence les points faibles et les points forts de l’entreprise en fonction de la
lettre de mission. La note doit aborder les différents aspects du diagnostic financier :
Présentation : évolution de la société, perspectives de développement, objectifs de
l’entreprise. Analyse de la rentabilité sous son triple aspect commercial, économique
et financier en s’aidant des soldes intermédiaires de gestion et des ratios de

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rentabilité classiques. Analyse de la liquidité qui permet, grâce aux tableaux


d’équilibre financier, de faire le lien entre fonds de roulement et besoin en fonds de
roulement et par ailleurs de suivre l’évolution du besoin en fonds de roulement par
rapport au chiffre d’affaires dans les entreprises dont l’activité est régulière. Analyse
de la structure financière, c’est-à-dire étude des tableaux de financement et des
tableaux de flux ; évolution des ratios fondamentaux de l’analyse financière.

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CHAPITRE 1 : LE BUDGET

Avant de procéder à l’examen des outils de la gestion financière, nous allons


d’abord présenter la préparation, l’élaboration et l’exécution d’un budget.

A l’issue de cette section, les apprenants seront capables de définir le budget et son
importance, d’assurer son élaboration et son exécution.

1 DEFINITION ET IMPORTANCE DU BUDGET

Nous nous intéressons au préalable à la définition d’un budget et à son importance


dans le cadre d’un projet.

Un budget est un état prévisionnel des recettes et des dépenses nécessaires à la


réalisation des activités d’un projet, et ce pour une période donnée (le mois, le
trimestre, l’année).

Le budget est une prévision des moyens (recettes) dont compte disposer le projet et
l’utilisation de ces moyens (dépenses). L’importance du budget dépend de la taille
du projet. Ainsi, selon la taille du projet, le budget peut rester très simple ou devenir
très complexe.

Il est important pour une organisation, un service, ou un projet d’avoir un budget


car :

C’est un instrument de gestion essentiel. Sans budget, vous êtes comme un


conducteur qui essaierait de se diriger dans le noir sans le moindre instrument pour le
guider. Le budget indique le montant dont vous avez besoin pour mener à bien vos
activités.

Il vous oblige à être rigoureux, à employer ou utiliser correctement les moyens dont
vous disposez, en réfléchissant aux implications des activités que vous avez
planifiées. Il peut arriver que les implications vous oblige à repenser votre
programme d’action.

Il vous permet de contrôler les dépenses et revenus d’un projet, d’identifier


facilement les anomalies. Il permet également aux différentes parties prenantes de
questionner sur ces anomalies de façon éclairée. Il constitue de ce fait, une base à
la responsabilité et à la transparence financière d’un projet.

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Il vous permet de collecter les finances des donateurs, car il est presqu’impossible
d’avoir les finances des donateurs à moins d’avoir un budget. Ces derniers l’utilisent
comme outil à la prise de décision. Il leur permet de décider si ce que vous
demandez est raisonnable et correctement planifié.

2 PREPARATION DU BUDGET

L’élaboration d’un budget exige au préalable la disponibilité d’un programme


d’action et une estimation des coûts.

2.1 La disponibilité d’un programme d’action

L’existence d’un programme d’action est un préalable indispensable à l’élaboration


d’un projet. Ainsi dans un cycle de planification normal, le projet va débuter par une
planification stratégique. Au cours de ce processus, vous vous penchez sur le
problème que vous souhaitez résoudre et sur le rôle de votre organisation ou projet
dans la résolution des problèmes. A cela s’ensuit la définition des activités qui
doivent être entreprises pour avoir l’impact prévu. C’est ce que l’on appelle
programme d’action, encore appelé plan d’action, plan stratégique ou
programme des activités. Ce programme doit être évalué en termes de coût. L’on
ne saurait préparer un budget sans avoir une pleine connaissance des activités à la
base de celui-ci.

2.2 L’estimation des charges et des ressources

Il s’agit ici d’effectuer un devis des dépenses et des ressources à engager pour
chaque activité.

Estimations des dépenses

Afin de le faire, il faut :

Etablir un devis estimatif pour déterminer le coût de mise en œuvre du programme


d’action. Cela exige la connaissance des besoins et moyens (humains, équipement,
informations, connaissances) nécessaires pour établir un programme. L’estimation
des coûts des besoins et moyens aide à l’élaboration du budget. Une estimation
prudente est utile car cela aide à développer un budget précis, à suivre et contrôler
les coûts des activités du projet.

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Répartir les coûts par catégories : les coûts à estimer sont répartis selon les catégories
suivantes :

- Des charges directes c'est-à-dire les charges directement liées à l’activité de


l’organisation (les charges d’exploitation). Exemple : les approvisionnements en
matières premières, la sous-traitance….

- Les dépenses de fonctionnement1 : ce sont des dépenses ordinaires liées à la


réalisation des activités du projet. Elles sont composées :

o des frais d’organisation encore appelés frais généraux (des frais relatifs à
l’organisation, la direction, l’administration et à la gestion). Les achats de
fournitures (eau, électricité, fournitures d'entretien, fournitures administratives,
fournitures diverses…), les charges externes (les loyers de crédit-bail, les loyers et
charges locatives, les différentes assurances, l'entretien des locaux et du matériel,
la documentation utile…), les autres charges externes (les honoraires de
prestataires, les frais d'actes et de contentieux, l'affranchissement, le téléphone, la
publicité, les frais de transport (carburant notamment), l'emballage et le
conditionnement, les voyages et déplacements, les charges diverses), les impôts
et les taxes (la TVA, les autres taxes…).

o des frais du personnel : il s’agit des salaires et charges salariales, des commissions
versées… du personnel principal c'est-à-dire les personnes participant à la gestion
du projet).

- Les dépenses d’investissement : il s’agit des investissements initiaux correspondant


à la mise en place de l'outil de production, résultant de la mise en route du projet
(les études préalables et recherches, les frais de premier établissement2, achat du
terrain, constructions des bâtiments et équipements, la formation du personnel).

D'autres investissements seront réalisés en cours de l'exploitation afin de maintenir


l'outil de production : renouvellements d'équipement, réhabilitations, d'en accroître

1 Exemple : le coût de la location d’une salle de conférence, de l’impression d’une


publication ou de déplacement sur les sites où aura lieu le travail, le matériel, l’équipement,
le transport et les services, les matières premières, les fournitures et pièces, l’entretien, les
réparations, les services extérieurs, les frais généraux, les royalties et droits, les frais de
personnel, les taxes indirectes et directes.
2 Comprennent les dépenses liées aux démarches administratives pour la constitution de la
société et plus généralement à l’implantation du projet.

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la capacité de production (ou de la diversifier) : nouveaux équipement,


augmentations du fonds de roulement.

Enfin, des intérêts intercalaires viennent parfois s'ajouter au montant des


investissements. Il s'agit des intérêts sur le capital emprunté payés durant la phase
d'investissement initial, avant le démarrage de l'exploitation.

Note : De nombreux donateurs préfèrent financer les frais d’exploitation ou les


charges directes du projet plutôt que les frais généraux de l’organisation ou les
charges du personnel.

Estimation proprement dite des coûts

Exemple d’estimation des frais de formation

Activité : Formation

Coût unitaire Quantité Coût total

Matériel

Transport

Total

Estimation des sources de financement (mobilisation et recherche des fonds)

Une fois le montant des charges à supporter défini, il faut se poser la question de
savoir comment seront financées les activités du projet. Il s’agit donc pour cela :

- d’identifier les sources potentielles de financement du projet. Les ressources


peuvent provenir :

o des dotations des donateurs ou bailleurs de fonds3,

3 Dans de nombreux pays en développement, les projets soutenus par des organismes
donateurs sont une source importante de fonds et de matériels. Ces fonds sont destinés à un
projet spécifique ; la méthode d'allocation de ces fonds varie selon le donateur et le pays
bénéficiaire et même selon les projets. Il est préférable qu'un accord (mémorandum
d'entente) soit passé entre le donateur et le département bénéficiaire pour que le paiement
se fasse directement. Tous les paiements, quel que soit le système appliqué, doivent être
soumis à vérification par le donateur et par le vérificateur officiel des comptes du
gouvernement. Il importe que tous les fonds provenant des donateurs fassent l'objet d'un

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o de l’apport des promoteurs4 (autofinancement),

o des banques (les emprunts),

o des subventions de l’Etat5 ou des collectivités locales,

o Autres sources (les ventes, les cotisations, les évènements particuliers…).

- faire une estimation de chaque source de revenu à partir d’un schéma de


financement par exemple. C’est un tableau ayant d’un côté les éléments se
rapportant à l’autofinancement et de l’autre côté tous les autres éléments se
rapportant aux autres sources de financement... Pour le budget, il faudra faire
une estimation du revenu que vous espérez générer pour chaque catégorie
mentionnée.

Schéma de financement

Source de financement Montant du financement Valeur du financement


(FCFA) (%)

Promoteur 102.160.000 62

Bailleur de fonds 63.671.600 38

Total 165.831.600 100

Note : Il est possible de procéder à une sous catégorisation du budget, ou centre de


coûts6.

contrôle des dépenses. Dans leur pays, les donateurs pratiquent des contrôles stricts et ils
s'attendent à trouver la même rigueur dans les projets d'assistance.

4Une part du financement peut provenir d'un apport fourni par l'organisme lui-même ou par
ses membres, notamment dans le cas des coopératives.

5Une partie de la prestation sociale peut être couverte par des fonds publics dans le cadre
de différents programmes (subventions de démarrage ou récurrentes pour l'encadrement
social, l'accompagnement pédagogique, etc.). La contribution de l'État peut également se
manifester par des allocations reliées à la prestation de services auprès des personnes
démunies (exemple : allocation de garde, programmes d'exonération financière, etc.) ou
encore par l'accès à des fonds de capital de risque ou à des garanties de prêts.

6 Un centre de coûts est un groupe d’activités qui constitue une unité cohérente. Par
exemple chaque projet de votre projet peut être un centre de coûts ou bien les principales
catégories sous lesquelles vous listerez les divers éléments.

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3 ELABORATION DU BUDGET

Après avoir retenu le format du budget, et à base des estimations de coûts


accomplies durant la phase préparatoire, les opérations ci-après sont effectuées :

- inscrire les montants estimés pour chaque sous catégorie,

- s’assurer que vos notes de travail pourront vous permettre de justifier tous les
montants, si un donateur ou un membre du conseil vous le demande.

- ajouter les sous totaux et les vérifier,

- calculer s’il ya un surplus ou un excès et décider de la manière dont vous allez


gérer la situation,

- insérer les notes dans la partie descriptive en bas de page.

Pour la validation du budget : il s’agira ici de recueillir les avis des personnes, leurs
réactions sur le budget élaboré. Il s’agit des personnes avec qui vous avez travaillez
à l’élaboration du budget, les autres participants au projet, le service financier, le
directeur du projet, le conseil d’administration, la sous commission financière ou la
sous commission de budgétisation du conseil d’administration.

Pour sa finalisation : il suffira de s’assurer de l’intégration des amendements ; de la


vérification des calculs ; de la production d’un budget définitif.

4 EXECUTION DU BUDGET

La gestion de l’exécution du projet s’appuie sur un certain nombre d’objectifs :

- suivi des ressources et dépenses du projet,

- information du personnel, du conseil d’administration et des donateurs sur la


situation budgétaire du projet,

- réalisation des projections de marge brute d’autofinancement7,

- prise de décisions financières.

7C’est un outil de mesure de l’autofinancement dégagé par l’activité de l’entreprise au


cours d’une année. MBA= résultat net + dotations aux amortissements et aux provisions

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Le principal instrument de gestion de l’exécution du budget est le contrôle du


budget. Il permet de mesurer dans quelle mesure une organisation atteint ses
objectifs en termes financiers. Il est nécessaire de comparer régulièrement les
revenus et les dépenses réelles à ceux budgétisés. Ainsi les outils employés sont : le
budget mensualisé, le rapport d’analyse des écarts, le rapport sur le budget. Grâce
à ces outils, il est possible de connître mois après mois, dans quels domaines vous
dépensez trop, etc.

Quelques remarques et recommandations

Les remarques et recommandations sur la budgétisation donnent des directives


permettant de gérer les situations courantes :

- Les projets à long terme doivent établir dans leur budget des projections pour
plusieurs années consécutives. Dans ce cas, seul le budget de l’année à venir est
véritablement important et doit être précis.

- Les contributions en nature (contributions volontaires en espèces, en travail


manuel…) devraient être incluses en notes dans le budget.

- Prendre en compte certains frais qui doivent être estimés et qui sont
généralement oubliés. Il s’agit : des frais d’établissement8, des frais inhérents à la
recherche et au développement, à consultation, à l’évaluation des besoins, au
processus de planification…, des frais liés au marketing et aux relations publiques9,
des frais inhérents au remplacement des équipements (amortissement), des frais
de suivi et d’évaluation du projet.

- Pour faire un bon devis ou une estimation des dépenses, vérifier toutes les
informations reçues sur les prix, les salaires, les dépenses inhabituelles.

- Conservez les notes. Elles pourront vous permettre de résoudre un certains nombre
d’anomalies qui pourront survenir, avant, pendant et après l’établissement du
budget.

8 Il s’agit pour une nouvelle organisation ou un nouveau projet, des frais liés à la réfection du
bâtiment, au déménagement, au recrutement à grande échelle, au lancement du projet de
l’organisation…

9 Il s’agit de tout ce qui est fait en matière de communication, afin de diffuser l’information
sur le projet, de le valoriser (la presse, les films, les rapports annuels de sociétés, les visites et
conférences de l’entreprise, la participation des cadres à des débats et des colloques).

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- Pour des raisons de gestion, détaillez le budget de l’année à venir mois par mois,
cela vous permettra de remarquer rapidement les écarts et de surveiller votre
marge brute d’autofinancement10.

- En plus de votre budget principal qui est le budget opérationnel11, il est nécessaire
d’avoir des options budgétaires pour les « si » qui vous permettent de préparer
l’inattendu. Il s’agit : du budget de survie qui est le minimum nécessaire dont
l’organisation a besoin pour fonctionner, c'est-à-dire, pour assurer la survie du
projet ; du budget de garantie, il se base sur les revenus garantis12 au moment où
le budget est planifié, du budget optimal qui renvoie à ce que aimeriez faire si
vous pouviez avoir des fonds supplémentaires.

- Il faut toujours tenir compte de l’inflation lors des estimations (et impacter cela sur
le prix de vente du produit final). Pour résoudre ce problème, vous pouvez :
discuter avec l’organisme donateur sur la façon de présenter le budget, s’ils
n’ont pas de directives, discutez avec le directeur du projet, ayez plusieurs
versions de budgets, l’un pour les donateurs, l’autre pour vous. La version des
donateurs doit être plus flexible et comporter moins de détails, à l’inverse de votre
version13.

- Il faut toujours prévoir dans le budget le montant des imprévus pour faire face aux
évènements non prévus afin d’assurer la survie du projet pendant les périodes
incertaines. Plusieurs organisations prévoient une sous catégorie imprévus dans
leur budget d’un montant d’environ de 10 % du montant total du budget final.

10Mesure l’autofinancement dégagé par l’activité de l’entreprise. Il résulte du résultat net,


des dotations aux amortissements et provisions.

11Renvoie au montant réaliste que l’on espère générer ou collecter, et à la manière dont il
sera dépensé.

12 Il s’agit par exemple des promesses des donateurs.

13Toujours conserver les calculs que vous avez effectué afin d’obtenir votre budget et les
présenter à votre donateur, au cas où, il vous demanderait des détails afin de vous attribuer
des fonds supplémentaires.

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Exemple de budget

Activités Montants Etat : Bailleurs de fonds


subventions
N°1 N°2

1. Communication

1.1.Lancement officiel du
projet 20000000 20000000

1.2.Réalisation de l'audit
documentaire 30000000 30000000

Sous total 1 50000000 50000000

2. Préparation des descentes pour les levés des cinq cartes géologiques à 1/200 000

2.1. Compilation, numérisation,


synthèse 10000000 10000000

2.2. Confection des fonds


topographiques 374248000 374248000

2.3. Acquisition et traitement 150000000


des images satellitaires 165225600 15225600

2.4. Transport interne du


personnel 3 961900 3961900

2.5. Audit des ateliers de lames


minces 18256000 18256000

Sous total 2 571691500 571691500

3. Acquisition du matériel et équipements de supervision

3.1. Achat véhicules de terrain 260000000 260000000

3.2. Achat matériel de


campement 21767500 21767500

3.3. Achat matériel et outillage


technique de
cartographie 72591000 7591000 65000000

Sous total 3 354358500 289358500 65000000

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Activités Montants Etat : Bailleurs de fonds


subventions

4. Mise en place du SIGM

4.1. Evaluation de l'unité SIG


de LTI 15000000 15000000

4.2. Achat matériel


informatique du SIGM 35000000 35000000

Sous total 4 50000000 15000000 35000000

5. Fonctionnement du projet

5.1. Salaire agent d'appui 1800000 1800000

5.2. Salaire comptable 3600000 3600000

5.3. Primes et indemnités du


personnel du projet 38550000 38550000

5.4. Carburant et lubrifiants 2000000 2000000

5.5. Matériel de bureau 2000000 2000000

5.6. Assurance véhicule 2000000 2000000

5.7. Aménagement des


bureaux 15000000 15000000

5.8. Supervision du projet 2000000 2000000

Sous total 5 66950000 66950000

6. MINRESI

6.1. Suivi MINRESI 2000000 2000000

6.2. Tenue du Comité de


pilotage 5000000 5000000

Sous total 6 7 000 000 7 000 000

Total global 1100000000 850000000 250000000

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CHAPITRE 2 : LE COMPTE DE RESULTAT

Le compte de résultat est établi à partir des comptes généraux de gestion. Il fait
partie des comptes annuels. Les comptes de gestion distinguent pour une période
donnée, en principe pour un exercice :

- les mouvements constatant les charges. Ils représentent les coûts engagés par
l’entreprise pour exercer son activité (classe 6, c'est-à-dire les comptes de
charges),

- les mouvements constatant les produits. Ils représentent les revenus générés par
l’activité de l’entreprise (classe 7, c'est-à-dire les comptes de produits).

Le compte de résultat dégage le solde provenant de l’enregistrement de ces


mouvements, par différence, afin de faire apparaître le bénéfice ou la perte de
l’exercice. Le compte de résultat s’établit à partir des écritures de détermination du
résultat ou des soldes de la balance après inventaire.

Le compte résultat peut se présenter selon trois systèmes :

- le système normal,

- le système allégé,

- le système minimal de trésorerie.

1 LA STRUCTURE GLOBALE DU COMPTE DE RESULTAT

Les charges et les produits sont classés, par nature, en trois catégories symétriques de
charges et de produits, afin de faire apparaitre trois activités distinctes :

- les activités d’exploitation (coûts et produits occasionnés par l’activité normale de


l’entreprise),

- les activités financières (coûts liés au financement externe, c'est-à-dire escomptes


accordés, des pertes de change de l’entreprise et revenus procurés par les
placements, des escomptes obtenus, des gains de change),

- les activités exceptionnelles (coûts non liés à l’activité de l’entreprise et des


produits occasionnés en dehors de l’activité normale de l’entreprise).

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Le compte de résultat peut également s’établir en liste, ce qui permet de faire


apparaître les résultats intermédiaires tels que :

- le résultat d’exploitation,

- le résultat financier,

- le résultat hors activités ordinaires,

- le résultat net.

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Résultats intermédiaires Types de charges Types de produits

D’exploitation Financier Hors D’exploitation Financières Exceptionnelles D’exploitation Financiers Exceptionnels


activités
ordinaires

- Achats de marchandises - Intérêts et charges - Valeur - Ventes des - Revenus des - Produits de
assimilés (intérêts comptable de marchandises titres de cessions d’actif
- Variation des stocks et charges sur cession des participation immobilisé
dettes financières actifs immobilisés - Production et prêts
- Achats des matières premières ou sur escomptes vendue - Produits HAO
et autres approvisionnements financiers - Charges HAO - Revenus des (intérêts
accordés) (pertes - Production autres titres et perçus…)
- Variation des stocks de matières exceptionnelles stockée prêts
premières - Différences sur créances - Reprises HAO sur
négatives de client, sur les - Production - Produits sur dotation et
- Autres achats et charges change (perte de stocks, amendes, immobilisée escomptes subventions
externes14 change) sinistres…) obtenus d’investissement
- Subvention
- Impôts, taxes et versements - Charges nettes - Dotations HAO d’exploitation - Gains de - Transferts de
assimilés (moins values) sur (à caractère change charges
cessions de valeurs exceptionnel - Reprises sur
- Salaires et traitements mobilières de comme des dépréciation et - Plus values
placement pertes sur des provisions reçues ou
- Charges sociales réalisées sur
biens
immobiliers…) - Autres produits cessions de
- Dotations aux amortissements et valeurs
aux provisions mobilières
- Autres charges de gestion
courante (paiement des
redevances)

Résultat net Total des charges Total des produits

Participation des travailleurs

Impôt sur les sociétés

14 Charges provenant des fournisseurs extérieurs à l’entreprise, c'est-à-dire le loyer, la sous-traitance, les transports, la publicité…

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2 LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Les soldes intermédiaires de gestion constituent un outil d’analyse de l’activité et de


la rentabilité de l’entreprise. Le calcul des soldes intermédiaires de gestion permet :

- d’apprécier la performance de l’entreprise et la création des richesses générées


par son activité,

- de décrire la répartition des richesses créées par l’entreprise entre :

o les salariés,

o l’Etat,

o les apporteurs de capitaux,

o l’entreprise elle-même.

- de comprendre la formation du résultat net en le décomposant.

Définition des soldes intermédiaires de gestion

La marge brute : ce compte permet la lecture directe de la marge brute sur les
marchandises15 et de la marge brute sur les matières premières16. C’est un indicateur
capital pour les activités commerciales (marge brute sur les marchandises) et
important pour les activités de transformation (marge brute des matières).

Le valeur ajoutée : elle renseigne sur la structure interne de l’entreprise, sur sa maîtrise
du processus de fabrication, son poids économique. Elle mesure la richesse créée
par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation. Son montant est facile à
obtenir en comptabilité, puisqu’il représente la somme algébrique des comptes 70
à 75 moins 60 à 65.

L’excédent brut d’exploitation : c’est la valeur ajoutée diminuée des charges du


personnel. Il représente la somme algébrique des comptes 70 à 75 moins 60 à 66.
C’est un instrument de la performance pure de l’entreprise ; c’est un indicateur de
la capacité de l’entreprise à financer ses investissements (c’est la capacité

15 Différence entre la vente des marchandises et les achats consommés.

Différence entre la vente des produits fabriqués, la production stockée… et les achats des
16

matières premières corrigés de la variation des stocks.

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d’autofinancement avant les frais financiers) ; il est représentatif du flux de trésorerie


potentielle dégagé par l’exploitation. Il est qualifié de brut, car calculé avant
amortissement, impôts et frais financiers.

Le résultat d’exploitation : il est égal à l’EBE amputé des charges calculées (dotations
des provisions et amortissements) et augmenté des reprises. C’est le résultat après
prise en compte des amortissements. Ce solde mesure le résultat dégagé par
l’activité normale de l’entreprise.

Le résultat financier : c’est la somme des produits financiers moins la somme des
charges financières (les opérations sur les devises).

Le résultat des activités ordinaires : c’est la somme des résultats d’exploitation et


financier.

Le résultat hors activités ordinaires : c’est la somme des produits hors activités
ordinaires moins les charges hors activités ordinaires. C’est le résultat faisant suite à la
réalisation des opérations ne correspondant pas à l’activité courante ordinaire de
l’entreprise. Il permet d’analyser les changements de structure et/ou la stratégie de
l’entreprise.

Le résultat net : c’est la somme algébrique entre résultat activités ordinaires et


résultats hors activités ordinaires, auxquelles on retranche l’impôt et la participation
des salariés. C’est le résultat avant toute répartition.

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CHAPITRE 3 : LE BILAN

Le bilan est un document de synthèse qui décrit à un moment donné la situation


patrimoniale de l’entreprise. Il fait partie des comptes annuels. Il s’établit à partir des
comptes de bilan et de la balance d’inventaire. Il est composé :

- de l’ensemble des ressources ou des moyens de financement de l’entreprise. Il


constitue l’origine des fonds.

- des emplois ou des besoins de financement de l’entreprise. Il représente


l’utilisation des fonds. Ce sont des biens et droits (créances) qu’une organisation
possède.

A tout besoin de financement correspond un moyen de financement.

1 L’ACTIF DU BILAN

On distingue essentiellement à l’actif, les emplois dont dispose l’entreprise à un


moment donné :

L’actif immobilisé qui regroupe les biens utilisés comme les biens et créances
destinés à être utilisés ou à rester de façon durable dans l’entreprise. Il est composé
d’immobilisations corporelles, corporelles et financières.

L’actif circulant qui regroupe les biens et créances liés au cycle d’exploitation et qui
n’ont pas vocation à être maintenus durablement dans l’entreprise. Il comprend
essentiellement les stocks, les créances, les valeurs mobilières de placement, les
liquidités.

2 LE PASSIF DU BILAN

Le passif comprend les ressources de financement de l’entreprise. Il se compose


principalement des rubriques suivantes :

Les capitaux propres qui regroupent les moyens de financement mis à la disposition
de l’entreprise de façon permanente comprenant : le capital, les réserves, le résultat
de l’exercice, les subventions d’investissement, les provisions réglementées.

Les provisions qui comprennent les provisions pour risque et charges qui constituent
le passif dont l’échéance et le montant ne sont pas fixés de façon précise.

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Les dettes qui représentent le financement externe de l’entreprise ou encore les


ressources remboursables. On distingue : les dettes financières, les dettes
d’exploitation et les dettes diverses.

Structure simplifiée d’un bilan

Actif Exercice N Exercice Passif Exercice Exercice


N+1 N N+1
Brut Amortissements Net
et
dépréciations
(à déduire)

Actif immobilisé Capitaux


propres
Total (1)
Total (1)
Actif circulant
Provisions
Total (2)
Total (2)
Charges à
répartir sur Dettes (3)
plusieurs
exercices (3) Ecart de
conversion
Primes de passif (4)
remboursement
des emprunts Total général
(4) (1+2+3+4)

Ecarts de
conversion
actif (5)

Total général
(1+2+3+4+5)

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CHAPITRE 4 : ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN

L’analyse fonctionnelle de la structure financière est basée sur l’étude des emplois
par les ressources en prenant en considération les trois grandes fonctions
(investissement, financement, exploitation) dans les différents cycles économiques
de l’entreprise. Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure
financière de l’entreprise. Cependant, il est nécessaire de retraiter les éléments
constitutifs du bilan comptable afin d’aboutir au bilan fonctionnel. Le rôle du bilan
fonctionnel est de :

- évaluer les besoins financiers et le type de ressources dont dispose l’entreprise,

- déterminer l’équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan


classées par fonctions et en observant le degré de couverture des emplois par les
ressources,

- calculer la marge de sécurité financière de l’entreprise,

- d’apprécier le risque de défaillance,

- de permettre la prise de décision.

1 STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL

Le bilan fonctionnel s’établit à partir du bilan comptable avant répartition du


résultat. Toutefois, certaines corrections doivent être effectuées de manière à classer
les emplois et ressources en quatre masses homogènes significatives.

a. Les masses

L’entreprise dispose des ressources :

- stables (cycle long de financement),

- passif circulant (dettes liées au cycle d’exploitation).

Ces ressources servent à financer des emplois :

- actif stable (cycle long d’investissement) ;

- actif circulant (biens et créances liés au cycle d’exploitation).

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Les emplois stables et l’actif circulant du bilan fonctionnel sont évalués en valeur
brute. L’actif et le passif sont structurés en trois parties : exploitation, hors exploitation,
trésorerie.

Actif ou emplois Passif ou ressources

Actif stable brut Ressources stables

Immobilisations incorporelles Capitaux propres appelés

Immobilisations corporelles Amortissement et dépréciations

Immobilisations financières Provisions et dettes financières

Actif circulant brut Passif circulant

Actif circulant d’exploitation Dettes d’exploitation

Actif circulant hors exploitation Dettes hors d’exploitation

Actif de trésorerie Passif de trésorerie

b. Les retraitements

Le bilan comptable subit plusieurs retraitements afin d’établir le bilan fonctionnel :

Reclasser certains postes du bilan comptable selon leur fonction :

- les amortissements et les dépréciations classés en ressources stables,

- les charges à répartir sur plusieurs exercices reclassées en immobilisations,

- les concours bancaires courants et soldes créditeurs banques reclassés en passif


de trésorerie,

- les intérêts courus non échus sur emprunts et sur prêts reclassés en dettes et
créances hors exploitation,

- les valeurs mobilières de placement reclassés en actif de trésorerie ;

- les charges et produits constatés d’avance ventilés en exploitation et hors


exploitation.

Intégrer les éléments hors bilan :

- les effets escomptés non échus,

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- les cessions de créances professionnelles,

- le crédit bail.

Corriger les créances et les dettes pour annuler l’effet des écarts de conversion
actif et passif et prendre en compte la valeur initiale

Eliminer certains postes du bilan comptable qui ne représentent pas de véritable


ressources de financement :

- capital souscrit non appelé,

- primes de remboursement des emprunts.

2 LE FOND DE ROULEMENT NET GLOBAL, LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ET LA


TRESORERIE
2.1 Le fonds de roulement net global

Le fond de roulement net global représente une ressource durable ou structurelle


mise à la disposition de l’entreprise pour financer les besoins du cycle d’exploitation
ayant un caractère permanent. C’est la marge de sécurité financière destinée à
financer une partie de l’actif circulant. Son augmentation accroît les disponibilités
de l’entreprise.

Le fonds de roulement net global s’obtient par différence entre deux masses du
bilan fonctionnel. Le calcul peut s’effectuer :

Par le haut du bilan (cycle long) : ressources stables – actif stable brut

Cette méthode permet de mesurer la part de ressources stables consacrées au


financement de l’actif circulant.

Par le bas du bilan (cycle court) : actif circulant – passif circulant

Cette méthode permet de calculer la part de l’actif circulant financée par le passif
circulant.

Un fonds de roulement net global est nécessaire dans la plupart des entreprises. Il
est donc important pour l’entreprise de suivre l’évolution de celui-ci sur plusieurs
exercices.

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Variation Origines Effets

Augmentation du fonds + ressources durables Amélioration de la situation


de roulement net global financière à condition que
– emplois stables l’augmentation du fonds de
roulement ne provienne pas
uniquement d’un endettement
à long terme

Diminution du fonds de + emplois stables Diminution de la marge de


roulement net global sécurité, mais elle peut être la
ressources stables conséquence du financement
d’investissement rentables

Fonds de roulement net Stabilité des Stagnation temporaire de


global identique ressources durables l’entreprise. Ralentissement
et de l’actif stable prolongé de la croissance

2.2 Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas
assurée par les ressources d’exploitation.

Besoin en fonds de roulement = besoins de financement du cycle – ressources de


financement du cycle.

Le besoin en fonds de roulement comprend deux parties : le besoin en fonds de


roulement d’exploitation (BFRE) et le besoin en fonds de roulement hors
exploitation (BFRHE).

La partie essentielle est le besoin en fonds de roulement d’exploitation, ses


composantes sont liées à l’activité de l’entreprise.

Besoins Ressources

Stocks et en-cours Avances et acomptes reçus sur


commandes
Avances et acomptes versés
Dettes fournisseurs et comptes rattachés
Créances clients et comptes rattachés
Dettes fiscales et sociales
Charges constatés d’avance
Produits constatés d’avance
Effets escomptés non échus d’exploitation

Besoin en fonds de roulement


d’exploitation

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Le besoin en fonds de roulement hors d’exploitation est la partie du besoin en fonds


de roulement qui n’est pas liée directement au chiffre d’affaires, il présente un
caractère instable.

Besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)

Créances diverses Dettes sur immobilisations et comptes


rattachés
Capital souscrit, appelé, non versé
Dettes fiscales (impôts sur les sociétés)
Charges constatées d’avance hors
exploitation Dettes sociales (participation des
salariés)

Besoin en fonds de roulement hors


exploitation

Le fonds de roulement net global doit permettre de couvrir le besoin en fonds de


roulement. Plusieurs facteurs influent directement sur le niveau du besoin en fonds de
roulement d’exploitation :

- La durée du cycle d’exploitation : plus le cycle d’exploitation est long, plus le


besoin en fonds de roulement est important.

- Le niveau du chiffre affaires : les éléments constitutifs du besoin en fonds de


roulement (stocks, créances, dettes) sont sensiblement proportionnels au chiffre
d’affaires.

- La décision de gestion en matière de crédits fournisseurs, de crédit clients et de


stockage.

2.3 La trésorerie

Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se matérialisent par des
flux d’entrée ou des flux de sortie de trésorerie. La trésorerie permet d’établir
l’équilibre financier entre fonds de roulement net global et le besoin en fonds de
roulement d’après la relation fondamentale :

Trésorerie = fonds de roulement net global – besoin en fonds de roulement

D’où : Fonds de roulement net global = besoin en fonds de roulement + trésorerie

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La trésorerie exprime le surplus ou l’insuffisance de marge de sécurité financière


après le financement du besoin en fonds de roulement.

Concours bancaires courants

Valeurs mobilières de placement Banques et organisations financiers

Effets escomptés non échus

Disponibilités Trésorerie positive

La trésorerie est aussi calculée de la manière suivante :

Trésorerie = disponibilités – crédit de trésorerie

La trésorerie étant la différence entre fonds de roulement et le besoin en fond de


roulement, si cette différence est positive, l’organisation dispose des excédents de
trésorerie à placer. Dans le cas contraire, elle accuse une trésorerie négative, elle
doit donc emprunter pour financer son déficit (concours bancaires...). Elle est
dépendante des banques. Elle pourrait également augmenter son fonds de
roulement (en augmentant les ressources propres ou les dettes financières) ou
réduire son besoin en fonds de roulement (en diminuant les stocks, en réduisant les
créances clients ou en augmentant les dettes fournisseurs.)

Pour gérer sa trésorerie, l’entreprise peut faire le choix entre deux options : la
trésorerie nulle (dans ce cas, elle opte pour des crédits et des placements à court
terme) ou une trésorerie excédentaire (ici, elle subit des pertes car, cette trésorerie
n’est pas rémunérée).

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CHAPITRE 5 : ANALYSE FINANCIERE DU BILAN

L’analyse financière ou patrimoniale de l’entreprise repose sur l’étude de sa


solvabilité. C'est-à-dire sa capacité à couvrir ses dettes exigibles à l’aide de ses
actifs liquides.

Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure financière de


l’entreprise. Cependant, il est nécessaire de retraiter les éléments constitutifs du bilan
comptable pour permettre une analyse de la liquidité du bilan et de la solvabilité de
l’entreprise. Le bilan financier a pour rôle de :

- présenter le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du bilan sont évalués à leur
valeur vénale si possible,

- déterminer l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan


classées selon leur degré de liquidité ou d’exigibilité et en observant le degré de
couverture du passif exigible par les actifs liquides,

- évaluer la liquidité du bilan, c'est-à-dire la capacité de l’entreprise à faire face à


ses dettes à moins d’un an à l’aide de son actif circulant à moins d’un an,

- estimer la solvabilité de l’entreprise,

- permettre la prise e décision.

Le bilan financier intéresse particulièrement tous ceux qui sont attentifs au degré de
solvabilité de l’entreprise, au premier rang desquels se trouvent les créanciers.

1 LA STRUCTURE DU BILAN FINANCIER

Le bilan financier s’établit à partir du bilan comptable après affectation du résultat.


Toutefois certaines corrections doivent être effectuées de manière à classer les
éléments de l’actif et du passif en quatre grandes masses.

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a. Les grandes masses du bilan financier

Actif ou emplois Passif ou ressources

Actif réel net à plus d’un an Passif réel à plus d’un an

Actif immobilisé net Capitaux propres

Actif circulant à plus d’un an Provisions à plus d’un an

Charges constatées d’avance à plus Dettes à plus d’un an


d’un an
Produits constatés d’avance à plus d’un an

Actif réel à moins d’un an Passif réel à moins d’un an

Stocks et en-cours Dettes financières à moins d’un an

Créances à moins d’un an Dettes non financières à moins d’un an

Disponibilités + valeurs mobilières de Provisions à moins d’un an


placement

b. Les retraitements

Le bilan comptable subit de nombreux retraitements afin d’établir le bilan financier :

reclasser les créances et dettes selon leur échéance

intégrer les éléments hors bilan :

- Les plus ou moins values latentes pour déterminer la valeur vénale des postes
concernés,

- Les effets escomptés non échus : effets de commerce remis en banque avant la
date d’échéance.

Eliminer certains postes du bilan dont la valeur vénale est nulle et considérés
comme actif fictif (frais d’établissement, fonds commercial, primes de
remboursement des emprunts, charges à répartir…).

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2 LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER

Le fonds de roulement financier permet d’apprécier l’équilibre financier de


l’entreprise. Il est un indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation de
paiements. Il représente la marge de sécurité financière pour l’entreprise et une
garantie de remboursement des dettes à moins d’un an pour les créanciers. Il
s’obtient par la différence entre deux masses du bilan financier. Il est déterminé de
deux façons :

Par le haut du bilan : Passif à plus d’un an – l’actif à plus d’un an

Cette méthode permet d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un
an.

Par le bas du bilan : Actif à moins d’un an – passif à moins d’un an

Cette méthode permet de calculer la capacité de l’entreprise à couvrir ses dettes à


court terme.

Deux situations peuvent se présenter :

- Le fonds de roulement financier positif : l’équilibre financier est respecté,


l’entreprise est, en principe solvable.

- Le fonds de roulement financier négatif : l’équilibre financier n’est pas respecté,


des risques d’insolvabilité sont probables.

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CHAPITRE 6 : LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La Capacité d’Autofinancement (désormais CAF) représente les ressources internes


potentielles générées par le biais de l’activité de l’entreprise. Cette notion s’oppose
aux ressources externes provenant des partenaires de l’entreprise. La CAF représente
des ressources potentielles dans la mesure où elles sont calculées à partir du compte
de résultat qui enregistre les revenus dès leur facturation. Or lorsque la société
accorde des crédits, il se crée un décalage entre l’enregistrement et
l’encaissement. L’autofinancement (potentiel) est obtenu en retranchant de la CAF
les dividendes versées aux actionnaires. L’autofinancement a pour vocation
d’assurer le renouvellement des investissements, de faire face à des risques
probables de pertes ou encore à financer l’expansion de l’entreprise. Ainsi, la CAF
permet de :

- rémunérer les associés,

- renouveler et accroître les investissements,

- augmenter le fonds de roulement,

- rembourser la dette financière,

- mesurer la capacité de développement et d’indépendance financière de


l’entreprise,

- couvrir les pertes probables.

1 CALCUL DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La CAF correspond à la différence entre produits encaissables17 – charges


décaissables18. La CAF se calcule selon deux méthodes :

Dans la méthode additive, le calcul se fait à partir du résultat net. Cette méthode est
plus rapide et non explicative. Le calcul se fait partir des éléments suivants :

17Ce sont les produits qui génèrent des recettes (chiffres d’affaires, revenus financiers…). Par
contre, les produits décaissables sont calculés et ne génèrent pas de recettes (reprises sur
amortissements, sur dépréciation et sur provisions…)

18Ce sont des charges qui entrainent des dépenses (achats, charges externes, charges du
personnel…). Quant aux charges encaissables, elles sont calculées et n’entrainent pas de
dépenses (dotations aux amortissements et aux provisions…)

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Résultat net de l’exercice

+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (DAP)

+ Valeur nette comptable des éléments d’actifs cédés (VNCEAC)

– Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions (RAP)

– Produit de cession d’éléments d’actifs cédés (PCEAC)

– Quote-part de subvention virée au résultat de l’exercice (QPSVR)

= Capacité d’autofinancement

Dans la méthode soustractive : lorsqu’on possède les soldes intermédiaires de


gestion, on peut démarrer la méthode additive à partir de l’excédent brut
d’exploitation (EBE). À l’EBE, on rajoute les autres produits encaissables et on
retranche les autres charges décaissables, ce qui donne :

Excédent brut d’exploitation (EBE)

+ Autres produits de gestion courante

+ Produits financiers

+ Produits exceptionnels (sauf PCEAC et QPSVR)

+ Transfert de charges

– Autres charges de gestion courante

– Charges financières

– Charges exceptionnelles (sauf VNCEAC)

– Participation des salariés aux résultats

– Impôt sur les bénéfices

= Capacité d’autofinancement

NB : Même quand le résultat de l’exercice est négatif, l’entreprise peut dégager la


capacité d’autofinancement.

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2 INTERPRETATION DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La CAF représente les ressources internes dont dispose réellement l’entreprise,


générées par le biais de ses bénéfices. Cette notion s’oppose aux ressources
externes provenant des partenaires de l’entreprise.

Ressources internes Dégagée par l’entreprise CAF

Ressources externes Associés Apports en capital

Prêteurs Emprunts

Etat Subventions d’investissement

Le ratio dettes financières/CAF permet d’appréhender la capacité de l’entreprise à


rembourser les emprunts structurels qu’elle a contractés. Il doit être le plus faible
possible. Les établissements de crédit situent la limite maximale entre trois et cinq
ans. Le ratio mesure aussi le potentiel d’endettement à moyen ou à long terme. La
CAF mesure l’indépendance financière car elle permet de dégager
l’autofinancement nécessaire au renouvellement des investissements et de
rembourser les dettes.

Une partie de la CAF est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, le
reste étant l’autofinancement. On accorde classiquement à l’autofinancement une
triple vocation :

- assurer le maintien du potentiel productif de l’entreprise. Ce rôle est assuré par les
amortissements pour renouveler les immobilisations corporelles après usage.

- faire face aux risques probables de l’entreprise. Ce rôle est assuré par les
provisions et les dépréciations, bien que certains d’entre eux répondent plus à des
considérations fiscales qu’à des réalités d’ordre économique.

- financer l’expansion de l’entreprise. Ce rôle est assuré en partie par le bénéfice


non distribué (réserves). Il permet d’augmenter le patrimoine et le niveau de
production.

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Amortissement et Dépréciations et Réserve


dépréciation provisions

Perte certaine Perte probable Résultat non distribué

Diminue le résultat Diminue le résultat Attribue le résultat

Renouvellement des Faire face aux risques Financement de la


investissements probables croissance

L’autofinancement de croissance présente des avantages :

- amélioration de l’autonomie financière par accroissement des capitaux propres,

- régulation des dividendes par la variation des réserves.

L’autofinancement de croissance peut cependant présenter des inconvénients :

- C’est un facteur de hausse de prix par augmentation du prix de vente pour


alimenter la capacité d’autofinancement.

- La diminution des dividendes peut entraîner une baisse des cours des actions
dans les sociétés par actions et détourner les associés de l’entreprise, faute de
rémunération insuffisante.

- Le risque d’investissements en inadéquation avec les besoins réels de l’entreprise.


Si l’autofinancement représente une partie excessive des moyens de
financement, il peut entraîner un ralentissement du développement de
l’entreprise et mettre en cause la compétitivité face à la concurrence.

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CHAPITRE 7 : LES RATIOS

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives (masses du bilan, compte
du bilan, indicateurs de gestion…) ayant pour objet de fournir des informations utiles
et complémentaires aux données utilisées pour le calcul. Les ratios sont des outils de
mesure et de contrôle de l’évolution dans le temps et dans l’espace d’un
phénomène étudié en analyse financière. Pour être révélateurs, les ratios ne doivent
pas être analysés individuellement, mais en batterie. L’étude des ratios permet :

- de suivre et de mesurer dans le temps l’évolution des performances économiques


et financières ainsi que des structures de l’entreprise dans le temps (risque de
défaillance),

- d’effectuer des comparaisons (interentreprises, de secteurs d’activités identiques,


par rapport aux usages de la profession).

Pour analyser la performance d’une entreprise à partir des états financiers, il est utile
de calculer un ensemble de ratios qui pourront être classés en quatre groupes : les
ratios d’activité, les ratios de rentabilité, les ratios de liquidité et les ratios de structure
financière.

1 LES RATIOS DE MESURE DE L’ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE

La valeur ajoutée représente la richesse que l’entreprise réalise en exerçant son


activité. Les ratios mesurant le partage de cette richesse mettent en relation la
valeur ajoutée et les facteurs de rémunération qui l’ont créée : le personnel, l’État,
les prêteurs, les actionnaires et enfin l’entreprise elle-même.

L’évolution de l’activité s’obtient quant à elle par des taux de croissance.

Nature Formules Interprétations

Taux de croissance CA CA L’évolution du chiffre d’Affaires permet


du chiffre d’affaires CA de mesurer le taux de croissance de
HT l’entreprise.

Taux de croissance VA VA L’évolution de la VA est également un


de la valeur VA indicateur de la croissance de richesse
ajoutée générée par l’entreprise.

Taux d’intégration VA Il mesure le taux d’intégration de


CA HT l’entreprise dans le processus de
production ainsi que le poids des

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charges externes.

Partage de la Charge du personnel Il mesure la part de richesse qui sert à


valeur ajoutée VA rémunérer le travail des salariés.
(facture de travail)

Partage de la EBE Il mesure la part de richesse qui sert à


valeur ajoutée VA rémunérer les capitaux investis et à
(facteur capital) renouveler le capital investi.

Les ratios de rentabilité mettent en relation les résultats sur plusieurs niveaux.

Nature Formules Interprétations

Taux de croissance du R R L’évolution du résultat net permet de


résultat net R mesurer l’évolution de la rentabilité
de l’entreprise.

Taux de marge nette RN Il mesure la capacité d’une


CA HT entreprise à générer du résultat net
à partir du chiffre d’affaires.

Taux de marge Marge commerciale Ratio qui s’applique uniquement aux


commerciale Vente de ses HT entreprises commerciales et permet
de le comparer avec celui des
entreprises du même secteur.

Taux de marge brute EBE Il mesure la capacité de l’entreprise


CA HT à générer une rentabilité
d’exploitation à partir du chiffre
d’affaires.

Rentabilité financière Résultat net Il mesure l’aptitude de l’entreprise à


Capitaux propres rentabiliser les fonds apportés par les
associés.

Rentabilité apparente VA Ratio qui permet de mesurer la


de la main d’œuvre Effectif moyen création de richesses par salarié qui
doit être analysé d’une année sur
l’autre et comparé par rapport à
d’autres entreprises évoluant dans le
même secteur d’activité.

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38
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2 LES RATIOS DE MESURE DE LA LIQUIDITE ET DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Les ratios de liquidité mesurent la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court
terme.

Nature Formules Interprétations

Liquidité générale Actif circulant Il mesure la capacité de l’entreprise à


DCT payer ses dettes à court terme en
utilisant les actifs à court terme. D’un
point de vue bancaire, il est souhaitable
qu’elle soit le plus élevée possible, l’idéal
étant que l’entreprise détienne des
actifs à court terme à un niveau suffisant
pour être à tout moment en état
d’assurer ses échéances.

Liquidité restreinte Créances + disponibilités Il mesure la capacité de l’entreprise à


DCT payer ses dettes à court terme en
utilisant les créances et les disponibilités.

Liquidité Disponibilités Il mesure la capacité de l’entreprise à


immédiate DCT payer ses dettes à court terme en
utilisant les disponibilités.

Les ratios de structure mettent en rapport les données du bilan afin d’apprécier les
équilibres financiers.

Nature Formules Interprétations

L’évolution du FRNG FRNG x 360 Mesure la marge de sécurité


CA HT financière en nombre de
jours de chiffre d’affaires.

L’évolution du BFRE BFRE x 360 Mesure l’importance du


CA HT besoin en fonds de
roulement d’exploitation en
nombre de jours du chiffres
d’affaires.

Financement des emplois Ressources stables Mesure la couverture de des


stables Emplois stables emplois stables par les
ressources stables. Il doit être
supérieur à 1 car les actifs
stables doivent être financés
par des ressources stables

Autonomie financière Capitaux propres Mesure la capacité de


Total dettes l’entreprise à s’endetter.

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Capacité de Dettes inancières L’endettement ne doit pas


remboursement CAF excéder 4 fois la capacité
d’autofinancement.

Autofinancement Auto inancement Mesure la part de la valeur


VA ajoutée consacrée à
l’autofinancement.

Couverture de l’actif par BFNG Indique la part du fonds de


le fonds de roulement Actif circulant roulement net global qui
net global finance l’actif circulant.

Solvabilité générale Total actif / (dettes à + d’un Mesure la capacité de


an) + (dettes à – d’un an) l’entreprise à payer
l’ensemble des dettes en
utilisant l’ensemble de
l’actif.

Poids de l’endettement Charges intérêt Mesure le poids de


EBE l’endettement de
l’entreprise.

Rotation des stocks Stock moyen x 360 Mesure la durée


(entreprise commerciale) Coût d achat ses d’écoulement des stocks.
Une augmentation de cette
durée entraine une
augmentation du BFR.

Rotation des stocks Stock moyen MP x 360 Mesure la durée


(entreprise industrielle) Coût d achat MP consommées d’écoulement des stocks.
Une augmentation de cette
Stock moyen produits inis x 360
durée entraine une
Coût d achat produits vendus augmentation du BFR.

La durée moyenne du (créances clients et Mesure la durée moyenne


crédit clients comptes rattachées + en jours du crédit consenti
encours de production par l’entreprise à ses clients.
×360)/CA TTC

La durée moyenne du (fournisseurs et comptes Mesure la durée moyenne


crédit fournisseurs rattachés ×360)/achats de en jours du crédit obtenu
biens et services TTC par l’entreprise de la part de
ses fournisseurs. Il doit être
supérieur au ratio du crédit
clients.

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Exercice

Commentez et analysez l’évolution de l’activité et de la situation financière de


l’entreprise à partir du tableau des ratios des années N-1 et N et par rapport au
secteur d’activité pour l’année N.

Calculs Ratios N Ratios N-1 Secteur d’activité N

Taux de VA (VA/CA) 24 % 15 % 20 %

Délai de rotation des stocks 73 j 50 j 94j


marchandises

Délai de règlement des clients 60j 85j 65j

Délai de règlements aux 83j 92j 107j


fournisseurs

Poids du BFRE = (BFRE/CA HT) 360 48 j 62 j 57 j

Taux de variation du CA HT 16, 32 % 58 % 5%

Poids de l’endettement 29 % 67 % 30%

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CHAPITRE 8 : LES CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS

La procédure recommandée pour évaluer un investissement ou juger de l’intérêt


d’un projet d’investissement est de déterminer les coûts et les avantages qu’il
génère. Les flux de trésorerie potentiels qu’il peut dégager dans l’avenir sont ensuite
appréciés sur des critères de rentabilité ou de sécurité. On compte cinq critères
usuels à déterminer pour chaque investissement : valeur nette (VN), valeur actuelle
nette (VAN), indice de profitabilité (IP), délai de récupération (DR ou pay-back) et
taux interne de rentabilité (TIR). Les critères de rentabilité sont déterminés par une
analyse actuarielle.

1 LA VALEUR NETTE (VN)

Pour le financier, un investissement est un échéancier de flux de fonds. La valeur


nette exprime la somme arithmétique de ces flux. L’ordre des flux n’a aucune
importance. Le cas général d’un investissement se compose d’un décaissement
initial (prix d’achat) suivi d’encaissements (revenus générés). Par convention, les
décaissements apparaîtront en valeurs négatives, alors que les encaissements
figureront en valeurs positives.

Exemple : une machine d’une valeur de 250 000 frs va rapporter 70 000 frs par an
pendant cinq ans. L’échéancier des flux de fonds se présente comme suit :

1er janv. N 31 déc. N+1 31 déc. N+2 31 déc. N+3 31 déc. N+4 31 déc. N+5

-250 +70 +70 +70 +70 +70

La valeur nette correspond à la somme des flux, soit 100 (-250+350).

2 LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN)

Le calcul correspond également à la somme des flux, mais les flux futurs sont
ramenés à leur valeur actuelle en leur appliquant un taux d’actualisation. Chaque
flux est divisé par le terme (1+t)n dans lequel t représente le taux d’actualisation et n
la distance temporelle qui sépare les flux. Ainsi, le flux encaissé le 31 décembre N+5
possède une valeur actuelle de 70/(1+t)5. Le taux d’actualisation est
mathématiquement compris entre zéro et l’infini. Lorsque le taux vaut zéro, la VAN se
confond avec la VN car les flux restent identiques : 70/(1 + 0)5 = 70. Lorsque le taux

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vaut l’infini, les flux futurs tendent vers 0 et la VAN correspond au décaissement initial
(-250). Avec l’exemple précédent, si le taux d’actualisation est de 10%, on obtient :

1er janv. N 31 déc. N+1 31 déc. N+2 31 déc. N+3 31 déc. N+4 31 déc. N+5

-250 +63,63 +57,85 +52,59 +47,81 +43,46

70/(1,10)3 70/(1,10)1 70/(1,10)2 70/(1,10)3 70/(1,10)4 70/(1,10)5

= 52,59 = 63,63 = 57,85 = 52,59 = 47,81 = 43,46

La nouvelle somme vaut maintenant 15,35. On dit que la VAN à 10% = 15,35. Un
projet dont la VAN est négative doit impérativement être rejeté. Entre deux projets,
on doit choisir celui qui génère la VAN la plus élevée. Il est important d’observer que
les valeurs négatives des premières années sont pondérées davantage que les
valeurs positives des dernières années. Cela signifie que les choix du taux
d’actualisation et de l’horizon temporel sont essentiels pour la détermination de la
VAN.

3 L’INDICE DE PROFITABILITE (IP)

Cet indice se traduit par le rapport : (coût de l’investissement + VAN)/coût de


l’investissement. Il est utilisé essentiellement pour départager plusieurs projets
d’investissements dont le coût d’achat est différent.

Pour notre projet, l’indice de profitabilité est de : (250 + 15,35)/250 = 1,06. Comparons
ce projet avec un investissement d’un coût de 300 dont la VAN serait de 16,50. La
VAN est certes supérieure mais est plus faible : (300 + 16,50)/300 = 1,055.

On doit sélectionner le projet avec l’indice le plus fort, ce qui pénalise les
investissements les plus coûteux.

4 Le délai de récupération (DR ou pay-back)

Le délai de récupération correspond à l’instant dans l’échéancier où l’entreprise


récupère sa mise initiale. Il s’agit donc d’un critère de sécurité et non de rentabilité :
plus un projet est récupéré rapidement, moins il est risqué. Pour trouver l’instant
précis, on appliquera l’interpolation linéaire sur la base des cash-flows actualisés
cumulés. En reprenant l’exemple ci-dessus, on retrouve les flux cumulés suivants :

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1er janv. N 31 déc. N+1 31 déc. N+2 31 déc. N+3 31 déc. N+4 31 déc. N+5

-250 +63,63 +57,85 +52,59 +47,81 +43,46

-250 63,63 -128,51 -75,92 -28,11 +15,35

-186,36

On en déduit que l’investissement initial sera récupéré entre la quatrième et la


cinquième année, lorsque les flux cumulés seront de zéro. L’interpolation linéaire
nous donne quatre ans et 233 jours (28,11 ×360/43,46).

Cette méthode est populaire, primo, parce qu’elle simplifie les calculs, secundo
parce que les méthodes utilisant l’actualisation ne sont pas toujours maîtrisées, et
tertio parce qu’il existe des idéologies (comme le marxisme) qui condamne le
concept d’intérêt et de profit.

5 LE TAUX INTERNE DE RENTABILITE (TIR)

Le taux de rentabilité interne est défini comme le taux qui annule la valeur actuelle
nette de l’investissement.

VAN

TIR

Taux d’actualisation

Sur un graphique, le TIR est le point d’intersection de la VAN avec l’axe des
abscisses. Lorsque la VAN est nulle, le taux identifié est le TIR. Lorsque le taux
d’actualisation est supérieur au TIR, la VAN est négative. Pour calculer le TIR, on utilise
un programme qui possède la plupart des calculatrices et des tableurs dans la
fonction financière appropriée. Sans l’aide technique, on ne peut trouver le TIR

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qu’en calculant plusieurs VAN jusqu’à obtenir un résultat nul. Dans notre exemple,
l’inconnue (i) est le TIR de cette équation :

– 250 + 70/(1 + i)1 + 70/(1 + i)2 + 70/(1 + i)3 + 70/(1 + i)4 + 70/(1 + i)5 = 0

La VAN à 10 % est de 15,35. On calcule la VAN à 13 % :

70/(1,15)1 + 70/(1,15)2 + 70/(1,15)3 + 70/(1,15)4 + 70/(1,15)5 – 250 = – 3,80

On en déduit que le TIR est compris entre 10 % et 13 %. La VAN s’est modifiée de


19,15 (15,35 + 3,80) pour un écart de 3 %. Elle devrait se modifier de 15,35 pour : 3 % ×
15,35/19,15 = 2,40 %. Elle arrivera donc à 0 pour un taux d’actualisation de 12,40 %.
Avec une calculatrice on obtient un TIR de 12,37 %, ce qui démontre la bonne
approximation de l’interpolation.

En utilisant le TRI, le projet ou l’entreprise connaît alors immédiatement sa


rémunération pour un niveau de risque donné et peut la comparer au taux de
rentabilité qu'il exige. Si le TRI de l'investissement est supérieur au taux de rentabilité
qu'exige l'investisseur, ce dernier décidera de l'entreprendre. Dans le cas contraire, il
y renoncera. En réalité le TRI exprime l’intérêt maximum qu’un projet puisse
rapporter, compte tenu des ressources engagées, si le projet doit permettre de
récupérer l’investissement et les coûts d’exploitation, et rester encore en équilibre.
Pour choisir un projet, il faut comparer les cinq critères pour aboutir à un choix.

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BIBLIOGRAPHIE

G. Depallens, JP. Jobard (1997), Gestion financière de l’entreprise, Sirey, 11ème


édition.

B. et F. Grandguillot (2005), Analyse financière, Gualino éditeur, 9ème édition.

G. Langlois, Michèle Mollet, (2001), Analyse comptable et financière, Foucher, 3ème


édition.

Pierre Vernimmen, (1998), Finance d’entreprise, Dalloz, 3ème édition.

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