Gestion Financiere
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GESTION
FINANCIERE
IPD-AC / E-Learning
Rédigé par: Mme MVOGO Michèle
Institut Panafricain pour le Développement - Afrique Centrale
SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................... 4
CHAPITRE 1 : LE BUDGET ...................................................................................................... 7
1 DEFINITION ET IMPORTANCE DU BUDGET ..................................................................... 7
2 PREPARATION DU BUDGET ............................................................................................ 8
2.1 LA DISPONIBILITE D’UN PROGRAMME D’ACTION...............................................................8
2.2 L’ESTIMATION DES CHARGES ET DES RESSOURCES ............................................................8
3 ELABORATION DU BUDGET ..........................................................................................12
4 EXECUTION DU BUDGET ...............................................................................................12
CHAPITRE 2 : LE COMPTE DE RESULTAT ..............................................................................17
1 LA STRUCTURE GLOBALE DU COMPTE DE RESULTAT ....................................................17
2 LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION ..................................................................20
CHAPITRE 3 : LE BILAN.........................................................................................................22
1 L’ACTIF DU BILAN .........................................................................................................22
2 LE PASSIF DU BILAN ......................................................................................................22
CHAPITRE 4 : ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN ...........................................................24
1 STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL ..........................................................................24
2 LE FOND DE ROULEMENT NET GLOBAL, LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ET LA
TRESORERIE ..........................................................................................................................26
2.1 LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL .........................................................................26
2.2 LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ............................................................................27
2.3 LA TRESORERIE ..........................................................................................................28
CHAPITRE 5 : ANALYSE FINANCIERE DU BILAN ..................................................................30
1 LA STRUCTURE DU BILAN FINANCIER ...........................................................................30
2 LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER.........................................................................32
CHAPITRE 6 : LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ...........................................................33
1 CALCUL DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ......................................................33
2 INTERPRETATION DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ........................................35
CHAPITRE 7 : LES RATIOS .....................................................................................................37
1 LES RATIOS DE MESURE DE L’ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE ......................................37
2 LES RATIOS DE MESURE DE LA LIQUIDITE ET DE LA STRUCTURE FINANCIERE ...............39
CHAPITRE 8 : LES CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS ...........................................42
1 LA VALEUR NETTE (VN) .................................................................................................42
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INTRODUCTION
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L’analyse financière doit aussi prendre en compte les éléments d’information extra-
financiers tels que : le cycle de vie de l’entreprise, le secteur d’activité, son potentiel
technologique et humain, l’évolution du marché, son appartenance à un groupe…
Ces informations permettent à l’analyste de compléter l’appréciation strictement
financière de la santé et de la pérennité de l’entreprise par des éléments plus
stratégiques et d’effectuer une comparaison des performances dans l’espace c’est-
à-dire par rapport aux autres sociétés du même secteur d’activité.
Ainsi à partir des informations recueillies, il est possible pour un analyste d’effectuer
un diagnostic financier. Il consiste à décrypter ces documents comptables afin de
porter un jugement sur l’équilibre financier, la performance et la rentabilité de
l’entreprise. Cette démarche met en évidence les forces et les faiblesses de l’entité
analysée et aide l’analyste à apprécier son niveau de risque.
Les commanditaires d’un diagnostic ne sont pas nécessairement les dirigeants qui
voudront effectuer un diagnostic global pour apprécier la santé de l’entreprise et
obtenir ainsi un outil de gestion. De nombreux partenaires extérieurs peuvent être
amenés à effectuer la démarche : les banquiers pour l’octroi d’un prêt ; les
actionnaires ou les investisseurs pour étudier l’opportunité d’un placement ; les
salariés et les comités d’entreprise pour apprécier leur participation aux résultats ; les
auditeurs externes pour porter un jugement sur la fiabilité des données comptables.
Le diagnostic est communiqué aux intéressés sous forme d’une note de synthèse qui
met en évidence les points faibles et les points forts de l’entreprise en fonction de la
lettre de mission. La note doit aborder les différents aspects du diagnostic financier :
Présentation : évolution de la société, perspectives de développement, objectifs de
l’entreprise. Analyse de la rentabilité sous son triple aspect commercial, économique
et financier en s’aidant des soldes intermédiaires de gestion et des ratios de
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CHAPITRE 1 : LE BUDGET
A l’issue de cette section, les apprenants seront capables de définir le budget et son
importance, d’assurer son élaboration et son exécution.
Le budget est une prévision des moyens (recettes) dont compte disposer le projet et
l’utilisation de ces moyens (dépenses). L’importance du budget dépend de la taille
du projet. Ainsi, selon la taille du projet, le budget peut rester très simple ou devenir
très complexe.
Il vous oblige à être rigoureux, à employer ou utiliser correctement les moyens dont
vous disposez, en réfléchissant aux implications des activités que vous avez
planifiées. Il peut arriver que les implications vous oblige à repenser votre
programme d’action.
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Il vous permet de collecter les finances des donateurs, car il est presqu’impossible
d’avoir les finances des donateurs à moins d’avoir un budget. Ces derniers l’utilisent
comme outil à la prise de décision. Il leur permet de décider si ce que vous
demandez est raisonnable et correctement planifié.
2 PREPARATION DU BUDGET
Il s’agit ici d’effectuer un devis des dépenses et des ressources à engager pour
chaque activité.
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Répartir les coûts par catégories : les coûts à estimer sont répartis selon les catégories
suivantes :
o des frais d’organisation encore appelés frais généraux (des frais relatifs à
l’organisation, la direction, l’administration et à la gestion). Les achats de
fournitures (eau, électricité, fournitures d'entretien, fournitures administratives,
fournitures diverses…), les charges externes (les loyers de crédit-bail, les loyers et
charges locatives, les différentes assurances, l'entretien des locaux et du matériel,
la documentation utile…), les autres charges externes (les honoraires de
prestataires, les frais d'actes et de contentieux, l'affranchissement, le téléphone, la
publicité, les frais de transport (carburant notamment), l'emballage et le
conditionnement, les voyages et déplacements, les charges diverses), les impôts
et les taxes (la TVA, les autres taxes…).
o des frais du personnel : il s’agit des salaires et charges salariales, des commissions
versées… du personnel principal c'est-à-dire les personnes participant à la gestion
du projet).
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Activité : Formation
Matériel
Transport
Total
Une fois le montant des charges à supporter défini, il faut se poser la question de
savoir comment seront financées les activités du projet. Il s’agit donc pour cela :
3 Dans de nombreux pays en développement, les projets soutenus par des organismes
donateurs sont une source importante de fonds et de matériels. Ces fonds sont destinés à un
projet spécifique ; la méthode d'allocation de ces fonds varie selon le donateur et le pays
bénéficiaire et même selon les projets. Il est préférable qu'un accord (mémorandum
d'entente) soit passé entre le donateur et le département bénéficiaire pour que le paiement
se fasse directement. Tous les paiements, quel que soit le système appliqué, doivent être
soumis à vérification par le donateur et par le vérificateur officiel des comptes du
gouvernement. Il importe que tous les fonds provenant des donateurs fassent l'objet d'un
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Schéma de financement
Promoteur 102.160.000 62
contrôle des dépenses. Dans leur pays, les donateurs pratiquent des contrôles stricts et ils
s'attendent à trouver la même rigueur dans les projets d'assistance.
4Une part du financement peut provenir d'un apport fourni par l'organisme lui-même ou par
ses membres, notamment dans le cas des coopératives.
5Une partie de la prestation sociale peut être couverte par des fonds publics dans le cadre
de différents programmes (subventions de démarrage ou récurrentes pour l'encadrement
social, l'accompagnement pédagogique, etc.). La contribution de l'État peut également se
manifester par des allocations reliées à la prestation de services auprès des personnes
démunies (exemple : allocation de garde, programmes d'exonération financière, etc.) ou
encore par l'accès à des fonds de capital de risque ou à des garanties de prêts.
6 Un centre de coûts est un groupe d’activités qui constitue une unité cohérente. Par
exemple chaque projet de votre projet peut être un centre de coûts ou bien les principales
catégories sous lesquelles vous listerez les divers éléments.
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3 ELABORATION DU BUDGET
- s’assurer que vos notes de travail pourront vous permettre de justifier tous les
montants, si un donateur ou un membre du conseil vous le demande.
Pour la validation du budget : il s’agira ici de recueillir les avis des personnes, leurs
réactions sur le budget élaboré. Il s’agit des personnes avec qui vous avez travaillez
à l’élaboration du budget, les autres participants au projet, le service financier, le
directeur du projet, le conseil d’administration, la sous commission financière ou la
sous commission de budgétisation du conseil d’administration.
4 EXECUTION DU BUDGET
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- Les projets à long terme doivent établir dans leur budget des projections pour
plusieurs années consécutives. Dans ce cas, seul le budget de l’année à venir est
véritablement important et doit être précis.
- Prendre en compte certains frais qui doivent être estimés et qui sont
généralement oubliés. Il s’agit : des frais d’établissement8, des frais inhérents à la
recherche et au développement, à consultation, à l’évaluation des besoins, au
processus de planification…, des frais liés au marketing et aux relations publiques9,
des frais inhérents au remplacement des équipements (amortissement), des frais
de suivi et d’évaluation du projet.
- Pour faire un bon devis ou une estimation des dépenses, vérifier toutes les
informations reçues sur les prix, les salaires, les dépenses inhabituelles.
- Conservez les notes. Elles pourront vous permettre de résoudre un certains nombre
d’anomalies qui pourront survenir, avant, pendant et après l’établissement du
budget.
8 Il s’agit pour une nouvelle organisation ou un nouveau projet, des frais liés à la réfection du
bâtiment, au déménagement, au recrutement à grande échelle, au lancement du projet de
l’organisation…
9 Il s’agit de tout ce qui est fait en matière de communication, afin de diffuser l’information
sur le projet, de le valoriser (la presse, les films, les rapports annuels de sociétés, les visites et
conférences de l’entreprise, la participation des cadres à des débats et des colloques).
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- Pour des raisons de gestion, détaillez le budget de l’année à venir mois par mois,
cela vous permettra de remarquer rapidement les écarts et de surveiller votre
marge brute d’autofinancement10.
- En plus de votre budget principal qui est le budget opérationnel11, il est nécessaire
d’avoir des options budgétaires pour les « si » qui vous permettent de préparer
l’inattendu. Il s’agit : du budget de survie qui est le minimum nécessaire dont
l’organisation a besoin pour fonctionner, c'est-à-dire, pour assurer la survie du
projet ; du budget de garantie, il se base sur les revenus garantis12 au moment où
le budget est planifié, du budget optimal qui renvoie à ce que aimeriez faire si
vous pouviez avoir des fonds supplémentaires.
- Il faut toujours tenir compte de l’inflation lors des estimations (et impacter cela sur
le prix de vente du produit final). Pour résoudre ce problème, vous pouvez :
discuter avec l’organisme donateur sur la façon de présenter le budget, s’ils
n’ont pas de directives, discutez avec le directeur du projet, ayez plusieurs
versions de budgets, l’un pour les donateurs, l’autre pour vous. La version des
donateurs doit être plus flexible et comporter moins de détails, à l’inverse de votre
version13.
- Il faut toujours prévoir dans le budget le montant des imprévus pour faire face aux
évènements non prévus afin d’assurer la survie du projet pendant les périodes
incertaines. Plusieurs organisations prévoient une sous catégorie imprévus dans
leur budget d’un montant d’environ de 10 % du montant total du budget final.
11Renvoie au montant réaliste que l’on espère générer ou collecter, et à la manière dont il
sera dépensé.
13Toujours conserver les calculs que vous avez effectué afin d’obtenir votre budget et les
présenter à votre donateur, au cas où, il vous demanderait des détails afin de vous attribuer
des fonds supplémentaires.
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Exemple de budget
1. Communication
1.1.Lancement officiel du
projet 20000000 20000000
1.2.Réalisation de l'audit
documentaire 30000000 30000000
2. Préparation des descentes pour les levés des cinq cartes géologiques à 1/200 000
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5. Fonctionnement du projet
6. MINRESI
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Le compte de résultat est établi à partir des comptes généraux de gestion. Il fait
partie des comptes annuels. Les comptes de gestion distinguent pour une période
donnée, en principe pour un exercice :
- les mouvements constatant les charges. Ils représentent les coûts engagés par
l’entreprise pour exercer son activité (classe 6, c'est-à-dire les comptes de
charges),
- les mouvements constatant les produits. Ils représentent les revenus générés par
l’activité de l’entreprise (classe 7, c'est-à-dire les comptes de produits).
- le système normal,
- le système allégé,
Les charges et les produits sont classés, par nature, en trois catégories symétriques de
charges et de produits, afin de faire apparaitre trois activités distinctes :
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- le résultat d’exploitation,
- le résultat financier,
- le résultat net.
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- Achats de marchandises - Intérêts et charges - Valeur - Ventes des - Revenus des - Produits de
assimilés (intérêts comptable de marchandises titres de cessions d’actif
- Variation des stocks et charges sur cession des participation immobilisé
dettes financières actifs immobilisés - Production et prêts
- Achats des matières premières ou sur escomptes vendue - Produits HAO
et autres approvisionnements financiers - Charges HAO - Revenus des (intérêts
accordés) (pertes - Production autres titres et perçus…)
- Variation des stocks de matières exceptionnelles stockée prêts
premières - Différences sur créances - Reprises HAO sur
négatives de client, sur les - Production - Produits sur dotation et
- Autres achats et charges change (perte de stocks, amendes, immobilisée escomptes subventions
externes14 change) sinistres…) obtenus d’investissement
- Subvention
- Impôts, taxes et versements - Charges nettes - Dotations HAO d’exploitation - Gains de - Transferts de
assimilés (moins values) sur (à caractère change charges
cessions de valeurs exceptionnel - Reprises sur
- Salaires et traitements mobilières de comme des dépréciation et - Plus values
placement pertes sur des provisions reçues ou
- Charges sociales réalisées sur
biens
immobiliers…) - Autres produits cessions de
- Dotations aux amortissements et valeurs
aux provisions mobilières
- Autres charges de gestion
courante (paiement des
redevances)
14 Charges provenant des fournisseurs extérieurs à l’entreprise, c'est-à-dire le loyer, la sous-traitance, les transports, la publicité…
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o les salariés,
o l’Etat,
o l’entreprise elle-même.
La marge brute : ce compte permet la lecture directe de la marge brute sur les
marchandises15 et de la marge brute sur les matières premières16. C’est un indicateur
capital pour les activités commerciales (marge brute sur les marchandises) et
important pour les activités de transformation (marge brute des matières).
Le valeur ajoutée : elle renseigne sur la structure interne de l’entreprise, sur sa maîtrise
du processus de fabrication, son poids économique. Elle mesure la richesse créée
par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation. Son montant est facile à
obtenir en comptabilité, puisqu’il représente la somme algébrique des comptes 70
à 75 moins 60 à 65.
Différence entre la vente des produits fabriqués, la production stockée… et les achats des
16
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Le résultat d’exploitation : il est égal à l’EBE amputé des charges calculées (dotations
des provisions et amortissements) et augmenté des reprises. C’est le résultat après
prise en compte des amortissements. Ce solde mesure le résultat dégagé par
l’activité normale de l’entreprise.
Le résultat financier : c’est la somme des produits financiers moins la somme des
charges financières (les opérations sur les devises).
Le résultat hors activités ordinaires : c’est la somme des produits hors activités
ordinaires moins les charges hors activités ordinaires. C’est le résultat faisant suite à la
réalisation des opérations ne correspondant pas à l’activité courante ordinaire de
l’entreprise. Il permet d’analyser les changements de structure et/ou la stratégie de
l’entreprise.
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CHAPITRE 3 : LE BILAN
1 L’ACTIF DU BILAN
L’actif immobilisé qui regroupe les biens utilisés comme les biens et créances
destinés à être utilisés ou à rester de façon durable dans l’entreprise. Il est composé
d’immobilisations corporelles, corporelles et financières.
L’actif circulant qui regroupe les biens et créances liés au cycle d’exploitation et qui
n’ont pas vocation à être maintenus durablement dans l’entreprise. Il comprend
essentiellement les stocks, les créances, les valeurs mobilières de placement, les
liquidités.
2 LE PASSIF DU BILAN
Les capitaux propres qui regroupent les moyens de financement mis à la disposition
de l’entreprise de façon permanente comprenant : le capital, les réserves, le résultat
de l’exercice, les subventions d’investissement, les provisions réglementées.
Les provisions qui comprennent les provisions pour risque et charges qui constituent
le passif dont l’échéance et le montant ne sont pas fixés de façon précise.
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Ecarts de
conversion
actif (5)
Total général
(1+2+3+4+5)
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L’analyse fonctionnelle de la structure financière est basée sur l’étude des emplois
par les ressources en prenant en considération les trois grandes fonctions
(investissement, financement, exploitation) dans les différents cycles économiques
de l’entreprise. Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure
financière de l’entreprise. Cependant, il est nécessaire de retraiter les éléments
constitutifs du bilan comptable afin d’aboutir au bilan fonctionnel. Le rôle du bilan
fonctionnel est de :
a. Les masses
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Les emplois stables et l’actif circulant du bilan fonctionnel sont évalués en valeur
brute. L’actif et le passif sont structurés en trois parties : exploitation, hors exploitation,
trésorerie.
b. Les retraitements
- les intérêts courus non échus sur emprunts et sur prêts reclassés en dettes et
créances hors exploitation,
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- le crédit bail.
Corriger les créances et les dettes pour annuler l’effet des écarts de conversion
actif et passif et prendre en compte la valeur initiale
Le fonds de roulement net global s’obtient par différence entre deux masses du
bilan fonctionnel. Le calcul peut s’effectuer :
Par le haut du bilan (cycle long) : ressources stables – actif stable brut
Cette méthode permet de calculer la part de l’actif circulant financée par le passif
circulant.
Un fonds de roulement net global est nécessaire dans la plupart des entreprises. Il
est donc important pour l’entreprise de suivre l’évolution de celui-ci sur plusieurs
exercices.
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Le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas
assurée par les ressources d’exploitation.
Besoins Ressources
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2.3 La trésorerie
Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se matérialisent par des
flux d’entrée ou des flux de sortie de trésorerie. La trésorerie permet d’établir
l’équilibre financier entre fonds de roulement net global et le besoin en fonds de
roulement d’après la relation fondamentale :
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Pour gérer sa trésorerie, l’entreprise peut faire le choix entre deux options : la
trésorerie nulle (dans ce cas, elle opte pour des crédits et des placements à court
terme) ou une trésorerie excédentaire (ici, elle subit des pertes car, cette trésorerie
n’est pas rémunérée).
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- présenter le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du bilan sont évalués à leur
valeur vénale si possible,
Le bilan financier intéresse particulièrement tous ceux qui sont attentifs au degré de
solvabilité de l’entreprise, au premier rang desquels se trouvent les créanciers.
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b. Les retraitements
- Les plus ou moins values latentes pour déterminer la valeur vénale des postes
concernés,
- Les effets escomptés non échus : effets de commerce remis en banque avant la
date d’échéance.
Eliminer certains postes du bilan dont la valeur vénale est nulle et considérés
comme actif fictif (frais d’établissement, fonds commercial, primes de
remboursement des emprunts, charges à répartir…).
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Cette méthode permet d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un
an.
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Dans la méthode additive, le calcul se fait à partir du résultat net. Cette méthode est
plus rapide et non explicative. Le calcul se fait partir des éléments suivants :
17Ce sont les produits qui génèrent des recettes (chiffres d’affaires, revenus financiers…). Par
contre, les produits décaissables sont calculés et ne génèrent pas de recettes (reprises sur
amortissements, sur dépréciation et sur provisions…)
18Ce sont des charges qui entrainent des dépenses (achats, charges externes, charges du
personnel…). Quant aux charges encaissables, elles sont calculées et n’entrainent pas de
dépenses (dotations aux amortissements et aux provisions…)
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= Capacité d’autofinancement
+ Produits financiers
+ Transfert de charges
– Charges financières
= Capacité d’autofinancement
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Prêteurs Emprunts
Une partie de la CAF est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, le
reste étant l’autofinancement. On accorde classiquement à l’autofinancement une
triple vocation :
- assurer le maintien du potentiel productif de l’entreprise. Ce rôle est assuré par les
amortissements pour renouveler les immobilisations corporelles après usage.
- faire face aux risques probables de l’entreprise. Ce rôle est assuré par les
provisions et les dépréciations, bien que certains d’entre eux répondent plus à des
considérations fiscales qu’à des réalités d’ordre économique.
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- La diminution des dividendes peut entraîner une baisse des cours des actions
dans les sociétés par actions et détourner les associés de l’entreprise, faute de
rémunération insuffisante.
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Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives (masses du bilan, compte
du bilan, indicateurs de gestion…) ayant pour objet de fournir des informations utiles
et complémentaires aux données utilisées pour le calcul. Les ratios sont des outils de
mesure et de contrôle de l’évolution dans le temps et dans l’espace d’un
phénomène étudié en analyse financière. Pour être révélateurs, les ratios ne doivent
pas être analysés individuellement, mais en batterie. L’étude des ratios permet :
Pour analyser la performance d’une entreprise à partir des états financiers, il est utile
de calculer un ensemble de ratios qui pourront être classés en quatre groupes : les
ratios d’activité, les ratios de rentabilité, les ratios de liquidité et les ratios de structure
financière.
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charges externes.
Les ratios de rentabilité mettent en relation les résultats sur plusieurs niveaux.
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Les ratios de liquidité mesurent la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court
terme.
Les ratios de structure mettent en rapport les données du bilan afin d’apprécier les
équilibres financiers.
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Exercice
Taux de VA (VA/CA) 24 % 15 % 20 %
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Exemple : une machine d’une valeur de 250 000 frs va rapporter 70 000 frs par an
pendant cinq ans. L’échéancier des flux de fonds se présente comme suit :
1er janv. N 31 déc. N+1 31 déc. N+2 31 déc. N+3 31 déc. N+4 31 déc. N+5
Le calcul correspond également à la somme des flux, mais les flux futurs sont
ramenés à leur valeur actuelle en leur appliquant un taux d’actualisation. Chaque
flux est divisé par le terme (1+t)n dans lequel t représente le taux d’actualisation et n
la distance temporelle qui sépare les flux. Ainsi, le flux encaissé le 31 décembre N+5
possède une valeur actuelle de 70/(1+t)5. Le taux d’actualisation est
mathématiquement compris entre zéro et l’infini. Lorsque le taux vaut zéro, la VAN se
confond avec la VN car les flux restent identiques : 70/(1 + 0)5 = 70. Lorsque le taux
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vaut l’infini, les flux futurs tendent vers 0 et la VAN correspond au décaissement initial
(-250). Avec l’exemple précédent, si le taux d’actualisation est de 10%, on obtient :
1er janv. N 31 déc. N+1 31 déc. N+2 31 déc. N+3 31 déc. N+4 31 déc. N+5
La nouvelle somme vaut maintenant 15,35. On dit que la VAN à 10% = 15,35. Un
projet dont la VAN est négative doit impérativement être rejeté. Entre deux projets,
on doit choisir celui qui génère la VAN la plus élevée. Il est important d’observer que
les valeurs négatives des premières années sont pondérées davantage que les
valeurs positives des dernières années. Cela signifie que les choix du taux
d’actualisation et de l’horizon temporel sont essentiels pour la détermination de la
VAN.
Pour notre projet, l’indice de profitabilité est de : (250 + 15,35)/250 = 1,06. Comparons
ce projet avec un investissement d’un coût de 300 dont la VAN serait de 16,50. La
VAN est certes supérieure mais est plus faible : (300 + 16,50)/300 = 1,055.
On doit sélectionner le projet avec l’indice le plus fort, ce qui pénalise les
investissements les plus coûteux.
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1er janv. N 31 déc. N+1 31 déc. N+2 31 déc. N+3 31 déc. N+4 31 déc. N+5
-186,36
Cette méthode est populaire, primo, parce qu’elle simplifie les calculs, secundo
parce que les méthodes utilisant l’actualisation ne sont pas toujours maîtrisées, et
tertio parce qu’il existe des idéologies (comme le marxisme) qui condamne le
concept d’intérêt et de profit.
Le taux de rentabilité interne est défini comme le taux qui annule la valeur actuelle
nette de l’investissement.
VAN
TIR
Taux d’actualisation
Sur un graphique, le TIR est le point d’intersection de la VAN avec l’axe des
abscisses. Lorsque la VAN est nulle, le taux identifié est le TIR. Lorsque le taux
d’actualisation est supérieur au TIR, la VAN est négative. Pour calculer le TIR, on utilise
un programme qui possède la plupart des calculatrices et des tableurs dans la
fonction financière appropriée. Sans l’aide technique, on ne peut trouver le TIR
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qu’en calculant plusieurs VAN jusqu’à obtenir un résultat nul. Dans notre exemple,
l’inconnue (i) est le TIR de cette équation :
– 250 + 70/(1 + i)1 + 70/(1 + i)2 + 70/(1 + i)3 + 70/(1 + i)4 + 70/(1 + i)5 = 0
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BIBLIOGRAPHIE
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