CTIP - Rapport Annuel 2014

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 36

CENTRE TECHNIQUE

DES INSTITUTIONS
DE PRVOYANCE

RAPPORT
ANNUEL
2014

ACCOMPAGNER

LA TRANSFORMATION
DE LA PROTECTION
SOCIALE
CENTRE TECHNIQUE DES INSTITUTIONS DE PRVOYANCE
10, rue Cambacrs - 75008 Paris
Tl.: 01 42 66 68 49 - Fax: 01 42 66 64 90
www.ctip.asso.fr

SOMMAIRE

02

Lactualit de la protection sociale et du CTIP

04

Lentretien des Prsidents

08

Nos valeurs en action

10

Une gouvernance remanie

18 

Des mtiers en pleine mutation

28

Lorganisation du CTIP

30

Les institutions de prvoyance adhrentes

PROFIL

CTIP I Rapport annuel 2014

Couvrant plus de 13 millions desalaris,


soit 2 millions dentreprises, en prvoyance et en complmentaire sant, les
institutions de prvoyance font partie des acteurs incontournables dela
protection sociale complmentaire en France.
Le Centre technique des institutions de prvoyance (CTIP)
est leur porte-parole. Organisation professionnelle reconnue, le CTIP
reprsente les institutions de prvoyance auprs des pouvoirs publics
nationaux et europens. Il dfend leurs intrts, ceux des entreprises
adhrentes et de leurs salaris dans le domaine de la prvoyance collective.
Attach ses valeurs fondatrices la solidarit et lefficacit le CTIP
dfend une vision de terrain de la protection sociale qui prend en compte les
besoins des entreprises et des salaris.
Gnralisation de la complmentaire sant, Solvabilit 2, DSN Lesdossiers
de lanne coule ont demand au CTIP de jouer pleinementson rle de
reprsentant des institutions deprvoyance dans lvolution de notre
systme de protection sociale.

01

02 LACTUALIT DE LA PROTECTION SOCIALE ET DU CTIP


JUIN 2014-JUIN 2015

3 OCTOBRE 2014
4 JUILLET 2014

JEAN PAUL LACAM,


NOUVEAU DLGU
GNRAL DU CTIP.

7 JUILLET 2014
Nomination dun reprsentant
duCTIP au Comit consultatif
dela lgislation et de la
rglementation financire
(CCLRF) et au Comit consultatif
du secteur financier (CCSF).

31 JUILLET 2014
Promulgation de la loi relative
lconomie sociale et
solidaire (ESS): nouvelles
dispositions pour la coassurance
entre oprateurs des trois codes
des contrats collectifs
obligatoires de branches ou
dentreprises.

10 JUILLET 2014
Publication dudcret relatif
aucaractre collectif
etobligatoire des garanties
de protection sociale
complmentaire.

24 JUILLET 2014
Communiqu depresse commun
CTIP/FFSA/FNMF appelant
laconcertation avec la
CNAMTS pour la mise en
uvre de la gnralisation
du tiers payant.

Nous refusons dtre


despayeurs aveugles
etinvisibles, affirme
ledlgu gnral du CTIP
dans uneinterview pourlArgus
delAssurance.

8 OCTOBRE 2014
Publication dudcret qui
dtermine la procdure et
lesmodalits de mise en
concurrence des contrats
ligibles lAide la
complmentaire sant (ACS).

11 DCEMBRE 2014
Publication dudcret qui fixe
2% minimum du montant de
lacotisation lefinancement
dactions de solidarit et
deprvention dans le cadre
dunaccord de branche avec
recommandation.

17 DCEMBRE 2014
Avis dappel public la
concurrence relatif la
slectiondes contrats
decomplmentaire sant
ligibles lACS.

22 DCEMBRE 2014
18 NOVEMBRE 2014

8 SEPTEMBRE 2014
Publication du dcret qui
dfinitlesocle minimal
desgaranties pour les
contrats collectifs dans
lecadre dela gnralisation
delacomplmentaire sant.

Publication dudcret relatif


aucontenu descontrats
dassurance maladie
complmentaire bnficiant
daides fiscales etsociales.
Le CTIP dnonce, dans des
communiqus, unchoc de
complexit et des choix faits
au dtriment des assurs.

24 SEPTEMBRE 2014

Promulgation dela loi de


financement de la Scurit
sociale pour 2015:
gnralisation du tiers payant
etexonration des participations
forfaitaires et des franchises
pourles bnficiaires de lACS;
fusion de la Taxe spciale sur
lesconventions dassurance
(TSCA) etde la Taxe spciale
additionnelle (TSA) compter
du1er janvier 2016.

20 NOVEMBRE 2014
Publication dudcret rendant
obligatoire laDclaration
sociale nominative (DSN)
partir de lapaie davril 2015
pourles 13000 plus grandes
entreprises de France.

Publication dudcret sur


lhonorabilit etla
comptence des dirigeants
dans lesorganismes dassurance.

31 DCEMBRE 2014
Promulgation dela loi prvoyant
la transposition de la directive
Solvabilit 2.

CTIP I Rapport annuel 2014

8 JANVIER 2015

8 FVRIER 2015

Publication du dcret relatif


laprocdure de mise
enconcurrence
desorganismes dans
lecadrede la recommandation.

Le CTIP, la FFSA
et la FNMF proposent
undispositif simple
co-construire avec les
professionnels de sant
pour la gnralisation
dutierspayant.

3 AVRIL 2015
Publication delordonnance
detransposition de la directive
Solvabilit 2.
Le CTIP se dit satisfait
delareconnaissance de la
gouvernance paritaire.

10 AVRIL 2015

BERNARD
DAESCHLER
(CGT) EST LU
PRSIDENT DU CTIP.
LEVICE-PRSIDENT
EST PIERRE MIE (MEDEF).

23 FVRIER 2015
Publication du dcret relatif
auxcertificats mutualistes
etparitaires.

10 MAI 2015
Publication dudcret
dapplication etdelarrt
compltant lordonnance de
transposition de la directive
Solvabilit 2.

1er JUIN 2015

20 JANVIER 2015

Les 10 contrats retenus pour


lACS sont publis.

Assemble constituante
delassociation inter AMC
surlagnralisation
dutierspayant.

26 MARS 2015
Le CTIP affirme que le tiers
payant ne peut se faire sans
les complmentaires au
cours de lexamen lAssemble
nationale du projet de loi de
modernisation du systme
desant.

31 MARS 2015

30 JANVIER 2015
Publication de la circulaire qui
prcise la mise en application
dudcret du 18 novembre 2014
sur le contrat responsable.

Publication du dcret sur


lefichierFICOVIE descontrats
dassurance-vie etde
capitalisation.

03

Retrouvez lactualit
2014-2015
de la protection sociale
etduCTIP sur:
www.ctip.asso.fr

04

LENTRETIEN
DESPRSIDENTS
Bernard Daeschler,
Prsident du CTIP
Pierre Mie,
Vice-prsident du CTIP

CTIP I Rapport annuel 2014

Les institutions de prvoyance


ont des ides et des expriences
faire valoir tant concernant
lefinancement de la sant que
larticulation entre laScurit
sociale etlescomplmentaires
sant.

Bernard Daeschler

Le 1er janvier 2016, toutesles entreprises


devront proposer leurs salaris une complmentaire sant. Cette rforme denvergure sest accompagne dune redfinition
des contrats sant responsables. Quel bilan
tirez-vous desconditions de la gnralisation?
Bernard Daeschler : Pour les spcialistes de la
gestion des contrats collectifs que sont les institutions de prvoyance, il sagissait a priori dune opportunit pour effectuer un travail de fond afin dadapter les garanties et les cots pour les entreprises et
les salaris. Or, le cadre extrmement contraint du
panier de soins et du nouveau contrat responsable
limite srieusement nos marges de manuvre. Ce
sont les assurs qui risquent den souffrir dautant
que, au moment mme o les pouvoirs publics gnralisent la complmentaire sant, ils la soumettent
aussi limpt sur le revenu. Ce sont des signaux
contradictoires que nous regrettons.
Pierre Mie : Les institutions de prvoyance ont
toujours su grer la complmentaire sant et prserver leurs quilibres techniques et leur niveau de solvabilit, au bnfice des entreprises et des salaris
couverts. Do un taux de redistribution parmi les
plus levs du march : 88 euros pour 100 cotiss.
Les institutions de prvoyance sont donc bien places pour tre des acteurs efficaces de la gnralisation de la complmentaire sant malgr les
contraintes importantes que nous avons cites.

Dores et dj, certaines dentre elles proposent des


garanties innovantes, adaptes aux besoins des salaris intgrant des services et des options spcifiques.
Le projet de loi sur la sant a provoqu de
nombreuses polmiques. Quelles sont
vos yeux les principales mesures qui vont
impacter les institutions de prvoyance?
P. M.: La gnralisation du tiers payant est la mesure qui impactera le plus directement nos institutions. L encore, les conditions de mise en uvre
seront cls. En effet, les complmentaires sant ne
peuvent accepter un flux unique de remboursement aux patients qui les laisseraient de ct. Pour
reprendre une expression qui a un certain succs:
nous tions des payeurs aveugles, nous ne voulons pas devenir des payeurs invisibles.
B. D.: La loi sur la sant est plus structurante que ce
qui avait t annonc. Or, la prise en compte de la
place et du rle des complmentaires sant dans
cette rforme nest clairement pas satisfaisante. La
situation de la Scurit sociale exigerait pourtant une
plus grande collaboration avec les familles de complmentaires sant et, en premier lieu, les organisations
but non-lucratif. Les institutions de prvoyance ont
des ides et des expriences faire valoir tant
concernant le financement de la sant prvention,
rseaux de soins, que larticulation entre la Scurit sociale et les complmentaires sant.

05

06

LENTRETIEN DES PRSIDENTS

Lordonnance de transposition de la directive Solvabilit 2 a t publie dbut avril.


Rpond-elle aux demandes formules par
le CTIP?
B. D. : Ladaptation de la directive au modle de
gestion paritaire est satisfaisante. Elle rpond une
demande spcifique du CTIP en crant la Structure
de groupe assurantiel de protection sociale (SGAPS)
qui instaure dans le code de la Scurit sociale un
outil quivalant ceux qui existent dans le code des
Assurances et de la Mutualit. Cette nouvelle structure donne aux groupes de protection sociale les
moyens de se dvelopper de faon solide et prenne en nouant des partenariats avec les autres
acteurs du march. Nous sommes galement satisfaits, du moins en partie, de la reconnaissance du
principe de proportionnalit dans lapplication des
nouvelles rgles. Lordonnance prcise en effet que
les fonctions cls (audit interne, actuariat, gestion
des risques et conformit) ne correspondent pas ncessairement des postes part entire. Les plus
petits organismes disposeront ainsi dune marge de
manuvre dans la mise en uvre. Cest la raison

pour laquelle, le CTIP a aussi souhait que ce principe de souplesse soit confirm dans les dcrets
dapplication.
Quel sera le rle daccompagnement
duCTIP dans la mise en uvre
deSolvabilit2?
P. M.: Le CTIP, qui sest dj beaucoup investi sur
ce sujet, va poursuivre ses efforts selon trois axes.
Nous continuerons agir auprs des pouvoirs publics afin de nous assurer que les spcificits des
institutions de prvoyance soient systmatiquement prises en compte dans llaboration des
textes. Lvolution de la gouvernance constitue le
deuxime dfi. Nos organismes doivent adapter
leur organisation et renforcer les comptences de
leurs administrateurs. Nous sommes en train de
prparer avec des groupes de protection sociale un
programme de formation, en partenariat avec lIFA
et Sciences Po. Disponible ds septembre 2015, il
proposera un parcours unique dacquisition de lensemble des comptences ncessaires une bonne
gestion de nos institutions de prvoyance. Enfin,

CTIP I Rapport annuel 2014

07

Depuis prs de 70 ans,


notremodle a fait ses preuves.
Sonsuccs est intimement li
nosvaleurs. Il nous faut
donclesdfendre sansrelche.

Bernard Daeschler

Lvolution delagouvernance
constitue le deuxime dfi.
Nosorganismes doivent adapter
leurorganisation etrenforcer
lescomptences de leurs
administrateurs.

Pierre Mie
nous allons revoir lensemble de nos recommandations afin de les rendre compatibles avec le nouvel
environnement cr par Solvabilit 2.
En quoi les valeurs des institutions
deprvoyance et du CTIP solidarit et
efficacit sont-elles des points dappui
pour prserver un modle de protection
sociale original?
P. M. : Nous sommes des organismes de droit
priv, but non lucratif. Les institutions de prvoyance sont gres comme des entreprises prives. En mme temps, nos institutions travaillent
pour lintrt collectif plutt que pour rmunrer
des actionnaires. Notre bonne gestion permet ainsi
de proposer de meilleures ou de nouvelles garanties aux adhrents. Elle permet de mettre en
uvre une action sociale. Elle nous donne les
moyens de dvelopper des actions de prvention,
ou des services la personne. Nos valeurs sont la
solidarit pour que chacun soit partie prenante et
lefficacit pour que le rsultat soit conomiquement tenable.

B. D.: Depuis prs de 70 ans, notre modle a fait


ses preuves. Son succs est intimement li nos
valeurs. Il nous faut donc les dfendre sans relche
face aux facteurs externes qui tendent les diluer.
Cest une bataille mener dans le cadre dun CTIP
paritaire. Notre voix est originale dans le paysage
social car elle est issue dun consensus entre des
partenaires et des positions a priori antagonistes.
Mais le partage de ces valeurs et la confiance permettent de converger sur les grands principes. On
le voit, le succs du modle ncessite une forte
implication des partenaires sociaux. Leur engagement constitue un levier essentiel dans le dialogue
social, la ngociation et la dfense des intrts des
salaris et, partant de l, des entreprises. Tout cela
devrait conduire les pouvoirs publics mieux
nouscouter. Aprs tout, notre voix est celle des
2millions dentreprises et des 13 millions de salaris que nous couvrons. Elle est donc lgitime.

ENCHIFFRES

88

sont reverss aux bnficiaires


desinstitutions deprvoyance
pour 100euros de cotisations
verses.

08

NOS VALEURS EN ACTION

NOS VALEURS
ENACTION

La solidarit et lefficacit sontles valeurs


fortesportes par les institutions de prvoyance
et le CTIP. Elles sillustrent au quotidien, dans
letravail men, par les hommes et les femmes
ausein des groupes de protection sociale.
Pouren tmoigner, nous avons souhait donner
la parole Paul Grasset, directeur gnral
dePROBTP, et Guillaume Sarkozy, dlgu
gnralde Malakoff Mdric.

LEFFICACIT
AUSERVICE DU
FINANCEMENT DE
LA SOLIDARIT.

PAUL GRASSET,
DIRECTEUR GNRAL,
PRO BTP

SOLIDARIT ET EFFICACIT:
QUEREPRSENTENT, POUR VOTRE
GROUPE, CES DEUX VALEURS ?
Paul Grasset : Ces valeurs correspondent exactement au modle conomique particulier du groupe
PRO BTP. Cest pour cela que la profession a choisi
davoir son propre outil de protection sociale, quil
soit le plus efficace possible sans laisser personne
au bord de la route.

La construction du groupe repose sur une recherche defficacit pour dgager une valeur ajoute conomique qui permettra de crer une valeur
ajoute sociale. Concrtement, cest trs fort dans
la vie du groupe, car cela donne du sens au travail
des collaborateurs. Les conomies que nous faisons en gestion sont rinvesties dans des fonds
sociaux et cest comme cela quune action sociale
forte a pu tre cre.
Ces valeurs sont troitement lies et font parties
de notre ADN. Nous sommes comme Monsieur
Jourdain : nous faisons de la RSE depuis le dbut
sans le savoir.
En plus de ces deux valeurs, il me semble quil y en
a une autre qui est trs importante et tout aussi
indispensable : cest linnovation.
Guillaume Sarkozy : La solidarit est une des valeurs qui animent Malakoff Mdric. Elle fait partie
de notre ADN, comme le non lucratif, de ce qui fait
de nous un organisme avec une utilit sociale
forte, capable de faciliter laccs aux soins tout en
diminuant le reste charge pour lassur. Elle
trouve galement des traductions trs concrtes
dans nos actions caractre social et socital.
Lefficacit ou lefficience est une valeur tout aussi
importante. Au sein de Malakoff Mdric, nous
nous appuyons aussi sur des valeurs dexigence et
de responsabilit. Lexigence guide notre gestion
des risques, qui se veut exemplaire afin dassurer la
prennit de lactivit. La responsabilit, quant
elle, se manifeste dans notre engagement mettre
notre performance au service de nos clients mais
aussi de lintrt gnral.
Enfin, ces valeurs permettent notamment de concevoir des solutions innovantes pour les entreprises et
leurs salaris et de donner chacun la possibilit de
devenir acteur de sa propre sant et de son bien-tre.

CTIP I Rapport annuel 2014

COMMENT SE TRADUISENT-ELLES
DANS LE QUOTIDIEN DE VOTRE GROUPE ?
G. S.: La solidarit trouve une expression commune
dans tous les groupes : cest laction sociale. Nous
venons en aide, par diffrents moyens, aux personnes qui doivent faire face aux ruptures et aux
alas de la vie, que ce soit du fait de la maladie, de la
perte demploi ou du simple dpart en retraite. Mais
nous estimons que notre responsabilit est aussi de
participer lvolution de la socit. Cest pourquoi
nous avons dvelopp une action denvergure en
direction des personnes en situation de handicap.
Afin de favoriser leur accs aux soins et lemploi,
nous avons cr une fondation spcifique. Mais
nous sommes alls plus loin, en intgrant au sein du
groupe Malakoff Mdric, des personnes handicapes et en dveloppant en interne une quipe Handisport qui sest particulirement distingue et dont
les performances nous rjouissent.
Quant la recherche defficacit, elle nous a
pouss investir fortement dans linnovation.
Nous soutenons la recherche, nous dveloppons
les rseaux de soins et nous exprimentons des
dispositifs de tlsant. Notre objectif est de faire
que chacun puisse apprendre grer son capital
sant, accder des dispositifs de prvention, tre
orient dans loffre de soins et tre accompagn
en cas de maladie. Cest le moyen de prserver,
pour tous, une couverture mdicale efficace un
cot acceptable.
P. G. : Lefficacit se matrialise travers laccs
des garanties complmentaires caractre solidaire et nous permet de dvelopper laction sociale.
Cela prend la forme de garanties complmentaires
gratuites pour les actifs en longue maladie, pour
les retraits ou en cas de veuvage. La profession a
galement organis un systme de prt pour facili-

09

ter laccession la proprit des salaris et en priorit des jeunes. Cest galement grce notre efficacit, quon peut, dans notre centre du Belloy,
pauler des accidents et les rinsrer dans le
monde du travail.
Pour maintenir cet quilibre efficacit-solidarit,
nous avons besoin de linnovation, cest--dire de
traiter les questions qui se posent nous de faon
nouvelle comme nous lavons fait sur notre systme
de prvention des fraudes ou pour rduire le reste
charge des familles de personnes dpendantes.

CES VALEURS PERMETTENT DECONCEVOIR


DESSOLUTIONS INNOVANTES POUR LES
ENTREPRISES ETDE DONNER CHACUN
LA POSSIBILIT DE DEVENIR ACTEUR DE
SA PROPRE SANT ETDE SON BIEN-TRE.

GUILLAUME SARKOZY,
DLGU GNRAL, MALAKOFF MDRIC

10

UNE GOUVERNANCE REMANIE

CTIP I Rapport annuel 2014

UNE
GOUVERNANCE
REMANIE
Dirigeant effectif, rle du conseil
dadministration affirm, fonctions cls,
formations spcifiques, mdiation
Lagouvernance des institutions
deprvoyance et des groupes deprotection
sociale nepeuttre statique et sadapte
sonenvironnement en permanence.

11

12

UNE GOUVERNANCE REMANIE

SOLVABILIT 2 :
LE DFI DE LA
GOUVERNANCE

La mise en uvre de Solvabilit2 compter


du1er janvier 2016 va amener des changements
pour les entreprises dassurance en
matire dexigence defonds propres et de
provisionnement (pilier 1), de gouvernance et de
contrle interne (pilier 2) et, enfin, dinformation
etde communication (pilier 3).


olvabilit 2 constitue un dfi
relever, notamment pour lorganisation des institutions de prvoyance et dans la dfinition de la politique de gestion des risques. Le CTIP a cherch
tout au long des discussions faire respecter le
fonctionnement qui est celui de ses membres, un
fonctionnement paritaire.
Ainsi le travail de concertation du CTIP avec les
pouvoirs publics et lAutorit de contrle prudentiel et de rsolution (ACPR), sur la transposition
de la directive Solvabilit 2, a permis daboutir
un texte prenant en compte les spcificits des
institutions de prvoyance et des groupes de protection sociale.

LES STRUCTURES DE GROUPE


Le CTIP a obtenu la cration de structures de
groupe relevant du code de la Scurit sociale
pour permettre aux institutions de prvoyance
paritaires de constituer des groupes prudentiels
au sens de Solvabilit 2. Ces structures de groupe
sont similaires celles existantes pour les organismes relevant du code des Assurances et du
code de la Mutualit. Ces structures pourront
prendre deux formes:
La SGAPS (Socit de groupe assurantiel de protection sociale), structure prudentielle porteuse de liens de solidarit financire entre les
entits affilies et exerant une influence dominante sur celles-ci, notamment au travers dune
coordination centralise. Cette structure de
groupe devra rpondre aux exigences de Solvabilit 2.
Le GAPS (Groupement assurantiel de protection
sociale), structure servant nouer des partenariats sans lien de solidarit financire et sans
exercice dinfluence dominante.
La forme actuelle de structure de groupe, le
Groupement paritaire de prvoyance (GPP), est

CTIP I Rapport annuel 2014

13

destine se transformer en lune des deux nouvelles formes juridiques, au plus tard le 31 dcembre 2017.
LA GOUVERNANCE SOUS SOLVABILIT 2
La direction effective des institutions de prvoyance doit tre assure par deux personnes au
moins, notifies lACPR. Il sagira du directeur
gnral et dun ou de plusieurs directeurs gnraux dlgus, nomms sur proposition du directeur gnral par le conseil dadministration.
Conformment au souhait des partenaires sociaux, le CTIP a obtenu que le conseil dadministration dune institution de prvoyance poursuive
une mission dorientation et de contrle de lactivit, en sappuyant sur la direction effective quil
aura nomme.
La direction effective dune institution de prvoyance devra galement nommer quatre fonctions cls (gestion des risques, actuariat, vrifica-

tion de la conformit et audit interne) pour piloter


lactivit dassurance. Le cas chant, le principe
de proportionnalit, qui permet le cumul de deux
ou de plusieurs fonctions sur une mme personne, pourra tre appliqu. Ainsi, il peut exister
une distinction entre la fonction elle-mme, toujours sous lautorit du directeur gnral de la
personne physique qui lexerce. Le CTIP a galement demand lapplication du principe de proportionnalit pour la dsignation du second dirigeant
effectif, en souhaitant quun directeur gnral
adjoint puisse tre nomm en lieu et place dun
directeur gnral dlgu au sein des petites
structures.
Sagissant de la transposition de Solvabilit 2, le
CTIP est satisfait de la dmarche de dialogue qui
a t celle des diffrents acteurs publics. Celle-ci
a permis daboutir une transposition consensuelle dune rglementation qui bouleverse profondment le fonctionnement de nos institutions
et de nos groupes.

CONFORMMENT
AUSOUHAIT DES
PARTENAIRES SOCIAUX,
LE CTIP A OBTENU
QUELE CONSEIL
DADMINISTRATION
DUNE INSTITUTION
DEPRVOYANCE
POURSUIVE
UNE MISSION
DORIENTATION
ET DE CONTRLE
DE LACTIVIT, EN
SAPPUYANT SUR LA
DIRECTION EFFECTIVE
QUIL AURA NOMME.

14

UNE GOUVERNANCE REMANIE

INTERVIEW

Jean-Pierre Menanteau, Directeur gnral du groupe HUMANIS

CONSTRUIRE UNE STRUCTURE DE GROUPE


PRUDENTIELLE EST UNE VRITABLE OPPORTUNIT
POUR RENFORCER LA GOUVERNANCE PARTAGE
DU DVELOPPEMENT DHUMANIS, GROUPE
PARITAIRE ET MUTUALISTE CONSTRUIT
ENARCHITECTURE FDRALE.

Quel est limpact de la transposition de Solvabilit 2


sur le groupe Humanis?

En quoi la structure de groupe peut-elle tre


un atout pour le dveloppement dHumanis?

Solvabilit 2 est une rvolution copernicienne qui fait entrer partout


lamesure instantane de la valeur future des dcisions. Il faut en faire une
opportunit en termes de qualit des dcisions tant pour les oprationnels
que pour les administrateurs. Entermes de gouvernance, la structure de
groupe prudentielle est loccasion pour le jeune groupe Humanis dacclrer
leparachvement de larchitecture paritaire et mutualiste de gouvernance trs
partage. Le CTIP nous apporte dans ce cadre une prcieuse aide technique.

Elle a vocation favoriser les synergies croises de


dveloppement sur le multi-quipement des entreprises
clientes et despersonnes protges tout en combinant
excellence industrielle, prise en compte des besoins des
clientles affinitaires et ancrages territoriaux. Notre
ambition est de garantir nos membres actuels et de
proposer de nouveaux membres des offres en conformit
avec leur histoire et leurs besoins de moyens partags, tout
en bnficiant de leurs capacits prendre en main des
services pour lensemble du groupe. Nous sommes par
exemple en train de monter des dlgations de gestion de
proximit dHumanis Prvoyance Radiance Grand Est
Mutuelle. Par ailleurs, avec le groupe Apicil, lIpsec et la
Ciprev, nous avons dfini lesrgles du jeu dassociation
(assurance, distribution, gestion) des Mutuelles membres
des groupes Apicil et Humanis notre structure partage
Adis spcialise dans les branches professionnelles.

2
Quattendez-vous de cette structure de groupe?
Cette structure nous permet de
construire de manire partage un
code de la route, un partage des
plans de transport et un
contrle technique (fonctions
cls) et datteindre les toutes
meilleures pratiques de prvention,
de surveillance et de solidarit.
Riche de son histoire et de ses
savoir-faire, Humanis a beaucoup
progress ces dernires annes et
notre gouvernance est dj trs
quipe en comits spcialiss:
comit des orientations politiques

et stratgiques, runion conjointe


des comits daudits et des risques,
comit dchange et dinformation
Assurance depersonnes, comit
des nominations etdes
rmunrations, etc. Un comit
desorientations politiques et
stratgiques largi toutes les
prsidences mutualistes et
paritaires esten train de cristalliser
toutes les meilleures pratiques et
rgles du jeu et de les porter au
niveau requis par Solvabilit 2
quand cest ncessaire.

4
Quelle est selon vous la diffrence entre
une SGAPS* etune SGAM?
Pour ma part, japprcie autant le Coca-Cola que le Pepsi
Cola tant que cest du cola! Il ne vous aura pas chapp
aupassage que le PS de SGAPS signifie protection
sociale.
* Socit de groupe assurantiel
deprotection sociale.

CTIP I Rapport annuel 2014

15

LA FORMATION
AU CUR DE LA
GOUVERNANCE

Danne en anne, le CTIP renforcesescycles


deformation etpropose des journes
dinformation destines auxadministrateurs
desesinstitutions de prvoyance.


n 2014, plus de 700 inscriptions ont t enregistres. Par ailleurs, afin de
rpondre aux besoins de formation accrue, suite
la mise en uvre de Solvabilit 2, le CTIP rflchit
des formations en partenariat avec des universits. Lobjectif recherch est de proposer aux administrateurs des cycles adapts et de qualit,
mme de leur donner les moyens daccomplir leur
mission.
Ainsi compter de la rentre 2015, les administrateurs pourront suivre la certification des adminis-

SIX CYCLES
DEFORMATION
CTIP
trateurs de groupe de protection sociale propose
par lIFA (Institut franais des administrateurs) et
Sciences Po. Cette formation a t initie par les
groupes Klsia et Humanis. Des formations spcifiques dans un cadre universitaire sont aussi
ltude. Conscient de la richesse de son modle de
gouvernance paritaire, le CTIP contribue donner
les moyens aux administrateurs des groupes de
protection sociale dorienter et de contrler la stratgie de lorganisme via une formation professionnelle et varie.

Panorama de la prvoyance et
outils de pilotage dune institution
deprvoyance
Principes de gouvernance
sousSolvabilit 2
Spcificits de la gestion paritaire
Les garanties (prvoyance, sant)
Fiscalit et gestion
Modernisation des changes
aveclesentreprises

16

UNE GOUVERNANCE REMANIE

INTERVIEW

Christian Schmidt de La Brlie, Directeur gnral, Klsia

CETTE FORMATION CERTIFIANTE


ETRECONNUE VA PERMETTRE
DEVALORISERNOTRE MODLE
DEGOUVERNANCE PARITAIRE.

Quel est lobjectif


de cette nouvelle formation?

Comment sarticule-t-elle
aveclesdispositifs existants?

La cration dune formation certifiante rpond trois enjeux


principaux.
Dabord, un enjeu rglementaire. Ces dernires annes, diffrents
textes (directive Solvabilit 2, loi de rgulation bancaire,
recommandations du CTIP) instaurent denouvelles exigences
decomptences des administrateurs, prcises par le dcret
du13novembre 2014.
Crer une formation de haut niveau va permettre, dans un contexte
concurrentiel, de valoriser notre modle de gouvernance si particulier.
Lalgitimit des administrateurs paritaires piloter un organisme
assureur sen trouvera conforte.
Cette formation diplmante constitue enfin une rponse forte lACPR
quisera vigilante sur lapplication de ces nouvelles exigences.
Nous avons ainsi choisi de rpondre ces diffrents enjeux en
proposant nos administrateurs une formation certifiante qui vient
sajouter aux nombreuses formations de qualit dj dispenses
parleCTIP et les institutions de prvoyance. Cestpourquoi, avec le CTIP,
nous avons choisi detravailler avec lIFA etSciences Po, qui ont
lexprience de formations destination dadministrateurs dentreprises
cotes ou mutualistes.

Cette formation est tout fait complmentaire. Elle va


fonctionner comme une VAE* puisque nos administrateurs
bnficient dj de beaucoup de dispositifs de formations!
Laformation large et thorique sur les techniques de gestion
dun organisme assureur sera toujours ralise par le CTIP
pourtous les administrateurs, indpendamment de leurs
institutions dorigine. Au sein de chaque institution,
lesformations sont gnralement plus spcifiques
etpermettent daborder les spcificits du groupe.
La formation certifiante, constitue dune dizaine de modules,
traitera de lensemble des champs de comptences prvus
parle dcret, avec de nombreuses mises en situation.
Elleportera fortement sur la gouvernance applique
lassurance depersonnes ainsi que sur le rle et les
responsabilits deladministrateur.
Le monde des groupes de protection sociale bnficiera
ainsidun dispositif de formation performant pour
sesadministrateurs.
* Validation des acquis de lexprience.

CTIP I Rapport annuel 2014

17

ENCHIFFRES

99%

des institutions de prvoyance


offrent un accs un dispositif
de mdiation.

LA MDIATION DU CTIP
Depuis sa cration en septembre 2010, le dispositif de mdiation
du CTIP sinscrit dans un contexte damlioration du service rendu
par les institutions et constitue un gage de scurit juridique pour
ses participants ainsi quun gage dimpartialit et defficacit.
En2014, le taux dadhsion des institutions de prvoyance est
trs satisfaisant : 36 institutions ont recours au service du
ProfesseurXavier Lagarde, mdiateur du CTIP, 4 autres
institutions disposent de leur propre mdiateur. Ainsi 99% des
institutions de prvoyance offrent un accs un dispositif de
mdiation. En 2014, lactivit du mdiateur sest intensifie :
166demandes de mdiation ont t traites contre 110 en 2013.
Le CTIP mettra tout en uvre pour que son dispositif
demdiation soit conforme la rforme de la mdiation
de la consommation qui entrera en vigueur
compter de lt 2015.

LE SUIVI
DES RECOMMANDATIONS
Larticle 15 de lAccord du 8 juillet 2009 sur la
gouvernance des groupes de protection sociale a
confi au CTIP la mission de sassurer de la mise en
uvre de ses recommandations. En 2015, le CTIP a
ralis sa sixime enqute annuelle sur le suivi
deses recommandations de gouvernance.
Lesrsultats montrent une bonne application
decelles-ci ainsi quune amlioration de la mise
enuvre de lAccord national interprofessionnel
(ANI) du 17 fvrier 2012.

18

DES MTIERS EN PLEINE MUTATION

Gnralisation de la complmentaire sant,


gnralisation du tiers payant, projet de loi
dadaptation de la socit au vieillissement,
ngociations surlesretraites complmentaires
Autant de rformes en cours ou venir qui
amnent lesinstitutions de prvoyance
etlesgroupes de protection sociale
repenser leurs mtiers.

DES MTIERS
ENPLEINE
MUTATION

CTIP I Rapport annuel 2014

19

20

DES MTIERS EN PLEINE MUTATION

VERS QUELLE
SANT ?
La gnralisation de la complmentaire
santetle projet de loi de modernisation
du systme de sant redessinent
lenvironnement. Les institutions de prvoyance
et le CTIP sont mobiliss pour proposer
les meilleures solutions aux entreprises
et aux salaris dans ce nouveau contexte.

GNRALISATION
DELACOMPLMENTAIRE SANT
ETCONTRAT RESPONSABLE
LAccord national interprofessionnel de janvier 2013,
transpos dans la loi de scurisation de lemploi
de juin 2013, pose le principe dune obligation de
couverture minimale en complmentaire sant,
pour tous les salaris du secteur priv, effet du
1er janvier 2016. Lobjet premier des contrats collectifs en complmentaire sant est daccompagner les salaris et leurs familles travers une
prise en charge matrise de leurs dpenses de
sant et des services adapts aux besoins des
populations couvertes. Le CTIP a rappel plusieurs reprises aux pouvoirs publics lexprience
et le savoir-faire des institutions de prvoyance
dans ce domaine.

Au cours de lanne 2014, la multiplication des


textes dapplication venus encadrer la complmentaire sant dentreprise est cependant de nature freiner les initiatives des acteurs de terrain.
Un panier de soins pour les contrats collectifs a
t dfini, ceci afin de garantir une couverture minimale aux salaris. Mais celui-ci est venu
sajouter le nouveau cadre des contrats responsables et ses plafonds et planchers de remboursements, dont le CTIP a dnonc la complexit.
Cet encadrement diminue, la fois, la marge de
manuvre des institutions de prvoyance pour
proposer des couvertures rpondant aux spcificits des diffrents mtiers et les marges de ngociation collective des partenaires sociaux. Il
pourrait galement engendrer un reste charge
plus consquent pour les assurs.
Le CTIP sest mobilis, durant lanne 2014, pour
sensibiliser les pouvoirs publics sur la difficult
dapplication de ce nouveau cadre tant en matire
de contenu des garanties, de fiscalit des contrats
mais aussi de date de mise en uvre en raison de
la publication tardive des textes. Si le dialogue
avec ladministration a permis quelques amnagements la marge des textes, il nen demeure
pas moins vrai que ces nouvelles dispositions
restent complexes dans leur mise en uvre et
sont facteurs dinscurit juridique.

CTIP I Rapport annuel 2014

PROJET DE LOI DE MODERNISATION


DUSYSTME DESANT ET
GNRALISATION DUTIERS PAYANT
Sur le projet de loi de modernisation du systme
de sant, le CTIP a regrett le manque de concertation en amont avec les pouvoirs publics. Le rle
des complmentaires sant, notamment sur lune
des mesures phares du projet qui est la gnralisation du tiers payant prvue pour 2017, nest
pas reconnu. Le CTIP conjointement avec la
Fdration franaise des socits dassurance
(FFSA) et la Fdration nationale de la mutualit
franaise (FNMF) ont cherch tout au long de
lanne tablir un dialogue constructif.
En particulier, le CTIP et les autres familles ont
alert de nombreuses reprises sur les limites
juridiques et techniques de la solution prconise
par les pouvoirs publics visant une gestion unique
du tiers payant qui serait confie lassurance
maladie obligatoire.
Les solutions de tiers payant qui seront retenues
auront un caractre structurant et impacteront
les relations avec les professionnels de sant,
ainsi que les services aux assurs. Aussi, les trois
familles ont intensifi leurs travaux afin de dfinir
les contours dune solution commune et ont
dcid de mettre en place une association pour
piloter le dispositif de tiers payant.

Les travaux prparatoires, auxquels sont associs


les oprateurs de tiers payant, marquent la volont des organismes complmentaires de sengager ensemble et de faon coordonne dans un
systme simple, moderne et scuris. La russite
de ce projet vise lamlioration des changes
entre les professionnels de sant et les organismes complmentaires par un dialogue et une
co-construction du dispositif entre les parties
prenantes.

SYSTMES DINFORMATION SANT


Les assurances maladie complmentaires sont engages depuis plusieurs annes dans la conception
des systmes dinformation interoprables afin de simplifier et fiabiliser les changes mais aussi damliorer les relations avec les interlocuteurs de loffre de soins.
Cest dans cette logique que le CTIP, en coordination troite avec les deux autres familles, a continu
dagir pour promouvoir le dveloppement de solutions plus modernes. Le projet ROC Remboursement
des organismes complmentaires, projet national de dmatrialisation des changes avec les hpitaux publics, est une illustration de laction conjointe des trois familles.

21

22

DES MTIERS EN PLEINE MUTATION

LA PRVOYANCE:
LE DFI
VENIR

La prvoyance est un risque


lourd majeur pour les familles en cas
desurvenance dune maladie, dun accident
oudun dcs. Les garanties contre cerisque
sontessentielles et leur importance devrait
continuer augmenter dans lesannes venir,
compte tenu delvolution dmographique
etdecelledes contextesprofessionnels.

LA PORTABILIT
DESGARANTIES
Le dispositif de portabilit
desgaranties sant et prvoyance
des salaris licencis a t amlior
par la loi de scurisation de lemploi
du 14 juin 2013. La dure maximale
de la portabilit est passe de 9
12mois et son maintien est sans
contrepartie de cotisation, validant la
mutualisation du dispositif. Cette
extension, si elle est positive, ne sera
pas sans consquences
surlespolitiques tarifaires.


entre en vigueur le 1er juin 2015
de lobligation de portabilit des garanties de prvoyance, en renforant les obligations de couverture pour les entreprises, ncessite, de la part des
institutions de prvoyance, davantage daccompagnement.
Cest pourquoi, linstar de ce qui se passe en
sant, elles sorientent vers le dveloppement de
services au profit des salaris et des entreprises
pour favoriser le maintien ou le retour lemploi en
concertation avec les acteurs publics concerns.
Par ailleurs, la loi de scurisation de lemploi du
14juin 2013 a eu des consquences sur lorganisation dune mutualisation des garanties de prvoyance au sein des branches professionnelles.

Les institutions de prvoyance doivent donc poursuivre leurs investissements en matire dinnovation : cest la condition pour relever en permanence
le dfi de proposer des garanties incapacit, invalidit et dcs adaptes tout en respectant leurs
valeurs de solidarit et defficacit.
DPENDANCE
Le projet de loi relatif ladaptation de la socit au
vieillissement, dont lexamen en premire lecture est
achev, est la premire tape de la rforme de la dpendance annonce par le Gouvernement en octobre 2013. Malheureusement, ce projet de loi ne
rpond pas aux dfis daujourdhui. Si le texte apporte des solutions sur le maintien des personnes
ges domicile, il laisse la question de lassurance
dpendance non traite.
Le CTIP est favorable une meilleure visibilit des
garanties pour faciliter la diffusion de cette assurance. Mais cela ne doit pas se faire au dtriment
du dveloppement du march qui reste fragile. Le
cadre fiscal et social favorable a t un lment
dterminant pour la diffusion des garanties collectives auprs de plus de 300 000 salaris. Le CTIP
souhaite, qu loccasion des rflexions annonces
des pouvoirs publics sur lassurance dpendance,
un cadre incitatif et durable soit offert aux couvertures collectives dentreprise.

CTIP I Rapport annuel 2014

23

LE DVELOPPEMENT DE SERVICES
(AIDEAUXAIDANTS, CONTINUIT DE SERVICES
AUXPERSONNES DPENDANTES) CONSTITUE
PARAILLEURS UN LMENT DE DVELOPPEMENT
SURLEQUEL LES INSTITUTIONS DE PRVOYANCE
PROPOSENT DORES ET DJ DES SOLUTIONS.

Dici une quinzaine dannes, plus de 20 millions de


personnes seront ges de plus de 60 ans, cest-dire un tiers de la population. Les secteurs dactivits lis aux personnes ges, rassembls au sein
de la filire de la Silver conomie, seront porteurs
de croissance dans les annes venir. Cest pourquoi plusieurs groupes de protection sociale sont
des investisseurs importants du fonds Sisa (Services innovants aux acteurs de la sant et de lautonomie) : Klsia, Malakoff Mdric, Humanis, AG2R
LA MONDIALE, lIRCEM ou lOCIRP.
Le dveloppement de services (aide aux aidants,
continuit de services aux personnes dpendantes) constitue par ailleurs un lment de dveloppement sur lequel les institutions de prvoyance proposent dores et dj des solutions:
Malakoff Mdric et AG2R LA MONDIALE ont dvelopp des sites Internet spcifiques pour accompagner les aidants. Apicil propose un diagnostic
Bien chez moi aux plus de 75 ans, offrant un
bilan de lagencement de leur domicile et son amlioration. PRO BTP a ouvert plusieurs centres de
rpit garantissant sur un mme lieu une prise en
charge de la personne en perte dautonomie et de
son aidant.
RETRAITE SUPPLMENTAIRE
En matire dpargne retraite, les institutions de
prvoyance interviennent en supplment des rgimes obligatoires et des rgimes complmentaires Agirc-Arrco, apportant la garantie dun supplment de revenus sous forme de rentes. Ces
contrats de retraite supplmentaire dentreprise
couvrent prs de 5 millions de salaris. Reprsentant moins de 3 % des retraites verses en France,
ils sont destins poursuivre leur dveloppement
et constituer une part croissante des revenus des
retraits dans les annes qui viennent.

Lpargne retraite reprsente en ce sens un sujet de


rflexion important pour les institutions de prvoyance et le CTIP qui constituent des interlocuteurs
privilgis des entreprises et des salaris sur le champ
de la protection sociale complmentaire. Les institutions de prvoyance entendent rappeler que leur
savoir-faire en matire de gestion des dispositifs
dpargne retraite collectifs les dsignent comme des
partenaires crdibles et expriments, pour mettre
en uvre les solutions oprationnelles les mieux
adaptes aux rformes des rgimes obligatoires.

ENCHIFFRES

5millions

de salaris

sont couverts parles contrats


de retraite supplmentaire
dentreprise.

24

DES MTIERS EN PLEINE MUTATION

LA
MODERNISATION
DES DCLARATIONS
SOCIALES

Le CTIP sest engag, ds le dbut,


dans la modernisation des dclarations
sociales dont il est dsormais
un acteur majeur.

unifie des cotisations sociales) et la DADSU


(Dclaration automatise des donnes sociales
unifies) est un enjeu majeur pour elles car elle
concernera les processus de recouvrement et de
rgularisation des cotisations.
Afin de sy prparer, le CTIP a notamment conduit,
avec les institutions de prvoyance, des travaux
relatifs :
la dfinition des donnes DSN ncessaires
lexercice du mtier des institutions de prvoyance
en phase 3,
au contenu et la diffusion des fiches de paramtrage que doivent produire les institutions de
prvoyance pour permettre leurs entreprises
dclarantes de gnrer des donnes DSN prvoyance exploitables,
aux volutions apporter, sur le concentrateur
DSN prvoyance, pour prendre en compte les dlgataires de gestion,
au format et au contenu des comptes rendus
mtier que doivent retourner les institutions de
prvoyance leurs dclarants.
Le CTIP prpare aussi des modules de formation
DSN destins aux formateurs relais des institutions de prvoyance.

LOBJECTIF
DE LA DSN
La Dclaration sociale nominative
va permettre aux entreprises de
transmettre chaque mois les
informations sociales concernant
leurs salaris, en un seul envoi pour
tous les organismes de protection
sociale, dont les institutions de
prvoyance, partir des donnes
de la paie. Les entreprises
disposent galement de la
possibilit de dclarer au fil de leau
des signalements de fin de contrat,
darrtet de reprise de travail pour
lessalaris concerns.

LA DCLARATION SOCIALE
NOMINATIVE (DSN)
Impliqu depuis lorigine du projet au sein du
Groupement dintrt public Modernisation des
dclarations sociales (GIP-MDS), le CTIP a accompagn les institutions de prvoyance dans le
dmarrage oprationnel du dispositif (phases 1 et
2, en mai 2014 et mars 2015). Il est aujourdhui
un acteur important de la prparation la gnralisation de la DSN lensemble des entreprises du
secteur priv, au 1er janvier 2016.
Si les phases 1 et 2 du projet ont un impact limit
en termes de donnes pour les institutions de prvoyance (gestion des mouvements de personnel),
la phase 3 qui remplacera la DUCS (Dclaration

PRESTIJ, LE SERVICE DE
DMATRIALISATION DES DCOMPTES
DINDEMNITS JOURNALIRES
PrestIJ est le service dchanges dmatrialiss de
donnes de remboursement des Indemnits journalires de Scurit sociale (IJSS) entre le rgime
gnral de lAssurance maladie (CNAMTS) et les
institutions de prvoyance. Initi fin 2009, ce projet est depuis fvrier 2014 entr dans sa phase
pilote avec la participation de quatre institutions
de prvoyance : Runica Prvoyance (AG2R LA
MONDIALE), Malakoff Mdric, Humanis et PRO BTP.

CTIP I Rapport annuel 2014

INTERVIEW

25

Bruno Cappe de Baillon, responsable dpartement gestion prvoyance,


primtre Runica - AG2R LA MONDIALE

NOTRE VOLONT: PROPOSER


ENPERMANENCE DE NOUVEAUX
SERVICESPERTINENTS NOS CLIENTS
POURLEUR FACILITER LE QUOTIDIEN.

Runica Prvoyance, membre du groupe AG2R LA MONDIALE, est la premire


institution de prvoyance utiliser PrestIJ. Le service est accessible
gratuitement lensemble des clients depuis la fin du mois de mai.

Pourquoi avoir choisi de faire partie des pilotes sur ce projet?


Notre choix sest inscrit dans la volont que nous avons de proposer en permanence de
nouveaux services pertinents nos clients. Je pense, par exemple, aux intrimaires, dont
nous assurons, via un accord de branche, la couverture en prvoyance. Faciliter au quotidien
le suivi dun dossier darrt de travail pour ces salaris est un service qui a du sens.

Combien de temps a
tncessaire pour le
dveloppement de PrestIJ?

Concrtement, quels sont


les avantages du service
pour vous?

Entre lentre en phase pilote et la mise en


service, une anne seulement sest coule.
Lerle de coordination et de facilitation
duCTIPny est pas tranger. Cest un vritable
partenariat qui sest construit entre le CTIP,
laCnamTS et nous. Nous avons profit
galement des changes entre institutions
deprvoyance pilotes.

Les avantages sont de plusieurs


ordres. PrestIJ permet une
automatisation du traitement des IJSS
et une suppression des flux papier.
Ilreprsente un gain en termes
decharge de gestion, de dlai de
traitement mais aussi de diminution
du risque de fraude.

Et pour vos clients, tant


entreprises que salaris?
Lavantage qui me semble le plus
vident est la simplification
deladmarche pour le salari
oulentreprise. La transmission
automatique du dcompte IJSS de
lAssurance maladie vers Runica
Prvoyance lui fait gagner du temps
etlui offre un paiement plus rapide.
Grce notre offre de services
dmatrialiss (dclaration de larrt
de travail en ligne, PrestIJ, etc.), notre
client peut suivre lavancement
desondossier directement en ligne.
Les premiers retours que nous avons
de nos clients sont dailleurs positifs
etconfirment le gain de temps
etlasimplification des dmarches.

26

DES MTIERS EN PLEINE MUTATION

LACTION
SOCIALE

Laction sociale
est indissociable de lidentit
des institutions de prvoyance.
Ne en mme temps que les institutions
deprvoyance, elle permet dapporter une aide
aux salaris et leur famille, et contribue
au bien-tre autravail, proccupation
croissante dans les entreprises.


e sont les partenaires sociaux au sein des conseils dadministration qui dterminent la politique daction sociale. Celle-ci peut
prendre des formes trs varies, quelle soit individuelle ou collective. Les initiatives dveloppes
dans le cadre de laction sociale et de la prvention
voluent parfois vers de nouveaux services offerts
aux entreprises.

ENCHIFFRES

100M

consacrs laction sociale


en2014.

LACCOMPAGNEMENT PERSONNEL
Sur le plan individuel, laction sociale se traduit principalement par un soutien financier. Ainsi sur prs
de 47 millions deuros engags en 2014, plus de
30millions ont t consacrs la prise en charge de
cotisation sant ou aux remboursements de frais
mdicaux pour les mnages en difficult.

LES ACTIONS COLLECTIVES


Lorsquelle est collective, laction sociale correspond le plus souvent des investissements dans
des structures et des quipements mis disposition des assurs (cliniques, centres de rducation
fonctionnelle, centre de bilans de sant mais aussi
centres de vacances) ainsi que des actions dintrt
gnral (handicap, recherche). Prs de 18 millions
deuros ont t consacrs ces actions en 2014.
LES SERVICES DACTION SOCIALE
En 2014, les institutions de prvoyance ont affect
25 millions deuros aux services daction sociale. Ces
services revtent diffrentes formes: espaces daccueil, conseils et soutien. Ils sadressent plusieurs
catgories de personnes fragilises : chmeurs,
veufs et veuves, personnes atteintes dun handicap et leurs aidants.
LA PRVENTION
Lengagement des institutions de prvoyance dans
le monde professionnel permet daborder lvolution
des besoins en matire de sant travers un angle
diffrent. En couvrant les salaris dune entreprise,
voire lensemble des salaris dune branche, elles
sadressent une population plus large, parfois soumise des problmatiques de sant spcifiques
leur activit professionnelle.

CTIP I Rapport annuel 2014

INTERVIEW

Nathalie Gateau, directrice mcnat, action sociale et prvention, Apicil

LACTION SOCIALE CONSTITUE


POURAPICIL UN LMENT
DESINGULARISATION. CEST
UNLEVIER POUR DVELOPPER
DES OFFRES INNOVANTES.

1
Quelle forme prend laction sociale prvoyance
dans un groupe comme Apicil?
Laction sociale dveloppe chez Apicil vise avant tout la sant des salaris. Elle est partie
prenante de notre offre de services car nous partons du principe que la sant dune
entreprise est corrle celle de ses salaris. Je pense, par exemple, notre diagnostic
Ambition sant. Il permet par un questionnaire de connatre ltat de sant des salaris
dune entreprise et de conduire ensuite les actions adaptes : accompagnement
psycho-social du salari et du management en cas de risque de burn out, ateliers
desensibilisation en cas de conduite addictive, etc.
Nous travaillons galement sur la problmatique du retour du salari en entreprise
aprsune longue maladie et des salaris aidants, en partenariat avec des associations.
Enfin,nous croyons aux objets connects, cest pour cette raison que nous avons cr,
notamment, un observatoire avec la socit Bluelinea.
Au-del de la sant, nous intervenons sur la problmatique de surendettement
desbassalaires : ce que nous savons faire sur les aides individuelles, nous pouvons
leproposer aux entreprises.

2
Constatez-vous un besoin plus important de ce type daction
dansles entreprises?
Oui. La conjoncture actuelle concourt alimenter un climat anxiogne au sein
desentreprises. Nous ressentons un fort besoin daccompagnement des salaris,
notammentsurle maintien dun quilibre entre vie prive etvie professionnelle.
Cestdonctout naturellement que nous apportons nosclientsnotre expertise sociale
allienotre culture dinnovation.

3
Quelle est la place
delaction sociale dans
lastratgie du groupe?
Laction sociale constitue pour Apicil
un lment de singularisation.
Cestunlevier pour dvelopper
desoffres innovantes. Cela nous
permet daccompagner nos clients
(entreprises, salaris, retraits)
dansles situations difficiles.
Noussommes un peu loutsider
deprovince qui innove! La taille
denotre groupe nous permet dtre
agile et dexprimenter des solutions
pour rpondre aux besoins de demain
de nos clients. Nous testons
actuellement dans le dpartement
delIsre lutilisation dobjets
connects pour les personnes
enpertedautonomie. Si le test est
concluant, la solution sera tendue
lchelle nationale.

27

28

LORGANISATION DU CTIP

Le Conseil
dadministration

Collge des employeurs

Collge des salaris

Vice-prsident
Pierre Mie, MEDEF,
HUMANIS PREVOYANCE

Prsident
Bernard Daeschler, CGT, MALAKOFF MEDERIC
PREVOYANCE

Trsorier
Daniel Thbault, MEDEF, AG2R PREVOYANCE

Secrtaire
Serge Lavagna, CFE-CGC

Membres du Bureau
Delphine Benda, MEDEF
Agns Hautin, UPA, CAPSSA
Jean-Louis Jamet, CGPME, KLESIA PREVOYANCE

Membres du Bureau
Dominique Bertrand, CFTC, CAPSSA
Michel Dieu, CGT-FO, IPSEC
Alain Tisserant, CFDT, UNIPREVOYANCE

Administrateurs
Michel Bodoy, MEDEF, APICIL PREVOYANCE
Frdrique Briant, MEDEF
Thierry Debeneix, MEDEF
Patrick Leforestier, MEDEF
Pascal Le Guyader, MEDEF, KLESIA PREVOYANCE
Marcel Lericolais, CGPME
Xavier Thomas, MEDEF
Bernard Vercoutre, MEDEF, AG2R PREVOYANCE
Sandrine Weil, FNSEA, ANIPS

Administrateurs
Frdric Chiny, CFDT
Bruno Cornet, CGT, BTP PREVOYANCE
Batrice Etv, CFTC
Jocelyne Lavier DAntonio, CGT-FO
Lorne Lopez, CFE-CGC, AGRI PREVOYANCE
Marie-Annick Nicolas, CGT
Alain Poulet, CGT-FO, CAPSSA
Marie-Pierre Rousset, CFDT
Isabelle Sancerni, CFTC, UNIPREVOYANCE
Djamel Souami, CFE-CGC

CTIP I Rapport annuel 2014

Le Comit
desdirecteurs

velyne Anglique, BTPR

Jean-Pierre Menanteau, HUMANIS*

Philippe Barret, APICIL*

Yann Menez, CRESP

Chantal Belliard, IG-CRA


Thierry Benbassat, CRC

Dominique Morelle, AG2R MACIF


PREVOYANCE

Patrick Bzier, AUDIENS*

Jean-Pierre Mottura, CAPSSA

Francis Bloch, OCIRP*

Olivier Nol, IPRIAC

Patrick Canal, CARCO

Isabelle Pcou, B2V

ric Chancy, CREPA

Guillaume Pleynet-Jsus, ANIPS

Christian Day, INSTITUTION


DEPRVOYANCE VALMY

Corinne Prayez, APGIS

Alain Del Puerto, IPECA PRVOYANCE

Pierre-Alain Rouy, INSTITUTION


DEPRVOYANCE AUSTERLITZ

Pascal Franck, INSTITUTION


DEPRVOYANCE NESTL

Andr Renaudin, AG2R LA MONDIALE*

Jrme Sabourin, IPSEC

Franois Gin, AGRICA*

Guillaume Sarkozy, MALAKOFF MDRIC*

Paul Grasset, PRO BTP*

Christian Schmidt de La Brlie, KLSIA*

Jean-Charles Grollemund, IRCEM*

Jules Sitbon, IRP AUTO

Rene Habozit, UNIPRVOYANCE

Denis Turrier, LOURMEL

Pascale Le Lann, CAPRA PRVOYANCE

Marie-Claude Weck, IPBP

ric Le Lay, CGP CAISSE DPARGNE


Pascal Maas, VICTOR HUGO

Jean Paul Lacam,


Dlgu gnral

Sant et Modernisation
des dclarations sociales

Secrtariat de direction

Evelyne Guillet, Directeur


Florence Atger
Grard Chauvineau
Gilles Guino
Morgane Langlois-Gautier
Marion Muret
Magali Sierra
Assistante: Laurence Moutoussamy

Evelyne Hamacker

Communication et relations
extrieures
Miriana Clerc, Directeur
Sonia Grenon
Assistante et webmaster: Cline Contrino

Juridique, Instances, Formation


etMdiation
Isabelle Pariente-Mercier, Directeur
Estelle Aubert
Mlanie Gindre
Patrick Grosieux
Rmi Lestrade
Assistante: Alexandra Piart

Prvoyance et Retraite
supplmentaire
Bertrand Boivin-Champeaux, Directeur
Laurent Elghozi
Jos Sanchez
Assistante : Estelle Dors

29

Service administratif et financier


Cline Grosy

* Fait galement partie du Comit excutif.

Les services
duCTIP

30 LES INSTITUTIONS DE PRVOYANCE ADHRENTES


AU 1er JANVIER 2015

41

Par groupe de protection


sociale dappartenance

institutions
de prvoyance
et union

AG2R LA MONDIALE*
AG2R PRVOYANCE
ARPEGE PRVOYANCE
REUNICA PRVOYANCE
AGRICA*
AGRI PRVOYANCE
CCPMA PRVOYANCE
CPCEA
APICIL*
APICIL PRVOYANCE
AUDIENS*
AUDIENS PRVOYANCE
B2V
B2V PRVOYANCE
BTPR
CRP-BTP
CAISSES RUNIONNAISES
COMPLMENTAIRES
CAISSE RUNIONNAISE DEPRVOYANCE

AG2R MACIF PRVOYANCE


ANIPS
APGIS
CAPRA PRVOYANCE
LOURMEL
CARPILIG PRVOYANCE
HUMANIS*
HUMANIS PRVOYANCE
IPBP
IPSEC
IRP AUTO*
IRP AUTO IENA PRVOYANCE
IRP AUTO PRVOYANCE SANT
KLSIA*
CARCEPT PRVOYANCE
IPRIAC
KLSIA PRVOYANCE

CREPA
CREPA

MALAKOFF MDRIC*
CAPREVAL
INPR
MALAKOFF MDRIC PRVOYANCE

IRCEM*
IRCEM PRVOYANCE

PRO BTP*
BTP PRVOYANCE

26

institutions de
prvoyance au sein
de 15groupes
de protection
sociale

Hors groupe
de protection sociale

CAPSSA
CARCO
CGPCE (ENSEMBLE PROTECTION SOCIALE)*
CIPREV (VICTOR HUGO)*
CRESP
INSTITUTION DE PRVOYANCE
AUSTERLITZ
INSTITUTION DE PRVOYANCE NESTL
INSTITUTION DE PRVOYANCE VALMY
IPECA PRVOYANCE
UNIPRVOYANCE

Union dIP
OCIRP

14

institutions
de prvoyance hors
groupe de protection
sociale

* Appartient un groupe paritaire tablissant des comptes combins.

31

CTIP I Rapport annuel 2014

LES CLAUSES DE
RECOMMANDATION
nt
er
les partenaires sociaux peuve
Depuis le 1 janvier 2014*,
urs organismes assureurs dans
recommander un ou plusie
he.
dun accord collectif de branc
le cadre dune convention ou

lmentaire sant ou
en uvre des garanties comp
Ce(s) organisme(s) mettront
de la convention
des salaris des entreprises
de prvoyance pour lensemble
e et des garanties
uniqu
concern. Un tarif
he
branc
de
tif
collec
d
laccor
ou de
us.
identiques doivent tre appliq
prsentes ci-dessous.
rpondre plusieurs conditions

PRALABLE
QUELLES SONT LES

rrence des organismes

en concu
tre prcde dune mise
ent.
La recommandation doit
rtialit et dgalit de traitem
ons de transparence, dimpa
assureurs dans des conditi
es par dcret**.
en concurrence sont prcis
mise
cette
de
ts
Les modali

qui nont pas


Les entreprises sant collective
ire
de complmenta

tion nationale
Diffus dans une publica
annonces
habilite recevoir des
tion
lgales et dans une publica
assurances.
spcialise du secteur des

LE CONTRAT

candidatures

Au

ats de complm
devront propo
ser de
entaire sant
celles du co s garanties conformes
ntrat respons
Pour les contra
able*.
ts collectifs ob
liga
toires
seffectuera au
plus tard le 31 , la mise en conformit
dcembre 2017
.*

Cotisations :
conditions
de rvision

Objectifs de scurit
et de qualit

QUEST-CE QU

E LE CONTRA
T RESPONSA

ENT ?

QUEL CO-FINANCEM

BLE ?

Solidarit :
organisation et
financement

tenu
Lemployeur sera
moins la
de financer au
de cette
moiti du cot
t.
couverture san

QUELS SONT
LES NIVEAUX
DE REMBOURS
EMENT ?

>

UN DEGR

LEV DE SOLIDARIT***
Le financement
dactions de
solidarit

2%

de la prime
ou de la cotisation.

Actions de prvention
sur les risques professionnels
ou sur les priorits de la
politique de sant

ou
Prise en charge, totale
partielle, de la cotisation
pour les salaris en CDD
et les apprentis

>

PROTHSES
DENTAIRES &
ORTHOPDIE
DENTO-FACIAL
E

> Ticket modrateur


SI LE CONTRA
T PROPOSE

Action sociale individuelle


OPTIQUE
ou collective : aides et
secours individuels, aide
dautonomie
pour la perte
Tous les deu
x ans (sauf
pour les min
eurs et en cas
dvolution
de
Monture incl la vue)
use
(maximum 150
)

Correction faib

le

Correction mo

yenne

Correction mo

yenne +

Correction fort

e+

SAVOIR

Correction trs

s collectifs doivent
Les conventions ou accord
les conditions et la
prvoir une clause fixant
tion.
en de la recommanda
priodicit du rexam
excder 5 ans.
La priodicit ne doit pas
concurrence est
La procdure de mise en
en.
applicable ce rexam

DPASSEMENT
DHONORAIRES
MDICAUX
(SOINS DE VILL
E
ET HPITAL)
Une entreprise nest pas

forte

Mdecins adh
rents au con
trat
daccs aux
soins (CAS)

les
oblige de choisir parmi
s
organismes recommand
rd
par la convention ou lacco
e.
branch
collectif de

de financement
1203 du 23 dcembre 2013
* Article 14 de la loi n20132014
de la scurit sociale pour
ure de mise en
janvier 2015 relatif la procd
** Dcret n2015-13 du 8
andation
recomm
mes dans le cadre de la
concurrence des organis
du code de la scurit sociale
prvue par l'article L. 912-1
es
relatif aux garanties collectiv
2014
bre
dcem
11
du
*** Dcret n2014-1498
larticle L.912-1
de solidarit mentionn
prsentant le degr lev
CONTRAT
du code de la scurit sociale

>

Mdecins non
adhrents au
contrat da
ccs aux soin
s (CAS)

FORFAIT
JOURNALIER
HOSPITALIER

Pas de limitati
on de
> pris
e en charge
Maximum 125
%
(100% par
tir de 2017)
de la base de
remboursem
ent (BR) (3)

(1) Pas dob


ligation de prise
s en charge
de 30 15%
pour les md
, lhomopat
icaments
hie et les cure
(2) sauf pou
s thermales.
r les tablisse
ments mdico(3) et < de 20%
sociaux
la garantie
CAS

QUEST-CE QU
E LE CONTRA
T DACCS AU
X SOINS ?
DACCES
AUX SOINS

DEPASSEMENTS
TARIFS

www.ctip.asso.fr

FEVRIER 2015

ons de prvoyance.
Le CTIP regroupe 41 instituti
s de salaris,
Elles couvrent 13,2 million
prises.
travers 2 millions d'entre

COTISATIONS
SOCIALES

En souscrivan
t un contrat
daccs aux
soins, un m
dec
le taux de ses in accepte de stabilise
r
dpassement
dhonoraires.
s
Il bnficie
alors dune
participatio
n de
au financeme lAssurance Maladie
nt dune par
tie de ses
cotisations soc
iales. Le con
trat est
souscrit, sur
la base du volo
ntariat,
pour une dur
e de trois ans
.**

* Dcret du
18 novembre
2014 relatif au
maladie com
contenu des
plmentaire
contrats da
bnficiant
Circulaire du
ssurance
daides fisca
30 janvier 201
les et sociale
5 relativeaux
complmenta
s et
contrats d'as
ire bnficiant
surance mal
collectifs, con
daides fisca
adie
les
sul

LEMP
LO
YE
U

I
AR
AL

50

AU

IN

NTIES ?

MINIMUM DE GARA

rsement
mum de rembou
oir un niveau mini
et
ctive devra prv
is par dcret**
entaire sant colle
niveau a t prc
Cette complm
trat responsable.
ains postes. Ce
con
cert
r
le
pou
par

ies
sant
nties dfin
des dpenses de
respect des gara
ailleurs dans le
sappliquera par
&
CONSULTATIONS
X
ACTES MDICAU
(SOINS DE VILLE
ET HPITAL)

FRAIS DE (1)
PHARMACIE

> Ticket modrateur

> Ticket modrateur

(2)

FORFAIT
JOURNALIER (2)
HOSPITALIER

ATEUR

> Entre 50 et 470


> Entre 125 et 610
> Entre 125 et 660
> Entre 200 et 750
> Entre 200 et 800
> Entre 200 et 850

>

QUEL EST LE SOCLE

Dans son int


gralit et
sans limitation
de dure

UNE PRISE EN
CHARGE AUDEL DU TIC
KET MODR

Correction fort

ans

50% DE LA
COTISATION

COUVERTURE
MINIMALE

SQ

LES CONFLITS DINTRT

1 er avril 2015
, tous les contr

patronal est
le financement
de la cotisation
infrieur 50%

SI

SI

JU

Cotisations :
assiette et
structure

s
moins favorable
les garanties sont erture minimale
que la couv

Le contrat resp
onsable vise
inciter l'ass
par son org
anisme com
ur respect
plmentaire
er le parcou
traitant ava
sans minora
rs de soins.
nt de consult
tion, le patient
Pour tre rem
er un spcia
remboursem
bours
doit donc pas
liste. Le con
ent sur un ens
trat prvoit
ser par son
Obligations des
emble de pre
ainsi un nive
mdecin
stations de
au minimal
assureurs : information/
san
et maximal
t.
Dans le cad
de
re d'un con
suivi du rgime
trat collectif
l'entreprise
obligatoire
bnficie d'un
"responsable"
e exonratio
la limite d'un
:
n des cotisat
plafond
ions sociale
la part de
s
pou
r la part qu'e
cotisation fina
lle finance,
nce par le
d'un plafon
dans
salari est dd
d
uctible de son
revenu imposa
ble dans la
limite
situation
ats ligibles arrte, toute
Une fois la liste des candid
ission
des membres de la comm
de conflit dintrt de lun
re
e sous huit jours. Le memb
paritaire doit tre dclar
et peut
rations
dlib
aux
participer
concern ne peut pas
c.
tre ventuellement rempla
l'un
Lorsque
?
CONSULTATION
n de conflit d'intrts
S
Quand apparat la situatio
activit
ACTES MDICA &
ission paritaire exerce une
UX
des membres de la comm
cinq
(SOINS DE VILL
ou a exerc, au cours des
exerce
E
FRAIS DE
bien
ou
salarie
ET HPITAL)
dlibrantes ou dirigeantes,
ns
fonctio
des
s,
PHARMACIE (1)
anne
dernires
l
ats ou du groupe auque
Ticket modr
au sein des organismes candid
ate
mes.
ur
appartiennent ces organis
Ticket modr
ateur

r
Cahie
des es
charg

IRE
MENTA
COMPLE

Dure maximale
de la clause de
recommandation

LE

qui ont dj
Les entreprises sant collective
ire
une complmenta
SANT

CONTENU DU
CAHIER DES CHARGES

RESPONSAB

offres

nismes
Nombre maximum dorga
mands
susceptibles dtre recom

Garanties
et services
attendus

SANT

SANT

Critres dvaluation des

IRE
MENTA
COMPLE

IRE
MENTA
COMPLE

Conditions de recevabilit
des candidatures
Conditions dligibilit des

qui ont une


Les entreprises
e
sant facultativ
complmentaire

50

CONTENU DE
LAVIS DAPPEL
CONCURRENCE

CERNES ?

ENTREPRISES CON

UNE MISE EN CONCURRENCE

r
reprises du secteu
er
sant
r 2016, toutes les ent
Dici le 1 janvie mis en place une complmentaire aris.*
ble de leurs sal
priv devront avoir
toire pour lensem
collective et obliga

LE
S

Cette recommandation doit

DE
GNRALISATION E
IR
TA
LA COMPLMEN
SE
RI
EP
TR
EN
SANT D

Retrouvez
sur le site Internet
duCTIP nos outils
pourcomprendre
laprvoyance
collective.

s son intgralit

et

dure
> Dan
sans limitation de

> Entre 100 et 470


> Entre 150 et 610
> Entre 150 et 660
> Entre 200 et 750
> Entre 200 et 800
> Entre 200 et 850

e
Correction faibl

OPTIQUE

enne
Correction moy

Tous les deux ans


urs et en
(sauf pour les mine
de la vue)
cas dvolution
Monture incluse
)
(maximum 150

enne
Correction moy

Correction forte
+
Correction forte
forte
Correction trs

PROTHSES
DENTAIRES &
ORTHOPDIE
DENTO-FACIALE

t modrateur +

25% de la base

t (BR)
> Ticke
de remboursemen

icaments
ge pour les md
on de prise en char
(1) Pas dobligati
cures thermales.
opathie et les
de 30 15%, lhom
x
ents mdico-sociau
lissem
tab
les
(2) sauf pour

RANTIES

MAINTIEN DES GA

Ces modifications
:
sappliquent le

pour les
et prvoyance
garanties sant
est
Le maintien des
quitter l'entreprise,
qui viennent de
eur priv.
anciens salaris,
entreprises du sect
des
le
emb
tendu lens

01

JUIN

tien des garanties


La dure de main
mois.
passe de 9 12
c de manire
garanties sera finan ris actifs.
Le maintien des
sala
lemployeur et les
mutualise par
E
NTAIR
LEME
COMP

POUR LA
SANT

12

01

JUIN
POUR LA
PRVOYANCE

Conception et ralisation :
- Crdits photo: Philippe Couette, Frdric Marigaux, Tristan
Paviot, Vronique Vedrenne. Le CTIP remercie les directeurs gnraux et les collaborateurs des groupes
de protection sociale ainsi que les collaborateurs du CTIP pour leur participation aux interviews
etauxreportages photos utiliss pour ce rapport annuel - Juin 2015
Imprim sur du papier FSC, recycl 60%.

CENTRE TECHNIQUE
DES INSTITUTIONS
DE PRVOYANCE

RAPPORT
ANNUEL
2014

ACCOMPAGNER

LA TRANSFORMATION
DE LA PROTECTION
SOCIALE
CENTRE TECHNIQUE DES INSTITUTIONS DE PRVOYANCE
10, rue Cambacrs - 75008 Paris
Tl.: 01 42 66 68 49 - Fax: 01 42 66 64 90
www.ctip.asso.fr

Vous aimerez peut-être aussi