These Cellamare
These Cellamare
These Cellamare
PRSENTE A
LUNIVERSIT BORDEAUX 1
COLE DOCTORALE DES SCIENCES
Sciences et Environnements
Par Maria CELLAMARE
POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR
Co-directeur de Thse
M. Didier ALARD
Professeur, UMR BIOdiversit, Gnes et ECOsystmes, Universit Bordeaux 1
Co-directeur de Thse
Rapporteur
M. Jean-Bernard LACHAVANNE
Professeur, Dpartement Anthropologie et Ecologie, Universit de Genve, Suisse
Rapporteur
M. Alain DUTARTRE
Examinateur
Ingnieur de Recherche, Unit Rseaux Epuration et Qualit des Eaux, Cemagref, Bordeaux
Mme Maria LEITAO
Directrice du bureau dtudes Bi-Eau, Angers
Examinatrice
Examinatrice
M. Michel COSTE
Directeur de Recherche Emrite, Cemagref, Bordeaux
Examinateur
A Paul Capdevielle, dont ces travaux ont inspir certains des chapitres ici prsents
REMERCIEMENTS
A lissue de ce temps dense et prcieux, pass au Cemagref devenu alors pour moi comme
un second foyer- je tiens exprimer mes profondes gratitude et reconnaissance toutes les
personnes qui ont permis le ralisation et laboutissement de cette thse.
Mes premiers remerciements sont adresss Myriam Bormans (Directrice de Recherche
lINRA, Rennes) et Jean-Bernard Lachavanne (Professeur lUniversit de Genve, Suisse),
rapporteurs de ce travail ; ainsi qu Gabrielle Thibaut (Professeur lUniversit de Rennes
I), prsidente du jury, pour avoir accept de participer au jury de thse, pour la minutieuse
relecture du manuscrit, les opportuns corrections et commentaires.
Mes remerciements vont ensuite M. Jacques Haury, M. Didier Alard et M. Alain Dutartre
pour avoir accept de diriger cette thse. A Jacques Haury, Professeur de lAgrocampus
Ouest, qui ma soutenue pendant toutes ces annes et particulirement dans la dernire ligne
droite. Merci beaucoup pour tous vos judicieux conseils. A Didier Alard, Professeur
lUniversit Bordeaux 1, que je remercie davoir accept de suivre mon travail. Ensuite, je
remercie mon responsable scientifique au Cemagref, M. Alain Dutartre, pour mavoir donn
lopportunit de raliser cette thse au sein de son quipe et de mavoir fait partager son
intrt pour les macrophytes aquatiques.
Ce travail a t ralis au sein de lunit Rseaux Epuration et Qualit des Eaux (REBX) du
Cemagref de Bordeaux. Je tiens donc remercier le chef de lunit M. Daniel Poulain, pour
son accueil et sa disponibilit. Merci Daniel pour votre coute, votre aide et vos
encouragements qui mont t dun grand secours. Philippe Duchne, Franois Delmas et
Bernard Montuelle ont, dune manire ou dune autre rendu possible la concrtisation du
projet initial de cette recherche et je les en remercie chaleureusement.
Je tiens adresser mes remerciements mes camarades et sauveteurs du terrain A
Christophe Laplace pour sa prcieuse aide dans la logistique et dans les prlvements,
compagnon navigateur, conducteur et bricoleur de gnieA Mathieu Torre, Cline Madigou,
Jerme Grange, Jenny Huppert et Sylvia Moreira pour leur disponibilit et leur GRANDE
aide, toujours avec autant de gentillesse, patience, sympathie et bonne humeurAu James
Bond des plans deau Vincentico Bertrin -merci pour ta prcieuse aide dans les
prlvements, pour ton il de lynx dans la dtection des plantes parfois imperceptibles et pour
tes conseils-Je me souviendrai toujours des moments passs avec vous tous sur ces lacs
magnifiques pendant le travail et les pauses petit et gros djeunersous le soleil ou sous la
pluie
Je remercie infiniment las chicas del labo Muriella Bonnet, Maryse Boudigues, Brigitte
Delest et Brigitte Mchin pour leur efficacit dans lanalyse de ces centaines
dchantillonset toujours avec gentillesse, sympathie et sourire
Jassocie galement ces remerciements Catuchi Ferrire et Marie-Hlne Montel pour leur
disponibilit et efficacit dans tout le traitement des aspects administratifs pas toujours
vidents et cela toujours de manire agrable et sympathique Merci aussi Jacques
Bonnet pour son travail de grande qualit facilitant la vie dun doctorant aux abois.
Je remercie galement Chantal Gardes pour sa gentillesse et sa super efficacit dans la
recherche et lobtention des livres de taxonomie sans lesquels une bonne partie de ce travail
naurait pas t possible. Je la remercie aussi de mavoir invite participer tant dactivits
extra-professionnelles et de bons moments, toujours si agrables de conversation
A Michel Coste Michi merci pour ta gnrosit, ta gentillesse et ta bonne humeur. Je
profite de ces lignes pour te remercier de mavoir accompagne et motive encore plus dans la
taxonomie de ces petits bijoux de la nature !!!
Un grand merci Maria Leito (Bureau dtudes Bi-Eau) pour mavoir accueillie dans votre
laboratoire avec autant de gentillesse et de sympathie. Merci aussi pour votre gnrosit et
pour mavoir motive, accompagne et inspire dans la rdaction de certains des articles de ce
travail. Ce fut une exprience trs enrichissante que davoir partag avec vous la passion pour
le phytoplancton !! Je voulais enfin vous remercier pour mavoir propos de participer
lIAP. Ce merveilleux voyage dans le mystique Isral ma permis de faire les rencontres les
plus incroyables dont tout algologue rve !!
Merci Anne Marie pour ta sympathie, ta gentillesse et ton amitiet pour ces journes
passes chez Bi-Eau pleines de bonne humeur et gourmandise
Merci galement au Professeur Jiri Komrek (Institute of Botany, Czech Republic) pour la
vrification taxonomique des cyanobactries exotiques. Je remercie galement Luigi NaselliFlores (Universit di Palermo, Italy) et Jean Pierre Descy (Universit de Namur, Belgique)
pour ses commentaires opportuns de certains articles de ce travail.
Paula de Tezanos Pinto, gracias por tu mirada virgen , tus comentarios, sugerencias y sobre
todo tu amistad que fueron muy importantes en esta ltima etapa de la redaccin A Melina
Devercelli, un milln de gracias por tus buenos consejos y tu apoyo en ste ltimo ao
A Bernard Dubos du Centre de recherches et d'tudes scientifiques de Sanguinet (CRESS),
merci beaucoup pour les prcieux lments historiques (chantillons, bibliographie) que tu as
apports et qui ont aid dmasquer plusieurs des incognitos de ce travail, plus
particulirement des algues exotiques.merci aussi pour ta sympathie, disponibilit et
gentillesse A Cline Debailleul (SAGE- Lacs Mdocains) pour ta disponibilit et les
rfrences bibliographiques fournies.
Je remercie galement Claude Feign (Parc Ornithologique du Teich) et Herv Morin
(Groupe Grimaud) pour les informations ornithologiques fournies. Merci aussi Luc Ector
pour les rfrences bibliographiques envoyes
Merci toutes les personnes qui ont contribu faire de ce sjour au Cemagref un important
souvenir : Monique Bijou , Patu, Maryse Desenlis, Christine Poudenx, Marie-Pierre, Jean
Louis Keller, Frank Bouin Francesco , Brigitte Debacq, Franois Guillon, Jean Marie
Boudigues, Franois Renaudie, Christian Chauvin, les magiciens informatiques Max
Caupenne et Gillutus aux stagiaires de passage (Najmeh, Laura) et celle que jai eu le
plaisir d encadrer (Fleur) mon camarade de bureau Timi mes copains TERfins
You, Gg, Trang ma partenaire des pirouettes rollistiques Delphine A Petrushka and
Tata Elo, I dont know if I will find another green hatanyway it will be never the same
Je profite de cette occasion pour manifester ma gratitude mes amis : Flori Delrue, Julietica
Tison-Rosebery, ma trs stricte profesora de franais et ditrice en chef Soizicus,
Emilutris Breugnot, Seb Boutry, Nico Mazzella avec 2 z, Fleur de tiar Vaituski Votre
soutien a t trs important pendant ces annes de thse y compris la fin de cette aventure.
Un milliard de merci ne suffirait pasvotre amiti a t et continue dtre une des choses les
plus prcieuses que je garde avec moi
A Anne Rolland et Caroline Renaersmerci de vos appui et soutien toutes les tapes de
cette thseje suis heureuse que notre amiti se soit maintenue depuis nos annes
chtelains
A ma famille des deux cots de lAtlantique qui tant aussi loin ma soutenue de si prs.
ma famille en France, Danielle et Michel, qui mont encourage pendant ces longues annes
dtudeMerci Danielle davoir pris le temps et davoir eu la patience de corriger ce
manuscrit si minutieusement. A Stphane
Quelquun disait que le bonheur nest pas une gare darrive mais une faon de voyagerje
suppose quaujourdhui le train sest arrt dans un endroit magnifique o est-elle la
prochaine gare ?
RSUM
taient
absents.
Cependant,
dans
les
lacs
humiques,
les
assemblages
ABSTRACT
Chapitre 1 ...............................................................................................................19
Introduction .............................................................................................................19
Les producteurs primaires et ltat cologique des plans deau............................19
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
1.6
Chapitre 2 ...............................................................................................................37
Aspects mthodologiques ........................................................................................37
2.1
Les plans deau aquitains : lacs ou tangs ?...............................................................39
2.2
Les sites dtude............................................................................................................40
2.2.1
Prsentation du site dtude................................................................................... 40
2.2.2
Origine des plans deau ......................................................................................... 43
2.2.3
Les plans deau...................................................................................................... 44
2.2.3.1 Hourtin-Carcans .................................................................................................45
2.2.3.2 Lacanau ..............................................................................................................46
2.2.3.3 Cazaux-Sanguinet...............................................................................................46
2.2.3.4 Parentis-Biscarrosse ...........................................................................................48
2.2.3.5 Soustons .............................................................................................................49
2.3
Matriels et Mthodes ..................................................................................................51
2.3.1
Descripteurs biotiques ........................................................................................... 51
2.3.1.1 Phytoplancton.....................................................................................................51
2.3.1.2 Phytobenthos (diatomes) ..................................................................................56
2.3.1.3 Macrophytes .......................................................................................................58
2.3.2
Descripteurs abiotiques ......................................................................................... 62
2.3.2.1 Dans leau...........................................................................................................62
2.3.2.2 Dans le sdiment ................................................................................................66
2.3.3
Traitement statistique des donnes floristiques et environnementales.................. 72
2.3.3.1 Analyses multivaries ........................................................................................72
2.3.3.2 Classifications Ascendantes Hirarchiques (CAH)............................................73
Chapitre 3 ...............................................................................................................75
Bilan physico-chimique de leau et des sdiments des lacs aquitains...................75
3.1
3.2
3.3
Chapitre 4 ...............................................................................................................92
Le phytoplancton des lacs aquitains.......................................................................92
4.1
4.2
Succession saisonnire et tat trophique ....................................................................94
4.2.1
Introduction ........................................................................................................... 94
4.2.2
Mthodologie ........................................................................................................ 96
4.2.3
Rsultats et Discussion.......................................................................................... 97
4.2.3.1 Le phytoplancton entre les lacs ..........................................................................97
4.2.3.2 La biomasse phytoplanctonique spcifique et lenvironnement des lacs...........99
4.3
Une approche fonctionnelle .......................................................................................119
4.3.1
Introduction ......................................................................................................... 119
4.3.2
Mthodologie ...................................................................................................... 120
4.3.3
Larticle central ................................................................................................... 120
4.3.3.1 Rsum de larticle en franais ........................................................................120
4.3.3.2 Article: Phytoplankton functional succession and diversity in lakes subject to
exotic algae invasion ........................................................................................................124
Chapitre 5 .............................................................................................................157
Le phytoplancton exotique des lacs aquitains......................................................157
5.1
Prambule ...................................................................................................................159
5.2
Mthodologie...............................................................................................................159
5.3
Principaux rsultats ...................................................................................................159
5.4
Larticle central ..........................................................................................................164
5.4.1
Rsum de larticle en franais ........................................................................... 164
5.4.2
Article : Tropical phytoplankton taxa in Aquitaine lakes (France)..................... 166
Chapitre 6 .............................................................................................................185
Les cumes dans les lacs aquitains : une origine vgtale ?...............................185
6.1
6.2
6.3
6.4
Introduction ................................................................................................................187
Mthodologie...............................................................................................................188
Rsultats ......................................................................................................................189
Discussion....................................................................................................................190
Chapitre 7 .............................................................................................................195
Les macrophytes aquatiques des lacs aquitains : Une approche lchelle
locale ......................................................................................................................195
7.1
Etat des connaissances ...............................................................................................197
7.2
Les assemblages des rives Ouest et Est.....................................................................197
7.2.1
Rive Ouest ........................................................................................................... 199
7.2.2
Rive Est ............................................................................................................... 199
7.3
Limportance cologique des macrophytes aquatiques ..........................................200
7.4
Les espces exotiques .................................................................................................203
7.5
Les macrophytes et lenvironnement........................................................................209
7.5.1
Larticle central ................................................................................................... 209
7.5.1.1 Rsum de larticle en franais ........................................................................209
7.5.1.2 Article: Aquatic macrophytes in five coastal Atlantic French lakes with
different physical disturbances and trophic status............................................................211
Chapitre 8 .............................................................................................................239
Les producteurs primaires comme indicateurs de ltat trophique et cologique
des lacs aquitains...................................................................................................239
8.1
Prambule ...................................................................................................................241
8.2
Larticle central ..........................................................................................................242
8.2.1
Rsum de larticle en franais ........................................................................... 242
8.2.2
Article: Ecological assessment of French Atlantic lakes based on phytoplankton,
phytobenthos and macrophytes ........................................................................................... 243
Chapitre 9 .............................................................................................................282
Discussion gnrale et Conclusions - Perspectives..............................................282
9.1
9.2
Figure 27. Classification ascendante hirarchique ralise sur la base des similitudes entre les
assemblages phytoplanctoniques des 5 lacs tudis entre Mai 2006 et Novembre 2007. H:
Hourtin (), L: Lacanau (); C: Cazaux (), P: Parentis (), S: Soustons (); S : Printemps,
Su : Et, A : Automne, W : Hiver. Seuls les taxons prsentant une biomasse relative 2% dans
au moins un des chantillons ont t considrs. ..................................................................... 98
Figure 28. Analyse en composantes principales (ACP) des variables environnementales dans
les cinq lacs pendant la priode Printemps/2006 Automne/2007 (lgende des prlvements :
H: Hourtin, L: Lacanau; C: Cazaux, P: Parentis, S: Soustons ; P : Printemps, E : Et, A :
Automne, H : Hiver ; 06 : 2006, 07 : 2007). En rouge les variables environnementales........ 99
Figure 29. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac de Cazaux pendant
la priode Printemps/2006 Automne/2007.......................................................................... 102
Figure 30. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac de Parentis
pendant la priode Printemps/2006 Automne/2007. ........................................................... 107
Figure 31. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac dHourtin pendant
la priode Printemps/2006 Automne/2007.......................................................................... 110
Figure 32. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac de Lacanau
pendant la priode Printemps/2006 Automne/2007. ........................................................... 112
Figure 33. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac de Soustons
pendant la priode Printemps/2006 Automne/2007. ........................................................... 116
Figure 34. Analyse en composantes principales (ACP) du phytoplancton (a) et des variables
environnementales (b) dans le lac de Soustons pendant la priode Printemps/2006
Automne/2007 (P : printemps ; E : Et, A : Automne, H : Hiver ; 06 : 2006, 07 : 2007).
Abrviations : Aphanizomenon gracile (APH GRA), Aulacoseira ambigua (AUL AMB),
Cylindrospermopsis raciborskii (CYL RAC), Cryptomonas spp. (CRY SPP), Fragilaria
nanana (FRA NAN), Cyanonephron styloides (CYA STY), Mallomonas lefevriana (MAL
LEF), Nitzschia intermedia (NIT INT), Peridiniales (PER SP), Romeria elegans (ROM ELE),
Scenedesmus opoliensis (SCE OPO), S. quadricauda (SCE QUA), Staurastrum chaetoceras
(STA CHA), Staurosira construens (STA CON), Ulnaria biceps (ULN BIC), Ulnaria ulna
(ULN ULN)............................................................................................................................ 117
Figure 35. Biomasse et abondance relatives (%) des espces phytoplanctoniques dominantes
dans le lac dHourtin en t 2006........................................................................................... 160
Figure 36. Biomasse et abondance relatives (%) des espces phytoplanctoniques dominantes
dans le lac de Lacanau au printemps 2007. ............................................................................ 161
Figure 37. Biomasse et abondance relatives (%) des espces phytoplanctoniques dominantes
dans le lac de Soustons en automne 2006. ............................................................................. 161
Figure 38. Voies migratoires pour les oiseaux deau (Observatoire National de la Faune
Sauvage et de ses Habitats, 2005). ......................................................................................... 162
Figure 39. Espces doiseaux migrateurs prsents dans les lacs aquitains. ........................... 163
Figure 40. Cyanobactries exotiques identifies dans les lacs aquitains pourvues dune
enveloppe mucilagineuse. ...................................................................................................... 163
Figure 41. Formation dcume dans la zone de turbulences et sur les plages de la cte
franaise Le Portel (ab) et Audresselles (cd) (Kesaulya et al., 2008).......................... 191
Figure 42. Ecume prsente sur la rive Est des lacs dHourtin (a-c) et Lacanau (d). .............. 193
Figure 43. Microalgues identifies dans lcume prleve dans les lacs dHourtin et Lacanau.
a) Planktolyngbya microspira, b) P. circumcreta, c) P. limnetica, d) Chroococcus minutus, e)
Navicula radiosa, f) Tabellaria flocculosa. Toutes les photos ont t prises sous microscope
invers, lexception de e) qui a t prise sous MEB............................................................ 193
Figure 44. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac dHourtin pendant
la priode estivale 2006-2007. ............................................................................................... 206
Figure 45. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac de Lacanau pendant
la priode estivale 2006-2007. ............................................................................................... 206
Figure 46. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac de Cazaux pendant
la priode estivale 2006-2007. ............................................................................................... 207
Figure 47. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac de Parentis pendant
la priode estivale 2006-2007. ............................................................................................... 207
Chapitre 1.
Introduction
Les producteurs primaires et ltat
cologique des plans deau
Chapitre 1
1.1
Introduction
Lactivit humaine a altr le paysage pendant des sicles, ayant pour rsultat une
perte substantielle dhabitat et de diversit aquatique (Young et al., 2005). Les pressions
environnementales grande chelle, telles que lagriculture, les sources de pollutions
ponctuelles ou non, le changement climatique, les modifications dans lutilisation des terrains
dans lespace et dans le temps sont autant de facteurs qui ncessitent dtre pris en compte de
manire cumulative pour lvaluation du stress et de son impact (Dziock et al., 2006;
Cabecinha et al., 2009).
21
Chapitre 1
1.2
Introduction
Parmi les lments biologiques considrs dans le cadre de la DCE, les producteurs
primaires reprsents par le phytoplancton, le phytobenthos et les macrophytes, constituent le
premier maillon du rseau trophique. Les modifications de leur abondance et de leur
composition spcifiques vont donc affecter les niveaux suprieurs du rseau. Les facteurs
impliqus dans la structuration des assemblages de producteurs primaires rsultent de la
relation entre les paramtres chimiques (azote, phosphore) et physiques (temprature, lumire,
turbulence) et les facteurs biologiques intrinsques et extrinsques (croissance, parasitisme,
prdation et comptition) (Townsend, 1989; Naselli-Flores, 2000). Cependant, ces
compartiments
autotrophes
vont
avoir
une
rponse
diffrente
aux
changements
Le phytoplancton
22
Chapitre 1
Introduction
Les Cyanophyces ou cyanobactries
Pigments : chlorophylle a ; phycobilines (phycocyanine,
allophycocyanine, phycoerythrine)
Substances de rserve : glycogne, cyanophycine
Paroi cellulaire : peptidoglycane
Morphologie : unicellulaire, coloniale, filamenteuse
Reproduction : asexue (fission binaire, fragmentation)
Les Cryptophyces
Pigments : chlorophylles : a et c2 ; phycobilines :
phycocyanine, phycoerythrine
Substances de rserve : amidon extraplastidial
Paroi cellulaire : gnralement absente
Morphologie : cellules nues, ovales et aplaties, avec 2
flagelles ingaux
Reproduction : principalement asexue (fission binaire)
Figure 1. Classes algales et leurs caractristiques principales bases sur des aspects
morphologiques et cytologiques (Photos diatomes : Michel COSTE (Cemagref, Bordeaux) et
Elisabeth SELLIER (CREMEM, Talence) prises au MEB ; les autres images :
http://protist.i.hosei.ac.jp. Caractristiques des classes algales daprs Van Den Hoek et al.
(1995a,b) ; John et al. (2003), Reynolds (2006) et Rolland (2009).
23
Chapitre 1
Introduction
Chapitre 1
Introduction
Cependant, ce modle ne semble pas appropri pour tous les lacs. Par exemple, dans
les lacs peu profonds la phase deaux claires est rarement observe (Olrik, 1994). Dans les
lacs extrmement eutrophes, les cyanobactries dominent souvent le phytoplancton en t
(Bartram et al., 1999) mais peuvent cependant se maintenir tout au long de lanne. Ainsi,
chaque type de lac, en combinaison avec les cycles saisonniers et les principales variables
environnementales, fournit des scenarii comptitifs permettant lespce la mieux adapte
de dominer dans certaines priodes de la succession (Padisk et al., 2006). Dans ces
situations, les assemblages de phytoplancton partagent des attributs particuliers en rponse
aux mmes facteurs saisonniers ou environnementaux (Reynolds, 2006). Partant de ce
principe, Reynolds et al. (2002) ont propos un schma de classification prenant en compte
les similitudes morphologiques, physiologiques et cologiques des espces du phytoplancton
en les plaant dans des groupes fonctionnels identifis par des caractres alphanumriques. Ce
systme permet de classifier les algues planctoniques selon leurs tolrance et sensibilit la
lumire, aux nutriments, aux facteurs physiques (mlange, coulement) et aux pertes
(sdimentation, prdation). Plusieurs tudes ont montr les potentialits explicatives et
prdictives des groupes fonctionnels pour dcrire les caractristiques abiotiques des
environnements o ils se trouvent (Naselli-Flores, 1998, 2000; Kruk et al., 2002; NaselliFlores et Barone, 2003; Nixdorf et al., 2003; Padisk et al., 2003b; Devercelli, 2006; de
Tezanos Pinto et al., 2007; Crossetti et Bicudo, 2008; Becker et al., 2009).
Chapitre 1
Introduction
1.2.1.2
Ce sont des vgtaux aquatiques visibles lil nu (Haury et Peltre, 1993) dont la
partie photosynthtique active est au moins pendant quelques mois de lanne, submerge ou
flottante (Castella-Mller, 2004). Selon cette dfinition les macrophytes peuvent tre
classifies du point de vue co-morphologique en trois catgories (Figure 2):
Les hydrophytes comprenant des espces totalement submerges (se reproduisant dans
leau) ou ayant des feuilles flottantes (dveloppant leur appareil vgtatif dans leau
ou la surface de leau). Ces dernires peuvent tre ancres au fond ou flotter
librement (captant directement les nutriments dans leau) (Fare et al., 2001).
Les hlophytes, comportant les plantes dont les racines et la base de la tige se trouvent
presque constamment immerges mais dont les feuilles et les inflorescences slvent
au-dessus de leau (Castella-Mller, 2004).
Ces attributs confrent aux macrophytes la possibilit de coloniser une grande diversit
dcosystmes o elles sont la fois acteurs et rvlateurs de nombreux processus
cologiques (Castella-Mller, 2004). Acteurs, car elles influencent lenvironnement physique
colonis, produisant de loxygne, participant au cycle des nutriments, la rtention et la
production de matire organique (Castella-Mller, 2004). Elles stabilisent aussi le substrat,
rduisant sa resuspension et augmentant donc la transparence de leau (Takamura et al.,
2003). Les macrophytes ont galement des capacits puratoires sur leur environnement (eau
et sdiment) en diminuant la teneur de certains composs comme lazote et de phosphore en
les intgrant dans leur biomasse. Elles contribuent la diversification des habitats en
fournissant des refuges pour les animaux tels que les poissons, les invertbrs aquatiques, les
oiseaux et les mammifres, et reprsentent une source de nourriture pour les herbivores
(Sand-Jensen et Borum, 1991). Rvelateurs, car la distribution des macrophytes dans les
systmes lentiques est troitement lie la chimie de leau, la topographie du lac, les
variations du niveau de leau et la profondeur, la composition du substrat et les interactions
avec dautres plantes et animaux (Takamura et al., 2003). Leur longvit tant plus leve que
celle des microalgues, elles rpondent lentement aux changements des conditions
1
Dans ce travail, nous garderons la dnomination ancienne des macrophytes comme nom fminin.
26
Chapitre 1
Introduction
environnementales sur plusieurs annes. Elles ont une motilit trs limite et sont
intrinsquement associes aux conditions environnementales prdominantes dans leau et
dans les sdiments, travers leurs racines et leurs feuilles. Chaque espce est sensible aux
variations chimiques du milieu et la composition des communauts est par consquent un bon
indicateur des conditions environnementales en cours, ainsi que des variations de qualit de
leau long terme (Melzer, 1999; Carvalho et al., 2006).
Photo: A. Dutartre
Photo: V. Bertrin
Lobelia dortmanna
Photo: F. Bonnin
Hydrocotyle vulgaris
Phragmites australis
Juncus bulbosus
Scirpus pungens
Photo: V. Bertrin
Photo: V. Bertrin
Photo: A. Dutartre
Ludwigia grandiflora
Dans cette tude, nous analyserons dans un premier temps les informations
apportes une chelle locale par les assemblages despces de macrophytes aquatiques du
point de vue spatial, trophique et cologique. Dans un deuxime temps, nous tenterons
dexpliquer quelles variables environnementales gouvernent la distribution intra-lac des
macrophytes.
27
Chapitre 1
1.3
Introduction
1.3.1.1
Le phytoplancton
1.3.1.2
Le phytobenthos
28
Chapitre 1
Introduction
1.3.1.3
En termes dvaluation des pressions dues leutrophisation dans la zone littorale des
lacs, les macrophytes peuvent indiquer une augmentation de la concentration en nutriments
travers diffrents effets : directs sur la croissance des espces (i. e. biomasse) et indirects sur
la composition spcifique. Ces effets sont dus, par exemple, la rduction de la transparence
de leau associe aux dveloppements importants du phytoplancton et / ou du phytobenthos
comme consquence de laugmentation des concentrations en nutriments (Carvalho et al.,
2006). Mais des effets indirects peuvent galement se manifester par la disparition des
macrophytes, conscutive une diminution de lumire, limitant lactivit photosynthtique,
notamment chez les formes immerges. Lachavanne (1985) a dcrit les consquences de
leutrophisation sur les macrophytes aquatiques en trois phases : colonisation des zones les
plus profondes (ultra-oligotrophe oligotrophe), croissance importante (msotrophe
eutrophe) et rgression (trs eutrophe hypereutrophe).
Les macrophytes aquatiques ont t trs utilises comme bioindicateurs dans les lacs
(Seddon, 1972; Lachavanne, 1985; Scheffer et al., 1992; Schmieder, 1997; Lehmann et
Lachavanne, 1999; Vestergaard et Sand-Jensen, 2000) comme dans les rivires (Thiebaut et
al., 2002; Schaumburg et al., 2004c; Haury et al., 2006). Lun des principaux avantages
utiliser les macrophytes comme indicateurs biologiques est, qu la diffrence des
microalgues, elles sont visibles lil nu. Lidentification taxonomique est moins longue,
labondance peut tre exprime en termes de recouvrement et, dans certains cas, la
tldtection peut tre utilise pour dterminer la couverture vgtale (Brabec et
Szoszkiewicz, 2006).
1.4
29
Chapitre 1
Introduction
Comme lments de support, les proprits physiques et chimiques, ainsi que les
caractristiques hydromorphologiques des lacs sont considres. Cependant cette Directive est
assez gnrale et ne fournit quune indication globale sur la manire de dterminer ces 5
catgories (Tableau 1). Lun des principaux dfis pour la mise en pratique de cette Directive
est ds lors de savoir comment dfinir et dterminer ltat cologique dun plan deau donn.
En ce qui concerne les compartiments autotrophes, plusieurs indices ont t dvelopps ou
sont l'essai : macrophytes (Melzer, 1999; Schaumburg et al., 2004a; Stelzer et al., 2005;
Coops et al., 2007), phytoplancton (Padisk et al., 2006; Mischke et al., 2008) ou
phytobenthos (Hofmann, 1999; Blanco et al., 2004; cs et al., 2005; Stenger-Kovcs et al.,
2007).
Variables descriptives
Phytoplancton
Phytobenthos
Composition, abondance
Macrophytes
Composition, abondance
Invertbrs benthiques
Composition, abondance
Poissons
Selon cette Directive, ltat cologique doit tre dfini par rapport son cart des
conditions de rfrence, cest--dire par rapport sa qualit cologique attendue en labsence
dinfluence anthropognique. Les conditions de rfrence et les classifications cologiques
doivent aussi tre infodes un type dfini de lac, car ces derniers ne rpondent pas
ncessairement de la mme manire un facteur de stress comme leutrophisation par
exemple. Les conditions de rfrence peuvent tre dtermines en utilisant diffrentes
approches : les analyses palo-limnologiques, lidentification des caractristiques de sites
encore vierges, le recours aux donnes historiques, la modlisation, au jugement dexperts
30
Chapitre 1
Introduction
ou encore une combinaison de ces approches. Cependant, dfinir des conditions de rfrence
est souvent problmatique tant donn le manque frquent de donnes historiques et la forte
variabilit naturelle des conditions. De plus, il est discutable de savoir jusqu quelle date il
convient de revenir dans le pass pour trouver des conditions peu impactes. En effet, les lacs
subissent souvent un changement graduel dans le temps, comme lont dmontr les tudes
palo-limnologiques. De mme, des tudes rcentes indiquent quil peut tre extrmement
difficile de trouver des lacs suffisamment peu modifis pour tre qualifis de sites de
rfrence (Sondergaard et al., 2005).
Les lacs ici tudis ne sont pas exempts de ces problmatiques, le manque de donnes
historiques constituant lune des principales limites. Cependant, nous allons tester
diffrents indices dvelopps dans dautres pays Europens ou utiliss sans limitation
gographique, afin de dterminer ltat cologique des lacs localiss dans une mme
corgion, certains connects entre eux et caractriss par des niveaux trophiques
diffrents. Pour cela, nous considrerons les compartiments biologiques autotrophes
(phytoplancton, phytobenthos, macrophytes). Enfin, une tude comparative intercompartiments sera prsente afin dinterprter les homognits ou disparits de
diagnostics apports par chacun de ces compartiments : un moment donn (phytobenthos
et macrophytes), en variation saisonnire (phytoplancton), selon le type de plan deau
(profondeur, trophie).
1.5
Une corgion ou rgion cologique est une zone gographique assez large se distinguant
par le caractre unique de sa morphologie, de sa gologie, de son climat, de ses sols, de ses
ressources en eau, de sa faune et de sa flore. Dans le cadre de la DCE, des corgions ont t
dfinies dans les Groupes dIntercalibration Gographiques (GIGs) (ECOSTAT Working
Group 2.A, 2004) (Tableau 2), lesquels sont chargs de discuter les mthodes nationales
dvaluation, de manire assurer une cohrence dans lvaluation de la qualit biologique
des masses deau au sein de la communaut des pays signataires de la DCE (Pellouin-Grouhel
et Romana, 2006). La DCE a t intgre la lgislation nationale de 25 pays europens et
elle devient actuellement la norme la plus complte concernant la gestion des eaux en Europe.
31
Chapitre 1
Introduction
Typologie selon le
GIGs
L-AL3, L-AL4
L-A1, L-A2
Central-Baltique
Mditerranenne
L-M5/7, L-M8
Nord
Etats membres
Allemagne, Autriche, France, Italie, Slovnie
Irlande, Royaume-Uni
Allemagne, Belgique, Danemark, Estonie,
France, Hongrie, Lettonie, Lituanie, PaysBas, Pologne, Royaume-Uni
Chypre, Espagne, France, Grce, Italie,
Roumanie, Portugal
Finlande, Irlande, Norvge, Royaume-Uni,
Sude
La France est reprsente par les rgions AL, MED et CB. Les lacs aquitains,
notamment les 5 lacs tudis, sont classifis dans lcorgion LCB-3. Les lacs de cette
corgion sont : caractristiques de plaines, localiss une altitude infrieure 200 m, peu
profonds (3-15 m en moyenne), siliceux et ont une alcalinit modre (0,2-1 meqL-1). Dans
cette tude, cette classification sera considre pour lapplication des indices permettant de
dterminer ltat cologique des lacs. En effet, certains de ces indices ont t conus pour
dautres lacs europens classifis dans cette mme corgion.
1.6
Les espces exotiques dans les lacs : quel impact sur ltat
cologique ?
La DCE considre plusieurs variables pour dfinir les pressions sur ltat cologique des
milieux
aquatiques,
telles
que
leutrophisation,
lacidification,
les
modifications
32
Chapitre 1
Introduction
Aprs la perte dhabitat, les espces exotiques envahissantes sont considres comme la
menace la plus importante pour la biodiversit, mais dans les lacs, elles sont mme la
principale menace en raison de frquentes introductions intentionnelles. Ces taxons
reprsentent une pression importante puisquils peuvent modifier la structure biologique
autochtone et le fonctionnement cologique des systmes aquatiques (Cardoso et Free, 2008).
Dans le cas des macrophytes exotiques o les expansions sont importantes, la gestion des
milieux touchs est assez complexe, particulirement en labsence de rglementations
adaptes aux risques environnementaux (Dutartre et al., 1997a). De plus, dans certains cas
extrmes, les macrophytes peuvent liminer des plantes aquatiques natives et mener une
rduction svre de la diversit vgtale dans les lacs (Dutartre et Capdevielle, 1982).
Cependant, lorsquil sagit dalgues microscopiques, la situation est encore plus complique,
puisque le temps de gnration est plus rapide et que les impacts sur les niveaux suprieurs du
rseau trophique, ainsi que sur la dynamique et la diversit phytoplanctoniques, sont
totalement inconnus.
Dans ce contexte, en ce qui concerne les macrophytes exotiques, nous ferons une
approche descriptive vis--vis des conditions environnementales favorisant le succs de
certains taxons dans les lacs tudis. Pour le phytoplancton, nous tenterons dexpliquer,
dans un premier temps, les origines possibles des taxons exotiques dans certains des
systmes. Nous tenterons galement de dterminer, selon une approche fonctionnelle, les
raisons pour lesquelles ces taxons ne colonisent pas tous les lacs, ainsi que leur impact sur
la diversit algale. Nous essayerons galement dexpliquer les implications possibles des
microalgues dans la production des cumes observes frquemment sur les rives de ces
lacs.
33
Chapitre 1
Introduction
Pour rpondre aux objectifs de cette tude, nous allons tudier cinq lacs naturels de la
rgion Aquitaine (sud-ouest de la France). Ces lacs ont une origine identique mais prsentent
des niveaux trophiques diffrents ; certains dentre eux sont interconnects. Dans ce contexte
et en nous appuyant sur les diffrents aspects prsents prcdemment, nous tenterons de
rpondre dans ce travail aux questions suivantes :
Chapitre 4.2
La connectivit existante entre certains de ces lacs a-t-elle une influence dans la
composition spcifique et la biomasse phytoplanctonique ?
Chapitre 4.3
La variabilit intra-lac est-elle plus forte dans la zone limntique que dans la zone
littorale ?
Les groupes fonctionnels sont-ils un bon outil pour tudier la variation spatiale et
temporelle du phytoplancton dans les lacs?
Les traits fonctionnels jouent-ils un rle dans lexpansion des microalgues exotiques
tropicales dans les lacs temprs tudis ?
34
Chapitre 1
Introduction
Chapitre 5
Chapitre 6
La formation dcume dans certains des lacs est-elle lie la prsence dalgues
exotiques ?
Chapitre 7
Chapitre 8
Y a-t-il une similarit dans le diagnostic apport par chacun des trois compartiments
autotrophes considrs ?
35
Chapitre 1
Introduction
Les chapitres suivants visent rpondre aux questions nonces plus haut. Dans un
premier temps, les sites dtude sont prsents dans le Chapitre 2. Un bilan des variables
environnementales caractrisant chaque lac, en incluant son tat trophique, est ensuite
dvelopp dans le Chapitre 3. Puis les diffrents compartiments vgtaux sont analyss, afin
de mieux comprendre leur structure et dans certains cas leur dynamique, avant de les utiliser
comme indicateurs biologiques de la qualit de leau. Ainsi, le Chapitre 4 traite du suivi
saisonnier et de la distribution spatiale du phytoplancton dans un lac particulier, avant de
comparer les cinq lacs du littoral aquitain du point de vue trophique. La dtermination
taxonomique du phytoplancton a permis didentifier plusieurs espces exotiques dans certains
des lacs tudis. Une tude concernant la taxonomie et lcologie de ces espces, ainsi que
leurs origines possibles est prsente dans le Chapitre 5. Ces algues exotiques tant bien
reprsentes dans les cumes observes sur les rives de certains de ces lacs, le Chapitre 6 est
consacr leur tude, afin de tenter den expliquer lorigine. Dans le Chapitre 7, le
compartiment vgtal des macrophytes aquatiques est abord au travers de leur distribution
intra-lac, dans des sites reprsentatifs des deux rives de chaque systme, puis les lacs sont
compars suivant une approche trophique. Le Chapitre 8 runit les compartiments abiotique
(variables environnementales) et biotique, ce dernier incluant le phytoplancton, les
macrophytes et le phytobenthos. Il vise les utiliser comme indicateurs de ltat trophique et
cologique des plans deau aquitains. Enfin, le Chapitre 9 se prsente sous la forme dune
discussion gnrale, rsume les conclusions principales de cette tude, puis propose des
perspectives pour lutilisation des producteurs primaires des fins dvaluation de la qualit
cologique des plans deau.
36
Chapitre 2.
Aspects mthodologiques
Sites dtude
Mthodologie
Chapitre 2
2.1
Matriels et Mthodes
Les plans deau dsignent une tendue deau douce continentale de surface, libre
stagnante, dorigine naturelle ou anthropique, de profondeur variable. Ils peuvent possder
des caractristiques de stratification thermique. Le terme plan deau recouvre un certain
nombre de situations communment appeles lacs, retenues, tangs, gravires, carrires ou
marais (http://sandre.eaufrance.fr/spip.php?rubrique151). Dans le cas particulier des lacs et
tangs, les dfinitions sont assez varies et parfois floues.
Un lac est un plan d'eau situ dans une dpression naturelle o la dure de sjour des eaux
et la profondeur sont suffisantes pour dfinir une zone plagique et o s'tablit, du
printemps l'automne, une stratification thermique stable (e.g. Cazaux et Parentis).
Un tang est un plan d'eau d'origine naturelle ou artificielle, de faible profondeur sans
stratification thermique stable. Il est aliment essentiellement par son bassin pluvial. La
faible profondeur ne permet pas de stratification thermique et rend possible un
dveloppement de la vgtation fixe sur toute son tendue (e.g. Hourtin, Lacanau et
Soustons).
Selon Capdevielle (1978) le terme lac dsigne un grand espace deau enclav dans les
terres, mais ne prsage ni son origine, ni son devenir. Au contraire, un tang est ce que
devient une eau courante quand elle est barre, rendue stagnante par un changement de pente
du terrain ou par la construction des cluses. Selon cette dfinition, les plans deau localiss le
long de la cte littorale de la rgion Aquitaine seraient donc des tangs, puisque ce sont des
retenues naturelles deau qui doivent leur origine au barrage des petits cours deau littoraux
par les dunes.
Pour le limnologue cependant, les tangs sont des lacs au mme titre que toutes les masses
deau naturelles dont les variations de niveau sont trs faibles par rapport la profondeur
(Dussart, 1966).
Selon cette dfinition, nous allons considrer les plans deau ici tudis comme des lacs
39
Chapitre 2
2.2
Matriels et Mthodes
Ces lacs sont soumis un climat trs particulier, lequel dpend de deux facteurs primordiaux
(Capdevielle, 1978) :
la proximit de la mer lui donnant un caractre ocanique donc trs tempr par le
volant thermique constitu par les eaux du Golfe de Gascogne.
la prsence dune fort de pins dense et tendue (1 million dhectares) dont les actions
sur le climat, tout en tant plus faibles, ne sont pas ngligeables : augmentation de la
pluviosit, action sur lhygromtrie, la temprature et lvapotranspiration.
40
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
le relief ctier, les dunes boises intervenant dans la rpartition et la force des vents
dominants dOuest et Nord-Ouest dont les rives Ouest des lacs sont abrites.
la chane des plans deau, par limportance de la masse dvaporation estivale associe
au relief dunaire, entrane des incidences non ngligeables, par exemple sur la
temprature et la pluviomtrie.
Ocan Atlantique
Hourtin-Carcans
Lacanau
Cazaux-Sanguinet
Parentis
Soustons
Figure 3. Localisation des cinq plans d'eau tudis (Source carte : Google).
41
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
42
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Au Pliocne (entre 5,3 1,8 million d'annes), lensemble des grands cours deau
rgionaux tels que la Garonne, la Dordogne, le Lot et lAdour s'coulaient directement
vers lOcan.
Au Plistocne (entre 1,8 million d'annes et 11 430 ans), une baisse du niveau de la
mer d'environ 120 mtres (par rapport au niveau actuel), des vents dOuest et des
conditions climatiques glaciaires ont particip une trs forte migration des sables qui
se sont rpandus sur le plateau.
Lors de la transgression Holocne (il y a 10000 ans), qui correspond une remonte
des eaux de 60 mtres, les sables associs ceux engendrs par lrosion des cours
deau ont continu staler, et des vents de Nord-Ouest ont difi des dunes
continentales. Le couvert vgtal ralentit la propagation des sables entranant leur
accumulation sur le littoral en formant ainsi le cordon dunaire actuel. Ces apports de
sables obstruent les estuaires des fleuves ctiers. Cest alors que dbute la formation
des lacs par accumulation des eaux derrire ces barrages. Les nappes phratiques ne
trouvant plus de dbouchs directs vers lOcan, leur remonte sest faite directement
par les dpressions larrire des dunes.
La migration des sables et la fermeture des courants ont t accentues aux 16me et
17me sicles. Cette fermeture est intervenue plus tt pour les plans deau situs au
nord du Bassin dArcachon que pour ceux du sud.
Les actions humaines rcentes, qui avaient pour objectif la rgulation des niveaux des
plans deau contre les inondations, ont largement modifi la physionomie des lacs
pour aboutir laspect actuel. Cest ainsi que le niveau du lac de Cazaux-Sanguinet
t baiss de prs dun mtre dans les annes 1830 par creusement du canal entre le
lac et le Bassin dArcachon. Elargis et creuss dans les annes 1970, les canaux
43
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Le choix
Une vingtaine de plans deau de la mme origine sont dissmins tout au long de la
cte Aquitaine. Nous avons choisi dtudier 5 plans deau qui ont des attributs particuliers.
Ces lacs ont des caractristiques communes : ils sont soumis des contraintes climatiques
semblables et sont situs basse altitude. Mais ils ont aussi des caractristiques trs
diffrentes comme la profondeur, le rgime de mlange ou ltat trophique, ce qui permet de
mettre en vidence linfluence de ces facteurs dans ces cinq systmes.
44
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.2.3.1
Hourtin-Carcans
Ce lac se situe dans le dpartement de la Gironde (Figure 5). Il est le plus grand lac
naturel entirement franais, avec une superficie totale et du bassin versant respectivement de
62 et 360 km2. Il s'tend du Nord au Sud, paralllement la cte de l'ocan Atlantique, sur
une longueur maximale de 18 km pour une largeur maximale de 5 km. Sa profondeur
moyenne est de 3,4 m et la maximale de 11 m. Son volume moyen est de 210 millions de m3
et le volume annuel entrant est de 117 millions de m3. Le taux de renouvellement annuel est
de 0,56 (S.A.G.E., 2004). Le lac dHourtin (comme celui de Lacanau) est aliment par un
rseau de crastes2 dorigine artificielle qui traversent les forts de pins. Ralises par lhomme
depuis deux sicles, ces canaux avaient pour vocation de drainer les zones planes du plateau
landais entre les cours d'eau naturels. Ils rsultent de lamnagement danciens ruisseaux
naturels combls par les sables (S.A.G.E., 2004). Le lac dHourtin a une turbidit leve due
principalement lcoulement de ces crastes qui entranent des matires humiques et des
dbris provenant de la sylviculture de pin maritime. Daprs les concentrations moyennes
annuelles en chlorophylle a (19 mgm-3) et en phosphore total (31 mgm-3), ce lac est
considr comme eutrophe selon la grille diagnostique tablie par lO.C.D.E.(1982). Les
usages de ce lac sont le nautisme et le motonautisme, la baignade, la chasse la tonne, la
pche (carpe), le kitesurf, la voile, etc. (S.A.G.E., 2005b).
Lac dHourtin-Carcans
Craste : dsigne, dans les Landes de Gascogne, un foss de drainage, gnralement creus dans le sable,
amnag pour assainir la lande humide. En usage depuis des sicles, la craste se gnralise au milieu du XIXme
sicle afin de faciliter lcoulement des eaux et rendre possible la mise en culture du pin maritime.
45
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.2.3.2
Lacanau
Localis dans le dpartement de la Gironde, le lac de Lacanau reoit les eaux de celui
dHourtin-Carcans par un canal situ au Nord (Figure 6). Drainant un bassin versant de 285
km2, il prsente une superficie totale de 20 km2, une profondeur moyenne de 2,6 m et
maximale de 8 m. Son volume moyen est de 53 millions de m3, avec un volume entrant de
124 millions de m3 par an et un taux de renouvellement de 2,34 (S.A.G.E., 2004). Comme
pour le lac dHourtin, la turbidit y est leve. Daprs les concentrations moyennes annuelles
en chlorophylle a (9 mgm-3) et en phosphore total (23 mgm-3), ce lac est considr comme
mso-eutrophe selon la grille diagnostique tablie par lO.C.D.E.(1982). Les usages de ce lac
sont galement principalement ddis aux activits de loisir : nautisme et motonautisme,
baignade, chasse, pche (carpe), kitesurf et voile (S.A.G.E., 2005b).
Lac de Lacanau
Cazaux-Sanguinet
46
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Losa s'tait tabli avant de disparatre sous les eaux la suite de l'lvation du niveau du lac.
Un canal appel canal des Landes ou canal de Cazaux le relie au Bassin dArcachon.
Ce canal artificiel de 14,5 km fut construit en 1838 par la Compagnie d'exploitation et de
colonisation des Landes, il traverse les communes de La Teste de Buch et Gujan-Mestras.
l'heure actuelle, il n'est plus entretenu que sur les 4 derniers kilomtres avant le bassin
d'Arcachon, o un parcours de sant rend possible l'accs aux berges du canal.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_des_Landes).
Le lac de Cazaux-Sanguinet est aussi reli au lac de Parentis par un canal contournant
le petit tang de Biscarrosse. Plusieurs zones des rives du lac sont fortement amnages pour
des installations de haltes nautiques et de plages. Au Nord Ouest se trouve Cazaux,
appartenant la commune de La Teste, l'Est l'anse de Sanguinet, vers le Sud la commune de
Biscarrosse et sur la rive Nord, la base arienne militaire de Cazaux (BA 120), laquelle
occupe 2/3 de la superficie du plan d'eau. Les superficies du lac et du bassin versant sont
respectivement de 58 et 200 km2. Ce lac a une profondeur maximale de 23 m et moyenne de
8,6 m. Le volume total est de 500 millions de m3, le volume annuel entrant est de 120 millions
de m3 et son taux de renouvellement annuel est de 0,23. La bonne qualit des eaux de ce plan
deau considr comme oligo-msotrophe (chlorophylle a : 4 mgm-3 ; phosphore total : 11
mgm-3) selon la grille diagnostique tablie par l O.C.D.E.(1982) en fait une source deau
potable essentielle pour les agglomrations de La Teste (Cazaux) et de Biscarrosse. Ce lac
abrite une grande diversit de poissons reprsents principalement par des brochets, sandres,
perches, carpes, tanches, anguilles, gardons, goujons, grmilles. Sa taille importante a permis
le dveloppement dusages traditionnels comme la pche, la chasse au gibier d'eau, la
baignade, la planche voile, le canotage et le motonautisme (Dutartre et al., 1989).
Lac de Cazaux-Sanguinet
47
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.2.3.4
Parentis-Biscarrosse
48
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
socit ESSO REP, puis mute par dcret du 2 avril 1999 au profit de la socit Vermilion
REP
SA,
proroge
jusqu'en
2031
(http://www.droit.org/l;
http://www.industrie.gouv.fr/energie/petrole).
Rsultat des impacts de ces activits positives du point de vue conomique, la qualit
de leau du lac sest dgrade. Parmi les consquences de cet tat mdiocre, des prolifrations
de cyanobactries se produisent rgulirement, ce qui entrane des risques pour la sant
publique (Dutartre et al., 1989; Beuffe, 2002). Daprs les concentrations moyennes annuelles
en chlorophylle a (15 mgm-3) et en phosphore total (32 mgm-3), ce lac est considr comme
mso-eutrophe (Tableau 7).
Lac de Parentis-Biscarrosse
2.2.3.5
Soustons
Ltang de Soustons (Figure 9), appel par la suite dans cette tude lac de Soustons,
est localis dans le Sud du dpartement des Landes et stend sur les communes de Soustons
et dAzur. Ce lac a une superficie de 3,8 km2 et son bassin versant mesure 350 km2. Il a une
profondeur maximale de 1,9 m et une profondeur moyenne de 0,6 m. Ce lac a un volume total
de 2,5 millions de m3 et un volume annuel entrant de 119 millions de m3. Le taux de
renouvellement annuel est de 47,6. Le type de substrat est sableux-vaseux. Les usages de ce
lac sont la baignade, la pche, la chasse, le canotage et la planche voile (Dutartre et al.,
1989). Daprs les concentrations moyennes annuelles en chlorophylle a (60 mgm-3) et en
phosphore total (88 mgm-3), cet tang est considr comme hypereutrophe selon la grille
diagnostique tablie par l O.C.D.E.(1982).
49
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
50
Chapitre 2
2.3
Matriels et Mthodes
Matriels et Mthodes
2.3.1.1
Phytoplancton
Sept campagnes de prlvements ont t ralises en 2006 et 2007, rparties sur les 4
saisons (printemps, t, automne et hiver) et dans les 5 plans deau (Figure 10).
Simultanment des chantillons destins aux analyses des paramtres chimiques ont t
collects lors de ces campagnes.
tions
3 sta
tions
3 sta
tions
3 sta
tions
3 sta
tions
2 sta
00
emps
6
t
n
i
r
P
Et
mne
Auto
r
Hive
Et
tion
1 sta
tion
1 sta
tion
1 sta
tions
2 sta
tions
2 sta
tions
2 sta
20
emps
Print
07
t
E
mne
Auto
Et
mne
Auto Et
Phytoplancton
Phytobenthos
Macrophytes
Figure 10. Schma des prlvements des trois compartiments de producteurs primaires dans
chacun des 5 lacs pendant la priode dtude.
51
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Les stations
1) Zone centrale du lac : Des prlvements intgrs ont t effectus avec une pompe
(Figure 11) des intervalles dun mtre dans la couche euphotique de la zone de profondeur
maximale de chaque lac (note A) (zone centrale) (Figure 12).
Figure 11. Pompe utilise pour les prlvements deau dans la zone profonde des lacs.
La couche euphotique est dfinie comme la profondeur partir de laquelle lintensit
lumineuse du spectre photosynthtique (400-700 nm) est rduite 1% de la valeur quelle a
immdiatement au-dessous de la surface des eaux ( partir de relevs photomtriques). A
dfaut de cette information, la valeur de cette profondeur peut tre dtermine partir de la
mesure au disque de Secchi. On prendra pour profondeur Zeu = 2,5 Secchi. Toutefois, il sagit
l dune estimation grossire de la couche euphotique, celle-ci pouvant prsenter des
variations considrables selon la composition spectrale de la lumire (couleur de leau)
(O.C.D.E., 1982). Des aliquotes de 200 ml de chaque chantillon deau ont t fixs avec une
solution de lugol 3. Les chantillons prlevs ont t maintenus labri de la lumire jusqu
leur analyse.
Dissoudre 100 g d'iodure de potassium (KI) dans 1 litre deau distille ou dminralise et ajouter 50 g diodure cristalline
(I2). Mlanger jusqu bien dissoudre la solution et ajouter 100 ml dacide actique glacial. Ajouter 5 ml de solution de lugol
par litre dchantillon. Dans le cas o lchantillon provient des eaux oligo- ou mesotrophiques, plus de 2 ml de solution de
lugol peuvent causer une sursaturation et rendre difficile lidentification des algues.
52
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
53
Hourtin-Carcans
Lacanau
CazauxSanguinet
ParentisBiscarrosse
Soustons
A
450850" N
010802" O
445832" N
010731" O
434636" N
011855" O
4429'26" N
0110'50" O
442041" N
011049" O
B
445806" N
010554" O
450855" N
010459" O
442803" N
010744" O
442101" N
010649" O
434550" N
012000" O
C
450941" N
010802" O
445841" N
010814" O
442917" N
011200" O
442047" N
011150" O
434630" N
011934" O
Figure 12. Sites de prlvement des chantillons de phytoplancton et deau dans les 5 lacs (A= Zone central, B= Rive Est, C= Rive Ouest).
54
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
55
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
O:
2.3.1.2
Phytobenthos (diatomes)
Pour ltude des diatomes benthiques, 32 chantillons ont t collects dans les 5
lacs. Un inventaire au niveau spcifique t ralis en vue d'apprcier la qualit des eaux
l'aide des indices diatomiques usuels parmi lesquels l'Indice Biologique Diatomes (IBD)
selon la norme NF T90-354 (AFNOR, 2000).
56
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
57
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.3.1.3
Macrophytes
Prlvement
Pour ltude des macrophytes, 2 stations localises sur les rives Est et Ouest ont t
tudies dans chaque lac (Figure 15) lors des campagnes estivales de 2006 et 2007 (Figure
12). Cette priode estivale dchantillonnage a t choisie car elle correspond un
dveloppement optimal des vgtaux.
Figure 15. Localisation des stations de prlvement des macrophytes dans les rives Est et
Ouest des lacs dHourtin (A), Lacanau (B), Cazaux (C), Parentis (D) et Soustons (E) (Bonnin,
2007).
58
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
59
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Figure 17. Rteau utilis pour prlever les macrophytes (sur cet exemple, on prendrait le
coefficient de 3).
Tableau 3. Indice dabondance par taxon lors dun prlvement au rteau sur un profil
perpendiculaire (Dutartre et Bertrin, 2007).
Indice dabondance (i)
Description
Taxon abondant
1. La frquence des points-contacts coloniss par un taxon donn offre une premire
indication sur limportance de la plante considre au niveau de la station. Cette
variable a t dtermine selon lquation :
TPCC (%) =
Ni
NT
60
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
O:
TPCC (%) = Taux points-contact coloniss
Ni= nombre de points-contacts avec prsence dun taxon donn
NT= nombre total des points-contact s
2. Le taux de recouvrement donne une indication de labondance relative dun taxon sur
les trois profils perpendiculaires. Le taux de recouvrement (C) de chaque espce a t
calcul sur chaque profil selon lquation utilise pour le calcul de lIndice Biologique
de Macrophytes en Rivire (IBMR) (AFNOR, 2003b):
C (%) =
O:
O :
61
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.3.2.1
Dans leau
In situ :
Les valeurs de pH, conductivit, temprature et oxygne dissous ont t mesures
pour chaque station, laide des sondes WTW (pH340, Oxi340 and LF340) (Figure 18). Les
mesures ont t effectues tous les mtres entre la surface et le fond fin dobtenir une bonne
reprsentativit des variations de ces paramtres sur un profil vertical.
Au laboratoire :
Les concentrations en phosphore (total, orthophosphates), azote (total, ammonium,
nitrate, nitrite), silice, carbone organique total et dissous, calcium, magnsium, chlore et
bicarbonate dans la colonne deau ont t analyses selon les normes AFNOR appropries
(http://sagaweb.afnor.fr). Les mthodes et appareils utiliss sont dtaills dans le Tableau 5.
62
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Pour caractriser ltat trophique des lacs, le systme labor par l O.C.D.E. (1982)
(Tableau 4), largement utilis au niveau international a t choisi. Ce systme combine
linformation concernant ltat des nutriments et la biomasse algale et fournit une base pour
lvaluation et la tendance de ltat pour la gestion. Linformation acquise permet lchange et
la comparaison au niveau international (Bartram et al., 1999). Ce systme prend en compte les
paramtres suivants :
Le phosphore total (PT) est llment nutritif dont la teneur limite favorise
habituellement la croissance des algues et des plantes aquatiques. Il y a un lien entre la
concentration de phosphore, la productivit du lac et son niveau trophique. Les lacs
eutrophes ont une forte concentration de phosphore. Il peut tre prsent dans leau soit
sous forme particulaire soit sous forme dissoute.
Tableau 4. Valeurs limites du systme de classification trophique des eaux selon lO.C.D.E.
(1982).
63
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Les orthophosphates (PO43-) sont une forme de phosphore dissous. Les eaux
domestiques (notamment celles contenant des dtergents), les effluents industriels et
les apports dengrais agricoles contribuent llvation des concentrations en
orthophosphates dans les eaux de surface (Chapman et Kimstach, 1996).
Les composants azots : lazote est essentiel pour les organismes vivants, cest un
composant important des protines, et par consquent du matriel gntique. Les
plantes et les micro-organismes convertissent lazote inorganique sous sa forme
organique. Dans lenvironnement, lazote inorganique se trouve diffrents tats
doxydation tels que les nitrates (NO3-), les nitrites (NO2-), lammonium (NH4+) et
lazote molculaire (N2).
Les nitrates (NO3-) sont lune des formes dazote que lon retrouve dans les
eaux de surface. Elles sont gnralement la principale forme dazote prsente dans les
eaux teneur normale en oxygne dissous. Les nitrates peuvent provenir de
loxydation dautres formes dazote par les bactries du sol et des eaux, ou directement
de la libration dans les eaux par des sources industrielles, rsidentielles et agricoles.
Les nitrates sont largement utiliss dans la production dengrais car ils sont facilement
absorbs par les plantes dont ils stimulent la croissance (http://www.ec.gc.ca).
Lorsquil pleut, les nitrates non absorbs par les plantes, pntrent dans le sol et sont
capts par les eaux souterraines ou ruissellent jusquaux eaux de surface. Si les nitrates
aboutissent dans des eaux peu oxygnes, certains types de bactries peuvent les
transformer en nitrites (NO2-), et finalement en azote gazeux (N2), qui peut
schapper dans latmosphre. Dans les eaux bien oxygnes, les nitrates sont
rapidement absorbs par les plantes aquatiques et les algues. Lammonium (NH4+) est
naturellement prsent dans les plans deau, il provient de la dgradation de l'azote
organique et de la matire inorganique contenus dans les sols et l'eau, de l'excrtion
des organismes vivants, de la rduction de lazote dans l'eau par les micro-organismes
et de lchange gazeux avec l'atmosphre. Il peut galement tre relargu dans les eaux
naturelles partir de certains processus industriels (production de pte papier partir
d'ammonium) ou de dchets municipaux qui en contiennent des quantits importantes.
64
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
La silice (SiO2) est lun des facteurs essentiels de la production primaire, ncessaire
la formation des frustules de diatomes (Capdevielle, 1978).
Loxygne dissous est essentiel pour toutes les formes vivantes dans les milieux
aquatiques, y compris les organismes responsables des processus de purification des
eaux naturelles. Sa dtermination est fondamentale dans lvaluation de la qualit de
leau puisque loxygne influence ou est impliqu dans tous les processus chimiques
et biologiques dans les plans deau. Des concentrations infrieures 5 mgl-1 peuvent
compromettre le fonctionnement et la survie des communauts biologiques et audessous de 2 mgl-1 peuvent mener, par exemple, la mort de la plupart des poissons.
La mesure de ce paramtre peut tre employe pour indiquer le degr de pollution par
la matire organique, la destruction des substances organiques et le niveau de
purification de l'eau (Chapman et Kimstach, 1996).
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
lors des cycles saisonniers, mais sobservent galement lchelle de la journe. Les
fluctuations saisonnires conduisent des tempratures minimales en hiver, ou durant
les priodes humides, et atteignent leurs valeurs maximales en t ou lors de saisons
sches.
Le rapport Zmix:Zeu est une mesure indirecte de la lumire disponible pour les
organismes planctoniques (Mur et al., 1999). La profondeur de mlange (Zmix) est
considre comme gale la profondeur de lpilimnion quand le lac est stratifi. En
absence de stratification, la profondeur de mlange est considere comme la
profondeur moyenne du lac (Naselli-Flores et Barone, 2003). La zone euphotique est
calcule en multipliant la profondeur Secchi par 2,5 (Golterman et al., 1978). Plus le
Zmix :Zeu est lev, plus la quantit de temps relatif quune algue doit passer dans
lobscurit augmente (Reynolds, 1984a).
2.3.2.2
Dans le sdiment
In situ:
Les chantillons de sdiments ont t prlevs laide dune benne Van Veen (Figure
19)
66
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Au laboratoire :
67
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Eau
Sdiments
Paramtres mesurs
Transparence Secchi
Unit
m
Mthode danalyse
pH
Conductivit
Oxygne
Oxygne
Temprature
Phosphore Total
Scm-1
mgL-1
%
C
gL-1
In situ
Orthophosphate
gL-1
Norme AFNOR
NF T90-023
Azote Total
gL-1
Norme AFNOR
NF EN 25663
Nitrates
g L-1
Norme AFNOR
NF EN ISO 13395
Nitrites
gL-1
Norme AFNOR
NF EN ISO 13395
Ammonium
gL-1
Norme AFNOR
NF EN ISO 11732
Silice
mgL-1
Norme AFNOR
NF T 90-007
Carbone Organique
Dissous
Chlorophylle a
mgL-1
Norme AFNOR
NF EN 1484
(Jeffrey et Humphrey,
1975)
NF T 90-117
gL-1
Phase interstitielle
pH
Conductivit
Azote total
Ammonium
Phosphore total
Scm-1
mgL-1
mgL-1
mgL-1
Orthophosphates
Potassium
Calcium
Fer
mgL-1
mgL-1
mgL-1
mgL-1
Manganse
mgL-1
Phase solide
Teneur en eau
Matires sches
Norme AFNOR
NF T90-023
NF T 90-008
NF EN 27888
NF EN 25663
NF T 90-015-1/2
Adapte NF EN ISO
6878
NF EN ISO 6878
NF EN ISO 14911
NF EN ISO 14911
ICP-AES (NF EN ISO
11885)
ICP-AES (NF EN ISO
11885)
NF ISO 11465
NF ISO 11465
Equipement utilis
Disque de Secchi
(20 cm de diamtre)
WTW probes
(pH340, LF340,
Oxi340)
Spectrophotomtre
LAMBDA 2
PERKIN ELMER
Spectrophotomtre
LAMBDA 2
PERKIN ELMER
Minralisateur et
Distillateur
BUCCHI
Auto-analyseur
EVOLUTION II
ALLIANCE
Auto-analyseur
EVOLUTION II
ALLIANCE
Auto-analyseur
EVOLUTION II
ALLIANCE
Spectrophotomtre
LAMBDA 2
PERKIN ELMER
COTmtre 1010
BIORITECH
Spectrophotomtre
LAMBDA 2
PERKIN ELMER
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
IEEB
68
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
Matire organique
Azote total
Phosphore total
Carbone organique
total
Granulomtrie
Phytoplancton
Producteurs
primaires
IEEB
IEEB
IEEB
NF EN 12879
NF EN 13342
NF EN
13346/ISO11885
NF ISO 14235
NF EN ISO 14688-1
Tamisage/mthode
humide
Abondance
(cellsml-1)
Utherml (1958) ;
Norme AFNOR
NF EN 15204
(Hillebrand et al.,
1999; Sun et Liu,
2003; Olenina et al.,
2006)
Norme AFNOR
NF EN 13946
NF T90-354
NF EN 14407
Biovolume
(m3ml-1)
Phytobenthos
(diatomes)
Macrophytes
Abondance
relative
(%)
Abondance
(1-5)
(Dutartre et Bertrin,
2007)
Taux de
recouvrement
(%)
IBMR (AFNOR,
2003b)
IEEB
Microscope invers
Microscope
photonique
Observation directe
Aquascope
Rateau
Taux de pointscontacts
coloniss (%)
69
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
Gironde (33)
Gironde (33)
Landes (40)
Landes (40)
Hourtin,
Carcans
Le Porge,
Lacanau, Saumos
Cazaux
Sanguinet
Biscarrosse
Soustons
Azur
Latitude
Longitude
Altitude (m)
Surface plan deau (km2) (B)
Surface bassin versant (km2) (A)
Rapport A/B
N 45 11' 14"
W 01 03' 23"
18
62
360
5,8
N 4458'33"
W 107'31''
20
20
285
14,25
N 4429'30"
W 109'00''
20
58
200
3,45
Biscarrosse
Parentis
Gastes
Saint Eulalie
Centre deEssais des
Landes
N 4420'41"
W 110'49''
19
35,4
275
7,8
N 4346'36"
W 118'55''
3
3,8
350
92
Type
polymictique
polymictique
monomictique
monomictique
polymictique
4
16,5
11
3,4
3,13 ; 5,74
3
7,7
8
2,6
4,52 ; 7,33
10
11
23
8,6
4,52 ; 7,5
8,4
9
20,5
6,7
4,98 ; 8,69
2
4,6
1,9
0,6
5,70 ; 7,91
210
117
0,56
tous les 2 ans
Sableux
53
124
2,34
2 fois par an
sableux
500
120
0,23
4 ans
sableux
250
255
1,02
1 fois par an
sableux
2,5
119
47,6
tous les 8 jours
Vaseux-sableux
Craste dHoudine
Craste de la Matouse
Berle de Lupian
Canal nord de
Talaris-Montaut
Craste du Pont
Ruisseau de la
Gourgue
Canal Nord
Craste de Checoc
Ruisseau du
Ruisseaux : de Hardy
de Bouyic, de
Magescq (Magescq et
Dpartement
Communes voisines
70
Usages
Caractristiques particulires
Craste de Carlisse
Berle de la Garroueyre
Craste de Pipeyrous
Craste de Queytive
Negre de ltang
Craste de Lambrusse
Nautisme, motonautisme,
baignade, chasse la
tonne4, pche (carpe),
kitesurf, voile
des Tables
Craste de
Planquehaute
Canal de la Berle
Canal de Caupos
Nautisme,
motonautisme,
baignade, chasse
la tonne, pche
(carpe), kitesurf,
voile, wakeboard
Nasseys
Ruisseau du Moulin
dEsley
Peyroux)
de Monyan, de la
Dche, de Pesquit
Baignade, voile,
motonautisme,
camping, pche
Baignade, pche,
chasse, canotage,
planche voile
Puits ptroliers
Efflorescences de
cyanobactries
frquentes
______________________
4
Chasse la tonne : ce mode de chasse est spcifique la chasse des oies et des anatids (canards). La tonne , est une installation fixe au bord d'un plan d'eau dans laquelle
le chasseur passe la nuit. A l'aide d'appelants vivants disposs stratgiquement et judicieuse sur la mare, le chasseur guette la pose d'un ou plusieurs canards.
71
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.3.3.1
Analyses multivaries
72
Chapitre 2
Matriels et Mthodes
2.3.3.2
73
Chapitre 3.
Bilan physico-chimique de leau et des
sdiments des lacs aquitains
Caractristiques thermiques
Etat trophique
Chapitre 3
3.1
Bilan physico-chimique
Caractristiques thermiques
Daprs les caractristiques thermiques dfinies par Thomas et al. (1996), les lacs
dHourtin, Lacanau et Soustons ont montr pendant la priode ici tudie, une circulation et
un mlange vertical de leau constants, ce qui leur confre le statut de lacs polymictiques.
Tous les lacs peu profonds sont inclus dans cette catgorie. Comme le mlange dans les deux
premiers systmes se produit une temprature suprieure 4 C, ils sont classifis comme
polymictiques chauds, tandis qu Soustons le mlange a lieu galement moins de 4 C, le
classant dans la catgorie polymictique froid. Au contraire, les lacs de Cazaux et Parentis,
comportant une priode de circulation en saison froide une temprature suprieure 4C et
une priode de stratification directe en saison chaude, sont caractriss comme
monomictiques chauds. Ce type de mlange a lieu gnralement dans lacs tropicaux,
subtropicaux et chauds (Capdevielle, 1978).
3.2
Etat trophique
Selon les critres tablis par lO.C.D.E. (1982) bass sur la profondeur Secchi, les
concentrations en phosphore total et en chlorophylle a (Tableau 4), les lacs aquitains objets de
cette tude prsentent des tats trophiques trs diffrents qui vont de loligo-msotrophie
lhypereutrophie (Tableau 7). Plusieurs travaux raliss auparavant dans ces cinq plans deau
signalaient des conditions trophiques comparables celles obtenues dans cette tude (Beuffe
et al., 1994; Beuffe, 2002; S.A.G.E., 2004).
Tableau 7. Etat trophique des lacs aquitains en 2007 selon les critres de lO.C.D.E. (1982).
Indicateur
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
Secchi m (m)
0.8
1.2
4.2
2.1
0.9
Secchimin (m)
0.6
0.9
3.5
1.5
0.5
Chl a m (mgm-3)
19
15
60
25
13
20
103
31
23
11
32
88
Eutrophe
Mso-eutrophe
Oligomsotrophe
PTm
(mg m-3)
Etat trophique
Mso-eutrophe Hypereutrophe
77
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Les lacs dHourtin et Lacanau montrent une faible transparence avec des valeurs
variant respectivement entre 0,6 et 0,9 m et entre 0,9 et 1,6 (Figure 20). Des suivis raliss par
le S.A.G.E (2004) montraient dj des valeurs similaires celles obtenues dans cette tude,
avec moins d1 m Hourtin et 1,5 m Lacanau. Cette mme tude montre que la conductivit
tait leve dans ces deux systmes (300 800 Scm-1). En effet, dans ces deux lacs
mdocains ont t trouves les valeurs de conductivit les plus leves des cinq lacs tudis,
qui sont respectivement denviron 320 et 250 Scm-1 Hourtin et Lacanau (Figures 21 et 22).
Ces valeurs indiquent une prsence importante de substances dissoutes dans ces deux lacs,
probablement provenant des coulements du bassin versant (Chapman et Kimstach, 1996). Il
est intressant de signaler quen 1985, la conductivit dans les deux lacs variait entre 170 et
190 Scm-1 (Institut de Godynamique, 1987b), lesquelles sont plus proches des valeurs
maximales constates dans les lacs de Cazaux, Parentis et Soustons pendant cette tude
(environ 185 Scm-1). Cela indique une augmentation dans les lacs dHourtin et Lacanau
dlments dissous dans les eaux dans les dernires annes. En fait, ces milieux subissent une
affluence touristique importante et sont trs sensibles limpact des eaux pluviales en priode
dorage (S.A.G.E., 2005b). De mme, les concentrations en chlorophylle a ont
considrablement augment dans ces deux lacs selon des observations antrieures ralises
par le Cemagref (ex CTGREF) (1974) et celles de cette tude. Dans le lac de Lacanau, les
concentrations en chlorophylle a variaient entre 2,2 et 4 mgm-3 en 1974 et actuellement entre
4 et 16 mgm-3 (Figure 20), tandis qu Hourtin les concentrations taient de 4,7 11,6 mgm-3
et se trouvent maintenant entre 6 et 25 mgm-3 (Figure 20).
De plus, dans les lacs Hourtin et Lacanau ont t mesures les concentrations en
carbone organique dissous (COD) les plus leves de cette tude (respectivement denviron
24 et 17 mgL-1) (Figure 20), ce qui traduit une teneur leve en matire organique humique,
provenant probablement des crastes qui parcourent la fort de pins, assez riche en sols
humiques, et alimentent les lacs deau douce par leurs rives orientales. Cette concentration
leve en COD stimule la production htrotrophe bactrienne au dtriment de la production
primaire (Drakare et al., 2002). Ces auteurs suggrent que le COD allochtone reprsente une
source dnergie qui stimule le bactrioplancton, leur efficience capturer les nutriments
inorganiques leur procurant un avantage dans la comptition avec le phytoplancton. Nous
navons pas tudi cet aspect mais il est possible que ce phnomne se produise dans ces deux
lacs, o la biomasse chlorophyllienne est relativement faible (jusqu 25 mgm-3) malgr une
turbidit leve due la concentration en matire humique dissoute.
78
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Malgr la connectivit de ces deux systmes, ils prsentent des niveaux trophiques
diffrents (Tableau 7). Le lac dHourtin est rest eutrophe tandis que le lac de Lacanau est
pass dun niveau msotrophe mso-eutrophe (S.A.G.E., 2004). Il est probable que le niveau
trophique plus lev du lac dHourtin soit d aux apports plus importants provenant de son
bassin versant qui a une superficie plus leve que celle du lac de Lacanau. Les principales
sources de pollution des bassins versants de ces deux lacs sont les rejets domestiques
partiellement ou non traits, les rejets des eaux de drainages agricoles, lentretien des voiries,
contenant des produits phytosanitaires et des engrais, les eaux pluviales de ruissellement, les
rejets lis lactivit nautique motorise sur les lacs et les rejets industriels. Concernant les
rejets domestiques traits, un grand nombre de communes renvoient les effluents hors du
bassin versant des lacs mdocains class zone sensible leutrophisation, soit par infiltration
dans le cordon dunaire, soit en milieu superficiel (S.A.G.E., 2004).
79
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Cependant le lac de Parentis, qui est connect au lac de Cazaux par un canal et en
reoit les eaux, prsente des conditions trophiques compltement diffrentes. Selon les
concentrations moyennes annuelles en chlorophylle a (15 mgm-3), en phosphore total (32
mgm-3) et la transparence (2,1 m), ce lac est mso-eutrophe (Tableau 7). Il est important de
signaler que la biomasse chlorophyllienne a augment entre 1974 (37,3 mgm-3 (CTGREF,
1974)) et aujourdhui (6-20 mgm-3 ; cette tude). Plusieurs causes expliquent laugmentation
du niveau trophique. En fait, les affluents principaux de ce lac proviennent du ruisseau de
Nassey, lequel apporte environ 60% des quantits totales deaux superficielles. Son bassin
versant supporte une part notable des implantations de masiculture et la majeure partie des
activits industrielles du secteur. Le ruisseau de Nassey se trouve laval de lusine
Carbonisation et charbons actifs (CECA) et de la station dpuration de Parentis. Des apports
rguliers en nitrates et autres composants azots, ainsi quen phosphore principalement sous la
forme dorthophosphates, ont t dtects dans des tudes prcdentes dans ce ruisseau
(Institut de Godynamique, 1987a). Ces travaux indiquent que les apports nutritifs venant des
percolats des bassins de rtention des effluents de lusine constituent prs de 70% des apports
totaux en phosphore du ruisseau de Nassey au lac.
Ces apports ont provoqu lenrichissement en nutriments des eaux du lac, ainsi que
laccumulation progressive de phosphore dans le fond, ce qui a t confirm dans cette tude
par des concentrations trs leves de cet lment (jusqu 97 mgm-3). Dans ces conditions,
les bactries consomment de loxygne lors de la minralisation de la matire organique de
cette zone, y crant des conditions anoxiques. Ainsi, pendant la destratification de la colonne
deau ayant lieu la fin de lt, un relargage de phosphore stock dans les sdiments se
produit dans la colonne deau, crant des conditions propices la prolifration de
cyanobactries, ce que nous avons observ dans ce lac. Les cyanobactries se dveloppent
gnralement en fin dt et au dbut de lautomne dans les milieux temprs (Sivonen et
Jones, 1999). Leur dveloppement excessif entrane des nuisances esthtiques et des
limitations des usages (activits de loisir, pche, consommation deau potable), dues la
formation dcume en surface et lmanation dodeurs dsagrables. De plus, certaines
cyanobactries produisent des toxines prsentant des risques sanitaires pour lhomme et
certains animaux (Bartram et al., 1999).
Depuis 1976, certaines tudes montraient que la qualit de leau du lac de Parentis se
dgradait, avec des dficits estivaux en oxygne dans les couches profondes et des blooms de
80
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
cyanobactries rcurrents (Courde et Moga, 1995). Les rsultats obtenus lors des campagnes
effectues entre 2006 et 2007 montrent que ce lac prsente une stratification thermique
estivale bien marque (respectivement 13 et 14 m de profondeur), ainsi que des dficits
doxygne dissous, voire des anoxies, vers le fond (0 mgL-1 9 m du fond en 2006) (Figure
24). En 2007, cette zone anoxique concidait avec la limite suprieure de la thermocline, de
mme quen 1983 et 1984 (Institut de Godynamique, 1987b). De plus, des efflorescences de
cyanobactries ont t observes pendant les deux annes dtude (voir rsultats prsents
dans le chapitre suivant consacr au phytoplancton).
Nous navons pas tudi les effets des activits dexploitation ptrolire en cours sur le
lac de Parentis. Toutefois diverses pollutions accidentelles recenses par ESSO depuis 1981
ont aussi pu contribuer la dgradation de ce lac. Lexploitation ptrolire entrane des
nuisances permanentes, tels que les rejets deaux de refroidissement des pompes qui
provoquent une augmentation locale de la temprature, ainsi que le dversement
dhydrocarbures dans les eaux du lac (Courde et Moga, 1995). Ces rejets temporaires peuvent
tre lis aux cycles de fabrication de lusine ou des dysfonctionnements du systme de
dcantation et de dshuilage des effluents (Institut de Godynamique, 1987a). Toutefois les
analyses d'hydrocarbures ralises dans le pass n'ont pas permis de dtecter des teneurs
significatives de ces molcules (Dutartre, com. pers.)
Leutrophisation des eaux du lac a rendu ncessaire la mise en place dune politique
visant rduire les apports de nutriments dans le lac. Un "Contrat de Lac" a t engag
partir de 1987 entre les diffrents partenaires institutionnels et privs et les collectivits
territoriales concernes (Dutartre et al., 1989). Les efforts consentis pour lassainissement des
eaux uses des collectivits locales et la diminution des rejets industriels ont permis de rduire
les apports polluants dont notamment ceux de phosphore. Le suivi ralis par Beuffe (2002) a
permis de constater une volution favorable de la situation. On pouvait esprer que la baisse
importante des flux de phosphore entrant dans le lac se traduise par une rduction rapide du
volume des eaux anoxiques en profondeur, mais ce ne fut pas le cas. Bien que les zones
anoxiques estivales ainsi que les prolifrations de cyanobactries persistent, une tendance
l'amlioration de la situation, au moins pour les conditions anoxiques, est observable sur le
long terme. Dans la mesure o certains sites de ce lac sont destins la baignade, il
conviendra de rester particulirement attentif aux efflorescences cyanobactries afin dviter
tout problme de sant publique (Beuffe, 2002).
81
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Enfin, le lac de Soustons prsente le niveau trophique le plus lev des cinq lacs. Il est
class comme hypereutrophe selon les valeurs moyennes annuelles de transparence (0,9 m),
de chlorophylle a (60 gL-1) et de phosphore total (88 gL-1) (Tableau 7). Durant la priode
dtude, ce lac peu profond prsentait une faible transparence (0,4-1,5 m). La transparence la
plus leve (1,5 m) a t mesure en hiver, concidant avec les faibles concentrations de
chlorophylle (17 gL-1) (Figure 20), dues la diminution de la production phytoplanctonique
comme nous le verrons en dtail dans le Chapitre 4. Dans la mme priode ont t observes
de fortes concentrations en nitrates (1039 gL-1), forme de l'azote typiquement assimile en
faibles quantits par les plantes pendant cette saison (McCarthy, 1980) (Figure 20). A noter
que dans les autres lacs, les concentrations en nitrates taient toujours infrieures au seuil de
dtection (70 gL-1). Les concentrations les plus leves en chlorophylle a ont t obtenues
Soustons dans la priode estivale des deux annes dtude, avec 128 gL-1 en 2006 et 103
gL-1 en 2007 (Figure 20), concomitantes des concentrations les plus leves en phosphore
total (respectivement de 202 et 141 gL-1) (Figure 20). Ces valeurs leves de chlorophylle
mettent en vidence une forte activit phytoplanctonique, laquelle contribue par lassimilation
de CO2 dissous rendre les eaux plus basiques, comme le montrent les valeurs de pH proche
de 10 obtenues en t Soustons, tandis que dans les autres 4 lacs le pH restait autour de la
neutralit (Figures 21-24).
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
dpassaient 200 gL-1. Il semblerait que le raccordement des rseaux d'eaux uses de
l'agglomration de Soustons la station de Port dAlbret en aval du plan d'eau et la mise en
service de la station boues actives de Magesq, dans la partie amont du bassin versant, font
partie des amnagements qui ont contribu la rduction des apports de nutriments dans ce
lac au cours des dernires annes.
Pour conclure cette partie, il convient de rappeler tout lintrt quil y a assurer un
suivi rgulier de ces hydrosystmes sans quoi toute tendance volutive est impossible
dceler. Au-del des diagnostics, il est ncessaire de connatre, voire dactualiser, la charge
nutritive des plans deau problmes, en les corrlant aux activits prsentes sur les bassins
versants. Ces tapes successives doivent permettre daboutir une gestion approprie
chaque plan deau (Beuffe, 2002).
83
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
250
-1
PT (g L )
200
150
100
50
0
Printemps/2006
Et
Automne
Hiver
Printemps/2007
Et
Printemps/2006
Et
Automne
Hiver
Printemps/2007
Et
Autumne
140
-1
Chlo a (g L )
120
100
80
60
40
20
0
Autumne
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
Secchi (m)
5
4
3
2
1
0
Printemps/2006
Et
Automne
Hiver
Printemps/2007
Et
Autumne
Printemps/2006
Et
Automne
Hiver
Printemps/2007
Et
Autumne
Printemps/2006
Et
Automne
Hiver
Printemps/2007
Et
Autumne
30
-1
COD (mg L )
25
20
15
10
5
0
140
-1
NO3 (g L )
120
100
80
60
40
20
0
Figure 20. Evolution temporelle du phosphore total (PT), de la chlorophylle a (chl a), de la
transparence (Secchi), du carbone organique dissous (COD) et de nitrates (NO-3) dans les cinq
lacs tudis entre Mai 2006 et Novembre 2007.
84
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Figure 21. Profils verticaux de plusieurs paramtres mesurs dans la zone de profondeur
maximale du lac dHourtin entre le Printemps 2006 et lHiver 2007.
85
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Conductivit (S.cm-1)
Temperature((
C)
Temprature
C)
0
Profondeur (m)
12
14
16
18
20
22
24
26
28
2
3
4
5
Profondeur (m)
1
180
200
220
240
260
280
300
320
2
3
4
5
6
Oxygne (mg.l-1)
pH
1
3
4
5
6
7
8
9
10
11
2
3
4
5
6
7,0
7,2
7,4
7,6
7,8
8,0
8,2
8,4
8,6
2
3
4
5
6
Date
Date
Figure 22. Profils verticaux de plusieurs paramtres mesurs dans la zone de profondeur
maximale du lac de Lacanau entre le Printemps 2006 et lHiver 2007.
86
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Conductivit (S.cm-1)
Profondeur (m)
Temperature
(C)
Temprature (C)
0
14
16
18
20
22
24
26
10
15
20
10
15
20
May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec Jan
Oxygne (mg.l-1)
pH
Profondeur (m)
160
170
180
190
200
210
0
2
4
6
8
10
10
10
15
15
20
20
May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec Jan
Date
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
Date
Figure 23. Profils verticaux de plusieurs paramtres mesurs dans la zone de profondeur
maximale du lac de Cazaux entre le Printemps 2006 et lHiver 2007.
87
Chapitre 3
Bilan physico-chimique
Conductivit (S.cm-1)
Temperature((
C)
Temprature
C)
0
0
2
Profondeur (m)
Profondeur (m)
2
14
16
18
20
22
24
26
28
4
6
8
10
12
150
160
170
180
190
200
6
8
10
12
14
14
16
16
May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec Jan
Oxygne (mg.l-1)
pH
4
0
2
4
6
8
10
12
6
8
10
12
14
16
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
10,0
6
8
10
12
14
16
Date
Date
Figure 24. Profils verticaux de plusieurs paramtres mesurs dans la zone de profondeur
maximale du lac de Parentis entre le Printemps 2006 et lHiver 2007.
88
Chapitre 3
3.3
Bilan physico-chimique
Le sdiment dans les lacs dHourtin, Lacanau, Cazaux et Parentis est principalement
sableux, constitu de sable moyen et grossier sur les rives Est et Ouest (Figure 25). Dans la
zone centrale de ces lacs, le sdiment est aussi constitu de sable fin, de 4% Cazaux jusqu
25% Parentis. A Soustons, le sdiment est compos de sable grossier, moyen et fin dans les
trois stations, mais dans le centre du lac et dans la rive Ouest, la part limono-argileuse est
notable (respectivement 9 et 15%) (Figure 25). Le sdiment dans les cinq lacs est lgrement
acide neutre avec des valeurs de pH variant entre 6 et 7 (Annexe 2).
En ce qui concerne lazote Kjeldhal (azote organique et ammoniacal) et le phosphore
total, les concentrations taient plus leves dans la zone centrale que dans les rives dans tous
les lacs (Figure 26), lexception de Soustons. Dans ce dernier, les concentrations de ces
deux lments taient plus lves dans la rive Ouest (respectivement 14400 et 980 mgkg-1
de poids sec). Dans la zone centrale des lacs, les concentrations dazote les plus faibles ont t
enregistres Cazaux (885 mgkg-1), suivi de Parentis (4330 mgkg-1), Soustons (8520 mgkg1
), Hourtin (9020 mgkg-1) et Lacanau (13800 mgkg-1). Les valeurs les plus faibles de
phosphore ont t observes dans le lac de Cazaux (114 mgkg-1 de poids sec), suivi dHourtin
(329 mgkg-1), tandis que les valeurs les plus leves ont t enregistres dans les lacs de
Soustons (746 mgkg-1), Lacanau (786 mgkg-1) et Parentis (995 mgkg-1). En comparaison
avec des travaux prcdents (Institut de Godynamique, 1987b; Beuffe et al., 1994), les
rsultats obtenus dans ce travail montrent que les concentrations dazote et de phosphore dans
les sdiments sont toujours faibles dans le lac de Cazaux, ont diminu Parentis, Hourtin et
Lacanau et sont toujours leves Soustons. Malgr la diminution de la teneur en phosphore
dans le lac de Parentis, la plus leve des cinq lacs, cest spcialement dans la station centrale
o se produisent les phnomnes danoxie pendant la priode de stratification de la colonne
deau.
89
Hourtin-Carcans
Lacanau
Cazaux-Sanguinet
Soustons
Parentis-Biscarrosse
3%
9%
4%
18%
26%
23%
25%
27%
28%
21%
33%
Centre
28%
63%
42%
54%
48%
48%
1%
1%
7%
31%
34%
34%
7%
31%
35%
Rive Est
66%
65%
64%
62%
62%
15%
1%
18%
33%
33%
33%
33%
Rive Ouest
31%
67%
67%
67%
66%
36%
Limon + Argile
Sable fin
Sable moyen
Sable grossier
Figure 25. Granulomtrie des sdiments dans les trois stations des cinq lacs aquitains tudis.
90
1000
Phosphore total (mgkg -1 )
Centre
N Kjeldahl (mgkg -1 )
16000
12000
8000
4000
0
N Kjeldahl (mgkg -1 )
12000
8000
4000
800
600
400
200
0
1000
Phosphore total (mgkg -1 )
N Kjeldahl (mgkg -1 )
200
1000
Rive Ouest
400
16000
16000
600
Rive Est
800
12000
8000
4000
0
800
600
400
200
0
Figure 26. Concentrations dazote Kjeldhal et de phosphore total (mgkg-1 de poids sec) dans les sdiments des trois stations tudies dans les
cinq lacs aquitains (H: Hourtin, L: Lacanau; C: Cazaux, P: Parentis, S: Soustons).
91
Chapitre 4.
Le phytoplancton des lacs aquitains
The questions asked today are the same ones which engaged the pioneers of phytoplankton
ecology: what lives where and why?
(Reynolds, 1984b)
Chapitre 4
4.1
Phytoplancton
Le phytoplancton des lacs aquitains a t peu tudi par le pass, la plupart de travaux
se limitant des listes floristiques. Citons celui de Belloc (1895), qui constitue la rfrence la
plus ancienne pour les algues deau douce des lacs littoraux du Golfe de Gascogne,
comprenant Hourtin, Lacanau, Cazaux et Parentis ; Allorge et Denis (1923) qui ont rpertori
les algues du lac de Parentis-Biscarrosse ; Franois (1948) et Baudrimont (1965) qui ont
ralis un inventaire de la flore algologique du lac de Lacanau tandis que Vanden Berghen
(1964) a rpertori certaines algues du lac dHourtin. Les travaux de Capdevielle (1978)
reprsentent la rfrence la plus complte du point de vue qualitatif sur le phytoplancton de la
rgion aquitaine, plus prcisment du lac de Cazaux-Sanguinet et du petit tang de
Biscarrosse. Cet auteur a rapport 802 espces, varits ou formes de phytoplancton
uniquement pour le lac de Cazaux. Il a aussi publi plusieurs articles sur la taxonomie des
algues des lacs de la rgion Aquitaine, comprenant Hourtin, Lacanau, Cazaux-Sanguinet et
Soustons, signalant des taxons exotiques pour la France et dcrivant de nouvelles espces
(Capdevielle et Cout, 1980; Capdevielle, 1982, 1985b). Dautres listes floristiques du
phytoplancton moins exhaustives sont disponibles dans des rapports sur la qualit de leau du
lac de Parentis (Institut de Godynamique, 1987b), Hourtin et Lacanau (S.A.G.E., 2005a).
4.2
4.2.1 Introduction
Les communauts phytoplanctoniques voluent significativement au cours de lanne,
en termes de biomasse et de composition spcifique. Ces changements, que lon appelle
successions saisonnires, refltent les modifications intra-annuelles des conditions
environnementales (Rolland, 2009). Les variations saisonnires dans la structure
phytoplanctonique des lacs naturels de climat tempr suivent gnralement un schma assez
bien connu tel que dcrit dans le modle PEG (Sommer et al. 1986). Ce schma peut tre
rsum en quatre priodes-clefs : 1) la fin de lhiver, les cryptophytes et les diatomes
centriques de petite taille se dveloppent en rponse la disponibilit en nutriments et
94
Chapitre 4
Phytoplancton
Chapitre 4
Phytoplancton
profonds, cette dynamique dpend du mlange constant induit par le vent, et dune dynamique
des nutriments complexe due la proximit avec les sdiments. Ces deux facteurs contribuent
une turbidit leve, laquelle augmente avec la concentration en phosphore. Dans ces
conditions, dominent les cyanobactries filamenteuses, lesquelles sont trs bien adaptes aux
milieux turbides (Mitchell, 1989; Scheffer, 2004).
4.2.2 Mthodologie
Un total de 35 chantillons de phytoplancton a t utilis dans cette partie. Pour
tudier la succession phytoplanctonique dans les cinq lacs, les chantillons prlevs chaque
saison entre Mai 2006 et Novembre 2007 dans la zone euphotique de la zone de profondeur
maximale ont t considrs. Plusieurs variables environnementales, incluant le pH, la
conductivit, la temprature, loxygne dissous, la transparence, le Zmix:Zeu, le phosphore
(total, orthophosphates), lazote (ammonium, nitrates, nitrites), la silice et le carbone
organique dissous, ont t prises en compte. La classification ascendante hirarchique a t
employe afin de dterminer la similarit de composition phytoplanctonique entre les lacs.
Des analyses en composantes principales (ACP) ont t utilises pour tablir des relations
96
Chapitre 4
Phytoplancton
97
Jaccard
Distance (Objective Function)
7,4E-02
3,7E+00
100
75
7,4E+00
1,1E+01
1,5E+01
25
50
G1
G2
G3
G4
Figure 27. Classification ascendante hirarchique ralise sur la base des similitudes entre les assemblages phytoplanctoniques des 5 lacs tudis
entre Mai 2006 et Novembre 2007. H: Hourtin (), L: Lacanau (); C: Cazaux (), P: Parentis (), S: Soustons (); S : Printemps, Su : Et, A :
Automne, W : Hiver. Seuls les taxons prsentant une biomasse relative 2% dans au moins un des chantillons ont t considrs.
98
Chapitre 4
Phytoplancton
4.2.3.2
Axis 2 (24%)
les autres lacs, les variables environnementales associes au phytoplancton prsentaient des
Eutrophe
H-E06
H-P06
H-P07
H-A06
H-A07
H-E07
2
H-H06
L-P06
COD
L-P07
PO4
L-E07 Zmix:Zeu
Conductivit
Temprature
P-E07
NO2
P-E06
pH
L-A07 P-P06 OD NH4
PT
Hypereutrophe
L-E06
Mso-eutrophe
P-A07
-4
C-P06
C-E06
L-A06
Secchi
Axis 1 (29%)
Chlo a
S-P06
SiO2
S-P07
4
S-E07
P-A06
C-E07 C-A06
C-A07 C-P07
L-H06
S-E06
S-A06
P-P07
P-H06
-2
S-A07
C-H06
Oligo-msotrophe
NO3
S-H06
-6
Figure 28. Analyse en composantes principales (ACP) des variables environnementales dans
les cinq lacs pendant la priode Printemps/2006 Automne/2007 (lgende des prlvements :
H: Hourtin, L: Lacanau; C: Cazaux, P: Parentis, S: Soustons ; P : Printemps, E : Et, A :
Automne, H : Hiver ; 06 : 2006, 07 : 2007). En rouge les variables environnementales.
99
Chapitre 4
Phytoplancton
Lac de Cazaux
Les relevs du lac de Cazaux se distinguent des quatre autres lacs par un rapport
positif avec la transparence et ngatif avec les nutriments, notamment les orthophosphates
(PO4-3) (Figure 28), ce qui suggre une bonne qualit deau. Dailleurs, cest Cazaux que les
valeurs de biomasse phytoplanctonique sont les plus faibles, par rapport aux quatre autres
systmes, avec des valeurs variant entre 0,3 mgL-1 en t 2006 et 1,5 mgL-1 en automne 2007
(Figure 31). Dans la mme figure, on observe que lvolution saisonnire du phytoplancton
du lac de Cazaux semble dpendre des priodes de stratification et de mlange de la colonne
deau, directement lies des variations de la temprature. Pendant la priode de stratification
(t 2006 et 2007), des algues flagelles (cryptophytes) capables de se dplacer dans la
colonne deau, faisaient partie des taxons dominant la biomasse totale (respectivement 17 et
22%), ainsi que la diatome Aulacoseira ambigua dont la forme cylindrique augmente la
rsistance la sdimentation (Smayda, 1974; Padisk et al., 2003a). Inversement, en absence
de stratification prdominaient des espces bien adaptes au mlange vertical de la colonne
deau (Planktolyngbya limnetica, Aulacoseira italica, A. ambigua) ou des diatomes
benthiques (Cymbella helvetica, Puncticulata radiosa) mises en suspension dans le plancton
(Szczepocka et Szulc, 2009). Dans ce lac, lespce dominante durant presque toute ltude en
termes de biomasse et de frquence tait la cyanobactrie coloniale Radiocystis
aphanothecoidea (12-54% de la biomasse totale). Sa dominance pendant les priodes de
mlange ainsi que pendant les priodes stratifies est possible grce sa symtrie radiale, lui
permettant de maximiser sa rsistance la sdimentation (Padisk et al., 2003a).
Pendant la priode dtude (presque deux ans), il a t constat dans ce lac une
structure des assemblages du phytoplancton assez similaire dune anne lautre, avec une
composition despces bien adaptes des systmes influencs par les variations du rgime
thermique (Figure 29). En ce qui concerne le modle PEG, la seule similitude dans le lac de
Cazaux est la dominance de cryptophytes pendant la phase deaux claires (t 2006-2007)
tandis que les algues vertes sont absentes. La dominance de grosses diatomes, notamment la
mroplanctonique Cymbella helvetica semble tre due plus au mlange vertical de la colonne
deau qu la comptition pour le phosphore, lequel tait toujours des concentrations trs
faibles (PT : 9-18 gL-1). Des cyanobactries filamenteuses fixatrices dazote atmosphrique
(N2-fixatrices) nont pas t observes en raison principalement dun rapport N:P lev
(>30:1) (Figure 29), qui dfavorise leur prolifration (Smith et al., 1995). Enfin, une
100
Chapitre 4
Phytoplancton
Ces rsultats pourraient indiquer une bonne qualit durable de leau de Cazaux, dont la
stabilit est confirme par le peu de changements depuis 30 ans dans les concentrations
moyennes annuelles en chlorophylle et en phosphore total ainsi que par la transparence,
comme mentionn prcdemment dans le Chapitre 3. Dailleurs, Capdevielle (1978) signalait
que le lac de Cazaux, demeur oligotrophe jusquen 1970 mais voluant progressivement vers
un stade msotrophe, semblait revenir vers la phase oligotrophe dorigine vers la fin 1974. Ce
lac montre prsent un tat oligo-msotrophe selon les variables abiotiques ainsi que les
assemblages phytoplanctoniques, notamment constitus par des espces typiques des milieux
oligotrophes msotrophes, tels que les diatomes Cymbella helvetica (Hofmann, 1994),
Cyclotella comensis, Aulacoseira italica et Puncticulata radiosa (=Cyclotella comta)
(Sldeek, 1973) et la cyanobactrie Radiocystis aphanothecoidea (Hindk et Hindkov,
2002).
101
Chapitre 4
Phytoplancton
Figure 29. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac de Cazaux pendant
la priode Printemps/2006 Automne/2007.
102
Chapitre 4
Phytoplancton
Lac de Parentis
La corrlation entre la transparence et linfluence du rgime thermique est vidente
dans le lac de Parentis (Figure 28). Malgr sa connexion au lac de Cazaux, ce lac semble avoir
des caractristiques similaires celles de Lacanau, notamment lies la concentration en
nutriments (principalement le phosphore). Les valeurs de biomasse phytoplanctonique y
taient beaucoup plus leves qu Cazaux, oscillant entre 1,2 mgL-1 au printemps 2006 et 6
mgL-1 en automne 2007 (Figure 30). Cette dernire valeur tant reprsente principalement
par la diatome centrique Actinocyclus normanii, qui dominait pendant toute la priode
dtude, sauf au printemps 2007. Cette grosse diatome est signale frquemment dans des
systmes eutrophes et pollus (Leito et Lglize, 2000). La plupart des taxons dominants du
lac de Parentis sont typiques des milieux eutrophes, comme les diatomes Fragilaria
crotonensis (Hofmann, 1994; Sabater et Haworth, 1995) et Tabellaria flocculosa (Van Den
Hoek et al., 1995a), la desmidie Staurastrum pingue (Reynolds, 2006) et les cyanobactries
filamenteuses N2-fixatrices (Levine et Schindler, 1999; Dokulil et Teubner, 2000).
Le phytoplancton du lac de Parentis ne suit pas une volution saisonnire telle quelle
est dcrite dans le modle PEG (Figure 30). Il semblerait quil y a un dcalage par rapport
ce modle, avec la dominance de cryptophytes comestibles (Cryptomonas) et algues vertes
non comestibles (desmidies) au printemps, plutt que pendant la phase deaux claires (fin du
printemps). Ensuite, les grosses diatomes (Actinocyclus normanii) dominent dans toutes les
saisons et pas seulement la fin de lt ou lautomne. Puis, les cyanobactries
filamenteuses N2-fixatrices prdominaient dans presque toutes les saisons et pas seulement en
automne. Comme dans le modle PEG, la fin de lautomne des algues adaptes au mlange
de la colonne deau se sont dveloppes (Planktolyngbya limnetica, A. normanii). Enfin, en
hiver, la biomasse algale a augment au lieu de diminuer jusquaux valeurs minimales
hivernales. La disponibilit des nutriments, notamment le phosphore (PT : 19-39 gL-1), ainsi
que le climat ocanique tempr doivent jouer un rle-cl dans la succession saisonnire dans
ce lac, caractris par une communaut presque permanente domine par les diatomes A.
normanii et Tabellaria flocculosa et des cyanobactries filamenteuses fixatrices dazote. Ces
dernires favorises par un rapport N:P infrieur 22 (Smith et al., 1995), sont mises en
vidence dans la Figure 30.
Chapitre 4
Phytoplancton
Chapitre 4
Phytoplancton
Bartram et al. (1999) indiquaient que dans les eaux eutrophes et hypereutrophes, les
cyanobactries dominent le phytoplancton en t, mais sont gnralement remplaces par les
diatomes lapproche de lhiver, en raison de laugmentation de la turbulence et du manque
de lumire. Cependant, des efflorescences de cyanobactries ont t observes dans la
prsente tude Parentis, mme en hiver des tempratures denviron 7 C et en labsence de
stratification thermique. En janvier 2009, des efflorescences domines exclusivement par
Aphanizomenon flos-aquae prsentant des akintes ont t galement observes dans ce lac.
Chapitre 4
Phytoplancton
106
Chapitre 4
Phytoplancton
107
Chapitre 4
Phytoplancton
108
Chapitre 4
Phytoplancton
109
Chapitre 4
Phytoplancton
Figure 31. Biomasse relative du phytoplancton de la station centrale du lac dHourtin pendant
la priode Printemps/2006 Automne/2007.
110
Chapitre 4
Phytoplancton
en automne de la mme anne (Figure 32). Plusieurs taxons communs avec Hourtin ont t
observs, probablement en lien avec la connectivit entre les deux systmes ainsi quavec des
conditions environnementales similaires (COD et conductivit levs, faible transparence).
Plusieurs desmidies prdominaient en termes de biomasse tout au long de lanne, sauf au
printemps 2006 (Figure 32). Lespce la plus frquente et dominante tait Staurodesmus
cuspidatus (13 42%), suivie de Staurastrum excavatum var. planctonicum (jusqu 43%) et
S. tetracerum (jusqu 18%). Staurodesmus cuspidatus et Staurastrum tetracerum sont
typiques de lacs msotrophes modrment eutrophes (Brook, 1982), tandis que Staurastrum
excavatum var. planctonicum, dominante Hourtin, est typique des milieux turbides. Au
printemps et en t 2006-2007 prdominaient les diatomes Puncticulata radiosa, Urosolenia
longiseta et Aulacoseira ambigua (7-13%), les deux premires tant typiques des milieux
msotrophes, deaux claires et bien mlanges (Reynolds, 2006). Dominaient galement,
durant toute la priode dtude, des cyanobactries filamenteuses observes Hourtin, qui
sont bien adaptes une forte turbidit grce leur morphologie allonge (Kirk, 1994). Parmi
celles-ci, citons notamment Planktolyngbya limnetica, ainsi que les taxons exotiques P.
microspira et la pseudo-filamenteuse Cyanodictyon tropicale, plus abondante qu Hourtin.
En plus des espces bien adaptes aux faibles conditions de lumire et au mlange de la
colonne deau, la dominance de certains taxons indicateurs de msotrophie et absents
Hourtin tmoignent dune meilleure qualit de leau du lac de Lacanau. Cela est confirm par
des teneurs en chlorophylle (9 gL-1) et en phosphore total (23 gL-1) plus faibles, ainsi
quune transparence un peu plus leve (1.2 m) qu Hourtin.
111
Chapitre 4
Phytoplancton
112
Chapitre 4
Phytoplancton
Lac de Soustons
Les rsultats de lACP base sur les variables environnementales des cinq lacs (Figure
28) rvle une relation significative entre le lac de Soustons et la silice, les nitrates, la
chlorophylle a et le phosphore total, ainsi quun rapport ngatif avec la transparence pour la
plupart des dates (except en automne-hiver 2007). Les trois derniers paramtres expriment le
niveau hypereutrophique du lac, avec des concentrations moyennes annuelles en chlorophylle
(60 gL-1) et en phosphore total (88 gL-1) trs leves et des valeurs de transparence faibles
(0,9 m). La biomasse phytoplanctonique tait toujours trs leve avec des valeurs oscillant
entre 4 et 33 mgL-1 (Figure 33). LACP base sur les variables environnementales et les
saisons discrimine les paramtres physico-chimiques en deux groupes : saisons chaudes
(printemps-t) et froides (automne-hiver) (Figure 34). Dans la mme figure, lACP base sur
le phytoplancton et les saisons discrimine les communauts selon les deux annes de
prlvement. Bien que des variations dans la composition spcifique aient t observes dune
anne lautre, les diatomes dominaient dans toutes les saisons, sauf en hiver. Dailleurs, des
concentrations en silice importantes ont t mesures chaque prlvement (jusqu 7,5
mgL-1), except au printemps 2007 (0,25 mgL-1) (Figure 33), alors que les diatomes
reprsentaient 50% de la biomasse. Les assemblages de phytoplancton taient toujours
domins par des espces typiques des milieux extrmement eutrophes. Plusieurs taxons
taient dorigine benthique, principalement reprsents par des diatomes pennes.
Chapitre 4
Phytoplancton
des concentrations en nitrates leves. Ces nitrates sont assimils en faibles quantits par les
plantes pendant lhiver (McCarthy, 1980), do leur concentration leve pendant cette
priode (1039 gL-1). Ces teneurs leves en nitrates nont t observes qu Soustons, et
taient au-dessous du seuil de dtection dans les autres lacs (Figure 20).
Entre le printemps et lautomne 2007, la communaut tait domine par des diatomes
(jusqu 20% de la biomasse) dj prsentes en 2006 (Figure 33), dont Aulacoseira ambigua,
Ulnaria biceps, Nitzschia intermedia, ainsi que Staurosira construens, Fragilaria nanana et
Ulnaria ulna. Certaines de ces espces sont caractristiques dassemblages rencontrs dans
des milieux riches en matire organique (Hofmann, 1994; Tison et al., 2005), ainsi que dans
des systmes eutrophiques (Hofmann, 1994). Au printemps 2007, un des taxons reprsentatifs
de la communaut phytoplanctonique tait un morphotype de la cyanobactrie pantropicale
N2-fixatrice Cylindrospermopsis (8%) prsentant un stade jeune de dveloppement
(Moustaka-Gouni et al., 2009). Cette espce est potentiellement toxique et sa prolifration est
favorise dans des sites o la pression anthropique est forte (Padisk, 1997; Vidal et Kruk,
2008). Dans les rgions tropicales, C. raciborskii se dveloppe dans les lacs profonds
stratifis (>50 m) et persiste pendant toute lanne, tandis que dans les zones tempres cette
cyanobactrie prfre les lacs peu profonds et les saisons chaudes (Briand et al., 2004; Vidal
et Kruk, 2008), do sa prsence au printemps (21 C) dans le lac de Soustons. Cette espce
semble avoir depuis les annes 1990 un comportement invasif en Europe (Leito et Cout,
2005). En plus de cette cyanobactrie, dautres espces tropicales ont t identifies dans ce
lac, mme si elles ntaient pas abondantes. Une tude plus dtaille concernant la taxonomie
de ces espces exotiques, ainsi que les mcanismes possibles de leur dispersion dans trois de
ces cinq lacs, est prsente dans le Chapitre 5.
114
Chapitre 4
Phytoplancton
Dans le lac de Soustons a t observe la richesse algale la plus leve des cinq
systmes tudis (366 taxons) (Annexe 3), attribuable une diversit dhabitats plus
importante, caractristique des lacs peu profonds (eau, varit de substrats) (Padisk et
Reynolds, 2003) laquelle sajoutent des conditions fluctuantes o les lments limitants
varient frquemment (OFarrell et al., 2007). En effet, ce petit lac (3,8 km2) possde un vaste
bassin versant (350 km2) dune surface comparable celui dHourtin (360 km2), mais avec un
renouvellement beaucoup plus rapide de leau (tous les 8 jours), le rendant plus sensible aux
pollutions accidentelles et aux variations des flux entrants. La dominance des taxons
caractristiques de milieux riches en matire organique indique que ce lac est soumis des
apports allochtones excessifs. Dans ces conditions la matire organique autochtone et
allochtone nest pas compltement minralise et une quantit croissante de dtritus
sdimente dans le fond, o les processus anarobiques apparaissent (Sldeek, 1973).
Dans ces conditions o les nutriments ne sont jamais limitants (parce quils sont
toujours prsents ou parce quils sont ajouts frquemment), les pics intermdiaires comme
ceux qui se produisent gnralement au printemps ou lautomne sont absents ; ce sont donc
les variables physiques qui deviennent dominantes (Reynolds, 1984b), particulirement le
vent et les variations de temprature (Phillips, 2005). La temprature joue ainsi un rle
primordial dans ce lac, o la composition change drastiquement en hiver pour tre domine
par un petit pool despces tolrantes aux eaux froides. En outre, la dominance despces
benthiques indique un change direct avec le sdiment li une forte influence du vent, lequel
libre galement le phosphore contenu dans le sdiment vers la colonne deau. Cet
enrichissement en nutriments favorise une croissance phytoplanctonique excessive, limitant la
pntration de la lumire (Phillips, 2005). Cela explique probablement la disparition des
macrophytes submerges Soustons, comme lobserve Scheffer (2001) dans dautres lacs
avec des conditions similaires. Une tude plus approfondie concernant cet aspect est prsent
dans le Chapitre 7 consacr aux macrophytes aquatiques des lacs aquitains.
115
Chapitre 4
Phytoplancton
116
Phytoplancton
Axis 2 (25%)
Chapitre 4
H06
MAL LEF
A07
E07
ROM ELE
NIT INT
Axis 1 (34%)
ULN ULN
FRA NAN
-4
-2
2
AUL AMB
STA CON
P07
STA CHA
CYL RAC
CRY SPP
ULN BIC
-1
P06
CYA STY
SCE QUA
SCE OPO
PER SP
E06
APH GRA
A06
2
A06
H06
Secchi
-6
PT Chlo a
pH
OD
-2
NO3
E07
SiO2
NH4
A07
Axis 2 (14%)
-3
Zmix:Zeu Temp
Axis 1 (65%)
2
P06
E06
NO2
PO4
-2
P07
b
-4
Figure 34. Analyse en composantes principales (ACP) du phytoplancton (a) et des variables
environnementales (b) dans le lac de Soustons pendant la priode Printemps/2006
Automne/2007 (P : printemps ; E : Et, A : Automne, H : Hiver ; 06 : 2006, 07 : 2007).
Abrviations : Aphanizomenon gracile (APH GRA), Aulacoseira ambigua (AUL AMB),
Cylindrospermopsis raciborskii (CYL RAC), Cryptomonas spp. (CRY SPP), Fragilaria
nanana (FRA NAN), Cyanonephron styloides (CYA STY), Mallomonas lefevriana (MAL
LEF), Nitzschia intermedia (NIT INT), Peridiniales (PER SP), Romeria elegans (ROM ELE),
Scenedesmus opoliensis (SCE OPO), S. quadricauda (SCE QUA), Staurastrum chaetoceras
(STA CHA), Staurosira construens (STA CON), Ulnaria biceps (ULN BIC), Ulnaria ulna
(ULN ULN).
117
Chapitre 4
Phytoplancton
118
Chapitre 4
4.3
Phytoplancton
4.3.1 Introduction
Depuis plusieurs dcennies, le phytoplancton est utilis comme indicateur biologique
en raison de sa capacit rpondre rapidement aux changements environnementaux. Ainsi,
plusieurs indices utilisant les algues aux niveaux gnrique et spcifique ont t dvelopps
(Palmer, 1969; Palmer, 1980; Rott, 1984; Dokulil, 2003; Lepist et al., 2004). Cependant, il a
t observ que les groupes polyphyltiques dalgues rpondent de faon similaire un
ensemble de conditions environnementales selon leurs demandes cologiques et leurs
caractristiques adaptatives. En se basant sur cette notion, une nouvelle approche nontaxonomique dnomme groupes fonctionnels a t propose par Reynolds et al. (2002).
Ce systme comprend 38 assemblages conus daprs la co-occurrence frquente despces
dans la nature (Reynolds et al., 2002; Padisk et al., 2009). Il permet de classifier les algues
planctoniques selon leurs tolrance et sensibilit la lumire, aux nutriments, aux facteurs
physiques (mlange, coulement) et aux pertes (sdimentation, prdation). Ce systme a t
valid pour diffrents tats trophiques et types deau de surface (lacs, rservoirs, rivires),
sans limitation gographique (Huszar et Caraco, 1998; Reynolds et al., 2002; Huszar et al.,
2003; Alves-de-Souza et al., 2006; Devercelli, 2006; Caputo et al., 2008; Padisk et al.,
2009). Cette approche offre une vision nouvelle, complexe et intgrante qui permet
dexpliquer et prdire la rorganisation des communauts phytoplanctoniques vis--vis des
changements environnementaux (de Tezanos Pinto, 2008).
119
Chapitre 4
Phytoplancton
est la prsence de plusieurs espces exotiques dans certains des lacs tudis. Dans ce contexte,
cette deuxime partie du quatrime chapitre tente de rpondre certains des objectifs
principaux numrs la fin de lintroduction gnrale.
4.3.2 Mthodologie
Un total de 60 chantillons de phytoplancton a t analys dans ce travail. Pour tudier
la variabilit temporelle, ont t utiliss les rsultats des analyses des chantillons prlevs
chaque saison entre Mai 2006 et Janvier 2007. Pour tudier la variabilit intra-lac, trois
stations correspondantes 1) la zone de profondeur maximale du lac (station 1) et 2) deux
stations localises dans la zone littorale des rives Ouest (station 2) et Est (station 3), prs de la
zone d'implantation de communauts de macrophytes ont t considres. Pour tudier la
variabilit inter-lac, cinq lacs localiss dans la mme rgion mais diffrant par leurs
caractristiques environnementales (rgime de mlange, profondeur, tat trophique, contenu
humique) ont t considrs (Hourtin, Lacanau, Cazaux, Parentis et Soustons). Les espces
phytoplanctoniques ont t classes en groupes fonctionnels sensu Reynolds et al. (2002)
(Tableau 8). Une actualisation de cette classification a t prise en compte (Padisk et al.,
2009). La mthodologie dtaille est dcrite dans larticle correspondant ce chapitre.
4.3.3.1
120
Chapitre 4
Phytoplancton
121
Chapitre 4
Phytoplancton
Habitat
Espces reprsentatives
Rsistance
Sensibilits
Urosolenia, Cyclotella
comensis
Aulacoseira subartica, A.
islandica
Carence en nutriments
Augmentation du pH
Carence de lumire
Augmentation du pH,
appauvrissement en Si,
stratification
Epuisement en Si,
stratification
Epilimnion eutrophe
S1
S2
SN
Z
X3
X2
X1
Y
Epilimnion claire
J
K
H1
H2
U
Lo
LM
M
R
V
W1
W2
Asterionella formosa,
Aulacoseira ambigua,
Stephanodiscus rotula
Synedra acus, Nitzschia spp.,
Stephanodiscus hantzschii
Tabellaria, Cosmarium,
Staurodesmus
Fragilaria crotonensis,
Aulacoseira granulata,
Closterium aciculare,
Staurastrum pingue
Geminella, Mougeotia,
Tribonema
Planktothrix agardii,
Limnothrix redekei,
Pseudanabaena
Spirulina, Arthrospira
Cylindrospermopsis,
Anabaena minutissima
Synechococcus, prokaryote
picoplankton
Koliella, Chrysococcus,
eukaryote picoplankton
Plagioselmis,
Chrysochromulina
Chlorella, Ankyra,
Monoraphidium
Cryptomonas, Peridinium
lomnickii
Dinobryon, Mallomonas,
Synura
Chlorophytes coloniales:
Botryococcus,
Pseudosphaerocystis,
Coenochloris, Oocystis
lacustris
Eudorina, Volvox
Manque de lumire et de
C
Ecoulement
Lumire modre et
manque de C
Rarfaction des
nutriments
Stratification,
Augmentation du pH
Stratification,
rarfaction en Si
Manque de lumire
Carence en nutriments
Ecoulement
Conditions de faible
luminosit
Conditions pauvres en
azote
Faible concentration de
nutriments
Faible alcalinit
Ecoulement
Stratification
Mlange, organismes
filtreurs
Stratification
Carence en nutriments,
organismes filtreurs
Phagotrophes
Carence en nutriments
Manque de lumire
Carence en nutriments
(recours la
mixotrophie)
Carence en nutriments
Forte luminosit
Pediastrum, Coelastrum,
Scenedesmus, Golenkinia
Aphanothece, Aphanocapsa
Faible azote et carbone
Anabaena lemmermanni,
Gloeotrichia echinulata
Uroglena
Peridinium willei,
Woronichinia
Ceratium, Microcystis
Faible azote
Microcystis, Sphaerocavum
Manque de lumire,
broutage
Mlange, broutage
Manque en CO2
Carence en nutriments
Faibles conditions de
luminosit
Mlange profond
Anabaena flos-aquae,
Aphanizomenon
Planktothrix rubescens, P.
mougeotii
Chromatium, Chlorobium
Ecoulement
Faibles nutriments
Nutriments disperss
dans la colonne deau
Trs faibles niveaux de
C, stratification
Fort ensoleillement
Faible lumire et forte
sgrgation
Trs faible lumire et
forte sgrgation
DBO lve
?
Mlange, faible
lumire, et faible niveau
de phosphore
Mlange, faible lumire
Manque de CO2
Mlange prolong ou
profond
Mlange, faible lumire
Ecoulement, faible
luminosit globale
Instabilit
Instabilit
Broutage
?
122
Chapitre 4
Phytoplancton
Trachelomonas volvocina)
Gonyostomum
Eaux troubles
123
Chapitre 4
Phytoplancton
4.3.3.2
Maria Cellamare1*, Maria Leito2, Paula de Tezanos Pinto3, Michel Coste1, Sbastien Boutry1
and Jacques Haury4
1. Cemagref, UR REBX, F-33612 Cestas Cedex, France.
2. Bi-Eau, 15 Rue Lain-Laroche, 49000, Angers, France.
3. FCEyN-UBA, CONICET, Laboratorio de Limnologa, Buenos Aires, Argentina.
4. AGROCAMPUS OUEST/INRA Rennes, Ecologie et Sant des Ecosystmes, 65, rue de
Saint-Brieuc, CS 84215, F 35042 Rennes cedex, France.
Corresponding author:
124
Chapitre 4
Phytoplancton
Abstract
Phytoplankton succession was studied in both pelagic and littoral zone of five coastal
temperate lakes located in the same region but characterized with different environmental
features (mixing regime, depth, trophic status, humic content). Functional approach sensu
Reynolds was used to evaluate phytoplankton dynamics and its relation with the environment
and to identify which factors favour the success of exotic species. Seasonal succession was
evident in most of the systems and exotic algae dominated in both humic lakes.
Phytoplankton functional groups were similar in the stations within each lake whereas
differences between the lakes mainly depended on trophic status. Assemblages in the browncoloured and non-stratified systems were characterized by algae well-adapted to low light and
mixed conditions. In the stratified lakes, species with adaptations to reduce sinking
predominated. Dominance of exotic tropical taxa only in the brown-coloured lakes might be
related with their high efficiency in low light-turbid conditions. These exotic species are good
light competitors only as in better illuminated scenarios they performed poorly regardless of
the nutrient status and the mixing regime.
Keywords: phytoplankton functional groups, exotic algae invasion, diversity, trophic status,
French Atlantic lakes.
125
Chapitre 4
Phytoplancton
Introduction
Ecosystem properties depend greatly on the functional characteristics of the organisms
present and their distribution and abundance over space and time (Hooper et al., 2005). The
opposite is also true, as strong environmental filters could limit functional composition to a
relatively restricted range of characteristics (Hooper et al., 2005). Phytoplankton ecology
seeks to unravel the mechanisms responsible for patterns in algae distribution, both in space
and time. Phytoplankton is an extremely diverse polyphyletic group of organisms; they are an
excellent model system to address fundamental ecological questions because of their small
size, short generation times, large population numbers (Litchman and Klausmeier, 2008) and
fast response to environmental filters. It is intriguing why certain species either native or
exotic, are more favoured than others in the assembly of communities. The occurrence of a
dominant phytoplankton species depends upon complex factors, including the physical
structure of the water column, nutrient availability and grazing pressure (Reynolds, 1980).
Likewise, functional traits to a large extent define ecological niche of a species that makes
them crucial for determining the distribution of species or functional groups along various
environmental gradients (Litchman et Klausmeier, 2008). Hence the identity of a dominant
species is tightly linked to its ecological traits and their interplay with the prevailing biotic
and abiotic interactions. A dominant species, either native or exotic, may affect ecosystem
functioning by triggering major changes in biomass, community composition, diversity and
nitrogen budgets, among others.
plasticity nutritional
status, buoyancy), which influence essential processes such as growth, sedimentation and
nutrient acquisition (de Tezanos Pinto et al., 2007). In addition to individual species
responses, functional characteristics provide a better insight into how communities respond to
environmental changes (Souza et al., 2008). Functional approaches reduce system complexity
by aggregating species by some shared role they play in a particular ecosystem function
(Simberloff et Dayan, 1991). Likewise, a novel approach to assess diversity is from a
functional perspective (e.g. Petchey et al., 2004). Reynolds et al. (2002) proposed a
phytoplankton functional scheme grouping planktonic algae sharing similar morphological,
physiological and ecological characteristics. These grouping delimit 38 phytoplankton
functional groups, encompassing all possible planktonic taxa (Padisk et al., 2009). This
functional approach to phytoplankton ecology analyses was validated in lakes, reservoirs and
126
Chapitre 4
Phytoplancton
rivers, in multiple geographical regions (Huszar et al., 2003; Leito et al., 2003; Alves-deSouza et al., 2006; Devercelli, 2006; Caputo et al., 2008; Crossetti et Bicudo, 2008; Becker et
al., 2009).
Chapitre 4
Phytoplancton
region is an important corridor and staging post for bird migration in Europe, in addition to
increased winter temperatures (Cellamare et al., 2010). Coincident with the dominance of
these exotic tropical species, massive foams formations were recurrently observed in the
shores of several of these coastal Aquitaine lakes. Such foams were rarely observed in the
past. Are these exotic taxa responsible for these phenomena? If so, which is their invasion
potential and what environmental factors favour their success?
Here we studied phytoplankton functional changes in productivity, composition and
diversity, both in space and time in five temperate coastal lakes subject to the invasion of
exotic tropical species. We relate the phytoplankton functional attributes to the prevailing
environmental features, and discuss the invasion potential of the tropical exotic species and
their effects on ecosystem functioning.
Field sampling
We sampled all lakes seasonally (four occasions) between May 2006 and February
2007. We chose three sampling sites per lake, including one pelagic area free of aquatic
vegetation, and two littoral areas usually vegetated. Pelagic site 1 corresponded to the deepest
area of the lake, littoral site 2 to the western shore which is wind protected by a dune cord,
and the littoral site 3 to the eastern shore which is impacted by dominant west wind in spring
128
Chapitre 4
Phytoplancton
and summer (8 ms-1) and by the east wind in autumn and winter (2-8 ms-1) (S.A.G.E.,
2004) (Fig. 1). In all lakes, the western shore (site 2) was deeper than the eastern shore (site
3). The shores in Lake Soustons had scarce vegetation.
Sample analysis
Samples for phytoplankton analyses were fixed with Lugols solution. Phytoplankton
was identified to the species level and then classified into functional groups (FG) sensu
Reynolds (Reynolds et al., 2002); an update of this classification was also considered
(Padisk et al., 2009). Phytoplankton densities were estimated using an inverted microscope
(Utermhl, 1958). At least 400 individuals (filament, colony and singe celled organisms) were
enumerated and the results expressed as algal density. Algal biomass was determined by
multiplying phytoplankton density and specific biovolume. Biovolumes were obtained by
geometrical approximations (Hillebrand et al., 1999; Olenina et al., 2006) from the measure of
several individuals, assuming a specific gravity of phytoplankton of 1 mg mm-1. The surface
to volume ratio (S:V) was calculated only for taxa belonging to the dominant functional
groups and for the exotic species, following Jun & Dongyan (2003). Species contributing with
at least 2% of the total biomass in one sample were included into its corresponding FG; all
others were pooled into a group as others.
Chapitre 4
Phytoplancton
stratification, mixing depth was considered as the depth where water temperature changed by
1C or more (onset of thermocline). In absence of stratification, mixing depth was taken equal
to the average depth of the lake (Scheffer et al., 1997; Naselli-Flores et Barone, 2003). The
euphotic depth (Zeu) was calculated as 2.5 times the Secchi depth (Golterman et al., 1978).
Whenever the Zmix:Zeu ratio is high, the relative amount of time an algae spends in darkness
increases (Reynolds, 1984a), hence impairing algae photosynthesis and growth. When the
ratio is low, algae are mixed within the euphotic zone (well illuminated layer).
We measured dissolved and total nitrogen (N-NO-3, N-NO-2, N-NH+4, TN) and
phosphorus (SRP: P-PO-34,TP), soluble reactive silicate (SiO2), dissolved organic carbon
(DOC) and chlorophyll a following standards methods (NF EN ISO 13395, 11732, 25663; NF
T 90-023, 90-007, 90-117; NF EN 1484, 13475).
Data analysis
We used Canonical Correspondence Analysis (CCA) to ordinate the phytoplankton
functional groups from each lake (site and season) together with the environmental variables.
The CCA was carried out with R software version 2.7.0 (2009-02-22) using the package ade4
(R Development Core Team, 2008). We only included functional groups with at least to 2%
of total biomass. Environmental variables were selected after Monte Carlo permutations. To
assess the similarity between phytoplankton assemblages among lakes we performed a
hierarchical cluster analysis using Jaccard distance using PC-ORD (McCune et Mefford,
1999).
Results
Environmental factors
Based on total phosphorus and chlorophyll a concentrations according to the
O.C.D.E.(1982) criteria, the trophic status of these lakes was: Cazaux oligo-mesotrophic,
Lacanau and Parentis meso-eutrophic, Hourtin eutrophic, and Soustons hypereutrophic. The
deepest lakes, Cazaux and Parentis (Zmax ca. 20-23 m), were only stratified in mid-summer
(warm monomictic regime), whereas all other lakes never stratified (Table 2). Dissolved
organic carbon (DOC) was high in the coloured Lakes Hourtin and Lacanau, (mean of 25 and
17 mgL-1, respectively); concentrations in all other lakes were at least two times lower (mean
range= 4-7 mgL-1).
130
Chapitre 4
Phytoplancton
Conductivity in all lakes was low, ranging from 160 to 328 Scm1; the highest
values occurred in the coloured Lakes Hourtin and Lacanau. The Zmix:Zeu ratio was high in
lakes Hourtin and Parentis indicating lower light availability for phytoplankton; the opposite
occurred in lakes Lacanau, Cazaux and Soustons. Anoxic hypolimnion was only observed in
Lake Parentis in summer, from 10 m until the bottom. The highest concentrations of dissolved
inorganic nitrogen (DIN=ammonia, nitrate and nitrite) happened in Lake Soustons; all other
lakes had DIN concentrations below values potentially limiting phytoplankton growth (<100
gL-1, Reynolds 2006). Lowest total phosphorus concentrations were registered in Lake
Cazaux (15 gL-1) and the highest in Lake Soustons (131 gL-1). Average phosphate
concentrations in Lakes Lacanau, Cazaux and Parentis were in the range of concentrations
potentially limiting phytoplankton growth (5 gL-1, Reynolds 2006). In each sampling date,
temperature was similar in all the lakes: 3-7 C in winter and 25-28 C in summer. Likewise,
pH was about 8 both among and within lakes (Table 2).
The phytoplankton biomass and chlorophyll average of for each lake is shown in
Table 2. In the hypereutrophic shallow Lake Soustons phytoplankton biomass (77 mgL-1) and
chlorophyll a (128 gL-1) concentrations were the highest throughout the year but markedly
dropped in winter (4 mgL-1). Biomass in the colour lakes was intermediate and rather similar
in all seasons: Hourtin (3-9 mgL-1) and Lacanau (1.8-7.4 mgL-1). Lakes Parentis and Cazaux
had much lower biomass. Phytoplankton biomass in Lake Parentis ranged between 1 and 16
mgL-1, with highest biomasses in winter in both shore sites. In Lake Cazaux, phytoplankton
biomass ranged between 0.3 to 0.8 mgL-1 in the pelagic area and 0.5 to 4.6 mgL-1 in the
littoral areas.
di-nitrogen
fixing
cyanobacteria),
Lo
(colonial
cyanobacteria
and
Chapitre 4
Phytoplancton
(diatoms and desmids in humic lakes), P (diatoms and desmids in eutrophic systems), J
(coenobium chlorophytes), Y (large cryptomonads) and E (chrysophytes).
The five identified tropical exotic species belonged to the functional groups S1, K or
N: including the cyanobacteria Planktolyngbya microspira, P. circumcreta, P. minor (S1,
filamentous) and Cyanodictyon tropicale (K, elongated colony), and the desmid Staurastrum
excavatum var. planctonicum (N). The surface to volume ratio (S:V) of the exotic algae fall
within the S:V range of the abundant native species (0.03 to 6.05 m-1) (Table 3).
Remarkably, exotic species were only found in the coloured Lakes Hourtin and Lacanau (4563% of total biomass), and sometimes in Lake Soustons (2% of total biomass). Foams
occurred on the eastern shore of these coloured lakes, concentrated due to western winds.
Microscopic analysis revealed that these foams were mostly composed by the exotic algae
Planktolyngbya microspira and P. circumcreta, among others. Further chemical analyses
revealed that the foam was formed by plant origin polysaccharides.
Throughout the study, total and mean FG richness was lowest in the coloured lakes
and in Lake Cazaux (10 FG), and highest in Lakes Parentis and Soustons (15 FG) (Tables 2
and 3). The opposite occurred for mean evenness (0.81 to 0.54) (Table 2). Mean Shannon
index was highest in Lakes Hourtin and Cazaux (2.32 and 2.09 bitsind-1, respectively),
intermediate in Lakes Lacanau and Soustons (1.88 and 1.94 bitsind-1) and lowest in Lake
Parentis (1.59 bitsind-1) (Table 2).
132
Chapitre 4
Phytoplancton
low hydraulic residence time; its functional assemblage was more similar to Lake Parentis
than to all other lakes.
133
Chapitre 4
Phytoplancton
In both lakes S1 prevailed in spring (about 40-50% of the codon comprised by exotic
Planktolyngbya), and N from summer to winter (70-94% of the codon comprised by exotic
Staurastrum) (Fig. 3). The exotic Cyanodictyon tropicale in group K occurred mainly in Lake
Lacanau, comprising between 60-88% of the codon all year round, albeit in spring. In both
lakes, the group N was related with high light availability and group S1 was influenced both
by low light availability and generally high temperature (Fig. 3). In Lake Hourtin, during the
cold months, the biomass of group Lo (Chroococcus minutus) markedly increased compared
to the exotic alga (Fig. 4); group Lo was related to high oxygen concentrations (Fig. 3).
Lake Cazaux
In lake Cazaux the environmental factors responsible for the phytoplankton FG
response were both physical and chemical: temperature (0.95), total phosphorus (0.8), Zmix:Zeu
(-0.72), ammonium (0.67) and dissolved oxygen (0.77) (Fig. 3). Phytoplankton assemblages
were associated to either warm or cold periods; spatial differences occurred in all seasons, but
winter. During the warm period, the group Lo, Radiocystis aphanothecoidea and Peridinium
elpatiewsky, constituted up to 87% of the total biomass (Fig. 4): R. aphanothecoidea
dominated in spring in the open water (site 1) and in one of the shore stations (site 2), whereas
the dinoflagellate P. elpatiewskyi occurred in summer in both shore stations (sites 2 and 3)
(Fig. 4). Lo dominance in summer was related with high temperature, oxygenated waters and
high NH4 (Fig. 3); differences between pelagic and littoral areas probably occurred on behalf
of the stratification in deep waters.
Lake Parentis
Variables driving phytoplankton FG dynamics were mostly chemical, including PO4 (0.76) for axis 1 and SiO2 (0.88) for axis 2; TP, oxygen and temperature (0.57, both axis)
134
Chapitre 4
Phytoplancton
played a weaker role (Fig. 3). The spring assemblage was characterized mostly by chained
diatoms, and desmids in group P (Fragilaria crotonensis, Staurastrum pingue, Xanthidium
antilopaeum), plus low shares of cryptophytes in group Y (Cryptomonas spp.) and centric
diatoms in D (Actinocyclus normanii) (Fig. 4). In summer, when the pelagic area (site 1) was
stratified, group D dominated. In the shores P (Staurastrum pingue) remained prevalent: P
and E (cf. Erkenia) in shore 2 and P-N-D in shore 3 (Fig. 4). Groups P, Y and E were related
with high temperature and high PO4 concentration (Fig. 3). The autumn assemblage was
characterized by several filamentous heterocystous nitrogen fixers from group H1 (Anabaena
circinalis, A. flos-aquae, Aphanizomenon flos-aquae), and to diatoms mostly in groups D and
B (Fig. 3). The shore 3 differed from the others sites because of the prevalence of the colonial
cyanobacteria of group M (Microcystis aeruginosa) (Figs. 3 and 4). Phytoplankton
community in winter was represented by diatoms in group D (Actinocyclus normanii) and N
(Tabellaria flocculosa, Staurastrum messikomeri) (up to 46 and 39%, respectively) (Fig. 4).
These dominant groups (N and D), together with other non dominant groups (X3, MP, C, and
B) typified the winter season and were related low temperatures, high TP but low PO4, and
low silicate (Fig. 3). Anabaena flos-aquae (group H1) also occurred in the stations 1 and 3
(36 and 11%, respectively) (Fig. 4).
Lake Soustons
Variables triggering the phytoplankton FG were both physical and chemical, including
nitrate concentration (-0.93), light availability (-0.91) and temperature (0.76) (Fig. 3).
Phytoplankton composition was more similar in spring and autumn than in summer;
composition in winter was very different (Fig. 3). Spatial differences were only evident in
summer and winter. In spring, the FG composition was similar in all the lake: coenobium
green algae (J), diatoms (C, MP, P, D), cryptophytes (Y) and colonial cyanobacteria (K)
(Fig. 4). Relative contributions, however, differed: sites 1 and 2 had similar contributions of
all FG, whereas in site 3 the groups J and K were dominant (Fig. 4). In summer, the pelagic
area also had many FG contributing proportionally to the assemblage (Fig. 4). In addition to
the FG found in spring, groups H1 (Aphanizomenon gracile) and Lo (Peridiniales) also
occurred. Conversely, in the littoral areas, the group P (Staurastrum chaetoceras) prevailed
(Fig. 4). Its occurrence was related with high temperature, low light, and low NO3 (Fig. 3). In
autumn, H1 (Aphanizomenon gracile) was the most representative group in the pelagic station
1; both shores had equal shares of many FG with low relative biomass (C, D, J, P, MP, M
and J). In winter, the group E (Mallomonas lefevriana) dominated in all three stations (up to
135
Chapitre 4
Phytoplancton
49% of the total biomass) (Fig. 4) and was related with high NO3, high transparency, and low
temperature (Fig. 3).
Discussion
The regional functional diversity was high including 18 of the 38 functional groups
(FG) described by Reynolds et al. (2002) and Padisk et al. (2006). High gamma diversity
reflects a high regional pool of species, mild winters, and frequent disturbances (mixis and
wind action). The lowest functional richness occurred in both lakes invaded by exotic tropical
algae and in the oligo-mesotrophic Lake Cazaux. Connectivity per se did not play a major
role in determining phytoplankton diversity (alpha and beta) nor community structure
(biomass and composition). Phytoplankton functional attributes and spatio-temporal
reorganizations were similar in the connected coloured lakes, but different in the connected
Lakes Cazaux and Parentis. Within a given lake, the number of FG was similar among
seasons, yet phytoplankton functional composition generally differed. Seasonal functional
succession was evident in all lakes during winter, but not always in the other seasons. In
addition to decreased temperatures, cold seasons are further characterized by low irradiances
and a short photoperiod; all factors negatively affecting phytoplankton productivity. Hence,
low winter temperatures drove phytoplankton succession in all lakes, yet maintaining a quite
high functional diversity (richness, evenness and Shannon diversity index). Across seasons,
other relevant environmental forces driving phytoplankton functional change were light
availability and mixing regime, particularly in the humic lakes. Nutrient availability played a
weaker role. Almost all lakes were limited by light or/and mineral resources, whereas the
shallow lake (Soustons) was not limited by these resources. In all lakes, the low inorganic
dissolved nitrogen but high total nitrogen concentrations imply that most nitrogen was
immobilized in algal biomass; this was not always true for phosphorus. In the shallow Lake
Soustons, phytoplankton succession, composition, evenness and biomass was similar across
seasons, albeit in winter. The high diversity of functional groups probably obeyed to a
fluctuating environment (OFarrell et al., 2007), in addition to a low retention time. Both
mineral and light resources were sufficient for phytoplankton growth. Light attenuation
occurred due to the high algal biomass, yet light availability was good as Zmix:Zeu was low.
Spatial differences occurred in all non humic lakes. In summer, stratification in the
deepest lakes (Parentis and Cazaux) rendered spatial functional differences between the
pelagic and the vegetated littoral; spatial differences not always occurred during the other
136
Chapitre 4
Phytoplancton
seasons. In the humic lakes vegetation in the littoral played a weak role on structuring
phytoplankton, reflected by a high spatial similarity in all seasons. These lakes have an
elongated shape, with their shorter axis (width) perpendicular to wind action. Hence it is
possible that wind plays a more relevant role in the colour lakes than in all other lakes which
are either rounded shaped (Cazaux and Parentis), or oblique to wind direction (Soustons).
Despite the high gamma functional diversity (18), only few groups consistently
occurred in a given ecosystem (9). The more relevant groups in the region were S1, K, Lo,
(non N-fixing cyanobacteria, and also dinoflagellates in Lo), H1 (N-fixing cyanobacteria), N,
P (diatoms forming chains and desmids) and MP, D, B (diatoms). Relating functionality to
environmental factors is one of the main objectives in the functional approach, and a
challenge. Group S1 (thin filamentous cyanobacteria), comprising both native and exotic taxa
was always found in mixed conditions (high Zmix:Zeu ratio) generally at high temperatures.
This underscores their good light competitiveness, as at high Zmix:Zeu algae have to spend
most of their time in an optically dark environment (Naselli-Flores et Barone, 2007). Other
authors have also encountered S1 in low light, e.g. in the tropical lake Dom Helvecio in
Brazil, during the non-stratified period (Souza et al., 2008) and below the dark environments
engineered by free floating plants (de Tezanos Pinto et al., 2007). Group K (3D-colonial
cyanobacteria), likewise, was related to either high Zmix:Zeu or high light in different lakes.
The group N included both native and exotic taxa: the exotic Staurastrum was related to high
light whereas the non exotic taxa to high temperature and high phosphorus. Responses in all
other FG were more lake specific and there was not a clear cut. Most groups containing
diatoms (P, C, B, D, MP) were related to low temperature, coinciding with better mixed
water columns. Diatoms rely on resuspension as they sink to aphotic sediments during calm
periods. In non-stratified systems, the wind-induced mixing allows an efficient upward of
heavy diatoms, hence favouring their ecology. The mixing could explain the presence of
several big sized meroplanktonic diatoms (benthic algae entangled in the plankton) of the
group MP (e.g Navicula radiosa, Brachysira neoexilis, Gomphonema acuminatum, Cymbella
helvetica) in the open-water area of polymictic lakes (e.g. Hourtin), in non-stratified periods
in moderately deep systems (e. g. Cazaux) and in the most of the stations in the littoral zone.
Nitrogen fixing cyanobacteria (group H1) only occurred in Lakes Parentis and Soustons
mainly during cold periods. This is surprising, as dissolved inorganic nitrogen (DIN) usually
remained below levels acknowledged as limiting for phytoplankton growth (< 100 gL-1 N,
Reynolds 2006). Thus low DIN per se is not adequate for forecasting nitrogen fixers blooms,
137
Chapitre 4
Phytoplancton
as suggested by others (de Tezanos Pinto and Litchman, submitted). Nevertheless, the relative
contribution of the total fractions better described the abundance of H1 group: it occurred in
Lakes where TN:TP <21 and was absent in lakes where TN:TP >30. This coincides with
Smith et al. (1995) who showed that N:P ratios below 22:1 favour dominance by N2-fixing
cyanobacteria.
Even if all five Aquitaine lakes are potentially equally prone to the input of exotic
algae (they share dispersal pressure and increased winter temperatures), these were invasive
only in the humic lakes. The mechanism underlying the invasiveness of these exotic species
may be explained in terms of their ecological traits coupled with environmental filters such as
light climate (quantity and quality) and strong mixing. Exotic taxa in groups S1 and K tolerate
low irradiance, and are probably favoured by red light; in ecosystems rich in humic acids, the
prevailing wavelengths are red (Rodrguez, 2008). These FG, as all cyanobacteria, have
phycocyanine, an accessory pigment capable of using red wavelengths and passing the energy
to the chlorophyll. In addition, these groups share a suite of morphological traits (elongated
shape, small diameter and high S:V) which further increase their light harvesting capabilities.
138
Chapitre 4
Phytoplancton
Kirk (1994) asserted that thin filaments are the most efficient forms in harvesting light.
Particularly in S1, their high surface to volume ratio (5-6 m-1) further suggests a high
resource uptake capability. Also, their large length (100-400 m) and coiled morphology
(Planktolyngbya microspira) may reduce filter-feeding by grazers (Reynolds, 1984b; Padisk
et al., 2003a). Exotic species in groups S1 and K were absent in well illuminated scenarios,
regardless of the trophic status. Conversely, exotic taxa in group N, (Staurastrum excavatum
var. planctonicum) seem related with higher irradiances. They occurred mostly when there
was higher light availability and a lower mixing, showing a higher relative biomasses in Lake
Lacanau whose Zmix:Zeu ratio was low. Even if this invasive desmid lacks accessory pigments,
it possesses very long and skinny protuberances which may maximise the surface exposed to
light per unit of volume enhancing light capture in turbid waters. High protuberances, also
increases the ratio of cell surface area to volume (Walsby et Reynolds, 1980), reducing
sinking (Padisk et al., 2003a). In many tropical lakes desmids are the major non-motile
group (Barbosa et Padisk, 2002), where atelomixis is the key factor in keeping in epilimnetic
suspension the phytoplankton species. In our temperate lakes, the constant vertical mixing
also favoured the dominance of desmids belonging to group N.
Succession
Succession in the humic lakes (Hourtin and Lacanau) invaded by exotic tropical algae
occurred from S1 dominance in spring (exotic species contributed 40-50% to S1) to N
dominance from summer to winter (exotic Staurastrum contributed 70-93% to N).
Phytoplankton FG in lakes free of invasion by exotics were characterized by codons Lo, H1
(cyanobacteria) D, P, B, MP, and non exotics in N (diatoms and desmids). In the deep and
oligo-mesotrophic Lake Cazaux, phytoplankton succession in the pelagic area was
characterized by Lo - B in spring C-Y in summer Lo-B in autumn and B-MP in
winter. Lo prevailed during the warm season, but with polyphyletic taxa dominating the
codon: the colonial cyanobacteria Radiocystis aphanothecoidea in the pelagic mostly in
spring and summer, and the dinoflagellate Peridiniopsis elpatiewskyi in the littoral areas in
summer. Lo is described as typical of stratified column, with segregated nutrients and
sensitive to prolonged or deep mixing (Reynolds et al., 2002). Nevertheless, we found that Lo
was associated to mixing and oxygenated scenarios, showing that this group also performs
well in non-stratified systems.In summer, when stratification occurred; species able to avoid
sinking persisted: cylinder shape (B, C: Aulacoseira italica, A. ambigua), flagella (Y:
Cryptomonas and E: chrysophytes) (Smayda, 1970; Leito et Lglize, 2000; Padisk et al.,
139
Chapitre 4
Phytoplancton
2003a; Reynolds, 2006) or small colonial structure (Lo, radial Radiocystis aphanothecoidea).
Hence, similar environmental forcing select for similar morpho-functional properties even
though associations can be different at species level (Naselli-Flores et al., 2007).
In the deep pelagic area of Lake Parentis, the recurrent FG were: D all year round, P in
warm seasons and H1 in cold seasons. Assemblages P (desmids and chained diatoms) and D
(centric diatoms, Actinocyclus normanii) are typical of nutrient-enriched, well-ventilated and
turbid waters (Reynolds et al., 2002). Our results show that group D occurs in scenarios with
high oxygen and low phosphate, whereas P when both phosphate and oxygen are high. A.
normanii has sporadically been reported in French freshwaters (Leito et Lglize, 2000); it
seems to be spreading in the last decade in France (M. Coste, Bordeaux; M. Leito, Angers,
personal communication). The presence of A. normanii (group D) in both stratified and nonstratified periods might be related with a strategy of buoyancy-mediated vertical migration to
access nutrient-enriched waters, observed in some large-sized centric diatoms (Sarthou et al.,
2005). The chain forming diatoms, including Fragilaria crotonensis (>60 cells per chain)
(group P, chain of pennate diatoms), Aulacoseira italica (group B, chain of centric diatoms),
and also Tabellaria flocculosa (group N, chain of pennate diatoms) have adaptations to reduce
the sinking speed (Ghosal et al., 2000). The higher the cell number in a chain the higher their
resistance form and increased floating properties (Padisk et al., 2003a) These large species
with a small S:V (<0.65) predominated during the whole period (Table 2). OFarrell et al.
(2007) found that larger organisms prevailed in well-illuminated environments. Remarkably,
these groups were absent in the humic lakes, probably due to the low light availability and the
high mixing which overrides their floating capabilities. Winter was also characterized by
elongated forms, including the dominance of H1 filamentous nitrogen fixing cyanobacteria
Anabaena flos-aquae and the diatom Tabellaria flocculosa in N. Group H1 is typical of
eutrophic and low nitrogen lakes (Reynolds et al., 2002). It is surprising to find A. flos-aquae
in the cold season as cyanobacteria usually prevail at high temperatures.
In the shallow Lake Soustons, likewise, the nitrogen fixing trait (group H1) was
important in autumn. Once again its prevalence in cold weathers is a paradox. In winter the
relative biomass of the chrysophyte Mallomonas lefevriana (E) increased in all the sites, but
with an overall decrease in productivity. Variables shaping the ecology of group E were low
temperatures, high dissolved nitrogen and good light availability. The success of small
chrysophytes in winter had been observed in floodplain shallow lakes in warm-temperate
140
Chapitre 4
Phytoplancton
climates (de Tezanos Pinto, 2008). Also, Siver and Chock (1986) highlight the preference of
this genus for cold environments.
141
Characteristics
Lake Hourtin
Lake Lacanau
Lake Cazaux
Lake Parentis
Lake Soustons
Latitude
Longitude
Altitude (m)
Surface (km2)
Catchment area (km2)
Maximum width (km)
Lenght (km)
Max depth (m)
Mean depth (m)
Residence time (years)
Volume (millions of m3)
Substrate
N 45 11' 14"
W 01 03' 23"
15
62
300
4
16.5
11
3.4
1.8
210
sandy
N 4458'33"
W 0107'31''
14
20
285
3
7.7
8
2.6
0.4
53
sandy
N 4429'30"
W 0109'00''
21
58
200
10
11
23
8.6
4
500
sandy
N 4420'41"
W 0110'49''
20
36
252
8.4
9
20.5
6.7
1
240
sandy
N 4346'36"
W 0118'55''
3
3.8
350
2
4.6
1.9
0.6
0.02
2.5
muddy-sandy
142
Chapitre 4
Phytoplancton
Table 2. Main environmental characteristics of the deepest area of the lakes. Values represent
the annual mean and standard error, except the temperature which reports minimum and
maximum values and standard error. d.l.: detection limit =70 gL-1 N-NO3. Zmax from Table 1
is also included for comparing Zmix and Zeu vs Zmax
Parameters
Water temperature (C)
Mixing regime
pH
Secchi transparency (m)
Conductivity (Scm1)
O2 (mg L-1)
N-NH4 (gL-1)
N-NO3 (gL-1)
N-NO2 (gL-1)
Total N (gL-1)
P-PO4 (gL-1)
Total P (gL-1)
N:P
SiO2 (mgL-1)
DOC (mgL-1)
Zmax (m)
Zmix (m)
Zeu (m)
Zmix:Zeu
Chlorophyll a (gL-1)
Algal biomass (mgL-1)
FG Richness
FG Shannon index
FG Eveness
Trophic status
(O.C.D.E., 1982)
Lake
Lake
Hourtin
Lacanau
5.8-27.8 3 5.6-27.9 4
polymictic
polymictic
8.2 0.3
7.7 0.2
0.7 0.05
1.2 0.1
328 9.3
245 15.8
11 1
9.8 0.5
52.7 15
42.6 18.1
<d.l.
<d.l.
13.9 2.8
4.9 1.3
1610 40.4
735 61
23.2 2.5
9.9 2.6
35.5 2.3
27.4 2.8
52 0.7
30 0.9
1.3 0.2
3.3 0.3
24.6 0.8
11
3.4
1.75 0.14
2 0.2
20.5 1
5.98 1.1
70.5
2.30.1
0.810.1
Eutrophic
17 0.8
8
2.6
3 0.3
1 0.1
8.9 2.2
3.4 1.1
90.6
1.80.5
0.590.2
Mesoeutrophic
Lake
Cazaux
6-25 3.3
monomictic
7.6 0.2
4.2 0.5
168 13.2
10 1.1
23 15.8
<d.l.
2.1 0.8
525 20.2
4.4 1.4
15.2 1.5
43 3.9
1.3 0.1
6.8 0.7
Lake
Parentis
7-26 3.1
monomictic
7.7 0.5
2.6 0.3
160.5 5.9
10.1 0.6
73.9 28.2
<d.l.
4.6 1.5
735 20.2
8 2.1
32.1 3.7
21 0.5
0.6 0.1
6.1 0.4
Lake
Soustons
3.1-27.5 4.2
polymictic
8.4 0.7
0.8 0.2
162.4 3.2
11.5 1.4
66.9 17.8
269 210
14.5 3
1050 283
18.3 6.3
131 27.7
12 0.4
5.4 0.7
4.9 0.5
23
8.7 0.1
10.4 1.3
0.9 0.1
3.2 0.6
0.6 0.1
90.7
2.10.8
0.650.2
Oligomesotrophic
20.5
8.6 1
6.6 0.6
1.3 0.11
10.2 1.8
1.8 0.2
111.2
1.60.3
0.460.1
Mesoeutrophic
1.9
0.6
1.3 0.1
0.5 0.05
73.4 18.6
19.6 5.3
121.5
1.90.3
0.54 0.1
Hypereutrophic
Chapitre 4
Phytoplancton
Table 3. Phytoplankton species and functional groups (FG) recorded in the 5 Aquitaine lakes
(H: Hourtin; L: Lacanau; C: Cazaux; P: Parentis; S: Soustons), denoting surface to volume
ratios (S:V, m-1) of the dominant native and exotic species*, and tolerance (+), no benefit (-),
tolerance suspected but not proven (?) to mineral and light resources (reactive phosphorus,
[P], <3.5 gL-1, dissolved nitrogen, [N], <14 gL-1) and light (I, <17.4 mol photon m-2s-1)
(Reynolds et al., 2002). * Exotic species are underlined and in bold.
FG
A
A
A
B
B
B
C
C
D
D
D
D
D
E
E
E
E
E
H1
H1
H1
H1
J
J
J
J
J
J
J
J
K
K
K
K
K
K
K
K
Lo
Lo
Lo
Lo
Lo
Lo
Lo
M
M
MP
Taxa
Cyclotella comensis Grun. in Van Heurck
Cyclotella cyclopuncta Hkansson & Carter
Urosolenia longiseta (Zach.) M. B. Edlund & Stoermer
Aulacoseira italica (Ehr.) Sim.
Aulacoseira muzzanensis (Meister) Kramm.
Puncticulata radiosa (Lemm.) Hk.
Aulacoseira ambigua (Grun.) Sim.
Cyclotella meneghiniana Ktz.
Actinocyclus normanii (Greg. ex Grev.) Hust.
Nitzschia gessneri Hust.
Nitzschia intermedia Hantz. ex Cl. & Grun.
Nitzschia palea (Ktz.) W. Smith
Staurosira berolinensis (Lemm.) Lange-Bert.
cf. Erkenia
Chrysophyte non identified
Dinobryon bavaricum Imh.
Mallomonas lefevriana Bour.
Mallomonas sp.
Anabaena circinalis Rabenh. ex Born. & Flah.
Anabaena flos-aquae (Lyng.) Brb. ex Born. & Flah.
Aphanizomenon flos-aquae Ralfs ex Born. & Flah.
Aphanizomenon gracile Lemm.
Pediastrum boryanum (Turp.) Menegh.
Pediastrum tetras (Ehr.) Ralfs
Scenedesmus acuminatus (Lagerh.) Chod.
Scenedesmus magnus Meyen
Scenedesmus opoliensis Richt.
Scenedesmus quadricauda (Turp.) Brb.
Scenedesmus spinosus Chod.
Tetraedron caudatum (Cord.) Hansg.
Aphanothece nidulans Richt.
Aphanothece stagnina (Spreng.) A. Braun
cf. Aphanothece sp.1
cf. Aphanothece sp.2
cf. Synechocystis
Cyanodictyon tropicale Senna, Delazari & Sant'Anna
Cyanonephron styloides Hickel
Synechocystis sp.
Chroococcus minutus (Ktz.) Ng.
Coelosphaerium kuetzingianum Ng.
Peridiniales
Peridiniopsis elpatiewskyi (Ostenf.) Bour.
Peridinium sp.
Peridinium umbonatum Stein
Radiocystis aphanothecoidea Hind.
Microcystis aeruginosa (Ktz.) Ktz.
Microcystis wesenbergii (Kom.) Kom.
Amphora oligotraphenta Lange-Bert.
S:V
P
+
N
+
I
?
0.6
0.6
0.3
C
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
+
x
x
x
x
x
x
x
x
-
x
x
x
x
x
6.5
x
x
x
x
x
x
x
0.4
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
0.6
x
-
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Chapitre 4
FG
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
N
N
N
N
N
N
N
N
N
P
P
P
P
P
S1
Taxa (Continued)
Aneumastus tusculus (Ehr.) Mann & Stickle
Brachysira neoexilis Lange-Bert.
Cymbella helvetica Ktz.
Encyonopsis cesatii (Rabenh.) Kram.
Encyonopsis subminuta Kram. & Reich.
Fragilaria virescens Ralfs
Gomphonema acuminatum Ehr.
Gomphonema lateripunctatum Reich. & Lange-Bert.
Navicula radiosa Ktz.
Staurosira construens Ehr.
Ulnaria biceps (Ktz.) Comp.
Ulnaria ulna (Nitzsch.) Comp.
Tabellaria flocculosa (Roth) Ktz.
Spondylosium clepsydra Beck
Spondylosium papillosum West & West
Staurastrum cf. longipes
Staurastrum excavatum var. planctonicum Krieg.
Staurastrum messikomeri Lundb.
Staurastrum tetracerum Ralfs
Staurodesmus cuspidatus (Brb. ex Ralfs) Teiling
Teilingia excavata (Ralfs) Bour.
Fragilaria crotonensis Kitton
Fragilaria nanana Lange-Bert.
Staurastrum pingue Teil.
Staurastrum chaetoceras (Schr.) Smith
Xanthidium antilopaeum (Brb.) Ktz.
Planktolyngbya circumcreta (West) Anag. & Kom.
S1
S1
S1
S1
S1
X1
X1
X2
X3
Y
Phytoplancton
S:V
1.1
0.03
0.5
0.5
1.3
C
x
P
x
x
x
x
x
0.2
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
-
x
x
x
x
x
x
2.4
2.4
5.1
x
x
x
x
6.1
x
x
x
-
?
+
-
Only taxa whose relative biomass represent 2% in at least one sample were considered.
10
x
10
x
x
x
x
15
x
15
Table 4. Results of CCA performed in the five lakes under study, using abiotic and biological variables between May 2006 and February 2007.
FG= functional group, * denotes a significant P-value.
Results
Lake Hourtin
Lake Lacanau
Lake Cazaux
Lake Parentis
Lake Soustons
Axis
Eigenvalues ()
0.69
0.23
0.78
0.15
0.67
0.24
0.45
0.36
0.54
0.22
FG-environment correlations
0.97
0.87
0.90
0.87
0.97
0.96
0.94
0.92
0.99
0.80
F-ratio
17.22
5.79
13.02
2.45
10.47
3.82
5.06
4.04
7.35
2.97
>0.05
<0.05*
>0.05
P-value
>0.05
Chapitre 4
Phytoplancton
Figure 1. Location of the lakes studied with the representation of the three sampling sites in one
of the systems (1= deepest area of the lake, 2= western shore, 3= eastern shore).
147
Chapitre 4
H1S
H2S
H3S
L1S
L2S
L3S
H1SU
H2A
H1W
H2W
H2SU
H3SU
H1A
H3A
H3W
L1SU
L3SU
L1W
L2SU
L2W
L3W
L1A
L2A
L3A
P2W
P3W
C1S
C2S
C2SU
C3S
C3A
C2W
C2A
C1SU
C3W
C1A
C1W
C3SU
P1S
P2S
P3S
P3SU
P2SU
S1W
S3W
S2W
P1SU
P1A
P2A
P3A
P1W
S1S
S2S
S3S
S1SU
S1A
S3SU
S2A
S3A
S2SU
Phytoplancton
G1
G2
G3
G4
Figure 2. Hierarchic clustering (Jaccard Index) of phytoplankton functional groups in the five
lakes studied seasonally between May 2006 and February 2007. H: Hourtin, L: Lacanau; P:
Parentis, C: Cazaux, S: Soustons; 1= station 1, 2= station 2, 3= station 3; S= Spring, SU=
Summer, A=Autumn, W=Winter.
148
Lacanau
Temperature
1.0
3
0.0
1
3
2 1
Secchi
-0.5
-1.5
1.0
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
-2
0.5
-1
0.0
X1
2 2
1
3
D
MP H1
M
P Temperature
Zmix:Zeu
PO4
-1.0
0
N C
S1 3
Lo
B
1 C
D 3
N 2 TP
MP
X3
Axis 1
NO3
-0.5
1
Axis 2
Secchi
-1
X2 SiO2
Lo
Temperature
2
2
X1
P Y 1
PO4
H1 1
-2
2 O2
NH4
Soustons
O2
Temperature
Axis 1
-1
1.0
Parentis
Lo
Axis 1
Axis 1
2
1
-1.0
0.5
NH4
O2
0.0
Zmix:Zeu
MP
Zmix:Zeu
S1 3
0.0
0.0
Lo
Lo
-0.5
X1 S1 2
Zmix:Zeu
-0.5
C
B
-1.0
MP
-0.5
Axis 2
TP
N
2
-1.0
0.5
S1
21
Cazaux
0.5
0.5
Temperature
1.5
1.0
Secchi
Hourtin
-5
-4
-3
-2
-1
Axis 1
Figure 3. CCA applied to environmental and biological data in the five lakes between May 2006 and February 2007. Sampling sites are
indicated with a number (1= deepest area of the lake, 2= western shore, 3= eastern shore). Seasons are represented with a symbol
(Spring=, Summer=, Autumn=, Winter=). Functional groups are represented with bold character (S1, Lo, B, N, MP, D, K, E,
C, Y, P, J, H1, M, A, X1, X2, X3).
149
Hourtin
Lacanau
Soustons
100
100
100
80
80
80
80
80
60
60
60
60
60
40
40
40
40
40
20
20
20
20
20
0
Spring Summer Autumn Winter
0
Spring Summer Autumn Winter
100
100
100
100
100
80
80
80
80
80
60
60
60
60
60
40
40
40
40
40
20
20
20
20
20
0
Spring Summer Autumn Winter
Parentis
100
Cazaux
100
0
Spring Summer Autumn Winter
0
Spring Summer Autumn Winter
0
Spring Summer Autumn Winter
100
100
100
100
100
80
80
80
80
80
60
60
60
60
60
40
40
40
40
40
20
20
20
20
20
0
Spring Summer Autumn Winter
0
Spring Summer Autumn Winter
H1
0
Spring Summer Autumn Winter
Lo
0
Spring Summer Autumn Winter
MP
S1
X1
Others
Figure 4. Phytoplankton functional group structure in the 5 Aquitaine lakes during the study period from Spring to Winter: deepest area of the lake (1); Western shore (2); Eastern
shore (3). Hourtin: B (Puncticulata radiosa), K (Aphanothece nidulans, A. stagnina), Lo (Chroococcus minutus), N (Spondylosium papillosum, Staurastrum excavatum var.
planctonicum), S1 (Planktolyngbya limnetica, P. microspira); Lacanau: B (P. radiosa), K (A. nidulans, Cyanodictyon tropicale), N (S. excavatum var. planctonicum, S.
tetracerum, Tabellaria flocculosa, Staurodesmus cuspidatus), S1 (P. limnetica, P. microspira, P.circumcreta), J (Tetraedron caudatum, Pediastrum tetras); Cazaux: B
(Aulacoseira italica), C (A. ambigua), E (Dinobryon bavaricum, Chrysophyte ni), Lo (Radiocystis aphanothecoidea, Peridiniopsis elpatiewskyi), MP (Cymbella helvetica), N (T.
flocculosa), Y (Cryptomonas spp.); Parentis: B (A. italica), D (Actinocyclus normanii), E (cf. Erkenia), H1 (Anabaena circinalis, A. flos-aquae, Aphanizomenon flos-aquae), M
(Microcystis aeruginosa), N (T. flocculosa, Staurastrum messikomeri), P (Fragilaria crotonensis, Xanthidium antilopaeum, Staurastrum pingue), Y (Cryptomonas spp.); Soustons:
C (A. ambigua), D (Nitzschia intermedia, N. palea, Staurosira berolinensis), E (Mallomonas lefevriana), H1 (Aphanizomenon gracile), J (Scenedesmus opoliensis, S.
quadricauda), K (Cyanonephron styloides), Lo (Peridiniales), MP (Staurosira construens, Ulnaria biceps, U. ulna), P (Staurastrum chaetoceras), X1 (Monoraphidium contortum).
Only taxa whose relative biomass represent 5% in at least one sample were considered in this figure.
150
Chapitre 4
Phytoplancton
Acknowledgements
Thanks to Cemagref staff: C. Laplace-Treyture, A. Dutartre, V. Bertrin, C. Madigou, M.
Torre, J. Grange for technical support. Thanks to M. Bonnet, M. Boudigues, B. Delest and B.
Mchin for chemical analyses. The present study was partially supported by the Regional
Council of Aquitaine.
151
Chapitre 4
Phytoplancton
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Chapitre 4
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155
Chapitre 5.
Le phytoplancton exotique des lacs
aquitains
Wherever surroundings are suitable, the most astonishing finds can be made of forms which
have been described earlier in far away places on the globeWherever a biotope suitable for
a certain organisms exists, that organism will appear there as soon as sufficient time has
elapsed to allow it to be transported through the air and to settle in that locality
(Gisln, 1948)
Chapitre 5
5.1
Phytoplancton exotique
Prambule
Au cours des analyses taxonomiques du phytoplancton ralises dans les cinq lacs,
plusieurs espces typiques de rgions tropicales ont t identifies dans les lacs dHourtin,
Lacanau et Soustons. Cette tude constitue notre connaissance le premier signalement en
Europe de plusieurs de ces taxons exotiques, particulirement en ce qui concerne les
cyanobactries.
5.2
Mthodologie
Pour cette tude, 21 chantillons intgrs de la zone euphotique de la zone centrale des
trois lacs, collects sur une dure couvrant 7 saisons de Mai 2006 Novembre 2007, ont t
considrs. La mthodologie utilise est dtaille dans larticle inclus dans le prsent chapitre.
5.3
Principaux rsultats
Pour donner un exemple de limportance de ces espces exotiques dans les lacs
aquitains, la Figure 35 montre que Planktolyngbya microspira reprsentait respectivement
dans le lac dHourtin jusqu 12 et 58% de la biomasse totale et de labondance, en t 2006.
Cette cyanobactrie a t observe auparavant dans le lac Kariba en Afrique du Sud
(Komrek et Cronberg, 2001; Komrek et Anagnostidis, 2005) et au Mexique (Komrek et
Komrkov-Legnerov, 2002). Bien que presente en moindre quantit lors de la mme
campagne, la cyanobactrie Cyanodictyon tropicale, observe au Brsil (Senna et al., 1999),
reprsentait respectivement jusqu 2 et 12% de la biomasse et de labondance totale, pour la
mme priode. Dans ce lac prdominait aussi la desmidie Staurastrum excavatum var.
planctonicum, avec 26% de la biomasse. Cette espce est typique des lacs dIndonsie,
dAsie, dAfrique et dAmrique du Sud (Compre, 1977; Croasdale et al., 1984; Biswas et
Nweze, 1990) et elle a t dj identifie auparavant dans le lac dHourtin par Capdevielle
(1985b).
159
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
Biomasse
Abondance
7%
14%
2%
5%
26%
4%
6%
16%
4%
58%
7%
12%
12%
2%
11%
14%
Staurastrum excavatum var. planctonicum
Planktolyngbya microspira
Cyanodictyon tropicale
Planktolyngbya limnetica
Spondylosium papillosum
Puncticulata radiosa
Aphanothece nidulans
Chroococcus minutus
Synechocystis sp.
Autres
Planktolyngbya microspira
Cyanodictyon tropicale
Planktolyngbya limnetica
Aphanothece nidulans
Synechocystis sp.
Autres
Figure 35. Biomasse et abondance relatives (%) des espces phytoplanctoniques dominantes
dans le lac dHourtin en t 2006.
Dans le lac de Lacanau le mme phnomne a t observ, avec la prdominance de
Cyanodictyon tropicale, qui reprsentait respectivement au printemps 2007, 23 et 86% de la
biomasse et de labondance totale (Figure 36). Egalement, la desmidie Staurastrum
excavatum var. planctonicum reprsentait 6% de la biomasse totale pour la mme priode
dchantillonnage. La cyanobactrie Planktolyngbya circumcreta a par ailleurs t recense,
bien quen plus faible quantit (3% de la biomasse). Cette espce est typique du Lac Victoria
(Afrique de lEst) et dautres lacs africains ou sud-amricains (Compre, 1974; Komrek et
Komrkov-Legnerov, 2002; Komrkov et Tavera, 2003; Komrek et Anagnostidis, 2005).
circumcreta
tait
assez
frquente
tout
au
long
de
la
priode
160
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
Abondance
Biomasse
16%
4%
5%
3%
3%
2% 3%
37%
3%
3%
6%
6%
23%
86%
Staurodesmus cuspidatus
Cyanodictyon tropicale
Puncticulata radiosa
Aulacoseira ambigua
Planktolyngbya circumcreta
Cyanodictyon tropicale
Aphanocapsa holsatica
Planktolyngbya limnetica
Planktolyngbya microspira
Planktolyngbya limnetica
Spondylosium papillosum
Autres
Autres
Figure 36. Biomasse et abondance relatives (%) des espces phytoplanctoniques dominantes
dans le lac de Lacanau au printemps 2007.
Biomasse
Abondance
2%
2%
2%
24%
10%
49%
3%
49%
2%
3%
4%
7%
11%
5%
6%
Aphanizomenon gracile
15%
14%
7%
Scenedesmus opoliensis
Aulacoseira ambigua
Cryptomonas sp.
Staurastrum chaetoceras
Ulnaria biceps
Staurosira construens
Autres
Aphanocapsa holsatica
Planktolyngbya minor
Merismopedia tenuissima
Coelosphaerium minutissimum
Scenedesmus opoliensis
Coelastrum microporum
Planktolyngbya circumcreta
Aphanizomenon gracile
Microcystis wessenbergii
Autres
Figure 37. Biomasse et abondance relatives (%) des espces phytoplanctoniques dominantes
dans le lac de Soustons en automne 2006.
161
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
de
manire
permanente
(oiseaux
sdentaires)
ou
temporaire
(migrateurs)
Figure 38. Voies migratoires pour les oiseaux deau (Observatoire National de la Faune
Sauvage et de ses Habitats, 2005).
162
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
Figure 39. Espces doiseaux migrateurs prsents dans les lacs aquitains.
Cependant, la dispersion dun plan deau un autre induit des changements drastiques
denvironnement (Kristiansen, 2008). La survie de ces algues pendant les difficiles conditions
de transport, impliquant notamment des phnomnes de dessiccation, est rendue possible par
diffrents mcanismes de rsistance, tels que la sporulation ou la prsence dune gaine
(enveloppe mucilagineuse) (Kristiansen, 1996). Dailleurs, les taxons tropicaux les plus
abondants identifis dans les lacs aquitains appartiennent des morphotypes des genres
Planktolyngbya and Cyanodictyon, lesquels sont caractriss par la prsence dune gaine
(Figure 40), gnralement constitue de polysaccharides (Robbins et al., 1998; Stal, 2000).
Celle-ci permet de rguler la perte et labsorption deau des cellules (Potts, 1999) ; cette
particularit joue un rle important dans la tolrance la dessiccation des algues aprs
plusieurs heures de transport (Kristiansen, 1996).
Planktolyngbya microspira
Planktolyngbya circumcreta
Planktolyngbya minor
Cyanodictyon tropicale
Figure 40. Cyanobactries exotiques identifies dans les lacs aquitains pourvues dune
enveloppe mucilagineuse.
Capdevielle (1978) signale que les transferts dalgues peuvent seffectuer galement
partir de fragments des vgtaux, comme les tiges de certaines macrophytes (Myriophyllum
aquaticum, Lagarosiphon major, Egeria densa, Ludwigia grandiflora) qui ont t ellesmmes introduites il y a plusieurs dcennies dans les lacs aquitains. Il peut en tre ainsi avec
des poissons comme lespce Gambusia affinis, aussi introduite dans les lacs, o elle sest
bien adapte.
Se pose ensuite la question de savoir quels facteurs ont pu permettre certaines de ces
algues tropicales de devenir des taxons dominants. Au niveau global, le changement
163
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
5.4
Larticle central
Cet article intitul Phytoplancton tropical dans les lacs aquitains (France) prend en
considration limpact du rchauffement climatique sur la distribution despces exotiques
dans les lacs du littoral aquitain. Une description dtaille de chacune des espces tropicales
observes dans cette tude est prsente, ainsi que les diffrentes hypothses pouvant
expliquer la prsence, et dans certains cas la dominance, despces exotiques dans les lacs
aquitains. Ce chapitre a t prsent dans le colloque International Association of
Phytoplankton (IAP) qui a eu lieu du 23 au 30 Novembre 2008 Ramot, Isral et larticle
correspondant t accept en Mai 2008 pour publication dans la revue Hydrobiologia. Les
mots-cls utiliss pour dcrire ce travail sont : phytoplancton, taxonomie, taxons tropicaux,
migration des oiseaux, lacs aquitains, changement climatique.
164
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
desmidies transportes par les oiseaux pourrait tre favorise par plusieurs stratgies de ces
groupes algaux, tels que les tats de dormance, la prsence de gaine ou de cellules
vgtatives. De plus, le rchauffement climatique a pu contribuer au succs de ces espces
tropicales dans les lacs temprs. En effet, les tempratures minimales ont augment
significativement dans la Rgion Aquitaine en 30 ans, pouvant jouer un rle-clef dans la
survie des algues pendant lhiver.
165
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
166
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
167
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
168
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
169
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
170
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
171
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
172
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
173
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
174
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
175
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
176
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
177
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
178
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
179
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
180
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
181
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
182
Chapitre 5
Phytoplancton exotique
Dans le chapitre prcdent (Chapitre 4 : section 4.3), nous avons expliqu que ces
espces tropicales ne colonisent pas tous les lacs, malgr leur proximit. En fait, plusieurs
caractristiques environnementales sont ncessaires pour que ces espces puissent se
dvelopper (i.e. turbidit, mlange de la colonne deau, entre autres). Cet aspect est
prendre en considration dans la caractrisation cologique des plans deau tabli par la
Directive Cadre Europenne, puisque ces espces exotiques peuvent altrer la structure et le
fonctionnement des systmes aquatiques. De plus, certaines de ces algues pourraient tre
responsables de la formation dcumes observes dans les lacs aquitains dans les dernires
annes, particulirement dans la rive Est des lacs de Lacanau et Hourtin. Une information
plus dtaille de ce phnomne est dcrite dans le chapitre suivant.
183
Chapitre 6.
Les cumes dans les lacs aquitains : une
origine vgtale ?
Whats that along the shoreline?
(Schmitt, 2005)
Chapitre 6
6.1
Origine de lcume
Introduction
La formation dcume la surface des eaux existe au niveau global depuis longtemps. Ce
phnomne peut avoir une origine naturelle ou anthropique. Dans les deux cas, lcume est
cre quand la tension de surface de leau (attraction des molcules en surface) se trouve
rduite et que lair sy mlange en formant des bulles. Toutes les eaux (marines et douces)
contiennent de la matire organique telle que des algues et des plantes et quand ces dernires
se dcomposent, elles librent dans leau des produits cellulaires (agents tensio-actifs, e.g.
polysaccharides), rduisant la tension de surface de leau (New Hampshire Department of
Environmental Services, 2001; Hamm et Rousseau, 2003). Des agents dorigine anthropique
(e.g. dtergents constitus principalement dorthophosphates) peuvent galement rduire cette
tension de surface (New Hampshire Department of Environmental Services, 2001).
Au cours de cette tude nous avons observ dimportantes quantits dcumes dans les
lacs dHourtin et de Lacanau (Figure 42). Ces vnements ont principalement eu lieu sur la
rive Est des deux lacs, juste aprs de forts pisodes de vent provenant de lOuest. Ce
phnomne nest pas nouveau puisque des tmoins qui frquentent ces deux lacs
(ornithologues, pcheurs, riverains) affirment observer pisodiquement des cumes au moins
depuis 30 ans. Il n'est pas non plus localis seulement dans ces deux lacs puisque des
observations ont galement t faites dans les annes passes sur les lacs de Cazaux
(Capdevielle, 1978) et de Parentis (Dutartre, com. pers).
187
Chapitre 6
6.2
Origine de lcume
Mthodologie
Prlvement
Des chantillons dcume ont t prlevs plusieurs reprises pendant la priode
2006-2007 sur les rives du ct Est des lacs dHourtin et de Lacanau. Cette cume a t
prleve au ras de leau laide dune pelle, puis stocke dans des sacs en plastique et
conserve au frais jusqu' leur analyse ultrieure.
Analyses biologiques
Des observations qualitatives dans lcume frache ont t ralises au microscope
droit, afin de dterminer si le matriel prlev dans les deux lacs contenait des
microorganismes et, le cas chant, raliser leur identification.
Analyses chimiques
Une premire srie danalyses chimiques de lcume provenant du lac dHourtin (en
raison de sa quantit suffisante sur les rives) a t ralise au laboratoire de chimie
(Cemagref, Bordeaux). Les chantillons dcume ont t centrifugs, puis ont subi une
filtration grossire (env. 0,1 mm) afin de retirer la plupart des dbris (branches, feuilles, etc.)
susceptibles de fausser les rsultats analytiques. Les analyses physico-chimiques sur ces
extraits bruts non purifis ont rvl une fraction minrale reprsentant prs de 49% de la
matire sche. Un dosage global des tensio-actifs anioniques sest rvl ngatif. La recherche
de tels dtergents a t complte avec lanalyse de composs neutres (alkylphnols) par
chromatographie gazeuse couple spectromtrie de masse. Ces analyses nont pas donn de
rsultats significatifs, excluant dans un premier temps une origine principalement
anthropique. Enfin, il a t constat une trs grande stabilit de lcume avant sa
centrifugation (aucun dphasage na t observ aprs plusieurs jours de conservation).
Plusieurs molcules dorigine biologique comme les lipides, les polysaccharides et les
protines peuvent galement former des mulsions (Madrange et al., 1993). De plus, certains
acides humiques et fulviques provenant de la dcomposition des vgtaux ont des proprits
amphiphiles et, par consquent, un pouvoir moussant (Chenu et Bruand, 1998). Toutefois, la
caractrisation fine des substances humiques est assez complexe cause de la diversit des
structures prsentes. Leur analyse na donc pas t ralise. La complexit et la spcificit des
techniques analytiques mettre en uvre pour lidentification et le dosage des composs
188
Chapitre 6
Origine de lcume
dorigine biologique, et surtout la diversit de ces derniers, nous a limits et orients vers la
recherche de lipides et de polysaccharides. Les analyses des acides gras issus de lipides
neutres (glycolipides et phospholipides) aprs saponification (donnes non prsentes) nont
rvl que des traces. Concernant les polysaccharides, des aliquotes prlevs partir des
extraits bruts ont donc t transmis un laboratoire spcialis dans lanalyse de ces composs
(Polymaris Biotechnology, Morlaix). Des analyses qualitatives (composition) et quantitatives
(teneur en polysaccharides dans la matire sche) ont t ralises (voir Annexe 5). Les
dosages de lcume (compos brut) ont t raliss aprs une purification des extraits bruts.
6.3
Rsultats
Composition algale
Dans les analyses microscopiques de lcume provenant des lacs dHourtin et de
Lacanau, il a t observ une densit importante de cyanobactries, dont les espces exotiques
tropicales Planktolyngbya microspira et P. circumcreta, et les taxons non-exotiques P.
limnetica et Chroococcus minutus, ainsi que des diatomes pennes, principalement Navicula
radiosa, Tabellaria flocculosa et Cymbella helvetica (Figure 43). La plupart des taxons
identifis dans lcume taient aussi prsents dans les chantillons deau prlevs pendant
toute la priode dtude dans les deux lacs. Certains dentre eux taient aussi dominants en
termes dabondance. Cest le cas de Planktolyngbya microspira, laquelle a reprsent jusqu
58% de labondance totale (723.562 cellsmL-1) en t 2006 dans le Lac dHourtin (Figure
35).
Composition chimique
Les analyses de lcume ont permis de montrer que 56% de la matire sche, soit la
quasi-totalit de la fraction organique de la matire sche aprs purification, tait constitue
dexopolysaccharides de haute masse molculaire (2000000 Da), dont la composition
osidique est indique dans le Tableau 9.
189
Chapitre 6
Origine de lcume
Ratio molaire*
Rhamnose
Xylose
Glucose
Galactose
Mannose
Fucose
(*) Proportion des diffrents oses dans la composition finale des polysacharides analyss.
6.4
Discussion
Lcume observe au cours de cette tude sur les rives des lacs de Lacanau et
dHourtin semble tre dorigine vgtale comme le montrent les rsultats des analyses
microscopiques (dans les deux lacs) et chimiques (dans le lac dHourtin). Plusieurs tudes
ralises sur des communauts benthiques ont montr que diffrentes espces de
cyanobactries et de diatomes produisent des substances mucilagineuses constitues
dexopolysaccharides (De Philippis et al., 2005). Bruckner et al. (2008) indiquent que les
polysaccharides extracellulaires des diatomes benthiques sont gnralement composs de
rhamnose, fucose, xylose, mannose, galactose et glucose, tous tant identifis dans les cumes
tudies (Tableau 9). La plupart de ces polysaccharides ont t galement identifis par De
Philippis et al. (2005) dans des mucilages prlevs sur des organismes benthiques et des
cailloux dans un archipel localis dans la mer Tyrrhnienne. Ces auteurs signalent que le
mucilage est principalement constitu par des diatomes du genre Synedra, Licmophora et
Navicula, ainsi que des cyanobactries du genre Leptolyngbya, Lyngbya et Rivularia.
Dans cette tude, les cyanobactries dominantes identifies dans lcume, comprenant
les taxons exotiques, appartiennent principalement au genre Planktolyngbya, lequel est
caractris par la prsence dune gaine mucilagineuse, gnralement constitue de
polysaccharides servant de barrire protectrice entre la cellule et lenvironnement immdiat
(De Philippis et Vincenzini, 1998). Concernant les diatomes, les espces les plus
reprsentatives sont les pennes Navicula radiosa et Tabellaria flocculosa, qui secrtent un
mucilage compos de polysaccharides probablement afin de maintenir le lien entre les cellules
formatrices de colonies ainsi que comme moyen passif de locomotion (Round et al., 1990).
Selon De Philippis et al. (2005), le mucilage produit par certaines diatomes benthiques joue
galement un rle dans leur attachement aux macroalgues benthiques, tandis que chez les
cyanobactries lenveloppe glatineuse leur sert dans la formation des biofilms, pour adhrer
aux surfaces ou aux agrgats benthiques.
190
Chapitre 6
Origine de lcume
Lun des exemples les plus spectaculaires de formation naturelle dcume la surface
de leau est celui quon rencontre sur les ctes de la Mer du Nord dont celles dAngleterre et
de France (Kesaulya et al., 2008) (Figure 41). Dans la plupart des cas ce phnomne est d au
dveloppement excessif et presque mono-spcifique dune microalgue appele Phaeocystis
globosa appartenant la classe Prasinophyceae. Les blooms de Phaeocystis sont domins par
sa forme coloniale, qui peut atteindre jusqu 10 mm alors que la taille dune cellule
individuelle est de seulement 6 m (Hamm et Rousseau, 2003). Phaeocystis est considre
comme une algue nuisible qui produit des toxines, provoque de lanoxie, entrane une
mortalit massive chez les poissons (Kesaulya et al., 2008) et constitue galement une gne
pour les humains.
Figure 41. Formation dcume dans la zone de turbulences et sur les plages de la cte
franaise Le Portel (ab) et Audresselles (cd) (Kesaulya et al., 2008).
Cependant, la diffrence de P. globosa, dont les grosses colonies sont aussi
constitues par des mucopolysaccharides (Kesaulya et al., 2008), les algues dominantes dans
lcume prleve dans les deux lacs aquitains tudis ne produisent pas de toxines, ou du
moins leur toxicit na pas t prouve jusqu ce jour. La formation dcume dans les lacs de
Lacanau et surtout dHourtin est si importante car des algues secrtant des polysaccharides se
trouvent des densits assez leves dans leau, entre autres, les cyanobactries exotiques. De
plus, ces deux lacs ont des concentrations assez leves en substances humiques qui sont des
macromolcules tensio-actives (Chenu et Bruand, 1998). Les formations dcume blanche et
savonneuse, principalement sur la rive Est des deux lacs (Figure 42) sont probablement
provoques par les vents dOuest qui forment des vagues et agitent ces agents prsents dans
191
Chapitre 6
Origine de lcume
leau et/ou dans les algues. De plus, lcume naturelle a parfois une odeur de poisson, de terre
et possde une couleur blanche qui tire sur le gristre, le beige ou le marron. Au contraire,
lcume de dtergents a une odeur nettement parfume et est souvent de couleur blanche. On
attribue frquemment lcume prsente le long des rives aux dtergents, mais ceux-ci ne
provoquent pas dcumes stables car ils perdent rapidement leur proprit savonneuse (New
Hampshire Department of Environmental Services, 2001), ce qui ntait pas le cas de lcume
objet de cette tude.
Nous ne pouvons pas affirmer que les espces exotiques riches en polysaccharides,
particulirement les cyanobactries du genre Planktolyngbya, soient lorigine de la
formation dcume dans les lacs dHourtin et Lacanau. Cependant, ces espces sont toujours
dominantes en termes de densit dans leau ainsi que dans lcume. De plus, nous avons
examin des chantillons deau prlevs dans ces deux lacs en 1978 par Paul Capdevielle et
ces espces taient dj prsentes avec une densit importante. Selon des riverains, cette
poque lcume tait dj observe sur ces deux lacs, ce qui tendrait soutenir lhypothse de
son origine biologique.
192
Chapitre 6
Origine de lcume
Figure 42. Ecume prsente sur la rive Est des lacs dHourtin (a-c) et Lacanau (d).
Figure 43. Microalgues identifies dans lcume prleve dans les lacs dHourtin et Lacanau.
a) Planktolyngbya microspira, b) P. circumcreta, c) P. limnetica, d) Chroococcus minutus, e)
Navicula radiosa, f) Tabellaria flocculosa. Toutes les photos ont t prises sous microscope
invers, lexception de e) qui a t prise sous MEB.
193
Chapitre 7.
Les macrophytes aquatiques des lacs
aquitains : Une approche lchelle locale
Water chemistry appears to be the most important single factor influencing the general
distribution of aquatic plants, but the type of bottom soil and the physical nature of the body
of water greatly influence the local distribution of a species within its range of chemical
tolerance
(Moyle, 1945)
Chapitre 7
7.1
Macrophytes aquatiques
Les macrophytes aquatiques ont t tudies dans les lacs aquitains depuis plusieurs
dcennies. Les premires tudes ont t menes par Vanden Berghen (1964, 1968, 1969a, b,
1971) qui a principalement travaill sur la vgtation des rives dun point de vue
phytosociologique. Depuis les annes 80, plusieurs tudes principalement focalises sur les
espces introduites et envahissantes ont t conduites dans ces lacs (Dutartre, 1980; Dutartre
et Capdevielle, 1982; Dutartre, 1986b; Dutartre et al., 1989; Dutartre et al., 1997a; Dutartre et
al., 1997b; Castagnos et Dutartre, 2001).
Dans ce chapitre consacr au compartiment des macrophytes, il sagit dans un premier
temps danalyser de faon descriptive les informations apportes une chelle locale par les
assemblages despces, plus prcisment du point de vue spatial et trophique. Dans ce but
sont considres les macrophytes aquatiques distribues dans les profils des stations localises
sur les rives Ouest et Est de chaque lac, partir de la dtermination des taux de pointscontacts coloniss dans les profils, sur deux annes dtude (2006-2007). Pour rappel, ces
deux rives prsentent des diffrences importantes de pente (Figure 4), et dinfluence des
vents. Sur les quatre plus grands lacs, la rive Ouest a une pente prononce et est protge du
vent par les dunes, tandis que la rive Est a une pente faible et est expose aux vents provenant
principalement de lOuest. Ce n'est pas le cas du lac de Soustons o la rive Ouest est trs peu
pentue. En outre, des aspects concernant la valeur cologique des macrophytes, represente
par la raret et loriginalit de leur habitat, ainsi que la prsence de taxons exotiques sont
discuts. Dans la deuxime partie du chapitre (section 7.5) on tente dexpliquer quelles
variables environnementales gouvernent la distribution des macrophytes, en se fondant sur les
donnes de taux de recouvrement dans les deux stations tudies sur chacun des 5 lacs
aquitains (Hourtin, Lacanau, Cazaux, Parentis et Soutons).
7.2
A lexception du lac de Soustons, les macrophytes aquatiques taient prsentes dans les
profils de toutes les stations tudies des autres lacs. De manire globale, les assemblages des
rives Ouest et Est se distinguent nettement et semblent tre structurs selon leur morphologie
(amphibies, hlophytes, hydrophytes) (Figures 44-47). Dans le Tableau 10 est prsente la
liste des taxons de macrophytes inventoris et les codes leur correspondant.
197
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Tableau 10. Liste des macrophytes aquatiques identifies dans les rlevs des rives et des
profils des cinq lacs. C: Cazaux; P: Parentis; H: Hourtin; L: Lacanau; S: Soustons.
Type
Abreviation
Taxons
Rives
Hydrophyte
AZO FIL
CAR VER
CER DEM
CHA BRA
CHA FRA
EGE DEN
ELA HEX
LAG MAJ
LIT UNI
LOB DOR
MYR ALT
MYR AQU
NAJ MAR
NIT cf. SYN
NIT CON
NIT GRA
NUP LUT
POT SP
POTNAT
POTPOL
SCI FLU
ELE ACI
ELE SP
HYD VUL
IRI PSE
ISN PAL
JUN BUF
JUN BUL
MEN AQU
MYO SCOR
PHR AUS
SCI LAC
SCI PUN
SPA ERE
TYP LAT
S
H
S
P
C, H, L
L
C, P, H
C, P, L, S
C, P, H, L
C, H
C, L
S
S
P
C, P, H, L
P
P
L
P, L
C, L
L
L
C, P, H
C, P, H, L, S
C, P, H, L, S
C, P, S
H
C, H, L
H, S
S
C, P, H, L, S
P, L
C, P, H, L, S
S
S
L
P
Hlophyte
Algues
filamenteuses
Amphiphytes
ALG FIL
ALI RAN
ALI REP
HYP ELO
ISO BOR
LUD GRA
POL AMP
RAN FLA
C, H
C, P, H
C, P, L, S
P
C, P, S
C
C, H
Profils
H
P
C, H, L
L
C, P
P, L
C, P, H, L
C, H, L
C, L, H
C, P, H, L
P, L
C
C, H
C
C, H, L
C, P, H, L
P
C, P, H, L
P, L
P
C
C
P
C
C
198
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
199
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
ainsi que lexotique Lagarosiphon major Parentis. Sur cette rive, les formes amphibies
taient galement bien reprsentes, notamment dans le lac de Cazaux (Figure 46). Cela peut
tre expliqu par la prsence sur la rive Est de zones constamment exposes aux variations du
niveau de leau et susceptibles d'tre exondes certaines priodes de l'anne.
Dans le lac de Lacanau, loccurrence des plantes aquatiques sur la rive Est (Figure 45)
tait assez faible par rapport aux autres lacs. Cette diffrence peut tre due une turbidit de
leau plus importante dans cette zone et la prsence dalios (agrgats de sable et de
composs humo ferriques plus ou moins consolids, friables) inhibant le dveloppement des
plantes. De plus, lanthropisation (e.g. prsence de tonnes de chasse) peut contribuer la
disparition despces (Bonnin, 2007).
7.3
La valeur cologique des lacs aquitains a t mise en vidence une nouvelle fois dans
cette tude par la raret et loriginalit de son habitat, o prdominent des espces vgtales
rares forte valeur cologique et biologique, notamment Cazaux, Hourtin et de manire
moins vidente Lacanau et Parentis. Dans ces lacs, prdomine le type dhabitat 3110, dcrit
dans le Cahier dHabitat des zones humides en France (Gaudillat et Haury, 2002). Cet habitat
est distribu dans lOuest et le Sud-Ouest, jusque dans le Centre. Lhabitat lmentaire est
celui des eaux stagnantes vgtation vivace oligotrophique planitiaire collinenne des
rgions atlantiques, des Littorelletea uniflorae (de Foucault, 2002). Il a aussi t identifi dans
les rgions nordiques (Arts, 2002).
Cet habitat est caractristique deaux oligotrophes trs peu minralises des plaines
sablonneuses. Du point de vue stationnel, les lacs aquitains peuvent tre classifis dans ce
type dhabitat par leur substrat oligotrophe, lgrement acide (pH : 6-7), principalement
constitu de sable grossier et moyen (Figure 25) et au niveau deau variable, o la dure
dexondation contribue la variabilit de lhabitat amphibie. Lhabitat 3110 caractris par
une vgtation de type Littorelletalia uniflorae est reprsent dans nos lacs par Littorella
uniflora, Lobelia dortmanna, Juncus bulbosus, Caropsis verticillatinundata, Hypericum
elodes et Potamogeton polygonifolius (Figures 44-47). Cependant, lhabitat est trs sensible
lenvasement qui favorise larrive despces moins spcialises, au pitinement trop intense
conscutif aux activits au bord de leau, la stabilisation du plan deau, la rgularisation
200
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
En ce qui concerne la gestion de cet habitat, les potentialits conomiques sont nulles ;
par contre il est susceptible de sinstaller dans des milieux dintrt conomique ou de loisirs.
Les principes de base ncessaires sa conservation sont : le maintien du fonctionnement
hydrique favorisant les variations du plan deau, condition lie au caractre amphibie et
hliophile des plantes, et absence de toute forme deutrophisation, maintenant un degr de
trophie au plus msotrophe. Une mise en assec des pices deau espace dans le temps
pourrait tre extrmement propice au maintien des vgtations amphibies de bas-niveau
topographique (de Foucault, 2002).
La valeur patrimoniale de cet habitat est trs leve, de par la prsence despces (de
Foucault, 2002) :
trois des formes recenses sont inscrites au livre rouge des phytocnoses littorales :
communauts Littorelle, communauts Scirpe piquant et Loblie de Dortmann,
communauts Isote de Bory.
De manire gnrale, lhabitat 3110 est rare et hautement spcialis ces conditions de
milieu.
Un autre habitat associ aux lacs aquitains est le 3140-2, caractris par des communauts
characes des eaux oligo-msotrophes faiblement acides faiblement alcalines (Lambert,
2002). Les eaux de ce type dhabitat sont douces, claires, lgrement acides calcaires (pH de
201
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
6,3 8,1). Dans les lacs tudis, il est reprsent par Chara fragifera, C. braunii et Nitella
confervacea. Ces espces sont particulirement frquentes Cazaux et Hourtin, un peu moins
Lacanau et Parentis. Les caractristiques favorisant la rpartition des characes dans ces lacs
sont le substrat sablonneux, une zone de bordure peu profonde, avec une forte luminosit et
une temprature leve.
Concernant le lac de Soustons, nous navons pas observ de macrophytes dans les profils
prospects. Cependant, nous avons pu constater la prsence de plantes feuilles flottantes
comme Trapa natans et Nuphar lutea dans dautres zones plus loignes de notre site dtude.
Ce type de vgtation, caractristique de lhabitat 3150-1, correspond aux plans deau
eutrophes avec vgtation enracine avec ou sans feuilles flottantes (Haury, 2002a). En plus
de la vgtation, dautres caractristiques typiques de cet habitat tels que lhypertrophie, la
profondeur faible, le pH neutre basique, la teneur leve en orthophosphates ainsi quen
matire organique dans le sdiment sablo-vaseux (Figure 25), permettent de classer Soustons
dans cet habitat. Dans ce lac, on trouve galement des habitats associs correspondant aux
communauts eutrophes de macrophytes libres submerges (habitat 3150-2) et flottant la
surface de leau (habitat 3150-3). Ces deux habitats sont respectivement reprsents par
Ceratophyllum demersum et Azolla filiculoides (Haury, 2002b, c). Cependant ces espces
nont t observes quune seule fois prs des berges, et en trs petite quantit. Sur les berges
galement, ont t identifies les macrophytes exotiques amphibies Myriophyllum aquaticum
et Ludwigia grandiflora, qui avec C. demersum s'installent de prfrence sur des substrats
202
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
vaseux dans des eaux riches en lments nutritifs (Castagnos et Dutartre, 2001). Ce lac peu
profond prsente une turbidit tellement importante, due la concentration leve en
phytoplancton, que le dveloppement de macrophytes submerges se limite des taxons bien
adapts aux trs faibles conditions de lumire, comme la plante exotique Lagarosiphon major
(Fare et al., 2001), observe dans certains sites du lac non considrs dans cette tude.
Les principales menaces pesant sur le lac de Soustons sont : la rduction de la diversit
macrophytique, voire mme la disparition totale la suite de lenvasement des biotopes (les
macrophytes ne peuvent survivre de trop fortes sdimentations) ; la rduction de la diversit
suivie de la disparition de lhabitat due lhypereutrophisation, qui entrane la fois des
nuisances
comme
les
efflorescences
de
cyanobactries
potentiellement
Les modes de gestion recommands pour amliorer la qualit de cet habitat sont selon
Haury (2002a) :
un traitement pralable des rejets polluants (collecte des eaux uses en ceinture),
un zonage des activits sont prconiser sur lensemble du plan deau o se trouve
lhabitat,
la gestion du niveau de leau pour limiter lenvasement ainsi que la progression des
hlophytes.
7.4
Des espces exotiques de macrophytes sont prsentes dans la plupart des lacs, parfois
avec une frquence importante. Leur utilisation en aquariophilie ou en bassins extrieurs est
probablement la principale cause de leur large dispersion en France. Une autre hypothse non
vrifie est lintroduction par les oiseaux migrateurs (S.A.G.E., 2004). Sur la rive Est du lac
203
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
de Cazaux a t recense lespce envahissante Ludwigia grandiflora, qui possde une grande
amplitude cologique lui permettant de sadapter de multiples conditions (transparence,
vent, nutriments, substrat) (Eigle et Blanchard, 1998). Son volution sur ce secteur de rive est
trs rapide : de 2006 2007 sa frquence sur les profils a doubl (9 25%) (Figure 46). Grce
sa grande capacit d'adaptation (elle se dveloppe sur sable ou sur sol vaseux) et sa
rsistance aux vents et aux vagues, L. grandiflora colonise actuellement diffrents secteurs
rpartis sur tout le pourtour du lac de Cazaux (Castagnos & Dutartre, 2001). Des tudes
prcdentes (Tableau 11) indiquent galement la prsence de cette espce dans les autres lacs
tudis.
Tableau 11. Origine des espces exotiques et date des premires observations dans les lacs
aquitains considrs dans cette tude.
Espce
Egeria densa
Myriophyllum
aquaticum
Ludwigia
grandiflora
Lagarosiphon
major
Origine
Argentine,
Paraguay, Brsil
Brsil ,
Argentine,Uruguay,
Prou , Chili
Indonsie
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
1996
1996
2005
1996
2003
1996
1988
Rfrences
(S.A.G.E., 2004)
Amrique du Sud
1998
1985
1979
1976
1985
(S.A.G.E., 2004)
(Dutartre, 1986b)
Afrique du Sud
2000
1985
1965
1976
1983
(S.A.G.E., 2004)
Dans les lacs aquitains, Lagarosiphon major est galement observ. Cette espce,
provenant dAfrique du Sud (Fare et al., 2001), a t observe depuis 1965 dans le lac de
Cazaux, avec une rapide propagation aux autres lacs aquitains (Tableau 11). Cependant, dans
cette tude nous ne lavons observe que dans les lacs de Lacanau et Parentis, reprsentant
respectivement jusqu 26 et 47% des plantes notes dans les profils, o elle colonise tout
particulirement les zones les plus profondes (jusqu 3 m). En effet, les besoins en lumire
de L. major sont rduits, ce qui lui permet de coloniser les eaux des lacs jusqu' 6 mtres de
profondeur (Fare et al., 2001). Cette espce s'acclimate facilement aux variations de
conditions telles que le vent, la lumire ou la qualit de l'eau. Cependant sa rsistance aux
vagues est faible. C'est pourquoi, elle ne se retrouve qu' partir de 2 mtres de profondeur
dans certains lacs (Dutartre et al., 1989; Castagnos et Dutartre, 2001). De mme, Egeria densa
(signale auparavant 7 m de profondeur par Carrillo et al. (2006)) se retrouve dans le lac de
Lacanau 3 m de profondeur, l o les autres hydrophytes sont absentes. En fait,
204
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Lun des problmes de la colonisation par les plantes exotiques est la comptition avec
des espces autochtones pouvant conduire leur disparition dans les cas extrmes et
provoquer une rduction de la diversit floristique du lac. Par exemple, la prsence de L.
major reprsentant respectivement 18 et 40 % des rives des lacs de Cazaux et Parentis dans
des tudes prcdentes, peut empcher le dveloppement d'autres espces telles que
Myriophyllum alterniflorum (Dutartre, 1980; Dutartre et al., 1989).
205
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
100
Rive Ouest
TPCC (%)
80
60
40
20
0
100
CHA
FRA
JUN
BUL
LIT
UNI
CAR
VER
CHA
FRA
JUN
BUL
LIT
UNI
Rive Est
2006
2007
TPCC (%)
80
60
40
20
PHR
AUS
SCI
PUN
Amphibies
ELE
SP
Hlophytes
Hydrophytes
Figure 44. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac dHourtin pendant
la priode estivale 2006-2007.
100
Rive Ouest
TPCC (%)
80
60
40
20
0
TPCC (%)
80
Rive Est
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2006
2007
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PH
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Amphibies
Hlophytes
Hydrophytes
Figure 45. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac de Lacanau pendant
la priode estivale 2006-2007.
206
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
100
Rive Ouest
TPCC (%)
80
60
40
20
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es
Amphibies
Hlophytes
Hydrophytes
Figure 46. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac de Cazaux pendant
la priode estivale 2006-2007.
100
Rive Ouest
TPCC (%)
80
60
40
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Rive Est
2006
2007
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PH
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P
Amphibies
Hlophytes
Hydrophytes
Figure 47. Taux de points-contacts coloniss des rives Ouest et Est du lac de Parentis pendant
la priode estivale 2006-2007.
207
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Cette tude montre que les plantes prsentes dans les zones tudies apportent des
informations concernant lhabitat physique, la valeur cologique et la qualit deau des lacs.
Une distinction entre les espces de la rive Ouest et de la rive Est a t mise en vidence : les
hlophytes (Phragmites australis, Scirpus pungens), plus sensibles aux vents, sont plus
panouis ct Ouest tandis que les hydrophytes possdant une certaine plasticit
(Myriophyllum alterniflorum, Juncus bulbosus) ainsi que les amphibies, ont un
dveloppement optimal ct Est qui est expos au vent. Des espces protges comme
Littorella uniflora ou Lobelia dortmanna sont prsentes des deux cts des lacs et bien
reprsentes dans les eaux claires, fond sableux non pollues alors que Ceratophyllum
demersum est plus spcifique aux eaux riches en nutriments, turbides et fond vaseux. Ces
observations comportent un intrt pour le suivi de lvolution globale des systmes et
permettent de mettre en vidence la prsence de plantes envahissantes, dans certaines des
stations, particulirement dans les zones de profondeur importante. Mme si les profils
tudis ne fournissent pas une reprsentativit effective de l'ensemble du primtre des lacs
ou ne considrent pas la vgtation maximale comme Soustons (Bonnin, 2007), compte-tenu
du temps ncessaire lobservation sur site, ils apportent des informations prcieuses quant
lintrt cologique et la qualit de leau des lacs aquitains tudis.
208
Chapitre 7
7.5
Macrophytes aquatiques
7.5.1.1
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
major). Dans les zones chantillonnes du lac hypereutrophe, aucune macrophyte submerge
na t observe.
210
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
7.5.1.2
Maria Cellamarea*, Sbastien Boutrya, Vincent Bertrina, Alain Dutartrea, Didier Alardb and
Jacques Hauryc
a. Cemagref, UR REBX, F-33612 Cestas Cedex, France.
b. Universit Bordeaux 1, UMR 1202 BIOGECO, Equipe Ecologie des Communauts,
Avenue des Facults 33405 Talence, France
c. Agrocampus Ouest/INRA Rennes, Ecologie et Sant des Ecosystmes, 65, rue de SaintBrieuc, CS 84215, F 35042 Rennes cedex, France.
*Corresponding author.
E-mail address: maria_cellamare@yahoo.com (M. Cellamare)
211
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Abstract
Aquatic macrophytes were studied as ecological indicators in summer 2006 and 2007 in five
lakes located in southwest France. These lakes have several common characteristics (same
region, low altitude, low alkalinity, sandy substrate) but different trophic status. Four of the
hydrosystems are characterized by differences in morphology and wind influence between
the eastern and western sides. The aims of this work were firstly to determine if there are
differences in the macrophyte assemblages within the lakes, especially between the eastern
and western sides and secondly, to determine if there is a distinction in the floristic
composition between the lakes (some of them connected) located in the same region but with
different nutrient loads. To reach these objectives, macrophyte assemblages, abundances and
percentages plant cover were determined using a contact point method across perpendicular
profiles. Several physico-chemical analyses were performed in the water of the study sites.
The results showed a marked difference between the macrophyte assemblages on both sides
of the lakes. Submerged (Chara fragifera, Juncus bulbosus, Lobelia dortmanna) and
amphibious (Ludwigia grandiflora) forms predominated on the eastern side while emergent
forms (Scirpus pungens, Phragmites australis) characterized the western side. On each site,
no differences were found between the profiles or between the years. Habitat geomorphology
(i.e. slope, depth) and physical stress (i.e. wind-waves) seem to influence macrophyte
distribution within the lakes more than water quality. However, water quality (transparency,
chlorophyll a, phosphorus and nitrogen forms) appeared to influence the macrophyte
composition between lakes, even in connected ones. Nevertheless, low-nutrient taxa were
found in eutrophic systems likely due to their ability to tolerate a wide range of total-P. In the
maximal depth zone surveyed in two of the lakes, only exotic and deepest growing
macrophytes (Egeria densa, Lagarosiphon major) were found. In the hypereutrophic system
no submerged macrophytes were observed in the studied area.
212
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
1. Introduction
Aquatic macrophytes have been used for a long time as limnological indicators in
lakes (Seddon 1972). Macrophytes respond slowly and progressively to changes in nutrient
conditions over several years. They average out the environmental conditions to which they
are exposed and thus can be used as long-term water quality indicators with high spatial
resolution (Melzer 1999). Additionally, macrophyte composition and growth forms change
due to several factors such as littoral geomorphology, exposure to wind and associated wave
turbulence, water level fluctuations, lake margin topography, depth, sediment and water
properties, and trophic state (Thomaz et al. 2003; Mkel et al. 2004; Feldmann & Nges
2007). Moreover, the abundance and species diversity of littoral vegetation may vary
considerably among neighbouring lakes (Mkel et al. 2004). These changes in the
distribution patterns of macrophytes can be observed not only among lakes but also within
lakes, where the influence of disturbances upon the macrophyte distribution and composition
play a determinant role (Szmeja & Gaka 2008). However, this aspect has received limited
attention in the different distribution studies in aquatic macrophytes.
2. Site description
Five natural lakes (Hourtin, Lacanau, Cazaux, Parentis and Soustons) located along
the Atlantic coastline of southwest France were studied (Figure 1). Like the other Aquitaine
lakes, they were formed approximately 18,000 years ago, following the creation of the littoral
dune cord where the mesh of streams and waterways formed a string of large freshwater
ponds and lakes. Two pairs of lakes are connected by a channel: Hourtin joins Lacanau and
213
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Cazaux joins Parentis. The eastern sides of these four lakes have a shallow shore slope, are
wave exposed and are constantly impacted by dominant west winds, which can reach 16 m
per second, while the western sides have a steep shore slope and are sheltered from the wind
by a cord of dunes (Vanden Berghen 1969a) (Figure 1). The five lakes have several common
features such as low altitude (20 m a.s.l.), low alkalinity (<1 meq l-1), sandy acidic
substrate, bank vegetation mainly made up of pines, willows and oaks, and 4 of them are
classified as Lobelia lakes (Rrslett & Brettum 1989; Arts 2002). But they differ in area,
depth, nutrient loading, trophic status and human activities. The water level of all the lakes is
artificially regulated. Several phytosociological studies carried out on the shore banks
(Vanden Berghen 1964, 1968, 1969a, b, 1971) highlighted the oligotrophic character of
Lakes Hourtin, Lacanau and Cazaux. In the lake catchment areas human activities mainly
include agriculture, tourism and forestry. Thus, nutrient loads from agriculture, industry and
sewage effluent have caused problems of eutrophication in some of them. In Lake Parentis
some water quality problems have been detected such as bottom anoxia during summer
stratification and cyanobacteria blooms. The shallow Lake Soustons is highly turbid and its
quality has declined in the last decades becoming hypereutrophic (Beuffe et al. 1994). Water
colour in Lakes Lacanau and Hourtin is brown due to humic acids reducing transparency
(Vanden Berghen 1968; Rodriguez & Pizarro 2007). Finally, owing to its oligo-mesotrophic
status, clear-water Lake Cazaux is used as a source of drinking water. Table 1 summarizes
the main characteristics of the lakes (Vanden Berghen 1964, 1968; Capdevielle 1978;
Dutartre et al. 1989; S.A.G.E. 2004).
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Vegetation samples were taken from the boat with a rake (4 m handle, 35 cm wide, 9 prongs
45 mm long) and identification was also made from direct observations through the water
using an aquascope. Every 2 m along the perpendicular transect, depth, distance from the
bank and macrophyte abundances were recorded. The latter was determined using a degree
scale from 1 to 5, where 1 corresponded to a few stems and 5 to a rake entirely covered. In
the bank sector, samples were taken to obtain a more complete list of the aquatic plants
present. Representative samples were taken to the laboratory if identification was uncertain
in the field.
215
Chapitre 7
C (%) =
Macrophytes aquatiques
100 [N (5) 1 + N (4 ) 0.75 + N (3) 0.5 + N (2 ) 0.25 + N (1) 0.05]
NT
Where:
4. Results
A total of 1194 points were recorded in the 60 profiles surveyed during 2006 and
2007 on the five lakes. Forty-five aquatic macrophyte taxa were identified in the surveyed
areas of the five lakes. The species richness was higher on the banks with 44 taxa, while only
25 taxa were identified in the profiles (Table 3). Taxon richness in the profiles was similar on
both eastern and western sides of the lakes (18 taxa), but the floristic composition was
different. The highest species number was found in the profiles of Lake Cazaux (21 taxa),
while in Lake Soustons, macrophytes were absent, at least in the surveyed area. Thus, data
from this lake are not considered in the statistical analysis (similarity index and CCA).
216
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Protected species such as Lobelia dortmanna were well represented on both eastern
and western sides of Lake Cazaux (24-30%) and to a lower extent in Lakes Lacanau and
Hourtin (reaching 12%). The amphibious Littorella uniflora was present in all the lakes
(except Soustons), being particularly abundant in the moist zone of the shore banks. Chara
fragifera was present in Lakes Hourtin, Lacanau and Cazaux, reaching 38% of the average
abundance on the eastern side of Lake Cazaux.
Exotic macrophytes were found in the studied areas of three of the lakes: Egeria
densa represented up to 9% of the relative abundance on the western side of Lake Lacanau
while Ludwigia grandiflora increased its abundance from 2% in 2006 to 15% in 2007 on the
eastern side of Lake Cazaux. Lagarosiphon major was present on the western side of Lakes
Lacanau and Parentis (~13%).
The most representative helophytes in the majority of the lakes were Scirpus pungens
and Phragmites australis. They reached a maximum colonization depth of 1.1 and 1.4 m,
respectively. Most abundant submerged forms such as J. bulbosus, L. dortmanna and C.
fragifera reached 0.6, 0.8 and 1.1 m, respectively. Amphibious plants like L. grandiflora and
L. uniflora were observed to 0.4 and 0.6 m, respectively.
218
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
The PCA analysis including the information about 12 environmental water parameters
in the five lakes (Figure 5) shows that the first two axes explained 58% of the variance (axis
1= 34%; axis 2= 24%). The first axis was related to nitrite (NO2-), ammonium (NH4+),
orthophosphate (PO43-), DOC and conductivity, representing a gradient of nutrient
availability and organic content. Basically, this analysis shows that the second axis is related
to chlorophyll a, total phosphorus (TP), pH and silicates (SiO2) and is defined as a trophic
gradient, which is strongly related to Lake Soustons.
219
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
5. Discussion
This study demonstrates that macrophyte composition among lakes, including the
connected ones, seems mainly influenced by the trophic status whereas within lakes its
composition and distribution depend principally on the physical habitat (geomorphology,
wind-wave action).
In the eastern side of the lakes, species with adaptive strategies predominated.
Flexible and stretchy growth forms (Juncus bulbosus, Chara fragifera) which absorb wave
attack or 'stiff and strong' plants (Lobelia dortmanna) to avoid the adverse effects of water
movement (Farmer & Spence 1986) predominate in this exposed shore. Another fact
observed in the eastern side is the presence of Chara fragifera growing horizontally and with
the thalli without chlorophyll adhered to the substrate. Szmeja and Galka (2008) indicated
that this is an attachment mechanism developed by several species of Chara in areas
subjected to wave action. These results show that the persistence of natural species on
220
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
exposed shores may be possible thanks to adaptive strategies such as phenotypic responses to
resist adverse conditions (Coops et al. 1994; Szmeja & Gaka 2008).
In the zone of maximum depth surveyed during this study, only the exotic and
deepest-growing macrophytes Egeria densa and Lagarosiphon major are identified. Indeed,
the wide relation of E. densa with the depth and the lake slope is statistically corroborated in
this study. Both species are found down to 3 m while the Secchi transparency is consistently
around 1 m. This is not surprising because several authors pointed out that L. major is able to
colonize waters to 5 m where the Secchi limit was 1.8 m (Vant et al. 1987; Coffey & Wah
1988). E. densa has been found down to 7 m (Carrillo et al. 2006). Indeed, with increasing
depth, the light declines while sediment nutrients increase (McCreary 1991). These
conditions give a competitive advantage to these exotic plants because their needs for light
are low and for the nutrients are high (Tanner et al. 1993; Feijo et al. 2002; Mazzeo et al.
2003). In extreme cases it can also allow them to out-compete or eliminate native aquatic
221
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
plants, leading to severe reductions of the natural plant diversity within the lake (Hager
2004).
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
with Littorella the limits of maximum total-P concentrations are outside the range tolerated
by Lobelia. Littorella is more resistant to increased total-P concentrations, and tolerates the
effects of lake eutrophication better. In contrast, L. dortmanna is less tolerant to high nutrient
concentrations and its occurrence in extremely low nutrient concentrations is possibly due to
its ability to take carbon dioxide directly from sediments, and on the presence of mycorrhizal
vesicles on the roots. The mycorrhizal vesicles facilitate the uptake of certain nutrients from
the sediments which may to some extent compensate their deficit in the water, strengthening
the association of this plant with the substrate (Szmeja 1987).
Concerning the abundance of Chara fragifera in the nutrient-rich Lakes Hourtin and
Lacanau, several explanations have been proposed. Forsberg (1965 in Blindow 1988)
suggested that most charophytes are eliminated when total phosphorus concentrations exceed
20 gPL-1 but this is not the case for Hourtin and Lacanau where total phosphorus
concentrations were above this limit. Furthermore, previous laboratory studies demonstrated
that the addition of 6 gL-1 of PO43-P to the medium was toxic for Chara hispida, but
recent experiments have not reported the same results for other Chara species (Blindow
1988). Blindow (1988) suggested that the conclusion that characeans disappear in eutrophic
waters because of phosphorus toxicity is too general, and supports the explanation that in
lakes with total phosphorus concentrations greater than 20 gL-1, transparency is lower
owing to increased phytoplankton biomass and it is for this reason that characeans do not
occur. The indirect effects of eutrophication on characeans are probably more important than
the direct effects of high nutrient concentration (van den Berg et al. 1998). Probably, the
presence of Chara fragifera in Lakes Hourtin and Lacanau is primarily determined by the
high transparency of the shallow littoral zone, which contrasts with the deep area
characterized by turbid humic-brown waters caused by high dissolved organic carbon
concentrations (Rodriguez & Pizarro 2007). As demonstrated, total-P concentrations in both
lakes are not sufficiently high to inhibit characean growth. Furthermore, Henricsson (1976 in
Blindow 1988) suggested that the preference of Chara spp. for low phosphorus
concentrations in nature is not caused by phosphorus toxicity but by competition with other
primary producers.
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
on
national
(Lobelia
dortmanna,
Littorella
uniflora,
Caropsis
Except for Soustons, the other four systems studied are classified as Lobelia- or
isoetid lakes, defined as oligotrophic lakes in which the macroflora is dominated by isoetids
(Arts 2002) such as L. dortmanna and L. uniflora. However, with increasing eutrophication
in some of them, plant communities are prone to being replaced by fast-growing and exotic
species of elodeids (Vestergaard & Sand-Jensen 2000) such as Lagarosiphon major or
Egeria densa.
Several measures must be taken to protect these fragile and unique habitats, globally
in good status though the floristic quality is tending to decrease. This ecosystem remains
endangered due to human activities inducing several nuisances such as trampling,
eutrophication, silting, as well as the stabilization of the water level and the regularization of
the banks. In addition, the southern European forms could be threatened by the invasion of
exotic aquatic plants (de Foucault 2002), which is the case of the Aquitaine lakes where
several exotic introduced species (Lagarosiphon major, Egeria densa, Ludwigia grandiflora,
Myriophyllum aquaticum) have been observed in the last 40 years (Capdevielle 1978;
Dutartre & Capdevielle 1982; Dutartre 1986; Dutartre et al. 1989; Dutartre et al. 1997).
Regarding the heavily eutrophicated systems, as is the case of Lake Soustons, several
authors suggested that many upward transitions occur in a range 120-180 gPL-1, in which
the phosphate sequestering power of macrophytes is saturated. However, it does not mean
224
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Conclusions
Even with only two sampling sites per lake, many results lead us to replace these five
lakes within a general typology. But with Lake Soustons, as no submerged macrophyte has
been found, it is possible to define a maximum threshold of degradation determining
macrophyte disappearance.
Our results suggest that habitat variability within lakes, represented by an east-west
gradient, will determine the species composition to a greater extent than within lake nutrient
status variability. Between lakes, it is water quality that has a more important effect on the
macrophyte composition. The presence of oligotrophic-clear water taxa in nutrient-rich
systems seems to be related to the sufficient transparency observed in the littoral area and the
wider tolerance range of the species to relatively high nutrient concentrations. However, in
extremely eutrophic and turbid conditions such as in Lake Soustons, submerged macrophyte
regression has taken place, the plants being absent in the surveyed area. In agreement with
Moyle (1945) in this study was confirmed the fact that the water chemistry appears to be the
most important factor influencing the general distribution of aquatic plants, but the type of
bottom soil and the physical nature of the water body greatly influence the local distribution
of a species within its range of chemical tolerance.
Most of the lakes studied here have an important ecological value from the floristic
point of view and this is one of the main reasons why it is necessary to take measures for
their conservation. In the case of heavily eutrophicated lakes, efforts have to be made to
restore them. The first step is to reduce the level of dissolved inorganic phosphorus, which is
often the main nutrient limiting phytoplankton growth, by restraining wastewater discharge
and enforcing its treatment. Furthermore, it will be of great interest to study the whole string
of lakes and carry out a long-term monitoring programme for better approach of the plant
community evolution, affected by eutrophication and other processes. In addition, the study
of macrophyte morphology (e.g. growth form, mass for anchoring, leaves size) will be useful
for the understanding of the local distribution of plants in these lakes.
225
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Acknowledgements
Thanks to Fleur Bonnin for helping in the macrophyte survey. We are grateful to C.
Laplace-Treyture, M. Torre, J. Huppert and S. Moreira for their help in water and sediment
sampling. Thanks to C. Laplace-Treyture and E. Lambert for characean identification. S.
Moreira is also acknowledged for the sediment particle distribution analysis. M. Bonnet, M.
Boudigues, B. Delest and B. Mchin are acknowledged for the water chemical analyses. The
present study was partially supported by the Regional Council of Aquitaine.
226
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
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Chapitre 7
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Lake Hourtin
Gironde (33)
Lake Lacanau
Gironde(33)
Latitude
Longitude
Altitude (m)
Surface (km2)
Catchment area (km2)
Mixing
Maximum width (km)
Lenght (km)
Max depth (m)
Mean depth (m)
Residence time (years)
Volume (millions of m3)
Substrate
N 45 11' 14"
W 01 03' 23"
15
62
300
polymictic
4
16.5
11
3.4
1.8
210
sandy
N 4458'33"
W 0107'31''
14
20
285
polymictic
3
7.7
8
2.6
0.4
53
sandy
Lake Cazaux
Gironde (33) and
Landes (40)
N 4429'30"
W 0109'00''
21
58
200
monomictic
10
11
23
8.6
4
500
sandy
Lake Parentis
Landes (40)
Lake Soustons
Landes (40)
N 4420'41"
W 0110'49''
20
36
252
monomictic
8.4
9
20.5
6.7
1
240
sandy
N 4346'36"
W 0118'55''
3
3.8
350
polymictic
2
4.6
1.9
0.6
0.02
2.5
muddy-sandy
230
Table 2. Main physico-chemical characteristics of the study sites in the Aquitaine lakes.
Standard methods
NF EN ISO 13395
NF EN ISO 11732
NF EN ISO 25663
NF T 90-023
NF T 90-023
NF T 90-007
NF EN 1484
NF T 90-117
NF EN ISO 14688-1
Lake Hourtin
Lake Lacanau
Lake Parentis
Lake Soustons
Side
West
East
West
East
West
East
West
East
West
East
58
20
43
18
79
29
54
36
31
15
Eutrophic
0.960.95
0.40.2
111
10.3
4
0.7
25.3
23.3
0.7
0.6
10
9.3
8.1
8.1
326
332.5
0.002
0.008
0.059
0.054
1.8
2.0
0.026
0.028
0.049
0.034
0.5
0.5
24.1
25.2
13.3
15.4
0
0.2
66.5
33.3
0.1
1.3
64.8
33.8
Meso-eutrophic
1.61.3
0.50.2
183
0.80.2
4
0.9
26.2
25.1
1.0
1.0
9.2
9.1
7.4
7.5
249.5
249
0.001
0
0.042
0.030
1.6
0.9
0.005
0.004
0.025
0.025
2.8
2.5
19.0
18.3
7.2
6.5
0
0.3
66.4
33.3
0
0.2
65.9
33.9
Lake Cazaux
Oligo-mesotrophic
0.40.2
0.40.2
20.3
10.2
1
0.7
23.4
19.9
4.0
3.9
9.5
9.8
8.3
8.0
193
192.9
0
0
0.012
0.028
1.1
1.1
0.006
0.011
0.017
0.025
1.3
1.3
7.7
9.7
3.7
2.9
0
0.2
66.5
33.3
0
1.1
64.2
34.7
Meso-eutrophic
0.981
0.930.9
131
62
4
4
24.6
23
1.8
1.6
9.5
9.2
8.1
7.8
159.2
160
0.001
0
0.012
0.006
1.6
1.3
0.006
0.008
0.020
0.026
0.4
0.4
6.4
6.5
10.5
9.9
0
0.6
66.2
33.2
0
6.9
61.9
31.2
Hypereutrophic
0.80.2
0.70.2
1
1
1.1
1.2
24.7
26
0.5
0.5
8.3
9.7
7.6
9.1
151.8
154
0.005
0.008
0.027
0.032
1.5
1.9
0.023
0.025
0.151
0.171
4.3
5.5
7.3
7.3
74.7
85.0
14.9
30.7
36.0
18.4
0
6.9
61.9
31.2
Water data showed in this table represent the mean values between 2006 and 2007. Depth is represented by the mean depth on the profiles and the standard deviation. Sediments data were obtained only in 2007.
231
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Table 3. List of aquatic macrophytes surveyed on the shore banks and profiles of the 5 lakes.
C: Cazaux; P: Parentis; H: Hourtin; L: Lacanau; S: Soustons.
Plant type
Hydrophyte
Helophyte
Filamentous
algae
Amphibian
Abbreviation
Taxa
Shore banks
AZO FIL
CAR VER
CER DEM
CHA BRA
CHA FRA
EGE DEN
ELA HEX
LAG MAJ
LIT UNI
LOB DOR
MYR ALT
MYR AQU
NAJ MAR
NIT cf. SYN
NIT CON
NIT GRA
NUP LUT
POT SP
POTNAT
POTPOL
SCI FLU
ELE ACI
ELE SP
HYD VUL
IRI PSE
ISN PAL
JUN BUF
JUN BUL
MEN AQU
MYO SCOR
PHR AUS
SCI LAC
SCI PUN
SPA ERE
TYP LAT
S
H
S
P
C, H, L
L
C, P, H
C, P, L, S
C, P, H, L
C, H
C, L
S
S
P
C, P, H, L
P
P
L
P, L
C, L
L
L
C, P, H
C, P, H, L, S
C, P, H, L, S
C, P, S
H
C, H, L
H, S
S
C, P, H, L, S
P, L
C, P, H, L, S
S
S
L
P
C, H
C, P, H
C, P, L, S
P
C, P, S
C
C, H
FIL ALG
ALI RAN
ALI REP
HYP ELO
ISO BOR
LUD GRA
POL AMP
RAN FLA
Profiles
H
P
C, H, L
L
C, P
P, L
C, P, H, L
C, H, L
C, L, H
C, P, H, L
P, L
C
C, H
C
C, H, L
C, P, H, L
P
C, P, H, L
P, L
P
C
C
P
C
C
232
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
France
Atlantic Ocean
Hourtin
Wind speed
Lacanau
..
..
> 8 m/s
BORDEAUX
5-8 m/s
2-4 m/s
Cazaux
Parentis
..
..
Soustons .
10 km
Spain
Figure 1. Wind influence and location of the areas studied (black points) in the eastern and
western sides of the Aquitaine lakes. Rose of the winds (modified from Mto France)
illustrates of wind direction (from where the wind comes) and wind speeds based on 20 years
average.
233
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
234
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Western Side
Eastern Side
80
80
SCI P
PUN
UN
SCI PUN
PHR A US
40
PHR A US
40
80
CHA FRA
40
80
CHA FRA
40
0
80
80
ELA HEX
0
80
ELA HEX
40
40
0
80
80
NIT CON
40
NIT CON
40
0
80
80
LA G M AJ
LAG
AJ
LAG M A J
40
40
0
80
LOB DOR
40
80
LOB DOR
40
80
80
LIT UNI
LIT UNI
40
40
0
80
80
Emerged
40
40
EGE DEN
40
80
POT NACazaux
T
Hourtin Lacanau
Parentis
40
0
80
80
CHA BRA
40
JUN BUL
40
80
80
Filamento us algae
40
LUD GRA
40
80
CA R VER
2006
40
2007
0
Figure 3. Macrophytes percentage cover (%) on the Western and Eastern sides of the
Aquitaine lakes during 2006-2007. Bars represent the mean percentage cover with the
standard errors. For plant abbreviations see table 3.
235
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Western Side
Eastern Side
100
100
Hourtin
Hourtin
80
80
60
60
40
40
20
20
0
<0.5
0.5-1
>1-1.5
>1.5-2
>2-3
>3-4
100
<0.5
0.5-1
>1.5-2
>2-3
>3-4
>2-3
>3-4
100
Lacanau
Lacanau
80
80
60
60
40
40
20
20
0
<0.5
0.5-1
1-1.5
1.5-2
2-3
3-4
100
<0.5
>0.5-1
100
Cazaux
Cazaux
80
80
60
60
40
40
20
20
0
<0.5
0.5-1
100
<0.5
0.5-1
100
Parentis
Parentis
80
80
60
60
40
40
20
20
0
<0.5
0.5-1
>1-1.5
>1.5-2
>2-3
>3-4
100
<0.5
0.5-1
>1-1.5
100
Average
Average
80
80
60
60
40
40
20
20
0
<0.5
0.5-1
>1-1.5
>1.5-2
>2-3
>3-4
<0.5
0.5-1
>1-1.5
>1.5-2
Depth (m)
Figure 4. Occurrence of colonized points in perpendicular transects at each depth class of the
Aquitaine lakes. Bars represent the mean percentage cover of both years, with the standard
errors. The average was obtained considering the mean percentage cover of the 4 lakes.
236
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Figure 5. PCA showing the correlation of the water environmental parameters in the five
lakes (eigenvalues: axis 1: 0.33, axis 2: 0.25). (Hou: Hourtin; Lac: Lacanau; Caz: Cazaux;
Par: Parentis; Sou: Soustons).
237
Chapitre 7
Macrophytes aquatiques
Figure 6. CCA ordination diagram showing the variance between the macrophytes of the
study lakes (excepted Soustons) and the environmental parameters (eigenvalues: axis 1: 0.33;
axis 2: 0.25). For plant abbreviations see table 3.
238
Chapitre 8.
Les producteurs primaires comme
indicateurs de ltat trophique et
cologique des lacs aquitains
Chapitre 8
8.1
Etat Ecologique
Prambule
Selon la Directive Cadre Europenne sur lEau (DCE-2000) les Etats membres de
lUnion Europenne ont lobligation dvaluer ltat cologique de tous les plans deau dune
surface suprieure 0,5 km2. Cet tat doit tre dtermin en utilisant des lments de qualit
biologiques reprsents par le phytoplancton, le phytobenthos, les macrophytes, les
invertbrs benthiques et les poissons. Comme lments de support, les caractristiques
physico-chimiques et hydro-morphologiques des plans deau doivent tre utilises. Pour
chaque lment biologique dvaluation de la qualit, la composition taxonomique et
labondance de chaque taxon sont dtermines, permettant dvaluer ltat cologique en cinq
classes (trs bon, bon, moyen, mdiocre, mauvais) dfinies selon les normes tablies par la
Directive. Ces tats sont valus par un cart aux conditions de rfrence qui sont les
conditions reprsentatives dune masse deau peu ou pas influence par lactivit anthropique.
Tableau 12. Indices dvaluation de ltat trophique et cologique utilisant les diffrents
compartiments biologiques pris en compte dans cette tude.
Compartiment
Eau
Mthode/ Indicateur
Paramtres environnementaux et
biologiques
Phytoplancton
Phytobenthos
(diatomes)
IBD,
IPS,
TDI,
TI,
TDIL
Macrophytes
assessment system
Macrophytes
Elment utilis
Phosphore total
Transparence Secchi
Chlorophylle a
Biomasse
Groupes fonctionnels
Abondances relatives
Composition spcifique
Abondance
Rfrence
(O.C.D.E., 1982)
Padisk et al.(2006)
Reynolds et al. (2002)
Padisk et al. (2009)
Coste et al. (2009)
Cemagref (1982)
Kelly (1996)
Hofmann (1999)
Stenger-Kovcs et al. (2007)
Schaumburg et al. (2004a)
Stelzer et al. (2005)
241
Chapitre 8
8.2
Etat Ecologique
Larticle central
Les rsultats obtenus dans ce chapitre sont dtaills dans larticle Evaluation de ltat
cologique des lacs atlantiques franais base sur le phytoplancton, le phytobenthos et les
macrophytes qui a t soumis dans le journal Ecological Indicators. Les mots cls utiliss
pour dcrire ce travail sont : phytoplancton, phytobenthos, macrophytes, tat cologique, lacs
franais, Directive Cadre Europenne.
242
Chapitre 8
Etat Ecologique
Corresponding author.
243
Chapitre 8
Etat Ecologique
Abstract
Biological elements are employed by the EU Water Framework Directive (WFD) 2000/60/EC
as ecological indicators for the assessment of surface waters. In this study, primary producers
(phytoplankton, phytobenthos and macrophytes) were used to assess the ecological status in
five natural lakes located in the Aquitaine region of France. Several methods presently under
test or used in other European countries were employed. Each primary producer brought
complementary information about the ecological status of the lakes. Phytoplankton was an
important quality indicator in open-water areas as well as in those lakes where submerged
plants were absent. Phytobenthos and macrophytes were good indicators in the littoral areas
and in lakes where phytoplankton was shaped by environmental filters (e.g. light climate,
mixing) rather than by nutrient load, underestimating their quality status. Considering the
three autotrophic compartments gave an integral vision of the ecological status of the system,
also including the invasiveness of exotic taxa observed in these temperate lakes. This aspect
must be taken into consideration in the ecological assessment defined by the WFD, since
climate changes have created an environment more suitable to tropical species in Europe.
Some of them have the ability to alter the structure of aquatic ecosystems and the way they
function, which includes loss of diversity. Finally, some of the methods applied here represent
a potential tool for the assessment of the ecological status in the context of WFD, but they
need to be refined to assess the ecological status of French lakes more accurately.
244
Chapitre 8
Etat Ecologique
1. Introduction
Primary producers (phytoplankton, phytobenthos, macrophytes) are widely used as
biological indicators in aquatic ecosystems. Because of their short generation time,
phytoplankton and phytobenthos respond quickly to changes in the environment (Schaumburg
et al. 2004b). Therefore, the occurrence of blooms (e.g. harmful cyanobacteria) or the
dominance of low water quality taxa provides early warning of abnormal conditions for users
and water agency managers. Aquatic macrophytes, on the other hand, react slowly and
progressively to changes in nutrient conditions (both in the water column and in sediments)
over several years, which is why they can be used as long-term indicators with high spatial
resolution (Melzer 1999). Briefly, the presence, absence or abundance of species or species
assemblages in these three groups readily reflects the characteristics of the environment
within which they are found (Dokulil 2003; Melzer 1999).
The three biological compartments have a great importance in the way the lake
ecosystem functions. Phytoplankton is responsible for the total primary production in the
limnetic zone whereas phytobenthos and macrophytes are an important component of the
littoral system (Schaumburg et al. 2004b). Indeed, primary production of benthic algae in
littoral regions of shallow lakes can exceed that of the plankton (Vrs et al. 2004 in cs et
al. 2005). Regarding macrophytes, when they are dominant in the littoral zone, phytoplankton
production is reduced for extended periods, but the macrophyte crop may also be reduced in
years with persistent large phytoplankton crops (Mitchell 1989). Macrophytes can also
function as biological engineers by stabilising sediments and providing habitat and food for
microorganisms, invertebrates and fish (Sand-Jensen 1998). Since these three compartments
have a primary role in the food web, small variations in their composition or biomass will
influence higher levels. This is one of the reasons why there is an urgent need to include these
groups into studies on the ecological state and water quality of lakes.
245
Chapitre 8
Etat Ecologique
macrophyte studies also reflect their efficiency as biological indicators and several indexes
have been developed recently to determine the degree of nutrient pollution (Melzer 1999).
One of the advantages of using macrophytes is that they are visible by the naked eye, less
time consuming for the taxonomic identification, quantity can be expressed as cover and in
some cases remote sensing brings information about their abundance (Brabec and
Szoszkiewicz 2006).
Chapitre 8
Etat Ecologique
diagnosis with each of these primary producers? Which method(s) is (are) best for each
compartment? Is the diagnosis given by each method in general agreement?
Five natural lakes (Hourtin, Lacanau, Cazaux, Parentis and Soustons) located along
the Atlantic coastline of the southwest of France (Aquitaine region) were studied (Figure 1).
Two pairs of lakes are connected by a channel: Hourtin with Lacanau and Cazaux with
Parentis. These 4 lakes were included, by the Lake Geographical Intercalibration Group
(GIG), into a single ecoregion, defined as Central Baltic lake types (L-CB3). This GIG
typology includes lowland (<200 m a.s.l.) and shallow lakes (mean depth: <15 m), siliceous
with a low alkalinity (0.2-1 meqL-1) (Carvalho et al. 2008). The five lakes studied have a
surface area of more than 0.5 km2 (3.8 to 62 km2), low altitude (20 m a.s.l.) and low
alkalinity (<1 meqL-1), with estimated mean depth from 0.6 to 8.6 m. The climate is oceanic
and temperate (air temperatures between 5 and 25 C); the cold season extends from
November to April and the warm season from May to October. The rainy season is between
October and December and the dry season from June to September; mean annual precipitation
is 950 mm. (S.A.G.E. 2004). Table 1 shows the main morphological and physical
characteristics of the lakes.
Chapitre 8
Etat Ecologique
Cazaux and Parentis were sampled by scraping hard substrates (buoys, oil derrick). Diatom
samples were preserved in a formalin solution.
Aquatic macrophytes were surveyed during a maximum abundance period in July
2007 following the method of Dutartre and Bertrin (2007). Macrophyte abundances were
recorded in the profiles using a degree scale from 1 to 5, where 5 corresponds to 75 - 100%
cover; 4 to 50 - 75%, 3 to 25 - 50 %; 2 to 5 - 25 % and 1 to less than 5%..
Chemical analyses including total phosphorus (TP), dissolved organic carbon (DOC)
and chlorophyll a (chlo a) were performed following French and European standards (NF T
90-023, 90-117; NF EN 1484).
248
Chapitre 8
Etat Ecologique
To assess the ecological status of the five lakes using the phytoplankton, the
Phytoplankton Assemblage Index (Q) (Padisk et al. 2006) was applied. It takes into account
the relative weight of functional groups (Reynolds et al. 2002; Padisk et al. 2009) in the total
biomass and a factor number (F) attributed to each assemblage which might be related to the
type of water body. Factor F was determined for each functional group on the basis of expert
knowledge (Table 3), taking into account what would be the pristine status of the
corresponding natural ecosystem and possible algal assemblage occurring in it. Thus, higher F
values (5) were assigned to assemblages typical of pristine conditions and lower values (0) to
assemblages considered not desirable in pristine conditions (Becker et al. 2009; Padisk et al.
2006). The Q index provides five levels of classification: 0-1: Bad; 1-2: Poor; 2-3: Moderate,
3-4: Good and 4-5: High. For this analysis we considered the species contributing >2% to the
total biomass (Table 4).
2.4.2. Phytobenthos
Based on the specific occurrence of the species identified and ecological values
(indicator value and sensitivity), we calculated common diatom indices used in running water:
Biological Diatom Index (BDI-2006 Coste et al. 2009), Specific Polluosensitivity Index (SPI,
Coste in Cemagref 1982), Trophic Diatom Index (TDI, Kelly 1996); and others recently
developed in shallow lakes: Trophic Index (TI, Hofmann 1999), Trophic Diatoms Index for
Lakes (TDIL, Stenger-Kovcs et al. 2007) (Table 5). With the exception of the TDI, which
combines identifications at the genus and at the species levels, the other indices are calculated
from data at the species (in some cases, subspecies) level, using formulae derived from the
weighted average equation of Zelinka and Marvan (1961). Increasing water quality
corresponds to SPI and BDI values between 0 and 20, TDI and TDIL values from 0 to 5 and
TI from 5 down to 0.
249
Chapitre 8
Etat Ecologique
2.4.3. Macrophytes
3. Results
250
Chapitre 8
Etat Ecologique
Based on O.C.D.E. (1982) criteria, the trophic status of the lakes was: Cazaux: oligomesotrophic, Lacanau and Parentis: meso-eutrophic, Hourtin: eutrophic, and Soustons:
hypereutrophic (Table 2). Cazaux presented high transparency (>3 m), low chlo a (<5 gL-1)
and TP (<18 gL-1). Lakes Hourtin and Lacanau were very turbid (Secchi <1.2 m) in the
open-water area, due particularly to humic substances (DOC >15 mgL-1). Lake Parentis
presented some water quality problems such as bottom anoxia during summer stratification
and cyanobacteria blooms. The water was nutrient-rich with high annual mean of TP (32
gL-1) and chlo a (15 gL-1). In Lake Soustons we recorded the lowest water quality (annual
mean TP: 88 gL-1; chlo a: 60 gL-1; Secchi: 0.9 m).
3.2.1. Phytoplankton
251
Chapitre 8
Etat Ecologique
3.2.1.2. Q index
The five lakes clearly showed a different Q index with a gradient from good to
tolerable ecological status (Figure 3): Cazaux showed the highest ecological status (good: 3.33.7) in all the seasons, Lacanau was medium to good (2-3.2), Hourtin was medium (2.1-2.9),
Parentis presented a medium to tolerable status (1.2-2.7) and Soustons presented the lowest Q
of the five systems (bad to medium: 0.96-3).
The most relevant characteristic of Parentis was the predominance the whole year
round (including winter) of N2-fixing filamentous cyanobacteria (H1). This group was
represented by Anabaena circinalis, A. flos-aquae and Aphanizomenon flos-aquae. The
lowest quality (tolerable) in this lake was registered from winter to autumn 2007 and was due
to the dominance of codons H1 (36% of the total biomass in winter), S1 (Planktolyngbya
limnetica) and D (Actinocyclus normanii), the last two accounting together more than 80% in
autumn 2007. Several taxa with low F weights also predominated in this lake such as
Pediastrum boryanum (J) and Monoraphidium contortum (X1).
The lowest Q index was obtained in Lake Soustons where N2-fixing filamentous
cyanobacteria predominated. In summer and autumn 2006, Aphanizomenon gracile (H1)
represented up to 48% of the total biomass, whereas Cylindrospermopsis raciborskii (SN) was
present to a lower extent at some dates in 2007 (until 7%). In this lake showed the highest
diversity of functional groups but each one contributed with low F weights. Predominant
functional groups were J (Scenedesmus magnus, S. opoliensis, S. quadricauda), D (Nitzschia
gessneri, N. intermedia, N. palea, Staurosira berolinensis), P (Staurastrum chaetoceras,
252
Chapitre 8
Etat Ecologique
Fragilaria nanana), S1 (Romeria elegans) and high biomass of Mallomonas lefevriana (E)
was observed in winter, when the status changed from bad to medium.
3.2.2. Phytobenthos
A total of 264 species of benthic diatoms were identified but only 27 species
(representing at least 5% of the relative abundance in one of the samples) (Table 5) were used
for the PCA (Figure 4). Axis 1 (accounting for 25% of the total variability) discriminated the
samples of Lakes Hourtin, Lacanau and Cazaux (left half plane, negative values) from those
of Parentis and Soustons (right half plane, positive values), whereas axis 2 (accounting for
18%) separated Soustons (upper half plane) and Parentis (lower half plane). In Hourtin,
Lacanau and Cazaux, the epiphytic communities were dominated by an association of
Achnanthidium minutissimum (Ktzing) Czarnecki (ADMI), Brachysira neoexilis LangeBertalot (BNEO), Encyonopsis subminuta Krammer & Reichardt (ESUM) and Tabellaria
flocculosa (Roth) Ktzing (TFLO) (accounting for more than 50% relative abundances). In
Parentis, where A. minutissimum and T. flocculosa were also present, Fragilaria species were
found in high numbers; F. gracilis strup (FGRA) represented 22.8% average relative
abundances and F. crotonensis Kitton (FCRO) 5.4%. A certain number (up to 3% in one
sample) of the species Nitzschia dissipatoides Archibald of tropical origin (Coste and Ector
2000) were also recorded in Parentis. Soustons was characterized by a dominance of
Staurosira berolinensis (Lemmermann) Lange-Bertalot (STSB), Staurosira construens
Ehrenberg (SCON) and Fragilaria capucina Desmazires var. capucina (FCAP), together
representing more than 40% relative abundance.
Diatom indices and the number of species used for calculations are given in Table 6.
With the exception of TDIL, the other indices clearly expressed the trophic gradient with
values of SPI, TDI and BDI decreasing, and TI values increasing, from Hourtin, Lacanau and
Cazaux to Parentis and Soustons. According to the boundaries established for the French
natural biotype including the Aquitaine area (Tison et al. 2005), water quality inferred from
SPI values was excellent in Lakes Hourtin and Lacanau, good / excellent in Lake Cazaux,
moderate / good in Lake Parentis and poor / moderate in the small Lake Soustons. BDI
indicated higher water quality than SPI for Lakes Cazaux (excellent) and Soustons
(moderate).
253
Chapitre 8
Etat Ecologique
3.2.3. Macrophytes
Few sites from the five lakes met the criteria required to classify the ecological status
based on aquatic macrophyte species (Stelzer et al. 2005). Including some additional species
absent from the list provided by Stelzer et al. (2005) allowed us to determine the ecological
status of the lakes: Cazaux can be estimated as High (west) - Good (east), Hourtin as Good
(west) - Moderate (east) and the western side of Lacanau as Poor (Table 7). Conversely, it
was impossible to apply this method in one station of Lake Lacanau and both stations of
Lakes Parentis and Soustons. In the first two lakes, submerged macrophytes taken into
account in the index were in insufficient abundance, whereas in Lake Soustons, the study area
was depopulated of submerged plants. In both cases the ecological status can be considered as
bad or inconclusive.
4. Discussion
4.1. Phytoplankton
This compartment revealed the ecological status of the five lakes using the Q index
and the results obtained were, with rare exceptions, in agreement with the trophic gradient
based on O.C.D.E. (1982) criteria. Phytoplankton assemblages in turbid, polymictic and
connected Lakes Hourtin and Lacanau were similar and composed of groups more suited to
limited light and mixed conditions, also including tropical taxa. These dominant species were
mainly characterized by thin filaments (Planktolyngbya limnetica and the exotics P.
microspira, P. circumcreta and Cyanodictyon tropicale) or cells with long and thin
protuberances such as the exotic desmid Staurastrum excavatum var. planctonicum. These
morphological traits enhance light harvesting capabilities (Kirk 1994) and may maximise the
surface area exposed per unit volume, thus enhancing light capture in turbid waters. Results
demonstrate that turbidity and mixing determine the phytoplankton assemblage in both lakes.
In agreement with Naselli-Flores (1998), the structure of the phytoplankton functional groups
in these lakes was driven by both physical and chemical features, but physical factors become
more important in promoting the development of a specific algal group, also explaining the
success of tropical species. Q index also pointed out that although Lakes Hourtin and Lacanau
shared several common species, dominant taxa in one lake could be absent from the other and
indicated a different water quality status, which was better in Lacanau.
254
Chapitre 8
Etat Ecologique
In the Lakes Cazaux and Parentis, which are also connected, the ecological status was
very different. This was also confirmed by the phytoplankton biomass, PT and chlo a
concentrations, which can be three times higher in Parentis. In Lake Cazaux many good
functional groups predominated, and their representative taxa were already present 30 years
ago (Capdevielle 1978), demonstrating the water quality stability of this system. Conversely,
Lake Parentis presented an entirely different assemblage mainly composed of nutrient-rich
indicators, including N2fixing cyanobacteria. Together with this last group, the most frequent
and dominant taxa were the large centric diatom Actinocyclus normanii which has been
reported in highly polluted and eutrophic waters (Leito and Lglize 2000). Finally, the
hypereutrophic Lake Soustons presented the worst status of the five lakes, dominated by
functional groups mainly present in eutrophic systems as well as alien species
Cylindrospermopsis raciborskii (Padisk et al. 2009; Reynolds et al. 2002). However, the
status of this lake changed drastically to medium in winter, due to the dominance of
Mallomonas lefevriana, which have a high factor F weight and preference for cold
environments (Siver and Chock 1986).
As was also observed by Crossetti and Bicudo (2008), Q index in all these lakes was
inversely proportional to the dominance of S1, SN, and H1 functional groups. High densities
of heterocystous and potentially toxic cyanobacteria were only found in Lakes Parentis and
Soustons which might be related with their low N:P ratio (Levine and Schindler 1999).
According to Smith et al. (1995), N:P ratios below 22 favour dominance by N2-fixing
cyanobacteria: this was the value observed in these lakes. Conversely, in the other three lakes
(i.e. Hourtin, Lacanau and Cazaux) with N:P ratios higher than 30, N2-fixing cyanobacteria
were observed only sporadically and never in high densities. Havens et al. (2003) indicated
that poor light , high N:P ratio and low water column stability, as observed in Lakes Hourtin
and Lacanau, prevent the development of N2-fixing cyanobacteria. In these conditions very
thin trichomes (S1) are favoured, which improve light capture and minimize cell self shading
(Oliver and Ganf 2000).
Chapitre 8
Etat Ecologique
knowledge (Padisk et al. 2006). Considering that two pairs of lakes are connected and have
the same morphology and origin, we used the same F (for each pair). The connected systems
have different trophic states (one lake was better than the other) and this allowed us to
imagine their pristine status, on the basis of expert knowledge, because no historical
references exist about them.
This study revealed that the Q index has a wide application. Beside the assessment of
the ecological status, functional groups highlighted complementary information about
phytoplankton strategies, sensitivities and tolerances in lakes presenting different trophic
states as well as physical features. In addition, the index gives a more realistic status of the
lakes, because in some cases the O.C.D.E. (1982) criteria can overestimate the trophic status,
in particular in humic systems. A good example of this was observed in Lakes Lacanau and
Hourtin, classified according to TP as mesotrophic, to chlorophyll a as eutrophic and to
transparency as hypereutrophic. However, according to the Q index, the ecological status of
Lacanau is medium to good and Hourtin is medium. In these lakes where phytoplankton are
more suited to low light availability, it is possible that cells produce more chlorophyll per unit
biomass as suggested by Reynolds (2006), overestimating their trophic status. Another reason
to consider these lakes to have a better status than those indicated by the O.C.D.E. (1982)
criteria, is the phytoplankton composition. In fact, the phytoplankton is mainly represented by
taxa more suited to limited light than to nutrient-rich conditions. As the index can be used
without geographic limitations and can be adapted to habitat requirements, it is a potential
monitoring tool of ecological status assessment in the context of WFD.
4.2. Phytobenthos
The diatom species composition proved to be a valid proxy of the trophic status for the
entire phytobenthos assemblage present in the littoral zone of lakes, using existing indices
(cs et al. 2005; Blanco et al. 2004) or developing new specific ones (Hofmann 1999;
Stenger-Kovcs et al. 2007). As stones and pebbles are often absent from lakes, collection of
samples from emergent macrophytes has been recommended by many authors (Blanco et al.
2004; King et al. 2006; Schaumburg et al. 2004b; Stenger-Kovcs et al. 2007). Epiphytic
assemblages on different macrophyte species have been shown to differ in taxonomy, but to
be better related to the lake water quality than to the type of substrate (Cattaneo et al. 1998).
Here we show that within-waterbody variability in phytobenthos composition is less than
256
Chapitre 8
Etat Ecologique
between-waterbody variability (Figure 4), confirming the observations already made for
phytoplankton in these lakes (Cellamare et al. submitted).
The values of most of the indices were in accordance with the physico-chemical
gradient. Although not developed for lentic environments, attempts at lake classification using
SPI, BDI and TDI proved to provide satisfactory results, and BDI took into account a number
of species corresponding to much larger relative abundances of individuals than the taxon lists
used for TDIL and TI calculations. Indeed, the French index provides ecological values for all
the dominant species, whereas the species Brachysira neoexilis, Encyonopsis subminuta,
Fragilaria crotonensis, Staurosira construens, S. berolinensis, Tabellaria flocculosa are not
considered for TDIL calculations, and nor are Achnanthidium minutissimum, E. subminuta, F.
gracilis, F. crotonensis, S. construens, S. berolinensis, T. flocculosa for TI determination. In
their implementation of the TDIL, Stenger-Kovcs et al. (2007) stress the fact that the
applicability of a diatom index is highly dependent on the phycogeographical region. The
fact that the species in our material are quite different (in terms of specific composition and
dominance) confirms that not all the indices can be used all over Europe. According to
Schaumburg et al. (2004b), at least ten indicative species are a prerequisite for TI calculations.
For most of the samples considered, sufficient indicative species were recorded to consider
the TI as reliable. TI values for each lake are in accordance with SPI, BDI or TDI values but,
as the dominant species of each waterbody are not used for calculations, the conclusions could
be considered doubtful.
TDI, SPI and BDI, even though devoted to the assessment of running waters, gave
satisfactory results and proved their applicability for biomonitoring purposes in shallow lakes,
as previously demonstrated in Spain (Blanco et al. 2004) and Hungary (cs et al. 2005).
However, the discrimination power of TDI is reduced due to the fact that taxa typical of
South-West France are not taken into account in the calculation of the index. Water quality
inferred from the indices implemented in mainland France (SPI and BDI) seem to adequately
estimate species distribution and environmental optima, even for lacustrine ecosystems. BDI
values tend to overestimate the trophic status of lakes and the indicator values of some species
would probably need to be refined to assess the ecological status of French lakes more
properly. BDI was constructed from ecological profiles determined for taxa collected from
hard river substrates (according to the standard NF EN 13946), taxa that are mostly fixed.
This results in unsuitable ecological profiles of some planktonic species poorly represented in
257
Chapitre 8
Etat Ecologique
running water. Indeed, the ecological value of Staurosira berolinensis (that dominated
Soustons samples) is overestimated in the BDI and should be substantially decreased,
according to its hypereutraphentic preferences (Van Dam and Mertens 1993, Van Dam et al.
1994). Moreover, many taxa that are well-represented in the lacustrine phytobenthos are not
included in BDI calculations. Taxa like Mastogloia elliptica and var. dansei were often found
in Hourtin, Cazaux and Lacanau, so it would be valuable to add them if the BDI is to be
adapted to lakes, as indicative of quite good ecological quality. In addition, it would be useful
to add the tropical taxon Nitzschia dissipatoides, which is not considered in the BDI as an
indicator of decreasing water quality.
4.3. Macrophytes
Unlike phytoplankton and phytobenthos, the application of the only macrophyte index
tested for the assessment of the ecological status of the five lakes was inadequate. Firstly, not
all the submerged macrophytes present in the studied lakes were taken into account in the list
provided by Stelzer et al. (2005) for German lakes. Although we include those species in the
analysis, taking into account their ecological features, their abundances were not enough to
perform the analysis in some of the lakes. One of the reasons was probably because the station
number per lake was insufficient or the selection of the site inappropriate for the application
of the method. However, this index seems to be an interesting tool to evaluate the ecological
status of the Aquitaine lakes. Indeed, our lakes correspond well to one of the biocoenotic lake
types in Germany (MTS), also included in the Central Baltic lakes types (L-CB3). The
example from Lakes Hourtin and Cazaux shows that appropriate selection of sites and the
inclusion of some new species (i.e. Chara fragifera, Caropsis verticillatinundata and
Nitella confervacea) to the list allow the assessment of ecological quality.
Although the macrophyte index was inconclusive for some of the lakes, in the case of
Lake Lacanau, the specific composition of macrophytes highlighted its high ecological value,
also observed in Cazaux and Hourtin. In accordance with the phytosociological system
established in the Cahier dHabitat Natura 2000, habitats 3110 (Littorelletalia uniflorae)
(De Foucault 2002) and 3140-2 (Characean communities) (Lambert 2002) are well
represented in these lakes and less so in Parentis. In Parentis, with increasing eutrophication,
plant communities are prone to being replaced by fast-growing and exotic species
(Vestergaard and Sand-Jensen 2000) whereas in the shallow hypereutrophic Lake Soustons,
258
Chapitre 8
Etat Ecologique
submerged macrophytes were absent from the studied area. The loss of submerged
macrophytes in this lake is a consequence of progressive eutrophication, because the growth
of phytoplankton restricts light penetration, limiting macrophyte distribution and ultimately
causing their disappearance (Blindow 1992; Reynolds 2006). Thus, an appropriate index
could be built considering the ecological requirements of each species done for example with
IBMR in rivers (Haury et al. 2006)
Several measures must be taken to protect these fragile and unique habitats, globally in
good status though the floristic quality is tending to decrease. This ecosystem remains
endangered due to human activities inducing several nuisances such as trampling,
eutrophication, silting, as well as the stabilization of the water level and the regularization of
the banks. In addition, the southern European forms could be threatened by the invasion of
exotic aquatic plants (De Foucault 2002), which is the case in the Aquitaine lakes where
several exotic introduced species (Lagarosiphon major, Egeria densa, Ludwigia grandiflora,
Myriophyllum aquaticum) have been observed in the last 40 years (Capdevielle 1978;
Dutartre 1986; Dutartre and Capdevielle 1982; Dutartre et al. 1989; Dutartre et al. 1997).
5. Conclusions
This study demonstrated that the three primary producers considered bring
complementary information about the ecological status of the lakes (Table 8). Phytoplankton
was an essential indicator of the status in open-water areas as well as in those lakes where
submerged plants were absent. This autotrophic group was also useful as an early warning
indicator of the dominance of potentially toxic cyanobacteria in highly eutrophic lakes.
Nevertheless, the study of the three compartments contributed to identifing some
discrepancies. In open waters of humic lakes (e.g. Hourtin and Lacanau), high trophic status
may be due to low transparency rather than high nutrient loads. In this case, phytoplankton is
dominated by taxa well adapted to environmental filters (e.g. light, mixing), whereas near the
shore in the same lake, phytobenthos and macrophytes are indicators of good quality. This
local increase of quality could be due to reduced turbidity in these areas, as well as nutrient
consumption by macrophytes (Van Donk et al. 1989). Considering the three autotrophic
compartments gave a holistic vision of the system, also including the invasiveness of exotic
taxa observed in the Aquitaine lakes. Their rapid expansion towards northern latitudes is
probably a consequence of the global temperature increase observed over the last decades.
259
Chapitre 8
Etat Ecologique
This aspect must be taken into consideration in ecological assessment as defined by the WFD,
since climate changes have created an environment more suitable to tropical species in
Europe. These exotic taxa have the ability to alter the way aquatic ecosystems function and
their structure, including the loss of diversity.
260
Chapitre 8
Etat Ecologique
Acknowledgements
261
Chapitre 8
Etat Ecologique
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266
Chapitre 8
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Bay of
Biscay
France
Hourtin
Lacanau
BORDEAUX
Cazaux
Parentis
Soustons
10 km
Spain
267
SN
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
Axis 2 (15%)
Axis 2 (15%)
2
A
MP
Lo
C
E
Axis 1 (18%)
Axis 1 (18%)
-3
K
-1
S1
-4
-3
-2
-1
P
D
-2
H1
-2
X3
-4
X1
X2
-4
-6
Figure 2. Principal Components Analysis (PCA) based in the phytoplankton functional groups (a) in the five Aquitaine lakes (b). Functional
groups are listed in Table 3. Only taxa whose relative biomass represents 2% in at least one sample were considered.
268
5
High
Q index
Good
Moderate
Poor
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
Bad
0
Spring/2006 Summer
Autumn
Winter
Spring/2007 Summer
Autumn
Figure 3. Ecological status assessment by Q Index (Padisk et al. 2006) in the five Aquitaine lakes between Spring/2006 and Autumn/2007.
269
NRFA
SRPI
Axis 2 (18%)
Axis 2 (18%)
STSB
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
ADCT
SCON
FCAP
FNAN
BVIT MSMI
AOLG BLIL
BNEO CCCP
CHEL ESUM TFLO
AAMB
Axis 1 (25%)
NIGR
Axis 1 (25%)
ADMI
ECPM
NSUA
FGRA
CPLA
ANMN
NLAN
FCRO
NIGF
Figure 4. Principal Component Analysis (PCA) based on the abundance of benthic diatoms (a) in the five Aquitaine lakes (b). For species
abbreviations see Table 5. Taxa whose relative abundance represents 5% in at least one sample were considered.
270
Lake Hourtin
Lake Lacanau
Lake Cazaux
Lake Parentis
Lake Soustons
Latitude
Longitude
Altitude (m)
Surface area (km2)
Catchment area (km2)
Mixing
Maximum width (km)
Length (km)
Zmax (m)
Zmean (m)
Residence time (years)
Volume (millions of m3)
Substrate
N 45 11' 14"
W 01 03' 23"
15
62
360
polymictic
4
18
11
3.4
1.8
210
sandy
N 4458'33"
W 0107'31''
14
20
285
polymictic
3
7.7
8
2.6
0.4
53
sandy
N 4429'30"
W 0109'00''
21
58
200
monomictic
N 4420'41"
W 0110'49''
20
36
252
monomictic
10
11
8.4
9
23
8.6
4
500
sandy
20.5
6.7
1
240
sandy
N 4346'36"
W 0118'55''
3
3.8
350
polymictic
2
4.6
1.9
0.6
0.02
2.5
muddy-sandy
271
Table 2. Main physico-chemical features of the studied Aquitaine lakes between May 2006 and November 2007.
Parameters
Water temperature (C)
Mixing regime
pH
Secchi transparency (m)
Conductivity (Scm1)
Total P (gL-1)
N:P
SiO2 (mgL-1)
DOC (mgL-1)
Chlorophyll a (gL-1)
Algal biomass (mgL-1)
Trophic status
(O.C.D.E. 1982)
Lake
Hourtin
6-28
polymictic
8.2 0.3
0.7 0.1
320 10
33.6 2.5
51 7
0.9 0.3
23.9 0.8
19.6 2.7
6.2 0.9
Eutrophic
Lake
Lacanau
6-28
polymictic
7.6 0.1
1.2 0.1
249 12
25.9 2.5
37 10
2.9 0.4
16.8 0.7
9.6 1.7
4.2 0.9
Mesoeutrophic
Lake
Cazaux
6-25
monomictic
7.6 0.1
4.2 0.4
171 11
13.3 1.5
48 6
1.1 0.2
6.3 0.6
3.8 0.4
0.8 0.2
Oligomesotrophic
Lake
Parentis
7-26
monomictic
7.7 0.3
2.3 0.3
161 6.8
31.9 2.7
20 4
0.6 0.1
5.8 0.3
12.2 2.3
2.7 0.7
Mesoeutrophic
Lake Soustons
3-28
polymictic
8.8 0.6
0.7 0.2
159 5.1
119.2 21.9
13 0.4
4.5 0.9
5 0.5
73.9 14.7
19.1 4.5
Hypereutrophic
Values represent the mean and standard error, except the temperature which reports minimum and maximum values.
272
Chapitre 8
Etat Ecologique
Table 3. Factor F of the phytoplankton functional groups in the five Aquitaine lakes
Functional group
Hourtin
A
B
3.5
Lacanau
Cazaux
Parentis
3.5
D
E
H1
J
Lo
3
2
M
MP
3.5
3.5
5
3.5
P
S1
2.5
3.5
3.5
0
0
SN
X1
X2
X3
Soustons
Codons (first row) of algal assemblages are described in Padisk et al. (2009) and Reynolds et al. (2002).
273
Chapitre 8
Etat Ecologique
Table 4. Phytoplankton species and corresponding functional groups (FG) recorded in the 5
Aquitaine lakes.
FG
A
A
A
B
B
C
C
D
D
D
D
D
E
E
E
E
E
F
H1
H1
H1
H1
J
J
J
J
J
J
J
J
K
K
K
K
K
K
Lo
Lo
Lo
Lo
Lo
Lo
M
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
MP
N
N
N
N
Taxa
Cyclotella comensis Grun. in Van Heurck
Cyclotella cyclopuncta Hk. & Carter
Urosolenia longiseta (Zach.) M. B. Edlund & Stoermer
Aulacoseira italica (Ehr.) Sim.
Puncticulata radiosa (Lemm.) Hk.
Aulacoseira ambigua (Grun.) Sim.
Cyclotella meneghiniana Ktz.
Actinocyclus normanii (Greg. ex Grev.) Hust.
Nitzschia gessneri Hust.
Nitzschia intermedia Hantz. ex Cl. & Grun.
Nitzschia palea (Ktz.) W. Smith
Staurosira berolinensis (Lem.) Lange-Bert.
cf. Erkenia
Chrysophyte non identified
Dinobryon bavaricum Imh.
Flagellates non identified
Mallomonas lefevriana Bour.
Oocystis lacustris Chod.
Anabaena circinalis Rabenh. ex Born. & Flah.
Anabaena flos-aquae (Lyng.) Brb. ex Born. & Flah.
Aphanizomenon flos-aquae Ralfs ex Born. & Flah.
Aphanizomenon gracile Lemm.
Pediastrum boryanum (Turp.) Menegh.
Pediastrum tetras (Ehr.) Ralfs
Scenedesmus acuminatus (Lagerh.) Chod.
Scenedesmus longispina Chod.
Scenedesmus magnus Meyen
Scenedesmus opoliensis Richt.
Scenedesmus quadricauda (Turp.) Brb.
Tetraedron caudatum (Cord.) Hansg.
Aphanothece clathrata West & West
Aphanothece nidulans Richt.
Aphanothece stagnina (Spreng.) A. Braun
Cyanodictyon tropicale Senna, Delazari & Sant'Anna
Cyanonephron styloides Hickel
Synechocystis sp.
Chroococcus minutus (Ktz.) Ng.
Peridiniales 1
Peridiniales 2
Peridinium sp.
Peridinium umbonatum Stein
Radiocystis aphanothecoidea Hind.
Microcystis wessenbergii (Kom.) Kom.
Brachysira neoexilis Lange-Bert.
Cymbella helvetica Ktz.
Encyonopsis cesatii (Rabenh.) Kram.
Fragilaria virescens Ralfs
Navicula radiosa Ktz.
Staurosira construens Ehr.
Ulnaria biceps (Ktz.) Comp.
Ulnaria ulna (Nitzsch.) Comp.
Spondylosium papillosum West & West
Spondylosium planum (Wolle) West & West
Spondylosium tetragonum West & West
Staurastrum cf. longipes
Hourtin
Lacanau
Cazaux
x
x
Parentis
Soustons
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
274
N
N
N
N
N
P
P
P
P
P
S1
S1
S1
S1
S1
S1
SN
X1
X2
X3
Y
Y
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Taxa whose relative biomass represents 2% in at least one sample were considered.
275
Table 5. Dominant diatom species recorded in the phytobenthos samples of the 5 lakes.
Species code
ADCT
ADEG
ADMI
ADSA
ANMN
AOLG
ANTU
AAMB
AUIT
BBRE
BLIL
BNEO
BVIT
CPSE
CPLA
CGRA
COPS
CCMS
CCCP
CCYM
CPLI
CHEL
DSTE
DSTO
ECAE
ENMI
ENNG
ECPM
ESUM
EUAL
EINC
FCPL
Taxa
Achnanthidium catenatum (Bily & Marvan) Lange-Bertalot
Achnanthidium exiguum (Grunow) Czarnecki
Achnanthidium minutissimum (Ktzing) Czarnecki
Achnanthidium saprophilum (Kobayasi & Mayama) Round & Bukhtiyarova
Actinocyclus normanii (Gregory ex Greville) Hustedt morphotype normanii
Amphora oligotraphenta Lange-Bertalot
Aneumastus tusculus (Ehrenberg) D.G. Mann & Stickle
Aulacoseira ambigua (Grunow) Simonsen
Aulacoseira italica (Ehrenberg) Simonsen
Brachysira brebissonii Ross in Hartley ssp. brebissonii
Brachysira liliana Lange-Bertalot
Brachysira neoexilis Lange-Bertalot
Brachysira vitrea (Grunow) Ross in Hartley
Cavinula pseudoscutiformis (Hustedt) Mann & Stickle
Cocconeis placentula Ehrenberg var. placentula
Cocconeis placentula Ehrenberg var. lineata (Ehrenberg) Van Heurck
Cocconeis pseudothumensis Reichardt
Cyclotella comensis Grunow in Van Heurck
Cyclotella cyclopuncta Hakansson & Carter
Cymbella cymbiformis Agardh
Cymbella gracilis (Ehrenberg) Ktzing
Cymbella helvetica Ktzing
Discostella stelligera (Cleve & Grunow) Houk & Klee
Discostella stelligeroides (Hustedt) Houk et Klee
Encyonema caespitosum Ktzing
Encyonema minutum (Hilse in Rabhenhorst) D.G. Mann
Encyonema neogracile Krammer
Encyonopsis minuta Krammer & Reichardt
Encyonopsis subminuta Krammer & Reichardt
Eucocconeis alpestris (Brun) Lange-Bertalot
Eunotia incisa Gregory var. incisa
Fragilaria capitellata (Grunow in Van Heurck) J.B. Petersen
Hourtin
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Lacanau
x
x
x
Cazaux
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Parentis
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Soustons
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
276
FCAP
FCDI
FCVA
FCRO
FDAN
FFAM
FGRA
FNAN
FTEN
FCRS
FSAX
GACU
GAUG
GDIC
GGRA
GPAR
GPUM
GVIB
KOBG
MEDA
MSMI
NABO
NCRY
NCTE
NCTO
NLAN
NNOT
NRAD
NRFA
NVDS
NACD
NIAR
NDIP
NGES
NIGF
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
277
NIGR
NINT
NNAN
NPAL
NIRO
NSUA
PRST
PSBR
PSSE
PRAD
RPUS
SEMN
SEXG
STSB
SCON
SRPI
SSVE
SPLT
TFEN
TFLO
TANG
UULN
UUAC
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Taxa whose relative abundance represents 1% in at least one sample were considered.
278
Table 6. Biological indices using benthic diatoms to assess the ecological status of the five Aquitaine lakes. Values are mean standard error;
average number of taxa used for index calculation (Sp) and the cumulative abundances they account for (%RA).
Indices
Lake
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
SPI
Value
18.6 0.3
18.5 0.2
18.0 0.5
15.9 0.5
13.3 0.4
TDI
Value
4.0 0.2
3.9 0.1
3.6 0.1
3.4 0.1
2.6 1.1
BDI-2006
Value
Sp (%RA)
20.0 0.0 14.9 (89.9%)
19.9 0.1 18.0 (86.5%)
19.9 0.1 16.2 (84.4%)
18.9 0.5 16.9 (85.5%)
15.2 0.4 22.0 (85.6%)
TDIL
Value
Sp (%RA)
3.5 0.1
14.6 (20.6%)
3.7 0.1
17.5 (28.4%)
3.6 0.1
17.5 (42.4%)
2.9 0.1
20.4 (60.8%)
3.4 0.1
28.3 (46.1%)
TI Hofmann 1999
Value
Sp (%RA)
1.80.1
9.3 (38.5%)
1.90.1
16.8 (24.7%)
2.20.1
15.0 (16.3%)
3.90.1
13.5 (13.2%)
4.10.3
21.3 (30.6%)
279
Table 7. Ecological assessment of the five Aquitaine lakes using the Macrophyte Reference Index. Taxa included in this study but not listed in
the original method (Stelzer et al. 2005) are in bold.
Hourtin
Parentis
Soustons
East
West
27
Ecological Status
125
Reference Index
27
Lagarosiphon major
Juncus bulbosus
Species Group C
Egeria densa
Chara fragifera
East
West
8
1
Nitella confervacea
Lacanau
8* 64
8 64
Species Group B
Myriophyllum alterniflorum
East
West
Littorella uniflora
Cazaux
Lobelia dortmanna
Site
Elatina hexandra
Lake
Caropsis verticillatinundata
Species Group A
44
100
Good
High
Inconclusive
27
27
125
65
1
27
27 27
64
27
1
133
-76
Poor
1
62
Moderate
Good
East
West
Inconclusive
East
West
Inconclusive
Inconclusive
Inconclusive
*Values represent the macrophyte abundances on the profiles transformed into plant quantity using the function y = x3
280
Phytoplankton
Phytobenthos
Macrophytes
+/-
Seasonal variation
+/-
+/-
281
Chapitre 9.
Discussion gnrale et Conclusions Perspectives
Chapitre 9
9.1
Discussion-Conclusions-Perspectives
Discussion et Conclusions
Les rsultats de ce travail ont permis dune part, de montrer comment les producteurs
primaires rpondent aux conditions environnementales des lacs aquitains et, dautre part,
dutiliser ces rponses pour caractriser le systme quils colonisent. Dans ce dernier chapitre
nous allons rpondre aux questions poses dans le premier chapitre. Cependant, au lieu de
rpondre linairement chacune de ces questions, lintention est davoir une vue densemble,
en mettant en relation tous les aspects traits dans cette thse.
Lun des premiers aspects mis en vidence dans ce travail, est le fait que lvolution
temporelle du phytoplancton des lacs aquitains, au niveau spcifique, ne suit pas un cycle
saisonnier classique comme celui du modle PEG dcrit par Sommer et al. (1986). La faible
variation intra- et interannuelle dans la structure des assemblages phytoplanctoniques pourrait
tre lie aux caractristiques climatiques de la rgion Aquitaine, qui prsente un climat
ocanique tempr avec des tempratures des eaux assez clmentes, comprises entre 6 et 28C
(Dutartre et Capdevielle, 1982). Un comportement similaire dans la dynamique du
phytoplancton est observ vers des latitudes infrieures, plus particulirement dans les rgions
quatoriales, o les faibles variations intra-annuelles de lumire et de temprature permettent
une
stabilit
environnementale
leve.
Cela
peut
permettre
un
assemblage
phytoplanctonique donn de se maintenir sur des priodes plus longues quune anne. De
plus, des patrons de successions saisonnires rptitives sont frquemment observs sous les
tropiques, consquence des variations rgulires dans les dversements des rivires et de la
cyclicit des priodes physiquement stables et instables (Padisk, 2005). Ces successions
rptitives ont t observes dans la plupart des lacs tudis ici sur les 7 saisons de suivi.
Allorge (1925 dans Capdevielle, 1978) voquait la possibilit de lexistence, dans les tangs
et lacs du Sud-Ouest de la France, dun type limnologique intermdiaire entre les lacs de
lEurope nord-occidentale (Ecosse, Irlande, Norvge) et les lacs subtropicaux.
Cette hypothse a t confirme dans cette tude, avec la prsence de taxons exotiques de
microalgues et de macrophytes, observs dans les lacs depuis quelques dizaines dannes
(Capdevielle, 1982; Dutartre et Capdevielle, 1982; Capdevielle, 1985b). Le climat ocanique,
avec un hiver plus doux associ laugmentation de la temprature au niveau global
(galement observe dans la rgion Aquitaine), ont pu crer un environnement plus favorable
linstallation de ces espces. Certaines dentre elles se sont rpandues dans ces lacs, comme
284
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
Cependant, ces espces ne colonisent pas tous les lacs tudis, malgr leur proximit. Ce
fait indique que certaines caractristiques environnementales conditionnent linstallation et le
dveloppement de ces taxons allochtones. A laide de lapproche fonctionnelle sensu
Reynolds (Reynolds et al., 2002), nous avons pu dterminer quelles taient les variables
environnementales potentiellement favorables ltablissement de ces taxons tropicaux dans
ces lacs dits temprs . Les espces exotiques ne dominaient que dans les lacs brunshumiques non-stratifis (i.e. Hourtin et Lacanau). Dans ces conditions, seuls des taxons bien
adapts la faible lumire et au mlange constant peuvent tre favoriss. Dailleurs, lune des
caractristiques communes aux taxons exotiques dominants taient des formes lances et
fines pour les cyanobactries filamenteuses (Planktolyngbya microspira, P. circumcreta, P.
minor) ou pseudo-filamenteuses (Cyanodictyon tropicale) ou encore la prsence de longs bras
chez les desmidies (Staurastrum excavatum var. planctonicum). Ces traits morphologiques
(diamtre faible, rapport surface: volume lev) augmentent leurs capacits de capture de la
lumire (Kirk, 1994) dans les milieux turbides.
Les impacts de ces espces tropicales sur ltat cologique des lacs sont inconnus.
Nanmoins nos rsultats ont montr que dans les systmes o ces taxons dominaient en
termes de biomasse, la richesse spcifique et la variabilit des groupes fonctionnels taient
plus faibles que dans les autres lacs. Cela indique que ces taxons exotiques sont de bons
comptiteurs, surtout pour la lumire puisque dans des conditions dclairement plus
importantes, ils ne montrent que de faibles performances indpendamment de ltat trophique
et du rgime de mlange. Il est possible que ces algues aient trouv dans ces lacs humiques un
environnement similaire celui des lacs Africains (i.e. eaux marrons, mlanges,
285
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
tempratures douces) o elles ont t signales prcdemment (e.g. Lac Tchad, Lac Victoria)
(Compre, 1974; Komrek et Komrkov-Legnerov, 2002; Komrkov et Tavera, 2003;
Komrek et Anagnostidis, 2005).
Dans ces lacs humiques, limplication de plusieurs de ces espces exotiques tropicales
(notamment les cyanobactries) a galement t montre dans la formation dcume sur les
rives localises sur le ct Est. Ce phnomne a galement t constat dans les lacs de
Cazaux et Parentis, mais en moindre importance. De plus, lcume collecte dans le lac
dHourtin prsentait une consistance et une viscosit plus importante que celle de deux autres
systmes. Il est probable que cette cume soit dorigine vgtale. Des analyses chimiques ont
permis de dterminer quelle tait principalement constitue de polysaccharides, dont les
types identifis (rhamnose, fucose, xylose, mannose, galactose et glucose) sont
caractristiques des mucilages prlevs sur les organismes benthiques et sur les cailloux, la
fois constitus par des diatomes et des cyanobactries du genre Leptolyngbya, Lyngbya et
Rivularia (De Philippis et al., 2005). Les taxons identifis dans lcume des lacs aquitains,
comprenant les taxons exotiques, appartiennent principalement au genre Planktolyngbya, qui
est caractris par la prsence dune gaine mucilagineuse, gnralement constitue de
polysaccharides, servant de barrire protectrice entre la cellule et lenvironnement immdiat
(De Philippis et Vincenzini, 1998). Dans lcume taient aussi prsentes des diatomes
pennes, lesquelles secrtent un mucilage compos de polysaccharides servant maintenir le
lien entre les cellules coloniales ainsi que de moyen de locomotion (Round et al., 1990). Nous
ne pouvons pas affirmer que les espces exotiques soient lorigine de ce phnomne.
Cependant, la dominance de ces espces en termes de densit dans leau et dans lcume
semble indiquer leur implication dans la formation de celle-ci.
Les phnomnes communs observs dans les lacs dHourtin et Lacanau, tels que la
prsence de taxons exotiques ou dcume, pourraient tre lis la connectivit entre ses deux
systmes. Cependant, la connectivit seule ne joue pas un rle dterminant sur la dynamique
et la structure des producteurs primaires dans ces lacs. Cela a t constat pour le
phytoplancton comme pour les diatomes benthiques. En fait, les similitudes entre les lacs
dHourtin et Lacanau ntaient pas observes dans les lacs de Cazaux et Parentis qui sont
aussi connects. La diffrence dans la structure du peuplement des producteurs primaires de
ces deux systmes tait due principalement leur tat trophique distinct. Alors que dans les
lacs dHourtin et Lacanau le phytoplancton rpondait plus un effet de turbidit et mlange
286
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
de la colonne deau, dans les lacs de Cazaux et Parentis, les producteurs primaires rpondaient
davantage une concentration en nutriments diffrente, notamment en phosphore total. Le
phytoplancton du lac de Cazaux est constitu par des espces plutt caractristiques de
systmes de bonne qualit (Cyclotella comensis, Puncticulata radiosa, Cymbella helvetica ou
Radiocystis aphanothecoidea), certaines dentre elles dj observes il y a plus de 30 ans
(Capdevielle, 1978). Cette stabilit dans la bonne qualit de leau est aussi confirme par le
peu de changements dans les concentrations moyennes annuelles en chlorophylle et
phosphore total ainsi que par la transparence leve observe dans ce lac.
diffrente dans ces deux systmes. Alors que le lac de Cazaux a t labri des rejets
industriels, le lac de Parentis a t soumis pendant plusieurs dcades des pressions
anthropiques importantes, principalement des apports en effluents chargs en
orthophosphates. Ces apports ont provoqu lenrichissement en nutriments des eaux du lac et
des dficits estivaux en oxygne dans les couches profondes. Ces dficits sont dus
laccumulation progressive de phosphore dans le fond dont le relargage, pendant la phase de
dstratification de la colonne deau, cre des conditions propices la prolifration de
cyanobactries. Le seul facteur commun ces deux lacs est la stratification estivale, qui
semble moduler les assemblages phytoplanctoniques au niveau spcifique et fonctionnel dans
la zone limnetique. Ces assemblages sont domins par des espces dont les traits
morphologiques permettent de limiter la sdimentation (e.g. flagelles, formes cylindriques).
Cette variation spatiale na pas t observe dans les lacs polymictiques (Hourtin, Lacanau et
Soustons) o les assemblages taient trs similaires entre les stations localises prs de la
zone littorale et dans la zone limntique. Cela est probablement d au mlange continu de la
masse deau dans ces trois systmes sous influence du vent et des courants induits.
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
cette volution sont la disponibilit en lumire, le rgime de mlange pour certains des lacs, et
la temprature dans tous les lacs. Cette dernire variable a fortement influenc le
phytoplancton dans le lac de Soustons en hiver, tant au niveau spcifique que fonctionnel,
avec une dominance de la Chrysophyce Mallomonas, genre assez typique des eaux froides et
transparentes. Pendant tout le reste de la priode dtude, ce lac tait caractris par une
composition phytoplanctonique et par des groupes fonctionnels bien reprsentatifs de
systmes peu profonds excessivement riches en nutriments. Comme Parentis, des
prolifrations de cyanobactries fixatrices dazote et potentiellement toxiques, reprsentes
principalement par Aphanizomenon gracile ont t observes dans le lac de Soustons. La
dominance quasi permanente de ces cyanobactries dans ces deux lacs caractriss par un
niveau trophique lev est considre au niveau global comme la dernire phase
deutrophisation (Cabecinha et al., 2009).
Cependant, les variables chimiques jouent un rle faible dans lvolution intra-lac des
groupes fonctionnels phytoplanctoniques. Ceux-ci semblent rpondre essentiellement aux
variables physiques particulires de chaque systme. Ce constat a t aussi mis en vidence
dans la distribution intra-lac des macrophytes, dont les assemblages se distinguent selon un
gradient Est-Ouest. Les rsultats montrent que les zones protges du vent (rive Ouest)
accueillent principalement des plantes riges comme les hlophytes, lesquelles sont plus
sensibles aux vents. Dans la zone expose aux vents (ct Est), en revanche, prdominent des
plantes submerges et amphibies possdant une certaine plasticit morphologique et capables
de supporter les impacts lis aux vents.
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
Malgr le fait que dans cette tude les macrophytes aient t tudies petite chelle,
les informations obtenues ne sont pas ngligeables. En effet, les rsultats confirment
limportance cologique des grands lacs aquitains, la plupart dentre eux accueillant des
espces protges au niveau national. La rgression de certaines dentre elles dans le lac de
Parentis est principalement lie laugmentation de leutrophisation. Ces conditions
favorisent sans doute leur substitution par les taxons exotiques, plus adapts aux milieux
turbides et riches en nutriments.
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
dcennies. Cet aspect devrait tre pris en compte dans lvaluation cologique dfinie par la
DCE, car les changements climatiques ont cr un environnement plus appropri pour les
espces tropicales en Europe. Ces espces ont la capacit daltrer la structure et le
fonctionnement des cosystmes aquatiques et peuvent entraner une perte de diversit.
Enfin, ce travail a aussi montr que lutilisation des variables abiotiques pour
expliquer la prsence dun lment biologique peut complter la rponse dun bioindicateur
mais ne peut pas la remplacer. Sans la comprhension de toutes les pressions exerces sur un
plan deau et de ses effets biologiques conscutifs, les mesures directes des conditions partir
de critres biologiques resteront toujours ncessaires pour valider les impacts biologiques
suggrs par les indicateurs non biologiques.
290
Chapitre 9
9.2
Discussion-Conclusions-Perspectives
Perspectives
Cette tude sur lutilisation des producteurs primaires comme indicateurs de ltat
cologique dans les lacs soulve de nouvelles questions, en rapport avec lcologie des
espces, ou avec leur utilisation comme indicateurs de ltat cologique des masses deau.
Par rapport au phytoplancton, un suivi plus rgulier de chacun des lacs devrait tre
envisag. Un suivi mensuel permettrait de dterminer plus prcisment si le
phytoplancton, au niveau spcifique, rpond une volution classique pour les lacs
temprs, ou si la dynamique est aussi rgulire que celle observe dans cette tude
lors du suivi saisonnier. Comme lment complmentaire de cette approche, il serait
pertinent dtudier le compartiment zooplanctonique, afin de dterminer limpact du
broutage sur les communauts phytoplanctoniques, y compris sur certaines espces
exotiques. Certaines dentre elles ont en effet la capacit dviter le broutage par les
organismes filtreurs grce leur morphologie (Reynolds, 1984b; Padisk et al.,
2003a).
Des analyses de toxicit seraient galement ncessaires dans les lacs de Parentis et
Soustons, o des blooms de cyanobactries potentiellement toxiques (Anabaena,
Aphanizomenon, Cylindrospermopsis, Microcystis) se produisent assez rgulirement.
291
Chapitre 9
Discussion-Conclusions-Perspectives
292
Rfrences Bibliographiques
295
296
297
298
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ANNEXE 1
Definition des tats cologiques trs bon , bon et moyen selon la Directive Cadre
Europenne sur lEau en ce qui concerne les compartiments biologiques dans les lacs.
Source : http://www.ineris.fr
313
ANNEXE 2
Donnes sur les sdiments prlevs dans les trois stations correspondant la zone centrale (C), rive Est (E) et Ouest (RO) des cinq lacs aquitains
tudis.
Lac
Cazaux
Hourtin
Lacanau
Parentis
Soustons
Station
C
E
O
C
E
O
C
E
O
C
E
O
C
E
O
Hum.
(g/100g)
39,9
22,5
23,2
90,7
24
25,8
92,9
22,5
22,8
74,2
24,4
23
84,2
23,4
90,9
MS
(g/100g)
60,1
77,5
76,8
9,3
76
74,2
7,1
77,5
77,2
25,8
75,6
77
15,8
76,6
9,1
MO
(g/100g
sec)
2,4
0,3
0,2
20,5
0,3
0,3
35,6
0,4
0,3
14,4
0,4
0,2
20,9
0,5
31
Phase solide
MM
(g/100g
sec)
97,6
99,7
99,8
79,5
99,7
99,7
64,4
99,6
99,7
85,6
99,6
99,8
79,1
99,5
69
Eau interstitielle
N
(mg/kg
sec)
885
1830
152
9020
126
156
13800
140
95
4330
261
109
8520
264
14400
PT
(mg/kg
sec)
114
13
30
329
5,6
18
786
11
24
995
23
67
746
54
980
COT
(g/kg
sec)
22,5
1
0,5
9,8
0,1
0,1
192
1,5
1
59,5
1,5
0,5
10,2
0,15
14,8
pH
6,25
7,1
7,15
6,55
6,95
6,8
6,7
6,45
6,45
6,5
6,8
6,8
6,6
6,65
6,05
N
(mg/L)
35,7
25
22,1
20,6
40,4
40,8
95,7
3,8
38,9
16,3
45,8
8,05
173
81,4
153
NH4
(mg/L)
2,7
0,68
1,15
10,8
1,41
0,35
10,6
0,35
0,35
5,1
1,85
0,45
12,5
2,46
12,7
Cond.
(S/cm)
178
199
210
2990
3570
3340
262
253
253
182
206
179
6820
2040
3620
PO4-P
(mg/L)
<0,04
0,05
0,03
0,26
<0,04
0,37
0,01
0,01
0,01
1,4
0,01
0,01
0,28
<0,04
0,41
PT
(mg/L)
1,25
0,65
0,75
0,75
0,15
0,7
0,1
0,35
0,35
2,35
0,3
0,45
0,5
1,55
0,45
K
(mg/L)
4,5
4,7
4,45
4,55
6
39,5
3,7
4,85
4,05
4,2
3,6
3,2
6,35
5,05
4,8
Ca
(mg/L)
9,4
16,6
9,05
11,8
23,2
53,5
7,5
1,5
12,25
18,25
16,6
9,05
24,9
17,3
12,5
Fe
(mg/L)
373
56
13
5,9
44
25
42
48
31
1230
23
9,9
634
94
322
Mn
(mg/L)
2,9
1,9
0,32
0,25
2,7
0,84
0,44
2,7
1,4
17
1,9
0,36
5,2
2,5
2,4
MS : matire sche ; MO : matire organique ; MM : matire minrale ; N : azote Kjeldahl ; PT : phosphore total ; COT : carbone organique total ; NH4-N : Ammonium ;
Cond. : Conductivit ; PO4 : Orthophosphates ; K : Potassium ; Ca : Calcium ; Fe : Fer ; Mn : Manganse.
314
ANNEXE 3
Liste despces de phytoplancton identifies dans les cinq lacs aquitains pendant toute la
priode dtude.
Taxa
Chlorophyces
Acanthosphaera sp.
Ankistrodesmus bernardii Komrek
Ankistrodesmus bibraianus (Reinsch) Korshikov
Ankistrodesmus falcatus (Corda) Ralfs
Ankistrodesmus fusiformis Corda ex Korshikov
Ankistrodesmus gracilis (Reisch) Korsikov
Ankistrodesmus spiralis (W.B. Turner) Lemmermann
Binuclearia sp.
Botryococcus braunii Ktzing
Carteria multifilis (Fresenius) Dillwyn
cf. Chlamydomonas
cf. Chlorotetraedron
cf. Didymocystis
cf. Dimorphococcus
Chlamydomonas sp.
Chlorella spp.
Chlorolobion braunii (Ngeli) Komrek
Closteriopsis acicularis (GM Smith) Belcher et Swale
Closteriopsis sp.
Coelastrum astroideum De Notaris
Coelastrum microporum Ngeli
Coelastrum pseudomicroporum Korshikov
Coelastrum pulchrum Schmidle
Coelastrum reticulatum (P.A.Dangeard) Senn
Crucigenia fenestrata (Schmidle) Schmidle
Crucigenia tetrapedia (Kirchner) W. West & GS West
Crucigeniella pulchra (W. et G.S. West) Komrek
Crucigeniella rectangularis (Ngeli) Komrek
Dictyosphaerium ehrenbergianum Ngeli
Dictyosphaerium sp.
Dictyosphaerium tetrachotomum Printz
Didymocystis planctonica Korshikov
Dimorphococcus cordatus Wolle
Dimorphococcus lunatus A. Brown
Dyctiosphaerium pulchellum Ngeli
Echinosphaeridinium nordstedtii Lemmermann
Elakatothrix gelatinosa Wille
Eutetramorus fottii (Hindk) Komrek
Eutetramorus globosus Walton
Eutetramorus tetrasporus Komrek
Fotterella tetrachlorelloides Buck
Golenkinia sp.
Golenkiniopsis sp.
Hyaloraphidium contortum Pascher & Korshikov
Keratococcus suecicus Hindk
Kirchneriella contorta (Bohlin) Chodat
Kirchneriella contorta var. elongata (G. M. Smith) Komrek
Kirchneriella irregularis (G.M. Smith) Korshikov
Kirchneriella obtusa (West) Schmidle
Lagerheimia ciliata (Lagerheim) Chodat
Lagerheimia genevensis (Chodat) Chodat
Lagerheimia longiseta (Lemmermann) Wille
Lagerheimia quadriseta (Lemmermann) G.M. Smith
Lagerheimia subsalsa Lemmermann
Micractinium pusillum Fresenius
Monoraphidium arcuatum (Korshikov) Hindk
Monoraphidium contortum (Thuret) Komrkov-Legnerov
Monoraphidium flexulum Komrek
Monoraphidium griffithii (Berkeley) Komrkov-Legnerov
Monoraphidium irregulare (G.M. Smith) Komrkov-Legnerov
Monoraphidium minutum (Ngeli) Komrkov-Legnerov
Monoraphidium mirabile (W. West & G.S. West) Pankow
Nephrocytium perseverans Printz
Oocystis lacustris Chodat
Oocystis marsonii Lemmermann
Oocystis parva W. West & G.S. West
Hourtin
Lacanau
Cazaux
Parentis
Soustons
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319
Toni
Frustulia saxonica Rabenhorst
Frustulia vulgaris (Thwaites) De Toni
Geissleria acceptata (Hust.) Lange-Bertalot & Metzeltin
Geissleria decussis (Ostrup) Lange-Bertalot & Metzeltin
Geissleria ignota (Krasske) Lange-Bertalot & Metzeltin
Gomphoneis minuta (Stone) Kociolek & Stoermer var. minuta
Gomphonema acuminatum Ehrenberg
Gomphonema acuminatum Ehrenberg var. coronata (Ehr.) W. Smith
Gomphonema affine Ktzing
Gomphonema angustum Agardh
Gomphonema apicatum Ehr.
Gomphonema augur Ehrenberg
Gomphonema brebissonii Ktzing
Gomphonema clavatum Ehr.
Gomphonema clevei Fricke
Gomphonema dichotomum Ktzing
Gomphonema exilissimum (Grun.) Lange-Bertalot & Reichardt
Gomphonema gracile Ehrenberg
Gomphonema lateripunctatum Reichardt & Lange-Bertalot
Gomphonema micropus Ktzing var. micropus
Gomphonema minutum (Ag.) Agardh f. minutum
Gomphonema olivaceum (Hornemann) Brbisson var. olivaceum
Gomphonema parvulius Lange-Bertalot & Reichardt
Gomphonema parvulum (Ktzing) Ktzing var. parvulum f. parvulum
Gomphonema pumilum (Grunow) Reichardt & Lange-Bertalot
Gomphonema pumilum var. elegans Reichardt & Lange-Bertalot
Gomphonema subtile Ehr.
Gomphonema tergestinum Fricke
Gomphonema truncatum Ehr.
Gyrosigma acuminatum(Kutzing) Rabenhorst
Hantzschia abundans Lange-Bertalot
Hantzschia amphioxys (Ehr.) Grunow in Cleve et Grunow 1880
Hantzschia virgata (Roper) Grunow in CLM var. virgata
Hippodonta capitata (Ehr.) Lange-Bert, Metzeltin & Witkowski
Hippodonta hungarica (Grunow) Lange-Bertalot, Metzeltin & Witkowski
Karayevia clevei (Grunow) Bukhtiyarova
Karayevia oblongella (Oestrup) M. Aboal
Kobayasiella subtilissima (Cleve) Lange-Bertalot
Lemnicola hungarica (Grunow) Round & Basson
Luticola acidoclinata Lange-Bertalot
Luticola cohnii (Hilse) D.G. Mann
Mastogloia elliptica (Agardh) Cleve var. dansei (Thwaites) Cleve
Mastogloia elliptica (C.A. Agardh) Cleve
Mastogloia lacustris (Grunow) van Heurck
Mastogloia smithii Thwaites
Melosira varians Agardh
Microcostatus krasskei (Hustedt) Johansen & Sray
Navicula aboensis (Cleve) Hustedt
Navicula angusta Grunow
Navicula antonii Lange-Bertalot
Navicula arvensis Hustedt
Navicula capitatoradiata Germain
Navicula cari Ehrenberg
Navicula cariocincta Lange-Bertalot
Navicula catalanogermanica Lange-Bertalot & Hofmann
Navicula concentrica Carter
Navicula cryptocephala Ktzing
Navicula cryptotenella Lange-Bertalot
Navicula detenta Hustedt
Navicula erifuga Lange-Bertalot
Navicula festiva Krasske
Navicula graciloides Mayer
Navicula gregaria Donkin
Navicula heimansii Van Dam et Kooyman
Navicula lanceolata (Agardh) Ehrenberg
Navicula leptostriata Jorgensen
Navicula menisculus Schumann var. menisculus
Navicula notha Wallace
Navicula oligotraphenta Lange-Bertalot & Hofmann
Navicula pseudolanceolata Lange-Bertalot
Navicula radiosa Ktzing
Navicula radiosafallax Lange-Bertalot
Navicula reichardtiana Lange-Bertalot var. reichardtiana
Navicula rhynchocephala Ktzing
Navicula sp.
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324
ANNEXE 4
Liste despces de diatomes benthiques identifies dans les cinq lacs aquitains pendant toute
la priode dtude
Code
ATAI
ADCT
ADEG
ADHE
ADLA
ADMI
ADPY
ADSA
ADSO
ADSU
ADSH
ANMN
ABRY
APEL
ACOP
AOLG
ANTU
AFOR
AAMB
AUIT
AUSU
BBRE
BFOL
BLIL
BNEO
BSTY
BVIT
CAMP
CSIL
CUDS
CPSE
CHSH
CEUG
CPED
CPLA
CPLI
COPL
COPS
CTPU
CCMS
CCCP
CGLO
CMEN
COCE
CAFF
CCIS
CCYM
CEHR
CGRA
CHEL
CNCI
CNLP
CSCI
CTUM
CBPA
CBLN
CBNA
CSAQ
DKUE
DVUL
DPST
DSTE
DSTO
ECAE
EHUS
ENME
ENMI
Liste taxinomique
Achnanthes taiaensis Carter in Carter & Denny
Achnanthidium catenatum (Bily & Marvan) Lange-Bertalot
Achnanthidium exiguum (Grunow) Czarnecki
Achnanthidium helveticum (Hustedt) Monnier Lange-Bertalot & Ector
Achnanthidium latecephalum Kobayasi
Achnanthidium minutissimum (Ktz.) Czarnecki
Achnanthidium pyrenaicum (Hustedt) Kobayasi
Achnanthidium saprophilum (Kobayasi et Mayama) Round & Bukhtiyarova
Achnanthidium subatomoides (Hustedt) Monnier, Lange-Bertalot et Ector
Achnanthidium subatomus (Hustedt) Lange-Bertalot
Achnanthidium subhudsonis (Hustedt) H. Kobayasi
Actinocyclus normanii (Greg. ex Grev.) Hustedt morphotype normanii
Adlafia bryophila (Petersen) Moser, Lange-Bertalot & Metzeltin
Amphipleura pellucida Ktzing
Amphora copulata (Ktz) Schoeman & Archibald
Amphora oligotraphenta Lange-Bertalot
Aneumastus tusculus (Ehrenberg) D.G. Mann & Stickle
Asterionella formosa Hassall
Aulacoseira ambigua (Grunow) Simonsen
Aulacoseira italica (Ehrenb.) Simonsen
Aulacoseira subarctica (O.Muller) Haworth
Brachysira brebissonii Ross in Hartley ssp. brebissonii
Brachysira follis (Ehrenberg) Ross in Hartley
Brachysira liliana Lange-Bertalot
Brachysira neoexilis Lange-Bertalot
Brachysira styriaca (Grunow) Ross in Hartley
Brachysira vitrea (Grunow) Ross in Hartley
Caloneis amphisbaena (Bory) Cleve fo. amphisbaena
Caloneis silicula (Ehr.) Cleve
Caloneis undosa Krammer
Cavinula pseudoscutiformis (Hustedt) Mann & Stickle
Chamaepinnularia soehrensis var. hassiaca (Krass.) Lange-Bertalot
Cocconeis euglypta Ehrenberg
Cocconeis pediculus Ehrenberg
Cocconeis placentula Ehrenberg var. placentula
Cocconeis placentula Ehrenberg var. lineata (Ehr.) Van Heurck
Cocconeis pseudolineata (Geitler) Lange-Bertalot
Cocconeis pseudothumensis Reichardt
Ctenophora pulchella (Ralfs ex Kutz.) Williams et Round
Cyclotella comensis Grunow in Van Heurck
Cyclotella cyclopuncta Hakansson & Carter
Cyclotella glomerata Bachmann
Cyclotella meneghiniana Ktzing
Cyclotella ocellata Pantocsek
Cymbella affinis Ktzing var. affinis
Cymbella cistula (Ehrenberg) Kirchner
Cymbella cymbiformis Agardh
Cymbella ehrenbergii Ktzing
Cymbella gracilis (Ehr.) Ktzing
Cymbella helvetica Ktzing
Cymbella neocistula Krammer var. neocistula Krammer
Cymbella neoleptoceros Krammer var. neoleptoceros
Cymbella subcistula Krammer
Cymbella tumida (Brbisson) Van Heurck
Cymbopleura acuta (A.Schmidt) Krammer var. acuta
Cymbopleura lanceolata (Krammer) Krammer
Cymbopleura naviculiformis (Auerswald) Krammer var. naviculiformis
Cymbopleura subaequalis (Grunow) Krammer var. subaequalis
Denticula kuetzingii Grunow var. kuetzingii
Diatoma vulgaris Bory
Discostella pseudostelligera (Hustedt) Houk et Klee
Discostella stelligera (Cleve et Grun.) Houk & Klee
Discostella stelligeroides (Hustedt) Houk et Klee
Encyonema caespitosum Ktzing
Encyonema hustedtii Krammer
Encyonema mesianum (Cholnoky) D.G. Mann
Encyonema minutum (Hilse in Rabh.) D.G. Mann
Hourtin
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EOBS
ESLE
ESPG
ENVE
EVUL
ECES
ENCM
ECPM
ESUM
EADN
ESOR
EUAL
EUFL
EARL
EARC
EBIL
EDEN
EETE
EFAB
EFLE
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EINC
EUIN
EMIN
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EPEC
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EPRA
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FBIC
FBID
FCPL
FCAP
FCDI
FCVA
FCRO
FDAN
FFAM
FGRA
FMAR
FMES
FNAN
FNOP
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FFCO
FCRS
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GACC
GINO
GACU
GANT
GAPI
GAUG
GBRE
GCLA
GCLE
GDIC
GEXL
GGRA
GLAT
GPVL
GPAR
GPUM
GPEL
GSUB
GTRU
GVIB
HCAP
HHUN
KCLE
KOBG
KAPL
LGOE
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MEDA
MELL
MSMI
MCCO
NABO
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NCCC
NCCT
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NCTE
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NEAM
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NEDU
NIRI
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NACD
NAMP
NIAR
NDES
NDIS
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NDRA
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NIGF
NIGR
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NINT
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NIRO
NSCA
NSRB
NSUA
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NIVA
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PDEC
PGIB
PKAR
PNOB
PSTO
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PSRU
PSPD
PVIF
PCLT
PHML
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PTLA
PTOE
PTPE
PRBU
PRST
PTCO
PVEN
PSBR
PSSE
PPSC
PRAD
RSIN
RUNI
RABB
RGIB
RGPA
RGBL
RPUS
SEMN
SMTO
SEPA
SPUP
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SEXG
STLE
STSI
STSB
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SSVE
SPLT
STCU
SHAN
SANG
SBRE
SHEL
TFEN
TFLO
TANG
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UUAN
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ANNEXE 5
Rsultats des analyses des polysaccharides contenus dans les cumes prleves dans le lac
dHourtin
329
ANNEXE 5 (suite)
330
ANNEXE 5 (suite)
331
ANNEXE 6
Bilan des valorisations scientifiques et techniques
Communications orales et posters
Leito, M., M. Cellamare, A. M. Lanon. 2008. Les algues rares en France : nouvelles ou
mconnues?. Colloque ALGIMAC , Socit Phycologique de France, 9-10 dcembre
2008, Concarneau (Bretagne, France) (communication orale).
Cellamare, M., M. Leito, M. Coste, A. Dutartre, J. Haury. 2008. French Aquitaine
LakesTropical Lakes?. International Association of Phytoplankton (IAP), 23-30 November
2008, Ramot, Israel (communication orale).
Cellamare, M., A. Dutartre, D. Alard, J. Haury. 2007. Evaluation de ltat trophique et
cologique de 2 lacs interconnects de la rgion Aquitaine partir des lments biologiques et
physico-chimiques. Journe de lEcole Doctorale Sciences et Environnements. 7 dcembre
2007, Universit Bordeaux 1, Talence, France (poster).
Cellamare, M., C. Laplace-Treyture, A. Dutartre, S. Boutry, M. Coste, F. Delmas, D. Alard,
J. Haury. 2007. Phytoplankton and macrophytes in two connected lakes with different trophic
status in the Aquitaine region (France). 30th Congress of the International Association of
Theoretical and Applied Limnology (SIL 2007), 12-18 August 2007, Montreal, Canada
(communication orale).
Publications scientifiques
Cellamare, M., M. Leito, M. Coste, A. Dutartre and J. Haury. 2010. Tropical phytoplankton
taxa in Aquitaine lakes (France). Hydrobiologia 639(1): 129-145.
Cellamare, M., S. Morin, M. Coste and J. Haury. Ecological assessment of French Atlantic
lakes based on phytoplankton, phytobenthos and macrophytes. Ecological Indicators (soumis)
Cellamare, M., S. Boutry, V. Bertrin, A. Dutartre, D. Alard and J. Haury. Aquatic
macrophytes in five coastal Atlantic French lakes with different stress regimes and trophic
status. Limnologica (soumis)
Cellamare, M., M. Leito, P. de Tezanos Pinto, M. Coste, S. Boutry and J. Haury.
Phytoplankton functional succession and diversity in lakes subject to exotic algae invasion.
Limnology and Oceanography (soumis)
Encadrement du stage
Analyse sur des sites de rfrence des peuplements de macrophytes de cinq plans d'eau du
littoral Aquitain du 14 mai- 7 septembre 2007.
Par : Fleur Bonnin Master 2 Institut Egid Bordeaux 3
332
333
valuation de lEtat Ecologique des Plans dEau Aquitains partir des Communauts de Producteurs
Primaires
Rsum : En raison de leur importante capacit de rponse aux changements environnementaux, les producteurs
primaires sont depuis longtemps utiliss comme indicateurs biologiques de la qualit des milieux aquatiques. La
Directive Cadre Europenne sur lEau (2000/60/CE) prconise ainsi lutilisation du phytoplancton, du
phytobenthos et des macrophytes afin de mesurer ltat cologique des cosystmes lacustres.
Dans cette tude, ces trois compartiments ont t utiliss pour dterminer ltat cologique de cinq lacs localiss
dans la rgion Aquitaine (Sud-Ouest de la France), lacs ayant la particularit de prsenter des niveaux trophiques
diffrents.
Les rsultats ont montr quau niveau intra-lac la composition floristique dpend fortement des variables physiques
dans la plupart des systmes tandis quau niveau inter-lac celle-ci dpend du niveau trophique.
Le phytoplancton sest rvl tre lindicateur de qualit le plus performant et le seul utilisable dans les eaux
ouvertes, et le plus prcis dans les systmes o les macrophytes submergs taient absents. Cependant, dans les
lacs humiques, les assemblages phytoplanctoniques semblent rpondre davantage la turbidit et aux brassages
frquents de la colonne deau quaux nutriments. Dans de telles conditions, afin de mieux caractriser la qualit de
leau, lutilisation complmentaire du phytobenthos et des macrophytes se rvle plus pertinente.
En conclusion, considrant les trois compartiments biologiques, la prsente tude permet une approche
complmentaire de ltat cologique des systmes lacustres. Certaines des mthodes appliques ici reprsentent un
outil potentiel de dtermination de la qualit de leau selon les exigences de la DCE, mais elles ncessitent dtre
affines pour une meilleure valuation de ltat cologique des lacs franais. Une attention particulire a t porte
aux taxa exotiques observs dans ces lacs temprs, et cet aspect doit tre pris en considration lors de lvaluation
cologique. En effet, ces espces sensiblement avantages par les consquences du changement climatique,
peuvent altrer la structure et le fonctionnement des cosystmes aquatiques en place, et aboutir une perte de
diversit.
Mots-cls : phytoplancton, phytobenthos, macrophytes, bioindicateur, lacs, groupes fonctionnels, espces
exotiques, cume, tat trophique, tat cologique, DCE.
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