Guide BPB Complet v2002
Guide BPB Complet v2002
Guide BPB Complet v2002
Guide
des bonnes pratiques
biomdicales
en tablissement
de sant
Sous la responsabilit de
ISSN 1297-9570
G. Farges, G. Wahart,
J.M. Denax, H. Mtayer
Association franaise
des ingnieurs
biomdicaux
Socit franaise
de gnie biologique
et mdical
ITBM-RBM
NEWS
Rdacteur en chef :
Ronan Talec
Groupe hospitalier du Havre,
55bis, rue Gustave-Flaubert, BP 24,
76083 Le Havre cedex.
Tl. : 02 32 73 38 80 - Fax : 02 32 73 38 85
E-mail : rtalec@ch-havre.fr
Comit de rdaction
Jol Ancellin (Poitiers)
E-mail : j.ancellin@chu-poitiers.fr
ditoriaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23s
Gense et processus dlaboration du guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26s
Lesprit et lutilisation du guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28s
BIBLIOGRAPHIE
45s
GLOSSAIRE
50s
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DITORIAUX
Le
motdu de
lanimateur
projet
Le service biomdical en tablissement de sant contribue la matrise des outils technologiques mis la disposition du personnel
mdical, soignant et mdicotechnique. Il remplit donc une fonction
importante au sein des tablissements dont la mission premire est
de dlivrer des soins de qualit en toute scurit. Il peut tre responsable dun panel assez large dactivits comme par exemple la gestion des dispositifs mdicaux, le conseil lachat, lorganisation de
la maintenance et du contrle qualit, la conception de prestations
techniques, mthodes ou produits, le conseil larchitecture et aux
circuits des services, la responsabilit des approvisionnements en
consommables, la matriovigilance, la formation du personnel utilisateur, la contribution au dveloppement et la validation des volutions technologiques en collaboration avec le corps mdical ainsi
que la mise en place de procdures pour rpondre aux exigences
rglementaires.
La recherche de lamlioration continue, de la qualit et de la
scurit des soins doit tre la proccupation constante de tout
membre dun service biomdical. La dmarche qualit implique que
tous les acteurs biomdicaux aient le mme souci permanent de la
meilleure excution des missions chaque tape de leur droulement et que ceci aboutisse la meilleure qualit des rsultats.
Le but de ce Guide des bonnes pratiques biomdicales en tablissement de sant est de fournir aux services biomdicaux les
rfrences minimales auxquelles ils doivent satisfaire pour
considrer quils remplissent correctement leurs fonctions, au mieux
des intrts des personnels soignants ou mdicotechniques et indirectement des patients. En effet ce sont bien eux, au final, quils
contribuent servir en mettant la disposition des acteurs de soins
hospitaliers des outils technologiques de diagnostic et de thrapie
dont la qualit est matrise et la scurit assure.
Les services biomdicaux hospitaliers qui ne souhaitent pas
sengager dans une dmarche de certification ISO 9001 ou daccrditation ISO 17025 trouveront dans ce guide les lments leur
permettant dvaluer leurs pratiques quotidiennes par rapport ltat de lart valid par la communaut professionnelle biomdicale
franaise. Par son approche processus et lusage systmatique de
lamlioration continue, ce Guide des bonnes pratiques biomdicales en tablissement de sant incite naturellement les services biomdicaux dvelopper une culture qualit dans leurs pratiques
quotidiennes.
Ce guide a pour vocation dtre priodiquement mis jour pour
tenir compte des retours dexprience, de lvolution des pratiques
et des contextes rglementaires. Il ne se veut ni exhaustif, ni exclusif des fonctions pouvant tre remplies par les services biomdicaux
en tablissement de sant. Il saffiche simplement comme la liste
des rfrences minimales atteindre pour considrer que les fonctions concernes sont ralises suivant les rgles de lart .
Les socits savantes professionnelles, reprsentant aussi bien
les ingnieurs (Afib) que les adjoints techniques et techniciens
(AAMB, ATD), sont sollicites et parties prenantes quant lvolution priodique et la validation de ce guide.
Gilbert Farges
Enseignant-chercheur en gnie biomdical lUTC
Le
motdede
la prsidente
lAssociation
franaise des ingnieurs biomdicaux
(Afib)
Notre mtier de gestionnaires du patrimoine biomdical des tablissements de sant est rendu plus complexe par :
les volutions des technologies et la croissance des volumes
dquipements prendre en compte ;
lalternative de la sous-traitance ou de la co-traitance ;
les tensions budgtaires et rglementaires de plus en plus fortes.
Face de tels enjeux, nous ne pouvions pas rester inactifs.
Certains ont choisi la voie de la certification type ISO 9000, dautres la remise plat de leur politique de maintenance au regard du
dcret sur lobligation de maintenance de dcembre 2001. Dautres
enfin ont dcrit de manire exhaustive le travail accomplir au
regard des textes sur la prinatalit ou la ranimation et sen serviront de fil conducteur pour la mise en place dune vritable politique
qualit au service des quipements biomdicaux, et donc au final
des patients.
Toutes ces dmarches devraient pouvoir se fdrer afin que le
plus grand nombre puisse les adopter et les faire converger vers lintrt du patient au travers dune qualit de plus en plus grande dans
chacune de nos actions quotidiennes au regard des quipements.
Cest lenjeu du prsent guide, labor avec lensemble de la
communaut biomdicale afin que celle-ci atteigne le plus haut
niveau possible de bonnes pratiques biomdicales.
Genevive Wahart
Prsidente de lAssociation franaise
des ingnieurs biomdicaux
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
3s
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DITORIAUX
Le
mot
du des agents
prsident
de lAssociation
Le
mot
du
prsident
de lAssociation
Les premiers contrles qualit obligatoires, qui vont voir prochainement le jour, doivent permettre de meilleures scurit et fiabilit
dans lutilisation et les performances des dispositifs mdicaux. Les
services dans lesquels nous travaillons doivent intgrer, par ce
biais, une nouvelle dimension. Cest un tournant quil nous faut bien
ngocier.
Il existe cependant une trop grande disparit, dune part entre
lexigence demande et les moyens octroys, et dautre part entre
les organisations respectives des diffrents services biomdicaux
publics et privs.
Il est ncessaire de rassembler les expriences et les organisations de chacun, den tirer un modle qui permette, tout en prservant sa propre identit, de parler au minimum le mme langage.
En tant que prsident de lAAMB, je suis rgulirement en
contact avec bon nombre de techniciens, adjoints techniques ou
ingnieurs biomdicaux. Depuis de nombreuses annes, je me suis
toujours demand pourquoi, avec nos expriences respectives et
nos connaissances, nous ne pouvions pas faire merger notre
savoir-faire.
Georges Brassens voyant, lors dune runion laquelle il participait, plusieurs personnes se rejeter mutuellement les fautes, citait
cette phrase pleine dintrt : La rvolution, cest essayer de samliorer soi-mme, en esprant que tout le monde fasse le mme
chemin.
Nous devons voluer et prendre notre destin en main. Si nous ne
le faisons pas maintenant, nous risquons de nous voir imposer un
systme que nous ne pourrons pas matriser.
Ce guide des bonnes pratiques biomdicales, sur lequel de nombreuses personnes ont travaill, est le ntre. Il reprend tous les fondements que nous devrions appliquer dans nos diffrents services.
Il fait rfrence aux principes de lautovaluation et de lamlioration
continue des pratiques quotidiennes et prpare aux normes ISO.
Cest un palier primordial de notre volution.
Ce guide doit galement favoriser le rapprochement entre les
fabricants et les exploitants, afin de gommer les diffrences, que ce
soit au niveau des prestations de maintenance corrective et prventive, ou bien de la qualification et de la formation des quipes qui
interviennent sur les dispositifs mdicaux.
Nous devons agir avec le mme professionnalisme.
Quand Gilbert Farges, enseignant-chercheur lUTC, est venu
me voir avec ce projet, jai tout de suite vu lintrt dune telle dmarche.
Lobjectif de lAAMB tant la reconnaissance de notre profession,
mettre en place cette dmarche de bonnes pratiques biomdicales doit permettre une volution intellectuelle et promotionnelle.
nous den tirer parti et de faire vivre et voluer ce guide.
Jean-Marc Denax
Prsident de lAssociation
des agents de maintenance biomdicale
Au cours des dernires annes, le monde de la sant sest progressivement sensibilis aux mthodes structures de la dmarche
qualit et aux nouvelles approches de la prise en charge du patient
en milieu hospitalier, par :
lvaluation de la dmarche qualit ;
la certification ;
la matriovigilance ;
laccrditation ;
lhabilitation des techniciens biomdicaux et des techniciens dhmodialyse.
Pourquoi la qualit dans un service biomdical ou de dialyse ?
La mise en place dun systme qualit doit se traduire par loptimisation des ressources du service, pour une matrise des cots et
des dlais, en clarifiant les responsabilits et en formalisant les
savoir-faire acquis sous forme de procdures.
Ces procdures visent amliorer linformation de lensemble
des personnels du service, avec pour mission majeure de rduire
les dysfonctionnements.
Autrement dit : Jcris ce que je fais, et je fais ce que jcris.
Dans ce large environnement, la maintenance biomdicale a un
rle essentiel et dterminant sur le conseil et lachat de nouveaux
dispositifs mdicaux ainsi que sur la formation des acteurs de soins
leur utilisation et leur maintenance.
Un engagement fort et crit des tablissements de sant sur la
mise en place dune dmarche qualit concernant les services biomdicaux et les services dhmodialyse nous permettra, par lapproche de ce rfrentiel, de satisfaire au mieux la qualit des soins.
Hubert Mtayer
Prsident de lAssociation des techniciens de dialyse
4s
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
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lise PELTIER
Sean LUU
Christophe RONCALLI
Ghislaine MANIBAL
Philippe DURAND,
CH Compigne
ric MORETTI,
BioMdical Services, Bordeaux
Serge AUDEBAUD,
CLCC Oscar Lambret, Lille
Franois DURAND-GASSELIN,
CHU Montpellier
Christophe PARRET,
CH Chambry
Daniel BARRE,
CHU Strasbourg
Franois FAURE,
CHU Angers
Daniel PELEY,
CHU Rouen
Philippe BAUDHUIN,
CH Annecy
Herv GAUTIER,
CH Sedan
Fabrice PRODHOMME,
CH Saumur
Jean-Marie BAYLE
JMB Biomedical Chatou
Stphane GROUT,
Fondation Rothschild Paris
Grard BERTHIER,
Afssaps
Lambert HADROT,
CH Le Puy-en-Velay
Mhamed RATMI,
CH Moncton, Nouveau-Brunswick
(Canada)
Andr BOUGAUD,
CHU Besanon
Georgiano HORNEZ,
CH Douai
Michel BREQUIGNY,
CH Lisieux
Marion IRACANE,
DESS TBH
Philippe CASIER,
CH Mulhouse
William JOZEREAU,
CH Blois
Georges CHEVALLIER,
Universit de technologie de
Compigne
ric JULLIAN,
CHU Amiens
Anne CHEVRIER,
GH Piti-Salptrire, Paris
Christophe DAVID,
CHI du Sud-Aveyron
Alain DONADEY,
Universit de technologie
de Compigne
Pierre KOUAM,
CH Mont-de-Marsan
Christelle LEFEBVRE,
CH Bourges
Bertrand LEPAGE,
CHU Genve
Laurent MANGENOT,
DESS TBH
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
Laurent SCHWOB,
DESS TBH
Aurlie SUPIOT,
CHU Poitiers
Herv SZYMCZAK,
CLCC Oscar Lambret, Lille
Ronan TALEC,
CH Le Havre
Franois THIBAULT,
Universit dAngers
Bernard UGUEN,
CHI Poissy
Bernard VERDIER,
CH Douai
Daniel WINNINGER,
CHU Nancy
5s
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Objectif
Lobjectif principal en 2000 tait didentifier les moyens permettant
la profession biomdicale hospitalire dobtenir ou maintenir les ressources ncessaires pour mener bien ses missions fondamentales. La problmatique tait dobtenir une reconnaissance juste et
impartiale des services rendus et des besoins. Cette problmatique
perdure encore en 2002, anne de ralisation de ce premier guide
de bonnes pratiques.
6s
Planification stratgique et amlioration continue de la qualit en enseignement suprieur, recherche et sant Expriences nord-amricaines et transferts possibles en France (http://www.utc.fr/~farges/Qualite/ Q_universite/q_universite.htm).
2
Elle remplace depuis mai 2000 lancienne EN 45001.
3
Cofrac : Comit franais daccrditation (http://www.cofrac.fr/).
4
Directive 91/356/CEE de la Commission du 13 juin 1991 tablissant les
principes et lignes directrices des bonnes pratiques de fabrication des mdicaments usage humain, arrt du 10 mai 1995 relatif aux bonnes pratiques
de fabrication, NOR : SANP9501524A, JO no 112 du 13 mai 1995. p. 8095.
5
Bonnes pratiques de pharmacie hospitalire, ministre de lEmploi et de la
Solidarit, Direction des hpitaux, enqute publique, juin 2000,
http://www.sante.gouv.fr/htm/minister/gbp/pratok.htm.
6
Arrt du 26 novembre 1999 relatif la bonne excution des analyses de
biologie mdicale (GBEA), JORF no 287 du 11 dcembre 1999.
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
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Processus dlaboration
(ou le Comment du guide)
Depuis septembre 2000, le processus dlaboration sest droul en
deux tapes majeures :
2000-2001 : tat de lart des missions des services biomdicaux
en France et premires rflexions sur les bonnes pratiques de lingnierie biomdicale ;
2001-2002 : approfondissements mthodologiques et proposition
du Guide de bonnes pratiques biomdicales en tablissement de
sant.
2000-2001
Acteurs
Ltat de lart des missions des services biomdicaux en France et
les premires rflexions sur les bonnes pratiques de lingnierie biomdicale ont t raliss par un groupe de deux tudiants du DESS
Technologies Biomdicales Hospitalires (TBH) de lUTC entre
septembre 2000 et mars 2001.
Mthode
Pour dresser un panorama raliste des missions des services
biomdicaux, de leur importance et de leur matrise, une enqute a
t ralise auprs de 75 ingnieurs ou techniciens biomdicaux
avec un taux de retour de 21 %. Les tablissements contacts se
rpartissent entre CH, CHU, AP, CLCC et cliniques prives. Les
rsultats de lenqute (voir rapport disponible en direct sur
Internet) 7 ont permis didentifier, et souvent de confirmer, les missions principales menes par les services biomdicaux avec leur
niveau dimportance et de matrise.
Actions
Grce ces constats, la trame dun premier document a pu tre labore, dont la structure sinspire dune synthse des rfrentiels daccrditation en sant franais, qubcois, canadien et amricain. Ainsi,
la trame propose utilise une prsentation systmatisant lamlioration continue (objectifs, description, valuation et amlioration) pour
chaque famille de critres identifis par lenqute :
critres relatifs aux clients ;
critres relatifs lorganisation ;
critres relatifs la qualit et la prvention.
Ce document prliminaire a t soumis lavis de lAfib au printemps 2001 et mis disposition sur Internet. Il a ouvert la voie un
dialogue constructif entre les professionnels et a servi de base de
discussion pour mutualiser les ides et capitaliser les propositions
damlioration.
7
tat de lart des missions des services biomdicaux : rflexions sur des bonnes pratiques de lingnierie biomdicale, Ghislaine Manibal & Christophe
Roncalli, Projet DESS TBH , UTC, 00-01. p. 68, http://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/00-01/Projets/BPIB/BPIB.htm.
2001-2002
Acteurs
En septembre 2001, un second groupe de trois tudiants du DESS
TBH sest attel la tche de recueillir les diverses propositions de
modification venant des professionnels, dapprofondir la recherche
dexpriences similaires ltranger et de proposer un guide qui soit
un outil oprationnel de terrain.
Mthode
Ce travail sest conclu, en mars 2002, par la version 1 dun projet de
Guide de bonnes pratiques biomdicales en tablissement de
sant. Sa structure est tudie afin de permettre la mise jour de
certaines parties sans avoir en reprendre la totalit. Lapproche
processus est affirme clairement et les considrations oprationnelles, remontes directement du terrain, donnent tous les dtails
ncessaires pour mener bien une activit. Lamlioration continue
de chaque processus est systmatise (objectifs, description, valuation et amlioration) ; une rubrique initiale dfinition lve toutes les ambiguts ventuelles dinterprtation.
Actions
En mars 2002, ce document a t adress sous forme lectronique
un panel denviron 40 ingnieurs et techniciens biomdicaux,
charge pour eux de retourner la fiche-rponse des propositions modificatives pour le mois suivant.
Entre mars et septembre 2002, sept itrations successives ont
t ralises auprs dun panel de contributeurs constamment largi par les relations interprofessionnelles, puisquil atteignait
120 membres en septembre 2002. Les propositions modificatives
ont toutes t prises en compte dans une synthse que jai assure
afin de conserver le bon sens et la cohrence du document.
Chacune des versions explicitait les modifications apportes par
une couleur de texte diffrente.
En plus des apports techniques et oprationnels tout fait pertinents, les modifications structurelles majeures apportes lors de
ces itrations sont :
lapparition ditems encadrs soulignant les points considrs
comme incontournables par la profession pour que le service biomdical puisse sautodclarer en bonnes pratiques ;
les soutiens crits des prsidents des principales associations professionnelles biomdicales franaises (Afib, AAMB, ATD) afin de
favoriser les motivations de mise en uvre ;
une bibliographie volumineuse visant servir de base documentaire
assez complte pour les services biomdicaux ;
linsertion dune fiche de retour dexprience et damlioration afin
dinitier une dynamique damlioration continue propre au guide
lui-mme ;
lintgration dune partie sur la gense et le processus dlaboration
du guide afin que tout lecteur puisse bien comprendre le pourquoi et le comment de la dmarche.
Avenir du guide
Ce guide na pas dautre ambition que dtre utile la communaut
biomdicale, dont la dynamique imposera des volutions priodiques. Cest pourquoi il est prvu un rfrent-guide au sein de
chaque association afin de centraliser et synthtiser les propositions
damlioration. Des revues annuelles associant tous les rfrents
devraient ainsi permettre une mise jour progressive et pragmatique du guide, donc au final son succs comme outil intgr et quotidien des services biomdicaux. Cette russite contribuera celle
de la qualit et de la scurit des soins dlivrs au patient.
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
7s
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8s
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
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Objectifs
Les objectifs des BPF sont de dfinir un cadre cohrent de management des activits. Ce cadre mthodologique en permet la matrise, lvaluation et lamlioration continue.
Description
Les BPF se dclinent selon quatre processus majeurs (figure 1).
BPF-01 : missions
Le service biomdical connat sa raison dtre et ses missions :
un document crit explicite ses missions en rfrence ou en
complment des textes rglementaires existants, ses relations
avec les parties prenantes ses activits, les moyens et ressources dont il dispose et son positionnement dans lorganigramme de ltablissement.
Ce document peut tre prpar par le service biomdical ou la
direction dont il dpend. Il est valid par la direction de ltablissement.
Un processus de dfinition, dvaluation et de renouvellement
des missions est mis en uvre priodiquement, au moins une fois
tous les 3 ans selon lvolution de lenvironnement local.
Exemple de processus :
Recueillir les informations sur :
les besoins et les retours dinformation des parties prenantes
(services pour lesquels le service biomdical travaille et services de support contribuant la ralisation de ses activits) ;
le cadre rglementaire ;
le projet dtablissement.
Runir lquipe adquate pour :
valuer le niveau de ralisation des missions prcdentes ;
proposer les volutions mener ;
faire valider par la direction ;
communiquer auprs du personnel et des services parties prenantes ;
informer chaque agent du service biomdical qui reoit un
exemplaire du document prcisant les missions.
Amliorer le processus (suivi des recommandations BPF-03 et
BPF-04) :
rflchir sur son droulement ;
valuer ou mesurer son efficience ;
identifier les amliorations mettre en uvre pour la fois suivante.
BPF-02 : objectifs
Le service biomdical dfinit sa politique et connat ses objectifs : un document explicite, pour chacune des missions prcdentes, les objectifs mesurables moyen terme ( 6 mois, 1 an
ou 2 ans). Ce document prsente le cadre gnral de la politique
mene par le service biomdical. Il constitue un moyen de communication auprs des parties prenantes, aussi bien internes
quexternes.
Un processus de dfinition et de matrise des objectifs est mis en
uvre priodiquement et au moins trois fois sur les dures choisies.
Exemple de processus :
BPF-03 : mesures
Le service biomdical sautovalue priodiquement : il mesure
frquemment le bon droulement des processus principaux (une
fois par an au minimum) ; il labore et met jour en continu un
tableau de bord prcisant le niveau des critres de russite
associs aux missions, objectifs, et processus principaux ; il
dfinit et met en uvre un processus dautovaluation et dcoute des parties prenantes ou services utilisateurs concerns par
ses activits.
Exemple de processus :
ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 ditions scientifiques et mdicales Elsevier SAS. Tous droits rservs
9s
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Exemple de processus :
BPF-04 : amliorations
10s
valuation et amlioration
Les BPF sont revues priodiquement et amliores par la personne
comptente, en charge de cette activit au sein du service biomdical. Lvolution des attentes, du contexte professionnel et des textes rglementaires est prise en compte.
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Objectifs
Objectifs
Les activits menes au travers des BPO visent rpondre aux
missions et objectifs dfinis dans les BPF.
Description
Les BPO sont mises en uvre selon plusieurs axes complmentaires (figure 2).
Description
valuation et amlioration
Figure 2. Principaux processus pour remplir les missions et atteindre les objectifs du service biomdical.
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valuation et amlioration
Les relations et interfaces mises en place entre le service biomdical et les services de soins, mdicotechniques, administratifs ou de
support font lobjet dune valuation priodique. Ceci peut senvisager annuellement avec un tiers des services concerns afin que
progressivement et au bout de 3 ans, toutes les interfaces aient t
revues, values et amliores.
Les indicateurs utiles peuvent tre :
le taux de la satisfaction perue par chacun deux au niveau de sa
relation avec le service biomdical ;
les niveaux des critres de mesure du succs dfinis en commun
Objectifs
Le service biomdical contribue la gestion des risques afin de limiter et de matriser les incidents associs lexploitation des dispositifs mdicaux, quipements ou outils technologiques dont il a la
charge. La gestion des risques vise renforcer les capacits dexpertise, de coordination des vigilances (Loi no 98-535 du 1er juillet
1998), dintervention et de contrle au niveau de ltablissement.
Description
Le service biomdical gre les risques associs aux produits de ses
activits, notamment en ce qui concerne :
lachat : conseiller et informer les quipes soignantes et la direction sur les risques associs aux dispositifs mdicaux. Minimiser
les risques de mauvaise utilisation en achetant un quipement
adapt lutilisation qui en sera faite et en intgrant les utilisateurs
au processus dachat ;
la formation : sassurer que les formations adquates, demandes
ou ncessaires, sont ralises (soit par les fournisseurs, soit en
interne) et en valuer lefficience. Une bonne formation permet
dviter les problmes lis une mauvaise utilisation ;
lexploitation : sassurer que les conditions dexploitation, denvironnement et de maintenance rpondent aux bonnes pratiques professionnelles, aux normes, aux rglementations et la matriovigilance.
Quand cela fait partie de ses missions explicites, le service biomdical sassure que les risques associs aux dispositifs mdicaux dont il a la charge sont identifis et minimiss ou tout au
moins matriss.
valuation et amlioration
Le processus de gestion des risques est revu priodiquement et amlior par le service biomdical. Des indicateurs utiles peuvent tre :
le nombre de signalements et denregistrements par an ;
le nombre de non-conformits dtectes (non-conformit = une
exigence spcifie nest pas respecte) ;
le nombre de causes recherches et trouves par an ;
le nombre dactions correctives et prventives engages ;
les dlais moyens de rponse et de mise en uvre dune action, etc.
Objectifs
La gestion de la qualit est troitement lie la mise en place dune
dmarche qualit ou damlioration continue. Elle vise optimiser
les processus raliss afin de contribuer lamlioration de la qualit des soins. Une dmarche qualit requiert donc :
une implication humaine ncessitant des heures de travaux et de
prparation ;
une gestion rigoureuse des diffrentes tapes de construction de
la dmarche ;
un engagement permanent de tous pour soutenir les efforts damlioration.
Description
Le processus de gestion de la qualit est pass en revue priodiquement et amlior, si ncessaire, par le service biomdical. Des
indicateurs utiles peuvent tre :
le respect de la politique qualit ;
le nombre de procdures, de documents oprationnels et denregistrements mis en place par rapport lorganisation et aux activits du service biomdical ;
la traabilit au niveau de toutes les interventions biomdicales ;
lvolution du nombre de non-conformits dune anne sur lautre, etc.
12s
valuation et amlioration
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Autovaluation
Lautovaluation est un examen dtaill et priodique des conditions
et procdures de travail en usage en vue de vrifier leur niveau
dapplication. Elle est effectue par le responsable de la structure
value ou par une quipe appartenant cette structure.
Lautovaluation fait lobjet de comptes rendus enregistrs.
Audit interne
Laudit interne est un examen mthodique et indpendant effectu
en vue de dterminer si les activits et les rsultats obtenus satisfont la politique qualit de ltablissement, si les dispositions adquates sont mises en uvre de faon effective et si elles sont aptes
atteindre les objectifs dfinis.
Laudit interne est effectu conformment des procdures
documentes. Il est programm dune part en fonction de la nature
et de limportance de lactivit, et dautre part en fonction des rsultats des audits prcdents.
Laudit interne est conduit par des personnes comptentes,
nayant pas dimplication directe dans les secteurs auditer et en
coopration avec le personnel de ces secteurs. Le vritable esprit
daudit est un esprit de coopration, permettant de mettre jour des
faits qui chappent lobservation courante et de dceler des causes potentielles danomalie.
Laudit interne fait lobjet dun rapport crit. Le responsable de lactivit audite prsente ses observations, lauditeur conclut dans un
rapport final et propose ventuellement des actions correctives.
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mentaires, informatifs Le systme qualit gnre des enregistrements relatifs la qualit. Tous ces documents et donnes constituent la base fondamentale permettant de prouver que les activits
ont t effectues, les rsultats attendus ont t obtenus et le systme qualit prvu est bien mis en uvre. Les informations enregistres sont des sources de rflexion pour la mise en uvre ventuelle dactions prventives ou correctives.
La documentation qualit rassemble lensemble des documents
inhrents la mise en place dune dmarche qualit.
Lobjectif principal dune documentation qualit est daider et de
soutenir le service biomdical dans la mise en place dune dmarche qualit. La documentation est un outil de transmission et de
conservation de linformation. Elle permet au service biomdical de
dcrire sa politique qualit ainsi que lensemble de son organisation
et de ses activits.
Les diffrents types de documents sont hirarchiss selon lorganisation ci-dessous :
Manuel qualit : il nonce la politique qualit et dcrit le systme
qualit. Il peut porter sur la totalit des activits ou sur seulement
une partie de celles-ci. Le titre et lobjet du manuel indiquent le
champ dapplication. Il est mis jour en fonction des volutions du
systme qualit. Il comporte au minimum :
lexpos de la politique qualit ;
lorganigramme, les responsabilits et les relations entre les personnes qui dirigent et vrifient les travaux ayant une incidence sur
la qualit ;
lorganisation du systme qualit mis en place avec le sommaire des procdures.
Procdures crites : une procdure crite comporte, pour une
activit, son objet et son domaine dapplication. Elle indique qui fait
quoi, quand, o et comment, avec quel matriel, quel document et
comment ce qui est fait est matris et enregistr. Sa relle mise en
uvre est dmontre par des enregistrements adapts et pertinents.
La procdure est rdige et prsente de manire sadapter la
complexit des tches et mthodes utilises, ainsi quaux comptences et la formation du personnel. Elle est la fois la mmoire de lorganisation, un outil de formation et la rfrence interne sur laquelle
sappuient les autovaluations et les audits.
Documents oprationnels : ils dfinissent le dtail de laction
accomplir ou les modes opratoires.
Documents denregistrement : ils permettent de prouver que le
produit ou lopration est conforme aux exigences spcifies.
Tout document qualit est :
cr, rfrenc, dat ;
sign par chacune des personnes comptentes qui la rdig,
valid et approuv ;
connu, compris et accessible chaque personne qui en a lusage ;
modifi, si ncessaire, par les personnes comptentes et autorises. Dat et approuv, son numro de version est incrment et il fait lobjet du mme plan de diffusion que le document
prcdent, qui est systmatiquement retir et archiv ;
la traabilit de la diffusion des documents est essentielle pour
le maintien de la qualit et fait lobjet dune attention particulire. La liste des destinataires, lenregistrement de la rception ou
du compte rendu du document font partie de la traabilit.
Tous les documents ncessaires et suffisants au fonctionnement
efficace du service biomdical et du systme qualit sont grs
de manire cohrente et ventuellement selon des procdures
appropries. Ils peuvent exister sur rupport papier ou informatique, ils sont matriss et matrialiss.
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Objectifs
Le service biomdical dispose dun personnel qualifi et comptent,
en nombre suffisant, pour assurer ses missions dans tous les
domaines de sa responsabilit.
Description
La gestion du personnel se dcline selon sept processus majeurs
(figure 4).
valuation et amlioration
Les processus associs la gestion du personnel sont passs en
revue priodiquement et amliors par le service biomdical. Des
indicateurs utiles peuvent tre :
la dernire date de mise jour de lorganigramme ;
le niveau de formation ou dhabilitation du personnel par rapport
au parc technologique ;
le niveau de mise jour des fiches de poste du personnel qui dfinissent les missions, les habilitations et les primtres daction ;
la part des dispositifs mdicaux sous contrat par rapport ceux
hors contrat ;
la part du budget alloue la formation du personnel ;
le temps pass en formation par le personnel ;
lapport des stagiaires pour lactivit du service ;
le niveau de satisfaction du personnel, etc.
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Le service biomdical met jour des enregistrements concernant les qualifications, les habilitations, les formations et les
expriences du personnel.
Lautovaluation et lexpression des besoins par le personnel
permettent de dfinir un plan de formation qui est propos
annuellement aux services comptents de ltablissement.
La composition de leffectif en ingnieurs, adjoints techniques, techniciens ainsi que tout autre agent ncessaire la ralisation des
activits associes aux missions et objectifs du service biomdical
est tablie par crit. Le service biomdical dispose dingnieurs,
dadjoints techniques, de techniciens et dagents administratifs en
nombre adapt la charge de travail pour chacune de ces activits.
Laccueil, la prise en charge et la formation des stagiaires font lobjet de conventions crites, avec un personnel dencadrement clairement identifi.
Laccueil et linformation des personnels temporaires ou contrat
dure dtermine, et les fonctions qui leur sont confies, font lobjet
de procdures crites.
Les organigrammes hirarchiques et fonctionnels du service biomdical sont tablis et disponibles. Ils sont connus de tous les
membres du service biomdical.
Objectifs
La qualit des conditions de travail est garantie afin de faciliter lexcution approprie des activits du service biomdical.
Description
La gestion des locaux se dcline selon quatre processus majeurs
(figure 5).
valuation et amlioration
Des revues annuelles des locaux du service biomdical sont ralises,
documentes et rpertories. Des indicateurs utiles peuvent tre :
le temps ncessaire trouver un matriel, un quipement de
contrle ou la documentation ncessaire une intervention ;
le nombre dinadquations entre la nature du dispositif et son lieu
de dpt ;
la scurit et la propret du local ;
le taux doccupation des surfaces par rapport aux activits ;
les suggestions faites par le personnel, etc.
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Lentretien et la maintenance des locaux sont assurs et compatibles avec les contraintes rglementaires dhygine et de scurit.
Des prestations dentretien sous-traites des socits extrieures
ou des services internes nempchent pas le personnel du service
biomdical de prendre toute initiative pertinente et de raliser toute
action concrte visant rendre ou laisser les locaux propres et
fonctionnels, ou encore les amliorer.
Objectifs
Les matriels techniques et ECME du service biomdical permettent dassurer sur lensemble des dispositifs mdicaux de ltablissement dont il a la charge les maintenances et contrles ncessaires avant leur mise ou remise en service.
Description
La gestion des ECME se dcline selon quatre processus majeurs
(figure 6).
valuation et amlioration
Des revues annuelles des quipements et des matriels techniques
du service biomdical sont excutes, documentes et rpertories. Des indicateurs utiles peuvent tre :
le temps ncessaire afin dexploiter un matriel technique ou un
quipement de contrle ncessaire une intervention,
lusure et la dure de vie des matriels techniques et ECME ;
lcart des mesures de rfrence par rapport la tolrance exige ;
le taux dutilisation des matriels et quipements ;
le ratio nombre dECME/nombre de dispositifs mdicaux contrls
ou maintenus ;
le taux dindisponibilit d au processus dtalonnage des ECME, etc.
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BPO-05-2 : description
des matriels techniques et ECME
Le service biomdical tablit et maintient jour une liste exhaustive
des matriels techniques et ECME dont il dispose. Dans cette liste,
les items suivants peuvent tre dvelopps : fabricant, fournisseur,
numros dinventaire et de srie, quantit, localisation, date dachat,
date dutilisation limite ou dure de vie, date de mise en service, frquence de contrle
Cette opration peut notamment tre ralise laide dune
GMAO (gestion de maintenance assiste par ordinateur).
La liste, les manuels techniques et notices dinstruction et dutilisation (modes demploi) des matriels et ECME du service biomdical sont classs et conservs dans un lieu identifi de
manire tre facilement consultables.
Objectifs
Le service biomdical sassure que les dispositifs mdicaux sont mis
disposition de ltablissement aux meilleures conditions de disponibilit, de qualit et de scurit. Pour cela, il instaure une politique adquate dans la gestion des dispositifs mdicaux dont il a la charge.
Description
La gestion des dispositifs mdicaux se dcline selon cinq processus
majeurs (figure 7).
valuation et amlioration
BPO-05-4 : talonnage des ECME
du service biomdical
Ltalonnage des appareils de mesure est une obligation lgale en
France de par le dcret 2001-387 du 3 mai 2001.
Le processus de gestion des dispositifs mdicaux est revu priodiquement et amlior, si ncessaire, par le service biomdical. Les
indicateurs utiles peuvent tre :
le niveau de qualit perue par les utilisateurs sur lusage du
dispositif mdical ;
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Objectifs
Ce processus permet au service biomdical dtablir un cahier des
charges rpondant aux besoins des missions de soins et didentifier
des critres de choix et danalyse comparative.
Description
Bien avant que la procdure dachat ne soit lance, le service biomdical sinforme sur les dernires volutions et innovations dans le
domaine des activits qui le concerne, afin de pouvoir mieux
conseiller les services de soins ou mdicotechniques au moment
venu. Pour cela, le service biomdical ralise une veille technologique et rglementaire en recevant les fournisseurs, en recueillant
diverses informations sur Internet (abonnement automatique et gratuit linformation sur la parution des textes officiels concernant les
dispositif mdicaux), dans diverses publications spcialises, en
allant des congrs, en consultant le Journal officielLimpact de
lacquisition dune nouvelle technologie prend en considration le
volet technicomdical, savoir linfluence sur la qualit et la scurit
des soins, sur lexploitation des autres quipements existants, ainsi
que le volet conomique, savoir les tendances (sur 5 ans et plus)
des cots rcurrents comme la maintenance, les consommables, les
mises jour ou les remises niveau.
Les diffrents documents recueillis sont ensuite archivs et
rpertoris au sein du service biomdical. Les principales tapes
dun processus dachat sont, par exemple, les suivantes.
Le service biomdical recueille les besoins exprims par les services de soins et mdicotechniques de ltablissement et participe
la formalisation des besoins au cours de diffrentes runions. Il a un
rle de conseil, notamment par lapport de complments dinformation, qui doivent aider les services de soins et mdicotechniques
dans le choix de nouvelles technologies ou de tel ou tel dispositif
mdical.
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Remarques
Selon le statut de ltablissement et les possibilits rglementaires, la direction peut autoriser le service biomdical recourir un
processus de location ou de location-vente quand le budget dachat est rduit. Ceci permet davoir une meilleure rpartition des
cots dans le temps, et de devenir la fin de ce contrat de location-vente le propritaire dfinitif du dispositif mdical.
Une analyse des cots sur le cycle de vie de lquipement (lifecycle-cost analysis) peut contribuer guider le choix dun dispositif,
ainsi que les options dachat, de location ou de location-vente.
Une collaboration inter-tablissements peut aussi tre envisage,
avec des conventions crites et des processus clairement dfinis.
valuation et amlioration
Les diffrents partenaires du service biomdical doivent obtenir la
meilleure corrlation entre les performances techniques et cliniques, lapproche conomique et financire ou tout autre critre
prdfini, aboutissant aux choix effectus des dispositifs mdicaux.
Lvaluation de la satisfaction des parties prenantes sur le moyen
terme est le principal indicateur pour ce processus. Celle-ci est
mene loccasion dun bilan clinique et technique, annuel ou pluriannuel, et intgre les apports et bnfices rellement constats, le
niveau de rponse aux besoins initiaux exprims et lvaluation des
prestations du fournisseur.
BPO-06-2 : rception
Dfinition
La rception dun dispositif mdical correspond la phase pendant
laquelle le service biomdical sassure de la conformit de la livraison jusqu la mise en route clinique.
Objectifs
La rception dun dispositif mdical permet de sassurer que la
livraison est conforme la commande, que la formation des utilisateurs est planifie, que le dispositif mdical fonctionne correctement, quil est enregistr dans linventaire et que linstallation est
compatible avec lusage prvu. Dans le cas contraire, le paiement
peut tre bloqu jusquau rglement du litige.
Description
Gnralement, la rception des dispositifs mdicaux se fait en prsence des personnes comptentes reprsentant respectivement le
service biomdical, le fournisseur et le service utilisateur.
Ces personnes sassurent du bon fonctionnement gnral du
dispositif mdical ainsi que de ses accessoires et lindiquent dans le
document de rception. Pour cela, elles peuvent saider dune
check-list identifiant clairement les performances attendues du
dispositif. Cette check-list accompagne alors le document de rception final.
Le service biomdical sassure de la planification de la formation
des utilisateurs et des agents biomdicaux, qui sera ralise par
une personne habilite et qualifie par le fournisseur (les certificats
de formation seront transmis et archivs au service du personnel).
Les formations utilisateurs relvent des directions des soins
infirmiers et sont sous la responsabilit du cadre des services des
soins. Les formations biomdicales relvent du service biomdical, qui en conserve la trace et la mmoire.
Diffrentes informations permettant de sassurer de la conformit de ce qui est reu par rapport la commande sont enregistres dans le document de rception.
Le document de rception peut contenir par exemple les items
suivants :
livraison du dispositif mdical : date, par qui, tat des colis ;
rception du dispositif mdical : date, par qui, conformit la commande, conformit des accessoires, consommables et kits de
maintenance ventuels livrs dans le cadre de la commande ;
contrle des documents : notices dinstruction et dutilisation
(NIU), documents techniques, documents rglementaires, numro de marquage CE ;
planning de formation des utilisateurs : conformit aux besoins et
possibilits des personnels concerns ;
planning de formation des agents biomdicaux : conformit aux
besoins et possibilits des personnels concerns ;
contrle du bon fonctionnement apparent gnral lors dune mise
en marche ;
date de dbut de garantie ;
le cas chant, rapport de contrle qualit initial ;
validation de la rception par la signature des acteurs prsents.
Le document de rception (ou sa photocopie) relatif au dispositif mdical rcemment acquis, une fois les items compltement renseigns, est adress aux services conomiques et de gestion pour
accord sur le paiement de la facture. Un exemplaire du document de
rception est archiv au service biomdical.
Le service biomdical enregistre dans linventaire le dispositif
mdical rcemment acquis, qui est tiquet afin de sassurer dune
bonne traabilit. Ltiquetage doit pouvoir rsister aux diffrents
agents dsinfectants et dcontaminants couramment utiliss en
exploitation.
En cas de non-conformit mise en vidence lors de la rception,
des mesures adaptes sont engages.
valuation et amlioration
Le processus de rception est revu priodiquement et amlior, si
ncessaire, par le service biomdical.
Des indicateurs utiles peuvent tre :
le nombre, le taux et les types de dispositifs mdicaux retourns
aux diffrents fournisseurs ;
le nombre et le taux de dispositifs mdicaux perdus ;
le nombre et le taux de livraisons incompltes (non conformes,
documents manquants, formations non ralises), etc.
Objectifs
La mise en service dun dispositif mdical est le processus permettant de sassurer de la sret de lexploitation des dispositifs mdicaux avant leur utilisation. Le service biomdical sassure que toutes
les fonctionnalits et les conditions dexploitation sont prsentes et
comprises par les diffrents utilisateurs. Pour cela, il ralise, gnralement avec le fournisseur et le service utilisateur, un contrle de mise
en service et de formation des utilisateurs, qui est dfini et valid par
les personnes comptentes des services biomdical et utilisateur.
Description
Avant la mise en service du dispositif mdical rcemment acquis, un
processus de rception est ralis.
La mise en service sur site du dispositif mdical rceptionn se
fait en prsence des personnes comptentes des services utilisateur, biomdical et du fournisseur.
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valuations et amlioration
Le processus de mise en service et formation des utilisateurs est
revu priodiquement et amlior, si ncessaire, par le service biomdical. Des indicateurs utiles peuvent tre :
le nombre de mises en service ralises par an ;
le ratio du nombre de formations utilisateur suivies par rapport au
nombre de dispositifs mdicaux mis en service durant lanne ;
la frquence des pannes par service dues une mauvaise utilisation, trs souvent indicatrice de la ncessit dune formation ou
dun rappel ;
le dlai de mise en service, etc.
Des fiches dvaluation de la formation peuvent tre proposes
aux utilisateurs avec les indicateurs possibles suivants :
valuation des apports ;
niveau de rponse aux attentes ;
notation de la formation ;
nombre dagents ayant suivi la formation ;
nombre dagents souhaitant continuer se former, etc.
Objectifs
Dans le cadre de ses missions et objectifs, le service biomdical
dtermine et planifie les activits techniques, organisationnelles, de
formation et de communication permettant dassurer la bonne
exploitation des dispositifs mdicaux dont il a la charge. Des critres de russite et de suivi sont dfinis, enregistrs et exploits.
valuation et amlioration
Le processus de matrise en exploitation des dispositifs mdicaux
est revu priodiquement et amlior, si ncessaire, par le service
biomdical. Des indicateurs utiles peuvent tre :
le taux dutilisation des dispositifs mdicaux ;
le taux de disponibilit des dispositifs mdicaux (moyen, par type,
par service) ;
le niveau de satisfaction des utilisateurs ;
le nombre de fausses pannes et leur rpartition sur les dispositifs
mdicaux ;
le cot dexploitation et son ratio vis--vis du cot dachat, etc.
Objectifs
Par rapport ses missions et objectifs, le service biomdical dtermine sa politique de maintenance. Les donnes dorganisation pour
la maintenance et celles du contrle qualit ont pour but dassurer
lexistence et la matrise des lments gnraux minimaux pour
raliser ces activits.
Description
La maintenance et le contrle qualit sinscrivent dans un environnement rglementaire. Ainsi le dcret no 2001-1154 du 5 dcembre
2001 stipule notamment que :
Lexploitant de dispositifs mdicaux devra tre tenu :
1. De disposer dun inventaire des dispositifs quil exploite ;
2. De dfinir et mettre en uvre une organisation destine sassurer de lexcution de la maintenance et du contrle qualit interne ou externe des dispositifs ;
3. De disposer dinformations permettant dapprcier les dispositions
adoptes pour lorganisation de la maintenance et du contrle qualit interne ou externe, ainsi que les modalits de leur excution ;
4. De mettre en uvre les contrles prvus par larticle D. 665-5-4 ;
5. De tenir jour, pour chaque dispositif mdical, un registre dans
lequel sont consignes toutes les oprations de maintenance et de
contrle qualit interne ou externe.
Pour rpondre ces exigences rglementaires, le service biomdical exploite les donnes dorganisation gnrales suivantes.
Description
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plus, lvolution des techniques limite fortement les capacits dapprentissage des oprateurs et seule une aide par la documentation
peut soutenir, faciliter et optimiser leur travail.
Le service biomdical gre, maintient jour et met disposition la
documentation relative la maintenance et au contrle qualit :
la documentation gnrale (normes, catalogues) ;
la nomenclature des dispositifs mdicaux (NF EN ISO 15225,
GMDN, CNEH, ECRI) ;
la documentation spcifique (inventaire, RSQM, notice dinstruction et dutilisation, documentation technique, fiche dhistorique,
suivi qualit).
Co-traitance ou externalisation
La co-traitance ou lexternalisation peuvent tre ncessaires lorsquun supplment de ressources lexige, ou bien pour des interventions o des entreprises extrieures seront la fois plus spcialises et outilles ou mme qualifies et agres.
La ngociation des contrats doit tre effectue par le service biomdical, en collaboration avec la direction et le service conomique, en fonction des budgets allous et des objectifs de disponibilit, de qualit et de scurit souhaits pour lexploitation des
dispositifs mdicaux.
Lvaluation de lefficience de lactivit co-traite se fait priodiquement, au moins avant chaque renouvellement de contrat. Des
critres utiles peuvent tre le respect des dlais dintervention, le
taux de disponibilit en exploitation du dispositif mdical, la qualit
perue des prestations
Outil informatique
Loutil informatique permet, travers lutilisation dune base de donnes informatique (gestion de la maintenance assiste par ordinateur, GMAO), de disposer en permanence dun outil complet de synthse sur lensemble des donnes de la fonction biomdicale. Les
logiciels de GMAO choisis ne doivent en aucun cas devenir une
contrainte, mais tre simples dutilisation, adapts aux besoins et
conviviaux. Dans ces conditions, il est souhaitable pour un service
biomdical de possder un tel outil afin :
dinformatiser certaines tches manuelles ;
dtablir et de maintenir jour un inventaire ;
darchiver les documents associs aux activits ;
de se connecter aux systmes dinformation internes comme
externes ;
de fournir des informations sous des formes directement exploitables et oprationnelles ;
de planifier les activits ;
de capitaliser les savoirs et savoir-faire.
La sauvegarde priodique (automatique, journalire ou hebdomadaire) des donnes informatiques du service biomdical et de la
GMAO est prvue, soit en interne par le service biomdical, soit
avec laide du service informatique de ltablissement.
Le processus de sauvegarde des donnes informatiques est
crit, explicite et connu de tous les acteurs concerns.
Le service biomdical dfinit et documente une politique dapprovisionnement. Ainsi, un fournisseur de pices de rechange doit
rpondre aux critres qualit de base dfinis par lui.
Le service biomdical conoit et met jour un tat pour la gestion des stocks afin de matriser les approvisionnements, de
dtecter les problmes et den valuer la valeur financire et technique. Il comporte principalement :
les donnes didentification des articles ;
les donnes relatives la gestion des stocks ;
les donnes relatives aux mouvements des stocks ;
les donnes relatives lapprovisionnement ;
les donnes ncessaires ltablissement et lexploitation de
statistiques.
Les articles sont tiquets et rangs de telle manire que leur
qualit nen soit pas affecte.
valuation et amlioration
Le service biomdical passe priodiquement en revue les donnes
dorganisation exploites pour la maintenance et le contrle qualit.
Il y apporte les volutions ncessaires au vu des indicateurs possibles suivants :
suggestions damlioration du personnel ;
taux de consultation des documents ;
qualit de la co-traitance ;
niveau de satisfaction dans lusage de la GMAO ;
niveau defficience de la gestion des stocks ;
taux dapplication des protocoles de dcontamination/dsinfection
des dispositifs avant maintenance (dcisions du CLIN), etc.
Objectifs
Les visites et interventions de maintenance prventive ont pour but
de rduire les risques de pannes et de maintenir dans le temps les
performances des dispositifs mdicaux un niveau proche de celui
des performances initiales, en vue den assurer une utilisation satisfaisante et sre. Elles doivent donc permettre :
une conservation des dispositifs mdicaux en bon tat de fonctionnement ;
une matrise des cots de maintenance ;
un maintien en conformit avec la rglementation en vigueur.
La maintenance prventive sadresse en priorit aux dispositifs
mdicaux directement relis au soutien vital du patient (dfibrillateurs, bistouris, respirateurs, moniteurs de surveillance, hmodialyseurs), aux dispositifs dont la fiabilit et la continuit dopration
sont critiques vis--vis des processus de soins (analyseurs biochimiques, moniteurs de surveillance, imagerie) et ceux requrant
une maintenance priodique.
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Description
La maintenance prventive implique linspection, le remplacement
de pices de rechange critiques et le contrle de la fonctionnalit du
dispositif mdical partir de critres comme :
les recommandations du constructeur ;
le temps en opration ou total ;
le taux dutilisation des services de soins utilisateurs ;
le niveau de criticit du dispositif pour les utilisateurs ;
les ressources et moyens de contrle disponibles ;
les habilitations ventuellement ncessaires ;
les protocoles valids par le fournisseur et lingnieur biomdical ;
les rsultats des contrles qualit antrieurs ;
les taux de panne ou dindisponibilit, etc.
Le service biomdical sassure que toute maintenance prventive fait lobjet dun rapport dintervention comportant toute
information pertinente comme par exemple :
dates et intervenants ;
identification des dispositifs mdicaux ;
activits techniques ralises ;
pices et main-duvre ;
carts, dfauts, dysfonctionnements corrigs ;
tests et contrles effectus et leur conformit ;
date de la prochaine maintenance prventive
22s
teur est inform sur lactivit ralise et la priode prvisionnelle de la prochaine maintenance prventive.
Le service biomdical classe le rapport dintervention et le rend
facilement accessible toute personne autorise.
valuation et amlioration
Le service biomdical passe priodiquement en revue les processus de maintenance prventive, et y apporte les volutions ncessaires. Des indicateurs utiles peuvent tre :
le nombre de maintenances prventives ralises dans lanne ;
le temps ncessaire pour raliser une maintenance prventive ;
la part du budget alloue la maintenance prventive ;
le nombre de dispositifs mdicaux suivis en maintenance prventive ;
le non-respect du plan de maintenance prventive du fait du service utilisateur ;
le non-respect du plan de maintenance prventive du fait du service biomdical ;
le taux de panne avant/aprs la maintenance prventive ;
le nombre de non-conformits dtectes, etc.
Objectifs
Les interventions de maintenance corrective ont pour but de rtablir
les fonctions et performances dun dispositif mdical aprs sa
dfaillance totale ou la dgradation de ses fonctions. Elle doit donc
permettre :
une amlioration de sa disponibilit et de sa fonctionnalit ;
un emploi du dispositif mdical en toute scurit, suivant les prconisations du fournisseur.
Description
Toute intervention de maintenance corrective fait lobjet dune demande
dintervention par le personnel utilisateur et dun rapport dintervention.
La maintenance corrective comprend la localisation de la
dfaillance et son diagnostic, la remise en tat et le contrle du bon
fonctionnement avant la remise en service.
Tout comme lentretien prventif, la maintenance corrective peut
tre ralise entirement ou en partie par le service biomdical ou
par un fournisseur externe. Des personnes qualifies excutent la
maintenance corrective des dispositifs mdicaux. Il peut tre tenu
compte de la valeur du dispositif mdical et du cot de la rparation
pour en valuer lintrt.
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Systmatiquement, la personne comptente du service biomdical ralise un diagnostic de panne et identifie les actions correctives
mener (en interne, externe, mixte).
la suite de quoi, la maintenance corrective du dispositif mdical est ralise dans les meilleurs dlais. Le personnel utilisateur est
rgulirement inform du suivi des oprations.
La personne qui ralise la maintenance corrective remplit un rapport dintervention afin dassurer une bonne traabilit.
Une fois la maintenance corrective acheve, un test complet de toutes les fonctionnalits est effectu, autant qualitatif (acceptable, bon,
excellent) que quantitatif (valeurs et incertitudes des mesures).
Un dispositif non conforme aux tests de fonctionnalit retourne en
maintenance et nest pas remis en exploitation. Au cas o la fonctionnalit dfaillante est estime non dangereuse par le service biomdical, le dispositif mdical peut ventuellement tre laiss disposition
temporaire, la demande explicite du service utilisateur bien inform.
Un tiquetage spcifique et trs visible du dispositif mdical fait alors
mention de cet tat dusage temporaire.
Le plus souvent possible, et obligatoirement pour les dispositifs
soumis rglementation, un contrle qualit est effectu suivant
une procdure crite. Les rsultats obtenus sont valids par loprateur habilit (signature de la fiche de contrle).
Un dispositif non conforme au contrle qualit rglementaire
retourne en maintenance et nest pas remis en exploitation. Une
substitution est effectue si ncessaire et si possible.
Le dispositif mdical fonctionnel est ensuite remis au service utilisateur, accompagn dun rsum dintervention comprhensible et
utile pour ce dernier.
Le service biomdical sassure des lments de preuve des
actions correctives ralises. Il les archive dans des classeurs (ou
via une GMAO) accessibles aux personnes autorises par le
responsable du service biomdical et les conserve pendant une
dure minimale de 5 ans.
Le service biomdical sassure que toute maintenance corrective fait lobjet dun rapport dintervention comportant toute information pertinente comme par exemple :
dates et intervenants ;
identification des dispositifs mdicaux ;
activits techniques ralises (noter les numros de srie des
cartes lectroniques, pices mcaniques ou versions logicielles afin dassurer la traabilit) ;
carts, dfauts, dysfonctionnements corrigs ;
tests et contrles effectus et leur conformit ;
origines probables de la dfaillance ;
propositions ventuelles dactions de prvention, etc.
Les dispositifs mdicaux sont remis en exploitation et lutilisateur est inform sur lactivit ralise.
Le service biomdical classe le rapport dintervention et le rend
facilement accessible toute personne autorise.
valuation et amlioration
En concertation avec le service utilisateur, le service biomdical
passe priodiquement en revue les processus de maintenance corrective, et y apporte les volutions ncessaires. Des indicateurs utiles peuvent tre :
la dure moyenne dintervention ;
le nombre de demandes en attente ;
le taux de retour de dispositifs mdicaux aprs rparation ;
la part du budget alloue la maintenance corrective ;
le taux du cot de maintenance corrective par rapport la valeur
du parc ;
le rapport des dlais dintervention entre linterne et lexterne ;
le taux annuel ou le nombre de jours dimmobilisation dun dispositif mdical ;
le nombre des alertes suivies dune action corrective, etc.
Objectifs
Les moyens dont dispose le service biomdical doivent permettre
dassurer, sur les dispositifs mdicaux dont il a la charge, les contrles et essais ncessaires avant leur premire mise en service, ou
leur mise disposition aprs une maintenance, ou de manire
priodique. Si la fonction contrle qualit est assure totalement
ou partiellement par une tierce partie matre duvre , le service
biomdical reste le matre douvrage et assume les responsabilits lies lexploitant.
Description
Pour raliser un contrle qualit, les points suivants sont prendre
en considration :
le service biomdical possde tous les lments ncessaires
(techniques, mthodologiques, humains, budgtaires et organisationnels) lexcution correcte des contrles qualit internes des
dispositifs mdicaux. Dans le cas contraire, il fait appel la co-traitance ;
les quipements de contrle, de mesure et dessai (ECME) sont
grs suivant les recommandations BPO-05-4 ( talonnage des
quipements de contrle du service biomdical ) du prsent
guide ;
le personnel responsable des contrles qualit est habilit et qualifi par les autorits comptentes (habilitation : par la direction de
ltablissement ou le responsable biomdical ; qualification : par
un organisme de formation agr, le constructeur du dispositif
mdical, le fournisseur de lECME, un laboratoire accrdit comptent) ;
le service biomdical sassure de lagrment des entreprises
ralisant des contrles qualit externes pour les dispositifs mdicaux inclus dans les listes spcifiques dfinies par lAgence franaise de scurit sanitaire des produits de sant ;
les rsultats des contrles qualit raliss sur les dispositifs mdicaux sont documents de telle faon que la traabilit ncessaire
soit obtenue.
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23s
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valuation et amlioration
En concertation avec le service utilisateur, le service biomdical
passe priodiquement en revue les procdures et les documents
oprationnels, et apporte les volutions ncessaires.
Dans le cas o le contrle qualit na pas t ralis et ne peut plus
ltre, le dispositif mdical concern est tiquet comme non conforme
(ou hors service si cela est plus explicite) et nest plus utilis. Il peut
mme, le cas chant, tre retir dfinitivement de lexploitation aprs
information, avis et accord de lutilisateur et de la direction de ltablissement. Les critres de non-conformit, de mise hors service, de
retrait dfinitif ou de rforme, pour un dispositif mdical donn, sont
valus priodiquement et modifis si ncessaire, en concertation
avec le service utilisateur et toute autre partie prenante pertinente
(fournisseur, service qualit et matriovigilance.).
Des indicateurs utiles peuvent tre :
le nombre de contrles qualit raliss par an ;
le taux du cot des contrles qualit par rapport la valeur du parc ;
le temps allou aux contrles qualit ;
la part du budget alloue aux contrles qualit ;
le respect du plan de contrle qualit ;
le taux de couverture du parc de dispositifs mdicaux en contrle
qualit ;
le nombre dincidents cliniques d aux dispositifs mdicaux, etc.
24s
BPO-06-5 : rforme
Dfinition
La rforme dun dispositif mdical est son retrait de lexploitation et
du parc de dispositifs mdicaux grs par le service biomdical.
Objectifs
Le service biomdical tablit priodiquement des rformes afin de
garantir la scurit dans lusage des dispositifs mdicaux sur les patients
et de contribuer lamlioration globale des performances du parc.
Description
La rforme des dispositifs mdicaux passe par la dfinition de critres permettant dvaluer le niveau dobsolescence, le service rendu
et le cot. Les critres rgulirement utiliss sont :
la dure damortissement comptable ;
le cot de maintenance par rapport au cot dachat dun quipement quivalent ;
la valeur des quipements rformer par rapport celle du parc ;
lvaluation scientifique (technologie obsolte) ;
lvaluation rglementaire et normative (non-conformit).
Lors de la rforme dun dispositif mdical, le service biomdical
sassure de son renouvellement ou de la ncessit de maintenir sa
fonction au sein du service utilisateur.
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Rfrences bibliographiques
(non exhaustive, donne titre dinformation)
Relative aux articles parus dans ITBM-RBM
News (ordre chronologique croissant) :
Fievet P, Poisot A. Assurance qualit applique aux services de
soins : premire approche dans les services de dialyse. RBM
News 1998 ; 20 : no 5.
Petit A, Pommier M. Les testeurs de dispositifs mdicaux, critres
de choix. RBM News 1998 ; 20 : no 5.
Thibault F. Diagramme RTHM : un outil pour lassurance qualit.
RBM News 1998 ; 20 : no 6.
Petit A, Pommier M, Savatovski A. Les testeurs de dispositifs mdicaux, application aux contrles des pousse-seringues. RBM
News 1998 ; 20 : no 6.
Rochais Y, Farges G. EN 46000 : lISO 9000 des dispositifs mdicaux. RBM News 1998 ; 20 : no 8.
Petit A, Viel S, Pommier M. Le contrle des pipettes de laboratoire :
une rponse aux recommandations du GBEA (1re partie). RBM
News 1998 ; 20 : no 8 .
Ancellin J. Perturbations de lalimentation lectrique : quels
risques ? RBM News 1998 ; Vol 20 : no 8.
Petit A, Viel S, Pommier M. Le contrle des pipettes de laboratoire :
une rponse aux recommandations du GBEA (dernire partie).
RBM News 1998 ; 20 : no 10.
Casier P. Leve de voile sur la mise jour de la norme internationale sur les bistouris lectriques et leurs accessoires. RBM
News 1999 ; 21 : no 1.
Machecler G, Maliges C, Farges G, Thibault F. Gestion de la qualit : faut-il un logiciel ? RBM News 1999 ; 21 : no 1.
Ancellin J. Quels risques lis la distribution des gaz mdicaux ?
RBM News 1999 ; 21 : no 3.
Fernandes G, Rochais Y, Farges G, Thibault F. Lassurance qualit
et les achats dans un service biomdical hospitalier. RBM News
1999 ; 21 : no 3.
Casier Ph, Petit A, Pommier M. Le contrle qualit image en vidochirurgie. RBM News 1999 ; 21 : no 3.
Cavin F, Ledgard F. Certification ISO 9002 de la strilisation centrale du CHU Vaudois. RBM News 1999 ; 21 : no 5.
Alorend G, Pommier M, Petit A. Dclaration de matriovigilance ou
action corrective ? RBM News 1999 ; 21 : no 5.
Thibault F, Farges G. Accrditation et maintenance biomdicale :
outil de diagnostic. RBM News 1999 ; 21 : no 6.
Babinet FX, Pommier M, Petit A. Maintenance lhpital : lapport
des procdures client. RBM News 1999 ; 21 : no 6.
Farges G, Faure F. LISO 9000 est-elle attractive ? RBM News 1999 ;
21 : no 8.
Farges G. Accrditation EN 45001 au service biomdical ? RBM
News 1999 ; 21 : no 10.
Dion H, Mignardot H, Farges G. volution des normes ISO 9000
version 2000 : incidences pour le service biomdical hospitalier.
ITBM-RBM News 2000 ; 21 : no 2.
Petay Th, Pommier M, Bouhier I, Petit A, Maintenance prventive
des dfibrillateurs. ITBM-RBM News 2000 ; 21 : no 2.
Dugor D, Forcadell L, Geyssens S, Farges G. Logiciels qualit et
systmes dinformation dans les tablissements de sant.
ITBM-RBM News 2000 ; 21 : no 3.
Ancellin J. Erreur humaine et condition de premier dfaut : une
cohabitation encore difficile. ITBM-RBM News 2000 ; 21 : no 4.
Faure F, Ghomari M, Marhuet PO, Talec R. Assurance qualit au quotidien : la gestion des plaintes. ITBM-RBM News. 2000 ; 21 : no 4.
Ancellin J. Brlures dans un incubateur rideau dair chaud pour
nouveau-n : suite et fin ? ITBM-RBM News 2000 ; 21 : no 5.
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RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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FD CR 14230 : Nomenclature globale des dispositifs mdicaux destine lchange de donnes rglementaires. dition Afnor,
mars 2002. Indice de classement : S99-010. Statut : Fascicule
de documentation (voir aussi la norme opposable NF EN
ISO 15225).
Maintenance
NF EN 61703 : Expressions mathmatiques pour les termes de fiabilit, de disponibilit, de maintenabilit et de logistique de
maintenance. dition Afnor, juin 2002. Indice de classement :
C20-344. Statut : Norme homologue.
XP S99-170 : Maintenance des dispositifs mdicaux Modle pour
lassurance qualit en production, installation et prestations
associes. dition Afnor, septembre 2000. Indice de classement : S99-170. Statut : Norme exprimentale.
XP S99-171 : Maintenance des dispositifs mdicaux Modle et
dfinition pour ltablissement et la gestion du registre scurit,
qualit et maintenance dun dispositif mdical (RSQM). dition
Afnor. Dcembre 2001. Indice de classement : S99-171. Statut :
Norme exprimentale.
XP ENV 13269 : Maintenance Guide de prparation des contrats
de maintenance. dition Afnor, aot 2001. Indice de classement : X60-318. Statut : Norme exprimentale.
UTE C20-300-3-2 : Gestion de la sret de fonctionnement
Partie 3 : guide dapplication Section 2 : recueil de donnes
de fonctionnement dans des conditions dexploitation. dition
Afnor, fvrier 2000. Indice de classement : C20-300-3-2U.
Statut : Document de rfrence.
UTE C20-300-3-9 : Gestion de la sret de fonctionnement
Partie 3 : guide dapplication Section 9 : analyse du risque
des systmes technologiques. dition Afnor, fvrier 2000. Indice
de classement : C20-300-3-9U. Statut : Document de rfrence.
UTE C20-300-3-11 : Gestion de la sret de fonctionnement
Partie 3-11 : guide dapplication Maintenance base sur la
fiabilit. dition Afnor, fvrier 2000. Indice de classement : C20300-3-11U. Statut : Document de rfrence.
FD X60-000 : Maintenance industrielle Fonction maintenance. dition Afnor, mai 2002. Indice de classement : X60-000.Statut :
Fascicule de documentation.
Mtrologie
NF EN 30012-1 : Exigences dassurance de la qualit des quipements de mesure Partie 1 : confirmation mtrologique de lquipement de mesure. dition Afnor, fvrier 1994. Indice de
classement : X07-009-1. Statut : Norme homologue.
NF ISO 10012-2 : Assurance de la qualit des quipements de
mesure Partie 2 : lignes directrices pour la matrise des processus de mesure. dition Afnor, dcembre 1997. Indice de
classement : X07-009-2. Statut : Norme homologue.
NF X07-001 : Normes fondamentales Vocabulaire international
des termes fondamentaux et gnraux de mtrologie. dition
Afnor, dcembre 1994. Indice de classement : X07-001. Statut :
Norme homologue.
NF X07-010 : Mtrologie La fonction mtrologie dans lentreprise.
dition Afnor, octobre 2001. Indice de classement : X07-010.
Statut : Norme homologue.
X02-002 : Units et symboles Mise en pratique des dfinitions des
principales units. dition Afnor, aot 1986. Indice de classement : X02-002. Statut : Fascicule de documentation.
X07-011 : Mtrologie Essais Mtrologie dans lentreprise
Constat de vrification des moyens de mesure. dition Afnor,
dcembre 1994. Indice de classement : X07-011. Statut :
Fascicule de documentation.
X07-016 : Mtrologie Essais Mtrologie dans lentreprise
Modalits pratiques pour ltablissement des procdures dtalonnage et de vrification des moyens de mesure. dition
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RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Nomenclature
NF EN ISO 15225 Nomenclature Spcifications pour un systme
de nomenclature des dispositifs mdicaux destin lchange
de donnes rglementaires. dition Afnor, aot 2000. Indice de
classement : S99-012. Statut : Norme homologue. Directiv (s)
europenn (s) Nouvelle Approche : DI 93/42 01/06/1993
Directive relative aux dispositifs mdicaux.
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RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Documentation et information
Accrditations
Directives europennes
Directive 2000/70/CE du Parlement europen et du Conseil du 16
novembre 2000 modifiant la directive 93/42/CEE du Conseil en
ce qui concerne les dispositifs mdicaux incorporant des drivs stables du sang ou du plasma humains, JOCE no L 313 du
13/12/2000. p. 22-24.
Directive 98/79/CEE transpose en droit franais par lordonnance
2001-198 du 01/03/2001 (JOCE du 03/03/01).
Directive 97/43/Euratom du Conseil du 30 juin 1997 relative la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants lors dexpositions des fins mdicales, remplaant la directive 84/466/Euratom, Journal officiel no L 180 du
09/07/1997. p. 22-27.
Directive 93/42/CEE du Conseil, du 14 juin 1993, relative aux dispositifs mdicaux, modifie par : Directive 98/79/CE du Parlement
europen et du Conseil, du 27 octobre 1998 ; Directive
2000/70/CE du Parlement europen et du Conseil, du 16
novembre 2000.
Codes (France)
Code de la Consommation, http : //www.legifrance.gouv.fr/
citoyen/uncode.ow ? code= CCONSOML.rcv
Code pnal, http : //www.legifrance.gouv.fr/citoyen/uncode.ow ?
code= CPENALLL.rcv
Code de la Sant publique, septembre 1998, http : //ordmed.org/
csp.html
Code de la Scurit Sociale, http : //www.legifrance.gouv.fr/citoyen/
uncode.ow ? code= CSECSOCD.rcv
Code du Travail, http : //www.legifrance.gouv.fr/citoyen/uncode.ow ?
code= CTRAVAID.rcv
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RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Dcret no 94-1049 du 2 dcembre 1994 relatif au contrle de qualit des analyses de biologie mdicale prvu par larticle L.76114 du code de la sant publique, JORF no 284 du 8 dcembre
1994. p. 17382, NOR : SPSP9402546D.
Dcret no 93-973 du 27 juillet 1993 relatif aux instruments de pesage fonctionnement non automatique, JORF no 177 du 3 aot
1993, NOR : INDB9300529D.
Dcret no 91-330 du 27 mars 1991 relatif aux instruments de pesage fonctionnement non automatique modifi par dcrets 93973 du 27 juillet 1993 et 96-442 du 22 mai 1996, JORF, NOR :
INDD9100113D.
Dcret no 88-682 du 6 mai 1988 relatif au contrle des instruments
de mesure, JORF, NOR : INDD8800287D.
Dcret no 61-501 du 3 mai 1961 relatif aux units de mesure et au
contrle des instruments de mesure, JORF du 20 mai 1961 et
rectificatif du 11 aot 1961.
Arrts
Arrt du 3 juin 2002 relatif la strilisation des dispositifs mdicaux, JORF no 134 du 11 juin 2002. p. 1036, NOR :
SANH0221880A.
Arrt du 26 avril 2002 modifiant larrt du 26 novembre 1999 relatif la bonne excution des analyses de biologie mdicale
(GBEA), JORF no 104 du 4 mai 2002. p. 8375, NOR :
SANP0221588A.
Arrt du 25 avril 2000 relatif aux locaux de prtravail et de travail,
aux dispositifs mdicaux et aux examens pratiqus en nonatologie et en ranimation nonatale prvus la sous-section IV
Conditions techniques de fonctionnement relatives lobsttrique, la nonatologie et la ranimation nonatale du
code de la sant publique (livre VII, titre Ier, chapitre II, section
III, 3e partie : Dcrets), JORF no 138 du 16 juin 2000. p. 9068,
NOR : MESH0021671A.
Arrt du 25 fvrier 2002 relatif la vrification primitive de certaines catgories dinstruments de mesure, JORF no 68 du 21
mars 2002. p. 5003, NOR : INDI0200169A.
Arrt du 26 novembre 1999 relatif la bonne excution des analyses de biologie mdicale (GBEA) modifi par larrt du 26 avril
2002, JORF no 287 du 11 dcembre 1999. p. 18441, NOR :
MESP9923609A.
Arrt du 3 octobre 1995 relatif aux modalits dutilisation et de
contrle des matriels et dispositifs mdicaux assurant les fonctions et actes cits aux articles D.712-43 et D.712-47 du code
de la sant publique, JORF octobre 1995.
Arrt du 22 mars 1993 relatif au contrle des instruments de pesage fonctionnement non automatique, en service modifi par
les arrts du 15 octobre 1993, du 6 mai 1997 et du 17 septembre 1998, NOR : INDB9300311A.
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Glossaire
Glossaire
AAMB : Association des agents de maintenance biomdicale
(France). (http://www.aamb.asso.fr)
Accrditation : procdure externe un tablissement volontaire, qui
permet de lui confrer de faon publiquement accessible une reconnaissance de qualit au regard de rfrences pralablement tablies.
Action corrective : action entreprise pour liminer les causes dune
non-conformit, dun dfaut ou de tout autre vnement indsirable
existant pour empcher leur renouvellement (ISO 9000 : 2000).
Action prventive : action entreprise pour liminer les causes dune
non-conformit, dun dfaut et de tout autre vnement indsirable
potentiel pour empcher quils ne se produisent (ISO 9000 : 2000).
Afib : Association franaise des ingnieurs biomdicaux (http :
//www.sifth.com).
Afnor : Association franaise de normalisation (http : //www.afnor.fr).
Afssaps : Agence franaise de scurit sanitaire des produits de
sant (http : //agmed.sante.gouv.fr/)
Anaes : Agence nationale daccrditation et dvaluation en sant
(http : //www.anaes.fr).
Analyse du besoin : phase au cours de laquelle les services de
soins ou mdicotechniques dterminent et formalisent leur besoin
en matire de dispositifs mdicaux.
AP : Assistance publique.
Aptitude : capacit dun organisme, dun systme ou dun processus
raliser un produit satisfaisant aux exigences relatives ce produit.
Assurance de la qualit : partie du management de la qualit
visant donner confiance dans la satisfaction des exigences pour
la qualit (voir srie des normes ISO 9000 : 2000, d Afnor).
ATD : Association des techniciens de dialyse (http : //www.dialyse.asso.fr).
Bonnes pratiques fonctionnelles : actions de management
mettre en uvre afin davoir une organisation robuste et efficiente.
Bonnes pratiques oprationnelles : actions mettre en uvre
afin de raliser des activits pertinentes et optimales au sein du
service biomdical.
Certification : procdure par laquelle une tierce partie donne une
assurance crite quun produit, un processus, une organisation ou
un service sont conformes des exigences spcifies.
CH : Centre hospitalier.
CHSCT : Comit dhygine et de scurit des conditions de travail.
CHU : Centre hospitalier universitaire.
CLCC : Centre de lutte contre le cancer.
Client : organisme ou personne qui reoit un produit (ISO 9000 :
2000).
CLIN : Comit de lutte contre les Infections Nosocomiales.
CNEH : Centre national de lexpertise hospitalire, concepteur
dune nomenclature des dispositifs mdicaux (http : //www.cneh.fr).
Comptence : connaissance, exprience quune personne a
acquise dans tel ou tel domaine et qui lui donne qualit pour en
bien juger. Faire la preuve de ses comptences. Une personne
dune comptence exceptionnelle.
Conformit : satisfaction dune exigence (ISO 9000 : 2000).
Contrle qualit : activits telles que mesurer, examiner, essayer
ou passer au crible une ou plusieurs caractristiques dune entit, et comparer les rsultats aux exigences spcifies en vue de
dterminer si la conformit est obtenue pour chacune de ces
caractristiques (ISO 9000). Ensemble des oprations destines
valuer le maintien des performances revendiques par le fournisseur ou, le cas chant, fixes par le directeur gnral de
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GLOSSAIRE
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Nom et coordonnes :
Signature :
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retourner :
Gilbert Farges, UTC, BP 20 529, 60205 Compigne cedex, France.
Tl. : (33) 03 44 23 44 58, Fax : (33) 03 44 20 48 13, e-mail : gilbert.farges@utc.fr
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