Caracterisation de La Lumiere
Caracterisation de La Lumiere
Caracterisation de La Lumiere
Anne 2004
Thse
le grade de docteur
Ecole doctorale : MCANIQUE, NERGTIQUE, GNIE CIVIL, ACOUSTIQUE (MEGA)
Spcialit : Gnie Civil
par
Cyril CHAIN
Soutenue le 27 septembre 2004 devant la Commission dexamen
Jury
Dr. FONTOYNONT Marc :
Dr. DUMORTIER Dominique :
Dr. VINOT Franoise :
Dr. PREZ Richard :
Prof. ROUX Jean-Jacques :
M. REHFELD Marc :
Cyril CHAIN
p. i
SIGLE
ECOLE DOCTORALE
CHIMIE DE LYON
M. Denis SINOU
Universit Claude Bernard Lyon 1
Lab Synthse Asymtrique UMR UCB/CNRS 5622
Bt 308
2 me tage
43 bd du 11 novembre 1918
69622 VILLEURBANNE Cedex
Tl : 04.72.44.81.83
s inou@univ-lyon1.fr
M. Alain BONNAFOUS
Universit Lyon 2
14 avenue Berthelot
MRASH
Laboratoire dEconomie des Transports
69363 LYON Cedex 07
Tl : 04.78.69.72.76
Alain.Bonnafous@mrash.fr
M. Daniel BARBIER
INSA DE LYON
Laboratoire Physique de la Matire
Btiment Blaise Pascal
69621 VILLEURBANNE Cedex
Tl : 04.72.43.64.43
Daniel.Barbier@insa-lyon.fr
M. Jean- Pierre FLANDROIS
U MR 5558 Biomtrie et Biologie Evolutive
Equipe Dynamique des Populations Bactriennes
Facult de Mdecine Lyon-Sud Laboratoire de Bactriologie BP
1269600 OULLINS
Tl : 04.78.86.31.50
J ean-Pierre.Flandrois@biomserv.univ-lyon1.fr
M. Lione l BRUNIE
INSA DE LYON
EDIIS
Btiment Blaise Pascal
69621 VILLEURBANNE Cedex
Tl : 04.72.43.60.55
lbrunie@if.insa-lyon.fr
M. Alain Jean COZZONE
IBCP
(UCBL1)
7 passage du Vercors
69367 LYON Cedex 07
Tl : 04.72.72.26.75
cozzone@ibcp.fr
M. Jacques JOSEPH
Ecole Centrale de Lyon
Bt F7 Lab. Sciences et Techniques des Matriaux et des
Surfaces
36 Avenue Guy de Collongue BP 163
69131 ECULLY Cedex
Tl : 04.72.18.62.51
J acques.Joseph@ec-lyon.fr
E2MC
E.E.A.
ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE,
AUTOMATIQUE
E2M2
EDIIS
EVOLUTION, ECOSYSTEME,
MICROBIOLOGIE, MODELISATION
http ://biomserv.univ-lyo n1.fr/E2M2
INFORMATIQUE ET INFORMATION
POUR LA SOCIETE
http ://www.insa-lyon.fr/ediis
EDISS
INTERDISCIPLINAIRE SCIENCES-SANTE
http://www.ibcp.fr/ediss
MATERIAUX DE LYON
http ://www.ec-lyon.fr/sites/edml
Math IF
MEGA
p. ii
MATHEMATIQUES ET INFORMATIQUE
FONDAMENTALE
http ://www.ens-lyon.fr/MathIS
M. Franck WAGNER
Universit Claude Bernard Lyon1
Institut Girard Desargues
U MR 5028 MATHEMATIQUES
Btiment Doyen Jean Braconnier
Bureau 101 Bis, 1e r tage
69622 VILLEURBANNE Cedex
Tl : 04.72.43.27.86
wagner@desargues.univ-lyon1.fr
M. Franois SIDOROFF
MECANIQUE, ENERGETIQUE, GENIE
Ecole Centrale de Lyon
CIVIL, ACOUSTIQUE
Lab. Tribologie et Dynamique des Systmes
http ://www.lm fa.ec-lyon.fr/autres/MEGA/index.htm l
36 avenue Guy de Collongue
BP 163
69131 ECULLY Cedex
Bt G8
Cyril CHAIN
Novembre 2003
INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE LYON
Directeur : STORCK A.
Professeurs :
AMGHAR Y.
AUDISIO S.
BABOT D.
BABOUX J.C.
BALLAND B.
BAPTISTE P.
BARBIER D.
BASKURT A.
BASTIDE J.P.
BAYADA G.
BENADDA B.
BETEMPS M.
BIENNIER F.
BLANCHARD J.M.
BOISSE P.
BOISSON C.
BOIVIN M. (Prof. mrite)
BOTTA H.
BOTTA-ZIMMERMANN M. (Mme)
BOULAYE G. (Prof. mrite)
BOYER J.C.
BRAU J.
BREMOND G.
BRISSAUD M.
BRUNET M.
BRUNIE L.
BUFFIERE J-Y.
BUREAU J.C.
CAMPAGNE J-P.
CAVAILLE J.Y.
CHAMPAGNE J-Y.
CHANTE J.P.
CHOCAT B.
COMBESCURE A.
COURBON
COUSIN M.
DAUMAS F. (Mme)
DJERAN-MAIGRE I.
DOUTHEAU A.
DUBUY-MASSARD N.
DUFOUR R.
DUPUY J.C.
EMPTOZ H.
ESNOUF C.
EYRAUD L. (Prof. mrite)
FANTOZZI G.
FAVREL J.
FAYARD J.M.
FAYET M. (Prof. mrite)
FAZEKAS A.
FERRARIS-BESSO G.
FLAMAND L.
FLEURY E.
FLORY A.
FOUGERES R.
FOUQUET F.
FRECON L. (Prof. mrite)
GERARD J.F.
GERMAIN P.
GIMENEZ G.
GOBIN P.F. (Prof. mrite)
GONNARD P.
GONTRAND M.
GOUTTE R. (Prof. mrite)
GOUJON L.
GOURDON R.
GRANGE G. (Prof. mrite)
GUENIN G.
GUICHARDANT M.
GUILLOT G.
GUINET A.
GUYADER J.L.
GUYOMAR D.
HEIBIG A.
JACQUET-RICHARDET G.
JAYET Y. GEMPPM***
JOLION J.M.
JULLIEN J.F.
JUTARD A. (Prof. mrite)
KASTNER R.
KOULOUMDJIAN J. (Prof. mrite)
LAGARDE M.
LALANNE M. (Prof. mrite)
LALLEMAND A.
LALLEMAND M. (Mme)
Cyril CHAIN
LIRIS
PHYSICOCHIMIE INDUSTRIELLE
CONT. NON DESTR. PAR RAYONNEMENTS IONISANTS
GEMPPM***
PHYSIQUE DE LA MATIERE
PRODUCTIQUE ET INFORMATIQUE DES SYSTEMES MANUFACTURIERS
PHYSIQUE DE LA MATIERE
LIRIS
LAEPSI****
MECANIQUE DES CONTACTS
LAEPSI****
AUTOMATIQUE INDUSTRIELLE
PRODUCTIQUE ET INFORMATIQUE DES SYSTEMES MANUFACTURIERS
LAEPSI****
LAMCOS
VIBRATIONS-ACOUSTIQUE
MECANIQUE DES SOLIDES
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL - Dveloppement Urbain
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL - Dveloppement Urbain
INFORMATIQUE
MECANIQUE DES SOLIDES
CENTRE DE THERMIQUE DE LYON - Thermique du btiment
PHYSIQUE DE LA MATIERE
GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE
MECANIQUE DES SOLIDES
INGENIERIE DES SYSTEMES DINFORMATION
GEMPPM***
CEGELY*
PRISMA
GEMPPM***
LMFA
CEGELY*- Composants de puissance et applications
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL - Hydrologie urbaine
MECANIQUE DES CONTACTS
GEMPPM
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL - Structures
CENTRE DE THERMIQUE DE LYON - Energtique et Thermique
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL
CHIMIE ORGANIQUE
ESCHIL
MECANIQUE DES STRUCTURES
PHYSIQUE DE LA MATIERE
RECONNAISSANCE DE FORMES ET VISION
GEMPPM***
GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE
GEMPPM***
PRODUCTIQUE ET INFORMATIQUE DES SYSTEMES MANUFACTURIERS
BIOLOGIE FONCTIONNELLE, INSECTES ET INTERACTIONS
MECANIQUE DES SOLIDES
GEMPPM
MECANIQUE DES STRUCTURES
MECANIQUE DES CONTACTS
CITI
INGENIERIE DES SYSTEMES DINFORMATIONS
GEMPPM***
GEMPPM***
REGROUPEMENT DES ENSEIGNANTS CHERCHEURS ISOLES
INGENIERIE DES MATERIAUX POLYMERES
LAEPSI****
CREATIS**
GEMPPM***
GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE
PHYSIQUE DE LA MATIERE
CREATIS**
GEMPPM***
LAEPSI****.
GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE
GEMPPM***
BIOCHIMIE ET PHARMACOLOGIE
PHYSIQUE DE LA MATIERE
PRODUCTIQUE ET INFORMATIQUE DES SYSTEMES MANUFACTURIERS
VIBRATIONS-ACOUSTIQUE
GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE
MATHEMATIQUE APPLIQUEES DE LYON
MECANIQUE DES STRUCTURES
RECONNAISSANCE DE FORMES ET VISION
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL - Structures
AUTOMATIQUE INDUSTRIELLE
UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL - Gotechnique
INGENIERIE DES SYSTEMES DINFORMATION
BIOCHIMIE ET PHARMACOLOGIE
MECANIQUE DES STRUCTURES
CENTRE DE THERMIQUE DE LYON - Energtique et thermique
CENTRE DE THERMIQUE DE LYON - Energtique et thermique
p. iii
PLM
BIOLOGIE ET PHARMACOLOGIE
CREATIS**
* CEGELY
** CREATIS
***GEMPPM
****LAEPSI
p. iv
Cyril CHAIN
RSUM EN FRANAIS
La qualit dun projet dclairage de btiment inclut des notions quantit de lumire et de caractristiques colorimtriques. La lumire naturelle est bien plus difficile dfinir que les sources artificielles
et les matriaux, notamment sa dimension spectrale et directionnelle. Deux caractrisations valides de la
lumire du jour sont principalement utilises : (1) les modles de luminance abordent la directionnalit et
la temporalit, (2) la mthode CIE permet de dterminer la distribution nergtique spectrale visible de la
lumire naturelle, selon sa temprature de couleur proximale. Notre objectif consiste caractriser le
climat lumineux de faon directionnelle et spectrale, en vue de prolonger les modles existants et de les
utiliser dans le domaine de lclairage.
Deux procds exprimentaux ont t labors : une acquisition manuelle des distributions de
spectres pour diverses conditions mtorologiques, et des mesures long terme de donnes chromatiques. Les analyses rsultantes mettent en vidence une relation entre la luminance et la temprature de
couleur proximale du ciel diffus. On dfinit ainsi un facteur LCF (Luminance-Colour Factor) caractrisant
le comportement color du ciel. Cette caractrisation permet de relier les modles voqus prcdemment et daboutir un modle de luminances nergtiques spectrales. Lalgorithme global dpend des
donnes dentre disponibles par lutilisateur ainsi que des grandeurs colorimtriques attendues.
Finalement, une mthodologie est propose pour (1) modliser le gisement de lumire naturelle
pntrant dans le btiment sous sa forme spectrale et directionnelle, (2) limplmenter dans des logiciels
usuels de simulation sous forme de composantes trichromatiques. Lanalyse des rpartitions chromatiques permet de retrouver diverses grandeurs colorimtriques. Cette mthodologie, valide sur un logiciel
performant pour des cas simples, est utilise dans une tude dimpact des types de ciels, denvironnements
et de vitrages.
Cyril CHAIN
p. v
RSUM EN ANGLAIS
The quality of a lighting project involves notions of quantity of light and colorimetric characteristics.
Daylight is far more difficult to define than artificial light sources and indoor materials, especially its
directional and spectral dimensions. Two validated characterisation of daylight are mainly used : (1) sky
luminance models deal with temporal and directional information, (2) the CIE method enables the
determination of the visible spectral power distribution of daylight, according to its correlated colour
temperature. Our aim lies in the spectral and directional characterisation of daylight, with the intention to
extend the existing models and to use them in the field of lighting for buildings.
Two experimental setups have been elaborated : a manual acquisition of spectral distribution under
various sky conditions, and long-term measurement of chromatic data. The resulting analysis shows a
relation between luminance and correlated colour temperature of the diffuse sky. We can thus define a LCF
factor (Luminance-Colour Factor) characterising the colour behaviour of the sky. This characterisation
allows to bridge the two above models and to lead to a spectral radiance model. The comprehensive
algorithm depends on the available input data as well as the expected colorimetric information.
Finally, a methodology is proposed to (1) model the spectral and directional availability of daylight
entering a building, (2) implement it inside light simulation software under a trichromatic definition. This
methodology, validated with a high-performance simulation tool and simple test cases, is used to study the
impact of various sky types, outdoor albedo and glazing.
p. vi
Cyril CHAIN
Cyril CHAIN
p. 1
de couleur proximale................................................................................ 57
I.5.1. Dfinition du lieu de lumire naturelle (daylight locus). ............................................. 57
I.5.2. Dfinition du modle des illuminants spectraux de lumire naturelle de la CIE. .......... 58
I.5.3. Avantages et limites du modle. ................................................................................... 61
CHAPITRE II
CARACTRISATION SPECTRALE ET DIRECTIONNELLE DU GISEMENT DE LUMIRE NATURELLE - VERS UNE MODLISATION DES LUMINANCES NERGTIQUES SPECTRALES DU
RAYONNEMENT DIFFUS ..................................................................... 67
II.1. Protocole exprimental de mesures spectrales et directionnelles de la
vote cleste............................................................................................. 68
II.1.1. Le but......................................................................................................................... 68
II.1.2. Le protocole de mesures. ........................................................................................... 68
Cyril CHAIN
CHAPITRE III
UTILISATION DU MODLE DANS LCLAIRAGE DES BTIMENTS ...................... 177
III.1 Ncessit et choix dun logiciel de simulation de la lumire dans le btiment. ..................................................................................................... 178
III.1.1. Mthodes pour dterminer la rpartition de la lumire dans le btiment. ............... 178
III.1.2. Aspect spectral et colorimtrique des logiciels de simulation dclairage................ 178
III.1.3. Prsentation gnrale des logiciels de simulation dclairage. ................................ 179
III.1.4. Format des sources de lumire dans les logiciels de simulation dclairage et choix
pour implmenter lclairage naturel. ................................................................................ 181
III.1.5. Le logiciel Lightscape : principes dutilisation et validations. ................................... 184
III.4. tudes de cas mettant en avant limpact des diffrents lments relatifs
la lumire naturelle. ............................................................................... 204
III.4.1. Description gnrale des diffrents cas envisags. .................................................. 204
III.4.2. Impact du type de ciel............................................................................................. 205
III.4.3. Impact de lenvironnement. .................................................................................... 208
III.4.4. Impact des vitrages. ................................................................................................ 212
p. 3
ANNEXE B
CORRESPONDANCE DES MODLES DE LUMINANCES TOUT TEMPS DE PREZ ET DE
LA CIE. ................................................................................... 253
ANNEXE C
IMPORTANCE DU RAYONNEMENT VISIBLE SUR LHOMME ............................. 265
C.1 Importance de la couleur dans la vision. ............................................. 266
C.2. Considrations psychologiques de la lumire et de sa couleur. ............ 268
C.3. Rayonnement spectral et sant de lhomme. ....................................... 273
p. 4
Cyril CHAIN
INTRODUCTION
peine veills et la lumire apparat, elle nous accompagne de pice en pice, dans la rue, les
couloirs du mtro, au travail, pendant nos loisirs et nos repas. Je me demandais sil y avait un instant o la
lumire disparatrait de notre quotidien. La nuit, lorsque nous dormons ? Je regardais le rideau de ma
fentre et ralisais quil ne faisait pas noir, que jessayais pour quelques heures de sommeil de men isoler
mais quelle ne steindrait pas, puisque la ville continuait vivre. Pourquoi la lumire, quelle soit
dorigine naturelle ou artificielle, est-elle omniprsente ? Parce que nous en avons besoin.
Limpact de la lumire sur le vivant est considrable, quil sagisse du monde animal ou bien de
lordre vgtal, puisquil est n et sest dvelopp sous cette rfrence depuis des millions dannes. Il
nest donc pas tonnant de dcouvrir quelle rgit un grand nombre de fonctions biologiques,
physiologiques et psychologiques. On y constate que la donne spectrale de la lumire (incluant linformation colore) joue galement une grande importance et quelle entre dans la
dtermination de critres de qualit dun projet dclairage dune part et quelle joue un rle
sur la sant de lhomme. Ainsi, de faon consciente ou non, lhomme interagit avec la lumire (il ragit
et agit). Il en a besoin pour voluer dans ses diverses activits. Ds que les tres humains ont su la crer,
depuis lge du feu, ils nont cess de la cultiver. Ds lors, ce ntait plus lhomme de sadapter la
lumire mais la lumire de rpondre aux besoins puis aux envies de lhomme. Mais depuis un sicle
environ, les pratiques sacclrent. Outre lavnement des thories sur les rayonnements, on assiste au
dveloppement de nouvelles sources lumineuses par incandescence, puis par fluorescence ou par dcharge, de nouveaux supports, dautres moyens pour transporter et diffuser les rayons, de nouvelles pratiques, de nouveaux besoins, des critres supplmentaires, etc. De la lumire pour tout, de la lumire
belle, pratique, confortable, matrisable, domesticable, modulable.
Est-ce la crise ptrolire des annes 1970 qui aurait fait prendre conscience aux hommes que si la
lumire du jour na pas tous ces critres, elle constitue toutefois la source la plus utilise et souvent la
prfre ? Il fallait revenir sur son utilisation et son exploitation : plus et mieux. Pour cela, encore et-il
fallu que nous connaissions mieux la nature de son gisement. Non pas en termes dondes lectromagntiques, dther ou de corpuscules, mais dun point de vue bien plus pragmatique. Les sources artificielles
taient bien caractrises, leurs puissances lectriques thermiques et lumineuses, les photomtries et
mme les spectres. Et de sapercevoir quen comparaison, la lumire naturelle tait peine connue.
Ce qui faisait frein aux recherches tait sa variabilit ; sa dynamique tait prcisment la raison pour
laquelle elle navait pas t exploite au mieux. Alors que nous tions capable de crer des sources sur
mesure, constantes, utilisables de jour et de nuit, lintrieur comme lextrieur, maniable dun simple
clic dinterrupteur, nous pouvions nous affranchir defforts sur une lumire naturelle capricieuse et insuffisante ds la tombe du jour.
Si nous prcisons prsent que lhomme vit de moins en moins lextrieur, cela nous conduit
naturellement nous intresser larchitecture. Le Laboratoire des Sciences de lHabitat, au sein duquel
cette thse a t ralise, sintresse lambiance et au confort dans le btiment, en considrant les aspects
Cyril CHAIN
Introduction
p. 5
8712 K
Figure i-1 : La variation du gisement de lumire naturelle engendre une dynamique de lclairage, sur les distributions des niveaux
dclairement comme sur la teinte (caractrise ici par les valeurs de tempratures de couleur proximales en Kelvins).
Lenvironnement peut tre extrmement vari (figure i-2) et renvoyer vers le btiment un rayonnement trs modifi. Les photographies ci-dessous illustrent des cas o le masque du rayonnement direct
est fort diffrent, de mme que la teinte du rayonnement rflchi.
Un autre facteur considrable repose sur les matriaux utiliss dans les btiments. Plus particulirement, les stores, selon leur nature (tissus, matire synthtique opaque perce, etc.) et leur cou-
p. 6
Introduction
Cyril CHAIN
leurs, peuvent changer radicalement la distribution spectrale du rayonnement transmis. Ils modifient ainsi
la qualit de la lumire rsultante (sa teinte et son rendu des couleurs sont deux critres sur la qualit dun
projet dclairage mis en vidence dans lannexe C). Parfois les consquences sur lambiance de la pice
et le confort de son utilisateur peuvent tre lourdes comme lillustre la photographie de gauche ci-dessous
(sensation doppression, de bouffe de chaleur). Ils modifient galement la perception de lextrieur que
peut avoir lusager de ce bureau. La photographie de droite illustre la vue extrieure au travers dune
ouverture sur laquelle nous avons plac deux vitrages ; la luminosit et les teintes sont trs diffrentes. Les
progrs technologiques raliss ces dernires annes ont conduit llaboration de vitrages et de films qui
modifient la lumire sur le plan spectral et directionnel. Certains vont jusqu avoir une transmission
spectrale modulable comme les produits lectrochromes ou thermochromes.
Figure i-3 : les matriaux utiliss dans le btiment, notamment les vitrages et les stores, modifient galement la nature du
rayonnement lumineux. Lambiance de la pice, la perception de lextrieur, le confort de lusager peuvent tre largement modifis.
Ces matriaux du btiment, depuis les revtements intrieurs jusquaux vitrages et stores peuvent
tre caractriss parfaitement, tant dun point de vue directionnel (selon la direction incidente du rayonnement) que du point de vue spectral. Malheureusement, pour tre pertinentes, ces caractristiques
doivent se conjuguer avec une bonne connaissance du gisement de lumire naturel, puisque
cest la lumire rsultante dans la pice que lon apprcie. Cest dans cette optique que se
situe lenjeu de ma thse : vers une caractrisation spectrale et directionnelle de la lumire
du jour.
Les travaux de recherche dans ce domaine sont relativement rcents. Nous partons toutefois sur des rsultats dj
bien avancs et valids.
Les travaux sur le gisement de lumire du jour ont t
progressifs. En 1991, la CIE (Commission Internationale de
lclairage) lance un vaste programme (IDMP - International
Daylight Measurement Program) pour installer des stations
de mesures sur le climat lumineux. De nombreuses quipes
travaillent alors sur des modlisations de ciel. Les scanners
Figure i-4 : la recherche sur la lumire naturelle est relance
de ciel, effectuant des mesures directionnelles de la lumire
(luminance) en provenance de la vote cleste, permettent en 1991 par un programme international de mesures au sol.
notamment de modliser la lumire selon un maillage du ciel. Laspect directionnel est alors plus ou
moins connu sous la forme de modles de luminance de ciel. Depuis le dbut des annes 1990,
des modles ont t dvelopps et adopts par la CIE. Rcemment, de nouveaux ciels standard ont encore
t approuvs comme reprsentatifs de conditions mtorologiques particulires. Des modles tout temps
Cyril CHAIN
Introduction
p. 7
donnent une formulation gnrale couvrant les diverses conditions atmosphriques depuis les ciels couverts aux ciels sans nuages.
En revanche, aucun naborde linformation colore ou spectrale. Les travaux en ce domaine se
rsument ceux dune quipe de chercheurs qui, partir de mesures spectrales avaient observ que le
spectre de la lumire naturelle ntait pas si vari quon pouvait limaginer. Ils arrivent montrer quen ce
qui concerne les rayonnements en provenance de la vote cleste, ceux ayant la mme teinte (exprime
par leur valeur de temprature de couleur proximale) avaient une distribution spectrale nergtique similaire dans le domaine du visible. Une relation est alors tablie puis approuve par la CIE en 1966,
permettant, partir de la seule information sur la temprature de couleur proximale, de
retrouver la dfinition spectrale relative au visible.
Ainsi, si lon rsume cest deux derniers points, il est possible de modliser les quantits de lumire
en provenance du ciel dun point de vue directionnel (luminance), au cours du temps. Et si nous connaissons la teinte de ce rayonnement (la temprature de couleur proximale) alors nous pouvons en dduire
son spectre nergtique dans le domaine du visible et ainsi avoir accs toute grandeur lumineuse et
colore. Le pont entre ces deux propositions, valides et utilises, est prcisment le sujet
principal de mes travaux de recherche : est-il possible de relier la teinte dun rayonnement
en provenance du ciel sa valeur de luminance ? Pour toutes les conditions de ciel ? Si cela
tait faisable, nous pourrions tablir un modle de luminances nergtiques spectrales du
ciel permettant, partir de donnes climatiques simples, dtablir des cartes de ciel donnant
les distributions spectrales nergtiques directionnelles (rduite au domaine visible).
Dans le premier chapitre, essentiellement bibliographique, nous prsenterons les phnomnes physiques et optiques qui sont mis en jeu dans latmosphre, responsables de la distribution et de la coloration de la lumire sur la vote cleste. Puis, nous prsenterons les deux modles qui encadrent notre
tude, cest--dire le modle de luminance de ciel dune part, et la mthodologie CIE pour dterminer le
spectre dun rayonnement de lumire naturelle partir de sa teinte (de sa temprature de couleur proximale) dautre part.
Le second chapitre rassemble de faon assez chronologique les exprimentations mises en uvres
afin de caractriser la relation entre luminance et temprature de couleur proximale.
Le dernier chapitre permet de confronter les rsultats au domaine de lclairage des btiments.
Afin de faciliter la comprhension du travail qui a t ralis, jai plac en annexe A les nombreuses
grandeurs photomtriques et colorimtriques utilises au cours du rapport. En outre, je fais mention de
certaines critiques sur ces paramtres. Lannexe B constitue une comparison entre les deux modles de
luminances prsents dans le chapitre I. Lannexe C rassemble des rsultats sur linfluence de la lumire,
de la couleur et du spectre visible sur lhomme, sur sa vision, son comportement, son apprciation des
ambiances lumineuses, ainsi que sur certains aspects plus mdicaux.
Dans limmdiat, cest dans latmosphre que nous avons rendez-vous, pour expliquer ce qui confre au ciel la dynamique lumineuse, colore et spectrale dont nous sommes spectateurs.
p. 8
Introduction
Cyril CHAIN
CHAPITRE I
DESCRIPTION DE LA LUMIRE NATURELLE
ET DES MODLES UTILISS POUR LA CARACTRISER
Le soleil a t la lumire de rfrence sous laquelle notre humanit sest dveloppe. Lapparition
des sources artificielles est ce titre trs rcente : les lampes filament de tungstne nont que 80 annes
dexistence tandis que les tubes fluorescents nont t dcouverts qu la fin des annes 1940. Cest sous ce
rayonnement solaire que sest constitue, pas pas, la biologie terrestre ; il nest pas tonnant de constater
combien la lumire naturelle agit sur lhomme, tant du point de vue biologique que psychologique. Pourtant la caractrisation de la lumire naturelle est bien moins connue que celle des sources artificielles. Sa
dynamique est plus large et les phnomnes dont elle rsulte sont bien plus complexes.
Ce chapitre a pour but de dcrire lorigine et les caractristiques de la lumire naturelle. Cependant,
ce serait une erreur de ne parler que du soleil. En effet, sil est la source originale de lumire naturelle sur
terre, nous devons toutefois nous intresser pleinement aux sources secondaires gnres par les phnomnes optiques de rflexion, diffusion, absorption sur son rayonnement : distinguons la vote cleste
dune part et lenvironnement terrestre dautre part. Voil ainsi trois lments qui composent un tout
que nous appelons communment lumire naturelle. Exceptionnellement, certains chercheurs dfinissent par ce terme les seules contributions du soleil direct et de la vote cleste ; concernant en outre le
domaine architectural auquel nous nous intressons comme application de ltude, il est ncessaire dy
inclure le rayonnement rflchi par lenvironnement du btiment, quil sagisse du sol et son relief ou bien
du bti gnrant tous deux des rflexions et ventuellement des ombres.
Dans un premier temps, le soleil est prsent comme la source primaire du rayonnement ; sa
position et sa quantit dnergie mise sont values dans le temps et sous nimporte quelle latitude (I.1).
Latmosphre est dcompose selon ses divers lments chimiques (I.2) et les phnomnes dabsorption
et de diffusion du rayonnement incident quils suscitent (I.3). Les nuages seront considrs part.
Dans un second temps, nous dvelopperons les modles usuels qui seront repris lors de ltude
prsente dans le chapitre III. Ils permettent de dterminer les distributions de luminances sur la vote
cleste (I.4), ainsi que de gnrer des illuminants spectraux de lumire naturelle (I.5).
Enfin, lenvironnement est considr dans son impact sur la lumire diffuse du ciel ainsi que sur sa
contribution directe sur un observateur (I.6). Quelques lments denvironnement sont dfinis, les uns
sont naturels, tandis que dautres sont dorigine humaine.
A lissue de ce chapitre I, il sera ds lors possible de comprendre le rayonnement de lumire
naturelle, sa nature, les phnomnes physiques mis en jeu, et de connatre les divers paramtres qui
entrent en jeu dans lvaluation et la prdiction du rayonnement sur terre. Nous pourrons galement nous
appuyer sur les deux modles prsents afin de poursuivre la caractrisation du gisement de lumire
naturelle au cours du chapitre suivant.
Cyril CHAIN
p. 9
s < 0
P l a n cli p ti q u e
Solstice d't
= +2327'
153.106 km le 3 juillet
s > 0
147.106 km
le 3 janvier
Solstice d'hiver
= -2327'
Equinoxe de printemps
=0
Figure I-1 : la position du soleil en un site varie suivant la rotation de la terre sur elle-mme et autour du soleil.
Notons que la distance moyenne entre la terre et le soleil dfinit lunit astronomique [UA] :
1 UA = 149 597 890 +/- 500 km.
Les distances minimale et maximale entre les deux astres valent donc respectivement 0,983 et 1,017 UA
La dclinaison solaire s reprsente langle entre les rayons du soleil et le plan quatorial. Dans
lhmisphre nord de notre plante, elle est positive au printemps et en t, ngative le reste du temps ; elle
varie entre +2327' au solstice dt (le 21 juin) et -2327' au solstice dhiver (le 21 dcembre). Elle est
donne par lexpression mathmatique suivante [BRICHAMBAUT, 1982] :
[I-1]
p. 10
Cyril CHAIN
Solstice
d't
20
15
10
5
quinoxe
de printemps
quinoxe
d'automne
-5
-10
-15
-20
Dc
Nov
Oct
Sep
Aot
Juil
Juin
Mai
Avril
Mars
Solstice d'hiver
Fv
-25
Jan
25
Mois
Figure I-2 : graphique reprsentant langle entre le soleil et le plan quatorial de la terre, responsable des saisons.
Ainsi, la combinaison des mouvements de la terre sur elle-mme et autour du soleil
induit un mouvement apparent du soleil en tout point terrestre. Des donnes spatiales relatives
ces deux astres, il est possible de dterminer dune part la position du soleil dans la vote cleste en
fonction du site (sa latitude et sa longitude) et de linstant (jour de lanne et heure), et la dure du jour
dautre part.
La position du soleil est exprime par deux angles, savoir
- sa hauteur angulaire au-dessus de lhorizon communment appele laltitude du soleil,
ou encore langle entre le znith du site et la direction du soleil appel angle znithal.
- lazimut, qui est son angle horizontal par rapport au sud (pour lhmisphre nord).
Figure I-3 : la position du soleil est repre en tout site par des
dfinitions angulaires traditionnelles.
Znith
zs : angle znithal
Nord
Est
s : altitude
Ouest
s : azimut
Sud
La figure suivante reprsente le diagramme solaire tabli Lyon. Le soleil est repr en fonction de
la date et lheure considres. Il est possible daccder cette information partir du serveur Satellight
(www.satel-light.com).
Cyril CHAIN
p. 11
lvation
0
10
20
30
20h
4h
21 Juin
0
-12
120
40
50
5h
110
-110
19h
60
100
70
7h
80
17h
15h
10h
14h
11h
70
-70
80
13h 12h
9h
21 Mars
21 Septembre
-80
OUEST
8h
90
16h
21 Avril
21 Aot
-100
6h
EST
18h
21 Mai
21 Juillet
21 Fvrier
21 Octobre
-5
50
60
-60
21 Janvier
21 Novembre
21 Dcembre
40
-4
30
20
10
SUD
-10
-20
-30 ut
m
Az
p. 12
Cyril CHAIN
21 Mar / 21 Sep
1 Avr / 12 Sep
11 Avr / 2 Sep
21 Avr / 22 Aot
1 Mai / 13 Aot
11 Mai / 3 Aot
21 Mai /24 Juil
21 Juin
EUROPE
Cercle Polaire
60
50
FRANCE
Lyon : 4547'
40
Tropiques
Latitude [N]
30
2327'
20
10
0
0
10
12
14
16
18
20
22
24
Cyril CHAIN
p. 13
2600
VISIBLE
2400
2200
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
UV
0
0
0,2
IR
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
2,2
2,4
2,6
2,8
3,0
3,2
3,4
Figure I-6 : Moins de 50% du spectre lectromagntique du rayonnement solaire est dans le domaine visible, la plus grande partie se
situe dans les infrarouges.
En ce qui concerne lclairement solaire extraterrestre hors atmosphre (cest--dire incident sur
la couche externe de latmosphre), les recommandations de la CIE [CIE 85, 1989] donnent les valeurs
nergtiques et lumineuses suivantes en fonction du jour de lanne (la distance terre-soleil est prise en
considration dans le calcul de la CIE).
360( J 2, 7206) pour lclairement nergtique,
365, 25
[I-2]
365, 25
[I-3]
1420
1400
1380
1360
1340
1320
Eesno [W.m-2]
61
122
183
244
305
366
Jour de l'anne
139
138
137
136
135
Moyenne: 133.8 klx
134
133
132
131
130
129
0
61
122
183
244
305
366
Jour de l'anne
Figure I-7 : les clairements nergtique (gauche) et lumineux (droite) normaux aux rayons du soleil atteignant latmosphre
varient au cours de lanne autour dune moyenne souvent prise comme rfrence.
p. 14
Cyril CHAIN
LOrganisation Mondiale de la Mtorologie (OMM) dfinit quatre zones successives qui caractrisent les phnomnes thermiques (cest--dire les variations de temprature au sein de latmosphre): la
troposphre (de la surface terrestre une distance de 6 11/12 km selon la latitude), la stratosphre
(jusqu 50 km daltitude environ), la msosphre (jusqu 70/85 km) et la thermosphre (couche extrieure).
Cyril CHAIN
p. 15
Pour caractriser la composition de latmosphre, trois rgions sont ainsi dfinies : lhomosphre
(qui comprend la troposphre, la stratosphre et la msosphre) dans laquelle la composition de lair
sec est uniforme et invariable en premire approximation, lhtrosphre dans laquelle la composition
de lair est sujette une variation verticale systmatique et la protosphre forme exclusivement de
protons et dlectrons libres. Seule lhomosphre intervient dans les phnomnes de propagation du rayonnement solaire car elle contient les principaux lments qui modifient la
composition spectrale de la lumire, savoir :
- lair sec,
- la quasi-totalit de leau atmosphrique
- et les arosols, .
Ce dcoupage en trois groupes nest pas hasardeux. Les radiations solaires pntrant dans latmosphre sont affectes par chacun de ces ensembles. En outre, la composition en eau et arosols varie
fortement au cours du temps et du lieu tandis que la prsence des constituants de lair sec est moins
alatoire. ces trois ensembles, jai prfr ajouter un quatrime dfini par la couverture nuageuse. En
effet, quoique composs principalement deau sous divers tats, les nuages modifient le rayonnement
solaire de faon notable et particulire. Nous verrons en outre quils jouent un rle important dans la
caractrisation spectrale et directionnelle du gisement de lumire naturelle. Ces trois groupes seront explors dans les sections suivantes (de I.2.2 I.2.5).
Pour donner un exemple global de la composition chimique de latmosphre, jai retenu le tableau
ci-aprs. Dtermin en 1976 aux tats-Unis par le US Standard Atmosphere [US-SA, 1976], il dtaille les
quantits dlments prsents dans latmosphre en distinguant les constituants permanents de ceux dont
la composition varie largement. Retenons que lazote, loxygne et largon reprsentent 99,9% des gaz
permanents. Le dioxyde de carbone est class parmi les gaz permanents alors que sa concentration varie
notablement selon les activits naturelles (ocan, photosynthse, respiration animale) et industrielles (combustion de matire organique).
p. 16
Cyril CHAIN
COMPOSITION DE L'ATMOSPHRE
Constituants permanents
Constituants variables
Constituant
% volume Constituant
% volume
78,084
0-0,04
Vapeur d'eau (H2O)
Azote (N2)
20,948 Ozone (O3)
0-12.10 -4
Oxygne (O2)
Argon (Ar)
0,934 Dioxyde de soufre (SO2) *
0,001.10 -4
*
0,033 Dioxyde d'azote (NO2)
Dioxyde de carbon (CO2)
0,001.10 -4
Non (Ne)
18,18.10 -4 Ammoniac (NH3)*
0,004.10 -4
-4
*
Helium (He)
5,24.10 Monoxyde d'azote (NO)
0,0005.10 -4
Krypton (Kr)
1,14.10 -4 Sulfate d'hydrogne (H2S) *
0,00005.10 -4
-4
Xenon (Xe)
traces
0,089.10 Vapeur d'acide nitrique (HNO3)
-4
traces
0,5.10 Chlorofluocarbones
Hydrogne (H2)
-4
1,5.10
Mthane (CH4)
Protoxyde d'azote (N2O) *
0,27.10 -4
Monoxyde de carbone (CO)*
0,19.10 -4
* Concentration proximit de la surfae terrestre
Donnes d'aprs U.S Standard Atmosphere, 1976 [US-SA, 1976]
Figure I-10 : De nombreux lments chimiques composent latmosphre. Nous verrons en I.3. quils sont responsables des
phnomnes dabsorption et de diffusion du rayonnement spectral solaire.
Cyril CHAIN
p. 17
3.4
3.2
3.0
m
Auto ne
2.8
2.6
2.4
2.2
2,7
70
4,5
60
50
40
4,2
3,9
3,6
3,3
30
3,0
20
2,7
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Latitude [N]
3,0
Latitude de Lyon
4.2
4.0
3.8
3.6
Latitude de Lyon
Latitude [N]
4.4
Pri
nte
mp
s
Hi
ver
On dtermine lpaisseur optique globale de lozone (cest--dire la masse totale dozone contenue
dans un cylindre vertical de section unit) par spectroscopie au sol. Cette grandeur est souvent exprime
en hauteur quivalente dozone normal et dnomme paisseur rduite dozone (ozone pur dans les
conditions normales 0C : 760 mmHg ou encore 2,1415 kg/m3).
La hauteur dozone moyenne est denviron 2,4 mm lquateur et augmente avec la latitude pour
atteindre des valeurs proches de 4,5 cm aux ples. Ces valeurs varient au cours de lanne, suivant un
profil trigonomtrique. Queney [QUENEY, 1974] propose une synthse du profil annuel de lozone rsum dans les deux graphes suivants. la latitude de Lyon, lpaisseur rduite dozone est de 3,6 mm au
printemps, 3,2 mm en t, 2,8 mm en automne et 3,3 mm en hiver.
2,4
F M A M
S O N D
Mois
Figure : I-12 : il est possible dtablir un profil annuel de teneur en ozone, fonction de la latitude du site daprs [QUENEY, 1974].
Loxygne et le dioxyde de carbone interviennent galement dans les phnomnes dabsorption comme cela sera dvelopp dans la partie traitant de ces vnements.
p. 18
Cyril CHAIN
I.2.3. Leau.
Leau contenue dans latmosphre est principalement localise dans les 10 kilomtres infrieurs de
latmosphre. Elle provient de lvaporation de leau la surface de la terre : des ocans et mers principalement, mais aussi de la couverture vgtale. Sa concentration varie ainsi largement, tant gographiquement que temporellement. On trouve leau atmosphrique essentiellement ltat de gaz mlang lair
(appel alors vapeur deau), mais galement sous forme liquide et solide dans les nuages. Comme pour
lozone, son influence sur le rayonnement solaire est importante et il convient de dterminer sa teneur
atmosphrique. Pour cela, on sintresse lpaisseur optique totale de vapeur deau sur le site concern,
cest--dire la masse totale de vapeur deau contenue dans un cylindre vertical de section unit. On
lexprime en hauteur deau quivalente sous le nom de hauteur deau prcipitable avec la convention
que 1 cm deau prcipitable reprsente 1 g.cm-2 de vapeur deau.
La hauteur deau prcipitable dpend de la capacit de lair contenir de la vapeur deau, donc de
son humidit relative et de sa temprature. Leckner propose une relation et le diagramme illustrs cidessous [LECKNER, 1978]. Il tient compte de lhumidit relative et de la temprature de lair. Ces deux
paramtres conditionnent en effet la capacit de lair contenir de la vapeur deau.
w = 0, 00493
HR
5416
exp 26, 23
273 + t
273 + t
[I-4]
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
40C
30C
20C
10C
0C
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Humidit Relative HR [%]
Dautres formulations antrieures existent et sont prsentes dans [IQBAL, 1983] ; lauteur donne
le maximum dexactitude la formule de Leckner. Plus tard, Richard Prez propose galement une relation qui lie la hauteur deau prcipitable la temprature de rose. Cette dernire est calcule partir de
la temprature de lair et de lhumidit relative [PEREZ, 1990]. Une validation est effectue localement
(Albany, NY) pour des valeurs moyennes mensuelles dans [WRIGHT, 1989]. Les rsultats sont semblables
pour une temprature infrieure 30C mais divergent au-del des humidits relatives suprieures 60%,
pouvant conduire un cart de 1 cm suprieur dans la formulation de Prez [PEREZ, 1990]. Toutefois
aucune validation de ces formules na t ralise en labsence de mesure de la teneur en eau sur Lyon.
Cyril CHAIN
p. 19
3.5
1992
1993
1994
Moyenne 1992
Moyenne 1993
Moyenne 1994
3.0
2.5
2.0
12
Valeur mdiane 2.0 cm
10
8
6
1.5
4
1.0
4.40
4.60
O N D
Mois
4.00
3.60
3.20
2.80
2.40
2.00
1.60
1.20
0.80
0
J
0.40
0.5
2
0.00
Figure I-14 : ces donnes proviennent de la station IDMP de Vaulx-en-Velin. Elles permettent de donner en exemple les teneurs en
eau observes en 1992, 1993 et 1994 [DUMORTIER, 1995]. Cependant, contrairement la teneur en ozone, il est difficile dtablir
un profil annuel.
Cyril CHAIN
volcaniques et les sources cosmiques. Par exemple, Michalsky a constat quaprs lruption volcanique
El Chichon en 1993 au Mexique, lattnuation avait connu un pic de 11% dans le visible dans lhmisphre
nord pour des latitudes moyennes [MICHALSKY, 1994]. Lattnuation provoque par le mont Pinatubo en
1992 tait de lordre de 15%. Ces deux volcans ont rejet de 6 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre
SO2 dans la stratosphre, devenant du H2SO4, puis un arosol. Une autre tude effectue lors dune tempte
de poussire au Nigeria a caractris une attnuation de lclairement nergtique de lordre de 50%
[ADEYEFA, 1996].
Les arosols sont caractriss par deux coefficients :
- le paramtre caractrise la taille moyenne des particules atmosphriques. Plus est lev
plus il dcrit des arosols de petites tailles,
- la valeur du facteur de trouble dAngstrm , qui dcrit la teneur en arosols. Ce paramtre est calcul partir de la valeur de lclairement nergtique direct normal (ou partir de la visibilit
horizontale).
Nous verrons plus loin que ces deux paramtres ont t dfinis avec pertinence partir de leur
impact en terme de diffusion du rayonnement solaire (cf. section I.1.3 sur les phnomnes de diffusion
dans latmosphre).
De manire gnrale, la concentration en arosols est
- suprieure en site pollu celle constate en site rural,
- suprieure au-dessus du continent quau-dessus des ocans,
- plus importante en priode sche.
Les prcipitations jouent un rle sur la teneur en arosols dans les 20 km infrieurs de latmosphre
en rduisant la concentration de ces particules tout en augmentant la taille des lments qui persistent. Sur
les continents, le facteur de trouble varie de 0,05 pour un environnement rural [DOGNIAUX, 1975] 0,40
pour un environnement trs trouble [IDERIAH, 1992]. Vaulx-en-Velin, la valeur moyenne observe est
de 0,15. Ceci nest gure une tendance puisque la concentration en arosols peut varier dune
heure lautre en raison des vents, des courants thermiques et des prcipitations. En outre le
graphe des valeurs tablies sur Lyon pour 1992-1993-1994 naffiche pas de tendance similaire dune
anne sur lautre. Retenons donc la forte variabilit du facteur de trouble dAngstrm (davantage que pour le facteur ).
Les mesures dclairements nergtiques horizontaux global et diffus la station mtorologique de
Vaulx-en-Velin permettent dtablir le facteur de trouble dAngstrm moyen (selon la mthode dcrite
ci-dessous par Louche). Les deux graphes suivants, issus des donnes observes par Dominique Dumortier
pendant les annes 1992, 1993 et 1994, illustrent
- le profil des moyennes mensuelles sur les annes 1992, 1993 et 1994 ainsi que les trois moyennes
annuelles,
- la distribution frquentielle de en 1994.
Nous observons que la teneur en arosols est fort variable au cours de lanne et dune anne sur
lautre. Il est ainsi ncessaire de dterminer systmatiquement sa valeur selon linstant dobservation.
Cyril CHAIN
p. 21
0.00
0.40
0.36
0.32
0.05
0.28
0.24
0.10
0.20
10
0.16
0.15
0.12
15
0.08
0.20
0.04
0.25
25
0.00
1992
1993
1994
Moyenne 1992
Moyenne 1993
Moyenne 1994
Frquence [%]
O N D
Mois
Figure I-15 : partir des mesures ralises par la station IDMP de Vaulx-en-Velin, on dtermine la teneur en arosols au cours du
temps (les donnes de 1992, 1993 et 1994 ont t utilises sur la base des donnes de [DUMORTIER, 1995]). Comme pour la teneur
en eau, il nest pas possible dtablir un profil annuel reproductible.
Dun point de vue pratique, on peut dterminer et partir de deux valeurs de lattnuation
aM(). Ce paramtre sera dfini ultrieurement en I.3.3 par lquation [I-30]. On les dtermine par spectromtrie sur deux longueurs donde en dehors des bandes dabsorption. Iqbal propose =380 et =500
nm. Ou bien, il est possible de ne rduire qu une seule mesure spectrale si on suppose que =1,3 ou
bien si cette mesure est ralise 1000 nm (lexposant nentre plus dans le calcul de ).
Lorsque de telles mesures ne sont pas ralises, peut tre estim par mesure de la visibilit (en
km). Nous obtenons une valeur du trouble dont la justesse dpend de lapproximation de la visibilit
[IQBAL, 1983].
Enfin, Louche [LOUCHE, 1987] prsente une lgante faon de dterminer partir de la valeur de
lclairement nergtique direct normal, valeur souvent disponible soit par mesure directe, soit partir
des valeurs dclairements nergtiques horizontaux diffus et global (valeurs mesures par la station mtorologique de Vaulx-en-Velin). Louche utilise le modle nergtique de Bird et Hulstrom [BIRD, 1981]
et dtermine lattnuation de chacun des lments atmosphriques except limpact des arosols. Connaissant les clairements nergtiques directs normaux la surface terrestre dune part et extraterrestre
dautre part (cf. I.1.2, eq. [I-2]), il est ais de calculer lattnuation globale et donc celle rsultante de la
diffusion des arosols. Plusieurs valeurs de sont utilises (1,0 et 1,3) mais naffectent que faiblement la
valeur finale de .
Cyril CHAIN
atmosphriques.
Mais les nuages sont essentiellement des formations damas de vapeur, de gouttes et
parfois de corps solides base deau (glace plus ou moins pure). Ils sont crs soit par refroidissement des masses dair en altitude, soit par condensation dair ascendant. Parfois, une turbulence atmosphrique peut gnrer une humidification suffisante lapparition de nuages. l'tat de vapeur, l'eau est
invisible : contrairement ce que l'on pourrait penser, la bue qui s'chappe d'un liquide en bullition
n'est pas de la vapeur d'eau mais bien de l'eau dj condense en trs fines gouttelettes. Ainsi, contrairement la vapeur deau en suspension dans lair, un nuage visible est ncessairement constitu d'une
suspension de minuscules particules d'eau. La quantit de vapeur contenue dans l'air dpend de sa temprature : plus la temprature est leve, plus l'air peut contenir de vapeur d'eau. chaque temprature de
l'air correspond donc un certain "seuil de saturation" au-del duquel cette vapeur passe l'tat liquide :
c'est le processus de condensation.
La taille des amas deau est variable : de quelques micromtres (vapeur deau fine dun
brouillard) quelques centaines de micromtres (grosses gouttelettes), voire plusieurs millimtres pour
les gouttes et grains de glace. Mais outre la diversit des particules, cest davantage leur concentration
qui diffre du reste de latmosphre sans nuage. Cest galement ce qui les distingue des arosols.
Afin de caractriser la couverture nuageuse, lobservateur va se rfrer deux paramtres : dune
part leur type et dautre part leur quantit.
i. Les varits de nuages sont dfinies laide dune classification internationale, qui
catgorise les types de nuages daprs leur aspect, leur dimension et altitude. C'est une classification en
genres, espces et varits correspondant respectivement leurs formes, structure internes et particularits. Ce moyen permet didentifier indirectement limpact quils ont sur le rayonnement solaire. Voici, pour
information complmentaire (non utilise dans la suite de ce travail de thse), la caractrisation des
principaux types de nuages telle que dcrite par la classification internationale [ATLAS NUAGES, 1975]
[QUENEY, 1974].
Cyril CHAIN
p. 23
p. 24
Cyril CHAIN
Nuages
dveloppem
ent vertical
Nuages
infrieurs
Nuages
moyens
Nuages
suprieurs
Famille
Proprits caractristiques
tal en nappe ou
lenticulaire ;
altitude du
sommet
suprieure 2 km
Cumulonimbus,
Cb
Cumulus, Cu
Nimbostratus, Ns
non tal en
nappe, ni
lenticulaire
nuage glac sa partie suprieure
Nuage non
totalement
glac ou dont
nappe aux contours arrondis,
tal en nappe ou
l'altitude de la
fractionne
ou
trs
accidente
Stratocumulus, Sc
ou
nuage
lenticulaire ;
base est
lenticulaire
altitude du
infrieure 2
sommet infrieure nappe continue et peu accidente, ou
Stratus, St
km
aux contours non arrondis
2 km
Altostratus, As
Altocumulus, Ac
Nuage
totalement
nappe fractionne ou trs accident, ou glac ; altitude
Cirrocumulus, Cc
de la base
nuage lenticulaire
tal en nappe ou
suprieure 3
lenticulaire
km
Cirrostratus, Cs
nappe continue et peu accident
Cirrus, Ci
Genres (nom
et symbole)
300
400
1 000
1 200
500
1 500
800
3 500
3 500
6 000
6 000
8 000
12 000
5 000
(congestus)
150
(humilis)
5 000
800
2 000
5 000
4 000
3 000
3 000
3 000
2 000
50
200
1 000
500
500
150
150
150
7 000
1 600
(mediocris)
200 en t et
400 en hiver
600
3 000
2 000
1 500
500
500
300
3 500
2 000
1 200
2 500
500
voisinage du
sol
2 000
5 000
300
1 500
5 000
12 000
3 500
1 500
7 000
12 500
5 000
6 000
Espce
Description
Nuage non lenticulaire d'aspect fibreux ou soyeux, blanc ou en majeure partie blanc, se prsentant soit
comme un ensemble d'lments en forme de filaments, de flocons, ou de filaments termins par des
flocons, soit comme un banc plus ou moins compact. Ce
Ci fibratus
Cirrus (Ci)
Ci uncinus
Ci castellanus
Ci floccus
Ci spissatus
Filaments blancs, non termins par des crochets ni par des flocons.
Filaments blancs termins en hauts par des crochets (aspect de griffes) ou par des
flocons peu dvelopps (aspect de virgules).
Bandes troites munies de protubrances leurs parties suprieures (aspect de
crneaux).
Flocons arrondis non aligns, souvent accompagns de traines.
Banc nuageux pouvant voiler le soleil ou mme le masquer compltement.
Nuage blanc, lenticulaire ou tal en nappe mince d'aspect moutonn ou finement rid, compose
d'lments ayant pour la plupart une largeur apparente infrieure 1 degr. Ce genre comprend 4
espces, dont 2 variantes sont possibles: undulatus (un ou deu
Cirrocumulus (Cc)
Cirrostratus (Cs)
Nappe relativement tendue et dont les llements n'ont pas un aspect mamelonn
(espce la plus frquente).
Nappe constitue de bandes munies de protubrances leurs parties suprieures
Cc castellanus
(aspect de crneaux).
Nappe de petits flocons mamelonns non disposs en bandes et bases plus ou
Cc floccus
moins dchiquetes.
Nuage lenticulaire blanc, pouvant avoir soit une apparence lisse, soit un aspect
Cc lenticularis
moutonn ou rid analogue celui de l'espce stratiformis.
Voile nuageux transparant et blanchtre, d'aspect fibreux et donnant gnralement lieu des
phnommes de halo. Ce genre comprends 2 espces et 2 variantes: duplicatus (nappe ddouble, au
moins partiellement) et undulatus (nappe ondule).
Cc stratiformis
Cs fibratus
Cs nebulosus
Nuage blanc avec ombres propres marques, lenticulaire ou tal en napped'aspect pommel ou ondul,
compose d'lments dont les plus petits, parmi ceux qui sont disposs rgulirement, ont pour la
plupart une largeur apparente entre 1 et 5 degrs. Donne
Altocumulus (Ac)
Ac stratiformis
Ac castellanus
Ac floccus
Ac lenticularis
Nappe de grande tendue et dont les lments n'ont pas un aspect mamelonn
(espce la plus frquente).
Nappe compose de bandes munies de protubrances leurs parties suprieures
(aspect de crneaux).
Nappe de flocons mamelonns non disposs en bandes, base plus ou moins
dchiquetes et souvent accompagnes de traines fibreuses.
Nuage lenticulaire blanc avec ombres propres marques, pouvant avoir soit une
apparence lisse, soit un aspect pommel comme l'espce stratiformis (espce assez
rare).
Altostratus (As)
Nappe bleutre ou grise, d'aspect uniforme ou vaguement stri, ne donnant pas lieu des phnomnes de
halo. Donne souvent des prcipitations, atteignant ou non le sol. Ce genre ne comporte pas de
subdivisions en espces mais 5 varits : translucidus, op
Nimbostratus (Ns)
Couche paisse et grise, souvent sombre, dont la base est rendue floue par des chutes plus ou moins
continues de pluie ou de neige atteignant gnralement le sol. Il existe souvent au-dessous de cette
couche des nuages dchiquets souds ou non avec elle
Nuage gris avec parties sombres, lenticulaire ou tal en nappe compose d'lments en forme de dalles,
galets ou rouleaux, dont les plus petits, parmi ceux qui sont disposs rgulirement, ont pour la plupart
une largeur apparente suprieure 5 degrs.
Stratocumulus (Sc)
Sc stratiformis
Sc castellanus
Sc lenticularis
Stratus (St)
Nuage gnralement gris, ne donnant pas lieu des phnomnes de halo, se prsentant soit comme une
nappe continue d'aspect uniforme, soit comme une nappe ou un ensemble de nappes aux contours
irrguliers et d'aspect dchiquets. Peut donner des prcipita
St nebulosis
St fractus
Nuage contours bien dliimits et aux formes arrondies, dont les parties claires par le soleil sont
gnralement d'un blanc clatant, leur base tant relativement sombre et approximativement horizontale.
Ce genre comprend 4 espces et une seule varit
Cu humilis
Cumulus (Cu)
Cu mediocris
Cu congestus
Cu fractus
Cyril CHAIN
p. 25
Une autre classification consiste distinguer dix genres de nuages. Les genres se subdivisent en
espces, d'aprs des considrations de forme, de dimension, de structure et ventuellement, de processus
physique de formation. Un nuage dtermin ne peut appartenir simultanment plusieurs genres ou
plusieurs espces. Les genres et les espces se subdivisent ventuellement en varits, d'aprs le degr de
transparence du nuage ou la disposition de ses lments visibles. Enfin, les individus nuageux peuvent
prsenter certaines particularits, ou appendices, tantt spares, tantt attenantes la partie principale
du nuage et qu'on appelle, suivant les cas, particularits supplmentaires ou nuages annexes. Un nuage
donn peut prsenter simultanment les caractristiques de plusieurs varits, il peut aussi prsenter la
fois une ou plusieurs particularits supplmentaires, un ou plusieurs nuages annexes.
l'exception de quelques nuages spciaux (nuages nacrs, nuages nocturnes lumineux), les nuages sont gnralement situs dans la troposphre qui t divise en trois tages : suprieur, moyen et
infrieur.
Altitudes habituelles
Note: l'altitude entre parenthse reprsente l'altitude au-dessus du sol (ex. terrain montagneux)
Famille
Rgions
Rgions polaires tempres Rgions tropicales
Nuages suprieurs
3 8 km
5 13 km
6 18 km
Nuages moyens
(0,5) 5 km
(0,5) 9 km
(0,5) 12 km
Nuages infrieurs
0 2 km
0 2 km
0 2 km
(0,5) 8 km
(0,5) 13 km
(0,5) 18 km
Figure I-19 : les nuages sont, de manire gnrale, situs dans la troposphre.
ii. La quantit de nuages couvrant la vote cleste est caractrise par la nbulosit N.
Par dfinition, elle est gale la fraction de ciel occup par une couverture nuageuse visible. Elle est
exprime en huitime de ciel effectivement visible et lunit est appele octas. Autrement dit, la nbulosit est langle solide dessin par la couverture nuageuse en prenant comme unit le huitime dangle
solide du ciel visible (cest--dire 2/8=0,78sr pour un site parfaitement dgag). La nbulosit varie de
N=0 (pas de nuage) N=8 (ciel totalement couvert). La valeur N=9 peut tre dfinie pour les cas de
brouillard, empchant toute observation.
Pratiquement, la nbulosit est dtermine soit par observation relle du ciel soit par ltude dune
photo couvrant la totalit du ciel (objectif fisheye dune ouverture de 180) sur laquelle un maillage
permet de dterminer la fraction de cases recouvertes de nuages par rapport au nombre de cases dfinissant la totalit du ciel apparent. Lapparition des appareils et camras photonumriques a permis un
progrs considrable dans la caractrisation des ciels (soulignons notamment les rapports de Roy, Hayman
et Julian [ROY, 1995] [ROY, 1998]). Concernant la couverture nuageuse, chaque clich saisit la nature
des nuages (apprciation visuelle) mais aussi leur rpartition. Lanalyse des pixels (via un algorithme sur
leur couleur) permet de retrouver ceux qui appartiennent aux nuages et ceux reprsentant le reste du ciel
; la nbulosit devient ainsi un ratio de pixels (ventuellement corrig selon la projection optique de la
lentille de lobjectif utilis). Plusieurs propositions ont t publies, citons [UETANI, 1993] et plus rcemment [ROY, 2001].
Concernant le climat lyonnais, la station mtorologique de Bron fournit les valeurs horaires de
nbulosit et le genre des nuages observs sur Lyon (la station de Vaulx-en-Velin nest qu 5 km de celle
de Bron et environ 10 km du centre ville de Lyon). La frquence mensuelle des diverses valeurs de nbulosit est reprsente dans les tableaux ci-dessous pour les annes 1993 et 1994 (exemples repris de
[DUMORTIER, 1995]). Leur corrlation avec le type de nuage pour lanne 1994 est donne dans le
troisime tableau.
p. 26
Cyril CHAIN
Vaulx-en-Velin, 1993
31
26
20
16
11
11
22
12
12
15
Novembre
Dcembre
Octobre
Septembre
Aot
37
39
11
16
34
11
9
45
8
54
28
20
11
Juillet
N=9
21
10
18
Juin
N=8
38
12
Fvrier
N=7
21
Janvier
N=5-6
20
25
Mai
24
N=1-4
14
Avril
13
Mars
N=0
22
34
25
19
14
18
14
11
21
35
47
24
27
44
41
30
Vaulx-en-Velin, 1994
N=0
4
21
16
16
22
25
31
34
27
N=1-4
N=5-6
4
35
14
47
63
37
25
28
24
27
19
16
27
24
24
15
10
28
17
13
23
23
19
20
20
27
32
30
24
18
27
18
13
23
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aot
Septembre
Octobre
Novembre
Dcembre
38
Mars
42
21
Fvrier
Janvier
N=9
10
22
N=7
N=8
Figure I-20 : les donnes issues de la station mtorologique de Bron permettent dtablir
des statistiques sur les types de nuages observs daprs ltude ralise dans [DUMORTIER, 1995].
premire vue, nous voyons les nuages prcisment car ils sont diffrents du reste de latmosphre,
tant par leur couleur que leur capacit ombrer les rayons directs du soleil.
Leur variabilit, dpendante des vents et courants thermiques, est bien plus importante
que la dynamique gomtrique du soleil, tant dun point de vue spatial que temporel. Lirrgularit de leurs formes (par opposition celle du soleil ou de la vote cleste) de leurs directions et vitesses
de dplacement (toujours par opposition au soleil) en fait un lment part, agissant sur des chelles qui
ne sont plus lies celle de la gomtrie solaire. Ainsi, outre les cas de ciels couverts en totalit, la
Cyril CHAIN
p. 27
couverture nuageuse est souvent considre sparment, comme un filtre sur un ciel bleu
un instant ponctuel. Nous verrons dans la section suivante que leur impact sur le rayonnement nergtique est important : la prsence de nuages peut modifier totalement la distribution de lumire disponible
au niveau de la surface terrestre et davantage encore la disponibilit dun point de vue nergtique.
p. 28
Cyril CHAIN
dI( , z)
I( , z )
[I-5]
() longueur donde
I() distribution spectrale au point de traverse atmosphrique de longueur z
Kabs() coefficient dabsorption massique spectrale [cm2.g-1]
Kdiff() coefficient de diffusion massique spectrale [cm2.g-1]
masse volumique du milieu travers [g.cm-3]
dz distance traverse par le rayon [cm]
z
[I-6]
I( , z) = I( , 0).exp K abs ( ) + K dif ( ) ..dz = I( , 0).exp K ( ).u
0
[I-7]
Cyril CHAIN
p. 29
Diffrence de hauteur
de soleil
90
lux
0
0
36
Atmosphre
Diffrence
d'altitude
6000 lux
8000 lux
30
Figure I-21 : ce dessin illustre les variations du chemin optique parcouru par le rayonnement solaire, en fonction de laltitude du
site et de llvation du soleil. La fraction du rayonnement (lumineux comme nergtique) direct transmis par latmosphre est
dautant plus grande que le chemin parcouru est court. Cette ide est reprise dans la notion de masse dair optique relative.
De nombreuses formules existent pour dterminer cette quantit, en particulier celle de Kasten et
Young [KASTEN-YOUNG, 1989] dveloppe et illustre ci-dessous. Dautres mthodes sont expliques et
values dans [DUMORTIER, 1995] ; malgr les diffrences importantes dans les formulations, Dominique Dumortier conclut quelles aboutissent des rsultats trs voisins mais il privilgie celle propose par
Kasten et Young, couramment utilise.
[I-8]
p
m = m0( s )
p0
p est la pression atmosphrique moyenne du lieu considr
p 0 est la pression atmosphrique moyenne au niveau de la mer
m 0 est la masse d' air relative au niveau de la mer
s est la hauteur du soleil en degrs ( cf . figure I 3)
h est l' altitude du lieu en m
si h < 4000m,
p
h
= 1
p0
10000
p
h
= exp
8000
p0
[I-9]
[I-10]
Si s > 7 m 0 ( s ) =
1
sin s
[I-11]
Si s < 7 m 0 ( s ) =
1
sin s + 0.50572( s + 6.07995)1.6364
[I-12]
p. 30
Cyril CHAIN
35
40
30
Niveau de la mer
25
20
15
10
Altitude 3000 m
5
0
3
4
5
6
7
8
Hauteur du soleil < 10
10
10
20
30 40 50 60
Hauteur du soleil
70
80
90
Figure I-22 : la densit de latmosphre peut tre relie laltitude du site considr. Elle agit sur la longueur et la courbure du
chemin parcouru par le rayonnement direct, cest--dire sur la masse dair optique
La masse dair optique relative est directement lie lattnuation du rayonnement lumineux. Elle
illustre bien la quantit datmosphre rencontre par un rayonnement lumineux en tenant
compte dun profil de pression. Le rayon optique suit en fait un chemin courb au travers des
couches atmosphriques en raison des diffrents indices optiques (la densit nest pas uniforme).
Pour cette raison, la rfrence au niveau de la mer (altitude de rfrence gale 0 m) et laltitude
du site sont pertinentes. La premire donne une connaissance sur le chemin optique du rayonnement
solaire en fonction de llvation du soleil. La diffrence daltitude entre le site et le niveau de la mer
permet de corriger ainsi le chemin optique en partant des couches atmosphriques infrieures, laide
des niveaux de pression (qui modifient les indices optiques et par consquent la courbure du rayonnement transmis).
Le coefficient global dattnuation spectrale de latmosphre a() tient compte de linfluence des
diffrents constituants de latmosphre. En voici le dtail pour chaque lment :
a( ) = a R ( ) + a g ( ) + a M ( )
m0
m
m
+ a O ( ) 0 + a W ( ) 0
[I-13]
m
m
m
aR() est le coefficient dattnuation spectral relatif aux molcules dair,
ag() est le coefficient dattnuation spectral relatif aux gaz permanents hors ozone (CO2, O2),
aM() est le coefficient dattnuation spectral relatif aux arosols,
aO() est le coefficient dattnuation spectral relatif lozone,
aW() est le coefficient dattnuation spectral relatif la vapeur deau,
m est la masse dair optique relative,
m0 est la masse dair optique relative au niveau de la mer
p. 31
La zone ombre entre E1 et E2 correspond donc aux bandes dabsorption spectrales au travers de
latmosphre.
2600
VISIBLE
2400
2200
2000
1800
1600
O3
1400
O2
1200
H2O
1000
800
H2O
600
400
O3
200
UV
0
0
0,2
H2O
IR
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
H2O
2,2
2,4
2,6
CO2
2,8
3,0
H2O
3,2
3,4
Figure I-23 : le rayonnement incident sur la surface terrestre subit des phnomnes optiques au travers de latmosphre, responsables dattnuations dans certains domaines du spectre. Ces bandes sont caractristiques des lments chimiques mis en cause.
Une description exhaustive des phnomnes photochimiques dabsorption est prsente dans [LIOU,
1980] ainsi quune valuation prcise des diverses raies et bandes dabsorption.
Le phnomne dabsorption rsulte dune perte dnergie par une molcule pour passer dun
tat nergtique un autre. Ce processus naffecte que les rayons dune nergie spcifique (donc de
longueur donde donne), ce qui gnre une absorption spectrale trs slective. Lorsque de nombreuses longueurs donde proches sont affectes, on peut alors parler de bande dabsorption et les utiliser
sous cette forme continue ; toutefois, labsorption dans cette bande nest pas constante et nest quun
moyen de simplification du phnomne rel.
Parmi les molcules dair sec, les plus absorbantes sont CO2, O3, N2O, CO, O2, CH4 et N2. Les
absorbeurs mineurs sont les oxydes dazote NO2, N2O4, N2O5, les combinaisons dhydrocarbone C2H4,
C2H6, C3H8 et le gaz sulfurique H2S. Leau et lensemble des lments venant dtre mentionns ont une
action dans le domaine du visible et celui des infrarouges. En revanche, les gaz mono-atomiques comme
loxygne O et lazote N affectent les ultraviolets.
Sur les 3 graphes suivants sont prsents des exemples de taux de transmission spectraux relatifs
divers constituants atmosphriques. Ces rsultats sont obtenus daprs les donnes et formules issues de
[IQBAL, 1983] :
p. 32
Cyril CHAIN
[I-14]
Transmission Ozone
1.00
0.80
0.60
0.40
lo.m0=0,25
0.20
lo.m0=1,25
l .m =2,00
o
0.00
300
400
500
600
700
Transmission Gaz
1, 41 a g ( ) m
- pour les gaz permanents g ( ) = exp
1 + 118, 93 a g ( ) m
ag() est le coefficient dattnuation spectrale des gaz permanents,
m est la masse dair optique relative (cf. I.3.1).
[I-15]
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
m=1.0
m=1.5
m=2.0
800
Cyril CHAIN
p. 33
0, 2385 a w ( ) m 0
- pour la vapeur deau w ( ) = exp
1 + 20, 07 a w ( ) m 0
aw() est le coefficient dattnuation spectrale de la vapeur deau,
m0 est la masse dair optique relative au niveau de la mer (cf. I.3.1).
Transmission Vapeur d'eau
m 0=1 w=1cm
1.00
m 0=1 w=3cm
m 0=1 w=5cm
0.80
[I-16]
0.60
0.40
0.20
0.00
Les valeurs des diffrents coefficients dabsorption spectraux, issues de louvrage de Iqbal [IQBAL,
1983], avaient t empruntes par ce dernier Leckner.
Rcapitulons les absorptions dans les divers domaines lectromagntiques auxquels nous nous
intressons. La figure I.23 illustre les bandes dabsorption.
i. Dans lultraviolet, labsorption est due essentiellement lozone, arrtant la quasitotalit des longueurs donde comprises entre 210 et 290 nm.
Les gaz monoatomiques doxygne et dazote (O et N) absorbent les rayonnements de longueurs donde
comprises entre celle des rayons X et 85 nm. tant situ dans la couche la plus haute de latmosphre (o
ils sont produits par dissociation des molcules bi-atomiques), ils constituent un vritable bouclier aux
faibles longueurs donde. Les gaz 02 et N2 absorbent les rayonnements de bandes spectrales
infrieures 200 nm. Puisque latmosphre (suprieure et infrieure) est principalement
constitue de lensemble de ces quatre gaz (N, O, O2, N2), aucun rayonnement infrieur 200
nm natteint la surface terrestre. Ce sont galement ces domaines de longueur donde qui sont les plus
nocifs non seulement pour les matriaux et leurs couleurs mais galement pour la biologie humaine.
Lozone (O3) filtre une partie des ultraviolets avec quelques zones en dessous de 200 nm (mais comme
nous venons de le constater cette portion est totalement absorbe avant datteindre le sol terrestre), une
bande de forte absorption entre 200 et 300 nm, quelques-unes moins importantes entre 300 et 350 nm et
enfin des bandes plus consquentes sur le rayonnement du domaine visible.
ii. Dans le visible, lozone (O3) et loxygne (O2) sont les principaux responsables de la diminution nergtique du rayonnement solaire.
O3 a un fort pouvoir absorbant dans le domaine qui stend de 450 770 nm (bande de
Chapuis).
Les molcules dO2 filtrent le rayonnement visible dans trois bandes centres sur 630, 690 et
p. 34
Cyril CHAIN
760 nanomtres. Cette dernire est dautant plus marque quelle correspond une rgion spectrale o
le flux solaire est important.
Leau (H20) possde deux lgres bandes autour de 720 et 820 nm, peu dterminantes au regard de la
lumire puisqu la limite de la perception visuelle, mais notable aprs la traverse de larges et denses
couches nuageuses (aspect bleut).
iii. Dans linfrarouge, labsorption provient essentiellement de la vapeur deau (H2O) et
du dioxyde de carbone (CO2)
H20 agit sur des bandes centres autour de 820, 940, 1100, 1380, 1870, 2700, 3200 et 6300 nm. Cette
dernire bande, trs prononce, a un impact direct sur lapport thermique du solaire. Associe sa diffusion bien plus importante (cf. section I.2.3), elle devient un constituant majeur dans lattnuation du
rayonnement lumineux et nergtique. Ceci dautant plus si lon sintresse aux nuages ; elle explique leur
opacit, leur ombre sur la terre et ainsi la perte de lumire, dnergie et la chute de temprature (due la
diminution de radiations infrarouges) qui en rsultent au niveau du sol terrestre.
CO2 est caractris par de nombreuses raies dabsorption dans le domaine infrarouge. Celles qui sont
situes autour de 1450, 1600 et 2000 nm sont si faibles quelles peuvent tre ignores. En revanche, la
bande centre sur 2 700 nm est dautant plus importante considrer quelle se superpose avec celle de
H2O. Une dernire bande autour de 4300 nm est considre sur le plan thermique mais ngligeable sur le
plan nergtique.
Notons que dautres gaz absorbent une partie des rayons infrarouges (CO, CH4, N2O) mais leur effet est
ngligeable devant lapport global dnergie du rayonnement solaire sur la terre.
Cyril CHAIN
p. 35
champ lectrique qui peut tre modlis comme un diple lectrique en raison de la faible taille de la
particule. Le champ lectrique propre de la molcule dair interagit avec le champ lectrique du diple,
au-dedans et proximit de la molcule. Un phnomne de polarisation apparat, donnant naissance un
nouveau moment diplaire cest--dire un nouveau rayonnement (il sagit prcisment du rayonnement
diffus). Considrant un rayon solaire dintensit I0 et monochromatique de longueur donde , la
polarisabilit de la particule atmosphrique (cest--dire sa capacit tre polarise par un champ lectromagntique), r la distance entre les deux diples (molcule et rayon), alors lintensit diffuse dans la
direction par rapport la direction de propagation du rayonnement incident est donne par la formule
originale de Rayleigh :
2 ( ) 2 4 1 + cos 2 ()
I( ) = I 0 ( ) 2
[I-17]
2
r
dr,
- symtrique autour de laxe que constitue le rayonnement incident,
- symtrique par rapport au plan normal du rayonnement, et par consquent il y a autant de diffusion dans le sens du rayonnement incident (foward scattering) que dans le sens oppos (backward
scattering ou backscattering).
Figure I-27 : lindicatrice obtenue par la modlisation de Rayleigh est symtrique dans laxe de direction.
De plus, autant dnergie est transmise (en avant) que rflchie (en arrire). Cette reprsentatation ne tient pas compte de valeurs
numriques calcules mais nest quun schma donn titre indicatif.
ces deux facteurs sajoute le caractre des molcules dair tre polarises. Le principe de dispersion des ondes lectromagntiques donne :
m 2 ( ) 1
3
( ) =
4 N s m 2 ( ) + 2 (formule de Lorentz-Lorentz),
[I-18]
Cyril CHAIN
m() est lindice spectral de rfraction des molcules. Cest un indice avec une partie relle mr et
une partie imaginaire mi (m=mr+i.mi), correspondant respectivement aux proprits de diffusion et dabsorption des particules. Daprs Liou, en ce qui concerne le spectre solaire considr, les particules dair
sont caractrises par mr proche de 1 et mi quasiment nulle, ce qui confirme galement que le rayonnement absorb par les molcules dair soit ngligeable. En consquence, on a
( )
1
m 2r ( ) 1
4 N s
[I-19]
m r ( ) = 1 + 10 8 .6432, 8 +
+
[I-20]
146 2 41 2
Le flux dnergie f diffus par une molcule une distance r dun diple se dfinit comme lintgration de la densit de flux diffus (Ix est diffus dans r2) dans le volume environnant () :
f ( ) = I(, ) .r 2 .
[I-21]
( ) =
f ( )
f0 ( )
[I-22]
128.
34
2
8. 3 m 2r 1
3.4 N 2s
[I-23]
Si lon considre lanisotropie des proprits molculaires (lhypothse de dpart tait prcisment
de prendre une molcule isotropique), Liou propose de prendre en compte un coefficient correcteur
relatif f() :
( ) =
) f ( )
8. 3 m 2r 1
3.4 N 2s
avec f ( ) =
[I-24]
[I-25]
a R ( ) = ( ) N( Z ).z
[I-26]
p. 37
- N[cm-3] est reli la densit [g.cm-3] laide du poids molculaire moyen de lair M=28,97 g/
molcule et le nombre dAvogadro N0=6,02295.1023/molcule par la relation =(M/N0)N.
[I-27]
- Iqbal [IQBAL, 1983] propose galement la simplification ci-dessous pour la formule de lattnuation. Nous voyons sur le graphe comparatif ci-dessous quelle est satisfaisante malgr une dviation en
dessous de 250 nm.
8, 735.10 3
[I-28]
4 ,08
- Bird [BIRD, 1984] propose une nouvelle simplification qui se comporte mieux que celle de Iqbal.
a R ( ) =
8, 647.10 3
a R ( ) =
0, 011544
4 1
[I-29]
Diffusion de Rayleigh
Diffusion de Rayleigh
0.5
35
Coefficient d'attnuation
Coefficient d'attnuation
40
Thorie
30
Bird
25
20
Iqbal
15
10
5
0
0.15
uvC
uvB
uvA
0.20
0.25
0.30
0.35
Longueur d'onde [m]
0.40
Tous modles
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
0.4
Visible
0.5
Infra Rouge
0.6
0.7
0.8
0.9
Longueur d'onde [m]
Figure I-28 : la diffusion de Rayleigh agit essentiellement dans les faibles longueurs donde. Dans le domaine du visible, les
formules dattnuation de Bird et dIqbal sont satisfaisantes.
La diffusion du rayonnement solaire sur les molcules dair a un impact majeur sur le
rayonnement provenant du ciel diffus (cest--dire, de la vote cleste rduite de la zone circumsolaire).
Dans la section 1.3.5, nous allons voir quelle explique la couleur bleue des ciels sereins (le rouge
est diffus environ 12 fois moins que le violet) et les couleurs chaudes des couchers et levers de
soleil (la lumire est dnue de ses teintes bleues lors de sa traverse dans latmosphre).
ii. Diffusion sur les arosols et la vapeur deau.
La diffusion due aux arosols et la vapeur deau ne suit plus la loi de Rayleigh en raison de la taille
plus importante de ces molcules. Mie a propos une solution aux quations de Maxwell sans lhypothse
des particules de petites tailles comme lavait fait Rayleigh.
Le processus physique quil traduit est plus complexe que celui dcrit pour la thorie de Rayleigh,
mais les principes fondamentaux de moments dipolaires restent inchangs. Je ne souhaite donc pas rentrer dans les dtails mais prsenter simplement les caractristiques majeures. Il faut signaler en premier
lieu que la taille des particules est trs varie, dautant plus quelle peut diffrer selon lhumidit. Les
frquents phnomnes de condensation entranent un accroissement des dimensions des particules selon
quelles sont entoures deau ou non. Par ailleurs, les molcules deau sassemblent souvent en gouttelet-
p. 38
Cyril CHAIN
tes dont la taille est bien suprieure celle des molcules initiales. En outre, la forme des particules
darosols est trs varie, trop complexe pour modliser les phnomnes de diffusion particuliers. Nature,
forme, taille, distributions des arosols ne sont pas mesures rgulirement dans latmosphre. Ainsi, il
est pratique de gnraliser une thorie qui ne prend en compte que la taille moyenne des
particules et leur quantit.
En nous rfrant lquation [I-17] donnant lintensit de lnergie I(,) diffuse selon la thorie
de Rayleigh, nous pouvons dire que dans le cas de la diffusion de Mie,
- la distribution spatiale de lnergie diffuse nest plus rgie par une expression en cos2() mais
par une srie de polynmes de Legendre. Pour les arosols, lindicatrice suit davantage une forme de type
exp(-). Il en rsulte que lindicatrice de lintensit diffuse nest plus symtrique par rapport au plan
normal du rayon incident, mais connat un pic majeur dans le sens de transmission et plusieurs pics
mineurs dans le reste des directions. Les deux indicatrices ci-dessous sont des exemples de diffusion de
Mie.
Figure I-29 : indicatrices de diffusion de Mie sur des particules de moyenne et grande taille.
- I() est davantage proportionnel -p, p tant compris gnralement entre 0 et 4 selon la taille des
particules en gnral, et entre 0 et 2 principalement pour les particules auxquelles nous nous intressons
dans cette tude.
En 1906, Angstrm propose une formulation du coefficient dattnuation tenant compte de la taille
des particules et leur quantit [HENDERSON, 1977] ; elle sapplique aux arosols, quils soient secs ou
bien humides (avec une condensation) :
a M ( ) =
[I-30]
en m.
dpend de la taille moyenne des particules atmosphriques. Il dcrot avec leur diamtre, de
4 (particules trs fines comme les molcules de lair sec) 0 (trs larges particules). En gnral a
une valeur comprise entre 0,5 et 2,5. Iqbal [IQBAL, 1983] reprend les valeurs donnes par Moon
[MOON, 1940] de =2 pour la vapeur deau (valable pour une masse dair relative m=1 et une
hauteur deau w=1cm) et =0,75 pour les poussires atmosphriques (valable pour m=1 et
800 particules par centimtre carr). La valeur moyenne de 1,3 par dfaut est donne par Angstrm, mais il arrive de rencontrer dautres recommandations comme 1,0 [LOUCHE, 1987] ou 1,15
[GRENIER, 1994].
reprsente la quantit de particules prsentes dans une colonne verticale : il est appel
le facteur de trouble dAngstrm en lhonneur de son crateur. La valeur varie entre 0,0 et 0,5,
voire davantage. La rfrence en climat tempr urbain est de 0,10 et celle en environnement
industriel est de 0,20 [DOGNIAUX, 1975].
Notons quil sagit des deux paramtres que lon a dfini en I.2.d pour caractriser les arosols
contenus dans latmosphre. Ainsi, dterminer le type et la quantit des arosols permet dobtenir lattnuation rsultante sur le rayonnement solaire via la formule dAngstrm. Le coefficient nest pas indpendant de la masse dair (ou masse dair relative). Plus tard, Angstrm donnera une seconde formule
Cyril CHAIN
p. 39
pour les particules au-del de 1m, plus dveloppe en tenant compte de laltitude (donc de la masse
dair) :
0
.exp( h)
[I-31]
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
0.15
Phnomnes de diffusion
Phnomnes de diffusion
Diffusion de Rayleigh
Coefficient d'attnuation
Coefficient d'attnuation
a M ( ) =
=1.0, =0.40
=2.0, =0.05
=1.0, =0.05
0.20
0.25
0.30
0.35
Longueur d'onde [m]
0.40
1.0
0.9
Arosols =2.0, =0.40
0.8
0.7
=1.0, =0.40
0.6
0.5
0.4
Rayleigh
0.3
=2.0, =0.05
0.2
=1.0, =0.05
0.1
0.0
0.4 0.8 1.2 1.6 2.0 2.4 2.8
Longueur d'onde [m]
3.2
Figure I-30 : la teneur et la taille en arosols agissent sur labsorption spectrale comme le mettent en vidence ces deux graphes
tablis daprs la formule thorique dattnuation dAngstrm.
Vaulx-en-Velin, les mesures dclairements ont permis de dterminer les valeurs moyennes du
facteur de trouble dAngstrm [DUMORTIER, 1995] : sa valeur oscille autour de 0,13 (valeur mdiane en
1994) avec 40% des valeurs situs entre 0,10 et 0,16. Des valeurs sont donnes dans la section I.2.4 de ce
rapport.
Enfin, rappelons que les valeurs de et fluctuent dheure en heure, de saison en saison. En effet,
et titre dexemple, toute prcipitation a un impact immdiat sur la teneur en arosols dans latmosphre
(le ciel est en quelque sorte nettoy de ses poussires). De mme, toute variation de temprature entrane
une modification de lvaporation et de la condensation sur les particules atmosphriques.
Cyril CHAIN
En revanche, les phnomnes de diffusion sont importants (et rassembls dans [LIOU, 1992])
si bien que le rayon incident subit une suite de rflexions et rfractions considrable sur les gouttelettes
deau, donnant lieu des rayons mergeant dans toutes les directions sans coloration particulire (2 pour la vapeur deau [MOON, 1940] et donc bien infrieure pour les gouttes et cristaux de
glace).
Dans un brouillard ou dans un nuage liquide, les gouttelettes ont gnralement un rayon compris en
moyenne entre 4 et 10 m. La thorie de la diffusion de Mie reste applicable, mais lorsque le rayon devient
nettement plus grand que la longueur donde, il est possible de faire appel aux rsultats fournis par loptique gomtrique condition toutefois de les corriger par ceux de la diffraction. Liou indique que pour
des particules dont le rayon est suprieur r=8 m, le coefficient de diffusion de la thorie de Mie est gal
deux fois le coefficient de diffusion qui serait obtenu, si seules les lois de loptique gomtrique taient
appliques [LIOU, 1980]. Les rsultats fournis par la thorie de Mie deviennent identiques ceux de
loptique gomtrique pour des paramtres de taille (2r/) suprieurs r=400m. On peut donc raisonner avec des rayons sur des gouttes deau approximativement sphriques ou des particules de glace.
Dans une goutte deau, le rayon incident subit une suite thoriquement illimite de rfractions et rflexions, de sorte quon a finalement des rayons mergeant dans toutes les directions, mais il faut tenir
compte galement de la diffraction pour les rayons voisins de ceux qui sont tangents la sphre. Lindice
de rfraction de leau ou de la glace variant peu avec , il en est de mme pour le pouvoir diffusant des
nuages, tout du moins dans lUV et le visible. Il ny a donc pas de coloration de la lumire diffuse
par les nuages.
La taille des gouttes influence la diffusion du rayonnement lumineux : lorsquelle crot, lnergie est
diffuse plus particulirement dans la direction de propagation.
La pollution de leau contenue dans les nuages na que peu deffet sur le spectre visible et seulement
un effet modr dans lultraviolet. En revanche, Middleton a observ que la couleur du sol terrestre est un
paramtre notable de la couleur de la lumire en provenance des ciels couverts [MIDDLETON, 1954]. En
effet, les interrflexions entre la couverture nuageuse et le sol sont nombreuses et la couleur rflechie par
lalbedo terrestre affecte ainsi le rayonnement global incident sur le plan horizontal.
Finalement, lattnuation du rayonnement solaire par les nuages est essentiellement due
la diffusion ; elle est telle quau bout de 100 m dans un nuage, la fraction solaire directe
transmise nest alors que de 2% ( cela sajoute la fraction diffuse vers le sol qui est consquente) :
aM=6,3.10-4 cm-1 pour un nuage moyen.
Souvent, un nuage est caractris par lattnuation quil entraine une longueur donde de 500
nanomtres. La figure ci-dessous (issue des valeurs donne par [CIE 85, 1989]) illustre ce que devient le
rayonnement nergtique spectral global aprs la traverse dun ciel totalement couvert (caractris par
son paisseur optique 500 nm), la masse dair relative tant gale 1,5, la hauteur deau prcipitable
2 cm, lalbdo du sol 20%
Cyril CHAIN
p. 41
Visible
2250
2000
1750
Extraterrestre
1500
paisseur Optique (.O.) des
nuages 500 nm = 0
.O. nuages = 10
1250
1000
750
500
225
0
0,3
0,8
1,3
1,8
Longueur d'onde (mm)
2,3
En synthse, les radiations solaires incidentes sur la terre sont largement modifies par
latmosphre : en direction comme en composition spectrale. De ce fait, il devient difficile de
modliser simplement le cheminement de la lumire depuis lastre solaire jusquau sol terrestre. En outre, il est impossible de considrer de tels rayonnements comme ceux mis par
un corps noir.
La proportion de rayonnement diffus (par rapport au rayonnement global) dans latmosphre est considrable puisque par ciel couvert, il peut tre la seule contribution de la
lumire cleste (les radiations solaires directes peuvent devenir inexistantes aprs la traverse dans latmosphre).
p. 42
Cyril CHAIN
Les phnomnes de diffusion, quils soient rgis par la thorie de Rayleigh ou bien celle de Mie,
jouent un rle considrable. Outre le fait quils gnrent une source de lumire en provenance de lensemble de la vote cleste (sans cela il ny aurait quune source quasi-ponctuelle reprsente par le soleil
direct), ils sont lorigine de distributions spectrales fort diffrentes de celle incidente sur latmosphre,
tant dun point de vue nergtique que lumineux. Analysons sparment les deux ensembles de diffusion
rencontrs, savoir sur les molcules dair dune part et sur les arosols dautre part. Mais avant cela
regardons ce quil en est de lnergie absorbe par les divers constituants de latmosphre.
i. les phnomnes dabsorption.
Nous avons vu que les phnomnes dabsorption sont rgis par une perte dnergie
relative des longueurs donde spcifiques. Les raies spectrales absorbes sont si troites
quelles affectent de faon ngligeable les quantits totales dnergie et de lumire du rayonnement transmis. Il en va de mme pour les bandes dabsorption peu larges. En revanche,
certains domaines sont affects de faon notable. La quantit deau atmosphrique influe
prioritairement sur limpact nergtique tandis que dans le domaine du visible, les absorptions ne sont pas spectralement dsquilibres pour engendrer une variation de couleur
perceptible.
ii. diffusion des molcules dair.
Rappelons que la diffusion du rayonnement sur les particules dair suit la thorie de Rayleigh.
Rfrons nous lquation [I-17] : nous voyons que lintensit diffuse dpend de la longueur
donde du rayon incident et de lindex de rflexion des particules. Ce dernier dpend galement
des longueurs donde (daprs [1-20]), mais aura un impact ngligeable devant la dpendance initiale de
lintensit. peu de choses prs, on peut ainsi aisment conclure la dpendance suivante
I( ) ~
1
, variant de 200 4000 nm
[I-32]
4
Ceci signifie que la diffusion sur les molcules dair affecte dautant plus un rayonnement que sa longueur donde est faible.
Considrant laspect nergtique, cest une grande partie de lnergie qui est diffuse,
dautant plus que la distribution spectrale du soleil contient la grande partie de lnergie dans ses faibles
longueurs donde (essentiellement UV et visible). Toutefois, il faut relativiser avec le fait quune partie de
cette nergie est renvoye vers le sol terrestre par la vote cleste.
Dun point de vue lumineux, si nous nous rfrons aux couleurs des rayonnement monochromatiques, nous constatons que le violet puis le bleu ont les plus faibles longueurs donde tandis que le
rouge est issu des rayons de grande longueur donde (cf. spectre des couleurs en fonction des longueurs
donde dans le spectre visible, figure [I-34] ou annexe A.1.1). En consquence, la relation de proportionnalit [I-32] induit que le bleu (centr sur 450 nm) est diffus 5,8 fois plus que le rouge (centr sur 700
nm). Le violet et le bleu, puis dans une moindre mesure le vert, le jaune, et de faon minime lorange et le
rouge, sont diffuss autour de laxe terre-soleil, crant dans le demi hmisphre clair de la terre une
distribution lumineuse essentiellement bleue. Vu depuis la surface terrestre, et sans considrer les autres
phnomnes optiques (absorption, diffusion sur les arosols) ni les couvertures nuageuses, la vote cleste est emplie dune couleur bleue dont une partie est retourne vers le sol : ainsi la diffusion sur les
molcules dair explique la couleur bleue du ciel. La densit de ces molcules diminuant de faon
importante avec laltitude, il apparat que le ciel sassombrit rapidement en slevant dans latmosphre
jusqu apparatre de plus en plus noir et le soleil de plus en plus blanc et lumineux.
Cyril CHAIN
p. 43
Lorsque laltitude du soleil diminue, le chemin optique parcouru par les rayons directs crot rapidement, le rayonnement rencontre davantage de molcules dair, connat de plus en plus de diffusion, le
rayon direct transmis perdant chaque fois un peu plus de violet et de bleu tel point que lorsque le soleil
est proche de lhorizon, la quasi-totalit du rayonnement bleu a t diffuse, une partie du rayonnement
vert galement. Ne subsiste alors quune majorit de radiations rouges et oranges (ce schma est illustr
sur la figure I-35 suivante). Ce rayon direct vient parfois clairer les masses nuageuses plus proches de
lobservateur dans des couleurs plus ou moins rouges oranges. La diffusion sur les molcules dair
est ainsi responsable des couleurs chaudes de levers et couchers de soleil.
Lquation [I-17] indique une symtrie du rayonnement diffus dans le plan normal du rayon incident sur une molcule. Il y a donc autant dnergie envoye dans le sens du rayonnement que dans son
sens inverse. Ainsi, une atmosphre sche et non pollue (en arosols) renvoie approximativement la moiti de lnergie diffuse sur les molcules dair hors de latmosphre. Ceci est
valable autant sur le plan nergtique que lumineux.
Figure I-33 : la diffusion de Rayleigh explique essentiellement le bleu du ciel diffus en labsence de nuage ainsi que les couleurs
chaudes des couchers et levers de soleil.
iii. Diffusion de Mie.
Alors que la diffusion sur les particules dair donnait une indicatrice de lnergie diffuse symtrique dans le plan normal au rayonnement incident, il nen est plus de mme pour la diffusion sur les
arosols et la vapeur deau. La partie diffuse dans lhmisphre incident est plus faible que dans le sens de
propagation du rayon. Il en rsulte quen atmosphre riche en arosols, davantage dnergie est transmise
en direction du sol. Ceci est confirm par une attnuation due aux arosols infrieure celle induite par la
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Cyril CHAIN
Cyril CHAIN
p. 45
s
O
s
Figure I-34 : la position du soleil est caractrise par rapport au znith du site et la direction du nord.
Il existe une grande varit de modles de luminances. Les premiers ont t dvelopps pour des
types de ciels bien limits : parfaitement couvert (le ciel Moon and Spencer retenu par la CIE en 1955),
sans nuage (un ciel formul par Kittler est adopt par la CIE en 1973), intermdiaires (en particulier le
ciel propos par Nakamura [NAKAMURA, 1983][NAKAMURA, 1985][NAKAMURA, 1987]). Or la ralit
nous soumet un climat en continuelle variation sans relle discontinuit. Pour cela, il tait intressant de
composer un modle unique reprenant les diverses catgories de ciel. Des chercheurs ont ainsi dvelopp
des modles tout temps : Kittler [KITTLER, 1986], Perraudeau [PERRAUDEAU, 1990]. Richard Prez a
galement tabli deux modles. Le premier souvent nomm Perez-ASRC consiste en une interpolation
des modles spcifiques aux ciels sans nuage, couvert et intermdiaire (les trois modles CIE et celui de
Nakamura) [PEREZ, 1990]. Le second, appel Perez ne tient plus compte des modles prcdents mais
est construit empiriquement partir de 3 millions de points de mesures pour des conditions densoleillement varies sur le site de Berkeley en Californie [PEREZ, 1993-1]. Nous nous intressons plus prcisment ce dernier modle. En effet, notre tude ne portant pas sur la validation des modles de luminances, nous nous rfrons aux tudes dj ralises sur ce point [INEICHEN, 1994], [LITTLEFAIR, 1993-1],
[PEREZ, 1993-1], [CIE CL14, 1997]. En outre, le climat de Lyon tant similaire celui de Genve, nous
avons retenu celui de meilleure performance dans ltude de Pierre Ineichen ralise au Centre Universitaire dtude des problmes de lnergie de Genve [INEICHEN, 1994] ; il sagit du modle de Prez (le
second, propos en 1993).
Dans un second temps, nous tudierons la proposition de ciels standard de la CIE couvrant diverses
conditions climatiques. Puisquil sagit des recommandations les plus suivies et quelles ont t de nouveau dveloppes et mises jour pendant la dure de la thse, il est intressant de les tudier de plus prs.
Nous verrons quil est toutefois difficile de les utiliser partir de donnes climatiques relles contrairement au modle de Prez, si bien que nous avons envisag une correspondance entre cette formulation et
p. 46
Cyril CHAIN
celle de Prez, prsente dans lannexe B du rapport de thse. Nous y verrons malheureusement que la
comparaison entre les deux formulations nest pas vidente.
[I-33]
Considrons un ciel serein peu pollu et un ciel couvert fortement charg en vapeur deau, comme
les exemples donns sur la figure I-37. Nous voyons que dans le premier cas la luminance est une fonction
majeure de la distance au soleil lexception de la zone proche de lhorizon, tandis que le deuxime cas
montre une corrlation trs faible (voire nulle dans le cas dun ciel couvert uniforme).
Figure I-35 : la distribution des luminances sur la vote cleste varie en premier lieu en fonction du type de ciel. Tandis quun ciel
serein (photographie de gauche) induit une forte amplitude de luminances, un ciel couvert ( droite) constitue une source de
lumire quasi uniforme.
- Linfluence de la masse dair optique, qui influence la gradation des luminances selon langle
znithal. En effet, les rayons en provenance du ciel sont dautant plus absorbs et diffuss que le chemin
optique de traverse de latmosphre est long, ce qui est le cas lorsque llvation du point est faible (voir
section I.3.1 sur la masse dair optique et la longueur du chemin optique). Pour traduire cette variation
znithale de la luminance (qui tient galement compte des phnomnes dabsorption et de diffusion), on
introduit une indicatrice de gradation (), fonction de llvation du point P. Dans le cas dun ciel
de couverture nuageuse peu paisse, la luminance au znith est plus leve que celle qui est lhorizon.
Cyril CHAIN
p. 47
Pour un ciel couvert trs pais, la luminance est quasi-constante. Enfin, pour un ciel clair serein o le
soleil est une altitude voisine de 45, la luminance lhorizon est suprieure la luminance au znith.
La distribution des luminances de ciel est ensuite donne selon la formule gnrale suivante :
L( P)
Lz
f ( ).( z)
f ( z ).( z z )
f ( ).( z)
f ( z s ).(0 )
, o
[I-34]
[I-35]
E ed
E esno
[I-36]
Pour utiliser le modle tout temps, le correctif suivant est apport [PEREZ, 1993-2] :
si 1,065<<2,8 alors =max(0,2 ; )
Sans cette prcaution, il est possible dobtenir des valeurs de luminance ngatives pour des conditions de ciel intermdiaires, un clairement direct non nul, et une altitude de soleil faible.
Prez classifie les divers ciels en 8 catgories bases sur lindice de clart :
Catgorie 1 : de 1,000 1,065 - ciel couvert.
p. 48
Cyril CHAIN
[I-37]
b
( z) = 1 + a.exp
cos( z)
[I-38]
[
]
b = b ( ) + b ( ).z + [b ( ) + b ( ).z ]
c = c ( ) + c ( ).z + [c ( ) + c ( ).z ]
d = d ( ) + d ( ).z + [d ( ) + d ( ).z ]
e = e ( ) + e ( ).z + [e ( ) + e ( ).z ]
a = a 1 ( ) + a 2 ( ).z s + a 3 ( ) + a 4 ( ).z s
1
[I-41]
[I-40]
[I-39]
[I-42]
[I-43]
sauf pour compris entre 1,000 et 1,065 (ciel trs couvert) puisque dans ce cas on a
)) c ()
((
d = exp[ (d ( ) + d ( ).z )] + d ( ) + d ( ).z
c3 ()
c = exp c 1 ( ) + c 2 ( ).z s
[I-44]
[I-45]
Les valeurs des coefficients ai, bi, ci, di et ei (i variant de 1 4) sont donnes en fonction de la clart
du ciel modliser dans [PEREZ, 1993-1]. Les interprtations des paramtres (a,b,c,d,e) sont explicites
dans la section I.4.4. Leur dynamique en fonction des conditions de ciel et de la hauteur du soleil sont
illustres sur les figures allant de I-40 I-44.
Cyril CHAIN
p. 49
Figure I-36 : les indices de clart et de luminosit de Prez permettent de connatre la frquence des types de ciel en un site.
Ce tableau rassemble les frquence dobservation des indices de clart et de luminosit de Prez, Vaulx-en-Velin, entre 1991 et
2001.
p. 50
Cyril CHAIN
luminosit
0,21
4930
pourcentage
nombre
2208
10561
103
0,03
nombre
pourcentage
0,02
65
0,04
165
0,1
394
0,19
757
0,32
1257
0,52
2037
0,66
2570
0,84
3273
0,87
3387
0,82
3193
0,76
2961
0,7
2735
0,69
2682
0,05
nombre
pourcentage
383
pourcentage
0,1
0,18
nombre
201
712
pourcentage
pourcentage
0,34
nombre
nombre
0,54
1336
pourcentage
2122
nombre
0,8
1,18
3125
pourcentage
nombre
pourcentage
1,52
4628
pourcentage
nombre
1,85
5931
pourcentage
nombre
2,17
7254
pourcentage
nombre
2,35
8475
pourcentage
nombre
2,55
9174
pourcentage
nombre
9974
nombre
0,65
2535
10613
2,71
0,63
2467
2,77
10839
pourcentage
nombre
pourcentage
nombre
pourcentage
0,56
0,43
2,22
2,7
1683
8681
nombre
pourcentage
nombre
0,19
752
0,17
671
1,26
pourcentage
835
0,05
185
0,1
407
0,21
808
0,36
1403
0,55
2136
0,73
2858
0,79
3084
0,72
2834
0,67
2621
0,58
2269
0,44
1710
0,34
1341
0,28
1079
0,23
880
0,18
705
0,19
752
0,24
932
0,18
706
0,06
243
0,05
205
0,1
407
0,19
733
0,29
1152
0,39
1531
0,44
1714
0,41
1592
0,33
1305
0,27
1066
0,23
918
0,16
633
0,12
455
0,08
325
0,05
208
0,03
101
0,02
87
0,02
97
0,03
135
0,05
186
0,06
223
0,11
433
0,19
724
0,28
1096
0,35
1386
0,35
1350
0,31
1219
0,27
1038
0,22
862
0,17
653
0,12
474
0,09
353
0,06
216
0,03
134
0,02
75
0,01
21
0,01
22
0,01
33
0,05
181
0,06
229
0,11
420
0,18
721
0,26
1021
0,32
1262
0,36
1406
0,33
1308
0,27
1065
0,21
826
0,17
683
0,11
420
0,08
300
0,05
191
0,03
105
0,01
39
11
10
0,05
211
0,06
234
0,11
429
0,19
726
0,28
1087
0,37
1455
0,44
1720
0,42
1656
0,37
1442
0,3
1173
0,23
906
0,14
528
0,1
382
0,05
179
0,02
92
0,01
23
0,06
251
0,04
166
0,09
369
0,15
594
0,23
898
0,34
1327
0,46
1802
0,54
2101
0,54
2125
0,47
1848
0,35
1352
0,2
784
0,11
440
0,06
235
0,03
101
0,01
42
0,06
225
0,01
56
0,04
169
0,08
319
0,15
591
0,26
1029
0,42
1628
0,65
2556
0,84
3266
0,96
3767
0,8
3111
0,43
1666
0,19
735
0,09
348
0,04
150
0,01
42
0,04
164
10
0,01
25
0,02
92
0,08
299
0,18
716
0,37
1438
0,7
2751
1,23
4815
1,7
6643
1,42
5544
0,62
2438
0,19
735
0,05
199
0,01
47
0,01
43
15
0,04
142
0,14
551
0,45
1770
1,22
4782
2,65
10381
3,59
14028
1,79
7008
0,23
901
0,03
124
12
11
0,02
97
0,22
872
1,22
4768
3,63
14206
1,79
6999
0,06
249
14
0,01
20
0,05
207
0,81
3158
3,29
12852
0,77
2998
19
0,01
25
0,04
149
0,95
3698
2,42
9461
0,06
244
0,02
61
1,67
6546
0,61
2394
0,25
970
1,16
4530
1,000-1,030 1,030-1,065 1,065-1,140 1,140-1,230 1,230-1,350 1,350-1,500 1,500-1,700 1,700-1,950 1,950-2,300 2,300-2,800 2,800-3,700 3,700-4,500 4,500-5,300 5,300-6,200 6,200-7,100 7,100-8,000
nombre
Categorie
clart
Donnes issues des mesures ralises la station IDMP de Vaulx-en-Velin durant les annes 1991 2001. 391090 mesures considres (hauteur de soleil suprieure 10).
f ( ) = 1 + c.exp( d. ) exp d. + e.cos 2 ( )
2
[I-46]
b
( Z) = 1 + a.exp
cos( Z)
[I-47]
a, b, c, d et e sont des coefficients dont les valeurs sont dfinies dans la publication [CIE S011, 2003]
pour les 15 types de ciel standard, que le tableau suivant numre. Nous voyons que la formule de diffusion de la CIE tient compte dune rfrence 90 pour laquelle la fonction vaut 1, ce qui nest pas le cas
dans la formulation de Prez (se rfrer lquation I-37).
Un seizime ciel est repris dans la recommandation. Il sagit de lancienne formule du
ciel couvert traditionnel dont la luminance varie dans un rapport de 1 ( lhorizon) 3 (au znith)
selon lquation suivante :
L 1 + 2.sin( )
=
3
Lz
[I-48]
Il sagit en fait du modle de Moon and Spencer, modifi par Fritz. Il a depuis longtemps t retenu
comme modle de ciel couvert par la CIE. Il a t formul pour des ciels couverts en tout point de la vote
cleste par des nuages denses ; le disque solaire ne doit pas tre dtectable. Les distributions de luminances sont symtriques par rapport au znith et indpendantes de la position du soleil. Les luminances de
lhorizon sont trois fois plus petites que celle au znith [MOON, 1942].
Cyril CHAIN
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Type
1
2
3
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5
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Caractrisation
Ciel CIE Standard Overcast Sky. Forte
gradation de la luminance vers le znith.
Uniformit azimuthale.
Ciel couvert. Forte gradation de la
luminance vers le znith. Luminosit
lgrement suprieure vers le soleil.
Ciel couvert. Gradation znithale
modre. Uniformit azimuthale.
Ciel couvert. Gradation znithale
modre. Gradation lgre vers le soleil.
Ciel couvert. Uniformit totale.
Ciel partiellement nuageux. gradation
znithale nulle. Gradation lgre vers le
soleil.
Ciel partiellement nuageux. gradation
znithale nulle. Zone circumsolaire plus
lumineuse.
Ciel partiellement nuageux. gradation
znithale nulle. Couronne solaire distincte.
Ciel partiellement nuageux. Le soleil est
totalement masqu.
Ciel partiellement nuageux. Zone
circumsolaire plus lumineuse.
Ciel bleu laiteux. Couronne solaire
distincte.
Ciel CIE Standard Clear Sky. Ciel bleu
sans nuage faiblement pollu.
Ciel CIE Standard Clear Sky. Ciel bleu
sans nuage fortement pollu.
Ciel sans nuage. Large couronne solaire.
Ciel sans nuage bleu laiteux. Large
couronne solaire.
e
0
Figure I-37 : la CIE recommande lutilisation dun modle de ciel couvrant 16 conditions climatiques. Pour les 15 premires, la
distribution des luminance est dtermine selon les coefficients a-b-c-d-e rassembls dans ce tableau.
Notons que parmi ces types de ciels, certains avaient dj fait lobjet dune recommandation. Ils
provenaient de modles isols qui avaient t jugs performants. Par exemple, le modle de ciel serein
retenu par la CIE en 1973 comme CIE Standard Clear Sky, est tabli partir des travaux de Kittler et ceux
de Gusev. Ils proposent des distributions de luminances calques sur le mme schma de calculs, lun
appliqu aux zones rurales (pures), lautre aux zones urbaines (troubles) respectivement. Littlefair a
toutefois observ partir de mesures ralises entre janvier 1991 et janvier 1993 prs de Londres que le
modle CIE-Gusev conduisait de meilleurs rsultats que le modle CIE-Kittler mme pour des con-
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Cyril CHAIN
1
2
3
4
5
6
7
8
1
1
1
1,065
1,23
1,5
1,95
2,8
4,5
6,2
1
1
Znith du soleil
Figure I-38 : donnes numriques utilises pour les tudes de cas numrotes de 1 10. On couvre 10 conditions de ciel fort diffrentes.
La dynamique des coefficients est ainsi dtermine pour les cas moyens de chaque catgorie (les 8
premires tudes de cas du tableau ci-dessus) et reprsente pour chaque coefficient sur les graphes
cartsiens (ceux de gauche). Les diverses courbes sont relatives des positions du soleil varies (caractrises par langle znithal du soleil zs).
Linfluence directe de chaque coefficient est illustre par les graphes (ceux de droite) en coordonnes polaires, reprsentant les profils de luminances relatives dans le plan azimutal contenant le soleil.
Pour les tablir, nous avons fait varier chaque coefficient pris sparment en limitant limpact des autres
paramtres, ce qui ne reprsente donc pas des cas rels. Les valeurs leves et faibles de a, b, c, d et e ont
t reprises des graphes de gauche (indiquant la dynamique de ces coefficients). Voici ainsi les cas de
figures suppplmentaires qui ont t utiliss pour dessiner les graphes :
tude de cas
11
12
13
14
15
-1,0 / 1,0
-0,6
12,0
-3,0
0,2
-1,0
-1,0 / -0,2 12,0
-3,0
0,2
-1,0
-0,6
0,0-20,0
-3,0
0,2
-1,0
-0,6
12,0 -5,5 / -0,5
0,2
-1,0
-0,6
12,0
-3,0
0,0 / 1,2
Figure I-39 : donnes numriques utilise pour les tudes de cas numrots de 11 15.
Cyril CHAIN
p. 53
1.00
Coefficient a
Luminances relatives
1.50
0.50
0.00
1.60
1.40
1.20
1.00
0.80
0.60
0.40
120
soleil
30
0
a = 1,0
a = -1,0
b = -0,6
c = 12,0
d = -3,0
e = 0,2
-0.50
210
-1.00
-1.50
1
60
240
2
Zs = 50
330
300
270
Catgorie
-0.20
-0.40
Coefficient b
Luminances relatives
0.00
-0.60
1.20
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
120
soleil
30
-0.80
b = -0,2
b = -1,0
a = -1,0
c = 12,0
d = -3,0
e = 0,2
-1.00
210
-1.20
-1.40
1
60
240
2
Zs = 50
330
300
270
Catgorie
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Cyril CHAIN
c traduit lintensit relative de la zone circumsolaire. Plus la valeur de c est leve, plus
laurole solaire est lumineuse (par rapport la luminance du znith).
Influence du paramtre "c"
90
Zs=00
Zs=15
Zs=30
Zs=45
Zs=60
Zs=75
25.00
Coefficient c
Luminances relatives
30.00
20.00
15.00
25.00
120
20.00
soleil
15.00
30
10.00
5.00
0
0.00
c = 20,0
c = 0,0
a = -1,0
b = -0,6
d = -3,0
e = 0,2
10.00
210
5.00
0.00
1
60
240
2
Zs = 50
330
300
270
Catgorie
0.00
-1.00
Coefficient d
Luminances relatives
1.00
-2.00
14.00
12.00
10.00
8.00
6.00
4.00
2.00
0.00
120
soleil
30
-3.00
d = -0,5
d = -5,5
a = -1,0
b = -0,6
c = 12,0
e = 0,2
-4.00
210
-5.00
-6.00
1
60
240
Zs = 50
330
300
270
Catgorie
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p. 55
1.50
Coefficient e
Luminances relatives
2.00
1.00
2.40
2.20
2.00
1.80
1.60
1.40
1.20
1.00
0.80
120
soleil
30
0.50
-0.50
1
e = 1,2
e = 0,0
a = -1,0
b = -0,6
c = 12,0
d = -3,0
210
0.00
60
240
Zs = 50
330
300
270
Catgorie
Nous verrons dans le chapitre II (cf. analyses en II.2.1), que les observations (mesures spectrales et
directionnelles) sont souvent en accord avec les coefficients a,b,c,d,e de Prez. Nous soulignerons toutefois que dans certains cas, leurs valeurs numriques ne sont pas en accord avec les phnomnes physiques
observs, autrement dit que leur dtermination partir des indices de clart et de luminosit nest pas
toujours valide.
Dans lannexe B, nous analysons plus en profondeur les diffrences et similitudes entre le modle
tout temps de Prez et la proposition de ciels standard par la CIE.
p. 56
Cyril CHAIN
Figure I-45 : reprsentation des coordonnes chromatiques (x,y) des mesures effectues par Budde (points noirs), Condit et Grum
(cercles), et Henderson et Hodgkiss (croix). Ces donnes mettent en vidence un lieu de la lumire naturelle donn par
lquation [I-49] et reprsent en courbe pointille. Graphe repris de [WYSZECKI, 1982].
Une interpolation polynomiale permet de dfinir lquation suivante :
y d = 3, 000.x 2d + 2, 870.x d 0, 275
Cyril CHAIN
[I-49]
p. 57
Dautres mesures et lieux de lumire naturelle ont t obtenus comme lindique ce dernier graphique (de Wyszecki), notamment Nayatani&Wyszecki et Chamberlin en 1963 dont la courbe propose est
dessine en trait plein sur la figure I-45. Nayatani [NAYATANI, 1963] ralise galement des mesures de
coordonnes colorimtriques de la lumire mise par le ciel nord (lvation de 45) Ottawa, au Canada.
Dans lensemble, les mesures demeurent assez proches de la courbe dfinie par [I-49] sur le diagramme
(x,y). Cette quation [I-49] sera donc retenue par la CIE en 1964 pour dfinir le lieu de lumire
naturelle, ou encore daylight locus. Nous pouvons observer sur la figure suivante quil est assez parallle au lieu des corps noirs, mais dcal vers les teintes froides.
Figure I-46: reprsentation sur le diagramme CIE 1931 du lieu de la lumire naturelle (not D) tel que retenu par la CIE
(quation [I-49]) et celui des corps noirs (not P) obtenu par des radiateurs de Planck chauffs diverses tempratures.
Les deux graphes prcdents (figures [I-48] et [I-49]) reprsentent galement des droites caractrises par des tempratures de couleur proximales constantes. Ces lieux diso-temprature sont explicits dans le paragraphe traitant de la temprature de couleur proximale (voir Annexe A.2.3). Une de
leurs applications vient du fait quil est possible de relier les chromaticits du lieu de lumire naturelle
leur valeur de temprature de couleur proximale Tcp par les quations suivantes :
x d = 4, 6070.
10 9
x d = 2, 0064.
10 9
Tcp
Tcp
+ 2, 9678.
+ 1, 9018.
10 6
Tcp
10 6
Tcp
10 3
+ 0, 244063 si 4000K < Tcp < 7000K,
Tcp
[I-50]
10 3
+ 0, 24748.
+ 0, 237040 si 7000K < Tcp < 25000K,
Tcp
[I-51]
+ 0, 09911.
p. 58
Cyril CHAIN
dances et variations autour de la moyenne des individus (les spectres) sous la forme dun vecteur moyen
et de vecteurs propres.
Lalgorithme de la mthode est prsent ci-dessous :
Pour une temprature de couleur proximale Tcp comprise entre 4000 et 25000 Kelvins, on calcule
les coordonnes chromatiques sur la courbe des illuminants de lumire naturelle (daylight locus) laide
des formules [I-49], [I-50] et [I-51].
La distribution spectrale S() est donne selon la formule suivante :
S( ) = S 0 ( ) + M1 .S 1 ( ) + M 2 .S 2 ( )
[I-52]
120
100
80
60
40
20
0
-20
300
400
500
600
700
800
900
Figure I-47 : la CIE recommande une mthode permettant de calculer le spectre nergtique dans le domaine visible
dun rayonnement comme combinaison linaire de trois spectres fondamentaux S0, S1 et S2 reprsents sur ce graphe.
On dtermine les coefficients M1 et M2 grce la loi de Grassman sur ladditivit des stimuli X, Y et
Z (composantes trichromatiques CIE 1931). Il en rsulte que leurs valeurs sont fonctions des seules
coordonnes chromatiques considres :
M1 =
[I-53]
M2 =
[I-54]
Cyril CHAIN
p. 59
Le graphe suivant donne une ide des valeurs (M1,M2) pour diffrentes tempratures de couleur
proximales comprises entre 4000 et 25000 Kelvins.
3,5
3
4000 K
Coefficient CIE - M2
2,5
2
25 000 K
1,5
1
15 000 K
0,5
5000 K
0
-2
-1,5
-1
-0,5
0,5
1,5
2,5
3,5
-0,5
-1
10 000 K
Coefficient CIE - M1
Figure I-48 : Cest la teinte du rayon (sa temprature de couleur proximale) qui dtermine
la contribution de chacun des spectres S1 et S2 au moyen des coefficients M1 et M2.
titre dexemple, voici les courbes de rponse spectrale obtenues pour diverses tempratures de
couleur proximales (donnes en Kelvins). Les spectres sont normaliss 100W/m2 la longueur donde
560 nm.
4000 K
5000 K
6667 K
10000 K
12500 K
16667 K
25000 K
200
150
100
50
0
300
400
500
600
700
800
Figure I-49 : voici quelques exemples de spectres calculs par la mthode CIE
partir de diverses tempratures de couleur proximales.
p. 60
Cyril CHAIN
p. 61
effet, les mesures de Condit couvrent lhmisphre rflchi sur un plan inclin 15, tantt en ciel diffus,
tantt avec le soleil. En outre, linclinaison du plan rcepteur nous permet de nous interroger sur la
contribution de lenvironnement. Les mesures dHenderson couvrent lhmisphre horizontal, et incluent
donc systmatiquement la contribution directe du soleil. Enfin, Budde ralise des mesures couvrant la
totalit du ciel ou la partie au nord ; nous nen savons pas davantage. En rsum, les 622 mesures qui
ont servi de base la recommandation CIE concernent des angles solides importants et non
des valeurs directionnelles. Elles sont relatives aux valeurs diffuses et globales du rayonnement solaire (cest--dire avec ou sans soleil direct).
Autant de prcautions qui mritent que lon profite des mesures spectrales et directionnelles prsentes dans le chapitre II de cette thse pour valider et ventuellement corriger cette recommandation.
Le modle dtermine une composition spectrale de lumire du jour partir dune valeur de temprature de couleur proximale donne. On peut se demander sil sagit du seul paramtre considrer ? Le
type de ciel, la hauteur du soleil, les concentrations des lments atmosphriques nont-ils aucune influence sur la rpartition spectrale dun rayonnement de couleur donne ?
p. 62
Cyril CHAIN
[I-55]
( ) =
S a ( )
S i ( )
( , ) =
S r ( , )
S i ( )
[I-56]
[I-57]
Lorsque lon sintresse au rayonnement solaire, on utilise le terme dalbdo la place de coefficient de rflexion (ou encore rflectivit ou rflectance) de lenvironnement extrieur au btiment.
p. 63
Voici les courbes spectrales dalbdo () de diverses natures selon les donnes que propose
Christian Gueymard dans son logiciel SMARTS2 [GUEYMARD, 1995] [GUEYMARD, 2001].
0.80
0.60
Caduque
Herbe verte
Bl
Pin
Terreaux
Terre sche
0.40
0.20
0.00
Terre
Bton
0.4
0.45
0.5
0.55
0.6
0.65
0.7
0.75
Cyril CHAIN
Rflchi : 40%
Rflchi : 8%
Atmosphre
Absorb : 2%
Absorb : 20%
Nuages
Surface terrestre
Absorb par la terre : 24%
albedo : 20%
Caractristiques utilises :
albdo = 20%, a=0,95 (attnuation globale), m=1,5 (masse d'air optique relative)
a = 0,0006 cm-1 (attnuation des arosols), paisseur du nuage = 20m, Evsno annuel moyen
Nbulosit N=4 (la moiti du ciel est couverte par les nuages)
rflexion sol-ciel rend la vote cleste plus isotropique. Il en rsulte que le rapport entre lclairement
vertical et lclairement horizontal crot avec la valeur de lalbdo : pour le ciel couvert non uniforme de la
CIE (nous faisons rfrence au ciel CIE de type 16, cf. chapitre I.4.3), il est de 0,4 (0,5 tant le rapport
obtenu pour un ciel isotropique CIE de type 5) [ROCHE, 1997].
La figure suivante illustre le schma des phnomnes dabsorption, de transmission et de rflexion
du rayonnement lumineux solaire depuis le sommet de latmosphre jusquau sol terrestre. Les valeurs
numriques sont donnes titre dexemple selon les caractristiques mentionnes droite du dessin.
Figure I-51 : ce schma synthtise le parcours dun rayonnement solaire au travers de latmosphre
Enfin, si les facteurs de rflexion du sol et de la couverture cleste contribuent la quantit de
lumire diffuse, il faut galement prendre en considration leur dimension spectrale : la lumire rflchie
par un gazon et celle rflchie par un milieu urbain auront probablement une influence sur la teinte de la
lumire rsultante, en particulier pour les ciels de type couvert [MIDDLETON, 1954], pour lesquels la
teinte du rayonnement rflchi par lalbdo affecte celle du rayonnement horizontal rsultant des nombreuses interrflexions nuage-albedo. Nous aborderons ce point dans le chapitre III en ralisant des simulations dclairage pour un btiment plac dans divers environnements extrieurs.
Cyril CHAIN
p. 65
I.7. Conclusion.
Le gisement de lumire naturelle est compos de diverses sources. Le soleil claire la plante terre
qui en tournant sur elle mme induit un rythme de jour et de nuit. La rvolution terrestre autour du soleil
modifie la distance entre les deux astres, et linclinaison de la terre sur son axe cre les saisons. Cette
dynamique temporelle a dcid du rythme humain et de la nature en gnral.
Le rayonnement incident est intercept par latmosphre qui modifie la distribution, tant sur le plan
spectral (et donc color) que sur le plan directionnel. Il en rsulte une combinaison de sources lumineuses dont les quantits et qualits varient en tout point du globe au cours du temps en fonction de la position
gomtrique du soleil, de la composition de latmosphre, de la prsence ou non de couvertures nuageuses.
Limpact du site qui environne lobservateur influe sur cette donne, crant notamment une source
de lumire diffuse qui contribue lclairage dun btiment. Les proprits photomtriques de ces lments environnants peuvent modifier la distribution spectrale du spectre incident sur un btiment.
Ainsi, en tout lieu et tout instant, la disponibilit de lumire naturelle est une configuration particulire. En matire dclairage, il est ainsi important quun projet prenne en considration ces multiples
scnarios lumineux. Dune contribution uniquement diffuse dun ciel couvert par opposition celle dun
ciel bleu dont le rayonnement direct peut tre excessif, le btiment doit tre adapt ou sadapter un
ensemble de situations fortement varies. Pour connatre les distributions de lumire naturelle auxquelles
le btiment doit rpondre, il convient donc de les modliser. De prvoir au cours des heures et des saisons
les diffrentes phases lumineuses. Denvisager les diverses distributions directionnelles, quelles soient
uniformes ou quelles mettent en valeur une direction privilgie. Den connatre les quantits et qualits,
ce qui signifie une meilleure connaissance quune valeur quantitative de luminance, savoir sa couleur
voire sa distribution spectrale (ces paramtres pouvant tre modifis par des vitrages ou des lments
dobstruction internes comme externes).
En rsum, il est ncessaire de savoir modliser le gisement de lumire naturelle :
- dans le temps,
- dun point de vue directionnel,
- dun point de vue quantitatif et qualitatif, notamment en caractrisant des valeurs de
luminances, des paramtres de couleur. Le spectre nergtique (pour le domaine visible) parat donc tre la donne la plus pertinente pour dterminer les diverses grandeurs lumineuses.
Nous partons toutefois de travaux dj fort avancs dans cette voie puisque nous
avons dcrit deux modles pertinents dans cette caractrisation. Dune part, les modles de
luminances permettent de dcrire la distribution de lumire sur la vote cleste selon les
conditions mtorologiques. Dautre part, la CIE recommande une mthodologie afin de
dterminer tout spectre de lumire naturelle partir de sa temprature de couleur (entre
4000 et 25000 Kelvins). Est-il possible de relier la valeur de luminance dun rayonnement
de lumire naturelle sa temprature de couleur proximale ? Le chapitre suivant sintresse une telle caractrisation.
p. 66
Cyril CHAIN
CHAPITRE II
CARACTRISATION SPECTRALE ET DIRECTIONNELLE DU GISEMENT
DE LUMIRE NATURELLE
La dtermination du gisement de lumire naturelle disponible, pour un site donn, influe largement
sur un projet architectural. La gomtrie du btiment, son orientation, ses ouvertures, les matriaux utiliss en revtement intrieur, les types de vitrages et les systmes de contrles de la lumire, lautonomie du
btiement en lumire lumire naturelle, le confort et la qualit de lclairage, laspect financier de lutilisation de lnergie sont autant de paramtres qui ncessitent une bonne connaissance du climat lumineux.
Cette connaissance peut se rduire des niveaux dclairements moyens annuels ou saisonniers
lors de crneaux horaires prcis. Mais la qualit dun projet dclairage ncessite davantage de critres.
Lidal tant de reproduire fidlement le rayonnement lumineux de la vote cleste : cest--dire caractriser des points de vue temporel et directionnel le spectre de la lumire naturelle incidente.
Ce chapitre, prsent comme un carnet de route, raconte les deux protocoles exprimentaux mis au
point pour caractriser les luminances nergtiques spectrales du ciel.
Dans un premier temps, des mesures manuelles de spectres dans diverses directions du ciel (II.1)
nous permettront de mettre en vidence les premires tendances et relations (II.2).
Linstallation de chromamtres mesurant automatiquement les donnes chromatiques dans 5 zones
du ciel (II.3) permet de poursuivre la caractrisation du gisement de lumire naturelle, de manire continue dans le temps et pour des conditions de ciel plus varies. Lanalyse de ces donnes sappuie sur les
conclusions observes partir des mesures spectrales. Elle permet notamment de dvelopper un modle
permettant de relier la luminance et la temprature de couleur proximale dun rayonnement en provenance de la vote cleste selon les conditions climatiques observes (II.4).
Dans la dernire partie de ce chapitre (II.5), nous conjuguons ces travaux ceux prsents dans le
chapitre I. Ceci permet de dfinir, dans sa globalit, un modle de luminances nergtiques spectrales. Les
diverses formulations de ce modle rpondent aux diverses donnes dont lutilisateur dispose. Nous distinguerons une formulation tout temps reposant sur le modle de luminances de Prez et une formulation instantane lorsque lutilisateur part dune distribution de luminances relles reprsentative dun
instant donn.
Cyril CHAIN
p. 67
Lame rflchissante
Lame rflchissante
Ouverture de 1
Prisme
Oculaire
Capteur CCD
Figure II-1 : spectrophotomtre utilis pour les mesures spectrales et directionnelles de la vote cleste.
Le principe optique de fonctionnement est schmatis sur le dessin de droite.
p. 68
Cyril CHAIN
Cet appareil a t calibr avant la campagne de mesures par une socit spcialise. Le
rapport a montr quun lger rglage avait t ncessaire. Aprs talonnage, lerreur sur le rayonnement
spectral est :
- infrieure 5% sur le domaine 380-384 nm,
- infrieure 4% sur le domaine 384-390 nm,
- infrieure 2% sur le domaine 390-404 nm,
- infrieure 1% sur le domaine 404-416 nm,
- infrieure 0,5% sur le domaine 416-756 nm,
- infrieure 1% sur le domaine 756-780 nm,
Des filtres neutres ont t commands afin de mesurer de fortes luminances. Ils sont
constitus dun vitrage sur lequel un revtement mtallique a t appliqu ; ils sont monts sur un support
que lon peut associer lobjectif du spectrophotomtre. Les caractristiques spectrales de ces filtres sont
reprsentes sur le graphe de la figure II-2. Ces donnes mettent en vidence que ces filtres ne sont pas
exactement neutres et quil nest pas suffisant de considrer leur valeur de densit optique (dfinissant la
transmission moyenne, et donne par le fabricant) pour dterminer le spectre incident rel. Par consquent, chaque mesure effectue laide dun ou plusieurs filtres neutres est corrige afin de retrouver les
valeurs nergtiques : il suffit de diviser la distribution spectrale mesure par le taux de transmission du
(ou des) vitrage(s), ceci par pas de longueur donde.
0.10000
Filtre densit 1.91
Filtre densit 2.83
Filtre densit 3.95
0.01000
0.00100
0.00010
400
500
600
700
Figure II-2 : trois filtres neutres de densits optiques gales 1,91 2,83 et 3,95 sont disponibles pour le spectrophotomtre
afin de mesurer des luminances suprieures aux limites de lappareil. Cependant, ce graphe indique quils ne sont pas parfaitement
neutres. Aussi, il convient de corriger les spectres mesurs par le facteur de transmission spectral du (ou des) filtre(s) utilis(s).
Il reste prsent dfinir comment les mesures spectrales vont tre ralises. Dune part, nous
souhaitons obtenir une couverture de la vote cleste assez complte, ce qui ncessite un grand nombre
de mesures. Dautre part, la srie de mesures doit tre courte afin de minimiser la variation du ciel pendant ce laps de temps. Le choix sest arrt sur un maillage tous les 15 degrs en lvation et
Cyril CHAIN
p. 69
rgulirement rparti en azimut comme dcrit ci-aprs, soit 77 points de mesures (voir figure
II-3).
lvation 90 : mesure du znith
lvation 75 : mesure tous les 90 en azimut en partant de 0 par rapport au Nord
lvation 60 : mesure tous les 30 en azimut en partant de 5 par rapport au Nord
lvation 45 : mesure tous les 30 en azimut en partant de 5 par rapport au Nord
lvation 30 : mesure tous les 15 en azimut en partant de 0 par rapport au Nord
lvation 15 : mesure tous les 15 en azimut en partant de 0 par rapport au Nord
Une srie complte de mesures spectrales prend environ 10 minutes, selon lutilisation ventuelle
de filtres neutres pour des valeurs de luminance trop leves (en particulier dans la zone circum-solaire
des ciels sereins).
N
Le spectrophotomtre est positionn sur un trpied, dont lhorizontalit et le reprage par rapport
au nord sont soigneusement vrifis. Un reprage azimutal et en lvation sur le pied nous permet de viser
chaque cible du maillage. Lerreur de vise est estime infrieure 2 en valeur absolue. Pour
cette raison, nous ne pourrons prtendre la validation prcise des modles de luminances existants, tout
au plus une comparaison gnrale pour mettre en vidence de gros carts, en particulier pour les conditions de ciels intermdiaires. Nous avons ajout la mesure directe du rayonnement solaire laide
des filtres neutres.
Figure II-4 : un diffuseur plac sur le spectrophotomtre donne une ide du rayonnement spectral global.
Afin de conserver une information visuelle du ciel, nous avons choisi de raliser une photograp. 70
Cyril CHAIN
phie de la vote cleste au dbut et la fin de chaque srie de mesures spectrales. Ainsi, nous
pouvons estimer aisment la couverture nuageuse, le type de ciel et son volution pendant la
dure ncessaire pour mesurer les 78 spectres.
Nous avons utilis lappareil photonumrique E2 de la marque Nikon. Il se manipule comme un
appareil photographique reflex ordinaire (objectifs communs, mise au point, rglage de louverture du
diaphragme et de la vitesse, correction dexposition, etc.). Cependant, les images ne sont pas stockes sur
une pellicule ordinaire mais saisies par un capteur CCD et numrises sur 1,3 millions de pixels (1280x1000
pixels). Lenregistrement peut se faire en format compress ou non. Le systme de compression JPEG
mondialement reconnu est utilis avec cet appareil. Les images non compresses sont sauvegardes sous
forme de fichiers TIFF, format de fichier dimage standard. Lacquisition des donnes seffectue sur une
carte PCMCIA (actuellement, nous utilisons une carte EC-15 fournie avec lappareil : elle peut stocker
jusqu 15 Mo de donnes).
Quatre modes de qualit dimage sont proposs par lappareil. Les images prises en qualit suprieure sont des images non compresses, riches en dtails, tandis que les images prises en qualit de base
offrent une qualit plus faible du fait de lextrme compression des donnes. En contrepartie, il est donc
possible de prendre plus de vues en mode de base quen mode suprieur, puisque les images non compresses occupent un espace considrable de mmoire (voir tableau ci-dessous). Par soucis de qualit
des images saisir, et de quantit stocker sur la carte, le mode FINE a t retenu pour raliser les photos
du ciel.
Mode de qualit
d image
HI
FINE
NORMAL
BASIC
Facteur de
compression
d image
Sans compression
1/4 (4 bit/pixel)
1/8 (2 bit/pixel)
1/16 (1 bit/pixel)
Nombre min.
d images pour une
carte EC-15
5
21
43
84
Figure II-5 : format des images enregistres par lappareil photonumrique et capacit de la carte dacquisition.
On retrouve beaucoup de possibilits analogues aux appareils non numriques (appels galement
argentiques). Par exemple, il existe quatre modes dexposition : Auto Programm (combinaison ouverture
de diaphragme et vitesse automatiquement slectionne) / Auto priorit vitesse / Auto priorit ouverture / mode dexposition manuelle. Les mesures seront effectues en mode Auto Programm.
Une fonction trs apprcie de cet appareil rside dans la possibilit de slectionner le champ de
limage sur lequel lappareil rglera sa sensibilit. Trois types de mesures sont offerts par ce modle :
Mesure matricielle : les donnes de luminosit et de contraste de la scne sont dtectes par le
capteur matriciel 5 zones de lappareil. Par lanalyse de ces donnes, le microprocesseur de lappareil
peut assurer une exposition correcte mme en situation dclairages extrmement complexes.
Mesure centrale pondre : ce systme concentre la sensibilit de la mesure dans le cercle de 12
mm de diamtre au centre du viseur. Ce type de mesure savre utile lorsque lon souhaite baser lexposition sur une zone spcifique, centrale, de la scne.
Mesure spot : presque toute la sensibilit de la mesure est concentre dans le cercle de 5 mm de
diamtre au centre du viseur (soit une ouverture de 35,96 selon les caractristiques de lobjectif fisheye).
Ce systme de mesure se rvle efficace lorsquune mesure prcise dune partie spcifique du sujet est
ncessaire.
Notre choix sest port pour la dernire possibilit. Il rsulte dune analyse sur des photos ralises
tout au long dune journe pour chaque mode.
Une autre fonction spcifique aux appareils numriques est primordiale. Il sagit du rglage de la
Cyril CHAIN
p. 71
balance des blancs. La vision humaine sadapte la couleur de lclairage de telle sorte quun sujet blanc
semble rester blanc mme lorsque la couleur de lclairage se modifie. Mais ce nest pas le cas des
camescopes et des appareils photonumriques ; ils doivent ajuster la balance des blancs et des couleurs en
fonction de lclairage de larrire-plan afin quun sujet blanc apparaisse blanc quelle que soit la couleur
de lclairage. Un mode automatique ainsi que cinq modes manuels sont proposs par lappareil. Pour la
plupart des scnes, le mode automatique est conseill. Cependant, puisque nous prenons des photos
successives du ciel, nous ne voulons pas que les couleurs du ciel varient brutalement dune photo lautre
avec le mode des blancs que lappareil slectionne. Il convient par consquent de rgler lappareil sur un
mode manuel, fixe pendant toute la srie de mesures (pendant toute la journe). Ces modes sont les
suivants :
Mode de lumire incandescente : utilis en cas de prise de vue sous lumire incandescente. La
temprature de couleur est fixe 3000 K (lampe halogne).
Mode de lumire fluorescente : utilis en cas de prise de vue sous lumire fluorescente. Lappareil
mesure la temprature de couleur de la lumire passant par la fentre de balance des blancs et rgle en
fonction du type de lumire fluorescente (6700 K type lumire du jour ; 5000 K type standard ou blanc ;
4200 K type blanc froid).
Mode ensoleill : utilis pour photographier un sujet clair de face par beau temps. La temprature de couleur est rgle sur 5300 K (lumire naturelle).
Mode nuageux : utilis pour photographier par temps nuageux. La temprature de couleur est
rgle sur 6500 K (lumire naturelle).
Mode ombrag : utilis pour photographier les sujets lombre, par exemple une personne se
tenant dans lombre dun immeuble par temps ensoleill. La temprature de couleur est rgle sur 8000 K
(lumire naturelle).
Figure II-6 : lappareil photonumrique offre la possibilit de rgler la balance des blancs.
Des essais ont t mens pour dterminer le mode le mieux adapt aux mesures sur une journe
selon le type de ciel. Le mode ensoleill a t retenu.
Pour photographier lensemble de la vote cleste en un seul clich, nous avons eu
recours un objectif de type fisheye, cest--dire couvrant un champ de 180. Nous obtenons
une reprsentation circulaire de diamtre sur film gal 23 mm et dont la circonfrence est dans notre cas
lhorizon. Le modle utilis est le Fisheye-Nikkor fabriqu par la marque Nikon, dont louverture est de 8
mm, et la focale de 2,8. Ce choix par rapport dautres objectifs fisheye rside prcisment dans son
champ douverture de 180 exactement ; dautres natteignent pas cette capacit compte tenu de leffet de
bord.
Figure II-7 : Les lentilles de lobjectif fisheye permettent de recouvrer une ouverture de 180.
p. 72
Cyril CHAIN
Le fisheye Nikkor adopte la formule quidistante de projection. Ainsi, les 180 douverture de champ
sont inclus sur une surface rduite ; le centre de limage correspond au znith de la vue (dans laxe de
lobjectif) et la distance y de tout point de cette image au centre est proportionnelle langle quil forme
avec le znith, ce qui sexprime par la relation y = C. , o C est une constante. Par exemple, un point de
limage situ 4 mm du centre reprsente un sujet dont la position forme un angle de 30 environ avec le
znith dans langle de vue. Cela permet aisment denregistrer la rpartition znithale des caractristiques
lumineuses du ciel. Toutefois, le tableau ci-dessous donne les angles znithaux pour des points situs des
distances donnes du centre de limage (dont le diamtre est fix 23 mm). Nous voyons que la projection
du fisheye est effectivement trs proche de la projection quidistante.
Angle Znithal []
Systme de projection
de l'objectif fisheye
Projection du fisheye
Projection quidistante
80
60
40
20
4
6
8
10
distance sur rendu 23mm [mm]
y [mm]
0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
10,0
10,5
11,0
11,5
[]
[]
0,00
3,58
7,17
10,76
14,36
17,98
21,62
25,27
28,95
32,66
36,40
40,17
43,98
47,83
51,73
55,67
59,67
63,72
67,84
72,03
76,31
80,69
85,21
89,97
3,58
3,59
3,59
3,60
3,62
3,64
3,65
3,68
3,71
3,74
3,77
3,81
3,85
3,90
3,94
4,00
4,05
4,12
4,19
4,28
4,38
4,52
4,76
Figure II-8 : un objectif fisheye est utilis pour photographier lensemble de la vote cleste. Le systme de projection est quasiquidistant selon les mesures ralises et rassembles dans cette figure.
En complment des mesures spectrales, nous avons accs aux donnes mtorologiques de la
station IDMP de Vaulx-en-Velin, distante dune vingtaine de mtres du spectrophotomtre. Cette station fut construite en 1991 dans le cadre dun programme international de mesure du gisement lumineux
sous lgide de la CIE (IDMP pour International Daylight Measurement Program)[CIE 108, 1994]. La
station permet daccder de nombreuses mesures, effectues toutes les minutes, qui pourront
tre utilises conjointement aux donnes spectrales dans lanalyse et la modlisation envisages. Ainsi, nous avons accs aux valeurs :
- des clairements lumineux globaux et diffus sur le plan horizontal et les plans verticaux orients
vers le nord, le sud, lest et louest,
- les clairements nergtiques globaux et diffus sur le plan horizontal,
- la luminance au znith,
- la temprature sche de lair,
- lhumidit relative,
- la direction et la vitesse du vent.
Cyril CHAIN
p. 73
Plan de la station
Eclairement vertical
(Sud)
Rayonnement diffus
horizontal
(Bande pare-soleil)
Direction du vent
Thermomtre
Eclairement Vertical
(Ouest)
Vitesse du vent
p. 74
20
15
15
10
10
Immeubles colors
Arbre
Nord
Est
Sud
Ouest
360
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
80
100
Eclairement lumineux
rayon : 31.0 cm
horizontal diffus largeur : 5.5 cm
Eclairement nergtique rayon : 17.8 cm
horizontal diffus largeur : 5.0 cm
1m
20
60
Luminance au znith
40
Rayonnement
Eclairement
global horizontal global horizontal
0
20
Autres :
Luminance au znith
Temprature sche
Humidit relative
Direction du vent
Vitesse du vent
Eclairement vertical
(Nord)
Degrs au dessus
de l'horizon
Eclairement nergtique:
Kipp & Zonen CM 6
Global horizontal
Kipp & Zonen CM 6
Diffus horizontal
340
BAP 30 FCT
BAP 30 FCT
BAP 30 FCT
BAP 30 FCT
BAP 30 FCT
BAP 30 FCT
320
Eclairement lumineux:
LMT
Global horizontal
LMT
Diffus horizontal
LMT
Global vertical nord
LMT
Global vertical est
LMT
Global vertical sud
LMT
Global vertical ouest
Nord
Cyril CHAIN
En supplment, nous avons accs des donnes mesures par la station mtorologique de Bron,
situe 5 kilomtres de notre site exprimental. Il sagit dinformations horaires sur la dure densoleillement, la couverture nuageuse, le type de nuages et la visibilit horizontale.
La partie suivante concerne donc lanalyse de ces mesures spectrales. Lobjectif tant de caractriser
la distribution spatiale et spectrale du rayonnement diffus en provenance de la vote cleste.
Cyril CHAIN
p. 75
4.2
4.1
4.2
O
4.3
3.1
2.7
5.1
4.7
5.5
14
8.9
10
11
12
7.8
8.7
12
14
14
7.1
11
12
18
14
9.0
7.9
6.0
9.6
13
7.2
6.5
7.5
12
5.6
5.0
6.1
7.5
5.6
5.0
5.8
6.9
8.2
5.1
4.1
3.8
3.9
3.7
4.5
5.3
3.5
3.0
3.6
4.0
3.8
3.6
3.1
3.4
4.7
2.8
2.7
2.8
4.6
3.3
2.5
2.5
3.0
4.3
3.0
2.9
2.9
4.1
2.9
2.9
14
5.0 kCd/m2
7.5 kCd/m2
7.5
>
10.0 kCd/m2
10.0 kCd/m2
Vaulx-en-Velin, France
Lat: 45.78 N
Long: 4.93 E
Alt: 170 m
Legal Time: (GMT+1)
C.CHAIN, LASH, ENTPE, December 09, 98
Figure II-10 : les scans de mesures spectrales sur la vote cleste peuvent tre reprsents sous la forme de fiches. Par exemple, nous
visualisons ici la distribution des luminances pour la srie effectue le 4 avril 1997 entre 12h31 et 12h37. La photographie ralise
laide de lappareil photonumrique et de son objectif fisheye nous renseigne sur les conditions visuelles du ciel au moment des mesures.
p. 76
Cyril CHAIN
Les donnes IDMP sont rassembles dans un fichier dont voici un extrait. Nous pourrons ainsi
dterminer des paramtres atmosphriques reprsentatifs des conditions au moment de lexprience, en
particulier les teneurs en eau et en arosols (cf. chapitre I.2).
SITE: Vaulx-en-Velin, France, IDMP: FRA2, Lat: 45.78 N, Long: 4.93 E, Alt: 170 m
TIME: Winter Clock Time (GMT+1). Summer Clock Time from 03/30/1997 to 10/25/1997
TYPE: 5mn Instantaneous Measurements.
SOURCE: ENTPE, Rue Maurice Audin, 69518 Vaulx-en-Velin, FRANCE.
Fax:(33) 72047041, Phone:(33) 72047087.
COMMENTS: Diffuse illuminance and irradiance are corrected with Littlefair procedure.
All values have gone through LASH quality control procedure.
XCLTime : Excel compatible time format (hours since 1/01/1900)
Alts : altitude of the sun
Azis : azimuth of the sun (from North to East)
Evg : global horizontal illuminance
Evd : diffuse horizontal illuminance
Evgn : global vertical north illuminance
Evge : global vertical east illuminance
Evgs : global vertical south illuminance
Evgw : global vertical west illuminance
Eeg : global horizontal irradiance
Eed : diffuse horizontal irradiance
Lvz : zenith luminance (11 degree aperture)
Rh : relative humidity
Wd : wind direction (from North to East)
Ws : wind speed
Dbt : dry bulb temperature
Cvf : illuminance shadow band correction factor
Cef : irradiance shadow band correction factor
Date
Time
XCLTime
Alts
Azis
Evg
Evd
Evgn Evge
Evgs
Evgw
Eeg
Rh
Wd
Ws
Dbt
Cvf
Cef
mm/dd/yy
hh:mm
01/01/1900 Deg
Deg
Lux
Lux
Lux
Lux
Lux
DgN->E
m/s
DgC
08/27/1998
10:01
34572.4174 40.5
186
173
5182
70
150
3.6
19.4
113.0
116.6
08/27/1998
10:06
34572.4208 41.3
195
186
6745
71
108
2.6
19.2
112.2
116.5
08/27/1998
10:11
34572.4243 42.0
334
266
9034
71
92
1.9
19.3
113.6
117.3
08/27/1998
10:16
34572.4278 42.7
299
271
8634
69
144
1.3
19.6
113.2
116.8
08/27/1998
10:21
34572.4313 43.4
221
203
6027
68
69
3.3
20.0
113.1
116.7
08/27/1998
10:26
34572.4347 44.0
239
225
10715
68
61
3.6
19.8
113.0
116.6
08/27/1998
10:31
34572.4382 44.7
246
220
7597
68
49
2.2
19.9
113.0
116.6
08/27/1998
10:36
34572.4417 45.3
235
216
8190
67
29
3.7
20.0
113.1
116.7
08/27/1998
10:41
34572.4451 46.0
375
270
9056
68
14
3.8
19.8
114.1
117.9
08/27/1998
10:46
34572.4486 46.6
725
301
8760
67
326
3.8
20.0
119.4
125.1
08/27/1998
10:51
34572.4521 47.2
387
313
10738
66
331
5.3
20.2
113.8
117.6
Lux
Eed
Lvz
Figure II-11 : la station IDMP proximit du dispositif exprimental donne accs un certain nombre de donnes atmosphriques
et permettent den calculer dautres. Ainsi les conditions atmosphriques sont mieux connues.
Dans les analyses qui suivent, lexpression log dsigne le logarithme dcimal.
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coefficients a-b-c-d-e, jai dans un premier temps choisi dillustrer des ciels varis (photographies de la
vote cleste laide de lobjectif grand angle fish-eye) et dy ajouter les valeurs des coefficients de Prez
calcules daprs les mesures de la station IDMP linstant de la photographie. Nous pouvons ainsi mieux
valuer les notions de diffusion autour du soleil et de gradation znithale caractrises par les coefficients
a, b, c et d de Prez.
Ces huit exemples couvrent diverses configurations de ciels couverts et sans nuages. Intentionnellement, jai cart les cas de ciels intermdiaires dont lhtrognit du ciel nest plus en accord avec les
modles de luminances (cf. chapitre I.4).
Figure II-12 : les photographies suivantes reprsentent la vote cleste Vaulx-en-Velin divers instants (la date et lheure sont
mentionnes). Pendant ce temps, la station mtorologique mesurait des donnes nous permettant de calculer les indices de clart
et de luminosit, ainsi que les coefficients (a,b,c,d,e) proposs par le modle de Prez.
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Cyril CHAIN
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Cyril CHAIN
les prcdentes) constate pour les ciels sereins une sous-estimation de la luminance autour du soleil,
autrement dit des valeurs (c,d) infrieurs ce quils devraient tre. Ineichen propose en revanche de
corriger les valeurs du coefficient e. Il est difficile en effet de faire la diffrence entre limpact de la rtrodiffusion et la diffusion directe autour du soleil (voir les graphes I-42, I-43 et I-44 du chapitre I, reprsentant les impacts des coefficients c, d et e sur le profil des luminances).
- Les analyses dIneichen soulignent que pour les ciels intermdiaires, la tendance du modle de
Prez est de sous-estimer les luminances entre le soleil et le znith et de surestimer celles entre le soleil et
lhorizon. Dans ce cas, la proposition de corriger la valeur du coefficient e ne me parat pas tre pertinente puisque la contribution de la rtro-diffusion telle que construite par Prez (cf. graphe I-44 reprsentant influence de e) est symtrique autour du soleil. Contrairement Ineichen, jinviterai donc corriger la fonction de gradation et de diffusion (ou ventuellement la gradation et la rtro-diffusion).
b. tude pour lensemble des ciels mesurs.
prsent, tournons nous vers les mesures de luminances. Pour chaque scan de ciel, nous avons 77
valeurs dcrivant la distribution de la lumire selon la grille dfinie dans la section prcdente (figure II3). Nous avons galement la position du soleil et les niveaux dclairements nergtiques horizontaux
global et diffus permettant dimplmenter le modle de Prez. Il est donc possible pour chaque srie
complte de construire la distribution prdite par le modle de Prez et den tudier les
diffrences avec les mesures. En raison de travaux de maintenance raliss sur la station mtorologique, seuls 64 scans de ciel ont pu tre compars aux distributions de Prez. Nous calculons ensuite des
paramtres statistiques, frquemment employs dans la littrature dans la validation des modles de luminances. Ils sont exprims en fonction des luminances mesures Li, celles issues du modle de Prez Pi
(dans les mme directions que Li), et le nombre de donnes N (N=77 dans notre tude).
(P L )
N
i =1
, exprim en Cd/m2
Pi L i
Li
i =1
, en pourcentage
- MBE (Mean Bias Error) MBE = 100
N
[II-1]
[II-2]
2
2
N
P
L
( i i )
i =1
RMSD
=
- RMSD (Root Mean Square Difference)
, exprim en Cd/m2
N
[II-3]
N P L 2 2
i i
i=1 L i
- RMSE (Root Mean Square Error) RMSE = 100
, en pourcentage
N
[II-4]
Ces valeurs sont dtermines pour chaque srie de mesures et reprises graphiquement comme
lillustre la figure suivante. La reprsentation de la distribution des erreurs selon le maillage permet, en
outre, davoir une indication sur lorigine des diffrences. Dans lexemple ci-dessous, nous voyons quil ne
Cyril CHAIN
p. 83
sagit pas dune erreur sur la diffusion autour du soleil ou sur la gradation znithale (daprs les coefficients abcde de Prez), mais de la prsence de nuages pars sur la vote cleste.
18
0.5
-3.6
1.5
17
51
-10.4
6.4
-19.4
9.9
13
-1.4
0.0
-2.4
7.9
5.8
16
1.5
-18.3 E
-13.8
-7.9
-5.6
-1.1
7.0 3.4
8.0
-26.4
13
22
15
3.1
16
5.1
-6.7
3.3
-16.5
2.0
-18.8
12
19
-7.6
-4.0 -4.6
7.9
3.4
-21.7
-14.1
-12.7
-2.0
2.3
1.6
-7.1
-13.7
-16.4
-6.4
5.1
2.4
4.6
0.9
-8.4
-0.6
3.7
0.2
18
0.7
0.0
1.3
-3.1
19
6.9
-2.3
18
19
12
13
17
-2.4
S
MBD = -66.26, MBE = 0.02, RMSD = 110.23, RMSE = 0.01
(Mean Bias Difference, Mean Bias Error,
Root Mean Square Difference, Root Mean Square Error)
05 aot 1998, 10:10 to 10:13.
Erreur [%] sur les valeurs de lumianance
(Lperez-Lmes)/Lmes
0.0
5.0
5.0 Error
10.0 Error
10.0
>
20.0 Error
20.0 Error
Vaulx-en-Velin, France
Lat: 45.78 N
Long: 4.93 E
Alt: 170 m
Legal Time: (GMT+1)
C.CHAIN, LASH, ENTPE, April 23, 99
Figure II-13 : reprsentation des erreurs des distributions issues du modle de Prez, relativement aux mesures spectrales.
Divers paramtres statistiques sont dtermins.
Selon les cas, les diffrences observes sont plus ou moins importantes. Les figures suivantes illustrent les comparaisons ralises pour trois exemples de ciel, respectivement sans nuages, intermdiaire et
couvert. Les valeurs de luminances mesures et modlises sont rassembles sur un graphe permettant
dvaluer la pertinence du modle relativement aux conditions climatiques.
p. 84
Cyril CHAIN
Cas dun ciel sans nuages (mesures ralises le 28 mai 1997, de 17h03 17h06) :
Comparaison exprimentale et numrique
des distributions de luminances
(exemple d'un ciel sans nuages)
25000
20000
15000
10000
5000
MBD = -149.44 Cd/m2, MBE = -0.03,
RMSD = 104.81 Cd/m2, RMSE = 0.01
5000
10000 15000 20000 25000
0
0
N
4.1
4.2
4.5
3.3
5.0
5.6
4.9
6.4
7.4
5.6
7.1
8.5
2.9
12
11
11
11
12
11
9.7
8.4
8.5
2.0
1.7
2.1 1.8
2.9
3.5
4.7
3.6
3.6
4.2
5.7
4.7
6.4
5.6
1.4
1.5
1.6
2.7 2.1
1.8
2.4
2.8
2.3
2.9
2.4
1.5 1.8
1.5
1.6
1.6
2.0
2.0
3.5
3.0
2.6
4.1
3.6
3.2
5.0
4.5
4.2
2.2
2.9
2.2
2.9
2.4
2.9
4.5
4.0
1.5
2.0
4.7
6.4
2.2
3.5
3.0
3.8
3.7
3.6
2.1
2.3
2.3
3.8
2.1
2.1
1.8
4.9
3.5
2.5
3.5
5.3
4.1
1.6
1.7
3.2
5.9
3.9
2.2
2.1
1.5
2.6
6.5
4.0
1.6
1.5
6.1
8.0
3.0
3.8
2.2
10
4.2
1.7
4.7
22
9.2
4.1
2.2
1.7
3.1
6.4
13
4.4
3.7
1.8
2.2
10
11
12
3.1
3.0
2.2
2.3
4.6
7.3
3.1
1.8
1.8
2.0
2.1
9.0
4.6
2.2
1.8
3.7
5.5
3.2
2.3
2.2
2.4
4.6
2.2
2.2
1.6
1.8
7.1
4.6
2.4
3.3
4.1
3.1
2.2
1.5 1.8
1.4
1.5
1.8
3.2
1.8
1.6
3.1
1.5 1.8
1.4
1.7
4.6
5.3
1.5
2.8
5.6
4.5
2.2
1.8
1.5
1.5
2.5 2.0
3.2
4.9
6.3
1.6
1.5
1.6
3.0
2.2
1.8
1.6
4.3
6.9
6.7
1.8
1.7
3.6
4.4
2.2
3.6
4.7
3.0
2.2
2.7 2.1
3.6
6.1
2.2
1.8
3.7
4.0
4.2
2.9
1.7
2.4 2.0
5.3
10
6.9
7.4
1.8
3.3
8.7
4.1
2.9
2.2 1.8
3.6
8.1
4.0
2.0
2.0
4.7
8.2
8.7
2.7
4.5
6.3
11
9.9
2.5
3.2
15
12
11
11
3.0
3.9
5.3
11
15
2.4
3.6
8.7 7.6
9.3
10
2.1
2.4
8.6
9.7
2.3
3.1
4.6
6.2
7.3
3.0
2.4
2.7
3.6
4.5
5.8
3.1
3.6
4.1
N
4.0
4.3
3.8
Luminances de Prez
0.0
2.5
2.5 KCd/m2
5.0 KCd/m2
5.0
>
7.5 KCd/m2
7.5 KCd/m2
Luminances mesures
Figure II-14 : comparaison exprimentale et numrique de la distribution des luminances dun ciel sans nuages.
Le modle de Prez est performant dans cette configuration.
Les valeurs de luminances obtenues par le modle de Prez sont trs proches de celles mesures
par le spectrophotomtre. Il semble que cette tendance soit vraie pour des conditions de ciel sans nuages
sereins comme nous le verrons par la suite. Une seule valeur semble loigne de celle prdite par Prez ;
il sagit de la mesure ralise dans la couronne circumsolaire. Elle met davantage en vidence la prcision
angulaire des mesures (infrieure 2 pour rappel) que la validit du modle de Prez dans cette rgion.
Cyril CHAIN
p. 85
Cas dun ciel intermdiaire (mesures ralises le 30 avril 1997, de 12h30 12h35) :
25000
20000
15000
10000
5000
MBD = -1242.90 Cd/m2, MBE = 0.04,
RMSD = 551.13 Cd/m2, RMSE = 0.06
5000
10000
15000
20000
25000
N
4.9
4.9
4.8
5.1
4.8
4.9
5.2
4.9
5.8
5.4
5.2
6.1
6.1
5.9
6.2
7.0
5.9
7.0
6.7
7.9
5.2
5.4
7.9
9.6
14
13 14
12
14
11
15
18
17
22
16
12
10
14
11
13
10.0
11
9.1
10.0
8.3
9.0
12
26
20
17
20
15
17
17
22
29
23
14
15
11
12
12
9.6
10
11
12
15
13
15
13
9.0
8.7
10
21
24
11
22
18
14
11
7.0
17
17
8.6
15
8.7
13
23
22
11
9.1
6.9
13
14
13
11
12
17
9.3
11
11
14
8.8
11
16
4.4
15
14
11
11
13
21
23
6.8
14
7.3
20
9.1
11
11
14
3.9
12
8.9
13
17
3.8
3.2
7.4
15
8.7
4.8
6.6
9.7
10
12
15
11
12
14
18
16
8.4
9.7
17
19
18
10
13
21
23
13
4.4
7.7
8.9
11
15
18
20
24
13
11
13
14
16
13
8.1
17
2.5
3.6
9.4
11
15
3.8
7.2
8.5
3.8
3.5
3.6
8.5
6.7
7.5
10
11
12
13
12 12
13
7.8
9.0
9.6
10
11
12
6.9
8.2
8.6
8.5
7.4
11
6.3
7.2
7.5
8.4
6.5
6.7
7.0
7.4
5.4
10
5.9
6.1
6.3
9.7 10
9.1
5.6
5.8
6.7
5.6
12
5.5
6.0
9.2
8.4 8.9
11
9.0
8.3
7.6
10
9.4
8.2
7.7
7.1
8.6
9.8
9.1
7.2
6.8
9.8
8.8
7.6 8.5
7.7
6.4
8.4
7.7
8.1
7.6
7.1
7.4
6.2
7.5
6.7 7.3
8.3
6.6
6.3
6.7
6.8
7.1 7.8
6.6
5.6
6.7
6.1
6.2
6.4
5.9
6.2
5.8
5.5
5.6
5.4
5.4
5.7
5.6
5.5
5.6
5.3
5.0
5.2
5.1
5.1
N
5.0
19
11
Luminances de Prez
Luminances mesures
Figure II-15 : comparaison exprimentale et numrique de la distribution des luminances dun ciel intermdiaire.
Le modle de Prez construit une distribution fort diffrente de celle observe en raison du caractre alatoire
de la disposition et de la forme des nuages.
Comme nous lavons dj mentionn maintes reprises, les modles de luminances usuels (dont
celui de Prez) reposent sur des tendances gnrales et ne sauraient prdire les emplacements des nuages
sur un ciel intermdiaire un instant donn. Ds lors, il nest pas tonnant de constater dans cet exemple
que les valeurs exprimentales et numriques de luminances divergent grandement. Toutefois, remarquons que lerreur globale est finalement faible puisqugale 4% et 6% pour MBE et RMSE respectivement.
p. 86
Cyril CHAIN
Cas dun ciel couvert (mesures ralises le 15 janvier 1998, de 13h14 13h18) :
25000
20000
15000
10000
5000
0
0
N
3.2
3.3
3.5
3.9
3.8
4.1
4.8
4.5
4.9
5.8
5.7
5.3
7.6
8.6
7.1
6.0
11
9.5
12
8.8
8.4
9.2 9.0
10
12
13
15
14
16
13
15
11
12
18
10
11
13
13
16
15
17
8.4
8.5
9.5
11
7.5 7.6
7.6
11
12
15
16
16
14
13
13
12
8.5
9.1
11
12
10
13
11
9.1
8.5
10
6.2
6.2
5.1
5.9
6.1
6.3
6.4
7.6 7.1 6.9
8.3
8.7
9.9
7.2
8.6
11
12
13
11
15
12
15
18
6.4
9.5
17
15
4.3
7.6
9.6
14
21
7.0
5.3
8.3
9.9
16
21
6.0
6.4
7.1
8.8
12
11
6.4
7.4
9.8
8.3
9.2
5.1
5.9
4.3
7.4
7.1
7.5
6.3
6.8
8.0
6.8
13
Luminances de Prez
4.2
7.3
6.2
7.4
8.2
9.4
11
5.7
7.1
6.7
9.5
12
14
6.8
7.6
8.4
9.5
5.2
6.0
6.8 6.8
6.8
6.8
7.2
7.6
5.7
5.5
6.2
5.1
4.5
5.9
6.4
6.9
6.7
4.7
6.1
6.3
6.5
5.3
4.3
5.0
5.6
6.1 6.2
6.1
6.4
7.0 7.0
5.7
5.7
5.6
6.1
5.2
5.3
5.3
4.6
5.2
4.0
4.8
4.9
5.0
7.9 7.8
14
12
10
6.7
8.1
4.3
4.5
4.7
5.9
6.5 6.4
7.2
11
12
4.6
4.8
5.7
6.1
3.7
4.0
4.3
5.1
5.2
3.5
3.8
5.7 5.6
5.9
6.5
9.3
3.3
3.7
4.2
5.3
7.4
9.4
3.2
5.3
5.3 5.2
5.5
8.3
11
11
5.0
5.2
7.4
9.7
8.6
5.0
5.3
6.6
8.6 8.4
9.4
4.8
5.5
9.6
8.5
7.8
4.8
5.0
5.6
6.1
7.7 7.5
7.7
6.4
4.5
4.7
5.7
6.9 6.7
7.0
6.9
4.6
5.0
5.3
6.2
5.9
4.2
4.6
4.9
6.3
6.3
3.7
4.2
4.4
5.3
5.2
3.8
4.1
4.4
N
3.1
12
Luminances mesures
Figure II-16 : comparaison exprimentale et numrique de la distribution des luminances dun ciel couvert non uniforme.
On constate une bonne corrlation, mme si la diffusion autour du soleil semble avoir t sous-estime dans le modle de Prez.
Nous prenons comme dernier exemple le cas dun ciel couvert avec une forte diffusion autour du
soleil ce qui rend la distribution des luminance non uniforme. Le modle de Prez russit bien dans
lensemble reproduire la ralit ; les erreurs absolues et relatives demeurent faibles. Nanmoins, notons
que les luminances mesures autour du soleil sont plus leves que celles issues du modle, ce qui permet
de penser que la fonction de diffusion est mal ajuste pour ce cas, sagit-il dune valeur du coefficient c
trop faible ? Avec les moyens exprimentaux que nous utilisons, je ne peux mengager rpondre cette
question, tout au plus la poser.
Cyril CHAIN
p. 87
Nous voyons bien au travers de ces exemples que la difficult majeure dun modle de
luminances rside dans la position des nuages des ciels intermdiaires. Nous avons dj dvelopp ce point antrieurement. Cest pour cette raison galement que nous avons dcoup lanalyse comparative des distributions de luminances exprimentales et numriques selon les types de ciel : couvert,
sans nuages et intermdiaire. Le classement selon ces trois types de ciel sest fait visuellement partir des
photographies ralises lors de chaque srie.
Type de ciel observ
Nombre de ciel
pour ce type
Moyenne des
MBD (Cd/m2)
Moyenne des
MBE (%)
Moyenne des
RMSD (Cd/m2)
Moyenne des
RMSE (%)
Couvert
-1600
24,4
1693
Interm diaire
-516,5
20,4
455,1
11,8
Sans nuages
54
-824,8
-2,02
579,4
1,94
Figure II-17 : les statistiques ralises sur les luminances mesures et sur les distributions du modle de Prez indiquent clairement
que lon peut utiliser la modlisation par temps couvert ou sans nuages. En revanche, cela confirme la difficult pose par les ciels
intermdiaires htrognes.
En conclusion, nous venons de constater que le modle de Prez construit des distributions
de luminances viables pour les ciels couverts et sans nuages. Il sagit ainsi dune bonne base
pour ltude du modle venir. Toutefois, nous ne pourrons pas reprsenter des ciels instantans intermdiaires mi-nuageux mi-bleus par ce moyen (aucun modle actuel nest en mesure de pourvoir ce besoin).
Cyril CHAIN
confirment les observations faites lil nu. Enfin, un graphique reprend les valeurs en exprimant la teinte
en Remek (MK-1 , cest--dire 106/K) en laissant apparatre une relation possible. Cette relation est apparue sur lensemble des donnes, et jai souhait la joindre ds prsent sur ces exemples. Un coefficient
de corrlation est affich aprs chaque quation dinterpolation. Il indique la russite approcher les
donnes dans un intervalle de 0 1 ; plus la valeur est leve, meilleure est linterpolation. La valeur de ce
paramtre est dfinie par Pearson selon lquation suivante (reprise du manuel dutilisation du logiciel
Kaleidagraph - http://www.synergy.com).
(x
N
R=
i =1
(x
N
i =1
x )( y i y )
x)
(y
N
i =1
y)
[II-5]
2
Cyril CHAIN
p. 89
Cas dun ciel sans nuages (mesures ralises le 28 mai 1997, de 17h03 17h06) :
Relation entre les luminances et
les tempratures de couleur mesures
(exemple d'un ciel sans nuages)
Tempratures de couleur mesures [Remek]
200
160
120
80
40
y = -217.98 + 78.611log(x) R= 0.95113
0
5000
10000
15000
20000
25000
N
15
14
16
19
13
16
14
12
19
10
28
18
23
15
13
31
18
15
23
16
17
7.3
14
2.2
1.6
1.5
3.6 2.1 1.7
6.1
4.7
10
6.4
2.2
3.5
3.0
3.8
3.7
3.6
2.1
2.3
2.3
3.8
2.1
2.1
1.8
4.9
8.0
15
1.6
1.7
3.2
5.9
3.9
2.2
2.1
1.5
2.6
3.5
2.5
6.5
3.5
5.3
4.3
3.8
3.8
2.2
1.5
0.0
12.0
1.7
1.7
2.0
22
13
12
2.2
4.7
10
11
3.7
1.8
3.1
6.4
16
12
2.4
3.7
9.2
17
21
12
18
18
26
20
29
26
14
18
30
9.0
2.3
2.2
4.1
7.1
17
30
2.4
3.3
5.5
31
26
13
12
32
22
16
12
17
3.6
2.8
5.6
30
26
11
6.8
11
11
31
23
19
14
9.0
28
13
10
11
25
16
12
17
27
20
3.6
4.7
23
17
16
12
12
17
21
3.7
4.0
14
14.0
>
19.0 kK
19.0 kK
Luminances mesures
0.0
2.5
2.5 KCd/m2
5.0 KCd/m2
5.0
>
7.5 KCd/m2
7.5 KCd/m2
Figure II-18 : comparaison des distributions de luminances et de tempratures de couleur proximales dun ciel sans nuages.
Nous constatons que la luminance dun rayonnement est inversement lie sa temprature de couleur en Kelvins.
Une relation logarithmique apparat comme une bonne interpolation entre les luminances et les tempratures exprimes en
Remek.
Cet exemple de ciel sans nuages illustre que nous avons bien une corrlation entre les distributions
de luminances et de tempratures de couleur proximales, lune apparaissant comme le ngatif de lautre
sur les deux maillages infrieurs. De faon explicite, plus la valeur de luminance est leve, plus celle de
temprature de couleur proximale est faible (cest--dire plus la valeur en Remek est forte). Le graphique
indique quune relation logarithmique entre la luminance [Cd/m2] et la temprature de couleur proximale
en Remek [MK-1] offre une bonne interpolation de la tendance.
p. 90
Cyril CHAIN
Cas dun ciel couvert (mesures ralises le 15 janvier 1998, de 13h14 13h18) :
160
120
80
40
y = 22.54 + 37.493log(x) R= 0.70857
0
5000
10000
15000
20000
25000
5.9
5.8
5.7
5.8
6.2
6.3
6.4
6.0
6.4
6.4
6.4
6.1
6.2
6.3
6.1
6.0
5.9
5.6
5.8
5.7
5.7
5.4
5.3
5.9
5.8
4.2
7.3
7.1
5.7
5.5
6.4
6.2
6.2
7.4
8.0
5.1
5.9
6.1
4.3
7.4
5.1
5.9
6.3
6.4
7.6 7.1 6.9
9.1
8.5
8.3
8.7
6.4
7.1
7.2
8.8
9.9
8.6
11
12
13
11
15
15
21
18
6.4
9.5
17
15
4.3
7.6
9.6
14
12
21
12
7.0
5.3
8.3
9.9
16
9.8
6.0
12
6.3
6.8
0.0
2.5
5.1
4.5
5.9
6.4
6.9
7.1
5.6
5.5
6.1
5.7
6.0
5.9
5.5
5.5
6.2
6.1
5.8
5.8
5.3
5.9
6.1
6.3
6.5
6.7
6.3
5.2
6.2
6.5
6.3
5.7
5.6
6.0
5.8
5.6
6.3
6.4
5.9
5.2
6.2
6.4
6.2
5.9
6.2
6.3
6.3
6.0
6.0
6.1
6.1
6.1
5.9
5.8
5.9
10.0
>
20.0 kK
20.0 kK
Luminances mesures
0.0 7.0 KCd/m2
7.0 10.0 KCd/m2
Figure II-19 : comparaison des distributions de luminances et de tempratures de couleur proximales dun ciel couvert.
Alors que la luminance varie (ciel couvert non uniforme), la temprature de couleur est quasi-constante.
Toutefois, linterpolation logarithmique semble tre toujours pertinente.
Par temps couvert, le ciel noffre plus la dynamique allant du bleu pour le ciel diffus au jaune pour
le soleil. Au contraire, il semble avoir une teinte grise assez uniforme. Les valeurs de tempratures de
couleur proximales du ciel illustres sur la figure confirment cette hypothse. On peut alors envisager de
modliser la distribution des tempratures comme tant une constante pour ce type de ciel. Mais en
effectuant une interpolation logarithmique semblable celle ralise pour le ciel serein prcdent, nous
constatons quelle offre galement une bonne corrlation.
Cyril CHAIN
p. 91
Cas dun ciel intermdiaire (mesures ralises le 30 avril 1997, de 12h30 12h35) :
160
120
80
40
y = -266.56 + 102.86log(x) R= 0.80331
0
5000
10000
15000
20000
25000
7.5
5.8
6.8
6.0
6.8
6.4
6.3
6.1
6.3
6.2
9.8
12
11
5.9
6.0
6.8 6.2 6.7
6.6
6.2
6.5
6.2
7.8
6.6
6.6
6.2
11
6.8
6.1
6.5
6.5
6.4
6.7
6.1
8.4
6.9
6.7
6.1
5.9
4.4
8.7
8.7
10
11
14
15
11
24
9.3
22
14
6.7
7.0
8.7
13
23
18
11
9.1
6.9
13
14
22
14
12
17
8.8
11
11
16
17
17
13
8.6
15
19
11
21
4.4
9.1
11
21
23
6.8
14
7.3
0.0
6.2
14
17
20
12
8.9
13
3.9
4.8
6.6
7.4
15
3.8
3.2
11
6.0
8.2
6.7
6.6
6.4
6.0
7.4
8.7
6.4
6.2
13
6.2
6.2
6.0
6.1
6.2
11
15
3.8
2.5
3.6
6.2
3.8
3.5
3.6
8.5
6.0
8.5
7.4
11
6.4
8.2
6.0
14
11
8.2
6.3
6.1
5.4
10
6.0
12
15
13
12
14
14
6.4
5.9
6.4
7.1
5.6
12
6.0
6.5
>
10.0 kK
10.0 kK
Luminances mesures
0.0 7.5 KCd/m2
7.5 10.0 KCd/m2
Figure II-20 : comparaison des distributions de luminances et de tempratures de couleur proximales dun ciel intermdiaire.
La distribution des tempratures de couleur proximales suit les deux propositions des ciels sans nuages et couvert.
Tandis que la temprature est constante sur les nuages, elle varie inversement la luminance pour les zones bleues du ciel.
La photographie de ce ciel laisse apparatre des zones nuageuses sur lesquelles la temprature de
couleur proximale est relativement uniforme, ainsi que des zones bleues qui reprennent la tendance observe entre luminances et tempratures dans le cas des ciels sereins. Toutefois, une unique relation
logarithmique telle que propose pour les deux types de ciel prcdents noffre quune corrlation moyenne.
Nous devons donc poursuivre lanalyse en distinguant ventuellement les parties nuageuses et le reste du
ciel ; cela conduirait envisager deux relations plutt quune seule.
p. 92
Cyril CHAIN
) partir de ces trois exemples, nous avons retrouv et formalis les tendances observes visuellement. Nous allons prsent tudier lensemble des mesures, selon les 3 types de ciels qui semblent pertinents la caractrisation des distributions de tempratures de couleur proximales : sans nuages, couverts
et intermdiaires (en b, c et d respectivement).
b. Cas gnral des ciels sans nuages.
En ce qui concerne les ciels sereins, nous retrouvons une forte corrlation entre luminances et
tempratures de couleur proximales (exprimes en Remeks). Linterpolation logarithmique (dcimal)
offre de trs bons rsultats. Elle sexprime partir de deux coefficients et selon lquation donne cidessous et publie dans [CHAIN, 1999-1].
Remek = - + .log( L)
[II-6]
-1
200
y = -259.99 + 90.705log(x) R= 0.96308
150
100
50
0
0
5000
10000
15000
20000
25000
Un total de 77 sries de mesures par ciel sans nuages est analys. Chaque fois, il est possible de
raliser linterpolation logarithmique avec un coefficient de corrlation de Pearson R, variant de 0,57 (la
corrlation existe, mais elle nest pas trs bonne) 0,97 ; sa moyenne sur les 77 cas est de 0,88, ce qui est
relativement bon.
Cyril CHAIN
p. 93
Coefficient
250
200
150
100
50
0
30
40
50
60
70
80
90
100
Coefficient
Nous dcouvrons alors que et montrent une forte dpendance comme nous pouvons le
constater sur le graphe prcdent. Une interpolation linaire offre de bons rsultats et permettrait de ne
conserver quun seul paramtre pour caractriser un ciel serein. Nous avons choisi de nommer
ce coefficient loccasion de la session ttra-annuelle de la CIE au cours de laquelle les travaux taient
prsents [CHAIN, 1999-2]. Le choix sest port sur LCF pour Luminance-Colour Factor, cest--dire
Facteur de Luminance-Couleur. Nous conserverons lappellation LCF pour la suite de ce rapport de
thse. Lquation [II-6] devient alors :
[II-7]
Les valeurs observes pour LCF varient entre 33,23 et 99,05 avec une moyenne de 65,26.
c. Cas gnral des ciels couverts.
Parmi lensemble des mesures spectrales effectues, nous distinguons 9 ciels couverts. Tous expriment la mme tendance observe, savoir que la teinte est assez uniforme. Autrement dit, il est possible de
dduire la temprature de couleur partir dun coefficient selon lquation suivante :
[II-8]
Remek =
Remek est la temprature de couleur proximale en M.K-1.
Nanmoins, lexemple prcdent (figure II-19) indiquait quil tait possible de retenir une interpolation logarithmique, de faon similaire celle des ciels sans nuages. Nous retrouvons lquation [II-6]
mettant en jeu les coefficients (,). Lexemple illustr par le graphe suivant confirme cette possibilit ;
nous avons =168,25 MK-1, ou bien =-163,76 et =1,7336.
p. 94
Cyril CHAIN
150
100
y = 168.25
50
0
0
5000
10000
15000
20000
25000
Les 9 sries de mesures spectrales permettent de dterminer les valeurs de et de Pearson (R)
associes linterpolation linaire constante.
Coefficient
Minimal
Maximal
Moyenne
138,25
168,25
153,82
Pearson
0,11
0,59
0,41
En ce qui concerne linterpolation logarithmique, les coefficients (,) sont rassembls sur le
graphe suivant. Le coefficient de corrlation de Pearson varie de 0,126 0,708 avec une moyenne de
0,463. De faon semblable au cas des ciels sans nuages, nous sommes surpris par la forte corrlation
entre et . Ainsi, nous pouvons utiliser lunique paramtre LCF dans la relation entre la temprature de
couleur et la luminance selon lquation suivante :
[II-9]
Les valeurs observes pour LCF varient entre -3,79 et 62,24, avec une moyenne de 22,09.
Cyril CHAIN
p. 95
100
y = -161.49 + 3.8424x R= 0.99732
Coefficient
50
0
-50
-100
-150
-200
-10
10
20
30
40
50
60
70
Coefficient
p. 96
Cyril CHAIN
150
100
50
0
0
Cyril CHAIN
p. 97
350
y = -83.574 + 3.5036x R= 0.96758
Coefficient
300
250
200
150
100
60
70
80
90
100
110
120
Coefficient
Les valeurs (,) relatives aux ciels intermdiaires pris dans leur totalit ont t reportes dans la
figure prcdente. De faon similaire celle des ciels sereins et couverts, une interpolation linaire est
efficace pour rduire ces deux paramtre un seul coefficient LCF. La droite obtenue permet de modifier
lquation [II-6] en :
[II-10]
Les valeurs observes pour LCF varient entre 63,21 et 117,1, avec une moyenne de 83,11.
e. Vers une formulation globale couvrant tous les types de ciel en utilisant un modle de
luminance.
Nous sommes arrivs un point o lon peut dterminer une distribution de tempratures
de couleur proximales partir dune distribution de luminances et dun paramtre LCF caractrisant le ciel observ. Nous avons vu que le modle de luminance fournit une information pour tout
type de temps. Toutefois, un ciel intermdiaire modlis ne correspond pas un instant prcis mais une
tendance moyenne. En connaissance de cause, nous allons nous pencher sur la modlisation des
tempratures de couleur proximales bases sur le modle de luminances tout temps. Ceci
signifie que pour la suite de ce sous-chapitre, nous cartons la possibilit de reprsenter un
ciel intermdiaire htrogne instantan, sous-entendu avec des parties bleues et nuageuses.
Cette ide reste toutefois faisable ds lors que nous avons une distribution en luminances qui distingue la
partie nuageuse de la zone bleue du ciel.
Jusquici, nous avons considr les types de ciel sparment. Ceci tait justifi par les tendances
observes individuellement. Or, nous avons constat des similitudes, en particulier le fait que lon pouvait
relier la temprature de couleur proximale la valeur de luminance au moyen de
p. 98
Cyril CHAIN
- soit une relation logarithmique unique (quation II-6) et des coefficients (,) caractrisant le
ciel tudi,
- soit un seul paramtre, appel LCF et trois quations logarithmiques [II-7], [II-9] et [II-10],
correspondant aux conditions de ciel sans nuages, couvert et intermdiaire respectivement.
Pour avancer plus loin dans la similitude, nous avons repris les paramtres (,) pour lensemble
des types de ciel. Ce que nous constatons est reprsent sur le graphe ci-dessous. Alors que nous avions
interpol linairement les trois conditions de ciel sparment (cf. graphes II.22, II.24 et II.26) et de ce fait
obtenir trois quations logarithmiques diffrentes (cf. [II-7], [II-9] et [II-10]), il semble possible de
nutiliser quune seule corrlation entre et .
400
y = -132.42 + 4.2777x R= 0.97674
300
Coefficient
200
100
0
Ciels sans nuages
Ciels intermdiaires
Ciels couverts
-100
-200
-20
20
40
60
80
100
120
Coefficient
Par consquent, nous pouvons rduire le travail prcdent une modlisation tout temps,
consistant dterminer la temprature de couleur proximale (en Remek) dun rayonnement
provenant de la vote cleste partir de sa valeur de luminance (L) selon lquation suivante :
[II-11]
2
Cyril CHAIN
p. 99
Ciel couvert
100
LCF=-20
LCF=0
LCF=20
LCF=40
LCF=60
LCF=80
LCF=100
LCF=120
50
0
0
Luminance [Cd/m ]
LCF=-20
LCF=0
LCF=20
LCF=40
LCF=60
LCF=80
LCF=100
LCF=120
14000
12000
10000
Ciel couvert
8000
6000
Ciel sans nuages
0
Luminance [Cd/m 2 ]
Relation Luminance-Temprature de
couleur proximale pour
diverses valeurs de LCF
Temprature de couleur proximale [K]
Relation Luminance-Temprature de
couleur proximale pour
diverses valeurs de LCF
LCF=-20
LCF=0
LCF=20
LCF=40
LCF=60
LCF=80
LCF=100
LCF=120
56000
48000
40000
32000
24000
16000
8000
Ciel couvert
2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
2
Luminance [Cd/m ]
Figure II-28 : La relation entre les tempratures de couleur proximales et les luminances dpend dun facteur LCF caractristique
du ciel considr. Ces graphes reprsentent les tendances observes pour diverses valeurs de LCF. La temprature de couleur
proximale est exprime soit en Remek (graphe suprieur), soir en Kelvins (graphes infrieurs).
p. 100
Cyril CHAIN
120
120
100
100
80
80
60
60
LCF
LCF
Cette tendance observe nest toutefois pas suffisante pour la modlisation que nous envisageons.
Nous souhaitons en effet pouvoir prdire la distribution des tempratures de couleur, or actuellement la
valeur de LCF est dtermine partir des mesures spectrales. Il convient donc dtudier plus en dtail ce
paramtre avec lespoir de pouvoir le modliser, cest--dire de dterminer sa valeur partir des donnes
mtorologiques usuelles. Par exemple les donnes ncessaires au modle de Prez sont les clairements
nergtiques direct normal et horizontal diffus ainsi que langle znithal du soleil. Ces paramtres sont
disponibles directement ou indirectement par le biais de calculs simples partir de donnes classiques
(ces valeurs peuvent provenir par exemple des stations mtorologiques IDMP - http://idmp.entpe.fr ou
du programme Satellight - http://www.satel-light.com pour tout site en Europe). Quen est-il pour le facteur LCF ?
Nous avons confront les valeurs LCF issues des mesures un grand nombre de paramtres atmosphriques (pour plus de dtails quant leur dfinition, je laisse le lecteur consulter le chapitre I de ce rapport de thse ou bien la rfrence pour les coefficients introduits par Bird) :
- position du soleil (llvation principalement)
- clairements nergtiques et lumineux horizontaux globaux et diffus,
- clairement nergtique et lumineux, direct normal la direction du soleil,
- luminance au znith,
- humidit relative,
- paisseur rduite dozone,
- hauteur deau prcipitable,
- la masse dair optique relative,
- taux de transmission nergtiques normaux directs de Bird pour les divers constituants de latmosphre (molcules dair, gaz, arosols, ozone, vapeur deau)[BIRD, 1981],
- facteur du trouble dAngstrm,
- facteurs de troubles nergtique et lumineux,
- indices de nbulosit nergtique et lumineuse,
- indices de clart et de luminosit varis.
Malheureusement il nest pas apparu de corrlation vidente entre la valeur de LCF et les proprits chimico-optiques de latmosphre. Quelques tendances sont suggres, mais elles ne sont pas suffisamment fortes pour en tirer une modlisation du facteur LCF. Ci-aprs, nous prsentons les graphiques
rassemblant les valeurs de LCF au regard des paramtres atmosphriques mentionns prcdemment.
Dans un premier temps, nous prsentons ceux qui naffichent aucune tendance immdiate ; ceci
afin de rpondre la curiosit du lecteur qui souhaiterait malgr tout visualiser les donnes. Il y a dune
part les clairements directs normaux du soleil et dautre part des paramtres gnraux tels que les facteurs de trouble ou de nbulosit.
40
20
20
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0
-20
-200
200
400
600
Cyril CHAIN
40
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0
-20
-20000
p. 101
120
120
100
100
80
80
60
60
120
40
20
0
-20
0
40
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0.2
0.4
0
0.6
0.8
-20
0
1.2
0.2
0.4
0.6
0.8
1.2
20
2
10
12
14
120
100
100
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
80
60
LCF
LCF
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
40
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
120
40
40
20
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
-20
0
0.8
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
60
20
-20
0
60
20
80
80
LCF
LCF
LCF
100
Indice de clart Kt
0.2
0.4
0.6
0.8
Figure II-29 : le facteur LCF ne semble dpendre ni des clairements directs, ni des indices de clart et de nbulosit du ciel. Nous
pouvons certes distinguer les conditions de ciel, mais il nest pas possible dtablir une corrlation permettant de modliser LCF.
120
120
100
100
80
80
60
60
LCF
LCF
Nous avons remarqu que les indices de clart et de luminosit de ciel de Prez caractrisaient
assez bien les conditions de ciel. Pourtant, il napparat pas de relation immdiate entre ces paramtres et
les valeurs de LCF, comme lindiquent les deux graphiques suivants. Toutefois, la valeur de LCF tend
crotre avec la luminosit des ciels couverts. En effet, plus un ciel a une couverture nuageuse paisse, plus
il est sombre et plus lclairement solaire est diffus et uniforme, ce qui correspond une valeur de LCF
tendant vers 0.
40
20
40
20
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0
-20
0
Couvert
intermdiaire
Sans nuages
0
y = -6.7792 + 110x R= 0.64493
10
-20
0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45
Luminosit du ciel de Prez
Figure II-30 : les indices de Prez (utiliss en outre pour la modlisation des luminances) ne montrent pas de relation avec LCF,
lexception de la clart qui caractrise lpaisseur nuageuse des ciels couverts et par consquent leur uniformit.
Quant aux constituants atmosphriques, les teneurs en arosols et en eau ne semblent pas tre
significatives dans la valeur du coefficient LCF.
p. 102
Cyril CHAIN
120
100
100
100
80
80
80
60
60
60
40
20
0
-20
0
LCF
120
LCF
LCF
120
40
20
20
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
20
40
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0
60
80
-20
100
Humidit relative
40
0.5
1.5
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
2.5
3.5
-20
0.85
0.86
0.87
0.88
0.89
0.9
0.91
ew
120
120
Couvert
intermdiaire
Sans nuages
100
100
80
LCF
LCF
80
60
60
40
40
20
0
0.1
0.2
0.3
0.4
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
20
0
0.5
0.2
0.4
0.6
0.8
Figure II-31 : lanalyse des constituants atmosphriques mentionns sur cette figure, au travers de leur impact sur lclairement
transmis, noffre pas de direction de recherche pour dterminer LCF.
120
120
100
100
100
80
80
80
60
60
60
40
20
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
-20
0.7
40
20
LCF
120
LCF
LCF
Dans un second temps, examinons les quelques graphiques ci-dessous. Nous observons une tendance assez notable avec les facteurs de transmission nergtiques globaux (de Bird) relatifs lozone,
aux molcules dair et aux gaz.
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
20
0
0.75
0.8
0.85
0.9
0.95
-20
0.65
40
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0
0.7
0.75
0.8
0.85
0.9
0.95
-20
0.97
0.975
0.98
0.985
0.99
0.995
Figure II-32 : dautres constituants semblent avoir un impact. En fait, il sagit de leur facteur de transmission direct qui est calcul
notamment partir de la masse dair optique relative et non la teneur atmosphrique de ces lments.
Nest-il pas surprenant de voir une tendance entre ces facteurs de transmission et le facteur LCF ?
Prenons par exemple le cas de lozone : son paisseur rduite suit une variation saisonnire qui nest donc
pas lie aux types de ciels observs jours aprs jour (mme si lon observe une augmentation du nombre
de ciels sans nuages de lhiver vers lt). Par consquent ce nest pas par rapport la teneur en ozone que
le facteur LCF devrait varier. De mme pour les molcules dair et de gaz. En se penchant sur la formulation
des facteurs de transmission nergtiques er, eg, eo (donnes dans [BIRD, 1981]), nous voyons quils
sont construits sur la valeur de masse dair optique relative m. Or, si lon tudie la valeur du facteur LCF en
rapport avec m, nous retrouvons une corrlation ; celles observes avec les trois facteurs de transmission
nergtiques en sont une consquence.
Cyril CHAIN
p. 103
120
100
LCF
80
Figure II-33 : une tendance est mise en vidence entre LCF et la masse dair optique relative.
60
40
20
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
0
-20
1
120
120
100
100
80
80
60
60
LCF
LCF
Si lon sintresse aux valeurs dclairement, nous avons vu que la contribution directe du soleil
ntait pas un lment satisfaisant pour dterminer LCF. En revanche, puisque ce facteur agit directement
sur la distribution diffuse du ciel, nous pouvons nous attendre une certaine dpendance. En particulier,
pour un ciel sans nuages plus le rayonnement solaire sera diffus, moins les valeurs de temprature de
couleur proximale seront leves, plus le ciel gagnera en uniformit. La figure suivante montre quune
tendance apparat effectivement, en accord avec ce raisonnement. Nous constatons que pour les ciels
couverts, la pente de linterpolation est positive. En effet, plus la couverture nuageuse est paisse, plus
uniforme est la distribution lumineuse sur la vote cleste (LCF tend alors 0) dune part, plus la valeur de
lclairement diffus est faible dautre part.
40
20
-20
0
20
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
40
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
-20
0
10000
20000
30000
40000
50000
Figure II-34 : une corrlation entre LCF et les clairements diffus (nergtique et lumineux) est possible. Il faut cependant
distinguer les conditions des ciels couverts de celles des ciels sans nuages.
La station mtorologique IDMP permet de mesurer la valeur de luminance au znith. Cette valeur
nous a sembl intressante confronter aux valeurs de LCF. Le graphe rsultant indique une tendance
similaire celle observe pour les clairements horizontaux diffus. En fait, le graphe de droite laisse
apparatre une corrlation entre ces deux grandeurs.
50000
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
100
LCF
80
60
40
20
0
-20
0
5000
10000
120
40000
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
30000
20000
10000
y = 2126.4 + 3.0851x R= 0.9613
y = -45923 + 17989log(x) R= 0.87093
15000
2
20000
0
0
5000
10000
15000
20000
Figure II-35 : la luminance mesure au znith offre galement une bonne corrlation avec LCF. En fait, le graphique de droite
indique que la luminance au znith et lclairement diffus sont troitement relis.
p. 104
Cyril CHAIN
400
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
350
300
250
200
150
100
50
0
0
10
20
30
40
50
60
70
50000
20000
y = 589.84 * e^(0.039372x) R= 0.83359
Couvert
Intermdiaire
Sans nuage
40000
Avant de terminer cette analyse, je me suis pench sur les paramtres qui semblaient influencer la
valeur du facteur LCF. Nous avons vu que certains facteurs de transmission nergtiques globaux pouvaient
tre concerns mais quil sagissait davantage de la masse dair optique relative partir de laquelle ils sont
calculs (la corrlation nexiste pas avec la teneur en constituants atmosphriques relatifs ces facteurs
de transmission). Nous avons vu galement une corrlation plausible avec le niveau dclairement (nergtique comme lumineux) horizontal de la partie diffuse du ciel ainsi quavec la luminance mesure au
znith. Tandis que la masse dair optique relative est calcule directement partir de la hauteur du soleil
(voir la section I.3.1), nous savons que pour une condition atmosphrique donne (composition chimique, prsence de nuages, etc.), lclairement diffus et la luminance au znith vont dpendre essentiellement de la hauteur du soleil pour les ciels sans nuages. Le graphe de la figure II-36 confirme cette hypothse.
30000
20000
10000
15000
Couvert
Intermdiaire
Sans nuages
10000
5000
0
0
10
20
30
40
50
lvation du soleil []
lvation du soleil []
60
70
0
0
10
20
30
40
50
60
70
lvation du soleil []
Figure II-36 : les paramtres susceptibles de nous intresser dans la modlisation de LCF sont tous dpendants de la hauteur du
soleil, du moins en ce qui concerne les conditions de ciel sans nuages.
Par consquent, les dpendances de LCF avec ces paramtres ne se rduiraient-elles pas celle avec
la hauteur de soleil ? Difficile de rpondre en raison du nombre trop peu lev de ciels observs. Toutefois,
le graphique suivant indique queffectivement une interpolation entre llvation du soleil et la valeur de
LCF est envisageable pour les ciels sans nuages, comme pour les ciels couverts.
120
100
LCF
80
60
40
Couvert
20 Intermdiaire
Sans nuages
0
-20
0
10
20
30
40
50
60
70
lvation du soleil []
Cyril CHAIN
p. 105
Nous avons toutefois pu mettre en vidence quelques paramtres qui seraient relis, de
prs ou de loin, la valeur de LCF : la hauteur du soleil et par consquent la masse dair optique
relative, les niveaux dclairements horizontaux diffus et la luminance au znith. Lindice de clart de
ciel de Prez semble pertinent mais, daprs sa formulation, rejoint les dpendances en masse dair
optique relative et en clairement diffus.
Des interpolations ont t obtenues en distinguant les conditions de ciels couverts et
celles de ciels sans nuages. Faut-il dans la modlisation de LCF caractriser le type de ciel
(par exemple laide des indices de clart et de luminosit de Prez) avant de pouvoir dterminer lquation qui permettra de calculer le facteur LCF ?
Nous voyons quil est ncessaire de prolonger cette analyse avec davantage de donnes.
Un protocole exprimental ralisant des mesures colorimtriques en continu est prsent dans la seconde
partie de ce chapitre (II-3). Les donnes rsultantes nous permettront de continuer ce travail de modlisation et de rpondre aux questions qui sont restes en suspend. Le travail qui vient dtre prsent constitue une base danalyse, offrant des directions de recherches pertinentes.
p. 106
Cyril CHAIN
y
Mesures spectrales
Lieu de lumire
naturelle CIE
0.8
0.40
0.6
Mesures spectrales
Lieu de lumire
naturelle CIE
0.35
0.4
0.30
0.2
0.25
0
0
0.2
0.4
0.6
0.8
0.25
0.30
0.35
0.40 x
Figure II-38 : reprsentation graphique des coordonnes CIE 1931 (x,y) dtermines partir des mesures spectrales sur le ciel
diffus. Ces points suivent assez fidlement la courbe recommande par la CIE.
Il est conventionnel dutiliser lindice d pour daylight lorsque lon considre le lieu de lumire
naturelle de la CIE ; nous noterons ainsi (xd,yd) les coordonnes sur ce lieu. Rappelons juste que la CIE a
retenu une relation entre ces coordonnes sur cette courbe selon lquation [I-49] et redonne ci-dessous :
[II-12]
y d = 3, 000.x 2d + 2, 870.x d 0, 275
Nous avons comment ces rsultats en I.5.3 et mis en vidence le besoin de les confronter des
mesures rcentes, plus nombreuses et directionnelles. Par consquent, nous pouvons proposer, de faon
similaire, les rsultats de linterpolation issue de nos propres mesures. La figure [II-38] indique, a priori,
que les coordonnes (xy) des rayonnements mesurs laide du spectrophotomtre sont trs proches du
lieu des illuminants de lumire naturelle propos par la CIE. Linterpolation polynomiale du second degr
obtenue partir de nos valeurs aboutit lquation suivante.
[II-13]
y d = 3, 2877.x 2d + 2, 9668.x d 0, 27683
Linterpolation est reprsente sur la figure suivante (graphe de gauche) conjointement aux mesures. La corrlation est trs forte puisque nous obtenons un coefficient de Pearson gal R = 99,27%
(rappel de ce paramtre dans la section II.2.2 et lquation [II-5]).
Une interpolation polynomiale lordre 4 permet de trouver lquation suivante (le coefficient de
Pearson atteint 99,373%) :
[II-14]
y d = 781, 4.x 4d 910, 05.x 3d + 391, 62.x 2d 72, 718.x d + 5,1294
Toutefois, sa reprsentation sur la figure suivante (graphe de droite) montre une direction de divergence moins probable que celle observe pour linterpolation dordre 2 dans le domaine des fortes valeurs de x et de y (faibles valeurs des tempratures de couleur proximales). Ceci peut sexpliquer dune
part en raison du nombre peu lev de mesures spectrales dans cette rgion du diagramme (donc un
poids moins important sur linterpolation polynomiale), et dautre part en raison de lordre dinterpolation (lordre 4 peut engendrer des courbes dont la convexit peut sinverser, contrairement lordre 2).
Cyril CHAIN
p. 107
cp
0.40
0.35
0.35
0.30
0.30
cp
y =781,4.xd 4-910,05.xd 3
d
0.25
R (Pearson) = 0,9927
0.25
0.30
0.40 x
0.35
0.25
R (Pearson) = 0,99376
0.25
0.30
0.40 x
0.35
Figure II-39 : les mesures aboutissent de nouvelles quations dfinissant le lieu des illuminants de lumire naturelle. Le graphe
de gauche indique une interpolation polynomiale dordre 2, pousse lordre 4 sur le graphe de droite.
De faon similaire aux propositions de la CIE, nous pouvons nous intresser la dtermination de la
coordonne (xd) en fonction de la temprature de couleur proximale Tcp du rayonnement. Pour rappel, les
recommandations donnent les quations suivantes.
x d = 4, 6070.
10 9
x d = 2, 0064.
10 9
Tcp
Tcp
+ 2, 9678.
+ 1, 9018.
10 6
Tcp
10 6
Tcp
10 3
+ 0, 09911.
+ 0, 244063 si 4000K < Tcp < 7000K,
Tcp
[II-15]
10 3
+ 0, 24748.
+ 0, 237040 si 7000K < Tcp < 25000K. [II-16]
Tcp
Nous nous sommes donc intresss linterpolation polynomiale reliant xd au paramtre (1000/
Tcp), o xd et Tcp sont issus des mesures spectrales. Ces valeurs sont rassembles sur le graphe ci-dessous
et les rsultats des interpolations sont donns par les quations suivantes :
x d = 10, 457.
10 9
x d = 2,5578.
10 9
Tcp
Tcp
4, 9941.
10 6
Tcp
+ 0, 73325.
10 3
+ 1, 4908.
+ 0,16367 si 4000K < Tcp < 7000K,
Tcp
10 6
Tcp
10 3
+ 0, 34994.
+ 0, 23272 si 7000K < Tcp < 25000K.
Tcp
[II-17]
[II-18]
Ces corrlations sont trs pertinentes puisque les coefficients de Pearson sont suprieurs 99%
(99,907% et 99,832% respectivement).
p. 108
Cyril CHAIN
0.40
Pour Tcp<7000K,
CIE 1931 - x
0.36
0.34
0.32
T cp>7000K
0.30
T cp<7000K
Pour Tcp>7000K,
0.28
x d =2,5578.(10 3/Tcp)3
0.26
0.24
0
0.05
0.1
0.15
3
10 /Tcp
0.2
0.25
prsent, nous devons comparer les recommandations de la CIE avec les rsultats que nous venons
dobtenir. Comme ce point nest pas vraiment essentiel dans ce travail de thse, je propose de raliser une
tude succincte. partir dune valeur de temprature de couleur (de 4 000 100 000K), il est possible de
dterminer :
- les coordonnes (xd,yd) daprs la CIE, cest--dire selon les quations [II-12] [II-15] [II-16],
tendues au-del de 25 000K ; pour de telles valeurs, on utilise lquation propose par la CIE pour des
tempratures de couleur proximales comprises entre 7000 et 25000K [II-16],
- les coordonnes (xd,yd) daprs les nouvelles propositions, cest--dire selon des quations [II13] (ordre 2), [II-14] (ordre 4) ainsi que [II-17] et [II-18].
Ces valeurs sont reprsentes sur le graphe ci-aprs.
Comparaison des lieux
de lumire naturelle
0.40
Mthode CIE
Proposition (ordre 2)
Proposition (ordre 4)
0.36
0.32
0.28
0.24
0.24
0.28
0.32
0.36
0.40
Cyril CHAIN
p. 109
Puis, je calcule les nouvelles valeurs de temprature de couleur proximale partir des coordonnes
chromatiques selon lalgorithme de Robertson (voir annexe A.2.4). Au final, nous pouvons comparer les
carts, exprims en Remek (cf. annexe A.2.4) en fonction de la valeur de temprature initiale.
Comparaison des carts de teintes
10
2.0
Mthode CIE
Proposition (ordre 2)
Proposition (ordre 4)
15
5
0
-5
-10
-15
20000
40000
60000
80000 100000
1.5
Mthode CIE
Proposition (ordre 2)
Proposition (ordre 4)
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
5000
10000
15000
20000
25000
Figure II-42 : les diverses formules aboutissent des diffrentes de teintes par rapport la temprature de couleur proximale
initiale. Cette variation est exprime en Remek [MK-1].
Cette tude comparative permet de conclure que les nouvelles propositions, bases sur lanalyse des mesures spectrales, ne sont pas aussi performantes que la mthode recommande
par la CIE. De plus, lextension de lquation CIE [II-16] jusqu 100 000 Kelvins donne des
rsultats satisfaisants selon le test qui vient dtre ralis. Je tiens nanmoins rester prudent sur
la validation des diverses formules, en rappelant quil sagit ici dune analyse trs succincte.
Comme il a t rappel en annexe A, le systme de coordonnes chromatiques CIE 1931 (x,y) est
majoritairement utilis. Pourtant, il serait souvent plus juste demployer lobservateur 10 de la CIE
(x10,y10) retenu en 1964 (voir discussion en A.3.1). Par consquent, nous avons poursuivi ltude du lieu
de lumire naturelle dans ce dernier espace chromatique. Le principe danalyse est identique celui qui
vient dtre appliqu lespace CIE (x,y).
Dans un premier temps, nous calculons pour les 7732 mesures spectrales les coordonnes (x10,y10).
Ces valeurs sont reprsentes sur les deux graphes suivants. Nous voyons quelles dessinent un nouveau
lieu de lumire naturelle, de faon similaire ce qui est observ dans lespace (x,y).
p. 110
Cyril CHAIN
10
0.8
10 10
10
Mesures spectrales
0.40
Mesures spectrales
0.6
0.35
0.4
0.30
0.2
0.25
0
0
0.2
0.4
0.6
0.25
0.8 x
10
0.30
0.35
0.40 x
10
Figure II-43 : les mesures spectrales reprsentes dans lespace CIE 1964 (x10,y10) dessinent galement un lieu de lumire naturelle.
Les interpolations polynomiales dordre 2 et 4 dans lespace (x10,y10) donnent les deux quations
suivantes avec des coefficients de corrlation de Pearson de 99,265% et 99,357% respectivement.
y 10d = 2, 9549.x 102d + 2, 7049.x 10d 0, 22646
[II-19]
y 10d = 604, 92.x 104d 707, 45.x 103d + 305,13.x 102d 56,52.x 10d + 4, 0148
[II-20]
10 10
0.40
10 10
0.40
0.35
0.35
0.30
0.30
y10-d=604,92.x10-d4-707,45.x10-d3
0.25
y10-d=-2,9549.x10-d2+2,7049.x10-d-0,22646
R (Pearson) = 0,99265
0.25
0.30
0.35
0.40 x10
+305,13.x10-d2-56,52.x10-d+4,0148
R (Pearson) = 0,99357
0.25
0.25
0.30
0.35
0.40 x10
Figure II-44 : le lieu de lumire naturelle est dtermin partir dinterpolations. Ici, on considre des interpolations polynomiales
dordre 2 ( gauche) et dordre 4 ( droite).
Cyril CHAIN
p. 111
De mme que dans lespace chromatique CIE 1931, il existe une forte corrlation entre x10-d et la
temprature de couleur proximale dun rayonnement de lumire naturelle. Le graphe ci-aprs reprsente
les coordonnes x10 en rapport avec la teinte exprime par (1000/Tcp) pour reprendre le format des
recommandations CIE.
CIE 1964 - x
10
0.40
Pour Tcp<7000K,
0.38
0.36
0.34
0.32
0.30
T cp>7000K
T cp<7000K
0.28
Pour Tcp>7000K,
0.26
x 10-d=1,3878.(10 3/Tcp)3
0.24
0.05
0.1
0.15
3
10 /Tcp
0.2
0.25
Les interpolations bases sur ces mesures aboutissent aux quations suivantes. Les coefficients de
Pearson sont respectivement gaux 99,852% et 99,9%.
x 10d = 6, 9705.
x 10d = 1, 3878.
10 9
Tcp
10 9
Tcp
2, 6305.
+ 1, 0925.
10 6
Tcp
10 6
Tcp
+ 1, 0154.
10 3
+ 0,1944 si 4000K < Tcp < 7000K,
Tcp
+ 0, 33095.
10 3
+ 0, 23246 si 7000K < Tcp < 25000K.
Tcp
[II-21]
[II-22]
Si lon applique dans lespace CIE 1964 le principe de ltude comparative mene pour lespace CIE
1931, on peut dterminer lcart de teinte observ autour de diffrentes tempratures de couleur proximales. On utilise lune ou lautre des interpolations donnes en quation [II-19] et [II-20] ainsi que les
quations ci-dessus. Les graphes suivants reprsentent dune part les deux lieux de lumire naturelle
dfinis par ces quations, et dautre part lerreur relative de chaque proposition. Cette fois-ci, nous ne
pouvons confronter la proposition de la CIE, puisque formule uniquement dans lespace CIE 1931. Nous
voyons quutiliser linterpolation dordre 4 napporte pas de correction notable sur lerreur de teinte. Par
consquent, lordre 2 est suffisant.
p. 112
Cyril CHAIN
0.40
Proposition (ordre 2)
Proposition (ordre 4)
0.36
y 10
0.32
0.28
Proposition (ordre 2)
Proposition (ordre 4)
0.24
0
0.24
0.28
0.32
x
10
0.36
0.40
20000
40000
60000
80000
100000
Figure II-46 : les erreurs sur la teinte entre les propositions relatives aux interpolations dordre 2 et 4 sont similaires.
Finalement, nous avons montr que les 7732 rayonnements de lumire naturelle retenus dfinissent
un lieu de lumire naturelle dans les espaces chromatiques CIE 1931 et CIE 1964. Nous avons formul de
nouvelles quations permettant de dfinir ce lieu, partir de la temprature de couleur proximale du
rayonnement considr. Les formules relatives lespace de 1931 que la CIE avait retenues
savrent trs justes (meilleures mme que celles issues des interpolations de nos mesures).
En revanche, le lieu de lumire naturelle vient dtre exprim dans lespace de 1964 pour la
premire fois ma connaissance ; il est donc difficile de confronter ces nouvelles formules
des rsultats existants.
II.2.4. Validation de la mthode pour dterminer les spectres des illuminants DCIE et nouvelles propositions.
La base de donnes spectrales acquise permet galement de revenir sur la mthode de la CIE pour
dterminer le spectre nergtique dun rayonnement de lumire naturelle partir de sa temprature de
couleur proximale. Considrant les remarques faites dans I.5.3, il semble pertinent de
- comparer nos mesures la recommandation CIE,
- rechercher une nouvelle proposition base sur notre base de donnes empiriques.
Dans un premier temps, nous allons analyser les spectres mesurs afin den extraire des vecteurs
caractristiques limage de ceux proposs par la CIE. Puis, nous comparerons
- les spectres prdits par cette nouvelle proposition (en fait, nous laborerons deux mthodes) et
par la recommandation CIE
- aux mesures spectrales.
prsent, observons les tendances des spectres mesurs. Cette tude a t fortement soutenue par
Franoise VIENOT, qui vont tout droit mes remerciements. Pour cela, nous avons repris la mthode
originelle utilise par Judd, MacAdam et Wyszecki [JUDD, 1964]. Il sagit dune analyse en composantes
Cyril CHAIN
p. 113
principales dune population dindividus (les spectres) qui avait t dveloppe dans ce domaine par
Simonds [SIMONDS, 1963]. Cette technique est base sur une caractrisation paramtrique de donnes
graphiques complexes multidimensionnelles. Il sagit de dterminer les paramtres essentiels qui
caractrisent les variations entre les individus tudis. Les rsultats sont exprims sous forme
dun individu moyen et de vecteurs propres indpendants donnant une reprsentation spatiale de tendances dloignement la moyenne ; ce sont ainsi des axes qui matrialisent pour les
individus une faon de scarter de la moyenne. Par exemple, on peut deviner que la premire tendance
qui va distinguer deux spectres de lumire du jour est la temprature de couleur proximale ; autrement
dit, nous devrions trouver un vecteur donnant plus ou moins de poids au rapport des hautes et faibles
longueurs donde, comme cest le cas pour le vecteur S1 de la recommandation CIE (voir section I.5.2).
Pour de plus amples informations sur cette mthode danalyse, nous renvoyons le lecteur larticle de
Simonds en priorit [SIMONDS, 1963] puis louvrage dtaill de Xavier Bry [BRY, 1995] (en particulier
pour ses dveloppements thoriques et mathmatiques). Prcisons simplement que chaque vecteur propre est associ une valeur propre qui permet de caractriser limportance de la tendance lloignement
par rapport la moyenne. En consquence, lanalyse en composante principale passe par un classement
des valeurs propres par ordre dcroissant. Nous ne retiendrons donc que les premiers vecteurs propres
qui lui sont associs. La somme totale des valeurs propres constitue linertie totale, autrement
dit la part des phnomnes de disparit que lon observe.
Les individus pour cette analyse en composantes principales sont les 7732 spectres
nergtiques directionnels retenus parmi les mesures effectues par le spectrophotomtre lors du
protocole exprimental prsent auparavant (voir dbut du paragraphe II.2.3 pour les hypothses de
slection des mesures). Rappelons que les spectres nergtiques sont dfinis entre 380 et 780
nanomtres selon un pas de 4 nm et relatifs une mesure douverture gale 1. Ces spectres
ont t normaliss de telle sorte que leur mittance nergtique 560 nm soit gal 100 W/
m2.nm, de faon identique aux travaux de Judd.
Lanalyse en composantes principales a t ralise laide du logiciel OCTAVE (http://www.octave.org)
sur une base de 100 axes. Elle a permis, dans un premier temps, de dterminer un vecteur moyen. Conformment nos attentes, ce vecteur passe bien par la valeur de 100 W/m2.nm la longueur donde 560 nm.
Sa courbe est typiquement celle dun spectre de lumire naturelle.
Spectre moyen issu de
l'analyse en composantes principales
180
160
140
Spectre moyen
120
100
80
60
40
20
p. 114
Cyril CHAIN
Dans un second temps, nous avons obtenu les premires valeurs propres (par ordre dcroissant)
suivantes. Linertie de chacune ainsi que les inerties cumules chaque tape sont galement calcules.
Ces valeurs mettent en vidence que les spectres de lumire naturelle peuvent tre calculs, en
premire approximation, laide du spectre moyen et du premier vecteur propre. Ce dernier
contribue la balance entre une teinte chaude ou froide du rayonnement. On peut constater que les
valeurs propres suivantes ne vont corriger que de faon minime la distribution spectrale.
N
Valeur
propre
292773285
10959203
2207770
1410480
322192
159468
1
2
3
4
5
6
% dinertie
% dinertie
cumule
95,03
98,59
99,31
99,77
99,87
99,92
95,03
3,56
0,72
0,46
0,10
0,05
Les vecteurs propres associs chacune de ces valeurs propres respectivement sont reprsents sur
le graphe suivant.
1000
4000
3000
Vecteur Propre - 2
Vecteur Propre - 3
Vecteur Propre - 4
800
600
Vecteur Propre - 1
2000
400
1000
200
-1000
-200
2
(relatifs 0W/m .nm pour 560 nm)
5000
La question qui consiste savoir combien daxes il est ncessaire de retenir pour lanalyse passe par
linertie cumule des valeurs propres. Il faut suffisamment de vecteurs propres pour capter une grande
partie de la dispersion globale, et assez peu pour que lanalyse soit quand mme une description rsume
de cette disparit. Les deux premiers axes permettent danalyser plus de 98% de la dispersion globale des
individus, cest--dire 98% de la traduction spatiale des corrlations. Les quatre premires composantes
poussent lanalyse prs de 99,8% et peu de diffrence existe en prenant davantage de dimensions. Nous
allons donc nous intresser une modlisation en un vecteur moyen S0 et
- deux vecteurs propres (S1,S2) dans un premier temps,
- puis quatre vecteurs propres (S1,S2,S3,S4) dans un second temps.
Cyril CHAIN
p. 115
Linterprtation de chaque axe ainsi dfini consiste trouver le sens du facteur dloignement la
moyenne correspondant. Cependant, tout facteur nest pas forcment clairement interprtable ;
cest--dire quil ne reprsente pas a priori de ralit physique. En ce qui concerne le premier
vecteur propre, nous voyons que cela correspond une balance entre les fortes et les faibles longueurs
donde ; cela correspond en premire approximation la diffusion. Pour rappel, les phnomnes de
diffusion et leurs effets sur le rayonnement spectral sont prsents dans le chapitre I de ce rapport de
thse.
Les molcules doxygne filtrent les rayons lumineux sur des bandes spectrales centres sur les
longueurs donde 630, 690 et 760 nanomtres. Le premier pic est repris par la forme spectrale du vecteur
propre 4. Le second et le troisime sont marqus sur la distribution spectrale moyenne ainsi que sur les 4
vecteurs propres.
La vapeur deau atmosphrique marque un pic dabsorption du rayonnement visible autour de la
longueur donde 720 nm (cf. graphe I-26). Aussi bien le spectre moyen que les vecteurs propres indiquent
une particularit dans ce domaine spectral.
Limpact de lozone (cf. graphe I-24) dans le domaine visible est caractris par une bande dabsorption spectrale entre 500 et 700 nm, centre aux alentours de 580 nm. Les vecteurs propres 3 et 4
reprennent ce pic dabsorption.
De manire gnrale, nous voyons quil est difficile dattribuer limpact de chaque constituant atmosphrique (jouant un rle sur la distribution du spectre lumineux) un vecteur
propre. Nanmoins, nous constatons dune part que le spectre moyen semble tenir compte
dune distribution o chaque phnomne optique est pris en compte (effet moyen des diffusions et absorption). Dautre part, le premier vecteur propre est clairement associ aux phnomnes de diffusion. Enfin, les vecteurs propres, pris dans leur ensemble et non indpendamment, permettent de faire varier les effets de diffusion et dabsorption.
Au cours de lanalyse en composante principale, nous dterminons le poids de chacun des individus
relativement chaque vecteur propre. Nous obtenons ainsi les coordonnes de chaque spectre dans lespace dfini par les axes obtenus. Les poids des 7732 spectres tudis relativement aux quatre premiers
vecteurs propres sont reprsents sur la figure suivante.
0.03
0.15
0.02
0.01
0.00
-0.01
-0.02
-0.03
0.10
0.05
0.00
-0.05
-0.04
-0.05
0
10000
20000
30000
40000
p. 116
50000
-0.10
0
10000
20000
30000
40000
50000
Cyril CHAIN
0.20
0.15
0.15
0.10
0.05
0.00
-0.05
-0.10
0
10000
20000
30000
40000
50000
0.10
0.05
0.00
-0.05
-0.10
0
10000
20000
30000
40000
50000
Figure II-49 : poids de chaque spectre mesur, relativement aux vecteurs propres 1, 2, 3 et 4 respectivement.
Il existe bien une corrlation forte entre la temprature de couleur proximale et le premier vecteur
propre, en accord avec linterprtation des phnomnes physiques lis au spectre S1. En revanche, il
nexiste pas de tendance claire entre les poids relatifs aux spectres S2, S3 et S4 en fonction de la temprature
de couleur proximale.
Lide prsent est de trouver un moyen de reprsenter tout spectre de lumire naturelle S dans cet
espace, cest--dire de dterminer les coefficients (M1,M2) ou (M1,M2,M3,M4) tels que S = S0 + M1.S1 +
M2.S2 , ou bien S = S0 + M1.S1 + M2.S2 + M3.S3 + M4.S4 , selon la prcision de lanalyse. Puisquil nest pas
vident de dterminer ces paramtres directement partir de la temprature de couleur proximale du
rayonnement tudi (voir figure prcdente), nous reprenons lide dveloppe par Judd, MacAdam et
Wyszecki qui consiste dterminer les coefficients Mi partir des coordonnes chromatiques du spectre
que lon souhaite modliser.
a. Mthode deux vecteurs propres.
Prenons prsent la possibilit de modliser tout spectre de lumire naturelle S partir dun
vecteur moyen S0 et de deux vecteurs propres S1 et S2 (de faon similaire la recommandation de la CIE).
Soit M1 et M2 les coordonnes de S sur les axes S1 et S2 respectivement.
Nous avons vu dans la section prcdente quil est possible de dterminer assez justement les coordonnes chromatiques CIE 1931 dun rayonnement de lumire naturelle partir de sa valeur de temprature de couleur proximale en se rfrant au lieu de lumire naturelle. On peut dterminer les coordonnes chromatiques (x,y) du rayonnement situ sur le lieu de lumire naturelle la temprature de couleur
proximale du spectre dfinir. Il suffit dutiliser les quations [II-12], [II-15] et [II-16]. Notons :
- (X,Y,Z) les composantes chromatiques dans lespace CIE 1931,
- de faon similaire (Xi,Yi,Zi) pour le spectre Si,
- =X+Y+Z et i=Xi+Yi+Zi.
Lquation recherche suivante
S = S0 + M1.S1 + M2.S2
se dtaille selon les composantes trichromatiques en
Cyril CHAIN
[II-23]
p. 117
X = X0 + M1.X1 + M2.X2
Y = Y0 + M1.Y1 + M2.Y2
Z = Z0 + M1.Z1 + M2.Z2
Les quations dans le diagramme CIE 1931-xy (voir annexe A.2.2) scrivent alors :
[II-24]
[II-25]
[II-26]
x=
X + M1 . X 1 + M 2 . X 2
X
= 0
X + Y + Z 0 + M 1 . 1 + M 2 . 2
[II-27]
y=
Y + M1 .Y1 + M 2 .Y2
Y
= 0
X + Y + Z 0 + M 1 . 1 + M 2 . 2
[II-28]
Ainsi nous sommes amens rsoudre un systme linaire deux inconnues M1 et M2, et deux
variables (x,y). La rsolution de ce systme aboutit aux relations suivantes
M1 =
M2 =
[II-29]
[II-30]
p. 118
x=
X + M1 . X 1 + M 2 . X 2 + M 3 . X 3 + M 4 . X 4
X
= 0
X + Y + Z 0 + M 1 . 1 + M 2 . 2 + M 3 . 3 + M 4 . 4
[II-35]
y=
[II-36]
x 10 =
X 10 0 + M1 . X 101 + M 2 . X 10 2 + M 3 . X 10 3 + M 4 . X 10 4
X 10
=
X 10 + Y10 + Z10 10 0 + M1 . 101 + M 2 . 10 2 + M 3 . 10 3 + M 4 . 10 4
[II-37]
y 10 =
[II-38]
Cyril CHAIN
M2 =
M3 =
M4 =
4 ,3 ,0 (a , b). 4 ,3 ,2 (a , c ) 4 ,3 ,0 (a , c ). 4 ,3 ,2 (a , b)
4 ,3 ,1 (a , b). 4 ,3 ,2 (a , c ) 4 ,3 ,1 (a , c ). 4 ,3 ,2 (a , b)
[II-39]
4 ,3 ,0 (a , b). 4 ,3 ,1 (a , c ) 4 ,3 ,0 (a , c ). 4 ,3 ,1 (a , b)
4 ,3 ,2 (a , b). 4 ,3 ,1 (a , c ) 4 ,3 ,2 (a , c ). 4 ,3 ,1 (a , b)
[II-40]
1 ,2 ,0 (a , b).1 ,2 ,4 (a , c ) 1 ,2 ,0 (a , c ).1 ,2 ,4 (a , b)
1 ,2 ,3 (a , b).1 ,2 ,4 (a , c ) 1 ,2 ,3 (a , c ).1 ,2 ,4 (a , b)
[II-41]
1 ,2 ,0 (a , b).1 ,2 ,3 (a , c ) 1 ,2 ,0 (a , c ).1 ,2 ,3 (a , b)
1 ,2 ,4 (a , b).1 ,2 ,3 (a , c ) 1 ,2 ,4 (a , c ).1 ,2 ,3 (a , b)
[II-42]
o
a, b et c sont des couples distincts parmi (x,y), (x10,y10), (x,y10) et (x10,y),
i ,j ,k (a , b) = i ,k (a ). i ,j (b ) i ,k (b ). i ,j (a )
[II-43]
i ,j (a ) = i ,j ( x , y ) = X j x. j .( Yi y . i ) Yj y . j .( X i x. i )
[II-44]
Une autre approche consiste considrer que les coefficients M1 et M2 sont dj connus selon la
mthode de dtermination 2 vecteurs propres (cf. a de cette section). En effet, M3 et M4 viennent ajouter
une prcision supplmentaire dans la dtermination du spectre. Les quations [II-35] et [II-36] reprsentent ainsi un systme deux inconnues. On en dduit la solution suivante :
[ (x, y ) (x, y )] + M .[
[
[ (x, y ) (x, y )] + M .[
=
[
M3 =
M4
4 ,0
3 ,0
0 ,4
0 ,3
4 ,1
4 ,3
3 ,1
3 ,4
4 ,2
2 ,4
3 ,4
3 ,2
2 ,3
4 ,3
c. Application numrique :
Dans les deux mthodes prsentes, nous voyons que lon peut aisment multiplier les vecteurs
propres S1-S2-S3-S4 par une constante. En effet, les coefficients M1-M2-M3-M4 seront alors diviss par cette
grandeur. La formule gnrale donnant le spectre recherch en fonction des composantes principales sera
inchange. Par consquent, je choisis de diviser les spectres S1-S2-S3-S4 par la valeur 100,0. Ceci permet de
ramener ces distributions spectrales et les valeurs des coefficients Mi des ordres de grandeur voisins de
ceux proposs par la CIE. Le graphe suivant donne les nouveaux spectres nergtiques.
Cyril CHAIN
p. 119
S0
S1
S2
S3
S4
120
80
40
0
400 450 500 550 600 650 700 750
Longueur d'onde [nm]
Les tableaux suivants rassemblent les valeurs nergtiques des spectres nergtiques Si (i=0-1-2-34) dans le domaine visible 380-780 nanomtres. Dans un premier temps, ces valeurs sont prsentes tous
les 4 nm, correspondant au pas des mesures spectrales qui ont servi lanalyse en composantes principales. Dans un second temps, les spectres sont dfinis tous les 5 nm, pour plus de pragmatisme avec les
conventions colorimtriques de la CIE. Linterpolation est faite de faon linaire puisque les longueurs
donde initiales et finales sont trs proches (si cela navait pas t le cas, nous aurions utilis une interpolation de type cubic spline comme lindiquent Janos Schanda et Balazs Kranicz [SCHANDA, 1999]).
p. 120
Cyril CHAIN
Longueur S0
S1
S2
S3
S4
d'onde [nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm]
380
103,21
32,744
5,3769
-2,797
2,3923
384
98,06
30,195
4,4782
-2,7107
1,7984
388
103,68
30,957
4,1461
-2,7831
1,5614
392
105,31
30,7
3,9419
-2,3961
1,3709
396
110,72
31,042
3,483
-2,3156
0,98572
400
136,66
37,049
3,7966
-2,369
0,89198
404
157,68
41,703
4,1408
-2,0244
0,89059
408
161,97
41,562
3,8605
-1,463
0,63356
412
163,23
40,53
3,4574 -0,86739
0,37652
416
163,59
39,304
3,0241 -0,33933
0,14995
420
158,88
36,87
2,4728 0,048753 -0,060344
424
151,03
33,88
1,9884
0,40277 -0,17046
428
142,57
30,959
1,5759
0,7062 -0,25856
432
140,38
29,317
1,1469
0,86929 -0,40854
436
147,05
29,59
0,87701
1,1234 -0,48801
440
153,64
29,837
0,60865
1,4067 -0,56378
444
159,04
29,797
0,34327
1,6811 -0,59908
448
162,59
29,252 0,092287
1,8964 -0,65159
452
164,23
28,356
-0,1243
2,1405 -0,73268
456
163,39
27,062
-0,3633
2,2727 -0,78319
460
162,26
25,751 -0,58924
2,3412 -0,77563
464
159,49
24,231 -0,78209
2,4387 -0,73717
468
154,92
22,463 -0,97577
2,5133 -0,69611
472
152,06
20,979
-1,1525
2,4929
-0,583
476
150,11
19,61
-1,2946
2,3736 -0,42638
480
148,99
18,481
-1,3687
2,3958 -0,43246
484
143,08
16,848
-1,3522
2,4778 -0,49394
488
136,97
15,197
-1,3893
2,4416 -0,51957
492
136,68
14,247
-1,4557
2,4481 -0,50788
496
135,86
13,284
-1,4863
2,4191 -0,47976
500
130,54
11,913
-1,4686
2,2951 -0,33423
504
127,45
10,947
-1,4679
2,1858 -0,097953
508
126,52
10,091
-1,4137
2,1032 -0,059964
512
123,69
9,0042
-1,2849
1,9704 -0,19692
516
117,79
7,757
-1,1525
1,7686 -0,30947
520
114,96
6,7556
-1,0924
1,5395
-0,3582
524
115,68
6,0543
-1,007
1,3302 -0,32797
528
115,11
5,3448 -0,91957
1,0586 -0,31231
532
114,7
4,6464 -0,82191
0,85517 -0,31564
536
113,17
3,9435
-0,697
0,77215 -0,29567
540
110,41
3,2605 -0,57124
0,72734
-0,1681
544
108,13
2,534 -0,44176
0,6029 -0,012722
548
106,89
1,8497 -0,30987
0,44819 -0,019534
552
105,39
1,2042 -0,19845
0,30514 -0,088028
556
102,92
0,58535 -0,090781
0,17001 -0,084362
560
100
0
0
0
0
564
97,565 -0,52606 0,094818 -0,14697
0,19791
568
94,547 -0,94885
0,17058 -0,20209
0,54203
572
92,452
-1,3733
0,24176 -0,27771
0,80328
576
91,115
-1,9013
0,36207 -0,34049
0,87338
580
90,671
-2,4718
0,52992 -0,25891
0,7931
584
89,617
-2,8369
0,6936 0,082183
0,9005
588
84,825
-2,6407
0,7057
0,68154
1,595
592
82,316
-2,707
0,71479
0,89675
2,0032
596
82,194
-3,3578
0,88044
0,61878
1,7617
600
82,172
-4,2033
1,1058
0,16335
1,2504
604
81,735
-4,9259
1,3173 -0,12355
0,88853
608
80,252
-5,4059
1,4969
-0,1327
0,84214
612
78,341
-5,7092
1,6264 -0,04263
0,89632
616
76,908
-5,9554
1,7194 0,062383
0,91828
620
75,858
-6,1953
1,823
0,14547
0,96516
624
73,615
-6,3032
1,8991
0,19678
1,1313
628
71,118
-6,3421
1,9464
0,24036
1,3136
632
70,224
-6,5953
2,0829
0,36505
1,2688
636
70,204
-6,9743
2,2833
0,53893
1,1181
640
69,775
-7,258
2,4532
0,7125
1,0524
644
67,846
-7,1872
2,515
1,0546
1,3242
648
65,921
-7,0296
2,5216
1,3434
1,6236
652
64,238
-7,1496
2,6084
1,3822
1,5692
656
62,963
-7,4595
2,7481
1,2896
1,32
660
64,073
-8,148
3,034
1,1933
1,0467
664
64,624
-8,6495
3,2775
1,1614
0,8797
668
63,963
-8,8665
3,4225
1,1788
0,80423
672
63,082
-9,0236
3,5477
1,218
0,76227
676
62,14
-9,1533
3,6721
1,2576
0,73576
680
60,249
-9,1028
3,7426
1,266
0,75554
684
55,874
-8,5091
3,5617
1,1016
0,94713
688
51,334
-7,7406
3,2961
0,99832
1,2656
692
51,321
-7,5864
3,4151
1,4983
1,5308
696
52,705
-7,8322
3,7208
1,9316
1,4984
700
52,796
-8,0154
3,9427
1,9405
1,2959
704
53,244
-8,378
4,2355
1,8101
0,95037
708
53,726
-8,7911
4,569
1,6163
0,55221
712
51,41
-8,3216
4,5793
1,6877
0,6201
716
45,929
-6,7491
4,0253
2,1079
1,3884
720
42,68
-5,8324
3,728
2,3209
1,7875
724
42,395
-5,7601
3,8525
2,3383
1,7516
728
43,692
-6,1609
4,2453
2,1512
1,3389
732
47,227
-7,2926
5,0222
1,6668
0,3815
736
50,393
-8,3403
5,7788
1,0974 -0,66409
740
52,63
-9,1025
6,4191
0,52773
-1,645
744
54,231
-9,5809
6,9379 0,087295
-2,4055
748
55,101
-9,568
7,1995 -0,11136
-2,7166
752
55,301
-9,0032
7,2879 -0,20097
-2,7447
756
48,593
-6,716
6,2092 -0,31497
-1,9425
760
37,862
-3,8584
4,343 -0,59563 -0,76037
764
39,841
-4,3441
4,6726 -0,56236 -0,85006
768
50,536
-6,461
6,515 -0,34383
-1,9906
772
58,486
-7,4189
7,7374 -0,33064
-2,875
776
61,478
-6,9805
8,0054 -0,39827
-3,0216
780
63,41
-6,2634
8,1033 -0,37294
-2,9497
Cyril CHAIN
Longueur S0
S1
S2
S3
S4
d'onde [nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm] [W/m2.nm]
380
103,21
32,744
5,3769
-2,797
2,3923
385
99,465
30,385
4,3952
-2,7288
1,7391
390
104,49
30,829
4,044
-2,5896
1,4661
395
109,37
30,956
3,5977
-2,3357
1,082
400
136,66
37,049
3,7966
-2,369
0,89198
405
158,75
41,668
4,0707
-1,8841
0,82633
410
162,6
41,046
3,6589
-1,1652
0,50504
415
163,5
39,61
3,1324 -0,47134
0,20659
420
158,88
36,87
2,4728 0,048753 -0,060344
425
148,92
33,15
1,8853
0,47863 -0,19249
430
141,48
30,138
1,3614
0,78775 -0,33355
435
145,38
29,522
0,94448
1,0599 -0,46814
440
153,64
29,837
0,60865
1,4067 -0,56378
445
159,93
29,661
0,28052
1,7349 -0,61221
450
163,41
28,804 -0,016006
2,0185 -0,69214
455
163,6
27,385 -0,30355
2,2397 -0,77056
460
162,26
25,751 -0,58924
2,3412 -0,77563
465
158,35
23,789 -0,83051
2,4574 -0,72691
470
153,49
21,721
-1,0641
2,5031 -0,63955
475
150,6
19,952
-1,2591
2,4034 -0,46554
480
148,99
18,481
-1,3687
2,3958 -0,43246
485
141,55
16,435
-1,3615
2,4687 -0,50035
490
136,82
14,722
-1,4225
2,4448 -0,51372
495
136,07
13,525
-1,4787
2,4263 -0,48679
500
130,54
11,913
-1,4686
2,2951 -0,33423
505
127,22
10,733
-1,4543
2,1651 -0,088456
510
125,1
9,5476
-1,3493
2,0368 -0,12844
515
119,26
8,0688
-1,1856
1,819 -0,28133
520
114,96
6,7556
-1,0924
1,5395
-0,3582
525
115,54
5,8769 -0,98514
1,2623 -0,32406
530
114,9
4,9956 -0,87074
0,95688 -0,31397
535
113,55
4,1192 -0,72823
0,7929 -0,30066
540
110,41
3,2605 -0,57124
0,72734
-0,1681
545
107,82
2,3629 -0,40879
0,56422 -0,014425
550
106,14
1,527 -0,25416
0,37666 -0,053781
555
103,54
0,74006
-0,1177
0,20379 -0,085279
560
100
0
0
0
0
565
96,811 -0,63176
0,11376 -0,16075
0,28394
570
93,499
-1,1611
0,20617
-0,2399
0,67266
575
91,449
-1,7693
0,33199
-0,3248
0,85585
580
90,671
-2,4718
0,52992 -0,25891
0,7931
585
88,419
-2,7879
0,69662
0,23202
1,0741
590
83,57
-2,6739
0,71024
0,78915
1,7991
595
82,225
-3,1951
0,83903
0,68827
1,8221
600
82,172
-4,2033
1,1058
0,16335
1,2504
605
81,364
-5,0459
1,3622 -0,12584
0,87693
610
79,297
-5,5575
1,5617 -0,087665
0,86923
615
77,266
-5,8938
1,6962
0,03613
0,91279
620
75,858
-6,1953
1,823
0,14547
0,96516
625
72,991
-6,3129
1,9109
0,20767
1,1769
630
70,671
-6,4687
2,0146
0,3027
1,2912
635
70,209
-6,8795
2,2332
0,49546
1,1558
640
69,775
-7,258
2,4532
0,7125
1,0524
645
67,365
-7,1478
2,5167
1,1268
1,399
650
65,079
-7,0896
2,565
1,3628
1,5964
655
63,282
-7,382
2,7132
1,3127
1,3823
660
64,073
-8,148
3,034
1,1933
1,0467
665
64,459
-8,7037
3,3138
1,1658
0,86083
670
63,522
-8,9451
3,4851
1,1984
0,78325
675
62,375
-9,1209
3,641
1,2477
0,74239
680
60,249
-9,1028
3,7426
1,266
0,75554
685
54,739
-8,317
3,4953
1,0758
1,0267
690
51,327
-7,6635
3,3556
1,2483
1,3982
695
52,359
-7,7707
3,6444
1,8233
1,5065
700
52,796
-8,0154
3,9427
1,9405
1,2959
705
53,365
-8,4813
4,3189
1,7616
0,85083
710
52,568
-8,5563
4,5741
1,652
0,58615
715
47,299
-7,1422
4,1638
2,0029
1,1963
720
42,68
-5,8324
3,728
2,3209
1,7875
725
42,719
-5,8603
3,9507
2,2915
1,6484
730
45,46
-6,7268
4,6337
1,909
0,8602
735
49,602
-8,0784
5,5897
1,2398 -0,40269
740
52,63
-9,1025
6,4191
0,52773
-1,645
745
54,449
-9,5777
7,0033 0,037631
-2,4833
750
55,201
-9,2856
7,2437 -0,15617
-2,7306
755
50,27
-7,2878
6,4789 -0,28647
-2,143
760
37,862
-3,8584
4,343 -0,59563 -0,76037
765
42,515
-4,8733
5,1332 -0,50773
-1,1352
770
54,511
-6,9399
7,1262 -0,33724
-2,4328
775
60,73
-7,0901
7,9384 -0,38136
-2,985
780
63,41
-6,2634
8,1033 -0,37294
-2,9497
p. 121
Figure II-52 : composantes trichromatiques dans les espaces chromatiques CIE 1931 (2) et CIE 1964 (10)
des spectres S0-S1-S2-S3-S4 issus de lanalyse en composantes principales.
En ce qui concerne linterpolation 2 vecteurs propres, les quations [II-29] et [II-30] deviennent
M1 =
[II-47]
M2 =
[II-48]
En ce qui concerne linterpolation 4 vecteurs propres, les quations [II-29], [II-30], [II-45] et
[II-46] deviennent
M1 =
[II-49]
M2 =
[II-50]
[ (x, y ) (x, y )] + M .[
[
[ (x, y ) (x, y )] + M .[
=
[
M3 =
M3
4 ,0
3 ,0
0 ,4
0 ,3
4 ,1
4 ,3
3 ,1
3 ,4
4 ,2
2 ,4
3 ,4
3 ,2
2 ,3
4 ,3
d. Comparaison entre les trois propositions pour dterminer les spectres des illuminants
de lumire naturelle :
La mthode recommande par la CIE est base sur une interpolation linaire entre les spectres S0S1-S2. Les mesures spectrales nous ont permis dtablir de nouvelles valeurs de S0 S1 et S2 ainsi que dtenp. 122
Cyril CHAIN
dre la mthode deux composantes S3 et S4 supplmentaires. Ainsi, nous disposons de trois propositions
pour dterminer le spectre dun illuminant de lumire naturelle :
- la mthode CIE laide des spectres S0, S1 et S2 issus de la recommandation [CIE 15.2, 1986],
- la mthode relative aux spectres S0, S1 et S2 issus de notre analyse en composantes principales (le spectre moyen et les deux premiers vecteurs propres),
- la mthode relative aux spectres S0, S1, S2 S3 et S4 issus de notre analyse en composantes
principales (le spectre moyen et les quatre premiers vecteurs propres),
Prcisons toutefois que la mthode CIE est formule pour des tempratures de couleur variant de 4
000 25 000 Kelvins. Nous ltendons des valeurs suprieures en prenant pour rfrence les quations
donnes pour le domaine 7000-25000 K. En outre, nous avons constat en II.2.3 que les quations CIE du
lieu de lumire naturelle donnaient de bons rsultats lorsquelles taient tendues jusqu 100000 K.
Dans un premier temps, voici rassembls ci-dessous des exemples de spectres nergtiques dtermins selon les trois mthode (CIE, nouvelles propositions 2 et 4 vecteurs propres) pour diverses valeurs de temprature de couleur proximale couvrant la gamme des rayonnements de lumire naturelle
observs. Nous constatons que les rsultats sont trs proches, en particuliers ceux relatifs la
nouvelle proposition (dordres 2 et 4). Cela est en accord avec les inerties cumules pour chaque
vecteur propre, puisque les troisime et quatrime vecteurs napportent que 1,18% supplmentaires aux
Comparaison de spectres nergtiques
98,59% dinertie des deux premiers.
produits par les trois mthodes
la temprature de couleur proximale de 4kK
140
Figure II-53 : exemples dilluminants de lumire naturelle produits par les trois mthodes, pour diverses valeurs de temprature
de couleur proximale.
120
100
80
60
40
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
20
0
110
160
80
70
60
50
40
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
Cyril CHAIN
90
140
Spectre nergtique relatif
100
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
120
100
80
60
40
20
p. 123
200
250
150
100
50
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
200
150
100
50
150
100
50
250
Spectre nergtique relatif
300
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
250
200
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
200
150
100
50
0
Il est tout naturel prsent de comparer ces trois propositions en confrontant les spectres quelles
prdisent nos propres mesures spectrales. La mthodologie est la suivante : pour chaque mesure, je
normalise le spectre nergtique 100 W/m2 560 nm, puis calcule sa temprature de couleur proximale.
Je dtermine les spectres selon les trois propositions ( savoir la mthode CIE, la nouvelle proposition
laide des 2 et des 4 premiers vecteurs propres). Les 3 graphes de gauche sur la figure suivante reprsentent les valeurs de temprature de couleur proximale des spectres dtermins en fonction de la temprature initiale du rayonnement mesur.
Les quatre spectres comparer sont actuellement normaliss 100W/m2 560 nm. Je normalise les
spectres modliss et celui mesur la mme luminance (prise gale 100 Cd/m2, comme il est usuel de
le faire en colorimtrie). Ainsi, les spectres ont mme temprature de couleur proximale et mme luminance. Une comparaison consiste tudier la diffrence de couleur entre les spectres prdits et les mesures. Pour cela, il est possible de dterminer les coordonnes CIE 1976 (L*a*b*) des spectres calculs en
prenant pour illuminant de rfrence le spectre mesur. Je renvoie le lecteur lannexe A.2.2. pour la
dfinition de cet espace chromatique. La diffrence de couleur est exprime par E* (cf. annexe A.2.3.) et
par lapprciation du diagramme (a*b*). Ces rsultats sont rassembls sur la figure ci-aprs pour les trois
mthodes.
p. 124
Cyril CHAIN
Diffrence de couleur
entre le spectre mesur et le spectre modlis
par la mthode CIE
30
E*
25
20
15
b* 0
10
-2
-4
-6
-4
Jaune
4000-6000 K
6000-9000 K
9000-13000 K
13000-18000 K
18000-25000 K
25000-50000 K
ab
40000
30000
20000
10000
10000 20000 30000 40000 50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
Vert
Rouge
Bleu
-2
0
a*
30
E*
25
20
15
b* 0
10
-2
-4
-6
-4
Jaune
4000-6000 K
6000-9000 K
9000-13000 K
13000-18000 K
18000-25000 K
25000-50000 K
ab
40000
30000
20000
10000
10000
20000
30000
40000
50000
Vert
Rouge
Bleu
-2
0
a*
30
E*
25
20
15
b* 0
10
-2
-4
-6
-4
Jaune
4000-6000 K
6000-9000 K
9000-13000 K
13000-18000 K
18000-25000 K
25000-50000 K
ab
40000
30000
20000
10000
10000 20000 30000 40000 50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
Vert
Rouge
Bleu
-2
0
a*
Figure II-54 : Les trois mthodes permettent de dterminer des spectres partir de la temprature de couleur proximale du
rayonnement mesur. On vrifie bien que les tempratures de couleur proximales des spectres obtenus sont proches de celles qui
sont calcules partir des mesures. Les carts de couleur entre les prdictions et les mesures indiquent quils ne sont pas ngligeables, sans toutefois tre important (rappelons que lcart juste perceptible correspond 1 unit du diagramme L*a*b*, cf. annexe
A.2.3). Enfin, les mthodes sont trs voisines en termes derreur sur les couleurs.
Les carts de couleur E* sont toujours positifs puisque reprsentant la distance entre les points et
lorigine sur le diagramme (a*b*) (notons que les luminances des spectres sont gales). Sur le graphe
suivant, nous allons donc reporter les diffrences entre les carts de teintes de la nouvelle proposition et
Cyril CHAIN
p. 125
les carts rsultants de la mthode CIE. Si cette diffrence est positive, cest que lerreur sur les couleurs de
la nouvelle proposition est plus leve que celle de la mthode CIE, et inversement. Ces rsultats ne permettent pas de conclure quune mthode est meilleure que les autres en termes de diffrence de couleur.
Diffrence de couleur entre les spectres
prdits par les nouvelles propositions
et ceux dtermins par la mthode CIE
0,08
0,06
Figure II-55 : les carts de couleur des nouvelles propositions sont parfois
suprieurs ou infrieurs ceux relatifs la mthode CIE, sans donner de
tendance trs claire.
0,04
0,02
E*
ab
-0,02
Proposition d'ordre 2
E*ab(Ordre2)-E*ab(CIE)
Proposition d'ordre 4
E*ab(Ordre4)-E*ab(CIE)
-0,04
-0,06
-0,08
10000
20000
30000
40000
50000
Afin de poursuivre la comparaison, je dtermine les carts nergtiques entre les spectres modliss et les mesures, sur des domaines de longueurs donde de 20 nm de large. Les spectres ont toutefois t
normaliss une luminance de 106 Cd/m2, afin de ramener les diffrences nergtiques des valeurs de
quelques units. Les graphes suivants rassemblent ces rsultats.
p. 126
Cyril CHAIN
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-4
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-2
-4
-2
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-2
-4
-4
-5
-10
2
2
-2
-4
-2
-4
-2
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-2
-4
-2
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-2
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
10
2
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-2
-4
-2
-2
-2
-4
-2
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
10
2
-4
-2
-10
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-5
-5
10
10
15
15
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
Proposition d'ordre 4
20
-5
-10
-5
-10
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
Figure II-56 : les graphes rassemblent les carts nergtiques entre les spectres modliss (selon les trois mthodes comparer)
et les mesures. Ils sont prsents par bandes de 20 nm de large dans un premier temps. Une analyse par longueur s donde est
envisage dans la suite de cette section.
Cyril CHAIN
p. 127
3,0
1,2
55007000K
7000-22500K
22500-50000K
2,5
2,0
1,5
1,0
1,1
1,0
0,90
0,50
0,0
4000
7000 10000
40000
0,80
4000
7000 10000
40000
Figure II-57 : La comparaison des erreurs sur la couleur du spectre modlis en rapport la teinte du spectre mesur, nous permet
de mettre en avant ce rsultat : la nouvelle proposition dordre 2 semble meilleure sur lintervalle de 7000 22500 Kelvins.
p. 128
Cyril CHAIN
-5
-10
-1
-2
-3
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
2
1
0
-1
-2
-3
-4
-1
-2
-3
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
0
-1
-2
-3
-3
-4
2
2
1
0
-1
-2
-3
2
1
0
-1
-2
-3
-2
0
-1
-4
3
Diffrence nergtique relative [W/m ]
-2
4
3
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
4
Diffrence nergtique relative [W/m ]
10
-5
10
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
15
2
1
0
-1
-2
-3
2
1
0
-1
-2
-3
-2
-3
-4
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-2
-4
-5
-10
10000 20000
30000 40000
50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
-5
-10
-2
-4
-2
-4
10000 20000 30000 40000 50000
Temprature de couleur proximale de la mesure [K]
20
Diffrence nergtique relative [W/m ]
10
Diffrence nergtique relative [W/m ]
10
0
-1
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
20
2
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
Figure II-58 : les carts nergtiques des spectres modliss par la recommandation CIE et par la proposition dordre 2 nous
renseignent des domaines spectraux sur lesquels chacune des mthodes produit le plus derreur. La nouvelle proposition dordre 2
affiche de meilleurs rsultats sauf sur les troits domaines de longueurs donde 420-440 nm, 580-600 nm et 740-780 nm.
Cyril CHAIN
p. 129
Pour la mthode CIE et la proposition reposant sur lutilisation des deux nouveaux vecteurs propres,
nous avons reprsent sur la figure prcdente les diffrences nergtiques par domaines de longueur
donde. La recommandation CIE donne de meilleurs rsultats entre 420 et 440 nm, entre 580 et 600nm, et
au-del de 740 nm. Pour le reste du domaine visible, les erreurs nergtiques sont meilleures pour la
nouvelle proposition. De manire gnrale, ces graphes tendent favoriser lutilisation des
nouveaux vecteurs propres, mais il nest pas toutefois pas possible de conclure catgoriquement quant une meilleure mthode. Ceci dautant plus que la nouvelle proposition a t
labore partir des mesures qui servent la comparaison des deux mthodes.
Il est ncessaire ce stade dtudier les spectres modliss longueur donde par longueur donde.
Pour cela, jai repris les distributions nergtiques spectrales des mesures conjointement celles prdites
par la mthode CIE et notre nouvelle proposition utilisant deux vecteurs propres. On regroupe cette base
de donnes par domaines de tempratures de couleur proximales dont la dynamique est choisie gale environ 25 Remeks. Nous obtenons les intervalles dtude suivants :
Temprature de couleur
proximale minimale [K]
4000
4450
5030
5800
6800
8200
10400
14000
22000
Temprature de couleur
proximale maximale [K]
4450
5030
5800
6800
8200
10400
14000
22000
50000
cart de teinte
en Remek [MK-1]
25,28
25,91
26,39
25,35
25,11
25,80
24,73
25,7
25,45
Lanalyse qui va tre prsente est faite pour chaque domaine de tempratures de couleur proximales. Nous pouvons comparer les trois spectres (mesure, CIE, proposition dordre 2) de mme temprature
de couleur et mme luminance (prise comme rfrence 106 Cd/m2) - ces spectres normaliss avaient t
prpars pour les analyses prsentes antrieurement. Pour chaque longueur donde, nous pouvons comparer les valeurs nergtiques modlises par rapport celles mesures. Nous utilisons les paramtres
statistiques Mean Bias Difference(MBD), Mean Bias Error(MBE), Root Mean Square
Difference(RMSD) et Root Mean Square Error(RMSE) dj utiliss en II.2.1 et dfinis par les quations [II-1], [II-2], [II-3] et [II-4]. Les figures suivantes prsentent pour chaque intervalle de tempratures de couleur proximales (une ligne par intervalle) les valeurs statistiques obtenues pour MBD, MBE,
RMSD et RMSE, reprsentes de gauche droite.
Figure II-59 : Afin dvaluer les deux mthodes retenues (CIE et proposition deux vecteurs propres issus de lanalyse en composantes
principales), nous reprsentons des differences nergtiques spectrales entre les spectres modliss et les spectres mesurs. Les statistiques
sont tablies par domaines de tempratures de couleur proximales de largeur voisine 25 Remeks, en termes de Mean Bias
Difference, Mean Bias Error, Root Mean Square Difference et Root Mean Square Error (voir section II.2.1 pour leur dfinition).
p. 130
Cyril CHAIN
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
-5
-5
-5
0
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
-5
-5
-5
0
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
-5
-5
-5
0
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
Cyril CHAIN
-3
0 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
-3
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
-3
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
-3
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
1 10
-3
-3
2 10
-3
2 10
-5
6 10
3 10
-3
4 10
-5
4 10
6 10
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
0 10
-3
-6 10
-3
-5
5 10
5 10
-4 10
-3
10 10
-5
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
-3
15 10
0
-5
-2 10
-5
Mthode CIE
Proposition d'ordre 2
2 10
-5
4 10
-5
6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
1,0
0,5
0,0
p. 131
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
-5
-5
-5
0
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
-5
-5
-5
0
-5
-2 10
-5
-4 10
-5
-6 10
-3
-3
0 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
-3
4 10
2 10
-3
-3
0 10
-3
-2 10
-3
-4 10
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
-3
-4 10
1 10
-3
6
-3
-2 10
2 10
-3
0,6
5 10
-3
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
2 10
-5
0 10
3 10
-3
4 10
-5
-3
4 10
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
-3
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
6 10
2 10
-3
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
-3
-6 10
4 10
-5
5 10
-4 10
-3
-5
6 10
0
-5
-2 10
-5
2 10
-5
4 10
-5
6 10
6
MBD spectraux pour des spectres de 10 Cd/m2.
4 10
3 10
2 10
1 10
-3
-3
-3
-3
0 10
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
Signalons avant tout, que de manire gnrale, les deux mthodes donnent des spectres trs proches des mesures. Les erreurs sont infrieures 0,015% sur les mittances spectrales dun spectre de
luminance gale 106 Cd/m2. Nous pourrions ds lors conclure la validation des deux mthodes. Cependant, poussons lanalyse de ces rsultats pour comparer les deux mthodes. Les tendances observes
prcdemment pour des intervalles de 20 nanomtres (cf. figure II-58) peuvent tre tudies plus en
dtail.
Nous constatons que les erreurs majeures sont commises par lune et lautre mthodes pour des
tempratures de couleur proximales comprises entre 4000 et 4450 Kelvins, sur les radiations proches des
ultraviolets (infrieures 400 nm pour tre plus prcis). Pourtant, les diffrences nergtiques spectrales
sont assez faibles. Ceci sexplique par une faible mittance du spectre dans ce domaine spectral pour de si
p. 132
Cyril CHAIN
En bilan, voici les conclusions de cette tude comparative. Les deux mthodes donnent de trs
bons rsultats sur les distributions spectrales nergtiques dans le domaine du visible. Les
erreurs de la mthode CIE sont situes essentiellement sur un pic 395 nm et sur les fortes
longueurs donde (au-del de 650 nm environ). Quant la proposition dordre 2, les diffrences aux mesures se synthtisent principalement en une surestimation de lmittance spectrale, croissante avec la valeur de temprature de couleur proximale, au-del de 640 nm. La
nouvelle proposition apporte cependant moins derreurs sur les mittances spectrales, sauf
pour
(1) lintervalle de tempratures de couleur proximales compris entre 4450 et 5030
Kelvins,
(2) le domaine 400-430 nm pour une temprature de couleur proximale entre 5800 et
8200 K,
(3) au-del de 740 nm ds lors que la temprature de couleur proximale est suprieure
14000 K.
La mthode CIE a t dveloppe partir de donnes anciennes et non directionnelle. Notre base de
donnes de mesures spectrales directionnelles nous a permis de confronter les spectres modliss ; nous
pouvons aisment conclure en la validit de la mthode CIE pour produire des rayonnement
nergtiques spectraux DIRECTIONNELS. De plus, en reprenant le principe danalyse en composantes principales, nous avons trouv de nouveaux vecteurs propres. Une proposition utilisant
les 4 premiers spectres caractristiques na pas apport de meilleurs rsultats et fut donc dlaisse au
Cyril CHAIN
p. 133
profit de la proposition utilisant seulement 2 vecteurs propres, de faon identique la recommandation CIE. Cette nouvelle mthode est aussi bonne que celle de la CIE, tant en termes
dmittances spectrales nergtiques (un peu meilleure globalement) quen termes de distorsion chromatique (un peu meilleure galement mme si la mthode CIE produit cependant
un cart de couleur E*ab infrieur pour les faibles tempratures de couleur proximales,
comprises entre 5500 et 7000 Kelvins). Jattire cepenant lattention du lecteur sur le fait que
cette proposition nest pas valide puisque son valuation sest ralise partir des mesures
qui ont servi sa formulation.
Daprs ce qui vient dtre dit, nous proposons de conserver la formulation CIE.
p. 134
Cyril CHAIN
Toutefois il convient de prciser que les chromamtres Minolta ne mesurent pas les tempratures
Cyril CHAIN
p. 135
de couleur proximales. Ces valeurs sont calcules avec une prcision donne par le constructeur de +/- 2
remeks 2856 K. Il semble que lalgorithme repose sur les donnes CIE 1931 (x,y) et lhypothse des
courbes disotemprature convergeantes en un point unique. Nous avons donc choisi de recalculer systmatiquement les tempratures de couleur proximales partir de (x,y), selon lalgorithme de Robertson
[ROBERTSON, 1968] ; le choix de cet algorithme et son dtail sont expliqus dans lannexe A.2.4.
La configuration gomtrique :
La gomtrie du systme est celle dune bote surmonte de 5 pans normaux chacune des directions de mesures choisies. Sous chacune de ces 5 surfaces, un chromamtre est fix. Langle douverture
des mesures (10 de demi-angle) est obtenu en ajoutant un tube sur les cellules.
Figure II-60 : les chromamtres sont placs dans un caisson tempr (chauffage et climatisation) fabriqu au laboratoire
Les appareils ne sont pas conus pour effectuer des mesures lextrieur. Pour cette raison, il tait
ncessaire dtanchifier le systme dune part et de maintenir des conditions de temprature stables dans
lenceinte des appareils. Ainsi, le botier ralis rsiste parfaitement aux intempries et maintient une
temprature quasi constante. La base de lenceinte est constitue par un rfrigrateur de camping gnrant froid et chaud selon la polarit du courant alimentant le systme. Un montage lectronique, compos
dun thermostat et dun relais deux positions, permet de maintenir la temprature intrieure au voisinage
de la temprature rgle sur le thermostat. Des mesures de temprature lintrieur et lextrieur du
caisson ont t enregistres pendant deux mois toutes les 10 minutes. Lanalyse de ces donnes a permis
de dmontrer la stabilit de la temprature des appareils de mesures, 3 Celsius prs (un cart de plus
de 10 a t observ par la sonde place lextrieur du caisson, lombre).
Lajout de dessicant dans le botier permet de rduire lhumidit rsiduelle du caisson.
La partie suprieure de ldifice est constitue de panneau de plexiglas dune paisseur de 20 mm,
prfr au bois en raison de son comportement mcanique relatif aux variations de tempratures et dhup. 136
Cyril CHAIN
midit. Une isolation constitue de plaques de polystyrne dpaisseur 40 mm recouvre les surfaces externes de cette pyramide. Enfin, une plaque polystyrne-aluminium et deux couches de peinture glycro
blanche finissent lensemble du botier. Lintrieur de la partie pyramidale est recouvert dune peinture
noire mate.
Les tubes servant rduire louverture du champ de mesure sont en PVC peint en noir mat lintrieur ; une couche de polystyrne-aluminium et de peinture blanche recouvre lextrieur. Ltanchit lors
de la traverse des pans inclins est assure par un mastic adapt. Chaque tube se termine par une protection tanche (vitrage assembl au tube par une bande bitumine pour toiture) dont la transmission spectrale est neutre (le coefficient global de transmission dans le visible est ensuite pris en compte afin de
retrouver lclairement recherch).
Figure II-62 : des tubes directionnels sont monts sur chaque face
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p. 137
140
Transmissivit du vitrage
0.8
120
0.6
100
0.4
80
60
0.2
Taux de transmission
40
Afin dviter les effets de bord (rayonnement reu par les chromamtres et provenant dune direction hors du champs de mesure), il est ajout deux couronnes transversales dans les tubes.
Les mesures ralises par les chromamtres en faisant varier langle dincidence de la source selon
le schma exprimental suivant permettent destimer la rduction de lerreur due aux reflets parasites
dans les tubes (on atteint une erreur relative lclairement normal infrieure 1% selon le graphe II65).
Figure II-64 : on dtermine lfficacit des tubes directionnels en ralisant des photos et des mesures lumineuses, en faisant varier
langle dincidence. Les 2 photographies prcdentes illustrent le protocole mis en place. Les images suivantes sont prises en aval du
tube pour divers angles, avec et sans couronnes internes.
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Angle vise/source
10
15
20
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25
30
35
10
8
Sans les disques
Avec les disques
0
10
15
20
25
30
Cyril CHAIN
Enfin, puisque les chromamtres mesurent des clairements et que nous souhaitons obtenir des
luminances, une conversion des grandeurs est ncessaire. Dun point de vue thorique, nous utilisons
lhypothse dune luminance uniforme dans le champ de mesure et proportionnelle au niveau dclairement mesur pas les cellules des chromamtres. Dun point de vue exprimental, des mesures dclairements en direction du znith ont t ralises sous un ciel uniforme dont on mesurait simultanment la
luminance au znith laide du spectrophotomtre PR-650.
Les mesures dclairements obtenues par les chromamtres munis de leurs tubes taient effectivement proportionnelles aux valeurs de luminance au znith. Six sries de mesures ont permis de dterminer le rapport entre la luminance L[Cd/m2] et les clairements mesurs E[lux] par les chromamtres :
L / E = 9,8099
[II-53]
Six mois ont t ncessaires la socit Quartz Data System pour raliser une liaison entre ces 5
appareils et une unit de pilotage et dacquisition informatique selon le cahier des charges que nous leur
avons soumis. Voici en rsum les possibilits du systme propos :
- liaisons filaires entre un PC et les chromamtres, via un botier intermdiaire constitus de cartes
informatiques. Tandis que la socit travaillait sur les cartes dacquisition du systme et le logiciel dexploitation des mesures, jai ralis les connexions cbles dans leur totalit partir de cbles blinds
multi-filaires et de broches enfichables standard (voir figure II-67)
- un logiciel fonctionnant sous le systme dexploitation Windows NT permet de lancer lacquisition
des donnes avec pour paramtres dentres : les heures de dbut et de fin de mesures afin de rduire le
nombre des mesures nocturnes, lintervalle de mesures en minutes : 10 minutes est retenu.
- les donnes sont crites dans un fichier selon le modle prsent dans la figure II-68.
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Date
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Heure
Etat1 x1
y1
K1
Y1
Etat2 x2
y2
K2
Y2 Etat3 x3
y3
K3
Y3 Etat4 x4
y4
K4
Y4
Etat5 x5
y5
K5
Y5
8:20:00 -1
0
0
0
0
0 0,243 0,258 30000 9
0 0,243 0,268 27000 1 3
0 0,249 0,26 24000 1 2
0 0,24 0,262 33000 1 0
8:30:00
0 0,247 0,249 30000 1 8
0 0,243 0,256 30000 1 8
0 0,245 0,268 26000 2 4
0 0,249 0,262 23000 2 2
0 0,241 0,262 33000 2 0
8:40:00
0 0,247 0,253 26000 2 7
0 0,245 0,256 29000 2 8
0 0,258 0,278 15500 4 1
0 0,254 0,266 20000 3 6
0 0,24 0,26 33000 3 0
8:50:00
0 0,258 0,26 18500 4 0
0 0,249 0,26 23000 3 9
0 0,271 0,29 11500 6 4
0 0,26 0,27 16000 5 0
0 0,241 0,26 30000 4 1
9:00:00
0 0,272 0,274 12000 6 2
0 0,262 0,272 15000 5 6
0 0,305 0,318 6900 137
0 0,272 0,278 11500 7 2
0 0,247 0,264 25000 5 0
9:10:00
0 0,28 0,282 10000 8 6
0 0,28 0,29 9800 8 9
0 0,292 0,305 8050 130
0 0,292 0,294 8350 113
0 0,256 0,27 18500 6 3
9:20:00
0 0,284 0,28 9800 9 7
0 0,271 0,278 12000 8 5
0 0,278 0,297 9600 123
0 0,306 0,301 7100 158
0 0,266 0,278 13000 8 5
9:30:00
0 0,292 0,287 8550 125
0 0,268 0,274 13500 8 7
0 0,297 0,31 7500 178
0 0,299 0,292 8000 149
0 0,268 0,28 12500 9 5
9:40:00
0 0,306 0,303 7100 169
0 0,284 0,29 9350 122
0 0,301 0,32 6900 210
0 0,318 0,313 6400 220
0 0,27 0,28 12000 9 9
9:50:00
0 0,303 0,301 7350 184
0 0,28 0,284 10000 124
0 0,301 0,318 7000 250
0 0,325 0,32 6000 345
0 0,274 0,284 11000 114
10:00:00
0 0,315 0,31 6550 285
0 0,29 0,294 8550 176
0 0,308 0,33 6400 405
0 0,327 0,327 5850 515
0 0,297 0,303 7750 190
10:10:00
0 0,322 0,315 6150 385
0 0,297 0,301 7800 220
0 0,303 0,327 6800 420
0 0,33 0,332 5800 895
0 0,313 0,313 6600 315
10:20:00
0 0,282 0,282 9800 182
0 0,278 0,284 10000 173
0 0,308 0,315 6700 455
0 0,303 0,299 7350 430
0 0,297 0,306 7550 260
10:30:00
0 0,278 0,276 10500 162
0 0,287 0,292 8900 192
0 0,28 0,306 8900 260
0 0,282 0,29 9500 285
0 0,28 0,287 9800 178
10:40:00
0 0,301 0,303 7450 235
0 0,282 0,288 9500 160
0 0,315 0,335 6150 480
0 0,327 0,308 6150 515
0 0,276 0,287 10500 165
10:50:00
0 0,322 0,315 6150 485
0 0,315 0,318 6500 295
0 0,31 0,322 6400 415
0 0,327 0,325 5850 695
0 0,306 0,308 7100 270
11:00:00
0 0,325 0,318 6100 500
0 0,318 0,32 6350 335
0 0,327 0,34 5700 895
0 0,327 0,337 5800 665
0 0,318 0,318 6250 375
11:10:00
0 0,32 0,301 6550 495
0 0,332 0,335 5700 645
0 0,297 0,33 7000 460
0 0,327 0,342 5700 870
0 0,325 0,325 5900 505
11:20:00
0 0,33 0,32 5900 680
0 0,303 0,306 7150 355
0 0,322 0,33 5950 675
0 0,33 0,335 5750 1020
0 0,306 0,315 6750 455
11:30:00
0 0,32 0,313 6350 540
0 0,325 0,322 6000 545
0 0,313 0,327 6250 555
0 0,322 0,345 5750 900
0 0,322 0,32 6150 545
11:40:00
0 0,325 0,318 6050 715
0 0,318 0,322 6200 495
0 0,31 0,322 6450 560
0 0,332 0,332 5600 770
0 0,322 0,325 6000 555
11:50:00
0 0,325 0,318 6000 680
0 0,315 0,315 6400 510
0 0,306 0,322 6550 635
0 0,332 0,337 5700 935
0 0,325 0,322 6050 585
12:00:00
0 0,318 0,31 6400 670
0 0,31 0,315 6750 540
0 0,305 0,325 6650 660
0 0,332 0,34 5500 1960
0 0,322 0,33 5950 750
12:10:00
0 0,313 0,305 6850 455
0 0,306 0,31 7050 435
0 0,299 0,31 7400 425
0 0,327 0,335 5800 1180
0 0,315 0,315 6550 505
12:20:00
0 0,322 0,306 6400 520
0 0,294 0,301 8050 365
0 0,303 0,318 7000 510
0 0,325 0,337 5800 1490
0 0,315 0,315 6450 635
12:30:00
0 0,306 0,299 7200 375
0 0,297 0,301 7800 360
0 0,303 0,315 7100 410
0 0,325 0,337 5850 800
0 0,297 0,325 7100 465
12:40:00
0 0,315 0,32 6400 515
0 0,288 0,301 8400 355
0 0,32 0,335 6000 760
0 0,335 0,335 5500 1220
0 0,303 0,305 7300 420
12:50:00
0 0,325 0,318 6050 1110
0 0,315 0,318 6500 640
0 0,325 0,318 6050 980
0 0,325 0,345 5600 2600
0 0,327 0,322 5900 925
13:00:00
0 0,308 0,303 7100 560
0 0,322 0,31 6350 725
0 0,288 0,315 7850 540
0 0,325 0,34 5750 2300
0 0,313 0,325 6300 990
13:10:00
0 0,297 0,287 8200 370
0 0,272 0,282 11500 330
0 0,272 0,294 10500 375
0 0,32 0,339 5850 2100
0 0,301 0,306 7400 595
13:20:00
0 0,315 0,305 6750 510
0 0,288 0,299 8400 390
0 0,276 0,292 10500 355
0 0,33 0,345 5500 2150
0 0,308 0,305 7050 575
13:30:00
0 0,318 0,32 6200 615
0 0,313 0,305 6800 465
0 0,28 0,305 9100 395
0 0,33 0,356 5350 2150
0 0,332 0,332 5700 895
13:40:00
0 0,297 0,287 8200 335
0 0,292 0,297 8350 380
0 0,292 0,306 8000 430
0 0,332 0,35 5350 2000
0 0,303 0,303 7400 540
13:50:00
0 0,332 0,32 5850 630
0 0,322 0,322 6100 475
0 0,332 0,339 5550 715
0 0,327 0,335 5800 660
0 0,332 0,335 5700 765
14:00:00
0 0,327 0,315 6000 610
0 0,348 0,337 5050 820
0 0,327 0,332 5850 565
0 0,34 0,356 5050 2000
0 0,313 0,318 6450 695
14:10:00
0 0,325 0,318 6000 520
0 0,335 0,322 5700 400
0 0,322 0,33 6050 335
0 0,335 0,345 5400 795
0 0,322 0,327 5950 705
14:20:00
0 0,308 0,306 6950 340
0 0,31 0,318 6450 345
0 0,305 0,313 6900 340
0 0,315 0,325 6200 445
0 0,322 0,33 6050 485
Figure II-68 : le logiciel dacquisition rassemble les donnes dans un fichier tableur. Voici un exemple de quelques mesures.
La colonne tat-i dcrit ltat de la connexion (effective pour 0, absente pour -1) du chromamtre-i au boitier dacquisition. Les tempratures de couleur proximales (notes Ki dans le tableau) sont
celles values par les chromamtres. Comme il a t dit auparavent, lalgorithme utilis ne convient pas
quant sa prcision. Ainsi, il est impratif de re-calculer ces valeurs selon la mthode propose par
Robertson [ROBERTSON, 1968] et prsente en annexe A.2.4.
p. 142
Cyril CHAIN
p. 143
LCF =
p. 144
Re mek 132, 42
-4,2777+ log( L)
Chapitre II - Caractrisation spectrale et directionnelle du gisement de lumire naturelle
[II-54]
Cyril CHAIN
1000
150
800
100
1,0/[log(Luminance)-4,2777]
1,0/[log(Luminance)-4,2777]
600
400
200
0
-200
-400
50
+ 30
17554
Cd/m2
20466
Cd/m2
- 30
-50
-100
-150
16000
18000
20000
22000
24000
Luminance [Cd/m ]
Luminance [Cd/m ]
Figure II-69 : le calcul des valeurs de LCF ncessite de supprimer un domaine de luminances pour lequel LCF tend vers linfini
comme lillustre le graphe de gauche (quation [II-54]). Le domaine hachur sur le graphe de droite sera ainsi exclu de lanalyse.
Une fois les valeurs de LCF calcules pour le reste des mesures, nous observons que ce domaine
nest pas assez grand pour viter des valeurs de LCF hors des valeurs relles
tude des valeurs du paramtre LCF
(une fois le domaine de luminances 17554-20466 Cd/m2 exclu)
3000
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
2000
LCF
1000
0
-1000
-2000
-3000
0
20000
40000
60000
80000 100000
2
Luminance [Cd/m ]
Cyril CHAIN
p. 145
Il est malheureusement difficile dlargir le domaine dexclusion plus largement autour de 18954
Cd/m en raison du risque de perte dinformation trop importante pour le reste de lanalyse. Par consquent, nous poursuivrons avec ce domaine de luminances exclu. Lorsque le paramtre LCF est tudi
directement, nous supprimeront les valeurs hors du domaine raisonnable.
La solution est partiellement apporte par la reprsentation graphique suivante. Nous observons
que les valeurs de LCF de la figure prcdente peuvent tre tudies en rapport la temprature de couleur
proximale du rayonnement plutt qu la luminance.
2
3000
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
2000
LCF
1000
0
-1000
-2000
-3000
0
100
200
300
400
500
-1
En effet, nous constatons que les carts des LCF situs de part et dautre du domaine de luminance
exclu sont situs principalement au-del de la valeur critique de 132, 44 MK-1, valeur pivot du modle
spectral (cf. II.2.2). Les mesures spectrales et directionnelles obtenues par le protocole exprimental du
spectrophotomtre nous renseignent que, pour des ciels sans nuages, les tempratures de couleur observes sont infrieures au seuil de 132,42 MK-1 (autrement dit suprieures 7552 Kelvins). Les mesures
conduisant une temprature plus faible sont relatives aux zones circumsolaires, plus blanches et jaunes,
mais galement de luminance trs leves. Or la figure prcdente indique que, dans cette configuration,
nous sommes au-del de la zone de luminances concerne par la divergence de LCF. Daprs ce qui vient
dtre observ, nous allons rduire notre population de mesures afin de ne considrer que les parties
bleues observes. Pour cela nous pouvons
- (1) soit ne considrer que les mesures dont la temprature de couleur proximale est infrieure
132,44 MK-1,
- (2) soit considrer les mesures dont la temprature de couleur proximale peut tre suprieure
132,44 MK-1 condition que la luminance soit suprieure 30000 Cd/m2. Dans ce cas, on espre conserver les mesures effectues dans la zone circumsolaire des ciels bleus.
La figure ci-dessous rassemble les mesures retenues selon ces deux hypothses : les graphes en haut
et en bas sont relatifs aux hypothses (1) et (2) respectivement. On reprsente de faon analogue aux
figures II-70 et II-71 les facteurs LCF en fonction des luminances et des tempratures de couleur proximales (graphes de gauche et de droite respectivement).
p. 146
Cyril CHAIN
600
600
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
400
200
LCF
LCF
200
400
-200
0
-200
-400
-400
-600
-600
-800
0
20000
40000
60000
-800
-20
80000
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
20
40
60
80
Luminance [Cd/m ]
1500
1500
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
1000
1000
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
500
LCF
LCF
500
-500
-500
-1000
0
20000
-1000
-100
100
200
300
400
500
-1
Figure II-72 : pour ltude des ciels sans nuages, on ne retient que les mesures relatives une temprature de couleur proximale
infrieure 132,44 MK-1 (haut) et ventuellement celles qui dans le cas contraire ont une luminance suprieure 30000 Cd/m2
(bas). On peut alors comparer les valeurs de LCF restantes avec les graphes des deux figures prcdentes.
Les reprsentations graphiques montrent une modeste avance vers la tendance observe par les
mesures spectrales pour caractriser les ciels sereins. La comparaison entre les deux hypothses permet
de conclure que
- la diffrence du nombre de mesures retenues est faible,
- la modlisation des tempratures de couleur proximit du soleil est certainement distinguer de
celle relative au reste du ciel.
- pour ces raisons nous retenons lhypothse (1) pour la suite de lanalyse.
Nous remarquons que parmi les donnes retenues, nous retrouvons des mesures pour lesquelles la
Cyril CHAIN
p. 147
luminance est suprieure 20000 Cd/m2. Dans le cas des ciels sans nuages, elles sont relatives la zone
circumsolaire. Par consquent, leur temprature de couleur doit tre suprieure 132,44 MK-1, ce qui
nest pas le cas pour certaines (dont la valeur de LCF est ngative). Il convient donc de les carter de
ltude. Ainsi lensemble de ces hypothse revient ne conserver que les mesures dont la temprature de
couleur proximale est infrieure 132,44 MK-1 et la luminance infrieure 17554 Cd/m2.
tude des valeurs du paramtre LCF
600
LCF
400
500
400
LCF
500
600
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
300
300
200
200
100
100
0
0
5000
10000
15000
2
Luminance [Cd/m ]
20000
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
0
20
40
60
80
100
120
140
Figure II-73 : les caractristiques des ciels sans nuages nous conduisent slectionner les mesures dont la temprature de couleur
proximale est infrieure 132,44 MK-1 et la luminance infrieure 17554 Cd/m2. Les valeurs de LCF calcules sur ces donnes sont
rassembles sur ces deux graphes, lun en fonction de la luminance (gauche), lautre en fonction de la tempraure de couleur.
Toutefois, nous navons pas totalement cart la possibilit davoir parmi ces donnes quelques
mesures relatives des conditions de ciel intermdiaire pendant lesquelles les chromamtres visaient une
partie suffisamment bleue dans son ensemble pour tre retenue par lhypothse (1). Une faon supplmentaire de rduire notre chantillon des conditions de ciel serein rside dans la caractrisation du ciel
par les mesures en provenance de la station IDMP. Concrtement, nous pouvons utiliser lindice de nbulosit relative de Perraudeau [PERRAUDEAU, 1986] pour caractriser la couverture nuageuse et ne retenir
que les conditions de ciel relative la cinquime catgorie de Perraudeau. Un grand nombre de donnes
est malheureusement perdu au travers de ces diffrentes tapes de slection, puisque seules 546 valeurs
de LCF sont conserves.
p. 148
Cyril CHAIN
-1
600
600
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
500
400
LCF
LCF
400
500
300
300
200
200
100
100
5000
10000
15000
Znith
Nord
Est
Sud
Ouest
0
20
20000
40
60
80
100
120
140
-1
Luminance [Cd/m ]
Figure II-74 : un filtre supplmentaire est utilis pour slectionner les ciels bleus sans nuages : on ne conserve que la 5ime catgorie
de Perraudeau. Les graphes reprennent les valeurs LCF en fonction de la luminance (gauche) et de la temprature de couleur
proximale (droite). On observe toujours des valeurs de LCF improbables. De plus, il ne reste, ce stade, que 546 chantillons.
LCF
Si lon dresse le bilan de cette analyse nous constatons les faits suivants.
- La dtermination du facteur LCF pour chaque mesure de chromamtre ne remet pas en
question la formulation [II-11] issue de lanalyse des mesures spectrales.
- Il est necessaire de supprimer une large gamme de luminances afin de dterminer des
valeurs de LCF vraisemblablement justes. Le domaine de luminance exclu prcdemment et
compris entre 17554 et 20466 Cd/m2 nest pas assez large.
- Une telle analyse nous conduit ne nous intresser quaux seuls ciels sans nuages, ce
qui nest pas suffisant. Nous pourrions, certes, nous pencher sur les conditions de ciels
couverts par des filtres adapts, mais lanalyse des ciels restants serait quasiment impossible
de cette manire.
- Enfin, ce type danalyse remet en cause la
tude des valeurs du paramtre LCF
(tempratures infrieures 132,44MK-1 retenues
dfinition mme du facteur LCF, cens tre resi la luminance est infrieure 17554 Cd/m2)
prsentatif des conditions de ciel un instant
600
donn. Or si nous observons le graphe ci-conZnith
Nord
tre, nous devons constater que les chromamtres
500
Est
fournissent des valeurs LCF instantanes trop
Sud
Ouest
loignes pour atteindre cet objectif.
400
300
200
100
0
01/10/1999
01/04/2000
01/10/2000
p. 149
Pour toutes ces raisons, il a t dcid de travailler sur une nouvelle approche des
donnes.
b. Interpolation sur les mesures des chromamtres pour chaque srie dacquisition.
Les observations qui viennent dtre nonces nous entrainent considrer les mesures chromamtres ralises un instant donn comme un chantillons dindividus indissociables dans la dtermination
du facteur LCF. De plus, LCF ne doit pas tre calcul daprs lquation [II-54] mais doit tre le rsultat
dune interpolation sur chacun de ces chantillons.
Concrtement, nous repartons de la base de donnes tablie en II.4.1. Pour chaque instant dacquisition, nous disposons de 1 5 valeurs de luminances (L) et de tempratures de couleur (Tcp) respectant
les hypothses nonces en II.4.1. La mthode de dtermination des valeurs de LCF est celle utilise lors de
lanalyse des mesures spectrales (cf. II.2.2) : ds lors que nous disposons dau moins trois donnes
(L;Tcp), nous effectuons une interpolation logarithmique et dterminons les coefficients (,) dfinis par
lquation [II-6]. Pour rappel, il sagit de Tcp[Remek]=-+.log(L).
Nous obtenons 13075 valeurs de (,), reprsentes sur le graphe suivant. On retrouve une forte
linarit entre ces deux coefficients, de faon similaire lanalyse des mesures spectrales.
Coefficients de corrlation (,)
obtenus pour les diverses catgories de Prez
et intervalles de hauteur de soleil
600
y = -159.82 + 4.0542x R= 0.99497
500
Coefficient
400
300
Cat 1
Cat 2
Cat 3
Cat 4
Cat 5
Cat 6
Cat 7
Cat 8
200
100
0
-100
-200
0
50
100
150
200
Coefficient
Cest ce qui nous permet de dfinir le paramtre LCF pris gal (cf. II.2.2). Pour information,
lquation gnrale du modle spectral tablie en II.2.2 devient alors :
[II-55]
Tcp[Remek] = 142,85 + LCF.[-3,7405+log(L)]
Le graphe suivant reprend les 13075 valeurs de LCF instantans rapportes lindice de clart de
Prez au moment des mesures. Nous nous rendons immdiatement compte que lordre de grandeur
des valeurs de LCF ne suit plus les tendances observes en II.2.2. En effet, nous attendons des
valeurs comprises entre -50 et +150 principalement. Or les valeurs affiches sont en dehors de ce domaine pour un grand nombre de point. Certaines sont manifestement non-reprsentatives dun ciel ; par
exemple, nous savons que les ciels de faible clart (couverts) sont caractriss par une dynamique rduites en Remek, cest--dire un LCF faible compris en gnral entre -50 et +50. Le graphe montre que pour
un indice de clart proche de 1, seule une minorit de valeurs LCF est comprise dans cet intervalle.
p. 150
Cyril CHAIN
1000
LCF
500
-500
-1000
0
10
12
14
16
Pour la seconde fois, nous sommes confronts une mthode de dtermination des facteurs LCF qui
ne donne pas satisfaction. La raison ici semble tre le nombre insuffisamment lev (infrieur
5) de couple (L;Tcp) sur lesquels sont effectues les interpolations logarithmiques. Si nous
nous rfrons aux graphes reliant Tcp L dans lanalyse des mesures spectrales, nous voyons bien que les
individus peuvent tre fort loigns de la courbe logarithmique. Il est donc ncessaire davoir un
grand nombre dindividus afin que linterpolation puisse tre reprsentative de la tendance
et non de quelques points seulement.
Linconvnient est de pas avoir davantage de mesures ralises dans le mme instant.
Ceci nous contraint abandonner lide de dterminer un facteur LCF chaque srie de
mesure. Nous devons calculer LCF sur lensemble des mesures chromatiques, comme le propose lanalyse qui suit.
II.4.3. Dtermination et analyse des facteurs LCF par indices de clart de ciel et
intervalles de hauteur de soleil.
partir de notre base de donnes tablie en II.4.1, nous souhaitons tudier si les tempratures de
couleur proximales et les luminances mesures peuvent tre corrles, selon les conditions climatiques
observes lors des mesures. Dans ce cas, nous pourrons oprer des interpolations logarithmiques afin de
dterminer le paramtre LCF relatif ces conditions de ciel, selon la mme mthode que lanalyse des
mesures spectrales (cf. II.2.2).
Les rsultats de la partie II.2.2 nous ont montr que la valeur de LCF dpendait en premire estimation des conditions nuageuses du ciel. Lanalyse aboutissait galement la tendance selon laquelle le
facteur LCF pouvait tre galement reli la hauteur du soleil.
a. chantillonnage des donnes selon les catgories de ciel de Prez et par intervalles
de 10 de hauteur de soleil.
Dans cette section, nous allons tudier les donnes des chromamtres en les regroupant
- selon les catgories de ciel de Prez (cf. I.4.2. pour leur dfinition),
- et par intervalle de hauteur de soleil de 10.
Cyril CHAIN
p. 151
Pour chaque catgorie de Prez et chaque intervalle de hauteur de soleil, nous obtenons un chantillon de mesures de luminances (L) et de tempratures de couleur proximales (Tcp) que lon peut reprsenter sur les graphes suivants. Linterpolation logarithmique entre ces deux grandeurs permet de dterminer les coefficients (,) dfinis par lquation [II-6] dans la section II.2.2. (Tcp[Remek]=-+.log(L)
pour rappel).
Figure II-78 : les graphes suivants reprsentent les valeurs de tempratures de couleur proximales en fonction des luminances
observes par les chromamtres. Ces donnes sont rassembles selon le type de ciel (les 8 catgories de Prez) et la hauteur du soleil
(par intervalles de 10) relatifs linstant des mesures. Pour chaque configuration ainsi dfinie, une interpolation logarithmique (
est ralise. Les coefficients de lquation rsultante correspondent aux valeurs (,) dfinies selon lquation [II-6].
250
200
150
100
50
10000
20000
30000
40000
200
150
100
50
200
150
100
50
40000 60000
Luminance [Cd/m2]
p. 152
40000
200
150
100
50
80000 100000
250
200
150
100
50
20000
40000 60000
Luminance [Cd/m2]
40000 60000
80000 100000
2
300
20000
Luminance
L [Cd/m ]
Catgorie de Prez 1
Altitude du soleil compris entre 50 et 60
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
20000
30000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 1
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
20000
250
Luminance [Cd/m ]
10000
80000 100000
Catgorie de Prez 1
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 1
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
300
Catgorie de Prez 1
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 1
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
300
y = 109.69 + 14.114log(x) R= 0.24219
250
200
150
100
50
0
20000
40000
60000
80000
Luminance [Cd/m2]
Cyril CHAIN
200
150
100
50
250
200
150
100
50
0
250
y = -3.8368 + 41.683log(x) R= 0.4525
200
150
100
20000
40000 60000
20000 30000
40000 50000
200
150
100
50
20000
80000 100000
200
150
100
50
20000
40000 60000
80000 100000
80000 100000
Catgorie de Prez 2
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
220
y = 16.166 + 36.396log(x) R= 0.47187
200
180
160
140
120
100
80
60
Luminance [Cd/m ]
60000
2
250
40000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 2
Altitude du soleil compris entre 50 et 60
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 2
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
50
10000
250
Luminance [Cd/m2]
Luminance [Cd/m ]
300
250
Catgorie de Prez 2
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Catgorie de Prez 2
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 2
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
Luminance [Cd/m ]
Luminance [Cd/m ]
200
150
100
50
200
150
100
50
200
150
100
50
40000
60000
2
Luminance [Cd/m ]
Cyril CHAIN
200
150
100
50
20000
200
150
100
50
20000
40000
60000
60000
80000 100000
2
250
40000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 3
Altitude du soleil compris entre 50 et 60
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
20000
40000 50000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 3
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
20000 30000
250
Luminance [Cd/m ]
10000
80000 100000
Catgorie de Prez 3
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 3
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 3
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 3
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
250
y = 39.987 + 30.061log(x) R= 0.35228
200
150
100
50
20000
Luminance [Cd/m ]
40000
60000
2
Luminance [Cd/m ]
p. 153
200
150
100
50
10000
20000
30000
300
250
200
150
100
50
00
250
y = -131.45 + 70.499log(x) R= 0.6715
200
150
100
50
40000 60000
80000 100000
Catgorie de Prez 4
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
20000
20000 30000
40000 50000
250
y = -125.86 + 69.56log(x) R= 0.64053
200
150
100
50
00
Luminance [Cd/m ]
00
10000
20000
40000
60000
80000 100000
2
Luminance [Cd/m ]
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 4
Altitude du soleil compris entre 50 et 60
Catgorie de Prez 4
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
250
y = -119.01 + 67.4log(x) R= 0.61986
200
150
100
50
00
10000
20000 30000
40000 50000
00
350
Catgorie de Prez 4
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 4
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 4
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
200
180
160
140
120
100
80
y = -107.06 + 62.796log(x) R= 0.62939
60
400
Luminance [Cd/m ]
20000
40000
60000
80000
Luminance [Cd/m ]
Luminance [Cd/m ]
200
150
100
50
250
200
150
100
50
00
10000
200
150
100
50
60000
80000 100000
2
Luminance [Cd/m ]
p. 154
50000
150
100
50
00
20000
200
150
100
50
20000
40000
60000
80000 100000
2
Luminance [Cd/m ]
60000
2
250
00
40000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 5
Altitude du soleil compris entre 50 et 60
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
40000
40000
200
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 5
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
20000
30000
250
Luminance [Cd/m ]
00
20000
Catgorie de Prez 5
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
00
300
Catgorie de Prez 5
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 5
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 5
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
200
150
100
y = -66.169 + 53.788log(x) R= 0.54883
500
20000
40000
60000
80000
Luminance [Cd/m ]
Cyril CHAIN
200
150
100
50
5000
10000
15000
20000
25000
250
200
150
100
50
00
250
200
150
100
50
60000
40000
200
150
100
50
00
80000
250
200
150
100
50
00
20000
40000
60000
80000 100000
60000
80000
Catgorie de Prez 6
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
250
y = -142.33 + 71.264log(x) R= 0.62992
200
150
100
50
00
Luminance [Cd/m ]
40000
300
20000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 6
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1 ]
300
40000
30000
250
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 6
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
20000
20000
300
Luminance [Cd/m ]
00
10000
00
300
Catgorie de Prez 6
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 6
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 6
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
Luminance [Cd/m ]
Luminance [Cd/m ]
200
150
100
50
00
250
y = -379.21 + 134.77log(x) R= 0.92538
200
150
100
50
00
150
100
50
00
Luminance [Cd/m ]
Cyril CHAIN
150
100
50
00
250
y = -230.04 + 90.588log(x) R= 0.90268
200
150
100
50
00
Luminance [Cd/m ]
10000
20000
30000
40000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 7
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
200
30000
200
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 7
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
y = -230.04 + 90.588log(x) R= 0.90268
20000
250
Luminance [Cd/m ]
250
10000
Catgorie de Prez 7
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Catgorie de Prez 7
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
250
Catgorie de Prez 7
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 7
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
250
y = -146.8 + 69.56log(x) R= 0.72786
200
150
100
50
00
20000
40000
60000
80000
Luminance [Cd/m ]
p. 155
200
y = -503.5 + 173.09log(x) R= 0.8997
150
100
50
2000
4000
6000
8000
10000
250
200
150
100
50
00
200
150
100
50
20000
200
150
100
50
00
10000
30000
200
150
100
50
00
20000
40000
60000
2
Luminance [Cd/m ]
Luminance [Cd/m ]
30000
2
250
20000
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 8
Altitude du soleil compris entre 50 et 60
250
10000
250
Luminance [Cd/m ]
Catgorie de Prez 8
Altitude du soleil compris entre 40 et 50
00
300
Luminance [Cd/m ]
80000
Catgorie de Prez 8
Altitude du soleil compris entre 60 et 70
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
00
300
Catgorie de Prez 8
Altitude du soleil compris entre 30 et 40
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 8
Altitude du soleil compris entre 20 et 30
Temprature de couleur proximale - Remek [MK-1]
Catgorie de Prez 8
Altitude du soleil compris entre 10 et 20
250
y = -185.29 + 76.194log(x) R= 0.86185
200
150
100
50
00
20000
40000 60000
80000 100000
2
Luminance [Cd/m ]
De faon similaire lanalyse ralises sur les mesures du spectrophotomtre, nous pouvons tudier la corrlation entre les coefficients (,) issus des interpolations logarithmiques prcdentes. La
figure suivante indique quune quation linaire relie ces deux paramtres. Nous pouvons donc reprendre
la dfinition du paramtre LCF (cf. II.2.2), dont la valeur est prise gale celle de .
500
Coefficient
400
300
Cat 1
Cat 2
Cat 3
Cat 4
Cat 5
Cat 6
Cat 7
Cat 8
200
100
0
-100
-200
0
Figure II-79 : les coefficients (,) issus de ces interpolations entre luminances et tempratures de couleur
proximales prsentent une forte corrlation linaire, ce qui
nous permet de dfinir le paramtre LCF (LCF=), de
faon similaire lanalyse effectue en II.2.2. sur les
mesures spectrales.
50
100
150
200
Coefficient
p. 156
Cyril CHAIN
Pour chaque catgorie de ciel de Prez et chaque intervalle de hauteur de soleil, nous avons ainsi
obtenu une valeur de LCF. Lquation gnrale reliant la temprature de couleur proximale la luminance
scrit alors :
[II-56]
Tcp[Remek] = 159,82 + LCF.[-4,0542+log(L)]
Ltape suivante consiste tudier la variabilit de LCF selon les conditions du ciel. Comme il a dj
t rappel, nous avons mis en vidence lors de lanalyse des mesures spectrales que le paramtre LCF
variait :
- principalement en fonction du type de ciel (couvert, sans nuages),
- de laltitude du soleil pour une condition nuageuse donne.
Il est ainsi pertinent dtudier, pour chaque catgorie de ciel de Prez, la variation de LCF en fonction de lintervalle de hauteur de soleil. Le graphe suivant illustre ces donnes en prenant la valeur mdiane de chaque intervalle de hauteur du soleil. Il apparat la tendance suivante : pour chaque catgorie
de ciel de Prez, le coefficient LCF est une fonction dcroissante de laltitude du soleil. Il est
possible doprer une interpolation linaire et lon constate que la pente et lordonne
lorigine de cette droite tendent fortement tre des fonctions croissantes de la catgorie de
ciel de Prez, cest--dire de lindice de clart (cf. I.4.2).
150
Facteur LCF
Cat 1
Cat 2
Cat 3
Cat 4
Cat 5
Cat 6
Cat 7
Cat 8
100
50
0
10
20
30
40
50
60
70
Altitude du soleil []
Figure II-80 : ce graphe permet daffirmer que par catgorie de ciel de Prez donne, le facteur LCF peut tre corrl linairement
laltitude du soleil. De manire gnrale, plus lindice de clart de ciel de Prez est lev (ciel de plus en plus serein), plus la pente
et lordonne lorigine sont grandes.
Ainsi, on peut exprimer la valeur du facteur LCF en fonction de laltitude du soleil, ceci pour chaque
catgorie de ciel de Prez. Nous avons alors :
LCF=a+b.Alt
[II-57]
o a et b sont des paramtres relatifs chaque catgorie de ciel de Prez.
Le graphe suivant reprsente les couples (a,b) pour chaque catgorie de Prez. Nous voyons quil
Cyril CHAIN
p. 157
est possible de les corrler de faon linaire de faon correcte. Linterpolation polynomiale dordre 2 est
toutefois un peu meilleure, mais ce stade de lanalyse, nous prfrons considrer le premier ordre. Ainsi,
on peut ne conserver quun seul paramtre en crivant
a=31.327-87.985.b
[II-58]
Finalement, nous obtenons LCF=31.327+b.(Alt-87,985)
[II-59]
Corrlation entre les coefficients 'a' et 'b'
servant l'interpolation entre LCF
et l'altitude du soleil
250
200
150
100
50
0
-2.5
-2
-1.5
-1
-0.5
Coefficient b
-0.5
-1
-1.5
-2
-2.5
1
Cyril CHAIN
Nous constatons que la corrlation entre ces deux paramtres nest pas vidente, mme si une
tendance linaire apparat.
Pour mieux tudier la dpendace du facteur LCF en fonction du type de ciel, nous devons repartir
des valeurs de ce coefficient obtenues pour chaque intervalle de hauteur de soleil et chaque catgorie de
Prez. De faon similaire au graphe II-80, nous reprsentons pour chaque intervalle de hauteur de soleil,
la valeur de LCF en fonction de lindice de clart de Prez mdian.
Facteur LCF
150
Alt
Alt
Alt
Alt
Alt
Alt
10-20
20-30
30-40
40-50
50-60
60-70
100
50
0
1
Figure II-83 : ce graphe permet daffirmer que par hauteur de soleil donne, le facteur LCF peut tre corrl lindice de clart du
ciel mdian de chaque chantillon. Une interpolation sur chaque intervalle de hauteur de soleil donne une tendance satisfaisante.
Nous constatons quune interpolation logarithmique est une bonne approche. Les quations rsulantes
scrivent alors :
LCF = c+d.Log()
[II-60]
o est la valeur mdiane de lindice de clart de Prez pour la catgorie de ciel observe,
c et d sont les coefficients de linterpolation.
Cependant, nous voyons que la source derreur pour les faibles valeurs de e est assez importante.
Lide est dintroduire le coefficient supplmentaire e dans lquation dinterpolation, de telle sorte que
lon puisse avoir
LCF = c+d.Log(+e)
[II-61]
o est la valeur mdiane de lindice de clart de Prez pour la catgorie de ciel observe,
c, d et e sont les coefficients de linterpolation.
Le graphe suivant reprend les donnes de la figure prcdente avec la nouvelle interpolation logarithmique. Cette nouvelle corrlation est plus efficace que la prcdente. On y voit en outre que la valeur
Cyril CHAIN
p. 159
du coefficient e est systmatiquement proche de -1. Cela permet davoir une valeur de LCF plus faible
lorsque lindice de clart de Prez tend vers 1. Cette dernire valeur correspond un clairement soleil
direct nul, cest--dire un ciel couvert (cf. dfinition de lindice de clart au chapitre I.4.2). Si le ciel est
couvert totalement, nous avons constat que la valeur de LCF tend effectivement vers 0, cest dire une
temprature de couleur uniforme sur la vote cleste (cf. section II.2.2).
Facteur LCF
150
Alt
Alt
Alt
Alt
Alt
Alt
y=c+d.Log(x+e)
10-20
20-30
30-40
40-50
50-60
60-70
100
50
0
1
Valeur
c
99.23
d
75.118
e -0.93135
Chisq
731.09
R 0.97821
Valeur
c
97.632
d
58.389
e -0.98583
Chisq
200.74
R 0.99245
Valeur
c
83.099
d
50.013
e -0.99502
Chisq
234.23
R 0.98893
c
d
e
Chisq
R
c
d
e
Chisq
R
Valeur
71.278
19.499
-1.0287
506.55
0.93911
Valeur
73.021
39.789
-1.0041
232.12
0.98433
Valeur
c
55.123
d
27.244
e -0.99799
Chisq
368.45
R
0.9466
Figure II-84 : En introduisant une troisime coefficient e dans linterpolation logarithmique, nous obtenons une bien meilleure
corrlation pour les ciel de faible indice de clart de Prez.
En consquence, nous pouvons tudier une interpolation logarithmique en fixant la valeur du paramtre e. Nous voyons que la valeur -1 est pertinente, mais nous sommes confronts au cas des ciels dont
la valeur de clart vaut =1, ce qui conduit une expression de LCF qui tend vers moins linfini. Les
mesures effectues par la station IDMP conduisent une telle situation de faon rptitive. Avec un coefficient e proche de -1 mais suprieur cette valeur, ce problme est vit.
Nous avons test les valeurs de e gales -0,99, -0,95, -0,90 et -0,85. Les valeurs de LCF pour la
catgorie 1 de Prez sont meilleures pour e=-0,90 et nous retiendrons cette valeur par la suite. Dans ces
conditions, lquation [II-61] scrit
LCF = c+d.Log(-0,9)
[II-62]
o est la valeur mdiane de lindice de clart de Prez pour la catgorie de ciel observe,
c et d sont les coefficients de linterpolation, dont les valeurs obtenues pour chaque catgorie de
ciel de Prez sont indiques sur le graphe ci-dessous.
Notons que les coefficients de Pearson, nots R sur le graphe, sont trs bons. On remarque galement la tendance suivante : hauteurs de soleil voisines, plus lindice de clart augmente (vers un ciel plus
serein), plus les valeurs de c et de d croissent, ce qui est en accord avec les rsultats du graphe II-80. On
p. 160
Cyril CHAIN
remarque que lvolution progressive des courbes selon lintervalle de hauteur de soleil est remaquable,
sauf pour la valeur relative une hauteur comprise entre 50 et 60. Nous pouvons galement observer ce
comportement sur le graphe II-80 pour les catgories de ciel de Prez 5 et 8.
Facteur LCF
150
Alt
Alt
Alt
Alt
Alt
Alt
10-20
20-30
30-40
40-50
50-60
60-70
y=c+d.Log(x-0,90)
100
50
0
1
c
d
Chisq
R
Valeur
96.844
79.565
745.75
0.97777
c
d
Chisq
R
Valeur
91.243
71.214
360.12
0.98642
c
d
Chisq
R
Valeur
76.662
63.226
402.24
0.98092
c
d
Chisq
R
Valeur
66.973
52.321
454.26
0.96910
c
d
Chisq
R
Valeur
64.669
34.290
1278.2
0.83787
c
d
Chisq
R
Valeur
51.425
34.813
440.20
0.93584
Figure II-85 : en fixant la valeur du coefficient dinterpolation e -0,90, nous pouvons rduire la dpendance de LCF en fonction
de lindice de clart de Prez deux paramtres, savoir c et d.
On peut, prsent, sintresser une ventuelle corrlation entre les coefficients c et d.
Le graphe suivant regroupe ces valeurs pour les divers domaines de hauteurs du soleil. Nous pouvons constater que linterpolation linaire est adapte. Si lon prend lhypothse dcarter la valeur relative
une altitude de soleil comprise entre 50 et 60, alors la corrlation devient trs bonne (coefficient de
Pearson suprieur 99%) et nous pouvons crire la formule suivante :
c = 13,598 + 1,0465.d
[II-63]
Lquation [II-62] devient ensuite
LCF = 13,598 + d.[1,0465 + Log(-0,9)]
[II-64]
Cyril CHAIN
p. 161
100
90
80
70
60
50
30
40
50
60
70
80
Ensuite, regardons comment la valeur de d varie en fonction de la hauteur de soleil. Nous reportons sur le graphe qui suit les valeurs du coefficient d en fonction de laltitude du soleil mdiane de
chaque intervalle. Nous constatons une forte corrlation entre ces deux variables, ce qui conduit ltablissement dune interpolation linaire. De faon similaire ce qui vient dtre ralis pour la corrlation
entre c et d, nous pouvons envisager dcarter le point relatif lintervalle 50-60 de hauteur de soleil.
Avec cette condition, nous obtenons la relation suivante :
d = 93,681 - 0,90413.Alt
[II-65]
En consquence, lquation [II-64] devient :
LCF = 13,598 + [93,681 - 0,90413.Alt].[1,0465 + Log(-0,9)]
[II-66]
ce qui scrit galement de faon dveloppe :
LCF = 111,63 - 0,94617.Alt + 93,681.Log(-0,9) - 0,90413.Alt.Log(-0,9)
[II-67]
p. 162
Cyril CHAIN
70
60
50
40
30
10
20
30
40
50
60
70
Altitude du soleil []
Nous retrouvons bien la linarite entre le facteur LCF et la valeur de hauteur de soleil pour les ciels
de mme catgorie de Prez. Cela avait t mis en vidence sur le graphe II-80. Alors que la corrlation
entre LCF et lindice de clart via le coefficient b navait pas t claire sur le graphe II-82, nous avons
montr quune interpolation logarithmique semblait trs pertinente.
Finalement, lanalyse des donnes provenant des chromamtres en les groupant selon
- lindice de clart de Prez (par intervalle correspondant celui dfinissant les catgories de ciel),
- et laltitude du soleil (par lintervalle de hauteur de 10),
nous a permis de trouver que le facteur LCF varie :
- linairement selon laltitude pour indice de clart voisin,
- de faon logarithmique en fonction de lindice de clart lorsque laltitude est fixe.
En outre, LCF est une fonction
- croissante de laltitude du soleil,
- croissante de lindice de clart de Prez.
Enfin, selon cette classification des mesures, nous obtenons lquation suivante :
LCF = 13,598 + [93,681 - 0,90413.Alt].[1,0465 + Log(-0,9)]
o Alt est laltitude du soleil et est lindice de clart de Prez.
Toutefois, ce dcoupage tait assez grossier. Connaissant prsent la formulation gnrale qui est
envisage pour dterminer la valeur de LCF, nous pouvons ds lors trouver linterpolation optimale correspondant lquation suivante.
[II-68]
LCF = m1 + m2.Alt + m3.Log(-0,9) + m4.Alt.Log(-0,9)
o mi (i variant de 1 4) sont les coefficients dinterpolation dterminer.
Cyril CHAIN
p. 163
Le choix de raliser une interpolation en conservant la valeur 0,9 dans le terme relatif lindice de
clart de Prez, plutt que dintroduire une cinquime variable m5 en un terme Log(-m5), permet de
ramener la problmatique la rsolution dune rgression multiple.
b. Optimisation des coefficients permettant de dterminer le coefficient LCF partir de
laltitude du soleil et lindice de clart du ciel de Prez.
Lide de cette section est damliorer la relation qui vient dtre obtenue entre le facteur LCF dune
part, et lindice de clart du ciel ainsi que laltitude du soleil dautre part. Nous souhaitons effectuer des
rgressions multiples permettant partir dune base de donnes (LCF, Alt, ) de dterminer les coefficients (m1, m2, m3, et m4).
Nous avons dj construit un tel ensemble dindividus sur la base des catgories de ciel de Prez et
par intervalles de hauteur du soleil de 10. Cependant, ce dcoupage de donnes peut tre affin
selon des chantillons dfinis plus finement. Nous devons cependant tre attentifs au fait de
conserver suffisamment dindividus dans chaque intervalle de hauteur de soleil et de clart.
Ceci afin dtre en mesure deffectuer une interpolation assez juste dans la dtermination du
coefficient LCF. Nous proposons ici trois groupements selon les caractristiques dfinies ci-dessous.
Pour chacun deux, nous avons reprsent sur un graphe les valeurs moyennes observes
- de hauteur de soleil et
- de lexpression Log(-0,9),
ceci pour chaque maille (intervalle de hauteur de soleil et de domaine de clart).
1er groupe dchantillons : il sagit de la base de donnes utilise dans la partie a :
- selon les catgories de ciel de Prez cest--dire selon les intervalles de clart de ciel dfinis par les
bornes suivantes ={1,000 ; 1,065 ; 1,230 ; 1,500 ; 1,950 ; 2,80 ; 4,50 ; 6,20 ; 16,0},
- selon des intervalles de hauteur de soleil de 10 en partant de llvation 10.
0.5
-0.5
-1
10
20
30
40
50
60
70
Valeur moyenne pour chaque sous-groupe
de la hauteur de soleil []
2nd groupe dchantillons : le dcoupage se fait selon des domaines bien plus troits :
- selon les intervalles de clart de ciel dfinis par ={1,000 ; 1,030 ; 1,065 ; 1,140 ; 1,230 ; 1,350 ;
p. 164
Cyril CHAIN
1,500 ; 1,700 ; 1,950 ; 2,30 ; 2,80 ; 3,70 ; 4,50 ; 5,30 ; 6,20 ; 7,10 ; 8,50 ; 10,0 ; 12,5 ; 16,0},
- selon des hauteurs de soleil par pas de 2,5, en partant de llvation gale 10.
0.5
-0.5
-1
10
20
30
40
50
60
70
Valeur moyenne pour chaque sous-groupe
de la hauteur de soleil []
3me groupe dchantillons : les intervalles dindice de clart du ciel sont identiques ceux du
second groupe. En revanche, les domaines de hauteurs de soleil ont une largeur de 1 seulement.
0.5
-0.5
-1
10
20
30
40
50
60
70
Valeur moyenne pour chaque sous-groupe
de la hauteur de soleil []
Les tableaux suivants rassemblent, selon chaque groupe, le nombre dindividus observs pour chaque maille. Les intervalles pour lesquels le nombre dindividus est infrieur 5 ne sont pas conservs dans
la suite de lanalyse. Ceci explique, en outre, la diminution lorsque la taille du maillage devient plus fine
- du nombre total dindividus analyser dune part (cases en bas droite des tableaux),
- et dautre part du nombre dinvidividus par maille.
Cyril CHAIN
p. 165
Figure II-91 : Ces donnes rassemblent le nombre dindividus observs pour chaque intervalle de clart et de hauteur de soleil selon
la dfinition des maillages. Les trois tableaux sont ainsi reprsentatifs des groupes 1, 2 et 3 successivement.
p. 166
Cyril CHAIN
889
nombre
nombre
4,500-6,200
6,200-16,000
1728
3377
1892
1099
992
2272
6237
20-30
871
1063
557
412
395
817
1717
40-50
475
525
326
266
183
383
976
50-60
264
261
177
193
162
270
722
60-70
872
937
707
868
56942 sries de mesures chromatiques ont
t retenues pour dterminer les
coefficients LCF selon la catgorie de
ciel et l'altitude du soleil
1296
2063
864
412
399
927
2380
30-40
nombre
12,50-16,00
426
10
91
111
256
374
265
191
111
129
63
53
161
687
609
nombre
nombre
8,500-10,00
nombre
7,100-8,500
10,00-12,50
47
16
nombre
nombre
5,300-6,200
86
nombre
4,500-5,300
6,200-7,100
332
230
nombre
nombre
2,800-3,700
255
nombre
2,300-2,800
3,700-4,500
158
169
nombre
nombre
105
nombre
1,500-1,700
1,700-1,950
77
1,950-2,300
113
nombre
nombre
170
nombre
1,140-1,230
1,230-1,350
606
nombre
1,065-1,140
1,350-1,500
454
390
nombre
nombre
1,000-1,030
1,030-1,065
13
108
148
381
517
307
152
123
151
79
121
180
649
836
535
46
85
213
569
613
279
194
153
117
106
108
222
702
1059
696
66
181
326
601
743
385
329
250
176
126
120
214
625
1542
777
12
45
191
265
362
419
267
197
173
126
126
147
143
458
961
692
30
70
128
254
297
330
234
157
113
77
108
159
125
336
648
600
21
44
104
185
198
289
336
215
108
99
85
83
123
117
254
419
598
51
99
141
269
275
203
129
124
97
50
70
74
81
182
258
495
29
62
118
134
195
251
273
127
86
52
43
60
44
57
201
314
352
60
75
88
79
171
330
265
86
109
43
27
27
57
37
143
281
306
61
79
146
150
157
210
256
128
75
40
60
41
26
61
165
131
243
45
79
72
91
152
148
300
96
84
60
47
33
86
77
101
135
303
26
37
119
101
98
169
93
137
91
46
63
37
35
57
86
125
164
239
35
40
110
62
87
111
82
145
64
62
62
35
50
48
56
183
214
236
44
60
48
55
76
87
94
64
82
32
35
73
46
40
71
118
191
235
26
31
37
28
85
80
103
101
87
25
33
56
23
34
28
72
133
236
28
51
65
45
78
49
53
75
56
41
42
29
19
36
23
78
94
138
14
41
67
49
21
51
57
42
64
51
21
31
17
14
35
22
67
63
129
58
44
25
42
42
21
47
46
13
22
30
15
26
36
37
52
62
171
96
56
66
65
62
49
40
36
42
28
40
23
19
21
22
64
35
142
112
84
86
57
52
38
39
53
36
36
50
35
25
35
38
57
74
238
7
35
19
23
56925 sries de mesures chromatiques ont
t retenues pour dterminer les
coefficients LCF selon la catgorie
de ciel et l'altitude du soleil
53
42
46
45
41
34
42
45
31
14
26
32
16
31
62
72
111
Indice de clart A l t i t u d e 1 0 - 1 2 , 5 1 2 , 5 - 1 5 1 5 - 1 7 , 5 1 7 , 5 - 2 0 2 0 - 2 2 , 5 2 2 , 5 - 2 5 2 5 - 2 7 , 5 2 7 , 5 - 3 0 3 0 - 3 2 , 5 3 2 , 5 - 3 5 3 5 - 3 7 , 5 3 7 , 5 - 4 0 4 0 - 4 2 , 5 4 2 , 5 - 4 5 4 5 - 4 7 , 5 4 7 , 5 - 5 0 5 0 - 5 2 , 5 5 2 , 5 - 5 5 5 5 - 5 7 , 5 5 7 , 5 - 6 0 6 0 - 6 2 , 5 6 2 , 5 - 6 5 6 5 - 6 8
85
398
Nombre d'individus suprieur 500
1812
3272
nombre
nombre
720
1047
nombre
nombre
1,230-1,500
1,500-1,950
1,950-2,800
3377
nombre
1,065-1,230
2,800-4,500
5005
10-20
nombre
1,000-1,065
Indice de clart A l t i t u d e
Cyril CHAIN
p. 167
nombre
12,50-16,00
20
nombre
nombre
nombre
7,100-8,500
8,500-10,00
10,00-12,50
12,50-16,00
25
34
33
38
53
69
120
47
19
27
13
17
30
19
56
55
138
40-41
26
31
72
126
105
45
93
54
33
46
52
238
162
241
11-12
70
74
12
nombre
nombre
nombre
5,300-6,200
64
nombre
4,500-5,300
6,200-7,100
51
84
92
nombre
nombre
nombre
2,300-2,800
2,800-3,700
3,700-4,500
15
28
nombre
nombre
1,700-1,950
1,950-2,300
12
29
25
nombre
nombre
nombre
1,230-1,350
23
nombre
1,140-1,230
1,350-1,500
53
nombre
1,065-1,140
1,500-1,700
90
53
39-40
nombre
nombre
1,000-1,030
1,030-1,065
Indice de clart A l t i t u d e
nombre
nombre
nombre
7,100-8,500
8,500-10,00
10,00-12,50
13
nombre
nombre
5,300-6,200
28
6,200-7,100
125
100
nombre
nombre
nombre
2,800-3,700
3,700-4,500
87
4,500-5,300
69
nombre
nombre
1,950-2,300
2,300-2,800
24
42
45
nombre
nombre
nombre
1,350-1,500
1,500-1,700
1,700-1,950
66
43
nombre
nombre
1,140-1,230
231
nombre
1,065-1,140
1,230-1,350
141
128
10-11
nombre
nombre
1,000-1,030
1,030-1,065
Indice de clart A l t i t u d e
16
32
20
34
56
64
136
29
44
26
23
36
37
29
56
91
41-42
26
54
112
127
120
78
38
55
25
31
90
217
226
132
12-13
14
40
43
44
62
52
79
36
43
16
26
13
32
35
53
72
123
42-43
31
35
105
144
111
102
33
48
35
26
70
328
207
190
13-14
20
30
35
31
56
17
61
44
29
15
14
28
42
47
54
105
43-44
42
49
97
184
97
66
60
35
23
20
53
279
276
176
14-15
18
62
42
42
94
39
41
31
20
25
18
17
30
41
62
85
44-45
40
51
138
213
112
70
39
66
25
78
67
273
318
175
15-16
17
11
70
25
28
43
19
62
26
39
17
17
28
34
55
92
115
45-46
52
58
159
188
135
64
52
45
33
30
62
261
381
212
16-17
10
15
23
23
44
55
40
52
19
17
29
17
18
12
15
76
88
68
46-47
16
49
75
156
214
85
36
64
72
30
35
91
273
333
264
17-18
15
21
26
24
27
23
43
43
38
18
18
25
27
13
28
75
86
92
47-48
15
18
96
248
199
132
102
65
23
63
45
88
264
421
300
18-19
15
44
18
24
25
42
33
22
29
15
47
13
32
22
43
67
118
48-49
20
34
81
249
316
122
74
56
62
34
41
94
280
442
280
19-20
22
21
21
39
35
41
30
34
16
18
11
21
28
52
72
78
49-50
25
80
144
241
334
159
154
107
79
80
41
110
322
598
346
20-21
15
12
15
27
48
27
43
24
14
15
29
63
128
50-51
31
49
130
275
325
156
120
89
65
30
47
87
194
667
310
21-22
22
45
21
66
25
38
11
10
37
12
31
43
67
51-52
18
90
143
205
149
133
99
76
56
59
69
50
192
445
247
22-23
16
23
27
31
17
28
45
37
11
17
14
17
20
34
45
68
52-53
10
12
98
75
158
169
100
78
81
63
41
52
53
187
442
289
23-24
18
24
22
33
36
15
25
34
13
26
12
24
22
36
71
53-54
25
55
99
84
185
104
75
70
39
42
58
57
188
351
277
24-25
16
20
21
19
27
20
38
10
24
13
10
34
40
40
54-55
23
56
103
115
152
99
69
58
21
38
56
45
148
300
236
25-26
20
32
28
17
24
19
32
32
23
11
11
11
34
26
50
55-56
18
28
37
108
117
101
97
50
35
33
50
66
46
129
256
233
26-27
28
12
15
18
18
21
13
20
15
14
37
57
56-57
11
16
54
60
83
123
144
106
62
44
44
46
78
60
107
187
240
27-28
12
19
31
12
20
24
18
21
20
13
18
27
23
29
57 - 5 8
10
10
37
69
72
101
166
57
43
47
33
33
52
52
95
186
249
28 - 2 9
25
17
12
19
16
31
15
11
12
17
23
32
46
58-59
30
32
91
86
130
103
90
41
28
31
24
30
39
111
138
240
29-30
28
13
12
25
14
14
11
26
15
12
31
17
58
59-60
14
51
59
111
100
50
58
56
44
15
23
41
42
72
92
241
30-31
14
20
22
15
11
23
31
11
10
19
17
35
86
60-61
25
24
63
113
114
101
48
38
39
17
36
21
39
84
86
193
31-32
14
25
21
12
11
25
10
10
15
12
16
28
20
25
58
61-62
25
43
39
88
104
122
53
56
14
26
23
19
18
74
133
130
32-33
13
28
24
21
18
20
21
16
13
11
13
24
46
62-63
10
63
51
69
115
107
49
29
35
16
25
16
29
80
125
157
33-34
36
16
20
25
27
18
13
17
14
29
11
16
13
22
38
59
63-64
13
43
36
63
83
93
96
48
31
17
19
23
21
10
73
136
126
34-35
31
34
11
15
27
23
19
19
21
14
14
16
30
115
65-66
31
29
33
30
70
133
106
39
22
17
11
13
26
14
49
114
135
36-37
35
29
38
23
15
12
29
21
24
16
19
22
24
36
84
66-67
21
37
57
40
53
94
126
39
41
19
21
14
12
18
58
76
90
37-38
46
21
37
19
10
11
11
10
12
19
17
39
67-68
32
45
48
55
55
74
112
48
37
21
21
10
31
76
58
109
38-39
8
8
12
56809 sries de mesures chromatiques ont
t retenues pour dterminer les
coefficients LCF selon la catgorie de
ciel et l'altitude du soleil
45
31
29
31
17
28
20
16
12
17
12
17
23
64
64-65
17
31
22
34
86
147
93
37
56
11
23
12
72
111
125
35-36
Ltape suivante consiste dterminer le facteur LCF pour chaque srie de mesures. Pour cela, nous
effectuons sur chaque chantillon dindividus (sur chaque maille du dcoupage) linterpolation logarithmique entre les valeurs de temprature de couleur proximale en Remek et celles de luminance en Cd/m2,
sous la forme de lquation [II-6]. Nous obtenons ainsi les valeurs (,) et le coefficient LCF est pris gal
la valeur de . Nous vrifions toutefois que la valeur de est bien corrle celle de selon une
interpolation linaire. Les trois graphes suivants illustrent cette observation pour les trois groupes
dchantillons.
Coefficients de corrlation (,) obtenus pour
les ciels rassembls selon le groupe 1
500
800
800
400
600
600
200
100
0
400
400
Coefficient
Coefficient
Coefficient
300
200
0
-400
y = -159.59 + 4.0699x R= 0.99393
-200
0
50
100
Coefficient
150
0
-200
-200
-100
200
200
-400
-50
50
100
150
200
250
-600
-100
-50
Coefficient
50
100
150
200
250
Coefficient
Figure II-92 : comparaison entre les coefficients dinterpolation (,). La corrlation franche confirme lide que lon peut rduire
ces deux variables un unique paramtre : il sagit du coefficient LCF recherch.
Nous voyons cependant que lquation reliant et , tablie laide des mesures spectrales (II.2.2.e),
doit tre rvise. Pour chaque groupe nous obtenons finalement les quations suivantes :
Remek=165,47+LCF.[-4,1257+Log(L)] pour le groupe 1
[II-69]
Remek=159,59+LCF.[-4,0699+Log(L)] pour le groupe 2
[II-70]
Remek=158,75+LCF.[-4,0546+Log(L)] pour le groupe 3
[II-71]
-1
2
o Remek est la temprature de couleur proximale exprim en MK et L en Cd/m ,
LCF est le facteur de luminance-couleur.
Pour chaque maille des trois groupes (ds lors quelle est reprsente par au moins 5 mesures),
nous connaissons
- la valeur du coefficient LCF,
- la valeur moyenne de hauteur de soleil Alt,
- la valeur moyenne de lexpression Log(-0,9), o est lindice de clart de ciel de Prez.
Nous pouvons donc nous intresser la rgression multiple dfinie par lquation [II-68] et permettant de dterminer la valeur optimale de (m1;m2;m3;m4). Les rsultats sont rassembls dans le tableau
suivant. Nous avons galement ajout la diffrence et lerreur commises sur la valeur des LCF, exprime
sous la forme du Mean Bias Difference et du Mean Bias Error respectivement (cf. [II-1] et [II-2]).
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
m1
106,86156
111,48834
112,48933
m2
-0,69609
-0,80181
-0,85093
m3
86,36891
82,15061
82,33165
m4
-0,79839
-0,79670
-0,77050
-6
-6
1,238.10
3,567.10-6
MBD
0,4406.10
MBE
13,69%
-0,80%
7,76%
p. 168
Cyril CHAIN
Nous constatons que les diffrences MBD sont extrmement faibles, ce qui est cohrent avec le
principe de la rgression multiple. En revanche, lerreur moyenne MBE est nettement plus faible pour le
groupe 2. On peut expliquer cela par :
- la supriorit du nombre de mailles du groupe 2 par rapport celui du groupe 1,
- la supriorit du nombre dindividus par maille du groupe 2 sur celui des mailles du groupe 3.
Autrement dit, le groupe 2 illustre un bon compromis entre
- un dcoupage suffisamment fin des intervalles de hauteur de soleil et dindice de clart de ciel,
- un nombre suffisant dindividus (Luminance, Temprature de couleur) dans chaque maille pour
avoir une interpolation logarithmique reprsentative dans le but de dterminer les coefficients LCF.
Dans la partie suivante, nous allons valuer limpact de ces diverses valeurs de (mi) sur lerreur des
valeurs de tempratures de couleur proximales du modle. Conjugues aux diverses formulation de lquation reliant la temprature au facteur LCF et la valeur de luminance, nous pourrons finalement retenir la
solution numrique optimale du modle tudi.
c. tude des erreurs commises sur les valeurs de temprature de couleur proximale.
Dans cette dernire section du chapitre II.4, nous tudions les erreurs commise par le modle pour
les diffrentes solutions numriques, caractrises par :
- les coefficients (m1,m2,m3,m4) issus des interpolation ralise en II.4.3 ainsi que des analyses effectues sur les groupes dchantillons nots 1, 2 et 3 (en II.4.3.a),
- les coefficients intervenant dans lquation reliant la luminance la temprature de couleur proximale au moyen du paramtre LCF. Nous considront ceux initialement obtenus par lanalyse des mesures spectrales (quation [II-11]), ainsi que ceux rsultant de lchantillonnage des groupe 1, 2 et 3
(quations [II-69], [II-70] et [II-71] respectivement). ces 4 choix de coefficient, nous pouvons
ajouter ceux issus de la meilleure interpolation sur les valeurs sur les valeurs (LCF ; L ; Rmk) obtenues
selon les divers coefficients (mi). Pour cela, nous devons terminer les coefficients (u,v) tels que :
Rmk = u + LCF.(v+Log(L))
[II-74]
qui scrit galement sous la forme dune interpolation linaire :
[Rmk - LCF.Log(L)] = u + v.LCF
[II-75]
Les rsulats conduisent aux quations suivantes :
- pour les individus construits sur la base des (mi) obtenus en II.4.3.a
(u;v) = (173,40027 ; -4,15606)
[II-76]
- pour les individus construits sur la base des (mi) obtenus partir des chantillons du groupe 1
(u;v) = (179,13722 ; -4,21358)
[II-77]
- pour les individus construits sur la base des (mi) obtenus partir des chantillons du groupe 2
(u;v) = (182,54379 ; -4,23890)
[II-78]
- pour les individus construits sur la base des (mi) obtenus partir des chantillons du groupe 3
(u;v) = (181,35233 ; -4,22630)
[II-79]
Lvaluation porte sur lensemble des mesures des chromamtres respectant les hypothses prcise en II.4.1. Pour chaque donne, on dtermine le coefficient LCF partir de la hauteur de soleil et de
lindice de clart de Prez. Puis, on calcule la valeur de la temprature de couleur proximale partir de
LCF et de la luminance. On compare finalement la valeur de temprature modlise celle issue des
mesures. Nous utilisons les paramtres de diffrence et derreur MBD, MBE, RMSD, RMSE prsents en
II.2.1 (quations [II-1], [II-2], [II-3] et [II-4] respectivement). Les rsultats sont rassembls ci-aprs.
Cyril CHAIN
p. 169
quation reliant la luminance, la temprature de couleur proximale et le coefficient LCF laide des
coefficients issus des mesures spectrales (quation [II-11]).
MBD
MBE
RMSD
RMSE
(mi)-II.4.3.a
-49,54
-44,19
55,04
56,89
(mi)-Groupe1
-51,46
-45,49
56,36
56,43
(mi)-Groupe 2
-53,08
-46,40
58,13
56,78
(mi)-Groupe3
-52,82
-46,27
57,93
56,91
quation reliant la luminance, la temprature de couleur proximale et le coefficient LCF laide des
coefficients issus de linterpolation sur le groupe 1 (quation [II-69]).
MBD
MBE
RMSD
RMSE
(mi)-II.4.3.a
-5,79
-0,91
24,17
28,66
(mi)-Groupe1
-7,17
-1,84
24,19
27,19
(mi)-Groupe 2
-8,45
-2,56
25,46
27,53
(mi)-Groupe3
-8,28
-2,48
25,41
27,67
quation reliant la luminance, la temprature de couleur proximale et le coefficient LCF laide des
coefficients issus de linterpolation sur le groupe 2 (quation [II-70]).
MBD
MBE
RMSD
RMSE
(mi)-II.4.3.a
-7,75
-1,95
24,94
28,24
(mi)-Groupe1
-8,92
-2,74
25,16
27,01
(mi)-Groupe 2
-10,08
-3,40
26,45
27,42
(mi)-Groupe3
-9,94
-3,34
26,38
27,52
quation reliant la luminance, la temprature de couleur proximale et le coefficient LCF laide des
coefficients issus de linterpolation sur le groupe 3 (quation [II-71]).
MBD
MBE
RMSD
RMSE
(mi)-II.4.3.a
-7,51
-1,50
24,97
28,31
(mi)-Groupe1
-8,63
-2,26
25,20
27,14
(mi)-Groupe 2
-9,76
-2,90
26,47
27,55
(mi)-Groupe3
-9,63
-2,85
26,39
27,64
quation reliant la luminance, la temprature de couleur proximale et le coefficient LCF laide des
coefficients issus de linterpolation sur les chantillons finaux selon lquation [II-74].
MBD
MBE
RMSD
RMSE
(mi)-II.4.3.a
0,001210
4,11
23,43
30,28
(mi)-Groupe1
-0,001512
3,73
22,85
28,99
(mi)-Groupe 2
0,000843
3,97
23,66
29,61
(mi)-Groupe3
-0,000106
4,02
23,73
29,75
Compte-tenu des grandeurs testes, savoir les temprature de couleur proximales exprimes en
Remeks, nous nous intressons davantage aux diffrences (MBD et RMSD) qu la notion derreur. En
effet, la notion est Remek est directement lie lcart de teinte (cf. annexe A.2.4). Le critre principal
pour retenir les coefficients finaux du modle est donc le Mean Bias Difference, puisque la plus reprsentative caractriser le modle tout-temps sur lensemble de lanne. Le Root Mean Square Difference
permet dvaluer lamplitude des diffrences autour des valeurs mesures. Toutefois, nous remarquons
p. 170
Cyril CHAIN
que ces deux paramtres donnent un classement extrment proche des solutions values.
Nous constatons quil tait important de faire voluer lancienne formulation permettant de calculer
la temprature de couleur proximale partir du facteur LCF (quation [II-11] tablie sur la base des
mesures spectrales - cf. chapitre II.2). Les coefficients obtenus pour cette relation sur la base des interpolations pour chaque groupe apporte de nettes amliorations. Toutefois, cest loptimisation propose dernirement, via les coefficients (u,v), qui aboutit aux meilleurs rsultats.
En ce qui concerne les coefficients (mi), les rsultats sont trs proches selon les valeurs numriques
testes. La diffrence globale est minimale pour ceux issus de linterpolation sur les individus du groupe 3.
Par consquent, nous pouvons retenir la formulation du modle suivante.
(mi) = (112,48933 ; -0,85093 ; 82,33165 ; -0,77050)
Ainsi, lquation [II-68] permettant de dterminer LCF scrit :
LCF = 112,48933 - 0,85093.Alt + 82,33165.Log(-0,9) - 0,77050.Alt.Log(-0,9)
[II-80]
ou bien de faon factorise
LCF = 21,56308 + [82,33165 - 0,77050.Alt].[1,10439+ Log(-0,9)]
[II-81]
La temprature de couleur proximale en Remeks est exprime par
Remek = 181,35233 + LCF.[-4,22630 + Log(L)]
[II-82]
Les tempratures de couleur proximales, obtenues partir de ce modle sur la base des 56942
donnes exprimentales (cf. II.4.1), sont suffisamment proches de celles mesures dans leur ensemble.
Ceci permet de conclure sur la bonne aptitude du modle tout temps globalement. Pour rappel,
la validation donne les rsultats suivants (relatifs au valeurs de tempratures exprimes en Remek) : MBD
< -0,000106 Remeks, MBE<4,03%, RMSD<23,8 Remeks et RMSE<30%.
Il est biensr ncessaire de valider ce modle partir de donnes en provenance dautre
campagnes de mesures, notamment dans des climats diffrents de celui observ Lyon.
Il ne reste plus qu associer ce modle de temprature de couleur celui de luminances de ciel et
la mthode des illuminants spectraux de la CIE. Cest lobjectif de la dernire partie de ce chapitre dont
laboutissement est la proposition du modle global de luminances nergtiques spectrales de ciel diffus
tout temps.
Cyril CHAIN
p. 171
Figure II-93 : lalgorithme du modle de luminances nergtiques spectrales se dcompose en trois tapes :
(1) le modle de luminance de Prez (modlisation tout temps) ou une carte de luminances donne (modle instantann),
(2) la modlisation des tempratures de couleur proximales selon les travaux mens dans ce chapitre
(3) la recommandation CIE permettant de dterminer les spectres dans le domaine du visible.
p. 172
Cyril CHAIN
Donnes climatiques ou
type de ciel standard
Distribution de luminances
Relation
Luminance - Couleur
Relation
Couleur - Spectre
0.0
13.0
15.0
>
13.0
15.0
17.0
17.0
kK
kK
kK
kK
Cyril CHAIN
p. 173
Cyril CHAIN
tent les premires estimations de la fonction defficacit spectrale relative cette action, reprsente sur
la figure suivante (daprs les donnes de Mark Rea [REA, 2002]). Ils sagit videmment de rsultats
confirmer dans les annes venir. Dans limmdiat, nous pouvons retenir la courbe suivante et appeler
luminance circadienne, le paramtre ainsi dtermin par ce filtre (il nexiste, au jour de la rdaction,
aucun vocabulaire retenu officiellement pour dnommer ce paramtre). Mark Rea sest dclar trs intress par ce type de donnes pour la lumire naturelle (changes demails pendant le mois de mai 2004).
Fonctions d'efficacit
lumineuse et circadienne
1.00
photopique
circadien
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
Enfin, dautres domaines sont intresss par la donne du rayonnement de lumire naturelle sous sa
forme nergtique spectrale directionnelle. Par exemple, un chercheur de lINRA (Didier COMBES - INRA
centre de recherches de Poitou-Charentes - Station d'Ecophysiologie des Plantes Fourragres) sest servi
du modle pour tudier un modle dchange radiatif appliqu des types prcis de vgtaux. Ces
derniers possdent des photorcepteurs caractriss par leur courbe dabsorption spectrale
(dans le visible pour les espces tudies). Les donnes de luminances et dclairements lumineux relatifs
lhomme ne sappliquent plus. En revanche, les informations issues du modle ont donn satisfaction.
p. 175
sont rassembles dans le tableau de la figure II-17. Toutefois, le nombre de mesures ntait pas suffisant
pour valider le modle de Prez. Aussi, je renvoie le lecteur aux travaux de Pierre Ineichen [INEICHEN,
1994], qui observe pour quatre sites de mesures (dont un climat similaire celui de Lyon) des diffrences
moyennes (MBD) absolues infrieures 5000 Cd/m2 pour les ciels couverts et intermdiaires (catgories
1 7) et infrieures 3000 Cd/m2 pour les conditions plus sereines (catgorie 8).
Le passage des luminances aux tempratures de couleur proximales est valu dans la section II.4.3.c.
Les statistiques sur lensemble des mesures des tempratures (exprimes en Remek) sont les suivantes :
MBD=-1,06.10-4MK-1 MBE=4,02%, RMSD=23,73MK-1, RMSE=29,75%.
Toutefois il convient de prciser que la fiabilit du modle nest pas uniforme selon les conditions de
ciel. En effet, selon lindice de clart, les carts entre les donnes exprimentales et modlises diffrent.
Les rsultats sont donns selon les catgories de ciel dfinies par Prez :
- Catgorie 1 : MBD=-5,01MK-1 MBE=-1,48% RMSD=18,55MK-1 MBE=19,69%
- Catgorie 2 : MBD=-2,11MK-1 MBE=3,04% RMSD=25,07MK-1 MBE=31,71%
- Catgorie 3 : MBD=3,75MK-1 MBE=9,55% RMSD=27,48MK-1 MBE=39,04%
- Catgorie 4 : MBD=1,37MK-1 MBE=7,18% RMSD=28,84MK-1 MBE=35,13%
- Catgorie 5 : MBD=0,51MK-1 MBE=4,67% RMSD=25,56MK-1 MBE=29,05%
- Catgorie 6 : MBD=-0,45MK-1 MBE=2,36% RMSD=25,18MK-1 MBE=30,60%
- Catgorie 7 : MBD=3,53MK-1 MBE=4,96% RMSD=23,65MK-1 MBE=33,52%
- Catgorie 8 : MBD=17,93MK-1 MBE=25,71% RMSD=26,27MK-1 MBE=40,26%
Le passage des tempratures de couleur proximales aux distributions nergtiques spectrales est
valu dans la section II.
Les carts sont dtermins entre les valeurs de temprature de couleur proximale (1) calcules
partir du spectre mesur, (2) calcules partir du spectre modlis. La diffrence observe est infrieure
0,4 MK-1.
Les diffrences de couleur entre les spectres mesurs et les spectres prdits (de mme temprature
de couleur et de luminance), exprimes par E* dans lespace (L*a*b*), sont calcules en prenant comme
illuminant de rfrence le rayonnement mesur. Les valeurs sont quasiment toutes infrieures 5 units.
Les erreurs sur les mittances spectrales sont essentiellement localises sur un pic situ 395 nm et
sur les grandes longueurs donde (au-del de 650 nm), cest--dire dans un domaine auquel loeil est peu
sensible. Les erreurs moyennes demeurent toutefois ngligeables dun point de vue nergtique (par longueur donde, les erreurs sont infrieures 0,015% - voir figure II-59 et le texte qui la commente pour
plus de dtails).
p. 176
Cyril CHAIN
CHAPITRE III
UTILISATION DU MODLE DANS LCLAIRAGE DES BTIMENTS
Les chapitres prcdents ont mis en vidence la possibilit de modliser le gisement de lumire
naturelle sous la forme de distributions nergtiques spectrales et directionnelles. De multiples applications peuvent tre envisages ds lors que les paramtres souhaits sont calculables partir de cette
dfinition trs pousse. Le dernier chapitre de cette thse se penche sur une utilisation du modle dans le
cadre de lclairage des btiment, qui constitue lune des spcialit du Laboratoire des Sciences de lHabitat.
Nous avons observ que le gisement de lumire naturelle offre une riche varit de spectres. Une
partie de ce rayonnement constitue une source de lumire directe sur les ouvertures (lments non opaques) du btiment. Une autre partie est intercepte par lenvironnement extrieur et rflchie vers ces
ouvertures sous la forme dune source secondaire, dont le spectre est une combinaison du rayonnement
solaire et de lalbdo (cest--dire des proprits photomtriques et spectralesdu revtement extrieur).
Le rayonnement global incident sur les ouvertures est ensuite modifi au travers des vitrages (dun point
de vue spectral et directionnel). Il en rsulte une rpartition de la lumire dans la pice qui varie en
intensit et en couleur, en fonction des conditions climatiques et des matriaux mis en uvre dans le
projet de btiment. Nous nous proposons, dans ce chapitre, dillustrer limpact de ces paramtres architecturaux pour des cas simples et de mettre en vidence lapport du modle spectral et directionnel de
luminances du ciel.
Afin datteindre cet objectif, nous verrons quil est indispensable dutiliser les logiciels de simulation
dclairage comme des outils pour calculer la distribution de la lumire dans une pice partir des
sources lumineuses. Nous prsenterons le principe de ces programmes informatiques et justifierons le
choix du logiciel retenu. Puis, nous envisagerons les possibilits pour implmenter le gisement de lumire
naturelle. Nous verrons, en outre, que les donnes spectrales ne peuvent pas tre utilises directement
puisque les logiciels traditionnels ne ralisent des simulations que dans une seule dimension de la lumire
(la luminance). Nous prsenterons donc une mthodologie pour implmenter les donnes directionnelles
et spectrales de la lumire naturelle pntrant dans le btiment en partant sur la base de la tri-dimensionalit
de la lumire colore. Notre processus sera valid partir des travaux dj ralises sur le logiciel
slectionn ainsi qu partir de quelques tudes de cas simples. Cette proposition sera finalement utilise
dans des exemples mettant en vidence limpact du type de ciel, de lenvironnement et des vitrages sur un
projet dclairage dun btiment.
Cyril CHAIN
p. 177
p. 178
Cyril CHAIN
tions. Citons toutefois pour rendre honneur leur dveloppeur le logiciel Radiance spectral (http://
radsite.lbl.gov/radiance/) et Gnlux spectral [MITANCHEY, 1993] [MITANCHEY, 1994]. De plus, nous
avons gard lesprit que la mthodologie qui va tre prsente puisse tre largement accessible aux
logiciels de simulation disponibles sur le march.
La seconde raison est attache lide de vouloir utiliser un logiciel ordinaire (non spectral) dans
loptique de lui faire raliser des simulations par bande de longueur donde. Nous pourrions envisager de
simuler le projet lumineux pour chaque pas de longueur donde fix (tous les 1 ou 5 nanomtres) afin
dobtenir suffisamment de donnes pour reconstruire les informations spectrales de la lumire rsultante.
Ce travail nest pas envisag car le temps de prparation des donnes, de simulation et de rcupration des
valeurs spectrales devient extrmement lourd, et les riques derreurs cumules trop importants.
Ces deux considrations nous ont permis de trouver le compromis suivant :
- utiliser un logiciel effectuant des simulations dclairage lumineux ordinaire (seule la
luminance ou lclairement sont calculs rigoureusement, les donnes en couleur ne sont
pas fiables),
- effectuer des simulations dans trois canaux parallles : ceci est justifi par la possibilit
de rduire linformation colore et lumineuse trois dimensions (pour plus dinformation, je renvoie le lecteur lannexe A, en particulier A.2.2).
La mthodologie sera dveloppe dans la section III.2.
p. 179
derreur considrable. En outre, chaque surface qui nest pas expose directement une source lumineuse est considre comme ayant un niveau dclairement nul (elle apparatra noire) ce qui nest pas le
cas dans la ralit (sauf exceptionnellement) puisque souvent claire indirectement. Pour y remdier, un
clairage dambiance est ajout dans le but de rendre la visualisation plus raliste, mais cette contribution ajoute na pas de corrlation avec le phnomne rel. En outre, ce complment rduit les valeurs
gnrales de contraste de la scne.
Source
Cnes de flux
Source secondaire
Suivi de rayons
Figure III-1 : le processus de lancer de rayon part de chaque pixel de limage que lon souhaite obtenir. Le chemin remonte le trajet
de la lumire jusquaux sources lumineuses, ou jusqu ce que le nombre de rflexions inverses dfini par lutilisateur soit atteint.
La figure de droite est reprise de [AUTODESK, 1999].
- La radiosit (ou suivi de rayon, en anglais : radiosity) : cette technique sappuie sur la modlisation des changes thermiques radiatifs entre les surfaces (dveloppe dans les annes 1960). linverse
du lancer de rayon dont le but est de dterminer la valeur de chaque pixel un point dobservation donn,
la mthode de radiosit sapplique calculer lintensit lumineuse pour des points du projet. Pour cela,
les surfaces du projet sont dcoupes en mailles lmentaires et limpact de chaque lment sur tous les
autres individuellement est dtermin. la fin, on connat pour chaque lment ceux qui vont lclairer.
Une fois la distribution lumineuse tablie pour ce projet, le logiciel gnre une visualisation depuis un
point dobservation sans avoir calculer de nouveau les niveaux dclairements des lments de surface,
contrairement la technique de lancer de rayons. Un autre avantage de cette technique rside dans la
possibilit de visualiser au fur et mesure du calcul le rendu dune scne lumineuse, depuis un maillage
large jusqu une finesse choisie. La simulation prend fin lorsque les valeurs des lments atteignent un
tat de convergence. Un inconvnient majeur de la radiosit est lhypothse diffusante des revtements de
surface. Ainsi, malgr la dfinition de lutilisateur, tous les matriaux seront considrs comme des surfaces de Lambert, tant en rflexion (surface rflchissante mate) quen transmission (surface non transparente la vue). Il en rsulte une grande perte de la dynamique spatiale des quantits lumineuses, cest-dire une exagration de luniformit des niveaux dclairement et de luniformit des couleurs.
Source
Cnes de flux
Source secondaire
Suivi de rayons
Figure III-2 : nous voyons ici une illustration du principe de radiosit. gauche, lnergie est distribue depuis la source vers les lments
du projet, devenant leur tour des sources secondaires uniformes. droite, on peut assimiler le processus de radiosit un dcoupage des
surfaces en mailles et au calcul des divers facteur de formes entre ces lments. La figure de droite est reprise de [AUTODESK, 1999].
p. 180
Cyril CHAIN
Source
Monte-Carlo
III.1.4. Format des sources de lumire dans les logiciels de simulation dclairage et choix pour implmenter lclairage naturel.
Afin de dfinir les proprits lumineuses dune source, diverses reprsentations existent. En ce qui
concerne les sources artificielles, il est ncessaire de connatre :
- la gomtrie du support lumineux : source de type ponctuelle (une ampoule incandescence peut
tre modlise de cette faon), linaire (tube fluorescent) ou surfacique (une source lumineuse place derrire un vitrage parfaitement diffusant par exemple),
- son indicatrice, cest--dire la dfinition des flux lumineux mis dans toutes les directions de lespace. Sil sagit dun spot lumineux, il convient de dfinir une direction principale et un angle douverture ; pour une source isotrope, lindicatrice est uniforme.
Afin duniformiser ce format dchange, notamment auprs des industriels, un format
standard a t cr par lIESNA (Illuminating Engineering Society of North America) en 1986, permettant de dfinir prcisment et de faon universelle la photomtrie des sources artificielles. Il sagit de
reprsenter les intensits dans les diverses directions dun maillage sphrique centr sur la
source. Linformation relative ce format est dtaille dans [IESNA, 1995]. Ce format est devenu une
rfrence, y compris dans la reprsentation des sources lumineuses pour les logiciels dclairage. Le
programme que nous utiliserons dans la suite de ce chapitre permet prcisment la lecture de tels fichiers.
Cyril CHAIN
p. 181
(1)
(2)
(3)
(4)
Figure III-4 : cette figure prsente des exemples dlments lumineux dfinis dans le logiciel Lightscape. Dans tous les cas, ils sont dfinis par
la gomtrie du luminaire et la photomtrie de la source. (1) est une source ponctuelle isotrope, (2) est une source surfacique diffuse, (3) est
une source ponctuelle de type spot et (4) est une source surfacique dont la photomtrie est propose par le fabricant du luminaire.
En outre, lutilisateur peut lui-mme crire des fichiers IES pour dfinir ses propres photomtries,
ce qui relve dun intrt majeur. Il lui suffit de dterminer un maillage horizontal et vertical ainsi que les
valeurs dintensit en direction de chacun des nuds. Une interpolation linaire est effectue si ncessaire
pour obtenir une indicatrice continue dans tout lespace.
Une hypothse choisir est celle relative la description de la source de lumire naturelle dans les
logiciels de simulation. Deux grandes orientations se dessinent ; elles sont prsentes dans les paragraphes a et b suivants.
a. Dune part, la modlisation du ciel comme un hmisphre ou un plan lumineux audessus du btiment. Il faut alors mailler cette surface et attribuer une photomtrie chaque maille ou
p. 182
Cyril CHAIN
chaque nud (distribution spatiale de luminance ou dintensit). Silvia Pezzana a abord cette technique
dans son travail de thse [PEZZANA, 2003]. Lavantage de cette approche est de reprsenter fidlement le
phnomne physique. En outre, il est possible dintgrer des lments denvironnement ou darchitecture
faisant ombrage au btiment du projet sans avoir modifier la source de lumire. En revanche, pour tre
efficace, cette dfinition doit remplir certaines conditions : (1) le maillage doit tre suffisamment fin pour
reprsenter une bonne dynamique spatiale de la lumire diffuse du ciel, (2) la taille du btiment relativement celle du ciel doit tre faible pour tre fidle la ralit ( savoir quen tout point du btiment les
rayons en provenance dun mme point du ciel sont parallles). Ceci induit un cot en mailles considrable et des rsultats faux si le rapport des tailles de la maquette et du ciel nest pas assez faible. Enfin, un
autre dsavantage est la faible marge de manuvre sur la photomtrie de la lumire au travers de certains
matriaux. titre dexemple, comment dfinir sous un logiciel standard un vitrage prismatique qui redfinit
la distribution spatiale de la lumire transmise ? Plus simplement, rappelons que la plupart des logiciels
dont celui que nous allons retenir (daprs ltude de Fawaz Maamari [MAAMARI, 2003-1]) ne gre pas
langle dincidence dun rayonnement dans de calcul de transmission au travers dun vitrage.
Figure III-5 : le ciel peut tre modlis dans un logiciel de simulation selon un maillage gomtrique grossier 13 lments pour
diverses conditions climatiques. De gauche droite, nous avons les distributions de luminances des ciels standard CIE de type 5
(couvert uniforme), de type 16 (couvert de Moon et Spencer) et de type 12 (ciel clair peu pollu). Cette reprsentation gomtrique
des ciels a t exploite par Pezzana [PEZZANA, 2003], mais ne permet pas de dfinir la distribution de luminances correctement.
b. Dautre part, la reprsentation de la photomtrie de lumire naturelle quivalente sur
chaque ouverture du btiment. Dans ce cas, nous ne dfinissons pas la lumire naturelle sous la forme
dun lment externe au btiment, mais considrons que les ouvertures sont elles-mmes les sources de
lumire naturelle relatives leur position et leurs proprits photomtriques. Autrement dit, chaque ouverture est une source de lumire secondaire dfinie comme le gisement lumineux extrieur au btiment
transmis par cet lment. Cette reprsentation est donc autant, voire plus raliste, quun maillage
hmisphrique ou plan du ciel. Elle a galement la pertinence de ne reprsenter la lumire
naturelle quaux endroits ncessaires de larchitecture du btiment que sont les ouvertures.
De plus, les proprits des vitrages, y-compris les proprits directionnelles, sont intgres.
Les sources ne sont donc pas prises isolment. La lumire en provenance du ciel, celle rflchie
par le sol extrieur et leurs modifications au travers du vitrage ne constituent quune unique
source lumineuse, fidle reprsentation de ce qui pntre rellement dans le btiment. Et
dajouter que cette donne peut savrer bien plus intressante que la seule caractristique
dun ciel. Cest pour cette raison que par la suite, je dtermine quelques caractristiques propres ces
Cyril CHAIN
p. 183
Figure III-6 : la figure reprsente la photomtrie en intensit IES sur le plan horizontal des ciels de la figure prcdente (respectivement ciels standard CIE 5, 16 et 12). Lchelle droite de chaque photomtrie indique la dynamique des intensits en Candela.
III.1.5. Le logiciel Lightscape : principes dutilisation et validations.
Pour valuer les performances des nombreux logiciels de simulation de la lumire dans le btiment,
un comit technique TC 3-33 de la CIE sest cr afin de dvelopper des tests de validit bass sur des
tudes de cas simples [CIE 3.33, 2004]. Prcisment, le Laboratoire des Sciences de lHabitat participe
activement cette tche et a notamment obtenu de bons tests pour le logiciel Lightscape (voir prochaine
section), ce qui nous a conduit adopter ce programme pour notre application. Bien entendu, les dveloppements raliss dans ce chapitre sont applicables dautres logiciels de simulation ds lors quils
acceptent les formats dentre proposs (le format de photomtrie des intensits IES, dfini III.4.1) et que
leur validation a conduit des rsultats satisfaisants.
Le logiciel LightscapeTM dAutodesk permet de simuler et de visualiser lapparence dune construction en trois dimensions sous divers clairages. Nous travaillerons sur la version 3.2-01 dite en
1999. Pour davantage de renseignements sur le logiciel, il est possible de consulter les informations des
sites internet http://www.autodesk.com et http://www.lightscape.com ou de se rfrer au manuel dutilisation [AUTODESK, 1999].
Lightscape gre les deux mthodes de simulation prsentes au dbut de ce chapitre, savoir le
lancer de rayon et la radiosit. Son avantage est de substituer lclairage dambiance ncessaire au
rendu de lancer de rayons (cf. III.1.3) une contribution en technique de radiosit. La solution finale
modre ainsi lexcs de spcularit du premier et lhypothse de diffusion du second pour un rendu plus
raliste. Cette solution est dfinie dans un format dimage, mais non numriquement. Ds lors que lon
sintresse aux donnes lumineuses (valeurs des niveaux dclairement, luminances), Lightscape propose
un mode interactif danalyse de la solution lumineuse. Toutefois, seuls les rsultats numriques du
processus de radiosit sont donns. Lhypothse majeure des rsultats numriques qui suivront dans ce chapitre rside donc dans le caractre Lambertien des surfaces implmentes
sous Lightscape. La spcularit ne sera rendue que de faon visible.
Le principe dimplmentation des divers lments ncessaires aux simulations est assez commun
aux autres logiciels. En ce qui concerne la gomtrie du btiment, Lightscape prend en entre les fichiers
.dwg et .dxf dfinis par Autodesk. Il sagit de la description en trois dimensions du projet architectural sous
un logiciel de dessin. Nous utiliserons par la suite le terme de maquette numrique ou plus abusivement
de maquette. Lightscape permet toutefois de dessiner des formes lmentaires, mais nest pas adapt
aux scnes complexes. Notons quil est intressant de crer des surfaces neutres caractrises par
une transmission totale et une rflexion et absorption nulle. Ces lments de surface ne modifient
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Cyril CHAIN
pas le rendu final de la simulation, mais permettent dobtenir des informations lumineuses sur des surfaces inexistantes du projet. Cela savre trs utile si lon souhaite dterminer ces donnes au niveau de
lobservateur, pour dterminer par exemple les niveaux dadaptation du systme visuel, et par consquent lilluminant de rfrence pour certains calculs colorimtriques (cf. section III.2.5).
Figure III-7 : exemple darchitecture reprsente par des polygones. Lightscape peut importer les formats dwg ou dxf issus de
modeleurs 3D, ou bien gnrer des surfaces lmentaires simples.
Dans un second temps, il convient de dfinir les proprits lumineuses des matriaux utiliss dans
la scne. Selon le programme utilis pour dfinir la gomtrie du projet, il se peut que ces donnes soient
dj intgres, mais dans la plupart des cas, il convient de re-slectionner les surfaces et de leur attribuer
le matriau (et ventuellement la texture) souhait.
Figure III-8 : dfinition des matriaux sous Lightscape : les deux fentres reprsentent les caractristiques dun matriaux mat et
gris (achromatique) de rflexion moyenne gale 50%.
La lumire naturelle est prise en compte par Lightscape comme un lment de bibliothque. En effet, lutilisateur peut placer son projet sous un ciel clair, couvert ou intermdiaire
(nous verrons quil sagit des standards IESNA), et dfinir lorientation du btiment. La position du soleil
est entre manuellement ou bien en utilisant lhliodon (cest--dire en prcisant la localisation gographique du btiment ainsi que lheure et la date souhaites) ; son intensit est dtermine par la valeur de
lclairement direct normal. Nous verrons par la suite que nous nutiliserons pas cette technique, mais une
Cyril CHAIN
p. 185
reprsentation la lumire naturelle par son quivalence au niveau de chaque ouverture du projet sous la
forme dune photomtrie dintensits IES (ce format est dfini en III.4.1).
Figure III-9 : Nous voyons ici comment la lumire naturelle est paramtre sous Lightscape. Il existe trois types de ciel (sans
nuages, couvert et intermdiaire). Limplmentation dans le projet seffectue soit par la situation gographique du site, la date et
lheure du rendu, soit par la position du soleil et lclairement lumineux direct.
Les sources de lumire artificielle sont dfinies par la gomtrie du luminaire et par la photomtrie
de la source lumineuse. Lightscape gre les sources ponctuelles, linaires ou surfaciques. La
distribution spatiale du rayonnement est dfinie soit par une indicatrice dintensit, soit par sa distribution de flux, soit par les niveaux dclairement une distance donne. Outre les formats
standard proposs par le logiciel (isotrope ou directionnel), il est possible de charger une photomtrie de type IES (voir prcdemment en III.1.4). La couleur de la lumire est dfinie soit partir du type
dampoule (Lightscape propose un choix couvrant les principales sources standard), soit partir dune
rfrence de couleur (donne dans le systme colorimtrique RGB ou HSV).
Figure III-10 : on dfinit chaque source de lumire par son support matriel et sa photomtrie. Lexemple reprsente des sources
artificielles ; certaines sont ponctuelles photomtrie de spot, dautres sont linaires diffuses. La lumire naturelle est reprsente
par des sources surfaciques (reposant sur louverture des fentres) photomtrie dintensit IES.
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Cyril CHAIN
Une fois les lments dfinissant le projet dclairage implments dans le logiciel, il faut dfinir les
paramtres de simulation. Je renverrai le lecteur au manuel de rfrence et au site internet pour une
dfinition exhaustive. Retenons simplement que Lightscape dcoupe les surfaces en lments dautant plus
petits que le contraste en niveaux dclairement est lev, jusqu atteindre les seuils fixs par lutilisateur.
En outre, plus la surface minimale autorise est faible, plus le nombre de surfaces lmentaires est important, plus le nombre de calculs des facteurs de forme et le cot en temps de la simulation saccroissent de
faon considrable. Il est donc judicieux de bien adapter ces paramtres et de doser le rapport entre la
finesse des rsultats et le temps de simulation. Les calculs sarrtent ds lors quune fraction dnergie
(dfinie par lutilisateur) est distribue, cest--dire absorbe par les matriaux au cours des rflections
multiples.
Lorsque la simulation est ralise, il est possible, sous Lightscape, dobtenir les grandeurs lumineuses de la scne. Lutilisateur a le choix entre deux grandeurs : dune part le niveau dclairement sur les
lments de surface du projet, dautre part les valeurs de luminance par rapport la position dun
observateur. Dans les deux cas, lutilisateur choisit entre la valeur relative la position de la souris et la
rpartition sur une grille (les paramtres de cette grille sont dfinir). Une troisime possibilit
consiste exporter un fichier de type texte contenant les valeurs de luminance pour chacun
des pixels de la scne retenue.
Dans le cadre du TC 3-33 de la CIE ainsi que des tches 21-C et 31-C de lIEA (International Energy Agency), de nombreux tests ont t proposs afin dvaluer les performances
des divers logiciels de simulation. Ils reposent sur des configurations trs simples. Lightscape
a t confront ces tudes de cas avec de bons rsultats. Voici une description non exhaustive des
performances de Lightscape.
(1) De nombreux tests relatifs au processus de radiosit sont prsents et confronts Lightscape
dans [MAAMARI, 2003-1] et [MAAMARI, 2003-3]. Les diffrents points abords sont lists ci-aprs.
- La pntration au travers de louverture dun btiment du flux lumineux mis par un ciel de la bibliothque de Lightscape : les rsultats montrent que Lightscape sous-estime les niveaux dclairement
avec des ouvertures znithales et surestime ceux dans le cas douvertures en faade. Lerreur est voisine
de 15%. Comme lclairage naturel interne Lightscape est utilis dans ce test, la dfinition exacte de la
distribution des luminances nest pas connue prcisment et lerreur pourrait donc tre attribue la
source elle-mme, plutt quau processus de radiosit.
- La transmission au travers dun vitrage : les rsultats prouvent que Lightscape ne tient pas compte de
lincidence du rayonnement sur le facteur de transmission des matriaux. Lutilisateur dfinit une
transmittance isotrope. Cest lune des raisons qui nous a pouss modliser la source de lumire
naturelle en incluant les proprits directionnelles des vitrages (voir la proposition en III.2.3).
- Lutilisation des sources en format IES a t valide partir des niveaux dclairement dans diverses
directions de la source lumineuse avec une erreur trs faible. Langle de dfinition du maillage IES tait
gal 15 et la source tait dfinie comme isotrope. Il convient nanmoins que nous adaptions le pas
angulaire la complexit de la source lumineuse et la gomtrie du projet.
- Les facteurs de forme (relatifs la position des surfaces entre elles pour calculer les changes radiatifs)
sont corrects ce qui est essentiel au processus de radiosit.
- La rflectance des matriaux. Lightscape donne de bons rsultats sur les tests dclairements issus
dinter-rflexion.
- Le facteur de lumire du jour. Une fois de plus, les erreurs obtenues peuvent rsulter de la dfinition
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p. 187
spatiale du ciel interne Lightscape (le ciel couvert est utilis dans ce test).
En rsum, lensemble de ces tests offre une ide des performances de Lightscape comme outil de
simulation de lclairage. Cependant, je tiens souligner que les erreurs non ngligeables obtenues pour
le calcul des clairements intrieurs dun btiment sous lumire naturelle (tests de pntration de flux et
de facteur de lumire du jour) prennent en considration la dfinition interne des ciels (couvert, intermdiaire ou clair). Il est donc possible que les diffrences proviennent de la dfinition angulaire des luminances de la vote cleste et non du processus de radiosit de Lightscape. Nous verrons plus loin que
notre utilisation de Lightscape avec la lumire naturelle ne sintresse pas aux ciels proposs
par le logiciel mais aux sources de photomtrie IES. Autrement dit, les erreurs constates
dans ce test ne sappliquent pas lutilisation du logiciel telle que nous lenvisageons ; il
convient toutefois de poursuivre davantage de tests afin de cibler plus prcisment la source derreur.
(2) Les ciels intgrs Lightscape se sont avrs correspondre aux standards IESNA [IES RP-21,
1984]. Ltude de Dominique Dumortier [DUMORTIER, 2002] confirme, partir des formules analytiques des clairements horizontaux et verticaux des ciels recommands par lIES et des valeurs rsultantes
des simulations sous Lightscape, que les modles de ciel implments sous Lightscape suivent bien les
modles retenus (erreur trs faible). En particulier, le ciel couvert est reprsent par le modle de Moon
et Spencer (luminance variant de 3 1 du znith lhorizon), et le ciel clair suit la proposition de Kittler.
Pezzana [PEZZANA, 2002] et Maamari [MAAMARI, 2002] ont tudi des cas simples sous Lightscape en
utilisant ces formats de ciels internes avec de bons rsultats. Si lon confronte ces rsultats avec les conclusions du paragraphe (1), nous voyons bien que le problme des ciels de Lightscape se situe dans la
dfinition spatiale des luminances clestes. Globalement, les valeurs dclairement sont respectes sur les
plans horizontaux et verticaux sans obstruction, mais les valeurs diffrent lorsque la lumire naturelle est
perue sous un angle solide plus petit.
(3) Lightscape permet lutilisation de photomtries dintensits de type IES pour dfinir les
sources de lumire artificielles (voir III.1.4 pour la dfinition du format IES). Une tude [MAAMARI,
2003-2] a permis de montrer quune telle description est possible en ce qui concerne la lumire
naturelle. Elle propose une mthode permettant de dfinir une source lumineuse surfacique louverture du btiment, quivalente la lumire naturelle qui entrerait, sous le format IES. Les tudes de cas
simples proposes dans cette tude ont permis de valider le processus sous Lightscape avec des erreurs
faibles sur les clairements rsultants dans le btiment (infrieures 5% pour un ciel couvert CIE de type
5 et la gomtrie prsente dans larticle). Il ny a pas de recommandation relative la dfinition angulaire
de la photomtrie ; cela dpend dune part de la continuit de la source lumineuse et de la complexit de
la scne clairer.
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Cyril CHAIN
Hmisphre
relatif au ciel
Afin de ne traiter que quelques exemples de ciels particuliers, nous avons retenu quelques ciels
standard rcemment recommands par la CIE [CIE S011, 2003]. Les donnes relatives chaque type de
ciel permettent de dterminer une distribution de luminances, ainsi que des paramtres plus gnraux en
provenance de ltude de rfrence dont sont issus les ciels standard [KITTLER, 1998]. Lapplication du
modle spectral en choisissant un facteur LCF (voir chapitre II) appropri aux conditions mtorologiques permet daboutir la dfinition spatiale et spectrale de la vote cleste. Nous obtenons concrtement un hmisphre suprieur reprsentant le ciel et caractris par un maillage dont chaque nud est associ une luminance nergtique spectrale (dans le domaine du visible).
La dfinition du maillage va correspondre ensuite celle du fichier IES dentre Lightscape.
{
Sud
Est
Nord
Figure III-11 : demie sphre issue du modle spectral et directionnel de ciel. Chaque maille est caractrise par une distribution
spectrale nergtique dans le domaine du visible.
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p. 189
L ( ) = L( ) =
( ).E( )
[III.1]
1.00
Pin
Terre
Bton
Caduque
Neige fine
Herbe verte
Neige grains
Sable
Bl
Terreaux
Terre sche
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
0.4
0.45
0.5
0.55
0.6
0.65
0.7
0.75
Figure III-12 : reprsentation des facteurs de rflexion spectraux de quelques matriaux utiliss par le logiciel SMARTS2.
Le graphe ci-dessus numre quelques exemples de matriaux denvironnement, issus du logiciel
SMARTS2 [GUEYMARD, 1995] [GUEYMARD, 2001].
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Cyril CHAIN
Nord
Environnement lambertien
()
Sud
Nord
Hmisphre
relatif au ciel
Est
Hmisphre
relatif au sol
Sud
{
{
Hmisphre
relatif au ciel
Figure III-13 : la source secondaire dfinie par lenvironnement est dtermine laide de sa rflectivit spectrale (uniforme) et
lclairement spectral horizontal rsultant de la vote cleste.
III.2.3. Dfinition des caractristiques des vitrages
Dun point de vue lumineux, on peut dfinir un vitrage de faon complte par ses facteurs de transmission et de rflexion spectraux et directionnels. Compte tenu de notre cadre dtude (et outre les cas de
configurations architecturales conduisant la contribution lumineuse de la rflexion dun vitrage sur la
lumire incidente en une autre ouverture), seule la fraction transmise est pertinente la dfinition de la
lumire incidente au btiment. La rflectivit du vitrage sera dfinie de la mme faon que les autres
matriaux afin que les rflexions internes au btiment soient calcules correctement.
Dans labsolu, il convient de connatre le facteur de transmission spectral directionnel-directionnel, cest--dire le rapport entre la densit spectrale de flux transmise dans une direction donne de
Cyril CHAIN
p. 191
lhmisphre situ en aval du vitrage, en fonction de la densit spectrale de flux incidente depuis une
direction donne de lhmisphre dincidence. Bien souvent, les vitrages clairs utiliss peuvent se dfinir plus simplement. En effet, pour la majeure partie des vitrages utiliss dans le btiment, la transmission
est spculaire et la courbe spectrale relative est approximativement constante. Il en rsulte quun rayonnement incident sur un vitrage est transmis dans la mme direction (spcularit) et que la courbe spectrale
du rayonnement transmis est constante un facteur prs. Dans ce cas, on peut donc dfinir un vitrage par :
- une transmittance spectrale normale T0() - (, longueur donde) , cest--dire le rapport entre la
densit spectrale de flux transmise dans la direction normale et la densit spectrale de flux en incidence
normale. Cette donne peut tre obtenue auprs des fabricants de vitrages ou bien en la mesurant selon les
recommandations de la CIE dans [CIE 130, 1998].
- une fonction qui dtermine le rapport de proportionnalit entre le facteur de transmission T()
dans la direction repre par langle la normale, et la transmittance normale T0() (=0). Il existe
de nombreuses fonctions, indpendantes de la longueur donde convenant la plupart des vitrages
classiques (sauf quelques exceptions mentionnes plus loin). Dans labsolu, lanalyse de la propagation
optique dun rayonnement lumineux au travers dun matriaux aboutit la loi de Fresnel, trs complique.
Certains ont tent dutiliser cette quation pour chaque radiation monochromatique afin den trouver une
expression mieux adapte lclairage comme Holmes [HOPKINSON, 1966], Petherbridge ou Sharples
[TREGENZA, 1993]. Toutefois, des formulations simples et pragmatiques ont t proposes, notamment
celle de Rivero, cite par Hopkinson [HOPKINSON, 1966] et celle de Mitalas et Arseneault pour un vitrage
clair exclusivement, cite par Tregenza [TREGENZA, 1993]. Elles sont donnes selon les quations respectives suivantes :
[III-2]
Nous retiendrons par la suite la formule de Rivero dont lexpression est suffisamment simple (contrairement aux formules issues des quations de Fresnel, nous navons pas besoin de lindice de rfraction
du vitrage) et la courbe proche des rsultats de Holmes (issus des quations de Fresnel).
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Cyril CHAIN
En ce qui concerne les vitrages diffusants, il nest plus possible de ne considrer que la partie
spculaire transmise. Il est alors ncessaire de se renseigner sur les proprits du matriau, soit directement auprs du fabricant, soit par des mesures directionnelles. Dans la plupart des cas, on peut modliser
son comportement au travers dun facteur directionnel T0() relatif au pic spculaire (parfois absent dans
le cas dun vitrage parfaitement diffusant) et dun facteur de transmission uniforme li un comportement
lambertien de diffusion T().
Certains vitrages ont un comportement directionnel trs singulier, dirigeant les rayons incidents
dans une direction particulire. Dans ce cas, il faut modliser la photomtrie de transmission selon les
angles dincidence. titre dexemple, les vitrages prismatiques transmettent les rayons dans une direction
qui est fonction de langle dincidence et du profil des prismes gravs ou mouls dans le vitrage.
Dun point de vue spectral, la tendance des vitrages standard indique que la distribution spectrale
relative est conserve. Toutefois, quelques vitrages possdent la facult de modifier lallure de cette courbe.
Cela est principalement d un film de protection thermique. Ds lors, il convient de dterminer pour
chaque angle dincidence la transmittance spectrale transmise. Ceci pourra tre ralis sur la base dune
interpolation spatiale entre diverses mesures spectrales ralises laide dun spectrophotomtre. Citons
comme exemple les vitrages pyrolitiques.
Bibliothque de vitrages
Nous avons vu quil est possible de caractriser dun point de vue spectral et directionnel les proprits des vitrages. Une dfinition complte revient dterminer les facteurs de transmission directionnels spectraux pour les divers angles dincidence utiliss. Nous aboutissons alors une modlisation
matricielle dont les colonnes et les lignes reprsentent les angles dincidence et de transmission. Chaque
valeur de la matrice est une distribution spectrale de transmission.
Les vitrages usuels ont toutefois un comportement qui permet de simplifier grandement cette matrice. Ainsi les vitrages non diffusants sont caractriss par une matrice dont seules les valeurs
de diagonale ne sont pas nulles. Dans lexercice de cette thse nous nous intresseront essentiellement ce type de vitrage standard. Les vitrages parfaitement diffusants sont reprsents par une
matrice dont toutes les valeurs sont lies entre elles par la valeur de lclairement incident. Lutilisation de
la matrice de transmission permet de couvrir lensemble des autres cas.
Intgration Lightscape.
Comme nous lavons propos prcdemment, lintgration dans Lightscape des vitrages sur les ouvertures du btiment se fait intgralement dans la dfinition du fichier de photomtrie quivalente. Autrement
dit, nous devons implmenter leffet du vitrage dans la dfinition de la source de lumire naturelle. ce
stade, la lumire naturelle est reprsente par une sphre compose dune partie relative au ciel et dune
partie uniforme relative lenvironnement. Il convient dorienter cette sphre par rapport lorientation
de chaque vitrage (de louverture) et de re-modliser ces lments pour navoir quau final un hmisphre quivalent pos sur la surface gomtrique du vitrage et dfinissant le rayonnement
directionnel et spectral transmis par louverture. Ceci est ralis en deux tapes partir de la
sphre de lumire naturelle :
- on ne conserve que la moiti de la sphre, celle relative la partie extrieure du btiment,
- on applique la matrice de transmission du vitrage au rayonnement en provenance de chaque direction
de la demi-sphre.
Cyril CHAIN
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Nord
Hmisphre
relatif au ciel
Hmisphre
relatif au sol
Hmisphre
relatif au ciel
Hmisphre
relatif au sol
Sud
{
{
{
{
- Orientation de l'ouverture
- Vitrage, caractris par sa
transmission spectrale et
directionnelle (,)
Figure III-15 : la distribution de la lumire pntrant dans le btiment est calcule pour chaque ouverture en tenant compte de son
orientation et des proprits du vitrage qui la constitue.
Hmisphre
relatif au sol
Hmisphre
relatif au ciel
ce stade, nous connaissons la distribution spatiale des spectres nergtiques dans le visible de ce
rayonnement. Il convient alors de passer du spectre aux composantes trichromatiques par les
quations [A-5] [A-6] [A-7] donnes en annexe A pour obtenir trois photomtries de luminances X-Y-Z.
Le passage aux intensits se fait par rapport langle du rayonnement et la normale louverture.
Photomtrie
d'intensit en "X"
Passage de la
distribution de
spectres nergtiques
aux 3 distributions
de composantes
chromatiques
Photomtrie
d'intensit en "Y"
Photomtrie
d'intensit en "Z"
{
{
Figure III-16 : on dtermine, partir des distributions spectrales de la lumire pntrant dans le btiment, les trois photomtries
dintensit dans lespace chromatique CIE 1931 (X,Y,Z). Cest ce quillustre ce schma de principe (ne pas tenir compte des valeurs).
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Cyril CHAIN
Ce processus de prparation des donnes dentre Lightscape peut paratre fastidieux. Jai crit un
programme qui permet partir :
- des donnes dentre du modle spectral et directionnel de ciel
- de lorientation de louverture
- du facteur de rflexion spectral de lalbdo (fichier charger),
- du fichier dcrivant la transmissivit spectrale normale dun vitrage clair (fichier charger),
de crer :
- les trois fichiers IES-X-Y-Z
- lmittance lumineuse globale partant de louverture,
- les donnes gnrales renseignant sur sa teinte, telles que les coordonnes chromatiques CIE 1931(x,y),
- son rendu des couleurs (IRC),
- sa temprature de couleur proximale.
Pour chaque projet lumineux, nous allons dfinir trois fichiers de prparation appels entreeX.lp
entreeY.lp et entreeZ.lp. La gomtrie est la mme pour tous, en revanche, les luminaires et proprits
des matriaux seront dfinis dans chacune des composantes chromatiques, cest--dire lun en
X, un autre en Y et le dernier en Z.
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p. 195
Hmisphre
relatif au ciel
Hmisphre
relatif au sol
{
{
La lumire naturelle
pntrant chaque ouverture
est modlise de faon
spectrale et directionnelle.
CIE-Y
CIE-Z
Les simulations
sont effectues
en parallles.
Figure III-17 : reprsentation du processus : dcomposer les informations colores selon lespace CIE 1931 (X,Y,Z). Les simulations
sont effectues en parallle et les rsultats rassembls pour dterminer les caractristiques colorimtriques du rayonnement incident
en tout point, en particulier ses coordonnes dans lespace colorimtrique CIE 1931 (x,y), sa temprature de couleur proximale
CCT, ventuellement ses coordonnes dans dautres espaces colorimtriques
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Cyril CHAIN
Tandis que les rsultats des grandeurs lumineuses tablies sur une grille donnent des valeurs
ponctuelles affiches sur lcran, lobtention des valeurs de luminances pour chaque pixel dune scne
dans un fichier de type texte facilite grandement lanalyse du projet lumineux. Un des travaux effectus
loccasion de ce chapitre de thse consiste exploiter ces fichiers afin de produire deux types dimages
intgrant des informations sur la couleur.
- La premire reprsentation est le rendu de la scne lumineuse laide des grandeurs
colores calcules partir des luminances en X, Y et Z. Il sagit de dterminer, pour chaque pixel,
les valeurs (R,G,B) afficher. Attirons lattention du lecteur sur le fait que ce systme nest pas identique
celui de mme nom et reconnu par la CIE en 1931. Pour cela, nous avons considr la matrice dite sRGB.
De nombreuses matrices de passage de (XYZ) (RGB) existent, par exemple celle dfinie par Adobe en
1998. Plusieurs dentre elles ont t utilises sans effet notable sur le rendu visuel de la scne ainsi cr.
Pour cette raison, nous avons retenu la matrice sRGB. Notons toutefois que ce changement de primaires ne
tient pas compte de ladaptation chromatique de lobservateur qui visualise la scne. Pour tre plus prcis,
cette matrice de transfert suppose un tat dadaptation visuel suivant lilluminant D65 (lumire naturelle
6500 Kelvins). Nous verrons plus loin que par la connaissance du rayonnement rsultant sur le systme
visuel de lobservateur, il est possible de connatre son adaptation lumineuse et chromatique et ainsi de
modliser une scne plus proche de celle perue. Nous pourrons ds lors utiliser un modle dapparence
colore pour reprsenter une scne visuelle plus proche de ce quun observateur percevrait. Toutefois,
lavance des travaux de recherche sur ce sujet (selon les discussions entretenues avec des reprsentants
de la division 8 de la CIE en juin 2003), ne me permet pas dans limmdiat deffectuer de tels rendus.
- le second type dimage reprsente la dynamique spatiale des valeurs dun paramtre color. Nous nous sommes intresss en particulier la reprsentation des distributions de tempratures de couleur proximales (CCT) des scnes. Comme le montre lexemple de la figure suivante,
il est possible dapprcier la dynamique des tempratures sur la globalit de la scne. Le rapprochement
de ces cartes pour diverses configurations (de ciels, vitrages, etc.) permet une analyse rapide du projet
dclairage.
Cyril CHAIN
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Les donnes dclairements et de luminances peuvent tre obtenues sur les surfaces neutres, cest-dire qui naffectent pas la distribution de la lumire dans le projet (voir leur dfinition dans la paragraphe III.1.5). En ayant au pralable dfini une telle surface lemplacement dun observateur, il est possible de connatre les niveaux dclairement en X-Y-Z et la temprature de couleur de ce dernier. Du coup,
nous pouvons connatre ltat dadaptation lumineuse et chromatique du systme visuel. Ainsi,
nous pouvons avoir accs dautres grandeurs colores. En particulier il est possible de dterminer les couleurs perues laide dun modle dadaptation chromatique, de calculer les distorsions chromatiques rsultant des diverses sources lumineuses, etc. titre dexemple, les quations [A-25] [A-32]
permettent de calculer les coordonnes chromatiques des lments de la scne dans lespace CIE 1976
(L*a*b*). Il suffit de se servir des clairements sur les surfaces neutres pour dterminer convenablement
les composantes tri-chromatiques de rfrence Xn,Yn et Zn (voir section A.2.2, paragraphe h relatif lespace L*a*b* et paragraphe i en ce qui concerne ladaptation chromatique utilise par cet espace).
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Cyril CHAIN
Figure III-20 : reprsentation de la maquette simule sous Lightscape pour tester le processus dfini dans la section prcdente. La
configuration avec ouverture en faade est dessine gauche tandis que celle avec ouverture en toiture est droite.
Pour lanalyse des rsultats, on reprsente les niveaux dclairement sur une grille dfinie par un
intervalle de 20 cm sur le plan horizontal comme sur la hauteur, centre sur chaque surface du projet. La
figure suivante illustre la position de ces cibles sur le sol et un mur intrieur (ne pas tenir compte du
manque de lisibilit des valeurs numriques). La position de louverture rduit le nombre de donnes
puisque aucune mesure nest ralise sur la surface vitre.
Les rsultats, portant sur les valeurs de tempratures de couleur proximales, sont donns en prcisant le nombre de cibles utilis, la moyenne et lcart-type observ pour lensemble des donnes de cette
maquette numrique.
Cyril CHAIN
p. 199
Figure III-21 : Les donnes sont disponibles sur les nuds dune grille dfinie par lutilisateur. Nous avons accs aux valeurs
dclairement sur les plans horizontaux (gauche) et verticaux (droite) du projet.
Rappelons que la notion de temprature de couleur dans lunit Kelvin nest pas dfinie dans une
chelle linaire par rapport notre sensibilit. Si ces valeurs sont prsentes, cest afin de donner un
ordre de grandeur au lecteur peu familiaris avec une autre unit telle que le Remek (voir annexe A.2.3).
Il faudra toutefois se rfrer davantage aux valeurs en Remek pour estimer les erreurs relatives
notre perception des couleurs.
III.3.1. Tests duniformit des tempratures de couleur proximales pour lclairement direct.
Nous voulons savoir si les tempratures de couleur proximales du rayonnement direct incident sur
les surfaces correspondent bien la distribution de la source.
Pour cela nous envisageons de dfinir les matriaux internes de la maquette numrique comme
ayant un taux dabsorption de 1,0 tandis que la rflexion et la transmission sont nulles. Pour les utilisateurs
avertis de Lightscape, notons que nous dsactivons le caractre rflectif des matriaux dans loption de
simulation (surface processing).
Dans un premier temps, nous ralisons les simulations sur la maquette numrique douverture
znithale et la maquette douverture en faade en chargeant comme luminaires des fichiers IES relatifs
un ciel couvert uniforme (cest--dire un ciel standard CIE de type 5 - cf. chapitre I.4.3) de temprature
de couleur proximale gale 6248 Kelvins (valeur moyenne observe par ciels couverts). Sans le soui de
reprendre une configuration relle, nous avons tendu la dfinition du ciel une sphre entire (lenvironnement terrestre est considr comme une source lumineuse de mme caractristique que le ciel
couvert)
Rsultats pour louverture
znithale
en faade
nergie distribue aprs simulation
> 99,9%
> 99,9%
Nombre de cibles
64
78
Temprature de couleur moyenne en Kelvins
6248 K
6249 K
cart-type en Kelvins
0K
1,37 K
-1
160 MK-1
Temprature de couleur moyenne en Remek
160 MK
cart-type en Remek :
0 MK-1
0,04 MK-1
p. 200
Cyril CHAIN
Dans un second temps, seule louverture en faade est utilise. On y applique un luminaire
compos :
- dun demi-hmisphre relatif au ciel, uniforme, de temprature de couleur gale 25000 kelvins,
- dun demi-hmisphre relatif au sol extrieur, uniforme, de temprature de couleur proximale gale
4000 kelvins.
Si ces donnes sont peu reprsentatives dune situation relle, elles permettent de tester la distribution des tempratures de couleur du sol et du plafond de la maquette numrique pour les valeurs extrmes
de temprature de couleur de la lumire naturelle adoptes dans la mthode spectrale de la CIE [CIE 15.2,
1986].
Rsultats sur le
plafond
sol
nergie distribue aprs simulation
> 99,9%
> 99,9%
Nombre de cibles
16
16
Temprature de couleur moyenne en Kelvins
24957 K
3979 K
cart-type en Kelvins
0,51 K
0K
-1
251 MK-1
Temprature de couleur moyenne en Remek
40 MK
cart-type en Remek :
0,0008 MK-1
0,0 MK-1
Les rsultats des deux projets confirment la bonne performance de Lightscape en ce qui concerne les clairements directs entre la source lumineuse et les surfaces du projet. Il sagit en
fait du calcul des facteurs de forme et de lutilisation des photomtrie IES des sources de lumire. Ces
exemples, comme ceux qui suivront, donnent satisfaction la mthodologie permettant de
gnrer des donnes colorimtriques telles que les tempratures de couleur proximales.
p. 201
(pour les rflectances de 10 et 80%) agit directement sur le nombre ditration que Lightscape doit raliser. Les rsultats sont bons, autant pour un nombre rduit dinter-rflexions (29 pour la rflectance de
10%) que pour un nombre lev (151 pour la rflectance de 80%).
p. 202
Cyril CHAIN
les donnes colorimtriques savre efficace puisque les valeurs de tempratures de couleur proximales obtenues ainsi sont trs bonnes par rapport aux rsultats thoriques, autant dans des tempratures leves que faibles de notre domaine dtude (cf. test III.3.3).
Notons galement que les carts de teinte proviennent, en outre, du nombre dchanges
radiatifs raliss lors de la simulation ; en effet, il est ncessaire dinterrompre le processus une
itration donne (caractrise par la part dnergie non encore distribue). If faut donc considrer de
manire gnrale quune partie de la lumire na pas t totalement absorbe et reste distribuer, ce qui
constitue une premire source de non-uniformit. De plus, la part dnergie distribue pour chaque canal
X, Y et Z nest pas identique a priori. Afin de retrouver des rsultats colorimtriques corrects daprs ces
simulations, il convient donc de sassurer que les simulations ont t ralises jusqu obtenir
une fraction dnergie distribue importante dune part et uniforme en X-Y-Z dautre part.
Dans les prcdents tests et dans les tudes de cas venir, nous avons choisi darrter les calculs ds lors
que 99% de lnergie est distribue pour chacune des dimensions chromatiques.
Considrons enfin que les rsultats dpendent du maillage ralis par Lightscape. Cette
mthode, consistant dcouper les surfaces en facettes lmentaires, permet seulement dapprocher une
continuit des contrastes par des diffrences dclairement plus faibles entre deux lments adjacents. La
discontinuit rsiduelle demeure dans les rsultats finaux. videmment, il est possible daffiner le dcoupage de Lightscape dans les paramtres de simulation afin de rduire ces diffrences, mais ceci rallonge le
temps de simulation de faon considrable. titre dexemple, les figures III-18 et III-19 indiquent trois
zones du sol pour lesquelles une discontinuit de teinte est manifeste (fortes valeurs des tempratures de
couleur proximales). Il sagit ici derreurs minimes sur chacun des canaux qui engendrent une valeur de
temprature de couleur manifestement loigne de la ralit. Cela met aussi en vidence les limites de
notre mthodologie. Une solution consisterait diminuer la taille du maillage des surfaces dans le logiciel
et de poursuivre le calcul des distributions lumineuses ; cette solution nest pas envisage dans notre
tude.
Cyril CHAIN
p. 203
III.4. tudes de cas mettant en avant limpact des diffrents lments relatifs
la lumire naturelle.
III.4.1. Description gnrale des diffrents cas envisags.
Dans cette section, nous ralisons quelques tudes de cas mettant en vidence limpact que peuvent
avoir les diffrents lments dun projet dclairage naturel. Ces exemples sont bass sur le fait que les
rsultats des simulations effectues sous Lightscape sont valides dans la limite des hypothses mentionnes
prcdemment, en particulier : (1) les matriaux sont lambertiens, (2) la photomtrie de la lumire
naturelle pntrant le btiment ne tient pas compte des lments de proximit occultant ou modifiant la
lumire entrante (cadre des ouvertures, hypothse de champ libre).
Figure III-22 : projet architectural utilis dans les tudes de cas suivantes.
Le btiment modlis est une salle de collection duvres picturales. Sa gomtrie est reprsente
sur la figure III-22. Les fentres sont verticales et font face au nord et au sud. On modifiera
- le type de ciel parmi les ciels gnraux de la CIE (cf. I.4.3),
- les matriaux de lenvironnement extrieur,
- ainsi que les vitrages utiliss.
Les revtements intrieurs sont achromatiques de rflectivit gale 50%. Lenvironnement est
modlis (pour la prparation des fichiers IES et non sous Lightscape) par un plan horizontal infini, de
rflectivit lambertienne. Le processus pour implmenter ces divers lments sous Lightscape est celui qui
a t prsent dans la section III.2. La configuration implique que les photomtries de lumire naturelle
quivalente sur les ouvertures sont composes dune moiti dhmisphre relatif au ciel et dune moiti
dhmisphre uniforme relatif au sol.
Les donnes issues des simulations sont dtermines sur les murs intrieurs des cts nord et sud
ainsi que sur le sol, selon lun ou lautre des maillages reprsents sur les figures suivantes.
p. 204
Cyril CHAIN
Mur sud
Sol
Figure III-23 : maillages du mur sud (et par symtrie celle du mur nord) et du sol permettant danalyser les valeurs dclairements
produits par Lightscape. gauche, seules 21 cibles sont utilises au total, tandis qu droite 91 points sont dfinis pour une tude
plus dtaille de la distribution lumineuse dans le btiment.
Cyril CHAIN
p. 205
Photomtries de luminances
Figure III-24 : photomtries des luminances (gauche) et des tempratures de couleur proximales (droite) des gisements de lumire
naturelle slectionns : ciel couvert uniforme (CIE type 5) en haut et ciel sans nuage (CIE type 12) en bas. La partie directe du ciel
serein nest pas reprsente afin dapprcier davantage les photomtries dintensit et de teinte de la partie diffuse. Le manque de
lisibilit des valeurs numriques provient de lutilitaire utilis ; le lecteur pourra malgr tout apprcier la forme des distributions.
Rsultats pour le ciel couvert uniformment
nergie distribue aprs simulation
Nombre de cibles (murs nord et sud, sol)
Temprature de couleur moyenne en Kelvins
cart-type en Kelvins
Temprature de couleur moyenne en Remek
cart-type en Remek :
> 99%
21
6190 K
24,94 K
162 MK-1
0,65 MK-1
Nous retrouvons ici une uniformit dans la teinte des clairements sur les lments de surfaces. La
dynamique des niveaux dclairement (rsultats dans la composante Y) et celle des teintes (les tempratures de couleurs proximales issues des rsultats dans les canaux X, Y et Z) sont faibles. Il en rsulte que les
contrastes lumineux et chromatiques seront peu levs comme lillustrent le rendu de la scne et
la distribution des tempratures de couleur de la figure III-25 (images du bas).
En particulier, les tableaux qui seront placs dans la pice napparatront pas dans une zone trop
sombre ou trop lumineuse. Leurs couleurs ne souffriront pas dune distorsion notable due une lumire
incidente de teinte trs diffrente de celle sur laquelle lil de lobservateur sest adapt.
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Cyril CHAIN
mur sud
sol
total
> 99%
> 99%
> 99%
28
35
91
10961 K
10095 K
10238 K
1981,82 K 1753,03 K 1637,9 K
8958-14328 6449-12034 6449-14328
93,9 MK-1
103 MK-1
100 MK-1
-1
-1
15,5 MK
21,4 MK
16,61 MK-1
69,8-111,6 83,1-155,1 69,8-155,1
Ces rsultats indiquent une large dynamique de la temprature de couleur dans la pice : de 6500 K
plus de 14000 K, une amplitude de prs de 85 Remek.
Tandis que les murs faisant face au nord et au sud tendent avoir une teinte non uniforme bleute et
jaune, cest au sol que lon observe la plus grande variation en accord avec la distribution des tempratures de couleur sur la vote cleste. On observe une dissymtrie caractrise par une zone trs claire et
jaune-blanc, et par une zone oppose bien moins claire et bleute.
Autant en contraste achromatique quen diffrence de couleur, lhtrognit du ciel
se retrouve sur la distribution de la lumire dans le local. Ceci peut-tre visualis grce la
technique de production dimage de synthse partir des donnes numriques issues des simulations (cf.
section III.2.5). Il est possible de reprsenter une image RGB proche de ce que lobservateur verrait sans
adaptation chromatique, ainsi que des cartes de distribution des tempratures de couleur proximales
(chelle de couleur). Les reprsentations sont donnes sur la figure III-25.
Pour le visiteur de cette galerie, il en rsulte un fort contraste en luminance et en teinte. Son systme
visuel sadaptera aux conditions relatives son positionnement dans le local, mais de manire gnrale, il
percevra des zones trs lumineuses et des zones sombres (avec notamment des riques dblouissement).
Il devra donc adapter sa position pour adapter sa rfrence dadaptation une situation de satisfaction
pour observer les tableaux. En ce qui concerne ladaptation chromatique (rappelons quelle est bien plus
lente que ladaptation en luminance), lutilisateur risque davoir une rfrence assez loigne de la teinte
de la lumire incidente sur le tableau quil observe. Il en rsultera une distorsion chromatique qui peut
tre perceptible.
Par exemple, si lobservateur est situ au centre du local en regardant les tableaux prsents sur le
mur sud, son systme visuel sadapte progressivement vers un illuminant de temprature de couleur faible
(voisin de 6000 K). Cependant les tableaux reoivent un clairement caractris par une temprature de
couleur bien plus leve (9350 K pour le tableau intermdiaire). Ainsi, les couleurs du tableau seront
dplaces vers les faibles longueurs donde. Autrement dit, un blanc du tableau risque dtre peru bleu,
les rouges et jaunes seront attendris (voire verdtres) et les verts et bleu plus soutenus. Une manire
simple de diminuer cette dynamique consiste en premier lieu placer des systme docculation du rayonnement direct du soleil. Il faudra tre vigilant dans le cas dlments qui ne sont pas totalement opaques ;
on veillera tudier la couleur du rayonnement transmis par des stores.
Cyril CHAIN
p. 207
Figure III-25 : la reprsentation des pixels calculs sur la base des trois simulations permet de visualiser la dynamique de
lclairage dans le btiment selon le type de ciel (couvert en haut, serein en bas). Aussi bien en luminance quen couleur,
la distribution de la lumire est fortement affecte.
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Cyril CHAIN
Taux de rflection
0.4
0.3
0.2
0.1
400
450
500
550
600
650
700
750
Figure III-26 : caractrisation spectrale des trois matriaux envisags pour dfinir lalbdo.
Les photomtries de tempratures de couleur proximales des trois rayonnements pntrant le btiment par les ouvertures en faade sont dtermines par le processus usuel et reprsentes sur la figure
suivante. Le ciel utilis est le type 5 de la CIE (couvert uniforme, cf I.4.3) et le vitrage des
fentre est pris comme neutre de transmission gale 100%. Nous vrifions bien que, pour le type
de ciel choisi (uniformment couvert) et lhypothse dun albdo lambertien, nous avons des photomtries constitues de deux moitis dhmisphre de luminances et teintes constantes. Rappelons brivement
que la notion de temprature de couleur proximale ne sapplique qu des rayonnements proches de ceux
mis par les corps noirs (voir annexe A.2.3). Les albdos utiliss renvoient une lumire qui sloigne du
lieu du corps noir ; considrons que nous sommes dans la limite de lutilisation de cette grandeur, notamment pour lenvironnement herbeux. Nous constatons galement que la temprature de couleur proximale du rayonnement mis par lherbe est plus faible que celle en provenance du bton, elle mme infrieure celle de la lumire mise par le basalte, ce qui est en accord avec les courbes de rflexion
spectrales prsentes prcdemment.
Cyril CHAIN
p. 209
sans albdo
herbe
basalte
bton
Figure III-27 : Photomtrie des tempratures de couleur proximales des diverses configurations : sans albdo, avec un sol
herbeux, avec un sol basaltique et un sol en bton. Le ciel couvert uniforme en luminances et en tempratures de couleur
proximales est utilis.
En utilisant les valeurs dclairements en X-Y-Z sur la grille 21 cibles dfinie prcdemment, nous
dterminons la valeur de temprature de couleur proximale moyenne. Notons que la temprature de
couleur est uniforme dans le local de trs faibles variations prs, comme le montrent les cartes des
distributions de la figure III-28.
Rsultats pour lenvironnement
absent
herbe
basalte
bton
nergie distribue aprs simulation
> 99%
> 99%
> 99%
> 99%
Nombre de cibles
21
21
21
21
Temprature de couleur moyenne en Kelvins 6244 K
6173 K
6213 K
6061 K
161 MK-1
165 MK-1
Temprature de couleur moyenne en Remek 160 MK-1 162 MK-1
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Cyril CHAIN
sans albdo
herbe
basalte
bton
Figure III-28 : distribution des tempratures de couleur dans le btiment pour les quatre scnarios envisags, savoir
absence dalbdo, herbe, basalte et bton. Les simulations sont effectues avec une ciel couvert uniforme et un vitrage
neutre. Nous constatons que les tempratures sont quasi-uniformes dans la pice. Toutefois ces reprsentations peinent
montrer les variations de la teinte gnrale de la pice en raison de lchelle peu adapte (fixe dans lutilitaire).
Il en dcoule que les rendus sont semblables comme lindiquent les images recomposes ci-dessous (cartes de distributions de tempratures de couleur de la mme scne pour les quatre configurations
envisages). Toutefois, la diffrence essentielle ne provient pas tant de la teinte (hormis la configuration
relative au bton) mais peut-tre davantage dune distribution dclairement lgrement diffrente selon la
quantit de lumire en provenance du sol, cest--dire du facteur de rflexion de lalbdo. Ceci est perceptible essentiellement entre le rendu relatif une absence dalbdo (cas extrme) et celui relatif au bton
(forte rflexion de ce matriau).
Cyril CHAIN
p. 211
sans albdo
herbe
basalte
bton
Figure III-29 : lalgorithme permettant de calculer chaque pixel dune scne choisie partir de ses valeurs de luminances en
X, Y, Z est utilis pour tablir les rendus de scne pour les quatre scnarios envisags, savoir absence dalbdo, herbe, basalte
et bton. Les simulations sont effectues avec un ciel couvert uniforme et un vitrage neutre. La diffrence de teinte est
effectivement ngligeable. Une diffrence de distribution de luminances est peine sensible selon les diffrences de
rflectivit de lalbdo.
Nous constatons effectivement que les albdos modifient lambiance colore de faon minime. Il est fort probable que limpact majeur de lalbdo concerne davantage les valeurs
dclairement dans le btiment que la teinte gnrale de lambiance. Noublions pas quil sagit
dune source de lumire non ngligeable certes, mais bien moindre que lapport direct du ciel (direct et
diffus). Nous verrons dans la partie suivante que linfluence du vitrage est bien plus notable puisque
affectant la globalit du rayonnement pntrant le btiment.
p. 212
Cyril CHAIN
Taux de transmission
1
Vitrage neutre
Parsol Bronze
Parsol Vert
0.8
0.6
0.4
0.2
400
450
500
550
600
650
700
750
Les conditions mtorologiques sont identiques pour les trois configurations, savoir un ciel couvert uniforme (ciel standard CIE de type 5 prcdemment utilis). Lenvironnement extrieur est le sol
herbeux considr dans ltude de cas prcdente. Lclairement incident sur chaque ouverture est identique. Compte tenu de la teinte de chacun des vitrages, la temprature de couleur du rayonnement transmis va cependant diffrer. Dans notre configuration, lclairement vertical rsultant du ciel et de
lenvironnement a une temprature de couleur de 6248 Kelvins. Les mittances des vitrages
neutre, bronze et vert (vers lintrieur du local) ont une teinte dont la temprature de couleur proximale vaut respectivement 6248 K (inchang puisque le vitrage est neutre), 5188 K
(la teinte est jaunie-brunie comme convenu) et 7236 K (la teinte du rayonnement est bien
plus froide). Puisque le rayonnement incident est modifi spectralement, nous dterminons les indices
gnraux de rendu des couleurs [CIE 13.3, 1995] (voir annexe A.2.4) des rayonnements
transmis : 100 pour le vitrage neutre, 95 pour le Parsol Bronze et 88 pour le Parsol Vert.
Aprs avoir ralis les trois simulations en X, Y et Z, pour chaque type de vitrage, on dtermine les
tempratures de couleur proximales selon le maillage 21 cibles dfini sous Lightscape.
Rsultats pour le vitrage
neutre
Parsol bronze Parsol vert
nergie distribue aprs simulation
> 99%
> 99%
>99%
Nombre de cibles (murs nord et sud, sol)
21
21
21
Temprature de couleur moyenne en Kelvins
6190 K
5155 K
7161 K
cart-type en Kelvins
24,94 K
14,98 K
27,94 K
-1
-1
Temprature de couleur moyenne en Remek
162 MK
194 MK
140 MK-1
cart-type en Remek :
0,65 MK-1
0,56 MK-1
0,54 MK-1
Ces rsultats indiquent que les clairements lintrieur du local
- ont une teinte uniforme puisque les carts de temprature ne sont pas suffisamment perceptibles (les
carts types sont infrieurs 0,7 Remek),
Cyril CHAIN
p. 213
- sont affects par la teinte du vitrage. En outre, la temprature de couleur moyenne observe pour les
vitrages Parsol bronze et vert est respectivement infrieure et suprieure celle rsultant de la configuration en vitrage neutre.
Prcisons toutefois que pour de tels vitrages (modrment teints, spectralement continus), ladaptation chromatique du systme visuel de lobservateur devrait corriger partiellement le
dcalage des couleurs vers le vert ou le bronze. Du coup, aprs adaptation chromatique, les
diffrences de perceptions des scnes devraient tre moins importantes. Dans le dtail, les
couleurs napparatront pas de faon identique puisque les vitrages modifient les proprits
du rayonnement rendre les couleurs. Si lon se rfre aux Indices de Rendu des Couleurs (IRC),
nous voyons que le vitrage neutre est parfait (spectralement neutre par hypothse), et que le Parsol bronze
est meilleur que le Parsol vert.
En revanche, il nen est pas de mme avant que le systme visuel se soit adapt la teinte gnrale de
la scne. Prenons comme exemple un utilisateur entrant dans cette pice depuis lextrieur. Son adaptation visuelle correspond un illuminant de rfrence voisin de 6248 Kelvins. Dans le cas du vitrage neutre,
cela correspond la nouvelle situation dadaptation ; les couleurs seront perues convenablement. Dans
le cas des vitrages Parsol Bronze et Vert, lutilisateur peroit immdiatement un dcalage des couleurs vers
le brun et le vert respectivement, en particulier les couleurs des tableaux apparatront dans des teintes
fausses. Dans ce cas de configuration, il est recommand de placer lutilisateur dans un espace tampon de
mme teinte que la galerie pendant un temps suffisant. Ainsi, son adaptation chromatique sera ralise
lorsque quil entrera dans lespace dexposition et les couleurs seront correctement perues. La figure
suivante donne une ide de la scne perue par un utilisateur entrant dans le btiment (le systme visuel
est adapt sur lclairage extrieur) pour les trois de configurations de vitrages (de gauche droite :
bronze, neutre et vert). Jattire lattention du lecteur sur le fait que les couleurs des figures sont directement lies aux caractristiques de limprimante et de ce fait ne donnent quune ide de lambiance colore
perue. En outre, limpression de ces mmes images sur dautres imprimantes ont donn des teintes
lgrement diffrentes.
p. 214
Cyril CHAIN
(Vitrage neutre)
Figure III-31 : Reprsentation des scnes rsultant du calcul des valeurs de pixels (sans adaptation chromatique). Les images sont
relatives aux scnes avec les vitrages bronze, neutre et vert respectivement. Le ciel utilis est couvert uiformment et lenvironnement extrieur est caractris par un sol herbeux infini. Nous voyons que selon le niveau dadaptation chromatique de lobservateur, le vitrage peut rellement distordre les couleurs des surfaces intrieures.
Cyril CHAIN
p. 215
III.5. Conclusion.
Ce chapitre a t loccasion dutiliser le modle de ciel dvelopp au chapitre II. Nous avons montr
quil tait possible de dterminer la lumire pntrant dans le btiment sous ses dimensions spectrales et
directionnelles en intgrant
- non seulement le gisement de la vote cleste,
- mais aussi lenvironnement externe (simplifi un plan horizontal infini dans nos exemples)
- et des matriaux doccultation (nous avons trait trois vitrages, mais ltude peut de faon similaire
stendre aux stores).
Il est alors possible de rduire le gisement de lumire naturel des luminaires quivalents appliqu
sur les ouvertures. Le choix du format IES qui est retenu pour les sources artificielles rpond parfaitement
notre besoin.
Les logiciels de simulation de la lumire actuels ne pouvant grer la dimension spectrale, nous
avons montr que, par une dcomposition du projet de simulation en trois dimensions chromatiques, il
tait possible dobtenir des informations colorimtriques sur la lumire rsultante dans le btiment. Cette
mthodologie est applicable tout logiciel de simulation ds lors que son procssus de calcul est valid.
Lalgorithme global permettant darriver aux rsultats colors devient lourd lorsque la gomtrie du
projet est complique puisquil faut raliser trois fois plus de simulation (donc trois fois plus de temps) et
calculer ensuite les grandeurs colorimtriques recomposes. Il demeure cependant applicable pour des
tudes de cas simples, telles que celles ralises dans la partie III.4. Cette mthodologie a t prsente
la 25me session de la CIE qui se droulait en juin 2003 San Diego [CHAIN, 2003]. Les retours ont t
positifs, ds lors que nous ntions pas en mesure de raliser des simulations spectrales. En particulier, le
choix de la valeur de temprature de couleur proximale comme paramtre color est sduisant. La possibilit dobtenir les informations sur les surfaces neutres (reprsentant un observateur) semble trs intressante, notamment en rapport aux activits sur les modles dapparence colore (division 8 de la CIE).
Enfin, il est probable que dans les annes venir, les progrs en matire de logiciel de simulation de
la lumire offrent une possibilit fiable de raliser des simulations spectrales. Dans ce cas, nous pourrons
nous affranchir de la dcomposition du processus en trois dimensions chromatiques. De plus, nous aurons
accs directement aux spectres nergtiques de la lumire rsultante.
p. 216
Cyril CHAIN
CONCLUSION
Ce travail de thse a t loccasion de revenir sur limportance de la lumire sur lhomme. Les
tudes sur ce sujet indiquent que la luminance ou le niveau dclairement ne peuvent tre les seules
grandeurs utilises pour valuer limpact sur lhomme, et par consquent sur la qualit dun projet dclairage. Aussi, de nouveaux critres sont apparus, lis la couleur ou la dimension nergtique spectrale.
Nous avons observ que les modles relatifs au gisement de lumire naturelle napportaient pas
suffisamment dlments permettant de dterminer les grandeurs ncessaires ces critres. Lobjectif de
cette thse tait donc de caractriser linformation directionnelle et spectrale du ciel diffus selon les conditions climatiques. Cest ainsi que des mesures Lyon nous ont permis de dfinir un facteur LCF (Luminance-Colour Factor), qui caractrise le comportement color du ciel. Grce ce nouveau coefficient,
il est possible de relier les informations de teinte (temprature de couleur proximale) celles issues des
modles de luminances usuels. Associe la mthode de construction des illuminants spectraux de lumire naturelle de la CIE (valide au cours de notre analyse des mesures spectrales), notre caractrisation permet de proposer un modle de luminances nergtiques spectrales. Cette donne constitue linformation fondammentale permettant de dfinir les autres grandeurs utilises en clairagisme.
Il est ainsi possible de dterminer lessentiel des paramtres relatifs au domaine visible (compris
entre 380 et 780 nanomtres). Quil sagisse de moyennes pour une condition de ciel donn (version
tout temps du modle) ou de donnes ponctuelles (version instantane), lutilisateur dispose
dinformations tout aussi exhaustives sur la source de lumire naturelle quil nen dispose
sur les sources de lumire artificielles.
Pourtant, cette proposition de modle nen est qu sa premire version. Des travaux de validation
partir de diverses grandeurs (linformation spectrale ou les grandeurs qui en sont dduites) viendront
certainement amliorer sa performance. Il est prudent galement de rappeler que ce modle est
bas sur certaines hypothses (le comportement des ciels aux levers et couchers de soleil est
exclu par exemple) et sur des mesures exclusivement ralises sous le climat lyonnais.
Concernant son utilisation, le rapport de thse aborde le domaine de lclairage des btiments, par
le biais dune mthodologie permettant dimplmenter linformation spectrale et directionnelle dans les
logiciels de simulation de la lumire usuels. Nous voyons
(1) dune part, que la question des simulations colorimtriques ou spectrales de la lumire
dans le btiment est anticipe puisque non pose actuellement sous la forme dun rel besoin. Cest pour
cette raison que nous avons jug prfrable de ne formuler quun moyen dy rpondre.
(2) Dautre part, que lapplication ce domaine mrite un travail expert bien plus approfondi (sur
lautomatisation de notre mthode, ou bien sur le dveloppement et la validation dun outil de simulation
spectrale par exemple).
Il en est de mme pour les autres domaines dutilisation (biologie humaine, phytobiologie, etc.),
car notre travail apporte davantage une connaissance brute de la lumire naturelle quun
outil permettant de rpondre chacune des questions venir. Pour reprendre lapplication
Cyril CHAIN
Conclusion
p. 217
lclairage des btiments, notre tude ne permet pas un nophite de connatre la performance et la
qualit dun projet lumineux. Cest toutefois cette dfinition fondamentale du gisement de lumire naturelle qui permettra ventuellement de rpondre ses besoins, dvaluer limpact des diffrents choix
architecturaux, de rpondre diverses questions. Par exemple, il serait intressant dtudier la relation
entre les couleurs intrieures et le climat lumineux extrieur, ou bien dvaluer plus prcisment la coloration intrieure de lenvironnement extrieur. Concernant laspect directionnel, il serait pertinent de
considrer que le choix dun vitrage peut tre fait en fonction de lorientation des ouvertures. Ces points
seront certainement abords dans le cadre dun travail de doctorat qui commence lUniversite de Harvard (par Adriana Lira), et qui a pour but dutiliser le modle spectral dvelopp au chapitre II ainsi que
la mthodologie du chapitre III pour tudier limpact (spectral) des matriaux sur lclairage rsultant
dans les btiments.
Les perspectives du modle souvrent donc sur des travaux de recherche propres
chaque domaine dapplication. Pour poursuivre cette discussion autour de celui de lclairage des
btiments, il est important que les specialistes reviennent sur les critres de qualit dun projet lumineux,
quils confirment ou infirment la pertinence de certains paramtres cls. Car lapport du modle de luminances nergtiques spectrales nest valable que si les grandeurs que lon en dduit permettent rellement
dvaluer la russite dun projet dclairage.
On observe dune part une rvision des notions de colorimtrie centre
- sur un nouvel espace chromatique tenant compte de la signification physiologique de ses directions et du phnomne dapparence colore,
- sur une meilleure caractrisation pratique des sources lumineuses lgard de leur rendu des
couleurs.
Par ailleurs, nous constatons, depuis cinq ans environ, que la notion de qualit dun projet dclairage sest ouverte sur un large champ dinvestigations in situ, o la caractrisation de lexprience qui
en est faite par lusager est privilgie.
Situ en aval des proprits directionnelles et spectrales des sources et des matriaux manipuls
lors dun projet dclairage, notre travail se place aussi en amont des recherches appliques permettant de
traduire linformation des luminances nergtiques spectrales en paramtres valuant la qualit dun tel
projet. Les rsultats dans ce domaine permettraient de revenir plus en dtail sur notre modlisation, sur
son efficacit, sa performance, sa sensibilit spatiale, etc.
p. 218
Conclusion
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Rfrences gnrales
Cyril CHAIN
ANNEXE A
LUMIRE, VISION ET NOTIONS DE COLORIMTRIE UTILISES
DANS LE TRAVAIL DE THSE
Electricit
Courant Alternatif
Radar
Infrarouge
Ultraviolet
Visible
Rayons X
Rayons Gamma
Rayons Cosmiques
1024 1022 1020 1018 1016 1014 1012 1010 108 106 104 102
Lnergie dun photon dpend de sa longueur donde : une frquence leve correspond une forte
nergie et vice-versa. Le spectre lectromagntique visible est associ des frquences de photons et par
consquent des niveaux dnergie. Ceux-ci gnrent, comme nous le verrons dans la partie suivante, des
sensations colores, si bien quil est possible dassocier une lumire monochromatique la couleur spectrale quil suscite.
[nm]
UV
510
560
610
660
780
rouge
IR
Figure A-2 : lil est sensible lnergie du domaine visible en crant une impression colore.
Cyril CHAIN
Annexes
p. 227
Un rayonnement lumineux peut donc tre identifi comme une composition de radiations lectromagntiques appartenant au domaine visible, laquelle est associe lnergie de chaque longueur donde : il
sagit de la dcomposition de la lumire en spectre. Des dcompositions spectrales peuvent tre provoques par des phnomnes optiques, tels que la diffusion ou la diffraction. Les arcs-en-ciel, les halos et
couronnes sont des phnomnes naturels illustrant cet exemple [MINNAERT, 1954]. Au mme titre, la
couleur blanche des nuages rsulte de la combinaison de toutes les couleurs spectrales. Chaque couleur
spectrale ne peut tre distingue de lensemble. Toutefois, la sparation spatiale dun tel rayonnement (par
un prisme) permet de retrouver les couleurs spectrales qui le composent.
Afin de caractriser tout rayonnement lumineux, des grandeurs ont t dfinies au sein de disciplines : la photomtrie (relative la lumire au sens large) et la colorimtrie (qui se restreint ltude des
couleurs). Ci-dessous sont prsents les principaux paramtres afin davoir un aperu gnral ; ils seront
dfinis plus amplement dans la suite de cette annexe et utiliss dans le corps principal du rapport de thse.
. Lintensit dun rayonnement : cest le flux lumineux mis par une source dans un angle solide
unitaire ax sur une direction donne [Cd]
. La luminance (ou luminance lumineuse) : cest la densit spatiale de flux dans une direction
donne [Cd/m2].
. Les composantes trichromatiques : ces trois donnes permettent de caractriser la composition dun flux lumineux : tant en quantit lumineuse quen couleur. Les plus utilises sont les trois stimuli
(XYZ) de la CIE.
. Les coordonnes chromatiques : ne reprsentent quun espace bidimensionnel (sil existe une
troisime coordonne, elle peut tre dtermine partir des deux autres). Il est utilis ds lors que lon ne
sintresse qu laspect color dun rayonnement en faisant abstraction de sa puissance. Les plus usuelles
sont (x,y) et (a*b*).
. Chromaticit : attribut dun stimulus de couleur dfini par ses coordonnes trichromatiques, ou
par lensemble de sa longueur donde dominante ou complmentaire et de sa puret.
. La temprature de couleur proximale : est un attribut de la teinte dun rayonnement. Il correspond la temprature dun corps noir ayant la mme couleur (appele dans ce cas temprature de
couleur). Divers algorithmes rpondent cette dfinition.
. Le rendu des couleurs : cest leffet dune source lumineuse sur laspect chromatique des objets
quelle claire, compar ces mmes objets placs sous un illuminant de rfrence.
Un ventail plus exhaustif de grandeurs est tabli dans [CIE 17.4, 1987] [AFE, 1995]. Les principes
fondamentaux de colorimtrie sont dvelopps dans [CIE 15.2, 1986], [SVE, 1996], [PELAT, 1988].
Ltude des rayonnements ne sest dveloppe qu partir du 18me sicle. Une histoire de cette
science est retrace dans [Cahiers S&V, 1991] et un aperu restreint sur la couleur est prsent dans le
chapitre 1 de [SVE, 1996] et dans [VINOT, 1998].
Annexes
Cyril CHAIN
Lil humain est un organe sensoriel complexe qui traduit lnergie lumineuse incidente en signaux
biolectriques qui seront analyss au sein du cerveau. Il peut tre considr comme un dispositif optique destin produire une image de lenvironnement sur une surface photosensible. Linformation
lectrique est ensuite achemine diverses parties du cerveau (thalamus et cortex) o elle sera analyse
afin den tirer les renseignements relatifs la perception lumineuse tant spectrale que spatiale et temporelle.
La forme extrieure de lil se rapproche de celle dune sphre (globe oculaire, cf. figure A-3). Le
corps vitr quil renferme est contenu dans une coque forme de la rtine, de la chorode et de la sclrotique. La sclrotique est la paroi extrieure de lil, blanche et opaque ; elle se prolonge en avant par la
corne qui est une paroi transparente bombe. La chorode couvre toute la partie intrieure de la sclrotique, elle est presque entirement forme de vaisseaux sanguins. Vers lavant, la chorode se prolonge par
liris en forme de couronne circulaire colore. Louverture circulaire de diamtre variable que reprsente
liris est la pupille. La partie antrieure de lil, comprise entre liris et la corne, contient lhumeur
aqueuse. Entre liris et le corps vitr se trouve le cristallin, lequel est une lentille souple transparente,
enserre sur son pourtour par des ligaments attachs au muscle ciliaire. Lespace limit par le cristallin et
la rtine est rempli par le corps vitr, qui est une gele transparente.
La rtine est la partie photosensible de lil. Elle ne comprend pas moins de 150 millions de
cellules nerveuses sur une surface totale denviron 1100 mm2. Elle est runie au cerveau par le nerf
optique dont les fibres nerveuses spanouissent la surface de la rtine partir du colliculus. Dans le
centre de la rtine, peu prs dans laxe optique de lil, existe une tche jaune denviron 1500 m
(correspondant un champ visuel denviron 5) dans laquelle se trouve une petite dpression nomme la
fovea (fovea centralis). Cest l que la rtine prsente la structure la plus fine et par consquent le meilleur
pouvoir de rsolution, en particulier au centre de la fovea dans une zone large de 400 m (soit un champ
visuel de 1,3), appele foveola. Lorsque nous dsirons observer soigneusement un objet, nous nous
plaons de sorte que son image se forme sur la fova. Un autre point remarquable de la rtine est lendroit
o le nerf optique se forme et part en direction du cerveau ; cette rgion ne dispose pas de cellules
photorceptrices et nest donc pas sensible, on lappelle le point aveugle.
Six muscles font mouvoir chaque il dans la cavit quil occupe dans la tte. Mme lorsque lil
parat immobile, ces muscles conservent une activit continuelle. Consciemment ou inconsciemment, ils
amnent laxe optique se fixer dans la direction des objets qui nous intressent.
Dun point de vue optique, lil se prsente comme un appareil photographique pourvu dune
lentille dune distance focale de 15 mm. La pupille joue le rle du diaphragme rglant limportance du flux
lumineux pntrant dans lil (adaptabilit). Lajustement du systme optique lloignement des objets
visualiss sappelle laccommodation : le cristallin permet de reproduire une image nette des objets vus
sur la rtine (cf. figure suivante).
3 types de
photo-rcepteurs
Bton
net
s
Rayon lumineux
Cristallin
Cnes
Rtine
Pigments
Corne
Corps vitr
Pupille
Cyril CHAIN
n
B to
ne
ts
Annexes
p. 229
La partie photosensible de lil, la rtine, se compose de deux sortes de cellules nerveuses sensibles la lumire, cest--dire capable de transformer les photons absorbs en signaux biolectriques. Ce
sont les cnes (6,5 millions par il) et les btonnets (130 millions par il), placs sur la rtine selon une
mosaque (voir figures A-3 et A-4).
Les cnes assurent la vision par bon clairage (vision photopique). Celle-ci est caractrise par
une grande nettet, une vitesse leve de perception et la perception des couleurs. Il existe trois types de
cnes, chacun avec des rponses spectrales relatives diffrentes. La figure A-5, tablie sur des donnes
exprimentales, montre une estimation de la rponse spectrale relative des cnes. Ces trois types sont
dcrits comme cnes bleu, vert et rouge dans la mesure o leurs rponses reprsentent des parties de
spectre qui sont visualiss comme bleu, vert et rouge respectivement. Cependant, nous savons actuellement que cette thorie nest pas vraie : les rponses spectrales des cnes sont trs larges et se chevauchent
considrablement ; la perception des couleurs bleu, vert et rouge rsulte dun processus neural compliqu, tenant compte des signaux reus des trois cnes. Cest pourquoi, nous leur prfrons lappellation de
cnes S, M et L comme short, medium et long puisque leur maximum de sensibilit spectrale se
situent respectivement dans les courtes, moyennes et grandes longueurs donde (figure A-5). Cest par
combinaison des rponses des cnes que le systme de vision des couleurs peut distinguer les longueurs
donde et, de ce fait gnrer la vision des couleurs. Plus on sapproche de la fova, plus la proportion de
cnes devient importante : 150000 par mm2 au centre contre 5000 par mm2 20 de laxe optique (figure
A-4). Dans la fova proprement dite, il ny a que des cnes et ceux-ci deviennent plus serrs et plus petits.
En ce qui concerne la vision des couleurs, la voie parvo des traitements de linformation visuelle est
essentiellement exploite, en particulier via deux sous-systmes rtiniens relatifs aux cnes L/M dune part
(antagonisme spatial et spectral) et aux cnes S dautre part (slectivit chromatique). Les mcanismes
relatifs la perception et la discrimination des couleurs sont amplement dvelopps dans [VINOT,
1998].
Les btonnets assurent la vision en clairage rduit (vision scotopique) caractrise par une sensibilit leve aux impressions lumineuses, une faible nettet et une faible vitesse de perception, et labsence de perception des couleurs. Lorsque nous entrons dans une pice obscure, nous ne distinguons
dabord rien du tout (priode dadaptation), puis nous voyons les objets, mais ils apparaissent en noir et
blanc. Cest ainsi que les toiles semblent toutes blanches alors que la photographie ou la spectrographie
montrent quelles peuvent prsenter des couleurs varies. Les btonnets sont prpondrants dans les
zones priphriques de la rtine : ils sont absents de la fovola correspondant un champ visuel de 1,3
et ont une densit de 160000 par mm2 20 de laxe visuel. Cest pourquoi, la vision nocturne est meilleure
lorsque lobjet est observ de ct, son image ne se formant pas sur la fova.
p. 230
Annexes
Cyril CHAIN
Figure A-5 : la densit optique des divers capteurs de lil est tale sur
lensemble du domaine visible (daprs [SVE, 1996]).
Densit optique
1
0
350
400
500
M L
600
700
Les btonnets analysent la luminance, les cnes reconnaissent la teinte. Ainsi, lorsque
la rtine est frappe par une lumire incidente, il en dcoule une interprtation de la lumire
qui se traduit par une combinaison de blanc pur et de matire colorante.
nergie gale, les radiations qui pntrent dans lil dclenchent un effet visuel qui dpend de
leur longueur donde et que lon peut caractriser par un nombre compris entre 0 et 1, appel efficacit
lumineuse relative spectrale de lil et not V(). La valeur 1 est attribue la longueur donde
deffet visuel maximal pour une luminance nergtique donne. Cette grandeur exprime un rapport entre
la luminance nergtique perue une longueur donde donne et la luminance dont lintensit visuelle
est gale pour une luminance nergtique minimale : elle traduit le rendement de lil aux diffrentes radiations. Ainsi, cette convention conduit prendre en considration en tant queffet lumineux (sensation physiologique) le produit de la luminance nergtique (grandeur nergtique) dune radiation monochromatique de longueur donde et de lefficacit lumineuse relative spectrale (grandeur adimensionnelle) pour la mme longueur donde.
Deux courbes defficacit lumineuse spectrale relative ont t tablies partir dune mthode dgalisation directe selon des procds trs perfectionns sur un grand nombre dindividus normaux [CIE
86, 1990], [CIE 18.2, 1983], lune pour la vision photopique V() et lautre en tat dadaptation
scotopique V(). La sensibilit spectrale est diffrente pour les cnes et les btonnets si bien que le
maximum defficacit lumineuse relative spectrale se dplace vers les bleus lorsque lintensit lumineuse
dcrot mais sapproche des rouges quand elle augmente (autrement dit, en vision nocturne, nous voyons
mieux le bleu que le rouge). Il sagit de leffet Purkinje. Cest ainsi que le soir toutes les couleurs
bleuissent et les rouges noircissent tandis que sous une lumire clatante dt, les rouges deviennent
agressifs.
En 1924, la CIE donne son accord ce principe du passage des grandeurs nergtiques aux grandeurs lumineuses via la sensibilit spectrale relative et dcide de rendre cette sensibilit absolue en lui
attribuant une valeur son maximal, not Km (vision photopique) et Km (vision scotopique).
Leurs valeurs dpendent de lunit adopte pour estimer une grandeur lumineuse : ce sera la Candela
[Cd], sachant que 1 Cd correspond lintensit lumineuse dune source monochromatique de 150.1012
hertz (555 nm) dont lintensit nergtique normale la surface est 1/683 watt par stradian. Nous reviendrons sur ces paramtres dans la section suivante dfinissant les grandeurs utilises en photomtrie :
notons que leur introduction a permis prcisment de quantifier la lumire, notions qui jusqualors ntait quarbitraire.
Des tudes postrieures la normalisation des courbes de sensibilit spectrale ont mis en vidence
que la courbe V() pouvait tre amliore pour les faibles longueurs donde, ce qui a donn naissance
la fonction VM(), publie par la CIE en 1987 et recommande pour certaines sources.
Alors que la dtermination de V() sest faite pour une observation sous un champ visuel de 2, des
tudes ont montr que cette sensibilit spectrale relative diverge pour des angles dobservation suprieurs.
Si la CIE a choisi de ne pas considrer cette diffrence dans le calcul de luminance, nous verrons quune
Cyril CHAIN
Annexes
p. 231
autre courbe de sensibilit spectrale 10 sera toutefois considre dans lespace CIE X10Y10Z10.
Effet Purkinje
1
Vision Scotopique
V'
Vision Photopique
V
0.5
0
400
650 700
750
Enfin, signalons que linformation biolectrique gnre par les yeux est transmise dans diffrentes
rgions du cerveau. Larchitecture du systme visuel en gnral et du cortex en particulier est dtaille
dans [BULLIER, 1998].
p. 232
Annexes
Cyril CHAIN
[A-1]
[A-2]
S v ( ) = K' m .V'( ).S e ( ) en vision scotopique avec Km=1700 lm.W-1,
Le flux lumineux correspondant ce rayonnement est lintgration de ce spectre sur lensemble du
domaine spectral visible :
F = Km
780 nm
V( ).S ( ).
[A-3]
380 nm
On dfinit la luminance comme le flux mis par une source, rapport langle solide dmission et
laire apparente de la surface mettrice.
Lintensit est le flux mis par la source, rapport langle solide dmission.
Lclairement est le flux reu par une surface, rapport laire claire. En outre, on a :
[A-4]
Cyril CHAIN
Annexes
p. 233
Young mit lhypothse de la trivariance visuelle en 1802. Si sa conception des ondes lumineuses
limage des ondes sonores tait fausse, il voyait dans le systme visuel une composition de trois rcepteurs
slectifs aux longueurs donde : lun sensible au rouge, lautre au jaune (quil corrigea en vert), et le
dernier au bleu. En 1855, Maxwell prouva lexactitude de sa thorie partir de mesures et unifia les
thories existantes sur la trivariance. Lutilisation pratique de cette solution, additionne aux travaux de
Grassman (sur ladditivit des couleurs) permit le dveloppement de la photographie et de la colorimtrie. En 1931, la CIE reprit les travaux mens jusqualors (notamment ceux de Guild et de Wright) et dfinit
un observateur colorimtrique de rfrence dont le systme visuel tait compos de trois filtres rtiniens,
sous forme de trois fonctions primaires ( lpoque, ces fonctions correspondaient aux courbes dexcitation des photorcepteurs de lil). Ceci permettait ainsi lvaluation des lumires colores dans un systme unifi qui allait transformer la colorimtrie en relle science des couleurs, jusqu nos jours. Notamment, une terminologie prcise a remplac les termes imprcis utiliss ici et l. Le dveloppement des
sources artificielles sest appuy sur des bases colorimtriques fondes et unifies, utiles la photographie, la coloration des produits industriels, la tlvision et la cinmatographie, etc. Il est important de
prciser que les fonctions colorimtriques ne sont pas reprsentatives des filtres physiologiques des photorcepteurs de la rtine (voir graphe A-5) mais le fruit de travaux dgalisations visuelles entre des stimuli
lumineux et le mlange additif de trois sources primaires. Initialement ces dernires correspondaient
des sources rouges, vertes et bleues pour reprendre les travaux de Maxwell, mais les rsultats obtenus
indiquaient des valeurs ngatives des fonctions colorimtriques (rgb). Judd cra ainsi un nouveau choix
de primaires ( x y z ) pour navoir que des valeurs positives dans les courbes dexcitation. En outre, la
fonction y reprend des valeurs proportionnelles la fonction de visibilit relative V (reprsente sur la
figure A-6) introduite lanne prcdente.
Dun point de vue pratique, nous voyons quil a t ncessaire de dfinir les proprits trichromatique dun observateur idal, cest--dire dtablir trois fonctions colorimtriques indpendantes et gnralises tout rayonnement et toute condition. Les fonctions primaires de lobservateur standard CIE 1931
sont reprsentes dans le graphe ci-aprs. Plus tard, la CIE recommanda un second observateur de rfrence qui sapplique davantage au champ de vision largi : il sagit du systme CIE 1964 dfini pour une
observation sous un angle suprieur 4 et dont les caractristiques sont galement reprsentes. Le
graphe indique que la diffrence entre les deux observateurs standards de la CIE est modre. Les courbes
pour la vision 10 stalent vers les faibles longueurs donde, ce qui sera confirm notamment par le
phnomne de Purkinje (cf. paragraphe A.1.2. et graphe A-6) et la considration des btonnets dans la
vision priphrique de la rtine. Notons galement que le maximum de la fonction z pour lobservateur
CIE-1964 est environ 10% suprieur celle de 1931. Ces diffrences relativement faibles ont toutefois un
impact non ngligeable sur les composantes trichromatiques qui en dcoulent. Ces deux observateurs
standard ont suscit de nombreuses critiques, permettant ainsi le dveloppement de nouveaux espaces
colors mais devenant actuellement dpass dans la dfinition et lutilisation mme des filtres spectraux
proposs. Nous reviendrons sur cela dans le paragraphe A.3.1.
p. 234
Annexes
Cyril CHAIN
Fonctions colorimtriques
CIE 1931 (x2,y2,z2) et CIE 1964 (x10,y10,z10)
x2
y2
z2
x10
y10
z10
2.00
1.50
1.00
0.50
0.00
300
400
500
600
700
800
X = S( ).x( ).d
[A-5]
Y = S( ).y( ).d
[A-6]
Z = S( ).z( ).d
[A-7]
Cyril CHAIN
X
X+Y+Z
[A-8]
Annexes
p. 235
y=
Y
X+Y+Z
[A-9]
Z
[A-10]
X+Y+Z
Notons que quelque soit le stimulus (XYZ), on a
x+y+z=1
[A-11]
X/x=Y/y=Z/z=X+Y+Z
[A-12]
Les coordonnes (xyz) sont proportionnelles aux composantes (XYZ). Le point m(xyz) est en fait la
projection du point M(XYZ) depuis lorigine (XYZ)=(0;0;0) sur le plan dfinit par lquation X+Y+Z=1.
Cest ce plan qui dfinit le diagramme de chromaticit.
z=
Figure A-8 : le systme (XYZ) permet de gnrer un diagramme de reprsentation des couleurs 2 dimensions (xy).
d. Coordonnes trichromatiques CIE 1960 (uv).
Soucieuse du problme duniformit des espaces colorimtrique, la CIE dcide en 1960 de recommander un espace propos par MacAdam en 1937. Il sagit dune pseudo projection du diagramme CIE
1931 (xy), et par consquent dun changement bijectif de primaires. La transformation projective utilise
des coefficients entiers (ce qui en fait une pseudo projection) :
u=
p. 236
4x
2x + 12y + 3
[A-13]
Annexes
Cyril CHAIN
6y
[A-14]
2x + 12y + 3
Les diagrammes proposs par la CIE en 1976 font que cette reprsentation nest plus utilise,
lexception du calcul de certains indices tels que la temprature de couleur proximale et les indices de
rendu des couleurs.
v=
Figure A-9 : de faon similaire au systme (XYZ), il est possible de dduire un diagramme (uv) partir des composantes (UVW).
e. Espace chromatique CIE 1964 (U*V*W*).
Sur la base du reprage de MacAdam (uv), Wyszecki a propos un espace tenant compte dun
rfrent lumineux.
1
W * = 25.Y 3 17
U * = 13.W * .( u u n )
[A-15]
[A-16]
[A-17]
V * = 13.W * .( v v n )
Y est la luminance du rayonnement tudi,
u et v sont les coordonnes chromatiques de ce rayonnement dans lespace CIE 1960 (uv),
un et vn sont les coordonnes de lilluminant de rfrence.
Pour la premire fois, cette reprsentation prenait en considration un rfrent lumineux et essayait
duniformiser les grandeurs afin dvaluer des diffrences de couleur. Cet espace fut utilis jusqu ce que
la CIE propose en 1976 deux nouveaux espaces CIELUV et CIELAB, plus uniformes et surtout normaliss.
Toutefois, cet espace fut conserv pour dterminer le rendu de couleur dun rayonnement, comme cela est
dvelopp en A.2.5.
f. Coordonnes trichromatiques CIE 1976 (uv).
Le diagramme (uv) reprend celui de 1960 (uv) en multipliant les ordonnes par un facteur de 1,5 afin de
mieux uniformiser les carts de couleurs. Selon Sve, cette reprsentation amliore un peu luniformit des reprCyril CHAIN
Annexes
p. 237
sentations de couleur pour des diffrences importantes, mais les seuils de perceptibilit sont moins bien valus
[SVE, 1996]. Ce changement de primaires constitue un progrs considrable sur lespace 1931 (xy).
[A-18]
[A-19]
u'= u
v' = 1,5. v
Y
L* = 116. 16
Yn
[A-20]
[A-21]
[A-22]
v * = 13.L * .( v' v' n )
L* est la clart du rayonnement.
u et v sont les coordonnes du rayonnement tudi dans lespace chromatique CIE 1976 (uv)
dfini ci-dessus,
un et vn sont les valeurs relatives lilluminant de rfrence (voir paragraphe ultrieur).
Un inconvnient majeur est constat lorsque les luminances Y et Yn sont voisines, puisque la clart
ainsi calcule devient ngative ds que Y/Yn < 0,008856. Pauli dveloppa une nouvelle formule pour ce
p. 238
Annexes
Cyril CHAIN
domaine en sappuyant sur la tangente depuis lorigine des coordonnes [SVE, 1996]. Ainsi, la clart est
dfinie dans deux domaines :
1
Y 3
L* = 116. 16
Yn
[A-23]
Y
Yn
Y/Yn > 0,008856, cest--dire si L*>8
L* = 903, 3.
[A-24]
Y
L* = 116. 16
Yn
[A-25]
1
1
X
Y 3
a * = 500.
X n Yn
[A-26]
1
1
3
3
Y
Z
b* = 500.
Yn Z n
[A-27]
X, Y et Z sont les composantes trichromatiques du rayonnement tudi dans lespace CIE 1931
(XYZ),
Xn, Yn et Zn sont les composantes trichromatiques du rayonnement de rfrence (voir ultrieurement), Yn valant toujours 100.0.
Le problme pour des valeurs Y et Yn proches (mais aussi X et Xn, ou Z et Zn) est identique celui
pos avec lespace CIELUV. Aussi, il est conseill dutiliser la mme solution de Pauli en dfinissant :
Y
L* = f
Yn
[A-28]
a* =
500 X Y
.f f
116 X n Yn
[A-29]
b* =
500 Y Z
.f f
116 Yn Z n
[A-30]
avec
1
f( R ) = 116.R 3 16 si f(R)>=8,
Cyril CHAIN
[A-31]
Annexes
p. 239
29
f( R ) = .R 903, 3.R si f(R)<8
3
[A-32]
Nous conserverons ce calcul par la suite, mais il est important de souligner que la formulation de
Pauli est base sur le cas des luminances proches (Y et Yn voisines). Elle est nanmoins applique aux
rapports X/Xn et Z/Zn sans considration physique. Sve soulve cette interrogation galement, mais conclut que cette imperfection nest invalidante que pour des couleurs de surfaces trs satures, sombres ou
vives, vrai dire peu frquentes [SVE, 1996].
Figure A-11 : Il est possible dtablir une reprsentation des rayonnements lumineux dans lespace (L*a*b*).
Lorigine tient compte du niveau dadaptation de lil.
Le diagramme ainsi dfini nest pas proprement parl un diagramme de chromaticit puisquil
reprsente non pas des coordonnes chromatiques (cest--dire le ratio dune composante trichromatique par la somme des trois composantes). En outre, il ne sagit pas dun diagramme luminance constante, puisque a* et b* en tiennent compte dans leur dfinition. CIELAB prsente donc un problme ds
lors que lon sintresse laspect chromatique dune lumire colore, caractre qui doit rester constant
lorsque la luminance varie. Sve propose une nouvelle formulation afin de rsoudre ce problme ; cette
solution nest toutefois pas rencontre dans la littrature.
1
Y 3
a = a * .
Yn
~
[A-33]
Y 3
b = b * .
Yn
~
[A-34]
Prcisons enfin que le diagramme CIELAB possde des axes a* et b* qui dfinissent 4 teintes relatives aux 4 orientations, savoir :
- bleu pour a*=0 et b*<0,
- jaune pour a*=0 et b*>0,
p. 240
Annexes
Cyril CHAIN
[A-35]
v*
h uv = arctan *
u
[A-36]
C *ab = a *2 + b *2
[A-37]
Cyril CHAIN
Annexes
p. 241
b*
h ab = arctan *
a
[A-38]
Un avantage majeur de ce reprage polaire est la signification perceptive quil dsigne, savoir : h
reprsente la teinte du rayonnement tandis que C* indique la saturation en couleur. videmment, ceci
devient moins vident lorsque lon se rapproche de laxe neutre.
Sve reprend les tudes comparatives des deux espaces [SVE, 1996] pour finalement conclure
une quivalence sur leur degr duniformit. Ainsi, aucun des deux nest privilgier. De mme, il ne
semble pas que les bibliographies et tudes colorimtriques utilisent lun plus que lautre.
b. valuation des diffrences de couleur.
Aucune dfinition nest donne sur la diffrence de couleur. Si la CIE recommande lutilisation
dune reprsentation uniforme des couleurs, elle ne mentionne pas comment relier une diffrence colore
perceptive une grandeur chiffrable.
En outre, nous sommes davantage sensibles une diffrence dapparence globale qu
un cart de couleur. Le matriau, sa texture, sa transparence, son caractre mat ou brillant, se conjuguent avec sa couleur (ventuellement ses couleurs) pour lui donner une apparence. Ce nest donc que
sur le mme type de matriau que nous pourrons visuellement constater et apprcier une diffrence de
couleur.
Pour liminer la subjectivit de chaque utilisateur (voire son tat de fatigue), il est impratif de
dfinir des seuils de perceptibilit standard pour les faibles carts de couleur (par une mthode statistique) et une mthode pour paramtrer les diffrences entre des couleurs plus varies (mthode
psychophysique). Mais comment parler de distance lorsque lon parle de sensation ?
La rponse vient de la gomtrie euclidienne des espaces de reprsentation chromatiques. Un diagramme est jug uniforme ds lors que les seuils de perceptibilit dune diffrence chromatique sont
quidistants du point relatif au rayonnement. Ds lors que le diagramme est jug uniforme, il est
possible dlargir cette notion et dappliquer une simple formule de distance entre deux
points pour caractriser une diffrence de couleur. Linconvnient majeur dintroduire une mtrique dans ce systme euclidien est davancer que les axes a* et b*, ou u* et v* sont dcrts orthonorms,
autrement dit quils constituent des informations indpendantes. Dautres mthodes mtriques que la
distance euclidienne sont rfrences dans [SVE, 1996].
Si lon applique ceci aux espaces CIELAB et CIELUV qui, rappelons-le, sont considrs uniformes,
on peut alors dfinir les diffrences de couleur E*ab et E*uv par les relations :
E *ab =
(L ) + (a ) + (b )
E *uv =
(L ) + (u ) + (v )
[A-39]
[A-40]
avec,
p. 242
L* = L*1 L*2
[A-41]
a * = a 1* a 2*
[A-42]
b * = b1* b 2*
[A-43]
u * = u1* u 2*
[A-44]
v * = v 1* v 2*
[A-45]
Annexes
Cyril CHAIN
(L ) + (C ) + (H )
*
[A-46]
C * = C1* C 2*
[A-47]
[A-48]
h * = h1* h 2*
Ces carts de chroma, de teinte et de clart sont plus intuitivement parlants que les diffrences
calcules sur les axes des diagrammes.
Nous avons prcis que les diagrammes CIELAB et CIELUV sont quivalents en termes duniformit.
En revanche, les valeurs de diffrences de couleur calcules selon les formules prcdentes ne sont pas les
mmes selon le diagramme utilis. En outre, il ny a pas de relation immdiate entre E*ab et E*uv, leur
rapport variant dans les couleurs satures selon le domaine color (le rouge ou le bleu par exemple).
Quen est-il de la signification des valeurs de diffrence de couleur calcule en comparaison avec
leur perception visuelle ? Pour rpondre cette question, on doit se rfrer lcart juste perceptible,
not jnd (pour just-noticeable difference). Il dfinit lunit de diffrence sensitive colore. Arbitrairement,
on dfinit la diffrence de couleur de petite pour 0 et 5 carts jnd, moyenne de 5 15 et grande audel de 15 jnd. Sve [SVE, 1996] recommande (aprs une conclusion gnrale pousse pour satisfaire
les utilisateurs) les quivalences suivantes pour juger des diffrences de couleur dans les espaces 1976 de
la CIE :
- 1 unit CIELAB 1 jnd,
- 0,1 unit CIELAB est ngligeable,
- 0,5 unit CIELAB est dtect par un observateur entran.
- Les carts dans CIELUV sont en moyenne suprieurs de 10 40% ceux dans CIELAB,
- De plus, il est prfrable de ne donner la contribution chromatique quun poids moiti de la
contribution de clart. Il est donc important de ne pas rduire un cart de couleur sa seule valeur
E* (qui ne tient dailleurs pas compte des deux poids), mais de distinguer et mentionner les valeurs
dcart de clart L* et dcart chromatique (C* et H* part exemple).
Cyril CHAIN
Annexes
p. 243
dun rayonnement, nous avons retenu celui de McCamy [McCAMY, 1992] largement utilis pour sa simplicit et celui de Robertson [ROBERTSON, 1968] dont on apprciera sa justesse.
La mthode de McCamy prend pour hypothse que les courbes disotempratures sont concourantes
en un seul point de coordonnes (xy)=(0,332;0,186) sur le diagramme CIE 1931. Les droites
disotemprature sont alors dfinies selon leur inclinaison autour de ce point.
Lalgorithme de Robertson repose sur le principe des courbes disotemprature de couleur non
concourantes. Lide est de considrer qu proximit du lieu des corps noirs (cf. chapitre I.5.1), les
teintes ne diffrent que peu de la chromaticit du point le plus proche sur le lieu des corps noirs. Dans un
diagramme uniforme, cela signifie que la normale au lieu des corps noirs la temprature Tcp a une teinte
identique la chromaticit du corps noir chauff Tc (cf. graphe de gauche sur la figure A-12). Judd fut
ainsi le premier en 1936 dvelopper une mthode pour calculer de telles normales [WYSZECKI, 1982].
Si les valeurs numriques de ces lignes ont chang en raison de la modification de la constante c2 relative
aux rayonnements de Planck (passant de 1,4380.10-2 m.K 1,4388.10-2 m.K) et du diagramme de chromaticit utilis (de CIE 1960(uv) CIE 1976(uv)), la mthode reste fiable. Ainsi, dans les diagrammes
(uv) et (uv), il est possible de reprsenter ces droites. Luniformit du diagramme permet de dterminer
la temprature de couleur proximale dun point de chromaticit donn par interpolation linaire des
tempratures des deux droites adjacentes. Dans le diagramme CIE 1931 (xy), non-uniforme, ces droites
ne sont plus perpendiculaires au lieu des corps noirs ; elles sont reprsentes sur le graphe ci-dessous
selon le calcul de Kelly [KELLY, 1963] laide de la constante c2=1,4380.10-2 m.K de lpoque.
Figure A-12 : il est possible de dterminer des courbes de tempratures de couleur proximales constantes proximit du lieu des
corps noirs. Sur le diagramme (uv) uniforme, les droites sont perpendiculaires au lieu des corps noirs, ce qui nest plus le cas dans
ds lors que le diagramme nest pas uniforme comme (xy) (source [KELLY, 1963]).
Ltude comparative des mthodes pour dterminer les tempratures de couleur proximales dun
rayonnement [CHAIN, 1998] consiste dterminer le spectre nergtique thorique des radiateurs de
Planck de temprature variant de 2 000 K 30 000 K avec un pas de 500 K. Pour chaque distribution
spectrale, on recalcule la temprature de couleur proximale laide des deux mthodes dveloppes cidessus. Le graphe suivant (figure A-13) illustre les carts observs entre les tempratures initiales et les
valeurs issues des algorithmes. Cette tude succincte met en vidence que lalgorithme de McCamy,
simple, est fiable pour des valeurs de tempratures usuelles mais divergeant pour des tempratures leves, et celui de Robertson, plus complexe, donne en revanche des rsultats plus
fiables pour le domaine de tempratures de couleur de la lumire naturelle. Cest donc ce
dernier qui est retenu pour les calculs effectus pendant le travail de thse. Nous utiliserons galement le
maximum de courbes disotemprature de couleur proximale de Kelly pour de meilleurs rsultats, cest-p. 244
Annexes
Cyril CHAIN
dire 31 courbes rparties entre 600 Remeks (1667 Kelvins) et 0 Remek (linfini en Kelvins).
T McCamy
cp
24000
20000
cp
cp
Robertson
R= 0,99968
16000
12000
8000
M0
M1
M2
R
4000
4000
-167,46
1,1544
-1,4615e-05
0,99934
Figure A-13 : malgr la simplicit de lalgorithme propos par McCamy, les divergences pour des tempratures de couleur leves
sont importantes. Lalgorithme de Robertson, jug trs performant sur cet exemple, sera donc prfr pour le travail de thse.
Le Remek (pour Reciprocal Mega Kelvin), unite certes peu utilise, est dfinie de la faon suivante :
Remek[MK-1] = 106/T[K], T tant temprature de couleur (ventuellement proximale selon la nature de la source lumineuse).
Le Remek a lavantage de mieux dcrire limpression colore puisque son chelle se
veut plus uniforme par rapport notre perception des couleurs. Autrement dit, une diffrence de
100 K autour dune teinte 2 000 K est autant perceptible quun cart de 1 000 K autour de 20 000 K.
Notons que lappellation mired (pour micro-reciprocal degree) est lancien nom de Remek
Cyril CHAIN
Annexes
p. 245
Figure A-14 : on peut apprcier sur cette photogaphie la capacit de diverses sources lumineuses artificielles rendre les couleurs.
Nous voyons que cette dfinition verbale devient assez abstraite ds lors que lon souhaite la caractriser. Aussi, la CIE a dvelopp une mthode afin de quantifier numriquement cette notion dans [CIE
13.2, 1974] [CIE 13.3, 1995]. Aucune diffrence de processus nest apporte entre les versions de 1974
et 1995, seule la terminologie est actualise et les erreurs dimpression rectifies. Cette mthode repose
sur une tude de distorsion chromatique dchantillons sous la lumire tudie par rapport leur couleur
sous un illuminant de rfrence. Plus un cart de couleur est grand, moins la source de lumire est
capable de restituer la couleur de lchantillon. La CIE dfinit ainsi des indices de rendu des couleurs
qui sont des valuations du degr daccord entre laspect chromatique des objets clairs par la source
considre et celui des mmes objets clairs par un illuminant de rfrence, dans des conditions dobservation spcifiques. Lindice de rendu des couleurs gnral, not ultrieurement Ra, concerne un groupe
dobjets diversement colors [CIE 17, 1970]. Il est la moyenne des indices particuliers Ri calculs sur les
8 premiers chantillons proposs par la CIE.
Toutefois, la CIE dfinit 14 chantillons reprs par la notation de Munsel (cf. [SEVE, 1996] ou
[WYSZECKI, 1982]) suivante :
chantillon 1 : 7,5 R 6/4
chantillon 2 : 5 Y 6/4
chantillon 3 : 5 GY 6/8
chantillon 4 : 2,5 G 6/6
chantillon 5 : 10 BG 6/4
chantillon 6 : 5 PB 6/8
chantillon 7 : 2,5 P 6/8
chantillon 8 : 10 P 6/8
chantillon 9 : 4,5 R 4/13
chantillon 10 : 5 Y 8/10
chantillon 11 : 4,5 G 5/8
p. 246
Annexes
Cyril CHAIN
chantillon 12 : 3 PB 3/11
chantillon 13 : 5 YR 8/4
chantillon 14 : 5 GY 4/4
Figure A-15 : reprsentation approximative des chantillons CIE utiliss pour le calcul du rendu des couleurs dune source.
Les 8 premiers chantillons (utiliss pour calculer lindice gnral) couvrent des teintes varies et
peu satures. Leur luminosit est proche. En revanche, les chantillons numrots de 9 14 reprsentent
des couleurs plus complexes mais courantes dans la nature ; leur couleur varie en saturation et luminosit.
Dun point de vue pratique, il est ncessaire de connatre le spectre nergtique de la source lumineuse. Considrons SPD0() le spectre tudi et nommons SPD0i() les spectres rflchis sur les chantillons (i variant de 1 14).
Il est possible de dterminer les grandeurs colorimtriques (X0iY0iZ0i), (x0iy0i) et (u0iv0i) laide des
quations [A-5-6-7], [A-8-9-10] et [A-13-14].
On dtermine (U0i*V0i*W0i*) en modifiant (uv) afin de considrer ladaptation chromatique (se
rfrer la mthode formule par la CIE) et en prenant soin davoir normalis la source Y0=100,0.
En calculant la temprature de couleur proximale Tcp du rayonnement, on choisit un rfrent lumineux (un corps noir si Tcp<5000K sinon illuminant D de lumire naturelle) dont le spectre sera not
SPDn0(). SPDni() sont les spectres rflchis par les quatorze chantillons sous cet illuminant (i variant
de 1 14).
On dfinit les paramtres colorimtriques pour cette nouvelle distribution spectrale : (XniYniZni),
(xniyni), (univni), (Uni*Vni*Wni*), i variant de 0 14.
Finalement, lcart de couleur pour chaque chantillon est dfini par lquation :
E i =
(U
*
ni
U 0* i
) + (V
2
*
ni
V0*i
) + (W
2
*
ni
W0*i
[A-49]
[A-50]
1 8
R a = . R i
[A-51]
8 i=1
Cet algorithme a t programm dans la thse et valid partir de donnes existantes, notamment
celles de Sve [SVE, 1996]. La faible diffrence peut toutefois provenir du choix de la mthode de calcul
des tempratures de couleur proximales (lors de la dtermination du rfrent lumineux).
Il est important de caractriser une source non seulement par lindice gnral mais galement par
chacun de ses indices particuliers. Cela donne une prcieuse information sur les domaines de couleurs
affectes. Prcisons quun cart de 5 units de Ri entre deux sources rend la diffrence de couleur i sous
les deux illuminants perceptible. En outre, une reprsentation dans un espace uniforme de la CIE 1976
(U*V*), (a*b*) ou (u*v*) des coordonnes des chantillons sous la source tudie et sous le rfrent
lumineux permet davoir une indication de la direction de distorsion chromatique.
Cyril CHAIN
Annexes
p. 247
En 1999, J. Schanda explique au sein du comit technique TC 1-33 de la CIE [SCHANDA-2, 1999], le
travail ralis sur ce point depuis la mise jour en 1974. Deux tentatives pour modifier la mthode
recommande par la CIE ont t lances, mais elles se sont arrtes sans conclusion, en raison des dsaccords entre les membres du comit. Le deuxime essai (qui a dur prs de six annes) a toutefois apport
de nouveaux points. On notera en outre quil est dcid que lespace colorimtrique (L*a*b*) est incontournable, laissant lespace de 1964 (U*,V*,W*) dsuet. Un autre accord rside dans lavancement des
travaux mens par la CIE sur ladaptation chromatique. Enfin, il a t convenu que les 14 chantillons de
Munsell utiliss auparavant pourraient tre abandonns au profit de nouveaux, issus de la table de MacBeth
(MacBeth ColorChecker).
Il sagit dchantillons rels que lon peut effectivement observer sous diverses sources lumineuses,
contrairement aux prcdents. De plus, les chantillons de Munsell ne couvrent pas suffisamment les
gammes de couleur. Du coup, il est propos de travailler laide de 8 chantillons MacBeth et den ajouter
2 spcifiques aux teintes de peau. Cette dcision sera accepte par le comit. Malheureusement, aucune
recommandation ne fut officiellement dite. De cet historique, nous retiendrons ces faits :
(1) notre choix de lespace (L*a*b*) est confirm par ce rapport,
(2) il est intressant de reprendre les chantillons proposs par Schanda,
(3) les travaux mens par la CIE sur les phnomnes dapparence des couleurs et de transformations
de ladaptation chromatique, quoique bien avancs, ne permettent pas actuellement dadopter un systme de reprsentation de la vision fiable.
p. 248
Annexes
Cyril CHAIN
Cyril CHAIN
Annexes
p. 249
signification physiologique des axes des diagrammes et en considrant les travaux mens sur
le phnomne dapparence colore (cest--dire notre adaptation colorimtrique lenvironnement
dobservation). En 2001, Schanda rappelle la diffrence constate entre la sensibilit spectrale V du systme CIE 1931 (datant en fait de 1924) et les mesures (sous-estimation dans les faibles longueurs donde).
La CIE avait ainsi corrig cette erreur en proposant une nouvelle fonction photopique VM en 1988, mais
elle nest jamais vraiment sortie du milieu des chercheurs [SCHANDA, 2002].
Une note relative au comit technique TC 1-36 de la CIE (www.diffuse.org/oii/en/cie.html, consult
le 7 octobre 2002) met en vidence lintention de dvelopper des standards bass sur un observateur
utilisant un champ de vision compris entre 1 et 10. Ces nouvelles rfrences seraient construites sur une
meilleure dfinition des courbes de sensibilit spectrale des trois cnes de lil humain.
Finalement, la rponse nest pas si claire. Si elle est vidente dans la dfinition dutilisation de la CIE,
elle reste critique, tant dans sa validit que dans un souci pragmatique. Il serait ais de se plier la rgle
officieuse de lutilisation seule de lobservateur standard de 2. Certes, mais lautre observateur standard
de 1964 a t dfini car le premier ntait pas fiable sous des ouvertures plus larges.
Annexes
Cyril CHAIN
5 10 -4
4 10 -4
Figure A-17 : exemple illustrant les limites du calcul des rendus des couleurs.
Ces deux rayonnements (lumire D65 au travers dun store vert et dun store
bleu-transmission directionnelle-directionnelle) sont caractriss par
CIE-x
CIE-y
Temprature de couleur proximale
Store bleu 0,22697 0,23632 Impossible dterminer
Store vert 0,27846 0,36073 7926 K (blanc lgrement bleu)
3 10 -4
2 10 -4
1 10 -4
Cyril CHAIN
Annexes
p. 251
Une difficult rside galement dans la dfinition du rayonnement tudier dans le cas dune lumire transmise par un matriau. Prenons le cas des vitrages. Selon langle de transmission (paisseur du vitrage traverser), le spectre transmis varie en intensit mais galement en teinte. Il en rsulte
des indices de rendus des couleurs diffrents. Une tude de cas illustre cet exemple dans [AGHEMO,
2002].
p. 252
Annexes
Cyril CHAIN
ANNEXE B
CORRESPONDANCE DES MODLES DE LUMINANCES
TOUT TEMPS DE PREZ ET DE LA CIE.
Nous reprenons les deux modles de luminances de ciel proposs dans le chapitre I :
- le modle tout temps de Perez [PEREZ, 1993-1][PEREZ, 1993-2],
- les ciels de rfrence proposs rcemment par la CIE [CIE S011, 2003].
Leur formulation, prsente dans la section I.4, donnaient suffisamment dinformations pour les
chapitres du rapport de thse qui suivaient. Nous avons toutefois t amens comparer ces deux modles. Puisquil sagit dune tude un peu dplace du sujet de la thse, mais malgr tout dans le mme
contexte, jai souhait la faire figurer dans une annexe. Voici donc une tude comparative succincte des
deux modles les plus souvent utiliss dans la pratique.
Si lon effectue les calculs des modles pour
- les 15 ciels standard CIE (le 16me est lancien ciel de Moon et Spencer, dont llexpression ne suit
plus la formulation gnrale CIE),
- les diverses configurations du tableau I-38 (repris ci-dessous) couvrant les ciels de Prez,
voici rassembls les rsultats, en termes :
- de diffusion circumsolaire relative reprsente par f(z)/f(zs),
- de gradation znithale relative reprsente par (z)/(0),
- et de luminance relative L/Lz.
Figure B-0 : rappel des 10 ciels issus du modle de Prez, utiliss pour notre tude comparative.
Les notations utilises pour dfinir les diverses grandeurs sont identiques celles utilises dans la
partie I.4, dont cette annexe est la prolongation. Les calculs ont t effectus tous les 10, dans le plan
vertical passant par le soleil ( 40 dlvation). Les diverses grandeurs sont reprsentes dans ce mme
plan, sur des chelles logarithmiques, selon un systme daxes polaire.
Cyril CHAIN
Annexes
p. 253
10.00
120
60
30
1.00
0.10
210
240
CIE-1
CIE-2
CIE-3
CIE-4
CIE-5
CIE-6
CIE-7
CIE-8
CIE-9
CIE-10
CIE-11
CIE-12
CIE-13
CIE-14
CIE-15
330
300
270
Ciels de Perez
tude de la diffusion circumsolaire
90
10.00
120
60
30
1.00
0.10
0
Perez-1
Perez-2
Perez-3
Perez-4
210
240
Perez-5
Perez-6
Perez-7
Perez-8
330
300
270
Figure B-1 : indicatrices de diffusion circumsolaire dtermines pour les 15 premiers ciels CIE (en haut)
et pour le modle de Prez appliqu aux 8 premires tudes de cas (en bas).
p. 254
Annexes
Cyril CHAIN
10.00
60
30
1.00
0.10
210
240
CIE-1
CIE-2
CIE-3
CIE-4
CIE-5
CIE-6
CIE-7
CIE-8
CIE-9
CIE-10
CIE-11
CIE-12
CIE-13
CIE-14
CIE-15
330
300
270
Ciels de Perez
tude de la gradation znithale
90
Indicatrice de gradation znithale
10.00
120
60
30
1.00
0.10
0
Perez-1
Perez-2
Perez-3
Perez-4
210
240
Perez-5
Perez-6
Perez-7
Perez-8
330
300
270
Figure B-2 : indicatrices de gradation znithale dtermines pour les ciels 15 premiers ciels CIE (en haut)
et pour le modle de Prez appliqu aux 8 premires tudes de cas (en bas).
Cyril CHAIN
Annexes
p. 255
120
60
10.00
30
1.00
0.10
210
240
CIE-1
CIE-2
CIE-3
CIE-4
CIE-5
CIE-6
CIE-7
CIE-8
CIE-9
CIE-10
CIE-11
CIE-12
CIE-13
CIE-14
CIE-15
CIE-16
330
300
270
Ciels de Perez
tude du profil de luminances
90
Indicatrice de luminances relatives
120
60
10.00
30
1.00
0.10
210
0
Perez-1
Perez-2
Perez-3
Perez-4
Perez-5
Perez-6
Perez-7
Perez-8
Perez-1bright
Perez-1dark
240
330
300
270
Figure B-3 : profils de lumiances dtermins pour les ciels 15 premiers ciels CIE (en haut)
et pour le modle de Prez appliqu aux 8 premires tudes de cas (en bas).
p. 256
Annexes
Cyril CHAIN
Nous constatons que les profils sont voisins a premire vue. En y regardant de plus prs, les ciels
intermdiaires de la CIE ont une diffusion circumsolaire bien plus rgulirement tale que les rsultats de
Prez avec le choix de configurations cites. Ceci se retrouve ainsi dans les profils de luminances. Pour
rpondre cette interrogation, il faut rappeler que lalgorithme du modle de Prez apporte une continuit des paramtres a, b, c, d et e, si bien que lon peut choisir des configurations spcifiques intermdiaires deux courbes. Autrement dit, il est possible dtablir des profils de luminances, de diffusion ou de
gradation, compris entre deux courbes extrmes. Disons en conclusion que cette diffrence apparente
dans les profils nest lie quau choix des indices de clart et de luminosit (;) choisis en entre du
modle de Prez. Ainsi, on peut chercher les valeurs des coefficients de Prez permettant de retrouver les
profils intermdiaires de la CIE. Si ces cas intermdiaires relvent dune interpolation des coefficients de
Perez, on peut en revanche se poser la question des profils extrmes. lexception des ciels CIE-Type 1 et
Type 2 qui ne trouvent pas dquivalence dans les 10 cas moyens tudis par le modle de Prez (rassembls dans le tableau de la figure I-38).
Daprs ce qui vient dtre dit, la premire tape de lanalyse consiste tablir le lien entre les deux
formulations, en vacuant le cas particulier du ciel CIE de type 16. Nous avons vu quelles taient identiques lexception du paramtre d. En effet, contrairement au modle de Prez, la dfinition de lindicatrice de diffusion par la CIE induit un paramtre d qui rpond une diffusion nulle lhorizon (cf. quations [I-37] et [I-46]). Puisque la formule gnrale donne en [I-34] est identique pour les deux modlisation, la confrontation se fait sur les quations [I-37] et [I-46]dune part, et [I-38] [I-47] dautre
part. Elle induit que pour tre rigoureux, nous devons comparer les valeurs numriques suivantes :
- aPerez avec aCIE,
- bPerez avec bCIE,
- cPerez avec cCIE,
- dPerez avec d quivalent Perez, cest--dire : 1/.ln[exp(dCIE.)-exp(dCIE./2)], tant langle
entre le point observ et le soleil (cf. figure I-34) et pouvant varier de 0 ,
- ePerez avec eCIE,
d(quivalent Perez) pour les valeurs d de la CIE
d(quivalent Perez)
0.00
Figure B-4 : les coefficients d dfinis par Prez et par la CIE ne sont
pas dfinis selon la mme rfrence gomtrique. On peut envisager
de dfinir un coefficient d - quivalent Prez.
-5.00
-10.00
-15.00
10
dPerez (dCIE=-1,0)
dPerez (dCIE=-1,5)
dPerez (dCIE=-2,5)
dPerez (dCIE=-2,8)
dPerez (dCIE=-3,0)
dCIE=-1,0
dCIE=-1,5
dCIE=-2,5
dCIE=-2,8
dCIE=-3,0
20
60
30
40
50
70
80
Angle Khi[]
Dans ce graphe, nous avons calcul la valeur de d quivalente celle de Perez (voir la formule
laide des dCIE) partir des valeurs donnes par la CIE pour les divers ciels standard (qui sont galement
Cyril CHAIN
Annexes
p. 257
reprsents en tirets). Cela montre la difficult quil existe dans la comparaison des coefficients d, compte
tenu de la diffrence de gomtrie dans leurs dfinitions respectives. Toutefois, nous observons les faits
suivants :
- faible distance angulaire du soleil, le coefficient dCIE correspond une valeur dPerez quivalente
bien plus faible, donc une diffusion plus importante (voir graphe de la figure I-46). Autrement dit, la
diffusion des ciels CIE est bien plus largie autour du soleil que celle de Prez, lindicatrice de
diffusion est plus large, ce qui va dans le sens de lobservation des graphes de la figure I-48.
- Pour la partie du ciel plus loigne de la position du soleil, dCIE correspond une valeur de Prez
quivalente dPerez plus faible de quelques units. De manire gnrale, la diffusion solaire est plus
tale dans la modlisation CIE que la formule de Prez, en particulier pour les ciels couverts. Ceci devra tre considr dans le dveloppement de lanalyse.
Ensuite, nous allons tenter de retrouver quelle configuration de Prez (;) correspond chaque
type de ciel CIE. Pour cela, nous devons tudier la dynamique des coefficients de Prez, y compris dans les
cas extrmes, et par consquent considrer les plages de variation de (;). Sur le principe du tableau de
la figure B-5, donnant les frquences dobservation de (;), nous allons reprendre les donnes mtorologiques observes sur plusieurs annes la station IDMP de Vaulx-en-Velin et donner la frquence pour
des pas de et plus prcis. Lensemble des mesures de 1991 2001 a t analys en cartant les
hauteurs de soleil infrieures 10. Au total, plus de 390 000 instants de ciel sont considrs dans les
rsultats suivants. Prcisons que pour ces calculs, lclairement nergtique solaire extraterrestre direct
normal est pris constant gal sa moyenne annuelle, cest--dire Eesno=1367 W/m2 (et non fonction du
jour Julien daprs lquation [I-2] du chapitre I). Le premier tableau (figure B-5) donne le nombre
doccurrences et la frquence de chaque intervalle de clart et de luminosit.
Pour chaque intervalle de clart et de luminosit, nous avons retenu les valeurs maximales et minimales de hauteurs de soleil observes AltsMax et AltsMin respectivement. Les valeurs relatives des coefficients a,b,c,d,e de Prez sont calcules (voir quations [I-39] [I-45]) partir de ces lvations extrmes
et donnes sous lappellation a-AltsMax et a-AltsMin (idem pour b, c, d et e). Ces rsultats sont rassembls
dans les deux tableaux suivants (figure B-6).
p. 258
Annexes
Cyril CHAIN
Figure B-5 : frquence des types de ciel (caractriss par les indices de Prez) observs Vaulx-en-Velin
Figure B-6 : Les deux tableaux suivants rassemblent les valeurs des coefficients abcde de Prez calculs selon les ciels observs
Vaulx-en-Velin. Les teintes sont relatives aux frquences dobservation (voir le tableau prcdent, ci-dessus).
Cyril CHAIN
Annexes
p. 259
luminosit
0,43
2208
8681
2,22
10561
nombre
pourcentage
0,7
3387
0,87
3273
0,84
2570
5931
1,52
4628
1,18
3125
nombre
pourcentage
nombre
pourcentage
103
0,03
pourcentage
0,05
0,02
0,1
407
0,21
808
0,36
1403
0,55
2136
0,73
2858
0,79
3084
0,72
2834
0,67
2621
0,58
2269
0,44
1710
0,34
1341
0,28
1079
0,23
880
0,18
705
0,19
752
0,24
932
0,18
706
0,06
185
2
243
65
0,04
165
0,1
394
0,19
757
0,32
1257
0,05
383
nombre
pourcentage
0,18
pourcentage
nombre
712
nombre
0,1
0,34
pourcentage
201
1336
nombre
pourcentage
0,54
nombre
2037
2122
nombre
pourcentage
0,52
0,66
0,8
pourcentage
nombre
0,82
1,85
pourcentage
3193
2,17
7254
0,76
2961
pourcentage
2,35
8475
pourcentage
nombre
2735
0,69
2682
0,65
2535
0,63
2467
0,56
752
nombre
2,55
9174
pourcentage
9974
nombre
nombre
2,71
10613
2,77
10839
pourcentage
nombre
pourcentage
nombre
pourcentage
2,7
1683
1,26
pourcentage
nombre
0,19
4930
nombre
0,17
0,21
pourcentage
671
835
0,05
205
0,1
407
0,19
733
0,29
1152
0,39
1531
0,44
1714
0,41
1592
0,33
1305
0,27
1066
0,23
918
0,16
633
0,12
455
0,08
325
0,05
208
0,03
101
0,02
87
0,02
97
0,03
135
0,05
186
0,06
223
0,11
433
0,19
724
0,28
1096
0,35
1386
0,35
1350
0,31
1219
0,27
1038
0,22
862
0,17
653
0,12
474
0,09
353
0,06
216
0,03
134
0,02
75
0,01
21
0,01
22
0,01
33
0,05
181
0,06
229
0,11
420
0,18
721
0,26
1021
0,32
1262
0,36
1406
0,33
1308
0,27
1065
0,21
826
0,17
683
0,11
420
0,08
300
0,05
191
0,03
105
0,01
39
11
10
0,05
211
0,06
234
0,11
429
0,19
726
0,28
1087
0,37
1455
0,44
1720
0,42
1656
0,37
1442
0,3
1173
0,23
906
0,14
528
0,1
382
0,05
179
0,02
92
0,01
23
0,06
251
0,04
166
0,09
369
0,15
594
0,23
898
0,34
1327
0,46
1802
0,54
2101
0,54
2125
0,47
1848
0,35
1352
0,2
784
0,11
440
0,06
235
0,03
101
0,01
42
0,06
225
0,01
56
0,04
169
0,08
319
0,15
591
0,26
1029
0,42
1628
0,65
2556
0,84
3266
0,96
3767
0,8
3111
0,43
1666
0,19
735
0,09
348
0,04
150
0,01
42
0,04
164
10
0,01
25
0,02
92
0,08
299
0,18
716
0,37
1438
0,7
2751
1,23
4815
1,7
6643
1,42
5544
0,62
2438
0,19
735
0,05
199
0,01
47
0,01
43
15
0,04
142
0,14
551
0,45
1770
1,22
4782
2,65
10381
3,59
14028
1,79
7008
0,23
901
0,03
124
12
11
0,02
97
0,22
872
1,22
4768
3,63
14206
1,79
6999
0,06
249
14
0,01
20
0,05
207
0,81
3158
3,29
12852
0,77
2998
19
0,01
25
0,04
149
0,95
3698
2,42
9461
0,06
244
0,02
61
1,67
6546
0,61
2394
0,25
970
1,16
4530
1,000-1,030 1,030-1,065 1,065-1,140 1,140-1,230 1,230-1,350 1,350-1,500 1,500-1,700 1,700-1,950 1,950-2,300 2,300-2,800 2,800-3,700 3,700-4,500 4,500-5,300 5,300-6,200 6,200-7,100 7,100-8,000
nombre
Categorie
clart
Donnes issues des mesures ralises la station IDMP de Vaulx-en-Velin durant les annes 1991 2001. 391090 mesures considres (hauteur de soleil suprieure 10).
Donnes issues des mesures ralises la station IDMP de Vaulx-en-Velin durant les annes 1991 2001, Dbut du tableau (clart < 0,225)
Delta Epsilon 1,000-1,030 1,030-1,065 1,065-1,140 1,140-1,230 1,230-1,350 1,350-1,500 1,500-1,700 1,700-1,950 1,950-2,300 2,300-2,800 2,800-3,700 3,700-4,500 4,500-5,300 5,300-6,200 6,200-7,100 7,100-8,000
Categorie
4
5
6
7
8
1
2
3
AltsMin
17,100
10,600
10,200
10,100
10,100
10,000
10,300
10,000
10,000
10,300
10,300
54,600
53,500
55,600
-99,000
-99,000
AltsMax
67,600
67,100
67,300
66,900
67,500
66,500
66,500
66,800
65,800
64,500
10,300
54,600
55,100
55,600
-99,000
-99,000
a-AltsMin
0,999
0,967
-2,262
-2,263
-1,439
-1,440
-1,465
-1,468
-1,089
-1,087
-1,489
-1,219
-0,984
-0,985
-99,000
-99,000
a-AltsMax
1,241
1,239
-1,505
-1,510
-1,187
-1,192
-0,821
-0,818
-0,770
-0,777
-1,489
-1,219
-0,985
-0,985
-99,000
-99,000
b-AltsMin
-0,752
-0,752
-0,187
-0,187
-0,010
-0,011
-0,167
-0,170
0,324
0,324
-0,443
-0,064
-0,182
-0,188
-99,000
-99,000
b-AltsMax
-0,751
-0,751
-0,235
-0,235
0,157
0,154
0,411
0,414
0,253
0,255
-0,443
-0,064
-0,187
-0,188
-99,000
-99,000
c-AltsMin
0,022
0,022
7,301
7,301
6,616
6,594
8,010
7,918
14,203
14,227
12,651
13,351
15,815
15,999
-99,000
-99,000
c-AltsMax
0,018
0,018
7,125
7,126
19,285
19,064
25,322
25,414
18,756
18,649
12,651
13,351
15,955
15,999
-99,000
-99,000
d-AltsMin
-0,057
-0,058
-2,308
-2,309
-2,874
-2,872
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-3,482
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-3,692
-3,536
-3,468
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-99,000
-99,000
d-AltsMax
-0,050
-0,050
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-1,806
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-4,340
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-3,484
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-3,549
-3,536
-3,468
-3,978
-3,978
-99,000
-99,000
e-AltsMin
-0,114
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0,346
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0,203
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0,004
0,107
0,107
0,487
0,181
0,787
0,800
-99,000
-99,000
e-AltsMax
-0,015
-0,016
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0,285
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0,797
0,800
-99,000
-99,000
AltsMin
10,400
15,300
10,000
10,000
10,300
10,300
11,300
-99,000
-99,000
-99,000
52,300
51,700
52,900
-99,000
-99,000
-99,000
AltsMax
67,700
66,600
64,100
50,700
30,400
21,400
11,300
-99,000
-99,000
-99,000
52,300
51,700
56,500
-99,000
-99,000
-99,000
a-AltsMin
0,910
0,936
-2,190
-2,190
-1,415
-1,415
-1,436
-99,000
-99,000
-99,000
-1,185
-1,188
-0,980
-99,000
-99,000
-99,000
a-AltsMax
1,221
1,215
-1,500
-1,671
-1,327
-1,367
-1,436
-99,000
-99,000
-99,000
-1,185
-1,188
-0,980
-99,000
-99,000
-99,000
b-AltsMin
-0,725
-0,724
-0,253
-0,253
-0,081
-0,081
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-99,000
-99,000
-0,124
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-99,000
-99,000
b-AltsMax
-0,721
-0,721
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-99,000
-99,000
-0,124
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-99,000
-99,000
-99,000
c-AltsMin
0,089
0,087
7,458
7,458
6,929
6,929
8,551
-99,000
-99,000
-99,000
13,261
13,253
15,763
-99,000
-99,000
-99,000
c-AltsMax
0,070
0,071
7,295
7,335
11,060
9,211
8,551
-99,000
-99,000
-99,000
13,261
13,253
16,081
-99,000
-99,000
-99,000
d-AltsMin
-0,124
-0,122
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-2,350
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-2,873
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-99,000
-99,000
-3,472
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-99,000
-99,000
d-AltsMax
-0,098
-0,099
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-1,992
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-3,148
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-99,000
-99,000
-99,000
-3,472
-3,473
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-99,000
-99,000
e-AltsMin
-0,107
-0,100
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0,326
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0,193
0,008
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-99,000
-99,000
0,196
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0,745
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-99,000
-99,000
e-AltsMax
-0,020
-0,022
0,277
0,289
0,145
0,166
0,008
-99,000
-99,000
-99,000
0,196
0,200
0,766
-99,000
-99,000
-99,000
AltsMin
10,200
11,900
10,000
10,000
10,100
10,000
10,300
10,700
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-99,000
21,500
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56,900
45,500
-99,000
21,500
AltsMax
67,700
66,400
64,500
37,300
27,900
44,800
10,400
10,700
19,700
-99,000
51,000
-99,000
57,300
45,500
-99,000
46,400
a-AltsMin
0,852
0,862
-2,117
-2,117
-1,393
-1,394
-1,429
-1,424
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-99,000
-1,286
-99,000
-0,975
-0,977
-99,000
-0,962
a-AltsMax
1,200
1,193
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-1,781
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-1,428
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-99,000
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b-AltsMin
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-0,338
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-0,204
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b-AltsMax
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0,141
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-0,172
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-0,188
c-AltsMin
0,173
0,172
7,615
7,615
7,161
7,142
8,520
8,625
14,359
-99,000
12,922
-99,000
16,120
15,102
-99,000
14,983
c-AltsMax
0,136
0,137
7,453
7,534
10,548
13,764
8,546
8,625
14,359
-99,000
13,194
-99,000
16,156
15,102
-99,000
19,780
d-AltsMin
-0,196
-0,195
-2,391
-2,391
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-2,859
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-3,417
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-99,000
-3,479
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-3,952
-3,944
-99,000
-5,866
d-AltsMax
-0,150
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-3,417
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-99,000
-3,474
-99,000
-3,952
-3,944
-99,000
-6,059
e-AltsMin
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0,185
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0,001
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0,728
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-99,000
0,890
e-AltsMax
-0,024
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0,286
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0,000
0,001
0,083
-99,000
0,204
-99,000
0,730
0,671
-99,000
1,154
AltsMin
10,000
10,100
10,000
10,000
10,600
10,100
10,400
10,700
-99,000
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10,300
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20,600
12,800
11,100
20,100
AltsMax
67,700
67,600
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63,800
28,100
45,900
26,500
17,500
-99,000
46,600
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58,000
64,400
66,300
67,600
a-AltsMin
0,794
0,794
-2,043
-2,043
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-1,370
-1,410
-1,407
-99,000
-1,022
-1,267
-1,240
-0,985
-0,988
-0,930
-0,939
a-AltsMax
1,180
1,179
-1,412
-1,408
-1,292
-1,214
-1,240
-1,335
-99,000
-0,935
-1,151
-1,033
-0,969
-0,967
-0,988
-0,989
b-AltsMin
-0,670
-0,670
-0,385
-0,385
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-0,225
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-0,316
-99,000
0,076
-0,380
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-0,116
b-AltsMax
-0,660
-0,660
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-0,494
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-99,000
-0,044
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-0,216
-0,209
-0,212
c-AltsMin
0,275
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7,772
7,772
7,520
7,433
8,799
8,871
-99,000
13,624
12,903
12,940
12,850
12,147
13,732
15,249
c-AltsMax
0,214
0,214
7,616
7,615
10,585
13,701
12,661
10,502
-99,000
15,981
13,065
13,228
16,223
16,800
23,034
23,253
d-AltsMin
-0,274
-0,274
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-2,432
-2,866
-2,854
-3,384
-3,385
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-3,901
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-5,502
d-AltsMax
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-1,964
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-3,388
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-99,000
-3,468
-3,467
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-5,873
-5,883
e-AltsMin
-0,067
-0,067
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0,285
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0,176
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-0,002
-99,000
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0,459
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0,939
e-AltsMax
-0,029
-0,029
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0,257
0,141
0,107
0,090
0,038
-99,000
0,047
0,288
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0,692
0,720
1,417
1,430
AltsMin
10,000
10,000
10,000
10,100
10,100
10,000
10,300
10,000
10,200
10,400
10,000
10,100
10,100
10,000
10,400
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AltsMax
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a-AltsMin
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a-AltsMax
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b-AltsMin
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b-AltsMax
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c-AltsMin
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c-AltsMax
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d-AltsMin
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d-AltsMax
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-5,544
e-AltsMin
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AltsMin
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10,000
10,000
10,000
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AltsMax
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a-AltsMin
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a-AltsMax
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c-AltsMin
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c-AltsMax
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17,123
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d-AltsMin
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d-AltsMax
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e-AltsMax
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AltsMin
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10,000
10,000
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AltsMax
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a-AltsMin
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c-AltsMax
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d-AltsMin
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d-AltsMax
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AltsMin
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10,000
10,000
10,000
10,000
10,000
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10,000
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10,500
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AltsMax
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67,600
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67,400
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67,700
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67,400
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a-AltsMin
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a-AltsMax
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9,749
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12,196
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c-AltsMax
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10,000
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AltsMax
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67,600
67,600
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67,500
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16,700
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a-AltsMin
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a-AltsMax
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c-AltsMax
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d-AltsMin
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-3,300
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d-AltsMax
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0,315
0,316
0,008
0,009
0,113
0,114
0,448
0,440
-99,000
-99,000
Frquence suprieure 0,75%
Domaine supprim par la correction de Prez [Perez-1993] Solar Energy 51(5) page 423, 1993,
Frquence comprise entre 0,35% et 0,75%
Une valeur de -99,0 signifie que le calcul n'a pas t ralis en raison de l'absence d'une telle condition de ciel observe
Frquence comprise entre 0,10% et 0,35%
Frquence infrieure 0,10%
p. 260
Annexes
Cyril CHAIN
Donnes issues des mesures ralises la station IDMP de Vaulx-en-Velin durant les annes 1991 2001, Suite des donnes (clart>0,225)
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
AltsMin
AltsMax
a-AltsMin
a-AltsMax
b-AltsMin
b-AltsMax
c-AltsMin
c-AltsMax
d-AltsMin
d-AltsMax
e-AltsMin
e-AltsMax
Frquence
Frquence
Frquence
Frquence
10,000
10,000
67,700
67,400
0,453
0,453
1,056
1,052
-0,504
-0,504
-0,476
-0,476
1,304
1,304
0,947
0,949
-0,882
-0,882
-0,613
-0,615
0,055
0,055
-0,057
-0,056
10,000
10,000
67,700
67,600
0,396
0,396
1,035
1,034
-0,477
-0,477
-0,445
-0,445
1,572
1,572
1,126
1,127
-1,012
-1,012
-0,696
-0,697
0,076
0,076
-0,061
-0,061
10,000
10,000
67,700
67,500
0,339
0,339
1,014
1,012
-0,449
-0,449
-0,414
-0,415
1,878
1,878
1,326
1,328
-1,152
-1,152
-0,784
-0,785
0,096
0,096
-0,066
-0,066
10,000
10,000
67,600
67,500
0,282
0,282
0,992
0,991
-0,422
-0,422
-0,384
-0,384
2,229
2,229
1,551
1,552
-1,302
-1,302
-0,878
-0,878
0,117
0,117
-0,070
-0,070
10,000
10,000
67,600
67,500
0,225
0,225
0,971
0,970
-0,394
-0,394
-0,353
-0,353
2,630
2,630
1,801
1,802
-1,463
-1,463
-0,976
-0,977
0,137
0,137
-0,075
-0,075
10,000
10,100
67,600
67,300
0,168
0,170
0,951
0,947
-0,367
-0,367
-0,323
-0,323
3,090
3,088
2,081
2,086
-1,637
-1,636
-1,081
-1,083
0,157
0,157
-0,080
-0,078
10,000
10,000
67,600
67,700
0,111
0,111
0,930
0,931
-0,339
-0,339
-0,292
-0,292
3,617
3,617
2,394
2,393
-1,823
-1,823
-1,191
-1,190
0,178
0,178
-0,084
-0,085
10,000
10,100
67,500
67,400
0,054
0,056
0,908
0,906
-0,312
-0,312
-0,261
-0,262
4,221
4,218
2,747
2,749
-2,023
-2,022
-1,309
-1,310
0,198
0,198
-0,088
-0,088
10,000
10,000
67,700
67,700
-0,002
-0,002
0,890
0,890
-0,284
-0,284
-0,231
-0,231
4,915
4,915
3,135
3,135
-2,238
-2,238
-1,430
-1,430
0,219
0,219
-0,094
-0,094
10,900
10,200
66,900
67,000
-0,045
-0,056
0,856
0,858
-0,256
-0,257
-0,201
-0,201
5,673
5,704
3,599
3,596
-2,452
-2,465
-1,571
-1,570
0,234
0,238
-0,094
-0,094
suprieure 0,75%
comprise entre 0,35% et 0,75%
comprise entre 0,10% et 0,35%
infrieure 0,10%
Cyril CHAIN
10,000
67,600
-1,600
-1,086
-0,780
-1,035
8,713
8,564
-2,676
-2,191
0,162
0,197
10,000
67,500
-1,526
-1,041
-0,846
-1,124
8,870
8,724
-2,717
-2,236
0,142
0,187
10,000
67,400
-1,452
-0,995
-0,912
-1,212
9,027
8,885
-2,758
-2,280
0,121
0,177
10,000
67,500
-1,378
-0,948
-0,977
-1,301
9,184
9,044
-2,799
-2,323
0,101
0,168
10,000
67,600
-1,305
-0,901
-1,043
-1,391
9,340
9,204
-2,840
-2,365
0,080
0,158
10,000
67,600
-1,231
-0,855
-1,109
-1,480
9,497
9,364
-2,880
-2,409
0,060
0,149
10,300
67,600
-1,155
-0,809
-1,177
-1,569
9,653
9,524
-2,919
-2,452
0,040
0,139
10,400
67,500
-1,081
-0,763
-1,244
-1,657
9,810
9,684
-2,959
-2,497
0,020
0,129
10,100
67,200
-1,009
-0,719
-1,307
-1,743
9,968
9,845
-3,002
-2,542
-0,001
0,119
10,000
67,700
-0,935
-0,670
-1,373
-1,836
10,125
10,004
-3,043
-2,582
-0,022
0,110
10,000
67,200
-1,600
-1,089
-0,780
-1,034
8,713
8,565
-2,676
-2,195
0,162
0,197
10,000
67,200
-1,526
-1,043
-0,846
-1,122
8,870
8,725
-2,717
-2,238
0,142
0,187
10,000
67,600
-1,452
-0,994
-0,912
-1,213
9,027
8,884
-2,758
-2,278
0,121
0,178
10,000
67,700
-1,378
-0,947
-0,977
-1,303
9,184
9,044
-2,799
-2,321
0,101
0,168
10,000
67,500
-1,305
-0,902
-1,043
-1,390
9,340
9,204
-2,840
-2,366
0,080
0,158
10,000
67,700
-1,231
-0,854
-1,109
-1,480
9,497
9,364
-2,880
-2,408
0,060
0,149
10,000
67,700
-1,157
-0,808
-1,175
-1,569
9,654
9,524
-2,921
-2,451
0,040
0,139
10,000
67,700
-1,083
-0,762
-1,241
-1,658
9,811
9,684
-2,962
-2,495
0,019
0,129
10,000
67,000
-1,009
-0,720
-1,307
-1,742
9,968
9,845
-3,003
-2,544
-0,001
0,118
10,000
67,500
-0,935
-0,671
-1,373
-1,834
10,125
10,004
-3,043
-2,584
-0,022
0,110
10,000
67,200
-1,233
-0,986
-0,653
-0,751
9,058
13,856
-2,812
-3,710
0,123
0,095
10,000
67,600
-1,210
-0,962
-0,725
-0,853
9,332
13,287
-2,806
-3,644
0,114
0,100
10,100
67,600
-1,187
-0,939
-0,797
-0,954
9,611
12,685
-2,801
-3,572
0,105
0,105
10,000
67,600
-1,165
-0,917
-0,868
-1,055
9,879
12,083
-2,793
-3,499
0,096
0,110
10,000
67,200
-1,142
-0,896
-0,939
-1,155
10,153
11,472
-2,786
-3,422
0,087
0,115
10,000
67,300
-1,119
-0,873
-1,011
-1,256
10,427
10,877
-2,779
-3,351
0,078
0,120
10,100
67,600
-1,095
-0,849
-1,082
-1,358
10,700
10,278
-2,774
-3,282
0,069
0,125
10,200
67,500
-1,072
-0,827
-1,154
-1,459
10,970
9,678
-2,768
-3,209
0,060
0,130
10,100
67,300
-1,050
-0,805
-1,225
-1,558
11,244
9,085
-2,760
-3,135
0,051
0,135
10,400
67,400
-1,025
-0,782
-1,299
-1,660
11,501
8,482
-2,755
-3,063
0,043
0,140
10,000
67,400
-1,233
-0,985
-0,653
-0,752
9,058
13,873
-2,812
-3,714
0,123
0,095
10,000
67,400
-1,210
-0,963
-0,725
-0,853
9,332
13,274
-2,806
-3,641
0,114
0,100
10,000
67,600
-1,188
-0,939
-0,796
-0,954
9,606
12,685
-2,799
-3,572
0,105
0,105
10,100
67,500
-1,164
-0,917
-0,868
-1,055
9,883
12,080
-2,794
-3,498
0,096
0,110
10,000
67,700
-1,142
-0,894
-0,939
-1,157
10,153
11,484
-2,786
-3,428
0,087
0,115
10,100
67,700
-1,118
-0,871
-1,011
-1,258
10,428
10,880
-2,780
-3,355
0,078
0,120
10,100
67,600
-1,095
-0,849
-1,082
-1,358
10,700
10,278
-2,774
-3,282
0,069
0,125
10,000
67,600
-1,073
-0,827
-1,153
-1,459
10,974
9,676
-2,766
-3,209
0,060
0,130
10,300
67,700
-1,049
-0,804
-1,227
-1,561
11,237
9,070
-2,762
-3,138
0,052
0,136
10,000
67,500
-1,027
-0,782
-1,296
-1,661
11,522
8,477
-2,753
-3,064
0,042
0,140
10,000
67,600
-1,305
-0,806
-0,622
-0,625
10,273
16,236
-3,190
-3,217
-0,026
0,313
10,000
67,600
-1,287
-0,806
-0,672
-0,741
10,534
15,188
-3,158
-3,187
-0,029
0,311
10,000
67,600
-1,269
-0,805
-0,723
-0,858
10,796
14,141
-3,125
-3,157
-0,033
0,308
10,000
67,500
-1,250
-0,806
-0,773
-0,973
11,058
13,090
-3,093
-3,128
-0,036
0,305
10,000
67,700
-1,232
-0,804
-0,823
-1,091
11,319
12,048
-3,060
-3,098
-0,039
0,304
10,000
67,500
-1,214
-0,805
-0,873
-1,206
11,581
11,000
-3,028
-3,068
-0,043
0,300
10,000
67,600
-1,196
-0,804
-0,924
-1,323
11,842
9,952
-2,996
-3,039
-0,046
0,298
10,100
67,500
-1,177
-0,805
-0,975
-1,438
12,098
8,910
-2,963
-3,009
-0,049
0,295
10,600
67,600
-1,156
-0,804
-1,030
-1,555
12,319
7,858
-2,931
-2,979
-0,049
0,293
10,000
67,500
-1,141
-0,804
-1,074
-1,671
12,627
6,820
-2,898
-2,949
-0,056
0,290
10,000
67,500
-1,305
-0,807
-0,622
-0,625
10,273
16,225
-3,190
-3,217
-0,026
0,313
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Une valeur de -99,0 signifie que le calcul n'a pas t ralis en raison de l'absence d'une telle condition de ciel observe
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Nous allons pouvoir tudier si nous retrouvons des intervalles (;) dont lintervalle abcde-[maxmin] des coefficients abcde de Prez contienne les valeurs de a, b, c, e, (et d avec prudence) donne
par la CIE pour chaque type de ciel.
Ciels couverts CIE (type 1 5, et 16) : daucune faon une gradation znithale de 1 3 reprsentative des ciels de type 1 et 2 et 16 ne peut tre obtenue laide de la formulation de Prez
pour les ciels observs. Cela correspond effectivement des valeurs (a;b) de (4,0 ; -0,7) propos par
la CIE (les autres valeurs de a et b pour avoir ce rapport de 1/3 ne sont pas compatibles galement avec les
donnes du tableau : si a=1,0 alors b devrait tre positif gal 0,7 ce qui ne convient pas. Idem pour
a=1,2 ; il faudrait avoir ncessairement a>2,0). La question qui demeure est de savoir si cette
valeur correspond un rapport de gradation znith-horizon frquemment observ. En revanche, la valeur de a=1,1 des ciels de types 3 et 4 correspond la catgorie 1 de Prez (de manire gnrale). Une valeur de b proche de -0,8 est associe dans le tableau la luminosit trs faible (pour =0,0
nous sommes dj au-del mais proche de -0,8). On peut donc prsumer que ces deux ciels (types 3 et 4)
correspondent des ciels couverts pais. Ce qui les distingue est la diffusion autour du soleil, lune tant
nulle tandis que lautre non ngligeable. Daprs le tableau dobservation et les coefficients de Prez associs, on peut retrouver ces deux occurrences dans la Catgorie 1. Cependant, une diffusion correspondant
c=2,0 pour un ciel de Prez couvert correspond une luminosit importante. Dans ce domaine, b est
voisin de 0,35, ce qui est en contradiction avec la valeur du coefficient b=-0,8. Autrement dit, le ciel CIE
Type 3 est analogue celui de Prez avec (;) proche de (1,0 ; 0,0) : cest bien le cas du ciel
couvert pais. Le type 4 nest pas compatible avec la formulation des coefficients de Prez
puisquil relve dune luminosit forte pour avoir la diffusion propose par la CIE, et une
luminosit trs faible pour avoir une telle gradation znithale. Ce raisonnement sapplique
galement au ciel CIE de type 2, outre la valeur numrique du coefficient a. En ce qui concerne
le cas du ciel uniforme (type 5). Une gradation znithale nulle nest observe que pour les ciels de Prez
couverts de catgorie 1, de forte luminosit et de hauteur de soleil faible (voisine de 10). videmment,
dans ce cas, la diffusion circumsolaire est non ngligeable (c voisin de 5,0). Bref, alors que lon pourrait sattendre trouver le cas du ciel uniforme (CIE type 5) dans les possibilits de Prez,
nous constatons que luniformit znithale et circumsolaire sont associes des conditions
de luminosits opposes. La formulation de Prez sous-entend quune uniformit znithale
nest pas observe et que lon se ramne au ciel CIE de type 3.
Ciels intermdiaires CIE (types 6 10) : les ciels intermdiaires de la CIE proposent ne
nouveau une uniformit znithale (types 6, 7 et 8) que lon ne peut obtenir avec la modlisation de Prez. En ce qui concerne les trois autres cas, cest essentiellement la diffusion autour du soleil
qui les distingue entre eux. Dans le cas de Prez, nous retrouvons diverses diffusions, mais le coefficient c
varie davantage dans un rapport de 9 17 contre 2 10 pour la CIE. Il semble que Perez associe ces types
de ciel une valeur de b davantage comprise entre -0,8 et -1,2 contre -0,55 pour la CIE. Ainsi, les ciels
CIE de type 9 11 trouvent un cho dans le modle de luminances de Prez, mais lobservation de ce dernier suggre une gradation znithale plus tale (b plus faible) et une diffusion
plus forte autour du soleil (c plus grand). Les valeurs du coefficient e varient galement, mais
le facteur dterminant pour la rtro-diffusion est la hauteur du soleil dans le cas de Prez,
paramtre qui nest pas pris en compte dans la modlisation des ciels CIE.
Ciels sereins CIE (type 12 15) : nous retrouvons assez clairement les divers cas proposs par la CIE
dans le tableau de Prez. Ainsi, lassociation entre les ciels sereins CIE et les valeurs (;) est la
suivante: le type 12 voisin de (6,2 ; 0,250), le type 13 voisin de (5,3 ; 0,175), le type 14 voisin
de (5,3 ; 0,0), le type 15 voisin de (8,0 ; 0,1). De nouveau, les valeurs du coefficient e dpenp. 262
Annexes
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dent largement de la hauteur de soleil selon la formulation de Prez ; toutefois, force est de
constater que la valeur du coefficient e de Prez varie inversement celle du coefficient e de
la CIE. En effet, si lon observe le coefficient e de la CIE avec celui de Prez correspondant au mme type
de ciel dans le tableau, nous avons pour le ciel CIE type 12 e=0,45 contre 0,4 pour Prez, pour le type 13
e=0,3 contre 0,5 pour Prez, pour le type 14 e=0,3 contre 0,8 pour Prez et enfin pour le type 15 e=0,15
contre 1,2 pour Prez. Il semble que cette contribution soit confondue avec la diffusion autour
du znith ds lors que le soleil est lev (voir limpact de e sur lindicatrice de luminance, figure I47).
De cette analyse, il en rsulte plusieurs points majeurs.
- Il ne semble pas vident de retrouver une analogie entre les ciels CIE et des valeurs de
luminosit et de clart permettant de donner des distributions de luminances similaires.
En outre, si lon veut modliser les ciels standard CIE avec les paramtres de Prez, cela
nest pas toujours possible.
- La diffrence de dfinition de la diffusion circumsolaire (expressions laide du paramtre d), gnre une diffrence gnrale du profil (voir graphes des diffusions de la CIE et
de Prez sur la figure I-45).
- Labsence de donnes de luminances en grande quantit ne me permet pas de considrer
les types de ciel CIE qui sont en dehors des possibilits du modle de Prez. Ces types de
ciels correspondent-ils des conditions lumineuses relles et rgulires ? Ou bien sontelles le rsultat de constructions mettant en avant des diffusions et gradations rgulirement varies ?
- En particulier, le cas des ciels couverts o la gradation znithale varie de 1 3, apparemment non observs dans les donnes de Richard Prez. Si ces ciels reprsentent effectivement des conditions climatiques rcurrentes, comment les intgrer au modle tout temps
de Prez ? De la mme faon pour le ciel uniforme correspondant la fois une diffusion
et une gradation nulle, non compatible avec leur dfinition relativement la luminosit du
ciel.
- Compte tenu des variations opposes des coefficients e de la CIE et de Prez, il convient
de se re-pencher sur la considration de la rtro-diffusion en fonction des conditions
climatiques et par consquent sur leurs valeurs numriques.
En conclusion, la correspondance entre les ciels recommands par la CIE et ceux issus
du modle de Prez ne permet pas aisment une analogie. En outre, elle ne permet pas
dattribuer une valeur de clart et de luminosit chaque type de ciel CIE. Cette diffrence
provient certainement des fondements mme de chacun des modles : les ciels de rfrence
CIE repose sur des intervalles de gradations et diffusion arbitrairement choisis, tandis que la
proposition de Prez est construite de faon empirique, cest--dire sur lobservation de
ciels rels. Nous pouvons ds lors nous poser la question de savoir si les ciels de rfrences
proposs par la CIE rpondent des ciels rel, du moins frquemment observables. linverse, il nest pas vraiment possible dans limmdiat de trouver quel ciel de rfrence CIE est
reprsentatif des conditions mtorologiques en conservant le systme (;) de Prez : il est
toutefois possible de retrouver les domaines de diffusion et de gradation utiliss pour tablir
les standards CIE (travail en cours effectu par Dominique Dumortier).
Mme si les ciels CIE couvrent des conditions climatiques varies, nous ne pourrons
donc pas nous servir des donnes mtorologiques acquises par la station IDMP pour simuler des ciels CIE en luminances, et par la suite en tempratures de couleur proximales et
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Annexes
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ANNEXE C
IMPORTANCE DU RAYONNEMENT VISIBLE SUR LHOMME
Cette annexe rassemble des lments complmentaires ceux prsents dans lintroduction gnrale du rapport de thse. Nous y avons justifi le sujet de la thse en voquant limportance de la lumire
sur le vivant. Les travaux de recherche en ce domaine sont trop nombreux pour tre exhaustif. Aussi, je
souhaite ne dvelopper que quelques rsultats concernant lhomme. Mon but aussi est de mintresser
plus particulirement aux couleur ainsi qu linformation spectrale.
Jai dcoup cette annexe en sections qui ont trait :
- au systme visuel humain,
- aux effets non visuels mais physiologiques,
- aux effets psychologiques.
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De plus, la couleur
favorise les plans de circulation, comme on peut
le constater avec la cration de voies routires
specifiques soulignes
dune couleur diffrente
du reste de la chausse.
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clairement [lux]
Des expriences examinant les effets psychologiques de sources artificielles dclairements et tempratures de couleur proximales (cest dire les teintes, cf. annexe A.2.3) varies ont mis en vidence
un effet de sensation thermique
50 000
[KRUITHOF, 1941] : un rayonnement de tem20 000
10 000
prature de couleur proximale leve et
5 000
Ambiance
dclairement faible donne un espace une
Ambiance
2 000
Satisfaisante
Trop
chaude
apparence froide, tandis quun rayonnement
1 000
500
de faible temprature de couleur et dclai200
rement lev revt cet environnement dun
100
50
aspect artificiel, satur en couleur et chaud.
Ambiance
20
10
5
Trop froide
1750
3000
4000 5000
10 000 K
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Certaines expriences ont confirm ces rsultats [BODMANN, 1963] [BARON, 1992] [LAURENTIN,
2000]. Mais dautres nont pas abouti aux mmes effets de la temprature de couleur et de lclairement
[CUTTLE, 1988], [DAVIS, 1990], [KANAYA, 1979]. Toutefois, les recommandations actuelles sur ces grandeurs doivent tre considres de faon prudente.
En ce qui concerna la lumire naturelle, je nai pas t en mesure de trouver dautres rsultats que
ceux de Catherine Laurentin [LAURENTIN, 2000] : selon lambiance thermique sous-entendue par les
rsultats de Kruithoff peut se traduire par une prfrence sur la temprature de lair ambiant et vice
versa : 20,5 Celsius, plus la temprature de couleur est leve, plus la sensation dair frais est ressentie,
le seuil dinconfort tant 6800 Kelvins pour ses rsultats statistiques. En revanche, mon exprience personnelle, dont on ne tirera pas de tendances gnrales, ma permis de constater le fait suivant. Pendant
deux annes, jai occup un bureau faisant face au Nord. Javais ma disposition une lampe de bureau
alimente par une source incandescence de temprature de couleur proximale voisine de 3000 Kelvins
et mon plan de travail tait recouvert dun mlamin blanc. Par temps suffisamment lumineux pour avoir
un clairement satisfaisant sur mon plan de travail, je me suis aperu que jallumais instinctivement ma
lampe de bureau essentiellement par condition de ciel sans nuages. Pourtant, des mesures mindiquaient
un clairement lumineux suprieur 3000 lux, cest-a-dire bien suprieur aux recommandations. Jai
compris que ctait la teinte du rayonnement qui tait en cause et que le fait dallumer la lampe incandescente permettait de balancer le rayonnement rsultant sur mon plan de travail trop froid (provenant de la
partie trs bleue du ciel) vers une temprature de couleur proximale plus faible. Cette tendance relative la lumire naturelle est en accord avec les rsultats de Kruithoff (tablis partir de
sources artificielles).
Igor KNEZ [KNEZ, 1995] a tudi limpact psychologique de la temprature de couleur de la source
lumineuse dans les bureaux (3000 et 4000 K sont envisags). Les ractions motionnelles et la capacit
intellectuelle des occupants varient considrablement ; toutefois, lge et le sexe de lobervateur sont deux
paramtres modifiant certaines tendances.
Certains fabricants ont compris lenjeu de la teinte du rayonnement et le confort de lusager, et ont
ainsi rcemment propos des luminaires composs de deux sources lumineuses blanches de tempratures de couleur proximales diffrentes (par exemple 2700 et 6000 K pour le luminaire cyclo 2 propos par
la socit Martin). Lusager peut ainsi rguler la teinte en fonction de lclairement, lambiance gnrale
de la pice, son humeur, etc.
Le rendu des couleurs dune source lumineuse (dtermine partir de son spectre, cf. annexe
A.2.4) a galement des effets psychologiques sur lhomme selon certaines tudes [KANAYA, 1979], [ADRIAN,
1969], [BELLCHAMBERS, 1972], [BOYCE, 1977].
De faon gnrale, pour atteindre un jugement quivalent en termes de luminosit, de
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clart visuelle et de satisfaction visuelle, des niveaux dclairements plus faibles sont requis
pour une source de bon rendu de couleur que pour une source dont les proprits de rendu de
couleur plus faibles. titre dexemple, pour des indices de rendu de couleurs de 70, 85 et 100, les niveaux
dclairement requis sont respectivement 10, 25 et 40% plus faibles que celui pour une source dindice 60
restituant la mme impression de luminosit [KANAYA, 1979]. Des tudes supplmentaires me paraissent
ncessaire pour venir confirmer ces rsultats obtenus sur trop peu dobservateurs (5 personnes seulement ont particip aux tests de Kanaya). En outre, la saturation de couleur perue par lobservateur est
dautant plus faible que le rendu de couleur de la source
est petit et sa rpartition spectrale troite. Dans ce cas,
un clairement plus fort sera exig pour accentuer la
saturation des couleurs.
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Figure C-7 : scnarii lumineux prpars partir de sources artificielles par Claudia Enrech-Xena, dans le but de reproduire des
conditions de lumire naturelle [ENREXH-XENA, 1999].
De faon moins complexe, les couleurs satures peuvent tre utilises pour
provoquer une sensation gnrale ou une aptitude. On peut citer lexemple des
cabines tlphoniques peintes intrieurement en rouge et qui attire, puis repousse, ce qui aurait augment sensiblement le nombre des utilisateurs. La couleur rouge avait t retenue par Richard Wagner comme tant la seule couleur
de pice dans laquelle il composait. On parle alors du pouvoir des couleurs
satures, utilis dans un grand nombre de domaines (depuis la dcoration intrieure jusquaux sciences esothriques et mdecines parallles) ; les grandes
lignes sont toutefois reprises en conventions unanimes. Pour ne citer que le rouge
puisque je lai donn en exemple, il sagit dune couleur chaude qui est dynami
que, brutale, exaltante, voire nervante ; cest la couleur guerrire, celle de lamour vainqueur, elle simpose sans discrtion ; cest une couleur prfre des enfants ; cest la couleur saillante par excelllence
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[DRIBR, 1964].
Enfin, rappelons que le symbolisme et le langage des couleurs contribue une culture des
couleurs influant sur notre ressenti et notre exprience de la lumire colore. La littrature est
riche dans ce domaine [DRIBR, 1964] [MORATI, 1994] [COLLI, 1992]. On peut retenir les quelques
ides suivantes.
Les couleurs lies la signalisation sont un code qui est ancr peu peu
dans notre inconscient collectif. Ainsi, le jaune est associ au danger et aux
services postaux, le rouge larrt absolu et au matriel des pompiers, le vert
indique une voie libre et les postes de secours, etc. Les normes AFNOR essaient
de faire respecter cette culture et travaillent luniformisation avec les autres
pays de notre plante.
Ceci est assez similaire en ce qui concerne la couleur des aliments, sauf quil est encore difficile de
dpartager la partie inne de la partie apprise.
Le symbolisme des couleurs provient beaucoup de lhistoire de nos civilisations. Lhomme a peu
peu associ les couleurs des concepts, des sentiments, des signes, contribuant progressivement un
vritable langage des couleurs. Une sociologue dun laboratoire voisin me contait son aventure en
amazonie et se demandait comment certaines civilisations pouvaient se reprer dans une fort interminable. Elle apprit que notre couleur appele vert tait associe plusieurs couleurs distinctes par ces
tribues. En revanche, certaines couleurs, telles que le orange navait pas de mot specifique. Ainsi ces
civilisations, encore peu touches par luniformisation des codes colors, possdaient un glossaire des
couleurs relatif leur environnement.
Dans une moindre mesure, ce langage peut tre dclin pour la religion. Nous constatons ainsi
que chaque civilisation et religion possde sa propre symbolique des couleurs, sauf lorsque, par exemple,
le pape Innocent III vers lan 1200 a constat une confusion et rendu officielle les cinq couleurs liturgiques du monde chrtien. Mais rien ne pouvait empcher lglise grecque de nutiliser que deux couleurs,
ni lart tibtain tantrique de conserver ses significations trs prcises des couleurs... ni le Corbusier de
reconsidrer ce choix pour la chapelle de Ronchamp [LEBRUN, 1996] et le couvent de la Tourette !
Limportance des couleurs en hraldique est similaire celle en matire religieuse, tout comme le choix
des teintes pour les emblmes nationaux.
Les disciplines sportives et professionnelles continuent crer et dvelopper ces codes des couleurs. Ces derniers
permettent de distinguer les curies de formule 1, mais galement de reprer une
fonction (les botes de courrier de la
poste) immdiatement partir de sa couleur. Les tudes de marketing utilisent considrablement la
(ou
les)
symbolique(s) des couleurs pour
donner une identit intuitive immdiate au consommateur.
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Annexes
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Le plus grand impact de la lumire sur la sant de lhomme repose sur les cycles circadiens qui contrlent de nombreuses fonctions physiologiques, lies la longueur du jour. On
peut citer en particulier le rythme veille-sommeil, la temprature du corps, la production
durine, lactivit du cortex. Dautres fonctions biologiques sont influences par la lumire
comme le niveau dattention, lhumeur, lactivit motrice, la frquence cardiaque et respiratoire, la tension artrielle, les hormones sexuelles, le systme immunitaire (cellules tueuses
de Killer), etc. Toutefois, ces cycles ont une dure lgrement suprieure 24 heures. Cest lexposition
la lumire qui permet de synchroniser ces rythmes sur la dure du jour.
Cest au travers de lil que passe cette rgulation. Alors quune partie de linformation produite par
la rtine en raction aux radiations visibles est transmise au cortex afin de produire notre sensation de
vision, une autre partie est envoye aux noyaux suprachiasmatiques de lhypothalamus. Ces derniers ragissent par voie nerveuse labsence de lumire, en scrtant des neuroransmetteurs qui excitent la glande
pinale (ou piphyse) en provoquant la scrtion de mlatonine. Cette hormone savre tre lorigine du
maintien des rythmes circadiens. Cette description du phnomne est trs succincte et de nombreux aspects supplmentaires contribuent bio-rythmicit (notamment des facteurs biologiques endognes).
Toutefois, la synthse que je viens de faire met en vidence le fait que la lumire fonctionne, par le
biais de linhibition de mlatonine, comme un horloger qui remet lheure les rythmes biologiques.
Les troubles de la scrtion de mlatonine sont de mieux en mieux connus et lon peut citer la
dpression saisonnire (SAD pour Seasonal Affective Disorder), caractrise par de nombreux symptomes,
comme lhypersomnie non rparatrice, les compulsions sucres, les prises de poids, lexcitation printanire, des syndromes pr-menstruel, la baisse de crativit et dinitiative, le trouble de la concentration,
des tendances alcooliques, etc. Rcemment, des tudes ont montr que le drglement du cycle circadien
peut avoir un impact sur le cancer du sein (en modifiant certaines hormones) [STEVENS, 2002].
Puisque linformation lumineuse agissant sur linhibition de la mlatonine passe par la
rtine, nous avons longtemps pens quelle pouvait tre quantifie en niveau dclairement
que recoit lil (en lux). On savait galement que le spectre de la lumire naturelle tait plus proche de
la sensibilit laction sur la mlatonine que celui de la plupart des sources artificielles [BOYCE, 2003].
On peut, pour chaque type de lampe, mesurer la suppression de la mlatonine en fonction du niveau
dclairement sur lil. La photothratpie est une
Sensibilit spectrale relative de
solution permettant de recaler le cycle de la
l'action d'inhibition de la mlatonine
mlatonine par lexposition la lumire artifi1
photopique
cielle de patients souffrant de SAD. Sa posologie
scotopique
0,8
circadien
est ainsi souvent exprime en niveau dclairement (lux) et dure dexposition (heures). R0,6
cemment, des chercheurs [BRAINARD
0,4
2001] [THAPAN, 2001] ont toutefois d0,2
couvert que la dpendance la lumire de
linhibition de la mlatonine ne suit pas
0
400
500
600
700
les courbes defficacit lumineuse relative
spectrale photopique et scotopique de lil
longueur d'onde [nm]
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Annexes
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(V(l)et V(l), cf. annexe A.1.2), mais dcrit une autre courbe reprsente sur le graphe
prcdent et repris de [REA, 2002]. Laction maximale est situe sur le domaine 446-484
nanomtres. Le dbat continue pour savoir si cette sensibilit est relie un nouveau photorcepteur de
la rtine, excluant ainsi le rle des cnes et des btonnets. Outre la comparaison de cette nouvelle sensibilit spectrale celle des cnes et btonnets (cf. annexe A.1.2), des expriences rcentes sur les rats puis
sur personnes aveugles ou daltoniennes tendent considrer lexistence dun nouveau photorcepteur de la rtine [BERSON, 2002][BRAINARD, 2003]. Il est fort possible que ce photorcepteur agisse
sur dautres fonctions non-visuelles (on a dj mis en vidence 5 actions relie au mme pic de sensibilit
spectrale) et lhypothse de considrer la mlanopsine comme photopigment responsable est envisage
[BRAINARD, 2003]. Il est donc important de revoir linfluence de chaque type de source en rapport avec ce nouveau photorcepteur humain afin doptimiser le choix des lampes et les dures
dexposition en luxthrapie [SCHULMEISTER, 2002]. De mm que lon caractrise une lampe par une
efficacit lumineuse, il est ds lors possible de dfinir une efficacit circadienne en lumens circadiens
par watt. titre dexemple, une source de type incandescente et un illuminant D65 donnant le mme
niveau dclairement lumineux peuvent avoir des actions sur la mlatonine dans un rapport de lumens
circadiens par lumens lumineux suprieur 2 [REA, 2002]. Quen est-il de la lumire naturelle ? Nous
voyons que la nouvelle courbe spectrale est dcale vers les faibles longueurs donde par rapport celle
permettant le calcul de la luminance. Autrement dit, nous pourrions, lissue du modle spectral et directionnel dvelopp lors de ce travail de thse, pouvoir tablir des cartes de luminances relatives laction
sur la mlatonine.
Les autres impacts du rayonnement visible sur la sant de lhomme concernent des dommages sur
les tissus rcepteurs que sont les yeux et la peau. Cest pourtant dans le domaine des radiations haute
nergie (les ultraviolets) que lon constate le plus de risques.
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