BENASSAR
BENASSAR
BENASSAR
B. BENASSAR
Dedieu parle « d’inquisition au pluriel », il se base dans ce chap. sur les chiffres de Tolède,
pour ensuite établir des comparaisons et des recoupements.
1481 : 1 seul tribunal établi à Tolède.
« Calculer le nombre de victimes de l’inquisition, c’est établir matériellement l’une des
causes les + puissantes et les plus actives de la dépopulation de l’Esp. » ( Llorente)
On constate que la tipologie des accusés varie selon les rég° ( c’est pourquoi Dedieu
parlait au début de cet article d’ « Inquisition au pluriel »).
- Par exemple : entre 1615-1700 le % de judaïsants augmente partout sauf à
Sarragosse.
Dedieu conclue que les 4 temps de l’Inquisition définis pour Tolède sont valables pour
l’ensemble de la péninsule dans les tribunaux où le mahométan reste 2daire. La présence de
communautés morisques importantes et formées dans la défense de leur culture introduit de
grandes nuances dans la 2de ½ du XVIè.
Au XVIIè la situat° de Tolède= celle du reste de la péninsule.
De la cruauté aux accommodements.
« Assez vite donc le S.O hésite à tuer ». La majorité des peines sont dites normales
( Réconciliat° et confiscat°des biens, prison perpétuelle-4ans).
Vers 1560, changement avec Valdés : il enlève toute autonomie à l’inquisiteur qui ne
peut plus juger que les affaires légères. « La procédure prend le pas sur
l’act°immédiate et exemplaire qui consiste à juger sur place »
Avec les commissaires et les familiers, le S .O dispose désormais d’un réseau d’agents
locaux qui supplée à la visite.
- Commissaires : ecclésiastiques dont le rôle consiste à lire ou faire lire l’édit de
foi, recueillir les dénonciat°, procéder aux arrestat° sur ordre du tribunal, et à
mener des enquêtes à sa demande.
Fin XVII : l’activité du tribunal devient + bureaucratique et l’institut° se sédentarise,
tranchant ainsi avec la grande itinérance de ses débuts.
Ils sont apparus très tôt dans l’histoire de l’Inquisit°. Ce sont des employés du SO qui
jouissent de privilèges en échange des services rendus. Ils appartenaient au début du XVIè au
petit peuple urbain des artisans et des boutiquiers : « le petit peuple des émotions
antisémites ».
Puis avec le prestige grandissant de l’institut°, les représentants des couches dominantes de la
société urbaines l’investissent. De +, pour être une grande source de privilèges, la familiature
devient de +en+ recherchée, elle révèle une situat° sociale confortable. Elle n’échappe donc
pas elle non plus à la vénalité comme c’est le cas dans les collèges monastiques (ex celui de
Salamanque)
Noter qu’à partir de 1580 des caballeros entrent dans ses rangs.
Très codifiée rarement abusive et aveugle, elle doit être proportionnelle à l’ampleur
des charges pesant sur l’accusé. ( cf. Eymerrich/Peña).
« Il reste que l’usage de la torture n’a jamais été la règle pour l’Inquisit° et peut même
apparaître à certaines époques, comme l’except°. La conjoncture politique ou religieuse
modifie le comportement des juges de telle sorte qu’il faut se garder de généralisations. » Elle
est réservée aux cas d’hérésie. Pourtant il s’en faut de bcp pour que toutes les personnes
suspectes d’hérésie soient torturées, qu’elles avouent ou non. »
La torture ne justifie donc nullement la réputation redoutable de l’Inquisition.
Les mauvaises raisons : l’atroce rigueur des peines.
Avant 1530 : Inquisit° a tendance à recourir à des peines exemplaires : mort, galères,
prison perpétuelle. Ce qui n’est plus le cas après 1530.
« Les 1ères décennies de l’activité inquisitoriale ont tracé dans les mémoires un tel sillage
de terreur que la peur a longuement survécue aux déchaînements de la répress°.
L’Inquisit° terrorisait alors non pas parce qu’elle tuait, amis parce qu’elle avait tué en 40
ans quelques milliers de personnes, ce qui était évidemment considérable. »
« Mais malgré tout l’Inquisition qui demeure impitoyable, ne broie plus les corps, évite les
supplices, garde les vies, casse les volontés… En répudiant la cruauté l’Inquisit° conserve
tout son pouvoir d’effroi. »
Parmis toutes les peines, le banissement. Il implique pour uen certaine catégorie
sociale( marchand, boutiquiers) une situat° économique précaire. .
« L’Inquisit° maniait l’arme économique avec une redoutable efficacité »
Par exmple l’inhabileté permettait au SO d’infliger des amendes aux contrevenants :
rachat de l’autiorisat° d’exercer ( taxe versée au roi et au pape)
+ tard on assiste à des convers° massives, et on admet qu’en 1506 l’Esp. Ne compte plus
de musulmans.
- Alfonso Manrique fut le 1er à organiser la répress° inquisitoriale contre les
morisques.
Le blasphème n’est pas au centre de l’activité inquisitoriale, il apparaît plutôt comme une
activité d’appoint quand le tribunal n’a pas autre chose à faire. Ceci car on sait qu’il ne remet
pas en quest° la foi ( à l’except° du « balsphème à froid » à la Don Juan).
Les sacrilèges sont punis publiquement mais on dénombre très peu de poursuites notables.
Les livres.
1554 : F.II et CQ décident que seul le Conseil Royal pourra délivrer des licences d’impress°
en des termes qui ne laissent aucun doute sur leur volonté de réduire l’impress°.
« L’Inquisit° ne se mêle pas de censure préalable, c’est l’affaire de l’état qui dispose
d’instruments appropriés. »
- On constatera 2 choses : d’une part les efforts qui sont faits pour obtenir la
censure la + impartiale possible, et pour éviter les personnalismes :
concentration du pouvoir de décis° dans le Conseil, multiplicat° des
qualifications, toujours demandées à plusieurs individus (…)
- Catalogue de Quiroga ( 1583-1584) répertorie les livres interdits et donne 14
rêgles pour interpréter un ouvrage.
- Contrôle des points d’entrée, des points de vente et aussi des lecteurs. Celui-ci
doit depuis 1549 dénoncer les livres interdits qu’il possède.
Penseurs et intellectuels.
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CONCLUSION
L’inquisit° fût d’abord l’express° de l’hostilité du peuple vieux chrétien contre les judaïsants
et les musulmans qu’ils jalousaient de leurs richesses et leurs talents. Ce n’est pas un hasard si
les familiers de la 1ère générat° ont été recrutés dans le peuple des villes où l’animosité
antisémite était forte.