D Allemagne Tarot 2
D Allemagne Tarot 2
D Allemagne Tarot 2
ARTf iJCUfR
au VINGTIE E IECLE
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PAR
HENRY RENE
CHETTE
et
Cie
McGILL
UNIVER-S I TY ~
LIBRARY
LES
CARTES A JOUER
du XIVe au XXe siecle
HisloiJ-e tl e s Jouels.
1 vol. in-4 de 400 pages, contenant 250 illustrations dans le texte et 100 gravures
hors texte, dont 50 planches coloriees ~l l'aquarelle.
ll.ec,ealio~ls et Passe-telltlls.
1 vol. in- 4 de 384 pages, contenan t 249 illustrat ions dans le texte et 132 gravures
hors texte, dont 30 planch es coloriees a l 'aquarelle.
LES
()
du XI V c au XXc siecle
PA lt
NE
HENRY-
EMAGNE
ARCHIVISTE-PALEOGRAPHE
BIBLlOTHECAIRE A LA BIBLlOTHEQUE DE L' ARSENAL
TOME 11
I .. elii CODuuunaut.es ou VI-fer-cs ell geruSra I
Les corpol'at.ions des rnaitr~eM c:H~t.ier~s et. la t"abl'icat.ioll des cart.es
dans t.out.e la Fr"once
PARIS
BOULEVARD SAINT-GERMAIN
MC.IVI
DEUXIEME
CHAPI~'RE
l et'
evolu ti on jusqu'iL la fin du clix-hllitieme siilcJe. - n. Desjl)l'(~S des metiers. -Ill. De l'appI'entissnge.V. Du chef-d'reL1vl'e. - VI. Des Jellres de rnaltrise . - Vll. Des offices.VUL Suppressio n et rela blisserncnt des corporations en 1776 et 1777. - IX . Abolition des communauti!s
oL1vrierespael e d6cret d u 2 mars ntH.
IV. Du cClmpagno nnage . -
- n. Ol'ganisat ion intel' ieL1 re des confreries aux dix-septiemc et dix-h uil it!me siec1c::.
PIlEMIERE PAIlTIE
-2peut-etJ~e mcme ont-e11es succed~ sans interruRtion al~x. corporations galloromaines en se developpant snccesslvement, grace a la,tradItIon oral;-,.par la,CJuelle
les ouvriers se transmettaiel1t de pere en fils les regleIllents speclanx a leur
metier. An debut, le travail industriel presenta un caractere servile; les ouvr~ers
etaient repartis dans nn nombre d'ateJicrs egal it celui des ?orps de me.tIers
representes chez le seigneur; it la tete de chacun de c.es ouvrOlrs ~e trouval~ u.n
chef de travail appele Illinisterialis . Tout le travaIL de ces arhs~ns proiItmt
ulliquernent au Illaitrc. quelquefois rneme, celu.i-ei, lo~ait les serVIces de ses
serviteul's aux hon1Ines bbres de la contree qlu n avalent pas les ressources
IH~cessaires pour entretenir des ateliers.
.
.
..
Les .seigneurs laics n' etaient pas seuls it a vou' des atelIers partIcuhers ;
dans les lois germaniques nOllS voyons que certains villages avaient eux aussi des
ouvroirs occupes par des ( servi publici .
C' est dans cos divisions de metiers formees dans les grands clomaines, qu'il
faut voir l'ecIosion des corporations ouYricres au Moyen Age.
Le nl011vemcnt d'evolution se manifesta avec la lenteur qui distingue les
societes en forrnation, et ce ne fut gllere qu'au treizieme siecIe qu'il atteignit
tout son developpenlent sous l'influence eclairee du Prevot de Paris qui, prenant
l'initiative de la legislation ouvriere, invita les gens de metiers it se grouper
en COnlmUnautes et a rediger des statuts.
.
Le doclllnent aUCJllel Boileau a attache son nonl ne porte point de date,
Illais la plllpart des auteurs sont parfaitenlent d'accord pour en placer la
redaction vel'S l'annce 1268. Son veritable titre est: Etablissement des metiers
de Paris.
A cette epoque l'oxercice J'Ull metier etait pour ainsi dire un monopole. Les
nlaitees qui cOlnposaient chaque conlmunaute interdisaient formellement it
l'ouvricr etranger de travailler dans la villo sans etre admis dans leur corps.
L'ouvriel' libre u'existait pas, sanf pOllr les metiers non definis ou pour des
travaux exceptionnels. ecUe subordination genait assurenlent le travaillf~ur,
mais, g~lace an l~en etabli par la COIDIDunaute, il n 'avait pas it craindre l'isoleInent; 11 t~'ouvaIt .da~s cet etat do choses une garantie de travail et de ressources qUI suffisalt a ses besoins.
LAYIOIGNON (lG17-1677 )
Premier President du ParZement de PEtris
La fameuse collection d'cdiLs, Ol'donnances et reglCl11cnLs conscryce aux Archi,-e
de la Prefecture de Police fut formee SOll ses ol'dres.
( BHlLIOTHEQUE NATlOC'lALE. -
ESTAMPES)
du o'ue1 COlnme tous les impots de COlnmerce, incombait au
La charo'e
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lnaitrc. Bien plus, le Inaitrc devalt guetter en pers.onne, et ce ne ut que tres
tard, et par tol(~l'aocc, qU'Oll lui acc~rda de se fmre remp~a~er p~r UIl valet
capable et instruit. Le gnet comlnenQalt au couvre-fcu et dura It Jllsqu au lever elu
soleil. Tres pell de metiers en etaient ex~mpts.
".
,.
.
Parn)i les metiers, quelques-uns etalent francs, c est-a-dIre qu 11 suffi~alt de
faire preuve de capacite et de ~ess~ul'ce~ convenables ponr obtenlr l'exer,clce de
la maltrise; lnais la pIu part eXlgealellt blen souvent des travaux et des depenses
au-dessus de la portee des postu lants.
n n'apparait pas que, jusque "vel's 1.060, les nletiers .aient eu des gard~s
jures elllS par les asselublees de lllaltres. Quelques-uns avalent des statuts, lllalS
c'etait le Prevot qui etait charge de les faire respecter de meOle que les ordonnances de police. En 1372 cependant, certains metiers avaient cherche a
s'affranchir de celte tutelle en donnant pouvoir a quelques-uns de leurs mOlllbres
de faire la police <le 'leut' ml~tier.
Devant eeUe insubordination, Charles V, par lettres patentes clu 25 septembre 1.372, ' adressees an Prevot de Paris, attribua a ce dernier senl l'inspection des rnetiers . de Paris et de la banlieue :
Nous aions entenclu que plusieurs nos subjectz s'efforcent de enlreprendre la visilacion et congnoissance de aucuns des ditz mestiers, vivrcs et marchandises en nostl'e dite ville, lesquelles cboses
apparliennent mieulx cstl'e tenues et gardees par un juge compellant que par plusieurs et diver:5es
personnes et ce nous apparlient de noslre dl'oit royal pour le bien de la chose publicque qne nous
desirons sur toutes choses eslre bien et diligemment gouverne mesmement en nostl'c dicle viI le qui est
chief de nostre royaume el Ht OU lons doivent prendl'e bon exemple; nons vons mandons et esll'oilemenl
vons enjoignons et commeltanl se mestier est que de par Nous faictes et faictes faire diligemmenlla
visilacion de tous lesdils mesLiers. (Al'cllives de la Prefecture de Police. Collection Lamoignon, 1. If,
fO 505.)
A l'avcnmnent de Charles VI, alors age d'une douzaine d'annees, les ouvriers
parisiens, accubles d'impots et outr6s de voir les finances royales dilapidees par
les oncles du roi qui se partageaient le royaunle, se rcyolterent et comlnirent
toutes sortes d' exc(~s : les corporations ouvrieres fOrIllaient en effet a cette
opoque des associations nombreuses et puissantes avec lesquelles il fallait
compter. Cette revolte, qui avait gagne les grandes villes de province, fut
cependant vite reprimee. Connue sous le nom de Revolte des Maillotins , du
nom des armes dont se servaient les cmeutiers, cette effervescence, une fois
apaisee, appela l'attention du pouvoir sur le peril que pouvait causeI' cette
force jusqu'aloI's meconnne; aussi, pour elnpecher le retour d'un selllblable
dang~r, qui avait pris naissance dans les asseIllblees de metiers, Charles VI, par
]cttres patentes du 27 janvier 1.383, prit-il le parti d'interdire toutes les
lllaitri~e~ ~t confreries de metier a~n de tenir ( ses subjects en bonne paix et
tranqul1hte et les garder de rel1ChOlr en telles et semblables rebellions malefices et desobeissance .
'
En prevision des associations clandestines que pourraient former les ouvI'iers
po?-~ s' ecarter de ]eurs reglements relatifs it la fabrication des objets de leur
meber, le rOl les plaQu sous la surveillance de gardes nommes par le Preyot
de Paris:
JEU DE TAROT,
IT DE CHARLES VI
LE VALET
BIBtJroTUEQUE
D'EPEE
, 'ATIONALB (E TAMPE )
En nostre dite ville de Prrl'is, n'y num doresnavanl aucno maisll'c. de mesUers, mais voulons et
~t't1onnon,~ qu~ ell cbacu~l mcslier sOlenl eslruz pill' no;;:.lre
ft'au(~cs n Y SOlent cornmlses, lcsquelz y scro:Jl ol'uonnez el
ROYD' EPEE
ROlS DE BATON ET D'E PEE
pnOVE1iANT D'UN JEU DE TAROTS
SARIIIAU)
donnance de noslrediL Pr6vost el seronL nommez et appelez visilrrleurs du meslier duquel iIs seronl el
de lous les delinqnans OLl defailluns en leur meslier, noslredit prevost de Paris, de par nous, ou son
lieutenant, auront loule In. congnoissanee, juriuicion eL juslice; et Ieur defendons que UOl'eSllavant ils ne
racent assemblee aucuoe pill' maniel'e de confl'airie de meslier ne nuLrement en quelque maniel'e que
cc soit; exceple P)~l' aIel' ell l'Eglisc et en revcnir, si cc n'est par le COllscnlement, congie eL Iicen<.:e de
Nous ...
Ces visiteurs officiels, destines it remplacer les jures, lllontrent bien que
la suppression des maitrises ou conl1nunautes et des confreries n'illlpliquait
pas la suppression du regime corporatif, c'est-a-dire l'observance des statuts de
chaque corps: c'etait une simple precaution de police interdisant Jes asse1l1blees de lnetiers pour 6viter le COlllplots et les troubles, elle ne deYUlL rtre qu
temporaire.
-6-
Louis XI, qui se voyait des ennmnis partout, s'empressa ~'utiliser pour la defense de sa capitale l'armee que forIuaient les gens de metiers. En effet,
par ordonnance de juin 1467, le roi, .I~our le bien et seUl~~te de la b?Iin.e
ville de Paris et pour la garde, tUItIon et deffense d Icelle I), reunIt
les artisans en soixante et une cOInpagnies ayant chacune 18ur banniere.
Vne seule bannicre reunissait plusieurs corps de metiers qui avaient quelque
similitude. Chaque cOInpagnie etait placee sous l'autorite de deux hommes dont
l'un s'appel~it le principal. et l'autre l.e sous-principal;" "tous deux c.taie?t el?-s
chaque annee au lendemaln de la Sa.lnt-J ean: Aus SI tot leur. nomInatIon, Ils
devaient preter serlnent entre les maIns du lIeutenant du rOI dans la forme
qu'il suit:
Vous jurez a. Dieu el sur ses saincles Evungiles que vous serez bons el loyaulx au Roy et le
servirez envers tous et contl'e tous qui pevent vi vre et morir suns quelconque personnes excepter;
obeyrez au nuy, ses lieutenans ou commis en ce qui vous sera ordonne et yrez et vous trouvel'ez es
lieux qui vous sel'ont ordonnez el conduirez VO::3 bunnieres et ceulx qui se sonl ordonnez sous icelles en
urmes et habillemens uinsi qu'll apparlienl; el vous employrez de tout votre povoir de faire el accompli!' tout ce que de par le Roy nosll'e dit seigneur, ses lieulenans ou commis vous sera commande et
oruonnc comme bons et loyaulx subgetz etjusquS ala mod. )
-7-
1753-1793
(COLLECTION H. SAHHIAU )
Tous prelelldaIls it la rnaislt'isc des mestiers seronl tenus de faire cbef-d'reu\Te eL experience
quelques leLLres qu'iIs obliennenl de Nous ou de nos successours pour que]que cause et occasion que ce
soil. Enjoigoons tres eslroiLemenl it lous rnaislres de mesLiers garder et faire observer les slal uls de
leurs mesliers el ordonnances de nos predccesseurs rois sur les peynes pOl'Lees par icelles.
El sur la requCle qui nous a osle faile par l~sditz deppulez du Tiers Etat, nous a yons perm is el
permellons a tous, marchans, artisans et gens de mestier de fairo voir el anCler en langaige intelligible
leurs ~laLuls el Ol'donnan~es, Lant anciennes que modernes eL icelles faire irnprirner apres qu'elles
auronl ele aulorisees par Nous ... "
Cet edit fut confirme par lettre patente du 14 deccmbre 1565, qui prevoyait
la nomination des jures-gardes des communautes :
-8 Tous pI'clendans a la maistl'isc eL faicl de mal'chandises it Paris et fauhourg seronL tenus ?remicrement faire chef-d'ceuvre el expcrience en chacun mesLier el art duqnel ils pretendenl eslre ma1s1re
donL ils feronL npp:uoir par acte eL cerlificalions c1uemenL signez et rapporlez desdils maistres jures et
gill'des de chacun desdits mesliers et arls quelque letLres de don el provision que lesdits prelendans it
maisLrise ayanL cy devant ob1enu de Nous ou obliendL'OnL cy apres.
.
) Et ou aucuns se troll veraient avoil' esLe receus auxdites maistrises et faicls de mal'chand1ses par
l'iostre provost ou son lieulenent depuis la publicaLion el ,reriffication de nos ordonnances sans avoil'
fait chef-d'ceuvre. Nons voulons qu'ils y soient contraints par les maislres jures gardes et communaules
d'e chacun clesdiLs mestiers el arts dec1ans le temps qui leur sera par eux prefix, faute de ce faire eL d'y
avoir obei dedans lediL temps ils ne puissent lever, tenir ny dresser boutique, elail et ouvroir sur
rue ... l)
Par edit du IllOis de d6cembre in81, Henri III institua les corps de metiers
en COffilnUnaute, et, afin de pouvoir plus equitablement percevoir les taxes a
Paris, il divisa les metiers de cette ville en cinq categories.
Le preanlbule de cet edit, commen<;ant par quelques considerations d'ordre
general, est ainsi con<;u :
Tous les arLisans et gens de metier demourans et besongnans comme maist1'es de leurs arLs et
mestiers es villed, fauxboul'gs, bonrgs et bourgaddes el autres lieux de nostre Royaulme, esquelz il n'y
a maistl'ise ne jurez qui sont en bouticques ouverles, chambres, ateliers et aullres endroicts el qui y
8eront trouvez besongnans lors de la publication de nost1'e Edit seronL Lenuz de prester le sermenl de
maislrise desdiLs arls et mestiers pardevnnlle juge ordinaire du lieu, soit roia1 ou suballerne ou commissaires qui, pour ce, seronL par nOllS commis et depplllez dans huiclaine apres ]e commandemenL qui
leur en sera fait.
Et d'aullanl qu'il n'y a encores esdils lieux aucuns maislres ne jurez pour les recevoir a la
maislrise avant que de presler ledil serment, nous les a\'ons fails et passez, faisons et passons maisLres
de leurs dits a.rts et mesliers, dispensez eL dispensons de fail'e aucun vllef-d'ceuvl'e sans qu'ilz soient
pour ce tenuz prandre letlres de nOLlS ains seullemenl l'acle de leurdil serment. ))
Apoticaire, espicier, afflneur, drapier, me1'cier, grossier joyaulier ,'endanl bagues, joyaux, drap
de soie, camelots, quinquaillerie d'armes et chenets, megicier, tanneut, teinturiers en draps.
DEUXIBME RANG QUI SONT LES l\iESTIERS n'ENTRE LES MEILLEURS ET l\IESD'IOCRES :
. B~rbier,
~h.arpenl~~r, charron, des~hargel1r de vins, remouleur de grand forces, gagne-pelit, fripier, fou1'bisseur,
fmseur d ll1strumenls, falseur de cartes et larots, gantier, horloger, joueur d'instruments, lapidaire,
-9-
monuisier, marescbal, meusnier, orfevre, ouvrier en so ye ou veloutier, oubeyer, patinier, pollelierf?Ul'reU~" plom~ier, pnrcheminier, plumassier de panaches dit anciennemeut cbupelier de paoD, pnpe-
her, pemtre-tallleur d'jmnges, scu]pLeur, poticr d'elning, plastrier, pel'ruquiero et alhurnaresse, sellier-lormier-esperonnier, serrurier, tapissier-contrepoin tier, tnpissier-sarrnzinois et de baule lice,
tonnelier, lhuillier, Yioaigrier, verrier-vendeur de verres et Louteil1es.
QUATRIESl\m RANG QUI SOi'{T LES MESTIERS D'ENTRE LES l\H;SDIOCRES ET LES PETITS:
Artillier-harquebuzier, boulanger, batleur d'or et cl'argent en feuille, brodeul', brasseul' de biere,
1153-1193
!leurs ou bouquelier, demi-ccinlier (cein1ures d'argenl non pendan1s), deissier (decier), esguille1ieralaisnier, esguille1ier-espinglicr, estoeurfier paulmier faiseur d'esloeufs, gueslrie,r, jardinier, oyselier,
languayeurs de porcs, layeLier-canelier-escrinier, linieres-chan vrieres, m:lislre d'escrime, maistre de
lmsses-ceuvres, patenolriers d'os el de corne, polier de terre, poupeLier, retordeur de laine fil et soye,
racoulreur de bas d'eslame, regratier de fruicl esgrun, sabolier, tourneut' de bois, taillandier ou maistre
d'ceuvre blanche, lapissier noslre, vielrier.
Fail au Consei11enu a Fontainebleau le 5e jour de juilleL, l'an i582.
Deux termes ont ete bien souvent pris indistinctement l'un pour l'aut['e afin
de designer l'ensemble des personnes travaillant a un meme metier ou s'occupant
d'un mcme commerce : la corporation et la communaute. Ces deux mots cependant
n'ont pas une signification identique. En effet, alors que la communaute comprend
la classe dirigeante, les Iuaitres; la corporation, au contraire, est l'universaIite
des personnes se rattachant au Ineme COL'pS de metier a un titre quelconque.
Dans certaines villes, toutefois, les compagnons etaient assilniIes aux
lnaltres et faisaient alors partie de la comlnunaute. A Lyon, par exemple, la
communaute des fabricants de cartes ctait denommee des maitres et compagnons cal'tiers , et, dans le proces-verbal de rassemblee qui eut lieu en 1668
pour la redaction des statuts, nous voyons que les compagnons etaient tous
presents: de meme que les maitres, iIs avajcnt voix consultative et delibcrative
ct ctaient tous d(~signes nonlinativement. Tandis que les maitres aVElient pour les
representer des gardes ou jures, les compagnons avaient un courrier qui
remplissait les Iuemes fonctions.
Les esprits les plus ecIaircs se sont toujours vivement prcoccupes de
l'illt(~ret que pouvait presenter pour l'economie du pays le maintien ou la suppression des corporations. C'est ainsi que, des le milieu du dix-septieme siecle,
nous trouvons dans les papiers de M. de Lnmarre (Ms Fr. 21791), annee 1668,
uue note manuscl'ite formant une sOl'le de rcquisitoire contre les prerogatives
des corporations, Inettant en paralI eIe les inconvenients et l'utilite de l' etablissenlent des corps de Iuetiers :
(( Chaque COl'pS de mesLiel', diL M. de Lamarl'e, est eomme une place forLe qui a loujours guerre
avec ses voisins, toujOut'S dans la pretention qlle le meslier qui a quclque rapport avec ses ouvrages
enlreprend sur IllY et ce cl'allLll:nl plus que, pour multiplier le nombre de maislrises et de jures et augmenler les revenus, 1'on a divise chaque corps en plusieurs branches dont apres l'on a fait des corps
Separe:5 el lesquels 101ltefois conservanl tOlljours la ressemblance el la proximile qlli esl entre les
memures d'un meme corps lrouvenl tOllS les jOlll'S, dans la nouveaule des modes et des cbangemenls
que le temps apporte, de nOllveanx sujels d'entreprise el de nouvelles matieres a proces, a l'occasion
desquelles se fonl cnsuite exaction sudes aspirants it la maisLrise, conLravention aux slalLl1s, concernant
la qualite de ceux qui doivenl ctre reQus, levee de deniers sur les maislres de ce mestier en sor1e que la
contribulion qne chaque maistre est oblige de faire pour mainlenir !3on privileO'e Illi nniL plus que ]e
privilege ne lui profile. ))
0
-H-
VALET- DEPEE
VALETS DE BATOr ET D'EPEE
PUOVENANT D'UN JEU DE TAROTS
On voit, par tous les documents qui se rattachent aux corporations, que la
principale idee de tous ceux qui etaient arrives a la maitrise etait d'empecher la
diffusion de ce titre. On se plaisait alors a entourer les receptions Et la maitrise
d'innombrables difficllltCS et depenses pour rehuter ceux qui desiraient y parvenir par la voie hierarchique.
Les abus que l' on faisait des lettres de maitrise etaient une des principales causes de l' encombrement des metiers; nombre de gens achetaient ces
lcttres, non pour exercer eux-memes la profession, Inais uniguement pour pou-voir donner Et leurs fils ou Et leurs fiUes la qualite de fils ou fiUe de lnaitl'e, qui
leur tenait lieu de dot.
Ces receptions de fils de maitre (~taient bien souvent de veritables scan-
12-
dales, car on faisait recevoir des jeunes gens completen1ent ignora~ts du metier
et quelquefois lnclne a peine en age de, commencer l,eur app::e,ntIssage"
,
Dne autre cause de desordre parnl1 les corporatIons parlslennes resultult
de la difference qu'il y avait entre les maitres des faubo~n'gs et cenx qui e.~er
Qai ent lenr industrie dans l'interieur de la ville, Ces dernlers, en effet, tenulen t
lenrs confreres extra muros en assez mince estime et ne toleraient pas l'importation de leurs ouvrages dans la ville. Il arrivait frequelnment qu'un bourgeois
avant fait une acquisition dans les faubourgs de Paris la voyait confisquer au
~oment ou il passait les portes de la ville. Les jUl'es des metiers n'hesitaient
pas, du reste, lorsqu'ils rencontraiellt un particulier porteur d'un objet neuf, it
lui en demander la provenance et, au besoin, a s'en saisir jusqu'a ce que preuve
fut faite qu'il ne sortait pas de l'atelier de l'un des maitres des faubourgs.
Ces maitres des faubourgs formaient une caste hien determinee placee sous la
surveillance d'officiers de police speciaux, qui leur delivraient leurs brevets de
maitres et les installaient dans cet office moyennant finances. Ces maitI'es
ctaient, pour la plupart, des compagnons qui, voulant eviter les tracasseries de
la reception a la maitrise dans la ville et n' etant pas assez fortunes pour payer
une leUre de maitrise creee par le roi, allaient trouver les officiers des faubourgs
et, moyennant une certaine somme d'argent, obtenaient leur inscription COInme
maitres de cette hanlieue de la ville.
Nous avons vu que Henri Ill, par son edit de HS81 , prescrivait qU'aussitot
la publication de cet acte, les maitres des faubourgs pourraient se faire recevoir
maitres et faire partie des COInmunautes etablies dans la ville de Paris, et que,
par la suite, illeur faudrait exercer leur metier au titre de maitre des faubourgs
pendant une periode de trois annees avant de pou voir passer maltres dans la
COlnmunaute parisienne. Cette derniere clause ne fut pas respectee clans la suite
et n'eut. d'effet qu'en consequence d'une Ordonnance confirmative de Henri IV,
en 1597. Et encore, son action fut-elle de peu de duree.
Malgre tout, les maitres des faubourgs eprouvaient toujours' de grandes
difficultes a se faire agreer pal' leurs confreres de la Cite, leur titre etant considere, en quelque sorte, comme une tare par ces derniers, Le Parlement dut
int~rvenir pour les prot~ger et, par arret du 16 juin 1669, il ordonna que deux
maItres des arts et metiers des fallbourgs seraient aclmis en la maitrise de la
vill~ allnuellement et en suivant I' ordre de leur reception. Ce ne fut que par
l' edIt de deceInbre 1678 que l' egalite fut retablie, pnisqu'il supprima'les COffimunautes des fauhourgs, qui se trouverent reunies it celles de la ville de Paris.
n. -
~ux dix-septien1e et dix-huitieme siecles, les jl1res des Illetiers etaient choisis
parmI ,l~s ~aitre.s en e~ercice,' .et, dans certaines villes, il fallait, pour etre
nomme Jure, avol~ e~erce le metler pendant un certain temps. Dans les statuts
~es carh~rs marSeIllalS, nous voyons que, pour etre elu, il faUait que le maitre
tInt hout~qu~ O~lV?rte dep,uis au Illoins cinq ans.
L~~ Jures etatent habItuellement nommcs, le lendemain de la fete patronale
du ~ meh~r, dans une ,as~emblee generale a laquelle devaient assister tous ]es
maItres : les absents etalent, dans tous les cas, conclamnes it l'amende.
REPRODUCTION
REOUITE
DES
ATOUTS
O'UN
JEU
DE
TAROTS
ITALIEN
DU
XV e
SU~CLE
Le Bateleur (no I). La Temperance (nO XIV). L'Etoile (no XVIl). La Lune (n XVIII). Le Soleil (no XIX). Le Monde (no XXI).
(COLLECTION I-'lGDOR)
13 -
. Les attributions des jures etaient assez importantes et leurs fonctions devalent etre souvent penihles. Ils etaient charges, entre alItres choses, de faire
observer par leurs colleglles les regleluents de lellr metier et surtout de rechereher si les corporations siluilaires a la leu1' ne s'occupaient pas d'ouvrao'es
dont iIs s' etaient reserve la. confection.
.b
Les jures etaient allSSI charges de surveiller la confection dll chef-d'reuvre
AS DE BATO ET D'EPEE
:!tOITE PAR FA UTRIER, CAR1'IER
DE MARSEILLE,
1753-1793
(COLLECTION H. S.-\RRIAU)
des aspirants a la nlaitrise, de recevoir les cotisatiolls des maitres, les amendes,
les droits imposes aux apprentis desirant passeI' compagnons et aux compagnons
l'egus maltres.
Suivant les corps de metiers, les jures devaient faire plusielJrS vi sites par an
chez leurs collegues, afin de s'assurcl' que les marchandises qu'ils mettaient en
vente etaient bien etablies dans toutes les regles de leur art et conformement
aux clauses inserees dans les statuts de lenr metier.
Ces fonctionnaires etaient appe.1es gardes elu metier dans certaines industries; dans d'autres ils avaient titre de prudlwmmes (Hus) mais, d'une manierc
plus generale, on le~ connaissait sous le nOlTI de jures ou syndics. Leurs fonctions
ctaient, en general, tres courtes: deux ou trois aIlS, suivanL qu'ils ctaient
14-
De l'apprentissag'e.
J'
Hi-
PIIO\'ENANT
DE COUPE ET DE
BOlTE PAR FAUTIIIEII,
(COLLECTION H.
DE~1EH.
CAnTIER DE MAR5EILLE,
1/:'>3 -1'193
ARIlIAL )
l'apprenti sage, et a Paris, le PrcYot, sur l'avis des jures, de ignait un lnaitre
qui etait charge de parfaire le temps de l'apprenti.
L'apprentissnge rcgulierelllcnt acheve, ]'ouvrier se rendait, en compagnie de
son maitee, all bureau d s jures pour declarer sous serment que ]e ternle etait
accompli selon les regles et delnancler la cancellation de son brevet qui le consacrait ouvrier.
Le but de l'apprentissage 6tait d'assur r it I'Cllfant un travail dirige et controle. Le maitre s'engClgeait a le garder tonjonrs it la houtique on it 1 at lier et it ne
l'envoyer deh 1'S que pour ervir d'aide a un ollv1'ier; i1 devait aus i l'entr tenir
en ctat de bonne vie et mmurs , l'h6berger, le nourrir et le vetir pendant
tout le temps fixe par le contrat.
16-
illait au
En revan che, l'appr enti devait tout son temps aU maitr e et travfl.
.
polIce
de
ellts
metie r suivant l'hora ire fixe par les statut s ou par les reglem
car
le,
penib
Le labeu r de ces petites mains ne }aissa it pas que d'etre assez
de les reteni r
les rco'lements de la plupa rt des Illetiers perme ttaien t aux maitre s
ration urgen t
prepa
de
l
travai
e
apres la fermeture des ouvroirs s'ils avaien t quelqu
a faire.
l des
Les fonctions des appre ntis consi.staient surtou t a prepa rer le travai
que clans la
compagnons, nettoy er leurs instru ments de travai l; ce n' etait guere
t adopte.
avaien
qu'ils
r
Inetie
seconde partie de leur temps qu'ils etaien t inities au
s, et les
annee
Chez les cartie rs, les appre ntis etaien t engag es pour six
travai l consismaitres n'en pouvaiellt prend re qu'un par six compagnons. Lenr
le piquage
tait surtou t a broye r les couleurs, a etend re les feuilles collees, faire
des feuilles et nettoy er les instru ments de travail.
sous preLes statut s etaiellt cepen dant bien souvent tourne s, et les maitre s,
les gages
texte de privilege, s'adjo ignaie nt plnsie nrs appre ntis afin cl' econolniser
d'un OLl plusieurs compagnons.
cuper
Au dix-septieme siecle, les pouvoirs publics furent amene s it se preoc
s.
triel1e
.indus
bien des fois de renco mbrem ent des carrie res commerciales et
de retrou ver
Dans les papier s de M. de Lama rre, nous avons ete assez heure ux
:
ue
l'epoq
de
uue curieuse note tradui sant bien l'etat d'espr it
la depend la bonne qualilc des com Le premier fondemenl de la J urallcle est l'apprentissage, de
tenir pl~sieurs apprenlis, les ont reduits a n'en avoil' plus qu'un seul.
deuxi eme
Dans quelques corps il etait perrnis aux maitre s de prend re un
nti, Inais, dans
apprenti dans la dernie re annee qU'accolllplissait le premi er appre
entre la sortie
certains autres, il devait s' ecouler une period e de qLlatre it cinq ans
faire qu'un
puisse
ne
du premi er et l'entre e du second, de telle fac;oll qu'un maitre
apprenti en dix ans.
ution du
Mais il est a peine besoin d'ajou ter que ce n'etai t pas dans la dilnin
sapait par la
nombre des appre ntis qu'il fallait cherc her la solution de ce Illal qui
s vu plus
l'avon
nous
e
base les corpo ration s; le verita ble peril resida it, comm
par des incapa bles, qui
h~ut" d.a~s ces lett~'~s de maitri se ~chetees bien, souvellt
, it sa ruine.
depre clalen t le mehe r et conco uralen t, plus qu aucun e autre cause
toujou rs aussi
Malheureusement, les exigences financieres du royaume restai ent
es.
reform
les
r
porte
terrib les, et ce n' etait pas de ce cote que pouva ient
IV. -
))u
atelie rs
La classe la plus nombreuse, celle qui consti tuait le perso nnel des
ls le~
lesque
pour
rs
metie
de
s~ composait de cette .categorie considerable de gens
les.
dlfficultes de la maitrl se etaien t pour ainsi dire insurm ontab
it l'anne e
Le c01upagnon se louait a son lnaitre pour un telnps determ ine
termin e so~
au IDois, it la journe e et meme aux pieces. En effet, apres avoil'
17-
app~entis~a?e, l'ouv~ier eta~t quitte envers son maitre et, it partir de ce jour, il
aVaIt droIt a un salalre. Mals, pour regulariser sa position, il devait faire canceler
son contrat d'apprentissage en presence de plusieurs anciens 111aitres et des
ju~cs qui. c?~st.at~ient s'il avait bien acco~p]i son temps de service, si sa COllchute avalt ete lrreprochable et son honnetete suffisante.
Regulierement, pour etre admis cornme compagnon, il fallait faire un appren-
mu
1753-1193
(COLLECTION H. SARIUAU)
tissage de trois et mcme de six allnees suivant le metier que l'on avait choisi~ et,
lorsque les jures et anciens maitres avaient cancele l'acte d'apprentissage, le
nouveau compagnon devait verser une certaine somme dans la bourse de la
communaute.
Le temps du compagnonnage etait generalement fixe a trois annees, aprcs
lcsquelles il etait Joisible a l'ouvrier de demander a faire le chcf-d'reuvre destine
a le consacrer maitre du metier.
On ne pouvait admettre un compagnon a la besogne avant qn'iI n'eut jure:
i de faire savoir aux jures de la communaute les contraventions qu'il verrait
commettre et ce aussitot qu'il s' en apercevrait; 2 de travailler constarnment
seIon les l'cgIes de l' art.
0
11
18-
ier que de
La COn1LTIUnante ouvrie re, tres exclusive, ne perme ttait it l'ouvr
exista it pas et il
travai ller dans l' atelier d'un Inaitre ; l' ouvrie r indep endan t n'
ier.
d'atel
devait se sourneUre aUK ordres d'un prud'h omme chef
rs etait fixe
D'une manie re it peu pres gener~le, le travai l des gens de Inetie
du lever au couch er du soleil.
rs des
Il convie ut de rliviser en deux classe s les cOlnpagnons ou ouvrie
s.
fo1"ain
gnons
metie rs: les compa gnons attach es it la ville et les compa
appre ntisLes prelniel's design aient specia lemen t ceux qui avaien t fait leur
qualit e de COffisaO'e pres des rnaltrc s resida nt dans la ville Oll ils travai llaien t en
en ville offril'
pagno ns, tandis que les secon ds etaien t ceux qui allaie nt de ville
ce, car ils
defian
avec
leurs servic es. Le plus souve nt ces dernie rs etaien t regns
par les
exige
n'avai ent accompli qu'im parfai temen t le temps d'appr entiss age
les ouvra ges des
statuts , ou avaien t ete chasse s des viUes pour avoir contre fait
, celui- ci ne
maltre s. Lorsq u'ils se presen taient pour travai ller, chez un lnaitre
elltiss age
d'appr
t
contra
pOllvait les emplo yer qu'au tant qu'ils presen taient un
ge avait
ntissa
dun1ent authen tique par les maitre s jures de la ville Oll cet appre
eu lieu.
et M. de LaEn 1668, ]a situati on des compa gnons it Paris n'etai t pas briUante
:
Inarre , dans son Memoire, nous en donne l'aper gu suivan t
de tous les mestier s; nean{( Pads est remply d'un nombre deux fois trop grand de compagnons
sa vent travailler sont rares
qui
ceux
que
moins, les maislres se plaignent souvenl qu'ils en manqueol,
pour alle1' chez les maisl1'es
cnt
preseol
se
et tees chel'S et que la plus g1'aode parlie des co:npagnons qui
y a trop de facililt~ a passeI'
qu'il
c'esl
'e,
n'a ny sgavoir oy udeesse. Tl'ois raisons font le mal: la pl'emiel
; pourvu qu'il ail le credit
servy
a
non
compag
ala maislrise, l'on ne regarde ny l'flge ny le temps que le
.
supplee
tout
,
d'entree
dl'oit
d'emprunter la somme que les j Ul'es demaodcnt. pour son
ne se garde point.
fixe
esL
non
compag
du
La deuxicme est que le taux auqlJella jOLlrnee elle mois
, enlreprennnl
maislre
de
acle
font
se
maislri
lit
a
La troisieme que plusieLll's compagnons SilDS enlrer
: 1 par la
fugons
trois
de
fait
se
dernier
ce
et
le::; ouvrages et ayant sous eux d'auLres compagnons
qui preste
maislre
He
pall
quelque
de
l'aveu
sous
2
ncgligeunce el quelquefois la collusion des jures;
e des
privileg
le
pal'
3
credil;
le
11y
force
la
ny
n'a
il
son nom a un compagnon pour les ouvl'tlges donl
lieux ou les compagnons se retirenl.
0
V. -
Du cbcf-d 'reu" .. e.
agnon nagc
L'ouvl'ier ayant accompli son temps d'appr entiss age et de comp
du choflitc
pouva it conco urir pour la maitri se on se livran t a la forma
d'muv re.
ites de
CeLlo forlualite, qui avait pour but de meUre en relief les capac
s.
lnaitre
s
ancien
l'ouvr ier, etait reglee par les jures du metie r et les
, do fourn ir
Tout d'aborcl, l'aspir ant etait tenu, en delna ndant le chef-d ' ceuvre
puis do sa cathola preuv e de son temps de compa gnonn age et d'appr entiss ao'e ,
n
s.
lnceur
s
bonne
licite, et de ses bonne vie et
s'asse mbler
Dans la plupa rt des cas, lorsqu e les maitre s et jures clevaient
l'aspir ant, celui- ci
~o~r de~iberer SU~' le chef-d'ce,uv-re qU:il conve nait d'.exiger de
assem blee; il
etalt preve nu (~U Jour et de I heure a laquel le se hendr ait cette
en vidan t forco
devatt alor.s faJre prepa rer a boire pour les assist ants, car c'est
it.
decida
S0
e
'cellvr
verres de VIn qne la grave questi on du chef-d
LA JUSTICE
nIBLlOTJIEQUB
. TIONAf.B (8 TAMPES)
-19-
CAVALIER DE-COUPE
CIlEVALIEHS DE COUPE ET DE DENIER
PROYENANT
20-
qui ne laissait pas clue d'etre ~ouvent tres onereux, il fallait encore que le
nouveau maitre payat pour droIt de cOlumunaute une SOIDlne souvent tres
considerable (1.).
Malo-re toutes ces mesures prohibitives iluposees par les maitres pour se
reserve/'le metier a eux et a leur famille, il etait d1autres moyens facilitant 1'0btention du brevet tant desire :
Les compagnons qui ont un peu de capacite dans leur a1'1, nous apprcnd M. de Lamarre 1
quoiqu1ils ne soienl pas enfanls de maislres ny apprentis de Paris, n'O!1t. jamais m~n.que de l:ouVel'
d'autres portes ouverles pour en LreI' a la maistrise ou quoy que ce SOIL pour aequerll' le drOll el la
liberle de travailler et de tenir boulique a Paris. Ils acquierent ectle llberte en servant quelque peu
d'ann0es dans les hopitaux ou (lUires Heux pri vilegies, en epousant une fllle de maistre, en prenant
des leUres qui se donnent en faveur des entrees des Roys el des Reines et des naissanees de MM. les
enfants de France el de MM. les premiers Princes du sang; en entrant dans les galleries du Louvre
ou de tel lieu auquel ce privilege est transfere; en mcrilanl eslre du nombre des ouvriers que le roi
ou MM. les Princes font employer dans les eslats qui sont registres tOllS les ans en prenan1 leUres
de M. le grand Pl'evost.
En i 772, nous trouvons un edit du roi qui, pour obvier it certains inconvenients resultant des diverses prescriptions relatives au commerce et it l'industrie, decide qu'il y a lieu de supprimer le chef-d'reuvre, qui ne presentait
plus d'utilite pratique et etait au contraire un pretexte it toutes sortes de
vexations.
Dans le preambule de cet edit, le roi declare s' et re fait renore cOlupte de
l'execution des reglernents qui ont ete faits jusqu'a cette epoque pour etablir
l'ordre necessaire parmi ceux de ses sujets qui exercent les diverses professions relatives au COlnlnerce et a rindustrie du royaume, et avoir remarque que
quelques-unes de leurs dispositions etaient devenues la source d'une infinite de
contestations egalement prejudiciables au commerce, a l'industrie et a l'interet
des finances du royaume.
De tOlltes les formaliles prescrites, ajoute eel edil, celIe qui nous a paru la plus inulile ella plus
onereuse est cene du chef-cl'ffiuvre, parce que d'un cOte la duree des apprentissages et du compagnonnage ayant He reglee de la maniel'e la plus favornble a la securite publique d'n pres l'experienee du terns
neeessaire a tout homme pour se rendre suffisamment capable de rf'mplir la profession qu'il a cboisie,
celle regIe deviendrail incerlaine s'il elait vrai qu'un aspirent eul besoin de subir une epreuve nouvelle
apres s'etre sournis a ce que la loi a juge necessaire pour s'assurer de la capacite : que de l'autre cote
cette epreuve pretendue est devenue depuis longternps puremen1 illusoire au moyen de ce que le chef(~) En ~ehors des l'ed,evanc~s dont nous venOl1S de
~er~a~ll~ dl'OItS fixe? pOllr 1 cn~e~lstrement de leurs Jettres
AUJ~~r~l'hUl le;, sie~r ... : ..... a esle reQu ~T.1aistre d~ns le .mestier de ......... par ... (chef-d'oouvre ou comme
-21 d'CBuvre ne s'execule plus que pour la forme el de ce qu'il sert de pl'ctexte soil pour fairc racheler la
dispense de ceUe formalilc, soit pour exclure de la mailrise les aspirants qui ayant des talents ne se
pretent pas aux vues inLeressees de leurs examinatcurs.
.1'
,
L'a:ti?le .~ d~ edit ~uRprim~ le chef-d'ceuvre it condition que les aspirants
a la maltrlse Jusblieront a l' avenll~ de leur apprentissage et cOIllpagnonnage.
EDlTE
i153-t'i93
(COLLECTION H. SARRIAU)
22-
sous pretex te de
nisIne de cet impot d'un nouve au genre etait fort simple . Le roi,
te11e ou te11e
dans
ee
don de joyeu x aVenClTIent, de bapte me de prince , d'entr
et d<l~~ C?aqlle
vilIe du royau me, etc ... , creait dans" c~aque . vi11e du ~oyaume
talent Jeur propn etmre de
m(~tier une ou plusie urs lettres de maltrl se qUI exemp
par les comm unaut es. En
es
tout chef-d'CBuvre, ou droits ordina iren1e nt reclam
ir le p;er,nie~
premi er lien, les Inaitre s, lle vou]a nt 'pas ~tre oblige s de rec~vo
le proce de, SI
venu dans leur corps, rache terent blen vlte ces lettres ; malS
financ es furent
lucrat if pour le roi, se renon velan t un peu trop souve nt, leurs
LE GRAND-CllATELET DE PAIUS
Siege de la juridicti on des corps de metiers de Paris et
toutes les lettl'es de maiLrise .
n'APREs
Otl
e
UNE GHAVURE n'IsHAEL SILVESTHE , XYU
(BIBLIOTH EQl'E NATIONAL E. -
ESTAMPES )
......
,'\..~
23-
grand et nous n'avons pas relcve moins d'une trentaine d'edits relatifs it cc
sujet (1).
Au debut du dix-septieme siecle, Henri IV, se l'apportant a cette ancienne
coutume, crea, dans toutes les COmrnUIJauteS de son royaume, trois lettres de
maitrise it l'occasion de son mariage et trois autres it l'occasion de l'avenement it la couronne de la reine. Au sujet de ces dernieres, nous lnentionnerons le passage suivant dans I' edit portant creation:
AS DE COUPE ET DE DENIER
PlIOVENANT
17~3-1793
(COLLECTro~ H. SAHIUAU)
Descliles maislrises seront, par nostl'e dite compagne el epouse, pourveu telles personnes
qu'el:e voudru choisir et eslire, lesquclles seront tenues prendre leltres de provision ~ignees et expediees de l'un de ses secrHaires de ses finances et scellecs des armes de son sce], esqueUes maislrlses
(1 ) Pnrmi les cu1'ieux motifs illvofJues pour la creation de ces lettl'es, nous lloterons les sl1ivants:
18 septembre 1511:. - c( En l'honlleul' de la t1'es graoJe et sioguliere amour que nOllS avons pour nostrc tres
chee et tl'es lIillle frere le duc de Valois et de Dr'elaigne ... )
. '
.
4 mal'S 1521. - En faveul' et ell consideration des bons et recommaodables serVICes de Loys de Cleves, seIgneur
de Cayeu, Angl'alllOustie1' et Pont-Henal'd .... ))
8 juillet 1:;24. - cc En l'holltlcur de la nais anee de ~ladeleine ue Fl'Unce ... ))
8 juillet 1521,. - En l'honneul' de la nnissnnce de Charlotte de Fl'ance ...
24 juillet 1ti30. - c( En l'honneul' de nostl'e neveu ,Jehan, prince de ;'I\aval'l'e, duql1el nosll'e dame S<EUI' est
n'aguier'es accouchee en noslt'e chaslel de nlnis, .. ))
:3 avril 154:;. - En l'honnoul' ue la uaissallce ue la fille du Dauphin ...
6 feveiel' 1~i4G. Eu l'hooneur de l'alivenement ue llelll'Y Daulphin Je Yiennois, .duc de Beetagne, comte de
Valentinois et t!'Yob" ayant succeLi6 all Iiell d'ainesse apr'es le trepns de FraD~ols Daulphw.
I)
24-
lesdits pourveus en vertu des diles le1tre seront reQeus, in lanes et mis en la posses:ion reelle et
actuelle d'icelle, pal' nos baillif , seoechaux el tous autres jl1ges ausql1els elles seront adl'essees pour les
leoir et exercer par lesdits pourveus avec tou semblable droits, franchises, libertes el privileges dont
jouissent les aulres anciens maistres jurez d'icelle maislrise, sans qu'ils soyent tenus faire cllef-d'reuvrc
aucun, espreuve, experience, exameo, payee banquet, droits de confrairie n'y bodes, n'y eslre contrainl au paiemenl d'aucuoe chose que les j urcz de chaque melier onl accoutumc de prendre el faire
payer a ceux qui se veulent fail'e passer maislres. ))
Ces lettres de maitrise donnaient lieu it de graves abus, puisque, le 1D juillet 1608, le roi Hcnri se trouva contraint de rendre un arret, sur la remontrancc
qui lui fut faite par les maitres jures. Ce document pronon~ait la rcyocation
et cassation des Lettres de maistrises de tous arts et Inetiers creees anparavant
son advenement a la Couronne qui ont este delivrees a ses subjects dcpuis son
dit advenement pour quelque cause quc ce soit :
... Plusieurs de nos dils maistl'es se plaignanl que par la malice d'aucuns de nos subjects, coonivence de nos officiel's ou des maislres jurez desdils mesliers, il s'esl delivre depuis nos11'e advenement 11 la COUl'onne et se delivre journellemenl plusieurs vieilles lellres de provision de maislri~e de nos
preuecesscurs el au1res, du lout sUl'annces presc1'iptes el d'ailleurs fort suspecles que nos juges et
officiers reQoivcnt indifferemment,-et meme de celles du Roy Fran~ois second elant alors Dauphin et de
la Reine d'Ecosse son epouse, des annees 1558 et 1559. ))
,~547. -... ., En faveur tie la naissance de la deuxieme fiUe du Roy et pour faire congnoi~Lt'e sa nativite
par Dtoecteml
u e bl;e
\o).lume
Juin
1547. - Comme tlon ue J'ovellX. 11 I J..
t 1 fil S t I\I roy au tIllre
. . ue Dnulphm
. ...
16 f' . . 151.8
'
J'
vt:oemen tU
2 n~~~I~lb ~5t. - En I hOllneur uu uellxii.:me accouchement tic la rovne qui a eu un tre5 heau fils ... "
:- En faveur uu mUI'jage de Anthoine duc de Vendosllle o-ouverneur lOt lieutenant general
ue Picardl'c ,avec
re Iai8.
prmcesse
de Navarre
b
Janvier i 51:9. - Pour honOt'et' et '" /'t
l' 1 J . . '
' t '
.,
compaigne la Reine.
perpe uel' al vt:nement a la courOllue ue oostre tres chere e tres aImee
l .'
.1
I '
1
2 mars 151:9. - En faveut' de
aulres vI'lles u.I U Ro yaume.
s en I ces uP. a rOylle uans la vIlle ue Paris et tIc celles qu'elle fera. uans es
20 scptembre 1551 - En l'hon 1
.1
I'
,
20 sepl.embre 1~52' _
I eur, ue ~ nmssance tllln fils ue Fl'illlce ... ),
i5 mars 1553 -.: . A En ~avful' d~ I entree de li'raIH;ois, Dalllphin de Vienne, it Paris ...
30 jllill i5:i6 ._ (,En ~~use e a nmssan.ce de mauame ~Ial'guet'ite.
.
la derniere desq~clles aprl.h01~n~ll~ de :11. na.Is ancc ue deux tres belle fille au neuvieme accollchement tic la RelDe,
Janvier 1558
En fa a OIr le~ll e. alllt
acrcment du bapteme, Diell a rappele i\ f:.O\ ... ))
28 avr'il 1.'558'
En f~ V(,llr du man.age uu duc de Lorraine avcc Claude de France.
-=-
25-
LE FOU ET LE BATELEUH
EDITE PAH FAUTRIER, CAn'fIEll
A MARSEILLE,
iiS3 1793
(COLLECTION H. SARHlAU )
edit de 1723, ordonna que, pour rentrer dans les fonds qui Ini etuient dus ),
it serait ilnposc sur toutes les comnlunautes d'arts et metiers et autres COInmunautes privilegiecs de la ville et fauxbourgs de Paris, la somlne de 111191 livres
1D sous 6 deniers it laquelle se trouve nlonter, tant ce que quelques-unes (l'elles
doivent a Sa Majeste pour la taxe a laquelle eUes sont comprises, que pour le
droit de confirmation it cause de son heureux avenement a la Couronne .
Dans l' etat annexe au present edit, les cartiers de la capitale 6taient redevables de la somIne de 498 li vres.
Sa Mnjeste, prevoyant que, dans le recouvrClllent d'llne pareiUe sommc, it
ponrrait se produire quelques non-valeurs, avai L pris soin do taxer su~plem~ll
tuil'ernent tous les corps de In6tiers. Dans ses consicl6rants, il annonce 1'1ntentIon
1I
26-
, 0
.,
E'TAMPES)
nous avons He informes qu'il se lrouve un grand nombre de compagnons el aspiL'ants de chacnn metier
qui ne peuvent acquel'ir la mailrise par l'impllissance de subvl'uir a la depense des frais acluels, nous
n'avons pas cru, par nne suile du meme moLif, devoir diITerer de vcnir it leur SCCOUt'S pour empecber
qU'ils ne porlent leur induslrie chez l'clranger et pour procurer 1'6lablissement d'un grand nombre de
familles utiles it nolre royaume ... A ces causes, et aulres a ce Nous mouvans, de l'avis de Nolre Conseil
et de Nolre certaine science, pleine puissance et auLorite Royale, NOLlS avons, par le presenl Edit perp6ll1el et irrevocalJle, dit et statue et ordonne, clisons, staLuons et ordonnons, voulons et Nous plait qu'il
soit por Nous accord6 a ceux c1esclils compagnons ou aspironts a la mailrise qu'il nous plaira choisir, des
brevels ou lellres de pri vileges qui leur tienclront lieu desdiles muilrises et que nous creons a cel eifet,
sgavoir: douze en chacul1 des corps d'arts et metiers de notre bonne ville de Paris; buiL clans chacune des
villes ou il y a une Cour superiellre; quatre dans celles 011 il y a Presidinl, Bai1lage ou Senecbaus~ee, et deux
27 -
dans toules ies aulrcs villes OIL il y a Jurande, de l'effeL desquelles lellres de pl'i"m:)ges OLl brevets iIs
jouiront en se faisanL rece\'oiL' par enx sans Clre tenus de payeI' aucun fL'i.lis de reception, ni des formalites du chef-d'ceuvre, appr'entissage OLl compagllonnage donl Nous les avons dispenses et dispensons ...
Le libelle des letires se rapportant aces maitrises est cl peu prcs semblable
cl celui de l'edit de i 725, mais il contient, en outre, une disposition particulieretIlent favorable aux etrangcrs, probablement pour vend re une plus grande
quantite de ces lettres qui ne jonissaient pas d'une bieH grancle faveur :
Dans le cas Oll il serail ell'anger, sera exempt du ch'oil d'aubaiue, avec faculte de resider dans
le royaume, y exercer son commerce, art et meslier, y tenir et posscdel' tOllS les biens meubles et
LA PAPESSE ET L'IMPERATIUCE
ATOUTS PIIOYENANT O'UN JEU DE TAROT::> EOITE PAR FAUTRIEII, CARTIER A MAnsEILLE,
1752-1193
( COLLECTION H. SARI\lAU)
immellbles qu'il pOllt'rait avoil' acqLlis OLl acquerir par la suite, ou qui lui se~'a.ient do~nes, 1egu~s ou
delaisses ... , avec fuculLe, apres son deces, it ses enfanls n'~s el it nnilre en ~e?ltllne nHlrlagt', de lU] succeder POUt'VU qu'ils soient regnicoles, et it lui de succeder it Sf:'S parents resldant dans le royaume, de
meme que s'i1 etail originaire cl'icelui .....
Pour acquerir ces lettres, un cartier devait payer une somIne de 480 livres.
28-
~.
,.
1'0 l'
t
I
ricorde.
Cet hopital~ fonde dans l' hotel d.ll Pe~lt-SeJour cr. eans ,, .en re e
faubollrg Saint-Marcel et le faubourg Smnt-VIctor, par Antolne Segule~, conseiller du roi et deuxien1e president au P arlement,. par acte ~lu 20 mal 1~24,
etait destine it recevoir cent fiUes, {( pauvres orphehnes de pere et de mere,
,-
-,
\ ..,.-
"--
..-
"-
r ___ .. _
____
,~\:_0-----)
~'t:; :-~
:~j:~~~~'
ESTAMPES )
A
~n la
prefence
& du con{entement de
4e
nlaniere accoutumee. Ce fut fait & donne pa.r Meffire FRAN~OIS MOREAU, Confeil1er
clu Roy en fes Confeils dtEtat & Prive , Honoraire en [~ Cour de ParIement , & Procureur
de Sa Majefte au Chaftelet) Siege Prefidial, Ville , Prevore & Vicomce de Paris, Premier
Juge & Con[ervateur des Corps. des March~nds, A,rrs ,~eti~rs, Ma~trifes &_lurandes de
ladite Ville) Fauxbourgs & Banheue de Parls: Apres aVOIf Vu Ja QUIttance de Ja fomme
de .
du
figne DUCHESNE, Receveur des Aumones de I'Hopital-General de Paris. Cc
Jour de:
mil [ept.
cens quarante.
Sitna~rt 16. f.
HENRY
30-
parven il' it
L'Hop ital gener al de Paris jouiss ait, lui anssi, eln droit de faire
re efficace. Dans
la maitri se ceux qui s' etaien t consa cres a son servic e d 'une manie
ns une note fort
trouvo
les papier s de M. de Lama rre, relatif s aux hopita ux, nous
des differe llts rrH~
intere ssante expliq uant le role que elevaient jouer les maitre s
cet etahli sseme nt.
tiers pour l'instr uction des enfan ts qui etaieu t eleves dans
avril 1656 it la
fln
donne
roi,
L'Hop ital gener al fut fonde, par edit du
Bellie vre, prede
dcrnanele de pcrson nes charit ables, entre autres le Cheva lier
de Paris dont
mier presid ent du Parlem ent, pour eonte nir ]es pauvr es rnend iants
'a l'exce s par
]e llomb re ctuit consid erable et dont le liberti nage ctait venu justJu
iction de
maled
la
t
attiren
un ma]he ureux aband on it toutes sortes de crime s qui
Dieu sur les Etats, quand ils sont impun is .
s reglan t
L'edit ordon nant cette fonelation con1p rend quatre -vingt -trois article
tion. Les artiavec un soin minut ieux tous les detail s de police et d 'admi nistra
rs:
cles 55 et 56 sont relatif s aux corpo ration s d'arts et metie
lnce dudiL Hospital gene( Art. 55. - Pour de plus gralifJer et favoriser l'etablissement ct subsistl
de Paris soient tenus de
rgs
fauxbou
el
ville
dite
noslre
ral, Voulons que chacun des corps de mesliel's de
s deux filles, pour
lingere
sses
maistre
les
Illesmes
nons,
donnel', quand ils en snont requis, deux compag
plus disposes; et,
onl
lrouver
se
qu'ils
Eelon
,
general
l
appl'endre leut' rneslier nux enfanls dudil Hospita
el meslier, apres
corps
leur
en
e
maitris
la
ont
acquerr
en ce faisant, lesdils deux compagnons et filles
en seront deJiqui
ats
cerWic
les
SUI'
,
general
l
Hospita
avoir servy pendant le temps de six nns audit
boutique ainsi que les aulres
Vl'es el signes des direcleu!'s jusques six an moins, avec pouvoh' de teni!'
eux.
enlre
ion
distinct
aucune
maistl'es et maislresses el sans
selon l'advis des Direc)) Al'l. 56. - En cas que ledit Hospital general rut trop charge des enfnns
chose que l'obligaaulre
eux
par
prendre
pouyoir
sans
s,
teUl's, ils seronl mi en meslier chez les maistre
lissages de cilacun mestier.
tion de s'en servir deux ans au par dessus le temps requis pour les llppren
t, et un
Cet edit fut enreg istre par le Parlel nent le 1er septem bre suivan
execu tion de l' edit
nouve l arret interv illt, le 18 avril f 657, orelon nant la mise it
du roi.
V I I, -
Des offices .
depou rvu lors,. L'~ll1~gin~tion eles c~nseillers du roi ne les laissa it jamai s au
t d'auta nt plus prets
9U ]} s agIssmt d: l'emp hr la casset te du roi, et iIs etaien
pecun iairem ent.
a donne~ d~s aVIS. que ceux- ci etaien t toujou rs recoln pense s
toujou rs obten u le
pas
ent
~pres ~ l~v~nbon eles lettl"es de lnaitri se qui n'avai
offices de surelivers
que de creel"
SU?CCS espel'e , Ils ne trouve l'ent rien de mieux
nt cherc her it
verllan ce des comm unaut es. Natur elleIn ent, les maitre s devaie
31-
1'1'11-
trusIon
' d' nn e, t ranger dans leur corps leur eut enleve une gran de partie
\j
,
de leur
autorite.
Les Parlelnents de province avaient cherche a attirer l'attention elu roi sur
l'inutilite de tous ces officiers, et les cahiers des Etats sont remplis de eloleances
it ce sujet.
L'EjlPEREUn ET LE PAPE
ATOUTS pnOVENANT O'ON mu DE TAROTS EUITE PAH FAUTnmn, c.-\nTIEH A MAnSEILLE,
(COLLECTIOl'i
u.
17:j3-ii03
SAHIIlAU)
( De~ le commencement du dix-s"pLieme sicclc, des creations d'offices inuliles uvaienL ele un des
moyens imagines pour remplil' le tresor royal. Alors en furent edgez infinis, exlraordinaires ct
8upedlus lout expl'es pOLlr les wndl'e, On chcl'chail des invenlions jusqu'uu centre de la terrc eL le
plus court moyen de devenil' bienlOL "iche, c'ctoil de donner des advis pour erigel' de nouveaux
offkes. )
32-
millie rs
Une annee plus tard, ces meme s Etats s'indi gnaie nt c?nt,re ces
nul effect que
d'offices de neant qui, comme sauter elles et locust es, IuaIS a
x~e .de leur
.prete
pour mange r, miner et escorc her ]e peuplc , n'avoi~nt autre
rehrOIent des
establ issem ent sinon d'avoi r finance quelq ues denIe rs dont lIs
pernic ieux mais
usures centie smes; persol lnages non seulem ent inutile s et tl'es
Etats de Nordes
ces
ontran
aussi de grand es charg es it la Repub licque . (ReIn
mandi e, septem bre 1624, article VII.)
creati ons
A la fin du dix-septierne siecle et au debut du dix-hu itieme , ces
ser de les citer
d' offices furent nOlnbreuses et nous ne pouvo ns nOllS dispen
suivan t leur ordre chron ologiq ue :
(1).
En mars 169 i furent crees les maitre s garde s des comm unaut es
llance des
En decem bre 1691, ce sout les syndic s charg es de la survei
march ands et artisa ns.
En mars 1694, les audite urs et exami nateu rs des compt es.
des denier s
En juillet 1702, nous voyons appar aitre les tresor iers payeu rs
communs.
rs des poids
En janvie r 1704, nOllS trouvo ns les contro leurs et exami nateu
et mesur cs.
En aout 1704, les greffiers des comrn unaut es.
police sur
En novem bre t 704, les syndics des comm unaut es et officiers de
les ports et aux halles.
regist res.
En novem bre 1706, les officiers contro Jeurs pour le parap he des
de poids
s
En decem bre i 708, les juges, garde s et conse rvateu rs des etalon
et Iuesures et balanc es.
archiv es,
En aout 1709, nous VOYOIlS la creati on des Inaitre s garde s des
statut s, etc., des comm unaut es.
de l' edit du
La creati on des offices de greffiers des comm unaut es, en vertu
si eUe n'avai t etc
lnois d'aout 1704, aurait eu certai nemen t un intere t indisc utable
t enreg istrer et
devan
res
onnai
inspir ee surtou t dans un but fiscal, car, ces foncti
rs, il serait
metie
ct
conse rver toutes les libert6 s intere ssant les corps d'arts
les coutu mes de
facile actuelLement de recon stitue r tres exacte ment la vie et
chacune des COlnmunautes exista ntes alo1's.
les lettres
Penda nt tont le dix-se ptiem e siecle, les breve ts d'app rentis sage,
ient
trouva
se
es
de maitri se, les delibe ration s des asselu blees des comm unaut
s
maitre
chez les
disser ninees ; les uns chez les notair es, les autres au Chate let on
s peu serieu x
jures des comm unaute s. Le roi Louis XIV, jugea nt cet etat de chose
du chang esuite
par
nt
perde
en ce que souve nt des actes aussi impor tallts se
l'etab lisnant
ordon
Inent freque nt des .lures en charg e , rendit l'arre t ci-dessus
de
corps
un
semen t d'un greffe dans toutes les villes et lieux OU il Y avait
ts d'app rentis llHtitrise et juralld e pour insinu er et enreg istrer tOllS les breve
des syndic s et
ons
electi
s,
~ag~, lettres d~ maitri se, actes de recept ion de Inaitre
es .
qualit
Jures dans lesdtte s comm unaut es avec lenrs recept ions it ces
RRE S T
20.
Decembre
I 722.
& it/in 17 2 S.
7 20 9.
BE RN J R D
(n
PIC"rdu. 4r/rJIS)
BoulonmHf)
ae JuJlire,
,uonqulSf
E U I' Arret du Conreil 'd'Ellat du Roy, du 2,0. Decembre .7 J", dont eopie efi cy.ddfus J enfcmblc le$. Ordtes de Sa.
Majelle fur cc a Nous adrefi"cz.
NO US ordonnons que ledic Arret du c.;,nCeil fe~ra exe~tc [Glon, fa forme & ten~ur. dans .couc~ rctendiic de ce
Dtparcement, &: en con[equence qu'it (era incetfa cnmem lu , publ e &: affichc. dan. tOUS les pnn.clpau,x laeus, a cc que p~r~oR
'ne o'cn ,ignore. F AIT par Nous Intendant (Iolrdft a Amiens le. deuxieme jolU du mois de JanVlcr mll {ep' cens erepre. SJg(le
en la Minutte CH A UVELIN; Elfius "4S .. ParMonfeigncQr, BAIZI', Dr;Jrl~R.e.
11
34-
POllr remunerer les possesseurs de ces offices, il etuit. attrib~le "une ~oIn~e
de 60000 livres de gages pour tont le royaUI11e, s~~11ne q~l devaIt ,etre rcpa~"he
entre les gl'cffiers en propurLion de la finance qn lIs auralent payee pour 1 acquisition desdits offices.
.....
."
Une chara'e presentee a vee des lntentIons a.nssl blenvelllantes aUl'alt du
etrc aeceptee ~vec reconnaissance par les corps de metiers, car eUe devait !eur
assurer la possession d'archives fort bien tennes. Mais ces pOID1:eu.ses decl~ratLOns
cachaient une arriere-pensee de lucre. En effet, ces charges etalent payees fort
cher et au comptant dans les caisses dn roi et les 60000 livres \~e ,g~ges que
l'on affectait aux emoluments des greffiers, pour tout le royaulne, etalent line
hien IDodeste obole; aussi, pour les indenlniser, Ieur permettait-on de pre]ever
pour chaqnc inscription d'acte nnc somme relativement tres elevee et qui variait
suivant les villes et aussi suivant la richesse de la cOlnrnunaute en faveur de
laquelle la tJ>anscription {~tait faite.
Les corps de Paris etaient dl vises en trois classes. La premiere payait
20 livres par acte, la seconde 15 livr~s et la troisieme 1. 0 livres.
Les lnaitres cartiers etaient incorpores dans la seconde classe.
Duns les villes OU il Y avait un ParlernenL une Chambre des comptes et une
ConI" des -aides, les corps etaient divises en quntre classes : la premiere payait
15 livres, la secondc 10 liVl"es, la troisieme 6 livres et la quatrieme 31ivres.
Au mois de fl~vrier 1729, le roi crea de nouveaux offices, crux de controleurs
des corps de lnetiers. 11 est vraisemblable que cette creation n'eut pas tout le
succes desire, car, en 1745, le roi dut renouveler son edit pour obtenir la
liquidation de la vente de ces charges deja anciennes. Par la rnclne occasion
il ne manqua pas d'augmenter le nombre de ces charges, en lenr donnant le
nom nn pen plus pOlnpeux d' inspectcurs et controleurs des corps d'arts et
metiers .
Dans le preambule de cet edit, le roi avoue ingeuuement que les guerres
ont vide compJ6tement le tl'esor, et il dl~mande en quelque sorte pardon d'ell
otre reduit it cet expedient financier :
Les d6penses auxquelles 110US expose la continuation de la guerre no us mctlent dans la necessite
de nous procurer de nouveaux secours; et comme no us desil'ons user it cet efl'et des moyens qui nOllS
paraissenlles moins onereux it nos slljels et qu'il nous a Me represente qu'il avait ci-devanl ele cree
dans les corps des marcbancls et dans les communaules des arts eL metiers differe:lts ofnces qui
quoique reunis alars parIes corps et les communautes ne leur sont point onereux, allendu qu'au
m~yen de lLl)ouis~an?e ~Il'ils ont eu.e depuis c"He reunion et qu'ils ont encore, des gages cL droils
qm y, onL Mc altl'llmes, lIs se sont hberes de la plus grande pnrLie des sommes qu'ils avaient emprunLees pour en payer la nnance; nous nous sommes determine a vec d'aulant plus de facilile a creel'
de nom:eaux ofnces dans lesdils corps el communaules que la reunion qu'ils pourront en fuil'e ne lenr
sera pomt a charge eu egard h la jouissance qu'ils anronL des gages et droits que nons proposons cl'y
attacheI'.
.0 I 't'
bl' o~ s,les of~ccs l101ll11s u\'alellt cte chnrges. mats la plupnrt des aulf'es corpol'alions, moins I'orll/nees,
rVaIelf '. e e ~ tlgee~ Je JUlsse.r lllp-ttre SUt' le mal'che c.e:; places qui pCt'lllettaiellt it ues etmllael'S de S'illll'ouuire dans
es a alres e eur curporatlOn, ce qui Ics gcnnit consiuerablernent. A Aix et a l3eauvais, laocorporalion des carLiet's,
35-
la re.mun?ratiol; de .ces offices, il etait cree 400000 Jivrcs de gages par an (IUI
devUlent etre reparhes sur le pied du denier villat de la fi1l8llCC que les possesseurs, de~ offices auraient ~ayee pour leur acquisition.
Ces lnspecteurs pouvalent seuls convoquer les assemblees extraordillail'cs de
~~rps et com~una~tes quan? bOIl !eu~" seIIlhlait.. it condition tontefois qu'ils ne
benassent en nen les assemblees ordlnalres prescrltes par les statuts. Ils devaient
. LAMOVREVX'
L'A~JOunEUX
ATOCTS PHOVE 'A:>iT D'U~ me nE TAROT
ET LE CIL\fiIOT
ii;J"-liU3
36-
~n~ ~ois la
ils devaie nt prese nter it ces dernie rs l'etat d~s affaires au moins
qUI ctalt ensemai ne leur soume ttre la recett e des denIe rs comm uns et
dont ils avaien t
fermee ~n leur presen ce dans le coffre -fort de la comm unaut e
une clef.
maltre s
Il etait loisible aux insp ecteur s d'assis1er aux visites faites chez les
sous peine de
et a, cet effet les garde s etaien t tenus de les averti r a l'avan ce
1000 livres d'aule nde.
cOIIlptes
Les inspec teurs- contro leurs devaie nt assist er aux reddit ions des
ch~f
du
tion
des garde s et jures, a l'elect ion des jures et garde s, it la confec
assem hlees, lIs
d'muv re, it la recept ion des fils de nlaitre s, et, it tontes ces
ance il leur
assist
lenr
Pour
.
presid aient en l'abse nce de l'officier de police
et gal~des.
jures
aux
etait paye une somme douhle de celle qui etait versec
maitre et 6 livres
II leur etait en outre attrib ue 6 livres a chaqu e recep tion de
t remis es par
it chaqu e ouver ture (le houtiq ue, somm es qui leur etaien
caisse de la
la
dans
s
versee
,
les maitre s au lieu d'eire , comm e anpar avaut
comrn unaute . .
les corps
Dans les villes et les hourg s ou il n'y avait pas de jurand e et Oil
jouiss aiellt des
n'etai ent pas reunis en cOlnmunaute, les inspec teurs- contro leurs
.s.
syndic
de
lneme s prerog atives et rempl issaie nt les fonctions
contro leurs
Dans les hourg s OU iIs avai.en t acquis leur office, les inspec teursla profes sion it
pouva ient exerce r le comm erce et le metie r des maitre s de
chef-d 'muvr e
1aquellc leur office etait rattac h6, sans qu'ils fussen t tenus de faire
ils etaien t
se;
maitri
de
ni payer aucun droit de recept ion, ni prend re de lettre
seulem ent ohliges de se conforIner aux stat11ts et reglem ents.
la taille, du
Les inspec tenrs- contro leurR etaien t exemp ts de la collec te de
ent des gens
service de la milice pour eux et l'aine de leurs enfant s, du logem
suisse s, a
ou
ises
franga
s
de guerl~e, de la contri bution au logem ent des garde
livres.
cents
trois
l'exce ption cepen dant de ceux dont la finance etait moind re de
s.
Leurs enfant s jouiss aient des merncs privil eges que les fils de Inaitre
termiu e
se
leurs
contro
teursinspec
L'edit du roi portan t creati on de ces
aInSl :
nds el communaules
Pour marguer nolre altention et bienveillance pour les corps de marcha
nautes a reunir chacun en
des arls et metiers de Notre royaume, autorisons lesdils corps et commu
ladite reunion par les corps et
deoit soy lesdiles charges d'inspecteurs et conlrolcurs; et en faisant
mois et par les corps et commucommunautes d'arLs et metiers de noLre bonne ville de Paris dans trois
de la publication des presentes,
nautes des autres villes du I'oyaume dans six rnois a dater du jour
dits offices par Nolre present
Nous entendons gu'ils jouissent de .tous les gages et droiLs atLribues aux
edit, a l'effet de guoi nOl1S leur donnons toute preference. l)
c(
37-
l,iv.re de lad!le so~m~, pour la O~ance de l'or~ce d'inspeclellr el conLroleur d'Angouleme (1 ) crce par
ed11 du m01S ?e fevrle1' 1745 regLslre Oil besom a ete pour jouir pilr ledil acquercur dudit office de la
somme de 1 hvre et 1t sous de gages SLlr le pied du denier 20 dont l'emploi sera fait dans les EliltS
de. finance de Sa Majestc a commencer du 1 er novembre 17!~5 el le paiement d'iceux sur sa simple
qmllance en rapportant po~r la pr.e~j(~re fois seulement copie collalionnce de la presenle; lesque]s
gages demeureront decharges du ellxleme ordonnc etre lev; par declaration du 29 aout 1741 et etrc
VIllI
LA JUSTICE ET L'En.\JlTE
ATOUTS PROVE 'A~T D'UN JE
t153-i793
(COLLECTION H. SARRIAU)
mis ledil. ... ..... acquereur en possession et jouissnnce dudit office sans clre tenu d'obtenir aucune
lettre de provision ct jouir en oulre des dl'oils de visite annonccs au lllrif attache sous le cont/'e-scel
eludiL edit et notamment de l'exemption de la collrCle de taille, elu seryice de la milice pour ]ui et
l'aine de ses enfanls qui se trouveront dans le cas d'y tirer, de l'exercice de ladile profes ion de
earlier, de tule11e, curatelle, llomination a icel1e et aulres charges pllbliques, le toul ainsi qu'il est
plus au long porle par l'~dit, sans que pour raison de ce il puisse 6tre 1l11gmente de la taiIJe qu'au
marc la livre pour l'augmenlation de ses biens ou de celle qui pourrait Clre raite lll' l'imposiLion
genel'ale.
Fail a Paris, le 15 oclobre J745.
(1) Les cnl'liel's dc NnnLcs uvaicllt ellx nllssi I'aehele roffle.: d'in pcclcul'-eonlrolellr moyennant la !'omme totale
de 390 livrcs 4 sou~. Ceux de l\Jontpcllier" pour la somme de 281 livl'es 12 sous 10 denier's, s'etaient r ndus aequereurs des deux offices crccs duns lelll' ville, et ceux de )letz pOUI' deux offices n'uvaient paye que 165 livre
VIlf. -
38-
1776 et 1777.
Suppr ession et retabl isselll ent des corpo ration s en
qu'o?- ne
On sait qll'a cette epoqu e on cherc ha ~ agir plus li~e:alement
les
multIp
des
rs
l'avait fait jusqu' alors, et on voulu t affranchn" tous les l.oetIe
du
ent
dtSveloppem
reglel llents et obligatiol1s qui les enserr aient et empec haicn t le
COml11erCe et de l'indn strie.
ima les corAu mois de ftSvrier, le roi, consei lle en cela par TUl'got, suppr
donnc r un
l,
Inoyel
porati ons Clans tontes les villes de Franc e; il pensa it, par ce
prevu que cette
cssor nouve au au comm erce du royau me, Jnais n'avai t pas
solutio n enleve rait au tr'esor un reven u assez consid erable .
es d'arts et
Dans le pream bule de l'cdit portan t suppr ession des comm unaut
:
it
metier s, le roi donna it le pr(~tcxte suivan t a l~acte qu'il accoln plissa
le pI ivilege exclusir qu'ils
Les mailres qui composenl acluellement les communaules, en perdant
privilege exclusif de tOllLes les
onl comme vendeul's, gagneront comme acbeteur~ a la suppression du
dependre, dans la fabrication de
null'es commulllwles : les artisans y gagneront l'avanlage de ne plus
retlama it le privilege de
leurs ouvrages. des maiLres de plusieurs auLres communauLes dont cbacune
pOLlYoir vendre Lous les assorLifournir quelques pieces indispensahles. Les mnrchands y gagneront de
gagneronl surloul de n'cLt'e plus
mcnLs accessoircs de leur principal commerce. Lrs uns et les aulres y
plus a leur payer de (Ir'oils
dans la dependance des chefs et des officiers de leur communauLe, de n'avoir
les depenses inuliles ou nuisiblf'~,
de visile frequenls, d'cLre affrancbis d'une foule de conll'ibulions pour
leur objel que ruinellX pal' leu1'
fl'Uis de cCl'emopie, de l'cpas, d'assemblees et de procf~s aussi rl'i voles par
ella pleine concurrence dont
mulLipliciL6 ..... En nssurant au commerce el a l"induslrie l'enLiere liLerte
public exige pour que ceux
ils doivent jouir, nOllS prendrons les mrsLll'es que la conservation de l'ol'dre
conslilues sous la protection ella
qui praliquent les diff6rents negoces et arts el metiers soicnt connus et
demeurcs elleur emploi seront
discipline de la poliee. ,., les mal'chands et arlisans, leut's noms et 1eurs
ion, mais it rtlison des quarliers
exactemenl enregistres : iIs seroot classes non u ruison de leur profess
sel'ont remplaces avec u\'antage
ou ils feront leur demeure; et les officiers des communallLes abrogees
au hon ordre.
par les syndics eLablis dans chaque quurLier ou arrondissemcnt pour veiller
s l'egleLe reglem ent qui suit ce pream bule comp rend vingt- ql1atr e article
le f.{ dcfen mcnta llt le libre exerci ce du comm erce et de la fabric ation. L'artic
desdit s corps et
dait it tous les Inaitre s, compa gnons , ouvrie rs et appre utits
sous quelqu e
cux
entre
blee
comm unaute s, de forlller uucun e associ ation ni asseln
pretex te que ce pnisse etre .
rs n'ayan t
L'exp erienc e de la suppr ession des comm unaut es d'arts et lnetic
enne fOfJne, et,
produ it qu'un faible result at, 011 fut oblige de reven ir it l'anci
~e 10urd eur ce
certair
une
avec
par son edit elu 23 aolit 1776, le roi cxpliq ue
revire ment.
ulle attenDans le prealn bule, le roi donne a enten dre qU'ap res avoil' donne
de la loi clu mois
tion pal'tic uliere aux differe nts melTIoires presen tes h la suite
ons de la Cour
entati
repres
auxde fevrie r, prOlllUlguee en mars, et notam ment
des d isposi tions
du ParlemeI~t, il . a. reC0l1J111 eple l' ex~cution d.e quelq~es-unes
que cette 101 conbe nt POuvUlt entral nel' des Incoll venlen ts :
six corps de marclHlnds
Pour y rem~diel'.,., Nous avons juge necessaire, en creanl de nouveau
metiers qui ne doi vent
de
genres
ins
cerltl
libl'cs
er
~t quelqu.es ~o~munauLes d'arls et rn6li~rs, .de conserv
de l'nllu]ogie entre
ont
qui
ions
profess
les
rcunir
de
eLre assu~~lils.a ~u,cl1ns .reglemenlS parLlcuhers:
faveur desquelles
la
a
naules
commu
et
corps
desdils
dle~ e~ d.etu~)lll', a,l aveUH' ,des re.gles uans l~ regllne
ues sans que
mainten
se~onl
vriers
ou
les
sur
maitres
des
lque
la dlscLplme mlerleure et 1autonte domesL
REPRODUCTION
REOUITE
39-
Cet eclit comprend cinquantc et un articles reglementant avec so in les nouvea ux devoirs des maitres des cOlnlnuuautes, et la police des corporations. L'artic1e 1er ('st ainsi congn :
XI
PRon::U~iT
1133- i7!)3
Les murcban<1s et artisans de nolre honne ville de Paris seront classes et reunis suivunt le genre
de leur commerce, profession ou metier; al'elTel de quoi Nous UV(lns retabli el retahlissons, et, en tant
que besoin esl, creons et crigeons (le nouveau six COI'P de marchands cl qUilnmte-qualre communaulrs
d'arls el metiers. Voulons que lesdils corps et communautes jouissent e>.clusivement, a tous autres, du
droil el faculle d'eXel'Cel' les commerces, metiers el pro;ession qui ]el1!' sont altribues el denommes en
l'elal al'rcle en Nolre Consf'il, lequel demeul'l}ra annexe Ull present edi L.
40-
41-
confi~'mation dans a mnilrise, conformement it l'adicle 7 duclit edit eL nu moyen cluc1it payement dont
la qUlLL~nce sera due~e~t controlee, IcdiL sieut' Cadine sera, conformemenL a l'arlicle 15, compris dans
le pl:emler tableau et JouH'a de tous les droiLs a tLaches par ledit cllil au paiement dudiL druit de confirmatIOn.
}) FaiL a Paris, ce 18 juillet 1782. \)
(Archives Nationales. - Quittance de droiLs de confirmation, P, 4953.)
XIII
LE PENDU ET LA
~JORT
ATOUTS PI\OYE. A T O'UN JEU DE T.\ROTS BOITE PAR FAUTHIER, CARTIER A l\IARSEILLE,
n:';3-1193
(COLLECTIO. H. SARRIAU)
42
nes COillAux terme s de cet edit, les maitre s et veuve s de maitre s des ancien
r de
metie
ou
sion
profes
la
nerce,
muna utes pouva ient contin ller a exerc er le COIDl
au
nouve
aucun
payer
la comm unaut e dans laquel le ils avaien t ete re9us sans
ient
voula
e. S'i]s
droit, lnais alors ils prena ient le titre d'agre ges de la comm unaut
exiges pour
droits
des
quart
le
payer
repren dre leur titre de maitre , illeur fallait
on clans HJl
decisi
cette
re
la lnaitri se non ve lle, a la condit ion toutef ois de prend
etait exigc
il
elate,
clelai de trois mois apl'cs la public ation de l'edit. Passe cette
d' ellx la llloitie des nouve aux droits .
qu'il n'y
Les lllaitre s pouva ient cumul er plusie ul's profes sions, a condi tion
ait pas incom patibi lite entre elles.
syndic et a
La survei ltance des nouve lles comm unaut es etait devolu e a un
ses des reven us
un adjoin t, qui etaien t tenus de veille r a la recett e, aux depen
comm uns et a l'obse rvatio n des statut s et reglem ents.
de vingtLes comm unaut es nouve lles ne pouva ient etre compo sees de pIns
syndic s
des
ion
cinq maitre s, qui etaien t autori ses a s'asse lnbler tant pour l'elect
eges.
et adjoin ts que pour les affaires intere ssant leurs droits et privil
s: les trois
partie
trois
en
Le droit de recep tion a la lnaitl'ise etait divise
dedui t
etait
l
duque
quarts etaien t per9us pour le cOlnpte du roi, et l'autre qnart,
ieme
cinqu
e.Le
un cinqui eme, etait per9u pour le compt e de la cOlnm unaut
honor aires des
retenu sur le del'nie r quart dcvait ctre emplo ye a payer les
syndics et adjoin ts.
rs etaien t
L' 6tat place a la suite de cet edit nous appre nd que les divers metie
res etaieu t
repart is en vingt comn1uuCllltCS. Les villes dans les(fuelles ces dernie
les n1aitres
crcees etaien t divise es en deux ordres : dans celles du premi er ordre,
et, dans celles
payaie ut COlnme droits de recept ion moitie du droit per9u a Paris,
. Toute s les
droits
s
du secon d ordre, ils ne payai ent que le quart de ces mellle
le secon d ordre.
villes situee s dans la gener alite de Paris etaien t compr ises dans
vu les (11"oits
Les cartie rs parisi ens, par l'edit du mois d'aou t f 776 avaien t
'
.
livres
de recept ion a la maltri se reduit s a 400
t classe es dans le
~es villes d'Alni ens, Abbeville, Rouen , Caen, qui etaien
premI er ordre, etaien t taxees a 200 livres .
sant la re.En suite de cet edit, le roi prit un arrete de reglem ent autori
les cas
tous
dans
Inais
~achon . des ?reve ts d'~pp::entissage sous. seing prive;
re
reO'ist
un
sur
6
lIs devaIent etl'e enregIst~"es par les syndlCs de la comm unaut
0
specia l a ce destin e.
gistre rnent
Le temps de l'appr entiss age ?Olnptait seulem ent du jour de l'enre
somm e
une
ent
istreln
du ?o.ntrat. ,Les ~yndlCs ne pOLlval.ent exiger pour cet enreg
dans
vres
]i
4
a
et
superl eure a 6 h vres dans les vIlles de la premi ere elasse
it ]a caisse de
cclles de la seconde classe. Ces somm cs appar tenaie nt par nloitie
la COlllmunaut6 ct aux syndic s.
13-
XlIII
LA TE~lPER.\NCE ET LE DLU3LE
ATO TS PROVENANT O'CN JEU DE TAROTS
EDITE
11;)3-1 i!)3
(COLLECTION H. SARRL\U)
outre, de travailler au moins pendant une annee chez un des Inaitl'CS de la viUe
ou il desirait s' etablir.
Les enfants des maitres inscrits sur le registre pOllvuient etre rcgus tll'ttge de
-18 ans lor qu'ils avaient travaille au moins pendant deux ans aver, leurs parents.
L'aspirant a la Inaitrise 6tait tenu de justifier de sa capacite en pr6sence
des syndics el adjoints de la cOlnmunaut6 et de troi llluitres du metier tire. an
sort. Ces per onnages intel'fogeaient l'aspirant snr le m(~tier qu'il d6sirail embra ser, et, lorsque c'etait un art lnecanique, iIs devaient le faire travailler devant
eux El quelque piece de cet art.
Le recipiendaire etait tenu de payer a chacun de se examinateuI' 3 livrcs
clans les villes prillcipales et 2 livres dans le villes de econd ortIl'e.
-44-
Reconnu capable, le candidat etait presentee au juge de police qui le recevait maitre apres s' etre assure d.e ses bon~e VIe et Iureurs.
Les droits pergus J!ar les officIers de polIce .sur les nouveaux !llaltr~s etaIent
ainsi fixes : au jnge de Police, 6 livres; an Procureur clu ROI, 4 hvres; an
greffier, 2.. 1ivres; plus le droi~ de ~cel et de signature.
.
Chaque comrnunaute devaIt tenlJ;' deux tableau.x; le preInI~r, c?ntena~t le
nom des 11laitres ayant paye les droits de confirmatIon ou , d~ rec~ph~n ~u]vant
le nouveau tarif; le second, contenant le nom des agreges, c est-a-dlre des
anciens maltres n'ayant pas acquitte ces droits.
Les agreges etaient exclus des assem~l~es de l~ conlmu.naut~, et cependant
ils devaient se soun1ettre a toutes les decIsIons qu eUe avaIt prIses.
Les rrtaltres pouvaient cumuler plusieurs professions, a la condition, toutefois, d'obtenir ]a permission dll juge de police et d'acquitter les droits de
reception dans chaque communaute .
. Chaque communaute etait admillistree par un syndic et un adjoint qui
devaient veiller conjointement a l'administration des affaires de la communautc,
ainsi qu'a sa police. Les syndic et adjoint etaient elus pour deux ans et reeligibles tous les ans par moitie.
Les assemblees des communautes etaient presidees par le juge de police,
qui percevait 6 livres pour son droit d'assistance. Aucune assemblee ne pouvait etre convoquee autrement qu'avec la permission de cc jugee
Les sYlldic et adjoint etaient obliges de fairc quatre visites an moins par
an chez to us les maltres de leur communaute. Les maltres trouves en faute
etaient cites a l'assemblee de la comIllunaute, et, en cas de recidiye, il leur
ctait dresse PI'oces-verbal, lequel etait rcmis au substitut du procureur general
qui exergait les poursuites necessaires.
11 etait paye aux syndic et adjoint pour droit de visite 1. livre 1.0 sous dans
les villes de la preInicre classe, et 1. livre dans les viUes de la seconde classe.
Les trois quarts de cette somme appartenaient a la caisse de la communautc,
et le quart restant etait partage entre le syndic et son adjoint. A la fin de leur
gestion, ceux-ci devaient rendre compte de leur maniement des fonds de la
communaute. Pour ce faire, il etait accorde nn delai de deux I110is, a
l'expiration duquel chaque quinzaine de retard etait passible d'une amende
de 20 livres.
Les communalltes d'arts et metiers furent soumises it ce regime jusqu'en
1.791. Ce ne fnt, en effet, que par le decret du 2 mars 1. 791 qu' elles furent radicalement supprimces.
Ce decret, en abolissant toutes les corporations de n1etiers et en donnant a
tonte personne la faculte d'embrasser te11e profession que bon lui semblerait,
ordonnait. que tous les particuliers regus a la maltrise posterieuremen t au 4 aout
i 789 seraIent rembourses de la totalite des SOIllmes qu'ils avaient versces au
Tresor public du fait de leur reception :
1\
, .
{( A l'egard de ceux dont la recepLion est anlerieure a l'epoque du 4 aolit 1789, il leur sera filit
deJuclioll d'tm trentieme par annee de jouissance; celte deduction neanmoins ne pourra s'eLendee au
dela des deux tiers du prix total, el ceux qui jouissent depuis vingt ans et plus recevronl le tiers des
sommes fixees par l'6dil d'aoul i 776. Les rembonrsemen1s ci-dessus prononces seront fails par la caisse
ue l'Exlraordinaire. )
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43-
En vertu des dis~ositions nouvelles) les syndics ues corps devaient rerneitl'C
]eurs comptes de gestIon aux Inunicipliate , qui etaient chal'gees de les verifiel'
et d !orme.r un com~te 9'eneral des deUes actives et pas ives, puis de l'adres cl'
aux dlrcctolres des dIstrIcts et de departement qui, aprcs verification, devaient
le faire passer au cOInmissaire du roi.
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PO
LA
l\IAISON
DE DIEU ET L'ETOILE
ATOlJTS PHOYEN .\l'i'T D'U'" JEU DE TA ROTS EDITt PAR FAUTIIIEfi, CARTIER A MARSEILLE,
1103-1193
46-
3 sous 6 deniers pour livre sur les loyers de 200 a 400 livres;
4 SOilS pour livre sur les loyers de 400 it 60Q livres?
4 sous 6 deniers pour li vre sur ceux de 600 a 800 hvres;
5 sous ponf livre sur les loyers sllpcri~urs it 800 livres.
(Archives Nationales. Proces-verbaux de l'AssClublee nationale.)
DEUXIEME PARTIE
DES CONFRERIES DE METIERS
1. -: Reglemelltation des cOllfreries du trcizicn1.e
au dix-scpticD1.e siecle.
47 -
l'autorite prise peu a peu par les confrcrie , puisqu'il interdit l'erection de
nouvelles confreries dans la ville et ordonne une enquete sur celles qui
exi taient alors.
ll" fant croire, cependant, que l'enquete, menee par les fonctionnaire
du Chat~let, ne le.ur fut. pas tr01: defavorable, puisque cc Il'est que bien plus
tard qu on leur Intel'cht completenlCnt de s'assembler. Le 2D mai 1535, en
XV"lII
LA LU I TE ET LE
OLEIL
ATOUT~ rROVEXANT D'UN JEG DE TAROTS EDITE PAR F,\UTHIER, CARTIEH A MAR ' EILLE, 11:;3-1793
(COLLECTIO;>i H. -; .\RmAu )
48-
se transLa cour de Parlem ent ordon nait, en outre, a deux huissi crs de
: et de
metie
de
porter en tons lieux de la ville Oll ctai~nt etabli es lcs co~freries
un
falre
et en
saisir ( les houes tes desdit es confreI'les, ornem ens et Joyau lx
ion des chefsinvent nire et les appor ter en laclite cour . Les banqu ets a l' occas
DE nOMANS,
1172-1795
(COLLECTI ON FJODOR )
maitre s etaien t
d'ceuvre et les divers frais de recep tion prelev es sur les nouve aux
egalem ent suppri mes.
nnanc e
Ces mesur es prohib itives furent de nouve au confir mees par l'Ordo
de Fran<,<ois pr donne e an mois d'aout 1539.
H. -
c
Organ isation interi eure des coufre ries aux dix-se ptiem
s.
siecle
itieme
dix-hu
et
er en comCe n'est guere qu'en suite de l'edit de 1581, prescr ivant d'(~rig
ation, que les
muna~l~e tous !es metie rs suscep tibles de forIner une associ
fut purem ent
co~f~erIes forme rent une annex e de la comm unaut e, annex e qui
rehgle use.
de
Tou~ ,les maitre s et ~ons !es compa gnons etaien t memb res de droit
ait
leur sembl
la confrerIe de leur metIe r; Ils pouva ient s'etab lir OU bon
Toutefois,
es.
propr
s
nance
conve
et regler les cerem onies suivan t leurs
.lD -
. LE rVGEMENT
ATO UTS
PROVE~A:'iT D'U~
LE JUGE~1ENT ET LE l\lONDE
EOIT b: PAR FA UTRIER , CARTIER
JEU DE TAHOT
( COLLECTIO:'<I 11.
AllRlAU )
Dans l~s papiers elu couvent des Jacobins, a Lyon nous avons YU que plusieurs fois les cartiers de ceUe ville ayaient rccouru a l'alllorite ar'chicpiscopale
au sujet de l'ctabli "enlent de leur confrerie.
La caisse de ectte institution etait ulim nte.e par le cotisatiolls des confreres
et pa . . les dons et legs que le provi curs on maitee re(>evaient, puis aus, i pae
les quetes faites aux di verses CerelnOllies.
'-route les recett s tHaient enfermee duns Ull teonc fuuui d'une porte il deux
serrures differenies, dont les clefs se tl'ollvai nt entre les lllain des membres dirigeants de Ja confrerie. Ce tronc etait souvent ornc de devise ~ et portait parfois
aussi les armoiries de la communautc. Quand le finances (~tai~nt pro , peres, on
elnployait l'excedent des r cettes aux reparations de la chanellc Oll se tenait
u
50-
ables, ce qui
l'asscm blce, on bien encor e on en dispos ait en faveu r d'reuv res charit
,
,
..
6Lait clans l'espr it melIle de cette reynio n.
s ~ OrM. l'abb6 Cocha rd, clans son lutere ssant hvre snr les. co~~unaute
x:
curleu
que
precIs
aussl
eIits
gneIn
lcans, DOUS donne sur les confrcl'ies des rcnsei
elus par leurs conf1'eres
A la lcle de la confreL'ie etaient les proviseurs au nombre de deux,
dire que la ?barge durait .deux
assembles. Ils elaient renouyelubles par moitie cbaque nnnee, c'est-asortant devall rendre pubhqueans et que chaque aonee un des mnilres elail renouvele. Le proviseur
.. , .
rnent ses comptes devanL l'a~sem1Jlee des confreres eL devant l'official.
es du bureau. Ce del~lller, qUI elmL un
Le syndic et. le c:erc de la communaule claienL membr
BDlTE
PAR 1. cOlssmux ,
l IE ROMANS,
1172-09 5
E TAMPE .)
;')1 -
pliciee sur une roue; les oUHiers en laine, les eal'ueurs el peigneurs choisirenl aint Blai c, parce que
eet eveque ul'mcnien eut ]e corps dechire pur des peignes en fer.
D'autres confl'eres acloplaient un palron pour elL'S raisons moins elf'Y(~es; c'l' 1 ainsi que les viO'nerons enrent saint Vincenl; les douliers, saint C~ol1d; les payeurs , saint Boch, en faisanl un jeu de mols
sur ces noms.
)) L'image du palron elail peinle sur les banniercs des corporation et ces hannicl'es marchaicnl en
tete de la CO['pol'alion dans loutes les occasions solennelles.
Nalurellement, la fete patronale elait chnque. annce crlelJree en grnnde pompe : offlce solmnel
dan la chapelle, reddition des comptes par le proviseur sortant, election et inlronisil[ion d\m nOUYCall
provisellr et d'l1n nouveal1 roi billon, panegyriquc du saint, procession, salu[, Te Deum. Toul, {'n un
BOITE
tii2 -119:i
(COLLECTIO:\ FIGnon)
mot, se rel1nissait pour faire de celle fete le grand jour de la con frerie. Ajol1tez a cela les r(ijouissanccs
de familles qui prolongeaient au foyer domcstique le so]ennites de l'EgJise, et \OllS uurcz une idee de
l'importance que les confrcres mellaienl a ft:tel' lellr patron.
Sous peine d'amendes, que]quefois fort elevees, tou les confrcl'es c[aienllenns d'a i [Cl' a toutes
les ceremonies prevues pur Jes staluls, it moins cependanl ue donner la preu\'e qu'illeul' elait mUlel'iellemenl impossible d'y assister.
52-
t joints les
des-Arts par les lihrair es jures de l'Universite, auxqueIs s' etaien
rs sur cuir
enluminellrs, les ecrivaills, les histor iens, les parch emini ers, les doreu
e, finances,
et les relieurs, avec lesquels plusie urs perso nnes tant d'cglise, de justic
s se sont
reigle
s
bonne
et
march ands et artisa ns que autres de melne devot ion
1712-1195
(COLLECTION FIGDon)
messe s par
jointes et associees, faisant dire et celebreI' audit maitr e-aute l trois
l'Univ ersite ;
chaque semaine, l'une pour conse rvatio n du roi, des prince s et de
trcpas ses .
la deuxicme, pour ]es confr~~res vivants, et la troisie me, pour les
rie de preconfre
la
Dans l'arrct ci-dessus, il etait permi s aux garde s de
les appre ntis
lever 24 sous parisis sur chaque lnaltre nouvellement cree et, sur
nouveaux, 8 sons parisis.
~-=-
"'-
~-~,,=~~~~:~~--~~~
\
CHAP1TRE 11
FABRICATION DES CARTES A JOUER EN FRANCE . - CORPORATIONS OUVRIRES
ET COMMERCE DES CARTES DANS LES VILLES EDITANT LE PATRON DE PARIS
Fabrication de s cartes it jou er en F ran ce.
Fabrication des cartes a jouer a P ar is. - 1. Formation de la communaute des car tiers panslCns au
seizieme siecle. - n. Statl1ts de la comml1naute des cat'tiers de Paris en 1594. - Ill. Importance de la
communaute au dix-septicme siecle. - IV. Prix de revient des jel1x de cartes all debut du dix-huiticme
siccle. - V. Ftlcheuses consequences de la reimposition des droits en not. - VI. Complot forme contre
la securite de 1'Etat par un maitre carlier parisien. - VII. Les maitres cal'tlers pat'i iens demandent le
renouvellement de leUL's anciens statnts. - VIII. Ilistorique des demeles de la communaute des cartiers
avec la communal1Le des papetiers-colleurs. -IX. Marques et enseignes des cal'ticrs pal'isicns en 1758.
- X. Reunion de la communaute des papetiers-colleursa la comml1naute des cartiel's. -Xl. Importance
du commerce des cartes a Paris et reglementation de la faurication cl la fin du dix-huiti('me siecle. XLI. Finances de la communaute des maitres cartiel's. - XIII. Confreri0 des maitees cal'tiers parisiens.
Fabrication d e s cartes a jouer en Bret agne . - I. GEmeralit6 sur la province. - Il. Les cartiers
et le commerce des cartes it Rennes. -llI. Les cadiers a Nantes. - IV. Les cartiers a Lorient. V. Le commerce des cartes it Brest au dix-huiticme siecle. - VI. Le commerce des cartes a Morlaix.
La corporation des cartiers et l e c omm er ce d e s cart es it j ouer a R ouen. - 1. Importance du
commerce des cartes a ROllen au seizieme siecle. - 11. PeI'turbations occasionn6es par les diverses impositions de droits sur les jeux de cartes. Remontrances des Etats de NOl'mandie. - Ill. Position critique
des car tiers de Rouen par suite de la reimposition du droit SUt' les cartes d'exportation en 1715. IV. Critique de la reimposition des droits en i 745. - V. Fondalion de lacommunaute des cartiet's ronennais au seizieme siecle. -- VI. Renouvellement des statuts des cartiers rouennais au dix-huitieme siecle.
- VII. Les cartiers rouennais emigres Mablissent des manufactures de cartes en Hollande et en A1I0magne . - vm. Importance de la communaute des cal,tiers rouennais dans la derniere par tie dn dixhuitieme siecle. Droits de reception exiges des aspirants u. la maitrise. - IX. Etat des finances de la
communaute au dix-huiticme siccle. - X. Confrerie des cartiers de Rouen.
Fabrication des carte s a j ouer a Caen. - J. l\Iainmise par les cartiers de Caen sur les papicrs fabriques dans la generalite. - 11. La cOt'poration des cat,tiers de Caen est elevee au rang de maltrise-jL1ree.
Son importance au dix-huitieme siecle. - Ill. Fabriques clandestines de cartes u. jouer a. Caen. Repression exercee con tre les fL'audeurs.
Fabrication d e s carte s a jouer a Troye s . - 1. ImpOl'tance de l'industrie du papier a. Tl'oyes au seizieme siecle. - 11. Les caL'tiers s'etablissent dans la. ville au quinzieme siecle. - Ill. Impol'tance de la
fabrication des cat'tes a. Troyes au dix.-huiticme siecle.
Fabrication des cartes il. jouer a Lille . -- 1. Intel'diction des jeux de cartes a Lille en 1382. - 11. Les
academies de jeu mises en ferme it Lille au quinzieme siecle. - Ill. Les magistrats de Lille soumettent
les jeux de caL'tes it un impOt en i 692. Difflcultcs de cette perception . - IV. Etablissement des labricants
de cartes a Lille . - V. Les jeux revolutionnaires a Lille. - VI. Les fabricants et les mat'chands de
caL'tes a. Lille it la fin du dix-huitieme siecle.
Fabrication des cartes it jouer a Arras . - 1. Commel'ce des cartes a jouer u. Arras aux seizieme ct
dix-septieme siecles. - n. Etablis ement des cartiers a. Arras. Importance de leur fabdcation.
a jouer a
Saint- Omer.
it Angers.
a Blois .
a Chartres .
it Lava!.
au Mans .
it Orle ans .
a Tours . - 1. Les fabricants de cartes u. Tours au dix-huitieme
siecle. Leur commerce. - n. Les fraudes dans la gener~lite.
54-
PREMIERE PARTIE
A l'epoque Oll les cartes etaient faites ~ntieren1ent a la ~nain et traitees dans
le gout des miniatures, l' on ne rencontralt guere les fabrlcants de cartes que
dans les grandes villes frangaises 011. les arts etaient pousses aleHr plus hant
clegre de perfection.
Jusqu'a la fin du seizicme sieclc, on ne trouve
guere les cartiers que dans les viBes de Paris,
Toulouse, Lyon: Rouen, Limoge.s, Avignon, Thiers,
Le Puy, Troyes.
Au commencement du dix-septieme siecle,
peu de tern ps apres l'imposition du droit sur les
cartes, on songea a. regleIneIlter les fabriques.
Par son (~ dit du i 4 janvier 1. 605, le roi de France
dit, en effet :
1106-1121.
n faut croire que cet edit n'avait pas ete execute a la lettre, car trois aRS plus tard, dans une
supplique des cartiers lyonuais, nous voyons que ceux-ci deInandent que l'on
interdise expressement la fabrication des carte.s a Marseille, ROInans, Le Puy,
Valence, Nantes en Bretagne, Dijon et Langres.
En 1.631., a la clemande du fermier des droits a cettc epoqne, l' on permit
l'etablissement de fabriques de cartes a Orleans, Angers, Ronlans et Marseille.
En 1661., lors de la dotation du droit a I'Hopital general, les administrateurs
de cet etablissement demanderent que l' on reduisit a sept les villes autorisees a
fabriquer des cartes. Cette pen see leur avait ete vraisemblablement dictee par le
desir de surveiller plus etroiten1ent la fabrication et, par la, de reprimer la fraude
d'une maniere plus efficace.
Lors de la surseance des droits, prononcee en t 671, les maitres cartiers se
( COLLECT[ON G.
MARTEAU )
(E T AMPES)
"i
-~
.
"So.. .
55-
56-
Cette reque te fut eertai nerne nt ecoute e, puisque, par l'ordo nnanc e royale du 9 novom bre i 75 1. ,
la fabric ation des cartes n' etait plus autori see que
dans 63 villes du royau me.
La meme ordon nance stipul ait qu'auc lln cartier ne pourr ait s' etabli e dans les gener alites de
Soisso ns, de Moulins et dans la provin ce du Roussillon.
Les villes dans lesque lles la fabric ation des
cartes etait perJIlise par l'cdit de i 751, etaien t
les suivan tes :
Paris, Versa illes, Arras , Saint- Omer , Amiens,
Abbeville, Alen<;on, Lisieu x, Strasb ourg, Colmar,
Belfo1't, Valen cienne s, La Roche lle, Sainte s, Limoges , AngoulelIle, Lyon, Montb rison, Metz,
Renne s, Nante s, Brest, Lorien t, .Morlaix, Caen,
Reims, Troye s, Dijon , Lille, Dunke rquc, Camb raj,
Besan<;on, Salins , Greno ble, Roma ns, Orlean s,
Blois, Poitie rs, Aix, Marse ille, Toulo n, Rouen ,
VALET DE CARREAU AU PORTRAIT
Le Havre , Clerm ont, Thiers , Toulo use, Tours ,
DE PARIS, XYIIle SLECLE
s, BeAnger s, Le Mans , Montp ellier, Nime
EU'E( Al1CHIYES DEI'AHTEMENTALES DE LA
B
P
h
A
b
M
INFEIUEUH E )
ziers, Le Puy, ontau an, nc, an, ayonn c,
~ax, Tarbe s, Bourg es, Borde aux, Agen et PerJgueux.
En i 776, le nomb re de cos villes etait porte
a 66 par l'auto risatio n donne e par le roi de creel'
des burea ux de regie dans les villes de Beauvais, Nancy, Epina l et Trevo ux, Ruffec . et Livourn e, et de suppr imer celni etabli a Lisieu x.
En 1790, en exami nant les regist res de
fourni tures de papie r filigrane, nous voyon s
qu'il y avait des burea ux de cartes dans
69 villes, du fait de l'auto risatio n donne e par
le Pape de percev oir des droits dans la ville
cl' Avign on; autori sation qui avait ete accord ee
au roi de Franc e en echan ge de l'adln ission de
quelq ues-un s des jeune s gens de la noble sse du
Comtat it l'Ecol e royale Inilita ire.
En 1805, lors de la reunio n de la regie
des droits a l' Admi nistra tion des droits reunis ,
il fut decide que la fabric ation des cartes ne
serait tolere e que dans les villes OU se trouVALET DE 1~~1;~AER~U PORTRAIT
verait une Direct ion de regie, et cette rnanie rc
EDITE PAR C.-L. BEl1TIlAN, A NANCY, i15L-1752
de faire a preva lu jusqu 'a nos jours.
Actue llemen t, les fabriq ucs de cartes sont
(COLLECTION 1. WIENEJI )
les
dans
es
etabli
sont
eUes
;
peu nomb reuses
s et Lunev ille.
villes de Paris, Lyon, Marseille, Avign on, Toulo use, Auch, Anger
CAHTE
A EJ.' El(;."E
PAG~OLE
(COLLECTION
II
o.
MAIITEALJ)
i3Ii-l39't
-- 58 -
DEUXIEME PAR~rIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A PARIS
I.
l~orJnatioll
DE
1\1.
LE
PRESIDENT
DERVILLE)
----.~---
59-
l'impot qui devait en rendre l'exercice si difficile par la suite. Dans un lnemoirc
dresse en 1702 pa~ les jurcs du corps, la date de 1581 est rcyclluiquee conlme
celle de la formabon de la communaute, etablie it Paris cn consequence de
l'edit de decembre de cette meme annee.
Deux ans plus tard, on ohligeait les maitres cartiel's it declarer lcurs
noms, demeures, enseignes au bureau elu fermier. Cette sollicitude enyers la
corporation cles earlier n'avait cl'autre but que de faciliter la perception des
droits sur les cartes:
LE J E U DEL' 0 )1 I3 nE A C X V 111 e
n'API\ES
sun
I t CL E
CrI\nE
Et afnn que ron puissc sc;avoir le nomhre et demeurancc desdils ouvriers ct fa,onneurs (de cartes),
leur enjoignons que dedans ledit temps de buiL jours ils ayent h venir declarer all Heceyeur Oll commis
en son bureau, leur nom, surnom, demeul'ilnce, emeigne de leUl's maisons et domiciles, pour Mre par
ledit Fermier ou commis fait registre, y a voir recours quand be oill sera sur peine de conO cation
desdites marchnndises susdites qu'il auront faites et fagonnees apres ledit temps expire.
H. -
60-
prend vingt-deux articles, donne line idee tres exacte de l'importallce de cette
industrie a cette epoque, et nons croyons interessant de les reproduire ici dans
leur integrite :
Articles des statuts et ordonnances que les mllistres jurez et maistres du mestier de carliers et
faiseurs de carles, tarots, feuillelz et cartons ont fait metire par escript signez de chacun d'eux pour le
reD'lement et pollice que les maistres j urez et maistres dudit mestier de cartiers requierent estre
ga~dez et observez entre eux pour receplion des compagnons audict mestier suivant l'edil du feu roy
dernier decedde, que Dieu absolve, donne au moys de decembre mil cinq cens quatre vingt quatre,
portanl l'elablissement des maistrises de lous les (Iris et mesliers et sentence de M. le Prevost de
Paris du douzieme juillet mil cinq cens quatre vingt qualorze, pour obtenir la confirmation des privileD'es
franchises et liberlez conlenues et declarees en vingt deulz articles cy apres :
o ,
1. Que nul ne pourra a l'advenir besogner du mestier de maislre carlier faiseur de cartes, tarotz,
feuilletz et cartons ny lenir boutiques en ceste ville et faulxbourgs de Paris, s'il n'e,s t maistre dudit
mestier receu suivant les edicts et ordonnances royaulx.
2. Item, que nul ne sera doresnavant receu en la ville et faulxhourgs de Paris a la maistrise
dudit mestier de carlier faiseur de cartes, tarotz, feuilletz et cartons, s'il n'a este aprenty soubz les
maislres dudit mestier pour le tems et espace de quatre ans apres lesquelz ledit aprenly servira les
maislres dudit meslier pendant trois ans comme compagnon, en le payant raisonnablement de
son salaire.
3. Item, ne seront lesditz j urez lenus aupara vant ledit tems, bailler chef d'ceuvre it cculx qui vouldront aspire)' it ladicle maislrise et seront iceulx jurez tenus s'enquerir des maistres OU ils auront
demoure el faict aprenlissllge, de leurs bonnes vies el mceurs pour, suivanlle rapport desdiz maistl'es
leur accorder ou refuser chef d'ceuvre, lequel chef d'ceuvre se1'ont tenus les compagnons qui aspireront
it ladicte maistrise iceluy faire en la maison de l'un desdiz jurez; et sera ledict chef d'ceu vre, d'une demye
grosse de cartes fines et iceluy faicl et parfait en presence desditz jurez, lesquels feront rapport en la
chambre du procureur du Roy dedans vingt-quatre heures ; lequel rapport faiel audit procureur du Roy
fera faire le serement deub et accoutume it ceulx qui auront este rapporlez suffisans en payant par iceluy
qui aura esle receu maistre it ladicte muislrise, ausdiz jurez pour leurs peines et vaccations d'avoir
assis\e it veoir faire ledil chef d'ceuvre, it chaeun quarante solz parisis sans que lesditz jurez puissent
prendre ou exiger aulre chose, encores qu'illeur feust offert, sur peine de qualruple el de privation de
leur charge de jnrez.
4. Item, que nul ne po una faire faict de maistre eartier faiseur de cartes, tarotz, feuilletz et cartons
en ceste ville de Paris, s'il ne tienl ol1\'1'ouer ouvert sur rue, et s'il n'a esle receu et institue maist1'e
audit mestier par la forme et la maniere que dessus.
5. Item, chacun desditz maislres ne pourra avoir doresnavant que ung aprenty; si ledit maistre
tient au moins cinq ou six compagnons, ordinairement et audit cas pourra prendre deux aprenlys;
1esquels il ne pourra prendre it moindre tems que quatre ans chacun et auparavant que de les prendre
sera tenu les faire obligeI' par devanL deulx nolaires et en presence de l'ung des jurez sous peine de
quaranle solz parisis d'amende; touttefois, sur la derniere annee de l'aprentissage du premier oblige
desdiz aprentifs, pourront en prendre ung autre.
6. Item, ne pourront lesditz maislres transporter leurs aprentifs les ungs aux autres sans en
adve:,tir le~ jurez lesquels en feront regislre pour obvier aux abbus qui s'y pourroient commectre, sur
par8111e peme contre chacun des maistres contrevenans.
:. Item, que les enfants des maistres poul'ront demourer avec 1eurs peres pour apprendre 1eur
mesller, sanz. qu'ils tiennent lieu d'aprenlifs it leurs peres, ouItre et par dessus lesque]z lesdiz p~res
pourront avon' deulx aprenlifs, s'ils tiennent cinq ou six compagnons comme dit est; touttefois si lesdiz
enfans desdiz maistres aprenoient chez d'autres maistres que leur pere, ils y tiendront lieu d'aprentifs
et ores qu'ils demeurent cbez leur pere et y apprennent sans tenir lieu d'aprentifs, ils ne 1aisseron~
d'acquerir les franchises dudit mestier de maistre cartier.
8. item, et quant aux fiUes desdiz maistres, encore que leur pere allast de vie it trepas, ne seront
6'i-
tenues de faire aucun apprentissage dudit meslier, ains pourront travailler d'iceluy si bon leur semble,
comme un compagnon dudil mestier soubz ung des maislres.
9. Item, que les veufves des maistres tanl qu'elles se conliendl'ont en viduile jouyront de pareils
privileges que leurs marys, mais si elles se remarienl en secondes nopces a aulre que duc1it mestiel',
eUes perdront ledit privilege de maistrise.
'i0. Item, que les veufves des maislres pourl'ont faire parnchever nux aprentifs qui auront este
obligez a leurs detfuncts marys leur aprentissage soubz elles, pourveu qu'elles entretiennent les boutiques de leurs ditz marys el qu'elles ne se remarient a aultres que dudit meslier, aulrement seront
lesdites veufves tenues de remectre lesditz aprenUfs es mains desditz jurez, lesquels seront au~sy tenus
lem' faire nchever le terns de leut' aprentissage soubz autres maistres dudit mestiel'.
11. Item, ne pourront lesdils maistres dudil meslier porler ne faire porter marchandises de cartes,
larolz, feuillelz et carlons par la ville et faulxbourgs et boslelleries de Paris, pour iceUes exposer en
vente; mais les tiendront en leurs ouvrouers ou chambres, sinon au cas qu'ils en fussenl requis par les
bourgeois marchans el forains d'en porter en leut' logis ou boslellerie.
ESTAMPES )
12. Item, que nul maistre dudit meslier ne pourra vend re ne exposer en vente cartes en vacbes
pour cartes fi nes, si eUes ne sont faictes de papier cartier fin devant et derriere el des principales couleurs inde et vermillon, en peine de confiscation de la marchandise applicable aux pauvres.
13. Item, que nul maistre dudit mestier ne pourra travailler ne faire travailler en sa maison ny
aillieurs par luy, sa femme, enffans et famille plustost que cinq beul'es du matin el plus tard que dix
heures du soil', en loules saisons, sinon les aprenlifs pour picquer el estendre, an cas qu'il y ait ouvrage
colle, a peine de quarante cioq sols pal'isis d'amende.
14. Item, que tous forains ou marchans de cesle ville de Paris qui ameneront ou feront amener
marchandise de carles, tarotz, feuillelz et carlons en ceste ville de Paris, ne pourront icelles vendre ne
exposer en venle en ceste vilIe et faulxbourgs de Paris, qne premierement lesdiz ouvrages ne soient
veus, visitez et marquez par lesdiz jurez pour savoir si lesdiz ouvrages sont bans et 10yaulx et marchans,
pour obvier aux abbus qui s'y commectent ol'dioairement, sur peine de confiscation de ladlte marchandise et d'amellde arbitraire.
15. Item, que lesditz jurez ne pourront intenter ne commencer ancuns proc{~s touchanllereglement
62-
de pollice el fait dudit mestier sans premierement en advertir la communaute dudit mestier, en peine
de quarante solz parisis d'amende envers le Roy et de soutfI'ir en leur propI'e et prive nom l'evenement
desrliz proces.
16. item, que les maistres dudiL meslier de faiseurs de cartes, tarotz, feuilletz et cartons seront
tenus avoir chascun en leur enclroit 1eurs marques ditferentes les unes des aut res et icelles marques
coteI' le nom, seurnom et enseigne OU est ployc leu1' ma1'chandise, sans ponvoir usurper les noms,
seurnoms, marques, conlremarques, enseigne et devise les nns de3 auLres; lesquelles marques ils
seront tenus prendre des jUI'ez a leur reception, difl'erenles a la marque, contl'emarque et enseigne
des peres, maisLres et Sllccesseurs; lesquelIes marques seront tenus lesdilz maisLres el cbascun d'eulx
mal'quer ell un tableau qLl i sera en la chambre du procureur du Roy au Chaslellet de Paris, pour
y avoil' reCOLlrs quand besoing sera, sur peille de confiscation de Jadilc marchandise et de dix escus
cl'amende.
17. item, que les serviteurs gaignanl argent ne pourronl laisser leur maistre, ne changeI' lceluy
que auparavant ils n'ayent servy leu1' maislre Llng mois enlier; et les maislres ne leLlr pOLlrront donner
aucune besongne s'ils ne sont quittes aux maisLres d'ayec Iesquelz Hs sortent el de Iell!' consentement,
sllr peine de quat1'e escus d'amende.
18. Item, s'il ad venoit que aulcun maisl1'e duc1it mestier vOLllust marier sa fllle a ung compagnon
qui auroit este aprentif de maistre en ladile ville par ledicl terns et espace de qualre ans comme dessus
est dit, en ce cas, Iedict cOll1paignon pour se passer maistre ne paiera plus grande somme que les
desdilz maislres a leur reception a ladicle maistrise.
19. Item, pour la conservation dLldict mestiAr J seronl esleLlz deuIx preudhommes jurez d'ice]uy
mestiel', desquels en sera changic nng d'an en an, qui sera mis a\'ec l'ancien qui demeurera tellement
que chascut1 desdiz jnrez fern. In clwrge deulx nns durnnt, et se fern. ladicte eslection chacun an, ]e
pl'emier lundy d'apres les Roys, paL' la communaule desdilz maistres dudit mesliel', lesquels, it cesle
fin s'assernbleront pat' devant le pl'ocureu1' du Roy en sa chambre au Cbaslellel de Paris; par lesque]z
jllrez sel'onL faites toutes visilations necessaires a fairf~ audit meslier lant en htdite viIle que falllxbourgs
de Paris, sanz que pour la visitalion esdiz faulxbourgs, ils soient tenus demander licence aux hauts
jusLiciers quelques privm~g\'s qu'ilz ayent, altendu qu'jl est question de police de lilquelle la congnoissance apparlient seulemenl au Prevosl de Paris.
20. Item, pourront lesdilz jLlrez sytosl et incontinant qu'ils auronl esle esleuz par les maistres,
faict et presle le serement en la charge de jurez dcvanlledil proclll'eur du noy audit ChasteIleL, se transporter es maisons de ceulx qu'ils saul'ont et congnoislront se mesler de faire des ouvrages de lellr mestier et les conLraindL'e (l'allel' servyr les maislres d'iceluy mestier, si mieulx ils n'aiment se faire recepvoir maislres seion eL suivnnt la forme conlenlle cy-dessus.
21. Item, au cas qu'il vienne rnnl'chanc1ise dudit mestier qu 'e11e que ce soit, apportee par les
marchans forains, ne pourra eslre acheplee par ung d'eulx ou aulre dudil mestier et parliculierement
par aucun d'eulx,. mais pOUl' l'achepler, tous lesdils maisll'es y seront appelez, aftin que chacun en ayt
sa part, 5'il a envye d'en avoir.
22. I~em, que nul maistre dudit mestier ne pourra mectre en besongne ne se faire servyr d'aucune
personne, s'll n'est dudit meslier et s'il n'a fait apprenlissage.
Fait et arreste entre nous soussignez maisLres dudit mestier le dernier jour de mars mil cioq cens
quatre vingt quatorze. Signe : Guinnier (1), Jeban Mer'cier, Marcelle, Marlin Huillart, Laurent
Taupin, Jehan Merien, Daniel Mercier, Jehan Grippoy (2).
Henry, par la grace de Dieu, Roy de France et de Navarre ... Donne it Paris au moys d'octobre
1594, de llostre regne le sixieme.
63-
dont les travaux n' etai~nt pas cOlnplotement id ntique . En rendant cet edit
'
le roi esperait ainsi remplir les coffres de SOIl tresor; il dit, en efl'et :
Entendons que tous mnrcllans eL arLisans des rilles, bOLlrgs eL hOLlrgades de ce royaume non
jures ni encore Hablis en jurandes esdites villes et fauxhourgs, nous payroient la finance it laquelle
ils seroient POUL' ce taxes en Nostre Conseil, en cgard a In qualite cludiL melier et al't, pour estrc
leurdit metier jurr. })
64-
tion du papier et carton destine aux maitres cartiers. Cette pretention ne pouvait etre du gout de ceux-ci, qui adressere~t aussitot une, re9uete au ~r?vot de
Paris tendant it ce que les deux corporatIons fussent reunles pour eVlter les
difficultes qui ne pourraient manquer de surg~i" s'il etai~ .fait droit a la pretention
des , papetiers-colleurs. Les delnand~urs obhnrent ,gal?- de cause, et, par u~e
sentence du 15 octobre HS99, le prevot ordonna la reUlnOll des deux corps, malS
sans que lesdits papeti.ers puisse~t faire ~arte~ p~intes, ni lesdits ca~tiers
puissent faire charge anClenne desdlts papetJers-hbralres, colleurs de feullles,
servant aux livres .
Cette fois, ce furent les papetiers-colleurs qui refusel'ent de se soumettre, et
it fallut un arret du ParielIlent, rendu le 8 juin 1601, pour les y contraindre. Cet
arret ordonnait que la sentence de laquelle il avait ete appele sortirait de
son plein et entier effet ). (Papiers De Lamarre, Bibliotheque Nationale.)
Au debut dn dix-septieme siecle, nons voyons, en consultant la nleme
source, que les cartiers de Paris etaient au nombI'e de vingt, le 15 septembre 1607.
En 1613, les maitres'cartiers demandent ]'addition de cinq nouveaux articles it
leurs statuts; cette augmentation avait pour but~ disaient-ils, de prevenir la fraude :
c'est it partir de cette date que les maitres marquent, sur le valet de trefle,
leurs noms, surIloms, enseignes, ainsi que les devises qu'ils ont adoptees :
Louis, par la grace de Dieu, roy de France et de Navarre ... Depuis les leltres patentes du mois
d'oclobre 1597, les carLiers ont joui paisiblement et jouissent encore des stat uts, el ont paye le droit de
confirmation d'iceulx nuxquels ils ont ete taxes, mais ayant remarque par la suile du terns que quelques
uns abusaient de leurs dils privileges, iIs ont desire ajouter cinq articles a leurs slatuts, lesquels onL
presente a noslre Prevosl. .. Ce faisant, ordonnons :
1. Que doresnavant tous les maislres dudit mestier receus en ceste vjlie, suivantles ordonnances
dudit mesLier, seront tenus et leur est enjoint de mectre leurs noms, surnoms, enseignes et devises
qu'ils auront adoplees, au valel de treGe de chaque jeu de cartes tant larges qu'eslroites et nux cartiers qui voudront fabriquer a peine de confiscation de leurs marchandises et de 60 livres tournois
d'amende.
)) 2. Item, faisons deffense a tous cartiers des villes et aucuns lieux de nosire royaulme de faire,
contre-faire, inventer ny falsifier direclen'tent ny indirectement les moules, portraits, figures el aulres
caracteres desdites carles dont lesdits cartiers de llostre bonne ville de Paris ont toujours joui et use,
jouissent et usent encore de present et dont les copies desdits portraits et figures sonl cy atlachees, sur
peine de cO:1fiscation desdites carles ou aulres marchandises qui se troLlveront eslre emballees avec
icelles et de 501ivres d'amende, applicable, le tiers a nous, l'autre ausdits cartiers de Paris, eL l'autre
au denonciateur.
3. Item, faisons deffenses a tous marchans merciers, grossiers et a tous autres de faire aucunes
cartes contrefaites, semblables ausdits portraits et figures cy attaches, sur les memes peines.
)) 4. Item, enjoignons a tous ceux qui se feront recepvoir en ladile maitrlse de cartier faiseur de
cartes, tarots, feuillet~ et cartons de Paris, faire leurs cartes et tarots tant larges qU'estroits sur lesdils
moulles et portraits, donllesdils, maitres usent aujourd'hui, de pareille largeur et grandeur, et pour ce
sujet seronL
tenus prendre la mesure desclites plancbes qu'ils voudront faire tailler et 0araver sur les eta
Ions qUI seront par devers les jures dudit mestier; et ce a peine de confiscation des cartes qui se lrouveront failes d'autres sortes, cassalion desdits moulles et 60 livres d'amende.
5. Item, faisons deffenses a tous maistres dudit mestier de faire ni faire faire aucunes carles
ap~elees m~ilresses, soil larges, soil estroiles, si ce n'est du lirage des cartes fines, sur peine de confiscatIOn desdlles cartes mailresses et de 10 livres tournois d'amende.
) Donne aParis, le mois de febvrier l'an de grace mil six cens lreize et de nosLre regne le troisieme. )
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67-
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de leur situation prec~ire, les cartiel's ne furent jamais bien nomhreux a ParIs, et la plupart cherchaIent a se placer sous le to it in violable des
maisons privilegiees; la, au moins, ils etaicnt en sllret6 et an vu et an su des
commis impuissants, ils se livl'aiel1t tout it leur aise it la fra;Ide.
En 1643, les lnaitres cartiers parisiens etaient au l10mbre de seize.
En 1648, nous les trouvons au nombre de vingt-quatre.
'1.722,
( COLLECTION A.
UEVAUX )
NOllS aVOlJS vu, dans le chapitre r(~SerVe a la legislation du droit sur les
cartes, qu'en 1664 ces industriels consentirent a aller demeurer dans l'IIutel de
Nemours pour fabriquer et debiter leurs rnarchandises; it cette 6poque, ils
etaient envil'on quarante maitres occupant en tout une cinquantaine de COffipagnons.
A la suite de la surseance de 'I G7 i, les cartiers, qui clepuis quelqne temps
se cleulenaient pour obtenir leuI' elargisselncnt, quittcl'ent cet hotel Oll iIs se
trouvaient enregilnentes depuis plus de six annees et se repandire~t dans le
68-
centre de la capitale. C'est surtout dans les paroisses de Saint-Germain-l'Auxerrois, de Saint-Eustache, de Saint-Roch et de Saint-Nicolas-des-Champs qu'on les
rencontre le plus frequemment par la suite. Leurs produits etaient a cette epoque
des plus apprecies et ne Inanquaient pas d'originalite, ainsi qu'on pourra en
juger par les diverses reproductions que nous en donnons.
Cepenclant, it partir du dernior quart du dix-septieme siecle, les cartes qu'ils
editerent furent d'une banalite desolante, banalite que le fermier de 170l
tronva encore le moyen d'abatardir sur les moules qu'il fit mettre en usage, des
qu'il eut obtenu sa concession.
Apres 167 f, le nombre des cartiers s'accrut considerablement et leur r.OlnInerce etait tres important, tout en se bornant a la fourniture de la ville et du
ressort de sa prevote. Mais alors on se trouvait en pleine periode de surseance,
et les cartiers n'avaient d'autres ennuis dans leur commerce que ceux que leur
causait la communaute des papetiers-colleurs.
Lors de la reimposition des droits, en 1701, un grand nombre de cartiers
emigrerent plutot que de subir a nouveau les vexations que leurs anciens
avaient supportces au siecle precedent. Dans les recueils de factuIlls (Bibliotheque
Nationale, Fm 12385), nous voyons qu'a la date du 1er novembre f 702, il existait
a Paris soixante-quatre familles de cartiers gagnant bien peniblement leur vie,
et qui se trouvaient (( odieusement persecutees par les fermiers et leurs commis qui viennent les troubler continuellement dans leur travail .
A cetto epoque, chaque maitre n'avait le droit de faire qu'un apprenti,
qu'iI obligeait pendant six ans; apres quoi, s'il reussissait dans l' execution de
son chef-d'ceuvre, cet apprenti pouvait etre nomme maitre lui-meme, en acquittant les droits de reception a la maitrise qui s'elevaient a 300 livres.
Tous les deux ans, les maitres cartiers s'assemblaient pour pro ceder a
l'election de deux jures qui devaient rend re compte a la communaute de leur
administration, tallt comnle recettes que comme depenses. Les recettes se COIDposaient d' abord du prix de 300 livres paye par les nouveaux maitres par
chef-d' (Buvre, puis elu droit de visite que les jures devaient executer six fois
par an chez les lnembres de la comlnunaute. Les droits de reception n'etaient
pas de 300 livres pour tous les nouveaux maitres; c'est ainsi que les fiIs de
maitres ne payaient que 100 livres lors de leur reception et les gendres 150 livres.
Outre ces droits, les recettes du corps etaient encore augmentees par un prelevement de 12 livres effectue sur chaque brevet d'apprentissage.
Les depenses consistaient en une somme de 100 livres, payee annuellement
pour le service religieux celebre dans la chapelle de la confrerie. On puisait en
outre dans la caisse de la communaute pour soutenir les interminables proces
intentes aux corporations similaires ou pour se defendre contre les attaques de
ces dernieres.
Au debut du dix-huitieme siecle, la caisse de la communaute des cartiers
etait dans une triste situation, mais la faute en etait surtout au roi et a ses
conseillers qui, par la creation des nombreux offices que nous avons signales
d'autre part, avaient charge ces pauvres industriels d'une deUe de plus de
12000 livres.
Parmi les impots personnels frappant les maitres cartiers, le plus IOUI'd
6tait la capitation. En 1702, les soixante-quatre maitres reconnns de la commu-
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et:
70-
naute etaient taxes it 900 livres. Cette somme etait repartie par les jures de la communaute suivant la valeur des ouvroirs, mais la reilnposition des droits avait
cau~e une telle gene que la plupart des membres de la corporation ne pnrent
s'acquitter de cette dette : Les uns donnaient 41ivres, les autres 40 sols, d'autres
20 sols, et encore le pIns grand nombre ne pouvant rien verser etait compte
comme non-valeur. (Bibliotheque Nationale, Ms De Lamarre. - Cal,tiers.)
Mais si les maitres ne pouvaient payer leur capitation, le roi savait bien OU
se faire relnbourser de la taxe qu'il imposait: il s'adressait it la caisse de la
communaute.
IV. -
Le metier de fabricant de cartes n'etait certes pas l' occupation d'un paresseux; ces artisans devaient travailler depuis cinq heures du matin jusqu'a dix
heures du soil", pour un salaire de dix-huit it vingt sous par jour. Malgre la
lnodicite de cette remuneration, les maitres qui ernployaient ces ou vriers n' arrivaient pas toujours eux-memes it retirer un benefice net egal au salaire de leurs
ouvriers. Nous laissons maintenant la parole it l'auteur du Inemoire, qui va nous
indiquer le prix de revient des jeux de cartes et nous fixer sur le benefice que
pouvaient en retirer les fabricants :
Il faut remarquer qu'il Re fabrique lrois so1'los de jeux de cal'les : le piqueL, l'ombre elles carles
enticres.
nans la grosse de piquel, il enlre 10 mains de earlier fin, it 0 li vres 10 sols la ramc,
....
21ivres 15 sols.
soit.
10 mains de pot, a 3 1i VL'es la rame .
i
)) 10
20 mains main brune, it 2 livres 10 sols.
2 )) 10
FaQon, tril.lge, collage, ponsage, enluminage et aulres frillS.
4
0
Tolal.
111ivres
La grosse de piquet se vendait, avanlle deoit, 13 a 14 1iv1'es; c'est done tout au plus 3 1ivr~s de
profit par grosse pour le fabricant.
Dans la grosse d'ombre ou carles enlieres, il entre 16 mains de earlier fin it 0 livres 10 sols la rame,
4 1i vres 8 sols.
soil .
16 mains de pot douLle a 3 livres.
2 ))
8
16 mains double main brune, it 3 livres to sols
2 16
FaQon, triage, collage, ponsage, enluminage eL aulres frait,
4
8
Total.
141ivres ))
La grosse d'ombre el enlieres se vendaiL, a vanlle droil, 16 it 1. 7 livres au plus; c'esL done encore
sur cbaque gt'Osse 3 li vres de profil.
Il est done prouve pal' le calcul ci-dessus, que Sut' deux grosses de carles que six cornpagnons peuvenl faire par jour, it cbacun desquc]s on clonne 20 sols, on ne retire que les 6 livres de profil que les
mailres paient auxdils cornpagnons, encore faul-il qu'ils soienl assures de les debitel' et qu'ils en soient
payes complant. OUlre cela, il faul payer un luycl' de rnaison, que]ques entl'eliens cl'habits eL lIutres
necessites de la vie, de rnaniere que, pour subvenir a lant de faux fmis, il fauL demel.lrer d'accord que
touLe l'economie eL toule l'epargne d'un petit menage suffil a peine, quoique ]e mari, la femme el jusqu'aux plus petits enfanls, travaillent jour et nuit, du moment qu'ils savent remuer les doigls. (Recueil
de Factums. Fm. 12385. B. N.)
71-
P?ur o~lige~' les c~rtiers ~ payer le nouveau droit de 18 deniers par jeu, les
commIS du fernner avalent brIse tous les anciens moules servant a in1primer les
figures des cartes. Ils exigeaient en outre que les cartiers se transportasscnt a
leur bureau pour prendre les cInpreintes des nouveaux 1110ules qu'ils avaient
fait confectionner; ils allaient meme jus4u'it enfel'mer a clef ces artisans pendant
le tetnps qu'ils accomplissaient leur travail. Le public s'ctait du reste Inontre
peu enthousiaste de cette transformation des figures du jeu de cartes, qui le de-
( nIDLlOTHEQUE NATIONALE. -
ESTAMPIIS )
72-
HN
UIl
.
Pour assouvir la haine que len1" occasionnait la spoliation dont iis avaient si
souvent it souffrir, les luaitres cartiers parisiens se melerent quolquefois a des com-
73-
plots;. c'est ainsi gu'en 1701\9, en cO~lsultant les papiers de la Bastille, nous voyons
que PIerre LesguIllon, mal!re cariIer, fut detenu depuis le 27 aOllt 1709 jusqu'au
13 octobre 1710, pour aVOIr cherche a attirer des adherents it sa suite dans un
MAiTR~
CARTIEH EN
1709
E TAMPE )
complot dirige contre l'Etat. Ce complot avait ete ourdi par Simon Guillicr, ancien
officioI' dans les troupes du roi, qui s'etait adjoint comme principaux lieutenants,
notre maitre Lesguillon, le sieur Garnier, maitre de musique, et Varangeot,
maitro chapelier. Dans un resume de cctte affairo contenu dans le dossier 10586
n
1u
74-
Le principal
instigateur du
complot, Guillier,
apres etre reste
enlbastille jusqu' au
20 noverllbre i 714,
fut en suite chasVUE DE LA PLACE DAUPI11NE, PHI SE DU PALAlS
se du royaume.
DANS LES E:-{\'IRO~S DE LAQUELLE l<~TAIE:-{T ETADLlS PLUSIEUHS OUVRoms DE MAlT RES CARTIERS
Quant
a maitre
D'APII"ES UNE GR,-\VURE SUR CUlVRE DU XYlIl6 SIECLF;
Lesguillon et a ses
comperes, nous n'avons malheureuscment pu savoir si la detention d'un peu plus
d'une annee fut jugee une peine suffisante pour leur manque d' egard envers
la royaute.
Les difficultes entre les papetiers et les cartiers continuerent pendant tout
le couI's du dix-huitieme siccle. Le 22 Inars 1721, a la requete des jures papetiers,
une saisie d' outils fut faito ehez le cartier Noyal, sous pretexte que ces instrnrnents ne pouvaient etre employes que par les papetiers.
. A la sl1-ite de ceUe saisie, ]es papetiers se jugeant soutenus adresserent au
rOl Ulle requete tendant a leur probiber l' emploi de certains outils :
... demandent lesclits papeliers que faute par lesdits cartiers d'avoir designe les outils qu'ils
prelenoent leur elre necessaires ponr la fabrication de leurs carles et des deux especes de carton qu'ils
,
(~) FI'[lDqois-,Eu,genc de S~voie, cOl:nu sous le titre de pl'ince Ellgime, capitainc et homme d'Etat eminent, ne
a Pa,l'1s en 1,663, ~talt fils d'Eug,coe l\1aul'lce, due de Savoic-Carignan, ct d'OlylUpe l\lancini, uiece de Mazarin, Entre au
serVIce ,dc 1 ~\.llLrlche en 1683, 11 se fit SLll'tout remarquer par sa furcur il. COlllbattre les Francais pendant la guet're de
SLlcceSSIOn d Espagne.
75-
avaienl droit de faire et de vend re conCU1'l'emment avec les papetiers, defense leur flil faile d'avoil' cbez
eux d'autres oulils qu'une table, une lisse, une espece de ciseaux a tailler les cartes h jouer et uue
presse it barre servant a. cpurel' la colle des carles ; el lellr flit enjouin de se clefaire de tous les oulils
qui servaient a baltre, couper, rogner, clorer les papiers et registres et les oulils necessniees pour la
fabrique clu gros carton ...
Les cartiers formerent appel contre cette pretention de limiter leur fabrication, mais la Cour, le 8 mai 1725, rendii un arret d6boutant les carliers de 1ellr
appel tout en reconnaissant que la pretention des papetiers, en ce qui concernajt
les outils, etait un peu exageree. Tout en se voyant d69uS, les cartiers eurenl
encore a Sll pporter nne alnende de 12 livres qui lenr fut inflig6e pap la Cour en
sus des frais de leuI' appel.
VI. -
76-
slaluLs, il doil eslre fail defense aux cartiers de s'establir dans les lieux privilegies et hors~ de
l'inspection des j ures et au surplus adherent a son advis. )} (9 decembre 1721, Archives nationales, FI2 78P.)
La vente des lettres de maitrise etait, avons-nous vu, pour la royaute, une
ressource aussi habituelle que lucrative. Par son edit de novembre t 722, Louis XV
avait cree huit lettres dans chacune des corporations d'arts et metiers de la ville
de Paris. Pour ce qui concerne le metier de lnaitre cartier, nous relevons dans
les finances de l'annee i 723 le n01ll de Fran<;ois Oury comme s'etant rendu
acquereur d'une de ces maitrises moyennant la somme de 2200 livres. A titre de
curiosite, n011S reproduisons la teneur de cette lettre dans son integrite :
Arts et Metiers. -
iJfaltrise de cartie1'. -
Genel'atite de Paris. -
Ville de Pm'i.".
J'ay re<;u de Fran<;ois Oury la somme de deux mille deux cents li\Tes, s<;avoir: 2000 livres en
principal el 200 livres pour les deux sols pour livre pour la Finance de l'une des buil mailrrses de
cartier creees par l'edit du mois de novembre 1722, veriOe 011 besoin a ele pour estre etablie en la ville
de Paris, pour pal' l'acquereur de Iadile Ielire de mailfise y estre re<;u el elabli en verlu de la qlliltance
qui lui en sera delivree par le lret:orier de nos revenus casuels; en jouir avec tels et semblables droils,
franchises et privileges dont:jouissent les autres maiLl'es jures dudil meslier, sans aucune difference ni
distinclion et sans qu'il
soit tenu de faire aueun
chef-d'muvre ni experience ni suhir aucun
examen, payer bnnquet,
droits de confrail'ie et
de batHe ni aucun autre
droit que les jurcs de
cbaque mesLier onl accoutume de prendre et
fail'e payer a ceux qui
veulent elre re/ius maitres, dont il demeurera
dispense avec inhibilion
CUN DES DEUX MARCHAND CAR
PRIVILEGIE DU ROY SUIVANT LA '--_ . ..JL'-~.
et dCfense a taus bailDEMEURANT RUE. S. AVOYS VIS A VIS
lis, senechaux et aulres
LA RUE DES
ANTEAUXA PARIS
juges etauxmailresjures
dudit art et mestier de
ENVELOPPE DE JEU DE FRANCOIS LE TELLlER
MAlTHE CARTIER DE PARrs, 1758~n88
recevoir et admettre auIL IhAIT L'UN DES 1I1ARCHANDS PRIVILEGIES SUIVANl' LA COUR
cun compagnon, soil apOEUVHE DE J.-B. PAPILLON. (BIBLlOl'HEQUE NAl'IONALE. ESTAMPES. ) HEPlWDUCTION REDUITE
prenLif ou fils de mailre
par chef-d'muvre ou autrement qu'au prealable ladite letlre de maitrise n'ait ele remplie et les pourvus d'icelle re<;us et mis en
possession sous peine de deux cents livl'e::; d'amende avec permission de mellre et tenir sur la rue et
en tellieu
et endroil que ban leur semblera elaux, ouvl'oir et bou lique bcral'nls d'outils et i.lulres chases
necessalres paUl' l'usage et exercice de Iadite maitrise de mcme muniere et ninsi que les nulres maitres
ayant fait cllef-d'muvre et experience elre llppeles en tonte.s assembIees et visites pouvoir estre nommes
el fait gardes desdils mestiers et en jouir par ]eurs veuves et enfanls apres leur d6ces aux memes
faculLes., privil~ges, franchises et liberles le tout ainsi qu'il est plUS au long porte par ledil edit.
FaIt a Parls, le huiticme jour de juillet i 723.
SignA: BERTIN.
Au RooIe du 22 mars 1723, arlicle 20.
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( BIB LIOT II E Q UE
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NATIONALE. -
ESTAMPES )
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78-
mais, pour
Trois ans plus tard, le roi crea de nouve lIes lettres de lllaitr ise,
pour les
livres
300
de
ent
seulem
une raj son di fficile a etabli r, le prix en etait
re fut
dernie
cette
:
cartie rs de Paris et de 200 livres pour les cartie rs de Rouen
achete e par un nomm e J oseph de Christ ot.
VIII. -
rs a':ec la
Histor ique des demcl es de la COIDD lunaute des cartie
conun unanl e des pa,pet iers-c olleur s.
it celle des
Au sujet de la reunio n de la comn1unaut6 des IDaitres pap~tiers
geneleurs
contro
des
lnaitrc s cartie rs, nOlls avons trouve dans les rappo rts
es
demel
des
raux un rappo rt d'un certai n M. H erauIt (1), qui fait l'histo rique
des deux corpo entre les papeti ers et les cartie rs et conclu t a la reunio n
ration s:
on des arts et metie rs
Avant l'edit du roi H~nri III de 1581, portan t erecti
avait dans Paris
en maitri ses et jurand es dans toutes les villes du royau me, il y
de carton s, des
des lllarch ands qui y d6bita ient de toutes sortes de papie rs,
paste servan t
de
s
carton
regist res de papie r blanc, des carton s de feuille s, des
aux librair es ct relieu rs,
des cartes peinte s et tarots, qui est une especc
partic uliere des cartes it
Joner.
Les march ands qui
venda ient et d6bita ient
ces sortes de march andises s' appliq uaient les
uns Et la fabric ation des
carton s de paste servan t
aux librair es et relieu rs
et les autres a la fabrication des carton s de paille,
des cartes Et jouer et tarots, et venda ient concu rren1m ent toute.s so1'tes de
papIe rs.
CAHTE D'ADRESSE DE CHASSONNERIS
Ceux qui s'atta E AUX TROIS ROYS
MAiTRE CAnTIEII DE PAnIS, 1166-1811, A L'n:NSEIGN
chaien t Et Ja fabriq ue des
ESTAMPE )
79-
gODS,
Rue
V,z MI7'OIRE
1JuJ't,e
S.
1'i80-17U 1,
(COLLECTIO~ G. MAnTEAU )
faiec la charge anci nne de dit papetier , libraires, collcurs cl feuilles, ser-
80-
cartier nommc Daniel Morieu; les parties s'etant pourvues au ChAtelet sur cette
saisie, il est jntervenu, le 7 septembre 1606, une sentence contradictojre qui a
ordonne que suivant et conformement aux sentences et art'est de 1. 599 et 1601,
les jures cartiers, tarotiers, feuilleiiers et cartonniers, et les jures papetiers,
libraires et colleurs de feuillets et feuilles delneureroient unis et illcorpores
ensemble pour la lnanufacture du papier, feuilles de cartes et de cartons, sans
que lcs papetiers pussent faire curtes peintes ni 1es cartiers aucune couverture
de livres.
Il fut au surplus fait, par cette sentence, main levee de la saisie faite sur
Morieu avec deffenses aux papetiers faire aucune vi site chez les cartiers .
Les 9 et 19 decembre 1679, les cartiers feuilletiers ont obtenu deux sentences qui les ont maintenus dans l'usage et possession de vendre du papier.
Depuis ces reglelnents, les papetiers ont obtenu une sentence de police, le
26 octobre 1699, portant de.fense aux cartiers feuilletiers de prendre la qualite
de papetiers, de 1'aire ni vendre, ni debiter aucuns registres et livres de papier
blanc, ni relier aucun manuscrit ou autres marchandises dependant de la COffiInnnaute des maitres papetiers, ni d'avoir ancun outil servant ala reliure, presse,
ni massc a battI'e, rognes porte presse, chevilles ni d'autres etalages que pour
les cartes a jouer seu1ement .
Les cartiers papetiers interjeterent appel de cette sentence all Parlement.
Pendant l'instruetion de cet appel, les papetiers coHeurs ont conc1u par une
requete a ce que defenses fussent faites aux cartiers feuilletiers de vendre la
marchandise de papier et de n'en retire aucun d(~bit en gros et en detail, par
rame, main ou feuille.
Sur toutes ces contestations est intervenu an Parlement, le 19 avri11725,
un arret qui a ordonne l'execution de la sentence du 26 octobre 1699.
Les papetiers-colleurs pretendent aujonrd'hui empecher 1es cartiers feuilletiers d'avoir dans leur boutique et maisons les outils propres pour l'usage, commerce et aprest de tontes sortes de papiers, et, pour cet effet, se sont pourvus
au siege de la Police.
}) Dans 1es statuts des deux communautes, il n'y a aucune disposition qui
designe ce que les maitres qui les composent doivent vendre les uns it l' exclusion
des autres; lnais l' arret du Parlemcnt du 22 fevrier 1681, confirmatif des sentences du Chatelet des 9 et 19 decembre 1679, a maintenu les cartiers tarotiers
et papetiers-colleurs au droit et possession d'acheter et vendre tontes sortes de
papiers. C' est sur le fondement de la coneurrence du COlnmerce des papiers entre
les deux communautes, etab1ie par cet arret, que les cartiers pretendent avoir la
facultc de vendre toutes sortes de papiers et de se servir des outils propres pour
battre, coupeI' et enjoliver le papier. Mais, pour faire cesser les contestations qui
naissent trop frequemment entre eux, ils demandent que les deux communautes
soient reunies, sous le titre de COlnmunaute des maitres cartiers-papetiers ,
avec faculte ~ux maltres qui la composeront, et qui seront reQus ci-apres, de
vendre et deb:ter concurremment toutes les marchandises qu'ils ont accouturne
de vendre, SUlvant leurs statuts dument registres et arrets confirmatifs.
. En cas qu'il y aurait difficulte a ordonner cette reunion, ils concluent a ce
que, lnterpretant en tant que besoin les statuts desdites cornmunautes et sans
egard a 1'arrot du Parlement du 14 avril 1725, il soit dit que les cartiers feuille-
JOL Y
HE
FLEURY
~lvocnt
11
r:ST.\\lI'E )
11
"OM
82-
83-
que tous les membres d'une comrnunaute sont tenus des clettes (Illoique ereees
avant leur admission dans la CUffilllunaute.
Ce rapport fut presente au roi qui, de l'avis de on Con eil ordollna le
15 lllai 1727, que, sans ayoir egarcl a la delnande de maltre et ma'rchands c~r
tiers tarotiers, feuilletiers et cartonnier ' de la vil1e de Paris, leur COIlllllUuaUte
resterait s(~paree de celle des
maitres papetiers, et les
arrels du Parlelnent des
14 avril et 19 decembre 1725
seraient executes selon leur
forIne et teneur.
Forts de cette sentence,
Jes papetiers-colleurs multiplierent leups vexations, et,
en 1. 739, leurs jures firent
sai ir des registres, des papiers de' tontes sorte , fa~onnes ou non fagonnes, ainsi
que les outils qu'ils trouYcrent dans l'ouvroir du
sicur Goyon, sou pretexte
que les maltres du metier de
. Rue de la f'errerie. aIL coil].. de la Rlje cie4
cartier n'avaicnt pas le droit
Cogui1/.e,; et~ de laRueBardu~c A Ruu \
de tellir ces articles ni de se
s0rvir de ces outils. La comeRAS S ONNER IS
lTIunauie de maltres cartiers,
Mc!.FaorLquani de CO_rle.1C/Jo uer, 7ZenL Maga7./::il
elf PCYJle,, tani. dho!itv.uie;Cfu e de flan re p o u.r
cl vant une senlblable provotEen-lure, et leIJeFeul,FaU tC)({tCJ .Io r/e;, d e
cation, adressa une requete
RegiJlre.i, et Car/OIlJde l.ouLeJ eJpeceJ, VeJuL de.J
Poru-FeudL& enJ1aroqlllll l et aatreJ, a,e tL...:> '
au lieutenant de police Ini
C(tclz.elel; Plu/7 U3::I c/J,ollaiuie, GYE/OIZJfi nJ, M't9lelerrel
deInandant de les proteger et
. Cqn.jjS, pralou~letPOlnpOI'2.f, Encre delCl_m e dicar
qjUtide,Paplel'aVtilnelle;,Envdoppef, et" lout Le qUt
de faire respecter les arr~ts
COncerae, tciFourru.l~Lre deJBureCJAl x J le WII...L CL~
!.-.~_ Jl1../le
en Vl'rtu de quels illeur etajt
permi de po seder les outiJ
nec ssail'es tant it Ja fabriCARTE D'ADRE E DE CIUS , 0 '. ' EHT .
cation des cartes que pour la
1\[ \iTIlE CAnTIER DE PARI " , 1166-1 ,' 11, A L' E.'~ EI G. E A UX TR O I ~ l\OY~ ))
fagon des papiers et cartons
( r. 0 L r. E eT ION (;. )0 It T E .\ U )
dont ils se servaient. La cour
de Parlement, jugeant sur cette nouvelle inlol )rance, ordonna, par arret clu
18 aoiH 1740, que lcs cartier sCl'aient 11laintellus dan le droit de vendre ct
debiter toutes ortes de papiel~, et leur permit (ravoir dans leur ouvl'oir les uutils
nec ssaires a la fabricatjon de leurs papier et cartoH, lesqllels consistnient en une
pi rre it battre le papier, une masse, une pres e gal'nie de ses cheville ,un portepresse, un couteau mon te sur son flIt pour rogner le papier, de ais servant a
pre ser le papier et des ais a griffer.
Cornme consequence, ]es papetiers-colleur furent condamnes aux d6pens de
l'in lance et obliges d relnetire it Goyon les objet et in trunlenis qu'ils flyaient
sai i. chez lui.
IX. -
84-
12 AOUT 1758 :
A Madame la Dauphine.
Au Saint-Esprit.
Au Roi de Siam.
Au due de Chartres.
A u Grand Gus tave.
Au Marc d~or.
Aux trois Etoilles eouronnees.
A la Coupe eouronnee.
PROCES-VERBAL DU
Guillot ..
Mitoire ..
Mandrou.
Vansselin ..
Raisin .. .
Marc . . . . . .
Dc la None ..
Chaponnct ..
GUILLOT
A MM' LA OAUPH INE
MITOIRE
MANDROU
RAISIN
AV ROJ DE SIAM
AV GRAND GI1STAV
AU ST ESPRIT
P. MARC
AUMARC
O' OR
olSe~
~~O...-
~~*E
~.0?i r7~
~.lNO~
DELANOUE
CHAPONNET
A LA COUPf COURONJIEE
TRIOUWER
AU ROI DAVID
RENAULT FILS
AU ROI DE PERSE
C.LEBRUN
AUX ARMES DE MONACO
P. LEBRUN
BOURDIN
MITOIRE
LETELLIER
DELANOUE
ROZE
DUPLESSIS
LEROY
LANGLOIS
PEZAN
RAISIN
Y.RELLE
CADINE
BAUD fER
CRISTEL
GOYON
A.PASQUE
BOUGRON
COUSy
P.CHAPONET
POMMIER
JOLY
GUILLOT
MANDROU
YBERT
DELABORNE
L.PASQUE
RENARD
NATIONALES, G2
183)
MANESSON
V. VAUSSELfN
HUREAUX
86-
PROCES-VERBAL DU
Le Clerc . . .
27 JUIN 1759 :
Au Roi Henry IV.
PROCES-VERBAL DU
Bonnardin .. . . . . . .
11 AOUT 1761 -.
Au grand Empereur.
PROCES-VERBAL DU
Calnproger. . . . . . . .
20 NOVEMBRE 1.761
Au FidNe Berger.
PROCES-VERBAL DU
Renault.. . . . . . . ..
25 JANVIER j 762 :
Au Roi de Perse.
PROCES-VERBAL DU
Renault fils.. . . . . ..
PHOCES-VERBAL DU
5 MARS 1762
Aux Armes de Monaco.
PROCES-VERBAL DU
Claudc Lebrun. . . . ..
24 MARS 1762 :
Au Prince de Conde.
PHOCES-VER13AL DU
Manesson fUs.. . . . ..
2 SEPTEMBRE 1762 :
Au Roi de Maroc.
PROCES--VER13AL DU
Masse . ..
.....
31 MAl 1763 :
Aux Armes de 'V"z'lleroy.
PROCES-VERBAL DU
Quanon.. . . . . . . ..
PROCES-VERBAL DU
Chaponet. . . . . . . ..
1. 0 JUIN 1. 765 :
Trioullier representc une Renommee et autour le nom du sieur Trioullier.
PROCES-VERBAL DU
9 AVRIL 1.766 :
Aux trois Rois.
PROCES-VERBAL DU
Chassonneris . . . . . ' .
X. -
87-
'NV'l1HlI
1 er. - Les
FAITES PAR MINOT , MARCHAND CARTIER.
mailres qui comAV GRAND GUSTAVE . A PARIS.
posenl acluellemcnl
les deux communauE VELOPPE DE CARTES DE l\JlNOT
tes des papeliers, colMAIlCIlAND CARTIEIl DE PARIS, 1812, A L'ElS'SEIGNE AU GHAND GUSTAYE
leurs, relieurs et des
(llIDLIOTDEQUE NATIONALE. - ESTA:.J PES)
carliers papeliers, ne
feronl plus it l'avenir
qu'une seule communaule sous la denomination de Pilpetiers-cartiers-relieurs; it l'eITel de quoi nous
avons reuni et reunissons lesdiles deux communautc:) POUt' n'en plus former qU'llne scule et meme.
ART. 2. - Les mlilres de ladite cornmUllftUle ne pourront neanmoins fabriquer ni debiter des
cartes it l'avenir qu'apres avoil' obtcnu la permission requise et accolltumee; dispensons ceux des
maiLres carliers qui faisaienlla fabricalion ou le debit des carles avanl la presente declaration, de se
pourvoil' d'une nou vellc permission.
ART. 3. - Dispensons les anciens mallres qui ont paye les droits de confirmaUon el de reunion pour
jouir des droits attribl1es it l'une desdiles communautes, de payer aucun droit pour la nouvelle reunion.
ART. 1. - La communaule sera regie et admillistree jusql1'a la prochaine eleclion par les deux
syndics elles deux adjoints papeliel's relieul's ell'adjoint des cnrliers conjointement. Les trois adjoinLs
gCl'eront en qllalite de syndics pendanll'annee sui vante a vee les deux nc1joinls qui seronl nommes it la
premiere election, apd~s luquelle il sera nomme tous les deux ans un adjoint parmi les mn1tres qui
fabriquentles carles pour qu'il y ail toujOUl'S, dans le nombre quall'e syndics et adjoinls, un maitre de
la classe des carliers fabricanls.
ART. 5. - Les mailt'es qui sel'olll reQus par la suile dans Indite communaulc payeronl pOut' leur
admission la sommc de 300 1i v['es donlles trois quarts it notre profit et l'autre, it la deduction du cinquieme dudit quart allriblle nux sync1ics et adjoinls, sem au profll de ladite communaule.
ART.
RYt:UU
cI#
ki.ra.llk-,
et; ~in.eraiunenf.
concenz,e,
rL
/nveilLe,nunt J'a.Bou/.l'lUL-
cu.rnituru
l'Ecritur~.
marchand papetier
XI. -
88-
mellta tioll de la
Inl]lor tance du comnl erce des cartes it Paris. - Uegle
.
siccle
itieme
(lix-hu
fabric ation it la fin du
etait le plus
A la fin dn dix-hu itieme siecle le comll lerce des cartie rs de Paris
s 1780 et 1789,
impor tant en Franc e, et, pour la period e conlpr isc entre les annee
de papi,e r
rames
6451
nous avons releve une fourni tllre moyen ne anllue lle de
repart ie
etait
qui
filigrane au burea u de la Regie de Paris. Cette quant ite de papie r,
ron i 815000
entre les douze lnaitre s alors en exerci ce, servai t a la fabric ation d'envi
jeux de pique t.
dont le comEn l'anne e 1790, le nOlllbre de cartie rs etait exacte ment de 12,
la fourni lure de
merce considcl'able se renfer mait presqu e exclus iveIlle nt dans
instal lees.
la viJle dans laquel le de nomb reuses acade lnies de jeu s' etaien t
regie sui vant la
fut
ens
parisi
J usqu' en 1791., la comlllUllaute des cartie rs
isselll ent des
retabl
teneu r de la Decla ration du 23 aolil i 776 qui avait ordon ne le
me classe des
comm unaut es de metie rs dans la capita le. Comp rise dans la septie
payer 400 livres
44 cOlllmunautes autori sees, les aspira nts a la maitri se devai ent
pour conse rver
c,
unaut
comm
pour droits de recept ion. Les lnnitre s de l' ancien ue
iers rovan x.
leur titre, etaien t tenus de verseI' 100 livres entre les mains des tresor
1791, "l'AsEn abolis sant les ancien s usage s corpo ratifs par le decre t de
te sur tous les
sembl ee nation ale avait impos e, avons -nous vu, un droil de paten
les fabric ants
fait,
ce
citoye ns desira llt se livrer it l'exer cice d'un COllllnel'Ce. De
de cartes fnrent ainsi taxes :
30 livres quand le loyer n'exce dait pas 200 livres ;
3 sous 6 denier s pour li vre sur les loyers de 200 a 400 li vres ;
4 sous pour livre sur les loyers de 400 it 600 livres ;
4 sons 6 denier s pour liYre Sllr ceux de 600 a 800 livres ;
5 sous pour livre sur les loyers super ieurs it 800 livres .
les
Par la loi du 2 veude miaire an XII, la paten te ful regle e' ainsi pour
fabric ants de cartes it j ouer :
75 francs .
Villes de plus de 10000 0 <hnes.
60
de 50 a 10000 0 ames.
45
ames.
50000
de 30 a
30
de 20 it 30 000 ames.
25
. de 10 it 20 000 ames.
20
de 5 a i 0000 ames.
15
allieS
5000
de
au-des sous
XII. -
chanc ellerie
11 existe aux Archi ves nation ales, dans les carton s de la grand e
cartiel 's
des
ration
corpo
la
de
(V\ ~25), une portio n ~ssez notab le des cOlnptes
.
1754
et
par]SleOS pour une perlod e cOlllprise entre les annee s 1690
a leur verifi. Tous ces compt es avaien t ete reunis pour qu'il fut procc de
et 16 mai 1726,
catIon en vertu de l' edit du roi et des arrets clu Conseil des 13 lnars
et llletie rs.
d'arts
es
unaut
qui prescr ivaien t la liquid ation des dettes des comm
..~ ~L _
... ..
__
oJ
v~w
JEU DE FANTAISIE
EOnE
(COLLECTION G. MAHTEAU)
90-
Le roi en rondant un semblable edit, avait certainement l'intention de s'approprioI' le's excedents qui auraient pu ~e presenter; mais ~l dut etre bien degu,
car beau coup de ces COll1111Unautes avalent des finan~es pltoyables.
.
La corporation des cartiers, entre autres, n' etmt pas dans une brlllante
position, et, bien que les cornptes de~ jure.s p~'esentassent des ~xcedents presque
chaqlle annee, eUe n'en etait pas 11101ns cl'lblee de dettes en ralson des emprunts
qu'elle avait ete obligee de contracter pour se l~berer des no.mbrel~x offices que
les divors edits du roi lui avaicnt imposes, et aUSSl pour souten1r ses lnnombrables
proces avec la comlllunaute des papetiers-rclieurs.
.
En 1691, elle a vait verse a la tresorerie royale la somme de 6000 hvres pour
racheter la chargo do jure et garde perpetuel de la communaute (1).
En 1696, c'est 6500 livres qui lui sont imposees pour la charge d'auditeur
et exaluinateur dos
comptes.
Ell 1704, pour la
chnrge de controleur
des poids et mesures,
cUe fut taxee de nouveau a 1000 livres.
A la meme epoque eUe versa 300 livros pOllr etre exelUptee de fournir trois
hommes pour la milice du roi.
Devant de telles
ENVELOP PE DE CAHTES DE LA v' DEL .\TRE
exactions,
il n' etait
lIlAiTIIE CAnTIEHE A PAHIS, A I:ENSEIG?-iE
AU ROY SALOMO:,{
XIX SI~~C LE
pas
possible
d' avoir
(COLLECTION IIL!:i'\RY D'ALLEMAGNE)
en reserve des fonds
considel'ables; d'autant plus que les receUes annuelles de la corporation etaient
fort modestes.
En effet, elIes n'etaient guere alimentees que par les ressources suivantes
1 Les amendes pour contraventions aux statuts;
2 Les versements exiges des cOlnpngnons ob tenant le brevet de D1aitre;
i),
(1) Ce fut le .4 mni 1691 que les cnl'tiers, ne voul(lnt pas abandouuer la sUl'veillance de leut' cOillmunaut6 it
d('~ 6t.l'angers, adressereut Ulle l'cqucle au roi, lui offraut une SOllnne de 6000 livl'cS pour la reunion <.le ces
offic.es,
Pour arrivel' it teollver llUC somme aussi considernblr. ils durent ~'enanael' it constituer une rente et cet emprunt
fut l'cgulari?e le mcme jour pur-tlevrlut maltl'es Tabou6 et 13enoH, notaires ~lL~ Chillelet.
Lo 1'01, ac.ceptuut cetLe pl'opo~ition, pl'it l'arret6 suivaut :
.
..... I~al' ces prosentes, signee,s de nostre propre maiu, uoissons eL incorporons uu corps et communuute des
nlrtlsLres ~urtlOl's J.e uosll'e hoone ylile et flluxhourgs Je Paris, les offices de J lIrez de leur communaule creez l!UI'
nostre EdIt du IDOlS, ue lllar~ derlllel', e~1 payant cowplallt (~" mains uu reccveur de nos revenus casuels en exel'CIce
I~ ~ou:me de T6000 l1vl'es, su~v~nt ,ses ollre~.; Ce faisant, voulons que lesdits offices soient exerces en v~rtl1 Jes pl'O\ I SI~llS qLl~~ N,ous .fer~ns eXpedlCI' a ceux qUI. serollt llOlllmes par laJite cOUJIlwnaut6, !Jom le telllps qUI sera pa~ elle
nVIse; aprcs I eXp~t'ntlOn duquel poul'l'n, Ja(lIte cOLUlllllnaut6 Nous pt'csenLer de nOLlveaux officiel's pOUI' ohlemr de
llOUS la yunfil'mutlO~l (~e.leut' nO~linalion ct conlinuer a l'avcuil' toutes les lllutations d'officiers que rera laditc.co~l1mUlluute.; eL pour tacIilter l~ paIement des ul'l'crages mesme le remhoul'semcnt dll principal des rentes COLJSLILl,lecs
pOUI' ladlt(~ somme de 6000 1!vres, voulons cL ol'donnons confol'lnCmeut;1 la J6lihCI'nlion <le JaJite commUlluute du
I1 UHl.Y Jel'~ier, que les jures contlllLlel1~ ~e fail'e ,\ l'nvcuil: comme par le pll~se six yisiles pal' an et qu'il soil pay? por
chaql.18 UliI~sll'C pour' chnculle <lcsd Ites vlslles 15 s01s oul re et pat'-dessu~ les 5 ~uls Cjlli se puvoieol cy devant aux JUI'ez
1''- qUI cOJ?tmuerollt,Je le~r estl'e payez ,1 l'avenir COlUme pGI' le pa"s6 ; QllC pour lit rl'cerllion d'Ul1 muislre Je chefd ~L1vl'e 11.. S01.t paye 300 hvres POUI' tOllS fl'llis; pour celle d'ul1 fils de maistl'e, 100 livres; pOUl' celle d'un g(!LJdre de
Ululstre, 1;)0 lIvl'es; pOUI' chaque hrevet <.l'npprentissnge ou transport d'iceluy, 12 livres. TOllS Icsque1s droils sel'Ont
HILOSOPHE
PHILOSOPlHIE
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JEU
DE CARTES REVOLUTIONNAIRES
6dite par Gayant en l'an 11
BIBLIOTHEQUE
NATIONALE
(ESTAMPES)
91-
3 Les verseln nt faits par les apl renti obtenani leur brevet d'apprenti sage;
~o Les cotisations annueHes que les 111aitres s'imposaicnt pour subycniJ' aux
heSOIllS de leur communauie;
DO Les droits de vi site que devait payer annuellcment chaquc maitre.
Biell souvent il arriva que, pour equilibl' I' leur budget, les jures, d'accord
en cela avec les maitres lellr collegue, delnanclcrent aux aspirants it la Ilw!Lri e
des SOIllIDes superieures it celIcs qn'ils devaient reellement aC(luitter. C'e t ain i
que, lorsque I roi cut nOlnme la conunis ion destince a liquider les cornptc
des cOlnmunautes, pIu ieurs maitre cartiers profitercnt dc c'tte juridiction
pour reclmner le r "mhour ement de S0111I11es que les jure a vaient inchltnCllL
pergucs.
FAI3lUC.\TlOl
DE LA COLLE CHEZ
C~
'\IAITHE CAHTIEll
XYllle ~lI~CLF.
92-
Le sieut' Lcroy Nicolas, qui avait p-xerce sa charge pendant les annoes 1699
et 1712, avait hie'n fait une transcription exacte de ses faits de rr.cettes et de
depenses, mais iI avait omis de rendre cOlllpte de la balance que presentait sa
gestion. Les comlllissaires achnettaient comme veritable la somme de 24:01 livres
8 sous pour la recette des deux annees dp, charge et celle de 1495 livres 13 sous
pour la depense, mais Nicolas Leroy n'ayant laisse en caisse qu'une somn1e de
614 livres 14 sous, il lui etait ordonnc de rembourser la somme de 291 livres
1 sou it laquelle se montait la djfference constatee pour equilibrer son comptr.
Dans ses considerants, la comn1ission ordonnait que des contraintes seronl
exercees contre Leroy on ses heritiers pour obteuir ]e remboursement de la
SOlllne par Ini due .
En 1734, au mois de septClnbre, ]es commissaires statuant sur 1'etat de la
recetie et clcpense de Nicaise Mouillet, j lire comptable pendant ]' anllee 1692,
prennent les considerants suivants :
Ordonnons que l'arlicle 1er de la recelte sera admis pOUl' ladile somme de 217 livres 10 sous augmenlee de ill li vres pour parfaire celle de 428 li vres 10 sous a laquelle a du mon ler la recelte des
droils de visile sur le pied de cent maiLres suivanl la liste, d6duclion faile du quart pour les insolvables etles absents. Les articles 2, 3 et suivants jusqu'au 13 compris, monlant ensemble a 141 livres
i5 sous, sl?ront admis pour laclile somme augmenlee de 2 livres 15 SOLlS pour parfaire la somme de
144 livecs a quoy ont dli monler les droils de douze brevets d'apprenlissage it raison de 12livres chacun.
Les arlicles i-1 et 15 monlant ensemble a 416 li vres 6 sous seront admis.
Les articles 5 et 6 du comple de la depense seront raycs faute de justifIer; les articles 2, 4, 7, 8,
monlant a 164 livrcs 9 HOUS, seronl pnsses et le tt'oisicme article monlanl a 5 livres sera raye commr
depense de bouche.
ESTAMPES)
1758
94-
ables sorLes article s 2 et 3 engag eaient la respon sabili te des jures conlpt
la comll lunaut e.
tant d'exer cice dans le cas ou ils seraie nt reliqu ataire s enver s
L' adicle 4 ordon nait que les compt es de la confrerie et ceux de la COlnmunallte ne pouva icnt etre
annul es.
L'artic le D faisait defens e aux jures de delivr er
aucun e lettre de maitri se ou certifi cat cl' appre ntissa ge
ou de recept ion a la maitri se, it moins qU'au preala ble
droits attriJ. SOISSON. ils n'aien t re<;u en denie rs cOl11ptants les
GOBE RT
bues a la comm llnaut e.
BLUTE AUX DE GODEH T
L'artic le 7 ordon nait aux jures de faire tous les
ET DE SOISSON
ans un role des Inaitre s et veuvc s eli vises en trois
MAITflES CAnTlEnS PAHISIENS EN 111)3
classe s:
1 Ceux qui etaien t en 6tat de payer les dl'oits de visite ;
e de gar<;ons
2 Les fils de Inaitre s rc<;us en maitri se et travai llant en qualit
de boutiq ue ou de compa gnons ;
ou a qui il
3 Les cartie rs qui seron t repute s hors d' eiat de payer lcs droits
convi endra it d'en faire la remis e.
en loyer du
Aux terme s de l'artic le 12, les frais de burea u consis tant
nt etre
devaie
,
...
burea u, fourni ture du bois et chanclelles, papie r, plume s, cire
et de six maitre s
. justifi es par des quitta nces ou par mand enlen t signes des .lures
ient exced er la
ancien s. Sous quelqu e pretex te que ce soit, ces fl'ais ne pouva
et course s de
gages
;
sornme de 300 livres, savoir : loyer du burea u, i 20 livres
clerc, 100 livres ; bois, chand eIle impre ssion, etc ... , 80 li vres.
que lorsqu 'ils
Les frais de carros ses et sollici tation ne devai ent etre aUoues
les et iis
ensab
indisp
et
ts
urgen
etaien t occasi onnes dans des cas absolu ment
ancien s
six
de
et
devaie nt etre justifi es par des mand ement s signes des .lures
.
maitre s. Dans aucun cas ces frais ne pouva ient exced er 60 livres
ient exced er
pouva
ne
r
alloue
a
ses
.Les eirenn es que les .lures etaien t autori
les autres
.que
re
n1anie
30 bYres et leur versem ent devait etrc justifi e de la meme
depen ses faites pour le compt e de la comm unaut e.
se trouve r
L'artic le 18., prevo yant que quelq ues syndic s ou jures ponrr aient
compt es sans
hors d'etat de tenir, {( de dresse r et transc rire cux-m emes leurs
roison salaire
un
der
le secou rs de perso nnes capab les it qui il est juste d' accor
par
livres
de 24
nable , perme ttait aux compt ables d' emplo yer une somm e
an pour la fa<;on et exped ition d'icelu y compt e .
unaut e des
Pour donne r une idee des econo mies que pouva it faire la comm
1
UBLYCAlN
de Gayant,
a.
Paris, et de Debeine,
Reims
93-
cartiers sur les fonds dont elle disposait, nous aVOllS relevc, pour une periodc
de dix anllces, les chiffres dp, recettes et de depenses. ous voyons que cette
pcriode se cloturait par un act if de 977 livres 11 sous.
1745.
1746.
1747.
1748.
1749.
1750.
1751.
1752.
1753.
1754.
RECETTES
DEPENSES
1301
10
813
17
6
1292
10
1066
1584
16
2
1140
2
1630
7
2
1804
10
18
1328
9
6
988
9
H581
4
711
8
10
641
998
8
1912
3
6
1538
8
l)
,
-
96-
t paiem ent de
en i 758, les heriti ers retrou vant le titre reclam erent le parfai
ayant ete en
cette dette, mais les maltre s cartie rs protes terent que cette rente,
s ce devaie nt
desue tude penda nt 27 annee s, se trouvai+ eieint e, et qu'au surplu
uivis et
pours
etre
nt
etre les jures contra ctants on leurs . heritie rs qui devaie
non point eux.
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130Jt6 8
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17 250
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1 08
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15'66
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8 () J+.
~ 0
i !l7Jt
"
356
3~
Jt3$
31 3Jt8
332
25 Jt 16
5A f
125 3
3 f 05
Aa $-61
T62 8
i2Jt i01
1790
TABLEAU DE LA PRODUCTION DES CARTES A PARIS EN
( All CHIVES NATIONALES, G2 1.86)
reglce , et
Au comnl enceln ent de i 784, cette affaire n'avai t pas encor e et<.~
annee , lequel
les eOlnmissaires rendir ent un jllgem ent le iD avril de cette meme
dues ainsi
livres
800
des
fut suivi d'un edit du roi ordon nant le relubo urselu ent
que dix annee s d'inte rets.
XIII. -
des cartie rs
La confre rie des cartie rs parisi ens, comnle celles de la plupa rt
). Leur fete
de ' Franc e, avait ete cOllstituee sous le vocab le des Rois Inages
e annee .
chaqu
de
r
janvie
se celebr ait le jour de l' Epiph anie, c' est-a.-dire le 6
curieu x,
fort
acte
Dans les papie rs de M. De Lama rre, nous avons trouve un
forme de la
relatif precis ement a. la confre rie des cartie rs, indiqu ant qu'il s'etait
dans un hut
sorte une associ ation entre les maitre s cartie rs et les compa gnons
exclus iveme ut religie ux :
.... SaIut.
( A tous ceux qui ces presen tes vcrron t, Louis Segui er, cheva lier
in, llotair cs en
Sgavoir faisons que vue l'acte passe par devall t Parqu e et Cresp
es Vieville,
Jacqu
et
Revel
t
Bcnoi
cette Cour, le troisierne de ce 1I10is, entre
Pierre
Pele,
Pierre
maistr es cartie rs a Paris, et a. prese nt jures dudit lTIcstier,
Maroujenu,
de Laistr e, Claude Vauss elin, Pierre Tutell e, Nicolas Rober t, Pierre
Hullin, Jean
Raoul Pele, Rober t Saint- Picrre , Louis et Michel de la Rue, Pierre
de Laistr e,
0is
Fran9
et
Deu
lYlercier, Antoine Mercieux, Jean Rober t, Pierre
G .\'HRlEL
DE
SAHTIl lE
It
ESTAl1PE~)
98-
ETAMEUR
VITRIER
-'
03-
(OIOLlOTIJEQUE NATIu!,\.\LE. -
CAIITlERS PAI\lSIENS
ESTAlIPE!:')
lesdits compagllons aurollt delai d'Ull mois pour faire apparoir d'icenx; i apri\
lcdit moi i1 n'en font npparoir, seront le dits 111ni trc ohlig('s de cong "dier lcsdit compnguons. An i lc . . dit, C0l11pagnons cerlificnt de lenrs dit brcveL ct
quittance soit a leur arI'iVl\e ou apri)s l'e .. 'piratioIl dudit IDOis; et qu'ils 11'a1c11t
les moycns de payer Ies clix livres pour lcur Licnvenuc, cntrant et demeurant
100-
TROISIE~IE PARTIE
FA BRICATION DES CARTES A JOUER EN BRETAGNE
I. -
ues de cartes
~auf pour, Renne s et Nantes, il ne parait pas que les fabriq
1720: ce n'est
se SOlent etabhe s dans les differentes villes de Bretag ne avant
peut consta ter
guere qu)~u mome ut deJa reimp ositio n des clroits, en 1745, qu'on
et Saint- Brieuc ,
true le~ vIlles, de Morlal~, Brest, Lorien t, Henne bont, Quiln per
cepen dant,
donnalent. aSl1.e aux fabnc ants cartie rs. Quelq ues-u nes de ces villes,
u et sans
etend
assez
par leur SItuatIon mariti lne, devaie nt ayoir un comln erce
ent
contin
sur le
nul doute les Jenx de cartes firent partie des cargai sons envoy ees
ou aux colonIes.
CAUTE
f:OlTEE
D' ALLGETTE
i '30-1 '60
102-
au milieu du
Dans ces villes, le nornb re des fabric ants etait tres restre int
aitde deman der
dix-hu itieme siecle ; le metie r etait lihrc Et tont venaIi t, et il suffis
ue et ouboutiq
tenir
ir
pouvo
une autori sation aux magis trats Inunic ipaux pour
regleaux
r
forme
vroiI' onver t )); il fallait en outre faire la proIlle sse de se con
e
chaqu
a
lcs
11lents de police et J'acqu itter les droits de ville qui etaien t exigib
ouver ture de boutiq ue.
rs : Renne s,
En i 750, dix. viUes en Bretag ne donna ient asile aux maitre s cartie
ix, Vanne s
Morla
Nantes, Brest, Lorien t, Saint- Brieuc , Saint- Malo, H enneb ont,
et Quim per.
les cartes it
En noveIllbre i 751, lorsqu 'on accord a la dotati on du droit sur
centre s
cinq
dans
que
e
l'Ecol e milita ire, la fabricatioll des jeux ne fut plus tolere
, SaintBrieuc
en Bretag ne. Elle fut interd ite forlllelleInent dans les villes de. SaintMalo, Vanne s, Henne bont et Quim per.
les metie rs
Peu de temps avant ccUe elimin ation, une enque te qui fut faite sur
breton s,
rs
cartie
s
sans jurand e nous appre nd quelle etait la situati on des maitre
rt de
rappo
]e
et, it ce propo s, nous voyon s que les consid eratio ns conten ues dans
s de fabrications
l'Inten dant ne furent gucre obseI'vees dans la r(Sgion des centre
en Bretag ne :
Brest : 2 carliers mal aises.
nce que le llombre en augIl n'y a que deux cartiel's ql1anl a present, mais il y a bien de l'appare
il esl desormais permis de fabl'imentera pal' la suile, Bresl elanl une des cinq vil1es de la province ou
1751.
t'e
novemb
9
du
quer des carles en conscqnence de l'arrct dll Consci1
Vivenl uiscmenl.
3 carliers.
Hennebonl.
Aises.
2 carliers. .
Lorient. .
Tous dans la medioerile.
5 carLiers.
Nanles. .
Vivenl a l'ai~e de lellr lra vail.
3 cartiers.
Quimper ..
Vivent assez Inrgement.
9 cartiers.
Rennes. .
Vi\'enl avec peine.
Saint-Brieuc . 2 cartiers.
Saint-Malo .. 1 earlier.
(Archives d'Ille-el- Vilaine, C, 1448.)
de ces villes,
. Le comm erce des cartes e tait assez restre int dans la plupa rt
nous voyons
pUlsque, dans un etat des produ its de la Regie pour l'anne e 1750,
; Saintlivres
300
per,
qu~ Saint- Malo rappo rtait 200 livres seulem ent; Quirn
it de
portra
le
t
Brleuc , 400, et Vanne s, 700. Dans tonte la Bretag ne on editai
Brest,
rd, Et
Paris; toutef ois, quelqu es cartie rs du littora l, tels que Jean Berna
cartes a
des
aussi
ent
editai
t
Lorien
,
Jacqu. es Stot, it Saint-Malo, et Ozann et, a
ts
matelo
des
pres
ur
enserg nes espag noles pour les jeux d'alue tte tres en houne
et des peche urs.
d'empeche1"
En Bretag ne, les comlnis dn regiss eur des cartes s'effo rcaien t
la Franc e.
de
ties
..
pa~
autres
les
les contre fagon s avec autan t de rigueu r que clans
proce sdc
ite
Les Archi ves d'Hle- ct- Vil.ain c possc dent unc grand e quant
de repril ner les
verba ux relatif s aux visites dOluiciliaires faites dans le but
e dans l'eglis e
fI'au~~s. Entre toutes on l'elcve la mcnti on cl'une visitc opere
t avoir 1"eg11
daien
preten
co~leglale de ~otre-~ame du Mur, a Morlaix. Les comm is
cacha it dans cet
aVIS que le Sleur MIchel Argou ach, maitre cartie r de la ville
r la Regie.
edifice les faux Inoules et les coins dont il se servai t pour frdude
E..,
I',ndrfl'/t/olla r ,'(h,
Ju. c:..nplll
t a'''''jJl,'ffo. I hUI".'
'rh,.' .I";;,tfr'.1r"ilnu
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"'v,,mv r1/ rOlll,I/"'f'<1lnl', h lr . 01,,1/,'1' IIl;tfn'''I,/pNI",,)n .rlf trl.~ '{ffn .,urA PI1.-I.'IIIrtln (",.,,r .It ,h... """",,,
I O;TII'<I'oYum L I,-",."v rn re j"" 'J ;'''I'~'/(J .)1)",,J",rr Jr.tr.1 rt.t/I,., F.rtl/, (J,',~ ",.,'" ", .fill/,fa r",,(
N N
vill, ty,., F.."""{,,tr co,.{,d,r"l>lo:. t~01t 1'''''''' l-;',l grAn .~ t>-Ahqllt 'lilt 1'0"" ["" A nh'1,,;tt.fll,
dt l,hl., I", if H"lIl1f tt, vll .. ,n , . ( .ri.lr 'n 1>/\ 1; .. ,'( ,lr I" 5"''' ..... A,J C,,"IN ,,, p. rlr ,,)lnt ,l, I.. '-' d'Jvill,.;
A r"la""I"' 1~"., If ot(lnl dr R. hr,j nil rJ . Con .... , ... ; ... , t (0 11'1";" [ur I,"J R O"''''''J to"tt.. (tt(' 'l'ott.(~ "O'''f~'.A'''''D,.iqll(
htRll1'''" 1.. ("p""Il. .lr (,,' Rv, .. """
d~~ .. ((, Vll ,1,., . . ,,,;,nJ '1/((r"(1. ~,Fr .. tl((. qll; f,ll(nA {lIr p1u.1
,1,' """I'.",,d'[fJ [' Mfi"".,,,., '" Flit I .. ,"E",[q", ,,,,,,., .1rp"'J Lo rr,l .. chnll J,
B "t,,snr , lI r .hl t ,E "~5r~'
,'q 0 .... 1,.. L.., D ... ' ,11". (,1/ ...ft'Z. rH L. ",Ur ,l., Rrll "'.' r ll J~ '1" .. 11, ,L {atk,ullt rt'II'" ['I(>ur o .. A." .... "t .
'~'rr,' vdl,.-II .... n; ""'rJ IUIII'i-.I F" .... IrJ !Z; ..... ."L ...." .. 1,,'),., Annt I",,,((,,"t ft.j J, .. hLt.. nj , .,t pI''''' 1'0[[',1,,. Vl1
1. al.!>, .. PA'].:"""I , Cl''''' du Ay,l~J, (h,,",~,, .. ,It., (o'!IFtt".I, .. t E.lahotl E.1tAh1 pdt" f,.."'lO:Jr':'
R"v ,~.' F~""", . 11., ,I A"Cr. vl"{;rll" Allt>-r.' I",r .I.... ..;"" ., V\.J.e;""r,,,rOlt "fl'dla:, ("hucJ.
(J
103-
Le bedeau, cedant a leur instance, lenr avait deja, fait visiter la tOllr et plusieurs chambres sans qu'ils ne decouvrissent rien, quand le chanoine, M. Jo,
intervint pour faire cesser ce scandale. Les commis, forces d'interrolnpre leurs
recherches, adresserent imlnediatement une requete a l'Intendant de Bretagne .
tendant a faire condamner le sieur J 0 a DOO livres d' amende pour 5' etre oppose
a leur visite clans l'eglise. L'intenclant, apr('s un long echange de correspondance, finit par debouter les commis cle leurs pretentiolls, mais condamna M. J 0
aux depells de l'instance et lui signifia de n'apporter a l'avellir aucun empechClnent a l'exercice des eOlnn1is. (C, 20DD.)
L'ulnende de 3000 livres etait couramlnent appliqu6e pour l'emploi des faux
moulages, et, en t 7D3, Michel Argouach en fit la trisie experience Et ses depens.
Les commis, dans une visite faite le 4 decembre de cette annee, avaient en
effet saisi chez ce maitre iDO feuilles de tetes, 34 feuilles de valets rouges,
20 sixains 4 jeux de quadrille, 3 sixains 2 jCllx de cartes entieres, 3 sixains
1. jeu de COlnete et une boutee de tetes et points assortis pour composer 200 jeux
qu'ils prctendaient avoir ete illlprimes Sllr un faux luoule imit6 sur celui de la
Regie. ectte saisic les dcdommageait an1plClnellt des deboires qu'ils avaient
104-
eprouves lors de la visite a l'eglise de Mor]aix~ car ils fire~t. cond~Inner Jll.aitre
Argouach aux 3000 livres d' alnende; en outre, I Intendant lUI lnterdlt de se h vrer
it la fabrication et au commerce des cartes a jouer. (Sentence de 1'Intendant du
16 aout 1754. - Archives d'Ille-et-Vilaine; C, 2053.)
En suite de ceUe condamnation, Michel Argouach se retira a Brest Oll nous
]e trouvons en i 767 en prise une nouvelle fois avec les cOllllnis de ]a Regie. 11
est fort probable qu'il avait alo1'8 obtenu lIne remise de la peine prononcee contre
1ui en i 754 et qu'en suite de la moderation on l'avait autorise a reprendre l'exercice de sa profes~ion. Ainsi donc, les cOIDlnis du 1'egisseur, visitant Argouach,
trouverent entre ses mains un
1110ule a imprimer les slxains et
pres de IUl, dans une boite, 99
jeux tant d'eutieres que de piquet
dans des enveloppes arretees avec
de la cire noire sans bande de controle de la Regie et portant 1es
arlnes du roi David et le nom de
Michel Argouach, demeurant pres
d 11 Mur, a Morlaix. A l' exception
d'un sixain dont les enveloppes de
jeux et de sixain portaient la marque d'une Oie avec la devise: Mon
Oye paie tout.
Tous ces jeux etant composes
de cartes recoupees et reassorties,
les commis dresserent p1'od~s-vor
bal et se saisi1'ent de 1'objet du delit,
LE :JEU DE CARTES DU CONCERT EUROPEE i
puis en appelerent a la justice de
D'APRES UNE LlTI10GRAPHIE DE CH. YERN1EH
l'Intendant. Celui-ci, par decision
du IllOis de novelnbre 1767, COI1damna lllaitre Argouach a i 000 livres d'alnende avec decheance de la remise
dn onzieme des feuilles de papier filigrane qu'il avait re<;ues pendant l' annee i 767.
Les commis ne se contentalent pas de faire saisir les n1archandises fabriquees dans des conditions irregulieres; ils n'hesitaient memo pas non plus a
in venter des delits. En 1770, en effet, etant en vi site chez le sieur 1\1 athurin
Garnier, Illaitre cartier a Brest, ils declarerent proces-verbal a cet industriel sous
pretexte que les fleurs de lis COlllposant le filigrane du papier pot qu'il employait
n'avaient ni la meme hauteur ni ]a lnelne largeur que celles du papier fourni
par la Regie. Apres une instrnction des plus longues qui ne contribua pas pen a
la ruine de Garnier, il no fallnt rien moins que l' ordre donne par le Directeur de
l'Ecole royale militaire, sur la sollicitatlon du Senechal de Brest et de l'lntendant de B1'etagne, pour faire cesser cos poursuites reconnues arbitraires.
11. -
it,
llelllles.
105-
~ois, la. dC:r;tolnination de Ace Illelier su.r les registrcs de la Capilation. A cpttc dat ,
La surscance du droit sur los cartcs a Jouer en 1719 out pour rcsnlLat
d'augluenter le nOlnbre des maltres cartiers a Rennes. En cffct, en 1725, on
releve le nom de sept de ces industriels sur les rcgistl'es de capitation. Les deux
principaux etaient Jean J ouanne, denlourant rue du Chapitre, qui occupait deux
compagnons, un apprenti et un donlestique et payait pour sa taxe dc capitation
une somme de iO livres. Son concurrent le plus notable ctait 111ailre Frangois
Paris, qui payait 6 livres et 5 sous el occnpait un cOlllpagnoll, un apprenti ot UIl
donlestique.
En ! 729, les maltres cartiers de Rennps, au nonlbrc de huit, durollt ncquilter
une somme de 1! 9 livres 11 sous 8 deniers pour confirmation de leurs clroits de
1I
-106 -
maitrise. Ce fut le sieur Bazin qui opera la repartition de cette somme entre ses
collegues.
.
En 1734, il n'existait plus que c1nq ma1tres. Claude ~ouann~ aya~t snc~ede a
son pcre, Jean J ouanDe, etait le p~us ~mportant de ces 1ndustrIels;. 11 tenaIt une
boutique trcs achalandee et occupaIt SlX compagnons et un domeshque. Sa taxe
de capitation pour cette annee avait ete fixee a 33 li vres.
En 1746, il Y avait it Rennes nauf fabrica~ts de cartes: Jean Clerault, Pie~re
DUlllontier Dcsestable, Yves Harve, FraD901s Stot, Dutertre, Jean-Guy Baz1n,
Gcrard et 'Labat dit Duchesne. Toutes les cartes editees par ce dernier maitre
sont signees Duchesne.
1\
P. D UTERTRE
J , GERARD
AORltN 'DSESTABlES
JEAN CLERAULT
FRANQOIS STOT
,PIERRE DUMONTlER
MS LABAhlT OUCHESNE
"
107-
effet, dans les etats do fourniture de papier filigrane faito aux clivers buroaux,
nous avons releve ponr Rennes un envoi de 472 rames de papier en moyenne
pour la periode cOlnprise entre 1780 et 1790.
Ill. - Les cartiers it N'antcs.
- 108-
des monIe s
Ainsi que le Inontr e le docul uent relatif au depot des empre intes
is fabriq uaient
en usage dans la gener alite a partir de 17 i6, les cartie rs nanta
trois differ entes sortes do cartes it jouer :
Los cartos au portra it de Paris;
Les cartes au portra it d'Auv orgne ;
Les cartes a onseig nes espag noles destin ees aux jeux d'allu ette.
sur le valet de
Dans les n10ulages au portra it do Paris en 1. 716, on remar que
on lit: Cartes de
trefle unc sorto de roue couro nn60 sur le banda ge de laquel le
Nanto s .
l'orne ment du
Sur le roi de carl'oa u, ce n1cme insign e so trouye inscri t dans
lequel le
dans
ent
vetelTIent Oll it celte epoqu o se trouva it la fl,:ur de lis; ornem
e it recon naitre
fcrl11ier de 1745 out l'id60 d'imprime1' un fiJjg1'ane specia l destin
ilTIl11ediaton1ent les fraudo s.
voit encor e
Sur toutos les cartes des el11preintes ci-des sus (1716-1719), on
s, Nicolas
d'alor
er
les initial es L G el1trel ac60s; ces initial es sont ceJIes eln forlni
de La Gard~, qui se servit aussi d'une so1'te de parap he.
des cartes a
Dans le prelTIior quart clu clix-h llitiem e siecle , le comlu erce
en Espag ne
iees
exped
t
Nante s etait assez etendu . La plupa rt de ces cartes etaien
relatio ns
en
etait
et dans les coloni es fran<;aises a vec lesque lles le port de N antes
comm ercial os suivi os.
ns rensei Dans los Archiv os de la ville do N antes, nous avons trOllVe certai
divers
chez
cartes
gnCll1cnts sur les visites opere es par les con1mis de la ferIne des
en ce qu'ils nous
fabric ants do la ville. Cos ronsei gnem onts sont assoz precie ux
:
eclair cnt sur l'impo rtance de quolq ues-un s dos maltre s nanta is
re demeu rant
cartie
ut,
Elbou t, vouve Theba
C( Lo 3 novem bre 1719, J eanno
144 jeux it portra it
rue Casse ric, prcscn tc 823 jCllX do cartes it portra it fran<;ais et
d'Esp agne impar d'Espa gno parfai tes ct achev ees eL 1.44 autres jeux it portra it
faites.
cartes impar ) Le 4 noven1brc 1719, Pierro Bl'ech e prese nte 1180 jenx de
impar faites it
faites ct 9459 jcux parfai ts et cache tes, plus 800 jeux de cartes
portra it d'Esp agne.
les suivan ts :
A cottc epoqu e los lTIaitres on oxerci ce a Nante s etaien t
pere, Nicolas
Bara
Alexa ndre .Mignot, Pierre Brech e, Josop h Brech e, Nicola s
en Cheva lier et
Baraf ils, Gabri el Dudoi t, Jacqu es Doubl ot, Jacqu es Pique t, Simili
A. Chape ron.
unaute . A
En 1722, les Inaitr cs cartie rs nallta is youlu rent s'erig er en cOlnm
obatio n
l'appr
a
eet effet, ils redige rellt des projet s de statut s qu'i1s soumi rent
on, voulu t savoir
do l'Inton dallt de Bretag ne. Celui- ci, avant de prend re une decisi
leur corps en
de
ent
lissem
si les cHrticrs tirera ient quolqu o avanta ge de l'etab
des financ es
legue
con1m unaut6 ; 11 adress a done 10 Inemo jre des cartie rs an subde
a NanLes~ qui Ini repon dit le 9 mars 1723 :
par M. le Controleur
J'ai l'bonneur de vous renvoycr une leUre qui vous esl ecrite le 1.2 janvier
ent Et etre edges en
demand
ils
lequel
par
general avec le mcmoire des carliet,s cn.rlonniers de cetle ville
mernoire. A quoi,
leur
Et
joinl
statut
communaule et corps de melier et la confirmn.tion clu projet de
juge de police de
le
par
ordre
votre
de
Monsieur, j'ai jojnll'a vis elu 2 de ce mois donne en consequence
109-
Nan les qui estime que l'eLablissemenl desdils cartiers en maitrise jurce ne peut produire que du bien et
mainlenir la fidelile de ce commerce tant dans ceUe ville que pour les carles qui peuvent passeI' dans
les pays etrangers. Il me parail effeclivement, Monsieur, que cel avis est bon en apporlant neanmoins
quelque temperament a l'article 7 du projet desdits staluls qui pourrait trop gener le puhlic en ce que la
plupart des quincaillers de ceUe ville sont en possession et usage de vendre en detail des cartes et d'en
NAYPES El NQ. 9.
B LAFABRICA ,
B SARBAT,YSOLE
.
CALLE DEL HOSPITAL
N Q1~4 . BARCELONA .
faire venir ici d'Angers et d'aulres Heux quanel on n'est pas satisfait ele la qualile de eelles qui se fahriquent a Nantes.
Je croirais done, Monsieur, qu'il serait bon d'njouter audit al,tic1e 7 qu'en cas que lesdits earliers
enlreprennent de sureneherir' leurs cartes il y sera pourvu par le juge de police de Nanles seIon l'exigence du cas, faule de quoi il sera permis aux quineaillers de IadiLe ville d'en faire venir d'ailleul's si bon
lEmr semble.
11 est peu probable quo les cartiors furont auLorises a forlller leur C0111munaute, car la restriction que delnandait le subdclegue de Nantes n'etait
pas faite pour encourager le deveioppelllent d cette industrie dans la
ville.
-1.1.0 -
Les cartiers de Nantes eurent rnaintes fois a se plaindre des exactions des
commis a la recette du droit sur les cartes. Il y a sur ce sujet une histoire assez
amusante relative a quelqnes rames de papier tache par l'eau de mer que le
fermier voulait faire accepter, quand meme, par les fabricants de cartes sous le
pretexte que ces ouvriers pourraient parfaitelllent dissilnuler, it l' aide de la peinture, les imperfections que le papier pouvait presenter:
. ( Dans une requete adressee par eux a l'Intendant de Bretagne, les cartiers
Pierre Marais, Hugues Liet ct Pierre Le Grand, exposent qu'au mois d'aout un
bateau charge de papier destine a la fabrication des cartes ayant fait naufrage
pres de Nantes, ce papier s' etait trou ve avarie et absolument hors d'usage;
malgre ses mauvaises qualites, le regisseur du droit etabli sur les cartes pretendait les obligeI' a en faire usage, ce qui etait d'autant moins juste que les cartes
fabriquces avec ce papier ne vaudraient rien et que l'iInperfection des cartes leur
ferait perdl'e tout credit et occasionnerait la ruine entiere de tous les cartiers de
Nantes.
)) L'Intenclant ayant cOlumunique cette plainte au regisseur, celui-ci repondit
gu'il avait fait trier le papier avarie par un fabricant de Montargis et que sur les
912 :an:~es tOlubees a l'eau il s'en etait trouve 234 de bon papier propre it la
. fabrIcatIon des cartes et qn'au surplus, s'il se trouvait quelques taches, la peinture les cacherait.
. Devant une rcpliquc aussi categorique, les cartiers ne pouvaient que s'inchuer; c' est ce qu'ils firent, la mort dans l' ame probablernent, lllais le fermier.
s'elubarrassait peu de les voir souffrir de ses cruautes.
Pendant la periode qui s'etend de 1780 a 1790 ]e comlllerce des cartes a
jouer devait etre encore assez important puisque le bl~reau de la Regie regut une
:l 1t -
lnoyenne annuelle de 450 rames de papier filigranc, cc qui reprcsente une production d'environ 126560 jeux de piquet.
Pendant la periode revollltionnaire, les cartiers de Nantes se distinguerent, et un des maitres de cette ville edita un jeu au patron de Paris,
rectifie suivant les idees du jour, qui ne manque pas d'origina1itc. Quoique ce maitre ait cru devoir conserver l' anonym.at, probablen1ellt pour ne
pas encourir de vexations de la part de quelque ultra , nous croyons qu'il
fut etabli dans l'atelier du sieul' Roinc. En effet, dans un jeu editc, sous le
Directoire, par la veuve de ce
maitre, le valet de trefie tient a
la main le meme rouleau de
parchemin snr lequel est inscrit
le nom du fabricant, et nous supposons, par la, que ce nouveau
... ::
monlage, d'apres le portrait de
~ ,;
l'ancien regime, n'etait qu'une
C!I .~
tranSfOrJTIHtion du portrait revo~
~~
lutionnaire. (Voir Kh, 1 it 3, SupCfJ >
plements non relies, au Cabinet
~ ~
~"":1
des Estampes de la Bibliotheque
~ ~
Nationale.)
~
Lors de la soumission de la ~
fabrication des cart.es au droit ~
de timbre en l' an VI, quelques f
centres de fabrication firent en- .~
tendre leurs doleances, parn1i
lesquelles on renlarque celle du
sieur Roine, qui proposa de rapntAiTnES C.\IHIEn S A NANTES, 1836
porter le droit sur les cartes
( BIIlLIOTUEQ(lE NATIOXALE. EST.\)!PES)
comme attentatoire a la ]iberte
et de le relnplacer par une augn1entation sur le port des lettres.
Les sentilnents repubIicains dont ceHo maiSOll avait ainsi fait etalage ne
l'empecherent pas, quand le moment fut venu, de se ra11ior au trone et a l'autel.
C'est ainsi que sur une planche de soldats de carte de 1836, faisant
partie de la collection de M. Cotiereau, nous avons relevc la mention suivante :
Chez Roine pere et Dtunoutier, fabricants de cartes a jouer et de clominoterie,
de pains d' autel et de pains a cacheter, Pont de 1 Erclre, a N antes.
l t
~
IV. -
..,
Nous avons vu qu'cn i 7tiO Lorient ne donnait asile qu'a deux maitres
cartiers. En 1751, leur nombre s'accrut par l'arrivce de quelques emigrants
d~ennebont, qui vinrent etablir leur atelier a Lorient. Le comlncrce grandit en
importance et ni les droit, ni les fraudes qui se cOlnnl~ttaient journellelnent
par l'elltree des cartes ctrangcres apportccs par Ius marins n'clnpccherent sa
prosperite.
112-
Dans un rnemoire sur la direction de Ponti vy, dresse au mois de n1ai i 789
ct conserve auxArchives Nationales, no us avons releve la cnrieuse note suivante:
Lorienl :
Produil des droils :
3 carliers.
1786
1787
1788
Celle parlie, plus que touto aulre, supporto le poids enorme de la franchise de l . orienl : salSles
conlinuelles entre les mains des cnrliers, procedures ace sujel sur procedures el toutes ruineuses pour
les fabricanls; incursion des brigades de la Ferme gencl'ale contre loules les personnes porteuses de
cartes; arrMs el prises de corps illegales de ces personnes (meme au milieu des grands chemins et a
une lieuc de Lorienl), expolialion, perte eL destruclion des marcbandises soi-disant saisies, voies de
fait extrnordinaires conlre les employcs meme de la Regie, -telles sonL les scenes qui sonl alternativement jouees sur le theatre privilegie de la franchise.
La Ferme generale pretend qu'il lui est dCl un droiL de traite de 15 p. 1CO pour les papiers
nommes carlier commun et papier carlier fln qui servenl it la fabricalion. Celle pretention parait d'abord
illusoire, parce qu'elle est de nouvel]e ct'eation; quoi qu'il en soil, pour faire cesser touto difficulle a cot
egnru, les fabricanls onl ofIerl de payer cc droit suuf son rembollrsement si par la suite le cas le requerail. D'apres cela, il semblait que ]e commerce des carles auwit dli recou vrer la ]iberlc dont il doit
jouir, mais pas du tout, un autre argument, appuye par la force des armes, a impose l'enlruve la plus
grande. La Fet'me gencrule CL decide que les carles etaient une murchandise prohibee, atlendu que les
pnpiers ci-dessus dcsigncs pouyuient venir' des pays elrangers et non du crtl de la Brelngne, el, d'apres
celle decision, les saisies onl ele ordonnees. On "oit combien ce systeme esl absurde et il ne serait pas
difficile de le demonlrer, mais l'cspoir de la suppression de la franchise qui vu etre demandee al'assemblee generale de la Nation ranime les fabricanls qui se trouveraient dans la necessilc d'abandonner la
ville de Lorient pour aller demeurer ailleurs si la demande de suppression n'Ctait point admise. l)
A cette epoque, les cartiers de Lorient fournissaient les bureaux distributeurs ( on bureaux de vente des cartes autorises par la Regie 6tablis a Pontivy,
Guemenee, Malestroit, Lamballe, Saint-Brieuc, Locminr, Vannes, Quimperle ct
Hellllcbont.
Pendant la periode cornprise entre les ann6es 1780 et 1790, nous avons relevc
nne fourniture moyenne annuelle dc 432 rames de papier filigran6 au bureau
de Lorient, ce qui indique que la production allnuelle en jeux de piquet s'elevait a environ 115250 jeux.
Pendant la periode revolutionnaire, deux maitrcs sculeJnent se partageaient
le commerce des cartes dans la ville de Lorient. Ces maitres, les citoyens
Radelat ct Boucherio, protesterent aussi contee la loi de vClld6miaire an VI
imposant la fabrication des cartes an droit de timbre : Cet impot, observaientils, est etabli d 'une Inanicre peu confol'me a l'interet public, puisqu'il ruine le
fabricant sans presque aucun fruit pour la .Republique.
V. ' -
113 -
Dans un memoire sur la direction de la R'egie, redig6 ell janvier i 784, nous
apprenons la cause de leur deconfiture :
, Cette parlie a fail des progres sensible~ pendant la guerre par le concours d'eirangers qu'il y a
eus a Brest et les enlevemenls pour les colomes, seul debouche qu'ail le fubricant. Il fournit peu aux
debiLnnLs des endroils voisins. Celle hrancbe eprouve depuis la paix des diminuLions sensibles par plusieurs motifs: il reotre successivement des vaisseaux dam; le port, Sllr lesquels il resie des carles de
provision qui sont debarquees pour le comple de diifcrents officiers qui non seulement les consomment
chez eux, mais meme les cedenL a leurs connaissances. Voila, sans douie, le genre d'aLus le plus dan-
gereux, le plus commun et le plus difOcile a deLruire. Il est encore essenticl de s'assurer l'cmbarquemenL des cartes desLinees pour les colonies, parce qu 'il serait possible que la fabricanie usat de ce
moyen pour se souslraire aux droits; illui serait facile de faire des cnlevemenls ~imules et d'en former
un enlrepOL et ensuile de distribuer ses caries en "ille.
La vente des carles rccoupees et surlout reassorlies pourruit egalement nuire a cettc brancbe si
la suile en etail negligee.
J'observerai que celle venie n'aurait lieu quo pour les gens du commun et serail par celle ruison
moins dangereuse; la consommalion operee par coUe classe est de bien peu d'01)jel.
) La "euve Amme, seule fabricanle de celle ville, parail honnclc dans son commerce, et je ne
presume pas qu'elle se livre a aucun genre d'abus; son debit esl pl'oporlionne aUX cil'conslanccs. Brest
se dcgal'nil chaque jour; il y a mainlenant peu d'Hl'll ncrers, les academies sonl c1esel'les, consequemment
il esl impossible que celle bmnche puisse se soutenir sur ces compul'aisons; elle doH nalurellemenl
eprollver des diminutions successives jusqu'a ce que celte ville soil au dpgre ou eUe Huil uvant la guerre.
En 1781, les produils du droit se sont eleves a 10000 Iivres.
Il
i5
114-
Dans la periode de 1780 if 1790, 272 rames de papier filigrane furent livrees
au bureau de la Regie de Brest, ce qui equivaut it la production d'environ
66320 jeux de piqllet par an.
.
Dans les proces-verbaux des deliberations du Conseil des Cinq-Cents, nous
voyons que les cartiers etablis it Brest en l'an VII protesterent vivement contre
le droit de tilnbre qui frappait leur industrie. Us pretendaient que cette loi leur
imposait des conditions inexeeutables et demandaient qU'elle fut rapportee ou
tout au Inoins modifiee.
vr. - Le conlmercc des cartiers
it l\'lorlaL"l:.
QUArrRIEME PARTIE
LA CORPORATION DES CARTIERS ET LE COMMERCE DES CARTES A JOUER
A ROUEN
1. -
On ne posscdc pas de dOCl1lnents bien ccrtains sur l'origine de l'etablissement, it Rouen, des n1aJtres cartiers. Toutefois, an debut du seizieIne siecle,
I .
Riu.;. re de J'u.'nc..-
~.ChQte(ulduPo.n.L--
rFarolJ.I'(!.Jr-;ta.u.u ..ur
.
8 Pa.rq-u~.ituJlt:lu1-l1..
4.C'/,,:r{u;JI.Ldu.V,e.u..x:PotU.! 9 .Pa;<JTJN.i'.t:lu.n.n." .
I
S, Pq.rot.rJ'#!,J'Q.ulrB"'y
to ..J'. LoParolJ~e,.PrleJ<r..
J.Porrt.:-d~.Ba.l.co..".r
RaliEN v'ue
.//
J.
/ /
/'
CavlJ:ale aeNonna1U1t...e.
/.
Siesc. d Arc.~ueche.et..JePar/e/nent;"
a..
UNE
GRAVURE
EN TAILLE-DOUCE
(BWLlO'l'HEQUE
NATlO:SALE.
ESTAMPES)
J':..N~'r;;.~J)am.e49~l,
Nlco&.r I'iuolh'<!.J
.J.:[a.mwrtP<Ln71J~
JOJ .J'.
l+
15 ..J'. Godart-R.rouJ'<'- .
2"
ROUE~
.J'
H6-
Le roi, en imposant, par son edit de 1582, les cartes exportees, devait causeI'
un certain desarroi dans la fabrication rouennaise; aussi, des cette annee, ren(1. ) Texte p~])lie duns le Bulletin de la Commission des Antiquites de 1.819. Tome V, pp. 129 a 1.31, article de
M. de Beaurepmre.
DI';PARTE:\lEXTALES
DJ,
I.A
SEINE-INFERIEURE)
I.
1747
ROI
a
-
DAME
VALET
,m'
.:.-.'
..
"
1746
m
...
' .....,
. ....
~.'
"
1750
1751
ROI
DAME
VAlET
.,
1753
1759
1768
ROI
DAME
VALET
FILlGRANES IMPRIl\1ES SUR LE ROI DE CARREAU, LA DAME DE PIQUE ET LE VALET DE TREFLE
ENTRE LES ANNEES i741 ET i189 POUR LA GENERALITE DE RO UEN
(~RCBIVES DEPARTElIIENTALES DE LA SEINE-INFERIEURE)
118-
Q tOUItJ
on!
1'l.:s6"
7'80
120-
l'a~olition ~'icelui
impos t au rnoyen de 12 000 es~us pares par lesdit~ Estats l~OU;
nt rebrez en
qui auroit este cause que lesdItz maIst res et servlt eurs qUI s estoIe
remis ledit estat
Angle terre et Fland res estoie nt reven us en Franc e et auroie nt
en sa premi ere vigue ur et liberte .
etre biento t
Malhe ureuse ment, les engag eInen ts du roi Henri III devaie nt
ete exige it Rouen
oublie s, puisqu e, des 1605, le droit, de nouve all retabl i, avait
malgr e tontes
aussi bicn que dans les autres vines se livran t a cctte fabric ation:
erce se devecomm
le
voir
de
les reclam ations des Etats de Norm andie soucie ux
l exode
nouve
un
loppe r dans la provin ce, le droit fut confir me, ce qui provo qua
dans les Cahie rs
des maitre s rouen nais. En effet, dans une remon trance consig nee
ion a plus de mille
d'octo bre 1607, nous appre nons que cet in1pot a donne occas
sur le point de
reste
en
famin es de passe r en Angle terre et reduic t le peu qui
suivre la meme route .
comm erce des
La surs"eance de 1609 devait appor ter un calme mome ntane an
e, des le mois de
cartes en Norm andie, rnais il ne fut pas de longu e duree , pnisqu
fois contre les
llne
e
decem bre 1623, les Etats de Norman di e s' elevai ent encor
daien t la comdroits retab1is par l'arre t du roi du mois de n1ars 1622. lIs en deman
. Les memb res
plete suppr ession comm e etant une cause de ruine pour leurs sujets
, car, disaie nttrance
remon
des Etats ne se faisaie nt pas d'illus ion sur le sort de leur
, ledit impos t
ils, lnalgr e la difficulte renCOl1tree dans la perce ption desdit s droits
fut toujou rs remis par les menee s de quelq ues partis ans .
nouve l impot
Cepen dant, les argum ents qu'ils elllplo yaient pour cornb attre le
ne laissa ient pas que d'etre intere ssants :
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122-
aCCOUfll ell hate, cherchait a apaiser l'orage~ les rebelles ne voulaient rien entendre et, si l'on n'avai t eu l'idee de faire monter l'agent dans le carrosse Oll
6taient le president Poerier d'Amfreville, le procureur general Sallet, trois conseillers et le lieutenant general, on ne sait ce qui serait ad ,enu de Trotart. Les
ouvriers carticrs, de beaucoup les plus aniIll(~S, essayercnt de renverser le IOUI'd
carrossc, Inais les arqllebusiers, les sergents et la cinquantaine reus si rent it eloigner les lllutins.
Le Parlelnent, accuse de mollesse par la COlII' qui r6claInait une repression sans
pitie, se defendit en alleguant la lnisere du peuple et le bien-etre general de l'Etat :
( BIBLIOTIIEQUE NATIO:,{ALE. -
xvn c
SI'ECLE
ESTAMl'ES )
Si 1'on vcut proccdel' conlre lOllS ceulx qui se sonl lroLlYcz nux esmeules, II y aLlroit plus de vingtcinq ll. ll'ente mille pauvrcs gens tanl du meslier de drapperie que de carLier el pllpelier, ne viyanl que
de leur manut'aclure et travail, lcsqLlclz PUI' nne apprehension de lu peine pourront abundonner la ville,
se rMugiee en pays eslranger et y enseigner'leur inc1ustrie et invenlion et par ce moyen en faire transferer le LI'UI'fiC et commerce ULl prejudice des droiclz de Sa Majeste et de la commodile de ses suhjcclz.
Toutefois, malgre le depart d'un grand nombre des ollvriers caL'tiers, la ville
de Rouen rE:sta un centre actif pour la fabrication des cartes it jOllCl'. A ce sujct,
nous trouvons dans un rapport des controleurs generallX sur le commerce des
mannfactures de NOrlYlandie, que le principal commerce de Rouen etait, a la
date de ,1696, les laines, les toiles, les draperies, les chapeaux, les cartes it
jouer, les papiers et les peignes. L'autelH' de ce rapport ajoute que, quoiqne
l'on conSO]nn1e beaucoup de cartes dans la generalite de Rouen, une quantite
considerable de cette sode de lnarchalldisc est rnyoyee dans le Nord, en
Portugal, et en Espagne.
Ill. -
123 -
Lorsque le roi retablit le droit sur les cartes en 170 I, il avait exoncre
tous les jeux destines a l' exportation; les cm-tiers de Rouen, qlIi se livraient
presque exclusivemellt a
ce commerce, ne firent
donc aucune obj ection cl
cet ilnpot. CeUe quietude
ne devait pas etre de longue duree puisqu'en t715,
le fermier du droit ayunt
adresse Hne roquete au
Consoil de Sa l\1ajeste pour
demander l'autorisation de
percevoir l'impot de 12 deniers sur tous les jeux fabriques en France, le roi
decida en principe que le
bail du fermier serait resilie et retabli sur de nouvelles hases.
Les syndics du COJnlTIOrCe de Rouen, prevenus, s'emurent de la situation qui allait etre faite
aux fabricants de la ville
par la nouvelle reglementation et adresscrcllt aussi tot uno requcto aux conseillers gencraux clu con1merce aParis, pOUl' obtcnir
rP/ace de ROUL'-IL, ou le4' ./In!lliJU ontfo't
non seulement l' abandon
"171IJUf';"" /,1 Puc.e/lp Mr-lean.!".
de l'idee de lnettre Ull impot SlIr les cartos destinees it l'e-xporlatioll, nlais ullssi la revocation radicalc de
tous les droits sur ces Inarchandises :
Ayunl eu connaissance que 1il fuhrlque lies cartes de Bouen est prcste a lomb~r el que les
ouvriers se disperscronl a l'clmnger, ne pOllYilllt supporlcl' les vexations du fermier des carles qui
lourmunle gans cesse ces faLricants de maniere it les priver de la liLl'l'le l1e leur tranlil, jl e!:i nccessaire
que nos sejgneurs dn conscil vie:ment souluger ces fuol'icanls de ]cut's peines. )
12i-
croire que
Mais tontes ces vexati ons n'avai ent qu'un but, c'etait de faire
'qui leur
s
andise
rnarch
les march ands etrang ers n'appr eciaie nt nullem ent les
ait
cherch
r
etaien t en voyees et arreta ient souve nt lellrs comln andes ; le fermie
cartes it jouer,
par la a obten ir pour lui seul le monopole de l'expo rtatio n des
des ouvrie rs
e
comm
que
eres
les cartie rs, disait- il, ne devan t etre consid
jncapa bles de donne r un essor au comm erce exteri eur.
atteill te par
La fabric ation des cartes a Rouen se trouv a profon demel lt
march andise .
tous les droits qui entrav aient le COmlllerCe de cette sorte de
on de nomcreati
]a
fut
Un des result ats acquis du fait de cette impos ition
aux maitre s
breuse s fabriq ues a l'etran ger, qui firent une terrib le concu rrence
comm erce de la
rouen nais. Dans un lnemo ire des. sYlldics de .la Cham bre de
conun erce de
provin ce de Norrnandie en i 7 t D (Archives de la Cham bre de
icatif:
signif
Rouen, Cartiers) , nous relevo ns ce passag e qui est hien
rablement diminue
Les droits de sortie et le defaut de consommation en France ayant conside
d'ouvriers furent
de
multitu
une
et
t
la fabrique de cartes, beaucoup de maistres carliers l'abandonneren
ctures et permanufa
des
eLabli
congedies, en sorle que plusieurs passerent aux pays elrangers et y ont
Copenlwgue,
k,
Leipsic
dam,
Amster
feclionne celles qui y elaienl d'aneiennete. 11 y a de puis ce temps a
e des carl~s
fabriqu
on
es
lesquell
Stokolhm, Humbourg, Lubec, Berlin, Francforl, et en Saxe, dans
40 801s par
a
30
de
est
qui
pl'ix
aussi belles, aussi bonnes et sans autre difference que celle du
rce en
comme
le
e
conserv
n'ont
grosse plus fort qu'en France, c'est-a.-dire que les carliers de Rouen
ent
etabliss
y
qu'iJs
parce
que
rs
Hollande, dans le Nord, en Allcmagne el dans Lous les pays ell'ange
it
ent
revienn
res
etrange
faclures
la grosse de carles a 17, 18 et 19 li vres au lieu que celles des manu
19, 20 et 21 livres.
sa premi ere
Malgrc d'auss i lcgitilnes reInar ques, le roi n'en suivit pas moills
sur la base
au
idee, et, ayant resili6 le bail de Bou]ard, 11 en accord a un nouve
La Garde, en
de l'inlposition des cartes d'expo rtatiol l, au . sieur Nicolas de
avril 1716.
10 Conseil
Il est vraise lnhlab le que des pourp arlers s' engag erent aussit ot outre
du nouont
du roi et les Cours des aides de provin ce qui refusa ient l' enreg istrem
que Nicolas de
voau bnil, puisqu e co n' ost que par un arret du 27 fevrier t 717
;
Rouon
La Garde fut mis en posses sion de son bail a
porter au
Par ce nleme arret, le roi ordol1ne aux cartie rs de Rouen de
de l'ancie n que
burea u du contro10 tous les moule s it portra its fran<;ais, taut
dant.
clu nouve au patron pour y etre brises en presen ce de l'Inten
fabriquces sur
ete
t
avaien
Toute s les cartes etant en leur posse ssion qui
ces pour
plomb
los ancien s moulos devaie nt ctre illllne diatol nent olnhallees ot
ctre onvoyees a l'etran gor.
ces de
Toute s los cartes a portra its fran<;ais adress ees dans les provin
lproluu
la
apres
aises,
Fland re, Artois, Haina ut, Alsace et dans les iles fran<;
qui
celles
que
gation de cot arret, devaie nt etre soumi sos aux droits , de lnemo
se conso lnlnai ent dans le royau lne.
attribuees
CARTES DE FANTAISIE
un march and priviIegie suivant la Cour, commencement du XVIIe siecle
(BIBLIOTHEQUE NATIONALE. -
ESTAMPES)
ESTAMPES)
126-
mClnent it
Sa Majes te perme ttait cepen dant aux lnaitre s cartie rs, confor
les autres
toutes
l'arres t du 13 decem bre i 701, de continueI' la fabric ation de
suisse s, nlOScartes en usage chez les etrang ers comln e a portra its espag nols,
meme de garde r
covites et autres de pareil le lnatric e non d'usag e en Franc e,
s cartes pour
lesdite
er
taraut
chez eux les planch es servan t a la fabric ation et a
en user it cet egard ainsi qu'ils ont fait par le passe .
serent -ils une
Les cartie rs n'etai ent pas presse s de se soume ttre, aussi aclres
pour obten ir
nonve lle rmnon trance aux syndic s de ]a ChaIn bre de comm erce
bre de COffiCham
la
de
leur protec tion. Cette suppli que, conse rvee aux Archi ves
lnerce de Rouen , est signee par trente et un lnaitre s de la vine.
Rouen esLla seule de tout le royaume
Vous etes suppliez, MessieUl's, de remarquer que la ville de
car le roi,
Le sieur Nico]as de La Garde ne jouit pas longte mps de son bail,
erce
comm
au
recon naissa nt bien vite le tort que causa ient les nouve aux droits
e i 719.
avec l'exter ieur, s'emp ressa d'en opdon ner la sursea nce en l'anne
IV. -
Et jouer,
En 174D, le roi, en donna nt a bail l~ nouve au droit sur les cartes
par le
ants
fabric
avait decide que les envelo ppes des jeux seraie nt fourni es aux
Rouen s'elev erent
fermie r, et ce, afin de mieux reprime1' la fraude . Les cartie rs de
e du contra t du
contee cette faveur et clelna nderen t que cette clause flIt 1'etir6
r par envedenip,
d'un
ent
fermie r. Si le ferlnie r, disent -ils, exigea it le paiem
le fermie r
ppes,
loppe de cartes , la rame de papie r pouva nt fourni r 3000 envelo
en yelopp es luitirera it i 2 livres i 0 sous, tandis que, le cartie r impri Inant ses
lneme , cet article revien drait it enviro n DO sols. ))
ne clans son
Le roi, en retabl issant le droit sur les cartes it jouer, avait ordon
coloni es, soit a
reglen1ent d'octo bre i 746 que les cartes destin ees soit aUK
es cartie rs rouen l'etran ger, payer aient egalem ent des droits de sortie . Les IDRitr
llt-ils, detrui re
nais protes terent contl'e une sembl able d6cisi on qui devait , disaie
ation
a tout jalnai s l'indu strie cartie rc Et Rouen . Dans une observ t : aux memb res
de la Cham bre de comm erce, nous relevo ns le passa ge suivan
OU jl Y ayuil de 40 a
Avnnl 1'6dit de 1701, la fabrique des carles elail florissante it Ronen,
foumissaiL seu~e
ville
que eclle
50 mniLl'es qui enLl'elenaient ChaClll1 tIe 15 a 20 ouvriel's, parce
e et dll Nord.
Holland
la
tie de
les Flanclres, l'Al'lois, le Hainaul, les Pays-Bas et la plus gl'ande pur
clans le HaiAI'tois,
s, en
L'imposilion OI'donnce par l'cdit de 1701 n'ayant poinl eu lieu en Flandec
enlevercnl a
et
elablir
t s'y
naul, etc., plusieurs mal'cbands carliers et une multitude d'ouvriers ulleren
127-
la ville de Rouen la foumilure de ces pays et des environs. La communaute des marchands carLiers,
reduilc pur ceL cvenement it 20 ou 30 mallres faisant travailler les cartes, a soufferl un second ecbec
par l'interrllption du cummerce avec les colonies et l'elranger. Les envois de cartes qui dans tous les
temps onl forme le pl'in~ipal, pourne pas dire l'unique ohjel de la manufacture de ROllen, et san" c10ute
des autl'es villes ft'Onlieres, ayant diminuB de plus des deux tiers, le nouveau systeme dll fermier (Ill
opere enun la toble ruine. (Gbumbre de commerce de Rouen, mai 1747; Cartim's.)
Prenant fait et cause pour les maitres de leur cite, les syndics de la Chalubre
de commerce de Rouen adresserent un long rapport aux conseillers generaux
du COlnn1erce it Paris le 21 octobre 1747. Dans cet intcressant document,
les syndics etudient successivement les regimes dont jouissent Jes cartes en
CARTIER
DE
nOUEN
DE
1619-1107,
L'ENSEIGNE
A LA PALME
128-
it leurs compatriotes
21 livres, tandis quo les Hollandais ne pouva ient les vcndr c
ENVELOPPE DE JEU
, nu X\'1Uc SIBCLE
n'UN CAHT!Efl ANONYME, TRBS PROBADLEMENT J'\ORMAND
(COLLEC TION G.
MARTEA U)
r, s'etan t
Nous avons VU, dans une autre partie de notre etude, que le fermie
cree
Ryait
es,
rendu acque reur de plusie urs charg es d'insp octeur des comm unaut
e; les melnbres
des Inanufactures royales de eartes dans plusie urs villes de Franc
cette atteintc
de la Chambre de commerce de Rouen s'elev erent haute nlent contre
deside rata,
leurs
er
appuy
portee au commerce des fabricants de cartes , ot, pour
defense au
sse
i1s invoquaient le texte meme de Fedit du roi, lequel faisait expre
soit fabrique
fermier de fabriquer ni vendr e aucun e carte, ni perme ttre qu'il en
ou vel1du par ses commis.
qu' avait
Cette decision avait proba bleme nt cte prise en souve nir des differends
souleves semblable preten tion du fernlier de 1715.
Conseillers
Ce long et minut ieux inemoire, comnlunique au fermie r par les
contestait
r
fermie
Le
e.
du commerce, attira une repon se plutot teridancieus
a l'appui
disait
et
,
l'ilnportance du comlnerce d'expo rtation des cartie rs de Rouen
les cartes dcsde son assert ion que, penda nt les deux dcrnie res anncc s du bail,
;::
-}
ESTAMPES)
ADAM
130-
de droit, ce qui
tinees it l' etrang er n' auraie nt pas rappo rtc plus de 40000 livres
doit faire evalue r ce commerce a environ 7DOOO livres par an.
le fermier
A bout d'argl ullent et pour maint enir sa cause en bonne postur e,
terlnine ainsi sa lettre a M. Truda ine :
d'inspecleur avec lesquelles
Monseigneur ayant bien voulu lui accordcr d'acheler les dix charges
.-
UNE
LITHOG RAPHIE
nE
DECAMP S
leurs
Au IllOis de juin 1747, les cartie rs rouen nais, voyan t que lllalgrc toutes
cartes
les
sur
s
impot
supplications on ne parlai t pas de surseo ir a la levee des
destinees it l'expo rtation , menac ent d'aban donne r la ville :
reiaLlissement des droiLs
La fourniture de la vi1le n'elanl pas sufAsante, notamment depuis le
des mailres et ouvriers que
qui a diminue au moins de moilie la consommalion, pour occuper le qnart
regisLres, puisque depuis la
celle manufaclure fait subsisler ... Le fermier en a la preuve dans ses
s que 1800 a 1900 grosses de
declaration du droil de 1745 jl n'a ele vendu POut' Rouen et villes voisine
grosscs, et il est 11 observer que
cartes et qu'il en a He fabrique et envoye a l'etrangel' au moins 5000
commerce. (Archives de la
la guerre a occasionne une diminution de plus de deux tiers sur cc
Chambre de commerce de Rouen, CattieTs.)
131 -
projet qu'ils avaient forme de quitter la ville, et qu'it partir de 1750 lenr nombre
ne fit qu' augmenter.
Ce fut senlement depnis ]e i er janvier 1784, qu'un arret du roi ordonna
l'abaissement it 6 deniers par jeu du droit sue les cartes d'exportation. Les rcgisS0-urs ne devaient pas timbrer les bandes de la meme fagon que les cartes. Tout
manquant dans les dCcolnptes du papier filigranc etait sujet au droit de 1 denier
par carte, comme pour les jeux circulant en France.
Le 28 avril 1764, les maitres cartiers de Rouen prcsenterent au Parielnent
des observations dans lesquelles ils exposaient que leur indusirie avait ete ruince
par les droits que l'on avait places sur les cartes et demandaient qu'il fut sursis
it lenr perception. Le rapporteur n01l1me pour examiner ces plaintes, apres avoir
fait une enquete sur
leur situation, pre....
senta un Inell10ire duquel nous extrayons le
pas~agc suivant :
~.
132-
d'Etou ttevill e,
Les statuts de 1540 furent redige s sous la direct ion de Jean
1550 suivan t les
bailli de Rouen , qui en poul's uivit l'holu ologat ion ohten ue en
lettres patent es siguee s de Henri 11.
it Rouen a
Pour donne r une idee de l'impo rtance de l'indu strie des cartes
al des fetes
cette epoqu e, il convi ent de rappe ler que dans le proce s-verh
les cartie rs
que
dit
est
il
ville,
offertes au roi Henri I r, lors de son entree dans la
ser le
compo
a
es
occup aient une place honor ahle parmi les corpo ration s appele
repret
et etaien
corteg e. Ils prece daien t llleme les lihrair es et les impri meurs
tion de trois
delega
e
qu'un
ent
n'avai
la
sentes par seize cle16gues, tandis que ceuxde leurs memh res.
qui nous
Dans un curieu x docum ent de la secon de llloitie du seizie me siec1e
l'impo rtance des
avait ete sigllale par M. de Beaur epaire , nous trouvo ns la trace de
des princi paux
differe ntes fabriq ues de cartes a cette epoqu e, ainsi que les noms
de Rouen ,
allds
march
maitre s cartie rs de la ville de Rouen . En 1567, tous les
t
cemen sur lequel
r6unis en assemb16e gener ale, clecid erent d'acqu erir un empla
neces saire it celte
se tiendr ait la Bours e; la SOlnme de 20000 livres , qui fut jugee
qui a pour titre:
ition
repart
de
acquis ition, donna lieu a l'etab lissem ent d'un etat
is sur les martourno
livres
Etat des cotisa tions faites de la somm e de 20000
ce qui est deu it Antoine
chan~, manan s et habita nts en la ville de Rouen , tant pour
pour tenir la hourse et
l\'l~sslas, que pour faire achap t ou louaig e d\lne place
t la paten te du roy
suivan
,
fau'e assem blee des march ans de cette ville de Ronen
bre luil cinq cens
notre seigne ur, donne e a Anger s le sixicm e jour de novem
er 1567 et l'orclonsoixan te cinq, l'arre t de sa Court en date du septie me de fehvri
jour de febvri er
nance de Messi re le prieur et Consulz en date du treizien1e
editees
133-
1557. Dans cet etat, nous avons rcleve les noms des cartiers suivants: quartier Cauchoise : Thornas Fontaine, taxc 50 sous; Pierre Lercanyer, 50 sous, ct
Jehan Lercanyer, 50 sous; paroisse Saint-Andricll : Pierre Marechal, taxe 50 sous;
GuilIaume Carpentier, 10 livres; Michel Lacaille, DO sous; Guillaume Besnieres,
ESTAMl'ES)
50
VI. -
-1.34 -
suivallt la coutume du lieu. lIs devaient aussi etre prese.nts aux visites que les
gardes papetiers et les gardes imprimeurs-libraires faisaient it la halle de Rouen
de tout le papier qui etait apporte dans la ville.
Pour devenir lllaitre, il etait exige un apprentissage. de qnatre annces
et trois ans de compagnonnnge. Le chef-d'reuvre demande aux compagnons desirant passeI' maitres consistait dans la confection d'une dOlnigrosse de cartes fines. Cette epreuve devait etre executee dans la maison
de l'lln des gardes, en presence de deux nlaitres specialement design6s it
cet effet.
Les maitres non vellenlent regus, soit an titre de fils de maitre, soit apres
avoir accolnpli le chcf-d'ceuvre, devaient, avant de pouvoir ouvrir boutique,
preter serment devant le juge du bailliage et verser, pour droit
~
de Hanse, une somme de iO sols.
Chaque maitre Ilouvellement regu devait faire choix d'une
marque particuliere et differente de celle de ses collegues, et iL
6tait tenu de l'appliquer sur l'enveloppe des jeux de sa fabrication.
Les cartes de Rouen devaient etre COlnnosees
de ([uatre el)aisLOUlS DE: LESPlNE
t
BLUTEAU
seurs de papier si l'on employait pour l'int6rieur du papier main
DE LOUIS DE LES- brune, et de trois 6paisseurs si l'oIl se servait d'ctresse saugle.
PlNE
Les maitres ne pouvaient forlner qu'un seul apprenti, mnis
:A~[;~E~,l,~~~E~l
ils pouvaient cependant s'adjoindre un fils ou uue fille de maitre
pour leur apprendre le nletier.
Ce remanielnent des statuts des maitres cartiers ne se fit pas sans de
grandes difficultes. En effet, ces statuts ayant ete cOlnmuuiques par M. de
Gasvillc, Intendant de la gencralit6, aux COllllUUnaUtes qll'ils pouvaient int6resser, les marchands drapiers et merciers ullis et les marchands papeticrs
. eluirent la pl'etelltion que les cartiers ne devaient pas prendre le titre de
marchands carticrs conlme ils le falsaieut dans leurs statuts, le nom de marchand etant propre it leur communaute qui avait le titre de corps uni des
lllarchands de Ronen. A ce sujet, IVI. Angralld, cOlltroleur general, (:tablit un
long melnoirc dans lequel il conclut que les cartiers rouennais peu vent etre
traites de la ffieme fagon que les cartiers parisiens et qu'ils peuvent se qnalifier
de marchands cartiers, colleurs de feuilles et feuillets, mais non prendre le
titre de cartonniers. La Cour dn Parlement en ordonna ainsi par arret
du 31 janvier 1726.
VII. -
135-
AU MARC n'OR
oed' LombaroJ' ?re.J'~ue vw- a-ut.;. ce!le OM /row Mored'.
AUBLET
Marchand Papetier
Tz'enb M 1fCW~ de toute.r J'ortu
'-==IOfIL
toul.eJ. .J'orte4'
rui
en
.EnvOlJ"
ProvlIuv
A PARIS.
CARTE
D'ADUESSE
DE
AUBLET
1.1i6
jell fabrique par Inaitre Fouqnet, d'Amsterdam, qUI n'est autre chose
que le portrait l'ouennais dont nous avons reproduit une planche de la fabl'ique de Charles Dubois. S11r le valet de pique, dit lady Schreiber, se
trouvc le nom du fahricant Gemaakt by de Wude\\Te J onas Fouquet et Zoon et
Comp. tot Amsterdam I). Les tranches de ces cartes sont dorees et elles sont
renfermees dans une enveloppe de cuiI' avec un ff'rmoir semblable a un petit
livre de prieres du siecle dcrnier.
Ull
136-
VIII. -
commuAu milieu du dix-hu itieme siecle, a la suite d'une enque te sur les
charges
et
us
reven
les
naute s rouen naises , il fut dresse un memo ire indiqu ant
nt
penda
nt
de chacu ne d'eUes ainsi que les noms de tous les maitre s exer~a
lti
e apprel
l'anne e 1750. En ce qui conce rne les cartie rs, nous voyons que chaqu
aute une
un
comm
la
de
caisse
la
entran t dans la corpo ration devait payer a
payait
maitre
de
fils
somme de 25 livres. Pour la recep tion a la maitri se, un
pae
gnon
un compa
50 livres ; un appre nti ayant fait son temps , 500 livres , et
suffisance payai t 600 livrcs .
s avec les
La corpo ration des multre s cartie rs etait en continuels proce
maitres
leurs
743,
corpo ration s similaires, entre autres celle des papet iers; en i
laquelle ils
jures prese nteren t au Parlem ent de Rouen une reque te dans
rs servan t a
deman daien t a etre dispen ses de faire porter a la halle les papie
Lirnoges,
de
,
ergne
d'Auv
la fabrication des cartes , qui leur etaien t envoy es
par
visiter
de Caen et des autres manu factur es du royau me, afin de les faire
vi site etait
les garde s des papet iers et par l'inspe cteur. lIs allegu aient que cette
et la
visites
les
par
ntree
demo
superfiue, attend u que la bonne qualite en etuit
ete
t
avaien
ils
OU
marqu e auxquelles ces papie rs etaien t soumis dans les villes
etait
leur
Caen
fabriques. En outre, ils faisaie nt valoir que le papie r venan t de
de mer; pour
l'eau
par
e
tremp
nt
apporte dans des barqu es, il arriva it souve
r de suite, ce
seche
faire
le
eviter qu'il ne soit perdu entier elnent , il leur fallait
u. que les
attend
qu'ils ne pouva ient faire en condu isant leurs achats a la halle,
accomplir leurs
papeti ers laissa lent s' ecoule r un temps trop consid erable avant d'
ent gain de
visites. Leurs adver saires firent opposition a cette deman de et obtinr
rs euxcartie
es
Inaltl'
les
cause en faisant l'offre d'aller verifier le papie r chez
qu'ils
ation
meme s, quand ceux-ci auraie nt fait, en temps vouIu, la declar
venaie nt de recevoir du papie r avarie par l'eau de mer.
comprenait
En l'anne e 1751, la comm unaut e des cartie rs de Rouen
centre s de
les
t
ignan
dix lnaitre s seulem ent. En 1756, par suite de l' edit restre
trouyons
en
fabrication, ce nomb re etait porte a vingt- deux; en i 762, nous
trente -trois.
unaute des
Par edit du roi donne a Versailles, en avril 1779, la comm
lnarchands
rs,
cartie
cartie rs de Rouen prit le titre de Cornmunaute des
pour sa
de papier , dOlninotiers et feu-illetiers et chaqu e nouve au IDultre
(Archives narecept ion a la Inaltrise devait payer une somme de 300 livres.
tiollales, F12, 786.)
en 1787,
En l' annee 1793, il y avait it Rouen vingt- deux Inaitre s cartie rs;
qU'augmenter
nous en renco ntrons trente -six. Par la suite, Jeur nomb re ne fit
e 179f, nous
grace it la liberte qui fut accord ee a la fabric ation; aussi, en l'anne
trouvo ns deja quara nte et un Inaitre s cartie rs.
tableau
En l' annee i 787, la COlumunaute des cartie rs fit dresse r un grand
etait prescr it
portan t les noms des maitre s de la nouycllc comm unaut e ainsi qu'il
dans l'Edit de 1777.
137-
Tableau des noms et demeuJ'es des nwitres composant la nouvelle cornmunaute des
nlarchands-cartiers (euilletiers ~ dominotiers de la vzile et fauboul'flS de Rouen,
creee pal' t edit de f 778, suivant t orcll'e de leul' ancienne reception.
Annee f 787.
1760.
i 763.
i 764.
i 766.
1766.
1770.
1770.
1773.
1775.
i 778.
1778.
qUI
avec boutique.
Pierre-Paul Le Monuier.
N061 Cheron.
Jacques Alain.
Jean-Baptistc-Andre Terrier.
Jacques Fleury.
Franvois Fouque.
J acques Duperron.
Nicolas Pelhaitre.
J acques Lequesne.
Louis-Franvois Semillion.
Michel Amy.
Charles Bintot.
Charles Savouray.
Maurice de Hautot.
Benjamin de Hautot.
Louis J acquet.
Courtin.
Jean Grouvel.
Gueroult.
Rivet.
11
18
138-
Veuve Delastre.
Veuve Folop pe.
Veuves sans boutique.
Veuve
Veuve
Veuve
Veuve
Le Testu .
Lemoine.
Amy.
Chretien.
IX. -
sieele .
Etat des financ es {le la coulm unaut e au dix-hu itieme
d'arts et
Ainsi que la chose se passa it dans toutes les comm unaut es
a un procesmetie rs, la reddit ion des cOlllptes des jures cartie rs donna it lieu
nblee gener ale.
verbal qui etait soumis a l'appr obatio n des maitre s lors de l'assel
ces comptes,
de
un
Nous avons retrou ve aux Archives de la Seine -Infer ieure
ion financiere
celui de l' annee 1760, qui montr e qu'it cette epoqu e la situat
ent, qui est
de la comm unaut e rouen naise etait assez satisfa isante . Ce docum
h Bloquet,
Josep
et
tot
Dehau
intitul e : Compte que rende nt les f'reres Adam
domitiers,
garde s compt ables de la comln unaut e des march ands cm,tiers, feuille
debou rscs pour
notier s de la ville de Rouen, des denie rs qu'ils ont re;us et
l'anne e 1760, a
de
n
gestio
leur
les affaires de la dite cOffilnunaute, penda nt
n Foloppe HIs,
alenti
MM. Fran;ois Thiho ult, J oseph Bloqu et et Guillaullle-V
cOlnprenallt
garde s en charg e pour 1761 , indiqu e une recett e de 1. 069 Jivres
livres pour les
600 livres pour la recept ion Pierre -Paul Le Monn ier, et 469
entre eux pour
quutl'e visites de l'anne e chez les nlaitre s et la repart ition faite
le paieIllent des rentes et charg es de la comll lunaut e.
quent les
Dans cette repart ition, les maitre s les plus taxes et par conse
Fouqu e, taxes
plus ilnpor tants etaien t : Suhito, Bataille, Bloquet, Le Testu et
ult, 22 livres,
Thibo
;
livres
chacu n pour 33 livres ; puis Benoi t Lemo nnier, 28
Le Boucher,
et
et Arny, 20 livres. Les plus pauvr es, Navar te, G. Bertin , Benne tot
etaien t exone res.
e 1760
Le monta nt des depen ses faites par les compt ables penda nt l'anne
fut de 583 livres 18 sous et 2 denier s.
des recettes
Malgre le benefice appar ent que sembl e donne r la comp araiso n
endett ee par
et des depen ses, la corpo ration des cartie rs rouen nais etait fort
subvenir
pour
cter
contra
de
e
suite des empru nts successifs qu' eUe avait ete oblige
et aussi
Rouen
de
aux frais des proce s engag es avec quelq ues comm unaut es
pour opereI' le racha t d' offices crces par h~ roi.
rve divers
Aux Archi ves Nation ales, sous la cote H\ 2118-2120, on conse
et metiers
d'arts
e.s
unaut
comptes conce rnant la liquid ation des dettes des comln
ble de
redeva
de Frapc e. Pour Rouen, nous avons releve que la comrllunaute etait
Jacques-Antoine
3000 hvrcs au profit de Marie -Anne Lecau chois, heriti ere de
Lecau chois :
heritiere de Jacques-AnLoine
3000 produisant 150 livres au profit de Marie-Anne Lecauchois,
0
1729, t 000 livres produisanl
Lecauchois. CeLle somme a ele empruntee en plusieurs fois : 1 16 fevrier
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DE
CARTES GROTESQUES
ESTAl\JPES. )
139-
50 livres de rente pour la eommunaule suivre les procE~s tant au hailliage qu'au ParlemenL; 2 3 mai
1730 ... 1 000 1i vres produisant 50 li vres pour demeurer quitte en vel'S Leen uehois des sommes dont il se
trouvaH en avanee pour la eommunaute; 3<) 17 j uill et 1.73'1. .. 200 livres sans inlerMs pour parfaire une
somme de t 200 livres dont la communaule veut se liberer envers le sieur Bizet; 4 800 livres, le
23 janvier 1732, pour poursuivre le proces qu'eUe avail avee les mel'ciers de la ville.
A l'exemple des maitres cartiers des antres villes de France, Ies Rouennais
avaient etabli Ieur confrerie sous le vocable de I' Adoration des rois Mages.
Gr"ace a l'obligeance de M. de Beaurepaire, nous pouvons donner ici un
resume du reglement regissant la confrerie des cartiers de RoucH, qui fut etabli
le Hi decembre 1658 par les sieurs A. Cornu, A. de Hautot, Baudard, Jacques
Letailleur et Michel Faltot, cartiers, et a ce delegues par leurs collegucs.
i 749-1710
Depuis longtelups deja, cependant, les maltres eartiers ayaie~t for.me ]~ur
confrerie, et les ceremonies religieuses auxquelles elle s'astre1gnalt avalent heu
dans une chapelle de l'eglise Saint-Andre.
140-
ESTAMPES)
:142-
CINQUIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A CAEN
I. -
l ~~~~~~~;;;dJ
_____ I
143-
parvenu aux oreilles des suppliants que plusieurs personnes alant qualite ou non s'ingcl'ent conlre et
au prejudice des Edits et Declarations de Sa Majeste, de fail'c des achats de papiers dans les moulins ou
ils se fabrlquent, de les emmener en allant ou envoyant au-devant desdiles marcbandises, de s'affairer,
traiter ou composer a l'annee avec les ouvriers ou voiluriers dudit papier, auxquels ils faisaient des
ilvances considerablcs en argent, ce qui deLel'minaillesclits ouvrlers Oll voiluriers a leur en passer une
vente au-dessous de leur vray valeur en sorle que les susclils papiers passaient clandeslinement dans
d'autres villes et provinces du royaume sans avoir ele deposes au bureau de eeHe ville et sans avoil'
ele vus eL visites contre et au meprls de votre ordonnance qui enjoint a tous les marchands fabricants de
papier ou leurs voituriers d'apporLer tous les papiers qu'ils feront ou feront faire en ceUe ville pour y
CLre deposes audit bureau, yetre vus et visites pour y etre ensuite vendus aver, defl'ences d'en porter,
de n'en decharger ailleurs avanl qu'il ait ete marque de la v1site desdits bureaux.
ESTAMPES)
Cette vente, que les cartiers dcmandaient, n'existait pas, car leur communaute s'emparait des arrivages et les IDaitres se partageaient les papiers suivant
l'importance de leur commerce respectif.
Pour mieux masquer leur entreprise, les cartiers dmnandaient qu'on laissat
aux marchands de papier la facultc d'entrcposer leurs marchandises au bureau
pendant vingt-quatre heures, durant lesquelles ceux qui pourront en avoir
besoill, en se presentant dans le dit temps, en seront pourvus . Cette clause etait
destinee au papier dont les maltres cartiers n'auraient pas voulu, c'est-a-dire
qu'ils n'estimaient pas suffisamment bOll pour lenr COIDlnerce.
Le partage du papier entre eux n'allait pas sans contestations, comme bien
ron pense, et l'on voit assez souvent dans les Archives du Calvados des plaintr.s
contrc le sieur Poignant, auquel il convieudrait de mettre Ull frein a sa rapacite .
144 -
mbler ent et
Le 14 fevrier 1772, tons les memb res de la corpo ration s'asse
Ferrie res,
de
et
decid erent a nouve au que, suivan t la propo sition de M. Godin
dans la geneinspec teur des luanu factur cs, tous les papie rs qui se fabriq uent
visites et
vus,
estre
pour
erie
ralite devro nt etre depos es au burea u de la papet
concc rarrets
et
partag es suivan t et aux terme s de tous les edits, declar ations
nant la papet erie ).
au rang de lllaitr ise juree.
If. - La corpo ration (les cartiel~s de Cael1. est clevee
Son iml}O rtance au dix-hu itieme siecle .
CAEN
BANNIERE
DE LA CORPORATION DES
CARTfERS DE CAEN
en Espagne, en ILalle, en
Il Y a voit iCl des marchands vendeurs de carles qui en envoyoient
d'un million dans le
plus
ans
les
tous
Angleterre et dans tous les pays du Nord et qui attiroienl
rre. (SegraiAnglete
en
retires
sont
se
royaume, mais M. Colberl y ayant voulu mettre un imp6t, ils
siana, par Segrais; La Haye, 1722, in-8.)
ante; iIs
En 1726, la situat ion des fabric ants de cartes etait assez floriss
de capitation.
etaien t alors au nomb re de dix-hu it, payan t ensem ble 86 livres
eaen etait
Bien que ne posse dant pas de statut s, le corps des cartie rs de
elisait
ants
fabric
des
mblee
erige au rang de maitri se juree, c'est- a-dire que l'asse
de ce
s
maitre
les
des garde s ou jures pour repar tir les taxes royale s sur tous
ouvrie rs, afin
corps de metie r, visite r les papie rs entran t en ville, surve iller les
garde s etaient
qu'auc un luaitre ne fasse de mauva is travau x, etc. En un mot, ces
rvatio n des
l'obse
de
ville,
respon sables , vis-a.-vis du lieute nant de police de la
ction.
reglem ents regiss ant les luetie rs etabli s dans le ressor t de sa juridi
puisque,
Le metie r de cartie r etait classe parmi les metie rs riches de Caen,
uues
mation
confir
de
droit
le
dans le role des sommes impos ees par le roi pour
it la
verser
t
duren
rs
pa~ les corps de metie r pour deme urer en jurand e, les cartie
6815.)
dos, C,
Calsse royale une somme de 1000 livres en 1726. (Archives du Calva
statut s et en
aux
nouve
de
rent
En 1739, les maitre s cartie rs de Caen redige
le nOID de
sous
e
unaut
deman deren t l'hom ologa tion, afin d'etre reunis en comm
Caen .
de
et domin otiers
Communaut(~ des maitre s cartie rs, carton niers
repou sses sous
eomm e preced emnle nt, les cartie rs de Caen virent leurs de sirs
ete regi, it
avait
corps
leur
que
pretex te qu'ils n'avai ent pu fourni r la preuv e
une epoque ancien ne, par des statut s.
-----
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CAEN
.La- vwitafton.
2.Abbaye J.I::-CdtZenne.
~
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. J.cfifartirv .
. .J.e & tZenne .
J econ de
7 ..Notre Darrte .
8. J.t: pz:errv
g.
vilLv de
No r7'1UU'l ~ a.v ec
PreoidiaL et; Vnl:verJlce'.
JO.
Jl .
1:2.-.
(BIBLIOTREQUE NATIONALE . -
XVII6 SIJl:C LE
ESTAMPE S)
Le
C~lk
.J.}
L 'ab bay e.
aua::- J) atne.1
Jt Jean .
J4-. Led
lJio..rtel Dl.eu .
J .t: utiLe .
Cartne4 .
146-
En 1750 iIs essuyerent un nouveau refus; a cette epoque, ils etaient dixneuf maitres; 1eur metier etait completement libre, et aucune redevance n' etait
fixee pour acquerir la lnaitrise.
En 1. 751., le nombre des lllaitres cartiers etablis Et Caen etait de seize. Le
12 octobre, ils se rendirent acquereurs, moyennant le versement de la sonlme de
i 980 livres, des offices d'inspecteurs et controleurs de lear corps, que le roi
avait crees en 1745. Pour arriver a ce resultat, iIs durent contracter un emprunt
de i 200 livres. CeUe SOInme, qui etait encore due lors de la liquidation des
comptes des comlllunautes en i 783, avait ete elnpruntee aux serruriers-arqllebusiers le 18 juin 1748. (Archives Nationales, P, 4959-4960.)
A la fin du dix-huitieme siecle, les cartiers n'occupaient qu'une situation
bien nl0deste par rapport aux autres corporations de la vine. Dans nne ordonnance
du bailli de Caen, en date dn 8 mai i 769, reglant l'ordre de la procession de la
Pentecote, les cartiers il' occupent, en effet, que le quarante-septieme rang sur
les cinquante communautes d'arts et metiers qui existaient alors a Caen.
Dans un etat des communautes de la generalite de Caen, dresse en 1776,
nons re1evons le renseignement suivant concernant la profession qui nous
occupe :
Les carliBl's-papeliers de la ville de Caen sonl au nombre de dix-neuf. On ne leur a jamais tolere
de slatuls.
La somme exigee pour Clrc admis a la maHrise est de 150 livres.
On eslime qu'ils pourl'onL clre taxes 300 livres lol's de l'application du reg]ement concernnnt les
nouvelles communautes.
Le droit de confirmation de mailrise pour les anciens mailres sera de 60 livres. (Archives
Nationales, F12, 751.)
Le eonseil donne, quant a la fixation du' prix de la maitrise, ne fut cependant pas suivi lors de l'application de l'edit d'avril 1777 concernant la reorganisation des communautes de metiers, puis que le droit d' e,ntree fut fixe a
200 livres.
Bien que n'etant pas reunis en corps, les cartiers pretendaient avoir la
facuIte de recevoir dans lenr metier ceux qui voulaient exercer leur profession.
En 1.778, un sieur Jean-Baptiste Le Baron, desirant s'etablir cartier Et Caen,
s'etait vu interdire par les syndics des cartiers l' ouverture d'une boutique po~r
y vondre des marchandises concernant ladite profession et les y fabriquer .
Le Baron fit appe1 de ceUe interdiction pres de l'intendant qui, par sentence du
1. 9 fevrier i 779, lui accorda ce qn'il desirait, disant que les cartiers etab1is a
Caen n'avaient aucune qualite pour empechcr un commergant d'ouvrir une
boutique.
Les cartiers-papotiers s'assemblerent extraordinairement, le 23 fevrier suivant, et redigerent un certificat par lequel ils autorisaient l~ sieur Le Grand,
gal'de de la comlnunaute, de recevoir les oppositions contre cette sentence, sur le
fondement que, par les statuts de la communaute, tout aspirant do it faire quatre
annees d'apprentissage chez un des nlaitres de la ville et faire ensuite un chefd'reuvre en presence des gardes et deputes dn corps, puis preter deux fois serlllent devant M. le Lieutenant do Police .
Malgre toutes les bonnes raisons invoquees, le Parlement de Normandie,
vu E PERSJ,?ECTlVE DE
~edellte8
tr~d
iJ:;;n6Ie-
de
gJ &rdu~dilrJ
148-
la COlllmunaute
qui dut interv enir dans cette affaire, n'en decid a pas moins que
d'ouv rir bouller,
travai
de
n'avai t aucun droit pour empec her qui que ce soit
sion de papet iertique et de vendr e des march andise s depen dant de ]a profes
011, si eUe en a,
cartie r, attend u que ladite comm unaut e n' a pas de statut s,
ils n'ont pas ete hOIllologues .
t un comEn i 779, il y avait it Caen trente -deux luaitre s cartie rs qui avaien
des princi pales
merce assez etendu . La veuve Lecou tnrier , qui posse dait l'une
tures de papier
fabriq ues de Caen, etait redev able it la Regie , du fait des fourni
livres 19 sous
1861
de
e
filigra ne et pour la marqu e des jeux, d'nne sornm
.,-
NATIONAL E. -
ESTAMPES )
Repre ssion
Fabriq ues cland estinc s de cartes it jouel-- it Caen. cxerc cc contre lcs rraude urs.
Franc e,
fraude urs elaien t it Caen , comm e dans tout le reste de la
sieur Augus tin
PUl1IS avec la .derni ere rigue ur; c'est ainsi qu'en 1748, le
r de sept.
porteu
trouve
Le Breto n, fabrIc ant de cartes de la ville, qui a vait ete
.Les
1.49 -
sixains et cinq jeux de cartes cachetes d'un faux cachet a la marque elu fermier, fut condalllne, par arret elu 4 mars 1748, a 3000 livres d'amende pour
faux, 10000 livres d'arnende envers les comlllis de la ferme des cartes et,
en outre, dechu de sa Inaitrise.
Les comlllis 'du fermier etaient sans cesse snr le qui-vive, car les fraudenrs
etaient aussi nombreux qu'astucieux.
Le 10 septembre 1750, ayant vu entrer un homlne inconnu portant un
ballot de papier couvert d'un sac dans la lllaison d'un sieur Hardy, avocat
au bailliage, les con1mis firent immediaternent une perquisition afin de s'assurer
si cet homme n'etait pas un fraudeur. Sur ces entrefaites, le proprietaire ayant
refuse d'ouvrir une chambre situee au deuxieme etage, alleguant qu 'il l'avait
louee a un nomme Lacroix, les COlllmi s requirent un serrurier pour en opereI'
l'ouverture. Cette porte, elit le proces-verbal, se trouva barree en dedans et
non fermce it clef, laquelle chambre ils reconllurent et1'e contigue a une autre
petite chambre et a deux greniers dans l'un desquels ils trouverent une trappe
non ferlllce it clef, verrouils ni autres ferrures par laquelle le comlnissaire et
les commis descendirent dans un cabinet faisant partie de l'appartement du
sienr Hardy. Les commis saisirent dans les deux chambres et les deux greniers composant le denxicme etage de cette maison 61 doubles feuilles
de tetes peintes imprimces sur un faux moule portant pour blnteau une tulipe
et sans aucun nom de rnaitre cartier, 1.4 doubles et demi-feuilles de valrts
peints, 234 doubles feuilles de points peints, 9 rames de papier servant a la
fabrication des cartes, 75 jeux de piquet de faux moulage plies sous papier
blanc et dont chaque sixain est n1arqne P M, six tables dont nne pour ciseaux
et une autre ponr jetter Jes cartes ct assortir les jenx, un grand sac rempli de
jeux non assortis, onze paquets de cartes pretes a etre mises en jeux, nne paire
de grands ciseaux, une lisse torde n10ntee avec son marbre, une chaudicre pour
faire la colIe, une presse complete, en tin tous les autres outils et ustensiles qui sont
necessaires a l'ctablissement d'un maitre cartier et environ 300 livres de rognures
de ca.rtes, ce qui prouve qu'il s'en etait fabrique heaucoup dans cette maison .
Les commis cependant ne purent meUre la Inain sur l'auteur et proprietaire
d'un atelier aussi bien monte. En desespoir de canse, ils s'attaqucrent au sieur
Hardy, qui, par arret de l'Intendant, fut condamne a 3000 livres. d'amende et aux
depens de la procedure pOllr avoir tolere une fabriql1e de cartes non autorisee
dans sa maison . (Archives du Calvados, serie C, 2896.)
En J773, dans un Avis au Public , la Regie des cartes fit connaitl'e que la
bande de controle ancicnnement en usage et portant les armes du roi fl'appees au
balancier sur une bande de papier blanc entouree d'une dentelure noire, allait
etre remplacee par d'autres bandes destinees it donner plus de garanties pour
reprimer la fraude.
Cette bande, dit ce document, est in1primee en deux couleurs, rouge et
noir, portant diff(~l'ents attributs separes par des intervalles a peu pres egaux.
Au centre se trouve le rnonogramme du roi surmont6 de la couronne royale et
encadre par des branches de chene et de laurier. Le monogramme est en noir,
tandis que le reste est en rouge (1).
(1) Nous avons reproduit cette banue eo tete de la 3e parlie du Cbapitre Il, 1er volume, page 364.
150-
SIXIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A TROYES
1. -
le siccle .
ImpoI 'tance de rindus b'ie du papie r it TI'oye s au seizien
tres florisDes le quinzi eme siecle , l'indu strie du papie r a Troye s etait
l'imm iuer
attrib
doit
l'on
que
sante et c'est certai nemen t it cette circon stance
le
tout
t
Duran
ville.
gratio n des fabric ants de cartes a jouer dans cette
1560,
et, vel'S
seizie me siecle, les fabriq ues de papie r ne firent que prosp erer
la ville SOIlde
ins
echev
les
que
erable
lenl' comm erce etait tellem ent consid
effet, dans
En
.
andise
n1arch
geren t a tirer Ull reven u de l'expo rtatio n de cette
les papie rs de
M. De LUlnarre
(Bibl iothe que
Natio nale, departe ment des
Man uscri ts),
nous avons releve le precie ux
docum ent suivant:
En 1552, la
II. -
siecle .
Les cal"tie l's s'etab lissell t dans la , rUle au quil1z icme
it Troye~,
An quinzi elne siecle , quelq ues cartie rs etaien t deja instal les
l'un de ces artlmaIS ll1alh eureus ement la premi ere lllenti on qui est faite de
151 -
sans ne nous a pas conserve le nom du maitre. Ccttc mention, que nous
devons a l'obligeante communication de l' erudit archeologne 1\-1. Louis Morin (1)
a ete tiroe d'un registre d'imposition de la ville et laissorait it entendre qu'~
cette epoque un seul cartier etait en exercice dans la ville: 1.451. Quarticr
Saint-Esprit. Le faiseur de cartes peintes . (Archives de Troyes, FF, 94.)
En effet, il ne faut pas oublier que, dans les yilles ouvrieres, les induslriels
d'un meIne metier se groupaient presque toujours dans un quartier et souvent
dans la meme rue, ainsi que nous l'avons plus d'une fois constate; dans cc
dernier cas ils donnerent frequemment leur uom a ceUe rue: c'est ainsi quIa
Marseille l' on retrollve encore actuellement la rue
des Cartiers, nom qui lui vient de ce qu'au dixseptieme siecle la plupart de leurs ouvroirs s'y
trouvaient reunis.
En 1473, une nouvelle mention nous est signalee; c' est celle de Jean Baudoin qui est denomme faiseur de cartes .
Au debut du seizieme siecle, l'industrie cartiere ne devait pas ctre tres prospere a Troyes,
puisque M. Theophile Boutiot, dans son Histoire
de Troyes, nous apprend que les maitres cartiers
en l'annee 1512 durent verseI' seulement une
somme de 12 li vres sur une iluposition de 1 000
livres it laquelle le roi avait taxe les differents
corps de metiers etablis dans la ville.
Pendant tout le seizieme siecle, les cartiers
furent assez nombreux a Troycs et la taxe placee
sur les jeux en 1581 ne se fit pas trop peniblement sentir sur leur commerce. CeHe tranquilIitc
toutefois devait etre de peu de duree et les diVALET DE TREFLE AV PORTRAIT
verses confirmations de l'in1pot, au COlIrs de la
DE PARIS
premiere partie du dix-sepiieme siecle, ne fut pas tOITE PAU CLAUDE 'SAINTO:'{ A TROYES , 1707-1113
sans leur causer quelques embarras.
( COLLECTION I..OUIS MORIN )
M. Grosley, dans ses EpluJmorides troye71nes,
attribue la decadence de l'industrie cartiere a Troyes a l'ilnposition etahlie en
1.661 en favellr de l'Hopital general de Paris: Troyes et Rouen, dit-il, fournissaient la France et toute l'Europe de cet objet important de c.ommerce connu
sous le nom de dOlninoterie et dont la ruine commen9a par un leger impot
dont 1\1. Colbert le chargea.
Il est certain que le droit sur les cartes augmente en faveur de l'Hopital
general exer9a une facheuse illfluence snr le commerce des cartiers troyens,
mais il faut faire relTIOnter aux environs de 1.622 la diminution de ceUe industrie
qui ne fit que s'aggraver jusgu'en 1661 par suite des nombreux changements de
fermiers du droit, qui tons apportaient de llonvelIes reformes, esperant ainsi
tirer un meilleur produit de leur concession.
(1) ~ous SOillillCS reuevable a 1\1. Louis 1\lorin d'une partie des documents que nOllS reprouuisons ici, et nous
renvoyous le lecleul' ti la tt'CS iuteressante brochure que eet ecrivain a puhlice sous le titre Je et Recherches SUI' la
fabricatIOn des cartes a joue1' a 1'1'oyes. - Troyes, imp. P. 10ucl, 1899, in-8 o .
152-
MEDIATE.'A
~',A
sun LES
CARTIERS DE TROYES)
l' H?pital general fit saisir et deposer au greffe de police de la ville tous les
oubls, cartons, papiers, presses, lisses, marbres, moules, ciseaux, et autres ustensile~ servant a l~ fabrication des cartes a jouel' qui se trouvaient chez les mait:es
carhers de la vllle. Aussitot ces derniers redigerent un memoire de protestation
EN
TROYES
------_._.-.-----_.
_..___ .. ____ ... _.. __ . _ .
_ _ _ __
CHAMPAGNE
1691
'(
~J-/7-~'
s."J,""" ~_J.
T~
~-t:
,...,J.(_-.
V ~_
__ _ _
X~
t.:.-
1621.
ESTAMPES )
ft..)';,
'J54 -
Ill . -
E
L'ENSElON
CAHTIEl1 A Tllon:s , 1722-1141, A
Cl'
LES CAIlTmRS
(E XTHAIT nE Lt PUBLICA'fIO.;'oi DE ~I. LOUIS MOIlIN SUR
Pour les rmnes : Porcle , eDE THOYES)
lie, Sulpicie et Vetur ie;
Pou~~ les valet s: Nesto r, Hecto r, AchiUe et Ajax.
fabricant
Acllllle, en qualit e de valet do trefle, portai t le blutea u elu maitre
repres entan t une Jicorne.
fait sentir a
Les exacti ons du fisc au sujet dn droit sur les cartes se sont
citero ns a
Nous
e.
Troye s aussi vivem ent que dans les autres villes de la Franc
de Champagne,
co sujet le rappo rt de M. Gauthicl' de Viboul'g sur la generalit.e
.
dresse penda nt l'anne e i 763 :
les cartes ajouer, sous
Compte que rend a MM. ]es regiss eurs du droit sur
recev eur dudit
le nom de Lcona rd Maruh'ay, Jean- Pierre Gauth ier de Vibou rg,
CATITE
AV POTITRAIT DE
BOURGOG~E
ET AV PORTRAIT DE PAIns
'1101
ET
1'iH
Les quatre rois places en tete de la planche et les deux valets places au milieu et a gauche sont au portrait de Bourgogne.
Les rois Cezar et Charles et les quatre valets du bas de la planche sont au portrait de Paris.
(BIBLIOTliIEQGE NATIONALE. -
E ' TAMPES )
{56-
l'anne e 1763 a
droit a Trove s des"'recettes et depen ses par lui faites penda nt
tant en papie r pot
compt er du tlrr Janv{er de Iadite annee jusqu 'au 1er janvie r 1764,
poudr e, moules,
de la regie et cartes , qu'en denie rs, bande s de contro le, colle en
cartes fixe a un
les
sur
droit
le
meubl es et ustens iles et autres effets conce rnant
denie r l'une par la Decla ration du 13 janvie r 17tH.
Troye s etait
Nous voyon s dans ce docum ent que le burea u de la Regie de
trois banes desmeubl e d 'une presse . a moite r le papie r pot, d'une armoi re, de
son fourne au
avec
lampe
tines a recevo ir le papie r pour eviter l'hum idite, d'une
servan t a deteet boite a colle, d'une table pour le moula ge et aussi un poinc;on
riore1' les cartes non accep tees pour la vente.
Les compt es de la Regie porten t en recett e
3i4 rames et 6 feuilles de papie r pot filigrane a
20 cartes a la feuille , et en depen se 194 romes
livree s aux maitr es cartie rs pour la fabric ation
des cartes .
Au mois de janvie r 1763, le recev eur avait
en charg e 63801 bande s de contro le pour le5 jenx
et 10982 pour les sixain s.
A cette epoqu e, il n'y avait it Troye s que
deux maitre s cartie rs, J acque s Sainto n et la
veuve Etien ne Le Sieur. Le premi er avait employe pour sa fabric ation, en 1763, 106 rames de
papie r et avait fait appos er la bande de controle
sur 32897 jeux qu'il conve rtit en 5381. sixains.
Penda nt la meme period e la veuve Le Sieur avait
rec;u 88 rames de papie r pot et presen te au burea u
de la Regie 18072 jeux de cartes .
A la fin du dix-hu itieme siecle , bien que ne
VALET DE THEFLE AU PATRON
posse dant toujou rs que deux maitre s cartie rs, la
DE PARIS
vine de Troye s produ isait encor e un nomb re assez
EDlTE PAR JACQUES SAINTON, A TROYES,
APRES 115'1
consid erable de jeux de cartes . C'est ainsi que,
( COLLECTIO~ LOUIS MO Rn...-)
pour la period e compr ise entre les annce s 1.-780 et
de pres de 200 ran1es
i 789, nous avons releve une fourni ture moye nne annue lle
Cette quant ite de
de papie r filigrane envoy ees par les manu factur es de Thier s.
piqnet .
papie r nous indiqu e une produ ction d'envi ron 55624 jeux de
t orne Ies enveavaien
rs
cartie
Pour suivre la regIe comn1une, les maitre s
ue ou enseig ne.
loppes de leurs cartes de vigne ttes figura nt leur marqu e de fabriq
Morin, nous
Parmi les plus cnriel lses qui no us aient ete signal ees par M. Louis
citero ns les sui vantes :
Jean AuIn10nt : Au Carreau Royal ;
Guillaume Gauti er : A la truie qui joue aux cartes)'
Etienn e Le Sieur : Au Franc Carreau)'
Nicolas Sainto n : Au Valet de CaJ'reau)'
Jean Sainto n : A l'Ecu de France)'
Nicolas Thoye r : A la Lensquenettes.
penda nt pluAu nomb re de ces enseig nes, quelq ues-un es se sont conse rvees
n.
sieurs gener ations , entre autres celle de Nicolas Sainto
157-
SEPTlEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A L1LLE
I. -
Lille en 1382.
1600
ESTAMPES)
origines du jeu de cartes en France, nons avons deja fait mention d'un arret des
magistrats municipaux defendant a leurs concitoyens de se livrer au jeu; nous
croyons cependant devoir revenir ici sur eet interessant document, qui est conserve dans le premier registre an ban et rdonnances de Police, annees i38f1.384. Cette ordonnance est ainsi libellee :
158-
mais peutA cette epoqu c donc, les Lillois conna issaie nt les jeux de cartes ,
t-ils des
tiraien
les
etrc
Brure:
vines de Fland
xelles, TOllrnai ou Liege
Oll la presen ce de fabricants de cartes est constatee des la premi ere
partie du quinzienle siec]c.
H. -- Les aeade mics de jeu
miscs en ferDle it Lille
L.ILLE
V ilk t;Api.t:a. L~
tU la F! arz.dr~
FranCOt'cf'e
~3
ESTAMPE~)
1690
160-
payer ce
Celui qui devali sait son parten aire on essay ait de s'esqu iver sans
qu'il devait, se voyait infliger ]a meme alnend e.
devait
Celui qui blasph emait le nom de Dieu, outre cette amend e de 60 sous,
eme
blasph
e
chaqu
pour
payer une livre de cire au profit de l' eglise parois siale
qn'il avait profer e.
se voyaient
Enfin ceux qui avaien t ouver t une acade lnie sans permi ssion,
s.
contra ints de payer une amend e de iO livrcs parisi
renou velee
L'illte rdictio n de se livrer aux jeux de hasar d fut freque mmen t
manie re toute
depuis le quinzieme siecle, et nOllS la trouvo ns specifiee d'une
specia le dans les regist res aux Ordon nance s pour i 666 :
E, A LILLE
VUE EXTERIEURE DE L'ANCIEN PALAlS DES COMTES DE FLANDR
DE LILLE
n'APRES UNE GRAVURE TIREi': DE LA TOPOGRAP HlE
(B IBLIOTHEQ UE NATIONAL E. -
ESTAMPES )
ce
POHTHAIT DE
MOt
D"CGVE
DE
13.AGNOLS
(nIDI.IOTHEQUE NATIONALE. -
11
1G88
ESTAMPES)
21
162-
curics it
I,cs nUlgis trais de Lille SOUlll cUcnt lcs jCllX dc
l}tion.
I)CrCe
ccUc
(lc
Hes
Difficu
1692.
cn
Ull
iIlll)ot
que la partie
Ce ne fut qu' en vertu dll traite d'.Aix -la-Ch apelle , en 1668,
e. Pour toute la
fl'anvaise de la Fland re fut rounie a la couro nne de Franc
E, A LILLE
VUE INTERIEUHE DE L'ANCIEN PALAIS DES CO~1TES DE FLANDR
DE LlLLE
D'APHES Urll, GRAVURE TmEE DE LA TOPOGRAPHIE
( UIllLIOTI1EQUE NATIO:,,\ALE. -
ESTAMPES )
163-
Pour parfaire cette somme considerable, les Inagistrats dClnanucrcnt seulelnent l'autorisation d'imposer les cartes Et jouer et le tabac consomme dans la
ville. Par arret du 21 octohre 1692, Louis XIV accepta le don g(~nereux des
Lillols et accorda l'autorisation demanclee. Dc cet arrete nous extrayons seulenlCnt
les quclques passages suivauts qui HOUS sernblent indispensablcs pour notre sujet :
( Nos chers eL bien arnez les Rewart mayeur, Eschevin tonseil et huil hommes de noslre ville de
LiJle en Flandres nous ont trcs Immblement fait remonlrel' qu'en consequence. de leur deliberalion du
21 septembre -1692 et consideratiun des tres grandes depenses que nous eslions ohligez de faire pour
conlinucr la guerrc conlre les ennemis de l'ESUlt, desirant oous donner des marques de leur zeIe et
affeclion a notre service d'agreer la ~omme de cenl mille !lorins el pour en facililer le paiement leu1'
pel'mellrc de lever un peter ou quinze deniers monnoie de France sur clHlque jeu de cnrles el d'uugmenler aussi d'un pelel' les droils ordinaires sur chnque livl'e de tabnc paiables comme deniers l'oyaux
par toules sorles de personnes exemples et nOll exemptes, privilegiees et non pl'ivilegies sans aucune
exception ... Vu le Conseil d'Elat dO. Roy, avons ordonne el ordonnons que la somme de cenl mille
florins seroil par les supplians incessamment paiee cs mains du garde de nolre Tresor royal, leur
pe1'meltant de lever un peter ou quinze deniers monnoie de France sur chaque jeu de cartes qui sera
vendu en ladite ville ... (Archives de Lille, cadon 98.)
164-
la declar ation
march and recev ait des cartes , dans la suite, il ctait tenu d'en faire
la ville les
de
au fermie r qui les prena it en charg e et it chaqu e nvoi hors
en indiqu ant ]e
cartie rs etaien t oblige s de faire nne deman de de laisse z-pass er
le march and
nomb re de jeux qu'ils desira ient expor ter. Le fermie r decha rgeait
tous les trois
s
dresse
du nomb re indiqu e, et, lors des inven taires contra dictoi res
sur les jeux
on quatre mois, le maitre cartie r etait tenu d'acqu itter les droits
z-pass er : ces
qu'il avait vendu s ~t ponr lesque ls il ne repres entait pas de laisse
t donc le
rtaien
suppo
et
vil1e
cartes manq uante s etaien t cense es vendu es dans la
droit d'un peter fixe par l'orclo nnanc e d'octo bre 1692.
'.
' ".
-. ....
.
.... . '
-- - - - --' . .
~
--
...
~-.---=-- ~--
rnant les
Nous avons retrou ve aUK Archi ves de Line les inven taires conce
les reprod uiquatre premi ers mois de jouiss ance de la ferme des cartes , nous
sons ci-des sous :
bre 1692. - Et du
Estat des cartes estant dans la vine de Line le 25 novem
les march ands
depui s vendu dans la ville de Lille qU'envoye hors la vil1e par
cartie rs, il en suit:
2287 dz.
La veuve Vanbe cq avait ce jour. . . . . . . . .
Elle a envoy c hors la ville depui s sa declar ation jusqu e et
1228 dz.
y compr is le 26 mars 1693.
1059 dz.
Partan t, reste it avoir chez elle ou vendu en ville.
893 dz.
Il reste chez eUe jusqu e an jour 26 mars 1693.
166 dz.
Partan t, eUe a vendu en ville.
165-
269
130
139
110
29
elz. 4 j.
elz.
elz. 4 j.
elz.
elz. 4 j.
87 elz. 1 j.
71 elz.
16 elz. 1 j.
9 dz.
7 elz. 1. j.
798 elz.
244 elz.
554 elz.
502 dz.
52 dz.
408 elz.
1.32 dz.
276 elz.
201 elz. 3 j.
74 dz. 9 j.
71.
42
29
23
12 elz.
elz.
elz.
elz.
dz. 3 j.
5 elz. 9 j.
9 dz. 3 j.
2 elz. 9 j.
100 elz.
45 elz.
55 dz.
31. elz.
24 elz.
f66 -
64 dz.
3 dz.
61 dz.
57 dz.
4 dz.
Ieurs espeLes fermie rs des cartes a Lille devai ent etre bien dC~llS dans
te dans
reque
rance s puisqu 'ils adres crent a M. de Bagllols, le 19 avri11 693, une
pourv oir it leurs
laquelle ils dema ndent it etre decha rges de Ieur hail qui; loin de
IH~ce sites, eiait pour eux une cause de ruine.
s et Guincbe remontrent
(( A Monseignour Dl1gue Debllgnols, .... les nommes Turcoing, Longpa
et blnlieue pour 6fOO florins
tres bumblemont a Volre Grandeur qu'ils ont pris la ferme de ceUe ville
pour un an.
ce eL la pauvrele qui les a partes
11 n'y 11 point d'aulre sUl'prise clans cette ferme que leur ignoran
a prendre ceUe ferme pour avail' du pain.
il n'y a que vous, Monseignellr, qui
Mais tout au contraire ils y ant lrouvc une misere donL
les en puissiez tirer.
e de son lil et le tout monle a iOO flo Les meubles de Tureoing ont He vendus jusqu'a la paillass
rins; les carles qu'ils avaienL ont aussy esle
vcndues seulement 200 florins.
Dans une extl'cmilc si malheureuse,
ils ant mieux aimc d'avoir recours a "olre
misericorde que de passeI' les lignes et de
vous presenler l'estat ci-joiuten'abrege, tant
du prix du bail, du produil que des frais affln
que Volre Grandeur', conllaissnnt la vCl'ile,
Elle aye la bonle de les clccilargel' du p/'ix
dudit bail.
lIs ne vous represenLcront point la
justice qu'il y a de le faire, la misere des habilanls qui avoienl accouLumes de jouer et
de se di verlil' n'allant plus dans les cabarets
cause leur malbeul' el vous en avez, Monseigneur, assez de connaissance pour y donner
vas attentions. C'esl de quoi, Man eigneur,
vous Cles tres bumblement sl1pplie affln que
UNE DISCUSSlON DANS UN TRlPOT
trois pauvres familles chal'gees de femmes
o'APnEil Ul'iE LITHOGRA PHlR DE OAUMIEn I TITULEE
el d'enfants emploient le reste de leurs jours
LA PAnT nu LIO:,{
a prier Dieu pour votre prosperite.
C(
6100 florins.
2540
. . .
Sur ce pied, pour cinq mois ce ant. .
clr.
Le produit de la vente effective pendant lesdils dnq mois esl
temps.
ledit
pour
Regie
de
frais
Les
Reste net pour le produit.
Ainsi la perte des cinq mois est de. .
Fait et cerlifie verilable, ce f9 avril1G93.
I)
Signe:
DE
600
))
283
2257
883
TURCOING.
167-
.
Nons ne savons ce qu'il advint de eette reqllcte, toujours est-il que Nicolas
Turcoing ayant delaisse la ferme, les magistrats de la ville furent assaillis par les
suppliques des Inarchands cartiers qui ne pouvaient plus se livrer it leur commerce, ear les l)}'eposes a la garde des portes de la ville ne laissaient plus sortir
Jes paquets de cartes non cstampiIJes de la Inarque prevue. D'autre part, ils
arretaient aussi les conductenrs d'attclage non munis des passavants exiges
pour l~s transports hors de la ville. eet etat de choses etait au plus haut point
prejudiciable au commerce des cartiers, aussi, dans les premiers jours de
Inai i693, adresserent-ils une instante supplique (lUX magistrats Inunicipaux :
Remonlrent humblement, Nicolas }\fonnier, Jean BOUl'geois, Jean vVaymel, Jacques Vincent,
Barbe d'Haluin, veuve de Cornil Vnnbecq, Marguerile-Mal'ie Miroul, bouliquiers et marcbancls de carles,
demeurant en cesle dile ville, qu'en raison (1e la faillilte de Nicolas de Turcoing, fermier de ]"impost
sur les cartes do celle susdile ville, ils souffrenl grand prejudice et intercslz dans leur ncgoce et trafiques pour ce que depuis ladile faillile ils ne s~avent plus it quy s'adresser pour porter leurs lJillets el
raports des carles qll'ils ont vendues pour estre emportees bars d'icelle ville afin d'avoir des pnssa\'ans
pour sorlir lesJiles carles, ce qui cause qu'ils n'en vendent plns it ceux qui venaient acheter de tontes
les villes el places voisines lesquels en vont acbeler ailleurs ainsi que d'aulres marcbandises de mercberies qu'ils acbetoient aussi aux rcmontrants en meme temps, ce qu'lls ne font plus mainlcnant d'autant que leu1's voyages en cesle ville eloil princlpnlemenl pour les cartes et que la all ils les prenncnl
presentenwnt, ils aclletenL uussy les aulres mercberies qu'ils onl besoing.
Pourquoi i]s se retirenl avecq taus respect vel'S vos scigneuries,les sllppliuns c1'ctnblir un commis
. en la place dudit fermier pour en son nom recevoir les billels de raporls qll'ils feront pour les Ctll'll's
qu'i]s vendront pour emporler hors de cello susdile ville eL par ice]uy en apres donn~r pnssa yans pour
la sortie desdites carles pour en apres luy esll'e raporter par les commis aux porles cl par lily eslre mis
cs mains des remontrans quy les auronl ohlenus ou aulres billets pour pal' eux all er ensuiLe l'cc'Jyoir des
cautions du susdit fermier l'impost qu'ils onL payoz pour les carlcs quy auronl esle cmportez hors de
ceste v111e.
.
68 fl. 11 p.
neant.
100
n.
iO p.
6 fl. 12
neant.
43 fl. iO
neant.
50 fl. 8
2 fl. 9
18
1 fl. 4
l1cant.
p.
p.
p.
p.
p.
p.
Sans negliger la perception du droit imposc sur les cartes, les magistrats
cherchaient en outre it trouver un acquereur de la ferme do cette imposition.
168-
cr un collec teur
Apres plusie urs annon ces infruc tueuse s, ils se decid erent it nomm
definitif des droits pour le compt e de la ville.
que le droit d'un pntard
Le 14 novembre t 693, In. Loy assemLI6e sur cc qui nOllS a ete represcnLe
it rebail qu'on l'uvtlit mis it
sur chaque jeu de carles vendu en celle viIle, taille et banlicue a]]nil eslre
et qu'il eloil impOl'tunt d'cn faire
l'n.fOche pilr plusieurs reprises sans en a voir eu des offres raisonnnblcs
tion el tout considere no us
pl'ouffil notamment dans la presenle conjeclure, la chose mise en delihem
UNE
LITllOGI \APHIE
DE
L'~COLE HO~lANTIQUE
CARTE
1193
(corLEcno, QUAH!lli-RE1BOU1WO:)
II
22
170 -
Peu de lemps upres son entree en charge, Cuve1ier voulut app1iqucr une
nouvelle lllethocle pour la perception du droit: il desirait apposer son cachet sur
tous les jeux de cartes en la possession des marchands lillois. Ceux-ci se revolterent contre llne semblable pretention et adresserent une remontrance aux magistrats de la ville, disant que l'application d'un timbre sur les jeux destines it
l' eStranger causerait leur ruine, car les marchands des villes voisines refuseraient
des jeux marques ou cachctes : ils ne passent pas, en effet, volontiers par un
) '
?-,
.' .
er.
;.: i
UNE
COMPO SITION
DE E .
DOURAT.
sun
LOUIS-PIlILIPPE
LITHOGflAPHIE
DE
GOSSELIN
171 -
24
26
24
24
24
novembre
novembre
novenlbre
novembre
noveIllbre
1695
1696
1697
1698
1699
au
au
au
an
au
27 octobre 1696.
5 octobre 1697 .
13 septembre 1688.
17 septembre 1698.
8 juillet 1700
593 fl. 14 p.
597 n. 16 p.
645 n. 5 p.
865 n. 9 p.
185 fl. 1.6 p.
Au mois d'octobre 1699, les Jnagistrais de Lille avaient affeflne le droit Sllr
Jes cartes a un nomme de La Taille, sous la caution de Jacques Lanbursin, llloyennant 900 florins par an. eette concession, qui avait etc faite pour trois annees,
devait commencer a compter dn 1er novembre 1699. De La Taille conscrva Cuvelier
comme commis receveur des droits; et dans un memoire, dresse en 1. 70 L, nous
voyons qu'il versa, un fait de la jouissance de sa fernle jusqn'au i er Inai 1701, la
somme de 1350 florins. A ceUe epoquc, ayant appris que le roi Louis XIV
venait d'imposer toutes les cartes circulant a travel'S le royaume et avuit rattache cet ilnpot a la regie des domaines royaux, de La Taille refusa d'acquitter le
ferl11age qui lui avait ete consenti par les officiers mUlJicipaux; il adressa nlenlc
une requete aux magistl'ats de Lille, demandant a etre rembourse d'une partie
des versements qu'il avaH effectues et, en outre, a etre indernniso de la nonjouissance de sa ferme, en raison des refns qu'il avait essuyes de la part des
commissaires requis pour repl'imer les fraudes.
Get impOl, diL de La Taille, devait pl'incipalemenl Glre paye par des personnes de qua]HG de celle
ville et principaux bourgeois ehez qui on joue, c'est ce qui a rendu le reeouvrement odieux par rapport
nux yisites qu'il convenait de faire chez eux pour c1eeouvrir les frnudes.
Quand le fermier a requis it la fin de seplembre 1700 l'ouverture des maisons dans lesque]]es il y
avail plusieurs parties de cnr1es en fruuc1e, MM. les eommissaires on1 refuse d'entrer dnns les maifons
paree qu'illeur pnraissail que les droits ctaient trop petits pour faire si grnnde perquisiLion.
Le fermier s'est plaint de ee refus aMM.les magistrats, eomme il paraH de sa reqllcle repondue ]e
5 oelobre 1700, on a fait entendre lors au fermie[' qu'on Nail dans des sentiments d'abolir ecHe ferme,
et, pour eet effet, on ne s'est pus embarrasse de faire pcrdl'e l'oecasion uu fermier de dceouvlir des
f['audes considrrables dont il avail avis.
Les parlieulicl'S, inform6s qu'on ne pouvait pag vi 'iter leut's rnaisons, onl inlroduil des cartes en
fL'aude pendant le cours du bail, ee qui a engage le fermier de vous rernellre la ferme, Messieurs, et
d'OLer le tableau de son bureau.
172-
a maitre
Comm e conse quenc e, le ferlnie r den1u ndait de compt er de clerc
que
disant
ait en
de ce qu'il avait regu et debou rse pour la ferme et conclu
de sept mois de
ce rembo nI'sem ent ne pouva it etre moind re que la remis e
dossie r 5.)
loyer sur ce qu'il avait verse. (Arch ives de Lille, carton 98,
IV, - EtubJ issem cnt des fabric allls de cartes it Lille.
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Jl est entre pur la harque du sieur Colparl une tonne de curtes a jouer adressanl a Joseph Le
Fevre, facleur derneurant a la petite Place. Ce ~o decembre 1702. Signe Anol.
Porle Notre-Dame, du 23 janvier i 703. - Est entre pour M. Cuvelier un tonneau de carles pesanl
775 livres vennnt de Rouen, conduy par Anloine Le Blond. Signe : Pruneux.
Porle NoLre-Dn.me, du 9 fevl'ier i 703. - Esl entre un tonneau de curtes pour la veuve Delepaille,
venant d'Arras.
Audit jour. - Est entre pour le nomme d'Hennin, fourhisseur sur la grande Place, un tonneau de
curtes venant d'AITn.S concluy par Antoine Le Blon. Signe: Pruneux.
Porle Notre-Dn.me, du 22 fevrier 1703. - EsL entre Anloine Le BIon venant d'Arras a "CC un tonneuu
de cartes pesant 3~5 livl'es qu'il a declare pour Marc Virling a Menin. Signe : Pruneux.
Supplie Lres humblement Dominique Bavon, maislre carLier de la ville de Paris, ai nsi qu'il apparoil
des de'Ux pieces joinles disant qu'elant interrompu dans son commerce par les nouvenux dl'Oils imposes
sut' les carles a la. sortie de l'ancienne France, pour ce pays, il est consp,ille de venir elablir sa manufactlll'e en ceUe dile ville, mais comme il ne le peut fail'e sans yotrc permission, il a recours a vous,
Messieurs, afin qu'il vous plaise permellre au suppliant de s'eLablir en ceUe ville, y fuire la fabrique des
carles, Jes vendre et a cel effet tenir bouLique sous l'enseigne des armes de M. Voisin.
Veu la presente requeste, le certificat de bonne vie et mamrs et religion cutholique du suppliant donne
du cure de l'eglise Saint-Paul a Paris, le 2t mai dernier, legalise du Prevost des Marcbands et Ecbevins
de la ville de Paris et les conclusions dn PrOClll'em de ceUe ville, nous accordons au suppliant ce qu'il
requiert.
Fait au conclave, le 13 juin 171.8. Signe : N.-J. Hinguier.
Pour l'annee i 726 nous trouvons mention dans les registres aux resolutions
d'une nouvelle demande formulee par un car tier qui desire etablir son ouvroir
a Lille :
Pasqui Samarre, provengal de nation, demande de s'etablir el de faire des cartes. Allendu qu'il
est bon catholique, on ne voil aucune difficulLe it sa demande.
174 -
Samar re,
En marge (le cette inscri ption on lit : A s'info rmer de l'etat dudit
les precau tions
s'il a des enfant s ou appar ent d'en avoir pour en ce cas prend re
neces saires .
nti de FranCe Sama rre n'etai t autre, vraise mblab lemen t, que l'anci en appre
c;ois Dreve ton, d'Aix -en-Pr ovenc e.
En i 733, un maltre cabar etier lillois postul e pour I' obten tion de la permissio n d' etabli r un ouvro ir dans la
cite; il le fait en ces terlne s :
A l\lessicul's les fieWUl'l MaycUI', Escbevin Conseil el twit hommcs de la
ville de Lllle,
Supplie tres humblemcnt J.-B. Delecour, dit
Snint-Amand, maistre cabaretier en ceHe ville
ct dcslil carlier, y demeuranl, disant que depuis
quelques annees il y a toujoUl's tra yaille it faire
des cartes el que par son assiduile il s'esl acquis
la capacite d'cslre maistre cartier en celic vilIe,
ce qu'il ne peul faire sans la permission de vos
seigneuries, a ces causes il a ele conseille d'avoh'
recours a vous.
Messieur~,
\"OllS plaise de permcllre
suppliant de s'Ctablir maislre cnrlier en celle
ville aianl egard qui n'a nucune fmncuisc ny corps
pour lesdils cnrliers, ce ftli~anl il redoublel'a ses
YCBUX au Ciel pour la prosperlLc cl sante de Vos
Seigncuries. Signe : P. Desrousseaux. )
- Apposlille. Avis du procureur de cetle ville.
Fail en 11Ulle le 31 mai i 733. Signe : Phles Gon-
Ce consid6re il
DU
demer.
ve sur les
Outre ces maitr cs, un des noms I cs plus ancien s que l' on trou
en i 7 f D,
qui,
n
registl'es de la capita tion est celui du sieur Valcntill Mouto
epoque, 011 rcnpayait 8 livres et 6tait intitul e {( faiseu r de cartes . A la memc
e deja parmi
signal
etait
qui
contl'C aussi le nom de Jean-Franc;ois Bourg eois,
.
siecle
les cOlnmissionnaires en cnrtes de la fin dl] dix-se pticm e
Ces deux maitre s habita ient la parois se Sainte -Cath erine.
Etats de la
Lors du retabl issem ent des droits SIll' les cartes , en 1745, les
au roi et
ances
montr
r
provin ce de Lille, Douai t Orchi es adres scren t des
u que, moyen nant l~
de~andcrent it etre exenlp tes de cette lourde taxe, attend
te a eu ]a bOIlte
paIem ent d'un subsid e de 262000 livres chaqu e annce , Sa Majes
175 -
d' accorder que les Etats seront affranchis de toutes llouvelles demandes et affaires
de quelque nature qu'elles soiellt, soit qu'elles regardent la province en general 0 u Jes particuliers .
Ces doleances ne <levaient cependant pas etl'e enteudues, toutcs legitirnes
qu'eHes paraissaient, puisque, sur l'intervention du ferrnier, le Conseil d'Etat du
roi prit une decision, le 28 juin 1745, disallt qu' il n 'y avait nulle raison
d'exempter la Flandre de l'etablisselnent de ce droit, l'intention du roy ayant ete
qu'ille sera dans tout le royaume . (Archives do Lille, carton 98, dossier 9.)
Pour r annee { 774, nous retrou vons encore dans les registres aux resolutions
une nouvelle demande d'ouverture d'ouvroir; le postulant est Jean-Franc;ois
GiUes, marchand papetier, fabrican t de papiers colores a l'anglaise, qui desire,
dit-il, ouvrir une fabrique de cartes a jouer sous l'enseigne de la Dauphine.
Le 12 fevrier de la meme annee, cette autorisation lui fut accordee ~( en
Conclave~ la Loy assemblee, a condition de se conformer aux edits, declarations et. arrets du Conseil, specialement coIui du 9 novembre 1751 .
A la fin du dix-huitieme siec]e, la fabrication des cartes a Lille etait fortement battne en breche par des fabrigues etablies en terre francho. A NeuveEglise, entre antres, une veuve Capron avait installe une fabrique ou etaient
employes de faux mouIes sur le patron de Saint-Omer et de Lille, qui causait
un tort considerable it cette derniere vi11e. Vel'S 1780, le commerce des cartc~
a jouer a Lille etait assez lInportant, pllisque nous avons releve, pour la periode
comprise entre 1780 et 1790, une foul'niture moyenne annuol1e de 649 rumes de
papier filigrane an bureau de percevtion de la vil1e, ce qui permet de sup poser
que la production ctait d'Ollyiron 182800 jenx de piquet par an.
v. - Les jeu.\: rc\'olutionnu ircs a Lillc.
t76-
On avait, en effet, autorise les cartiers it ecouler leurs anciennes productions, mais en cachant par les couleurs tous les insignes royaux ainsi que les
noms autrefois adoptes. Avant de se livrer aux retouches exigees, les cartiers
devaient soumettre des modeles au Comitc revolutionnair~ qui seul pouvait
juger si les cartes transforInees ne blesseraient pas les convictions nouvelles.
C'est ainsi qu'a la suite d'une petition et d'un depot de lnodele execute par
la veuve Mouton, celle-ci fut autorisee en ces termes a emettre les cartes de
sa fabrique it Lille :
Vu la presente petition et les modeles des cartes figures y joint, nons autorisons la petitionnaire it continueI' la vente des cartes ebauchees selon cette
forme a charge par elle de les rendre exacternent conformes audit modele, de
substituer aux noms des cy-devant valet celny de Guerrier; an cy-devant roy,
celuy de Guide; et aux cy-devant reine, ce]uy de Vi vandiere. Fait a la seance du
19 pluviose, deuxieme annee repnblicaine. Signe: Rohart.)
Cette autorisation fut bientot retiree it la veuve Mouton, puisque le 27 du
meme fiois le Commissaire de police Sacqueer, envoye par le Comite revolutionnaire, s'etant rendu chez cette carticre, lui defendit d'en vendre clavantage jusqu'd
qu' elle n' entre en desorclres contraire), malgre la representation que fit la veuve
Mouton de l'autorisation qui lui avait ete donnee quelques jours auparavant.
(Archives de Lille, Pieces concernant la Revolution.)
VI. -
SECOND JEU
DE
EDlTE A PARIS EN
1792
(COLLECTION
177-
HUITIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A ARRAS
1. -
11 est peu probable que Thiery fabriquat lui-meme les cartes qu'il avait
ainsi lnises en vente; il les tirait vraisemblablcment des fabricants etrangcrs
qui se livraient it des actes de contrebande qu'il etait assez difficile, it cette
epoque, de reprimer.
Du reste, de tout temps les villes de Flandre furent la terre benie des
11
23
178-
LA PAHTIE DE CARTES DE
ETUDIANTS
Ces fabricanls ex palries soi l rUl' <lcl'angemr.nt de forlune, soil pour se 80ustraire aux peines
qu'lls avoient encourues en France en se livranl it des contraventions punissahles, ont assez ordinairemenl pour compllccs les domesliques des maisons qu'ils foumissoient dans le temps qu'ils esloient eta11is dans le royuume, el ces domesliques, scduits par le moindre prix, leur procurent le debouebe de
leu1's carles des qu'une fois elles ont passe la frontiere sans elre saisies.
C'esl it Tout'Dai pl'ineipalement que se fabriquent aujourd'hui ces cartes conlrcfaites dont une
grande parlie est reveLue de fausse enveloppes sous le Dom el l'en~eigne de Moulon, maHre earlier a
1.ille, et les autl'es sou le nom et l'enseigne de differents fabricanls aulori es el clabli . dans les villes
de Flalldre fran<;aisc eL de l'Arlois.
Le moulnge de ces cal'les (c'esL-a-dire les firrures, rois, dames et va.lels) est imile sur celui de
L1 Hegie ainsi que les bandes de con lrole aux acmes du Roi qui se trouvent sur les sixaills eL sur les
jeux. (29 janvier 1771.)
ESTAMPES)
1.80-
Gand, desira nt
chand cartIe r natif de Saint-Malo, et deme urant ci-dev ant it
Place, sous
etabli r une fabrique de cartes it Arras , dans une maiso n sise Petite
la perins
echev
et
l'ense igne do la Plume Blanc he, dmnan de aux maire
ble
favora
cat
mission neces saire. Le procu reur de la ville, sur le vu d'un certifi
ce, declare ne
delivr e par le sieur d'Ored e, recev eur des droits pour la provin
celui-ci se
que
u
pourv
ier,
voir aucun empec home nt it l'insta llation do Paulm
conforme it l' arret du Conseil du 9 novembre 1751.
(Archives d'Arras, HH,
Debit de cartes .)
L'ann ee suivante, un
sieur Stani slas Mean ,
bourg eois de la ville, demand a egalem ent l'auto risatio n de s' etabli r fabricant de cartes it jouer.
Cette autori sation flit accorde e aux memes conditions qu'il Paulm ier par
ordon nance des magis trats de la ville en date
du 5 septem bre 1769.
(IbidenL)
UN COUP DIFFICILE
A la fin du dix-huie
O'APRES UNE LITHOGRA PHIE DU Xlx srECLE
tieme siecle, le commerce
e de 1780 it
des cartes ll'etai t toujou rs pas tres florissant, puisqu e, pour la period
r filigrane
papie
de
rames
144
1790, nous avons releve uno Inoyenne annuo lle de
une proser
envoye all burea u de la Regie. Cette quant ite nous laisse a suppo
duction d'envi ron 40725 jeux de pique t.
et tiraient
Los cartie rs d' Arras fabriq uaient dos cartes au patron de Paris
sur un moule de 20 figures it la feuille.
NEUVIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A SAINT-OMER
du dixL'indu strie cartie re s' etabli t it Saint- Omer dans la premi ere partie
.
n sur
certai
ent
gnem
huitic me siecle ; toutefois nous ne posse dons ancun rensei
s etablis dans
son impor tance et ce n'est guere que par le nomb re des maitre
it produire.
cette ville quo nous pouvons nous faire une idee de ce qU'elle pouva
le sieur
date
cette
it
et
s
Jusqu 'en 1751, il n'y eut que trois ou quatre maitre
trois
seul
lui
it
ait
Pari~ tenait la boutiq ue la plus achala ndee, puisq u'il occup
ouvrlers et une servan te.
et eUes
Les cartes fabriquces dans cette ville 6taion t au patron de Paris,
region
la
dans
et
ville
etaien t pour la plus grand e partie conso mmce s dans la
enviro nnant o.
-1.81. -
.>
-",
t_,\
DIXIEME PART lE
FABRICATION DES CARTES A ANGERS
Officiellement, ce fut par l'edit de 1631 que la ville d'Angers fut autorisee
aux fabricants de cartes a jouer, mais il est fort problable que
depuis quelque temps deja ces industriels etaient etablis dans la capitale de
l'Anjou, car, depuis une epoque reculee, Angers fut par excellence la cite des
arts et de l'industrie.
A la fin du dix-septieme si~cle, les cartiers etaient nombreux et leur
commerce assez etendu; ils faisaient une grande concurrence aux cartiers etablis
a Nantes par ce fait que leurs productions etaient particuliereluent soignees.
a donner asile
182-
N DE CA VT/Al '1(1~)
.DI/a '/'u d,<tf"u-u,. .f'II,'
c <;f{ulll"nf l
(..",.11.
;;)
/,,3ju_ rrdY;cl1,,,I,,, ..
"'J .If. 0""",..' fitl!'ru-, """ cp,yl,."xc,.""t Vf'6'J '//."J m"x"",'
I'lltrt" IInftftlLla-, a ""0 'J;l 0
L"JOIIUII,.! 2 C"lIorum Gf ...x ac,-"d'," .a"... j"Jt.ltut , ,"ufhJ,! Imm'"l1t"
htu.l (!/- j?,..,III'IJ1"J
l//'.f'rala m ,.,diul,t: /.11,,111_ com_"un,lab,km ,,r Ilia VarllJ ' ..IIIj'.}f"llIiJ
vU', /1I".Ilr,'J i!''Uf'/IILl:. ,
'1'"1,1 I"t,r 7 .1".IcPI" vlln: .ranchm., nul. ,/,,1" v,rluhhll.l 'l- ./n~n"J
In .ion et"rll"" n"nun""
,.,/.,/, ./tll't ,B ,,,,,,,,,,,/,t P/',/'1'1" EA f9tJ v-xor c'?J'nolTl,,,, f""'O.l'l J""I",,1
..Q"d,!},'"" 'l1hulTl
Juuh. ,vt
..1-r?"".1 ",ul"I/"",
Y;,r"n<J inu/"j,a nl
G E RJ v,lI" {"f"ta/, ,II' /'1 1'/,VlllflU ,I "fllli ..!;,/LI; .J~" 1" re"",.,
.I" :,u """'_,,Ii.1 Com'"U('
/"'hl' Fa,./.. d~/C. l'""./'~r"o"" /,;1/.< I",.,.".H ,1"f/ll.l a.-hl!lu,' , "",/'"/,,, ,,,,
,1,,,,, n trllt'.JPLI'IIJCU,.,
",,,:-,f,, ./ew" / al'an,!'ll' J ".1 :)/1",- dG F,.ana ,~/';11 I /,,,Imu jilt b.th I'a"
.l3",."'an.J.-.ftm" .le.
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. 198 o. ,.-tte ",11.. "f" .i"""lrau.l u,fi',tc f"',";;Jal,
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'''('ltr
1/,1/" fl/
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I,,;':y /""..
-183 -
comm unaut e des luaitre s cartie rs, carton niers et papeti ers. Nous
pouvons apprecier l'impo rtance de l'indu strie cartie re par rappo rt aux autres etats
de la ville,
en observ ant que dans l' ordre des proce ssions solennelles ils n'
etaien t cornpris
que dans le sixiem e ordre :
Ordres qui doi vent estres observe s tous les ans dans
la marche de la Process ion Generale du
Tres Saint-S acreme nt de la Feste-D ieu d'Anger s.
Les grosses torches partiron t de l'eglise Saint-M aurice it six heures
du matin et seronl pc!'lees
devant celle du Roncera y :
Premie r Ordre :
Les marcha nds mercier s.
~ixiellle Unll'e :
Les maislre s DOllCUel'S de.3 peLites bouche ries;
Les ptllissie rs;
Les cilrliers -carlon niers.
Dans l'ense mble des cOlunlunautes, les cartic rs n'occu paient que
le Clnquallt e-trois icme rang.
- - - - - --
ONZIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A BLOIS
184-
de la ville. En
qu'il occupait un rang assez consid erable parmi les march ands
re Jacques
eifet, le parrai n n'etai t autre que Jacqu es Drouy n, fils de messi
herese , fiUe de
Drouyn, ecuye r seigne ur du Four, et la marra ine Cathe rine-T
.
Guy-Guillaume l\iohy, baron de Cornleray.
Jean sur
En 1735, le 5 janvie r, c'est Jean Ferma y qui presen te son fils
les fonts baptis maux de la parois se Saint- Hono re.
u Loiseau,
Le 9 aout 1771, on consta te le bapte me de Rene, fils de Marco
march and cartie r.
JacquesLe 24 decem bre 1780, bapte me de Marie -Marg uerite , fiUe de
Nicolas Batard , cartie r.
Eloy, marLe 29 octob re 1790, bapte me de Charles-Simon, fils de Charles
chand cartie r, rue des Trois-Clefs.
Assegond,
Le 20 aout 1790, bapte me d'Albert, fils d'Alexandre-Fran~ois
cartie r, rue du Pont.
a Blois,
Par ces docum ents, on voit que les cartie rs furent peu nomb reux
vente
la
qu'a
ent
et encor e parmi eux quelq ues-ul ls certai neme nt ne se livrai
fabriquees it
des jeux qu'ils tiraie nt soit d'Orle ans, soit de Paris. Les cartes
erablcment
Blois etaien t en effet au patron de Paris, ce qui facilitait consid
e trafic
quelqu
faisait
se
l'impo rtation des cartes d' origin e parisi enne dont il
dans la region .
(Archives
Dans un etat des corpo ration s de la subde legati on de Blois
concerte
suivan
on
menti
la
ns
Nationales, F12, 751), dresse en 1755, nous relevo
nant nos indust riels :
Il
it d'en
Ainsi donc, pour exerc er le metie r de cartie r a Blois, il suffisa
les
rver
d'obse
obten ir l'auto risatio n du lieute nant de police et de prome ttre
nt aussi on
reglem ents conce rnant les metie rs de la vjlle; tres certai nelne
acquit tait nn droit de ville fixe par les magi strats munic ipaux .
de Blois,
La vente des cartes ne fut jamai s bien impor lante dans la ville
de 2665 livres
puisqu e le produ it des droits dans la gener alite 6tait seulem ent
en l'anne e 1778.
et 1789,
A la fin du dix-huitieme siecle, pour la period e comp rise entre 1780
une
re~ut
Blois
nous avons pu consta ter que le burea u de la Regie etabli a
des cartes a
moyenne de 73 rames de papie r filigrane destin e a la confection
jouer, pouva nt produ ire enviro n 20590 jcux de pique t par an.
DOUZIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A CHARTRES
d'une
La ville de Chart res, qui joui penda nt tout le dix-hu itieme siecle
de
privee
vue
est
s'
aires,
popul
certai ne celebr ite pour la fabric ation des image s
185-
cette importante branche d'industrie par l' edit de novembre i 7tH. Son existence
administrative, au point de vue de la fabrication de~ cartes, s'est manifestec
exclusivement pendant le debut du dix-huitieme siecle et jnsqu'en t 751.
Cependant des cette epoque on constate l'etablissement a Chartres de
rnaitres cartiers; c'est ainsi qu'it la date da 14 aout 1702 on trouve la mention
d'un visa appose par le lieutenant de police de la ville sur une feuille de cartes
tiree sur un moule mis en service par le sieur Guillaume Chesneau. Cette
feuille, qui est en la possession de M. Garnier, est signalee dans son excellent
travail sur I'His to ire de l'imagerie populaire d Chartres, et la mention donL nous
parlons est ainsi libellee : Le present signe et paraphe par nous, lieutenant
general de police de la ville de Chartres, au desir du proces-verbal fait en
notre hotel, ce jourd'huy 14 aolit
1702. Signe : Corbeil.
Chartres faisait alors partie de
la generalite d'Orleans, election de
Tours, et a ce titre reproduisait le
portrait usite dans ceUe partie de
la France, c'est-a-dire le portrait
de Paris.
Pendant tout le dix-huitierne
siccle, il n'y cut gucre a Chartres
que six a sept maitres cartiers, et
le dernier dont on retrouve la mention est un certain Jean Chaponnet,
qui etait un emigre de Paris.
On faisait, avons-nous vu, un
LA PARTlE DE CARTES DES NATIONS
grand commerce d'imagerie popun'ArRES UNE LITHOGRAPBJE DE CHAM , 1819
laire a Chartres au dix-hnitieme
siecle. Il est it supposer qu'un certain nombre de ces industriels fabriquaient
aussi des jeux de cartes tout en conservant leur titre d'imagier. qui, dans lellr
pensee, avait une plus haute valeur; c' est ainsi que Pierre Hoyau, qni etait
maltre cartier dans la seconde partie du dix-huiticme siecle, prenait en 1730
le titre de graveur en taille-douce, et en i 741, au dcces d'Etienne Rouilly, ceIui
de marchand cartier-papetier.
Louis Mocquet, qui se denommait imagier-dominotier au debut du dixhuitieme siecle, etait Iui aussi un maitre cartier.
Un certain Garnier Allabre, quoiqu'il se qualifiat simplement de marchand
imagier, devait se Iivrer egalement a la fabrication ou tout au moins a la vente
des cartes it jouer. En efi'et, son enseigne etait bien faite pour appeler a son
cchoppe les particuliers ayant a faire des achats de cartes puisqu' elle rcproduisait les quatre as d'un jeu avec cette legende : Aux quatre As >l.
:M. Garnier, dans son ouvrage, indique les noms suivants comlne etant ceux
de maltres les plus connus ayant travaille aux cartes a jouer dans le dix-huitielne
siecle : Guillaume Cheslleau; Esti nne Rouilly, Fran<;oi Rouilly, Pierre Hoyau,
Louis Langlois et Jean Chaponnet.
Chart~es dut donner conge aux fabricants de cartes it la suite de l' edit de
1751. reduis811t a soixante-trois le nombre des yilles admises it accorder l'hospiII
24
f86-
TREIZIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A LAVAL
eUe n'exis ta
L'indu strie des cartes it jouer aLaval fut de peu d'imp ortanc e, car
reglenlent
le
par
effet,
En
guere que penda nt une trenta ine d'anne e tout au plus.
! 75!, le
bre
du 9 novem
privil ege de doune r asile
a des cartie rs fut retire a
la ville de La val. A cetto
epoqu e, il n'y avait qu'un
1l1aitre dont le commerce
etait assez impor tant cependa nt: c' etait le sieur
Nicolas Barat, qui s'etait
etah li dans la paroisse
de la Sainte -Trini te. Ce
Inaitre avait quiUe Nantes
au mome nt de la surseanc e des droits, et de
la etait veuu a Laval; en
i 748, il oceup ait deux apprellti s : Pierre Latache,
fils de Pierre -Hono r6 Latache, cl'Angouleme, qu'il
avait engag e par acte du
7 fevrie r ! 745, et Simon
Behuel, natif de Laval, qui
s'etait alloue le 28 ocLES GRECS DE PARIS. - UNE INVITATION A LA PARTIE
tobre ! 748 (-1). (.Minutes
D'APHI~S UNE LlTHOGRA PHm PUBLIEE CIIEZ AUBEI\T, XIX6 SIECLE
de L. Roziere.)
nt etre
Les cartes edite spar Barat ctaien t au portra it de Paris et devaie
ue.
specia lemen t reserv ees ponr la vente en ville ou dans la banlie
lequel un compag non .promet de donner ,ses ,service~
(1) ~'ucte que l'on appelle {( <l:lIou~ .est ~m engagem ent partemps
.
uelimitc . Toutefols le terme u'alloue Uyte au ~l
pour un
a un m~lt!'e moyen~1Unt une certullle retributIOn, et ce
pat'lmoins ce qui ressort <.l'un acte passe entre deux car.tters
e.mploye q~lelCfuefols. dan' le sens d'appren Li; c'e t du
qUl a retenu
confl'el'e
son
de
maisoll
la
duns
fils
son
entl'er
fait
preOliel'
Le
Slens, LOUIS Vaus3elm et Jean Le Bl'Un.
anuces, auquel il promet enseiO'ner son melicI', le
lediL yausseli n fils pOUI' son alloue, ,pendan t ledit temp ue deux
l'entr'etiellne de bons vetem~nls n~ufs et autr~s
pere
son
que
tOlltefois
n
conditio
a
n?U!'rl:. ,loger ~t trultel' tloucement,
qu'il lui sera possible, serVIr fide.lelllent leult
ruieux
le
metier
le
ul'e
tl'appl'en
promet
necessltes. Le .leLme. homm~
engagem ent, son pCI'.e s'e:lgage a I~ r~l~l~n~r
sou
rompre
it
t
vien(lrui
it
~)"i'l
ca
all
et
~e Bl'un,~a?s PO,llv,olr .le qU,lttel',
eet ucte les parties tleclarent n U'OJ~ ueDans
couril'.
a
resluut
temps
le
JUl
avec
restel'
a
obltgel'
I
,t son ,multle et it
a leul' convention un (lcllit ,de 50 ,I,lvI'es
sallction
commc
clonnent
ils
toutefois
tt'autre,
et
part
de
denier
bO~l'se aucun
son enO'(lO'ement. Cet acle est passe en 1eluue
rompl'e
it
t
vienurai
qui
pUl'ties
deLlx
des
celle
par
paye
etre
qUI tlevt'a
~ 0
le 2 rual's 1100. Signe: Gmvet.
l)
187-
QUATORZIEME PARTI~=
LES CARTIERS ET LE COMMERCE DES CARTES AU MANS
UN TnIPOT
D'Al'HES
UNE
sous
LE SEC01"D mlPlRE
LITlIOOnAl'IlIE C ONTEMI'OnAJl'iE
Cc jugenlcnt ayait ete rendu a la suite d'un procedure cngagec par la conlnlunauL6 des lnarcbands 111erciers, grossieI's et joaillieI's de la ville dll l\fans
aprcs une saisie faite par les gardes de leur COlnmunautc chez le sieur Bnzin,
le 6 novelnbre 1697, de cinq paquets de papier de cliffcrentes for1nes et. gralldeuI's, six paquets de plunles, uu paqueL de cotton, nne rame de papier de
couleurs diveI'ses ct une rame d 'ilnages appelees vulgairement dominos ,
comlne etant des maI'chandises specialClncnt reservees a leur COll1merCe en vertu
tIe leurs statuts etablis en l'annee 1421.
188 -
demande des
. Dans ses attend us, la Cour du Parlem ent conclut, suivan t la
lui ou ses
que
cartes
merciet's, que Bazin ne pourr a vendr e et debite r que les
le prix des marservit eurs auron t fabriq uees, mais elle ordon ne neanm oins que
ers. Pour bien
chand ises saisies sera rembo urse par la conlm unaut e des merci
aux depens de
mne
conda
fut
marqu er cepen dant la legalite de la saisie, Bazin
l'insta nce et a 10 livres d'ame nde.
s'attri bua
En 1731, la comnlunaut6 des merci ers, renou velan t ses statut s,
et to us les paseule le droit de vendr e les papier s, les plume , l' encre, les dominos
quelques diffie
encor
piers de couleurs. CeUe reserv e ne devait pas aller sans crep,r
cultes avec les car' ~.J' . . tiers-p apetie rs de
la ville qui dej a
~.,--- ' . .
it c e t tee p 0 que
~,:~. '
__
etaiell t fort nOffi".
d
breux . C' est ce qui
~
arriva it la suite
d'une saisie operee
chez Louis Ducrocq, maitre cartier, le 16 novembre 1744. Ce malheure ux ind ustricl
s'etan t vu enlever
de sa boutique les
plulnes, l'encr e et
les differents papiers qui s 'y trouPLAIS IR,DIV ERTIS SEMEN T .'
BOURSE PLEIN E, FORTU NE.
vaient , se pourvut
contl'e cette sai~ic
A ' DE TREFLE ET AS DE PIQUE
devan t la justice du
LE
EC
Sl
x/xc
DU
DEOUT
PROVE '.\:-iT D' UN JEU DE DONNE AYENTUHE ))U
lieute nant - general
(COLLECTION A. DEVAU X)
de polic e, disan t
papie r et tout
que le comm erce des cartie rs consistaiL a vendr e des cartes , du
de police
nant
lieute
le
lui,
pour
ce qui conce rnait l'ecrit ure. Malhe ureuse ment
1745, il
r
janvie
18
ne fut pas de son avis, et, par son jug ment en date du
le sieur Duconda mnait Ducrocq aux depen s de l'insta nce et ordon nait que
dans la ville et
crocq et les autres fabriq uants ue cartes tenan t boutiq ue ouver te
ent aux ordonrm6m
confo
fauxb ourgs se feront cnreg istrer au greffe de la police
tenus de denance s, regler nents et arrest s conce rnant la permi ssion que sont
e espece de
mand er tous ceux qui veule nt s'etab lir et ouvrir boutiq ue de quelqu
'ee valable, et
commerce que ce soit ; la saisie faite sur Ducro cq etait declal
ni exposer en
e
il etait expre sseme nt d6fcndu aux cartie rs de la ville de vendr
andise s d6pen dant du commerce
vente aucun papier , plume s ou autres mareh
12
de merci er-dra pier. (Archives nation ales, F , 775.)
de onze :
En 1745, les maitre s cartic rs etabli s au Mans 6taien t au nombre
Varin, J acqu~s
A!l1broise-Henry Hatet , J acque s Gaugain dit Sille, Ven ve Etienn e
Veuve Varln
Lllloyes, Vcnve Charles Paulm icr, Jean Bazin, Louis Ducrocer,
....
no MM. .DE
GRAND HONNEUR.
RENTIER.
TENDRES8E.
AMOUR D'ARGENT
"
GENEROSITE
FLATTEUR
LE
COMMERCE.
ME"CHANTE FEMME.
{]1'\ MILITAIRE .
PETIT SORCIER
HOMME DE ROBE
FEMME VEUVE ..
MESSAGER
t89-
190-
ns que tous les cartiersCe commerce, ajoutent-ils, doit d'aulan t moins ctre defendu aux supplia
opposition. L'article 23 des
papetiers des villes du royaume le font et l'ont toujours fait sans aucune
-tarotiers, feuilletiers et cartonstatuts des maitres carliers parisiens porle ces termes : Lesdits cartiers
..... Ainsy, si dans la capitalle
niers ont droit et possession d'acheter et vendre toutes sortes de papier
du royaume, oil il y a un nombre infini d'arts eL metiers presque tous
LE MANS.
eriges en communautes, les cartiers-papetiers ont droit de vendre toutes
a
sor1es de papiers, it plus forte raison dans la ville du Mans, Oil il Y
ctre
aoit-elle
beauconp d'arls et metiers sans mnitrise, la vente du papier
permise aux supplians.
La possession Oil ils sont de faire ce commerce resulLe de ce que
la
leurs predecesseurs ont paye aux Rois un droit it leur aVfmement it
que
e
couronne, ainsi que les autres communaules ; la derniere quittanc
les supplians ont, est dattee du 30 aolit 1. 753 et a ete enregistreH au cone
trole general des finances le 20 janvier de l'ann6e sui vante. CeUe quittanc
ant
iIs
porte que les cartiers-papetiers du Mans ont paye 401ivres it laquelle
ete taxes par le Conseil du Roi pour le droit de confirmation ali it Sa Majeste
a cause de son avenemenl it la couronne, pour leur commerce el retrafic.
Ce payement et la qualite de cnrtiers-papetiers font connait qu'lls
BANNIERIJ
,
sont en droit de vendre du papier; ils n'auraient que la qualile de cartiers
DE LA CORPORATION
droit
DES CARTIERS DU MANS
s'ils n'avaient que le droit de venare des cartes a jouer. Ayanlle
lide vendre le papier peint et colore, pourquoy n'auraien1-ils pas la
berte de le vendre blanc? )) (Archives naLionale , Ft 2, 775.)
~ . "~.
~
~
G)
~!
{(
1 . deux
Nous ne savons ce qu'il advin t de cette derl1icre contes tation entre
1768,
bre
novem
21
le
ee
comm unaut es mangoises, mais dans une lettre adress
parfai
est
rs
cartie
it M. de Montigny, le signat aire declar e que 1a 'demande des
191 -
temont fondee et ne pas voir sans etonnement la reclamation des luerciers-drapiers, ( dont la vente des clraps et des etoffes doit faire le principal commerce.
(Archives nationales, FI2, 775.)
En 1768, les cartiers n'etaient plus qu'au nombre de qualre, dans la ville du
Mans; c'etaient Jacques Gaugain dit Sille, Louis Gaugain dit Sille, Louis La
Commune et Lepron, dont le commerce etait assez important, puisque le produit
des droits en l'annee i 77 J fut de pres de 8000 livres.
Pour la periode cOluprise entre les annees 1780 et 1789, le bureau de la
Regie etabli au Mans re<;ut une moyenne annuelle de 208 rames de papier filigrane destine a la fabrication des cartes a jouer, ce qui nous indique une production d'environ 57850 jeux de piquet.
QUINZIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A ORLEANS
Bien que la ville d'Orleans ait ete autorisee des l'annee 1631 a donner l'hospitalite aux maitres cartiers, ce n'est guere qu'a la fin du dix-septicme sicclc
que l'on trouve trace de leur existence. En 1695, nous constatons sur les regist1'es
de la capitation
l' etablissement de
sept maitres cartiers: J acques J agu, Augustin Briquart, Jacques Gobert l'aine, Jean
Gobert, Lauren t
Leblond, Estienne
Leblond et J erosme Leblond.
La taxe etait uniforme pour chacun
d'eux et fixee a
6 livres. En 1708
il en etait autrement, et l'impot
qu'ils avaient a
payer nous donne
une idee de leur
tOITES PAR S. TIERCELIN A OHLEANS, XVIu e SIf:CLE
importance reci(COMMUNIQUES PAR M. HEIILUISON)
proque: Jacques
J agu, 7 livl'es; Augustin Bricard, 3 livres; J erosme Leblond, 7 livres; Lanrent
Leblond, 5 liv1'os; Jean Gobert, 3 livres; Estienne Leblol1d, 1 livre. J acqucs
Goberl etait de cede en l' annee 1703.
i92 -
naire.
Jusqu 'en l'anne e 1769 , le nomb re des maitre s resta it peu pres station
t
etaien
ils
tard,
plus
ans
six
ce;
Mais cette annee nous en trouvo lls neuf en exerci
dix maitre s.
papier fHiDans la period e de t 780 it 1790 Hne quant ite de 452 rames de
suppo ser une
grane fut repart ie entre les divers maltre s orlean ais , ce qui laisse
produ ction d'envi ron 125710 jeux de pique t par an.
it de demander
Le metie r de cartie r a Orlea ns fut toujou rs libre, et il suffisa
ll d' ouvrir
risatio
l'auto
une boutiq ue pour commerce r et fabriquer des
cartes it jouer dans la
ville.
Au moment du retablis semen t des COffimuna utes d'arts et metiers, en 1777, cinq
maitre s, qui exer'~aient
la profession de cartiers it Orleans, vinrent
faire la decla ration
prescr ite par les reglements ; ce furent : Benoit Caterinot, Gaspard
Fretin , Franvois Tiel'celill , Marie Soud e,
veuve de Loui s Berthelot, et Alexandre Autreux.
A titre de curiosite, nous citerons un
de ces enreg istrements :
Ellcdil jour
N 20. (15 decembre i 777), ayanl
midi, esl comparu Benoit CaLE
ENVELOPPE DE lED DE PIERRE DE LEPI~E DE LA CHAPEL
terinot, age de 46 ans, denoy DA\' ID
CARTIER A ORLEANS, 1130-1.151, A L' EN. EI GNE AU
meurant a Orleans, rue et
a Orleans (libre), lequel pour
paroisse de Sainle-CaLherine, ayant toujours exerce le metier de earlier
suppression et creaLion de
se conformer a l'Edit donne a Versailles au mois d'avril 1777 porlant
qu'il enlend continuer ledit
nouvelles communaules, registre en Parlem ent le 20 juin suiYant, a declare
tHat libre de earlier a Orleans.
Signe : Calerinot. - Legrand .
et bouto~
. Les cartie rs et domin otiers s' etaien t rellnis aux merci ers-ga lltiers
se tenaIt
qui
Dlers, pour forme r, sous le vocable de Saint-Louis une confrerie
'
it Saint- Donat ien.
de pourpre
Les armes de cetle confre rie etaien t : d'arge nt it deux aunes
f?a?'fOd;~fa,r "
'.. .. ..... .
............ t%eb/~/
J &viuu~-UM kM VtJO ~.
IfWllII(':'J-007~"'tM
ft,
Vt?;;1
~/ . ,
~v~~uplu,'
vitaM tUV~J07I/~~,
.:JZ-4~-u/
a -44/ tJ'atiiv
Cf',eltv'pniO'/l/ .co7ul~'/k./,
..9c/'1ui /1.IJU4"/Qw ~ Ia~iti/,
tJr7'e'J~.m/lJL; t:rtJtlMJfu'en t:lib'
(/
. / . /./ ...... /
~~/ UVUUU/'
193-
Un memoire dresse en novemhre 1787 par M. Court de Villeneuve et intitule : Vues generales sur le commerce de detail et sur les arts et metiers de
la ville d'Orleans , donne des detail assez interessants sur le commerce des
cartiers it cette epoque :
Carliers: On donne ce nom al'ouvrier qui fait des carles 011 au marcbnnd qui a le droit de les
vendre. On ne voit ici que deux fabriques, mais on doit attribuer leur peu de succes ala negligence avec
laquelle les carliers les fabriquent. Leurs figures sont grossierement peintes, gravees sans gout, dessinees sans correclion. Pourquoi, it l'exemple des ouvriers de la capiLale, ne s'altacbent-ils pas ales
rendre plus faciles it jouer et plus agreables a la vue? Ils ne meLtraient pas les parliculiers qui veulent se procurer cel amusement, qui fail aujourd'hui les delices des socieles et qui meme est devenu
un besoin en quelque sorle, dans la necessile de les tirer directement des fabriques de Paris. (Archives
du Loiret, serie non classee.)
(1 ) On pourra se fuire une idee de la production des cartes d'Orleans par les specimens que nOli avons reprocluits
en iete tie ce chapitre, mais ce qui laissait le plus a desire!', c'etait la mise en couleur ou bahillage des cartes qui
Hait tout a fait gt'OssieJ'.
J[
25
194-
siecle .
Les maitrc s fabric ants de cartes it Tours au dix-hu itieme
.erce.
comnl
LeuI"
des cartes
Les rcnsei gnelll ents que nous avons recuei llis sur la fabric ation
sujet. Les
notre
a
ents
cissem
a Tours n'app ortent pas de bien grand s eclair bien pauvr es relativ
ement
archiv es tant depar temen tales que Inunicipales sont
divers regisaux cartes a jouer. Nous avons du nOllS borne r a reche rcher sur les
penda nt tout
tres d'imp ositio ns les noms des indus triels etabli s dans cette ville
le dix-huitieme siecle.
existait a
Pour l'anne e 1710, nous avons consta te qu'un seul maitre
4livre s de capiTours , c'etait nlaitre Frang ois Plotta rd, qui payai t cette annee
impor tant, et
bien
e
comm
ere
tation . Ce metie r ne devait pas alors etre consid
yait qu'un
enlplo
n'
maitre Plotta rd n'avai t pas un comm erce etend u, puisq u'il
, qui n'excrga
dOlllestiqlle. En 1716, vint s'insta ller le sieur Simon Bujon
ts, lui avait
pas longtc mps, puisqu e, des 1718, sa veuve, Claude Despo
succedc.
nt de ceUe
La sursea nce des droits dcvin t plus favorable au dcyeloppeme
trois maitres
indus trie dans la ville de Tours , et, des 1727, n~us trouvo ns
rd.
Ouvra
Pierre
instal les dalls la cite: Chabany, Rene Mignon et
, nous
Dans les regist res de la jurand c et des recep tions de Inaltres a Tours
a l'intendant
avons relevc , a la date du 12 juin 1742, une requetB de Jean J agu
pour la vente
de police, a l' effet d' obten ir l'auto risatio n d' ouvrir une boutiq ue
nt etre trop
trouve
se
des cartes et des feuilles de papie r qu'il achete , lllais qui
menue s pour la fabric ation de ses cartes a jouer.
Audebert,
Pour la fin du dix-hu itieme siecle, nous trouvo ns succe ssivem ent
ray.
Duper
Jean
Pierre Le Blond, Frang ois Autre ux, Autre ux fils et
se partaEn 1782, les maltre s cartie rs n'etai ent plus qu'au nomb re de deux
et An treux fils.
geant le COlnmerce des cartes dans la ville : Frang ois Autre ux
cinq compaCe dernie r avait la fabrique la plus achala ndee, puisq u'il occup ait
seul. Les
qu'un
ait
gnons et un appre nti, tandis que Frang ois Autre ux n'en occup
Louis
eux;
cOIllpagnons du fils Autreux etaien t: Josep h Seguy, venan t de Perigu
et Joseph Cero,
Vanet te, venan t d'Orle ans; Guy Cludet, venan t de Versailles,
Frangois Aude
e
compt
natif de Tours . Jean Blanc het: qui travai llait pour le
.
treux, arriva it de Paris.
la manu factur e de Thiers envoya au
1790,
Penda nt la period e de 1780 it
r filigrane, ce
burea u de la Regie une Inoyenne annue lle de 257 rallles de papie
c'est-a-dire le
t,
qui rcpres ente une produ ction d'envi ron 72280 jeux de pique
travai l de huit ouvrie rs enviro n.
fabricants
Les c~rtes fabr.iquees a Tours etaien t an patron de Paris, et les
de leur
nts
debita
aux
de cette vllle borna lent leur ambit ion a fourn ir des jeux
~e
nner
ovisio
region . ,Pour les burea ux distrib uteurs qui etaien t tenus de s'appr
ts comprls
cartes a Tours , cette autori sation etait accord ee aux bourg s suivan
t95-
LA TABAGIE
D 'AP!\J~S LT, TABLEAU DE TJ~ NIEnS, XY1l6 SI EeL"
juin 1. 784 et conserve sous la cote G2 30 aux Archives natiollales, une histoi['c
assez amusante racontee par le controleur de la Regie:
u'
On assure que Paul Premier, caoareliee au Lude, noo s3ulemenl recoupe eL reassorlit des carLes,
mais mcme qu'il en fabrique; on a fail diffcl'entes tenlutives pour le surprenur'e, sans y pouvoir parvenit'. SeIon de, avis donncs a la Compagnie, le siege de ses manOOu\Tes eLnit nu cbuleau de la Grillnl'diere pres S;l vigne, mais il est mOl'alemenl cel'lain qu'll n'a jamais fabrique dnns ce cbateau non plus
que nans celui de Bois-Plnce qui se trouvc a la pl'oximiLe et qui nppartient, ainsi que le premiel', it
M. de Savonniere. M. Delignen, mon prcdecesseul', ayant appris que Premier elait lie (lvee Cbaudemancbe, cabaretier a Tbore, s'y transporla le 15 mai 1783, de cendil chez Clwuclcmnncbe el, sous prctexte d'avoil' bcsoin de repos, s'y arrCla nsscz longlemps; ils licrenl conversatiun, CIJaudemanche pal'la
des mancruvres de Premier. L'ambulantlui c1it qu'il tlonnernil jUSqll'it 50 eClls a quiconque lui procurcrailles moyens de faire cesser ces abUSe Cbnudemanche dec]ara alol's que le jOUl' qu'on avail fait des
recherches a la Gri11nrdiere, Premier enle\'u ses moules el papier de la maison d'un paysan (sHue a une
demi-lieue de la Grillardicre) Oil il fabriquait clepuis longtemps des fClllsses cartes, qu'il fut cacheI' le
tout dans des excavations praliquecs dans le roe et placees dans la forcL voisine; qu'il n'y a pas long-
196-
pas, pour
Ce docum ent nons Inontr e que les cOJumis de la Regie n )hesit aient
la vie
que
et
es,
extrem
cOIIlbattre la fraurle, it recou rir aux moyen s les plus
cOIlvic
it
pieces
d'un homln e leur coutai t peu lorsqu 'il s'agis sait de saisir des
s
er les prime
tion destin ees a prou ver leur zele et it leur perme ttre de touch
.
pense
recolu
en
souve nt trcs 6lev6es qui leur etaien t alloue es
CHAPITRE III
CORPORATIONS OUVRIERES ET COMMERCE DES CARTES A JOUER DANS LES VILLES
DlTANT LE PORTRAIT DE BOURGOGNE
Fabrication des cartes it jouer a Dijon. - 1. Etablissement des cartiers it Dijon au dix-septieme
siecle. Leur importance dans la pl'emiel'e partie du dix-hllitieme siecle. - 11. Diiferents types de cartes
edites pat' les cal'tiers dijonnais au dix-huitieme ~iecle. - Ill. Une fabrique clandestine de cartes a Dijon
en 1751. - IV. La corporation des cartiers de Dijon it la fin du dix-huitieme siecle. Etendue du commerce des cat'tes.
a jouer a BesaD~on.
Fabrication des cartes a jouer a Nancy. - 1. Le commerce des cartes a Nancy au quinzieme sieclc.
-lI. Etablissement des fabriques de cm'tes a Nancy en 1509. -Ill. Les jeux de cartes sont soumis a
un droit de marque en Lorraine en 1626. - IV. Imposition d'lln droit sur les cartes a jouer en 1726.
Reglementation de la fabrication. - V. Divers types edites par les carLiel's nanceens. ration des car tiers de Nancy. Etendlle de son commerce.
VI. La corpo-
Fabrication des cartes a jouer a Strasbourg. - I. Les carliers a Strasbourg. Leur mode de fabrication des cartiS. - H. Position des mailres cartiers en 1782. -- lII. Fraudes exercees sur le terriloire
de Stl'asbourg. l\ioyens preconises pour les detrllire. - IV. Importance du commerce des carticrs it.
Strasbourg it la fin du dix-huitieme siccle.
Fabrication des cartes it jouer a Epinal. - 1. Etablisscment des cartiers a Epinal au dix-septieme
si(~ cle. - H. Le droit SlIr les jeux. de cartes it Epinal all dixseptieme sicc1e. - Ill. Commerce dC's
cartes a. Epinal au dix-septieme siccle. - IV. Les cartiers spinaliens au dix.-huitieme siecle. Importanc{'
de leur fabrication.
Fabrication des cartes a jouer a Metz.
PREl\IIERE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A DIJON
1. -
:Etablissen1.ent des eartiers it Dijon all dix.septicme siecleo LeoI' importanee (lans la llrmuicrc l)artie clu dix-buiticlne sieele.
198-
SIJ~CLE
de celte n1ellle
Ces artisa ns obtinI 'ent satisfa ction sur ce point, et, le 23 deCelnhre
ce documenl.
de
marge
en
annee , ]'enre gistre ment de leurs statut s fut place
(Archives de Dijon, prell1il\re layett e, CC, 4 liasse , cote n 15.)
C
H, -
dijonn nis
Difl'cr cuts (ypcs dc cartcs cditcs IHlr lcs cartic rs
.
sicclc
tiCl1.1C
dix.hui
au
siecle sont
Les cat'tes boueg uigno nnes du comm encem ent du dix-huiti(\me
etrcs
lllillim
51
ent
assez petite s; . tirees sur un n10ule de vingt- quatre , elles mesur
e
chaqu
ees sur
sur 80. A parhr de 1751., sans chang eI' le nomb re de cartes imprim
enviro n 51. sur
feuillc, eUes sont cepen dant un peu plus haute s et mesur ent
831ni llimct res.
edite a Lyon
Le portra it bourg uigno n se rappr ochc beauc oup du portra it
iticme siecle
pour l'expo rtation en Fland re et en Lorra ine, et duran t tout le dix-hu
il ne varia pour ainsi dire pas.
dans la
On ne se liYrait cepen dant pas a la fabric ation de ce seul patron
du
osition
reilnp
ville de Dijon, et, dans les iuven taircs dresse s it la suite de la
~avtWtIi~4f
~4a-dk~j~t~~/
~~~Uv~eUJ ~.
<&~~~/
tZ~~~fp~~ IJ~J
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!L:eu-rd~?~ .b v,ntmllea/
c;~lU;U lMfoma7Vd,
~~ ,mu(wn4;l,b flu .
Yku' rlM)rtU~t#~ w
Xkjo/WtUm~ N 7Mj'm /
1
'C07Zd1"N-7'lJ form
J'()tJ ...
rende. b"'Jt7~/""
199 -
droit sur 1 s cartes en 1745, nous aurons l' occasion de pa er en revue tous les
diffcrents types employes par les cartiers dijonnais :
i8 mars i 745. Proces-verbal de vi site faite cllez Michel Boissat, cartier
de Dijon, par Claude Peigne, procureur.
Dans ce proc(~s-verbal, il est constate que le sieur Boissal, sur l'injonction
qui lui en a cte fait , a presente aux vi iteurs quatre planch s seryant it l'inlpresion des cartes; deux de ces moules portaient la gravure de vingt-qnatre figures
melee de rois, dame et valets, t sur chacun de alltres sont gravees vingt
figur s: sur l'une]e figure de valrt de carreau et de ceenr et snr l'autre les rois,
dames et valets de tl'efle et pique.
Sai ie a cte faite de ces lnoules
qui ont cte depose au secr'tariat de l'Hotel-de-Ville, lesqnels
moules seroIlt brises au itot que
le ferlnier les aura r mplaccs par
d'autres, aux nouveaux modeles.
Dans le lnagasin de lloissat, il fut reIeve en invcntaire
6900 feuilles du moule de vingt
figures par fenille de rois, elalnes
et valets de pique et trefle;
1 380 feuilles elu moule de vingt
figur spar fenill de valcts de
ceeur et de can'eau.
Toutes ces figure doivent
composer, uivant le dire dn commis prepo e ala rec tte des droit ,
Notivelle Manufacture de Curtes trcs
13800 j ux.
Jl s' est trouve aussi 1200
fines a Joiier. f"itte parNicolnsTHIBODL~
feuilles du moul de vingt figure
des valet de ceeur et carreau Mnrchruld Cartier Rue de la Musette
pour l'assoriinlent desquelles fiA DgOH
gure celles des rois, dames et
valets ne sont pas tirees ni imprinlces. A regard des cartes de point, il ne ' n
st trollve aucune feuille d'ilnprim' es; ces feuilles etaient preparees seulement.
On ad' couvert
n outre 700 feuilles du monIe de vingt figures de rois,
dames, val ts de piqu t de trcfle polies, peintes en entier et pret s a etl'
decoupees, pui 140 feuiJIes du lnoule de valet au nlclne etat d vant compo er
la quantite de 1400 jeux.
Le sieur Rou selet ayant l'erTIonir' it Boi sat qu'il devait achever et mettr
en 'tat dans la huitaine toute ces arle et le apporter au bur an de la Regie
pour etre marque s et les droits acquitte , Bois al obje te que c la st ilnpo sihle el qu'illlli faut au moins ix nlois quand nleme il aurait six ouvriers pour
travailler a la perfection desdit ouvrages. Rou selet prote t , trouvant la
demande de Boi sat contrail'e aux edits.
18 lTIai 1745. PI'od~ -verbal de vi ite faite chez 1\1 me Calcotie, v uv
du sieur Pierre l\fadenie, marchande cartii.)re, rue 1 oh~e-Dame.
200-
te aux
Sur l'injon ction qui lui en a ete faite, la veuve Madenie a presen
rois,
de
s
visiteurs trois moules grave s cOlltenant chacu n vingt- quatre figure
pays. Plus dix
dames et valets assort is, usites pour la fabrique des cartes du
imprim er les
a
t
serven
qui
Illoules ou planches gravees de figures etrang eres
la septienle
ssion,
cartes de tarots ; savoir, six planch es propr es a la dite impre
etrang eres serpour impri mer le tarota ge; deux autres grave es de figures aussi
nagne. La
vant pour forme r les cartes a point des jeux pour la Suisse et l'Allel
reconnue
ete
a
pays
clixieme planch e a vingt- quatre figures etrang eres du
pagne.
Cham
comme servan t a imprirncr vingt- quatre cartes en usage dans la
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIII;
=111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111III1I1III1I1JlllIlIlIllIlIlIlIU
DE
. VAUT HIER CART IER TIEN T TOUT ES SORT ES
UX
BUREA
DES
D'HOL LANDE :AI.:US AGE
PAPIE RSDE. FRANC E
ET
LAND E
REGIST RES DE TOUT ES GRAND EURS PLUM ES D'HOL
URS CIRE
COULE
ES
TOUT
D~
NTE
) ENCRE POUB LE ET LUISA
DE VAUTI IIER
(REPRODUCTION REDUITE )
otre deposees
Cette planche ainsi que les trois premi eres ont ete saisies pour
la nouvelle
de
s
moule
au burea u du fermie r qui Ies fera renlpl acer par des
es.
impression, apres quoi les ancien s moules seron t brises et enterr
nees sur les
impril
s
feuille
4926
relevc
est
) Continuant l'inve ntaire , il
jeux de
9852
de
ite
quant
la
moules de vingt- quatre figures, ce qui comp rend
jeux.
ces
ir
cartes . Aucune carte de points n'a ete trouve e pour assort
nie de lui repres enter ce~
Le sieur Ronss elet ayant requis la veuve Made
es, ceJle-cl
jeux assortis et mis en etat dans la huitai ne pour etre marqu
e dep~nse
quelqu
bre,
repliq ue que cela ne lui est pas possible avant le mois d'octo
etment
234
qu' elle fasse pour y parve nir avant, puis eUe presen te 306 jeux dont
deja cache tes du cache t du fermier.
mar19 mai 1745. - Proce s-verb al de vi site chez le sieur J .-B. Carnproger,
Roussieur
au
chand cartie r, t6, rue des Percs -de-l'O ratoir e, lequel a presen te
9(;
(Ho.CI-nQJ
<=!?LT
V1
aa S<l1'.L~<lNnlIV'd~a S"AJJT:JUV)
202-
s it l'usag e de
selet un moule a tarots , un autre monle de vingt- quatre figure
l'usag e de la
a
s
figure
la ville de Paris; un troisie me aussi de vingt- quatre
de la provin ce de
Cham pagne et deux moule s de vingt- quatre figure s cl l'usag e
ortes au bureau
Bourg ogne. Ces quatre dernie rs moule s ont ete saisis et transp
es qui ,doiveut
planch
des
ee
du fermi er OU ils seron t brises et enterr es des l'arriv
avant an
doren
fera
etre fourni es pour la nouve lle impre ssion des cartes , qui ,se
burea u du fermie r.
Piquet.
E~VELOPPE
CARTIER A DIJON,
(COLLECTI ON o.
1733-171J
~IAnTR,\U )
de, le si ,ur Cam Somln e de prese nter les cartes et feuille s qu'il posse
203-
CARTES
CARTES
DE
MD eARlIER ET PAPETIER
A DIJON
E~VELOPPE
DE JE
DE VAUTIIIER
f 780
quatre portraits ou figures dont les unes contenues dans les jeux de cartes it
l'usage de la province de Bourgogne el les autre dans le jcux de cartes it
l'usage de celle de Champagne. Le troi ' ieme est aussi grave de vingt-quatre
figure ' qui ont toules de tete ue valets et le quatI~ieme moule contient pareille
quantite de figures ou portrait ordinaires it l'usage du pay ' , desquels I ieur
Madeni ~ se erL pour I ilnpression des cart s qu'il debite dans cett provinc et
autres province circonvoi ines.
Dans la chanlbre de fabrique, les commis trouverent une quantite de 1402!)
feuille de cartes iInprimces devant COlnpo er 280DO jeux. I1s sOlnmerent alor
le ieur IHadenie d'avoir it meUr ces jeux en etat dans les d61ai prescrits par
le reglem nt; a cette sommation le sieur Maclenie repondit que pour ce faire un
delai de ix mois lui erait ucce aire et en travaillant an di continueI'. C
clclai fut juge trop considerable par le ferlnier qui le refusa seance tenante.
) Le ieur Madenie outre ces feuilles, representa encore 422 jeux de carte
204-
tarots qui to us
du pays compl eteme nt termin es, plus 70 sixains et 4 jeux de
furent cache tes du cache t de la ferme des cartes .
des moules
En 1751, au mon1ent OU le regiss eur ordon na le chang ement
s etaien t Chedestin es it l'ilnpr ession des cartes it jouer, les princi paux maitre
au Roi de
ne
enseig
neyet pcre et Frang ois Me sent. Ce dernie r, qui avait pour
5981. feuilles
Carre au , fit impri mer penda nt le mois d'aout de cette annee
le lneme telnps,
de tetes sur le nou veau moule du regiss eur, tandis que, pour
Chenevet en faisait impri mer 2896.
In. -
Dijon en 17;)1.
pas de son
Malhe ureuse ment pour lui, Frang ois Messe nt ne se conten tait
dans un recoin
comm erce licite; pour augm enter ses ressou rces, il avait etabli ,
stine. A la fin
de sa maiso n, un atelie r OU il se livrai t it la fabric ation clande
ana, croyant
il
,
bande
de l'anne e 1751, ayant ete pris en flagra nt delit de contre
faux moules
les
ainsi eviter une tres grave peine, depos er tous les instru ments et
aient fait leur vi site
it l'hcHel de l'Inten dance , avant meme que les commis
domiciliaire.
FABRIQUEDECARTESDE
VAUTHIERFILSM~PAPETIER
RUEBOSSUET U.~~O*D IJO NE JVELO PPE DE JEU DE VA urHIER
CAR TIER A DIJON E '
1780
et defense
:Malgre son repen tir, Messent fut dechu de son titre de lnaitrc
.
carcan
du
Iui fut faite de fa!)riquer des cartes a jouer, sous peine
entant
Il y eut certal nemen t des accom modem ents entre Messent et le repres
nt se trouvait
elu r~?isseur des droits , puisqu e, penda nt l'ann' e i 752, Messe
et Messent
aSSOCle avec Chenevet et iIs forma ient la Societe Chenevet
des cartes
erce
COlllm
~ui . ~ccapara a cette epoqu e la plus gralld e partie du
a DIJon.
III
E'TAMPES)
206-
Ce ne fut cependant que vers l'annee 1758 que Messent fut reintegre dans
sa maitrise, et ce, aprcs bien des demarches 8t des interventions de personnages
influents. En effet, en 1758, M. de Paulmy adressa une lettre au Regisseur des
droits sur les cartes, lui annon~ant que Messent al1ait lui remettre une requcte,
demandant a etre reintegl~e dans sa maitrise, et ille priait de vouloir bien prendre
ceUe supplique en consideration, ce particulier etant ch arge de famille et n' aiant
d'autres ressources pour l'elever que sa profession. ComIne cette interdiction
ne pouvait etre levee que moyennant finances, M. de Palllmy recommandait de
transiger avec lui pour une somme modique . (Archives de la Cote-d'Or,
C, 328.)
Les cartes saisies comme etant de fausse fabrique n' etaient pas toujours
detruites comrne l'ordonnait le reglement, et, dans les Archives de la Cote-d'Or,
nous avons trouve un document indiquant que ces cartes etaient quelquefois
vendues a differents marchands qui les employaient de diverses manieres ou
les utilisaient comme n1atieres premieres.
Toussain Bullier, avocat au Parlement, subdelegue de l'Intendance de Bourgogne, sQavoir
faisons que ce jourd'hui 22 aolit 1752, en execution de l'ordonnance de M. l'Intendant, d'autre part, les
sleurs Berlrand, Myetle et Champion, inspecteur et commis a la perception du droit sur les cartes, ont
en notre presence vendu au sieur Tai~;ant, artificier en ceUe ville, 300 livres pesant de cartes saisies
sur differents particuliers a raison de 8 francs le cent, lesquelles cartes ont ete mouillees en notre
presence et qu'ils ont pareillemenl vendu au sieur Messent, maitre earlier, 1500 cartons portraits
d' Allemagne pour le prix de 12 li vres 10 sols, lesquels cartons nous avons fait biffer par lesdits commis
et ont lesdits sieurs Berlrand, Myette, Champion, Taisant et Messent, signe avec nous. )
l(
VI. -
Bien que les statuts rediges par les cartiers dij onnais en 1733 aient cte
appl'OllVeS par Jes rnagistrats municipaux, ils ne furent cependant pas regus it
l'homologation du roi et par consequent resterent it l'etat de lettre morte. En
effet, dans un memoire de M. Marlot, lieutenant-general de police de la ville, en
date du 16 avril 1763 (Archives nationales, Fl\ 751), nous voyons que le metier
de cartier etait regi par un simple reglmnent de police.
( La communaute des mailres cartiers, papetiers et cartonniers de Dijon est administree suivant
le reglement du i1 janvier {71t.
Elle a acquitte en 1745 une somme de 528 livres pour le rachat des offices de controleurs et de ce
fail possede 21 livres de rente sur le Roy.
La communauLe est imposee en outre des droils ordinaires sur ses marchandises, au vinglieme
d'induslrie et deux sols pour livre.
NATIONALE. -
ESTAMPES)
207-
Dans un memo ire sur la Direction de la Regie de Dijon etabli par le controleur ambulant de la region le 4 juin i 787 (Archives nationales, FI\ 751) , nous
apprenons qu'a cette 6poque il existait a Dijon quatre fabriques de carte it
jouer dont le produit annuel, au point de vue du droit, atteignait de i2000
it i5000 livres.
Dans la periode
comprise entre i 78i
et 1790, il apparait
que le bureau de Regie de la vill rc<,<ut
une lnoyenne annulIe de 327 ram s de
papier filigran;, ce
qui represente une
production d' nviron
~' "."""'" ~~
1 iO 360 jeux de piquet. Les jeux de tarots 6tant etablis sur
DE VAUTHIER
papier libre et edites
E~VELOPPE DE JEU POUR CARTES D'ETRE ' ~ES OU JEUX D'ENFA. 'TS
en quantit6 consideDE VAUTHIER, CAHTIER A DIJON, EN 1780
rable, on peut con( COLLECTION ALDERT TJ ' SAXDIEn )
clure que l'industrie
carti \re a Dijon 6tait, a la fin du dix-huitieme siecle, dans une assez brillante
situation.
Lors de la proclamation de la R ~publique, les Dijonnais ne youlurent pas
eire en reste vis-a.-vis de leu1's collegue des villes voisines au suj et de l' etablissement de jeux r ;Yolutionnaires, et c lui qui 6tait edite par la veuve Madenie,
que nou avons reproduit (1.) d'apres l'exClnplaire con erve an cabinet des
\ tampe de la Bibliotheque Nationale, ne manqua certainement pas de 1'e111porter un vif succes clans le pays bou1'guignon.
_ _ _7 1
CARTES D'ETRAlNE
DEUXIEME PARTIE
FABRIC ATI ON DES CARTES A BESANCON
En consultant le travail qui a 6te fait it ce sujet par M. J ules Gauthier, archi viste departemental du Doub , il parait que celui qui introduisit a B an<;on
la fabrication des cartes it jouer fut un cartier lyonnais nomnH~ Julien France,
qui etait tres avantageu enlent connu dans son pays d'origine pnisqu il signa, en
1.668, les tatuts d s cartier de Lyon en meme temps que les principaux maitre
ue cette ville. Pour le remercicr des servic s qu il ayait rendus a la capitale
du Comte de Bourgogne, il fut admis a la bourgeoisie byzontine et mourut en
1689, laissant une posterit6 dont il sub iste ncore de nos jour quelques representants.
(1) Voir la planche ue cal'le8 r cvolutiollnuires de la veuve
~lauenie,
208-
nouveau sur
Ce docum ent est tout it fait precie ux en ce qu'il jette un jour
arrive r mainles premi eres origin es de l'indu strie cartie re a Besan~on. Il faut
rensei guedes
er
trouv
tenan t all. premi er quart du dix-hu itieme siecle pour
maitre
ancien
lllents sur ce sujet. En 1. 71.9, Jean Tissot se donna it pour le plus
ce.
et comm e le posse sseur de la plus impor tante fabriq ue de la provin
,;on : Jean
Besan<
a
rs
cartie
s
n1aitre
A cettp. melne opoqu e, il exista it quatre
Tissot , Jean Fedid es, Duvache et Pierre Mand rillon.
Fedides
Ces noms nous sont indiqu es dans une proce dure engag ee par Jean
ursem ent par le
au sujet de la somm e de 51.0 livres dont il reclal nait ]e rembo
etre associ6
dait
preten
sous-f ermie r des droits conjo intem ent avec Tisso t qu'il
du ienr Betier,
clans lcs benefi ces de la ferme du droit on Lout an moins cautio n
le dernie r sous-f ennie r.
ire conTissot se defen dit contre cette accus ation et dans un long n1elno
la cote
(sous
le
ationa
N
thcque
serve dans lcs recuei ls de factum s it la Biblio
eree
consid
etre
doit
ne
Fm 6904), il preten d que la somm e versee au sous-f ermie r
'plus
lui perme ttre d'user
qu~ comm e un abonn ement aux droits , destin e it
fabric ants pour impr11uer
des
ition
faCllen: ent des moule s de cartes mis a la dispos
lui assure r un benefice
it
leurs Jeux, et non comm e une part de societ e apte
nt pour prouver
quelco nque ~lans la ferme . Voici, au surplu s, la these qu'i 1 soutie
sa honne fOl :
t-:)
-l
ENVELOPPE DE
SIXAl~
DE CLAUDE-FRAN<;OlS PROST
210-
de Bourgogne, passa
Le sieul' Monge, sous-fermier du droil des carles pour le duche et le comte
il du droit de 12 deniers elabli
en l'ann6e 1715 avec le sieur Gosme, marchand a Besangon, un sous-ba
comle. Tissol, qui a eu de tout
sur chaque jeu de cartes eL tarots qui se fabl'iqueeoit dans l'elenduc du
jugea qu'illu i seroil plus aVilntemps la manufaclure des carles la plus considerable de la province,
s'epargneroil par Ill. la sujeltion
tugeux de s'ubonner pour ses dl'Oils parliculiers avec le fermier; qu'il
moules de carIes toutes les fois
penible d'envoyer chercber au bureau de la ferme les planches el les
a tout moment par le fermier
qu'il en uuroil besoin; qu'll ne seroit point expose a etre inquiH6 ny visile
cachets des cartes et sur mille
ou ses commis par rapporl aux planches, aux feuilles, aux carles, nux
des manufactures; enfin qu'il se
auil'es pretextes que les irailant s invenlent pour troubler les maistres
acheter. Dans ceUe vue, ils pasprocureroit dans son lrayail une tranquillile qu'il ne pouvoH pas trop
celuy-cy leur accorda le droil
sel'ent luy et sa femme, le 3 avril 1715, un acte avec Gosme par lequel
carles tant fines que communes
d'imprimel' et debiler tout ce qu'ils pourroient fauriquer et iravailler de
debiter dans l'etendue de la proet elrangeres dans lour maison de Besanoon et non ailleur-s pour les
qu'ils payeroient par aonce
vince pendant le cours de huil allnees moyennant la somme de 1700 livres
fermier eul soin de faire ajouter, i1
a la ferme, et par une clause qu'il est important d'observer el que le aucune
feuille ny avoil' am'un comest stipule que le sieur Tissot ny sa femme ne pourroient vendre
ville It peine de 500 li vres d'amende pour chaque
merce pour les carles a vec les aull'es cUI'liers de la
.
) cOl1traYention au proOt du fel'mier et c11\ denoncia(eur
ureuse ment
Malgre toutes ces bonne s raison s, le Conseil du roi nc fut malhe
de ce Inaitrc
pas de cet avis, et par arret du 9 mars 1723, consid erant le traite
itation de la
l'explo
but
pour
avec le ferrnie r comm e un acte d'asso ciatio n ayant
avec Betier
ent
sous-f ernle, ille conda lnna solida ireme nt et par corps conjo inteln
celui-ci avait deposee a
a rcstitu er a Fedid es la sonlffie qn'il reclam ait et que
sur ses jeux.
titre de cautio n en garan tie du paien1ent des droits a percev oir
expor te par
etait
qui
Le patron edite a Besan<;on etait le melne que cellli
e siecle. Il offrc
les Lyonn ais en Bourg ogne et en Lorra ine penda nt le dix-se ptiem
et encore ces
de tres legcre s varian tes avec celui de la gener alite de D~jon,
: les attitudes
nages
person
des
differe nces n' existent-eUes que dans la physio nolnie
de chacu n d' eux sont exacte ment les InemeS.
bien vous ))
Dne remar que intel'e ssante a faire, c'est que l'inscr iption Mais
edites it Besan~on
accom pagna nt la dame de carrea n s' e t conse rv6e sur les jeux
jllsqu 'en l'anne e 1748.
;on, ni aucun
Nous n'avon s retrou ve aucnn e menti on de corpo ration a Besan<
Cependant les
rappo rt donna nt une idee de l'eten due du comm erce de cette ville.
t des ouvroirs
maitre s, quoiq ue peu nomb reux (ils etaien t trois en 17DD), avaien
it brut de
pl'odu
un
assez bien achala ndes, puisq ue la Regie retira it, en 1781,
Besan<;on.
it
cal'tes
iD 924 livres 10 sous et 9 denie rs de la vente des jeux de
que 13440 Iivres
En 1784, le debit fut un peu moind re, puisqu 'cllc ne per<;ut
8 depart emcnt ,
]e
sur
s
vatiol1
17 sous et D denier s. (Archives nation ules, Obser
G2, 24.)
livraison
Penda nt la periocle de 1780 it 1790, nous avons con state une
de la ville,
Inoyenne de 486 rames de papie r filigra nc au burea u de la Regie
s'elevait a
ises
fran<;a
ce qui nous donne it suppo ser que la produ ction des cartes
r de
cartie
les
enviro n 136690 jeux de pique t. Mais, outre ces sortes de jeu,
tarots qui etaicl1t
Besan<;on eclitaient aussi, sur papie r libre, quant ite de jeux de
ularite indiqnc
partic
CeUe
.
conSOlnmes soit dans le voisin age, soit en Suisse
parn1i les
tante
que la fabric ation des cartes occup ait une place assez impor
autres branc hes de comm erce de Besan<;on.
C
CARTES AU
PORTRALT DE
BOCRGOG~E
!J~PAI\TEMl'\TALE
DU
noun )
1i48
2'12-
TROISIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A NANCY
1. -
trale par]e
L'indu strie cartie re en Lorra ine a ete etudie e d'une fa~on magis
t dans
surtou
c'est
et
er,
savan t cOl1servateur du Musee Lorra in, M. Lucien vVien
que
ches
recher
les nomb reux docum ents qu'il a Sll group er par de patien tes
Nous sommes
nous avons puise les rensei gnem ents conten us dans ce chapit re.
accueil qll'il
ant
charm
le
heure ux de lui adress er, ici, nos remer cieme nts pour
de sa trcs
pales
nous a reserv e en metta nt it notre dispos ition les pieces princi
intere ssante collection de cartes a jouer.
ine. Il est
Au quinzieme siecle, l'usag e des cartes etait tres repan du en Lorra
, on
lettree
trcs
et
reuse
fort proba ble qu'a la cour du roi Rene, qui etait fort nornb
de
duc
du
iers
prena it grand plaisi r a ce jeu, puisq ne dans les eompt es des tresor
auxquelles
Lorra ine on renco ntre de nomb reuses menti ons des partie s de cartes
s tires du
article
les
,
autres
prena it part le souve rain. Nous citero ns, entre
Au Roy,
:
496
1495-1
sixiem e compt e de Jean Gerle t d'Ama nce pour les annee s
e ... , deux frans.
le vingt- neuvi eme jour d'avri l pour jouer au trium phe a v ezelis
audit triumphe
- Encor e audit seigne ur roy le premi er jour de Mai pour jouer
, deux florins
...
s
quarte
aux
a Vezelise, deux florins d'or. - Au Roy, pour jouer
oselle.)
he-et-M
d'or, etc. (Chambre aux denie rs, 1495-1496, Archives de Mellrt
leurs cartes
Des le dernie r quart du quinz ieme siecle , les Lorra ids tiraien t
maison de
la
de
es
compt
les
nnent
de Lyon, c'est du moins ce que nous appre
nant
moyen
1476,
e
Rene d'Anjo u, duc de Lorra ine, lequel fit acheie r, en l'anne
la
e,
epoqu
cette
11 gros d'arge nt, ung jeu de cartes de Lion pour Hellen e . A
accaparee par
fabric ation des cartes n' etait pas tres repan due et se trouva it
e et dcs
Franc
la
de
erce
quelq ues grand s centre s qui se partag eaien t le comln
pays limitr ophes .
rtation des
Une des meille ures preuv es que l' on puisse citer de l'impo
fait du portra it
cartes lyonn aises en Lorra ine, est precis ernen t le choix qui fut
ues de cartes:
fabriq
des
lyonn ais, pour etre edite a Naney, lors de la creati on
le 22 mal
Ill,
Dans la lettre de permi ssion accor dee par le duc Charle s
ues de cartes
1599, aux sieurs Salmo n et Cahoche, a l'effet d'etab lir des fabriq
estre aussy
nt
devro
et
t
seron
N"ancy en t ;)99.
le duc de
-,\insi que nous l'avoIls vu plus haut, ce fut le 22 mai 1599 que
CeHe
Etats.
ses
dans
cartes
de
LorraIne autori sa l'intro ductio n de fabriq ues
213-
autorisation fut donnee aux sieurs Jean Caboche, premier valet de chambre du
duc de Lorraine, et Estienne Salmon, controlcur en l' etat du comte de Vaudemont.
Dans le pl~eambule de -son edit, le duc fait savoir que, depuis l'erection
de sa residence a Nancy, il a cherche it embellir et rendre peuplee eette ville,
tant par l'introduction du commerce et 1rafficque de plusieurs sorte8 de marchandises estrangeres qu'aultrement , et, parmi les propositions qui Iui furent
faites, il a retenu celles presentees par Caboche et Sahnon, qui consistaient it
( establir et introduire en ladite ville l'estat de mestier de faire des cartes,
taraulx et des en y amenant bon nombre d'ouvriers it ce experts et congnois-
(BIDLIOTHEQUE NATIONALE. -
xvn c
SIECLE
ESTAMPES)
214-
,
proba ble que le premi er cartie r nance en fut le sieur Jean Papin
leurs pouvo irs;
origin aire de Lyon, auque l Caboche et Salmon avaien t delegu e
, receve ur et
Jappin
Jean
de
e
c'est, du IIloins, ce qu'il sembl e result er d'un compt
gruye r de Jamet z, pour l'anne e 1603 :
n est fort
et Salmon
Il est it snppo ser, en effet, que la conce ssion obten ue par Caboche
nant finance
fut plutot pour eux une affaire financ iere et qu'ils accor daien t moyen
(OIBLIOTIIl~QUE NATIOdL E. -
l'a~torisation
ESTAMPES )
de fabriq uer des cartes aux maitre s qui se soume ttaien t it leurs
eXIgences.
es des
En 1613, un nouve au maitre se tronve menti onlle dans les registr
Barrois.
droits de bourg eoisie : c' est Noe Richie r, natif de Naives en
n etait un sienr
Salmo
et
he
Caboc
En 1625, le conce ssionn aire du droit de
sion de sa
posses
en
Edme Pillon , qui devait ctre deja depui s un certai n temps
cartie r a Nancy,
charg e. En l'anne e 1626, un certai n Nicolas Veillard, march and
en droit de les
lui dispu ta la faveur cl' etre le seul a faire des cartes , se preten dant
.
Henry
duc
fa<;onner et de les debite r en vertu d'un decre t du feu
car le
Ce Veilla rd se vanta it effron temen t en emett ant cette preten tion,
en aucun e fa<;on
decre t du duc de Lorra ine, dont i1 se preva lait, ne lui donna it
la liberte de fa<;onner les cartes dans le duch6 :
21.5-
Nous accordons et permetlons au suppliant (Nicolas Veillard) de prendre le nom et tilre de notre
carlier, sans toutefois en vertu d'iceluy pouvoir pretendre aulcun droiL, privilege et imposilion ny prerogatives. Est bien entendu aussi que par cestuy noslre decret, ne voulons deroger en faeon que ce soit
a ce qui est cy-devant ordonne par nous sur la fabl'ique et desbit des cartes dans nos pays ny que ledit
suppliant puisse s'en prevaloir au prejudice ou interests de personne, moyennant quoi mandons a tOllS
et un chacun nos officiers et subjectz qu'il appartiendra de le laisser jouir paisiblement dudit nom de
titre de nolre carlier. A Nancy, le 21 e oclohre 1.626. )
BOURGUIG~O~S
(BIBLlOTIIEQUE NATIONALE. -
xvn e
SIECLl~
ESTAMPES)
cartes dalls ses Etats) et que ceux-ci lui avaient cede leur monopole contre une
notable somme de deniers. Cette concession, ajoutait Pillon, avait ete definitivement acceptee et confirmee par lettres patentes du duc Charles en date du dernier jour d'avri11625, qui maintenaient les clauses de la dotation de 1599 et lui
accorclaient de jouir du monopole de la fabrication des cartes pendant les
vingt-quatre annees qui restaient a courir sur les cinquante accordces en privilege it Jean Caboche et Etienne Salmon.
Ill. -
SOllt
216-
dans le cas contraire, d'ordonner que la somme qu'il avait payee a Caboche et
Salrnon lui serait remboursee, sinon de lui permettre de marquer, durant l'espace
de vingt-trois ans qui restait a courir sur les cinquante annees du premier privilege, toutes les cartes qui se fel'aient en Lorraine et de prelever sur chaque jeu
une somme de quatre deniers. Le sieur Pillon promettait, en retour, d' etablir un
commis dans chaCUlle des villes du duche, afin qu'il ne se commecte aucun abus
en la fa~on desdites cartes, et, en outre, s'engageait it verser entre les mains
ESTAMPES)
du tresorier des domaines du duc une 80mme annuelle de 200 francs pendant
toute la duree de sa gestion.
Le duc de Lorraine, dans les considerants pris en suite de cette requete,
revoqua le privilege de Pillon et permit it Veillard et it ses collegues de faire
fa~onneI' toutes sortes de cartes bonnes et 10yaUes et d'en faire le debit . Pour
compensation de la perte que cette revocation causait it Pillon, illui donna l'autorisation de marquer les cartes fabriquees en Lorraine et de prelever 4 deniers
sur chaque jeu de cartes fines et 3 denier~ sur ceux de triailles, it la charge par
Pillon de verser it la caisse domaniale 200 livres COlnme ill'avait offert. (Archives
.
de Meurthe-et-Moselle, B, 99, folio 275 et suivants. 25 septembre 1626.)
Nons ne savons si Edme PilloIi jouit jllsqu'all bout de la faveur qui hu fut
;::
)~"
: LN C' JJu:rJ
~ N'./lr.,Da"""
+
r
I~
L H.:J!.cl Dut"'! .
d' E.fu re
D"",ul'uj<h.r<J .
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TucnL.rpl",n .
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HoJpd:alS.114l~".
J/ LaJ!<!.t.tkS Gco19~
11" J Jc~a(!l4n .
J 6 . L Ho 1,J' Je Vi[!.,
11 l ... ;,,~tt'tkJ.I'4.n
/8
1..,
C"pu<-LnJ.
VUE
D ' APHES
Gt~tRALE
DE LA VILLE DE NAXCY
ESTA:lIPES )
SIECLE
218-
foncti onnait enaccor dec; nlais toujou rs est-il qu'en l'anne e 1634 son burea u
pour l'anne e
core en Lorra ine. En effet, dans le contro le dn doma ine de Nancy
ve la men1631 (Archives de Meurthe-et-Moselle, B. 7446), nous avons retroll
, fOlirier
PilloIl
Edme
tion suivan te : PerIni ssion de faire des cartes . - Le sieur
la permi ssion et
en l'estat de son Altesse, paye par an deux cents francs pour
lIe francs . })
redeb vance de faire des cartes , partan t, ey.
n'avai t pas dli ctre
qui
e,
marqu
Au Inilieu du dix-se ptiem e siccle , le droit de
dn n10ins, ce qui
aband onne apres Edme Pillon , ctait mis en adjud icatio n; c'est,
des Archives de
result e de la note suivan te tiree dn regist re B. 1516, folio 68,
Meurthe-et-Moselle :
ctuit tout it
A la fin du dix-septi(\Ine siccle , le eOIDInerce des cartes a Nancy
la ville
dans
sous
des
levee
fait restI'e int, puisqu e, d'aprc s le Role pour la
seul
qU'un
ville
la
de Nancy et sur le ban pour l'anne e 1698 , il n'exis tait dans
maitI'e eartie r.
IV. -
a jOUCl'
En 1726, Leopo ld, duc de Lorra ine, prit le parti d'iInp oser les cartes
e,
insere
etait
clause
re
dernie
et en lnclne temps reglen lenta leur fabric ation. eette
se
qui
s
etudie
tours
dit le prearn bllle de l' edit, pour eviter les subtil ites et les
par certains
COllllnettent tous les jours dans toutes sortes de jeux de cartes
et assemblees Otl
joueu rs de profes sion, qui s'intro duisel lt dans les compa gnies
out en poche en
qu'ils
s
rOll joue et qui substi tuent adroil eInen t des cartes pipee
nes qui donnent
place de cel~es qui sont Sl1r le jeu, ce qui cause des pertes certai
presq ue toujou rs lieu a des bruils et des quere lles.
gener al dans
Par cet edit, le duc de Lorra ine creait a Nancy un burea u
qu'elles y
ine,
Lorra
lequel tou tes les cartes destin ees a etre COllSOll1Inees en
s, devai(~nt etl'C
aient ete fabriq uees ou qU'elles aient et6 tirees des Etats voisin
devaic nt aupaappor tees pour recevo ir une lnarql le partic uliere . Tous lr.s jeux
, le nom et la
devise
la
t
ravan t ctre envelo ppes d'une feuiJle de papie r portan
reside n ce du fabric anL
t aCCOll1On exigea it que les caisse s de cartes exped iees a l'etran ger fussen
comIni " fautc de
pagne es d'un certifi cat delivI'e par le dircct eur du burea u ou ses
des marchansaisie
la
quoi, les contra ventio ns etant recon nnes, il etait pro cede a
nt et, en outre,
dises, des chario ts, cheva ux ou hateau x qui les transp ortaie
d'ame nde .
les Iuarch ands et condu cteurs se yoyai ent conda mnes it 500 livres
dans .le5
carte-s
de
llner
.Les Inarch ands lorrai ns pouva ient s'appr oyisio
etalCnt
leur
qui
fabrlq ues etrallgCreS pour la venle a l'cxte rieur, mais les envois
traver ser ,Ies
fail devaie nt passeI' d hout , c' est-tt- dire ne pOllvaieut que
contralre,
au
Si,
ees.
d6ball
ctre
nt
Etats de Lorra ine sans qne les caisse puisse
219-
ils destinaient ces cartes it la vente en .Lorraine, ils devaient les fail'e deposer au
bureau pour etre marquees comme il etait p1'cscrit.
Lorsqu'un particulier etait convaincu d'avoir dom~e et jOlter avec des cartes
non 011 faussement marquees, il etait oblige de declarer le nOlll du fabricant on
du lnarchand qui les lui avait vendlles, faute de quoi c'etaii, lu] qui ~upporLai1
l'amende.
Dans l'article XIII de son edit, le due de Lorraine, en fixant le taux du
droit impose sur chaqne jeu, invoquc les 1'aisons suivantes: c( Et el'autant que
pour ent1'etenir lcsdits directenr general, commis mnbulans et preposes qui veilleront a ce que
le public ne soit
pas trompe et
qu'il ne s'introdui se , dans les
compagnies 011
l' onjoue, des cartes pipees, il conviendra leur donner des gages et
appointements;
nous voulon s
qu'il soit paye
pour la marque
de chaque jeu de
cartes fines un
so] six deniers,
et un sol pour
chacun jeu de
communes ...
Cet eeli t fut
EOITE(;:S PAn oomEBI' , CAnTIER A A:iCY, 1115-1"7 'tG
clonnc it Lune(COLLECI'IO LCCIEN WIENER )
ville au mois
d'octobre 1726. (Bibliotheque Nationalc, Collection Joly de Fleury, 1\ls. 1359.)
Cet edit ne devait pas laisser indifferents les nlaitres et 111archands des
Etats de Lorraine, qui se trouvaient fortement leses par l'etablissement d'un
impot si eleve; aussi, des le lllOis de novelnbre de la memc annee protesterentiIs ainsi :
A Nosseigneurs de Parlemenl... Supplient humblement les maisLres et communaulcs des
marcbands de la ville de Bar, qu'il vous plaise les recevoir apelans comme de jllge incompetent
de l'Enregistrement fait au baillage de Bar-le-Due de l'ordonnance en forme cl'edit rendue pur
Monsieur le duc de Bar au mois d'octobre dernier, portunl elublissement de drolts sur toules les
cartes a jouer et auquel eUes n'ont jamais este sujettes. Tenir l'apel pour bien releve, permeLtre
et intimer sur iceluy que bon leu!' semblDra sur lequel les parties aurons audiance. Et eependanl
altendu que ladiLte ordonnance en forme d'edit n'a point Me registl'ee en la Coul', faire defense
de la mettre it execution et de passer outre a peine de nulliLe, mille livres d'amende et de tous
depens, dommuges et interMs. Signe : Maupallaud. (Bibliotheque Nationale. Collection Joly de
Fleury, Ms. 1359.)
220-
Bar-Ie-Duc
Pour fair triom pher leu1's reven dicati ons, les march ands de
procu ration :i
priren t le parti de forme r une so1'te de syndi cat et donne rent leur
de l' ;dit du
l'un d'entr e eux, lnaitre Jean Gerurd, pour pours uivre la revoc ation
duc de Lorra ine.
llc. Ce jourd'hlly
Extrail du registre Journal du Corps des Marchands de la ville de Bar-le-D
maistre Jean Gerard, maistre
onsieme novembre 1726, le corps des marchands elant assemble chcz
ele bien et dllement conavoir
apres
,
banlieu
et
du corps des fabricanls marcbands de ceUe ville
de S. A. R., porlanl etaedict
d'un
suject
au
Gerard
voques sur la remontrance a nous faito par ledit
blissement de droit sur
10ules les cartes ajouer
du jeudy septieme novembre i 726, lequel
edict etant contraire et
nuisible audit corps des
marcbands et au public, nou a vons donne
plein pouvo ir audit
sieur Gerard, maistre
dudit corps, d'envoyer
ledit edict it Paris,
pour obtenir ane t de
deffenses et faire ce
qu'il conviendrait a cc
sujet allX frais dlldit
corps. En foy de quoy
liOUS avons signe : C.
Bard01, Jacques Choppin, Billaudel, Delacourt, Pierre Denon,
RoberL-Esloy Dupage,
GXE
BOUH.GO
VALET DE THEFLE ET VALET DE PIQUE AU }JOH.THAIT DE
0
1720-17:';
UX,
LAMOURE
Anthoine Parisot, Jean
M1CUEL
ET
>,
1710-l11:
f;f)IT~S PAR JEAN-P1El lRE ODlBERT,
CARTIERS DE I\ANCY
Denol, N.-S. Vanne,
(CO L LECTION L. \VIE ER)
F. Garnier, ,Gonnelel,
, Nicolas Collignon,
Boussin
Claude
sout,
Hu
S.
G. Doublat, Jean Thoires, Gand, F. LiJ.faye, J. Gerard,
Marne.
de
,
Parisot
Claude Parisot, Jacques Tboires,
le 24 novembre 1726.
Ce que je cerlil1e conforme a l'original, en foi de quoy j'ay signe it Bar,
l.
Journa
du
aire
Signe : J. Gcrard, maistre jure et deposil
sur les
En i 75i, lors de la dotati on de l'Ecol e milita ire au moyen du droit
son gendee, le
cartes , le duc de Lorra ine, Stanis las, accor da au roi de Franc e,
dans rEcole
droit de lever cet ilnpot dans ses Etats it la condi tion d'accu eillir
reglements
Les
ne.
lorrai
sse
royaJe milita ire douze gentiJsholnmes de la noble
per~u
drojt
le
mis en vigue ur furent les mernes que ceux usit6s en Franc e et
fut egalel nent de dix-hu it denier s par jeu de cartes .
des cartes
Par l'artic le Xln de son edit, Stanis las n'auto risait la fabrication
que dans les deux seules villes de Nancy et d'Epin al.
choses en
La reunio n de la Lorra ine a la Franc e en i 766 simplifia les
ramen ant au droit COlumun les fabric ant ctabli s en Lorra ine.
JEU
V. -
221-
VI. -
Les cartiers nanceens ne furent jam'ais a sez nombrcux pour forIner une
communaute, et il est Illeme probable qu'a l'expiration de la concession de
Caboche et Salmon, leur corps n'6tait merne pas eleye au rang de maitrise;
tout cartier disposant de ressources suffisant s pouvait ouvrir une boutique en
acquittant les droits de ville exiges en pareille occurrence et en promettant de
se conformer aux reglements de police regissant les corps de llletieI'.
222-
Vu leur petit nombre, il est a supposer que les cartiers de Nancy s'occuperent peu d'exportation et surent se contenter de la clientele de leur cite.
Dans un rapport des deputes au conlrole des droits de marque dans la Direction
de Nancy (Archives nationales, G2, 24), nons avons releve la mention suivantr
qui nous donn0 un apergu de l'ilnportnnce de la fabrication des cartes it Nancy,
en 1782.
Il y a qllalre fabricants de cartes a Nancy donl le Pl'Odllit est monte l'annee derniere it
17931 li vres 8 sous 4 deniers; il n'a Mc reconnu aucune irregularit6 soit dans la tenue des porlatifs
pour la suile de ces fabricnnts, soi t cbez eux. 11 a He seulement recommande aux employes de se fail'e
representer sou vent les cartes defectueuses el crlles dilles a la livre aOn de le marquer de manicre it ne
pouvoir eslre mises en jeu, sans cependant les ueleriorer au point de ne pouvoir servir a des adrrsses
ou aulrement.
Ces fabricanls font sorlir lres peu de carles hors le royaume; ils fonl tr{~s exaclement le moulnge
au hureau mais iIs n'y moitissent pas par la raison que la presse esl hors d'etat de servir et que
d'ailleurs elle esl demonlee el dans le grenier de la Direction, faute de place suffisanle pour la monter;
mais le direcleur est sur le point de clemenager, el, cl'apres les observations qui)ui ont ete faites a cel
egard, il se propose de se loger de maniere a avoil' un enclroit plus propre a placer ceUe pres e et aIors
de la faire rneLtre en elat ct de la faire monteI'.
QUATRIEME P~~RTJE
FABRICATION DES CARTES A STRASBOURG
I. -
Les cartiers it
PLA~
n'APREs
DE LA
'~LLE
DE STRASBOURG
ESTAMPES )
224.-
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JI
226-
r de son Imet sur Ieur Inanie re de fabriq uer Ics cartes . Ponr ne rien enlevc
nt ici :
portan ce a ce docum ent, nous le reprod uirons donc int6gralen1e
rs, c'est-a -dirc
papie
trois
it
11 ne se fait en cette ville que des cartes
r et d'UllC
cartie
r
composees d'une fcuille de papie r pot, d'une feuille de papie
jenx t le plus
d'etre sse. Le plus fort de ce dernie r est choisi pour Ies bas
beau papie r est toujou rs reserv e pour les points .
le premi er collage qui
Apras ce triage , les papie rs sont prepa res pour
melage se fait
est d'une feuille d' eh'ess e et d'une feuille de papie r cartie r; ce
par une fellille
de fa<;on que Ies carton s se trouv ent doubl es en COIum n~ant
de cartie r
deux
ct
sse
d'etre
d'etre sse et denx de papie r cartie r, deux autres
et ainsi de meme .
penda nt enviro n une
Le collage fait, les carton s se mette nt sous presse
la colIe et sont
heure et demie ou deux heure s pour en exprim er le superf lu de
nt vingtpenda
e
propr
it
ensuit e etend us par doubl e ou triple dans un endro
qne l'on
r
quatre heure s en ete et en hiver it propo rtion du degre de chaleu
que l'on nomme
donne a l'appa rteme nt, apl'cs lequel terns on d(~tend (c'est ce
abattr e d'(~ pingles) pour proce der au separ age des carton s.
la fellilJe qui forme le
Le secon d collag e qui est d'un de ces carton s avec
que ces feuillcs
devan t de la carte, soit filigra ne, soit. Iibre, ne se fait qu'ap rcs
. Ce collage
ont ete irrlprimees sur les monIes depos es au burea u de la Regie
er jusqu' au
premi
le
que
tions
se fait aussi doubl e et est suivi des meme s opera
rs pour
couleu
cinq
dernie r separa ge qui ne se fait qu'ap rcs l'habi llage qui est de
s
patron
t de
les tetes et de quatre pour Ies valets rouge s. Il faut a cet cffet autan
imprim urcs .
que de conlen rs, qui sont decou pes differ emme nt et nomm cs
pur chaqlle
valets
les
et
Les cartie rs de Strasb ourg peign ent les tetes
y a quatre
il
i,
menee qui est de 200 jeux et les points par mains ; ponr ceux-c
gros et l'autre
patron s, c'est- a-dire que chaqn e coule ur en a deux dont un pour
que dans
tandi
as,
les
ct
sept
poue bas jeux et dans IesqlleLs sont comp ris les
tous
sont
lIs
.
patron
bien des cnuro its ces deux cartes forme nt un cinqu ieme
f.rappes sur des fers de meme grosse ur et grand eur.
nOlnbre pour l' etrang er;
0 u trc ces fers et patron s) iL y en a un pareil
petits que les premiers
plus
allcie nneme nt, il etoit d'usag e de Ies avoil" beauc oup
ne s' n servcnt
et ils existe nt encor e tels chez les cartiel"s, mais Denoit et Carrey
, en sorte qu'ils
plus sous pretcx te que I' etrang er ne veut plus de si petits points
le avec ceux
ceptib
imper
ence
differ'
ont prcsen tmnen t des fers qui n' ont qu'un e
ces deux
sur
ent
du royau me et la veuve Bcnoi t me1l1e i.nprir ne indist inctem
e
comm cela est
sorte de patron s, soit pour l'inter ieur soit pour I' etrang er et
colonies ne
contre I' usage et contrc l' esprit de la Loi en ce que les cartes
.
payan t aucun droi t doive nt differ er des autres
d t dernie r s(~paragc, le
Aprcs la pcintn l'e ou habill age, suiven t le secon
Tonte s ces opechauffage, le savon nagc, le Ji "sage et le redre s age des carton s.
par cartons de
ralion s se font par chaqu e n1enee divise e par patron , c'esl-tl-dire
x, les preciseau
petits
Incme espcc c ou sorte, qui passe nt ensuit e aux grand s t
et avec les derlniers serveu l a rogne r et it divise r les carton s sur Ieur haute ur,
lliers on rednit ces coupe aux en cartes .
assort ies en metta nt enselllble c lIes
Ce dernie r travai l fait, les cartes sont
; l'on entend par
de meme sortc; eUes sont triees , recou lees et nliscs au ch apron
227-
trier, oter les taches qui se trouvent sur les cartes, et par recouler repasser les
sortes triees.
,
Les cartes restent au chapron jusqu'au monlent Oll clIes sont mises en
jeux. A Stl:asbourg, cetto operation se fait dans l'ordre qui suit: la premiere
sorte (,lue 1 on pose su~> une table se nomme Couche , Oil commence par jeter
les pOInts et par les pIques, trdles, carreaux et creurs; ensuite les cartes do tete,
LA TRlCIlElUE AU JEU
(lIlAVEE PAR ll. PAYNE D'APHES U~E PEI~TunE DE GARAVAGGIO
( r A LAIS SCIAH RA, A nOME )
savoir los carreaux, creurs, piques et trefles, en terminant le jeu par le valet de
trcfle qui porte le nOln du cartier, apres quoi les jeux sont ployes dans des
enveloppes qui doivont porter les noms, qualites, derneures et bluteaux des
fabricants, conforlnelnent it l'article 14 de l'arret de 1751, et c'est alors que les
c01nmis collent la bande de controle sur chaque jell, en suite celle de sixain, c' esta-dire les jeux etant reunis par six, sous une enveloppe pareille 11 celle de jeu.
II ne se fait on eette vilIe des jeux que de deux qualitcs, les fines et les
triales; celles-ci e vendent it meilleur compte que les premieres, mais on en tire
ordinairement que 4, D ou 6 j ux par menees de cartes blanche seulement,
228-
faisant passer toutes celles tarotees pour fines, en sorte qu'en general ces dernieres ne sont pas aussi belles que dans les fabriques OU les cartiers distingueut
de quatre sortes de cartes dans une menee.
Les cartes vicieuses tombent en dechet pour lesquelles il est passe aux
cartiers le onzieme de leur fabrication en vertu de l'article 3 du susdit arret, les
bonnes et incompletes pour former jeux se mettent dans une arInoire appelee
Colombier , parce qU'elle est divisce par petites cases de la largeur de la
carte, elles forment, par consequent, partie des charges tant qU'elles ne sont pas
_
ernployees.
Quant aux cartes Colonies ,
COlnme les fabricants n' en payent pas le
droit, il n 'est rien dli pour raison du dechet. Celles de figures qui se trouvent
vicieuses sont presentees aux commis
pour etre biffees : l'on dit figures, parce
que les cartes de points en papier libre
ne sont pas prises en charge, et pour ce
qui est des bonnes cartes insuffisantes
pour etre mises en jeux; elle sont rc.servees con1me celles du royanme, mnis
dans un colombier different du premier.
Il n' est egalement rien accorde
aux cartiers pour le dechet sur les tarots,
quoique consommes dans le royaume et
les droits payes.
Les fers et les patrons de points,
tant pour l'interieur que pour l'etranger,
sont en la possession des cartiers qui
UNE PARTIE GAG NEE
impriment les cartes chez eux. TOllS
D'APRES UNE LITHOGHAPllIE DU XIx e SI"ECLE
les autres monIes, gcneralement quelconques, sont au bureau de la Regie. Les deux en cuivre, dont l'un de tetes et
l'autre de valets rouges, appartiennent au regisseur, ils sont chacun de 20 figures
et destines au moulage en papier filigrane et pour le royaun1e.
Les sept en bois de tarots italiens, a 12 cartes I'UIl, appartiennellt aussi au
regisseur, et taus les cartiers sont tenus d'y mouler.
Les cartiers ont, en outre, a eux appartenant, chacun cinq mouIes en
bois, dont deux a l'instar de ceux de cuivre pour les cartes Colonies et les
trois autres pour les tarots appeles FranQais , dont deux it 1D et l'autre it
8 figures. Sur ces derniers monIes, de meme que sur ceux de tarots italiens,
. l:on impriIne tant pour le royaume que pour l'etranger, mais le tout en papier
lIbre, en so1'te que les tarots destines it etre consommes dans le royaume ne
sont distingues que par la hande de controle.
Avant de mouler, il faut que le papier soit moiti, c'est-a-dire t1'emp6 dans
l'eau froide et mis sous presse pendant sept ou huit heures. Cette operation doit
cgalement se faire au bureau de la Regie.
Le mouIage fait, i1 est seche sur corde et mis en piles chez les cartiers
jusqu'au second assen1blage ou collage.
LE JEU DU COUCOU
USITE DANS LES PAY!> RHKNANS ET E:"I - UISSE, XYClI e SrECLE
( 0' APRES LE RECUEIL DE LADY SCHRElBEII)
II . -
Positi on des
230-
Illaih~es
eartie rs en 1782.
une veuve
Cartie rs. - Louis Carre y n'est cartie r que par son maria ge avec
e pour ainsi dire
de maitre . Il conna it peu le travai l de la carte et ne s'en occup
aise et le plus
plus
le
dant
pas; il est dissip e et adonn e aux plaisi rs; il est cepen
s depuis
meme
les
fort en produ its, tient consta mmen t quatre ouvrie rs qui sont
plupa rt des debinomb re d'anne es, fort assidu s et non suspe cts. Il fourni t la
travai lIe le plus
qui
celui
est
il
tants qui s'appr ovisio nnent it Strasb ourg et
la maitre sse,
de
pour l' etrang er, mais la fabriq ue, aband onnee aux soins
deja fort agee, est souve nt en desor dre et exige
du soin, du reste ce cartie r n'a jalnai s paru
suspe ct.
Berna ru Saram on, charg e de famille, n'est
rien moins que fortun e, il ne tient qu'un ouvrier et travai lle tr()s peu ponr l'etran ger; quoiqu'il ne fasse pas d'auss i belles cmtes que ses
confre res, son p1'oduit egale cepen dant celui de
Benoi st et le passe quelq uefois ; il fourni t le
debita nt de Bar, et, du reste, il ne vend qu' en
ville : cette fabriq ue, entre les rnains de BOllchand , n'a jamai s donne d'inqu ictude ; il l'a
cedee it son gendr e depui s un an, et le proces
rappo rte cont1'e ce dernie r pour avoir mele des
cartes de points en papie r libre avec celIes filigrane es prouv e qu'on ne peut avoir la meme
confia nce en lui.
) La veuve Benoi st est peu aisee, quoiqu'clle
joigne a son nletic r une boutiq ue de bijout erie,
LA JOUEUSE DE CARTES
de papie rs, etc. Elle ne s' occup e que de la vente
D'APIlE5 UNE PEINTunE DE JOIIX DU!lNET
des cartes et son fils, fort dissip e, plus de la
( COLLECTION A. DEVAUX)
boutiq ue que de la carte. ElIe tient quatre ouges de la maison
vriers qU'elle emplo ie aussi aux comln ission s et autres ouvra
onnes a euxet de la boutiq ue, surtou t le lisseu r. Ces ou vriers conlIn e aband
ils parais sent
reste,
du
s;
me~es et inega lemen t payes , sont dissip es et peu a~sidu
fondoes
tudes
aUSSl suspe cts que le fiIs. Cette fabriq ue a toujou rs donne des inquie
pas tant que lui
sur ce qU'avec autau t d'ouv riers que Carl'e y, elle ne travai lle
fourni t plusieurs
pour l' etrang er, qu' eUe rend le moins de ce produ it et qu' eUe
r la fraude,
recele
de
bonne s maiso ns dans lesque lIes il lni sera toujou rs facile
st
Benoi fils parait
partic uliere ment chez M. le Marec hal, avec les gens duque l
tres famili er.
ron 10000 livres en principal.
Tous ces cartie rs opere nt un produ it d'envi
r etend ant le leur
Leur debit est borne it partir de la Basse -Alsac e ceux de Colma
ville et Stra~
jusqu ' a Schle stadt et dans presq ue toute la ca~pagne entre cette
t meme couru'
bourg , colpo rtant eux-m emes leurs cartes et le bon rnarch e faisan
fort mauyaise
de
fait
re
les dcbita nts de cette direct ion jusqu 'a BeUo rt OU la cartie
Inarch an di se.
'----------
'----------
"'---------
'--------
'--------
---~---~
JEU DE CARTES ENFANTINES
edite par B. Dondorf,
(COLT.ECTIO:'Ii' HENRY
D'ALLEl\IAG~E)
Ill. -
231 -
Les evp-chois ne font non sClllement pas usage de nos cartes, mais les carticrs de Metz en versent encore du cote de Lanclau, dans les environs, et sont
venus en vendre jusqu'a Strasbourg. Nos cartiers n'ont pas la meme indnstrie,
ils sont, au contraire: indolents et si sensibles au payem cnt des droits qll'iIs
attendent la plupart du temps jusqu:au dernier jeu pour faire banderoler, au point
que le soussigne les voit souvent au depourvu et les personnes attendre que la
bande soit appliquee pour avoir des cartes.
Toutes ces choses annoncent Et la fois leur nonchalance et leur peu d'aisance, Et quoi il faut ajouter que le cartier etabli Et Kehl, lieu etranger, faiL it ceux
de la ville, ainsi qu'aux droits, un tort considerable par l'introduction de ses
cartes, fraude it laquelle on parera tres difficilement.
Ce cartier se nomme Kcechler, il a deux sortes de moulages, l' un fort
grossier et it son bluteau, et l'autre, fin, parait grave sur cuivre et resselnble au
lnoulage du royaume a s'y tromper. Le va1et de trefle ne porte point de bluteau
et seulement le mot Strasbourg, portant les melnes devises, nOIns et en eignes.
Il vend le sixain d'entieres 2 livres, celui de piquet, 1 livre, et le jeu de tarot,
i8 sous, tandis que nos cartiers vendent les premieres 3 livre s 12 sous, les
seconds, 48 sous, et le jeu de tarots, 28 sous, differences bie11 sensib1es qui
invitent a la f1'aude, laquelle se pratique
avec d'autant plus de facilite que, sur
toute la rive du Rhin, il n'y a ni employes,
ni brigades pour la surveiller; eUe a done
jour partout et, une fois dans les maisons
particulieres, il est encore plus difficile de
la clecouvri1'.
Pour ar1'eter les fraudes qui pourraient se produire chez les cartiers de la
ville de Strasbourg, I'auteur de ce long
rapport fait les propositions suivantes :
Surveiller la vente des cartes surtout chez la veuve Benoist et tacher de
joinclre les acheteurs au sortir de la boutique, les faire alors rentrer et leur faire
donner d'autres jeux afin de pouvoir veLA nOX~ E AVE~T(;nE
rifier avec attention les cartes de ceux
n'APRES Uf'\E GRAYURE sun CIJ IVRE DU COMMEN'CE'tIENl'
qu'ils avoient.
DU xu ' IEeu:
) Faire faire de frequents recense(CO LLECTION A. DE VAU X)
ments des jeux pour l'6tranger, se trouver
aux encaissements des envois qui s'en font et, autant qn'il est possible, ne pas
perdre de vue ceux qui sont conduits it la Donane ou sortent par le pont du
Rhin.
Carrey et Benoist prennent leur papier cartier it la papeterie de Rambervillers, il est donc it propos de guetter le moment OU ils le re<;oivent pour voir
si dans le nombre il ne s'en trouve pas de filigrane.
6
232-
) La visite reiteree des cartes au colombier est encore tres necessaire afin
de se renure certain que l' on ne mele pas les cartes en papier libre avec celles du
royaume : sujet sur lequel il a deja ete verbalise contre Saranlon et deux fois
contre la veuve Benoist.
Les cartiers de Strasbourg sont dans l'usage de faire leur collage en ete,
c'est donc lors du second qu'il est essentiel d'observer s'ils ne coulent pas du
papier lihre parIni celui filigrane, ce qui serait un aveu formel de vouloir l'employer dans les jeux du royaurne.
Enfin, il est inutlle de dire combien il est interessant de suivre toutes les
operations de la carte, les demarches et 1es habitudes tant des cartiers que des
ouvriers afin de decouvrir Ieurs manreuvres, s'ils n'ont point de faux ateliers, et
de diriger avec fruit les recherches suivant les soup<;ons que l'on peut [lvoir
sur les uns et les autres. Les disparutions des ouvriers pendant les heures de
travail sont tOl1jonrs suspectes, comme lorsqu'on Ies trouve a I'atelier avant ou
apres ce temps, et, et cette occasion, il suffit de savoir que leur journee commence,
l'hiver comme I' ete, it cinq heures du matin jusqu'it midy et depuis UIle heure
jusqu'a huit heures du soil', ayant seulement a chaque seance une demi-heure
pour le dejeuner et le gouter.
IV. -
A cette epoque, les cartiers d'Alsace n'editaient plus que trois patrons, le
patron du royaume ou patron de Paris et les deux patrons de jeux de tarots que
nons avons deja cites. Quoique ces artisans fussent peu nombreux, leur debit
etait assez considerable, et, dans la periode comprise entre les annees i 780 it
i 789, no us avons constate une Iivraison moyenne annuelle de 262 rames de
papier filigrane faite au bureau de la Regie pal' la manufacture de Rambervillers. Cette quantite de papier pouvait prodnire environ 73687 jeux de piquet,
et, si l'on veut bien remarquer que Ies jeux de tarots edites sur papier libre
tenaient une large place dans la fabrication strasbourgeoise, on verra que les
cartiers ne devaient guere connaitre le chomage.
CINQUIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A EPINAL
1. -
Dans la ville d'Epinal, l'indl1strie cartiere etait regie par les m(~mes l'egle~
qu'a Nancy; toutefois nous ne savons pas si les cartiers s' etablirent absolument
a la meme epoque que dans ceHe derniere ville. Le premier nom que nOllS
avo~s rencontre dans les registres de l'etat civil (GG, 2) est, it la date de i623,
celUI de Jean Hanau, qui est parrain de Jeanne, fiUe de Robert Daniel. A ce
propos, nous croyons vraisemblable que, dans l'orthographe du norn, il y eut
une erreur dn scribe et qu'il convient plutot de ljre Jean Hemau, qui fut maitre
233-
IEHANHEMAVAESPINAL
Le dl'oit
H. -
SUI'
La premiere mention de droit etabli sur les cartes a Epinal nous est fournie
par une requete pl'esentee par Claude Gerard a Mme de Remiremont en 1640.
Dans ceLte requetc, ce maitre dCluandait it etre de charge de l'irnposition mise sur
les cartes et sur tontes les 1narchandises qui sortaient de la vil1e. Cette requete
se tl'ouve ainsi signalee dans les Receptes du dOIDaine de la ville d' Epinal,
faictes par les sieurs Claude Noil', Delnenge Claudel, Claude Bregeot et Dominique Michel, gouverneurs :
Maltre Claude Gcrard, cartier, ayant presente a Mme de Remiremont,
rcquete, pretendant l'exemption de la sortie des cartes qu'il envoye dehors et
icelle, renvoyee it Ml\L les Gouverneurs pour l'advertir des causes de l'imposition
1n1se sur tontes sol'tes de marchandises qui sortent de la ville. Fut dl'esse
u
30
234-
droit de
Il est proba ble que Claude Gerar d avait obten u la conce ssion du
l'indu sde
e
marqu e comrne gendr e d' Edme Pillon et que, vu le peu d'imp ortanc
Inode ration de
trie cartie re en Lorra ine au dix-se ptieme siecle , il avait obten u une
de Lorrai ne.
duc
du
iers
tresor
la redev ance que son beau- pere devait payer aux
longue
assez
unp,
t
Cette famille des Gerar d etait fort nomb reuse et fourni
divers es pieces
suite de Inaitre s cartie rs; nous avons , en effet, releve dans les
e Gerard -Gerar d,
qui sont passee s entre nos mains les maitre s suivan ts : Claud
Louis Gerard,
1666;
1664d,
162D-1634; Claude Gerar d, 1629-1669; Nicola s Gerar
d, 17D1.
Gerar
e
1667; Charle s Gerar d, 16671669; Antoi nc Gerar d, i 703; J. Claud
Ill. -
.
Comm el-ce des cartes it Epina l an dix-se ptiem e siecle
cartie re a
Le IDilieu du dix-se ptieln e siecle marqu e l'apog ee de l'indu strie
cartes
les
aussi
Epina l; non seulem ent le comm erce en etait tres etend u, mais
ine en faisait
fabriq uees dans cette ville etaien t fort appre ciees. La COllr de Lorra
voyons que
nous
ville,
la
alors venir ses cartes , et, d'apre s divers compt es de
aux desirs
ire
c'est Claude Gerar d-Ger ard qui avait l'insig ne honne ur de satisfa
l1es il appert
du Prince . Nous avons releve en effet les menti ons suivan tes desque
de cartes
achats
les
que
ville
la
que c'est par l'inter nledia ire des tre~oriers de
etaien t faits:
es par La Marle it M. le
Sepmaine Sainl-Hilaire, 1651. Pour une grosse et demi de cartes cnvoye
Prince, paye au sieur Gerard-Gerard trois fl'ans.
envoyee par La Marle it M. S. le Prince,
Sepmaine Saincle. - Pour une grosse de petites cartes
page 8.)
156,
paye au sieur Gerard trois francs. (Archives d'Epinal, CC,
L'ann ee d'avan t, nous avons encor e releve cette autre menti on:
au Maire Drand deux douSepmaine Sainl-Domillique : Le dernier jour de j uillet 1650, dell vre
3 gros.
zaines de cartes fines pour porter it Bilche it M. de la Cour, paye 4 frans
(
I V. -
in, comme
La premi ere menti on que nous ayons trouve e de la Inaiso n Peller
fit baptis er son
cartie r, est a la date de 1749; au mois de juin, Nicola s Peller in
fils Denis .
dont les
Quelq ue temps apres, l'ance tre de la grand e image rie spinal ienne,
JEU DE CARTES LORRAINES, EDITE PAR JEAN HEMAU A EPINAL, PREMIERE MOITIE DU XVIIE SIECLE
BIBLIOTHEQUE NATIONALE (ESTAMPES)
235-
productions ont fait le bonheur de bien des generations, adresse aux magistrats
de la ville une requete it l'effet d'obtenir la permission d'etabJir un avant-toit a
la nouvelle Inaison qu'iL venait de construire :
Ce jourd'buy, deuxieme juin 1752, il s'esl presente au greffe de celle cuambre Nicolas Pellerin,
mal'chand carUer de ceUe ville, lequel a dit qu'aynllt construit un baliment neuf ~ur un emplncemenL
qu'il a eliquette A la Petite Vi1lc )), comme illui importe de faire un avnnt-toil sur line boutique qu'il
a fait f(lire dans ledit baliment, il sl1pplie celle cbambre de YOllloir luy en accorder la permission.
(Arcuives d'Epinal, BB, 24.)
A partir de i 7Df, les cartiers d'Epinal furent soumis aux memes regles que
ceux de Fl~ance, et ils editcrent des eartes sur le
patron de Paris. Le regis9
seur des droits avait charge
deux C01nlnis de surveiller
]a fabrication et la vente
effectuee par les maitres
de la viJle. En 1778, ces
commis etaient les sienrs
Fontaine et Le Decq. Nous
avons retronve leurs noms
dans une demande de gratification de 350 livres
adJ'essee par le regisseur an
directeur de l'Ecole royale
militaire, le 9 novembre
f 778. CeHe gratification deCAnTES PAn DEMANDES ET PAn nEPONSES, XIXe SlECLE
vait servir it les illdernniser
(nIBLIOTHEQUE NATIO:"ALE. ESTAMPES)
du dOlnrnage qu'ils eprouvcrent lo['s de l'inondation q ni a submerge la portie basse de la villc .
Ces employcs qui l'habitaient, (:lit le rapport, n'ont eu que le tell1pS de se
sauver pour n'ctre pas victilnes de ]a fureur des flots, dont la crue dans leur
Inaisons a ete de plus de six pieds. I1s ont ete obliges d'abanuonner lellr Jinge,
hardes, effets et provisions d'hiver; le torrent en a entraine la majeure partie.
En f 782, les cartiers etaient an nombre de quatre it Epinal, et leur comInerce etait assez mediocre. C~est, du nloins, ce que nons apprend un mernoire
des deputes au controle des droits de marque de la direction de Nancy, en date
de cette annee, conserve sous la cote G2, 24, aux Arcbi ves nationalcs :
( Dans le departement de Rambcnrillers, il n'y a de carliers que dans la "ille d'Epina1. Le resume
de la verificalion de ceUe ville precedemment adresse a la Regie annonce que cctle fabrication a produit l'annee derniere 7 433livres 13 sous de droits principaux quoiqn'il n'y eul que trois fabricants. 11 y
a lieu de ceoiee que les pl'Oduils seront plus foels eeUe annee par la raison qn'H y a un fabl'icanL de plus.
Un de ces fabricants a He fortement soup~onne l'llnnee dcrnicrc d'otlYrir les jeux de piquet
nouvellement banderoles eL d'enfermer des jeux entiers avee de honnes carles reassorLies; ce mnilre a
quille le pays, mais il a Inisse sa femme qui fail toujours fabl'iquel', el, d'aprcs l'otlverlure qui a ISle
faite cbez elle ainsi que cbez les autl'es fabricants de plusieurs jeux, on n'a point ele dnns le cas de
remarquer qu'il y eut fraude, mais neanmoins il a ele observe aux commi qu'ils laissaient les fabri-
236-
cants it mcmc de s'y li vrer par leur inattention it ne pas marquer toutes les carles soi-disant defeclueuses
et appehSes carles it la livre de maniere it ce qu'elles ne puissenl plus servir a joucr; puree qu'~n
effel il avail eLe trouve beaucoup de ces cartes chez les fabricants.
)) Il a ete enjoinl nux commis d'obligeI' les fubricants it aller moilir an bureau aulieu de le laisser
moilir chez eux aillsi qu'ils l'avaient toIere jusqu'a present.
On ne fubl'ique it Epinal que tres raremenl des cartes pour l'elranger.
)) 11 a ele lrouve en magasin pour le royaume 33143 ban des de jeux el 5782 ban(les de sixains,
et pour les colonies 7737 bandes de jeux el f 289
hundes de sixains; mais ceUe quanlile eadmit tres
exactemenL a vec les recetlcs el depenses que prcsentaient le regislre de chal'ge el les porlalifs.
Le papicr filigrane et. les ban des soul a la
disposiLion des commis, mais iIne pouvait en etre
llutrement, allenuu qu'ils sonl les seuls aEpinal
dans le cas d'clre chal'gcs de ces magasins.
SIXIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A METZ
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23H-
En 1745, les cartiers messins devaient etre dans une situation assez prospcre, puisque le roi les imposa de deux offices d'inspecteur-controleur de ]eur
corps, qu'ils racheterent contre le versement d'une somme de 165 liYres. (Archi yes nationales, P. 4959-60.)
La ville de Metz etait comprise dans I' edit de novemhre 1751 parmi les cites
qui etaient autorisees Et donner asile [lUX nlaitres cartiers, mais cette mention
ll'impliquait pas que les jeux qui y etaient edites fussent passibles de l'impot
edicte par le roi; les industrie]s etablis alors etaient simp]ement tenllS de fabriquer leurs cartes sur le papier mis a leur disposition par la Regie.
Dans un rapport sur la direction de regie de Strasbourg, date de 1782,
nous trouvons la premiere n1ention concernant les cartiers de Metz. A cettc
epoque, non seulement les evechois n'importaient aucune carte des fabriques
voisines, mais leurs maitres cartiers exportaient leurs procluits dans la yaHee
du Hhin et meme ju qu' Et Strasbourg.
Ce n' est <-Iu'a partir du 1er octobr 1781 que l' on imposa les cartes fahriquees
dans cette ville aux rnemes droits que ceux qui grevaient les cartes venant du
reste de la France, et le produit pour l' annee 1784 monta it 31 620 livrcs 1. 0 SOIlS
et 7 deniers. (Ohservations sur le huitierne departement et les Trois-Eveches.
Archi yes nationales, G2, 24.)
Un rapport de M. Trion, inspecteur des manufactures, indique qu'en 178;5
Metz ne possedait plus qU'une seule manufacture de cartes a jouer dont le
COlnmerce etait considerable. ectte manufacture etait dirigee par le sieu!' Billiottc.
Pendant la periode de 1780 it 1789, la fabrication des cartes ne chomait
pas it Metz et occupait environ vingt-cinq ouvriers. En effet, en consultant les
registres de foul'niture de papier filigrane, nous yoyons que ]e hureau de ]a Regie
re~llt une moyenne annuelle de 941 rames de papier de la manufacture de Rambervillers, cc qui indique une produclion annuelle d'envil'on 264656 jeux de piquet.
DU
D'Arnt~ UNE OR ,\VURE D'ISRAEL SILYESTHE,
(DIDLIOTlIEQUE
NATIONALE.
COTE
DES JARDIN'
16:i2
ESTAMPES)
CHAPITRE IV
FABRICATION DES CARTES A JOUER AU PATRON DE LYON
La corporation des cartiers et le commerce des cartes it jouer dans la ville de Lyon. -
1. Anciennele de la fabrication des jeux de cartes a Lyon. - II. Decadence de l'industrie cartiere a Lyon
au debut du dix-septieme siecle. - Ill. Le fermier du droit tente d'ohtenir le monopole de l'exportalion
des cartes. Ses demeles avec les cal'liers lyonnais. - IV. Plaintes des cartiers de Lyon au sujet de la
['Cimposition des droits en 1622. La protection des echevins leur est acquise. -- V. Vexations des preposes a la perception du droit. - VI. l\Jarques et enseignes des cartiers lyonnais. - VII. Divers types
de cartes edites par les cartiers lyonnais. - VIII. Filigranes ou marques pal'ticulieres a la fabrication des
cartes lyonnaises - IX. Fraudes exercees a Lyon par le maitres cartiers. - X. Impo['tancc du commerce des cartes a Lyon a la fin dll dix-huitieme siecle et au debut du dix-neuvieme. - XI. Formation
de la commllnaute des maitres cartier de Lyon. RMaction des premiers statllts en 1614. - XII. Rcvision des statuts en 1 G50 et en 1668. - XlII. Situation de la communaute en 1691. Nouyeaux remaniements des statuts en 1702. - XIV. Renouvellement des statuts des rnaitres carliers en 1721-. XV. Confrcl'ie des cartiers lyonnais.
240-
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P'f/.~.JI
la Topogl'apltie de Lyon
( DIDLIOTllEQUE NATtOXALE. -
ESTA~IPES)
242-
lelnent le royaulme, malS encore l'Italie, l' Espagne, les Flandres et plusicurs
Ulltres pays dont provenoient de grans dr.nicrs servant a la nourreture cl'un
nombre iufini de petit peuple (1).
It -
La fin du scizitlme siccle devait et1'e funeste aussi bien pour le commerce
de Lyon que pour l'etat de g1'aveur et de cartier. En effet, des la promulgation de l'edit de 1583, les maitres cartiers, pour ne pas supporter les tracasseries
du fermier des droits, se retirerent en Savoie, en Espagne, en Suisse et en
Lorraine. eel
edit, ujoute le
memoire precite, effarouchast de telle
fagon les fabricatcurs que
plustost que ]e
souffrir ils aimerent mieux
absenter Je royaulme quittant
plustost lellr
lieu natal que
leur liberte )).
Devant un
SECO~D FRO~TISPICE DE l'Essai d'analyse sw' les jeux de hasm'd,
tel etat de choD'ArRl~S UNE EAU-FORTE DE SEBASTlEN LE CLERC 11i3
ses, qui fut it
,
peu pres genel:al,par ,toute la France, Henri III s'empressa de revoquer son edit, mais ~e mal
eta~t faIt, , que la r,evocation du tel edict ne reparast point . ~es ,melll~Ulls
~a~tres etment parhs, et il ne resta it Lyon que CGUX que leur sItuatIOn pccunlalrc empechait cl'emigrcr,
,
En 16?5, la Cour de Parlement de Lyon, connaissant bien les beSOlns de
~es ressortIssants, refusa d'enregistrer l'edit portant imposition nouvelle sur les
Jcnx de cartcs.
En 1607, les cartiers avertis de l'instance que faisait Andre Brigault pour
f ~lre
'
"
enreglstrer
son bail par les recevcurs generaux de Lyon, protcs t'er~ll t
vlvem~nt contre l' etabli sement du droit it Lyon qui comportait la suppress!ol1
des fOlres franchcs. Les cartiers voyaient dans ceUe clause le coup de grac~
port~ a leur metier ct remontraient que l'application de l'ordonnar~ce ~u r01
auralt ~our eff~t ?c haiHer conge a la plus grallde partie de lachte vIlle et
ceHe qUI la nlalnhen le plus
.
.
'
.
I
oi
etalt
L es mal"tr s carbers
concluaient dans leur memoire en dlsant que er
_
(1) Ar.;I ives municipales de LYon
"
,
CC.L~ 331.1:.
ESTAHPBS)
243-
si pen certa~n ~e voir son edit. ex' cute a Lyon qu'il avait promis an fermier, en
ca~ d~ nO?-JouI sancc, ~n raLms .de 4000 francs par an sur le prix de la ferme;
pUIS lIs aJolltent que SI les magI Lrats du Parlement de Lyon croient (levoir
enregi tret' l'edit du roi et donn l' au fermier la faculte d'6tablir son bureau it
Lyon, a leurs granus
regrets, ils renoncent
lIne fabri que ne la pouvant continuer obstant
le rigueurs de I' edict,
resoIu de n'en jamais
faire en France puisqu'en la faisant iIs n'y
g~uroient gaigner I ur
paIn .
Malgr \ toutes ces
bonnes raison et I s
menaces qui les suivaient, c t edit fut e11registre par le pr6vot
des marchand , et les
Inaitres cartiers durent
se soumettre ct executer les fantaisies du
fermier d s droits. Ce
ne fut pas cependHnt
san unc nouv'lIe prole laLion dans laquelle
il deploraient la souInis ion clu prcyot, t' etablis emcnt pretenJu
par ]eclit prevost en
suite de on arret est
clir ctement contrairr a
l'ordre et c~ntre l'intcntion de a Maje te I arc
Cbmpag niejouant w. jeu de l'Onthre
qu'iI st porte en contraD'A!'IIES UNE GnAyunE DE nO;\ ..\nr, XVIlC slhCLE
diction du commerce .
( nIllLLOTIlI~QUE .\TIOXALC. - E T.\\IPE-- )
HI. -
244-
En effet, aux Archives municipales de Lyon (CC, 334), nous avons retrouve un
document intitule : ( Memoire pour faire dresser le contract des cartiers de la
ville de Lyon , qui ne laisse guere de doutes sur les intentions mercantiles du
fermier.
Les cartiers, mefiants comme tous les bans contribuables, ne demandaient
pas mieux que de vendre les produits de leur fabrication a maitre Brigau1t,
mais it la condition que celui-ci payat comptant toutes les livraisons qui lui
seraient faites :
Il faut notter que sy le fermier veut prendre les cartes, il faut qu'il nous les paye comptant. .. Si
le fermier panse d'acbepter nos cartes, qu'il ne les puisse debitter, qu'il ne panse pas que nous voullions
estre tenuz de les lui reprendre 'par cy appres car il ne se trollvera p.ar guie (juge) par la Cour Saulverayne et privilegiee des marcbands que quand un marcband a acbepte de la marcbandise du marchand
que ]e vendeur puisse estre tenu de la reprendre ... Pour le regard des cartes estrangieres le fermier
n'a cause legitime de pouvoir conlraindre lesdils maistres carliers de leur bailler ny vendre lesdites
parque eUes ne sont subjectes par l'impOt ny droict de marque.
Le dernier desiderata des Lyonnais qui devait etre regIe avant tout pourparler etait que le fermicr ( fasse sortir to us ]es cartyers qui travailIent en
F:~nce, assavoir Marseille, Romans, Le Puys, 'ValIance, N anthe en Bretagne,
DIJon, Langre et toutes autres villes deffendues excepte les sept villes y COlllprises par l'edit et regIement (de 1605).
. Les deux premieres clauses que les cartiers combattaient avec tan~ .de
vIgueur etant precisement celles que ]e fermier avait le plus d'interet a falre
prevaloir, les deux parties n'avaient donc pas beaucoup de chances de s'enten~dre.
Il est probable que ce sont des doleances de cette sorte, faites par les IDmtres
des ~illes autorisees, qui deciderent le roi a couper court aux exigences du
fermler en pronon~ant la surseance de l'impot le 9 mai 1609.
ESTAMPF,S)
IV. -
246-
Lorsque les droits sur les cartes furent rctablis, en 1622, Les cartiers lyonllais
firent entendre de nouvelles plaintes, disant que, si ladite imposition est pcr~ue
dans leur ville, leur sera impossible de subsister et continuer leur commerce.
I1s sont habitanls, d~sent-ils, d'une vme sans le commerce de laquelle la moili6 du peuple qui y
est ny pourroil vi vre tellement que deffaillant est le commerce soit par guerre, peste ou autres incommodites comme il est advenu les annees passees. Leur fabricque et manufacture leur demeura sur les
bras et cependant ils ne laissent d'entretenir une grande suytte de compagnons maries et cbarges de
plusieurs enfants qui ne vivent d'autre chose que de ladite manufaclure. Laquelle s'est it demy
esvanouye et perdue par la dislraction que soubz main M. le duc de Savoie en a faite des principaux et
plus experimentes compagnons, lesquels il a relenu en ses villes ue Thurin et Chambery ..... Lequel il
est lout notoyre a attire et attire journellement en son pays et pour son benefice les ouvriers de Lyon.
Et de fail il a attire l'imprimerie et la librairie en son pays mesmement en ladite ville de Thurin et
Chambery esquel1es plusieurs bons ouvriers de ce royaulme se sont relirez et habiLuez. Et pareillement
ont esle induiclz plusieurs maistres et compagnons tnincturiers de fils qui est l'ung des plus beau:{
trafficqs de Lyon, et eulx relirez avec leurs negociations audit pays de Savoye et abandonner la viIle de
Lyon. Et semblable a esle fait et refera de plusieurs aulres manufactures dont le peuple de France se
nourrissait et entretenayt ... Comme au present par le moyen de ladite nouvelle imposilion se pourra
faire a l'endroict des maistres et ouvriers de carles ellat'otz.
ESTAMPES)
247-
Ledit Duchat, faisant executer sa commission, et voulant lever ladite imposition a Lyon, a contrainct et ohligea la plupart desdils maHres car tiers de la ville de quitter et se retirer en Suisse, Besanc,:on
et Savoye oil ils ont transporle quassi tout le commerce de sorle que ceux qui se ll'ouvenl fout'llir de
telles marchandises a Lyon en ont aujourd'hui et non eulement pour leur neces::;itez et fOllmitures de
leur pays, mais encore pour en fournir leurs voisins et estrangers.
n'ArREs U:\ DES"!:\ n'IsRAEL ~IL\ESTnE GRAVE PAil F. FLAMEII', XV[[II ' IECLE
( DIBLIOTHEQUE
V. -
-ATIONALE. -
ESTAMPE )
248-
.Ainsi que .nous l'avons vu dans le Memoire pour dresser le contrat des
ca~tIers , redlge en l'annee 1608, les maltres lyonnais ne voulaient, sous aueun
pretexte, accepler du fermior des enveloppes uniformes pour leurs jeux de cartes,
W
l..:l
1.106
250-
JAY
LA
FABRIQUE
DE
{( Ceste fabriquc, depuys le temps queUe a este introduicte en Iadite ville, a eu un tel privilleige
que le nom, les moules et les marques des ouvriers qui sy ont introduictes oot esLe venduz et resigne:
de main en main par lesdiLz fabricateurs, tellemcnt que la plllpart de ceulx qui }'exercenl aujourd'hm
qui ne sgauroyent estre au plus que huiet, tjenoent les maitrises it rente au profit des premiers ct
anliens ouvriers, ou de leurs veuves ou bcritiers.
ESTA'tPE~.)
251-
echevins de Lyon, dans laquelle cette maitresse cartiere se plaignait que la marque
de son second mari etait elnployee par J ulien Rosnet, son second petit-fils, et
ce du consentement des lnaitres et gardes de la comnlunautc, contrairement
aux dispositions des statuts qui lui octroyaient la succession de son deuxicnle
mari. Il faut croiJ'e que la marque de J ulien Rosnet etait cl'une grancle valeur
commerciale pour que semblable discussion eut lieu entre heritiers. Aussi, le
consulat, pour mettre tout le monde d'accord, ordonna-t-il que la veuve Rosnet
et son petit-fils pourraient prendre tous les deux le titre de cartiers de la vilIe
et apposer sur les enveloppes de leurs jeux les armes de Lyon, qui etaient la
marque formant l' objet du litige.
Au dix-huitieme siecle, un cartier lyonnais tenait encore it rente une
ancienne fabrique de cartes : nous voulons parler de maitre Sebastien Goujon,
qui editait sous la marque et le nom d'Olivier Ressy, dont les produits avaient
ete fort reputes au conlmenCeInent de ce siecle.
VII . - Divel'S types dc cartes cditecs par lcs
cal~tiers
dc Lyon.
Les cartiers lyonnais fabriquerent plusieurs types de cartes pour l'exportation; on peut meme dire que ces maitres editerent un type propre it ch acun des pays auxquels ils destinaient leurs productions. En 1608, dans un de
leurs InelTIoires, ces artisans nous appl'ennent qu'ils avaient quatre sortes
de marchandises qui est fort incognue et qui se debitte hors le royaume de
France .... assavoir les cartes qui sont appelees
la Plume a Chappeau ou cartes qui se debittent en Flanclres et cartes que l' on appelle
gl'ancls et petits quinotz . Ces cartes sont officiellement a peu pres inconnues, mais BOUS
croyons, avons-nous dit plusieurs fois deja, que
ce fanleux patron de la Plulne a Chappeau
n' est autre que celui qui fut adopte en Lorraine
lors de l' etablissement des premieres fahriques
de cartes: le valet de trefle de ces cartes porte
en effet sur son casque une extravagante plume
de coq, ce qui a hien pu contrihuer a clonner
au jeu dont il faisait partie ce nom si caracteristique.
Aux Archives de Lyon, la chemise, dans laqneUe se trouvent conservees les feuiI1es de
moulages deposees par le regisseur a partir de
174D, est une ancienne couverture de registre
dont l'interieur est double it l'aide d'une feuille
VALET DE TREFLE AD PORTRAIT
de cartes grossierement coloriees clui representc
DE PHOVENCE
les dix cartes formant la partie inferieure du EDITE A LYON PAn JACQUES DUI\DEL, XVIlIo SIECLE
moule. C'est ' le portrait pour l'exportation en
Flandre. Le maitre qui a inscriL son nom sur les valets de trcfle et de pique est
Michel Faiet, dont nous avons trouve le nOlIl aux dates de 1681 et 1688 a Lyon.
Dans le fer de la halleharde du valet de pique sont inscrites les initiales J M,
v
252-
Nous avons vu precedemment que les filigranes dessines sur les cartes, et
faisant partie de leur ornementation, presentent un interet tout particulier pour
l'histoire de cette industrie. Ces filigranes, en effet, permettent de reconnaitre
la date it laquelle les cartes ont ete fabriquees. Toutes les feuilles dcposees,
en conformite du reglement, au bureau de l' Hotel de Ville de Lyon chaqne fois
que le fermier jug-eait prudent de changer les moulages des figures sont
marquees, comme filigrane, d'un petit cercle dans lequel sont inscrites trois
fleurs de lis; en outre, au bas de chacune de ces cartes est inscrite la lcgende
Generalite de Lyon.
Le valet de trefle porte sur la poitrine un animal fantastiqlle destinc it figurer
les armes de la ville de Lyon.
Sur toutes les planches anterieures it 17 i 6, le valet de trcfle figure une sorte
de heraut d'armes ou guerrier de condition superieure, tandis que le valet de
pique n'est guere qu'un hallebardier portant comme coiffure unc sorte de
bonnet a visiere rabattue sur le front. A partir de i 7 i i, ce valet est represente
une pipe it la bouche, accessoire qui se trouve reproduit jus que sur les. mou,les
de i 776. Sur une empreinte de moulage deposee au greffe de l'Hotel de VIlle
de Lyon en i 7i 6, ce valet, au lieu d'une pipe, tient une fleur it la bouche;
le moule porte le nom de C. Chavarot, alors n1aitre cartier a Lyon.
Lorsque le fermier ou le regisseur voulait changeI' le moule qui etait en
usage, il etait tenu d'adresser une requete aux magistrats de la ville pour
obtenir l'autorisation de deposer l'empreinte de son nouveau lnoule au greffe
de la juridiction 'afin d'y avoir recours en cas de fraude. Dans une requete
presentee le 20 avril i 751, nous voyons que c'est seulement a partir de ce~te
epoque que le fermier se servit de monIes en cuivre. Dans sa requetc, le fermler
remontre que les planches servant a la fabrication des cartes a jouer ont ~te
j~sques it present en bois, de l'usage desquelles il a sonffert de grands pr~Ju
dICes a cause de la facilite que les maitres ont eu it. la contrefagon desdltes
planches, et, pour obvier a cet abus, il a fait faire lesdites planches en cuivre, au
moien desquelles it abo1it entierement l'usage des planches en bois pour la vllle
de Lyon seu]emellt.
IX. -
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SILVESTRE,
(nIBLIOTHEQUE KATIONALE. -
ESTAMrE~)
Xvu 6 SIECLE
254-
11
ENTIERE
11
En:;
RE(:U
~AINTIER
IAiTRE A PARIS EN
173:1
gnee de rognures desdites cartes fraichement recoupees et de deux cents enveloppes de jeux et quinze de sixains sans noms ni bluteaux, representant seulcment dans l'empreinte un petit chateau .
, .
Le sieur Deville, assigne par-devant l'intendant pour repondre sur le deht
qui lui etait reproche, se vit condamner, outre la confiscation des cartes tI:ouvees chez lui, a 3000 livrcs d'amende et aux dcpens (26 janvier t 753). (ArclllyeS
de Lyon, HH, Cartiers.)
X. -
ImpOltallcC du Comn1.erce des CRlteS it. Lyon it. la fin du {lix-huilicmc sicclc
et au debut du dix-neuvicJue siccle.
255-
8
20
8
Mailres
en l'an IX .
Compagnons
Appreritis
16
24
i2
256-
C.
OROXCr.:
FIXE, dit
DE
BRIAXYILLE
11
Un[1AIHE A LYO~T
G. ~L\ R TEA U )
33
258-
Les cartiers lyonnais ne se firent pas faute de remanier leurs statuts durant
le cours da dix-septieme siecle. La prelniere modification qu'ils demanderent
date de 1650. A cet effet, ils a.dresserent une requete au prevot des marchands
et aux echevins de la ville pour obtenir la revision de leurs anciens reglements,
et ils joignirent un memoire destine it mettre en relief les besoins nouveaux de
la COIDlnUnaute.
Ces statuts, comme ceux de 1614, comprennent 21 articles et sont, quant
au fond, absolument semblables aces derniers; le texte est seulement un pen
plus developpe.
L'article 4 porte que les compagnons travaillant sous la marque d'un
maitre seront punis de 60 livres d'umende it la premiere contravention et
dechus de leurs droits it la maitrise it la seconde.
Art. 8. - rroutes les cartes appelees de Piques qui se veodront et debileront en cesLe ville,
manufacturees en icelle ou dehors, seront faicLes pour le moins de quatre papiers it la maniere accoutumee et particulierement d'un fin pour le derriere, et ne pourra le derriere desdites cartes de piques
estre tarolte ou mole d'aucun point flgure en aucune f[u;on aux memes peines 1l0rtees par le premier
arlicle contre les contrevenants (tOO livres d'amende).
Art. 9. - Et pour les autres cartes appelees ta.ros, cartes it basLons, petils poincts, terriques,
lunettes, premieres et quinandelles, seront faictes it la maniere accoulumec.
(1) On designu.it par cette expression l'autorisation de travailler daDS la yjlJc, mu.is
a titre
precaire.
259-
cartiers de ceste ville de debitter aucune carte sans que son nom soit inscrit sur l'enveloppe, le tout a
peine de 100 livres d'amende applicables moiLie au roi et moiLie a l'ausmone generale et OU a l'uvenir
quelque maislre ou veve louerait sa marque, ils pourront si ban lenr semble reserver qu'elle ne sera
jointe a aucune aulre.
XIII. -
260-
Apres avoir ete si nombreux, les maitres cartiers etaient, Et la fin du dixseptieluc siecle, reduits it quatorze seulement; c'est du lJ10ins ce que nous apprend le memoire suivant, clresse par les lnaitres gardes de la communaute au
mois de juillet i69i :
( Pour salisfaire aux o1'o1'es du noy et it l'ordonnance de Mgr l'Inlendanl, les maisLres carLiers de
ceste ville de Lyon declal'ent qu'll y a quuLorzc maistres el mal'chnnds car1iers au nombre desquels il y
a un maisLl'c jure et un maistre garde.
n n'y a que douze apprentifs.
n ne se fait aucune visiLe. Les staluls n'obligr.ant pas d'en faire que lorsqu'on est adverLy de
quelque contrebande dans lesquelles ils prennent un huissier el trois ou quaLl'e mLLislres dudit ill't pour
les assisler. L'huissier a trois llvres et a l'egard des maistl'es iIs n'ont 1'len.
Les frais de reception pour les droils de maislrise sont fixes a 75 li vres pour l'enlree, et le pain
beny le jour des Roys va it 120 livres qui s'employent pour les dl'oits de chappelle el soutient de prod~s
au lieu de festin.
Il ne se paie rien aux gardes.
Il ne se paie rien aux clercs.
11 ne se paie rie;n au Domninc.
A l'HOtel Dieu la moilie des choses saisies et confisquees par les j.ugemenls, et l'aulre moiLie applicable a la reparation de la chapelle.
Rien aux officiers de police.
Rien au greffier.
Depuis dix annees, il a ele regu cioq mais1res : eo 1683, un; en 1686, un; en 1687, un; en 1689,
un, et en 1690, un.
Pendantles dix annees on a fait vingt apprentifs qui sonl obliges chacun pour cinq ans, qui payent
pour le droit de reception un escu chacun qui sont employes aux reparations de la cbapelle el aux
pl'ieres pour les morts.
Nota. - Ce nombre est diminue a cause des guel'res. La plus grande par tie s'elant enrollee et le
metier d'ni1leurs etant peu de chose.
Nous maislres et gal'des de ladite profession, cerlifions le present es(nt veritable. A Lyon, le del'nier juillet de 1691. Signe : J. Rosnet, Frangois Damon. (Bibliotheque universitnir'e de Lyon, Foods
Coste, Ms 1020.)
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GENJE DU COMMERCE
262-
de 25 livres et les fils et fiUes de maltres 18 livres seulement avant que de pouvoir tra vailler en qualite de compagnon dudit art;
3 Que tant les compagnons que les fils de maitres des villes de Paris et
de Thiers, en Auvergne, qui voudront travailler en cette ville en qualite de
compagnons payeront la somme de 36 livl"es, sans que ceux de Paris puissent
ctre regus maitrp-s en cette villc, attendu que les compagnons de Lyon ne sont
pas regus maitres en ladite ville de Paris;
4 Les maltres qui auront occu pe des cOlnpagnons sans avoil" satisfait au
payem8nt des sommcs ci-dessus en demeure~ont responsables en leurs propres et
prlvez noms;
5 Que les sommes cv dessus seront
payees aux gardes en charg~s de la communaute pour en rendre compte et estre employees au bien d'icelle.
Le consulat de la ville de Lyon fit droit
a la l"equete des cartiers et ordonlla l'annexion des articles ci-dessus a leurs anciens
statuts, mais cependant en reduisRnt les
charges qu'ils avaient l'intention d'imposer it
ceux qui vonlaient entrer dans leur corps de
lnetier.
Les appl"entis etaient regus compagno ns
cn payant une SOInmc de 10 livres seulement.
Les fils et fines de mnitres etaient exempts
de toute taxe ponr leur reception con1me compagnons.
Pour etre regu maitre, chaque compaLA CONSOLTATlON DO SOHT O.''Y "'r
gnon devait payer une somme de 40 livres et
D'AT'Rl~S UNE EAU-FonTE DU xrx e S/l~C;LE
les fils de maitres on compagnons epou(COLLECTION A. DEVAUX )
sant une fiUe de maitre payaient seulement
20 livres.
,
Les co~pa9nons et fils de maitres etrangers pouvaient etre l'egus maitres
a Lyon en Jt:stIfiant de leur qualite, mais en payant le double des con1pagno ns
ou fils de n1altres lyonnais.
XLV. - Renouvcllemcnt des statuts des maib~es Cal"tiel"S en '. 724.
,
Le,s dernie~s .statuts l"egissa.nt la cornmunaute des cartiers lyonnais furent
ela!)ores le 4 fevrler i 724 par-devant Mes Pachot et Roche, notaires, par ]es
Inaltres gardes de la COlnmnnaute et quelques-nns de leurs confreres : G. B~n
temp~, Jean Dodat, Claude Chaval"ot, Claude Clare, Michel Calan1Y, Antome
Mathleu, Je~n Do~y, Frangois Pipy et Nicolas Dady.
.
Les n1altres declarent dans le preambule que ces statuts furent unanlmeIn~?-t reconnns pour etre mieux l"ediges qu'ils 11e l' etaient cy-devant en sorte
qn 11 est beaucoup plus aize it present d'en co'n noitre le sens et la consequence
263-
Y ayans melne joint des precautions non seulement utiles a ladite communaute,
mais encore all public .
Ces nouveaux statnts comprennent trente-six articles reglementant d'une
fagon precise les devoirs et charges de chacun des lnembres de ]a corporation.
Ils furent approuves par le consulat le 7 mars 1. 724. (Archives Illunicipa1cs de
Lyon) HB, Cartiers. Inventaire Chappe, 2-13-21.8.) - Voir Pieces justificatives.
!JNE
GRAVnRE DE
J.-n.
CHARDI
Bien que, des le seizien1e siecle, les maitres cartiers de Lyon aient acceptc
l'ascendant des maitres gardes de leur communaute, ce n'est guere que dans
ces derniers statuts de i 724 qu'il est question de la fonction qu'ils devaient
remplir.
Nommes au nombre de deux, le jendi avant la Saint-Thomas, ils etaient
charges de reprimer les fraudes. A cet effet, ils devaient faire quat re visites
generales par an chez les lllaitres leurs collegues, sans compteI' les inspections
particuliel'es non prevues afill de mieux surprendre les fraudeurs. C' etaient les
gardes qui convoquaient les assemblees des membres de la comlllunaute chaque
fois que cela etait necessaire.
264-
Pour etre admis au titre d'apprenti dans le corps des cartiers, il fal1ait
etre au moins age de 12 ans, n' etre pas marie et etre de la religion catholique,
apostolique et romaine . Les actes d'apprentissage, passes par-deyant notaire,
engageaient les postulants pour cinq annees.
Chaque maitre prenant un apprenti etait tenu de verser dans la caisse de
la communaute une somme de 6 livres. Ancun cl'eux ne pouvait aYoil' plus d'un
npprcnti it la fois.
Lorsque l'apprenti avait termine sa periode de cinq annees consecutiYes, it
devait encore, avant d etre autorise it exercer comme maitre, accomplil' une
nOllvelle periode de trois anoees au titre de compagnon. En se faisant recevoir
compagnon, l'apprenti versait entre les mains des gardes de la communaute une
somme de 25 livres.
Pour passer maltre, point n' etait besoin de faire un chef-d'reuvre dan3 la
cite lyonnaise ; justifier de cinq annees d'apprentissage, de trois annees de COlllpagnonnage et verser 100 li vres it la caissc de la communaute, telles etaient les
clauses exigees par les statuts.
L'apprenti conyolant en justes noces avec une veuve ou une fiUe de rnaitl'e,
etait dispense des trois annees de compagnonnage et ne versait a la caisse COIDnlune que la somme de 25 li res.
Les fils de maitre payaient egalernent 25 livres pOllr leur reception, mais
ne pouvaient parvenir a la maitrise avant d'avoir vingt ans accomplis.
Ces statuts furent en vigueur pendant tout le dix-huitieme siecle.
La communaute des rnaitres cartiers lyonnais, supprimee avec toutes les
a11tres communautes, eo fevrier 1776, fut retablie ell meme temps que celles de
Paris au mois d'aout de la lllellle annee. La fixation des droits de reception it la
rnaitrise fut portee it 100 li ,-res, sans pr~j Ildice des 24 livres d'aumone qui
seront payees it l'hospital general grand Hotel-Dieu pour chaque reception .
. La communauie lyonnaise fut soumise a ce regime jus(lu'a la suppression
radLCale des comrnunautes survenue en l'annee f 79i.
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LYON~AIS
UNE
GRAVURE
D'ISRAEL
(moLIOTHEQUE NATIONALE. -
SILVESTI1E,
1.660
ESTAMPES )
pro.mettent de dire et celebrer une petite messc audit autel auquel lesdits
lnalstres et compagnons eartiers pou1'ront et leur sera loisible de lllettre ~e
t~bleau de leur dite eonfrerie qui est l'adoration des Trois Roi8, avec les arlUOl1'le8 de leur art. ..
Jusqu'a la fete des Rois de l'annee 1629, les cartiers payerent reguljer~
ent !es quarante livl'es promises. L'annee sllivante, eette redevance fut portee
a 44 hvres, et jusqu'en 1702, les eonfreres s'aequitterent de eette dette..
A .ee~t~ ep~que, le~ eartiers etaient peu nombreux a Lyon, et leurs affalre~
assez hmltces; lIs se Vlrent done dans l'ob1jo'ation
de rcduire clans une notahle
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L.J.BRurus
...
POLICE DE LYON EN
1751
268-
proportion leurs ceremonies religieuses. En consequence, ils passerellt uu nOIlveau contrat avec les religieux Jacobins le 17 octobre 1702, aux termes duquel
il fut conVCllU que, nl0yennant un versemellt annuel de 25 U\TeS effectue par les
cartiers, il serait dit et fait tous les premier et second dimanche de chaque
IllOis, toutes les fetes de la Sainte- Vierge et Mystere de Notre-Seignenr-JesusChrist, une Incsse basse plus une grande messe lc jour de la fete des Rois et UIl
scrvice le lendemain Oll il yale Libera me
Durant tout le siecle ecoule depuis l' etablissenlent dll premier contrat, et
bien que les cartiers eussent paye regulierement leurs redevances, quelques
difficultes surgirent cependant entre eux et les religieux.
Le 14 janvier 1648, en effet, le prieur dn convent presenta unc rcql1etc it
la senechaussee disant que les !naitres et compagnons cartiers avuient promis
de contribuer aux depenses necessitees par la rtHectioll de la chapelle Oll etait
ctablie leur confrerie {( en Iaquelle il aurait ete llecessaire de faire a neuf un
balustre de noyer pour cl6ture d'icelle et de faire blanchir et faire diverses pcintur s it la voute de l' eglise hasse Oll est ladite eglise et Jnaistre autel de NostreDanle de Consort .
Les religieux reClalUaient egalement une somme de 200 livrcs pour prix
d'un grand tableau au de' ant dudit maistre autel de Nostre-Dame OU est
depeinte la Vierge, SOIl enfant, les trois Rois en forme d 'adoration et plusicurs
autres figures .
Ce tableau etait desire depuis longtelnps par les cartiers qui, it la fete des
Rois 1648, dans leur asseInblee generale, ayaient decide que pOllr sa refcctioll
nn chacnn maistre payerait trois Iivres et chaque compagnoll trente sols
tournois, pour etre lesdits deniers payes entre les Inains du Pere Jean Porticr,
religieux et procurenr du couyent .
nlll1e conclusion a leur requete, les Peres demandaieut qu'il plHise
ondmnncr I s lllai tre et compagnons cartiers it paveI' auxclits suppliants,
taut a can "\ dudit balu'tre et ctoture de ehapelle que pour ledit tableau, la
SOlIune d d nx cents liYre an moins i nlieux ils n'ayme clotter et fonder
Indite chapelle on la quitt r t lais" er la liberte audits suppliants de la
reIn "\tt1' it d'autr s per onne dont il sont recherches . Le 16 mars, les
earti I' iguifi' r nt 1 nr rep n e par le mini tere de i\Ic Loyne, notaire : Ils ne
yeull ilt ni pret nd nt payer aueune cho e des pretendues reparations comme
ontraircs au e ntenu de leur contract de fondatioll et Oll le dits religieux VOIlill' i "\ut in.j t l' en 1 ur d nland , il"' declar ot qu'ils yeullent, entendent et sont
I res '0 dl"\ quitter Innite hap lIe.
onllit d "\YHit i ntat 'apai er, t, dan une note de l'inventmre
)ll t1' uy"\ tra
s
ne ~ 'ion" 111utuelle de J'une et l'autre
L tabl all r PI'; ' ('nlanl rat! l'ali 11 de ~ lroi' roi' et qui e~l Vlae ' [lll-ue. 'U de l'arcillle d~ la
n ~ )rrIi qui fait fae ala p rt d'enlr' a 'l' c~d' allxdil mai.Jre: carlicI' et compngnons carlIers
P Ut' l\lr mi' ~llr raul 1 d:-. X ' l1' '- um de C n' rt Oil 11 e. .ol tlclueIlement en con ideraLion de cc
qu'iI ' ul rai'l fair un bnlu ' Lr d"\ r (' qui nlOlll' ledil llulelllulieu de celui de boi Ql1'il y umiL aupnraynnl 'l n a l1t \ de d~ 'U 1 dit nut lIn Yi l'
ur un e'pt>ce de lr'ne el tenttlll ur ses ge(]ou~
l'l:nfant Je U'. L still " 'arli t' ant fat t aire daD" le m\me tem ~ un nulel de Dois en lombeau qUi
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270-
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LES
FOLLES.
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CHAPITRE V
CORPORATIONS OUVRIRES ET COMMERCE DES CARTES DANS LES VILLES
OITANT LE PATRON D'AUVERGNE
Fabrication des cartes it T hiers. - 1. Anciennete de la fabrication des cartes it jouer it Thiers. n. Les maitres cartiers a Thiers au dix-septieme siecle. Leurs productions et lems marques. Ill. Importance du commerce it Thiel's all dix-scptieme siecle. Son declin an dix-huitieme. IV. Un arrete de la municipalite de Thiers sous la Revolution. - V. Fabrication du papier filigrane ell
1810-1812.
Fabrication des car tes a Cler mont et it R iom. - 1. Etablissement des car tiers it Clermont et it Riom
it la fin du Jix-septieme siecle. - Il. Importance Ju commerce des cartes it Clermont au milieu du dixseptieme siecle. Etablissement d 'une manufacture royale. - Ill. Les cartiers de Clerm ont accusent les
commis des droits d'entretenir une fabriquc de fausses cartes. - IV. Situation des caI'tiers de Clermont a
la fin du dix-huitieme siecle. - V. Le pt'ivilege de donner asile aux maitres cartiers est retire it la ville
de Riom en i 752. - VI. Une saisie de cartes de contrebande chez un cartier de Clermont.
F abricat i on d es c artes d a n s l a v ille d u Puy. - I. La corporation des cartiers au Puy au seizieme
siecle. - 11. Les cartiers du PllY se forment en communaute en 1694. - Ill. Repressions exercees contre
les ear tiers se liv['ant a la f[,<lude. Fabrication des cartes a la fin du dix-huitieme siccle.
PREMIERE PARTIE
FABRICATION DES CART ES A TH I ER S
1. -
Dcpuis une epoque tl'(~S reculee la ville de Thiers a etc, pour le papieJ', le
centre de fabricatioJ:! le plus considerable du royaume. C'est certainernent cet
avantage sur les a11tl'eS villes de France qui attira dans ses murs les fabriques
de cartes a jouel' : ces dernieres se formerent en effat, sinon en mnne temps que
celles de Lyon, du moins a une cpoque bien pen posterieure.
Des le seizieme siecle, la renommee des cartes thiernoises etait solidenlent
(~tablie. Lorsque Montaigne reviJlt de son voyage ell Italie, yers 1D80, il visita
la fabriqne de cartes de Palmier, et il a traduit ainsi scs impressions : Il y a,
dit-il, autant de fa~on a ccla qu'a une bonlle besoigne. Les cartes ne se vendent
qu'un so11es communes et les fines deux carolus (1) .
Il est de toute evidence qu'il a existe it Thiers une communaute de InaitL'es
cartiers. Nous n'aVOllS malheureUSeIl1ellt pas pu retrouver ce curieux document
et nous en sommes reduit a juger de la situation par les renseignements qui
nous sont donnes dans les statuts des maitres lyonnais. Les communautes de
chacllne de ces villes estimaient que le travail produit par leurs cornpagnons
(t . Monnaie marquee d' un R, du now du roi Charl es VIll, ct nOllllllee
272-
<:.ie
la Topog1'ophie de la Fmnce.
(DIBLIOTHEQUE NATIONALE. -
KSTAMPES)
274-
et en se reportant aux statuts des cartiers de Lyon, on verra que ces sortes de
Inarches etaient officiellement reconnus.
Une etude fort interessante consisterait a pouvoir retrouver avec certitude
des produits it la marque de Jean Volay correspondant aux diYerses periodes
pendant lesquclles elle fut mise en service. Jean Delotz tenait cette marque
de son pore, Gabriel Delotz, qui exerga son indllstrie entre les annees 1592 et
1654; elle figure en cffet dans le partage que firent les cleux freres, Gilbert et
Jean Delotz, des biens de leur pere par acte en date du 25 avril 1662. La part
ecbue au sort a Jean Delotz etait ainsi co~posee :
l\Iai OD, jarclin et yigne de 14 ffiuvrees au faubourg de
Porle-l.'Icure, pour 5000 livres; deux maisons avec jnl'din, rue
de la Tour, pour 2300 livres; nom et marque a ourt'uge de
earlier appe16 Jean Volay, pour 3 DOO livres; moilie d'une
chambre chaude (1) au-dessus du four de Mademoi elle (la
baronne de Thiers), pour 200 livres, et moilie du domuine de
Colonges, (Communicatiun de M. Gilbert Jacquelon.)
Cette marque cle Jean Volay etait tres repandue, et encore nlaintenant on retrouve assez
frequemrnent dans les collections publiques ou
particulieres quelques produits de sa fabrication.
Trois patron s differents etaient edites sous ce
nom: le portrait d' An ergne pour la generalite;
le portrait d' Auvergne pour l' exportation, on patron de Bordeaux, et enfin le portrait espagnol
pour jeux cl'alluette.
Long-temps on fit remonter les productions de
Jean Volay it une epoque reculee, quelques auteurs meme la pla<;aient it la fin dll regne de Frangois Ier. Ces erreurs furent, pour la premiere foi,s,
VALET DE CARREAU AU PORTRAIT
relevees par :M. :Merlin clans son savant travaIl,
"
D'AU,VERGNE
OU il clemontra que le blason des Bourbons inscrit
BDlTE PAR G, RIVIEHE CAn.TIER A Tl:lIEnS
. d es Jeux
.
que 1es
1680-1100.
' s u r l' as d e d enler
espagno I
s,
aInSI
costumes des personnages, plagaient la fabrication de ces jeux au debut du dix-huitieme siecle. En effet, l'ecusson des Bourbons
ne fut accole aux armes d'Espagne que par l'elevation au trone d'Espagne de Philippe V, petit-fils de Louis XIV~ le 2 octobre 1700, ainsi, du reste, que nous l'apprend
la legende placee en exergue de ces arnloiries : Philippus Dei gratia HispanitfJ Rex.
Cette particularite, qui se rencontre sur une planche de cartes conservee it la
Biblio!heque de Rouen, nous indique que la n1arque de Jean Volay s' est continuee
au mOlns pendant les premieres annees du clix-hllitieme siecle, Et moins, cependa,nt,
que. ces cartes ne soient uue contrefagon des produits de Delotz qui semble hIe!l
aVOIl" cesse son commerce ou, tout au moins, la fabrication des cartes yers 169J.
N ous ne connaissons qu'une enveloppe de cartes au nOIn de maitre Volay;
elle fut publiee par 1\'1. Singer e.t mentionnee dans 1 Arc/dologle (yo1. VIII, p. 14-1)
(1) nest blell C rluin que celle ctuve
les fcuille. qui velluieDt cl'Clre coli(~es,
OU
a servir
275-
par M. Barrington. Sur la face on lit: Cartas finnas faictes par J chan Volay ,
alors que sur un des replis on remarque les armcs de Castille et Leon, et sur un
second le lion de Thiers place dans un cercle.
Il est memo fort probable que cette cnveloppe n' est qu'un.e copie pour ne
pns dire une contrefavon des vcritables ellveloppes de Jean Volay. Elle fut, en
effet, rctrouvec en Allgleterre et le nom d'Edouard \Varman perl11ettl'ait de
slIpposer que c'est un cartier anglais qui les vendait sous le nom et la marque du
((Hr a~fill1
fai
tf~ p.tlr/l~~
rganb a
EdWdrdWarmon
celebre cmtier de Thiers, pour ecoulcr plus facilelnent ses pl'oduit et urtout ponr
cviter les droits d'entrec considerables qui grevaient cette sorte de lnarchanclisc.
Jean Delotz ne se contentait pas de cette marque COl1llue et appreciee, et,
dans le registre de la Juraue de Bordeaux (annee 1676, r 34), nOllS voyons qu'il
avait obtenu des magistrats de la ville l'autorisation de l~rendre pour cnseigne
les armes de Bordeaux et de les ilnpriluer en rouge sur les en veloppcs de ses
jeux de cartes.
Les jeux de Jean "olay que nOllS avons reproduits ne sen1blent pas devoir
etre anterieurs au dernier quart du dix-septieme siecle. Si l'on compare, en
effet, les cartes de G. Riviere (Thiers, 1680-1700) et de Delafoll (16:)0-1700)
que nous reproduisons ci--contre, on est frappe de la ressemblance qui existe
entre ces productions.
Ill. -
276-
Malgre les. droits qui pendant tout le dix-septicme siecle accablcrent les
maitres cartiers, l'indllstrie des cartes it jouer etait assez r6muneratrice aThiers,
car les maitres expodaient beancollp plus de jeux exempts de droits, qu'ils n'en
vendaient dans le royaume. Leurs cartes etaient d'un prix assez modeste pour
defier toute concnreence; dans ]es doculnents provenant de M. le docteur Guillemot (communiqnes par M. Paul Le Blanc), nous voyons, en effet, qu'un marche
de cartes, passe le 14 juillet 1649, etablissait les
prix it raison de 16 livres la grosse, qui avec les
garnitures represente 175 jeux ). La IDeIDe quantite de jeux de qualite un peu inferiellre se vcndait alors de 13 it 14 livl's.
A la fin du dix-septielne siecle, l'indnstrje de
Thiers con11nen<;a it decliner, et les causes de cet
arret dans le developpelnent du COInmerce des
cartes nous sont indiquees ainsi dans un rapport
de M. de Vaubourg, Intendant en Auvergne, en
date dn 10 janvier 1689 :
Tout le commerce du pays que j'ay visiu~ consiste en
manufactures de cartes, de filets pOUl' CO'udre et de I'llbans de layne qui so foot it Thiers et llUX environs. Comme
le principal debit se fait en Espagne, la declaration de
guerre a donne quelque atteinte, les corresponc1ants espagnols n'ayunt donoc aucune commission depuis trois aqualre
Inois.
,I
T JI J R R '
I' A n
P JE n HE
(C: OI.LECTIO
P J. ACE,
G.
Al A iT nEe A 11 T 1 [0; n,
IAlITJ': At:)
1 7 G:j
278-
un coup funeste pal' la reimposition des droits sur les jeux qui ent lieu en f70t
La pIu part des fabricants cesserent lenr COlnmerce ou emigrerent dans de petites
villes Oll il y avait peu de chances que le fennier vint les deranger 1 d'autres
encore passerent it l'etranger. Il ne resta plus alors it Thiers que trois ou
quatre maitres, dont l'arnbition se borna it fournir de cartes la ville et la region.
En 1747, l'etablisseInent d'une manufacture royale de cartes it jouer it Clernlont ruina completement la fabrique de Thiers, it tel point que lors de la suppression de cette Inanufactnre, en 1752 1 l'industrie des cartes d'Auvergne ne
put se relever.
En 1780, la production des fabricants de cartes etuit de peu d'importance,
puisque nous n'avons constate qu'une
livraison moyenne
annuelle de 89 rumes de papicl' filigrane pour la periode comprise entre
les annees 1780 a
178D, pouvant produire environ 25000
jeux de piquet.
Dans un memoire sur la ville de
Thiers, redigc en
1787 par le controleur de la Regie,
nous avons releve les
renseignements suivants sur les cartiers
VALETS DE TREFLE AU PATRON DE PAlUS UNIFLE ET AU PATRO~
6tablis dans cette
D'AUVERGNE
ville :
EDITES A THIERS PAn P.-L. RENAUD, xvm e :SIECLE
CeHe partie seraiL
susceptible d'accroissemenl si les trois cartiers etnient plus aises, parce qll'il n'y n dans la province que ceLte fabrique eL
celle de Clermont pour four'nir les debitan ls, meme le Bourbonnais et le Nivernais, Boul'ges ne p~uvanL
aonner les cartes a aussi bon compte par rapporl au prix du pallier flligrane et de ce que les drOlLs SUI'
les papiers et carlons n'onl point CaUl's dans la ville de Thiers. La fraude commune sur les cartes est
le refournissage qu'ils peuvenl faire tres facilemenl ('t on peut (1ire avec impullite par la difficulte de
pouvoil' surprendre ces f'abricants. (Archives nationales, G2 , 32.)
( COLLECTION
G. MArlTEAU )
IV. -
279-
a ses concitoyens :
Les Francais sont libres, ils ont renver3e le throne du derniel' de len1's tyrans. Tous les signes
qui relracent la royaulc, Oeltu c1u genre humain, sonL pt'oscrits. Le jeu est prcsque tOlljours l'occupation des desceuvres ou de speculateurs adroils. S'il en est de permis pour servir de d61assement, faut-il
n.u moins que ceux qui cn usent n'aieot pas continuellemcnt u la main et sous les yeux des signes de
notre ancien esclavage. Les jeux de cartes sont composes en pn.rlie de carles connues sous le nom de
LA PARTlE DE REVERSl
D'AI'RES U~ DES~I~ DE THAVIES, GRAVURE DE SEAHS,
xn B
SJECLE
Rots, de Dames, de Valets. Les pl'emiers pre enlent des fleurs de lys, des scep1rcs, des COUrOnIles . le
l'epublicain doit rejeler de tels signes, il faut les al'racher it ceux qui ne r(lugissent pas de les rencontrer et de se les meitre SOllS les yeux.
Il est defendu it tous fabricants de cartes de cctte commune d'en fabrjquer eL vendl'c avcc If'S
figures et signes ci-deyant d6lailles et u tons les ciloyens d'acheler et faire usnge de telles carles soit
pour eux-mcmes, solt pour donncr it jouer dans lel11's malsons . Ceux qui conLreviendraient a la defense
faite seront regardes comme suspects et trailes comme tels (1).
V. -
280-
CARTE
EDITEE: A TUIER
SO
A EN EIGNE . . E
( o'AI'IIE.' eN DO)
IT
PAG~OLE
VIIle
SIECLE
30
282-
aux conditions qu'ils aJ'reterons avec les fabricands chez lesquels ils travaillerons,
sans etre inquietes lors de leur sortie ny etre obliges de payer des amendes
ruineuses, ou d' etre bannis du metier s'ils s'y refusaient ainsi que cela s'est
pratique jusqu'a present.
Le sieur Bazille, controleur de la manufacture, est cause aussi de sa gene
actuelle, car il a repandu des hruits calomnieux sur son compte qui ont beaucoup nui au credit qu'il avait sur la place. )
Nous ne possedons rnalheureuselllent pas la fin de cette histoire et c'est
vraiment regrettable, car il eut ete interessant de savoir si, des cette epoque,
les coalitions d'ouvriers avaient ete capables d'arreter une des branches les plus
florissantes de l'industrie de cette contree. Nous assistons malheureusement de
nos jours it tout le mal cause par les grcves et les sYlldicats ollvriers, qui, presquc
toujours, luttent seulement pour arriYer it ruiner l'industrie qui les fait vivre.
DEUXIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A CLERMONT ET A RIOM
I. -
283-
de 1 429 livres 11 sous 6 deniers pour les jeux qu'ils avaient rnouIes pendant
cette Jueme annee :
Pierre Proche, du f er septembre 1747 au 31 juillet 1748, fit mouler.. 14946 jeux
10 p. 100 a deduire pour dechet. . . . .
1494
Reste en charge. . . . . . . . . . . . . . . . 13452 jells..
Pour lesquels il doit payer 1008 livres 18 sous.
FranQois Vaudey, du 18 septembre 1747 au 9 aolit 17{S, fit mouler..
6232 jeux
10 p. 100 adeduire suivant la declaration du mois d'octobre 1746.
623)
Reste en charge. . . . . . . . . . . . . . . .
560U jeux
Pour lesquels Vaudey doit it la Regie 420 livres i 3 sons et 6 deniers.
.DAWERGNEFAITES PARGERVAI
S
MAITRE CARTIERIEl\
VRAN TVISAVIS LA FONTAINE DE
TIERDETHIERSALENSEIGNEIE
"f
1132
Quoi qu'il en soit, il est fort probable que l'industrie cartierc ne prit uue
certaine importance que vel'S l'annee 1748, epoque a laquelle le sieur Richard,
rcceveur du droit, etablit une manufacture rovale de cartes dans ceUe ville. Le
fermier, en effet, s'ctant rcnrlu acquercur d~ quelques offices d'inspecteur et
controienr des communautes de cartiers, n'avait pas manqne de faire valoir le
privilege que ces offices lui accordaient de fabriquer et de vendre des cartes it jouer
284-
sans avoir besoin de faire me me acte de suffisance prcs des maitres des corn munautes de cartiers.
, Un tel abus ne de~a~t pas laisser indifferents les maitres cartiers d'Auycrgne,
d autant plus que le reglsseur de cette manufacture, pour le compte du fermier
ne manquait pas d'exercer une certaine pression sur les debitants en vue d~
les amener it efl'ectuer leurs achats de cartes dans son etablissement.
N ous avons, en effet, trouve, dans les
Archives du Puy-de-Dome (C, 4891), une
requete adressee par les maitres cartiers de
Clermont, de Riom et de Thiel's, it l'inteIldant d'Allvergne pour se plaindl'e d'un tel
etat de choses et demander l'intcrcliction de
cette fabrique :
A Monseigneur Rossignol, I nlendant d' Auvergne ...
Les marchands fahricnnts des cartes de celle ville de
Clermont et de celles de Riom et de Tbiers supplient et
representent td~s llUmblement a Votre Grandeur que le
sieur Richard, non content d'avoir la commission de percevoir le dl'oit des cartes en ceUe Province conformement
a la declaration du Roy du 17 fevrier 1745, s'est avise de
faire fabriquer des cartes en sa maison pOUI' son compte
par des ouvriers qu'il paye it. la journee. Et ne trouvant
pas que ceUe entre prise nou velle et sans exemple rul
sufflsanle pour rassasier son avidite, a donne des ordres
aux debHants en celle ville et it. ceux des auLres vilIes,
pnroisses et bourgades de se fournir des cartes dans son
maaasin, cassnnt el revoquant les conlrevenants a ses
ord~es lorsqu'il trouvait chez eux des carLes qui etaienl
de la filbrique des supplinnls. En te11e sorte que, ?OUI'
ceUe odieuse et punissable malversation, les supplIants
n'onl point de debit de leurs cartes.
Cepenc1ant, le::; suppliants sont compris dan~ le :ole
des
imposilions
a des sommes considerables el il~ 1~ ont
ENVELOPPE DE JEU DE J.-I3. CHEMINADE
point
d'aulres
moyens
de les payer que par le debit de
CA[lTIER A CLERMON'l', XVlllc SIECLE
leurs
cartes
clon
t
la
fabrique
les occu pe uniquement pen(COLLECTION LOUIS MORIN)
uant toule l'annee. Et pour elre POU1'VUS sur ce monopole et cette concussion evidente. les supplinnts ont recours it votre aulorite.
Ce consid6re, Monseigneur, il plaise it. Volre Grandeur garder et maintenir les suppliants dans la
possession et la liberte OU ils sont d'anciennete de fabriquel' et debitel' des cartes it jouer dans]ero~~aurne
et dans tous les pays elrangers : fail'e defences audit Ricbnrd de plus les y troubler a rayen~r it peme de
desobeissance. El en consequence lui ordonner de cesser la filbrique des cartes dans sa m8lson et de se
borner a la perceplion u~sdils uroits SUT' les carles en conformite de ladite declaration du Roy : per'm~Ltre
aux sl1ppliants de faire afficher votre ordonnance dans les villes, pal'oisses et bourgades de ~a pro.YlnCe
ue
et pour uommages et inteL'eLs condamller led it Richard aux. depens envers les suppliants qUi contll1 rout leurs prieres it Oieu pour volre prosper'He.
Signe : Viennet, Proche, Collay, Vaudey.
Ledit sieUt' Valay a declare ne s~avoir signer.
Malgre les suppliques plusieurs fois reiterees des maitres carticl'S, ce ne fut
D1DO
285-
Dans les differente pieces que nons avon rencontrees au sujet d'un
differencl survenu ntre le receveur des droits et les Inaitres cartiers en 1. 753,
ce fOllctionnaire revendique l'honneur d'avoir fai t detruire ccUe manufacture
pour le plus grand bien de indnstl'iels de la region.
Duns un merrloire du ienr
l\Iuniez, ubdel ;gue de Clermont, it l'intendant d'Anvergne, non lisons en effct:
~(Vou
allez voir des monslrps
d'jngralitude: It's caI'liel's de celle ville
yeulenl opprimel' par des accusations
humilianles leur bienfaiteur innocent;
lout le rnonde ail combien, depuis
qu'D e -t en Auvel'gne, il s'est efforce
de les obligeI'. Une manufacture roiale
1~levce par les soins du sieur Richara
Mail aux carliers la liberle de la fabrication et par consequent leur olail le
moyen de yivre; le sieur Muniez I'a
fait detruire par ses representations;
plusieUl's a'entre eux ont Me surpl'is
dix fuisdans de contravention O'rares,
~1l\1. vos prcdece seurs les condamnaienl ilUX amendes prononcees par If's
reglemenls, le Directeur leur donnail
du temp, model'ail ramende, sacriflait en leur faveur sa pOl,tion: Valleix,
earlier, et Rouget conviendl'ont s'il '
le veulenl de ces service ...
F I N ES ~
<lE P PROC l-E A I NE
PORTE DESCORDE LIE
ENVELOPPE DE JEU DE P. PROCHE AI. 'E
CARTIER A CLEnMo~T, 11'7-114
( COLLECTIO
o. MAIITEAU )
Les cartier avaient bien tort de tant charger un fonctionnaire anSSI parfuitemcnt attache a la perception dn droit, iIs avaient ell cffet rouni contre lui
trois chefs principanx d'accusation :
i l\lnniez ;tait de connivence avec un sienr V is ier dan la n1anufacture
de fausse cartes que c dernier avait etablie it Marsat, prcs de Riom, et, COlnme
preuve de leur accnsation, les cartiers faisaient remarquer que le lnoule Ul'
lequeI Jes feuill de tete saisies chez Veissier etaient imprimee se trouvait
eutre I s nlains du sieur Muniez et qn'il fallait bien qu'il l' eilt pr ~te it Veis irr
pour que celui-ci ait eu en maga in une si grande qnantite de cartons. Il
remontrent au i que le directeur ayant ete averti de ceUe fausse fubrique, s'il
n'y avait pas eu connivence, il l'aurait fait snspendre immediatem nt.
0
286-
A des accusations aussi precises, il fallait aussi des repliques hien nettes, c'est
ce que s'effor~a de produire le sieur Muniez dans son rnemoire:
(c Vaissier et Deben eLaient maitre et sous-mnllre de la manufacture doot il eLait le direcle,u~',
dit-il; l'attachement qu'ils monLraient pour les intert~ts de la Regie meritait sa confiance, ca: ils ,dmgeaient tous les ouvrages et, lorsqu'on imprimait les feuilles de tetes, on s'en rapportait volonlWl'S aellX
dont la probile avait eLe plusieurs fois essayee. N'est-il pas vraisemblable de supposeI' que ce~ gen~:
sachanlla suppression, ont plulOt vole it la manufacture roya]e ces feuilles de tctes? pour,ce qUI es~(e
l'averlissement qui lui fut donne de la decouvel'le d'une fabriqlle de fausses carles, Padlet, un e:
cartiers de Riom, vint raverllr, sept it huit jOllrs avant la saisie, qu'il elait ioformc qu'un no~me
Perdl'ix travaillait en fraude aux environs de Riom; aussilot npres cetle dcmarcbe, il ordonn,a
. d' a11 el' perqmsltlOnner
. ..
. cavalier du realmen
commLS
dans un village que lui indiqua un nomme Paqmo,
0
du co~onel-geoeral, compagnic de LavaI.
,a se:
2Hi-
Sur le deuxieme chef d'accu ation, le sieur l\iulliez l'cponu qu'jl H'n jamais
u connaissance des bande employees par le si ur Deben; ce ne peut etre que
celles confectionnee par le sieur Faernier, nn des accu ateurs, qui avait yole
1 cachet servant aux bande de controle et l'avait ensuite prete a quelques
maitres ses collegues.
Le directeur convient d'avoir fait recouper des cartes de la largeur du
moule en cuivre Iui etaient au colonlbier pour les a sortir aux maitresses du
mouIe en bois.
Au suj t de cette dernicre operation, le sieur Muniez donne un nper<;n
curieux de la mani're dont on s'y
pr nait it cette epoque pour former les
jeux de carte .
Pour faire 288
jeux, on prepare 300
roy " 300 dames, 300
valeLs et 300 de touLes
les auLres cut'Le . Ordinairement, il y a dans
300 car1es 12 viciees
qu'il fau L jeler au rebut, mais quelquefois,
le papier est si bon qu'il
n'y a que 6 cartes defec1ueuses; pour 10rs,
comme le nombre des
cartes bonnes est ineeral dans les differenle
80r1es, on re erve dans
~ DlT~S
une armoire qu'on appelle colombier le superllu des bonne cartes qui auraienL servi
PAil
JE .\. - PHOCHE,
CARTlER
(C OLLECTION
a completer
G.
A CLEHM OXT ,
xnll 6
IEC LE
MARTEA U)
~gill. ))
288-
t cepen dant
Cette dinlin ution dont se plaint le contro leur de la Regie n'etai
puisqu e, penda nt
pas compa rable it celle dont avait souffe rt la ville de Thiers ,
releve une
avons
nous
la period e compr ise entre les annee s 1780 et 1790,
au bureau
ne
fourni ture moyen ne annue lle <le 481 rames de papie r fiJigra
ction d'environ
de la Regie de Clerm ont, ce qui equiv aut a une produ
135450 jeux de piquet .
v. - Le privile ge de dOllue r asile aux cartie rs est l'etire
it la ville de Riom
en 1752.
Blanc, les
A Riom, ainsi que nous l'avon s vu par le rappo rt de M. Le
du dixent
encem
comm
cal'tie rs 6taien t dans une situat ion peu brill ante au
t le
duran
pas
huitie me siecle . nest bien proba ble que leur sort ne s'ame liora
decida
le roi se
cours ne la premi ere partie du dix-hu itieme siccle , car, en 1752,
Dne lettre
jouer.
a
cartes
des.
uer
a retire r it la ville de Riom le deoit de fabriq
Clermont,
a
ergne
d'Auv
de M. Delav at-Del acroix , au subde legne de l'inten dance
la ville
de
rs
indiqu e les forma lites qui furent relnpl ies pour amen er les cartie
OU la fabrication
it cesser ce COllnnercc ou it se r'etire r dans les autres villes
6tait permi se :
previent
Dans une lettre en date du 29 mars 1753, 1\1. Delav al-Del acroix
n,
Prioro
sieur
le
le subde legue que, le 27 du meme mois, il s'est transp orte chez
sur
e les scelles
cartie r de Rioln, avec le cOllllnis de la Regie , et qu'il avait appos
un inventaire
dresse
voir
a
en
apres
Les outils servan t it la fabric ation des cartes
de la vilJc
ation
declar
sa
detaill e. Le sienr Pl'ioro n, ajoute -t-il, somm e de faire
pour
opte
e
dans laquel le il voula it aller travai ller, repon dit n'avoi r pas encor
narait en temps
l'une des deux villes de Thiers ou Clerm ont, mais qu'il previe
vouln.
eration
Ce fut Thiers que Pl"ioron choisi t de prefer ence, peut-e tre en consid
du petit nomb re de lnaitre s qui y etaien t en exerci ce.
DIOLIOTHt Vl"E
1/
ATIO.;\LF . -
Ec TAMI'E )
O.T E.
11~6
3i
VI. -
290-
91IV N o Hl\3INOHV'
CHAL DALBRET
fait etat :, i d'un paquet en papier gris contenant 24 cartes de tE~tes et valets et
228 cartes de haut et bas jeu, trouvees parlui des rognures de papier blanc,
lesquelles cartes ont paru vieilles et se sont retrou vees reassorties;
2 Un autre paquet de papier blanc contenant 246 cartes de hauts et
bas points pareillenlent assorties et panni lesquelles iI y avait 29 cartes
blalJches dont queIques-unes etaient sans flour de lis et parties desdites cartes
vieilles;
3 81 enveloppes de jeux en papier blanc ~et -de -quatro jeux enveIoppes. tant
dans une grande feuille de papier blanche que dans des petites feuilles de, .lcux,
sur tontes lesquelles feuilles il ne s'est trollve aucune bande de controlc. du
regi~seur, et losdits quatre jeux ayant ctc dcpIics, il a (;to reconnu qur c'etatent
dos JellS de try en cartes recoupees.
.
Les cOlumis ayant dernande audit Faernier pourquoi ces cartes se trouYaIent.
chez lui au lncpris des rcglcments, iI a rcpondu qu'iI ne savait pas que le tout Y
DE
I. LE
CO~ITE
DE
ROClIA~BEAU.)
2HJ -
flit. Et a l' ;gard des 81 enveloppe., il et ajout( (Ju'elles elaient de. tilH~es pour
lcs j ux qui devaient re '('voir la hande de controle
~'>~ BON JEU ~BON ARGENT .U4~~
du r ;gisseur et que, si on
les avait trouvees parmi ]es
)'ognllres, e11
y avai('nt
pll toml)('r 101' qu' on avai l
youlu les faire "chct'.
l\lalgre toute ces
honne raisons, Fael'Jlier
fut condamne a 7000 livres
d mncnde, oont 1000 du
fait de . . vi('ill ~ cartes reas orti('~ ('t ree l1pCCS ;
CARTES FINES DE LA FABRlQVE "DE
3 (JOO livres ponr le cartps
h 1an c 11 . et no n c nlpreintes d<' la llHll'(Ille dp
E~\'ELOPPE DE SIX.\I~ j)'l' ~ C \ HTIEH A. 0 Y~II: nE CLEIDIO,\'['
la flel11' de li ' ; 3000 livre
XIXc ~JI~C LE
pour }('s carte n(luves ou
IIEPOODUCTIO:,\ I\I~ rJl, rrE
cOLLECTlO:-l LOUI"; ~lOnll\ )
vieille non mpreint s dn filigranp dlHli t sielu' ~lal'aleay. It c. t it pci Il e besoi Il
cl'ajouter que cettc mnende rLait exc(' , sive, et qn jall1ais uu pauvl'e ll1nitl'(~ rnl'tiel' ne p0l1yui1 (".lre II l'lnL d'U('<[llitt<!r uue SOlllIlH' Hllssi ('OIL id{'l'ahll'.
TROIsn~~fE PARTIE
FABRICATION DES CARTES DANS LA VILLE DU PUY
1. -
(.a COrl)Orntion
d~s carti~l'S
au )-.. , . an
sei7.i(\nl~ si(\~le.
292-
nu
XVlllc SJECLE
fort probnble qu'il ne fut pas mis it execution par la suite, le roi ayant prononce
la surseance du droit en l' annee 1609.
Malgre l'edit de 1631, portant it onze le nombre des villes OU la fabrication
des c~rtes serait tolcree, il ne selnble pas que les cartiers clu Pny aient ce.ss e de
travaIller aux cartes, puisqu'il est fait melltion des carliers dans cette vllle .en
1637,1638,1640 et 1643. Cependant iIs devaient etre en bien petit nombre, pUlSque dans les lYlenloires d'Antoille Sahuon, f620-1650, il n'est pas parle <le ce corps
de luetier.
lI. -
Ce ~'est guere qu'en J'annee iG71 qne les cl.lrlicrs purent s'etaJ~lir nu Pn~
sans crau1clre aucunes reprcsail1(ls. En effet, l'Hopital general de Par"ls ayaut ~l'l
abandonner sa concession <In droit sur los cartes, l'exercice du In(~tier de cartJeL'
deyint libre on France; aussi les ouvriers en profitcrent-ils pour s ' 6tablir un peu
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70
294-
partou.t. .En 1692, ces i~dl~strie,ls. d~vaient etre assez no.mbreux au Puy, puisque
Je 30 JUIn de cette annce lIs rccligercnt des statuts qUI furent homologues par
la Cour le 16 novembre 1694.
En 1695, la communaute etait constituee et les bailes ou jures etaient Claude
Gaigne et Antoine Bongrand. Leurs noms nous sont reveles par une procedure
dirigee contre les freres Guillaume et J ean-Baptiste Astier, cartiers de la ville
d' Ambert, auxquels ils voulaient interdire l' etablissement d'un ouvroir dans leur
cite. C' est pourquoi les bailes firent opereI' la saisie des effets et instruments de
travail que les freres .Astier avaient apportes, et ils les assignerent devant la
Cour dn Parlement de Toulouse pour se voir expulses de la ville du Puy. L'arrct
de la Cour, que nous devons a l' obligeance de
M. Vignaux, attache aux Archives municipales
de Toulouse, est, croyons-nous, assez interessant pour etre publie ici in extenso:
( Mercredi 5 j uillet 1695, en la Grande Chambre, presens
Messieurs de Riquct et Puget, presidens, etc.
Sur la requete de soit montre a parlye, presentee le
18 j uin dernier 1695 par les bailles des maistres cartiers de la
ville du Puy, ce que pour les causes y conlenues sans prejudice des leLlres impHrees par Guillaume et Jean-Baptisle Astier, et sauf it eux d'en poursui vre la plaidoirie ninsy comme
ils verront eslre it faire, il plaise a la Cour permettre aux
supplians de faire executer les estatuts fais par le corps dudil
mestier le 30 juin 1692, aulorises par arret de la Cour du
16 novembre 1694, ce faisant faire tres expresses defenses el
inhibitions tant auxdits As1ier qu'a tous autres qu'll appartiendra d'y conlrevenir directement ny indirectemenl, travailler dudit art et metier de earlier ny debiter des cartes
dans la ville du Puy ny aux faux bourgs d'icelle a peyne de
YALET DE COEUR AV PORTRAIT
1000 livres d'amende, confiscation des marchandises, outils,
D'AUVERGNE
papiers et autres choses et 4es contreventions qu'll en sera
J~DITE DANS LA VILLE DU PUY, PENDANT LA
1
.
PIlEMIERE PART lE DU xvme SI:ECLE
enquis par le premier j uge ou magistrat roya requls sur
iceux. Et veu ladicte requesle signifiee it Cassaigne, pl'Ocu:eul'
desdits Astier freres, le 30 juin dernier 1G95 extrais desdiclz estatus du 30 juin 1692, arrest qUlles
autorise du 16 novembre 1694, coppie des lellres royaux impetrees par Guillaume Astier le 22 janvier 1695, inventaire desdicls carliers et autres productions par eux failes.
La Cour a joint et joinl sadicte requeste 3. l'instance des lettres pendentes en icelle entre pm:lyes
pour en la playdant yestre fait droicl ainzy qu'il appartiendra et cependant sans prejudic~ desdlctes
lcttres et du droit des part yes, a permis et permet aux bailles des maistres cartiers de la v!lle du Pu,y
de faire meltre a execution les estatuts dont est question suivant leur forme et teneur ce faIsant ~ faIt
et fait inhibitions et deffenses tant auxdits Astier qu'a tous autres qu'il.appartiendra d'y conlrevemr ny
directement ny indirectement, travaHler dudict art et mestier de carlier ny de debiter des cartes d~n~ la
vi1le et faux bourgs du Puy a payne de millivres d'umende, confiscation de marchandises, outils, paple~s
et aulres malieres servant a fabriquer des cartes et en cas de contrevention ordonne qu'il en sera en qUI ,
par le premier juge ou magistrat royal requis sur les lieux pour l'information rapportee, eslre or~on~c
ce qu'il apparliendra. Signe : Riquet, _ Prohenques. )) (Archives de la Haute-Garonne, B. 1186, f 8;).)
295-
le' frcres Astiel" 'e qui prodllisit la somJn \ de 37 livres. Duns la quittance de
ectte SOJlllne rcdigce en l' ;tudo Rochette, notaire, le 3 septelnbre 169.:>, et \nsuiLe
l'Clnise atl"r freres A ti r, cos derniers promettent de ne pas travuiller dall'
Indite viLle flu Puy, ni faux bourgs d'icelle et pont d'Eslroulia , pour ob('ir
audit arreL, sans toutefois approbation d'icelluy .
net fort probable que les Astier n l'esterenl pas 011S le coup d(' celle
interdiction pendant de longue annees. En effet, (iuillaume Astiei' 11e dut pa:
larder it r venir 'in 'tal1or dans la viIle, Oll it demeurait Cll 1716. CeHe nH~rn -.
<lllnCe, ]e 26 janvier, il rcdigeait son testament qui fut depose en l'etude Rochette.
Par cet actc, sos effet mobiliers sont cs tilneS 1200 li vre et . .lstier in titue
pour a l(\gataire univer elle la demoiselle Anne
....,
Mozac, sa femnw. Parmi les legs, on rencontre
.. ,
les sllivants : A la chapelle de la congregation
......
de' artisan dn College du Puy 3 liYl'e ; a
Marie-Fran~oi 'e A tier, a fille ainee, 300livre ;
it Guillaurne Astier, on fils, habitant a pro'ent dans la ville de Hodez, tous les utilz qu
ledit t tat ur a dans sa boutiqu
ervant a
faire l'ouvrage de cartier qu il veut luy e tre
d61ivrl's lors cl '(1 1najoritc ou se colloquera
l'll 1nariage, le quelz utilz I dit Astier te tat ur a d ;clarl' estre d valIeur de la ' ornUle
de 300 livres ; il lais ait en outre it l\-1arie..'lune t PierI' Astier, se deux autre enfants,
100 livr s chacun.
011' n
avon co qu \ drvjnt l'indu trie
carti(\re duI' ant la premicr parti dn dix-huiliclll ic'le, al' le premi l' dOCluncnl que nOllS
l' ncontrion sur les carti I' du Puy e t rn dat \
HOI DE CAHHEAU AU POHTHAIT
tIn 10 aotH 1746. C doctunent, conserve aux ArD'AUVEHG E
chiv \S d ~ 1'IItl rault ou la (cotc 2708), tune
NOITE AU PUY, PE:'lOH,T L.\ DI<:t:Xlf:'dE I'A1I111.
l'equ ' t du sirul' J an Auzen I qui clemandait
DC xv me SIECI.E
alor' l'autori ation d'ouvrir une bouliqu clan la ville pour 'y livr'l' it la fabl'i'ation de' carte a jouer.
IlL -
296-
dix-Sel)licll)(~ ~icclc.
L'hi,t ire d(' l'indu trie c(leticre it GL'cnoble a ete faite d'uue facon fod
,crupu]eusc par ~1. Edmolld l\1aignicll dans son ouvrage : ( Recherches~ ur Jes
carti rs et les carte it jOlJer it Grenoblr ; aus i cst-cc :l1rLout h c('t auteuL'
qlLe nOlI. nurons l'ecours pour donner Ull ap<'r\,ll des cartiers grenobloi ..
A la fill all se iziclne iecle, il n',r avait pa cncore dc eartiPl's ('Lahlis eL
touies 1\s carte: con OJlllneeS dans la region eLai'l1t tiree' de LyolJ. Ellps
sorlait'nt des ateliers (In lnaitre Philippc L stourmys, fits dll capitaine Deni ,
demcurullt it Lyon, nou dit 1\1. Maignien, et a l'appui de SOIl a:sertion il reuyoie au,' ~\rchives de la chaulbr des otaires, minutes de 1\P A Ibrand, 27 sepl'mhre 1597.
Le prCIui r carlier qui se soit efabli it Grelloble enlble etrc le .'ieur Jear
Bouillon, naLif d'Ambrc, en Auvergne, qui epousa, le 10 janyier 1612, Suzaun{!
Cardinal. (~linute" de ~IC Albrand, 16J2, fO :382.)
En 1683, M. 1\laignien signale l'cxi l nce cl unc HUlllufacture royale de
carte . Elle ('tait gel' le par Elllcrantine Jlu Oll dont le nOB} r t iudiqlle dan:
Itn lnnrche pa.'se entrr ceUe fahricantc ct Fraus:ois Flurettoll, Juarchand pap ,tier it Vizille, qui s'engag it lui fourllir 400 rmnes de papier cartier pour 1,'
hes ins de on COlnmerce. (~I illllte de ~1. Don, Archiyes de N otairc , 1'0 27 L)
L'enveloppe de jeu.' de c'tte lnannfacture rep1'" entait, duns un locus 'Oll
rund, le" arIne de Frunc 'surlnontee de]a cou1'onne royale et entourl~e' de'
culli 1': de ~ aint-Michel et d ll aint-Esprit; le Inedaillon csL 'ontCllU par de:
branche" de laurier. Sur J' rahat iuferieul' 'C trouvaiL l'inscri pLion SUiY<lllLe:
CarLe' Lres fines, faites dan la 1\ianufactul'e royale de Grenobl en Dauphin \.
(
11
38
298-
Ce n'est guere qu'a partir de la surseance des droits survenue en 1671 que
la fabrique des cartes atteignit a Grenoble sa plus haute importance. A cette
epoque,. en effet, les cartiers s' etablirent en grand nombre dans cette ville, et en
ib85, d'apres la Jisle de ces industriels donnee par M. Maignien, ils n'(~taient pas
moins d'une dizaine. J amais la corporation des cartiers ne fut elevee au rang
de COJUIllunaute, et les compagnons desirant s'etablir maltres ctaient simplement
tenus de reLirer une lettre de permission elu greffe de la lieutenancc de police
contre le versement d'une somme de
101ivres.
Cependant, lorsque certains metiers
voulurent prelever un droit d'entree au
profit de leur corps, il y eut cles contestations sans nombre, aUendu que
tous les artisans venant s'etablir it Grenohle savaient fort bien que clans cette
ville aucune profession n'etait elevee
au rang de communaute juree.
IL - Reglementation des metiel's it Gl'Cnoble en '1 7' I S.
~ e ~t
@ed?ectluL'
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n ",\ I' 1\ f; S
( OInLIOTIJEQUE NATIO:'iAl.E. -
F.STA\IPLS )
300-
aOl -
pnvil'on 83 mill iYingl- quatr figure s it I a fcuille qui produ isait des cartes ayant
lllcleps sur 48.
l'impr( 'ssioll
VPI'S 1780, les fabric anls dallph inois abanu olluer ent compl etelllP nt
pari i(\n.
patron
le
rent
de l('urs cartes suivan l leur ancien portra il et it adopte
ation
fabric
la
1789
Penda nl la perioc le compr ise entre les annee s 1780 et
des (~artes etait 1n1.....
porta)) te , puisC(l1e
:l.yons con1l0U~
state une livrais on
lI10yeune de 421
)'ames dc papier
filigran(~ paL~ an au
bureau de la Reoie
o
de Greno ble, ce
qui repres entc une
proclu rtioll d' (\nviron 14208 8 jeux
(le piquet .
A u 1110111ent dr
la Revol ution les
cartier s d(\ fireno bIc, POUl' faire actc
dp civism e, mu))l'uIlth'euL le Lype
PAm '
VALETS DE CAHHEAU ET DE Tm~FLE AV P.\TRON DE
cl s cartes edit(,(,s
CIfE II:-lAllI~ ET J.-O. AW~ET Arnt:;:; nXU
PAn
GRE:-lODLE
.\
OIT~S
l~
Dupar J eaume et
( C O LLECTIO N G. MAHTEAU )
gourc. Le rois ont
ell' tranSfOrIllCS en
bonne t phryg i n cl
Egalit e; la dalne de pilIue tenan t une lance e t coiffee du
de In tice. Le YltIet
nOlll
le
\
port
(l('Jlomme \ Libert c, tandis qur la danlc de tri'flc
baionn ette, taudis
it
fusil
de trefle, coiffc d'un tricorn c, tient dans sa Inain un
de lirLeur a \'ec
'ceau
faj
que pri's de lui se trOll ve un ccusso n ovale charg{ d'un
Grcno ble.
ell cx(\rg ue le n001 de : ChCJninade cadet, maitrc cadie r de
DEUXIEME PARTIE
FABR ICATIO N DES CARTES A ROMANS
1. -
ll.C siccle
Lcs cartim 's s'etab lissen t it ROll1R nS au scizicl
ulltori. ee it
C' e. l par I edit le f ()30 qne la fahric ation des cartes a joue!' fut
la capital!!
it
ence
peeft'r
de
ic
Homa ns. 11 esl foet proba ble que cette ville fut choi
plus etellde
t
etaien
qui
,lu Danph ine, n raison de es relatio n comm ercial s
pour sps
lne
renom
dues. En efl'et, ROlnans des le seizicl ue sieclc etait forl
renda it
e
.
.
r
<.leaps, et iL est fort probab le qu'une fonle de rommer~ant. etrang
e.
divers
sion des
dans ccHe yille poue s'appr ovisio nncr et par Ht faYOl'i ait L'rxten
a()~
LE
ll'APII'::
IXCOXVE.\'IE~T
0 ."1'.\ DE,
Dr JE
CIIATAIG~ER
Le scnl documenL positif que nous pos 6dions est tire d'un rapport d'UIl
IntendanL tIu Dauphin(\ qui consLate qU'ell ]'annee 1694 il n'rxistait plus it
ROllluns que trois Inaitre cartiers. Sur un role portant repartition d'une
sornnlC de 7000 livrcs entre les communautes de la ville, ces trois l11aitres nn
/'Ul'Cllt cOlupris que pOllr la somrne de 30 livres.
Ces trois rnaltres etaient Teyssier Dama et Ardain.
II. -
J.COTSS lEUX
POHTHAIT DE P.\JUS
n. 'lA lITI: \1 )
304-
mu
1172-1i95
(C OLLECTIO:'o! FIGDOH)
stir des mouIes it \'ingt-qnatre cartes, lnais, it partir de eettc opoquc, ils auoptcrent le portrait de Paris.
En 1787, dans un rapport StIr la direction de ROlnans, dresse an Jllois de
mars, nous l'eleVOlls la lnention suivante touchant l'industrie cal'ticre : (( Hn'y
Cl plus, it Romans, qu'nl1 seul fabricanl de cartes, ([ui parvicnt it pcine it la
fournitul'c de la ville el de la hanlieue. )
-=
(1)
Cl)
1-'0
C)
o!
a..
C'$
~
'(1)
III
8
o
C)
JI
306-
PREMIERE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A MARSEILLE
1. -
17
,J. /. PoiolJ
~11 PI-o'Vence
ESUN},
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(UXULIOTHEQI:E NATIO;'<iALE. -
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EST.\nPES'
p"vdty, du
RC'y
H. -
308 -
au.~
dix-Sel)tieme
Pendant le dix-septiclne siecle, les cartiers n'ont pas ete rcunis en communaute, leur metier etait cOlupletement libre. Ces industriels n'etaient cependant
pas pour cela oublies par le roi, quand illui prenait fantaisie de creel' des offices
pour remplir son tresor.
Suivant la repartition de l'Intendant de Provence, en date du 8 octobre 1694,
les cartiers payerent 330 livres pour l'acquisition des offices d'auditeurs des
comptes de leur communaute.
En i 702, ils furent taxes it 330 li"Tes egalement pour les offices de tresoriers de leur bourse comn1une, crces par eoit du Inois de juillet 1702. Nous
n'avons pas trouve la trace du paiement de cette somme, mais nous en avons
releve une autre, montant a 132 livres pour la confirmation de l'heredit6 de
ces offices.
En 1704, ils dllrent encore acquitter une autre somme de 100 livres pour
les offices de cOlltroleurs des poids et Inesures. Cette SOlTIme se trouve indiquee dans un compte etabli par l'lntendant de Provence en 1704, qui est intitule ainsi : Etat de la repartition faite par nons, Cardin Lebret, intendant de .Justice, Police et Finances de Provence, de la somme de 60000 livres
et les denx sous pour livre d'icelle, qui doit etre payee par les corps des marchands artisans et autres qui se servent de poids et mesures, pour le rachupt
des redevances anl1uelles attribnees aux offices de controlleurs visitellrs des
poids et mesures, crees par edit du D10i8 de janvier 1704, et ce en vertu de
1'arrest du Conseil du 21 octobre de la meme annee portant suppression desdits
offices.
En 1. 710, Joseph Sicard, tresorier dll corps des cartiers, et repartiteur des
charges qui incombaient a ce corps, paie une somme de 300 livres pour la
reunion a la communaute des Offices de controlleurs pour le paraffe des
registres, de ceux de juges, gardes et COl1servateur des etalons des poids
et mesures et balance et enfin de ceux de maistres jures gardes des Archives,
statuts, etc ... , crees par edits des Inois de novembre 1706, decembre 1708 et
aout 1709
Le dernier paiement que nous avons releve est compris dans un Etat de
la repartition faite par Mgr le premier president et intcndant, de la somme de
5~000 livres qui doit estre payee tant par la Province, les villes de Marseille,
AIX, Aries, etc ... , suivant l'arrest du Conseil dn 12 fevrier 1715, pour la suppression des deux offices de tresoriers-payeurs et receveurs des gages et augmentations de gages des corps des marchands et artisans crees par edit de juin
1710, et de deux offices d'officiers controlleurs des receveurs crees par le meme
edit . La ville de Marseille etait taxee pour 17000 livres sur lesquelles les cartiers etaicnt compris pour 160.
Pendant tont le dix-huitieme siecle, les cartiers marseillais durent egalement
payer la taxe afferente aux cli verses creations cl' offices qui furent faites, et
notalnment pour la confirlnation cle Jeur titre de Dlaitres vers 1725; malheureusement nous n' en avons pas retrouve la trace.
I).
309-
t grevcs
Outre ces impos itions e"' traord inaire s, lcs cartie rs marseiHais etaien
l'anne e
de
es
registr
les
ltant
consu
qu'en
d'uIle assez forte capita tion; c'est ainsi
chacu n
de
tive
respec
rtance
l'illlpo
1708, nous POUVOIlS nous faire une idee de
ume
Guilla
:
bles
redeva
t
etaien
des cartie rs, en compa raut les sOlnmes dont ils
payait
il
fait
ce
de
et
,
Selon ou Sellon <stait alors le princi pal fabric ant de cartes
is Tourc aty,
110 livrcs ; puis vcnaie nt Fabry Sicard , avec ,jO livres; Fl'an~o
et Claud e
,
41 lin'es; Jacque s SeUoH, 30 livres ; Pierre Sicard , 20 livres
llourg onier, 15 livres.
Ill. -
Cll .. 0'78.
, it la fin du
La situati on de fortun e des maitre s Inarse illais etait assez hOIlne
pour 1676-1678,
dix-septieme siccle, si nous en croyon s le registr e de l'Estim e
conser ve aux Archiv es de la viUe de Marse ille:
Folio 556: Guillaunle Sellon, 'cartie r :
Une maiso n au corps de viile .
623: Jacque s SeUon, cartie r :
Une maiso n it deux etages , rue Neufve .
Uue autre a Iadite rue.
Une bastid e au ([uarti er Saint- Joseph de six cartcrades t/2 ..
Parti \ de maiso n au cartic r Jolly.
3600 livres.
1 600
1600
1800
100
IV. -
2400
300
150
1 nOO
1. 500
ctOtiers
Lc COnlmC l"Ce des CRl"tes it llatOsc ille pcnda nt Ic luocml
du dl. -buitic mc slccle.
ation et le
Le pl'ernier rensei gneme nt qui nous est fourni sur la corpor
des divers es
comln erce de la ville de Marseille est conten u dans un Etat
premi er Presimanuf acture s etablie s dans la "ille de Marseille, pour Mgr le
310-
Il y a onze fabriques.
La production est d'environ 250 caisses conlenanL cbaque caisse environ 5 grosses et pIllS suivant
la qualil6. Cbaque grosse 12 douzaines.
Les carLes pour le pays se vendent en moyenne 40 sous la grosse; celles pour l'elranger 30 sous
et quelquefois davantage suivant la qunlite.
Le debit s'en fail a Marseille et en Espagne.
11 n'y a pas de reglement pour la fabrication des cartes, ny aucun inspecleur pour la surveiller. ))
id!
..
L~o.
DB
L'ABBB "QU
3ft-
C(
i 712. - Proces- erbal des commi du fel"mier en date du i4 fevrier,
ceu -ci ayant trouve dans la barque otre-Dame de Bon-Voyage une cais e
contenant 38 douzain et un jeu de cartes neuves triailles endues par Tholna
Dreveton an sieur Tourcaty, de Marseille.
n ab us qui causait une grande gene etait 1a difference de prix de fabrication
pa es par les maitr s it. leurs ouvriers : tel maitre qui n'avait pas un debit au i considerable
que se collegue
etait cependant
oblige, pour conserver son ou e
compagnons, de
leur donner le
memes prix que
le gros fabri cants et hien souent encore le
maitres dechambraient le compagnons de leurs
oi ins par de
offre plus a autageu e, i bien
qu , du jour au
lendemain, certains fabricants
se trouvaient
a ec leur commande sur les
bras, san espoir
de atisfaire leur
clientele:
Il vs ans dire que de tels lnanquements n' etaient pa fait pour provoquer un
mou ement fa vorable a la fabrication de carte : le ouvrier, vo ant que leurs
maitre ne 'accordaient pa entr eux, e preoccupaient fort peu de produir du
bon ou du mau ai ou rage. Dan re pose de motifs accompagnant la demande
d homologation qui fut redigee par les eche 'in de ar eille, ce.. magistrat
r jettent ur les maitre la re ponsabilite de ce desordre.
312-
Il semblait que de concert, tous les maislres tra vailloient insensiblement a se discrediter dans
le pays etranger et a perdre entierement la fahrique de Marseille en rendant par la mauvaise fabrication les cartes de Marseille uniformes avec cenes des autres villes du royaume, tandis que de lout
temps, les etrangers s'eloient aUaches a nous et ne demandoient que des cartes de celle ville portrait
de Marseille par rapport a la finesse et a la bonne qunli le qu'ils trouvaient en celles-ci et qu'ils ne rencontroient jamais en celles-la.
AVXMMES.DE.PARIS
CARTES
CARTESFINESFMTES.PAR/EANIVLLIENMARCHAND.CliRTIERDEME
NTA.LA. GRAN1JERVE.PI-<E.LES. QVAT..
RES.COJAlS.TCRISTOFLE:AMARSElLL
ENVELOPPE DE JEU DE JEAN JULLIEN
CARTIER DE llARSEILLE EN 1738
(A RcmvEs MUNICIPALES DE lIfAnSEILLE )
presentes par les cartiers marseillais, les envoya it M. Lebret, Intendant de Pr~
vence, pour les faire comlnuniquer aux communautes similaires, afin de saVOlf
si rien ne s'opposait a leur approbation. Celles-ci ayant repondu par la nega.tiv~,
et M. Lebret ayant donne un a vis favorable a l' erection des maltres marseIllals
en communaute, M. Rouillie conclut en delnandant au Parlement l'hOlnologa- tion desdits statuts, ce qui fut fait par Jettres patentes du 30 septembrc 1730.
Par ces statuts, rediges par-devant MC Sibon, notail'e a :Marseillc, il ctait cree
une chambre syndicale dcstinee it tons les usages du corps et pour les affaires
concernant le mesticr .
C'est dans cette chambre syndicale qU'etait etabli le bureau des jUl'es charges
de faire respecter les statu ts de la comn1unautC. La duree de la charge de jure
t iOl-173G
40
314-
etait de deux ans, et le renouvellement avait lieu tous les ans. Les jures etant au
nOlllbre de deux, le plus ancien en charge prenait le titre de syndic, et le nouvel
elu, celui d'adjoint qu'il echangeait l'annee suivante contre le titre de syndic, lors
du renouvellement partiel. Outre ees deux administrateurs, la C0l1lIDunaut6 61isa1t
encore deux auditeurs des comptes charges, a la fin de cha(Iue annee, de verifier
la cOlnptabilite des jul'es du corps.
Pour etre syndic ou adjoint, i1 falIait avoil' boutique onverte depuis an moins
cinq ans. Deux parents ne pouvaient exercer les charges, l'un de syndic, l'autre
d'adjoint en nleme temps.
Comme dans tous les autres corps de metier, les jures-syndics marseillais
etaient tenus de visiter les boutiques de leurs collegues plusieurs fois par an, afin
de s'assurer que les maitres ne faisaient rien de contraire a la teneur des statuts;
c' etait a eux que devaient etre adressees les plaintes contre la mauvaise fabrication
ou les abus que comm.ettaient les maitres cartiers. Ils avaient, en outre, la garde
d'une empreinte en fer Aux arnles de la vilIe et avec devise)) a l' aide de laquelle
ils devaient sceller, apres s'etre rendu cOlnpte qU'elles ne contenaient bien que
des cartes a portrait de Marseille sortant des ateliers de la vale, toutes les caisses
de cartes a jouer destinees a l' exportation. Ils tenaient, en outre, un registre oD.
chaque fabricant avait un chapitre, sur lequel i1s inscrivaient, au fur et a mesure
des envois, le nomhre des caisses exportees.
Nul maitre ne pouvait faire les fonctions de l'art et lnetier de lllaitre cartier)), a moins cl'etre re<;u par le corps. Toutes les cartes vendues a Marseille
devaient sortir des ateliers de la ville a peine, contre celui qui aurait eifectuc des
achats aux environs pour la revcnte dans la ville, d'une amende de 100 livres,
outre la confiscation des marchandises.
Il etait expressement defendu aux maitres de se drJchambl'eJ' 1curs C0111pagoons
ni d'en recevoir un a lnoins que celui-ci ne prouvat qu'il ne devait rien a son
ancien maitre et que le tenlps de son contrat etait bien expire.
11 etait permis aux maitres cartiers de faire jusqu'a quatre apprentis, nla.is
ils ne pouvaient mnployer un ouvrier etranger qu'autant. que celui-ci presentait
un contrat d'apprentissage dument legalise, ainsi qu'unbrevet de compagnonnage.
Un 111aitre ne pouvait tenir qu'un seul ouvroir ou enseigne, et il lui etait
dcfendu de travailler sous le nom d'un de ses collegues, comme aussi de faire
gerer son etablissemcnt par un non lllaitre .
Les veuves de maitre, tout en jouissant du privilege de ten1r fabrique
aprcs la mort de leur mari, n'avaient pas le droit de former d'apprenti.
L'apprentissage etait de quatre annees, et le contrat passe devant notaire;
ledit apprenti devait payer au corps 5 livres COIIlme droit d'entrce.
Tout apprenti, avant de pouvoir conconrir pour la IIlaitrise, devait travailler
pendant au moins trois ans en qualite d' ouvriel' et etre age de plus de vingt ans.
Lorsqu'il remplissait ccs conditions, les syndics ordonnaient le chef-d'ceuvre qui
consistait en la fabrication d'un jeu de cartes complet, it 1'effet de quoi il
sera donne trois rmnes de papier convenable. Ce chef-d'cenvre s'accomplissait
dans l'ouvroir d'Ull des maitres et pendant un telllps deterrnine. Lorsque ce
chef-d'ceuvre etait trouve suffisant , l'aspirant n'avait pIns qu'a verser une
SOlllme de 100 livres pour etre declarc membre de la communaute des maitres
marseillais.
50
l\f~e d.e modes
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la Curbeill e
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830)
JEU DE CARTES DE LA DOT OU JEU DE LA MARIEE (1820-1
(COLLECT ION
IARTEAU )
:1l5 -
Les fiIs de maitrcs faisaient un simpl acte dp snffisanc(', LIes jlll'CS ('taicnl
s 'uis jl1ges de l'opportunite cl:\ leur Rccorder le brevet de lllaitl'e, tallJi ' qu ' pour
les 'ompagnon il etait nece saire de convoqner les maitres cl ) la ville en a 0111blee generale pour prononcer la suffi ance du ch f-cl'cruvre.
La cai se (le la communaute ctait alimrntee, i par une coti atioll annuelle
de 3 livl'e que S'illlposaient le maitres, 2 par 1 's droits d'elltree de appl'('uLis
eL des cOlllpagnon pa sant Inaitl'eS, 3 pHI' une partie des amend('s proven ant
des contraventions reconnne: aux statuts.
0
i /7:2-i7D:i
Y1. -
dc prC,'oJ'Rncc.
article. - Comme il se peul faire qu'il y ail quelques mtlislr 's du corp , . uil mai trcg,
de maislres charcrees d'enfunl', ouvriers qui yennul atomber maladc. ou autrcmenl ayillll1>esoin
,re lee secoul'Us a cause de la rarel; Oll cessntioIl du travuil... Aun que la commullaulp soil ell estal
(1(' . ecourir ceux qui aur'onl reCOlll'S a e11c, il sera (lonne a lous les mai lrcs du corps une 1>o('le de llllTt'
pOllr umllSSl'l' lrs au. mone', le rcvenu desquelles ne !:;cra employe pill' les R) ndics qu'it ce . Nil nsnge.
) _'XXL. - POllr qu'il y ait loujollrs.en uumosne ,1('s fouds duns la mtlin des inuics, chnquc
maislt'e scra ll'nu loul('~ les scmaines, en complnnt ilvec ses ouvl'icrs, de metlre dUllS .. It JlOi'le drU\:
liill'ds en uumosne de son chef et chuqu ' ouvricr DnEard.
\. 'll\)
I)
Le ... yndic. cln corp avuient la di . po. ition d . ccttc cais e cl . c ours t'l <1t'
qn'une infortlll1 lenr ('tni t ignn I "c pal'Jlli le. Inembres de la coqlOra Lioll, j Is
deYHi )llt faire UIl"\ elHIll(~te eli crele, pui rellletir"\ le eCOl1J's qu'il' jug' aien t nl'-
316-
cessaire, sans en tenir aucun compte. lls devaient renouveler leur visite aussi
souvent que possihle, afin de s'assurer s'il n'y avait pas lieu d'augmenter ou de
diminuer le subside qu'ils avaient convenu de donner.
Aux approches des fetes de Noel, de Paques et de la Pentecote, les syndics
pouvaient aussi distribuer quelques secours aux necessiteux du corps, et toujours
sans tenir compte des SOlllnles qu'ils renlettaient, comme aussi sans denommel'
aucune des personnes qui avaient cmargc a la caisse de l'aumone. (Voir pieces
j nstifieati ves.)
VII.
Dans les statuts que nous venons d' etudier, il n' est nullement question de
l' etabIissement d'une confrerie pour le corps des cartiers. Les maitres marsei11ais, ainsi que tous les membres de la corporation, s'etaient cependant places
sous le vocable des Trois Rois Mages et, avec l'autorisation de ]'6veque, avaient
fonde leur coufrerie et redige ses statuts des l'annee 1662.
Les administrateurs de la vi11e de Marseille, probablement jaloux de l'autol'ite
de 1'eveque, firent opposition it l'arret de la Cour, du 21 janvier i662, homo]oguant
les statuts de cette confrcrie. En eifet, dans les Arrets d'audience aux Archives
de Provence a Aix (volume 207) , nOllS voyons que les echevins et COlIununullte
de la ville de Marseille en appelaient it la Cour c~ntre Benoist Ganteaume, Jacqnes
et Guilhen Sallonnetz, marguilliers de ladite confrcrie des Trois-Hois, a l'effet de
snppeimel' cette association.
Les achninistrateurs de Marseille obtinrent gain de cause, ainsi qne ]e prou\'e
1'arret suivant :
La Cour faisanl droit sur la requete de ]a Communaule de Marseille et aux moyens d'abus proposes par le Procureur general dn roy contre 1'ordonnance de l'Evesque diocezain, a casse et annule,
cas se et aunule et met au neant l'ordonnance dudit Evesque et l'elablissemenl de la confrail'ie et slalulz
,
dont est queslion et sans depens. A Aix, en Parlement, le pr decembre 1662. ))
VIII. -
317-
tiers de Mar ei11e. Jean Toulon s'etait r ndn acqllereur de cet office, le
30 jUllvier 1747, d'un ieur ~Iarcellin de Saint-Laurens, procurcur clu sieur Legrand, lnoyennant 487 livres.
Joseph I nal'u, en denlandant l'enregistrement de son a 'qui ition, d6sirait
qU'elle fut ignifh~e aUK maltres cartiers ses collegues.
L'exer 'ice de ceHe fonction n'allait pas sans difficultc, et dans les ~nregis
tralions de la police, aux Archives de Marseille, nous trouvons, a la uate
du 26 juillet 17tl6, l'in cription d'un comparant avec ordonnance au has, de
prestation de serment de ' syndics, adjoint et tresorier du corps des cartiel's :
Loui. Grillet, syndic; FranQoi ChOSSOIl, acljoint; Nicolas Guigues, tr(~sorier,
a l' effet de poursuivrc un
proc(~s contre J oseph I snard qui, du fait ue l'acquisilioll de son office d'inspecleur et controieur, vouiait
s'iInlniscer dans les droi ts
de jure,. Pour cet effct, il
avait 0] teItU un jugement
du PariCluent d' Aix ordonnan! aux lllaitres cartiers ue
In rrc 'oir en a qualile
u'inspecteur et cOlltroJeur.
L S sYlldics ne voulaient
rien entendre et joignaiellt
h leurs dol )ances une clelibl'ration par ]aquellp ils
DIX I1EURES DU om J)A~S UX CEnCLE "
Hvaient et; nOllllne' pour
cxercer le. dits offices acquis
(j'APHts r"'E GRAVUI\E sun nor:; DU . (X e
1~;CLE
concurr mment avec I nard.
C lnemc Isnard avait besoin d'ayoir souvent recour it la justice, lllenle pour
le reglelnent d s s all'aires per onnelles. Le 1.2 octobre 17tl7, il obtint gain d ~
cause contre J ens Cl' ce, conlpagnon, qui 1'a vait quitte brll. qUeJnent, luis ant inachcve le travail qui Ini avait etc confi(~. Le sieur Isnarcl clernallde que son COlllpagnon soit coniraiut de venir travailler un mois en sa boutique, afin d parachev(~r 1 s travaux COllllnence par lui.
L" . -
"11 e.'cellent travail ur la statisti(!ue et l'hi toir dr il-Iar eille, public par
1\1. .Mathieu, archivi te de la Chmnbre (le COlnmerce, nous fournit des ren eip;nenlents fort pr ;cieu." sur la fabrication ue cart s au di . . ~- epticme et au ilixhuiti \lue iecl :
( Pendant le dix-septieme siecle, les earlier:; de Marseille, qui fabriquaient aus i pour l'expol'lalion, a\'aienL fait ju qu'it huit sorles de earles qui etaient deoommee : A la Fl'anQai e, it grands Bustons, it la M,}(irid, de Tarot, a l'Auvercrna. ,des Genoise , des Porlucrajses el de Lima.
En 17:W, no earliers ne fabriquuienl plus que de carle' It la FranQuise, ala Mudrill, l.t. grands
318-
Bastons, de Lima et des Tarols. L'usage de celles ({ a l'Auvergnasse s'elait perdu, et des fabriques
etablies a Genes en avaient enleve la fabrication des autres.
Les cartes franQaises etaient appelees aussi Portrait de Marseille ; il s'en faisail environ
1.30 caisses de 5 grosses, annee commune, et elles se vendaient 24 livres la. grosse. Ces cartes se
consommaient it Marseille, it l'exceplion d'une douzaine de caisses seulemenl, qui passaient a
l' etranger.
Les ca-rtes agrands batons et a la Madrid se fabriquai8nt pour l'usage exclusif des Espagnols; on
en faisait a peu pres autant que des cartes frangaises et elles se vendaient 60 livres la grosse.
On faisait aussi, annee commune, six caisses de tarots it Marseille, dont un quart passail a
1'6Lranger. Cbaque jeu de tarot valait to sous.
A cette epoque, Marseille donnait asile it environ Ollze maitres occupant unc
trentaine cl' ouvriers. En tenant compte des rlonnees qui nous ont ete fournics
par le mEnnoire de la Chambre de commerce de Marseille, on peut evaluer qu'a
cette epoque les maitres marseillais fabriquai~nt ensemble environ 2700 grof:scs
clo cartes Et joner.
X. -
....e
15.
)0.
LA
ARltE (1820-1830)
319-
furenl frappees d'uD droit egal a celui dont elaicnt grevees les industries. imilaires en France, c qui supprima en grande partie la concurrence dont se
plaigllaient les maitres nIar eillai .
~'1. -
Ell 1. 7:53, le 24 janvier, les cartiers de Marseille adl'es erent une snppli(jlle
au gal'de de sceaux pour lui detnander d'ordonncr : 1 Que les maitres ou veuves
dc leur communaute r ~sidant a Marseille, quoique ayant abandonne la fabrica0
LE 1'OHT
l ' OTRE-DA~IE
DE LA GAHDE
( ()'API\I~
nu xnu c ~IECLE )
tion de carte', 'oient forces Oll de payer leurs qnotitc des charges de la cou)lllunautc, ou de faire lenr l'enonciation d "\ leur titre de maitrcs cartier entr0 le '
DIains des syndi's de la comnlunaut6; 2 que les tl'ansfuge: san pernli ion
eArpres e elu roi oient dechus de leur nlaitrisr, conforlnement alL cl', -lart tions
du roi dn moi d'aOllt 1.669, juilIet 1G 2, juin 1()8~ et a\1'i1 1741..
Ce deux point rcgles, le' cartiers propo eut de fixer it huit le nonlhre des
111aitl'CS qui pOlll'l'Ont e~'Cl'cer leu!' metier it :M arseille, et de rCl11plir le vacances
qui se produirairllt par la ~ uite alLernatiYelnent par un fil de n1aitre t par In
nomination du plus nnci 11 des cOlllpagnon, d<' la yj]1e, la pl'ef('l'ence, t011tof if;,
toujonrs accordl'e tl un fils de llulitre.
Pour oulenir lenr proposition, c ' jllLlustricls prole~tcnt que c 'est le petit
II mbre cl' ntre eu~- qui le a incite
a p('ojeter une a 'ociation t determine it
'e reunir pour n former qu'une seule fabrique et, par le travail d \ boun ~ qua-
320-
lite et les fonds qu'ils emploieraient, faire les dernicrs efforts pour retablir un
commerce presque eteint it Marseille.
Ces huit maitres, les sieurs Tourcaty, Chosson, Bourlion, Chaffard, Guigues,
Icarden, Grillet et Fautrier, proposent, en echange du privilege qu'ils sollicitent,
de prendre a leur compte toutes les dettes de la communautc et d'acquitter,
entre eux, tous les droits et taxes que le roi inlposera par la suite sur leur
fabrique.
Certes, la proposition des cartiers marseiUais etait tentante, mais, d'un autre
cote, le monopole qu'ils desiraient, paraissait bien contraire au droit que les sujets
clu roi avaient de choisir leur metier. Nul doute en effet, que, le privilege une
fois obtenll, ils auraient reserve a leurs enfants, exclusivement a tous autres.
l'exercice de la maitrise; jamais un compagnon n'eut (~te assez riche pour s'offri~
une part de co-proprietaire dans la fabriqlle ainsi etablie.
Avant de prendre une decision, le ministre demanda avis a l'Intendant de
l~ T?ur, sur cette proposition. Celui-ci, dans sa lettre du 6 mai i 704, repondit
aInSI :
( Le selll moyen de relaLlir le commerce des carles a Marseille serait de supprimer le droit sur le.
cartes destinees a l'etranger, car c'est la circonstance qui a oblige les maitres et veuves d'abandonner
leur fabrique ou de congedier la plupar1 de leurs ouvriers qui creerent les nouvelles manufactures lt
Genes, a Savone, a Final, a Oueille, aMonaco, a Nice et sur toule la cOte d'Italie. 11 ne serait pas juste
de decnoir de leur rnaUl'ise ou de faire faire les renonciations demandees par les carliers, car ces rnaitres ou veuves ayant momenlanement quitte le metier, qui ne pouvait pourvoir a lellr subsistance,
doivent pouvoir y rentrer lorsque le metier redeviendra fiorissant, c'est-a-dire lursqu'on aura oblenu
la levee des droi1s sur les carles d'exportation.
Quant a llne association des carliers, ce serait une calamite, car les huit mailres disposeraienL a
leur gre de la qllalile et du prix des cartes, et les ouvriers ne pourraient que difOcilement parvenir ala
mailrise; l'emulation se ralentirail et l'on se porterai1 avec plus d'empressement cl'en tirer de l'tHraoger
en fruude du droit. Le prejudice cl'une semblable association serait tres grand, Lant pour le public que
pour la fabrication e1 meme pour l'Ecole miliLaire. (Archives nationales, Ft 2, 775.)
On congoit que, devant un tel avis, le garde des sceaux s'empressa de rejeter
les propositions de nos maitres cartiers, qui en furent pour lenrs frais d'imagination: en effet, jamais nous n'avons rencontre de pieces donnant a supposer
que leur association eut regu l' approbation desiree, ni qu' elle eflt pris forlne.
XII. -
Par suite des reqnetes ans cesse renouvelees, le roi dut cependant ordonner
au fernlier de modcrer les droits sur les cartes destinees a l' exportation; c'est
ainsi qu'en 1.700, ce droit n'ctait plus que de 6 deniers. n faut croire que les
cartiers de l.\larseille ne trouvaient pas encore la moderation suffi ante puisquc,
en 1. 760, iIs chercherent it faire intervenir, en leur faveur, les conseillers de ]a
Chambl'e de commerce de la vi11e, qui s'appretaient a demander aide et protection
pour les manufactures provengales. Les membres de la Chambre de COIllJnCrCe,
plus. soucieux de faire ab~utir leur preITIier projet, repousserent la requete d~s
carbcrs en appuyant leur fIn de non-l'ecevoir sur les motifs suivants : 1. le prodUlt
de la ferme des cartes etant destinc a l'Ecole royale miJitaire, il n'y avait pas lieu
0
321-
de priyer cet etabli sement d'une de seR principale re ourcrs; 2 les cartes n' ont
all 'une utilite re lIe et ne sont, le plus souvent, qll\lne occasion de rnine, de
debauch et cl' xci's de toute so1'tes; dans ces conditions, cenx qui veulent s'en
servir ne auraient jamais les payel~ trop cher; 3 le droit exi te depui ]e
22 lnai 1. t>83, et il est fort difficile de supprilner un impot qui r nlonte it unc
date si reclll6e; tout au plus pourrait-on ch0rcher ~l obtenir la suppres. ion de la
ta.' (' d' xportati n, mai enCOl':l ce n ' est pas le monlent cl' ssayer; dans ces
ondiLion , le mieu.' est de ne pas comprendre le cartier parmi les artisans
pour 1 sqn Is on cherche it obteniI' un allegement de taxe.
1\1. de 1\1 ntclar, tont en soutenant que ]e droit sur les cartes n' 6tait nullc-
A no~L\ .~ ,
ii12-119:j
(COLLECT!O ~ FlOOOR)
lllent cause de la decadence de la fahriqu mar eillaise, ne fut pa san con tatel'
qu l'impo . ition uu droit ne pouvait manqner d'e.'erc rune influence ftlcheu e
SUl' l' essoI' du Ollllllcrce d' xp rtation de la vill . En iret, a plusieurs repri es il
intervint per onnel1mllent pour en cl lnand r la nppl'ession. En 1.765 il r -'nouvela
ncore une ~ is sa remontl'unc(\ et en udres .' u copie aux echevin et deput(> dp
la Chalnbre de COlnlnerce de ~larseille, n lenr demanuunt de rellseigllements
pr ~ci sur cc gent' ~ de comnl rce et en I s priant de donner lenr avis snr r pp rtuniLtS de demander le d(.~gL'cyemeut des droit qui pc aient si lonrdement
' ur l('s maitl'e curtier.
"' ollicite d'une fa~on i pressante, le m mbres de la hambre de comn1 fce
ne pOllvui0nt renouyeler lenr fin de nOll-recevoir de 1760; uu i rcdigt'rent-il
un mcruoil'e aussi exact que cil'con tanci(> ur la position dc ' Illuitre (.-. t l'ctende leur COlnmerce avant l'ilnpo ition de i 745.
un
11
41
322-
Apres avoir developpe les causes qui, seIon leurs renseignements, avaieut
detruit le commerce d'exportation de la ville, les membres de cette assemlJlee
evaluent ainsi les pertes que la cessation de cette industrie occasionne (8 mars
i 76t). Voir pieces justificatives) :
Nous avons appris que ce que 1'on appplle dans cetle fabrique une menee produit 20 douzaines
de jeux de carles et qu'on compte sur une menee cbaque semaine par tete d'ouvrier. Sur ce pied on
pe ut evaluer que cbaque ou vrier fabrique, pendant les cinquante-denx semaines don t l'annee est
composee, environ 1040 dOLlzaines de jeux de cartes, c'esl-a-dil'e 86 grosses 2/3; mnis cetle quantite
ne comprend pas le travail du maitre, de sa famille et des apprentifs qui meUent tous la main a
l'rnuvre, on peut sans difficLllte augmenter le compte precedent de 3 grosses 1/2 et porter it 90 grosses
la fabl'icalion annuelle d'une fabrique par lele d'ouvrier.
NOllS avions, en 1745, 180 ouvriers; en portant le nombre de ceux qui travaillaienl uniquement
pour la co[}sommation de la ville a 30, on ne s'ecarle pas de la verite puisque 16 suffisent a present
non seulement a cc travail mais meme au peu qui resle pOLlr l'etranger. SLlivant nos sLlppulalions, leur
faLrication pour celte destinalion s'elevaiL, araison de 90 grosses cbacun, au tolal de 13500 grosses p1lf' an.
Voici ce qu'elles produisaient : le fabricant vcndllit au negociant 16 livres la grosse, et celui-ci
faisait un proffit qui est evalue a 25 p. 100 sur le pied commun; il montaiL a pIllS de 100 p. 100 sur
les envois faits aux Indes, qui etaient considerables. La gl'osse p1'oduisail donc pour ces deux parties
20 livres. 11 raut ajouler encore a cette somme 16 sols par grosse pour le prix de 10 livres de rognures
qu'eHe produit et qne les fabricants vendent 8 livres le quinlal, en sor1e que cbaque grosse envoyee aux
pays etrangel's de Marseille y faisait entrer 20 livres 16 sous, ce qui 1'eYienL sur les '13500 grosses it
2808001ivres.
Cetle somme de 280800 livres arrivait annuellement de l'elranger comme prix du papier, de
sulaire des ouvriers papetiers, eartiers, loyers de fabrique et mngasins des uns el des nutres, lem
ont1'elien, celui de leur famille et plusieurs aulresdepens. L'impot de 6 deniers par jeu de cartes sortant
du royuume a fait tarir celle source abolldanle. Le pt'ejndice que les papeteries de Provence en ont
souffert est immense, atlendu qu'elles seules fournissaient le papier employe a faire des cartes pour
l'cLranger. Il en falluil 24300 rames pour fabriquer les 13500 grosses de cartes exporLees a raison de
9 rames par caisse de 5 grosses.
Il nous parait, au conlrail'e, declnrellt-ils, que ce motif, s'11 eut ele vrai, rendait d'oulanl plus
pressanL le hesoin qu'avait ceLte fabrique d'eLre secourue, plus eUe etait affaiblie et plus i1 elilit necessaire de la favol'iser pour la soutenir el l'aider a se relever au lieu de precipiler sa ruine ... Mais j1 s'en
fallait de benucoup qu'en 1745 les et1'nngers eussenl, comme on ]e pretend, reduit a pcu de chose nos
fabriqucs de cartes, les leu1's commengaient a peine d'ctre elablies pat' des ouvriers meconlellts ou
inquiets qui elaient sorlis du royaume, soit pal' quelques mnUres ruines pat' leur negligence ou pal'lellI'
muuvaise condui1e. Si elles se sont accrues depllis, elles n'en sont redevables qu'[LU druit puisqu'ilnolls u
conlraints de lenr abandonner toule concurrence par le rencherissement qu'il a CJcctlsionne a IjOS cartes.
Des la reilnposition des droits sur les cartes, Cll effet, hllit cartiel's avaient
cesse de fabriqner des cartes it Marseille: trois avaient passe it La CaJle, en
Jru ecrr!o,w
+ ..
ft.
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<>
<>
JEU
DES
JEUNE'S
MARIES,
E~TAMPE .)
t
t t
3~3-
Afl'ique, H,YeC l'agl'CnlCnl <Iu Ministre de la :Marine, pour y etablir Ilnc fabrique cl
carte qui fu Ldctruite pcn aprc ; un autre etait allc s' etablir it Saint-DOlningue,
ct enfin un dernier travaillait chcz un maitre cartier cl' Avignon.
XHI. -
Nous avons YII qnc, le 1er Inar. 1771, on avait impose tOllS Ics papicr ct Lous
lcs cartons dc,tine it la fabrication des cartes. COnIJne un certain nombre de
maitres s'etaient refuse a payer cettc nouvell taxc, it la date du 7 novembr 1773,
1"1l2-iin;j
(r.O!.Lm~T!(I:\ FlonOH)
un r qu'\Lc rut pl'csentee it' l'Intcndallt contrc les d ;failJants. Ils etaient au
1l0lnbre de si, .
';'tat d(',
l101rlS
Antoine Dourlion . .
Gabriel l\hll'chand ..
Guillaum(' Cho. son.
Joseph L nnl'd ..
Jo epb Icarden.
Jo epb Faulrier .
(At'chive de Boucbes-du-Hllunc. -
~I
Roy
\U EH,LE
324-
Au Illomellt de l'enqu ete qui fut faite pour savoir si l'on devait
supprimer
les corpo ration s et qui about it a l'Edit de 1776, on fit repon dre
qu'a Marseille
les statuts des cartie rs n' etaien t plus en vigue ur et que ces dernie
rs fignraient
an nonlb re des profes sions libres .
Le fanleux edit de 1745 avait bien ruine le C01nmerce d'expo rtation
et I'Mat
des march andise s sortie s par le port de Marseille penda nt le
quarti er de janvier 1781 nous appre nd que, pour l'Italie , on n'avai t expor te que
10 grosses et
28 pour le Levan t.
Malgre toutes les ordon nance s et tous les soins que I'on prena it
pour empccher le conlm erce des cartes usage es, il s'en faisait encore un
trafic assez importa.nt. Nous trouvo ns qllelques renseignements
sur ce sujet dans un proces -verba l de saisie d'une
caisse de vieilles cartes destin ees au commerce
des coloni es (1785); cette exped ition avait ete
faite aux sieurs Buisso n et fils, cartie rs marseillais, par la veuve Gallin et fils, de Bastia. Il faut
croire que l'adIn inistra tion s'appr etait a sevir
rigour eusem ent contre cette fraude use, puisque
le corres ponda nt de l'Inten dant a Bastia, un
certai n Gautie r, aposti lle la suppli que de la veuve
Gallin en ces terme s :
J'inter essera i encor e les sentim ents d'huInanit e qui vous caract erisen t en faveur de la
veuve Gallin. Le Inari, 1110rt depuis un an, Cl
laisse sa veuvc et plusie urs enfant s dans Ja misere; quelq ues person nes charit ables les ont
souten us et les soutie nnent encore pour leur
donne r moyen de gagne r leur vie malgr e le peu
LE JEU DE PIQUET
de ressou rces ponr leur metie r dans ce pays-ci.
D'Al'ltES UNE GHAVUIlli DE DEHTALL (X[X6 SIECLE)
En 1789, les cartie rs marseillais furent
convo ques en reunio n ex1raordillaire a l'effet
d' elire un deput e it l' Assem hlee du Tiers- Etat. Les princi paux
cartie rs et marchand s papeti ers de Marseille etaien t presen ts, et d'un comm un accord
choisirent
Jean-B aptiste Jean comme leur delegu e.
.
Dans les dernie res annee s du dix-hu itieme siecle, entre 1780
et i 790, 11
sembl e que la fabriq ue de cartes a jouer de Marseille ait repris
un nou~el
essor; c' est du moins ce qu'il est permi s de suppo ser d'apre s la
consomm~tlOn
du papier filigrane qui fut livre an burea u de la Regie penda nt
cette perlOde.
Nous relevo ns, en efI'et, que la fonrni turc moyen ne annue lle a ete
de 1508 rmnes
repres entan t une produ ction appro ximat ive de 50895 0 jeux de
piquet. Si nous
nous en rappo rtons au lnellloire cite plus haut, suivan t lequel
un ouvrie r ~eut
produ ire par an 1500 sixain s, nous conclu rons que pres de quara
nte ouvrlers
etaien t occupes a cette fabric ation.
Dans les archiv es de Marseille on tronve une petite note relativ e
a l'expo~'
tation des cartes it jouer en Italie . .ce docum ent montr e qu'en
1798 les Ile~ venitien nes conso mlnai ent fort peu de cartes a jouer nellve s; on
employmt de
prefer ence les cartes ayant deja servi et cela par mesur e cl'econ
olnie.
CAHTE
AV POHTHAIT DE PIWYE~CE
(c
All EIl.LE,
LLECTlO:'l C'\IlTAII>LAC)
1193
326-
{( Tablcau des cli/TriJ'e lltcs marclzandises qui p euvent ent)'e?' dans le cornmer
cc de:; lIes veniliennes
n uuvellem lmt 1'cun ies cl la JlipuMique (l'w1 9aise (Dresse le 1er
mrssidor an Vl).
En 1878, il n'cxis tait pIns, d'aprc s M. ~iathicl1, que deux fahriq ues
de cartes
produ isant i 1641.31 jeux, dont 937031 pour l'cxpo rtation et
227100 pour la
conso mrnat ion : ces dernie rs rappo rteren t au Treso r 142607 f ,50.
Ces fabrique s, nous apprend M. Matbieu, occuprnt 60
personnes et des machines qui fonllc
travail de GO ouvriers.
La maison Camoin, quI 11 plus de 120 annecs d'exislence, est entree a
elle senIe dans lc chiITl'e (1e
production de 1878 pour 112363 9 jcux, dont 926639 onl ellS exporle
s et 197637 ont elc liwes h la
consommaLion en France. Celte fabrlque emploie 55 personnes et des
machines qui donnenL le travail
d'aulant d'ouvrlers. ))
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328-
.Mouvement de l'exp01'[ation des w7'les pw' le p01t de Marseille et pW' pays de destination
d'ap7'es le 1'eleve des douanes en ,1878.
1200 francs.
6900
520
2460
4670
1'2150
17480
13490
Maurice.
Jode nnglaj
E'.
Venezuela ..
Perou. . .
Cocbincbin!'.
Algerie.. .
Martinique .
Reunion. .
. 1570 fl'lll1CS.
100
810
600
1530
H3000
1580
2030
L'exportation des cartes a jouer par toutes les frontieres de France a represente une valeur de D2D Di 0 francs en 1876, de 419800 francs en 1877 et de
364DDO en 1878.
xv. -
Nous n'avons pas cru devoir parler ici des enveloppes qui avaient ete deposees par les maitres cartiers marseillais au greffe de la Police de la ville en
vertu de l'article V de leurs statuts. Comme nous avons fait une etude speciale
de cette partie accessoire des jeux de- cartes, nous engageons nos lecteurs a
vouloir bien s'y reporter (1). NOHS donnerons seulement ici la date Et laquelle fut
efiectueje depot des enveloppes de cartes entieres et de piquet, par les maitres
marseilJais, ainsi que la devise sous laquelle ils travaillaient :
ID septelnbre 173D, Jean Sicard.
.
Antoine J aubert.
6 mars 1736, Franvois BI'un, Au Tapis Royal.
Marc-Anthoine .Mallet, A I'Enseigne Royale.
Jean Bourlion, Cartier de lJl. le Marquis de Pi!.
20 lnars 1736, Nicolas Gnigues, A la Croix de Malte.
Honore Morel, Aux Armes de Mgr !e due de Bourgogne.
Lazare Boyer, Au Cartier du Roy.
i 1 avril 1736, Pierre Cheminade.
Fran<;ois Chosson.
21 avri11736, Fran<;ois Tourcaty, Cattier de il1g7' de Vendume, due de Beaufort.
2 janvier 1738, Jean Jullien, Aux Armes de Paris.
24 septembre 174.3, J ean-Fran<;ois Granet, Cattier de ]JIg}' !e il1arquis de l11arglenne.
329-
FINES
lEA NBOVRLION
CARTIERDE
~LEMARo..VI
DEPILLE-DEMEVRAN TDAN
LARVEDE-I4AST BAVM EPRE S
LE- CO VRA MARSEI LLE~
El\VELOPPE DE JEU DE JEAN BOURLION
CAR'l'lElI DE MARSEILLE EN 1136
( AHCHIVES MUNICIPALES DE MAnSEILLI!:)
(I IIonore Armund, duc de Villars, pair' de France, grand d'Espugne de la premiere clm:se, chevalier de l'Ordre de la Toison d'or, prince de Marlingues, vicomle de Melun, marquis de la Noele.
brigadier des armees du Roy, gouvernelll' general pour Sa Mlljesle, tIu pays et comte de Provence,
<.:avoit' faisons it tous ceux qu'il upparliendra que slIr les bons et ndcles temoignages qui nOllS ont He
rendlls des bonnes mcellrs et capacites de FrallQois Bourlion, mailre cat,tier de ceUe ville, et vOlllant
reconnailre son atlachement a notre per onne nOllS lui avons accorde notre protection et sallvegurde,
l'avons choisi et nomme pOlll' notre cartier ordinaire, lui permettons de faire apposer sur sa porte nos
ul'moiries et pannonceaux, VOlllons et enlentlons qll'il jOllisse de lOllles les prerogatives et privilecres
atlaches it ladile sallvegal'de, en foi de quoi no us avons signe ces pl'esentes, fuil contremarquerpar notre
Secl'elaire et aicelles uppo e le cacb 1 de nos armes. Donne it Marseille, le 6 novembre 1. 753. Signc : Duc
de TiIlars. Par Monseigneur, signe : Lievrel.
Lorsqu'un maltre cartier avail choisi l'enseigne sous laquelle il dcsirait trayailler, illui fallait en faire la declaration au greffe de la police de la vil1e. A cet
eifet, il deyait adre ser une l'equete au lieutenant de police pour obtenir l'autorisation de deposer son empreinte ainsi que les modeles des enveloppes de cartes
10nt il desirait se serv!r. C'est une de ces requetes que nous reproduisons
ci-dessous :
I!
330-
suivant l'arlicle 5 de leurs statuts et reg1ements, il est dit que tous les
mallres qui oot bouLique eL
fabrique remettront exemplaire au greffe de la police pOllr y avoir recours
en cas de besoin, ce qui doH
avoil' lieu allssi au cas que quelques marchands vinssent it changer de marque
, le suppliant est bien aise
de satisfaire it ceUe loi et remettre riere le greffe la nouvelle emprein
te eLablie dans les lelll'es:
Enlieres, jennesse, richesse et carles tres fi nes faites
par Frangois Bourlion it Marseille, au Coq
couronne , it l'effet de -qUOl i1 a recours a votre justice. Signe : Bourlio
n.
1764
DEUXIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A AIX-EN-PROVENCE
1. -
Aix
Le preIui er docum ent que no us ayons renco nire, conce rnant l'histo
ire des
cartes a jouer a Aix, est une lettre paten te du 15 mars i660
accordant a
l'hopi tal de la Charite le privile ge de lever dans toute l'etend
ue tIn pays de
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332-
Provence un droit egal a celui de France, sur les cartes it jouer, les tarots,
les des et petun (le tahac).
En 1663, ce privilege fut reduit en faveur de l'hopital du Saint-Esprit de
Toulon qui obtint l'autorisation de lever les droits; pour son compte personnel,
dans le ressort de la senechaussee de Toulon.
Ce droit fut probablement rapporte au moment de la snrseance de 1671,
car il est vraisemblable que les cartiers marseillais n'auraient pas accepte de
payer un impot auquel leurs collegues des autres villes n'etaient pas astreints.
Cependant, nous ne croyons pas que les cartiers se soient etablis a Aix
avant l'annee 167 f ,epoque a laquelle la SUl'seance des droits donna la libertc
11i2-1195
aux fabriques de cartes de se repandre dans la plupart des viUes nl1 pen
importantes de France.
Le plus ancien document que nous ayons retrouve, snr l'existence des
maitres cartiers dans la ville d'Aix, porte la date de 1696, mais ces industriels
etaient alors deja fort nOlllbreux dans l'ancieune capitale de la Provence. Dans
les registres de la capitation, on trouve, en effet, les noms de huit de cos
maitres qui possedaient des ouvroirs assez importants :
Joseph Jaussoo, maisLre; un apprenlif : Pierre Houdon.
Anloioe Reymoncl, maistre; un compagnon : Joseph Chassard; un apprentif : Bernard Marlin.
Thomas Drevelon, maistre, a deux masles, Jean el Thomas; deux filles, Marguerite el Marlbe ; une
servaote.
FranQois Dreveton," maislre; trois compagoons : Jean Gamba],Matbieu Gervais, FranQois Maupera;
deux apprentifs : Jacques Cabasse, Jean-Joseph Revest.
Jacques Jaufroy, maistre; un compagnon : Jean Mellet; un apprenlif: Louis Clmfaud.
Claude Ricard, maistre; un compagnon : Alexis Acbard.
333-
dimin ution
En 170D, les 11laitres cartie rs n'etai ent plus que qnatre , et c tte
reimp ola
re
s'expl iqne par le boulev ersem ent que causa dans l'illdu strie cartie
i 701. Ces maitre s
sition cia droit sur les cartes a jouer ordon nee par l'edit de
Jaufro y et CJaude
ctaien t alors : Antoin e Reylnond~ Frang ois Dreve ton, Jacqu es
Ricard .
H. -
1730.
.'orma tioll du corl)s des cartie rs en maitri se juree ell
uniIl existe aux Archiv es d'Aix toute une serie de regist res absolu ment
s de la ville.
forlne s, conten ant les delibe ration s de chacu n des corps de metier
e de la COIlChaqu e lnetie r avait son regist re, en tete duque l 6tait peinte l'ilnag
il est a peu pres
freeie. Etant dOlllleS les model es identi ques de tous ces regist res,
des magis trats
on
decisi
d'une
vertu
certai n qu'iIs a vaient ete mis en usage en
ville.
leur
de
s
unaute
munic ipaux, soucie ux de la bonne tenue des COlum
tent qu'a
remon
ne
(1),
Pour les cartie rs, les regist res, au nornb re de deux
d'Aix,
rs
cartie
s
l'anne e 1730. La premi ere menti on consta te que les maitre
d'une SOl'te
s'6tan t asseln bles au mois de septem brc 1730, jeterc nt les bases
le que ce l't\glcd'acco rd que chncu n s'enga geait it respec ter. Il est fort probab
mais qu'iI
tente,
compe
t6
autori
1
de
on
111ent ne fut pas presen te it la sancti
ipaux.
munic
trats
magis
fut Dtis-en usage avec la sirnple autori sation des
it 6 lhres
Par ce reglem enl, il 6tait conve nu que chaqu e appre nti payera
nt it la
aspira
en
pour SOll droit d'appr entiss age, et que, lorsqu 'il se presen terait
livres
100
e de
maitri se, celui-c i devrai t verseI ' a la caisse COIIlmune une somIn
lit a l'hopi tal
qui deyait ctre affectee aux charge s COUl'antcs et a l'entre tien d'un
de la ville.
llemen t pour
Les nlaitre s s'impo saient chacu n d'une somm e de 3liYl'es annue
ration , les
delibe
Ue
c
de
subv niL' aux charge s de la comm unaute . En suite
qui, en
Imbar
eall
J
Inaitre s cartiol's choisi rent pour syndic de leut" corps le sieur
mClne temps , ctait nOlnme tresor ier.
Ill. -
mautc.
Les cal'tie rs d'.\ ix sollici tent leur erecti on en eon'lnu
Leurs statuts .
eux tres
l\falgre cette reglCl nentat ion, qui aurait dli cepen dant etre pour
737, ils
i
en
eL,
its
avanta geuse , ]es maitre s cartie rs no se trouY erent pa satisfa
:
r
deman del'en t l'homo logati on de statuts qu'ils venaie nt de redige
334-
Dne denlande conQue en ces termes ne pouvait manquer d'obtenir les suffrages d'une Cour sans cesse it la recherche de ressources nouvelles, aussi les
cartiers d'Aix virent-ils leurs statuts homologues par deliberation du 16 janvier 1738.
Le contrat d'apprentissage devait etre passe devant notaire et pour llne
periode d'au moins trois annees. Les apprentis, avant tonte chose et immediatcInent apres leur obligation, devaient verser dans la caisse de la communallte une
somme de 20 livres. Aucun maitre ne pouvait prendre plus d'un apprenti it la fois.
A la fin de son apprentissage, l' ouvrier devait accomplir une periode de trois
ans de compagnonnagc avant
de pouvoir concourir pour la
maitrise.
Le temps
de cOlnpagnonnage accompli,
l' aspirant it la
maitrise devait
fournir aux syndics du corps
des cartiers un
certificat de
bonne vie et
mrenrs, avant
d' etre admis a
faire le chefd'reuvre, qui ne
pouvait etrc
lnoindre
que
RE NE II D'ANJOU
la fabrication
PLUS CONNU SOU' LE TITHE DE ROJ HENE, 1108-1180
d'une dem.i(BIBLIOTIIEQUE NATIO~ALE. ESTAMPES)
grosse de cartes
fines. La fOrIllalite du chef-d'reuvre s'acconlplissait dans la maison de l'ancien
des syndics qui recevait, ainsi que son collegue, une somme de 10 liv1'es, pour
les indemniser de la perte de temps que leur occasionnait la surveillance de
l'aspirant.
Tous les maitres avaient le droit de surveiller l'accomplissement du chcfd'reuvre et d'y assister, sans aucune indemnite.
Qlland le chef~d'reuvre etait juge suffisant, l'aspirant a la maitrise ctait rCQu
par 1'assemblee des lnaitres et devait, avant de preter le serment, verseI'. cl la
caisse de la communaute une SOlllme de 150 livres; ce droit 6tait reduit a 5 hvres
pour les fils de maitres ainsi que pour leurs gendres qui, en outre, au lieu de
chef-d'ceuvre, n'avaient qu'a faire un simple acte de suffisance.
.'
Apres sa reception, le nouveau maitre, avant d'ouvrir boutique, devalt fm.re
choix des nom, marque, empreinte et enseigne dont il entendait se servu'.
Sa declaration etait inscrite sur un tableau special, conserve dans la chambre
335-
commune, ot personne ne pouvail s'approprier ces marques sans s'en ('\tro rondu
proprictail'e soit par heritago, soit par cession du proprietaire primitif.
Outre la fabrication et la vente des cartes, ]es Inaitres cartiers pou vaient
faire le COlnlnerce de tous les articles concernant la papeterie, tols que le papier
a ccrire, la cire, les plumes canifs et ecritoires.
En decretant l'homo[ogation de ces statuts, la Cou)' d'Aix re dui sit le droit de
reception it la rnaitL'ise a 75 livres et le droit de hienvenue de l'apprenti it
10 livres au lieu de 20. Ce document autorisait egalenlent les revendeurs et
regrattiers a vendre les vieilles cartes, dos portraits ot tableaux des Inaitres de la ville; leR
vieilles cartes ne pouvaient etre mises en vente
qU'enveloppees dans du papier blanc. Il etait par
contre expressemont defendu a cos marchancls
. clr vondr des cartes neuves. (Archivos departeIuentalcs des Bouche -du-Rhono, annexe d'Aix.
Lcttres Royaux, n 96.)
Peu do temps apres la redaction dos statuts,
l'u11 des principaux nlaitres de la ville, le sieur
ThOlllaS Dreveton, dClnanda ct ohtint l'autorisation de prendre le titre de cartier ordinaire du
dnc de Villars, aLors gouverneur de La Provence;
ce fut le 28 juillet 1738 qu'il porta it [a connaissance de ses collegues la Inarque sous laque ne il
devait dorenavant travailler.
Le 18 septemhre 1747, la communaute des
mallres cartiers d'Aix prit la resolution d'emLE JEU DE LA BATAILLE
pruntel' une somme de 100 livres afin de com- n'APRES UNE GR.\vURE DE DEIITALL, l.!xe SU::GLE
pIctar celle de 300 livres neces aire pour payer,
( COLLECTIO:-l lIARTMAN:-; )
conjointenlent avec le corps dos pelletiers, gantiers et houtonnier , uu homme do milico crc6e par Sa Majestc ot ordonnee par
les consuls de la ville.
IV. -
V. -
336-
Malgre .Jes charges qu'ils s'etaient deja irnposees, afin d'arriver a la liquidation des dettes qu'ils avaient du contracter pour satisfaire aux dernieres
impositions, les cartiers d'Aix durent encore se cotiser pour se liberer com. pletement.
Le 3 mars i 776, en effet, etant reunis en Assemblee generale, iIs delibererent
de faire payer chaque annee, it dater de l'annee courante, une somme de 121ivres
en sus des cotisations ordinaires, pour etre eluployee a relubourser les capitaux
, l \~
~ ~
11111 ~~~II I
SEPT, HUlT ET NEUF DE COUPE
PROVEXANT O'UN JEU O'ALLUETTE
EDITE
( COLLECTIO ,
1.1i2-1195
FIGOOR)
des rentes dout etait grevee la communaute. Cette somme devait etre repartie
entre les Inaitres dans les memes . proportions qne les impositions qu'ils supportaient deja. Dans cette deliberation, les maitres se plaignent que la situation
dudit corps et communaute, autrefois nombreux et dans une certaine aisance, est
actuellement languissante par la cessation presque totale du travail, de maniere
que, reduits it trois, les memb1'es de cette communaute ont peine a se soutenir .
Les cartiers d'Aix avaient egaIelnent une confrerie, mais, malheureusement,
les renseignements sur cette partie de leu1' organisation nous font presque
defaut. En cffet, la senIe piece qu'il nous ait ete donne de rencontee1' est l'enregistrement d'une quittance du tresorier de I'arcbiconfrerie du Saint-Sacrement
de l'eglise metropolitaine de Saint-Sauveu1', d'Aix, constatant que le corps des
cartiers vcrsait une rente annuelle de 40 livres a la caisse de cette confrerie
ponr les diverses cerenlonies faites a leur intention. (25 mai i 780. Registre du
corps, n i, folio 36.)
JEU DE CARTES,
EOITE
.'
VI. -
337-
1l1aitt~es
VII. -
338-
TROISIEl\IE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A TOULON
I. -
ue
(1) .N.llUS tenons cl adr~~ser ici nos l'emerc:elllents U. 1\1. 1\Iougiu. nrchiviste de Toulon, qui <l fait ?ur rhistoire
ceLlc YIUe Jes lrav<lL1x SI lUlPOl'luuls, et qui a bieu voulu 110US facililel' le!' I'cchel'ches dans ses ArchIves.
ESTAYPJ:::-:)
11. -
..
340-
Ce n'est guere qu'a la fin dl.l dix-septicme siecle que l'on voit apparaitre
les cartiers a Toulon, et en 1701 ils etaie11t au llolnbre de quatre.
En suite de la r(~imposition des droits en 1701, ]es privileges des hopital1x
d8 Provence se tronvcrent annulcs puisque cette annee 111eme le sienr BarLier,
adjudicataire de la ferme des cartes en France, deleguait ses pouvoies ell
Provence a un sieur Balthasar Teolet, qui s'installa it Marseille.
Celui-ci a son tour, ne pouvant surveiller la vente et la fabrication par tonte
la Provence, ctablit a Toulon un commis, le sieur Antoine Ga,ve11y.
Le 5 dccmnbre 1701, ces deux personnages requirent les lnagistrats munici paux de leur accorder les autorisations nccessaires pour pcnctl'er chez les fabricants, afin de dresser les inventaires des jeux qu'ils possedaient en magasin.
Ces dOCUlnelJts, que nous reSlU11erons sllccinctelnent, fl1rent ctablis en presence
de J oseph Dastour, lieutenant general de Police et maire de la ville de Toulon,
de Jacques Roustan, greffier, et du sieur Teolet.
,
i J oseph Benoit, fabricant, reprcsenta i 0 grosses de cartes assorties, plus
en carton de la prelnicre empreinte huit luences qui sont d(~ 2 rames faisant
40 mains et COl11posent 16 douzaines 8 jeux de cartes par chaqne menee. Ensuite
illnontra 4 lnoules en bois servant a l'irnprcssion de ses cartes;
2 J oseph hnbert, fabricant, Grande Ruc, proche la Halle au ble, a declare
avoil' 55 jcux de cartes assorties et plies par jeu dans du papiel', plus 2 rames de
prCllliere em preinte en feuilles fai sant 8 Inenees de f 6 douzaines 8 j eux chacune;
et en carton de figures en couleur demi-lissees ou coupces, pretes it etre assortios,
a represente deux monees; puis a represente deux moules de bois servant it
l'il11prcssion des figures;
31) Pierre Vial, (11a rue Lamordieu, declare avoir 26 dOllzailles 2 jenx de cat'tes
assoeties el pliees duns dn papier, compris les triai11es; 4 dOllzajues 6 jeux de tarots aussi plies et finis; 4 Inen6es 3/ 4 de feuilles du: preInier dessin; 4 Inen6es ? douzaines en carton de figures; puis deux lnoules en bois, de figures a teste et a valet;
Le
NIt,P
~ vull .
P~/'J
MART EAU )
341 -
cache t de la
Gtl\velIy, ]e f 1 deceln bre 17tH, cc dernie r devait cachc ter du
l
iti(-UIC sicclc.
Situat ion <lu corps des ear tiers nu luilieu (Iu {lb::-hu
342-
KOIl'E
l1i2-J79ti
(COLLECTION FIGDOH )
313-
au 3 mai 1759.
1. 757
1757
1.757
1757
1. 7D7
1. 758 an 4 juillet 175H .
1.758 au 3 mars 1. 759 .
17;)8 au 3 lnars 1759.
572 li v. 12 s.
d.
449 16
650
5 5
9
345
4
1.37 16 8
170
6
26
9
822
7
)1
{OOO
(juant aux depenses, Roubaud n'en donnait aucune analyse, disant siluplrment qu' e lles s' 6taient elevees a 5 269 livres 8 sous.
Les cartiers admirent cette situation, et, en resiliant l'accord conclu eJJtre
eux et Roubaud, il fut COllvenu que ce dernier recevrait une somme de 42 liYl'es
pal' 1l10is jusqu'au complet relnbollrscment de ses avances.
Malhcureusement pour ROllbaud, les maitre cartiers n'avaient pas l'intention
d'abandonner le recouvrelllent de la taxe qu'ils s'etaient impos6e, en resiliant l'accord du 12 aotlt 17~7; un nouveau syndic fut nomme pour faire cette perception;
ce dernier ne trouva pas le conlptes de Roubaud sl1ffisarrnnenl clairs et engagca
contre lui un prod~g en verification de comptes, sous pretexte que la comptabilit(~
produite a l'assenlbl6e avait ete etablie sur des feuilles yolantes et sans pieces
a l'appui.
Apres des tracas eries nombreuses et des ellquetes chez le receveul' dn droit
sur les cartes, force fut au corps des cartiers de recollnaitre la fidelite et la
loyaute de son ancien mandataire.
D'aprcs la nouvclle convention passee le 13 mars 17~9 avec le Sllccesseur
de Roubaud, il est facile de yoir que, sauf I s cartes espagnoles et les triailles,
tOlltes lcs autres sortes etaient encore soulnises it la taxe de 4 sous par sixaiu.
A ceUe cpoque, le COlnlnerce des cartes 6tait assez important it Toulon,
puisque la collecte faite par Roubaud entre le 13 a01lt 1.7~7 et I 3 lllllrs t 7~9
s' 6Jeva it 4475 li vres 1 sou; ce qll i reprc ente une production de 22380 sixuillS
ou i34280 jeux de cartes taxes. Ces jeux se vendant habitnellernent 40 sous le
ixain, droits compris, c'e. t donc un rapport brut de 41760 livres qll l'oIl
constate pour les huit lnanufactures de cartes i:t Tou]on.
VI. -
3~, 4
n< >
QUATRE, CINQ ET S]X D'EPEE
PROYENAt\T D'UN JEU D'ALLUETTE EDlTE PAR JACQCES COISSIEUX, A ROMAN ' ,
:1.7"12-1705
(COLI.ECTION FIGDon)
.~
~
~
~
~
I,j
.~
AVIGNON
U~E
GnAYUIIE
DU
XYIle
=,lECLE
QUATRIEl\IE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A AVIGNON
1. -
au qninziclnc sic-elc.
346-
d'Avignon, M. l'abb6 Reqllin, des renseignements assez etendus sur ces anciens
Jnaitres cartiers.
Le premier en date est un certain Jean Benedicti, qui figure dans les minutes du notaire Mondanelli, pour l'annee 1461.
Pour l'anl1oe suivante, une nouvelle mention nous est fournie par une reconnaissance de, dette passee en l' etude de Maitrc Gilles Rastelli, notaire a Avignon, au profit de Laurent Dantrebay, creancier d'une somme de 0 florins sur
Hichard Retif, lnarchand lllercier, da diocese de Bourges, habitant d' Avignon.
Dans cet acte, Laurent Dantrebay declare avoir reQIl dudit Richard, a titre de
garantie de ses 0 florins pretcs, nn moule de bois a faire les cartes et divers autres
petits monIes en pierre servant a faire des bibelots. L'acte est passe en presence
de Raynaud Silvi, faiseur de cartes, et de Jean Le Genevois, garde des prisons.
Un peu plus tard, dans les notes breves de Jean Sarraceni pour l'annee
1479, nous trouvons, a la date du 10 fevrier, le nom de Anthone de Illiceto.
Le 13 novembre 1481., no us relevons ]e contrat de mariage de Jean Barati
avec Louise Gay. (Minutes de Boniface de Blengeris.)
Le 14 scpteInbre 1483, est dresso, dans la meme etude, le contrat de mm'iage
de Jean Chaudet, originaire ue Vienne. Dans une autre piece, en date du 18 fevrier
1494, nous constatons que Jean Chaudet cede une creance qu'il possedait sur
Pierre Perrosset, aussi fabricant de cartes a jouer. Deux ans plus tard, il fait
rediger un contrat d'apprentissage en faveur de Thomas Pipart qu'il o.cceptait
dans son atelier. (Notes breves de Jean Ulmo, notaire, 1. 1 mars 1496.)
Le 1e r avril 1492 et ]e 18 n1ars 1490, les notes breves de Guy de Tremulla
font connaitre le nom de Etienne Clerici.
Dans les notes de Jean de Ulrno pour l'annee '1493, on voit Guy Duch&tel
vendre 30 grosses de cartes it Jeau Fort, eg[llemellt cartier, a ro.1son de 34 gros
la grosse.
n . - Un contrat d'apprentissage en l'an 1:)00.
Nous devons ogalement a M. l'abbe Requin le texte d'un contrat d'apprentissage d'un certain Jean Dalles, originaire de Bourg-en-Bresse, qui venait chez
Charles Charvin, lnaitre cartier avignonnais, pour apprendre le metier de cal'ticl'.
Cc cont1'at, redige en l' etude de Me Jean Tavani, notaire, porte la date dll 4 aout
i000 et est ainsi conQll :
Locatio famuli pro Iwnorabili viJ'o magistro Carolo Charvini) carterio hahitatore
Avinionis contra discretun~ virum Jolwnnem Dales, carterium oriundum Burgi in BJ'eyssia.
Anno quo supra (i 000) et die quarta mensis Augusti in mei notarii presencia
ex istens et presens dictus Jolzannes Dales, carterius lzabitator Avinz'onis qui gratis bona
fide, etc., per se et suos, etc., locavit se ipsum et operas suas (sic) ad operandum in
arte cartarie ad tempus novem l'nensiwn inclJ)iendo die lune proxime futura et simili
die tennino novem mensium completo et revo!uto pro precio cujus libet mensis) durante
tempore dictoJ'um novem (mensium) quatuordecin~ grossorum solvendoJ'uJ7l per dictum
magistrum Carolwn Clzarvini eidem Johanni Dales in fine cujuslibet mensis cum pactis
sequentibus.
Promisit clictus magister Clwrvini eidem servitori tenere in opere et cum hoc
proviclere durante tempore sex m,ensium, de cibo potu et cubili et solvere mercede XIV
(COLLECTIO.
G.
~'AnTE'\U')
XYln e 'IECI.E
348-
grosso7'Z()n Zlt fine eujuslibet mensis; item similiter pJ'omisit dietus Jolwnnes Dales
servi:oJ' eidem, Carola Clwrvini ejus magistFo durante tempore 1lovem mensz'wn ill al'te
earterie servire et nullo moda ewndem quietare pro quolibet alio.
Pro quibus ten en dis ~ etc.
Actwn Avinione in apoteca rnei notarii, presentibus ibidem diseretis vil'is Ag7'icolo
BaJ'J'ati, macellario, et Johanne Agnelli, servitore, Iwbitatoribus. Avinionis testibus, etc.
Et me Jolzanne Tavani, notaJ'io~ etc. (Notes brevcs de Jean Tavani, 1500, folio 59,
etude de MC Antiq, notaire a Avignon.)
Ill. -
NORD)
ESTAlIll'ES )
merce it Toulouse en l'annee US I 8-HH 9 : il est fort probable, en elIet, que la Yil~e
des Papes re9ut quelques-unes des nOlubreuses lnissions qui chercherent a reaglr
contre la passion du jeu, penchant que l'on esperait enrayer en supprilnant la
cause prenliere, c'est-a-dire la fabrication des cartes a jouer.
Pendant tout le reste du seizienle siecle et pendant tout le dix-septicmc ]es
cartiers n'existerent pour ainsi dire pas; pour tonte la periode comprise entre .1520
et 1694, nons n'avons pu rencontrer que six noms de ces industriels : PIerre
Marsilhat, 1531; Tholuas Savaray, 1526; Augustin Filhat, 1528-1577; Claude
Blanchard, 1542; Guillaulue Blanchard, 1553; Mathieu Courhoy, 16i5.
C.\IlTE
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IV. -
350-
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VILLE
D ' AVIGN ON
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y. -
:351-
En etudiant ]e C0111n1erCe des cartes it jouer it :Mar eille, nous ayons vu qu'a
la suite de plointes reiter<)eS, le roi de France s'6tait d6cide it fnire des l'emOll-
LE
nuc
()E
cum
' EUL
11:iG
(BIBLIOTln:;QUE NATJOXALE. -
ES'CUIPE.')
352-
Dans les archives departelnentales de Vaucluse (A, 2~, page 189), nons trouyons
un extrait de lettre dans lequel il est recommande a M. Achilli, agent'du SaintPere a Rome, de faire suspcndrc l'ordre qu'on croit avoir ete donne pour mettre
un iffipot sur les cartes de ce pays, conforme a celuy de France, jusqu'a ce qu'on
envoie les raisons de la yille
pour mnpecher un tel impot, qui
est contraire aux droits et privileges de cette ville et que la contrebande que la France croit
venir de ce pays pour les cartes
n' est faite que par les Fran~ais
qui viennent les achetor ici ).
(Lettre du 3 janvier 1756.)
n faut croire que les raisons
invoquees par ceux qui avaient
illteret it voir rejeter la demandc
du roi de France, ne furent pas
solidelnent ctablies; malgre
cette opposition la convention
fut signee, ainsi quo nous l'avons
dit plus haut, le ' 16 fevrier 1756.
Cependant ce COIlcol'dat n'6tait pas immediatelnont entre en
vigueur, puisque ]0 reglement
concern ant l' etablissement du
droit sur les cartes it jouer ne
fut redige que le 9 septembl'e
suivant: ce reglemr.nt, comprenant vingt-huit articles, n'ost
en partie qu'llne repetition du
LA PAl1TIE D'ECAl1TE DA~S U~ BAL
reglement de Louis XV du 9 sepD'APRES UNE UTHOGRAPHIE DE C.-J. TRA.VJ1~S, XIX sni:cLE
tembre i 7~1. ; nous nous conten(COLLECTION lIARTMANN)
tcrons donc de reproduiro ici
les particularit6s propres au Comtat, les seules vraiment interessantes pour notre
sujet.
ARTICLR 1 er. - Toutes les cartes a jouer qui seront fabriquees et en usage a l'a venir dans ceUe
ville d'Avignon et tout. le Comtat-Venaissin ne seront point a portrail fl'angais et n'auront aUCllne des
marques pl'opres a celles de France, eUes se1'ont moucbetees et etoilees Sm' le dessus, c'est-u-dil'e
tarotees, a peine de conuscalion et de 50(llivres d'amende.
ART. 2.-Le fermier percevra sur lesdites carles le droit d'un denier pal' chacunc de celles dont cbaqlle
jeu sera compose et le droit sera leve complaot u la fabri~ation, c'esl-u-dire lorsqne les jellx de cat'les
sel'onL revclus de l'empreinte ou cachel du fermicr, qui caeacterisem les carles qui aLlront paye le dt'oit.
Ne sera permis de fabriqller des cartes it jouer d'aucune espece que dans la seLlle ville d'Avignon el
faisons en consequence tres expresses inhibitions aux carliers etablis dans la ville de Carpenlrns et
aulres lieux du Comtat de continueI' leur commerce eL fabricalion it moins qu'ils ne viennent s'elfllJlir en
ceLle ville; et it l'egard des carles et matieres qu'ils se lrouveronl avoir entre les mains lors des illYClltaires qui seront fails cbez eux, le fermier s'en saisira elleur payera la va]eur, sa voir des carles perfec-
....
-;.:I
....
....
~~
11
.1:;
351-
Lionnees eL assorlies au pl'ix ue 18 livl'es la grosse eL les maLiel'es en Lels 6lals qu'elles se ll'ouvel'ont
suivanL l'esLimation; de meme que leurs moules qui apparLiendl'ont des lOt's au fermier a. peine conll'e
ceux qui contrcvienclront a. la presente disposition de connscalion des carles, oulils, ustcnsiles et de
500 livres d'amende.
ART. 13. - Les cartes exportee3 soil pour Rome, l'etat ecclesiasLique ou les pays eLrangers sCl'onl
rxemptees tIe tous droits, et, afin que celle franchise ne puisse donner lieu a aucune espece de fraude,
les personnes qui fel'ont des envois de carles au dehors seront assujetties aux formaliles suivunlcs,
savoir : de prendre un cerlificat au bureau de la secretairerie de l'ELat de celle Legntion dans lequel
sera fail mention de la quantile, qualite des jeux ct du lieu de destination, lequel cerlificat sera ensuite
EDITB
A ROMANS,
1112-179:5
( COLLECTION FIGDon )
vjse pal' 10 fermier ou son prepose qui fera apposer sur les jeux et sixains une mnrqllc particulicl'e et
outre ce on sera obligr. de rapporter au bUl'enu du fermier, dnns le delai d'ull mois, le meme certiUcal
vise au dCl'nier bureau de sortie de France, pour constater que lesdites cartes y ont reellemenl passe eL
suivi leur destination a peine de payer le quadt'Uple des droits ordinaires et en cns de recidive de
300 livres d'amcnde; et pour obvier it tons abus, les personnes non domiciliees en celle ville qui
demnnderont des cartes pour le dehol's fourniront caution au fermier jusqll'a concurrence du montnnt
des peines ci-dessus Clablies, lequel cautionnement sera simplement fait sous signnture privce.
Donne it Avignon au Pn.lais Apostolique, CP, neuvieme septembre 1756. Signe : P. Passionri,
vice-legal.
Vu : Signe : FJ.vier, ilvocat el prOCUl'eur general; Jel'emie, secl'elaire (l'~:LaL archivisle,
(Archi yes departemenlales de l'Herlllllt, C, 1672. )
Ce l'eglement devait provoquer unc certaine c_m otion parmi les personnc,s
jalouses de conserver les privileges commcrciaux des Etats clll Pape, et 11
attira eyidemmeut Hne plainte qui cut pour resnltat de faire surscoir a J'appli-
.) ,. "
tJJJ -
\' 1. -
Les pourparlers Ill' furcnt repris que l'annee suivante et nne cOllvention rul
de uouveau signee a Home le 29 OO(lt 1758, qui donna pleine satisfaction au (lil'l'cteUl' de l'E 'oIr
royale Inilitaire,
Iua]gre pIu iGlU'S
re pre sen ta lions
faites it l'instigation des comnler~unts du Conltut.
En cffet, dans line
1e tl rea (1 res ce
par le vice-Iegat a
.Mgr le cardinal Archinto, nlillistre ct
ecr ' taire cl'Etat il
HOlne, nons r leYOHS les can cs sui-
Yautes,
involllH~es
..0-
35b -
VII. -
L'application du rc glem ent elu droit sur les cartes cOlnportait, avons-nous
Ja suppression des cartiers 6tablis Et Carpentras; ceUo decision ne devait pas
etre trcs goutee par les maitres, obliges, comme ils l' etaient, de transporter
tout leur maleriel a Avignon Oll ils avaient Et craindre la concurrence des anciens
Inaitres de la ville. Pour obvier a cet int:onvenient, quelqu'un eut l'idee de proposer au vice-legat d'alterner la fabrication des cartes de dix ans en dix ans
VU,
!i le PalLW'..t- d....
.
, LJ1,..oIu..lH."J,,
V'..L,P L e:l4J..j
'lAJ/'/'~nl'Vf lf'
7 ' lA PV'.('
9n 'f'1IUJA!
U N E G l1AV U HF.
D ' AVELT~E ,
XYIle
S II~ CLE
ESl'.\MPES)
357-
Quunl it lu }>ropo j tion relative it la ville dc Carpcuira', its l' "cart 'ut
,'appllyaut sur les In tifs 'ui, ants:
'Tl
. Ayanl eO'itlem 'nl fail aLlention qu' l'allernalive pl'opo:ee n'empecherllit poinll'expall'inlion III
hahllunL' tIu Comlal, et delruirait la continuation des fal)riqL1e~ qui y sonl elahlie' pendanlle lrlll
que lit [wi\'aLivcen seraiL triln ' r~reeltAviO'non, ct que parlltlespieu:es intenlion: du 'ouvl'rain serai('nl
inulilc dun acle aus i sacl'c et an i solennel erait d(~tl'llil dans une padie e entielleml'nl utile aux
habiLanl ' de la provincc clu Comle Venais in, onl tlClib6rc (le supplier lres humhlement on Eminence
1i!)l
EST.\'tlI'E~ I
]e \ ice-Legal de vOllloil' hien, pal' un efft de sa .in. lice. ne pa permelll'e l'allel'Dalive, comme COllll'nir)
au 'ol1cOl'dal pas 'C entre 1 deu COUI'S l'l It l'a\'anLaO'c tIes hubilans de celle Pl'OVillC' Ilu bonlll'ur
lIe '(luels it ne ce se de s'ocenpel'.
YIlL -
En I'ann ~e 1761 011 etahlit uu nOllvean l'('gleIllent Ull 'ujr.t d la pCI' 'cptiou
<.Ill droit dan le COllltUt. Cc d CUJnent fut Yrai eIublablem Ilt i'('di 0'" pal' le' anlLa. aUellt' elu pape et du roi de France ur de cl nIl ~e ' fOlll'uie.' IHu' le l'eO'is eur
de~ ul'oits, pui. que le yice-Iegat, clan ' une lettrc it M. BianciIli, it HOBlC, )11 datc
du 30 Inui 17tH, prote te contr 'H recla ,tion :
{( \ice-L~O'allt 1\1. Blancilli: Lui annonce l'envoi tIu reO'I'mcnl imprime cl puhlic pour l't,. eculioll
(le la nouvelle f'rm) de~ curles it jOUCl', Cl" arlide: nOll ont parll cnlrainer de inconvenienl si con,iuerable ' , de O'cne' si consi<l~rahie ,t1' vexulionsi tlllre ' , que nOll ' u'lt\'on pu nou ' di pen 'er de
1es mellre ou l's yeux dc 1\10't' le Cardinal Mini lre .... 'ou' 110US /lauons que celle .Eminence tl'ouYera
358-
nos ohsprvn.lions jllsles et qu'eUe procurera des expJications et des modifications it ces articles qui
assul'enlla tranquillilc du ciloyen. (Arcbives de Vauc]use, A. ~6, folio 172.)
Ce reglement, qui est conserve aux Archives de I'Herault (C, 1673), ne COlllprend pas Inoins de 37 articles et (~st signe Gregoire Sulviati, vice-Iegat. Nons
nous contenterons de signaler les deux premiers articles, les autres n'etant qu'unc
repetition des divers reglemcnts en vigueur en France:
Article 1. - A compter du 1er seplembre procbain, il sera foul'lli [lUX carLiers de la ville d'Avigoon, par le prcpose du regisseur des droits imposes sur les cartes, le papier propre a l'impre si on des
cartes it figures et it points, sans que lesdits carliers puissenl employer d'autl'c it cet usnge a peine de
trois mille livres d'amende, de confiscation des cartes, cartons et impressions, cl d'elre declnres incapables de pouvoit' it l'avenir fabriquer des cartes.
G.
MARTEAU )
H. - Comme le papier filigraoe qui sert it lit premiere feuille des cartes oe se fail que dans deux
seuIes fabl'iques de France, d'ou les regisseurs sont obliges de les tirer, celui cl' Avignon sera teou de
le fournir aux car tiers a l'aison de quatre livres la rame et en observant d'y fail'e filigmner les armes
du Saint-Siege.
Lorsque, par edit du 26 novembre 1778, le roi retira son privilege a l'Ecole
militaire, il se trouva dans la nccessite de renouveler le Concordat concln
en 1758. Ce fut ]0 17 mai 1780 que ce nouveau document fut signe. Aux termes
de cet accord, le roi de France ctait autorise it percevoir les droits sur les cartes
dans le Comtat pendant l'espacc de qnarante unnees, it la charge de verser
359-
(r.OLl.ECTIO:-l FIr.OOH )
par les Jnagi~ trals oftlinaires OU par le vicc-Iegat, 11lcmc ,'ils a\ ai ut et{
arrct<)s en France.
La franchis , toutefois, etait accord6e pour toutes les cartes dcslin6es it
l'etranger et le regisseur pOllr le compte du roi devait cl6livrer geatuitelnent
les laissez-pa sel' nec~ssail'es.
.
-,
,
.,"
Aux terlne de l'arhcle IX, ]e 1'01 de l~ rance s engagemt a mallltell1l' et obseryPl'
l'adiclp V
Concordat de 17DG, qui COlnpOl'tajt l'adrnissiou de la jeune nohlcsse
tIn COlutnt it }'Eeolc royale militail' (Voir pieces jnsli1icaLiYes).
(IlW
un
x. -
a .A.vignon;
YOlel
360-
A l'cpoque de l'elablissemenl des huit sols pour livre les car tiers convinrent entre eux, et se sonl
tonus parole, de ne plus vendre les jeux entiers, qu'ils donnaient ci-devanl a quarante ou quaran ledeux sols le sixnin, qu'a raison de cinquante-six sols; celui de piquet, qui elait a trente sols, it
quaranLe, etc ... Le public, qui ne pouvail clre longtemps leur dupe, se deg01Jln. bientOt de la cberetc
et de la mauvaise qualiLe de lenrs cartes et ce fut alors que commenQa la decadence de la manufacture de cartes; nombre de personnes pl'irent le parli d'en faire venir de Marseille el cl'Aix Oil iIs
lrouverent des cartes fines plus belles et plus grnndes, mieux fab1'iqllees el qu'on ne leu1' vendait
qu'a raison de cinquante-deux et cinquante-quatre sous le sixain d'cntieres et les aulres especes de
jeux en proportion. (Arclli\Tes nationales, G\ 185.)
ENTIERES
FAIT ES .P AR J OSEPHAGRICOLE
ALA BANGASSE
AAVIGNON '11
EN
PAYE~
1782
(COLLECTION G. MAIl'l'EAU )
Dans un autre lllcmoire sur les differentes causes de la dimjnution des pl'Oduits du droit sur lcs cartes adresse au receveur general des fiuances en 1.782,
nons extrayons les passages suivants :
{( Quatre causes principales, independamment de la lnauvaise qualite, ont
occasionne la diminution des produits des droits sur les cartes a Avignon ct
s'opposent encore journellelllent it ce qu'ils reprennent favenr : la premiere est
sans contredit l' etablissement des huit sous par livre qui a fait monter .dan~ 11 n
instant, sans progression et si considerablelllent, le prix des cartes qUI etalenl
d'ailleurs mal fabriquees chez la veuve et chez Joseph-Agricole Payen, que la
majeure partie des consommateurs, qui sont en general peu riches, ont renonce
a un amusement qui, revenant tous les jours, devenait trop dispcndienx pour
eux, Oll ont pl'is le parti de se servir plusieurs fojs des IlleJ11eS cartes.
361 -
CARTES
FINES
AVIGNON
nE
CARTES
A A\' IO,'O:,{
AU
_ (x e
S(J~cr
)) La quatrieme enfin provient des differente fraud s que I'on as ur se prnti(pwI' it Orange, NiJnes et l\Iarseille.
l\lais c'e, t snrtout SUl' le francIes faisant l'ohjeL <In qnalrieln0. ::t!iIHla qu'insiste le redacteur de ce memoire, ponr 'll10nLrer que c'c t it c( tlc eau e qu'esl
uue la 111ediocriLe cl la fabrique uyignonnai e :
Le d6bitanl et di\'et's pal'Liculiers a Orange {leoient autrefois lwLiluellemenL leurs cnrlrs d'A \'1gnon, donL ils ne sont clojrrnes que de ql1i1tre lielles, eL raremenl (le Roman, donl i13 sont all moin.
a"\ ingl. Le tleuitanl, inlerl'oge sur les motirs qui 1'nvoif'nt delermine it changer, repondil que c'cLoil
paree que le carles cloienL moins ch(lt'e It Roman. qu'a Avirrnoll; mai les carliel's cl Roman clanL
as. lljettis aux dl'oits sur le pnpiet' et au nouyeaux 2 sols pour line elabli. pal' l'(~diL du mois d'aollt
17R I, (lonl ceux d':\. \ ignon sonl exc'mpls, i1 n'e Lpas \'l'ai emhlllble qu'ils pui. sent dOlmer leut's carle
a meilleur comple. II ya hi n plus apparence que la reconpc que ron diL ici l'xi lcr It Oranrre esl l'uniqlll'
CUll 'e qui doit, au pl't'jlldice tl'Avignon, blen plus ql1e de ceux de Homans, redllil'e la consommation des
honnes carLes, d'aulillll mif'ux qll'Omnge, on L l'l'iLoil'e, le baul Comlat et le La Dauphine n'onljamais
ellS qu" ral'emen l cl lres len'eremenl verifies, du mains depuis la reunion (les ctu'le il la fierrie O'eneralc.
On as 'me au,'si qu'lt i\ismes, le siem LaureL, earlier, pos ede un faux moule (loul iJ fuil haLiluellement usage le malin avant hI jour el qn'il ,i le dans la parUe de la mai on qu'iI occupr, aupl'es de
1
3G2-
son ouvroir, une piece ayant porte du cosle des lieux communs 011 il tient son atelier de fl'aude et d'ou
i1 a la facilite de faire ~nlever tout ce qui pourroil y se1'v11' de p1'euve cootre lllY Si ce fail est vrai,
comme on le soupQonne dcpuis longlemps, il n'est pas etonnant qu'il donne ses carles a meilleur compte
que ses confreres el qu'il ait assure a ses praliques qu'll eloil en etat de les lcut' fOlll'llir It 20 sous
par grosse d'enlierres au-dessous de tous les prix auxque]s d'autres pourroient les leur offrir.
Voici ce qui s'est passe il y a quelque temps ace sLljet. Le sieur Guintrundi, nouvcau mallre carlier
a Avignon, qui a des liaisons au Saint-EspI'il de Brignols et dans d'autres endroiLs des environs qui sont
tOllS Lien plus pres cl' Avignon qLle de l'\ismes, I'll t offr'ir SPS car1e~ (lans les deux premieres villes araison
QUATRE, Cl Q ET SIX DE
DE~IEn
PROVEN ,\NT n'L'X JEU n'ALLuETTE J!:nlTE PAR JACQUES COISSIEUX A HOMANS,
1172-1195
( COLLECTION FIGDOH)
de 61 el 62 livres la grosse d'enLieL'es; on trouva ses cartes mieux faLriquees qLle cenes de Nismes,
mais on lui clit qu'on n'en vouIoil pas a ce prix paI'ce que le sieuL' Laurel les donnoit a 60 livres avec
assumnce de laisser la main si quelqu'un venoit d'ailleurs en presenter au meme prix que Iui. Le I'npport est-il conlrouve? 11 est au moins certain que Guinlrandi revint chez Iui sans avoil' pu debiler un
seul sixain au Saint-EspL'it ni a Bdgnols. \) (Archives nationaJes. Rapporl sur les manufaclures de
cartes en DauplIine, G2, 185.)
_ JEU
DE CARTES A RIRE
la CO,l'll!u!Jl'apltie,
DE ~IUNSTEI\
Pendant la plus grande partie <In dix-septiclue siecle, la fabrication des cnl'les
rut pas tolcl'(\e dans la ville de ~Iontpellicr; les lnarchands et les particuliers
6taient tenus de s'approvisionner chez les cartiers de Toulouse.
Des Ja surs6ance des droits, survenne en 1671, il est forL peobahle qlle
quelqnes cartiers ou compagnons cartiers viorcnt s'etnblir dans la cite nlontp(~I
liel'aine et y introduisirent ainsi le comlnerce et la fahricatjon des cHrtes a jouer.
Le premi(~r cartier emhle bien etre le sieur GuillauJl1c Marsilliac dmIt
M. Falgairolle sjgnale le lllariagc avec Catherine Piulette, lr 2() noyembre '1675.
(Archi yes d(\ l\1ootpellier, GG, 91, fO 17.)
[n second fahricanl esL ignal(\ dans Ull Comp 0 ix' caba/iste (l) pour I'nnnce
1690. Cc Inaitrr, le si ut' Benoit DeschUlnps avait certainClll('ut un OUYl'oil'
bien achalulldl' ear, en l'annec 1700, nous le tl'ouvons dans une situation (le
fortune asscz 1ori'sante. En effcl il etait [lIors proprietail'e de cinq Inaisolls de
rapport: deux it la Bal'alerie, une it la rue Yaranc, UlJe Grand'Ruc et la dernii\re
au fauboul'g de la Sannerie. (Arehi yes de l\iontpellier, CC, 639, fO 217.)
A la lllerne epoque, il exi tait aussi un autre lJwitre. le slenr A\lltoine Bonnier
dont la lllentioll est fourllie par l'acte de dec(~s dres e l~ 31 oetobrr 1703; Inaitre
BOllniel' etail alors age de soixante-dix-sept ans et devait cxereer sa peofession
it Montpellier depnis nn certaiu tem.ps.
ou. avons r ~pl'oduit dan ]e li\ 1'0
prCllliee (page 99) un jen complet 6dite par c.l llluitre: <,'e t a l'obligeaneo de
1\I. Pro,- per Falgairolle, arehiyi8te de Van veri, que nons devons eette COlnmUlli-
HP
11) SOl'le tie regi:,lt e cutin. ' ll'ul :;p "ciul iL la re"iou.
364 -
EDITEES
PAH ALEXANDRE
L'hopilal de Monlpellier, dont les revenus ne sonL pas suffh;ants pour filire face a l'i1ffluence des
pauvres elrangers, demande les deux privileges de In. fabrication des Garles ct du debit de In. glace dans
tout le diocese. Ce dcruier privilege a deja. He donne a deux concessionnaires, mais illeul' a deja rapporte plusieurs fois ce que cela leur a \'ait coule et du resle on pourrai t leur laisser le debit dans les autres
dioceses de la province. Quant au droit sur les carles, U serail accueilli avec joie par]o public.
II. -
Les . docnments concernant les cartiers et le COllllnerce des cartes it MontpeHier pendant la premiere partie du dix-huitieme siecle sont assez rares. Ce
n' est guere qu'it partir de l' annce 1750 que l' on rencontre quelques pieces pouvant dOllner une idee de l'importance de la corporation montpellieraine.
En 1750, le nombre des maitres 6tait de ciner, n'ayant ni statllts 11i r~glc
lllent. Pour les taxes imposees par le roi SlU' les differents corps de metIers,
les cartiers etaient reunis aux cartonniers. Un memoire, fourni par Fulcrand
BouscarBI sur l' etat de la corporation en l' annee 1700, nous donne d'assez
curieux renseignements :
C.\HTE
EOl1rJ~
IJ.\SS 1..\
~ElO~[F I'AmJg llU \.\111 6 SlECLE PAll ITlCll.\ D nO\'~CAlrL. rAWJllB A 110l\lILlLJP.U
. IGnU,'i )
366-
Lc.,; cilrliers sus-nommes ne fon Lny corps ny j Lll'ilnde el n'onL pal' conselluenl aucuns slaluls, I'eglement, ny registre, ny dcHlJeration et moins encore aucuns revenus. Ils payent par portions egales les
Lttxes qu 'il plait it Sa Majeste de jeler sur cux, de meme que l'inlerest des trois cenLs livres qu 'i1s doiveot.
Fait a l\IonLpellier, le 21 novembre 1750.
Je certiOe le present clat veritnlJle.
Signe : BOUSCAREL, cal'lier.
(Archives de l'Hel'aull, C, 2782, )
Le In6tier de cartier n ' etait pas tres lucratjf pour tous les maitres. N,ol1s
cn trouvons la preuve daps les cloclllnents forlnant le dossier C 1674 des archives
de.l'~erault. V~rs la fin de I'annee 1769, Fulcrand BOllscareI, qui 6tait un .dc~
pl'lnClpaux fabrlcants de Montpellier, dut abanclonncl' son domicile, ctant CI'lble
de dcttes : il se trouvait cn outre redevable a la Regie de somnles consid6rablcs.
.
Il passa d'aborcl dans la ville d'Avignon, pnis se rcfugia en Corse.
. Malgrc cette triste position, la femme de Bouscarel continua la fabricatIon des cartes, et un (Hat, dresse pal' 1e comlnis du f'ermier, con state CIn' an
~ 1 ). J~~. s~ n~m.r payt'cy ur J e~ C<1 I' ti r r s mnntp elli erain !'l pOll!, le ra ch nt d e ('cs offi ces
10 t1 l! JllCl : o , l! ll e fut ver see 1\ 1:> oc l olJt'l! l J!tli . (At'chives ui.Lli o lJ a ll~" , P 1.D,') U-l%O.)
368 -
1er avril 1771., eUe ctait encore redevubIe d'une somme de 1281. livres 2 sous
et 3 deniers, dont le regisseur rcclnrnait impcl'ieusCInent, SOllS peine de POlll'suites, l'exact et jmn1ediat paiement.
II 1. -
Les den1eIes des cartiers avcc les fern11ers ou regisseurs des droits sur les
cartes sont 1l0mbI'eux pendant la seconde partie du dix-huitieme siecle. Le pre]111e1' que nons ayons rencontre cut lieu en 1749. Le 2 mai de ceUe annee, en
effet, les cartiers adresscrent au subdelegue ues finances une requcte demanclant it ce que le commis du fermier fut contraint de rendI'e, dans la huitaine,
le papieI' qu'ils deposellt a son bureau pour etre Inarque~ confornl(~mellt it l'article 1er de la declaration du roi du 21 octobre 1746.
Il Y a plus de six mois, disent-ils, que les supplianls ont une quanlile de papier considerable clans
leu1' bureau, sans qu'ils uyent pu parvenir it obligeI' le regisseur ou ses commis it luy faire timbrer,
que1les sollicitalions qu'jls luy nienl r[lites. Comme le deffaul de papier suspel\(lla fabrication des cartes
ct pa1'liculieremenlle collage, ce qui cause des dommages et interests considerilbles aux supplianls qui
perdent la meilleure saison pour coller, les suppliants onl recours it Vot1'e Grandeur.
Devant le mauvais vouIoir des commis aux droits sur les cartes, le subdeleguc dut prendre un arrete, ordonnant que le papier serait tilnbre dans la
huitaine, suivant la teneur de l'edit du roi, it peine de domn1ages et intercts
contre le fermier.
Ce refus de lllarquer le papier n' etait qu'une des nombreuses vexations que
]es fermiers exer~aient contre les fabricants de cartes. Une autre forme de
tracasseries bien frequente etait celle qui consistait en saisie de marchandises,
sous pretexte que les cartes etaient de fausse fabrique. ,"'est ce qui arriva an
sieur La Boissiere qui, bien qU'ayant cesse la fabrication des cartes, dut subir une
visite domiciliaire en 1763. Dans cette visite, les cOlllmis saisirent plllsieurs jeux
de cartes, enveloppes, bandes de controle, moules et ustensiles, et La Boissiere eut
beau arguer de sa bonne foi et protester que depuis quelque tcnlps il avait cesse
d'editer des cartes a jouer, les comlnis saisirent le tout, dresserent proces-verha] et
delnanderent que des peines 'exemplaires fussent prononcees contee l'ancicn
lllaitre carticr. Dans une requete que La Boissierc adressa it l'Illtendant, i1 proteste aussi qu'il est ancien graveur et nlaitre cartier, et que ce que les cOlllmis
ont saisi chez lui, apres avoir fait enfoncer la por-te, n'est autre chose que le
I'estant de vieilles cartes et d'anciens ustensiles de son Inetier; mais toutes
ces bonnes raisons n' etaient pas assez solides pOllr aneantir les charges que
savaient decouvrir les commis de la Ferme, aussi La Boissiere se \'it-il conclamncr
a 1 000 livres d'amende et aux depens de l'instance, par jugement de l'Intendaut
de Languedoc en date du 13 Inars 1764. (Archives de I'Herault, C, 1 GG0.)
IV. -
C01l1JnCl'CC.
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PROSPER
FALGAIROI,LE)
17
14
3
6
Etienne Lionnet,
100 rames, dcvant fournir 2200 000 cartes.
Alexandre Lionnet, 166
2 490 000
J. Maton,
2
30000 Rouquette,
4
60 000 Pendant cette melIle periocle, la consommation s' eleva h 6667316 cartes, soit
environ le nOlnbre necessaire pour former 207 416 jeux de piquet.
Pendant cette annee 1768, les commis dcchargerent les cartiers montpelli6rains des quantites sui vantes :
371 -
1 804320 carLes.
:2 21:0 8;50
:2372110
37740
21 93G
11 Hsail clc tCJlU COlllptC aux fabricants de 101.320 cartes CIl cornpensatioll
de d(;chets q u'ils avaient cprouvcs au cours de leurs travaux..
Pendaulla rH~riode qui s'ctend de 1780 a 1790, ]e bureau de la Regie rCQut
Cll 1110),e1111c 350 rames de papier Iiligrallc par an, pour (~tre employecs it la fahrication de caeles. En tenant cOl11pte cIn clixi(~nlC accord) pour les dcchet", Oil
peut e tiulCr quc la production des cartP' s' qevait a cette epoque it enVil'OIl
li7650 jeu. de cartes.
r
SIXIE~IE PAIlTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A NIMES
I. -
Lcs
c~ll'Hcrs
L 'judu . trie cHl'tiere ne s \'!tablit clans ]a villc de Nilnes que \,(\1" les dCI'll! 'res
dll dix-septie111c sitde. Le plus ancien maltI' \ (lue nous' ayoll dtScouvcl'l
(llllH~es
CAKrESFINESDEClAVDE LECLER(-CARTIER DE - ~
MONSEIGNEVR-LE 'DVC DVMAlNKGOVVERNEVR,.-ET."..
-t~LIEVTENANT'CiENERAL'DVLANGVEDOC DEMEVRANT
ANlSME PROCHED~LATRESORER\' .,,~(,
( ((
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C.\ HTIER A
(COLLECl'IO~
- i~1ES,
HE. - IlY
\6f1:,-1 "iO!J
[)',\LLIOIAG:O:)
372-
maltre, onveloppe que nons aVOIlS etudiee dans la partie de notre travail relatiyc
a ee sujet. (Icr volume, pago 367.)
Ce cartier, natif de Paris, so lnaria a Nimes avoe Marie Lavent le 7 fevricl'
169D, et mourut en 1709, age de 4D ans. M. Falgairollc, dans son inlcl'essant
travail sur ]cs eartiers it l\1011tpellier et a Nimes, nous apprend que du mariage de
Leclcre l1aquirent trois fiUes : Marguerito, qui epousa en 1714 le sieur Joseph
Dusseuil, rnaitre eartier; Gabrielle, nee en 1696, et Catherine, deeedee en 1703.
Los eartiers ayant suivi do pres l'installation de Claude Leclerc furellt
1172-1793
(COLLECTION FIGDon)
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37'1.-
( A part une infinite de rames de papier de toutes sortes, ce qui indique gu'a son metier de fabricant de cartes a jouer, Jean Foniaine joignail celui de mal'chaml papetier, le commissaire [lUX invenlaires decouvril dans une armoire :
73 sixains cl i jeu de cartes entieres;
35 sixains et 5 jeux de cartes de Revers!;
11 sixains et 5 jeux de Cadrille fines;
23 sixains de cartes de Cadrille communes;
19 sixains et 4 jeux de Sixelte fines;
47 sixains et 2 jeux de cartes fines de Try;
30 sixains et 2 jeux de carles fines de Piquet ;
77 sixains el 1 jeu de cartes fines de Brelan a ~H.
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FALGAII\OLLE)
It n'y a que deux maitres cartiers a Nime$; le metier n'a pas de letlrcs
patentes et est completement libre.
Les cartes editees a Nimes pendant le dix-huitieme siecle etaient de trcs
petites dimensions et tirees sur un Inoule a trente cartes; ]e patron de Provence
y 6tait en usage COlnme a Montpellier.
Pour la periode de 1780 a 1790, il fut fait une fourniture moyenne annuelle
de 122 rames de papier filigrane au bureau de , la Regie de Ninles par la fabrique
de papier de Saint-Laurent de Ganges, ce qui donne a supposer une production
annuelle de 01 630 jp.ux de piquet environ.
375-
cienne capitate des VoIces Al~ecomices. Le 3 juin de cetto anneo en rtret Pierre
de Rouvicre de Diom, lieutenanl general de la senechaussce de l~ vi1]e de' Nimes,
lieutenant general de la police et mairc pe1'petuel de ladite ville, COil tate If'
depot d'une eIDpreint~ de la Inarque dont se servira SiIDon Reynaud, prepose au
recouvreluent des drolls sur les cartes pour aider it la recette dudit illlpot .
Des ~e ln~lnent, les ~auvres maitres nimois eurent souvent Inaillc a padiI'
[lvec les lrasClbles commIS de la Ferme et de la Regie.
~
CARTESFINESFAITES PAR
GVILLIAVMEMARSILLACARTIE R
D~ROY.DEMEVRANT*LkRVEDE
BEDDlTE p'UKE
E~ '\,ELOPPE
MAiTUIl: CARTlE" A
( COLLECTION
IMf, 17:11-17 H)
1'1I0SPER FALGAIIlOLLE)
Tontefois, uue des exactions qui provoqua ]eurs plus vives prote. tation
fut celle qui survint au Inois d'avril i 751. A celte epoque, on fit une tentative
dans le but de substituel' aux anciens nlolIies en bois, en usage dans la vine, des
moules en cuivre d'un portrait different. Les cartiers furent as ignes a compal'uitre
par-devant le licutenanl de police, it la rp,quete des preposes a la Regie des cartes,
pOllr voir briser les anciens llloules qu'on leur avait retires. Les Lrois n1uitres,
a101's en exer -ice, prote terent vi ,'eluent conlre une seJubluble atteinte portce au
deveIoppement de leur COlumerce. Les veuves Mursillac et Dusscuil et le si ur
Rousset cleclal'crent que le bris de leurs anciens moules con tituait une injustice
nluuifeste et que c'l~tait youlolr detruire l'etat et la fortune des n1aitres cartier
de Nimes, attenc1u que les nOllveaux tnoulages ctaient inconnus dUllS Je pays
ct propre a rebuter les joueurs.
Le prelnier consul de la ville, sentant combien la reclmnation de rs admini8tr6 etait fondee, ne vOlllut prendre aUCUlle decision et renvoya les prrposes
aux droits devant la juridiction de l'Inlendant, ordonnant neanmoins que les
376-
jouissance des luoules destines a l'impression des cartes, puisque nOlls. trOllYOnS,
(1 la date du 27 mars 1752, un reQu signc Caire, receveur des (1rOlts sur ]es
cartes, constatant le ret1'ait du greffe, en conseque"nce de
L'ordonnance de l'Intendaut, en date du 23 mars precedent,
des vingt-deux planches et trois coupeaux qui y avaient ete
deposes au mois d'avril 1751. (Archives municipales de
Nimes, FF, 25. - Voir pieces justificatives.)
La Regie, non contente d'exercer ses severites contre
les infortunes fabricants, s'en prenait aussi aux particuliers
qui achetaient des curtes recoupees ou de contrebande. Les
Archives de l' Herault sont abondamluent pourvues de procesverbaux ro1atifs Et ces visites domiciliaires, aussi nous con"-"~ "tenterons-nous de signalor celles qui eureut lieu chez Dumas LA PAn'fIE D'ECARTE
de Culture et Nicolas Marechal, aMende.
Dans ces denx maisons, les commis de la Regie decouYrirent, au CO~ll'S
de leur visite, des jeux imprimes snr dn papier pot jibre it l'aide d'nn anCJell
ElL
D APRi
I\'RE
r.
\'n~
IEel
378-
moule. Ces jeux etant plies dans des envelop pes a la nlarque clll SIeur
Etienne Lauret, celui-ci fut assigne devant l'Intendant auquel il jura ses grands
dieux Il'avoir jamais vendll aucunc carte aux inculpes, et il pretendit ne pas
fabriquer de fausses cartes dans sa maison, ajoutant qu'il venclait toujours ses
produits publiquement et n'avait jamais en aucune contestation avec la Regie
dcpuis quatorze ans qu'il exeryait son industrie. Malhcureusement pour cc
lnaitre, le rapport du controleur des nlannfactures du Dauphine, dOllt 110US
avons donne un resume au chapitre consacre a Avignon, vint delllentil' ses
assertiolls, et nul doute qu'il fut poursuivi comnle le meritait son faux temoignagc it l'Intendant.
CI-IAPITRE VIII
CORPORATIONS OUVRIRES ET COMMERCE DES CARTES A JOUER DANS LES VILLES
EDITANT LE PATRON DE LANGUEDOC
au debut du seizieme siecle. Les cartiers cessent la fuul'ication des cartes. - VII. Les cartiers Toulouse
au dix-septieme siecle. Impottance (le leur commerce. - Vnf. Retablissement de la communallte.
Redaction de nouveaux slatnts en f697. -IX. Situation des maitres car tiers en 1728. - X. Demeles
entre le cartiers toulousains et la Regie du droit sur les cartes. - .'1. Destruction des moules hors
J.'llsage. Precautions prises a cet effet. - XlI. Reclamation des car tiers de TOlll')ll e au sujet de
l'aug1llentation des droits sur les jeu:( en f 77 . - XIII. Fabrication et commerce des cartes it Toulollse
a la fin du dix-huitieme siecle. - XIV. Les faheicants de cartes a Toulouse all dix-neuviemc siecle.
Fabrication des cartes Montauban. - Les cartiers Montauban au dix-huitieme siecle. Importance
de lent' fabrication.
Fabrication des cartes
Beziers. - 1. Les cartiers Et Beziers au dix-huiticme siecle. Lems demeles
avec la Regie. - If. Ohligation pour les cartiers de prendre un perm is de cit'culalion pour le transport
de lellrs cartes. - lII. Faheication et commerce des cartes a Dezicrs u la fin du dix-huitieme siecle.
a Carcassonne.
PRE~IIERE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A TOULOUSE
:. -
DE
380-
A cetto epoquo, les maitres cartiers n'etaient que sept a Toulouse, et tOlls
etaient presents a J'assemhlec qui out lieu a l'occasion de la redaction Jes
statuts.
H. -
Reglelllentation
Aux termes des articles 1 a 4, les bayles ou jures deyaient etee elus le
Jour de la fete de saint Claude pour une annee seulement. Avant d'entrer en
charge, iis devaient jurer, entre les mains des capide se bien et duement conduire, rcgir et
touls,
gouverner, faisant les choses utiles et evitant les
inutiles suivant leur pouvoir; de tenir et observer et
faire garder les statuts par les lnaitres de la corpo-'
ration, lever les amendes et exiger les peines sans
fraude, amour III rancune et sans relnission .
Les bayles devaient rendre cOlnpte de leur
gestion un n10is aprcs la cessation de leurs fonctions, sons peine d'une arnende de 1 livre tournois
applicable, lnoitie ~t la reparation des mUl'ailles de
la vilJe et l'autre moiti6 it la bourse de la communaute.
Ce n'est qU'il partir de l'article 9, que les statuis
se preoccupent de delimiter d'unc lnaniere bien
nette l' obj et du commerce des 111aitres cartiers. On
peut facilen1ent voir l'assimilatioll (lui ex'istait entre
la fabrication des cartes et cel1e Jes iluagcs rrligieuses. En effet, tous les men1bres de la communaute avaient la facult6 de faire naips ou cartes,
enseignes et images sur papier, tt l'honncnr de Dicn,
des saints et confrairies existant il Toulouse, de
Ror DE BATON
PHOVENANT D'UN JEU AUX ENSElGXES
peindre ecussons, sauvegarde ou fleurs de lys .
ESPAGNOLES EOITI~ PAR A. OE LOGlRII\HA,
ChacIue lnaitre ne pouvait ten11' clu'une houticlue
TOULOUSE, H9G- 1518.
(COUECTIO~ PAUL LE BLANC)
011 ouvroir et ne devait vendre que des jeux parfaitement conditionnes, afin que le marchancl qui
,
les achetera ne soit pas deyu .
11 etait expressement d6fendu de faire on faire faire cartes gordes Oll
fausses, ni de te11e sorte qu'un dommage puisse rcsulter de la faussete sous
peine de privation it perpetuit6 de l'exercice elu melier aToulonse, d'une ameude
cl'un demi-marc d'argent et d'une peine corporclle.
On ne devait employer pour la fabrication des cartes qu'une seule sode tIP,
papier, soit fin, soit gros, mais sous aUCUll pretextc des papiers de qualite clifl'crente no devaient entrer dans la composition d'un lnelne jen.
Les co~leurs que les maitres s'obligcaient it clnployer pour peindre les cartes
ou images de confrerie devaient etre de bon vel'lnilloll, verclet, rosette Oll autres
couleurs lneilleures , et etaient soumises a l'exanlen des bayles avaut de
pouvoir etre employees.
(
THOLOJA
a,,~jlru(/a tt
nlmlliurta
Vino nrlundllllt ..ham. (lJ tztll'"rltll'f ("Jflm~}um. , a Jl."mlrm:' i't eN!,,'" !,~LJ"am, anb1.lJllnfror
""I'nm rU"'II~ t;J1an.tu,., c~/,6",'" VluutNittu 11 .rt:'.21!j( .Llld"Il/(tI , an,
,f,~:Jii.,t /y1litw,..Jrclui- _f',Ntlf,7f1101 ,a Ponlj(.!"nnnl,:u at( 1J'7, (~lItfll'~tl,n 'ft'.I(O!lor fi.1f'!1anhbUJ a" 'J,.rllIl/,JI:#;:alu
l1a,./'ullm.J1 l.rif-"tlu , Cu,"(l P",./,'lnlllh "PIIII'f"" PI/It!,,.,, ,.~~ all , 1)'::0 , CI/"bI'tJ C/"rtl'ai'
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lJ .11'ihql""/lr,', rt 1311"'UJb~ ..Ipfiltl/"rlln!, (Unt J h G((":J,l{', tt J'tl'l Jil.ltll'/lttr:. (tno. .1''''',b,U, .r ,tuJ...fttf/rllltllJ ,rt1tnnllrti,. Ldfoll'", ("nfh,draft'./' F_1fr"nll.l ut:. .
",./,,'J trJihu' Jl(r/JJ;cni1t~ Ci'II[,' It CI"nl/na.// .1"I/J~111: in yrimo
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382-
Aucnne personne autre que celles re<;ues Inaitres par les seigneurs du chapitre et les Inaitres de la comlllunaute ne pouvait faire ou faire faire des cartes
ou images clans le ressort de la ville de Toulouse.
Ill. -
Des appIetis.
An point de vUe de l'apprentissage, les conditions qui regissaient les rapports du Inaitre et de l'apprenti etaient a peu prcs les nH~llles que dans tontes
Jes autres villes du royaume. La duree de l'apprentissage etait de trois ans au
mininlum, et l'apprenti, apres la signature du contrat, clevait verseI' 1 franc a la
caisse de la 00nfrerie.
Chaque maltre ne pouvait avoir qu'un seuL apprenti.
Si ce clernier quittait son maitre avant l'accomplisselllent du temps fLX:e,
et sans cause legitime, il
etait nlis en interdit dans
la viJ le de Toulouse, c' esta-dire ne pou vait t1'availler soit comma compagnon, soit comIne maitre,
a moins de refaire Ull
nouvel apprentissage.
Situation des compag'uons cal'tiel's it Toulouse. - Du chefd'oou\rl'C.
IV. -
383-
384-
Les fUs de n1aitre avaient le choix entre deux conditions pour parvenir it la
llwltrise; soit de payer 2 livres tournois pour leur entree, sans etre astreints
au chef-d' CBuvre ni au repas, soit de faire le chef-d' CBuvre et d' offI'lr le repas sans
payer la redevance ci-dessus.
Les veuves de maitres ne pouvaient tenir boutique ouvt'l'te pendant plus
d 'un an et un jour apres le deces de Ieur Inari. .
Les premiers syndics dont on ait conserve les noms otaic11t Guiraud Cortade
et Jean de Vigneres.
V. -
Con1me dans tous les staiuts des metiers, les lnaitres cartiers toulousains
n 'avaient pas oublie de faire suivre chacun
des articles de leur reglemellt de certaines
amendes applicables en cas de contravention it
la teneur desdits articles. Quelques-uns d'entI'c
eux cOlllportaien~ des ameudes en nature, exclusiveIIlent reservees a l' entretieu de la COllfrerie; d'autres, 'dont le defaut d'observation
eta it considere comme une fauic grave, entrai- .
naieot dcs punitions pecuniaires; les sommcs
per<;ues de ce fait etaient yersees soit it la COllfre['ie, soit it la bourse de la communallte,
mais, de toute fa<;on, la luoitie de l'amcnde
'l'lnE E DE l a Cosmo(J1Ylphie, DE lI1U.N STE n , t S;jO.
etait reSerVee aux reparations des murs de
la ville et, en conSeqUell~e, verser par les
bRyles entre les lIlains des tresoriers municipaux.
VI. -
11 est vraisemhlable que de bonne heure les statuts des cartiers tombere~t
ell desuetude, car, des les premieres anllees du seizieme siecle, il 11'est plus fait
mention des rer.eptions de cartiers sur les Lil'J'es ctenl'egistration de maitrise COIlserves aux Archives luunicipales de Toulouse. Les dernieres receptions inscrites
sont, en effet, celle de Johannes Delper.h, le 1.4 fevrier 1502 ('1503 nouveau style)
et cene de Glandinus Rodier, le 23 du melue mois.
A partir de ceUe epoque, ]a comlllUllaute sClnble s'ctre divisec et .quelques-uns de ses luembres prirent le titre de relieurs. En 1506, dans les reglstJ'e~
d 'ilIlpositioIlS de la ville nous avons releve les n0111S de Anthoille de Logiriera qlll
ava~t et.e re<;n maitre cartier ]e 28 janvier 1495, et de Jean Guir~ud, re~u Je
1.4 Janvler de la menw alll1ee (1496 nouveau style). En 1512, GuIlhermus del
Abbacia suit l' exemple de ses cOllfreres.
. L'industrie cartiere a Toulouse disparut presque completement dans ]e pre1111er quart du seizieme siecle. Cet evenement eut lieu it la suite d'une 80rte de
croisade, dont nOllS avons deja pude, croisade entreprise alors pour comhattre
la passion du jeu et les debordelnentS qni en etaient la consequence.
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386-
UNE
OIlAVURE
DE
L'EPOQUE
(DIBLIOTHEQUE NATIONALE. -
LOUIS-PHILIPPE
ESTAl1PES)
apporter sur la place pnblique leurs ITIOllles et leurs instruments de travail, pour
etre detruits par le feu.
Les naipiers furent contraints de livrer tous leurs outils, et il leur fut defenLiu,
it l'avenir, de fabriquer des jeux. Pour les indemniser, la nlullicipalite leur aoc~rda
]e droit de se faire recevoir gratuitement dans tel metier, exerce dans la VIII:,
qui leur conviendrait, et elle ]eul~ alloua en outre, comIne com.pensation du brls
de leurs instruments, une somnle de 270 livres tournois et 10 sous.
Aux Archives cOllllnunales de Toulouse, no us aVOilS retJ'ouve l'etat des paiements eifectues aux divers maitres de la ville par le sieur Guillaume Daygucsplas,
comnlis du sieur Guiraud dn Laur, tresorier. Par le rapprochement de plusleurs
pieces, concernallt le verscmcnt de ccttc indClTIllitc, il a 6te possible de reCOllStitueJ' dans son integrite cet iuteressant document.
387-
{( S'ensllivent les sommes devant esLre payees aux ci-apres nommcs maislres carlaircs
mandemenl de nosseigneurs elu ChapHre :
A Gervais Aygr<'l.. .
A Jehan AlldiberL. .
A Bel'lhomiell Orsuguel
A Marlin Morand .
A Claucle Rodier ..
A Eslienne ~felet .
A Thomas Plpar .
A Jeban CnYl'oLl .
A Heclor I,orro~ s. .
A Jean des 1Il'l'iw1x. .
A Pierre de Logiriera.
A AnlhoiIw de Logldera.
.\ Pierre NOl'l'il. . .
A Jehnn Cepl'e. .
A Jeban Guil'<1ull .
~uivant
]X
XXI
X.' rH
XXXIII
XXI
IX
XXVJI
YI
VII[
XV
Yl
)I
))
I)
J)
Comme on le voit par cel 6taL, cerlains de ces indu triels nvaient, it n'cn
ollvroil's as. cz bien achalandes. Placce COrnl)) ~ elle l't)tait., Sill'
la ronte de l'Espagne, la
yille de Toulousc, it cette
6poque, entretcllait un
COIDlnercc tre inlportant
<lyec ce pays.
Pendant de longnes
annl'e., la fabrication des
cartcs it 1 olllouse fut abandonIlee; c 'est dn Dloins cc
(Ill'it eLt pernlis de snppo~er en parcouran t le
rule' des impo' itions q ni
frappaient les habitants.
CI3 n' est qu dan le
l'cgislres pour l'anllcc i538
pas donter, de
<{ne non
rencontrons il
VII, -
388-
In1portance
editees
380-
Lcs lllaitre carliPI'S 11P pon 'aicnl vCl1.lrc len!'!:) jlux"iIs n'eLaieut places
dan' une CIl\'cJoppe it lew' mar(llle. Tout lllailre eonlt'evcnant it eetle eJanse ,e
voynit pllni de 25 livl'cS d'lllllcnde outre la eonfL cation elt" plan 'hes ayallt cl'\'i
it commetlre la frHllcle.
Chaquc ann6c ](\.~ facturier: de 'artcs eJisaient un jlu'(~-garde de leur
m 'tier, qui 6tait ehm'o>', de yisiler 1) papier Sel'Yallt U la conf ctiOll (le: artp. ....\
cet 'fret, I) papier 'arti)r arrivullt it Toulouse 6tnit Il'an~pol'tl~ au bureau de la
commutation, . ode cl'cntreJ)()t 01', etaieni depos6e Loules le' lllHl'ehauJi 'es IH1~'alJt
(\) UII lt1t~tlloiI'C tie ~J. Jp LillllUig-llOll tit! J3asvilll', Iult'utlal1l till Latlglll'doc, ttlt'ulillllw' qu'\:t\ HlHS Oil alllennit
la fotl'e de Beaucairc pOllr plll:5 de 6000n lint's tI(' cartl'~ it jom',' tit'('e,;. pOll\, la plllpat't, It" fuhl'iqu(~' tlu Lallg'u (Iue
tt (In ~larsejtJr.. Cl! delJit cullsiderahle "L''(pliqllC pal' la rralll:hi~c dunt jllui:<:;aiclIl tllllte:; I':; wun:hulldhics :;0 \'l'lldi.\ut
a UCilllcaire, ou run Iwl'tail pelldillJt )n. foir!' plu~ Jt' :23 millions Jl~ ljn ''; et d'uhjcl:, diver:-.
it
390 -
Dans une Observation sur l' etat des fabriques du royaun1e et lllal'cha~
dises transportees dans les pays etrangers en i 733 , on rencontre la note Sl1l-
3!H-
vanl , relative a la fahrication et au commerce de cartes it jOUCl' en Languedoc : On e. til11e qu'il ,e fait ellviron D000 gro, se de cartes it Toulouse,
1\lontpeUicr, Rezicrs, LiolOUX et tmes, qui c vendcnt 12 a 13 livres la gros e.
00 yemploie dn papier de nos papeterics, il s'en conSOlnme un peu plus de la
llloitie daus la province, le rcsLc vu aux lodes fran~aises, en AIll "rique et en
Catalogne. (Archives F. CarnoL. Ancienne bibJiothcque Coul'ajod.)
L' Encyclopedic lnetbodique confirmc cc doculnent, pui. qu' ellp nou appreud
qu'en 1740, la fabrication de cartes dan le Langucdoc repre rntait Hue valeur
de 60000 livres dont 3000n environ etaient export(~e taut en E pagne que dans
le Lenlnt.
X. -
On sait que, depui l'euit dc fc,rier 1745, le maltres cartim's n POLlvaiellL ernployer pour l'impre: ion de leurs 'arte un papim' auLre que ce1ui
poriallt ]' 'mpreiute exigee par la loi et que le trait en noir des figures des
cartes devaiL etre iluprin1c sur les llouvcanx 111ou1es mis en serviec pal' et!
fermi er; toutes les
...... ..'- .
feuille qui {~taient
. oup~Onnl\eS de ne
pa rentreJ' dans
ces condition,
etaient COIl iderees
COlnme pro 'enant
de fau . ~ llloulage, ct
crux en la possession de. (-Juels elle
etaiellt tr llve's ' C
\oyni )nl condulllnes au." tUll-lnclc.
pin severe.
Dan 1 s Archi \'rs
de I'Herault (C,
2708), nous avons
relJcontre uue re<[utHe du fernlier
des Lil'oits tendant
))'P;S JEU 1If;,OLI,;TfOX:-IAIRE KOf It; P.\f\ UMARQUE, .\1 Ot LOL'''E
il faire condmnllcr
( OJOLIOTHE'Jl E . TI'f();; \LE, ESL\~lrfh)
le ieur Bout:, l1witre eartier it Toulousc it une mnend<, de 1 000 livl'e pour 36 feuilles d(' cartes
it tetes qui font 72 j~llX (le fausse impre ion, qui ont ete h'Ollve(' chez 1ui,
et it celle de 500 livl'cS pOll!, un jeu de piqu ~t r 'plie ct dejil jou ", et ('Jl outr>
condmnllC'l' le si 'ur Houtv it remetir<' all bureau les planehps et luoule dont
il s'cst el'yi
L'lntcn la~t dOllua ntier ,ati faction au fl'rmier, 'ar, dall . on
arret dlL 27 jmlyiel' 171:6 le sieur Bouty ('tait GOIHlmnne aux p'inc , - d-des 'u
lUeutionnees.
)1.
392-
Par suite de ceUe obligation de u'employer que les fenilles tirees sur les
moules de Jean Souillard, les cartiers surpris au llloment Oll ils etaient occnpes a
graver des 10is destines it fraucler etaient, naturellcment, condamnes aux
peines les plus severes et plus rigourensement encore que les personnes se livUlllL
a la venie des cartes frauduleuses.
Les Archives departementales de la Haute-Garonne (dossier C. 81) renferment it CP- sujet uu clocurnent assez curieux. Le 19 dece,m bre 1746, les commis
du fermier du droit sur les cartes, faisant une yisite dOluiciliaire chez Jacques
Larnarque, decouvrirent ce lnaitre en train de graver une planchc reproduisant l'empreintc des 'n10nles de la ferme. Se voyant pris, le sienr Lamarque
injuria et frappa les
commis, tandis que
sa femme cherchait
it dissirrntler, sous
lln tas de sarmenh,
]c corps d Ll deli t.
Apres avoil' maitris e Lamarque, et
fait qnelques recherches, les preposes pal'vinrent it
l'etrouver le moule
qui 6tait El II patron
de vingt-quatl'e figures; vingt-deux
seulen1ent (~taient
arrivees a perfection et les deux
NEPTUNE
autres etaient eu.PRE)JlEL1E CARTE DE PIQUE (ROl ) ET SECONDE CARTE DE TREFLE ( DA~JE )
core re couvertes tlu
n'UN JEU REYOLUTIONNAIRE BlllTE PAH LAMARQUE, A TODLOI'SE
dessill
clestine it gui( !lI!lLIOTH~: QUE NATIONALE. ESTA~IPES)
der la lnain du graveur. eeUe planche, nous apprelld le rapport, 6tait en bois blanc et Carre(~.
J acques Lalnarque se tira it bon compte de ce mauvais pas, pnisque; par
arret du 3 fevrier 1747, l'Intelldant le condamnait 8eulement it 1000 !tyres
d'amende et aux depens liquides a 4 1ivres. Toutefois ce magistrat prevenait
charitablen1ent le delinquant qu'en cas de recidive il lni en cou.terait, ouLrp,
l'::.unende 6dictee par les rcglelnents, la perte de sa lnaitrise de cartier..
.
La question des feuilles de Inoulages, que les cartiers devaient aller.lmprlmer
au bureau du commis des droits, etait uno source de continuelles diSCUSSIOns. P?Ul
compenser la perte qui pouvait resuitp,r d'un vice de fabrication, la declaratlO.n
clu roi du 10 mars 1747 avait accorde aux cartiers 10 feuilles pour 100 pour tem.r
compte des clechets. Mais l'application de cette clause fut longtomps tout a fait
arbitraire et clans bien des villes les cOll1mis refusaient aux fabricants de cartes de
les dechargel' de ce qni, cependant, leur etait alloue. En 1750, les cartiers to,ulousains furent obliges de recourir a la justice de l'Intendallt pour obtenir satIsfaction. eette requete, qui a ete conservee aux Archiyes de I'Herault (dossier C. 1672),
A\ \
393 -
est sign \e de ~ 111aitres Thomas Pratvicl, Paul Taverue, YilaL Do tes, Jacques Lamarqnc, Piel'rp PeYl'anoe, Mathurio Bonnet, Jean La MunL'cllc et Ja vetnTC Delzicll.
En 17M), 10rsque fut r('ta11i l'ilnpot ur lcs 'urte it jouer, lcs commis dll
fprlnicr dl'c sin'ent chez to us ]es fabricants des inventaires de lous lc jeu/ cxistant cn magasill, ainsi que de fcuilles iJnprinH~('s 'ur les l110ules de tetc on
palronnef's dc points, car il {Itait elltendu clans l'e(lil porLant rt"lahli~ , eJll~nt d<'
J'irnpot, que les fabricauts
seNtient redevables des
1
clroils sur tonte ' les quantit \s existantcs ou en preparation 10rs dc l'homo10gation dc l'cdit du roi.
Pour faciliter l'acquittenlCnt de ces ta:cs qui, chez
hien des fabricunts, devaient etl'e con idcl'ables
en raison Je l' ('lenJuc dc
lenr COllllnerct', le ferlnier
(lyuil dli prcuure des arraugelnents uyec l('s Inait,'cs
earticr ' ct lcur aceorcler la
latitudc de nc paycr lc
dl'oits (Ill' au fur ct a JneSllr dc '" ypntes. Cependant bien ' ollvcuL aussi le '
fcrmier , impatientes des
retards apport('s dalls l'acqllitteJncul de dl'oit8, rpvinrcnt SlIr leur occa iOllnelle Inod "rati n et COlltraign iren t le Inaitres cartie r s it s ' ,.- t~ CHt c I' san s
[\.6
S li:CLl';
!j O
394-
cartes it jouer, iIs ont en le IIlalheur d' essuyer toutes sortes de vexations de la
part dn regisseur, tantot en prctendant ne pas executer, de son cote, 1'6dit,
tantot en violant les conventions et les accords faits entre eux an sujct des
payements clesdits clroits, tantot en ne voulant pas passeI' comte des feuilles pal'
cent qui 1eur sont accordees, et finallement en leur gastant deux cartes par)eu
par la colle mouillee clont il se sert pour cacheter les cartes ... Ils supphent
l'Intenclant de rappeler au regisseur des cartes les reglements ot, an besoill, le
eontraindre a les executer convenablement.
Au rnois de Inai i 753, 10s cartiers de Toulouse, Taverne, Premier, Pratvicl,
it payer
. (1) Archiv~s de 1'Ile.I'tlult, C, 1672. - Requete du regisseur i.ll'Intendant de Languedoc disant f< (!U'ayaD~ youlu
assuJetlll' les malt~es ~artlers ~e 1~ouloLlse ainsi qu'ils le sont dans loules les villes du J'oyaLlllle ou,la lubrICatIOn ~Ics
cartes est conserve~, a falre fu.Il'e a ,1eurs .f!'nis et depens des bluteaux en bois pOl'tant I'hacun separ~lIlent le nom",~:
b!1pterne ct de famllle ue chacun u eux a I'elfet de metlrc sur les valets de tl'efle de chaque feuille ue teslc qu ,II?
vlellnCl~t m.oul~r au bureau; ils 8'y sout refuses sous pretexte que 10s cases Ctaient trop peLites, puis les ca~es ay.aut ~te
agraudles, Jls firent savoir qu'ils conselltil'uieut volontiel's it se servit' des bluteaux it couJition que ce tut le lerU1ler
qui en fasse les frais. Devallt ce mallvais youloir le reO'isseur demanue it l'lutenclanl tl'Ol'dOllnel' que, pUllI'le
1 el' avril 17:)2, les cal'tiers devronl avoir fait etablil' leur' blutea~ it l'effel de le meltl'e sur le valp.t de trefie.
EMPREINTE DU
1)
3D5-
lll'lSCS
it cet cOct.
ue
(\ ~OLlS dil, 'ubdeleO'uc nyanl ~rrtll'd it]a reql1i:-ilion du sieur Laurent, dircl'ltur du bureau de la
negie, nous somme tout pt'e entemenl tran ~ pOl'le u\'cc noIre gr ffier en la mai!'on el bureau duuit
~ieur Luurenl, sis rue de Ill. Pomme, parois. c Saint-Eli 'one, Oil etant troi beul'c de rel'y~~e, ce clerni '[' nOU8 llul'aiL ['epresenle lesdil monIes elusLenciles qnc nous (Lyons cy-ap\'(' inyenlol'ics el d~~ignes
396-
comme suit: silvoir, deux moules en cuivre uu portrait fl'UnQais it trcnle ugures provenant du bureau
de Toulouse.
Plus deux mouIes sembIables proyennnl dn bureau d'AIby.
Plus un moule en buis au portrait franQais it 24 figures apparlenunt it Thomas Pratvjel, caJ,tier de
Toulouse.
Plus qualorze moules en bois au portrait espugnol it 20 cartes uppurtenanl it divers mailres cill'licl's
dudit Toulouse, savoir : quntre appurtenant it feu Bonnet donl un de tete it douze figures et huil bastolls,
un autre de bastons, un aulre de grands deniers, un aulre de petils deniers; et ]es dix a utres moules
aussy de 20 carles appartenant it Prutviel, savoir : trois de 12 flgures et 8 bastons, trois de bastons,
deux de grands deniers et <-leux de petits deniers.
Plus neuf fourneaux, lampes, boUes it colle et cOllverclcs, plus vingt-cinq bluleaux dcbois portant
chaeun le nom des earliers.
PIllS six morccaux de plomb pour appliquer les Ogllrcs, le tout appurtenant it la Regie.
Tous lesquels sLlsdils moules revenant en total au nombre de dix-nellf et les uslaneiles au llombrc
de qUl1rante, nous avons fail de suiLe denaturer, briser, deleriorer en presence dudit sieur Laul'ent,
ct suivant sa requisition dont du toul avons dresse le pl'csent ppod!s-verbal pour servir et valoil' ce
que de raison. Signe : Haynal. Laurent.
XU. -
\::r~"OU'!'-::HJlrll
3S.10'1.l0.t.
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s:I(I.L10:;I
398-
moyenne de 573 rames de papier filigrane par an, ce qui, deduction faite du
dixieme pour dechet, equivalait a une produc1ion J'environ 241735 jcux
de piquet.
On fabriquait enoore it Toulouse, it cette epoque, des cartes de petites dimensions, puisqu' elles etaient tirees sur un moule de trente figures. Ces mou]es
de trente cartes se trouvaient composes ainsi: la partie centrale du monle
comprenait des cartes de points: les dix, neuf et huit de CCBtll' et carreau,
tandis que la partie superieure et la partie inferieure donnaient les figures
de deux jeux de cartes. La dimension de ces mouIes etait de 38 centimetres
sur 3!, tandis que' celle des cartes etait de 72 millimetres sur 42.
Les feuilles tiroes sur le patron de
vingt cartes et.aient
assez rarement employees par les cartiers toulousains,
puisque dans la pel'iode sus-indiquee
nous n'avons trouve
la trace que d'une
fourniture de 48 rames. (Etat des livraisons de papier filigrane dans les diffcrents bureaux des
gcneralites. Archives nationale~,
G2, 186 it !90.)
Un interessant
TROISJE~1E CARTE DE PIQUE ET DE THEFLE (VALETS)
llH~moire snr la ville
n'UN JEU REVOLUTIONNAHlE NOlTE PAn LAMARQUE, A TOULOU!':E
de Toulouse, dressc
( OIBLIUTIlEQUE NATlO~ALE. ESTAMPES )
au mois de janvier
i 781, developpc une these assez singuliere sur la cause de la diminution des
procluits de la ferme des cartes it cette epoque :
La ville de Toulouse est la seuIe de celle direction OU il Y ait des mallres carliers qui sool all
nombre de quatre et dont on peut evalucr les produils a 28000 livres en principal annce commune.
Quoique ceUe branche de produit ail ele plus considerable en remonlant it une epoque de six a huit ans,
on n'a pourtant pas de rai~on de craindre que la cbule de ces produils soit la suite de l'effeL de milnffiuvres des maHres cartiers ; il est plus naturel de l'atiribuer al'augmentation du droit pal' les clix sous
pour livJ'e.
L'invention du jeu de LoUot, cetle derniere circonslunce surtout, qui en procurant les mcmes
delussements au public ne lui occasionne aucun fruis, a atleint beaucoup la consommation tles carles.
(Archives nalionales, G2 , 34.)
,
:399 -
)
j
ouvriel'~
a cl 'ux
DEU~TIE~lE PAHTIE
FABRICATION DES CARTES A MONTAUBAN
Les eal'tiet's de l\loutauban au di.~-hlliti"'lue sicele. de leul" ('nbricatioll.
Impo.'lancc
400-
En {753, il n' existait plus que trois maitres cartiers. An COUl'S de cette
annee, ils firent controler 50049 jeux et acquitterent, de ce fait, 8191 livrcs
2 sous 8 deniers de droits. Ces 50049 jeux se rcpartissaient ainsi (Archives de
J'Herault, C, 1670) :
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II!I
TABLEAU DES JEUX PRESENTES A LA MARQUE PAR LES CARnERS DE MONTAUBAN E~ 1753
Les maitpes cartiers montalbanais ne furent pas a l'abri des vexations des
preposes de la Regie, et, dans les Archives de l' Herault, on rencontl'e nombre
de saisies ou de perqnisitions qui furent operees dans les divers ouvroirs de
Montauban.
Ell 1752, Pierre Marty, lnaitre cartier, recevant la visite des commis, voulnt
s'opposer it lenr entree dans son magasin et s'emporta jusqu'a les frappeI'. Les
cOlnmis n'en firent pas moins une luinutieusc perquisition, qui alncna la cleconvcrte d'un faux ruoulc;
proces-verbal fut Ol'CSs{~ imm.ccliatcment ct
Pierre Marty assign(~ oevant la justice de 1'lutcndallt. Il n' cut garcle
de se presenter et quitta
subrepticement la "il1e.
Par ordonnance du 10 fevrier 1753, 1'In tenclant
le condamlla par defaut
it 3500 livres d'mnendc
pour detention de faux
moulc , rebellion et voies
de fait.
A la meme epoque,
Antoine Alguie fut C?Udmnne a 1000 livrcs d'aEDTTEES A MONTAUBAN PAn nOUSQUET
mende a la suite d'une
(PEnIODE nE\,OLl; TIO~NAInE )
saisie d'un sixain de
cartes enticres non revetues de la bande de controle, que les commis av~ient
de couvert dans un coffre, sous du linge)) lors d'une perquisition chez ce 11131t1'e.
Une transaction intervint entre Alguie et les preposes a la Regie des cartes;
le 12 fevrier i 753 en effet il fut convenu d'un COlnlnun accord par-devant la
jurisprudence de i'Intenda~t que la condmnnation d' AIguie serait moderce a
401-
TltOISIE~IE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A BEZIERS
Lcs cal'licrs it Dczicl's au dh:-huitielllc sicclc. a ,CC ht llcg;ic.
1. -
J-ICUI'S
(IClllCics
Lcs\rchivcs de lUarseille foul'nissenl (luclques rens )igllell1ruL' cllrictIx 1'0latirs all." cart('s qui ('taicllt fabl'i(rn(lCS POIIl' les colonics. Cos renseigllclIlPut'
provicnJlcnl d'un al'glllll 'Ill I(Il'llJl etu'licr c." pose POIlt' sa d6fcllSC Cll raisoll d'tl1lc
saisic dp 20()O jcu. opel'l!e pm' lc l'{~gisSelll' SlLL' une ql1anlilt~ tI(' 7'10;J qu'il
avail aclr('s. ('e it un carlicl' de l\larseille. L'inculp('" uu sieut' j)lnlHlet, rappellc
(IU'il n'csL pus d'u. age J'envoycr it l'etrnng )r, cL Slu'tout aux colonies, la llH~me
(lualit6 dc eades (IUC ('clles qui servcnt Cll France. Les cades (Iui ~o]JL dcsliuccs
h I'c_ pOl'latiun sonl tics cartcs tl'inillcs et des rcbuts qui nl' e ycndcnt que
n lin'cs la grossc de 1.41 jeux; tandis (PlC la 1ll(~lnC qualil{' cst. \cndue cn Fl'aIlGe
72 ]in'cs. Lc sicur ~Iau(lct c"\.pliqnc qu l, pour arriYCl' tl uuc production suffisanllllcnL b011 lllarehe, il a mnploye ilIa confc -1 ion dc ccs cartcs un apprenti et
son fils, jcunc cncore et IlOU'CUU dalls le llleticr. 1\lalhcureusemcnt, diL-il, ils
II
5t
402-
ont cOl1fol1du 1cs cartos dans UIl 11101110nt ou il n' aura pas ete facile de veillel'
sur lour travo,il, et c'est it cetto leg-ere imprudence que 1'on doit la malfagon
qui a alllene le ferlnier a cOl1siderer les car-tes GOffime n' etant pas conformes
aux regles, et a exiger 314 livres pour les droits entiers au lieu de 40 livrE's.
En outre, ]e ferlnier voulait imposer une amende de 1 000 livres que le suppliant declare etre dans l'ilnpossibilite de payer. Il fait observer qu'au prix de
30 sous par jour qu 'il est oblige de donner a un ouvrier cartier, il ne pent pas
cluploycr un personnel aussi COlLtCL1X pour un travail aussi InaL paye. L'expccli-
SIECLE
EST AMPE~)
tion avait ete adressee 10 i 7 juillet 1787 au sieur Pons, cartier m.arseillais, en
vertu de deux conge.s regulierement constitucs.
N Olnbrouses sont les saisies operees par les cOlnmis du regisseur chez les
lnaitres cartiers bitterois qui avaient cherche a se soustraire aux droi ls. Toutcfois, l'amende de 3000 livres a laquelle ils etaiel1t condan1nes de droit etai~,
dans bien des cas, Inoder6e ~l 1 200 livres. Ainsi maitrc Roch Chaffard avmt
ele condamne par jugelnent de l'Intendant, du 15 juillet, a une mnende .de
3000 livres, outre la dccheance de sa maitrise et la confiscation de ses oubls,
parce que l'on avait saisi chez un debitant d'Agde, la veuve Pujot, 2.1 si~aiI;s
de quadrille et 26 de piquet <-fu'il avait fabriques sur de faux lnoule~ et llnprlmes
o Tan6. TOlllefois COllllnc ce maltre cartier 6tail trop pauyre
sur du l)apier non Illi b
'
, , .
pour payer une sonlnle aussi forte, l'amende fut r6cluite, en snjte de, la de.cl~IOn
du mjnistre en date du 22 f6vrier 1756, a la S01l1me de 2200 livl'es, qUI JeYaIt etre
VICTOIRE
CARTES-FINES-ALA MODE-DE-PARIS
FAITES-PAR-LOVIS CHAFFARD -MCARTIER A LANSEIGNE-ROYALLE
PRES LHOTEL DE VILLE A-BEZIERS
AFFAR
E~VELOPPE
404-
reglee par ledit Chaffard, a raison de 00 livres par IDois. Pal' suite de cet arrangement, Chaifard fut retabli dans sa 1naitrise et ses outils et ustellsjles Ini furent
rendus en consequence de l'ordre de :Mgr l'Intendant du 10 1na1'S t 756.
n faut bien se garder de confondre ce Roch Chaffard avec un de ses prcd6cesseurs qui avait comme prenom Louis et qui quitta Beziers vers t 750, prohablement, puisque nous le trouvons en 1. 753 installe a. Marseille Oll il chercha,
avec d'autres maitres, it obtenir le monopole de la fabrication des cartes. Nous
LE JOUEUR l~DELICAT
D'APUES UNE LITHOGllAPHII!; DE H. DAU~llE({
(COLLECTION HARTMANN)
reproduisons d'autre part SOIl enveloppe de sixain, qui est d'une composition
assez. agrcable et dans la legende de laquelle on remarque qne l' autcur se vante
de faIre des cartes a la nlode de Paris.
Les nlaitres cartiers n' acceptaient pas b6nevolelnent les aIl1cndes rcclamecs
contre. eux. par le regissour, et it y eut quelques cxelnples 011 l'Intel1da~t leur
don?alt ralson. Ainsi, le 3l juillet 175~, Frallgois Cosmc, 1naiLrc cartlCl' cl~
BeZlers, avait vu saisi1' clans la 1naison cl'ulle d6bitante, la veuye Benezet, a
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CARTES GROTESQUES
composees par Petit,
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405-
.Marsilhan, 11 jellx clont les bandos de controle etaicnt reputees fausscs. L'Iulendant, apr(' Yl'l'ification, or<1onna Inainlevec (le la sai. ie et le regisSelll' fut
condarnne aux depens.
Quanrllrs Inaitres cartiers se trouvaiellt dalls l'illlpossibiliL6 de payer les droits
dout iIs etaient c()lnptables enveI's le regissellr, ce dornier les faisait Inettre en
prison, et 1~ sicur Arnaud, maitre cartier a Beziers, eu fit la triste eXI)(~rience,
car il resta enfcrme depuis le COlnrnencement do l'anlH~e 17ts2, jusqu'ollllovelllbrc 1754, pour n'avoir pu payer nnc sonHne de ~18 liYres t 1 sous 4 deniers,
dont il etait L'cdcvuble et pOllr laqucllc pCI' onne ,nc \oulait Ini servir de caution.
11. -
Nous avons VU, au sujet des cartes envoyeos it l\larseillc par le sieur l\Iauclet,
que le transport de ce genre de Inarchandiscs etuil aulol'ise seulenlCnt en vertu
d'llll pCI'mis de ieculation do[)uant loutes les indiealions necessaires sur l'expol'talenr, le dcsiinataiee ct la nature de la Inarchanc1is ~, N ous d01l11011S ci-de. sous
UIl de ccs permis de circlllation :
Pen/lis de circulatiul1 pow' lcs
BltJ'('[/ll dl'
corlf's,
J],::iPJ's,
Allw:c du I)((il de
JcaH SOl/lilll'd,
Je sOllss;gnt5, Receveul' pOUl' la sllsdilc Ferme en In. ville de n(~zie!", y 1'1~sid:1.nt; ceeline a to us
ceu'\ a qui il npPlll'liendl'u, que j'ai ce jOlll' sOllsuil perm is h Louis Cllulfard, carlie!' de In. "ilIe de Beziers,
cl sur sa requisition, de fail'c voilureI' line gl'OSSC six sixains de carles un pOl'll'Uit frun~ilis donl les dl'oils
onl clc puyrs en lu villa de Deziet's, (lui est le lieLl ue tleslination desdiles cartes SUiVllllt l'aveu uudit
cHl'liel', pOUl'quoi la [J1'cscnlc pel'missio~l nr yuudl'n. cl 1W POllf'I'U srn it' que pOUl' fai!'e voilurer avec
assut'ance la(lile g['os~e six sb..ains ue cal'lcs en la ville de i'ln.dwnnc el non aillnlt's; el ann tIt! hil'l1 etablip l'uutol'ilc clIC' pou\'oir que j'ui dutlil Jpan SOllliunl de dUl1ucr cl expedier]o prc enl eunrrr relalive111el1t it la Mcla!'aUon du roi (Ill 21 odobrc l71G, j'ai appos(~ le cachet elu fel'rnier cL SLIr cirl', donl iI se
SP-!t:tu bas tIu pl'l~sent, pour applnnir loutc dHficllll) cl alin (ItlC cellli qui SCt'll porlent' elnsc1iles cartes ne
soit pas inquiel ~ Wt' Sit route, lediL Louis ChuITilr(l caelier ayallt fail sa sonmission a mon bureau (le
l'appol'ler le pl'f~.('nl laissez-passer dan la huilaine tl compl('r elu jour de la dull' de la prescnle sous
les pcines porlees pUI' les r(~glemenls : et 111e suis signe ce (lix neufiemc fcvrier mil sppl cens quuranle-huil.
Signe : D'Audiifl'et, reccvcut'.
(Arcbires depnl'lemenlales de l'I1Cl'uult, C, 17GI).
Ill. -
a. Bczicl's
it la fin
406-
QUATRIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A CARCASSONNE
Durant son scjour clans ceUe derniere vil1e, il cut plusieurs fois n1aillc a
partir avec les cOlllmis du regisseur des droits, qui refusaient. de 1ui tenir compte
des 10 feuilles pour 100 pour cOHlpenser les der,hets qui se prodllisaiellt en cours
de fabrication.
Cc Jea.n Pren1icr exercait encore Et Toulouse son industrie en l'annee 1760.
(Archives de l'Herauli, C, 1672.)
0)
Rodez .
408-
PREMIERE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A JOUER A BORDEAUX
1. -
..
ROWJ7/.
MeuUlcs, -
.
.
CowmulllcullOll
.1 "
.1
uC ,uc
0:..'-:
l-:'
(DlDLIOTHEQUE NATJONALE, -
ESTAMPES)
MZl1lsle1',
H. -
410-
Par l'arret du Conseil d'Etat du roi en date du 31 mai 1631, la ville de Bordeaux avuit ete placee dans la consistance du bureau des cartes de Limoges, c'esta,- dire que les habitants ou marchands de la generalite de Bordeaux ne pouvaient
s'approvisionner de jeux qu'aupres des maitres cartiers de cette ville. Cette obligation cependant ne subsista pas longtemps, car des le milieu du dix-septiemc
( I3JBLIOTIII~QUE
ATIONALE. -
sri,CLE
E.' TAMPES)
siecle les cartiers de Thiers, qui exportaient la plus grande partie de leuI's pro~
duits par le port de Bordeaux, s'etaient cree des relations cOIDlnerciales pal'nn
les debitanis de cette viIle.
En 1665, un cartier de Limoges vint proposer aux administrateurs de l'hopilal
de Bordeaux d' ctablir dans cet asile une manufacture de cartes. Ce fut le 81nars 166t)
que le directeur, ou syndic de l'hopital, auquel cette proposition parut ~ssez intcressante, soun1it l'offre du maitre cartier aux adll1inistrateurs, qui 6taLent alOI's
M. de Pontac, prell1ier president an Parlemenl, et MM. dn Pisson, de Taranqnc,
de Maran, de Voulzan, de Boucaucl, de Chenelarcl, de Pris, de .Minvielle et Lcstri11es. Escornptant les benefices que leur etablissement pourrait retirer cl~ la fabrication des jeux de cartes, ces messieurs deciderent que MM. de Lestrllles ~t
de l\linvielle verront les conditions quy se pourront faire a ces fins et ledlt
,_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _~~
4H-
Inaistre fuira porter de Limoges des cartrs pour rn yoir la moutre . (Archi,'c.
de In. Gironde, E, i.)
Mais, pour etablir uup fabl'iquC' oe cades a joucr, il fallail en obtenir l'autorisation et I'II0pital general de Paris C' souciait pen dc s voir enlevcr unc parcell('
de ses revcnus. On crriyit donc en haut Ji('ll et, rn attendant la repollse, lcs aclu11nislrateurs dans leur seance du 1D mars 1665 deciciEH'C'llt que ( If' maistrc faizcUl'
de carte' de la ville de Limoge qui s'est cy-dcyant offcl't a l'ho pital pour y
establir sa manufacture sera nourI'y clans icelluy en attendant que )1. le Prelllier
Prt\siclent aye re<;u des nouvelles de la Cour OU il a escript COllceruant re tablis. eluenl de la rnallufactnrc desdites cartes EL joner
( UlDLIOTIIEQUE lIATIONALE. -
ESTAMI'ES )
La reponsr ne se fit pas trop attendee, 1nais elJe ne fnt pas onfol'll1e au (1(\si1'
des udmilli traleurs, qui cl(;cidel'elll le 5 avril que le muistre rezeur de cartes
sera cong6die et lui sera baille par 1\1. Lestrilles, tl'ezaurirr la SODHDe de 18 Iivrrs
pour son retardemcnt
Cependant 1'idee d'etabJir une fabl'ique de cartes dan l'hopital et cl Creel'
aiusi une source nouvclle de revcnu ,ne fut pas ubaudonnee, puisque Je 10 nUli de
la tHeme ann(~e Jp Conseil cl'adnlini tration charge a les sicur de Voulzan, dp
Boucaud et le . Ylldic de choisir la fngon el le nlodclc cl ~ cartes llll'ils In't~ten
daient faire faire.
Ma1s c'6tait peut-etl'e allet, bien yite en besogne, puisque l'autori, ation nece sairc n'(tait tOlljOlll'S pas don nee par le Conseil (l'~~taL Ce fut alor' ([ue l'on sougea
it executel' cc pal' quoi i1 etH faUn comluencer. Pour triomphel' de l'oppo ition faite
it la concession ollicitee par l'hupital de Bordeaux, ues pourparler's furrnt engages avec les aclministraleurs de l'Hopital general de Pari . Ceux-ci en effet,
uvaient de grandes difficllltes pour percevoir les droits donl ils avaient le privilege
el ne dplnaudaicut certe' pas lllieux que d'int(\l'essrr il lenr regie les hc)pitaux de
4J2-
province, mais iIs s' clevaient eneL'giqllemen t contre la reduction de leur privilege, pal" l'octroi de permission dans le genre de celle que solLicitaient les aclministrateurs de l'hopital de Bordeaux. En effet, cette permission donuce directemeut
par le roi elit diminue d'une fagon notable les revenus du bureau de Limoges,
qui ne devait sa prosperite qu'al1x grandes quantites de jeux envoyees it Bordeaux pour la consomnlatioll de la ville et de la generalite.
L'entente entre les deux hopitaux fut complete, ainsi qu'on peut en juger par
la deliberation du Conseit d'administration de celui de Bordeaux, en date du
2 aolit 1665 :
Le sindic envoyera sa procuration pour passeI' le conlrat avecq MM. l(\~ adminislraleurs de
l'Hospital general de Paris et les proprietaires du droit et imposition mises sur les cartes, tarotz
et dez, lesquels sieurs
adminisLrateurs s'obligeront d'obtenir permission d'establil' un bureau el fabrique des dites
carles, tarotz et dez dans
l'hospital de celle "iIle
SOilS, insy et en la mesme
forme, pl'ivilcges et ilttl'ilHllz qu'il est eslaLly
dans la viJle de Paris; it
Cf'S Oos que la genel'alill
'
de Bourdeaux annexee
par l' edit dLl roi a.u bureau de Umoges en sera.
dislraite pour demeurer
unie au dil bureau de
Bourdeilux et que ladile
im posilion qui est de
deux so]z six deniers POUI'
cbaque
jell de cartes, til1101 ET DAjlE DE COEUR AD PORTRAIT DE GUYE~l\E
rot z et ba lles de dez, il
(FIN DU XVlIl c SIECLE)
en appal'tiendra iludit
n'APHES UN BOIS GRAVI DE LA COLLECTION DALEAU
bospital general de BOlll'deaux dix deniers a prendre tant SLIr le bureau dudil Bounleaux que sur celui de Limoges ai[}si qn'il a
este arresLe par ceux qui ont negocie et traile; et ceux qui en youdront vendre et debiler duns l'elendue
desditz bUl'eaux de Bouedeaux el. de Limoges seront tenus prendre letlres ou pennission pill' escl'ipl
des Dirccteurs dudit hospital de Bourdeaux elluy payer 20 livres ainsy qu'il est eslubly en faveu\, de
1'1Iospilnl general de Paris, moyennant quoi ledil sindic se chargera de faire verifier uses depen: il,ll
Parlement de Bourdeaux l'edit et declaration du Roy et contribuer la troisieme partie des ullll'es Ir'RIS
ncce.ssaircs pour 1'eslablissemenl des dilz bureaux et ouveo]r::>. (Arcl1ives de la Gil'oncle, E, 1.)
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DE LA \lLLE DE BORDEAUX
1I ... I'IIES U~E GRAvunE EIlITItE PAIl JOLLA1~, 'iAIICUA;\O l/lST.\~I'ES A PAms, A L'E~SEf(.NE (, A L'Ei\FANT JESUS
6'
414-
Des le mois de fevrier les administrateurs de l'hopital de Bordeaux s'occupaient de prepareI' un local Oll l'on put travailler a la confection des cartes,
ainsi qu'un logernent pour les ouvriers qui allaient affIuer. En effet, le 17 fcvrier 1669, ils s' assemblerent et prirent les decisions suivantes :
Sur ce quy a esle propose:
A este delibere que le sindic baillera requeste au Parlement aux fins de l'enregistrement dps
Icltres patentes du Roy concern ant l'establissement c1'une manufacture de cartes, laroLs et dez dans
l'hospilal et vendredy procbain Messieurs les Administrateurs verront dans iceluy le lieu quy sera pl'opre
pour le trn.v~il et logement des ollvriers.
Il est fort probable que l'on abandonna l'idee de la formation de la manufacture de cartes ainsi que ceHe d'un bureau de luarque dans la ville de Bordeaux. En effct, it cette epoque, les administrateurs de I'Hopital general de
Paris luttaient energiqueluent pour conserver un droit qui ne leur rapportait
presque rien, esperant toujours des jours meilleurs. Mais les c.artiers etaicnt
Ias J'etre en butte aux trac.asseries des commis charges de la perception dll droit
et se revoltaient a chaque instant contre leurs exigences; aussi, des 1669,. les
adn1inistrateurs n'avaient-ils plus guere d'espoir de conserver longtenlps encore
le privilege de leur c.oncession; cl' aut ant plus que Colbert cherchait par tous ]cs
moyens a proteger l' essor des manufactures en France . Ne voulant pas se charger
des nOllveaux frais que leur occasionnait le contrat passe dans ces conditions, il
est evident qu'ils renoncerent a leur combinaison et que l'hopital de Boedeaux,
pour ne pas supporter seul les frais considerables que nccessitait son projet,
ne donna aucune suite aux lettres patentes du roi.
Ill. -
Quoi qu'il en soit, il est a pen prcs etabli que les cartiers s'installcrent it
Bordeaux peu apres la surseancc du dl'oit en 1671 et que ce sont les cm'tiers de
Thiers qui furent les preIniers artisans exerc;ant ceUc industrie en Guyennc.
En effet, l'intimite des relations commerciales entre Thiers et Bordeaux date dc
loin. Au milieu du dix-septielue siecle, alors que les marchands n' etaient plus
tenus de s'approvisionner dans les fabriques installees clans la consistance elu
bureau duquel ils se trouvaient places, c.' etait la villc de Thiers qui, fabrifpwllt
ses cartes a lneilleur prix, repandait ses produits dans toutes les villes du sud--------------------------------------------------------------------(1) ~ous Jovous la cOlll tnunication lIe ceL acLo it .\J. A. Nicoial, l'autcLll' de l'iLl1porLunl Ll'uvaii sLlr ics CaJ'liers
d R()?'(ieaux.
415-
oue toil ses production fort soignpcs etaienL tenues en grande estimc. eette
intirnit6 nous e t prouycie encore par la d6ci 'ion des lllagistrats de la yi lIe de
RordealL- qui, en 1676, perlnir nt it .T ean Delotz, de Thier ' , de prendre pour enscigne les arme de leur ville et de les imprioler n rouge sur le ' enveloppes de
ses jeux de cartes.
A cette opoque, peut-etre n'y avait-il pas encore de cartiers it I3ordeaux, 111ais
en tous cas ils Larderent peu a s'y ptah]ir, et nons n 'hesitolls pa it faire coincidel'
le c1eveloppement de l'indu lrie cal'ticre dans la eapitalc de la Gu:ennc (lyec la
d6cadence de ee 1116ticr dans la ville de 'Thicrs.
Le premier nOlll de carticr que nous ayolls renconll'c est celui d J eallBaptiste Bincy, d('ceclc le 20 juillet 1.691. it l'clge de trente-six ans. A padir de
ceHe epoque et jllsqu'an nlilieu <Iu clix-huiticlne siccic, les cartiers fUl'enl legion tt
Bor>dcaux; nOlI n'cntreprenclrol1 pa de eli crtation sur chacun <I'eu.-, It'll]> nonl
sera cla ' se it la li te alphabetique des Jnaitres cartiers, pIa 'ce it la fin de cc yohuue.
I\". -
An cl ;but du dix-hniticllle siecle, lors de 1\\tahlissClllCnt dll droit, le faLricants de cartes (~taient deja IlOJuhrelL- it Bordeaux, et .M. ~jcoJai, dan. son lull're san! travail . ur lc. eartiers de ('('He "iHe, n'en citc pas nlOins (runt' dizainc. U
efai nt alar. rcgis par le.' l'egl('lllcnts de poliep, ell yigucur pour It's uutl'P'S corp
de I1HHier , et pos edaient toute liberle pour se ]iY1'e1' it la fabrication de Jellrs
cartes, a charge toutcfois de ne IlleLtrc en vellte que de IllurehanJises ])ien COll-
"
-
416-
ditiolll1ees. LeuJ' lnetier 6tuit libJ'e it tout vennnt, n'etant pas erige en maitl'isc
juree, ni en COmmlll1aute.
Apres avoil' dmnande l'autorisation aux magistrats de la vine, il suffisait,
pour etahlie un ouvJ'oiJ', de preter le serment de se conformer aux ordonnances de police presentes et it venir, de payer UIl droit de vil1c pour l'ouvcrture de l'ouvroir et peut-etre aussi verseI' it l'hopital uue certaine somme it
titre d'aumone, ainsi que la chose se pratiquait dans la plupart des grandes viUes.
Les charges municipales et royales imposees sur le corps etaient repartics
par un collecteur, nOlnme dans une asselnblee convoquee it cet effet par le lieutenant de police, qni taxait chacun suivant la valeur de son commerce.
V. -
En 1731:, les cartiers, croyant trouver dans leur eJ'ection en COlnmUlwut6 dcs
avantages seJ'ieux et esperant mettre ainsi un frein it l'envahissement de leur
metier , redio'erent
/:)
un projet de statuts
en vingt-cinq articles, aux termes
desqnels nul iudividu ne pouyait se
qualifier maitre cartier, cartonnier, tarotier, etc., tenir
boutique et ouvl'oir,
faire fabriquer ou
fabriquer en public
ou en chambre auCllnes cartes, s'i1
n'avait auparavunt
prcte serment entre
les lnains des magistrats municipaux
et obtenu d' eux une
]eUrc de maitrise,
( FIN DU XV lIIe srECLE)
I
.,
sous peine ( e SalSJe
D'APRES UN DOIS GIUVg DE LA COLLECTION DALEAlJ
de tout ce llui lui
appartcnnit et depcndait de la fabrique de cnrtes, sans prejudice .d.'?ne amcnd~
de 200 livres, applicable moitie au profit de la yiIlc et l'autre mOlbc en faveur
de la bolte de la comlnnnaute:
Pour etre aclmis dans le metier , il fallait etrc de honne vie et mreurs, ct
appart~nir it ]a religion catholique.
.
"
Le telnps de I' apprentissage etait fixe a quatre annees au n10111?, aprc,s 1acC01l1plisselnent desqncHes jJ etaiL necessaire de rester pendant troIS an~ees en
qualite de compagnoll chez un maitre de la vine avant de pouvoir attellldre le
degre superieur.
I1
U 8-
VI. -
l}hOlllo)o::;ation de
HD-
{~auses
Au di~'-huitil\me sil\clc, le corps de llH~tiers nouyellClllent ~riges en COlllnlunallt6s sont trcs rares. Pour obtcnir l'holl101ogation cl 'tatuts, il fallail
rcpr{'sellter d'HllcicIlues patentes prOllyant que la communaute etaiL 6tuJ)iic de
JOllgnc date dt"jil; <llors 1 autorjsation 6tujt accord6e aux nouvcaux tnlut, mal'
sous {'orIne
cOllfirmatioll. De toule fa~oll, des enquctes luinutieuse etaient
faites pl'es des Chanlbre de comnlerce et aussi pr(\s de corps de nH~tiers Silllilaires 6tablis dans la vine, afin de s'assul'Pl' qn'il y ayait avalltage it l'erectioll
ue
LE
Qrl~coXCE
A I30fiDE.\UX
XIXc
'lECLE
420-
200 livrcs cl'amenuc, a lous les etrangers et hnbitants de Bordeaux, cle fnire enLrer dans Iadite ville,
fauxbourgs et banIieue, aucunes cartes ny ouvruges dudit melier de fnbrique et travail 6lranger cl de
les emmagasiner ny exposer en vente, en quelque lieu que ce puisse etre, SOllS la permission neanmoins
aux negocianls et auires de faire venir des cartes a Bordeaux, si bon leur semble, pour ycelles charger
pour l'elrangcr sans dol nl fmude.
Il se fait a Bordeaux un commerce considerable de carles pour les lIes frnncaises de l'Amerique cl
pour l'etl'anger, lequel set'aiL interrompu ou du moins extremement diminue si l'arliclc ci-dessus avail
lieu. Dix carliers j ures qu'll y a en ville ne pouvant a beaucoup pres fabriquer touLes les caries qU'Oll
charge journellement, el les amaleurs et pacotilleurs ne trouvant plus la facilitc d'en acbeler dans les
magasins mclinaires, il s'ensuivrait necessairement :
1 Une augmentation considerable sur celte mnrchandise, causce par sa rarelc ;
2 Une obligation indispensable et prejudiciable aux armaleurs et pacolilleurs de charger des cartes
infcrieures en qualile a celles qu'ils envoyent ordinairement;
3 Une forte diminution de ce commerce par l'impossihilile d'en Lrouver a porLee ct en quanlite
sufIlsan le.
Le resie des staluts ne concerne qu'une police parmi les cartiers jures, lnquelle n'a rien de contruire
au bien du commerce: ils ont sans doute espere, a la faveur de ces nulres arlicles, faire passeI' les dispositions du pr et du 20(', au moyen desqueUes ils ne pretendent rien moins que de s'approprier exclusivemenL a tous aulres un commerce aussi considerable que celuy dont it s'agit. Leur dessein est trop
marque pour qu'on puisse s'y meprendre.
(Archives de la Gironde, C, 4379.)
VII. -
Cependant les cartiers n'avaient pas abandonne l'idee de faire un jour h0111ologuer leurs statuts. Aussi, en i 763, agirent-ils de ruse dans le but d'arrachel'
au Conseil du roi l'homologation desiree.
.
A cct (:fl'et, ils s' cntelldirent avec les communautes de la ville pour fall'e
ICOLAi)
--. ~
F'J 76 l'A
d~s ,bonnes Vie, mOCllrs, [llffi~ance, capaCllc ~ eXperienCe ~e h{~-9,'U. "-: /tau; i ft...:(o. .t;(Z:i' u - ..-~------:
habnant de cccce vllle ~ pour eere re~u J /Lfu.t"\..e. :J.UJ-<..b- hl..t&l.-U:!..L>-~
_
en lceIIe:
aces ca\l(es & aut res bonnes & jufles con~derations ce 'nous mouvant, avons rc~u & re~evons par ccs pre[entes le~jt
~{LqLLM ' tJl.JUi.IL!11<./(/.'lQ I (j'tU <l.-Zf __ en la' prefente ville & fauxbourgs ~ _______________ _____
(Ju
~t,"'1ES~
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pour Ja.Ll.FY.1J1uaN'4 '- )~ . --' - drolts & prIvtlegcs y attClbues Joulr & \lfer cout alnfl & de m&me
que tes alares maicrcs /a t1 lu1. Q 9 --------------, en la pre[ente vIlle. ont accou'cume & doivent jouir, a la charge
par lui' d'execuccr les 1Eatucs & reglemens, aux pcines- y ContCl1ues, lequel nous Cl fait & prt!ce le ferment au cas requis
& accoufu~e, a, p~d~s avoi: fait en9~e;e d.e f~s bonn7 s vie &n-: oc~r~ devant Monq-\ur t. :~;f (11 ~ -- Jurat ace depute,
& rapportecertthcat d~ Lt calho\IClte, Ilgne ,{) atU>VL>
~ (L~ ;:-----Jt/u;; ~ fG ~_
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----------..-......
~l'~\,.
....
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((
DONNONS EN MANOEMENT it toU~ nos Officiers, lulliciers" &,prioos ceux du ~oi,qu'icelui die ~111(/?
laiffent, fouffr ent , percneteent pletnement & palnbleme.n t JotJ\r cl J OJ--9-! (lA-L1.lt-l-<A c.-- drolCs t e'molulnens & prJvJleges
fufdits, fans lui faire , ni pennettre lui etre donne aucun empechement cOI;ltraire. DJnne Bordeaux en J uracle fous le
feing du CIJTc.Secretaite ordinaire de la ville, fceau & acmes d'icdle, le Ul ~ , {' It-J' (]A/{1/ i (! r n ll. ( ) ~/J..j'YL~
a,(;(0J .
SI
c~oI'~,hn(~L- omj!~
LETTRE DE ~l AITRISE DELIVHJ~E .\ IWGUES no UTI:\, PAR LES ~LHirSTHATS DE BOHDEAUX, LE 31 JA:\,YIEfl llG3
( AIICl/l\,ES N'.\TIO:-i.\LE':, Ft !
151.\)
422-
Ces preliminaires remplis, et ayant ainsi, pendant une annee entiere, .dOll llC
une existence effective a leur communautc, les cartiers penscrent oht81ur lenr
homologation; aussi, all IllOis de mars i 764, redigerent-ils avec Me de Prat, leur
avocat, un memoire qu'ils croyaient irresistible et auquel ils joignirent U~1C
expedition de leurs statuts, UillSi que quelques pil'ces destinees it pr01~v~r qu'Ils
avaient fait acte de n1aitrise d'apres l'autorisation des magistrats ITIUlllClpa?x. et
l'approbation des COlllmunautes bordelaises, notamment la lettl'e de maltrlSe
de Hugues Routin, accordee par les prenliers le 31 janvier i 763.
423-
Dan' leur lllemoiee, iIs rappellent qu'rn f 734: iIs presentcrent leur statuts
mairc, sous-maire et jUl'ats gouverneurs de BordealL~ et juges de polite
qui, apres les avoil' examines et conllnuniqu' s au PrOCUl'eur yndie de la ville,
le. approuv(\rent, hOlTIologuel'ent et ('oufil'In "rent par sentence <In f 9 janviC'l'
-1735, ordonnant qu'ils el'aient executes selon leut' fornlC et lcncur; en meme
t )lnpS, permission leur etait donnee de se pourvoir devant Sa .Majeste pour
oLtenir des leUres patentes de confirmation.
au,,~
Depuis celle r:;entcnce, ajoulent-ils, qui a etabli duns la communaule des supplians la maHrlse
et jurande, qui que ce soil n'a enlreprls a Bordeaux de fabriquer ou vend re publiqllement des cartes
sans s'Cll'e fait prealablement l'ecevoir mnHre earlier el avoil' rempli les formalile prescl'ites par les
tatuls.
Mais depuis la decision prise par le Conseil el communiquee u. tom; les Intendanls, que ron n'uit
aucun egard aux slatuts que les communuules d'arts et mHiers peuvent avoil', 'ils ne sonl pas revCtus
de leLLl'es patentes enl'egislrees, lous les jour des gens sans qualile fabriquent secrctement des
carLe et les vendent furtivement; pIu. ieu1's forains, meme, ne se geoent pas et les vpndent puLliquemcnt sacbant que les statuls des suppliants ne sont pas revCLus de letll'es patentes. En vain se
pourvoient-ils devant la justice, s'ils obliennent une condamnation, un simple appel des senlences
le::; rt'nu fru. tratoires.
LE JE ' DE CARTE
ET LE J EU DE
nt,'
DU CIIAI'lTRI; 1\' DE
En demandant que leur art soit eriO'e en ma1LI'i c, ils ont non sculemellt en vue d'as ureI'
lr.ur !Slal, mai de l'emedier U. pIu iellrs abu qui se commeLlent dans la fabrique des cartes au pr(ojudice
<ill public. D'ailleurs, i1 n'est pas du commel'C de. supplians comme de tout autre, ils fuhriqucnt ce
qll'il vendent et fon l des a vances con jdrl'ables, el cc n 'est que par un cl 'bil certain de la mal'chundi e
<lu 'i18 fabdquent, qu'ils p llvent se procurer un gainlicitc et capable de supporler les charge publique ;
'il e 'l p'l'mis, au conLrnil'e, atoutes per onnes de fabriquer et vendre an Clrc llssujellie aux cual'O'e
impo ce sur le supplinll , il n'e l pa douteux qu'ils poul'l'onl donner a meillclIl' mal'cue, oull'e qu'ils
pourl'olll encore faire un meilleuI' gain, ur la fahriCJL1c, n'etant assujeltis a :iucune visil '. L IlllbJic
avide de bon marcile prePrera tOlljOlll'S les carles de cunl1'ehanlie, elles 'upp1ians sel'oot expo I~S it une
ruine inevilahle.
424-
Pour terrniller, les cartiers bordelais declarent etre convaincus que Sa Majeste
leur accord era les lettres patentes necessaires pour qu'ils puissent faire actc de
maitres, d'autant plus que, depuis 1735, leur art a ete erige en maitrise-juree
par les juges de police de la ville et personne n'a jamais reclame contre cette
creation, que la Police et I'Hotel de Villa opt nnanimement approuvee.
De plus, aucune des communautes d'arts et metiers de Bordeaux ne s'oppose actuellelllrnt a leur demande.
Ils rappellent encore que leurs reunions ont toujours ete tolerees, et qu'il n'a
j amais ete apporte d' empechernent a lenrs deliberations chaque fois qu'ils se sont
assembles apropos du paiement des taxes imposees sur les corps de metiers; que
leur denlande, en somme, n'a pour but que de soumettl'e aux taxes ceux qui travaillent secretement, dans les menles proportions qu'ils les sup portent eux-memes.
(Voir pieces justificatives.)
IX, -
Toutefois, leur ruse etait grossiere, car jarnais, avant le 1er fevrier 1763, iIs ne
s'etaient assembles en corps de cornmunaute pour deliberer sur les affaires de
leur metier, et, par consequent, n' avaient elu aucun jure pour proteger Ieu!' industl'ie contre les entreprises des lnauvais ouvriers et des forains, puisqu'ils n'en
avaient pas l'autorisation. Les reunions en assembIees, auxquolles ils faisaient
allusion, etaient prevues par les reglements de police, qui ordonnaient que
chaque taxe inlposee sur les metiers serait repartie par corps et suivant leur
valeur respective; dans chaque metier, les artiSa.J1S ayant boutique etaient obliges
de se reunir pour nonlnler un collecteur charge de dresser la liste des imposables et de repartir entre eux, suivant l'importance de leur commerce, les taxes
dont leur corps etait greve.
,
Aussi fut-on bientot fixe au Conscil du roi sur la valeur de leurs assertIOns:
en effet, dans sa lettre du 2 mai 1764, M. Boutin, lieutenant general de policr.
de Bordeaux, fit la reponse suivante a la demande de renseignements du Controleur general du Comlnerce :
( La profession de carlier consisle a fallriquer des carles a jouer cl des carlons, el a faire quelque
debit de papier. Ils sonl egalement au nombre de buil, avec trois apprentis et neuf compagnons. lIs ll'~nt
aucuns revenus ni dette de communaule, ne s'etant assemlllesjllsqu'a present que relativemenl au paiement de la capitation et de l'industrie pour nommer a lour de role ceux d'entre eux qui doivent en
fuire la reparlition ou la recelle.
.
Il ne peut y avoir que de l'inconvenient a el'iger en corps de comll1unaule des m:Lisans ou pcllts
indusLriels qui ne sollicitent des staLuls que dans le but de s'altdbuer l'exercice exc]uslf de leur p~'ofes
sion ou d'en rendre l'acces tres difficile pour des jeunes gens qui aspireraient it estre reyus parm~ ,eux,
au lieu que dans l'elat ncluel l'emulalion juuit de lOllS ses droits, leut' art et leuL' commerce n elunt
point expose a tous les frais de communaule, aux proces ny emprunls.
Pour terrniller, M. Boutin assure que ce sera rendre un sig~ale sel:vice aux
cartiers de Bordeaux que de rejeter leur demande: c'est ce qUI fut faIt.
Apres de telles defaites, les cartiers bordelais n'insisterent plus et demeurerent dans la meme situation jusqu'il ce qne la reorganisation des corporations, en 1777, leur permit entin d'acquerir, Irloyennant le versenlent de 200 hYre~,
le titre tant convoite de maitre.
:::
<:.:<
::; t: "E
G fI AY U n E ALL E M A S D E
( OIDLIOTfltQUE
DUD
~ATlO"Al.E. -
t:: nUT
ESTAMI'E~)
X. -
426-
Une servante.
1
4 sous pour livre en sus.
7
30
Jean Crouigneau.
Huit ouvriers.
16
3
Deux apprentis .
UIle servante.
1
10
4 sous pour li vre en sus.
10
Jean Grossard, maitre cartier.
8
Quatre ouvriers.
i
Une servantc.
3
4 sous par livre en sus.
4
Deux ouvriers
1
Une servante.
2
4 sous par li vre en sus
4
RaYlnond Pasquier, luaitre cartier.
2
Un ouvrier.
1
4 sous par livre en sus.
G
Piel're Badin, Inaitre cartier.
2
Un ouvrier.
1
Un apprenti
Une servante.
'1
2
4 sous pour livre en sus;
4
Jean Person, maltre cartier
2
Un ouvrier.
1
4 sous par livre en sus.
3
Jean Dufau, maltre cartier.
4 sous par livre en sus.
18 sous.
10
I)
10
10
3
10
18
10
6
10
10
4
6 deniers.
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Xl r.
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~d~clc.
~,28
Tous les maitres ctaicnt tenus d'assister au service divin qui se faisait la
veiJle, le jour e~ le. lende,ffi,ain de la fete de l'E~iphani;e, ainsi qu'aux nlesses que
les confreres fmsalent celebreI' tous les premIers dImanches de chaque mois.
La ceremonie du lendemain de la fete de la confre1'ie etait specialement resenee
pour les defunts. Les confreres etaient egalement tenus d'assistcr aux entcrrcn1ents des maitres ou veuves, qui se faisaient generalement aUK fl'ais de la corporation.
Tout manquelnent, sans excuse legitime, aux ceremonies 1'(-~connues par
les confreres avait pour sanction une amende de 3 liv1'es.
Dans les assem.bl6es auxquelles il s assistaient, les confreres devaient se
c0111porter avec decence et honnetete sous peine de 10 Jivres d'amcnde.
Le dernier maitre re<;u, c'est-a-dire etabli dans la ville, faisait les fonctions
de mande ou clerc et etait charge de convoquer les Jnembres de la confreric
aux offices; il tenait le coffre et les effets appartenant a la confre1'ie, car c'esl.
lni qui devait garnir l'autel a chaque c6remonje. Dans toutes les occasions, it
presentait ]e pain benit aux confrcl'es.
XIV. -
SUI'
it Bordeaux.
Le plus ancien droit qui ait 6te per<;u sur les cartes it Bordeaux dale de la
dcrniere padie du dix-septieme siccle, et, fait int6ressant a noter, c' est preciscment
pendant la sur. seance des droits
sur les cartes en
France, que ce
droit d'un sou par
j eu fu t ord onnc
dans la ville et les
faubourgs de Bordeaux.
L' origine de
cet impot tie ut ~l
l'histoire meme de
la ville. En 167D,
le roi de France,
voyant ses finances
en mauvais etat,
crea deux nonveanx impOts qui
devaient Ctre pen
nor ET DAME DE PIQUE AU ponTHAIT DE GUYENNE
goutes de ses sue
( 1"1:'< ])U Xym SIECLE )
J' ets : l'iInpot sur le
D'APRl~S UN DOIS OHAYE nE LA COLLECTION DALEAU
t'mbre' et]e
papIer I
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droit de ]a lnarque de l'etain. Bordeaux, qui se voyait particulierelnent frapp~\ en
raison de sa situation avantageuse an point de vue dn commerce d'exportatl?n,
se revolta et refusa net de se sonrnettre aux exigences royales. La repressiOn
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430-
fut ilnpitoyable et 1e roi, pour prevenir les fLltnrs . ouH'vcnlenis des Bordclais
ordonna, par arret du 24 novembre 1675, l'agranclissement de la citaclelle d(;~
nOlnmee le Chateau Trompette . Cet arret chargeait l'Intendant de Sen~ de
dresser l'inventaire des lllaisons qui devaient etre delllolies dans l'6tenclue de
cent toises it compteI' du pied dLl glacis de la contrescarpe et de proccder a leur
es timation en prAsence des proprietaire s et des magistrats de la vi11e, ce. dernirl's
devant pourvoir all rcmboursement du prix de ces habitations, en punition de la
revolte de lenrs administres.
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P. I) . n..
XVI. -
Lcs ~Olllmis till rl'gissCUl' n 'a,vaienL pas la lllain leg(\rc (luand iIs pOlLvaiPJlL
I'airc prendre un deIinquanL notoil'PIllrnt reCOllnu cOllpable d'ayoir cherche ~l
frautIcr dans la fabrication de cartc . Ton avons retrouve uu jugemcnt de 1'lntendanl (le Guycnne, n date <In 28 fevricr 1774, contIaIllnanL par defuut 1~ sieur
Les regisseurs des dtoits sur l~s cartes, tres soup<;onne.ux, I~C J),er~~~~
taient pas que les grayenrs se livrassent dans leur propre IUalSOn a J eta
senlent des moules.
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CARTES tINEsDE
FABRIQUE
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P IERE :70LY SUR NOMME C I-IEVALIER MD. -
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DE
ET
DE
SIXAI~
DE PlEHRE JOLY
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(COLLECTIO:-i XICOLAl j
XI X e
SI EeL E
431--
DEUXIE~IE PA.RTIE
FABRICATION DES CARTES A AGEN
1. -
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436-
l\linistre des finances, en 1827, ordonna (rue ce mou]ages scraicllt mis en circulation concurremment R\ ec le porLrait ordillaire de France.
Le proces-verbal d'ill ventaire dresse chez la dcmoi elle Alal'ic, yeuve Proche,
le 30 juin 174o, indique que cette femme representa 9 sixains de carte assorties, plus 200 jeux de cartes en points non assol'tics, plus 2 gro scs de feuilles
de tetes, pIllS 49 feuilles doubles de valets, plus 12 grosses de poinls en feuilles
peintes, plus dans le coIombier certaine quantite de cartes tant tetes que points
pour fournir, plus 3 rnollles de Petit Madry ~l 21, pIu 4 monIes d'Espagoe
it 20, plus 2 monIes de France qui
comme a ctuell ement se font UIl
de tetes et un de
Yalets, plus 8 autres Inoules d'Espague, plus 2
1110ules petit portrait de France
et fillallement un
autre mou]e de tarot, to us lesquels
susdits moules
reviennent au
nombre de 20. >'
Chez PieITe
Camica et Louis
Lesca, alo1's associes, les COl11lui s tr 0 11\' eren t
VALET DE THEFLE tDlTE PAH .JEAN ALAIlIC, ET VALET DE PIQUE
23 sixains de
EDl'ft PMt JEAN PHOCIlE
cartes
assorties,
MAITHES CAHTIEH ' A AGEN E~ l1\.J
2 sixains non acsortis, plus une grosse de U~les, plus 76 feuillcs de points et finalClllcnt 2 moules
a tetes pour inlprilner chaque jeu .
. Tontefois le plus iluportant des Inallres agenais etait Jean Ncg:c, dont
l'lnvenlai1'e nous luonLre le magasin fort bien assorti. Cc Inait1'c aVaIt en sa
possession 17041 jeux completement prets ou non encore decoupes. S~u' cc
nombre~ 367 j cux etaient susceptibles cl' etre cachetes; tout le reste fut pr~s en
charge par les commis qui prcvinren t le sieur N egre d' avoil' it faire la I'epr~se])
tation de tous ces jeux avant de les livrer a la COnSOlTIlnation. Le commIS du
regisseur COllstate aussi, en la possession de N ogre, 7 moules servant al'imprcssi on des cartes de tetes et s'en mnpare pour le~ deposer an bureau du receyeur
des droits a Agen.
Jean N eg~e s' occupait beaucoup de la fabricatic1ll . des cartes po~n' l'c~por
tation,. et il declara au cOlnmis que, sur la qualltite de cartes qU,'Il aY~lt c;~
n:agasln, 70 grosses etaient destinees a l'exportation dans les des dAme
l'lque.
lI. -
438-
Tous les carliers n'acceptcrent pas aisement la nouvelle imposition et quelqnes-uns cherchcrent a tOl1rner la loi, cn luarquant lenrs jeux it l'aide de faux
poin<;ons; telle est la manicre employee par le fils de la veuvc Proche, {IlIi fut
convaincu d'avoir fait fabriquer un faux poingon du I'pgisseur par un orferrc ue
Moissac, le sieur Saintbanzeli. Le document qui signale le fait ne mentionne
pas le jllgement rendu contre Proche fUs, mais il ne dut cedes pas etre quittc
a bon marchc de cette scabreuse operation.
1868
Nous avons vu, d'autre part, que les cartcs ' destinees aux colonies dev?icnt,
outre le droit de 6 deniers par jeu, etre assujetties it une demande r1~ l~Jssez
passer Lorsqne les cartes ctaient sorties du royaume, le laissez-passer da,It .rapporte au bUJ'eau du regisseur pour justifier de la declaration que rexpc.dltcur
avait faite. Lorsque ceUe clause n'ctait pas remplie, le regisseur decer.llaIt une
contrainte contre le fraudeur, qui etait alors conclamne a payer les droIts su: ]~
lneme pied que celIX qui existaient sur les .leux circulallt en France. C'est amSl
clue, le 1 0 f{~vricr 1788 , le directeur de la Rco'ie
d'A bO'on deccl'ne nlle de ces
b
1 COIl.
tt'aintes contre la yeuve Guitard, fiUe et heritierc elu sieur Verjus, pour e. pm clnent d'unc somIue de 2435 livres 18 sous 3 deniers due par ce derlller en
raison de la non-justification de sortie 'Ju royaUl11e de ~3i 680 cartes sur ]esr
E TAMPES.)
4aD-
quelles il avai t fait apposer la banclo cles oIonies ant('rieuromont an 1. 9 mai '1781
el (~Ol1t, p~L' 'onscqlle~t, it n'avait acquilte Ies droits (rU'a raison de G deniers
pal' JOu an jl("\U de f denIer par carte. (Archives de la Gil'ondc, C 1204.)
IU , -
-I<~abricntion
T.\nnr..',
TO~ET
1/,' (j
Ce dOCll1llcnt, Cll cfret, muntro qu'il n'e4 islait (Iue quatl' cattier's il. Agen, ne
po Sednllt ni sta1uts, ni reglelllCnts de poli e; la corporatioll n'tnait, egalClllCnt,
nl rov ~llUS ni dettos.
A la fin du cli.r-hllitieme sicclo, la fabrication de carte ' ne 13i8. ait pas qlle
d'etl'e fort iIllportauLe it Agell, puis(lue nons avons pH constatcl' quc ]0 pl'oduil du
droit, clans la yjlle, fut de 23110 1ivJ'oS l i ous 6 deni~r dopni ' I 1l10is d'octobrc 1779 jll qu'an mois d'octobre de l'annee uiyant.
D'allLre part, le I'egistre de la Htgio constaLent que Jp bureau d'Agcn
rc~nt pendant Ja 1 "riode C0111pri. e entre les allUC("\. 1780 et 1789" line fOllrniture nloycIllle aonuclle de 518 rarno de papior filigl'ane yena111 de la faLrique
de papi :lr de ainl-Lullrent do Gang-ps, ce qui indi'lu nn production d'environ
145800 jeux LIe piqllOt.
Lo produil de la fabrication agcnaisc sont ass Z clllblablos l cen: dc
r
440-
cartiers de Bordeaux; toutefois le valet de pique porte sur sa poitrine la representation d'un chateau fort.
Les ca1'tiers (l'Agen ne se contenterent pas d'cditer cc seul patron; iIs faisa1ent aussi une grande quantitc de cartes a enseignes espagnoles qui etaiCllt
destinees aux lnarins et aux habitants des iles anH~ricaines.
TROISIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A RODEZ
PIlE~IIEHE PARTIE
FABRICATION DES CARTES A LlMOGES
I. -
Dc' unc epoque tres ancicnne, la ville de Linloges donna asile aux fabricauts de cartes a joucr, et il faut melne cl'oire qu'au debut du cli.--,'eptiinne
:iode ceUe inclustrie avait acqui une rrelle importance puisque le roi comprit
Limoges au nOll1brc des sepL villes alltoris6es a continucr ce genre d'inuuslrie.
M. l'abLe Legl'os et, aprcs lui, M. Po et, ont voulu voir dans BarlhMemy de
Pi toia, lc preluiel' fabrieallt de cartes {'tabli <'t Li1l10ges. Ce fut 1\1. Legl'o' qui, le
premier, docouyrit la (IuuliL(\ de BartlH~lCllly de Pi loia, qui ('tait qllalifi6 d'illlpriIncur, dun un terrjer de Saint-Pierre de Qllcp'oix de Lirllog(" de 1381. A l'nppni
de lew' dire, ces areh6ologues avancent que c'e t probi.iLlemenL au HOll1 d'illljJl'i
IJlllJ'eS donne aux patrons servant h l'habil\age des figurc', (iue 1'011 doit ceLLe
uenomination cl'imprilneul~ accolee au nOI11 de Barthelcll1Y. ous croyons pouyoir
pariuger ccttc opinion, ct no us pen 'OIlS que ce lllaitl'e 6tuit oiL un l'elieur-libraire, soit un libraire-enhullineur de lnanu crits. En effet, la profes ion cl libraire
qui 1nL e ~t cgaleJnenL attribuee. indique Lien qu'il 'o('cllpait de la vente des
IllillHlscrits ou des lin"es, CJu'il cnluminait et reliait aussi probablclllCnt : la qualification d'inlprimcur pOllvuit done Ini veuir de rune on }'nuLt'c de c('s deux professions. En cfIet, le l'eljeurs gaufraient les eouvertUl'es de cuiI' qu'iIs fabriquaient,
J
II
442-
ARGENT
CARTES TRESFINES
FAITES PARETIENNE
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444-
lAC QVES
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Avant de ql1iLter l'arllcle de Limoges, je dois, Monsieur, vous observer encore qu'll y avail c~'
devanl dans ceHe ville trois pelites manufaclures qui paraissaient d'un faible objet ma.is qui ne ]illSsaienL pas de faire subsisler beau coup de petit peuple; savoir, une d'epingles, line de boulons et line
de cartes a jouer dont il se rai~:illit des envois assez considerables a l'etranger et principalemenl en
Espagne. CeLle dernicre a ele deLruile par les droils qu'on y a mis, de maoiere que d'un grnnd nom~re
de carLiers qu'il y avail a Ljmoges il n'yen a aujourd'htJi que deux, encore ont-ils beaucoup de pelOe
a subsister, )
Les cartiers de Lilnoges editaient Et peu pres les mernes cartes, q~le leu~'s
collcgues do Thiers, ot, dans les fragrnents de Martial Guc conserves a la BIbliothcquc Nationale, on relnal'que que le portrait espagnoI etait ~b~,olmn~l~t le
lneme que celui de quelques cartes editees a TIliers it la fin du selzreme sICcle.
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446-
Le caractere cependant est tres fruste et correspond peu aux belles reunes des
cm"tiers de Toulouse, de Paris, de Lyon et de Rouen.
N ous ferons la memo remarque pour les cartes que nons a gracieusement
communiquees M. Fray-Fournier; le dessin est d'une tres belle execut ion et
rappelle les meilIeurs lnodcles des seizieme et dix-septieme siccles . v a UIl
fait interessant a noter dans ces planches, c'est la presence simultanee" Slit' la
rnelne feuillo de cartes an portrait fran<;ais et de cartes au portrait espagnol (1) .
y E
D'ANGOULE~lE EN 1700
ESTAMrEs.)
DEUXIEME PARTIE
FABRICATION DES CARTES A ANGOULEME
I. -
Le sujet qui nous OCCllpe a ete traite avec oin par 1\1. Paull\Iourier COll,crvatcur acljoint des musees de la vine, et c'c t en partie <l ce tros intercsSrtut travail que nons avons puis; les e1Cll1Cllt de notrc {~lLldc.
Il ne seJnh1e pa. qne 1'on doivc faire remonter 1'ar1'iY(\c des cartier. h Augoulome au cleUt des prelniorcs annees clu dix-huitiomc iec1e. Le prenlicr J'(,Ilscignc1ncnt que nou rencontrions, en cffet, e t un acte d'apprentis, age pa se entre
Fl'angoi Saint-Pierre, maitrc carlier, et Jean Darnat natif cle 1\lenichon, pUl'oisse
de Tourtoirac en Pcrigord, ( lequel J can Darnat, pour fairc son profit et appr luclrc
a gagner sa vie, a reconnu ,'ot1'e mis en apprellti. sage avec ledit Saint-Picl'rc,
prc ent et acceptant, qui a pri ct retenu leclit Darnat pour SOIl se1'vitelll' et
apprcnty, auquel il a prornis dc montrer et en eigner le metier cl carticr, autant
qu'illuy era po . ib1e, le nourril', heberger et faire hlanchir ct lrailer humainem nt, COlnUle i1 opparticnt aux ervitcurs et apprcntys dudit 1nl,tier, pendant le
t mp ct terlllC de cinq annec ,it cornmcncer des ce j ourd 'huy . (2 dec l11bre 1. 703.
- Etude B uillon. - Archives de la Charente.)
448-
En i 7HS, un certain Simon Reze, qui exer~ait autrefois la profession d'imprimeur, joignit a l'ilDpression de ses livres la fabrication des cartes a jouer.
Ce Simon Reze etait le gendre du sieur J usse, sous - fermier du droit sur les
cartes pour la Generalite de Limoges, et, dans un acte passe par-devant J\p Porcheron, notaire it Angouleme, nous voyons qu'il revendiquait le droit de fabriquer des cartes dans cette ville. Dans l'acte ci-dessus, nous relevons, en effet,
que Simon Reze affel'lne et donne pouvoir en son lieu et place, aux sieurs G-uillaume Fromant et Frangois Bastard, le droit de fabriquer tontes les cartes de la
fabrication de cette ville d'Angoulcme, conformement aux lnoules que le sieur
R"cze a entre les mains et qui lui ont ete remis
par le siellr Jusse, sous-fermier du droit en la
Generalite de Limoges. Lesquels moules ont ete
laisses par les sieurs Jusse et Reze au greffe de
1\1. Moussac, subdelegue de Monseigneur l'Intcndant de la Generalite de Limoges, en cette ville
d' Angouleme.
Le sieur Sjmon Reze etait done detenteur des
IDoules que le fernlier Nico]as de La Garde a\ait
fait executer pour l'impression des cartes a AngoulelIle; il est donc certain qu'il Mait le seul
maitre it Angouleme Et cette epoque; il Mait en
outre delegue it la perception des droits pour le
compte du sous-fermier de Limoges, puisqu'en
vertu de l' ordonnance du roi et suivant les clauses
du bail de de La Garde, les cartes ne pouvaient
ctre moulees, c'est-a-flire imprilnees, dans d'autres
lieux que le bureau du fermier ou de son representant. Ce fait se trouve confirme par l'analyse de
VALET DE TREFLE AU PATROl
l'outillae'e de cartier, que Simon Reze ceda. a
DE LDWUSIX
()
NDITE PAn LATACJIE A A:'iGOULEME, 17iJ-1778
GuillaulDe Fromant et Frangois Bastard et qUI ~e
(COLLECTION p. MOurUEH )
composait de : une presse Et impri~er, quatre aIS
a coller , une lissc , un marbre n01r, deux tables,
deux brosses, six pinceaux, les patrons pour faire les cartes avcc les fcrs scrvaI~t
it frapper lesdits patrons, le cachet en cuivre pour sceller les cartes fahl'lquees dans la ville d'Angouleme , un savonnier, un frottoir, une marque pour
plier les sixains, une autre marque en cuivre ponr plier les jeux fi,:s. il la marqne
du grog raisin et une autre petite marque en cuivre pour les trIaIllcs.
n. -
:::
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ANGOVLESME .
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450-
Il existe aux Archives d'Ille-et-Vilaine (dossier C, 2 05f5), un resume du jugement prononce .contrc Latache, jugement qui fut envoye a l'Intendant de
Bretagne par le regisseur des droits, lorsqll'il apprit l'endroit Oll le delinquant
s' etai t retire:
( Le 20 janvier 1755, M. de Chaumont, Intendant de la Generalite de Limoges, a rendu contre le
nomme Honore Latache et sa femme, maitre earlier de la ville d' Angouleme, une ordonnance qui, en
declarant bonne et valable la saisie faile sur eux le 11 decembre precedent d'une quantite de jeux de
cartes et cartons fabriques d'un autre papier que celui de la Regie, les condamne solidairement et pat'
" .--
\
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'(...
I~ -':--
.
"-.
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corps a 3000 livres d'amende et aux frais liquides a 50 sous, leur fait deffense de fubl'iquer a l'aveni,l'
aucune espece de cartes a jouer et ordonne que ceUe ordonnance sem. publice et nfficMe pm'lout all
besoin sera, aux frajs de Latachc et de sa femme.
Le 27 cludit mois de janvier, cette ordonnance leur a ele signifiee et le 29 du mcme moi;:; la saisie 11
ele faite de 1eurs meubles et effets, dont n a Mc fait vente puhlique le 21 janYier de l'annpe suivanle.
Le produit de 1aquelle se monle a. .
213 livres 12 sous
Suivanl un bordereau etant au pied clu proces-verba.l de ladite
venle, on (h~duit sur le montant d'icelle les frais de l'h1.lissier,
ci. .
161ivres 8 sous G ueniers.
Les frais d'impression de l'ordon8 6
))
52
nance .
361ivl'es
Resle acompte de l'amende. . . . . .
16f liYl'es 3 sous 6 denie.l's.
Leonard Maratray, Regisseur par le Roy du droiL Sut' les carles, expose que le minislre uyunl bwn
I'AIt
UAlll;r:.\., 1...\HIIEII .\
(CIILl.CllO~ A H.uui )
UUHIlE .\L\
452-
voulu relever Honore Lalache de son interdiction et moderer l'amende a 300 livres, le parliculier, pour
se soustraire au paiement de ladite amende, s'est evade de Limoges et s'est retire a Lol'ienl. En consequence de quoy lec1it Maratray demande un Parealis pour faire executer Iadile ordonnance, conrormement a la moderation.
Le 8 octobre 1757, I'Intendant de Brelagne orclonne qu'il sera fait des poul'suiles pour recouvrer le
restant dft sur la moderation, ))
f 601 livl'es 12 sons 6 deniers 6/11. Pour s'acquitter de cette dette, il sous?ri;it
par-devant notaire, au regisseur des droits, une reconnaissance par laquel1e ~l s ?bligeait a payer a la Regie, entre les mains et sur les quittances duo Sleur VIlla III
Oll de son successeur, a raison de 300 livres par an, dont le prenller parement
devait echoir le 1er janvier 1772 et le second a pareil jour de l'annee SUIyante.
Latache fOllrnit comlne caution un engagelnent du sieur Charle-sAmable
Gallot, receveur des aides a Rochefort, qui se portait garant tant de ~a clette d,e
Latache que de ce que celui-ci pourrait devoir par la suite a la ReglC, du faIt
de la fabrication des cartes a jouer.
Nous avons vu, en etudiant la fabrication des cartes it Laval, qu'en 1748
Pierre Latache, fils de Pierre-Honore Latache, etait entre en appren!issa~e, C~)~Z
Nicolas Barat, Me cartier habitant a Laval, clans la paroisse de la Salnte-lrlDIte,
(Minutes de L. Roziere, 28 octobre 1748.)
.:rSflOI~l1
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454-
Pour la periode comprise entre t 780 et t 790, nous avons relev6 une fourniture moyenne de 341 rames de pnpier filigrane par nn, faite par les manufactures de Thiers au bureau de la Regie Et Angouleme, ce qui indique que la
fabrique de cartes angoumoisine produisait environ 96000 jeux de piquet et
representait le travail cl'une dizaine cl'ouvriers.
On fabriquait a Angouleme des cartes de vingt a la feuille. Le patron employe
etait ceIui qui etait en usage dans tout le Limousin et qui se rapproche sensiblernent des cartes editees Et Thiers. Il est probable que la production en cartes de
la ville d'Angouleme ne fut jamais bien considerable et que les maitres cartiers
se bornerent a fournir leur region. Dans les divers documents sur le commerce
d'exportation qlle nOllS avons parconrus, nons n'avons janlais rencontre de mention relative aux cartiers de eette ville.
A partir de i 631, Angouleme tirait les cartes de la capitale de l'Anjou, ceUe
ville faisant partie de la consistance du bureau d'Angers. Auparavant, les marchands se servaient a Limoges, ville dans laquelle les cal'tiers etaient etablis des
le quinzieme siecle.
Les cartiers d1Angouleme ne furent jamais regis par des statuts et lenr corps
ne fut pas erige ell maitrise jueoe; le metier devint cOlnpletement libre it tout
venant apres la surseance de i 7 t 9. II suffisait aIol's de payer les droits de ville
pour obtenir la perrni ssion cl' ouvrir boutique. En t 781, les lnaitres cartiers
etaient au n0111bre de quatre, dont les benefices etaient hien Inaigres. Le produit
des droits s'elevait aIol's it 3700 livres environ.
La fabrication ues cartes a jouer continua pcndant une padie du dix-neuvierne siecle et lIe cessa completeIllent que sous le second En1pire.
BANN1ERE
DE LA COHPOHATION DES
CARTlERS DOjIINOTIERS
DE POITlERS
456-
nlent pas tres importante et les cartiel's ne devaient pas etre des conCUl'l'ents
bien dangereux pour leurs collegues des villes voisiues.
Poitiers cependant fut maintenu au nombre des villes admises a cOlltinueI'
la fabrication des cartes par l'arret de 1751.
Pour la periode de 1780 a 1790, i1 fut fait une fourniture moyenne annuelte
de 385 rames de papier filigrane, effectu(~e par ]a manufacture de Thiers all
bureau de la Regie, h Poitiers: ce qui donnc it supposer llnc production de 108420
jellx de piquet environ, soit l'occupation d'unc douzaine d'ouvriers.
Pour le dix-ncuvielne siecle, on trouve aux Archives de la Haute-Vicnne ]a
trace du depot de deux portraits ou moulages de cartes qui eurent len1' heure de
celebrite : nous vou1ons par1er du jeu compose par David. et grave par Andrieu,
et de celui qui fut grave par Gatteaux en 181'i.
CHAPITRE XI
LES CORPORATIONS OUVRIERES ET LE COMMERCE DES CARTES A JOUER
EN BELGIQUE
Fabrication des cartes it jouer dans les provinces beIges. - 1. La corporation des cartiers de
Tournai au quinzieme siecle. - II. Les cartiers it Tournai au dix-huitieme siecle. - Ill. Importance
dn commerce des cartes en Belgiqlle iJ. la fin du dix-hllitieme siecle. - IV. Fabrication des fallsses cartes
cn Belgique.
FABR ICA T ION DES CARTES A JOUER DANS LES PROVINCES BELGES
1. -
(1) Les carliel's el les cal'les (/ jouer ell Betgilfue, pal' Alexauurc Pillchal'l, iu-So,
u
458-
faire par lesdiLs paintres el avcc ce avoil' paye cbascun d'iceulx au prouffil dudit meslier des pninlres
ledit droit de qual'ant solz lournois, et pour lJienvenue dix solz tournois comme dit est cy dessus; lesquelz ouvriers de quarles ne seront tenus de faire leurs dictes quarles fors en manieee nccoustumee,
c'est a;;savoir : molees ou palronnees snl' pnpier colle ou hlanclly et brunlit el touL fniee it dcslempre
de telles coulleurs comme vermillon, mynne, bre il, flor6e, feul, vert de gt'is, burghe, espine, oepiement, blanc et noir commun, sans y pooir meitre or ne argent, azur ne auires fines coulleurs, sur dix
solz tournois d'amendr. et pour chacune fois que dudicL or, argent et fines cuulleurs ouvroit. Et si ne
poront iceulx quarLeurs avoir nulz varIes qui moleront, ou encoleront leur papier ou broiel'ont IcUl's
coulleurs se iceulx var'les ne paient chascun au prouffit dudit mestier des painlres dix solz tournois .. , ))
1I.
G.
\IAHTRAU )
li't:l- lill
460 --
n'avoir plus it subir les vexations de la Regie, yint installer la nouvclle fabrique
de cartes a jouer et appreudre it ses nOllveaux concitoyens les pro cedes usitt~s
en France pour la fabrication des cartes. En i 731, Eloi Dieu adresse uno
requete au magistrat de Tournai, disant que, nonobstant le grand debit de
cartes it joner, on n'en fabrique pas dans la ville ni dans les places voisines, ce
qui expose les habitants a de grands frais pour les faire venir de l'etranO'er).
COInnle conclusion, ce maitre ne demande rien Inoins que d'ctre loge an: frais
de ] a ville et d' etre exonere des irnpots qui pouvaient etre pergus sur les marchandises qu'il fabriquait. Cctte delnande fnt sur le point d' etrc prise en consideration, quand un nouvel avis prevalut, et Dieu vit ses pretentions reduites a
une indemnite de i 0 livres de gros pour son logement, indemnite qu'il regllt
jusqll'en 1734.
If I. -
I V" -
De tous temps, les Pays-Bas ont ettS la terre bcnie des contrefac~eurs ,et c~e
tOllS les editeurs qui, pour une raison ou pour une autre, voulaient 6vlter d aVOIl'
des comptes it rcndre it la Regie frangaise.
Des le seizieme siecle, on voit que l'on fabriquait it Anvers d.es ,m~Ilceaux
de cartes qui etaient expediees it l' etranger, soit en Angleterre, .sOlt a. colog~le,
Francfort, N nremberg, etc. M. Pinchart cite a cc sujet la mentIon sluvante.
Jean Maillat'l, vel'S l'Anglelerre, quatre barils de cartes ... onze livt'es gros.
Robert Bonnl': vers Londres, deux barDs de carles.
15'13-104G.
461-
nom des marchands qui les avaient commandees. ~f. de BurLure suppose qu'un
gt'and nombre n'etaient que des contrefagons de caeles fran<;aises. Nons avons
repl'ociuit it cc sujet la planche de Nicolas Boclet (page 459) qui est l'imitation
du pOl'teait rouennais d'exportation au dix-septicme sii)cle, ce qui montre une
fois de plus qu'il est a peu pres impossible de dateI' les cartes autrCll1ent qu'a
l'aide des noms des Inaitres cartiers.
Par Jes actes nlentionnes ci-dessus, tous passes par Jeall Maillart, on peut
etablir qu'il a ete fabrique a Anvel"S a cette cpoque (1543) des cartes sur JesqueUes se rflncontl'cnt les noms de Pierre Haynault, Jean ChaI'pentier, Henri
de Deux Villes, Jean Palmier, Guillaume Anzier, Jean Guynlier, Laurent Helbot,
nor
ET DAJIE DE COEUR
BOITE A nRUXELLES
PAl{ T.
EIlV.U:S,
1.iD:.i-18JO
462-
an IllOis de mai '1779, une circulaire aux commis et preposes, pour les premul1il'
contre les differentes fraudes qui pourraient se conlmettre dans leur dcparlemellt.
La plus prejudiciable, dil-il, est sans doule la circulaire actuelle et l'usage des cartes eLranget'es
ou de fausse fabrique. Il esl parvenu a ma connaissance que la veuve Hohinel, carliere uTournay, en
entretient une de ceUe espece donl les figures sont contrefaites sur les moules de la Regie, elles jeux
et sixains sont revelus de fausses bandes de controle pareillement conLrefaites sur celles doni se set'LIe
regisseul'.
CeUe derniere conLrefagon est si evidente qu'au vremier coup d'ceil elle s'uper<;olt, et vous en
jugerez par les echantillons des verilahles bandes que vous Lrouverez ci-apres el dont i1 est inuliJe
de vous faire la description, eu cgard au pen de ressemhlance que les ecussons de ces ban des
onl avec cellX des fausses.
SEnm
I)J~
TABOTS FHANQAIS
( COLLECTJON
o.
EorfE
1/%-1810
:MAnTEAu )
Si je \'OIlS presentais iei l'ecbanlillon des fallsses handes de sixains, vous remarquedez q~'e]]es
t all d'IS que 1, ccus,
1 ]f'ux,
portenlle mcme ecusson arrondi eL aux armes du roi que les fausses banc]es (e
son des bandes de la Regie pour sixains est un ovale decoupe represenlant Mars avec se::; atll'lbuls,
pl'olegeant la France, snpel'ieL1l'emenl gmve et fmpp6 all balancier.
,
D'ailleurs, le lact seul du papier de ces bandes, tnnl pour les jeux qne POlll' sixains',sufOrall pour
dislinguer le vrai d'avec le faux, puisque cell cs de ]a Regie sont fabriquecs avec un pnpler suns c~~le,
grcne, ex trcmemenL 0 n el qui ne peut pas supporler le moilldre trai 1 de plume sans l'elendl'e; all JeL~
qlle le pupier des fausses banclcs a heaucoup plus de corps, qu'll esL colle, uni et pelll supporter
l'ecrilurc.
(:IXC : II~:CLE )
464-
Quoique les enveloppes des jeux et sixains, ainsi que la vignette des ban des soient grassierement contrefaites, eUes pourrnient vous fnire illusion, c'est pourquoi il fnut principalemenl
vous attacher a chercber le faux dans les ecussons qui n'onl pas, a beaucoup pres, la meme ressemblance.
La position des provinces de Flandres, d'Ar1ois et UU Hainaut y facilile, plus que dans bien
d'autres, l'inLroduclion des cartes etrangeres et la fausse fabrique de Tournay n'est pas la seule ex istanle; le nomme Capron, earlier a Neuve-Eglige, Terre de la Reine, y en a de tout temps enlretenu
une autre donL les cartes sont seulement pliees dans des pnveloppes de papier gris et sont si mal fabriquees et si grossierement contrefuites, que le faux en esL evident au premier coup d'mil; eUes ne
portent d'ailleurs aucune ban de de contr6le, ce qui les rend saisissahles sans difflcullc.
Comme ce genre de fraude, c'esl-a-dire celui des cartes elrangeres, pourrait faire des pl'ogres
rapides eu egard a l'augmentation du droiL, il n'y a pas un moment a perdre pour faire les visiles el
perquisitions les p1us multiples dans chaque departement et l'intention de la Regie est que les employes
supel'ieurs donnent l'exemple a leurs subol'donnes.
CHAPITRE XII
lES GR AVEURS EN TAllLEDOUCE A PARIS
Fabrication des jeux de cartes historiques et in~tructifs. - 1. Privileges accordcs aux gravelll's
en taille-donce d'etublil' des jcux historiques et geogl'ap11i y ues, etc. - 11. Reclamation conlre le privilege
accorde a Le Cleru en i G':lO. - Ill. Le roi refuse d't1riger le corps des gruveur8 de Pal'is cn cornrnl1naute,
en 1660. - IV. Les gruveurs se separent du corps des rnarchands d'e. tarn pes et se forrnent en communaule. Lellrs stutlltS. - V. Les gravellr:s soot asslljettis an depOt legal Cll 1704.
I. -
Nous ne pouvons lerminer Hne histoire des cartes sans dire un lnot des
graveurs en taille-douce qui e sont plus specialement consacres a la publication
des jeux historiques et instructifs. Les jeux qu'ils editaipnt etaient dispos(~S en
feuilles et se jouaienL, soit it la lnanicre des jeux d'oie, c'e t-it-dire ayec des des,
soit COlnlne de jeux de cartes, et alors chaqlle carte etait decoupee et colh~e
sur un morceau de carton.
Ponr eviter des contestations avec les autre conl111unautes, les graveurs,
lOl'squ'ils cOlnposaient une suite de jeux, s'entendaient avec un maitre cat'ficr
qui voultU hien mettre en vente, sous son enseigne, la nouvelle invention.
En 1G19, 11n certain Jean Le Clerc, Inarchand graveur d'histoires, avait ret;u
du roi Loui XII[ un privilege pour faire editer et vendrc le jeu si remurquaLle
des Provinces de Frallce. Il obLint it ce ujet UIl so1'1c de brevet d'inyention,
clefel1dul1t t aUClln de ses eoncurrents de \'iruiter ni de le conteefuire it peine de
1500 livres d'alnend(\ et de confiscation des objets saisis. Voici ]e texte integl'u\
de ce docunlent :
Louis, par la Grace de Dieu ROY de France et de Navarre, a nos amez et fcaux Conseillers les O'cns
tenans nos coul':, de ParlemenL de Paris, Toulollse, Rouen, Bordeaux, Dijon, Aix, Grenohle el Brelagne,
Pl'evoste de Pari , Senechnl de LyOll Oll lems lieutenants ct a lous no autres juslicier , OfOeiers et
subjects qu'il app,u'lienura, Salut : Noire cbeI' el hien uime Jean Le Clerc: marchunl aravcur d'bisloires,
r un des qual'teniers de noslre ville de Paris, nous a faict dire et remonstt'er qlH' pour le bien et ut ilile
public il auroit ci-devant itlYenlc et faict portraire, laillel' el graver tanl en bois qu'en cuine, pl11sieurs
porlraits de son invention en quoy i1 uUl'oiL employe son temp: et SC'S moycns eslimant en relil'er qllelflues fruits el emoluments de ses labeul's : Lesque]' ayanl eLe mi en lumiere plusieurs tai1leurs ell bois
1J
59
466 -
eL graveurs en cuivL'0, dominoLieL's cl aulres l'auroient fruslre de scs(lils bbeurs donl il Ulll'oil soufferl
grancle perte en les faisanl pocber, gl'a ver et conlrefaire. Et d'aulanL qu'u pl'esent ledil Le Clel'c desire
meUre en lumiere unlivre de cartes des Provinces de la Feance Oll illui convienl faire de gmndes recberches et depenses pour achever le resle desdiles carles non encore ache\'ees aver un discours sllr
chacune desdiles provinces el des singularilez d'icelles. Plus les porLraicLz des Palriat'cbes et Pl'illl:eS du
peuple Hebreu avec l'llisloil'e chronologique d'iceux non encore veus ny represenlez et }esqlle1s il nous u
dediez. Mais i1 doute que ceux qui onl cy-devant entrepris de faire conLrefaire, poche!' et gravcl' sescliLs
ouvrages el portraiclz ne YOUlllssent encore faire ]e semb1allle dll conlenll ci-dessus el llull'es qu'il flJI'il
cy-<lpres n'uyunt poinl
esle faicles qui seroil
le frLlstrer entierement
de ses labeurs pour le:;
grancls fnds despenses
qu'il a faicts et convient faire pour les effectner ... A ces causes,
desirant ]e bien eL ulilite de nus 'uhjeclz, inclinant libel'lllement a
la requeste el supplicalion duc1iL exposan l ;
avons it iceluy permis
el oclroye, permellons
ct ocll'oyons pur ces
pl'esenles dc f'aire el
poursni Yl'e loutes 10sdiles cilrtrs des Provinces lIe FL'nnce arec
les discol1rs sur chacunes d'icclles, en FRONTlSPICE DU JEU DE LA GUERRE
semble
aussi les cartes
I:'<\'E:'<TJ!; PAR GILLES DE LA DOSSU);rI.E, GRAVb; PAR,. PIERRE LE PACTHE ET EDITb; E?\ 1698
des porlraiclz des PilPAR DAUMONT, MARCHA:'<D n'ESTHIPES A PAms
triarcbes et Princes du
( COI, LECTlO:.'l HENRY n'A.LLEMAO~E J
peuple Hebreu Ilyec
l'hisloil'e cbronologique et nulres qu'il fera ou fera fail'e cy apl'cs, ll'ayant point esle faictes. A\'ec
deffenses it tous tailleurs en bois, geaveul's en cuivre, dominotiers, libraires eL auires de nos sujecls
de cesLuy Nostl'e royaume de quelque qualile et condition qu'i!s soyenl, de gravel' ny fail'e gl'il\'er <lucunes
des cRl'les des pl'ovinces ny aucnns porlraicts cy-dessus mentionnes et autrcs qtle ledit Le CleJ'c fera on
fera faiL'e cy-apres en plus gl'and ny plus pelit volume sans le consenlement el permission dudit Le Clel'c
el ce dur:lnt le terme de six ans u commencer ciu jour eL dale que lesdites carles el ~tUtres plan~hes
seronl rniscs en lurniere, eL ce it peine de confiscation et de 1500 li rres d'amende. DOll1l0 a Pans le
vingtieme jour de dGcembl'e ran de grace mil six cens dix-neuf ct de noslre regne le di\icme : Signe :
Louis. Par le Roy : De Lomenie. Scelle en cire jaune. (Bibliolhcquc NaLionale, Ms Fr. 22119,)
H. -
La faveur qui a vait ete accol'dee it Jean Le Clcrc ne rut pas saIlS susciter de
nombreuses reclamatiol1s de la part de ses confrercs. Le 29 clCCp.lubrc 1620, ~w
sieur Melchior Tavernier, graveur en taille-donce , fait presenter une requet~
an Parlcment de Paris dans ]aqnelle il deluande justice de la saisie op{\r(;c chez IUl
DE
G.-M.
)lIIT!>L! .1,
Ijj~3
468-
par les syndics Jes nlarchand lib1'aires-imprimellrs lesquels lui dcniaient le titre
de marchand graveur-imprimeur, de plusieurs livre~ et gravures en taille-donce.
Dans cette requete, il prie la COUl' de faire defen c a ravenir, aux libl'aires et
ilnpdmeurs de vendre aucun liv1'e de figures en taille-douce quand cC? figures
excederont en valeur l'impression . Il demande aussi la revocation du privilege donne a Jean Le Clerc de graver des cartes et autres figures en tailledouce, eomme de gconlct1'ie, fortification et tableaux chronologiques.
Au ujet de
cettc derniere pre12,
tention, il iuvoquc
une clause assez
importante pour
l'histoire de la
gravure en tailledouce:
lb.
=~
::-:-
~~
-."
lIr. -
L'EAU- FORTE
GRAVEURS EN TAILLE -DOUC E, AU aURIN ET A
EQUE NATIONALE.
(BIBLIOTU
siecle.
tieme
dix-sep
Bosse,
ham
d'apres une compos ition d'Abra
E~TAMPFS.)
46D-
l'eau-forle, imprinH'l1rs, ctalleurs (riluages, pour faiJ~c Ull corps or Illcstier ell la
ville, prcyoste eL vicomt6 Lle Paris .
Le roi repoussa cette demande par arret du 26 Inai 1660, aianl dqHlis cte
illfornlC des mauvaises consequences (PW pOl1rrait procluire l'excculion de cct
avis, it la gloire de la France donl l'avanLFlge est de cu1tiver alltaut qu'il est possible les arts librraux tels que la gruyure en taille-douce au burill ou it l'eaufode, que cel art n'a point de comparaison avrc les lnestiers eL lnanufactul'es;
(Iu'aucun de ses ouvrages n'ctant des choses ucce Dires qui servrnt a la ubsistance de la societc civile, n1ais seulcment de celles (jUl seryent it l'ornement, au
(1/)80-i"72:';)
pluisir et a la. cUl'losite, le debit qui, pal' cOILcquent, depend clu hastlrd et dl'
l'inclination (\n doit etl'e enticrell1eut 1ibre
Pal' cet arret, le roi ordonnaiL que toutC's le ' personnes faisalll profession
dc gravcur en Laill('-douce, tant rcgllicolcs qn'clrHup;rl's , pOlll'raipnt cxercer
Irur rneli L' dans tout le rOYalunc sans flu'clles pui. senL ctrc retiuil(', en 111aitrise ni corps dt' lueticI', ni sujettc it autrcs rcgles Oll contro]e, laissanL les
choses COIllIlle elles ont ete jUSqU'~l present 0
0
.Malgl'c cc reflls, les graveurs ne perdirent pa l'e poir de voir leur d(~sirs
exauce ; lls se . eparercnt cles etalliers et, ou' le nouvcau titre de graveursimprilneurs en taille-donee, ils adre crent il nouycnu nne requetl' au 1'0 i, au
lTIois de fe\Ticr -IG77o Louis XIV leur accorc1a de. staLuts pal' arret dll mClne 1nois :
il etaient alor au nombre cl trcnte.
470-
Par l'al'.ticlc 1er, il est .explique, (Jue l~s ( fonctions desdits maistre. illlPl'iIneurs en tadle-doucc COl1Slsterollt a llnprIlller toutes sortes d'e -tampps, jlll(lge~,
portraits , paysages, theizes et autres setnhlables expressions, representation.
non prohibees, JIw,is honnetes et civiles, curieuses, pieLlscs el agl'l'(lbles;
architectures, cartes de geographies, de blasolls, dc Jnathematiqlles, grotesques, taut sur papier quc sur toutes so1'tcs c!,autrc s etoii'es et lllnticl'cs 1).
Ces staluts IIC
comprcnl1t'lI t pus
llloins d(' quatorzc
nl'ticles. L'aspirant l~tait recn
maitl'c, npresaY~ir
fail chef-d'(ClnTC,
par les jUl'(\s cl
(1 II a t l' can c i ens
l11aitrps. 11 dait
lenll de payer a
chaeun des j lll'l!S
une somme de 31ivres pour fl'uis de
r(~ccplion et it chncun des ancicus
mait1'cs de la corporation 30 sou,'.
Ccs statuts ne
111cntiOllllCnt malnor ET DA)lE DE PIQUE F01UJANT LES CASES 'to ET lit POUR LE TAI3LE.\U
hellreuselllent pas
DU JEU D'om
Cjllel tl'HYail eta it
CAIITES TIRJ~ES DU Jeu mellwdique ponr appI'e1ull'e le Masoll, EDITEE~ PAR n .\UMO~T,
cxige de I'aspirant
A PA 1I1~) EN 111~
pour son chef( COU.ECTIO:-' !JENHY D'ALLE1!AG~E)
d'tBuyre.
Dans un l'cglenlcnt cn for1ne de statllts, en dule du 11lOis de mni 1694, DuI
ne pouvait etrc reyll it l'avenir it la lnaltrise, qu'il ne so it de ]a rcligion
catholique, apostoliqne cl romaine, et qu1il n'ait fait apprentissat;'e chez I('s
nlaistres pendant le telnps de quatre ans el sel'vi en qna]jte de eOlllpagno n
pendant deux ans .
,
Les endroits oil lcs Jllaitres tl'availlaient en franchise etaicnt anx GallerIes
dn Louyre, aux Gobelins, et it l'Academie royalc de sculpturc et de peinturc .
Il etait expresscnlent dcfendn de travailler le dimanchc.
v. -
Cll
170 It
Par arret dn Conseil du roi dn 17 octobrc 1704, iI etait ordonne a tous les
grayeurs dn royalune de remettre it lenrs syndics huit exempl~ircs. dc. tOllS le~
ouvragcs, gravures, estalnpes, feuilles qu'iIs imprimaient on relmprl:naICnt PO\U
etre repartis ainsi : deux a la Bibliotheque de Sa Majeste, un au Cabln~t du ~hd,
tean du Louvre, un a la Bibliothcquc de .Mgr le Chanccliel', Ull pour 1 cxalllJl}U-
et
LOUVET
aJoueri
Marchand.
Camp,
hRIS.
CAHTE D'ADHESSE
[l:~ IIIlU'IICT, F.\(lIlIC.\'1T [lE CARIES
\jj'tj
472-
teur de leurs Oll vrages et les trois autres restaient pour forrner les archives desdit~ librail'es-graveurs en taille-douce de la ville et faubourgs de Paris.
En 1736, les
gra veurs marchands cl' estmnpes
a dro s s (' ren tune
rcquetc it M. Herault, licllteml1ll
general de police,
Ini demallclant de
revoqncr l'orclonnanco qu'il venait
de rendL'e prescrivant la fermeture
de leurs etalages
le dimanche et les
jours de fetc. Ils
remontrent, it cet
effet, que M. d'Argensoll pere, lors
de l'homologation
de lcurs statuts,
VALET ET :\EUF DE PIQUE FORMANT LES CASES 42 ET H POUR
ayait donne uue
LE TABLEAU DU JEU D'OIE
ordonnance partiCAI1T8S TIRlh: s DU Jell nUfl/wdique pow' apprencb'e le Olason, EIHTIi:8S PAll DAU.\IOXT,
culierc aux marA P .-U lIS, EX 1712. ( COLLECTIOX IlE:-Il\Y D'ALLEMAGNE)
llEilUc-
chancls-grav~ul's
d'estampes et d'images, par laquelle it disait ne pas les avoir cOlnpris dans l'a1'ticle prohibant la vente le dimanche.
Dans cc mernoire, ils prient .M. HCl'ault de leur nlaintenir ce privilcg:-,
ce qui lenr procurera la consolation de pouvoir soutenir lenrs fe~mes es
famil1es, et aussi procurera aux pcrsonnes devotes de s'instrniro pal' les Imflges,
aux curieux de se fouenir de quoi satisfaire leur curiosite ... )
ESTAMPES.)
CONCLUSION
OjIBHE
GO
~74-
Si les caries ont une an1c, elles doiveut etre hi en ficres de procnrer a la
race humaille ces emotions qui sont plus fortes, dit-on, que celles que l'on peut
epl'ouver, meme en presence de la Illort. Mais une fois le coup jone, lluelle
clecheance! COlllbien il est j llste alors de rappelc[' que le Capitole est prcs de
la roche Tal'peicnne! Quand la portie est finie, ccs cartes, qui ont eu le <lon de
faire baUre vingt poitrines, SOl1t jetecs ignominieusemellt dans uue corheille
et abandonnees aux valets qui, i1 y a peu d'annecs encore, les revenclaient pour
un prix derisoire; eUes passaient alors entre les mains de pauvres gens qui,
n'ayant pas les moyens de payer des jeux de cartes neuves, recueillaient ainsi
les jeux incomplets, sol des a bon cOlIlpte en raison des manquants que la Regie
imposait afin d ' eviter l'extension trop grande de ce commerce de secondc main .
aPARIS -
Rue delalenter
desMarmouset
ne .aucoindecelle
ALE'MPREUR
RENAULT
TienManufacture
dEncredouble
&luisante &de
&vendReg-istre
&houette pour les Eureau de totitesgrandeur
J) ,
11:J}-iii 1
L'<lvenir de cos cartes, ainsi dechuos, est souveni bien rniserable; pendant
les innombrables soirees d'hiver, elles scrvent aux innocentes recreations de
la veillee, et elles qui, en un n10111ent de gloire, out pu faire gagneI' ou perd.rc
des centaines de louis, sont 1l10destelllent employees pour les parties de, ,r!llst
a 4 sous, que queltIucs bOllIles commeres aiment il faire entre eUes le SOIl' et la
yei1l6e: nous pourrions appeler le rude service 'que fout alors les cartes, le temps
de leue seconde jeunesse.
Mais l'existence n'est pas encore finie pour elles; 10rstIue, (h~pal'eil~ees, u ec~,
graisseuses, ilnpossibles a ctre jonces en un 1110t, ell es cessent de faIre Jes, delices de leur ancien proprietaire, it ce mOlnent, semblables en cela aux : 7JeUX
chevaux que 1'on envoie se faire tuer dans lcs courses de taureaux, eUes dO,lVent
encore se survivre . it elles-lnelnes et servir a l' anluselnent des enfants, ces mnocents bourreaux qui les martyrisent pour en fa<;onner un jeu nouveau. ,Leu1's
llonveaux mal1res les assemblent alors pour en fail'e des chariots 16ge~s; I1s les
transforlnent en cages a mouches, en font ces mille oUYl'ages legers qUI p~'o~on
gent encore ]ell r vie de qne lques j ours. Quand aplaties et dechirees, ces legeres
LA
PARTIE
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476-
.177 -
CAnTlER A
'_\~TES, A l.'ENSE/O:\E
I(
AllX ,\/LUE.
nu 110\
I),
17:j:j-11:i8
destincs all.- desCDUVL'C , qui doivent, COIllIlH! des llHludits, dOllnel' toute lCtH'S
forces et tontc leur cllcrgie pour editel' eet in.' lrlunent d plaisir, qui ne sera
qu'une futilite ntre}(' Illains de ceux OIL il tombel'a.
Lt'S cartes a jouer out ',t~ le reflet de. {'Yenelnents politiquc qui se produisil'ent au rnonlcnt de l(\ur adoptioli; lnalheuren elucnt le jellx qui out ete con~;us
d'une llHtlliere serieuse clans cct ordre d'iclecs nr ont pas commun:. ct la pIu part
du temp le' carte. pI'C. entant un cnractel'c 11ist rique oit au point dc vuc du
costulne, oit sous le rapport d s personnaO'cs reprc 'cnte , ont ete piutol trailel's
:}ll chal'g<', C0I11nlC lr jell editt'! par le InailL'e au nlOll0g'l'UnUll ( V. (~. )), qui uat
ell' la fin <Iu izielue siecle.
4i8-
Un des rares jeux histori(Iues que nous ayons rencontres et qui rcponcl it
cet ordre d 'idees, p,st le curieux jeu des Allies 'qui fait partie de la remarquable
collection de M. Cottreau et que nous a vons ete assez heureux de pouvoir rep1'oduire. Il n 'est lnalheureuselnent pas d'origine franQaise, et, quoique nous n'avolls
pas de renseignements speciaux Et SOll egard, i1 est it peu pres certain qu'il ~ ele
execute a Vienne a l' epoque de la Restaurati on.
Singulier effet des choses d 'ici-bas, les cartes, qui ont eteeditl~cS ell si grande
quantite pendant les trois derniers siecles, n 'ont pour ainsi dire pas laisse de
traces de leur passage et nons aurions ete fort en peille de trouver des exemples
pour les epoqucs un peu anciennes, si nOllS n 'avions eu a notre disposition celles
(lui fUL'ent trOllveCS it l'intericul' des reliures. C'est par cette voie dCtotlrnec, en
effet, que quelques fellilles de llloulage en noir et quelqnes planehes de cartes
colo1'iees ont traverse les siecles et sont parvenues jusqu'a nous dans un etat
remarquable de conservation. Ces specimens sont le plus souyent des feuilles
mises au rebut 'pour une raison ou pour une autre, et c'est uniquemcnt pour ne
pas perdre la valeur lnarchande du papier, qlle les cartiers-relieurs les inseraient
dans les plats destilles it forlner la couverture de lours livres. Pcrsonne cedes
n 'aurait pll s' attendre it un te1 r6sultat, tant il est vrai que les yoies ue la Destinee
sont impenetrables, et cc que nous avons de luieux it fai1'e, c'est de eonsidcl'er
qu'ici-bas les choses se passent SOllvent bean coup Inieux que eel'tains pessirnistes ne sont disposes it le croi1'e. Les cartes a jouer dureront eertainement
autant que le lllonde, et, avant peu d'annees, il rcstera encore Ilne belle page
a ecrire pour Inettre au courant cette question si intrressante.
... 1
l! "'.rI,,,,1
LE
JEU
DES
ARMEES
ALLIEES
Les rois representent BlO.cher, Kutusow, Schwartzenberg et Wellington; les dames sont la Prusse,
la Russie, l'Autriche et l'Angleterre. Les valets sont un simple soldat de chacune des nations alliees (1815).
(COLLECTION COTTREAU. )
PIECES JUSTIFICATIVES
1. StaLlIts tle~ maill'es c<ll'liel's de HOllen en 17:lIl, - 1I. He~lemenL POlll' la confl'(!I'ie des maitl'es
cal,tiel's de HOllen, COnlll'll1C pal' :\1. GuuldL', Yicaire g'cnel'al, le It) decemhre 1()3, '. - Ill. Happol't u(h'csso pHI'
les sync1ics de la Chambre clu CpI11lllerce de HOllcn aux conseillel's du Commerce it. Paris, lc 21 nclobl'e 17"7
Rouen. -
Caen. - IV. Ankhe conCel'ml1~t l'ol'dl'C qui cLaiL lellll il la procession ele la Penteculc, Pal' le!' corps des mcllCl's
ele la "ille de Gacn, au lllois de mai 17t)1j
V. Letll'e patent' de Philippe e1e nourt\'o~ne rcialin! A la ferUle des jell\: il LiUe. en Ir.;), '. - VI. nequCle
des cUl'Lier~ ele la "ille de Lille contl'e lc~ 1)l'l"(cnLiIlI1' du collcclcul' des droils, cn 1 (1<j3. - VU. Ob. Cl'YflLion SUI' I'cxccuLion de rEdiL du mois el'oclohre I7 o !.
Lille . -
Lyon . - YIII, Slaluls I'celi~es pal' les maltl'e~ earliers 1,\ ()onai " le '
XYII. Sol1icitalioJl adressec pal' le sicut' GuillellwL ~Ialll1cnaydc, au Dit'ectclll' general des DI'oils
it. son administraLiun.
Avignon. - .-"IIL VcnLt' de papil!I' POUl' :\i('()las d'.\mbl'oise cl Odd Buscaric, cilo),cns d 'A\ir:-n()Il, 1,,31. XIX. Oblit!-'aliol1 dc ;) /1orins pOUl' Lalll'cnt Danlrcha," t'onll'c HiciJal'(l Helif, 1"G2. - XX. ConcordaL conclu
cnLre le Pnpc Clel1lcnL XlU f'l Ic Hoi Louis XYl conl'CI'nant la pel'ccplion de ' eit'oils Sll\' le~ earLcs, it. Avignon.
Thiers. -
Marseille. - XXI. SlaLlIls dc . maill'cs cal'Licl's ele ~[nl'scille, en 17~(). - XXII. Dcmandc d'ltol11nlol-'alioll dcs slaLuL'
f'aile pal' les cadit'I'. de :\Im' ciUe, XXII L LeUI'c e1cs maill'cs ('at,ticl's de :\[<ll'scillc au gunk des seeaux,
cn 17:>3, - XXIV. :\Icl1Joil'c au sujcL dc l"illlPllt ([u'on J(!\'C cl ~[ul'scil\c SUI' le, cal'les a jouel'. J7{)O, - XXV.
Letll'c de ~Dl. le: Eche\"ill~ cl Depult's de la Challlbl'c clll Commel'ce dc ~lal'seille 'l :'1. dc ~I(lntclal', 1)I'oeUl'cut'
~clH"I'al all Parlcmcnl <.L\i"X, mal's 17(l;l. - XXYI. Election d't1l1 dcpulc au liel's ELat pal' lc COI'P des caJ'lierspapctie!" de :\Iul':-oeillc.
Aix- en-Prov:mce. - XXYU, ExlruiL du cal'Lulail'c cI'lIonol'c B1egiel', 1li scplcmlll'c 1r.~)7
480-
Nimes, -
XXIX . Assignation des caJ'Liel's de Nimes deyanL le premier consul de la "illc, par lcs commis it la
perception du droit sur les cartcs it jouer.
Toulouse. - XXX. SLaLuls des maitres naypiel's de Toulouse, en 1466. - XXXI. Seconds sLaluls des muitres
carliers d.e Toulouse, en 1697. - XXXII. Pieces concernant les inclemniles allouees aux cUI,tiel's de Toulouse
en 1518, pour la destruction des moules et instrumenLs seryant it la confection des cartes a joucr.
'
Bordea~x. - XX~III., Leltres patentes, aulorirsan~ l'etabli sement ,des carLiers eL la creation d\m bureau de percepLlOn des dl'OILs a BOt'deaux en IG68. - XXXIV. SLatuts et TIcglements de la communautc des cal'liel's jllrcs
fuisellrs de cartes a jouer, tarotiel's, feuilleLiers et carlonniers de la "ille eL eite de Bordeaux. - XXX\'. Pieces
relatives au refus d'homologation des statuls des cartiers de Bordeaux, en 1765.
Paris. - XXXVI. Inyentaire general des meubles, eifeLs et usLensiles npparlcnant a la Regie dl! droit SUI' les
cartes, dont le l'ccensemenl a etc fait au mois de fen'ier 1776, - XXXVII. AlloLlc concel'llant Louis Yausselin fils, passe le 28 mars 1700 enlre Louis Vausselin pcre et Jean Lebl'uI1, maitres cartim's de Paris.
I
Statuts des maitres cartiers de R ouen.
(Archives de la Chambre de commerce de Rouen.)
AnT. 1 er. - 11 Y aura dans ledi t mestier trois gardes dont deux seront elus tous les ans it l'assemblee qui sera faite la veille du premier jour de l'an, s\'a~.oir: un pour ancien qui aura dejit elcjeune
ct l'auLre pour jeune, Iesquels seront avec celui qui demeurera second en charge, ledit nombt'e de trois.
ART. 2. - Lesdits gardes, aprcs serment prete clevant le lieutenant de police, seront lenus de
faire Loutes visitations necessaires chez les maitres particuliers, des ouvrages qu'ils feronl fabriquer,
tant en cartes a jouer de quelques sodes que ce puisse etre, carlons, feuillels, que dominos.
AnT. 3. - Serollt tenus lesdits gardes de se lrouver a la halle selon le reglement de 1636, les
mardi, jeudi et samedi de huit heures a midi pour y etre presenls aux visites que les gardcs papeliers y doivent faire en presence des gal'des imprimeurs-lihraires, ainsi que de visiter ct marquer
tout le papier qui sera enleve de ladite ville ou qui y viendra de hors pour passeI' deboul sans que
pOllr 1esdites visiles ils puissent exiger aucun salaire, a peine de cent livres d'amende.
AnT. t.. - :Nul, s'il n'est fils de maHre, ne pourra ctre re<;:u a la mailrise du dit meslicr s'iln'a
elc aprenLif sous un des maltres par le temps et espace de quatre annees enlieres il commencer elu
jour qu'il aura Me conduit au serment, aprcs lesquelles ledit aprcnlif aura encore servi trois ans lcs
maHres en qualite de compagnon, en le payant raisonnablement de son service.
AnT. 5. - Aprcs ledit temps passe, seront tenus lesdits gardes, avant de bailler chef-~'lCu"J'e
~t l'aspirant, s'enquerir soigneusement de sa vie et m~urs chez les manres qu'il aura ser\'l~ pour,
suivant le rapport qu'ils en feront it l'assemblee des maHres, lui clre accordc Oll refuse I:chl chefd'ceuvre, consistant il faire une demie grosse de cartes fines, lequel chef-d'~u\Te ledit a pIranl s~ra
tenu de faire en la maison d'un des gal'des, en Ieurs presencqs et de deux maltres pour ce nommes,
et icelui fait, sera conduit au serment.
ART. 6. - Nul ne pourra tenir boutique ni travailler dudil metier s'il n'a prete serment c1eval:t
le juge, ete institue maHre en la forme susdile et seront tenus, lOus ceux qui seronl re;llS SOIt
comme fils de maltre, soit comme ayant fait chef-d'ccuvre, payer dix sols pour le elt'oil de hanse.
AnT. 7. - Sera tenu celui qui voudra travailler dudiL metier, prendre une marque parliculiere
et difTcrenle de celle des autres maitres, pour la faire imprimcr sur les enveloppes de ~es march.andiscs, laquelle marque sera presentee par les gardes a l'assemblee des maHres et ensUlte empre1l1le
sur le tableau general.
ART. 8. - Pourront les maitres dudit metier remetlre en reuvre toul papier en faisant ban et
loyal ouvrage, disLinguant les carles fines cl'avec Ies maitresses, par la difTerence de~ cn,:elopclpcs,
. , que 1a rue de ladlle
vllle ans
sur Iesque 11 es 1'1 S scront tenus mellrc leur nom et surnom, amSl
(
laquel1e iIs demeureront.
ART. g. - Toutes cartes de mauvaise qualiU~, falsifices, melangees ou contrcfailes, seront confisquees et les contrevenants condamnes ill'amcnde suivant le cas.
.
'.11 ne soicnl fmles
.
, .
;-\ RT. 10. - r\ ul ne pourra venc1re ou revendre aucunes carles a Jouer qu c es
cl
.
' I fe, comme de bon papier fin vcnant d'Auvern'ne ou elu ri\I ans pour Ie (ell
I "iere , e paptcr
(e
. l
1 ))onne eto
n
fOIl d' ' l
san ,,.le pe1l1 cs
au pot par devant et le dedans de deux feuilles de main brune, ou une eUI e e l'esse
tl'
dOhdc Oll de vermillon.
-i81-
.
AUT. 11. - :\ ul nc pOUl.Ta faire vcnit, en celte ville aUCul1es C(lrles a jouer qui a)'cnl s~r\'i, ni
lceIles exposer en venle ft pe1l1e de confisc(ltion el de lelle amende qu'il plaira it la juslice.
AHT. ]2. - PoulTont les maill'es c1uc1iL melier, it l'insl(ll' des mailres de Paris, acheler cl vcndre
loutes ol'les de papier' en gTOS Oll en delail, sans que cependant aucuns puissent en faire enal'remenl.
AnT. 13. - Nul mallre ne POlltTU avoil' CJll'UIl apprentif, poul'ra cependant avoil' en oulre un
I'CPOlll'VU, un [jls de maiLl'e et une fille de mailre pour lellr apprendre le metier .
. \UT. 1". - Les fils de mailre sel'ont l'erllS sans chef-d\cuvre cl 'ans apprenti ' sage el les veuves
de ~nalll'es. .iouiron~ des privilege et prerogalives de leurs mm'is, pourronL ll'availler, avoir apprenli,
lellll' boulIqUC, mms sClllement tant qll'e]]es reslcrolll cn viduile,
ENTIESRE
E:\VELOPPE DE .IEU DE FlU , 'COlS 1,'OCQUE
CAIITlEII r\ 110Ul,,'-; EN
n.
HE"omll~E
I)
VIVAIU; Z)
.\UT. 1.). Les fllles de malll'cs, quoiquc mal'ices il personncs qui nc eront dudit mestiel',
pourronl ccpellchnt trayailler chcz les mallrcs C0111mc compagnolls.
AnT. ]6. - Tou compagnons sel'ont tcnus de truvuillcr sculemenl pour 1cul's mailres et non
pOllr lcur propre comptc ni pour uutJ'c it pcinc cl'amcnde,
.\RT. 17 el dCl'llier. 0uI mailrc ne pourl'u attircr chez ]ui ni meltre en besongnc le compagnon
c1'un aulre, qn'il a'aye f'aille senicc de Oil malll'e et qll'il ne l'a,Ye (lgree de cc qu'il lui doil el de
sun conscnlcmenl, it peine de dix liYrc cl'amendc conlre lc mailre cl le compagnon.
11
Reglement pour la confrairie des maistrs cartiers de Rouen,
confirmez par M. Gaulde, vicaire general, le 16 decembre 1638.
EnSlli"cnt les stalus cl'une confl'airie dc ' maislrcs du Tl1csliel' de cartierdominolier en cesle "j)]e
de Bouen, cy devanl eslaolie cn l'eglise paroissiale de ~ajnl-Andre de ladite ,illc elu grc eL conscl1Lc>menl de ycnerabIe el discrete pcrsonnc :\lc Guillaul11c Le Clerc prestre, curc dlldil licu souoz lc
tit,'e de l'.\doration de :X.-S. Jesu -Christ par les ~lages en llelheleem, que le maistres cl confrere
II
61
482-
de Iadite confrairie meus de devoLion eL soigneux du saIuL de leurs ame' dcsil'cnL esll'c appl'ou\'cs
par Mgr l'I1luslrissime et reIigiosissimc archevesque de Houen Primat de :\"ol'mandie, ou, dc son
aulorile, par .\Iessieurs ses Vcnerables Vicaires generaulx pour, aprcs la .elile approbalion, csll'c
icelle confrairie deservie ~l la plus grande gloire de Dieu et de la gIorieuse Yicl'gc par Icsditz
maistres et confrcres suivant et conformcment it la leneur des slatus ainsi qu'il ensuit:
Premieremellt.
I1 est slalue et ordol1ne qu'il sera chanlc eLcclcbrc au chceur de Iadile cglise, lous les lroisicmcs '
dimanches du mois, les cinq resLes de la Yierge, eL le jour de L\doralion des lrois Boys, une gl'andc
l11esse ~l cliacre qui serollL celebrces par ung presbtre de Iadile paroisse et it la fin de chaque mcssc
sera paye par les maislres de Iadile confrairie en charge au sieur cure de Iadite parois 'c, la sommc
de vingt-huit sols dont ledit sieur cure saLisfera le presbtre qui aura dit ladile mcsse, com11le ausl'Y
les chapclains et le clerc de ladicte eglise qui auronL assisle ~t chanler la mcssc.
.
EL it la fin de la l11esse sera faiL cueilleLte par le serviteur de la confrairic qui porlera le bassin
aux l11aisLres et compagnons qui donneront ~l leur devotion et les deniers qui scronl rccueillis seront
mis cs mains du maistre en charge, pour en deparLir aux. pau \TeS maistres ct compagnons en lelll'
necessite it l'advis touLefois de tous les membres.
Ilrpn) arrivant le deces d'un maistre dudit mestier, sera chanLe en ladile eglise de Sainl-Ancll'e,
pour le repos de son ul11e, une grande messe de Requiem ayec ung Libel'il el ung De Pro/lIndis el
sera paye par le maistre en charge au sieur Cure Lant pour lui que pour les autres presblres, la
somme cle yillgl-huiL sols.
Et arrivant le cleces cl'un compagnon du.(lit mestier sera cliL une messe en laclite eglise ayec Ilng
De PrO/lIneit's pour et ~t l'inlenLion dudil deirunct et sera paye par le maistre en charge au presblre
qui aura celebre ladile messe la somme de clix sols.
Item. Le maislre en charge sera Lent) et oblige de [aire convoquer par le servileur de Iadite
confI'aiI'ie Lous les maislres cL cOl11pagnons dudil mestier aux grandes messes et basses messes c)' dessus
mentionnees.
Item. Le jour de l'Adoralion des Lrois rois, issue de la messe de ladiLe confrairie, sera pro cede il
l'election d'ung maislre de IadiLe confrairie eL le lendemain le maisLre sorlanL de charge rendra comple
au maistre entrant en sa place Lanl des deniers par lui receuz que de ceux qu'il aura desbourses el ce
en presence de plusieurs maisLres dudit l11csLier.
Item, pour faire subsisler Iadile confrairie et subvenir aux charges d'icelle, sera pa),e lous les
ans par chaque maisLre la somme de dix sols et par chaque compagnon la somme de cinq sols, lesqueUes sommes de deniers seront recueillies par le maHre en charge.
"
Item, chaque filz de maisLre et compagnon dudit mestier voulant se [aire passeI' malstre dudlt
mestier, auparavant que de faire sermenl cn jusLice, sera ienu et oblige de payer aux ga~'~cs p~ur 101'5
en charge, la somme de qualre li vres donl il y en aura quarante sols pour ladite conframe qt~1 ser?nt
mis cs mains du maistre en charge de ladite confrairie et les autres quaranle sols dcmeurerontcsmallls
desdicts gardes pour subvenir aux frais dudiL mestier.
.
'
llem" ehaque maislre qui youdra faire purer ung aprenl)' paieI'a [lUX gardes dudlt ,m~stlcr, la
somme de quatre livres dont il J en aura quaranle sols pour ladicte confrai"ie qui seronl I11IS cs maills
du maislre en charge d'icelle et les autres quarante sols demeureI'onL cs mains desdils gardes POUI'
subvenir aux frais duelict meslier.
Item" que tous compagnons forains dudiL l11esticr qui viendront pour travailler ell c~sle villc
payeront ~l ladiLe confrairie la somme de six livres s'ils y veulent travailler plus d'ung mOll', que le
maislre qui leur baillera ~I iravailler sera tenu et oblige de payer ladile somme au maislrc de la
confrairie.
Sera paye au serviLeur de ladiLe confrairie pOLlr les semonces el servIces la somme de sept lines
iournois par chascun an.
, r
t
Item, le maisLre de ladite confrairie en sorlant de charge sera Lenu et oblige dc falrc (Irc c
chanLer et celebreI' ~l ses depens le jour de l'1"\doration des Rois une grapde l1'lesse.
."
.
FaicL it Rouen le dimanche quinzicme jour de decembre mi1 six cens cinq,uanle hlllCt. Slgne .
A. Cornu. - A. de IIautot. - Baudard. - Marque de Jacques Le Tailleul'. -l\hchel Fallot.
.
\'
G au Id C, Vlcalre
"
" 1 aux. con d't'
' 'anLcs it ob"cl'vcr sous
' par f).l1tollle
genera)
I lOllS SUl\
Sl a Lu Ls approuves
peine de revocation:
l
In missis dicle confl'alernilalis panis aul aquro bencdictio nullal nus fiat, nee cOl.fl'alre qui
missis hujusmodi interfuerinL ab assisLcnlia missa; parochialis dicbus domini ac rc ti~' is pl'opterea
censeantUl' exempli ... at que SS. Sacramelltum in eadem eccle. ia non exposalus, ac dicta; cOllfl'alel'nitatis confraLrcs et famuli stCculares pretexti obsequii eidcm confralernitali cxhibendi super illicem
quod esll'cligionis habilus deferre non prasumant. If} decembre lu5S.
III
Rapport adresse par les syndics de la Chambre du commerce de Rouen,
aux Conseillers du Commerce a Paris, le 21 octobre 1747.
( '\IThi"C5
dc la \.Iwll1hl'r de
ciP Bourn. -
Cm'ticl's.
Les syndics de la Chambre de commerce c1e la province dc ~ormall(lic, qui ont pris communication du noU\'eau mcmoire prcsenlc au Conseil par le fermicr des ch'oils, obscrvcut que lefermier esl
mal inslruit de ce qui se pas e dan les pays cll'angers louchallt la fabrication et le commerce des
cades. On doit dll moins le suppo. Cl' quaml on lui voit avallcer de ' fails qu'on sait po. iliYcmenl conlraircs il la Yerilc el nolamment celui-ci : le ca des paient chrz l'clranger un dl'oil bCClUCOUp plus
considerable qU'Cll France.
.
L'Anglelerre et l'Espagne sont les sculs pays de l'Europe Oll les carles soienl assujtlties il des
droils exhorbiLanls et plus forls encore que ceux que ron vient d'clablir en France. Chaquc jell dc
carle' vaut en .\nglelerre, Irlande, elc., 20 sols de nolre monnoie: le meme jeu peut "aloit' en Espagnc
10 ols; clan run et l'aulre de ces Elal , les carle Mrangerc y ont prohibee et repulees marchandi es de contrebandc, a l'exceplion neanmoins de la province de Bi caye en Espagne. province priyileg-iee Ol1 le' cade Hrangeres onl admi 'cs sans payer memc <lucun droit. .\vant qu'il rut question de
48.1 -
la pretention du fermier, la France fournissoit celte province et, a la faveur du voisinage, les provinces
septentl'ionales d'Espagne.
L'Angleterre e~le-meme n'est pas si exactement fermee qu'il n'y puisse enLrerde carlesde France'
les capilaines de leurs vaisseaux, qu'ils viennent rel1cher Oll lraitel' avec nos ports, font orclinai~
rement provision de n?s ~artes et ~e~ pO,rlent chez eux :, c'esl ai~1si ~u'une nation qui charge d'impOLs
les manufactures, enrJclllt ses VOlSlnS a ses propres depens. Geneve, plus sage en cetle parlie que
l'Anglelerre, vient d'elever une fabrique de carles; celte republique ne s'est pasconlenlee d'ex.emptet'
sa llouvelle fabrique de tous droits de sorlie, eUe a cru ~evoil' encore en sa favcur chat'get' les
carles qui y vont du comle de Bourg'ogne et de France, cl'un impoL egallt celui que le fel'miet' pl'elcnd
exigcl' pat>mi nous, qui est de 10 livres 16 sous par gTosse argenl .de France. Dans le resle de la Suisse,
les cal'tes entrent el sorLent libremenl sans payer aucun elt'oit. Il y a cependant dans le pays quelqucs
mallufacllll'eS de cat'Les; on est meme informe que depuis la nOllvelle perceplion du fel'mie!' du droit
eLabli en France, quelques carLiers desesperant de pouvoir subsister dans leur paLI'ie I'ontabandonnee
ct se sont retil'es en Suisse ou ils ont porte leurs moules et leur industrie.
En g'encl'al, le papier dont on se sert en Suisse n'est ni beau ni propl'e it la carte, aussi les cal'les
suisses sonl-eUes bien infel'ieul'cs it ceUes de France ellt plus forte raiso11 de cell cs d'Hollandequi sonl
encore plus belles que les noh'es. Les carles suisses se vendent dans le pays envil'oll 12 livres la
gl'OSSC, les cartes fran<;:aises 18 livres, et celIes de fabrique hollandaise 25 livres, le lout argent de
France. En avan<;:anL vel'S le nord de l'EUI'ope, on trouve dilIerentes manufactures de cartes ~t jOllCI', la
plupal't eleves Slll' les ruines de la fabrique de Bouen : un impOt semblable ~t celui d'aujourd'hui
occasionna ceUe revolution dans le commerce des carles; quelques-uns de nos caJ'liers tyrannises par
le fermier se sauverent Oll ils crurent pouvoir eLre it l'abri des vexations. On cile enlre aulres un
nomme Guerin, de Rouen, qui fuL s'etablil' it AmsLerdam ou il commenr;a ces belles fabl'iques de cartes
superieures en qualile it touLes celles de l'Europe.
La fabrique d'Hambourg n'est pas fort considerable; son ambiLion se borne it la fournilure du
pays et encore Il'y suffit-elle pas parce qu'on y porte des carLes d'IIollande et de France. Celles-ci
paien t pour droit d'entree a Hambourg 1 1/3 POUl' 100 de la valeur; les cit'oils de sodie sont moindres
encore, n'allant pas ~l plus de 3/8 pour 100. Les cartes d'IIollande s'y vendentjusqu'a 20 marcs lubs
la grosse, faisanl argent de France environ 3tl: livres. Avant qu'il fut question parmi IlOUS de droit SUI'
les cartes deslin6es pour l'etranger, les cartiers de Rouen pouvoient ctablir it Hambourg leurs cartcs
a 15 marcs lubs, faisant environ 26livres. Le bon march6 en occasionnoit le debit et celles d'Hollande, quoique meilleures, n'avaient pas toujours la preference It cause de la difference de prix. ~i le
droit subsiste, nos carles auront deux dCfauts sensibles qui les feront cerLainement rejeLLer : eIles
seront moins bOlmes et beaucoup plus cheres que celles d'IIollande, et des lors plus de commercc de
cc cote-Ht; i1 nous sera impossible encore de conserver celui que nous avions it Amsterdam cl aull'c:
villes d'Hollande ou nous envoyions aussi des cartes: elles s'y vendoienl it la faveur du bon m,arche
que no us ctions en etat de faire; le prix courant etoit environ 10 lOl'ins faisant 21 livres lOUl'n?ls.
II se fait en Hollande de toutes especes de carles et it toutes SOl'tes de prix, mais celles qUI ont le
plus de rapport avec celIes de Rouen valent a Amslerdam 13 florins t., faisant 28 livres; la differencc
est donc de 7 livres, elle pouvoil dedommager l'acheteur du prejudice que lui causoit Yiufer,ieurc
qualite des nOtres. CeUe infcriorite provient de ce que le papier it cartes, en IIollande, est blen ~le~lle,~~'
que nolt'e papier; il n'est pas possible it nos cartiers de remedier It cel inconvenient si~ it celUl-cl d,e,!,,'
grand par lui-meme, on en ajoute un aulre cent fois plus grand encore: celui d'aug'mcnler de mOltle
le prix des cartes de 1"1'ance. Par l'impot demanc1e et oblenu par le fermi~r, ce commerce est p~rdu
pour nous, l'Hollandois s'en emparera et nous ciwssera de tou t le pays ou nous ctions rec;us; la, ra~so,n
en est sensible; avanL qu'il fut question c1u nouveau droit qui va a 50 pOUI' 100 de la valeur, tI elolt
deja notre concurren L; le peu d 'avantCJge que nous avons sur lui pl'ovient d'un droit de 2 1/2 P?UI' 100
qui se pervoit en HoIlande it la sortie sur ceUe mal'chandise. Que 1'on suive en France le systeme du
fel'mier, l'avanlage se tournera entierement au profit de l'IIollandois, i1 aura t.9 ~ /2 ,POll I' 1,00 d'avauce
SUI' nous. Bientot l'etranger, qui court toujours au peupIe qui est en elat de IUt fatre .medleure COI~l
position que les autres, abandonnera la France et portera son argent chez l'I1011andOls; HOS colo[]lcS
memes prendront ceUe voie qu'elles ne connaissoienL deja que trop.
.
l
Mais a entendre le fermier, il saura conserver celle branche de commerce; il fera fabrl~uer e
fournira lui seul l'eLranger et nos colonies. On comprend aisemenL comment le fermier a pu tor,mer
. mms
. on ne comprend pas comment 11
" a eu la hardJesse d e 1e Pu)
} I'ler au me'pris des' 1015 et
ce d essell1,
01
de celle surlouL qui fait son titre. VoicicommenLleroi s'est expIique dans I'edit du mois d'otobre 17
185 -
podant im posilion du droil : Ce faisons lres expl'esses defenses cl inhibilions it nolre formicr dc
fabl'iquer ni vcndre aucunes cHI'les 11i permellre qu'il n'on oit fabricruc ou Yilndu pm' c, commi et
PI'cposes.
Le legis]alcur cra~gnoit des ]o.rs que l~ fermie!', abusanl de . 011 credit, ne lenlc de s'emparel' de
ce ~o~~erce sous. pl'ctexte de nucux reg-II' a ferme. ~lais qui peut mellrc un frein it l'insaliablc
cupldlLe? Le fenmer, pour eludel'
resprit d'une 10i si sagc ct si prcyoyanle, achele dix charge d'inspecleurs, avec ]e quelles il se
pretend en droil de faire fabl'iquer; le voilitloul ilIa fois fermier,
inspeeleur, fabricant el marchand,
a semblage nouveau oppose it la
bonne police du commerce et diamelralemenl conlraire aux Lois cl
aux inslilutions du COllsc>il. La
derniere raison du fermie1' et la
plus faible toul ensemble, c'est.
que l'cxem pLion pour l'ell'angel' cl
nos colonies n'osl au fond qu'un
PUI' prelexle it la frauc1e, cl il est
conslant, ajoule l'auleur du memoil'e, que si celle exemplion
avail subsisle, ]e formier am'ail
eLe oblige d'abanclonner sa regie.
Los s,Yndics n'enlreront poinl
dans la discussion de sayoir si le
formier peul gag-ner ou perdre it
sa frl'me; c'doit itlui it bien faire
son calcul avanl cl'en b'ailer. :\lais
il n'y a pns lieu de cloull'r que
celle cI'ail1le que fail apparoilre
aujourd'hui ]e fermier 11 'esl qu'un
voile donl il cherche it couYrir ses
desseins. L'exem plion a lieu pendanl quel temp? Il aUl'oil peuteLl'e de la pcine it pl'ouvel' qu'un
seul jeu dc cndes orli pour retrangel' rOt renlre dan le rOYC:1ul11C'.
On a connaissance d'une pal'lie
appal'lcnant all sieur Bouton qui
Ol'iginairemenl avoil M6 deslinee
it l'elranger el qui depuis a Me rcyendue it Rouen; mais lout s'e t
passe sous les yeux du fermier Oll
CARTE D' \DUE SE DE DCnOI~
de son prepose qui a lui-mcme
ronsenLi le changement et a ca- MAIICIL\:"ID MEIICIEfi-I'APETIEII .A 1'..\I\IS E:-I ITH, A L [c~SEIr. . E .\ LA nE. Omln, 'J
( AnCHlYES DEP.AnTE'dEi'lT.'d. ES DE LA SEINF.
chele les cades. Au surplus, c'est
it Iui de veiller' qu'il fasse cc que
scs prcd6cesseurs ont fait en 1701 et aulres al1\H~eS Oll 1'on a vu sub isler tout it la fois le droit el
l'exemplion pour }'eLrangel' el nos colonies, sans aUCllne plaillle du fermier cl'aIors. Les caI'les nc
seront pas seules mal'chandise exemples de droit de sorlic pour I'ClrangcI>, l(Jull's no manufactures
jouissent du meme a,'al1lagc. A l'excmple des regisscul's de la FCl'me generalc, qu'il d6JiYl'e cles
acquils-caulion pour Ic' Ctll'lcs deslinecs it l'ell'anger ou la soumission de rapporlcr dans un d6lai
competent les acquils certifie" ainsi qu'il jugera it PI'OpO -. S'il cI'oil avoir besoin de plus g-randcs
precautions encore, qu'il le prenne' un bon marchand qui ne cherche poinl a fruuder consentiru
486-
a l,out cc .qui s~ra rai:onnable, mais pa~ce que clans le ~l.omb:~ il pourroit peul-Hrc se trouvcr quelqu un qUI seroll tenle de frauder, faul-II, pour calmer ImqUIetude du fermier, ruiner une multitude
d'hommes induslrieux, vraiment uliles et qu 'il est essentiel d'attacher a l'Ihal?
Les syndics espcrent que le Conseil ne soufTrira pas que, sans raison et au mepris de loules les
Loi.s rIu commerce, on por.te alleinte. a nos man ul'actures sO~.s l~retextc qu'elles sonl faibles et que les
mallres sont de pauvres cltoyens qUI ne gag-nent que ce qu 11 faut pour I'aire subsisler honnelement
eux, leursfemmes et leurs enfanls.
.
IV
Affiche concernant l'ordre qui etait tenu it la procession de la PentecOte
par les corps des metiers de la ville de Caen.
(ArchiYes du Calvados, C. 2797.)
{( De par le Roy el :MonsieuI' le LieutenanL general de Police, Il est orclonne a loules les communaules de la ville de Caen de s'assembler a l'Eglise de Saint-Pierre de celle ville, OU se fera I'assemblee
de la procession de la Pentec6te, pour en sortir ~l une heure de l'apres-midi, parLir avec la decence
convenable ct observer l'ordre par les meLiers de ladite ville avec leurs cierges ct deniers a Dieu qui
y seront aUaches et suivronl dans leur marche l'ordrc ci-apres :
47 e
Les Carliers.
Les ccmmunaules ci-dessus obscrvcront clans leur marche les rangs marques et accompagneront'chacun leur cierge et suivront les pretrcs avec la decence due en parcil cas, dans to us les
heux ou la procession sera conduile el ne quilleront ladite procession qu'apres son retoUl' a l'I-I6lclDieu, et en cas de contesLation sur la presenle marche ou sur le payement des deniers il Dieu ou
sur quelque conleslalion que ce puisse etre, arrivce par indecence ou aulrement, dcfelldu aux
communauLes de se pourvoir ailleurs que par devant nous ou en notre absence devant notre Proeureur du Roi, il peine de 50 livres d'amende.
Delibere en ~olre II6lellt Caen, en presence cl sur le requisiloil'c verbal du Procureur du Roi el
aussi en presence de noire Greffier, avee nous sig-ne le huit mai 1760.
Signe :
TIADULPH. RE\EL.
BREYILLE.
v
Lettre patente de Philippe de Bourgogne, relative it. la ferme des jeux it. Lille.
(Archives de Lille, 17c carton aux titres.)
Philippe, par la Grace de Dieu, due de Bourgogne, de Bl'abant, dc Lcmbourg, c~c.:., a :\"oslre
Gouvernement de Lille ou il ses lieutenants, SaluL Noslre bicn-ame archier de corps GUllle de ~oo
mont, dit Le ~lire, fermier des jeux de brelancq, tables, boulletz, dez, quartes, quilles et a.utres Je~x
de noslre viUe, echevinage et Chaslellenic de Lille, nous a expose que combiell que les droJx d~s (Ills
.
.
d e d rOll
. de noslre ancien
.
.
drOJ
' l z (on
I' en t par
Jeux
comptent et sOlCnt
demenne eL que ICCUX.
( hu esll'e
recheus comme fermier d'iceux ou par ses commis et non autre et que nul ne puet de q.uelq.ue eslal
qu'il soit tenir ne faire tenir lesclils jeux. en icelle ville ct chaslellenie pOUl' en avoir pro~jfit SI ~lon dc
"
" ll1 d eue se avancen t (e
1 l cmI'
. et fmre lelllJ' seJl1par nous seu 1emen t , neantmOll1S
aucuns d e Ieur vo1
onte
1
blables jeux de brelancq, tables, boullez, dez, quarles el quilles csc!ile yille, cschevinage ~l chasl~ lenie en y prenant prouffit c10nl nosdils droitz sont grandement diminues ct admeurissenqournel e,"
, . d u d't
men l et encores p Ius ferront en noslre grand prejUdICe
et d ommage e tnUSSI
J .fermler ,tcnant
'd'
,
.
.
'
d"
I
l'l
G
'lle
fel'nllcr
cxposanl
et
.lceux Jeux
.
t
se par nous pourveu e reme le ny estOlt, a1l1S1 que 11, ec I J U l ,
.
~ZJiI&Zi"~'4i!W::>_~
ENVELOPPE
DE
SIXAIN
DE
PIERRE
(AnCIlI VES
SIGOGNE,
r.lUNICl PALES
cartier
DE NANTES )
a.
487-
nous suppliant sur ce de vouIoir pour"eoir et rcmeclier cOllyenahlemcnl. Pourquoy nous ces choses
considerees qui "ouIons g'arder nolre c1cmaine en ur et bon advi~, "ous mandons el commellon'
par cc presentes que vou faictes ou faides faire par cry publicque exprc' c0111mandement et defl'ences
de par nous cs lieux accoulumcs II faire cris et publicalions en no lre \'i11c, cschevina(J'e et chaslellenie de Lille el Oll iI apparliendra que aUClln quelz quill soient fol's ledit fermier ex;osanl ou cs
commis seulement, ne savancenl ne enlremetlenl dol'c navanl de tenir ou faire tenir en Jellr maisol1'
ne ailleurs jeLlx de brelancq, lables, boullez, dez, quarles, ne quilles en Iadite \'111e, eschevinage et
chastellenie de LiIle en prenanl prouffil ne aulrcment sur peine de X li'v'!'es pari ' is dc nolre 111onnoie
de Flandres a appliquet' it noLre prouffil. Et que doresnavanl en juant aux jeux ci-dcssus declare!'
l'S lieux el placcs que par noslre fermier ou par ses commis ont pour ce ordOllllez nul, de quelque
sgR1Ul?A'3',p
s()~no~ apotuo:re~
'cg
a~.ro
~~elNOlf10W;S ~1
LI LLE,
1736-1 i4 J,
l\lOUTON
cslalou condition qu'il 'oit, ne emporle l'argenl de l'un 1'nulre qui auroit juc ne l'argent el droit
deu, ne rompe ne dc'piece les lables ne lablicl's, ne rompe les autres jeux dont ilz jOllel'onL qui puisl
poder dommage ~t l'osle ou it se:; gens el que audil hosle ne it ses g-cns ils ne disenl villenie nc racent
aucun desplai~iJ', lout cc sur peine cl amende de soixanle solz de noslre monnoie de Flandrc::i, .-\ussi
que au lieu du jeu ne ell juant nul ne 1'e11."c, nwIgree Oll despite Dieu cl ne jure parson sang- el pal'
ses plaie ne au tl'es villain sel'menl sur peine de
oh applicable comme dessus et au si sllr peille
de I'ouefait'e et paicl' pour chacune fois qu'ils f'eronl lediz eremcnt Oll aucun d'iceuL - au prouff1l de
l'Eglise pal'oscial en llo'tre \'i11e, e chevinage cl cha 'lellenie de Lille ou les amendronl, une line de
cil't~, lesquclles paincs amendes et fourfailurcs, nou YOUS mandons t'l commectons commc de SllS
que executcs ou par aucun de noz ,erg-ens que \'oulons par vous pour cc eslre despul<.S audit fcrmicr,
ce mcstiel' fait vous faidc' executer vig-oureu 'cment, realemcnl el de fail san: fa\'cur Oll dissimula tioJl SUI' chacun de dils deobeissans, lransgres:eur' Oll dtHinqual1ts au prouflit de IlOUS et desdilcs
Egliscs loute el pour chaculle fois qu'ils seront lrouycz avoir fait Oll fait faire le contraire par la
prin 'e vcnclicioll et explelacioll de leul" biens. Donne en noslre ville de Lille le vingt-cleuxicmc jour
de sep lembre, ran de grace 111il qualre cens cillquanle el huicl.
uo
488VI
PIQUET
489-
A ces causes, ils viennent vous demander et supplier Vos Seigneuries de declarer ledit commis
non recevable en sa demande, ordonner qu'ils passeront parmy les oll'res et consentement cy dessus,
et au besoin de faire un reglement politique pour la.conservation du commerce de la liberte naturelle
etleurs interets.
VII
Observation sur l'execution de l'Edit du mois d'octobre 1701
portant etablissement du droit de 18 deniers sur chaque jeu de cartes.
(Archiycs dc Lille, carton 98, dossier 9.)
L'Edit ordonne que les jeux de cartes assortis qui se trouveront chez les maitres carUers seront
cacheles sur les enveloppes, et qu'it l'egard des autres qui ne seront pas encore acheves, lesdits
maHres seront tenus de les representer
dans la huitaine POUt' etre pal'eiIlement
cachetes et Ctl'e du tout les droiLs paycs
it raison de dix-huit deniers par jeu.
Le premier membre de ]a disposilion de l'Edit peut etre execule, ]e second estimpraticable it l'egard des maitres
cartiers ctablis en Flandres.
11 faut Obscl'ver qu'il s'est fait jusqu'it present en Flandres un gt'OS commerce de carLes qui s'envoiaient chez
l'etranger et que par celle raison lcsdils
maltres en tenoirnt toujl)urs en maga in
un tres grand nombre de feuilles imprimees pOllr les rcduire Cll jeu it proportion des demandes qui Ieur eloient faites.
Les cartier etablis en Flandres ont
desdiles feuilles imprimees dans une telle
quanlite que deux cents ouvricrs ne suffiroient pas pour les meLLre loules en
jeux separcs pendant plus de six mois.
S'ils etoienL tenus de paier sur-lecham pIes droils de cclle immense quantite de feuilles imprimees, la pluparl
sel'oient dans l'impossibilite d'en fail'e
l'avance qui se monteroit it une somme
tres considerable et seroit capable de
faire tomber leur manufacture.
Le roy par son Edit suppose que
chaque maltre earlier n'a pas plus de
feuilles imprimces qu'il en faut pour
occuper un certain nombre d'ouvriel's
it les mettre - comme il est ordinaire
dans les manufactul'es de l'inLerieur du
royaume - toules en jeu pendant huict
jours, auquel cas comme la quantile ne
LES JOUEUnS
sauroit etre proporlionnee au debit jour- D'XPRES ["NE YIGNETTE DES Contell/pomines, OE nimF DE LA llRETONl'\E
nalier, il est juste que le earlier fasse
.
.
l'avance des droits, ce qui ne peut etre considerable, au lieu que l'avance que de\'1'OlCnt faIre le
cartiers de Flandres seroit capable de le' ruiner complctement.
11 y a un moyen aise de prevenir lous les abus it l'~gard des carliers de Fl~ndre : toules leurs
feuilles onl ete exaclemenl inventoriees par les comnllS de la ferme et les drOlts seront p er 9u au
62
11
490-
moien de l'offre que font les sieurs cartiers de deposer toutes leurs feuilles imprimees sous le fermier
meme, it qui cnsuile ils paieronl des droits a proportion des quanlites qu'ils en relireront pour les
reduire en jeux, sur les cnveloppes desquels jeux le l'ermier mellra son cacheL it mesure qu'ils seront
fails.
Il est impossible qu'au premier de janvier prochain les car tiers de Flandres aient vendu toutcs
les feuilles qui ont ete inventoriees par le fermier, cependant l'Eclit defend apres le premier janvicr a
tous les maltres carliers, marchancls et autres, de venclre les cartes fabriquees j USqU'il cc jour a peine
de confiscation et de 500 li "res d'amende. Les carLiers sel'Oient ruines sans ressource, si le fermiel' faisoit executer l'Edit en ce point a leur egard. Le depOt qne les car tiers offrent de faire sous la main du
fermier obvie it tous les inconvenients que l'Edit a voulu prevenir par les susdites defenses; il est
juste, au moien de ceLte precaution, d'accorder aux cartiers, clont les magasins sonl rcmplis, un temps
illimite pour s'en defaire.
Par loutes ces con?iderations, il semble que les Etals de la Province en marquant leur soumission it l'execulion de rEdit ne peuvent pas s'empecher de demander au Roy une interpretation conforme a ce qui est ci-dessus observe.
VIII
Statuts rediges par les maistres cartiers lyonnais le 21 mars 1614
et homologues le 17 avril suivant au siege de la Senechaussee de Lyon .
ARTICLE 1 er. Qu 'aulcun de lesdits maistres ne pourra travailler ny faire travailler sous les
noms, marques, seing, devise et caracthere des auUres maistres ny soubz aultres que des siens propres
ou dont il avoit en droit acquis par succession legitime, vente, louage ou auUre contract vallable et
ou aulcung de present auroit usurpe lesdits noms, marques, seings, devises, caracthcre de quelque
aultres maistres sera tenu de les quieter et ne travailIer plus sur iceulx et touUefois en cas que le
droict en sera acquis ausdits maislres par le moien de ce ditz dessus. Ne pourra iceluy qui les aura
ddaisse, donne, vendu ou loue en jouyr ny en faire travailler, en sorl.e qu'il n'y aura qu'unc bo.utique
qui p.o rte lesditz noms, marques, seings, devises et caraclhcres, it peyne, en cas de contraventIOn, de
confiscation des marchandises, moules et oulilz et de cens livres d'amande applicable moitic au Hoy,
moitie aux paouvres de l'aumosne generale et des depens, dommages et interestz des parliculieJ's
in leresses.
ART. 2. Deffences sont faictes it tous lesdiLz maistres et compaignons carLiers de faire faire
des cartes hors ceste ville pour eulx ou pour autrui it mesme peyne.
ART. 3. -- Deffences sont aussy faietes a toule3 personnes d'exposer en venle ny appol'.ter en
cesLe ville aulcunes cartes qui soient supposees avoil' este faides soubz les noms et marques anCICnnes
ou modernes desdits maistres de ceste ville sous semblable peyne que dessus el d'eslre les. contl'evenants descheus de toule franchise qu'eulx et les leurs pourroient pretendre a l'advemr avec les
maistres de cesLe ville.
ART. 4. EL affin que les compaignons tant de cesle ville que d'ailleurs qui peuven~ estr~
aUirez par les maislres forains n'ayent volunte d'aller travailler sur la besongne et marchandIse qUI
ainsy falciffiee et supposee faicte soubz les noms et marques des maislres de ceste ville,. deffen~~s
leur sont faietes de travailler a telles ceuvres it peyne de n'estre par cy apres receuz it travaIller au It
estat en cesle ville et de cinquante livres d'amande applicable comme des sus et mesmes .deffences
faietes aux maistres de ceste ville d'employer en leur service les compaignons qui auront allls~ c~n
trevenu a peyne de cens livres d'amande contre chacun desditz maistres contrevenants apphca es
comme dessus.
.
.
.
A RT. 5 - P ourronL louleffols
lesdllz
compmgnons
a 11 er It'avm11 er en que I que ville et .endroicL
de
ou ils pourront trouver de la besongne, 10rs et quand ils n'en pourront trouver chez les malstres
cesle ville qu'ilz en auront demande a chacun d'euIx et auront de tous este refusez.
ART. 6. Et pour obvier a toute supposition de falciffication et suivant ce qui a esle de .t~ut
temps observe, seront loutes les marchandises dudit eslat marquees des noms et marques du mal\r:
qui les aura fabricquees et du nom de la ville DU eUes auronl este faides. Et seront encore tenuz. e
491-
maistres de metlre sur les valets de chacun jeu de carles le noms et surnoms, et au long, de la
marqlle soubz lesquelles lesdiles carte seront fabricquees soubz semblables pcyncs de confiscalion et
de cens livre d'amande,
ART, 7. - EL pour s<;avoir
s)' ces cartes manufacturces en
la viIle de Tiers ou aiIleurs y a
supposition des noms et marques des maistres de cesle ville
et sy la marchandise duelit
estat, soit que faicle en ceste
elile ville ou vienne de dehol's
est bien manufacturee selon
l'usage des lieux, Iadite marchandise qui arri vera du dehors
el icelle qui se fera en ceste dile
"ille sera it chef de temps et il
heures imprevues, visilee par
ung mai lre et ung compaignon
earlier, lesqueIz pour ce faire
seront chacun an nomez et commis par les maislrcs dudit estat,
lesquelz commis seront tenus
appeler ung marchans nolable
auHre que dutlitz estat de quartier pour, avec le greffier de la
Senechaussee de cesLe vilIe,
assistel' it iadite visilte et empescher que personne ne soit
greve. Pourront encore les
maistres carLiers de ceste ville
faire visiter les marchandises
les ungs des aullres pour s9avoir si elles seront loyallement
manllfactuerees et Oll il yauroit
contravention, ainsi qu~ dessus
dil, sera loisible ausdiLs maistres et com paignons cartiers
se pourveoir en justice, poursuivre par saisie, amandes et
confiscation iceulx, tant de
ceste ville que dehors qui se
trouveront faisant, vendant et
debitant des cartes qui seronl
recogneue par le ditz visiteurs
fa1ciffiees, uppo ces mal conditionnees et manufaclurees.
Ville de Versailles
.~ue
cJleUVb
:Jlewv{!/
J.t
c!J{ odu
./lPARIS.
DELERMOYo
Tierz;p .M1:!Ja..!'lrv de, P apienJ' de F r anc~
e/) de- .&1lD.7Uk,. paPUrJ a, l~ltr(7, ~ ~
I
weI
492-
ART, 9. -- Tous les ouvrages de cartes et tarotz, qui se feront et vendront en ceste ville soit
qu'ils soienl fabricques en icelle ou dehors, seront blancs et d'ung papier fin pour le derriere ~t ne
pourra le derriere desditz ouvrages estre tarote ou moule d'aucung poinct, figures ou sortes que ce
soit, fors ct excepte seulcment les cartes appelees pelitz bastons ou escatz, a peyne de confiscation
desditz ouvrages: de cens liv~es d'aman?e applicable ~omme dessus, et soubz les memes peynes ne
pourront les malstres compalgnons carLlers de ccste vllle achepter, vendre ou debiter les carles ou
tarotz qui seront manufactures hors de ceste ville par euIx ou personnes interposees en gros ou en
destail, ny en quelque sorte ou maniere que ce soit.
AnT, 10. - Ne pourra aucun desditz maistres de ceste ville faire ny faire faire, ny personne
vendre ny debiter dans icelle aucunes cartes de triailles faites expres, et seules et seront seulement
vendues et employees pour triailles icelles qui sortironL de l'ouvrage fin qui seront marquees pour
triailles fines, it peyne de confiscation de la marchandise et de cinquante livres d'amande contre les
contrevenants applicables comme dessus,
ART, 11, - Seront tenus les compaignons cat,tiers adverlir le corps dudit estat, et par specialles
commis it ladite visile s'ilz syavent que quelqu'un desditz maistres travaille ou fasse travailler a aulLre
sorte et contrevienne a ce que dessus a esle deITendu et ne pourront travailler chez ung maislre qui
abusera et fera lesdites contraventions, it peyne contre chacun desdits compaignons conlrevenanl de
trente livres d'amande, applicable moitie a l'aumosne generalle et l'aultre a la reparation de la chapelle et entretennement de la confrairie dudit estat.
ART, 12, - Ne pourront de mesme lesditz maistres baillie de la besongne aux compaignons
forains, et qui ne peuvent ou ne doibvent estre receuz a travailler audit mestier, soit pour n'avoir fait
apprentissage suffisant ou avoir travaille sur la besongne mal fabricquee supposee ou falciffiee, it
peyne contre chacun desditz maistres conlrevenant de cens livres d'amande, applicable comme dessus,
ART, 13, - Pas ung des compaignons cartiers de cesle ville ne pourra travailler pour luy, pour
les maistres ou pour aultres en chambre ou maison parliculiere de l'habitation desdits compaignons,
ny ailleurs qu'es boutiques et ouvroirs desditz maistres soubz semblable peyne de trente livres, de
confiscation des marchandises et outils applicables comme est cy dessus dit.
ART. 14, - Les femmes et enfants desditz maistres cartiers de ceste vIIle pourront avoir la franchise et liberte de travailler dudit estat pourveu que lesditz maistres aient exerce leur maistrise l'espace de dix ans enliers, du moinglz que lesditz enfants aient actainct rage de seze ans ou que Ies
filIes soient mariees et non aultrement. Ne pourront toutefoys Ies fiUes desdilz maistres estre rey~ues
ft travailler si elles sont mariees avec ung qui ne soit dudit estal, Iesquelles IJourront neantmoll~gs
faire apres le deces desdilz maris pendant qu'elles scront veufves; ou si elles viennent it se remaner
avec ung qui soit dudil eslat. Que sy elles se remarient avec ung qui n'en soit pas, elles ne pourront
plus par apres, ny pendant le reste de leur vie estre reyeues it travailler audit esLat.
ART. 15. - Aucung ne sera receuny ne pourra travailler, soit comme maisl~e ou com~le compaignon s'il n'a fait apprenlissage par l'espace de cinq ans entiers sans discontin~atlOn, ~ont Il sera t~nu
de faire apparoir par contrat et quitance, et qu'illaye faict avec un bon malstre, SOIt de ceste vJlle
ou des aultres OU on travailIe desdils estals, comme Paris, Rouen et Tiers,
ART, 16, - Et pour obvier aux plaintes et proces qui se font journellement pour la fuiUe que
font les apprenlifs des maisons et service des maistres dudit estat et contenir la jeuncsse en s~n debvoir, les apprentifs qui auront absente le service de leurs maistres et demere hors d'iceluy I espace
de troiz mois sans cause legitime seront tenus commencer de nouveau leur apprentissage, pour que
le temp~ qu'ilz, auront se\viz avant leur f,uitte le~r soit deduict sur I,es cinq an~ees ,qu'ils so:tut~~I~
de serV11', et SI avant qu ung aultre mmstre plllsse reprendre lesdltz apprenlIfs, ]1 sera te
advertir les maistres qu'il aura quilte.
,
ART, 17" - Ne pourront aucung desdilz com paignons forains ou de ladite ville ~stre r~~eus a
travailler comme maistre qu'il n'aye recogneu et aye travaille audit estat comme compmg non I es~~ce
d'ung an, fors et excepte les i1ls de maistres qui auront la franchise et liberte acquise de traVaI cr
comme diet est cy dessus.
"
ART, 18. - Le surplus que concerne les apprentifs demeurera a la forme ancienne, sans f~U,11
" a Hucung d escl
't'
, ,
' d ' en aVOlr
'I
101S,
SOl't permIs
1 z mmstres qlll henne tram
p us d e d eu.x a la fo)rs ' Toute
,
'
, aucung apprenh'f qu "1'
t
'Il' comme malstre
aucung d es d I'tz malstres
ne pourra temr
1 n aye ravaI e
, d' pen-e'
'Et
aucung s est lspens
'
. ung ou deux compalgnons.
d an t ung an, ou qu ' 1'I ne twnne
en son serVICe
~ sy
493-
de prendre un apprenlif qu'il n 'aye demeure maislre ung an ou ne fasse travailler ung ou deux compaignons, il sera lenu envoyer lesdilz apprentifs dans un mois prochain.
ART. 19. - Et nul de ces maislres ne pourra tenir deux apprenlifs s'il ne faict travailler d'ordinaire huict ou neur compaignons, ou qu'ilz ne soient des vieux maistres et qui tiennent de longtemps
bou lique, cl sy aucung desclilz maistres vieulx ou nouveaux ne poul'ront employer au service de leur
eslalleurs nepveus, niepces ou aulLres parents ny leurs chambrieres, s)' nOli qu'ils leur tiennenllieu
et nombre d'apprentifs et ne pounont les compaignons lravailler es bouliques ou sera contrevenu a
cc que dessus dit a peyne de trente livl'es d'amande c~ntre chacun des contrevenanls, soit maislre ou
compaignon.
ART. 20. - Ne pourront lesdits maist.res se servir d'ung estoc avec chaie pour coupper les cartes
n)' en lenir en leurs ouvroirs, ni les compaignons travailIer chez ung maislre Oll il Y aura ledit outi!
il pe)'ne de la confiscation d'iceluy, de la marchandise et de semblable amande de trente livres applicable comme dessus.
ART. 21. - Seronl tous lesdilz articles obsel'vez et entretenus par les maistres et compaignons
dudit eslat aux peynes portees par chacun d'iceulx. articles et ceulx qui cy aprcs voudront travailler
comme maistres ou compaignons avanl que d'y estre reccuz seront tenus jurez et promectre 1'observalion du present reglement, et jusques il cc, leUt' est deffendu de travailler, soit comme maislres ou
comme compaignons a peyne d'estre decheus de loule la franchise et liberLe qu'ilz pourroient avoir
audit estat.
Signe: Anlhoine COlll'boyn, Jean Riviere, Fran(:ois Vieney, Jehan Chavay, Jherosme Le Cmur,
Jehan Bertholon, Jehan Robin, Andre Grosset, Jehan Hosnet, Guillaume Valetle, AnLhoine Dumont,
Henry Grossel, Fran~'ois Pauveret.
IX
Preambule du projet des statuts des maistres cartiers lyonnais, en 1668.
(Archives de Lyon, invenLaire Chappe, 213. )
Aujourd'huy, cinquiemejuin apprcs mid)" mil six cens soixante huict, dans la saIle Saint-Thomas
du Couvent des Jacobins de cette ville sont comparus en leurs personnes, Pardevant le nolaire tabellion Royal, gm'de-noLLe hereditaire il Lyon souhsignc present, les temoins c)'-appres nomes ieurs J ullien Rosnet et Claude VaJenlin, jure de la communaute des maislres et compaignons carliers de cesle
dide viIle, Pierre Housset, cOLlrrier desdits compaignons, sieur J ean-Baplisle Thiolier, Jame Amable
Ch are"
veu vc de sieur Pierre Romain, dame EsLiennetle Durieu veuve de sieur Estienne Fedide, Anv
lhoine Boulliand, Piene ~1ontalan, Estienne Doriere, Estienne et Benoit Viane)" Claude Hosnet l'aine,
Jean Rosnct l'ainc, Claude Hosnet le jeune, Jean Rosnet le jeune, Guillaume Damont,.T ulien France,
George Blateron, Floris Benichon, tOllS maisLrcs dudiL art; Andrc Dourrier, Pierre Bernier, Nicolas
Hivierre, Jetlu ChilIot, Anthoine Tissier, Franc;ois Deliage, Joseph Comte, Anthoine Chambeal,
Guillaume Damon, Damien Delaront, Nicolas Bouilland, Malhieu Ciran, Anne Doricre, Pierre Le Cocq,
Jacques Le Telliel', Piel're Bie, Pierre Vessiere, Jacques ~icolas, Claude Cadet, Gaspard Dupin, Pierre
Chavarrot, Anthoine Fedides, Anlhoine Vignolle, Louis Giron, Jean Hosnet, Rene Ti sier, Francois
Poitevin, Gaspard Batisse, Malhieu Volay, uslache Frosset, George Brugiere, Jean RoberL, Nicola
Lepele, ~oel Berson, Marguerite Dourriere, Pierre Bonnard, Andre France, Jean Oziol, Vital ::\Iamel,
Jean Balav, Durand et Jean Borel freres, Pierre Belle, Eslienne Tivot, Fillibert Franval, l"icoJas
Vincelet, ESLienne Vanin, FiIIibert ChambeaI, Annet Chavarrot, ,,\ntoine Chenevas, Claude Bonard,
Jean l\1oUl'on, Jean Franc;ois, Pierre Lepele, Jean Deschamps, Jean Cadet, Jean Flechet, Anlhoine
Bertrand, Thomas Romanet et Sibile Doricre, tous compaignons dudil art de cartier, faisant les un
et les autres la plus gl'ande et la plus saine partie des maislre et compaignon dudit art de earlier
audit Lyon, assembles, dans ladicle saIle dudict couvent de Jacobins par la convocqualion qui en a ele
faile de la part des jures et dudiL compaignon couerier en suile de la pcrmi sion verbale qu'ils disent
avoil' heu de l\Br. les Prevost des marchands eL E'chevin dudit Lyon .\ux fins cle resoudre ce qu'ils
trouveront ;'l propos sur les contestalions qui sont enli'e eux soiL au sujet de leurs reglements cy
devant fail le 6 septembre 1650 pour n'esLre execulees QU pour l'obmission qu'il y a eu ell iceu. de
pluiieurs chefs necessaires pour la manutention eL bonification du susdit art. Lesquels desirant),
494-
remedier en adjoutant ou diminuant ausdits rcg1ements sans deroger au surplus pour leur do
d'
nner
.
d
d
I'
. "
~oyen d e v!vre ore~na:ant an~ amour et .S~nCerlte . un cha?un, atlendu que le desordre est
1 Image d~ I enfe: et I UI;IOn represen.te la. ~arfaILc armon~e ~es Cleux, eL empescher a lous abus et
malversalIO~s pu~s que I Ordre et la dISpo:,I~IOn des com'pa~gllJes est l'une des choses plus IH~cessaires
pour les mallllel1lr en leur honneur pour cVILer aux confusIOns qui pourraienl arriveI'.
x
Statuts des maistres cartiers de Lyon dresses' le 4 fevrier 1724.
(Archives municipalcs de Lyon. -
Illl. Cartiers. )
ART. 1 cr. Pour faire observer eL executer les presenls nouveaux reglements, il)' aura seulernent
ainsi qu'il a ete prescrit cy devant, un ancien et un nouveau garde qui demeureront en charge pendant.
deux annees, aLtendu le pelit nombre; done, cclui qui entrera en place de l'ancien sera nomrne par
Messieurs le PrevoL des marchands cL cchevins de ceLte ville le jeudi a vanLlaSainl-Thomas sur une lislede
cinq desdiLs maistres choisis par la communaule dans une assemblee qui sera lenue it cette fin en suile
de la permission qui leur sera accordee peU' Monsieur le PrevosL des marchands. Le maislre S'nrde
nomme prestera serment a la manicl'e accoulumee enlre les mains de Messieurs du Consulat, en sorte
que d'annee en annee il n'y aura qu'un ancien maistre qui demeurera en place pour insLruire le
nouveau et ainsi des uns aux autres; lesquels dans leurs foncLions pourront prendre pour adjoint
celui qui sera de charge et a son dMaut le pI us ancien desdits maislres.
ART. 2. Seront encore nommes leqit jour de jeucli avant la fete de Sainl-Thomas par le corps
dudit ad, un maislrc et un compagnon pour counier eL auquel maistre l'argenlerie de mesme que les
ornements demeurel'onL en son pouvoir lant qu'il sel'a en charge, lesquels seronl en outre tenus de
rendre compte de leur regie eL adminislration aux maislres gardes en presence de deux ou trois
anciens maistres.
ART. 3. Tous les maisLr'es eL compagnons dudiL art seronl obliges de se trouver le jour des
roix, feste de leur communaule, dans l'eglise des H. P. Jacobins sur les dix heures du matin, OU il
sera celebre annuellement une gTande messe et le pain benit faict eL presente ainsi qu'il se pratique
en pareil cas ~l peine de dix sols conlre le delfaillant uu profit des pau vres nccessiteux de la c~mmu
naute qui sel'ont remis cs mains des maistres gardes pour en faire la dislribution le plus eqUllablement que faire se pourra.
ART. 4. - Le lendemain de ladite fesle, a huit heures au malin, il sera celebre une autre messe
solennelle pour le repos des funes des deIl'uncts maistres et compagnons dudit art, a laquelle ils sero.nL
tenus d'assisler sous les mesmes peines que dessus si ce n'est en cas d'abscence de la ville ou de maladle.
ART. 5. Il sera fait chaque annee par les maislres gardes quatre visiLes generales san~ les
parliculicres dans les chambres el boutiques des maislres dudit arL et autres particuliers da.n~ la vI.lle~
fauxbourO' et banlieue d'icelle qui seront sOllDsonnet d'e[re en fraude; 10rs desquelles VISILes arnSI
que dansbles alltr~s parLiculicl'es lesdils maistres ("ardes cLlcur adjoinl seront assisles si le ca~ le
requiert d'un huissier. lequel dressera les proccs-v~rbaux de contravention, saisira I~s marchandlses
et les oulils qui se trouveront dans le cas de la confiscation, pour Ctre le tout rel11lS au bureau d~
secretaire de la ville dans les vingt-quutre heures, elles contrevenanls seront assjgn~s par devan,L led.lt
sieur Prevost des marchands eL ccbevins, lesquels rendront leur jugement 50mmarrement et gratUlLement suivant le pouvoir qui leur en a ete accorde par Sa MajesLe.
.
AUT. 6. Ceux qui manqueronl aux assemblees convoquees par les maistres gardes ou SOlt par
le Clerc de la communaule de leur part, payeront dix sols, aUendu qu'un defaut de presenc~ empesche
quelquefois de prendre de jusles arrano'emenls pour le bien et interest d'une commul1aute.
ART. 7. - Ceux qui voudront par~enir a la maislrise de earlier seront tenus de travailler pen~.anL
cinq annces cOl1secutives chez un maistre dudit arL en qualite d'apprentifs sans absenter son ser\lce,
suivant l'arLic1e XV de leurs anciens reglemenLs.
. ..
A
C
' voudronl estre ob I'1ges
, en qualIte
. . cl' appren]
l'fs auron t a
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. au mowsl'cr'
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. e SOlt de la re 10 wn
d e d ouze ans, d e iTense etanl falte cl'en recevOIr aucun qUI SOIt mane e qUI n
.
l }'\'res
catholique, apostolique et romaille, a peine de nuBile de son apprenLissage el de CJl1quan e 1
cl'amande envers le maislre qui l'aura oblige.
ART.
g. -
495-
Les acles d'apprenlissage seronl passes par devant nolaire en presence de run des
maistre~ g~I'des, IOI's de qLlo,i ,le maislre qui receV)'(l le dil apprentif payera DU fera payel' audit maistl'e
gal'de SlX. !tvres pour les allalres de la communaulc ctlcuil maislre gal'de fera sur-le-chump menlion
dudit apprenLis age sur le livre d'enregisLremenl.
ART. 10. Aucun desdits maislres ne pOUl'ra lcuiI' plus cl'un apprentif it la fois, qu'iI. n'en oblige
n.n second ~ue le ~emps du premier ne soil expire tt peine de nullilc de racle d'apprentissage et de
clllquante !tyres d amande envers les maisLres,
ART. 11. - Aucun desdits maislrcs ou "euves ne poul'l'ont clil'eclement ui indil'cctemcnl employer
ni faire lravailler it la elile profession aucune de leurs servanles ni aull'es pCI'sonncs sous prclex.le de
parente ou aulre ~t peine de centlivres d'amende conll'e le maisll'e qui se ll'ouvera en conLI'avenlion,
comme Clanl un des articles des plus essenliels it leur communaule it cause dc' Lorls que semblable
abus cause auxdits maislres carliers.
CAnTIEH A GHEl'iOBLE EN
1111-
ART. 12. Les apprenlifs ayanllravailIe en celle qualite pendanl cinq anllees chez leur maisll'e,
ce dernier sera lenll de Ieur en passeI' quittance par de"anl nolaire, 1aquelle sera presentee nux maistl'es
gardes pour eslre enregislree et recevoir leclil apprenlif en qualile de compaignon, lequeI pour par"enir it la maHri e sera tenu de lravaiIJer en ladite qualite de compagnon pendant trois annces chez
le maislres dudit ad et pour sa receplion de compagnon, il paycra vingt-cinq livres aux maisLres
gm'des et son temps ne sera compte seulemenl que du jour de son enregistrement.
ART, 13. ~el'a payee annuellement de confrairie par les maislres dudit art, la somme de
cinquanle sols et par les compagnon , celle de villgt-cinq sols dont le maistre qui l'occupera
demeurera re ponsable auf son recours conire le compagnon el ce enlre les mains des maislres
g-ardes POUI' l'enlrelien de la chapel1e.
ART. It,, Les apprenlifs qui auronl sali rait it ce qui est cy-devanl ecril seront rcc;us maislre
carliers en jusliflant de leur aele d'apprenlis age eL quittance de Ieur sen-ice en qualile de compag-non el payeront la somme de cenl !in'e' pour lClll' },pception, ct i au conLI'aire aprcs le temp
de leur apprenlissage ex.pire il epousent une fille ou une veuve de mai lee, iIs seront dispenses
de lout le temps de compagnonnage el payeronl seulement pour leur reception la omme de vinglcinq li vres,
496-
,
ART. 15. -,Que suivant l'article, 14 de le~rs anciens slatul~ les fils et filles de maislres qui
n auront pas de I ouvrage chez leurs peres ou meres pourront travaIller chez un des autres maistres de
ladite profession en qualite de compagnons ou de compagnonnes pourvu que ce soit du consentement
du pere et a son defaut de la mere. Les veuves de maisLres qui seront dans ce cas pourront aller travaiUer ou bOil leur semblera sans payer aucun droit.
AnT. 16. - Les fils de maislres de ceUe ville payeront pour leur reception a la maitrise la somme
de vingt-cinq li vres et ne pourront neantmoins y elre admis qu'ils n'ayent aUeint rage de vingt ans et
en cas de deces de leur pere et mere, ils y seront rec;us it l'age de quatorze ans.
ART. 17. - Il sera permis aux veuves de maistres dudit art de faire parachever le temps de l'apprenlissage que leur mari aura fait sans en pouvoir prendre un nouveau comme aussi elles pourront
continueI' a travailler, faire lravailler et tenir des compagnons ; mais, venant a se marier a une personne qui ne soit pas dudit art, eUes perdront leurs droits et ne pOUl'ront continueI' leur travail it
peine de confiscation des marchandises et outils et de cinquante livres d'amande.
AUT. 18. - Defenses sont faites aux compagnons de cette ville de insulter, maltraiter, suborner
directement ni indirectement tel forain qui s'y presente pour travailler dans ladite profession en cette
ville; auxquels neantmoins il ne sera donne de l'ouvrage par les maisLres ou leurs veuves qu'au prealable lesdits compagnons l'ayent refuse en presence de l'un des maisLres gardes et qu'ils ne veulent
absolument faire !'ouvrage qu'on leur propose, 10rs de quoi le maistre pourra employer le forain et OU
l'un desdits compagnons viendrait it contrevenir au present article, jl ::era dechu de son privilege de
compagnon pendant une annee, condamne en outre ~l l'amande de cinquanle livres avec defenses
aux maislres de la communautc de lui donner de l'emploi sous pareille amande et ce pour eviter les
mauvais traitements que lesdils compagnons font aux forains et aux. maislres dudit art et leur
empescher de faire une rareltc d'ouvriers et de se ain8i prevaloir du petit nombre qu'il en reste.
ART. 19. - Aucun desdits maistres carliers ne pouna travailler sous les nom, marque, seing,
devise et caracteres des autres maistres sans en avoir le droit acquis par succession legitime, vente,
louage ou autre contrat et ce conformement a l'al,ticle premier de leurs anciens statuts du 6 septembre 1650 al1xquels il n'est rien innove ni deroge.
ART. 20. - Que les maistres et leurs veuves fel'ont faire en cette ville et dans leur boutique lous
les ouvrages concernant leur profession sans qu'ils le puissent faire ailleurs ni pour eux ni pour les
autres aux peines susdites par l'article 2 de leurs anciens reglements.
ART. 21. Que suivant l'article 3 desdits anciens reglements il ne sera permis it aucune personne
d'exposer en vente ni apporler en cette ville aucunes cartes supposees y avoir ele faites sous les no~s
et marques anciennes ou modernes des maistres de cette ville sous les peines indides par ledlL
article.
ART. 22. Que suivant l'adicle 4 desdils anciens reglements por/ant que s'il se trouve qu~lque
compagnon de ceUe ville ou d'ailleurs qui ayent ele attires hors d'icel1e par les ~aistre~ fOl'a~ns et
ayent travaille aux cartes qui s'y fabriquent sous le nom desdits maislres de ceUe vIlle, SOlCnt dec~us
de toute franchise et droits pendant le temps de cinq ans it commencer du jour de la contravcntJOn
avec defenses aux maistres de les occuper pendant ledit temps.
. .
ART. 23. - Que ]e compagnon apres avoir Me refuse de tous les maistres de ceUe ville, ~ll1S1
qu'iI aura eLe reconnu par l'un des maistres gardes, .pourra, en ce cas, aller travailler en d',aulres vllles
et endroits apres revenir en, ceIuy-cy sans qu'illuy soit impute aucun manqueme,nt bleD entend~
qu'iI n'ait travaille aux.dites cartes dans les autres villes, sous les noms d'aucun mmslres de cellc-cJ.
AUT. 24. - Que conformement ~l I'arlicle 15 desdits anciens reglements nul ne pourra travailler
en cette ville soit comme maistre carlier, soit comme compagnon, s'il n'a fait apprentissage pend~l~t
cinq annees entieres dont iI justifiera par acle aulhentique approuve des maiLres garde,s d,e ce,~te ~l ,e
ou de Paris, Rouen et Thiers, lesquelles seules lesdits maistres reconnaissent et ce mnSl qu tl a ete,
par sentence du 23 decembre 1650.
.
ART. 25. - Ceux qui auront fait leur apprentissage hors de ceUe ville et qui voudront parvem~
a la maistrise, seront tenus de justifier de Ieur brevet et quittance d'apprentissage en due forr e ~va~
que de se pouvoir faire enregistrer en qualite de compagnon en payant par eux ]a somme ?vwg ~
.
I'lYreS, d e traval'11 er en ceste quahte
. c Ilez les malstres
.
d e ceste VI'11 e pen d an t quatre
Cll1q
. annees
' rcon
secutives it compter seulement du jour de I'enregistrement et payeront pour Ieurs drOlts de recep IOn
it la maitrise la somme de deux cents livres.
497-
.\UT. 2G. - Toute le,~ mal'chanelises qui seront faoriquees par lesdits maislrcs de cetle ville
sel'Ollt marquees elu 110m et marque de rounier et dll nom de ccslc dile yille cl outre ce sur les ,'aIds
de chaque jeu de cartcs el sur l'enyeloppe cl'icelui sera mis le nom cl marque du maislrc qui lcs aura
faits sous Ics peines porlees pal' l'al'licle () deselils anciens reg-lements.
AUT. 27. - 'routes les cartes appelees de Piques qui se vendl'ont et debileronl en ce le ville
manufacturees ell icelle Oll dehol's sel'onl 1'aicles pour le moins de qualrc papiers il la maniere accoulumee ct parliculieremcnL cl'un fin pOUI' le dernier et ne pOllrra le dernier desdiles cades de piques
Clre lnI'I'ote Oll moule d'auclln point figure en allcune 1'a<;,on suiyant r:1rlicle pI'emie!' cl huilicme
desdils ancicns reglcmcnls.
AnT. '~8. - Et pour lcs aulres cat'le appclec tarrols, cades il 0:1Sl01L, pctits points, lcrriqlles,
IUl1cUcS ct guinandclles, seront failcs ilIa manicre accollslllmec.
AUT. 29. Que conformemcnL il l"al,ticle ]0 desdils anciens rcglcmenls nc pou!'ront aucuns
desdils maisll'cs faire faire aucuncs cal'lcs dc lriailles ni meme replicr et ycndl'e les cartes qui auronl
SCI'\'i it jouc!' rL srront selllcmcnt
"cllducs cl cmployees pour lriaillcs
celles qui sorlcnl de l'ouvragc fin qui
sel'ont marquee. pOllr lriailles fincs
ct d'aulant qu'il se lrouye plusicurs
maislrcs qui choisissenlles meillclll'cs
lI'iaillcs apellce enlrc eux cal'Les de
fond, les plient SOllS des vicux noms
al1ll'cs que de ceux qui le e fabriquenl,
que defl'enses leu!' sonL faites de les
vCIH.lre comme pour ll'i(lillcs ct de
mellrc SlIl' l'cnvcloppe aulremcnL
que It'iailles fincs il peinc de cillquanlc
hn'cs d'amenc1e cl de cOllflscalion dcs
mat'chandiscs.
AnT, 33. - Si quelque uns desdits maislres a acquis la facul\e de sc sel'yir d\lll ou dc plusicul's
noms, il pOll!'!'a melll'e lOllslcsdits noms cnscmble Sllr les cllvcloppcs des carlcs qui sel'olll fabriquees
clan:; son ou\'!'oir il condilion que son nom y seea joinl el Oll it ravcnir qU(>lqlles maislrcs all ycuyes
de maisll'es 101lcl'aient sa mal'que, i1s pourront, si bonleur semblc, resen'cl' qu'elle nc scra joinle Ll
allcune aulre .
. \UT. 3". - Que conformemenl aux anciens reglemcnLs, at,ticle 21, le compagnon qui sorlira elu
sCI'\'icc de son maislre ne POlll'l'U "lrc pl'is par un aulre sans ayoil' s~'eu s'j) lui est debileur, en ce cas
11
498-
celui qui le re~e\'ra ~l sO.n s:rvic: s~r~ oblige ~e ren~bourser a~pa.rava~t ledit maislre de ce que ledil
compagnon.1Ul devra, SI mleux 11 n aIme le laIsser a son serVIce Jusqu a la fin du paiement.
ART. 35. - Toules les amendes et confiscalions qui seront ordonnees apparLiendront Sra\'Oil': Jp
quart aux denonciateul's, qual't a l'h6piLal de la Charite de cesle ville eL le surplus aux maisll'es Cl,at'des
dudit arl pour fournir aux frais et depenses qu'ils sont obliges de faire pendant l'exercice de leUl~(l'al'de
et pour les dedommager en partie de leur temps perdu.
0
ART. 36. - Finnallemenl affin que lesdils nouveaux reglemenls soient fidelemellt executes cl
observes, ils seront imprimes apres avoil' el6 approuves par Messieurs les Prcvost des marchands ct
Echevins de ceUe viIle, un desquels sera delivre a chacun maistre dudit art.
(Ces slatuts furent homologues par le Consulat le 7 mars 1725.)
XI
Fondation de la confrerie des cartiers lyonnais en 1612.
(Archives du Rhone. -
Conlract ccril sur parchemin passe ~l Lyon le 28 decembre 1U12 par lequel les Peres Eliennc
Carta, docleur en lheologie, prieur du couvenl N.-D. de Consort, Jean Bourdillon, supericul',
Abraham Vernel, Jean Blanc, Nicolas Ponlheau, Piel're Noel, Jean Faver, Antoine Bario, elc"
religieux dudil couvenL d'une part. Claude Masson, roi de la confrairie des maisLres et compaignolls
cartiers dudit Lyon, Jean Rosnet, maislre et courrier de la confrairie, Nicolas Holichon, Jean Rivierc,
Claude Becut, Andre Grossel, etc., tous maisires cartiers, Pierre Cosse, Michel Verney, Antoine
Berger, elc., tous compaignons duditart, d'auLre part, font les conventions suivanles savoir: que ledit
prieur et religieux promectent ausdits maislres et compaignons cartiers de dire et celebreI' it pel'pctuite a leur intention et de Icurs successeurs en l'aulel de Noslre-Dame de Consort, s~avoir: Tous les
dimanches de l'annee une pelite messe, et les jours des Rois, du dimanche aprcs et de l'Ascension une
grande messe et les jours de dimanche de deyant ou apres chaque fete de Nostre-Dame une grande
messe aussy, 1:s jours desdiLes feles de 1'\ oslre-Dame une pelile messe, et le jour de mardi gras une
gTande messe des irepasses et oulre cc, seront tenus, les religieux, de celebreI' une gTand'messe clans
l'eglise de Sainl-SebasLien de Iadite ville chaque annee el it chaque fete Saint Vincent ou aulre plus
commode auquellieu lesdits maisLres et compagnons carlim's iron t en procession comme it l'accoustumee et encore loutes les fetes. solennelles de l'annee, lesdils religieux promeclent de dire elceJebrel'
une petite messe audiL aulel aUCJucllesdits maislres et compaignons cai'liers pOllrronl eL leur sera
loisible de mettre le tableau de leurdile confrairie qui est l'adoration des Lrois Rois avec Ies armoil'ics
de leur art et moyennanL ee, lesdils maistres et compaignons cartiers promeUent de payer et cl~livl'el'
ausdiLs prieur et reIigieux la somme d~ quarante liYres chaquc annce, a perpCtuile ~t chaque ,lOUl' cl
fete de la Conversion de saint Paul, le premier payemenL au jour eL fMe de ladite Conversion de
saint Paul de l'annee 1U1t..
Signe : Buisson, notaire' royal.
XII
Mandement du 10 octobre 1710 retablissant la confl'erie des cartiers lyonnais.
(Archiycs du Rhtmc, proYisions de l'Archc"echc, 32, folio 78, Vo.)
Sauveur Manis, preslre, docteur en theologie, chanoine, chanlre et iresorier de l'~g'l,ise colleg,i~~e
de Sainl-Paul de Lyon et vicaire general subslitue au spiriLuel et temporel d'Ilusl:lsslme et Re, crendissime l\Iessire Claude de Sainl-Georo'es archevesque et comte de Lyon, Pl'lmat de France,
.
b . 'faIsons
.
'l" epr esenlcquede
Sc;avOlr
que sur ce qlll. nous a eel
,
C onsel'11 er d u R oy en tous ses consells.
temps immemorial on aurait fait dans l'eglise du monastere des Freres Prescheul's de ce.Ue, vlll? les
.
d' une con f ralrle
.. appe I
d
'
.
I
l' ac l e d" erec t'IOn se serOlt
co'nre
par
exerClces
ee 'es
carl1ers
eL papetlers
C onl
,
1:1)
le laps de temps, les confreres n'ayant d'auiretilre qu'une bulle d'indulgence acc~rdc,e par le ,I ap~
Urbain VIII, d'heureuse memoire, en date du quinzieme de mai 1640 donlla publIcalIOn au~olt e~(;
permise au mois de janvier 16t.2 par M. de Villo, vicaire general subslitue de ~Igr le Cal',cltnal ~Ic
Richelieu, lors archevesque de Lyon, ainsy qu'il est comLc par acte mis sur le roplis de Indlle bu e
4fHJ -
it nous exhibee. EL sur la lre~ humble pricre it nous faite par Jes officiers eL confreres de ladile
confrairie It ce qu'il nous plusL l'approuver cl confirmer par nos Jcllres requises ell parciJ cas. A ccs
causes, ~ous, Yicaire general sub. tiluc susdiL, avons, pour la plus grancle gloire de Dieu cL pour
aug-menter la devotion des lillelles, approuve et c.onflrmc ladite confrairie des carliers et au cas
qu'cllc n'ellsL Cle duemenL erig-ee, ~ous 1'a\,0115 insliluee, erigee eL eslablic, in tituon , crigeons ct
eslablissons pat' ces presentes la meme confrairie dan ladiLe eglise du couvent des Freres Prescheurs
de ccUe viIle pOllr tous les fidelles de l ' Ull cl l'aulre sexe dudit art qui voudronl )' eslre agrc'gez
auxquels nous permellons dc s'y assemblcr POU1' leurs exerciees de piMe, permettons aus 'i l'e"\:posi lion elu SainL-Sacl'emeIlL dans Jadite eglisc la yeille ct le jour dc 1'Epiphallie, fete palronalc de
ladile confrail'ic, et d'cn donncr la benediction aprcs vesprcs seulcmcnt it la forme des slaluls S."110daux de ~Igr l'Archevesque, le touL ' auf et sans l)l'cjudice des cll'oils cL de\'oirs paroissiaux cl iJ
condition que ladile conf1'airie demeurel'u soumise i.t perpcluitc ~t la \'i. ile, aulhoricLc cL juridiclion
de mondiL seigneur l'.\rchcvesque et de ses successeLlr ..
Donnc it Lyon ou le scel archiepiscopal, le seplicme oelobre ] 710, :l l'ancienne eglise cles
Freres Prescheurs de rOrdre de Sailll-Dominique.
Signe :
~L\~IS, I'lea,ire ,general;
LEPolnm, secreta/re.
XIII
M emoire des maitres cartiers lyonnais aux Tresoriers de France
a Lyon (1608).
Les maislrcs fabricaLeurs eL compaignons carlicrs de la ville de Lyon, adYcrlis de l'illslancc qui
e faiL parcie\'tlI1t YOUS, ~Ies iClll'S les Tresoriel'S en la g(~nel'tllilc de cc le yiIle, pOllr l'execulion d'ung
IlOuyeau bail prClcnc1u faiL de l'imposL dcs cadeR ellarolz it .\ndrc Brigault, YOUS supplicnt rcccp"oil'
lcul's lri." humbles remonlranccs.
El considcrcnl qu'enlrc lcs fabriqucs qui ont au passc podc le plus de bien dans lndile yille,cclle
des carle~ cL tarotz la esLe l'une des Pl'illcipales, car elle en fournissoil non seulemenl le royaulme
mais enCOl'C l'Ilalie, l'Espagnc, le:; FJancll'cs ct plu . icut's aulres pays c1Qnt proYclloiL de grands deniers
servant h la nourrelure d\lI1 nombl'e infini de peliL peuple.
Ces l)['oyinces qui loules en onl aujourcl 'huy lcs fabricquent pal' le moycn de l'imposition mise
sur icelle' l'annce 158:3 par lc roy (que Dieu absoh'e) qui eU'al'ouchasl dc lelle 1'a,ol1 les fahricalcurs
que plusLost quc le soulfrir il' aimcrcnt mieux absenlcl' le royaulme qLliUanl plustostlellr licu nalal
quc Ielll' libel'l6 do ut prOyiClll divcrs maLlX que la revocalion du lcl ediclnc reparl'asl pas.
Ce qui arri"a quoique l'clTel de eel edicl fusl hcaucoup moins cnisanl quc celu)" de ~a ~Ja.icslc
ell dcux Cil'collslances : rune que l'impo -ilion soil moindre lorsque la yente des foircs de ladile \'ille
en esloient exemplees cc que celuy du pl'cscnt ne pod pas.
Et bien que le molif de redid ou le prelexle d'iceluy soil fondc ' ur le desil' que Sa ~[aje.l6
a d'eslablil' el Lircr la manufacture eslrang-cre, il esL evident que ]'cJfct cn sera de lout conlraire :
sc,'(lvoil' que celles qui soul en France s'en retireronl et banllironL lous les jOllI's; c'est done it bonnc
cause que lesdicts pauvre suppliants s'opposenlltl'cxeclllion de la sUl'prise faide au ConseiI. En
cela leurs moyel1 sonL })['emicreIl1enL aux pri\'ileg'e dcs foit'cS allxquclles il n'n esle ny nc peul c ' lre
clerogc sans bailIer couge It la plus gTancle parlie de ladiclc ville ct celle qui la mailllien le plus.
Lc sccond resulle de redid mesme qui porle pour avoir lieu aux villes Oll il ya la maisll'i~e
jll1'ee des visitalions de carlcs au nornbre c1c:quelles n'eslant pas Lyon qui ell c t exccptec par cc
pl'ivilege les rigucul's de l'cclicl ne s'y doil pas ctendre, ce qui cst aLlssi [['cs presumable de l'intcnlion
du 1'0)' qui pl'c\'oyanL par les Conseil: cl pal' Juslice, il ny pourroit pas eslrc execute, a promis au
fcrmier de l'impo.L en cas de 110n jouis'ance it Lyon un rabais it raison de qualre mille lines par an
durant le lemps de son hail. ~y que il est sails inLerest pllisqu'il S'CII est contcnle .
. \ quoi joigllanlla con iclcralion de liligcs pcndant qui est all Conscil . Ul' l'opposilion formee
II rcxeculion de l'edid qui e l ind6cisc YOllS jLlgercz, ~lcssieurs, qu'il ya lrop de raison it l'opposition
que le' pauvres supplians forment.
Sinon dcslrent qU'lt leur grand regret' ils rCJlOllcent une fabricque nc la pouyallt continueI'
ohslanl It's rig-ueurs de redid, resolus de n'en jamais faire en Fran('e pui"C{U'Cll la faisant ils ny
'spuroicnl gaigner leur pai n.
500-
XIV
Memoire pour faire dresser le contract des cartiers (1608).
(Archiycs dc Lyon, CC, 334' )
11 faul noLLel~ que sy l~ fermier veut prendre .Ies cartes, il rauL qu'il nous Ics paye complal1t
~arc: que les malsLt'~s cm'tIe~'s seront tenuz c1elecl. reprenclr.e par cy apprcs. A la chal'guc que le
iermler ne oustera pOll1L les vwlles marques des mcIJsLres carllers, car cc sont lellI'S nays hcritaiocs
que les predecesseurs lenr ont acquis, qui ont coupte grande somme de deniers pour le p(lv),e com~1C
1'0n fera apparoistre par con Lract.
"
11 faut noLler que sy le fermier sy panse de DOUS voulloir donner des enveloppcs a sa ranl(lYsie
comme iceuIx de Paris nous ne le voullons pas prendre, car nous voul1ons qu'il nous fasse impI'i~cr
les llostres comme nous avons coustume et meLlre au cosle les aI'mes du Hoy affin qu'il ny aye point
de labut tant pour la fel'me que pour les maislres carliers.
11 faut que le fermier DOUS fasse sorlil' tous les cartyers qui lravaillent en France, assayoil' :
?\IarseiIle, Romans, Le Puys, ValIance, KanLhe en Bretngne, Dijon, LangTe et toules aull'cs viUcs
delTendues par les edicts et reiglemenls, exceple les sept villes y comprises par ledict edict et reiglement et arrest intervenu par le ConseiI d'Eslat de Sa ~la.ieslc.
Si le fermier panse d'achepler nos carles qu'i! ne les puisse debiLler, qu'il ne panse pas que
nOllS voullions estre lenuz de les I uy reprendl'e par cy apprcs, car il ne se trouvera pas guie (jug-e)
par la coure SauIverayne et privjlcgice des marchancls que quancl ung marchancl a acheple de la marchanclise du marchand, que le vencleur puisse estre tenu de la reprcndre comme Ion le fera vcoil' pal'
ladicle courL Saulverayne de marchands pour la conservaLion des foyers cl privilciges de la yillc
de LYon.
faut noller que si fermier panse de vouloir achepler nos marchandises el Cju'i! nc lcs puisse
clebilter sy promplemenL qu'i! panse, que nous youllons entieremenL que ce que nous lui aUl'ons
vendu lui demeurera par SOil compte sans que les maisll'cs cadiel's soyent tenuz pal' cy appl'cs de
les reprendre par leUl' compte, car i1s esperent les luy avoir bien enlieremenl vendues tant en
qualile de 1'ermier que de m~rchanL et en cas qu'il advinse que Dieu pal' sa grflce moderasse et
vonllut donner la grace du roy, it qui donne bonne vie, de vonlloir faire grace aux pauvres maislrcs
cartyers eL de voulloir aboullir I'im post, ledict fermier sera tenu de baillie le reslant des carles qui
demeuI'el'ont de resle, aprcs ledict impost rompu ledict fermier sera tcnu de paralfcl' cl marqucr
lesdittes carles que Ill," seront demeurees de resle et de passeI' bonne et suffisanle quittance et
decharge affin que les pauvres maislres cartiers ne puissenL courrir inforlune de clepens dommag-es
et inlerest tant envers le noy, que it la Chambre des comples, que aux finances et c1u fcrmicl', que de
la COlll't Saulverayne de Pnrlement de Paris.
Pour le regard des carles qui se c1ebillcnt ell France, nous lu), font offre dc les lu)" baillcr cL
nous les payer comptanL et pas enlierement cc qui s'en trouveront de faidcs prescnlcment cn naturc
touLes celles que nous aurons en boulique.
Et pour celles que nous ferons par c)' nppI'cs, nous voullons que le fermier nous les paye
comptanl comme il a faict et faict pour it presenl aux maislres carliers de Parys comme nous le
feront apparoir par le conlract des maislres carliers de Parys.
Pour le regard des marques qui servironL it l'en\'eloppe des jeuIx, IcdiL fcrmier ne les pourl'a
faire diminuer n)' changeI' allenconlre c1esdicls pauvres maislres, parce que se se1'oilla lolalle l'uyne
desdicls pauvres maislrcs.
Sy bOil semble audict fermier cle voulloir joindre au papier blanc desc1itcs. euYCI,oppes lcs
armoyries du Hoy cL celIes clu fermier ~l cousle avec le paralre, lesdits maislres carllcrs n en seronl
point refl'uzanL pourveu que 1'0n leur paye toule leu!' marchandise compLanL ct non aultremenl.
El pour le regard des cartes estr::ll1gicres qui se debiltenL 1101'S le royaulme de France, sy scmble
aux maisLl'es cartiers qu'ils se puissent accorder ensemble, onL Ill)' en ponrl'a faire la vcnle sy bOll
llly semble.
.
Pour cc rerrard le fermier n'a callse lco'ilime de I)Ou\'oir COlllraindre lcsdils maislrcs carllers
o
,
l"
.
]'.
st nY
de leur bailler n)' venclre Jesc1iles cades estrano'icrcs l)a1' Clue cIIes ne sunL subJcctcs par 1111 po
,
o
I' .
hI ]'al'l'cst
c1roicLs de rnarque comme le reconfirme Iecclit du Hoy et reiglcment sur cc aIel, ensem e <
donne au Conseil cJ'EslaL de Sa Majcsle donne it Paris le 19 avril l()c8.
11
501-
Ell CllS que lcs maisll'cs carlicr"' et lc fCl'111icr se pllisscnl accorde)' pour aeheplcr les carle' qui!:ic
dcbillcnt hors le royaulmc, lcdicl fcrmiel' ne pourra o ' lcr ll} fairc oslcr les cnvcloppes desdicls
maislrc carliers ~l celIc fin que 1'011 puisse cognoislre lcs nbuls qui se pomront commeclre lant du
fel'mier que des mai lres il pcyne de cenllivres d'amende la moilic au Hay et I'aulre moitie allenconlre
du conlrc,"en,.II1l.
Et pour le regard clcs armes clu Hoy Oll parafTe, nOllS n'emp('schons pas que ledil fermier ne les
puissc afficher sur cc que il reslel'a du parrier blanc SlIl' la feuille de I'enveloppe tin jeu.
El sur le regard du prix: des marchaucliscs que le dicls maisll'cS carliers fonl 5cllon Ieur sorle
nccollslllmce, vous pOlll'l'eZ syavoir d'cuIx: cc qll'il onl accouslU1l1C de lcs vcndre au mal'chand,
vou' leur ell paycrcz le prix: il la justc valeur d 'jcelles.
POllr lc regard de quatre sortcs dc mal'chandises qui e t fort incogncue qui se dcbilte hors le royaulme de Fral1ce que jamays
. -div'
lc fermier n 'a heu cognoissallce d'icelle pour
n 'en s~'avoir JOUC)', u C ny consomme: assaVOil' les cartes qui sont appelees la Plumc
il Chappcau Oll carles qui sc debiLtenl cn
Flnnclre cl cartes qllC 1'011 appclle grancls cl
pelits quinotz quc jamays les aulrcs fcrmicrs
J\'onl pal' C)' dcvant marquee ladiclc matchandise, l1y paralre par ce q uelIe sc llebilte
en cesle magnil'aclure.
EL pour lc regard dcs carle:-i que ron
fera par cy app"cs cellcs qui ~onL faiclcR,
lcdicl fermic!' cl lesdils carliers se pourronl
accorcler ensemble sy ban lcur semblc tant
d\ll1g couslc l{UC cl'autre POll!' en faire le
l10mbre de la qllantilc qu'ils advi 'eronl lanl
d'ung couslc que d'aulre.
El lil 01\ ledi t fermicl' ou l' com1111"
SC1'on l rcifusan t de prendre lesd ictes marchaudises aprcs dcue sommation faicle audict
fermier est relrusalll de nc youlloir paycr
lesdicles marchandiscs, it era permis par
ledict conll'act auxc\ils mai b'cs carlicl's de
les ,"cntIre ct debilter il qui bon lellr semblera
sans que lesdicls maistrcs carliers soicn L
tenus de payer aulcune chosc pOUI' clroict elt'
LE ,mu
marque ny que les marchandi c' ne pourt'ont
cslre arrestecs il la sodye cl porte dc ladile
yille ny porlz ou passaiges Oll clIes se lrouvcronl it peylle de 200 lincs cl'amande allcllconlrc c1l1dicl I'crmier au proflil d('sdids maislrcs carliel's.
En cas que le fCl'micr cl lcs carliers s'accordcnl pOllr faire cOlllrad cl que iesdils earlier, a~clll
promi' dc' vClldrc loulle la m(ll'chanciisc audict fcrmier et qu')l la lelll' payassc compl<lnl Cll cc e(lS
qu'il se trOll\ c uulclll1g- mai lrc carlier lanl que sa femme Oll famillc Oll scr\'ilell!' pOllr [anl pour euIx:
qu'ils CllS ' cnl YCnclll (le ladicle marchanc1ise dc cartes, lcscliclz mnislres se sonl soubmi , cl sOllbmeclenl de payel' la sommc dc l'amnnde qui sera conyel1ue el HCl'ordec pal' le conlrad elllrc enIx: faiL
EL POUt' le reg[II'd de fairc un conll'act enscmblemenl lnnl de mnislres que le fermie!" jl sera
loysiblc all fel'mier de IlOUS exhibel' la procuralion qu'il aura en a puis ance d'ung /'ermicr on
maisll'c aWn que lc::; pnuvrcs maisLres cndiel's ne soienl pas frllsll';s de lCllrs droits cnyer ~ lac1icle
fermc comme il' onl csle pour le passe tanl ell rannel' 15S'. que en l'annec 1()o5.
El POlll' fairc faiec leclict contract ciuranl la fcrme qui esl ,1(ljugl;e audid fermicr, lcclict fermiel'
ne se POUIT<l clesislcr du ccnlra l jusqucs it laffin dc "a ferme cl pal' cellc fin que lediet fcrmier ne
puis e remccltre sa ferme it autre quc it lll)', ll'dicl fCl'mier sera lenu de bail1er en faisnnl lc ,1lsc1icl
conlract bOlllle cl puis 'anle cnlllion dans ladiclc yille <tHin que lcs pnU\TCS carliers ne soienl fI'u ' lres
de lelll'S tlroict ' cl cyille confusion et ruyllc tanl d'llng cOllsle que cl'aulre.
502-
xv
Requete des maistres cartiers aUK Tresoriers gimeraiIx en 1623.
(Archiycs de Lyon, HIl, carLiel's, )
Vous su!)plienl ~t remonlrent ~res humblemel:t que sy les leLlres patentes en forme dedict qui
vous ont este envoyees pour estabhr ung nouveau Impost sur les carles el tarolz qui se fabriquenl en
cesle dile ville, sont executees et ladicte imposition levee, il esl <.le tout impossible qu'ils )' pUJssent
subsisl,er et continueI' leur fabrique cl manufacLure pour lesdictes causes cL ra,Ysons qui cnsuivenl,
assaVOlr:
Que leur fabricque et manufacture est privee d'estolTes estrangieres qu'illeur convientd'achepler
ct non manufacturees par leurs mains, lesquelles esloffes comme le papier et les coulleurs sonL encherices depuys quelque lemps du Liers pour le moins it cause des impostz qui onL este mis lanl sur ledil
papier que sur toutes autres estolI'es.
Qu'ils sont habitans d'une ville sans le commerce de laquelle la moiLie du peuple qui y esL ny
pourroit vivre tellement que deJraiIIant es t le commerce soit par guerre, pesle ou aulres incommodites comme il esl advenu les annees passees. Leur fabricque et manufacture leur demeura sur les
bras et cependant ils ne laisscnt d'enlretenir une grande suytte de compagnons maries et charges de
plusieurs enfans qui ne vivenl d'aulre chosc que de ladicte manufac.ture.
Laquclle s'esl it demy esvanouye et perclue par la distraction que soubz main M. Le Duc de
Savoye en a faiLe des principaux et plus experimenles compagnons, lesquels il a relenu en ses viBes
de Thurin et Chambery.
Et pour aLlirer du tout ladicLe manufacLure et supplanter lesdictz ,maistres de Lyon, il a perm is
que lesdicLz compagnons se so)'ent meme aydes et faulcement conlrcfaict <.lu nom cl marques
desdictz exposants, chose qui monstre bien le desil' et alTection qu'il a d'osler du tout cL ellh'aver ladicLe fabricque et manufacture de ceste dicte ville pour en bonnifDcr les pays de son
ob6issanee.
Or ceste fabrique depuys le lemps queUe a esie inlroduide en ladicte ville a eu lel pri"illcig-e que
le nom, les moules cL les marques des ouvriers qui sy ont inlroduicles ont esle vcncluz ct r~sign~z de
main et main par lesdiclz fabricaleurs tellemenL que la plupart de ceulx qui l'cxe:cenl aUJou~d buy
qui ne sc;auroyenl eslre au plus que huict, tiennent les maisLrises it rente au profht des prel1llers cl
anticns ouvriers ou de leu1's vellves et heriliers.
Estant ladicte manufacture lransporlee allicurs comme il est a prc supposeI' queUe sera par l'eslablissement dudicL subsicle qui equipolle a la vallenr de leurs ouvrages, lesdicls exposanls ~le POUI'roienl desormaves
vendre , d6biLer leurdict ouvracre
qui se fournironl alheurs,
,)
o aux
estranrrers
u
' ct
par consequent leurs compaignons qui leur sont redevablcs de grandes sommes seronL contralllcls
de se relirer hol's le royaulme ct euh demeureront frusLrez de ce qui leur est deub et des moyens
de continueI' leur fabricque et manufacture tellement qu'eulx, leurs femmes et enfants ser,ont
touLe leur vie paouvres et indigens. Et pour evitez ceste misore seront conll'aincts de s~, retIrel:
allieurs hors de l' obeissance de Sa .Majeste ou ils y vivront librement et sans payer lant cllmposb
eL subsides .
. Et est it considerer que l'invention de cc nouveau subside a esl6 faide et revienL it la ruyne et
lrcs grand dommage du bien publicq du royaulme ct au profGcL et advanlage de lestranger 111eS111el1lenl du prince de Piemont.
, 'fi
Lequel comme il es t lout noLoyre a a llir6 et allirejournellement en son pays eL p.OLl!' SO~l, ben,e lC~~
Et de faict il a aLlire l'imprimerie et la librairie en son pays mesmement en laclicl~ vllle de I hurJl1, (C
Chambery esquclles plusieul's bons ouvriers de ce royaulme se sonl rclirez et hab~tuez,
, ~l
Et pareillement ont esl6 induicLz plusieurs maisLres et compagnons lainctlmers de files qUI e' l
. ' 'l'
]' t )aYs Je Sa\,oye ('
.
I ung dcs p I us ])eau Ll'afficqs de Lyon, de culx rebrez avec leurs ncgoew lOns aue lC 1 ("
abandonner la ville de Lyon.
Et le semblable a est6 raid et refera de plusieurs aulres manufacLures dont le pcuple de France
se nourrissoit et entretenoyt.
I' L I
"a faire "I rem rOlC (cs
"
"
' ,
C 0111me 11 prcsen t par le moyen de ladlCle nouvelle 1l11pOSILlOn se, p~UlI
<
maistres carLiel's et ouvriers de carles et tarolz si ladicte imposition aVOlL heu.
'I st
,
,r
.
~'
l deslruiclz car I e
,
Ou 1tre l ll1tereslz d\ll Roy et du publicq, les parlicuhers en serOllL ruynes e
v
;:;03 -
L'\ 1\\VEH:r\E
[) '.\lll\l~S
tL E
LlTlJl)GHAPHIE
In:
MELI~Gl'E
El n't:sL cl'oyable que Sa Maje le \' uille Oll enlcndc 1)1'i"el' les maislres cal'ticl's de dietes marques
qu'iJ. onl acquiscs biell el eheremcnl elleUl' osLer le bicn et droiel d'aulruy.
,\ vec ce que' une bonnc pal'Lie du menu popullc de la "i11e de Lyon gaigne sa vie dc la manufaclUI'e sLlsdiclc qui seroienl conLraincL mClldiel'leul' pain.
Dc manicl'c que l'inlel'est de ~a :.\r(lje~le, ]c hien publicq, l'entrclennemenl de. paou\Tes artisan
cl aussi les bicn cl conservalion Oll palrymoyllc des parliculiers doibvcnl icy ,,<'nil' ell con idel'alion.
Et YOUS dcbyez, messieurs ~o .. eiglleul'~ , anwl que procedel' it la "crifficalion dc:dicles leLLl'cs cl
e:labli emenl d'tlll subside, advcl'lil' Sn :.\lnjc cle cl :\o ' seigncul's de son Con ceil du conlenu de })I'esenle remonlranccs au~ fin~ qu'il plai~c it Sa :.\lajeste en sa bonle et clemence les dcsehnrgel' de Iadile
imposiLion ilwcnlee eomme il c_t ayse it CI'O)TC par quelqucs cslI'allgel's qui ont envye de dislrayrc
ladicle fabricque de ccsle elite ville.
504XVI
. SUJ?plicnt humble~lenL.les mai:lres caIyers de ,ceste ,Yle ~L.vous rel11ontl'ent que dans leur professlOll 11 y a nombre d ouvrwl'S, mms peu (1 employes cL lres llledlOcre proufflL eL toutel'ois on pretend
lever tJ'ente deniers sur chacun jeu de cart0s de lellr fabricque en faveur de l'IlopiLal gencral dc Paris
qui achcvera la ruine enlihe de cetle pr6fession eL rcduira tous les oLlvriers d'icelle it une extl'emc
pauvrele parce que le plus haut prix de leul's caJ'les n'esL que de "ingt deniers, et s'il faUoit augmenlcl'
ces prix ils n'en aUI'olrnt aucun clebitz chez les forains, lesCJuels seuls et non ladicte ville cnll'clicnt
ceLLe fabl'ique et le commerce d'icelle el la raisol1 qui leur osteroiL l'achalandise desdicls [orains est
que lesdicls suppliants sont conLraincts dc lirer des pays meme desdicts forains le papi(;r necessail'e it
ladicte fabricque, de maniere que lesclicLs forains les feroient fabriquer chez ellx ou les prendroicnt
aillcLlI's qu'cn ccste dicLc vdle plustost que de subir 1'augmentaLion desclicls prix orclinaiJ'es. En quoi ~a
~lajeste ne soufl'riroit pas moins de perLe et dommages en ses clroits de douane que lesdicts supplians
en leur profession; car le papier necessaire auxdictes cartes paient: premicl'el11enL, les douancs de
Valence et de Lyon et paJ,tie des cartes paicnt it la sortie de ladicte "ille et cnsuile paient la douanc
dans Lous les endroicls clu royaume Oll cl1es passent et clans lesdicts lieLlx Oll elles sont envoyces
en caisse; lesdicles carles sont plus chal'g-ees quo celIes qui se Jabriquent dans la pro\'ince Yoisinc,
lesquelles ne sont subjectes au paiement d'aucun desdicts droits.
Mais la communaule dans ladicte ville a encore un interest particulier d'empecher la levee de
ceUe imposition parce qU'elle diminuel'oit d'aulanL -les secours deub aux hopilaux. qui sont en icellc
vil1e au prejudice desquels elle n'esL pas tenue d'ayder les hopitaux de Pm'is cL sans doule Sa ~Injeslc
dont l'altenlion est egale E'nvers lous les pauvres, et qui sait que ladicle ville est grande ct nombrcLlsc
en peuple et que sa siluaLion la rend le refuge des passanLs de toutes les contrees de la lcrre, n'a
point entendu de depouiller le grand nombre de paU\TeS d'icelle pOLlr enrichir cellX de Paris ni
cl'd'bliger les habitanls de ladite vi11e ~t coste cruaul6 de d61aisser leurs pauvres conciloycns pour
secouI'ir ceux des au tt'es provinces. Il est "rai que 1'on n'a pas encore exigc lesdicts droits en laclicle
ville, mais 1'on a saisi les marchandiscs qui en sortenL sur les chemins et dans les passages, et 1'on les
confisque avec les chevaux des voiluriers et marchands, qui est un mal encore pIllS grand, parce que
cela rebule les marchands d'achepler en ladicle ville et tend il la destruction enticre de ce trafficq en
cesle ville, qui sera Lout le fJ'uict que l'on pourra lir~r de celle imposition, et les commis it la lcn'e
desdicts droicLs ont pousse celle destrucLion a toute extremitc j Llsques it avoir fait faire des dclran~es
aux marchands des villes voisines d'acheplcr aucune cartes qLle de celles de '1'hiors qui est un preJlIdice nostable it la liberle du ncgoce et aux privileges de cesle villo.
.
C'est pourquoi lesdicts supplians implorenL yolre assislance it ce qu'il vous pJaise par les rmsoll.s
ci dessus et autres qu'il vous plaiera desduire, obLenil' de Sa ~lajeste et Nosseigneurs de son C?l1sed
des delTances d'exiger lesclicLs droi ls sUl'lesclictes carles et de saisir n)' empecher en aucune mal1Jcre la
liberle du commerce d'icelles dans toule 1'eLenclue du royaume, sous pr6lexle deselicls droils; rcs('!'\'Cr
en lous cas l'entree de Paris.
XYIl
Sollicitation adressee par le sieur Guillemot Malmenayde au Directeur general
des Droits reunis, pour la fourniture du papier filigrane a son administration.
(Collection .A. Dcyaux. )
~lonsielll' le Comle de l'Empire, Conseillcr d'Etal, Dil'ecl0Ur general des Droils rcunis,
;SO;) -
pl'opre ~lla fabricalion des carles, ainsi que le papicr sans collc clcsLinc it l'impressioll des vigncllcs;
cl de mc charger de I'cmballage dc ccs papier ; le Loul ,HI.' condilions cnoncecs au cahicl' dcs
cha"g'cs donl fai pris connais ancc au sccrClarial dc volre adminislration.
Lcs papiers quc j'olfJ'c de fournir seront fabl'iqucs dans ma manufaclure dc Thicl's, dcparlcmcnl
tlu Puy-clc-Domc, clans IaquclIc celle sol'le de papicr a dcjil eLc fabriquc pcndant long-temps avallt la
Hcvolulion, ct ceIu), qui s'y fab,'iquaiL avait la preference sur lOllS Ics autt'es.
Ccllc manufacture est des pillS consiclcrables qu'iI y ait it Thicrs, toul s'y ll'OU\'C dispose pour
lInc parcillc fubl'icalion; cUe cst Dien montec, pal'i'aitcmenl clo e; clle a de vaslcs magasins, des
Iogcmcnls commodcs pour messieurs lcs pl'epo cs, Ic tout ayanl elc dans lc tcmps clislribuc ad hoc,
au gre dc l'ancicnnc adminislration.
Si, d'UllC pal't, les pl'ix. quc j'ai fixes sont unc prcuvc du desir que j'ai d'oblenir rcUc fournilul'e,
(Lwlrc pad, lc bcllc cau dc la rivicrc dc DuroIlc sur laquclle csl siluec ma manufacturc, lrcs solidemcnt conslruilc, donlles reposoirs, poul'rissoirs, caisses it mellrc l'ou\,l'agc trilurc, moulins, cuvcs,
delissoil's cl magasins de chiffon sont voul(~s eL it l'abri dcs inondalions, OLI j'ai des elclldoirs it Ja
franraise et it la hollandaise; lous ces avantagcs avcc les soins assidus donnes il la fabricalion pal'
moi-memc et mon flls III 'assurenL lcs moyens dc fournir sans inlcrruption du papicI' en qualile suivie,
<Iussi solide dc colic que bien fabriqlle. El jc nc crains pas de dil'C que messieurs les carlicrs tlpprcndl'aient avcc plai ir que cc ptlpier flU fabriquc il Thiers; c'esl consltlmmcnt dans Ics manufaelures
de ccllc vaIlee que les caI,tiers de Paris, dc Lyon cl ceu . de beaucoup de deparlemcnls, memc eJoibnes, s'approvisionncnt Jes papicrs fins qu'ils cmplo~'enl.
Yolrc Ll'cs humblc cllrl'S obcissanl scrvilctlr.
Signe
XYIIl
Venditio p a piri p ro N icol ao de .Amb rosiis et Odeto B uscarle, mercatoribus,
civibus A vlniosis.
Anno quo supra ( 1'.31) cl dic quinla decima mcnsis janllarii in mci nolal'ii, ctc ... conslilulus
Bcrnardus de Yilla1'll10110, paperarius sive faelor papiri Tuurincnsis diocesis, habilalol' dc lntcraquis (1)
Avinioni diocesis, bona lidc, etc ... vendidiL cl vcnelicionis tilulo consignarc promisit diclis :'\icolao et
Odeto omnem papil'll11l quam ipsum aul alios quo cumquc facerc conlingcriL in Iocis Pontissorgie \2 )
cl de Intel'aquis cUjUSCU111quC sorlis exislal a die prescnli hinc ad unum aIlnum pl'Oxime fulurum sub
prcciis 'cqllcnlibus : pl'imo pro qualihct rayma papiri slrassc (:~ ) quatuor grosSOrlll1l cum dimidio;
ilem pro qllalihcl rayma papiri caplIciorllm triul11 ilol'cnorum cllm dimidio; ilcm pro qualibct rtlyma
papil'i ad facicndas cadas pro ludellllo vigcnli unius grossorUI1l; ilcm PI'O ql1aJibel l'tlyma papiri
Jini pro precio quo ilwiccm cOllYcncrinl dum ilIam recipicnt.
Quo duranle lemporc, promisil nulli allcri de diclo papiro minimc vcndcI'e, scd lantum ipsis
:\icolao cl Oelclo inconlincnli dum factum fucril retlliler consignal'c sub pena ullil! gTossi pro quaJibct
rayma pet' ipsum alibi ycodcnda aplicandi opcl'i Ponlis J\vinionis lr.); item p,'omisil ipsis Udclo cl
:\icoJao nolificare quascumquc cmpliones qual'umcumque palarl1l11 ct colarul11 pCI' ipsum Bemardum
pro faclul'a dicli papiri fiClldi, diclo allllO clul'ante, incolllinenti dielis patis (5) ct colis cmplis.
El vice versa pecrali :\'"icolaus cL Oclelus bOlla fide, etc ... per se el suos, cLc ... promisel'lll1l dicto
Bcen,mIo cidem oh'crc
dicli papiri PI'out ilIam (raymam ) rccipicnl; el quia contraelus, etc ...
ideo fuit aclum quod cx.. co quia ipsi Kicolaus et OdeLus ~c conslilucl'ullt lidejussorcs pro diclo
Bcrnal'do dc solvendo loqllcriul11 1110Iendini quem tcneL in dicto loco Ponlissorgie" videlicet pcncs
Anglinul11 Barlholomci, de . hiniol1c, peo uua rota cl pcncs dominul11 .r ohal1 nem II ugonis, de Caq)cllto
raclc, PI'O duabus rolis, quod ipsi Odclus ct :\'icolau, rclineant sing-nlis mensibus pro sohcndo diclum
loqucl'ium dc prccio dicli papil'i scx. /loecHos cUI'rcnles usque inlegram solucioncm dicli loquerii.
(Juos quidcm, clc ... nalus habcre, clc ...
1' . . . . . . ]
I) \'llJa!!c tIll t1lpUl'tl~lllP.llL de YallclIlSf', nrroodi:,;,;emcllt tip. Curpcnlras, sitllc slIr le:; bOI'd:; tI~ 1[1 orgue. ,
:!) Villilg' tIll tlepal'tl~UJCllt tiP Yauclusc, 1l1'l'OndisseUJI'uL d'.\'\'iguOll, SlIl' Ics bon!;:;
la 'orguc:>; il s'uppdaiL
Pout llc Sorglle;:; el aujollrd'hui ::;implc1l1clIt Sorguc.
(:l Papicr lip cltitroll~.
( \. ) L'ruuvl" till Pout Saiul-llenezct.
ti.i) Chitrons.
ue
alltl'l~foi5
11
506-
)) Aclum Aviniolle in apoLcca ferralcrie elicti Oeleti, presenlibus Berlranc10 de Saug-ia, mcrcalorr
habilalore ville Tarasconis el Pelro Houlhoni, de ~Ionlegenello, elicte Taurinensis c1io<..:csis.
,
(~oLes breves de Jacques Giral'di,
11.31. Etude de
XIX
Obligatio V tlorenorum pro Laurentio Dantrebay
contra Richardum Retif, mercerium.
Anno quo supra M CC CC LXI[ et die decima mensis februarii in mei nolarii, elc ... personalilcl'
consliluLus discreLus ViI' Hichardus Helif, mercerius, diocesis BiLuricensis, habilal.or Avillionis, clc ...
confessus fuit, etc ... disereLo vim Laurencio Danlrebay, mercatori et mercerio c1iocesis Tornacensis,
habitatori Avinionis ibidem presenLi et sLipulanti, etc ... se eidem debere, etc ... Videlicet summam
quinque florenorum valoris cujusdem XXIlllor solidorum, scilicet monete currentis in Avinione; et
hoc, ratione et ex. causa veri, puri et amicabilis 111utui, eLe ... De quibus fuit contentus, quictavit, elc ...
quos quinque florenos dictus Hichardus debitor eidem Laurencio cI'editori auL suis, etc ... solvere promisit ac ad ipsius vel ipsorllm solam primam et simplicem rcquisicionem unacum o111nil~us dampnis, elc ... Pro qllibus, etc ... Oblig'aviL, elc ...
Actum Avinionis in apoteca mci notarii publici infrascripti, prescntibus discrclis vil'is
Reginaldo Silvi, fadore carLarum et Johanne Le Gencvoys, cuslode carcerum curie tempol'nlis
A.vinionis, habitaLoribus Avinionis, teslibus, etc ... et mc Egidio Rastelli nolario qui, etc ...
Et ibidem incontinenti dictus Laurencius Dantrebay confessus fuit sponte se habere a dicto
Hichat'do prcsenLe et sLipulante unum modiolum fusteum cartarllm eL divcrsos alios pm'vos 111o<.liolos
lapidis pro faciendo biblotos, quos promisit sibi custodire et illos sibi reslituere ad suam simpliccm
requisicionem. AcLum ubi supra, presenlibus quibus supra proxime et me Egidio HastcIli, nolnrio,
qui h::ec scripsi pro memol'ia de consensu dictarll111 parcium.
(Notes breves de Gilles Hastelli, 14 62 -5 , folio 10. Etude de Mc VincenLi, noLaire ~l Avignon.)
xx
Concordat concIu entre le pape Clement XIII et le roi Louis XVI
concQrnant la perception des droits sur les cartes a Avignon (17 mai 1780).
(Bibliolhcquc clu musec Calycl it Avignon, 11s 2828, fo 7 13 ,)
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nJeste, une nouvelle cOllvcnlion par
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'111111eI1CC I gr I e cardll1al
PallaVIClJ1l,
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507-
~011 Eminence ~Igr le cardinal de Bernis, millislre plcnipolenliai,'c ell' Sa :\Iaj csLe il Home, Cll vcrlu
de~ pleins pOllYoil's muluellemenl consignes en original et ll'an . cl'ib au bas de la pI'f . enlc convell-
lion, ont cOlwenu des articles suivanls pour Clre illviolablemenl ob. (,l'ves :
ART. l~r. Le droil sur les cartes il jOller impose clans le Com(al cl'.\vig'llon sel'a pel'<:u au profit
de Sa ~Injeslc lrc's chreLienne pour quarunle annce , il padiI' du jour de la dale
de la prcsenle convention et il compler
de Iadite cpoqlle. Le lraitc fait a'ec
l' Ecole royale mililaire pour la ferme
g-cneralc dudil droit sera resilic el anllule, cL en consequence Sa Majeslc tri~s
chl'elienne s'engage, conformcmenl il la
convenlion du 2U aOlll 1758, il fail'e
payer annucllemenL il la Tr6sore1'ie de
la Chambrc aposlolique la omme de
5000 livl'es pour raison du droit pl'incipal sClllement ind6pendammelll de
l'aull'c somme qui era lipulce par l'arlicle suivanl.
AUT. 2. 'a Sailllelc Ord0I111era le
plus U'>l pos ible dans le Comlal d' .\vignoll la perception des huil sols pour
]in'e, en plus du droit principal sur le s
eal'le il jouer et ]esdils huit sols pour
line serollt pervu. au pl'Ofit de Sa -:\Jajestc tees chl'etienne, de la meme malIiere que le droit principal et POtH' le
meme lpmp si lant <Jure la perception
desdits huiL 80ls pOUl' li He ell France,
et en consequence Sa Maje~te trcs chrclienne 'engage it faire payer annuellement it la tl'csorerie de la Chambre
apostolique pout' raisou desdils huit
sols pour livrc lant qu'ils subsisteronl,
~~ 000 livres qui commenceronl it courir
du jour de la publica lion du re"'lemenl,
en Yel'lu duq tiel les huit sols pour line
pOUlTont etre per<;us dans le Comlal.
ART. ~. Afin de prevenir toutes
difficulles et rtHablir promptcment l'eg'alile entre la Cour du Hoyaume et celle
du Comlal, il sera ordon'nc clan les reglemenls qui imposerolll les huit sols
POUI' line, que lesclits huit o]s pour line
~led'.
SCl'ont pervus Ul' lous les jeux qui, au
aUeD trot,; CdrkJ./~J '{JCLla' lJO/U dON/ler Itv J'O(afiOIl J(V'
jour de la publication e trOUYl'l'ont en
eVC/lefl1CIlJ' hcureua: uti m.aIIl("LIrCLld"/(J~ rJolre vle/
la po_ses ion des cat,tiers, quoiqLle lcsdilsjeux fussent dejil colles et mcme que Al'''''41', MC,IC-.;JGrlmel,.LilJl'rure NI! <~ :.,,/ 1I ".d',
le droit principal en ail elc acqlliltc .
&c.Jwe de
\UT. 'a. Le regi seur ou le fCl'miel' chal'g'c par Sa ~Iajeslc lres chreLienne de la pcrcepLion dl'
ce droil dans le Comlal n'aura que le pouvoil' cl'exiger le droit imposc sur chaque jeu de cal'le~, cl'.'
mellrc son cachet el insisLer pour l'execulion du reg-Icmenl elu l er mai 1761 el de ceux qui poulTonL
etre publi(s en uile pOllr la perceplion de ce droit dans le Comlal , ans que le fcrmier ou regisscur cl
la per~ onne Jui le l'epresenLe pui e en aUClllle maniere s'opposcr ou apporlel' ]>I'l'jlldice ;. l'indusLrie
dcs fabricanls l'lablis, soit dans le ComtaL, soil dan la "ille d '. \\igllon.
508-
a faire sa resi-
ART. 6. LesdiLs fabricanls poul'ronL continueI' It fabriqller les cartes itl'usage de eelles de
France, sans aucune dislinction, et on leur laissera la liberle de les debiter en France, en sorle qu'il
regard de ce genre d 'induslrie, le Comtat d'Avignon sera considere comme une province de France,
bien enlendu cepenclant que conformcmcnt aureg-Iementdejit public ou que Mg-l' le Vice-Legat devra
publicI', lesdits fabricanls du Comtat seront assujeltis aux memes oJ'dres, dl'oits et amendes auxqucls
se lrouvenl assujetlis les cartiers de France.
AUT. 7. A l'egard desdiles carles que les fabricanLs du Comlat enverronl it Rome dans J'El,at
ecclesiaslique et dans tout le pays etranger, on leur accordera le lransit l,ibre et exempl de loul dr?llS
de gabellc, et le fermier ne pourra exiger de leur part que les precautlOns el mesures pl'opres a le
g-aranlir de la contrebande.
ART.8, - Les proc(~s et conleslalions, soit civils, soit crimillels, qui pourronL s~ll'venil' pal' rapport aux carles dans le Comtat d'Avio'non ou it cause de quelque contrebande C0I11I111Se dans les,chls
'
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I:)
sal'S cIuauexamllles
par I
es'Jug-cs
or d"lllmres d u C omlaL ou par 1\1
I gt' 1e \"ce
] - Leo'at
0 ( ' (.~
t el'J'1' t011'es'seron
cun autre juge ou tt'ibunal puisse jamais s'y ingerer ni en connaltre.
ART. 9, - Les cinq articles du Concol'clat, clresse le 4 fevrier 17 56, seronL mainlenus cl o!Jscl'rcs
. a' I
'
.et,
' Iemen ll'a'Ll'c1e
5, duchl Canen t ou t ce qLll' ne sera pas conlrall'e
a presen
te conyen llOn
spccla
<I
"
cordat qui porle l'admission de la jeune noblesse du Comlat it I'Ecole royale mtlllall'c aUI'a 5011
enlicl'e execulion aux condilions pl'escl'iLes par ledit arlicle.
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I ' .~ nlaliondc5a
ART. 10. Sa lVlaJeste ll'CS chrclIenne ayant blCn voulu, par egard pour a lCple.S e
CSaintclc, ordonner Pal' son edit public le 21 juin 17 57 l'cnlicrc observation de l'arltcle 8 du Oll
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INTRODUC TION
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cordal faiL au sujel du labac el des loiles peintes el pour le pa, sage ft'anc de droit de (I'abelle ell
FI:ance ~e.s soyes cr.-\\ignol~ eL du Com.lat, el ~a S~illtel6 ayant juge devoir lemoigller il Sa Majesl6
Lres chrelle~llle ~a .reconnalssance, a IHe!l youlu llll ceder par la presente convenlion la perceplion
lanl du dl'olL pJ'JllclpaJ Sllr les carles il Jouer que des huil 501s pour livre en , u. clu droil dalls le
Comlal (L-\vig'non pour un Lemps plus long que de coulume llollobstant tonle constitulion aposlolique qui pOUl'rail y cll'e contt'aire.
AUT. 1]. Le rcglemenl que l\lgr le Yice-Legat fera publier pour fixer et elablil' la perceplion
SUI' les carLes il jouel' devra Clre concerle avec la Cour de France et celle de Home, laquelle deYI'a
tellir la main it ce qu'il soit promplemenl observe eL flclelemel1t execuLe; Sa Sainlele et ~a ~Iajesle
lres chrclienne s'obligent reciproquement i.1 l'obsel'vaLion de la PI'esenle convenlion qui sera l'atifi6e
de parl eL d'aulre le plus tOt possible et sera provisoiremenL ex-ecutee cIu jour de la dale de la pn>selltc
apl'cs qu'eUe aUI'a ele signee pal' les minislres plenipotenliaires du Saint-Sii'ge et de la Cour de
France et munie du sceau de leurs armes.
XXI
Statuts des cartiers de Marseille.
(A)'chivcs l11unicipalcs de MUl'sci\le. -
17~o. )
Ce JOLll'cl'huy neuviemc septcrnbl'e mille sept cent trenle, quatrc heures apprcs midi, par devant
nous notail'e royal hel'cditaire ell ceUe "ille de :l\IarseiIle soussign6 est comparu ell no(re elude sieurs
Fl'an<;,ois Toul'caL), el Claude-Fran<;ois SCllOll, marchands fabricanLs cartiers de cellc viIlc et sindics et
adjoilll de lellt' COl'pS suivant la delibcl'alion du premier c1u pre. enl 1110is prise par nOlls laquelle CIl
execution de la c16libcl'alion c1udit corp du jourd ' huy re~'ll pal' nous nolail'e eL , uivallt lcs pouvoirs
qui lellr ell a el6 dOllnes par icclle, nous onl requis d'enregistrcr it nos cel'itul'es les reglements et
slaluls du COI'pS appl'ouv6s par la deliberation du joul'cl'huy ct dont le Pl'oce. a 616 laissl> ell noll'e
pouvoil',it laquelle requisilion dUl'anl !lOUS avon , I)J'ocedc ft Indite enregislralion aillsi ct de la manil'l'c
qui suil :
Articles el .'i/,1luls all reglemenls pour hz commu/1;wle des nwislres (abrica1!fs carliers de ceUe
l,i/le de .llnrseille.
1. - 1'\ ul ne pourra il l'avenir faire le fonclions de l'al't cl metier de maislre cartier ni faire
travailler it la fabrication des carles et aulres OU\Tag-cs de qucUe qualil6 qu'ils soicnt, dependant dudil
art qu'il ne soit l'e~eu dans le COI'pS, ~1 peine de confIscation dcsdiles cades el ault'cs ounages, des
outils cl de ccnL livI'es d'amende applicable 1110itie it rIlopilal Saint-EspnL cl ~ailll-Jacques de
Galice, moili6 au profit cludit COl'pS.
n. - :\ul ne pOUl'ra vendre en celte ville ni debite!' en celle ville aull'cs carles que celles qu'il
aura faiLes lui-meme dans sa fabrique ou qui auront 6Le fabl'iquccs par cl'aull'es maislres du coq>s il
;1 peine de confiscation descliles cades eL de pareilles cent livres cl'amende applicnbles comme
dcssus.
Ill. - :\" ul maislre ne pourra fail'e venir des ville estrangeres en celle ville de ~Ial'seillc des
cal'le podl'aiL de ~Ial'seille ni autres de queIle qualite qu'elles soient POUl' lcs y ycndre 11i debitcl'
tanL en gros qu'en detail it peine de confiscation.
1\'. - It sel'a elabli une chambre sindicale aux: frais et depens du corps clans laquelle les assemblees seronl convoquecs et pOUl' servir encore Indilc chambre il LOll les usages du corps et pour les
alfaires concernanL le melicr.
Y. - Sel'ont tenus to us les maislI'e ayant acluellcment boutique et fabrique eL ceux qui seronL
rec;'cus il l'ayeni!' de remeltre un exemplail'c de l'empl'cinte ou cnveloppe servant POUl' les cades de
lcUl' fabl'ique en la Chambre sindicale comme encore un aull'e exemplaire riCI'C le gl'eJl'e de la polic('
POUI' y a\'oir }'eCOUI's en cas de besoin et salisfcl'ont les maistres actuel:;; it ladite remis:-;ion huitaine
ap"cs l'homologalion dcs presents reglements cL ceux il l'a\'el1il' aussi huitaine apI'c' leUl' reception cc
qui scra obscl'\'c de mesme en cas que quclque maisl1'e "lnt dans la suiLe il changel' d'empl'einte.
5l0-
VI.- Pour evitcl' tous Jcs abus cl contraventions qui poul'J'oient eslre commises par les maisll'cs
du corps it occasion. des cartcs estrangcres qu'ils po Ul.'l'oient liv1'el', con~me sorlanl de Jeur fabl'iquc, _
sera fall une emprcll1le de fer aux armes de Mal'sellle avec une devlse, et lorsque quclque maislre
vou?ra li v~'~r quelq~e. caiss.e de carles, ,il. sera tcn u prealablC1:1cn l de faire a "ise1' les sindics pour
vcmr Jes VIsIter et venCier SI elIes sont vel'ltablement de sa fabrlque ou de celle des muislres cle celle
ville, cc qu'il sera tenu de declarer el cc fail Jes sinc1ics aposeront sur chaque caisse I'empreinle ou
marque du corps.
VII. - Les sindics liendront nolle dans un regislre du nombl'e des caisses qn'ils marqucl'onl it
chaque maisll'e pour y avoir recours quand besoin sera : et il est dCfendu it lous les maislres de
suslituer dans les caisses une foi5 marquees d'aulres cartes que celles qui aUl'ont ele verifiees comme
aussi de sustituer des caisses, d'en marquer eux mesmes el en livrer un plus grand nombre que celui
qui aura ete visile et marque it p-eine de cent livres d'amende el de conliscation desdiles caisses non
marquees par les sindics.
VIII. - Tous les maisLres se1'ont lenus de se conformer POUl' le paiement des ouvriers au p"ix
courant ci aprcs deLailIe POUL' chaC[lle ouvrage de chaque espece difl'erenle aLlendu que c'est le pl'ix
C[u'on donne actuellement sans qu'a ucun puisse aug-mentel' aucun desdits prix ou taux sous quelque
prelexte que ce soit il peine de trente livees d'amende sHuf au COI'pS d'augmenler ou diminuel' lesdits
prix suivant roccurence du temps pat' une deliberation qui sera visee par Messieurs les Echevins
lieutenants generaux de police.
IX. - Pour mainlenir l'union et la concorde parl11i les maislres du corps, nul ne pOUl'ra rccevoir un ouvrier sortant de chez un aulre sans qu'illui comple que ledit ouvrier ne lui esl pas rcdcvable pour avances et au cas que l'ouvriel' doiye it l'ancien, ce nouveau maislre sera lenu dc le
renvoyer chez l'ancien jusqu'it ce qu'il soit salisfail it moins que l'ancien ne consenLit qu'illrayaillat
chez ce nouveau en Clanl rembourse prealablemcnt de ce qui lui sera du, ce qui sera it la volollte
seulement du l11aislre que l'ouvrier aura quiLte, et en cas de contravention, le maislrc sera tcnll de
cong-edier rou vrier re~eu et payera vingl liv1'es d'ametlde applicables comme dessus.
X. -- Sera perm is aux maislres de faire des apprenlifs et cl'en avoir.i llsqlles il qllatre lout it la
fois sans qu'il puisse en faire et prendre davanlage 1t peine de vingt livres d'amende et de l1ullile du
derniel' conlrat d'apprentissage et sera au surplus le maistre contrcvcnanl tcnu de cong-coier le
cinquieme el de le canceller clans la forme pour qu'il puisse s'eng-ag-er aillcurs.
XI. - Pour que les ouvrages du metier soienL fails par les maisLres en conformilc de raI'l, nul
ne pourra 1'ecevoir aucun ouvrier eLranger qu'il ne lui aparoisse de son contrat d'apprcnlissag-e
duement cancelle ou d'une alteslation des sindics ou maislres dll lieu Oll il aura lravaille en qualitc
d'ouvrier aussi ducment legalise it peine de dix livres d'amcnde et du conge de l'ouvrier.
XII. - ~ ul maistre ne pourra avoil' deux maisons, bouLiques ou fabriques tout a la fois, non plus
que deux monLres ou enseig-nes et seronl tenus les maistres qui en prendront de les faire dilTcrentes
les uns des auLres, mais seulement une seule bouLique, maison ou fabl'ique, it peine de fermelure de
la dernicre ouverle et de It'enLe Jivres d'amencle.
XIII. - 11 est dCfendu il tous les maistres de prester leur nom directemenl ~u i1~direclemen,~'
soit qu'ils ne il'availlent plus ou sous qllelque prelexte que ce soit, ~l quelque partIcuher quel qu I~
puisse eslrc, non maistI'e, POUl' fai1'e travailler, fabriquer, vendre et 1'aire le meslier; comme aU.~!:'l
<.le faire travailler chez eux et dans leUl' fabrique en leur propre et pour leur compte comme s ds
etoient maislres it peine de pal'eilies trente livres d'amende pour la premiere fois et du doublc cn
cas de recidive.
XIV. - Les veuves de maislres pourront regir el tenir la fabriq ue de leurs marls si bon.leur
semble et jouiront des mesmes prerogatives que les l11aistres tant qu'elles seronl veuves sans .neanlmoins qu'elles puissent faire des apprentif's el pourront neantmoins conlinueI' les apprenbssag:es
deja commences par leurs maris pourveu qu'il se soit ecoule avant leur deces deux an5 ~lesellls
apprenlissages et lels apprenlifs seront reQeus sans contestations comme les auLrcs apprer.llssages
faits el finis par les maistres; sel'ont au surplus les veuves retraintes it l'execulion des slaLuts tout
comme les maislrcs.
XV. - El le cas arrivant que la "euve d'ul1 maistre ne voulust plus conlinuer le meticr ou
qu'elle ne voulust plus les apprentifs de son mal'l ou aucun d'iceux, lesdiLs apprentifs se mett)"on~
chez un autre maislre et ne seront plus oblig-es que de s'eng-ager pour le restant elu temps qUI
511 -
restera ~l eou:ir , lc t~n~pq eom:u avec lc derrunt comptanl, ec qui al1J'a aU!';:;i licu nu eas que les
apprenl1fs sOlcnt obliges de qUItter la veuve pour n'ayoil' pas rempli le lcmps <:i-de~sus prescrit ct
on ne pOUl'l'U faire aucune difficlllle SUI' scmblnble apprcnlissagc quoi quc pnsse Cll dcux lcmps el
chcz deux differcnls maislres.
,~YI. Commc r.interest public cxigc que nul lie 'immisse du mest1cl' sans nvoil' quclquc
cXpc.rtCllce, les appre~l11ssagc seront passes par les maislres au moins pour qualrc ans par devalll
nolaIl'c elles appI'enllfs payeront au corps pour droit d'enlrec cinq livres dans le mois aprcs le jour
de l'acle duqllel deoit les mai lres scront respotlsable it defaut de paiement dans le mois eL pOUl'l'onL
.y eslrc conll'ainls it relld de quoi les maisLI'cs SCl'Ont tcnus el'en aviser les silldies clans la huilaine
LE PORT DE
Vu de la Fausse-braye de la
e..!Xedud-
MAR EILLE
C itadell(" a trois 10;_('$ d 't~ levatjon .
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fm"'Dnlmll'~
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177 b
Ja vflyu/U.
apres la passalioll de l'acle it pcinc de si , livres d'amende lctlucl droil n rcgardcra pa ' le cnfanl.
sodis des hospitaux de ceUe ville dont 011 juslilicra par lc ccrlificat cIu icur dircclelll' qui sera remis
aux inelic' cn cx.erciee.
XYII. - Commc il arrive quc le cnfants qui onl def'sin d'apprendl'c lc ll1c ' licl' I'c~tenl quclquc
tcmps chcz le maislres avant que d'cnlrer quclquc tcmps cn apprcnlissage, llul maistre nc pourra
debaucher ni rcccvoir chcz lui aucun garr;on en apprcntissagc qui aura rcsle quinzc jOUl'~ chcz un
maislre ct aitcc dcssin que de }'a\'cu cl conscnlement de l'atlcien, soit sous prelcxte d'abregcr le tcmps
ou pour lout aulrc motif it pcine de vingt liVl'es d'amcLlde cllel mal ' tre conll'evcnanl scra lcnu dc
congedier lcdit apprcnlif pour rctourller chcz le premicr, quand mcsme il aurail pas. c l'aclc.
XVIIL - Les appl'cnlifs line fois sortis d 'apprenlissHg-c nc pourront prNcndrc il la maislrisc
qu'ils n'aiclll tl'uvaillc au moins trois ans cn qualit6 cl'Oll\Tirl' soil chcz It'ur maislre ou chcz lOlll
autre, duqucl scrvice en sc pre 'cnlant iccu~ ~ cront lcnu de rapporlcr un ccrlifieal a prine d'c Ire
rcnvoyes et de nullile de leur receplioll.
51~-
XIX.. ,- A l'egard des ouvri,ers Clra~gers, ~t qui aur~n~ fait appre~llissage ailleurs, iIs ne pourront se presenter pour passer mmstre qu lIs n alCnt travmlle en cetle vdIe en qualile d'ounier chez
un ou plusieurs maistres pendant six ans pour le moins, duquel service iIs justifieront aulrement
rcnvoyes et leur receplion nulle.
XX. - "Aucun aspil'ant ~l la maislrise ne pourra estre re<;eu maislre qu'il n'ait alteint pour le
moins l'age de vingt ans el dans une assemblee que les sindics convoqueront a ce sujet apres le che/'d'oouvre ordonne et fini en conformile des reg'les de rart il peine de nullile de receplion.
XXI. - Les aspirants II la maislrise se presenleronl d'abord aux sindics a qui ils scront lenus
d'exhiber leur acle d'apprentissage duement cancelle, le cel'lificat de leur service suivanlleur qualile
ainsi qu'il a He dit ci-dcssus et apl'cs que
le tout aum ele lrouve dans la forme, Ies
aspiranls certifieront encore de leur calholicite, bonne vie et mccurs par bonnes
pieces et ce fait les sindics leur ordonneronl
chef-d'muvre ci-apres elabli.
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~
i. , ,
513-
XXVII. - Des qu'il auea Hc re~'eu un maistre, les sindics eronl tenus de coucher leur nom,
Sllrnom dan . le livl'e des receptions deslinc it ce sujd et feront menlion de la dale de In reception
et elu chef-d'ccu\Te ou suffisance qui <Jnront e l6 rait pal' le aspimnls rec;-eus maislres auxquel le.
sindics expedierolllles lellres de maistl'ise par eux sig-nres en vertu desquelles les 110uveaux mai ~ ll'es
seronl obliges d'alleI' prNcr sermcnt clans la huilaillc par devanL "JIessieurs les lieutenants gcneraux
de police.
XXVIII. - Co 111 me les maistres, en comptanl Sllr le nombre de leur's oun-iers, pOUl'ront prendre
cles engagemenls auxqucls ils ne s<;,aul'oient sali~fail'e pm' lelll' sorlie, les oll\'rier~ . eront lenlls
d'nvel'br leut's maislres un mois avanL leuI' sOrlie, auIt'emenl ils ne pOUl'ronl estre re<'eus nulle parl et les
maislres de leur cote pour que les oU\Tiers ne reslen l
pas sans travail, seronl lenus de les averlir quinzainc
avanL que de les congedier, desCJuels conges donnes ou
demandcs, les maisll'es ou ouvriers seronL tenus d'en
:lViser les sindics qui en prendront nolle pOUI' y avoir
recoul'S en cas de he oin, it moins que les l1laistres el les
ouvriel's ne. oienl d'accord aulrement et qu'jls consentenl
respectivement il ladile sortie avanl le lerme ci des. us
marque.
XXIX. - Chaque maistI'e payera it I'avcnir trois
]ivres le premier septemhl'e de chaque annee pour tout
droit de cole et cotiLe annuelle entre les mains des sindics
qui en complel'ont et ce pour survenir aux charg'es cl
depenscs coul'anLes du corps, laquelle coLilc sera payee
dans la quinzaine aprcs l'echt;ance, autremenL les maisll'es
sel'onl conlrnints pour le double d'icelle it la poursuite
cl diligence des sindics.
XXX. - Les nssemblees sel'onL cOlwoquces it l'ayenil' pal' billeL imprime du jour au lendemain et dans la
chamhre sindicale aux joUl' et heure qui eront par eux
de. ignc auxquelles assemblees les deux tiers pourl'onL
deliberer eL la delibcl'alion qui sera prise sera execulee
comme si la gcncl'alitc l'avail lwisc.
XXXI. - Lorsql1e quelques maistres ou quelques
oU\Tiers aUl'onl quelques conleslnlion entre eux, ils
sel'ont tenus d'exposer leurs dilferents aux sindics, leRquels en clecideronl en leur chamhre sindicale avec l'a"is
de deux anciens mnislres que les sindics appel1eronL it
cel eJTet et poul'J'ont lesdil sindics cl adjoints donnel'
Ieur decision pal' ccril de laql1clle on pOlll'ra demander
l'excculion de l'autorile de Messieurs les lieutenants gem~rau . de police.
DECX DE DE;'\lEll
O'U:" JEU DE TAROT:; l:; OITE PAR JO~EI'IJ FEAr'l'fllF.R,
CAIITIEH A MARSEILLE ,
llG2.
XXXII. - TOllS les membres seronl lenu d'a sisler aux assemblees qui seront convoquee cl d'y
resler jUSqU'il ce que la deliberntion aiL Cte prise it peine de tl'ois lin'es cl'amende au profit elu corps,
cc qui n'nura pas lieu en cas d'nb cence, maladie ou eXCllse legitime, dont les indics seronl avi . ('S
alll'cs la cOI1Yocnlion.
XXXlII. - AlLenclu le petit nombre des maisll'cs, il sera eleu annuellemenlle premier septemb,'e
un . indic auqllel il sera donnc en meme lemps un autre mnistre pour adjoint pOllr agi,' el vasquer
conjoinlemenl aux alfaires du corps; il sera encore le mesme joUl' nomme et esleu par phu'aJile des
sum'ages aillsi qu'on le pratique, deux auditeul's des comples des sindics ct adjoillts sol'lanl de charge,
ce qui n'aurn lieu qu l'annee prochnine pour rejection dc . auclilellr. des comple . .
XXXI\'. - Les sindics et adjoints . eront tel1u . de I'emeltl'c leurs comple . el pil'ce~ ju.lificnti\'es un mois apl'cs relection des officiel's elu COI'P , it laqueJle cll)lul'e les audilelll's des comples seronl
If
(}:J
514-
tenu,s de, procc~er dans le mois aprcs la l~emi,ssl~n d'iceu~ cL desdi,tcs pieces jusliGcali\'es it peinc
cle C1l1q hvres d amende pour chacun desdIls s1l1chcs et audllcurs qUI se lrouveront en dernicrc sans
cause legitime. Les co~ples une fois clos, il en sera fait lecture it la premiere assemblee, aGn que le
corps en prenne connmssance.
XXXV. - 11 sera tenu par les sindics et adjoinls en exercice, trois livres differenls POUI' les
affaires du corps; le premier pour y coucher les d6libel'ations el receptions de maislres, le second servira POLll' les nolle~ ~,e caisse 9u'o n n:arque~a et pour celles des conges et autres nolles portecs par
les staluls et le trOlSleme contwndra l -enreglstrement des comptes annuels qui seronl renclus par les
sindics avec la cl61ure d'iceux et des autres picces qui devront eslre enregistrees.
XXXVI. -
Le sindic esleu faira les foncliol1s de lresorier et l'adjoint qui aura el6 nomme faira
les fonctions de sindic l'ann6e d'apres en sorle
qu'annuellement il ne sera csleu qu'un maislre
pour adjoint au precedent qui sera confil'IDe
pour sindic.
"
515 -
fournironL avec prudence cL sans dcnommer personlle les sccours qu'ils jugeront :1 propo entre eux
suivanL le ca cL la qualilc mesme de la personne ou de sa famille; iIs auronl Cllcorc soin de vi:;itcr le
malade pour POUYOil' augmenLer ou dimiuuer le secours suivanl que l'eLat d'icelui le dcmalldcra.
XXXXII. - Comme il pourrail se faire qu'il y ail mcsme des personncs chargecs de famille qui
il occasion de festes aJenl besoin de secours pOllr leur famille, lcs sindics pourront ~l l'approche des
festes de la :\'oel, Pasques eL PenLecosLe, donner aussi quelques secours it ceux qui am'onl recours il
eux cL qui se lrou\'eronl en n6cessile, cc qu'ils f'aironL aussi avec la mesme prudence cl mcsme secreL
c)' dessus.
XXXXIIl.- Comme la communaut6 doil se conGer lolalemenl ilIa probile des sindics sUi'la dislribution des numosnes, les sindics ne seronL pas tenus de rendre compte it la 11n de leLlr annee, mais jls
faironl seulemenL au bas des leurs et par un article sepal'c un at'licIe du monlant des aumosne, rest,1l1l
en leur pouvoil', lesquelles ils I'emetlronl aux nouveaux sindics sans qu'on puisse rien exiger de plus.
XXXXIV. - Les sindics auronl soin lors de leurs visites, ou loules les fois qu'ils lrouveronL hon,
de faire la receple des aumosnes qui se ll'ouveronl dans les boeles des maislres el ils se conlentcronL
~euleI11ent de lenir nolle du produil cn lolal de cbaque vi site loules Icsquelles recepLcs Ics sindicfo
mellronl dans llne grandc boi5le de fer it cc deslinec laquclle scra fCl'mee de dcu" clef's, dOllt chaque
sincli<.; en g-nrdera lIIlC, pour n'esLre ouverte que conjoinlcment pour les causes ci-de!:\sus.
XXX XV. - Ouc les presents rcglemellLs ct slatuts scrolll rcgi:ll'cs rit~re Maisl1'e Sibon, llolaire,
pour pouvoil' pal',"cnir tt l'aulorisalion et homologalion d'iceux eL ce fail, le:,; sinclics en faironL f'aire
des exemplaircs imprimcs qu'ils disLribueront it chaque ll1Cmbl'C clu corps pour qu'il puisse yavoir
recout's.
Sllr clulque qlltlhlc di/TtJrellle des carIes et c111lres Olll'l"agcs dll mestier
des Olll'l'iel's, s<;<1.L'oil" :
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Paris, en 1855.
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517 -
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Demande d'homologation faite par les sindics des cartiers de Marseille.
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dc :'IIU1'scille, -
UllilL
J7:H
Par denllll nou8 Jacques HCl1luzat, Jeail Homaiu, Guillaume ~ainl-Jacqucs et Jean ])a\'id,
eclle\jns, cOllseillel's du Hoi, lieutcnants gcneraux de police de cC'lte ,iUe de ~rarseille, ont C0111parus sieur Fran(,'ois Tourcaly cl CI<lucle-Fran<;ois Selloll, sindics ct adjoillls du corp des marchands
fabricanls carliers dc cclte \'il1c, assislcs de maistre EliclInc Jourdan, proclll'eur en ce siege, lesquels
POUl' et au nom de leur communaule nOU8 ont dil et remontre que le gnllld llombre des abu et des
contraventions qui s'Cloienl glis 'ees depui::; quelques annees clans lellr corps Ies ayoicnl mis malgre
cux dan' la Ilccessile de les l'cprimer, it i'elrel de quoi aprcs a\'oil' meuremenL examine les llloycns Ies
plus cOllyenablcs on ll'cn aUI'oit lrouyc aucun pIllS efficace que d'Clablir une disci pline dalls leu!' commullant('
et de dresser cerlains articles et rcglemenls en forme de
slaluts qui pl'ohibasl chaque abm; en parliculier.
Les maislres cal'liers proleslen l qu 'en etabli. san l
ces reglemenls ils ne se seroient auaches, enll'e aulres
alms, qu'it del1'uire les qualre principales causes de contravcntions qui divisenL les membrcs dc leur corps cl
d0l1110icnllieu it bien des proci~s cl des plaintcs aux occasiotll'l des enll'cprises les plus exlraol'dinaires s'il en fust
jamais.
Le premier dc ce abus consistoit au commercc parliculier que quelques-ull des membres du corps s'clror~'oienl dc fail'c avec lcs maislres des autre::. villes au prejudice des fabrieanls de Marseille en faisant venir des
cades Clrangcl'es au lieu de le fabriquel' eux me'mes
en cclle 'ille ou d avoir reCOlll', it d'aulres maisll'es pOUI'
remplil' les parlies qui leur avaient clc commandees all
cas qu'ils ne le puis. ent seuls cl pal' eux mesmes, ce qui
degcncroit me 'me en dol et fraude parce qu 'on ne l'aisoil
pas fac;on d'adopter les cartes eslrangeres commc carlcs
de ~rarseillc cl de les [aire pas er sous une mc me C111preinlc ou ell\'cloppc.
La variCle du prix des ouyrages du metier quc chaquc maisLrc donnoit it son grc aux oU\Tier' de cclLe ville
causoit un second abus encore plus pernicicllx aux fabricanls pui'qu'<lucun dcs maiElre' qui n'avoil pas un debil
ou chalandise si considerable quc lcs auLI'es cloit dans
la clure necessilc, pour mailllenir la chalandise qu'il avoil
qucUe qu'elle flll, d'augmenler le prix de chaque ounage
s'il ne vouloit se trouver seul cl faire lomber lolalemenl
<l fabrique.
CeUe v<ll'i6le de prix etoil la 'ource cl'un It'oisicme
H'l' :\ JE ' OE T.\1l0T~ 1::011'1:; 1'\11 C,-F, C.Il\rLIJ IT,
alms et donlloiL lieu it la subordinalion des ouvriel'~ el
C'\II11l-.H .\ CIIHIDEur, ti!l'!.
mesme des appl'enlif's qu'oll prenoil ct faisoit ll'a\'aiJJer
POUI' ollniel'. ChaClIll vouloil travaillcl' el avoil' dcs ou\"!,ier,; on n'('loil pas ClleOl'C HSSUI'C de Ics
g-arder lorsqu'on les avoil pal'ce d'Hlltres maislre CLoienl it la yeille dc le~ CUIC\'Cl' uussitot, Cll Ull
mol, chacun it l'envi pensoit. it avoil' lcs ouniers de son yoisin sans sc meltl'e ell pcinc du prejudice
qu'illui causoit.
On laisse it pen cl' si les ou \'riers ne profiloienl pas de ce de~ol'(lre POUI' e fairc l'cncherir toule
les foig qu'il' savoienlleurs mai "lres engag'c Oll pl'eSSCb; il ll'y avail plus dc Icur part ny deference
11\, subordinalion, les ouvriers se mell0ienl all ni\'euu de Jeurs maisll'es el Jes mcLloiclIl lOUb les jOl1r~
it'mcs\11e dc Ic' quittel' cl d'abandullllcr les ou\'rages qu'ils <l\'oienl COml11ellCe~. HiCll n 'cloil "all'
5L8-
doubte plus amendable, mais comment se plaindre c~ntre de tels ouvriers qui eLoient aussit6t re<;eus
it bras ouverls chez d'autres maistres? 11 faUoit un frein a cette g-ranue licence des ollvriers el des
appl'entifs, il falloit des defences aux maislres de les recevoir 10rsqu'ils les quittoient sans cause et
par caprice ou par autre indigne molif, il faUoit enfin un taux general parmi tous les maislres SUl'
chaque espece d'ouvrage du mctiel' auquel tous les maisLres fussent restraints de se conformer pour
coupeI' racine a cette avidite capricieuse qui servoit toujours de pretexte aux ouvriers et apprenlifs
pour quitter leur premier maistre.
Enfin ceUe subornation respective des ouvriers et des apprentifs que chaque maislre melloil en
LCuvre pour travailler donnoit lieu a une mauyaise fabrication des cartes et autres ouvrages et c'eslle
quatrieme abus qui regnoit au prejudice du public; on prenoit toule sorle de personnes pour lravaillel', on employoit le premier venu sans experience ni connaissance du melier, on s'embarrassoil
fort peu de la bonne ou mauvaise fabrication; en elIel, il sembloit que de concert tous les maisLres
travailloient insensiblement a se discrediter dans le pays etl'anger et a perdre entierement la fabriquc
de ~larseille en rendant par la mauvaise fabricalion les carles de Marseille uniformes avec cenes des
atItres villes du royaume, tandis que de tout temps les etrang'ers s'etoient attaches a nous, ne demandoient que des cartes de cette ville portrait de Mal'seille par rapport it la finesse et it la bonne quaIile
qu'ils trouvoieni en celles ci et qu'ils ne renconlroienl jamais en celles la. Peut-on voir rien de plus
interessant pour les fabricanls que la reformation de ce qualrieme abus et pouvions nous le soul!'r!!'
plus long-temps?
Tant d'abus si prejudiciables aux membres de ce corps et au puhlic et ~ll'ctrang-er du royaume ne
pouvoient plus subsister, il faUoit necessairement y obvier et les supprimer par une bonne eL rigoureuse discipline; c'est precisemenl ce qu'on fait par les rcglements et statut.s dont iI s'ag-it, nous nous en
convaincrons par nous mesme pal' la lecture que nous en ferons ... (Suit l'anal),se et l'explication des articles des slatuts) ... Et apres lecture, les echevins concluent ill 'homologation du sLatut. Signe: RemuzaL
Vu les statu ts dresses par les sindics des marchands cartiers de ceUe ville de Marseille contenant
quarante-cinq articles elle comparanl desdits sindics, tout considere, nous Procureur du Roi en la
Police gcncrale de celle ville, dcclarons n'avoir rien trouve dans lesdils statuts qui soit conlraire il
l'inlerest du roi et du public; estimons ncantmoins qu'il doit estre adjoutc a rarlicle sixieme que les
sindics ne pourront prendre aucun droit ni exiger aUClln salaire des maistres pour les caisses de cm'les
qu'ils leur marqueront; que les cent livres exprimees en l'article 24 pour le droit de reception en la
maHrise doit estre rcduites ~l cinCjuante liVl'es seulement et qll'il doit estre adjoute it l'arlicle quar?1:liemc qu'outre les quatre visites chez les maislres y exprime, les sindics )' en fairont toules les ,1015
que besoin sel'a et que le cas le requerra; n'empechons au mo)'en de ce que lesclits sinclics sOl~nL
deIaisscs ~l se pourvoir devanl la Cour pour obtenir l'homologalion desdits statuts sous les modIfications ci dessus si eUe le trouvc ainsi apropos.
Delibere it :Marseille le onze septembre 1730. Signe : PichatLy de Croissainle.
Vu les slaluls dresses par les maistres cat,tiers de ceUe ville en C{uarante-cinq articles et le CO~l
parant, nous Echevins, Conseiller du Hoi, Lieutenants g'eneraux de police, avons approuve leschls
slatuts EOUS les modifications podees pal'les conclusions du ProcUl'eur du Roi et ordonne que les
sindics se reLireront par devers la Cour pour en obtenir l'homologation.
.
A Marseille le douzieme septembre 17 30 . Signe : Remuzat, Romain, Saint-Jacques,. Dand ..
Ces staluts fUI'ent homologues sous les reserves des adjollctions ci dessus : A An:, ell Noslre
Parlement tenant la Chambre des vacations, le treizieme septembre miJ1e sepL cenlll'cnlc, de ~oslre
Regne le seizieme. Par la Chambre. Signe : Lcvraud, et scelle.
XXIII
Lettre des maitres cartiers de Marseille it M. le Garde des Sceaux (1753),
(Archi,'es naLionalcs, F12, 775,)
519-
Que d?lHlis plusi~urs annccs i.ls . onl r6duits it un In>s pcLil nombl'e dc fabricanls.
Quc 1 HugmentatIOn du drOll sur les carlcs a oblige plusicurs maHres it abandOllllcr cc
commcrcc.
Quc ~)eau~oup onl passe it rd,'anger quoiquc maHres el meme ont embrasse d'aulrcs profcssions
ou y ont etablI des fabl'lCjuc dc cades, Cll fonl cnll'er clans le royaume au pl'ejudicc de (It'oils el au
delrimcnt de la communaule.
'
(J~e la COmmUllaute obcree de deltes et chargee cl'impositions n'y peut pas slll'\'cnir it C<lu,e
dn pet~l n?mbre de malll'es l,'a~raillant, cc qui les aUJ'ait detcrmine il se rcunir pour nc fairc qu'unc
s~1I1e jabJ'lque cl p,at' l~ lra\'ml dc bonne qualite eL les fonds qu'il: y mellroienl fail'(~ lcs dcrllIcrs efforls pOUI' retahhr un commCl'CC prcsquc elcinl et dont la chute est ccrlaillc si "ob'c Gran-
AU CARTIER DU ROJ,
Rue Moutmartre , entre les rues Pldtriere &
la luffienn e.
PAR I S.
1iiG-1712, .\
dellr n'accol'de it ceUe communaule agonisanlc une pl'oteclion pal'liculierc it reUd: I" d'obligC'I'
les malLt'cs dc la communaulc re idanl il Marseillc il pa 'Cl' lellrs colites des charges CJuoiqu'ils
uicnl abandonnc' leut's fabl'iqlle ou it faitc lent'S rcnoncialion enlre les mains des sindics ~ ellfin
it oplel' en ll'C la fabrication dcs eudcs C'l le, mHiers qu'il ' exercent aclueIlcmenl; 2') d'ordonncr
quc les ll'unsrllges sans permission expressc dll Hoy scronl dcchus dc lCllt' maill'i~e confot'm6mcnl
<lUX declal'ations ct alT{>l' de ~a Jlajesl6 des mois c1'aoOl 1 ()(l9, 1" jlliIlcl }()82 , 10 juiIlet IG85 cl
18u\'riI17'a1.
ecs dl'UX points unc f'oi " regles par Yolrc GI'anclcur, lcs fabricullL acluc]s formcroient un nombre
flxe de huil associes, feroienl de bonnc besog'nc cl ilmcillclIl' comple; les dl'Oils du roi augmcnlcroienl
~t vue c1\ril el le paiemenl cn seroiL plus a sure puisque loulc la rabriquc cl les nssocics en repondroicnt solidairemenl.
L(', supplial1s elablironl done deux classes des maHrcs cl vcu\'es it supprimcr aux condilions
cyaprc. donl ils dcmcureronl garanl
La lwcm;crc comprcnd les YCllYC. dc mallres acluellcmenl residcns it JlaJ'"eiIlc qui onl abandonne
la fabrication dc la cal'le, s\ayoir :
La
La
Le
Lc
Le
veuve Vacher.
veuve Touloll.
sieuI' Gt'enet.
sicuI' Billet.
siem' Rig-aud.
520-
5::11-
Ills dc mnllrc. Slll' le!" decisions qu'il YOUS plaira dc donncl', ;\lollscigneul', Ics huil mailrc" aulhcllrs
tlu projcl se Ilatlcnl d'obtcllir du COllscil UIl arrel qui leur servira de nOU\'caux slaluls; le rc)-:is:cllr
des droils <Ill roy y lrou\'ant de l'a\'anlage cl de la slirele, bicn loin dc s'opposer it ccllc associalion,
dOllllcra Ics maim; cl doit presenter dcs rcquelcs conlrc chaclIll des Irallsl'llgcs snllS pcnni sion.
Si!JlIe :
.-\ ~ I arscillc, lc
2'.
GUllil'l':S,
CIlOSSO:'i,
Irl'soricl'; Tot.:uc.\T) .
janvicr 1'i5:t
XXl\'
M em oire au s uj et de l'impot qu'on leve it M arseille sur les cartes it jouer.
\Al'chiycs de la ChullIhl'c dc cnmmcl'cc dc
1I1I,
I. )
(t CeL impul qui cst it prescnt de un dcnicr pal' chaque carlc Oll l<tI'oL ([u'on fabriquc it ~Iarscilk,
parail, commc lous les aulres, contraire ilIa franchisc clu porL dc :Jlar cille cl il scmblc qll'on pourrail
l'altaquer par les memes moyells cl conclurc d'aprcs lcs
lwi\'ilegcs de ccllc "illc, qui csl l'(~pulec elrangcrc, quc
les carlcs cl larols qui y sonl f'abriquc ne doi\'cnl ricn
paycr, sauf de lcs assujcltir au droit lorsqu'ils cntrcrolll
dall: Ic royaumc. On pcnsc ccpcndanl quc commc la
Chambre du Commercc relcyc dcjll bcaucoup cl'at,ticlcs
hi en aull'cmcnL cssenliels quc cclui-ci sur lcSqllCls ellc
dcmande justicc, il pourrait pal'Uill'C indiscl'cl dc s'allacher cncorc, du moins cn cc momcnt, it l'imp6l SLlr 1es
ca1'les qui dc soy cst dig-nc dc plus de favcur, soil par
l'cmploi dcs dcnicl's proccdanl elu droil, soil par l'ohjet
sur lcque1 pode eel imp6l, soit culin par l'anciellllcle dc
l'Clablissclllcnl du droit.
Il serail ~l craindrc qu'oll puL rcpl'ochcl' ilia Chamhrc
dc Commcrcc dc dOl1ncr Imp d'('xlension a scs prClcnlions, de vouloil' aspircr il unc liberle trop gcncrale pour
SOil commcrcc el sa f'abl'icalion, cl dc nc p<ts fairc assez
de dislinction parmi lcs objets qui doiYellt soum'ir till
dilf{~I'cnd. 11 esl vrai que l'imp6l slIr lcs carles a pu l1uirc
it !'augmcnlalion dc cclle fabl'iquc et con equcmmenl ;t
la fabriquc du papier qui a diminuc ]c nombrc dcs f',ilwicallls cl des compagllons qui onL pas. e it l'elranger; c'esl
un mal il la vcrilc quc ccl imjJot a produil, mais voici cc
qu'oll pelll opposcr en fa\'Clll' de l'imp6l.
1 Le l)l'oduil cst lc prcmier fond applique au souLien cl l'enlrelenncmenl dc n~colc l\Iililairc Hoya]e,
suiyanlla declaration du roi elu ]:~jan\'ier 1751. Ce droil,
il a Cle clcf'cndu de le mcllt'c jam<tis it fcrme; il cst regi ct
il doilloujoul's 1'ell'c pour Ic complc du roi ous l'adminisLration <.tu ~ccr6laire d'Elal avanL le dcpal'lemcnL dc
la (;uel'rc et I pt'ocluiL cn esL a'ffeclc it I'Ecole Hoyal{'
~ I ililairc, elahlissclllcnt si ulile it la pau\Tl' noblcs'c et
fILIi a el ~ si gloricux au Prince (11Ii en cst l'<lUlClll'.
n'c.' JI'U lll~ T\l\lrtS 1;: IIII1~ 1'\11 FU.\:,\(}lIS L .lIOH.\JAT ,
21.1 Cel impiit lle portc qllo sllr till oh.ict qui c~l souC.\I\'rIEfl .\ I.;II .\IIOI<:I:Y, 1/HL
Vl'lll ulle occasion de ruinc, de d('ballchc, de Timc,
d'cxces, POUI' lcs sujels dll roi. 11 n'ya pas dc neccssilc dc jouc!' aux carles, Oil qualld on ycul y
jouer, il e t justc dc payer 'c amu "cmenls. Cn lel impM 11C doil donc pas paraiLrc OllerClI:\, quclles
que soient lcs consequcnccs qui peuvenL Cll re'ullcl' POUI' le commcrcc.
31.1 Le (It'oiL SUI' lcs carles, les des el lcs Larols csl forI ancien, il rCl1lonlc il lIlle declaralion du
roi II clll'i Ill , du 22 nwi ] 583.
RAND.TARR
IJFIN:FAITA
~ HAMBERY
arCARRAJAT
Uu
Q22-
Par ces consideraLions, on penserait qu'il ne conviendrait pas de joindre ceL objeL avec les auLI'cs,
pal'ce que cclui-ci depend du Jlini~tere de la Guerre et les aulres du ~linislere des Finances, soit
aussi parce qu 'o n ne peut guere se flaLLer de faire ccsser un impOt qui est fort ancien, qui Il'est pas
defavorable dans son objel eL qui esl lres favorable dans son emploi.
S'il eLait queslion de poursuivre cet objet toujours il part et separcmenL des auLI'cs, il scrail
prudellt, il ce qu 'on pense, de se bornc1' it demander la franchise enlicre d u d1'oi t pour les cartcs deslinecs pour l'cll'anger, mais on croiL que cc n'est pas le momenl eL que, dam; allCllll temps, il ne fClut
jamais joitldre ceL objet ayec les aulres, parce qu'on pOllrrait se nllire, et il est cerlain cl'abord que les
carLes fabriquces il ~Iarseil1e Clanl regardees comme Ctrangcres, ne pourraient pas entre1' dans le
royallmc, il peine de Lrois mille livres d'amcnde, cc qui serait un grand inconvenient. (Piece dalee
de l'annee 1760 seulemenL. )
xxv
Lettre de MM. les echevins et deputes de la Chambre du commerce de Marseille,
en date du 8 mars 1765,
a M. de Montclar, procureur general au Parlement d'Aix.
(Archi,'cs dc la Chambl'c de commCl'CC dc
~Iarscillc,
lIlI, 78.)
~ous avons examine avec aLlention les observaLions que vous no us avez faill'honncul' de nous
communiqueI' sur volre proposilion au ~liIlislre de supprimer le droil de six denicrs par jeu de
carles impose sur celles qui passenl aux pays CLrangers; nOlls a110ns salisfairc ~l la demande que YOUS
youlez bien nOlls faire c1e YOUS en dire nolre avis.
La decadencc de la fabricalion dcs carles en celle ville esl trop publiquc pour clrc conLeslee, 011
n'en c1isconvienl meme pas clans les observations donl il s'ag-iL. Pour hien connaHrc l'objcl de la chule
de ces fabl'iques, IlOllS ayons consulLc les syndics dcs carliel's; ils nous ont remis l'elal ci-joint, COlltenanl d'un cole les noms dcs maill'cs qui faisaienL Lr[l,"ailler dcpuis 1730 jusqu'en 17~5, avec le
nombre d'ouvriers qu 'ils occupaienL et de l'[lllLl'e ce qui exisle actuellement des uns el dcs aulres.
Nous avons pris des informalions sur cel cLat, des plus anciens mailres el nous en avons reconnu la
veriL6. Il esl fourni une preuve cerlaine de la diminuLion immense que cellc main-cl'U.!u\Te a soull'erl
it Marseille.
La cause de ce malheUl' n 'es L contestee ici par qui que 'ce soit; nous en avons cei)endanl conrerc
avec plusieurs negocianls qui faisaient aulrefois des envois de carles aux pays clrangers, surloul CIl
Espagne, et ils nous ont prouyc qu'ils n'onl discontinue cc commerce que depuis l'clablissemelll ell!
droil de six dcniers pal' jeu de carles sorLant c111 royaume.
. '
Toul modique qu'il paraisse, it esl cependanl de 20 pOUl' cent de la valeur de la marchandlse. Le
Conseil impose ordinairemenl un droil de ceUc force sur les marchanclises dont il yeul empccher Ja
sorlie. Iln'esl pas CLonnanL que celui dont il est queslion aye produit le mC111c efl'ct sur les,c~l~les et
qu 'on aye cesse cren fabriquer it mesure que leur consommation dans les pays ctran~'er~ a de I.n~er
rompue. Inulilemenl pour en lrouver une autre cause remonLeraiL-on il cc qui se passalt en ]bo::> el
1G30; l'usage des carles, clans ces Lemps recules, n'est nullement comparable it celui d,e nos JOUl'5.
Lcs maHres cartiers de Marscille cn demandanl en ]7 30 des sL~tuts ct d'clre mlS en ~orps de
communaul6 n'eurenl en vuc que de relenir les ouvriers qui lcs quilLaienL suivant lcur caprice, el de
perfeclionner lellr fabricalion : leurs carles avaicnL, en eJJel, de depuis lors preferces par les cli'angel's a loules les aulrcs.
Nous sayons bien que l'inclllslrie s'esL repandue pm'louL mais nOllS n'ignoron~ pas HLlssi que pOlll~
empcchcr l'clranger dc s'accroitre et dc porler obsLacle a la vcnle des Ollvragcs fails en France, le ~~Ol
en a cxemplc plusielll'S clepuis long-Lcmps dc lOllS droils pour la destinalion du pays elrHl1gel~ afil.l qU1!s
puisscl1Ly Clre ycndus il meillcul' ma1'ch6 que ceux donlles druDgers onl enl.repris la fabrIcallOn. Cr
mo}en a eu loul le succes qll'on en alLcndait POlll' l'avanlag-c de nos manufaclures. Celle de~ car~c~
' " Jugce
' j(lgnc
'
d c celle favcLlr, llon seulemenL les carles qUl. sorlmen
. l (u
I royau 111e ~[lyulcnl de
aVal. t ele
alfranchies C!U nOll\,eau droil etabli Cll 17 01 , mais on les exempla encore cn 1702 elu ch'oll de so~lJ,e
de la fermc de la TraiLle. Ces franchises ne conlribucrcnL pas peu it cn allgmenlcr le commcrc~ ext('rieur, mais ilu'a plus 6Le possiblc de le soulcnir ni de le conlilJuer Iorsqu'iJ a ele chnrge elu droit considerable de six dcniers par jeu 6labli en 17~5.
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~uivant les observalions que nous di. cnlons, le. cades allant aux pays etrangcrs fLll'enl sOllmiscs
a~ors it ~c dJ'o,il s?u~, p!'clcxle qu'il n'y avail plus cle 1'aison p.onr favoriscr une industrie que nos voi-
SIl1S aVUlent rcdLllle a peu de chose. Il nous pal'alt, au conlrml'e, que cc motif, s'il clIL el( Yrai, rcndait
d'aulanl plus pressantle besoin qu'a\'ail celle fahriculioll d'CtJ'e secourue: plus ellc elail all'aiblie et
p~us i1 clail n{'c?ssail'~ de l~ favOl.'i~er pO~ll' la t'oule~lil' cl,r'aiclcI' it' se relcvcr au lieu de pl'ccipilcr el
cl nche\'el' sa rllllle pal' U11e IInposlllOU qUl ne pOllvall Cl\'OIl' qne cc [unesle eJrcl.
~Iais it s'en f<~Lll ~Ic beaucoup qu'on 171.5 les elrUng'Cl'S CllS. enl, comma 011 le IH'elend, reduil it
peu ~le rho :e nos Inbrlql~es cl? carle~ ;,]c~ leurs co~nmeuc.'aiellt aIOI's ~I pcine d'rtl'e etablies, 'oil par des
Ol1\TlerS mcconlenls OLl lJ1qUlets qUi etalent SOrllS clu royaume, SOlt par quclques mnilre. ruines pn!'
leur negligence ou pur leur mauvaise conduite. ~i elles ,0 sonl accrues depuis, eIles n'en sont redcvables qu'au droit dont il s'ag'it, puisqu'il nous a contrainls de leUl' abandonner toulc concurrence pal'
le renchcrissemenl qu'il a occasionne it no cades. Les elrangers n'onl que trop profile de cel CVl'nement; il ICUl' a Cle aussi avantag-eu.- qu'il no us
a elc fllncble, puisque leurs fabriqlles so sonl
accrues cl quc les n6lres sont presquc ancanties.
Aprcs avoil' developpe, ~Iessieurs, la veritable cause de la desll'uclion de la fabl'icalion des
carles en celle vilIc, il nous resle it cvaluer les
perle~ qui en resultent.
Il ne nous a pas eLe possible de savoll' d'une
favon surc la quantitc de carles qui, avanl17r.5,
passaiL de ce port il l'etrang-er. Les notions qu 'on
sc llallerait d'avoil' Sllr ce sujel lie pcuvenl Cll'e
que fausses : on peul mellre il ce rang cc qui
est <lit clans les observations qui vous ont ete
nclrcssecs qu'en 17'.'. il n'en l~tail sorli que
570 grosscs de la Pl'o,'ence.
On nc pcul avoir en celle note quc dans les
bUl'eaux de la Fcrme Oll il n'esl pas possible
tt'cn avoir de Sllrcs POUl' celle marchandise, altenelu quc u'etant pas sujetle au droil de sortie,
il cc moment. elIe n'esl pas portee Ul' les rcLA PAllTIE DE PIQUET DE LEOHU-ROLLli\
gislres; d'ailleurs les carte qui sorlenl de cellc
ET DU PHL TCE DE .I01:'\\'I1..LE
ville n'elant soumises qu'it une posee dans le'
[)'Apn}: ~ U,' I; LlTlIOGIIAPHlE PUUW:: E CIlEZ LOIIDEnr.: .\r
manife[s c10nllcs au burcau du poids et casse,
on nc sc fail pas une peine it la y comprendrc . ou ' le nom d'imnges SUI' carton el memc de n 'Cll fnil'C'
aucune mention dans ccs manifels, sul'toul POUl' le pncolilles, el cc la dans le but de nc foul'llil' aucune p!'euvc de leu!' cmbarquement pour l'Espagnc, aun de pOLlvoi!' avec plus dl' surc[r sc dispenser
de payer les d!'oils considerable qu'elIes eloiycnt it l'entree de cc ro~allme . .. ' OllS :1\'On5 done Me obliges
POUI' connaiLre cet objet (lc recourir au nombl'e cl'OllVI'icI'S qui elaicnl occu pes ell celle ville it celle
main-cl'o.'uvre U\'anl171,5 el d'examiner la quantitc dc carles quc chacun d'eux poul'rail fahl'iquer dall.
le COUl'S d'Ullealll1ee, afin de juger pal' la diminulion elu 110mbre d'ou\'riel's de cclle de ]elll's ouyragcs.
XOUS aYons al'pl'is que ce qu'on appclle dans ceUe fahrique une mellce prodllit 20 dOllzaincs
de jeux dc cal'les el qu'on comple sllr llne mellee chaque semaillc par tele d'ollniel'. ~1I1' cc pied, on
peut cvaltlcl' que chaque oU\Tiel' fabrique pcndant les 5'2 semaines dont l'annee est cnmposee, envil'on
1 o!.o douzaincs dc jeu'\:. de carles, c'esl-il-dil'e () gl'OS 'es '>. j ;'); mais comme dans ceUc quantil '. on nc
compl'end pas le travail du maitl'c, de sa famille et des apprelllis qui mellenl tous la main it )'cl'uvre,
on peut sail. difficullc nugmcnter le compte pI'ccedenl de :~ grosses l;:~ cl porter it 90 gros cs la fabricalion annuelle d'unc fabl'iqtle pal' chaque t~le d'OllVl'ier.
Celle f'nron est plus convenable, de ravel! dE'S fabricanls, pour pan'enil' il cclle reconnaissancc;
voici cc qui en l'~sulte pour celle ville .
. 'ous a\'OIL, en 171,5, 180 ouvricl's; en pOl'tanl le noml)I'e de ccux qui trayaillenl uniquement
pour la con ommation de la ville a ;~o, on nc s'(~carle suremcnl pa de la VCJ'ile puisque III suffLent it
presenl non eulement it ce lravail, mais memc all peu qui reste pour l'elrall P cr. Les 1':;0 res[anL
n'elaienl par con. equent occupes qu'il faire des carles deslinees it l'etJ'angcr cl suivant le . . upputalions que nous yenons de fail'e, leur fal)l-icalion pour cclle destinalion, it raison ell' go gl'osscs chacun,
524-
Cluit en lolal de 13500 grosses par an. Voici ce qu'elles produisaienl: le fabricanL venc\(lil au Ilt~()'O
ciant 161ivres la grosse et celui-ci faisait un profil qui est evalu6 a 25 pour ]00 SUI' le pied com111~n'
il mon.tai,L it plus dc 100 pour ]00 sU,r les cn:-oi8 fails aux ll~dcs qui Claient cOJlsiderables. La gross~
proclulsalt c10nc l?OUl' ces deux parL!cs 20 hvl':s. 11 faut a.l,out?r encore it celle somme 16 sols pal'
gTOSSC pour le pl'IX dcs rognures qu ellc proclUlt ct que les labl'lCanls venclent 8 livres le quinlal, cn
sorte que chaquc gTOSSC c1e cartes en\'0)'6e aux pays etrangcl's dc ~larseilIe y faisail enlrer 20 lines
lU sous, ce qui revienL, pour les 1:3500 grosses dont nous venons de pader, it 280800 livl'es.
L 'exporlalion actuellc est d'un objet trop modique pour en dcduire la valeur SUI' celle sommc
impol'lante. Quand elle serait de 800 grosscs pour toule la Provence, comme le portent les obscl'\'ulions dont i1 s'ag-it, ce n'est qu'un poilll en la compal'anl aux 1:3500 grosses it quoi monlait l'ancicnne
exporlation de la seule ville de Marseillc.
Celte somme arri vai t annuellement de 1'6lrang-er comme prix du papier, salaire des ounicrs
papeliers, carLiers, loyers de fabrique et magasin des UllS et des autres, leur enlrelien,
celui de leur fami11e et plusieurs autres clepenses. Les deniers etrangel's 6taient e111ployes it lous ces pa),ements et ils etaient
l'cpal'lis pal'mi plusieurs sujets du roi, L'jmpol de six deniers par jeu de eartes sOI'lanl
du royaume a fail tarir cetLe source abondanle. Le prejudice que les papelerics dc
Provence en onl soulJ'ert esl immense, altendu qu'eHes seulcs fomnissaicnllc papier
employe a [aire des carles pour l'&tl'angC'I',
Il en fallait 2l~ 300 ramcs pOUl' fabriquel' les
1:3500 grosses exporlees it raisoll de 9 ramC's
par caissc de 5 grosses.
:\ ous ne "ous avons pade, ~ronsicul"
que de ce qui regarde ceLle ville, nous ne
connaissons pas assez l'objet de cclte faLA PARTIE {DES GARDES NATIONAllX
hrique dans le res le de la province pOUI'
D ' APII1~~ UNI1 LITIIOGBAPIIIE DE 11. DAUMmn
VOltS en enlrclenir, nous pOllvons cependanl
(COLLECTION I1AH'nlANN )
vous assurer que nos negocianls etaienl SOllvent obliges d'y avoir recours POUl' fairc dcs
en\'ois de carles lorsque les fabriques dc i\IarseilIe ne pouvaienl pas suffire POlll' y fourllir la quanlile
qui leur elait necessaire. Ce cas arriYail frequemmenl par l'clendue qu'avait cc commerce, il dc\'ait
augmenter de heaucoup les lravaux des carliers de Pro\'ence: lIs onl sans doute ete rcduils, commc
les nOlres, it ahandonner leLlr metier.
Le seul 1110yen de faire revcnir les avan lages que la cessaLion du commerce des carIes a faiL di~
parailre, est de r6tablir ce commerce, et on ne peut y ' parvenir qu'en supprimanl les droits ,de SIX
deniers par jeu qui le detruisenl. Cette suppression devient d'auLant plus jusle el plus necess,all'c que
les cartes fabriquees it Avignon passant it retranger it tI'avers le royaume, ne sonL pas SOUl1llSeS ~I cc
droit, en sorle qu' elles ont un avanlage reel de 20 pour 100 sur celles des fabriqucs de ~rancc. C'cst
un ennemi de plus, que ce dernier; on a eu soin de cacheI' ces faits dans les observatIOns SUI~ c~s
malicres pour ne relever que l'clablissemenL du droit de consommalion dans le C~mtat Ye,nalssln
comme utile aux fabriques naLionales, Il esl vrai qu'i! a prcvenu les vel'semenLs qUI se falsa~cnt en
Provence , mais la franchise pour 1'6lrann'er
donl nous venons de padel>, accordee aux carllel's
0
'
I' du
Comlat, achevc de ruiner cellX du royaul11e. II est douloul'eux POUI' ceux-ci de ,'oil' ~es sUJets ( un
prince etranger leur cnlever dans le sein dc la France un commerce avanl:lgeux donllls sont cxcl,us,
CeLle preference pour les Avig-nonnais est lrop conlraire it l'amour de Sa Majeste pour ,ses SLlJC'[S
ct ~t la protection qu'elle accorde en particulier aux fahriqucs de son royaume pour subslslcl' plus
longtemps, surlout.si vous voulez hien, Monsieur, en demandcI' la supprcssion, el que les cal',les du
royaume puissent, en consequence, aller it l'eLrang'er avec la mcme franchise qlle cell cs cl'A ":Ignon,
Nous souhailons que nos reflexions sur celte matiere YOLlS saLisfassent, mais nOllS "OllS prl~ns de
com pteI' loujours sur nolre empressemenl pour seconder tanL que no us le pourrons le zt'le qUI \'ous
anime toujours pour lc bien public.
525-
XXVI
Election d'un depute au Tiers-Etat par le corps des cartiers papetiers
en execution des lettres du roi du 2 mars 1789.
(Archi,'es municipalcs dc ~[al'scille. -
Ce jOlll'Cl'hui, vingLicme du mois demai1 i8~, it li'ois heuI'es de reievce, a de Lenu ... assemblee
de ~fcssieurs les marchands fabricanls de papier eL de cartes de celle ville et . on ten'oil', COllYoquee
exli'aOI'di1lail'ement pal' billels it la diligence clu sieur Sindic, pal' devanl nous, noLail'e 1'0\'31, il ~1a!'
seille, soussignc, dans l'une des salles. du couvenl des H. P. Carmes Dechausses, tl laqu~lle ont de
pn;senls :
Al1loine Boul'lion, syndic.
AnLoine Isnard, adjoinl.
Guillaume Chosson, lrcsol'icr.
J oseph Bession.
VicloI'Vel'son.
.-\ntoine Houdiac.
Fran<;ois-Pascal Chailon.
.loseph-AnLoine Sent's.
Jean-BapListe Jean .
Louis Hicard.
J call-Louis Dehn'.
Jacques Laul'enl:
Jean-Joseph-FI'an~ois
Pons.
Camel.
Anloille }Journal.
.-\ntoine-Fran~ois Buisson.
J)csire Serdol.
J ean-Bapliste EusLache.
.Jcan-Alldd~
Guillaumc Chosson.
XXYII
Extrait du cartulaire d'Honore Blegier,
a A.ix en Provence.
Datio lutelle pro honcsla mulicl'c .\lbcte, I'elicle quondam .Iacobi Agulhenqui, civitalis
Aquensis.
lIeln unam duodena m culcal'ium sive de SPCI'OIlS cL duo pal'ia calcaJ'iul11 dc Lion, asccndulIl
nOI'cnos lres grossos scx.
/leTll lrin pal'in sll'iviorum si\'e de sll'icrs ascendunt grosso sex cum dimidio.
Item scx duodcn<ls IlldorlllH C.1,."11'1I111 sivc de
de cilrlas ascendunt 1l0l'cI1um unum O'I'OSSOS
LI'cs.
Item no\'cm duodenas polol'um si\'c dc pl'onchcs dictarum de stallS dain ) Ilorenos duos
gTOSSOS oclo.
i"()S
Item octo milia malheLal'um siv(' de malhclas pan'lII'lll11 dicltll'lll11 dc ~IiIan asccndunl 110
renos duos (1).
Item, Dellx dOllzailles J 'cpel'olls
et deux pain',;
d'el)(,I'()n~
526XXVIII
Le Hoy s'elanL faict represenLel' des Leltres patentes du 15 mars 1000, Hegislres ou bcsoing ~t
esl6 portant don et imposition ell faveur de l'IIospiLaI de la Charil6 de la yiJle c\'Aix, des droicts qui
sout levez et pcrc;cus dans l'esland ue du pals de Provence, ~Llr les cnl'les, Laraux, balles de dez ct
peLun. EL sadite Majesle, ayant depuis este in formee que l'hospital du Sainct-Esprit de la ville de
Tholon, a beaucoup plus besoing de ce secours qu'aucun de Iadile province, pOUI' eslre I'un des porls le
plus considerable de la mer Medilerranee, OU se fonL la plus part des debaI'quements, de sorle que,
par ce moyen, Iedit hospital est trcs souvent charge d'un gl'and nombre de soIdals, matelols et des
autres pauvres maIades des lieux cil'convoisins, quoy qu'il ne subsiste que des charilez el aUlllosnes
qui luy ont etc faites jusqu'it preSellL.
Sa Majeste estanl en son Conseil, en inlerprClanl lesclites leltres patenlcs du 15 mars 16()o, a
Ordonnc et Ordonne que ledil Hospital du Saincl-Espril de Tholon jouil'a c1u benefice d'icellcs, Ce
faisant veut et en lend sadile Majeste, que les droicls ol'c1onncz par lescliLes lellres el nrl'csls de verification cl'icclles SUl' les cartes, tarnux, balles de dez cl petun, seront it l'advenil' levez pour ct au profil
dudiL IIospital clu Sainct-Esprit de Tholon. Fail delfences ~t celuy de la Charite d'Aix cL it tous auLI'cs,
d 'y appol'ter aucun trouble n')' empeschemenL, ~t peine de lous depens, dommages el intcrests, Enjoint
Sa :'I1ajeste, aux consuls des villes et lieux de sadite senechaussee, chacun au droict so)" de teuir la
main it l'execution du present arrest, el il ce que lesdits droicls soienl inccssammentJe\'(~z, it peine cl'en
respondre en leur propre et prive nom, ce qui sera execule nonobslant oppositions ou appellalions
quelconques, dont si [lucunes inLerviennent, Sa ~lnjesle s'en esL reservee la connoissance el it son
Conseil. Et icelle inLerdile ~l Loutes aulres Cours et Jug-cs. Fail au Conseil d'Eslat clu Ho), lenu it
Paris, Sa :\lajeste y estanl, le 26 jour de f6b\Tier, mil six cens soixanLe trois.
Sigilli: DE
LO'l1~"TE.
Louis, pat' la gTtlCe de Dieu, roy de France et de N'avarrc, comle de Provellce, Forcalquicl' et
terres adiacentes: Au premier des IIuissiers de l\'"osLre Conseil ou aulre NosLre huissier ou sergenl SUI'
cc requis; :'\ous te mandolls et commandons par ces presenles sig-nees de noslre main que l'arrest cc
jourd'hui renclu en nosll'e Conscil, :\Ious y estanL, ct cy attache sous le contrescel de :;\OSll~C Chanccllerie, tu mette a deue et entiere execution eL fasse pour cc toules Signiffications, SommaliOns, COl~1mandemenls ct autres Exploits de justice, requis et necessaires sans pOllrce demandor (lutl'e Pcr~l1~s
sion, Cong-c, Yisa, ne Parealis, de cc faire YOUS donnons PouYoir, Commis ion cL :\landemcnt special
pat' ces presenles, aux cop pies desquelles cleuement collaLionnees par un de nos Ames et Feaux ~o.n
seillers et SecreLaires; voulons que foy soit adjoulee comme au presen t original. Cl1'lel et jYoslre PIaISll'.
Donne it Paris, le 26 0 jour de febvrier, l'an de gt'flce mille six cellS soixantc-lrois ct de noslre regnc
le vingtiesme.
Par le Hoy, comte de Provence: sig-ne Louis; cL plus bas ne LOll1cnie.
XXIX
Assignation des cartiers de Nimes, devant le premier Consul de la ville,
par les commis a la perception du droit sur les cartes a jouer.
(Archi,'cs de N1mes. -
FF, 25,)
'
d u mOlS
. cIe avrl1 17~1,
I1eure (1c qua I re apprc\s nl1',)"
clans rUosleI, .,
] trelzleme
D u marc),
Jour
' v'."
de- Ville de Nisme,." par devant nous Pierrc 1zaac Deydier, docteur en medecine, Pl'el11lCr C,onsulIde
.
F~ ran~OIS
. B osc eL 1enrl
1 ' F am,
' prcposes
"
du drOll sur es
1a d I't e VI11 e, onL comparu Sleurs
pour 1[I l)e~"'l'c
\ 0
527-
car~es au dcparlemen~ de :\ismcs, lesquels, il}a requcslc dc J clIn-Baplislc 13ocquillol1, rCFi . . cur c1csdits
~lrolLs, ~1?LlS O~lt l'CqU1S Cll consequence dc I'Edit dLl Boy, 1701, cl dc, orc1rc qui leu)' ont ellS adresses,
d~ ~nt falt asslgncr p~)' dc\'unL nOUR (lLl prescnt jour licu cL henre, les c1emoiselles Marsilhac et Dus~eul~ et Tlous.el, carllers. dc ccllc ville, pour y voir procede)' au bri. des anciens monIes scrvant iLIa
l(~I)L'lcalLOn de. cal'tcs qlll ~Ollt Cll lell!' pOllvoir cL qu'ils onL f(liL npporlcr de\'anl 110US au nombre de
~'lI1O'l-~eux. planchcs ct ll'OlS.COLlpC'.lll:, reqll("rallt qu ' il nous plaise enlenclre que les SUs-nOI1lI11CS ' ollL
ICY p[:es:n~.', ordpnner le b~'ls des(hls moules, conl'ormcmenl aux. edils et olll siFIlCs: Bose. F \I:'i.
. l''',l a 1. ~l1sl~nl out au ~ 1 compnrLl les veuyes .:\farsilhac cl Uusscuil ellcdil Hou~sel, qui nOllS Ollt
(lit qu ~n I :lal Jl ne yc~l elrc pl'occde all hris dc~ Illollles de bois qui olll eni jLlsqu'iL prescnt dall celle \'IlIe it la fabl'lcallOI1 des quadcs, sails cOl11mcllre une injuslice manifesle cl vouloir dCLrllirc
l'etal et la forlunc des mnislres carticrs de :\'ismcs, par la raison que 1cs nOllveaux moules en figurcs
,n e
~li,:cLE
grayeeS lll' le cuivre et desqucls on vcut les forcer de se scrvir pour impl'imer sonl de~ portraits
inconnl1s el hors d ' us(lgc clnns le pays cL propre, it rcbuler les joueurs, ainsi fJu'olll'a eprollve lOt's de
la prcmiere impression fiu'on les oblig-ca de I'aire, qui cotlpa la cOllsommalioll d le debit, cn sorte quc
('cs l'aison~ ayant cle "oll . lees par le sicut' La ~lolle, di)'ecleul' de la Gcn cralilc de Montpcllicl', il
orclolllla qu'on conlinuerait dc se' servir des anciens moulc' de bois, cc ([n'o1l a rait en cOII.equence
jusqucs aujoul'cl'hui, en :odc que ces memes raisol1s qui ex.istcllt lou.iolll's fOlll parailrc ex.lrilOrdinaire
la pl'elenlion des prepo . (;S, d'aulanl plus que les moules de cuinc donL 011 Y<wdrail que le: cnrliel's
de ~isme llsscnl usage claiclll destillcs pOllr lc clcparlement de Dbiers, ainsi qu'oll ol1're de 1 jllstificr par le monies memcs, de maniere que c'cst une veritable (I1l'eclioll dc vouloir ell'flgurer la f(lbriqlll'
des comparnissanls, qui occnsionllcrait lellr ruinc lOLalc, ('talll d'aillellrs c'rlain quc lcsdiLs moulcs
POlll' les cade8 qui ont scni ponr les cadicrs de i\ismcs ont cl6 lOUjOUl" coni'ol'l11es ;1 (,Cll\: ell' la yille
de :\Ionlpelliel', QLle l'inlenlion de ~a .:\Iajesle n'a jamni~ Clc, cn Clablissanlle droil, de pm'l('!' pl'l'jndicc aux. fabricanls, cc qui esl si \'I'ai que le~ mOLllcs que le fel'micl' fit fail'e en l'i( 1 fUl'cnt conl'ol'me~
<lUx. porlrails lIsites ell celle ville, ain j qLlc les comparais aub YOLlS ront fail ap<'l'cc\'oir pill' I'c\hil>ilioll de dcux lllollles qui sc lrouvclll clall:' lc nombre clc c('ux. ci-de~slls dCtailll's; El comme (raillcUl'~
loules les coulesLaliolls qui pcu\'cnt se level' au sujet clu fait donl il s'ng-it llC pCllvcnt elre adl'essees
que par de\'i.ll1L ~IOllscigtleur rIulcndanl de cclll' IH' O\ iIlCC, :-;cul jugc l'ol11pl~ lel1l pour cn cOl1nailre
528-
xxx.
Statut a Naype riorum .
I'tW.)
AI'chivc s lllunicip a\cs dc Toulous c. - LivI'c des stululs, annce
Slalll[a j\;;,t.lJperiorum.
: sinll cle"itz
1
l
menL. - S laLuere n e ordene ren que caSCUll all ell 10 dIt mes ler (e naypel Ia ,
P runllera
pCI' reg- I;- :
bayles
dos
Glaudo
de sanl
pel' los menest rals juratz de]dit mesLier 10 jorn de la fesla
mas deIsdilz senhors de ctlpllol ou 01
govern ar lodit l11estiel' de nayperi a 10sfJual s jUl'aran en Jas
t
':'
;)29 dcppulal quc ben c dcgudamcnl en IfJdil offici de btlylia se ,wean, rcgil'an e governaran las causas
ulils procuraran cllas inulils, juxla 101' pOUCI" evitarall, los pre ens slalulz lcndran c de punl a punl
pel' 108 aull'cs mcneslrals deldil mcslier gardar e sen'cll' fa1'al1, las juslicias cl penas lcval'an cl exhigaran; lot frau, amol' e ranCOI' cessan e aquclas a neg-un no la remeLran c a la fi de 101' administralion ct baillialge bos cllials baillcs cligiran cl aquels a mc. scnhors de capilol ho a 101' deppulaL cl
pel' pl'cslar jUt'amen pl'esenlaran als quals bailles bon e lial compte dc las causas per els aclminisll'adas l'endran elrcliqua preslaran eL aysso dins ung mes aprop lodil baillialge en pella de una li"l'a
de lomes applicadora, la meytal a la reparalion de Ias mlll'nlhas de la prcsenta "ila e l'aulra meytat
;1 la bJ'llslia deldit meslicr.
lLem stalueren cl onlencrell que losdilz bnyles e eascun de 101' pescan visilar el far visilalion de
lot obl'alge alclil me ' lier apperlenen en qllalquc loc, botiga, ho lalaria ou hoslal que sia lrobal en
Tholosa Oll pertenensas d'aquela an serg'enl ou ses sel'gent. 'rolas cl quanlas vegadas a que 101' ou
a1cun de 101' sera yi ,t fazeclor el si lal obl'alge era ll'obal insufficienl de prcndl'e lodil obralge ello
pOI'lat' 0 fat, podal' a la 111n)'so comunal por ne far clonal' juslicia.
(L'at'liclc 3 se lrouve coupe par le couleau du relieur, eL il ne subsi le que quelques mols. )
Item slaluel'en el ordeneren que encOlllinenl que a la noLicia delsdilz baylles
ou alcun de 101' ende\'endl'a eslt'e encorrudas
nlcuuas penas que aquelas al lesaUl'ier de la
ma)'so comunal denunciaran cl denunciar
lcngulz seran.
Item slatucrell el ol'cleneren empero a
la I'equesla dels ll1enc~lrals deldil mesliel'
que a honor de Dieu cl de lola la cod ceIeslial de paradis d en especial de ~los
senhor ~alll Glnudo se consliluil'a el de
pI'e , enL se COIL liluis el OI'dena una COI1frail'ia ou luminal'ia deldil ~anl Glaudo et
(lysso en la gleysa de ~oslra 1)ol1a de la
Dalll'acla cl en la capela de sancta Calherina.
t~E PAR'flE DE LANSQUE. ET
Item slaluel'en el ordeneren et so a la
requesla que dessus que per soslenir ladila
D'AI'I\I~S UNE GHAVUHE SUII CUIVRE 0(; xvm e :m':CLE
confrail'ia eL lolz cl'aquela, pagaran cascun
l11csll'e deldil offici, casculla seplmana, ung lholosa et 10s massips g'asanhan sendada ung' denier lOI'nes.
El lodil arg'en se meLt'a en UIHl bl'ustia loqual se convel'lil'a a proffieyl de ladila confra),,'ia. El en
10 cas que lodit massip no pogues pagar lodit denier Lorne que 10 meslre puesca csll'e compellillt 10
pag-al', reseryada aclion de 10 poder recobl'al' us la sendada, ou autramenl, deldit vayllel.
!tem slaLueren et ordenel'en a la requesta que clessus que 10 JOUl' de la fe la de Mossenhor Sainl
Claudo non y a)'a degun meslre deldit offici qui aia a lenir obl'a(lol' ovel'l de tot loclil jour sus pClla
dc doas lie\Tas d'oly aplicado)'ras a ladila confrayria.
!tenl slalueren cl ol'Clenerell, requerens los que desslls, que cascun meslre el ya."llel c1elclil orfici
. iall alas vespl'as del jour et de la yegilia deldit ~Iossenhor ant Glaudo en lndile gley. a de la
})uuracla cl ay, so en pena de una lievra d'oly applicadoyl'a a ladila confrayria. Ello jour de la festa
aian a csll'e a la me sa maf,e que se dira an diague el sousdiague per honol' deldil sanl sus pena de ulla
lien'a d'oly per cascun que y falhira. El l'endema aian a e tre a la messa dels mol' , que se dil'a an
diag'ue et sousdiague et an exauclis eL parada de llng lho]os1.1 per cascun monge et capela que y sera, an
la bog-ia necessaria el aysso per lolz los fisels tl'espassatz cl'aquesl monde en l'autl'c el en , pecial pCI'
los deldil offici, en pena de llna lien'a d'oly pag-adora per ca cun que.' falhil'a el applieacloyl'a coma
Jes ' us; sino que ague a de. encusa legilima a conoyssensa delsdi tz baylles.
Item slalueren et ordeneren, requerell 10s que de SllS, que si alclln mestre ou molbiel' de mestl'e
deldil mestier ana\'a de vida a tl'esppassamen, que caSClln baille delclilz bailIe ' en son carlier ia lengllL
de fal' assaver loclil deces a cascun meneslral delclil mestier et 10sdiLz mencstral cl ca cun de 101' aian
a lrnir 10. obl'adol's I arratz de la hora que ho aubran pel' tol aquel JOUl' cl de l'endema enli'o que la
111 cs. a del jour sera dila ; cl que losdilz mesLre aian a far honor al mort lanl anaut a la gleysa coma a
la messa en pen a de una 1ievra de sera per cascuna mcssa aplicacloYl'a a ladila cofra:)Tia; ino que
algues lrgilima c1csencu a a conoy sensa del dilz baylle et me It'e deldiloffici.
67
11
530-
Item slaluercn et ordeneren losdi Lz senhors de ca pitol que alsd i lz mencsLI'als sia clonacla facultat
eL licensa de far ho far far las causas que se ensiegucn coma son naips sive cart<ls, scnhals sive \'mag'inas fuyLas de p<l piel' a honor de Dieu, ses sans et cofra,)'rias que son en Tholosa ou aulra pnrL, l;inbc
t'ulhos pcr I'lllhonal', pihnc salvagardas sive Hors de lis cL auLras causas apertenens aldiL offici sus 10
fail de pinluras.
Item slalueren et ordcneren que Cl neg-un menestl'al deldiL mcsLier sia permes de lenir sino que
Ullg obrador ou bOLigua ubel'La delcliL mesLier en Tholosa ou perlenensCls d'aque1a, sus penu de uua
lievra de lornes applicaclora la mc:Ylal (l l(ls c1(lusuras de la diLa vila cl l'aulra mcylat a la brllsLia
cleldil mestier.
Ilem slaLueren et orcleneren que al cas que alcun meneslral deldit meslier tengues doas Doligas
deldiL ll1csLicr uberLas que losdilz bailles el cascun de 101' aian facultat et licensa de barrar la una de
aquelas boLigas sens eneors de pena. Item, stalueren eL ordeneren qlle d'aquesla hora en avant tot menesLral deldiL meslier fassa el sia
teng-ut de far bon eL sufficienL obralge, juxta la forma dels presens slatulz, et autrament a son degul et
los joczs complir que no y falha Cal'ta affin que le mercban que los comprara no y sia desseDlll SllS
pena de sincq souclz de tomes per cascun joc, applicadol's cum dessus. EL a1 cas que a1 mestre per
defTauL del vayllct en venhia dampnage que lodit meslre puesca auer aclion contra lodit vayllet.
Item, sLaLuel'en et ordeneren que negun de qual slaL ou condicion que sia ause vendre joc de
carLas sino que sia LalhaL per mesLre ou vayllet deldit offici sus pena de sincq sols de tornes per
cascun joc, applicaclors cum dessus.
Item statueren el ordenernn losditz senhors de capilol que a neg-un deldit offici de qualque eslal DU
condieion que sia, sia permes ni donada faeuHaL per argen, amislaL, fa\'or, odi, ran cor ni aulramen de
far ou far far earLa gorcla ny aulramen falsa n,i en maniera que dampnatge per la falselat se pogues far
et aysso en pena de privaeion deldit offici delqual no aia usaI' perpelualmenL en Tholosa et de pag-ar
mieg marc cl'argen pet' pena, laqual se aplicara la meylat a la reparacion de la present vila ell'auLra
a la cofrairia et de estt'e pllniL au-lrarilen cOI'poralmen a la conoyssensa delsdilz senhors de capitol.
llen1 slatuel'en eL orclenet'en losdilz senhors de Capitol que negun mestre deldit mestier sia ausart
de far 0 far far hobrar en ung- joc complit cartas de dos paries so es que uug joc complit sera lot de
papier fi ou tot de papier g-t'os et aysso sus pena de delz soltz tomes, 8plieadora la myet8l a la vila et
l'aulra meytat a la eol'ra)'1'ia, p8gaclora per aquel que 10 contrari fam.
Item. sLatueren cl ol'denercn losdilz sen110rs de capitol que a neg-un meslre deldit offici sia perm cs
de pintaI' ou far pinlal' las ditas carlas Oll emag-inas de cofrayrias sino que de bon \'ermelho, verdet,
rosela ou d'aulras colors plus sufficientas cL aysso sus pena de delz soldz tornes, applicadors coma
dessus, a conoyssensa delsditz bayles si las ditas colors son suffieientas.
. .
Item slaLueren et ordenercn losditz senhors de capiLol que a neg-un de qualque estat ou COnd1C1011
que sia no sia permes de hobrar ou far hobrar en la presen vila de Tholosa ou perlenensasas d'aqllcla
neg-un joc de cartas ou emaginas de cofrayrias, publieamen ny amagaclamell, sino que sia mestre ~pro
haL deldiL offici per messenhors de capiLol ou esLia an 10sdiLz mestres ct aysso sus pcna de confIscaLion deldi L obraLge eL de pagar doas lievras de tornes, aplicadoras coma dessus.
!lent sLatuel'en et orcIenercn losclilz senhors de capilol que negun no fassa n)' conlraf8ssa .nlcuns molles de jocz de eartas n)' de emagenas que se fan en Tholosa de las cofrayrias ~ino que stan
mestres deldil offici approhalz per messenhors de capiLol Oll vay]]etz del1loran an losdllz mestrcs ct
aysso sus pen a de confiscacion delsdilz molles losqualz losdiLz baylles puescan prendre Oll f81' prcnd,rc
e aportm' alsclitz senhors de capitol a la mayso comunal el autra pen a ar~ilraria a con~guda delschlz
senhors de capitol; fasen prohibition eL detfensa a toL mesll'C que no Uta a prendr~ 1uelh cl~molat
de auLre meslre ses sa licensa ny vayleL de son mesLre ny de autre per 10 se aproprwr ou balllar a
autre, ses volunlat d'aquel de qui sera; eL <lysso sus pena do estrc accusal do fClrt et de anlra pena
en pausadoyra al arbilre clelsdilz senhors de capitol.
'
,
.
Item statueren eL ordeneren 10sdilz senhors de capitol que si a1cun foresta, que no fassa resldcn~](]
conlinu8bla en la pre"en vila de Tholos(l, portava ou fasia portal' cartas per vcnclre ~n la pl'esen ~'da
que no li sia permes de vendre en menut sus pena de sincq soldz de tomes per cada JOc de c~rlas, ~t
si ,,01 vendre en gl'os, coma a doLzenas Oll g-l'ossas, que no las aia a melre en venda enlro que ElWI1 veSIlad(ls per los bailles deldit mestiel', si seran fayLas segon la lenor dels presens slalu~z; ~t aysso ,sus
pena de sincq soldz de tornes per caseuna clozena que sel'a venduda davanL laclila vesltaCJOI1, ap]lcadora coma dessus. Et si las ditas cartas venduclas se lrob(luan faylas conlra la tenor dels prcsens slatulz encorera la pen a laqual se dell encorre en tal cas, outra la dita pena propdanamen nominada.
531-
Ite,:} slalllel~en cl ordcllcrcn losditz scnhol's de capilol quc negun 1l1estre dcJdil offici no nia a far
c~ml?al1Jn ny lC.Ill!' cabal n parso de mcrcIum ou de meslrc de aulre oflici sino que fos an mcslre dcldil
OJUCl de caL'lal'l<1 an l,~q.llal puesca far companliia cl tenil' cahnl comu. El qui 10 contral' f'ara dclsdilz
meslre ~lcl Vl'es nt olIlel pagara de pena. d?as lie\Ti-ls de lornr>s; la lcrsa pad it la \'ila et la lcr~a part
n, hl,cofr,aYI'Ja cl la lcrsa parl, al dCllll~ICI(l1l'e, E qne alal companhia, oull'a In elila pcna, se rompcl'<'l.
I~t
SI
lochl meslre no la yollmssar dedll1s lres sepmaIlas qne sia priYal deIdit o/'flci,
lfem sLaluercll cl ordeneren Io~clill senhors de capilul que negull me~lrc deldit ofIlci 110 nia a
prendre apprehenclis clelclil offici mcns del lemps cl spasi de lres ans; ]of)ual appl'l'hellclis p(1(.;";ll'a
dc i Illradas it In eorrayria del
offiei uog franc de conlalll
da"ant lola obra sino qne 10
meslre clelc1it apprchenclis
yolg lies promelre de 10 pagal' a la dita cofra}ria alqllal
mcsll'e losclilz bal'lles dona, rall quin.' c jonrs 'pCI' 10 pngal'; et aysso per lola dilalion. EL que aylal mcslre no
puescn lcn!r sino Clue ling
Lt ppl'ehend is lanl solamcn l
SLlS pena de llna licyra de
lornes aplicac10ra la mC,ylat
alas clausurns de la present
yila et 1'auLl'a a ]n dila buslia deldi l meslier, Et promell'a lal <lpprchendis de
he el lialmenl seryir a son
mcsll'e per lodi l tcm ps cIc
ll'es ans, El en 10 ens que
PCl' lucIil lcmps ne yolg'ues
sel'yir t scs ca Llsa legiLi111n
se parlia dcldil SOil meslec
Ol'clCllan losdilz sCllbors que
delcIil oUici no aia plus a
usaI' en Tholosa enlro ql1e~
sc sin accol'clat all lusdilz
ba'ylles et meslres.
/[em slaluercn et ordeOd a /rauers
cbllX
ncrcn losdilz senhon; de caJ
pilol qne si ncg-un Y<1y]]cl
fOl'csla yenia en la prescn I
TABLEAU DU JEU DE T1ll0LET, X\'lIlo SLECU :
yila per gasanhar scndada
an mesll'e deldil ornci, quc
Begun meslre delclil ofiici no y aia Cl balhar ohral~' e pel' bcsonhal' sino qlle prumicramenL lal y(1) lld
se sia presenlat als baylles c1eldil meslier, 10SqllHls aian dedins dos jOlU's c-xtlminallodil "ayllel si ('s
sufficient de ga. anlwl' scndada ho 110. Et aysso fail per ]osdilz bailles faran l'esposla aldil complll1ho
yeeladiern, I'rau, dol, rancor cl envaga ccssCln, cl pCI' 10 sagTamcn per cles preslal aIdil mesliel'. El ell
10 e<1S que loclit cOllpanho sia sul'licient per gusauhar scndada, que aia I'acullnl et ]jcensa de ~e metre
an lo m('~lre deldil offici loqual ]y pla:;"l'a ou an loqua1 !'c accordarn, Et en ]0 ens que lal yayllel 110
sin LrobaL ~lIJ'ficienl, que losclilz Iwylle. li pllescau far mandumcn si yo1 demol'al' cn la present yila
que ~e aia a mclre apprehendis an ]0 me:lre qui li plnira, si se pol accol'dar anbel el per cerltll1 tcmps
laxal pCI' Ios dos bayles, cessan loL odi, ellycga cl pCI' 10 sacrament per cls pl'cslal coma clit c~. El cn
10 cas quc 10 ' dilz meslres deIdil mcslier "cngan conlra la tellor delsdilz slalulz ordenall losdilz f'cn11Ol's de capitol que 10 cliL Iogllie no yalha e quc ,in puniL lal l11esll'e a pag-ar ling- franc de conlnll
per pena aplicaclora la mylal a Iosc1il<1s clausllra:-, cl raulra l11ylat a la buslia dclcliL 111C5lier,
flelll slalucren cl ordeneren lostlilz senhors de cllpitol que negun Yi.l,' lId ho apprehcnclis dcIclit
It
ItV'
532-
offlei penden 10 iem ps de son colIogui premier sia ausad de la,Yssar lodi l meslrc per eslar an aulre
meslre deldil offici, sino que fos de volunlal deldiL son meslre prumicr ou hy ag-ucssa causa IcO'ilima
a conoguda deldiLz bailles et oblenguda licensa d'els. El que uylaI mestre an loqual se voldra m~trc se
aia a enforma davat-1t que 10 preng-a si 10c1it vayllet a complit lodil temps prumier de son collogui. Et
si es d'acort an lodit mestre prumier ou a facultaL cL licensa delsditz dos bayllcs. El qui 10 conll'al'i
fara ordenan 10sdiLz senhors de capiLol que aylal collogui no y,dha ny lenga el que lodil mestre seo'on
pague per pena una livra cle tornes applicadora coma dessus diLes.
tl
Item, statueren eL ordeneren 10sdiLz senhors de capilol que negun mestre delclit orfici ni aulre sia
ausart de sostrayre ho far sostrayre alcun vaylIel ho appret1dis de son mestre an loquallodit vayllct
esla ny malorial' lodit vayllet a l'enconlra de son meslre per que lodit meslre ne pog'ues eslre mal
sel'vit aprcs, si no que fos ho se endevellgues aulcun gran dampnalge ou interesse alclit vayllct Oll a la
causa publica, a la conoyssensa delsdilz baylles; et en aysso en pena ~l l'enconLra deldit me lre que
ho fara ou fara far de una torcha de quaLre lieuvras de sera a la capola de lac1ita cofrayria et de sincq
solz lornes a la reparacion de la presenl viI a et si es vayleL a paga aylant coma cs dil.
Item, stalueren ct ordeneren losdilz senhors de capitol que si a1eun vayllet deldiL offici vol obrar
a grossas que neg-un mestre no ly aia a bayllnr obraLge a far sino que prumeyramenl lodil vayllct sia
esLat examinat par losditz bailles si sera sufficient coma es de molar, de pastaI', de pinlar, talhar,
estendre, culhir et far los pall'os a 101' degulz et autramen t com plir de lot en tol, coma aldit obralgc
se requier, et fait lodit examen dedins lres jours per losdi Lz bailles Iy seran tengulz de Iy fat, resposla
verladieyra cncontenen cessan tot dol, rancol', envega eL sus pena deldit sacramen preslal per losditz
bailles et si es trobat sufficien que puesca hobrar del hobra tge del meslre que li plaira 0 an loqual se
acordara an lal pacLe eL convenensa que si loclit vayllet demora dedins loslnl deldil mestre e aqui vol
far sa despensa qLle lodit meslre Ii sia Leng'ut de donar quaLorze doblas per grossa complidn de obrar
eL loclit vaillel aldit meslre per la despensa nelli de las doblas per sempmana et en locas que lodil vaillet no volgues far la despensa a la taula deldil meslre que lodit meslre no ly aga a dOllar sino unze
doblas per grossa eL sy ya alcun deldiLz mestres que yengues conlra la presenL ordenansa orclcncn
10sdiLz senhors de capilol que tal mesLre pag-ara unO' franc de pena la meilnt a 10sditas clausuras ct
l'auLra meitat a la buslia.
Item, slalueren et ordcneren losdilz senhors de capitol que si alcun c0111panho delclit offici vol
pas sal' rnestre que lal camlJanho s~ aia a presentar aIs baylles delcliL mesLier et nolifGcar que cl vol
passar mesLre deldit offici et losditz bail1es penclran jour per nolifficar als aulres del offici et
ly assignaran jour et loc cert, alqual loc 10dil companho aura faiL aparalhar de beure scs granda
clespensa. Et aldiL loc hont beuran deliberaran hont lodil companho f'ara son cap de hobra so es a
l'oslal de la unO' des bailles ho dels meslres et per 10 far" 10 plus lost que se poyra far lodit companho
ne certifficaran.
!tern slaLueren el ordeneren losditz senhors de capitol que negun baille ho mestre delclit hoslal
honllodiL cap de hobra sa fara, ny aulre no aga ajuc1ar nldit companho de far son cap de obra~ apres
que 10 aura pres a far et aysso sus la pena de do as lievras torneses pagadoras per aqu.cl bailIe ?u
meslre que ho fara ho fara far applicadoras la meilat a Jas dilas clausuras cl l'autrn mellat a laulla
bruslia del mestier.
llem sLalueren et ordeneren losdilz senhors de capilol que lodit campanho fnra per son cap ,de
hobra un molle de cartas ben a son dever et de tot punt, et fara los patros deldit moHe et comparLIra
Ias colors seg-un la costuma que se usara en 10 presen pays, eL fara Ling joc de cartas encola(~as de lres
ho quatre papiers et repligadas de dcssus, cum cs acostumal, pinladas honestamen et lwcl~s ben
appunct et autramen adobadas, ayssi coma en cap d'obra se requier aldit et jugamen dels badles eL
mestres deldit offici ou de la maior parlida.
Item slalueren eL ordeneren losditz senhors do capilol que la honl lodit compan~lO sera eslaL
examinat aIs diLz senhors de capilol sera eslada fayla bona relation del examen fail deldll c~l11panho,
lodit companho davant que sia instiLuiL ho creat mesLre per losdilz senhol's de capilol, n)" ~Ja prcslat
sacramen de gardar losdilz slalulz, sera tengut de pOl'tar eL moslrar lodit cap d'oLra {[ul so cs 10
joc complit alsdilz senhors de capilol et de pa(l'ar doas lieuras de lornes de inlradas, !a una a1
saurier desdilz senhors et l'aulra a la brllslia deldil offici per supporlar los cnrcz de la dlta cofra}rIa
laqual causa faita 10sditz senhors de capilol seran tengulz de 10 instituir cl far meslre cl prendre 10
sacrament en lal cas osenblan acostumaL de prendre.
" senhors de capIlol que fall
. que SIa
' I 0 dt
I
com panho ,mcslre
" '
I tem statueren et ordeneren 10schLz
novel aia a far lodit mestre novel a lolz 105 mesh'es et molhes de meslres et a companhos deldlt olhel
t:-
ung dinar, scgon la qualilal cL facultal dcldil meslrc no\'c], cl ay. so dcdins ung mcs aprop que !:'\cra
crea t mesLre .
.lle/~l s.Lalucrcn el ol'dCnCrCll Io!:'\dilz scnhol's de capilol que si y a alcun fiIh dc mcslrc, loqual use
dcldJ t OtfiCl cL vuclha eslrc me lre cn loclit of(ici, que lal Jilh dc meslre aia facullat ho libcrlat de fal'
Ulla dc dOHs causas laCJual sia lcngul dc far da\'ant que sia mcslrc: so es que 10diL filh ~iH tel1gul dc
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CAHTE D'ADRES" E DE L.\COUn
M.\HCfl o\:-\1) eAHTfEH-PAPETIEII A PAHI~ , A LEl'iSEIGNE
( ARCH"
cs
A1:.
THOIS nOls ,
111<'
oEPAnTEMEXTAT.ES DE LA SFL'~:
pag-al'la doas licu\ I'[lS dc lornes per illll'adas, npp1icadoras coma c1csus ('5 dillunt solamcn, cl CIl pagan
lasdilas dous licyrns sia quite del cx-amcn, beure cL dinm'. Et a1 cas que no yoIg-lIes pag-at' lasditas
dOHs licyras quc sia tcngul dc fat' lodil cap dc hobra c lodil bCllre et dillar tanL ' olamcll, cs I ngar Ias
dons licyras dc tornes.
Item slaluerCll ct oldcllercn losclilz 'cnhor' de capitol quc Begun de qualquc eslal ho condition
qne ia ell la prcsent \'ila dc Tholose ou pcrlencn:as d'aCfuela sia au art de lc\'al' botica deldil offici
ny lcnir hobradol' ubcrl ino que prumieramcn !:;ia mestrc c\eldil offici apl'ohat per mes:o;cnhol's dc
capitol, coma dc ' u: cs dec1arat. E t <l,Ys!:'o su ' la pcna dc l,'cs lie\Ta~ tOl'llesas applicadora:, la I11cilat a
&
v3/~
las clausuras dc la "ila et l'auLra meitat a la brusLia deldiL offici. Et que ay tal hobraclor se barl'C per
los bailles deldi t mesLier eL losdilas merchanclisas perlocans aldiL offici se prengan et se pOl'lan a la
mayso comunal per !lC far la j uslicia quc se apperlenc1ra.
,
Jlem sLaLucren cL ordcnerC'l1 10sdiLz scnhors de capitol quc per so que alcus 111crch11.ns de la
prcsen vila eL autres slrangies, non obstant que 110 sian meslres del present offici n)' aian preslat
alcun sagrament al offici, volen occupar et abrassar diverses officis, se perforsan de tenir jocz de carlas
et emagcnas de sans ho sanclas dclsquals sc fan col'rairias en la presen vila, et <lysso en gran pr<!iudice
e dampnalge dc la causa publica et clestruymenL del present offIci; per so stalueren Iosclilz scnhors
de capitol que negun de qualquc estaL ou condition que sia, sia ausarL ny permes de tenir ny vendrc
en menul jocz de carlas ny emagenas sobreditas, sino que sia meslre deldit offici ou autra persona a
laqual fos pcrmes scgond la tenor dels presens slaluLz. Et aysso sus pena de confiscalion deldit
olJl'atge et de sincq denies lornes per cascun joc de carlas eL de autres sincq denies de tornes, emagena de losditas cofrayrias, applicadora la meylat a la reparalion de la prescnt vila et I'autra meylat a
la bruslia deIdit offici. Et que losditz meslres que son ou sel'an aian a vendrc lodit obratg-e a prelz
raysonable.
.
flern sLaLucrCll eL ordcncrcn 10sdiLz sCllhors de capitol, si y hya alcuna dOlla que sia eslada l110lher
de mestrc deldit offici que ay tal dona no puesca lcnil' obradoI' ubel'L deldit offici apres la mort de SOI\
mariL sino tanL solament ung- an et ung jour contaclor de la morL delcliL maI'iL
Item, per voleI' bona palz ct concordia noyriI' enLre los presens et cndevenidors mesll'cs deldit orGci
foc dit enLre 10sdiLz meslres que si ung- ou plus deIs meslres arrendayan Lotas las farinas apeladas
balulfas dels molis del basacg-le ou del cas le] , 10diL <lnclldayre ne fara ayer a prclz rCl}sollable que non
y perc1a rcs al meslrc delc1iL me "LieI' pCI' loqual sera pagaL, cl en ayssi faran dels papiers eL tlulras
causas comunas aldiL mesticr. Et aysso per bona amislaL.
Predicta autem sLaLuta, ordinationes et stabilimenta orc1inarunL cL fecerunL ipsi domini de t:apilulo et fecissc dixcruut pro bono Hei publice et dicti minislerii conservulionc. Ad laudem lamen
gIoriam eL honorem dei omnipolcnLis gloriosissimequc Yirginis ~IaI'ie, cjus malris, loLius cetel'is curic
ccleslis parac1isi, ut diclum est supra. ProlesLantes insupcr, lam pro se ipsis et aliis concapitulariis,
corum successoribus, ac pro lota universitale Tholose, quod prctexLu diclorum slalulorlll11, modo
quo supra ordinatorum stalutorum eL stabilimcnlorul11, non erant nec fueranL inlenlionis seu mCI\libus non caclebat facere scu fecisse aliquod statutum seu ordinalioncl11 in prejudiciurn domini noslri
regis ej usyC honoris nec im pcrium seu j uridicLionem suam in aliquo dirninuerc veIlc, ymo polius
ampliare cL augmcnlare. Quod si vero aliquid in ipsis slatulis r'c perirclur esse factum, slatulum scu
ordinalum conlra prcdicLa, voluerunL ipsi domini de capitulo in eo larnetl ipsa staluLa nuIlam obtincrc
roboris llrmilaLem eL i11as seu ilIa nunc et Lunc pro ..... anullarunt cL revocarunl anullanlquc, lenore
presen lis instrumen Li et revocans; proleslan les etiam, memora ti domini de capitulo, quod iiclern domini
de capiLulo ct eorum succcssores possunL et valeant ordinaLiones prediclas, yidclicct eas quc habenl ct
debent habere vim et rODur sLalutorum corrigere, emcnclare, muLare, dcLrahcrc, augmenlareyel ~xlolo,
si opus i"t1Crit, ct nccesse et alias eisdem vidcatur fnciendi anullare. Et premissiis ila pcraclts, [aclaque lecLul'a clictorum sLaiutorum, modo quo SLl pra, dicli ministl'alcs omnes et singuli reqL1is.i\'.cl'un.~
ct humilime ipsis clominis supplicarunL quaLhinus vellent pro bono eL conscrvaliol1c clicli mllllSlcl'~1
duos ex minislralibus dicli minisLerii crcare in baiulos et juramcn la ab ipsis more soIilo recipe~'~ 11.01111nando in baiulos, sermone universali, Guilhcrmum Glaudul11 Andree cL Colinum Tolaysa, qUl Iblc~cm
juraverunt un us post aIium ad et supra sancla dei IIIlul' eyangelia, corum manibus c1ex~ri~ corp.ol:alI~~1'
LacLa, modo et forma in primo stalutu conlenLis, et parilcr omnes ct singuli l11illislrales IpSlUS l111lUSlrllC
supcrius nominaLi laudanles, una cum diclis baiulis raLifGcanlcs cL rata ct grata ipsa staluta habcl1tes,
ct cmologantes, jurarunL, in manibus dicLol'um dominol'um de capilulo, dicta sLalula ~cncrc,.actcncl:r~
servarc pro posse et cuslodire ct nulIam fraudem comitterc, pcLtcnles cL requirenlcs ll1 maF1sll'os :ltC~1
ministcrii aclmitLi cL rccipi, aucLorisari cL approbari Et hoc faelo omnibus ct singulis auclo.rIlatem Juchciariam pc"ll'iter atquc c1ecenLem interponi. Quibus ita peractis, memorali domini dc capllulo, or~aJ1o
vencrabilis , virc domini Guil1el'mi Hochc , in dccrelis liciencali , cL diclorum dominorum de. 'capllula
.
acessoris omnes et sing"ulos superius nominaLos tanquam idoncos et sufficicnlcs ad dielum mll1IS~eJ'lU~l
cxerccndum in magisLros admiscrllnt ct recepel'lll1l el, ut tales, aucLorisarunL cl aprobarunl.J.ura III
. 1cm contenla pro crcatlOne
.
.
1a et noua slalnlorum JI1stlluLlOnc
. .'
auclonlalem
Jocllnc
rcml'LL cueI0 cl
.
., "
clse
. I'"
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'll1Lerpomcndo, sa1
suam JUc
ICIarIam parlter
a tque el
ecreLum
uo"J Llrc reglO c Lq lIO I"1 )~L4 Cl.lleno
.'.Dc qUlJUS
. ' ,_
omnibus et sing-ulis dicLi domini de capitulo, pro se ipsis et lola universitate, el ch.elI bal~h ell~lld!1l!:i
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l 1 qU'lt1ll11US
CIS cm
tra I es, pro se IPSlS et lolo mll1lsLerlO, reqUlslverunl mc nolal'lui11 III rascmp un
<
535-
rctincl'c ('t conficcrc cluo publica inslrumenta cuilibcl pade unum eiusdcm sustancic ac lcnOl'is expcl1sisque diclol'um minisl1'alium qui in hoc conscencierunl. Acta fuerunl hec Tholose anno ab incarnaliolle Domini millrsimo quadragcntesimo sexage imo quinlo cl die ulLimamensi. januarii sCl'cnissimo
pl'incipc et domino 1l0sLI'0 domino Ludoyico dei gratia Fl'allcorum J'ege reg"nanL(' cl domino B ... ,
eadpm I)",'alia, al'chiepiscopo 1'holosano exislenle pl'escnlihus jbidem domino HaYI1lundo de Podio
buscano, bUl'gense Tholose, discreto vil'o magislro Hamundo Balade, ill lcgibu. bacc'allerius, ~lcphano
de Cl'uce, Tholose habilatorc, tcstibus ad premis a "ocatis. El me GuiIlcl'mo Pclro de Fraxino, 1l0ln1'io
Tholose publico et hahilatorc ql~i, I'cquisilus, de premissis inslrumenlum recepi.
XXXI
Seconds statuts des maitres cartiers de Toulouse, en 1697.
(Al'chin's municipales de Toulouse. Line des stul uts. ;
.\ VOllS, ~Iessieul's les ::\lai1'c et Capitoul , supplienl humblemcnl Jean Colang'e, Jacques Flo,'.'",
Je~lll Bonhomme, 1\'icolas Lhomme, faclul'icl's de carles, soil monlre au s,Ylldic de la yille opple ce
pl'emiel' juillcl 1()97.
:J!:
t'",g-n.6fk..J
18:.lti
(COLLECTION II.\HTM.\"'N
Le s,YIldic de la "ille qui a vcu la pl'esenle requete, les Deuf arlicle des slalul~ dl'e:ses pnr lesclils
faclul'iers de cal'les, diL qu'altendu que lesclils nrticles n'onl rlell de contraire au bien public, ni rien
qui pllisse pl'ejuclicic,' nux padiculiers, qu'il s'ag-it memc de renouvel1er un melicl'aulrcfois ilOl'issanl
dnl1s Toulouse, qu'il s'ng-it mcmc par cel endl'oil cl'allirer quelque pelit commcl'CC d'Espngnc, 11'empeche l'aulhorisalion des dils adicles pour le contenu ell iceux cslt'e gal'dl~ el observc scIon leur forme
cl leneul'. Ce second juillel IG97.
Siy'/(;: 13.\YJ.ET SAG'iIL
Stalllts des Factlll'iers de Cm'les.
Au nom de Dieu el de la \,iel'l)"e ~larie, saehent louls presenls et uyenir que le \'iIlgl-quatl'i~me
jour elu mOl de juill eslanl assembles dans le gl'c/re de la Poli~c de
lcl de ville ~)c Tou,]~u~e;
Jean Colange, Jacques 1"]01')" Jean Bonnel cL ~icolas Lhomme, JaclurlCrs des caries, qUI ont debLere
yIlo
536 -
de presenler I'equele devanL MM. Ies Maire et Capilollls pour qu'il leur plaise homologuer el aulhoriser le. reglell1enls ci-aprcs conlclltls.
Pl'emierell1enl qu'aucun des dils facluriers ne pourra rece\'oi1' n)' prencll'e aUClln appl'cnlif il son
service pour moins de If'ms que pour quatre allnres cn ]c prenant gratuilemenl, apres lcsqucllcs il
sCI'a lcnu de canccller le conlrat audit appl'cnLif, prealablell1ent 1'avoil' fail rcgistrer au Orclrc de la
police ~t peine de 50 ]iv1'c5 d'amende conlre le faclul'ier en cas de contravcntion.
Item, qt1'aucun cOll1pagnon ne pourra s'ingerer de le\"e1' boutique ny faire lravaillc1' pOUI' son
comple en public ny en cachelle q u'il ne se soit presente devan t le ~orps desdils faclu1'icrs, fail apparoil' de la cancellalion de son conlraL d'apprenti5sag>e et Iorsqu'il sera trouvc capable, ledit compagnon
sera teneu payer it 1'1 Jospital Sain l-Jacques 6liYl'es, a ladi te vi11e 6h \Tes et au greffe de la police 61i\'J'cs,
ltem, qu'il est fait inhibition et dcffcnces a toute sorte de personne qui ne sont pas cHl'liers, dc
faclul'el' des cartes mais bien sera pe1'mis d'en vendre enveloppces ayec la marque clu carlier qui les
aura faclurees poul'veu qu'elles soient neuves, de meme qu'il esL permis et ]oisibIe aux carliers chandeliers el aulres qui revendent des carles vieilIes, de les vendre el1veloppees avec du papicl' blanc ct
non envelopp6es avec l'elweloppe du carlier eL pour ce eviler la fraude et tromperie qui se commellenl clans la vcnle desdiles carles, ~l peine conlre le conlrevenant de 15livres cl'amende, confiscalion
clesdites cartes, le tiers applicable aux reparalions de la ville, l'aulre tiers it l'IIospilal Saint-Jacqucs
et l'autre tiers pour les I'rais de la visile. '
Item, qu'il ne sera pCI'mis it aucun faclurier de se se1'\'ir de la marque cl'un autre carlicr il peillc
de confiscalion des planches ct cle 25li\TCS cl'amende, applicables commc dessus.
Item, qu'il sera perm is au jure que lesdils facturiers nommeront annucllemenl prealablemenl
avoil' prCle le serment enlt'e Ies mains cle ~nI. les l\Iaire eL Capilouls, d'aller visiler dans le burcau
cle la comulation les balles de papier qui y seront decharg6cs el qui reslcronl exposees CIl ycnte clans
Iedit bureau pendant vingt-quatre heures, pourveu qu'elles soienL du papier earlier fin moulagc,
LI'asse double ou simple, comme servanl it la faclure des caries, Iaquelle visilc se fail'a S!1I1S llUCtln
fl'ai5, auquel diL jure il sera Ioisible pendant ledit temps de prendre en payanL comptant le pJ'ix
dudiL papiel', ce que leclit jure sera tenu de pm'lager entre les aull'cs cm'tiers.
Item) que nul compagnon Mranger de la vi11e ne pou1'ra Lravailler, n)' eslre re<;eu chez allcun facllll'ier en quaIile de compagnon qu'il ne fasse aparoire de son contral cl'apprenlissage fail d!1lls la
viUe de Toulouse ou ailleurs.
Iient, ont slatue et ordonne qll'il est enjoint it toutes personnes qui vouclronl faire des cartes, de
faire aparoir du conll'at d'apprentissage et comme ils ont tl'Uvai11e chez Ies maitres en qualilc de compag-non et que ncanmoins il esl permis a ceux qui lravaillent it present de conlinuer de facLlIrel' SeWS
etre oblige de faire apal'oir ducliL apprenlissage faisant inhibiLion et delrences it toules persolll:cS
d'ouvril' boulique ny faclurer de carlessans avoir fait aparoir c1uclit contraL d'apprentissllge it pClne
de confiscation des ouvrages et oulils et cle 50 livres d'amende applicables comme dessus.
.
Et affin que Iesclits slaluls ayant plus de force, lesdits facturiers on t d6libere d'en poursllJ\Te
l'authorisation, le tout 6tant pour l'avanlage public de meme que les deux articles suivants,
. "
Item" qu'il scra permis aux veuves viyant viduellement de faire lravailler pendant leur \'](lLlIle
dudit al't eL de lenil' boutique ouvcrte de meme qu'aux lIs de maislre aprcs le deccs de leur PCI'C,
Vu la requete a nous presentee, tendanle en authorisation de neui' arlicles des slatuls ou rcglcments ..... par nolre presente Ol'donnance avons auLhorise et authorisons lesdits rcglemcnls POUl: le
conLenu eslre garde eL obsel've suivanL leur forme et teneur, sauf le sixieme que nOlls ,1\'ons Cllsse cl
annule. D61ibel'c au Consistoire, le 3 juillel I()97.
Sig1/e : DASPE, maire de Toulouse.
XXXII
Pieces concernant les indemnites allouees aux cartiers de Toulouse
pour la destruction des moules et instruments servant a la confection des cartes it jouer.
(Archives municipales de la ville de Toulouse, CC, 1127 (I),
C('UX
.
illisibJc~ Sill'
537-
dels denies de sa recepla ol'denaria ou exLraordenaria paguc el deliYl'e la soma de dos cens septenla
livras el detz sous tornes, laquala soma es estada depuntada estre baylada et delivrada per nos aIs
cartayres me'tres de la presenle cievlal juratz et dejos nommalz et aysso par recompensa deIs molles
et hostile del mestiel' de carlayre, losquals molles et hostile de nostre mandamant son eslatz cremats, coma plus a pIe es contengul en ung rolle al present mandament dejos ung de nostre' quachetz
secrelz slaquacla et esfug-ida.
El primo a Gervasi Aygret XXXVI Ena tornes; ilem a Johan .\udibert IX 1. t.; item a Glaude
Hodier XXXlII 1. t.; ilem a BerLhomieu Orsaguel xXII. l.; item a Marti ~lorand XXVII 1. l.; item a Estehe
~lelet VII 1. l.; i lem a Tontas Pi par XXXIIII 1. t.; item a J ohan Cayl'on XXII. l.; item a Pe)'re de Laugirier{l, XXVII 1. l.; item a Redar Lorroys xXII. 1. ; item a Johan Del HeraIIIx I t I. t.; item a Anthoni de
Laugiriera YI 1. l.; ilem a Peyre Norric VllI l. i.; item a .!ohan Ceprc IV I. t.; item a Johan Guyraud
n 1. t.; car en raportant 10 present mandamenL con quiclansa suffisienl de Los les dits perso .....
dessus specificats a ladita soma de 11 c. LXX 1. X s. monte ..... ladila .oma universal de 11 c. LX\: 1. X s.
aldit commis sera dedusida el defalcada et en sos contes allcgacla. Fait a Tho]05a, 10 XXH jorn del
mes de J anvier ran MVc el delz et. hoyel.
H. de Gresino, nolo
1..'an escript elle XXVI janviel', en la presence de moi, llolaire, cl cles temoinglz apres nommez,
les maistres carlaires nommez au blanc des pr(~sentes ellant en commUll que padiculier ont confessc
ayoir eu et rec;eu les sommes de l'aulre part escriples a chacun d'eux ajugces pour les causes conlenues de I'autre part monlans en loul a la SOT1l11W de deux cellS septenLa jivres dix sols tornois: Cest
assavoir: a Gel'vays AgTet XXVI livres; BarLhelemi Orsa,gllel XX! I. t.; Martin Morand XXXVII 1. 1. ;
Johan Audibert IX 1.; Clallde Rodie!' XXXIII 1.; Estienne MeleL VII 1. X s.; Thomas Pip<1r XXIIJI 1.;
Jehan Cayron xXII.; Peyre de Laugiriera XX. HI I. ; IIecLor Lorroys XXI 1.; Jehan des Heraulx IX 1.;
A. nlhoiHe de Laugiriera VII.; Peyre Morric VIII 1. ; J ehan Cepre XV I.; et J ehan Guiraull VI 1. t. ; desqueUes sommes ..... soient contens et en quiclent monsieur le tresorier nomme d'auLre part et tou
auLres et en signe de verite onl fait escripre et signer la presenle quictance a mo)' nolaire soubzsigne
en presence de Jehan de la Serre, estagier, et Jehan Genever, estagier de Tho10se, el de moy Gontiel', noLaire, qui a la requisition des ..... ay fait escripre cesle presente quiltance.
Siglle:
GO~TIER.
S'ensuivent les ommes eslre paices aux cy apres nommez me ' lres de carlaires ..... de .' osseigneurs de .....
A maisLre Gervais Aygret, lrente-six livres Lournois.
A. Barlhelemieu Orsaguel, vingt-lllle liVl'es Lournois.
A Martin l\forand, vinqt-sepl [i'VI'es tOllrnois.
A Jehan Audebert, neuf livres.
A E tienne Melel, sepllivres d.ix sols .
. \ Thomas Pipal', vingt-quatre livres.
A Jehan Cayron, vingt-une livres.
A Pierre de Laugiriera, vingt-sept livres.
A IIector Lorroys, vingt-une livres .
. \ Jehan des IIeraulx, neuf lin'es .
. \ Anloine de Laugiriera, six livl'es.
A Claucle Hodiel', trenle-lrois livres.
A Pierre Norril, huit livres.
,\ Jehan Cepre, quinze livl'es.
A .Tehan GuiraulL, six livres.
Fait au Consisloire de la maison commune de Tholose, le x"O jour de janvier miI cinq cens
dix..-huit.
Signe: DE LAVR.
11
68
538-
XXXIII
Lettres patentes autorisant l'etablissement des cartiers et la creation
' d'un bureau de perception des droits a Bordeaux en 1668.
(Archives de la Girondc, E. VII a 1, )
Louis par la grace de Dieu Roy de France et de Navarre, A lous presents el it venir, SaluL
Gomme pour eviter les fraudes et entreprises qui se commelent au jeu et pour la conservation du
droit de marque ct controllc sur carles, tarotz et dez pour toulle Hoyaume il fut advise en l'annee
d305 le 14 janvier de reduire la fabrication des cartes, larotz et dez, ez sculles villes de Paris, Rouen,
Lion, Thoulouze, Troies, Limoges el Thiers en Auvergne, depuis ce au l1}ois de may de l'annee 162()
sur l'advis des Gommissaires desputez le nombre desdiltes villes esquelles la dite fabrication seroiL
permise fut augmente de quatre et fut ordonne que ez villes d'Orleans, Angel's, Romans et ~Iar
seille, la mesme fabrication se feroit, lequel nombre n'a este depuis augmente quoy que les carLiers
faiseurs de cartes se soient contre nos ordres expres habituez en differantes vi lIes et ayant pour les
causes contenues en nos lettres et declarations du mois de seplembre 1661 augmente ledit droit en
faveur de l' H6pital general de notre bonne ville de Paris et fait aucuns regIemens que nous avons
juge necessaires sur le faiel de ladite fabrication et droits contenus en notre declaration, Nous avons
renvoye icelle en notre cour de Parlement de Bourdeaux laquelle en avons ordonne l'enregistrement,
nous estant beaucoup plus necessaire que ladite fabrication des cartes, tarotz et dez se fasse en ladite
ville de Bourdeaux que non pas ez ville de Limoges laquelle est du ressort de la elite Cour ou du
moins que par forme d'augmentation il soit permis d 'en fabriquer en ladite ville de Bourdeaux et d'y
establir un' Bureau duquel dependent les provinces voisines, Nous de l'advis de notre ConseiI avons
ordonne et ordonnons que dorenavant la fabricalion des cartes, tarots et dez sera permise en Iadite
ville de Bourdeaux en laquelle nous y voulons eslre estably comme ez susdites villes et par augmentation un Bureau d uquel dependront quant a ladite fabrication, droit de marque et controlle des
cartes, tarots et dez et autres contenues en nostre dite declaration les generalites de Bourdeaux, Poitou et les pays cl'Aunys, Isles de Re et d'Oleron et autres voisines pour y estre tous les edits, arrests
et Reglemens qui ont este faits pour l'establissement dudit droit de controlle et autres et mesme l'arrest rendu en nostre dit Conseil du Commerce du 28 novembre 1665 cy attache soubs le Contresel
de notre Chancellerie, par lequel nous avons ordonne que les cartes, tarots el dez des tines et qui se
transporteront pour les pays etrangers seront et clemeureront exampts de tous droits tant anterieurs
que nouveaux, confirmer en ladite declaration de l'annee 1661 en ce que les marchands et manufacturiers aurotit la liberte de vendre et desbiter en notre Hoyaume pays et terres de notre obeissance,
dans tous les endroits sans limitation de provinces celles qu'ils auroient vollonte d'y vendre et debiter en payant neanmoins les droits a cet egard, Et pour empescher la fraude qui pouroit estre faitte
sous pretexte des cartes, tarots et clez que 1'0n diroit transporter dans les pays eslrangers, Nous vouIons que lesdites soient paraphez et controllez par le receveur ou commis desdils e1roils sur chacun
paquet d'un sceau different tle celuy quy sera appose sur celles qui se vendent dans nostre dil Royau~le
dont sera fait bon et fide le registre, le tout sans frais, et les marchands tenus de prendre e1es ~erLIf
ficats des controlIeurs des Villes frontieres que nous voulons leur estre deslivres sans pouv~lr demander autres choses et ce qu'ils en auront fait passer, el iceux rapporter aux Bureaux. DU el,les
auront ete scellez pour connoislre si la quantite en aura esle transportee hors notre HoyaUl~le a peme
conlre les marchands qui se trouveront saisis de cartes, tarots et dez non controlles, sce~les comme
dessus de confiscation d'iceux au proffit des exposants et aulres proprielaires desdiLs drOlts ou ,faute
de rapporter lesdits certifficats des tailles, de payer'la valeur des marchandises pour les~uelles lIs ne
seront rapportes et outre en chacun desdits cas de cent livres d'amende en faveur desdlls exposants
et sera loisible auxdits artisans et manufacturiers de tra vailler et fabriquer leurs dits ouvrages en
leurs maisons et familIes ainsi qu'ils ont accoustume affin que les interets tant du publicq q~e du
particulier soient entierement conserves, Voulons que tous differends et contravantions it nos edIts et
declarations qui surviendront ez dite g'eneralite et pays soient traitees en notre Cour de Parle~1e~t
de Bourdeaux a laquelle et a ses subdeleO'ues nous en avons altribue ou attribuons touLe Cour, JU~l'
b
l'IOn e t
d IC
connOlssance
et icelle interdicte
et , deffendue a toutes nos Gours e t
aut
res'JU bO'es , et Jv clonnons en mandement a nos amis et feaux conseillers les O'ens tenans notre dite Gour de Parlement de
Bourdeaux que ces presantes ils fassent lire, publier et ~nregistrer et icelle executer selon lour forme
539-
et teneur sans permeUre qu'il y soit contrevenu, ces ant et faisant cesser tou empeschemens COfitraires nonobslant lous edits et declarations et arresls a ce contraires auxquels nous avons desroges
pour cc regard, Car lel est nostre bon plaisir et afin que ce soit chose ferme et stable a loujours, nous
avons aces presenles fait apposer nostre sel sauf en autres choses nostre droit et l'aulruy en toutes.
Donne a Paris au mois de ....... , l'an de g'race mil six cens soixante huict et de no lre reg'ne le XXVemc.
Par le Hoy.
Sin-ne: LOLTIS.
C""
P IIELlI'EAUX.
,
0
:"'\Jgne
:
XXXIV
Statuts et reglements de la communaute des cartiers jures faiseurs de cartes it jouer,
tarotiers, feuilletiers et cartonniers de la ville et cite de Bordeaux.
(Archiyc Nationalcs, Ft2, 757. )
A.RT. tcr. Nul ne pourra se qualifier mai lre dudil me lier de earlier, larolier-feuilleliercarlonier, jouir de sa maislrise, teniI' boutique cL ouvroir ollvel'l, fabI'iqller ou faire fabriquer en
AU PERE DE FAMILLE
FINES
CARTES
DE L A F QUE DEMLIN
VILLESSAUVES TIENT
AUSSI MAGASIN DE PAPIERS
ASSORTIS ' RUE
DU
-
1820-1854
( COLLECTION H. \,IHREZ )
public ou en chambre, clans la ville, faux-hourgs et banlieue, venclre, debiter ni e.xpo er en ~ente
aucune sorte d'ouvrage de ladite profession s'il n'a preste le serment devant ~lessIeurs ~e~ malre el
jurats et obtenu d'ellx lcttre de maislrise aux formes ci-apres expliquees it pu)'ne de SalSlC, confi .
540-
cation desdils ouvrages, oulils et autres efI'eLs appartenant et dependant de la susdiLe profession ct
de deux cens li vres d'amende, le tout applicable moitie au profit de ladite ville et l'autre moiti6 a la
botHe de la communauLe desdits maistres.
ART. 2. - Aucun ne sera rC9u it ladile maislrise qui ne soil de bonne vie et mCBurs, de la relio-ion
catholique, aposlolique et romaine, qu'il n'ait fait apprentissage de quatre ans complet clonL il ~ap
porLera certifical, mis en suite du brevet passe devant notaire, et qu'il n'ait travaille trois ans en
qualite de compagnon chez les maislres en
cette vi11e ou chez d'autres dans le royaume.
ART. 3. - L'aspirant qui aura la qualilc
req uise cL necessaire sera ten u de voir eL visiter tous les maistres accompagne cl'un cl'yceux. et ,faira son cher-cl'reuvre dans la boutique de l'un des sindics en pl'esence cl'un
ancien qui sera nomme, consistanl en unc
demy grosse de carLes fines faites et parfaites et ledit chef-d'reuvre etant bien fait,
iceluy agree par la communaule qui sera it
cet effet assemblee) les sindics presenterons
ledit aspirant devanl lesclils sieurs jurals
pour prester le serment de maislre sous leur
attestation, toutefois apres avoir paye a la
boete la somme de trois cens livres pour elre
employee aux besoins de la communauLe.
ART. l~. - Ledit aspirant n'eLant pas
Lrouve capable, sera renvoye pour se perfeclionner pendant quatre mois aprcs lesqueIs
se representant sera tenu de recommencer
son chef d'wuvre ainsi qu'il esL ci dessus dit.
ART. 5. - Les HIs cL genclres de maislres
demeurenL dechargcs de faire chef cl'ceuvre,
bien entendu que lesclils genclres soient apprenlifs de la ville avec les autres qualites ci
dessus requises, ils seront seulement Lenus
de rendre lesclites visites a chaque maislre
conduit par l'un d'yceux choisi par les sindies a l'elTet Je les presenter par devant lesdits sieurs jurats et leur faire prester le sel'ment de maistre en payant par prealable par
chacun clesdiLs fils et gendres de maislrc
30 livres ~l la boete.
ART. 6. - Tous les maistres seront tenus
d'assisLer au service divin qui se faira la
veiUe, le jour eL le lendemain de la feste des
Hois, sixieme janvier, a la messe qui se faira chaqne premier dimanche du mois dans le couvenL
des R. P. Feuillc:rnts, aux assemblees qui se faironl par convocation des sindics, ensemble a~x ~n
terremens des maistres et veuves, sauf excuse legitime, laquelle excuse sera pi-oposee aux sll1clics
le jour de la convocation et tout au plus tard le lendemain, le tout a payne de trois livres d'amancle
pour chaque conlravenLion applicable au luminaire de la frerie.
LE CABINET D'UN PROCUREUR
xvm c
srECLE
ART. 7. - Lesquels maistres, ainsi assembles, seront tenus de se comporLer avec descence et honnelete, ne pourront s'inj urier, user de violence, ni jurement. Chacun donnera sa voix par rang de
matricule, comme aussi ne poufl'ont quilter les assemblees que la deliberation n'ait ete prise, .re~olue
et agreee a la pluralile des voix et ne pourronl se dispenser de la signer, le tout ~l payne de c1lX hYres
541 -
d'amAancie conlre cl~acun; ,ne.anlm?in les deliberations desquelles eronl pri -es it la majeure aUl'ont
le meme clTet quc SI clles etalent Ignces de Lous.
ART. 8. Le dernier
maistre revu faira les fonctions de mande it l'eifet, elon
l'ordre des sindics, dc convoquer lcs maislres compo~ant
la communaule, lequel mande
guardera le coITre el aulre
cITets de la frerie, p:arnira I'aulcl tou lcs les mes ' cs de prcmierdimanche dc chaquc mois,
A L A prELLE VE FL'RSAiLLES.
la vei11e, lc jour cl lendemain
R~e Neuve dt's PetIts Ch<lmps pres
de la fcsle des rois; de .pILlS
prcscnlel'a aux maislrcs If'
Neuve S~ Roch.
pain benit dans loulcs les occa iOlls it payne de lrois lines
A PARIS
d'amnncle pour chaque con1revenanl applicable it ladilc
frerie.
ART.
0. - Clwque maisl1'c
MIN-OT
~~---C~ ~ea-dX/
ffomjJared1c
fi&/(V'
('/7/ lJOIJ
d'E6f'~le et
tlUirt'cf .
-.
542-
ans, c'est-a-dire que chaque annee sera procede it l'election d'un nouveau sindic pour s'instruire aux
afI'aires de la communaute et agir conjointement avec iceluy qui restera, lesquels sindics presterontlc
serment de bien eL fidelement servir la communaute et apprendre la mag-istrature et verlu du present
stalut pour poursuivre les contrevenants.
AH.T. 13. - Ceux qui seront nommes sindics a la pluralite des voix seront tenus d'accepler et
exercer Indite fonction a payne de cent livres d'amande applicable a la boete de la communaute.
ART. 14. - Ne pourront lesdits sindics soutenir de proces concernant la communaute soit en
demandant ou en defendant, faire des payement ni em prunt sans une deliberation expresse qui sera
prise a la pluralite des voix it payne de 50 livres d'amande applicable moilie kl la ville et moitie a la
communaule, en outre de demeurer pareilIement responsables en leur propre des evenements sans la
repetition sur la communaute.
AH.T. 15. - Huil jours apres la nomination du sindic et annuellement, sera rendu compte it la
communaute assemblee pal'les sindics sortant de charge, conjointement et solidairement avec celui
qui restera, de leu!' gestion et administration des revenus et affaires de la eommunauLe pendant leur
exercice, remeLtronl le reliquat de leur compte et autres elfets aux sindics successeurs a payne d'y
etre contrainLs par les voys permises devant lesdils jurats et par appel deleur jugement au Parlement
jusqu'a arret definilif et si les rendant compte se trouvenl creanciers, ils seront rembourses des
premiers deniers de la boete.
AH.T. 16. Nul maistre ni vcu,-e de la communaule ne pourront avoir chacun dans la ville,
faux-bourgs, banlieue d'icelJe qu'une seule boutique pour Lravailler de ladite fonclion a payne de
saisie, confiscalion des outils, travaux et aulres ouvrages et de trois cens livres d'amende applicable comme dessus.
AH.T. 17. - Chaque maistre eL veuve sera lenu d'avoir son cachet fixe et marquc et de l'apposer
sur les enveloppcs des cartes qu'il faira pour qu'elles puissent etre reconnues, et en cas qu'il ait
intention de changer de cachet, il sera Lenu tant du premier cachet ou marque, que du changement,
de faire sa declaration avant de s'en sel'vir, aux sindics qui sens pcde de tems en fairont l'inscription
gratis sur un livre Lenu exprcs, coUe eL paralI'e par l'ancien maisLre, a payne de cellS livres d'amande
applicable comme dessus, ce qui sera aussi regislre il l'Il61el de ville.
ART. 18.- 11 est expressemenL defl'andu il tous les maislres et veuves de roigner eL raccommoder
les vieilles carLes comme etant une fraudc au public, et pour decouvrir ceUe fraudc,les sindics seront
tenus de faire le plus de visites que faire se pourra en vertu du mandement qui sera pris, tant dans les
bouliques et magasins des maistres et veuves que partout ailleul's OU des cartes de celte espece se
trouveront emmagasinees ou exposecs en venle; proccdcront par arreslement ou par saisie, les deposeront au grcffe de la Policc il l'efl'et de faire condamner les conlrevenanLs en cinq cens livres
d'amande applicable comme dessus et en telle aulre payne que le cas le requerera.
AH.T. 19. - Les memes sindics seront encore tenus, en vertu du meme mandement, dans leUl's
visites chez les maislres et vellves, d'examiner si leurs ouvrages sont faits scIon les reglcs de l'a1'l el
en cas de contravenlion sera procede par saisie sur les ouvrages defectueux, iceux deposes au g~eire
pour etre procede it la confiscation ou brCdes si le cas y echoil et le contrevenant condamne en
trois cens livres d'amande applicable comme dessus.
ART. 20. Nul elranger ni habitant il Bordeaux ne pourront faire entrer dans celte ville, fauxbourD"s
et
banlieue
aucune cartes ni ouvrao-e
dudit metier tant de la fabrique et travailcl etranger,
les
o
1
0
..
emmagasiner, debiter, ni exposer en vente en quelque lieu que ce puisse etre, a payne e, sal~le, confiscation et de 200 livres d'amande applicable comme dessus. Pourront neanmoins les negoclants ou
autres faire venir des cartes it Bordeaux pour icelIes charger pour l'eLranger si bon leur semble, le tout
sans dol ni fraude.
AH.T. 21. - ALlCLln ne pourra, soit maislre ou veuve, prendre ni donner a travailler aux ~pprenl.if~
sortant de chez un autre maistre qu'il ne leur soit par prcalable aparu que lesdits. appren,l1fs on~ hru
et rempli le temps POl'tc par le contraL d'apprenlissage sur le cerLificat qu'en aurolt donne le malstre
de l'apprentissage it payne de 60 livres d'amande applicable a la frerie, en outre de payer les dommages et intereLs desdits maistres d'apprenlissage.
ART. 22. - Le terme des apprentissages demeurera fixe a quatre annees pour le moins d~nt se~a
passe contraL en presence d'un des sindics et ne sera permis de prendre deux apprentifsa l~ f01S, ~al~
bien dans la troisicme annee du premier il payne de nullite et de 10 livres d'amande applIcable a la
tj)~-~O'\.llJO\1.
YJu
"I- rry-
TABLEAU
DU
JEU
DU
NAIN
JAUNE
de l'epoque romantique.
( BIBr.IOTIIEQUE
NATIO~ALE.
ESTA;\lPES. )
543-
fl'l'rie .et sc;.onl lenus les appront.ifs ~lc faire regisLrel' lcurs bl'evcls d'apprenlissage huiLainc aprcs la
paSSaLlOl1 d lceu. el de payer trol InTo ' it la botHe, de quoi les maislres de l'apprentissage el'onl
garanls et responsables.
i\RT. 23. - Aucuo maisLre ne pOUl'ra soustrere ni suborner un ouYrier ou compan'non LrayaiIlant
chez son confrcr~ pour l'allirer chez Iui eL ne rOUl'I'a les recoyoir eL leur donner it traoYaillcr qu'i]s lle
rapporLent un bIllet de consentemenL du malstI'e chez lequel ils lrayaillenL it princ de 20 lines
d'amande applicable it la frcrie et it congcdier pal' tout le jour Iesdits compagnons.
ART. 21. Celui ou ceux des maistres qui se tt'ouveront ayoir au delh de troi. compagnons
seront tenus d'en fournir it celui qui n'en aura pas, ce qui sera ('galemenl obsern! it regard des
,
, ,
, ' ,
CARTES DE POINT
no,,'I' LE~ CARTES MAJEURES REPRESEC'iTE 'T LES PORTRAIT: DES PfilNCIPALES r.~mLLES H~: G . A. TE:;
E. EUROl'E (182:j- L :W )
(COLl.ECT [ON G.
If A RTE A U )
veuves it peine contre celui qui refusera d'execuler le presanl article, de cinquanle li\'res d'amande
applicable it la frerie el de tous dommages eL interets du maislre ou veuve en souffrance.
ART. 25. Ne pOllrront le dils compagnons et appl'enLifs former aucun alll'oupement, assemblee, bourse commune, festin ni aulres pratiques prohibees ous quelque pretexle que ce puisse Ctre
aux paynes porlees par les ordonnances el reglement ' .
Veu les slatuls ci des~ms en 25 article par nous signcs au bas de chaque page, ~ans rature ni
inlerligne que ce qui esL de noLre main it l'arLicle 20; n'cmpeschons qu'ils soienL homologues POU1'
etre executes selon leur forme el teneur. Fait it Bordeaux le 12 fevrier mil sepL cens trenle qualre.
Signe : Maignol, procUl'em' sindic de la ville.
544-
m~nes et ens~ite appr~u yeS et confil'mes. Cc consi.dere., ~~ssie~rs, il vous plaise de volre grace ex amiller les artIcles audIt cayer des statuts et examll1er qn lIs sOlent approuves et confirmes a ces fins
que les supplianls se pourvoyeron t devers le roi pour obtenir des lettres patentes de confirmalion et
feres bien. Signe : Brun, procUl'eur des suppliants.
. '
Soit communique au procureur sindic pour sur ces conclusions et sur le rapport de M. de Caillauet, jurat-commissail'e, a ce depute et ordonne ce qu'il apparliendra.
Fait it Bordeaux dans la Chambre du Conseil de l'IIoslel de Ville, le traise novembre mille sept
cens hente quatre. Signe : Denis Deblausac, jurat.
xxxv
Pieces relatives au refus d'homologation des statuts des cartiers de Bordeaux, en 1765.
(Archivcs de la Gironcle, C, lS00. )
Monsieur Boutin.
:Monsieur,
Les cartiers j ures-faiseurs de cartes II jouer, tarotiers, feuilletiers et carlonniers de Bordeaux
ont presente une requete au Conseil par laquelle ils demandent des leLtres patentes d'homologation
d'un projet de slatuLs redig'e en 25 articles presente en 1734 aux Maire et jurats de Bordeaux qui 1'0nt
approuve et confirme sous le bon plaisir de Sa IVlajesle par une ordonnance du 19 fevrier 1735. Je
vous envoie, Monsieur, ceUe requete avec le projet de statuis de ces cartiers et les autres pieces
qu'ils y ont jointes. Je vous prie apres les avoir examinees de me mander de quelle importance il
peut etre pour la ville de Bordeaux qu'ils soient eriges en communaule autlorisee par Sa Majeste et
quels inconvenients il pourroit resuller de la liberte de ceUe sorte de fabrique et de commerce au
prejudice du public.
Signe : De l'Averd.)'.
Monsieur le Controlleur General,
a Paris,
le
may 1764.
Monsieur,
J 'ay l'honneur de vous renvoyer la requete par laquelle les cartiers de Bordeaux demandenl au
Roy des lettres patentes d'homologalion d'un projet de slaluts. Leur profession, Monsieur, eonsiste
a fabriquer des cartes it jouer et des cartons et it faire quelque debi t de papier. I1s sont actucllement
au 110m01'e de huit avec trois apprentifs et neuf compagnons. lIs n'ont aucun revenu ny aucune d~tte
de communaute, ne s'etant assembles jusques a present que relalivement au payement de la ca~I.la
tion et de l'industrie pour nommer it tour de role ceux d'enlre eux qui doivent en faire la repal'tltlOD
DU la recette. Il me semble, Monsieur, qu'il ne peut y avoil' que de I'inconvenient d'eriger en cor~s
de communaute des artisans ou de petits marchands qui sollicitent des statuis dans la vue de s'attrIbuer l'exercice exclusif de leur profession ou d'en rendre l'acces trcs difficile et tres dispendieux p~ur
les jeunes gens qui aspireroient a etI'e re<;us panni eux, au lieu que, dans l'etat actuel, l'emulallOn
jouit de tous ses droits, leur art et leur commerce n'est point expose it tous les frais de.com mu naute, aux proc~s ni aux emprunls, et je pense que ce sera leur rendre service et auyublIc que de
leur refuser l'objet de leur demande.
Signe: Boutm.
:Monsieur Boutin.
Paris,
may 1765 .
Monsieur,
Sui vanl volre avis du deux mai de l'annee derniere, les cartiers de Bordeaux, qui ont demallde au
Conseil des letlres patentes cl'homologation d'un projet de slatuts qu'iIs y ont presente,. n'etant pas
en assez grand nombre pour composel' une communaute qui ne seroit pas d'ail1eurs fort. Important:,
doivent toujours rester sous l'autorilc des juges de police sous lesqueIs iIs sont soumlS, sans p~e
tendre a des slatuts enrep'istres qui pourroient troubler l'heureuse tranquillile dans laquell e lIs
paraissent vivre puisqu'ilsO n'ont n)' revenus ny dettes. Vous voudrez bien Ieur faire part de eeHe
decision et leurs pieces seront rendues it leur avocat.
Signe: De L'Averdy.
XXXYI
Inventaire general des meubles,
etrets et ustensiles appartenant it la Regie du droit snr les cartes
dont le recensement a He fait au mois de fevrier 1776.
Cslellsilcs
SOilS
~ pelit balancier ga.rni de ses vis, ccrol1s, barres eL deux pommes en bois.
35 7 bluleaux en aClCr, des noms el al'll1es des dill'cl'enles villcs elu rovaU1l1C qui ont serYi pour
les enveloppe. de cartes.
"
,
20 boiles en ebenislerie garnies de lenrs ustensiles pour une colle donl on n'a pas fait usage.
fers ou emporte-picces representant
un pique, un tt'cOe, un ccrur et un carreau.
6 reI'S ou emporle-picces representanl
des eloiles.
1 malrice en acier pour frapper 'les
filigranes du papier pot fihgranc.
1 mall'iee en aciet' pour rl'appet' les filigl'anes Uu papiel' pour le Comlal cl'A vignon.
27 matrices en acier pour frapper les
bluteaux des noms et armcs des din'(~
renles villes du royaume.
12 malrices en cuine POUl' les banues
de jeux.
22 malrices de cuine pour les bandes
de sixains.
6 matrices en cuivre pour les cadres
de la bande de jeu.
5 malrices en cuivre pour lrs cadres
W,dPo/ etier
de la bande de sixain.
preentejrer du Rt[Y1 et Fatrtfuant Je
1 matrice en cui vre podanl ces mols :
ajouer. IJernellrant Rue J!4vou al.lNarat:r,
Prohibes pour l' Intcrieur clu Hoyaume.
T:- uJ le 6'On Palner de France ddHtJlLanJe.
1 mall'ice ell cuivre portant ces mots :
.PaJJt~~ Glace: fJore, Bordi et ~ viJnette
Cades pour les colonies.
,
feu/N' COtl/el.lr..r, .BoeteJ', PlurneJ',Re.yrj.rrt'J',
1 malrice en bois representant le f1litout ce ?,Ul' Concerne ~ C07nm.ere< de
grane pour le papier polo
1 maLt'ice en bois represenlant une
terle. FaL't-la 1.H!'rttabLe enere JOLl
petile Ileur de l.)'s.
1 poinc;on en acier pour frapper les
mallices tlu liligranc representant une
Heur de lys pour le papier.
1 poinc;on en acier pour frapper les
matrices reprcsenlanlles armes du SainlC.\UTE l) 'ADRESSE DE .I.-B. :\IIT()lBE
Siege pour le papier dll Comt(ll.
M.\iTIIE 1'.\l'F.TlEIl-C\l\TIF;Il A " ,\IW>, A I:EN~I(1(lNE \ I.OROflF:
1 pOI11<;'on en acier POllt' frapper les
DU SAl:\T-ESl'lIlT I) . l"iHi- llil.
quarres l'eprl'senlant la Foi'lulle POUI' les
( AIlCIIIVES DI~P.\IlTEME;'oiTA LRS !lE LA 'F1:\I>
ban des ci devant en usage.
1 poinc;on en acicl' represenlanl le
carlouehe des arme de France el servanl it frapper le quarres de bandes de conl1'olle pour jeux.
1 poinc;on en acieI' reprcsenlanlle dieu ~IaJ" et ses all1'ibuts servant pour le quarrc~ deshandes
en usage depuis le ] er jaIwier 1776.
1 poinc;on en aciel' representanl les armes du Saint-Siege sernml p Ul' les quarre. de. handes de
jeux. et sixains elu Comlat.
32 poinc;ons qui ont servi it LireI' les matrices en cuine sous le halancieI' de la 1110nnnye cl
r.
o!)
046-
d'apres lesquels on a fondu les caractcres des vignettes inlerlignes et cadres it l'usag-e de la fabriqllc
des anciennes bandes de contr6le rouges et noires.
1 poin~on en acier podant ces mols : Prohibes pOllr l'inlericllr clu royaume.
1 poin90n portant ces mots : Carles pOUl' les colonies.
4 qual'res ou coins en acier represenlanlla HeUl' de Iys pour le papier pot, dbnt deux en bon clal
avec une virole ou collier, un reste imparfail el un autre casse.
8 quarres ou coins en acier de dessous sans gravure.
2 qUaI'res OU coins en ucier dont on se servait pout' frapper avec la masse les filig!'anes aCCOI11pagnes d'un collie!', lesdils quarrcs g!'avcs.
2 autI'es quarres /'dem, sans g!'avure.
1 quarre ou coin en acier rep!'esenlanl les armes du
Saint-Siege pour le papiel' du Comlat ayec sa virolc Oll
collier.
1 quarre de dessus sans gravure.
1 quarre en acier representant la Foi'lulle, pOUl' ft'appel'
les bancles autI'efois en usage.
13 quarres pour frapper les anciennes bandes de COI1lrolle au trefois en usage.
13 quarres pour frapper les ancienncs bandes de COI1lrolle et celles des colonies, dont 11 hors de service el.cn
parlie cassees.
3 quarres en ucier pour frapper les bandes de conlrollc
cle jeux. dont l'usage a commence au Ice janvier 1775.
2 quarres en acier representant le dieu Mars ayec scs
aUributs pour frapper les bandes de sixains.
2 quarres en acier pour frapper les bandes du Comlal
cl':\vignon, aux armes du Saint-Siege.
1 quarre cl'acier pour frapper les plombs it apposc!' Slit'
les caisses de carles cleslinees pour l'6lranger, reprcsentant
les armes de France, avec un manche en fer.
1 quarre idem" au meme usage, representant un sel'r~lll
VALET DE TR]t FLE All POHTHAIT
et porLanl ces mols: Viqilale timentes, avec son bloc de le!'.
DE PAIUS
603 9 filigranes d'argenl aux armes de France dont
EDlTIt PAR JEAN-SUIO:,{ !lA nlAUO
2003 cl6fectueux.
CAIlTIER A PAIHS, 17'10
102 filigt'anes aux armes du Sainl-Siege.
40 filigranes pOllr la Principaul6 de Dombes.
88 moules en cuivre it 20 figures, clont 67 de ldes, 19 de valets et 2 de Try.
4 moules en cuivre it 2{~ figures.
3 moules en cui vre it 30 figures dont 2 de toLes elIde valets.
2 cartes de valets de CCClll' ren vOJ'ees de La Hochelle.
1 moule en boi5 it 20 figures de valels.
14 moules en bois au portrait espagnol de lcles bttLons el deniers.
1 moule en bois pour taroter le derriere de la carle.
Observation:
Dans le nombre de 111 mouIes ci-desslls, il s'en trouve 7 6 des especes c)' aprcs qui sontdefectucux
et a la c1Clerioration desquels on doil proceder. Sc;avoir :
69 it 20 figures, dont 58 de l&les et 11 de "aIels.
{f it 24 figures.
3 it 30 figures, don t 2 de lcLes et 1 de yalels.
II reste clonc cfl'eclivemenL ~5 mouIes en ClaL de service.
Oll
alIlres :
5.1,7 -
AUX ARMES
REVEILLON
OEPAIlTEMENT ,\LF
DE
T,,\ EI1\E
grt11.'Cllr:
ALTE~SE SEIIE~I:"SD1F.
1
1
1
1
i
2
1
t,
548-
Imprimerie:
2
8 fl'isquelle .
3 ais en bois.
1 nuge de pierre it layer g'arnie d'une bnncie de fer.
" planches dont deux gTuvces en cuivres it vignelles et deux uull'es padie en bois, parlic en
CARTES
FAITES PAR
FINES,
TRES -
TESTU, succ
DE
M. MINOT,
MARCHAND CARTJEJ,.
RlIe Croix-dps.Petils-Champs, n. 37
AV GRAND GVSTAVE .
t812-181G
cui\'re ne podanl que des tI'ails, toules qualre deslin6cs it l'impI'ession des baudes de conll'o\le en
llsnge nu 1er janvier 1775 .
7 chflssis de /'CI' pour les planches de bande ' .
2 pied:; de chcvre de fer.
1 chaudron de cuivre jaune.
. "
1 chaudiere de cuivre rouge it chauffer la lessi\'e pour l'usage de l'imprimel'ie, avec sa cutlhcl'e de
cui vre rouge et es luyaux.
5 lableLles.
2 lablelles el leurs goussels.
549-
22
1
4 faux
FrW~TrSPICE
DP JEU DE
C .~RTES
iJll re,tu de
111 oultlge
550-
lrepieds.
6 marchepieds.
tables et leurs pieds en chcne.
banc de bois de heli'e.
4- armoires saus fond POUl' les moules, feuilles de comparaison ou ~l l'usage du bureau.
100 boHes en bois blanc servant il conlenir les noms des maHres.
5 chaises de paille.
1 etou/Toil'.
11 flambeaux avec leurs binels de cuivre.
1 martinet de cuivre.
5 paires de moucheLles.
1 plaque en fer-blanc.
111
XXXVII
Alloue, concernant Louis Vausselin ills, passe entre Louis Vausselin pere
et Jean Lebrun, maitres cartiers de Paris.
Fut par Louis Vausselin, maHre carlier il Paris, .y demeuranl rue Villedo, paroisse Sainl-Roch,
lequel pour faire le proffit de Louis Vausselin son fils qu'il certifie fidel, a reconnu 1'a\'oir mi5 en
qualite d'alloue pour deux annees consecutives II compteI' de ce jour avec Jean Lebrun, aussy maHre
earLier a Paris, demeuranL rue du Mail, paroisse Saint-Eustache, pour ce present et acceptant, qui a
retenu ledit Vausselin fils POUl' son alloue pendant ledit temps au_quel il promet enscigner son metier,
le nourrir, loger et trailer doucement; et son dit pcre l'enlretiendra de bons veslemenls et aulres
necessitez. A ce faire esloit presenl leclil al10ue qui a eu ces prcsentes pour agr(~ables, a promis
aprendre ledit meslier le mieux qu'il luy sera possible, servir fidelement ledil Lebrun, faire son
proffiL et l'ad verbr du conlraire venant II sa connaissance, sans pouvoir le quitter pendanl ledit
temps auquel cas son clit pere promet le ramener s'il peut trouver a son dit maltre arfin de faire avee
luy le temps qui reslerait ~l expirer d'iceluy porte en ces presenles, en faveur desquelles les part yes
sont convenues qu'il ne sera clesbourse aucuns deniers de part ny d'aulres, qu'au cas seulemcnl que
ledit alloue sorle de chez son dil maltre ou qu 'ille mctte dehors, sans que ceUe peine puisse Cll'e
apclcc comminatoire, aLtcndu que sans icelle ees presentes n'auroient esle faites. Fait ct passe il
Paris en eslude le vingt-huit mars mil sept cens. Signc : GraneL - Louis Vausselin - Jean Lebrun.
552-
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Geshichte de?' flolzsc/mc'idekunst; l1ebst zwei Beiiagen enthaltend den Ursp/'ung del' S}Jielkarten und ein Ve1'zeichness deT sand xylo[lmphischen )'Verlie, von Joseph Helier. Bambel'g, 1823, in-8.
Giuco d'A1'mi dei Sovrani c stati d'El1topa. Blllifon, Nopoji, 1077.
Giuochi delle "Afinchiate, Omb1'e, etc. Sa\'erio Bl'l1netti, Rome, 1747, in-8,
Gillochi di carte bellissimi dati in huc, H. Cartaginese. Veronc, 1597, in-8.
Gmnde Academie des jeux. Pal'is, 1833, in-18.
Grundliche Anweisunu ::'1lm whistspiele, AJnms G" ,"Vien unri PI'ag, 1821,
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Histoire de l'royes (tome Ill). Theophile BOlltiot. Troyes, in-8.
,
Histoire des anciennes corporations d'arts et metiers et des-confl'airies rcligieuses cl Rotten, Ouin Lacl'olx, Roucn,
1850, in-8.
.,
Ristoi're dLt jeu de cartes da g1'enadier Richa1Y.l ou explication du jeu de 52 cartes en forme de livre de p1'tel'es, par
Radin, employe au ministere des finances. Paris, I 8i f, in-16.
.
Histoire da ieu de Cll1'tes en N01'1nandie, Discow's de reCelJtion (i l' Academie des sciences, belles-leW'es et arts de
Rouen. Chanoine d'Avranclles, Rouen, 1892, in-8.
,
History of domestic 'manners and sentiments in England in the midle ages, T. Wright, London, f 862, Ifl-i .
554-
Notice sur les Researches de SinUf'1" par Depping. (Voir la Revue Encyclopedique d'octobre 1819,1
Notice histoJ'iqae ct Cl'itique de la Bibliotheqw: de M. le duc de la Vttllilh'e, par I'abbe Rh'~. Pari!;, DiO in-16.
Notice SUI' un jeu de cartes attriulle aux pl'emieJ'es allnees cln 1'egne de Fl'ltn90i:; 1'>1' et sur Itll jell (le 1760 /:ccueilUs
dans l' A ngollmois, pal' Alphome 'l'remau de Rochebrlllle. Niort, 1. Clouzot, 1867, in-8.
NOlll'el Al't de tirer les cartes. par A, Bourgade. Pill'is, 1802, in-IS.
Nouvelle Academie des jeux. Paris, 1835, in-8,
Ousc1'vation sw' les cartes a jouer, par Duchesne aioe. (Voir 1':l1llwai,'e de la Societe de l'Hisloil'e de France.
Paris, 1837.)
On va'rious games. J. Balm[oru, Londuo, 1 G2.;{, hI-SO.
Ordonnance tlLt Town council ot Ulm, 1 3D7.
O/'iaille des cartes lijoUl:1'. R. t\leI'lio, Paris, f8G9, in-4.
Origine cle la gmVlll'e. H. Jansen, Pads, 1S08, in-8.
Origine fl'III19aise de la boussole et des cllrtes It jOUP1', par M. Rey. (VUil' le second rolume des }{olll:elles AllIIn/cs
de ('O!lllge. Paris, 18:16, in-So.)
Ol'iuine ('raJl911ise des cartes lL;'oller. par lVI. Rey. Pat'is, 1836, in-8.
Playing cants of V(l1'iOtlS ages and countJ'ies. Mile Charlotte Schreiber. London, J. l\Iurray, 1892,3 volumes
grand in-fo.
Recherc/t.cs histol'iques sw' les cartes Lt jotter, par l'abbe Bullet, Lyon, 1757, in-8.
Recherche", sw' la fab1'ication des ca/'Ius Cl jouer it An(jouleme, par Paul l'ioUl'ier. Angouleme, L. Coquemal'Ll
et Cio, 1904, in-So.
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Recherches sw' la fau1'ication des Cal'ft's (i.joLle1' li 1'l'oye8. Louis l\llll'in, Troyeil, iOlp. Nouel, 1890, in-8.
Rechetches sw' les cartes d jOller et sw' lew' fab1-ication en Bclgi'lue. Alexandre Pinehart, Bcuxelles, imp. Tuint
Seroier, 1870.
Rechetches sw'les cClI'tiel's et les cartes it jouer II Grcnoble, par M. Edmond Maignien. OrenoLle, in-8.
R.echetches sur les cartte?'s et les cartes it jOLlCI' it 1I10ntpciUel' et (i, ~imes avant i 790, par Prospee Falgail'olle.
Nimes, 1904, in-8.
Bechel'ches sw' l'histoire et l'industrie cCll'tiere en LOlTaine, par M. Lucien \Viener. Nancy, 1884, in-SO.
Recherches SU1' l'orz'gine et l'histoi/'e des debuts de la fj?'llVll1'e sw' uois. Oltley, Londt'es, 181 G, in-4.
Recueil d'edits, declarations, arrcts et ([Htres pieces coucemallt la Regie lu droit sur lcs C(ll'te~. Paris, Imp.
Royale, 177 f.
Remontrunces sw' les jeux do, sort et p?'incipalement les jell.'E de t:a1'/es. L. Daneau, Geneve, 1575, in-SO.
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Saty1'Ct invectiva t;ontm Los Tahw'es : en que se dcclarall los dltnoS que al cnerpo y a alma y la ha;:.ielllia se sigllcll
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Segmisiallct ou Histoil'C de la ville de Caen, par Segl'ais. La Haye, 172.2, in-8.
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Spielkarte und km'tenspiele. Dr T. Schroeter, Leipzig et H~na, 18S3. in-4.
Se1'Ctpeum. BibUogruphy of card-books. E.-M. Oettingel', Leipzig, 18i:i2, numero 13.
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Storia della citta di ViteJ'bo, par Fdiciano Bllssi. Rome, 1742, in-fulio.
Tableau cliviRC en trois classes de la commwwute des 1)'witl'es et 1nal'clwnds papclie1's collcurs et ell meubles, CIl/'tiel'S, 1'elieUJ's, dureu1's de liv/'es. Paris, yeuye Valade, 1780, in-t2.
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The anatomy of' gaming. Apperley (pseudoo. Nimrod), arlicle in PI'((Sel"S i11uuu::.ine, 1837-18:38.
The C1'i6bage 1lhtyel' text book, beil/a a 11("W Clnd complete treatise of this game. O. \Valker, London, SherwlloJ
Gilbert a' Paper, 1837, pock-et-size.
The cyclopaedi,rl ot CIl1'd (Old taule fjames. A.-J. Lewis (pseud. Prof. IIuffman), New-Yol'k, 1891, in-8.
The Devil's lictnl'e books (I, histoJ'Y o/,playiJ:g card 'illustmted. Van llallsselaer, London, 1S92, in-8.
The EilUlish Parnassus (VIllC pallie). London, \Y. Brook, 1G62, in-8. Games and spo/'ts now used at this dllY
among the gentl'Y of England, etc ...
The laws of shol't whi~t. J.-L. Baldwin, London, 'lS04, io-12.
,
The whist playe/"s huncluook containinlj the laws. Vith et his/o/'V of the invention of cards. London, 1830,10-16.
Tmite de la Police, pal' Nicolas Delamare. Paris, 1707-1738.
Traite cles .feux et des dicel'tissements, par J.-B. Tlliers. Paris, 1 GSu, in-12.
Traile dtt jeu de CCl1'lcs. Barbeyrac, Amsterdam, 1709, in-SO.
T1'eatise on wood eJlgmving. 'N.-A. Chatto, Londun, 1839, in-8.
~. I
Uoer Spielkal'ten mit besonrie1' R.ucksicht t1l1f eznige in 1Vien befindlic/te (lite Kartenspielr. Von Pl'of. n. Y. Elleberger. Dans Mittheilungen del' K. K. Central Commission Zlll' Erforschung und erhaltul1 b del' Baudenkmale. An nee 1860.
Versuch den Crspnmg de sJlielkw,ten. Brcilkopf, Leipzig, i7S+'
TABLE ANALYTIQUE
.\.
Abbacia ' GlIihl'l'llllr~ !It , ('urlicl'. T, :lRL
Abbadia (!;uilhl'lll dc). earlier. I. :1 '7.
Abbadia Jl'nll de) , carliel" 1, :Hn.
Ab~eville. Ilt'uits dL' rl'c 'ptiou il la multrist; 110 carlicI'
a -, eu1l11, 11 , 12,
ABeD, jcu de 1'-, J, ~10.
ABeD, jeu iltl 1'-, pUlIl' apprclldl'e il lire, 1, :rl~.
ABeD, jeu dc I' -, pour i1pprt'lltlre it lit'l' iJII\: l'urauls.
1,2Hl.
Ach~rd
J1,
~3\:).
H(>pl'c~:;ioll
ll'efacll~ur
IH'prrs iOIJ
H, :1')7.
Divt'r~
556
a-
557
-
NOlllbl'U Il'appL'unlis loleL'b UilllS Ies OllYL'uirs de eUrti!'l''; ii. )lar,,;ci lll'. 11 , 31L
- ~ulllbl'e l.r- luleI'l's linus If's ouv!'uirs UI' Paris, 11, (;0,
- Al)lllbrc d'- tolercs dalls les OLlvl'uil's dc HUUCll, j I,
13'.
- Sermenl cxige des - aJlllis it ll"tlyuillcr au Lilre de COlllpaglloll, )J , 17.
Archange (Pi erre). Enveloppe pour le,; jeux de - . T. 33:2.
Archinto (le ,\~:!rdilla l ), winislrll pL serl'etniI'P d'Elat ,1
HOllll', Il, ,J.lO).
Ardain, cat'lier, I J, ao~.
Argenson, 11l1l1'![ui s tie P,udm y (Allloine-Hell('-\'oycr d'),
tr, :20:i, ~O!i.
Argenson ,\ lnrc-Pit'J'I'I' . cnLlltc d' j' lllinisLre ue Ja (;acJ'l'e,
1. 3:2:l, :n7; 11. ::;:i, :!2'1.
Argenson ,\lilre-ltl~lIc d'), Jieulenant gCllcru l de Pulice
tie Paris, 11. n2.
Argouach ('\lidlel), earlier it )Iorl,rix.
10:2,
Argouach plichel), cartier ,1 Urest, Ll , iUoL
Arithmetique. J pu de cartes d' -, 1, :240,
Armilhon (,\.vlll Pt), Carlie!', 11 , 388.
Armoiries. Dc,;cripliun (['un jell d'- tIe la nubll's::;c dc
"cnise, 1, 2J 8.
- Les lllnl'qllCS distincl ives, dons les jCLlx allemands,
fUl'cnt pl'iluilivuweuL fOl'mces de sujcls tlnilllh, 011
11'-,
:30,
- un jell de ('HI'les aux - de Fel'dinand de THOI, 1. fiO.
- Cn jell de Cill'lcs heraldil[Lll~ cl jUl'iJiquc d(~ la (,0111'('tion AtlIbl'l1st\iclllle, I, 58.
- Yo ir': Blason.
Arnaud, earli er, IT, -10:;.
Arnoux, {'(u'ticl', J I, 321i.
Arnoux d Amphoux. Carles (' ditees pill' - . I. 11;:).
Arras. COllluJel'Ce des ('al'les it juuer it - UU XVI" sii'c le.
H, li1,
- Etnblissement des cal'liPt'i' it -, 11. 118.
, - Jtup o l'lan ce tlu ('OIllUlt'rcc des cilrles t1 - it la fin dll
XVIII" foicc le, J I, 180,
Arrippe fib, cartif't" 11. :3!)!).
Arrippe pere, cal'l iel'. j I, 39!J.
Art de decouper et de trancher cl table. JClI gaslroulIuJiqlle ue8Iill{' it puseig-lIcr ['-, J, ~;JN,
As de trefle. L'- est asslIjctti it une mal'f]lIc pal'liCIIli i'rc, I , 31:L
- L'- des jeux dl'slillcs it l'expnrlation ne duil ell'c 1'11tOlll'6 (l'nu(,lI11 ornetllent, 1, 34:L
Assegond IAlbl'rt), H. lSL
Assegond (Alpxaudl'e-l'raIH;ois'. cal'l iet" 11. 18-1.
Assemblees de metiers. Jut erdiction des - qui sc
faisail'lIt 'ous le I'ou\'ert ue la confrel'ie, 1 L H.
Assemblee nationale. Suppression ties dt'oits sur les
car'l!'s par 1'-, l, :):30,
Association. Lps !:al'Liel's 11e ~Jnl'"eille ll'uLl'ul ill' fonller
IlIle - pout' l'exploitalion tlu 'OlllWCITC dcs cal'lcs it
jOller, 1I . :31 H,
Astier (Clullde ). enI'ticI', I, !)6,
- Cnl'lct> {'ditces pal' - , I J, :n~.
Ast!er ( ~;lIill,'lt~ll1cl, caL'li('l', JI, ~!)\, 2!):';.
Astler iris (( .ul1J auulC), 11. 2U;;.
Astier (,l l'an-Bapli'le , cal'lier. 1" 2!)1. 2U:';,
Ast~er ( .".nl'ie-FI'nn~oisp ), 11, 2!):),
Astler (I'J erre), I r, 2fJ:j.
Astronomie. Jell ill' ca rt es (1'- ct tIc g"ogL'aphie. I. :H-1,
- .JCll pOIlL' npprent1re 1'-, I, 2U.
Athalin \colonel ,. officicI' uc la COlll' tIe Loui~-Philippc,
n.
r.
Pt'Cface. x; r, 268.
IT, :3:;1.
n
Baader, plIbliciste, 1. \(i.
Baccio Baldini, g['il vc 11[' ilaliell, r, liN, li!).
Bachelier, eaI'li!'!', 11. :,w:;.
Bachelier (J<'I'an~()is). cnr'ticI', 11. I s~.
Backofen, cnrlit'r. 1. IGU,
Badin (nen'ili::;" earlier, 11 , 28:).
- E~l\'eloppc de ~' Jr. :28:l~.) q '
Badm (,]Pilll), enl'tlel'. 1f. L_, dl.
Badin (Pierre), radier, 11.~ ()X. "~(l. 1~L
Baillet (.Jean-:';illlon ), 1'1'gl'illlit'r. I. :n't.
Baillif (Jean ), I'n rLiel', 11. J H:2.
Bailly, lllHire de Paris, I, l:ii.
Baize, 11. a3.
Balay (Jphnn), compag!101l ('m'lil'\'. ll:'tn~,
Bale. Iutroduction tIu .Iell lIe I'nl'll'5 U - en 1311, I, ~n.
Baley (C0sHr), ('UI'tier, I. :r;~: J1. Hll,
- Enveloppe de - , 1. 3t~.
Ballet fi (J'uran t 1I ne baLnrl 11' de en "te,,;. 1, iGS.
- Le ~ tlu jeu de piquel, 1. l06 ..
- Tableall repI'e"olltm~\~e - du Jt'1I ue. piqllel, 1, 't60.
Baltard, gl'ilVCUl', lI, v:' I.
Bance, gl'tlVCltl', It :;21,
558-
a -, I , .)2.3.
raI'l.ieI' a -, 11 , '~O:1.
Fahrication et eClllllllel'('C' dc.:; cartes it - it In. till du
xI'IIlf>:,;iedc 11 ,40J .
L p~ cal'Lie l'~ it. - all XVIII" ~ieelc', I r. 101.
Pllilles PI'ollollceC's eOIlLL'c 1"5 rat'Li('L'''; cle - I'ollvnillelb
de fL'Uudl', 1I , 40;!,
Saisie C'll'ouliscaliui1 cle illal'dlillldi~cs rhrz 1('8 earlinl''';
(le -, 11 , Hl2.
- Type,,; uc carLp:; l'd i le:; it -, J I, 40:';.
Bezu, car Le::; l'eVollltiouuuil'c:; eOlllpo l'e,; pill'
I. 1:1'1,
1:3" U2, 1H.
Biancini, fl , :1:;1.
Bie (Plel'l'e ), J I, lll:J.
- .1e~l-du -
55H
talion>. )'I,lati\'c:;
<I'o/)Ial, I, 3 I.
X\'JlIC
'~:i\'.
Euvploppe tit' -, 1I ,
~02.
all
droiL
Veuisl' au
XVIII"
::;iel'\e, I , '180.
l,:n:;.
CUll:;es ue refll:' opposees it la tlf'manue (l'hulUol,)froltion de l'laLIII~, pl'escntce PUL' lc;; CHl'licl':> Li(! _,nIl.
'dD.
Causes iovoqu"cs parIes curlicl''; dc~ - . pOllt' ohlellil'
l'ltoIllologaliull (le leurs slatuts (,.Il I i(i:l, I L '1:2:l.
.- COll.(litiollS J'cqui::;es de" pel':\olllll'S tli'siruul Sl' livl'e!'
it la fnbl'icntioll tics cal'le::' it '- , 11. "1 (i.
Coonil cmtl'c le J'{'gi::;::CIII' de .. dmits (" Il's ol'ficiel's tll'
poliee de - , qui ['ct'llscnt d'al:f'OlllpaglH' I' ll's c.:OUlllli::;
dans lelll's pel'quisiLion,;, 11, '.:11.
Consistallce till LIIL'cau des Clll'le~ de -, claoJi pal' Ir
l'Oi ell lIi6V, )J, 'd L
:5111'
droit
:Wi.
all
r.
Le rn1'lil'l's (le - usent de 1'IIS(, pOlll' ohlellil'l'hoillOlocralion de leUl" statuls ell liC:3, /I , 120, };2:2.
Le;' IlJacristruts tie - appl'ou\,pullc,; projels de slatul:,
des ea~'li('rs et elevcut leur CUI'p~ ell waitl'isf' jlll'ee,
IT ,
l1~,
kH.
Les llIa rr i:;ll'ats tic - font suhil' allX cat'lier's les fOr'malitl'~ uc la I'('repli!)]) t In maltl'i~e et expL'clie llt
lellr8 JeLtJ'e~, 11 , '12:2.
'fOlll'S,
Il, '1 9L
561 -
I,
~)~,
<.>6.
Reproduction de -
du
HnC
Reproiluctioll de -
ve-
391, 39:5.
I, 8.
J, 69.
euit(~es
1, 98.
Description des -
1, 98.
,)""
'
Il 206
,
X\'JIC
209, 210,211.
72, 391.
562-
140, 241, 2'i6; Il, 90, 94, 116, 261, 266, 308, 323, 391,
392, 394, 393, 398, 453.
rn jell de - edite it Angouleme, I, 132.
Un jeu de - edite it Dijun, 1, 131.
Un jell de - tJile
Lille, IT, 169, 171.
Un jell de - Mite it J\larseille, Il, 324.
IT. 60.
r.
565-
566-
D
Dablin, lJ, 103.
Dale (Jehall de), carlier, 1, 72.
- Cades lyulluaises hlitecs pur -, J, 68, :3n2; H,
:H6.
::ns.
'
-, 1. HO, 362.
5G8-
569-
.
-
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
I. 29S.
I , 320.
"
,.
72
~70
I, 324.
IT, 131.
Les Etats ue Li11e, Douai et Orchies dernnndcutJu suppression de )'imposition d'uu -, n. n\..
.
Le siem Lconurd i\Iaratray est choisi COOJOlC I'cgtSSCUl'
elu - pOllr le compte ue l'Ecole milituire, J, ;~2}'
Le sieur NicoJas Follet relllplace .\laratray a la tete ur.
la Hegie Llu - pour le compte tIc rEcole miliLairp,
I, 324.
-
IT, 304.
81"
_
_
_
_
Le ~oi de France est autorise i porccvoir le - en Lo1'rall1~ au profit de l'Ecole militaire en '1151, Il, 220.
Le 1'01 de France, moelcra.nt le - circula.nt en France
II,171.
J,3H.
-
a 1611, 11,
126.
571 -
a.
a
a.
a.
a.
I,2nS.
r:_
I, 3:lO.
Suppression (111 priYili'ge accord I; it J'E('olc mililaire
lll' pl'r('cvoir le - , 1, :::28,
SIlI'';(;ullr'l~ 011 CIl f'aveul' (Irs ml'liers de HOUl'1l Cll
l;iSG, J. 2!H; 11, 118, un.
SlIrs('anGl' dll - (>11 fuvelll' dc" eal'Lil'l'S de Lyon ell
Ui2;{, 1, 298.
SUI'SCHUCPS !Ill - ul'llol1HPes 1)[11' II~ roi it diYel'ses cpoC[lIe:-:, 1. 29'1, 2!li, :11:2, :n8. :t:lfl; 11, 2U.
Ycxaliolls cOlltinueJles du ferlllicl' tIu - ('ontre les CHrLiers de [{ollcn, IT, 12:l.
Drouyn, geignelll' till FOLlr (,JacC[ue~;, cC:llypr, n, 11\L
Drouyn fils (Jacques). IJ, IS},
Dubar (Ftallcois ). UlnrdulI10 carlier, 11. 167.
Dubois. Curte uOadressc de - , mal'chuml papetiel', 1[,
'd)~;.
Il, 210.
Du Cange, I, If), 1R,
Duchatel (Gl1~-), curlier, IT, :~W.
Duchesne aine, Cf)ll;;CI'\'alclIl' du CaolJiJwl drs e;;taUJpes
cOt In Bihlinlht\qllP nnLinllale. 1. 'to, fH, 'tiJ.
Duchesne (Yves LnlJill, clil , cadie!', 11, lOG.
Ducrocq fLollis), ral'lier, 11, LS,.
Dudoit (Gahl'il'l ), cnl'liel" 11. fOR,
Dufau Jean), eal'lit'l', IT, \2fi, {n,
Dufaud (P.), cal'teg 6diters pnr - , I, 117.
Dufresny, vall't Jp cjl1101bre de Louis XIV, J, H:';.
Dugue de Bagnols, intt'udallt tIe Flanurc, H, 161, 16G,
t!.lt;.
Duhamel, nl'chiviste de Yauc!u, e, Prl"fac:c, XVI.
Duhamel du Monceau, agronotuc, I, tn.
Dumas, curlirl'. Il. :{0:2.
.
Dumas , Fraurois), fahricnlll rle paplCl', r, 100.
Dumas de Culture, IT, 37G.
Dumont, concierge till mn.rqllis (le Livry, I, 378,
Dumont (Anthoillr'), cnl'tiel', 11, '~93.
Dumont LOllis\. CHI'tier, 11, 189.
Dumontier (Pierre ), eartier. If. '~06.
Duperray (J can), (,UI'tiel'" 11. JDl. _
Duperron (.Tacques), carll!'l'. Il. 1~ t.
Dupin Gl1spnl'rl), f'ompal!nnn Cill'tJPI', IT, 'tH3,
Duplessis, carliel" 1. :W 1; 11, 8~i.
Duplessis fils, eartier, II, l:IG.
Du Pont (L:lllI'f'l1::'), cal'lit'l" I. 30n.
Dupre de Saint-M.aur, in.telltlaut dr: Gl.l~ellllc, J/ ~08.
Durieu Y0l1\'1' {<,(,(ltde EtlCllueltc), Cal'tlCl'C, Il, lD3.
Durin ~larc). cnt'til'r, H, iOO,
Dussaulx hibliolhl'eaire it ~i\intr-Gene .... il'n~. I, ~53.
Dusserre' IJean-Picrrc ), I'artif'l'. 11, :l2', :12D.
Dusseuil ,,)oseph ), cnl't.i.ol', JI, :~.i} . .,_1. . _,.
Dusseuil (YCU\'c), cartlcl'\. If.' ,ll~. ,)Al, .j"" ~
Dutertre (l\bl'(l.ham), carl.lor et ~lIg-ers, 11. lt~l. 1,1.
Dutertre (\brahatll ; , rnrtlf'I' it :\:,lIltcs, 11, lll/.
Dutertre (Pierre), cart ic!', 11, 1Uti.
Duvache, cartier. JI. 21"',
.
,
Du Val (Pierre), geograplte (Ill 1'01, 1,1:21, 231.
572 E
Ebrard, cal'lier, Il, 399.
Ecarte. Le jeu de 1'-, 1,462.
Echecs. Comparaison entre le jeu tIes - et le jeu de
cartes. I, 18.
Ecole Militaire. A titre de dotation, 1'- re~oit la fenne
du droit sur les cartes, I, 321.
Composition tIes bureaux de lu Regie du droit pour le
compte de 1'-, I. 321:, 325.
.- Indemnite accordee par le roi a 1'- en lui retirant le
privilege de lever le tlroit sur les cartes, I, 32g.
Vadministration de la guerre donne la perception du
droit en garantie d'un empmnt destine a construire
et agencer les batiments de 1'-, I, 324.
L'administration de la Hegie pom le compte de 1'obtient le monopole de la fourniture du papier cartier, I, 402.
La Regie de 1'- accoroe it ses commis <l'Ep :nal uoe
indemnite pout' les pel'tes (fll'i1:; ont subies par suile
de l'inondation de la ville, 11, 2:35.
Le l'oi de France e::it autorisc it pel'cevoir le droit sur
les cartes duns les Etats de Lorraine au profit de 1'-,
Il, 220.
Le roi de Frullce est autorisc a percevoir le droit sur
les carles dans les Etats du Pape, au profit de 1'- en
17G8, IJ, 3G3.
- Le sieur Leonard l\Iarutruy est choisi comme regisseur
(les droits pOllr le CCHlIpte de 1'-, I, 32'f.
- Le sieur Ticolas Follet remplace Leonilrd ~Jaratray it
la tiHe de la Reg.ie des o1'oits pour ]'- en 1774, 1, 32'1.
Secours accordes uux anciells sel'viteul';:; de la Hcgie
dll (lroit pour le compte de 1'-, 1, 32~.
Suppression du privilege accorde it 1'- de percevolt'
le L1roit sur les cartes, I, 328.
Tableau de la perception des droits pour le compte
de 1'- clans les generalites lie Limoges, Pau et 1301'cleaux, 1,326,327.
Tableau cles recettes et depenses de la Regie des droits
pour le compte de 1'- , de 1766 a 1175, J, 325.
- Trnnsfert, par .1.-13. Bocquillon, des bureaux et manufactures royales de cartes au regis5eur des droils pour
le compte de 1'-, I, 322.
- Voir: Droit sur les cartes.
Ecosse. Les cartes rouel1uaises en -, IJ, 126.
Eggerton Bridge (Sir), amateur anglais, I, 24.
Eisen (Charles), dessinatel1l' et peintl'e, I, 458; H, 45 tL
Elbout (Jeanne), cartiel'e it Nantes, 11, 108.
Elbout (Veuve), cal'tiere <.1 Angers, Il, 182.
Elements. Le j eu de cartes re vol utiollnaires des -, I, 136.
- Reproduction du jeu des -, Il, 176.
Eloy (Charles), cartier, 11, 184.
Eloy (Chal'les-Simon), 1I, 184.
Emeutes provoquees par l'intolerance du fermier du
droit sur les cartes en 1634, Il, 120.
- Reponse du Par1ement de Normaudie cl la demanLie
de repression exigee par la Cour contre les acteurs
des - a ROllen, Il, 122.
- Les ouvriers parisiens accables d'impOts provoquent
des - it l'avenement de Charles VI, Il, 4.
Emigration des cartiers de Lyon en Savoie, en Espagne,
en Suisse et en Lorraine lors de !'imposition des
cartes en 1583, Il, 21:2.
des cartiers de l\Jarseille en Italie et en Afrique, Il,
-
320, 322.
XVIC
siecIes, 1, 30:!..
20.
Taux fixes pour 1'- des actes par les gl'rffiel's des
communautes crecs pal' le roi eu 170'~, TJ, 31.
Enseignes. Adoption, POlll' les jClIx allelllands, uescceur, grelot, feuille et gland, 1, If:.i.
- Cartes it - populail'es en Allemagl1c T, 43.
- Cartes d'enfants it - allcmaolles, I, 2'76, 218, 219; 11,
-
~16,
!,
Enseignes
.1,
573-
16::i, 166.
'
'-
1I , 2'.2.
'.
1:j81, L 296.
c(
'
I, 315.
_
_
_
1G81, L 2H3.
574 -
_
_
_
_
_
_
_
_
_
575-
H{>glpl1Jcntnlioll de la -
1, J:)L
ROIICll Cll
fallts, J, 2llL
Heglcll1clltaLioll de In - des ral'Les tlUllS le Comtnt
d~~vjp'llO~],rn sy}tc ,~tl CI)llcol'llut signc ell ii;jG, puis
1/.18.11, .3,):d, 3.)L 3.)1.
Hl'glcrl'lel1Latioll de la - des carLes en Lorraine, IT,
:!l:l. 21 L
;) I, ;),J, ;)6.
493.
Sill'
If'S
Cll
1711.
Hcpl'o(ludioll de carles
Hit.
it
2~li.
Feuilles d'arbre. Les Espugnlll5 it la c luqut,t( lil' SaintDOlllillglle fabriqucnt dl's cllrtcs il raid(! de -,1, :H:l9.
Rl'Proflllction
(rUn
Slll' - ,
I, 212.
'f<"
102, 181.
Cnl'tes de la Collection -, J, 2G, :W, 3 't, 38, 1:2, H, IS,
:;0, :j l. :;8, GO, 6:2, 2:11, Hl}; )J, 1~, :!8, :~G. l8, GO, :i 1,
;j2. ::lOl, 31:i, 320, 323, 332, 33G, :1l2, 3H, 3't~), :l:;'I" :~:j9,
3(i:2, :312.
Filhat (Augu!:Lin), rarlie}', n, 31-S.
Filigranes en transparence. De Ja maniere tl'elablir
Ull duns In. pale tlu papil'r. 1, '.06.
La Hcgie du denit, ell 1151, fait placer un - uu ceutre
lle chaqlle fcuille de papicl' pot. I. 402.
La Bpgic du droit, eu 1109, fait pIncer dans c:haque
I'cuille de papier ulllunt de - que celle-ci den'a COl1teuil' tie cartes, 1,1lH.
La Heg-ie Ilu droit, C'll 1-;98. n'nssujcltil au - que CC1'luincs carte:; de clwqup jeo, 1. HO.
Les - placi's (lallS la pate tiu pnpicl' sout renoUy('ll'>S
il chaque chungemcnt de Hegime gouvcl'llemculnl, 1.
108, HO, H3, 41't.
11, aGl.
126.
JJ. 235.
Garanties uont s'enloure la Regie aeluelle POUI' empccher les - , I, 430, 431.
Instructions llonnees paL' la Regie en I'an XIII, pour
reprimer les - exerc~es par la contrefuron des hauues
ue controle, J, 310.
416.
'
--, 1, 315.
Plaintes du regisseur des droits contre les commissaires de police de Bordeaux qui refusent d'acco~pa
gner les commis recherchant les - duns des mmsons
particu I icre[';, Il, 43'1.
Pour rel1(l1'e les - plus rares, le fermier fait imprimer
des filigranes transformables sLlr trois cartes de chaque
jeu, 1. 366.
POllrsuites e'<ercees contre les - consistant clans la
recoupe et le reassortissage des jeux. H. 3H, 37:;.
Pour::;ultes exercces par la Hegie contre les - daIls la
generalite de Bordeaux, Il, 431- .
.
Poul'suites exercees contre un cartler ue )Iontpelhel'
accu~e de -, H, 368.
.
Poul'suiles exerccf's par la Regie contre un curtler (le
l\IorJaix accuse de -, Il, 102. '103, 101.
Puuilion des - commises contre les ordonnances (111
droit sur les cartes, n. 298, 299, 300. 30L 307, 319,
320, 322, 334, 3H, 313,316, 317, 381, 382.386.
d ] 38't
577-
- Piece" tie la coIl ~cti.on de ~r. -, I, 202; II, H2, 1-11 , 1..lG.
Frechot (1)001 Casllmr . T, 218.
Fresnet (VilJccnl), cUllJpngllon cnrlicl', 1I, U~.
Fretin ' Gn~p:ll'll . corlit'l', 11. lU:L
Fromant Guillaumc \ ClIl'liPI', 1 I, llB .
Frosset ( U~tachl~), cOUlpagnoll Cill't iel', ]]. lB3.
Fulletot Olichel). Envploppr pour le::; jcm: de-, lI. Gl.
Fuzelier GOUl'y; . car'lil' 1', 11. 30U.
- Enyeloppe pour le8 jeux de -, I, 3li.
G
Gabouret ( ~icolas ) , cOlllpagnoll carlicr, TT, HS.
Gaigne (Clalltle), caI'ti('l" 11, 2fH.
Gaillot, carticr, IT, lOG.
Galien fClall(le;, cartiel', IT, 291.
Galine, carLier, J I, :i20.
Galler ,Jus!'p h), iUlpriml)lll'-J ihra il'(', J, 238.
- Clll'les musicales ellilees pal' - , 1, 23G.
Gallet, CIlileur lyonnnis, I, 1G7.
Galliat (-'lichel). eartie!', If, 3!)~.
Gallichon (Emile , publici,;le, I, Ji8.
Gallin et fils (veuve), cnrlicl'e, II 321.
Gallot ' Charles-Alllable), rcccvclIr tlcs aide", IT, 'J.52.
Gambal (JeulJ ), cOlllpagllon cnl'tier, Il, 332.
Ganteaume (l3euu'it), carlier, 11, 316.
Gantrel (Slcphalle), gl':tveur, H, 161.
Garavaggio, peintre italien, 1I, 227.
Garcilosa de la Vega, historien espagnol, J, 398.
Garde (Nicolas de la ), fl'rrnier du droit sur les curtes, J,
lOl, 106, 119, 316, 3(;G; Il, 10', H8.
Gardes-Jures. Les eOUJlUlllHwtcs sont plurces "ous la
f'.Ul'Yf'illUllCe tIe - clus pal' les maitrc:; des metiers,
11, 8.
- Le8 llleLi!'l's de Paris Bont place sous la surveillance
de -, nOL11mcs pHI' le prcv6l lIe Pari., eo 138:~, IT, 1..
- ROle de::; - des meliel's institLles en 138:{, JJ, J.
- "oil' : hu'cs.
Garet I Pierre !. earlier, I, 10}, 10G.
- Cartes ~tIil6es par - , j r, 10.).
Gariel, conservatcul' de la llibJiothcque de Grcllohlp,
1, 10L
Garnier, maltre de musiqllC', IT, i3.
Garnier,llntnil'e, JJ, 3't2, 3H.
Garnier (AIlalJl'e), Lllal'chan(l carLier-iiliug-ier, Il, 18:';.
Garnier (Amlre). cmtiel', I1, 137.
Garnier J .-JI. , 11, 18:.;.
Garnier (~lnthl1l'ill , curlier, JT, 101.
Gastronomie. Jell de - de::;liuc it en"rigner I'm t I:e decOllpeI' et de Lrauthcr it table, J, ::l:J8.
Gasville pi. lle), illten(lanl de NOl'tnanllie, lJ, 131.
Gatteaux, gI'avcUl', 1, 148, 3~6; 11, 4~iG.
- Heprodllctioll Ilt'S curtes gl'uvces pal' - , I, 3%.
Gaucher (C. ), If, 415.
Gaucher (Louis ), gravellr, 1I, 1G3.
Gaugain, dit ~ille 'Jacqu('s , earLier, TJ, 188, l!H.
Gaugain, (lit Sille (Loui:;), cm'tier, 11, 191.
Gauld~ (Autoine), vicaire general, it HOLlen, IT, -i81, 482.
Gauthler (JlIln:;), archivi<:te tle la Cote-d'Or, Preraee, XVI.
Gautier, sllhllelcgue u l'intendance Je Bnstio, 11, 324.
Gautier (Chl'islophe ), cnrtiel', Il, .l22.
Gautier (Guillaume ), cartie!', Il, 15G.
- Emeloppe POlll' les jeLlx (le - , I, :n:i.
Gawelly (AutoillP , cOLllmis reteH'UI' llu droit, lI, 31,0,
3H.
Gay Loui~e \ , IT, 3't6.
Gay (\,iclCH' , al'theo]ngllC, J, 1G, 22, 18:.;.
Gayant, eal'Lier, ], 138.
- Cnde:; 6ditees par -, H. 90, 91.
Geac (Jean La;;sl\c lIe ), I, 496.
Gellee (Hohert" cartll'r. J, 309.
Gemealogie. Jell dcs hOlllllles illustrcs unciens et moIlerue:" I, 238.
Genes. Les corLi!'rs de :\Tarseille elablis_ent des fahl'iques
(le Clll'trs a -, 11, :320.
Genevoy 'Jehan" earlier, J, 98; IJ, 300.
- Carte' 6ditees par - , 1, 101.
Geoffroy ,Cnthelin , cm'iier, 11,212.
Geographie. Description <Ill jeu de - , compose par ~i
tolus lIe Poilly, I, 231.
U
73
078-
301.
11
HaUuin (8arbe d' ), cartiere, IT, 488.
Hambourg. Importance de la manufacture <le cartes
etablie.<l. - par '. Vajs~jel', de HOllen 11,133.
~ Les cartlers emigres de HOllen fonclen
es fabriques
de cartes it -, 11, 124.
- Prix de vente it - des cartes vennnt de Rouen et de
Hollande, IJ, 127.
'
r.
310.
579-
I
Icarden (Jo:;cph) . c<l1'ti('1' , IT , 3:20 , 323, ::>20.
Illiceto (Anth oilH' <1 1'.\, carl ier. H , 3W.
Illiri~us (Th omas), f ri'I'c pr8cheul'. I , 1,:31.
Imaglers. Lcs Cal't il'l'S ct les - a Chartrcs, Il , 18:j,
Irnbar (J ea n-FrallGu i&). curtiel', If, 3:31.
Imbar (J ean). carlil'l', IT. 3:n.
Imbard (J ca n ), ea rli er. ] I. 33:3.
Imbert (Josep h), ca rl ie r, 11, 3\0.
Importation. Condit iollS requ ises POI H' 1'- it Pal'is dl'S
cartes fabl'iquees (la n sI es au t res gUll eral ilcs llc Frullce,
11 , Gl.
Pruhi bition (le 1' - I[ I'S carlcs ell F rance Cll 17:jl. r. :3:2:2.
Pl'ohibitio n (lc 1' - ties cu r ll's ell F rallce ('U 1'a11 VI el
I'll r an XIII , L 3 ti . :1 't~.
Hcglemcu latioll lIe l'- (lcs ('<1rlc;'; (otJ'angi'rcs Cll lX(Hi.
I. :H3.
Impression. COlllposi tion de l'cnCl'(' destinee a 1'- tlts
cHrt es nux XyO I~L XVI" sicclc', I, 301.
L p::; Cal'ti r l's de Pari' 8e reIl(len! illl hLlreau du fl'I'Llli,.['
POUl' fa i!'l' 1'- de It' lll'S ca l'tps, 11. i 1.
Les {'urlicrs so uL ten ll s dc se rew ire au hllreall dc la
Hr'gie p uur faire 1'- des cartes, 1, 30/, 3i2, 3!h
L ;l!)().
580 J
Jacotin (Charles), Preface, XVI; 11, 291.
Jacquard (Denis), carlier, JI, i82.
Jacquemin, archlvisle adjoint cl. Aix, Preface, XVI; ] 1,333.
Jacquet ( Louis ), cartier, 11, 131.
Jacqueton (Gilbert), archiviete paleographe, Pl'eface, XVI;
11,212, 211:.
Jacquetot (.Iean-Bnptiste), con(roleur du droit, I, 37G.
Jagu (Jacques), carlier, 11, 191.
Jagu (Jean ), carlier, Il, 191.
Jamot, cartier a Abbcville, 11, 190.
Jappin (Jean), receveur des taxes du duc de Lorraine,
IJ, 211.
Jaques, cartier, 1, 68.
- Bois graves par - , I, 6\., 69, 11: 390.
Jaubert (Antoine), cartier, I, 3:54; Il, 316, 328.
- Enveloppe pour les jcux de - , 1, 3:53.
Jaufroy (Jacqlles ), cartier, H, 332, 333.
Jaume et Dugourc, cartiers cl. Paris, J, 362; 11,30'1.
- Cartes revolutioonaires 6JiLces par - , 1, 2H, 2:.iG.
- Enveloppe pour les cartes revullltionnaircs de
I,
362.
Jausson (Josepb), carlier, Il, 332.
Jean (Jean-Baptiste), pnpeliel' carlier, Il, 32\" 525.
Jeremie, secretaire d'Etat et archivisLe du Cumtat, Il,
3:51.
Jeu de As Nas, I, 9.
Jeu de cartes. Cowparaison entre les echecs et le - , I,
18.
- Diiferentes cspeccs Je - connus Jepuis le XlVC siecle,
I, 4G5.
- Dissertation sur le - et sa cow position au XlVC siccle,
I, 27, 28.
'
Diverses qualites des - livres il. la consolllLUatioo, 1,
422.
Histol'ique du - compose par ~I. IIoubigant, I, 1:.i0,
152.
- en bonneur a la fin du XVl:1 1l siecle, I, 310.
- Jeux (J'oie et - , 1, 227.
Le - a la Cour de Vinceslas, duc de Brabant, en 1319,
1, 9.
Le - est tlefenJu aux moines de l'Abbaye de SaintVictor de l\lurseille en 1331, I, 16.
Le - trallsforme en livre de wesse, I, "86.
Les monaster'es et les chevaliers connurent le - au
Jcbut du XIVC siecle, I, 16.
Prix: des - en 1169, I, 423.
Jeu de l'Hombre. Happort entre]e jeu de cartes illlloues
et Je - , ], 6.
Jeu des provinces de France. PI'ivilege accorde par
le roi all sieur Le Clerc, de graver et vendre le - ,
Il, 465.
Jeu imperial, it points grotesques, I, 212.
Jeux grotesques. Cartes cl rire, I, 2G8.
Jeux historiques. Les graveurs en taille-(lollCe et la
fabrication ties - aux HIe et xvn C siecies, Il, 465.
Jo, chanoine de la cathedrale Je :\Jorlaix, IT, 103.
Jobert. Enveloppe pour les jeux de - , I, 358.
Johannot (Tony ), graveur, I, 456; Il, 118.
Jolitru. Enveloppe pour les jeux d'Antoine - , Il, 208.
Jollain, rnarchand d'estampes, Il, 327, 367, 380, 413.
Jolly-Buboy, dil'ectellr de l'Ecole militaire, I, 381.
Jolly (Marie), Il, 3-\2, 31,4.
Joly (Pierre ), cartier, I, a63; Il, 427.
- Enveloppe pour les sixaius de - , Il, 433.
Joly de Fleury, avocat general du Parlement de Paris
Il, 81, 85, 95.
'
J. P. Enveloppe pour les jeux du maitre all monogramme
- , I, 338.
Jouanne (Claude), cartier, Il, 106.
Jouanne (Jean), cartier, 11. 105.
Joueurs. Anecdote sur les - de cartes, I, H5.
- Le caractCl'e est devoile par l'aUitude prise parIes dans l'adversite, I,455.
- L~s .- de c~rtes a. l\1arsei lie en 1381. I, 12.
- ~hnlUture hree du roman Ilu roi Miliadus representant des - de cartes I 10.
.'
- Punition Jes - colere'ux', voleul's et blaspbemateurs it
Lille au xve siccle, 11, Hi8. 160.
K
Kaunitz (prince), chancelier d'ELal. 1I. ~60.
Kolnaghi, marchand d'estampes, angl<lls, 1, 79.
L
Labande, Directeur du :\111See Calvet it Avignon,
face, xvr.
Labarthe (Fran<;ois), carlier, Il, 4~2.
Labat diL Duchesne (Yves ), cartler, Il, 106.
Labathee (Josepb), cartier, 11, 366.
La Boissiere, carlier, Il, 368.
Labouret (Jeau ), carlier, ll, Hi9.
Lacaille (Michel), cartier, H, 13:3.
.
La CalleD Les cartiers emigres de Mm'smlle fondent
fn.bl'iqlle tie cartes a -,11,322.
Lachapelle, cmtier, I, 42\,; 11, i9, 96.
- Carle d'adresse de -. ll, 19.
La Commune, carlier, Il, 191.
.
La Coste (Frallqois), fahricant de p~pler, T. ~O~.
Lacour. Cm'te (l'Uf!resse de -, cnrtlCl'-papctler, Il,
Lacour, contreban(liet', T, 382.
Lacroix, lJ, 1:f9.
.
l
Lacroix, fabl'lcant de papler', T. -t08.
Lacroix (Puul ), iittcl'atelll', I, i5.
Laforest (Jean ), I, 448.
Pre-
une
~ 3
J3 .
58 1 -
11, :t
n.
582-
F6.
Les habilants dr - offrcnt au roi de Fran.ce un su side de 100 000 (lorins pour l'aider a souleull'la guerl'e
en 1692, H, '160.
b 'J
Les magisll'ats de -, pour se tIed?mLlHlger,des s~ SL. es
oifel'ls au roi, demandeut et obtlenncnL I autOllSn~lOn
cl'lm poser les cartes it j ouer consoLllwr:~es delOS la vLUe,
Il, 162.
1 d' 't".
Les ll1uffjsLrats de - nOlllmenL un eollecieur l es ~Ol "
les fer~niers llommes en 1692 n'ayant.p':I ~onLJl1l1~r
leur bail. Etat lIes recettes till (lroit de JLlLll a octoble
160:3, Il, 1G7.
. ff
'I' droit
Les lllngistrats de - lrollvent COfill a a Cl'lllel lJ
ell 1699, H, 171.
.
1. I' b ndoLl
Les U1al'cilands curliel'S lIe -, en 1'al50n (e a a 1
(le la ferme rlu droiL pUL' les fermiel's, delllaudelll ~
nom\uation cl'uu collecteur pour viser les passavallt~,
11, 167.
t I 1 rrranue
Le' lllarchands cartiers de - iLllpOl'len it P us 0
parlie de leurs jeux: IT, 172, 17:1.. .
nll'e la
Les lllHrchalltIs cartler!; 00 - plotestcllt ~o .
marque lles jeux que veut impo?cr le collecteul. 11,
l
17U.
583-
_ .\le5UI'CS pl'eronis ccs POUI' ohtenir la parfailc pf'l'replion (lu dl'oit SUI' les cal'les it -,11, 162.
Obligalion pOlll' If's acac1cmistes, de prendre llne liCt'uer pOUt' oU\'l'il' lIue mniSOll de jell it - au xv c
sii't'\c, 11, 1:>8,
PlIltilinlls iulligccs nux j::ll1cm's coIcreux et blasphcwnleurs it -, II, is!).
Lilloyes ',Jacques), carlier, 11. 1 8,
Limoge s. Aux xv c eL xn c f;ircles les Espagno ls s'approvisinllllaieut (le cartcs j't Toulou:w , 1'h1c1'8, Houpu et
-
- . I,
I!J~.
EllVl'luppt'
11. I ~2.
Em:eloppp
II.
pOIH'
POlll'
\\li.
a -,
Un cnt'lier de -
4't6,
Impot'tan cr <In pl'oduit des dl'oils sut' les cal'tes iJ. de 1/86 it i.7 8, n, 112.
- Ollservnlion des cnl'ti(>rs de - sur la. soumissi nn Ull
t.It'oit.de timbl'e. tlcs ra!'tes it jOUPI', en I'an \'], 11, 112.
- Situation de ral'tiers tIe - all XVlll e siccle, H, 102,
Lorrain e. Curtes au portt'nit de Lyon paUl' J'exporla l.ion
I'n llollrgogne, en - et en Flantlre, J, 100.
- Causes invoCjuces pnl' ]e duc de - pour eLnhlir des
manufac turps de cartps llan, ,es ELats,]J , 213.
- DI'illt\I(,s ent!'e Edme Pillon, second cOllcessi onnuire de
la fabricatio n 1e~ cartes en -, et l"icolas \"eillunl,
~artirr privil('gi e du dlll' oe -, Il, 21}, 21::i,
- Dl\'~I'S t~pes de cartes etliles en -, I1, 221.
- EIllIQTatlOll lIes carliers de L,ol1 en -, n, 21:!.
- Le t.Il'Oil de mat'que, remplaca nt la concessi on du droit
(l~ fabricatio n en -, esl COJ1cc(le a Eome PilloD, pllis
n11S en ut.ljudication, Il, 216, 218.
Le tll1C de - concede 1':l.lII orisntioll c]'etablil' de:;; fnbt'iques de cartes claus ses Elats en 15!J!l, JI, 212.
Le prelllicr cartier de - counn est Jehau Pnpin II
21 I.
'
'
..
..
~84-
2/~0.
268.
il l
Mabilly, al'chiviste de l\Ial'seille, Pl'Maee, X\'L
Machault pJ. de), lieutenant geucral de police rle Paris,
1, 411.
'
. ,
- IJ
- 1"1
'
585
n,
H).
- \'uil' : Reception.
Maitrise juree. FOJ'll1ntion du corps des carliees d'Aix
ell - eU 1i:10, IT, 33:~.
- Les carlier:; d Caeu voient lelll' corporation elevee
all rang- de -, H, 1H.
Malesherbes, fermi!'!' des jellx, J, 4~)3.
Malet (l\1a!'c-Anloine), cartier, J, :35:i; H, 316, 328.
- Enveloppc pUUl' 1(>5 jellx de -, J, 35(j.
Malmenaide (Vellve ), lI1a!'chande de papie!', T. !f30.
Malmenayde IGuillell10l , papetier, Il, 2XO, :jOk
Malte. Importance du cOlllwerce des cartes d'Avignon
avec l'ile tie -, 11. 350.
Mamet \ Vilnl / compagnon earlier, Il, 't98.
Mandrillon I Pierre ), cartier, 11 , 208.
Mandrou, caelier', T, 12X, 288,380,42'1-; IT, 8~, 96.
Manesson, earliPI', 11, 8:.;.
Manesson fils, cnJ'liel', H, 86.
Manis, "icnire guneral, 11, HHl.
Mansion, i'ubt'lCt'lllt de cartes, I. 182.
Mantegna. Hepl'o(illctiun ties cartes altr'ibnees cl -, I,
iit
et 17().
llesortlres causes par la difference de prix tie fahl'ication uans It'S divers ouvroirs de - , 11, 311.
Diffe!'ents types de carte:; edites a -, 11, :l11.
Dil'ficultcs entre les cUI'tiers de - et. le rcgis~eur till
llt'oit, au sujeL des papiers pour lesqneli\ les premiel"
l'efusent d'acquitter les dl'oils, n, :l23.
Diverses charges imposees au corps des cnt'liers de pendant les XVlIC et xvm c -iceles, IT, :l08.
- Emigration tles cal'tiers tIP - ; ils /'onJent ties fabrifJues de cartes en Italie, n. 320, 321.
- Enveloppe pOUt' les jeux tI'Antoine Jallbert, carliel'
a. -, I, ;3:i3.
Enveloppe pOllr les jeux tle Frunc;ois Boul'lion, carlier i\ -, 11, 330.
Enveloppe pour les jeux ue Franqols Bl'll!l, eartier it.
-, I, 35L
- Enveloppe pour les jeux de Gomy Fuzeliel', carliel' it
-, J, 3't:1, 3:jO.
- Enveloppe pour Ies jeux de Jean Bourlion, carlier i\
-, r. 3;j~; 11, :32(). ,
.. ,
Ellveloppc ]Jour les Jeux de Jean Julllen, carller a - ,
I1, :H2.
.
'
. .
- EnveJoppe pOUI' les ]PUX de .Jean Slcard. cal'tlel' Cl - .
I, 3GO, 353.
.
,
- Enveloppe pour le5 jPllx ue Laz!l.re Boyer. earlIer a
-, I, 35:i, :3:';1.
_ EnveJoppe pour les jellx tie )larc-AntolOe ~Jalel, C1lI'lier <i. -, 1, 35:5, ::l:i(i.
Enveloppe pour les jeux de Nicolas Guigue, carliPl'
a - , 1, :r:;'~, 35li..
l~pgI~!~~llee
__
_
_
__
_
_
74
586-
former en associati on pour l'exploit ation du commerces des cartes, Il, 319.
Les cartiers de - fondent une caisse de prevoya nce
en 1135, If, 315.
Les echevins rejettent sur les maitres cartiers la responsabil ite de Ja position critique du commer ce des
cartes cl -, II, 312.
Les manufac tures de cartes it jouer cl - au XIXe siec1e,
1I, 326.
132, 133, 147, 132, 15:;, 1G6, 158, 1~j9, Hi5, 167,
196, 222, 223, 224,234, 238, 2i9, 251, 25'~, 235,
251, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 266, 270, 271,
277, 279, 280, 286, 337, 338, 339, 3il, 342, 348,
369, 371, 372, 374, 380, 42,), 126, 4'~6,iJ2, 468,
493, 496, 497; 11, 46, 54, 57, 78, 89, 128, 256,
285, 287, 301, 303, 338, 317, 358, 360, 'f39, 461,
497, 543.
- Resume, Habli par M. -, sur la fabricati on des cartes
en France au XIXe siecle, I, 425 et suiv.
.
Martin, cartier, I, 37 L
Martin (BerLlard), apprenti carLier, Il, 332.
309.
I,
Martin (Eustach e), carlier,
131,
111,
256,
272,
356,
482,
278,
462,
Martin (Henri), conserva teur du departem ent des l1lanuscrits it. la Biblioth eque de l'Ar5ena l, I, 11.
Martine au (Pierre), carLier, Il, 454.
Martine t, libraire, Il, 507.
Martini (P.), Il, 415.
Martini ere (M. de la), archivist e de la Chat'ente, PI'eface, XVI.
Marty (Pierre). cartier, Il, 400.
Marzian o de Tortona , J, 183.
Masilla n (1\I. de), I1, 350.
Masse (Etienne ), cartier, I, 326, 42i, 430; If, 86.
Masson (Cluude) , cartier, JI, 26't.
Masson (Emerall tine), cnrtiere, n, 297.
Mathieu , archivist e de la Chambre de commerc e de Marseille, Preface, XVI; H, 311, 326.
Mathie u (Antoine), cartier, Il. 262.
Mathie u (Hilaire), fermier du droit, I, 302, 373.
Maton (Jean ), cartiet', 11, 370, 371.
Maton (lVlaurice ), cartier, Il, 366.
Matouz eau ( Jico las), earlier, I, 94.
,
Millot (Philippe ), dessinat eur, H, 153.
Minchi ate. Compara ison entre le jeu dll -, le tarot Ye'
nitien et le Tarroccb ioo, I, 180.
Composi tion de la serie des atouts dans le jell Ull -,
t
C
Il, 184,.
_ Descript ion des divers !;pecimens de - aux xnt e
xvm c :5iccles, I, 19:;.
- Le - ou tarot llorentin au xyr. ~iecle, I, 182.
Mineau , fermier dll droit sur les cartes, ],316.
Miniatu res. Dt!scription d'ancien nes - et estampcs representa nt des .cenes lIe jell, I, .2L
Minne, graveue, I, 2H.
Minot. Carte J'adresse de -, 11, 541.
Minot (Jean), carlier, I, 128, 133, 424, r;2: II, 28, 96.
- Envelop pe pout' les jeux de -, IT, 87.
'
588-
- , IL, 1i2.
Uibliothi~que (le
l'Al'senal, 1, 410.
Mulot (I'abbe), metllbre de l'Assembll'c uaLionalc. 1, !f~i3.
Muniez, rcceveur du deoit a ClerLUOlll, H, 28:';, 286, 281.
Murner (Thomas), philosophe, I, 211-,
- llepl'oductiull et explication dcs cartes phHosophiques,
composees pur -, 1,213, 2Lfi.
Muron (Estienne ). Enveloppe pour les jeux de -, 1. 3:;2.
Musique. Description d'Ull jeu de cartes lllusicales, J,
227.
- Descripli'i n d'UI1 jeu dc cartcs musicales compose all
XIXC siecle, 1, 238.
- Jeu de I'alphabet musical, r, 2\.0, 21.1.
- Le jeu des lllille et une valses, 1, 238.
- Notation lllusicale au dos dc cartes it jouer, I, 484.
- Jell de cartc::. lULl:;icall~s, 1, 23G.
Myette, COlllllJis ue la Hegie, 11, 20G.
Mythologie. I?cscriptioll J'llll jeu de geographic et de
-. compose en 1830, 1, 23U.
- Jell de l:ilrlcs ,'t rire, tire Je la -, 1, 260.
- Jeu de la -, C 21.2.
,- Jcu groLesqLie (les fables et Je la -, I, 270.
it -, I, 3f)8.
'
Etablissement ues fabriques o.e cartes a -, 11, 212.
Etendue du commcrce des cartes a jouer a -, Il, 222.
Les marchands de - tit'ent leLll's cartes tle Lyem au
xv e siccle, H, 212.
=,
589-
un
itualioll administrative
corps des cafLiI~l':; lle I I. 37 \..
'
Noblet (C ul1l'le::l;. rnrlier, I, 2~:;.
Noblet (Jean), earlil'l" 1 :iOH.
- Cnrle:; hliLees pal' -, 11, 713.
Noel pliehel), cartiel', lJ 4,3 i.
Noel \Piel'l'e), l' li giclIX, j], 4913.
Noir \Cluullc l, gOllvel'lleul' tI ' Epinctl, H, 233.
Normand fils, graveur, 1,I,iD.
Norrit (Pierre, eartier, 11, ~~87.
Novarte, earti('J', Jl, 1:38.
NoyalYl'f\,nr.ois), earlicl', 11, Hi.
-
o
Od~bert (J~nll'. Carles ClliLees pal' -. 1J 21U, 220.
OdlOt, CarLIer, H, 1\)0.
Offices. Causes invoquecs pal' le ['oi POllr la cr'enti'IJl ,les
- tie contrOlellr des corp:; de metier:; ell niB, 1L H.
De In repurLilioll Iles - parmi le' corps dl' metier:;, ] I
31-, 33.
'
- Demeles entre la comll1unaute des Cilrl i(~rs dc .\Ial':;eillo et le enrlier lsnul'd, acqllereul' Irun - d'inspeetclIl' lIes COllJmUnltllte:;, H, :3l().
Oivt'rs - meheles pal' la COlllUluuuuL0 tics carliers tIP
,\lilr"eille, JI, :308.
Diverses crealion:; <1'- onlolluees par' le roi aux xsn c
et XYIllC sieclos, 11, :~2.
Dllleance:; pre,;eLllees pill' les Pnril~l ll eu Ls cOlltn' les
diverses cl'eaLiolls d'-, lI, :31.
Foudious altribuees aux aequcl'eul's (ll's - d ' in';[1I ~c
teLll" et conLroleuf' des eOlUlllllUUllles creees eu 1 un,
H, 3:i, 3(i.
37, 366.
Les cm'licl's de 130rllcaux arqllii'l'enL lIll - d'jnspecteur-coutl'olour des ClltllLlllUHtLlt6s, Il, UIl.
Les carliers de eacu uc([ui "!'t'ul les - d'iu:,pcct(,lII'Sl'outrOlI!ul's placl's SUl' lellI" l:orps, ] I, 1 Hi.
Les cUI'Liers de i\Letz ruclleleut IIU - ll'in'pl'cll'ul'cuutl'uleur plilce SLlI' leur corp;:,IJ, 37, 2::HL
Les carLiers de Nautes St' I'clJdeut nCljll('l'elll':l desd'iuspectollr-coutr{)lcul', 11, ;n, 110.
Le" earLiers lllo Pads se rt)lIlieut uequl'rCUI'M ties Cl'et~s sur lellL' COL'p~, pnl' le l'Oi ell l()!11 nl l!i!lli. 11 , !ID,
Ll'~ eartieL" dc '1'0111011 ~p I'l'u ,kut Heqll('I'eul''; ,fl' I'd IU:;IH'I'lcIII',co lltn''l lclIl' Cl'C'e Sill' It'Ul' 1'!lrIlS, 11, :\\.1.
Les - d'in:;pedl'lIrs-cuntfulcul's des ('OUll11llllilult"M
'lHlt raeheLe" pal' la plupUl'l de::; corps de lllNiel's, 11,
:W. :31,
LilJelle d'uue letLrn lIe mise ClL possession d'lI11 d'juspecLeur-l'OllLl'{)lell1' des COWll1U1HWt('..;, [J, :Hi.
UCllluucl'atinll des acql1Cl'elll'" de' - de !-!'L'elti,'!" des
l'ollllnUlHtul6" crees en 170'1, Il ,:J't.
Siluiltiull de la CUlllWllU<lule dcs Garlicr:, pari:;iens (t
la suite tips divers rucbal::; d'-, 11. 6X, vU.
Tnx.es pay~es pal' quclques COllHlllllHwLes tk Pilri"
pour ruttacbel' it lCllr corps le" - de gaJ'(Jes pt'l'petllt'ls lied COlllll1l111allLes Pt ,lu coux d'uUlliteul's- exawiIHltelll'S des comptes, 11,32,
Offrand (Lolli:;-Eullelllollll , nppr 'lJti earlier, JJ, J:iO.
Ogerolles Jeun d' . gra\'eul'. !I,'tO\:).
Ojard ou Ozard (Jeau'. tiu'lier, H, 4:ji.
Opinion de :\1. .:\atnlid BOil,loL SUi' un j 'll de cartes 6diL6
<1. Toulouse pal' A, de LO,(!il'iel'u, lI , 388.
Oracles. Lps - aux Chump:;-Elysces au xrx c siccle, I. 'I 0,
- Voir: Divination, CartOlllancie.
11, lU2.
oD,
(j:2.
590-
de
Paris, Il, 78.
Historlque des demeles entre les cartiers et les - de
Paris, Il, 18.
Les ouvriers - de Thiers sont syndiqucs en 1812, Il,
280.
211.
Il, 150.
Le - employe par les carliers de Paris pour la confeclion de leuI's cartes, Il, 63.
Le - employe par les cartiers de Lvon pour la confection ue lellI's jeux, I, 400.
"
Les cartie1's de Caen tentent de monopoliser it lellI'
profit la vente du - fab1'ique dans la gcnerulitc, Il,
142, 11-3.
Les cartiers de :\.1 arseille refLl sen t d' acq uitter Jcs droits
sur le - servant it la confection ues cartes, Il, 323.
Les cartiers de Paris demandent qu'au lieu de lour
fournir les couleurs, le fermier du droit en 163:'; leur
livre tout le - necessaire it ]a fabrication <le leLll's
jeux, I, 300.
Les cartiers de ROllen tirent leur - d'Auvergne, de
Limoges et de Caen, Il, 136.
Les papetiers, en presentant leurs statuts l'hoUlologation, cherchent a accaparer la fabrication eL la
vente du - it Paris, Il, 63.
Qualites des - ernployes pour la fahrication des
cartes dans les villes de Paris, Toulouse et Toul'llai
I, 420.
'
1, 402.
Prix du -
'
en 1139, I, 400.
Papier fili.gra~e. Creation ~e rnanufact.ul'es speciules
de - a Thlers, Remhet'vlllers et Salllt-Laurellt de
Ganges, I, 408.
Difficultes rencontrees par Guillemot l\1almenay(le de
Thiers, pour la fabricatioB du - uont il avait' obt'enu
l'adjudication en 1810, Il, 2tlO,
- Diverses manufactures de - en France en n31 et
1764, I, 403.
'
,
- Elat <les livraisons de - dan:; les bureaux de marque
entre les annees 1180 et 17~9, I, 409, 41-1.
_
_
_
p,
_
_
_
-
p,
I, 431.
Carte
Carte
Carte
Carte
d'adresse
d'atll'esse
d'adresse
d'allresse
de
de
de
de
1I 79
59!
1176, H,40"
11, 61.
a -, [,
1.33.
_
_
_
_
_
_
_
_
I1, 61.
it -, I, 334.
it --,
I, 319.
a -, I. 332.
Euveloppe pOllr les jellx de Pierre Pelb, carLier it - ,
1, 329.
- E,nveloppe pOUl' les jeux de vellve DelMI'fl, carticre
CL - , I1, 90.
- Etnt des reccttes ct depenses de la commllunut{\ rles
cartiers de - , enll'e les aunees l11-:i et 11:)1, I1, 9:').
- Ex libris de Jacob Crislel ('m'tier a - Icul-de-lalllpe
it la Liste des cal'tiers). '
- Filrheuse situation des cartiers de - lIlt debut tlll
X\'lIlC siecle, IJ, li6.
- Finance' de la communaule des Cl1I'liel's (le - , TI, 88.
- Fixation des droits de rl'ception ~l la maitrise de cal'tier a -- penllrmt le cours tlu XVIllC sil'cle, I1, 2J, 40,
68, 86,81, 8 . 90.
- Fixation du prix de confirmation des ma'itrises pour
-
_
_
_
_
Papier employe pm' les carlier's de - pOUl' Ja confrctiOll des cartes, I, -100.
Poursuiles ell l'end)QuI'sement de pret intentces par
les heritiers Delol'lDo contl'e la COltl\l1UIHlU16 des CUI'tiers de - ell J rn, TT, 9:).
Prix des jeux de carll~ s .1 -, Il, ij5.
Pl'ix des lettres de lIJf1.iLt'i~e mises en vCllle 1.1 - Oil
1722 et 172f;, 11, 76, n.
Pl'ix de revil~lIt des jeux de cartes <1- au debul du
XVlIle siet.:le, II, 70.
ProtesLaticn des cnrtiers de - contre l'elll'egislr8lllent, par la COUl', clu rcglement de 1607, 1, 29:i,
296.
(Jualite des papiers employe's it la confection des cartes
.1 -, I, 420.
Heglement pour la nouvelle cOll1lUunaute des cartierspHpetiers de -, ctablie en :lI76, lI, 81.
Heunion de la cotrlLUlInaut6 des clUtiers tle - it celle
des papetiers, 1I, IW.
Situation de la cai5~C de la comrounau16 des cnrtiers
de - en n02, Il, 68.
Situation des compugnons (le metiers a. - en 1668,
JI,18.
SitlJHtion financiere de la corporation dt's cnrl iers de
- au debut till XVW C sit'c1e, Il, 00.
Taxe frappullt les mullres carliers de - pour la coJ]firIDatioll dp leur maHrise en 1723, H, 25, 2G.
Taxes payees par q'Jelques COIDlllUIJautes de - pour
le rattachemenl ,1 lour corps des offices crees pat le
roi, TJ, :i2.
Taxes payees parIes carliel's de - pour le raLLnchement i.l leur corps tIes offices de garde perpetuel et
d'auditellr examinateur des comptes de la communallte, Il, !l0.
Un cm'iicl' de - se I'eud acquereul' d'Lme des letU'es
de maltl'ise cre('I~ S en 1122, ll, 16.
Paris, carlier, n, 180.
Paris (Fran~ois) , cartier, 11, 10:;.
Paris lVeuve ), cartiere, n, 181.
Parque, notaire, 11, 96, 100.
Pas que (A.), earlier, Il, 8:;.
Pasque (L. ), caltie!', 11, 8:i.
Pasquier lHaymond), earlier, lJ, -1.2fi.
Passavant (J.-D. ), g'l'flVelll', I, 32,43, 't'f, 45, [16.
Passerel (HobeI'l), r,illtieJ', I, 88.
- Cartes 6ditecs par - , 1[, :;4.
Pass et (Joseph ), carlicl" j r, 390.
Passion ne Franqois 1,'r pOLlr le jell, I, j.3S.
- tIe Henri IV poue le jeu des cartes, I, 4'1-0.
- de LOllL' XIV pOLlr le jeu de,: cftl'tes, I, 1:42.
- de l\lme de l\Jolltespnn pour le jeu de la Uoca, I, "'t2.
Passion du jeu. Croisa.cles de suint Dernnrdin contl'e la
- , I, 4:36.
- Developpemellt de la - pendant la periocle revolutiollnail'E', I, Mj2.
Inllemnites payees aux cartiel's Je TOlllouse POlll'
cesser la fabrication des cartes et pour les Jc(lommuger du heis de leurs instruments de lravail, en
suite des sermons contre la - , I, 438.
La consommation Jes jeux daDS la. haute societ{> puisienne, en 1760, demontre queUe duit la - it ceLle
epoque, I, 450.
La municipalit6 de Paris s'Cleve conlre les desorrlres
causes par la - , I, ';:;2.
La - it Ja COUI' de France SOilS Cllarlrs IX, 1, 13D.
La - il Lille au Xl"!} siecle, Il, 1:;7.
La - et ~es cicbordelllellts sout pris COlllllle pt'dexle
de l'illlposilion (lu droit sur les jeux de cartes ell
1:)83, 1, 2!:13.
Les stalLlts SynOdallX et. la - , I, 438.
Hesllltats (le 'la. - nu debut flu XVlIl C ~iecle, I, 'f:JO.
Hesultnts d'une Cl'oisnile f'lltreprise it. Toulouse cn 1:';18
pour arrcter la - , ] 1, 3H6.
Serlllons contre la - faits <'1 Toulollse en 1:;'18 pill' le
fl'ere Thomas Jl1iriClls, ] .138.
Voir: JOllell?'s. Acadlimies.
Passione'i ( P. ), vice-Iegilt tlu Pape il Avignon, IT, 3:i1.
Patente. Etablissement elu tnl'if 1..111 droit I.h, - , ]1, HH.
- Les comlllel'~ants fran~ais sont soumis nu (ll'oit de - ,
Il, 45.
Patrons. L'emploi cles - pour le co]o1'is des Cll1'tes it
,
- ProdLlction dn droit a - <le 1168 a 1'i7i, T, 326.
Paulmier (Veuvc Charles ), cHI'liere, 11, 181:l.
Paulmier (Piel'l'l'), cm'tier, 11, li8.
Paulmier (pienp ), cartiet' il Drugps. En\'elnppe pOllr les
jeux de - , JT, 4:j8.
.
Paumier (Jl!nn ), curlier, 1,309; IT, 98.
Pauvret ou Pauveret (FraIlGois), Curlier, J, 98; If, 493.
- Cartes editees pal' -, n, 3'11.
Pavie (Pierre ), cartier, ]),1-22.
- Euveloppe pour les jeux de -, 1,330,331.
Payen (Frauqois ), cartiet', 11, 3.'jO.
Payen (,Irun ), carti.er, IT, 3'f7, :1:.;0.
- Cn.rlns 6dilees pal' -, 1,191; 1I, 30.
Payen (Jean-Pierre), cadit'I', 1I, an, 3:;0.
- Cartes e(li l('ps pnl' -, ll, 3 n.
Payen (.Jo:3eph) cartier. Enveloppe pour lrs jl.)llX UI' -,
11, 3:.i7.
Payen (,Tosepb-Agricole), cnrtier. Enveloppe pout' les
jl'ux (le - , 11, 3(iD.
Payen (Laull.!lJt), cUI'Linl" Il. 3fjO.
Payne (H.), gl'{l.veu[', 11, 227.
Peigne (Claude), proclIl'clll', 11, 190.
Pele (Pirrre , carticr, 11, fIG.
- Enveloppe pour les .ieux tIc -, T, 3.20.
Pele (Rnolll ), eartier', 11. %.
Pelhaitre (Nicolas), carlier, 11, 137.
Pelle (Pierre), cal'liel', I, 302, 309.
Pellerin (NicoJas), cartier, 11, 231, 23fj, 23G.
Pelletier, I, 381.
Perdriel (Franqois ), cal'tier, 11. I'lli.
Perdrix, contrebal1dier, ll, 28U.
Perelle, gravcul', I, 305.
Peril (Hobert), enr'lier, Il, 4.'58.
Permis de circulation. Obligation pOlll' les eartiers dp
prendre un - pOlll' efl'ectucl' le transport de Jellfs
I'al'tcs en 174tl. Il, 10:;.
Pernon (1'nhh6), ] I, 95.
Pernoy (1\1. de ), IT. tl:j.
Perrin, fermi('!' dos jellx, I, 'f:;3.
Perrin, carlier, j I, 2't0.
Perrin (.\lJtoine), ])otnil'o, 1I, 3:~8.
Perrocet (And!'!' ), carLier', 1. 84, 1:l7.
Perrosset ( PienI' ). carLier, 11, 3iG.
Person, cnrlicI', I, 9:j.
Person (Jean ), earlier, IT. 426.
..
- Cartes ellitees pill' - , L 97.
Personnages illustrant 1es cartes. ComposltlOll tlu
quadrille forme pnt' les - majeures des jPl1X 'alle1IlHnds, 1, 29. \.0, 1,;'}, r;4.
Devises iusrrites pres des - parisiennes au HIe siecle,
J. 80.
Devises l'enconlrees pl'i's lles - d'un jeu IY011110i5 dit
" Piquct de Charlt's Vll , 1, 7!l, 80.
Disposition (les- I'ram;ni es SUl: l.eshoisgra\cs, 1:.391.
Vi vel'S nom,: don U::3 nux - pal'lsleuncs au XVl/ 8 sleelc,
1, 88, 90, !J2, 04.
Explicnlion de~ noms cles - fron~aises, I. 62:
,
L'adoplion des Hams actu('1:; des - fra!l~alscs. n. est
pus conlemporaine d(' l'acloplion des eoselgues c1JsLlDctives (les s{>I'ics. I, 66.
Lps ~lcteLlril de pl'i()cipnux thealres de Paris forlllent
les - , I, 1:58.
Les h6ros des romans Je chevalerie sont choisis comme
- fr(lllcnises nil XyC i "cle, 1, (iD, 78.
Les pairs lolLS et les pairs religieux sont ehoisis COll1me
- frnllcaises au ne sil'cic, I, 'iG. n.
l\!odificatiiIDs apportee:3 (lans l'orn~~11entatio~.1 des cosIUlllPS des - fl'llneai!-'es a.u XIXC sll'cle, I, 1.)0.
~oms l'encontrcs pres des - editecs cl Rouen nux
XVI~ Pt HIIC siec1cs, J, 82, 102.
.
NOl1ls 1'8neontr6s pt'i'" tips - des p()l'il'aits of6clels
crees au debut du xn e siccle, I, H7, 11-S.. .
. ,
OlllS rcncontl'es p'i>s (les - (l'ull jeu satll'lque edlte
vel'S la fin du XVIC ~jecle, J, 86.
Noms rencontres prrs des - gravees d'l111 jell lyoll68.
nai::; elu Xv P siecle,
r.
593-
\ums rcnconLres pres ues - pllri::;icnnes au X\'l\c siede.!, g', 90, 92, 9'f.
- XOlllS rrllcontrt;s pl'es lIes - rcvoluliollnairc::;, I, 133.
- d'ull jeu editc it Troyes, IT, 154.
Personne (Jehall), carlicr, I. 18.
- Cartes lyolllJaises cllitces par -,1, G3, Gl.
Petit, c:utiel', 1. 110, 13:3.
Pet~t. Carte::; grntc~qllr8 invcnLces par - , 11, 10L
PetIt, gl"[lVrUI', Peeface, \'11.
Petronin (DolllinirJl le ), carlict, H , 222.
Peyranne (Pierrc), cnrticl'.
390. :~!I:L
Pezant (Villrcnl), ea I'! irl', 1, 31 i; 1L 8r>.
Pharaon. 1l1Lerdictioll du jeu de --, 1.1'11.
n.
I, 13tl.
Uepl'oductiol1 IlII jet! de cartes revolulionnaire (les
-, H, DO, 9 i.
Philosophie. Description d'un jell dc carlC8 Ih'8lin6 it
en ei O"l1Pr la - , .I. 21 L
Phraseofogie. Description IrUJl jeu tlc (,(lI'te.' pour apprelldre la - , I, 23(j.
P~alette (Catlterille , I1, 363.
PlChon (le haron ,16I'UlllC), J, 18i.
Pierre, cHl'tier, If, 2 '1-0.
P!llon (Barbel' lI, 23L
P~llon (E<lLll~), cartiel" Il. ill, 215, 21G, 218, 2H.
Pmaut, cal'LH'r, I, 13:), 13G.
- C~rtes l'Cvolulionnail'es cllitces par - , J, 13:';; IT, li(J,
:.GG.
P~ncha;t (Alexanllrc), pLlbliciste, I, 9; Il, ,l,:';1, 1:38, 'l60.
P~par l fhomas \ cartiel', If, 387.
P~part ~TholllaS), apprenti carlier, Il, 346.
P~py (1' rall~uif; ) , cartirl', Il, 262.
PIquet. Descl'iption J'uue parLie de - til'(~e de la comedie .e les Facheux , I, 46:j.
Le ~allet dLl jell (11' - , I, 466.
-. Le Jeu <le - , I, 't(il.
P~quet (Clnude\ lIotaire, I, 46,).
P~quet (Jacques), car I ier, t1 Augcrs, IJ, 182,
P~quet (Jacqlles), carlier, a Nuntes, I1, 108.
P~quet (Jacqucs-C lauue), 1I. 182.
PIsson pr. du), admil1istrateur de l'hopilal de BOl',1eallX,
-
IT, HO.
Pistoia (Barlhelemy de), iLDprimeur, JI, Ht.
Place (PlCrre), cnrtier 1 118.
- Cartes editees par - , 'IJ, 211.
Plottard (Francois) carlier II 191.
Poesie sur le je'u d~ cartps ~le Charles YJ, I, 1S!.
- sur le jcu de cartes en 1668, 1. 66. (JR.
IT
Ho.
_
_
I, 411.
'
'
pour l'exportation, 1,
10D.
'
3G~i.
0U0-
I, II 9.
Portugal. IUJpol'tal1cc tIll COllllll('rl'C de:; ('urles lL\vig'lWU en - , H, 3~;O,
- Les C.11'li('1's de HOllen rt UC Caell sont en COIlCllrrrllCC
an'c les 1101lalldni~ pou!' la fouI'uitut'r Ilc::; carte;; Cll
-, 1I, 1:11.
nxo,
<11'
~trnshourg'
pill'
'
,.!,:an),
13K.
1()~.
11, [!)O.
n.
Rabbe (I;lIill:lIInw), compnglloll cal'liC'I', J I, !)S,
Rabelais, I, W L
Radelat, elu,tiP!'. 11, J 12.
Radulph, 11, 18ti.
Raimbaud, ar'chiviste adjoillt des BOllchc:;-llu-Hht,ne,
PI'('f'lll'l:',
XVI.
_
-
f,H"
Proche (,It'HIl;,
. .
I, In.
Carte~ ilU
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1I.
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11, HU.
Droils de -
.)q~
596 -
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n,
2i.i0.
XVI;
I, '19.
597
Lc' fpl'w:er ues Ill'oils conlei'll' l'impol'tnor, tlp 1n fnhrieal ion lies carte:> it - , 11, 12~, 130.
Lp Pl1rJempnt dc :\Ol'lllandie intcn'iellt pt) fOlV()UI' de:>
c~orLjers (le-, Utll'ellll;nt eprouves por l'illJpOt mis sur
lc:> cal'tp::; ell l.'jga, Il. ilK.
Les earlier" de - cUlIcourent it I'arhnt (j'UIl terrain
destioc it j"'LilhlissellJClJl dc la Bourse dc t'uWllJelTe
ell 1:i61, 11. 132.
Les cartier:> de - etull1issellt des manufaclures de
cartes ,1 l'etranger. 1I, 1:H.
,
.
Les curliers ue - lllt'll<tcellt (lllhaudotltl.!'t', la YI,lIp.
s'il 11 'est sursis ;'t ['i 111 pl'tl . lIr Ips carte::; IlesLlllces a 1 exporlalioll ell 1J41,]1. J30.
..
."
Les carLiers de - pmlestelJt ~olJtrl'
rCllllposltWI1
ues droils en 171,5 eL la fuul'llllure d uue euveloppe
ofticielJe, 1J, 126.
"
.
Le,; co1'Lic1':3 de - Pl'otcstenl COlltl'C 1 etahlls~en~ent de
lllnnufacLIIJ'es ro:ralrs de clll'tes par le feI'lll1f'I' des
druiLs en l1fi, 11. 128,
_ Lps carliers de - r('digf'IlL dl' nouyCUUX stututs co
J72G. Lrlll' analyse, ]], 1J:L 13'f.
,
Lp:> curliers dc - I'CllIIU\'I'IIt'ut .It'llI' ~lelllatlde d aholitioll till droit sur 1<'s carte:,. HefutatlOn de leu1's dol{'uoc'cs en li6}, ] J, ut.
Les ('(ll'tiers de - sont d t'j it fort lluoJbl'eu' au xn r
siecle et -, H, 11 G.
.
Les t"i1l'liprs dc - suhis",;ent la con~lIrrencc ,(lcs cartrpl's
de l'\alltes (luns leut' comtllel'~p d exporlallOlI. Il, 110.
Les tl)ill'chnnt1s tlP BIll'ueaux ttrellt 1ellrs cartes de -,
all xn C sii'clp. 11. '~()8.
L'illlposilion d'.un Vl'nit SUI' .les curtes provoque uu
~'xodc des t"nrllCl':3 <le -, I, 31G.
.
~I ise it pI'ix uu ~ous-h~i! t.le la fe{'we (les JCl!x de
curles POllI' lc' gellcl'allts de -, dc Cn.en et d Alcll('on, 1, 31t'.
l'
l'
:\(otl6ratioll IILl tlroit, uccol'Llce par e 1'01 aux car Jel'S
uc - en 1:';8:';, If, 118:.
I."
,
l\Joulnge dlOi~i pUL'.I(; Jet'l:,/(;r de 11101 a - ('omrnc POltrait lip la neucl'illlLe, I, 3.)1.
.
.:\Ot11S r(,lH"~ntl'l!s SIll' .It's P(,l'S~lloagcs lllu::;tl'Uot Je;,;
cartes de - atl X\,le ~lc~II" 1, .' ,2.
,
.
.,
Prix l1es Je~lJ'es de I:'la,~lrlses ~t'eec:> pal le rOl ct UJl:;:f'S
CB YClltl' a --: CII ll:l.l. JJ. 18.
!a.
It, 121.
Printipaux deboLlches du commcrce (lcs caetes it -,
Jl, 121, 131.
Protestalion des SYD(lic:s <1r la Chamhre <le commcrce
de - conLrc r.i'tllposjlion illlDoncee sur le::; curIes
d'cxporlntion en 171:), 11, 12L
ProtrstlL1ion lIu Padenwllt de ~orl1lallllje cOl1ll'e la
I'cimposition du droiL sur les eeU'lcs it - 011 1()();) ct
Ull j(j2~,
11,
1l~,
uo.
111'7,11, 121,.
H6plllation des carles de - duns les pays 6lrungers,
11, '126.
Hessources do la confl'cT'ie des cartiel's <le - , If, 11,0.
SituaLion de l'induslrie cl1l'lii'rc it -, all d6lJIIL du
XHn c siccle, Il, 126.
SUI'SemlCe Ilu droit sue Jrs cnrles pronollcee ell 'I JU6,
ell faveur des carticrs (\,>, LYun cL de - , J, 29L
- Tableau des lllUlll'CS cartices'cll ex:ercice it-, ell liS7,
11, 137.
- Types lie cnrtes hliLl's pal' les carLiers lIe - all WlIl c
sieck, ]I, 12G.
Heprouuclioll des curies elliLecs it - au xn e sit'etc, 1,
8:2, 8t).
Hepl'oLiucLion de cortes cdilec" it - all XYU" ::ii'dc,
1, 102.
Hepl'oducLioll de carles 0diLees it an X\'IIlP si6de,
11, 8G, 118, U1.
Heproullctinu do caltes (,sp~lgnoles cdilces il - UII
XVI C sii'cle, I, 20 'f; ) L l1(i.
Rouget ' GuilJnullle , cnTI icr, ) I, :2tl:.i.
- Ell\'eluppe pour Jes si:-':1i115 de - . 1, :):)1.
Rouille (Pierre" iutulldanL du Picnnlie, 11, nu.
Rouille de l'Etang, tl'L'::'orior IJ<lyeur g(~llel'al. 1r, G:-;.
Rouillie, coululissnit't' prcs]e Parleltlclll d'Ai", 11, 312.
Rouilly \E[ieu11e), enrl iel', ] I, 1:\,).
Rouilly (Frull<;uis), ctutier, 11, 1S:i.
Roujault, iulclItiant it HUUCD, I, ~lG.
Rouquette (Cla1Ille ), eOt'1 ie1', LI, :no, 311.
Rouquette (Vellvl~ Jrall-13aptistc), 1I, 310.
Rousseau ,J.-J. ), 1,i\};).
RousseJ, 1, 3n.
Rousselet, GOIlI1'olelll' dps l11'oil:;, 11, lUG, :200, :20:2.
Rousset \ Autoille), cilrLier, 11, 312.
Rousset (,Ienll ' , cflrlil'r, ] I, :3:n, 33tl.
- Cartes hlit{'ps pal' --, 11, :nG.
Rousset ()Ialhieu ), ent'1 ier, J I, 3i2, 31.), ;):21.
Roustan I Jaer\lJC:;; , g'l'rt'lier, IJ, :HO.
Routin ( Hug-ues), cill'lil'T', Jl, L~l, 431.
Routin ( Jl~HU ) , earlier, I I, If:iL
Rouviere de Diom ( Pi"l'l'e de" lielltenaut gCll(,l'ltl de
POIICI' de ~jl1Jt!;;, Il, 3/0.
Roy ou Le ROY (Jehall ), earlier, 1I, 142.
Royaute. Privileges nt'tl)l'des pur la - aux: ncqLlcl'clIL'S
de leLlres ue 11IHitl'i:3t!, 11, 23, 210.
- La - ehcl'che Illle S(lllrl.:C de l'evellllS dnns In. veule des
letLl'cs (le ll1[]ill'i.,e cl (le:; uftices erees sur le::; cuwlllUt1allte", oUVI'iel'e:;, ]1,2[' 30.
Royer (Daniel ' , m<lrrimlld uH'l'ciel', 1,301.
Roze, earlier, JI, ~:;:i.
Roziere, nolail'c, 1I, ";)2.
Rue ( Loui ' de la.), e<ll'lil'l'. I], !](i.
Rue (~Jicheldela ) , earlier, 11, 9G_
Ruelle (ilendit), ellrl irr. r, ;3U\),
Ruelle (Daniel), cil1'lil'l', J, :lO0.
Ruelle (Plene ), cmtier, J, :lO0.
Rybert \ ~od), earlier, 1l,1.OS.
U,102.
- Siluatioll des earliel's iL - , JJ, 10~.
Saint-Domingue. Les Espuguols oCCllpnut - fililriqllcut
des carle" il juUPI' avec IleS fl'llillns d'nrl)j'(~, (, :i!)!).
Saint-Georges (Claudc , orcheveque de Lyon, 11, 'IH8.
Saintier (ChaeJc~ ) . Envelopp'~ poul'les jeux (le -.1 r, 2:;'f.
Saint-Jacques (GuiIJauLUe), 0ehl~vill de :\1il['::;ei110, 11, :)1i.
Saint-Laurens Plill'ccllin ue; , 11, :311.
Saint-Malo. Pl'olluit llC" droiL~ 5111' lescarlcs it -, IJ, [01- SiLuatlon des carliers de - , Il, J02.
Saint-Marc (.\1. (k ), officiel' de poJic(, JI, 1'18, fiO.
Saint-Omer. Etaldisseu)('nt des carti('I's il -, 11, ll\O.
- ILllpurlolle!..! till COllJlllOl'Ce des caries it -, it Ja tin Lill
XV1fL 6 sii;clt-, 11, ll\l.
Sainton (/;. ). Cntte cdilee pnr - , J I, I:i:i.
Sainton I Jncques ' , (;tL'tiel', 11. L;L
- Cndr cdilee pal' -,11,1.)(;.
Sainton \Jcilllj, cilrlicr, Jr, 1:j(j.
Sainton (~il'olas . carlier, If, l:i:i, I:i(i.
- Cal'les 0dilt"(,S pOL' - , J, 3!J(); H, l:il.
- Ellv('loppe PllIl], II's jl'u'C tic - , J, ~~n.
Saint-Paul (Vil'llliu), cartier, t, :ns. 3l:l0, 31)1, 3S~.
Saint-Paul fils PirI'l'e Fil'llJiu), 1, 3l\O.
Saint-Pierre (I'allht' de , histoL'iell, 1. riO.
Saint-Pierre Fraucoi", cClflicr. 11, H7.
Saint-Pierre ( Hobei'L" l:,l1'lie1', ] I, %.
Saint-Priest (.\1. de , ]I, 0;).
Saint-Simon (Jr. cowte JlelJl'i Ul' ), ('conomiste. 1,1 :l\l, 3li2.
- CilI'le::; l'c\'olllliolluuires ('owpus('C::; pal' -. J, 2~'f, 2,3U.
- Ellveloppe Lill jell l'cvlllutionllnil'O d(' - , I, :lG:2.
Saisie opl'ree C'llCz 1111 muill'e cartier lie ;\IOI'lilIX, l,r, i0:!.
- et conliseiltinns de UlarcllUudi 'es cltez les e<tL'IICl'S de
B6zicrs, II, \02.
- o[)(~ree ciH'z les lIIa1l1'es cnrliers (le Tl'OF~, J r, l:i:2.
- opcrce chez Ull curLier lIe 13oJ'(lenllx. JI,'t:n, 1:32.
SaisonE. Un je:l do cartes l'6vo[llliollLlail'es re[l]'cst'ulnnt
les Ut.'uJl'lll::; et les -,1, 13G; 11, 17G.
- .ll~u de carLe:; in"ll'lletiq~s des -- el dp::; llloi5, I, :2'11.
Sallet, proellrCUL' geLlcral ill! ParIcmeut de ~()l'lllilllllie,
ll, 122.
Sallonnetz .Jncqu(>s, crll'!icr, II; 31G.
Salmon lELielllle ) conLl'uJeul' de", JiIlU1lC<'5. [I, :21:2 it 21:j.
Salvia'i \ Cl'l:~goi['ei. vicc-legilt ilu Pa pp it AvigllOll, 11, :J:JiC
Samarre ( Pasljlli ), earlier, 1I, 1/3. 171-.
Saramon (Ber'llilrd ), carlier, 11, 230, 2:l2.
Sarbat y Sole. Enveloppc pOll1' les jeux de -, 11, ~Of).
Sarraceni Jeall ' , llolaire, 1I, 346.
Sarriau ( Uel11'i ), lI1'cltiviste paleogl'lIphc. Carles de la culll'ltioll de ~I. - , 11. tie :.; it 4\:1.
Sartine .\1. de ), mnitre des requetcs, Il, 0:;.
.
Sartine Gallripl dcl, lieutenant gcul:ral dc pollCll , 11: !J1.
Satin. Jeu ht'od6 sur - blanc, eOlllpo"c PlJut' 1I >IJJ'L 11.
T, 3U8.
r,
2:50, 2:)l.
'11 --
:lOO.
SlCard (,h'all ' , cartier, Il, 38l:l.
Sicard (.It'an 11), curtier, I, :3;)0, 3:i3; IT, 32S.
, 1.,
't,8 ~,
21:~,
gl'nvetll"
~t;,
dl'.';
ill'nile;
11 ''\' 11IiI'1I::\
1i J(i, T, :1 tH.
11l:tLJllfal'l Ul'p de
I'al'lc:; de - , I, :l:{D,
~O,'j,
cs
en Hii 1 et 11:3a,
Il,lH.
Lp,' carliors de Borlleallx 1'e(liO'I' nt (lcs- cn l1:H,II. Hfi,
Lps ulUgistrnt,; lle Bordeaux'" approllV'cnt le pl'ojet ill'
- Jes carticI's ell I i3:; pI (lollne l'alliorisatioll d'en
pUlIl'suivl'1' l'holllo.lngatioll, 11, ltx.
. , ,
pm' le~ r,lI'tiel''; UI' )Inl'=,pilll'. If, 310,
j)i'l"lll :P l'S - de,; e;uliC'!'s de Paris Oil
1J01" JI, GO. fil, H2.
nedndiol1 tlr" - Jp la CIJUJUltlllnuLl' de.; cal'lipr:> de
IT. :!KL
'rcntnl iyeR de,>, cill'liel's de D,11'dpntlx POlll' ohl I'lli"l'ltnllloloQ'nl iOll dp lell!'s - I'll 17li:( 11. '1:'>0. U:?
Stein (lIcm'i ), <t1''''livi:;le P;tit'OI,!f'[tpll(" I , n.
SteUa ClaudillC' 1301lZ()1l11Pt) , gl'i!Vt'IIl'. I. liG,
Stokolhm. Les (;ill'lil'l':> elui~Te,; ,JI' HOUI'Il fUlldpnl Ill'';
fabriqucs ,1(' ('artl's it - , 'I1, UI.
.
Stot il'l'Hu(:ois . CHJ'lil'l', J], 1(}(i,
Stot (.JacCf llP'; , cadit'l', 11, 102.
Stot (\'ellvP , em'til'l'e, It, lOG,
Strasbourg. ])e la fabrication ,les ('al'll'~ a -. Opel'atilln:,
suivics pour la coufectiou ill'S JCIIX, 11. ~~(j, ::227, 2:'>8.
DiiH'l'I'ucc ('lItre Il's points OIL ('lIsl'igne,.; des jeux
pxport(os ct ceux des jCllx deslille,; it In, COllSOllllllUI iOll
it -, JJ,
Sllvestre, ], 221.
Silvestre (]srnii} ,
1!JX.
~ifi.
I,
:ion.
n.
~fi,
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POlll'
ll'iehe!' aycr
de
ses lahl'll[III'S
PI'ix ill'S j('IIX lIt' (;<11'lp,; il1l purl (,:; en - , Il, 121.
~1~:1.
,
ell favcur tIt's Carl1t!I'S UC Lyon eL
(le"
r.
J(H1
GO() 'I'
Taboureau ( ~ic()lils-Fran<;ois ) , cOlllmis uu droit, I, 31:5.
Taillade (Jean ), cm'tier, If, 400.
Taisant, artificiel', ] 1. 206.
Tallemant des Reaux, chroniqueur, 1. 4tH.
Tapisserie du ;\J usee ue Bale representant des joueurs
de cartes ill! xv' siccle, I, 4:1,
Taranque pr. de ), Il, IdO.
Tarbes. Eovcloppe pOUl' les jeux de Dantonnet, earlier
it -, Jr, 1:19.
Tarocchino. Compnraison entre le -, le taeot de VCneLie et le Minchiate, 1, 1.S0.
.
Tarotage. Autorlsalion uonnee anx. cal'tiers d'imposer
uu - au dos de lellr;; cartes cl jOl1el', 1, 426.
- Les cartes de fabrication avignonnaise Joivent porter
un - all dos, Il, 3t>2.
- Les carle:> pour l'exportation en Allemagne, fabriqupcs
<'1 . Lyon, peuvcnt seules porter un au <los Cll Hi68,
11, 2GU.
- Les carliers de Houen sont autorises it imposer' lID au clos ue;; carles a porll'uit etI'Ullger en !l01, IT. 126.
- Lc - des dos dcs cartes est fortnellClllent intcrciit aux
cartiel's de Lyol1 en 1614, Il, 2:;6.
Tarots. DescrijJtion de quelques specimcns de - du
XIXC siecle, 1, 196.
- Description du jeu ue carlomancie nppel0 le - 6gyptien, I, 483.
- Description d'un jeu de - du XVll e sibcle, I. 188.
- Descript ion d'ul1 jeu tIe - du xvm c sircIe, I, 190.
- Dimensions des cartes de - tlu XV C [W XIXe siccle, I, 41 L
- Diverses espcces de jeux de - , I, 180.
- Interpretation des llIarques distinclives ou enseignes
desjeux de-, 1.18t.
- In:rention elu jeu de - pal' Franqoiii Fibbia, prince de
PIse, I, 119.
- Le jeu de - est choisi par les Jevins pour tlevoiler
l'avetlir, I, 412.
- Le jell de - , dit de Charles VI, I, 181.
- Le jell de - dLl duc de Visconli, 1,183.
- Le jeu de - de la collectioll Figdor, I, 184, 1St>.
- Le - est sOl'ti (le la COlllhinaison rill jell de carles
numerales espagnol et du jeu de NiI'ibi, I, 22.
- ParticLllaritcs SIlt' les jeux. de - tlu WIIC sicde, I, '118.
- Reproduclion de cnrtes (le - , dit (Ill jeu de Charles VI,
T, 11, 12, 13, 1:5, 172, .1-14; Il, 4, 1il.
- Hcprorluclion de curtes de - du XyC siecle, I, 2~, ~3,
1~O, 182.
- Heprnriuclion de cartes de - llu XVjC siecle, I, 186;
IT, 12,28,36.
- Reprocluetion (le cartes de - (lu XVll r siccle, J, 185,
189, 191:~ 11,206.
- Repl'o(lllction ue cartes <1e- du xnn C sii'cle, I, 181,
191,192,193, i9'f, 196; 1I,!j Lt 49.
- Sillgulal'ites inscrites sur un jeu de - edit6 it Paris
vel'S 16~0, I, 1~9.
- Un jell de - compose par :\liltelli, 1, 190.
- Un jeu de - compose par Vergni1no, de Turin, 1,186.
- Un jeu de - tlu XVle siccle de la collection Leber, I, 186.
Tarots florentins. Voir: Minc/ziale.
. Tarots de Lombardie. Composition <Iu jeu lIe - ou
tn rot veil I tien, I, 180.
Tarots revolutionnaires. Un jeu de - , I, 19:5.
Tarots venitiens. Comparuison entre le J\linchiale, leet le tarocchino, I, 180.
- COI?position (lu jeu ~le-()n tarot de Lonlbanlie, I, 180.
Taupm (Laul'cnt). carlrer, Il, 62.
Tavani (Jean), notaire, JI, 3't6, 31-S,
Taverne, cartollniel" H, 366.
Taverne (Palll ), cartier, Il, 393, 39'1, 39:1.
Tavernier (Gubl'iel ). gravellr, JI. !J:6R.
Tavernier (J\Ielchior), gravem, Il, 'f66, 468.
Taviel (J.-B.). marchand carlier, Il, 110.
Taxe. Les maHres des rnctiprs SOllt soumis cl une - de
confirmation Je leur maltrise en 1123, Il, 24-.
- fixee pour I'enrcgistremellt des actes ties cOlllillunuules
pat' les greffiers crees en. 1704, n, 34.
- imposees sur les maHres des metiers pour le recouvrement integral des droits de confirmation de ruaitrise, Il, 25.
payees par quelques coml11ulluutb pour le l'utlat.:ilCtlleut des offices i leu1' corps, Il, 32.
- Voir: J),oits.
Taxe de fabrication. Les carLier:; (le Touloll s'imposent
uue - pour ncquitlel' les deUcs (le Ill. corporatioll a
l'egal'll dll regisseur des (ll'oits, 11, 342.
Teisseire (J osep h), carti er, Jl, ;H I.
Teniers (Duvill ), peintre, I, 7iJ; IJ, I!J:i, 408.
Teolet (BalLhasar), receveur du ell'oit. Il, J}O.
Terquem et May, editeurs. J, 2~U. 261, 26:;.
Terrier (J.-B.-Anure), carlier, Il, 131.
Tessiere, r,aI'tier, 11, 343.
Tessiere (Etienne), cartier, Il, 344-.
Testel (Pierre), carlier', T, 302.
Testu. En-lele de faclul'e de la maison -. Frontispicc cIe
la Table des noms tIc curliers.
- Ellveloppe pour les jeux de -, Il, !H2.
Texier. Curte hlitee par - , JJ, 142.
Teyssier, curtiet'. H, 302.
Theatres de Paris. Jeu de ral'les a rire caricaluranlIes
principaux - , I, 26\, 266.
- Les aclcul's des prillcipaux - fOl'ment les personllnges
d'uD jeu de cartes, 1, 158.
Thebaut (Jeanne ElbOllt, veu\'e), cnl'licrc, Jr, '108.
Theriot et Faussot, editeul's, J, 2H.
Thibault, carti Cl', lJ, 387.
Thiboult (FruD(:oi,.), carlier. Il, 138.
Thiboult (Nicolas ), carlier, 11, 199.
Thiers. Anciennet~ de la fabricaliou lies cartes cl Ju
papiet' ,1. - , II, 271.
- Au debut du XVIIC siecle, la corpol'ation (les carliers
tiP, - etnit erigee en C0l11tnlllluut6, Il. 211.
- Allx XV C et XVlC siecles, les E!':pagLlols s'approvisionllaienl tie carle's cl -, Toulouse, Honctl et Litnoges, I,
1 HS.
- Creation de mUIJ u facll1l'es speciales de papier filigrane
it - au XVIIIC sii-de, I, 408.
Decadence de l'lllllustrie cal'liere ..'t -, au debut Ju
xvm C siecle, IJ, 218.
DHl'erents types de cartes Mites ..'t - aux XVIlC et
XVIIIC siecies, Il, 214.
- Di sertution sur quelques produits ala marque deJehntl
Volay. 6diU's il -, It 214.
- Enveloppe pour les jeux A la marque de Jehan V()lny.
('ditee ,1. - , If, 2iG.
Fa bricatlon et commerce des cartes cl - au XV/IlC siccle.
lJ, 278.
- Importance de I'exporlalion des cartes de -, I1, 12.
- ] mpurtance lIu CotlltllCl'ce des cartes de - au XVIII"
siec1e, ll, 276.
- La decadence de l'illdnstrie carticre de - cOIIJci(le
avec le d "veloppement de ce comnlel~ce t Borueaux,
H, 41:J.
La municipalite de -, sous la Hevolulioll, inlerdil ll}
fabricalioll ct la venle des cartes aux erublemcs de
l'ancieu r(!gimc, Il, 219.
.
- Le carlier Delolz, de -, est autorise par les mnglsll'nts
de Bordeaux <'t prendre pOIIl' eoseigne les al'UleS de
la ville, H, 415.
Le cartier etabli et Rio 111 lors de la suppression (les fahriques etablies dans cette ville se retire a -, Il, .288.
Le 1Iom de Jean Volay scrvuit de murque de fabl'lquc
..'t la famille Oelo[z, de -, Il, 272.
.
Les compnO'[)ons et les cnrullts de malll'es carl1el'S de
- s011t ad~ni it la. militrise c't Lyon, Il, 262.
..
_ Les fabriq lies de pupier filigl'uu6 it - au XIX(l slcclc,
n. 280.
- Les ou vriers papetiers de -, synl1iques, ne tol.cl'ent
pas que leurs collcgues travaillent cl. un taux mottlJl'e
que celui de Iem' tarlf officicl, JJ, 280..
,
_ Plnintes des cm'liers de - cOlltre l'etubIlssemcnt dune
manufacture royale de cartes a Clermont, Il, 28i.
- Pl'ix des jeux de cartes it -, en 1.6'1:9, IT, 216.
_ Protestation du cnrlif'r Jean Delolz, de -, coot1'e SOIl
inscription au rOle des papetiers, 11, 212.
Thiole (J.-B.). Cartes 6ditees par -, J[, 310.
Thiole (Jehun). Cartes editees par -, 1, 08.
Thoier (Nicolas), cartier, JI, 150, 151, 156.
- Enveloppe pour les jeux de -'. Il, ~50.
,
Thompson (Charles et Samnel), Impl'1meUrs, J, 236.
Thoron (Jacques), carLier, Il, 38S.
601 -
en
H , 399.
388.
:39~.
- Cartes editees par -, Jr, 9:3. :31:3Tourcoing (Nicolas), fermier ciu droit a. LilIe, 11,163,166,
1G1.
Tourel, fabricallt (le cartef;, Il. :3:i:j, 3(jl, 362.
Tournai. Divisions lIu metier de earlier it - all xv c siccle,
Il. 1;jl.
- Droils exigcs a - au xv e siccle pOUl' etre re~u maHre
cu.l'ti(,l" I1, 4:>1, .\':i8.
Le carlier f1'an<:ais Eloi Dieu sollicite la permh:sion de
fail'e revivre la fahrieation des cartes it -, en 1731,
1,:.i~, !~l)O.
I, 268.
I,
.>.>1.
iO
a- ,
(j02 -
-,1,31,).
a- au xm
sicclc,
11, 1::'; I.
, J0 E
u'.\}'Ri'.
l ' lJF:";SI
R D f~ s E ~ P l~ n i:
(i~:." 'I'
PAl'
BD lA
El.
604-
_ Lt) llowbl'e des - atlwises a tlonnel' a:;ile aux fu.bt'icants de cartes est fixe a 63, en fi51, IT. 56.
_ Les cartiers de Lyon acceptent de ceuer au formier
toules les cartes de leur fabrication a la condition
formelle d'appliquel' sLrictewent l'e(lit de 1605 concernant les - admises it tlonner a:,;ile aux cllrtiers,
11,241.
_ alltorisees
se !ivr'ant
et XVll e siecles, 11, r)1 .
Villessauves (l\1ul'cellin). Envcloppe pour les jeux de
-, Il, 539.
Villevault (~l. de), maitre des rp,queles, Il, 9:5.
Vincelet (Nicolas), compaguon cartier, Il, 493.
Vincent (Jucques), marchaod cartier, Il, 167.
Vincent (Pierre), marchand cartier, Il, 165, lGi, 488.
Vincenti notaire, Il, 1506.
Vinhas (Jean de), cartier, Il, 528.
Vinsot (Jeanne), cartiere, 11, 421.
Vire (Roger), compagnon carlier, Il, 98.
Viredart (Jacques). Cartes editees peW -, Il, 44'., "16.
Virling (Marc), marchand caetiel', Il, 173.
Visconti (le duc }'i1ippo )larla de), I, 183.
- Reproduction des cartes tarots de la collection de la
famiIle de -, I, iRO.
- Description des cartes tarots de la collection tle la
famille de -, I, 183-181.
- Dimensions des cartes tarots de la colledion de la
famille de -, I, 4'l4.
Vital Berthin. Cartes lyonnaises de la collection de
M. - , 1,17, 6i, 68, 69,388,390,391.
I, 10.
a-
en 1319,
' \T
Warman CEdouard), Il, 275.
Washington. Cartes it jouer reprbenlulll -, Preface IX.
Watteau, peintre, IT, 115.
Waymel (Jean ), marchand cartier, n, 16:';, 161.
Weickhmann, I, 18, 19.
W~seI (Telm~nn de), graveur, I, ~O.
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- Pieces de la collection tle 1\1. -, I, 74, lOO, 102, 103
344; n, 56, 219, 220, 221.
'
Wilcomb (~I.-P.), conservateUl' du musee Golden-Gate it
San-Fmncisco, I, 398.
Wolfenbuttel (Prince Louis de), I, 236.
Worms (Antoine de), graveur, J, 14, 26.
y
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z
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LO(;rs X\ 1(1 )
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A.
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.\bhtHha (Gmlhel'mus du), a Toulollse, 1411-l't13.
,\ bbadia (Jean ue), it Toulouse, '1538.
Aheahum (Jehan), a Lyon, 1411-1481.
Abram (Jean Des Cosles, uit ), a Lyon, 1193.
.\dlal'u (Alexig), it Aix-eu-lJI'ovence 16HO.
A,1I'~an (Aiwl; ), (1 Epinal, lIilO.
'
AdL'~an (Cluuue-Joseph), il Bpinal, 161 L.
.\ul'!:m (J~an), it Epinal, 1671.
Adl'~an (NlColas). (l Epinal, 10:2!t.
AUI'lan (Maurice), d: Epinal, 162R.
Agret (Ge~vaisl' It TouLollse, 1518-1531.
Agl'("t (GUlI'aul ), a Toulouse, 1:)55.
Agl'et (Jehan), ri Toulollse, Uifi:J.
Agl'.elh (Pelrus), re<;ll me (t Toulouse rl1 HR,.,
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Alal'~c (Anure), (t A!/en. 168H-169L
.\Iat,~c (Jean), l Agen, '1H5-1 7G:L
Alal'~c (Jean ). (t Agen. 1687-1701.
J\laL'lC (Joseph ), it .Uonlauban, 1752.
Alex~ndre (Alldrc), il Lyon, 1180-1 '~87.
Alexts (Clauue), {e Ai.T-en-Pl'ovelU'/'. IG90.
AIguie (Antoine), i't Monlauball, fj~.:!-l1:j;l.
AlIo~ (Jean ), a Limoqes, 1638.
.\'ll?-lll (JaC(Iues), a Bouen, 1772-1188.
Allegre (Jean), Cl G?'enoble, 1720-1723.
AllochC (Gllillaume), a Paris, lfi6-l-167:i.
.\.lloche (Jean-Baptisle), rccu me {l Pm'is en 16!l1.
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Alz~eu (Anul'e). ri Tou/.ouse, l"H5-L146.
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Alwu (Jeun). a Toulouse, 1741-1745.
Amhrosiis (Nicolas de ), II Avignoll, H31.
Amette (Antoine , a Nan t~s, 1767.
AmeUe (Elienoc), rerll m c it Rouen en 1708.
Ampttc (Jacquf's), rl>~ll me it ROllen en '1689, cite I'll 1715.
AmRtte (Paul-Pierre ), rectl Ill" (l Row>n en 1i08.
AllIette (Homain), l'eCll nl e it ROIl~n en 1(iX~, rilt.' I'll n07.
Alllette (Homain-Jeatl \ l'ecu m c (l Bouen ('n 1108, cite
en 11 Hi.
".
CIl
111;) .
Cll
Hl!).
n:r:;.
D
Bachelicr ( Fran~ois ) , (I Ange1's, 1112l1:j2.
Bachelier (.lean-L<'ranc,ois ), all Pity, 17:)1.
Bachilier (Gcorges ), au }Jay, Hi31.
llndin ((lervais ), (l Clel'mont, 11:32.
Badin (Jenn). (l B01'deau:r, 11:)0- L170.
Badin lPiel'l'e), (I 1301'deau.r, 1Ti1-l7i9.
Bngan \Guilhe1'mus), (l Tr)ll 10 1f.\' " , H9'~-1lt9:).
Bnillif (Jean). {( Angel'S, 1112-1121.
Baillif (.lean-Brice), {l AI/gel'S, 1680-1689.
BaisieLl (.Jean de ), {lTournai, 14.j8-1460.
Baisieu (.Jeall Haquinot de ~, (l Tnll1'11ai, HG2.
Bnisieu (i\1artin de ), (l Tournai, 14:58.
Baisse (Pierre de), cl Caen, 1754,
Bnjoll (Piene ), Cl Toulowe, 169:>.
Bnlance, (l Toulouse, 169.'i.
Bnlcy (Cesal'), It Dijon, 1.6!H.
Balsse, (I Limoges, 1670.
Balufl.'e, (I Lmoges, 1610.
l3anneli (.Jean), it Avignnn, H9~.
Bapteon (Pierl'e), it Lyon, 1;'j!H.
Bara, {{ Angel'S, 1112.
Dara (Nicolas pel'c), il Nanles, 1l11-171fl.
Barn (Nicolas fils), (l Nallte,~, 1711-019.
Barat (Nicolas), It Lflval, 111-3-11'18.
Ba.rali (.Jean), ii Aviqnon, H81- I:j2L
BnrnllL. il 1JaTis, 1738.
Harhnl'in, {I Lyon, i i9't.
Bardon (Aclolphe), (l l.Jor'deall .r, 'J 8:l,'j-18:jG.
Barclon (n.), (l B01'deallx, 1861.
Bareyrc, il Aqen, 1114.
Bargea:l, ll130,dell1l.r. 1820.
Baron, It Angel'S, 1121 -ii28.
Ba.ron (Vve ). it Allrte/'s, 113L
Baron (.lcnn-Baptistp), It ('aell, 1179-Lj80.
Barque (Picnc), (I L!/on, 1790.
BfU'l'Call (Rernard ), (I Tou/ollse, 1102.
nury (Picl'l'c-Guilluume), If ROlletl, l1!JJ.
Bassil'C)] ou Unssirel, 1'C('1I me (/ 1)al'is en 16l2,
Baslard, it Bordalll.r., 18ii3.
Bilstanl et Puirraud, ('{ Bordp'{l1lx, 186"'Basla.rd (Franqois), (l Anqollleme, l1W-'l11fl.
Bastie (Pierre ). (l L!/on. 1581.
Bastin (Jenn-Chades), li Nrnnll1', 'l156-n11.
Bataillc (Louis), l'ec,u me (( BOlwiI. CIl J70'~, cite cn L71l2.
Butaille (Franc,ois), requ me tI Rl)llen en 1120.
Bataillc (. icolas), re<;ll ml' (l Roltlm CIl 1680, cile rt) 11Ll'.o
BataiJle (Vve), it. Caen, 1T19-'l180.
Butard (.Jncques-~icolas), it Blois. 1780-1781,.
Bateau (Pierre), (l Lyon, 1584-1.';88.
Bn.thiaud (Pierre), {l Lyon, 1G89-1.'j91-.
Baud, tI Anqouleme, 'i8't8.
Biluc1ard (Pierre), {I BOl'deau.T, 1j01-1711.
(t AJlgel's. 1'16,'.
a Mal'seiilf',
Billt'l Hiln.il'l~'.
llI3-17l:';.
c
CaLouret (Louis) it Pm'is, 1698-1702.
Cadine (Fran~ois), a Pal'is, 1758-1/63.
Cadine (Fran~ois-Henry), re~u me (l Paris en 1768, cite
en 1782.
CaelIe (Pierre), lllJo/'deaux, Ji57.
,
l
(1) Un~ enveloppe de jeu ..\ ce nom est conservee dans la collection de M, Jucotin ..
II
77
D
Daize (Piel're" (L L!/on, 11 8:)-1 :523.
Dalhert (Frun~ois ) , II NalLies, 1131-1739.
Dales (Jehan de), (l LyoIL, 148:';-1:;24.
Dalphin (Jehan ), Il LYUII, 1:';82-1:';8:;.
Dumbat lAntoine ), It Toulouse, 1J3tl.
Dambl'iu, CL Pm'is, 1809.
Dambrin (Vve ), Cl Pm'is. 1818.
Damiens (Chades-Hubcrt), reen m c It Pm'is ell 11'~2.
Dalllicns Laul'ens pere), il P(l.J'is, 1643-'166"'Damiens Luurens fils l, (I Poris, 1.66 /1 .
Damiens Jean-Pbilippe), it Pm'is, 1103.
Damiells Piel'l'e), (L Pm'is, 1.6:18-1102.
Damiens Roberl), i'i Pal'is, 1643-1702.
Da1l1011 (Franqois), iL L!)on, 1691-1120.
Damont (Guillaull1e ). (l Lyon, 1668.
DUl1toncl, le Tal'be:>, 1786.
Dardaigue (Jean ), (L Aitc-en-PJ'ovcncp., 1630.
Dardillier (Claude ), IL Lyoll, 1485-H87.
Daresl (Jcau ), II .Allv('}' S, 1585.
Dare!. \ ChrislOPhe ), II TOllmai, 1;")21.
Daret Guillaullle ), l T0Il1'7wi, 1498-1:.i26.
Daret ~la]'tin ) , (I Tow'nai, H68-1306.
Duru (Jean ), (L Paris, 161:j.
Dasse ( Piene" iL Lyon, U21-li:i26.
Daubichon (Jean ). fe<iu m C (/ Rotten en 1680.
Daufin (Gcol'ges ~~ halllbon) dill, au Pay, 1:593.
Daurol.le ( Fran~()],, ) , II L!/on, 1,")86-1598.
Dautigny (Joseph ), (/ LiUe, 1190-'1793.
Dautiguy (Joscph ), (I Al'1'as, 1191.
Dauvel'gne, (l ])m'is, 1102-1122.
Dnvid (Gory), au PU!/, 1176.
Dn.vid ClulIde ), (l Grenoble, 1707-111f.i.
Davignon ( Piel'l"~ ) , ii. Lyon, B85.
i 7 ~i7.
l :iO!).
ll02.
li(i!'.
l"i2~.
1'1'1 :"
])u(OlJl' , ~Jnl'je-:'Ilidwl)'
Ill " (/. I'aris I'll 1110.
DLl <Tom'c, If J'lll'is, 1iH:J .
Du""Gripon (;nlll'il'l) . /1 n Ollen. 1;)1:>'
Duhum cl 1~1Ii11al1nl e, (l BOllell. I J 2!l.
Duhn.ml>l l,Jacqu c:'" [I. A nve.I'S, 1~i :30.
. ,
Dujartlin ',Jeilll ), l'et:u lil O a nOllen en 16 O. (:lte en 17:20.
DlI:iunliu.1 icola~ ) . r cc; u ~~ il RUlUm e n 1720.
Du mus (PlI'l"l'(' ), ({. LYOll, loo) .
l)Ull1flS (Thicl'l'i , 1/ Lyon. liji :i-! :;n.
DlImas it Romans , 169i-173G.
E
Ebrard, it Toulouse, 1825.
Ebrartl (Georges), (l An,qouleme, 1.883-1891.
Elbout (Jeanne), It Nantes, 1119.
Elbout (S imon), it Ange1's, 1682-1688.
Elbout (VVB Simon) , (l Angers, 1112-1121.
EIoy (Churles), {I, Blois, 1187-1190.
Eon, (l Rennes, 1.167.
Escryt (Jean), it Lyon, 1511-1517.
Esnault (Pierre), cl, Rouen, 1531.
Etienne, it Lyon, '1475-1.485.
Eustache (Jean-Baptiste) Cl Mm'seille, 1.789.
Evenot, it B01'deaux, 1820.
Evenot (VI'e), Cl Bordeaux, 1823-1830.
Evrot, II Rouen, 15i2.
F
Fabl'ique (Jean), Cl Mw'seille, 1693.
l~aern~er (Barthelemy), (I, Cle1'mont, 1.i51-li:J3.
I'ael'mer (Jacques), r't Clennont 17:J1.
Fagot, it Romans, 1698-1711. '
Fag-ot et Pellollx, Cl Gr'enoble, 1814-1882.
Fugot (VV6 Adelaide), .it GI'enoble, 1.882-1881.
Fa~ctot (Bonaventure), Cl Troyes, 1680-170.4.
Fa~ctot (B?naventure), (l TI'Dyes, 1690-1720.
Fa~ctot ( N~colas), a TToyes, 1135-1176.
Falctot (Nlcolas), (lTroyes, 1700-1.730,
l1Hi.
1790.
1788.
1675.
(1) l\Iarque sous laque!]e Franqois Perdriel Mita des cartes en 15. "6 'tR
fi' ,
;) , a ouen.
(2) Une enveIoppe de Jeu de cartes ,'
reproduisons tomc Il, page 446.
a ce nom gurmt a l'Exposition du quatl'ieme centenuil'e du livre; nous la
GIl~gne
Ga~lhat
n
IIalJnrt (Jean" 11 Pm'Is, 1738.
llanJes '~liehel , reeu m c il i{nllclI Cll J6l:l0.
lIummel'ville (GuillllUmc ;, it NanLes, n39.
lIannu ,Jenll , r't EpinnL, 1623.
llanicocq , \Valcran , (l 'i'ollJ'l1ai. H8H-l?iU:i.
HUllicot ,A])toine , (l '/'ou1'11(fi, 118:?-U,S8.
llnnly (CharJe: '. Cl ('W!1t, 1772-1785.
llardy Pierre \, {l C((en, L16.'j-ll(j 1.
Ilul'goual'rh DJichel , (t MOI'tai.!', 17:;3.
HUl'ichon Pierre" {I Lyon, l:.i:28-1:;:2D.
lIatet J'ull1C AwbroisC'-llcmy, au Mans, 171J.
Haulins Pauliu, il '1'1'oYf'S, UH1-l6\.:2.
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llervieu ClliJIa.ullle, (I Bouen, 1:.>72.
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Holle ,Jean de Ja}) (l TOlll'lI((i, 1 n8-1481.
IlOlllCl \ Louis ), (l PartS, 16\)1-1736.
HomiJJct Jeau ), Cl Pa)'/,~, 1()6~-lGl:2.
Ilt WUlC (Henry ' , Cl BOllell, llOG.
l-Iouhigant, (l Pm'is, l818-18::W.
llouiloll \ Picrre) Oil LIOllVioll, il Epinal, 1621.
Houmil1et Jean, (I Pm'is, elu jure ell 16H.
Ilousset, a Lyon, 1.760.
II011sset Chai'lps:, it Sallcy, 17::>'~-li60.
Ilousset ,Jehan , If 110uen, 16GU.
IJOllssCt ,Louis, (I Pm'is, 17:J1..
lIousset ~icolas, It HOllen, J lii!l.
1l0usseL ,:,\i('olu::; , cl I'm'is, 11:H-l Ti6.
Houssel (Noel ), d BOllen, 16.\.1.
1l0uYllet Jean ', cl PW'is, elu jure Cll 16i'L, cite ell 1703.
G15 I1ollyncl, it PaI'is, 1'1:iS.
110"1011 YI'IlIll;ois , /1 Epinal, \(il!),
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Jo~iu (Pjpl'l'e\ (( t.'lon, 1:jl:i-152}'
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Jolly LaUl'cnl" '1 Prt/i::, 11~5.
JoJy (BClloit" II (,!lOll, LiiO-1121..
Jol~' lIenry-Gpno.i", l'c(:u me Cl Pm'is cn1i:.i't, cile ell I i.jS.
July (;,latiJiell , (I L!lon, 17'.5.
Joly Piet'l'e" it Bordewu:, 1810.
July ,Sitllon 1, II Lyon, 16SS.
I,
Labarlhe \ Fran<:ois , (I Bo)deall.r, n:';O-li6:L
Laharthe .Jl'au, if BII/'d"Oll,l', liGn-11i:t
LaLmrlilil: Jos<'ph), (f .11olll]JPlIip/', liiO.
Lahnt Yvps, /1 llellltes, l1'J(;-I7::;:L
Labatee
.Jo~eph.
It Jlolllpellier, li:iO-11fiX.
me
GL7-
:u
,\fache, i( Bm'elealt.l'. 1SH2.
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~ladellLe .Joseph . (l Dijon, 17(i::i.
jJrulen!e :pjerJ'e, It DUon, -lilO-liiO.
JfaJen~e \,1' 0 Pit>l'l'P' . II DfjOIl, 174:.1-lH'i.
.\lad ullJe VYe. i't. Dijon. li90-11~J:i.
~Jildigne, {; Angers, nn.
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jlaJigne fil~ (Jean, it Angf'l's, li66-1180.
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jlill'csehal ( Gu~lallme:, II t?jon,_1,)OG._ ..
'\[ill'ie .]pall-Plerrl'!, a Rouen. 1,02-1,1 ;). _,.,
:\[arln .Jpiln-Piel'l'e), rcc,u me (I Pal'ls ell 11.)7.
:\la1'ion (.Jehan ), II Lyoll, 1:;23-1:;29.
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l\lark (Jean , re~u ,me (l.Rouen en 16.)6.
jlal'oJle (Michel;, ,a Pal'!~" 1610-16~.2.
j[arolle (Piel'~e), (( P~I'1.~. 1.612-t? lJ.
jlaroujeau PIerre, (I.,Pans, 1~~.~.
"
\Inl'sienne IChndf's\, (f Caen. 1,') ~-17g.t.
:\lal'sienne Jean-Charles, I'e~ll mP. il. Caen en l7 't:L cite
I'll
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~101et.
o
Ou!bel't ( J~all, (I, Nancy, l1J:.i-11Hi.
Odlbert (PIerre), (I, Nanclj 1120-1724.
Odiot, (I, Angers, 1143-1'168.
O~er ,Guillaume), cl, Rouen, 1561.
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Olivier, (I, Lyon, 1821.
'
Ol'saguel (Berthomieu\' it Toulollse, 1318.
Oury (Fl'auQois), (I, PW'is, 1123.
Ouvrard (Pierre), (I, Tour's, 1727.
Ouynet (Antoine), dit Crosniez, il Rotten, 1630-1660.
Ouynet (Jean), (I, Paris, 1690-1702.
Uuynet (Jehan), J'ccu me It Uouen en 1660.
(Juynet (Louis), re~u m c (l ROllen en 1660.
Ozunnet, cl, 1II01'laix, 1113-11i1.
Ozannet, (I, Lorient, 1153.
(1) Mar'que contrefoite en Belgiquc en 151:3. (Voir tome IT, pnge Hi!.)
Q
Quanotl Jean-Chades ' , reC2L1 me II Paris en 17U3.
Qual'tes lPhilippe), cll'ournai, 1413-14g0.
Quenet (Clement" re~lI me Cl ~ouen ell 1731.
()uenet (Pierre), Cl Rotten, 1120.
Ouesne (MarLin, recu me it. Rouen en 1108.
QlIesnel (Jean ' . I Cl eaen, 1727-17H.
Quetcl, it Rouen, 177.1:-1715.
Quillot (Pierre\, Cl Pa1'is, 1664.
Quimbel, II Rotten, 1190.
Quittebceuf (Cutherine), Cl Ange1's, 173.i:..
Quitlebceuf (Charles;, (l Arygel's, 1112--1/28.
QlIittebruuf fils ,Charles;, a Angel'S, 17:i,)-l1U8.
QuittelJceuf \Nicolas), I'e~lI me cl. ROllen en 1663.
Ql1ittebmuf (V\'c), Cl Ange1's, 1180.
>
R
HubaulL -Francois\ rc('u me Cl liollen Cll 1Gi 1.
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Radelat (Louis), Cl LOI'ient, '1778-1800.
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Racreon (Jean), Cl Angollleme, 1682.
Raisin (Alexandre), Cl Paris, 113~-1738.
. ,
'>
Raisin (;\lathieu) re~u m c a Pans en n41, cite en 17L
u l'iUlpre6:;ivLl
(y
(1) i\om t](;couvert sur un bois grave, llc::iliue it l'iLUprcs::iion des cnvcluppcs de jeux , cou::icrvt: au )Iutiee uu Puy.
s
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Saignelonge \ Vve , Ct Salins, 1748.
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Sainticl' (Charles), a Moulins, 11 \:6.
Saintier (Charles), Cl Pm'is, rcc,ll me en 173 ~i.
Saint-Martin (Etienne de), it, I,?jon. 1;j82-15X~i.
Sainton tClaUde), Cl T1'OljeS, 1707-1715.
Sainton Jacques), it TToyes, deceJe en 1761.
Sainton Jucques), (t T1'oyes, 1150-1786.
Sainton \Jean), (l T)'oyes, 1696-1744.
Sainton Nicolas), Cl Troyes, '1609-1642.
Sainton Nicolas), {l 7'royes, 167:5-1686.
Sainton (Nicolas), (/, T1'O'yes, 17HI-1127.
Sainton (Nicolas), it Troyes, 17B.
Sainton \piel're), it TToyes, 1641-1612.
Sainton Vve Nicolasl, (t T1'oyes, '1696-170:i.
Sainton vve Pierre), (l Tt'oyes, 1666.
Saint-Paul, rec::u me il Pm'is en 1758, cite en 1772.
Saint-Pierre (Franc::ois). It Ango1lteme, 1103.
Saint-Pierre (Rohert , Cl Paris, 16~8.
Saint-Priest (Jean de" CL L?jon, 1493-1503.
Saliar, it Lille, 1787-1789 . .
Sallonnetz (Jacques ), {lilfm'seille, 1662.
SallonneLz (GuHhen), Cl Marseille, 1662.
Salmon et Caboche, it Nancy, 1599-1625.
Salomon, it Riom. 1752.
Samarre (Joseph), Cl Aix-en-Provence, 1736-1737.
Samarre (Pasqui), Cl Lille, 1726.
Saramon (Bcrnard). Ct Slrasbow'g, 1782.
Sarramon (Louis), CL Sl1'asbOll1'g~ 1812.
Sarton (Arnould), it Bruxelles, 1742.
Sarton (Vve Arnould), it Bruxelles, 1743.
Sarton (Franc::ois-Arnould), it Bruxelles, 1756-1767.
Saultan (Jacques), Cl Lyon, 1535.
Savary (Thomas), it Avignon, 1526.
623 '1'
Tuillade (Jean, ct lIlonlauban 1752-1153.
'falamliel" ct Romans, 1664. '
Tat'don (Paul ), (t Rouen, 1737.
'farlly, it Rouen, 1660.
'farta.rin Pierre-Noel), re~u me cl Pa1'is co 1747.
'faup1l1 lLam'ent), Cl Pm'is, 1591: postulant jure en 1608.
Taveroe, (l 1l1ontpeliie1', 1750. '
Tav~rne ,Paul, it Toulouse, 11 Hi-17:i6.
'faVlel Jean-Baptisle, it Litle, 16~)}.
Taylor \Jean de), Ct Pa1'is, 1GiL
Te!sse~re ~Estienne ) , (t TouLoll, 1758-1760.
'felsselre \Joseph), Cl Toulon, 17 't:.;.
Terl~s (Jean, Cl Lyon, 1:iR3.
\err~el' (Jacques ), ~t 1'1'oyes, 1:';1 l.
1er1'1el' IJeall-Baptlsle-Anclre recu me C( ROllen en nuc,
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.'
.
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'feyssiet', it Romans, 'J 690-li:20.
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~heran~1l11 (Charles ), il Avignon. 1:.i01.
,[h~venll1 (Robett;, Ct 1'1'oyes, 1;j7!.l.
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Thlbault (Vve Francois
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'
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Th~boul~ ( Pl~rt'e-Fran~ois) ,
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:h~evll1 (DavH.I ),
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Th~olher \Jean" Cl Lyon, 1582-160i).
ThlOly ,Jean-Baplisle ;, it Lyon, 16 :;0.
Thomas \~ehau,
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Thomi:ls, a PW'is, 1820.
!homassin ,LaUl'ent , cl Litle, 1740-1760.
rhoron \.Jucgues" ii Toulouse, 1628-Hi31.
~houand ', Nlcolas , it EpinaL, 115U.
:boyel' , ~!colas , it Tl'oyes, l652-16Ii8.
Tr~oull~er (Jean-Baptiste),
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Tr~ollll~er ' J~an-Fran~ois ) , re~u me it. Pm'is, 1759-1165.
Tl'~oull~er ~lcola~ ) , (l Pm'is, 1159, decede en 1764.
~r~oulller , Sebastlell), re~u m e il Pm'is en 1'709, cite eo 1713.
11'1ql~et (Jean ), re~u me
ROlten en 1780, cite en 1790.
111S-17i0.
11
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:243
2H
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2:11
628-
Portraits des rois et des reines clu jeu de cartes a rire des journaux ............................. .
Cartes recreat.ives, editees par Terquem et May (series pique et cceur) ............................... .
Portraits des valets des jeux de cartes a rire des theatres et des journaux ........................ .
Cartes a rire, composees par le colonel Athalin .................................................. .
Prospectus du jeu de la Dot ou jeu de la Mariee .................................. : ............... .
Portraits des roj~ et des reines du jeu de cartes a rire des theatres .............................. .
Cartes enfantines au portrait de Paris du xvn e siccle ..............................................
Cartes enfantines nux enseignes allemandes ...................................................... .
Jell d'enfant a enseignes nllemandes oITrant la represent.ation (le ballons ............................. .
Cartes enfantines aux enseignes allemandes ..................................................... .
Cartes enfantines imitant des cartes bordees ..................................................... .
Jeu de cartes par demandes et par reponses (epoquc rev,)lutionnaire) .............................. .
Cartes gravees sur des des en os, analogues aux dominos ......................................... .
Cartes it transformations .................................................................' ..... .
Tableau du jell dp. Lindor ou Nain-Jaune, fin elu XVlH e sicc\e ....................................... .
Vue de I'Hopitnl general ou hopitnl de la Snlpetriere .............................................. .
Declaration du roy qui ordofme le retablissement du droit d'un sol six deniers sur chaque jeu de cartes ('17 45)
Portrait de Jean-Baplbte Colhert ........................... , ................................... .
Arrest du Conseil d'Estat du roy pOI'lant (hHen~es it toute8 personnes, nutres que les mahtres cartiers, de
debiter (lucunes cartes it jouer, elC ... (11'48) .... , .... " ...... " " .......................... .
Plan de I'Ecole royale milil.aire ................................................................ .
Tableau du produit <mnnel du droit sur les carles dans les genera lites de Lirnoges, de Pau el de Borcleaux.
ArrBst du Conseil d'Estat du Roy qui ordonn~ qu'a la diligence du regisseur du droit, il sera fait des proces-verbaux et inventaires des cartes a jouer qui se trouveront fabriquees chez les maistres cnrtiers, etc. (17J1)
Avis concernant I'imposition du droit sur les cartes co I'an VII ..................................... .
Cartes anglaises de fantaisie represent.ant les porlraits des principales familIes regnantes en Europe .... .
Carles polonaises servant au jeu de Trapola .. ..................................................... .
Cartes anglaises de fantaisie represenlnnt les portraits des priocipales farn'illes rcignatltes en Europe ..... .
Cartes d'un jeu photographiqlH' dont les figures donnent la representation des principaux artistes dramatiques de Paris ......................................................................... .
Enveloppe de sixain pour les jeux de Guillaume Rouget.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ..
Cartes d'un jeu photographique a deux tetes, edile Bn 1805 ......................................... .
Jeu imperial compose par la maison Grimaud en 1858 ............................................. .
. Signes distinctifs places par les divers fermiers, entre les annees 1.70i et 1719, pour marquer les cartes
fabriquees penllant la duree du bail qui leur Mait concede ................................... .
Fjligranes imprimes sur le roi de cnrreau, la dame de pique et le valet de trelle entre les annees 1747 et
1788, dans la generalile de Rennes .... ~ .................................................. .
Cartes du jeu de la Dot ou jeu de la Mariee (serie pique) ........................................... .
Vue du palais des Tuileries et du pont Royal ..................................................... .
Jeu de cartes de la Dot ou jeu de la Mariee (serie .tretle) ........................................... .
Planche de fansse fabricntion execulee en Savoie au commencement du XIX e siede .................... .
Jeu de cnrtes imperiales du xv e siecle, donnant la representation des principaux dignitaircs et officiers de
la Cour ................................................................................ .
Cartes au portrait de Thiers, xvw o siede ........................................................ .
Fragment d'une feuille de moulage de cartes du xv o siecle, editee par Jehan de Dale, earlier lyonnais ... .
Cartes au portrait de Paris, XVIII 11 siecle ......................................................... .
Jeu de cartes grave par Galteaux, 1811 .......................................................... .
Cartes de fantnisie gravees par Virgile Solis au XVI O siecle ...... '.................................... .
Tarif auquel sera paye le papier qne la Regie du droit sur les cartps fournit nux fabricants dans I'etendue
du royaume ................................ , ........................................ ' .. .
Jeu de cartes de fantaisie eclite a Paris en 183::>. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .
Tableau indiqnant les quantites rle papier filigrane livrees par les manufactures de Thiers de 1780 a 1789.
Jeu de tarots, rlit de Charles VI : la Temperance .................................................. .
La fabrication des cartes a la fin cl u xvm C sied e ............................................. .
La presse pour coller les feuilles de cartes et la fabrication de la colle ................................ .
Habit de cartier. Artisan revetu des di vers accessoires de son metier. , ............................... .
Une fabricante de cartes a jouer ............................................................... .
L'operation du lissage des cartes et les ontils employes dans le metier de earlier ..................... .
Boites de jeux et de jetons, XVl O et xvne siecles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .
Caricature exprimant les desastres occasionnes par la pnssion du jeu ................................. .
L'Assemblee au Salon ......................................................................... .
Seconde chall1bre des apparlements de LOtlis Xl V................................................. .
Jetons de jeu en ivoire teint, vendus par la maisoll du Singe verd , rue des Arcis, a Paris .......... ..
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. .................. .
Explication des noms donnes aux cartes a jouer. ...........................
Le jeu de I'ecarle, J'apres Boilly . .............. .. ...... .. .. .. ....... . ..... : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : :
Costume de Laporte dans le role <.i'Hector, lragedie cl' Hector ou le Valet de cnrrenu
La I ire use de cartes .... _. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . .. .
Le resulLat du jeu de la d1'ogue ..... .. ...... . ........ : : : : ....................................... .
Le jell elll Petit EtLeilla ................................. : : : .................................... .
Cartes allemandcs pour la cartomnncic . _.......... . . . . . . . . . ................................... .
La sihylle de Panzoust, d'apres Jules Laurens . _............ : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : ..... .
Cartes de cartomancie au XIX e siecle . ............................. . '. .. ..... ............... "
Petit jeu de cartomancie au xrx o siecle ....................... " .... , ......... ... . ... . .. . ..... .
Jeu de cartes desLine a la cartomancie, execute sous la Restaural.ion .. ..... .. " . . . .. ... .... ... .. ... .
Cartes astronomiques destinees a 1a clU'tomancie .................................................
La credulite sans reflexion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ..
Le chateau de cartes ......................... ....... ........... .. ... .... . -. . .... .. ...... .
Cnrtes d'un jeu de societe denomme Jeu de la Drogue . ............ ....... .... . ....... ....
Le marchand de cliansons populaires ................................ " ............. , . . . .. . ... . .
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LIVRE DEUXIEME
Portrait de Lamoignon .... .. .. ... ............................................................. .
Jeu de tarots, dit de Charles VI : le Valet d'epee ........ . .... .................................. . . .
Figures allegoriques placees en tete des jeux de tarots et formant la scric des atouls: le Batcl eur, la
Temperance, l'Etoile, la Lune, le Solei I et le MoneIe ........................................ .
Jt'u de tarots, dit de Charles vr : la Justice ..................................................... .
La galerie du Palais-Royal en 1633, d'apres Abraham Bossc ................... .. ............. " .. .
Formule imprimee sur parchemin, d'une leltre de maltrise de la generalite de Pari~ .... ... ........... .
Arrest du Conseil d'Estat elu Roy qui dispense de la milice ceux qui acquereront des ma1trises creecs Cll
1722 et 1725 ............................................................... - .......... .
Cartes des series numerales d'un jeu de tarots du xv e siecle : rcille de coupe, roi de denier, roi cl'epee,
reine d'epee, chevalier d'epce et valet d'epee .............................................. .
Le jeu de I'hombre, crapres une gravure de Bonnart. ............................................. .
L'adoration des 1'ois mnges, sous le vocable de laquclleMail erigee la confrerie des maitres cmtiers ..... .
Jpu de cartcs Mite par Robert Passerel, a Paris, xvn c siecle .... - . _................................ .
Cartes a enseignes espagnoles, ediLees par Jehan Guymicr, XV1 C siecle ............................... .
Cartes a emblemes, de fabricalion parisienne, xvn e siecle .......................................... .
Un fabricant de cartes a joue1' .................................................................. .
Ylle de I'HOtel de Ville de Paris et de la Place de Greve ... - .... , .................................. .
Fragment du plan de Pnris, dit de Colbe1't, OU se trou ve representc J'hOtel de Nemoul's ................ .
Cnrtes a jOllcr au portrait de Paris, xvur c siecle ..... ..... . - ...................................... .
Jell de cartes pclile pnr Fran~ois Delelre, a Paris, xm C siecle ...................................... .
Cnrtes au portrait de Paris, ecliLces pill' Jenn Cltalumet au xvm e siecle . .............................. .
Jeu pnr demandes et par reponses, MiLe SOllS Louis XVIII. ........................................ .
Cartes a cnseignes espagnoles, editces par Jean Noblet, a Paris, xnu e sieclc ......................... .
Portrait de Joly de Flellry ..... ... ... . . .............. . ......... , ............................... .
Le cabinet cl'un procureur, en 1633, d'apres Abraham Bossc _..................................... .
Bluteaux des maitres carliers parisiens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . ..
Carte rl'adresse de Latizeau, marchand papefier, a Pari:-; ...............
Jeu de fantaisie, edite par Le Bourgeois, vel'S 1850. - ............................................. .
Jeu de cartes revolutionnaire, edite par Gayant, a Paris ........................................... .
Cnrtcs espagnoles a la marque de Francesco Tourcnty, XVIJ[ siecle ..... : .... : ........ : ..... ,' ... : ... .
Troisiemes cartes ou valets des jrux revolulionnaires, ediles par Gayunt, a Paris, et Deblellne, a ReIms ..
Portrait de Gnbriel de Sarline ... ..... .. ... ..... - .............................................. . .
Jeu de cartes des cris de Paris (serie creur et carrcuu) ........................................... . . .
Cartes d'alueLtes, editees par Boisse, a Bordeaux ................................................ . .
"ue generale de Ja ville de Rennes .. .. .... ..................................................... .
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Jeu de cartes revolutionnaire, edite a Nantes, vers 1792 au xrxc siecle .............................. .
Cartes provenant d'un jeu d'aluettes, edite a Nant.es ............................................... .
Vue 11 vol d'oiseau de la ville et des faubourgs de Rouen ............................... , ... , ....... .
Cartes ~l enseignes espagnolcs, editees a Rouen par JelJan Vumier, XVl C siecle ......................... .
Filigranes imprlrncs sur le roi de carreau, la dame de pique et le valp,t de trefie, entre les annees 1747
et 1719 dans la generalite de Rouen ............................... , .................... , ..
Vue elu grand portail de J'eglise cathcelralc de Notre-Dame de Rouen ................ , .......... ,
Cartes au portrait de Paris, d'apres un moulage mis en service it Rouen en '1759 ...................... .
Cartes de fantaisie atlribuees it un marchand privilegie suivant la Cour. Commrncement du xvn c siecle .. .
Plan de la ville de Rouen au xvnr C ~iecle ....... , ................... , ................ , ........... .
Le Palais de justice de Rouen ................................................ , ................ .
Cartes au portrait de Paris, editecs a Nantes par J.-B. Camproger, XYm e siecle ....................... ,
Jeu de cartt's grotesques, Mite a Paris ell 1820 ......... , ..................... , , .............. , .'..
Vue de J'eglise Saint-Andre, it Rou('n ..................... , . , , .......... , ....... , ........ , ...... .
Cartes it rire, editees sous le second Empire ........ , ...... , , ........ , , .......................... .
Vue generale de la ville de Cacn ............................................................... .
Vue perspective de J'entree principale elu palais des juridicLions et des prisons royales de la ville de Caen ..
Vue generale de la v\lle de Troyes ............................................................. .
Cart.es au portrait de Bourgogue et au portrait de Paris, celitees a Troyes au xvm e siecle ... , .. , ......... .
Vue generale de la ville de LiJle ................................................................ .
Portrait de Mgr Dugue de Bagnols ............................................................. .
Boutons oITrant la representaLion de cartes a jouer ................................................ .
Cartes revolutionnaires au portrait de Paris, eelitees it Lille ............................. " ........ .
Jeu de cartes revolutionnaire, edite par la Vve H. Mouton, it Lille ........ '" ........... ' .... , ..... .
Second jeu ele cartes revolutionnaire de J. Pinaut. ......... " ........... , ........................ .
Portrait de Pierre Rouille, iutendant de Picardie ........................ . ......................
Vue generale de la ville d'Angers .............................................. '" ..... " ... .
Le Petit sorcier, jeu de cartomnncie execute au debut du XIX e siecle ............................... .
Jeu de cartes des Barricades (series pique et trefle) ............... , .' . ...... . ................
Jeu des Barricades (series Cffiur et carrei:w) ..... '" . . . . . . . . . . .. .. . . . . . . . . . . . .. . .............. .
Carles au portrait de Bourgogne pour l'exporLaLion it l'etranger au XVllI C siecle ....................... .
Portrait d'Antoine-Rene Voyer d'Argenson, marquis de Paulmy ....................................
Tarots franyais executes au xvn e siecle par un earlier parisien anonyme (serie numerale) .............. .
Enveloppe de sixaiu de ClaUlle-Fran!;ois Prost, cartier a Besao!;on ............................ '" ' ..
Cartes nu portrait de Bourgogne, d'apres llIl moulage mis ell service a Snlins en 1748 ................. .
Vue generalf' de la ville de Nuncy. . .. . . . . . . . . . . .. . ........................................... .
Jeu de cartes des souverains de I'Europe ................ ' . . .. . ................................. .
Plan de la vilIe de Strasbourg .............................................. ' ... " . . ........ .
Cartes au portrait de Paris, editees pnr Louis Carey, carlier it Strasbourg ............................ .
Jeu d'ellfant it enseignes allemandes, otTrnnt la representaLion de ball on ............................. .
Le jeu du Coucou ............................................................................ .
Jeu de cartes enfantines, edite par B. Dondorf, a Fr:lIlcl'ortsur-le-Mein ............................. .
Jell de cartes lorraines, edite par Jehan Hemau, xv no siecle .............................. , ........ .
Plan de la ville de ~1etz ........................ : ............................................. .
Plan de la ville de Lyon au xvn O siecle .... " .............. ~ .............. ' ..... : ... " ........... ,
Fragment d'une fcuille de moulage de cartes un xv e siecle, editee par Jehan de Dale, eartier Iyonnais .... .
Perspective elu palnis et du port royal de Lyon ...................................................
Fragment d'unc feuille de cartes du xv e siecle (valets rouges), editec par Jehan de Dale, tarlier Iyollllais.
CarLes it jouer au porlrnit de Lyon, d'apres une feuille de moulage cJeposee au grefTe de la police en 1706.
Cartes Iyonnnises conllues sous le nom de Jell de piquct clr. Charlrs VII .........
L'eglise des Cordeliers it Lyon ................................................................ .
Jeu de cartes au porlrait de Lyon pour l'exportat.ioll en Allcmagne .................................. .
Portrait de C. Oronce Fine, clit de Brianville .............................................. , .... .
Premiere page des statuts recliges par les cnrLiers Iyonnais en 16G8 .............. , ........... , ..... .
Cartes it .iouer revoluLionnaires, editees par Bnrbarin, earlier it Lyon. . . . . . . . . . . . . . . .. ., . . ........ .
La Bouillolle ...................................... , ........................................ .
Vue de la place de Consort, dite place des Domillicains, it Lyon .................................... .
Jeu de cartes revoluLionnaire, edite par J. Pinaut, earLier it Paris ................................... .
Cart~s it. jouer ay porlrait de Lyon, J'apres une feuille de moulagCl deposee au gretTe de la police en 1751..
Le resuil.at elu Jeu ..................................................... , ....... ' .......... .
Les Vicrges FolIes, cl'apres une gravure cl' Abraham Bosse ......................................... .
Vue generale de la ville de Thicrs prise a 'vol d'oiscau, en i 621 ..................................... .
Jeu de cartes au portrait d'Auvergne pour la generalite, xvn e siecle .. ' ..................... ' ........ .
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Cartes au portrait d'Auvergne, editees it Thiers par Pierre Place, i i6:S .. .. . ................. .
Jeu de cartes. au portrait d'Auvergne pour l'exportation, xvn e siec1e ............ ....... .. .. : : : ::: : ::
Cartes a ensel~n~s, espagnole~, editees sous la marque de Jelwn Volay au XVIIle siecle ................. .
Jeu de cartes edlte par le mUll.re au monogramme V.-G., xvn e siecle ................................ .
Cart.es it enseigues espagnoles, erlitees par Jehan Valay, cartier de Clermont. .................. . ..... .
Points dujeu de cartes a rire, compose par le colonel Athalin (serie cmur) .... ....................... .
Vue generale de la ville du Puy ................................ ................ .... ........ . .. . .
Poinls du jeu de cartes a rire, compose par le colonel Athalin (soric trei1C') ..... .. ........... ..... .... .
Yue generale de la ville de Grenoble ........... .... ........... . .... .......................... . .. .
Points du jeu de cartes it rire, compose par le colonel Athalin (serie carreau) .... .....................
Cartes revolulionnaires au portrait de Paris, eclitees par Jacques Coissieux a Romans ... ...... . .... . ... .
Points tiu jeu tie cartes a rir(', compose par le colonel Alhalin (serie pique).......... .. . .............. .
Vue generale de 1\1arseille au xvu C siecle ........... ... .. . .... ................................... .
Contretype du jeu revolutionnaire de Jaume et Dugourc .... ........ . ..... .... ............. . ...... . . .
Cartes au portrait de Provence, editees a Lyon a u xvn8 siecle ...... .................. .. ........ . ... .
Cartes a euseignes espagnoles, editees par Francesco Tourcaty, cartier a Marseille .... .... .. ....... . .. . .
Jeu de cartes de la Dot ou jeu de la Mariee (s erie cceur) ..... ..................... ...... ........... .
Jeu de cnrl.es de la Dot ou jeu de la Mariee (s6rio carrean) ......................................... .
Jeu des Jeunes Marios ... .. ................. . ..... ............... . ............................. .
Cartes revolutionnaires au porlrait de Provence ................................................... .
Vue generale de la ville de Marseille ............................................................ .
Le jeu du Trente et un ......................... .. ..... ................................. ... .... .
Vue genernle de la "ille d'Aix-ell-Provence ....................................................... .
Jeu <le cartes edile par Jean Rousset, il Aix-en-Provencc au XVllL C sieclc .............................. .
Vue generale du port et de la ville de Toulon ..................................................... .
Jeu de cartes a rire. Points communs au jeu des 1I1Mllres et au jeu des journaux (as et deux )........... .
Jeu de cartes it rire. Points communs au jeu des tiJeatres et au jeu des journaux (trois et quatre) ....... .
Cartes au portrait de Provence, editees a Avignon ................................................ .
Cartes de fausse fabrication au portrait de Provence ............................................... .
Vue de la ville d'Avignon, d'apres Joseph Vernet. ................................................ .
Vue generale de la ville d'Annonay .................... .... .. ............................... '..... .
Jeu de cartes it rire. Points communs au jeu des theatres et au jeu des journaux (cioq et six; ........... .
Jeu de cartes a rire. Poiots communs au jell des theutres et au jeu des journaux (sept et huit).......... .
Cartes au ~ort~ait de Pr~vence, editees oans la seconde partie elu xvm e siecle par Fulcrand Bouscarel,
carlier a l\lonlpeIIter ................ . .. ........... .
Vue generale de Montpellier au XVlle siecle ........ .. . ............... .. .......................... .
Vue generale tie la ville de Montpellier.: ..... ................... .... ................. . ..........
Jeu de cartes a rire. Points communs au jeu des theatres et au jeu des jourui1ux (neur et dix) ........... .
,"ue generale de la villc de Nlmes au XVll O siecle .................................................
Un hon conseil, d'apres une gravure sur cllivre till XYlle siecle .. .................................... .
Cartes de figures du jeu des Drapeaux .............. . . . . ......................................... .
Vue generate de la vil\e de Toulouse ........ .. .. ................................................ .
Vue generale de la "ille de Toulouse au XVll O siecle ... ............................................ .
Cartes it enseignos esp(lgnoles, eJitees a Toulouse par Antoine de Logiriera, XVI C siec\e ................ .
Empreinte du moulc de tetes mis en service a Toulouse en 1747 ..... ..... .... ...................
Cartes au portrait de Guyenne, edilees tl Toulouse en 1782 ... ............................. , ........ .
Enveloppe de sixaill de Louis ChaITard, mallre cartier a Beziers en 1748 ............................. .
Cartes grotesques, composees par Petit en 1864 ................ ............ .. ............. .......
Vue generale du port et de la ville de Bordeaux, gravure executee a Lyon en 1563, par Jean d'Ogerolles.
Cartes au portrait de Gllyenne, cditees a Bordeaux au xvmO siecle ................................... .
Vue generale de la ville tie Bordeaux au XVllO siecle ............ ..... ... . , .................... . ... .
Bois grave representant des cartes au portrait de Guyenne .... ... ... ...... .... ................ ..... .
Vue de la ville de Bordeaux et de ses promenades du cOte du chateau Tl'ompette .. .... . .............. .
Plancl1e de valet de fabrication bordelaise xvmB siecle ......... .................. .
Lettre de maitrise delivree a Hugues Routiu par les maaistrats <le Bordeaux, Je 3i janvier nu3 ...... .. .
Vue generale dB I~ ville de Bordeaux, d'apre~ une gravu~e allemaude du}ebut du xvrn8 si~c1e . . ... ...
Cartes ?u port~ait de Guyenne, d'apres un moulage depose au greffe de IlDtendance en 17 13 ...... ..... .
La partle de wlsch ......................................................... .... ... .... ... ..
Enveloppe de sixain de Pierre Joly, fabricant de cartes a Bordeaux .................................. .
Vue generale de la ville d'Agen ...................................................
Le Gallant dnppe ................................................................ . ............
Jeu de cartes historique, edite pal' la maison Grimaud, en 1856 ............ .......... ................ ,
Vue generate de la ville de Limoges au xvnc siecle .............. ............... ........ ....... ...
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632-
Cartes aux enseignes espagnoles, editees par Marlial Gue, carlier a Limoges, en 1538. .. . . . . . . . . . . . . . . .
Cartl)s aux enseignes espagnoles, editees par Jaeques Viredart, cartier a Limoges, xvrrC siecie.. . ........
Vue generale de la ville d'Angouleme au xvn C sieele . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes au portrait du Limousin de la' fin du XVIll B sieelr. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes de points du jeu des Drapeaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .............................
Cartes revolutionnaircs au porlrait elu Limousiu .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .
L'Apres midy, d'apres une compositioll de Charles Eisen.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes au portrait de Rouen pour l'exportation au XYll C sieele. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes a deux tetes au portrait anglais, XJX C siecle ................. _... " .........................
Les cartes animees, d'apres une lithogrflphie de Stop. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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La partie de tarols, d'apres une gravure de G.-M. Mitelli. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Graveul's en taille-douce au burin et it J'eau-forte, d'apres Abraham Bosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carte d'allresse de BruneL, fabricant de cartes a jouer, et Louvet, marchand papetier a Paris. . . .
Comment on imprime les planches en taille-douee, d'upres une composition d'Abraham Bosse.. . . . . .
La partic de whist it quatre sous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jeu de cartes des devises royales, cree en l'iJonueur de I'avenement de Louis XVIII. . . . . . . . . . . . . . .
Le jeu des armees alliees, compose par C. Osiandcr. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
En~:I?p'p~ de sixain d.e Pierre Sigogne, cartier a Nantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La IrJllIte bourbonnll1se...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ....................
Jell de cartes instruetif par demandes et par reponses.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jeu de cartes it deux tetes, compose par A. Thomas... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .......................
J eu de cartes de bonne avcn[urc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Un l.ripot sous le Directoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tableau du jeu du Nain Jaune.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Un juueur desespere.. . . . . . .. .............................................. ..... ............
Tableau du jell du Nain Jaune (epoque ClJarles X.). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
440
4Mi
449
4:;t
452
453
455
459
460
4fi:3
467
468
471
472
47-i
475
478
486
496
508
516
522
:iH
;j4-2
603
635
TABLE DES
MATIERES
CllAPITRE PREMIER
COUl' D'OEIL
PJlEM1EHE PARTlE. -
l'1I
OCYlUEl\ES EX FIlA:\CE
12
14
21
:.i. Du chcf-lj'l'llYl'C
9. Abolilion des communaules ouvrieres par le decret du 2 mars 1791 ....................... '" ... .
DEUXlEUE P.\RTlE. -
J6
l8
;~O
:~8
44
-i-G
48
CllAPlTRE 11
r.\.IHUC.\'TIO~ DES C.\.RTES A JOUER ]~X FRAXCE. -
PREMfEHE PAIITlE. -
DEUXIEME PA HTlE. -
11
78
~-i-
86
88
88
Uti
jouer en Bretagne.
3. Les cartiers 11
4. Les carliers it
t>. Le commerce
o. Le commerce
.)'k
a jouer a Paris .
"f.
Nanl.es ..................................................................... .
Lorient ..................................................................... .
des cartes a Brest au dix-huitieme siecle ........................................ .
des carles it l\Iorlaix .................................. ................... ... .. .
100
-104
107
Ht
112
114
Ql1ATlUJ~Ml!: P ,UnJ;. -
634-
ta
116
3. Position eriLique des cart.iel's de Rouen pill' suite dl) la reimposition tlu droit sur les cartes d'exp0l'l.ation en 171t; ......................................................................... " .
4. Critique de la reimposition des droits l'll ii,1 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Fondation de la communaLlte des cnrtiers rOLlenllais au seiziemc siecie.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. HellouvelleInrllt dl's statuts rouennais au dix-huitieme siecle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Les cartim's emigres de HOllen etablissent des manuractures de cartes en Hollallde et en Allemagne..
8. Importance de la communaute des cm'Liers roucnnais clalls la dl~rniere pm"Lie du dix-huitieme sieeic.
Droits de reception exiges des aSpiratll~ il la maitrise.. . .. .. . . .. .. . . . . .. . . . .. . . . . . . . . . ..... ..
9. Etat des Hoances de la eommuuaute au dix-hlliticll1() siecle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CI;\/UUJElIE
PAH.TfE. -
123
126
132
133
t34,
J36
138
139
1. l\lainlllisc des cartiers de Cacn sur les papiprs rabriques dans la gellcrnlite. .......................
2. La ~orpor~:tioIl des cm'tiers de Cnen est elevee ilU rang de ma1trise juree. Son importancc au dix-llUi-
142
Ilenle slcclc.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
a jouer a Cal'D. Jh!llfeSsion exercee coutre les fraudem's... . .. .....
144
SIXl~r.fE PARTIF.. -
SIWrIl,,:,m
PAHTIE. -
1~0
150
154
PAl1TIE. -
IlUITll!::llE
148
1:i7
158
'162
172
175
1Iu
177
180
i81
183
a Chartres. . . . . . . . . . . . .
184
-186
187
191
l\EC\'IEME PARTlE. -
DIXIEME
PARTIE. -
ONZIEME PAHTlE. -
DOCZJEMIi
P.\.HTIE. -
QUTNZIEME l'ARTIE. -
SEIZIEME
PARTl!!.:. -
li8
L Les maiLres fubricanl s de cartes a Tours all dixhuitieme siecle. Leur commerce ...... .. , . . . . . . . . . .
2. Les fraudes dans la generalite de Tours.. . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
194
195
Hr;~RY
D ' ..u,LE~JAG""E)
636-
ClIAPITRE III
CORI'OnATIO~S oUVnrimES ET co)nJERCE nES CARTES A .JOI.:"ER DA:\'S
imITA~T
LES YILLES
PIIIOIlb;I\E PJ\UTIE. -
a Dijon.
198
a Besanon.. . . . . . . . . . . . . . . .
207
3.
4.
5.
G.
Les jeux de cartes sont sournis a un droit de marque en Lorraine en H;26.. . . . . . . . . . . . . . . .. . . ....
Imposition d'lIn droit sur les cartes cl jouer en 1726. Rcglementation de Icur rabrication.. . . . . . . . . . . .
Divers types de. cartes ediles par les cartiers naneeens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La corporation des earliers lIe Nancy. Etcndue dll commcrce des carles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
QUATIUEME PARTIE. -
3. Fraudcs exercecs sur le territoire de Strasbourg. l\1oyens preconises pour les lletruirr. ............
4. Imporlance du commerce des cartes a Strasbourg [l la fin c111 dix-huilieme siccle. . . . . . . . . . . . .. ....
CINQUlEME PARTIE. -
218
221
221
222
230
231
232
Epinal.
21.2
212
215
SIXIt~fE
20+
20u
2.
197
232
233
234-
2:14
236
CHAPITRE IV
l~AnnICATIO~
rATno~
nE
I.'\'O~
Lyon.
3. Lc fermier des droits tcnle d'obtcnir le monopole de l'exportation des carles. Ses demtdes avec les
carliers lyonnuis........................................................................
4. Plainle;; des carliers de Lyon nu slIjct de la reimposilion du droit en 1622. La protection des ecbevins
leur est acquise. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
;;. Vexations des preposes a la perception ucs droits..............................................
6. Marques et enseignes des cartiers lyonnais.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Divers types de cartes cditcs par les carlicrs de Lvon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8. Filigranes ou marques particulieres a la fabriculi~n des carles Iyonnaises. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9. Fralldes exercees a Lyon pur les maltres car tiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-l0. Im~~rtanc~, du commerce des cartes it Lyon it la fin du dixhuitieme siecle et au debut till dix-lleuVlenJe slecle............................................................................
11. Formation de la comrnunaule des lIIailres carliers de Lyon. Redaction des premiers slalut:; Cll 16111'..
12. Hevi:;ion des statul.s en 1G50 et en - l 6 6 8 '
13. Situation de la communuute en 1691. N~l~~~~~~ ~~~~~ie~~~ts' ~~~. ~till.;li~ 'e'II'1702:: : : : : :: : : : : : : : ::
14. Renouvellement des statuts des maHres cartiers en ii24. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15. Confrerie des cartiers lyonnais. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
239
242
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246
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251
252
252
254
255
258
260
262
264
637-
CHAPITRE V
conpon.\TIOXS olJvluimES ET CO~UIEnCE IH~S CAUTES n.\.~~ I.ES YILI.ES
271
2i2
2i6
2i9
:180
DEUXIEME PAUTfF.. -
1. Elablissement des carliel's a. Clernnnt et a Riom a la fin elll dix-scptieme siecle ... _. . . . . . . . . . . . . .
2. Imporlance du commerce des carte:-i il Clt'l'1Il0lll au mili('ll elu dix-huiUeme siccle. Elahlissrnll'lIt d'lllle
282
28:2
285
287
288
290
3.
4.
5.
U.
TnOISlEMf1; PATITlE. -
292
29;>
201
CHAPITRE V I
COl\PORATIO:\,S ou,'nlimES ET COl\1MERCE DES CARTES A .101 ER DA~S I.ES YTr.J.ES
EI>ITAXT I.E PATno~ uu J)AUPllIXE
PnE~J[f;nE PATITIE. -
DI<:UXlf:m: PAnTII!:. -
297
298
300
301
302
CHAPITR'It VII
COUl'OnATIOXS ouvnTimES ET co~nIlmCE DES CARTES A JOl'ER nAXS I.ES 'H.U:S
J:DITAXT I.E PATno~ DE J>nOYEXCE
PnDlIf:nE
P!dtT1E. -
1. Elnb1issement des carliers a. Marseille. Lem's derneles avcc les carLicrs IYOllIJais.. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Charges imposet's aux carlicrs marst'il/ais par le roi, aux dix- scptieme et dix-ltuiLiernc siecll's. . . . . . .
:~. Situation des cnrliers it Marseille Cll 16i8 ........... , ...................... , ............. , - ..
!l. Formation dl~ la communaute des mailres carliers de Marseille. cs slaluts. . . . . .. ................
6. Les maitres carliers de l\far~cil1e fonuent une caissc de prevoyallce........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
309
310
315
316
:HG
3i 7
It.
306
:~08
309
638-
318
~'i9
320
323
32G
328
330
333
333
It.
335
tj.
:~36
THOlS[E~(!; PARTlI<:. -
Toulon.
1. L'hOpitnl de la ville est dote du droit sur les jeux consommes dans la senechaussee, en 1663.. . . . . . . .
2. Les fabricants de cartes a Toulon en f 701. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Etablissement u'un bureau de perception des droits it Toulon en 1101. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Situation dll corps des cal'liers au milieu du dix-huitieme siecle. .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Les carLiers de Tuuloll s'illlposenl. une taxe sur leur fabrication pour acquiUer les detLes de lenr com-
munaute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Regime administratif des cartiers de TOlllon. Leur commerce a In fin d~ dix-huitieme siecle. . . . . . . .
QUATII[E~E PARTlE. -
jouer
338
340
340
341
342
344,
a Avignon.
;;. Pourparlers engages entre le roi de France cL le Pape alin de reglementer la fabrication des cnrtes a
Avignon et I'imposition du droit Sllr les jellx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. Signat.ure d'un second COllcurdat. Representations faites conlre son application. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Suppression des manllfacture~ de cartes etablies it Carppntras ................. '" . . ..... ... . .. . .
8. Reglementatio(} de la fabrication des cartes a jouer a Avignon... . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .
9. Renouvellement elu Concordat le n mai f780. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
to. Princi(lales causes de la decadence du commerce ell'S cartes a Avignon it la fin du dix-huitieme siecle.
CI~QUlE~E PAHTiE. -
:337
:337
34:;
346
348
350
351
355
356
3:;7
358
359
363
3G4
:~.
368
It.
1.
2.
jouer
3G8
Nlmes.
371
3i4
CIIAPITRE VIII
CORPOR'-\TIO~S OUYRlimES ET CO"}Il\JERCE DES CARTES A .TOUER nA~S LJ~S YJLJ.ES
Toulouse.
3i9
2. St.atuts de la communaute des naypiers. Reglemenlalion de la fabricalioll lit's Ctll'tl'S. ... . .. .........
380
639 -
382
382
384
38'*
388
388
390
a91
39:;
13. Fabrication ct COllllllerel~ des cartes II Toulouse it la fill du dix-iluil iemr sieclt' .................... .
1J.. Les l'abrictlnts do carlos it Toulouse au dix-lleuvieme siecle ..................................... .
DE XIEME PARTlE. -
39U
TlI01SIEME PARTlE. -
1. Les carLi!'r. it Deziers au llix-llUil.icllle siede. Leurs dcmclcs avrc la Regie......... . ... ..........
2. Obligation pour les earliers ue prendre UIl pl'rmis de circulalion pour le transport de leurs lllurchandises ................................... '" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Fabricatioll l'l Cllllllllt'rce des cartes u I:h'zi('rs ;\ la lill du flix-hllitieme sii~cle ........... , ....... " . .
'*01
406
QUATRIEME
{'.\IITlE. -
}o~
40~
CIIAPITRE IX
CtHll'CHl.\'TlO:\'~ Oln'HIEllES ET CO:\lMEnCE DES CAI\TES A OUEn U.\.XS ),ES \ lLLES
ponTnAIT DE GUIEXXE
414
4t:i
~1O
~19
420
420
424
4:W
421i
42i
427
428
430
431
432
1. Elablissemelll ties cal'liel's it .\gen au uix-huilieme siecle; leur imporlance au milieu de ce siecle.
:2. Repressions exercISes par la Regie contre les fraudeurs ........ : .. : ............................
3. Situation de la corporation des cartiers d'Agen en 17;)0. FalmcallOll et commerce des cartes dans
cette ville ............................................................. ' ............... .
TnOlSI~M1~ PARTlE. -
,W 8
!..to
434
438
439
~40
640-
CHAPITRE X
COUPOR .\TIO~8
ouvluim"Es
PJ\r<:~llEHE PAn'fIIL -
l' .mfl~: .
Hi
a Angouleme.
i . Etablissemenl dl~S cilrtiers a Angollleme au dixlluitieme sieclc .. .. . .. . ... . . . .. .... .... .. .. , .. ...
:2. Mesaventures d'Hollore Lillache , eat'tier de la villll. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Fabrication et commerce de!:; cartes n Angoulem e au dix-hllitieme siecle. Situalion dll eorps des carliers.
!~H
444
H7
448
454
Poitiers .. . . .. . .. . ... .. .
CHAPITRE XI
1.ES CORPOUATlOXS oUYluim.ES ET LE co~nIERCE ))ES CARTES ,\. JOUEU E~ DELGIQUE
4;';7
t. Les carliers de Tournai au dix-huiti eme siecle . ........ . ................ ..... . . " . .. .. .... ...
3. Importance du commcrce des cartes en Belgique II la fin du dixhuilieme :;iet.:ll~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
458
460
4. Fabrication des fausses cartes en Bclgique ... . . ... .... .... . . . .. .. . .... ' . .. . .. . . .. . . . . . . . . . . . . .
460
CHAPITRE XII
LES
GnAVEUns
E~
TAILLE-])OUCE
CONCLUSION.
Pieces jusliiicali\cs .. . '" . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
....................
Bibliographic des ouvrages sur les cartes it jouer ........ ... ... .. . .. , .. .... . ....... . ... . . . . .. . . . . .
rrablc nnalylique. . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . ... ... ... . .. . .. .. .
Taule ulplJabelique des maltres cartiers de Francc .... .'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tablc des plandlCs hors texte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
~'-\'I:.\'T-C1, OliD. -
46;)
466
1-68
4GO
470
473
4i9
:';:i1
5J~)
60~j
6:2t)
"