Benjamin Coriat Theories de La Firme
Benjamin Coriat Theories de La Firme
Benjamin Coriat Theories de La Firme
OLIVIER WEINSTEIN
LE LIVRE DE POCHE
CHAPITRE 1
FIRME POINT, FIRME INSTITUTION,
FIRME ORGANISATION
1.
1. La constitution de la finne
dans le modle d'quilibre
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complexit des structures d'entreprise dans les conomies
contemporaines. L'impossibilit d'y traiter la question de
l'entrepreneur est significative de ces limites.
1. L'approche microconomique standard du comportement en situation
d'incertitude suppose que l'agent peut dnombrer l'ensemble des tats du
monde. possibles et Jeur affecter des probabilits. n est alors possible de
reprsenter le comportement rationnel de l'agent comme obissant un
principe de maximisation d'une function-objectif, comme dans le cas de la
dcision en information parfaite.
16
b) La question de l'entrepreneur
La plupart des conomistes pourraient reprendre leur
compte la formule de M. Dobb [1925], reprise par Schum
peter [1954] : les entrepreneurs sont les agents qui pren
nent les dcisions dominantes de la vie conomique. Et
pourtant, si J.-B. Say et J.S. Mill ont accord l'entrepre
neur une place importante dans leurs constructions, avec
la domination de la pense no-classique, l'entrepreneur
disparat ensuite presque totalement de la littrature tho
,fique, l'exception d'auteurs, tels que Schumpeter, Knight
~Hyek, qui se situent en marge du courant dominant.
"On se retrouve ainsi confront une thorie de la firme qui
. ignore l'entrepreneur. Hamlet se joue expurg.du Prince du
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Danemark, pour repindre l'image de Baumol [1968],
. mais dot d'un fantme de taille. Cela se comprend ais
ment la lumire de ce qui vient d'tre vu: le monde no
classique du calcul rationnel ne laisse aucune place l'ini
tiative et l'innovation, que C~ soit dans la gestion interne
de la firme ou dans les politiques de march.
L'importance de l'entrepreneur renvoie la fonction
qu'il assume. On peut, pour l'essentiel. en identifier trois,
qui se recoupent partiellement:
1) une fonction d'innovation ou de cration, selon
l'analyse devenue classique de Schumpeter. Elle implique
que la firme comptitive ne s'adapte pas son environne
ment mais vise au contraire le transformer: crer de
nouvelles combinaisons productives, de nouveaux mar
chs, de nouvelles formes d'organisation;
2) une fonction d'acquisition et d'exploitation de
l'information, mise en avant par l'cole autrichienne,
Hayek [1937] puis Kirzner [1973]. Point de vue qui rejoint
celui de Knight pour qui l'entrepreneur est celui qui doit
prendre les dcisions dans un contexte de grande incerti
tude, et d'une incertitude non probabilisable l, dgD.C des
dcisions qui ne peuvent relever d~.mthodes routinires
du calcul c~:nomique ;
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CHAPITRE
DE COASE A WILLIAMSON.
FIRME ET COTS DE TRANSACTION
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2. March
coordination
Une fois affirme ainsi l'existence de deux formes fonda
mentales de coordination conomique et explique l'ori
gine de la firme, il reste encore comprendre, l'inverse,
pourquoi la coordination administrative ne s'impose pas
,.'en toutes circonstances, p~.2i rc()nomie n'est pas for
me d'une seule entreprise. Cela amne la question clas
;;rqUede~bjfmiidnrme. La rponse de Coase reste
sur ce point confulme aux ides les plus souvent avances:
il y a, rendement dcroissant, de la fonction, entrepreneu
" rile. xpre~ion des lImites des capacits de la direction
.~ coordonner un nomore croissant d'activits. Les cots
d'organisation des transations internes sont" croissants.
Le choix entre coordination marchande et coordination
interne d~~ndt:a d()nc de la confrontation du cot d'une
transaction supplmentaire par le march (Coase reste
fidle au raisonnement marginaliste) et du cot d'organisa
tion interne de la mme transaction. Ainsi doit-on pouvoir
dterminer jusqu' quel point s'tendra le champ d'activit
de la firme, et comment se fera le partage entre coordina
tion par le march et coordination par l'entrepreneur,
~utrement dit par la hirarchie.
3. L'apport de Coase
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Types de transactions et formes contractuelles
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CARACTlUSTlQUES DE L'INVESTISSEMENT
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(Contrat classique)
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CHAPITRE 3
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