Cours Final 2013-2014
Cours Final 2013-2014
Cours Final 2013-2014
de lingnieur
Prpar par :
M. AIT BIHI (EMSI), Pr. RHOUZLANE (EHTP) & Pr. FUAMBA (PM)
M. AIT BIHI- Conception des barrages 2013/2014
Table de matire
CHAPITRE I GENERALITES ................................................................................................................ 7
II.1 HYDROLOGIE........................................................................................................................................ 34
II.1.1 METHODES LES PLUS UTILISEES ........................................................................................................... 34
II.1.1.1 METHODE DU GRADEX .................................................................................................................... 34
II.1.1.2 LA METHODE RATIONNELLE ............................................................................................................. 35
II.1.1.3 LES FORMULES EMPIRIQUES ET FORMULES REGIONALES .................................................................. 36
II.1.1.4 COURBES ENVELOPPES ..................................................................................................................... 36
II.1.1.5 AJUSTEMENT DES DEBITS DE CRUE AUX LOIS STATISTIQUES ............................................................ 37
II.1.1.6 METHODE DE LA PLUIE MAXIMALE PROBABLE (CMP) ..................................................................... 37
II.1.2 DETERMINATION DES HYDROGRAMMES DES CRUES ............................................................................. 37
II.2 REGULARISATION ................................................................................................................................. 39
II.2.1 UTILISATION DES EAUX DE LA RETENUE ............................................................................................... 39
II.2.2 REPARTITION DE LA RETENUE .............................................................................................................. 40
II.2.3 CALCUL DE REGULARISATION .............................................................................................................. 42
II.3 COURBE DE TARAGE ............................................................................................................................. 43
II.4 LAMINAGE DE CRUE ............................................................................................................................. 44
II.4.1 EQUATION DE CONTINUITE ................................................................................................................... 44
II.4.2 LES DONNEES NECESSAIRES DU CALCUL............................................................................................... 45
II.4.2.1 LE VOLUME DE RESERVOIR EN FONCTION DE LA COTE. .................................................................... 45
II.4.2.2 LE DEBIT ENTRANT : ........................................................................................................................ 46
II.4.2.3 CALCUL DU DEBIT SORTANT : .......................................................................................................... 46
II.4.2.3.1 DEBIT SORTANT PAR LEVACUATEUR DE CRUE ............................................................................ 47
II.4.2.3.2 DEBIT EVACUE PAR LA VIDANGE DE FOND ................................................................................... 48
II.4.2.3.2.1 FONCTIONNEMENT EN ECOULEMENT A SURFACE LIBRE :......................................................... 48
Chapitre I Gnralits
I.1 Introduction
Un barrage est un ouvrage dart construit en travers dun cours deau destin rguler son
coulement et/ou stocker de leau pour diffrents usages (eau potable, irrigation,
hydrolectricit, Protection contre les inondations). Cet ouvrage cre soit une retenue
niveau constant soit une retenue niveau variable.
Les retenues niveau variables sont cres par les barrages daccumulation ou
demmagasinement. Elles sont destines produire un effet sur laval du cours deau :
rgulariser le rgime de la rivire, rduire les dbits des crues et renforcer les dbits dtiage.
Selon lusage et les matriaux utiliss, les barrages peuvent tre classs en deux grandes
catgories :
Pour pouvoir comparer gologiquement entre les axes proposs, une tude gologique et
gotechnique dtaille de chaque axe est requise. Elle doit dtailler les types de fondations, la
sismicit, la stratigraphie, les degrs de fracturation, lexistence ventuelle de failles, les
profondeurs des substratums impermables, ltanchit de la retenue (essai Lugeon),
prsence dventuels Karsts (cas des roches carbonates comme le calcaire) les rsistances et
les modules de rigidit, les caractristiques gotechniques des fondations (cohsion et angle
de frottement interne). Pour quantifier ces paramtres, on se base sur les essais suivants :
Ce paramtre traduit le degr de fracturation de la fondation. Il est mesur sur les sondages
carotts en prenant le rapport entre les lments de longueurs suprieures 10 cm sur les
longueurs infrieures 10 cm. Lchelle suivante donne la qualit de la fondation en fonction
du RQD.
Essai Lugeon :
Cet essai nous permet davoir une ide sur la permabilit de lassise du barrage. Il consiste
raliser des forages et injecter de leau la dedans tranche par tranche et en pression
progressive tout en mesurant le dbit absorb par le terrain. En fonction de la valeur de cette
permabilit on arrive juger de ltanchit du terrain. En principe, des terrains avec des
permabilits infrieures 5 units Lugeon UL est considr tanche. Une UL correspond
10-5 cm/s.
Essais de plaque :
Il est souvent ralis en galerie. Pour dterminer la dformabilit des roches suivant
l'orientation de la fissuration en mesurant la valeur du module de Young. Pour ordre de
grandeur, des valeurs suprieures E=100 000 Kg/cm2 pour un terrain calcaire sont
satisfaisantes ;
Avec :
VR : le volume de la retenue calcul laide des courbes HSV (hauteur- surface- volume).
Rendement conomique :
Avec :
VR : le volume de la retenue
VD : le volume de la digue.
Ces deux rendements permettent de faire, au stade davant projet sommaire (APS), une
comparaison topographique entre les sites proposs.
SE
Il est noter que les tailles considres pour ces calculs sont variables. La mthodologie pour
le choix de la taille optimale fera lobjet des calculs de rgularisation du chapitre II de ce
cours.
Les raisons pour lesquelles on choisit un barrage rigide sont gnralement les suivantes :
Il faut aussi savoir que mme si ces raisons cites se prsentent, il y a deux conditions
requises pour pouvoir projeter un ouvrage rigide.
La deuxime exigence pour construire un ouvrage rigide est de disposer, dans des conditions
conomiques acceptables, de granulats de bonne qualit ncessaires sa construction dans un
rayon limit. Ces zones demprunt sont en gnral les ballastires de loued (problmes
dalcali-raction) et/ou les carrires (souvent calcaires).
La mthode classique dtude de la stabilit dun barrage poids (voir chapitre IV) consiste
analyser lquilibre global du barrage ou dune partie de celui-ci sous laction du poids, de la
pousse hydrostatique, des sous-pressions et ventuellement dautres actions extrmes (par
exemple : pousse des sdiments, action du vent ou sisme). Les critres de dimensionnement
de louvrage portent sur la rpartition des contraintes normales (limitation des tractions au
pied amont et limitation des contraintes de compression) et sur linclinaison de la rsultante.
Cette mthode de calcul met en vidence le rle majeur des sous-pressions dans lquilibre
des barrages poids et donc limportance du drainage.
titre indicatif, les contraintes maximales de compression sous un profil poids traditionnel
parement amont vertical et fruit aval de 0,8H/1V sont de 0,35 Mpa pour un barrage poids de
25 mtres de hauteur. Linclinaison de la rsultante varie de 27 42 suivant les conditions de
drainage. Enfin, il convient de noter que le barrage poids en bton est un ouvrage rigide ; le
module dlasticit du bton traditionnel est de lordre de 25 GPa, gnralement suprieur au
module des fondations rocheuses sur lesquelles il repose.
Mis part les faibles contraintes dans le bton, les faibles contraintes transmises aux
fondations et lintgration facile des ouvrages annexes, le barrage poids prsente aussi
lavantage de la rduction de leffet de la dilatation thermique. Toutefois, il a les
inconvnients suivants :
Les soupressions sont importantes dans les fondations vue la surface de sa base ;
Volume important du bton ;
Beaucoup dexcavations raliser pour atteindre le substratum impermale ;
Grande sensibilit au sisme et aux tassements diffrentiels.
I.3.1.1.2 Barrage vote :
Limage ci-dessous prsente lexemple du barrage BIN EL OUIDANE sur oued Oum Erbia.
Les barrages votes transmettent la pousse hydrostatique par effet vote sur les deux rives
par des arcs comprims travaillant en compression. Cest la gomtrie de la vote et le
contraste de rigidit entre le bton et le rocher qui dterminent le fonctionnement de
louvrage. La recherche de la forme idale vise transmettre la pousse par des arcs
entirement comprims. Traditionnellement, les barrages votes ont t dessins en limitant la
contrainte maximale dans les arcs comprims 5 MPa, correspondant un coefficient de
scurit de 4 ou 5 pour un bton de qualit moyenne. Cette condition dtermine lpaisseur de
la vote avec la formule du tube suivante :
Avec :
R : rayon de larc en m.
e : Epaisseur de la vote en m.
Au niveau de la crte et de la base (voir figure suivante), les pratiques suivantes sont
appliques :
Ces formules restent un moyen efficace de prdimensionnement des petits barrages votes.
Il faut runir quatre conditions ncessaires pour pouvoir concevoir un barrage vote (petit ou
grand) :
Condition topographique : la valle doit tre troite ; des barrages votes ont t
construits sur des sites dont le rapport largeur en crte sur hauteur (Lc/H) voisin de 10,
mais gnralement les votes sont intressantes lorsque Lc/H est infrieur 5 ou 6
pour des valles en V ( gauche de la figure suivante) et 4 ou 4.5 pour des valles en
U;
Par ailleurs, la conception et la construction sont simples pour des ouvrages de moins de 25
mtres, si lon sen tient des formes gomtriques simples.
Le barrage vote prsente aussi lavantage dtre peu sensible la submersion pour autant que
celle-ci reste de courte dure et damplitude modre (risque drosion du pied aval). En
outre, il permet davoir une meilleure rsistance au sisme et au soupression vu son volume et
sa surface dassise relativement petits.
Les soupressions dans les fissures du rocher peuvent provoquer des glissements
dappuis.
Au Maroc, depuis la construction du barrage Asfalou sur oued Melouia, la variante vote a t
pratiquement carte pour les barrages en conception vu les problmes lis laspect
thermique et aussi les nombreuses rparations en injection que ce barrage a connues.
Au Maroc, la maonnerie nest encore utilise que pour quelques petits barrages. Le recours
cette technique est justifi par le ct social car elle permet doffrir de lemploi pour la main
duvre locale des communes avoisinant le site des petits barrages. Toutefois, la difficult
dexcution et la faible rsistance la traction lcartent souvent pour des barrages de grandes
tailles. Une coupe type de ce genre de barrage poids en maonnerie est donne ci-dessous
avec un exemple du barrage dItzer.
Comme illustr sur la coupe, ltanchit de ces barrages est assure par un diaphragme en
bton 31.5/27 (dos 350 kg/m3) enrob dune maonnerie taille (moellons taills) des cts
amont et aval. La majeure partie du barrage est constitue dune maonnerie brute mise en
place par couches, coulage du bton et puis vibration.
La technologie des barrages poids en BCV met en uvre des btons de granulomtrie
importante (jusqu 80 millimtres) et des dosages en ciment de lordre de 200 250 kg/m 3.
Lexothermie de la raction dhydratation du bton conduit pendant la prise de fortes
augmentations de temprature du bton et un risque de fissuration lors du refroidissement.
Avec :
Les barrages en BCV sont pour cette raison construits par plots de dimensions horizontales
courantes 15 x 15 mtres ncessitant la mise en uvre de nombreux joints de contraction,
transversaux et longitudinaux (au moins pour les barrages de grande hauteur). Pour les petits
barrages, il est gnralement possible de se contenter de joints transversaux.
La technique des barrages poids en BCV ncessite comme la maonnerie une importante main
duvre, en particulier pour les oprations de coffrage et dcoffrage.
Linnovation consiste mettre en place le bton et le compacter, non plus par les moyens
traditionnels (grue ou blondin pour le transport et compactage par pervibration dans la masse),
mais en utilisant les techniques de terrassement, transport par camion, rglage au bouteur,
compactage au rouleau vibrant lourd. Ce mode de ralisation exige toutefois une surface de
plate-forme de travail importante (suprieure 500 m en gnral) pour que les engins
puissent voluer efficacement. Pour des surfaces rduites (notamment au niveau des parties
suprieures des barrages), les cadences de mise en place deviennent trs limites (jusqu
300-400 m3 de bton par jour).
La possibilit de rduire au strict ncessaire la quantit deau et le serrage efficace obtenu par
le compactage en couches peu paisses ont permis de limiter les quantits de ciment des
valeurs de 70 150 kg/m3 de faon diminuer lexothermie.
Dans la conception actuelle des barrages en BCR, seuls les joints amont-aval sont conservs,
mais gnralement des espacements bien suprieurs aux 15 mtres traditionnels des barrages
en BCV (de 30 45 m).
Lun des avantages importants du BCR est la rapidit dexcution : le massif dun petit
barrage peut tre construit en quelques semaines, permettant de rduire les cots
dimmobilisation, de matrise duvre et souvent de drivation des eaux, le barrage tant
construit en tiage avec des ouvrages de drivation rduits au minimum.
En gnral, lintrt du BCR par rapport au BCV est le fait quavec le BCV dos de 150 200
Kg/m3 de ciment on obtient un bton dune rsistance la compression 90 jours de lordre
de 25 MPa qui est superflue car le calcul de stabilit (voir chapitre IV ci-aprs) donne en
gnral des contraintes maximales de compression de lordre de 2 3 MPa. Le BCR nous
donne la possibilit doptimiser sur le dosage en ciment jusqu 70-100 Kg/m3 ce qui donne
en gnral des rsistances 90 jours de lordre de 10 MPa. Le manque de maniabilit qui
empche la vibration de ce type de bton pauvre est compens avec le compactage do son
appellation bton compact au rouleau. Le BCR permet galement de rduire le nombre de
joints au sein du bton. En effet, au lieu davoir des joints chaque 15 m dans toutes les
directions, on se contente des joints amont-aval avec des espacements de 30 45 m.
Deux gomtries sont envisager pour les barrages en BCR au Maroc selon la gologie des
fondations et les matriaux de construction disponible :
Le profil parement amont vertical : il est conu pour des fondations de bonnes
qualits gnralement calcaires avec un parement aval dune pente de 0,7H/1V
1H/1V. le dosage en ciment peut aller de 90 120 Kg/m3. On cite comme exemples
les barrages Taskourt, Hassan II, Boukerkour
Le profil symtrique avec gnralement des parements de 0.7H/1V comme pente : sa
gomtrie lui offre une grande rsistance toutes les sollicitations. Il est conu dans
des contextes gologiques mdiocres (calcaires fissurs, schistes ) et avec des
matriaux pour les agrgats de qualits moyennes. Ce profil permet de pallier au
problme du risque de fissuration au pied amont exprim par la condition de Maurice
Levy qui impose que la contrainte de compression au pied amont du barrage soit
Il est noter que, pour les ciments utiliss dans les BCR, le bulletin 126 du CIGB
recommande dutiliser un liant qui contient un rapport assez lev en ajouts minraux
(cendres volantes, pouzzolanes, fillers ). En effet, ces ajouts permettent de rduire le
rapport eau/ciment, rduire leffet de lalcali-raction et daugmenter la maniabilit de la pate
en jouant un rle de retardateur de prise. Au Maroc, on se contente dajouter les fillers
calcaires en raison de 100 150 Kg/m3 sans essayer de jouer sur la composition du ciment,
juge plus difficile maitriser. Des adjuvants la fois rducteurs deau et entraineurs dair
sont galement utiliss. De point de vue granulats, la fraction fine est augmenter pour des
raisons dtanchit mais sans conduire des rapports E/C importants et enfin il faut faire
attention la taille maximale des agrgats (au Maroc, Dmax est fix 63 mm) et aux
dispositions des moyens de mise en place du BCR pour viter la sgrgation.
Figure 13: comparaison en termes de contraintes entre les 2 profils pour barrage poids en BCR
350 Kg/m3. Le barrage Tlat Jemaa en cours de construction sur Oued Ben Smime dans la
rgion dIfrane est un exemple de ce type de barrage au Maroc.
Le problme de ces barrages rside dans la qualit de mise en place du bton entre blocs et de
sa vibration et aussi le contrle des couches de 10 20 cm de bton de contact entre les
couches des blocs.
Drains : ils drainent les eaux de fuites vers laval lextrieur de louvrage.
Risbermes : dcrochement horizontal sur le talus dun barrage en remblai.
Quelque soit la composition du barrage en terre, on distingue trois schmas diffrents.
Lorsquon ne dispose que de matriaux htrognes dans la zone demprunt, on ne peut pas
concevoir un barrage homogne. En revanche, on construit une digue en plusieurs zones
constitus de matriaux diffrents chacune jouant un rle spcifique. Le rle de ltanchit
est assur par le noyau et les recharges permettent de stabiliser le barrage.
Vue limportance du noyau pour ltanchit, on impose en gnral des argiles avec des
spcifications prcise surtout en terme de permabilit (< 10-7 m/s). Pour les filtres, ils doivent
protger le noyau, raison pour laquelle on doit satisfaire les deux conditions de Terzaghi :
Lorgane dtanchit qui est le noyau peut tre mince, large ou inclin (voir la figure
suivante).
Pour les barrages Marocains, lexemple de ce type est le barrage Oued El Makhazine (voir
figure ci-aprs), barrage Dar Khroufa
Une coupe type de ce type est donne par lexemple du barrage Zerrar dans la rgion
dEssaouira ci-dessous, o lorgane dtanchit est constitu par un masque en bton avec
une paisseur donne par le tableau suivant du bulletin 144 du CIGB:
Filtre-drain Rip-rap
Plinthe
Transition 0/50 mm
Le masque amont est constitu dun bton 31.5/20 avec des caractristiques fixes par le
bulletin 141 du CIGB, savoir :
Il repose ncessairement sur une plinthe qui le relie aux fondations et sert de galerie pour le
drainage et pour les injections.
La transition 0/50 mm sert comme assise pour le masque. Deux conditions granulomtriques
sont satisfaire pour cette zone : les passants 80 m suprieurs 8% et les passants 5 mm
sont garder entre 40 et 60%.
Quant au filtre drain qui protge la transition 0/50mm et assure le drainage, il satisfait trois
conditions granulomtriques : le pourcentage des passants 80 m infrieur 5%, le
pourcentage des passants 5 mm infrieur 25% et le pourcentage des passants 100 mm
infrieur 65%. Il se prolonge aussi sous le barrage en contact avec les fondations sous forme
de tapis drainant.
A laval de ce filtre drain on retrouve un tout-venant brut extrait directement des ballastires
du cours deau. Ce matriau, produit un coup bas, constitue le plus grand volume de la
digue, ce qui lconomie de ce type de barrage. A laval des tout-venants, on met des
enrochements puis un Rip-Rap de protection du pied aval pour stabiliser le talus aval et le
protger conte les pluies et le vent. Il est noter que les exigences sur les matriaux
constituant les barrages en remblai masque amont varient dun barrage un autre selon leur
quantit et leur qualit dans les zones demprunt proximit du site.
Le masque amont est mis en place sous forme de panneaux verticaux de 15 m de largeur lis
entre eux, avec la plinthe et en fin avec le mur parapet amont en utilisant des joints en cuivre.
Figure 20: vue de l'amont du masque amont en bton du barrage Zerrar en cours
Un exemple de plinthe : celle du barrage Martil en cours de construction est donn dans la
photo ci-dessous. Lexprience de ce type de barrage travers le monde montre que la
majorit des fuites se produisent au niveau du joint entre le masque et la plinthe, raison pour
laquelle le comit international des grands barrages propose le dtail suivant en ajoutant une
2me barrire dtanchit en water stop au milieu du joint.
I.3.3 Conclusion
Pour conclure, le choix du type de barrage obit, comme le choix du site, la fois aux
contraintes gologiques et aux contraintes topographiques et la disponibilit des matriaux de
construction adquats en qualit et en quantit. De faon trs schmatique, on peut dire quau
Maroc le choix entre un barrage en terre (souple) et un barrage en bton (rigide) se base sur le
critre gologique : dans le cas dune fondation meuble ou rocheuse mais trs fracture, on a
recours a un barrage souple soit en masque amont soit en digue zone et rarement une digue
homogne (faute de disponibilit dargile) et dans le cas dune fondation rocheuse de bonne
qualit, on prfre les barrages rigides poids en BCR. La variante BCR profil symtrique,
appele aussi Barrage en remblai dur, constitue une sorte de compromis entre les deux
principale catgories puisquelle sadapte au contexte gologique rocheux de qualit
mdiocre. Cette tendance vers les barrages poids en BCR dune part et vers les barrages en
remblai masque amont ou noyau a t dicte au Maroc par la contrainte conomique, par
la contrainte des dlais dexcution et par la complexit dexcution des autres variantes.
- Ciment : au Maroc on utilise souvent soit le ciment CPJ55 au parfois CPA65 (sans
bentonite) ;
- Bentonite : cest une argile trs fine qui contribue la stabilit et la pntrabilit du
coulis souvent avec des rapports B/C faibles infrieurs 1%.
Avec :
: Contrainte de cisaillement
c: cohsion
: viscosit dynamique
U : vitesse de cisaillement
Lexprience montre que pour avoir un meilleur traitement de la fondation, on exige des
performances prcises sur les coulis dinjection selon ltat de fracturation des terrains :
Actuellement, on utilise la mthode dite de GIN (voir courbe ci-dessous) dans laquelle le
maitre douvrage ne dfinit pas seulement, en fur et mesure de lavancement de linjection) le
volume max Vmax et la pression max Pmax ne pas dpasser selon la nature du terrain trait,
mais elle dfinit aussi le produit max des deux.
Il est remarquer quun contrle strict et permanent est essentiel. Autrement, des pressions
suprieures Pmax par exemple peuvent provoquer de nouvelles fissures dans les terrains
(des claquages) ce qui ncessitera des volumes additionnels de coulis dinjection.
Dans le cas des barrages souples le traitement peut mme aller une paroi moule au pied
amont ou en partie centrale pour connecter lorgane dtanchit (masque amont ou noyau)
avec le substratum impermable afin de rduire le volume dexcavation et des remblais. Au
Maroc cest le cas du barrage Moulay Bouchta dans la rgion de Chefchouen. La formulation
du bton utilise pour ce barrage est comme suit (dosage par m3 du bton):
- Pour passer des hauteurs de crue aux volumes correspondant pendant le pas de
temps choisi, on fait intervenir une seconde hypothse : en priodes de hautes eaux
(au-del de la crue 1/10 ou 1/20 ou parfois mme 1/50), quand on sapproche de la
saturation du bassin versant tout accroissement dP des prcipitations produit un
accroissement dQ de la lame deau ruissele qui tend devenir gale dP.
Cette mthode peut sappliquer pour des bassins versants dont le temps de concentration
ou le temps de base moyen est infrieur ou gal 3 jours. Elle ncessite la connaissance des
dbits sur une dizaine dannes pour en dduire des quantiles Q. Elle ne sapplique pas aux
rgions soumises des vnements de cyclones.
Le mini projet N1 est consacr pour donner un cas pratique de cette mthode vu son
importance et sa large utilisation dans le domaine des barrages.
Avec :
I(T, tc) : Intensit de la pluie en mm/h pour la priode de retour T et la dure tc (voir courbe
IDF);
Il faut savoir que les tudes effectues lchelle rgionale ont donn naissance des
formules empiriques dans lesquelles interviennent plusieurs paramtres topographiques,
mtorologiques et hydrauliques.
Francou et Rodier ont appliqu cette mthode lchelle internationale et ont propos la
formule suivante :
( )
Avec :
Q0 = 106 m3/s
A0 = 108 km2
Les mthodes probabilistes utilises sont les mthodes stochastiques, les mthodes de
renouvellement et les mthodes chantillonnage. Quant aux lois utilises, elles sont
nombreuses, les plus utilises sont la loi de Gumbel, Log Pearson, Log normale et la loi de
Fuller ou exponentielle.
Aprs avoir dtermin la PMP pour un bassin, il faut transformer cette prcipitation en crue
maximale probable (PMF). Les mthodes utilises pour cette transformation sont
nombreuses. En gnral, ce passage de la pluie de projet en une crue de projet se
dcompose en deux tapes successives :
- Lapplication dune fonction dite de rendement qui fait passer la pluie brute la pluie
nette.
- Lapplication dune fonction dite de transfert qui traduit lattnuation et le dcalage
dans le temps de la pluie nette (sans modification du volume de lcoulement),
correspondant la propagation des dbits dans le rseau hydrographique du bassin
versant.
La forme typique des hydrogrammes de crue est donne par la figure suivante :
250
200
150
Dbit en m3/s
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12
-50
Temps en heures
II.2 Rgularisation
II.2.1 Utilisation des eaux de la retenue
Les barrages peuvent avoir, selon leurs raisons dtre, plusieurs utilisations savoir :
Figure 27: exemples d'ouvrages annexes permettant les utilisations du barrage (barrage Wirgane)
Dans certains barrages, on calcule le volume de la tranche morte sur 50 ans correspondant la
dure de vie du barrage. Pour certains dautres, on se contente de 10 ans.
- Volume utile :
Le volume utile rassemble de bas en haut et selon le degr de priorit la tranche rserve
lalimentation en eau potable, la tranche de lagriculture, la tranche pour la production hydro-
lectrique.
Ce volume ajout celui de la tranche morte correspond la cote de retenue normale dont le
calcul fera lobjet du paragraphe suivant.
- Volume de la revanche :
La revanche est ajoute pour tenir compte de la hauteur des vaques gnres par le vent ou par
un sisme.
Avec :
O :
O :
K : acclration sismique ;
T : priode sismique ;
h : profondeur deau.
- La srie des apports mensuels de loued donne par ltude hydrologique sur un
nombre suffisants danne pour pouvoir dresser une simulation correcte du
fonctionnement de la retenue ;
- Les besoins de chaque mois de lanne en AEP, en eau dagriculture et les besoins
pour la prise usinire ;
- Fixer les taux de dficits maximum acceptables pour chaque dotation ;
- Les lames deau vapores de chaque mois ;
- Donner ventuellement le creux rserver aux inondations ;
- Le volume de la tranche morte
- La loi hauteur-volume-surface (loi HSV). Elle provient des dpouillements des levs
topographiques de la retenue. Elle donne pour chaque cote NGM la surface de la
retenue et son volume.
Le principe du calcul est dappliquer, sur un pas mensuel, lquation de bilan suivante :
Avec :
: le volume deau sortant qui correspond aux volume livrs pour lAEP, lirrigation et la
production hydro-lectrique ainsi quaux volumes perdus par vaporation et par dversement ;
Pour chaque cote RN suppose au dbut de la simulation, on calcule les taux de dficit
comme suit :
Et on les compare aux taux de dficits dfinis au dpart jusqu ce quils soient gaux. Dans
ce cas on peut dire quon a une cote RN optimale.
Avec :
Q : le dbit en m3/s
A : section mouille en m2
Rh : rayon hydraulique en m
1697,5
1697
1696,5
Cote (NGM)
1696
1695,5
1695
1694,5
1694
1693,5
0,00 50,00 100,00 150,00 200,00 250,00 300,00 350,00 400,00 450,00
Dbit(m3/s)
Lutilit de ce calcul dans le domaine des barrages est de dterminer la cote de la crte du
batardeau aval de la drivation provisoire objet du chapitre III ddi aux ouvrages annexes en
appliquant lquation de Manning-Strickler pour la section de contrle correspondante.
Dans le domaine des ponts de franchissement des cours deau, savoir la cote atteinte par leau
au niveau de laxe du pont en fonction du dbit permet de caler la ligne rouge du pont
correspondant la cote donne par le dbit de la crue centennal plus un tirant deau plus
lpaisseur du tablier du pont.
Le dbit entrant est dfinit par lhydrogramme de la crue de projet (1/1 000 pour un
barrage en bton et 1/10 000 pour un barrage en remblai) et le dbit sortant est fonction du
niveau de leau, de type et des caractristiques du pertuis et de lvacuateur tandis que le
volume est obtenu de la courbe cote-volume.
Considrons (t1), (t2) les dbits dentre, (t1), (t2) les dbits de sortie et V1, V2
les volumes aux instants t1 et t2.
250
200
150
Dbit en m3/s
Q10
100
Q100
50 Q1000
0
0 2 4 6 8 10 12
-50
Temps en heures
Avec :
( )
- L : largeur totale de lvacuateur moins les largeurs des piles du pont sil est existe.
- Kp : coefficient tenant compte de la forme des cules RD et RG et des piliers en cas
dexistence de pont
- Ka : coefficient de contraction latrale
- N : nombre de piles de lvacuateur
C : coefficient de dbit obtenu par itrations partir de la relation suivante :
( )
hc : la hauteur critique.
Avec :
L : la largeur de la vidange en m.
S : section de la VDF.
La perte de charge due la vanne amont, dpend du type de la vanne (voir annexe)
les pertes de charge par frottement :
S : section de la conduite en m2
Ks : coefficient de Strickler du conduit (m1/3 /s)
Rh : rayon hydraulique du conduit en m.
Lc : longueur du conduit en m.
Contrairement aux petits et aux moyens barrages, le calcul de laminage de crues se fait sans
prendre en compte le dbit sortant par la vidange de fond vue limportance des dbits vacus
par lvacuateur de crues face aux dbits ngligeables sortant par la vidange de fond.
Cet ouvrage consiste en un seuil cal la cte de retenue normale qui peut tre implant sur la
partie centrale pour les barrages rigides.
Figure 33: EVC pour un barrage rigide plac en partie centrale (barrage Bab Louta)
Pour un barrage en remblai, il est implant en rive ou, si la gologie ou la topographie des
rives ne le permet pas, en tulipe.
Figure 34: EVC implant en rive (RD) cas du barrage Ahmed El Hansali en masque amont
Les dimensions de lEVC sont fixes par le calcul de laminage savoir la largeur et la
hauteur.
Pour les petits et moyens barrages, on peut sen passer du pont sur lEVC mais pour les
grands barrages laccs de rive en rive pour les besoins dinspection impose de prvoir le
pont.
Le seuil de lEVC est suivi par un coursier qui permet dacheminer les eaux vers laval. Selon
la topographie de la valle laxe du barrage, le coursier peut garder la mme largeur
jusquau pied aval ou, le cas chant, avoir une convergence.
Le profil du dversoir est calcul de manire fournir la forme idale pour une vacuation
optimale de telle faon que la nappe deau infrieure pouse constamment la forme du corps
du barrage.
Design of Small Dams de lUS Bureau of Reclamation propose plusieurs gomtries pour
le seuil. Toutefois, la gomtrie la plus utilise, notamment au Maroc, est celle de Creager.
La partie amont de ce profil Creager est constitue de deux arcs de cercles R1 et R2 dtermins
partir du graphe de la Figure 39. Elle est suivie dun profil de type Creager courb qui
approche le profil sous nappe et fournit une vacuation optimale.
( )
H0 : Hauteur de dimensionnement.
Lexpression du dbit par unit de largeur vacu par le seuil dversant (voir chapitre II) est
donne par :
Les paramtres K et n dune part et les coordonnes du seuil Xc et Yc dautre part sont
donns par les figures suivantes.
III.1.2 Le coursier :
III.1.2.1 Cas du coursier lisse :
Le profil Creager se termine au point o commence la partie linaire (le coursier) avec une
pente gnralement entre 0.7H/1V et 1H/1V parallle au talus du parement aval du barrage.
Pour les barrages en remblai, le coursier est prcd juste aprs le seuil Creager par une
plateforme convergente horizontale place juste aprs un seuil courb appel seuil en bec de
canard. Cette plateforme permet de temporiser et de dissiper lcoulement avant de rejoindre
le coursier. Cest le cas du barrage Zerrar par exemple.
Lobjectif est de dterminer lpaisseur de la lame deau sur le profil CREAGER et sur le
coursier pour un dbit sortant maximal de lvacuateur de crue lors du passage de la crue de
projet.
Dans la partie suprieure du coursier Creager , le calcul de la lame deau est donn par
lquation suivante :
d : le tirant deau en m.
Figure 40: schma explicatif des paramtres du calcul de la lame d'eau sur Creager
Avec :
E : la charge totale
Avec
Ce type de dissipateur sadapte plus pour les valles troites et pour des barrages grandes
hauteurs. On utilise dans ce cas une cuillre (voir Figure 41) qui permet de projeter
lcoulement loin du pied du barrage. Leau quitte cette structure sous forme dun jet dont la
trajectoire est donne par lquation suivante :
Avec :
: Angle du tir du jet gnralement. La valeur optimale est de 45, mais on adopte en
gnral une valeur de 30 pour les barrages.
Le rayon R de la cuillre en foot est donn par lquation suivante de Design of small
dams :
Avec :
V : la vitesse en ft/s
P : la pression dynamique normale en pounds/ft2. Elle doit tre infrieure 1000 pounds/ft2.
Toutefois, on peut retenir une valeur gale cinq fois le tirant deau la sortie de la cuillre.
Les vitesses laval du ressaut (rgime fluvial) sont infrieures aux vitesses lamont du
ressaut (rgime torrentiel). Cette proprit fait utiliser le ressaut comme dissipateur dnergie
pour rduire la vitesse de lcoulement laval du coursier de lvacuateur de crue. Afin de
contrler lrosion dans ces conditions, on construit un bassin ressaut.
O :
L : la largeur de lcoulement en m
Q : le dbit en m3/s
O :
Y : le tirant deau en m.
La Figure 42 suivante donne les diffrents cas constats au niveau des laboratoires de
lUSBR.
Les caractristiques des bassins ressaut sont spcifies par lUSBR qui propose quatre types
de bassin selon le nombre de Froude.
Cest un bassin simple qui ne contient pas de redents. Il est prsent dans la Figure 43.
Dans le cas o la profondeur de lcoulement laval du ressaut dans le cours deau naturel
est infrieure la hauteur conjugue hconj, on utilise la formule suivante :
Avec :
C : la longueur du ressaut en m.
C = 5 hconj.
Dans le cas dun ressaut submerg ou noy (la hauteur deau dans le cours deau naturel h aval,
est suprieure la hauteur deau conjugue hconj), la longueur du ressaut devient :
Avec :
La conception utilise pour ce bassin est celle prsente dans la Figure 44 suivante :
Dans ce cas, Design of small dams de lUSBR propose dutiliser la conception suivante de
la Figure 46:
Figure 46: Bassin ressaut de type III pour Fr>4.5 et une vitesse .
Figure 47: Dtermination de la longueur du bassin ressaut pour Fr>4.5 et une vitesse
.
Pour favoriser la formation du ressaut hydraulique, on utilise des redents et un seuil la fin du
bassin. La hauteur h3 des redents et celle du seuil h4 sont donnes par labaque de la Figure 48
suivante:
Figure 49: Bassin ressaut de type II pour Fr > 4.5 et une vitesse V 60 ft/s.
La longueur du bassin ressaut de type II est donne par labaque de la Figure 50 suivante.
Pour tous les types de bassin, on doit tenir compte de haval : la profondeur deau en aval du
ressaut dans le cours deau naturel donne par la courbe de tarage faite pour une section
transversale avale au site du barrage.
Les conditions idales du ressaut sont ralises pour le cas o haval = hconj. Sauf que cette
condition est rarement ralise voire jamais. En gnral, on a les deux cas suivants :
Si : hconj
Alors on doit approfondir le radier du bassin pour avoir une surface stable et quilibre.
Autrement des srieux problmes drosion vont apparaitre.
Et si : hconj
Le ressaut idal ne peut se former non plus. La nappe qui entre sur le radier plonge sous le
niveau de haval et voyage sur une longue distance avant que son nergie soit dissipe : cest un
ressaut noy.
Plus la hauteur deau hconj laval du ressaut est proche de haval, plus la distance de voyage est
courte.
Comme solution, on peut mettre en place dans ce cas un seuil laval du bassin ressaut pour
entrainer un courant de retour qui va augmenter la turbulence.
La dissipation laide de lvacuateur en marches descalier est une nouvelle technique qui
est devenue largement utilise dans plusieurs barrages surtout en BCR, en bton cyclopen ou
pour les seuils en gabions. Elle permet une dissipation importante de lnergie grce des
bulles dair produites par la macro-rugosit cre par les marches et rduit par consquent
considrablement la taille du bassin de dissipation voire lannuler.
Les problmes lis au phnomne de cavitation limitent lutilisation de cette technique des
dbits vacus infrieurs 30 m3/s par mtre de largeur du coursier, sinon on aura une usure
rapide des marches pour lesquelles on utilise en gnral un bton 31.5/27 comme pour le
coursier lisse.
Ce rgime peut intervenir faibles dbits ou pour des marches larges. PEYRES et al
(1991,1992) indiquent deux types dcoulement en nappe : coulement en nappe avec ressaut
hydraulique entirement dvelopp et coulement en nappe avec un ressaut hydraulique
partiellement dvelopp. Lcoulement se caractrise par des jets plongeants dune marche
lautre et la dissipation de lnergie se fait par la rupture des jets dans lair et par la formation
du ressaut entirement ou partiellement dvelopp.
Ce type dcoulement est observ pour des dbits plus importants, Leau se spare en deux
couches, lune est coince dans les creux des marches, lautre glisse sur cette premire
couche (Chamani et Rajaratnam 1999). En apparence, lcoulement na pas la forme des
marches, il est quivalent un coulement sur une paroi lisse dont la turbulence serait trs
leve. La perte dnergie se fait principalement par lentretien des tourbillons aux creux des
marches. La couche glissant sur les marches sapparente une surface libre fortement
are.
Le passage entre les deux rgimes dcoulement prcdents se fait par un rgime transitoire.
Celui-ci se caractrise par un point de dpart de laration de la surface libre et
de grandes fluctuations hydrodynamiques. La premire partie de lcoulement (avant le
dpart de laration de la surface libre) est peu connu et difficile prvoir thoriquement.
Selon Chanson (1994) l'apparition d'coulement en nappe se produit pour une valeur de la
grandeur adimensionnelle infrieure la valeur critique donne par la formule :
( ) ( )
Les vacuateurs de crue en marches descalier modernes sont conus pour que lcoulement
soit turbulent (Chanson 2001, Ohtsu et al. 2004, Gonzalez 2005). Les conditions daration
dans ce cas sont satisfaites. En aval du point de dbut de l'entranement d'air
une couche contenant un mlange d'air et d'eau s'tend progressivement travers les
marches. Loin en aval l'coulement devient uniforme.
La distance Xi entre la crte et le point dentrainement de lair (Inception point) est donne
par Chanson 1995 :
A laval de ce point, le coursier est suffisamment long pour que le rgime devienne uniforme.
La profondeur caractristique d en bas du coursier est calcule par la formule :
( ( ))
Cmean peut tre calcule selon le critre suivant dvelopp par Ohtsu et al. (2004).
( ( ) )
Enfin, en se basant sur la profondeur obtenue la vitesse Uw en bas du coursier peut tre
calcule par la formule :
O Y90 est la profondeur caractristique o la concentration dair est C=90%, elle est gale
:
Iguacel (1995) a propos une transition entre la crte et la premire marche de lvacuateur
de telle sorte que les avantages du profil conventionnel soient conservs.
Ce profil consiste commencer avec une premire marche de longueur H0/8 une distance
H0/3 de la crte. Les longueurs des marches suivantes jusquau point dintersection avec le
coursier en marches sont H0/7, H0/6.5, H0/6, H0/5.5, H0 / 5, H0/4.5. Quant aux hauteurs, elles
sont dtermines de telle faon que le profil adopt de la crte (Creager) enveloppe ces
marches de transition. Ceci est prsent dans la Figure 56 suivante.
Dans le cas dun coulement en nappe, la perte de charge totale le long de lvacuateur de
crue est gale la diffrence entre la charge maximale sur la crte et la charge
rsiduelle en bas de lescalier.
( ) ( )
{( [ ( )] }
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( )
La hauteur du mur latral du coursier est obtenue laide de la courbe de remous en ajoutant
au tirant deau calcul une revanche R calcule de la faon suivante :
Avec :
La vidange de fond est un organe qui permet de faire des lchers pour soulager le barrage en
cas de crues et pour limiter les dpts solide. Elle est cale en principe assez bas, en gnral
1/3 de la hauteur du barrage, pour diminuer lenvasement du la sdimentation des apports
solides.
Les lois donnant le dbit en fonction du niveau de leau sont prsentes dans le chapitre II :
calculs hydrauliques. Un exemple est donn dans la figure suivante.
1710
1708
Cote NGM
1706
1704
1702
1700
1698
0 5 10 15 20 25 30
Dbit (m3/s)
A la sortie de la vidange, on utilise une cuillre simple comme celle de la Figure 41 afin
dloigner le jet deau le plus loin possible du pied aval du barrage.
Le rayon de cette cuillre est dtermin de la mme faon que pour lEVC.
Avec :
0
0 5 10 15 20 25
-1
-2
-3
-4
-5
La profondeur de la fosse drosion due limpact du jet est estime par la relation :
O :
Toutes les parties dun barrage doivent tre ncessairement construites sec, dabord pour
raliser convenablement les fouilles et ensuite pour construire le massif du barrage. Il faut
donc obligatoirement dvier le cours deau durant la construction.
Pour le choix de la crue contre laquelle la drivation provisoire doit protger, plusieurs
considrations sont prises en compte :
Gnralement, les frquences de cette crue considres au Maroc peuvent aller de la crue 1/10
1/100. Actuellement et dans certains marchs de construction de barrage, le choix des
ouvrages de drivation provisoire ainsi que la crue de dimensionnement sont laisss aux soins
de lentreprise titulaire du march.
Selon les caractristiques de lcoulement naturel du cours deau et le niveau de risque quon
peut prendre, plusieurs mthodes peuvent tre envisages pour un barrage en bton.
Cest la mthode classique la plus utilise et la plus adapte aux sites. Elle consiste, de
lamont vers laval, :
- Un batardeau amont :
Cest une digue en remblai souvent noyau argileux sinon noyau limoneux. Ltanchit est
souvent renforce par un masque amont en gotextile. On peut galement concevoir une digue
en BCR. La crte du batardeau amont est cale en faisant un calcul de laminage de la crue de
dimensionnement travers le seuil dentre du pertuis de drivation.
- Un pertuis :
Il est plac en rive pour acheminer leau de lamont vers laval durant toute la dure de
construction du barrage. Il consiste un canal avec une section et une pente choisies de faon
avoir un coulement surface libre. Dans la majorit des cas on prvoit deux pertuis
parallle et non pas un seul. Une ide intressante surtout pour les barrages en remblai
consiste transformer par la suite lun des pertuis en vidange de fond.
- Un batardeau aval :
Cest une digue pareil celle du batardeau amont mais avec une taille mois importante. Son
rle dempcher le retour des eaux sortant des pertuis vers la zone des travaux. Sa crte est
cale cette fois-ci en ralisant la courbe de tarage de la section juste laval de la sortie des
pertuis, la cote de la crte du batardeau aval correspond donc au dbit sortant du pertuis de la
drivation sur ladite courbe de tarage.
Il est signaler que parfois on prvoit dintgrer lun des batardeaux ou les deux au corps du
barrage. Un exemple de ceci au Maroc est le barrage Tarzirte (barrage en enrochements
masque amont) o le batardeau amont ralis en BCR fait partie du barrage et constitue un
appui pour la plinthe sur laquelle repose le masque amont en bton arm.
Ce mode de drivation trs rpandu permet de travailler pratiquement sec dans la zone des
travaux. Les digues des batardeaux en remblai ou en BCR constituent en termes dexcution
une sorte de plot dessai qui permet lentrainement et le rodage des quipes de lentreprise.
Un dernier avantage est le fait que les trois organes de drivation ci-dessus peuvent faire
partie intgrante par la suite de louvrage et raliser ainsi des conomies importantes.
Toutefois, plusieurs critiques sont faites par des experts par rapport cette mthode qui
consiste laspect cot. En effet, le cot de ralisation des batardeaux peut constituer une part
importante de celui de lensemble de louvrage. Pour des barrages actuels en BCR,
lexprience montre que ces barrages en construction rsistent trs bien la submersion due
au passage de la crue de chantier.
Pour une valle trs troite, il devient difficile dexcuter les travaux de fondation. On utilise
alors un tunnel comme celui illustr dans la figure ci-dessous que ce soit pour les barrages en
terre ou en bton.
- Le glissement,
- Le renversement,
- Ltat de contraintes.
Une analyse bidimensionnelle pour ces barrages est en principe suffisante moins que la
valle ne soit trop troite ou quon ait un profil courbe du barrage, dans quels cas on fait une
analyse tridimensionnelle. Ltude bidimensionnelle est effectue selon deux types de profils
amont/aval : le premier est au niveau de lvacuateur de crues du barrage (plot dversant) et le
deuxime est ralis pour une section de rive hors EVC (plot non dversant).
Notons que tous les calculs sont effectus par mtre de largeur que ce soit pour les plots
dversant ou non dversant.
Les diffrents niveaux deau valuer peuvent aller dun barrage retenue normale, barrage
vide ou barrage au niveau des PHE.
La masse volumique prise pour le massif du barrage en bton peut aller de 2.4 t/m3 pour le
BCR ou le bton cyclopen 2.5 t/m3 pour le BCV.
Il consiste un effort normal dont la rsultante passe par le centre de gravit de louvrage. Il
est valu pour chaque mtre de largeur par la relation suivante :
Avec :
S : la section en m2
Pour cet effort, on suppose une distribution linaire de la surface libre jusquau fond o la
pousse est maximale. Il est aussi important de comptabiliser leffet stabilisant de cette
pousse laval.
O :
H : hauteur deau en m.
O :
p : le fruit du parement.
Avec :
Hs : hauteur de la vase en m.
En cas de drainage et dans lhypothse dun entretien rgulier des drains, la forme du
diagramme de contrainte due la sous pression est donne, selon le coefficient de lefficacit
du drainage E et la position de la galerie de drainage, par lUSACE dans les figures suivantes.
- Cas 1 :
- Cas 2 :
- Cas 3 :
- Cas 4 :
De mme, si un voile dinjection a t ralis en fondation prs du pied amont, et pour autant
que le pied amont ne soit pas soumis des tractions, on considre que le voile a pour effet de
diminuer dun tiers la soupression juste son aval.
Leffet du sisme est valu dans ce cours avec une analyse pseudo-statique. Pour
comprendre leffet du sisme sur le barrage, il est ncessaire de connaitre son acclration.
Deux valeurs sont prendre en compte selon les bulletins du Comit International des Grands
Barrages (CIGB) :
Les secousses sismiques provoquent des efforts dinertie la fois sur louvrage et sur leau de
la retenue et peuvent tre dans nimporte quelle direction. Toutefois, lacclration verticale
ne reprsente que 50% de lacclration horizontale. Raison pour laquelle on nglige parfois
la composante verticale de leffort du sisme devant le poids propre de louvrage. Les valeurs
de ces deux composantes sont fournis par une tude sismique part.
Lvaluation de lacclration du sisme au Maroc se base surtout sur lhistorique des valeurs
prises en compte pour des projets similaires proximit du site.
O :
Le sisme gnre aussi une pousse hydrodynamique de leau sur le parement amont du
barrage. Elle est estime pour chaque point de profondeur y partir de la surface libre du
rservoir par la formule de Zanger (1952) suivante :
[ ( ) ( ( )) ]
Cm : valeur maximale de C.
Cette pression hydrostatique doit tre applique au centre de gravit de la mase du barrage.
Quant la rsultante de cette inertie, elle value pour chaque mtre de largeur par la formule
suivante :
La mthode de Zanger est utilise surtout pour les barrages en bton parement amont
inclin.
Signalons que le sisme applique aussi une pousse maximale sur la vase. Elle est estime
par :
Il est noter que pour mieux tenir compte de lala sismique, surtout pour des barrages de
grandes tailles (taille suprieure 30 m avec une acclration du sisme suprieure 0.2 g ou
une taille infrieure 30 m mais avec une acclration suprieure 0.4g) , une approche
dynamique est requise. Elle consiste tenir compte de lamplification de lacclration
maximale au sol PGA () en fonction du niveau de la retenue. Cette amplification se
manifeste au niveau de lapproximation de la priode propre du systme (barrage-retenue-
fondation). Selon CHOPRA, cette priode propre f est donne en Hz par les formules
suivantes.
Avec :
H : hauteur considre en m,
Cette priode propre est ensuite rapporte sur un acclrogramme existant mesur pour
obtenir, en tenant compte dun amortissement critique aux alentours de 3 7%, le
coefficient dacclration spectrale prendre pour les calculs. Lanalyse est ensuite mene
avec le modle e CHOPRA selon larticle donn en rfrence. Un exemple de ces spectres
de rponse est donn dans la figure suivante.
On tudie la stabilit du barrage par rapport au glissement pour la surface de contact entre le
bton et la fondation. Le glissement du barrage se fait sur cette surface cause des efforts
appliqus.
Avec :
Le calcul de stabilit au renversement se fait pour le pied aval du barrage, il est valu par le
facteur de scurit suivant :
O :
N : effort normal.
Avec :
Et e est lexcentricit de la rsultante des efforts par rapport au centre de gravit de la surface
S.
Louvrage est stable lorsque le contact entre le bton et les fondations reste en compression.
Ceci est vrifi tant que lexcentricit reste au niveau du tiers central pour les conditions
normales de charge (RN), au niveau de la moiti centrale pour les deux cas de conditions
accidentelles et au niveau de la base pour les conditions extrmes de charges.
Il est noter que plusieurs moyens de calcul permettent de faire ces calculs de faon
simultane pour toutes les combinaisons de chargement. Citons titre dexemple le logiciel
CADAM labor lEcole Polytechnique de Montral. Ces modles permettent galement de
refaire le mme pour plusieurs surfaces de contact bton-bton en divisant la section tudie
en plusieurs leves. Ceci permet de dtecter des ventuelles sections en tat de traction, dans
quel cas un ferraillage serait ncessaire.
Il reste noter que cette mthode pseudo-statique ne tient pas en compte leffet de
lamplification de lacclration au sol (PGA) par le barrage. Des tudes de cas faites sur de
nombreux barrages existants, cas de lexemple ci-dessous du barrage Kasho au Japon,
montrent des dplacements importants plusieurs niveaux.
Condition 1
Il faut que la plus forte contrainte de compression au parement aval av, rservoir plein soit
infrieure la contrainte admissible en compression.
Condition 2
Il ne peut y avoir de traction au parement aval lorsque le rservoir est vide. av doit tre
positive.
Condition 3
La plus grande contrainte de compression sur le parement amont am vide doit tre
infrieure la contrainte admissible de compression.
Condition 4
Selon Maurice Lvy le rapport doit tre suprieur 1 mais en pratique pour assurer la
stabilit interne au niveau du parement amont, il suffit que soit suprieur b qui est une
Le calcul se fait par tranches verticales dpaisseur unit, on suppose que le parement amont
est inclin de i et le parement aval est inclin de j et on admet que le niveau maximum de la
retenue concide avec le point de concours des deux parements.
gale .
dessus de AB gale .
Le point de passage de la rsultante est obtenu par lquation dquilibre des moments.
Implique que :
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M. AIT BIHI- Conception des barrages 2013/2014
( ) ( )
[ ][ ]
Or donc
( )
Et comme
on a
( )
o Barrage vide.
Pour trouver et dans le cas o le barrage est vide il suffit de prendre dans les
quations 88 et 90.
On trouve
et
De la mme manire on a :
[ ][ ]
[ ][ ]
Or
Donc :
[ ]
o Barrage vide.
et
- Les actions permanentes : qui sont le poids propre du remblai et les charges
dexploitation. Elles sont prises en compte dans les calculs partir de leur valeur
caractristique : celle-ci correspond une estimation prudente de lintensit de
laction et intgre donc la scurit sur lintensit des actions permanentes ;
- Laction variable de leau : elle est value selon les diffrentes situations de la
retenue ;
- laction accidentelle (ou rare) sismique qui est dfinie en fonction du (des) sisme (s)
de projet et peut saccompagner dune valuation spcifique de laction de leau.
Dans le cas extrme, un effort de traction peut sajouter au cisaillement. Si lquilibre est
rompu, le mouvement de cisaillement est accompagn dune fissuration perpendiculaire la
contrainte effective de traction. Cet tat apparat lorsquun remblai en terre compact est
construit sur une fondation molle, les dformations de la fondation imposant des tractions la
base du remblai. Cet tat est appel perte de stabilit mcanique par dfaut de portance de la
fondation (ou poinonnement).
Un autre cas extrme est gnr lorsque la pousse de leau devient la composante principale
de la force extrieure et quelle annule le poids des terres sus-jacentes perpendiculaire la
section o elle est applique, en augmentant, la pousse de leau dpasse le poids des couches
sus-jacentes ou annule la contrainte effective, fracture le terrain et dveloppe une fissuration
verticale et/ou horizontale. Le sol se soulve ou perd sa consistance sous leffet de leau qui le
fissure. Cet tat de rupture est appel rupture par soulvement hydraulique ou par annulation
des contraintes effectives (boulance en statique et liqufaction en dynamique).
augmente, alors le grain perd son lquilibre dabord par petits sauts, ensuite par vagues
successives, pour finir emport par le courant. Le mode de rupture est lrosion.
Le phnomne drosion commence par larrachement des particules solides et finit par
lentrainement des particules de lamont vers laval soit par suffusion ou par renard qui donne
lieu des lignes de courant prfrentielles lintrieur du matriau et avec des tailles
progressives. De faon simpliste, on peut dire que le phnomne de renard stablit chaque
fois que la force dcoulement gale ( i est le gradient hydraulique) lemporte sur le
poids de la particule donn par :
O :
Il y donc entrainement des particules une fois le gradient hydraulique est suprieur i est
suprieur au gradient critique .
Il est possible davoir une ide prcise de limportance relative de chaque mode de rupture, en
se rfrant aux statistiques de rupture des grands barrages (Foster, 2000). Le tableau suivant
montre que lrosion externe et lrosion interne sont les dangers les plus forts, loin devant les
problmes de stabilit au glissement.
Avec :
C : cohsion du sol
u : pression interstitielle
Si le terre est permable, leau ne pourra se mettre en pression puisquelle sera rapidement
expulse. La pression interstitielle sera toujours nulle ou faible.
Si la terre est impermable (cas limite), leau interstitielle restera emprisonne entre les
grains. Leau tant incompressible vis--vis du squelette de la terre, tout lexcdent de la
pression totale exerce par rapport la pression partir de laquelle tous les vides se
remplissent par leau sera support uniquement par leau interstitielle.
Donc comme on a :
On obtient :
En pratique, une terre est rarement impermable. Un certain drainage se produit naturellement
condition que la vitesse dapplication de la charge ne soit pas trs rapide. On a cependant
mesur des pressions hydrostatiques internes atteignant les trois quarts de la hauteur de
remblai ( u = 0.75 ). Le coefficient de frottement nest plus que le quart du coefficient de
frottement rel. Diffrentes mthodes ont t proposes pour valuer les pressions
interstitielles. Il est indispensable de les vrifier au fur et mesures de la construction par des
mesures in situ.
Au stade davant projet, on admet souvent que la valeur maximale des pressions interstitielles
au cours de la construction est gale au 2/3 de la charge de remblai pour le talus amont, et au
1/3 pour le talus aval.
La connaissance de ces caractristiques est essentielle pour dterminer les pentes des talus du
barrage en remblai.
IV.5.4 Etude de stabilit des barrages en remblai pendant les phases critiques
Pour calculer la stabilit des talus du barrage, on est oblig de se donner la surface de rupture
au contact de laquelle il y aura glissement. En appliquant lune des mthodes de calcul suivant
la nature des hypothses, on dtermine un coefficient qui sera par dfinition le coefficient de
scurit au glissement.
Pour un barrage en remblai, on na pas quun seul coefficient de scurit au glissement mais
plusieurs selon chaque phase de sa vie.
Les phases critiques du talus amont sont la fin de la construction et la vidange rapide, alors
que pour le talus aval les phases critiques sont la fin de la construction et le rgime
permanent.
Le choix des paramtres pour le calcul du coefficient de scurit dpend du type danalyse
c'est--dire lanalyse en contraintes totales ou en contraintes effectives. Pour lanalyse en
contraintes totales, les paramtres sont Cu et dtermins partir dessais non consolids
non drains et comme on ne connait pas exactement la plage des contraintes, leurs valeurs
restent douteuses. Lanalyse en contraintes effectives demande les coefficients C et qui
peuvent tre dtermins avec prcision et u quon doit estimer, donc en fin de construction
lanalyse peut tre fait aussi bien en contraintes totales ou effectives.
Les paramtres C et sont dtermins partir dessai triaxial consolid non drain avec
mesure de la pression interstitielle ou dessais consolids drains effectus sur des prouvettes
compactes dans les mmes conditions que le corps de la digue et sur des prouvettes
dcoupes dans des chantillons intacts prlevs dans le sol de fondation.
La plus part des mthodes danalyses de stabilit sont bases sur le concept de lquilibre
plastique limite, mais il existe dautres mthodes bases sur lanalyse contrainte-dformation.
Ces dernires peuvent tre traites par la mthode des lments finis, cependant il est
ncessaire dintroduire les lois de comportement du sol avec une grande prcision sinon les
rsultats errons.
Par ailleurs, les mthodes bases sur lquilibre limite bien quelles ne fournissent pas de
renseignements sur les dformations du sol conduisant des rsultats comparables en ce qui
concerne le coefficient de scurit. On peut les diviser en trois catgories :
1
1
Mthode de Bishop
Les solutions gnrales reposent sur lhypothse que ru est constant. On suppose galement
que le talus repose sur une couche de fondations de mme qualit.
Avec :
l : la largeur de la tranche i.
Do :
( )
La condition dquilibre des moments par rapport au centre de rotation du poids de la tranche
considre et de la force totale de cisaillement qui agit sur la base de cet lment donne :
c' l
W u l cos sin
' l Fs
tan ' sin
cos
Fs
Le facteur de scurit au glissement dun talus F pour une largeur unitaire (1 m) est dfini
par :
Avec :
C : cohsion
b : largeur de la tranche
u : pression interstitielle
P : poids de la tranche
Selon le Comit franais des Grands Barrages, on impose en gnral que F > 1.2 1.5 pour
les conditions normales (RN) et les conditions exceptionnelles de crues (PHE) et que F>1.1
pour les conditions accidentelles et extrmes (sismes ).
Avec :
AVAL AMONT
Description: Enrochement
Unit Weight: 22
Cohesion: 0
Phi: 45
100
90
80 Description: Eau
Unit Weight: 9.807
70
Niveau m
60
50
40
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250 260 270
Distance m
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