Cours de Langue Et de Civilisation Françaises II
Cours de Langue Et de Civilisation Françaises II
Cours de Langue Et de Civilisation Françaises II
FRANCAISES
.. -'"
G.MAUGER
Agrege de l'Universite
Ancien professeur a l':Ecole superieure de p,rofessorat ayetranger
et a l'Institut Britannique de l'Universite de Paris
Directeur honoraire de l'Ecole Pratique de L'Alliance Fl'anfi4iSe
COURS DE LANGUE
ET DE CIVILISATION
FRANCAISES
.Ouvrage couronne par
II
(3' et 4' degres)
AVEC LA COLLABORATION DE
J. LAMAISON
Professeur agrege au Lycee Henri-IV
et a l'Ecole Superieure de Professorat de la Sorbonne
LlBRAIRIE HACHETTE
79, Boulevard Saint-Germain, Paris-VI"
AVERTlSSEMENT
C E tome II de notre collection Langue et Civilisation tran~ajse& ne differe pas sensi-
blement, dans ses principes, du tome ler, que nos amis de l'Etranger ont bien voulu
accueillir avec faveur.
On y retrouvera donc :
DES LEONS DE GRAMMAIRE inspirees du m~me souci de progression et de
prudence. Le developpement qu'elles ont pris dans cet ouvrage permet a l'Hudiant
de posseder tout l'essentiel de la grammaire de base, sous une forme que j'espere avoir
faite claire et bien articulee;
DES LECTURES, qui vont promener Ie lecteur a travers les provinces franQaises.
II reconnaitra au passage les personnages, deja familiers, du tome I. II pourra, surtout,
grace ala variHe des pays de France, prendre contact avecun vocabulaire etendu
de la vie economique et sociale. A la fin de chaque lecture, les notes expliquent
de nombreux gallicismes;
DES EXERCICES,conQus essentiellement, com me dans Ie tome I, pour former l'etu-
diant a la redaction correcte de la phrase franQaise;
UN QUESTIONNAIRE,destine a la Conversation (pages 205-211).
DES TEXTES LlTTERAIRES, pour la lecture et l' explication, destines a la fixation et
l'enrichissement du vocabulaire, et groupes suivant une progression grammatic ale
attentive;
DES TABLEAUX DE Grammaire, (pages 255-274). Nous attirons l'attention, en
particulier, sur celui de la page 268, qui resume I'emploi des temps de I'indicatif dans
Ie franc;ais parle et Ie franc;ais ecrit.
Enfin, 36 pages de photographies et de documents, reunis sous la rubrique
l(En France , et qui apporteront a la classe une vivante illustration.
* *
Nous sommes heureux de remercier les professeurs de l'Alliance tran~aise dont les
observations ont grandement facilite notre tache, notamment Mea AVENIER, MORPAIN,
CARAYON, HAMEL, FOUCHER, SAINT-MARTIN, THESMAR et TRIANTAFYLLOU, ainsi que
M. GOUZE, ancien Inspecteur des Alliances tran~aises d' Argentine. Nous exprimons
une particuliere gratitude a MIle JANET, a qui plusieurs lectures du present volume
doivent leur premiere forme, et a M. G. GOUGENHEIM, Professeur a la Sorbonne,
qui a bien voulu reviser les leQons de grammaire.
G. MAUGER
FRANCAIS COMMERCIAL
G.MAUGER et J. CHARON
Manuel de fran~ais commercial a l'usa~e des etran~ers
LAROUSSE EDITEUR
tel Ubrairie Hackdte. '955.
Tous droits de traduction, de reproduction
et d'adaptation reserves pour tous pays.
"
TROISIEME DEGRE
=
------
......=i-+
I~voyage
2- yqyage
3q voyage
,--_.:;;Ec~h:.::.,e:.::lle:-..--,
100 200km
On appelle proposition un ensemble de mots, grammatlcalementIl6s entre eux autour i'un verbe, et offrant
un sens camplet : Demain tu entendras un beau concert
1
LES PROPOSITIONS DANS LA PHRASE.
(Ce tableau pourra n'etre consulte qu'apres etude de la ler;on 59.)
C. Je t'envie, toi I qui es heureux : lei les deux propositions sont unies par un pro-
nom relatif (qui). La premiere proposition est la proposition principale; la
deuxieme est la proposition subordonnee : elle depend de I.a principale ; to ute
seul~, elle n'aurait pas un sens clair, la phrase serait incomplete et meme
incorrecte. - La proposition qui es heureux est une subordonnee relative.
Les propositions subordonnees peuvent commencer aussi : ~
par une conjonction de subordination (subordonnees conjonciives) : .
heureux parce que tu es heureux. . _~
.._
[Autres conjonctions de subordination': si, quand, comme, que et les composes de que: parce que, lorsque,
apres que, etc.],
1-----1---
RELA TIVE
__ -,
I CONJONCTIVE INTERROGATIVE INFINITIVE PARTICIPE
precise
Ie sens de Je connais
I 'antecedent I:homme
(icl: qui vieni
I'homme)
amenee par
complement Dis-mor
d'objet du verbe
que: Je vois Pierre
pourquoi tu
principal Je crois que courir.
as fait cela.
c'est vrai
complement amenee par
circonstan-
les autres
ciel du verbe Ma lelire ecrite,
principal conjonctions
(= cause, (parce que, je vais ala
but, etc.)
pour que, etc.) poste.
----........:------L-- -l 1------ ...
_-----
On appelle phrase un ensemble de propositions (v. p. VI) grammaticalement liees entre elles autourd'une
proposition principale, et offrant un sens comp/et : Quand Pierre arrivera, I je lui dirai I que tu es absent.
LEQON 1
---- GRAMMAIRE
I - Verbes transitils et verbes .intransitils
(Distinction importante pourla formation du passif. - Voir le\ion 2).
PI Vous devez ecrire beaucnup d'articles. - On dit: j'ai a Eftet de solei! et d'ombre.
travailler, j'ai a lire des /ivres, etc. - 12J Je voua invite a laire une
promenade ... - [3J Ou: de temps en temps,. plusieura lois. - [4] Le verbe est pleuvoir*.
~ EXERC/CES
f) Dites autrement: Je suis tres occupe; rentrer a Paris; fa
France est /e pays de mes peres.
1/) Mettez dans des phrases : Ffaner; /a tempete; si nous
.faisions ... ?; si nous partions .... ?
/II) ~crivez Ie debut de la lecture, jusqu'A .... absent? Vous
vous adresserez A un ami en Ie tutoyant = (en lui disant:
tu) : Eh bien, mon cher ami, ....
IV) Trouvez dans la lecture
3 verbes transitifs di-
Nuages. rects; un verbe transitif
. indirect; 3 verbes intran-
sitifs. Faites une phrase avec chacun de ces verbes.
V) Dans les phrases suivantes, dites si les complements sont
objets indirects (a quoi? de quoi?) ou circonstanciels
de temps (quand ?), de Iie~ (ou ?), de maniere (com!11ent ?):
Mes parents habitent aLII/e. - 1/ pense asa patne. - tu
paries de tes dernieres vacances. - J'arrive de Strasbourg.
- Nous voyagerons de pfusieurs fat;ons, en auto, ~ bicy-
cfette,a pied - /I par/era de son voyage a
ses am/s.
VI) Examinez les noms de pays en italique dans la lecture.
A propos de chacun d'eux, dites pourquoi il est precede
de en ou de iJu.
VII) Relisez la lecture. Fermez Ie livre. Dltes en trois ou quatre
courtes phrases quels sont les projets de M. Vincent.
GRAMMAIRE ------------------,
I - Le passif
Les touristes visitent Ia France = La France est visitee I par lIes touristes.
Les touristes visitent Ia France: la forme active (ou I'actif).
(sujet) (v. trans it it direct) (complement) -
La France est visitee ~ les touristes : la forme passive (ou Ie ,passif).
(sujet) (complement)
Done : Ie sens de la phrase reste Ie meme ; mais la forme change: .
l'objet direct du verbe actif (I,aFrance) dev:ient sujet du v~rbe passif; Ie sUfet du v~rbe actif
(les touristes) devient complement du passl! (par les tourlstes), ou complement d agent.
N. B. En general, seuls les verbes transitifs directs peuvent prendre la forme passive.
R,outes de Franc,e
Nous allons donc parcourir* les routes (f.) de France avec M. Vincent, journaliste
etranger. Le beau voyage! Et comme il sera facile! Car les routes fran<;aisesconduisejlt
partout [1; et presque toutessont excelleIites. Au XVlIe siecle,Ie rese.~:q.r.outier'de~Ia
France etait deja Ie meilleur du monde, et Ie plus complet... Le voyageur sera
etonne par la variete des paysages (m.): tantot [2J la route suit Ie CaUl'S d'une
riviere, ou Ie bord de Ia mer, tantOt elle suit Ie fond d'une vallee; maintenant, elle
s'enfonce dans une .foret obscure; ailleurs, elle serpente au flanc de la' montagne.
Verbe paroourir : se conjugue comme oourir.
DEUXI~ME LE<;ON 5
La petite route.
~ EXERCICES ~
I) Mettez les mots suivants dans des phrases avec des noms
g~ographiques de votre pays: Un panorama; un etang; une
vallee; un chAteau; une for~t; une plaine.
II) Conjuguez it to utes les personnes du pr~sent, de I'impar-
fait, du futur passifs, les verbes : Voir (participe passe;
vu) ; suivre (participe passe: suM).
III) Mettez les phrases suivantes au pass if : a) Les voyageurs
parcourront les routes de France; - Nos amis parcourent toute
la France. - Nous parcourions toutes les provinces de France.
- La route suivait Ie cours de la riviere. - Les promeneurs
suivront Ie cours rle la riviere. - La route traverse de nom-
breux villages. - Parfois des troupeaux d'oies traversaient la
route, - Souvent les autos ecrasent des poulets. -' Un chien
suit notre voiture. - I.e chien suivra notre voiture. - b) Un
ami m'appelle. - Des camarades t'attendront. - Le professeur
nous interrogera. - Plusieurs voisins I'interrogeaient. - Ses
amis /'attendent. - Un chien la suit.
Les peuplie.rs
IV) Mettez les phrases suivantes it I'actif: a) La route 'est de la grande route.
egayee par Ie chant des olseaux. - Les routes etaient
caressees par I'ombre des nuages. - Le voyageur est arrete par
un orage. - ~es voyageurs seront arretes par des orages. -
Beaucoup de provinces fram;aises sont visitees par les touristes
etrangers. - Les plus belles villes de France seront visitees par
M. Vincent. - b) Tu seras interroge par Ie professeur. - Vous
etes interroges par vos professeurs. - Nous serons appeJes
par des camarades. - Tu es appele par un ami. -II etait appele
par ses parents. - Je suis invite par mes amis a une grande
promenade.
V) Quels sont les noms qui correspondent aux verbes : tra-
ver\er; se reposer; passer? Introduisez chacun de ces
noms dans une phrase.
VI) Quels verbes correspondent aux noms; Ie cours,le voyage,
Ie murmure? Introduisez chacun de ces verbes dans une
phrase.
VII) Relisez la lecture. Fermez Ie livre. Montrez que les routes
de France pr~sentent aux voyageurs un spectacle vari~. La route pav~e du Nord.
6 LEQON 3
GRAMMAIRE
I - Le passif : passe compose
Ce maUn, j'ai hth interrogh ~ Ie professeur.
On forme ce temps avec: Ie passe compose de l'auxiliaire ~TRE (j'ai eM)
+
Ie participe passe (interroge).
J' ai hth interroge(e)
Tu as hth interroge(e)
II (elle) a hth interroge(e)
Nous avons hth interroge(e)s
Vous avez hth interroge(e)s
lIs (elles) ont hth interroge( e)s
Remarque Le deuxieme participe, seul, s'accorde en genre et en nombre avec Ie sujet. Le
premier (ete) est toujours Invariable.
EXERCICES ~
I) Finissez les phrases suivantes : Une riviere'
navigable est une riviere sur laquelle .... - Des Une riviere de France.
torrents poissonneux sont des torrents qui .... -
Franchir un ruisseau, c'est .... - La surface de I'eau ref/ete Ie ciel quand ....
II) Quels sont : a) les adjectifs qui correspondent aux noms: un nuage, Ie f/euve, la beaute;
b) les noms qui correspondent aux verbes : navigjJer, reparer, construire, detruire (mettez
un article devant chaque nom): c) les noms qUi correspondent aux adjectifs: v.rai, tranquille,
vieux,jeune? (mettez un article devant chaque nom).
III) Conjuguez it to utes les personnes les verbes de la lecture qui sont au pass' compos' passif.
IV) Mettez les phrases suivantes au p'assif : a) Le professeur a inter.roge beaucoup d'eleves.
- Tous les eleves ont appris la le90n. - Tous les eleves ont fait les devoirs. - Personne n'a
compris la question. - Tout Ie monde a compris la question. - Mon pere a construit cette
maison I'an dernier. - Nos peres ont- construit cette maison if y a trois siecles. - La guerre a
detruit beaucoup de villes. - L.a Loire baigne les murs de nombreux ch4teaux. - ~es rMeres
unissent les villes et les villages:- OJ To" peTe fa appele. - Le medecin m'a guerie. - Tous les
voyageurs vous ont vus. - Un chien m'a suM. - Un chien nous a suivies.- Personne ne nous a
attendus. - c) Qui fait Ie pain? (par qui est fait ... J Qui vend la viande? Qui repare les
chaussures? Qui soigne les malades? Qui prepare les remMes?
V) Mettez les phrases suivantes it I'actif : a) Le the a ete
servi paf"la maTtresse de maison. - Les le90ns n'ont pas
ete apprises par les paresseux. - Le chanteur n'a pas eM
entendu par Ie public. - La question a ete comprise par
les eleves. - Ma mere a ete soignee par un excellent
medecin. - Le ciel et les nuages sont ref/etes par
I'eau. - Les ponts detruits ont eM repares par les inge-
nieurs et les ouvriers.- b) Tu as eM suM par tes amis.-
Elle a ete guerie par Ie mMecin. - Je n'ai eM vue par
personne. - Par qui es-tu interroge? - Par qui etes-vous
in terrogees ?
VI) Exprimez : a) par Ie passif: b) it I'aide de ON: La
Un mouli"n it eau. riviere se voit a travers les arbres. - Cette vieille tour
s'apercevait de loin. - Les ponts se sont repares en
peu d'annees. - Des maisons neuves se construisent en ce moment. - Cette question ne
doit pas se poser.
VII) Mettez it la forme pronorninale (Sens passif) : On prononce ce mot de plusieurs fa90ns.
- Trop de fautes sont faites en classe. - On lit ce livre avec plaisir. . .
8 LEQON 4
,..-.-- GRAMMAIRE
I- ~o plus-quo-parfait ot 10 futur anteriour (Revision, v. vol. I, pp. 156-160).
, Pierre, qui avail lravaille tard hier, a dormi longtemps ce maUn.
Demain, quand tu auras lravaille, tu te reposeras.
Bien sur, laFrance n'est pas Ie pays des gratte-cie11 Mais eIle! a taut de jolies
choses a montrer [r] aux etrangers! ... Dans les villages et les b~!.1Dls (m.) vous verrez
~2nAvrai ,visage. VO),lS.Air~i~jeIe souvenir que j'ai garde d'un vill~e ou j'avais eli
arrete par une pannede vOlture ? I-,i'!'-
Autour de la pTace el- de sa fontaine, je revois la t;l).ai!te avec son drapeau;
l'ecole. aux large~ fen~tres [~], tantOt silencieuse, taIl-tOt pleme de chants (m.) ou de
cris (m.) joyeux; les ateliers (m.) des artisans (m.) : Ie marechal-ferrant qui ferre
QUATRltME LEC;ON 9,
~ EXERCICES ~
I)Quel est Ie pluriel de : a) une basse-co",,; une plate-
forme; un sapeur-pompier,' un oiseau-mouche; un
martre-nageur; un chien-Ioup? b) un agent de police;
a
un ver soie; un martre d'hdte/; un garfon de cafe; un
fer a
cheval? e) un porte-plume; un .fllme-cigarette;
Le charron. un couvre-Iit; un ouvre-borte ? Faites une courte
phrase avec chacun de ces noms au pluriel.
II) Mettez les v. passifs a la forme aetive : a) J'avais eM arr~M par une panne de voiture. -
Lorsque j'aurai et6 fatigue par une longue route, je m'assierai. - La foire a eM annoncee
quinze jours a I'avance par Ie garde champ~tre. - b) Mettei les m~mes verbes : au present,
a I'imparfait, au passe compose passifs; au present, a
I'imparfait, au passe compose actifs.
III) Mettez les phrases suivantes a
I'aetif: a) Avant leur arrivee, les voyageurs avaient eM arr~Ms
par un orage. - Les trains avaient eM mis en retard par la
temp~te. - L'etudiant avait efe condait a la gare par des f'A.~,,\\loItU,,-
amis. - Plusieurs lapins avaient eM pris par les chas- E
seurs. - Avant la nuit, toutes les pommes avaient eM
cueillies. - La vendange avait eM flnie avant I'averse.-
b) (Ne changez pas les mots en caracteres droits).
Quand la maison aura ,eM flnie par les ouvriers, nous
I'habiterons. - Quand les bebes auront eM habille-s par
leur maman, elle les emmenera en promenade. -
Aussit6t que les let;ons auronf eM apprises par Pierre,
il pourra jouer, - Quand tous les eleves auront' eM
interroges par Ie professeur, ils feront une dictae.
IV) Mettez les phrases 3uivantes au passlf : Un orage
nousavait arr~Ms. - Des pluies violentes les avaient Le gar~giste.
retardes. - Des amis les avaient conduits a
la gare. - On
m'avait conduit a la gare en auto', - Qui t'avait accompagne?- Aussit6t que les ouvriers auront
termine la maison, nous I'habiterons. - Aussit6t qu'i/s I'auront flnie, nous I'habiterons.
V) ~erivez la phrase: Un troupeau d'oies ... panie.rs en mettant les verbes :
1) Au futur, - 2) A I'imparfait. - 3) Au passe compose. - 4) Au plus-que-parfait.
-to LEQON 5
--- GRAMMAIRE
I - Un emp/oi particulier du passif
Comparez : Le travail esl fail sous mes yeux.~ des ouvriers
(- Des ouvriers Ie fonl,. en ce moment, sous mes yeux),
et : Ie travail est fait depuis une heure
(= On I'a fait il y a une heure).
. Souvent Ie present passif expri1e non une action presente mais une
actIOn passee dont on montre Ie resultat. 1/ n'y a pas aLors de compLemenl
du passif.
Automobiles et chauffeurs
I
j
I
Allons !Monsieur Vincent, vous avez assez !
reve sur les cartes (f.) de France: il faut !
quitter femme et enfants, il faut partir! Mais,
d'abord, etes-vous habitue a votre voiture fran-
II
I
<;aise?Elle est si differente des grosses voitures
que vous conduisiez au Canjida! Sa,:~z-vous i
changer de Yitesse (f.).? Savez:vous tenir
Yotre droite (f.) (car en France, la conduite I
~
J, esfcl droite et non a gauche) ? Avez-vous fait ~
.
)l votre plein (m.) d'essence (f.) ? Vos pneus
.. .<4sant-ils ganfUs? (Ne les gonflez pas trop! ils
) pou..rraic;:n
tecla ter .) Et vas freins, et vos
;
l
phares, sant-ils bien regtes? Ne vous impatientez"pas,' cher ami, si parfois un troupeau
de vaches vous empeche de passer, ou si deux cyclistes (m.) roulent de fr..Q!!,t [r] I
d~_ant vous. II faudra klaxonner fort si vous voulez les dou~ler, avant Ie passage .1
de ce gros c~mion, de ce poigs}ourdn, qui va vous cr~~~er'!En France, les routes
sont bonnes, ~riiaiscomme partout, iI y a des virages et des carrefour~ dangereux.
~
~. '1
____________________ ."'~
.
~.
~.,~
{'f.~
.,..
. 1
CINQUIEME LEQON 11
Attention! Soyez prudent ... (si!)on vous irez dans Ie decor , comme on dit
familierement). Et, croyez-moi [2~, emportez avec v;ous Ie code de Ia route!
[1] L 'un Ii cote de l' aUlre.- [2] Formule usuelle pour dire: ecoutez bien, je vais vous donner un bon conseil.
- Je ne vous crois pas,. vous menlez. - Je crois qu'it viendra. - (* Je orois, comme je vois j je croirai j
je croyais j j'ai oru.) ,
Voir DOCl'MENTS ET PHOTOS pages 214 et suivantes. ~ Pour la conversation I I, v. p. 205.
~ EXERCICES .
I) Dites en d'autres termes : Tenir sa droite; deux cye/istes roulent de (ront; doubler une auto;
un poids lourd; un virage; un carre(our; klaxonner.
II) lntroduisez dans des phrases les contraires de : different; se rappeler; prudent; partolit;
toujours; rarement. '
III) Rt\pondez a
la place de M. Vincent, so us la forme affirmative, aux six questions qui lui
sont posees : (Ex. : Qui, je suis ...)
IV) Mettez au passif: M. Vincent gonf/e les pneus. - Le chauffeur a bien regIe les phares. _
Vous doublerez ce gros camion. - Le voyageur emportait Ie code de la route. - Le jour-
naliste ecrit I' article. - Nous avons (ait un reportage interessant. - Nous choisissons un long
itineraire. - M. Vincent parcourt les routes de France. - La variete de's paysages I'a
etonne. - Le murmure des arbres anime la route.-L'ombre des nuages la caresse. - Les
ouvriers repareront Ie pont. - Vous construisez beaucoup d'usines. - Le garagiste m'a
vendu I'essence hier. - L'autocar a debarque plusieurs voyageurs.
V) a) Mettez au passif les phrases suivantes ': Nous avons termine les devoirs. - J'ai allume
la lampe. - On a mange Ie gateau. - Quelqu'un a casse I'assiette. - Les ouvriers ont recons-
truit les ponts. - On a re(ait les routes.
b) Reprenez les memes phrases en insistant sur les resultats des actions: (Ex. : J'al
fini ce travail: Ce travail est fini.)
VI) Tournez a I'aetif les phrases suivantes en les commen<fant par"ON, s'il n'ya pas de
complement d'agent. Distinguez bien, par Ie choix des temps, I'action presente ;et Ie
resultat de I'action passee : La levee de la bolte aux lettres est (aite trois (ois par jour. - La
levee est (aite, je crois. - Deux cents voitures sont (aites chaque jour par cette usine. _
Cette voilure est (aite avec beaucoup de soin. - Mon pneu est ires bien repare. - Je suis
double par un camion.
VII) Remplaeez les points de suspension par Ie
passif des verbes : reparer; interroger, mar-
quant Ie resultat (futur, impartait, present) :
Lorsque mon pneu ... je repartirai. - Comme
mon pneu je suis reparti. - Aussit6t que
mon pneu je repars. - Si vous ... vous repon-
dez. - Lorsque vous ... vous repondrez.
VIII) Analysez les formes suivantes, puis intro-
duisez-Ies dans de courtes phrases: Nous
sommes partis; nous sommes arreles; nous
etions montes; nous etions depasses; nous
serons rentres; nous serons (atigues.
IX) Conjuguez au passe compose et au plus-
que-parfait Ie premier verba pronominal de
la lecture: 1) A la forme affirmative; 2) la a
forme negative. Ne les gonflez pas trop I
I Textes pour la lecture et I'explication. Le<;:ons 1 a 5. I
L'ORAGE
UNE PROMENADE EN AUTOMNE
J'aime beaucoup I'automne et mon petit garCfon I'aime aussi comme mol, i'l cause du vent
et des feuilles mortes. Que de fois avons-nous1 ete tous deux nous promener dans les champs,
[malgre]Ie froid et les gros nuages! Nous remontions la petite route jOllchee de feuilles humides
et noires (..). Bebe sautait de joie, retenant de sa main son chapeau qui voulait s'envoler, et puis
me regardait de ses petits yeux brillants sous les larmes. Ses joues etaient rouges .de froid et,
au bo-ut de son nez, pendait une petite pede transparente et prete i'l tomber. Mais il etait joyeux
et nous longions les pres humidesB sur lesquels s'etalait la riviere debordee. Plus d~ roseaux,
plus de nenuphars, plus de fleurettes ( ... ). Au bord des champs on voyait une charrue laissee
18 par hasard.
Gustave DROZ, Monsieur. Madame et Bebe. (A. Michel.)
1. L'lnversion du sujet est admise dans certaines propositions exclamatives. - 2. Humide = mouille '1= sec.
*
1. II gille (lor groupe). Le gel Ie degel : la glace; gilicial
(adj.). - 2. L'enfant s'endo~l: il est endorMi; il do, I. _
ligne droite. On dit : marcher droit, parler haut, voir clair
- 4. Les arbres craquaienl (craquer = faire un bruit sec)
S. Droit est ici employe comme adverbe (invariable) = en et on entendait leur craquemenl
LA ROUTE
C'est un vieuxqui passe,toussant,
crachant, boitant sur son baton,
Tout fatigue d'avoir march91 _
la route est longue -
at tout heureux2 d'etre arrive,
lorsque Ie village se montre (..)
SAGESSE DU CANTONNIERI
Pardon, mon ami, com bien faut-il de tep1ps
pour aller de Corbigny il Saint-Reverien?
Le casseur de pierres leve la tete et m'observe
sans repondre.
Je repete la question. II ne repond pas.
[Je pense :} C'est un sourd;"l.~et, et je continue
mon chemin. ,,"': ,,' A l ,,/ ' .,,1
LES VILLAGES
Les villages brillerit au soleil dans les plaines,
pleins de clochers, de rivieres, d'auberges noires
Au soleil ou sous la pluie grise ou dans la neige
Avec des cris1 aigus2 de coqs, avec des bles,
Avec des chars qui vont lentement aux labour~,
Avec des charrues qui sont couleur de la lune,
Avec des voix de paysans qui ont des sabots lourds,
Avec des femmes qui ont la peau en terre brune,
Avec des matins bleus, avec des soirees bleues,
Avec des champs de paille qui sentent ,Ia menthe,
Avec des fontaines cruess OU I'eau claire chante,
Avec des oiseaux qui font balancer leur queue.
Avec des eglises calmes ou, quand iI y a
des journees de chaleur, on sent une odeur fade
et fraiche (..).
1. Le crl, crier (1" groupe), s'ecrier.- 2. Algu (# grave), feminin: une voix aiguii [pron. egul - 3. Fralches. Des IIuits
crus (# cUlts).
LEQONS 1 A !5 15
t. Construits ~a et la, disperses. - 2. Au pied des coteaux, au bas.deo coteaux. - 3. Torrents des Pyrenees .
LE MII!CANICIEN DE VILLAGE
MADAME CONDUIT
Le Pas=de=Calais
Au cours de votre voyage [1; dans les provinces (f.) du
Nord, je souhaite, cher Monsieur, que vous visitiez la region du
Pas-de-Calais. - Pourquoi s'appelle-t-elle ainsi? - C'est Ie
nom du detroit qui separe Ia France de l'Angleterre : Pas, ici,
vetlt dire passage (m.). II n'y a qu'un pas a faire [2~.d'ailleurs;
a travers la mer, pour aller d'un pays al'autre; les falaises
blanches font face aux falaises blanches et la nuit, par temps
clair, les phares (m.) semblent parler: entre eux en clignant
de 1'reil [3J. - Les navires (m.) doivent Hre nombreux dans
Ie detroit? - Oui, c'est un continuel va-et-vient [4J de
bateaux (ill.) : barques (f.) de peche a voiles- (f.) ou a mo-
teur (m.), bateaux (m.) a vapeur (f.) qui font Ie service entre
Un phare. Calais et Douvres. entre Boulogne et Fdlkestone; navires de .
SIXItME LEc;ON 17
[I) Pendant votre voyage.-(2)lt n'y a qu'un pas a {aire: c'est tout pres.-Avancez: {aites deu:!) pas en
avant. - [3] Cligner de CaJiI : fermer un CEil, puis Ie rouvrir,. ce signe accompagne souvent une plaisanterie.
_ (4) Mouvement des navires partant ou venant continuellement, sans arret. - (5) Avec leurs marins blond .
- II;J .fe debarque Ie poisson oF j'embarque les marchandises (verbes transiti{s). - Je debarque du
bateau oF j'embarque dans Ie bateau (verbes intransiti[s). - Attention! On dit : partir po.ur Paris.
Photo: Un chalutier est un petit bateau a -vapeur, ou a Iwile lourde, utilise pour la grande peche au (tiet.
~ EXERCICES .
I) Dites en d'autres termes : Les bateaux font Ie service entre Boulogne et Folkestone; des
navires de commerce; on debarque Ie poisson; leschaines grincent; les' poissons fretillent.
II) Quels sont : a) les noms correspondant aux verbes : visiter, s'arreter, partir, arriver, entrer,
sortir. - b) les verbes correspondant aux noms: Ie voyage, Ie debarquement, Ie grincement,
la vie? Introduisez dans des phrases les noms que vous aurez trouves dans I'exercice II a).
III) Conjuguez a toutes les personnes les verbes au subjonctif qui flgurent dans la lecture.
IV) Trouvez dans la lecture tous les verbes. du 1 er groupe a I'indicatif. ~crivez-I~s a la 3e personna
du singulier, a la 1re et ala 3e personnes du pluriel du present du subjonctif. (Ne conjuguez
pas Ie verbe : aller.)
V) Trouvez dans la lecture: 2 verbes intransitifs, un verbe transitif indirect. Mettez chacun de
ces trois verbes dans une courte phrase.
VI) Mettez au passif les phrases qui.sont a I'actif
et inversement: Le Pas de Calais separe
la France de I' Angleterre. - Des paquebots
transportent les voyageurs. - Nous avons ete
reveilles par Ie grincement des chaines. - Les
caisses pleines de poissons etaient portees vers
Ie marche par des hommes et des femmes.-
On avait pris ces poissons Ie matin meme. -
Quand Ie bateau aura ete lave par les mate/ots,
ils iront se reposer (ne pas changer ces
4 mots). - M. Vincent interrogera quelques
pecheurs. - La peche est finie (on ...). - Le
poisson est vendu (on ... ):
VII) ~ci'ivez Ie dernier paragraphe de la lecture
en remplac;ant Ie pronom sujet vous, par Ie
pronom tu (Ex. : Je souhaite que tu ...). Paniers de poissons.
18 LEQON 7
GRAMMAIRE ------- ----,
I - Le sUbjonctif (suite)
a) Je sais que vous M'ECOUTEZ, mais je veux que vous ecoutiez aussi votre
professeur.
Leverbe principal (v. p. I) qui exprime une volonte est suivi d'un verbe subor-
donne au SUBJONCTIF (voir legon nO 6).
Verbes de volonte :
je demande ... ,
. d"eSlre... ,
je souhaite ... ,
. veux ... ,
I' d'
Je. vou raIS... , j'ordonne . QUE
+
Je Je
, b) Je crois que vous M'ECOUTEZ, mais:
I je defends .
subj.
Verbe croire: je crois, tu orois, it oroit, nous oroyons, vous croyez, its oroient .
le croirai. - Je oroyais. - J'fli oru.
SEPTIEME LEQON 19
~ EXERCICES .
[1] On voit eela (ef. le,on 3). - [2] Elle a un air de proprete = elle a l'air prdpre, elle paraft propre.
(Autres sens: j'entends un air de musique. - C'est l'hiver, l'air est froid). - [3JLe labour (ou Ie labou-
rage; labourer; Ie laboureur). - [4J Le lail; lailier-ere (adj.): Ie laitier (nom). - [5] Laboureurs et bergers:
souvent far/icle est supprime dansles enumerations. - [6] Ne tardons pas (ou ne tardez pas) davantage.
~ EXERCICES ~
I) Citez tous les animaux domestiques que vous connaissez dejA. Faites-en 2 groupes :
les animaux A 2 pattes ; les animaux A 4 pattes. Quel est leur cri? (cf. Vol. "I, page 164).
II) Quels sont : a) les adjectifs correspondant aux noms: Ie con fort, la proprete; b) les noms
correspondant aux adjectlfs : agricole, sain; c) les noms correspondant aux verbes :
voir; {lnir; ouvrir. - Mettez ces noms dans de courtes phrases'.
III) Conjuguez a
to utes les personnes les verbes au subjonctif qui figurent dans la lectu.re.
IV) Completez les phrases suivantes en mettant au pr~sent du subjonctif les infinitlfs entre
parentheses: 1/ faudra que vous (visiter) un jour la France avec moi, que nous (rouler)
ensemble sur les routes grandes et petites, d'une province a
une autre, que nous (s'arreter)
un peu partout, que nous (parler) avec les paysans, que nous les (interroger) sur leur vie
et leurs plaisirs. 1/ faut que nous (marcher) a
pied, ensemble, Ie long des rMeres, que nous
(regarder) sans nous presser les vieux ponts de pierre. Je veux que vous (a voir) so us les
yeux la vie des petits villages, que vous (ecouter) par une porte ouverte la scie du menuisier
ou Ie marteau du forgeron. Je ne crois pas que vous (etre) fache contre moi, et que vous me
(reprocher) un jour de vous avoir montre ces agreables spectacles.
V) ~crivez les phrases suivantes en mettant les verbes au
subjonctif imperatif (3e personne). Employez Ie subjonctif,
et, pour les 5 premiers verbes, Ie sujet ON: Laissez les poules
courir dehors. OMissez, ouvrez les portes et les fenetres;
balayez la cour; nettoyez les granges; -.:. que tout ... propre; qu'i!
r ...partout de /'air et de la lumiere.
VI) Trouvez dans la lecture les adjectifs ~ualificatifs dont Ie mas-
culin ne se termine pas par un e. ~crivez.les au masculin
et au feminin singulier; au masculin et au feminin pluriel.
VII) Completez ces phrases avec les adjectifs ou les participes
que vous ferez accorder comme II convient : (orne) Les murs
et les fenetres sont. .. de {leurs. - (coquet) Voyez cette mai-
son et ces Mtiments ... - (joyeux) Les poules et les canards
accourent .. - (travailleur) La fermiere et ses servantes sont. .
Elle a pondu I
VIII) Decrivez en dix !ignes une ferme de votre pays.
On n'en finirait [2J pas de visiter toutes les usines dans la region de Lille. Celles-ci
font de la biere avec l'orge (f) et Ie houblon. Celles-Iatirent de labetterave Ie sucre
ou l'alcool (m.). Il y a surtout de grandes fonderies et des usines metallurgiques qui,
avec de l'acier (m.), fabriquent les rails des chem~ns de fer, les locomotives, les
machines des navires. Ces rails et ces machines sont d~poses ensuite dans de vastes
entrep()ts (m.) jusqu'a ce qu'ils soient livres aux acheteurs (m.). .
Croyez-vous qu'il y ait [3J beaucoup de gens plus actifs que les Flamands?
Ils travaillent jour et nuit pour que nous ne manquions de rien.
[l] Beaucaup de chases. - [2] On n'en {lnirait pas de visiter: La visite durerait tres Langtemps. -
[3] Les verbes croire, penser, a La arme negative au interrogative, sant suivis generaLement du
subJonctif. ~ Pour la ~nversation I ' vo'.r p. 20,..
~ EXERCICES ~
I) Repondez par des phrases completes aux questions suivantes : Qu'est-ce que: une
mine? un tisserand? une filature? la biere? I'alcool? une locomotive? un acheteur.
II) Dites en d'autres termes : La Flandre est la region la plus industrielle de France. - On fabrique
bien des choses en Flandre. - On n'en (init pas de visiter toutes les usine.s. -Les rails et les.
machines sont deposes dans de vastes entrep6ts. - Croyez-vous que votre ami soit sint;ere?
III) Conjuguez au subjonctif present pass if les verbes :connaitre, recevoir, prendre.
IV) a) Mettez, dans les phrases suivantes, au mode con~nable, les verbes .~ etre, appeler,
a voir, oMir, s'egarer, rester: Nous ne partirons pas. avant que tout... pret. - Tu travail/eras
dans ta chambre jusqu' a ce que nous t' ... - Le soir, illit dans son litjusqu' ace qu'iI ... sommeil.
- Je ne vous quitterai pas avant que vous ... ames ordres. - Je vais vous accompagner de peur
que vous ne vous ... - Tu raconteras une histoire a
l'eTJfant pour qu'il ... sage. .
b) Completez ces phrases en mettant a la forme convenable les infinitifs entre parenthese.s :
Un bon fermier soullaite que sa maison (etre) agreable, qu'il (y avoir) de I'air, de I'ordre et de la
propre.te dans to us les batiments. - 1/ desire que les Mtes et les gens (avoir) du plaisir a
vivre sur ses terres. - Mais iI veut qu'on ne (avoir) pas peur de travailler et de se fatiguer.-
1/ demande que chacun (aimer) bien son metier.
V) a) Completez les phrases suivantes en mettant au present du subjonctif passif, de
resultat, les inflnitifs entre parentheses: Je ne quitterai pas mon bureau avant que mon
devoir (flnir). - 1/ faut que tu (habiller) a
huit heures. - Je demeure chez mes parents
jusqu'a ce que ma maison (biitir). - Je visite la ville en attendant que la reparation de mon
auto (faire). - b) Conjuguez ces sub- .
jonctifs a toutes les personnes du singu-
Iier et du pluriel.
VI) Transformez les phrases suivantes.
Mettez-y les conjonctions : avant que
(ne), jusqu'a ce que, en attendant que,
pour que, suivies du subjonctif. Venez
nous voir avant votre depart (partir). -
Je t'attendrai jusqu'a ton retour (revenir).
- Je resterai devant ce magasin en atten-
dant I'ouverture (s'ouvrir). - Me6 amis,
tout est pret pour Ie repas (dejeuner). -
La volaille ne peut pas quitter Ie poulail/er
avant la venue (venir) de la fermiere. -
Ex. : Je travaillerai jusqu 'a la venue de
mon ami (venir) = Je travaillerai jusqu'a
ce que mon ami vienne.
VII) Decrivez brievement une usine que vous
avez visitee. Une fonderie.
24 LEc;ON 10
~-- GRAMMAIRE
Le sub/onetif: present ~etJf des verbes du 3e groupe
(RegIe gt'merale. de formation. Le~on 6, II)
a) caUR IR b) ATTEND RE
Que je cour e Que j' attend e
Que tu cour es Que tu attend es
Qu'il . cour e Qu'ilattend e
Que nous cour ions Que nous attend ions
Que vous cour iez Que vaus attend iez
Qu'ils cour ent Qu'ils attend ent
c) CONDUI RE d) CONNAIT RE
Que je conduis e Que je .connaiss e
Que tu. conduis es Que tu connaiss es
Qu'il conduis e Qu'il connaiss e
Que rious conduis ions Que nous coru:laiss ions
Que vous conduis iez Que. vous connaiss iez
Qu'ils conduis ent Qu'ils connaiss ent
Que Ie dis,e (dire), que jelise (lire),
q. je plaise (plaire), q. je me taise (se taire).
I Que je naisse (naitre),
que je paraisse ~paraitre).
V\~~F .
Dans Ie vignoble ehampenois
~. -
M. Vincent connait un peu la Champagne;il
:i. est venu en septembre dernier avec ses amis \
:Legrand... II approche de Reims; Ie temps eSt clair : .
M. ViiiCent apercevni"b1entot les deux hautes tours
de la ceU~brecathedrale.
Mais avant qu'elle n'apparaisse a ses yeux, il
arr~te sa voiture dan.s un village plein d'une joye~e
animation (f.), car les vendan~es (f.) viennent de
Un pressoir a bras. finir. Sur les cOtes de la route, on voit encore de
grands paniers dans lesquels les vendangeurs ont
transporte Ie raisin jusqu!au pressoir; devant les portes, des hommes lavent les
l barriques (f.) a grande eau [1].
. Notre voyageur engage la conversation avec [2] un vi~neron: ((La recolte est-
'lr DIXIEME
(>:t (. ,;
LEQON 25
(l] Avrc beaucoup d'eau. - [2j 11 commence a causer avec. - [3] 11 est possible que je Ie vende .... je Ie
vendrai peut-etre ... - [4] Un hectare : dix mille 1;Iletres carres (= un carre de 100 m. de cote). - [5] Repas
zeger au milieu du travail (familier : VerlCZ dunc cw!ser La croUte chez moi). - La cruUte et la mie du pain.
~ EXERCICES ..
I) Comment appelle-t-on : L'endroit (rais ou I'on garde Ie vin? I'ouvrier qui travaille dans les
vignes? la recolte du raisin? une region plantee de vignes?
II) Relevez dans la lecture tous les verbes actifsdu 3' groupe; soulignez ceux qui flgurent
dans la le90n de grammaire no 10, et ecrivezles a
la 3' personne du singulier, a
la 1re personne
et a la 2' personne du pluriel du subjonctif present actif, puis du subj. present passif.
III) Completez les phrases suivantes en mettant au present du subjonctif les inflnitifs entre
parentheses. /I (aut que vous me (suivre) dans Ie vignoble, que je vous (conduire) d'un
pied de vigne a un autre, que nous (cueil/ir) quelque~ grappes mures. - Je veux qu'on nous
(servir) une bonne bouteil/e et que vous (connaitre) entin Ie gout du vrai champagne. - .Ie ne
crois pas que vo,us (gouter) souvent d'aussi bon vin; iI est douteux qu'on en (vendre) dans to utes
les epiceries. - Voulez-vous que je vous (dire) mon avis? je n'ai jamais ri!:n bu de meil/eur.
IV) Dans chaque phrase, mettez I'inflnitif a
la deuxieme personne du singulier du present
du subjonctif (sans oublier que) : /I {aut (dormir) tranquil/ement cette nuit et (partir) de bonne
heuredemain malin .-/lest utile (de mettre) de gros soulierspour la marche et (d'avoir) une canne
solide. -/I vaut mielJX (descendre) la colline et (suivre) la petite route blanche.
V) a) Modifiez la forme des phrases suivantes, pour y introduire les conjonctions: avant que,
jusqu'a ce que, de peur que, pour que, suivies du subjonctif. Le sens des phrases 'ne doit
pas changer: Laissons bien murir Ie raisin, car Ie vin serait mauvais (= de peur que Ie vin
ne ... ).- Attendons assez longtemps; Ie raisin sera bien mur(= jusqu'a ce que leraisin ...).-Vous
ne partirez pas encore, nous gouterons d'abord ensemble une bonne bouteil/e (= avant que vous
ne ... ). - Pour avoir (= pour que vous ... ) un bon vin, iI (aut laisser bien murir Ie raisin. -
b) Coinpletez les phrases suivantes en mettant au present.du subjonctif passif de resultat
(v. p. 10 I.) les verbes entre parentheses: Tu garderas ton livre jusqu' a ce
qu'iI (lire). - Bavar-
dons un peu en attendant que Ie dejeuner (servir). -Nous nous instal/ons a
table sansattendre
que Ie couvert (mettre). - Depechez-vous pour que tout Ie raisin (cueillir) ce soir. - Je me
depeche de vous acheter quelques bouteilles avant que toute la recolte (ne) (vendre). - Les
ouvriers ont encore du travail a {aire, jusqu' a
ce que la maison (couvrir) d'un toit.
Verbe devenir: se conJugue comme venir. - Verbe parcourir : se conjugue comme courir.
26 LEQON 11
_-- GRAMMAIRE
La Lorra/ne
Sur les coHines (f.) qui bordent la riviere de la Meuse [rJ, s'eleve Ie village de
Domremy. C'est'Ia que Jeanne d'Arc, la ber~~re en sabots (m.), a entendu, i1 y a
cinq cents ans, des voix mystel'ieuses. Un jour d'ete, a midi, dans Ie'jardin de son
pere, tout pres de l'eglise, elle voit [2J une vive lumiere et entend ces mots (m.) :
Jeanne, il faut que tu ai[les au secours du roi de France et que tu Ie lasses sacrer
, a Reims ... Et la jeune ~paysanne part avec quelques soldats, et se bat"'13] brave-
,.if ment contre l'ennemi (m.). Elle est souvent victorieuse,elledelivre Orleans assiege,
elle conduit et fait sacrer a Reims Ie roi Charles VII ... Puis, ce,sont les jours sombres : ,
la prison de Rouen, Ie bl1cher ou Jeanne est brl1Iee devani dix mille personnes qui
pleurent la sainte de la patrie.
La Lorraine a ete souvent un champ de bataille (f.), surtout au cours de la
premiere guerre moii"ttiale. Canons (m.), fusils (m.), mitrailleuses (f.) y ant fait
rage [4J bien des fois. Sous les obu~ (m.) et les balles (t) Ie sang des hommes a coule
, fl,J
Verbe battre: Je bats, tu bats, il bat, nous battons, vous battez, ils battent.
Je battrai. Je battais. J'ai battu. - Je battls (passe simple).
ONZIEME LEQON 27
, I ~
Un c~ar 9'l\ssaut.
-t--;'"t j."{i .,- " v
J. Une mitrailJeuse.
(_ '. ; ~'.~_
\ ,I
-,,'
\ Un canon sur chenill,es (f.).
,. t.l.... ,u t, .! ' ;
a Hots d~ns ces attaques [5] meurtrieres. Et on n'avait pas encore invente' la bo~be
atomique, ni les fusees (f.) ! AliTsi ces millions de tues et de blesses pouvaient
nous inspirer l'horreur de la guerre, l'amour de la paix! [6]
[1] = Apposition (p. V I). On dit : la ville de Paris. - [2] Le present est plus vit qu'un passe. C'est Ie
present du recit ou present de narration . - [3] Livre bataille, combat. On dit: se battre contre les
ennemis. Mais: battre les ennemis = etre victorieux, remporter la victoire. - [4] La balaille fait rage:
la balaille est acharnee, violenle. - [5] Une attaque j attaquer;" une offensive; prendre .1'oDensive,. la
defense j se dete."ldre (se conjllgue comme entendre). - [6] Si .. I exprime ce qu'on souhaite.
~ EXERCfCES .
I)
Citez des mots du vocabulaire militaire. Faites-en 3 groupes :
les noms de personnes ; les noms de choses ; les verbes .
.. , ,0: '. !/..
II) Introduisez dans des phrases les verbes suivants au passe
;'/f compos'e ; battre (act if transitif); etre battu (passif); se battre
(pronominal); de(endre (actif transitif); etre de(endu (passif) se
de(endre (pronominal).
Un avion de chasse. III) Mettez au plus-que-parfait ce passage de la lecture: La Lorraine
1.1.. ~. (.,,, '>\ U. \ a ete ... meurtrieres.
IV) Relevez dans la lecture les verbes du 3' groupe. ~erivez-Ies a la 3' personne du singulier, .
ala 1" et ala 2' personnes du pluriel du subjonetif present aetif.
V) Conjuguez au subjonetif present pass if les verbes : attaquer, de(endre, battre.
VI) a) Compl8tez les phrases suivantes en mettant au subjonetif present les infinitifs entre
parentheses: Je desire que tu (s 'asseoir) aupres de moi, dans I'herbe. -/I est impossible que
tu ne (voir) pas, sur la colline voisine ,Ie village de Domremy, patrie de Jeanne d'Arc. - Une
voix du ciellui dit un jour; iI (aut que tu (partir), Jeanne; iI (aut que tu (venir) au secours du
roi; iI (aut que tu Ie (voir) en personne, et que tu (recevoir) de fui une armee pour que tu
(pouvoir) de(endre la France et pour que tu (battre) I'ennemi. - b) Meme exercice, en rem pla-
"ant tu par vous.
VII) Dans chaque phrase, mettez Ie second verbe au subjonetif present passif (avec que) :
a) /I (aut finir ce travail. - /I est necessaire d'ecrire cette
fettre. - /I est utile de savoir par creur ce paragraphe de la
grammaire. - /I (aut (aire les bagages. - /I est necessaire
de vendre cette auto. - /I (aut mettre fa nappe sur fa table.
-/I (aut connaitre I'histoire de France. - /I (aut fa savoir.
-/I (apt de(endre fa patrie. - Ex. : /I (aut (ermer la porte = /I
(aut q,ue fa portesoit (ermee. - b) Dans les deux phrases
suivantes, mettez Ie subjonetif present aetif : De(endez
fa patrie; ainsi ~pour que) fes ennemis n'y entreront pas.
- Tenez bon, bient6t (jusqu'a ce que) d'autres viendront Un avion de bombardement. I.
a votre secours. ('. .. (~I.'
0{1 H./
VIII) Conjuguez a toutes les personnes : Si je pouvais revoir ma patrie f -c ({,. (_<:'7'''. "
BARCAROLLE
Estce dans la Baltique?
Dites, la jeune belle,
Sur la mer Pacifique,
OU voulez-vous aller?
Dans I'ile de Java?
La voilet ouvre son aile,
Ou bien dans la Norvege,
La brise va souffiersl
Cueillir la fleur de neige,
Ou la fleur d'Angsoka?
L'aviron est d'ivoire,
Dites, la jeune belle,
Le pavilion de moire3,
OU voulez-vouS aller?
Le gouvernail d'or fin ;
La voile ouvre son aile,
J'ai pour lest4 une orange,
La brise va souffler.
Pour voile une aile d'ange,
Pour mousse un seraphin. _ Menez-moi, dit la belle,
A la rive fidele
OU I'on aime toujours.
Dites, la jeune belle,
_ Cette rive, ma chare,
Ou voulez"vous aller?
On ne la connait guere
La voile ouvre son aile,
Au pays des amours.
La brise va soufflerl
Th. GAUTIER, Poesies diverses.
_ 3. La moire est une sorte de soierie. - 4. Chargement
t. La voile du bateau; Ie vOile de la rnariee. - 2. Le vent d'un navire. - 5. Fleur merveilleuse d'un pays imaginaire.
souffle (sans complement) ; je souffle la bougie (je I'eteins) .
LE PHARE
Tout a coup, au-dessus de ma tete, jaillissait un grand flot de lumiere douce. Le phare etait
allume. Laissant toute l'i1e dans I'ombre, Ie clair rayon allait tomber au large de la mer, et j'etais
t
la, perdu dans la nuit, sous ces grandes ondes lumineuses qui m'eclaboussaient peine en a
passant ... Mais Ie vent fraichissait. II fallait rentrer. A tatons, je fermais la grosse porte, j'assurais
les barres de fer; puis, toujours tatonnant, je prenais un petit escalier de fonte qui tremblait et
sonnait sous mes pas. Ici, par exemples, il 4~~t
avait de la lumiere.
En entrant, j'etais ebloui. Ces cuivres, ces etains, ces reflecteurs de metal blanc, qui
tournaient avec de grands cercles bleuatres3, tout ce miroitement me donnait un moment de
vertige .' "'/1 ....
..,." 0.).-""'-' ).\'1\1--:,1"" .-..r:"':'
..1". ...
Au dehors, Ie noir,I'abime. Sur Ie petit balcon qui tourne autour du vitrage, Ie vent court comme
s
un fou, en hurlant. Le phare craque, la mer ronfle. A la pointe de-l'ile,' sur les brisants4, les lames .;;,.,.'',)
font comme des coups de canon ... Par moments un doigt invisible frappe aux carreaux, quelqueS
oiseau de nuit, que la lumiere attire, et qui vient se casser la tete contre Ie cristal ...
D'apres ALPHONSE DAUDET, Lettres de mon Moulin. (Fasql:lelle.)
I'obscurite. _ 3. BleuAtre, verdAtre. rougeAtre = qtii a des
t. IOciabousser(1" groupe). Quand je marche dans une reflets bleus, des tons verts, des teintE's rouges. - 4.
flaque d'eau. I'eau m'eclabousse. Ici ce sont des gouttes Rochers ou les vagues se brisent. - 5. les vag~es. - 6.
de lumiere qui rejaillissent. - 2. Marque ici la surprise, C'est sans doute un oiseau ...
I'opposition violente avec ce qui precede, c'est-adire
LEQONS 6 A 11
29
TOP
Top est un des trois chiens de la ferme ; Ie plus petit,
mais non Ie moins important.
Top est un ratierl de race pure; haut de vingt centi-
metres, blanc avec des lunettes marron 2, et les oreilles
droites et pointues. L'interieur de sa gueule est noir et iI
n'a pas de queue, comme un vrai chien de sa race.
On Ie trouve toujours la ou iI ne devrait pas etre : dans
vos jambes lorsque vous etes presse ; dans la maison, les
jours ou iI pleut et que3 sas pattes sont noires de boue. "
arrive toujours a point4 pour faire peur a la poule que vous
essayez d'attraper, a la vache que vous tentez en vain de
faire ehtrer dans une etable.
Comme tous les animauxde la ferme, Top a son travail, sa fonction : attraper les rats; iI est la
uniquement pour cela. Je dois dire cependant qu'iI ne s'est jamais soucie d'attraper un seul rat.
M.-C. de FOLLEVILLE. /nedit.
, t. Chien qui chasse les rats. - 2. De couleur marron. _ 3. Et 0(1. _ 4. Juste a temDs.
30 TEXTES COMPLEMENTAIRES
JEANNE D'ARC
file s'entretient avec un capitaine de son armee, qui lui reproche son echec devant Paris.
Gilles de Rais. _ ( ... ) Madame Jeanne, c'est un peu de votre faute it vous, si I'assaut d' hier
n'a pas reussi.
Jeanne. - Comment cela, messire?
Gilles de Rais. - Vous ne savez point parler aux soldats.
Jeanne. - Je ne sais point parler aux soldats?
Gilles de Rais. - J'ai Ie tres grand regret, madame Jeanne, d'etre force de vous dire que vous
ne Ie savez pas. Je vous entendais bien, hier, madame Jeanne: vous leur parliez du bon Dieu
et de tous les saints du paradis; vous leur parliez de la France, et de la race royale; vous leur
parliez de la paix, madame Jeanne.
(Un silence)
Oui, ces hommes qui ne vivent que de la guerre, qUi ne vivent que par la guerre, qui ne vivent
que pour la guerre, qui ne respirent que la guerre, qui ne jouissent que de la guerre ( ... ) vous
allez leur vanter les bienfaits de la paix ! Aussi, madame Jeanne, ils vous ecoutent : hier au soir,
1
ils ont quitte la guerre qui se faisait sur les muraill"ls de Paris, et ils sont revenus it La Chapelle
goOter les bienfaits de la paix des cantonnements ... Non, madame Jeanne, ce n'est pas cela
qu'il faut dire aux soldats.
Jeanne. - Etqu'est-ce qu'il faut donc leur dire, messire?
Gilles de Rais. - On les assemble autour de soi face it la ville, et on leur dit : Soldats, vous
etes mal vetus et mal nourris.' Notre sire Ie roi vous doit beau coup, mais ne peut rien pour vous ;
il ne peut pas meme vous payer votre solde. Heureusement que vous avez devant vous la plus
ric he ville du monde. Vous y trouverez tout: I'or et I'argent, les belles etoffes, les grandes et
les bonnes ripailles2 ( ) Vous y trouverez tout: honneur, gloire et richesse : allons, mes soldats :
manqueriez-vous de courage3?
Jeanne (un silence bref). - Messire, ecoutez bien: savez-vous ce que c'est, que celui qui
dit ~a?
Gilles de Rais . ....:.C'est un bon capitaine, celui qui parle ainsi.
Jeanne. - Non, messire : yelui qui parle comme cela, c'est Ie dernier des hommes.
Charles P~GUY, Jeanne d'Arc. (Gallimard.)
SECTEUR CALME
Nos journees etaient assez calmes. [L 'ennemi) bombardait Ie bois A des heures tres regulieres
que nous finissions par connaitre. Alors chacun se planquaiF de son mieux et attendait la fin de
I'orage ( ...). Q\s,(. w"~~t
Ces bombardements etaient d 'ailleurs~ Ie plus souvent, provoques par nous, c'est-A-dire par
nos artilleurs. J'en sais quelque chose, car i1s venaientregler leurs tirs dans mon observatoire.
[Leur) capitaine etait un reserviste, un homme d'age mQr, fort courtois, dans Ie civil2 antiquaire
A Paris, tout pres de mon quartier Saint-Sui pice. AussitOt arrive iI decrochait notre telephone,
demandait la batterie, donnait ses coordonnees de tir et commandait : Envoyez quatre navets3!
Quelques secondes apres, quatre gerbes de neige et de terre fusaient de I'autre cOte dans les
champs. C'etait Ie coup de reglage. AussitOt apres il rectifiait par telephone et faisait envoyer
deux ou trois douzaines de betteraves .
Des que les betteraves etaient arrivees A destinationnous attend ions la riposte de [I'artil-
lerie ennemie). C'etait regie comme papier A musique4 Elle venait exactement vingt minutes
apres. Vous pouviez sortir votre montre et verifier. Alor!> les fusants5 pleuvaient sur notre foret.
D'ailleurs les officiers d'artillerie attendaient la fin de I'averse pour sortir d.e notre Ob.servatoire.
[J'ai dit) un jour au capitaine d'artillerie : Ce serait Ie filon6, cette guerre, s'i1 n'y avait pas les
/ artilleurs!
?.,;" A t.$. , M. FOMBEURE, Les Godillots7 sont lourds. (Gallimard.)
t. Se mettait a I'abri : mot qui appartient au langage portees, doit Mre nlghl avec exactitude. Ce qui est nlghl
familier des soldats, comme plusieurs termes de ce texte. com me papler a musique, arrive exactement au moment
- 2. Dans la vie civile. - 3. Les petits obus sont compares attendu. - 5. Des obus qui eclatent en I'air, com me des
par plaisanterie a des navets; les obus de gros calibre fusees (f.); les obus percutants explosent en touchant Ie but.
seront compares plus loin a des betteraves. - 4. On appelle - 6. Les chercheurs d'or exploitent les filons de la mine
papier nlghl, du papier sur lequel ~n a trace des lignes d'or; trouver un fllon, avolr Ie filon, c'est done avoir de
droites a la regie; Ie papier.a mus/que avec les lignes des la chance (familier). - 7. Gros souliers de soldat. (familier).
32 LEQON 12
__ -- GRAMMAIRE
I - Passe compose et passe simple
Le professeur a raconte ce malin l'histoire de Jeanne d'Arc
Le passe compose exprime une action souvent recente.
_ C'est Ie passe employe dans la conversalion couranle.
Jeanne d'Arc, aulrefois, delivra sa patrie:
Le passe simple exprime une action souvent ancienne, tout a fait terminee jil sert,
surtout a la 3' personne, dans les recils historiques ou litteraires (franyais ecrit).
On l'emploie aussi dans les recits des journaux; jamais dans la oonversation.
L'Alsace
M. Vincent a suivi la route qui serpente a travers les mon-
l
tagnes ar:r:ondies des Vosges, parmi les sapins et les torrents; il
a jranchi'-Te col de Saverne, et soudain la plaine d'Alsace
est devant ses yeux, avec les forets (f.) gris bleu, a l'horizon.
II arrete sa voiture a la vue [I; de cette krr'e fertile dont les
habitants subirent si souvent les souffrances (f.) de la guerre,
et qui changea si souvent de mains [2J.
Voila, non loin du Rhin ~eaux vert clair, Strasbourg,la
capitale de l'Alsace, et sa cathedrale rose, dont la tour
Un nid de cigognes. dr~sse sa fleche, ver~ Ie cieL ~'est a Strasbourg, il y a cent
SOlxante ans, qu un Jeune officler composa et chanta, chezle
maire de la ville, Ie fameux chant de l'armee (f.) du Rhin, qui est devenu [3J l'hymne
national des Franc;ais : la Marseillaise ... Le touriste ne doit pas manquer de visiter.
DOUZI~ME LE<)ON 33
~ EXERCICES .
III) Mettez les verbes : rougir, oMir, grandir, aux 308 personnes du passe simple.
IV) Mettez au pass if : On a franchi Ie col de Saverne; M. Vincent a suivi la route; Ie Rhin que
domine la Foret-Noire; C'est Strasbourg qu'un a
off icier a compose la Marseillaise.
GRAMMAIRE
Imparfait et passe simple (v. page 268).
Depuis I'aube, Ie chasseurparcourailles champs. Parfois il s' arrefait, regardaif
autour de luj, puis repartail. Soudain, une perdrix S'ENVOLA ; Ie chasseur TIRA ;
il TVA la perdrix.
L'impar!ait exprime un fait qui dure dans Ie passe (parcouraif) ; ou qui se
rep~te dans Ie passe (s'arretait, rcgardait, rcparlait). II sert ainsi de cadre aux
evenements du recit.
Le PASSE SI:\1PLE exprime Ies evenements entierement passes, qui forment
I'histoire, Ie recit (S'ENVOLA, TIRA, TVA).
L'impar!aif est donc Ie temps de la description au passe. Le PASSE SIMPLE
est Ie temps du recit au passe (fran~ais ecrit).
Remarque : l'impar!ait peut accompagner aussi Ie PASSE COMPOSE: II dormait;
Ie telephone l' A REVEILLE (fran~ais parle).
Animaux de France u
Les ecrivains nous ont souvent raconte des histoires de betes (f.). Qui ne connait
les fables de La Fontaine, pleines de betes a plumes ou a poils (m.); de betes qui
piquent ou qui mordent [IJ, qui servent a l'homme, ou;qui lui .Jluisent* d'animaux
domestiques et d'animaux sauvages ? ainsi Ie lihj:e et l'e'""'lapin, Ie loup et
f ..,f'.. l'o.urs (m.), Ie re~ard, la cigogne et tan~.,d'a~tres. Mais les O1;rsse font .rares [21,
~(ll ~e dans les montagnes; les lo~ps ont deja dlsparu de nos foret.s. Ils ~e.vl\:-entplus
. guere que dans les contes et les legendes (f.) : vous avez lu, peut-etre, I hIstOlre de la
chevre de M. Seguin, racontee par Alphonse Daudet. Cette chevre en avait assez [3J
4 d]trea!tachee dans un dos, elle voulait etre Jibre ... Un jour elle gagna la mon-
. tagne. Mais, la, elle rencontra Ie loup :
( ... Alors Ie monstre s' avanra et les petites cornes entrerent en danse. Ah! la
brave chevrette! l4] ... Plus de dix fois elle forra Ie loup a reculer. Pendant ces treves
(f.) d'une minute, la gourmande cueillait encore un brin de sa chere herbe, puis repartait
au combat, la bouche pleine... Cela dura toute la nuit. De temps en temps, la chevre
de M. Seguin regardait les etoiles danser dans Ie ciel clair et elle se disait : ( Oh !
pourvu que je tienne [5] jusqu'a l'aube! (f.) .. L'une apres l'autre, les Hoiles [s'efja-
cerent], puis Ie cham d'un coq monta d'une [ferme]. ( Enfin! s'ecria la pauvre bete
qui n' attendait plus que cela pour mourir. Et elle s' allongea parterre, dans sa belle
fourrure blanche toute tachee [6J de sang. Alors, Ie loup se jeta sur la petite chevre
et la mangea.
P] Verbe mordre; se con;ugue comme entendre. - [2] Deviennenl rares. - [3] Elle elait tatiguee d'elre
allachec. - -.Fen ai assez de volre paresse. -- [4] = la petite chevre (la til/ette, la fleurette, etc.), v. leclure 7,
note [f>]. - [5] C'esl lin souhait : ;e voudrais bien tenir (resister), ;e souhaile de lenir. On dit aussi: Oh!
si je pouvais lenir! - [6] Entieremenl lachee; (louie = loui a tait). ~ IConversation \ ' p. 206.
Verbe nuire : Je nuis, tu nuis, il nuit, nous nuisons, vous nuisez, iis nuisent.
(,Ie nuis it ... ) Je nuirai. - Je nuisais. - J'ai nui. - (Passe simple: ;e nuisis, rarement .71ploye.)
TREIZIEME LEQON 35
L'ours. Le loup.
La cart.
\\111 ,
, I~(~,
La chevre. Le sanglier.
'~ EXERCICES .
I) Exprimez autrement : Certains animaux servent a
I'homme. - D'autres nuisent I'homme. a
- Les loups ont disparu de nos (orets. - Les petites comes entrerent en
@;~' II)
danse. - Les combattants dlkiderent une treve.
~crivez Ie passage suivant au passe en utilisant celui des 2 temps qui
convient Ie mieux Ii tout Ie passage (imparfait au passe simple) : II Notre
chevre est heureuse. Plus de corde. Rien ne I'empeche de sauter, de brouter.
. /I yen a, de I'herbe! Jusque par-dessus les comes! une herbe savoureuse, {ine,
La SOUriS. (aite de mille plantes ... C'est bien autre chose que celie du clos ! La chevre
blanche se roule la-dedans, les jambes en I'air, et glisse Ie long des talus,
au milieu des teuilles tomMes et des'chataignes.
III) ~crivez au passe, en utilisant ce qui convient Ie mieux (imparfait ou passe simple 1) cet autre
passage qui explique ce qui arriva soudain : Tout a coup Ie vent {raichit
un peu (= devient plus (rais). '" Deja! s'ecrie la petite chevre; et elle
s'arrete, tres etonnee; elle ecoute les clochettes d'un troupeau; un oiseau
la {r6le (= la touche legerement) de ses ailes en passant, puis un long
hurlement s'eleve dans la monta!Jne : II Hou !hou ! Elle pense au loup.
Au meme moment une trompe (= sorte de cor qui sert a appeler) sonne
bien loin dans la vallee. JI
IV) Oecrivez I'ours, Ie loup, la chevre, Ie renard, Ie lievre, Ie cert. Le rat.
36 LEQON 14
GRAMMAIRE ------------------,
I - Plus=que=parfait et passe simple (v. p. 268.)
a) On avail frappe a Ia porte: I'enfant se reveilla.
b) I Parcequ I 'on avail frappe, I:enfant se reveilla.
L'enfant,1 qui I avait enlendu frapper, se reveilla.
v Dans ces phrases, Ie passe simple exprime une action entierement passee;
Ie plus-que-parfail exprime une action anlerieure a cette action passee.
Mais attention! apres QUAND, LORSQUE, APRES QUE, AUSSITOT QUE, ne mettez
'! Ie plus-que-parfait que si Ia principale est a l'imparfail d'habitude. Car, apres
ces conjonctions de temps, Ie plus-que-parfail, aussi, exprime I'habilude.
Quand on avail frappe (habitude), I'enfant se reveillail (habitude).
tJ/
papillons (m.) dans l'air autour de moi, la marche de toutes les
petites betes sur les herbes ou sur les feuilles au solei!. C'est
mon calendrier a moi. J e me dis: Voila Ie coucou [11qui chante .
c'est Ie mois de mars et nous allons avoir chaud; voila Ie mer!
qui siffle : c'est Ie mois d'avril; voila Ie vollourd du hanneton.:
c'est la Saint-Jean [21; voila Ie chant aigu de la cigale: c'est Ie
mois d'aout; voila la grive: c'est la vendange, Ie raisin est mur;
voila les corbeaux :l'hiver est proch~. Le poete alma beau coup
la reponse, pleine de sagesse, que l'aveugle lui avait taite, et il
n'oublia point de la raconter dans ses Souvenirs.
[1 J Le chant de cel oiseau fait: c coucou! coucou! >. - [2J La (fete de) Saint-Jean
a lieu en juin.
~ Pour la Evereation I ' voir p. 206. Le merle.
~ EXERCICES .
I) a) Dites dans I'ordre : les noms des mois, les noms des jours.
b) Quels sont les mois de 31 jours? c) Que savez-vous sur Ie
nombre de jours au mois de tevrier?
II) tcrivez la 3e personne du pluriel du passe simple de tous les Le papillon.
verbes de la lecture appartenant au 1er groupe. et des verbes etre
et avoir.
III) tcrivez a I'imparfait Ie passage: (Pour mol ..... c'est mon calen-
drier amoi.)
IV) Mettez au passe simple: Le coucou chante. - Le merle siffle. _
Les hannetons volent. - Le poete rencontre un aveugle. - Les en-
fants racontent des histoires de betes. -Ce vieux quartier me rappelle Le hanneton.
les villages alsaciens. .
V) Mettez dans les phrases suivantes des passes simples et des
plus-que-parfaits: Le poete entre en conversation avec un aveugle;
il I'a rencontre dans les champs. - Le journaliste entre en conversa-
tion avec un paysan qu'if a rencontre dans les champs. - Le poete est
a
heureux, parce qu'il a parle I'aveugle. - On me donne un livre, parce
que tai bien travail/e. - lis visitent cette ville, puisqu'on Ie leur a
conseil/e.
VI) a) Mettez Ie 1" verbe au plus-que-parfait et Ie 2' I'imparfait de a
repetition ou d'habitude : Quand if a entendu Ie chant du coucou, ~..,.":'S~
I'aveugle reconnaitle mois de mars. Quand if a entendu Ie chant du ~ _
merle, il reconnait Ie mois d'avrif.
b) Faites 3 phrases sur Ie meme modele que ci-dessus. propos: a
du rossignol; du hanneton; de la cigale. Refaites-Ies ensuite avec des
plus-que-parfaits et des imparfaits.
VII) Mettez dans les phrases suivantes les adjectifs : grand, petit, jeune,
vieux, bon, mauvais,joli, beau (attention! employez de et non des I).
- J'ai des {illes. - Nos enfants sont en bonne sante. - Les animaux
sont gracieux. - Les parents meritent Ie respect. - Les eleves seront
recompenses. - Les gar90ns iront en pr,ison. - J'aime ces fleurs. -
Voici des fruits.
VIII) Racontez I'histoire de Lamartineet del'aveugle. La vipere.
38 LEQON 15
GRAMMAIRE ~-----------------
I - Passe anterieur et passe simple (v, p. 268).
Des qu'on eut frappe a la porte, l'enfant se reveilla.
Dans une phrase contenant un passe simple (se reveilia), c'est par Ie passe
anterieur (eut frappe) qu'on exprime une action qui a eu lieu avant l'action du
passe simple. Generalement, les deux actions se succedent immediatement.
Attention! La proposition contenant Ie passe anterieur commence, en general,
par: quand, lorsque, apres que, des que, aussitot que.
Le passe anterieur est une forme du franQais ecrit. II ne s'emploie pas dans la
conversation.
II - Formation du passe anterieur
Passe simple de l'auxiliaire + participe passe.
Verbe chanter Verbe alier
Des que j' eus chante... Quand je fus aile .
Des que tu eus chante... Quand tu fus aile .
Des qu'il (elle) eut chante... Quand il (elle) fut alle(e) .
Des que nous eOmes chante... Quand nous fOmes alles .
Des que vous eOtes chante... Quand vous fOtes alles .
Des qu'ils (elles) eurent chante... Quand ils (elles) furent alle(e)s ...
".f ....
, J~
Les peupliers.{
~ EXERCfCES .
I) Mettez aux 3.0 personnes de I'imparfait, du passe simple, du passe
anterieur : devenir, tenir, quitter.
II) Mettez a la forme passive (present, puis imparfait) les phrases: Les
Parisiens visitent, Ie dimanche, fes forets de I'lle-de-France. - Des cerisiers
bordent fes routes d'Afsace. Des pechers ornent fa vallee du Rh6ne.
III) I!crivez a la 1r personne du singulier et du pluriel du present du sub-
jonctif les verbes : venir, avoir, (inir, retenir par CCBur,devenir.
Mettez chacun de ces verbes dans une phrase se rapportant au travail Le chene.
scolaire, et commenl;:ant par: (II faut que ... , if est mkessaire que ... , tu
veux que ... , etc.)
IV) Mettez dans les phrases suivantes des passes anterieurs et des passes
simples: Aussit6t qu'if a rencontre I'aveugle, Ie poete entre en conversation
avec lui. - Des qu'on m'a donne un livre, je commence a
lire. - Apres qu'if
a bien travail/e, if fait une promenade. - Quand la petite chevre a entendu
Ie chant du coq, el/e s'al/onge par terre et Ie loup la mange. - Lorsque
fa cigogne est rentree chez el/e, el/e decide de se venger du renard.
1/) Reprenez les 3 premieres phrases de I'exercice IV. Changez les temps
a
des verbes, de fal;:on exprimer une idee d'habitude ou de repetition dans
Ie passe.
VI) Racontez: une promenade faite par vous' dans la campagne de votre
pays. Le sapin.
40 LEQON 16
GRAMMAIRE -~------------------,
I - Formation du passe simple (suite)
Verbes du 3' groupe : ~. Verbe courir:
Je cour us, - Tu cour us, - Il cour ut,
Nous cour 0mes, - Vous cour Otes, - Ils cour urent.
Conjuguez de meme :
Verbe en-ir: mourir : it mourul.
Verbes en -re: boire : je bus,. croire : je crus,.
connaitre : je connus,. lire : je ius;
plaire : je plus; paraitre : je parus;
se taire : je me tus; vivre : je vecus.
Verbes en -oir: apercevoir : j'aperfus; pouvoi: : je pus;
devoir : je dus,. receVOlr : je ref us ,.
vouloir : je voulus.
II - Le passe simple passif
Le remede de la rage fut decouvert ~ Pasteur.
On forme ce temps avec: Ie passe simple de ~TRE +
Ie participe passe.
Verbe guerir :
Je fus gueri(e). Nous fOmes gueri(e)s.
Tu fus gueri(e). Vous fOtes gueri(e)s .
. Il (elle) fut gueri(e). Ils (elles) furent gueri(e)s.
Le Jura
Rivieres, valIees, hauts plateaux couverts de patu-
rages (m.) et de fOrt~ts,lacs, grottes (f.), cascades (f.),
tout cela fait du Jura un pays beni [rJ pour les touristes.
_ Vous ne parlez que du sol et de la nature! Mais il y a
des hommes, je suppose [2J ? et ils travaillent? - Qui
certes! C'est un pays d'hommes actifs et vigoureux,
paysans (m.) l'ete, artisans (m.) l'hiver. - Quefabriquent-
ils done? - Des aiguilles et des res sorts (m.) de montres,
des pipes ... - Des pipes? - Les pipes du Jura jurent
meme autrefois fort appreciees des [3J Anglais, qui main-
tenant les fabriquent eux-memes, en Angleterre. - II n'y
a done pas d'usines, comme en Flandre? - Pardon [4J,
il Ya d'importantesusinesd'automobiles, des scieries (.)[5]
L'ouvrier horloger. innombrables; et des laiteries (f.) ou se fa rique un
fameux romage. Mais autre chose rend cette region chere
aux Fran<;ais... - Quoi done? - Le Jura est, a leurs yeux [6J, la terre qui a iVU naitre
un grand savant: Pasteur. C'est lui qui, a l'aide du microscope, fonda cet'te science
capitale : la microbiologie j il donna aux medecins Ie moyen de guerir une terrible
SEIZIEME LEQON 41
?~ j
maladie : la rage. Pasteur vecut d'abord dans
Ie Jura, ou il reyut sa premiere instruction.
Venu [7J a Paris pour continuer ses etudes (f.),
il dut gagner sa vie de bonne heure, car sa
famille n'etait pas riche. Enfin, il jut reyU
eU~vea l'Ecole normale superieure. C'est alors
~u'il commenc,:ales innombrables travaux qui
ont fait sa gloire [8]. Dans Ie monde entier
Ies instituts Pasteur portent son nom.
(1] Un pays beni par Dietl, tres agreable aux touristes.
- [2] = N'y a-toil pas des hommes? - [3] = Appreciees
par les Anglais. - [4] Plus poli que: mais si (apres une
questIOn negative). - [5] Le verbe est scier. - [6] Pour
eux, selon eux. - [7] = etant venu. De meme: parti, arrive, Une scierie.
descendu. - [8] Qui Cant rendu glorieux, tres celebre.
~ Pour la I conversation I, voir p. 206.
~ EXERCICES ~
J) a) ~crivez avec un article les noms correspondant aux verbes : cultiver, coi/vrir, fabriquer,
naUre, nourrir, commencer, finir. b) Introduisez chacun de ces noms dans une phrase.
II) Relevez dans la lecture quelques verbes transitifs directs ou indirects, suivis de leur objet.
III) ~crivez la 3e personne du singulier et 'du pluriel du passe
simple pass if des verbes transitifs directs ci-dessus (II).
IV) Releve~ dans la lecture les verbes dont Ie passe simple est en
-US. Do.nnez les infinitifs correspondants. Conjuguez ensuite
ces verbes aux 3 personnes du pluriel de I'imparfait, du passe
simple, du passe compose, du paSSe"anterieur.
V) Analysez attentivement (sans confondre les formes passives
et les formes actives) : Nous fOmes gueris; quand nous fOmes
partis; its etaient entendus; ils etaient venus; tu es pris; tu es
entre; vous serez connu ; vous serez arrive.
VI) Mettez les formes ci-dessus (V) da'ns des phrases com-
pletes.
VII)
Transcrivez la fin de la lecture, depuis : C'est lui qui ... en
Le microscope. utilisant fe present du recit ou present de narration (voir
lecture 11, note [2]).
VIII) Mettez ces phrases a la forme passive : Pasteur fonda la microbiologie. - 1/ trouva
Ie remMe' de la rage. - Pasteur fit d'innombrables travaux scientifiques. :- Les pays
etrangers connurent ses decouvertes et sa reputation. - 1/ ref;ut d'illustres visitetJr~ dans
son petit lab'Oratoire de I'lcole normale. - /I commenf;a d'autres etudes; la mort /'enipecha
de les finir.
IX) Mettez ces phrases a'ia forme' active: Les pipes du Jura furent appreciees des Anglais,
autrefois. - Toujours, d'excellents fromages furent fabriques par les montagnards. - Le
vaccin contre la rage fut d'abord applique par Pasteur a un petit Alsacien. - L'enfant fut
gueri par Ie savant. - Des que la chevre fut aperf;ue par Ie loup, it bondit sur el/e. - Apres une
nuit de bataille, elle fut mangee par lui. - Lorsque la nouvelle fut connue par son maitre,
M. Seguin, il pleura; mais it ne fut pas surpris par cette triste mort.
X) Redaction: Fumez-vous? - Pourquoi oui? Pourquoi non? - Si vous fumez, preferez-vous
la cigarette, ou la pipe? Pourquoi?
42 LEQON 17
_-- GRAMMAIRE
I - Formation du passe simple (fin)
EcoJiers et etudiants
Il y eut a toutes les epoques des enfants qui, comme
Helene Vincent, appriJ-t;nt [1] a lire, a ecrire, a compter; des
jeunes gens qui, comme son frere, suivirent [1] des cours de
lettres (f.) et de sciences (f.). - Autrefois, dans les ecoles
franc;aises, l'instruction ne fut-elle pas donnee en latin? -
Oui. Longtemps aussi, dIe /ut donnie [1] dans des ecoles reli-
gieuses, ou par des maitres et des professeurs que les eli~ves
payaient de la main a la main [2]. - Il n'en est plus ainsi
main tenant [3J ? - Non, bien sur! Quand un enseignement
public et gratuit eut hi cree
par la Republique franc;aise a
cOte de l'enseignement prive, beaucoup de maitres et de pro-
fesseurs devinrent fonctionnaires (m.) (de l'Etat). Aujour-
d'hui, des millions d'enfants rec;oivent, jusqu'a 14 ans, l'ensei-
Une ecoie communale. gnement (m.) du Premier degre dans les ecoles communales.
DIX.SEPTIEME LEQON 43
~ EXERCfCES
I) Exprimez en d'autres termes : /I eut y a
toutes les epoques des enfants qui apprirent a
lire.
-/I y a un enseignement public. - /I y a un enseignement prive. - Apres Ie baccalaureat, on
entre a I'Universite.
II) Dans Ie debut de la lecture (jusqu'a ou par des maitres et des professeurs ... ), remplacez
Ie passe simple par Ie passe compose.
III) En respectant les temps des verbes, mettez : a) a I'actif : L'instruction fut donnee par des
maitres. - Lorsqu'un enseignement public eut eM cree par la Republique fram;aise ... b) au
pass if : Les enfants suivent les cours de I'enseignement du premier degre. - Beaucoup d'eleves
ont prepare Ie baccalaureat. - Les etudiants occupaient les gradins de I'amphitheatre.
IV) Relevez dans la lecture tous les verbes du 3e groupe. ~crivezles a la 3' personne du
singulier du p'resent, "de I'imparfait, du passe simple, du passe compose et du futur de
I'indicatif acbts.
V) ~crivez les memes verbes (ex. IV) a la 3' personne du singulier du present, de I'imparfait,
du passe simple, du passe compose et du futur de I'indicatif passits. (Attention! les verbes
transitifs indirects et les verbes intransitifs n'ont pas de passif.)
VI) Mettez aux temps voulus les infinitifs entre parentheses: Quand its (apprendre) a
lire et a
ecrire, its changeront de classe. - Quand ils (recevoir) I'enseignement primaire, ils entreront
au Iycee. - Quand its (passer) leur baccalaureat, ils iront a
I'Universite. - Quand ils (apprendre)
a lire, a ecrire, ils changerent de classe. - Quand its (recevoir) I'enseignement du premier
degre, its entrerent au Iycee. - Quand ils (passer) leur baccalaureat, its s'inscrivirent a
I'Universite.
VII) Mettez aux 3e8 personnes du passe anterieur passit les verbes : prendre, cueillir, ouvrir.
VIII) Completez les phrases suivantes, avec des formes passives: Aussit6t qu'ils (prendre),
les poissons perdirent leurs jolies couleurs. - Quand elles (cueillir), les roses furent moins
belles. - Des que la porte (ouvrir), it y avait un violent courant d'air (repetition). - Des que la
porte (ouvrir), it y eutun violent courant d'air.
Textes pour la lecture et I'explication. Lec;;ons 12 a 17. J
A deux heures entral M. Ie professeur Speck, avec ses larges souliers carres au bout de ses
grandes jambes maigres [et sa longue redingote marron ( ... ). II se decouvrit2 d'un air solennel,
et dit :
J'ai .I'honneur d'annoncer a la compagnie, que les cigognes sOI')Larrivees.
Aussitot les echos3 de fa brasserie repeterent dans tous les coins: Les cigognes sont arri-
vees lies cigognes sont arrivees!
II se ttt un grand tumulte; chacun quittait sa chope4a moiti~ vide, pour aller voir les cigognes.
En moins d'une minute, il y avait plus de cent personnes, Ie nezen I'air, devant [I'hotel] du
Grand-Cert. -" ',',
Tout au haut de I'eglise une cigogne, debout sur [s~teJ, faisait I'admiration de toute la
ville. Le male tourbillonnait autour et cherchait a se poser sur la roueli,ou pendaient encore
quelques brins de paille.
Le [rabbin] David venait aussi d'arriver; et, regardant, son vieux chapeau penche sur la nuque,
il s'ecriait :
Elles arrivent de Jerusalem! ... Elles se sont reposees sur les pyramides d'l:gyptel ... Elles ont
traverse les mers I ~'t'L~~ , '.
Tout Ie long de la rue, devant la hi:\Ue, on ne voyait que des CO.!!Lrn~res,de vieux papas et des
.enfants, Ie cOli replie, dans une sorte d 'extase. Quelques viejlles disaient en s'essuyant les yeux :
Nous les avons encore revues une fois. ( ... )
- .
',\~
, .
t,< '",,:
t
Les deux oiseaux, comme pour repondre ace salut, tout en planant, faisaient claquer leur bee,
et une troupe d'enfants les suivaient dans la rue des Capucins, criant : Tra ri, ro, I'ete vient
encore une fois! You, you, I'ete vient encore une fois.
ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz. (Hachette.)
1. Inversion du sujet, apres certains complements cir renvoye par les murs de la brasserie, comme par I'echo.
constanciels. - 2. II en leva son chapeau. Couvrez-vous ~ ~ 4. Sa chope de biere. - 5. Une roue placee au sommet
Mettez votre chapeau. - 3. Le son des paroles semble de la cheminee permet aux cigognes de faire leur nid .
RENARD
ET CHANTECLER
II Y a bien longtemps, vivait dans son terrier de Maupertuis, un renard connl,l a dix lieues a la
ronde pour sa pru<;lenC(e,ses ruses et les mauvais tours qu'il jouait a ses amis, aussi bien qu'a
ses ennemis. iJ..{ r,. \
~-
Museau fin, yeux mol)f/es, pattes a ressorts
voila maitre Renard.
d 'acier, beaLJpelage roux, longue queue en panache:
.
Renard avait une femme, dame Hermeline, et deux enfants, deux. jolis renardeaux, Malebranche
et Percehaie. ~ -
Un jour Renard, Hermeline, Malebranche et Percehaie regardaient tristement Ie buffet ou ne
se voyait aucune provision, et Ie plafond ou ne pendait aucun jambon. Apres un long silence
LEQONS 12 A 17 45
t
Ii
poursuivez, mon ami Ie loup mange vos provisions. A une prochaine fois, bonnes gens6!
Renard trouvait toujours un malin plaisir a se moquer de ses ennemis. Oubliant toute prudence,
content de jouer un bon tour, II ouvrit sa gueule toute grande et cria ce que lui soufflait Chantecler.
I AussitOt Ie coq s'6chappa et alia se poser sur une branche, hors de p~ de Renard. ,-<,:ca<c.t
Et pendant que Renard rentrait tristement a Maupertuis, Chantecler faisait un retour triomphal
au poulailler.
Le roman de Renard.
1. Ne trouvant plus aucun moyen de se procurer de la cents metres; mais Ie gibier est tres loin. i I est hors de
nourriture. - Ouand on a depense tout son argent, on est portee. - 4. II sera bien malin celui qui attrapera un jour.
a bout de ressources. - Quand on a couru trap longtemps, - 5. Les gens de ma famille. - Les tiens, ceux de ta
on est a bout de souffle. - 2. Qu'il arrive (subjonctif) ce famille, etc .... - II a perdu taus les siens dans un nau
qui pourra arriverl vieux dicton. - 3. Emploi intransitif frage. - 6. On dit : de bonnes gens, de mechantes gens,
de porter = atteindre. Ce tusil de chasse porte a troi~ mais des gens mechants. (On ne dit pas: des gens bonsl)
46 TEXTES COMPLgMENTAIRES
VICTOR HUGO A L'I!COLE
[Les petits Hugo] n'avaient pas, surtout Victor, I'age du college; [leur mere les envoya d'abord
a une ecole de la rue Saint-Jacques ou un brave homme1 et une brave femme enselgnaient aux
fils d'ouvriers la lecture, I'~criture et un peu d'arithm~tique. Le pere et la mere Lariviere, comme
leS appelaient les ecoliers, meritaient cette appellation par la paternite et la maternit~ de leur
1. Attention a la place de I'adjectif brave. Un brave homme = un homme plein de bonta ; un hom me brave - un
hom me plein de courage, d'energie.
LE<;ONS 11 A 17 47
PAGE D'~CRITURE
~ EXERCICES .
1) C'est un chien dont la patte est cassee : dont est complement de nom -
(Ia patte du chien).
2) Voila une foret dont j'aime les arbres : dont est complement de nom -
(Ies arbres de la forAt).
3) II Y a des elfwes dont je suis content: dont est complement d'adjeclif-
(je suis content des eliwes).
4) Voici Ie professeur dont je parle: dont est objet indirect - (je
parle du professeur).
Ayant quitti Ie Jura, M. Vincent va suivre, vel'S Lyon, la vallee de la Saone. Sur
son guide [1J, il vient de lire: Pays (m.) d'elevage (m.); on y engraisse surtout les
volailles (f.); les poulets (m.) de cette region sont tres apprecies. N'est-ce pas
l'occasion (f.) de faire un bon repas ? Justement, M. Vincent a grand appetit [2J.
DIX-NEUVIEME LEQON 51
[1] Un guide est la personne qui vous guide, vous conduit dans la montagne; c'est aussi Ie livre qui
vous guide en voyage. - [2J A bon appeli/, a tres {aim. -- [3] Voila M. Vincent qui s'arrele: M. Vincent
s'arrete. - [4] Je vous promets un bon rep as, dont vaus me reparlerez souvent. - 5 Usuel our dire: quand
on conduit une voiture. - [6] Pour completer son malheur. ~ Pour la conversation J v. p. 206.
~ EXERCfCES .
Les billes.
~ EXERCICES ~
I) Dans les phrases suivantes, remplacez les expressions en romain par des participes passes
de meme valeur : Au marche, elle a rencontre une amie, elle a bavarde longtemps. -
J'ai beaucoup lu, j'ai beaucoup retenu. - Elle est sortie de bonne heure, elle est rentree tot. -
Quand ils furent entres dans la cour de recreation, ils y trouverent des camarades. - Comme
nous etions arrives trop tard, nous n'avons pas pu jouer. - Pierre et Paul, qui etaient restes
dans un coin pour lire, nejouaient pas a saute-mouton.
II) Comph~tez les phrases suivantes avec des participes passes de verbes pronominaux.
Attention aux pronoms reflechis et aux accords: Les enfants, (se promener) tout I'apres-midi,
n'avaient plus envie de travailler. - Helene, (s' apercevoir) de son erreur, a recommence son devoir.
- (Se tromper) de route, vous avez dO revenir sur vos pas. - (S'amuser) trop longtemps, tu n'as
plus Ie temps, ma {ille, de (inir ton travail. - (S'endormir) des Ie depart du train, nous avons
trouve Ie voyage tres court. - (S'etonner) de mon absence, la directrice a ecrit a, mes parents.
III) Mettez les phrases suivantes a la forme interrogative en commenc;:ant par: quel? quelle?
etc., precede d'une preposition, s'il y a lieu (Ex. : Tu as vu des jeux amusants = quels
jeux as-tu vus?): 1/ a lu des livres. - Nous visiterons une ville. - Vous avez visite desvilles. -
Elle met une robe de laine. - Elle a mis' une robe de soie. -I/s partiront par Ie train de neuf heures.
-I/s partiront a a a
neuf heures. - On part sept heures. - Tu parlais un ami. - Ce monsieur est
un professeur. - Cette dame est une institutrice.
IV) Mettez a la forme exclamative, en commenc;:ant par: quel, etc. ; a) avec un adjectif et un
verbe : J'ai visite un beau pays. - J'ai vu de magni{iques paysages. - Vous allez lire un livre
interessant. - 1/ nous raconte de curieuses legendes. - C'est un homme aimable. b) avec
un adjectif, mais sans verbe: 1/ fait mauvais temps. - La chaleur est forte. - J'ai une grande
fatigue. - Le temps est sec. - La pluie est violente. c) les phrases de b) sans adjectif, ni
verbe.
V) Est-ce que les enfants pratiquent, dans votre pays, les jeux dont parle la lecture? Quels
sont ceux qui vous sont inconnus? Choisissez un jeu, franc;:ais ou non, et decrivez-Ie en
quelques phrases.
56 LEC;ON 21
.---- GRAMMAIRE -------------------,
I - L'JnfinJtJf passe
A) Avant de dejeuner, il fait sa toilette.
Apres avoir dejeune, il travaille.
(= Apres qu'iI a dejeune ... ou Ayant dejeune ...).
Infinitif present: dejeuner. - Infinitif passe: avoir dejeune.
Tous les verhes qui font Ie passe compose de l'indicatif avec j'ai font
I'infinitif passe avec avoir .
ATTENTION!
II - Pronoms Jnterrogatifs
Pour des personnes : Pour des choses:
sujet qui? (ou qui est-ce qui?) qu'est-ce qui?
~ d'ohj. dir. qui? (ou qui est-ce que?) que (ou qu'est-ce que?)
Joyeux Noel
M. Vincent est revenu a Paris pour passer avec les siens les journees (f.) de fete
Le soir du 24 decembre, veille de Noel, les Vincent vont a la messe de minuit
Helene, malgre son jeune age, y assiste aussi. Mais peut-elle rester si lor gtemps assise,
a ecouter [IJ les cantiques (m.), la musique des orgues (m.) [2J et Ie murmure des
prieres (f.)? Parfois, la tete d'Helene s'incline ... Ne dors pas! ))lui souffle [3J Pierre.
VINGT ET UNIEME LEQON 57
* Verbe offrir : J'offre, tu offres, il offre, nous offrons I vous offrez, ils off rent.
- J'offrirai. J'offrais. J'a; offert. J'offris.
58 VINGT ET UNIEME LEQON
~ EXERCICES ~
I) Exprimez en d'autres termes : Le soleil resplendit. - Helene a sommei!. -/I a achete un poste
de television en secret. - /I change souvent de cravate.
II) RepcHez Ie debut de la lecture, jusqu'a : lui souffle Pierre, en commencant ainsi : M. Vin-
cent revint a Paris ... II faut changer les temps des autres verbes personnels (passe
simple pour les 3 premiers, imparfait a partir de : peut-elle).
III) Reprenez Ie texte depuis : L'arbre de N.oel... comme les petits Franr;ais . Mettez a I'im-
parfait les verbes qui expriment un etat ou la repetition. Mettez au passe simple les verbes
qui servent a exprimer une action passee.
IV) Relevez les verbes a I'indicatif dans Ie debut del a lecture, jusqu'a : reveillonner.
a) disposez-Ies en 3 groupes : actifs avec avoir aux temps composes; actifs avec etre aux
temps composes; pronominaux.
b) dans chaque groupe, ecrivez les infinitifs presents et les infinitifs passes correspondants.
V) Conjuguez a toutes les personnes la phrase: a) Je pense que je me suis trompee. Tu
penses que tu ... b) Je pensais que je ...
Conjuguez de nouveau cette phrase en remplac;:ant la 2e proposition par les formes
convenables de I'infinitif passe pronominal. (Ex. : Je crois que je me suis assise = je crois
m'etre assise.)
VI) Reprenez les phrases suivantes a la forme interrogative, en remplac;:ant les mots en
romain par un pronom interrogatif:
Nous allons jouer au ballon. - Tu
regardes les enfants. - Nous admi-
rons I'adresse de ces petites filles.
- Ce livre appartient a Jean. - Ce
livre appartient a Pierre. - Le remMe
de la rage rut decouvert par Pasteur.
- Les hauts plateaux du Jura sont
couverts de paturages. - Vous avez
ete etonne par I'arrivee de M. Vincent.
- Helemejoue a la poupee.
VII) Quelles sont les phrases de I'exer-
cice VI que I'on pourrait commencer
par: qui est-ce qui? qui est-ce que?
qu'est-ce qui? qu'est-ce que?
VIII) Completez les phrases suivantes
en mettant a la forme convenable
les infinitifs entre parentheses: /I
{aut. que nous (offrir) nos vreux de
Nouvel An a notre grand-mere. - Je
desire que tu (donner) a la concierge
de belles etrennes. - Je veux que
vous (savoir) par creur quelques
{ables.- /I est difficile qu'Helene
(rester) si longtemps assise. - Avant
qu'i!s (faire) Ie reveillon, les parents
assisteront a la messe de minuit. -
Une voix mysterieuse ordonne que
Jeanne d'Arc (aller) au secours du
roi de France. - Croyez-vous qu'il
(y avoir) une cathedrale plus belle
que celie de Strasbourg ?
IX) QueUes sont, dans votre pays, les
coutumes de Noel? - Celles du
Nouvel An?
Le matin de Noel.
LEQON 22 59
GRAMMAIRE
Masculin Feminin
lequel? laquelle? peuvent etre : sujet ou objet direct,
lesquels? lesquelles? ou complement avec une preposition.
Masculin Feminin
Sing. auquel? a. laquelle?
Plur. auxquels? auxquelles? sont seulement complements,
Sing. duquel? de laquelle? et contiennent
Plur. desquels? desquelles? les prepositions a. et de.
(oOJ A.ve~ je, l.'in.versi?n .n'est pl/fs po~si!Jle, a!ll!resent de l'indicatif, que dans les formes: ai-je, dis-je,
dOlS-je, falS-je, pUlS-je, saIS-je, SUlS-Je, ValS-je, VOlS-je. (On dit done: lequel est-ce que je prends 'I)
Un barrage.
Us Alpes
Jouons a un jeu nouveau. - Lequel? [r] - Un jeu que je viens d'inventer.
Fermez les yeux. Je vais dire un nom geographique. Chacun a son tour dira ce
qu'il voit dans son imagination (f.)..: Attention L.. Les Alpes ! - Moi, je vois des
vallees cultivees comme des jardins, des fon~ts de sapins et de hetres qui montent a
deux mille metres; plus haut encore, pres des neiges [2] eternelles, les p!!.u-
, ra es (m.) d'ete, a l'herbe courte et parfumee. - Et vous, quelle image vous faites-vous
des Alpes? - Laquelle ?... Attendez !... Je ne puis [3] repondre tout de suite! Je n'ai
pas d'imagination.:. - Alors, a un autre. - Moi, je vois des villages sur les
sommets (m.), avec leurs toit a longue pente; les routes et les cols (m.) les plus
eleves de 1'Europe, par ou 1'on passe de la SaVOIeau Dauphine, puis a la Provence. -
Moi, je vois les grands massifs chers aux
alpinistes (m.). - Lesquels? - Celui du
mont Blanc, par exemple, et les' glaciers fenaus de crevasses (f.), les murailles (f.)
a pic, les aiguilles vertigineuses [4], les ascensions (f.) en cordee (f.) con-
,.,-- duites par des guides (m.) pleins de courage (m.) et de
devouement (m.). -- Je pense, pour rna part, aux plai-
sirs (m.) du ski, de la luge, aux champs de neige, ou l'on
monte lentement, par Ie teIepheri ue. - Ne m'oubliez pas,
n'oubliez pas l'ingenieur (m.)! Pour moi, les montagnes, et
,\.It'i:..,,,,",,",,,les
Alpes surtout, c~est de 1'eau, l'eau des torrents et des
rivieres. C'est une force immense. Nous construisons avec
du beton un barrage enorme; nous sommes en train de
deplacer des villages, de creer un lac artificiel, de batir une
usine hydro-electrique; nous allons transporter Ie cou-
rant [5] a des centaines (f.) de kilometres ...
'(
[I] = lequel est-ce? (On peut dire aussi: auquel?). - [2] La neige fond au soleil (Ie verbe {ondre se
conjugue comme repondre). - ~3] = je ne peux pas. - [4] Qui donnent Ie verlige. On a If. lIerti. e leVant un
precipice. -[5] Le courant eleclrique (l'electricite court Ie long du til de cuivre). ~ Conversation J p. 207.
VINGT-DEUXIEME LEQON 61
~ EXERCICES ..
I) a
Reprenez les phrases suivantes la forme interrogative,
en utilisant les pronoms interrogatifs composes : Le-
quel? etc ... (Ex. : J'ai lu un beau livre. - Lequel avez-
vous lu?) Nous visitons les vallees des Alpes. - Nous avons
visite une belle vallee. - lis veulent alteindre un pic
IHeve. - Un de tes amis fa accompagne dans I'ascension.
- Nous sommes partis avec un bon guide. - Vous vous
interessez a certains sports. - Mon pf!fe etait accompagne
par un ami. - Je vais te montrer un glacier.
11) Refaites les phrases ci-dessus, aux memes formes
interrogatives mais en supprimant les verbes. (Ex. : J'ai
lu un beau livre. - Lequel ?)
III) Indiquez I'infinitif des verbes de la lecture qui ne sont
pas a cette forme.
IV) Mettez dans les phrases suivantes, selon Ie sens,
les expressions : aller + I'infinitif; lUre en train
de + I'infinitif; venir de + 1 'infinitif : Des nuages noirs
courent sur nos tetes; I'averse est prete a
tomber. - Voyez
la cordee des alpinistes qui traverse justement Ie glacier; Le ski.
elle touchera bient6t au pied de la muraille. - Un aigle
faisait des cercles, en volant, au-dessus du pic; il a plonge, iI y a trois minutes, vers Ie fond de
la vallee. Regardez-Ie, il a repris a I'instant son vol vers Ie haut; iI passe en ce moment devant
nous; bient6t iI regagnera les cimes.
V) a) Transformez les phrases suivantes. Supprimez : sans + I'infinitif et mettez a la place
une proposition independante (voir p. 1 et 59) : Nous sommes partis pour I'asceflsion sans
emporter assezdenourriture. - La-haut, au sommet d'une aiguille, nous admirions Ie spectacle
sans pouvoir parler.-Nous regardions sans penser a rien. - Mais nous sommes redescendus
sans perdre de temps, car la tempete mena9ait. - Nous nous sommes trompes de chemin sans
nous en apercevoir tout de suite; cela nous a un peu retardes.
b) Meme exercice pour: au lieu de +
I'infinitif. Parle un peu, au lieu de te taire. - tcris
a
quelques leltres au lieu de rester 1.1 ne rien faire. - tcoutez les conseils des vieilles personnes
au lieu de vous moquer d'elles. - Approche-toi, au lieu de fen aller.
VI) Transformez les phrases suivantes. Employez, a la place de la deuxieme proposition:
sans +I'infinitif, et au lieu de+ I'infinitif : (sans) : J'ai croise un ami dans la rue et je ne I'ai
pas vu. - Pars et ne te retoume pas. - Venez et ne tardez pas davantage. - Je te parlerai et je
ne te cacherai pas ce que je pense. - Je vous ai raconte mon voyage et je n'ai rien oublie.-
(au lieu de) : Nous te dirons la verite et nous ne te mentirons pas. - II faut rentrer et iI ne faut
pas altendre plus longtemps. - Vous grossissez, vous ne maigrissez pas. - Courez, ne (lanez
pas.
VII) Dans chacune des phrases suivantes, remplacez Ie complement en italique (= caracteres
penches) par une proposition subordonnee commenc;:ant par quand +
passe compose,
passe simple, futur, etc. : A I'entree du President de la Republique, tout Ie monde s'est
leve. - A son arrivee,la musique jo-ua la {(Marseillaise . - Vous paierez a la sortie. - Vous
a
avez paye la sortie. - La mere accourt aux cris de I'enfant. - La mere accourut aux cris
de I'enfant.
VIII) Dans chacune des phrases suivantes emp/oyez un infinitif passe precede de apres: Je
trouve un guide courageux; je fais I' ascension de I' aiguille. - Les enfants meltent leurs
a
souliers dans la cheminee; ils vont se coucher. - Tu enverras tes vreux ton oncle; tu feras
une visite a ta grand-mere.
IX) V a-t-il de la neige dans votre pays en hiver? Y pratique-t-on les sports d'hiver?
X) Imaginez trois phrases sur Ie modele de : Pour creer un lac artificiel, les ouvriers sont en
train de deplacer Ie village.
62 LEQON 23
GRAMMAIRE --------------------,
I - Verbes souvent suivis d'un inlinitil complement
II - Preposition + inlinitif
II se leve pour parler ( Dites : pour, avani de + inflnitif, et non:
(= avec I'intention de parler) but.
je pour que je... ) Evitez d'exprimer
II s'en va pour ne pas parler
II se leve avant de parler
II s'assied apres avoir parle
Ii emps.
iu
if
pour que iu...
pour qu'il ... etc.
\ ici deux fois
fe mbne sujet
La Provence est aussi la terre des souvenirs anciens Orange a garde son arc
de triomphe use par Ie temps, son theatre antique assez grand pour contenir des
milliers de spectateurs; Ayjgn<;mvous montrera
ses remparts (m.), Ie chateau des papes (m.),
Ie vieux pont qui refuse aujourd'hui de franchir
Ie RhOne car il ne reste plus que la moitie de
ses arches (f.) !
Sude Pont d'Avignon, 1'0n y danse, l'on y danse,
Sude Pont d'Avignon,l'on y danse tout en rond)),
disait la vieille chanson fran<;aise.
La Provence, c'est aussi Ia Camargue, ou
vivent les chevaux et Ies taureaux sauvages; c'est
Arles, ses arenes (f.) et son theatre antique ...
Mais il faut cesser de vous parler de Ia Pro-
vence. ]'y connais trop de merveilles (f.) pour
! pouvoir vous Ies nommer toutes ...
[1] Des mas [prononcez : mas~ : c'est Ie nom des jermes
I
proven,ales. ~ Pour la conversation ,V. p. 207.
Le pont d'Avignon.
~ EXERCICES .
I) Dans la premiere partie de la lecture, transformez : a) 3 phrases en posant la question:
qu'est-ce qui? b) 2 phrases en posant la question: qu'est-ce que?
II) Analysez mot par mot : La Provence est la terre des souvenirs anciens.
III) Relevez les v. transitifs actifs de la lecture (a I'indicatif ou a I'imperatif). Distinguez ceux
qui peuvent avoir comme objet: a) un nom seulement. - b) un nom ou un infinitif:
IV) Avec chacun des verbes ci-dessus (exercice III) : a) faites une phrase pour les verbes de
la 1re categorie (a) i b) faites deux phrases pour les verbes de la 2e categorie (b).
V) Refaites les phrases suivantes pour y introduire I'expression : assez pour: Soyez bon,
repondez a ma demande. - La neige est dure, elle est glissante. - La glace de J'etang est
epaisse, elle resistera. - Ce vin est fort, if pourra vieillir. - Ce vin n'est pas fort, il ne pourra
pas vieillir. - Ce lait est gras, if donnera un bon beurre.
VI) Refaites les phrases suivantes pour y introduire I'expression : trop pour: Vous etes bon,
vous ne pouvez pas refuser cela. - Cette region est sauvage, elle n'est pas bien connue. - La
neige est molle, elle n'est pas glissante. - La glace est mince, elle ne resiste pas. - Ce vin est
faible, il ne vieillira pas. - Ce lait ne peut pas donner de bon beurre parce qu'if est maigre.
VII) Modifiez les phrases suivantes en y mettant des infinitifs precedes de prepositions.
a) pour (but) : Je me couvre, car je veux avoir chaud. - Je me couvre, car je ne veux pas avoir
froid. - Je vous ai fait venir ; je desire vous annoncer une nouvelle. - Nous nous levons, nous
allons travailler. - II a achete un poste de television; if voulait faire plaisir a sa femme. -
b) avant de (temps) : Dejeunez d'abord, ensuite vous travaillerez. - II fait ses bagages, puis
if partira. -II a visite Ie Pas-de-Calais, if a visUe la Flandre plus tard. - On refJechit d'abord,
a
ensuite on repond. - Nous sommes alles la messe de minuit, puis nous avons reveillonne. -
a
c) Refaites les phrases de b) en les renversant de fac;:on introduire apres +
I'infinitif
passe: Ex. : J 'ai travaille, ensuite je suis sorti. = Je suis sorti apres avoir travaille.
[Textes pour la lecture et I'explication. Le<;ons 18 a 23.
1. Adjectif mis com me nom. Ouand .un enfant voit un un grand de quinze ans .... - 2. L'enfance est Ie malin de
autre enfant plus age que lui, il dit: C'est un grand I Un la vie; la vieillesse estle soir de la vie. - 3. On = les enfants.
enfant de quatre ans pense qu'!1 sera un grand, quand il _ 4. Les enfants sont purs comme la lumiere. Clarte, ici,
aura sept ou huit ans ; mais un enfant de huit ans reve d'etre est pris au sens figure: c'est une comparaison .
JEU DE GARC;:ONS
II faut savoir souffrir pour ses amis. J'en avais un, appele Pierre. Je J'aimais tendrement. II y
avait un pacte entre nous : on ne devait pas rapporterl
II me dit un jour:
Viens, nous allons jouer a Guillaume Te1l2
J'ignorais ce Suisse hardi. En quatre mots, Pierre me conte son histoire et me met au fait.
L'hero'isme m'enflamme3, je veux aussitot I'imiter.
Pierre me dit :
Prends cette pomme et mets-Ia sur ta tete. Je vais I'abattre d'un seul coup.
1. Faire un rapport contre un camarade, Ie denoncer tyran d'abattre d'un coup d'arbalete une pomme placee surla
(expression courante chez les petits FranQais). - 2. Heros tete de son fils.-3. L'allumette enflamme Ie papier, qui prend
national de la Suisse (XIV- siecle) qui fut contralnt par un feu. Le courage, I'hero'isme enflamment Ie COilurhumain.
LEQONS 18 A 23 65
" me pose une pomme en equilibre sur Ie crane, il se recule de quatre pas. " n'avait point
d'arbalete, mais un petit fusil a ressort, dit Eureka, qui lan<;:ait de courtes fleches munies a leur
extremite d'une rondelle de caoutchouc. Mon ami vise lentement, assure exactement son coup;
il presse la gachette, etje re<;:ois la fleche dans I'ceil. Ce n'etait pas dans Ie programme, mais
j'en vis trente-six chandelles1
Voila Pierre aflole et moi bien davantage, car la flechette s'etait collee a mon orbite et, etant
neuve, elle adherait parfaitement. Je la detache, me frotte I'ceil, qui pleure un peu. Pierre I'exa-
mine, souffle dessus, et, pour se rassurer lui-meme, iI me rassure.
Ce ne sera rien , dit-il.
J'avais assez mal, et vaguement peur du pire2 Mais je devais me taire; et, dans les tOLir-
ments, on ne m'aurait rien faiP av04er. Telle etait la regie du jeu.
Mais quand je fus rentre chez moi, ma mere me considera et poussa un cri en palissant.
Regarde-moi! Qu'est-ce que tu as a I'ceil?
- Moi? Rien, fais-je bravement.
- Tu as I'ceil plein de sang.
D'une main, rna pauvre maman me ferme I'ceil valide4, et de I'autre, elle montre deux doigts.
Combien vois-tu de doigts?
Je ne voyais rien. Je dis au hasard5 :
Quatre!
On fit chercher Ie medecin. II lava doucement ma blessure, dont je ne souflrais d'ailleurs plus,
et il tranquillisa rna mere qui me croyait deja I'ceil creve. Ce n'etait rien.
LA POUP~E VIVANTE
~ponine et Azelma ne faisaient aucune attention a ce qui se passait. Elles venaient d'executer
une operation fort importante; elles s'etaient emparees du chat. Elles avaient jete la poupee a
terre, et ~ponine, qui etait I'alnee, emmaillotait Ie petit chat, malgre ses miaulements et ses
contorsions1, avec une foule de nippes lit de guenillas rouges at bleues. Tout en faisant ce grave
at difficile travail, elle disait a sa sceur dans ce doux et adorable langage des enfants :
Vois-tu, ma sceur, cette poupee-Ia est plus amusante que I'autre. Elle remue, elle erie, elle
est chaude. Vois-tu, ma sceur, jouons avec2 Ce seraiP ma petite fille. Je serais une dame.Je
viendrais te voir et tu la regarderais. Peu a peu tu verrais ses moustaches, et cela t'etonnerait.
Et puis tu verrais ses oreilles, et puis tu verrais sa queue, et cela t'etonnerait. Et tu me dirais :
Ah! mon Dieu! et je te dirais : Oui, madame, c'est une petite fille que j'ai comme <;:a4
Les petites filles sont comme <;:a' a present.
Azelma ecoutait ~ponine avec admiration.
Victor HUGO, Les Miserables.
1. Le chat se tord dans tous les sens (verbe se tordre, exprime une supposition - emploi courant dans les ieux des
3' groupe); il fait des contorsions. - 2. Tournure familiere petits Francais-4. II est com me ca= iI est ainsi, on ne
- Jouons avec la poupee : OU est mon livre 7 - Ton peut rien changer 11 son caractere. - C'est com me ca =
frere est parti avec II (il l'a emporte). - 3. Le conditionnel c'est ainsf.
66 TEXTES COMPLEMENTAIRES
1. Un jeu nouveau. - 2. Le singe imite les hommes, paravent protege contre Ie vent; Ie paratonnerre protega
dit.on. Singer quelqu'un, c'est imiter ses gestes. - 3. Le contre la foudre. - 4. De nombreux (adj. indetlni) .
SPORTS D'HIVER
La nelge est bonne ce matin, dis-je au portier.
- Demain, elle sera meilleure, monsieur.
Un gamin m'interpella.
Pourquoi quel monsieur ne fait pas de la luge? C'est amusant aussi, la luge ... c'est pour
les enfants et les vieillards.
- Tu es certain que c'est pour les vieillards?
- Oh! oui, monsieur! grand-pere en fait chaque matin.
Cela me rassura.
Et comment s'y prend-on?
- C'est facile, monsieur, on s'assied dessus et c;:apart tout seul.
- Un guide n'est pas necessaire?
II eclata de rire : Oh! non, monsieur!
J'allais enfin pouvoir me livrer aux sports d'hiver. Je m'achetai une luge. Une pente assez
douce me tenta ... , cependant j'aurais dO savoir qu'apres Ie premier virage ...
On s'assied dessus et c;:apart tout seul. Cela m'enchantait. Je m'installai sur rna luge.
On etait vraiment bien sur cette luge, mais il y manquait un dossier.
Tant pis, allons-y!
Seigneur! Au secours! Je file a a
602 I'heure, la vitesse augmente, je deviens foul Un
choc ... , une gerbe de neige ... je suis enseveli!
Maman!
On appelle toujours sa maman quand on est vieux. Je vois du sang partout ( ... ), je me tate ... ,
rien ... sauve!
J 'abandonne rna luge et je rentre a
pied. Deux heures de marche. Je retrouve Ie gamin devant
I'hotel.
OU est-elle votre luge, monsieur?
- Je I'ai abandonnee, elle allait trop vite pour moi,
- Monsieur ne, s'est donc pas servi de ses pieds?
1. Pourquoi estce que ee gamin emploie une tournure courante chez les petits Fran<;ais. - 2. A 60 km a I'heure'
LEQONS 18 A 23 67
1. Ouand on veut etre un bon sportif, il faut s'entral trop en avant. AU sens figure, celul qui s'avance trop
ner, c'est-adire s'exercer durement. L'entrainement est promet des choses qu'il ne pourra pas taire. - 3. Ouand on
quelquetois long; ensuite on est entralne. - 2. S'avancer, est nombreux. - 4. Expression tres populaire ; ne vous
c'est aller en avant; mais i I est parfois dangereux d'aller faites pas de soucis: ne vous inquietez pas .
LES MOUllNS DE JADIS EN PROVENCE
Notre pays, mon bon monsieur!, n'a,pas toujours ete un endroit mort et sans refrains3 comme
II est aujourd'hui. Auparavant, il s'y faisait un grand commerce de meunerie, et, dix Iieues a la
ronde; les gens des mas3 no us apportaient leur ble a moudre( ... ). Tout autour du village les coilines
etaient couvertes de moulins a vent. De droite et de gauche, on ne voyait que des ailes qui viralent4
au mistral par-dessus les pins, des ribambel/es' de petits anes charges de sacs, montant et deva-
lant Ie long des chemins; et toute la semaine c'etait plaisir d'entendre sur la hauteur Ie bruit des
fouets, Ie craquement de la toile6 et Ie Dla hue! des aides meuniers ( ... ). Le dimanche nous allions
aux moulins, par bandes. La-haut, les meuniers payaient Ie muscat. Les meunieres etaient belles
comme des reines, avec leurs fichus de dentel/es et leurs croix d'or. Moi, j'apportais mon flfre,
et jusqu'a la noire nuit on dansait des farandoles. Ces moulins-Ia, voyez-vous, faisaient la joie
et la richesse de notre pays.
Alphonse DAUDET, Letires de mon moulin. (Fasquel/e).
1. = Mon cher monsieur; I'expression se dit surtout dans sous I'eftet du Mistral. Un vlrage est un tournan! de la
Ie Midi de la France; quelquefois, on dit simplement : route. - L'auto a mal pris son vlrage. - 5. Des quantites.
Mon bon .- 2. Sans chansons, sans gaiete.- 3. Mot de - 6. La toile qui esttendue sur les alles des moulins et qui
la langue provenc;ale qui designe une ferme.-4. Tournalent craque sous I'efte! du vent.
68 LEQON 24
--- GRAMMAIRE -------------------,
I - Les pronoms personnels sl1.jets
Singulier Pluriel
Ire personne je suis Ire personne nous sommes
2e personne tu es 2e personne vous etes
3e personne ii, elle est 3e personne ils, eIles sont
II - Le pronom neutre il
Le pronom iI ne represente pas toujours un nom, ainsi dans:
a) Il pleut Il fait chaud Il est tot ((lard)
Il neige Il fait froid II est midi
II gele Il fait nuit (il fait jour) Il y a du brouillard
b) Il est certain
l que Je" Viend'ral Il faut ,. I"
que Je Vienne
Il est sur (" dO t"f) Ii est neceSSaIre ( b" tOf)
Il est probable In lea I Il est possible su Jone I
Ces expressions et ces verbes sont impersonnelso
Le pronom iI n'est, ici, ni masculin, ni feminin, mais neutre.
III - II et ce
II ne faut pas dire:
C'est probable qu'il viendra, mais : iI est probable qu'il viendrao
C'est possible qu'il vienne, mais : iI est possible qu'il vie.nne.
Le pronom ee ne peut remplacer Ie neutre iI que si I'adion de venir a He
deja exprimee avant:
II viendra, e'est probable. (ou : Viendra-t-il ? - Oui, e'est probable.)
~ EXERCICES .
I) a
Dites autrement : /I est temps de se lever. - /I y a tant fairel -/I a fallu faire la lessive avec
la machine a. laver. -/I est possible queje fasse un peu de couture. - C'est mon plat prefere.
II) Expliquez en une ou plusieurs phrases les expressions: passer I'aspirateur ; eplucher des
legumes; faire la lessive ; repasser Ie tinge.
III) ~crivez la premiere partie de.la lecture (depuis : debout la premiere a...
tout a
I'heure) en
employant Ie pronom je au lieu de : Madame Legrand.
IV) . Conjuguez a
to utes les personnes du singu-
Iier et du pluriel : Que vais-je faire cet apres-
midi? - Lundi j'ai prepare mes con{itures. -/I
est possible que je fasse un peu de couture.
V) ~crivez a la 1re personne du singulier et du
pluriel Ie present du subjonctif des verbes
suivants : II est; il vient; iI a; il descend; il
va; iI dit.
VI) Finissez comme iI vous plaira les phrases
suivantes : /I est certain que .... -II faut que .
-/I est sOr que - II est necessaire que -
/I est probable que - /I est possible que .
- (Attention! Certaines de ces expressions
\711 doivent etre suivies d'un verbe a
I'indicatif;
~ d'autres doivent etre suivies d'un verbe au
La cuisson des confitures. subjonctif.)
VII) Changez la construction des phrases sui-
vantes : mettez ce a la place du pronom neutre iI. (Ex. : II est necessaire que tu travailles :
tu travailles, c'est necessaire.) /I est certain que Mme Legrand est une bonne menagere.-
/I est sOr qu'elle a deja passe I'aspirateur dans to utes les pieces. - /I est probable qu'elle est
deja partie pour Ie marche. - /I est possible que les enfants rentrent avant midi et demi. -
/I est possible qu'ils aillent au cinema, ce soir. - /I est probable qu'il pleuvra bient6t.
*Verbe coudre : Je couds, tu couds, elle coud, nous cousons, vous cousez, elles cousent.
Je coudrai. Je cousais. J'ai oousu. [Je cousis = rare.]
70 LEQON 25
.---- GRAMMAIRE -----------------~
Les pronoms personnels complements, non reflechis. - Leur place.
1re serie (pronoms atones = faihlement prononces)
1) Les pronoms personnels objets directs:
Paul regarde ... Qui? - Paul me regarde.
me te Ie, la nous vous les
Ire p., 2e p., 3e p., Ire p., 2 p.,
e 3e p.
2) Les pronoms personnels objets indirects:
Pierre parle Ii M. Legrand = Pierre lui parle.
me te Ilui I nous vous I leur I
Ire p., 2e p., 3e p., Ire p., 2e p., 3e p.
3) Le, neutre; y; en (representent des chases ou des idees) :
a) II pleuvra, je Ie sais (Ie = cela, qu'il pleuvra).
Etes-vous pretes ? Nous Ie sommes (Ie = cela, pretes).
b) Voici un gateau, n'y touche pas (y = Ii ce gateau).
c) Voulez-vous des fruits?- Qui, j'en veux (en = des fruits), fen veux trois.
Etes-vous content de ce travail? - Qui, fen suis content, fen parlerai
(en = de ce travail).
. 't
N OUSVISIerons cett e Vl
'll)e I'histoire
., en est interessante
. l'h' t . \l (I'h'ISt'Olre d e cett e VI 'll)e .
J en connaIs is Olre. \
N. B. On peut dire aussi : son histoire est. ..
A Toulon
Mon cher Vincent, tu m'as quitte, il y a quinze jours, en me disant : Apres-
demain, je te rejoins a Toulon. Et tu yarrives seulement aujourd'hui I... - J'ai un
peu lane en cours de route, je Ie sais, repond notre journaliste a son vieil ami [1J toulon-
nais. Mais grace a toi, je vais rattraper Ie temps perdu ...
En effet, une heure et demie leur suffira pour visiter Ie port de guerre. L~ canot
automobile, sur lequel ils sont montes, file a travers Ie port, en laissant un long sillage
d'ecume blanche. . , ~~(., ;.
~(Voicideux escorteurs (m.), explique ie Toulonnais; a droite, c'est un mouilleur
de mines (f.) ; plus loin, un sous-marin. Les bateaux de fort tonnage sont ancres
[2J la-bas dans la rade. - Qui, j'en vois plusieurs, lui repond M. Vincent, et not am-
ment un cuirasse. - Non, ce n'est qu'un croiseur: tu en distingues les tourelles.
armees de deux canons seulement. A cote,on aper~oit la plate-forme d'un porte-
VINGT-CINQUIEME LEQON 71
avions. Irons-nous jusque-Ia ? -- Inutile, j'en ai assez vu, revenons plutOt au quai
en langeant les batiments qe tarsenal (m.) maritime ... I
[I] Un ami qu'i! connall depuis longtemps. - [2] au : sont a ['onere (f.) - jeter ['onere, lever ['onere. -
[3] = Ce TOlllonnais bavard; on dit aussi: ce sot de Jean, ce paressellx de Pierre, etc. - [4] Nous ovans
echappe a line belle catastrophe, a une grande catastrophe (eehappe reste invariable dans ['expression: nous
['avons echappe belle). - [5] = Si no us avions eu encore un eu Ius de malchance, nous aurions lait nau-
Irage; no us ovans failli loire naulrage ~ Pour la conversation ,p, 207.
~ EXERCICES ~
I) Trouvez dans la lecture des noms de bateaux. Faites-en deux groupes : les gros bateaux,
les petits bateaux. Mettez un article devant chaque nom.
II) Expliquez ce qu'est : un escorteur, un mouilleur de mines, un cuirasse, un porte-avions, un
sous-marin.
III) Indiquez la personne, Ie genre, Ie nombre et la fonction des pronoms personnels en italique
dans la lecture.
IV) Ecrivez Ie premier paragraphe (jusqu'a... temps perdu), en supposant que M. Vincent est
en conversation avec deux amis toulonnais et non un seul.
V) Repondez aux questions par des phrases contenant Ie, pronom neutre. (Ex. : Pensez-vous
que nous sommes arrives? - Je Ie pense.) Savez-vous que M. Vincent est arrive a
Toulon?
- Vous dites qu'iI a {lane en cours de route? - Vous pensez qu'iI a retrouve son vieil ami?
- Sont-ils satisfaits de leur visite? - Cette visite fut-elle interessante? - Les batiments de
I'arsenal sont-ils importants? - La rade de Toulon est-elle belle?
VI) Transformez les phrases suivantes en y mettant Ie pronom y : Je pense a mes voyages. -
Songez-vous avotre famille? - Pensez qu'iI faudra bient6t repartir. - Ne touche pas ce livre. a
- Je reponds a
cette lettre. - Tu as,repondu a
cette lettre. -" faut que nous repondions cette a
lettre. - Croyez-vous a I'utilite des voyages?
VII) Transformez les phrases suivantes en y mettant Ie pro nom en : Parlons de nos voyages.'-
Vous prenez soin de votre famille. - Je me sers souvent de mon auto. - " y a beaucoup de
bateaux dans Ie port. - J'ai compte quinze bateaux. - J'ai trop de travail. - Je suis heureux de
ton arrivee. - Paris est grand: je connais pourtant tous les quartiers de Paris. - Ce paysage
est fort beau; la vue de ce paysage est reposante. - Cette affaire est difficile ; Ie succi~s de cette
affaire est douteux.
72 LEQON 26
GRAMMAIRE
Marseille
Assis a la terrasse d'un cafe, je regarde, en
face de moi, Ie Vieux-Port de Marseille. C'est
la fin de la journee : les pecheurs reviennent
sur leljr.sc<R,a,~qu~(f.) : ils ne les ont pas
, ,r\.~ncore aml!rees, et deja les passants, eux,
: s'attroupent sur Ie quai pour leur acheter
!lespOlssonsmulticolores [rJ qui feront d'excel-
i[><'~lentesboui1l~Qaisses [2 J. Depuis combien
de temps fes voit-on ainsi rentrer tous les
soirs? II y a deux mille cinq cents ans que
Marseille a ete fondee par des Grecs d' Asie
Mineure; depuis des siecles, on respire
Le port de Marseille. ici ces odeurs (f.) de ~oudron (m.) et
VINGT-SIXIEME LEQON 73
~ EXERCICES .
I) Dites en d'autres termes : Amarrer un bateau; des poissons multicolores; fonder une ville;
les mains des Marseillais sont J!loquentes ; faire escale dans un port; un remorqueur.
II) ~crivez Ie premier paragraphe de la lecture (jusqu'a ... de goudron et de poisson) en
mettant a I'imparfait les verbes qui sont au present, et au plus-que-parfait les verbes
qui sont au passe compose. (Supprimez Ie membre de phrase: qui reront d'excellentes
bouillabaisses.)
III) Indiquez la serie, la personne, Ie genre, Ie nombre et la fonction de chacun des pronoms.
IV) Mettez, dans les reponses aux questions suivantes, ('un des pronoms : Ie (neutre), Y, en :
Avez-vous pense a a
votre voyage? - Savez-vous que M. Vincent est Marseille? - A-t-if deja
mange de la bouillabaisse? - Est-if gourmand? - Y a-t-if du poisson aujourd'hui au menu?-
Mettez-vous de I'eau dans votre vin? - Croyez-vous qu'if fera beau demain? - Est-ce que Ie
port de Marseille est recent?
V) Conjuguez au present de I'indicatif, en mettant un pronom tonique en apposition au
pronom sujet : Moi, je regarde Ie Vieux-Port; toi, ..
VI) a) ~crivez sept fois (a phrase suivante, en changeant chaque fois Ie pronom personnel
complement, et Ie pronom tonique qui I'accompagne : Le professeur m'a complimente, moi.
(Le professeur fa ...).
b) ~crivez de nouveau ces phrases, en mettant au commencement de la phrase Ie pronom
tonique : Moi, Ie professeur m'a complimente, etc.
VII) Remplacez les noms complements par des pronoms personnels de (a 3" personne Je
nkompenserai ma (ille. - J'emmimerai mes fdues. - Tu respectes ta mere. - Je suis parti
avec mes amis; avec mon frere; avec ma sceur; avec mes amies. - tcrivez ames amis;
a a
ecrivez mon frere ; ecrivez ma sceur; ecrivez ames amies. - Tu enverras cette lettre ton a
p'atron. - Travaille pour tes parents, pour ton pere, pour ta mere. - Regarde ton frere. -
'tcoute tes parents. - Respecte ta mere.
VIII) ~crivez a I'imperatif affirmatif : Ne lui reponds pas. - Ne I'appelle pas. - Ne les interroge
pas. - Ne va pas avec lui. - Ne leur donnez pas de livres. - Ne comptez pas sur elles.-
Ne les regardez pas. - Ne la retiens pas.
74 LEQON 27
GRAMMAIRE -----------------,
I - us pronoms personnels reflechis
Je me lave.
Quand Ie sujet fait l'action sur lui-meme, Ie pronom complement represente la
m6me personne que Ie sujet. L'action revient, est renvoyee, est reflechie sur
Ie sujet qui l'a faite, comme la lumiere est reflechie parle miroir. Le verbe est
pronominal, Ie pronom complement est reflechi.
A la 3e personne, Ie pronom reflechi a des formes speciales: se et soi.
a) lliJ
(1) Pierre se lave (Pierre lave ... qui? -
Pierre) = singulier.
(2) Les enfants se lavent (Les enfants lavent... qui - les enfants) = pluriel.
(3) Pierre se lave les mains (Pierre lave les mains ..... a qui? - a Pierre).
se peut done etre objet direct (1), (2), ou objet indirect (3).
se !1st singulier (1), (3) ou pluriel (2).
b) I soi I
Chacun travaille pour soi. - On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
- Personne n'est tout a fait content de soi.
soi represente g{meralement les sujets suivants : on, chacun, personne.
nne se place pas avant Ie verbe, et suit toujours une preposition au Ie mot que.
II - Sens rec1proque
Pierre et Paul se battent (= Pierre bat Paul et Paul bat Pierre).
lei, Ie verbe pronominal a un sens reciproque. Ce sens est parfois precise par:
entre eux, au reciproquement, au mutuellement, au l'un l'autre, les uns les autres:
Pierre et Paul se regardent mutuellement (ou I'un I'autre).
)
M. Vincent peut profiter d'une place qui jus-
tement vient d'etre rendue. Vne heure apres,
il est conduit en autocar m.) a l'aeroport (m.)
---
avec les autres passagers .
.0 L'avion de Paris les y attend. C'est un
$ . -quadrimoteur a reaction (f.); l'hOtesse de
~l'air les accueille en souriant et leur indique
leur place. r: quip- e (m.) : pilote (m.),
navigateur (m.):radio (m.), s'est deja assis
(ij a son poste. Les quatre moteurs (m.)
ont se mettre en marche. Apres avoir Un avion de transport.
route sur la piste d'envol, l'appareil va
decollet; ... BientOt, i1 atterrira a Orly et M. Vincent sera enfin aupres de sa femme.
. EXERCICES ~
I) Dites en d'autres termes : Voila M. Vincent qui s'adresse a I'employe. Je crains que to utes
les places ne soient retenues. Je dois partir aujourd'hui. Je vais vous conduire aupres du direc-
teur. M. Vincent est conduit en autocar a I'aeroport. L'appareil va decoller.
II) Trouvez dans Ie texte : a) deux propositions contenant un verbe pronominal de sens reci-
proque; b) deux propositions contenant un verbe pronominal de sens passif. Exprimez
ces quatre idees sous une forme differente, en imitant les exemples de la lec;on (p. 74, II, III).
III) Mettez dans des phrases les verbes suivants, a
la 3e personne du teminin singulier du passe
com,pose : se baigner; se promener ; s'enrichir; s'amuser; se tromper.
IV) Dans les phrases suivantes, dites si Ie verbe est retlechi ou reciproque; dites
quelle est la fonction du 2e pronom : Nous nous habillerons. - lis se disent bonjour. _
Vous etes-vous deja rencontres? - Tu te baignes. lis se salueront. - Elle se lave la
figure. - Je me suis rase. -'Nous nous raserons la barbe. - Elles se sont rencontrees dans
I'avion. - Tu t'es fait du mal. - lis se
firent des signes amicaux. - Je me ferai
medecin.
V) Analysez: a) les pronoms personnels
b) les adjectifs possessifs du dernier
paragraphe de la lecture.
VI) Mettez un verbe pronominal de sens
passif : On voyait de loin les bureaux de la
Compagnie. - On fait tres vite Ie voyage de
Marseille a Paris. - Le voyage a eM tres vite
fait. - L'avion etait entendu de loin. - On
reconnaissait facilement Ie bruit du moteur.
- A cause du brouillard on voit malla terre.
- Le bois est moins employe qu'autrefois
dans la construction des avions. - On ne
paie pas les voyages en avion beaucoup
plus cher que les voyages par Ie train.
A I'aeroport. VII) Redaction: t.tes-vous deja aIle en avion ?
- Que pensez-vous des voyages en avion ?
Verbe craindre: Je crains, tu crains, it craint, nous craig nons, vous craignez, its craignent.-
Je craindrai. Je craignais. J'ui craint. Je craignis.
76 LEQON 28
GRAMMAIRE -----------------~
I - Place des pronoms personnels retlechis
I) Je me lave. (me = objet direct.)
11ne se lave pas les mains. (se = objet indirect.)
Ne te lave pas. - Quand te laves-tu '! - Quand se lave-t-il?
Le pronom retlechi (objet direct ou indirect) se place generalement juste
avant Ie verbe, comme Ie pronom non retlechi (legon 25) :
a) dans la phrase affirmative, sauf si Ie verbe est a l'imperatif - voir 2).
- b) dans la phrase negative - c) dans la phrase interrogative.
2) Lave-toi (toi = objet direct). - Lave-toi les mains (toi = objet indirect).
Dans la phrase affirmative a l'imperatif, Ie pronom retlechi se place apres
Ie verbe, comme Ie pronom non retlechi (legon 26, 5). C'est alors un
pronom tonique.
A la c1inique
Des son arrivee a Paris, M. Vincent s' est rendu [rJ ala clinique ou 1'0n a transporte
sa femme. Vne infirmiere Ie rassure aussitot : Pourquoi vous inquietez-vous? L'etat
de Mme Vincent est excellent. Le medecin va vous Ie dire ... Le voici justement. -
Bonjour, docteur, dit M. Vincent. Ma femme a-t-elle beaucoup souffert*? Se sent-elle
vraiment bien? - Tranquillisez-vous. Maintenant, elle ne court aucun danger. Mais
elle vient d'avoir une crise d'appendicite aigue [2]. Hier deja, elle s'etait sentie lasse [3J. ,'.tf~
Et ce matin, quand elle s'est reveillee, elle avait de la fievre et souffrait de douleurs (f.) [4]
au cote droit du ventre; elle s'est mise a vomir. Le diagnostic etait facile; j'ai
telephone immediatement a un chirurgien de m~~<lmis. Nous nous sommes dit qu'il
fallait operer d'urgence la malade, sans afteridre votre retour. L'operation (f.) s'est
'Verbe souffrir :Je 8ouftre, tu souftres, it souftre, nous souftrons, vous souftrez, iis souftrent.
- Je souftrirai. Je 8ouftrais. J'ai souftert. Je souftri
VINGT -HUITIEME LEQON 77
e
fort bien passee [5] : pas de
comPlications (f.) a craindre.
Bientot Mme Vincent sera sur
pied ... - Je vous remercie, doc-
teur, du devouement avec lequel
vous l' avez soignee. - Vous pou-
vez voir Mme Vincent des main-
tenant. Elle est encore sous l' effet
de 1'anesthesie (f.). Mais elle va
bien. Elle restera encore une
semaine a la clinique : Ie chirur-
gien viendra tous les jours exa-
miner son pansement. Puis, elle
rentrera chez vous; je lui ordonne-
rai quelques medicaments (m.) qui
lui donneront des forces (f.). Sa
convalescence sera courte , et Une operation chirurgicale.
dans trois semaines, elle sera completement retablie [6].
[1] = Est aue. - [2] Aigu, aigue [prononeez e-gu,. mais dans: la fatigue, prononeez -fi9J, sens
generaL = pointu : ee eou/eau est aigu, Les enfants poussent des eris aigus, j'ai des douLeurs aigues. - [3J Fafi-
guee (las, Lasse). - [4J Souflrai! a oause de douLeurs. - [5] Se passer = avoir lieu, se laire. - [6] = Guerie.
~ EXERCICES ~
I) Exprimez en d'autres termes : L'etat de Mme Vincent. Le diagnostic etait facile; d'urgence;
elle ne court aucun danger; elle sera bient6t Sl,Jrpied. Je lui ordonnerai quelques medicaments.
II) Relevez, au bas de la page 76, une phrase contenant un verbe pronominal reciproque;
quelle est la fonction du pronom retlechi ? (v. grammaire p. 76, II).
III) Conjuguez a toutes les formes de I'imperatif negatif, puis de I'imperatif affirmatif : se
rendrea a
la c1iniqqe ; se lever; se mettre lire.
IV) Dans les phrases suivantes mettez Ie verbe au passe compose, en faisant les accords
convenables : a) Ma mere (se rendre) a la clinique. - Ma sante (s'ameliorer). - Tous les
membres de la famille (se tranquilliser) entin. - La malade (se mettre) a vomir. - Les jours
suivants (se passer) tres bien. - Elle (se reveiller) de tres bonne humeur. b) Repetez les
memes phrases au plus-que-parfait.
V) Dans les phrases suivantes mettez Ie verbe au passe compose en faisant, s'il ya lieu, les
accords convenables : Mon ami et moi, nous (se revoir) ce matin. - Nous (se montrer) des
photos de vacances. - Nous (se preter) des livres. - Ton frere et toi, vous (s'acheter) un canot.
- Elles (se montrer) tres aimables. - Elles (se promettre) de s'ecrire. - Elles (se serrer) la
main et (se dire) au revoir. - Vous (se donner) de la peine pour faire votre travail. - Elle (se
blesser) a la main. -lis a
(se presenter) I'un I'autre. - Nous (se raconter) nos voyages.
VI) Refaites les phrases suivantes en rempla<;:antles mots en romain par: Ie (neutre), en ou y;
(ces pronoms n'occuperont pas la meme place que les noms). Je vous remercie de votre devoue-
ment. - Je sais que vous avez soigne ma femme avec devouement. - Quand je repense ce a
telegramme je suis encore emu. - Je ne lui donnerai pas beaucoup de medicaments. - Elle
fut courageuse. - Elle est fatiguee de la clinique. - Elle est encore fatiguee. - Seras-tu
chirurgien?
VII) Dites I'espece, la forme (Ie genre, Ie nombre, la personne, Ie temps, etc.) et la fonction des
divers mots de cette phrase: Je vous remercie du devouement avec lequel vous I'avez soignee.
78 LEQON 29
GRAMMAIRE --------------------,
_, T' \
[I] Vous vous Irompez, va us I!les dans l'erreur. - [2] Je maigris=Fj'engraisse, au je grossis.
[3J Expression Ires cOllranle el famitUre = je suis pris! (au: it est pris!) - c'esl fail! - [4] pron. psikiatr.
~ I Conversation I ' v. p. 207.
~ EXERCICES .
I) Dites Ie genre, Ie nombre et la fonction des pro noms en italique.
II) Refaites la phrase: L'opticien, lui ... , a ordonnees : mettez au pluriel opticien et oculiste.
III) Trouvez et ecrivez les questions correspondant aux reponses que void: Ce sont les
oculistes qui soignent les yeux. - Ce sont les yeux que les oculistes soignent. - Les lunettes
sont fabriquees par les opticiens. - L'ordonnance est faite par Ie medecin. - Qui, il y a moins
de tuberculeux qu'autretois. - Qui, Ie cancer est un mal tras grave. - J'ai mal depuis ce
matin. -II a eternue deux fois. - C'est chez Ie medecin qu'if court. -II a crache du sang.
IV) Conjuguez au present et au plus-que-parfait les verbes : vendre, s'endormir : 1 la forme a
negative, 2 a
la forme interrogative. Soulignez les pronoms sujets.
V) Ecrivez six fois chacune de ces phrases, en changeant chaque fois la personne du pronom
complement: Le medecin m' (t' ...) a effraye. - Le medecin m' (t' ...) a fait peur. - 1) la a
forme affirmative; 2) a
la forme negative.
VI) Meme exercice pour la forme interrogative: M'a-t-il effraye? - M'a-t-if fait peur?-
Soulignez chaque fois Ie pronom complement.
VII) a) Remplacez les noms complements par des pronoms : Vous renoncez a votre voyage. -
Vous parlez de vos voyages. - Vous souriez avos ennemis. - Tu parIes a
Andre. - Vous
ecrivez a
vos voisins. - Tu ecris a
Marie. - Tu souris aces enfants. - Tu parIes ma a
a a
mere et ma tante. b) M~ttez les phrases ainsi transformees : 10 I'imperatif affirmatif;
2 a I'imperatif negatif.
VIII) Ecrivez les phrases suivantes avec un pronom complement de la 1re personne du pluriel,
de la 3e personne du singulier et du pluriel : Interroge-moi. - Reponds-moi. 10 la forme a
affirmative; 2 a la forme negative.
80 LEQON 30
GRAMMAIRE -------------------.
Place des pronoms personnels (fin)
Phrase a I deux I pronoms complements
A) Phrase affirmative:
Voici un livre Tu me Ie donneras. - Je Ie lui rendrai.
Voici des livres : Vous nous les donnerez. - Nous les leur rendrons.
-
objet indirect
me
te
_-------
~...
objet
Ie
direct
lui
se la leur
nous les
vous --:-;--.,.-~-~v-.-__:_':'__::___:_~-
objet direct objet indirect
se
Pillcez les pro noms de la Ire colonne avant ceux de la 2e; ceux de la 2e avant
ceux de la 3e *.
Y et EN se placent toujours les derniers, juste avant Ie verbe :
Je lui en donne. Je l'y invite.
B) Phrase negative: La place des 2 pronoms complements reste la m6me.
La negation ne... pas encadre Ie groupe : pronoms
complements +
verbe simple (ou auxiliaire) :
Tu I ne I me Ie donneras I pas I. Tu I ne I me I'as ~ donne.
De meme quand la phrase est a l'imperatij negalit :
~ me Ie rends ~. ~ m'en donne ~.
C) Phrase interrogative: La place des 2 pronoms complements reste la m6me,
mais Ie pro nom sujet passe I apres lIe verbe
Me Ie donneras-tu 7 M'en donnes-tu 7
D) Imperatif affirmatif: Les 2 pronoms passent I apres lIe verbe dans l'ordre:
1 objet direct; 2 objet indirect.
Les formes sont celles de la legon 29, II :
Donne-Ie-moi - Donne-Ie-Iui.
La encore, y et en se placent les derniers : Donne-m'en
O,l encore: placez les pronoms dans l'ordre numerique (1", Z', 3' pers.) :
Ce livre, je me l'attribue ,. je Ie Ie donne; tu me Ie donnes.
Pour deux pronoms de 1a 3' personne, 1'ordre sera: 1. objet direct. Z. objet indirect: je I lui donne.
TRENTIEME LEVON 81
Spectacles et distractions
J'ai ete autorisee par Ie medecin a faire demain
rna premiere sortie, dit Mme Vincent a son mario
Ilne reviendra plus; voici la note d'honoraires (m.)
du chirurgien; tu la lui regleras Ie plus tOt pos-
sible [rJ ... Enfin, je suis contente d'etre maintenant
bien portante. - Ne t'es-tu pas trop ennuyee pen-
dant ta convalescence (f.) ? - Non, grace a mon
phono, ames disques (m.) et surtout a mon poste
de television (f.) ; tu as bien fait de me l'offrir pour
mes etrennes. Il marche parfaitement ; les images La television.
sont tres nettes, Ie son est excellent, et les emissions
sont interessantes ... D'ailleurs, la radio aussi retransmet de beaux concerts; j'ai
entendu hier la Symphonie avec chreurs (m.) de Beethoven, puis la Sonate pour
piano et violon de Cesar Franck; elle etait admirablement jouee par un violoniste
italien: quel virtuose! Ce concert etait dirige par un grand chef d'orchestre fran<;ais.
- Quand tu auras repris des forces, nous irons au spectacle. Veux-tu consulter les
programmes (m.) de la semaine prochaine? Je te les ai apportes. - Lis-moi ceux des
theatres, veux-tu ? - Mardi, l'Opera donne Ie Prince igor du compositeur russe
Borodine, avec les celebres ballets (m.) de Moscou. - Il n'est pas question [zJ d'aller
a l'Opera; quand nous avons assiste, il ya six mois, a la representation de Faust,
tu t'y es endormi! Que joue-t-on a la Comedie-Fran<;aise? - Mardi, TartufJe de
Moliere, mercredi Britannicus de Racine. Que preferes-tu, la comedie ou la trage-
die? - J'aimerais mieux la comedie. - Bon, je vais louer deux fauteuils d'or-
chestre pour mardi.
[1] Attention! Les pillS grands possible, les meilleurs possible. - [2] Je n'ai pas envie de, il ne s'agil
pas de... . Pour la \ conversation \. v. p. 207.
~ EXERCICES ~
I) a) Dites Ie genre, Ie nombre et la fonction des pronoms personnels en italique. b) Refaites
les propositions en remplac;:ant par un nom Ie pronom qui represente une chose.
II) Conjuguez a toutes les personnes du present de I'indicatif : a) Je me souviens du Canada.
- Je m'en souviens. b) Je me rappel/e Ie Canada. - Je me Ie rappel/e.
III) a) Remplacez les noms en romain par des pronoms personnels complements, en faisant
attention a la fonction : Tu me donnes Ie livre. - Tu me donnes la bicyclette. - /I achete
des disques. - Tu nous preteras ton phono. - Vous nous montrerez les photos. b) Mettez
les phrases ainsi transformees a
la forme negative. c) Mettez-Ies a
la forme interrogative
(inversion). d) Mettez-Ies (sauf la 3e) a I'imperatif affirmatif.
IV) a) Remplacez les noms en romain par des pronoms personnels complements, en faisant
attention a la fonction : Tu donnes Ie livre a ton frere. - Tu donnes la bicyclette a ta soour.
- Vous montrez la photo a
votre mere. - Vous montrez les photos votre mere. - Vous a
montrez les photos a vos parents. Mettez les phrases ainsi transformees b) a la forme
negative, c) a la forme interrogative (inversion). d) Mettez-Ies a I'imperatif affirmatif.
V) a) Remplacez par en ou y les noms en romain : Tu me donnes du travail. - Tu nous pretes
des disques. - Tu leur envoies des fleurs. - Tu attaches une fleur a ta boutonniere. - Tu
ajoutes de I'eau a ton vin. b) Mettez les phrases ainsi transformees a la forme negative.
c) Mettez-Ies a
la forme interrogative (inversion). d) Mettez-Ies a
I'imperatif affirmatif.
I Texies comph~meniaires. Le<;ons 24 a 30, I
UNE CUISINIERE FRANC;:AISE
1. = Bienta\. - Au revoir, 11 tantot = au revoir, 11 bientat, tains liquides (11 extraire I'alcool du vin, par ex.). Honorine
11 cet apres-midi. - 2. = qui ne se trompe jamais. - ressemble 11 un chimiste dans son laboratoire. -5. La voix
Dieu est infalllib!e. - 3. Les fruits sont mOrs, ils sont est etouffee quand on parle tout bas. Les pas sont etouf
arrives it maturite. - 4. Appareils servant 11 distiller cer- fes, si on marc he avec precaution, pour ne faire aucun bruit
JEUX AVEC LA MORT
t. Nom d'un avion fran~ais 11 reaction. - 2. Chute trice fran~aise, beJle-fiJle d'un President de la Republique.-
verticale. - 3. Ascension verticale. - 4. Celebre avia- 5. EJle avait monte verticalement, com me une fusee.
LEQONS 24 A 30 83
1. II tom bait, en tournant sur luimeme. - 2. 765 kilo France. - 4. Contre toutes les difficultes.
metres Ii I'heure. - 3. Centre d'aviation du Midi de la
84 TEXTES COMPLEMENTAIRES
L'ATTENTE
(A Bueno$ Aires, la femme de I'aviateur Fabien, qui pilole un appareil de Iigne, telephone b
I'aerodrome; elle veut savoir des nouvelles.)
La femme de Fabien telephona ( ... ). Fabien a-t-il atterri?
Le secretaire qui I'ecouta se troubla1 un peu : Qui parle?
- Simone Fabien.
- Ah! une minute ...
Le secretaire, n'osant rien dire, passa I'ecouteur au chef de bureau: Qui est la?
- Simone Fabien.
- Ah! ... Que desirez-vous, Madame?
- Mon mari a-t-il atterri?
II y eut un silence qui dut paraitre inexplicable, puis on repondit simplement : Non.
- II a du retard?
- Oui ...
II y eut un nouveau silence. Oui ... du retard.
- Ah! ...
C'etait un Ah! de chair blessee. Un retard, ce n'est rien ... ce n'est rien ... mais quand il se
prolonge ... Ah!. .. Et a quelle heure sera-t-il ici?
- A quelle heure il sera ici? Non ... nous ne savons pas.
Elle se heurtait maintenant a un mur2 Elle n'obtenait que I'echo meme de ses
questions.
Je vous en prie, repondez-moi! OU se trouve-t-il? ...
- OU il se trouve? Attendez ...
Cette inertie lui faisait mal. II se passait quelque chose, la, derriere ce mur.
On se decida : II a decolle de Com mod oro a dix-neuf heures trente.
- Et depuis?
- Depuis ... Tres retarde... tres retarde par Ie mauvais temps ...
- Ah! Ie mauvais temps ...
( ... ) La jeune femme se rappela soudain qu'i1 fallait deux heures a peine pour se rendre de
Commodoro a Trelew. Et il vole depuis six heures vers Trelew! Mais il vous envoie des
messages! Mais que dit-il? ...
- Ce qu'i1 nous dit? Naturellement, par un temps pareil ... vous comprenez bien ... ses
messages ne s'entendent pas.
- Un temps pareil!
_ Alors, c'est convenu, Madame, nous vous telephonons3 des que nous savons3 quelque
chose.
- Ah! vous ne savez rien ..
- Au 'revoir, Madame ...
- Non! non! Je veux parler au Directeur!
- M. Ie Directeur est tres occupe, Madame, iI est en conference ...
1. Le secretaire est embarrasse, il ne sait pas ce qu'il doi! est un obstacle qu'on ne peut franchir; au sens figure on
repondre : il se trouble, il est trouble. - L'enfant qui fait se heurte a un mur quand on rencontre une difflculte
un mensonge devienttout rouge, il se trouble, - 2. Un mur infr1\nchissable. - 3. Present employe pour Ie futur proche.
LEQONS 24 A 30 85
LE DONNEUR DE SANG
II me semble, docteur, que vous avez parle de transfusion?
- Oui! Eh bien?
- II s'agit d'une transfusion de sang?
- Bien sur.
- Je peux donner Ie mien.
Le docteur se tourna tout a fait et regarda Chavegrand en
face. II enveloppa son interlocuteur1 d'un coup d'<Bil severe et
poursuivit :
Vous n'etes pas bien robuste pour gaspiller votre sang. Et
puis, je n'ai pas votre analyses
... Donnez-moi votre doigt. Rien qu'une goutte, pour commen-
cer. Un peu de patience ... Mais ... Mais c;:ava. Vous etes, sans Ie
savoir, un donneur universei3. Enlevez votre blouse, monsieur Chavegrand. J'accepte Ie sang.
Allons, vous autres, la seconde table. Et I'appareil de Tzank4 La boite est prete, comme toujours.
Bien. Les tubes de caoutchouc. De I'iode. Une petite table, pour moi, entre Ie donneur et Ie
receveur. Un tabouret pour moi. Bachir6, trouves-tu facilement les veines?
On a ferme les portes de la salle. Deux ou trois infirmiers s'empressent. Simon Chavegrand
vient de s'etendre sur une table. On Ie couvre d'un drap, on lui fixe les jambes avec une sang Ie et,
de la tete, il fait signe que c'est suffisamment serre. On a denude son bras jusqu'a I'epaule. Un
bras maigre, sur lequel on fait, avec Ie lien, saillir des n<Buds de veines. Le docteur vient pres de
Simon et lui caresse la joue avec Ie dos de la main, d'un air distrait. Puis il enfile des gants
propres et s'assied a sa petite table. Simon sent une piqure au bras. Peu de chose.
Le docteur grogne : Vous n'aurez pas a souffrir aavantage. Vous Ie voyez : ce n'est pas Ie
martyre. Simple comme bonjour.
Simon ne repond rien. II etait pret a souffrir davantage. L'appareil est en place. Le docteur
commence tres doucement a man<Buvrer la seringue qui s'emplit de liqueur pourpre6
De I'autre cote du docteur, Hassine dort. On I'a recouvert d'un drap qui se souleve faiblement
avec la respiration. Son bras droit est la, pres du bras gauche de Simon.
Une sensation de vide presque delicieuse gagne de proche en proche la personne de Simon.
I: sait qu'il est attache sur la table; pourtant, il a peur de tomber. II n'ose pas dire qu'il va tomber.
Simon est la, lie sur une table. Dure, tres dure, la table. Depuis combien de temps? OU est
Simon? Que fait Simon? Quel est done cet homme que I'on appelle Simon? Des images
troubles et bousculees traversent la pensee de Simon. II perc;:oit une voix lointaine qui dit, a
travers Ie brouillard : Quatre cents centimetres cubes, c'est peut-etre assez? Et Simon
entend une autre voix qui dit avec ivresse : Prenez, prenez encore, docteur! C'est la voix
de Simon? Ou de qui, mon Dieu, de qui?
Soudain, une petite secousse7 au bras. Comme une piqure, encore. Le docteur dit : Ca va
bien. Une compresse et une bande.
Simon ouvre lourdement les yeux. II dit, d'une voix qu'il ne reconnait pas lui-meme :
C'est fini? Alors, je peux m'en aller?
Une autre voix souffle a I'oreille de Simon:
1. = Celui qui parle avec un autre. - 2. L'analyse de II toutes les maladies. - 4. Apparei I utilise pour la trans
votre sang. - 3. Qui peut donner son sang 3 tout autre fusion du sang. - 5. L'aide (m.) du docteur. - 6. Rouge
homme. II ya peu de remedes universels = qui conviennent fonce : c est du sang.- 7.11 sent u ne secousse, I I est secou9.
86 TEXTES COMPLEMENT AIRES
Mais non! Vous n'iHes pas si costaudt, mon bon. Vous ne partirez que ce soir ou demain
matin. On est en train de vous preparer un lit et on va vous donner boire. a
- C'est <;:a.Oui. Merci. J'ai soif.
G. DUHAMEL, Tel qu'en lui-meme. (Mercure de France.)
UNE CONSULTATION CHEZ UN M~DECIN DE CAMPAGNE
Knock. - Ah! voici les consultantsl ( ) C'est vous qui ~tes la premiere, madame? (II fait
entrer la dame en noir et referme la porte.) Vous etes bien du canton?
La Dame en nair. - Je suis de la commune.
Knock. - De Saint-Maurice me me?
La Dame. - J'habite la grande ferme qui est sur la route de Luchere.
Knock. - Elle vous appartient?
La Dame. - Oui, a man mari, et a moi.
Knock. - Si vous l'exploitez2 vous-meme, vous devez avoir beaucoup de travail?
La Dame. - Pensez! monsieur, dix-huit vaches, deux breufs, -deux taureaux, la jument et Ie
poulain, six chevres, une bonne douzaine de cochons, sans compter la basse-cour.
Knock. - Diable! Vous n'avez pas de domestiques?
La Dame. - Dame si3 Trois valets, une servante et les journaliers dans la belle saison.
Knock. - Je vous plains. \I ne doit guere vous rester de temps pour vous soigner.
La Dame. - Qh! non.
Knock. - Et pourtant vous souflrez.
La Dame. - Ce n'est pas Ie mot. J 'ai plutot de la fatigue.
Knock. - Qui, vous appelez <;a de la fatigue (II s'ap-
proche d'elle.) Tirez la langue. Vous ne devez pas avoir
beaucou p d 'appetit.
La Dame. - Non.
Knock. - Vous etes constipee.
La Dame. - Qui, assez.
Knock (if I'ausculte). - Baissez la tete. Respirez.
Toussez. Vous n'etes jamais tomMe d'une echelle, etant
petite4?
La Dame. - Je ne me souviens pas.
Knock (illui palpe et lui percute Ie dos, lui presse brus-
quement les reins). - Vous n'avez jamais mal ici, Ie soir,
en vous couchant? Une espece de courbature?
La Dame. - Qui, des fois.
Knock (if continue de I'ausculter). - Essayez de vous
rappeler. Ca devait etre une grande echelle.
1. Les malades qui vont consulter Ie medecin sont des charbon est une exploitation industrielle. - 3. = Bien sOr;
consultants; Ie medecin leur donne une consultation. - expression surtout provinciale. qui donne plus de force a
2. Une ferme est une exploitation agricole; une mine de une affirmation. - 4. Ouand vous etiez petite.
LEQONS 24 A 30 87
1. Qui a sub; Ie choc. - 2. Le predecesseur du docteur 20.000 francs anciens, au 200 Nouveaux francs. - 5. - qui
Knock. - 3. = Convenab!es. - 4. La piece date de coOtent (Ia:ngage familier).
1923: if faudrait, aujourd'hui, compter 40 fois plus. soit
88 LEQON 31
~ EXERCICES .
I) . ~crivez une partie de la lecture (depuis : (( Co'mme chaqueannee ... jusqu'a la fin), en mettant
tous les verbes : 10 au passe compose. - 20 au passe simple.
II) Completez les phrases suivantes en faisant accorder les verbes entre parentheses. Vous
mettrez chaque verbe au temps qui vous conviendra : 1/ (y avoir) beaucoup de touristes sur
la Cote d'Azur. - Beaucoup de touristes (visiter) la Cote d'Azur. - La foule (crier) de toutes
ses forces: (( Les voila I ils arrivent I }) ce (etre) les chars, ce (etre) eux, ce (etre) Ie cortege. -
Un grand nombre de spectateurs (regarder) passer Ie cortege. - Ni la pluie, ni la neige, ni Ie
vent, ni {'orage ne les (empecher - au conditionnel present) de regarder.- Une foule de
chars (defiler) sous Ie soleil. - Ton frere et toi (pouvoir) rester encore. - Moi, je (s'en aller) ;
ces cris et ces bousculades me (fatiguer).
III) Faites I'accord des verbes entre parentheses: a) Un coq, entoure de ses poules (picorer-
present) dans la prairie voisine. - Un coq et ses poules (revenir - imparfait) tranquillement vers
Ie poulailfer. - Un jeune berger, pres de son chien (surveiller - imparfait) de {'ceilles brebis. -
a
Un jeune berger et son chien (jouer - present) dans {,herbe, {'ombre d'un poirier. - Le pere
et Ie fils (partir - passe compose) pour la peche. - Le pere (revenir - present) de la riviere avec
son fils. b) Une foule de sporti(s (prendre - passe compose) Ie train pour les sports d'hiver.-
Une multitude de skis (se dresser - imparfait) sur les quais de la gare. - Un grand nombre de
parents (venir - plus-que-parfait)accompagner leurs enfants. -1/ ne (y avoir - passe simple)
pas assez de wagons pour tout Ie mon'de. - Une quantile de trains de neige (partir - passe
. compose) Ie meme jour.
IV) Faites I'accord des verbes en romain : a) Beaucoup d'efforts (etre necessaire - present) pour
faire de bonnes etudes. - Beaucoup d'etudiants (choisir - present) la medecine. - Peu de
romans me (paraTtre - passe compose) aussi interessants que celui que je viens de Iire.-
Trap d'automobilistes (conduire - present) avec imprudence. - b) Remplacez Voici par
C'est. Faites I'accord du verbe s'il ya lieu. Voici un cheval. - Voici des Iivres. - Nous voici.
- Les voici qui viennent. - Voici un gros nuage qui passe. - Le voici qui descend. - Les voici.
Verbe eteindre : J'bteins, lu bteins, il bteint, nous bteignons, vous bteignez, Us bteignent.
- J'bteindrai, j'bteignais, j'ai bteint, j'bteignis. ~ ConversationI p. 208. I,
90 LEQON 32
GRAMMAIRE ------------------,
I - L'aeeord des partieipes (revision)
10 auxiliaire a) Nous avons dejeune (pas d'accord avec Ie sujel).
AVOIR b) Quels livres as-tu Ius?
(accord avec l' objel direct, parcequ'il precede Ie participe).
20 auxiliaire a) verbes non pronominaux :
ETRE Ils sont venus. - Les enfants sont aides par Ies parents.
(accord avec Ie sujel).
b) verbes pronominaux :
EIle s'est brOlee: Accord avec Ie pronom reflechi, s'il est
objel direct. - EIle s'est brOle fa main: Pas d' accord, si Ie pro-
nom reflechi n' est pas objet direct (v. Ie<.<on
28).
En Corse
En trois quarts d'heure l'avion fait Ie trajet de Nice a Ajaccio : les cOtes de
Provence sont encore visibles dans Ie lointain et deja Ie quadrimoteur vole au-dessus
de !'ile, couchee dans la mer violette. La Corse merite bien d' etre appelee l' Ile de
Beaute . La baie d'Ajaccio est une des plus belles du monde, avec celles de Rio et de
Naples. Des rochers rouges et roses dominent la mer. Mais a l'interieur, les paysages
ne sont pas moins grandioses : sur les premieres pentes, Ie maquis etend son
epaisse vegetation d'arbustes (m.) et de buissons (m.), que traversent d'etroits
sentiers. Plus haut, vaus trouverez de grandes fon~ts, riches en chataigniers et
en chenes; plus haut encore, des pics de deux mille metres. Vaus rencontrerez, sur votre
route, des villages de montagnards et leurs vieilles maisons en pierres seches [I J,
TRENTE-DEUXIEME LEQON 91
~ EXERCICES ~
I) Expliquez: a) pourquoi. Ie participe est invariable dans les passages suivants: Les gens
ont conserve lestraditions de I'hospitalite. - Apres avoir venge un meurtre. - Les gendarmes
se sont donne la peine de lespoursuivre. b) pourquoi Ie participe est accord~ dans: La Corse
a
merite d}~tre appelee 1'1Iede Beaule. - Gar90ns que leur temperament avait pousses la vengeance.
II) a) Trouvez dans la lecture les expressions formees par la preposition en suivie d'un nom.
Mettez chaque fois entre parentheses la fonction du nom. Ex. : en avion (moyen); b)
Mettez dans de co.urtes phrases en avec ses diverses valeurs : preposition (lieu, temps,
matiere, moyen, maniere) ; adverbe de lieu; pronom personnel.
III) ~crlvez Ie partlcipe dans les phrases suivantes : (faire)
Quels'beaux voyages nous avons ... - Avez-vous ... votre valise?
- (entendre) Vous avez ... les cris de mon fils? - Oui, nous
les avons ... - (pecher) Mes amis ont ... de nombreuses truites.
- Les truites qu'ils ont ... etaient excellentes. - (recevoir)
Quelles nouvelles M. Vincent a-t-il ... du Canada? -II a ...
de bonnes nouvelles; il est en train de lire les lettresqu'il
a ... - (construire) Combien a-t-on ... de barrages dans la
valtee du Rh6ne? - Combien de barrages a-t-on ... dans
Ie Massif Central? - (comprendre) 'A-t-il ... mes explica-
tions. - Mes explications, les a-t-il ... ? - (couvrir) Pourquoi
n'as-tu pas ces marmites ? - Je ne sais pas pourquoi je ne
les ai pas - (offrir) Quels jouets a-t-on ... a
Helene pour
son Noel? - On lui a ... de belles choses. - (voir) Avez-
vous ... les animaux du Zoo? - Non, je ne les ai pas ...
IV) Mettez au passe compose, dans les phrases suivantes,
les infinitifs entre parentheses. Nos camarades (partir) ce
matin pour la France; its (s'embarquer) une demi-h'eure
avant Ie depart. - Helene et Denise (s'apercevoir) de loin;
elles (se faire) des signes de la main; puis el/es (s'embrasser)
et se (mettre) a causer. Elles (seraconter) beaucoup d'his
toires et (se montrer) des photographies de vacances.
GRAMMAIRE
I
b) comple- pare.
ment d'un
nom (qualilC) des pierres aux teintes (matiere) une robe de laine.
grises (= qui ont des teintes ... )
~ EXERCICES ~
I) a) Trouvez dans la lecture des complements introduits par iI (au, aux) suivi d'un nom:
1) complement du lieu ou on est; 2) du lieu ou on va; 3) complement detemps; 4) complement
d'objet indirect; 5) complement d'un nom; b) Mettez dans des phrases ii, au, aux, suivis :
1) d'un infinitif objet; 2) d'un nom objet indirect; 3) d'un nom complement de maniere.
II) a) Trouvez dans la lecture des complements introduits par la preposition de (du, des)
suivie d'un nom: 1) comf.lement de moyen ou de maniere; 2) complement d'un nom (matiere) ;
3) complement d'adjecti . b) Mettez dans de courtes phrases de suivi : 1) d'un infinitif objet j
2) d'un nom objet indirect; 3) d'un complement de lieu; 4) d'un complement partitif.
III) Completez les phrases suivantes par iI(au, aux), de (du, des), selon Ie sens ou I'usage : Est-ce
que tu es souvent sorti ... ton pays? - J'ai fini ... travailler. -1/ commence ... pleuvoir.-Preparons-
nous ... ecouter la comMie. - J'ai obtenu ... mon plue la permission ... voyager pendant quelques
jours. - Sers-toi .. dictionnaire pour verifier J'orthographe ... ce mot. - Annoncez ... tout Ie
monde la grande nouvel/e. - Je ne vous empeche pas ... sortir. - Dans les pierres et les buis-
sons, iI faut prendre garde ... serpents, il faut se mefier ... serpents.
IV) Meme exercice pour les phrases suivantes : Nous partirons ... Paris ... 8 heures et nous
serons ... Bordeaux ... 15 heures. - ... Bordeaux ... Paris iI y a environ 530 kilometres. - Pourquoi
parlez-vous ... une voix si haute? - Baissez la voix, ne parlez pas ... voix haute. -1/ parle ... un
air triste. - Vous souriez ... bout ... levres. - Nous nous retrouverons ... bout ... couloir. - Je
Ie regarde ... coin ... J'reil. - Attends-moi ... coin ... la rue. - Je ne fecris pas ... I'encre; je
t'ecris .. , crayon " je fecris ... un petit cafe. - 1/ est epuise ... fatigue. - /I est mort ... faim .
Verbe fuir: Je fUis, lu fuis, il fuit, nous fuyons, vous fuyez, tIs fuient.
- Je fuiral i je fuyais i j'ai ful i je fuis (ou, plus souvent : je m'enfuis).
94 LEQON 34
GRAMMAIRE ------------------...
Le condit/anne! present (revision et supplement)
a) Sens condilionnel:
1) [IJ j'avais Ie temps (maintenant), je voyagerais (maintenant)
(mais MIas! je n'ai pas Ie temps, done je ne voyage pas).
2) []I] j'avaisIe temps (un jour), je voyagerais (un jour)
(il est possible que je voyage un jour.)
L'action de voyager depend d'une condition exprimee par
mIl + l'imparfail de I'indicatif : si j'avais ...
ATTENTION 1
Si n'est pas toujours accompagne d'un verbe a I'imparfait de
I'indicatif et d'une proposition principale au conditionneI. Les 2 verbes
sont souvent a I'indicatif. L'aetion du verbe principal semble alors plus
certaine. - Si peut meme, alors, signifier quando Exemples :
1 - Si j'ai Ie temps, je voyagerai (jamais si futur I) +
(= il est tres possible que je voyage; possibilite plus grande
encore que dans a) 2).
2 - Autrefois, si j' avais Ie temps, je voyageais (= habitude)
(= quand j'avais Ie temps, etc.).
Dans ce dernier exemple, si j'avais a la valeur d'un veritable imparfait
de I'indicatif et non d'un conditionnel.
b) Affirmalion allCnuee: .Ie voudrais vous parler; vous devriez venir.
Le conditionnel dit les choses moins brutalement que l'indicatif je veux.
c) Fulur du passe:
.Ie crois que tu viendras. -.Ie croyais, j'ai cru, que tu vicndrais.
Apres un verbe principal a un temps passe, Ie futur s'exprime par
Ie presenl du condilionnel, que l'on appelle alors fulur du passe.
.
Lourdes
C'est un paysage grandiose qui s'offre aux voyageurs quand ils arrivent a Lourdes:
les hauts sommets des mont agnes dominent la ville, construite au bord d'un torrent.
Personne n'imaginait, il y a cent ans, qu'elle recevrait plus tard d'innombrables pele-
rins (m.) venus de tous les pays catholiques. Mais, en 1858, une petite bergere de
Lourdes eut une merveilleuse vision: la Vierge, mere du Christ, lui apparut dans
une grotte et fit jaillir LI] du rocher une source miraculeuse.
Depuis ce temps-la, les peterinages (m.) accourent au sanctuaire. Port~s sur des
brancards (m.), se trainant sur leurs bequi11es (f.), des malades qui voudraient obtenir
TRENTE-QUATRIEME LEQON 95
~ EXERCICES ~
I) a) Mettez : 1) a I'imparfait; 2) au futur Ie passage suivant : De longues processions ... des
prieres. b) Mettez Ie meme passage au plus-que-parfait (qui tombe et que portent devront
a
etre I'imparfait, pour exprimer la duree).
II) Mettez les verbes des phrases suivantes ala forme convenable. Dans les phrases 1 5, a
vous mettrez Ie verbe principal au conditionnel. Dans les phrases 6 a 8, au futur : 1. Si vous
(etre) a
Lourdes en ce moment, vous (entendre) Ie murmure des prieres. - 2. Si vous (voir) la
procession, vous (eprouver) une profonde emotion. - 3. Si vous (assister) un jour a
ce spectacle,
vous ne (sourire) pas. - 4. S'il n'y (avoir) pas de nuages, on (voir) Ie sommet des montagnes.-
5. Cet enfant (iHre) plus agreable a tout Ie monde, s'iI (etre) moins bavard. -6. Si tu _(vouloir)
venir avec moi, nous (aller) nous promener. -7. S'iI (fai re) beau demain, notre promenade (etre)
magnifique. - 8. Si tu (vouloir) me faire plaisir, tu (venir) avec moi,
III) Mettez les verbes au temps et au mode convenables. (Attention I si, dans ces phrases,
signifie : quand, lorsque, chaque fois que) C'etait un agreable compagnon. Sije (etre) de
bonne humeur, iI (plaisanter) et (rire) avec moi; si je ne (avoir) pas envie de parler, iI (rester)
muet comme une carpe; si je (sortir), il (vouloir) sortir; si je (preferer) rester a
la maison, iI y
(rester) aussi; si je (desirer) jouer aux cartes, aux echecs ou aux dames, iI (jouer); si j'(aimer)
mieux ecouter de la musique, il (prendre) son violon ; quel heureux caractere !
IV) ~r.rivez de nouveau les phrases de I'exercice III, en commen~ant ainsi : C'est un agreable
compagnon. Attention au temps!
V) Adoucissez, en employant Ie conditionnel, les phrases que voici : Je veux avoir une conver-
sation avec vous. - Je desire vous poser une question. -1/ est bon que tu fasses ton travail avec
soin. -1/ est souhaitable que vous ecoutiez davantage. - Voulez-vous ffumer la porte? - Pouvez-
vous me preter ce livre? - Etes-vous sourd? - Avez-vous peur? - 1/ faut que nous partions.
VI) a) Mettez les verbes entre parentheses au futur du passe: Je compris que je (pouvoir)
un jour retrouver ma patrie. - Nous avions dit que nous (s'en aller) dans quelques jours.-
Mes amis savaient qu'ils (partir) Ie lendemain. - Vous avez declare que vous (revenir) bient6t.
- J'esperais que nous vous (revoir) Ie surlendemain.
b) Transformez les phrases ci-dessus pour pouvoir mettre les verbes entre parentheses au
futur proprement dit : Ex. (Tu pensais que nous viendrions) : Tu penses que nous viendrons.
96 LEQON 35
GRAMMAIRE -------------------.
Le conditionnel passe
Autrefois, ~J j'avais eu Ie temps, j'aurais voyage.
L'aetion de voyager dependait, dans Ie passe, d'une condition (si j'avais
eu Ie temps) exprimee par Ie plus-que-parfait de I'indicatif. (Mais rien
ne s'est realise: je n'ai pas voyage.)
Formation:
On forme Ie co~ditionnel passe avec Ie conditionnel present de l' auxi-
liaire AVOIR ou ETRE -+ Ie participe passe.
a) Ia plupart des verbes b) quelques v. intransitifs
j'aurais -+ part. passe. je serais + part. passe.
J' aurais voyage Je serais sorti (e)
Tu aurais voyage Tu serais sorti (e)
II (eUe) aurait voyage II (eUe) serait sorti (e)
Nous aurions voyage Nous serions sorti (e)s
Vous auriez voyage Vous seriez sorti (e)s
lis (eUes) auraient voyage lis (eUes) seraient sorti (e)s
c) tous Ies v. pronominaux: je me serais -+ participe pass(~.
Je me serais promene(e) Nous nous serions promene(e)s
Tu te serais promene(e) Vous vous seriez promene(e)s
Il (eUe) se serait promene(e) Ils (eUes) se seraient promene(e)s
d) verbe etre: j'aurais ete... verbe avoir: j'aurais eu ...
~ EXERCICES
I) Transformez les 1re, 3e, ge phrases de la lecture, en les commenc;:ant ainsi : J'esplHe que
- 5i tu revenais avec nous .... - Tout Ie monde danse, je crois, sauf ..
II) Conjuguez au conditionnel passe les verbes : rester, inviter, recevoir, s'ennuyer. 1 a la
forme affirmative; 2" it la forme interrogative; 3 it la forme negative.
III) Mettez au temps et au mode convenables les verbes des phrases suivantes, au sujet de
la reception que les Legrand ont don nee it y a huit jours : 5i tu (etre) a
Paris la semaine
derniiHe, tu (venir) avec moi a la reception. - Si tu (venir) avec moi tautre jour, j'en (etre) bien
heureuse. - Si tu (pouvoir) assister a la reception, tu (ne pas s 'ennuyer) plus que moi. - Si
Ie champagne (ne pas couler) a
f1ots, la fete (me paraitre) moins gaie. - 5'i/ (ne pas yavoir)
de danses anciennes, les jeunes gens (ne rien regretter). - S'i/s (ne pas pouvoir) jouer au
bridge, que (dire) les vieux messieurs?
IV) Changez les temps des verbes de I'exercice III, en supposant que la reception sera donnee
dans huit jours par les Legrand. Remplacez la semaine dernifHe par la semaine pro-
chaine; I'autre jour par lundi prochain. (Ex: Si tu etais it Paris la semaine prochaine-, tu ...)
V) Employez Ie conditionnel d'affirmation attenuee : Tu dois epouser cette charmante jeune
fille. - Je veux assister a cette reception. - J' aime danser une valse. - Je peux vous
aider. - Je desire vous presenter mon fils. -/I faut appeler un medecin.
VI) Employez les prepositions necessaires : Je commence ... etudier ma ler,:on. - Je reussis
... bien danser. - Nous renonr,:ons ... jouer au bridge avec ces parten aires. - Mon frere
refuse ... assister au mariage de ma fille. - Vous habituez-vous ... votre nouvelle maison ?-
Permettez-moi ... vous inviter a
mon mariage. - Mes enfants s'amusent ... regarder des
images. - Je I' empecherai bien ... vous nuire. - Mes parents habitent ... Lille. - /I travaille
to us les jours ... 5 heures ... minuit. - !crirons-nous ... crayon ou ... tenere? - Les enfants
sautent ... joie. - D'oll venez-vous ? - Je viens ... la campagne.
VII) Aimez-vous danser? - Preferez-vous les danses modernes ou les danses anciennes? -
Pourquoi? - D(crivez des danses propres a votre pays.
98 LEQON 36
GRAMMAIRE -------------------;
Autres sens du conditionnel passe
a) affirmation attenuee, regret:
J'aurais voulu vous parler (mais je n'ai pas pu).
Present Passe
Je serais +- participe passe. J'aurais Me +- participe passe.
Je serais recompense(e) ... J' aurais ete recompense(e) ...
lis (elles) seraient recompense(e)s lls (elles) auraient ete recompense(e)s
[1] = est imprime (0. le,on 3). - [2] = A sa disposition, lout pres
d'elle. - [3] = par/ailement, par creur. [4] Dans une bibliolheque (meuble
ou edifice) les liores sont rassembtes. Le bi bliolhecaire dirige une bibliolheque.
Un livre broche.
~ EXERCICES <lIIII
VENDETTA
La scene se passe en Corse, vers 1820. Le pere de Colomba et d'Orso a eM tue
par un ennemi de leur (amil/e. La jeune fille conduit son (rere sur Ie lieu de I'assassinat.
A un demi-mille du village, apres bien des detours, Colomba s'arreta tout a coup dans un
endroit ou Ie chemin faisait un coude. La s'elevait une petite pyramide de branchages, les uns
verts, les autres desseches, amonceles a
la hauteur de trois pieds environ. Du sommet on voyait
percer I'extremite d'une croix de bois peinte en noir ( ... ).
Colomba s'arreta devant ce tas de feuillage, et, arrachant une branche d'arbousier, I'ajouta a
la pyramide. ({ Orso, dit-elle, c'est ici que notre pere est mort. Prions pour son arne, mon frere!
a
Et elle se mit genoux. Orso I'imita aussitot. En ce moment la cloche du village tinta lentement,
car un homme etait mort dans la nuit. Orso fondit en larmes.
Au bout de quelques minutes, Colomba se leva, I'reil sec, mais la figure animee1 Elle fit du
pouce a la hate Ie signe de croix familier a ses compatriotes et qui accompagne d'ordinaire leurs
serments solennels ; puis, entrainant son frere, elle reprit Ie chemin du village. lis rentrerent en
silence dans leur maison. Orso monta dans sa chambre. Un instant apres, Colomba I'y suivit
portant une petite cassette qu'elle posa sur la table. Elle I'ouvrit et en tira une chemise cpuverte
de larges taches de sang.
({ Voici la chemise de votre pere, Orso. Et elle la jeta sur ses genoux.
({ Voici Ie plomb qui I'a frappe. Et elle posasur la chemise deux balles oxydees.
({ Orso, mon frere! cria-t-elle en se precipitant dans ses bras et l'etreignant2 avec force, Orso!
tu Ie vengeras3!
Elle I'embrassa avec une espece de fureur, baisa les balles et la chemise, et sortit de la chambre,
laissant son frere comme petrifie4 sur sa chaise.
D'apres P. M~RIM~E, Colomba.
1. = Pleine d'emotion, de sentiments violents. On discute troD embrasse, mal etreint : celui qui prend trap de chases
avec animation = avec beaucoup de gestes, beaucoup de dans ses bras. les tient mal ... et les laisse tomber.-
bruit. - 2. Participe present du verbe etreindre (coni 3. Venger (1" groupe), la vengeance. -4. Change en plerre.-
comme eteindre) = serrer avec les bras. Proverbe: Qui Momifie = change en momie. - Simplifier = rendre simple
RIEN N'EST BEAU COMME UN ENFANT QUI S'ENDORT EN FAISANT
SA PRI~RE ...
Rien n'est beau comme un enfant qui s'endort en faisant sa priere, dit Dieu.
Je vous Ie dis, rien n'est aussi beau dans Ie monde.
Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau dans Ie monde.
Et pourtant j'en ai vu des beautes dans Ie monde
Et je m'y connais. Ma creation regorge de beautes.
Ma creation regorge de merveilles.
II y en a tant qu 'on ne sait pas ou les mettre1
1. L'inf1nitif est frequent apres un mot interrogatif : Que m'adresser? - Je ne sais que dire, ie ne sais que falre, ie
dire? (= que dois-je dire) ?-Que faire? - au aller?-A qu ne sais au aller.
LEQONS 31 A 36 101
J'ai vu des millions et des millions d'astres rouler sous mes pieds comme les sables de la mer.
J'ai vu des journees ardentes comme des f1ammes;
Des jours d'ete de juin, de juillet et d'aout.
J'ai vu des soirs d'hiver poses comme un manteau ( ...)
J'ai vu ces coteaux de la Meuse et ces eglises qui sont mes propres maisons;
Et Paris et Reims et Rouen et des cathedrales qui sont mes propres palais et mes propres chateaux,
Si beaux que je les garderai dans Ie ciel.
J'ai vu la capitale du royaume et Rome capitale de chretiente.
J 'ai entendu chanter la messe et les triomphantes vapres.
Et j'ai vu ces plaines et ces vallonnements de France
Qui sont plus beaux que tout.
J'ai vu la profonde mer, et la forat profonde, et Ie coour profond de ('homme.
J'ai vu des coours devores d'amour
Pendant des vies entieres;
Perdus2 de charite.
Brulant comme des f1ammes ( ... )
Or je Ie dis, dit Dieu, je ne connais rien d'aussi beau dans tout Ie monde
Qu'un petit enfant qui s'endort en faisant sa priere
Sous I'aile de son ange gardien
Et qui rit aux anges en commenc;:ant de s'endormir.
Et qui deja male tout c;:aensemble at qui n'y comprend plus rien
Et qui fourre3 les paroles du Notre Pere a tort et a travers pale-male dans les paroles du Je vous
Pendant qu'un voile deja descend sur ses paupieres ( ... ). [salue Marie
Ch. PEGUY, Le Mystere des Saints-Innocents. (Gallimard.)
2. Devon~s par la charite, on dit aussi, dans un sens pejoratit: perdu de deltes, perdu de debauche (alors perdre a Ie
sens de delrulre). - 3. Qui inlroduil, qui mAle (familier)
L'~GLlSE
1. = Je ferai ce que lu me demandes. Simone a demande 3. Les chevaux, les anes. les mulets sort des blUes de
au poete de venir avec elle II I'eglise. - 2. Un cantlque est somme, parce qu' iIs peuvent porter des charges, des
un chant religieux. - Une chanson est un chant profane. - fardeaux.
102 TEXTES COMPLEMENT AIRES
4. Je songerai ... allX hommes. - 5. En benissant. les (bani, benie se dit des personnes ;benit, benite se dit des
prl\tres donner-t la benediction; les fideles sont benls par chases.) - L'eau benite est dans Ie benltier.
Ie pro!ltre. Mais Ie pain est benlt, I'eall est benite par Ie pretre
JEUNES MENAGES
(Un journaliste s'entretient avec son Directeur).
- Nous les surveillerons d'une fac;:on moderne, disent-ils; d'une fac;:on discrete et souple
en leur laissant prendre peu a
peu leurs responsabilites .
- Quelles sont les distractions preferees de ces jeunes couples?
- Ce qui est remarquable, c'est I'importance donnee aux sorties du week-end et aux
joies du plein air.
- Le cinema n'est donc pas la distraction n 1 ?
- 5i, mais on la reserve aux soirees d'hiver. Des Ie premier rayon de soleil, les jeunes menages
prennent Ie chemin des amoureux.
- Devant la vie sont~ils optimistes, en general, ou pessimistes?
- J'ai trouve 71 % d'optimistes. Par exemple, I'hiver d~rnier, par un jour neigeux et froid,
j'al rencontre, a Flins, pres de Mantes, Rene, Jacqueline e~ Eric leur enfant, un magnifique
bambin blond et rose. Je me trouvais dans un foyer si paisible, si confortable, si mod erne
dans Ie meilleur sens du mot, que j'ai voulu en savoir davantage :
Me direz-vous, leur ai-je demande, comment vous possedez une 4 CV', Ie superbe poste
de television que j'ai sous les yeux, ces meubles neufs, cette cuisine etincelante, et ce sourire
de confiance dans la vie?
Et Ie chef de famille de 24 ans repond avec calme :
- D'abord, je suis optimiste de temperament. Ma femme aussj, Et puis, tout a bien tourne
pour no us ; je suis entre comme electrl cien a
I'usine de montage des automobiles Renault. Etant
prioritaire a cause de ma sante, j'ai ete loge tout de suite. Nous sommes huit menages dans ce
pavilion, deux par etage. Nous payo ns 4.000 francs par mois de loyer pour une salle de sejour2,
une chambre, cuisine, salle d 'eau3, W .-C., cave. Ce logemant nous a donne Ie gout de I'amenager.
Tout ce que nous avons, y compris la 4 CV, la television, I'aspirateur et Ie moulin a
cafe electrique,
a ete achete a credit en deux ans et deml, at nous payons ce mois-ci les dernieres traites. Nous
allons donc remettre cela : ma femme desire une machine a
laver, un refrigerateur, et nous
nous sommes fait inscrire pour une Dauphine'.
- Bleue, insiste Jacqueline.
- D'accord, bleue comme la mer.
- Mals enfin, c'est lourd pour une payel'
- C'est lourd, oul, mais depuls un mols, Jacqueline travaille comme mecanicienne I'usine a
de montage. Elle gagne 50.000 francs 6. Nous pouvons payer deux. a
- Et apres?
- Apres, no us ferons des economies pour devenir proprietaires d'un petit pavilion ...
Je repete : c'est un menage d'ouvrlers, de tres jeunes ouvrlers, qui parle. 115 auraient pu
veg~ter dans quelque taudls, lis ont a
present un foyer, un fils. lis ont une jolie salle manger a
et mangent surune nappe.
D'apr~s Paul G~RIN, Elle. (France Editions et Publications.)
1. Une {( 4 chevaux (voiture automobile). - 2. C'est Ie toilette. - 4. Nom d'une automobile plus puissante que
nom donne maintenant a un combine salle amanger- la 4 CV. - 5. Pour la paye d'un ouvrier. - 6. Ou 500 NF.
(nouveaux francs). --1 NF = 100 anciens francs.
salon-bureau. - 3. Combine salle de douches-cabinet de
'3!:>NO.lNI\fS-30-A\fN1n\f aoueJ:I ap aBell!A un suea
QUATRIEME DEGRE
106 LEQON 37
..---- GRAMMAIRE -------------------.
I - a) R.evision du plus=que=parfait (Legon 4)
= imparfait de l'auxiliaire + participe passe.
j'avals parle, j'etals aile (e), je m'etals assls (e).
II - us indefinis: pronoms
Sujets Complements
On On est arrive (<< On est toujours sujet)
Quelqu'un Quelqu'un est orrive Je vois quelqu'un
Personne (ne) Personne n'est arrive * Je ne vois personne *
Rien (ne) Rien n'est arrive * Je ne vois rien *
Quelque chose,
Quelque chose est arrive Je vois quelque chose
autre chose,
Tout Tous sont arrives Je vois tout
Pau. us Pyrenees
~ EXERCICES .
~ EXERCICES .
I) ~crivez la lecture (depuis : Le plus vite possible ... jusqu'A : marche du feu) en mettant les
verbes : 1 au passe simple j 2 au passe compose.
II) Trouvez dans la lecture tous les verbes du 2" et du 3e groupe (actifs, passifs ou pronomi-
naux). Mettez-Ies 1 au passe simple; 2 au passe anterieur (3" personnes seulement).
III) ~crivez les phrases suivantes, en mettant Ie passe simple a la place du present et Ie passe
anterieur A la place du passe compose: Quand je me suis reveille, je fais ma toilette. - Des
que j'ai ouvert mes volets,je vois au dehors un clair soleil. - Quand nous nous sommes laves,
a
nous descendons dans la salle manger. - Aussit6t qu'on nous a appeles, nous accourons. -
Quand nous avons fini notre travail, nous partons. - Des qu'un imprudent a jete une cigarette,
la resine prend feu. - Lorsque les buissons et les arbres se sont en{lammes, c'est une vraie
catastrophe qui s'abat sur la region.-Quand I'alerte a ete donnee,tous courent vers I'incendie.
IV) a) Faites, s'il y a lieu, "accord des participes. b) Dites, A chaque phrase, si Ie verbe pro-
nominal a un sens retlechi ou un sens reciproque : Les deux amies ne s'etaient pas (vu)
depuis longtemps. - Elles se sont (rencontre) ce malin. - Elles ne se sont pas (serre) la main.
- Elles se sont (embrasse). - Elles se sont (promene) deux heures. - Elles se sont (raconte)
leurs vacances. Soudain, elles se sont (rappele) qu'elles avaient, I'une et I'autre, des courses a
faire. - Elles se sont (quitte). - Elles se sont (dit) au revoir I'une a I'autre.
V) Dans les phrases suivantes, mettez : I'un et I'autre, ou I'un l'autre (sens recipro-'
que) : Les deux eleves s'interrogent -
J'interroge les deux eleves ; j'interroge -
J'aper~ois les deux amis, j'aper~ois .... - Les
deux amies s'aper~oivent .... - Je donne un
a
'livre chacun de mes deux fils; je donne 'un
livrea ... a ....
et -Mes deux fils se pretent
a .... -
des livres; ils se pretent des livres ...
Mes deux chats viennent sur mon bureau; ...
viennent sur mon bureau; je les aime beaucoup
... ; souvent,enjouant,ilsse fontdumal ... a ....
VI) a) Faites unephraseavecchacundesadjectifs
suivants : quelques; certains; chaque; aucun.
b) ~crivez les memes phrases en remplac;:ant
I'adjectif par Ie pro nom correspondant. Atten-
tion! II faudra supprimer les noms: Ex.: a) Au-
cun eleva n'tHait la. - b) Aucun n'etait la. Un incendie de foret.
110 LEQON 39
..--- GRAMMAIRE -------------------,
ATTENTION!
I tous, toutes (pluriel), tout Ie monde (singulier).
Tous (toutes) sont lao Tout Ie monde est la (~ personne ...).
Toul (loule), place juste devant un adjeclif, un parlicipe, un
gerondif, est adverbe et reste invariable en general. EUes sont
tout heureuses (= tout it fait heureuses). Ils lisent tout en
marchant (= en meme temps qu'iIs marchent).
Mais il varie s'il est place devant un adjeetif feminin com-
mengant par une consonne : eUe est toute bonne.
Bordeaux
Ce que j'admire avant tout a Bordeaux, c'est !'intense activite (f.) du port de
commerce. Le chemin de fer, ainsi que les peniches qui naviguent sur Ie canal du
Midi, transportent jusqu'ici tout ce que produisent les regions voisines, Ie vin, Ie matS,
Ie bois. Tout cela sera exporte [IJ par mer vers taus les pays du monde.
Allez done, comme tout voyageur devrait Ie faire, sur Ie grand pont de pierre, dont
les dix-sept arches (f.) franchissent les eaux de la Garonne; de la vous verrez tout Ie
port. Sur la rive, qui s'arrondit en forme de croissant (m.), les quais s'allongent sur
quatre kilometres [2J. C'est la que les grands cargos de l'Atlantique embarquent toutes
les marchandises; au-dessus de leurs coques (f.) noires, s'eIeve la foret de leurs
mats (m.). Les hautes grues metalliques tendent leurs bras vers Ie ciel, pivotent
sans cesse; elles soulevent au bout de leurs cables (m.) d'acierles lourdes charges (f.),
l ,_,_"..
_ _
TRENTE-NEUVIEME LEQON 111
~ EXERCICES ~
I) Mettez a la forme passive: 1. Les peniches transportent Ie vin, Ie mais, Ie bois. - 2. Les
peniches transportent tout ce que produit ce pays. - 3. Les dix-sept arches du grand pont
franchissent la Garonne. - 4. Les grands cargos embarquent toutes les marchandises. - 5. Les
grues souliwent de lourdes charges. - 6. Elles plongent ces charges dans les cales des navires.
- 7. On a charge les bateaux (= C'est fait). - 8. On a fermeles portes (= C'est fait) v. p.10,1.
II) Mettez les phrases 1 et 5 de I'exercice precedent: a I'imparfait, au futur, au futur ante
rieur, au passe simple, au passe compose, au plus-que-parfait passifs.
III) a
A quel temps et queUe forme (active, passive, pronominale) sont les verbes suivants?
/Is furent vus. - Quand ils se furent endormis. - Quand ils furent partis. - Nous etions venus.
- Nous etions pris. - Nous nous etions trompes. - Tu t'es habille. - Tu es attendu. - Tu es
aIle. - Vous serez interroges. - Vous vous serez aper~us. - Vous serez tomMs. - /I serait
reste. - /I serait nourri. -/I se serait evanoui.
IV) Dans les phrases suivantes, remplacez les adjectifs par les pronoms correspondants
(Attention, il faut supprimer les noms!) : Quelques remorqueurs descendent la Garonne. -
Certains navires sont tres gros. - D'autres navires sont plus petits. - Aucun bateau n'est
parti. - Plusieurs cargos sont arrives. - Chaque cargo etait tres lourdement charge. - Quelques
peniches apparaissent au loin.
V) Dans les phrases suivantes, remplacez les adjectifs indMinis par les pronoms corres-
pondants. Attention, supprimez les noms! Comme ces noms ne sont pas des sujets, il
faut mettre en devant les verbes , (Ex. : Je connais quelques Bordelais - J 'en connais
quelques-uns). Je vois quelques remorqueurs qui descendent la Garonne. - J'aper~ois cer-
tains navires. - Je vois d'autres navires plus petits. - On a decharge plusieurs cargos. -
On a fait venir d'autres grues. -/I y a quelques peniches dans ce bassin.-/I n'y a aucun
bateau a voiles. - J'ai deja fait plusieurs promenades en barque.
VI) Completez les phrases suivantes en utilisant Ie mot tout ... de diverses fac;:ons (Gram-
make, 39, II) .... journee, M. Vincent se promene dans Bordeaux; ... jours il s'arrete sur
Ie pont de pierre; de 1.1 il assiste a ... sorie de spectacles; est interessant : les peniches
apportent ... marchanejises du Languedoc et de I' Aquitaine remorqueurs sont au travail; ...
grues pivotent, grin cent et se tournent de ... c6tes; ... surface de la Garonne est agitee. La
ville ... entiere est en mouvement et ... pleine de bruit.
VII) Analysez chaque mot dans la phrase suivante. (N'oubliez pas la fonction): Elle est
formee par les fumees que crachent les cheminees des bateaux .II
112 LEQON 40
M. F.
singulier Ie meme, la meme,
pluriel les memes, les memes.
~ EXERCICES ~
I) Quels interets faut-il payer all bout d'un an, si I'on emprunte un million de francs (1.000.000f)
lou 10.000 NF] au taux de 7"/. ?
II) Conjuguez : a) au present du subjonctif actif; b) au present du subjonctif pass if , pour
les 5 derniers verbes : etre, avoir, pouvoir, payer, en voyer, inscrire, servir, faire.
III) Mettez chacun des verbes ci-dessus dans une phrase commenc;:ant par: II faut que.
IV) Mettez les mots Ie meme, la meme, etc., (p. 112, II, a) dans les phrases suivantes :
Helene a beaucoup grandi, elle n'est plus - Quant a Pierre, il a toujours ... beaux yeux bruns.
- M. et Mme Vincent s'interessent (a) choses, ils ont ... goOts; leurs plaisirs sont .... -
Nous avons professeur que I'annee derniere ; et vous, avez-vous ... ? - Tu te sers (de) ...
livre et (de) cahiers que moi. - Je suis aile (a) ... cinema que toi. - Voyageons ensemble,
nous descendrons dans ... hotels. - Nous dinerons (a) ... restaurants. - Les diverses
provinces de France n'ont ni ... climat, ni cultures, ni ... coutumes, ni tout a
fait ... langage.
- Les habitants de Bordeaux n'ont pas accent que ceux de Marseille.
V) ~crivez en conjuguant les verbes a toutes les personnes : J'ecrirai cette lettre moi-meme,
etj'irai moi-meme la meitre ala boite.
VI) Mettez Ie mot meme apres un pronom personnel dans les phrases suivantes : Vous
m'ecrirez '" aussitot que vous serez arrivee. - Vous me direz ... si vous etes contents de votre
apres-midi. - La tragedie etait tres belle; ... j'etais tres emu. Ma sreur ... pleurait. - Le
ciel est gris, tout est triste, les oiseaux ... se taisent. - Elles sont ret;ues a
leur exam en ;
je leur ai annonce la bonne nouvelle, a .... -
Fais ... tes devoirs. - JI ne faut pas etre timide, it
faut avoir confiance en s .... - Mais les gens qui ont trop confiance en e... sont quelquefois
desagreables aux autres.
VII) Mettez Ie mot meme : Tous couraient, ... les vieillards. - ... les savants ne savent pas tout.
_ JlIit beaucoup, ... des livres de phitosophie. - Je possede beaucoup de livres, ... des livres
rares. - Tout est triste, tout se tait, ... les oiseaux.
VIII) Repondez par des phrases completes en employant des pronoms indefinis (voir 38, II).
Quelques professeurs vous ont-its interroge? Qui, .... - Certains professeurs vous ont-its
interroge? Qui, .... - Aucun professeur ne vous a interroge? Non, .... - Quelqu'un vous
a-t-it interroge?-Non, .. - D'autres professeurs vous ont-its interroge? Qui, .... -Avez-vous
quelques livres? Qui, j'en ai .... - N'avez-vous aucun livre? Non, .... - Avez-vous d'autres
livres? Qui ..... - Avez-vous lu certains livres de philosophie? Qui, ..
114 LEQON 41
--- GRAMMAIRE ------"'------------.......,
I - Infinitifs et participes
Infinitif present:
B) Passif
Infinitif passe:
eire + participe passe avoir He +
participe passe
eire inlerroge( e). avoir eie inlerroge(e),
Participe present: Participe passe:
Hant + participe passe ayant He +
participe passe :
etant inlerroge( e). ayant ele interroge( e),
~ EXERCICES .
I) Qu'est-ce que: Les petites gens; des economies; payer des imp6ts; Ie percepteur ; Ie salaire?
II) ~crivez la phrase: S'ifs sont surpris par la maladie, ifs auront de quoi payer Ie medecin,
en commen<;:ant alnsi : a) S'i1s etaient ... - b) S'lls avaient ete...
III) Mettez a
I'infinitif present et passe passifs, au participe present et passe passifs les
verbes : entendre; eteindre; mettre; connaftre; couvrir; souscrire.
IV) Transformez les phrases suivantes, en mettant aux endroits en romain des infinitlfs pr'.
sents, precedes, s'il y a lieu, d'une preposition. (Ex. : Je sais rna le<;:on,j'en suis heureux-
Je suis heureux de savoir ma ler;on.) II faut que I'on sorte. - J'entends qu'on parle. - Je
ferai une promenade avec toi, je Ie desire beaucoup fJe desire beaucoup ...). - Viens avec
moi, tu Ie dois. - Avant Ie depart vous viendrez me voir avant de ...) .-11 me tetegraphiera avant
son arrlvee. - Je me leve de bonne heure,j'en suis content.-Je me leve t6t, je n'en suis pas
fa-eM. - II s'aper<;:oit que ses amis sont partis, il en est tout etonne. -II s'en va et il ne me
previent pas (II s'en va sans .. .).-11 s'en va et il ne dit pas un mot. -II s'en va sans qu'on
I'entende (in(lnitif passif). - II s'en va sans q. u'on Ie vole (in(lnitif passif). - Tu n'iras pas
chez les Dupont si tu n'es pas invite (sans ...).
V) Transformez les phrases suivantes en mettantaux endroits en romain des infinitlfs pass's,
precedes d'une preposition. (Ex. : Apr~s Ie bain, elle s'est etendue sur Ie sable = apr~s s'~tre
baignee, elle ...). Apr~s une promenade (v. se promener) je suis rentre chez moi. - Apr~s une
promenade, elles sont rentrees chez efles. - Apr~s une promenade, nous rentrerons chez nous.
- Apr~s la bataille (v. se battre), ils ont fait la paix. - Quand nous aurons fait nos devoirs (apr~s
+
v. faireY, nous sortirons. - Quand vous aurez ap.pris vos ler;ons, vous irez jouer. - Tu ne
sortiras pas sl tu n'as pas fini ton travail (sans +
v. (lnir). Tu ne sortiras pas si tu ne t'es pas
baigne (sans +
v. se baigner).- Tu n'iras pas chez les Martin si tu n'as pas ete invite. - Je
me suis leve tOt,j'en suis content. - Je me suis habille de bonne heure,je n'en suis pas fa-eM.
VI) Transformez les phrases suivantes en mettant aux endroits en romain : n'importe quel
(n'importe quelle, quels, quelles) j n'importe qui j n'importe lequel.1I faut s'interesser
a
toutes sortes de travaux. - Je suis curieux de chaque objet. - Pr~tez-moi un livre, Ie
premier venu. - Demandez a quelqu'un, celui-ci ou celui-Ia: if vous dira OU j'habite. - J'ai
raison et tout Ie monde sera de mon avis.
~ Pour la \ conversation \ I voir p. 209.
~--~----~--,
_T_e_x_t_e_s--"p_o_u_r_la_l_e_c_t_u_re_e_t_I_' e_x_p_l_i_c_a_ti_o_"_"_L8<;;ons 37 a 41 J
UNE PARTIE DE PELOTE BASQUE
Le moindre hameau, au pays basque, a sa place pour Ie jeu de paume, grande, soigneusement
tenue, en general pres de I'eglise, sous les chmes. (... ) Elle est dallee de larges pierres entre
lesquelle des herbes poussent. Des deux cotes s'etendent, pour les spectateurs, de longs gradins,
qui sont en granit rouge de la montagne voisine. Et au fond, Ie vieux mur monumental se dresse,
contre lequel les pelotes viendront frapper.
Enfin ils entrent dans I'arene, les pelotaris, les six champions parmi lesquels iI en est un en
soutane, Ie vicaire de la paroisse (..).
A leur poignet droit, les joueurs attachent avec des lanieres une etrange1 chose d'osier qui
semble un grand ongle courbe leur allongeant de moitie I'avant-bras : c'est avec ce gant qu'il
va falloir saisir, lancer et relancer la pelote, une petite balle de corde serree et recouverte en peau
de mouton, qui est dure comme une boule de bois (... ).
Et la partie commence (... ). La balle, lancee a
tour de bras2, se met voler, frappe Ie mura a
a
grands coups secs, puis rebondit travers I'air avec la rapidite d'un boulet.
D'instant en instant, c1ac! toujours Ie coup de fouet des pelotes, Ie bruit sec contre Ie gant qui
les lance ou contre Ie mur qui les re<;:oit(... ). Parfois les joueurs [am3tent la balle J au vol. Le plus
souvent, sOrs d'eux-memes, ils la laissent tranquillement toucher terre, presque mourir : on dirait
qu'ils ne I'attraperont jamais! et clac! elle repart cependant, prise juste point, grace aune mer- a
veilleuse precision de coup d'ooil, et s'en va frapper Ie mur, toujours avec sa vitesse de boulet.
1. = ~tonnante, extraordinalre. Dans les reves, on voit des d'une autre province. Le .ieu de la pelote basque etonne les
choses etranges. - ~tranger = qui est d'un autre pays, etrangers. (v. p. 230). - 2. Avec toute la force du bras .
LA R~COLTE DES FOUGERES AU PAYS BASQUE
C'etait la saison tardive ou I'on coupe ces fougeres qui forment la toison1 des coteaux roux.
Et de grands chariots a
breufs, qui en etaient remplis, roulaient tranquillement, au beau solei I
melancolique2, vers les metairies isolees, laissant au passage la trainee de leur senteur. Tres
lentes, par les chemins de montagne, s'en allaient ces charges enormes de fougeres; tres lentes,
avec des tintements de c1ochettes. Les booufs atteles, indolents et forts, - coiffes tous de la
traditionnelle peau de mouton couleur de bete fauve, qui leur donne I'air de bisons ou d'aurochs,
- trainaient ces chariots lourds, dont les roues sont des disques pleins, comme celles des chars
antiques. Les bouviers3, Ie long baton a la main, marchaient devant, toujours sans bruit, en espa-
drilles, la chemise de coton rose decouvrant la poitrine, la veste jetee a I'epaule gauche, - et
Ie beret de laine tres enfonce sur une face rasee, maigre, grave, a laquelle la largeur des machoires
et des muscles du cou donne une expression de solidite massive. Ensuite, il y avait des intervalles
de solitude4, ou I'on n'entendait plus, dans ces chemins, que Ie bourdonnement des mouches, a
I'ombre jaunie et finissante5 des arbres.
P. LOTI, Ramuntcho. (Calmann-Levy.)
1. C'est d'abord la fourrure du mouton. Les fougeres sont balufs. - 4. On ne voit plus personne, on est seul : c'est
comme la toison des coteaux. - 2. Qui donne des senti la solitude. - 5. Les feuilles des arb res jaunissent; elles
ments de douce tristesse. - 3. Le bouvier conduit les commencent it tomber et donnent une ombre moins epaisse.
LEQONS 37 A 41 117
L'INCENDIE DE LA FABRIQUE
II etait dix heures du soir lorsque j'arrivai a I'usine en
compagnie de nos amis. Un vaste batiment, perce de
larges baies, brOlait dans les trois quarts de sa longueur.
Le feu sortait par presque toutes les fenetres ; une epaisse
fumee traversait la toiture de tuiles, et parlois une flam me
se faisait jour au milieu des tourbillons noirs. Sur cinq
pompes, dont trois appartenaient a la ville et deux a la
fabrique, une seule etait la, dirigee sur Ie coin de la mai-
son qui ne flam bait pas encore. Une foule d'environ deux
mille personnes, ou I'on reconnaissait, au premier rang,
Ie groupe des autorites1, sous-prefet, maire, sergents de
ville et gendarmes, regardait avec anxiete cet angle du
premier etage que la flam me avait respecte2
Tout a coup, un grand cri s'eleva sur la place, et je
ne vis plus rien que mon pere pencM vers nous et
portant une forme humaine entre les bras. Dix hommes
de bonne volonte cou rurent a une echelle que je n'avais
pas aperyue et qu'il tou chait pourtant du pied. Le corps
fut descendu de mains en mains et porte a travers la foule
dans la direction de I'hopital, tandis que mon pere faisait
un signe a ses camarades, recevait un enorme jet d'eau sur tout Ie corps et se replongeait tran-
quillement dans la fumee.
II reparut au bout d'une minute, et cette fois en apportant une femme qui criait. Un immense
applaudissement salua son retour, et j'entendis : Vive Dumont pour la premiere fois de ma vie.
II faisait horriblement chaud ; Ie rayonnement de cet enorme foyer allumait de tous cotes une multi-
tude de petits incendies que les po mpes eteignaient a mesure. A la place ou je me tenais, tous les
visages ruisselaient de sueur et tous les yeux se sentaient brQles.
Mon pere se montra de nouveau a la fenetre ouverte : iI tenait cette fois deux enfants evanouis.
C'etait la fin ; on savait dans la fabrique et dans la ville que Ie chef d'atelier etait Ie seul habitant
de cette maison et que sa petite famille ne comptait pas plus de quatre personnes. II y eut
donc une protestation generate lorsqu'on vit que Ie sauveteur allait rentrer dans la fournaise. De
tous cotes on lui criait :
Assez! Descendez! Dumont! (... ).
A ce moment, Ie capitaine, M. Mathey, qui dirigeait la manceuvre des pompes, s'avanya
jusqu'au bas de I'echelle et dit de sa voix de commandement :
Sapeur Dumont, je vous ordonne de descendre.
II repondit :
Le devoir m'ordonne de rester.
- II n'y a plus personne la-haut.
- II y a un hom me par terre, au fond du couloir.
- C'est impossible.
1. L'autorlte (f.) = Le pouvoir de se faire obeir. Un proles enlants respectent leurs parents: ils ont du respect pour
seur ne doit pas manquer d'autorite. Les autorltes (f. pl.)= leurs parents. - Le feu respecte une partie du batiment. - II
les gens qui ont officiellement une autorite. Les autorites epargne une partie du batiment. - 3. De bonne volonte =
civiles et militaires assistaient Ii la ceremonie.- 2. Les qui veulent bien faire.
118 TEXTES COMPLEMENTAIRES
1. = C'est une raison de plus pour me hMer davantage.- La volx s'eteln!, elle cesse d'lltre entendue. - A peine Ie
2. V. e!elndre. L'eau etelnt Ie feu; I'incendie s'etelnt, quand son de sa voix s'etait-il eteint que Ie feu jaijllit: Ie son de
la maison en feu est arrosee par les lances des pompiers. sa voix venalt tout]uste de s'eteindre, quand Ie feu jalllit
SUDOUEST
J'alme, paresseusement amarrees aux quais de l'Adour, ces peniches effilees ( ... ). Un
equipage Indolent, coiffe de berets basques, decharge de leurs flancs un sable irreel et dore. Le
commerce dolt se falre ainsl aux pays de legende .
Sur les prairies Inondees qui bordent l'Adour, trois canards semblent nager dans du ciel,
traerant derribre eux comme sillage trois angles d 'argent.
Quand vient Ie soir, les oies qui traversent la rivibre pour regagner leur ferme encadrent d'un
cercle entibrement ferme les oisons, sl tendres et jeunes dans leur duvet neuf, pour les proteger
du courant, qui autrement1 les entrainerait.
Au printemps, dans les prairies d'un vert emeraude, si fraiches au milieu des pins, les poulains
violets, grales, empruntes2 et charmants, s'ebattent aupres des juments : lis appartiennent ala
jeunesse de I'annee.
Les fermes lointaines, malsons landaises blanches ou roses, sont entourees d'ajoncs dores
et de chenes verts. Sur un fond de fumier somptueux, les cochons d'un rose adorable trottinent
sur des jambes indecises et flasques ( ... ) au milieu du jeune ble, vert et frais comme une herbe
nouvelle, des coqs eclatants evoluent comme des flammes. Le touP est encadre de prairies, de
bois et de ciel.
t . - On pourrait dire aussi: Les oies protegent les oisons celulclles entrainerait). - 2. = Maladroits, embarrasses.-
du courant, sans qual, celuici les entrainerait (ou: sinon, 3. = L'ensemble. Tau! est pris ici comme nom.
LEQONS 37 A 41 119
UN AVARE
M. Grandet n'achet ait jamais nl viande ni pain.
Ses fermiers lui apportaient par semaine une pro-
vision suffisante de chapons, de poulets, d'CBufs,
de beurre et de ble ( ... ). II possedait un moulin,
dont Ie locataire devait, en susl du bail2, venlr cher-
cher une certaine quantite de grains et lui en rappor-
ter Ie son et la farine. La grande Nanon, son unique
servante ( ... ) boulangealt elle-meme, tous les same-
dis, Ie pain de la maison. M. Grandet s'etait arrange
avec les maraTchers, ses locataires, pour qu'ils Ie
fournissent8 de legumes. Quant aux fruits, II en
recoltait une telle quantite qu'il en f aisait vendre une
grande partie au marche. Son bois de chauffage
etait coupe dans ses haies et ses fermiers Ie lui
charroyaient en ville tout debita, Ie rangeaien t par
complaisance dans son bQcher lilt recevaient ses
remerciements4 Les seules depenses connues
etaient Ie pain ben it, la toilette de sa femme, celie de sa fllle et Ie payement de leurs chaises A
I'egllse, la lumiere, les gages5 de la grande Nanon, I'etamage de ses casseroles i I'acquittement
des Impositions, les reparations de ses bAtiments et les frais de ses exploitations. II avait six
cents arpents6 de bois recemment achetes, qu'll faisait surveiller par Ie garde d'un voisin, auquel
il promettait une indemnite. Depuis cette acquisition seulement, II mangeait du gibler.
BALZAC, Eugenie Grandet.
t. ~ En plus de. - 2. Le bail, les baux, C'est Ie c01trat de 5.' Une domestique recoit des gage. (m. pl.) en paiement
location entre Ie locataire et Ie proprietaire. - 3. On peut de ses services; un fonctionnaire recoit un traltement de
dire: lis Ie fournlssent de legumes; au ; ils lui fournissent 1'lOtat: un medecln recoit des honoralre. (m. pl.) de son
des legumes. Les deux phrases ant Ie m<'lme sens. - client: un ouvrier recoit un salalre de son patron. - 8. Un
4. Grandet devrait leur donner de I'argent, II se contente de arpent represente environ ietiers d'un hectare, c'est-a-dire
donner des remerclement., ce Qui ne coOte pas cher . - Ie tiers de 10.000 metres carres
AVEC TON PARAPLUIE
Avec ton parapluie bleu et tes brebis sales,
Avec tes vetements qui sentent Ie fromage,
Tu t'en vas vers Ie ciel du coteau, appuya
Sur ton baton de houx, de chene ou de naflier.
Tu suis Ie chien au poil dur et I'ane portant
Las bidons temes sur son dos saillant.
Tu passeras devant lesforgerons des villages,
Puis tu regagneras la balsamique montagne
OU ton troupeau paitra comme des buissons blancs.
La, des vapeurs cachent les pies en se trainant.
La, volent des vautours au col pele et s'allument
Des fumees rouges dans les brumes nocturnes.
la, tu regarderas avec tranquillite
L'esprit de Dieu planer sur cette immensite.
Francis JAMMES, De I' Angelus de I' aube ~ I' Angelus du soir.(Mercure de France.)
120 LEQON 42
r---- GRAMMAIRE -----------------...,
I - I.e subjonctif passe
Je crains que mon train n'ait du retard maintenant;
je crains que son train n'ait eu du retard hier.
Un verbe au subjonctif exprimant une action [anterieure I au moment pre-
sent se met au passe du subjonctif (ou subjonetit passe).
Formation: subjonctif present de AVOIR ou :f:TRE (p. 20) +
part. passe.
a) la plupart des verbes aetits b) quelques verbes intransitits
que j'aie travaille... que je sois descendu(e) ...
qu'ils (elles) aient travaille qu'ils (elies) soient descendu(e)s
c) tous les verbes pronominaux
que je me sois leve(e) qu'ils (elles) se soient leve(e)s.
d) verbe etre: que j'aie ete, verbe avoir: que j'aie eu
II - I.e sUbjonctJf passe passif
Je doute qu'il ait ete recompense hier, car il avait mal travaille.
Formation: subjonetif passe de l'auxiliaire :f:TRE +
Ie participe passe
que j'aie eiC recompense(e), qu'ils (elies) aient etc recompense(e)s.
Un accident d'auto
M. Vincent vient de quitter Bordeaux en voiture; il arrive au haut d'une cote
en tenant soigneusement sa droite. Un gros camion-citerne s'avance en sens (m.)
inverse. Tout a coup notre ami entend derriere lui les hurlements d'un avertisseur;
dans son retroviseur, il voit bondir une auto verte lancee a cent a l'heure [r]. Avant
qu'il ait compris, c'est un formidable choc, un grand fracas, puis plus rien. '" Quand
M. Vincent sort de son evanouissement [2J (m.), un gendarme de la route se
penche sur lui, sa boite a pharmacie posee [3] sur l'herbe.
Un attroupement s'est forme. Le conducteur de l'auto verte, interroge par un
second gendarme, se defend comme un beau diable [4] : Croyez-vous que je l' aie
fait expres? II n'avait qu'a [5J ralentir pour me laisser passer. - Vaus etes dans
QUARANTE-DEUXIEME LEQON 121
~ EXERCICES .
I} ~crivez Ie 1er paragraphe de la lecture (jusqu'a ... cent aI'heure) en commen~ant ainsi :
( M. Vincent venait de quitter ...}). II faudra mettre ensuite 2 imparfaits (= actions qui durent
dans Ie passe) et 2 passes simples (= actions soudaines dans Ie passe).
II} Conjuguez!au passe du Isubjonctif actlf et pass if : tenir; entendre; prendre; conduire.
III} ~crivez les phrases suivantes en rempla~ant je crois par je regrette. Mettez Ie 2e verbe
de chaque phrase au subjonctif : Je crois que tu as ete en retard. - Je crais que vous n'avez
pas compris. - Je crois qu'i/ n'est pas venu. - Je crais que nous nous sommes trompes. _
Je crois qu'elle s'est levee trop tard. - Je crois que vous avez ete surpris par les hurlements de
I'avertisseur. - Je crois que vous avez voulu me doubler au sommet de la cote. - Je crois qu'i/
I'a fait expres. - Je crois que sa voiture a ete detruite. - Je crois qu'elles ont ete blessees.
IV} Completez les phrases a I'aide des verbes suivants au passe du subjonctif (forme active
ou pronominale) : arriver; {inir; {aire; permettre; s'endormir. Nous raisons les cent
pas en attendant que les gendarmes .... - II ne {aut pas toucher a I'auto jusqu'a ce que les
gendarmes '" leur enquete. - M. Vincent ne peut pas repartir avant qu'on lui un panse-
ment.-Nepartezpassansquenous vousle ... - Veille sur Ie blesse jusqu'a ce qu'i/ se ..
V} Meme exercice avec les verbes suivants au passe du subjonctif pass if : avertir; ter-
miner; {aire; reparer. Nous raisons les cent ~ ..
pas en attendant que les gendarmes .... - "
ne {aut pas toucher a I'auto jusqu' a ce que
I'enquete .... - M. Vincent ne peut pas
repartiravantqu'un pansement lui - Vous
ne repartirez pas sans que I'auto .
VI} ~crivez les phrases suivantes en mettant Ie
2" verbe au passe du subjonctif. Ajoutez
I'adverbe hier. Je doute qu'il revienne. - Je
ne crois pas qu'i/ comprenne. - Je regrette
que tu arrives tard. - " ~st dommage qu'i/s
se trompent. - " est etonnant qu'elle ne soit
pas 1.1
[I] Imparfoil du ,wnjunctif pa~~if (I /laic Ill' d'action accomplie ( = fut prete a r'JUler), ---(:l] h";xpreSSlilTI
famili,'re pour dire: cela devail dUrl'" twit jours, all rnuins. '- [;11 Emplui freqllenl de l'inflrtilit ,'"al dans unc
inlerroqatioll. On .lit U!ls~i: Qlle faire? Que dire? Auec qlli me promellCl'? - [4] Le doal.le (deru; II)is). ie
triple (/rois jois),le 'f1U/drlll'le (1jll<1lre fo/!;.) , Ie decllple (dlx tols), Ie centuple (celli I"is). DeILl; d dwJ' {"/II
11wlre . d,"X tol S Ijuair" toni Iwit . twit dl/ll~e par d '/I " eqale qualre .. La moiti e ( in
i, Ie tler~ (j /:1), Ie !Jawl : ! , Ii
AutrefOIs, [sJi! al'ail ell de I'argent, il auralt voyage: 1re forme du cond, pa~s~
-= s'ii avail eu (ou s'iI eOt eu) de I'argent, iI eOt voyage volontiers : ?e forme.
Le conditionnel P:1SSe?e forme a Ie meme sens que Ie conditionnel passe
pe forme. M::lis il est lilfpmire et s'emploie surtout aux .3e8 personnes.
Formation: = Ie pllls-que-parfait du sllbjondif (legem 41, I) sans qlle:
j'eusse travaille ... , II fat descendu ... , elle se fat levee ...
(Passif = il eOt ete vu p:lr son pere ... )
~ EXERCICES ..
I) Mettez ala 3' pers. du sing. du conditionnel passe 1re forme et du conditionnel pass~
2' forme: prendre; voir; vOll/oir; faire; partir; aller; s'egarer . s'engager.
II) a) Completez chaque phrase par un des verbes suivants, mis au conditionnel passe
1re forme: etre; s'egarer; s'engager; pouvoir; y avail'; defoncer; voir; venir. S'i! avait fait
beau,la promenade ... charmante. - S'il avait eu un guide, lepromeneur (ne pas) .... - S'ils
s' eiaient renseignes avant, ;Is se ... sur la bonne rOllte. - Si Ie garde forestier n' avalt
pas eM chez lui, vous (ne pas) ... continuer ,votre route. - S'i! n'avait pas plu tout I'hiver, il ...
mains de boue. - Si les camions avaient eM mains IOl/rds, ils (ne pas) ... Ie chemin. - S'II
etait venu avec moi, il ... un beau spectacle. - Sil avait ete Iibre, il ... avec moi. b) ~crivez de
nouveau chaque phrase en mettant Ie 2 verbe au conditionnel passe 2e forme. c) ~crivez
une troisieme fois chaque phrase en mettant les 2 verbes au conditionnel passe 2e forme.
(Ex. : a) S'i1 avait ete la, il m'aurait aide; b) s'il avait ete la, il m'eOt aide; c) s'il eOt ete la,
il m'eOt aide.) III) ~crivez les phrases suivantes, en commen<;:ant par hier. 1\
faudra changer Ie temps des verbes. (Ex. : Nous voudrions
te voir; Hier, nous aurions voulu te voir.) Je voudrais te par-
ler. - Tu devrais m' aider. -II faudrait fermer la porte. -Nous
pOl/rrions sartiI' ensemble. -II serait content d' aller au theatre
avec nous. - II prefererait rester chez lui.
IV) Faites deux phrases avec chacun des mots suivants : a) em-
ploye comme adjectif ; b) employe comme adverbe : faux j
juste; haut; bas; fort; clair; cher; bO{l; droit.
V) Mettez: a) Dans les phrases suivantes, I'adverbe bien: Tu
lis. - Tu ne lis pas. - Tu as lu. - Tu n'avais pas ... lu. -II
faut ... fire. - Tu dais pal/voir lire. ;
b) Dans les phrases suivantes, "adverbe mal: lis ecrivent.
-lis n'ecrivent pas. -lis n'ont pas ... ecrit. - I/s n'avaient pas .
ecrit. - 1/ ne (aut pas ... ecrire. - lis ne doivent pas ... ecrire.
VI) Mettez dans des phrases, aux differentes formes du com-
paratif et du superlatif, avec des complements s'il y a lieu.
Les bOcherons. les adverbes : bien i mal; tOt j facilement.
1.18 LEQON 46
r---- GRAMMAIRE --------.....;..--------...,
Tn. lis trop - Tu as irop lu - II a trap de peine - Que de voyages iIs font!
3) BIEN,
peut signifier beaucoup; iI est suivi de du, de lao des,
devani un nom :
Ce gateau est bien bon. - Vous marchez bien trap vite. - J'ai bien du
travail. - J'ai fait bien des voyages. - .T'ai bien de la peine.
b) plus, mains, autant, aussi ... (que ... ) expriment une comp'~raison :
AUTANT ne s'empIoie qu'avec un verbe au dev(l"1t un nom precede de de.
AUSSI ne s'emploie que dl'l'ani un adjectif au un adverbe.
II neige auiani qu'hier - Il Y a auiani de neigl' qu'hier.
Le ciel est Gussi gris qu'hier - II neige ol1ssi fori qu'hier.
c) tant, si, tellement expriment souvpnt line grande quantite hla forme exeIa-
mative :
T ANT s'emploie avec un verba au devani un nom precede de de.
SI s'emploie devani un adjectif au un adverbe.
II neige iant! (tellement) 11 y a tant (tellemeni) de n,'i ge!
Le ciel est si (telleml'l1t) gris! -- Il neige si (iellelnl'll!) fort!
(lanl, si peuvent remplacer aulant. llIlssi dans line phrase negative: if Ill' neigp l'a.'1 lant
qu'hier.)
~ EXERCICES ~
I) Trouvez un mot de la meme famille que chacun des mots sulvants. Mettez dans les phrases
les mots que vous aurez trouves : montagne (f.); volcan (m.); frais, fra1che; arriver; trem-
blement (m.) i chaud, chaude.
II) Trouvez dans la lecture les adverbes de quantite.
III) a) Mettez, dans chaque phrase: beaucoup ou beaucoup de, ou ires: Je travaille.
- J'ai travaille. - J'ai du travail. - Je suis Ir ... occupe a travail/er. - Je travail/e souvent. -
J'ai b... admirt~ ce volcan. - Ce volcan est ancien. - J'ai vu des volcans. - Les volcans sont
tr ... interessants. - Les volcans m'interessent. - Je suis tr ... interesse par les volcans. -
Les volcans ont de l'interM ames yeux. (Les adverbes doivent se rapporter aux mots en
caractf:res droits). - b) ~crivez a
la forme negative les phrases que vous avez faites.
IV) a) Mettez dans chaque phrase assez ou assez de : 1/fait chaud. - Nous avons de la pluie.
- Le temps est pluvieux. - Je travail/e. - J'ai travail/e. - J'ai du travail. - Je suis occupe.
- /I y a de la neige sur les montagnes. - On voit des nuages dans Ie ciel. - /I est tomM des
averses. - b) ~crivez a
la forme negative les phrases que vous avez faites.
V) a) ~crivez de nouveau les phrases de l'exercice IV en y mettant trop ou trop de: b) ~crivez
a la forme negative les phrases que vous avez faites.
Memes exercices avec bien, bien du, bien de la, bien des.
VI) a) Mettez dans les phrases suivantes autant ou autant de ou aussi, en terminant chaque
phrase par: ... qu'hier : /I pleut. - La pluie est forte. - /I y a de la pluie. - Nous sommes
mouil/es (participe a
valeur d'adjectif). - Nous avons couru. - Nous courons. - Nous
courons vite. - Nous sommes fatigues. - Tu parIes. - Tu parIes lentement. - Tu es
bavard. - Tu poses des questions.
b) ~crivez a la forme negative les phrases que vous avez faites.
VII) ~crivez de nouveau les phrases de "exercice VI: avanttant ou tant de ou si, en supprimant:
qu'hier. Mettez un point d'exciamation (!) a la fin de chaque phrase.
IL Y A CINQUANTE ANS ...
(Le docteur Pasquier vient d'acheter sa premiere automobile: iI va faire une promenade avec son
fils et un ami de celui-ci.)
Nous ouvrlmes la remise. On y voyalt une meca-
nlque' extraordinaire que nous considerames aussl-
tot avec respectet curiosite. La derniere fantalsie, la
dernlere folie de mon pare.
Jeunes gens, aidez-moi , dit-il, en iHant sa
jaquette.
Tiree, poussee, la voiture sans chevaux vint
au grand jour (... ).
Ne vous installez pas tout de suite, fit mon pere:
i I faut soigner la mecanlque.
II prtt une burette, une loque, un bidon de ben-
zine et commen.;:a de tourner autour de la voiture en
nous donnant maintes explications.
C'est une voiture a petrole, dlsalt-il, avec un
moteur Daimler, Ie vral moteur du progreso Ce n'est
pas Ie tout dernier modele, sans doute. On fait,
aujourd'hui, des voitures plus elegantes. Je ne m'y
fierais pas: la mecanique est sacrtflee au luxe.
Avant tout, la securlte. Tenez, regardez, jeunes gens, comment se fait la mise en marche. 5im-
plicite parfaite : je devlsse Ie robinet, je tourne Ie commutateur, et, malntenant, j'empoigne Ie
volant de depart.
II avalt ouvert la cage du moteur. On apercevait confusement toute une triperie metallique et,
surtout, un lourd volant de fonte place dans Ie sens des roues et que mon pere sal sit a pleine
main. II retint son haleine et fit un geste energique pour imprlmer au volant un mouvement de
rotation. La machine renlfla longuement, eternua, puis lacha quelque chose comme un aboie-
ment.
N'ayez pas peur, dit mon pere, ce genre de moteur s'appelle, en propres termes, moteur a
explosion. 5'11pete, c'est qu'll va marcher.
_ Oh! declarames-nous dlgnement, nous n 'avons pas du tout peur. C'est meme assez Interes-
santo 2
Une dlzaine de fols, mon pere lanc;a Ie volant sans resultat. Le moteur toussait, ralait, renAciait
sans se decider. Et, soudaln, II partit : Tap, tap, tap et la voiture se mit a trembler tout entiere,
avec un bruit de fusillade. Mon pere, toujours sourlant, remettait sa jaquette, son haut-de-forme,
ses gants jaunes. II dit :
Laurent, tu monteras derriere. On va placer Ie coussln. Ton ami se mettra pres de moi (...).
Mon pere, bien droit, la main gauche sur la hanche, semblalt parfaltement maitre de cette
force tempetueuse. Comme nous arrivlons sur la place de I'eglise, II souleva son couvre-chef et
salua plusieurs personnes d'une fac;on fort elegante.
Je ne suls pas vindlcatlf , dit-II - et cela no us fit sourire, car iI etait passablement vindi-
catif- mals je voudrals rencontrer cet imbecile de Blottler pour lui montrer,confraternellements,
qu'au point de vue des idees, je suls plus jeune que lui.
une personne en col ere renacle en aspirant fortement I'a"
1. La mecanique d'un moteur, ce sont les engrenages, les par Ie nez. - 3. En bon confrere: BloU,er est medecln, lui
ressorts, les tiges qui composent ce moteur et Ie font
marcher. _ 2. L'homme enrhume tousse; Ie mourant rale; aussi.
LE<;ONS 42 a 46 131
A cat instant precis, et sans aucune raison sensible, comme un cheval qui prend peur la a
vue d'une brouette, notre voiture fit un ecart a droite et monta sur Ie trottoir. Elle y roula quelques
metres et vint donner du museau dans la boutique du pharmacien.
Ma manette de direction est un peu trop delicate, fit mon pere, mais c;:an'a pas d'importance,
car je voulais, justement, passer chez Ie pharmacien. Tirez la voiture avec soin, mes garc;:ons, et
replacez-Ia sur la chaussee. l)
Nous fimes de notre mieux pour executer cet ordre. Une petite foule de badauds s'etait rassem-
blee pendant ce temps et quand mon pere, de retour, remit la machine en route, no us dumes
prier les curieux de nous Iivrer passage.
La course reprit. II faisait une douce et molle matinee d'automne. De grands nuages semblaient
chercher dans la campagne Ie point convenable pour lilcher une averse indolente. Mon pere dit :
S'i1 pleut, Justin, tu ouvriras Ie parapluie qui est dans I'etui d'osier, a ta gauche.
A ce moment, la pluie tomba. Justin, deployant Ie parapluie, se mit en mesure de proteger
mon pare et Ie chapeau de soie de mon pere. Nous avions quitte les maisons. Une grande plaiM
fraichement labouree se montrait sur notre droite ( ... ). Le sol devalait vers un hameau dont on
apercevait les maisons et les vergers. La voiture avanc;:ait en egrenant un joli chapelet de detona-
tions qui s'amortissaient dans I'etendue. Partois, quelque detonation manquait a I'appel' Oll bien
iaisalt long feu2 Mon pere souriait avec un sang-froid que, dans Ie fond de mon ccaur, je jugeais
remarquable. II disait :
Cette voiture peut faire dix-huit et mema vingt ou vingt-deux kilometres a I'heure. Mais je
ne la connais pas encore assez pour lui demander Ie maximum. Ah! Ie pave est mouille. Moteur
admirable, je VOllS I'ai dit. Le frein, malheureusement, ne m'inspire pas la meme confiance.
NOlls venions de nous engager dans la partie la plus declive3 de la cote. La voiture sentait la
pente et bondissait de bosse en trou. Mon pere saisit Ie frein dans sa main droite et murmura :
{( II serait preferable de ne pas prendre Ie mors aux dents.
Nous avions cesse to ute conversation, tels des experimentateurs au moment critique de
,'epreuve. De toutes mes forces, je m'agrippais aux poignees ( ... ). Mon pare murmura, d'une
voix calme :
NOlls depassons peut-etre Ie vingt-quatre ou Ie vingt-cinq a
I'heure. Sentez-vous Ie vent de
la course?
Puis ii ne dit plus rien et je pense que nous fumes tous saisis d'une legere angoisse. Nous
arrivions au tournant de la route. Devant nous se presentaient un petit fosse, un talus modeste,
quelques pieds carres de chaume, enfin Ie mur d'une propriete derriere lequal jaunissaient des
touffes d 'acacia.
J'entrevis tout cela dans une sorta d'illumination. Mon pere prononc;:a, la voix blanche: Je
tourne la manette a droite, puisqu'i1 faut aller a gauche. J'entendis cette phrase raisonnable,
froidement mecanique et, soudain, la voiture, au lieu de virer vers la gauche, se dirigea vers la
droite, piqua dans Ie petit fosse, monta sur Ie talus, s'allegea, d'un coup de rein, de ses trois
passagers et fonc;:avers la muraille.
Malgre la brutalite du choc, nous nous relevilmes tous trois aussitot. Je vis mon pare courir
apras son haut de forme, Ie ramasser, en Iisser Ie poil d'un geste du coude et se tourner vers nous,
souriant.
C'est, dit-i1, Ie phenomene du derapage.
G. DUHAMEL, de l'Academie franc;:aise, Vue de fa Terre Promise. (Mercure de France.)
1. N' avail pas lieu, manquait, comme Ie soldat qui manque sans exploser. Dans un autre sens, on dit: ; I est malade,
quand on fait I'appel des hommes a la caserne. - 2. ~clatalt II ne fera pas long feu:;1 ne vivra ras longtemps (son feu
mal. Dartalt mal. comme de la roudre qui brGle longuement, s'etelndra bient6t). - 3. Declive: incline vers la descente
132 TEXTES COMPLEMENT AIRES
UN CONDAMN~ ENCOMBRANT
(A Monaco, un marl a tue sa femme. /I est condamne mort. a Mals les instruments pour
I'execution manquent Monaco.) a
On delibera1 longtemps sans decouvrir aucun
moyen pratique.
Enf1n Ie premier president proposa de commuer2
la peine de mort en celie de prison perpetuelle, et
la mesure3 fut adoptee. Mais on ne possedait pas de
prison. II fallut en installer une, et un geolier fut
nomme, qui prit Iivraison du prisonnier.
Pendant six mois tout alia bien. Le captif dormait
tout Ie jour sur une paiUasse dans son reduit, et Ie
gardien en faisait autant sur une chaise, devant la
porte, en regardant passer les voyageurs. Mais Ie
prince est econome, c'est 18son moindre detaut, et il
se fait rendre compte des plus petites depenses
accomplies dans son ttat (la Iiste n 'en est pas lon-
gue). On lui remit donc la note des frais relatifs ( .... )
8 I'entretien de la prison, du prisonnier et du veilleur.
Le traitement de ce dernier grevait lourdement Ie
budget du souverain. II fit d'abord la grimace; mais,
quand il songea que cela pouvait durer toujours (Ie condamne etait jeune), il prevint son ministre
de la Justice d'avoir 8 prendre des mesures4 pour supprimer cette depense. Le ministre con-
sulta Ie president du tribunal, et tous deux convinrent qu'on supprimerait la charge de geolier.
Le prisonnier, invite 8 se garder Iseul, ne pouvait manquer de s 'evader, ce qui resoudrait6 la
question 8 la satisfaction de tous.
Le geolier fut donc rendu 8 sa famille, et un aide de cuisine du palais resta charge simplement
de porter, matin et soir, la nourriture du coupable. Mais celui-ci ne fit aUCLJnetentative pour recon-
querir sa Iiberte. Or, un jour, comme on avait neglige de lui fournir ses aliments, on Ie vit arriver
tranquillement pour les reclamer; et II prit des lors I'habitude, af1n d'eviter une course au cuisinier,
de venir aux heures des repas manger au palais avec les gens de service, dont il devint I'ami.
Apres Ie dejeuner, II allait faire un tour jusqu'8 Monte-Carlo. \I entrait parfois au Casino risquer
cinq francs sur Ie tapis vert.
Quand il avait gagne, II s'oflrait un bon diner dans un hotel en renom, puis il revenait dans sa
prison, dont II fermait avec soin la porte au-dedans. II ne decoucha6 pas une seule fois, La situation
devenait diff1cile, non pour Ie condamne, mais pour les juges. La Cour se reunit de nouveau, et
il fut decide qu'on inviterait Ie criminel 8 sortir des ttats de Monaco. Lorsqu'on lui signif1a cet
arret, II repondit simplement : Je vous trouve plaisants. Eh bien! qu 'est-ce que je deviendrai,
moi? Je n'ai plus de moyen d'existence. Je n'ai plus de famille. Que voulez-vous que je fasse?
J 'etais condamne 8 mort. Vous ne m 'avez pas execute, Je n 'ai rien diP. Je suis ensuite condamne
a la prison perpetuelle et remis aux mains d'un geolier, Vous m'avez enlevs mon gardien, Je n'ai
rien dit encore. Aujourd'hui vous voulez me chasser du pays, Ah! mais non. Je suis prisonnier,
1. On discuta. - 2. = changer. Ce verbe s'emploie seuie tior::-/\u p'1c::S0 <"I','rr,sp' j'al resolu defalr~, .. =j'ai decirle
ment dans la langue des tribunaux. - 3. Cette solut:on, dr- IG:r{'. --~f\U r;:'H;sP ~I"\['!!' i';, rp90lull; dp 6.Decoucher,
cette decision. -4. II lui ordonna de houver des moyens, \lne c\'st D<1S.'3Pf U!'lt~ rH(~ hars d(~ (:b~l1 SIll ~ 7. Je ,,'ai pas
solution. - 5. Verbe resoudre =trancher, regler (une ques- pr ,tpc;1:e,
l
LEQONS 42 a 46 133
\leMe prisonnier, juge et condamne par vous. J'accomplis ma peine fidelement, je reste Icl. La
Cour supreme fut atterree1 Le prince eut une colere terrible et ordonna de prendre des mesures.
On se remit a
deliberer. Alors, il fut decide qu'on offrirait au coupable une pension de six cents
francs pour aller vivre a
I'etranger. II accepta. II a loue un petit enclos, a
cinq minutes de l'l:tat de
son ancien souverain, et il vit heureux sur sa terre, cultivant quelques legumes et meprisant les
potentats.
Guy de MAUPASSANT, Sur I'eau. (Albin Michel.)
LE PETIT TRAI N
1. Nom d'un Journai. - 2. Je suls Ie bienvenu = Je SUIS affectIOn. - 3. La !leur exhale un parfum = La !leur repand
reeu ave,- loie, avec amitie, - Je ,eux me faire bien vanlr un parfum. Le poete exhale son amuur, ses sentiments =
d'elle = je veux qu'elle me regarde avec sympathie, avec La poete exprime son amour, ses sentiments.
134 LEQON 47
....---- GRAMMAIRE ------------------,
La vie ouvriere
A Clermont-Ferrand, M. Vincent a visite une usine de caoutchouc (m.), qui
fabrique des pneus d'automobile. Le voila arrete devant un groupe de jolies mai-
sonnettes : Ces maisons, dit-il, sont coquettes, avec leur toit de tuiles et leur petit
jardin devant. - C'est notre cite ouvriere j elle a ete fondee par les patrons de
notre usine pour y loger leurs ouvriers; ils ont cree aussi des creches (f.) pour les bebes,
des jardins d'enfants, et des dis pens aires (m.) pour les malades et les blesses (m.). -
Les lois obligent-elles les patrons a donner un logement a leur personnel? (m.) -
Nullement : mais ici les patrons (m.) ont toujours contribue d'eux-memes [r1 -au bien-
etre de leurs ouvriers. - II Y a pourtant des lois sociales ? - Mais oui. Ainsi la
duree du travail ne doit jamais depasser quarante heures par semaine; nos ateliers
doivent etre bien ec1aires j Ie patron doit payer une bonne part des cotisations (f.)
QUARANTE-SEPTIEME LEQON 135
~ EXERCICES ..
I) a
Mettez a) I'actif (forme affirmative, forme negative, forme interrogative) : Cette cite a ete
fondee par les patrons de notre usine.
b) au pass if (forme affirmative, forme interrogative) : Les patrons ont cree une creche et un
jardin d'enfants. - Beaucoup d'entreprises donnent un logement a chaque ouvrier. - Le patron
paie une bonne part des cotisations pour la Securite sociale.
II) Trouvez dans la lecture et ecrivez sur deux colonnes : les adverbes de temps, et les
adverbes de lieu.
III) a) faites cinq phrases avec la preposition devant, cinq phrases avec la preposition der-
riere. b) Transformez ces phrases en employant devant et derriere comme adverbes.
(Ex. : a) II y a un joli jardin devant ma maison ; b) J 'ai une maison ; il y a un joli jardin devant.)
IV) Completez la description que void par des articles, des prepositions et des adverbes
de lieu. C'est un joli pavilion ... banlieue,. dev ... , s'etend un grand jardin precede .. une grille.
Nous voici ... portail: ... un ecriteau, nous lisons II Villa des Roses i). Entrons, engageons-nous
... I'allee de gravier, bordee de rosiers a et a /1 yap {leurs, legumes, arbres
fruWers pleins fruits, Le pavilion est simple et bien Jiispose : en b une cuisine, une
salle a manger, salon, ... bureau,. en h ... , trois chambres et une salle de bain. Tout
est brillant ... proprE:te. Que les habitants de cette maison sont heureux I ... c'est I'air
pur de la campagne; c'est Ie con fort et la tranquillite, ... du bruit des villes.
V) Dans les phrases suivantes, remplacez les
complements de lieu par y, en, ou: a) J'habite
dans cette maison. - J' ai habite dans celle
maison. - Vellez habiter dans cette maison. -
Habitez dans celle maison. - N'habitez pas dans
cette maison. - Nous allons au theatre. - Naus
sommes alles au theatre. - Nous serians alles au
theatre. - Nous n'allons pas au theatre. - Naus
ne sommes pas alles au theatre. b) Je descends de
ce wagon. - Je ne descends pas de ce wagon. -
Descendez de ce wagon. - Ne descendez pas de
ce wagon .. c) A quel endroit haMes-tu? - Void
une confortable maison, dans laquelle j'habite. -
Ce sont des prairies dans lesquelles j'ai passe de
bonnes heures. - Voici Ie 'ruisseau dans lequel
Une greve. j'ai pris tant de goujons I
136 LEQON 48
r--- GRAMMAIRE ----------------- ...
I . - Les adverbes d'affirmation, de negation, de doute
a) AFFlfL\lATION : '\\('zvous compris ?
Oui, j'ai oompris (au seulement : Qui)
cel'taintlment, pa,'faitoll1ent, bien sOr, sont d'autres fagons de dire OUl.
II - Les exclamations
Un sentiment au une idee s'expriment souvent, dan:::.Ie langage parle, par un
ori ou par un mot unique (au lieu d'une phrase complete).
Ah ! Helas I Tiens ! Non! Bonjour!
(douleur morale) (etonnement)
0111 Tant pis! AlloIl:- ! J Hlllai:s ! Boni:'oir!
(regret) (encouragement)
AYe! Tant rnieux ! VOyOllS ! Encore! Adieu! etc.
(douleur physique) (joie) (impatilJlLce)
~ EXERCICES "ilIl
I) Trouvez dans la lecture et eerivez sur sept colonnes les Ildverbes : de temp., de man"r.,
de quantite, de lieu, d'affirmation, de negation, de doute.
II) ~erivez les phrases sulvantes en les faisant pr~c~der de : Je doute que Attention au
mode du verbe qui suit (Iec;on 7) : Reviendrezvous ici cet eM? - On soIgne Iclles cr:surs
fatigues. - On a envie d'~tre malade. - Preferez-vous I'eau qui sent Ie soufre? - Avez-vous
Ie foie malade? - Les savants ont analyse cette eau. - Nous ferons une cure cet ete. - Vou.~
irez aux bains de mer.
,") a) Faites une phrase avec personne employ~ comme sujet. - Faites une phrase avec
rien employ~ comme sujet. - Faltes une phrase avec personne employ~ comme compl~,
ment. - Faltes une phrase avec rien employ~ comme compl~ment. b) ~erlvez ces phrases
Ala forme affirmative en mettant tous au lieu de personneettout au lieu de rlen.
IV) a) Faltes une phrase avec chacun des adverbes : nullement, Jamals, nulle part, pas
du tout. b) ~erlvez ces phrases A la forme affirmative en mettant comme adverbe :
beaueoup (bien, trb), touJours, partout, tout A fait.
V) Mettez A la forme n~gative (ne pas) : a) /I revient ; if est revenu " revient-if? pst-if revenu?
reviens,' revenant; etant revenu; revenir; ~tre revenu; reveille-toi; leve-toi. b) Tu te soignes; tu
fetais soigne; se soigne-t-if? s'est-if soigne? soignallt; s'etant soigne; se soigner " s'~tre soigne.
e) ~erivez les verbes de b) A la forme negative, en ajoutant bien, adv. de manlere.
VI) ~erivez les phrases suivantes en y ajoutant I'expression Ne que (= seulement) j elle
portera sur la partie en romain : que devra pr~c~der cette partie: Nous sommes alles trois
fois a a
Vichy. - A Dax on soigne les rhumatismes. - Vous aurez besoin d'une saison Aixles-
Bains. - Vous avez eu besoin d'une saison pourvous guerir. - Je suis reste hult lours ala
montagne. - Jly suis resM huit jours. - Je t'interroge. - Je vous interroge. - Je vous parle.
- Je 1e parle. - Je les interroge. - Je I'interroge. - Je lui parle. - Je leur parle. - Je cause
avec lui. - Je cause avec elle. - Je cause avec eux. -'/I m'interroge. - /I me parle.
VII) a) Aux phrases suivantes ajoutez peut.lire ou sans doute (aussitOt apres Ie verbe
A mode personnel). (Ex. : Je vais peut-etre venlr.) /I fera beau. - /I va faire beau. - /I
pleuvra. - /I vient de p'leuvoir. - Nous sort/rons. - Nous allons sort/r. - /Is sont fatigues.
- Elle est ... allee au theatre. - Tu ne comprends .. pas la question. - Tu n'as ... pas compris la
quest/on.-Je me suis trompe. -b) ~erivez les m~mes phrases en mettant peut-~tre ou
sans doute au debut de chaque phrase. - Attention I " faut falre I'inversion du sujet.
138 LEQON 49
'""" Est-ce a interroger sur I'action (de pnrtir, d'aIler, de rire, etc.)
que ... 1 sert
Esl-ce qu'il part 1 (Oui? ou Non?)
POllr intPrroger sur I'actjon, sans aucun mot interrogatif, il suffit d'inver-
ser Ie sujet : si re sujet est un nom, l'inversion est necessairenwnt complexc :
Parl-i 11 M. Vi ncent part-i 11
Parfois Ie ton sufTit a marquer l'interrogation, sans inversion : Tu pars? ))
Le paysan du Berry
Sur la route nationale, M. Vincent est en panne (J.); un pneu vient de crever.
Pendant qu'il change la roue, un pieton s'arrete et ofire de lui donner un coup
de main [11, On cause familierement :
Comment pouvez ..vous vous habituer a cette vie? demande ce vieux paysan
berrichon a notre journaliste. A la longue [2J, cela m'ennuierait de courir toujours
ainsi par monts (Ill,) et par vaux (Ill.) [3]. - Mais non, la France est si variee ! Et
QUARANTE-NEUVIEME LEvON 139
~ EXERCICES ~
I) Exprimez en d'autres termes : Comment pouvez-vous vous habituer a votre vie errante? -
Cela m'ennuierait de toujours courir par monts et par vaux. - La France est SI variee! - Je
me contente d'aller une fois par mois au chef-lieu. - Com bien avez-vous de tetes de betaif?-
Cela exige du travail pendant toute I'annee.
II) ~crivez de nouveau Ie premier paragraphe de la lecture, en commenl;:ant par: Hier .. , et
en mettant les verbes it I'imparfait ou au passe compose, selon Ie sens.
III) Inversion simple. - a) Conjuguez au present, avec les pronoms inverses tu, ii, nous,
vous, elles, on,les verbes : travailler, dormir. Chaque phrase commencera par I'un des
adverbes : ou, comment, pourquoi, quand, pendant combien de temps? - b) Meme
exercice avec je, tu, ii, nous, vous, elles, on, en mettant les verbes au passe compose.
(Ex. : a) au travailles-tu? Comment travaille-t-i1? etc. b) au ai-je travaille? Comment
as-tu travaille?)
IV) Mettez it la forme interrogative les phrases suivantes, en faisant preceder chaque phrase,
successivement, des adverbes : OU, comment, quand ? a) au present; b) au passe com-
pose: Bebe dort. - Nos enfants s'amusent. - Cet ouvrier travail/e.
V) Imaginez et ecrivez les questions correspondant aux phrases suivantes. (Chaque question
commencera par un adverbe interrogatif. Ex. : M. Vincent est arrete sur la route natio-
nale : au est arrete M. Vincent? - au M. Vincent est-il arrete?) - Vous avez visite beaucoup
de vil/es. -" ne s'ennuie pas en voyage parce que les paysages sont tres varies. - Ma famil/e
habite dans ce village depuis plusieurs siecles. - Ce paysan resta pendant quatre ans loin de chez
lui. - 1/ va au chef-lieu une fois par mois. - Ses parents voyageaient a pied; lui, if voyage en
auto. -1/ ne va plus souvent a la ville, parce qu'un vrai paysan n'aime guere quitter sa terre.
VI) Conjuguez au present, puis au passe compose, it la forme interrogative, a) avec inversion
(sauf it la 1re personne sing.,du present) ; b) avec est-ce que? (it to utes les personnes) :
s'ennuyer; croire; revenir; s'endormir.
140 LEQON 50
._--- GRAMMAIRE --------------------.
L'interrogation Indireete
Qui vient? [Jeaem~ qui vlent.
A quoi penses-tu]? I Je veux savoir I a quoi tu penses.
(interrogation direete) (interrogafion indireete)
Quand unp propnsition inh'n'ogfltive est subordonnee a un verbe principal
signif\rmt je demand,', je 8ais, j'ignore, c'est une interrogation indirecte, La
subordounee n'a alor". generalement, ni majuscule, ni point d'interrogation,
ni, surtout, inversion uu pronom sujet.
Dans I'interrogation indirecte, les pronoms et adjectifs interrogatifs sont les
memes que dans l'interrogation directe. - Cependant on dit pour les personnes :
Qui est-ce qui pflrle ? I Dis-moi \ qui parle.
Qui est-ce que tu interroges? I'Dis-moil qui tu interroges.
et, pour les choses :
Qu'est-ce qui sent si bon? I Dis-moi I ce qui sent si bon.
Que fais-t.ll? Qu'est-ce que tu fais? I Dis-moi I ce que tu fais.
les cloches de chocolat... Mais les gran des personnE's ne dedaignent pas non plus les
cadeaux (m.) : dIes sont curieuses de savoir ce qu'on va leur ofirir pour Pagues; eUes
se demandent queUe bonne surprise on leur a preparee.
[I] = queUe est La raison de ceLa. --:-J~l= on respire de La joie. - r:~l Benir . fa benediction; Ie benitier
con!ien! de l'eau benile. ~ Pour la [conversation I' voir p. 20\1.
CINQUANTIEME LEQON 141
~ EXERCICES ..
142 LEQON 51
GRAM1V1AIRE
~ EXERCICES .
I) Trouvez dans la lecture et ecrivez toutes les propositions interrogatives. Classez-Ies en
2 groupes : interrogations directes ; interrogations indirectes.
II) Reprenez les interrogations de I'exercice I), Transformez les interrogations directes en
interrogations indirectes, et inversement. (Ex. : a) Viendras-tu ? = Je me demande si tu
viendras; b) Dis-moi ce que je dois faire = que dais-je faire?)
III) Faites des interrogations indirectes avec les questions suivantes : OU allez-volJs?:- D'oii
sont-iis venus? - Par ou etes-vol/s passes? - Quand reviendrons-nous.? - Depuis quand
sont-elies parties? - Pendant combien de temps resterez-vous en France? - Pour combien
de temps s'en va-t-it? - Com bien de ~alises emporte-t-if? - Com bien y a-t-it de ponts dans
Paris? - Combien de theatres y a-t-it? - OU peut-on entendre de la belle musique? - Ou joue-
t-on des pieces du theatre classique? - Pourquoi es-tu revenu si vite? - Comment as-tu voyage?
IV) a) Transformez cas inversions simples en inversions complexes. (Ex; : OU vivent tes
parents? = Ou tes parents vivent-ils ?) Ou travaille ton pere? - OU sont aiMs mes parents? -
Par ou est passe M. Vincent? - Quand repartiront les voyageurs? - Quand a ete Mtie cette
maison? - Comment se portent vos amis? - Combien d'autos fabrique cette usine?
b) Faites des interrogations indirectes avec les questions ci-dessus. (Ex. : OU vivent tes
parents? - 1) Dis-moi ou vivent tes parents; 2) Dis-moi ou tes parents vivent.)
V) a) ~crivez : 1) avec est-ce que, les phrases contenant I'inversion du sujet ; 2) avec I'inver-
sion, les phrases contenant est-ce que. (Ex. : Pleut-if? Est-ce qu'il pleut?) Pleut-iI?-
ce,
Fait-il beau? - Est-ce qu'it y a de I'orage dans I'air? - Y a-t-if des nuages? - Est-ce qu'it a plu?
- Viendrez-vous? - Partiront-its? - Vous etes-vous bien amuses? - Avez-~ous compris? -
Est-ce que tu t'es promene ce matin? - Est-ce qu'elles se sont mises en retard? - Faut-il
preparer les bagages? - La France est-elle un pays interessant? - Est-ce qu'on s'ennuie en
France? b) Faites des interrogations indirectes avec les questions ci-dessus.
VI) Faites des interrogations indirectes avec les questions suivantes : Qui est-ce qui a tele-
phone? - Que dis-tu? - A qui ecrivez-vous?- Que fait-i/?-Qu'est-ce que vous avez dit?-
Qui demandes-tu? - Que demandes-tu? - Qu'est-ce que vous avez demande? - Avec qual
ioues-tu? - A quoipensent-ils? - Qui esl-ce que tu inviteras?
Textes pour 18 lecture et l'expllc8tion. Le<;ons 47
<
a 51.
UNE GRlVE
Je venals de passer mon certltlcat1 quand ma m.re tomba malade. Elle 6talt malade de la
maladia des pauvres : elle avait une bronchlte. Elle s'allta en novembre et de tout j'hlverl
ne put travaiiler. Ella resta done A la malson, et les voisins, mon p.re, mol-mAme, nous la sol-
gnames do notre miltux. Las ecollomies furent vlte dipenaees. Le premier mols, tout y passal
Mon pl)re travaiHalt de tout&S ses forces. Je I'aidals. Je me souvlens comme d'hler de ces solrs
de d6cernbra. Ma mere t0l159alt au fond de son lit, avalt grand-peine A garder son souffle.
Nous ira'vailliena au bahut SOdS la lampe. Je battals les semelles moulll6es. Mon p.re enfon-
~ait les semences, cogne, cOGneras-ti.l5, II fallut par surcrott de malheur qu'une grlwe 6clatat
dans l'uslne oCrtravallialt mon p.re. II essaya, pendant quelques jours, de Ie cachero Le matln,
II falsalt semblant d'aller A la boutique , comme l I'habltude, et rentralt une deml-heure
apr.s, dlsant qu'll n'y avalt pas d'ouvrage. Du fond de son lit ma mtre g6mlssai.t :
Mals qU'est-ce qu'll ya? Qu'est-ce quon va devenlr' ?
Blent&t 11 n'y eut plus d'argent. J'allal chez Ie boulanger chercher un pain de six IIvres.
As-tu de I'argent? me dlt-II. Ouvre tes mains et donne-mol dlx-sept sous.
Mes mains 6talent vldes. Je revlns A la malson sans pain. Ma m.re me dlt que c,.talt bien alnsl,
que Ie pain qu'on n'avalt pas pay6 ne passalt pas. Alors II falhit bien lui avouer la y6rlt6. Ce fut
une terrible sc.ne. MElm.re se leva, se pelgna, s'habilla, sans dire un mot: elle 6talt blanche
comme eire. Et la voilA partie A la fabrlque.
Pulsque leshommes ne veulent pas travalller, Je vals travailler ), mol, nous lan~a-t-elle sur
la porte.
Mon p.re n'avalt rlen , r6pondre. II n'essaya pas de la retenlr. Je sanglotals, la tAte dana les
mains. Mon p.re, Ie visage crlsp6, devant la fenOtre, regardait tomber ia plule .
Ma m.re n'alfa paaloln. J'avals couru apr.s elle. Elle marchalt vlte. Je ne sals quoi? la soutenait.
Et toutd'un coup,' une centalne de m.tres de mOl, i>lIechancela, et priiie d 'une falbiesse tomba
dans la boue. Des gens qui passaient m'aid.rent A la relever et A la ramener A la malson. Elle
n'6talt plus en col.re i elle g6mlssalt doucement en s'appuyant ltur mon 6paule. Mon pere, quand
nous rentr4mes, n'avait pas qultt6 la fenOtre. II aida ma m.re , se recoucher.
L'apr.s-midl fut longue et triste. Je n'allal pas A 1'6cole. Je pela! at je fls bouillir des chAtaignes
pour Ie solr. II faisalt sombre. La ciel dehors 6talt bas. Vers clnq heuras, II faisalt iluit noire, mals
par economie nous n'avlons pas allume la lampe. Mon p.re 6talt assls pr.s du poOle, iI se leva
soudaln, prit sa toilette8 dans Ie tirolr du bahut et sortit. " rentra une heure apres, jeta sa toilette
plelne sur la table et nous dlt avec une sorte de haine : Tenez, vous en voulez de I'ouvrage
En voila. ) Oul, je crois qu'll nous haissait en ce moment-lA, parce que nous ('avions obllg6 Ase
d6shonorer. Nous travall14mas tard dans la nult. Comme j'assouplissals Ie cuir en Ie battant,
mon p.re me commanda de trapper moins fort, comme s'll eOt cralnt qu'on enten'dtt chez lea
voisins Ie bruit de ce travail sans honneur. -
Le lendemain, J'allai a I'ecole. J'6tals inqulet. A onze heures et demle, je revins en courant. Mon
t. Le cerliflcat d'elu!:le se passe a douze ans. " 2. Pen -5. EXP..l..8ss10nfamlliere qui tradultl' acharnement au travail.
dant tout I'hiver. - Oe rna vie, je n'al vu des gens aussl - 8. - Qu"stce que nous allons devenlr? Emplol familler
pauvres - Pendant toutema vie..;..3. = Tout fut dllpensll, de on, remclacant noul. On elt part I A cinq heures - Nous
perdu. Nous y passerons taus - Nous mourfons taus. Le sommes 'partis Ii clnq heures. -7. Quelque chole que j'e
temps pa e vlte - Le temps s'Bcoule vlte. - 4. - Je ne connals pas. .Ie ne "II qui, Je ne 1811qual, Je ne sa I
frappals les semelles avec un maillet pour les rendresouples 00 It forment des expressions comme n'lmporte qui
(terme de mlltier). Nepas confondre avec : .Ie bats la n'lmporte qual It .:.- - Une petite tolle, dont se servent
umene - Je frappe Ie sol du pled, pour me rllchauffer. les cordonnlers et les tailleurs pour envelopper leur ouvrage.
LEQONS 47 A 51 145
[A I'office :]
Firmin, je d1ne a table, ce soir.
Cela n'a pas I'air du tout d'interesser Firmin.
Vous me mfilttrez des petits verres.
Firmin s'absorbe dans un repassage frenetique des cou.eaux.
1. Dans un argue, c'est la rangee des tuyaux qui sont gros comme une tete d' epingle. - - 6. Expression popuiaire:
de longueui rliflerente et rendent des sons diflerents i les les yeux des poissons frrts sont blancs et flxes; ils semblent
trois verres (Ie verre a eau, !e verre it bordeaux, Ie verre supplier. - 7. Ainsi qu'on la met au cou des enfants. --
a bourgogne) et la flOte a champagre, ranges devant 8. AUJourd'hui iI est de bon ton de garder sa serviette sur
I'assiette. ressemblent a un leu d'orgues. - 2. On bart Ie ses genoux. ~ 9. II faut faire avec soin votre cuisine. I.e
champagne dans une flOte (verre ali'bnge)ou dans une coupe nom affaire (f.) a un sens tres general. Cest mon affaire
(verre larqe el evase). _.. 3. Comme on dit Voir Naples, et ~ c'est man travail, cela me regarde, J'ai affaire a lUI ~
mourir I . _.. 4. Une portion minuscule. - 5. Tu en auras J'ai a lui parler de auelque chose.
LEQONS 47 A 51 147
Ah! la la! Qu'est-ce qui se passe? Des voix, de la mauvaise humeur, papa et maman dans
Ie corridor, et papa tient une dept\che en main; II declare:
C'est stupide! voila M. Gourd qui s'excuse: il est malade,
Maman gemit :
Nous retombons treize! a
Papa dit :
Otons Poum! nous serons douze.
Maman repete, frappee de cet eclair de genie:
Otons Poum!
On ote Poum; Poum dinera seul dans sa chambre (...). II aura, pour se consoler, des
asperges. II en aura. Et de la glace. Oui, beaucoup de glace.
,. Chanson populairtl, ou il s'agit d'un bon vieux rol qui mettaltsa culotte a I'envers.
148 LEC;ON 52
GRAMMAIRE
I - Le suJet et Ie verbe
Nature et place du' ~ujet : M. Vincent est en Touraine.
Le sujet est Ie plus souvent un nom ou un pronom. II se met d'ordinaire
avant Ie verbe.
Absence du sujet :
a) Vne phrase it I'imperatif n'a pas de sujet exprime : Visilez la Touraine.
b) Quand deux verLes ont Ie m8me sujet, on ne Ie repete pas toujours :
M. Vincent visite la Touraine ei (it) ira plus tard en Bretagne.
or du verbe (voir lct;)u1 31).
II - L'attribut du suJet (voir tahleau p. VI)
Tours est la capitate de la Touraine - Cette ville est belle.
Le nom (ou I'adjectif) qui suit Ie verbe 8tre eL qui represente une qualite
du sujet est I'attri but u suje .
Mon pere est journatisle, mais : Mon frere est un jeune journaliste.
Glmeralement, quand l'attriLut du sujet est un nom de metier', ou de natio-
nalite, sans adjeclif epilheie, ni compLemenl, il ne prend pas d'article.
Ma. seeur est devenue grande -- Elle paraU heureuse.
II y a aussi un attribut du sujet apres les verbes : devenlr, rester,
demeurer, sembler, paraitre, avoir I'air (+ adjeetif), s'appeler, se nom-
mer, dont Ie sens est voisin de eire.
III - L'apostrophe (f.)
Porieur,' prenez mes valises, :;,'il vous plait ):.
. L'apostrophe exprime la personn' it qui I'on s'adress6. (Aposlropher quel-
qu'un, c'est I'interpeller brusquement.) L'apostrophe ne prend generalement pas
d'article.
EXERCICES ~
INVERSION SIMPLE :
Le Poitou
(Extrait d'1m article de M. Vincent)
Mon cher, m'avait dit un ami, il n'y a que des marais (m.) en Poitou : n'y allez
done point. Ai-je eu tort (m.) d'y alIer quand meme? ]e ne Ie crois pas. D'abord, il
y a bien autre chose que des marais en Poitou. Et puis les marais euxmemcs m'ont
laisse une impression curieuse ... Montes dans une barque a fond plat, nous avancions
entre des Bes couvertes de petits champs bien cultives. Pendant l'hiver, presque tous
ces ilots sont inondes; sans douteest-ce un bien, car au printemps ceUe terre encore
humide se cultive aisement. Dans les rivieres et les canaux poussent des roseaux
touffus; ils servent d'abri aux oiseaux aquatiques; qui viennent s'y reposer guand
ils passent par la, au printemps ou en automne; aussi cette region est-cUe bien connue
des chasseurs.
C'est un pays silencieux, qui devient un peu etrange quand s'cleve le brouillard
du soir. Naus sommes revenus vers Ie village ala tombee du jour [11 : des moucherons
(m.) et des libellules (f.) voltigeaient autour de nous; on entendait parfois Ie II floc!
CINQUANTE-TROISIEME LEQON 151
Le marais poitevin.
~ EXERCICES ~
Dites en d'autres termes : Je ne Ie crois pas. Tous ces flots sont inond~s. Cette terre encore
I)
humide se cultive ais~ment. Des oiseaux aquatiques. Les roseaux servent d'abrj aux oiseaux.
lis viennent s'y reposer. Voltiger. Sans bruit.
II) Mettez au present la fin de la lecture, depuis : Nous sommes revenus vers Ie village ..
III) Relevez les inversions du sujet en expliquant chaque fois pourquoi il y a inversion.
IV)
Mettez a la forme interrogative, avec I'inversion simple ou I'inversion complexe, selon Ie
cas: /I n'y a que des mar-ais. - Tous ces flots sont inond~s. - Cette terre humide se cultive
ais~ment. _ Elle est facile a cultiver. - Dansles rivilues et les canaux poussent des roseaux
touffus. _ lis servent d'abri aux oiseaux. - Les oiseaux s'en servent pour s'y abriter. - Les
chasseurs connaissent bien c~tte r~gion. -/Is la connaissent bien. - C'est un pays silencieux.
_ Vous etes revenus a la tomMe du jour. - Les prdmeneurs sont revenus a la tomMe du
jour. _ Des libel/ules voltigeaient autour d'eux. - Les barques glissaient sans bruit. - On
s'~tonnait de ne point entendre Ie galop des chevaux.
Transformez to utes vos interrogations de I'exercice IV, en interrogations lndirectes.
V)
Commencez chaque phrase par: Je voudrais savoir ... Attention I II faut employer I'adverbe
sl (Iel;:on 51, I). .
VI) Sur les phrases suivantes posez des questions avec des adverbes : OU ? quand? pendant
com bien de temps? comment? (Ex. : II y a des volcans en Auvergne = Ou y a-t-il des
volcans? Ton pete est aile en Auvergne = Ou est aile ton pere? OU ton pere est-il aile?)
/I y a des marais en Poitou. -/Is avancent lentement. - La barque avance lentement. - Cette
terre se cultive facilement. - On la cultive facilement. - /Is se reposent pendant quelques
semaines. _ Nous sommes revenus vers Ie village, au cr~puscule. - Les promeneurs sont
rentr~s au cr~puscule. - Les barques glissaient sans bruit.
Transformez toutes vos interrogations de I'exercice VI, en interrogations Indirectes.
VII)
a) ~crlvez les phrases suivantes en y mettant des propositions incises (Ex.: dit-il,
VIII)
repondit Marie, etc.). M. Vincent dit : II n'y a que des marais en Poitou . Son guide lui
r~pond : Ne Ie croyez pas . /I ajoute : Certaines r~gions sont tres humides ; mais to utes
ne Ie sont pas . - M. Vincent demande : Y a-t-il beaucoup de poissons dans les canaux?
Le guide s'~crie: Ahl Vous ne les prendrez pas to us J>. b) Imaginez des phrases ou vous
mettrez : dit-il; r~pondit-el/e; d~clare Ie sergent de ville; annonce Ie chef de gare.
IX) Composez des phrases ou vous emploierez, comme sujets et attributs d"u sujet, les mots
suivants (variez les verbes!) Poitou ... mar~cageux; Ie fond de la barque ... plat; ce
pays ... silencieux; les moucherons ... innombrables; Ie galop des chevaux ... rapide.
152 LEQON 54
GRAMMAIRE
I - L'objet direct (= sans preposition)
.I'aime mon enfant- .Ie I'aime (lV1on enfani est I'objet de mon amour).
L'objet direct est Ie plus souvent un nom ou un pronom.
Absence de l'objet : II ecoute. - II attend. - Madame regoit.
Beaucoup de verbes transitifs directs s'emploient ainsi sans objet.
Attribut de I'objet: J'appelle Pierre un sot. - Je le crois sot.
d'Oll viennent ces coups qui ebranlent les cloisons (f.)? C'est Ie menuisier qui fixe les
planches (f.) du placard ... J'ai la tete cassee par tout ce bruit, dit M. Vincent. - Un
peu de patience! lui repond sa femme, et dans quinze jams, tu seras hemeux d'avoir
un appartement tout neuf !
[1] Remeltre Ii neut = reparer et repeindre (un appartement) -- neltoyer (un u~t~ment). - IZ] = tout
est en reparation e/ en desordre - On dil : un chantier de cons/ruction; meltre un nauire en chantier. - [3]
Baguettes de bois creuses contenant et isolant Ie {II etectrique. - [4] Bouton place contre une porte, et permet-
tant d'ouurir et termer la lumiere.
Verbe peindre : se conjugue comme lItelndre (u. p. 89).
~ EXERCICES
GRAA11HA IRE
~ EXERCICES ~
I) II!crivez la 2" partie de la lecture, depuis : On a entendu ... jusqu'A la Marseillaise, en
remplac;:antIe passe compose par Ie plus-que-parfait, Ie present par I'imparfait (s'i1 s'agit
d'une action qui dure) ou par Ie passe simple (s'il s'agit du recit des faits). Remplacez
Ie voila baptise par: II etait baptise (= resultat).
II) Mettez: a) sous forme d'interrogations dlrectes ; b) sous forme d'interrogations indirectes:
La marraine du paquebot a brise la bouteille de champagne sur la proue du navire. - On coupe
Ie dernier cable. - II entre dans I'eau qui bouillonne. - L' (( Atlantique fera sa premiere
traversee (Quand .. ?) - Le lancement est une fete pour to us ceux qui ont participe ala construc-
tion d'un navire (Pourquoi ... ?) - On retire les etais qui soutiennent la coque (Comment ... ?)
III) Trouvez dans la lecture: a) les noms complements d'objet direct i b) un nom complement
d'objet indirect avec ai c) un nom complement cir-
constanciel de temps j d) les noms complements
circonstanciels de lieu.
IV) Faites des phrases contenant chacune un complement
de nom de valeur diflerente : destination, matiere.
possession, origine, contenu.
V) Compl8tez les phrases suivantes : M. Vincent est
satisfait ... avoir assisle .. Ian cement .. , navire. - Cette
operation n'est pas facile ... faire. -II n'est pas facile ...
faire cette operation. - Les quais voisins .. navire sont
pleins monde. - Des ingenieurs et des ouvriers
sont les quais, prets ... participer .,. I'operation.
- On commence p .. entendre les discours officiels. -
lis ne sont pas toujours amusants ... entendre. - II
n'est pas toujours amusant les entendre. - Puis la
marraine ... paquebot lance la coque du navire une
bouteille de champagne qui se brise. - On coupe Ie dernier
cable qui retenait Ie paquebot quai. - Voici I' (( Atlan-
tique tout neuf, qui {lotte I'eau ecumante; iJ a I'air
heureux ... vivre, pret ... faire ... grands voyages, et
presse ... partir.
VI) Envous reportant Ala lec;:on14, faites: a)5 phrases conte-
nant un adjectif epithete place avant Ie nom; b) 5 phrases
Le lancement du navire. contenant un adjectif epithete place aprits Ie nom.
6
MAUGKR. Langue et CIvilisation rranGalses. n.
156 LEQON 56
GRAMMAIRE
Les prepositions :
Ce sont des mots invariables qui introduisent divers complements.
I Les prepositions 1111 et I de I (voir le~ons 23, 33) introduisent :
des objets indirects: Tu nuis a ton voisin - Je me sers d'un baton.
des complements circonstanciels: Nous irons a Pari:;; - Nom: parti-
rons de Paris.
des complements de nom au d'adjectif : La maison de Jean est pleine
de visiteurs. Dne cabane a lapins est facile a construire.
II - Les autres prepositions introduisent surtout des complements circonstanciels :
cireonstanees
devanl
sur
dans
de votre accident:
derriere (
SOilS
hoI's de
Ie
chat
est
l
Les ciT'constr11lces sont les faits qui e:l'pliquent un evencment
le lieu, l'heuT'e, la cause. etc.
)
( Ie lieu
\
les
La Bretagne
A la PentecOte, Pierre et Helene ant rejoint leur pere en Bretagne, sur les cotes
de la Manche. Pierre a fait la connaissance du vieux Le Floch (pron. : Le Floc) qui
l'emmene parfois avec lui dans sa barque.
Moi, je Ie deteste, declare Helene, il est sale, il sent Ie tabac, sa figure est taute
pleine de rides (f.), il crache par terre, pauah! - Et mai, j'aime son visage h::He,
replique Pierre; sa peau a l'air dure [rJ camme du cuir. II a tant navigue par les mers!
Tout ce qu'il me raconte sur [2J ses traversees (f.) est bien interessant ! - Mais il est
CINQUANTE-SIXIEME LEQON 157
~ EXERCICES ~
I) ~crivez, avec les complements qu'elles introduisent, les preposi-
tions en italiques dans la lecture. Dites Ie sens de chacun de ces
complements.
II) Avec la preposition de , faites des phrases contenant: un in{initif
objet (v. p. 92); un nom objet indirect; un complement circonstan-
ciel de temps; un complement de lieu; un complement de manii~re;
un complement de nom marquant I'origine; un complement de nom
marquant la matiere; un complement de nom marquant Ie contenu.
III) Completez les phrases suivantes avec les prepositions it ou de,
selon Ie sens : Pierre et Helene viennent ... arriver ... Paris ce matin
... huit heures. Les voici dans une petite ville bretonne, ... deux
pas ... ce joli petit port dont M. Vincent leur a parle. Deja ils aper90i-
vent les bateaux ... peche .' des barques ... voiles et quelques chalu-
tiers ... vapeur. Pierre s'amuse ... les compter; Helene s'etonne ...
les crevettes. voir des voiles ... couleur, des bleues, des rouges, des jaunes. Elle
crie ... une voix per9ante, en les montrant ... Pierre.
IV) Completez les phrases suivantes avec: it (au, aux); de (du, des) ; sur; sous; devantj
derriere j en ; pres de ; avec; apres; sans i pour. (Certaines de ces prepositions devront
servir plusieurs fois.) Nous etions couches ... Ie sable, ... bord ... I'eau, ... un soleil brOlant.
La mer s'etendait ... nous, brillante comme un miroir; ... nous, la plage montait ... pente douce,
jusqu' maisons alignees Ie long ... quai. Des bebes ... maillots ... bain s'amusaient ... les
tentes faire des pates ... des seaux et des pelles. D'autres enfants, plus grands, jouaient .
tennis, et ... ballon. Des baigneurs sortaient ... I'eau, ... Ie bain, et, encore tout mouilles, .
s'essuyer, se couchaient sur Ie sable, ... se secher au soleil.
158 LEQON 57
GRAMMAIRE
~ EXERCICES ~
I) Trouvez dans votre memoire des mots ayant a peu pres Ie meme sens que (= des syno-
nymes de) : des recifs ; un matelot hardi ; atrreux ; amarrer ; accueillir; lancer.
II) a) Quel sens ont les complements circonstanciels en italiques dans la lecture? A quelle
question (quand? oll? etc.) repondent-ils? b) Mettez dans de courtes phrases les
a
complements suivants : grand bruit; en petits groupes ; les yeux baisses; sans parler; avec
un air joyeux.
III) Posez, a propos des phrases suivantes, des questions commenc;ant par un adverbe
interrogatif : a) Inversion simple, p. 138 (Ex. : Le vent venait du nord = D'oll venait
Ie vent?) : Les vagues s'ecrasaient sur les roc hers de la cote. - La {lottille etait rentree a
cinq heures. - lis amarraient solidement leurs barques. - On les vit du rivage. -
lis s'elancerent pour sauver I'equipage. b) Inversion complexe (p. 138) : ~crivez de
nouveau vos questions en employant I'inversion complexe, quand ce sera possible.
(Ex. : Le vent venait du nord = D'oll Ie vent venait-il ?)
IV) Mettez vos questions du nOIII sous forme d'interrogations indirectes. (Ex. : Je ne sais
pas d'oll venait Ie vent, ou : d'oll Ie vent venait) Attention! II n'y a jamais d'inversion des
pronoms sujets je, tu, etc., dans I'interrogation i ndirecte (Ier;on 50).
V) Avec les complements ci-dessous, posez des questions commenc;ant par des prone ms
interrogatifs precedes de prepositions. (Ex. : Pierre assiste a I'arrivee des pecheurs = A
quoi assiste Pierre?) - a) Inversion simple: La pluie se melail au vent. - Les vagues
etaient coitrees d'ecume. - Elles s'ecrasaient contre les rochers de la cote. - Les peche urs
etaient accueillis par leurs femmes. - Elles attendaient les pecheurs avec leurs enfants. - lis
lancerent une amarre aux matelois en peril. b) Inversion complexe : tcrivez de nouveau vos
questions avec I'inversion complexe, quand ce sera possible. (Ex.: A quoi Pierre assiste-t-i1?)
VI) Mettez dans de courtes phrases: En auto; en province; en hiver; en bois; avec de
I'acier; avec un camarade ; avec joie ; de plaisir ; de marbre ; de la campagne; pour huit jours ;
pour mon prochain voyage; malgre Ie mauvais temps.
Vous indiquerez entre parentheses, a
la fin de chaque phrase, Ie sens du complement
circonstanciel. (Ex. : Les hirondelles nous quittent en automne (Ie temps: Quand ?)
Textes pour la lecture et I'explication. Lec;;ons 52 a 57,
L'ELECTRICIEN
1. Un jeune apprenti qui accompagne Vidal. - 2. Sens beaucoup produit de fruits. - La lumiere ne donne pas = ne
plus fort que i nquiet : I'inquietude, La peur, L'anxiete, - produit aucun eclairage, - La fenMre donne sur Ie jardin
3. Differents sens du verbe donner, sans complement ~ s'ouvre sur Ie jardin, -ii a donne de la t~te contre un mur
d'objet: Les arb res fruitiers ont bien donne cette annee = ont = Ii a heurle, frappe un mur avec la tMe.
LEQONS 52 A 57 161
- II faut que je voie Ie travail. Pour votre fer, il s 'agit peut-etre seulement d 'un mauvais contact,
ou d'une rupture de fil a un bout. Ce sera une affaire de quelques minutes.
En ce cas je ne vous prendrai presque rien ( ...). Pour votre eclairage de cuisine, cela depend.
C'est peut-etre tres peu de chose. ( ).
II commenc;:a par suivre de I'reil la canalisation en hochant la tete. II monta sur I'escabeau
qu'on lui avait apporte pour atteindre Ie fusible, qui etait dans Ie vestibule. II declara :
Le plomb a encore saute. Mais ce n'est pas lui qui est en faute.
II remonta sur I'escabeau pour voir de pres la douille de la lampe. Puis iI examina I'interrupteur
pres de la porte. Avec une lame de canif il souleva en deux ou trois endroits la moulure qui cachait
les fils. II posa ici et la sa lampe-temoin. Les deux dames et une petite bonne Ie regardaient faire.
Elles Ie trouvaient silencieux et sOr de lui comme un docteur. Charles I'admirait beaucoup.
Apres un dernier grimpage sur I'escabeau, pour inspecter la torsade de fil souple qui courait
au plafond, il revint sur Ie sol, et dit avec une douce auto rite :
C'est to ute la canalisation de votre cuisine qui est a revoir. Une grande partie du fil est hors
d'usage, et se met en court-circuit. L'interrupteur aussi est a changer!.
- Mais eela va etre un tres gros travail, dit la proprietaire avec effroi.
- Non. Les percements existent. Les moulures sont posees ... iI ya peut-etre c;:aet la un clou
mal place ... I'installation a ete faite a la va-vite, mais il y a tout de meme des morceaux qui sont
bons. Comme fournitures nouvelles vous n'aurez guere que du fil, I'interrupteur et un fusible.
- <;:a me coOtera combien?
- <;:a m'ennuie de vous faire un prix, madame, parce qu'alors il faut que je compte sur
I'imprevu et que je majore un peu. Sinon, je vous compterai Ie temps de travail, et les fournitures,
au plus juste. Moi, je suis persuade que j'aurai fini dans quatre heures. Je compte sept francs2
de I'heure. Cela ferait vingt-huit francs. lise peut que je m'en tire avec dix francs de fourni-
tures : vingt-huit et dix, trente-huit. Si vous me demandez de vous fixer un prix d'avance, je suis
oblige de vous dire cinquante, a cause de I'imprevu. Autrement, vous etes a peu pres sOre que
c;:ane depassera pas trente-huit, quarante.
- Et mon fer?
- Je ne vous compterai rien pour votre fer.
- Je vois que vous etes raisonnable. N'est-ce pas, madame Nigeon?
- Oh! tres raisonnable! Le travail que nous avons fait faire il y a quelque temps nous est
revenu3 bien plus cher en proportion. D'ailleurs il n'y a qu'a voir monsieur. Monsieur a I'air serieux
et arrangeant.
Vidal remercia d 'un salut la grosse dame qui E\taitdevenue en si peu de temps [sa protectrice].
Alors vous n'avez plus besoin de moi? dit Mme Nigeon a sa voisine. Au revoir, monsieur;
au revoir, jeune homme. Bon travail!
J. ROMAINS, Les Hommes de bonne volante. (Flammarion.)
1. = L'interrupteur doit ~tre change. Toute I'installation possible qu'avec des verbes transitifs directs.) - 2. La
esta revoir = doit etre revue. L'electricien a aussi Ie fera scene se passe en 1938; les prix seraient bien plus eleves
reparer ~ doit aussi reparer Ie fer. (Tournure qui n'est aujourd'hui. -3. = Nousa coate. J'ai peu de revenus (m. pl.).
162 TEXTES COMPLEMENT AIRES
UN AM~RICAIN EN CROISI~RE
Les paquebots franr;ais sont renommes pour leur confort et leur excellente CUISine. Dans
I'article ci-dessous un ecrivain americain commente, avec une spirituelle exageration, cette
reputation mondiale.
Le transatlantique Liberte, a
bord duquel je vogue, est une veritable ville flottante, qui deplace
51.840 tonnes, reparties comme suit : 2.123 tonnes de caviar, 3.540 tonnes de langoustes,
4.560 tonnes de foie gras, 5.896 tonnes de truffes, 6.543 tonnes de poulets de Bresse, 8.342 tonnes
de sauce hollandaise, 9.000 tonnes de petits foursl, Ie reste etant constitue par un melange de
salades et de crepes Suzette2
Comme tous les navires franl;ais, Liberte a deux equipes d'officiers. La premiere dirige Ie
navire, de maniere tout a
fait satisfaisante d'ailleurs : la seconde a pour unique fonction de
dejeuner et diner avec les passagers.
Les maitres d'hotel abord de Liberte, particulierement ceux des premieres classes, ne
1. Gateaux legers qui accompagnent Ie tM, - 2. Fines galettes de farine de ble, flambees a la liqueur d'orange.
LEQONS 52 A 57 163
ressemblent pas du tout aux maitres d'hotel franc;:ais ordinaires. lis veillent ce que Ie client a
ait toujours satisfaction, quel que puisse eire son desirll. Et si vous ne leur posez pas de colles4,
vous perdez leur consideration et ils acceptent votre pourboire contre-Calur. a
C'est ainsi que, bien que plus de cent plats figurent chaque jour au menu, iI est de bon ton
de commander quelque chose qui n'y est pas. J'ai fait une forte impression notre maitre d'hotel, a
Ie premier jour de la traversee, en demandant pour Ie petit dejeuner des foies de moineaux.
- Frais ou congeles? m 'a-t-i1 repondu sans sourciller.
- Panaches6, ai-je decide.
II s'est precipite aussitot vers les cuisines, gai comme un pinson6
Malheureusement, Ie lendemain ma femme a commande un plat qui etait porte sur Ie menu
et notre cote a immediatement baisse ... et j'ai entendu les garc;:ons qui murmuraient entre eux :
- Lui est tres bien; mais elle, elle a commande du pigeonneau saute I'armagnac, qui est a
marque au menu.
- Ces Americains, soupira Ie second, quand donc apprendront-ils a manger?
Le lendemain, ma femme essaya de commander encore d'apres Ie menu, mais cette fois je
mis les pieds dans Ie plaF.
- Tu vas me faire Ie plaisir de commander quelque chose de special, ou nous allons etre la
risee du navire.
- Mais, dit-elle, la truite meuniere qui est sur Ie menu, me tente beaucoup.
- Alors, commandes-en une demain, quand elle ne sera plus sur Ie menu.
- J'en veux une aujourd'hui, dit-elle, avec un entetement coupable.
Le capitaine attendait pres de notre table, patiemment.
Finalement, ma femme se leva et dit :
- Je vais diner dans la cabine.
- C'est cela, hurlai-je, tu vas me ridiculiser aussi aux yeux du stew3rt de cabine! Ah! je savais
bien que nous aurions dO prendre I'avion!
D'apres ART BUCHWALD.
(<< Le Figaro et New York Herald Tribune .)
- 3. Meme si son desir est difflcile a satisfaire. - 4. De chante gaiement. - 7. Expression familil'lre : je dis les
questions difflciles (sur la cuisine). Mot familier.-- 5. Meles. choses brutalement.
- 6. Expression proverbiale : Ie pinson est un oiseau qui
LA FIN DU CAPITAINE HARVEY
[Le paquebot Normandy vient d'etre aborde par un autre navire, la Mary.]
La secousse fut eflroyable. En un instant, tous furent sur Ie pont, hommes, femmes, enfants,
demi-nus, criant, pleurant. L'eau etait furieuse. La fournaise de la machine, atteinte par Ie flot,
ralait. Le navire n'avait pas de cloisons etanches : les ceintures de sauvetage manquaient.
Le capitaine Harvey, droit sur la passerelle de commandement, cria :
Silence tous, et attention! les canots a la mer. Les femmes d'abord, les passagers ensuite.
L'equipage apres. II ya soixante personnes a
sauver. On etait soixante et un. Mais iI s'oubliait. ..
Harvey, impassible a
son poste de capitaine, commandait, dominait, dirigeait, s'occupait de
tout et de tous, gouvernait avec calme cette angoisse et semblait donner des ordres a la catas-
trophe. On eOt dit que Ie naufrage lui obeissait. A un certain moment il cria : Sauvez Clement.
Clement, c'etait Ie mousse. Un enfant.
Le navire decroissait lentement dans I'eau profonde.
On hatait Ie plus possible Ie va-et-vient des embarcations entre Ie Normandy et la Mary.
Faites vite , criait Ie capitaine.
Ala vingtieme minute Ie steamer! sombra. L'avant plongea d'abord, puis I'arriere.
Le capitaine Harvey, debout sur la passerelle, ne fit pas un geste, ne dit pas un mot, et entra
a
immobile dans I'abime. On vit, travers la brume sinistre, cette statue noire s'enfoncer dans la mer.
V. HUGO, Acies ei Paroles.
I. Terme, aUjourd'hui vieilli, pour dire: bateau a vapeur. - Maintenanl les bateaux marchenl souvent au mazQut.
164 LEQON 58
_-- GRAMMAIRE
I - Les conjonctions de coordination
Elles un issent :
a) des mots ayant generah~ment la meme fonclion, par exemple :
2 attributs: La Normandie est riche @] belle.
b) des propositions (v. tableau p. 1) : Il voyage ~ sa femme reste a Paris.
Principales conjonctions de coordination:
addition et Je vi site Paris et Rome.
negation TIl Je ne vi site pas Paris, ni Rome.
choix ou, ou bien Je visiterai Paris ou Rome.
soit..., soit Je visiterai soit Paris, soit Rome.
cause car, en efIet Nous rentrons, car il est tard.
consequence aussi (avec in- II etait tard; aussi rentrerent-ils.
version du sujet), II a mal agi, par consequent il sera
c'est pourquoi, puni.
par consequent, Tous les hommes sont mortels : donc
done Pierre est mortel.
opposition mais, cependant, Je me couche, mais je travaillerai dans
pourtant mon lit.
En Normandie: Ie Mont=Saint=Michel
Amis 1ecteurs, vous avez vu passer, dans ce livre, beaucoup de troupeaux! Aussi
vous fera-t-on grace [11 ici des vaches normandes, de leur excellent lait et du
beurre qu'on en tire. Parlons plutot de la Normandie herolque [21; parlons du
Mont-Saint-Michel. Meme si l'on a deja vu l'image du Mont-Sa~nt-Michel sur des
cartes postales, on est toujours emerveille quand on se trouve en face de la celebre
CINQUANTE-HUITIEME LEQON 165
I) a) Mettez dans des phrases et reunissant : 1) deux noms sujets i 2) deux noms comple-
ments d 'objet direct; 3) deux noms complements d 'objet indirect i 4) deux noms comple-
ments circonstanciels de lieu i 5) deux adjectifs attributs du sujet. ( Ex. : Cet apres-midi,
nous avons parle it M. Vincent et it son fils.) b) ~crivez ces phrases it la forme negative.
II faudra employer ni . ni . (Ex. : Nous n'avons parle ni it M. Vincent ni it son fils.)
II) Faites 5 phrases avec et , 5 phrases avec ou , reunissant deux courtes propositions.
III) Mettez dans les phrases suivantes car, en effet, marquant la cause. Nous irons nous
promener, Ie temps est magnifique. - /I faut visiter I'abbaye du Mont-Saint-Michel, c'est une
merveille. - Je suis fatigue, la pente est tres dure. - Vous pourrez vous reposer la-haut,
[parce que] nous y resterons un bon moment. - Oui, nous resterons longtemps, [puisqu'if] y a
beaucoup de choses a voir. - Les sables de la baie sont dangereux, ifs sont mouvants. -/I faudra
repartir assez t6t, [parce que] la maree haute nous empecherait de rentrer.
IV) Mettez dans les phrases suivantes c'est pourquoi, par consequent, etc. marquant la
consequence: Le temps est magni{ique, nous irons nous promener. - L'abbaye est une
merveille, if faut la visiter. - /I y a beaucoup de choses a
voir,' nous resterons longtemps.
V) Mettez dans les phrases suivantes les conjonctions de subordination: pour que; puisque;
avant que i si i parce que; que; quand : ... if fait un temps superbe, nous irons au Mont-
Saint-Michel. - ... votre mere etait avec nous, elle prendrait du plaisir.- On dit ... I'archange
saint Michel apparut sur ce rocher. - On a dO construire une digue ... les sables mouvants sont
dangereux. - ... vous ayez un souvenir de cette visite, achetons des cartes postales. - Rentrons
la mer (ne) soit haute. - . on voit Ie Mont-Saint-Michel, on est emerveille.
166 LEQON 59
GRAMMAIRE
Analyse logique*
Voir p. J : " la phrase ". - N.B.: Lt,,; professeur,; auront parfois interet a ns pas insistsr sur
" I'analyse et a se contenter r!'cxerciles concrets, reposant sur les questions: quand? pourquoi? etc.
CINQUANTE-NEUVIEME LEQON 167
Fete loraine
Maman, dit Pierre, permets-tu que j' aille
avec Helene a la fete du bourg?'- Oui :.
allez-y, mais ne restez pas trop tard.
Les deux enfants ne se Ie font pas npeter
deux fois (f.) [1] : ils sont deja dehors. Des
qu'ils sont arrives au coin de la rue, ils aper-
~oivent de loin les vives lumieres des bara-
ques (f.) et des maneges (m.), ils entendent
les cris (m.) de la foule et les hurlements
(m.) des haut-parleurs (m.) [2] ...
Et maintenant, les voila pris dans un
vacarme assourdissant [3J. La roue multi-
colore [4] de la loterie tourne en crepitant [51 :
Treize kilos de sucre au numero cinq! Et
l'on recommence! Faites vas jeux ! , crie Ie Le manege.
forain. - Maman serait contente si nous lui rapport ions du sucre, dit Helene.
Bien sur, mais je ne "eux pas risquer man argent sans rien gagner ... Viens, je
vais te montrer comme [6] je suis adroit au tiro
Et Pierre casse quelqu s pipes a GOupsde carabine (f.).
Mais Helene proteste :
Tu sais, ce n'est pas tres amusant ! Allons faire un
tour de chevaux de bois! - Tu ne preererais pas venir
voir Ie dompteur de lions (m.) ? _ .. Oh ! si... et apres tu
m'acheteras des frites (f.) [7]. -- Non, surement pas.
_ Pourquoi ? - Parce que je n'aurai plus d'argent et qu'il
faudra rentrer [8J a la maison.
[I] = its parlml aussitill, its s'empressenl de profileI' de l'aulorisalion.
_ [t] Nom compose oil haut e." inoariable. adoerbe (parler haul, parler
clair, etc.). -- [:l] ClIpabli? de rendre SOUI'd. [ell Mullicolore : qui a de nom
breuses couleurs,' on dit bicolore (de 2 cOllleurs) , lricolore (de 3 couleurs). - [5]
Le bois enfIamme crepite, craque. On dit : Ie erepilemem du teu. -- [6] Ou:
com bien -l7]Des JOmmes de lerre trites. [H] = et parce qu'il talldra renlrer.
~ I ~~nver8~tion_ ' v. p. 210.
Le dompteur.
~ EXERCICES ..
I} ~crivez les propositions subordonnees de la
lecture. Dites quelle est la fonction de cha-
cune d'elles.
II} ~crivez les propositions principales.
III} Dans les phrases suivantes, distinguezque
pronom relatif I et que conjonction de
subordination. Attention! que pro nom rela-
tif est precede d'un nom antecedent; que I (saile p. 168). La tir forain.
168 LEQON 60
conjoilction de subordination depend d'un verbe, qui est en general place juste avant lui:
Le paysan que M. Vincent rencontre sur une route du Berry est bien heureux; en effet, if aime
sa terre, qu'if ne quitte pas souvent. - Les haut-parleurs font un vacarme que I'on entend
de tres loin. - J'ai lu dans un gUide que I'abbaye du Mont-Saint-Michel fut construite au
a
Xllle siecle. - On a peine croire qu'elle soit encore si belle aujourd'hui. - Elle se dresse sur
un roc qu'une digue rattache a la terre. - La Touraine est un pays charmant qu'arrQsent la Loire
et ses affluents. - II ne faut pas s'(donner que les rois et les grands seigneurs d'autrefois y
aient fait construire tant de chateaux.
IV) Separez en propositions les phrases de I'exercice 11/). Dites la fonction (Ie sens) de
chaque proposition subordonnee. . .
V) Faites 5 phrases contenant que, pronom relatif - 5 phrases contenant que, conjonction
de subordination.
VI) Completez y a
les phrases suivantes avec Ie pronom relatif convenable : II a Paris de
nombreuses fetes foraines ... attirent beaucoup de monde. - II y a des fetes ... I'on court de tous
les points de Paris. - La baraque devant ... Pierre et Helene sont arretes est une loterie. - Je
connais un dompteur ;.. Ie courage et I'habifete sont extraordinaires. - La fete foraine ... tous
les Parisiens connaissent setient pendant un mois sur la place de la Nation. - C'est cette fete
.. s'appelle la foire du Tr6ne. - C'est elle ... I'on appel(e la foire du Tr6ne.
LEQON 60
GRAMMAIRE
Propositions sujets.
II arrive que les hommes se trompent.
Qu'est-ce qui arrive? - Que les hommes se trompent.
La subordonnee conjonctive est sujet du verbe principal il arrive .
(II est un pronom sans valeur precise, comme dans il pleut).
a) Le verbe subordonne est a l'indicatif apres : il est certain que, il est
probable que, il parail que, ilest vraisemblable que, etc. nest certain qu'i1 viendra.
b) II est au subjonctif apres : il taut que, il est necessaire que, il est juste que,
il convient que, il est possible que, il semble que, il arrive que, et apres les verbes
de la serie a) s'ils sont negatifs ouinterrogatifs. Il taut qu'il vienne; il n'est pas
certain qu'i1 vienne; est-il certain qu'il vienne?
ATTENTION! La meme fonction peut etre remplie par un infinitif qui peut,
avec ses complements, etre considere comme une veritable
proposition:
II est agreable de voir un beau film: ou : voir un beau film est agreable.
II y a to ute une serie de verbes impersonnels (v. le~on 24) ainsi construits,
avec un infinitif sujet : il faut (lire), il convient (de lire), il est bon (de lire), etc.
province une vie bien plus calme, bien plus tranquille qu'a Paris. Dans la petite ville,
seule la grand-rue [31 est animee: c'est la que se trouvent tous les commer~ants.
Sans se presser, les menageres (f.) y font leur marcM; on bavarde chez Ie boucher,
chez l'epicier, et les cancans (m.) [41 vont leur train [51 (m.). II est si agreable, n'est-
ce pas? de parler des autres I...
II est probable, Madame Dupont, que Ie
juge du tribunal va nous quitter. La femme du
notaire m'a annonce sa nomination [61 a
Paris! - Pas possible? II est juste qu'il ait
de l'avancement (m.) : c'est un brave homme ;
mais sa femme, en voila une peste! - Oh!
vous savez, Ie voir partir ne fait pas l'affaire
de tout Ie monde! Son fils s'en va aussi, et,
dame! Ie pharmacien esperait lui donner sa
fille en mariage ... - Bah! Elle trouvera un
autre mari; son pere peut bien lui donner nne
belle dot. II vend ses medicaments (m.) assez
cher a tout Ie canton [7]... Mais les conver- Devant Ie juge.
sations cessent; tous les regards se tournent
vers la petite place, ou Ie car vient de s'arreter. Qui donc va debarquer aujourd'hui ?
On attend une minute, deux minutes; helas ! personne ne descend, Ie car se remet
en route. II ne se passera encore rien aujourd'hui dans la petite ville .
[I J Des personnes. - [2J Expression tres familiere, en enet, pour dire: Us n'ont pas de soucis. -
[3J On dit aussi: La grand-mere, La grand-route, La grand-ville, ;'ai eu grand-peur, a grand-peine. Dans
to utes ees expressions, grand est une aneienne forme du feminin de l'adieetif. - [4J Les propos plus ou moins
meehants. - [5J Vont leur train = eourent, eourent ... - [6J M'a dit qu'U est nomme, qu'U obtient un autre
poste a ... - [7J Division du departement. (En France, il !J a 90 departements, administres par des prefets) .
EXERCICES .
I) Mettez ala forme interrogative: /I est vrai
qu'on mime iei une vie plus calme qu'a Paris.
- C'est la que se trouvent to us les com mer-
9ants. - On bavarde chez Ie boucher. - Son.
fils s'en va aussi. - Le pharmaeien esperait lui
donner sa fille en mariage.
II) a) Divisez en propositions la phrase : 1/ est
vrai qu'on mene en province une vie plus calme.
b) Dites la nature de ces propositions; c) Re-
a
pondez la question: QU'est-ce qui est vrai?-
d) Quelle est la fonction de : Qu'on mene
une vie plus calme? - e) Quelle remarque
faites-vous sur iI dans I'expression : if est
vral.. ...?
Une vente aux encheres par-devant notaire. III) Faites Ie meme travail que dans I'exercice II
et repondezaux memes questions, au sujet des
phrases: II est probable que Ie juge va nous
quitter. (Qu'est-ce qui est probable?) - II est agreable de parler des autres. (Qu'est-ce qui est
agreable?) - Le voir partir ne fait pas I'affaire de tout Ie monde. (Qu'est-ce qui ne fait pas .. ?)
IV) Faites des phrases avec des subordonnees sujets : (lnteressant) vivre a Paris.- (Agreable)
aller a la campagne. -(Necessaire) a
travailler. - (Possible) aller pied au Mont-Saint-Michel.-
(Utile) conna/tre les langues etrangeres. - (II importe) soigner la prononciation. (suite p. 170 j
170 LEQON' 61
V) CompltHez les phrases suivantes : On se moque parfois ... habitants ... petites villes ..
province. I/s ont ... vie plus calme que .. , de Paris, mais monotone. - Les dames bavardent ...
faisant ... marche. - ... Ie boucher ou /'{Ipicier, elles racontent les dernieres nouvelles. -
Elles parlent depart juge ou mariage {ille du pharmacien. - Soudain, '"
cessent ... parler et regardent ... la petite place Ie car vient d'arriver. - 1/ n'en descend .
LEQON 61
GRAMM/lInE ------------------..
~ EXERCICES
I) Trouvez dans la lecture toutes les propositions subordonnees par que, complements
d'objet.
II) Transformez les phrases suivantes en mettant Ie v. dire, penser, etc., dans une propo-
sition principale, et I'autre verbe dans une proposition par que: (Ex. : Je suis en retard,
je Ie sais = Je sais que je suis en retard.) L'institutrice votera pour les socialistes; elle taf-
firme. - Les elections auront lieu dimanche 18 mars, annonce Ie journal. - II n'a pas vote
aux dernil~res elections, dit-i/. - /I y aura cinq listes de candidats, nous I'apprenons. - Ces
conseillers municipaux, je pense, administreront tres bien les affaires de la commune. - Vous
viendrez, je I'espere, nous voir ~ Paques et vous passerez quelques jours avec nous. - Au
cours de notre "oyage en France,/~i visite tabbaye du Mont-Saint-Michel,je m'en souviens.- Le
printemps va bient6tcommencer, je crois. - La maison sera terminee dans un mois, je pense.
III) ~crivez de no uveau ces phrases (exercice /I), en rnettant chaque fois Ie verbe principal
au passe compose. Attention! Vous mettrez les verbes des propositions subordonnees
par que: a) a I'imparfait, s'ils sont au present dans I'exercice II) ; b) au conditionnel pre-
sent (futur du passe), s'ils sont au futur; c) au plus-que-parfait, s'ils sont au passe
compose.
IV) Trouvez dans la lecture les propositions infinitives complements d'objet d'un verbe de
sensation. (Ex. : J'entends les oiseaux chanter.)
V) a) Transformez les phrases suivantes en y mettant des propositions infinitives: Nous enten-
dons la sonnerie des cloches. - Nous regardons les hirondelles, qui sont en train de voler.
- Nous voyons les electeurs se dirigeant vers la mairie. - Nous sentons que la nuit vient
doucement. b) ~crivez de nouveau ces phrases en rempla~ant les noms sujets des infi-
nitifs par des pronol'Jls personnels. (h. : Je vois Ie notaire qui part a) Je vois Ie
0=
GRAMMAIRE
I - Propositions d'objet (suite) par QUE + Ie subjonctif
Je veux que vous m'ecoutiez. Je doute que vous m'ecoutiez.
Je suis heureux que vous m'ecoutiez.
On met en general au subjonclif les propositions subordonnees par QUE, de-
pendant deverbes quiexpriment: la volonte, Ie doute, Ie sentiment (leg. 6 et 7).
II - Infinitif
Je veux que tu sois lao - Mais: je veux etre lao (Et non: je veux que je ... V.
legon 23).
Quand Ie sujet des deux verbes est Ie meme, la subordonnee par que,
au subjonctif, est remplacee par l'infinitif:
Je veux, je desire +infinitif.
Je suis heureux (content, fache, etonne), j'ai peur, je crains, je doute de info + +
Mais : On met a apres je demande: Je demande a partir.
L'objet peut aussi etre exprime par une interrogative indirecte (voir
legons 50 et 51) : Je demande quand tu viendras.
La cathedrale de Chartres
[I] Pierre II pierre = en melt ani une pierre sur une aulre pierre, peu
II peu. - [2] Tanl its etaienl heureux = parce qu'its etaienl Ires Izeureux.
Ains! : je saulais, lellemenl (au lanl) j'etais conlenl. - [3] Le domeslique
sert son maitre -l'arlisle sert I'arl - Ie prClre sert la gloire de Dieu ~
M ais: Ie couleau sert a couper - je me sel"s d'un rouleau. - [41 = Sonl
campUs, sonl du nombre des plus beaux... ~ \ Conversation l.y. 211.
~ EXERCICES ~
I) Trouvez dans la lecture les phrases contenant des subor-
donnees par que. Justifiez Ie mode employe.
VI) Exprimez I'objet par une interrogation indirecte : Oil vas-tu ? Je te (Ie) demande (= Je
te demande ou tu vas). - Pourquoi partez-vous ? Je (I') ignore. - Quand reviendra-t-if ?
Je voudrais (Ie) savoir. - Qui t'acco.71pagne? dis-(Ie) moi. - Qu'est-ce que tu desires?
Explique-(Ie). - Qu'est-ce qui est arrive? Dis-(le) moi. - (Meme solution pour: Qu'est-il
arrive? Dis-(Ie) moi).
174 LEQON 63
GRAMMAIRE -----------------.
L'expression du temps (<< quand? .. )
I -- II faut examine)' avec SOill si l'action de Ia proposition principale a
ieu laprill, Ipenaillf1, Iavant I l'action de Ia subordonnee. - Principaux cas:
a) Subordonnee aI'indicatif :
10 [ij}res I -- Nous sorlons I apres qu' I il a plu (v. pLeuvoir).
- lIs sorlirenl apres qu'i1 eut plu (lilteraire).
- Nous sorlirons apres qu'i1 aura plu.
principales conjonctions : apres que des que aussilOl que
depuis que quand lorsque, etc.
20 l~enaan1J - Naus reslons a Ia maison I pendant qu' Iii pleut.
- Nous reslerons a la maison pendant qu'i1 pleuvra.
- Nous sommes testes a la maison \ pendant gu'i1
- Ils reslerenl a la maison ? pleuvalt.
principales conjonctions : pendanl que landis que quand
Ian I que lorsque, etc.
favanl --I
b) Subordonnee au subjonctif :
-
Nous sorlons [avant quTl il
Nous sorlirons
L~
I
avant qu'i1! ne pleuve.
pleuve.
II - L'infinitif
Je travaille avant de sortir. - Je travaille apres &tre sorti.
Quand Ie sujet des 2 propositions est Ie m&me, la proposition introduite
par: apres que, avanl que, en aUendanl que, sans aUendre ql1:'e,est d'ordinaire
remplacee par: apres, avanl de, en aUendanl de, sans aUendre de I'inflnitif. +
III - Le gerondif (v. volume I, p. 170)
Je chante en travaillant (= pendanl que je travaille).
IV - Le participe avec un sujet (= proposition participe)
La nuit venue (quand La nuil lui venue), je suis sarti.
REMARQUE: Un nom peut aussi exprimer Ie lemps : je travaille la nuit,
pendanl la nuit.
SOIXANTE.TROISIEME LEQON 175
~ EXERCICES ~
I) a) ~crivez Ie 3' et Ie 4' paragraphes jusqu'i\ ... ont cho!sie en remplal;:ant les presents par
des passes simples, et Ie passe compose par un plus-que-parfait i b) Remplacez les
presents par des passes composes, et Ie passe compose par un pl,us-que-parfait.
II) Mettez au passe compose, au passe anterieur, au plus-que-parfait, au futur anterieur,
selon Ie sens, les verbes entre parentheses. Employez I'auxiliaire avoir.
Apres que Ie jour (paraltre), les oiseaux se mirent a chanter. - Apres que Ie jour (paraltre), les
oiseaux se rnettent a chanter. - Apres que Ie jour (paraltre), les oiseaux se mettronta chanter.
_ Depuis qu'i1 (commencer) son enquete, M. Vincent ne cesse pas de voyager. - Depuis qu'i1
(commencer) son enquete, M. Vincent ne cessait pas de voyager. - Apres qu'il (commencer)
son enquete, M. Vincent ne cessa pas de voyager. - Lorsqu'i1 (commencer) son enquete,
M. Vincent ne cessera pas de voyager. - Des que (achever) mon travail, je vais me prome-
nero - Des que (achever) ton travail, tu allais te promener. - Des que (achever) son travail,
iI ira se promener. - Quand Ie tenor ((inir) de chanter, une tempete d'applaudissements
s'eleva. - Quand Ie tenor ((inir) de chanter, une tempete d'applaudissements s'elevera. -
Quand Ie tenor ((inir) de chanter, une tempete d'applaudissements s'etevait. - Lorsqu'i1
(terminer) sa correspondance, iI fait un peu de lecture. - Lorsque (terminer) leur correspon-
dance, i1s faisaient un peu de lecture.
III) Mettez aux temps con venables les V" rbes entre parentheses: Pendant que je (etre occupe)
un ami est venu me voir. - Pent.iant que M. Vincent (faire) son enquete, sa femme et ses enfants
176 SOIXANTE-TROISIEME LEQON
V) Completez les phrases suivantes avec avant de, ou en attendant de, ou sans attendre
de + infinitif : ... dejeuner, nous allons boire un verre de porto. - Attendez que Ie rideau soit
baisse ... vous lever. - Attendez Ie feu rouge ... vous engager sur la chaussee. - Ne vous
engagez pas sur la chaussee ... voir Ie feu rouge. - Tu as encore beaucoup de travail a faire ...
partir en vacances. - Je viendrai vous rendre visite ... quitter la ville. - Elle a mis un peu de
poudre et de rouge aux levres ... sortir.
VII) ~crivez les phrases suivantes, en remplac;:ant les propositions subordonne3s conjonctives
par un geronliif : Je viendrai te voir quand je partirai. - Ne lisez pas pendant que vous
mangez. - Tiens-toi droit pendant que tu marches. - Ne garde pas une main dans ta poche
quand tu salues quelqu'un. - Lorsque nous visitions Ie musee du Louvre, nous avons rencontre
des amis de Montreal. - Quand nous nous, sommes quittes, nous nous sommes promis de
nous revoir.
VIII) a) Pour faire des phrases completes, ajoutez aces propositions subordonnees participes
des propositions principales : La nuit tom Me, .... - Le repas termine, .... - Le concert
fini, .... - Aussit6t nos invites partis, ... b) Dans les phrases que vous aurez faites, rem-
placez les propositions subordonnees participes par des propositions subordonnees con-
jonctives de temps: (Ex. : a) Le signal donne, tous les coureurs s'elanceront; b) Aussitot
que Ie signal aura ete donne, tous les coureurs s 'elanceront.)
Textes pour la lecture et I'explication. Le<;:ons 58 a 63.
1. La racine du mot est la cour : la cour de la ferme ; 1a elle.-2. Qui agitaient les jambes (familier); danser la gigue ;
cour du roi; les courtisans font 1a cour au roi, lis cherchent manger un g'got (de mouton) : de m~me plus bas gamba-
a lui ~tre agreables; Ie jeune homme fait la cour a la jeune dant, tire d'un vieux mot 4ui veut dire jambe.
fille' il voudrait I'epouser, ilia courtise. II est courtois avec
ENLIS~ !
Tout a coup Ie voyageur reconnait, avec une indicible terreur, qu'il est engage dans la greve1
mouvante, et qu'il a sous lui Ie milieu effroyable ou I'homme ne peut pas plus marcher que Ie
poisson n'y peut nager.11 jette son fardeau, s'iI en a un; i\ s'allege comme un navireen detresse;
il n'est deja plus temps, Ie sable est au-dessus de ses genoux.
1. = Dans du sable. La greve est Ie mage de sabiA, ou qui s'appelai! place de Grl!ve. Lp.s auvriers qui n'avaient
de petits cailloux (de gravier) au bord de I~ mer au d'une pas de travail s'y reunissaient: ils etaient en greve.
'Iviere. A Paris, il y avait. au bord de la Seine, une place
178 TEXTES COMPLEMENT AIRES
II appelle, il agite son chapeau ou son mouchoir, Ie sable Ie gagne de plus en plus.
Si la greve est deserte, si la terre est trop loin, s'il n'y a pas de heros dans les environs, c'est
fini, iI est condamne a I'enlisement. II est condamne a cet epouvantable enterrement, long, infail-
lible, implacable, impossible a retarder ni a hater, qui dure des heures, qUi n 'en finit pas, qui
vous prend deb6ut, libre, en pleine sante, qui vous tire par les pieds, qui fait rentrer lentement
I'homme dans la terre en lui laissant Ie temps de regarder I'horizon, les arbres, les campagnes
vertes, les fumees des villages dans la plaine, les voiles des navires sur la mer, les oiseaux qui
volent et chantent, Ie soleil, Ie ciel.
Le miserable essaie de s'asseoir, de se coucher, de ramper; tous les mouvements qu'il fait
I'enterrent; iI se redresse, il enfonce; il se sent engloutir; il hurle, implore, crie aux nuees, se
tord les bras, desespere. Le voila dans)e sable jusqu'au ventre; Ie sable atteint la poitrine; II
n'est plus qu'un buste. II eleve les mains, jette des gemissements furieux, crispe ses ongles
sur la greve, veut Sa retenir a cette cendre, sanglote frenetiquement; Ie sable monte. Le sable
atteint les epaules ; Ie sable atteint Ie cou. La face seule est visible maintenant. La bouche crie,
Ie sable I'emplit : silence. Les yeux regardent encore, Ie sable les ferme : nuit. Puis Ie front
decroit, un peu de chevelure frissonne au-dessus du sable; une main sort, troue la surface
de la greve, remueet s'agite, et dlsparait. Sinistre effacement d'un homme.
DANS LACATH~DRALE DE CHARTRES
Ce matin, une procession de jeunes filles m'a devance. II me semble que je vois respirer et se
mouvoir les statues de la cathedrale. Elles sont descendues des murs pour s'agenouiller dans
la nef. Quel air de parente entre elles et ces enfants! C'est du meme sang. Les sculpteurs de
Chartres avaient longuement observe les traits et la physionomie de leurs contemporains, la
contenance1, I'allure de ces simples et belles creatures, dont les mouvements aisas, modestes,
ont tant de style naturel! Elles passent, discrMes, montrant peu de leur beaute, dans Ie mystere
qu'exigent les rites, sans pouvoir neanmoins la cacher toute2 a I'artiste. Ces sculpteurs ont su
la voir, ils I'ont etudiee, comprise, aimee. lis ont copie la douce nature du pays. lis ont reproduit
la grace que Dieu a repandue a pleines mains sur les visages des femmes de leur temps, comme
de celles du notre. Les saintes de pierre qui nous racontent leurs douleurs et leurs esperances
anciennes, sont des ce coin de France, et d'aujourd'hui.
t. La conlenance d'un verra ~ la quantite de liquide que manisre doni se tlent cette personne. - 2. Cacher Ie I
contlent ce verre. La contenance d'une personne = la beaute tout entisre (= touta-faill. - 3. Sont nees dl1
LEQONS 58 A 63 179
L'ABBAYE BLANCHE
Le Soir, son ami Ie Silence
Et Ie Jet d'eau discret et fin
T'accueillent dans l'Abbaye blanche.
Entre!, et respire un temps lointain.
Des moines marchent en cadence
Les bras charges de jeunes fleurs.
Cloitre et priere, orgue et ferveur :
C'est la veille d'un beau dimanche.
Marcel ABRAHAM, Routes. (Cahiers du Sud.)
LA PETITE VILLE
La ville douce et monotone Le boucher, que I'on croit mechant
Est en montee et en vallon, Pour sa force rouge et tranquille,
Les maisons peinent1 tout au long, Est comme un ogre dans la ville
Et I'une II I'autre se cramponne. Et son metier semble un penchants.
, Peiner ~ avoir de la peine, faire de gros efforts Les inegalement par Ie solei!, font sursauter la lumiere qUI se
, maisons sont com me des gens qui grlmpent peniblement pose sur eux. - 3. Cet enfant a de mauvais penchants = de
la pente. - 2. Sursauter : sauter brusquement sous I'effet mauvaises d'spositions. Le boucher semble avoir choisi son
d'une secousse. Les paves inegaux de la rue, eclaires metier par disposition nature lie, par goOt du sang.
180 TEXTES COMPLEMENTAIRES
1. Cette corde est tendue entre deux maisons, d'un cote 3. Rebrousser chemin 01 rebrousser ~ refaire en sens
a I'autre de la piace. - 2. Formait u (reux, tres net. - inverse Ie chemin qu'on ~ ~ait
LEQONS 58 A 63 181
CAMPING
1. On dit: un fauteuil style Louis XV, un bahut style pouvaient en avoir une ... il ya 30.000ans -2, 2fols 1 =2
Renaissance: d'oLJ I'expression une salle a manger style - 2 fois 2 = 4, elc ... - Je multiplie 2 par 2: cela fait 4, -
age des cavernes, c'est-adire comme les hommes Je divise 4 par 2 : cela fait 2.
182 LEQON 64
GRAMMAIRE -----------------...,
I - Nous irons nous promener ... pourquoi? - Paroe qu'i1 fait beau.
Principales conjonctions :
parce que comme puisque du momenl que sous prelexle que.
Elies sont en general suivies de l'indicatif.
Comme il fait beau, nous sortirons. - Puisqu'il fait beau, nous sortirons.
Les propositions corrimen~ant par comme, puisque, precedent generale-
ment la principale : elles expriment d'ordinaire une cause deja connue.
II - Proposition participe
2 par Ie gerondif:
En te voyant lriste, j'etais triste aussi.
La Beauce
Pourquoi diable [11 ecrire cet article sur la Beauce ? Tant pis! Puisque j'ai decide
de Ie rediger, il faut que je trouve quelque chose a dire ... Mais ici, tout est tellement
plat! pas la moindre [21 colline, pas Ie moindre bois, rien que des champs a perte de
vue [3]. Et les villages? Ils sont fort loin les uns des autres; dix ou quinze kilo-
metres lesseparent. L' eau etant rare dans Ie sous-sol, ils se sont groupes aut our des
puits (m.); et les amateurs de coins curieux [41 seront bien de<;us en les visitant, car
il n'y a rien que de grosses jermes, avec leurs machines agricoles et leurs ecuries.
SOIXANTE-QUATRIEME LEQON 183
[1] Expression tamiliere marquant Ie depil, Ie regret. - [2] = la plus pelite. - [3] = aussi loin que la vue
peut s'etendre. - [4] On dil: Ie coin d'un mur, d'un meuble, d'une chambre; bala.llerdans taus les coins - mais
aus~i, tamilierement : ce village est un coin curieux. - J'ai trouve un joli pelit coin pour passer les vacances.
~ EXERCICES
I) Trouvez dans la lecture 5 membres de phrase exprimant une idee de cause. Indiquez entre
parentheses comment cette idee est exprimee : par une subordonnee conjonctive, (lue .. .)
par une subordonnee participe, etc. (Ex. : II n'est pas sorti ... a cause de I'orage : un
nom precede de la preposition a cause de.)
II) Completez les phrases suivantes par des conjonctions de subordination marquant la cause:
C ... la Beauce est une region tres plate, Ie paysage est assez monotone. - Les villages sont
eloignes les uns des autres.. les puits sont rares. - Tous les Franr;ais connaissent Ie nom de
la Beauce ... c'est elle qui leur donne une grande partie du pain qu'its mangent. - P ... vous
aimez les grandes plaines et les vastes horizons, vous aurez du plaisir a visiter la Beauce. -
Moi, je ne la visiterai pas ... les grandes plaines me paraissent monotones,. j'irai plutot en
Bretagne. - C ... c'est Ie jour des elections, la petite ville est tres animee. - P ... vous n'avez
pas entendu ma question,je vais la repeter.
III) Refaites les phrases de I'exercice II) en remplac;ant les conjonctions de subordination par
les conjonctions de coordination: car, en effet. - ATTENTION! II faudra parfois (quand
la subordonnee est au debut de la phrase) renverser I'ordre des propositions. (Ex. : Comme
j'etais fatigue, je n'ai pas travaille ~~ Je n'ai pas travaille, car j'etais fatigue.)
IV) Mettez des propositions subordonnees participes a la place des propositions subordonnees
conjonctives : Comme Ie temps restait pluvieux, je ne suis pas sorti. - Puisque la route est
tres longue, nous voyagerons par Ie train. - On ne reconnait plus cette ville, autrefois si belle,
parce que la guerre a tout detruit. - Comme la tempete faisait rage, Ie canot de sauvetage ne
put arriver jusqu'au navire en detresse.
V) Completez les phrases suivantes par des partlcipes se rapportant aux noms sujets,
mais ne formant pas une proposition a part, une vraie proposition: Le temps (rester) pluvieux
m'a empeche de sortir. - La tempete ((aire) rage empecha Ie canot d'arriver jusqu'au navire en
detresse. - La guerre (detruire) tout a presque rase cette ville, autrefois si belle.
VI) Remplacez les conjonctions de subordination par des prepositions marquant la cause:
Nous ne sortirons pas, parce qu'it fait froid (a cause du ... + un nom). - II etait tout pale
parce qu'il avait peur (de + un nom sans article). - On /'a condamne parce qu'il avait vole
(pour + un nom sans article). - On I'a condamne parce qu'il avait assassine (pour + un nom
sans article). - Parce que tu es adroit, tu as tres bien repeint ta bicyclette (grace a + un
nom precede d'un adjectif possessif).
184 LEQON 65
GRAMMAIRE
L'expression de la consequence
I - Le professeur parle lentement; alors on Ie comprend bien
(cause) ou resullai)
(consequence
nocturne, etait de savoir s'il existait un raccourci serieux (contrairement aux raccourcis
habituels) pour atteindre notre gite. Mais mon memento me pourvoyait de questions
tout a fait differentes, comme : Ceci est-il une moraine [3J laterale ou mediane ? ...
Avez-vous un barometre aneroIde (aneroId barometer) ? ... n
En l'occurrence [3J, sans me donner d'indication sur la nature de la moraine, Ie
paysan nous remit sur la bonne piste, car il ne comprit heureusemel1t pas un seul mot
de ce que je lui avais dit en cinq langues.
(Pierre DANINOS, Comment vivre avec (ou sans) Sonia. (PIon.)
(1] Le plus dangereux de beaucoup: il litail bien plus dangereux que les autres. - [2] L'aulre monde,
c'est celui des morts. - [3] Amas de roches accumuIees par un glacier. - - [4] Dans cette circonstance.
~ I Conversation I ' p. 211.
~ EXERCICES
I) a) Mettez dans cas phrases les adverbes si ou tant : La ferme (lamande est .. confortable
que les gens, les betes, les choses, tout a I'air heureux. - /I y a des volets ... verts, ... de (leurs
aux fenetres, ... de rosiers aux murs, ... de proprete et d'ordre partout, que la maison semble heureuse
elle aussi. - La paille et les grains sont .. , abondants que les granges sont pleines. - Tous les
animaux sont ... beaux et... sains que Ie velerinaire ne vient pas souvent ici.-On voit ... d'instru-
ments agricoles sous les hangars qu'on ne peut pas les compter. -/I est ... t6t que rien ne bouge
encore. - Mais bient6t les poules s'agiteront dans leur poulailler que la fermiere viendra leur
ouvrir la porte. - Dans la journee on travaille que, Ie soir venu, on dort d'un profond sommei/.
b) Lisez les phrases en remplac;:antpartout si et tant par I'adverbe tellement.
II) Ecrivez les phrases de I'exercice I) en supprimant les expressions si (tant), que. Mettez
en tete de la deuxieme proposition devenue independante : done, ou par consequent, ou
c'est pourquoi, etc ... (Ex. : Le paysan aime tant sa terre qu'il ne la quitte pas souvent = Le
paysan aime (beaucoup) sa terre; c'est pourquoi i/ ne la quitte pas souvent.)
III) MeUez dans les phrases suivantes des propositions subordonnees de consequence intro-
duites par tel (telle, tels, telles) que: (Ex. : Ton fran(:ais est [tres correct], je Ie comprenps
bien = Ton fran(:ais est tel queje Ie comprends bien.) Ala ferme Ie travail est [tres durl, on dort,/a
nuit, d'un profond sommeil. - Les usines de Lille sont [tres grandes], la visite en est tres longue.
- Le bruit est [tres fort] ici,j'en deviendrai sourd. - La neige est [bonne], on glisse bien.
IV) a) ~crivez de nouveau les phrases de I'exercice III) en y mettant des propositions subor-
donnees introd uites par assez pour que + Ie subjonctif. (Ex. : Ton fran(:ais est [tres correct],
je Ie comprends bien = Ton fran(:ais est assez correct pour que je Ie comprenne bien.) b) Met-
tez dans les phrases suivantes (dont les deux propositions ont Ie meme sujet (p. 184),
I'expression assez pour+ I'infinitif : On travaille [beaucoup] a la ferme, on dort, la nuit,
d'un profond sommei/. - J'entends [beaucoup] de bruit,j'en deviens sourd. - Le paysan aime sa
terre, il ne I(Jquitte jamais. (Ex. : Tu parIes [correctement], tu es facile a comprendre = Tu paries
assez correctement pour etre facile a comprendre.)
V) a) Mettez dans les phrases suivantes des propositions subordonnees introduites par trop
pour que + Ie subjonctif : /I y a [beaucoup] de locomotives dans cette gare, on ne peut pas
les compter. - ta neige est trop molle, on ne peut pas glisser. - Cette histoire est trop longue,
je ne vous la dirai pas. - Ces draps de lit sont [tres solides], vous ne les userez pas. - Ce chemin
est [tres penible], tu ne pourras pas arriver au bout. - Voici un appareil [complique], je ne sais
pas m'en servir. (Ex. : Ton fran(:ais est [incorrect],je ne Ie comprends pas = Ton fran(:ais est
trop incorrect pour que je Ie comprenne.)
b) Mettez dans chaque phrase (dont les deux propositions ont Ie meme sujet (p. 184)
I'expression trop pour+ I'infinitif. (Ex. : Tu parIes un fran(:ais tres incorrect, tu n'es pas
compris = Tu parIes un fran(:ais trop incorrect pour iUre compris.) Je vois [beaucoup] de locJ-
motives, je ne puis pas les compter. - Tu es sur une neige trop molle, tu ne peux pas glisser.
/I est [tres occupe], il ne vient pas me voir. - Nous avons achele des draps [tres solides], nous
ne pourrons pas las user.
LEQON 66 187
GRAMMAIRE
I - L'Expression de but
Le professeur parle lentement, pour que vous Ie compreniez.
lei, la proposition subordonnee (pour que vous compreniez) exprime I' intention
du professeur, Ie but de son action.
Prineipales eonjonctions de but :
pour que de maniere que
afin que de sorte que
de peur que (ne) de lacon que
de crainte que (ne)
EIles sont suivies du mode subjonctif.
ATTENTION!
On peut dire: II parle de maniere que je Ie COMPRENNE(subjonctif). Alorson
exprime une intention du sujet iI, une sorte de but.
et: II parle de (telle) maniere que je Ie COMPRENDS (indieatif).
Alors on exprime une consequence reelle (v. 1. 65, I).
II - Prepositions + l'infinitif
Je parle lentement1d pour '"
/ e manzere a
l etre eompris.
Quand Ie sujel des deux propositions est Ie me me, on emploie, au lieu des
eonjonctions ei-dessus, les prepositions eorrespondantes, suivies de I'inflnitif :
pour; afin de; de peur de; de crainle de; de maniere a,. de facon a (v. pp. 62, 172, 184).
L'Ile-de-France
Regardez sur une carte des environs de Paris les nombreux meandres [rJ que
forme laSeine, quand elle arrive en Ile-de-France. Elle semblait, jusque-Ia [2J, se hater
vers la mer, la voila qui se met a Haner; elle coule paresseusement entre les collines,
sans doute pour demeurer plus longtemps dans cette region harmonieuse. Au centre,
une des plus belles villes du monde : Paris. Autour de cette illustre cite, une ceinture
de fo[(~ts, ou d'innombrables chateaux sont les temoins d'une longue histoire.
L'Ile-de-France n'est peut-etre pas la plus pittoresque de nos prqvinces, mais
elle est la plus importante. C'est Ie creur de la France. Le dialecte qu on y parlait
jadis est devenu la langue nationale; les seigneurs de l'Ile-de-France sont deve-
nus les rois de la France entiere. Et cette province est paree de somptueux chateaux,
comme ceux de Saint-Germain, de Fontainebleau, de Versailles. Ils rappellent Ie
temps ou les souverains et leur cour quittaient Paris pour se livrer [3J aux plaisirs
(m.) de la chasse et pour gouler les charmes (m.) de la campagne, sans toutefois
~ EXERCICES ..
I) Dites d'une autre maniere : La Seine forme des
meandres. Elle coule paresseusement. Le temoin d'un
accident. Paris est Ie cawr de la France. Paree de somp-
tueux chateaux. GoOter les charmes de la campagne.
Carte de I'lle-de-France. II) tcrivez les propositions subordonnees relatives de
la lecture. Trouvez I'antecedent, puis la fonction de
chaque pronom relatif.
III) Trouvez dans la lecture les membres de phrases qui expriment Ie but. Indiquez chaque
fois entre parentheses s'il s'agit d'une proposition subordonnee conjonctive ou d'une
preposition + infinitif.
V) Mettez aux formes convenabh:is les verbes entre parentheses : Nous faisons de notre
mieux pour que nos invites (etre) contents de se trouver parmi nous; de maniere qu'i1s ne
(pouvoir) pas s'ennuyer un seul instant; de fat;on qu'i1s (voir) beaucoup de beaux monuments;
afin qu'i1s (avoir) plus tard un excellent souvenir de la France. - Nous parlons plus bas de peur
que Ie voisin ne nous (entendre). - II est plus prudent de eueillir les fruits, de crainte que la
grele ne (venir) les abimer. - Nous cueillerons les fruits pour qu'ils (etre) a I'abri de la
grele. _ Prepare les bagages de sorte que tout (pouvoir) etre pret pour Ie depart.
V) Refaites les phrases de I'exercice IV) en mettant les verbes des propositions principales
a un temps du passe. - Attention! les verbes des propositions subordonnees conjonctives
seront a I'imparfait du subjonctif (forme litteraire).
VI) tcrivez les phrases suivantes en rempla<;ant les propositions subordonnees conjonctives
de but par: pour, aftn de, de peur de, de crainte de, de fa~on a, de maniere a+ infinitif.
(Ex. : Les danseurs portent des masques pour qu'on ne les reconnaisse pas = Les danseurs
portent des masques pour ne pas etre reconnus.) Je fais de mon mieux mon devoir pour que
Ie professeuT soit satisfait (satisfaire). - Pierre marche sur la pointe des pieds afin qu'on ne
I'entende pas (etre entendu). - Porte cette soupiere avec precaution de peur qu'elle ne se
casse (casser). - Nous emportons nos impermeables de crainte qu'une averse ne nous
surprenne (etre surpris). - /I parle fort, de maniere qu'on Ie comprenne bien (etre compris). -
Les montagnards marchent lentement, de fat;on que la fatigue ne les prenne pas (se fatiguer).
VII) tcrivez les phrases donnees a I'exercice vl) de fa<;on que les verbes principaux soient a
un temps du passe. - Attention! Les verbes des propositions subordonnees conjonctives
seront a I'imparfait du subjonctif (forme liiteraire).
LEV ON 67 189
~-- GRAMMAIRE
L'expression de J'opposition (ou concession)
I Quand on est malade on ne sort pas.
Mais moi, je suis malade et pouriani je sortirai.!
= Bien que je sois malade, je sortirai.
La proposition subordonnee (bien que ...) presente un fait qui devraii empecher
l'action exprimee par Ie verbe principal, qui devraii s'opposer a cette action,
mais qui ne l'empeche pas reellement : c'est une subordonnee d'opposition.
Principales conjonctions d'opposition : bien que, quoique.
Elles sont suivies du mode subjonctif.
~ EXERCICES ~
La subordonnee de condition est tres souvent introduite par ~ , qui est suivi
de I'indicatif. La phrase oMit a des regIes precises :
- I'indicalif dans Ies 2 propositions: Ia condition est plus realisable (cas 1),
- Ie condilionnel dans Ia principale : Ia condition est moins realisable (cas 2)
ou non realisee (cas 3 et 4) :
Cas 1) SI + present de I'indicatif. .. futur de I'indicatif.
Cas !~ I SI + imparfait de I'indicatif... present du conditionneI.
Cas 4) SI + pIus-que-parfait de I'indicatif. .. passe du conditionneI.
Remarques :
10 L8rsque SI a Ie sens de QUAND, CHAQUE POlS QUE, PUISQUE ou
de S'IL EST VRAI QUE, Ies regIes ci-dessus ne sont pas vaIabIes:
S'il fait beau, nous sortons (= quand il fait beau, nous sortons).
S'i1 faisait beau, nous sortions (= quand iI faisait beau, nous sortions).
Si tu Ie veux, je me tais (= puisque tu Ie veux, s'il esl vrai que tu Ie
veux, je me tais).
20 Ne confo'ndez pas SI conjonction avec SI adverbe interrogatif
qui peut etre suivi du futur, ou du futur du passe (I. 34)
II me demande si je parlirai - II me demand a si je parlirais.
Un peu de recreatlon:
sl la Oaronne ...
~ EXERCICES ~
I) Mettez les verbes entre parentheses aux formes convenables du present (1" verbe) et
du futur (2' verbe). Si tu (aller) en France, tu verras de belles eglises. - Si vous venez
avec moi, nous (s'amuser) bien. - Si nous (faire) trop de bruit, nous reveillerons les voisins.
- Si (pleuvoir), la recolte sera belle. - Si Ie temps est tres chaud et tres sec, des incendies
(eclater) dans la foret de pins. - Si vous (emprunter) trop d' argent, vous ne pourrez plus payer
vos dettes. - Si cette entreprise ne fait pas de bonnes affaires, elle ne (pouvoir) plus emprunter
aux banques. - Si vous passez par la Bourgogne, (falloir) gouter les crus du Beaujolais. - Si
(traverser) la Provence, nous n'oublierons pas d'aller voir Ie pont d'Avignon et Ie chateau des
Papes. - Si (faire, impers.) beau temps dimanche, if y aura une foule immense dans les arenes
de Nimes, pour la course de taureaux. - Si notre ami est bien soigne, il (guerir) de la tuber-
culose. - Si tu (vouloir),j'irai au theatre avec toi.
II) ~crivez de nouveau les. phrases de I'exercice I) en mettant aux formes convenables de
I'imparfait de I'indicatif et du comtitionnel present les verbes qui sont entre parentheses.
(Ex. : S'j( faisait beau, nous sortirions.)
III) Refaites les phrases de I'exercice I) en mettant aux formes con venables du plus-que-
parfait de I'indicatif et du conditionnel passe les verbes qui sont entre parentheses.
(Ex, : S'il avait fait beau, nous serions sortis.)
IV) Mettez aux formes convenables les verbes entre parentheses. (Si = Chaque fois que.)
Une vie tranquille : Depuis deux mois nous sommes a la campagne, ma femme et moi.
Si nous (entendre) au reveil gazouiller d'innombrables oiseaux, si un rayon clair (danser) deja
dans notre chambre, nous savons qu'if (aller) faire tres heau et tres chaud. - Vite, on (sauter)
a bas du lit, on (prendre) dans la cuisine un bon petit fiNeuner. Une visite au jardin et a la
basse-cour, puis on (partir) a travers les champs et les pres. - Mais si Ie bavardage des oiseaux
a
ne nous (reveiller) pas, si Ie soleil (ne paraitre) pas, si la pluie (frapper) nos vitres petits coups,
nous ne (a voir) plus qu'a faire (( la grasse matinee en (rester) longtemps au /it.
V) ~crivez de nouveau Ie texte de I'exercice IV) en commen~ant ainsi : Depuis deux mois
no us etions ala campagne ... - Attention! il faut changer les temps des verbes forme a
personnelle. (Une suite d'actions habituelles dans Ie passe.)
VI) a) Mettez au present du subjonctif les verbes entre parentheses : Nous irons faire un
tour dans la montagne, a condition que (ne pas y avoir) de neige. - En admettant que tu (ne pas
retrouver) ton maillot de bain, je fen preterai un. - A supposer que vous (venir) me voir, nous
passerons ensemble de bonnes journees.
b) Mettez au plus-que-parfait dLi subjonctif les verbes entre parentheses : Nous serions
alles faire un tour dans la montagne a
condition que (ne pas y avoir) de neige. - En admettant
qu'if ne (retrouver) pas son maillot de bain, je lui en aurais prete un. - A supposer qu'ils
(v~ir) me voir, nous aurions passe ensemble de bonnesjournees.
VII) Si I conjonction et si I adverbe interrogatif : Mettez les verbes entre parentheses aux
formes convenables. Dites-moi si vous (partir) apres-demain. - Si nous (partir) apres-demain,
nous vous previendrons. - Si la neige (etre) assez dure demain, nous prendrons nos skis. - Je
ne sais si, demain, elle (etre) assez dure. - Je me demande si je (pouvoir) dormir cette nuit.
- Si je (pouvoir) dormir demain, tout ira bien. - Si je (pouvoir) dormir, tout ira it bien. - Nous
avons ecrit, il y a huit jours, aNice pour sa voir si on (pouvoir) nous reserver deux chambres
pour Ie Carnaval. - Si on (pouvoir) nous les reserver, nous nous mettrions en route tres proch ai-
nement. - La petite chevre de M. Seguin se demanda si elle (combattre) jusqu'au jour. - Si elle
(combattre) jusqu'au jour, ce serait une brave petite chevre. - Si elle (combattre) jusqu'au jour,
ce sera une brave petite chevre - Si elle (ne pas combattre)jusqu'au jou" ce n'aurait pas
ete une brave petite chevre.
194 LEQON 69
L'expression de la comparaison
Expressions de comparaison
( + ) plus que (ne) (=) t auta~t
que, aussi ... que, .
(- ) moins que (oe) ~de meme que, comme, comme Sl.
Remarques :
1 Mettez QUE (et non comme) apres plus, moins, autant, aussi, de meme.
20 PLUS QUE MaiNS QUE sont suivis du mot ne, aujourd'hui sans
valeur negative: II mange plus qu'il ne boit.
30 AUSSI ne s'emploie que devant un adjeetif ou un adverbe (le<;;on46).
40 AUTANT ne s'emploie qu'avec un verbe ou devant un nom precede de
de (le<;;on46). J'aime autant l'eau que Ie vin ....J'ai autant de livres que toi.
50 On dit parfois, dans une proposition negative ou interrogative, SI ou
TANT au lieu de aussi, autant :
II n'est pas si grand que toi.
II n'a pas tant d'argent que toi.
60 COMME SI a,joute a la comparaison une idee de supposition:
Tu crie.s comme si tu etais en colere
(= Tu cries comme tu crierais, si tu dais en colere).
_ Alors, cher monsieur Vincent, vous voila rentre de votre longue tournee a travers
la France? Dites-moi un peu yos impressions.
_ Je suis ravi de mon voyage. ]'ai retrouve la France plus active que jamais,
- Elle a pourtant bien souffert de la guerre.
SOIXA.NTE~NEUVIEME LEQON 195
- Certes! Et quand je pense que ce pays a ete envahi et saccage a trois reprises
en 70 ans, j'admire un tel redressement. Ce qui me frappe surtout, c'est de voir que la
France tient encore la tete dans certains domaines, et occupe une place honorable'
dans les autres branches de 1'economie universelle. Cette VARIETE DANS LA
QUALITE, voila Ie miracle. Votre pays n'est pas si vaste, evidemment, que les
Etats-Unis ou 1'Union Sovietique, et pourtant, a 1'echelle europeenne, i1 apparait
aussi riche et aussi doue que ces deux geants.
- L'amitie vous egare un peu, il me semble.
- Mais non!... Un petit pays n'est pas forcement une petite nation! Tenez, dans
1'industrie franc;aise, voyez ces charbonnages de Lorraine, d'un equipement si mo-
derne; ces filatures du Nord aux immenses usines; ces chantiets navals de Saint-N azaire,
ou se lancent les plus gros petroliers; ces papeteries de Touraine; ces'usines de caoutchouc
a Clermont-Ferrand, et celles ou se traitent Ie cuir, la soie, les parfums, etc. Mais ce
que je place au-dessus de tout, c'est l' organisation des transports routiers et ferroviaires :
un reseau de routes si dense et si bien entretenu, les trains les plus rapides, les plus
exacts et les plus stirs ...
- Qui, je connais particulierement les cheminots 1 franc;ais : c'est vraiment un
corps d'elite ... Et que dites-vous de 1'aviation?
- Je suis etonne que la France, accablee de tant de charges et de soucis, trouve
encore Ie moyen de creer des types d'avions, de les construire et de les vendre au monde.
Tenez, par exemple, ses avions de transport a reaction ont du succes sur Ie marche
international. ... Et l'industrie automobile franc;aise, n'est-elle pas une des
premieres? Elle a presque renonce sans doute, a construire les grosses voitures, mais ses
petites et moyennes voitures, les Citroen , les Renault , les Peugeot s'exportent
par centaines de mille. Allez donc visiter a Flins, pres de Paris, les usines Renault: c'est
une installation moderne vraiment parfaite.
- J'irai, certainement. Mais, dans Ie domaine de 1'energie, la France ne me
parait pas aussi bien placee ...
- Detrompez-vous : j'ai vu les barrages hydro-electriques les plus audacieux et
les plus perfectionnes; leur nombre s'accroit sans cesse. Et bientot la France sera
equipee, pour une bonne p.artie, par Ie gaz nature! decouvert et exploite pres de Pau.
Dans Ie domaine atomique meme, elle travaille silencieusement, efficacement. Les
chercheurs de ses laboratoires n'ont rien perdu de leur~ vertus de methode et
d'ingeniosite.
Si j'ajoute que j 'ai trouve chez vous une jeunesse optimiste et gaie; que Ie sport
y est Phts que jamais en honneur et que les Franc;ais brillent dans la boxe, la nata-
tion, Ie football, la course a bicyclette, Ie ski, 1'escrime, l'equitation, vous penserez;
comme moi, que l'on peut encore compter sur eux.
[1] Nom que l'on donne familierement en France alUl: employes de cbemin de fer.
196 LEQON 69 (suite)
~ EXERCICES ~
I) a) Transformez ces phrases en y mettant des propositions subordonnees de comparaison
avec: plus ... , que et meilleur ... que: (Ex. : Tu es laborieux; je ne Ie croyais pas = Tu es
plus laborieux que je ne croyais.) Cette annee en Champagne, la vendange sera belle; elle
n'etait pas belle I'an dernier. -/I y a du travail en ete; iI n'y en a pas beaucoup en hiver."- Les
villages sont animes ; its ne Ie sont pas d'ordinaire. - Les paniers pleins de raisin sont lourds ;
its n'en ont pas I'air. - Le vin sera bon (attention au comparatif I) ; je ne Ie croyais pas. - Je
Ie vendrai cher ; je ne Ie pensais pas. - Le cru de ce coteau est celebre; celui des coteaux voisins
n'est pas aussi celebre. - Le vin vieux est clair; Ie vin nouveau n'est pas clair.
b) Relisez vos phrases de I'exercice a). ~crivezen quelques-unes en supprimant, si
c'est possible, les verbes des subordonnees. Attention! II est possible de supprimer
Ie verbe de la proposition subordonnee s'il est Ie meme que celui de la principale (v. p. 194).
Ex. : Tu es plus laborieux que (n'est) ton frere = Tu es plus laborieux que ton frere.
II) a) Transformez ces phrases en y mettant des propositions subordonnees de comparaison
avec moins .. que. (Ex. : Tu n'es pas laborieux ; je te croyais laborieux = Tu es moins labo-
rieux que je ne croyais.) /I y a peu de bruit a la campagne; il y en a a la ville. - Ce proprie-
taire ne possede pas beaucoup d'hectares ; son voisin en possede beaucoup. - Ce vigneron n'est
pas riche ; son voisin est riche. - Ce cultivateur n'est pas tres riche ; nous Ie croyions riche. -
La Champagne n'est pas tres pittoresque ; la Bourgogne est pittoresque. - Leotemps n'est pas
clair; il etait clair hier. - On ne voit pas bien les deux tours de la cathedrale de Reims ; on les
voyait bien hier.
b) Relisez vos phrases de I'exercice II) a). ~crivez-en quelques-unes, en sU"p'primant,
quand ce sera possible, les verbes des propositions subordonnees. - AttentIon! (voir
p" 194: suppression du verbe). (Ex. : Tu es moins laborieux que (tu n'etais) autrefois = Tu
es moins laborieux qu'autrefois.)
III) ComphUez ces phrases avec aussi . ou autant . Attention! Aussi et autant ne s'emploient
pas de la meme fac;on (voir let;:on 69. Remarques). a) /I y a ... de sapins dans les montagnes du
Jura que dans les Vosges. - Les torrents sont ... nombreux dans les vallees que les sen tiers
dans les bois. - Les bucherons aiment ... leurs montagnes que les paysans aiment leurs
terres. - La cathedrale de Strasbourg avec sa {leche est ... belle que la catMdrale de Reims. -
On admire ... la cathedrale de Strasbourg que celie de Reims. - La Marseillaise est ... bien
Ie chant des Parisiens ou des Bourguignons que celui des Marseillais; c'est I'hymne national.
-b) Je n'ai pas vu ... de cigognes que je I'esperais. - Elles n'etaient pas ... nombreuses que
I'an dernier. - Je n'ai pas visite ... de pays que vous. - Je n'ai pas voyage ... que vous. -
Je ne suis pas ... actif que vous I'etes.
IV) Mettez si ou tant dans les phrases negatives (b) de I'exercice III (voir p. 128).
V) Transformez ces phrases en y mettant les expressions comme, ainsi que, suivies seule-
ment d'un nom: La petite cMvre se baWt; elle ressembfait a une lionne. - Tu es rouge; tu
ressembles a un coq. - Tu es maigre; tu ressembles a un clou. - Tu es orgueilleux; tu res-
a
sembles un paon. - Tu es bete; tu ressembles a
un ane. - Tu pleures; tu ressembles aun
veau. - Tu marches lentement; tu ressembles a
une tortue. - Tu avances lentement ; tu res-
a
sembles un escargot. - Tu bavardes; tu ressembles a
une pie. - Tu es fort; tu ressembles a
un breuf.
SOIXANTE.DIXIEME LEQON 197
l
qu'il fait beau aujourd'hui .
a) Je crois qu'il fera beau demain ., ~ croya~s, qu'il ferait beau Ie lendemain
qu'il a fait beau hier J 31 cru, e c. qu'il avait fait beau la veille
Done:
a) Quand Ie verbe principal est au I present, I Ie verbe de la subordonnee
se met:
au present pour marquer une action presente 1
par rapport
au futur pour marquer une action future au
au passe compose pour marquer une action passee verbe principal.
b) Quand Ie verbe wincipal est a un temps I passe, lIe verbe de la subor-
donnee se met :
a I'imparfait pour marquer une action presente par rapport 1
au condit. present pour marquer une action future au verbe
au plus-que-parfait pour marquer une action passee principal.
Pour les subordonnees de temps a l~indicatif, v. p. 268, et notez que:
a) Dans la langue ecrite, pour marquer l'anteriorite par rapport aupasse
simple on emploie Ie' passe anterieur : Quand l'enfant eut dine,
on Ie coucha.
b) Dans la langue parlee, pour marquer l'anleriorite par rapport au
passe compose, on emploie Ie passe surcompose (compose 2 fois) :
Quand I'enfant a eu dine, on l'a couche (v. p. 268, VI).
a) Quand Ie verbe principal est 'au I present, lIe verbe subordonne se met:
au present du subjonctif pour marquer
une action presente par rapport
au present du subjonctif pour marquer au
une action futu re verbe
au passe du subjonctif pour marquer principal.
une action passee
b) Quand Ie verbe principal est a
un temps I passe, lIe verbe subordonne se met:
a l'imparfait du subjonctif pour mar-
quer une action presente par rapport
a l'imparfait du subjonctif pour mar- au
quer une action futu re verbe
au plus-que-parfait du subjonctif pour principal.
marquer une action passee
Mais Ia langue parlee evite, de plus en plus, I'imparfait et Ie plus-que-
parfait du subjonctif, qU'elle remplace par Ie present et Ie passe du subjonctif.
[1] Vienl Ii survoler. - [2] P. p. 18-19. - [3] v. p. 1!lB. - [4] si l'on arrive ... - [5) v. p. - [6] v.p. 4.
LEQON 70 (suite) 199
Mais ce' qui frappe Ie voyageur des qu'il arrive au-dessus des regions cultivees,
c'est Ie caractere parcellaire7 de la campagne fran<;aise. Les champs sont certes petits,
la plupart, et voues a des cultures differentes en sorte qu'ils presentent une grande
variete de couleurs. Les parcelles, souvent, sont closes de haies. Elles alternent avec
les jardins, les vergers. Des ce premier regard, Ie voyageur comprend que la France
est une des patries de l'individualisme (... ).
Plus tard, quand Ie voyageur aerien aura pris contact avec Ie sol, il fera de
la France, d'abord entrevue, une connaissance plus inti me et plus revelatrice
encore( ... ). II apprendra, s'il ne Ie sait pas encore, que la France est vraiment Ie pays
de la variete ...
La France, depuis mille ans, n'a cesse de jouer un role capital dans toutes
les aventures de l'esprit. Elle a donne des saints, des maitres, des chefs et des heros.
Ses philosophes ont tenu Ie gouvernail de la pensee humaine a travers maintes querelles
et maintes bourrasques. Elle a, dans l'architecture et la peinture, manifeste l'une des
plus rares vertus: la continuite. Elle vient d'offrir au monde une pIeiade de sculpteurs
qui ne sont point indignes de figurer a cote des Gothiques, des Grecs archaiques ou
classiques, et des Egyptiens. Elle fait entendre sa voix8 quand les autres peuples
musiciens semblent soudain a bout de souffle. Sa litterature est, awc la litterature
anglaise, l'une des plus riches du monde. Tel est Ie fruit d'une lente et raisonnable
appropriationS d'un peuple a une terre et a un climat.
[7) Les champs sonl divis~s en parcelles (t.), de pelile ~tendue. - [tl) Parses mUBicierrB. - [Y) = adaptation.
~ EXERCICES ..
IV) CompllUez les phrases suivantes en mettant aux temps convenables les verbes entre
parentheses: Lorsque les chars du carnaval (apparaitre), la foule des sp!ctateurs pousse des
cris. - Lorsqu'ils (se montrer), la foule se precipitera. - Lorsqu'un char (apparaitre), tout Ie
monde applaudissait. - Aussitot que la fete a eu cesse, on (commencer) aparler du prochai"
carnaval. - Des que la fete (se terminer), on commen~a a penser a la prochaine. - Quand Ie
navire quitta Ie port, avec ses voiles blanches, iI (ressembler) a un grand oiseau. - Chaque
fois qu'iI (s' eloign er ) sur la mer, iI avait I'air d'un bel oiseau. - Pendant que Ie navire (sortir)
de la rade, Ie ciel s'est assombri. - Le ciel s'assombrissait tandis qu'iI (quitter) la rade.-
Quand Ie carnaval aura pris fin, nous (partir) pour la Corse. - Apres que nous (survoler) les
gran des {orets de chataigniers et de chenes, nous apercevrons la mer violette.
V) a Refaites les phrases suivantes en mettiant au passe compose les verbes principaux'
vous changerez aussi les temps des verbes subordonnes :, Je reviens en Corse parce que
j'y ai deja ete accueilli a bras ouverts. - Comme j'ai ete enchanM de mon premier sejour,
je decide d'e.n faire un second. - Comme j'ai pris beaucoup de plaisir en Corse, j'y reviens.
- Un incendie eclate dans Ie maquis, parce qu'iI a fait tres sec depuis quelque temps. -
Cejeune homme prend Ie maquis)} parce qu'iI a voulu venger Ie meurtre d'un de ses (reres.
- Comme Napoleon a rendu la Corse celebre, ses compatriotes lui restent fidetes.
b Meme travail en mettant les verbes principaux au passe si mple : La chevre dresse la tete
parce qu'elle a entendu un long hurlement. - Comme elle a entendu hurler Ie loup, la chevre
cesse de brouter.- Elle s' allonge par terre, parce qu'elle n' a pas pu vainer" Ie loup.-M.Seguin
a de la peine parce que sa chevre s'est enfuie.
VI) Refaites les phrases suivantes en mettant it )'imparfait les verbes principaux. II faudra
changer aussi les temps des verbes subordonnes : 1/ y a tant de baigneurs allonges sur la
plage qu'on ne peut plus circuler. - Vous faites tant de bruit que je n'entends plus rien. -
1/y a tellement de paille dans la grange qu'on ne peut I'y mettre toute. - Les animaux sont si
sains qu'on n' appellejamais Ie veterinaire. - Le professeur est si calme queje ne Ie voisjamais
en colere. - La recolte n'est pas si belle qu' elle I' a eM I' annee precedente. - Le village est plus
bruyant qu'iI nel'ajamais eM. -1/ y a sur les cheminees moins de cigognes qu'on ne me I'a dit.
- Je voyage en avion comme vous me I'avez conseille.
Vii) Refaites les phrases suivantes en mettant it I'imparfait les verbes principaux. Vou,s
changerez aussi les temps des verbes subordonnes au subjonctif (franc;:ais ecrit Iitteraire) :
Le prefet veut que la fete ait lieu sur la grande place. - Les electeurs doutent que ce candidat
soit serieux. - Le maire regrette que Ie prefet ne vienne pas assister a
la fete du village. -
On souhaite que ce vieux maire prenne sa retraite. - On s'etonne qu'iI soit deja au /it. - Elle
ne pense pas que son frere revienne.
VIII) Refaites les phrases suivantes en mettant it I'imparfait les verbes principaux (franc;:ais
parle) : Je desire que mon fils (finisse) vite son travail. - Je souhaite qu'iI (ait finij bien tot
son travail. - Je ne crois pas qu'iI (revienne) bientot. - Je doute qu'iI (soit revenu deja.-
Je regrette qu'iI (parte) - Je m'etonne qu'ils (soient partis) .
Textes pour la lecture et I'explication. Le<;ons 64 a 2QJ
1. Insectes qui pique cr)!ellement les bestiaux (prononcer basse du trone, ou i I n'y a pas de branches. Le fat d'un
tan). - 2. Quand on est laible, on manque de lorce. Avoir mat, d'une colonne ressemble au trone de I'arbre. Le lOt
une laiblesse, tomber en laiblesse = s'evanouir, perdre les voit reglisser: gallicisme, ou Ie verbe voir n'a pas de
connaissance. - 3. Le lOt d'un arbre = la partie la plus valeur precise = sur Ie lOt, lis glissent de nouveau.
202 TEXTES COMPLEMENTAIRES
dans mes differents fusils. Troisieme coup: meme jeu. Quatrieme coup: meme jeu. Je m'enerve,
je tire plus mal, de sorte que, apres Ie quinzieme coup, I'animal redresse encore la tete.
[ - Si tu manques celui-Ia, me dit Ie noir, nous serons manges. J
Je prends une longue inspiration, je vise soigneusement, je tire. L'animal tombe ... Une
seconde ... deux ... dix ... i! ne reparart pas. J 'attends encore un peu, puis, triomphant, je me preci-
pite, et devinez ce que je trouve derriere ...
- Le lion, Padre.
- Seize lions ( ... ) et chacun d'eux avec une balle dans I'rei! : c'est ainsi que je debutai.
81...
Si toutes les filles du monde voulaient s'donner1 la main, tout autour de la mer elles pourraient
faire une ronde.
Si tous les gars du monde voulaient bien etr'marlns, ils f'raient avec leurs barques un joli pont
sur I'onde.
Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient
s'donner la main.
Paul FORT, Ballades fran(:aises. (Mercure de France.)
POUR LA CONVERSATION
Le~on 1. - 1. Qu'est-ce qu'un reportage? Le~on 6. - 1. Quel detroit separe la France
2. - Qui va faire un reportage a travers la de I' Angleterre ? - 2. De quelle couleur sont
France? - 3. LaFrance. est-elle un pays les falaises de ce detroit ? ~ 3. Quand cligne-
varia? - 4. Comment M. Vincent voyagera- t-on de I'eeil? - 4. QU'est-ce qui fait marcher
t-il? - 5. Sera-t-il longtemps absent? - 6. un bateau a voile? - 5.... un bateau a mo-
Par ou passera-t-il? - 7. Quand sera-t-il en teur? - 6. Quel nom designe Ie bruit que
Bretagne? - 8. Quand reviendra-t-il a
Paris? font les chaines quand elles grin cent ? - 7.
- 9. Citez quelques aspects du temps qu'il Que transportent les trains de maree?-
fait. 8. Sont-i1s rapides?
Le~on 7. - 1. Dans quelle partie de la
France est la Flandre? - 2. La Flandre est-
Le~on 2. - 1. Le voyage de M. Vincent sera-
elle un pays de plaine? - 3. A quoi servent
t-il facile? - 2. Pourquoi? - 3. Qu'est-ce
les canaux? - 4. Nommez les bateaux qui
qu'un reseau routier? - 4. Quels aspects
circulent sur les canaux? - 5. Qu'est-ce
peut prendre la route? - 5. Aimez-vous vous
qu'un gouvernail? - 6. Que trOJJve-t-on dans
reposer? - 6. Aimez-vous dormir? - 7. Y a-
Ie bassin houiller? - 7. au travaillent les
t-if des plaines dans votre pays? - 8. Des
mineurs? - 8. Que mettent-ils sur leur tete?
montagnes? - 9. Aimez-vous les voyages?
- 9. Les Flamands sont-ils tristes?
Le~on 8. - 1. La ferme f/amande est-elle
Le~on 3. - 1. Qu'est-ce qu'un fleuve? - confortable? - 2. Quels sont les principaux
2. Citez des fleuves de votre pays. - 3. batiments de la ferme? - 3. Qu'est-ce qu'un.
Qu'est-ce qu'une riviere? --:- 4. Citez des veterinaire ? - 4. Nommez les machines agri-
rivieres de votre pays. -'- 5. Dans quels coles. - 5. Que met-on dans les granges?
fleuves se jettent-elles? - 6. Qu'y a-t-il sur - 6. Comment s' appelle I'endroit ou I'on eleve
les bords de la Loire? -7. Par quoi les ponts la volaille? - 7. Et celui ou elle dort? - 8.
de France ont-ils ate detruits? - 8. ant-ils Aimez-vous les eeufs? - 9. Que fait-on avec
ete repares? - 9. Qu'est-ce qui coule sous des eeufs?
les ponts? .
Le~on 9. - 1. La Flandre est-elle une
region industrielle? - 2. au et sur quoi les
ouvriers tissaient-ils la toile autrefois? -
Le~on 4. - 1. Y a-t-il beaucoup de gratte- 3. Et aujourd'hui, ou font-ils ce travail? -
ciel en France? - 2. Qu'est-ce qu'une panne 4. au prepare-t-on Ie fil a coudre? Les
de voiture?- 3. Que voit-on sur la place d'ut1 tissus de laine et de coton? - 5. Que fait-on
village de France? - 4. Pourquoi I'ecole n'est- avec I'orge et Ie houblon? - 6. Et avec la
elle pas toujours silencieuse? - 5. Que fait betterave? - 7. A quoi sert I'acier? - 8.
Ie marechal-ferrant? --'- 6. Qu'est-ce qu'un Comment s'appellent les usines ou I'on
fer a cheval? - 7. Dessinez-en un.- 8. Que traite Ie metal? - 9. Que fabrique-t-on avec
fait-on a I'auberge? - 9. Qui debarque de I'acier?
I' autocar ? - 10. Qui repose au cimetiere?
Le~on 10. - 1. QU'est-ce que les ven-
danges? - 2. A- quoi servent les paniers qui
sont sur Ie bord de la route? - 3. Que font
Le~on 5. - 1. Qu'est-ce qu'une carte de les hommes, devant les partes? - 4. Com-
France? - 2. En France, les voitures roulent- ment s' appelle celui qui travailleala vigne?
ell es a gauche? - 3. Faut-il gonfler les pneus - 5. Avec quoi fait-on Ie vin? - 6. Connais-
tres fort? - 4. Pourquoi? - 5. Les cyclistes sez-vous un celebre vin mousseux? - 7.
sont-ils parfois dangereux? - 6. Qu 'est-ce Pourquoi Ie met-on en cave pendant plu-
que doubler? - 7. Croiser? - 8. Qu'y a-t-il sieurs annees? - 8. Avec quoi bouche-t-on
dan.s Ie code de la route? les bouteilles?
206 POUR LA CONVERSATION
Lec;on 11. -1. Qu'est-ce que Jeanne d'Arc Lec;on 16. - 1. Pourquoi Ie Jura est-if un
a entendu il y a 500 ans? - 2. Qu'est-ce pays cher aux touristes? - 2. Quelles sont
qu'elle est allee faire a Orleans? - 3. A les principales industries du Jura? - 3.
Heims? - 4. Ou Jeanne d'Arc a-t-elle ete Qu'est-ce qu'un artisan? - 4. Qu'y a-t-il dans
enfermee? - 5. Comment est-elle morte? - une montre ? - 5. Que fait-on dans une scie-
6. Qu'est-ce qu'un champ de bataille? - rie? - 6. Fabrique-t-on du fromage dans
7. Comment appelle-t-on une guerre ou Ie votre pays? - Est-ce du fromage de vache?
monde entier est male? - 8. Quel est Ie de chevre? ou de brebis? - 7. Connaissez-
contraire de la guerre? vous Ie nom du grand savant qui est ne dans
Ie Jura? - 8. Quelle maladie a-t-il guerie?
- 9. Est-if connu du monde entier ? - 10. A
quoi a-t-il donn.e son nom?
Lec;on 12. - 1. Comment sont les mon
tagnes des Vosges? - 2. Quelle est la couleur
des forets a I'horizon? - 3. Dites Ie nom du
Lec;on 17. - 1. Quelle difference y a-t-il
f/euve qui arrose "Alsace? - 4. Qu'est-ce entre un ecolier et un etudiant? - 2. Qu'ap-
qu'une cathlJdrale? - 5. Comment s'appelle
prend-on aux enfants, a I'ecole? - 3. Ou les
Ie chant national des Fran9ais? - 6. Quels
enfants re<;oivent-ils I'instruction du 1er de-
sont les oiseaux qui reviennent tous les ans
gre?- 4.... du 2e degre?- 5. Y a-t-il d'autres
en Alsace? - 7. Oii font-ifs. leurs nids? ecoles? - 6. Lesquelles? - 7. Ou donne-t-on
I'enseignement superieur? - 8. Qu'est-ce
qu'un laboratoire? - 9. Que preferez-vous :
Lec;on 13. - 1. Qu'est-ce que des animaux les cours de lettres ou les cours de sciences?
domestiques? - 2. Des animaux sauvages? - 10. Pourquoi?
- 3. Nommez quelques animaux domes-
tiques? - 4. Quelques animaux sauvages. Lec;on 18. -
1. La Bourgogne est-elle riche
- 5. Nommez les animaux devenus des per- et variee ? - 2. Pourquoi? - 3. Quelle plante
sonnages dans les fables de La Fontaine.- cultive-t-on en Bourgogne? - 4. Comment
6. Qu'est-ce qu'une trave? Quelle difference
s'appellent les diverses sortes d'un meme
y a-t-il avec la paix? - 7. Pourquoi la ch~lVre vin ? - b. Avec quel objet goute-t-on Ie vin ?
de M. Seguin gagna-t-elle la montagne? - - 6. Comment? - 7. Y a-t-if des vignes dans
8. Comment s'appelle I'oiseau qui chante
votre pays?
dans la ferme au lever du solei!?
Lec;on 19. - 1. Quel chemin M. Vincent
Lec;on 14. - 1. Donnez quelques noms suit-il pour aller vers Lyon? - 2. Quelle sorte
d'oiseaux. - 2. Connaissez-vous d' autres ani- d 'elevage fait-on dans cette province? - 3.
maux qui volent? Lesquels? - 3. Quel oiseau M. Vincent a-t-il envie de faire un bon repas?
chante au mois de mars? - 4. Le hanneton - 4. Avec quoi chauffe-t-on la salle de I'au-
est-if un oiseau ? - 5. Quelle est sa couleur? berge? - 5. Qu'est-ce qu'une omelette?-
- 6. Quel oiseau annonce la vendange? - 6. Quel est Ie plat de viande servi a M. Vin-
7. Comment s' appelle I'oiseau noir qui cent? - 7. Que lui a-t-on donne a boire?-
annonce I'hiver? - 8. Quel animal glisse sur 8. Expliquez Ie mot brouillard. - 9. Pourquoi
les pierres au soleil? M. Vincent devra-t-il rouler avec lenteur en
s'approchant de Lyon?
Lec;on 15. - 1. Quel arbre pousse dans Ie
sable au bord de l'Atlantique? - 2. Quels Lec;on 20. - 1. Quels sont les jeux des gar-
arb res poussent en Normandie? en Alsace? 90ns de votre pays? - 2. Les jeux des {illes?
en Provence? en Auvergne? - 3. Nommez - 3. Citez les jeux des petits gar90ns en
les fruits de chacun de ces arbres. - 4. France. - 4. Des {illes. - 5. Qu'est-ce que
Aimez-vous les fleurs des champs? - la recreation? - 6. Que fait-on quand on
5. Citez"en quelques-unes. - 6. Quels sont joue a la balle au chasseur? - 7. Que fait la
les plus majestueux des arbres de la torat? petite {ille qui joue a
la poupee? - 8. Les
_ 7. Quelles fleurs trouve-t-on dans les gran des personnes jouent-elles a la poupee?
torats? - 8. Quelles sont leurs couleurs? - A saute-mouton? - 9. Quels jeux preferez-
9. Qu'est-ce qu'un champignon? -10. Dites vous, les jeux mouvementesou les jeux
aussi sa couleur. calmes?
POUR LA CONVERSATION 207
Le~on 21. - 1. Quand a lieu la messe de Le~on 26. - 1. Que font les passants sur
mil1uit? - 2. Qu 'y e~oute-t-on? -;- 3. Que Ie quai? - 2. Avec quoi est faite la bouilla-
font les Vincent apres avoir assiste a
la baisse ? - 3. Quelles odeurs respire-t-on dans
messe? - 4. Decrivez un arbre de Noel. - Ie port? - 4. Comment les Marseillais par-
5. Que mange-t-on au reveillon? - 6. Qu 'y lent-ifs ? - 5. Dites Ie nom des bateaux qui,
boit-on? - 7. Que font les enfants avant de autrefois, faisaient escale a
Marseille. - 6.
se cOLJcher? - 8. Quelle est en France, la QU'est-ce que accoster ? - 7. Comment
fete des grandes personnes? - 9. Qu'ap- appelle-t-on ceux qui voyagent sur Un paque-
pelle-t-on etrennes ? bot?
Le~on 27. - 1. OU se renseigne-t-on pour
Le~on 22. - 1. Qu'est-ceque la geogra- voyager en avion? - 2. Pourquoi M. Vincent
phie? un nom geographique ? - 2. Que trou- doit-il partir aujourd'hui? - 3. Comment s'ap-
ve-t-on sur les Alpes? - 3. QU'est-ce qu'un pellent ce.ux qui voyagent en avion? - 4.
col? - 4. Comment les alpinistes gravissent- M. Vincent connaissait-il Ie directeur? - 5.
ifs les montagnes ? - 5. Par qui sont-ifs con- M. Vincent peut-il profiter d'une place? -
duits? - 6. Quelles doivent etre les qua/ites 6. Pourquoi? - 7. Comment s'appelle Ie lieu
de ceux qui les conduisent? - 7. Nommez de depart-et d'arrivee des avions? - 8. Dites
.quelques sports d'hiver. - 8. Que prend-on Ie nom du personnel de I'avion. - 9. Qu'est-ce
pour monter aux champs de neige? - 9. que I'equipage? -10. De qui est-il compose?
Dites Ie nom des usines construites dans la - 11. Que fait I'avion quand Ie moteur a ete
montagne. - 10. Qu"elle force les actionne? mis en marche?
- 11. A quoi servent-elles?
Le~on 23. -
1. OU se trouve la Provence?
Le~on 28. - 1. OU M. Vincent se rend-if des
son arrivee a Paris? - 2. Qui soigne sa
femme? - 3. Quel est Ie nom de sa maladie ?
- 2. Comment s'appelle une ferme proven- - 4. Qui I' a operee? - 5. Comment a-t-elle
~ale? - 3. Comment est-elle couverte? - 4. senti qu'elle etait malade? - 6. Qu'est-ce
Quel est Ie vent qui souffle en Provence? - que Ie diagnostic? - 7. L'operation s'est-elle
5. Nommez les arbres plantes pour proteger bien passee? - 8. Comment em/ort-on un
du vent. - 6. Cltez des monuments anciens malade pour I'operer? - 9. Comment s'ap-
en Provence. - 7. Que trouve-t-on dans la pelle la periode ou Ie malada se retab/it ? -
plaine de Camargue? 10. Est-ce que cette periode sera tres longue
pour Mme Vincent?
Lel;on 24. -
1. Qui se Ilwe d'abord dans la
famille Legrand 1- 2. Apres Ie petit dejeuner, Le~on 29. - 1: Qu'est-ce qu'un oto-rhino-
que fait Ie mari de Mme Legrand?- 3. Que laryngologiste? - 2. Que soigne-t-il? - 3.
fait Mme Legrand? - 4; A quelle heure est Ie Par qui sont soignes les yeux? - 4. Que fait
dejeuner? - 5. Aimez-vous les con{itures? I'opticien? - -5. Quelle est la maladie du
- 6. Quelles con{itures fait-on dans votre tuberculeux? - 6. Pourquoi M. Martin est-il
pays? - 7. Qu'est-ce qu'une femme de un malade imaginaire? -7. Qu'est-ce qu'une
menage? - 8. OU ira Jean, Ie soir, avec sa bronchite? - 8. Avez-vous souvent des
sawr? - 9. Aimez-vous faire comme eux? rhumes? - 9. Que fait M. Martin quand il a
- 10."Preferez-v.ous la radio? des rhumatismes? - 10. Comment s'appelle
Ie medecin qui soigne les fous?
Le~on25. - 1. Avez-vous visite un port de Le~on 30. - 1. Comment Ie chirurgien se
guerre? - 2. Qu'est-ce que Ie tonnage d'un fait-il payer apres I'operation ? - 2. Quel est
bateau? - 3. OU les gros bateaux ont-ils jete Ie contraire de ({ bien portant ? - 3. Mme Vin-
I'ancre? - 4. Nommez les principaux bateaux cent s'est-elle ennuyee pendant sa conva-
de guerre. - 5. A quoi servent les tourelles? lescence? - 4. Pourquoi? - 5. A quoi sert
- 6. Qu'est-ce qu'un porte-avions? - 7. Ou Ie phono ? - 6. La television? - 7. Que pre-
les bateaux de guerre sont-ils construits et a
ferez-vous voir la television? - 8. Qu'est-ce
repares? - 8. Comment habille-t-on les qu'un virtuose? - 9. Que fait Ie ch~f d'or-
marins fran~ais? - 9. Aimeriez-Vous faire chestre? - 10. Aimez-vous aller au spec-
naufrage? Pourquoi? tacle? - 11. Quel spectacle preferez-vous?
208 POUR LA CONVERSATION
Le~on 31. - 1. Quelle est la plus belle Le~on 36. - 1. A quoi Cecile Legrand s'in-
ville de la Cote d'Azur? - 2. Pourquoi Ie teresse-t-elle? - 2. Pourquoi? - 3. Quels
c1imat y est-il si doux? - 3. Que font les tou- noms de romanciers fran9ais connaissez-
ristes au bord de la mer? - 4. Qu'est-ce vous? - 4: Quels noms de dramaturges? -
qu'un yacht? - 5. OU se refletent les voiles 5. Quels noms de poetes? - 6. Que faisait
blanches des yachts? - 6. Avez-vous assiste C ecife quand elle etait petite? - 7. Qu' est-ce
a un carnaval? - 7. Pouvez-vous decrire Ie que son pere lui a appris plus tard? - 8.
Comment appelle-t-on celui qui s'occupe
cortege? - 8. Avec q uoi fait-on les confetti?
- 9. Qu'est-ce qu'une bataille de fleurs? d'une bibliotheque?
Le~on 37. -1. Que fera M. Vincent quand
Le~on 32. - 1. Comment va-t-on de Nice a iI aura fini son reportage? - 2. A Pau, quel
Ajaccio? - 2. Comment appelle-t-on la panorama decouvre-t-on de la terrasse? -
Corse? - 3. Que voit-on au bord de la mer? 3. Qu'est-ce qu'une chaine de montagnes?
- 4. Et a I'interi~ur, comment sont les pay- - 4. Quelles montagnes separent la France
sans? - 5. Dites quelle est la vegetation du de l'Espagne? - 5. Sont-elles inaccessibles?
maquis. - 6. Que trouve-t-on, plus haut - 6. Comment etait la route des Pyrenees
que Ie maquis? - 7. En quoi sont cons- autrefois? -7. Et maintenant? - 8. Qu'est-ce
truites Ie. vieilles maisons de Corse? - 8. qu'un contrebandier?
Quelles sont, encore, les traditions de I'hos-
pitalite? - 9. Quel est Ie fameux empereur
qui naquit en Corse?
Le~on 38. - 1. Comment s' appelle Ie pays
situe entre les Pyrenees et la Gironde? - 2.
Le~on 33. - 1. Ou est maintenant M. Vin- Quelle est la richesse de ce pays? - 3. Com-
cent? - 2. Fait-il froid? - 3. OU M. Vincent ment recolte-t-on la resine? - 4. Est-if dan-
est-il assis? - 4. Que lui montre Ie vieux gereux de jeter a terre une cigarette mal
monsieur? - 5. Qui a construit les arenes? eteinte? - 5. Pourquoi? - 6. Que peut-if
- 6. Quelle est la couleur des vieilles arcades arriver quand la resine s'enf!amme? - 7. Que
de pierre? - 7. Qu'est-ce qu'un aqueduc? veut dire donner I' alerte ? - 8. Comment
- 8. Aimeriez-vous assister a.ux courses de organise-t-on la lutte contre Ie feu? - 9. Un
taureaux? - 9. En quoi consiste ce jeu san- incendie en foret est-if une catastrophe? -
giant? 10. Pourquoi?
Le~on 34. - 1. OU est construite la ville de Le~on 39. - 1. A Bordeaux, qu'est-ce que
Lourdes? - 2. Le paysage est-if grandiose? M. Vincent admire avant tout? - 2. Qu'est-ce
- 3. Qu' arriva-t-il a la petite bergere de qu'un port de commerce? - 3. Qu'exporte-
Lourdes? - 4. Que vit-elle ? - 5. Ou vont les t-on de Bordeaux? - 4. Que voit-on du
pelerinages? - 6. Sur quoi porte-t-on les grand pont de pierre? - 5. Nommez deux
malades ? -7. Que demandent-ifs a la Vierge ? parties d'un cargo. - 6. Dites comment fonc-
- 8. Comment se deroulent les processions, tionnent les grues metalliques. - 7. De
Ie soir? - 9. Que font les (idetes ? quoi est formee la brume qui flotte sur Ie
port? - 8. La ville est-elle belle? - 9. Qu'y
trouve-t-on?
Le~on 35. - 1. Qu'esperait Mme Vincent?
- 2. A qui Cecile Legrand est-elle fiancee?
- 3. Ou Mme Vincent a-t-elle ete invitee? - Le~on 40. - 1. Qu'est-ce qu'un etablisse-
4. OU avait lieu la reception? -'- 5. De quoi ment ban caire ? - 2. Comment Ie gros com-
Ie buffet etait-il garni? - 6. Dites quelques mer9ant paie-t-il sa marchandise? - 3.
noms de danses anciennes. - 7. De danses Qu'est-ce qu'un fournisseur? - 4. Expliquez
modernes. - 8. Tout Ie monde dansait-il? comment I'argent circule? - 5. A qui les
- 9. De quoi par/ait-on, surtout? - 10. A banques pretent-elles de I' argent? - 6. Le
quoi pensaient les dames? - 11. Quelles font-elles par generosite? - 7. Que veut dire
sont les deux ceremonies qui constituent un avoir du credit? - 8. Quand un commer-
mariage? 9ant fait-if faillite ?
POUR LA CONVERSATION 209
Le~on 41. ~ 1. Ou les Franc;ais placent-ils Le~on 46. - 1. Decrivez I'eruption d'un
leurs economies? - 2. Sur quoi inscrit-on volcan. - 2. Qu'est-ce qu'un cratere? - 3.
les sommes versees par eux? - 3. Qui est-ce Que trouve-t-on dans les crateres des volcans
qui rjlmbourse les frais de maladie? - 4. eteints? - 4. Comment s'appellent les regions
Quelles differentes assurances peut-on sous- ou iI y a des eruptions et des tremblements
crire? - 5. Qui perc;oit l'imp6t? - 6. Nommez de terre? - 5. Que sent-on pendant un trem-
deux sortes d'imp6t? - 7. Quand Ie budget blement de terre? - 6. Pourquoi les vaches
familial est-il en equilibre? sont-elles si grasses en Auvergne? - 7.
Qu'est-ce qui jaillit du sol?
Le~on 42. - 1. au M. Vincent a-t-il eu un
accident de voiture? - 2. Que faisait Ie ca-
Le~on 47. - 1. Que visite M. Vincent a
mion-citerne? - 3. Que voyait M .. Vincent
Clermont-Ferrand? - 2. Qu 'y fabrique-t-on?
dans son retroviseur? - 4. Qu'est-il arrive?
- 3. Qu'est-ce qu'une cite ouvriere? - 4.
- 5. Qu'est-ce qu'un evanouissement? - 6.
Quelles en sont les differentes parties? -
Le conducteur de I' auto verte etait-il dans son
5. Quelles sont les obligations imposees aux
tort? - 7. Pourquoi? - 8. Que doit-il montrer
patrons par les lois sociales? - 6. Par qui
aux gendarmes? - 9. A quoi est dO I'acci-
les ouvriers sont-i1s detendus? - 7. Com-
dent? - 10. Oii Ie gendarme I'expliquera-t-il?
ment appelle-t-on Ie paiement d'un ouvrier?
- 8. Qu'est-ce qu'une greve? - 9. Qu'arrive-
t-il quand une usine est obligee de fermer?
Let;:on 51. - 1. Quel malheur est arrive a Let;:on 56. - 1. Ou Pierre et Helene ont-its
Mme Legrand? - 2. Quelle maladie sa mere rejoint leur pere ? - 2. Pierre aime-t-ille vieux
a-t~elle eue? - 3. A-t-elle souffert? - 4. Que Le Floch? - 3. Helene I'aime-t-elle? - 4.
fait Mme Vincent? - 5. En France, quelle Qu'est-ce qu'un visage hale? - 5. Que voit-on
est la couleur des vetements de ceux qui sur les mains du pere Le Floch? - 6. Quelle
viennent de perdre leurs parents? - 6. Porte- sorte de culture fait-on en Bretagne? - 7.
t-on Ie deuil dans votre pays? - 7. Com- Que dit M. Vincent ases enfants ? - 8. Pour-
ment? - 8. Qui vend les fleurs que I'on quoi Pierre sourit-it?
depose sur Ie cercueil? - 9. Comment les
assemble-t-on? - 10. Comment annonce-
t-on Ie lieu et I'heure de I'enterrement?
11. Qu'est-ce que les condoleances?
Let;:on 57. - 1. Decrivez fa tern pete faisant
rage. - 2. La flottille de peche est-elle ren-
tree avant I'orage? - 3. Qu'avaient prevu
les pecheurs? - 4. OU les femmes atten-
Let;:on 52. - 1. Quelle est la meilleure fa(:on
daient-elles leur mari? - 5. Pourquoi fait-on
de visiter la Touraine? - 2. Quel f/euve arrose
cette region? - 3. Qu'est-ce qu'un affluent? marcher la sirene? - 6. Que font alors les
- 4. Pourquoi y a-t-il tant de chateaux en marins? - 7. Qui vont-ils sauver? - 8.
Touraine? - 5. Sont-its tous semblables? - Qu'est-ce qu'un chalutier? - 9. Qu'arrive-t-il
6. Qu'est-ce gui entoure les anciens chateaux au chalutier?
forts? - 7. A quoi cela servait-il? - 8. De
quel siecle datent les autres chateaux de
Touraine? Let;:on 58. -1. Qu'est-ce que Ie Mont-Saint-
Michel? - 2. Comment est-it a maree basse?
- 3. A quoi sert la digue? - 4. Qu' arriva-t-il
Let;:on 53. - 1. Le Poitou est-il partout tres a un religieux au Ville siecle ? - 5. Dans quel
humide? - 2. Comment peut-on circuler sur ancien poeme, Ie Mont-Saint-Michel est-il
Ie Marais poitevin? - 3. A quoi servent les cite? - 6. Pourquoi les moines resisterent-its
roseaux touffus? - 4. Que veut dire aqua-
tiques? - 5. Quel est Ie contraire de silen-
a tous les as~auts ? - 7. Expliquez (<les sables
mouvants. - 8. Comment Ie voyageur ar-
cieux? - 6. Qu'est-ce qui fait paraitre ce rive-t-il au monastere ? - 9. Que parcourt-it ?
pays un peu etrange? - 7. Quels animaux '- 10. Que voit-il du haut du rem part ?
trouvez-vous dans Ie Marais? - 8. Qu'y res:.
pire-t-on?
Let;:on 54. - 1. Expliquez remettre a neuf Let;:on 59. - 1. Qu'est-ce que Pierre et
un appartement. - 2. Qu'esperait Mme Vin- Helene aperc;:oivent en allant a la fete du
cent? - 3. Que djt M. Vincent en voyant la bourg? - 2. Ou gagne-t-on Ie sucre? - 3.
chambre de Pierre? - 4. Tout est-il fini dans Gagne-t-on toujours? - 4. Ou tire-t-on a la
les autres pieces? - 5. Quels ouvriers sont carabine? - 5. ou Helene aime-t-elle Ie mieux
dans la salle a manger? - 6. Sur quoi sont- aller? - 6. Qui est-ce qui dresse les tigres?
its montes? - 7. Comment s' appelle celui qui - 7. Qu'est-ce que des frites?
fixe les planches du placard?
Let;:on 55. - 1. Quelle est fa grande indus- Let;:on 60. - 1. De qui les habitants de la
trie de Saint-Nazaire? - 2. Que veut dire capitale se moquent-i1s parfois? - 2. Dans
lancer un paquebot? - 3. Qui a participe quelle rue se trouvent 'lls commer(:ants? -
a la construction du navire? - 4. Par quoi 3. Quels sont les principaux commer(:ants?
la coque ~st-elle soutenue? - 5. Le paque- - 4. Que font les menageres? - 5. Donnez
bot a-t-il une marraine? - 6. Que fait-elle? des exemples de cancans? - 6. Qu'est-ce
- 7. Lorsqu'on lance un bateau, est-il ter- que Ie notaire? - 7. Sir femme est-elle
mine? - 8. Que faut-il encore y ajouter? - agreable? - 8. Qu' esperait Ie pharmacien?
9. Qu'est-ce qui rend la vie agreable a bord - 9. Pourquoi les conversations cessent-elles
pou r les passagers? brusquement?
POUR LA CONVERSATION 211
Le(:on 61. - 1. Que fait-on aujourd'hui Le(:on 66. - 1. Comment coule la Seine en
dimanche?- 2. Que font les electeurs de- arrivant en /le-de-France? - 2. Quelle est la
vant la mairie? - 3. Que fait-on dans un ville situee au centre de cette region? - 3.
bureau de vote? - 4. Les femmes votent-elles Que trouve-t-on autour de cette cite? - 4.
dans votre pays? - 5. Que feront les candi- Pourquoi I'/le-de-France est-elle la plus impor-
dats choisis? - 6. Le vote est-il secret? - tante des provinces franr;:aises ? - 5. Qu' est
7. Que depose-t-on dans I'urne? - 8. Citez devenu Ie dialecte qu'on y parlait jadis ? -
trois partis politiques fran<;:ais. 6. Que sont devenus les seigneurs de I'/le-de-
France? - 7. Citez trois importants cha.teaux
de cette region. - 8. Que rappellent-its?-
9. tes-vous venu a Paris? Aimez-vous cette
Le(:on 62. - 1. En arrivant a Chartres,
ville?
qu'apefl;oit-on aI'horizon ?-2. Que distingue
Ie voyageur au pied de la cathedrale? - 3.
Qu' est-ce qui donne ala cathedrale de Char-
tres son extraordinaire beaute? - 4. Quelle Le(:on 67. -1. A quelle epoque M. Vincent
en est la partie la plus ancienne? - 5. De rentre-t-i1 dMinitivement a Paris? - 2. Quelle
quel style est cette partie? - 6. Quelle partie est la devise de Paris? - 3. Quelle est la date
est plus recente ? - 7. De quel style est-elle ? de fa fete nationale? - 4. Que celebre-t-on
- 8. De quoi sont omes les chapiteaux? - ce jour-Ia? - 5. Que pavoise-t-on? - 6.
9. A I'interieur de la cathedrale, fait-it clair? Avec quoi? - 7. Quelles sont les couleurs
d.u d rapeau fran<;:ais? - 8. OU Ies orchestres
- 10. A-t-elle de beaux vitraux?
jouent-ils les airs a la mode? - 9. OU danse-
t-on, Ie 14 juillet?
Le(:on 63. - 1. En France, quelle est la
periode des vacances? - 2. Aimez-vous,
vous aussi, faire des projets de vacances? Le(:on68. - 1. Qu'est-ce que la Garonne?
- 3. Que preferez-vous visiter: des pays de - 2. Ou se jette-t-elle ? - 3. Quel pays aurait
plaines, de montagnes,.ou Ie bord de la mer? elle pu arroser, si elle avait voulu ? - 4. Quelle
- 4. Le mot .camping est-i1 d 'origine fran- mer aurait-ellffo pu grossir? - 5. Pourquoi
<;:aise? - 5. Qui frequente les Auberges de aurait-elle degele Ie pole? - 6. Que s'est-elle
la Jeunesse? - 6. Qu'y fait-on, a la veillee? contentee de faire? - 7. Pourquoi?
- 7. Qu'est-ce que Ie pere aubergiste?-
8. Aimeriez-vous
mere aubergiste)?
etre pere aubergiste (ou
.
Le(:on 64. - 1. La Beauce est-elle un pays
Le(:on 69. - 1. Qu'est-ce qui a frappe
surtout M. Vincent, lors de son voyage en
de montagnes? - 2. Qu'y voit-on a
perte de France? - 2. Citez quelques industries
importantes, en France. - 3. Pourquoi les
vue? - 3. Les villages sont-ils pres les uns
des autres? - 4. Pourquoi y sont-ils groupes cheminots fran<;:ais sont-ils un corps d'elite?
autour des puits? - 5. QU'est-ce qu'un pays - 4. Quelles voitures automobiles fabrique-
agricole ? - 6. Que fait-on avec Ie ble? - 7. t-on en France? - 5. Avec quoi chauffera-
Mange-t-on beaucoup de pain dans votre t-on bientot de nombreuses villes de France?
pays? - 8. Comment les mangeurs de pain - 6. Quels sports surtout sont pratiques par
appellent-its la Beauce? les Fran<;:ais? - 7. Que dira M. Vincent a
ses concitoyens au sujet de la France?
Le(:on 65. - 1. OU est Ie Tyrol? - 2. En
quelles langues parle la clientele de cet Le(:on 70. - 1. A quoi Ie voyageur passe-
hotel tyrolien? - 3. Quelle est la fonction de t-il generalement son temps, en avion ? -
la demoiselle de bureau? - 4. Pourquoi 2. Comment lui apparait Ie paysage de Fran'ce ?
Sonia n'aime-t-elle pas qu'on fasse de com- - 3. Comment Ie relief en est-il repartl? -
pliments a la demoiselle de bureau? - 5. 4. Par quai chaque village esi-il marque?
Pourquoi la redaction du menu parait-elle _ 5. Que sont devenus beau coup de cha.-
mysterieuse au voyageur fran<;:ais? - 6. teaux ? - 6. Quel est Ie caractere de la cam-
Qu'arrive-t-il aux touristes lors de I'ascen- pagne franr;:aise? - 7. Quelle conclusion
sion? - 7. A quoi sert une lampe-torche? peul-on en tirer de ce caractere ?
EN FRANCE
I Docu ments l
- 214-
DOCUMENTS
EN FRANCE
Village de France.
Un scooter .
Importance
Route A grande circulation .
&
Autoroute.
Aut,e roule. .- .
les routes ,ndlQUeeS sont tou1es goudronnees.
pav~es au ont un revMement moderne
Largeur
Route tr~s large. 3 flies de voilures possIbles -:::;;;;;;;
Route glissante. Route large: on croise et on double sanS dllflcuit~ ...
Virage Ii gauche.
Route milarge: on crOlse facdemenl. on double
un pOlds 'curd avec precautIon , .
Route etrolle. attention pour, crOlser un poids
Icurd el pour doubler tout vehlcule _ .
~tat
Route mau"'atse ...
.....................
.-~lt=
Route m~diocre ..
Trace
Lefons 6 a 11 DOCUMENTS
Paysage minter.
Ces amoncellements sont formes des dechets de la mine. Autrefois, I'unique outil du mineur etaitle pic.
Maintenant, Ie charbon est extrait it I'aide de machines perfectionnees.
Les Flamands aiment beaucoup les combats de coqs, Un pont-canal. - Le systeme des canaux francai s est
qui sont rigoureusement reglementes. ancien. Certains ont ete traces 11y a 300 ans.
- 218-
DOCUMENTS EN FRANCE
Convertisseur en action.
Cet appareil per met la fabrication de I'acier. La siderurgie
franc;aise exporte annuellement des milliers de tonnes
de fonte et d'acier.
Une ecole mod erne dans la banlieue parislenne. Au Moyen Age, etudiants et professeurs se
repartissaient en quatre groupes ou {( nations ,
la Normandie, la Picardie, l'Angleterre et la
France .
Au Moyen Age, Paris etait deja un
important centre intelleetuel. Le quar-
tier des etudes etait deja sur la rive
gauche de la Seine sur les pentes et au
sommet de la Montagne Sainte-Gene-
vieve. Les etrangers venaient nombreux
suivre les enseignements de maitres
reputes dans toute la Chretiente.
Le pain et Ie yin.
Les deux principaux produits de la terre fran9aise.
Le moulin mystique.
Costumes de 1a Bresse
(au nord de Lyon). (Motif d'un chapiteau roman.)
- 223-
Lefons 18 8 23 DOCUMENTS
Guignol Iyonnals.
Lyon est la patrie de Guignol, qui lut Imagine par
un tisserand pour representer I'ouvrler Irondeur.
On voit iei Guignol arrllte par Ie Gendarme.
Les santons.
LE BOIJR6EOIS
,",,,.>que de LUUI
Com.di,-Balt,t '" CINQ eclCI,
6ENTILHOMME
an pro . de MOLIERE
D r .1 co.l" de M- S nne
77Z' RcJW.
LALlQUF.
MM. Louia SEICNER, M. j"."J,m . Jacque. CHARON. Mollrr II ""It,*" .
Robert MANUEL, (Quiell,
George. CHAMARAT. Mllltr.Jr pJlikw"llir Robert HIRSCH, Mom tit '"""9'" . Jean PlAT, C'fe<>nl,
Jacque' SERVIRE, Donm~ . Teddy BB.IS, un GatfOn Toil/tllr JeanLoul. JEMMA. M"II,t /o'/'e<l'
Michel CALABRU,
M- Beatrice BRETTY. Ni(Ol Micheline
Mill/it
BOUDET, LlId/, Marie SABOURET,
"'"m.,
D"nJlltnt
Andre.
c_......
de CHAUVERON,
tit do
CHAltIT : MM. Hochard . Gallet . M'" Meyer
M"" jl>u,JtJ/rt
MM. Her.ud
Peyborde
Rocqu.Uc. t"I.-<f"'"
DANS's : MM. Fay SMTy de SerrevUJe M'" Minot Roth Toutftln Richer Selvnn
DIVERTISSEMENT pm ,..,I~
Leone Mail, l'Oper. M- d,
MIM' ,ft .dR' de M. ju" MEYER O"ItHIo I./j'ntIMhM Ao/ /OL/VI:'T
HORACE
Tr.,ed;e en CINQ let d. CORNEILLE 80Z' Repr.
D6eor .t CeNtum d. M. Ceor, WAKHEVlTCH
MM. YONNEL, I. Vlrll Horae. - Andr41 FALCON, (u,ieer - Paul.t.nuJe DEIDER, /-Io,Oct
Jacque. EYSER, Tull. Jean.Plerre JO.RRIS, p'ocu/ Paul GUERS, V"!.,,
M" Deni.e Noa, SaM" Theres. MARNEY, Cemill. - Genevieve MARTINET, juri.
1 "" e-...tooi M. Hu.l, A.OiMo
Miw en
kt .de M. J.-n DEBUCQURT
Elle accueille les pas sagers 11bord de I'avion IIfait un dur metier, surtout s'il exerce sa profession dans
et les assiste en to utes circonstances. un pays de montagnes.
- 228-
DOCUMENTS EN FRANCE
Paysa'ns corses.
Madame BEAULIEU
et Madame CQUTIN,
recevront a 13 heu res,
apres la ceremonie. Monsieur et Madame Gabriel CCUTIN
110, boulevard de Gaulle, ont I'honneur de vous faire part du mariage
Neuilly.
R. S. v. P.
Danseurs basques. - Les Basques pratiquent de curieuses La forM des Landes, vue de la cOte atlantique.
danses tres anciennes. Les pins landais fixen! Ie sable des dunes.
JoueurS de pelote basque. -lis ont, it la main,la chistera . Chariot basque tralne par cfes breufs.
qui per met de lancer la balle avec plus de force. Les bawfs ont la tete couverte d'une peau de mouton.
- 231-
DOCUMENTS
Lefons 37 a 41
La Gironde II Bordeaux.
La Jurande de Saint-Emilion
(dans la region de Bordeaux).
DICTONS: A bon vin, point d'enseigne.))
Les amateurs eclain~s en matiere de (= les bons produits n'ont pas besoin de
v'ins se sont groupes en confraries qui publicite.) - Adieu paniers, vendanges
ont leurs rites (Ies chevaliers du .ont faites.)) (= i1n'y a pIus rien a ~a~ner.)
Tastevin)}, par exemple).
ViII. ou Communo d.
I. Pre-noms soullRncz Ie )
orer.om u~uel
Au 1 er janvier 1954. Au ft'r janvier 1953 (en cas de chanlement en COUrt d'annee).
Ville au Commune Ville ou Commune Dept
Rue . Rue
II. _---.;;;.;.;.~...;..,;.;,.;...;..;.~-;.,;",;;,;.;;;.;;.....;~~------
SITUATION ET CHARGES DE FAMILLE
Nom de f~mille et usuel de votre femme:
l
premom,
~tes-vous celibataire ? ttes.vous marie? Date et lIeu de votre manage:
~tes-vous veuf ? ~tes~vous divorce:> Date et lieu du deces de votre conjoint ou de votre divorce:
Avez-vous des enfants ? Dar,s Ie cas ou taus vas enfants sont decedes, rndiquez 51 I'un d'eux a vtku jusqu'a rage de 16 ans
ou est decede par suite de faits de guerre
Indiquez les enfants adoptifs a votre charge depuis l'age de 10 ans au moins
3 ~\ d'une pension d"invaiidite (guerre au accident du travail)~ Indjquez Ie degre d'invalidite reconr,u :
~:, d'une penSIon prevue par les lOIS des 31 Mars 1919 el 24 luin 1919 a titre de veuve?
~:E I' de la carle d'invalidite inst~tuee par la loi n" 49-' 094 du 2 Aaut J 949 au de la carte de cecite instituee par 1'0. nO 45-1463 du
W .... 3 Juillet 1945?
Enfants ages, au I" janvier I '}53, de rnoln~ d(' 21 <IllS QU. slls pourSUlvenl
leurs Hudes. de mains de 25 ans. enf.3l1ts Infirmes et. dan~ les mp.rres
conditions, enfant~ recue;lIis P<I' 'IOv~ volre tover a {-NUHU A CHIIGE HUIlANT Ant. YOUS
Enfants nes ou recuetlls E''"1 19')3 et vivants au 31 decl"mt'e 1953 dont 'es rev~nus ne '-')f"!t OdS ,om-
chtw. N"....M~a65~"""_
SOCIETE
_-.....
_..-00
81N.JlJL"
.,....,1 i. J.t..l.-.~.IotT.
.
lOa*" ....,... AllClIITA
~-
Un cheque bancaire.
Lefons 37 a 41 DOCUMENTS
La recolte des truffes dans Ie Perigord. Vieux pont dans Ie Midi de la France.
- 234-
DOCUMENTS EN FRANCE
Gendarmes de la route.
On les appelle familierement des motards . Exces de vitesse .
Un permis de conduire .
- 235-
Lefons 42 a 46 DOCUMENTS
Poste de commandement d'une grande gare mod erne Une gare de triage aux environs de Paris .
A I'origine, ce fut pour utiliser les vins La fabrication des tonneaux exige
impropres a I'exportation, qu'on imagina des qualites de soin et de precision.
de les distiller pour en extraire de I'alcool.
L' elevage des huitres dans les parcs du S.- O. Porcelaines de Limoges.
Elles ne sont'pas bonnes pendant les mois sans r Limoges est celebre pour la finesse et Ie decor
mai, juin, juillet, aoOt de ses porcelaines. Les emaux (I 'email) de Limoges
sont reputes aussi.
- 237-
Lefons 42 a 46 DOCUMENTS
Le cortege s'avance au son de I'ac- C'est une des villes les plus pitto-
cordeon. resques d'Auvergne .
Jeune Auvergnate.
- 238-
DOCUMENTS EN FRANCE
Le travail du charron .
Gendarmes fran"ais.
II s.ressemblent II leurs collegues de tous les pays
du monde.
1-
Les Fran<;:ais, tres respectueux des
If'un ate,de"t I pens,onn4 d.,uernll ~ l'u$uri .c.i",Y~l<dit" morts, se decouvrent toujours au pas-
Nombre d'enfants a charge de I'assur~ _
Signature de l'assure : sage du corbillard (= char funebre ou, a
Les prestations sont rem!?oursees a l'assure par Ie centre de paiement de S4curite
Paris, automobile funebre.)
Sociale ,. dont depend son arrondissement ou sa. commune de residence,
POUR ~VITER DE VOUS D~PLACER. remettez votre dossier a votre correspon.-
dant d'entreprise ou envoyez~re au centre de paiement pour reglement par mandat.
UN DOSSiER COHPLET DOlT COHPRENDRE :
1 La ou les feuiltes de maladie remplies par'le medecin et Ie pharmacien.
0
'apalll alqlll!JIlA aun jsa 'anbisnw IIIV ja SjUIl4:>xnll aju!of 'aJ!01 III ap xnllaj~4:> sap uOijeuiwnll!,1
'smapafoJd sap nal al snos PJOqWIl4::>ap nllaW4:> a1
3:::>N\fH:I N3 S..LNflWn:J oa
- Ott-
- 241-
Lefons 52 a 57 DOCUMENTS
Coifle bretonne.
- 243-
LCfODS 52 a 57 DOCUMENTS
P!cheurs a Douarnenez.
Sabotier gaulois.
Ce bas-relief montre que la fabrication des sabots
dans les pays celtiques est tres anclenne. DICTON : Qui seme Ie vent, recolte
Ia temp~te.
Un ex-voto .
Les pecheurs suspendent ces petits
bateaux a la voGte des egllses
pour remercler Ie Clel de les avoir
sauves du naufrage.
PommJers normands.
Jeanne au bQcher.
Ce monument est erige it Rouen sur I a place Raffinerie de petrote.
du Vieux-Marche. Rouen est un centre petrolier tre~ important.
- 245-
Le90ns 58 a 63 DOCUMENTS
La Tapisserie de Bayeux . - C'est une bande de toile brodee longue de 70 metres ou la reine Mathilde,
femme de Guillaume Le Conquerant, a represente I'invasion de l'Angleterre par les Normands.
Coifle normande.
Camping.
. . I .' ,
'~!! .
,...,.-'
Le chateau de Rambouillet, -~
residence d'ete du President de la Republique.
Le chateau de Fontainebleau. _~
Dans ce chateau, construit sur I'ordre de Fran90is I",
Ie pape Pie VII, lut retenu prisonnier par Napoleon.
Celui-ci, en 1814, y fit ses adieux ala Garde imperiale.
- 249-
Lefons 64 a 70 DOCUMENTS
Un rucher.
Une fore! d'lle-de"France.
Le miel d'lIe-de-France est d'excellente qualite.
Les forl!ts sont tres frequentees par les Parislens, en ete.
CHANSONS
AUPR~S DE MA BLONDE
~&Q ~~
~~"1~
Dans les jardins d'mon pLre Les Ii_las son~ fleu_ris_, Dans les jardins d'mon
Aupres de mo blon_de, Quil fai~ bon,foi~ bon,foi~bon, Au_pres de rna blon_de, Qu'il fai~bon dor_mir_ .Tous
Tous les oiseaux du monde I (b' ) La caill', la tourterelle
Vienn 'nt y faire leurs nids; j IS Et la joli' perdrix.
(on npete toujours, au debut de chaque couplet, 2 vers du precedent)
SUR LE PONT D'AVIGNON
~l(~
Sur Ie pon~ d'A_vi_gnon,Lon y don_se,l'on y don_se, Sur Ie pon~ d'A_vi _
_ gnon,Lon y danse ~ou~ en rand. Les beaux messieurs fon~comm' ~o, E~ puis en_cor comm' ~o.
Au 2" couplet on dit: Les belles dames font comme c;:a, et I'on continue en citant des
noms de metiers tels que: blanchisseuses, cordonniers, etc., dont on imite les gestes tout en
faisant force saluts.
CHANSONS 251
~~'9_ CADET
_ vrans,Qui n'ontni poutres,ni chevrons.C'estpourlo_ger les hi_ ron_deUes,Que di_rez-vous d'Codet RousseLle? Ah!
Ah!Ah!mois vroiment! Co_defRousselleest bon en-fant; Ah! Ah! Ah!maisvraiment!Co_detRousselleest bon eo- font
Cadet Rousselle a trois habits (bis). Cadet Rousselle a une epee (bis)
Deux jaunes, I'autre en papier gris (bis); Tres longue, mais toute rouilh~e (bis);
II met celui-IA quand il gele On dit qu'ell' n'est ni bonn' ni belle,
Ou quand iI pleut et quand iI grele! C'est pour fair' peur aux hirondelles.
Ah! Ah!. .. etc. Ah! Ah!. .. etc.
CARILLON DE VENDOME
NOEL ANCIEN
~'i~
En_tre Ie t*"f et
boeu I' a_ne
A
grls,
, Dors, dors, dors, Ie pe_ t'tI - rrol
IS,
-'~
Mille an_ges di_vins J MiL,.le sLra_phins VO-Ient a_lenJour de ce grond Dieu d'o __ mour,
Entre les roses et les Iys, Dors .
Entre les pastoureaux jolis, Dors .
LE RETOUR DU MARIN
_.~
Harmonisation de F. Salabert
--d ~Tc.d....h
~l'~
_rIO re_vlent e guer_re. ~Ui oux. 'OU, 't' aUI
mal e ausse. ma lA' ve_IU, pau_
4. - C'est pas man vin que je regrette, 7. - Brave marin vida son verre
Tout doux, Tout doux.
C'est pas man vin que je regrette, Brave marin vida son verre,
Tout doux. Tout doux.
Je pleure man pauvre mari, Sans remercier, tout en pleurant,
Monsieur, vous ressemblez a ~ui, A regagne son biitiment,
Tout doux. Tout doux.
~Ii~
Sous les feuilles d'un chAne C'est pour mon ami Pierre
Je me suis fait sacher; Qui ne veut plus m'almer,
Sur la plus haute branche Pour un bouton de rose
Le rossignol chantait. Que je lui refusai,
Chante, rossignol, chante, J'al perdu mon ami,
Tol qui as Ie cceur gal Sans I'avoir marite,
Tu as Ie cceur il rlre .. Pour un bouquet de roses
Moi ie I'ai a pleurer I Que je lui refusai,
(Les Editions ouvrieres.)
MA NORMANDIE
.yo/
france,
Quand toutre.naH
Quond Ie 50_leil
a l'es_pLran.ce I Et que I'hiver fuil loin de nous,SoU5 Ie beoucielde no_Ire
to Si la phrase conserve son sens, des est article inde{ini (pluriel de un).
Void des chevaux = Void quelques chevaux.
2" Si la phrase n'a plus aucun sens, des est article de{ini (pluriel de du).
Je recompenserai Ie travail des eliwes.
d
V . EMPLOYEZ DE au Ileu e
! du, de la (partitif)
d es (.Ind e'f!Inl')
NOMS
Ie Feminin Ie Pluriel
FEMININ
= Masculin +E I mais: blanc, blanche; long, longue; cruel, cruelle ; nul, nulle ; epais,
vert, verte epaisse; gros, grosse; gras, grasse; bas, basse.
en -NNE : bon, bonne; ancien, ancienne (mais: voisin, voisine; brun, brune; lointain,
lointaine ; persan. persane)
Attention! beau
...
(bel enfant, belle ville)
nouveau (nouvel an,
... nouvelle annee)
vieux ...
(vieil homme, vLeille femme)
PLURIEL
au feminin : Ajouter S au feminin singulier : des robes vertes, des robes grises.
260
PRONOMS
PRONOMS PERSONNELS
Sujet (moi) je (toi) tu (lui) iI-elle nous vous (eux) ils - elles
Objet
(avant Ie verbe)
direct jl
me
I te
Ie, la, se
j nous I vous
les, se
leur, se
indirect, I lui, se
I I
-------1
(a)lui,(a)elle
Objet indirect (a) moi (a) toi . (a) nous (a) vous (a)eux,(a)elles
(apres Ie verbe) (a) SOl .
Objetde I'imperatif
non negatif
direct
..
II moi
I
I toi
le,la
I
I no us
I
I vous
les
leur
(apres Ie verbe) mdlfect j lui
I I I I
complement).
n
a
auquel
auxquels
il laquelle
auxquelles
)
L'antecedent
avec (de) duquel de laquelle
desquels desquelles ~' est un etre vivant
preposition (par par lequel par laquelle ou une chose.
etc...) par lesquels par lesquelles
261
TEMPS SIMPLES
IMPARFAIT
PASS~ SIMPLE
Premier groupe. - Je parlai. 2e groupe. - Je finis. Tu finis. 3" groupe. - Je tins. Je cou-
Tu parlas. II parla. Nous par- II finit. Nous finimes. Vous rus. Je re<,:us. Je repondis.
I.mes. Vous parl.tes. lis par- finites. lis finirent. J'eteignis, etc.
lerent.
TEMPS COMPOSES
Auxiliaire AVOIR (pour tous les verbes transitifs et pour beaucoup d'intransitifs)
SUBJONCTIF
Imparfait
Que je regardasse Que je me regardasse Que je fusse regards
Que tu regard asses Que tu te regard asses Que tu fusses regarde
Qu'il regard&t Qu'il se regard&t Qu'il tOt regards
Que nous regardassions Que nous no us regardasslons Que no us fussions regardss
Que vous regardassiez Que vous vous regardassiez Que vous fussiez regardss
Qu'ils regard assent Qu'ils se regard assent Qu'ils fusseni regardss.
2" gr. : Que j'avertisse; 3" gr. : Que je ~ervisse, que je tinsse; que je visse; que je
conduisisse, etc.
Passe
Que j' aie regards Que je me sois regarde Que j' aie eie regards
Que tu aies ... Que tu te sois ... Que tu aies eie ...
Qu'il ait... Qu'il se soit ... Qu'il ait eM ..
Que nous ayolIs ... Que nous n. soyons regardes Que nous .ayons eM regards.
Que vous ayez... Que vous vous soyez .. Que vous ayez eM ...
Qu'ils aient... Qu'ils se soient... Qu'ils aient eie ...
2" gr. : Que j'aie averti; 3" gr. : Que j'aie servi, tenu, vu, conduit, etc.
Plus-que-parfait
Que j'eusse regards Que je me fusse regarde Que j'eusse eM regards
Que tu eusses... Que tu te fusses... Que tu eusses ete ...
Qu'il eOt... Qu'il se tOt... Qu'il eOt etL
Que no us eussions... Que nous n.{ussions regardes Que n. eussions eie regardes
Que vous eussiez... Que vous vous fussiez... Que vous eussiez ete ...
Qu'ils eussent... Qu'ils se fussent... Qu'ils eussent eie ...
2" gr. : Que j'eusse averti; 3" gr. : Que j'eusse servi,tenu, VU, conduit, etc.
263
CONDITIONNEL
2" gr. : J'aurais averti; 3e gr. : J'aurais servi, j'aurais tenu, j'aurais vu, j'aurais conduit, etc.
Passe 2C forme
J'eusse regarde Je me fusse regarde J 'eusse ete regarde
Tu eusses regarde Tu te fusses regarde Tu eusses ete regarde
II eQt regarde II se IQt regarde II eQt ete regarde
Nous eussions regarde Nous nous fussions regardes Nous eussions ete regardes
Vous Q.ussiez regarde Vous vous fussiez regardes Vous eussiez ete regardes
lis eussent regarde lis se fussent regardes lis eussent ete regardes
2" gr. : J'eusse averti j 3e gr. : J'eusse servi, j'eusse tenu, j'eusse vu, j'eusse conduit, etc.
264
PASSIF
Les divers temps du passif sont faits avec les temps correspondants de ~TRE
+ Ie participe passe du verbe a
conjuguer :
~tre regarde (averti, servi, tenu, vu, conduit, etc.).
INDICATIF SUBJONCTIF CONDITION NEL
PRI:SENT PASSI: COMPOSI: PRI:SENT PRI:SENT
Je suis regarde. Tu J'ai ete regarde. Tu Que je sois regarde. Je serais regarde. Tu
es regarde. II est as ete regarde. II a ete Que tu sois regarde. serais regarde. II se-
regarde. Nous som- regarde. Nous avons Qu'il soit regarde. rait regarde. Nous se-
mes regardes. Vous ete regardes. Vous Que nous soyons re- rions regardes. Vous
~tes regardes. lis sont avez ete regardes. lis gardes. Que vous seriez regardes. lis
regardes. ont ete regardes. soyez regardes. Qu'ils seraient regardes.
soient regardes.
IMPARFAIT PLUS-QUE-P ARFAIT IMPARFAIT
J'etais regarde. Tu J'avais ete regarde. Que je fusse regarde.
etais regarde. II etait Tu avais ete legarde. Quetufusses regarde.
regarde. Nous etions II avait ete regarde. Qu'il fat regarde. Que
regardes. Vous etiez Nous avions ete re- nous fUSsions regar-
regardes. lis etaient gardes. Vous aviez des. Que vous fussiez
regardes. ete regardes. lis regardes. Qu'ils fus-
avaient ete regardes. sent regardes.
PASSI: SIMPLE PASS I: ANT~IEUR PASSI: PASSI: 1re FORME
Je fus regarde. Tu J 'eus ete regarde. Tu Que j'aie ete regarde. J 'aurais ete regarde.
fus regarde. II fut eus ete regarde. II Que tu aies ete re- Tu aurais ete regarde.
regarde. Nous fames eut ete regarde. Nous garde. Qu'il ait ete II aurait ete regarde.
regardes. Vous fates eOmes ete regardes. regarde. Que nous Nous aurions ete re-
regardes. lis furent Vous eOtes ete regar- ayons ete regardes. gardes. Vous auriez
regardes. des. lis eurent ete Que vous ayez ete ete regardes. lis au-
regardes. regardes. Qu'ils aient raient ete regardes.
ete regardes.
FUTUR FUTUR ANTI:RIEUR PLUS-QUE-PARFAIT PASSI: 2e FORME
Je serai regarde. Tu J'aurai ete regarde. Que j'eusse ete re- J 'eusse ete regarde.
seras regarde. II sera Tu auras ete regarde. g;'ude. Que tu eusses Tu eusses ete regarde.
regarde. Nous serons II aura ete regarde. ete regarde. Qu'il eat II eut ete regarde.
regardes. Vous serez Nous aurons ete re- ete regarde. Que nous Nous eussions ete
regardes. lis seront gardes. Vous aurez eussions ete regardes. regardes. Vous eus-
regardes. ete regardes. lis au- Que vous eussiez ete siez ete regardes. lis
ront ete regardes. regardes. Qu'ils eus- eussent ete regardes.
sent ete regardes.
DORIlliIR. II Je dors
Nous dormons
Je dormals Je dormlral Dormi Je dormis
, Participe
Present Imparfait Futur Passe simple
passe
I
~ Je prends Je prenais Je prendrai Pris Je pris
PRENDRE.
Nous prenons
--~--~ ~-- -_ ....
Participe
Present Imparfait Futur Passe simple
passe
ATTEINDRE. .
I
\
J 'atteins
Nous atteignons
J'atteignais J 'atteindrai Atteint J 'atteignis
ETEINDRE
! J 'eteins
nous eteignons
J 'eteignais J'eteindrai Eteint J'eteignis
TEINDRE.
! Je teins
Nous teignons
Je teignais Je teindrai Teint Je teignis
PEINDRE.
! Je peins
Nous peignons
Je peignais Je peindrai Peint Je peignis
EMOUVOIR.
I J'emeus
.. _._--
-
Nous emouvons
--- --------
J'emouvais (J 'emouvrai) ~mu --- J'emus
VOULOIR.
! Je veux
Nous voulons
Je voulais Je voudrai Voulu Je voulus
SAVOIR
I Je sais
Nous savons
Je savais Je saurai Su Je sus
------- ~ --
~ Je vais J'allais J'irai Aile J'allai
ALLER.
Nous allons
COURIR ..
! Je cours
Nous courons
Je courais Je courrai COUfU Je courus
Q)
'<I> I. LE PASS~ SIMPLE (fran<;:aisecrit).
en
en
ll3
Q. une action pure et simple dans Ie passe (recits litteraires ou historiques).
...Soudain une perdrix s' envola. - Jean'ne d' Arc, autrefois, delivra sa patrie .
.
"t:
III
Q)
C
::::J II. LE PASSE COMPOSE (fran<;:aisparle).
"C
Q) rem place Ie passe simple dans la langue parlee
'<I>
"C Soudain une perdrix s' est envolee. - Autrefois Jeanne d' Arc a deJivre sa patrie.
a) action anterieure a
une autre action passee :
/I avait achete un livre; ill' a revendu.
['enfant, qui avait entendu frapper, se reveilla.
'<I>
~ b) action habituelle anterieure a
une autre action passee, habitue lie :
,[ Quand on avait frappe, I'enfant se reveillait.
Q)
en
c
ll3
CONDITION COMPARAISON
TEMPS CAUSE BUT CONS~QUENCE I OPPOSITION
ET MANIt:RE
I \ I I I
I avant I SUBJ. SUBJ. SUBJ. SUBJ.
com me
parce que pour que sl ... que a condition que bien que de me me que
avant que
puisque aftn que tel. .. que en admettant que quolque
I jusqu'a ce que
en attendant que comme de peur que (ne) tellement ... que a supposer que
ainsl que
plus ... que
tant ... que pourvu que autant ... que
au point que solt que .. solt que aussl ... que
avant Ie moment ou
si bien que moins .. que
jusqu'au moment ou,
etc. tel que
si
sous pretexte que,
etc.
de maniere que
I pendant I
de sorte que
pendant que de fa.;on que
alors que (Subj. ou indic.).
tandls que
tant que
comme SUBJ. SUBJ. SUBJ.
quand trop ... pour que
non que (= sans que
lorsque, etc.
non parce que assez ... pour que
soit que ...
soit que ...
I apres I
apres que
depuis que
aussitlit que
des que, etc.
com me
quand
lorsque
I
Les Iistes non accompagnees de la mention SUBJ. contiennent des conjonctlons sulvies de I'indicatif ou parfois, sl Ie sens I 'exlge, du
conditionnel.
270
LES EMPLOIS DE SI
SI, exclamatif
Le ciel est si gris ! II neige si fort!
marquant la condition
Si Ie temps est beau demain, nous sortirons
Si Ie temps etait beau demain, nous sortirions.
marquant la cause: S'il en est ainsi, je refuse (puisqu'il en est ainsi. ..)
marquant la supposition: Si la justice n'est qu'un mot, la vie n'a pas de sens.
271
b) Dans une locution. - II reunit a une proposition principale une proposition subordon-
nee qui en est Ie complement circonstanciel : de temps, de cause, etc. Voir Ie tableau
des conjonctions et locutions introduisant des subordonnees de circonstance , p. 269.
I. SUBORDONN~ES A L'INDICATIF
f
I
qu'il fasse beau demain
NOTIONS DE COMPOSITION
Mots composes
Principaux prefixes Sens (ou empruntes
avec Ie prefixe)
NOTIONS DE DERIVATION
ADJECTIFS
I romain (e)
I
-a~n
-als anglais (e)
-an nationalite : persan (e)
-ien parisien (ienne)
-OIS , berlinois (e)
-able -(ible -uble) possibilite : aimable
-eur, -euse j porte A, dispose a :
I menteur (euse)
-eux, -euse ( orgueilleux (&fse)
Index alphabetique
des termes grammaticaux
et de quelques autres mots importants
Avertissement. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . .. IV
Troisieme degre
L'analyse grammaticale VI
L'analyse logique. 1
Quatrieme degre
LEl;ON 47. Les adverbes de lieu. Les adverbes de temps. - La vie ouvriere. . . . 134
48. Les adverbes d'affirmation, de negation, de doute. - Vichy et les eaux. 136
49. Les adverbes d'interrogation. - Le paysan du Berry. . . . . . 138
50. L'interrogation indirecte. - La jete de Pdques Ii Paris. . . . . . . 140
51. Les adverbes interrogatifs dans I'interrogation indirecte. - Deuil chez les
Legrand . . 142
TEXTES COMPLEMENTAIRES. . . . . . 144
279
Index. . . . . . . . . . . . . . 275
f
r--------PHOTOGRAPHIES,-------,