Almaliya58 PDF
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Dossier
Directeur de Publication
Hamid CHAIBI, Activits du MEF
Directeur des Affaires Administratives et Gnrales
Participation du Maroc aux assembles annuelles de la BAD ..................................................................................... 26
Directeur de Rdaction
Hicham ZAKANI, Comit de Dveloppement 2015 FMI/BM : un pas important vers les Objectifs de
Adjoint au Directeur des Affaires Administratives
Dveloppement Durable ............................................................................................................................................................................. 27
et Gnrales
Rforme du dispositif de gouvernance et de contrle financier de lEtat sur les EEP : pour une gestion
Rdacteur en Chef
performante et une gouvernance efficace ..................................................................................................................................... 28
Bouthana LEBNIOURY,
Chef du Service des Publications la DAAG Le Directeur Gnral de lAdministration des Douanes rlu la tte de lOrganisation
Comit de Rdaction Mondiale des Douanes ................................................................................................................................................................................. 30
Fatiha CHADLI, Hanane IDRISSI, Chahrazed BOUALI, Les contrats de PPP : un outil au service du dveloppement conomique et social ................................... 31
Hanane BOURHIME, Karim BEN YAKOUB
Damane Assakane : Levier capital de laccs aux prts logements .................................................................. 33
Responsable de Rdaction Les douanes mauritaniennes lADII .................................................................................................................................................... 35
Hanane BOUJENDAR,
Chef de la Division de la Communication
et de lInformation
Focus
Comit des Publications
Reprsentants des Directions du Ministre Situation et perspectives de lconomie nationale : Au-del de lcran comptable, la transformation
et Organismes Sous Tutelle structurelle continue .......................................................................................................................................................................................36
Infographie Rforme du systme des srets mobilires : Une nouvelle impulsion lamlioration du climat
Saloua NEJJAR
des affaires au Maroc .....................................................................................................................................................................................40
Impression
Mohamed El Bachir BAHMAD
Abdelali EL OUALI Services
Khalid ZOUHAIR
LIdentifiant Commun des Entreprises (ICE) ............................................................................................................................. 42
Diffusion
Hanane HALOUACH, Khalid SOUISSI
Repres
Direction des Affaires Administratives et Gnrales
Boulevard Mohammed V, Quartier Administratif, Rabat Chellah Conjoncture conomique : renforcement de la croissance aux premiers mois de lanne 2015............. 44
Tl. : (212) 5 37 67 72 29 / 30 - Fax : (212) 5 37 67 74 95
Portail Internet : http://www.finances.gov.ma
Portail Intranet : http://maliya.finances.gov.ma
Avant-propos
L
e continent africain a connu ces dernires annes, une forte croissance conomique le
plaant au cur de lconomie mondiale, grce un certain nombre de facteurs
politiques (processus d'ouverture dmocratique et mergence d'une nouvelle classe
moyenne) et conomiques (hausse des prix des matires premires et amlioration du climat
des affaires). LAfrique sest positionne, en lespace de quelques annes, en tant que nouveau
ple de croissance mondiale.
Se positionnant au carrefour des marchs mondiaux, le Maroc a choisi de baser ses relations
conomiques et de coopration avec lAfrique sur une vision renouvele de la coopration
sud-sud, sous la conduite de Sa Majest le Roi Mohammed VI. La stratgie marocaine en
Afrique ne sappuie pas uniquement sur des enjeux conomiques mais allie les considrations
historiques celles religieuses et humanitaires.
La coopration conomique et commerciale bilatrale reste un levier daction important de la
stratgie marocaine en Afrique. Depuis les annes 60, le Maroc a conclu plus de 500 accords
de coopration avec les pays africains. Les visites de Sa Majest le Roi Mohammed VI aux pays
africains durant la dernire decennie, ont galement permis la mise en place dun cadre
juridique adquat pour le dveloppement des relations daffaires et dinvestissements entre le
Maroc et ses partenaires africains ainsi que la diversification des domaines de partenariat et de
coopration.
En effet, la stratgie marocaine en Afrique est base sur une coopration financire
volutive et continue, matrialise par lannulation de la dette des pays les moins avancs
et par lintervention de lAgence Marocaine de la Coopration Internationale (AMCI). Cette
stratgie sappuie galement sur le renforcement de louverture commerciale. Dans ce
sens, le Maroc a conclu avec les pays africains 14 accords de type NPF (Nation la Plus
Favorise) et 6 conventions commerciales et tarifaires, en sus de la promotion des
investissements en provenance et vers lAfrique (18 accords de protection et de promotion
des investissements et 9 conventions de non double imposition signs avec les pays
africains).
En chiffres, le volume des changes commerciaux entre le Maroc et lAfrique est pass de 10
MMDH 37 MMDH entre 2004 et 2014. Les exportations marocaines vers les pays de lAfrique
subsaharienne ont atteint 11.7 MMDH en 2013 contre 2.2 MMDH en 2003. La stratgie
adopte par le Maroc, consolide par le dynamisme du secteur bancaire national sur le march
africain, a permis au Royaume de se positionner, en lespace de quelques annes, comme
deuxime investisseur africain sur le continent aprs lAfrique du Sud. Ces investissements,
ports par des entreprises publiques et le secteur priv dans plus de 25 pays, se caractrisent
par une diversification sectorielle, notamment dans les secteurs forte valeur ajoute (BTP et
immobilier, technologies de linformation et de la communication, secteur bancaire, nergie
et mines, transport, industries pharmaceutiques, eau potable, enseignement suprieur
priv).
Nanmoins, la part du Maroc au niveau du march de lAfrique subsaharienne ne dpasse pas
0.3% en 2013. Au regard des potentialits offertes, le Maroc pourrait jouer un rle plus
important dans la rgion bas sur une stratgie de coopration triangulaire mettant
lexpertise et le savoir-faire des entreprises marocaines au service des projets de
dveloppement dans le Continent. Un objectif qui reste tributaire de lamlioration des
infrastructures commerciales et du cadre juridique qui rgie ses relations commerciales et
dinvestissement avec les pays africains.
Lobjectif tant non seulement de maintenir les liens multis- Le Maroc a donn tous ses partenaires africains la possibilit
culaires nous avec les pays de l'Afrique ou dassurer un dexploiter le rseau daccords commerciaux prfrentiels
rquilibrage dans ses rapports avec les conomies industria- quil a conclu au fil des ans sur les plans bilatral, rgional et
lises, notamment europennes, mais aussi et surtout de faire mondial. Dans ce sens, on rappelle lInitiative de Sa Majest le
du dveloppement de l'Afrique une uvre collective, la Roi Mohammed VI, en faveur des 34 pays les moins avancs
mesure des dficits sociaux et de dveloppement dont souf- dAfrique, en vertu de laquelle une liste de produits de base
frent ses populations, dans une aire gographique au grand originaires de ces pays est exonre totalement des droits
potentiel en termes de ressources naturelles. dimportation au Maroc depuis le 1er janvier 2001, ce qui a per-
mis de contribuer au renforcement de lintgration commer-
Cette stratgie est base sur certains fondamentaux. Il sagit ciale africaine.
notamment du soutien au dveloppement durable, de la valo-
risation des comptences humaines et de limplication crois- Quatorze accords commerciaux bilatraux de type NPF
sante du secteur priv et de nouveaux acteurs dans les efforts (nation la plus favorise) et six conventions commerciales et
de transfert de savoir-faire et de partage dexpertise. Pour ra- tarifaires ont t, galement, conclus avec les pays africains.
liser ces fondamentaux, la stratgie marocaine repose sur plu-
sieurs axes : La coopration rgionale reprsente aussi un cadre daction
privilgi par le Maroc en Afrique o lorganisation sous rgio-
Une Coopration financire volutive et continue nale est considre comme un impratif et un levier dtermi-
nant pour lintgration conomique de la rgion.
Lannulation de lensemble de la dette des Pays les Moins
Avancs (PMA) loccasion du Sommet Afrique-Europe, tenu Ainsi, le Maroc uvre pour la promotion des relations de coo-
au Caire en avril 2000, tmoigne de lintrt accord par Sa pration avec les pays dAfrique de lOuest, en particulier ceux
Majest le Roi au dveloppement de lAfrique subsaharienne de lUnion Economique et Montaire Ouest-Africaine
dans toutes ses composantes. Un dcret de remise gracieuse (UEMOA), et ngocie actuellement des accords de partena-
a t sign par le Chef du Gouvernement le 10 dcembre riats stratgiques, incluant la mise en place progressive de
2014. zones de libre-change, avec la CEDEAO et la CEMAC.
De mme, une assistance financire est rgulirement appor- Des investissements encourags vers et en prove-
te par le Maroc aux pays africains, travers lAgence nance de lAfrique
Marocaine de la Coopration Internationale (AMCI) dont lin-
tervention porte sur la formation des cadres, la coopration Le Maroc a dvelopp un large rseau daccords internatio-
technique, la coopration conomique et financire ainsi que naux de protection et de promotion des investissements
laction humanitaire. Cette dernire est destine la ralisa- caractre bilatral et rgional, soit 69 accords dinvestisse-
tion de projets dans 3 domaines principaux : lducation, la ment dont 65 bilatraux et 4 rgionaux. Il occupe, de ce fait,
sant et la petite hydraulique. en termes daccords signs, la 2me position en Afrique, aprs
lEgypte.
Le Maroc continue, galement, tre pionnier dans la coop-
ration triangulaire avec les pays africains. Cette coopration Sur les 65 accords bilatraux, 18 ont t signs avec les pays
consiste partager avec les pays partenaires le savoir-faire africains. En ce qui concerne les conventions de non double
marocain dans certains domaines grce au concours de bail- imposition, le Maroc en a conclu 52 avec le reste du monde,
leurs de fonds bilatraux ou multilatraux. Elle reprsente un dont 9 signes avec des pays africains.
Grce sa vision claire tourne vers ses racines africaines, le Ainsi, la croissance soutenue, lurbanisation galopante ainsi
Maroc se positionne dores et dj comme un hub cono- que les investissements porteurs demplois ont contribu
mique et financier vers lAfrique. faire apparatre cette nouvelle classe moyenne qui a consid-
rablement boost la demande intrieure, et partant, la crois-
LAfrique : un continent en pleine croissance sance dans le continent africain.
Les facteurs de cette ascension fulgurante de lconomie des Cette vision sest concrtise lors des tournes Royales en
pays africains sont multiples et revtent des dimensions Afrique (notamment les tois dernires en Mai 2015, Fvrier
conjoncturelles et structurelles. En effet, les facteurs conjonc- 2014 et Mars 2013) travers la conclusion de plusieurs accords
turels se rsument la flambe des prix des matires pre- de coopration bilatrale portant principalement sur la pro-
motion et la protection rciproques des investissements, la
mires (ptrole, coton, fer, or,) et limpact positif des pro-
non-double imposition, la rduction des droits dimportation
grammes internationaux dallgement de dette qui ont cr
ou lexonration totale de ces droits.
un environnement conomique trs propice grce labon-
dance des liquidits. Ces accords ont permis de mettre en place un cadre juridique
adquat pour le dveloppement des relations dinvestisse-
En ce qui concerne les facteurs structurels, il y a lieu de signa- ments et daffaires entre le Maroc et ses partenaires africains.
ler que le processus de dmocratisation entam dans plu-
sieurs pays africains a entrain une amlioration du climat des Ainsi, sur la priode 2004-2014 le volume des changes com-
affaires dans le continent et lmergence dune nouvelle merciaux entre le Maroc et lAfrique est pass de 10 MMDH
classe moyenne. 37 MMDH.
Cette stratgie a permis au Maroc de devenir, en quelques Sur le plan financier, la mise en place de la plate-forme finan-
annes, le deuxime investisseur africain sur le continent cire, Casablanca Finance City (CFC), consacre le rle que peut
aprs lAfrique du Sud. Ces investissements se caractrisent jouer le Maroc en tant que facilitateur dans les changes com-
par une diversification sectorielle, notamment dans les sec- merciaux et financiers internationaux.
teurs forte valeur ajoute (Banques, BTP, TIC, lectrique, ).
En effet, la raison dtre de cette place financire est de contri-
Outre le volet conomique des relations maroco-africaines, le buer drainer des capitaux trangers et lever des fonds
Royaume du Maroc dispose dans plusieurs pays dAfrique prts tre rinvestis sur le continent africain pour accompa-
dun capital de sympathie politique important. Il est le rsultat gner et prenniser son dveloppement. Cet objectif est pour-
dun long processus diplomatique caractris par un position- suivi en fournissant aux investisseurs trangers une infrastruc-
nement engag en faveur des principales causes africaines et ture et des conditions adaptes leur permettant doptimiser la
dune image ancre dans le temps dun pays ouvert, modr rentabilit de leurs investissements dans des projets en
et solidaire vis--vis des populations et des pays souffrant din- Afrique du Nord, en Afrique de lOuest et en Afrique Centrale.
stabilit politique et de diverses catastrophes humaines et
A cet gard, il y lieu de signaler que CFC a t choisie, en 2013,
naturelles.
par la Banque Africaine de Dveloppement pour accueillir le
Par ailleurs, la particularit des relations historiques entre le Fonds Africa 50 qui permettra de doter le continent africain de
Maroc et lAfrique, trouve ses origines dans les liens religieux mcanismes innovants permettant daccrotre la mobilisation
ancestraux nous grce aux Zaouas et aux confrries maro- de ressources grande chelle et dattirer des financements
caines qui ont rpandu la religion musulmane en Afrique de privs pour le dveloppement et le financement de projets
lOuest et au Sahel. Ce rayonnement spirituel du Maroc sest dinfrastructures en Afrique.
confirm rcemment travers louverture Rabat de lInstitut
Mohammed VI de formation d'imams dont lobjectif principal Dailleurs, grce aux diffrents accords de libre-change
est de promouvoir les valeurs de lIslam modr et de partager signs avec plusieurs zones gographiques (Union
avec les pays africains lexprience marocaine en matire de Europenne, USA, Pays Mditerranens), le Maroc offre tous
rforme du champs religieux. Cet institut accueille aujourdhui ses partenaires commerciaux et ses investisseurs laccs un
des centaines dtudiants marocains mais aussi du Mali, de march de plus de 1 milliard de consommateurs dans 55 pays
Tunisie, de Guine, de Cte d'Ivoire et dautres pays africains. qui reprsentent environ 60% du PIB mondial.
Le Maroc accueille galement chaque anne un nombre De plus, compte tenu de sa connaissance des marchs, ouest-
important dtudiants trangers (majoritairement en prove- africains notamment, le Maroc prsente des atouts pour la
nance de lAfrique sub-saharienne), dsireux de poursuivre mise en place de partenariats avec les pays du Golfe, la
leurs tudes suprieures dans les instituts publics denseigne- Turquie et dautres partenaires disposant dun fort potentiel
ment suprieur. Cet axe de coopration est extrmement en matire dinvestissements, au profit de lAfrique dans le
important dans la mesure o les tudiants africains qui ont t cadre dune approche gagnant-gagnant.
forms au Maroc sont les dcideurs de demain et les meilleurs
A ce titre, il est noter que cette opportunit de coopration
ambassadeurs du Maroc dans leurs pays.
tripartite ouvre de nouvelles perspectives de partenariat pour
Le Maroc : hub conomique et financier vers le positionnement du Maroc en Afrique. Son principe consiste
lAfrique faire financer des projets locaux en Afrique par des dona-
teurs internationaux et apporter lexpertise et le savoir-faire
Situ au carrefour des marchs intercontinentaux, le Maroc marocains. Ce mcanisme offre aux entreprises marocaines de
ambitionne de sriger en hub rgional tourn vers lAfrique. belles opportunits pour faire valoir leur savoir-faire et se
En effet, outre ses relations privilgies avec ses partenaires dvelopper hors de leurs frontires.
La progression soutenue des changes entre le Maroc et ses En termes de stocks, les investissements directs marocains
partenaires africains depuis 2000 laisse suggrer quun poten- raliss en Afrique subsaharienne fin 2012 ont atteint prs
tiel de dveloppement du commerce existe, comme en de 7,6 MMDH. Ainsi, la part de cette rgion dans les investisse-
tmoigne la rfrence la part du march des exportations ments marocains ltranger a t consolide, passant de
1
Via CMC, dtenue par Maroc Tlcom hauteur de 80% et qui possde 51,5% des parts de Mauritel.
1
Par rgion du continent, lAfrique de lOuest et du Nord ont reprsent des poids respectifs de 49% et 29% des exportations agroalimentaires marocaines vers
lAfrique, durant la priode 2007-2013, et ce, avec des taux de croissance annuels moyens de 22% et 7%.
2
Depuis lanne 2000, le Maroc a initi avec les huit membres de l'Union Economique et Montaire Ouest Africaine (UEMOA) des ngociations pour la mise en place
dun accord prfrentiel de commerce et d'investissement, prvoyant l'abolition partielle des droits de douane (diminution de 50% des droits de douane sur une liste
de 250 produits). Paraph fin 2008, cet accord commercial et dinvestissement avec lUEMOA na toujours pas t sign et ratifi par les deux parties.
MDH %
au niveau des changes commerciaux que financiers. Ces
Balance commerciale Maroc-Afrique dont : Egypte 3 512 3 980 4 031 4 154 4 606 +452 +10,9
Afrique du
1 107 374 421 660 966 +306 +46,4
sud
En millions de dirhams
Variation
2010 2011 2012 2013 2014* 2014/2013 Nigeria 1 442 1 967 1 837 643 366 -277 -43,1
MDH % Gabon 213 220 196 186 128 -58 -31,2
Madagascar 46 76 46 120 120 - -
Importations 17 587 19 042 19 663 19 884 20 266 +382 +1,9
Congo 9 128 102 86 103 +17 +19,8
Exportations 10 784 11 445 17 690 16 428 17 289 +861 +5,2 Ouganda 23 48 40 110 103 -7 -6,4
Togo 49 65 91 63 92 +29 +46,0
Solde commercial -6 803 -7 597 -1 973 -3 456 -2 977 479 13,9 Cote d'ivoire 128 137 169 178 89 -89 -50,0
Sngal 51 47 29 51 75 +24 +47,1
Taux de couverture 61,3 60,1 90,0 82,6 85,3 - -
Total Afrique 17 587 19 042 19 663 19 884 20 266 +382 +1,9
Total
297 963 357 770 386 949 383 720 386 118 +2 398 +0,6
*Chiffres provisoires
Importations
Importations marocaines en provenance dAfrique *Chiffres provisoires
Les importations marocaines en provenance dAfrique repr- Exportations marocaines vers lAfrique
sentent 5,2% du total des importations en 2014. Elles slvent
20,3 MMDH en 2014 contre 17,6 MMDH en 2010 et sont Le Maroc compte parmi les six premiers pays exportateurs de
lAfrique et se positionne parmi les rares pays africains avoir
constitues pour plus de 50% de gaz de ptrole et autres
une offre diversifie par rapport aux exportations des autres
hydrocarbures provenant pour une grande partie de lAlgrie,
pays, concentres dans le secteur des matires premires.
de lEgypte et de la Tunisie.
Les exportations du Maroc destination de lAfrique ont vo-
En dehors des produits nergtiques, il y a lieu de signaler lu favorablement ces dix dernires annes. Elles ont plus que
limportance des importations des tourteaux et autres rsidus quadrupl entre 2004 (3,7 MMDH) et 2014 (17,3 MMDH). En
des industries alimentaires (4,7%), des houilles, cokes et com- 2014, ces exportations enregistrent une progression de 5,2%
bustibles solides similaires (3,4%), des dattes (3,4%), et des fils, par rapport 2013 soit +0,9 MMDH .
barres, et profils en fer ou en aciers non allis (1,8%). Ces exportations continuent tre domines par les produits
alimentaires dont la part est passe de 30% en 2010 29,6%
Par pays, lAlgrie participe elle seule pour 55,1% des impor- en 2014 et les produits finis de consommation (16,1% en 2010
tations marocaines en provenance dAfrique, en raison des et 17,3% en 2014). Cependant, dautres composantes com-
approvisionnements marocains en produits nergtiques mencent prendre du poids dans la nouvelle structure,
depuis ce pays, suivie de lEgypte (22,7%), de la Tunisie (8,5%) notamment les demi-produits qui ont atteint 28,3% du total
et de lAfrique du Sud (4,8%). des exportations en 2014 (24,5% en 2010).
Autres pays
7 462 7 577 12 793 11 963 12 758 +795 +6,6 Pays 2010 2011 2012 2013 2014*
de l'Afrique
dont : Sngal 661 939 2 106 2 035 1 241 -794 -39,0 Cote d'ivoire 883,8 - 899,5 436,9 305,7
Cote d'ivoire 531 543 573 950 1 196 +246 +25,9 Guine - 5,9 83,2 61,7 8,7
Egypte 872 625 1 200 1 411 1 120 -291 -20,6
Cameroun 25,5 435,3 134,3 66,1 19,1
Tunisie 196,5 2,5 77,6 439,2 198,5
Nigeria 380 349 1 232 897 1 114 +217 +24,2
Mauritanie 79,3 97,8 32,4 18,6 48
Guine 294 426 751 933 844 -89 -9,5
Gabon 1 270,8 18,7 62,3 102,8 157,1
Angola 298 268 401 558 692 +134 +24,0
Mali 1 576,5 189,4 206,5 439,2 35,7
Congo 341 324 402 353 674 +321 +90,9
Burkina Faso - - 57,0 13,0 83,4
Gabon 219 238 271 308 574 +266 +86,4
Algerie 4,2 2,8 2,6 11,2 4,9
Total Afrique 10 783 11 445 17 690 16 428 17 289 +861 +5,2
Senegal 12,3 2,0 21,0 4,4 244,0
Total
Importations
149 583 174 994 184 885 185 387 200 013 +14 626 +7,9 Egypte - 118,6 35,4 82,2 23,9
*Chiffres provisoires Congo 575,1 - 82,4 27,4 85,1
Ethiopie - - 0,9 1,3 0,0
Togo - - - 210,9 1,3
Solde commercial
tations a augment de 24 points : 85,3% en 2014 contre 61,3% Les investissements directs effectus par le Maroc en Afrique
en 2010. sont raliss dans plusieurs secteurs, essentiellement le sec-
teur bancaire, limmobilier et les tlcommunications. Au
Investissements directs marocains en Afrique
cours des trois dernires annes, l'investissement dans le sec-
Les investissements directs raliss par le Maroc en Afrique teur immobilier a pris de lampleur pour se classer au premier
connaissent depuis une dizaine dannes une nouvelle dyna- rang ex-aequo avec le secteur bancaire en 2014. Sa part passe
mique favorise, entre autres, par la libralisation progressive de 7,5% du total des investissements directs en Afrique en
de la rglementation des changes permettant notamment 2012 19,6% en 2013, puis 25% en 2014. Quant au secteur
aux rsidents dinvestir en Afrique jusqu 100 Millions de des tlcommunications, il a t class au premier rang en
dirhams. Les investissements directs marocains en Afrique ont 2009 et en 2010 avec respectivement 59,9% et 42,5%.
Namibie 0,1
dans le total des investissements directs marocains ltran-
ger slve en 2013 47,8%, une part qui demeure relative-
ment stable dune anne lautre. Total 9 954,1
Par pays, en termes de stock, le Mali est le premier pays rcep-
Lencours des Investissements Directs Marocains en Afrique :
teur dinvestissements marocains en Afrique en 2013 avec 2,9 Rpartition sectorielle
MMDH ou 29,4% du stock dinvestissements directs trangers
dtenu en Afrique. Il est suivi de la Cte dIvoire avec un Secteur d'activit PEG Encours fin 2013
Banques et organismes financiers 5 175,1
encours de 2,3 MMDH ou 22,9% et du Gabon (1,1 MMDH ou
Tlcommunications 2 279,8
10,6%). Lencours de ces trois pays reprsente 62,9% du stock
des investissements directs marocains en Afrique.
Assurances 988,3
Cimenterie 977,9
Par secteur, la prsence du Maroc en Afrique est plus marque
Industrie 181,3
dans le secteur bancaire avec un stock dinvestissements maro-
cains de 5,2 MMDH en 2013, soit 52% suivi du secteur des tl-
communications (2,3 MMDH ou 22,9%), des assurances Mines 138,5
(1MMDH ou 9,9%) et des cimenteries (1 MMDH ou 9,8%). Holding 94,3
Services 64,9
Commerce 22,3
Lencours des Investissements Directs Marocains en Afrique :
Rpartition par pays
Encours Agro alimentaire 14,8
En millions de dirhams
Le Maroc a trs tt pris conscience de lintrt stratgique du Convention commerciale et tarifaire entre le Maroc et la
renforcement de la coopration avec les pays dAfrique Guine Conakry ;
Subsaharienne. Il sest employ ces dernires annes multi- Accord commercial et dinvestissement entre le Maroc et
plier les actions de proximit avec ces pays pour y renforcer sa lUEMOA (paraph en 2008) ;
prsence. Lenjeu est important pour notre pays qui uvre Accord prfrentiel entre le Maroc et le Cameroun (stade
la diversification de ses partenariats en accordant autant din- avanc de ngociation) ;
trt la coopration sud-sud qu celle entretenue avec ses
Un projet daccord prfrentiel propos par le Maroc au
partenaires traditionnels. Gabon et la Guine Equatoriale.
Fort de son expertise dans diffrents secteurs, de laptitude de Les trois derniers accords sont en cours de ngociation.
ses entreprises aller au-del des frontires, des accords de
Dautres arrangements caractre rgional et global lient le
libre change qui lui permettent de se projeter lextrieur, de
Maroc aux pays dAfrique. Ils concernent aussi bien le com-
ses infrastructures, de ses capacits de gestion du commerce
merce que linvestissement. Il sagit de lAccord Commercial et
transfrontalier et de sa position gographique, le Maroc dis-
dInvestissement entre le Maroc et l'Union Economique et
pose de plusieurs atouts qui lui permettent daccder
Montaire Ouest- Africaine (UEMOA), paraph en 2008 et du
lAfrique Subsaharienne. Celle-ci lui offre des relais de crois-
Projet dAccord prfrentiel entre le Maroc et la Communaut
sance pour son march dune part, et une position de porte
Economique et Montaire de lAfrique Centrale (CEMAC), en
dentre au profit de ses partenaires conomiques notam-
cours de ngociation.
ment europens, dautre part.
Ces zones constituent aujourdhui la premire destination de
Cest dans le cadre de cette vision que le Maroc dveloppe
linvestissement direct marocain en Afrique et une destination
aujourdhui et de faon soutenue, ses relations avec lAfrique
o le commerce extrieur marocain est excdentaire. Le
Subsaharienne. Maroc est, galement, membre de la Communaut des Etats
LAdministration des Douanes et Impts Indirects (ADII), Sahlo- Sahariens (CEN- SAD).
acteur important dans cette stratgie, a rig la coopration Partenariat Douane-Douane
avec lAfrique parmi ses priorits. Sa contribution significative
dans la facilitation de la circulation des flux de marchandises Accords dAssistance Administrative Mutuelle en
et dans laccompagnement des entreprises tournes vers le matire douanire (AAMI)
march africain ainsi que son rle de premier plan dans lap-
plication des accords commerciaux sont dterminants. La Douane marocaine a sign ce jour trois accords du genre
avec des pays africains : le Gabon, la Cte dIvoire et le
Dans le cadre du renforcement de la coopration avec les pays Sngal. Dautres sont en perspective.
dAfrique, lADII intervient diffrents niveaux, notamment
dans lapplication des accords commerciaux et rgionaux et Ces accords, conformes des modles internationaux en pra-
en matire de partenariat douane-douane tique entre plusieurs douanes dans le monde, prvoient
l'change d'informations et de renseignements des fins de
Application des Accords Commerciaux et contrle contre la fraude, le blanchiment dargent et la contre-
Regionaux faon. Ils constituent aussi un cadre juridique pour lintercon-
nexion des systmes dinformation dans un contexte dint-
LADII se trouve au centre de plusieurs cadres de partenariats gration rgionale.
conomiques et commerciaux avec les pays dAfrique.
Plusieurs accords tarifaires prfrentiels ont t conclus avec Globalement, lAdministration des Douanes marocaine est
certains pays dAfrique, notamment : partie dans un rseau de 25 accords qui slargit conform-
ment aux priorits et aux perspectives de partenariats cono-
Accord commercial et tarifaire entre le Maroc et le Sngal miques et commerciaux du Maroc. Une vingtaine dautres
(Accord unilatral) ; AAMI sont en cours de ngociation.
5 Conventions signes et en cours de ratification (Cte dIvoire, Cameroun, le Burkina Faso, la Guine Conakry et le Mali);
8 Conventions en cours de signature (Afrique du Sud, Soudan, Centre Afrique, Seychelles, Rpublique de Maurice,
Rpublique du Congo, Guine Bissau et Tchad) ;
Rpublique de
03/11/11 Rabat
Centrafrique
Depuis sa cration, le CDVM sest engag dans une dynamique douverture sur
les autorits de rgulations trangres ainsi que sur les instances internationales.
Il a galement sign plusieurs accords bilatraux de coopration et dchange
dinformations avec des rgulateurs africains.
M. Mohammed BOUSSAID a pris part la crmonie douver- Zimbabwe et du Mali, qui ont prsent leurs visions respec-
ture officielle des Assembles annuelles de la BAD qui sest tives pour le poste de Prsident de la BAD.
droule le mardi 26 mai 2015. Cette crmonie a t mar-
que par le discours douverture prononc par SEM Alassane En marge de ces Assembles annuelles, M. le Ministre a pris
OUATTARA, Prsident de la Rpublique de Cte dIvoire. part au Forum prsidentiel du cinquantenaire de la BAD. La
Lors de la premire sance de ces Assembles, le Conseil des clbration de cet anniversaire tait loccasion de faire le point
Gouverneurs a procd lexamen et lapprobation des rap- sur le chemin parcouru et le rle de la BAD en tant que pre-
ports et activits de la BAD au cours de lanne 2014 ainsi que mire institution africaine de financement du dveloppement
des tats financiers de cette institution.
en Afrique et dont lobjectif est de mobiliser des ressources
M. Mohammed BOUSSAID a pris part au dialogue qui a t pour soutenir le dveloppement social et conomique de ses
organis par le Prsident de la BAD avec les gouverneurs et 54 pays membres rgionaux, en se focalisant sur la croissance
qui a port sur les ralisations et les dfis relatifs la Stratgie durable et inclusive.
dcennale de la Banque 2013-2022 et ce, aprs deux ans de sa
mise en uvre. Cette stratgie, approuve en 2013, est axe Monsieur le Ministre a galement, rencontr une dlgation
sur deux objectifs, savoir la croissance inclusive et la transi-
de lagence de notation S&P au cours de laquelle il a chang
tion progressive vers la croissance verte. Ces deux objectifs
sont sous-tendus par cinq priorits oprationnelles, en loc- avec les responsables de cette Agence au sujet de ses rela-
currence le dveloppement des infrastructures, lintgration tions avec le Maroc ainsi que des performances de lconomie
conomique rgionale, le dveloppement du secteur priv, la marocaine au cours des dernires annes.
gouvernance et la responsabilisation ainsi que les qualifica-
tions et les technologies, domaines dans lesquels la Banque Par ailleurs, M. BOUSSAID a procd, le 27 mai 2015, la signa-
jouit dune expertise et dun avantage comparatif important. ture avec la BAD de la lettre daccord de don relative au projet
En mettant en uvre sa stratgie dcennale, la Banque
dappui technique la promotion de la croissance inclusive et
accorde une attention toute particulire aux tats fragiles,
lagriculture et la scurit alimentaire et au genre. verte au Maroc. Lobjectif de ce projet, dont lorgane dexcu-
tion est le dpartement en charge de l'Environnement, est de
Lors de ce dialogue, M. BOUSSAID a soulev la question rela- promouvoir la croissance inclusive et verte au Maroc pour
tive au dveloppement humain et a invit la BAD prendre en
soutenir un dveloppement durable et assurer une meilleure
compte cette dimension au niveau de sa stratgie de dvelop-
pement. Il a galement rappel que, sous limpulsion de Sa adaptation aux changements climatiques.
Majest le Roi, le Maroc renforce son ancrage conomique
dans son continent africain et consolide la stratgie Sud/Sud Les Assembles annuelles de la BAD ont t, par ailleurs, loc-
dans le cadre des valeurs de partage, dchanges et de coop- casion pour M. le Ministre de rencontrer ses homologues afri-
ration solidaire. cains pour changer sur des sujets dintrt commun et des
voies susceptibles de renforcer les relations entre le Maroc et
Les Assembles annuelles de cette anne ont t marques
par lorganisation, le jeudi 28 mai 2015, des lections du les pays africains.
Prsident du groupe de la BAD.
Ces Assembles ont runi plus de 4000 personnes, avec la par-
A ce titre, M. BOUSSAID a pris part au dialogue des ticipation de 54 ministres africains chargs de lconomie et
Gouverneurs avec les huit candidats llection du prsident des finances et de 26 pays reprsentant les trois continents
de la BAD qui a prcd le jour de llection. Ce dialogue a t
(Amrique, Europe et Asie) participant au capital de cette
loccasion pour les Gouverneurs, dont M. le Ministre, dchan-
ger avec les candidats, ressortissants du Nigeria, de la Tunisie, Banque ainsi que les reprsentants de plusieurs organisations
du Tchad, de lEthiopie, du Cap-Vert, de la Sierra Leone, du financires rgionales et internationales.
Le projet de rforme du dispositif de gouvernance et de cessus de nomination des administrateurs, lintroduction des
contrle financier de lEtat sur les EEP, figurant dans le plan administrateurs indpendants, la conscration de la notion de
lgislatif du Gouvernement, est conu pour rorienter davan- responsabilit et lobligation dassiduit et de participation
tage ce contrle vers une gestion performante et prventive active des administrateurs. De mme, le projet de loi consacre
des risques intgrant galement les proccupations majeures la responsabilisation et l'valuation des organes dlibrants,
dune gouvernance efficace. Cette rforme est galement ins- la gnralisation des comits spcialiss manant de l'organe
crite parmi les orientations du Chef de Gouvernement dans sa dlibrant et la une responsabilisation accrue de la tutelle des
lettre de cadrage pour la prparation du Projet de Loi de EEP, particulirement en ce qui concerne la formulation des
Finances 2015. orientations stratgiques relatives aux EEP.
Le projet de rforme sinscrit en phase avec la rforme de la Un mcanisme efficace pour lapprciation
Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) qui aspire des performances et la prvention des
amliorer la lisibilit de laction publique et lorienter vers risques
latteinte de rsultats clairement prdfinis, tout en assurant
Pour ce qui est du contrle financier, le projet de loi ambi-
une meilleure transparence de leurs budgets et de leur gou-
tionne damliorer son efficacit et de lorienter vers l'appr-
vernance.
ciation des performances et la prvention des risques, particu-
La mise en place de cette rforme permettra de consolider les lirement travers la clarification des objectifs du contrle
acquis et les bonnes pratiques en matire de gouvernance et (opportunit, rgularit, fiabilit et performance) et des res-
de contrle, issus notamment de la mise en uvre de la loi n ponsabilits des acteurs, lintroduction dune nouvelle typolo-
69-00 relative au contrle financier sur les entreprises gie de contrle (a priori, daccompagnement, a posteriori et
publiques et autres organismes et du Code de bonnes pra- contractuel) et lextension optionnelle du contrle financier
tiques de gouvernance des EEP. Elle contribuera galement dautres entits publiques.
concrtiser les objectifs attendus du projet de rforme de la Lefficacit du contrle est galement recherche travers
Loi Organique relative aux Lois de Finances. linstauration dune nouvelle classification dynamique des EEP
Ce projet de loi a t transmis par le MEF au SGG en date du 6 permettant de dfinir le type de contrle applicable chaque
janvier 2015 puis publi sur le site du SGG le 27 janvier 2015 et catgorie et ce, sur la base de critres pertinents et adapts.
ce, en prvision de sa prsentation la procdure dapproba- Trois critres sont proposs pour permettre la conception
tion. d'une classification oprationnelle conditionnant l'applicabi-
lit du dispositif de contrle chaque catgorie : il s'agit du
Vers une gouvernance efficace niveau de dtention du capital des organismes, du niveau du
concours du Budget Gnral de lEtat et du risque financier et
En matire de gouvernance, le projet de loi se propose de cla-
de la qualit de la gestion et de la gouvernance, avec une pr-
rifier les diffrents rles de l'Etat en tant que stratge, action-
pondrance de ce dernier critre.
naire et propritaire, accompagnateur et contrleur, notam-
ment par le renforcement et la formalisation de ce rle via la Le nouveau dispositif renforce la clarification du rle des
dclinaison de l'orientation stratgique au sein des EEP en agents de contrle financier et la spcialisation des agents de
objectifs clairs et mesurables par le biais de la contractualisa- contrle financier selon les objectifs et le type de contrle
tion. Il introduit galement des rgles visant la professionnali- exerc. Ainsi, en plus du ministre charg des finances, il est
sation et l'oprationnalisation des organes dlibrants tra- prvu que le contrle financier soit exerc par deux agents de
vers la limitation de leur taille, linstitutionnalisation du pro- contrle, savoir le contrleur d'Etat et le contrleur payeur.
La rlection de M. Zouhair CHORFI la tte de lOrganisation Les travaux du conseil ont port sur des thmatiques impor-
Mondiale des Douanes traduit une reconnaissance par la com- tantes ayant des consquences majeures sur les questions
munaut internationale des progrs accomplis par notre pays scuritaires, le commerce mondial et la croissance cono-
grce aux rformes multidimensionnelles entreprises par le mique tels la scurisation de la chane logistique internatio-
Gouvernement depuis plusieurs annes. Elle atteste aussi de
nale, lengagement des administrations douanires pour une
lestime dont bnficie lAdministration des Douanes au sein
de la communaut douanire mondiale. mise en uvre russie de laccord de Bali (OMC) sur la facilita-
tion des changes, la lutte contre la fraude et la gestion des
Le Maroc, acteur actif au sein de cette organisation, avait risques, le renforcement de la coopration Douane/Secteur
assur pendant 6 ans la Vice-prsidence, Reprsentant
priv et les douanes en rseau international.
Rgional des administrations des douanes de la Rgion MENA
jusquen 2014, date de son lection la tte de cette Dautres thmes ont galement t au centre des dbats : le sys-
Organisation. tme harmonis pour la dsignation et la codification des mar-
Pendant les travaux du conseil, qui sest tenu du 11 au 13 juin chandises (SH), la valeur en douane, les rgles dorigine, la
Bruxelles, M. Zouhair CHORFI a mis laccent sur plusieurs Convention de Kyoto rvise (CKR), lamlioration des recettes
questions de grande actualit pour les administrations doua-
nires au niveau mondial, telles que la rvolution numrique Enfin, les travaux du Conseil de lOMD ont t marqus cette
et son impact sur le travail de la douane, le pilotage de la per- anne par la proclamation de ladhsion des douanes palesti-
formance douanire, la planification stratgique ainsi que les niennes cette Organisation, portant ainsi le nombre de ses
questions relatives la gestion coordonne des frontires. membres 180.
Source : Administration des Douanes et Impts Indirects
Prside par M. Mohammed BOUSSAID, Ministre de Le dveloppement du recours au PPP permettra, ainsi, de ren-
lEconomie et des Finances, cette confrence sinscrit dans le forcer la fourniture de services et dinfrastructures cono-
cadre des efforts dploys par le Ministre de lEconomie et miques et sociales et de bnficier des capacits dinnovation,
des Finances afin dinstituer un cadre institutionnel et juri- de gestion et de financement du secteur priv, afin de dve-
dique pour renforcer le recours au PPP. Elle fait suite la pro- lopper davantage la comptitivit conomique du pays et
mulgation, le 24 dcembre 2014, de la loi n 86-12 relative aux damliorer la qualit de vie des citoyens dans un soucis
contrats de Partenariats Public-Priv (PPP) qui reprsente un dquilibre rgional harmonieux.
cadre global et unifi pour la prparation, lattribution et le
pilotage de cette nouvelle gnration de contrats. A ce titre, cette confrence confirme la volont et lengage-
ment du Gouvernement damplifier le recours cette nouvelle
Ce cadre lgislatif et rglementaire, sappuyant sur les ensei- forme de commande publique, en tant quoutil innovant
gnements tirs des riches expriences marocaines en matire contribuant lacclration de linvestissement public pour
de PPP dans divers secteurs, notamment les nergies renou- raliser de nouveaux projets de dveloppement et accompa-
velables, lirrigation et le transport urbain, permettra dintro- gner les chantiers de rformes et de modernisation engags
duire un nouveau mode de gouvernance de la gestion par le Maroc.
publique tout en assurant une meilleure qualit dans la prpa-
ration et la mise en uvre des projets et leur soutenabilit Organise autour de quatre panels intressant respective-
budgtaire ainsi que la durabilit et leffectivit dun service ment les secteurs des Infrastructures et du Transport, de
public de qualit. lEnergie et de lEau, de lAgriculture ainsi que de la Sant et de
Dcret n 2-15-45 pris pour lapplication de la loi n 86-12 relative aux contrats de Partenariat Public-Priv:
cadre global pour prparer, attribuer et piloter les contrats de PPP
Aprs la publication en date du 22 janvier 2015 de la loi n 86-12 relative aux contrats de Partenariat Public-Priv (PPP), son
dcret dapplication labor par le Ministre de lEconomie et des Finances et adopt par le Conseil du Gouvernement a t
publi en date du 1er juin 2015.
En application des dispositions de la loi n86-12, le dcret prcise les modalits et les conditions communes et spcifiques aux
modes de passation des contrats de PPP, depuis la phase de prparation et de droulement jusqu la phase dattribution.
Il fixe galement les conditions et modalits aussi bien de lvaluation pralable, lune des phases les plus importantes du
cycle projet PPP, que celles de dpt dun projet dides innovantes dans le cadre de loffre spontane.
En outre, le dcret prvoit linstitution et la composition dune Commission Interministrielle charge des contrats de PPP, pla-
ce auprs du Ministre charg des Finances, dont la mission consiste notamment mettre un avis motiv sur le rapport de
lvaluation pralable et de sassurer que la ralisation du projet dans le cadre dun contrat PPP est plus avantageuse, notam-
ment en matire de cot global, de partage des risques et de qualit du service, comparativement aux autres modes de ra-
lisation de la commande publique.
Par ailleurs, le dcret fixe lextrait de contrat de PPP conclu avec le partenaire priv, devant tre publi en application des prin-
cipes de transparence et daccs linformation.
Avec la publication de ce dcret, le cadre rglementaire rgissant les contrats de PPP vient dtre complt, permettant ainsi
de favoriser lamplification du recours aux contrats de PPP pour renforcer linvestissement dans la fourniture des infrastruc-
tures et des services publics caractre conomique et social.
Jusquen 2004, le systme dincitations financires pour lac- Des indicateurs dactivit satisfaisants
cs au logement tait essentiellement bas sur loctroi de ris-
tournes dintrts aux prts logements, systme qui sest Au cours de l'anne 2014, le Fonds Damane Assakane a
avr complexe, mal cibl et coteux. continu raliser des performances satisfaisantes en termes
de nombre de prts garantis et de conditions financires qui
Ainsi, dans le cadre de sa nouvelle stratgie dappui public leur sont appliques.
laccs au logement et afin daccompagner le programme de
lutte contre lhabitat insalubre, lEtat a mis en place en 2004 Ainsi, fin 2014, ce sont plus de 137 000 prts qui ont t
deux Fonds de garantie de prts au logement : accords dans ce cadre pour un volume global d'environ 24
milliards de Dirhams (MMDH).
Le Fogarim, qui garantit les prts au logement destins
aux mnages revenus modestes et/ou irrguliers et ; Concernant la garantie Fogarim, le nombre cumul des
mnages ayant bnfici de prts dans ce cadre sest situ,
Le Fogaloge-public, ddi aux fonctionnaires. fin 2014, prs de 117 000 contre 100 000 une anne aupara-
vant, soit une volution de 17% par rapport fin 2013. Avec,
Un mcanisme en perptuelle amlioration une moyenne de 4,4 personnes par mnages, le nombre total
des bnficiaires de ce produit dpasserait 500 000 mnages.
Depuis sa mise en place, le Fogarim a connu une srie de
rformes visant l'amlioration de son fonctionnement, notam- Le volume global des crdits accords par les banques dans le
ment sur la base des propositions formules par le Comit de cadre du Fogarim fin 2014 est de lordre de 18MMDH contre
suivi de ce Fonds dans lequel sige lensemble des parties 15MMDH une anne auparavant, soit une hausse de 28%.
concernes.
Pour ce qui est de lanne 2014, la production totale sest
En 2009, et afin de consolider les ressources affectes au situe prs de 17 000 prts, (moyenne mensuelle de prs de
Fogarim et sa capacit de garantie, il a t procd la cra- 1400 prts), en progression de 23% par rapport lanne 2013
tion du Fonds d'assurance hypothcaire Damane Assakane (13 000 prts).
par la fusion des ressources des Fonds Fogarim et Fogaloge-
public. Pour sa part, le volume des prts accords en 2014 slve
prs de 2,7MMDH, en hausse de 22% par rapport 2013.
Le Fonds Damane Assakane a fait, par la suite lobjet dau-
tres amliorations qui ont consist, notamment en la mise en Par banques, 95% de la production de la garantie Fogarim a
place d'un produit de garantie ddi aux mnages devant tre t assure principalement par 3 banques (BCP, CIH Bank et
relogs dans le cadre du programme Villes Sans Bidonvilles, BMCE Bank). Ces banques dtiennent ainsi la plus grande part
l'assouplissement des conditions de mise en jeu de la garantie de production au mme titre que 2013.
du Fonds et la mise en place dun nouveau systme de vrifi-
cation et de contrle des engagements de garantie. La rpartition des bnficiaires par genre fait apparatre un
renforcement de la part des femmes par rapport celle des
Lanne 2014 a t marque par lenclenchement dune nou- hommes, soit 55% en 2014 contre 53% en 2013.
velle gnration de rforme dont les principaux traits sont la
dfinition de la notion de portefeuille cible visant lamlio- Quant la garantie Fogaloge, lanne 2014 s'est caractrise
ration du profil du risque du Fonds et lintroduction de la pos- par la poursuite de sa progression. Ainsi, le nombre total des
sibilit de garantie de portefeuille et de transfert de la garantie prts Fogaloge accords en 2014 s'est situ prs de 5.800
une partie tierce visant assurer plus de flexibilit dans la prts, soit une moyenne de production mensuelle de 480
gestion du portefeuille garanti et faciliter le refinancement prts.
par les banques de leurs prts garantis.
Le volume global des crdits accords par les banques dans le
La garantie Fogarim a t, par ailleurs, largie aux bnfi- cadre du Fogaloge jusqu' la fin de l'anne 2014 est de lordre
ciaires du programme dHabitat menaant ruine. de 6,2MMDH contre 4,7MMDH fin 2013.
Dun autre ct, le passage des comptes nationaux de la base Lavnement du PMV a, en effet, gnr un dynamisme pro-
1998 celle de 2007 a entrain, globalement, une rvision la bant du secteur avec, notamment, une multiplication des
hausse des niveaux des principaux agrgats et un lger chan- investissements agricoles (privs et publics) par 1,7 entre 2008
gement de la structure du PIB. Ainsi, le PIB a t rvalu la et 2014 et une amlioration significative la valeur ajoute agri-
hausse de 5,1% et la nouvelle configuration sectorielle du PIB cole avec un taux de croissance annuelle moyen de lordre de
se caractrise par une amlioration confirme de la part du +6,7% (selon la base 2007) pour la mme priode contre
secteur tertiaire (commerce et services) et dans une moindre +3,9% pour le reste de lconomie nationale. Cet essor a t
mesure de celle du secondaire (industries extractives et de constat pour lensemble des filires agricoles dont, en parti-
transformation, eau et lectricit et BTP). culier, les agrumes (amlioration de leur production de
+79,9% en moyenne annuelle sur la mme priode), lolivier
Notons cependant, que lenqute de structure de 2007, qui
(+105,5%) et les viandes rouges (dpassement de prs de
constitue la base de llaboration des comptes nationaux, ne
11,1% de lobjectif fix en 2014).
pouvait permettre de saisir lampleur des transformations
structurelles dont les rythmes se sont acclrs la faveur de Ces ralisations ont contribu la consolidation du nouveau
nouvelles politiques sectorielles lances ,en grande partie, profil de la croissance de la valeur ajoute agricole qui est ds-
1
La rubrique impts sur les produits nets des subventions reprsente, selon le Systme de la Comptabilit Nationale, un mode de valorisation de la production.
Concernant lanne 2015, lconomie nationale devrait enre- Subsquemment, il est plus judicieux et de bonne mthode,
gistrer un net rebond de sa croissance pour stablir autour de dapprhender les perspectives de lconomie nationale en
5%. Lcart de prvision par rapport aux autres organismes 2016, en termes de valeur ajoute non agricole en vitant les
provient, essentiellement, de la composante impts sur les biais danalyse de la croissance en relation avec la prvision
produits nets de subventions dont le Ministre de relative une anne agricole moyenne et avec le poids de la
lEconomie et des Finances est le principal pourvoyeur dinfor- rubrique impts sur les produits nets de subvention rele-
mation. vant plus de la sphre de la rpartition que de celle de la pro-
Cette rubrique, reprsentant 10% du PIB en 2014, devrait cro- duction.
tre, en volume, de 15,6% selon le MEF et sexplique par : Ainsi la valeur ajoute non agricole verrait son rythme de pro-
La baisse des subventions sur les produits, en volume, de gression sacclrer pour atteindre 3,4% aprs 2,7% en 2015,
34% en 2015 pour atteindre 11,3 MMDH aprs une estima- sous leffet de la poursuite du redressement des activits
tion de 17 MMDH en 2014 en lien avec la dcompensation secondaires qui devraient enregistrer une hausse de 3,1%
du gasoil et du fuel ONEE (intervenue depuis janvier 2015 et aprs 2,5% en 2015, et le maintien de la croissance des activi-
juillet 2014 respectivement). Ces deux composantes ont ts tertiaires qui devraient progresser de 3,5% aprs 2,6% en
reprsent en 2014, dans un ordre respectif, environ 31% et 2015.
12%, soit un total de 43% de la charge de compensation.
Ds lors, au-del de lcran comptable et des hypothses tra-
La progression des impts et taxes sur les produits en ditionnelles propres tout exercice de prvision dans ltat
volume de 3,2% aprs 2,9% en 2014, en lien avec le bon actuel de lart, lvolution de la croissance marocaine ne sau-
comportement de la consommation des mnages (4,1%
rait chapper leffet des changements structurels importants
aprs 3,3% en 2014), attnu, toutefois, par lvolution
qui lont marque ces dernires annes et qui renforcent son
modre de la FBCF (0,5% aprs -0,4% en 2014) et des
potentiel de croissance rel, notamment, travers la contribu-
importations des biens (0,1% aprs 2% en 2014).
tion rnove de branches et de secteurs dont les perfor-
Il est signaler que les rsultats des comptes nationaux tri- mances saffirment de jour en jour sans pour autant que leur
mestriels ont fait ressortir une hausse de 13% durant le pre- dynamique et leur poids soient convenablement restitus au
mier trimestre de lanne 2015. niveau des donnes de structure de lconomie nationale et
Pour ce qui est de lanne 2016, lexercice intervient aprs une encore moins alimenter des analyses conomiques rigou-
anne 2015 particulire marque par : reuses sur les nouveaux ressorts de la cration de richesses
dans notre pays.
Un record au niveau de la production cralire estime
110 millions de quintaux en 2015, alors que pour lanne En dehors de la prise en considration de ces prcautions,
2016 lexercice de prvision table, comme laccoutum, lanne 2016 pourrait apparatre, paradoxalement et pre-
sur une campagne agricole moyenne de 70 millions de mire vue, comme une anne de repli par rapport aux perfor-
quintaux. Do un repli automatique suppos de la valeur mances de lanne 2015 alors mme que les tendances de
ajoute agricole en attendant la disponibilit de donnes fond de lconomie nationale confirmant la transformation
fiable sur la campagne agricole; structurelle de son systme productif, conjugus aux donnes
La nette progression des impts sur les produits nets de de conjoncture de lconomie mondiale et ses prvisions de
subventions de 15,6% en 2015. Sous lhypothse dun croissance prjugent du contraire.
Source : Direction des Etudes et des Prvisions Financires
Le financement bancaire joue un rle primordial dans la dyna- dique clair, prcis et rigoureux incitant une meilleure utilisa-
mique conomique. Lamlioration de laccs des entreprises, tion des actifs mobiliers (corporels et incorporels) comme
plus particulirement les PME, au financement constitue le fer garantie pour un financement bancaire. Un projet de loi a t
de lance de tout dveloppement conomique. prpar et publi sur le site du Secrtariat Gnral du
Gouvernement le 18 Mars 2015 pour consultation publique.
Dans cette perspective, il est ncessaire dagir sur le niveau de
confiance rgissant la relation entre le prteur et lemprun- Ce nouveau dispositif juridique aura un impact inluctable sur
teur. Le dispositif juridique et institutionnel existant devrait les pratiques actuelles. Il met laccent sur plusieurs lments,
permettre de rduire lincertitude lie au crdit travers prin- principalement :
cipalement lamlioration des conditions de constitution et de
ralisation des srets y affrentes. Ces srets sont destines Ladoption dune terminologie claire pour
garantir la dette lchance et prmunir le crancier contre viter toute ambigut
tout risque dimpay du dbiteur.
Le droit actuel des srets comporte des termes qui revtent
Tel est lobjet du projet de refonte du systme des srets selon leur utilisation des significations diffrentes. Cest le cas
mobilires initi par le Ministre de lEconomie et des des notions de gage et de nantissement qui ont une
Finances (Direction du Trsor et des Finances Extrieures), signification ambigue essentiellement dans les articles 304 et
projet inscrit en tant que prioritaire au niveau du Comit 1231 du DOC actuel. En outre, les notions de privilge et de
National de lEnvironnement des Affaires (CNEA). droit de prfrence sont utilises plusieurs reprises
comme ayant la mme signification. Cette situation a ten-
Le droit des srets mobilires tablit les rgles rgissant les dance favoriser les interprtations divergentes du texte, ce
biens accords par un dbiteur au crancier en couverture du qui nuit sa lisibilit.
financement contract.
Le projet de loi vise donc rsoudre toute confusion dinter-
Les textes portant sur ledit droit au Maroc sont disparates et prtation travers ladoption dune terminologie claire. Ainsi,
datent dune longue priode, notamment les titres onzime et une distinction smantique entre gage et nantissement
douzime du Dahir des obligations et des contrats (DOC), qui a t tablie en retenant le critre de la dpossession. En effet,
posent les jalons du droit des srets dans le Royaume. le projet de loi souligne que le gage exige la dpossession
du bien alors que le nantissement est sans dpossession.
La rsistance de ce texte date daujourdhui pourrait indi- Cette distinction smantique permettra ainsi dviter que ces
quer que ce cadre rpond aux attentes des diffrents interve- deux notions soient utilises pour dsigner la mme chose.
nants. Toutefois, la pratique actuelle fait tat de plusieurs dif-
ficults impactant laccs des entreprises au financement, En outre, il a t procd au remplacement de la notion de
principalement en termes de niveau des garanties sollicites privilge par celle de droit de prfrence chaque fois
par les cranciers, qui sont gnralement disproportionnes que cette notion est utilise pour dsigner autre chose qu'une
par rapport au financement octroy. sret lgale.
Ainsi, il a t jug impratif de revoir ce cadre juridique et ins- Par ailleurs, le projet de loi a introduit la notion de consti-
titutionnel essentiellement linstar des meilleures pratiques tuant professionnel pour dsigner toute personne physique
internationales et ce afin de rpondre aux attentes et exi- ou morale qui affecte en garantie un bien attach son acti-
gences dune conomie marocaine en plein essor. vit professionnelle. Lobjectif est de le distinguer du consti-
tuant non professionnel auquel certaines dispositions de ce
La refonte du systme des srets mobilires dans notre pays projet de loi ne sont pas appliques par souci de protection de
sassigne comme objectif de dfinir un nouveau rgime juri- ce dernier.
Des rgles spcifiques sont instaures pour le nantissement Lautre nouveaut apporte par cette rforme est la mise en
des crances, des comptes bancaires, des comptes-titres, des place dun rgime de reprsentation des cranciers Agent
titres non-inscrits en compte et des parts sociales afin de cou- des srets , qui repose sur le mcanisme de mandat rgi par
vrir les principaux biens donns en garantie. le Dahir des Obligations et des Contrats.
Ce rgime de reprsentation vise remdier aux faiblesses
Concernant les modes de ralisation des srets mobilires, le
lies au rgime de mandat tout en permettant aux cranciers
projet de rforme prvoit de nouveaux modes de ralisation,
mandataires de se protger tant lgard des autres cran-
qui vont permettre de dcongestionner les tribunaux et de
ciers qu lgard de lagent des srets lui-mme.
surmonter les difficults inhrentes la seule voie de ralisa-
tion des srets mobilires, en loccurrence la vente aux Le projet de loi fixe ltendue des missions de cet agent des
enchres publiques. srets qui peut reprsenter les cranciers lgard des tiers,
ester en justice pour dfendre et faire valoir les droits et int-
En effet, cette procdure reste lourde, coteuse et peut tre rts des cranciers et constituer, inscrire, grer ou raliser les
prjudiciable aux intrts du crancier et du dbiteur, dau- srets consenties aux cranciers.
tant plus que le dlai que peut prendre cette procdure est en
La mise en place de ce mcanisme permettra de mieux grer
gnral assez long.
la reprsentation des cranciers offrant des financements syn-
Linnovation apporte par cette rforme est lintroduction de diqus pour de grands projets.
trois nouveaux modes de ralisation, dont lattribution judi- Lambition premire de ce projet de rforme est de doter
ciaire qui permet un crancier de faire ordonner en justice notre pays dun cadre juridique et institutionnel permettant
que le bien gag ou nanti lui demeure en paiement. dutiliser des actifs mobiliers corporels et incorporels comme
garantie pour lobtention dun financement bancaire, notam-
Les deux autres modes de ralisation sont des modes de rali-
ment pour les PME.
sation contractuels n'exigeant pas le passage par les tribu-
naux. Le premier permet au crancier de sapproprier le bien Il constitue ainsi une expression claire de la volont du
gag ou nanti tandis que le second accorde au crancier la Royaume de moderniser son cadre lgislatif et rglementaire
possibilit de vendre le bien gag ou nanti. afin de le hisser aux standards internationaux, ce qui impac-
tera inluctablement le volume des crdits ainsi que le posi-
Ces deux derniers modes contractuels ne peuvent tre utiliss tionnement du Maroc en matire damlioration de son rang
que si le constituant est un professionnel, ce qui permet de dans le classement retenu par les rapports internationaux
protger les constituants non professionnels. relatifs lenvironnement des affaires.
Initi dans le cadre dune synergie entre le public et le priv, le Les informations requises pour gnrer l'identifiant commun de
chantier de lidentifiant commun des entreprises a t institu l'entreprise sont, Pour les personnes morales :
par le dcret n2-11-63 du 16 joumada II 1432 (20 mai 2011)
publi au B.O. n 5952 du 16 juin 2011, au titre des travaux de la le sige social;
Commission Nationale charge de ce projet qui a ensuite t l'activit de l'entreprise;
intgr dans le plan daction du Comit National de la forme juridique.
lEnvironnement des Affaires (CNEA) au titre de lanne 2014.
Pour les succursales des personnes morales :
Cet identifiant va permettre de faciliter lchange dinforma-
tions sur les entreprises entre les diffrentes administrations en l'identifiant commun de l'entreprise socit-mre, pour les
vue de faciliter la cration des entreprises et, dune manire socits dont le sige social se situe au Maroc, ou le numro
gnrale, pour contribuer lamlioration du climat des affaires. d'immatriculation ou tout autre numro en tenant lieu pour
les socits dont le sige social se situe l'extrieur du terri-
Le lancement de ce projet a eu lieu le 30 octobre 2014. toire national;
LIdentifiant Commun des Entreprises (ICE) devrait tre utilis
par les diffrentes administrations dans leurs formulaires et l'adresse de la succursale;
leurs systmes informatiques en ce qui concerne lidentifica- l'activit de la succursale.
tion, le recensement et le traitement des donnes relatives
Pour les personnes physiques :
toute entreprise.
Le projet est pilot par un Comit prsid par le Chef du le nom;
Gouvernement et compos des reprsentants du Ministre de le prnom;
la Justice et des Liberts, du Ministre de lIntrieur, du la date et le lieu de naissance;
Ministre de lEconomie et des Finances, du Ministre de
l'adresse;
lEmploi et des Affaires Sociales, du Ministre de l'Industrie, du
Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numrique, l'activit;
du Ministre des Affaires Gnrales et de la Gouvernance et du l'enseigne commerciale, le cas chant;
Haut Commissariat au Plan. Le secteur priv est reprsent
le numro de la carte d'identit nationale ou du passeport ou
travers la commission Climat des affaires et Partenariat Public-
carte de sjour pour les trangers ou le certificat de rsi-
Priv de la CGEM.
dence, le cas chant.
Lidentifiant commun des entreprises est un numro qui per-
Dautres informations sont demandes aux entreprises savoir:
met didentifier lentreprise et ses succursales de faon unique
et uniforme par toutes les administrations publiques. Identifiants propres des administrations (IF, RC, numro de la
Il ne remplace pas les autres identifiants lgaux des diffrentes CNSS) ;
administrations mais permet de crer un lien entre eux Code dactivit ;
(Identifiant fiscal, n du registre de commerce, n daffiliation Code gographique.
la CNSS).
La plate-forme commune de lICE est hberge la Direction
LICE devrait simplifier lidentification des entreprises et leur Gnrale des Impts pour sa gestion et son exploitation tech-
cration, faciliter les changes inter-administrations et surtout nique.
aider la mise en place de services orients entreprises.
Lopration dattribution de lICE a dmarr avec les entreprises
Ainsi, les documents produits par une entreprise la demande existantes et a t tendue aux entreprises nouvellement
dune administration pourraient terme ne plus tre demands cres, partir du 2 mars 2015.
par une autre administration.
Le mode dattribution de lICE est le suivant :
Le numro de lICE est gnr aux premires tapes de la cra-
tion dune entreprise. Ladministration qui examine la premire Pour les nouvelles entreprises, lICE est attribu par lOMPIC lors
formalit de cration de lentreprise traite automatiquement la de la demande du certificat ngatif et sera exigible pour les
demande de lICE, facilitant ainsi ses dmarches. autres dmarches de cration de lentreprise.
Au niveau international, les derniers indicateurs de conjonc- ment des activits non agricoles se maintient un niveau
ture disponibles au terme du premier semestre de lanne modeste depuis lanne 2013.
2015 laissent apparatre un lger redressement de lactivit
conomique mondiale notamment au niveau de la zone euro.
Aux tats-Unis, et aprs un premier trimestre difficile caract- Passage de lanne de base 1998 2007 pour la publication
ris par une contraction de lactivit en raison essentiellement des comptes nationaux
de conditions climatiques dfavorables, lvolution globale-
ment favorable des indicateurs avancs augure dune reprise A linstar des autres pays du monde, le Maroc procde rgulirement au
au T2-15. En revanche, les principaux pays mergents ont changement de lanne de base de ses comptes nationaux qui consti-
poursuivi leur ralentissement notamment en Chine et au tuent lune des composantes essentielles du systme national dinfor-
Brsil. mation statistique et ce, en vue de se conformer aux normes internatio-
Dans ce contexte, le FMI a lgrement abaiss de 0,2 point sa nales en la matire. Cest ainsi que le HCP a procd au changement de
prvision de la croissance mondiale 3,3% en 2015 dans sa lanne de base des comptes de la nation de 1998 2007. Ladoption de
dernire mise jour des perspectives de lconomie mondiale cette nouvelle anne de base vient couronner une srie de modifications
du mois de juillet par rapport avril et ce, contre 3,4% ralise du cadre mthodologique du calcul des comptes nationaux, dont la plus
en 2014. Cette rvision la baisse est imputable principale- importante est celle relative au passage du SCN 1968 au SCN 1993, en
ment au repli de lactivit conomique aux tats-Unis au T1- rpondant un double objectif :
15. Toutefois, lconomie mondiale continuerait dtre tire
par la reprise progressive de lactivit conomique au sein des Apprhender au mieux lvolution qua connue la structure de la pro-
autres pays avancs (2,1% contre 1,8% en 2014) qui devrait duction nationale et la contribution des secteurs dactivits et institu-
bnficier notamment de la baisse des prix du ptrole, des tionnels la cration de la valeur ajoute ;
conditions financires favorables et de lamlioration du mar-
ch de lemploi. Par contre, le ralentissement prolong de la Mettre en permanence la comptabilit nationale en conformit avec
croissance conomique au sein des pays mergents devrait lvolution des standards internationaux.
persister (4,2% contre 4,6% en 2014) en liaison particulire-
Il importe de souligner, cet gard, que ce changement a t bas sur
ment avec le durcissement des conditions de financement
extrieur, le rquilibrage de lconomie chinoise et les diffi-
les recommandations du SCN 2008 qui conserve le cadre fondamental
cults lies des facteurs gopolitiques. du SCN 1993, tout en apportant de lgres prcisions au niveau de cer-
tains compartiments de la comptabilit nationale. En effet, les modifica-
En dpit dun contexte international relativement instable tions introduites par ladoption de la nouvelle base 2007 nont pas
marqu notamment par laccroissement des tensions gopo- affect profondment le cadre fondamental des comptes nationaux en
litiques au Moyen Orient et en Ukraine, les prix du ptrole se
maintiennent un niveau faible quasiment identique celui
base 1998 en conservant les concepts, les nomenclatures et le mode de
de la fin de lanne, soit 62,5 $/bbl en moyenne durant le mois valorisation des productions et des valeurs ajoutes.
de juin, tandis que les prix du butane ont recul de plus de Aussi, convient-il de noter quoutre le dispositif denqutes annuelles
36% en six mois pour revenir 344 $/tonne. effectues par le HCP, les donnes fournies par de nouvelles sources sta-
Au niveau national, les rsultats des comptes nationaux, ta- tistiques ont t utilises pour llaboration de la nouvelle srie des
blis par le HCP selon la nouvelle anne de base 2007, font res- comptes nationaux. Il sagit, en particulier, des enqutes structurelles
sortir une acclration de la croissance conomique 4,1% au ralises auprs des entreprises, des mnages, du secteur informel et des
T1-15 aprs 2,8% au mme trimestre de lanne prcdente. institutions prives sans but lucratif ou encore lenqute portant sur lin-
Cette volution provient exclusivement de la bonne perfor- vestissement du secteur des administrations publiques.
mance de lactivit agricole tandis que le rythme daccroisse-
Source : Office des Changes Pour qui est des emprunts extrieurs du Trsor, ils ont
dgag un flux net positif (tirages - amortissements) au terme
Au niveau des finances publiques, la situation des charges et
des cinq premiers mois de lanne 2015 de 1,7 MM.DH contre
ressources du Trsor fait ressortir un dficit budgtaire de prs
3,1 MM.DH un an auparavant. Dans cette volution, les tirages
de 22,5 MM.DH contre 35,2 MM.DH fin mai 2014, soit une
se sont tablis 1,8 MM.DH, en hausse de 1,1 MM.DH par rap-
amlioration de 12,7 MM.DH ou 35,9%. Cette situation rsulte
port la mme priode en 2014. Paralllement, les rembour-
de la baisse des dpenses globales (-9,5 MM.DH ou -7,9%), de
sements en principal ont enregistr une baisse de 244 M.DH
la hausse modre des recettes ordinaires (+828 M.DH ou
pour revenir 3,6 MM.DH.
+1,0%) et de lamlioration du solde des comptes spciaux du
Trsor (CST) (+2,3 MM.DH). Sur le plan montaire, la baisse de la masse montaire
constate depuis le dbut de lanne sest attnue pour res-
La hausse des recettes ordinaires, qui se sont leves 82,4
sortir 4 MM.DH ou 0,4% fin mai 2015 contre +3 MM.DH ou
MM.DH, rsulte de lamlioration des recettes non fiscales
+0,3% au cours des cinq premiers mois de lanne prcdente.
(+986 M.DH ou +13,5%) au moment o les recettes fiscales
Par origine, la destruction montaire est attribue essentielle-
ont quasiment stagn (-86 M.DH ou -0,1%) suite notamment
ment lacclration du rythme de la baisse des crances sur
la baisse la fois des impts directs (-742 M.DH ou -2,4%) et
des impts indirects (-226 M.DH ou -0,7%). lconomie (-22,5 MM.DH ou -2,5% contre -4,4 MM.DH ou -
0,5% un an auparavant) et au recul des autres contreparties de
Structure des recettes fiscales -en % (Anneau M3 de 6 MM.DH ou 16,3% contre -5 MM.DH ou -22,8%. Par ail-
Interne : Mai-14/ Externe : Mai-15) leurs, cette baisse a t en partie compense par la progres-
sion des crances nettes sur ladministration de 10,9 MM.DH
ou 7,6% contre -1,3 MM.DH ou -0,9% et la hausse des rserves
internationales nettes de 13 MM.DH ou 7,2% contre +14
MM.DH ou +9,3%.
Source : Direction du Trsor et des Finances Extrieures Une sensible acclration des crdits la consommation
(+1,5 MM.DH ou +3,5% au lieu de +454 M.DH ou +1,1% un
Compte tenu dune accumulation de prs de 8 MM.DH des an auparavant) et de ceux lhabitat (+4,2 MM.DH ou +2,5%
arrirs de paiement et dun solde positif de 5,4 M.DH des CST, contre +3,9 MM.DH ou +2,5%) ;
le besoin de financement sest tabli 30,5 MM.DH contre
34,7 MM.DH un an auparavant. Une attnuation du recul des crdits caractre financier
(-1,6 MM.DH ou -1,7% contre -15,2 MM.DH ou -14,5%) ;
Evolution du besoin et des sources de financement
du Trsor -en MM.DH- Une accentuation de la baisse des crdits de trsorerie (-11,8
MM.DH ou -6,5% au lieu de -2,9 MM.DH ou -1,7%, des cr-
dits la promotion immobilire (-3,2 MM.DH ou -5% contre
-1,7 MM.DH ou-2,5%) et des crdits lquipement (-2,9
MM.DH ou -2% contre+770 M.DH ou +0,5%) ;
Evolution de mensuelle du flux des crdits En matire demploi, le volume global demploi est pass de
bancaires -en MM.DH 10.486 mille au T1-14 10.513 mille, soit une cration nette
de 27 mille postes recouvrant une cration de 45 mille postes
en milieu urbain et une perte de 18 mille en zones rurales. Au
niveau sectoriel et lexception du secteur du BTP dans lequel
le volume demploi a stagn entre le T1-14 et le T1-15, aprs
une perte de 37 mille poste entre 2012 et 2014, tous les autres
secteurs ont connu des crations demplois. En effet, le sec-
teur de lagriculture a cr 14 mille nouveaux postes aprs
une perte moyenne de 68 mille postes durant la mme
priode au cours des trois dernires annes. Paralllement, le
secteur de lindustrie a connu une cration de 9 milles
postes, dont environ 8 mille par la branche des industries
extractives , contre 5 mille postes additionnels en moyenne
des trois dernires annes. Quant au secteur des services ,
Evolution de la liquidit bancaire la cration demploi sest limite 4 mille postes demploi
(en MM.DH) contre 128 mille entre 2012 et 2014.