Deri-Rapport 2011 FR
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Exercice 2011
RAPPORT ANNUEL
PRSENT SA MAJEST LE ROI
Exercice 2011
u GOUVERNEUR
M. Abdellatif JOUAHRI
u DIRECTEUR GENERAL
M. Abdellatif FAOUZI
u COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT
M. Khalid SAFIR
u CONSEIL
M. Le Gouverneur
M. Le Directeur Gnral
M. Abdellatif BELMADANI
M. Mohammed BENAMOUR
M. Bassim JAI-HOKIMI
M. Mustapha MOUSSAOUI
Juin 2012
RAPPORT SUR LEXERCICE 2011
Majest,
Sommaire
NOTE INTRODUCTIVE ............................................................................................................................... i-viii
Majest,
En effet, lactivit dans les pays dvelopps, notamment dans la zone euro, a subi limpact ngatif
du cercle vicieux rsultant des interactions entre dtrioration de la solvabilit des banques et
acclration de leur processus de dsendettement-recapitalisation, dgradation du fonctionnement
des marchs interbancaires et contraction du crdit. Dans ce contexte de perte de confiance,
entretenu par les divergences politiques dans cette zone, la monte de la pression des marchs
sur les Etats et les banques, a entran une acclration du rythme de la consolidation budgtaire.
Pour leur part, les conomies mergentes sont restes sur un rythme de croissance vigoureux, mais
qui a t graduellement affect par laffaiblissement de la demande manant des pays avancs,
ainsi que par le resserrement de leurs propres conditions montaires. Dans cet environnement,
les changes commerciaux et les flux de capitaux internationaux se sont tasss, tandis que les
dsquilibres des comptes courants de la balance des paiements se sont au plan global accentus.
Les politiques montaires sont restes globalement trs accommodantes tout au long de lanne.
Les banques centrales des pays avancs ont maintenu leurs taux directeurs des niveaux
exceptionnellement bas et ont mis en uvre de nombreuses mesures dassouplissement quantitatif,
visant attnuer les contraintes majeures sur la liquidit et rtablir un fonctionnement normal
des marchs interbancaires et de ceux des titres publics. Dans les grands pays mergents et en
dveloppement, la politique montaire a t en revanche plus restrictive, les principales banques
centrales ayant en effet poursuivi leur cycle de resserrement montaire initi en 2010, afin de faire
face aux signes de surchauffe de lactivit conomique.
En dpit de ces multiples incertitudes ainsi que des transformations politiques et sociales historiques
qua connues lensemble de la rgion MENA, lconomie nationale, dont le cycle conomique est
davantage li celui de la zone euro, a fait preuve dune rsilience spcifique.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La croissance du PIB global prix constants sest situe 5%, aprs 3,6% en 2010, tire en
partie par les bonnes performances du secteur agricole, mais aussi par lactivit non agricole,
qui bien que davantage dpendante de lenvironnement externe, a enregistr un taux de 5,2%.
La consommation finale des mnages sest bien comporte, favorise par la consolidation du
pouvoir dachat, la hausse des transferts en provenance de lextrieur et la matrise de linflation.
Linvestissement a galement jou un rle important, avec une nette reprise du rythme de
progression de la formation brute du capital fixe, soit 5,1% en termes nominaux en 2011.
Paralllement, le taux de chmage a baiss de 0,2 point de pourcentage pour stablir 8,9%.
Lanne 2011 a vu la masse montaire M3 augmenter de 6,4%, au lieu de 4,9% en 2010, traduisant
lacclration de lensemble de ses composantes lexception des autres actifs montaires qui se
sont inscrits en retrait, notamment les titres dOPCVM montaires et les certificats de dpt.
Lvolution de M3 a rsult de la progression de 22% des crances nettes sur ladministration
centrale et de laugmentation de 10,5% du crdit bancaire, soit un rythme plus rapide que celui
observ en 2010 et globalement compatible avec les fondamentaux macroconomiques. Dans
ces conditions, le ratio de lencours annuel moyen du crdit bancaire par rapport au PIB nominal
sest tabli 85,6% en 2011 contre 81,3% en 2010. En revanche, les avoirs extrieurs nets, aprs
une quasi-stabilit une anne auparavant, ont accus une baisse de 12,5%, refltant une nouvelle
dgradation des comptes extrieurs. Pour leur part, les ressources caractre non montaire se
sont renforces de 10,2%, au lieu de 6,5% fin 2010. Sagissant des agrgats de placements
liquides, leur taux de progression annuel sest inscrit en nette dclration, revenant 6,6% en
2011 contre 25,1% en 2010.
Concernant les marchs des actifs, aprs avoir marqu une progression dpassant 20% en 2010,
lindice MASI a accus une contreperformance de prs de 13%. Sur les marchs des titres de
crances ngociables et de la dette obligataire prive, les missions ont t infrieures celles
effectues lanne prcdente, alors que sur celui de la gestion dactifs, lencours net gr par les
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
organismes de placement collectif en valeurs mobilires a enregistr une hausse de 3%, aprs une
expansion de prs de 20,8% en 2010. De son ct, le march immobilier, approch par lindice
des prix des actifs immobiliers, a poursuivi son redressement entam en 2010, sinscrivant en
hausse de 2,7% en 2011, aprs le recul de 1,6% observ en 2009.
Le systme bancaire et financier national est rest solide et rsilient malgr une conjoncture plus
difficile. Le ratio moyen de solvabilit des banques sur base consolide sest en effet maintenu
12,4% fin dcembre 2011, contre 12,7% en 2010. Le taux des crances en souffrance sest
stabilis 4,7%, recouvrant nanmoins une dgradation de la qualit du crdit bnficiant
certains secteurs, notamment la promotion immobilire, le tourisme et le transport maritime.
Bank Al-Maghrib a en consquence demand aux banques de rehausser les provisions pour la
couverture de ces risques sectoriels.
Les finances publiques ont en effet connu en 2011 une rupture par rapport la tendance de
ces dernires annes, marques par des dficits modrs, voire des surplus en 2007 et 2008.
Ces performances antrieures, qui tenaient davantage une augmentation exceptionnelle des
recettes qu une rduction des dpenses, staient traduites par une baisse marque du ratio de
la dette du Trsor en pourcentage du PIB. Avec une progression en 2011 des dpenses globales
de 15,9%, sous leffet principalement du poids des charges de la compensation et du personnel
et des ressources ordinaires en hausse de 7%, lexcution de la loi de finances sest en effet solde
par un dficit budgtaire, hors recettes de privatisation, de 6,9% du PIB, aprs 4,7% du PIB en
2010 et au-del des prvisions du projet de loi de finances (4% du PIB). Compte tenu des recettes
de privatisation, le dficit budgtaire s'est tabli 6,2% du PIB. Laugmentation sans prcdent
des dpenses de compensation, plus de 6% du PIB et la progression de la masse salariale, qui a
atteint 11% du PIB, en dpit de lengagement du Gouvernement depuis de nombreuses annes
de la ramener 10%, se sont traduites par une pargne publique et un solde primaire ngatifs,
respectivement de lordre de 1% et 4,7% du PIB. Ces niveaux sont significativement en de de
ceux requis pour assurer la soutenabilit budgtaire moyen terme, un moment o le ratio de
la dette du Trsor est pass de 50,3% du PIB en 2010 53,7% en 2011.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au plan de la soutenabilit budgtaire moyen terme, une rduction des dpenses courantes
en pourcentage du PIB est en effet invitable, dans la mesure o le ratio des recettes par rapport
au PIB ne pourra pas tre significativement relev sans prjudice pour lactivit conomique. Les
augmentations salariales catgorielles de ces dernires annes, ainsi que lalourdissement sans
prcdent des charges de compensation, sont en grande partie lorigine de la dtrioration de
lpargne publique, qui rduit lespace budgtaire pour linvestissement de l'Etat. A plus long terme,
si la rforme de la fonction publique constitue le chantier structurant pour amliorer lefficacit
de ladministration et rduire le poids de la masse salariale, la priorit court terme passe par la
matrise des effectifs et la modration salariale. Pour leur part, les dpenses de subvention, qui font
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
peser dnormes incertitudes sur le budget, devraient faire lobjet dun plafonnement ds 2012,
en cohrence avec lobjectif de maintien de la soutenabilit budgtaire moyen terme. La rforme
en profondeur et graduelle de ce dispositif qui devient inluctable, devra viser ncessairement
lamlioration de son impact en matire de rduction de la pauvret et des ingalits. Par ailleurs,
dimportants efforts sont aussi ncessaires pour rationaliser linvestissement du secteur public
et pour en dvelopper lefficience. En effet, les donnes disponibles, en comparaison avec les
performances de plusieurs pays mergents et en dveloppement, montrent que linvestissement,
notamment du secteur public, qui a t trs dynamique au cours de ces dernires annes nest
pas suffisamment productif.
Il sagit aussi de mettre rapidement en uvre les mesures qui pourraient contribuer attnuer
le dficit structurel et croissant de la balance commerciale, dont limpact sur la viabilit externe
a t, jusqu ce jour, largement amorti par les performances des recettes au titre des transferts
des Marocains rsidant ltranger et du tourisme. Comme le montrent notamment la perte
tendancielle de nos parts de march lexportation, ainsi que lvolution des cots unitaires
du travail, les rformes devraient tout dabord tre concentres sur lensemble des facteurs de
comptitivit, notamment le savoir, linnovation et la crativit. Une autre limite lexpansion
des exportations est la prdominance de lUnion Europenne comme principal march et la forte
concentration de loffre exportable sur un nombre limit de produits faible valeur ajoute. En
outre, la part des importations dans la consommation nationale aura tendance se renforcer
davantage dans le cadre des nombreux accords commerciaux signs. Il sagit donc, au-del des
facteurs conjoncturels, doptimiser les bnfices que peut tirer notre conomie dune intgration
accrue dans son environnement, en acclrant le chantier relatif aux mtiers mondiaux du Maroc et
en faisant merger de nouveaux secteurs haute intensit technologique et forte valeur ajoute,
tout en diversifiant les marchs dexportation, travers la mise en uvre dune stratgie favorisant
les flux vers les pays mergents et en dveloppement les plus dynamiques, notamment africains.
Pour tirer davantage profit de cette ouverture extrieure, lvolution vers un rgime de change plus
flexible parat souhaitable. Cette option appellera ladaptation du cadre de politique montaire
qui pourrait voluer vers un rgime de ciblage dinflation si les prrequis, dont notamment
le maintien de la soutenabilit budgtaire moyen terme et un systme financier solvable et
rsilient, sont assurs. Le succs de cette volution du rgime de change est conditionn par une
bonne prparation de tous les acteurs concerns qui doivent bien en mesurer les enjeux et en
matriser les aspects oprationnels. En complment, de nouvelles tapes dans lassouplissement
de la rglementation des changes sont franchir, le Maroc accusant par ailleurs un retard notable
en matire douverture du compte capital par rapport ses principaux concurrents.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Pour russir dans ce contexte mondialis, les rigidits structurelles prennent une ampleur
particulire. Les progrs pour les surmonter ne sont cependant pas suffisamment rapides dans
plusieurs domaines transverses fondamentaux. On peut ce titre citer le cot et laccs aux
facteurs de production, les lacunes du systme judiciaire, les rformes du march du travail, les
procdures administratives, ou encore le degr encore insuffisant de la concurrence interne dans
plusieurs secteurs. Les difficults sont diffrents niveaux. Elles sont parfois lies aux modalits
de mise en uvre, comme dans le systme ducatif, dans certains cas au rythme de finalisation,
tel que pour le systme judiciaire, ou, dans dautres, labsence de consensus sur le contenu
donner la rforme, notamment celle de ladministration, du march du travail et du foncier.
Face aux enjeux lis au maintien de la stabilit du secteur financier, les actions des diffrentes
parties prenantes auront tre rapidement insres dans un cadre de coopration davantage
renforc, qui constitue un prrequis une surveillance efficace des risques systmiques. A cet
gard, les rformes du cadre rglementaire des autorits charges du contrle des assurances et
des marchs de capitaux mritent dtre rapidement concrtises pour leur confrer une pleine
autonomie. Dans la mme perspective, la rvision du statut de Bank Al-Maghrib et de la loi bancaire
devra aboutir la dfinition dune approche en matire de stabilit financire, qui tire tous les
enseignements de la riche exprience internationale de ces dernires annes en la matire.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au plan social, des efforts consquents ont t consentis afin de mettre en place une rpartition
sociale et gographique plus quitable des richesses et des services rendus aux citoyens. Ainsi,
au rythme des avances ralises, le Maroc serait globalement en mesure de raliser les objectifs
du millnaire pour le dveloppement lhorizon 2015. Les progrs enregistrs en matire de
dveloppement humain, dont lInitiative Nationale du Dveloppement Humain constitue la trame
de fond, ont certes permis dasseoir les bases dun dveloppement durable et plus quitable,
mais tardent se traduire de manire significative sur le rang du Maroc dans les classements
internationaux. Il importerait ce titre de donner une impulsion dcisive au chantier de la
rgionalisation avance, avec des objectifs de rattrapage impliquant les rformes institutionnelles,
ainsi que les moyens humains, financiers et organisationnels mettre en uvre.
De telles orientations constitueraient notre sens les voies qui pourraient valablement prparer
notre pays aux mutations en profondeur que connat lenvironnement international et aux dfis
conomiques, sociaux et financiers prsents et venir auxquels il doit faire face. La tche
accomplir est certes complexe et le calendrier contraignant, mais les volutions acquises aux plans
politique et institutionnel, positionnent aujourdhui le Maroc favorablement pour converger plus
rapidement vers les performances du groupe des pays mergents les plus dynamiques. Mener
bien cette transition exige cependant limplication et la responsabilisation de toutes les parties
prenantes, Gouvernement, Parlement, partis politiques, syndicats et secteur priv qui, au-del des
logiques catgorielles, devraient se mobiliser autour de cet objectif commun.
Abdellatif JOUAHRI
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PARTIE 1
SITUATION ECONOMIQUE,
MONETAIRE ET FINANCIERE
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le contexte international a t marqu durant lanne 2011 par une forte volatilit et par la
monte des incertitudes, suite notamment la dtrioration de la soutenabilit de la dette
publique dans plusieurs pays et laccentuation des tensions sur les marchs financiers. Ainsi, aprs
stre inscrite au premier trimestre dans la poursuite de la reprise entame en 2009, la croissance
mondiale a marqu un ralentissement partir du deuxime trimestre, en liaison tout dabord avec
le renchrissement des matires premires et les effets du sisme au Japon. La dgradation de
lactivit a t ensuite plus prononce, suite la rsurgence des tensions sur les marchs financiers
dcoulant de lamplification de la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Dans ce contexte,
le resserrement des marges budgtaires et leffort requis en matire dassainissement des finances
publiques ont davantage pes sur lactivit conomique dans les pays avancs et, par consquent,
sur la demande adresse aux pays mergents.
Au niveau du commerce mondial, le repli qui a prvalu partir du deuxime trimestre sest traduit
par un tassement des changes commerciaux et des flux de capitaux internationaux. Par ailleurs,
les dsquilibres globaux des comptes courants de la balance des paiements se sont de nouveau
amplifis, et ont contribu llargissement des excdents dans les pays exportateurs de produits
nergtiques.
La hausse des prix la consommation sest poursuivie dans le monde au cours de lanne 2011.
En effet, les prix des matires premires sont demeurs levs, particulirement en raison de la
vigueur de la demande manant des pays mergents. De plus, les tensions gopolitiques et sociales
en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont contribu la progression des prix des produits
nergtiques au cours de la premire moiti de lanne. Par la suite, les cours ont enregistr une
baisse sous leffet de la dgradation de lactivit dans les pays avancs, tout en restant des
niveaux levs sur lensemble de lanne.
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans ce contexte, les marchs obligataire, montaire, boursier et de change ont t caractriss par
dimportantes tensions et une forte volatilit, qui sexpliquent notamment par laccentuation de la
crise de la dette souveraine dans la zone euro et la dtrioration de la conjoncture conomique et
de ses perspectives. Leffet a t amplifi par la perte defficacit du dispositif de coordination du
G-20, en comparaison avec les annes prcdentes.
Par ailleurs, les politiques montaires sont restes globalement trs accommodantes tout au long
de lanne. De mme, les banques centrales ont maintenu les mesures non conventionnelles
destines favoriser la normalisation des conditions financires et apporter un soutien lactivit
conomique. En revanche, des signes de surchauffe dans plusieurs conomies mergentes ont
amen les banques centrales oprer un durcissement de leurs politiques montaires.
Laggravation de la crise de la dette souveraine et laccentuation des tensions sur les marchs
financiers ont largement dtermin lactivit des organismes internationaux en 2011, et plus
particulirement le FMI qui a rform sa structure de gouvernance, pour pouvoir apporter un plus
grand soutien aux pays en difficult, notamment la Grce et lUkraine.
Aprs la forte reprise entame en 2010, la croissance mondiale sest ralentie en 2011 pour revenir
de 5,3% 3,9%. Cette volution dcoule essentiellement de laffaiblissement observ au niveau
des pays avancs, dont la croissance est passe de 3,2% 1,6%. Les conomies mergentes et
en dveloppement, dont le rythme dvolution est rest assez soutenu, ont galement connu un
ralentissement du PIB de 7,5% 6,2%.
La dclration dans les pays avancs a particulirement concern les Etats-Unis, le Japon et le
Royaume-Uni. Dans la zone euro, la croissance sest tablie 1,4% en 2011, aprs avoir atteint
1,9% en 2010. Au niveau des pays mergents et en dveloppement, le recul a t plus marqu
en Amrique latine, en particulier au Brsil.
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au niveau des pays avancs, les Etats-Unis ont enregistr un ralentissement notable de la croissance
qui est revenue de 3% en 2010 1,7% en 2011 et ce, dans un contexte de dsendettement
progressif des mnages, de difficults sur le march immobilier et de persistance de niveaux levs
du chmage. La contreperformance de la croissance est lie la moindre vigueur de la demande
intrieure, principalement sa composante publique, et ce, en dpit de la lgre amlioration de
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
la consommation des mnages. Les investissements tant demeurs soutenus avec une hausse
de 3,7% de la formation brute du capital fixe et la demande extrieure, bien qu une ampleur
limite, a positivement contribu la croissance, aprs un impact ngatif en 2010. Tout en restant
lev, le taux de chmage a marqu un recul, revenant de 9,6% en 2010 9% en 2011. Au
niveau des finances publiques, le dficit budgtaire sest pour sa part attnu, stablissant
9,6% du PIB contre 10,5% un an auparavant, tandis que la dette publique sest inscrite en hausse,
passant de 98,5% du PIB en 2010 102,9% en 2011.
Dans la zone euro, la croissance a ralenti 1,4% en 2011 au lieu de 1,9% en 2010, notamment
du fait de limpact ngatif de la dtrioration de la soutenabilit budgtaire et des niveaux levs
de chmage. La demande a t marque principalement par laffaiblissement de la consommation
publique et prive. Pour sa part, linvestissement a enregistr une amlioration sensible, avec
une hausse de la formation brute du capital fixe de 1,4% aprs une baisse de 0,5% lanne
prcdente, alors que le rythme de reconstitution des stocks est rest faible 0,1%. Sur le march
du travail, le taux de chmage est demeur inchang 10,1%. Dans un contexte de poursuite
de lassainissement des finances publiques des pays touchs par la crise de la dette souveraine,
le dficit budgtaire de la zone sest rduit, passant de 6,2% 4,1% du PIB, alors que la dette
publique sest leve 88,1% du PIB contre 85,7% en 2010.
Par pays, la croissance est revenue en Allemagne de 3,6% 3,1% en 2011, traduisant une lgre
dclration de la demande intrieure et le moindre dynamisme des exportations. Ces dernires
ont t vraisemblablement affectes par lorientation la baisse de la demande mondiale et
lapprciation de leuro. Quant au taux de chmage, il a accus de nouveau un net recul, revenant
de 7,1% 5,8% dune anne lautre. Au niveau des finances publiques, le dficit budgtaire
a lgrement baiss passant de 1% 0,8% du PIB, alors que la dette publique est passe dune
anne lautre de 81,5% 78,9% du PIB.
En Italie, la croissance a ralenti de 1,8% 0,4%, en liaison avec les tensions sur le march de la
dette souveraine. Cette volution reflte essentiellement le recul de la consommation des mnages
et de linvestissement. Le taux de chmage est rest quant lui stable 8,4%. Les mesures
dassainissement des finances publiques engages par les autorits ont contribu lattnuation
du dficit budgtaire, qui est revenu 3,9% du PIB contre 4,5% un an auparavant, alors que la
dette publique a augment, pour atteindre 120,1% du PIB, au lieu de 118,7% en 2010.
La France a enregistr, quant elle, une hausse de 1,7% de son PIB, aprs 1,4% en 2010, refltant
principalement la progression de linvestissement. De mme, le taux de chmage a marqu une
lgre baisse 9,6% au lieu de 9,8% une anne auparavant. Au niveau des finances publiques,
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
le dficit budgtaire sest attnu 5,3% du PIB au lieu de 7,1% en 2010, alors que la dette
publique a de nouveau augment pour atteindre 86,3% du PIB contre 82,4% lanne prcdente.
Dans une situation caractrise par des tensions sur le march obligataire, lEspagne na enregistr
quune lgre progression de la croissance, soit 0,7%, aprs une contraction de 0,1% lanne
prcdente, traduisant laffaiblissement de linvestissement et de la consommation publique. Sur
le march de lemploi, le taux de chmage continue de marquer des niveaux record, soit 21,6%
au lieu de 20,1% en 2010. Les efforts dassainissement des finances publiques ont contribu
lattnuation du dficit budgtaire, qui est pass de 9,2% du PIB en 2010 6,1% en 2011, tandis
que la dette publique a poursuivi son ascension pour se situer 69,6% fin 2011 contre 63,4%
fin 2010.
Sources : FMI
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.1.3 : Evolution du taux de chmage aux Etats-Unis, dans la zone euro et les pays partenaires
Source : FMI
Aprs un rebond de 4,4% en 2010, le PIB au Japon a accus une contraction de 0,7%, imputable
en partie la forte perturbation des chanes de production, tout particulirement dans les industries
automobile et lectronique, engendre par la catastrophe naturelle ayant touch le pays le 11
mars. Paralllement, la demande globale a enregistr un recul en dpit du net accroissement de
linvestissement soutenu par les premiers efforts de reconstruction. Sur le march de lemploi,
le taux de chmage a baiss dune anne lautre de 5,1% 4,5%. Au niveau des finances
publiques, le dficit budgtaire sest aggrav passant de 9,4% du PIB 10,1%, et la dette publique
a fortement progress atteignant un nouveau record 229,8% du PIB contre 215,3% une anne
auparavant.
Dans les pays dAmrique latine et des Carabes, la croissance sest tablie 4,5% en 2011 au lieu
de 6,2% un an auparavant, en relation avec le recul de la demande extrieure. Cette volution
traduit le ralentissement marqu du PIB au Brsil, qui na progress que de 2,7% en 2011 contre
7,5% en 2010. Enfin, la croissance au Chili a ralenti de 6,1% 5,9%, et de 9,2% 8,9% en
Argentine.
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Source : FMI
Sagissant des pays mergents dEurope centrale et Orientale, leur PIB sest accru de 5,3% en
2011 contre 4,5% en 2010, en relation avec lamlioration de linvestissement et la vigueur de la
consommation intrieure. En Russie, la croissance est reste inchange 4,3%, et a t soutenue
par le dynamisme des exportations suite la hausse des prix des matires premires nergtiques.
Dans un contexte marqu par de fortes tensions politiques, la croissance dans les pays du Moyen
Orient et de lAfrique du Nord, est revenue dune anne lautre, de 4,9% 3,5%. En Tunisie, le
PIB sest contract de 0,8% en 2011, et a ralenti en Algrie 2,5% aprs 3,3%. Enfin, au Maroc,
la croissance est passe de 3,6% en 2010 5% en 2011.
Aprs une forte expansion de 12,9% en volume en 2010, le commerce mondial na augment
que de 5,8% en 2011. Ce ralentissement est li aux perturbations des changes commerciaux
internationaux et la contraction de lactivit conomique dans les pays avancs.
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La zone euro est entre en 2011 dans une nouvelle phase de la crise de la dette publique, avec lapparition
de nouveaux pays risque, en particulier le Portugal, lItalie, lEspagne et mme la France. Les carts des
rendements obligataires par rapport au Bund allemand1 se sont nouveau creuss, et la contagion sest accrue
au sein de la zone euro. En outre, la crise sest amplifie en Grce, et malgr un premier plan de soutien mis
en place en 2010, la situation budgtaire a continu de saggraver en 2011 dans un contexte de rcession. La
Grce sest vu dans lobligation dadopter un deuxime plan daustrit, en contrepartie dune aide financire
supplmentaire de la zone euro et du FMI. La crise de la dette publique sest intensifie au vu du faible rythme
de croissance enregistr par les pays de la zone euro, qui ne permet pas de dgager les recettes suffisantes
pour le remboursement de leurs dettes, crant ainsi un cercle vicieux entre les trois sphres, relle, financire
et budgtaire.
Face lintensification de la crise de la dette souveraine au niveau europen, et en particulier dans les pays
priphriques, le Conseil des Gouverneurs de lEuro-systme a procd au renforcement des mcanismes
dj tablis au paroxysme de la crise en 2008. Ainsi, le Conseil a renforc en octobre 2011 le Fonds Europen
de Stabilit Financire (FESF) dj instaur en juin 2010 en vue dassister financirement les Etats membres
en difficult. En effet, le FESF a t dot dune capacit de financement de 440 milliards deuros, avec la
possibilit de rachat de dettes publiques des Etats en difficult de financement. Ce Fonds pourra galement
accorder aux Etats des lignes de crdit prventives, limage de ce que propose le FMI, ou prter des liquidits
des pays afin de recapitaliser leurs banques.
Il a t en outre convenu daccrotre la flexibilit du Mcanisme Europen de Stabilit (MES), qui ne sera
effective qu partir de juillet 2012. Ce mcanisme pourra ainsi tre activ pour octroyer des crdits des pays
ayant de graves difficults de financement, pour recapitaliser des tablissements financiers et pour intervenir
sur les marchs obligataires secondaires.
Au niveau des banques centrales, et afin de limiter leffet de contagion aux pays priphriques de la zone
euro, la BCE a ainsi dcid de permettre aux banques centrales nationales de racheter pour la premire fois
de la dette des pays de la zone euro, notamment celles italienne et espagnole. Elle a galement prolong
certaines de ces mesures dont celles reposant sur les allocations illimites de liquidits aux banques. En effet,
la BCE a, au cours du premier semestre, mis un terme lallocation de la liquidit sur les oprations de long
terme (LTRO) suprieures trois mois, tout en ractivant lallocation illimite sur les autres appels doffres pour
le financement long terme des banques. Enfin, elle a de nouveau procd ses oprations de swap avec la
Rserve fdrale pour assurer la liquidit en dollars.
Du fait de laggravation des difficults budgtaires dans de nombreuses conomies avances, les agences
de notation ont dgrad les notations de nombreuses conomies. La contagion de la crise sest tendue aux
Etats-Unis, avec une dgradation de la note de sa dette par lAgence Standard and Poors (perte du triple A
amricain). En rponse au problme de lendettement lev aux Etats-Unis, un accord sur laugmentation du
plafond de la dette fdrale a t approuv par le Congrs Amricain le 2 aot 2011, par la promulgation
dune nouvelle loi relevant le plafond de la dette 14.694 milliards de dollars, afin de retrouver un quilibre
budgtaire moyen terme.
1 Le Bund est l'obligation d'Etat allemand et sert parfois de rfrence pour le calcul des spreads des obligations de la zone euro.
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Au niveau europen, sur lensemble de lanne, les agences de notation ont dgrad la note souveraine
de la Grce de 7 9 crans, et celle du Portugal de 3 7 crans. De mme, lEspagne et lItalie ont subi des
abaissements allant dun 3 crans. Hormis les pays priphriques de la zone euro, le triple A de la dette
franaise a, partir du troisime trimestre de 2011, t mis sous surveillance par lagence Moodys estimant
qu'une hausse des taux des obligations franaises sur les marchs financiers et des perspectives de croissance
conomique dfavorables risquaient d'avoir des rpercussions ngatives sur la note de la dette de la France.
Les comptes courants de la balance des paiements de la plupart des pays avancs et mergents
ont t marqus par la persistance des dsquilibres des transactions courantes, refltant des
rythmes diffrencis de croissance entre les rgions, ainsi que le maintien un niveau lev des
prix des matires premires, notamment du ptrole. Cette volution traduit une stabilit du dficit
au niveau des pays avancs 0,2%, ainsi quune baisse de lexcdent de 3,2% 1,8% dans
les pays mergents dAsie, lexception de la rgion du Moyen Orient et de lAfrique du Nord
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dont lexcdent sest nettement amlior, passant de 7,8% 13,2% du PIB. Concernant les pays
dAmrique latine et dEurope centrale et de lEst, les dficits des comptes courants ont connu
un nouveau creusement respectivement 1,1% et 6,0% du PIB, au lieu de 1,1% et 4,7% un an
auparavant.
Aux Etats-Unis, le dficit du compte courant est demeur quasiment stable 3,1% du PIB dune
anne lautre. Ceci recouvre une hausse des revenus des investissements directs ltranger et
une nouvelle aggravation du dficit commercial. Dans la zone euro, le solde du compte courant
est rest lgrement excdentaire 0,3% du PIB, tandis quau Japon, il a diminu de 3,6%
2,0% du PIB, traduisant notamment leffet conjugu de lapprciation du yen et des chocs doffre
engendrs par le sisme du 11 mars.
Sagissant de la Chine, le surplus du compte courant est pass de 5,1% du PIB en 2010 2,8%
en 2011, imputable essentiellement au recul de lexcdent de la balance commerciale suite au
ralentissement des exportations. En Inde, le dficit du compte courant sest rduit, atteignant
2,8% du PIB au lieu de 3,3% un an auparavant. Au Brsil, les dficits des transactions courantes
ont diminu, stablissant 2,1% du PIB au lieu de 2,2% lanne prcdente. Enfin, lexcdent du
compte courant en Russie a de nouveau augment, soit 5,5% du PIB au lieu de 4,7%.
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Graphique 1.1.4 : Evolution des rserves internationales des banques centrales, Chine et MENA
Source : FMI
Au niveau de la politique montaire dans la zone euro, la BCE a augment son taux deux
reprises pour le porter en juillet 2011 1,5%. Cependant, avec la dclration plus marque de
la croissance partir du troisime trimestre, et lamplification de la crise des dettes souveraines, la
BCE a ramen son taux 1%, soit son niveau de la fin de lanne prcdente.
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En outre, la BCE a reconduit les mesures quantitatives visant amliorer les conditions de liquidit
au niveau des marchs montaires, ce qui sest traduit par des allocations de liquidits illimites aux
banques. Afin de faire face aux difficults de financement sur le march obligataire, la BCE a ractiv
son programme dachats dobligations dEtat, qui est pass de 72 187 milliards deuros, dune fin
danne lautre. Il a essentiellement port sur les titres publics grecs, irlandais et portugais, largi
en aot par lachat dobligations publiques italiennes et espagnoles. De manire globale, la base
montaire1 sest tablie 13,6 milliards deuros en 2011 contre 13,9 milliards fin 2010.
Aux Etats-Unis, en dpit dune inflation en hausse lie laugmentation des cours des matires
premires, la Rserve Fdrale a laiss son taux directeur inchang dans une fourchette comprise
entre 0 et 0,25%. De plus, en vue de soutenir lactivit conomique, la Fed a largi ses mesures
dassouplissement quantitatif2 au-del de celles dj prvues en novembre 2010 qui consistaient
racheter des bons du Trsor pour un montant de 600 milliards de dollars. Ainsi, le montant
des titres obligataires de long terme du gouvernement fdral dtenus par la Fed a atteint 2.600
milliards de dollars fin 2011, au lieu de 2.000 milliards en 2010. En outre, elle a allong la
structure de son bilan en augmentant la maturit moyenne de son portefeuille de titres fdraux,
dun montant de 400 milliards de dollars jusquen juin 2012, en vue de maintenir les taux longs
un faible niveau et soutenir davantage lactivit conomique. Au total, la base montaire a atteint
2.674,7 milliards de dollars en 2011 au lieu de 1.970 milliards fin 2010 et prs de 1.942 milliards
de dollars en 2009.
* Le taux dintrt rel (R) correspond au taux dintrt nominal (T) corrig du taux dinflation (I).
La formule utilise est celle de Fisher et scrit comme suit : R = [(1+T)/(1+I)-1] .
Source : BCE, FED et calculs BAM
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livres sterling fin dcembre. Ces mesures se sont traduites par une hausse de la base montaire
qui a atteint prs de 222 milliards de livres sterling en 2011 au lieu de 193,2 milliards en 2010.
La Banque du Japon a aussi maintenu son taux directeur inchang en 2011, dans une fourchette
de 0% 0,1% avec lobjectif affich de lutter contre la dflation1, faciliter les financements
de lconomie, ainsi que faire face lapprciation de sa monnaie tout en soutenant lactivit
conomique. Au plan des mesures dassouplissement quantitatif, la Banque du Japon a dcid
en mars, dlargir son programme dachats dactifs dun montant de 5.000 milliards de yens,
travers lachat des bons du Trsor, des obligations d'Etat ou d'entreprises et des titres de crances
diverses, portant ainsi le montant total 40.000 milliards de yens en 2011. En somme, la base
montaire est passe dune fin danne lautre de 21% 25% du PIB.
Au niveau des pays mergents, la politique montaire a t plus restrictive, la plupart des
banques centrales ayant procd un relvement de leurs taux directeurs, dont principalement
la Chine, lInde et le Brsil. Ainsi, la Peoples Bank of China a augment son taux directeur en
janvier et avril dun total de 75 points de base, le portant 6,56%, tout en relevant le taux des
rserves obligatoires de 45 points de base 21%. En Inde, la Banque Centrale a galement relev
son taux directeur dun total de 225 points de base en 2011, 8,5% au lieu de 6,25% fin
dcembre 2010. Enfin au Brsil, la Banque Centrale a augment son taux de 25 points de base sur
lensemble de lanne, le faisant passer 11%.
Source : Datastream
1 La dflation est un phnomne de baisse gnralise des prix, et survient gnralement lors de phases de surendettement et de forte diminution de la demande de
biens et services.
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A lexception de lAllemagne, les marchs obligataires de la zone euro ont connu de fortes tensions.
La majorit des taux de rendements souverains ont augment, la diffrence de ceux des Etats-
Unis. Au niveau de la zone euro, les difficults sur les marchs de la dette se sont tendues
lEspagne, lItalie et ont touch la France. Cette contagion sexplique notamment par le retard
pris par les gouvernements europens dans la mise en place de programmes coordonns pour
renforcer la soutenabilit budgtaire moyen terme, notamment pour la Grce.
Ainsi, les taux de rendements obligataires 10 ans se sont levs pour la Grce 19% en 2011
contre 9,1% une anne auparavant. Pour lEspagne, lIrlande et lItalie les hausses ont t comprises
dans une fourchette de 44 68 points de base. Les taux de rendement des obligations souveraines
franaises ont galement connu une hausse en 2011, stablissant 3,3%, soit un accroissement
de 19 points de base par rapport lanne prcdente. En fin danne, la notation de la dette
franaise a t mise sous surveillance par deux agences de notation, qui se sont inquites du
niveau lev de la dette publique et de la dtrioration de la situation budgtaire. Par consquent,
les primes CDS1 souverains ont plus que tripl pour la Grce, presque doubl pour le Portugal et
marqu des hausses de 75% et 56%, respectivement pour lItalie et lEspagne.
Graphique 1.1.7 : Evolution des taux de rendement sur les obligations 10 ans ( gauche)
et des primes CDS sur dette souveraine 5 ans des pays avancs
Source : Datastream
En revanche, les rendements obligataires des autres pays avancs se sont inscrits la baisse en
2011. Ainsi, le taux de rendement du Bund allemand sest tabli 2,6% en recul de 14 points de
base. De mme, celui des bons du Trsor amricain 10 ans, sest affaibli de 44 points de base
par rapport lanne prcdente et ce, malgr la dgradation de la notation amricaine de triple
A AA+ avec perspective ngative, par Standard and Poors, en aot 2011, suite labsence
1 CDS: Credit Default Swaps sur dette souveraine correspondent des primes dassurance contre le risque de dfaut dune dette souveraine donne.
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Sur les principaux marchs interbancaires des pays avancs, les taux et spreads notamment de
la zone euro se sont inscrits dans une orientation haussire. Pour prserver le fonctionnement
des marchs interbancaires qui ont connu de substantielles difficults, la BCE a mis en place des
mesures exceptionnelles visant refinancer les banques. Ainsi, des oprations de refinancement
long terme qui ont t souscrites hauteur de 489 milliards deuros ont t actives, l'une en
octobre, pour une dure de douze mois, et l'autre en dcembre, d'une dure de 13 mois environ.
En outre, pour le besoin de refinancement des banques commerciales en dollars, il a t convenu
dune baisse des taux de 50 points de base sur les accords de swap entre les grandes banques
centrales, savoir la BCE, la Rserve Fdrale Amricaine, la Banque d'Angleterre, la Banque
Nationale Suisse et la Banque du Japon.
Dans ce contexte, lEuribor1 3 mois sest lev en moyenne 1,3% en 2011 contre 0,7%
une anne auparavant, tandis que le Libor2 3 mois a stagn 0,3%. Pour sa part, le spread
OIS-Libor3 a nettement augment aussi bien dans la zone euro quaux Etats-Unis o il a atteint
respectivement 43,4 points de base et 23 points en 2011, au lieu de 24,5 et 15,5 points de base
lanne prcdente. Ces spreads demeurent nettement au-dessus de leur niveau de 2007, o ils
se situaient 7 points de base aux Etats-Unis et 3 points de base dans la zone euro.
Graphique 1.1.8 : Evolution de lcart OIS-Libor et des taux Euribor et Libor 3 mois
Source : Datastream
1 LEuribor Euro Interbank Offered Rate est la rfrence du prix de l'argent emprunt pour des dures dune semaine et de 1 12 mois sur le march interbancaire
de la zone euro.
2 Le Libor le London Interbank Offered Rate est le taux dintrt de rfrence court terme du march anglais. Il est calcul en reprenant les taux pratiqus par
un chantillon de banques parmi les plus solvables du monde
3 Spread OIS-Libor: traduit un risque de taux et correspond lcart entre le taux interbancaire trois mois (LIBOR Eurodollar) et le taux indiciel des swaps au jour le
jour (OIS) de mme chance.
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Pour sa part, le crdit bancaire dans les principales conomies avances a enregistr des volutions
divergentes selon les pays. Aux Etats-Unis, la croissance du crdit sest affaiblie sur les quatre
premiers mois de 2011, pour atteindre son plus bas niveau de lanne -1% en avril 2011. Sur
le reste de lanne, la tendance sest inverse pour stablir en dcembre 2,3%, en rythme
mensuel. En revanche, dans la zone euro, le crdit a poursuivi son redressement graduel entam
en octobre 2009, marquant son plus haut rythme daugmentation en octobre 2011, soit 2,7%,
tout en terminant lanne sur des variations de 1,7% et 1% respectivement pour les mois de
novembre et dcembre. Globalement, dune anne lautre, le rythme moyen de progression
du crdit ressort en hausse, passant de -0,6% 2,4% aux Etats-Unis et de 0,7% 1,1% dans la
zone euro.
Graphique 1.1.9 : Evolutions annuelles du crdit aux Etats-Unis et dans la zone euro
Source : Datastream
Au niveau des marchs boursiers, lanne 2011 a t marque par des volutions diffrencies
entre les Etats-Unis et la zone euro. La performance amricaine sexplique notamment par
lvolution positive dun certain nombre dindicateurs conjoncturels, par les rsultats des
entreprises amricaines qui sont ressortis dans la majorit en hausse et des conditions financires
plus favorables. Ainsi, lindice Dow Jones Industrial sest accru en moyenne de 12,1% en 2011.
En revanche, les bourses europennes se sont vivement replies dans une conjoncture difficile,
lexception de celles de lAllemagne et du Royaume-Uni. En effet, hormis le FTSE 1001 et le
DAX302 qui ont marqu des hausses respectives de 3,9% et 6,3%, les autres bourses ont accus
des baisses allant de 4,3% pour le CAC40 31,9% pour lAthex (Grce).
1 Financial Times Stock Exchange est le principal indice du march boursier anglais, et repose sur un chantillon compos de 100 valeurs britanniques slectionnes
parmi les plus fortes capitalisations boursires et les plus importants volumes de transactions.
2 DAX30 est un indice de rfrence de la principale place financire allemande. Il est compos des 30 premires capitalisations allemandes.
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En termes de volatilit, les marchs boursiers aussi bien amricains queuropens ont connu une
lgre attnuation, comme en atteste lvolution des indices de volatilit VIX1 et VSTOXX2 qui se
sont tablis respectivement 17 points de base et 20 points en 2011, au lieu de 22 points et 26
points de base une anne auparavant. Ces volutions couvrent, toutefois, deux profils distincts,
avec un premier semestre o le niveau de volatilit ne dpassait pas en moyenne 18 points de base
pour le VIX et 22,4 points pour le VSTOXX, alors quau deuxime semestre ces mmes indices ont
atteint 30 et 37,4 points de base.
Graphique 1.1.10 : Evolution des indices boursiers mondiaux (en points de base)
* MSCI EAFE est un indice de capitalisation boursire conu pour mesurer le rendement des marchs boursiers des pays dvelopps, l'exclusion des Etats-
Unis et du Canada. L'indice MSCI EAFE regroupe les indices dune vingtaine de pays dvelopps: Australie, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France,
Allemagne, Grce, Hong Kong, Irlande, Italie, Japon, Pays-Bas, Nouvelle-Zlande, Norvge, Portugal, Singapour, Espagne, Sude, Suisse et Royaume-Uni.
Source : Datastream
1 VIX est lindicateur mesurant la volatilit du Chicago Board Options Exchange, et permet dapprhender la volatilit future de lindice S&P 500. Il est considr
comme tant une rfrence sur le sentiment des investisseurs et la volatilit du march
2 VSTOXX est lindicateur mesurant la volatilit de lEurostoxx 50.
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Pour leur part, les indices boursiers des conomies mergentes ont enregistr un fort repli de
leur rythme de croissance, le MSCI EM1 stant tabli en moyenne 5,1% au lieu de 32,6% en
2010, dans un contexte de ralentissement de lconomie mondiale et de transmission de ses effets
ces pays. Ceci a fait revenir lindice MSCI EM son niveau de 2007, traduisant une certaine
normalisation sur ces marchs.
Sur les marchs de change, leuro a volu selon deux tendances contradictoires et sest en
moyenne apprci de 3,8% par rapport au dollar, de 2% vis--vis du yen japonais et de 1,3%
contre la livre sterling. En effet, sur les sept premiers mois de 2011, la monnaie unique a enregistr
une apprciation de 6,6% vis--vis du dollar, atteignant 1,43 dollar en aot. Par la suite, elle sest
dprcie de 7,7%, stablissant ainsi 1,31 dollar, en dcembre. Cette dprciation est lie
la combinaison de plusieurs facteurs, dont la dgradation de la conjoncture conomique et ses
perspectives ainsi que la propagation de la crise de la dette des pays tels que lItalie et la France.
Graphique 1.1.11 : Evolution des taux de change des principales devises internationales (moyenne annuelle)
Graphique 1.1.12 : Evolution du taux de change du yuan chinois vis--vis de leuro et du dollar
(moyenne mensuelle)
Source : Datastream
1 Lindice boursier MSCI EM est un indice boursier composite mesurant la performance des marchs dactions des pays dEurope Centrale, du Moyen Orient et
dAfrique (Rpublique Tchque, Hongrie, Pologne, Russie, Turquie, Jordanie, Egypte, Maroc et Afrique du Sud).
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sagissant des monnaies asiatiques, le yen sest apprci de 4,8% vis--vis de leuro et de 10% par
rapport au dollar, profitant de son statut de valeur refuge et ce, malgr lintervention concerte
des banques centrales du G7 et de celle de la Banque centrale du Japon pour limiter lapprciation
du yen aprs la catastrophe naturelle du 11 mars. Pour sa part, le yuan chinois est rest quasiment
inchang par rapport leuro soit 9 yuans pour un euro, tandis quil sest apprci de 4,7% vis-
-vis du dollar.
En 2011, lvolution des prix des matires premires a t caractrise par deux priodes distinctes.
Les quatre premiers mois ont t marqus par la poursuite de la tendance haussire entame
en 2009. Cette volution sest inverse suite la dgradation des perspectives conomiques,
notamment celles de lconomie chinoise.
Globalement, les cours des produits nergtiques sont rests en 2011, un niveau lev, avec
un accroissement moyen de lordre de 30%. En particulier, le prix du ptrole a enregistr une
forte augmentation prs de 32% sur lensemble de lanne, en dpit de la dgradation de la
conjoncture conomique. Il a ainsi atteint, en fin danne, 104 dollars le baril, aprs un pic de 116
dollars en avril.
Pour leur part, les cours des produits hors nergie ont augment de 21,7% dune anne
lautre, aprs 22,4% enregistr en 2010. Au sein de cette catgorie, les produits agricoles ont
marqu une progression de 22,6%, en dpit dune lgre baisse observe au quatrime trimestre,
paralllement lamlioration de loffre. Le renchrissement a t plus marqu pour le bl et le
sucre, dont les prix ont respectivement augment de 33% et 22% au lieu de 12% et 17% en
2010. Pour leur part, les prix des mtaux de base se sont accrus denviron 15% contre 49% en
2010, sous leffet de lattnuation des pressions de la demande observe au cours du deuxime
semestre de lanne. Ainsi, les prix du cuivre, de laluminium et du nickel se sont inscrits en
accroissement de 17%, 10,5% et 5% respectivement, contre 46,3%, 30,5% et 48,8% un an
auparavant. Concernant les mtaux prcieux, la hausse a atteint 74,5% pour largent et 28% pour
lor, dans un contexte dimportantes incertitudes entourant le rendement des actifs alternatifs,
notamment ceux financiers.
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.1.13 : Evolutions annuelles des prix des matires premires nergtiques et hors nergie
En liaison avec le renchrissement des prix des produits alimentaires, les prix des phosphates et des
drivs ont enregistr une trs forte augmentation. En effet, le cours du phosphate brut a atteint
en moyenne 185 dollars la tonne en 2011, soit une variation annuelle de 50% contre 1,1% en
2010. Aprs des hausses significatives lanne prcdente du TSP1, de lUre et du DAP2, leurs prix
ont progress en 2011 de 41%, 46% et 24% respectivement.
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Larchitecture financire internationale a connu dimportantes mutations pour rpondre aux dfis
de la stabilit financire. Ainsi, la rforme du FMI a t poursuivie avec le renforcement de la
surveillance de linstitution, la reconfiguration de ses instruments de financement, la consolidation
de ses ressources financires et la mise niveau de sa structure de gouvernance.
Au cours de lanne 2011, le FMI a dploy dimportants efforts pour renforcer son cadre de
surveillance. En effet, tout en travaillant sur une meilleure intgration des instruments existants1,
le Fonds a largi ses domaines dtudes, notamment aux questions lies aux systmes bancaires
surdimensionns et la rduction du chmage, et a renforc son analyse des canaux de contagion
par la surveillance renforce des secteurs financiers des principales conomies dimportance
systmique (Etats-Unis, Japon, Zone euro, Royaume-Uni et Chine).
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Paralllement, le FMI a entrepris des mesures importantes pour renforcer les ressources dont il
dispose et rpondre aux besoins potentiels de financement de ses pays membres. En plus de la
rforme de la structure de gouvernance du Fonds approuve en dcembre 2010 visant, entre
autres, le doublement du total des quotes-parts des pays membres en le portant environ 476,8
milliards de Droits de tirage spciaux1, la rforme des quotes-parts de 2008, qui prvoyait une
augmentation ponctuelle des quotas de 54 pays membres pour un total de 20,8 milliards de DTS,
est entre en vigueur en 2011. En mme temps, les ressources dont peut disposer le FMI dans le
cadre des Accords Gnraux dEmprunt et Nouveaux Accords dEmprunt2 ont t substantiellement
renforces portant leur niveau de 34 milliards 367,5 milliards de DTS.
Pour sa part, le G-20, dont la prsidence a t assure par la France en 2011, a jou un rle
particulirement actif dans le renforcement de larchitecture financire internationale. Au cours
de cette anne, les pays membres du G-20 ont convenu dun plan pour la croissance et lemploi
destin remdier certaines fragilits court terme et renforcer les fondements de la
croissance moyen terme. Les pays dont la situation budgtaire est solide, notamment la Chine
et lAllemagne, se sont ainsi engags prendre des nouvelles mesures pour soutenir leur demande
intrieure afin de soutenir la croissance mondiale, sans toutefois en prciser la nature. Dautre
part, et en vue dviter les risques de contagion lis la crise grecque, il a t convenu que le FMI
procde la surveillance de la mise en uvre des politiques conomiques de lItalie de manire
frquente. Sagissant de la problmatique du chmage, le G-20 a mis en place une Task-Force
consacre prioritairement lemploi des jeunes.
Les autorits des pays membres du G-20 ont par ailleurs soulign limportance de poursuivre la
rforme du systme montaire international pour le rendre plus reprsentatif, plus stable et plus
rsilient. A ce titre, ils se sont engags renforcer les ressources du FMI pour permettre cette
institution de remplir son rle de rempart contre les risques systmiques. Sagissant de la volatilit
des flux de capitaux internationaux, le recours un contrle a t admis comme mesure de
stabilisation. Les pays du G-20 ont galement convenu de la rvision de la composition du panier
1 Les Droits de tirage spciaux (DTS) sont lunit de compte du FMI et quivalent 1,53 USD fin dcembre 2011
2 Parmi les 38 pays membres du FMI et institutions ayant conclu ces accords, figurent 18 pays et institutions dEurope, 9 dAsie, 5 dAmrique du Nord et dAmrique
Latine, 4 dAfrique et du Moyen Orient et 2 dOcanie.
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LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
du DTS au plus tard lhorizon 2015, pour mieux reflter le poids des monnaies dans le systme
commercial et financier international.
En ce qui concerne la rforme du secteur financier et lintgrit du march, les autorits du G-20 ont
arrt un ensemble de mesures afin quaucun tablissement ne puisse tre considr comme trop
important pour faire faillite. Ainsi, une premire liste de 29 tablissements financiers dimportance
systmique a t publie par le Conseil de Stabilit Financire (CSF) lissue du Sommet de Cannes
en novembre. Ces tablissements seront soumis une supervision renforce et, partir de 2016,
des ratios de fonds propres plus levs. Enfin, il a t pris note de lapplication dune taxe sur les
transactions financires par certains pays du G-20.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La croissance du PIB national est passe de 3,6% en 2010 5% en 2011, en dpit dune
conjoncture internationale qui sest graduellement dtriore au cours de lanne.
Cette volution sexplique par le redressement du secteur agricole, dont la valeur ajoute a
augment de 5,6% aprs une baisse de 1,9% en 2010, contribuant ainsi la croissance de 0,9
point de pourcentage aprs un impact ngatif de 0,3 point en 2010. Pour leur part, les activits
non agricoles ont enregistr une progression de 5,2% aprs 4,2% une anne auparavant, portant
leur contribution la croissance, en un an, de 3 points 3,7 points de pourcentage.
Cest ainsi que le secteur tertiaire, dont la valeur ajoute sest accrue de 6% au lieu de 3,3% en
2010, a particip hauteur de 2,9 points la performance globale au lieu de 1,6 point en 2010.
En revanche, cette contribution est revenue, en un an, de 1,4 point 0,9 point de pourcentage
pour le secteur secondaire, traduisant la baisse de son rythme de croissance de 6,5% 4%.
A prix courants, le PIB sest tabli 802,6 milliards de dirhams, en hausse de 5% au lieu de 4,3%
un an auparavant. La valeur ajoute agricole, estime 106,3 milliards de dirhams, a marqu
une augmentation de 7,4%, tandis que celle non agricole a progress de 12,5% prs de 662,4
milliards de dirhams. En consquence, le prix implicite1 du PIB a vu son rythme de progression
ralentir, revenant de 0,7% en 2010 0% en 2011.
Graphique 1.2.1 : Contribution absolue, en points de Graphique 1.2.2 : Evolution des secteurs prix constants
pourcentage, des secteurs conomiques la croissance
du PIB
* Taux de croissance
Sources : HCP et calculs BAM
1 Le prix implicite du PIB est le rapport entre le PIB nominal et le PIB rel. Il permet de mesurer lvolution du niveau moyen des prix de lensemble des biens et services
produits dans lconomie.
26
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La valeur ajoute du secteur primaire, qui reprsente 18% de la valeur ajoute nationale, a
augment de 5,1% aprs un recul de 2,3% en 2010. Cette volution reflte essentiellement
les bonnes performances au niveau des productions vgtales et, dans une moindre mesure, de
llevage, la production halieutique ayant pour sa part quasiment stagn.
Agriculture
La campagne agricole 2010-2011 a enregistr une production, qui constitue pour la troisime
anne conscutive, une performance suprieure la moyenne des dix dernires annes. Ce
rsultat sexplique essentiellement par les apports pluviomtriques propices aussi bien en termes
de volume qu'en termes de rpartition spatio-temporelle. Le cumul pluviomtrique moyen national
sest ainsi lev 493 mm, suprieur de 10% par rapport la moyenne quinquennale. Quant au
taux de remplissage des barrages usage agricole, il a atteint 80%.
Dans ces conditions, les productions vgtales ont t globalement orientes la hausse, lexception
des cultures marachres. Ainsi, la production cralire sest leve 85,5 millions de quintaux, en
progression de 10,7% par rapport la campagne prcdente et de 22,3% par rapport la moyenne
des cinq dernires annes. Outre lextension des superficies emblaves de 6,1% 5,3 millions
dhectares, cette volution a t favorise par lamlioration des rendements de 4,1%. Par produit,
les rcoltes de bl tendre et de bl dur, values respectivement 41,7 millions et 18,5 millions de
quintaux, se sont accrues de 28,6% et de 13,2%, alors que celles dorge et de mas, estimes 23,2
millions et 2,1 millions de quintaux, ont enregistr des baisses de 9,7% et de 24,4%.
27
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Pour sa part, la production de lgumineuses a progress de 16,9% pour stablir 3,2 millions de
quintaux, tandis que celles des agrumes et des cultures sucrires ont augment respectivement de
5,4% et 15%. En revanche, la production des cultures marachres sest contracte de 13,1% et
la rcolte des olives de 5,7%.
En 2011, lactivit de llevage a t favorablement oriente, en lien avec lamlioration de ltat vgtal
de parcours et de la situation sanitaire du cheptel. En effet, leffectif du cheptel a augment de 6,8%
pour stablir 26,9 millions de ttes, constitu de 69% dovins, 20% de caprins et 11% de bovins.
28
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique E1.2. 2.1 : Pluviomtrie annuelle au cours de Graphique E1.2.2.2 : Indice de lcart la normale
la campagne agricole (mm)
Afin de caractriser les types de scheresses climatiques sur la priode tudie, lindice standardis des
prcipitations1 (SPI : Standardised precipitation Index) a t utilis. Il est dfini comme suit :
SPI = (pi pm)/
Pi : Prcipitation de lanne i
Pm : Prcipitation moyenne
: cart type
Les rsultats obtenus sur les 21 annes montrent que les annes sches sont au nombre 9, dont 5 sont
qualifies de svres et 4 de modres. Les annes climatiques normales sont au nombre de 4 et celles
humides au nombre de 8, dont 5 annes qualifies de modrment humides et 3 annes de svrement
humides.
Graphique E1.2. 2.3 : Classification de la svrit de la scheresse selon lindice standardis de prcipitation
1 Cet indice a t dvelopp pour caractriser les dficits de prcipitation pour une priode donne.
29
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Pche
En 2011, la production halieutique a baiss de 15,8% aprs 5,2% en 2010, refltant un recul
aussi bien des prises de la flotte ctire que de celles de la flotte hauturire.
Graphique 1.2. 5 : Evolution des dbarquements Graphique 1.2.6 : Evolution des dbarquements
de pche cotire et artisanale du secteur de la pche (en milliers de tonnes)
La valeur ajoute du secteur secondaire, dont la part dans lactivit nationale sest leve 26%, a
enregistr une hausse de 4% contre 6,5% en 2010. Cette dclration sexplique principalement
par le ralentissement des activits industrielles, extractives et nergtiques, lactivit dans le secteur
du btiment et travaux publics stant en revanche acclre.
30
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Industrie de transformation
La valeur ajoute de lindustrie de transformation a marqu une hausse de 2,3% en 2011 aprs 3%
un an auparavant, soit un rythme infrieur sa moyenne observe au cours des dix dernires annes.
Cette volution reflte un ralentissement de lactivit des industries chimiques et parachimiques,
du textile et du cuir, ainsi que des branches mcaniques, mtallurgiques et lectriques. La valeur
ajoute des industries agroalimentaires et celle des autres branches manufacturires se sont par
contre renforces.
Graphique 1.2.8 : Contribution en points de Graphique 1.2.9 : Evolutions des secteurs industriels
pourcentage des branches dans la croissance de la
valeur ajoute de lindustrie de transformation
31
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lactivit dans les industries chimiques et parachimiques, dont la part dans la valeur ajoute de
lindustrie de transformation sest situe 10%, a marqu une progression de 1,2% en 2011 contre
5,2% un an auparavant. Sa participation la performance de lindustrie de transformation est ainsi
revenue de 0,5 0,1 point de pourcentage. De mme, la valeur ajoute des activits du textile, de
lhabillement et du cuir, sest limite 0,5% au lieu de 3,9% en 2010, ramenant sa contribution
au niveau du secteur de 0,8 point 0,1 point pourcentage en un an. Cette contribution na t
que de 0,2 point pour les branches mcaniques, mtallurgiques et lectriques, qui reprsentent
22% de la valeur ajoute du secteur, refltant la baisse de leur rythme de croissance de 6,3% en
2010 1,1% en 2011.
En revanche, les industries agroalimentaires, qui participent hauteur de 27% de la valeur ajoute
de lindustrie de transformation, ont connu un accroissement de 4% contre 1,4% en 2010 portant
ainsi leur participation de 0,4 point 1,1 point de pourcentage. Enfin, aprs la baisse de 0,1% en
2010, la valeur ajoute des autres branches manufacturires a progress de 3,6% en 2011 avec
une contribution de 0,7 point de pourcentage, soit un niveau comparable celui enregistr en
moyenne au cours des dix dernires annes.
32
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Mines
Lactivit minire, dont la performance est troitement lie aux marchs extrieurs, na cru que de
5,9% en 2011 au lieu de 38,6% un an auparavant, suite essentiellement au net ralentissement
de la production de phosphate.
En effet, la production de phosphate, qui constitue environ 95% de lactivit minire nationale,
sest leve 28 millions de tonnes, en augmentation de 5,3%, aprs la forte hausse de 45,5%
un an auparavant. Cette dclration notable dcoule du recul de 7,8% des exportations de
phosphate brut contre une hausse de prs de 80% en 2010. En outre, la composante de la
production utilise par les units locales de transformation na progress que de prs de 12%
au lieu de 31% un an auparavant, ce qui a ramen le taux de valorisation locale de ce minerai
66% contre 62% en 2010 et 51% en moyenne sur la priode 2000-2008. Pour sa part, la valeur
des exportations de phosphate brut sest leve 12,6 milliards de dirhams, en accroissement de
40%, conscutivement essentiellement la hausse des cours sur les marchs internationaux.
Graphique 1.2.11 : Variations de la production et des Graphique 1.2.12 : Structure dutilisation de phosphate brut
exportations de phosphate brut en volume
* Taux de croissance
Source : OCP
Energie
La croissance du secteur nergtique a t soutenue par le dynamisme de lactivit de la branche
lectricit et eau et la reprise de celle du raffinage qui ont augment respectivement de 6%
et de 28,9% au lieu de 7,1%, et un recul de 21,5% en 2010.
La production nergtique, estime 12,7 millions de TEP1, a marqu une hausse de 9%, au lieu
de 21,6% un an auparavant, refltant une dclration aussi bien de lactivit de raffinage que de
la production dlectricit. Paralllement, la consommation finale dnergie sest accrue de 4,3%,
1 Cette unit reprsente lnergie produite par la combustion dune tonne de ptrole de qualit moyenne et est utilise pour comparer les diffrentes nergies
(ptrole, charbon, gaz naturel, lectricit, etc.) entre elles.
33
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
pour atteindre 16,3 millions de Tonnes Equivalent Ptrole (TEP). Compte tenu de la baisse de la
production dlectricit hydraulique et du ralentissement de celle dorigine olienne, le taux de
dpendance nergtique1 du pays est pass de 93% 95,5%.
La production des industries de raffinage, estime 6,4 millions de tonnes, a enregistr une hausse
de 11% contre 35% un an auparavant. Cette dclration est attribuable un effet de base, li
lentre en production des capacits de production de la raffinerie de Mohammedia en 2010.
Paralllement, la consommation totale de produits ptroliers a progress de 8%, pour atteindre
10,7 millions de tonnes, refltant un accroissement de celles de gasoil, de butane et de fuel
respectivement de 6,1%, de 4,5% et de 19,5%. Les parts de ces produits dans la consommation
totale sont restes stables 45%, 17% et 26%.
1 Le taux de dpendance nergtique est le rapport entre la consommation en nergie primaire et la production nationale d'nergies primaires (charbon, ptrole, gaz
naturel, nuclaire, hydraulique, nergies renouvelables) pour une anne donne.
34
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La production nette locale dlectricit sest tablie 24,1 milliards de KiloWatt Heure (KWH), en
progression de 6,9% aprs 11% en 2010 face une moyenne de 2% sur la priode 2005-2009.
Cette volution recouvre une croissance de la production thermique et olienne respectivement de
15,8% et de 5,1%, et une diminution de celle hydraulique de 41,1%. En regard, la consommation
de llectricit sest leve 25,6 milliards de KWH, soit une performance de plus de 7,9% au
lieu de 6,1% en 2010. Les ventes haute et moyenne tension, destines aux secteurs productifs
et aux rgies de distribution, se sont accrues de 7,7% aprs 5,3% en 2010, tandis que celles de
llectricit basse tension usage essentiellement domestique, ont augment de 8,8% au lieu
de 8,1% un an auparavant. En consquence, les importations dlectricit se sont renforces
denviron 17%, ce qui a port leur part dans loffre disponible de 14,8% 16% en un an.
* Taux de croissance
Source : ONE
Les activits tertiaires, dont la part la valeur ajoute globale sest leve 56%, ont progress
de 6% en 2011 contre 3,3% un an auparavant. Cette volution sexplique essentiellement par le
dynamisme des activits de commerce et des tlcommunications qui ont plus que compens la
baisse de la valeur ajoute de la branche tourisme.
35
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Tourisme
Dans un environnement international marqu par la dgradation de lactivit chez nos principaux
pays partenaires et un contexte rgional qui a connu dimportants mouvements sociaux, la valeur
ajoute du secteur touristique a accus une baisse limite 2% en 2011 aprs une hausse de 8,1%
observe en 2010. Les arrives de touristes ont atteint 9,3 millions, soit 0,6% contre 11,4% un an
auparavant. Cependant, les nuites dans les tablissements classs se sont inscrites en repli de 6,4%
contre une progression de 11% en 2010, ramenant le taux doccupation moyen de 43% 40%.
Lanalyse de la structure des arrives montre que le nombre des touristes trangers na volu que
de 0,5% en 2011, contre 14,4% en 2010. Par nationalit, les touristes franais et espagnols, qui
reprsentent respectivement 36% et 14% du total, ont recul de 2,8% et de 4,6%. En revanche,
les effectifs des touristes belges, allemands et anglais se sont accrus de 16,8%, 6,9% et 4,2%.
De mme, le nombre des ressortissants en provenance des autres pays europens a augment
de 1,5% et ceux des pays arabes de 11,4%, tandis que les visiteurs dorigine amricaine se sont
inscrits en baisse de 4,5%. Pour leur part, les arrives des Marocains rsidant ltranger (MRE),
slevant plus de 4,4 millions, ont progress de 1% au lieu de 8,1% lanne prcdente.
De mme, au niveau des donnes relatives aux nuites recenses par les tablissements classs,
leur diminution recouvre un recul de 11% des non rsidents et une progression de 9% de celles des
rsidents. Ce repli, qui a concern la quasi-totalit des destinations, a t plus marqu au niveau
des principales destinations en loccurrence Marrakech et Agadir1, avec des replis respectifs de 9%
1 Ces deux destinations reprsentent elles seules 61% du total des nuites recenses par les tablissements classs.
36
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
et de 7%. Pour sa part, la capacit htelire a t renforce de prs de 11.000 lits 184.125 lits
en 2011. En consquence, le taux doccupation est pass de 43% 40% en 2011, refltant une
diminution de 4 points de pourcentage observe Marrakech et de 3 points Agadir o les taux
se sont tablis 38% et 39% respectivement.
Transport
La valeur ajoute des services de transport sest accrue de 5,9% au lieu de 7,2% un an auparavant,
en liaison essentiellement avec le net ralentissement du trafic arien et du transport maritime et
ferroviaire de marchandises.
En effet, le transport arien, avec 15,7 millions de passagers, sest inscrit en net ralentissement
de 14,9% 2% en un an. Pour sa part, le transport maritime de voyageurs, avec 3,6 millions de
passagers, a accus une baisse de 5,4% aprs une quasi stagnation en 2010. En revanche, le trafic
par voie ferroviaire, qui a concern 34 millions de voyageurs, sest accru de 9,7% au lieu de 4,7%
un an auparavant.
Communication
La valeur ajoute des services de communication a marqu une progression de 19% en 2011
aprs 4,4% en 2010. Cette acclration sexplique la fois par le dveloppement de loffre, la
vigueur de la demande, ainsi que par la baisse des tarifs. Au terme de lanne 2011, le parc de
la tlphonie mobile, avec 36,5 millions dabonns, a marqu un renforcement de 14,3%, aprs
26,4% en 2010, portant le taux de pntration de 101,5% 113,6%. De mme, le parc total
Internet a atteint 3,2 millions dabonns, en amlioration de 70% aprs 57% en 2010, la
faveur notamment de laccroissement du parc 3G. Le taux de pntration de ce service sest
ainsi lev 10%, en augmentation de quatre points de pourcentage en un an. En revanche, le
nombre dabonns de la tlphonie fixe a accus une baisse de prs de 5%, ramenant son taux
de pntration de 11,9% en 2010 11,1% en 2011.
37
LA PRODUCTION NATIONALE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.2.18 : Evolution du parc mobile et Graphique 1.2.19 : Evolution du parc fixe et mobile en milliers
de la valeur ajoute du secteur des postes et
tlcommunications (en %)
Source : ANRT
Lindice des prix des services des tlcommunications, mis en place par lAgence Nationale de
Rglementation des Tlcommunications (ANRT), permet de retracer lvolution des prix des
tlcommunications au niveau national. Il montre que les prix des tlcommunications ont globalement
diminu de 34% entre 2008 et 2011, soit une variation annuelle moyenne de -12,3%.
Entre 2008 et 2010, ce repli des prix tait lent, ne dpassant pas 6% en moyenne annuelle, tandis quen
2011, il a atteint 25%. Cette contraction significative des prix dcoule essentiellement de la baisse de
28% de lindice des prix du march mobile, celles de la tlphonie fixe et du march fixe des entreprises
se limitant environ 17,7% chacun.
Outre la rduction du tarif de la minute de communication et lalignement du tarif off-net sur le tarif
on-net , cette volution reflte galement la diminution des tarifs internationaux et la facturation la
seconde chez certains oprateurs pour le march mobile. Elle traduit aussi laugmentation des bonus
dans les recharges des forfaits bloqus au niveau du service de la tlphonie fixe.
Graphique E1.2.3.1 : Indice des prix des services des Graphique E1.2.3.2 : Indice march mobile
tlcommunications
Source : ANRT
38
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1 La productivit apparente du travail correspond au rapport entre la population active occupe en milieu urbain et le PIB non agricole. Il doit tre interprt avec
prudence, car il ne prend pas en compte lefficacit dutilisation de la main duvre.
2 La population active est dfinie comme lensemble des personnes ges de 15 ans et plus ayant un emploi ou sont au chmage.
3 Le taux dactivit est dfini comme le rapport entre la population active ge de 15 ans et plus, et la population totale ge de 15 ans et plus.
39
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En regard, la population active occupe1 sest accrue de 1% avec 2% en zone urbaine et une
stabilisation en milieu rural, qui reprsente 53% du total en moyenne durant les cinq dernires
annes. Le march du travail a connu une cration nette de 74.000 postes rmunrs et de
31.000 postes non rmunrs, soit un total de 105.000 postes, au lieu de 118.700 postes crs
en moyenne entre 2007 et 2009, avec une rpartition qui continue dtre avantageuse pour les
zones urbaines, avec 103.000 postes contre 69.000 postes en 2010. Pour sa part, lauto-emploi2 a
connu une progression de 1,1 point de pourcentage pour stablir 43,4%, aprs avoir augment
de 0,5 point de pourcentage 42,3% en 2010.
Source : HCP
Graphique 1.3.2 : Cration demplois rmunrs Graphique 1.3.3 : Contribution absolue, en points de
et non rmunrs entre 2010 et 2011 pourcentage, des secteurs la cration globale demplois
1 La population active occupe est dfinie comme lensemble des personnes ges de 15 ans et plus ayant un emploi.
2 Lauto-emploi dsigne les personnes travaillant pour leur propre compte.
40
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au plan sectoriel, les branches tertiaires ont reprsent le premier pourvoyeur demplois en 2011
avec une contribution de 1,1% contre 0,7% en moyenne annuelle sur la priode 2007-2010,
suivi par celle du btiment et travaux publics, qui sest limite 0,3% contre 0,6% en moyenne
entre 2007 et 2010. A lexception de ces deux secteurs, les autres branches ont accus des pertes
demploi pour un total de 40.000 postes, dont 22,5% au niveau du secteur de lagriculture,
fort et pche et 77,5% au niveau du secteur de lindustrie y compris lartisanat qui a enregistr
lui seul une perte de 31.000 postes, soit une contribution ngative de 0,3% la performance
globale.
Pour sa part, le taux demploi a poursuivi sa tendance baissire entame en 2004 pour se situer
44,8% en 2011 au lieu de 45,1% en 2010. Ce repli a concern essentiellement le milieu rural
ramenant ainsi le taux demploi 55,7% contre 56,2% en 2010, celui en milieu urbain ayant
quasiment stagn 37,5%.
Source : HCP
La population active au chmage, value plus dun million dindividus, a marqu une rgression
de prs de 1%, qui a concern aussi bien le milieu urbain que les zones rurales qui comptent
respectivement 817.000 et 211.000 chmeurs. Le taux de chmage national a diminu de 0,2
point de pourcentage, stablissant 8,9% en un an, poursuivant ainsi son mouvement baissier
quasi ininterrompu depuis 1999, avec un rythme qui a toutefois enregistr un lger ralentissement
partir de 2007. Cette volution est imputable exclusivement au recul du taux de chmage
en milieu urbain de 13,7% 13,4%. La baisse du taux de chmage recouvre cependant une
augmentation de celui des jeunes gs de 15 24 ans de 17,6% 17,9%, une stabilit au niveau
41
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
de la tranche dge 25-34 ans 12,9% et un recul dans les autres tranches dge. Par genre, le
taux de chmage des hommes sest repli de 0,5 point de pourcentage 8,4%, alors que celui
des femmes a augment de 0,6 point de pourcentage 10,2%.
Population totale 18.446 18.802 356 13.448 13.443 -5 31.894 32.245 351
Population ge de 15
13.745 14.065 319,3 9.330 9.393 62,6 23.076 23.458 381,9
ans et plus
Population active ge
5.993 6.090 97 5.449 5.448 -1 11.442 11.538 96
de 15 ans et plus
Population occupe 5.170 5.273 103 5.235 5.237 2 10.405 10.510 105
Taux dactivit 43,6 43,3 -0,3 58,4 58 -0,4 49,6 49,2 -0,4
Taux de chmage 13,7 13,4 -0,3 3,9 3,9 0 9,1 8,9 -0,2
Selon le sexe
Homme 12,1 11,3 -0,8 4,8 4,7 -0,1 8,9 8,4 -0,5
Selon lge
15 24 ans 31,3 32,2 0,9 8,4 8,7 0,3 17,6 17,9 0,3
45 ans et plus 3,2 2,7 -0,5 1 0,8 -0,2 2,1 1,8 -0,3
Selon le diplme
Ayant un diplme 18,1 18,3 0,2 11,4 11,2 -0,2 16,7 16,7 0
Source : HCP
(1) Pour les taux, il sagit dune variation en point de pourcentage
42
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sources : Agence Nationale de Promotion de lemploi et des Comptences et Ministre de lEmploi et de la Formation Professionnelle
Quant au programme TAEHIL, il consiste amliorer lemployabilit des jeunes sans emploi en leur
offrant des formations de perfectionnement adaptes aux besoins du march du travail. Il a concern
18.136 jeunes en 2011, soit seulement 68,5% de lobjectif annonc pour 2012
Paralllement, les pouvoirs publics ont mis en place en octobre 2011 deux nouveaux dispositifs
pour dynamiser lemploi notamment des jeunes diplms de lenseignement suprieur difficilement
insrables. Lobjectif est de crer 275.000 nouveaux postes demploi permanent sur la priode 2012-
2016, moyennant un soutien financier aux entreprises engages dans lesdits dispositifs de lordre de 2
milliards de dirhams.
Le premier dispositif, intitul Formation insertion amliore, vise le dveloppement des comptences
professionnelles des diplms de lenseignement suprieur ayant une dure de chmage de plus de six
mois, travers un stage de formation insertion de vingt-quatre mois. Il prvoit la cration de 250.000
postes demploi sur lhorizon, avec un budget prvisionnel de prs de 1,4 milliard de dirhams.
43
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.3.5 : Evolution de l'indice de la Graphique 1.3.6 : Variation des cots unitaires de
productivit apparente du travail la main-doeuvre du secteur manufacturier marocain
par rapport au groupement de pays, 2010-2011
Dans le cadre du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats, les salaires dans la
fonction publique, le SMIG et le SMAG ont t relevs en juillet 2011. Ainsi, le salaire horaire
minimum des ouvriers et employs de lindustrie, du commerce et des professions librales a t
revaloris de 10% 11,7 dirhams et le salaire journalier des ouvriers agricoles 60,63 dirhams.
De mme, lindice des salaires moyens du secteur priv, calcul sur la base des donnes de
la CNSS, a augment de 2,7% en termes nominaux et de 1,7% en termes rels en 2011, au
lieu de 3,4% et 2,5% respectivement en 2010. Pour sa part, le CUT, en hausse quasi-continue
entre 2001 et 2009, a de nouveau baiss de 0,3% en 2011 aprs 1,6% en 2010, demeurant
toutefois suprieur de 5,6% son niveau moyen atteint la dernire dcennie. En comparaison
internationale, la progression du CUT national a dpass celle des pays mergents et de la zone
euro, soit respectivement un cart de 2,1% et 0,3%. Il a, en revanche, volu lgrement moins
vite que celui des pays dvelopps.
44
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1 Les approches utilises cet effet sont : un modle quations simultanes, une boucle Prix-Salaires sur la base dun modle correction derreur et un modle
VAR-X.
45
LE MARCHE DE LEMPLOI BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Cette diffusion de la hausse du SMIG vers le salaire moyen devrait gnrer, son tour, un effet cumul
sur linflation allant de 0,5 point 1,23 point aprs quatre trimestres et de 0,8 1,33 point aprs huit
trimestres, cet impact se dissipant graduellement aprs un dlai moyen de huit trimestres. Elle devrait
galement contribuer la hausse du cot unitaire de travail, affectant par consquent la comptitivit
cot de lconomie nationale.
2. Comparaison internationale
Au niveau international, le salaire minimum mensuel prsente de grands carts par pays. Le plus lev
dans lchantillon est observ au Luxembourg avec 2444 dollars en 2011 et le plus faible en Bulgarie2
avec 170 dollars. Le Maroc, avec 300 dollars, se situe juste aprs la Lituanie et devance la Jordanie, la
Tunisie et lAlgrie.
Au niveau du continent africain, le Maroc a, selon le rapport de lorganisation mondiale du travail sur les
salaires en 2010-2011, le salaire minimum horaire le plus lev, suivi par lAfrique du Sud.
Source : FMI
Source : FMI
2 Lchantillon est constitu de vingt sept pays : Luxembourg, Irlande, Pays-Bas, Belgique, France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Grce, Espagne, Slovnie, Malte,
Portugal, Croatie, Turquie, Pologne, Rpublique tchque, Slovaquie, Lettonie, Hongrie, Estonie, Lituanie, Maroc, Jordanie, Algrie, Roumanie, Tunisie, Bulgarie.
46
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1.4 La demande
Graphique 1.4.1 : Contributions, en points de pourcentage, des agrgats de la demande la croissance du PIB
Source : HCP
(*) Donnes provisoires
1.4.1 La consommation
47
LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
contribution la variation du PIB sest leve ainsi 5 points de pourcentage, soit une augmentation
de 3,9 points de pourcentage en une anne.
Graphique 1.4.2 : volution de la consommation finale, Graphique 1.4.3 : volution de la consommation finale,
en termes nominaux en termes rels
Source : HCP
(*) Donnes provisoires
1.4.2 Linvestissement
La formation brute de capital fixe1 (FBCF), chiffre 246,4 milliards de dirhams en termes
nominaux, sest accrue de 5,1% en 2011 contre 3,6% un an auparavant. Compte tenu dune
variation des stocks2 value 42,2 milliards de dirhams, linvestissement a progress de 7,8% en
2011, aprs une hausse limite 2,5% en 2010 et une baisse de 0,6% en 2009, hissant ainsi le
taux dinvestissement, qui correspond au rapport entre linvestissement et le PIB, 36%, soit le
taux le plus lev depuis 1980 aprs le niveau exceptionnel observ en 2008 (Cf. encadr 1.4.1).
1 La formation brute de capital fixe correspond linvestissement, diminu de la variation des stocks.
2 La variation des stocks sest tablie pour la quatrime anne conscutive un niveau largement suprieur sa moyenne historique, soit 4,3% du PIB.
48
LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Apprhend par le rapport entre linvestissement et le PIB, le taux dinvestissement sest tabli au Maroc
27,8% en moyenne sur la priode 1980 et 2011, soit un niveau lev comparativement au taux moyen
observ au plan mondial qui est de lordre de 22,9%. Compar avec les pays avancs, cet cart est plus
important, tandis que son ampleur diminue lgard des conomies mergentes et en dveloppement,
en liaison notamment avec le taux lev observ en Chine, soit 48,4% sur la priode 2009-2011.
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LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lanalyse de lvolution dans le temps indique que le taux dinvestissement dans le monde est globalement
stable, recouvrant un certain ralentissement au niveau des conomies avances et une acclration dans
celles mergentes et en dveloppement. Par pays(2), les volutions demeurent marques par les spcificits
de chaque conomie. Toutefois, des mouvements similaires sont identifiables, le taux dinvestissement
ayant marqu une baisse tendancielle au cours des annes 80 et 90 dans la plupart des pays retenus dans
lchantillon. Au cours de la dcennie 2000, ce taux sest de nouveau inscrit en baisse dans certains pays,
tels que le Japon, lAngleterre, lAllemagne et la Belgique, alors quil a augment dans dautres pays, comme
les tats-Unis, la France, lEspagne, le Canada, la Chine, lAfrique du Sud, lInde, lAlgrie et le Maroc.
Au Maroc, le taux dinvestissement a connu dimportantes fluctuations, avec une volatilit de 4,0
comparativement la valeur de 2,3 observe dans les conomies mergentes et en dveloppement, de
1,5 dans les conomies avances et de 0,9 au niveau du monde. Outre les variations de linvestissement
dune anne lautre, cette volution est aussi imputable la volatilit du PIB qui a connu damples
fluctuations durant les dcennies 80 et 90, avant dafficher une stabilit relative au cours de cette
dernire dcennie.
(2) Les pays retenus dans lchantillon ont t choisis sur la base du critre de la reprsentativit et de limportance pour lconomie nationale.
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LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Source : HCP
(*) Donnes provisoires
Le revenu national brut disponible1 (RNBD), estim prs de 843,2 milliards de dirhams, a marqu
une hausse de 4,8% aprs 4,1% en 2010, refltant notamment celles de 5% du PIB nominal et
de 6,6% des transferts courants nets en provenance de lextrieur. Pour sa part, le flux ngatif
des revenus nets de la proprit en provenance de lextrieur sest alourdi dune anne lautre,
passant de 20,8 milliards 25 milliards de dirhams.
Source : HCP
(*) Donnes provisoires
1 Le revenu national brut disponible est la somme du PIB nominal, des revenus nets de la proprit en provenance de lextrieur et des transferts courants en
provenance de lextrieur.
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LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le taux dpargne, apprhend par le rapport entre lpargne et le PIB, se situe comme pour le taux
dinvestissement un niveau lev au Maroc, atteignant 25,9% en moyenne entre 1980 et 2011 contre
22,3%, 21% et 25,8% respectivement, au plan mondial, dans les conomies avances et dans les pays
mergents et en dveloppement.
Pour les conomies avances considres ici, le Japon affiche en moyenne, sur la priode 1980-2011,
le taux dpargne le plus lev (29,5%) avec toutefois une sensible dclration, tandis que le taux
le plus lev dans les pays mergents et en dveloppement a t enregistr en Chine (42,8%), suivi
respectivement par lAlgrie (35,2%), la Malaisie (32,9%) et le Maroc (25,9%).
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LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Globalement, au cours des trois dernires annes lvolution de lpargne a connu des fluctuations
marques. Les effets rcessifs de la crise mondiale ont donn lieu une baisse du taux dpargne dans
la majorit des pays en 2009, lexception de la Chine, de lInde, de la Jordanie et de lAfrique du Sud,
dont les taux ont augment pour atteindre 53,5%, 34,3%, 21,2% et 15,6%, respectivement. Ce taux
sest de nouveau redress partir de 2010, malgr de lgres baisses enregistres en 2011, dans certains
pays, en particulier le Maroc, lgypte, lAlgrie, la Turquie, le Chili, lItalie et la Belgique.
Concernant particulirement le cas du Maroc, les taux dpargne et dinvestissement se sont tablis
des niveaux levs au cours des trois dernires dcennies par rapport la moyenne mondiale et ce,
lexception de certains pays comme la Chine, lAlgrie et la Malaisie. Toutefois, un niveau faible du taux
dpargne a t enregistr entre 1980 et 1985 de lordre de 21,1% du PIB contre 28,6% du PIB pour
le taux dinvestissement. Ceci sest traduit par une augmentation du besoin de financement(2), qui a
atteint 7,3% du PIB sur cette priode et plus de 10% du PIB entre 1981 et 1982. Une situation similaire
est observe au cours des quatre dernires annes, le taux dpargne tant de 30,4% du PIB et le taux
dinvestissement de 36,2% du PIB, ce qui a amen le besoin de financement 5,8% du PIB. En 2011, ce
taux sest creus davantage pour slever 8% du PIB.
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LA DEMANDE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Laccroissement plus rapide de la consommation finale nationale que celui du RNBD sest traduit
par un repli de 4% de lpargne nationale, aprs une augmentation de 5,5% en 2010. Exprime
en pourcentage du RNBD, cette dernire sest tablie 26,6%, niveau infrieur la moyenne
de 29,4% enregistre entre 2007 et 2010. Lpargne nationale ne permettant pas, dans ces
conditions, de financer la totalit des dpenses dinvestissement, le besoin de financement a
atteint 8% du PIB, soit le niveau le plus lev depuis 1982 (Cf. encadr 1.4.2). Enfin lpargne
intrieure, qui exclut les transferts et revenus nets de la proprit en provenance de lextrieur, a
accus une baisse de 4,8% pour stablir 183,3 milliards de dirhams aprs un accroissement de
6,6% enregistr en 2010.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lanalyse des donnes disponibles montre que le besoin de financement de lconomie sest lev
en 2011 64,6 milliards de dirhams, contre 34,3 milliards en 2010, refltant essentiellement
laggravation du dficit de ladministration centrale. Le solde positif du compte capital et
oprations financires stant limit 45,4 milliards, les avoirs extrieurs nets se sont contracts
de 24 milliards aprs la quasi-stabilit observe en 2010.
Avec des revenus et transferts nets extrieurs maintenus aux environs de 40,6 milliards de dirhams,
le revenu national brut disponible sest chiffr 843,2 milliards, en hausse de 4,8% aprs 4,1% en
2010. Toutefois, au regard dune augmentation rapide de la consommation, lpargne nationale
sest replie de 4% aprs un accroissement de 5,5% en 2010. Au total, linvestissement ayant
progress de 7,8%, le besoin de financement sest largi de 30 milliards par rapport 2010, pour
atteindre 64,6 milliards.
Ladministration centrale
Le dficit de ladministration centrale sest lev 59,8 milliards de dirhams, contre 34,1 milliards
en 2010, du fait du rythme rapide de la hausse des dpenses ordinaires. Lanalyse de la structure
de financement indique un ralentissement des emprunts extrieurs, dont le flux net est revenu,
en une anne, de 18,6 milliards 9,6 milliards. Paralllement, les ressources intrieures se sont
renforces, avec notamment un flux net dmissions des bons du Trsor de 36,4 milliards et des
recettes de privatisation3 de lordre de 5,6 milliards. Le financement du besoin de ladministration
1 Llaboration du tableau se base, pour ce qui est des flux financiers, sur la mthodologie des statistiques montaires. (Cf. Note de Mthodologie dlaboration
des statistiques montaires publie sur le portail internet de Bank Al-Maghrib. Voir galement lencadr 1.5.1 du rapport annuel 2010 pour dautres aspects
mthodologiques).
2 Bank Al-Maghrib, Haut Commissariat au Plan, Ministre de lconomie et des Finances, Office des Changes, Caisse Marocaine des Retraites, Caisse Interprofessionnelle
Marocaine de Retraites, Caisse Nationale de Scurit Sociale et la Caisse de Dpt et de Gestion.
3 Les oprations de privatisation de 2011 ont concern principalement la cession de 20% du capital de la Banque Centrale Populaire aux Banques Populaires
Rgionales.
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LES FLUX ECONOMIQUES ET FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
centrale a t galement assur par une constitution darrirs de paiement hauteur de 9,9
milliards de dirhams.
Le secteur priv
Alors que les dpenses dinvestissement et de consommation du secteur priv ont augment un
rythme soutenu et en dpit de lvolution positive de son revenu disponible, la situation financire
de ce secteur a t dficitaire de 4,8 milliards de dirhams. Pour sa part, le financement extrieur a
augment de 35,8 milliards, refltant tant une hausse des emprunts nets de 17,5 milliards quun
flux net dinvestissements directs de 18,4 milliards. Au niveau intrieur, outre laccroissement de
13 milliards des missions obligataires, le secteur priv sest de nouveau financ principalement
auprs des institutions de dpts et ce, hauteur de 54 milliards. Les emplois ont t allous aux
actifs montaires, avec un flux net de 54,4 milliards ainsi quaux placements au titre de lpargne
institutionnelle1, en progression de 28,7 milliards.
Le secteur financier
Les crances nettes des institutions de dpts sur les secteurs rsidents ont augment de 24
milliards de dirhams, provenant en partie dune hausse de 20,7 milliards des placements en bons
du Trsor. Paralllement, le flux net des autres socits financires sest lev 2,8 milliards,
en liaison avec un accroissement de leurs placements auprs des institutions de dpts de 3,8
milliards, contre une baisse de 13,4 milliards une anne auparavant. Le financement extrieur
sest, quant lui, caractris par une contraction de 24 milliards des avoirs extrieurs nets, dont
20,9 milliards de ceux de Bank Al-Maghrib et 3 milliards des autres institutions de dpts.
Au plan intrieur, les dpts collects par ces institutions ont marqu une progression de 62,2
milliards de dirhams, soit un montant suprieur celui des crdits accords aux autres secteurs qui
sest tabli 53,4 milliards. Paralllement, leur dtention en titres a augment de 16,3 milliards,
recouvrant une expansion de 20,7 milliards des souscriptions en bons du Trsor 89,8 milliards,
ainsi quune rduction de 5,1 milliards de leur portefeuille obligataire. Aprs une hausse de 5,4
milliards en 2010, les dpts exclus de la masse montaire, constitus essentiellement des fonds
spciaux de garantie, ont quant eux, flchi de 3,9 milliards, dcoulant particulirement dun repli
de 2,6 milliards des emprunts contracts par les institutions de dpts et de 1,8 milliard de leurs
engagements envers ladministration centrale.
1 Estime par la somme des provisions techniques et rserves de prvoyance des assurances et des caisses de retraite.
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LES FLUX ECONOMIQUES ET FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Economie nationale
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LES FLUX ECONOMIQUES ET FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Aprs une contraction de 13,4 milliards de dirhams en 2010, les placements des autres socits
financires auprs des institutions de dpts ont enregistr un accroissement de 3,8 milliards en
2011, tandis que les crdits qui leur sont accords ont augment de 3,6 milliards.
Leurs emplois ont t galement affects aux bons du Trsor, pour un flux net de 17,3 milliards,
ainsi quaux titres privs, dont lencours sest accru de 17,4 milliards. Cette dernire volution
reflte leffet divergent dune progression de 18,1 milliards des obligations et dun recul de moins
dun milliard des titres de crances ngociables.
Le reste du monde
Le dficit vis--vis du reste du monde sest lev 64,6 milliards de dirhams, en aggravation
de prs de 30 milliards comparativement lanne prcdente. Lexamen de la structure de
financement montre, pour ladministration centrale, une dclration des emprunts nets, revenus
en une anne de 18,6 9,6 milliards, alors que le financement extrieur du secteur priv sest
lev 35,8 milliards, en hausse de 7,1 milliards par rapport 2010, dont 18,4 milliards au titre
des investissements directs trangers. Au total, ces volutions se sont traduites par un reflux de 24
milliards des avoirs extrieurs nets.
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1.6 Linflation
Dans un contexte marqu par une modration des pressions de la demande aussi bien extrieure
quintrieure, lvolution de linflation en 2011 est demeure en ligne avec lobjectif de stabilit des
prix de Bank Al-Maghrib. En effet, linflation, mesure par laccroissement annuel de lindice des
prix la consommation (IPC), continue denregistrer des niveaux historiquement bas, stablissant
0,9% en 2011, rythme inchang par rapport celui observ en 2010. Pour sa part, linflation
sous-jacente (IPCX), qui exclut les produits alimentaires volatils et les produits rglements, a
graduellement converg vers sa moyenne de long terme1 au cours de lanne, stablissant
1,8% en 2011 aprs 0,4% en 2010.
Cette volution de lIPCX reflte les effets divergents dune hausse de linflation des biens
changeables2 (IPCXE) qui y sont inclus et dun net ralentissement de celle des biens non
changeables3 (IPCXNE), lui-mme d en grande partie la baisse ponctuelle des tarifs de la
rubrique services de tlphonie et tlcopie en septembre 2011. Lcart absolu observ entre
linflation globale et linflation sous-jacente sexplique essentiellement par le recul des prix des
produits alimentaires volatils.
Paralllement, les prix des produits rglements ont de nouveau contribu contenir les tensions
inflationnistes, notamment celles provenant des fluctuations des cours mondiaux des produits de
base, leur rythme de progression, hors carburants et lubrifiants, nayant pas dpass 0,1%, aprs
0,4% une anne auparavant. Pour leur part, les prix des carburants et lubrifiants nont pas connu
de variations, en raison de la poursuite du gel du mcanisme dindexation qui isole le march
national des fluctuations des cours mondiaux.
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En 2011, lindice des prix la consommation a enregistr une hausse de 0,9%, soit un rythme
inchang par rapport 2010 et 2009, avec toutefois une contribution nettement contraste
de ses composantes. En effet, lvolution observe en 2011 recouvre une augmentation de
linflation sous-jacente accompagne dune baisse des prix des produits alimentaires volatils, la
premire depuis quatre annes, alors que la stagnation de linflation en 2010 avait reflt un
ralentissement de linflation sous-jacente et une acclration du rythme de hausse des prix des
produits alimentaires volatils. Pour leur part, les prix des produits rglements nont pas connu de
variation significative (Tableau 1.6.1).
Aprs avoir volu des rythmes relativement levs durant les trois dernires annes, soit 4,2%
en moyenne, les produits alimentaires volatils ont ainsi accus une diminution de 2% en 2011,
contribuant hauteur de 0,3 point de pourcentage au repli de linflation (Graphiques 1.6.3, 1.6.4
et Tableau 1.6.1). Par catgorie, la baisse des prix des produits volatils tient au flchissement des
prix des lgumes frais de 12,5% et des agrumes de 12,1%, lesquels avaient enregistr une hausse
respectivement de 14,4% et de 10,6% une anne auparavant. Ces volutions ont compens les
augmentations observes au niveau des prix des autres produits volatils, notamment les poissons,
les volailles et lapins de 10,2% et de 5,0% respectivement.
Graphique 1.6.1 : Evolution annuelle de linflation Graphique 1.6.2 : Evolution de linflation sous-jacente
et de linflation sous-jacente et de loutput gap
* Les chiffres sont bass sur lindice des prix la consommation (IPC)
Sources : HCP et calculs BAM
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.6.3 : Evolution de lIPC, des prix des produits Graphique 1.6.4 : Evolution de linflation et des prix
rglements et des prix des produits alimentaires exclus des produits alimentaires exclus de lIPCX
de lIPCX (Base100 en 2006) (en glissement annuel)
Pour sa part, lvolution des prix des produits rglements continue dexercer un effet modrateur
sur linflation globale. En effet, leur tarif a connu une lgre hausse de 0,1% aprs 0,3% en
2010 et 0,6% en 2009, refltant laugmentation des prix des services ambulatoires de 0,5%
et des prix du sucre de 0,6% (Graphiques 1.6.3, 1.6.4 et Tableau 1.6.1). La quasi-stagnation
des prix des produits rglements sexplique notamment par le maintien du prix des carburants
et lubrifiants au mme niveau observ une anne auparavant et de celui du gaz, inchang depuis 19961.
Tableau 1.6.1 : Principales composantes de lindice des prix la consommation (base 100 en 2006)
1 La dernire rvision significative du prix du gaz date de 1995, o celui-ci a connu un relvement de 10%.
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Cet encadr prsente certains indicateurs de moyenne et de dispersion pour analyser les variations annuelles
des 112 sections du panier de lindice des prix la consommation (IPC) prises en coupe transversale sur les
quatre dernires annes. Il sagit dune part, de fournir des statistiques de mesure de tendance centrale des
observations, linstar de la moyenne arithmtique et de la mdiane et, dautre part, de complter ces indicateurs
par dautres qui renseignent sur la dispersion ou la variabilit des donnes, en particulier lcart type, lasymtrie et
laplatissement. Lintrt dune telle analyse est de pouvoir rsumer linformation contenue dans les composantes
de lIPC de faon efficace, tout en dgageant certains faits qui sont difficilement observables sur la base de la
seule volution de lindice global.
Les rsultats des calculs confirment le caractre modr des variations annuelles des composantes de lIPC et de
leur dispersion. En effet, aprs stre tablie 2,4% en 2008 et 1,2% en 2009 et 2010, la moyenne arithmtique
des variations annuelles des prix des 112 composantes de lIPC ressort 1,5% en 2011. De mme, la statistique
de la mdiane, qui constitue une autre mesure de tendance centrale, est reste des niveaux relativement bas
0,7% en 2011, aprs 0,5% en 2010 et 1,1% en 2009 (Tableau E 1.6.1.1).
Lanalyse du degr de dispersion, mesur principalement par lcart-type, permet de constater une dispersion
lgrement plus leve en 2011 quen 2010 et en 2009, mais modre compare 2008. Il y a lieu de rappeler
quen 2008, les prix la consommation ont t exceptionnellement impacts par des pisodes de renchrissement
des produits alimentaires de base. Cette hausse des prix a t accompagne dune volatilit leve et dun fort
degr dasymtrie et dpaisseur. Ainsi, lasymtrie et laplatissement de la distribution sont revenus 0,2 et 7,0
en 2011, alors quils taient respectivement de lordre de 2,6 et de 11,7 en 2008, tmoignant dun recul de plus
en plus marqu des variations extrmes des prix des composantes de lIPC. Comparativement un chantillon de
pays partenaires, les fluctuations annuelles des prix des composantes du panier savrent moins extrmes dans le
cas du Maroc que dans le cas de lEspagne et de la France par exemple (Tableau E 1.6.1.1). Toutefois, cette faible
dispersion nest pas synonyme de faible volatilit de linflation au Maroc, en raison dune part, de la non prise en
considration des poids des composantes et, dautre part de leffet amortisseur du mcanisme de compensation
qui limite les variations extrmes des prix de certains produits, notamment nergtiques et alimentaires.
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sagissant de linflation sous-jacente qui exclut les produits alimentaires volatils et les produits
rglements, elle est passe de 0,4% 1,8%, dans un contexte caractris par une modration
des pressions de la demande, comme en tmoigne lvolution de loutput gap1 non agricole
(Graphique 1.6.2). Ce dernier, qui avait fait apparatre des valeurs ngatives en 2009 et 2010, a
affich en 2011 une valeur positive mais non significativement diffrente de zro.
Par ailleurs, lcart absolu observ entre linflation et linflation sous-jacente ressort 0,9 aprs 0,6
point, en liaison essentiellement avec le recul des prix des produits alimentaires volatils. Lanalyse
par composantes indique que la hausse de linflation sous-jacente a t principalement due la
progression de 3,2% des prix des produits alimentaires qui y sont inclus, notamment les produits
de base (Graphique 1.6.5), aprs une baisse de 0,6% lanne prcdente, soit une contribution de
1,3 point de pourcentage lIPCX. Dans une moindre mesure, laugmentation de linflation sous-
jacente est attribue la progression des prix des rubriques articles dhabillement et chaussures,
enseignement et logement, eau et gaz2 de 1,7%, 4,1% et 0,9% respectivement.
Graphique 1.6.5 : Contribution des principales rubriques linflation (en points de pourcentage)
* Les chiffres sont bass sur lindice des prix la consommation (IPC)
** Cette rubrique correspondait au transport priv avant 2008
Sources : HCP et Calculs BAM
1 Loutput gap dsigne la diffrence entre la production effective et la production potentielle dune conomie. Il est souvent utilis comme indicateur de mesure des
tensions sexerant sur les prix.
2 Hors produits rglements.
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.6.6 : Evolution annuelle des prix des biens changeables ** (IPCXE)
et des non changeables** (IPCXNE)
* les chiffres sont bass sur lindice des prix la consommation (IPC)
** Hors produits alimentaires volatils et produits rglements
Source : HCP et calculs BAM
1 Il sagit de la moyenne pondre par la part dans limportation totale du Maroc, des indices des prix des principaux partenaires, notamment la France, lEspagne,
lAllemagne, lItalie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Par ailleurs, laugmentation de linflation dans la zone euro, notamment dans les principaux pays
partenaires, sest partiellement diffuse aux prix domestiques au Maroc travers les prix limport
alimentaire et linflation des biens changeables hors produits alimentaires volatils et produits
rglements (IPCXE), qui a augment progressivement tout au long de lanne 2011.
Graphique E 1.6.2.1 : Evolution de linflation Graphique E 1.6.2.2 : Indice des prix des matires
par groupement de pays, en glissement annuel premires nergtiques et non-nergtiques
(base en 2005)
La dclration de linflation des non changeables a t plus marque en fin danne, stablissant
0,1% en moyenne sur les quatre derniers mois, contre 1,4% entre janvier et aot, imputable
la baisse ponctuelle en septembre des tarifs de la composante services de tlphonie et de
tlcopie .
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.6.7 : Evolution de linflation des biens Graphique 1.6.8 : Contributions des prix des biens
changeables** et celle des pays partenaires, changeables** et non changeables** linflation
en glissement annuel sous-jacente (en points de pourcentage)
* Les chiffres sont bass sur lindice des prix la consommation (IPC)
** Hors produits alimentaires volatils et produits rglements
Sources : HCP, IFS et calculs BAM
* Les chiffres sont bass sur lindice des prix la consommation (IPC)
Sources : HCP et calculs BAM
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Aprs les deux baisses successives observes lors des deux dernires annes, les prix des biens
transforms hors carburants et lubrifiants ont enregistr une hausse de 2%, contribuant hauteur
de 0,8 point de pourcentage linflation en 2011. En revanche, les prix des biens non transforms,
impacts principalement par ceux des produits alimentaires frais, ont accus un repli de 0,6%
au lieu dune hausse de 3,4% une anne auparavant, avec une contribution limite -0,1 point
linflation. Pour leur part, les prix des services ont marqu une progression de 0,7% en de
de celle de 1,5% observe lanne prcdente, contribuant de 0,2 point la hausse de lindice
gnral (Graphiques 1.6.9 et 1.6.10).
Graphique 1.6.10 : Contributions des prix des biens et services linflation globale (en points de pourcentage)
* Les chiffres sont bass sur lindice des prix la consommation (IPC)
** Cette rubrique correspondait au transport priv avant 2008
Sources : HCP et calculs BAM
En 2011, les prix la production ont enregistr une progression de 14,8%, tirs principalement par
la dynamique des cours mondiaux des matires premires dont les fortes fluctuations au cours des
quatre dernires annes ont constitu le principal dterminant des cots de production au niveau
national (Graphique 1.6.11). Ce fait ressort, par ailleurs, des rsultats de lenqute de conjoncture
de Bank Al-Maghrib, les chefs dentreprises enquts ayant indiqu la prpondrance de leffet du
facteur prix des matires premires dans la hausse du cot de production en 2010 et 2011.
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.6.11 : Evolution de lindice DJ-UBSCI * global Graphique 1.6.12 : Evolution de lindice DJ-UBSCI* global
et de lindice des prix la production industrielle et de lindice des prix la production industrielle
(en niveau, base 100 en 1997)
* En labsence dun indice global des matires premires publi par la Banque
Mondiale, on se rfre lindice DJ-UBSCI qui comprend 19 commodits des
secteurs : nergie, mtaux prcieux, mtaux de base, agriculture et Cheptel.
Source : HCP, DataStream et calculs BAM
Au mme titre quen 2010, les prix des matires premires au niveau international ont enregistr une
progression de 24,3%, recouvrant toutefois des volutions divergentes au cours de lanne. Durant
les quatre premiers mois, ces prix se sont inscrits dans la poursuite du mouvement haussier observ
fin 2010, avant dentamer un mouvement baissier qui sest poursuivi jusqu la fin de lanne.
Graphique 1.6.13: Evolution de lindice des cours Graphique 1.6.14 : Evolution de lindice des cours mondiaux
mondiaux des produits nergtiques (base 100=2005) des matires premires hors nergie (base 100=2005)
et de lindice des prix de la branche cokfaction et et de lindice des prix la production industrielle hors
raffinage (base 100 en 1997) cokfaction et raffinage
(base 100 en 1997)
Ces tendances se sont refltes, bien quavec un certain dcalage, au niveau des prix la
production, qui ont connu une hausse rapide durant les cinq premiers mois de lanne, avant de
se stabiliser partir du mois de juin (Graphique 1.6.11). Sur lensemble de lanne, les prix la
production ont enregistr une hausse comparable celle observe en 2008, refltant, en partie, la
progression des prix de la branche cokfaction et raffinage de 31,1%, qui a contribu hauteur
de 9 points de pourcentage la hausse de lindice gnral (Tableau 1.6.2).
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LINFLATION BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les prix la production hors cokfaction et raffinage ont connu un retournement de leur tendance
baissire entame en 2009. Ils ont progress de 8,2%, aprs avoir diminu de 7,6% et de 1,7%
en 2009 et 2010 respectivement, contribuant de 5,8 points de pourcentage la hausse de lindice
gnral. Par branche, cette hausse reflte principalement lacclration du rythme de progression
des prix la production de la branche industrie chimique passant de -10,6% 37,4%, soit
une contribution de 6,2 points de pourcentage la hausse de lindice des prix hors cokfaction et
raffinage. Les prix de la branche industrie alimentaire ont vu leur taux de variation passer de
-0,6% 3,7%, contribuant de 1,3 point de pourcentage (Tableau 1.6.2). Pour leur part, les rythmes
de variation des prix des branches fabrication dautres produits minraux non mtalliques ,
mtallurgie et travail des mtaux sont passs de 0,6%, -2% et -0,7% 1%, 1,5% et
3,3% respectivement, leur contribution totale est value 0,2 point de pourcentage.
Graphique 1.6.15 : Contributions annuelles des prix des Graphique 1.6.16 : Evolution des principaux indices des
principales branches dans lindice des prix la production prix la production des industries manufacturires, en
des industries manufacturires, en points de pourcentage glissement annuel, en %
Source : HCP
69
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Tableau 1.7.1 : Evolution des principales composantes de la balance des paiements en % du PIB
Rubriques 2010 2011
Solde du compte courant -4,5 -8,0
dont : Solde des biens 16,5 19,6
Recettes des voyages 7,4 7,4
Recettes des MRE 7,1 7,3
Investissements directs 1,7 2,3
Investissements de portefeuille 0,1 -0,2
Crdits commerciaux 0,6 1,2
Prts 3,1 1,7
Avoirs de rserve 1,3 -2,6
70
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les importations, dun montant de prs de 358 milliards de dirhams en valeur CAF1, ont progress
de 20,1%, sous leffet la fois de la hausse des prix et des quantits des principaux produits
nergtiques, alimentaires et de demi-produits.
Graphique 1.7.2 : Evolution annuelle des prix moyens des principaux produits limport
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BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lvolution du taux de couverture des importations par les exportations du Maroc, compare celle des
pays de la rgion MENA et dAmrique Latine et Carabes, fait ressortir depuis 2001 une dtrioration
continue de cet indicateur par rapport celui des deux rgions. En effet, il est revenu de 64,7% en 2001
48,6% en 2011, contre 97,3% et 100,9%, en moyenne, pour lchantillon.
Renseignant sur le volume des changes commerciaux, le taux douverture du Maroc est rest, quant
lui, quasiment proche de celui de lchantillon global, se situant 50,1% en moyenne sur la priode
2001- 2006, contre 46,4%. En revanche, la priode 2007-2011 a t marque par lacclration du
rythme de progression du taux douverture du Maroc, slevant 61,5% en moyenne, contre 44,5%
pour les deux autres rgions.
La facture nergtique, de lordre de 90,7 milliards de dirhams, sest accrue de 32,4%, soit une
contribution de lordre de 7,5% la croissance des importations. En particulier, les achats de
gasoil et de fuel, ont augment de 64,1%, refltant un accroissement de 28,8% du prix moyen de
la tonne et de 27,3% des quantits importes. Les importations du ptrole brut, chiffres 31,4
milliards, ont progress de 25,2%, sous leffet dun renchrissement de 31% du prix moyen de la
tonne, tandis que les quantits ont accus une baisse de 4,8%.
72
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.7.3 : Rpartition des importations par Graphique 1.7.4 : Contribution des groupements
groupements dutilisation dutilisation lvolution des importations
Dun montant de 38,8 milliards de dirhams, les importations de produits alimentaires se sont
accrues de 33,2%, participant hauteur de 3,2% la variation des importations. Un tel rsultat
sexplique particulirement par une hausse de 55,8% des achats de bl qui rsulte dune
progression de 22,5% des quantits et de 27,1% du prix moyen et galement par laugmentation
de 46% des acquisitions de sucre.
Les achats de demi-produits qui ont totalis 76,4 milliards de dirhams, soit 21,8%, ont particip
hauteur de 4,8% laccroissement des importations. Cette volution sexplique par les
augmentations de 26,7% de matires plastiques, de 13,6% de fer et acier et de 13,4% des
acquisitions de produits chimiques.
Les acquisitions de biens dquipement, dun montant de 68,2 milliards de dirhams, ont pour
leur part, progress de 3,4%, en relation essentiellement avec le renforcement de 47,8% des
importations de fils, cables et autres conducteurs isols pour l'lectricit, et de 28,7% des achats
d'appareils de coupure ou de connexions des circuits lectriques et de rsistance.
Enfin, les importations de produits bruts ont augment de 40,9%, totalisant 22,4 milliards de dirhams,
sous leffet principalement du doublement de la facture de soufre brut, d essentiellement au
renchrissement de son prix moyen qui est pass de 710,2 dirhams prs de 1500 dirhams la tonne.
73
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Encadr 1.7.2 : Evolution des changes commerciaux du Maroc dans le cadre des accords
de libre change ( Union europenne, Etats-Unis, Turquie et Accord dAgadir)
Les transactions commerciales ralises dans le cadre des Accords de Libre-change conclus
respectivement avec lUnion europenne, les Etats-Unis, la Turquie et les pays signataires de lAccord
dAgadir ont continu dtre marques par une augmentation rapide des importations, se traduisant
globalement par dimportants dficits commerciaux.
En regard, les exportations marocaines destination de lUnion europenne, totalisant 97,2 milliards
de dirhams, se sont accrues de 8,8%, soit 12,1% du PIB au lieu de 11,7% en 2010. Elles ont concern
essentiellement les phosphates et drivs et les fils et cbles, avec des augmentations respectives de
33% et de 10,7%. Paralllement, les expditions des articles de bonneterie et celles de vtements
confectionns ont cr respectivement de 5,7% et de 1,2%.
Dans le cadre de laccord conclu avec lUE, les changes commerciaux du Maroc ont connu un
accroissement de 19% ou prs de 17 milliards de dirhams par rapport 2010, se chiffrant 105,8
milliards de dirhams. Cette volution sest solde par un dficit commercial de prs de 45 milliards, soit
5,6% du PIB.
74
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans le cadre de laccord conclu avec les Etats-Unis, les changes commerciaux du Maroc se sont tablis
en 2011 18,6 milliards de dirhams, en hausse de 43,5% ou 5,6 milliards de dirhams se traduisant par
un dficit commercial de 8,2 milliards de dirhams, soit 1% du PIB.
Source : OC
III. Echanges commerciaux avec la Turquie et les pays signataires de lAccord dAgadir
Dans le cadre de laccord avec la Turquie, les changes commerciaux font ressortir un dficit commercial
de 3,2 milliards de dirhams, soit 0,4% du PIB, tandis quavec les pays signataires de laccord dAgadir
(LEgypte, la Tunisie et la Jordanie), le dficit commercial sest tabli 3,1 milliards de dirhams, soit 0,4%
du PIB.
Graphique E1.7.2.3 : Maroc/Turquie Graphique E1.7.2.4 : Maroc/Accord dAgadir
Source : OC
75
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique E1.7.3.1 : Evolution du compte courant en % du PIB et des rserves en mois dimportations
de biens et services pour un benchmark de pays rgime de change fixe
* Donnes provisoires
Sources : Datastream, Banque mondiale et Statistiques Financires Internationales (FMI)
Sur la priode 2005-2007, lexcdent du compte courant du Maroc sest situ en moyenne 1,3% du
PIB, soit un niveau au dessus de la moyenne de lchantillon (-4,7%), tandis que ses rserves de change
values en mois dimportations de biens et services ont t de 9,5 mois en moyenne, contre 4,2
pour lchantillon. En revanche, sur la priode 2008-2011, le dficit du compte courant sest situ en
moyenne 5,8% du PIB, contre 3,7% en moyenne pour les pays de lchantillon, tandis que les rserves
de change ont reprsent 6,5 mois dimportations en moyenne, contre 4,8 pour lchantillon. Sur cette
base, le Maroc depuis 2007 converge vers la moyenne enregistre par ces pays
En regard, les exportations, dont 26% ont port sur les biens imports sans paiement et rexports
aprs transformation, se sont leves 174 milliards de dirhams, en accroissement de 16,3%.
Cette volution rsulte essentiellement de lexpansion de prs de 34% des ventes de phosphates
et drivs qui ont totalis 48,1 milliards de dirhams, conscutivement lapprciation des prix
moyens lexport, respectivement de 58% et de 26,4%. En consquence, leur part dans le total
des exportations est passe de 24% 27,6%, dune anne lautre.
76
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.7.5 : Rpartition des exportations Graphique 1.7.6 : Contribution des groupements
par groupements dutilisation dutilisation lvolution des exportations
Hors phosphates et drivs, les exportations nont vari que de 10,7%, aprs 19,8% en 2010 pour
stablir 125,9 milliards de dirhams. Les livraisons de biens de consommation, qui reprsentent
21,8% du total des exportations, ont augment de 7,9% se situant 37,9 milliards de dirhams.
Celles des articles de bonneterie et de vtements confectionns ont enregistr des accroissements
respectifs de 10,8% et 1,2%.
Les ventes de biens dquipement, values 26,2 milliards de dirhams, se sont accrues de 13,5%,
suite essentiellement la hausse de 13,5% des exportations de fils et cbles pour llectricit et de
prs de 59% des expditions de voitures industrielles.
Les livraisons de produits alimentaires, dun montant de 26,3 milliards de dirhams, ont diminu de
1,7%, en relation avec la baisse de 2,3% des exportations dagrumes et de 17,1% des prparations
et conserves de poissons et crustacs. En revanche, les ventes de crustacs, mollusques et
coquillages ont progress de 11,3%.
Au niveau des services, les recettes touristiques ont enregistr un accroissement de 4,8%, aprs
6,8% en 2010, slevant 59,1 milliards de dirhams ou 7,4% du PIB, contre 8,2%, en moyenne,
au cours des cinq dernires annes. De leur ct, les dpenses, de lordre de 11 milliards, ont
augment de 8% en 2011. En progression continue depuis quelques annes, les dpenses
touristiques ont enregistr un accroissement de 35% en 2011 par rapport la moyenne de 2006-
2010. Le solde des voyages sest tabli 48,1 milliards, en hausse de 4,1%, soit 6% du PIB.
Paralllement, le dficit des transports, de lordre de 4,8 milliards de dirhams, a augment de
14,3%, tandis que lexcdent des communications est demeur quasi stable 5,5 milliards de
dirhams.
77
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.7.7 : Recettes voyages et transferts MRE Graphique 1.7.8 : Contribution des principales rubriques
(Variation en %) au compte courant
Dun montant de 64,6 milliards de dirhams, les recettes au titre des transferts courants privs
se sont accrues de 6,5%, suite la progression de 7,8% des transferts des Marocains rsidant
ltranger, lesquels ont atteint 58,6 milliards de dirhams ou 7,3% du PIB. Ces transferts continuent
dtre domins par la France, lEspagne et lItalie hauteur respectivement de 40,4%, 10,7%
et 10,7%. Au titre de cette rubrique, la part des transferts publics principalement constitue de
dons, demeure marginale, passant de 2,8 milliards 3,3 milliards de dirhams.
Au total, le dficit du compte courant sest situ 64,6 milliards de dirhams, soit 8% du PIB au
lieu de 4,5% en 2010.
78
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Encadr 1.7.4 : Mesures dassouplissement doprations courantes diverses en faveur des rsidents
Les mesures dassouplissement prises par lOffice des Changes en faveur des rsidents en 2011 sont :
loctroi dune dotation de 30 000 dirhams pour les soins mdicaux ;
llargissement des transferts des conomies sur revenus aux Marocains Rsidant lEtranger recruts
au Maroc par une entit trangre ;
louverture de comptes en dirhams au nom des salaris trangers nouvellement recruts au Maroc ;
llargissement des pensions de retraites aux ayants droits ;
le rachat de cotisation pour les Marocains rsidents ayant exerc une activit ltranger ou ayant
servi en tant que combattants au sein des armes trangres ;
le transfert des revenus locatifs sans limitation ni dans le montant ni dans le temps, condition de
sacquitter des impts et taxes au Maroc ;
le remboursement des crdits la consommation ou prts tudiants contracts par les Marocains
ayant rsid ltranger et regagn dfinitivement le Maroc ;
les transferts libraliss pour les personnes physiques et morales rsidentes au Maroc au titre des
frais de visa dus aux ambassades et consulats ne disposant pas de reprsentation diplomatiques au
Maroc, damendes dues des entits publiques trangres suite des contraventions ltranger et
de frais de traduction de documents ;
le libre transfert des frais des sjours linguistiques ltranger ;
le transfert titre de secours familiaux en faveur des personnes physiques marocaines et trangres
rsidentes en difficult ltranger et ce, dans la limite dun plafond de 10.000 dirhams par anne
civile ;
loctroi de crdits en dirhams en faveur du personnel tranger de reprsentations diplomatiques ou
dorganisations internationales ;
le transfert de rmunrations nettes des impts et taxes dus au Maroc, en faveur dartistes invits par
des socits oprant dans lvnementiel ;
la prise en charge en dirhams par les personnes morales des frais de voyage et de sjour dintervenants
non-rsidents auxquelles elles font appel pour les besoins de leur activit ;
le remboursement des frais de voyage et de sjour dintervenants trangers dans le cadre dune
opration dassistance technique trangre ;
la possibilit douvrir des comptes en devises ou en dirhams convertibles au nom des exportateurs de
biens et de services exerant via le net ;
le transfert de dons titre daide humanitaire et de subventions accordes des entits trangres
par les banques, intermdiaires agres, pour le compte dadministrations et/ou dorganismes
publics marocains.
79
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
80
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.7.10 : Evolution des soldes des rubriques du compte des oprations financires
La charge globale de la dette sest, de son ct, inscrite en hausse de 15,8%, slevant 17,6
milliards de dirhams, soit 4,9% des recettes courantes.
En dfinitive, le solde de la balance des paiements quivalent la variation des avoirs de rserve
fait ressortir une baisse de 21,2 milliards, aprs une hausse de 10,1 milliards en 2010, leur encours
stant ainsi tabli 168,7 milliards de dirhams, soit 5 mois dimportation de biens et services, au
lieu de prs de 7 mois en 2010.
81
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lvolution des stocks davoirs et dengagements financiers vis--vis de lextrieur, telle que retrace
dans la position financire extrieure globale, sest solde en 20102 par une situation nette dbitrice de
389,2 milliards de dirhams, soit prs de 51% du PIB, au lieu denviron 44% en 2009. Cette orientation
rsulte principalement de la hausse de 17,3% de la position nette dbitrice des autres investissements
et de 12,7% de celle des investissements directs.
I. Les avoirs
Lencours des avoirs financiers des rsidents, dun montant de 249,4 milliards, a enregistr une
progression de 3,2%, qui recouvre une augmentation de 6,5% des avoirs de rserve et une baisse de
38,4% au titre des dpts bancaires ltranger.
Les investissements directs ltranger effectus par les rsidents, se sont inscrits en hausse de 9,3%,
totalisant 16 milliards de dirhams, suite essentiellement au renforcement de 9,5% des participations
directes. Ces dernires, qui sont concentres principalement en France et dans certains pays du
continent africain, concernent notamment le secteur bancaire et financier ainsi que celui des holdings
et des tlcommunications avec prs des trois quarts du total de lencours.
En parallle, le stock des avoirs en investissements de portefeuille, de lordre de 8 milliards de dirhams,
sest accru de 41,2%, en liaison avec la hausse de 42,6% de lencours des participations en capital
ltranger.
Pour sa part, lencours des autres investissements, tabli 28 milliards de dirhams, a connu un repli
de 22,3%, sous leffet principalement des flchissements respectifs de 48,6% et de 38,3% des prts
bancaires et des dpts ltranger, revenant 1,3 et 13,4 milliards de dirhams.
Les engagements du Maroc vis--vis de lextrieur ont progress de 13,5%, totalisant 638,6 milliards
de dirhams, conscutivement laccroissement de 14,5% de lencours de la dette extrieure et de
12,6% de celui des investissements directs.
Les investissements directs trangers, dun montant de 376,7 milliards de dirhams, ont enregistr
une progression de 12,6%, lie notamment laugmentation de 11,7% de lencours des valeurs non
cotes, leur part dans lensemble des engagements sest tablie prs de 59%. Ces investissements
ont concern principalement les secteurs des tlcommunications, de lindustrie et de limmobilier, le
principal investisseur demeurant la France avec une part de prs de 60%.
1 Etablie par lOffice des changes depuis 2002, la position financire extrieure globale retrace une date donne le stock des avoirs et engagements financiers
dune conomie lgard de lextrieur en tenant compte de limpact sur les stocks existants, non seulement des flux financiers enregistrs par la balance des
paiements, mais aussi dautres facteurs tels que les variations des prix et des cours de change. Les donnes de la position extrieure globale labore par lOffice
des changes ne sont diffuses que six mois aprs la date darrt de lexercice
2 Voir annexe statistique A6.7
82
BALANCE DES PAIEMENTS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Laccroissement de 16,6% des autres investissements qui se sont levs 231,9 milliards de dirhams,
sexplique, pour lessentiel, par la hausse de 14,5% de lencours de la dette extrieure qui sest lev
183,3 milliards de dirhams, soit prs de 24% du PIB. De mme, lencours des engagements du secteur
bancaire a connu une expansion de 38,6%, se situant 25,7 milliards de dirhams.
Paralllement, lencours des engagements au titre des investissements de portefeuille sest accru de
3,8%, slevant 30 milliards de dirhams.
83
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Aprs plusieurs annes marques par un niveau modr des dficits et une volution baissire du
ratio de la dette, les finances publiques ont connu en 2011 une volution moins favorable pour la
troisime fois conscutive depuis 2009. Lexcution de la loi de finances au titre de lanne 2011
sest en effet solde par un dficit budgtaire de 55,7 milliards ou 6,9% du PIB aprs 35,8 milliards
ou 4,7% du PIB en 2010. Dans ces conditions, le ratio de la dette du Trsor est pass de 50,3%
du PIB en 2010 53,7% du PIB.
En effet, dans un contexte marqu par les effets adverses de la conjoncture internationale, en
particulier le renchrissement des matires premires et laffaiblissement de la croissance des
pays partenaires, lanne 2011 a t caractrise par une hausse des dpenses un rythme plus
rapide que celui des recettes. Cette volution sexplique principalement par laugmentation sans
prcdent des dpenses de compensation qui sont passes de 27,2 milliards 48,8 milliards,
portant de 7% 18,5% le taux de progression des dpenses ordinaires. Quant aux dpenses
dinvestissement, elles se sont stabilises 6,2% du PIB entre 2010 et 2011, contre une moyenne
de 4,7% du PIB entre 2001 et 2009 et de 4,7% du PIB durant la dcennie 1990. En dpit du
renforcement des recettes ordinaires hors privatisation un rythme de 7%, aprs 2,5% en 2010,
le solde ordinaire a t dficitaire de 1% du PIB et ce, pour la premire fois depuis 2005.
84
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Outre des changements des tarifs au niveau de la fiscalit douanire, la loi de finances au titre de
lanne 2011 a galement prvu des mesures se rapportant principalement limpt sur les socits,
limpt sur le revenu et certains ramnagements de la taxe sur la valeur ajoute.
85
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lexercice budgtaire de lanne 2011 s'est sold par un dficit de 55,7 milliards de dirhams au lieu
de 35,8 milliards en 2010, reprsentant respectivement 6,9% et 4,7% du PIB, soit une aggravation
de prs de 20 milliards de dirhams. En effet, les dpenses globales ont progress de 15,9%, sous
leffet principalement du poids des charges de la compensation et du personnel. Paralllement, les
ressources ordinaires du Trsor se sont inscrites en hausse de 7%, suite laccroissement de 6,2%
des recettes fiscales et de 23,1% de celles non fiscales, les recettes de certains comptes spciaux
du Trsor ayant baiss de 1 milliard. Le solde ordinaire a t ainsi dficitaire de 7,9 milliards ou 1%
du PIB au lieu dun excdent de 12,1 milliards ou 1,6% du PIB en 2010.
86
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les recettes relatives aux impts directs se sont renforces de 7,4% 69,8 milliards, avec une
hausse de 2,2% des recettes de limpt sur le revenu et de 14,6% de limpt sur les socits,
contre des reculs de 9,4% en 2010 et de 12,3% en 2009.
Laugmentation des rentres au titre de limpt sur le revenu tient en partie la dissipation des
effets des ramnagements la baisse des tranches et des taux adopts dans les lois de finances
des annes 2009 et 2010. Pour sa part, la consolidation du produit des impts sur les socits est
attribuable principalement lacclration de la croissance non agricole de 1,2% en 2009 4,5%
en 2010 et lamlioration des bnfices des entreprises qui en a rsult.
87
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
88
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sagissant des rentres au titre des impts indirects, elles ont augment de 8,6% 93,7 milliards
de dirhams, en liaison principalement avec le volume des importations. En effet, le produit de la
TVA a marqu une amlioration de 10,2% 71,9 milliards, refltant une hausse de 14,8% de la
TVA limportation et de 3,6% de sa composante intrieure. De mme, les rentres de la taxe
intrieure de consommation qui portent essentiellement sur les produits nergtiques imports,
dun montant de 21,9 milliards, se sont accrues de 3,4% aprs 7,6% en 2010. En revanche, les
recettes au titre des droits de douane, dun montant de 10,3 milliards, ont marqu une baisse
de 16%, refltant la poursuite de leffet du processus du dmantlement tarifaire et en dpit de
lacclration du rythme dvolution des importations. Enfin, les droits denregistrement et de
timbre ont gnr 10,6 milliards au lieu de 9,9 milliards un an auparavant.
Les recettes non fiscales se sont, pour leur part, amliores de 21,1% pour atteindre 19,6 milliards
de dirhams, traduisant un renforcement de 18% des recettes de monopole 10,5 milliards, dont
3 milliards provenant de lOCP, 2,6 milliards de Maroc Tlcom et 1,2 milliard de Bank Al-Maghrib,
les autres recettes1 ayant augment de 29,3% 9,5 milliards.
1 Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment celles des domaines, du fonds de concours, des recettes en attnuation des dpenses, de la
redevance gazoduc et des intrts sur placements et avances.
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LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En dpit de la rduction de 1,5% 37,9 milliards des charges au titre des autres biens et services,
les dpenses de fonctionnement, dun montant de 126,5 milliards, ont progress de 7,9%,
refltant laccroissement de 12,4% des charges relatives la masse salariale, qui se sont tablies
88,6 milliards ou 11% du PIB. Ce rythme dvolution des dpenses de personnel, suprieur
la tendance de long terme, est imputable notamment aux revalorisations des salaires des
fonctionnaires de 600 dirhams nets comptabilises partir de mai 2011.
90
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans ces conditions, les dpenses primaires1, dun montant de 246,8 milliards ou 30,7% du PIB,
ont connu une progression de 16,9% au lieu de 6,5% en 2010. Les charges en intrts de la dette
ont, quant elles, augment de 3,8% paralllement la quasi-stabilit des intrts sur la dette
intrieure et la hausse de 30,4% des intrts sur la dette extrieure, rsultant dun effet volume
suite au paiement de 504 millions au titre de la premire chance des intrts sur leurobond
mis en 2010.
Graphique 1.8.6 : Solde ordinaire
91
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1 Ce solde correspond la diffrence entre les recettes et les dpenses des comptes spciaux du Trsor (CST). Ces CST, au nombre de 77 fin 2011, comprennent
plusieurs catgories, dont principalement les Comptes daffectation spciale, le Comptes de prts et davances, les Comptes dadhsion aux organismes
internationaux et les Comptes de dpenses sur dotation.
92
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le besoin de financement du Trsor a t couvert prs des trois quarts par des ressources
intrieures, tandis que le niveau du financement extrieur a diminu par rapport lexercice
prcdent qui avait t marqu par la leve dun milliard deuros sur le march international.
Le financement extrieur
Les concours extrieurs ont totalis 13,7 milliards de dirhams, en baisse de 36,2% par rapport
lanne 2010. Les encaissements auprs de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Dveloppement se sont ainsi levs 5,1 milliards, ceux de la Banque Africaine de Dveloppement
et du Fonds Montaire Arabe 2,6 milliards et 2,2 milliards, respectivement. De leur ct, les
remboursements ont progress un rythme plus rapide de 17,2% pour stablir 6,7 milliards,
aprs une hausse de 15% un an auparavant, les flux nets stant ainsi tablis 7,1 milliards,
montant de moiti infrieur celui de lanne 2010.
Le financement intrieur
Les fonds levs sur le march intrieur ont atteint un niveau historiquement lev, avec un flux
net de 33,2 milliards, contre 13 milliards en 2010, dpassant ainsi la moyenne des dix dernires
93
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
annes. Ralises prs de 80% sur des titres deux ans, les missions nettes de bons du Trsor
se sont chiffres 36,4 milliards de dirhams. Par type dinvestisseurs, les souscriptions nettes
des OPCVM, des banques et des autres institutions financires se sont tablies 20,5 milliards,
18,2 milliards et 17 milliards respectivement, tandis que le Trsor a effectu des remboursements
nets de 18,5 milliards et 1,6 milliard en faveur, respectivement, des assurances et organismes de
prvoyance sociale et des entreprises non financires.
Lencours de la dette publique sest tabli 520,5 milliards de dirhams fin 2011, en hausse de
11,7% par rapport lanne prcdente, soit un rythme quasi-similaire celui observ une anne
auparavant. Cette augmentation a reflt une forte orientation vers le financement intrieur, avec
un encours total de 332,5 milliards, en progression de 40,4 milliards. Lencours des bons du Trsor
mis par adjudication a ainsi atteint 314,2 milliards, reprsentant 94,5% de la dette intrieure.
Compte tenu de la croissance de 5% du PIB nominal, le ratio de la dette publique est pass de
61% 64,9% en un an.
94
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
GraphiqueE1 .8.2.1: Pr ojections de la dette du Trsor Graphique E1.8.2.2 : Soldes primaire et stabilisateur
Dans ces conditions, le ratio de la dette par rapport au PIB devrait augmenter avant de connatre un
ajustement la baisse partir de 2015, pour stablir autour de 53% en 2020. Le solde primaire issu
de ces volutions est estim 0,10% du PIB, soit un cart moyen de 0,15% par rapport au solde
stabilisateur.
Tableau E.1.8.2.1 : Projections de la dette du Trsor
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Total de la dette du Trsor en % du PIB 53,7 56,6 57,7 57,7 57,3 56,7 56,0 55,2 54,3 53,2
Dette extrieure en % du PIB 12,3 13,0 13,4 13,5 13,4 13,3 13,2 13,1 12,9 12,7
Dette intrieure en % du PIB 41,4 43,5 44,3 44,3 43,9 43,4 42,8 42,1 41,4 40,6
Dficit budgtaire en % du PIB 6,9 5,5 5,0 3,8 3,7 3,5 3,4 3,2 3,0 2,8
Solde primaire en % du PIB -4,2 -1,6 -1,0 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Solde primaire stabilisateur en % du
-0,4 1,1 0,0 0,1 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3
PIB
Croissance du PIB rel (en %) 5,0 2,3 4,4 4,3 4,9 4,9 4,9 4,9 4,9 4,9
Principales hypothses
Taux d'inflation 0,9 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
Dpenses primaires en % du PIB 30,2 28,6 28,0 26,8 26,7 26,6 26,5 26,4 26,3 26,2
Recettes en % du PIB 26,0 27,0 27,0 27,0 27,0 27,0 27,0 27,0 27,0 27,0
Taux d'intrt rel sur la dette du Trsor 4,2 4,4 4,5 4,5 4,4 4,4 4,4 4,4 4,3 4,3
95
LES FINANCES PUBLIQUES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Concernant la dette publique extrieure, dun montant de 188 milliards de dirhams ou 23,4%
du PIB, elle sest accrue de 8,2% au lieu de 14,1% un an auparavant. La structure de la dette
extrieure publique sest caractrise par une augmentation de la part de la dette garantie, passe
en un an de 46,9% 47,5%. Pour sa part, lendettement extrieur du Trsor a reprsent fin
2011 22,9% de la dette du Trsor au lieu de 24% en 2010. Il a en effet augment de 6,9%
98,7 milliards de dirhams ou 12,3% du PIB, aprs une progression de 17,3% 92,4 milliards ou
12,1% du PIB un an auparavant.
Globalement, la dure moyenne rsiduelle de la dette du Trsor est passe de 5 ans et 2 mois en
2010 4 ans et 11 mois en 2011.
96
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au niveau oprationnel, les interventions de la Banque sur le march montaire ont permis
de maintenir le taux interbancaire un niveau proche du taux directeur. Elles ont continu
dtre principalement menes par le biais des avances 7 jours sur appels doffres et dans
une moindre mesure, travers des instruments de rglage fin et des oprations de pension
terme plus long.
Lors de ses deux premires runions, le Conseil a not que la croissance dans la zone euro est
reste modre, en dpit de lamlioration graduelle de la conjoncture au plan international.
Au niveau interne, les volutions anticipes de loutput gap non agricole ne laissaient pas
apparatre de risques inflationnistes. En outre, le rythme de progression de la masse montaire
et les perspectives dvolution du crdit bancaire se sont inscrits dans leur tendance de moyen
terme. Ainsi, lcart montaire est demeur des niveaux ngatifs mais proches de zro. Dans ce
contexte, la prvision dinflation est reste en ligne avec la stabilit des prix, tandis que la balance
des risques a t lgrement oriente la hausse, refltant principalement, lincertitude entourant
les prix des matires premires sur le march international.
97
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.9.1 : Evolution de lcart montaire et de loutput gap non agricole (en %)
Au plan oprationnel, compte tenu du caractre durable du besoin de liquidit des banques ainsi
que des prvisions des facteurs de liquidit, le Conseil de la Banque a dcid, loccasion de sa
runion de septembre, de procder des oprations de pension terme plus long.
98
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
01/04/2010 Baisse de 8% 6%
Sinscrivant dans le mme contexte des quatre dernires annes, la situation de liquidit bancaire
en 2011 a t marque par la persistance du dficit des trsoreries bancaires, refltant limpact
restrictif des facteurs autonomes. Ces derniers traduisent leur tour les effets de la situation
macroconomique, notamment, la contraction des rserves de change lie la dtrioration
des comptes extrieurs, ainsi que le comportement des agents conomiques non financiers, en
matire de retrait de la monnaie fiduciaire.
1 La position structurelle de liquidit des banques (PSLB) permet dvaluer la situation de la liquidit bancaire en se basant sur des facteurs explicatifs dordre
conomique, notamment, les performances des comptes extrieurs, le comportement de retrait de la monnaie fiduciaire, ainsi que lvolution des recettes et
dpenses du Trsor. La PSLB correspond leffet net des facteurs autonomes sur la liquidit bancaire. Elle est calcule comme suit: PSLB= Avoirs extrieurs nets de
Bank Al-Maghrib + Position nette du Trsor + Autres facteurs nets - Circulation fiduciaire.
2 Le besoin de liquidit des banques correspond un cart ngatif entre la PSLB et le montant de la rserve montaire. Lorsque cet cart est positif, on parle plutt
dexcdent de liquidit.
99
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique E1.9.1.2 : Fan chart mars 2011 Graphique E1.9.1.3 : Fan chart juin 2011
Graphique E1.9.1.4 : Fan chart septembre 2011 Graphique E1.9.1.5 : Fan chart dcembre 2011
1 Lcart de prvision mesure la diffrence absolue entre la valeur observe de linflation et celle prvue. Cette dernire est calcule en prenant la moyenne des
six prvisions antrieures faites pour le trimestre concern.
NB : Les points sur les graphiques en ventail renseignent sur les taux dinflation raliss durant chaque trimestre de lanne 2011, en glissement annuel.
100
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Conformment son cadre oprationnel, les interventions de la Banque ont continu dtre
principalement menes travers les avances 7 jours sur appel doffres et, occasionnellement,
par le biais des oprations de rglage fin. Suite la dcision prise par le Conseil de la Banque en
septembre, il a t procd des oprations de pensions livres 3 mois, pour des montants de
5 et de 10 milliards de dirhams, respectivement, en date du 27 septembre et du 22 novembre
2011. En moyenne, le volume total des interventions a atteint 23,6 milliards, aprs 16,8 milliards
de dirhams au cours de lanne prcdente.
Graphique 1.9.3 : Interventions de Bank Al-Maghrib et taux moyen pondr sur le march interbancaire
(Donnes quotidiennes)
101
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
102
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La rserve montaire
La rserve montaire permet Bank Al-Maghrib daugmenter les besoins des banques en monnaie banque
centrale. Bank Al-Maghrib impose ce titre aux banques de conserver sur leurs comptes courants auprs
delle, des sommes correspondant une proportion de leurs exigibilits.
Lanalyse en frquence mensuelle du besoin en liquidit des banques indique quil est pass de 7,5
milliards de dirhams en janvier 20,1 milliards en juin, soit une moyenne de prs de 15,4 milliards
durant le premier semestre. Cette volution sexplique par la baisse des avoirs extrieurs nets de la
Banque et, dans une moindre mesure, par la hausse de la circulation fiduciaire partir du mois de
fvrier. Ainsi, durant les six premiers mois de lanne 2011, la moyenne des oprations dinjection
de liquidit effectues par Bank Al-Maghrib sest tablie prs de 15 milliards de dirhams.
Graphique 1.9.4 : Position de liquidit et montant Graphique 1.9.5 : Impact des facteurs autonomes
de la rserve montaire (moyennes des fins de (moyennes des fins de semaines en milliards de DH)
semaines en milliards de DH)
103
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au cours du deuxime semestre, le besoin des banques a plus que doubl, atteignant une moyenne
de 32,3 milliards de dirhams et ce, en dpit de limpact de la diminution du montant de la rserve
montaire de 4,7 milliards, suite lexclusion de son assiette de calcul des comptes sur carnets. Le
besoin en liquidit a significativement augment en juillet et aot, pour atteindre 28,3 milliards,
impact comme laccoutume, par les effets conjugus de la priode estivale et des vnements
dAid Al-Adha et du mois de Ramadan, ainsi que de la rente scolaire. Par la suite, le mouvement
la hausse sest poursuivi pendant le reste de lanne, le besoin des banques stant tabli prs
de 37 milliards de dirhams en dcembre.
Les injections de la Banque sur le march montaire ont permis de maintenir en 2011 le taux
moyen pondr sur le march interbancaire, calcul en moyenne quotidienne, un niveau proche
du taux directeur, soit 3,29%. Paralllement, sa volatilit, mesure par son cart type, est reste
stable par rapport lanne prcdente, se situant aux alentours de 7 points de base.
Au niveau des taux dbiteurs, les rsultats de lenqute trimestrielle de Bank Al-Maghrib auprs
des banques ont fait ressortir une quasi-stabilit du taux moyen pondr, autour de 6,35% en
2011.
104
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Toutefois dune fin danne lautre, les taux ont connu des volutions diffrencies selon les
catgories de crdits. En effet, aprs avoir marqu une diminution de 6,22% 6,05% entre le
premier et le deuxime trimestre, le taux des facilits de trsorerie, a augment au cours des deux
derniers trimestres, pour stablir 6,69% en fin danne. Le taux moyen appliqu aux crdits
lquipement est pass de prs de 6% au quatrime trimestre de lanne 2010, 6,16% fin
2011. Pour leur part, les taux des crdits la consommation et ceux limmobilier ont lgrement
baiss de respectivement 3 et 9 points de base entre 2010 et 2011.
2010 2011
Moyenne Moyenne
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
10 11
Comptes dbiteurs et
6,52 6,26 6,46 6,11 6,34 6,22 6,05 6,31 6,69 6,32
crdits de trsorerie
Crdits lquipement 6,35 6,38 5,73 5,99 6,11 6,08 6,15 6,00 6,16 6,10
Crdits immobiliers 6,16 6,45 6,17 6,31 6,27 6,35 6,34 6,17 6,22 6,27
Crdits la consommation 7,33 7,19 7,35 7,43 7,32 7,34 7,28 7,30 7,40 7,33
Taux global 6,49 6,36 6,34 6,17 6,34 6,29 6,15 6,31 6,65 6,35
Source : Enqute trimestrielle de BAM auprs des banques
105
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lanalyse des donnes disponibles relatives aux taux dintrt crditeurs montre que le taux moyen
pondr des dpts terme 6 et 12 mois sest accru de 5 points de base, pour atteindre 3,59%
en moyenne en 2011. Cette volution reflte laccroissement, de 3,69% 3,76%, des taux sur
les dpts 12 mois, ceux servis sur les maturits 6 mois, tant demeurs quasiment inchangs
autour dune moyenne de 3,32%. Pour sa part, le taux minimum appliqu aux comptes sur
carnets auprs des banques, index1 sur le taux moyen pondr des bons du Trsor 52 semaines,
sest maintenu au mme niveau que celui enregistr en 2010, soit 2,99%.
Tableau 1.9.3 : Taux sur les dpts et les comptes sur carnets auprs des banques
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
11:T1 11:T2 11:T3 11:T4
08 09 10 11
Dpts 6 mois 3,58 3,42 3,31 3,28 3,34 3,33 3,35 3,32
Dpts 12 mois 3,91 3,81 3,69 3,79 3,72 3,78 3,74 3,76
Dpts 6 et 12 mois 3,80 3,66 3,54 3,60 3,55 3,63 3,59 3,59
Taux des comptes sur carnets
3,11 3,20 2,99 2,99 2,99 2,99 2,99 2,99
auprs des banques
Sur le march primaire des bons du Trsor, les taux se sont globalement inscrits en baisse.
Lensemble des maturits allant de 21 jours 20 ans ont enregistr de lgres diminutions qui se
situent entre 3 et 9 points de base, lexception du taux sur les bons 15 ans, qui a connu une
lgre hausse par rapport 2010.
1 Selon larticle 6 de la circulaire relative aux intrts crditeurs, le taux dintrt minimum applicable aux dpts en comptes sur carnets est gal au taux moyen
pondr des bons du Trsor 52 semaines mis par voie dadjudication au cours du semestre prcdent, minor de 50 points de base.
106
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sur le march secondaire, les rendements de lensemble des chances se sont replis par rapport
lanne prcdente, linstar de lvolution observe sur le march primaire. Lanalyse des
volutions trimestrielles indique nanmoins une certaine orientation la hausse des taux des bons
du Trsor sur le march secondaire au quatrime trimestre, aprs un lger mouvement de baisse
au cours des trois premiers.
Graphique 1.9.8 : Courbe des taux du march secondaire des bons du Trsor (en %)
107
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En 2011, leuro a enregistr, en moyenne annuelle, une apprciation de 4,9% par rapport au
dollar amricain. Compte tenu de ces volutions et du systme de cotation du dirham1, ce dernier
sest dprci de 0,85% par rapport leuro et de 5,4% contre le yen japonais, alors quil sest
apprci de 4,05% et de 0,25% lgard du dollar amricain et de la livre sterling.
Graphique 1.9.9 : Cours de change virement Graphique 1.9.10 : Taux de change effectif nominal et
(moyenne mensuelle) rel du dirham (base 100 en 2000)
Comparativement aux devises des principaux pays mergents, le dirham sest inscrit en
augmentation de 15,9% et de 6,1%, respectivement lgard de la livre turque et de la roupie
indienne, alors quil sest dprci de 1,1% et de 0,72% contre le real brsilien et le yuan chinois.
Pour sa part, le taux de change effectif nominal du dirham, dont le calcul prend en considration
les principaux pays partenaires et concurrents du Maroc, sest dprci de 0,31% par rapport
lanne prcdente. En termes rels, il sest dprci de 0,7%, refltant le diffrentiel dinflation
en faveur du Maroc.
108
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Bank Al-Maghrib a procd en 2009 laffinement du calcul des indicateurs de taux de change effectif
nominal (TCEN) et rel (TCER), en se basant sur la mthode de la double pondration. Cette nouvelle
approche tient compte aussi bien du poids des principaux partenaires commerciaux du Maroc que de
leffet de la concurrence trangre sur ses principaux marchs, ce dernier ntant pas pris en considration
par la mthode de la simple pondration adopte par la Banque en 2007. En consquence, lvolution
du TCER calcul par la mthodologie de la double pondration constitue une mesure plus approprie de
la comptitivit extrieure des exportations marocaines.
et
O Pd/ P* reprsente le rapport entre respectivement lindice des prix la consommation domestique
et celui pondr des pays partenaires et concurrents et Ei le taux de change nominal bilatral entre le
dirham et la monnaie du pays i.
109
LA POLITIQUE MONTAIRE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sur la base de ce travail, il ressort que le TCER bas sur la double pondration adopte par la Banque est
quasiment proche de celui construit en 2007 sur la base de la simple pondration et publi au niveau du
rapport sur la politique montaire sur une base rgulire. De mme, cet indicateur savre tre corrl
avec celui labor par le FMI, puisque tous les deux refltent un profil dvolution globalement similaire
en termes de variations et de points dinflexion. Cette concordance est attribuable principalement la
prpondrance de la zone euro dans les diffrentes approches utilises, ce qui rend les profils dvolution
du TCEN et du TCER moins sensibles aux changements de mthodologie.
110
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans le mme temps, les agrgats de placements liquides ont vu leur rythme daccroissement
revenir de 25,1% en 2010 6,6% en 2011, en raison principalement de lvolution enregistre
au niveau des titres des OPCVM actions et diversifis.
1.10.1 Agrgat M3
Laccroissement de la masse montaire M3 sest situ 6,4% en 2011, aprs 4,9% enregistr
une anne auparavant, refltant une acclration 22% du taux de progression des crances
nettes sur ladministration centrale et une augmentation de lordre de 10,5% du crdit bancaire,
contre 7,7% en 2010. En revanche, les avoirs extrieurs nets ont accus une baisse de 12,5%,
aprs une quasi-stabilit en 2010. Pour leur part, les ressources caractre non montaire3 se
sont renforces de 10,2%, au lieu de 6,5% fin 2010, traduisant essentiellement, le recours du
secteur bancaire des sources de financement de march.
Graphique 1.10.1 : Croissance annuelle de M3 Graphique 1.10.2 : Croissance annuelle des principales
et sa tendance contreparties de M3
111
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lexamen de lvolution infra-annuelle de la masse montaire a fait ressortir deux phases distinctes.
Au cours du premier semestre, la hausse en glissement annuel de lagrgat M3 sest limite en
moyenne 4,3%, traduisant principalement, le ralentissement du rythme de progression des
avoirs extrieurs nets et, dans une moindre mesure, de celui du crdit bancaire. Durant le deuxime
semestre, la contribution des rserves de change est devenue ngative, alors que celle du crdit
bancaire et des crances nettes sur ladministration centrale a graduellement augment, portant
ainsi le taux moyen de croissance de la masse montaire sur cette priode 5,4%.
Sur lensemble de lanne 2011, lagrgat M3, apprhend sur la base de la moyenne des encours
de fins de mois, a enregistr une volution de 4,8%, au lieu de 6,4% et de 9,6% respectivement, en
2010 et en 2009. Compte tenu dune performance de 5% du PIB nominal, la vitesse de circulation
de la monnaie1 sest situe 0,9, soit le mme niveau que celui observ une anne auparavant.
1.10.2 Composantes de M3
1 La vitesse de circulation de la monnaie exprime le nombre de fois quune mme unit montaire est utilise dans les transactions effectues pendant une priode
donne. Elle est mesure par le rapport entre le PIB nominal et lagrgat M3.
112
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Circulation fiduciaire
Le rythme daccroissement de la monnaie fiduciaire sest tabli 9,4% en 2011, aprs 5,9% en
2010 et 6,7% en 2009, participant ainsi hauteur de 1,5 point de pourcentage la progression
de la masse montaire. Lexamen des variations infra-annuelles indique une hausse rapide de son
rythme dvolution, entre fvrier et avril et sa stabilisation 8,6% en moyenne, entre mai et juillet.
113
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sur le reste de lanne, il a atteint 9,7%, refltant principalement leffet de la priode estivale, du
mois de Ramadan, ainsi que de la clbration de lAd Al Adha.
Monnaie scripturale
La monnaie scripturale a enregistr, pour sa part, une augmentation de 5,9% en 2011, soit
un rythme suprieur celui de 4,1% observ un an auparavant, portant ainsi sa contribution
la croissance de lagrgat M3 2,6 points de pourcentage, aprs 1,8 en 2010. Ce rsultat est
attribuable principalement au renforcement des dpts vue des socits non financires prives
et des mnages auprs des banques.
114
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Placements vue
Les placements vue se sont accrus de 9,5% en 2011 aprs 7,7% en 2010, soit un rythme
comparable la moyenne de 10%, enregistre durant les cinq dernires annes. Ils ont contribu
la performance de M3 hauteur de 1 point de pourcentage, aprs 0,8 une anne auparavant.
Lanne 2011 a continu dtre caractrise par une prdominance des mnages dans la
progression des placements vue, refltant ainsi les contributions des particuliers rsidents, des
MRE et des entrepreneurs individuels qui se sont tablies respectivement, hauteur de 8,2, de 1,2
et de 0,02 point de pourcentage.
Graphique 1.10.7 : Evolution des placements Graphique 1.10.8 : Structure des placements
vue en 2011 vue en 2011
Concernant les dpts terme, leur encours sest lgrement repli de 0,5% comparativement
lanne prcdente, en raison de la diminution des dpts du secteur public qui a largement
compens le renforcement de ceux des entreprises non financires prives. Lanalyse infra-annuelle
a fait ressortir la poursuite du redressement entam au quatrime trimestre de lanne 2010, des
115
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
placements terme au cours des deux premiers mois. Par la suite, leur rythme de progression
est revenu de 5,9% en fvrier 3,4% en mai, avant de stablir 6% fin septembre 2011.
Sur le reste de lanne, les dpts terme ont enregistr une dclration graduelle, traduisant
limpact des arbitrages au profit des placements alternatifs, particulirement les titres des OPCVM
montaires dont la progression est, malgr cela, revenue 7,2% en fin danne au lieu de 8,2%
en 2010. Dans le mme temps, comme en 2010, les certificats de dpts dure rsiduelle
infrieure ou gale deux ans ont t la composante qui a le plus pes sur la variation annuelle
des placements terme et ce, en dpit de leur importante dclration en fin danne.
Graphique 1.10.9 : Evolution des dpts terme Graphique 1.10.10 : Contributions des secteurs
institutionnels la croissance annuelle des dpts terme
Graphique 1.10.11 : Evolution des titres des OPCVM Graphique 1.10.12 : Croissance des titres OPCVM
montaires montaires et des dpts terme
En 2011, les crances sur lconomie ont enregistr une hausse de 10,5%, aprs 10,8% en 2010,
donnant 8,3 points de pourcentage la croissance de la masse montaire M3. Pour leur part,
les crances nettes sur ladministration centrale ont connu une expansion de 22%, participant
hauteur de 2,2 points de pourcentage la progression de M3, contre 0,3 point fin 2010. En
revanche, les avoirs extrieurs nets ont diminu de 12,5%, impactant ngativement lvolution de
la masse montaire en 2011, hauteur de 2,7 points de pourcentage.
116
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
B. Crances nettes sur ladministration Centrale 89,4 92,0 2,9 112,2 22,0
Crdit bancaire
Durant les onze premiers mois de lanne, tout en demeurant globalement en ligne avec lvolution
du PIB non agricole, le crdit bancaire a progress en glissement annuel un rythme infrieur
celui enregistr en 2010. En fin danne, sa croissance a atteint 10,5% aprs 7,7% en dcembre
2010, impacte en cela, principalement, par dimportants crdits de trsorerie. Au total, le ratio
de lencours annuel moyen du crdit bancaire par rapport au PIB nominal est pass de 79,6% en
2010 81,2% en 2011.
117
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Encadr 1.10.1 : Impact de lintgration dAl-Barid Bank au niveau des statistiques montaires
Lanne 2011 a t marque par lintgration dAl Barid Bank (ABB), en tant quinstitution de dpts, au
niveau des statistiques montaires. Ce ramnagement intervient suite la transformation, en juin 2010,
des services financiers de la Poste en banque commerciale.
Cet largissement de la couverture des statistiques montaires a eu pour effet, en rfrence au mois de
dcembre1 2011 :
Laugmentation de lencours des crances sur lconomie de 1,9%. Par secteur institutionnel, limpact
sest reflt principalement au niveau des autres socits financires et des socits non financires
publiques ;
La progression de lencours des dpts vue auprs des banques qui passe de 379,8 milliards 388,7
milliards de dirhams, suite lintgration des Comptes Chques Postaux (CCP);
Laccroissement de lencours des comptes dpargne auprs des banques passant de 85,1 milliards
102,8 milliards de dirhams, sous leffet de lintgration des comptes sur livrets auprs de la Caisse
dpargne Nationale (CEN).
Ainsi, lcart entre M3 et ses contreparties stablissant, fin mai 2010, 74,3 milliards de dirhams a t
rduit pour se situer fin dcembre 2011 44,8 milliards (correspondant aux dpts ouverts auprs du
Trsor), conscutivement lidentification des contreparties des dpts ouverts auprs du CCP et de la
CEN et leur couverture dsormais par les statistiques montaires. Cet cart est appel disparatre, avec
la dtermination en cours, en collaboration avec le Ministre des Finances, de lemploi des dpts ouverts
auprs du Trsor, ce qui permettra dassurer lgalit entre M3 et ses contreparties.
1 Les carts en pourcentage correspondent la diffrence entre dune part, les encours fin dcembre 2011, prenant en considration Al Barid Bank et, dautre
part, ceux correspondant au mme mois mais sans introduction dAl Barid Bank.
118
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
une acclration, de 1,1% 6,8%, du rythme dvolution des prts accords aux promoteurs
immobiliers et une dclration, de 12,9% 10,7%, de celui des crdits lhabitat. Enfin, la variation
des crdits lquipement a marqu un ralentissement notable, revenant de 16,9% 4,1%.
Paralllement ces volutions, les crances en souffrance1, bien que sinscrivant dans un mouvement
ascendant au cours de lanne 2011, soit 9,4% dune fin danne lautre contre une baisse de
3,8% fin 2010, ont vu leur ratio par rapport lencours total du crdit au niveau du systme
bancaire, rester quasiment inchang 4,7%.
Graphique 1.10.18 : Evolution des crances en souffrance et leur part dans le total du crdit bancaire
Lanalyse du crdit par terme2 montre un renforcement de 23,5% de celui court terme qui
sest tabli 283,4 milliards de dirhams, portant sa part 41,3% dans lensemble des crdits
1 Les crances en souffrance sont des crances qui prsentent un risque de non recouvrement total ou partiel, eu gard la dtrioration de la capacit de
remboursement immdiate et/ou future de la contrepartie. Compte tenu de leur degr de risque de perte, elles sont rparties en trois catgories : les crances pr-
douteuses, les crances douteuses et les crances compromises.
2 Les donnes relatives au crdit par terme ne sont disponibles quen frquence trimestrielle
119
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
bancaires. Les prts moyen terme, avec une part de 27,5% fin 2011, se sont accrus de 3,6%,
se chiffrant 189,1 milliards, et ce aprs une augmentation de 6,7% une anne auparavant. Pour
leur part, les crdits long terme, qui constituent 26,5% de lencours global, ont vu leur taux
daccroissement annuel revenir de 26,1% en 2010 1,1% en 2011.
Graphique 1.10.19 : Rpartition des crdits par terme Graphique 1.10.20 : Croissance annuelle des crdits par
terme
Le rythme daccroissement des crdits accords au secteur primaire a connu une nette
dclration, revenant de 29,2% en 2010 12,3% en 2011, pour atteindre un encours de 28,4
milliards de dirhams en fin danne, soit 3,5% du PIB prix courants.
Graphique 1.10.21 : Rpartition des crdits par secteur Graphique 1.10.22 : Croissance annuelle des crdits
dactivit par secteur
Le taux de progression des prts au secteur secondaire est, en revanche, pass de 5,9% 13,3%,
portant ainsi lencours de cette catgorie prs de 222,9 milliards de dirhams, soit un ratio
de 27,8% dans le PIB. Cette volution est imputable essentiellement lacclration du rythme
dvolution des crdits aux industries chimiques et para-chimiques, de 8% en 2010 25% en
2011, ainsi qu ceux consentis la branche Btiments et Travaux Publics, de 20,7%. Elle rsulte
galement de lattnuation de la contraction des crdits aux industries extractives et de ceux aux
industries de textile et habillement, respectivement, de -16,6% -5,1% et de -16,2% -3%.
120
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les crdits accords au secteur tertiaire, dont lencours fin 2011 a atteint 435,4 milliards de
dirhams, soit un ratio de 54,2% par rapport au PIB, ont augment de 9%, aprs 7,4% en 2010
et ont t tirs, principalement, par les branches commerce, transports et communication,
activits financires1 et celles htelires dont les rythmes se sont tablis respectivement
18,1%, 14,6%, 4,3% et 8,5% en 2011. Par ailleurs, les prts octroys aux particuliers,
aux MRE, ainsi quaux administrations locales, se sont inscrits en ralentissement dune anne
lautre.
1 Les crdits aux activits financires sont des prts destins aux intermdiations financires, aux assurances et aux auxiliaires financiers.
2 Les autres socits financires mobilisent gnralement des fonds, mais pas sous forme de dpts. Elles les utilisent pour octroyer des prts et/ou acqurir dautres
types dactifs financiers. Elles comprennent toutes les units institutionnelles du secteur des socits financires autres que la banque centrale, les banques
commerciales et les OPCVM montaires.
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MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Encadr 1.10.2 : Activit des socits de financement et des associations de microcrdit en 2011*
Aprs avoir connu un ralentissement au cours de lanne prcdente, le taux de progression des crdits
distribus par les socits de financement1 a atteint 7,3% en 2011 aprs 6,7% en 2010. Lencours de
cette catgorie ressort 91,5 milliards de dirhams et demeure domin par les prts des socits de crdit
la consommation et des socits de crdit bail, dont les parts stablissent respectivement 49,5% et
45,9%.
Graphique E1.10.2.1 : Croissance des crdits Graphique E1.10.2.2 : Encours des crdits des autres
distribus par les socits de crdit la socits de financement
consommation et les socits de crdit-bail
Les prts distribus par les socits de crdit la consommation, ont augment de 6,4% en 2011 et
ceux octroys par les socits de crdit bail de 7,8%. Le taux daccroissement des crdits des socits
daffacturage sest tabli 13,8% aprs 18,3% en 2010, avec une part qui ne dpasse pas 3,2% du
total des prts distribus par les socits de financement. Sagissant des socits de crdit immobilier,
dont la part demeure galement trs faible, de lordre de 0,3%, elles ont vu leur encours enregistrer une
hausse notable de 48,7%. Enfin, les financements accords par les socits de cautionnement nont pas
connu des variations par rapport lanne coule.
Pour sa part, lactivit du microcrdit a t caractrise en 2011 par une lgre baisse des concours
distribus, lencours global ayant, en effet, flchi pour revenir en fin danne 4,6 milliards de dirhams,
aprs 4,7 milliards fin 2010.
* Le champ de couverture des statistiques montaires nintgre pas actuellement les donnes sur les socits de financement et des associations de microcrdit,
reprises dans lencadr.
1 Les socits de financement englobent les socits de crdit la consommation, les socits de crdit-bail, les socits de crdit immobilier, les socits
d'affacturage, les socits de cautionnement, les socits de gestion des moyens de paiement, ainsi que les autres socits de financement.
Les avoirs extrieurs nets ont accus un repli de 12,5% fin 2011, aprs une quasi-stabilit en
2010. Refltant une nouvelle dgradation des comptes extrieurs, cette baisse a concern aussi
bien les rserves de change de Bank Al-Maghrib qui reprsentent 99% de lencours global que
122
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
celles des autres institutions de dpts. A fin 2011, les rserves de change ont reprsent 5 mois
dimportations de biens et services, aprs 6 mois et 24 jours fin 2010.
Aprs la hausse observe en janvier, suite notamment laccroissement des flux nets des
investissements directs trangers et des recettes de voyages, les avoirs extrieurs nets ont marqu
une dclration entre fvrier et juin, avant de connatre un redressement en juillet. Sur le reste
de lanne, ils ont repris leur mouvement mensuel de contraction, plus marqu en dcembre, sous
leffet essentiellement du creusement du dficit commercial et, dans une moindre mesure, de la
diminution des recettes au titre des investissements et prts privs trangers.
Graphique 1.10.24 : Evolution des avoirs extrieurs nets Graphique 1.10.25 : Evolution de la structure des
avoirs extrieurs nets
Lexamen de lvolution infra-annuelle indique que les souscriptions nettes des banques sur le
march des adjudications ont t plus importantes durant la deuxime moiti de lanne, en liaison
avec laugmentation des besoins du Trsor. Les leves en bons de trsor de ce dernier sont en effet
passes de 42,1 milliards de dirhams au premier semestre 61,5 milliards au deuxime semestre.
123
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Au terme de lanne 2011, les transactions interbancaires au comptant devises/dirhams ont atteint une
moyenne mensuelle de 10,3 milliards de dirhams, en baisse de prs de 7,8% par rapport lanne
prcdente. Dans le mme temps, les oprations de prts et emprunts interbancaires en devises sont
restes stables une moyenne de 33 milliards de dirhams. Les ventes de devises par la banque centrale
aux banques sont passes de 1,8 milliard 4,8 milliards en 2011.
Graphique E1.10.3.1 : Evolution des transactions au comptant sur le march des changes
Les achats de devises terme par la clientle des banques pour leur besoin de couverture des importations,
se sont accrus de 14,2% en 2011, se situant ainsi 9,3 milliards de dirhams et ce, aprs stre tablis en
moyenne 8,1 milliards de dirhams une anne auparavant. Sagissant des ventes terme en couverture
des exportations, elles se sont accrues de 37,1% pour atteindre une moyenne de 2,5 milliards.
Enfin, le volume moyen des transactions devises contre devises effectues par les banques avec leurs
correspondants trangers a poursuivi sa tendance haussire, augmentant ainsi de 26,4% pour stablir
145 milliards de dirhams. Par ailleurs, aprs un repli de 14,8% en 2010, les dpts et placements en
devises ltranger se sont renforcs de 11,8%, atteignant prs de 6 milliards de dirhams en 2011.
Graphique E1.10.3.2 : Ventes terme de devises Graphique E1.10.3.3 : Achats terme de devises
124
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le rythme daccroissement des agrgats de placements liquides est revenu 6,6% fin 2011,
aprs 25,1% fin 2010. Cette volution reflte la fois la dclration des taux de progression
des titres des OPCVM obligataires et de ceux inclus dans lagrgat PL1, ainsi quune contraction
des actifs des OPCVM actions et diversifis.
Aprs une expansion de 25% en 2010, lagrgat PL1 sest accru de 9,6% fin 2011, pour atteindre
un encours de 220,5 milliards de dirhams. Ce ralentissement est imputable essentiellement la
1 Les agrgats de placements liquides recensent les actifs financiers pouvant tre aisment transforms en moyens directs de paiement, reprsentant une rserve de
pouvoir dachat. Ils incluent des passifs jugs insuffisamment liquides pour tre inclus dans la dfinition nationale de la monnaie au sens large.
125
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
dclration du taux de progression de lencours des bons du Trsor ngociables dtenus par les
autres socits financires. Les autres composantes de lagrgat PL1, plus particulirement les bons
de socits de financement et les billets de trsorerie, ont t de nouveau orientes la hausse,
avec toutefois un ralentissement du taux daccroissement des bons de socits de financement et
une acclration de celui des billets de trsorerie.
Par ailleurs, en dpit de la hausse de leur valeur liquidative, les titres des OPCVM obligataires,
recenss dans lagrgat PL2, ont augment de 6,2% en 2011, aprs 24,9% lanne prcdente.
126
MONNAIE, CRDIT ET PLACEMENTS LIQUIDES BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Liquidit de lconomie
*Provisoire
127
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sur les autres compartiments du march des capitaux, les missions des titres de crances ngociables
et celles obligataires prives ont t infrieures celles effectues une anne auparavant, tandis
que lactif net gr par les organismes de placement collectif en valeurs mobilires a enregistr
une lgre augmentation.
De son ct, le march immobilier, approch par lindice des prix des actifs immobiliers1 et le nombre
de transactions, a poursuivi le redressement entam en 2010, aprs le recul observ en 2009.
March boursier
Aprs avoir marqu une progression dpassant 20% en 2010, les indices MASI et MADEX se sont
globalement inscrits la baisse, accusant une contreperformance annuelle de prs de 13%2.
128
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La plupart des indices ont diminu, en particulier ceux des secteurs forte capitalisation,
notamment les tlcommunications, les banques, limmobilier, ainsi que le btiment et matriaux
de construction, qui ont respectivement flchi de 9,6%, de 13,4%, de 32,7% et de 21,5%. Des
hausses ont toutefois t observes, des rythmes allant de 2,6% pour le secteur des quipements
lectroniques et lectriques 16,3% pour celui du ptrole et gaz. Dans le mme temps, le secteur
des mines a enregistr une croissance exceptionnelle pour la deuxime anne conscutive, soit
95,5%, aprs 128,2% lanne prcdente.
Pour sa part, le volume global de transactions1 sest tabli 103,3 milliards de dirhams, contre
120 milliards une anne auparavant, ramenant ainsi le ratio de liquidit de 14,4% 9,6%. Ce
recul a concern aussi bien le march central que celui de blocs, dont les changes, chiffrs
respectivement 40,1 et 19,8 milliards de dirhams, se sont replis de 31% et de 40%. En
revanche, le volume des apports de titres2 a sensiblement augment cette anne, stablissant
33,8 milliards de dirhams contre 8,6 milliards en 2010, portant ainsi leur part dans le volume
global 32,7% contre 7,2% en 2010.
1 A partir du 3 janvier 2011 et afin de se conformer aux normes internationales, la bourse de Casablanca a procd un changement au niveau de la publication des
volumes des transactions. Ces derniers sont ainsi communiqus sur la base dun seul sens de la transaction (achat), au lieu de deux sens (achat et vente).
2 Ce sont des oprations qui permettent un actionnaire de transfrer des titres cots une autre personne, physique ou morale en contrepartie davantages
convenus entre les deux. Lapport s'opre en dehors de la feuille de march, mais, tant considr comme une transaction, il est soumis lobligation denregistrement
la bourse de Casablanca (Source : CDVM).
129
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Par ailleurs, le nombre des socits cotes la bourse est pass dune anne lautre de 74 76,
conscutivement lintroduction de trois nouvelles socits et la radiation dune valeur de la
cote, chiffre qui demeure infrieur celui observ au niveau de certaines places mergentes.
En 2011, trois nouvelles socits ont t introduites la Bourse de Casablanca, contre deux en 2010.
Elles oprent dans les secteurs de lingnierie et biens dquipement industriels, des matriels logiciels et
services informatiques, et du btiment et matriaux de construction. Les montants y affrents, souscrits
en majeure partie par les particuliers rsidents, demeurent faibles, se limitant 416 millions de dirhams
au lieu de 837 millions une anne auparavant.
La baisse globale de la performance ainsi observe a contribu au repli du Price to Book Ratio1(PB),
revenu de 3,8 3,1, alors que le Price Earnings Ratio2 (PER) sest situ 16,3 contre 19,1. Elle sest
traduite galement par une diminution de 10,8% de la capitalisation boursire, qui a atteint 516,2
milliards de dirhams, soit 64,4% du PIB au lieu de 75,8% en 2010 et prs de 80% en moyenne
au cours des cinq dernires annes.
1 Price to Book Ratio est le rapport entre la valeur de march des capitaux propres (la capitalisation boursire) et leur valeur comptable.
2 Price Earnings Ratio est le rapport entre le cours de bourse dune entreprise et le bnfice net par action.
130
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Par activit, la capitalisation boursire continue de faire ressortir une forte concentration, comme
en tmoigne la prpondrance des secteurs bancaire, des tlcommunications, et du btiment et
matriaux de construction, avec des parts respectives de 31,3%, de 23,1% et de 11,2%. Quant
au secteur immobilier, sa part a recul, dune anne lautre, revenant de 13% 9,5%.
En ce qui concerne les dividendes distribus par les socits cotes, ils se sont chiffrs 20,4
milliards de dirhams, soit un niveau comparable celui de 2010, situant ainsi le taux de rendement
moyen gnral 4% au lieu de 3,6%.
131
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Pour sa part, en dpit des replis accuss en 2008 et 2009, aprs le pic atteint en 2007, la capitalisation
boursire en pourcentage du PIB demeure suprieure celles des places boursires de la Turquie, du
Mexique et de la Russie, mais infrieure celle de la Chine et de la Malaisie.
De mme, la valorisation boursire, approche par le Price Earnings Ratio et le Price to Book Ratio, reste
relativement lev au niveau de la Bourse de Casablanca comparativement aux autres pays mergents.
* Les donnes arrtes fin dcembre 2011 indiquent que lindice MSCI EM inclut les pays suivants : Chine, Afrique du Sud, Brsil, Chili, Colombie,
gypte, Hongrie, Inde, Indonsie, Core du Sud, Malaisie, Mexique, Maroc, Prou, Philippines, Pologne, Rpublique Tchque, Russie, Taiwan,
Thalande et Turquie (Source : MSCI).
132
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 1.11.8 : Encours des titres de crances Graphique 1.11.9 : Structure de lencours des titres de
ngociables (en milliards de dirhams) crances ngociables en 2011 (en %)
Source : Maroclear
Sagissant des taux dintrt des titres de crances ngociables, ils ont volu des niveaux
globalement proches de ceux appliqus lanne prcdente. Les taux des certificats de dpts
ont vari entre 3,50% et 4,90%, tandis que ceux des bons de socits de financement se sont
situs entre 4,10% et 4,92%. Pour leur part, les taux des missions des billets de trsorerie ont
t compris entre 3,55% et 4,60%.
133
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Compte tenu des remboursements de 2,2 milliards, lencours de la dette obligataire prive a
atteint 74,1 milliards de dirhams, soit une progression denviron 16%, dune anne lautre. Sa
structure reste caractrise par la prpondrance des obligations des socits non financires,
dont la part sest tablie 72%.
Encadr 1.11.3 : March obligataire priv au Maroc et dans certains pays mergents
A linstar de certains pays mergents, lencours de la dette obligataire prive1 au Maroc demeure domin
par celui des socits financires, dont la part sest tablie 63% en 2011. Cette structure est lie
principalement lampleur des missions de certificats de dpts ralises ces dernires annes.
Graphique E.1.11.3.1 : Dette obligataire prive Graphique E.1.11.3.2 : Structure de lencours de la dette
en % du PIB(*) obligataire prive par metteur en 2011
* Les donnes sur le PIB fin 2011 sont provisoires. Les encours de la dette obligataire prive fin 2011, se rapportant aux pays de lchantillon, concernent le
mois de septembre 2011.
Source : Banque mondiale, Banque des rglements internationaux et FMI. Calculs BAM
En termes de taille, ce march reprsente prs de 19% du PIB, soit un niveau proche de la moyenne
observe au niveau de certains pays mergents, chiffre 21,4% fin 2011. Ce ratio est ainsi infrieur
ceux de la Malaisie (67,4%), de la Chine (25,6%) et du Mexique (20,3%), mais il est plus important que
ceux observs pour la Rpublique Tchque (12%), la Pologne (3,3%) et la Turquie (2,1%).
1 Afin de disposer de donnes homognes permettant deffectuer des comparaisons avec dautres pays, lencours des TCN, autres que les bons du Trsor
ngociables, a t ajout celui de la dette obligataire prive. Les donnes analyses du march obligataire priv lintrieur du texte ne comportent pas les TCN.
Gestion dactifs
Lactif net gr par les organismes de placement collectif en valeurs mobilires (OPCVM) na
progress que de 6,7 milliards de dirhams, soit 3%, aprs une expansion de 20,8% lanne
prcdente. Ce ralentissement est principalement attribuable au repli de 4,3 milliards de lencours
des fonds obligations moyen et long termes et de 3,5 milliards de celui des fonds actions, qui ont
partiellement compens laccroissement de 12,1 milliards de lactif net des OPCVM obligataires
court terme et de 3 milliards de celui des OPCVM montaires.
134
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Source : CDVM
Au plan de la composition, la part des fonds moyen et long termes est revenue, dune anne
lautre, de 53% 49%, alors que celle des fonds montaires est reste stable 26%. Quant la
part des fonds obligations court terme, elle a presque doubl, stablissant 10%. Par dtenteur,
lactif net reste domin par les socits financires, dont la part sest tablie prs de 65%, celles
des socits non financires et des personnes physiques rsidentes stant situes 26% et 8%.
Sagissant du nombre des OPCVM, il sest lev 333, en hausse de 13, rythme infrieur la
moyenne observe durant les cinq dernires annes, chiffr 30. Laugmentation ainsi observe
est lie exclusivement la progression du nombre des fonds communs de placement 288, celui
des socits dinvestissement capital variable tant rest stable 45. Les OPCVM moyen et long
termes sont demeurs prdominants, avec une part de 38,4%.
Aprs un flchissement de 1,6% en 2009, lindice des prix des actifs immobiliers1 a poursuivi son
redressement entam en 2010, sinscrivant en hausse de 2,7% en 2011. Cette volution reflte
lacclration des rythmes de progression des prix des biens rsidentiels et commerciaux, passs
respectivement de 1,3% 3,4% et de 0,5% 3,3%. En revanche, celui des prix des biens fonciers
a connu une dclration par rapport lanne prcdente, revenant de 2,1% 1%.
135
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le Conseil Dontologique des Valeurs Mobilires a adopt une circulaire traitant des modalits de mise
en uvre des oprations de rachat en bourse par les socits anonymes de leurs propres actions en
vue de rgulariser le march. Lobjectif de cette circulaire est de clarifier la notion de rgularisation du
march, ses finalits, ainsi que ses circonstances.
Ainsi, ces oprations ont t limites la rduction de la volatilit et des variations excessives du cours
de laction. Elles ne devraient tre galement inities quen cas o la liquidit de laction scarte
significativement des niveaux habituels, empchant la formation normale du cours sur le march. Au
niveau des modalits de mise en uvre, la circulaire prvoit la limitation des volumes dintervention,
lencadrement des prix, linstauration de priodes dabstention, ainsi que le passage exclusif par le
march central.
Graphique 1.11.11 : Evolution annuelle de lindice Graphique 1.11.12: Croissance des prix des biens
des prix des actifs immobiliers (Base 100 en 2006) immobiliers par grande catgorie
Au niveau rgional, des hausses ont t comprises entre 1% pour la rgion de Marrakech-Tensift-
El Haouz et 8,3% pour la rgion du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, alors que des baisses ont t
observes dans les rgions de Tanger-Ttouan, de Taza-Al Hoceima-Taounate et de Chaouia-
Ourdigha. Dans les autres rgions, les prix nont pas connu de variations significatives.
Les ventes de biens immobiliers immatriculs se sont leves 95 963 units, soit un accroissement
de 15,4%, aprs 11,4% en 2010. Les transactions restent domines principalement par les biens
rsidentiels et fonciers, leur nombre ayant progress respectivement de 13,6% et de 21,8%, soit
67% et 27% du total. Quant celles relatives aux biens commerciaux, chiffres 6 496 units,
elles ont augment de 9,5% dune anne lautre.
136
MARCHS DES ACTIFS ET DE LA DETTE PRIVE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Encadr 1.11.5 : Mthodologie dlaboration de lindice des prix des actifs immobiliers1
Lindice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a t labor conjointement par Bank Al-Maghrib et
lAgence Nationale de la Conservation Foncire, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC) partir
des donnes de lANCFCC. De priodicit trimestrielle, ces indices, qui ont pour base 100 en 2006, sont
calculs selon la mthode des ventes rptes qui permet de remdier au problme de lhtrognit
des biens immobiliers. Cette mthode ne prend, en effet, en considration que les biens ayant fait
lobjet dau moins deux transactions au cours de la priode concerne.
Ce dispositif permet de retracer lvolution au niveau national, par rgion et par grande ville, des
prix des biens immobiliers des trois grandes catgories, en loccurrence le rsidentiel, le foncier et le
commercial, ainsi que celle des prix des six catgories : appartement (local dhabitation situ dans un
immeuble collectif et comportant une ou plusieurs pices), maison (local dhabitation individuel, sans
jardin, constitu dun ou plusieurs niveaux), villa (local dhabitation individuel avec jardin), terrain urbain
(lot de terrain se situant dans le primtre urbain), local commercial (espace amnag pour exercer une
activit commerciale) et bureau (local de travail).
Il est noter que ces indices sont calculs sur la base des donnes arrtes 35 jours aprs le trimestre
considr, ce qui implique une mise jour des donnes historiques, qui peut tre importante, du fait
du dcalage entre les transactions et leurs immatriculations et/ou de lintgration des biens ayant fait
lobjet dau moins une seconde transaction au cours du trimestre considr. Cette approche, rigoureuse
au plan mthodologique, ncessite toutefois de fixer un seuil minimum de transactions pour son calcul,
ce qui ne permet pas dlaborer des indices pour certaines villes, rgions et/ou certains trimestres.
1 La mthodologie dtaille d'laboration de l'indice des prix des actifs immobilers est disponible sur le Portail Internet de la Banque, rubrique "Documents de
rfrence".
Graphique 1.11.13 : Evolution annuelle du nombre Graphique 1.11.14 : Nombre des ventes immobilires
de transactions immobilires par grande catgorie
137
PARTIE 2
ACTIVITS DE LA BANQUE
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Cette partie dcrit lactivit de la Banque, en tant quentreprise au titre de lanne 2011, laquelle
sest inscrite dans le cadre des priorits du plan stratgique couvrant la priode 2010-2012.
La gouvernance a fait lobjet dune attention particulire, avec notamment linstitution dun comit
daudit manant du Conseil de la Banque. Ce dernier a pour mission essentielle dmettre un avis
sur les comptes de la Banque, sur laudit interne et externe, sur le contrle interne ainsi que sur
la matrise des risques, domaines sur lesquels la Banque a port en 2011 des efforts importants.
De mme, le renforcement de lefficience du dispositif national de lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme, en interaction avec les diffrentes parties prenantes,
ainsi que lacclration de la mise en conformit de son propre dispositif en la matire, ont t
au centre des proccupations de la Banque. Enfin, des mesures appropries ont t prises pour
se conformer aux exigences lgales dcoulant de la loi N09-08 du 18 fvrier 2009 relative la
protection des personnes physiques lgard du traitement des donnes caractre personnel.
En ligne avec son orientation stratgique visant adapter la politique montaire aux dfis du
contexte extrieur, la Banque a poursuivi le processus de renforcement continu de ses capacits
analytiques. En ce sens, un travail approfondi a t effectu pour amliorer le diagnostic
macroconomique, limpact des volutions linternational sur lconomie nationale et pour
affiner le dispositif de prvision de lactivit et de linflation. En parallle, les travaux danalyse et de
recherche ont t poursuivis afin danalyser les effets de la politique montaire et dapprofondir la
comprhension de ses mcanismes de transmission. De la mme manire, le socle informationnel
sous-tendant la politique montaire a t considrablement renforc et la mise en conformit des
statistiques montaires et financires a bien progress. En complment, des outils modernes daide
la dcision, simples dutilisation et performants tels que la centrale dinformations des titres, le
dispositif dvaluation des prvisions ou celui de la gestion des enqutes, ont t dvelopps,
que ce soit pour couvrir les besoins des missions fondamentales de la Banque ou des fins de
reporting en interne.
Au niveau du secteur bancaire, la Banque a poursuivi son action pour conforter davantage
encore la solidit des tablissements de crdit et leur capacit assurer un financement sain de
lconomie. Les efforts ont t centrs au plan prudentiel sur la convergence vers les normes, avec
les approches avances de Ble II, et la prparation pour ladoption des exigences en matire de
liquidits et de fonds propres au titre de Ble III.
En parallle, des progrs ont t accomplis en matire de stabilit financire. Agissant en interaction
avec les autres autorits de rgulation et de contrle du secteur financier national, la Banque
141
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
sest investie dans le dveloppement dun dispositif national de gestion des crises systmiques.
Lanne 2011 a donn lieu un exercice approfondi de rflexion collective, destin concevoir et
organiser au sein de la Banque la fonction de stabilit financire, ainsi que la mise en place dun
cadre macro prudentiel de prvention et de gestion des risques systmiques.
Au chapitre des systmes de paiements, la Banque a continu duvrer pour assurer le renforcement
de leur infrastructure. Le dploiement du reporting, en matire de fraudes sur les chques et sur
les cartes auprs des tablissements de crdit, a t poursuivi. La Banque a, en outre, effectu la
premire mission dvaluation sur place du Systme Interbancaire Marocain de Tl compensation,
afin de sassurer de la matrise des diffrents risques inhrents au systme et de sa conformit avec
les exigences de la convention multilatrale de surveillance des systmes de paiement.
Pour lactivit fiduciaire, lanne 2011 a t marque par lmission dune nouvelle srie de pices
de monnaie et la poursuite de la modernisation et de lautomatisation de loutil de fabrication
et de contrle, permettant des gains de productivit et une meilleure matrise des cots et des
risques.
La Banque a poursuivi le dveloppement de son capital humain. Ses efforts ont port sur le
perfectionnement des capacits de ses ressources humaines et leur dveloppement professionnel,
en adquation avec les exigences de ses mtiers ainsi que sur le renforcement de leurs comptences
managriales. Elle a en outre mis en place un dispositif visant anticiper les besoins en comptences
pointues pour mieux grer la relve.
La Banque a enfin continu duvrer au renforcement de ses relations internationales et son rle
en tant quacteur de rfrence lchelle rgionale. Elle a ainsi organis des sminaires rgionaux
et a particip plusieurs rencontres et manifestations caractre rgional ou international. De
mme, son activit de coopration sest considrablement intensifie en 2011, avec la conclusion
de nouvelles conventions de coopration et laccueil dun nombre important de dlgations
dautres banques centrales.
142
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
2.1 Gouvernance
Structure de gouvernance
143
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le Comit de Direction assiste le Gouverneur dans la gestion des affaires de la Banque. Compos
du Gouverneur, du Directeur Gnral et des responsables des Directions et Dpartements de
lAdministration Centrale et des Succursales de Rabat et de Casablanca, ce Comit tient ses
runions tous les mois.
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les comptes de la Banque sont soumis un audit annuel ralis sous la responsabilit dun
commissaire aux comptes. Ce dernier certifie les tats de synthse de la Banque, apprcie son
dispositif de contrle interne et prsente son rapport au Conseil.
La Banque adresse, dans les formes prvues par la lgislation en vigueur, annuellement la Cour
des comptes ses propres documents comptables ainsi que ceux des organismes de prvoyance
sociale de son personnel.
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Organigramme de la Banque
Le pilotage des activits est assur par des comits qui sont, pour les missions fondamentales de
la Banque, au nombre de trois :
Le Comit Montaire et Financier (CMF) : Prsid par le Gouverneur et compos du Directeur
Gnral et des responsables des entits charges de la prparation et de la mise en uvre de
la politique montaire ainsi que du responsable charg de la supervision bancaire, le CMF se
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Des comits de pilotage sont institus pour le suivi des projets lis la gouvernance, aux
domaines supports et la responsabilit sociale de lEntreprise. Il sagit du Conseil Consultatif
de la Formation, du Comit de Stratgie Informatique, du Comit Technique Informatique, du
Comit dInvestissement, du Conseil Consultatif de la Communication, du Comit des Risques
Oprationnels, du Comit dEthique, du Comit de la Scurit Physique, du Comit des Centres
Privs de Tri, du Comit dEntreprise, du Comit de Scurit et dHygine et des Comits assurant
le pilotage et le suivi de la planification stratgique.
Pour quelle puisse rpondre au mieux ses responsabilits dans un contexte en volution, la
Banque a adopt depuis 2004 une approche de planification triennale qui permet de fixer les
priorits atteindre moyen terme, et darrter les stratgies suivre pour les atteindre.
Lanne 2011 constitue la deuxime anne dapplication du Plan Stratgique couvrant la priode
2010-2012 qui sassigne comme objectif daller de la consolidation la performance Des
progrs apprciables ont t raliss au regard des orientations arrtes initialement.
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
148
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La ralisation des objectifs stratgiques du plan a fait lobjet en 2011 dune nouvelle approche
danalyse, la fois sur les plans mthodologique et oprationnel.
Au niveau mthodologique, cette dmarche, base sur loutil BSC1, sest appuye sur une analyse
multicritres des ralisations, qui prend en compte les indicateurs de mesure associs chaque
objectif, les taux de ralisation des actions et les taux davancement des projets. La combinaison
de ces lments a permis de mieux mesurer latteinte des objectifs.
Sur le plan oprationnel, loutil de pilotage mis en uvre se fonde sur lanalyse et le suivi de la
ralisation des objectifs stratgiques du Plan sur six domaines : Politique montaire, Supervision
bancaire, Systmes et moyens de paiement, Gouvernance, Accompagnement juridique et
communication. Cette approche par domaines a permis de mieux piloter le processus de planification
stratgique en crant un cadre de concertation et de dialogue autour du bilan dtape.
1 Le Balanced Scoredcard (BSC), ou tableau de bord prospectif, est un outil de pilotage qui permet le dploiement de la stratgie au niveau oprationnel et le suivi
de sa mise en uvre sur quatre axes : Partenaires, Processus, Ressources Humaines et Finances.
149
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sur cette base, les progrs enregistrs en 2011, au titre des objectifs du plan stratgique, ont
permis de faire passer le taux de ralisation de 40% 62% dune anne lautre.
1 La cyclicit est de trois ans pour les processus Mtier et de cinq ans pour les processus Support et Management .
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En accompagnement des volutions des processus de la Banque, des missions daudit peuvent
tre effectues en amont ou en aval des changements majeurs induits principalement par la mise
en uvre dun projet structurant.
Les missions diligentes en 2011 ont concern aussi bien les processus mtiers que ceux de
support et de management.
Fabrication des documents scuriss Conduite des projets informatiques Gouvernance des siges
Travaux de recherche
Au plan du contenu, ces missions ont port sur la conformit avec la rglementation ainsi que sur
lefficacit et lefficience des processus.
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Graphique 2.1.1 : Rpartition des missions ralises en 2011 par nature dobjectif
En prparation la deuxime valuation externe du processus daudit interne prvue pour 20121,
ce dernier a fait lobjet dun audit par deux banques centrales partenaires (Banque de France et
Banque du Canada.) En parallle, la Banque a effectu une mission dvaluation externe de la
Direction de lInspection et des Audits de la Banque Centrale des Etats de lAfrique de lOuest
(BCEAO.)
Le rapport de contrle interne de 2011 a mis laccent sur lvaluation de loptimisation des activits
de la Banque. Il a, en outre, mis en exergue le positionnement du niveau de maturit de ce
systme sur une chelle de cinq niveaux inspire du rfrentiel COBIT3. Au regard des ralisations
intervenues, le niveau de maturit enregistr en 2010, globalement satisfaisant (Niveau 3), a t
maintenu en 2011, tout en marquant une volution positive, et pourrait atteindre court terme
le niveau 4.
1 La premire valuation externe de laudit interne a t ralise en 2009. Elle a t conduite par lIFACI (Institut Franais de lAudit et du Contrle Internes), suite
un appel doffres international, et a fait ressortir que le processus daudit interne la Banque est globalement conforme aux normes internationales, dictes par
lIIA (Institute of Internal Auditors.)
2 COSO: Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission.
3 COBIT : Control Objectives for Information and related Technology.
152
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1 Commune lensemble des processus de la Banque depuis 2005, la dmarche MARIO est fonde sur le principe de lauto-valuation et repose sur une
organisation dcentralise : une quipe de risk managers par mtier est charge dlaborer la cartographie des risques pour chaque entit en coordination avec la
structure centrale, qui assure la mission gnrale dexpertise, de reporting consolid et daccompagnement.
153
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans ce contexte, lexploitation des donnes de la base globale dincidents mise en place en 2010
et lanalyse approfondie des risques communs de types systmes dinformation , ressources
humaines et juridique ont permis de renforcer la cohrence et la fiabilisation de linformation
sur les risques. Cette dernire a t consolide par les recommandations des diffrentes valuations
tant internes quexternes.
Dans un souci de conformit par rapport aux normes internationales, le processus de gestion des
risques a t soumis en 2011 une valuation interne par le dpartement daudit interne et une
valuation externe par un organisme financier multilatral, membre de lIORWG1, dans le cadre
dun contrle par les pairs.
2.1.4. Ethique
Le contrle de conformit portant outre sur lensemble des obligations dclaratives relatives aux
portefeuilles et comptes titres, aux conflits dintrts et aux cadeaux reus, a t largi en 2011
aux agents intervenant dans le processus de gestion des marchs publics, de contrle sur place des
tablissements de crdit et des jurys de recrutement. Les obligations dclaratives ont galement
t tendues aux stagiaires et prestataires externes de services.
Enfin, dans le cadre du partage dexpriences, une table ronde sur lthique dans le secteur
bancaire a t organise avec la participation de 17 tablissements de crdit. Cette rencontre
a permis de souligner le rle moteur que joue la Banque en la matire sur la place financire
nationale. Un partage dexpriences en matire dthique a t organis aussi avec le responsable
de la dontologie de la Banque des Rglements Internationaux, en marge de sa visite dtude
notre Institut.
154
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les actions ralises dans ce contexte ont port sur la mise en production, sur un primtre pilote,
du systme scuris des changes lectroniques, bas sur la PKI1, et laccompagnement de ses
diffrents utilisateurs par la formation.
Pour faire face aux perturbations oprationnelles susceptibles dengendrer une interruption de ses
missions fondamentales en raison de sinistres majeurs, la Banque sest dote en 2010 dun Plan
de Continuit dActivit (PCA.)
Sagissant du Plan de Gestion de Crise qui a pour but de coordonner les efforts de toutes les
entits de la Banque pour une meilleure rponse aux situations durgence, il a fait lobjet de tests
en temps rel loccasion des intempries survenues pendant lhiver 2011. La formalisation des
plans de continuit des oprations a t tendue lensemble des processus de la Banque, aprs
avoir couvert les activits juges critiques lanne prcdente. Enfin, laccent a t mis sur les
exercices de tests du dispositif de continuit relatifs aux processus critiques.
2.1.7 Conformit
2.1.7.1 Mise en uvre par la Banque des dispositions de la loi n 09-08 relative la
protection des personnes physiques lgard du traitement des donnes caractre
personnel
Suite lentre en vigueur de la loi n09-08 relative la protection des personnes physiques
lgard du traitement des donnes caractre personnel, la Banque a pris les mesures ncessaires
pour se conformer aux nouvelles exigences lgales, qui peuvent tre rsumes comme suit :
Lvaluation de lexistant par le recensement et lanalyse des traitements de donnes caractre
personnel mis en uvre par les diverses entits de la Banque, sur la base des exigences lgales
(licit des traitements, respect de la finalit, de la proportionnalit, du dlai de conservation
et des droits des personnes concernes).
La rgularisation de lexistant et la mise en conformit des supports de collecte des donnes.
Llaboration dun dispositif interne de protection des personnes concernes lgard du
traitement des donnes caractre personnel qui sarticule autour des piliers rglementaire,
technique et organisationnel.
1 Le systme PKI (Public Key Infrastructure) vise scuriser les informations et les changes lectroniques via des services dits de confiance, savoir le chiffrement
des documents, leur signature lectronique et des messages, ainsi que lauthentification forte des utilisateurs sur les applications critiques de la Banque.
155
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Concernant le renforcement du dispositif normatif, la Banque a pris part lensemble des groupes
de travail institus au sein de lUTRF et chargs de dcliner les dispositions de la nouvelle loi n13-
10 du 20 janvier 2011 modifiant et compltant le code pnal, le code de procdure pnale et la
loi n 43-05 relative la lutte contre le blanchiment de capitaux.
156
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
A ce titre, lUTRF a labor deux dcisions, destines aux personnes assujetties la loi relative la
lutte contre le blanchiment :
La dcision n3 du 27 avril 2011 relative la procdure de gel des biens pour infraction de
terrorisme dont les dispositions fixent les modalits de mise en uvre des mesures de gel
des biens appartenant aux personnes vises par les Rsolutions du Conseil de Scurit de
lOrganisation des Nations Unies relatives la lutte contre le terrorisme.
La dcision n4 du 24 novembre 2011 relative la dclaration de soupon et la communication
dinformations lUTRF ayant instaur le systme de tl-dclaration via le nouveau systme
dinformation de cette instance.
Lanne 2011 a t marque par le parachvement des actions prvues dans le cadre de la
consolidation du dispositif interne de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme, notamment aux plans institutionnel et organisationnel.
Cette anne a galement connu le lancement de la premire rforme du pilier rglementaire et des
processus de traitement pour tenir compte aussi bien des nouvelles exigences techniques de lUTRF,
157
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Assistance technique
Ce programme de coopration, tabli sur la base des termes de rfrence communiqus par les
autorits marocaines, est co-pilot par un Conseiller Rsident relevant du Dpartement du Trsor
amricain et lUTRF.
Les objectifs de cette action de coopration sarticulent autour des quatre axes suivants, dclins
en plusieurs tapes :
Crer un cadre lgislatif, rglementaire et procdural.
Accrotre lexpertise et la capacit oprationnelle de lUTRF et des entits charges des
investigations et de la rpression.
Renforcer la capacit danalyse dans le but de collecter des renseignements financiers de qualit.
Elaborer des accords intra-nationaux, rgionaux et internationaux.
158
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans le cadre de la mise en uvre de ce programme dassistance technique, une runion officielle
de lancement et de cadrage de la premire action du projet se rapportant llaboration dun
manuel des superviseurs du secteur bancaire et financier, a t tenue en septembre la Banque,
laquelle ont pris part les reprsentants de lensemble des autorits de supervision du secteur
bancaire et financier.
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ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sphre montaire
Sagissant du pilier montaire, les travaux mens au cours de lanne 2011 ont vis le renforcement
du dispositif des prvisions montaires et lapprofondissement de la comprhension des mcanismes
de transmission de la politique montaire, ainsi que le dveloppement du suivi et danalyse des
prix des actifs financiers et immobiliers.
Compte tenu de limportance des conditions montaires dans lvaluation des risques inflationnistes
moyen terme, une tude empirique a t consacre en 2011 la prvision de M3 travers ses
principales contreparties, notamment les crances sur lconomie et les avoirs extrieurs nets, par le
biais de modles vectoriels correction derreurs (VECM.) Les prvisions de cet outil permettraient,
en les combinant aux sorties des projections du cadre macroconomique dobtenir un intervalle de
prvision pour la masse montaire.
160
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Afin de mieux cerner lorientation des conditions montaires et financires, un indice largi des
conditions montaires et financires (ICMF) a t labor. Cet indicateur a pour but dapprcier
lorientation de la politique montaire au regard de lvolution des variables montaires et
financires, qui englobent les quatre canaux de transmission de la politique montaire (canal du
taux dintrt, canal du taux de change, canal du crdit et canal des prix des actifs immobiliers et
boursiers.) Pour ce faire, une approche VAR a t adopte, afin destimer limpact de lvolution
de chacune des variables du modle sur loutput gap non agricole, en se basant sur les fonctions
dimpulsions gnralises.
Sphre relle
Au niveau de la sphre relle, plusieurs travaux ont t mens en vue de renforcer le cadre
danalyse et de prvision des prix et denrichir les outils danalyse de la conjoncture nationale et
internationale.
Pour mieux cerner limpact de linflation au plan international sur les prix domestiques, la Banque
dispose de lindice des prix limport, outil qui permet de mesurer la transmission des volutions
des prix linternational linflation, tout en valuant la comptitivit prix du Maroc vis--vis de ses
principaux concurrents. Dans lobjectif daffiner le cadre danalyse, cet indice a t complt par
llaboration dun indice des prix des matires premires bas sur les prix au niveau international.
Lobjectif de ce travail est danalyser de manire plus dtaille les carts entre les prix limport et
les prix internationaux. Il a t, en outre, procd lestimation du diffrentiel dinflation entre le
Maroc et ses principaux concurrents et la dtermination des facteurs qui expliquent ce diffrentiel
en utilisant un modle VECM1.
161
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le suivi du secteur industriel a t, en outre, renforc par lanalyse des composantes de la demande
trangre adresse ce secteur, concern par le dmantlement tarifaire dans le cadre de la zone
de libre change avec lUnion europenne. Paralllement, le suivi du secteur agroalimentaire a t
poursuivi par lanalyse des effets des fluctuations des prix sur les principaux marchs lexport de
la production nationale sur les prix intrieurs de certains produits alimentaires.
Le dispositif de prvision de la production agricole mis en place par la Banque depuis 20091, bas
sur trois mthodes de prvision, a t affin. De nouveaux indicateurs contenu informationnel
important ont t pris en compte pour la prvision de la campagne agricole, tant pour le modle
conomtrique que pour la campagne similaire.
1 Pour plus de dtails sur cet outil de prvision agricole, se rfrer lencadr sur la prvision de la production cralire selon trois mthodes par Bank Al-Maghrib
figurant dans le N10 du Rapport sur la politique montaire (mars 2009.)
162
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les tudes menes cet effet, se sont ainsi focalises sur des thmatiques portant sur les canaux
du taux dintrt et de change, telles que le pass-through du taux de change et son dsalignement
1 Error Correction Model.
2 Approche Vecteur Autorgressif Structurel
3 Indice des prix la consommation
4 Inflation sous-jacente
163
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
par rapport au niveau dquilibre, ainsi que lampleur et les dlais de transmission entre le taux
directeur, le taux interbancaire et les autres taux du march. Dautres analyses ont t consacres
au canal des actifs et celui du crdit travers une modlisation des principaux dterminants de
loffre et de la demande de ce dernier, ainsi quaux aspects lis la demande de monnaie et de
ses principales composantes telles que les dpts bancaires. Enfin, le cadre analytique global de la
Banque a t enrichi par des dispositifs de modlisation et de prvision regroupant les canaux de
transmission jugs les plus importants pour le cas du Maroc. Lensemble de ces axes de recherche,
ont permis de renforcer la base de connaissance de la Banque, en vue dalimenter ses travaux de
recherche futurs dans ce domaine.
Dans le prolongement de ces travaux, la Banque sest de nouveau intresse en 2011 au canal des
prix des actifs, aboutissant llaboration dun modle statistique avec restrictions conomiques
(SVAR), qui permet danalyser empiriquement limpact des chocs montaires.
Elle a, en outre, approfondi ses recherches, en se basant sur lexprience dun certain nombre de
banques centrales, sur la place du taux de change dans les cadres stratgique et analytique de
la politique montaire et les modalits selon lesquelles les dispositifs de prvision de linflation
tiennent compte des pressions manant des fluctuations du taux de change. Cette exprience a
t examine notamment du point de vue des mthodes dvaluation de limpact des dcisions
de la politique montaire sur le niveau du taux de change.
164
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sinscrivant dans la ligne des travaux portant sur le projet DSGE, une version estime du modle a
t dveloppe moyennant une version linaire et des quations conomtriques complmentaires
caractrisant le reste du monde, notamment, travers des fonctions de comportement du taux
de change effectif rel, des importations et des exportations. La version estime permet, entre
autres, dapprhender les faits styliss de la politique montaire au Maroc, deffectuer des analyses
dimpacts des chocs affectant lconomie et de procder, galement, des rapprochements avec
les diffrents modles existants.
Par ailleurs, un modle macroconomique de taille rduite a t driv de ce modle et estim par
le recours lapproche baysienne qui est une mthode base sur une connaissance a priori des
distributions des paramtres estimer. Cette version permet de raliser des simulations dimpact des
politiques conomiques et dtablir des prvisions des principales grandeurs macroconomiques.
Comme il est dusage dans ce type dexercices, les performances de ce modle ont t compares
celles dun modle DSGE-VAR (qui est un modle VAR estim sous des contraintes issues du
modle DSGE dont on cherche tablir les performances.)
Dans le mme souci de transparence, la Banque a poursuivi ses efforts en matire de publication
des documents mthodologiques, contribuant lamlioration de la comprhension des
fondements de la dcision de la politique montaire par le grand public. Ainsi, aprs la publication
prcdemment des documents mthodologiques relatifs lindicateur de linflation sous-
jacente, lindice des prix des actifs immobiliers, aux statistiques montaires selon le MSMF du
FMI et lenqute de conjoncture dans lindustrie, la Banque a publi en 2011 la mthodologie
dlaboration de lenqute trimestrielle sur les taux dbiteurs.
165
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En effet, face la monte des risques dans la zone euro, la Banque a continu de privilgier la
scurit et la liquidit de ses placements travers le renforcement de la qualit de crdit des actifs
dtenus ainsi que des dispositifs de gestion des risques et de contrle interne.
Par ailleurs, lallocation stratgique a t adapte la tendance baissire des rserves de change
conjugue au niveau historiquement bas des taux dintrt sur les marchs internationaux.
Dans le cadre de sa mission statutaire de veiller au bon fonctionnement des systmes de paiement,
la Banque a poursuivi le processus de renforcement dinfrastructures de march aussi bien en
termes de scurit et de fiabilit des donnes et des transactions, de rapidit dexcution des
ordres que de conformit par rapport aux standards internationaux. Cette stratgie vise une
meilleure matrise des risques et, partant la contribution la stabilit financire.
166
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
cartographie des cartes bancaires oprant sur le march national. Cette revue permettra de mettre
en uvre de faon cohrente les standards de surveillance applicables aux cartes de paiement.
La production de billets neufs sest tablie 503,6 millions de coupures en 2011 contre 557
millions en 2010.
La production des pices neuves a affich un volume de 86,9 millions dunits, accusant une
baisse de 21%, alors quil est demeur stable en 2010. Cette volution sexplique par la volont
de retarder au maximum la production de manire utiliser les nouveaux alliages de la nouvelle
srie, qui sont moins onreux.
167
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Pour ce qui est de la circulation fiduciaire, elle sest leve 166,2 milliards de dirhams, refltant
une hausse de 9,4% pour la circulation des billets et de 5,4% pour celle des pices de monnaie.
En se situant 1,04 milliard dunits, les sorties de billets aux guichets de la Banque ont connu une
volution moins soutenue quen 2010, soit un accroissement de 3,4% au lieu de 7,2%.
168
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En utilisant les deux premires approches, le nouveau dispositif permet de calculer des prvisions des
sorties de billets en nombre de coupures (20, 50, 100 et 200 dirhams). La troisime approche est utilise
afin de prvoir la contrepartie totale en valeur des sorties pour diffrents scnarii conomiques. Les
projections retenues, au titre de chaque exercice de prvision, sont calcules sur la base de moyennes
pondres de celles des modles utiliss et ajustes par un jugement dexpert.
En mode prvision, les modles labors donnent des performances satisfaisantes. En effet, les erreurs de
prvision (RMSE*) des sorties par coupure de billet sont, en moyenne, gales 11% et 7% respectivement
pour les modles mensuels et trimestriels. En ce qui concerne les sorties totales de billets en valeur, les
erreurs de prvision calcules par les trois approches sont plus faibles, en moyenne, et gales 6%.
La mise en uvre du nouveau dispositif permettra de rduire davantage, soit moins de 10%, les marges
derreur relatives la reconstitution des stocks de billets au niveau des siges de la Banque.
(*) : Racine carre de lerreur moyenne quadratique
169
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le nombre de billets verss aux guichets de la Banque, sest, quant lui, stabilis 955 millions
de billets.
En ce qui concerne la monnaie mtallique dlivre aux guichets de la Banque, celle-ci a connu, en
volume, une rgression de 4,7% par rapport 2010, en stablissant 115 millions de coupures.
Ce rsultat est d au repli des coupures de 20 centimes, 10 centimes et 5 centimes respectivement
de 34%, de 25% et de 26%. A linverse, le volume vers aux guichets de la Banque sest inscrit
en hausse avec 29,5%, atteignant 43 millions de coupures.
Les sorties nettes de pices se sont situes 17 millions pour 1 dirham, 14 millions pour 10
centimes, 12 millions pour dirham, 10 millions pour 20 centimes, 8 millions pour 5 dirhams et
4 millions respectivement pour chacune des coupures de 10 et 2 dirhams.
Les versements en billets trier aux guichets de la Banque ont donn lieu des oprations de
tri qui ont port sur 943 millions dunits, toutes coupures confondues, aboutissant au retrait
dfinitif de 412 millions de coupures dont ltat ne rpondait plus aux normes de qualit requises
pour la remise en circulation.
Lactivit interne du tri relative aux coupures de 100 dirhams et 200 dirhams a maintenu son
dynamisme, comme le souligne la hausse de 11% des billets soumis au tri, portant sur un volume
de 773 millions de coupures, comparativement celui de 700 millions de coupures enregistr un
an auparavant. Une volution similaire est enregistre au niveau des billets valides produits qui
se sont accrus de 13% par rapport lanne prcdente pour atteindre 526 millions de billets.
La progression du rythme dactivit sexplique par la hausse de la productivit, due notamment
ladoption dune nouvelle organisation de travail axe sur le traitement continu des fonds. Ce
nouveau processus a permis une amlioration de la productivit du tri denviron 29% par rapport
la moyenne annuelle enregistre en 2010.
Les taux de rcupration, par type, se situent dans lordre de 42%, 21%, 79% et 71% pour les
coupures de 200 dirhams/87, de 100 dirhams/87, de 200 dirhams/02 et de 100 dirhams/02. Ces
rsultats se sont traduits par une rduction importante des dlais de traitement de ces coupures,
qui sont revenus de 6,22 mois en 2010 3,4 mois en 2011.
En ce qui concerne la lutte contre le faux monnayage, la tendance la baisse sest poursuivie
conformment la politique de rigueur adopte par la Banque. Le nombre de faux billets dcels
par la Banque est pass, en effet, de 13.181 billets pour une valeur de prs de 1,7 million de
170
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
dirhams 12.577 billets pour une valeur de 1,61 million de dirhams, marquant par rapport
lanne prcdente un recul respectif de 4,6% et 5,2%. Par coupure, la part des faux billets de
200 dirhams est demeure prpondrante avec prs de 47%, tandis que les autres parts se sont
tablies 21%, 24% et 8% respectivement pour les billets de 100, 50 et 20 dirhams.
Le nombre total des billets de banque trangers (BBE) douteux, dcel par la Banque en 2011, a
atteint 2.195 billets dont 1.795 reconnus faux, contre 2.669 billets douteux dont 2.334 reconnus
faux dtects au cours de lanne prcdente, affichant respectivement, une diminution de 18%
et 23%. Leuro et le dollar US reprsentent respectivement 75% et 15% des faux BBE dcels.
171
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En cohrence avec lobjectif de la Banque, inscrit dans son Plan Stratgique, visant optimiser lactivit
fiduciaire par rapport lvolution de la technologie et des risques, quatre principaux projets ont t
raliss en 2011 :
1. Lmission dune nouvelle srie de pices de monnaie : La Banque a procd en 2011 lmission
dune nouvelle srie de pices, avec lobjectif doptimiser la gamme, de rduire la confusion entre les
coupures et de matriser le cot dacquisition des mtaux. Cette srie, constitue de six pices (10
centimes, 20 centimes, dirham, 1 dirham, 5 dirhams et 10 dirhams) remplace la srie prcdente
constitue de neuf pices (1 centime, 5 centimes, 10 centimes, 20 centimes, dirham, 1 dirham, 5
dirhams et 10 dirhams).
Thmatique Composition Rendu Diamtre Poids
Dnomination Image
artistique mtallique visuel (mm) (gr)
Biodiversit
Acier plaqu
10 cts (Labeille et la Jaune 20 3
en laiton
fleur de safran)
Protection de
lenvironnement
Acier plaqu
20 cts (Le nnuphar et Jaune 23 4
en laiton
la protection de
leau)
Protection de
lenvironnement
(Le poisson, Acier plaqu
DH Blanc 21 4
le corail et la Nickel
protection des
fonds marins)
Noyaux :
Patrimoine Noyau : Nordic
jaune
culturel et Gold
Cou-
5 DH architectural Couronne : 25 7.5
ronne :
(La mosque Cu75Ni25
Blanche
Hassan II)
Noyaux :
Patrimoine Noyau :
Blanche
culturel et Cu75Ni25
Cou-
10 DH architectural Couronne : 27 9
ronne :
(Kalat Nordic Gold
jaune
Mgouna)
172
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
2. Lautomatisation du contrle de la qualit des billets neufs : La Banque sest dote de trois
machines de contrle automatique de la qualit des billets neufs, avec pour objectifs lamlioration de la
qualit et de la productivit, la matrise des cots, loptimisation des ressources et la rduction du cycle
de production.
3. La mise en place dun systme de traabilit au niveau de limpression des billets : Un systme
de traabilit automatique a t mis en uvre au niveau des machines dimpression, permettant, ds la
premire phase dimpression, dimprimer un code barres sur les feuilles, avant de suivre individuellement
chacune des feuilles et dassurer le lien avec les numros des billets imprims.
4. Lautomatisation du conditionnement des billets valides : Les machines de tri de billets de banque
ont t dotes de systme de conditionnement automatique, permettant damliorer les conditions de
travail et la qualit de lemballage, avec une meilleure matrise du risque.
Lanne 2011 a connu une acclration de la mise en uvre de la stratgie de la Banque visant
lamlioration de la qualit des billets en circulation par le traitement annuel de trois fois le volume
des billets en circulation et ce, notamment, par le dploiement de trois nouveaux CPT sur le
territoire national. Les billets tris par les socits gestionnaires des CPT ont atteint 1,26 milliard de
billets toutes coupures confondues, affichant une augmentation de 45%, contre 14% en 2010.
Les versements en billets valides par les CPT se sont situs, quant eux, 170 millions de coupures
durant lanne 2011, contre 90 millions de billets en 2010, soit une augmentation de 89% dune
anne lautre.
173
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
174
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Ces amendements portent aussi sur de nouvelles dispositions qui rpondent la rsolution des
crises bancaires.
Au niveau de la gestion des risques, leffet damliorer la pratique des stress tests par les
tablissements bancaires, la Banque a tabli et soumis, pour discussion aux banques, une notice
technique dfinissant des scnarii minima pour la conduite des stress tests sur les principaux
risques encourus ainsi que les modalits de leur ralisation.
Sagissant des socits de crdit la consommation et compte tenu des fragilits releves au
niveau de ce secteur, la Banque a rehauss de 20 50 millions de dirhams le niveau de leur capital
minimum. De mme quelle a labor des textes visant renforcer les exigences prudentielles des
socits dintermdiation en matire de transfert de fonds, afin de mieux en rguler lactivit.
Le contrle sur pice, qui sappuie sur lanalyse des tats communiqus par les tablissements de
crdit, sur lexamen des rapports tablis par les contrleurs sur place, les commissaires aux comptes
ainsi que sur lexploitation des rapports de contrle interne, permet de mettre en vidence les
175
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
signes de difficults, localise les zones de risques et oriente le contrle sur place pour un meilleur
ciblage de ses investigations.
Le contrle du risque de liquidit encouru par les banques a continu de figurer en 2011 parmi
les priorits de la surveillance permanente. Celle-ci a suivi de prs les mesures engages par les
banques, visant renforcer leur dispositif de gestion actif-passif et rehausser le niveau de leurs
actifs liquides disponibles dans un contexte de resserrement de liquidit et pour un meilleur
adossement de leurs emplois et ressources.
Lattention a port galement sur la qualit des dispositifs de gestion des risques affrents la
gestion Actif-Passif, lapprciation du processus dharmonisation des comptes aux nouvelles normes
IAS/IFRS 1des grands groupes bancaires ainsi que sur le suivi de la mise en uvre des approches
avances de Ble II et de lapplication des nouvelles dispositions ayant trait la tarification et
laffichage des conditions bancaires.
Au niveau des socits de transferts de fonds et des associations de micro-crdit, les contrleurs ont
ax leurs investigations sur lvaluation de la gouvernance et du dispositif de gestion des risques.
En parallle, le contrle sur place a poursuivi ses enqutes auprs des principales banques et
socits de financement portant sur lvolution de lactivit-crdit et des risques sectoriels qui
176
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
leur sont associs ainsi que sur lapprciation de la situation des principaux dbiteurs du systme
bancaire.
Devant la progression des cas de fraude, des missions ont galement t effectues au sein des
banques pour valuer les dispositifs de gestion des risques oprationnels.
A lissue de ces diffrents contrles, des lettres dinjonction ont t adresses certains
tablissements et des sanctions pcuniaires ont t infliges dautres pour non respect de la
rglementation en vigueur.
La Banque a continu de jouer en 2011 un rle de premier plan dans les efforts visant assurer
la stabilit financire au plan national, travers notamment sa participation aux travaux de la
commission de coordination des organes de supervision du secteur financier1. Cette commission
a eu valider le protocole dfinissant les mcanismes de coordination entre les trois rgulateurs
et les modalits dchange dinformation et de prise de dcision devant appuyer le dispositif de
gestion des crises financires en cours de mise en place. Elle a eu galement se pencher sur les
conflits dintrt pouvant exister entre les OPCVM et les tablissements de crdit ainsi que sur les
interconnexions entre les diffrentes composantes du secteur financier.
En interne, la Banque sest attache dvelopper la fonction de stabilit financire, une priorit
inscrite dans son plan stratgique 2010-2012. En effet, sur la base dune rflexion collgiale
autour dun Comit de pilotage compos des responsables des entits mtiers et de groupes
thmatiques caractre transversal, les travaux mens en 2011 ont port sur :
La conception du cadre stratgique macroprudentiel qui dlimite son primtre dintervention.
La construction du cadre informationnel, fond sur des bases de donnes internes et externes.
Llaboration dun cadre analytique de stabilit financire, reposant sur une cartographie
globale des risques et un dispositif de stress testing.
- La cartographie est un outil visant identifier et dtecter les risques pesant sur la stabilit
du systme financier. Elle est fonde sur des indicateurs et des scores apprciant lintensit
du risque pour la stabilit financire. Huit catgories de risques ont t retenues. Il sagit
1 Institue par la loi bancaire de 2006, la Commission de coordination des organes de supervision du secteur financier est compose de Bank Al-Maghrib, de
ladministration charge du contrle des entreprises dassurances et de rassurance et du Conseil dontologique des valeurs mobilires. Cette commission est
charge notamment de coordonner les actions en matire de supervision des tablissements soumis leurs contrles respectifs.
177
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La Banque a recouru, sur ce chantier lassistance technique du FMI. Cette assistance a port en
2011 sur le cadre analytique et se penchera en 2012 sur la coopration avec les autres rgulateurs
du secteur financier, les instruments de la politique macroprudentielle et ses interactions avec les
autres politiques macroconomiques.
Lactivit de la Centrale des Incidents de Paiement sur Chques (CIP) a connu cet gard des
volutions positives importantes, marques notamment par :
La poursuite du ralentissement du rythme de progression des dclarations dincidents de
178
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
paiement, revenu 5,6% en 2011 contre prs de 9% en 2010. Ayant atteint 386 950
dclarations, elles ont concern hauteur de 80% les personnes physiques.
Aprs les contractions de prs de 5% et de 1,48% observes respectivement en 2009 et en
2010, les rgularisations dincidents de paiement se sont accrues de prs de 2%, atteignant
106 690 en 2011.
La poursuite de la baisse des interdictions judicaires, le nombre enregistr en 2011 stablissant
56, aprs 91 en 2010.
La diminution de 1,84% des demandes de renseignements en 2011 contre 6,03% en 2010.
En revanche, les incidents de paiement chus, en rupture avec leur tendance haussire, ont accus
un recul de 6,14%, tandis que les annulations dincidents ont marqu un repli de prs de 10%
contre 2,51% un an auparavant.
Variation
Variation
Nombre Anne 2009 2010 2011 2011/2010
2010/2009
(%)
Dclarations dincidents de
336.489 336.596 386.950 8,95 5,55
paiement
Rgularisations dincidents de
106.270 104.695 106.690 -1,48 1,9
paiement
Incidents de paiement chus 202,646 209.587 196.715 3,42 -6,14
Interdictions judiciaires dmettre
111 91 56 -18,01 -38,46
des chques
Annulations dincidents de
5.524 5.385 4.849 -2,51 -9,95
paiement
Lanalyse des rsultats du traitement du dispositif dcoute et dorientation mis en place par la
Banque fait ressortir que le nombre de requtes recueillies qui sest tabli 5 682, est en baisse
de 8,53% par rapport 2010. Leur examen a permis la leve de 169 interdictions tort, la
satisfaction de 1 423 demandes daccs des informations personnelles, ainsi que la rponse
4 090 demandes dassistance en liaison avec lactivit de la CIP.
179
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En 2011, le nombre des incidents de paiement non encore rgulariss sest tabli 2.228.365 cas,
en hausse de 3,69%, pour un encours de 49.766 millions de dirhams, en progression de 10,35%.
Le nombre total des personnes interdites dmission de chques a marqu un accroissement de
3,24% pour atteindre 510 402, dont 92% sont des personnes physiques.
Pour ce qui est des centrales des risques et depuis la mise en production en 2009 du Credit Bureau,
lactivit de ce dernier sest considrablement dveloppe. Les volutions les plus importantes
ayant t enregistres en 2011 concernent la hausse du nombre de chargements effectus par les
banques, llargissement du primtre, limit initialement aux banques, aux associations de micro
crdit, laccroissement du volume des consultations, ainsi que le renforcement de sa gouvernance.
180
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
En matire de chargements, lactivit du Credit Bureau sest caractrise par laugmentation des
dclarations des donnes sur les clients et les crdits. Ainsi, la base du Credit Bureau a recens prs
de 6,47 millions de contrats chargs, en progression de 34% par rapport 2010, pour un encours
de 578,74 milliards de dirhams, galement en hausse de 15%.
En cohrence avec le plan stratgique 2010-2012, la Banque a lanc la rflexion pour ouvrir le
march la concurrence dans lobjectif de diversifier loffre de prestations par les dlgataires de
lactivit.
181
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Lobjectif de cette rforme est double : assurer un niveau lev de comparabilit des donnes
produites lchelle internationale et accrotre leur concordance avec les autres grandes catgories
de statistiques macroconomiques nationales.
Elle enrichit, enfin, le cadre danalyse de la politique montaire et contribue une meilleure
valuation des risques dorigine montaire pour les besoins de la stabilit financire. Dans cette
rforme, la Banque a t accompagne par lassistance technique du FMI.
182
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1 Suite cette ralisation, il a t procd la rvision des sries des statistiques montaires et la mise jour de la mthodologie sur le portail internet de la Banque.
183
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les objectifs recherchs portent sur la centralisation des donnes transverses la Banque dans
des entrepts structurs, la ralisation de lautonomie des utilisateurs travers la possibilit de
requtage et de dveloppement des tats appropris sur les bases de production, ainsi que la
mise disposition des utilisateurs dune plateforme scurise et qui rpond aux exigences de
confidentialit, comprenant une panoplie de fonctionnalits statistiques pour faciliter lanalyse et
ltude des donnes.
Concernant lagrgation des rsultats, la dmarche tablie sur la base dun chantillon dentreprises
retenues a permis le calcul de ratios conomiques, financiers et de structure. Pour ce qui est de la
fiabilisation, plusieurs actions ont t entreprises, dont notamment la constitution dun chantillon
dentreprises permettant dagrger les indicateurs par secteur dactivit et par taille, la collecte des
dclarations manquantes partir dautres sources, ainsi que llargissement du rfrentiel des
ratios financiers pour une meilleure couverture de besoins en terme danalyse.
Ce dispositif a galement permis lexploitation des tats pr-formats accessibles sur le portail du
systme dinformation dcisionnelle pour les besoins des mtiers et supports de la Banque.
184
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
par les secteurs public et priv, tandis que la centrale dinformations sur les OPCVM permet la
gestion des donnes de ces organismes, notamment pour les besoins des statistiques montaires.
Lanne 2011 a t galement marque par la ralisation des travaux prparatoires du lancement
de la premire enqute sur les anticipations dinflation au Maroc. Ces travaux ont port notamment
sur la mise en place de linfrastructure organisationnelle de lenqute et lorganisation dun
sminaire lintention des enquts cibls, dont les experts du secteur financier.
185
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
2.3.1.1 Effectif
La Banque sappuie sur la qualit de son capital humain, son implication et sa contribution pour
laccompagnement de ses orientations stratgiques. A fin 2011, le personnel actif de la Banque
stablit 2506 agents, rparti entre 62% dhommes et 38% de femmes. Cet effectif est affect
hauteur de 50% lAdministration Centrale, 18% la fabrication des pices et billets et 32% au
Rseau. 62% de leffectif relvent des domaines dactivit Mtier et 38% des domaines dactivit
Support. La moyenne dge est de 42 ans et lanciennet moyenne est de 15,3 ans.
Graphique 2.3.1 : Effectif par domaine dactivit Graphique 2.3.2 : Pyramide des ges par genre
Sinscrivant dans le cadre du Plan Stratgique 2010-2012 et faisant suite la mise en application
successive et intgre des nouveaux processus de gestion des Ressources Humaines (gestion des
186
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Ce systme de gestion permettra notamment dassurer une relve pour les fonctions critiques,
de favoriser le dveloppement professionnel des agents de la Banque, danticiper les besoins en
comptences cls en constituant un vivier de candidats qualifis pour les postes sensibles et de
fluidifier le transfert du savoir de manire systmatique et efficace.
187
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
2.3.1.3 Formation
Dans la continuit des actions menes les annes prcdentes en matire de formation, celles
ralises en 2011 ont permis daccompagner la mise en uvre du plan stratgique et des projets
de la Banque, et ont contribu au dveloppement des comptences ncessaires lexercice des
fonctions des agents. Ces actions ont port sur lorganisation de 192 thmes de formation avec
une prpondrance de ceux lis aux processus de Ralisation , suivi des processus Support
et Management. Elles ont t ralises sous forme de 316 sessions au Centre de formation
de la Banque Al-Irfane, en interentreprises et ltranger. Les agents bnficiaires reprsentent
60% de leffectif global de la Banque avec une moyenne de 5 jours de formation par agent.
Enfin, une proportion de 30% des actions du plan de formation de 2011 ont t consacres
laccompagnement de projets.
En 2011, la Banque a poursuivi la mise en uvre des actions relevant aussi bien de ses mtiers dans
le cadre des projets Systmes dInformation et organisationnels que celles permettant datteindre
les objectifs techniques dcoulant du Plan Stratgique.
Dans le cadre de la modernisation des outils favorisant le travail collaboratif, lanne 2011 a t
marque par le pourvoi de la solution REFDOC (Rfrentiel Documentaire) au profit de plusieurs
entits de la Banque. Ce rfrentiel a pour objectif doffrir un espace de travail collaboratif et un
accs rapide et personnalis la base documentaire de lentit, tout en assurant lintgrit et la
confidentialit des informations qui y sont dposes.
188
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
la Banque et une rationalisation des ressources utilises. Les ralisations opres ont concern
la mise en uvre de la dmarche durbanisation au niveau de deux processus pilotes (centrales
dinformations, supervision bancaire), et le lancement de sa troisime phase relative la
gnralisation de ltude durbanisation du systme dinformation lensemble des processus de
ralisation.
Lanne 2011 a galement t marque par le lancement ou la ralisation effective de plusieurs
projets structurants visant la modernisation et loptimisation du cadre oprationnel dexercice des
activits de la Banque, en particulier avec :
Laccompagnement des principales centrales dinformations par la finalisation des
dveloppements de la solution informatique de la refonte de la Centrale des Incidents de
paiement sur Chques, le dveloppement de la solution visant optimiser le chargement
des donnes pour le Credit Bureau, ainsi que la mise en production du deuxime module
affrent aux oprations montaires qui a t ouvert aux banques dans le cadre de la Centrale
dInformations des Oprations Montaires et de Change.
La mise en service de nouveaux lots de scnarii de contrle dans loutil de profilage dans le
cadre du dispositif interne de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme.
Le lancement du projet de mise en uvre de la solution de Gestion de Production Assiste par
Ordinateur (baptise INTAJ), visant rpondre aux besoins doptimisation et dautomatisation
de la gestion des activits de production fiduciaire, des documents scuriss ainsi que la
gestion de lactivit de tri.
La mise en place dun systme permettant la gestion du reporting Ble II et IFRS, bas sur le
protocole dchanges entre banques centrales XBRL1.
La mise en production des modules de traduction comptables, ainsi que la ralisation et les
tests des schmas comptables relatifs aux oprations bancaires.
Lamlioration de lintranet par le dploiement dune nouvelle version, visant en amliorer
lergonomie.
189
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans lobjectif daligner les rfrentiels et les contrles comptables sur les meilleures pratiques
internationales, la Banque a mis en place en 2010 un dispositif de Contrle de lInformation
Comptable qui a permis de dfinir les principes gnraux de ce contrle et de clarifier les rles et
les responsabilits des entits impliques dans les processus ayant un impact sur les tats financiers
de la Banque. Ce dispositif, dploy au cours de lexercice 2011, a couvert lensemble des entits
impliques dans le systme de linformation comptable. Sa mise en uvre a notamment permis
damliorer sensiblement la qualit du processus de justification et danalyse des comptes de
la Banque, dimpliquer davantage les entits de la Banque dans le processus de production de
linformation comptable et de contribuer au raccourcissement des dlais de clture des comptes.
Durant lexercice 2011, la dmarche adopte par la Banque sest concentre sur deux principaux
axes, le renforcement du cadre organisationnel et la fixation des objectifs de rduction des cots,
dune part, et lamnagement du cadre analytique, avec laccent mis sur lamlioration des
reportings et la restructuration de la nomenclature budgtaire, dautre part.
Le dploiement de cette dmarche sest appuy sur un rseau de contrleurs de gestion dsigns
au niveau des entits, qui constituent des relais pour la mise en uvre des objectifs du Groupe
190
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
dOptimisation Budgtaire (GOB). Des runions de gestion ont t, dans ce cadre, tenues
mensuellement avec les diffrents correspondants et ont eu pour principal objectif de traduire
les optimisations dfinies et den assurer le suivi. Dans le cadre du Systme de Management de
la Qualit (SMQ), des runions dcoute ont t galement programmes annuellement avec
toutes les entits de la Banque pour prsenter leurs cots analytiques et dfinir les thmatiques
examiner durant lexercice suivant.
Pour ce qui est du Budget dinvestissement, la Banque a adopt de nouvelles rgles de gestion
en vue daligner ce processus aux meilleurs standards en la matire, aussi bien au niveau de
llaboration que de lexcution budgtaire.
191
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Par ailleurs, le document Orientations Qualit a t revu pour y intgrer les politiques de
la Banque en matire de sant-scurit au travail et denvironnement, qui ont t dclines en
objectifs mesurables.
Elle a t en outre gnralise lensemble des compartiments de la Banque. Les mesures ralises dans
ce sens ont concern les contrles rglementaires des quipements et des installations techniques,
le tri slectif pour le traitement des dchets, la scurit et la protection de lenvironnement sur les
chantiers, ainsi que la protection des individus au travail par des quipements adapts.
192
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
optimisant leur utilisation, de prserver un environnement intrieur sain et confortable pour les
occupants du btiment, et de rduire les charges dexploitation. Elle permettra ainsi la Banque,
dans le cadre de la ralisation de ce chantier, la rduction des consommations de lnergie et de
leau potable, ainsi que lamlioration du confort de ses agents (acoustique et visuel).
Les axes damlioration tablis sur la base de cet Audit qui visent instaurer une gestion
plus rigoureuse, inspire par les bonnes pratiques internationales et intgrant les avances
technologiques, permettront de raliser pour la Banque une conomie dnergie comprise entre
10% et 20% du volume actuel et auront, de ce fait, un impact cologique positif.
En 2011, les principales ralisations en la matire ont concern ladquation des installations
actuelles de la Banque au regard des nouveaux pr-requis cologiques, le remplacement de
certains quipements en vue de se conformer aux nouveaux standards technologiques ainsi que
la mise en place doutils de suivi des consommations et fixation dindicateurs de performance en
guise de rfrentiel.
193
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Pour ce qui est des relations avec la presse, le dialogue sest poursuivi avec quatre points de
presse organiss loccasion des runions trimestrielles du Conseil de la Banque. Ils ont eu pour
but de communiquer autour des fondements de la dcision de politique montaire et de mettre
en vidence les volutions macroconomiques rcentes et prospectives.
La Banque a galement organis des rencontres ponctuelles avec les reprsentants de la presse,
portant notamment sur les relations banques/clients, la nouvelle srie de pices de monnaie, la
courbe des taux sur pension livre, ainsi que lextension du champ de couverture de lIPAI aux
terrains fonciers et aux fonds de commerce.
Sagissant du portail Internet, celui-ci a continu de bnficier dune attention particulire pour
mieux rpondre aux besoins des visiteurs. Un effort important a t, en effet, entrepris au cours des
dernires annes pour multiplier les supports de la Banque qui permettent de vulgariser les actions
quelle met en uvre dans le cadre de la conduite de ses missions. La Banque met galement la
disposition du public des statistiques tlchargeables partir de son site concernant notamment
les statistiques montaires, de change, du systme bancaire, des avoirs extrieurs, des moyens de
paiement.
194
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Enfin, le dispositif de communication sest enrichi en 2011 par une nouvelle note dinformation
relative la supervision bancaire.
195
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sur le plan interne, un projet de communication de proximit a t lanc en 2011 par le biais
dun nouveau concept daffichage interactif et personnalis par entit, mettant laccent sur la
performance et le travail dquipe.
Egalement, le portail intranet a fait lobjet dune refonte pour mieux rpondre aux attentes des
diffrentes entits de linstitution.
Deux ditions de la revue dentreprise Tawassol qui a pour objectif daccompagner les grands
projets de la Banque et de mettre en avant les entreprises collectives, ont galement t dites
dans les langues arabe et franaise.
2011 a t marque galement par le lancement de groupes dcoute qui se runissent avant le
dmarrage de chaque grande action de communication afin de favoriser lappropriation des outils
par les populations cibles.
Par ailleurs, dans le cadre de la dynamique douverture en interne, des visites guides Dar As-
Sikkah et au nouveau Muse de la Banque ont t organises au profit du personnel tout au long
de lanne 2011.
La journe des cadres, quant elle, est venue clturer lanne et a reprsent une plateforme de
partage avec lensemble de lencadrement pour ce qui est du bilan de la deuxime anne du plan
stratgique et des nouveaux dfis de linstitution.
2.4.2 Muse
196
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
des archives dtenues par lEspagne, permettant le recensement de prs de 8 647 documents
relatifs lhistoire de la Banque et notamment dans la zone espagnole et la zone internationale
de Tanger.
La Banque prend part rgulirement aux travaux des instances internationales et rgionales o
elle est reprsente. Continuer tre un acteur actif dans ces instances et renforcer la coopration
avec les banques centrales ont t des priorits stratgiques importantes pour la Banque en 2011.
En outre, une quinzaine dactions de coopration ont t ralises auprs dautres Banques
centrales dEurope et dAmrique du Nord. Prenant la forme de visites dtudes ou de consultations
bilatrales, elles ont eu pour but de renforcer les capacits de la Banque dans les domaines de la
fabrication des billets de banque, de la gestion des archives, de lvaluation du processus Audit
interne , des aspects juridiques, de la gestion et de la prvision budgtaire, de la fiabilisation des
informations comptables et des systmes dinformation.
Dans le mme cadre, la Banque a accueilli des dlgations venant de la Banque Centrale des Etats
de lAfrique de lOuest, de la Banque des Etats de lAfrique Centrale, de la Banque Nationale
dEthiopie, de la Banque Centrale de la Rpublique du Burundi et de la Banque Centrale de
Madagascar, dans le cadre de visites dtudes. Ces actions ont concern la politique montaire,
197
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Dans le mme contexte, la Banque a contribu activement aux travaux de la mission de consultation
du FMI au titre de larticle IV de juillet. Lobjectif de cette consultation, qui consiste assurer un
suivi permanent de lconomie des pays membres travers un change des points de vue avec
le gouvernement et la banque centrale, vise dceler les risques pouvant peser sur la stabilit
intrieure ou extrieure et prconiser dventuels ajustements des politiques conomiques ou
198
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
financires. A lissue de cette mission, un rapport rsumant les conclusions de la mission du FMI
est communiqu au public.
Encadr 2.1.4 : Principales conclusions de la mission du FMI de juillet 2011 au titre de larticle IV
concernant la politique montaire(*)
Les principales conclusions de la mission du FMI concernant la politique montaire sont comme suit :
La politique montaire a maintenu linflation des niveaux conformes aux objectifs fixs
par Bank Al Maghrib (BAM) ;
La gestion efficiente des liquidits par Bank Al Maghrib a aid maintenir le taux
dintrt un jour proche de son niveau de rfrence. Les services du FMI considrent que
la BAM possde lindpendance, les comptences, les ressources techniques, la panoplie
dinstruments et le niveau de rserves de change dont elle a besoin pour passer un
systme de ciblage de linflation et un taux de change plus souple.
La gestion des risques par le biais de la supervision bancaire est efficace et les engagements
en devises sont peu levs.
Les services du FMI estiment quun taux de change plus souple rduirait le besoin de
modifier frquemment le coefficient de rserves obligatoires et liminerait lobligation de
compenser les flux de capitaux auxquels peut donner lieu, dans un rgime de change fixe,
une modification de la politique de taux dintrt.
Les autorits ont toutefois soulign - et les services du FMI partagent leur point de vue
- que le moment pour agir dans ce sens doit tre bien choisi, car le passage un taux
de change souple suppose que des mesures soient adoptes pour assurer la viabilit
budgtaire, en particulier la rforme du systme de subventions universelles, et pour viter
de compromettre la stabilit financire.
*Extraits du rapport de consultation n11/341 de novembre 2011 intitul Maroc : Consultations au titre de larticle IV
La Banque sest aussi troitement entretenue avec les agences de notation. Elle a jou un rle
actif dans les discussions avec lagence Standard& Poors dans le cadre de lvaluation de la note
souveraine et pour le classement BICRA1 du systme bancaire marocain.
1 BICRA : Banking Industry Country Risk Assessement.
199
ACTIVITES DE LA BANQUE BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La Banque a prit part la confrence annuelle du Groupe de Travail International des Banques
Centrales sur les Risques Oprationnels, IORWG1, groupe dont Bank Al-Maghrib est membre actif
depuis 2007.
La Banque qui assure, en outre, le secrtariat permanent de la confrence des Responsables daudit
des banques centrales des pays francophones, a galement particip aux travaux de la quatrime
dition de cette confrence, organise Dakar en octobre par la BCEAO, aprs celles tenues au
Liban en 2010, au Maroc en 2009 et en France en 2008.
Enfin, dans le cadre de sa contribution la stimulation du dbat national sur les questions
macroconomiques fondamentales en interne et avec ses partenaires, la Banque a reu en avril
la visite de M. Olivier Blanchard, Economiste en Chef et Conseiller conomique et Directeur du
Dpartement des Etudes du Fonds Montaire International au cours de laquelle il a anim une
confrence nationale concernant le thme des dveloppements rcents de lconomie mondiale
et dfis venir.
1 IORWG : International Operational Risk Working Group. Institu en 2005, ce forum regroupe 43 banques centrales issues des cinq continents, en plus dorganismes
financiers multilatraux. Il constitue un ple de comptence en matire de gestion des risques oprationnels au service des banques centrales membres.
200
PARTIE 3
ETATS FINANCIERS DE LA BANQUE
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Etats financiers
RUBRIQUES DE LACTIF
Notes 31/12/11 31/12/10
(en milliers de dirhams)
203
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
RUBRIQUES DU PASSIF
Notes 31/12/2011 31/12/2010
(en milliers de dirhams)
204
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
205
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
3. HORS BILAN
14
- Titres livrer - -
Autres engagements
- Engagements de garanties reues au titre des prts au personnel 731 954 664 040
206
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
3.1.1 ACTIF
Avoirs et placements en or
La contrevaleur de ces avoirs et placements a connu, durant ces dernires annes, une augmentation
substantielle suite la flambe du cours de lor linternational, atteignant 1 574,5 dollars lonce
fin dcembre 2011 ; le stock dor tant rest quasi stable 708 765,536 onces (lquivalent de
22 tonnes). La valeur des rserves en or est ainsi passe de 4,6 milliards de DH fin 2007 9,6
milliards fin dcembre 2011, soit 109% de plus. En 2011, elle a connu une hausse de 15 % par
rapport lexercice coul.
Aprs la progression de 6% enregistre fin dcembre 2010, attribuable notamment la leve par
le Trsor dun milliard deuros sur le march international, les avoirs et placements en devises se sont
inscrits dans une tendance baissire durant lexercice 2011, exception faite de leur augmentation
ponctuelle pendant la saison estivale. Leur montant sest ainsi contract de 11% dune anne
lautre pour se chiffrer 161 265 millions de dirhams, en liaison avec la baisse des rserves de
change.
Ces avoirs et placements en devises qui reprsentent 71% des actifs de la Banque, sont investis
hauteur de 85% en titres obligataires et 7% en placements montaires.
Le solde de cette rubrique sest tabli 6 668 millions de dirhams, soit une diminution de 12%
207
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
par rapport lanne prcdente. Celle-ci est attribuable, principalement, la baisse des avoirs
en DTS suite au dmarrage du remboursement, pour le compte du Trsor, du principal des prts
contracts en 2009 auprs du Fonds Montaire Arabe.
Durant lexercice 2011, le dficit des trsoreries bancaires sest accentu par rapport 2010 en
raison de la poursuite de lvolution restrictive des facteurs autonomes de la liquidit bancaire,
particulirement celle des avoirs en devises.
En consquence, Bank Al-Maghrib a augment le volume de ses injections de liquidits qui ont
continu dtre opres, principalement au moyen des avances 7 jours et partir du dernier
trimestre par le biais des pensions livres 3 mois, conformment la dcision du Conseil lors de
sa runion du 20 septembre 2011.
Valeurs immobilises
Lactif immobilis de la Banque sest lev, fin dcembre 2011, 3 183 millions de dirhams, soit
une progression de 262 millions de dirhams par rapport 2010 dont 191 millions de dirhams au
titre de laugmentation des immobilisations corporelles et incorporelles qui sont passes, dune
anne lautre, 2 368 millions de dirhams. Cette tendance sexplique principalement par la
mise en uvre du programme de modernisation des quipements de Dar As-Sikkah qui vise,
notamment, largir les capacits techniques et de production du processus fiduciaire.
208
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
3.1.2 PASSIF
Billets et monnaies en circulation
Les billets et monnaies en circulation qui reprsentent le poste le plus important du passif (73%),
ont poursuivi leur progression qui sest tablie cette anne 9% contre 6% en 2010, pour
atteindre 166 253 millions de dirhams. En glissement mensuel, la circulation fiduciaire a enregistr
des pics durant, notamment, le 3me trimestre 2011 accompagnant la priode estivale, le mois de
ramadan et les ftes religieuses.
Graphique 3.1.2 : Variation mensuelle des billets et monnaies en circulation durant 2011
209
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Ils sont revenus de 33 877 millions de dirhams 29 566 millions de dirhams, en baisse de 4
311 millions de dirhams (-13%) par rapport fin dcembre 2010 sexpliquant hauteur de 3
955 millions de dirhams par le repli des avoirs des banques en comptes courants, sous leffet
notamment de lexclusion, partir du mois davril 2011, des comptes sur carnet de lassiette de
calcul de la rserve obligatoire.
En relation avec la hausse du cours des DTS fin dcembre 2011, la contrevaleur des allocations
de droits de tirage spciaux a augment de 167 millions de dirhams pour atteindre 7 393 millions
de dirhams.
Graphique 3.2.1 : Evolution des produits, des charges et du rsultat net (en millions de dirhams)
210
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
3.2.1 Produits
Les produits de la Banque se sont accrus en 2011 de 1 722 millions de dirhams ou 23% pour
atteindre 9 199 millions de dirhams aprs avoir enregistr des baisses de 21% et 4% respectivement
en 2009 et 2010. Cette augmentation correspond principalement aux reprises des provisions pour
dprciation des titres trangers dun montant de 3 644 millions de dirhams en 2011 contre 1 470
millions de dirhams lanne dernire. Toutefois, leur impact net sur le rsultat est de +135 millions
de dirhams, compte tenu des dotations qui ont atteint cette anne 3 509 millions de dirhams.
Compte non tenu des reprises, les produits accuseraient une baisse de 8% revenant ainsi
5 554 millions de dirhams.
Graphique 3.2.2 : Evolution des produits (en millions de dirhams)
Les intrts de placement dun montant de 3 984 millions de dirhams ont poursuivi cette anne
leur mouvement baissier entam depuis 2009, marquant une diminution modre de 3% contre
18% en 2010 et ce, en dpit de la baisse la fois des avoirs extrieurs et des taux de rendement
sur les marchs obligataires.
Sur le compartiment obligataire, les intrts perus sont revenus 3 799 millions de dirhams, soit
-172 millions de dirhams ou -4% par rapport lanne prcdente, en raison, principalement, de
larrive chance des titres offrant des taux de rendement levs et leur rinvestissement des
taux plus bas.
211
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sagissant du compartiment montaire et malgr la rduction des volumes placs, les intrts
de placements ont augment de 16 millions de dirhams (15%) pour atteindre 125 millions de
dirhams fin dcembre 2011 bnficiant du relvement de 25 points de base du taux directeur
de la BCE deux reprises en 2011 (de 1% 1,25% en avril puis 1,50% en juillet).
Intrts perus sur les crances sur les tablissements de crdit et assimils marocains
Durant lexercice 2011 et face au creusement du dficit des trsoreries bancaires, Bank
Al-Maghrib a augment le volume de ses injections de liquidits qui ont t opres,
principalement, via les avances 7 jours sur appel doffres dont lencours moyen a atteint environ
21,6 milliards de dirhams contre 16,9 milliards en 2010. La Banque a galement effectu durant
le dernier trimestre deux oprations de pension livre 3 mois, portant respectivement sur 5 et
10 milliards de dirhams.
Les intrts perus au titre de cette rubrique ont totalis un montant de 779 millions de dirhams
contre 549 millions de dirhams en 2010, soit une progression de 42%.
Les autres produits financiers constitus, essentiellement, des plus-values gnres par les
oprations en devises, se sont tablis 137 millions de dirhams, soit une diminution de 157
millions de dirhams (-53%) par rapport 2010. Celle-ci sexplique, principalement, par :
la baisse de 65% des plus-values sur mandats de gestion suite la liquidation en juillet 2010
de certains portefeuilles. A fin 2011, la Banque dispose dun seul portefeuille dont la gestion
est dlgue un gestionnaire externe
Les recettes au titre des ventes de produits, dun montant de 207 millions de dirhams fin
dcembre 2011, ont enregistr une augmentation de 53 millions de dirhams ou 34%, en relation
notamment avec la production du passeport biomtrique (145 millions de dirhams).
212
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Ces produits se sont tablis en 2011 1 millions de dirhams contre 397 millions de dirhams en
2010, montant qui incluait le produit de la cession de certaines participations trangres de la
Banque, opre en mars 2010.
3.2.2 Charges
Les charges globales de la Banque ont atteint, au terme de lexercice 2011, 7 687 millions de
dirhams en augmentation de 36% par rapport 2010. Cette volution est imputable, pour
lessentiel, la hausse de 68% des charges financires. Les charges de fonctionnement ont, pour
leur part, connu une augmentation limite 2%.
213
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Charges de fonctionnement
Les charges de fonctionnement sont passes 1 467 millions de dirhams, soit une augmentation
de 2% par rapport 2010. Elles sont constitues hauteur de :
18% des achats des matires et fournitures qui ont accus une baisse de 8% justifie par deux
lments majeurs :
- lmission de la nouvelle srie de pices produites avec de nouveaux alliages permettant une
optimisation budgtaire par rapport 2010 au niveau des flans montaires
- et la production de passeports biomtriques avec un nouveau type de puces lectroniques
se traduisant galement par un gain budgtaire entre les deux exercices.
214
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Charges financires
Graphique 3.2.5 : Rpartition des charges financires
En 2011, les charges financires constituent 68% des charges globales de la Banque. Elles sont
passes de 3 128 millions de dirhams 5 265 millions de dirhams entre 2010 et 2011, soit
une hausse de 2 137 millions de dirhams (68%) due hauteur de 1 868 millions de dirhams
laugmentation des dotations aux provisions pour dprciation des titres de placement trangers.
Ces provisions qui correspondent aux moins values latentes rsultant de la diffrence entre la
valeur comptable et la valeur du march des titres de placement ont totalis, fin 2011, un
montant de 3 509 millions de dirhams contre 1 641 millions de dirhams lanne prcdente, en
liaison avec laugmentation des taux durant le premier semestre de lexercice. Elles ont, toutefois,
t attnues par le reflux des taux partir du second semestre.
Exception faite de ces provisions, les charges financires atteindraient 1 747 millions de dirhams,
limitant la hausse 6% seulement.
Laugmentation de cette rubrique rsulte galement de celle des autres charges financires
(+531 millions de dirhams) dont :
333 millions de dirhams pour les moins-values de cession des titres de placement trangers en
rapport avec le contexte haussier des taux
et 216 millions de dirhams des talements de primes sur titres dinvestissement trangers
acquis des rendements nominaux suprieurs ceux du march.
215
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Sagissant des intrts servis sur les dpts et les engagements en dirhams, ils ont, pour leur part,
recul de 34 millions de dirhams (-9%) pour sinscrire 369 millions de dirhams. Cette volution
recouvre, notamment, une baisse de 28 millions de dirhams (-14%) des intrts servis par la
Banque sur la rserve obligatoire, conscutivement la diminution du minimum requis ce titre
et du repli de 20 millions de dirhams (-34%) de la rmunration des dpts du Fonds Hassan II
pour le Dveloppement Economique et Social suite au flchissement de ses disponibilits auprs
de la Banque.
Quant la diminution de 262 millions de dirhams des charges non courantes par rapport 2010,
elle est imputable essentiellement la valeur nette comptable des participations trangres cdes
en mars 2010.
216
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
217
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
218
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le rsultat brut dexploitation a subi une baisse de 8% en relation notamment avec la contraction
du rsultat des oprations de gestion des rserves de change. En consquence, le coefficient
dexploitation est pass de 38,1% fin dcembre 2010 40,7% en 2011.
Rsultat net
A fin 2011, le rsultat brut sest lev 2 467 millions de dirhams, soit une diminution de 15% par
rapport 2010. Dduction faite de la charge dimpt, le rsultat net sest tabli 1 512 millions
de dirhams.
Graphique 3.2.7 : Evolution du rsultat brut, de lIS et du rsultat net (En millions de dirhams)
219
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les tats de synthse de Bank Al-Maghrib sont labors et prsents conformment au Plan
Comptable de Bank Al-Maghrib valid par le Conseil National de la Comptabilit en mai 2007.
La Banque applique les prescriptions comptables indiques dans la Norme Gnrale Comptable
pour tout ce qui est commun aux entreprises en matire dvaluation du stock et de ses
immobilisations corporelles et autres, et applique des valuations spcifiques pour toutes les
oprations particulires Bank Al-Maghrib.
Les tats de synthse tels qunumrs dans larticle 55 de la loi n 76-03 portant statut de Bank
Al-Maghrib, comprennent le bilan, le compte de produits et charges et ltat des informations
complmentaires (ETIC).
Oprations de change
Sont considres comme oprations de change, les achats et ventes de devises au comptant et
terme, et ce, aussi bien pour le compte propre de la Banque que dans le cadre de lintermdiation
avec les banques. Ces oprations sont comptabilises dans les comptes hors bilan correspondants
leur date dengagement. Elles sont ensuite enregistres dans les comptes du bilan la date de
valeur ou de livraison des liquidits.
Les avoirs et les engagements en devises sont convertis en dirhams sur la base des cours de change
en vigueur des devises la date de clture de lexercice.
Les gains et les pertes rsultant de cette rvaluation sont inscrits au compte dvaluation des
rserves de change figurant au passif du bilan de la Banque, conformment aux dispositions de
la convention rgissant ce compte, conclue le 29 dcembre 2006 entre Bank Al Maghrib et lEtat.
Celle-ci, fixe le seuil minimum qui correspond 2,5% des avoirs extrieurs nets de BAM, niveau
auquel doit tre maintenu le solde de ce compte et prvoit un mcanisme de dotation ou de
prlvement de ce compte en cas dinsuffisance ou dexcdent par rapport au minimum requis.
220
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Les produits et les charges en devises sont convertis au cours de change la date de la transaction.
Les titres
Les titres acquis dans le cadre de la gestion des rserves de change sont classs en fonction de
lintention de leur dtention, en portefeuille de transaction, de placement et dinvestissement.
1. Le portefeuille de transaction est compos de titres acquis avec lintention, ds lorigine, de les
revendre une chance nexcdant pas six mois. Ils sont comptabiliss leur prix dacquisition,
frais dacquisition inclus et, le cas chant, coupons courus inclus. Les plus ou moins values
dcoulant de lvaluation mensuelle de ces titres au prix de march sont comptabilises dans
les comptes de rsultat correspondants.
A fin 2011, Bank Al Maghrib ne dtient aucun titre de transaction dans son portefeuille.
2. Le portefeuille de placement est compos de titres achets avec lintention de les garder
pendant un dlai suprieur six mois mais sans que la Banque nenvisage de les conserver
jusqu lchance. Leur comptabilisation suit les rgles suivantes :
les entres en portefeuille sont inscrites au bilan au prix dacquisition, frais dacquisition exclus
et le cas chant coupons courus exclus ;
les diffrences entre le prix dacquisition et le prix de remboursement des titres (dcote ou
prime ne sont pas amorties sur la dure de dtention des titres ;
lissue de chaque mois, les moins values latentes rsultant de la diffrence entre la valeur
comptable et la valeur du march de ces titres font lobjet de provisions pour dprciation. Par
contre, les plus values latentes ne sont pas comptabilises.
Il est souligner qu compter du mois doctobre 2008, la Banque a cr une sous catgorie dans
ses titres de placement pour loger les titres de placement courts intrts prcompts. Ces titres
sont comptabiliss leur prix dacquisition, intrts inclus. Les intrts prcompts sont tals sur
la dure de vie des titres et comptabiliss dans les comptes de produits lissue de chaque fin de
mois.
221
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
ils sont inscrits leur prix dacquisition, frais exclus, et le cas chant, coupons courus exclus ;
les plus ou moins values sur ces titres ne sont pas constates ;
les diffrences entre le prix dacquisition et la valeur de remboursement des titres (dcote ou
prime) sont amorties dune manire linaire sur la dure rsiduelle des titres.
La Banque dispose dun portefeuille de titres libells en dollars amricains dont la gestion est
dlgue des gestionnaires externes sur la base de contrats fixant le benchmark de performance.
Ces titres sont comptabiliss leur valeur de march. En effet, ils sont initialement comptabiliss
leur prix dacquisition ; les plus ou moins values constates lissue de chaque mois sont
comptabilises aux comptes de produits et charges appropris et ce, sur la base des valeurs
liquidatives de fin de mois, dment audites et communiques par les mandataires de gestion.
Les immobilisations corporelles et incorporelles sont enregistres leur cot dacquisition. Ils
figurent lactif du bilan pour une valeur nette constitue de leur cot dacquisition diminu des
amortissements cumuls.
Les immobilisations sont amorties suivant la mthode linaire, en fonction de la dure dutilisation
estime du bien en appliquant les taux damortissement en vigueur.
Les dlais damortissement retenus, selon la nature de chaque immobilisation, sont les suivants :
20 ans pour les immeubles ;
5 ans pour les agencements, amnagements et installations ;
10 ans pour le matriel de Dar As-Sikkah ;
5 ans pour le matriel de bureau, le matriel et les logiciels informatiques, les vhicules et les
autres matriels.
Les titres de participation dans les institutions financires marocaines et trangres figurent
lactif du bilan pour leur valeur nette constitue par leur cot dacquisition diminu des provisions
constitues la date darrt. En ce qui concerne les participations trangres, leur valeur est
convertie en dirhams au cours historique de la devise.
222
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Etant non cots, ces titres sont valus la clture de lexercice selon la mthode de lactif net
comptable sur la base des derniers tats de synthse disponibles.
Les stocks
Les matires et fournitures consommables sont inscrites au bilan leur prix dachat diminu de la
provision constitue au titre de leur dprciation la date de clture.
Les matires premires sont inscrites au bilan leur cot dacquisition constitu du prix dacquisition
major des frais dapproche et diminu de la provision constitue au titre de leur dprciation.
Les produits finis et encours sont inscrits au bilan leur cot de production diminu de la provision
constitue au titre de leur dprciation.
Il est souligner qu compter de lexercice 2011, les pices commmoratives sont values leur
cot de revient.
Ce poste abrite la contrevaleur en dirhams des avoirs en devises convertibles. Ces derniers sont
dtenus sous forme de dpts vue, de dpts terme et de titres trangers.
223
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Ce poste englobe :
- La souscription FMI- Tranche de rserve : constitue de la fraction (14,5%) prise en charge par
Bank Al-Maghrib au titre de la quote-part du Maroc au FMI. Elle se compose de :
la tranche disponible : 70,45 millions de DTS (927,6 millions de dirhams) reprsentant la
participation en devises de Bank Al-Maghrib. Cette tranche, qui pourrait tre utilise par notre
pays en cas de besoin, est incluse dans les rserves de change de notre Institut
et de la tranche mobilise : 14,71 millions de DTS (182,7 millions de dirhams) quivalant la
souscription en monnaie nationale de Bank Al-Maghrib, dpose au compte N1 du FMI
ouvert sur les livres de notre Institut.
Il est noter que la participation totale du Maroc dans le capital du FMI slve 588,20 millions
de DTS, dont 85,5% est dtenue pat le Trsor (en monnaie nationale).
- les avoirs en DTS : il sagit des avoirs de Bank Al-Maghrib auprs du FMI. Ce compte enregistre
son dbit les oprations dachat de DTS par la Banque et les rmunrations verses par le FMI
et son crdit, les paiements des commissions sur allocations de DTS et les remboursements
demprunts du Maroc.
Ces disponibilits sont rmunres par le FMI sur une base trimestrielle.
- la souscription au FMA (Fonds Montaire Arabe) reprsente la fraction, prise en charge par la
Banque, de la souscription libre en devises au capital du FMA.
La participation du Maroc cette Institution slve 27,55 millions de Dinars Arabes, rpartie
entre Bank Al-Maghrib et le Trsor :
200 000 Dinars Arabes librs en monnaie nationale verss au compte du FMA ouvert sur les
livres de Bank Al-Maghrib. La part revenant la Banque est de 150 000 Dinars Arabes (5,8
millions de dirhams) ;
14,8 millions de Dinars Arabes souscrits en devises dont 6,87 millions de Dinars Arabes
souscrits par la Banque (271,6 millions de dirhams) ;
12,55 millions de Dinars Arabes, dont 5,88 millions revenant Bank Al-Maghrib au titre de
laugmentation du capital du FMA par incorporation des rserves, intervenue en 2005.
224
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Ce poste comprend les oprations de refinancement des tablissements de crdit dans le cadre de
la conduite de la politique montaire.
Ce poste comprend :
les prts accords par la Banque son personnel ;
les participations dans les institutions financires marocaines et trangres ;
les immobilisations corporelles et incorporelles dexploitation et hors exploitation.
Le montant de ce poste correspond la diffrence entre les billets et monnaies mis et ceux qui
se trouvent dans les caisses de la Banque.
Ce poste comprend, notamment, les dpts en devises des banques marocaines, des banques
trangres et des non rsidents.
Ce poste englobe, les engagements de la Banque en dirhams convertibles envers les banques
trangres, les organismes financiers internationaux (FMI, FMA, BIRD) et les non rsidents.
225
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
- la tranche infrieure ou gale 2 milliards de dirhams est rmunre au taux des avances
7 jours moins cinquante points de base ;
- la tranche suprieure 2 milliards de dirhams jusqu 3 milliards est rmunre au taux
des avances 7 jours moins cent points de base
- et la tranche suprieure 3 milliards de dirhams qui nest pas rmunre.
les comptes courants des banques destins, principalement, satisfaire leurs obligations en
matire des rserves obligatoires dont le taux, fin 2011, est de 6%, rmunres 0,75%
lan ;
les comptes de reprises de liquidits et de facilits de dpts ;
les comptes des autres rsidents dont le compte du Fonds Hassan II pour le Dveloppement
Economique et Social, rmunr au taux des avances 7 jours diminu de cinquante points
de base.
Ce poste comprend :
les crditeurs divers constitus, principalement, des retenues dimpts et taxes, des autres
sommes dues lEtat et des contributions aux organismes et fonds de prvoyance au titre de
la couverture sociale en instance de rglement ;
les comptes de rgularisation constitus, notamment, des oprations inter-siges, des charges
payer et des produits constats davance, permettant de rattacher chaque exercice les
produits et charges qui le concernent effectivement, ainsi que tout autre montant crditeur en
instance de rgularisation ;
226
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
les exigibles aprs encaissement dont les comptes constituant la contrepartie des valeurs
remises lencaissement ;
les provisions pour risques et charges permettant de constater lexistence de pertes et charges
lies des oprations engages dans lexercice et dont la ralisation est probable. Les provisions
constitues en 2011 concernent le risque fiscal, les litiges et la provision pour congs pays
et le compte dvaluation des rserves de change qui abrite les variations des cours de change
rsultant de lvaluation des avoirs et des engagements en or et en devises, sur la base des
cours moyens de fin danne, conformment aux dispositions de la convention rgissant ce
compte conclue entre Bank Al Maghrib et lEtat.
Le solde crditeur de ce compte ne peut tre port aux produits de lexercice ni distribu ou
affect un quelconque emploi.
Ce poste correspond la valeur en dirhams des montants des allocations de DTS accordes par le
FMI au Maroc en sa qualit de pays membre.
Des commissions sont payes trimestriellement par la Banque sur ces allocations.
Ce poste englobe :
le capital de Bank Al-Maghrib dun montant de 500 millions de dirhams ;
les rserves se chiffrant 5 milliards de dirhams fin dcembre 2011
et les autres capitaux propres et assimils dun montant de 32,6 millions de dirhams.
La Banque tient une comptabilit des engagements hors bilan. Le hors bilan dcrit les engagements
donns et reus. Les comptes de lhors bilan sont mouvements au dbit lorsque lengagement
se traduit lchance ou en cas de ralisation par un mouvement dbiteur au bilan, et au crdit
dans le cas inverse.
Ltat des engagements hors bilan comporte les engagements en devises, les engagements sur
titres et les autres engagements.
227
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Conformment la mission qui nous a t confie par le Conseil de la Banque, nous avons effectu
laudit des tats de synthse ci-joints de BANK AL-MAGHRIB, comprenant le bilan, le compte de
produits et charges et ltat des informations complmentaires (ETIC) relatifs lexercice clos le 31
dcembre 2011. Ces tats de synthse font ressortir un montant de capitaux propres et assimils
de 5 533 810 KMAD et un bnfice de 1 512 144 KMAD.
Responsabilit de la direction
La direction est responsable de ltablissement et de la prsentation sincre de ces tats de
synthse, conformment au rfrentiel comptable admis au Maroc. Cette responsabilit
comprend la conception, la mise en place et le suivi dun contrle interne relatif ltablissement
et la prsentation des tats de synthse ne comportant pas danomalie significative, ainsi que la
dtermination destimations comptables raisonnables au regard des circonstances.
Responsabilit de lauditeur
Notre responsabilit est dexprimer une opinion sur ces tats de synthse sur la base de notre
audit. Nous avons effectu notre audit selon les Normes de la Profession au Maroc. Ces normes
requirent de notre part de nous conformer aux rgles dthique, de planifier et de raliser laudit
pour obtenir une assurance raisonnable que les tats de synthse ne comportent pas danomalie
significative.
Un audit implique la mise en uvre de procdures en vue de recueillir des lments probants
concernant les montants et les informations fournis dans les tats de synthse. Le choix des
procdures relve du jugement de lauditeur, de mme que lvaluation du risque que les tats
de synthse contiennent des anomalies significatives. En procdant ces valuations du risque,
lauditeur prend en compte le contrle interne en vigueur dans lentit relatif ltablissement
et la prsentation des tats de synthse afin de dfinir des procdures daudit appropries en
la circonstance, et non dans le but dexprimer une opinion sur lefficacit de celui-ci. Un audit
comporte galement lapprciation du caractre appropri des mthodes comptables retenues
228
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
et le caractre raisonnable des estimations comptables faites par la direction, de mme que
lapprciation de la prsentation densemble des tats de synthse.
Nous estimons que les lments probants recueillis sont suffisants et appropris pour fonder notre
opinion.
Sans remettre en cause lopinion exprime ci-dessus, nous portons votre connaissance quil a
t fait application, en matire dvaluation des avoirs et engagements en or et en devises, des
principes dtaills dans ltat A1 de lETIC.
229
ETATS FINANCIERS BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Conformment larticle 55 de la loi n 76-03 portant Statut de Bank Al-Maghrib, les tats de
synthse sont prsents par le Gouverneur lapprobation du Conseil.
Lors de sa sance du 27 mars 2012, aprs avoir pris connaissance de lopinion du commissaire aux
comptes sur la sincrit et la concordance des tats de synthse avec les informations donnes
dans le rapport de gestion de la Banque, le Conseil a approuv les tats de synthse de lexercice
2011 et la rpartition du rsultat net.
230
ANNEXES
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
Montants en milliards de dirhams 2009 2010* 2011** 2010 2011
2009 2010
Comptes nationaux
Produit intrieur brut prix constants (volution en %) 4,8 3,6 5,0
Valeur ajoute agricole 30,4 -1,9 5,6
Valeur ajoute non agricole 0,8 4,2 5,2
Produit intrieur brut prix courants 732,4 764,0 802,6 4,3 5,0
Valeur ajoute agricole 100,8 99,0 106,3 -1,8 7,4
Valeur ajoute non agricole 552,4 588,7 636,1 6,6 8,0
Revenu national brut disponible 773,1 804,8 843,2 4,1 4,8
Dpenses de consommation finale 551,9 571,5 619,3 3,6 8,4
Formation brute de capital fixe 226,2 234,4 246,4 3,6 5,1
Epargne nationale brute 221,2 233,3 224,0 5,5 -4,0
Taux dinvestissement (FBCF/ PIB) en % 30,9 30,7 30,7
Taux dpargne en % du RNBD 28,6 29,0 26,6
Taux de chmage en % 9,1 9,1 8,9
Prix
Indice des prix la consommation 107,4 108,4 109,4 0,9 0,9
Indice des produits alimentaires 113,0 114,4 115,9 1,2 1,3
Indicateur de l'inflation sous-jacente 106,6 107,0 108,9 0,4 1,8
Comptes extrieurs
Exportations globales FOB 113,0 149,6 174,0 32,4 16,3
Importations globales CAF 264,0 298,0 358,0 12,9 20,1
Dficit commercial global -151,0 -148,4 -184,0 -3,2 24,0
Balance des voyages 44,0 46,2 48,1 5,0 4,1
Transferts courants 59,6 61,4 65,6 3,0 6,8
Solde du compte courant -39,9 -34,3 -64,6 -14,0 88,4
en % du PIB -5,4 -4,5 -8,0
Encours de la dette extrieure publique 152,7 173,8 188,0 13,8 8,2
en % du PIB 20,7 22,7 23,4
Taux de change(2)
Dirhams pour 1 euro 11,316 11,171 11,106 -1,3 -0,6
Dirhams pour 1 dollar 7,8602 8,3569 8,5772 6,3 2,6
Finances publiques(3)
Solde ordinaire 19,9 12,1 -7,9 -39,1 -118,4
Dpenses d'investissement 46,2 47,0 49,9 1,8 6,1
Solde budgtaire -15,9 -35,8 -55,8
Solde budgtaire en % du PIB -2,2 -4,7 -6,9
Encours de la dette intrieure 265,2 292,1 332,5 10,1 13,8
Encours de la dette intrieure en % du PIB 36,2 38,2 41,4
Monnaie
Agrgat M1 528,5 552,4 589,9 4,5 6,8
Masse montaire (M3) 862,7 904,5 962,8 4,9 6,4
Avoirs extrieurs nets 192,7 192,6 168,6 0,0 -12,5
Crances sur lAdministration Centrale 89,4 92,0 112,2 2,9 22,0
Concours lconomie 648,4 718,2 793,3 10,8 10,5
(1) Les variations et les ratios ont t calculs partir des montants exprims en millions de dirhams.
(2) Donnes de fin d'annes.
(3) Hors recettes de privatisation.
(*) Chiffres rviss
(**) Chiffres provisoires
233
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.
(2) Activits financires et assurances, Services rendus aux entreprises et services personnels, Education, sant et action sociale, branche
fictive.
(*) Chiffres rviss.
(**) Chiffres provisoires.
Source : Haut Commissariat au Plan
234
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A2.2 PRODUIT INTRIEUR BRUT PAR BRANCHE D'ACTIVIT (Base 1998)
(Prix courants) (En millions de dirhams)
(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.
(2) Activits financires et assurances, Services rendus aux entreprises et services personnels, Education, sant et action sociale, branche fictive.
(*) Chiffres rviss.
(**) Chiffres provisoires.
Source : Haut Commissariat au Plan
235
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
236
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Oct. 2008 Sept. 2009 Oct. 2009 Sept. 2010 Oct. 2010 Sept. 2011
237
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
238
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Viande rouge
Bovins 427,4 436,4 439,7
Ovins 189,0 194,3 190,0
Caprins 135,0 139,0 134,0
Autres et abats 23,0 22,6 23,0
Viande blanche 80,4 80,4 92,7
490,0 560,0 580,0
(*) Chiffres rviss.
(**) Chiffres provisoires.
Source : Ministre de l'Agriculture et de la Pche Maritime.
(Direction de l'levage)
2010* 2011**
239
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
2009* 2010* 2011** 2011
2010
240
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations
en %
2009 2010* 2011** 2011
2010
Activit d'extraction
Production de ptrole brut (1 000 t) 9,3 10,4 9,6 -7,1
Production de gaz naturel (millions m3) 41,2 49,9 52,6 5,4
Activit de transformation
Production des raffineries (1 000 t)(1) 4.271,2 5.767,9 6.412,4 11,2
Production nette d'nergie lectrique (millions kWh) 20.393,7 22.591,1 24.145,0 6,9
Production concessionnelle thermique et olienne 12.809,9 12.207,6 12.657,9 3,7
(1) A l'exclusion des produits non nergtiques (bitumes et lubrifiants).
(*) Chiffres rviss.
(**) Chiffres provisoires.
Sources : Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environement et Office National de l'Electricit
2010* 2011**
En milliers de T.E.P.
Quantits Variations Structure Quantits Variations Structure
en % en %
(1) La production totale d'nergie a t value partir des donnes du Ministre de l'Energie et des Mines et Office National de
l'Electricit sur la base d'un coefficient de conversion de 0,26 TEP par 1000 kWh pour l'lectricit.
(2) A l'exclusion des produits non nergtiques (bitumes et lubrifiants)
(*) Chiffres rviss
(**) Chiffres provisoires
Sources : Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environement et Office National de l'Electricit
241
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
2009 2010* 2011** 2011
2010
Produits ptroliers (1 000 t) 9.096 9.911 10.705 8,0
Produits blancs 5.333 5.652 5.941 5,1
2010* 2011**
En milliers de tonnes
quivalent ptrole (TEP) Variations Variations
Quantits Structure Quantits Structure
en % en %
242
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
Pondraion 2009 2010 2011 2010 2011
2009 2010
Industries agro-alimentaires 230 144,0 146,4 152,9 1,6 4,5
Produits des industries alimentaires 205 141,8 143,8 149,5 1,4 4,0
Tabac manufactur 25 162,3 167,8 180,7 3,4 7,7
Industries du textile et cuir 209 129,0 133,7 134,6 3,6 0,7
Produits de lindustrie textiles 65 115,5 115,5 117,6 0,0 1,8
Articles d'habillement et fourrures 126 141,0 148,4 149,0 5,2 0,4
Cuirs, articles de voyage, chaussures 17 91,9 94,7 93,0 3,1 -1,9
Industries chimiques et parachimiques 363 157,9 161,8 167,1 2,5 3,3
243
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
2009 2010 2011 2011
2010
244
TABLEAU A2.23 INDICE DES PRIX LA PRODUCTION INDUSTRIELLE(1)
(Base 100 en 1997)
2011 Variations en %
Pondrations Moyenne
% 2010 1er 2me 3me 4me 2010 2011
Moyenne 2009 2010
trim. trim. trim. trim.
Indice gnral 100 138,4 154,0 159,3 159,9 162,4 158,9 6,4 14,8
Industries alimentaires 28,9 117,3 119,7 119,7 122,5 124,5 121,6 -0,6 3,7
Industrie du tabac 3,1 116,1 116,1 116,1 116,1 116,1 116,1 0,0 0,0
Industrie textile 6,5 96,8 97,1 97,2 97,4 97,6 97,3 2,0 0,5
Industrie de l'habillement 6,7 94,3 94,1 94,6 94,8 94,8 94,6 -0,4 0,3
Industrie du cuir et de la chaussure 1,6 109,4 111,8 111,9 111,9 107,4 110,7 2,2 1,3
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,8 113,0 121,7 121,7 122,1 128,5 123,5 3,2 9,3
Industrie du papier et du carton 2,6 97,9 99,9 99,5 98,9 97,0 98,8 9,9 1,0
Edition, imprimerie, reproduction 1,4 98,4 98,6 98,6 98,6 98,6 98,6 0,9 0,2
Raffinage du ptrole 13,3 300,4 368,4 401,2 396,6 409,3 393,9 33,8 31,1
Industrie chimique 13,1 125,1 165,8 172,0 174,9 174,9 171,9 -10,6 37,4
Industrie du caoutchouc et des plastiques 2,0 101,8 104,2 104,0 103,6 105,0 104,2 -1,0 2,3
245
Fabrication d'autres produits minraux non mtalliques 5,9 122,7 123,3 123,0 123,3 125,8 123,9 0,6 1,0
Mtallurgie 3,2 129,7 131,4 131,6 131,7 131,6 131,6 -0,7 1,5
Travail des mtaux 3,0 111,4 114,1 115,3 115,5 115,3 115,1 -2,0 3,3
Fabrication de machines et quipements 0,9 87,9 87,4 87,6 88,0 88,1 87,8 -0,6 -0,1
Fabrication de machines et appareils lectriques 2,0 123,4 124,8 125,3 125,3 125,3 125,2 1,3 1,5
Fabrication d'quipements de radio,
tlvision et communication 0,5 92,8 92,8 92,8 92,8 92,8 92,8 0,0 0,0
Fabrication d'instruments mdicaux, de prcision
d'optique et d'horlogerie 0,1 103,4 103,2 103,2 103,2 103,2 103,2 -0,1 -0,2
Industrie automobile 2,5 103,1 103,2 103,3 103,5 103,5 103,5 0,4 0,2
Fabrication d'autres matriels de transport 0,1 103,5 104,0 104,0 104,9 106,8 104,9 -0,3 1,4
Fabrication de meubles, industries diverses 0,9 121,6 124,8 125,8 126,6 126,7 126,0 1,1 3,6
(1) Indice calcul sur la base des prix hors taxe, sortie usine.
Source : Haut Commissariat au Plan`
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A3.1 INDICATEURS DE LEMPLOI ET DU CHMAGE
(Population en milliers de personnes et taux en %)
Population totale 18.446 18.802 356,0 13.448 13.443 - 5,0 31.894 32.245 351,0
Population ge de 15 ans et plus 13.745 14.065 319,3 9.330 9.393 62,6 23.076 23.458 381,9
Population active ge de 15 ans et plus 5.993 6.090 97,0 5.449 5.448 - 1,0 11.442 11.538 96,0
Population occupe 5.170 5.273 103,0 5.235 5.237 2,0 10.405 10.510 105,0
Population en chmage 823 817 - 6,0 214 211 - 3,0 1.037 1.028 - 9,0
Taux d'activit(1) 43,6 43,3 -0,3 58,4 58,0 -0,4 49,6 49,2 -0,4
246
Taux de chmage 13,7 13,4 -0,3 3,9 3,9 0,0 9,1 8,9 -0,2
Selon le sexe
Hommes 12,1 11,3 -0,8 4,8 4,7 -0,1 8,9 8,4 -0,5
Femmes 19,8 21,2 1,4 2,0 2,1 0,1 9,6 10,2 0,6
Selon l'ge
15 24 ans 31,3 32,2 0,9 8,4 8,7 0,3 17,6 17,9 0,3
25 34 ans 19,1 19,1 0,0 4,4 4,4 0,0 12,8 12,9 0,1
35 44 an 7,9 7,4 -0,5 2,0 1,8 -0,2 5,5 5,2 -0,3
45 ans et plus 3,2 2,7 -0,5 1,0 0,8 -0,2 2,1 1,8 -0,3
Selon le diplme
Sans diplme 8,1 7,0 -1,1 2,4 2,3 -0,1 4,5 4,0 -0,5
Ayant un diplme 18,1 18,3 0,2 11,4 11,2 -0,2 16,7 16,7 0,0
Anne Variations
(1) Activits financires et assurances, Services rendus aux entreprises et services personnels, Education, sant et action sociale,
branche fictive.
Source : Haut commissariat au plan
247
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.
(2) Activits financires et assurances, Services rendus aux entreprises et services personnels, Education, sant et action sociale, Branche fictive.
(*) Chiffres rviss.
(**) Chiffres provisoires.
Source : Haut Commissariat au Plan
248
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
2007 2008 2009 2010* 2011**
2010 2011
2009 2010
TABLEAU A4.3 LE REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE ET SON AFFECTATION (BASE 1998)
(Prix courants)
(En millions de dirhams)
Variations en %
2007 2008 2009 2010* 2011**
2010 2011
2009 2010
Produit intrieur brut 616.254 688.843 732.449 764.031 802.607 4,3 5,0
Revenus et transferts nets de l'extrieur 55.367 56.307 40.610 40.790 40.617 0,4 -0,4
Revenu national brut disponible 671.621 745.150 773.059 804.821 843.224 4,1 4,8
Dpenses de consommation finale 472.242 518.527 551.858 571.485 619.270 3,6 8,4
Epargne nationale brute 199.379 226.623 221.201 233.336 223.954 5,5 -4,0
249
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations en %
2007 2008 2009 2010* 2011**
2010 2011
2009 2010
pargne nationale brute 199.379 226.623 221.201 233.336 223.954 5,5 -4,0
Formation brute de capital fixe 192.573 227.465 226.177 234.407 246.394 3,6 5,1
Variation des stocks +7.614 +35.095 +34.898 +33.251 +42.168 -4,7 26,8
250
TABLEAU A5 INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION (1)
(Base 100 = 2006)
Indice
Rubrique gn-
ral
Sant
Biens et
tabac et
et htels
Ensemble
Ensemble
Transports
alcoolises
stupfiants
Restaurants
combustibles
et chaussures
Enseignement
services divers
et boissons non
Communications
Loisirs et culture
courant du foyer
lectricite et autres
Meubles, articles de
Boissons alcoolises,
Produits alimentaires
Articles dhabillement
Pondration 100 41,5 39,3 2,2 58,5 3,9 14,8 4,9 5,5 11,4 3,5 2,2 3,9 2,9 5,5
2010 Janvier 106,5 110,1 110,2 108,2 103,9 104,5 104,2 106,0 102,4 103,2 90,9 97,7 113,3 108,0 106,2
Fevrier 107,5 112,3 112,5 108,3 104,0 104,5 104,2 106,0 102,5 103,5 90,9 97,8 113,3 108,2 106,4
Mars 109,0 116,1 116,5 108,3 104,0 104,3 104,2 106,1 102,6 103,3 90,9 97,6 113,3 108,4 106,4
Avril 108,7 115,2 115,6 108,3 104,0 104,2 104,2 106,0 102,9 103,3 90,6 97,4 113,3 109,1 106,5
Mai 108,7 115,2 115,6 108,3 104,1 104,0 104,3 106,1 103,0 103,2 90,5 97,2 113,3 109,2 106,6
Juin 107,6 112,6 112,8 108,3 104,0 103,7 104,3 106,2 102,9 103,2 90,5 96,9 113,3 109,4 106,7
Juillet 107,0 111,2 111,4 108,3 104,1 103,5 104,3 106,1 102,9 103,3 90,5 96,8 113,3 109,7 107,0
Aot 108,0 113,6 113,9 108,3 104,1 103,7 104,4 106,2 102,9 103,2 90,5 96,8 113,3 109,7 107,1
251
Septembre 109,5 116,5 117,0 108,3 104,5 104,1 104,3 106,3 102,9 103,3 90,5 96,7 118,0 109,7 107,2
Octobre 110,4 118,6 119,2 108,3 104,6 104,6 104,4 106,3 103,0 103,3 90,5 96,7 118,5 109,8 107,9
Novembre 109,6 116,6 117,1 108,3 104,6 104,9 104,6 106,3 103,0 103,2 89,2 96,7 118,5 109,8 108,0
Dcembre 108,6 114,2 114,5 108,3 104,7 105,1 104,6 106,3 103,0 102,9 89,2 96,6 118,5 109,8 108,3
2011 Janvier 108,8 114,6 115,0 108,3 104,7 105,5 104,6 106,6 103,0 103,0 89,2 96,5 118,5 109,8 108,4
Fvrier 109,7 116,6 117,1 108,3 104,7 105,4 104,6 106,7 103,0 103,0 89,2 96,5 118,5 110,1 108,6
Mars 109,6 116,4 116,8 108,3 104,7 105,3 104,6 106,8 103,0 103,1 89,2 96,4 118,5 110,3 108,6
Avril 108,4 113,7 114,0 108,3 104,7 105,3 104,7 106,9 103,0 102,9 89,2 96,4 118,5 110,3 108,7
Mai 108,7 114,3 114,6 108,3 104,8 105,3 104,7 107,1 103,0 103,0 89,2 96,4 118,5 110,4 108,7
Juin 108,3 113,2 113,5 108,3 104,8 105,3 104,7 107,1 103,0 102,9 89,2 96,3 118,5 111,2 108,8
Juillet 108,9 114,7 115,1 108,3 104,9 105,4 104,8 107,2 103,0 102,9 89,2 96,3 118,5 111,4 108,9
Aot 110,4 118,2 118,7 108,3 105,0 106,2 104,8 107,3 103,0 103,1 89,2 96,2 118,5 111,5 109,0
Septembre 110,4 118,3 118,9 108,3 104,7 106,6 104,8 107,4 103,0 103,2 78,1 96,2 121,7 111,8 110,1
Octobre 110,0 117,3 117,8 108,3 104,8 107,1 104,9 107,3 103,1 103,3 78,1 96,6 122,1 112,0 110,2
Novembre 110,1 117,4 117,9 108,3 104,9 107,3 105,0 107,4 103,2 103,4 78,1 96,6 122,1 112,0 110,3
Dcembre 109,6 116,0 116,4 108,4 105,0 107,7 105,0 107,4 103,5 103,5 78,1 96,5 122,1 112,2 110,3
(1) A compter de novembre 2009, l'Indice des prix la consommaton remplace l'indice du cot de la vie.
Source : Haut Commissariat au Plan
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations
En millions de dirhams 2010* 2011**
en %
Importations Exportations
Part en % par catgorie de produits
2010* 2011** 2010* 2011**
252
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Huile brute de ptrole 5.237 25.090 4.987 31.423 -250 -4,8 6.333 25,2
Produits ptroliers raffins 6.527 36.245 7.539 49.616 1.012 15,5 13.371 36,9
Houilles, cokes et combustibles solides similaires 5.520 4.530 5.326 5.514 -193 -3,5 984 21,7
Autres produits nergtiques 159 2.614 223 4.133 64 40,1 1.519 58,1
Produits bruts 6.519 15.915 6.925 22.425 405 6,2 6.510 40,9
Huiles vgtales 429 3.449 462 4.845 34 7,8 1.396 40,5
Graines et fruits olagineux 279 1.007 151 .616 -128 -45,9 -391 -38,8
Bois bruts 1.059 3.197 1.187 3.430 128 12,1 233 7,3
Fibres textiles et coton 82 1 393 81 1 905 -1 -1,2 512 36,8
Soufre brut 3.934 2.794 4.063 6.091 128 3,3 3.296 118,0
Autres produits 737 4.074 981 5.538 244 33,2 1.464 35,9
Demi-produits y compris l'or industriel 6.827 62.777 7.162 76.448 336 4,9 13.672 21,8
253
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Total des exportations 22.783 149.583 22.624 173.977 -159 -0,7 24.394 16,3
Produits alimentaires, boissons et tabacs 2.203 26.796 2.252 26.335 49 2,2 -462 -1,7
Agrumes 560 3.212 593 3.137 33 6,0 -75 -2,3
Primeurs 652 4.809 762 5.056 110 16,9 247 5,1
Fruits frais 137 1.492 155 2.020 17 12,6 528 35,4
Crustacs, mollusques et coquillages 87 4.564 75 5.080 -11 -12,9 516 11,3
Poissons frais 135 1.862 99 1.618 -37 -27,1 -244 -13,1
Prparation et conserves de poissons 155 5.154 115 4.271 -40 -25,6 -883 -17,1
Conserves de lgumes et de fruits 99 1.655 96 1.598 -3 -3,3 -57 -3,4
Farine et poudre de poissons 97 1.027 63 594 -34 -35,1 -433 -42,2
Autres produits 252 2.886 585 5.198 333 132,3 2.312 80,1
Produits nergtiques et lubrifiants 247 1.589 886 7.166 520 210,2 5.577 351,1
Produits bruts d'origine animale et vgtale 317 3.768 261 3.298 -50 -15,8 -469 -12,5
Huile dolive brute ou raffine 26 509 35 665 9 34,4 155 30,5
Pte papier 143 969 98 514 -45 -31,7 -455 -46,9
Plantes et parties de plantes 27 426 30 535 3 10,9 109 25,6
Agar-agar 1 193 1 171 0 -16,2 -22 -11,6
Liges 6 32 8 45 2 38,7 12 38,5
Graisses et huiles de poissons 42 342 19 251 -23 -55,4 -91 -26,6
Algues 5 81 2 54 -2 -51,1 -27 -33,4
Autres produits 68 1.214 69 1.064 1 1,3 -150 -12,4
Produits bruts d'origine minrale 12.828 14.322 10.847 19.830 -1.980 -15,4 5.507 38,5
Phosphates 10.254 8.984 9.357 12.950 -897 -8,7 3.966 44,1
Minerai de zinc 93 368 74 322 -19 -20,5 -47 -12,6
Plomb et cuivre 91 1.230 79 1.338 -12 -13,2 109 8,8
Ferraille de fonte,fer et acier 160 2.637 107 3.983 -54 -33,5 1.346 51,1
Autres minerais 2.230 1.103 2.231 1.236 1 0,1 133 12,0
Demi-produits y compris l'or industriel 6.789 44.874 6.960 53.239 171 2,5 8.366 18,6
Acide phosphorique 2.347 13.753 2.203 16.392 -143 -6,1 2.639 19,2
Engrais naturels et chimiques 3.500 13.151 3.839 18.743 339 9,7 5.591 42,5
Composants lectroniques (transistors) 3 4.885 3 4.831 0 -3,0 -53 -1,1
Plomb et ouvrages en plomb 40 337 30 601 -10 -25,5 -136 -18,4
Cuirs et peaux 1 273 2 520 1 61,8 247 90,5
Produits lamins plats, en fer ou en acier non allis 114 830 140 1.048 26 22,7 217 26,2
Autres produits 785 11.244 744 11.105 -41 -5,2 -139 -1,2
Biens d'quipement 165 23.089 154 26.204 -11 -6,6 3.114 13,5
Fils et cbles pour l'lectricit 83 13.693 91 15.547 8 9,5 1.854 13,5
Voitures industrielles 14 1.124 24 1.787 9 66,3 663 59,0
Appareils pour la coupure ou la connexion des
circuits lectriques 7 2.309 8 2.766 0 0,4 458 19,8
Machines automatiques de traitement de
l'information 2 272 2 310 0 6,6 38 14,1
Autres produits 59 5.692 30 5.793 -28 -48,2 101 1,8
Biens de consommation 234 35.145 264 37.905 30 12,8 2.759 7,9
254
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Importations Exportations
Soldes
C.A.F F.O.B
2010* 2011** 2010* 2011** 2010* 2011**
255
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
2010* 2011**
Recettes Dpenses Soldes Recettes Dpenses Soldes
COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES 325.887,0 360.208,9 -34.321,9 361.366,2 425.974,3 -64.608,1
256
TABLEAU A6.7 POSITION EXTERIEURE GLOBALE
(En millions de dirhams)
Position nette 2010
2009 2010
Position nette 2009
Variations Variations
Avoirs Engagements Position nette Avoirs Engagements Position nette en valeur en %
Investissements directs 14.630,6 334.691,7 -320.061,1 15.994,9 376.742,3 -360.747,4 - 40.686,3 12,7
Investissements marocains ltranger 14.630,6 +14.630,6 15.994,9 +15.994,9 1.364,3 9,3
Investissements trangers au Maroc 334.691,7 -334.691,7 376.742,3 -376.742,3 - 42.050,6 12,6
Capital social 14.142,9 320.296,2 -306.153,3 15.489,6 362.924,3 -347.434,7 - 41.281,4 13,5
Autres capitaux 487,7 14.395,5 -13.907,8 505,3 13.818,0 -13.312,7 595,1 - 4,3
Investissements de portefeuille 5.691,8 28.798,6 -23.106,8 8.035,6 29.886,7 -21.851,1 1.255,7 - 5,4
Titres trangers 5.691,8 +5.691,8 8.035,6 +8.035,6 2.343,8 41,2
Titres marocains 28.798,6 -28.798,6 29.886,7 -29.886,7 - 1.088,1 3,8
Actions et autres titres de participation 5.559,5 28.798,6 -23.239,1 7.929,1 29.886,7 -21.957,6 1.281,5 - 5,5
Obligations et autres titres de crance 132,3 +132,3 106,5 +106,5 - 25,8 - 19,5
Autres investissements 36.040,3 198.958,4 -162.918,1 28.014,9 231.945,6 -203.930,7 - 41.012,6 25,2
Crdits commerciaux 9.991,3 10.886,1 -894,8 11.540,0 13.009,1 -1.469,1 - 574,3 64,2
Prts 3.535,8 160.033,2 -156.497,4 2.300,0 183.268,4 -180.968,4 - 24.471,0 15,6
Administrations publiques 78.738,0 -78.738,0 92.353,0 -92.353,0 - 13.615,0 17,3
Banques 2.541,7 3.042,9 -501,2 1.305,9 2.749,5 -1.443,6 - 942,4 188,0
257
Autres secteurs 994,1 78.252,3 -77.258,2 994,1 88.165,9 -87.171,8 - 9.913,6 12,8
Secteur public 71.844,0 -71.844,0 80.043,0 -80.043,0 - 8.199,0 11,4
Secteur priv 994,1 6.408,3 -5.414,2 994,1 8.122,9 -7.128,8 - 1.714,6 31,7
Monnaie fiduciaire et dpts 21.788,7 21.121,1 +667,6 13.433,3 28.443,1 -15.009,8 - 15.677,4 - 2.348,3
Autorits montaires (engagements) 2.602,0 -2.602,0 2.770,0 -2.770,0 - 168,0 6,5
Autres secteurs 805,6 +805,6 516,1 +516,1 - 289,5 - 35,9
Secteur public 501,3 +501,3 466,0 +466,0 - 35,3 - 7,0
Secteur priv (y compris les comptes en 304,3 +304,3 50,1 +50,1 - 254,2 - 83,5
devises des rsidents
Banques 20.983,1 18.519,1 +2.464,0 12.917,2 25.673,1 -12.755,9 - 15.219,9 - 617,7
Comptes en dirhams convertibles des - -
non-rsidents
Autres engagements - -
Autres avoirs 724,5 6.918,0 -6.193,5 741,6 7.225,0 -6.483,4 - 289,9 4,7
Avoirs de rserve 185.337,0 0,0 +185.337,0 197.341,0 0,0 +197.341,0 12.004,0 6,5
Or montaire 6.153,0 +6.153,0 8.353,0 +8.353,0 2.200,0 35,8
Droits de tirage spciaux 6.000,0 +6.000,0 6.206,0 +6.206,0 206,0 3,4
Position de rserve FMI 868,0 +868,0 907,0 +907,0 39,0 4,5
Devises trangres 172.316,0 +172.316,0 181.875,0 +181.875,0 9.559,0 5,5
Position extrieure nette 241.699,7 562.448,7 -320.749,0 249.386,4 638.574,6 -389.188,2 - 68.439,2 21,3
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
258
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
259
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
260
TABLEAU A8.1 COURS DE CHANGE VIREMENT DES PRINCIPALES DEVISES COTES PAR BANK AL-MAGHRIB
(En dirhams)
2010 2011
Fin de priode
Moyenne Moyenne
Dc. Janv. Fv. Mars Avril Mai Juin Juil. Aot Sept. Oct. Nov. Dc.
Annuelle Annuelle
1 euro Achat 11,137 11,187 11,206 11,253 11,341 11,280 11,293 11,275 11,284 11,146 11,227 11,158 11,072
11,145 11,261
EUR Vente 11,204 11,254 11,273 11,321 11,409 11,348 11,360 11,342 11,352 11,213 11,294 11,225 11,139
1 dollar E.U. Achat 8,3319 8,1616 8,0974 7,9343 7,6350 7,8425 7,8003 7,8615 7,8298 8,3003 8,0251 8,2589 8,5515
8,445 8,049
USD Vente 8,3819 8,2106 8,1460 7,9820 7,6809 7,8896 7,8472 7,9088 7,8768 8,3502 8,0733 8,3085 8,6029
261
1 dollar canadien Achat 8,3448 8,1804 8,3156 8,1701 8,0199 8,0754 8,0711 8,2036 8,0096 7,9474 8,0379 8,1497 8,3764
8,163 8,154
CAD Vente 8,3950 8,2296 8,3656 8,2191 8,0681 8,1240 8,1196 8,2529 8,0577 7,9952 8,0862 8,1987 8,4268
1 livre sterling Achat 12,933 12,992 13,139 12,733 12,716 12,917 12,498 12,870 12,769 12,914 12,876 13,004 13,266
13,007 12,930
GBP Vente 13,010 13,070 13,218 12,809 12,792 12,994 12,573 12,947 12,846 12,991 12,953 13,082 13,346
1 franc suisse Achat 8,9202 8,6729 8,7265 8,6823 8,8098 9,1918 9,3456 9,9350 9,5404 9,1762 9,2121 9,0937 9,1075
8,152 9,152
CHF Vente 8,9738 8,7250 8,7790 8,7345 8,8627 9,2471 9,4018 9,9947 9,5977 9,2313 9,2674 9,1483 9,1622
100 yens japonais Achat 10,245 9,9514 9,8935 9,5837 9,3882 9,6126 9,7146 10,187 10,194 10,803 10,287 10,669 11,061
9,695 10,142
GPY Vente 10,306 10,011 9,9530 9,6413 9,4446 9,6704 9,7730 10,248 10,256 10,868 10,348 10,733 11,127
Oprations au comptant
262
banques 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Vente de devises par BAM aux
banques 1.823,8 2.364,6 3.086,5 7.385,0 4.650,5 2.940,5 7.592,9 3.255,8 3.023,7 7.993,9 4084,1 3.347,6 7.893,9 4.801,6
Oprations terme
variations Janvier Fvrier Mars Avril Mai Juin Juillet Aot Sept. Oct. Nov. Dc.
Billets et monnaies 1.100 -209 -303 -638 -1.133 -811 -1.034 -4.310 -2.571 -1.425 821 -5.537 2.925
Position nette du Trsor (2) 265 406 -1.708 655 1.172 482 211 653 -398 -606 140 1.304 -766
Avoirs nets de change de Bank Al-Maghrib 2.641 1.155 -1.205 -3.525 -3.237 -2.175 -2.483 -3.946 3.996 -583 -3.206 666 -2.816
Autres facteurs 475 194 -1.215 -50 -225 -215 494 147 -980 -451 700 -427 399
Position structurelle de liquidit des banques(3) 4.481 1.546 -4.430 -3.557 -3.422 -2.720 -2.813 -7.456 48 -3.065 -1.544 -3.994 -258
Rserves obligatoires -123 -285 -407 -175 2.149 2.808 -30 -186 -240 -49 -164 -121 183
Excdent ou besoin de liquidit 4.357 1.262 -4.838 -3.732 -1.274 88 -2.843 -7.642 -192 -3.114 -1.708 -4.116 -76
Interventions de BAM sur le march montaire -3.484 -2.700 5.977 2.653 2.270 350 1.016 10.433 -2.199 4.009 3.491 2.000 300
Facilits l'initiative de BAM -3.484 -2.700 5.977 2.653 2.270 350 1.016 10.433 -2.199 4.009 3.491 2.000 300
-3.484 -2.700 5.977 2.653 2.270 350 1.016 10.433 -2.199 4.009 -1.509 -500 -7200
263
Avances 7 jours sur appel d'offres
Reprises de liquidits 7 jours sur appel d'offres 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Oprations dopen market 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Swap de change 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pension livre 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5.000 2.500 7.500
264
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Avances Reprises
7 jours sur de
Avances Facilit
liquidits Moyenne Fin de
appel 24 de dpt
7 jours mensuelle mois
d'offres heures 24 heures
(appel
d'offres)
2011 Janvier 3,25 2,75 4,25 2,25 3,26 3,36
Fvrier 3,25 2,75 4,25 2,25 3,35 3,34
Mars 3,25 2,75 4,25 2,25 3,26 3,33
Avril 3,25 2,75 4,25 2,25 3,30 3,25
Mai 3,25 2,75 4,25 2,25 3,26 3,31
Juin 3,25 2,75 4,25 2,25 3,29 3,33
Juillet 3,25 2,75 4,25 2,25 3,31 3,25
Aot 3,25 2,75 4,25 2,25 3,26 3,29
Septembre 3,25 2,75 4,25 2,25 3,33 3,36
Octobre 3,25 2,75 4,25 2,25 3,28 3,26
Novembre 3,25 2,75 4,25 2,25 3,32 3,27
Dcembre 3,25 2,75 4,25 2,25 3,28 3,35
Priode Janv. - Juin 2010 Juillet - Dc 2010 Janv. - Juin 2011 Juillet - Dc. 2011
Livrets de la Caisse
d'pargne nationale (1) 1,80 1,80 1,90 1,85
(1) A partir de juillet 2006, le taux de rmunration des dpts en comptes sur livrets de la Caisse d'pargne nationale est gal au taux
moyen des bons du Trsor 5 ans, mis par adjudication au cours du semestre prcdent, minor de 200 points de base au lieu de 250
prcdement.
Source : Bank Al-Maghrib
265
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A8.8 TAUX DINTRT MOYEN PONDR DES COMPTES ET BONS CHANCE FIXE
(Taux annuels en pourcentage)
266
TABLEAU A8.9 TAUX MOYEN PONDR DES BONS DU TRSOR MIS PAR ADJUDICATION
(Taux annuels en pourcentage)
Annes Bons 21 Bons 13 Bons 26 Bons 52 Bons 2 Bons 5 Bons 10 Bons 15 Bons 20 Bons 30
Jours semaines semaines semaines ans ans ans ans ans ans
267
2011 Janvier - 3,30 - 3,47 3,63 3,86 4,13 4,33 - -
Fvrier - 3,31 - 3,46 3,62 3,84 4,12 4,31 4,41 -
Mars - 3,31 - 3,46 3,63 3,85 - 4,33 - -
Avril - 3,29 - - 3,60 3,83 4,12 4,32 4,42 -
Mai - 3,30 - 3,45 3,61 3,84 4,12 4,33 - -
Juin - - - 3,45 3,63 3,85 4,13 - - -
Juillet - 3,30 - - 3,61 3,85 - 4,34 - -
Aot 3,28 - 3,33 3,46 3,61 3,85 4,13 4,34 - -
Septembre - 3,30 3,33 3,46 3,62 3,86 4,13 - - -
Octobre - 3,32 3,33 3,48 3,66 3,86 - - - -
Novembre - 3,35 - 3,50 3,71 3,91 4,18 - - -
Dcembre - 3,36 - 3,49 3,75 3,97 4,22 4,45 - -
(-) Pas d'mission
Source : Bank Al-Maghrib
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
2010 2011
Certificats de dpt
Moins de 32 jours - -
De 32 jours 92 jours 3,50 3,80 3,50 3,72
De 93 jours 182 jours 3,55 3,80 3,60 3,80
De 183 jours 365 jours 3,75 4,15 3,76 4,10
De 366 jours 2 ans 3,55 4,35 4,08 4,32
Plus de 2 ans jusqu' 3 ans 4,03 4,59 3,75 4,25
Plus de 3 ans jusqu' 5 ans 3,70 4,56 4,30 4,60
Plus de 5 ans jusqu' 10 ans 4,28 4,81 4,14 4,90
Billets de trsorerie
Moins de 32 jours - -
De 32 jours 92 jours 3,84 4,00 30,50 3,65
De 93 jours 182 jours 3,97 4,20 3,80 4,40
De 183 jours 365 jours 4,05 4,36 3,85 4,60
De 366 jours 2 ans - 3,95 4,25
Plus de 2 ans jusqu' 3 ans - -
Plus de 3 ans jusqu' 5 ans - -
Plus de 5 ans jusqu' 10 ans - -
(-) Pas d'mission
Source : Bank Al-Maghrib
TABLEAU A8.11 TAUX DES BONS ET OBLIGATIONS MIS SUR LE MARCH OBLIGATAIRE(1)
(Taux annuels en pourcentage)
268
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A8.13 TAUX MAXIMUM DES INTRTS CONVENTIONNELS DES TABLISSEMENTS DE CRDIT
(Taux annuels en pourcentage)
Priodes Oct. 2007 - Avril 2008- Avril 2009- Avril 2010- Avril 2011-
Taux Mars 2008 Mars 2009 Mars 2010 Mars 2011 Mars 2012
(1) A partir d'octobre 2006, le taux maximum des intrts conventionnels (TMIC) correspond au taux des crdits la consommation au cours
de lanne civile prcdente major de 200 points de base au lieu du TMP appliqu lensemble des crdits major de 60%.Une rvision
du TMIC, en fonction de la variation du taux des dpts 6 mois et 1 an enregistre au cours de lanne civile antrieure, est prvue au 1er
avril de chaque anne
Source : Bank Al-Maghrib.
269
TABLEAU A9.1 PRINCIPAUX INDICATEURS MONTAIRES
(En milliards de dirhams)
PL 334,5 339,1 350,7 347,9 346,3 345,2 349,8 340,4 343,3 341,9 346,8 354,4 356,6 3,4 25,1 6,6
Circulation fiduciaire 144,7 145,0 146,1 146,6 147,9 147,8 149,5 154,9 157,6 155,8 157,9 158,4 158,3 6,7 5,9 9,4
Avoirs Extrieurs Nets 192,6 195,4 189,9 186,1 183,3 180,6 174,6 178,3 177,8 174,7 175,0 173,9 168,6 -2,2 0,0 -12,5
Bank Al-Maghrib 187,7 187,8 186,5 180,4 178,3 176,5 172,1 173,3 176,8 171,2 170,5 171,2 166,7 -2,9 6,4 -11,2
Autres institutions de dpts 4,9 7,6 3,4 5,7 5,1 4,1 2,5 5,0 1,0 3,5 4,5 2,7 1,9 6,1 -69,7 -62,2
270
Crances nettes sur l'AC (2) 92,0 91,0 89,0 87,6 85,1 85,6 87,1 87,0 97,3 95,9 102,8 107,2 112,2 -8,8 2,9 22,0
Crances sur l'conomie 718,2 712,6 724,2 735,5 733,7 740,6 762,8 757,0 759,7 766,1 764,6 775,0 793,3 11,5 10,8 10,5
Crdits des AID 633,4 627,0 637,6 642,5 644,1 650,2 668,8 667,7 670,8 675,8 673,6 677,1 696,7 10,4 7,4 10,0
Crdits bancaires 621,4 615,4 625,4 630,9 634,9 640,2 660,2 659,1 663,2 668,6 664,5 666,8 686,8 9,7 7,7 10,5
Par objet conomique
Crdits immobiliers 188,1 190,0 192,0 193,8 196,0 198,4 199,5 201,0 203,0 206,2 207,1 208,2 207,2 13,0 8,7 10,2
Crdits de trsorerie (3) 143,0 139,3 144,5 146,5 150,0 150,2 165,0 163,5 164,1 165,7 160,1 161,0 172,3 0,4 5,9 20,5
Crdits l'quipement 135,2 134,5 133,7 133,6 133,8 136,3 136,5 137,5 137,4 136,8 136,8 136,9 140,8 26,2 16,9 4,1
Crdits la consommation 32,4 32,6 32,7 32,8 32,9 33,1 33,4 33,6 33,9 35,4 35,7 36,0 36,1 19,1 8,1 11,2
Crances diverses sur la clientle 92,8 89,7 92,1 93,2 90,7 90,4 93,5 90,4 91,8 91,1 91,2 90,7 97,8 1,3 0,5 5,4
Crances en souffrance 29,8 29,4 30,3 31,0 31,5 31,8 32,4 33,1 33,0 33,3 33,6 34,0 32,6 1,5 -3,8 9,4
Par secteur conomique
Autres socits financires 96,8 92,8 95,7 95,0 91,2 91,8 93,2 90,0 90,3 90,4 92,2 93,5 100,6 10,5 1,2 3,9
Secteur public(4) 25,1 24,2 26,6 25,1 26,3 29,0 33,7 34,3 35,0 34,9 31,9 33,9 33,2 36,1 -26,0 32,5
Secteur priv 511,6 509,9 515,4 522,4 526,5 529,4 541,9 543,4 545,5 550,5 549,5 549,7 562,9 8,9 11,2 10,0
(1) Ensemble des dpts ouverts par les dtenteurs de monnaie auprs du systme bancaire l'exception des dpts rglements et des dpts de garanties
(2) Administration Centrale
(3) Y compris les comptes dbiteurs
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Circulation fiduciaire(1) 144,7 145,0 146,1 146,6 147,9 147,8 149,5 154,9 157,6 155,8 157,9 158,4 158,3 6,7 5,9 9,4
Billets et monnaies mis en circulation 152,1 151,8 152,8 153,7 154,8 155,4 157,3 162,5 166,0 163,4 165,7 166,8 166,3 6,2 6,2 9,3
Encaisses des banques 7,4 6,9 6,7 7,1 6,9 7,6 7,8 7,6 8,4 7,6 7,9 8,3 8,0 -3,1 14,3 7,7
Monnaie scripturale(2) 407,7 401,4 403,1 406,0 403,6 401,7 413,2 410,6 409,4 413,2 407,4 411,9 431,6 7,7 4,1 5,9
Dpts vue auprs de BAM 2,0 2,9 3,6 3,8 4,1 3,8 3,3 3,3 3,3 2,8 2,8 2,8 2,3 26,9 30,3 14,0
Dpts vue auprs des banques 359,8 353,8 353,8 359,3 355,5 355,2 367,9 366,0 365,8 370,8 364,7 370,6 387,6 4,9 7,2 7,7
Dpts vue auprs du Trsor 46,0 44,8 45,8 43,0 44,0 42,7 42,0 41,3 40,3 39,6 39,9 38,5 41,8 29,8 -5,3 -9,1
M1 552,4 546,4 549,2 552,6 551,6 549,5 562,6 565,5 567,0 569,0 565,3 570,4 589,9 7,5 4,5 6,8
Placements vue(2) 94,0 94,7 95,2 95,8 96,7 97,2 97,9 98,8 100,0 100,7 101,1 102,2 102,9 9,3 7,7 9,5
Comptes d'pargne auprs des banques 94,0 94,7 95,2 95,8 96,7 97,2 97,9 98,8 100,0 100,7 101,1 102,2 102,9 9,9 30,1 9,5
271
M2 646,4 641,1 644,4 648,5 648,3 646,7 660,6 664,2 666,9 669,8 666,4 672,6 692,8 7,7 5,0 7,2
Autres actifs Montaires 258,1 259,0 257,7 260,3 254,1 264,0 260,2 258,1 260,7 258,1 262,3 268,7 269,9 5,4 4,6 4,6
Comptes terme et bons de caisse auprs
151,4 152,7 154,0 153,6 150,9 150,7 151,3 150,6 151,8 153,9 151,9 147,5 150,7 -3,0 3,9 -0,5
des banques
Titres OPCVM montaires 55,0 53,0 48,6 53,0 46,7 53,6 46,7 46,2 46,7 45,5 49,9 57,1 59,0 29,8 8,2 7,2
Dpts en devises (3) 17,1 18,5 19,6 19,4 18,6 19,1 20,1 19,3 19,5 17,9 18,4 21,3 21,6 31,7 15,9 26,0
Valeurs donnes en Pension 7,5 6,6 4,9 4,7 6,9 7,1 7,9 6,2 6,2 5,8 6,7 4,4 4,4 -23,1 -48,9 -40,4
Certificats de dpt dure rsiduelle
22,0 23,1 25,6 24,2 25,3 28,0 28,5 28,9 29,2 29,2 29,6 32,5 30,5 107,7 62,6 38,6
infrieure ou gale 2 ans
Dpts terme auprs du Trsor(4) 3,2 3,4 3,5 3,5 3,5 3,5 3,4 3,4 3,4 3,5 3,5 3,6 3,3 - - 5,3
Autres dpts (5) 1,9 1,7 1,7 1,8 2,1 1,9 2,2 3,5 3,9 2,3 2,3 2,3 0,4 -10,6 -74,1 -77,4
M3 904,5 900,1 902,1 908,8 902,4 910,6 920,7 922,4 927,6 927,8 928,7 941,3 962,8 7,0 4,9 6,4
(1) Circulation fiduciaire = billets et monnaies mis en circulation - encaisses des banques
(2) Les sries relatives aux comptes ouverts auprs du CCP et ceux auprs de la CEN ont t suspendues en juin 2010, suite la transformation des services financiers de la Poste en banque postale
(institution de dpts). Elles ont t rintgres respectivement au niveau des dpts vue et des comptes dpargne auprs des banques.
(3) Dpts vue et terme en devises auprs des banques
(4) Srie disponible partir de mars 2010
(5) Emprunts contracts par les banques auprs des socits financires
Source : Bank Al-Maghrib
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A9.3 AGREGATS DE PLACEMENTS LIQUIDES
(En milliards de dirhams)
PL 1 201,1 203,9 210,9 208,4 207,7 204,1 211,5 204,0 208,2 206,7 207,5 216,9 220,5 0,7 25,0 9,6
Bons du Trsor ngociables 193,7 195,6 202,4 199,3 199,4 194,6 202,1 195,2 198,3 196,5 196,4 204,9 209,7 -0,7 23,8 8,2
Autres socits financires 192,6 194,8 201,5 197,9 198,0 193,3 200,8 194,5 197,4 197,3 195,9 204,6 209,2 -1,3 24,2 8,6
Socits non financires 1,2 0,8 0,9 1,4 1,4 1,3 1,4 0,7 1,0 -0,8 0,5 0,3 0,5 290,7 -19,3 -59,7
Bons de socits de financement 5,2 5,5 5,7 6,1 6,4 6,7 7,2 6,8 7,4 7,5 7,9 8,4 8,2 355,2 77,2 57,8
Autres socits financires 5,2 5,5 5,7 6,1 6,4 6,7 7,2 6,8 7,4 7,5 7,9 8,4 8,2 374,2 78,4 57,8
Billets de trsorerie 1,5 2,0 2,0 2,2 1,2 2,0 1,4 1,3 1,7 2,0 2,5 2,9 2,0 -17,3 38,6 40,4
Autres socits financires 1,5 2,0 2,0 2,2 1,2 2,0 1,4 1,3 1,7 2,0 2,5 2,9 2,0 21,5 38,6 40,4
OPCVM contractuels(1) 0,7 0,8 0,8 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,6 73,9 86,2 -22,1
Autres socits financires 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,3 0,3 - - -1,6
Socits non financires 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,1 477,1 197,7 -53,6
272
Particuliers et MRE 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 35,5 -66,2 -6,7
PL 2 100,3 100,5 102,0 103,5 107,4 108,6 106,7 105,2 103,8 103,9 108,3 107,4 106,5 4,5 24,9 6,2
OPCVM obligations(1) 100,3 100,5 102,0 103,5 107,4 108,6 106,7 105,2 103,8 103,9 108,3 107,4 106,5 4,5 24,9 6,2
Autres socits financires 68,4 68,4 69,5 70,8 73,6 74,0 72,8 71,6 73,4 71,2 75,4 73,3 73,6 -6,2 20,9 7,5
Socits non financires 21,0 21,1 21,3 21,5 22,3 22,7 22,3 22,1 18,9 18,5 21,3 22,4 21,4 92,8 31,6 2,2
Particuliers et MRE 10,9 11,0 11,1 11,2 11,6 11,8 11,6 11,5 11,5 14,2 11,7 11,7 11,5 -5,7 40,0 5,5
PL 3 33,1 34,7 37,8 36,0 31,2 32,5 31,6 31,2 31,3 31,4 31,0 30,1 29,6 18,7 26,7 -10,4
OPCVM actions et OPCVM diversifis(1) 33,1 34,7 37,8 36,0 31,2 32,5 31,6 31,2 31,3 31,4 31,0 30,1 29,6 18,7 26,7 -10,4
Autres socits financires 27,2 28,6 30,9 29,6 25,6 26,7 26,0 25,6 25,7 26,3 26,1 25,4 25,2 27,2 24,6 -7,6
Socits non financires 1,8 1,9 2,2 2,0 1,7 1,8 1,8 1,7 1,8 1,3 1,2 1,2 1,0 -24,5 35,7 -43,7
Particuliers et MRE 4,0 4,2 4,7 4,4 3,8 4,0 3,9 3,8 3,8 3,8 3,7 3,5 3,4 -4,3 38,6 -14,3
PL 334,5 339,1 350,7 347,9 346,3 345,2 349,8 340,4 343,3 341,9 346,8 354,4 356,6 3,4 25,1 6,6
(1) Il s'agit des titres mis par les diffrentes catgories des OPCVM
Source : Bank Al-Maghrib
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A9.4 CONTREPARTIES DE M3
(En milliards de dirhams)
Avoirs extrieurs nets 192,6 195,4 189,9 186,1 183,3 180,6 174,6 178,3 177,8 174,7 175,0 173,9 168,6 -2,2 0,0 -12,5
Avoirs extrieurs nets de BAM 187,7 187,8 186,5 180,4 178,3 176,5 172,1 173,3 176,8 171,2 170,5 171,2 166,7 -2,9 6,4 -11,2
Avoirs extrieurs nets des AID 4,9 7,6 3,4 5,7 5,1 4,1 2,5 5,0 1,0 3,5 4,5 2,7 1,9 6,1 -69,7 -62,2
Crances nettes sur l'AC 92,0 91,0 89,0 87,6 85,1 85,6 87,1 87,0 97,3 95,9 102,8 107,2 112,2 -8,8 2,9 22,0
Crances nettes de BAM 3,5 2,8 1,2 0,3 0,9 -1,4 1,9 2,2 1,9 2,9 1,3 1,6 2,2 -48,2 5,7 -37,1
Crances des nettes des AID 88,4 88,3 87,8 87,3 84,1 87,0 85,2 84,9 95,3 92,9 101,6 105,6 109,9 -6,0 2,7 24,3
Crances sur l'conomie 718,2 712,6 724,2 735,5 733,7 740,6 762,8 757,0 759,7 766,1 764,6 775,0 793,3 11,5 10,8 10,5
Crances de BAM 1,0 0,9 0,9 1,1 1,1 1,1 1,1 1,3 1,1 1,1 1,1 1,0 1,1 8,4 36,7 9,3
Crances des AID 717,2 711,7 723,2 734,3 732,5 739,6 761,8 755,7 758,6 765,1 763,5 774,0 792,2 11,5 10,7 10,5
Ressources caractre non montaire 132,5 133,9 137,0 138,0 139,9 138,7 134,1 137,6 143,9 142,9 145,4 148,3 146,0 9,0 6,5 10,2
273
Capital et rserves des ID 99,3 100,0 99,2 98,9 99,3 93,9 92,0 95,3 98,8 103,6 105,9 106,9 104,2 8,9 11,3 4,9
BAM 17,0 17,6 17,2 17,5 16,6 16,9 17,0 18,0 19,3 18,5 19,4 19,6 17,7 2,4 5,5 4,1
AID 82,4 82,4 82,0 81,4 82,7 77,0 75,1 77,3 79,5 85,1 86,6 87,3 86,5 10,5 12,5 5,0
Engagements non montaires des ID 33,2 33,9 37,8 39,1 40,6 44,7 42,1 42,2 45,1 39,3 39,5 41,4 41,8 9,1 -5,6 26,1
Dpts exclus de M3 5,9 6,3 7,0 6,0 6,2 6,0 6,0 6,8 9,5 6,2 6,1 5,9 6,9 8,7 2,3 18,4
Crdits 10,1 6,8 7,6 8,0 7,5 7,5 8,9 7,7 7,8 7,6 7,3 7,4 7,5 64,1 49,6 -25,7
Titres autres qu'actions exclus de M3 17,0 20,6 23,0 24,7 26,6 30,9 26,9 27,5 27,5 25,2 25,8 27,7 27,1 -0,9 -24,4 59,6
Autres ressources 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 28,5 35,6 21,4
Autres postes nets 14,8 13,3 13,1 9,0 7,4 3,8 15,1 7,0 7,0 9,2 11,7 8,7 10,4 1,1 12,3 -30,2
Total des contreparties (1) 855,4 851,8 852,9 862,3 854,8 864,4 875,3 877,6 883,8 884,7 885,2 899,2 917,7 5,8 7,9 7,3
(1) Total des contreparties = Avoirs extrieurs nets + Crances nettes sur l'AC + Crances sur l'conomie - Ressources caractre non montaire - Autres postes nets
Source : Bank Al-Maghrib
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A9.5 AVOIRS EXTERIEURS NETS
(En milliards de dirhams)
Avoirs extrieurs nets de BAM 187,7 187,8 186,5 180,4 178,3 176,5 172,1 173,3 176,8 171,2 170,5 171,2 166,7 -2,9 6,4 -11,2
Crances sur les non rsidents 197,7 197,7 196,4 190,1 187,9 186,3 181,8 183,1 186,6 181,2 180,4 181,2 177,4 0,5 6,3 -10,3
Avoirs officiels de rserve (1) 197,3 197,4 196,1 189,8 187,6 185,9 181,5 182,7 186,2 180,9 180,1 180,8 177,1 0,5 6,5 -10,3
Or montaire 8,4 7,7 8,1 8,1 8,3 8,6 8,4 9,0 10,0 9,6 9,8 10,0 9,6 24,0 35,8 14,6
Monnaies trangres 3,1 2,4 2,1 2,4 2,5 1,8 2,5 4,7 3,2 3,0 2,0 2,9 2,1 -39,3 25,9 -30,9
Dpts et titres Inclus dans les
178,8 180,2 178,8 172,4 170,0 168,6 164,2 162,6 166,6 161,6 161,6 161,4 159,1 -2,5 5,2 -11,0
rserves officielles
Position de rserve au FMI 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 -1,2 4,4 2,3
Avoirs en DTS 6,2 6,2 6,1 6,1 6,0 6,1 5,6 5,6 5,6 5,8 5,7 5,7 5,3 - 3,4 -14,8
Autres actifs extrieurs 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,6 -43,9 2,5
Actions et autres titres de participation 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,6 -43,9 2,5
Engagements envers les non rsidents 10,0 9,9 9,9 9,7 9,6 9,8 9,7 9,8 9,8 10,0 9,9 10,0 10,6 196,5 4,9 6,7
Engagements extrieurs court
2,7 2,7 2,7 2,6 2,6 2,7 2,6 2,6 2,7 2,7 2,7 2,7 3,2 22,4 6,4 17,8
terme en monnaie trangre
Autres engagements extrieurs 7,3 7,2 7,2 7,1 7,0 7,1 7,1 7,1 7,1 7,3 7,2 7,3 7,4 521,9 4,3 2,5
274
Allocations de DTS 7,2 7,2 7,2 7,1 7,0 7,1 7,0 7,1 7,1 7,3 7,2 7,2 7,4 547,3 4,4 2,3
Rserves Internationales Nettes (2) 194,6 194,7 193,4 187,2 185,0 183,3 178,9 180,1 183,6 178,2 177,3 178,2 173,8 0,3 6,5 -10,7
Avoirs Extrieurs Nets des AID 4,9 7,6 3,4 5,7 5,1 4,1 2,5 5,0 1,0 3,5 4,5 2,7 1,9 6,1 -69,7 -62,2
Crances sur les non rsidents 21,8 25,5 23,1 22,3 24,7 24,5 25,0 27,0 25,3 26,9 25,2 25,8 26,3 -0,9 -23,6 20,5
Avoirs en monnaies trangres 0,4 0,4 0,4 0,3 0,4 0,4 0,5 0,7 0,6 0,4 0,7 0,4 0,4 -27,5 19,3 0,3
Dpts 3,9 6,3 5,4 3,9 4,4 3,8 5,0 6,8 5,3 6,5 5,9 6,5 6,8 31,5 -65,0 73,6
Crdits 5,7 6,9 4,9 5,7 5,9 6,1 6,1 6,3 5,2 6,6 5,7 5,7 5,6 -45,5 -18,5 -1,7
Titres autres qu'actions 2,8 2,9 3,3 3,1 3,1 3,1 3,2 3,0 3,2 2,5 1,8 2,2 2,5 43,0 -8,3 -11,0
Actions et autres titres de participation 8,9 9,1 9,0 9,2 9,7 9,7 9,7 9,7 10,5 10,6 10,7 10,7 10,7 44,6 28,7 19,3
Autres crances 0,1 0,1 0,1 0,1 1,2 1,3 0,6 0,5 0,4 0,3 0,4 0,3 0,3 -10,7 1,8 519,5
Engagements envers les non rsidents 16,9 17,9 19,7 16,6 19,6 20,4 22,5 22,0 24,3 23,4 20,7 23,1 24,5 -8,8 37,6 44,7
Dpts 13,5 15,2 16,5 14,1 17,3 18,1 20,1 19,7 22,5 21,6 19,4 21,4 22,6 3,5 33,7 67,5
Crdits (3) 3,1 2,4 2,7 2,1 1,9 1,8 2,0 1,9 1,3 1,4 0,7 1,3 1,5 -32,5 51,3 -51,4
Titres OPCVM montaires 0,3 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,4 0,3 0,5 0,3 0,3 -66,4 830,8 4,2
Autres engagements 0,0 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,0 0,0 0,0 0,1 -82,4 -62,7 41,7
Avoirs Extrieurs Nets des ID (4) 192,6 195,4 189,9 186,1 183,3 180,6 174,6 178,3 177,8 174,7 175,0 173,9 168,6 -2,2 0,0 -12,5
(1) Avoirs extrieurs la disposition immdiate et sous le contrle effectif de la banque centrale
(2) Avoirs officiels de rserve nets des engagements court terme en monnaie trangre de la banque centrale envers les non rsidents
(3) Emprunts financiers et emprunts subordonns
(4) Avoirs extrieurs nets des ID = avoirs extrieurs nets de BAM + avoirs extrieurs nets des AID
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Crances nettes de Bank Al-Maghrib 3,5 2,8 1,2 0,3 0,9 -1,4 1,9 2,2 1,9 2,9 1,3 1,6 2,2 -48,2 5,7 -37,1
Crances 7,5 7,4 7,4 6,4 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,1 6,2 6,2 5,6 -27,3 -10,7 -25,5
Crdits 5,7 5,6 5,6 5,7 5,3 5,3 5,3 5,3 5,2 5,3 5,3 5,4 5,4 -5,8 -5,6 -4,4
Autres (1) 1,8 1,8 1,8 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,1 14,6 -23,8 -92,7
Engagements 4,0 4,7 6,2 6,1 5,0 7,4 4,1 3,8 4,0 3,1 4,9 4,5 3,4 -0,7 -21,5 -15,2
Compte du FHADES (2) 1,1 2,7 2,4 1,4 1,3 0,9 1,3 1,1 1,4 1,6 0,7 0,7 0,6 -90,3 312,5 -45,0
Compte courant du Trsor public 2,0 0,4 2,4 3,3 2,4 5,2 1,7 1,6 1,7 0,6 3,4 3,0 2,0 161,3 -46,5 -2,9
Crances nettes des AID 88,4 88,3 87,8 87,3 84,1 87,0 85,2 84,9 95,3 92,9 101,6 105,6 109,9 -6,0 2,7 24,3
275
Crances 96,5 95,4 94,0 93,6 90,3 93,0 91,7 91,3 101,6 99,9 107,5 111,1 116,2 -4,8 5,8 20,4
Crdits 21,8 21,2 21,3 21,0 20,9 21,3 19,4 19,5 19,5 21,5 23,6 21,5 22,4 31,5 35,2 2,9
Titres 69,1 70,0 70,7 69,8 66,8 69,1 68,7 68,1 78,5 73,7 79,1 84,8 89,8 -11,3 -1,3 30,0
Autres (1) 5,7 4,3 2,0 2,8 2,5 2,7 3,7 3,7 3,7 4,7 4,8 4,9 4,0 9,0 10,3 -29,6
Engagements (3) 8,1 7,2 6,2 6,2 6,2 6,0 6,5 6,4 6,3 7,0 6,0 5,6 6,3 20,6 56,7 -22,3
(1) Sommes dues l'Etat, au titre notamment des acomptes sur impts sur les rsultats et de la TVA rcuprable
(2) FondsHassan II pour le dveloppement conomique et sociale
(3) Composs principalement des sommes des l'Etat, ainsi que des fonds spciaux de garantie destins garantir les crdits distribus, dont le solde nest remboursable qu lextinction des crdits
couverts.
Source : Bank Al-Maghrib.
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A9.7 CREANCES SUR L'ECONOMIE
(En milliards de dirhams)
Crances des ID 718,2 712,6 724,2 735,5 733,7 740,6 762,8 757,0 759,7 766,1 764,6 775,0 793,3 11,5 10,8 10,5
Crances des AID 717,2 711,7 723,2 734,3 732,5 739,6 761,8 755,7 758,6 765,1 763,5 773,9 792,2 11,5 10,7 10,5
Crdits des AID 633,4 627,0 637,6 642,5 644,1 650,2 668,8 667,7 670,8 675,8 673,6 677,1 696,7 10,4 7,4 10,0
Crdits bancaires 621,4 615,4 625,4 630,9 634,9 640,2 660,2 659,1 663,2 668,6 664,5 666,8 686,8 9,7 7,7 10,5
Comptes dbiteurs et crdits de
143,0 139,3 144,5 146,5 150,0 150,2 165,0 163,5 164,1 165,7 160,1 161,0 172,3 0,4 5,9 20,5
trsorerie
Crdits l'quipement 135,2 134,5 133,7 133,6 133,8 136,3 136,5 137,5 137,4 136,8 136,8 136,9 140,8 26,2 16,9 4,1
Crdits immobiliers 188,1 190,0 192,0 193,8 196,0 198,4 199,5 201,0 203,0 206,2 207,1 208,2 207,2 13,0 8,7 10,2
Crdits l'habitat 123,9 123,8 125,8 127,1 128,1 129,4 130,3 131,4 133,0 134,1 135,2 136,2 137,1 12,3 12,9 10,7
Crdits aux promoteurs
63,9 65,5 65,3 65,8 66,8 67,7 68,1 67,9 68,2 70,2 70,1 69,9 68,2 13,9 1,1 6,8
immobiliers
276
Crdits la consommation 32,4 32,6 32,7 32,8 32,9 33,1 33,4 33,6 33,9 35,4 35,7 36,0 36,1 19,1 8,1 11,2
Crances diverses sur la clientle 92,8 89,7 92,1 93,2 90,7 90,4 93,5 90,4 91,8 91,1 91,2 90,7 97,8 1,3 0,5 5,4
Crances en souffrance 29,8 29,4 30,3 31,0 31,5 31,8 32,4 33,1 33,0 33,3 33,6 34,0 32,6 1,5 -3,8 9,4
Titres 61,1 62,0 63,7 69,1 68,2 69,1 72,1 67,6 67,3 68,7 69,5 75,8 79,9 29,0 7,1 30,7
Titres autres qu'actions 15,1 14,5 16,1 18,4 15,5 16,8 17,8 15,0 16,6 16,8 17,7 20,4 20,8 16,3 1,9 37,9
Actions et autres titres de
46,1 47,5 47,6 50,7 52,7 52,2 54,3 52,6 50,7 51,8 51,8 55,3 59,1 34,1 9,0 28,4
participation
Autres (1) 22,7 22,6 21,9 22,8 20,3 20,3 20,9 20,5 20,5 20,5 20,5 21,0 15,6 -54,5 2049(2) -31,0
Crances de BAM 1,0 0,9 0,9 1,1 1,1 1,1 1,1 1,3 1,1 1,1 1,1 1,0 1,1 8,4 36,7 9,3
Crdits 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 6,8 8,2 10,8
Crances par secteur conomique 718,2 712,6 724,2 735,5 733,7 740,6 762,8 757,0 759,7 766,1 764,6 775,0 793,3 11,5 10,8 10,5
Autres socits financires 147,6 144,9 148,9 151,2 148,1 148,4 152,8 147,5 146,0 147,0 148,8 153,6 165,2 12,8 15,7 11,9
Crdits (1) 96,8 92,8 95,7 95,0 91,2 91,8 93,2 90,0 90,3 90,4 92,2 93,5 100,6 10,5 1,2 3,9
Titres 36,5 37,8 38,9 41,8 44,4 44,0 46,9 44,6 42,7 43,6 43,8 47,2 51,8 20,8 14,6 42,0
Administrations locales 9,8 9,8 9,7 9,6 9,6 9,6 9,8 9,6 9,7 9,6 9,5 9,7 10,4 19,1 13,3 7,0
Socits non financires publiques 36,2 34,9 38,7 38,4 37,2 41,0 46,4 44,6 46,6 46,6 45,3 49,7 40,8 50,5 -4,9 12,8
Crdits 15,3 14,5 16,9 15,4 16,7 19,4 23,9 24,7 25,3 25,3 22,3 24,2 22,8 43,0 -39,3 48,7
Titres 13,6 13,2 14,6 15,7 13,3 14,4 15,3 12,7 14,1 14,1 15,7 17,8 16,9 67,9 6,8 23,6
Autres socits non financires 306,5 300,4 304,7 320,0 322,0 323,8 329,8 329,5 332,0 332,0 331,7 332,9 346,8 10,2 13,2 13,1
Crdits 294,2 288,1 294,0 307,7 310,5 312,4 318,7 318,7 321,0 320,6 321,1 321,5 333,6 10,0 14,2 13,4
Comptes dbiteurs et crdits de
128,5 124,3 129,3 131,2 135,6 136,2 145,4 143,2 143,6 143,1 140,0 140,7 148,5 -2,4 18,0 15,6
trsorerie
Crdits l'quipement 106,7 105,1 103,3 109,3 106,5 107,2 105,3 107,0 107,9 105,8 105,4 105,0 107,6 26,0 18,1 0,8
277
Crdits immobiliers 44,6 45,6 44,8 49,5 50,0 50,9 50,7 51,0 52,2 53,5 55,9 56,3 55,4 57,9 1,5 24,2
Titres 11,0 11,1 10,2 11,5 10,6 10,6 10,0 10,2 10,5 10,9 10,0 10,8 11,3 21,2 -11,4 2,3
Titres autres qu'actions 3,7 4,0 4,0 4,6 4,3 4,2 4,3 3,9 4,1 4,1 3,9 4,3 4,6 27,9 -27,0 23,6
Actions et autres titres de participa-
tion 7,3 7,1 6,3 6,9 6,3 6,4 5,6 6,3 6,4 6,8 6,1 6,4 6,7 16,9 -0,7 -8,4
Particuliers et MRE 170,5 170,9 170,8 172,8 171,7 174,2 176,8 177,4 179,5 182,3 181,4 181,6 181,5 15,4 8,3 6,4
Crdits 170,4 170,7 170,6 171,8 171,6 174,1 176,5 176,9 179,3 182,0 181,2 181,5 181,4 15,9 8,5 6,5
Crdits l'habitat 116,4 116,2 117,9 118,9 119,6 120,9 121,4 122,3 123,4 124,4 125,1 125,9 126,6 10,5 11,1 8,7
Crdits la consommation 31,7 31,8 32,0 32,1 32,1 32,4 32,7 32,9 33,2 34,7 35,0 35,3 35,3 19,3 7,8 11,5
Entrepreneurs individuels 44,3 48,2 48,0 40,2 41,7 40,3 44,0 45,1 42,6 45,2 44,7 44,2 45,4 -16,3 2,5 2,4
Crdits 44,3 48,2 48,0 40,2 41,7 40,3 44,0 45,1 42,6 45,2 44,7 44,2 45,4 -16,3 2,5 2,4
Crdits l'quipement 8,5 9,7 9,6 6,1 6,5 5,5 6,7 6,7 5,9 6,2 6,5 6,4 6,0 30,3 -4,7 -29,8
Crdits aux promoteurs immobiliers 26,4 27,3 28,4 24,2 24,9 25,0 25,9 25,9 25,7 26,7 24,6 24,3 23,9 -23,2 14,7 -9,8
ISBLM 3,3 3,5 3,4 3,3 3,4 3,3 3,4 3,3 3,4 3,5 3,2 3,2 3,2 54,0 18,5 -2,6
(1) Valeurs reues en pension et prts financiers accords par les ID aux ASF.
Source : Bank Al-Maghrib.
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A9.9 ENGAGEMENTS ENVERS LES SECTEURS DE L'ECONOMIE
(En milliards de dirhams)
Engagements par secteur conomique 743,9 740,8 744,6 754,7 747,5 761,3 767,9 765,0 771,4 768,1 766,9 782,1 801,2 5,8 7,6 7,7
Autres socits financires 95,4 93,0 95,8 95,8 100,3 108,8 110,4 106,8 110,5 103,6 104,4 111,3 107,0 12,4 -14,5 12,1
Actifs montaires 68,6 65,9 65,4 63,3 66,4 70,7 74,9 71,9 72,4 71,3 71,8 76,6 72,5 13,7 -16,3 5,6
Engagements non montaires(1) 26,8 27,2 30,4 32,5 33,9 38,1 35,5 34,9 38,1 32,3 32,6 34,7 34,5 8,9 -9,6 28,8
Secteur public (2) 47,5 44,5 44,7 47,4 43,7 45,0 42,5 41,6 40,2 41,5 38,0 40,8 39,5 30,5 -2,1 -16,9
Actifs montaires 47,5 44,5 44,6 47,4 43,7 44,9 42,5 41,6 40,2 41,5 38,0 40,8 39,5 30,6 -2,1 -17,0
Autres socits non financires 139,2 138,2 137,4 141,4 134,4 137,1 135,8 135,4 135,4 136,6 139,3 142,6 156,6 2,5 16,9 12,5
Actifs montaires 134,4 133,0 131,6 135,9 129,4 132,3 130,9 129,9 130,1 131,5 134,0 137,1 150,5 2,1 17,3 12,0
Engagements non montaires(1) 4,8 5,2 5,8 5,5 5,0 4,8 4,9 5,5 5,2 5,1 5,2 5,5 6,1 13,7 7,4 25,9
278
Autres secteurs rsidents 461,8 465,0 466,7 470,1 469,1 470,5 479,2 481,2 485,3 486,4 485,2 487,4 498,2 2,9 12,1 7,9
Particuliers et MRE 437,3 438,3 441,3 443,6 443,4 444,9 449,2 451,1 455,1 456,1 455,3 458,6 468,2 3,7 12,6 7,1
Actifs montaires 436,0 437,0 440,0 442,8 442,0 443,4 447,8 449,7 453,7 454,6 453,9 457,7 467,3 3,7 12,4 7,2
Engagements non montaires(1) 1,2 1,2 1,3 0,7 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,5 1,3 0,9 0,9 -0,3 71,6 -29,8
Entrepreneurs individuels 20,3 22,2 21,0 21,9 21,1 21,5 24,4 24,7 24,8 24,9 24,4 23,1 23,5 -17,8 15,4 16,2
Actifs montaires 19,9 21,9 20,7 21,6 20,8 21,2 24,1 24,3 24,4 24,5 24,1 22,7 23,2 -17,9 15,4 16,2
Engagements non montaires (1) 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 0,3 0,3 0,4 -7,8 17,8 19,8
ISBLM 4,3 4,5 4,5 4,6 4,5 4,1 5,5 5,4 5,4 5,5 5,5 5,8 6,5 35,2 -29,5 51,5
Actifs montaires 4,3 4,5 4,5 4,6 4,5 4,1 5,5 5,4 5,4 5,5 5,5 5,7 6,5 35,3 -29,5 51,7
Par terme
Court terme (< 2 ans) 232.631 229.385 -1,4 36,9 283.354 23,5 41,3
Echances impayes 5.175 6.432 24,3 1,0 7.395 15,0 1,1
Moyen terme (entre 2 et 7 ans) 171.062 182.540 6,7 29,4 189.129 3,6 27,6
Long terme (> 7 ans) 142.432 179.664 26,1 28,9 181.698 1,1 26,5
Crances en souffrance 30.958 29.768 -3,8 4,8 32.574 9,4 4,7
(1) Activits financires et assurances, Services rendus aux entreprises et services personnels, Education, sant et action sociale,
branche fictive.
Source : Bank Al-Maghrib.
Socits de crdit la consommation 41.131 42.530 3,4 49,9 45.254 6,4 49,5
Socits de crdit-bail 36.111 38.939 7,8 45,7 41.994 7,8 45,9
Socits de crdit immobilier 205 191 -6,9 0,2 284 48,7 0,3
Socits d'affacturage 2.198 2.600 18,3 3,0 2.958 13,8 3,2
Socits de cautionnement(1) 235 244 3,8 0,3 244 0,0 0,3
Socits de gestion des moyens de
paiement 26 21 -18,4 0,0 11 -47,6 0,0
Autres socits de financement 0 731 - 0,9 723 -1,1 0,8
(1) Les socits de cautionnement ont accord des crdits par signature d'un montant de 1,3 milliard de dirhams en 2008, de 2 milliards
en 2009 et de 3,6 milliards de dirhams en 2010 et en 2011.
Source : Bank Al-Maghrib.
279
TABLEAU A9.12 EVOLUTION DU MARCHE INTERBANCAIRE
(En millions de dirhams)
2010 2011
Moyenne Janv. Fv. Mars Avril Mai Juin Juil. Aot Sept. Oct. Nov. Dc. Moyenne
Encours moyen 4.122,6 5.333,4 6.042,6 4.325,2 5.533,5 5.136,7 6.452,5 6.158,2 5.753,6 7.314,6 7.241,9 6.432,7 7.090,4 6.067,9
Volume moyen chang 2.598,5 3.388,2 2.380,3 2.714,6 3.411,0 3.049,5 4.101,6 3.811,3 3.830,1 4.838,6 3.145,5 2.421,7 3.276,0 3.364,0
Total 2011
Maturits
2010 Janv. Fv. Mars Avril Mai Juin Juillet Aot Sept. Oct. Nov. Dc. Total
Total des souscriptions 90.835,8 8.100,3 13.234,0 5.040,0 2.709,9 7.937,0 5.061,2 3.716,0 12.449,5 8.823,0 9.916,0 13.600,0 12.956,0 103.542,9
280
Court terme 42.281,3 1.330,3 2.700,0 1.500,0 100,0 1.551,0 450,0 1.150,0 3.800,0 3.783,0 5.306,0 3.050,0 720,0 25.440,3
21 jours 3.000,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2.000,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2.000,0
33 jours 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2.100 0,0 2.100,0
13 semaines 4.187,0 300,0 500,0 1.100,0 100,0 400,0 0,0 1.150,0 0,0 400,0 3.370,0 550,0 620,0 8.490,0
26 semaines 7.132,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 300,0 600,0 300,0 0,0 0,0 1.200,0
52 semaines 27.962,3 1.030,3 2.200,0 400,0 0,0 1.151,0 450,0 0,0 1.500,0 2.783,0 1.636,0 400,0 100,0 11.650,3
Moyen terme 47.162,5 5.520,0 5.289,0 2.950,0 1.100,0 4.866,0 3.611,2 2.466,0 7.839,5 4.120,0 4.610,0 9.800,0 8.086,0 60.257,7
2 ans 21.680,0 3.200,0 4.289,0 1.750,0 100,0 4.266,0 2.800,0 400,0 5.984,5 3.545,0 2.860,0 7.050,0 4.156,0 40.400,5
5 ans 25.482,5 2.320,0 1.000,0 1.200,0 1.000,0 600,0 811,2 2.066,0 1.855,0 575,0 1.750,0 2.750,0 3.930,0 19.857,2
Long terme 1.392,0 1.250,0 5.245,0 590,0 1.509,9 1.520,0 1.000,0 100,0 810,0 920,0 0,0 750,0 4.150,0 17.844,9
10 ans 610,0 600,0 1.935,0 0,0 1.009,9 655,0 1.000,0 0,0 660,0 920,0 0,0 750,0 2.200,0 9.729,9
15 ans 725,0 650,0 1.810,0 590,0 100,0 865,0 0,0 100,0 150,0 0,0 0,0 0,0 1.950,0 6.215,0
20 ans 57,0 0,0 1.500,0 0,0 400,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1.900,0
30 ans 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Source : Bank Al-Maghrib
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A10.1 ENCOURS DES BONS DU TRSOR MIS PAR D'ADJUDICATION
(En millions de dirhams)
2010 2011
Socits Socits
Maturits
(1)
d'assurances (1)
d'assurances
Banques C.D.G. OPCVM Autres Total Banques C.D.G. OPCVM Autres Total
et organismes et organismes
de prvoyance de prvoyance
Total des encours 42.848 22.655 114.287 69.427 28.598 277.815 72.243 24.357 98.813 75.823 42.976 314.211
Court terme 8.407 794 11.266 8.301 5.444 34.212 3.998 0 1.446 4.344 6.572 16.360
Moyen terme 8.755 1.928 39.912 20.643 10.721 81.959 34.053 2.114 43.136 20.400 22.660 122.363
281
2 ans 4.754 482 19.152 6.639 2.647 33.673 20.334 835 17.795 10.463 13.154 62.581
5 ans 4.001 1.446 20.759 14.005 8.075 48.286 13.719 1.279 25.341 9.937 9.506 59.783
Long terme 25.686 19.933 63.109 40.483 12.433 161.644 34.192 22.243 54.231 51.078 13.744 175.488
10 ans 11.085 5.163 25.144 17.748 10.910 70.050 11.661 5.921 26.461 22.762 11.807 78.610
15 ans 10.608 13.852 29.115 15.003 1.079 69.658 15.713 14.990 20.786 20.502 1.051 73.042
20 ans 3.499 917 8.679 5.824 441 19.361 6.014 1.292 6.804 6.266 884 21.261
30 ans 494 0 171 1.908 2 2.575 804 40 180 1.549 2 2.575
(1) Non compris l'encours des bons du Trsor des organismes de prvoyance grs par la C.D.G.
Source : Bank Al-Maghrib.
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
TABLEAU A10.2 ENCOURS DES TITRES DE CRANCES NGOCIABLES
(par catgorie de souscripteur initial)
(En millions de dirhams)
2010 2011
Socits Socits
Catgorie de titres Etablissements Etablissements
d'assurances et d'assurances et
de crdit OPCVM Autres Total de crdit OPCVM Autres Total
organismes de organismes de
et CDG et CDG
prvoyance prvoyance
Total 17.698 4.478 33.713 2.865 58.754 22.634 5.364 46.078 3.508 77.584
Certificats de dpt 11.594 4.247 25.794 2.865 44.500 15.189 4.658 34.443 3.508 57.798
Bons des socits de financement 6.104 231 6124 0 12.459 6.973 406 9.510 0 16.889
282
TABLEAU A10.3 MISSIONS DES TITRES DE CRANCES NGOCIABLES
(par catgorie de souscripteur initial)
(En millions de dirhams)
2010 2011
Socits Socits
Catgorie de titres Etablissements Etablissements
d'assurances et d'assurances et
de crdit OPCVM Autres Total de crdit OPCVM Autres Total
organismes de organismes de
et CDG et CDG
prvoyance prvoyance
Total 15.514 1.869 32.734 2.084 52.202 16.154 4.075 35.815 1.519 57.563
Certificats de dpt 13.231 1.839 25.555 2084 42.709 12.896 3.480 26.067 1.519 43.963
Bons des socits de financement 2.044 31 3.975 - 6.050 2.711 294 4.643 - 7.649
283
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
(1) A compter du premier janvier 2002, l'indice gnral de la Bourse des valeurs (I G B), qui avait pour base 100 au 31 dcembre
1979, a t remplac par le MASI qui intgre toutes les valeurs cotes et a pour base 1000 au 31 dcembre 1991.
(2) Le MADEX, cr en 2002, est compos des valeurs les plus liquides et a pour base 1000 au 31 dcembre 1991.
(3) A partir de 3 janvier 2011, et fin de se conformer aux normes internationales, la bourse de Casablanca a procd un
changement au niveau de la publication des volumes des transactions. Ces derniers sont ainsi communiqus sur la base d'un
seul sens de la transaction (achat), au lieu des deus sens (achat et vente).
Source : Bourse de Casablanca.
284
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Variations % Variations %
2010 2011 2010 2011
2011/2010 2011/2010
285
TABLE DES MATIRES
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
1.4 La demande................................................................................................................................................ 47
1.4.1 La consommation ...................................................................................................................................47
1.4.2 Linvestissement .....................................................................................................................................48
1.4.3 Lpargne nationale................................................................................................................................49
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
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Graphique 1.1.11 : Evolution des taux de change des principales devises internationales .............................................. 20
Graphique 1.1.12 : Evolution du taux de change du yuan chinois vis--vis de leuro et du dollar ................................... 20
Graphique 1.1.13 : Evolutions annuelles des prix des matires premires nergtiques et hors nergie ......................... 22
Graphique 1.1.14 : Evolution des cours du phosphate et ses drivs............................................................................... 22
Graphique 1.2.1 : Contribution absolue, en points de pourcentage, des secteurs conomiques la croissance du PIB . 26
Graphique 1.2.2 : Evolution des secteurs prix constants ............................................................................................. 26
Graphique 1.2.3 : Rendements des cultures cralires et cumul pluviomtrique ......................................................... 27
Graphique 1.2.4 : Principales productions vgtales...................................................................................................... 28
Graphique E1.2.2.1 : Pluviomtrie annuelle au cours de la campagne agricole .................................................................. 29
Graphique E1.2.2.2 : Indice de lcart la normale ............................................................................................................ 29
Graphique E1.2.2.3 : Classification de la svrit de la scheresse selon lindice standardis de prcipitation .................. 29
Graphique 1.2.5 : Evolution des dbarquements de pche cotire et artisanale ............................................................ 30
Graphique 1.2.6 : Evolution des dbarquements du secteur de la pche ...................................................................... 30
Graphique 1.2.7 : Contribution absolue, en points de pourcentage, des branches la croissance
de la valeur ajoute du secteur secondaire........................................................................................ 31
Graphique 1.2.8 : Contribution en points de pourcentage des branches dans la croissance
de la valeur ajoute de lindustrie de transformation ........................................................................ 31
Graphique 1.2.9 : Evolutions des secteurs industriels du ciment et des crdits immobiliers .......................................... 32
Graphique 1.2.10 : Evolution de la valeur ajoute du secteur du BTP,
des ventes du ciment et des crdits immobiliers ............................................................................... 32
Graphique 1.2.11 : Variations de la production et des exportations de phosphate brut en volume ................................. 33
Graphique 1.2.12 : Structure dutilisation de phosphate brut .......................................................................................... 33
Graphique 1.2.13 : Production et consommation dnrgie ............................................................................................. 34
Graphique 1.2.14 : Production et consommation dlectricit ......................................................................................... 34
Graphique 1.2.15 : Production et consommation des produits ptroliers ........................................................................ 34
Graphique 1.2.16 : Evolution des sources de llectricit disponible ................................................................................ 35
Graphique 1.2.17 : Leffectif des touristes global et par nationalit ................................................................................. 36
Graphique 1.2.18 : Evolution du parc mobile et de la valeur ajoute du secteur des postes et tlcommunications ....... 38
Graphique 1.2.19 : Evolution du parc fixe et mobile en milliers ....................................................................................... 38
Graphique E1.2.3.1 : Indice des prix des services des tlcommunications ........................................................................ 38
Graphique E1.2.3.2 : Indice march mobile ........................................................................................................................ 38
Graphique 1.3.1 : Evolution annuelle du taux de chmage et de la population active .................................................. 40
Graphique 1.3.2 : Cration demplois rmunrs et non rmunrs entre 2010 et 2011 ............................................... 40
Graphique 1.3.3 : Contribution absolue, en points de pourcentage, des secteurs la cration globale demplois......... 40
Graphique 1.3.4 : Evolution du taux demploi................................................................................................................ 41
Graphique 1.3.5 : Evolution de l'indice de la productivit apparente du travail ........................................................... 44
Graphique 1.3.6 : Variation des cots unitaires de la main-doeuvre du secteur manufacturier marocain
par rapport au groupement de pays, 2010-2011 ............................................................................... 44
Graphique E 1.3.1.1 : Evolution du SMIG en dollars/mois.................................................................................................... 46
Graphique E 1.3.1.2 : Evolution du salaire minimum rel, 1999-2011 ................................................................................. 46
Graphique 1.4.1 : Contributions, en points de pourcentage, des agrgats de la demande la croissance du PIB ......... 47
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Graphique 1.11.3 : Performances annuelles des indices sectoriels en 2011 ................................................................... 129
Graphique 1.11.5 : Rpartition du volume de transactions par march en 2011 ........................................................... 130
Graphique 1.11.8 : Encours des titres de crances ngociables ..................................................................................... 133
Graphique 1.11.9 : Structure de lencours des titres de crances ngociables en 2011 ................................................ 133
Graphique 1.11.10 : Evolution de lencours de lactif net des OPCVM ............................................................................. 135
Graphique 1.11.11 : Evolution annuelle de lindice des prix des actifs immobiliers ......................................................... 136
Graphique 1.11.12 : Croissance des prix des biens immobiliers par grande catgorie ..................................................... 136
Graphique 1.11.13 : Evolution annuelle du nombre de transactions immobilires ......................................................... 137
Graphique 1.11.14 : Nombre des ventes immobilires par grande catgorie ................................................................... 137
Graphique 2.1.1 : Rpartition des missions ralises en 2011 par nature dobjectif .................................................... 152
Graphique 2.2.5.1 : Evolution de la production de billets neufs...................................................................................... 167
Graphique 2.2.5.2 : Evolution de la production de pices neuves ................................................................................... 168
Graphique 2.2.5.3 : Nombre de faux billets dcels par la Banque................................................................................. 171
Graphique 2.2.8.1 : Evolution des requtes de clients .................................................................................................... 180
Graphique 2.2.8.2 : Rpartition du nombre de personnes interdites dmission de chques .......................................... 180
Graphique 2.2.8.3 : Volume mensuel des consultations du Credit Bureau ...................................................................... 181
Graphique 2.3.1 : Effectif par domaine dactivit......................................................................................................... 186
Graphique 2.3.2 : Pyramide des ges par genre........................................................................................................... 186
Graphique 3.1.1 : Evolution des billets et monnaies en circulation .............................................................................. 209
Graphique 3.1.2 : Variation mensuelle des billets et monnaies en circulation durant 2011 ......................................... 209
Graphique 3.2.1 : Evolution des produits, des charges et du rsultat net .................................................................... 210
Graphique 3.2.2 : Evolution des produits ..................................................................................................................... 211
Graphique 3.2.3 : Evolution des charges...................................................................................................................... 213
Graphique 3.2.4 : Rpartition des charges de fonctionnement .................................................................................... 214
Graphique 3.2.5 : Rpartition des charges financires ................................................................................................. 215
Graphique 3.2.6 : Variation du coefficient dexploitation ............................................................................................. 219
Graphique 3.2.7 : Evolution du rsultat brut, de lIS et du rsultat net ........................................................................ 219
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Encadr 1.7.2 : Evolution des changes commerciaux du Maroc dans le cadre des accords ........................................ 74
de libre change (Union europenne, Etats-Unis, Turquie et Accord dAgadir) ..................................... 74
Encadr 1.7.3 : Solde du compte courant et rserves en mois dimportations du Maroc :
comparaison par rapport un chantillon de pays .............................................................................. 76
Encadr 1.7.4 : Mesures dassouplissement doprations courantes diverses en faveur des rsidents ........................ 79
Encadr 1.7.5 : Evolution de la position financire extrieure globale ......................................................................... 82
Encadr 1.8.1 : La loi de finances 2011 ........................................................................................................................ 84
Encadr 1.8.2 : Soutenabilit budgtaire moyen terme ............................................................................................. 95
Encadr 1.9.1 : Evaluation de la prvision dinflation en 2011 .................................................................................. 100
Encadr 1.9.2 : Cadre oprationnel de la politique montaire de Bank Al-Maghrib ................................................... 102
Encadr 1.9.3 : Mthodologie dlaboration du taux de change effectif par la Banque.............................................. 109
Encadr 1.10.1 : Impact de lintgration dAl-Barid Bank au niveau des statistiques montaires ................................. 118
Encadr 1.10.2 : Activit des socits de financement et des associations de microcrdit en 2011.............................. 122
Encadr 1.10.3 : Transactions sur le march des changes en 2011 ............................................................................... 124
Encadr 1.11.1 : Introductions en bourse effectues en 2011...................................................................................... 130
Encadr 1.11.2 : Comparaison des indicateurs dactivit de la Bourse de Casablanca en 2011
avec ceux de certaines places boursires mergentes ...................................................................... 132
Encadr 1.11.3 : March obligataire priv au Maroc et dans certains pays mergents................................................. 134
Encadr 1.11.4 : Dispositions rglementaires adoptes par le CDVM en 2011 ............................................................. 136
Encadr 1.11.5 : Mthodologie dlaboration de lindice des prix des actifs immobiliers ............................................. 137
Encadr 2.1.1 : Dispositif de prvision des sorties de billets ...................................................................................... 169
Encadr 2.1.2 : Optimisation de lactivit fiduciaire ................................................................................................... 172
Encadr 2.1.3 : Publications rgulires de la Banque.................................................................................................. 195
Encadr 2.1.4 : Principales conclusions de la mission du FMI de juillet 2011
au titre de larticle IV concernant la politique montaire ................................................................... 199
La production nationale
Tableau A2.1 : Variation du produit intrieur brut en volume ..................................................................................... 234
Tableau A2.2 : Produit intrieur brut par branche d'activit........................................................................................ 235
Tableau A2.3 : Craliculture ...................................................................................................................................... 236
Tableau A2.4 : Lgumineuses ...................................................................................................................................... 236
Tableau A2.5 : Cultures marachres ........................................................................................................................... 236
Tableau A2.6 : Agrumes .............................................................................................................................................. 237
Tableau A2.7 : Betterave sucre ................................................................................................................................. 237
Tableau A2.8 : Canne sucre ...................................................................................................................................... 237
Tableau A2.9 : Oliculture ........................................................................................................................................... 238
298
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
Le march de lemploi
Tableau A3.1 : Indicateurs de lemploi et du chmage ................................................................................................ 246
Tableau A3.2 : Evolution de lemploi selon les branches dactivit ............................................................................. 247
La demande
Tableau A4.1 : Variation du produit intrieur brut ....................................................................................................... 248
Tableau A4.2 : Compte de biens et services ............................................................................................................... 249
Tableau A4.3 : Le revenu national brut disponible et son affectation.......................................................................... 249
Tableau A4.4 : Investissement et pargne ................................................................................................................... 250
Linflation
Tableau A5 : Indice des prix la consommation ..................................................................................................... 251
299
BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT - EXERCICE 2011
La politique montaire
Tableau A8.1 : Cours de change virement des principales devises cotes par Bank Al-Maghrib ................................. 261
Tableau A8.2 : Evolution de lactivit du march des changes .................................................................................... 262
Tableau A8.3 : Evolution de la liquidit bancaire ........................................................................................................ 263
Tableau A8.4 : Interventions de Bank Al-Maghrib sur le march montaire ................................................................ 264
Tableau A8.5 : Taux du march montaire .................................................................................................................. 265
Tableau A8.6 : Taux des dpts chez les banques ....................................................................................................... 265
Tableau A8.7 : Taux des dpts chez la caisse dpargne nationale ............................................................................ 265
Tableau A8.8 : Taux dintrt moyen pondr des comptes et bons chance fixe................................................... 266
Tableau A8.9 : Taux moyen pondr des bons du trsor mis par adjudication .......................................................... 267
Tableau A8.10 : Taux dmission des titres de crances ngociables ............................................................................. 268
Tableau A8.11 : Taux des bons et obligations mis sur le march obligataire ............................................................... 268
Tableau A8.12 : Taux Dbiteutrs .................................................................................................................................... 269
Tableau A8.13 : Taux maximum des intrts conventionnels des tablissements de crdit ........................................... 269
Tableau A9.1 : Principaux indicateurs montaires ....................................................................................................... 270
Tableau A9.2 : Agrgats de monnaie........................................................................................................................... 271
Tableau A9.3 : Agrgats de placements liquides ......................................................................................................... 272
Tableau A9.4 : Contreparties de m3 ............................................................................................................................ 273
Tableau A9.5 : Avoirs extrieurs nets .......................................................................................................................... 274
Tableau A9.6 : Crances nettes sur l'administration centrale ...................................................................................... 275
Tableau A9.7 : Crances sur l'economie ..................................................................................................................... 276
Tableau A9.8 : Crances sur les secteurs de l'economie .............................................................................................. 277
Tableau A9.9 : Engagements envers les secteurs de l'conomie ................................................................................. 278
Tableau A9.10 : Crdits bancaires par terme et par branche d'activit ......................................................................... 279
Tableau A9.11 : Crdits distribus par les socits de financement .............................................................................. 279
Tableau A9.12 : Evolution du march interbancaire ...................................................................................................... 280
Tableau A9.13 : Souscriptions de bons du trsor par voie d'adjudication ..................................................................... 280
Tableau A10.1 : Encours des bons du trsor mis par d'adjudication ............................................................................ 281
Tableau A10.2 : Encours des titres de crances ngociables ......................................................................................... 282
Tableau A10.3 : Emissions des titres de crances ngociables ...................................................................................... 282
Tableau A10.4 : March obligataire .............................................................................................................................. 283
Tableau A10.5 : Indicateurs boursiers ........................................................................................................................... 284
Tableau A10.6 : Indice des prix des actifs immobiliers .................................................................................................. 285
300
Dpt lgal : 2012 10 1861
I S B N : 9981-873-63-6
I S S N : 2028-5418