Royaume Du Maroc Ministere de La Sante
Royaume Du Maroc Ministere de La Sante
Royaume Du Maroc Ministere de La Sante
MINISTERE DE LA SANTE
Analyse du processus
du
Juillet 2004
ii
RESUME
Malgré les efforts déployés ces dernières années, le système de santé marocain
continue de souffrir d’une forte iniquité aussi bien dans la contribution au financement
que dans l’accès aux soins. Pour surmonter ces difficultés, les autorités sanitaires
essayent d’une part de séparer la fonction de financement de la fonction de production
de soins et d’autre part, de rapprocher la logique des besoins de celle des dépenses.
Cette double orientation ne peut se faire en dehors d’une « culture » de planification
qui établit les liens entre les moyens divers et variés du système de santé et ses
finalités. Dans ce sens, le Maroc a engagé un grand chantier de réforme où la
planification occupe une place prépondérante soit à travers sa décentralisation, soit à
travers la mise en place d’outils nouveaux pour son ancrage technique et institutionnel.
Dans ce cadre, le Schéma Régional de l’Offre de Soins (SROS) se situe à la fois
comme outil de planification de l’offre, de régulation des dépenses et de consolidation
de la politique de régionalisation.
C’est une étude de cas basée sur une approche qualitative, utilisant les méthodes
suivantes : 1) une analyse documentaire, 2) des entretiens auprès des acteurs concernés
pour recueillir les difficultés et les suggestions, 3) un focus groupe pour la validation
des difficultés et des suggestions.
En fin, il est important de souligner que notre travail s’est intéressé uniquement aux
difficultés rencontrées par les acteurs, constituant de véritables obstacles à
l’élaboration du premier SROS, sans pour autant s’intéresser aux facilités et aux
choses réussies, malgré qu’elles ont été timidement abordées dans ce travail. Nous
pensons ainsi, que le SROS dans la RO est en phase de conception et qu’il est trop
tôt pour se prononcer sur les choses qui ont vraiment marché. Ceci demanderait un
peu de recul. Ce qui laisserait le champ libre à d’autres chercheurs pour se pencher
sur la question.
Page
INTRODUCTION………………………………………………………………………1
1. CONTEXTE DE L’ETUDE…………………………………………………………..
1.1. PRESENTATION DE LA REGION ORIENTALE…………………………….
1.1.1. CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES………………………..
1.1.2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES……………..37
1.1.3. NIVEAU DE L’OFFRE DE SOINS……………………………..........38
1.1.3.1. Infrastructure Publique…………………………………………..
1.1.3.2. Infrastructure Privée…………………………………………..41
1.1.4. SITUATION SANITAIRE DE LA RO………………………………...42
1.2. LE PAGSS. .…………………………………………………………………..43
2. DEROULEMENT DE LA COLLECTE………………………………….............46
CONCLUSION ………………………………………………………………...........70
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………………………..
ANNEXES..............................................................................................................
CURRICULUM VITAE.........................................................................................
vi
SIGLES UTILISES
AC : Administration Centrale
AEDES : Agence Européenne pour le Développement et la Santé
AMO : Assurance Maladie Obligatoire
ARH : Agence Régionale d’Hospitalisation
AT : Assistance Technique
CCP : Comité de Coordination des Projets
CE : Commission Européenne
CH : Centre Hospitalier
CO : Comité d’Orientation
CP : Comité de Pilotage
CTP : Conseiller Technique Principal
CTR : Conseiller Technique Régional
DCE : Délégation de la Commission Européenne
DELM : Direction de l’Epidémiologie et Lutte contre les Maladies
DGS : Dépenses Globales de Santé
DHSA : Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires
DPRF : Direction de la Planification et des Ressources Financières
DRASS : Direction Régionale des Affaires Sociales et Sanitaires
DRC : Direction de la Réglementation et du Contentieux
ECT : Expert court terme
ERP : Equipe Régionale de Planification
ECP : Equipe Centrale de Planification
EP : Equipe de Projet
ESSB : Etablissement de Soins de Santé de Base
HTA : Hypertension Artérielle
INAS : Institut National d’Administration Sanitaire
ISF : Indice Synthétique de Fécondité
IST : Infection sexuellement transmissible
MS : Ministère de la Santé
ORE : Observatoire Régional d’Epidémiologie
PAGSS : Projet d’Appui à la Gestion du Secteur de la Santé
PECS : Plan d’Extension de la Couverture Sanitaire
PEH : Projet d’établissement hospitalier
PFGSS : Projet de Financement et Gestion du Secteur de la Santé
PIB : Produit Intérieur Brut
PNAQ : Plan National d’Assurance Qualité
PPM : Personnel Para Médical
PRCS : Plan Régional de Couverture Sanitaire
PSR : Plan Stratégique Régional
RAMED : Régime d’Assistance Médicale
RO : Région Orientale
SIAAP : Service d’Infrastructure d’Action Ambulatoire Provincial
viii
REMERCIEMENTS
A MESSIEURS
Dr. M. LARDI : Responsable de l’UMER à la DHSA
M. A. AMAROUCH : Coordonnateur du PAGSS à la DHSA
Dr. A. BOUDAK : Délégué Coordonnateur du PAGSS à la RO
A MESSIEURS
LES DIRECTEURS DE LA DHSA, LA DPRF ET LA DRC
Pour votre collaboration, nous vous témoignons ici, tous nos respects.
A MESSIEURS
LES DELEGUES DES PROVINCES ET PREFECTURE
DE LA REGION ORIENTALE
INTRODUCTION
Partie 1 :
PROBLEMATIQUE
ET
OBJECTIFS DE L’ETUDE
xiii
1. ENONCE DU PROBLEME :
Comme dans tous les pays du monde, le système de santé du Maroc présente
des atouts et des faiblesses. Des progrès indéniables ont été accomplis en
matière de santé ; mais de très nombreux problèmes restent posés, et de
nombreuses insuffisances grèvent encore l’efficacité et la performance du
système de santé marocain. Parmi ces insuffisances nous pouvons citer :
La capacité litière fonctionnelle des hôpitaux publics s’élève à 24356 lits, soit une
densité litière de 1 lit pour 1230 habitants (0,8 lit pour 1000 habitants). Ce ratio
demeure inférieur à celui des pays similaires ; il représente moins de la moitié des
ratios de l’Algérie (1 lit pour 500 habitants) et de la Tunisie (1 lit pour 590
habitants). En plus, la distribution de ces lits laisse apparaître une grande disparité
entre régions et entre milieux, sachant que la densité litière publique varie entre
0,46 lits pour 1000 habitants à la Région de Taza-Al Hoceima-Taounate, et 16 lits
Les maladies transmissibles, bien qu’en net recul durant la dernière décennie,
représentent toujours une charge relativement importante en terme d'actions, de
prévention et de lutte. En effet, si quelques maladies cibles du programme
d’immunisation (poliomyélite, diphtérie, …) et d’autres programmes sanitaires
(lèpre, bilharziose…) sont éliminés ou en voie d’éradication, il n’en est pas de
même pour d’autres qui continuent à constituer une menace. Il s’agit
particulièrement des infections respiratoires aiguës, de la Tuberculose et surtout
du VIH-SIDA. En outre, les problèmes posés par la santé de la mère et de l’enfant
demeurent préoccupants en dépit des améliorations constatées depuis plusieurs
4MS, les hôpitaux publics au Maroc, Etat des lieux et bilan des activités 2002, DHSA,
Décembre 2003
5
Ministère de la santé et de la population, République Algérienne Démocratique et
populaire, Direction de la planification : Statistiques sanitaires, Tome 1, Synthèse 1999,
xv
années (La mortalité maternelle reste élevée à 228 pour 100 000 naissances).
Des écarts importants subsistent entre les milieux urbain et rural (MS 1999).
Par contre, il existe une émergence des maladies non transmissibles favorisée par
les changements dans les modes de vie et comportements de la population. Ces
éléments ont engendré une prévalence accrue de certaines maladies en
particulier le diabète sucré, l’hypertension artérielle et les maladies
cardiovasculaires (MS1999). En effet, l’étude réalisée sur la charge de morbidité
globale au Maroc montre que le groupe II de la classification internationale des
maladies (CIM 10) constitué par les maladies non transmissibles représente 56%
des AVCI (Années de vie perdues corrigées par le facteur incapacité), contre 33 %
du groupe I constitué par les maladies infectieuses, maternelles et périnatales. Ce
qui met le Maroc face au double fardeau de la morbidité.
La dépense globale de santé (DGS) est de l’ordre de 4.5% du PIB soit près de
550 DH par habitant. Elle reste faible dans un contexte d’une part, de cherté des
coûts des soins et des biens médicaux par rapport à un pouvoir d’achat limité et
stagnant, et d’autre part, de la faiblesse de l’assurance maladie qui ne touche que
16,4% de la population. Le financement de cette dépense est très fragmenté et sa
répartition est inéquitable. Le paiement direct des ménages (net de
remboursements des assurances et mutuelles) constitue la source de financement
principale du système et représente 54%, alors que le financement collectif (fiscal
et contributif) ne dépasse guère 41% du financement global (25% pour la fiscalité
et 16% pour le système contributif càd l’assurance maladie)6.
6
Ministère de la santé, Comptes Nationaux de Santé, 1997/98
xvi
7
MSP, Colloque national sur la santé au Maroc : le développement sanitaire au Maroc
réalités et perspectives, Ouarzazate : 13-16 juillet 1992.
xvii
2. OBJECTIFS DE L'ETUDE :
Objectif général : Documenter et analyser le processus d’élaboration et de
mise en œuvre du SROS.
Objectifs spécifiques :
o Décrire le processus d’élaboration et de mise en oeuvre du SROS
dans la Région Orientale;
o Apprécier la perception des acteurs quant aux difficultés
d’élaboration et de mise en œuvre du SROS au niveau de la RO ;
o Apprécier la dynamique des différents intervenants dans
l’élaboration et la mise en œuvre du SROS (Rôle des acteurs) ;
o Proposer des recommandations en vue de la généralisation de la
démarche du SROS.
xviii
Partie 2 :
ETAT DES CONNAISSANCES
xx
Dans ce chapitre, nous allons faire une revue de la littérature sur la planification
de l’offre de soins et sur les notions qui lui sont rattachées.
1. LA PLANIFICATION SANITAIRE :
2. L’OFFRE DE SOINS :
8
Tiré de la définition de la caisse d’assurance maladie, bourgogne, Franche, Comté
xxii
L’étude des besoins est primordiale dans une planification sanitaire et se fait en 2
temps : d’abord, l’identification des problèmes de santé (mesure de l’état de santé
et collecte d’information), ensuite l’interprétation et l’analyse des données
recueillies pour estimer l’importance relative des problèmes identifiés et définir les
besoins de santé (jugement sur la signification à donner à l’information recueillie).
Malheureusement, nous ne savons pas encore planifier l’ensemble d’un dispositif
sanitaire à partir d’une étude de besoins en soins de toutes sortes d’une
population. Il existe de réelles difficultés à résoudre, pour enchaîner la
connaissance de l’état de santé à l’identification des besoins en santé et à la
caractérisation de l’offre nécessaire (Lopez 1995).
9
Adapté de Pineault, La planification des services de santé : une perspective
épidémiologique, Adm. Hosp. & SOC.Vol.5 , N°2, P 10
xxiv
Figure 1
Modèle de Planification sanitaire en fonction des besoins
DEMANDE
BESOINS
10
BAUMANN, CHAZE.S, la santé en action. Paris : Comité Français d’éducation pour la
santé, 1987; p112
xxvi
La carte sanitaire est un document technique, conforté dans ses principes par un
support juridique, qui définit des critères de planification et de régulation de l’offre
de soins, pour répondre dans les meilleures conditions possibles aux besoins
sanitaires de la population (Laaziri, 1996). La carte sanitaire se situe donc dans
xxvii
11
Ministère de la santé publique, Dossier sur la carte sanitaire, mars 1993
12 INAS-ICONE-SEDES, La problématique de réalisation d’une carte sanitaire au Maroc,
1990
13 WWW. Sante.Gouv.Fr
xxviii
En effet, la loi hospitalière 16 de 1991 a dans ce but créé les SROS. Leurs
instaurations ont coïncidé avec un mouvement de déconcentration de la
planification hospitalière et c’est aux DRASS qu’a été confiée l’élaboration des
premiers schémas, qui ont couvert la période 1994-1999.
3.2.1.2. SROS de première génération :
Les SROS dits "de première génération" ont été arrêtés courant 1994.
L’élaboration de ces schémas était réalisée par les DRASS. On a assisté
progressivement à un transfert de pouvoir du niveau départemental vers le niveau
régional. En 1994, un arrêté interministériel confie d’ailleurs au Préfet de région la
compétence pour décider de l’allocation de ressources aux hôpitaux alors
qu’auparavant ces décisions relevaient du préfet de département.
Les ordonnances d’avril 1996 confirment cette tendance : l’échelon régional
devient le niveau de décision unique pour l’ensemble des départements de la
région en matière d’allocation des ressources et de planification sanitaire (carte
sanitaire et SROS). La réforme de 1996 crée également les Agences régionales
de l’hospitalisation (ARH), groupements d’intérêts publics (GIP) associant les
services de l’Etat et de l’assurance maladie, qui cumulent des fonctions qui étaient
auparavant réparties entre différentes institutions à l’intérieur de la région.
Ces premiers schémas ont été déjà placés sous le signe de la restructuration de
l’offre hospitalière, avec un objectif de concentration des plateaux techniques et de
16 Art. L. 712-3 - Un schéma est établi pour chaque région sanitaire pour tout ou partie
des moyens dont la nature est arrêtée par la carte sanitaire. Toutefois, des schémas
nationaux ou interrégionaux peuvent être établis pour certaines installations ou activités
de soins mentionnées à l'article L. 712-2. Le schéma d’organisation sanitaire vise à
susciter les adaptations et les complémentarités de l'offre de soins, ainsi que les
coopérations, notamment entre les établissements de santé. Il détermine l'organisation
territoriale des moyens de toute nature, compris ou non dans la carte sanitaire, qui
permettra la réalisation des objectifs mentionnés à l'article L. 712-1. Il peut comporter
dans le même paragraphe des recommandations utiles à la réalisation de ces objectifs.
(Article modifié par la loi n°99-641 du 27 juillet 1999 portant création d'une couverture
maladie universelle)
Art. l. 712-3-1 - Pour chaque schéma d’organisation sanitaire, une annexe au schéma
élaborée selon la même procédure indique, compte tenu de la nature et de l’importance
de l’ensemble de l’offre de soins existante au moment où il entre en vigueur et des
objectifs retenus par le schéma, les créations, les regroupements, les transformations ou
suppressions des installations et unités qui seraient nécessaires à sa réalisation.
xxxi
permettre d’identifier des territoires pertinents pour l’organisation des soins dont
les frontières tiennent compte des réalités locales, indépendamment des limites
administratives. Toute fois les notions de « territoire » et de « projet médical de
territoire » apparaissent comme une réponse aux besoins de la population,
élaborée en concertation avec les établissements et les professionnels20.
Selon la circulaire N°101/DHOS/O/2004/ du 05 mars 2004, l’élaboration des
SROS de troisième génération se déclineront autour de quatre priorités : une
meilleure évaluation des besoins de santé, une plus grande prise en compte de la
dimension territoriale, une association plus étroite des établissements, des
professionnels, des élus et des usagers, une véritable animation de leur mise en
œuvre au sein de chaque territoire de santé. Ces nouveaux SROS se voient donc
confier comme objectifs : d’une part, d’assurer une organisation sanitaire
territoriale permettant le maintien ou le développement d’activités de proximité et
la mise en place d’une organisation graduée des plateaux techniques, d’autre part,
de veiller à ce que cette organisation des soins répondent aux objectifs de santé
publique.
Ainsi, les orientations des SROS 3 vont plus loin en donnant à la fois des marges
de manœuvre (dans la définition des territoires) et des instruments de coopération
et de concertation avec les usagers, les élus, les associations et la population. Les
notions de besoins quantitatifs sont arrêtés par les l’ARH indépendamment d’un
encadrement national.
.
3.2.2. Méthodologie d’élaboration des SROS :
La procédure d’élaboration a permis un fort engagement des acteurs locaux,
chaque projet étant soumis à une large concertation. Il était demandé aux ARH
d’éviter une approche uniforme et de centrer la démarche sur des priorités
régionales 21 . Ainsi, les instructions ministérielles donnent des éléments de
20
Circulaire N° 101/DHOS/O/2004/ du 05 mars 2004 relative à l’élaboration des SROS
de troisième génération, WWW. fhf.fr
21
Lettre du Gouvernement n°77 du 25 /11/1999
xxxiv
Partie 3 :
MATERIELS ET METHODES
xxxvii
1. STRATEGIE DE RECHERCHE :
1.1. CADRE DE REFERENCE :
Notre cadre de référence s’inspire totalement de la revue de littérature précitée qui
montre que la démarche du SROS réfère à un double processus :
un processus de planification qui vise le rapprochement de l’offre de soins
aux besoins de santé,
un processus de communication et de concertation qui vise la mobilisation
des différents acteurs qui contribuent au développement de l’offre de soins
au niveau régional.
Le suivi et l’évaluation du SROS sont nécessaires pour garantir sa fiabilité et sa
pérennité. Ainsi nous avons pu schématiser notre cadre de référence comme suit :
xxxviii
Analyse
des besoins
de santé
Analyse de Planification
l’offre de l’offre
actuelle théorique
Evaluation
Elaboration
du document
SROS
entretien et d’autre part pour chaque composante de l’étude sur l’ensemble des
entretiens.
1.6. BIAIS :
Pour contrôler le biais lié à la fiabilité des données recueillies, nous allons essayer
de multiplier les sources d'informations.
Pour contrôler le biais lié à la réticence des acteurs, il faudra instaurer un climat de
confiance et d’anonymat.
2. DEROULEMENT DE L’ETUDE :
Etape 1
Documentation
Etape 2
Entretiens
Etape 3
Synthèse
Etape 4
Focus Groupe
Etape 5
Validation
Etape 6
Rédaction
Le temps alloué à l'étude est très insuffisant pour pouvoir observer et analyser le
fonctionnement de l’équipe de planification aussi bien centrale que régionale,
connaître les enjeux, maîtriser tout le dossier en rapport avec la logique
d’intervention du PAGSS et son montage financier, passer des entretiens avec un
nombre important d’acteurs impliqués dans le dossier du SROS et dont le
Ministère de la Santé n’a pas de recul. Ajoutant à cela nos propres contraintes
concernant nos déplacements aux différents sites de la Région Orientale.
xliv
Il s’agit d’une étude de cas qui explique d’une façon globale la dynamique d’une
équipe sans porter pour autant attention aux composantes particulières qui
structurent l’objet de l’étude. Il s’agit donc, d'une étude de cas dont les résultats ne
peuvent être inférés. Cependant, ils peuvent constituer une base d'hypothèses et
de renseignements précieux pour en tirer profit dans une éventuelle généralisation
de l’outil à d’autres régions. Il est à signaler que l'appréciation par la population de
la qualité du service n'est pas abordée dans ce travail, en plus l’étude ne porte pas
sur l’analyse des effets du SROS sur la santé de la population.
xlv
Partie 4
RESULTATS ET DISCUSSIONS
xlvi
23 PAPCHILD 1997
xlviii
24
Ministère du Plan, Statistiques 2000
25
Ministère de la prévision économique et du plan, 2001
26 MS, Comptes Nationaux de la Santé, 1998
27 Ministère de l’Intérieur, Schéma de développement et d’aménagement régional (SDAR)
de la RO, 2001
xlix
Concernant le RESSB :
La RO enregistre un ratio de 13671 hab par ESSB, ce qui reste faible par rapport
à d’autres régions (populations totales avoisinantes) comme Marrakech Tansift El
Haouz (9671 hab par ESSB), Souss Massa Drâa (8679 hab par ESSB), Meknes
Tafilalt (9579 hab par ESSB). Il reste bon par rapport à la moyenne nationale
(12321 hab par ESSB).
o En milieu Urbain, le nombre de ESSB existants est de 47 qui
couvrent une population de 1.233.000 hab. soit un ratio de 26234
hab/ESSB ce qui se rapproche de la moyenne nationale qui est de
27095 hab/ESSB29. Mais, il est à noter que le problème se pose au
niveau du périurbain et les quartiers périphériques des grandes villes
car on trouve un ESSB qui desserve une population de 50.000 à
90.000hab.
présentent des ratios acceptables, alors que les provinces de Berkane, Taourirt et
Nador ont des ratios déficitaires par rapport à la moyenne régionale. Le ratio
habitant par personnel paramédical est 2815. Il reste bon par rapport à la
moyenne nationale (3006).
En outre, il est à signaler que la majorité des spécialistes existent au niveau des
provinces d’Oujda et Nador. Ceci est en rapport avec la vocation des hôpitaux.
Notons aussi, qu’en plus de leur insuffisance, les médecins spécialistes sont mal
répartis dans la région ; à titre d’exemple : il y a 6 chirurgiens à Nador, alors qu’il
n’y a que 4 chirurgiens à l’hôpital régional d’Oujda, 1 à Taourirt et 1 à Berkane.
Voir tableau suivant :
Tableau n°5 : Ressources humaines du secteur public de la RO.
Phar
MEDECINS Ch. INFIRMIERS
provinc m Ingé
Den Adm TOT
es Gé Sp ASD n
TOT t IDE I.Aux ASB TOT
n é E
12 18
Oujda 66 61 5 1 388 77 181 834 6 234 1199
7 8
Berkane 38 7 45 - - 78 34 58 37 207 - 33 285
Taourirt 31 3 34 0 1 44 11 20 16 91 - 11 137
Jrada 30 2 32 0 0 31 18 24 24 97 0 8 137
Figuig 31 7 38 1 1 33 33 42 20 128 - 66 233
12
Nador 61 35 96 1 1 180 43 91 442 1 119 660
8
TOTAL 257 115 372 7 4 754 216 416 413 1799 7 471 2651
Au secteur public s’ajoute les ressources du secteur privé qui sont concentrées
surtout au niveau de la ville d’Oujda, Nador et Berkane, avec une capacité de
445lits. Le secteur privé représente 23,7 % de la capacité litière régionale. La RO
dispose d’un ratio habitant par cabinet privé est de 8110, ce qui reste bon par
rapport à la moyenne nationale (8502). Il faut noter que 89 % de ces cabinets sont
implantés dans les villes et les grands centres urbains.
Il faut dire que l’offre de soins dans la RO, suit le développement urbain qui se fait
selon cinq axes : 2 pôles principaux : Oujda et Nador ; 1 pôle secondaire à
lii
La RO est le site pilote pour la mise en œuvre d’un projet sectoriel représenté par
le PAGSS32. Ce dernier est représentatif d’un nouveau type d’intervention et de
partenariat entre le Royaume du Maroc et la Commission Européenne dans le
secteur de la santé. Il appuie la réforme du secteur de la santé voulue et promue
par les autorités marocaines. Le PAGSS est un projet qui s’inscrit dans la stratégie
sectorielle du Ministère de la Santé visant, par une réforme du secteur public de
santé, à corriger les dysfonctionnements et les déséquilibres structurels qui font
obstacle à l’efficience du système de santé. La réforme que le projet soutient
33 Rapport d’évaluation de l’état d’avancement du PAGSS, UMER, DHSA, MS, Mars 2002
lv
2. DEROULEMENT DE LA COLLECTE
Il est nécessaire de rappeler que les entretiens effectués aussi bien au niveau
régional que central, visent d’une part la documentation et l’analyse du processus
d’élaboration et de mise en œuvre du SROS dans la RO, ainsi que l’appréciation
de la dynamique des équipes, et d’autre part tant le recueil des obstacles et
difficultés auprès des acteurs que leurs suggestions. La validation des difficultés et
lvii
suggestions a été effectuée par des entretiens pour le central et une réunion de
focus groupe pour le régional. 04 personnes sur O8 au niveau central, ont accepté
de nous revoir pour valider nos recommandations.
Malgré, le problème de l’indisponibilité relative des acteurs, nous avons pu réaliser
la collecte de données dans le temps imparti à l’étude. En effet, nous avons trouvé
beaucoup de difficultés à joindre les acteurs particulièrement ceux de
l’administration centrale, ce qui a généré quelques petites modifications à savoir :
AU NIVEAU CENTRAL :
Nous avons prévu 8 entretiens avec les acteurs suivants à savoir : 1) le Directeur
de la DHSA, 2) le responsable de l’UMER, 3) le Coordonnateur national du
PAGSS au niveau de la DHSA, 4) le Directeur de la DPRF, 5) le Responsable de
l’USP, 6) l’Assistant technique responsable du SROS, 7) Le chef de la Division de
la planification (DPRF), 8) le Directeur de la DRC. Nous avons pu réaliser les
entretiens avec les six premiers. En raison de leur indisponibilité, nous avons
remplacé les deux dernières personnes : Le chef de la Division de la planification
a été remplacé par une personne de la Division de la planification chargée du
dossier SROS. Le Directeur de la DRC a été remplacé par le chef de la Division
de la Réglementation.
Au total nous avons pu réaliser les 8 entretiens prévus. La durée de l’entretien
varie de 2O à 75 minutes. Les entretiens ont été généralement effectués sur le
lieu du travail, ce qui a engendré certaines perturbations dues généralement aux
sonneries du téléphone. Il faut noter ici que l’entretien avec l’assistant technique
appuyant la mise en œuvre du SROS a été effectué par communication
téléphonique depuis son domicile en France.
AU NIVEAU REGIONAL :
Nous avons prévu de réaliser 11 entretiens à savoir : 1) Le Délégué
coordonnateur de la RO, 2) Le Délégué responsable du PAGSS au niveau de la
RO, 3) Les Délégués des provinces de Jerada, Nador, Taourirt et Berkane, 4)
L’Administrateur économe de la préfecture d’Oujda, 5) Les Médecins chef du
lviii
35Cette personne a été récemment mutée à la préfecture d’Oujda Angad, donc elle fût
doublement entretenue répondant à la fois de la province de Figuig et de la préfecture
d’Oujda. (Le médecin chef du SIAAP s’est déchargé de ses fonctions de responsabilités)
lix
DESCRIPTION DU PROCESSUS
D’ELABORATION DU SROS DANS LA RO
37
Ces unités sont figurées dans un document interne sur la méthodologie d’élaboration
du SROS. Ce document qui a subit plusieurs modifications, vient d’être finalisé. Il est en
cours de diffusion générale pour approbation et commentaire.
lxii
parfois exerçant dans le secteur privé (cela a été le cas dans le groupe
sur le cancer). La mission qui leur a été confiée, consiste essentiellement
à proposer un cadre d’analyse du dispositif existant pour d’identifier et
les problèmes d’organisation existants. D’autres réunions étaient
nécessaires (en moyenne 03 par groupe thématique) pour accomplir leur
mission.
o Le plan des effectifs : il repose sur l’évolution future de l’effectif actuel et
sur l’évolution de l’offre de soins et les besoins en effectifs.
o Le plan de communication et de concertation avec toutes les
composantes du système de soins régional. Ce plan vise comme objectif
l’intégration des différents niveaux du système de santé public et une
complémentarité entre le secteur public et le secteur privé.
3. DISCUSSION :
Après avoir décrit le processus d’élaboration du SROS dans la RO tel qu’il a été
conçu et initié par les équipes, nous allons nous arrêter un moment à cette
démarche pour essayer de la comparer à notre cadre référence cité plus haut.
Tout d’abord, il faut préciser que le contexte marocain diffère de loin du contexte
français. En effet, le SROS français a un support juridique bien défini, et repose
fondamentalement sur les hôpitaux comme principaux éléments de la planification
de l’offre. Alors que le SROS au Maroc, ne disposant d’aucune assise
réglementaire, part d’un souci d’organisation de la filière régionale de soins.
Cependant, le choix des thèmes fût le résultat de plusieurs travaux et études qui
ont enrichi cette réflexion à savoir ; la stratégie sectorielle du MS, l’enquête
épidémiologique de la RO, le rapport de l’expert sur le diagnostic socio sanitaire
de la RO, l’expérience des projets d’établissements hospitaliers PEH des cinq
hôpitaux de la RO (bien que le PEH doit normalement découler du SROS) et les
différentes enquêtes des différentes provinces de la RO sur les pathologies
dominantes. Il a donc fallu choisir les champs qui rentrent dans les orientations
nationales, à l’intérieur desquels ont été retenues les priorités pour la région.
La question qui se pose est la suivante : quel champ choisir ? Compte tenu des
particularités du dispositif de soins existant au Maroc, c’est à la fois les
programmes de soins et de prévention qui seront concernés. Reste la question du
lxvii
secteur privé. Les moyens d’agir sur les stratégies de l’hospitalisation privée sont
aujourd’hui très réduits. Cette situation peut inciter à écarter l’hospitalisation privée
du champ du SROS. Mais, d’un autre côté, avant de prendre éventuellement une
telle décision, il conviendrait de s’interroger sur les risques de voir le secteur privé
s’inquiéter vivement des dispositions préparées pour réorganiser l’hospitalisation
publique, d’autant plus qu’elle aura été tenue à l’écart des travaux réalisés.
Par ailleurs, et concernant l’analyse l’offre actuelle, les équipes ont commencé par
recenser d’une façon exhaustive les composantes de l’offre de soins, s’interroger,
ensuite, sur sa répartition à travers le territoire de la région et enfin, vérifier par le
biais d’indicateurs pertinents, le degré d’accessibilité et d’équité, obtenu sur la
base d’un référentiel communément admis. Ainsi, des dysfonctionnements seront
mis en évidence et susciteront le choix d’alternatives en terme de corrections. Des
normes et des standards, qu’ils soient universels ou nationaux, sont nécessaires à
la comparaison et à l’analyse de l’existant. Aussi, les données démographiques,
sanitaires et socio-économiques, qui sont recueillies et exploitées auparavant
pour l’élaboration du plan stratégique régional, serviront dans ce cas, à la fixation
des objectifs, et à la détermination des actions et des moyens correspondants.
En fin, il faut dire que la démarche est d’autant plus facile conceptuellement
qu’elle devient complexe et difficile au moment de son application, ce qui a
engendré plusieurs difficultés et obstacles à son élaboration. Ce qui nous mène au
chapitre suivant.
lxix
Les difficultés ont été identifiées à partir des différents entretiens effectués avec
les acteurs à la fois au niveau de l’administration centrale et régionale, et du focus
groupe organisé le 21 Mai 2004. Ce dernier a concerné 10 responsables de la RO
impliqués directement dans l’élaboration du SROS en tant que présidents des
commissions ou comités, animateurs des groupes thématiques ou membres des
groupes. Au cours de cette réunion de focus groupe, on a pu valider avec les
participants les difficultés relevées au cours des entretiens et recueillir un certain
nombre de suggestions. Ainsi, les difficultés identifiées sont représentées comme
suit :
1. DIFFICULTES LIEES AUX ACTEURS :
Un problème sérieux de concertation : on note tout de suite une absence
de concertation avec les acteurs externes sur le choix des thèmes. En effet le
comité d’orientation, réunissant tous les partenaires et les représentants du
Ministère de la Santé au niveau de la Région Orientale, ne s’est jamais réuni
jusqu’à ce jour. Ceci est du, par unanimité, au manque d’officialisation de la
démarche du SROS par le Ministère de santé. Aussi, certains voient la
concertation avec les acteurs internes insuffisante soit 09 sur 19. pour ces
derniers il fallait se concerter sur le choix des thèmes avec d’autres
professionnels de santé en dehors de l’ERP.
Une insuffisance en formation : bien que cette difficulté fût sévèrement
critiquée par l’équipe qui a participé à la réunion de focus groupe le 21 Mai
2004, elle a été soulevée comme principal problème au cours des entretiens
effectués auprès des acteurs concernés, soit 11 personnes sur 19. Ces
derniers ont souhaité consacrer plus de temps à la formation initiale en
planification sanitaire, et proposer une formation complémentaire en
communication et en technique d’animation du groupe. Notons ici, que le stage
lxx
à l’étranger est jugé d’une grande utilité pour les équipes bien que certaines
personnes faisant partie de l’ERP n’ont pas pu bénéficier du stage concerné38.
Une insuffisance d’encadrement : 13 personnes sur 19 ont soulevé une
insuffisance d’encadrement de la part de l’assistant technique en jugeant ses
missions trop courtes et insuffisantes 39 . 10 sur 19 voient l’implication de
l’administration centrale insuffisante pour l’accompagnement des équipes
régionales. Cette difficulté reste posée pour toutes les étapes d’élaboration du
SROS, bien qu’elle fût critiquée par les membres de l’équipe ayant participé à
la réunion du focus groupe.
Un problème de maîtrise de la méthode et du cadre d’analyse :
02 animateurs sur 06 affirment que la méthode basée sur la combinaison des
approches par référentiel et par objectif est très difficile à maîtriser et que
certains membres des groupes réclament plus d’encadrement par l’assistant
technique et par l’administration centrale.
Une différence de vision quant au choix des thèmes : en effet, 08
personnes sur 19 voient que les thèmes choisis ne sont pas tous prioritaires et
qu’il était judicieux pour elles d’engager une étude de besoins en santé de la
population pour se déclarer. Certains estiment que les critères de choix -cités
plus haut- pour arrêter les thèmes étaient respectés et qu’il ne fallait nullement
engager une étude de besoins car les résultats de l’enquête épidémiologique
étaient suffisants pour se prononcer. D’autres voient qu’ils avaient
suffisamment de connaissances en besoins de la population pour pouvoir
trancher sur les thèmes prioritaires.
Un problème de consensus au sein des groupes thématiques :
Pour certains animateurs, les groupes étaient trop ambitieux en choisissant
des indicateurs qui demanderaient plus du temps pour la collecte de
38
L’ERP comprend plus de 30 personnes, par conséquent, il ne serait possible de les
envoyer tous à l’étranger
39 L’Assistant Technique responsable du SROS devrait effectuer 03 missions d’une durée
de cinq jours pour chacune d’entre elle (en Mai 2003, Janvier et Mai 2004), une autre
mission est prévue pour Octobre 2004.
lxxi
42
Un audit technique de l’organisation du Ministère de la Santé a été réalisé dans la
perspective de mettre en place les structures régionales de la santé, à concevoir une
nouvelle organisation du Ministère de la Santé et à définir les missions et attributions
des services régionaux et provinciaux.
43 Rapport de mission du Dr A. Lopez (Assistant technique responsable du SROS) du 16
au 21 décembre (le Dr Lopez faisant partie des personnes que nous avons interviewées)
lxxiv
exige un savoir faire pour traiter l’information. Par ailleurs, nous avons noté aussi
un sentiment qui domine dans la RO, est que les acteurs sont informés, participent
en partie à la concertation interne, mais ne participent pas à la décision. Ceci n’a
pas empêché de créer des perspectives de coopération et de partage des
compétences entre les établissements et entre acteurs, et dont la formation
intervient comme mode d'apprentissage collectif.
Nous avons noté chez les acteurs une volonté réelle pour la concrétisation du
SROS et donc une volonté de déconcentrer pour les décideurs. Quelqu’un a dit
« La Direction est parfaitement consciente de l’importance du Projet et s’engage et
s’implique totalement dans le processus de déconcentration de la fonction de
planification au niveau de la RO, ainsi à la concrétisation du SROS ». Un autre a
dit : «…Les directions sont et doivent être en parfaite entente et solidaires autour
d’un dossier stratégique comme le SROS ;…il est l’affaire de tout les acteurs
sociaux et partenaires,… le MS n’est qu’un animateur, l’investigateur et le
conseiller technique clé ». L’autre a dit « Nous sommes plus au moins écartés
dans ce projet malgré qu’on a validé la méthodologie,…nous devrions être plus
impliqués ». La majorité des responsables encouragent l’équipe régionale « La
direction a validé la méthodologie d’élaboration du SROS au niveau de la RO et
encourage vivement l’initiative des acteurs,…la seule difficulté est le cadre légal et
formel ».
Il faut dire que parmi les acteurs, il y a « les optimistes » qui pensent que le
SROS est un outil de changement et même « un cadre de référence pour tous les
projets », et il y a « les sceptiques ou les mécontents» qui ont du mal à « monter
dans le train en marche du SROS », soit parce qu'ils n' y croient pas, soit parce
qu’ils étaient oubliés dans une formation ou une réunion de travail.
En résumé, on peut dire que l’élaboration du SROS engage plusieurs Directions et
plusieurs comités et instances. Ceci crée un jeu de rôles et de pouvoirs difficile à
gérer et orchestrer en absence d’un cadre légal définissant les attributions et le
rôle de chacun. Dans ce sens, et suite aux différents entretiens que nous avons
menés, nous avons élaboré un tableau qui résume les différents rôles des acteurs
lxxvii
par degré d’importance. Nous y avons mis quelques observations jugées utiles.
Tableau 9 : Rôle des acteurs dans le processus de gestion des interfaces.
Intervenants Rôle dans le Degré Observation
processus d’importance
Encadrement +++
La DHSA ne peut à elle seule
Orientation de l’AT +++
DHSA mobiliser toutes les directions de
ADMINISTRATION
l’AC (ECP)
Conception et mise +++
en œuvre de la
démarche
Le CP lui manque le cadre légal
Proposition des GT +++
pour la négociation. Il devrait
CP Coordination des ++
disposer plus de compétences
travaux de groupes
techniques et managériales
Validation des ++
résultats
Négociation +
Consultation aux +++ Constitué de plusieurs instances
étapes clés de la névralgiques, Il devrait être pris
CO
démarche en considération. C’est un
passage obligé et incontournable
Expertise ++ Souffre du manque d’information
GT* Réalisation des ++ et de participation du secteur
grilles d’analyse privé
ASISTANCE Appui technique +++ Devrait concevoir des guides
TECHNIQUE pour chaque étape d’élaboration
du SROS. Son appui doit être
continu pour assurer le transfert
de compétence
*GT : Groupes Thématiques
lxxviii
CONCLUSION
lxxxi
Celles que nous allons proposer ici, sont d’ordre général et ne sont pas désignées
pour la RO. Elles proviennent à la fois des réflexions des acteurs interviewés et de
notre propre réflexion basée sur notre lecture dans le sujet et sur notre propre
expérience sur le terrain. Elles ne sont en aucun cas sujettes à l’inférence, mais
constituent une base de leçons tirées des expériences des autres, permettant la
possibilité aux décideurs de généraliser cette expérience dans d’autres régions du
Royaume.
Selon nous, l’élaboration du SROS est un document pragmatique qui n’est pas
essentiellement technique mais aussi politique. Donc il faudrait identifier à
l’avance, et planifier tous les facteurs clés de succès d’un SROS dans une région
donnée. Nous allons présenter ces facteurs comme suit :
2. Le volet politique : ce volet est aussi important que le volet technique si non
plus. Le SROS étant un outil multisectoriel par excellence, doit engager une large
concertation avec les secteurs concernés afin de mettre en œuvre la
responsabilité et le pouvoir de chacun dans l'élaboration et la mise en œuvre
d'une politique de santé. Ce volet nécessite les points suivants :
Une volonté politique : pour mandater un chef de projet au niveau de
l’administration centrale en lui donnant le pouvoir et les moyens
nécessaires. La volonté politique consiste aussi à pouvoir mettre en place
une structure régionale mandatée pour dialoguer et négocier avec les
autres secteurs.
Une stratégie de communication : qui englobe la sensibilisation de tous
les acteurs.
Une stratégie de concertation : aux différentes étapes clés de
l’élaboration du SROS.
lxxxiii
Ainsi, l’élaboration du SROS peut être gérée sous forme d’un projet où ces
différentes recommandations peuvent être prises comme des objectifs
stratégiques. Le temps accordé pour réaliser un SROS de façon rigoureuse ne
doit être ni trop court, ni trop long. Il paraît difficile qu’un travail sérieux soit réalisé
en moins d’un an. Un délai supérieur à 1,5 ans ou 2 ans découragerait la plus part
des bonnes volontés. Le calendrier le plus raisonnable devrait s’établir entre un an
et un an et demi.
La production d’au moins deux documents d’étape permettrait sans doute de
concilier la nécessité de disposer d’un temps suffisant pour réaliser le SROS et
l’obligation de produire rapidement des premiers résultats. Le premier de ces
documents d’étape pourrait être la définition de la méthode et de ses cibles. Le
second pourrait porter sur l’identification des problèmes et la définition des
orientations.
En fin, il est important de souligner que notre travail s’est intéressé uniquement
aux difficultés rencontrées par les acteurs, constituant de véritables obstacles à
l’élaboration du premier SROS, sans pour autant s’intéresser aux facilités et aux
choses réussies, malgré qu’elles ont été timidement abordées dans ce travail.
Nous pensons ainsi, que le SROS dans la RO est en phase de conception et qu’il
est trop tôt pour se prononcer sur les choses qui ont vraiment marché. Ceci
demanderait un peu de recul. Ce qui laisserait le champ libre à d’autres
chercheurs pour se pencher sur la question.
lxxxiv
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
Annexes
lxxxvii
Annexe 1
GRILLE D’ENTRETIEN
I- PRESENTATION
Nous menons une recherche sur la manière dont les responsables des différentes
institutions se coordonnent pour réaliser le premier Schéma Régional de l’Offre des Soins
comme première expérience du Ministère de la santé en matière de planification sanitaire.
Cette grille nous permettra de documenter et analyser le processus d’élaboration et mise en
œuvre du SROS dans la Région Orientale, recueillir et valider les difficultés perçues par
les acteurs ainsi que leurs suggestions. Elle est adressée aux acteurs impliqués dans le
processus au niveau de l’administration centrale et régionale, et comprend les items issus
directement de notre cadre de référence. Ces items sont convertis en 3 groupes de
questions élaborées comme suit :
A. GROUPE 1 : Ce groupe de questions vise la documentation et l’analyse du
processus d’élaboration et de mise en œuvre du SROS. Il comprend les questions
suivantes :
Comment a été initié le SROS ?
Quelles sont les différentes étapes d’élaboration du SROS ?
Est-ce qu’il a eu une étape d’analyse des besoins ? et comment elle a été
faite ?
Est-ce qu’il a eu une étape d’analyse de l’offre théorique ?
Est-ce qu’il a eu une étape d’analyse de l’offre actuelle ?
Est-ce qu’il a eu une étape d’analyse des écarts ?
Comment avez-vous défini les priorités ?
Est-ce qu’il a eu un document d’élaboration du SROS ? comprend il le
plan de couverture sanitaire, le plan thématique et le plan de
communication ?
Est-ce qu’il a eu une étape de mise en œuvre ? comment se déroule t-
elle ?et quels sont les moyens mobilisés ?
Comment se fait le suivi et l’évaluation du SROS ?
lxxxviii
B. GROUPE 2 : Comprend les questions qui visent le recueil des difficultés et des
suggestions des acteurs concernés. Il comprend les questions suivantes :
y a-t-il une volonté politique à réaliser le premier SROS ? et comment se
manifeste t-elle ?
Pensez- vous qu’il existe une décentralisation suffisante pour réaliser le
SROS ? si non pourquoi ?
Y a-t-il disponibilité de l’information ?
Y a-t-il un engagement et une motivation des acteurs ?
Y a-t-il une formation pour les acteurs ? sont ils suffisamment formés ?
Y a-t-il une autonomie suffisante des acteurs pour prendre des décisions
locales
Comment se fait la concertation entre les acteurs ? et quelle dynamique
entre les acteurs ?
Comment avez-vous opté pour telle méthode d’élaboration du SROS?
Quels sont les acteurs à qui on a communiqué le SROS ? dans quel but ?
Annexe2
Grille de focus groupe
Le focus groupe va porter sur l’équipe régionale. Il a pour but, d’une part de mettre à jour
et valider la synthèse des difficultés observées et appréciées lors des entretiens et d’autre
part recueillir les suggestions de correction ou d’une élaboration efficace d’un SROS voué
à sa généralisation dans d’autres régions.
Préparation du focus groupe :
Fixer, avec l’aide des responsables, la date, l’heure, et le lieu, le nombre et le
profil des personnes (selon leur disponibilité) qui seront invitées (on devrait pas
dépasser le nombre de 12 personnes)
Préparer des invitations nominatives, dont il faut signaler la date, le lieu,
l’heure, l’objectif de la réunion, la durée de la réunion qui ne devrait pas
dépasser 2heures.
Préparer le local, la disposition des tables et des chaises
Préparer le matériel didactique, la présentation, et le mot d’ouverture et de
clôture
Choisir une personne qui va prendre notes le jour de la réunion. Nous jouerons
le rôle d’animateur.
Déroulement du focus groupe :
Annexe 3
LA REGION ORIENTALE
xci
Annexe 4
*Rapport d’évaluation de l’état d’avancement du PAGSS, UMER, DHSA, MS, Mars 2002
xcii
Annexe 5
Choix des thèmes
Curriculum Vitae
Nom : AZIZ
Prénom : Yahya
Date de naissance : 15 mars 1964
Lieu de naissance : Oujda
Marié, père de 2 enfants
Diplômes :
Doctorat en Médecine de la Faculté Mohamed V de Rabat
Date d’obtention : 02 Juin 1992
Actuellement : Médecin en formation à l’INAS (2002-2004)
Postes occupés :
Médecin chef (Assujetti au service civil) du Centre de Santé Urbain
« Boudir » à la Préfecture d’Oujda Angad en janvier 93.
Médecin chef du Centre de Santé Communal « Tiztoutine » à la
Province de Nador.
Médecin chef du Centre de Santé Communal « Naima » à la
Préfecture d’Oujda Angad en juillet 95.
Médecin chef du Centre de Santé Communal « Sidi Yahya » à la
Préfecture d’Oujda Angad en juin 97.
Médecin chef du SIAAP par intérim de la Préfecture d’Oujda Angad
en Février 99.
Médecin chef du SIAAP, par décision ministérielle à la Préfecture
d’Oujda Angad en octobre 99. J’ai assuré cette fonction jusqu’à mon
intégration à l’INAS en septembre 2002.