BAEL
BAEL
BAEL
1 - Généralités :
- Les séismes :
le séisme est une charge variable horizontale contrairement à ce que l’on croit, le Liban est un
pays sismique. On applique les règles françaises PS 92
- Le gradient thermique :
D’une manière générale, les charges permanentes sont toutes les charges émanant de la
pesanteur.
a - Poids propre :
Poids poutre:
h
= (b0 × h) × 25 KN/m
b0
l
heq × 25 KN/m² hb
hcc
Corps-Creux :
b- Le revêtement :
Carrelage :
≈ 2 cm carrelage
10 cm ≈ 2 cm chape
5 à 6 cm sable
roche traitée 22
(0.06 × 17) + (0.02 × 22) + (0.02 × s )
roche naturelle 16 à 20
= 1.9 ≈ 2 KN/m²
c - Les cloisons :
Quand les cloisons deviennent lourdes (15 cm et plus), il faut prendre en considération leur
poids à l’endroit de leur emplacement. En temps que poids, elles agissent directement par ml sur les
poutres qui sont en-dessous.
Si les cloisons sont < 15 cm, on les appelle cloisons de distribution mobiles (cloisons légères).
On prend une densité uniforme sur la dalle égale à 1.5 KN/m².
Abaque:
Poids des cloisons en blocs agglomérés creux
Enduit 1.5 + 1.5 cm
en fonction de leur hauteur.
Mortier 1.5 cm Y compris:
- enduit sur les deux faces (3 cm)
- mortier de joint (1.5 cm)
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poids en Kg / m
de longueur
2000
H(20)
1500
H(15)
1000
H(10)
500
100
120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
400
20
40
60
80
Hauteur Cloison en cm
3 - Surcharges :
N.F. 06 - 001 – (Avril 78)
Cette norme s’adresse aux personnes, au matériel et au mobilier.
Terrasse :
- non accessible 1 KN/m²
- accessible au privé 1.5 KN/m²
- accessible au public 5 KN/m²
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Habitation :
- locaux 1.5 KN/m²
- escaliers 2.5 KN/m²
- balcon 3.5 KN/m²
Bureau :
- locaux 2.5 KN/m²
- escaliers 2.5 KN/m²
- archives 10 à 40 KN/m²
Hôpitaux :
- locaux 1.5 KN/m²
- escaliers 2.5 KN/m²
- balcons – salles polyvalentes 3.5 KN/m²
Ecoles :
- salles de cours 2.5 KN/m²
- escaliers – circulation 4 KN/m²
- salles de sport,
de regroupement, de jeu… 4 KN/m²
Boutiques 5 KN/m²
Garage :
- pour voitures légères 2.5 KN/m²
- camions : charge concentrée de 10 KN/m² sur 10 × 10 cm²
Par exemple :
Terrasse Q0
Pour la terrasse : Q0
Q
Pour le 1er étage à partir du haut : Q
Q
Pour le 2ème étage à partir du haut : 0.9 (Q – Qr) + Qr
Q
Pour le 3ème étage à partir du haut : 0.8 (Q – Qr) + Qr Q
Pour le 4ème étage à partir du haut : 0.7 (Q – Qr) + Qr Q
Pour le 5ème étage à partir du haut : 0.6 (Q – Qr) + Qr Q
Pour le 6ème étage à partir du haut : 0.5 (Q – Qr) + Qr Q
Pour le 7ème étage à partir du haut : 0.5 (Q – Qr) + Qr
Pour le 8ème étage à partir du haut : 0.5 (Q – Qr) + Qr
Remarque :
Pour les bâtiments à usage d’écoles (et similaires aux écoles : casernes – rassemblements), il
n’y a pas lieu d’appliquer la loi de dégression.
4 - Actions climatiques :
Elles sont données dans le DTU Neige et Vent NV 65 actuellement en révision. Ce règlement
envisage les actions climatiques normales (calcul aux contraintes admissibles) et les actions extrêmes
(calcul ultime).
La neige est assimilée à une charge verticale fonction du site. En France, elle varie de 45 à 535
Kg/m². En général, la neige n’est pas à cumuler avec les surcharges (sauf pour les parkings à ciel
découvert). Le Liban correspond à la région II en France.
Le vent est assimilé à des forces horizontales statiquement appliquées à la construction. C’est
un phénomène vibratoire qui met en mouvement la structure résistante caractérisée par sa période
propre fondamentale. La pression de base à 10 m. du sol varie en France de 50 à 170 Kg/m². Le
problème de vent est un problème de flèche à l’extrémité du bâtiment. Si on assimile l’immeuble à une
poutre encastrée à sa base, la flèche admissible pour le confort des habitants du dernier étage est
donnée par :
_ H H
F = 1000 500 (H comptée à partir du sol).
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Le NV 65 est entré en vigueur dans une période où le règlement de Béton était le CCBA 68 ; ce
qui explique l’utilisation courante des termes : premier genre ( pour les sollicitations normales) et
second genre (pour les sollicitations extrêmes).
Le NV modifié, adapté au BAEL, prend en considération les sollicitations caractéristiques ou
nominales :
NV 65
Wnominal = normal × 1.2
a- Action de la neige :
Sauf dispositions contraires des pièces du marché, l’action de la neige est définie dans les
Règles N 84 pour la France métropolitaine (DTU P 06-006 pour les marchés privés ou Fascicule 61 du
CCTG pour les marchés publics, ces deux textes étant identiques).
Un résumé, pour le cas courant des bâtiments, est donné ci-après.
La France est divisée en quatre régions A, B, C et D.
La masse volumique de la neige varie de 80 à plus de 300 Kg/m³. La valeur retenue par les
Règles N 84 est de 150 Kg/m³.
¾ Cas de charges :
Cas I : charge de neige répartie sans redistribution par le vent (vent faible < 6 m/s) ;
Cas II : charge de neige répartie après redistribution par le vent (vent modéré > 6 m/s) ;
Cas III : charge de neige répartie après redistribution par le vent et après enlèvement partiel
éventuel par le vent (vent fort > 20 m/s) ;
Cas IV : charge de neige répartie conformément aux cas I, II ou III sur une partie de la surface et
moitié de cette charge répartie sur le reste de la surface de manière à produire l’effet le
plus défavorable sur l’élément considéré.
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µ = coefficient de forme
Ψi = coefficient de combinaisons, avec i = 0 , 1 ou 2
Ψ0 = 0.77 (tel que 1.3Ψ0 = 1)
Compatibilité
Altitude en m s = µs0 Ψ1 Ψ2 Neige-Vent
Cas I et II Cas III
h < 200 µsomin 0.15 0 0 µs0
200 < h < 500 µsomin + µ (0.15h - 30) / 100 0.15 0 0 µs0
500 < h < 1 000 µsomin + µ (0.3h - 105) / 100 0.3 0.1 0.5 µs0 µs0
1 000 < h < 2 000 µsomin + µ (0.45h - 255) / 100 0.3 0.1 0.5 µs0 µs0
h > 2 000 A préciser dans le marché 0.3 0.1 0.5 µs0 µs0
Le cas IV a le même coefficient de compatibilité que le cas I, II ou II dont il est déduit.
Remarques :
1) Le cas de vent suivant les Règles NV 65 correspond à une vitesse de base supérieure
à 20 m/s (28.5 m/s en Région I).
2) Les coefficients Ψ0, Ψ1, Ψ2 sont nécessaires aux calculs des combinaisons de charge
(voir § 8 ci-après).
Pour toiture avec dispositifs de retenue ou pente supérieure à 30º, ou pour les autres formes de
toitures : voir les Règles N 84.
Exemple :
En région parisienne, à moins de 200 m d’altitude et région B et pour des toitures plates (moins
de 15º de pente), la charge « caractéristique » à prendre en compte vaut : 0.8 × 0.55 = 0.44 KN/m².
Cette valeur S de 0.44 KN/m² est inférieure à la charge d’exploitation (minimum 1 KN/m²), il
n’y a donc qu’un seul cas à étudier :
- en ELS : G + Q + 0.77 S
- en ELU : 1.35Gmax + Gmin + 1.5 Q + S
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b- Action du vent :
Sauf dispositions contraires des pièces du marché, l’action du vent est définie dans les Règles
NV 65, révisées 69 (DTU P 06-002).
Un résumé, pour les cas courants de bâtiments, est donné ci-après. La pression du vent à prendre en
compte dans les calculs dépend d’un certain nombre de paramètres :
- de la région : qv0
- du site (exposé, normal ou protégé) : ks
- de la hauteur de l’élément étudié (construction ou partie de construction) : kh
- de la largeur de l’élément étudié : δ
- de la forme plus ou moins aérodynamique : C
- de la rigidité de la construction (période d’oscillation) : β
qv = qv0 ks kh δ C β
1- Régions :
2- Sites :
¾ Site exposé : littoral à moins de 6 Km de la côte, vallées étroites, montagnes isolées, certains cols,
ainsi que les stations comme Angoulême, Langres, Millau, le Mont-Saint-Michel.
¾ Site protégé : fond de cuvette bordée de collines et protégé du vent dans toutes les directions.
Une attention particulière sera apportée aux immeubles de grande hauteur, plus de 30 m. L’effet
de masque, dû à la présence d’autres constructions, sera étudié avec soin, car il peut entraîner des
réductions, mais aussi des augmentations de l’action du vent (effet Venturi).
L’action du vent est une fonction croissante de l’altitude du point étudié par rapport au sol
environnant. Ainsi, l’action locale du vent en haut d’une tour de 100 m de hauteur n’a pas la même
valeur qu’au ras du sol. En effet, dans ce dernier cas, le vent subit un ralentissement dû au frottement
du sol et de la végétation.
A la hauteur h au-dessus du sol, exprimée en m, l’action du vent sera celle de la pression
dynamique de base (correspondant à 10 m de hauteur) multipliée par le coefficient kh :
h + 18
ks = 2.5 pour h < 500 m
h + 60
Ce coefficient vaut 1 pour les constructions situées sur le littoral de hauteur inférieure à 10 m.
Pour des pentes supérieures à 30 %, on se reportera aux Règles NV 65 (Art. 1.241).
Remarques :
1) Pour des bâtiments de faible hauteur, on pourra considérer la valeur de l’action comme
constante et égale à la valeur calculée au sommet.
2) Pour des constructions de grande hauteur, on pourra prendre une courbe en escalier, les marches
pouvant avoir une hauteur de un ou plusieurs étages.
3) Pour calculer la résultante globale de poussée sur un bâtiment parallélépipédique de hauteur H,
on pourra prendre la surface au vent de la construction multiplié par la valeur de base de
l’action du vent q10 et multipliée par le coefficient ci-dessous kF qui est l’intégrale du coefficient
kh de 0 à H :
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105 H p
kF = 2.5 – log e o1 +
H 60
De même, pour calculer le moment de renversement du bâtiment sous l’action du vent, calculé à la cote
zéro, on prendra le produit de l’action de base q10 multipliée par la surface au vent, multipliée par la
hauteur H de la construction et par le coefficient ci-dessous :
105 6300
kM = 1.25 – + log e o 1 + H p
H H² 60
Exemple :
Soit une tour de H = 100 m de hauteur, B = 30 m de largeur, en Région II, on trouve :
kF = 1.470 ; kM = 0.818
soit la force de base : F0 = q10 kF H B = 0.7 × 1.470 × 100 × 30 × 10-3 = 3.087 MN
et le moment de base à la cote zéro : M0 = q10 kM H² B = 0.7 × 0.818 × 104 × 30 × 10-3 = 171.78 MNm
Le centre de poussée de trouve à la cote M0 / F0 = kMH / kF = 55.646 m, soit 0.556 H
Ces résultats doivent être multipliés par le coefficient de majoration dynamique β (moyen dans ce cas),
le coefficient de forme C, le coefficient de largeur δ, le coefficient de site ks. Le coefficient kM / kF
donnant la cote du centre de poussée du vent ne dépasse jamais 0.557, ce qui signifie que ce centre de
poussée est compris entre 0.5 H et 0.557 H.
Si l’on tient compte du coefficient de majoration dynamique, qui croît généralement avec la hauteur, le
centre de poussée est situé plus haut.
L’action du vent est un phénomène très localisé et non uniforme. Il peut agir de façon beaucoup
plus importante sur de faibles surfaces que sur de grandes surfaces.
Figure 1 : Coefficient de réduction δ des pressions dynamiques pour les grandes surfaces.
Pour un élément continu, poutre continue par exemple, on pourra prendre la valeur de δ1 correspondant
à la longueur de la travée la plus chargée pour cette travée, mais la valeur 2δ2 – δ1 pour la travée la
moins chargée (δ2 correspondant à la dimension égale à la somme des deux travées).
Exemple :
Pour une poutre de trois travées de 5 , 7 et 6 m située à la cote h = 30 m, on prendra sur la
travée la plus chargée, 7 m dans notre exemple, δ = 0.85
- travée de 7 m : δ (7) = 0.85
- travée de 6 m : 2δ (18) – δ (7) = 1.59 – 0.85 = 0.74
- travée de 5 m : 2δ (18) – δ (7) = 0.74
si l’on considère, par contre, les deux travées de 7 m et 5 m comme les plus chargées, on aura :
- travée de 7 m : δ (12) = 0.82
- travée de 5 m : δ (12) = 0.82
- travée de 6 m : 2δ (18) – δ (12) = 0.77
Réduction maximale : La réduction de dimension ci-dessus, si elle est combinée à une réduction de
masque, ne doit pas dépasser 33 %.
Valeurs limites : La pression de calcul, après application des coefficients de hauteur, de
dimension, de site et de masque éventuel, c’est-à-dire le produit qv = qs0 ks kh δ
doit rester compris entre 0.30 et 1.70 KN/m².
5- Forme de la construction :
¾ Coefficient γ0 :
Le coefficient γ0 pourra être lu sur le graphique de la figure 2 où H désigne la hauteur totale du
bâtiment. La partie gauche sert à calculer le coefficient γ0 relatif à la grande face et la partie droite le
coefficient γ0 relatif à la petite face.
¾ Coefficient de forme C :
L’action du vent se traduit sur les parois verticales par :
• un effet de pression sur la face au vent Ce1 = 0.8 (indépendant de la forme du bâtiment) ;
• un effet de succion sur la face sous le vent Ce2 = – (1.3 γ0 – 0.8) ;
• une surpression ou dépression intérieure :
- soit une surpression Ci = + 0.6 (1.8 – 1.3 γ0),
- soit une dépression Ci = – 0.6 (1.3 γ0 – 0.8).
Pour tous les autres cas : actions sur toitures, constructions éloignées du sol, formes de base non
rectangulaires, actions locales sur arêtes, angles et rives de toitures, constructions ouvertes, lanterneaux,
sheds, blocs accolés, constructions avec décrochement, se reporter aux Règles NV 65 [64].
Figure 2 : Coefficient γ
Remarque :
D’après la figure 2 pour les constructions où l’on a : H/a > 0.5 , H/b > 0.5 et a/b < 3 ,
on trouve : γ0 = 1 d’où :
- action d’ensemble C = 1.3 ;
- action paroi au vent C = 1.1 ;
- action paroi sous le vent C = 0.8
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L’action du vent entraîne, par la présence de tourbillons, de rafales et de pressions variables, des
phénomènes d’oscillation de la structure. Il y a un risque important de résonance si la période
d’oscillation propre à la structure est proche de celle du vent.
Pour tenir compte des effets dynamiques du vent, on multipliera les actions précédentes par un
coefficient de majoration dynamique supérieur à l’unité et qui vaut : β = θ (1 + ξτ). Le coefficient ξ,
appelé coefficient de réponse, dépend du type de structure et sera lu, en fonction de la période de
vibration de la structure T sur les figures 3a pour les bâtiments à ossature et 3b pour les bâtiments à
densité normale de parois.
Dans les cas courants, on se contente de calculer la période fondamentale.
b
a
h
τ en
Figure 3 : Coefficient de réponse ξ m
0.10 400
350
Le coefficient τ appelé coefficient de pulsation, dépend de la hauteur
h au-dessus du sol de l’élément étudié. On lira la valeur de τ sur l’échelle 300
fonctionnelle de la figure 4. 0.15
250
140
7- Période de vibration propre T :
120
La période T de vibration propre de la structure pourra être calculée 100
de différentes manières : 90
0.25
- méthodes exactes : méthode matricielle, méthode par
80
approximations successives de Stodola-Vianello ;
- méthodes approchées : méthode de Rayleigh ; 70
- méthodes simplifiées : valeurs forfaitaires. 60
0.30 50
a) Méthodes approchées :
40
¾ Première méthode :
30
On peut utiliser la méthode de Rayleigh qui est déduite de considérations
20
énergétiques avec une précision de l’ordre de 1 à 8 % par défaut. 0.35
On suppose que les poids Pi des étages sont concentrés au niveau de chaque 0.36 10
plancher de la console renversée (figure 5). et
< 10
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x1 x2 xn
P1
P2
Pn
Exemple :
Soient trois planchers de 150 tonnes (1.5 MN avec g = 10 m/s/s), espacés de 4 m, l’inertie de la
console est de 1.42 m4, le module d’Young de 32000 MPa.
Les déformées valent (voir formules en 5-k-3, ci-après) :
x1 = (2P1 + 5P2 + 8P3)L³ / (162EI)
= 1.5 (2 + 5 + 8) × 12³ / (162 × 32000 × 1.42) = 0.005 281 7 m
x2 = (5P1 + 16P2 + 28P3)L³ / (162EI) = 0.017 253 5 m
x3 = (8P1 + 28P2 + 54P3)L³ / (162EI) = 0.031 690 m
¾ Deuxième méthode :
Cette méthode, un peu moins précise que la précédente, fait intervenir les
déformées ƒi de la console sous l’action d’une charge Σ Pi ƒi² à son
T = 2πunité placée
w g ƒn
extrémité libre. Ces déformées ƒi n’ont rien à voir avec les précédentes xi.
Exemple :
Les mêmes données que précédemment, avec P1 = P2 = 0 et Pn = P3 = 1, on trouve les déformées :
ƒ1 = 4L³ / (81EI) = 4 × 12³ / (81 × 32000 × 1.42) = 0.001 877 9 m
ƒ2 = 14L³ / (81EI) = 14 × 12³ / (81 × 32000 × 1.42) = 0.006 572 8 m
ƒ3 = L³ / (3EI) = 12³ / (3 × 32000 × 1.42) = 0.012 676 m
b) Méthode exacte :
La méthode exacte est décrite en 5-13 ci-après, avec le listing d’un programme de calcul
(« STODOLA » utilisant au choix la méthode matricielle ou la méthode Stodola-Vianello). Voir annexe
4-5 des Règles NV 65 et annexe C des Règles PS 69.
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c) Méthodes simplifiées :
Pour les bâtiments courants d’habitation, à défaut de calculs plus précis, on pourra utiliser les
formules simplifiées suivantes avec :
- H = hauteur totale du bâtiment en mètre ;
- L = longueur (a ou b) du bâtiment parallèle au vent en mètre ;
- T = période en seconde.
On va dans le sens de la sécurité si l’on prend une valeur par excès pour le vent et par défaut
pour le séisme.
Pour les formules précédentes, il est prudent de majorer la valeur de T obtenue de 25 %.
Exemple :
Soit un bâtiment :
- de 12 niveaux en élévation de 3.20 m de hauteur d’étage, de 3.6 MN de charge de
calcul et 30 m4 de moment d’inertie de contreventement ;
- de 2 sous-sols de 2.80 m, de 3.5 MN et 43 m4 ;
- d’un radier général de 1.10 m d’épaisseur pour des dimensions en plan de 25 × 25 m
dont le poids est de 16.9 MN.
Résultats :
On trouve une période de vibration propre de 1.28 seconde pour g = 10 m/s/s (1.292 s pour
g = 9.81 m/s/s) et un coefficient kn variant de 0.750 au rez-de-chaussée à 1.501 au sommet.
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8- Coefficient de hauteur :
Hauteur totale θ
H < 30 m 0.70
30 < H < 60 0.70 + 0.01 (H - 30)
H > 60 m 1.00
9- Exemple numérique :
H √H
T = 0.08 = 0.08 × 41.5 √25 / √41.5 / (41.5 + 25) = 0.524 s
√L √L + H
On voit que le résultat donné par cette formule est assez éloigné de la valeur calculée selon Stodola.
Remarque :
Du fait de la non prise en compte dans les calculs, de l’inertie des poteaux, maçonneries et
éléments de remplissage, la période de vibration réelle est inférieure à la période théorique. C’est la
raison de l’existence de formules forfaitaires empiriques qui donnent des périodes généralement
inférieures aux valeurs théoriques.
D’après la figure 3, on trouve ξ = 0.8 pour un bâtiment à densité normale de parois en béton armé :
β = θ (1 + ξτ) = 0.815 (1 + 0.8τ) τ est lu sur la figure 4 :
qv = qv0 ks kh δ C β = 0.7 × 1 × kh × δ × 1.30 × β = 0.74165 kh δ (1 + 0.8τ)
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Remarque :
Si l’ouvrage est situé en bord de mer, le coefficient kh est pris égal à 1 de 0 à 10 m de sol.
Elles ne sont à prendre en considération que lorsque ce DTU est mentionné dans le cahier des
charges, à l’exception des bâtiments de grande hauteur ( ≈ 40 m.) pour lesquels le calcul sismique est
nécessaire. De plus les règles de sécurité des établissements recevant du public nous imposent de tenir
compte des règles sismiques dès qu’il y a plus de 300 personnes (surtout les groupes scolaires).
Plus le bâtiment est rigide, plus il absorbe le séisme. Il doit avoir une grande période donc être
plus ou moins souple. Les actions du vent croissent avec la période fondamentale du bâtiment donc
avec sa souplesse alors que celles du séisme décroissent avec cette même période.
r=7
r=6 F7
r=5
F6
r=4 F5
r=3 F4
r=2
F3
RDC r=1
F2
SS r=0 F1
Sauf dispositions contraires des pièces du marché, l’action du séisme est définie dans les Règles
PS 92 ; (ainsi que dans le « Nouveau code sismique du Liban »).
Nous ne décrirons ci-après qu’un résumé des dispositions s’appliquant aux bâtiments courants,
en n’examinant que le calcul sur modèle statique et laissant de côté le modèle dynamique qui fait entrer
en jeu des spectres de séismes réels.
L’action du séisme se traduit par un brusque déplacement horizontal et/ou vertical du sol,
entraînant les fondations et les parties enterrées de l’ouvrage. Chaque partie de l’ouvrage est donc
soumise à une force horizontale et/ou verticale proportionnelle à sa masse avec des coefficients pour
tenir compte des différents paramètres rentrant en ligne de compte.
En outre, des dispositions spéciales doivent être prises pour éviter une rupture fragile d’un
élément de l’ouvrage : dispositions spéciales de ferraillage, chaînage, fondations, porte-à-faux, escaliers
baies ou ouvertures, planchers, maçonneries, plafonds, canalisations.
Nous ne traiterons ici, ni des phénomènes de torsion en cas de structures dissymétriques, ni des
problèmes d’action locale.
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Remarque :
Même pour des structures symétriques, on doit prendre en compte une torsion d’ensemble
correspondant à une excentricité valant environ 5 % de la largeur du bâtiment perpendiculaire à l’action
du séisme (voir les Règles PS 92).
a- Hypothèses de charges :
Pour les cas les plus courants où n’interviennent que le poids mort G et les charges
d’exploitation Q, les règles PS 92 proposent de prendre en compte les combinaisons accidentelles
suivantes :
E + G + 0.8Q + 0.1N
E + G + 0.3N
E + G + 0.6N + 0.4Q
Neige à l’altitude A en mètre : Fraction – 0,3 + (A – 200) / 4000 avec un minimum de 0,3 et un
maximum de 0,75. On ne cumulera pas les actions de la neige et des personnes sur une terrasse
accessible.
b- Zones de sismicité :
On définit cinq zones :
Zone 0 = sismicité négligeable,
Zone Ia = très faible sismicité, mais non négligeable,
Zone Ib = faible sismicité,
Zone II = sismicité moyenne,
Zone III = forte sismicité.
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Classes de
Définition Exemples
bâtiment
A Ouvrages dont la défaillance ne présente qu'un risque Perrons et escaliers posées à même le sol, constructions
minime pour les personnes ou l'activité économique. pour cheptel et matériel agricole, garage en R.D.C., etc.
B Ouvrages et installations offrant un risque dit Habitations, bureaux. Locaux à usage commercial,
"courant" pour les personnes. ateliers, usines, garages à usage collectif, etc.
C Ouvrages représentant un risque élevé pour les Etablissements d'enseignement, stades, salles de
personns ou en raison de leur fréquentation ou spectacle, halls de voyageurs, établissment recevant
de leur imporatance socio-économique. du public, centres de production d'énergie, etc.
D Ouvrages et installations dont la sécurité est Hôpitaux, casernes, garages d'ambulances, dépôts
pour les besoins de la sécurité civile, de matériel de lutte contre l'incendie, centraux
de l'ordre public, de la défence et la survie de la région. téléphoniques, musées abritant des œuvres majeures, etc.
d- Justifications de résistance :
Les calculs sont menés en ELU, mais avec un coefficient γb = 1.15 au lieu de 1.5 pour le béton
et un coefficient γs = 1.00 au lieu de 1.15 pour l’acier.
Le cisaillement doit vérifier l’inéquation τu (0.8 feAt / (b0st) + 0.3 ftj) / 1.25 en zone courante.
Le terme ftj est pris égal à zéro en zone critique.
e- Principe de calcul :
Le mode de calcul utilisé substitue aux effets dynamiques réels des sollicitations statiques
résultant de la considération de systèmes de forces fictifs dont les effets sont censés être équivalents à
ceux de l’action sismique.
Le système équivalent résulte de la composition :
- d’un système de forces horizontales H dans les deux sens ;
- d’un système de forces verticales V ascendantes et descendantes ;
- d’un système de couples de torsion d’ensemble T, d’axe vertical.
Nous ne parlerons pas des couples de torsion, car nous avons supposé que le bâtiment possédait
deux axes de symétrie perpendiculaires.
Les sollicitations horizontales Hx et Hy ou verticales Hz se calculent à partir des sollicitations
permanentes et d’exploitation pondérées suivant les combinaisons réglementaires :
1 Σ mi ui
mr ur R (T)
q Σ mi ui²
mr et mi = masses de rang r et i ;
ur et ui = élongation de la masse de rang r ou i dans la déformée admise ;
q = coefficient de comportement ;
R (T) = accélération spectrale.
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Classes de bâtiment
Zones de sismicité
A B C D
0 Sismicité négligeable
Ia Très faible sismicité, mais non négligeable aN = 1 aN = 1.5 aN = 2
Ib Faible sismicité aN = 1.5 aN = 2 aN = 2.5
II Sismicité moyenne aN = 2.5 aN = 3 aN = 3.5
III Forte sismicité aN = 3.5 aN = 4 aN = 4.5
1- Classes de sol :
Roche saine :
- Groupe a Sols de bonne à très bonne résistance (par exemple, sables et graviers compacts, marnes
ou argiles raides fortement consolidées) ;
- Groupe b Sols de résistance moyenne (par exemple roches altérées, sables et graviers
moyennement compacts, marnes ou argiles de raideur moyenne) ;
- Groupe c Sols de faible résistance (par exemple sables ou graviers lâches, argiles molles, craies
altérées, vases).
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Rochers sains et
Rochers > 100 >5 > 10 > 800 > 2 500
craies dures
a Sols granulaires
> 15 > 30 > 20 >2 > 60 > 1 800 > 800
Sols de compacts
bonne
> 400
à très bonne
Sols cohérents
résistance
(argiles ou >5 > 25 >2 > 0.4 < 0.02 > 1 800
mécanique
mames dures)
300 400
Rocher altéré ou
50 à 100 2.5 à 5 1 à 10 à à
fracturé
800 2 500
b
Sols de Sols granulaires 1 500 500
résistance moyennement 5 à 15 10 à 30 6 à 20 1à2 40 à 60 à à
mécanique compacts 150 1 800 800
moyenne à
Sols cohérents
0.02 400 1 000
moyennement
1.5 à 5 5 à 25 0.5 à 2 0.1 à 0.4 à à
consistants et
0.10 1 800
craies tendres
Sols granulaires
c <5 < 10 <6 <1 < 40
lâches
Sols de
faible < 150 < 1 500 < 500
Sols cohérents
résistance
mous (argiles
mécanique < 1.5 <2 <5 < 0.5 < 0.1 > 0.10
molles ou vases)
et craies altérées
30
Site de 40
référence
50
60
S0 S1 S2 S3
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i- Action d’ensemble :
Les masses peuvent être supposées concentrées en des points (Article 6.22 des Règles PS 92).
2- Amortissement :
Système de Amortissement
Coefficient ρ
construction relatif ξ
Acier soudé 2% 1.443*
Acier boulonné 4% 1.093
Maçonnerie armée 6% 0.930
Maçonnerie chaînée 5% 1.000
Béton non armé 3% 1.227
Béton armé 4% 1.093
Béton précontraint 2% 1.443*
Bois lamellé collé 4% 1.093
Bois boulonné 4% 1.093
Bois cloué 5% 1.000
(*) ρ doit rester compris entre 1.005 et 1.30
La structure est fictivement considérée comme restant indéfiniment élastique quelle que soit
l’intensité des actions ou sollicitations qui agissent sur elle (l’introduction du coefficient de
comportement q tient compte de cette hypothèse simplificatrice, figure 1).
Le spectre utilisé est le spectre de dimensionnement de la figure 2.
Les déplacements et déformations des structures sont considérés comme égaux à ceux calculés
pour le modèle élastique.
Les forces et sollicitations de calcul sont obtenues en divisant les forces et sollicitations calculées
dans les mêmes conditions que ci-dessus par un coefficient q dit de comportement, unique pour la
structure (figure 1).
Simultanéité des composantes horizontales x et y et verticale z : on prend une des trois
composantes de base associée aux 40 % des deux autres.
Le spectre de dimensionnement normalisé est donné pour un amortissement relatif ξ = 5 %.
La composante verticale est déterminée par les courbes de la figure 2 avec la correction suivante :
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- Les parties descendantes des courbes S2 et S3 sont à remplacer par celles du spectre S1 ;
- Les courbes S0 et S1 sont inchangées.
4- Coefficient de comportement q :
Effort
C AC
Droite q=
AB
d’élasticité
B
Figure 1
A Déformation
Ce coefficient est égal au rapport de l’effort que pourrait supporter la structure si celle-ci était
parfaitement élastique à l’effort effectivement supporté par la structure réelle pour une même
déformation (figure 1).
5- Accélération spectrale :
R (T) = aN τ ρ RD (T)
Avec:
aN = accélération nominale, fonction du site et de la classe du bâtiment ;
τ = coefficient topographique ;
ρ = coefficient d’amortissement ;
RD (T) = accélération normalisée lue sur la figure 2 ou dans le tableau suivant :
RM Valeurs de RD pour :
Site RA TB TC TD
Palier T TC TC T TD TD T
2/3
S0 2.50 1 0.15 0.30 2.67 RM 1.12 / T 2.99 / T5/3
S1 2.50 1 0.20 0.40 3.20 RM 1.36 / T2/3 4.34 / T5/3
S2 2.25 0.9 0.30 0.60 3.85 RM 1.60 / T2/3 6.16 / T5/3
S3 2.00 0.8 0.45 0.90 4.44 RM 1.86 / T2/3 8.29 / T5/3
Le calcul doit alors être effectué avec les différents modes de vibration de la structure. On peut négliger
les modes de période inférieure à 0.3 seconde.
RD
3
0.3 0.4
2.5
0.6
2.25 1.86
0.9 R=
T2/3 1.60
2
R=
(S3)D T2/3 1.36
Figure 2 R=
(S2)D T2/3
1.5
(S1)D 1.12
R=
(S0)D T2/3
1
0.5
0 T
0 0.5 1 1.5 2 2.5
j- Méthode simplifiée :
On peut se contenter du calcul avec le seul mode fondamental de période T, dans les conditions
suivantes :
- La structure ne doit pas comporter d’élément porteur vertical dont la charge ne se transmette pas en
ligne directe à la fondation. De façon plus générale, il ne doit pas exister de couplage significatif
entre les degrés de liberté horizontaux et verticaux ;
- La structure doit pouvoir être considérée comme présentant un axe vertical de torsion ;
- Dans chacun des deux plans verticaux définis par l’axe de torsion et les directions horizontales de
calcul, la structure doit pouvoir être réduite à un système plan ne comportant qu’une seule masse à
chaque niveau. Vis-à-vis des excitations verticales, elle doit être réductible à un système plan ne
comportant qu’une seule masse le long d’une même verticale ;
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- La forme de la construction en plan, ainsi que la distribution des masses et des rigidités suivant la
hauteur, doivent satisfaire aux conditions de régularité indiquées dans les chapitres spécialisés du
Titre V des Règles PS 92 propres aux différents types d’ouvrage ;
- La flexibilité d’ensemble de la structure vis-à-vis des forces horizontales ;
- L’excentricité de la résultante de ces dernières à chaque niveau ne doit pas excéder celle prescrite
dans les chapitres spécialisés.
Les conditions détaillées à remplir sont précisées dans l’article 6.61 des Règles.
2- Notations :
Désignons par :
X le vecteur-colonne des déplacements x1 , x2 , x3 ;
F le vecteur-colonne des forces F1 , F2 , F3 ;
K la matrice de rigidité kij telle que :
F1 = k11 x1 + k12 x2 + k13 x3
F2 = k21 x1 + k22 x2 + k23 x3
F3 = k31 x1 + k32 x2 + k33 x3
soit sous forme matricielle : F = KX
m1 0 0
M la matrice diagonale des masses = q0 m2 0 r
0 0 m3
L³ 2 5 8
K-1 = 5 16 28r dont l’inverse vaut :
162EI q
8 28 54
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4- Déformations :
L’équation (2) permet de calculer les déformations aij de l’étage i pour le mode j.
Posons B = 162EI / (13 L³), on obtient un système de n – 1 équations à n – 1 inconnues pour chaque
mode j.
L’équation (2) s’écrit :
Comme le déterminant du premier terme de l’équation (2) est nul, il y a une indétermination que l’on
lève en se fixant une déformation de base, par exemple la déformation maximale prise égale à l’unité.
Supposons a priori que a3j = 1, on obtient deux équations à deux inconnues :
5- Cas réel :
l- Application numérique :
1- Données :
Etudions une structure de trois niveaux (pour la simplification des calculs manuels),
contreventée par des voiles en béton armé de 1.42 m4 d’inertie (amortissement 4 %) (figure 1) :
- charges permanentes : G = 139.2 tonnes (1.365 MN) pour le niveau 3
G = 130.0 tonnes (1.275 MN) pour le niveau 2
G = 126.4 tonnes (1.240 MN) pour le niveau 1
- charges variables : Q = 68.5 tonnes (0.672 MN) pour le niveau 3
Q = 61.5 tonnes (0.603 MN) pour le niveau 2
Q = 53.2 tonnes (0.520 MN) pour le niveau 1
- module d’Young : E = 32 000 MPa ;
- coefficient de comportement égal à q = 3.5 ;
- zone II (sismicité moyenne), classe de bâtiment B (bureaux) d’où aN = 3 m / s² ;
- terrain plat (τ = 1), sol cohérent moyennement consistant de 35 m d’épaisseur, d’où le
coefficient de site : S2 ;
- correction d’amortissement r = (5/4)0.4 = 1.093 ;
- spectre de dimensionnement normalisé (figure 2) :
RD = 2.25 pour T < 0.6 s
/
RD = 1.6 / T² ³ pour T > 0.6 s ;
- coefficient de simultanéité des charges d’exploitation : 0.2 ;
- poids par étage en ELU : E + G + ΨE1 Q1
m1 = 126.4 + 0.2 × 53.2 = 137.0 tonnes = 1.344 MN
m2 = 130.0 + 0.2 × 61.5 = 142.3 tonnes = 1.396 MN
m3 = 139.2 + 0.2 × 68.5 = 152.9 tonnes = 1.500 MN
I = 1.42 m4
RD
3
4
2 2.25
4
1
Figure 1
4 Figure 2
0
0 0.6 1 T
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2- Périodes de vibration : F1 F2 F3
1 2 5 8 4 260 40 -23 6
K-1 = q5 16 28r dont l’inverse vaut : K = q-23 22 -8r
4 260 13
8 28 54 6 -8 3.5
0.137 0 0 7.3 0 0
M= q 0 0.1423 0 r et M-1 = q0 7.027 0 r
0 0 0.1529 0 0 6.54
¾ Déformées :
La relation matricielle (2) (M-1K – ω² I) A = 0 permet de calculer les déformées A = aij (étage i,
mode j) en se fixant une déformée maximale unité.
Par exemple, pour la période fondamentale T1 = 0.31258 s, on a :
(292 – 404.06 × 13 / 4 260) a11 – 167.9 a21 + 43.8 a31 = 0
– 161.62 a11 + (154.59 – 13 × 404.06 / 4 260) a21 – 56.22 a31 = 0
En posant provisoirement a31 = 1, on est amené à résoudre un système de deux équations à deux
inconnues a11 et a21. D’où : a11 = 0.15590 ; a21 = 0.53086 ; a31 = 1.
Si la valeur de a31 n’est pas la plus grande, on divise toutes les valeurs par la plus grande d’entre elles
pour obtenir le tableau suivant :
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Masse mu Modes j
Période Tj 0.3126 0.0465 0.0171
Pulsation carrée ω²j 404.062 18 262.5 135 170
a3j 0.1529 1 - 0.609010 0.19046
a2j 0.1423 0.53086 1 - 0.66824
a1j 0.1370 0.15590 0.82357 1
Σmi aij 249.808 162.001 71.032
Σmi a²ij 196.338 291.956 206.095
(1)
γj 1.27233 0.55488 0.34466
(2)
Masse modale Mi 317.839 89.892 24.482
(1)
γj = Σmi aij / Σmi a²ij = coefficient de répartition suivant les étapes.
(2)
Mi = γj × Σmi aij
¾ Déplacements réels en mm : (RCSC = racine carrée de la somme des carrées1, ou SRSS en anglais)
Cote Forces en KN
Niveau
z(m) F1 F2 F3
Nº RCSC
(q' =) (3.500) (3.325) (1.854)
3 12.0 55.585 -15.444 5.412 45.45
2 8.0 27.462 23.750 -11.673 33.54
1 4.0 7.765 18.831 25.462 52.06
Masse modale 90.81 27.04 13.20 131.05
1 : Conformément aux Règles PS 92, on doit prendre la somme quadratique des valeurs obtenues pour l’ensemble des
modes (Article 6.613). Exemple pour le niveau 1 : √ 23.239² + 0.137² + 0.004² = 23.24
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¾ Efforts tranchants :
¾ Moments :
Pour le Liban, en règle générale, on adopte une accélération variant de 2 m / s² à 2.5 m / s².
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a- Effet de la température :
Ν ∆l
loi de Hooke : σ= S
= EΣ = E = E α ∆t
l0
⇒ N = E S α ∆t
b- Effet du retrait :
Pour remédier aux problèmes de température et de retrait, on prévoit dans la structure des joints
de dilatation qu’on fixe de la manière suivante :
- Chaque 25 m. dans les zones sèches et à forte opposition de température.
- Jusqu’à 50 m. dans les régions humides et tempérées.
2- joint de dilatation :
(peut ne pas traverser les fondations)
Il est destiné à s’opposer aux effets de retrait et température dus aux effets thermiques.
Pour le joint de rupture, c’est le même principe sauf que le joint doit traverser la fondation.
tour
galette
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Ly
Lx
Lx et Ly entre-axes
Lx Ly
½ Critère de flèche :
Ce critère permet de circuler sur une dalle d’épaisseur h0 sans avoir une sensation de vibration.
La dalle ne doit subir aucune déformation différée capable de provoquer des dégâts au finissage. Pour
cela, on va choisir h0 de la manière suivante :
Lx
- si α < 0.4 avec α = Ly on prend
Lx Lx
h0 ∈ q 35 ; en général h0 = Lx
30 r
30
Lx Lx Lx
h0 ∈ q 50 ; 40 r en général h0 =
40
½ Critère de feu :
1 3
CF (h) /2 1 /2 2 3 4
H0 (cm) 6 7 9 11 15 17.5
On détermine Pu / m².
⇒ Pu / m².
Mx = µx.Pu.Lx²
1 Lx
µx = avec α = Ly
10 (1 + 2 α³)
Mx = moment dans le sens Lx pour une bande de largeur 1 m. passant par le centre du panneau.
0.85 fc28
Ml = 0.392 b0 d²
γb
↓
µl pour fe = 400 σb
On ne tient compte de ce critère que s’il est indiqué dans le cahier des charges.
h0 14 cm habitation
h0 23 cm magasins, industries…
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b- Poutres et poutrelles :
joue
l (entre axes)
Ly
Le transfert des charges des dalles se fait suivant les bissectrices ⇒ trapèzes ou triangles. Ces
chargements peuvent être transformés en un chargement équivalent uniforme.
Pu / m²
Lx Peq / m
2
Ly Ly
α² Lx
Peq / m = o1 – p Pu / m²
3 2
α² Lx
Deux trapèzes ⇒ 2 o1 – 3 p 2 Pu / m²
Peq = 2 Pu Lx
3
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½ Critère de flèche :
l l
1- h∈q ; r l : portée entre axes
20 15
h : hauteur de la poutre
l
Dans le cas des poutres continues à retombée ; valeur courante : h=
16
l l
2- h∈q ; r
25 20
l
Pour les poutrelles ; valeur courante : h=
22.5
l
Le plancher à corps creux : h=
25
(étant donné que les nervures dans un tel plancher peuvent être assimilées à des poutrelles
rapprochées.)
l
3- h=
10
Cas des poutres isolées (ou isostatiques).
l l
4- h∈q ; r
10 6
l
Cas des consoles ; on adopte souvent la valeur courante : h =
8
Remarque :
Si on a un plancher en corps creux + poutres et nervures noyées :
lmax
On prend h = , on met les poutres suivant la petite portée, les nervures suivant la grande portée.
25
l
A la limite, les poutres noyées = poutres dalles (travaillent dans un seul sens) →
30
½ Sécurité à l’incendie :
1
CF (h) /2 1 11/2 2 3 4
b0 (cm) 8 11 14 17 23 29
valeurs courantes
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Il faut que l’ouvrage supporte les moments maximaux sans aciers comprimés, car ceux-ci
exposent la structure à des vibrations.
Vérifier que le coffrage choisi (b0 ; h) peut absorber les moments extrêmes en travée et sur
appuis sans aciers comprimés.
On calcule :
Peq / m
Pl²
Misost =
8
Sur appui : on peut en avoir besoin ; d’où la nécessité de dimensionner sur appuis.
Mu Ml = µl b0 d² σb
0.85
= 0.392 b0 (0.9h)² f
1.5 c28
↓ ↓
FeE400 γb
Si Mu > Ml : on corrige h ou b.
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l
Vis = Peq
2
Vis
τu = b0 d
τu
0.2
τu = min. ( γ fc28 ; 5 Mpa) : peu nuisible
b
0.15
τu = min. ( γ fc28 ; 4 Mpa) : préjudiciable
b
c- Poteaux :
b a b
a
½ Critère de feu :
1
CF (h) /2 1 11/2 2 3 4
a (cm) 15 20 24 30 36 45
l0
lf I
λ= i=
S
i
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0.7 l0
lf = s
l0
l0 P0 12
λ= = a < 50
ba³
/12
ba
l0 l0
a soit a λ 50
14.43 15
Après avoir dimensionné les dalles et les poutres d’un plancher, un calcul de descente des
charges sur les poteaux peut être effectué (voir § paragraphe suivant).
Soit N l’effort normal repris par un poteau. (N obtenu à partir du calcul de descente de charge).
Formule de BAEL :
Br fc28 A fe
Nu α o 1.5 × 0.9 + 1.15 p
0.85
λ 50 ⇒ α =
1 + 0.2 ( λ/35 )²
Br
On pose A = 100 avec Br = (a – 0.002) (b – 0.002)
9 - Décoffrage :
Les joues des poutres → 2 à 4 jours
Sous-face d’une dalle → 7 à 9 jours
Sous-face des poutres principales → 3 semaines
Eléments secondaires → 2 semaines
Consoles et porte-à-faux → 3 semaines à un mois
Piliers → 24 à 48 heures
Murs → 2 à 3 jours
Il faut veiller spécialement aux périodes de grands froids où le durcissement du béton est arrêté
(4°C) sans que le béton soit pour autant gelé.
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On note que dans certains cas, le dimensionnement doit prendre en considération d’autres types
de sollicitation comme : moments de continuité ou de contreventement, forces dues au vent, au séisme,
à la poussée des terres.
- de déterminer les charges c’est à dire les connaître, les évaluer, les positionner. Pour
cela, on commence par énumérer les charges et on les classe en éléments de surface, éléments
linéaires et éléments localisés. On détermine pour chaque élément sa charge par unité de mesure
et on sépare les charges permanentes des surcharges.
- de distribuer les charges entre les différents éléments. La distribution est très complexe
dans les structures hyperstatiques et spécialement dans les bâtiments à plusieurs étages. Le
nombre de liaisons est très élevé et la continuité est assurée par phases conformément au
programme de décoffrage des planchers et de leur mise en charge anarchique (carrelage, enduit,
cloisons, etc…).
Un calcul exact qui prendrait tous ces paramètres en considération reste du domaine théorique
et par la suite on retiendra deux méthodes de calcul. Une méthode dite exacte et une méthode
approchée.
Ri = Vi(droite) – Vi(gauche)
Ces efforts tranchants renferment des termes isostatiques et des termes hyperstatique dues à des
moments de continuité.
Mi+1 – Mi
V(x) = v(x) +
li+1
Par exemple :
Remarques :
1- Cette descente des charges nécessite une parfaite détermination de tous les éléments du
projet et donc elle serait utile et valable dans le stade de projet définitif.
2- La méthode est inexacte en ce qui concerne les cloisons car il y a formation d’un arc de
décharge à l’intérieur de la cloison vue sa grande rigidité par rapport au plancher. Cet arc transmettra
ses charges directement aux points rigides. Toutefois il y a la partie sous l’arc qui passera d’une
manière directe aux éléments du plancher.
Plancher
Arc de décharge
Cloison
Pilier
Le plancher inférieur fléchit, une partie de la cloison devient solidaire du plancher supérieur ;
elle est portée par la poutre supérieure.
2- La méthode approchée :
Cette méthode s’applique pour les bâtiments où la surcharge est au plus égale à deux fois la
charge permanente.
Q 2G
Rectangle de charge
Surface d’influence
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Dans les bâtiments comportant des travées solidaires supportées par deux files de poteaux de
rive et une ou plusieurs files de poteaux centraux : à défaut de calcul plus précis, les charges évaluées
comme mentionné ci-dessus doivent être majorées de :
Les charges évaluées sur les poteaux de rive dans l’hypothèse de la discontinuité ne seront pas
réduites. Il sera tenu compte de l’effet de console si elle existe en admettant la discontinuité des travées
au droit des poteaux voisins des poteaux de rive.
0 1 2 3 4
R1 = V12 (0) – V01 (l)
M2 – M1 M1 – M0
= v12 (0) + – v01 (l) –
l l
= r1 isost. – M1 – M0 + M2 – M1
↓ l l
relatif au rectangle de charge
M0 = 0
M2 ≈ M1 (appuis intermédiaires)
M1 – M0
R0 = V01 – 0 = v01 +
l
M0 = 0
niveau G ΣG Q ΣQ
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Application : Etage courant
1 2 3 4 5 6
6.4 6.4 6.4 6.4 6.4
A
↑
Poutres
6 → Nervures → Nervures Poutres
↓
B
C
Ly ↑
1.2 Poutres
1.2 12
Remarque : Plancher-dalle = plancher constitué d’une dalle pleine
d’épaisseur constante, sans poutres ni poutrelles.
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1 2 3 4 5 6
6.4 6.4 6.4 6.4 6.4
A
↑
↑ ↑
← Poutres →
6 Poutres → ← Poutres
↓ ↓
6 Lx
← Mur Pignon Mur Pignon →
C
Ly ↑
Poutres
I - Dimensionnement:
a- Plancher haut du sous-sol:
1- Dalle:
Lx = 6 m
Ly = 6.4 m
Lx
α= Ly = 0.94
La dalle travaille dans les deux sens.
½ Critère de flèche :
Lx
h0 = 40 = 15 cm
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½ Critère de feu :
3h → h0 = 15 cm
2- Poutre B :
½ Critère de flèche :
l 6.4
h= = = 0.4 m.
16 16
½ Critère de feu : 15
3h → b0 23 40
⇒ b0 = 25
25
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α² Lx
Peq / m = qo1 – p Pu / m²r × 2 ⇒ Deux trapèzes
3 2
= 75.7 KN / m.
75.7 × 6.4²
Miso = 8 = 387.58
15
258.56 × 10-3
τu = 0.25 × 0.5
= 2.068 Mpa
20
0.2 × 1.5 = 2.7
s O.K.
5 Mpa
3- Poutre axe 2 :
½ Critère de flèche :
l 600
h= = 16 = 37.5 m.
16
½ Critère de feu :
3h → b0 = 23 cm
soit b0 = 25 cm
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Lx
Peq / m = oPu / m² p × 2 = 71.6 KN / m.
3
71.6 × 6²
Miso = 8 = 322.2 KN.m
15
Mu = 0.65 × Miso = 209.43 KN.m
d² 0.19
d 0.436
d 25
h = 0.9 = 0.5
PL 71.6 × 6
Viso = = = 214.8 KN
2 2
Remarque :
Poutre de l’axe A
Elle reprend un trapèze
75.7
Peq / m = 2 = 37.85 KN/m
Elément de façade = 20 KN/m × 1.35
↓ abaque
½ Critère de flèche :
L 6.4
h0 = = = 25.6 cm. → h0 = 26 cm → on prend h0 = 30 = 22 cm + 8 cm
25 25
(Charge justifiée car maille presque carrée)
l (porte à faux)
h0 = = 14 cm.
8
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½ Critère de feu :
Porte à faux :
Il vaut mieux que toutes les nervures sortent plutôt que les poutres sortent et que les nervures
reposent dessus. Car une poutre prend facilement une flèche. La nervure, pour prendre une flèche, doit
entraîner toutes les autres car elle y est reliée par les corps creux (structure monolithique).
0.57
8 nervure
30
22
b0 = 15 cm
0.8
Pp = o + 0.08 p × 25 = 4.25
2
héq
Cloison = 1.5
Carrelage =2
Enduit = 0.44
Surcharge = 2.5
465.44 × 10–3
⇒ b0 = 1.45 m
0.32
107 × 6
Viso = = 321 KN
2
321 × 10-3 Vis
τu = =
1.45 × 0.27
= 0.273 τ vérifié
1.45 × 0.27
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Nervure = poutre en T :
Pnervure/m = 0.57 × 15.5 = 8.8 KN/m
8.8 × 6²
Miso = 8 = 39.7 KN.m
moyenne 15 , 19
Niveau G ΣG Q ΣQ
Sous terrasse :
Pp = 0.19 × 25 4.75
Etanchéité 2
Enduit 0.44
Surcharge 1.5
Total 7.19 7.19 1.5 1.5
Sous 5ème :
Pp 4.75
Cloison 1.5
Carrelage 2
Enduit 0.44
Surcharge 2.5
Total 8.69 15.88 2.5 4
Sous R.D.C. :
Pp 4.5
Cloison 1.5
Carrelage 2
Enduit 0.44
Surcharge 5
6.925
héq = 38.4 = 0.18 m.
Charge B2 :
1- Dimensionnement → Nu
2- Ferraillage → Ntu = Nu + poids propre du poteau × 1.35 au-dessus du niveau considéré.
N.B. :
Le poids du poteau n’est pas majoré. Ce n’est pas un effet de plancher.
Nu = 4781 KN
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½ Critère de feu :
3h → a = 36 cm.
270
= 19 cm.
14.43
Br fc28 A fe
Nu α o 1.5 × 0.9 + 1.15 p
Br 0.85
A = 100 α = = 0.6
1 + 0.2 ( λ/35 )²
Br × 20 Br × 400
⇒ Nu = 4.61 Nu 0.6 o 1.5 × 0.9 + 100 × 1.15 p
⇒ Br = 0.42 m².
Remarque :
CHAPITRE II : FONDATIONS
A - Généralités :
a- Définition :
Les fondations d’une structure sont constituées par les ouvrages de transition entre les éléments
porteurs et le sol sous jacent.
Il s’en suit que la fondation d’un ouvrage est la partie la plus essentielle: c’est de sa bonne
réalisation que dépend la tenue de l’ensemble.
Le terrain d’assise ne doit pas tasser sous les massifs de fondation. Dans la pratique, ces
tassements peuvent être de l’ordre de 5 à 25 mm et ne présenter aucun danger s’ils sont uniformément
répartis sous la construction.
Cependant, et dans les ouvrages de grandes dimensions, on peut tolérer des tassements
différentiels faibles ( ≈ 20 mm) en prenant certaines précautions. (ossature articulée, etc…).
En général, les tassements différentiels importants et les accidents de fondation qui en découlent
apparaissent :
Pour éviter ces phénomènes, il faut toujours adapter les massifs de fondation à la nature du
terrain et au type de l’ouvrage à supporter.
Dans la mesure où les tassements différentiels sont à craindre on doit alors en tenir compte dans
la réalisation de l’ouvrage (joints de rupture, dimensions, etc…) afin que les différentes parties puissent
tasser indépendamment les unes des autres et être remises à niveau sans entraîner de désordre dans la
construction.
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Remblai
Re
mbl
ai
Remblai récent
Remblai ancien
Argile molle h1
Remblai h2
Sable et gravier
Bon Sol
Fondation reposant sur un remblai ancien
masquant un terrain compressible et peu Les épaisseurs des remblais sous les fondations
résistant ⇒ tassement différentiel. sont différentes ⇒ tassement différentiel.
Pon
t
rou
lant STOCK
Atelier
Lorsque ces couches sont à une grande profondeur, on réalise des « Fondations Profondes » qui
peuvent :
Trois causes de sinistres dominent : elles représentent à elles trois près des deux tiers de tous les
désordres enregistrés.
b) Venues d’eau :
Les venues d’eau ne présentent pas de conséquences catastrophiques uniquement pour les
remblais : beaucoup de terrains et en particulier les terrains argileux, voient leurs caractéristiques
profondément modifiées par l’eau qui provoque ainsi un sinistre sur cinq.
c) Fondations hétérogènes :
La proportion des désordres imputables aux fondations hétérogènes est de l’ordre du cinquième.
Ceci peut être dû à :
• Un terrain qui ne présente pas les mêmes caractéristiques dans tout le volume concerné.
• L’édification d’un nouvel immeuble entraîne bien souvent des perturbations dans les
constructions adjacentes, et plus d’un sinistre sur dix peut être attribué au tassement provoqué
par le nouvel ouvrage.
• Si le terrain de fondation est très compressible, de nombreux désordres (10 % au total) sont dus
au fait que le bâtiment est incapable de pouvoir, soit résister, soit s’adapter sans dommages aux
tassements différentiels qui en résultent.
• Dans un cas sur dix, les fondations sont descendues à une profondeur insuffisante, ce qui les
rend sensibles à l’action du gel ou à l’affouillement par les eaux (sans compter les exemples,
moins rares qu’on ne le pense, où ces fondations sont arrêtées sur la terre végétale).
• En fin, un sinistre sur douze est dû au fait que l’on a construit sur un sol instable, soit qu’il
s’agisse de galeries de mines ou de carrières non consolidées, soit que la pente du terrain ait
provoqué un glissement d’ensemble.
- Les fondations ponctuelles : constituées par des semelles isolées sous poteaux ;
- Les fondations linéaires : constituées par des semelles continues sous poteaux ou
sous murs ;
- Les fondations surfaciques : constituées par des radiers et cuvelages sous poteaux
ou sous murs ;
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Les fondations superficielles sont très souvent réservées aux immeubles, aux pavillons, aux murs
de soutènement, aux réservoirs, etc…, beaucoup plus rarement à des ouvrages d’art, ou à des bâtiments
industriels importants.
1- Les semelles :
a) Généralités :
Les caractéristiques mécaniques du sol varient avec les conditions climatiques sur le premier
mètre en profondeur, d’où la nécessité de fonder au-dessous de ce niveau.
Il faudrait encastrer la semelle dans un sol non remanié sur une profondeur variant de la moitié
à une fois la petite dimension de la semelle. (Pour les grandes semelles, on peut admettre des valeurs
inférieures).
Il ne faut jamais fonder sur une terre végétale à cause de la constitution de cette terre (matières
organiques).
La largeur minimale d’une semelle est de 60 cm. C’est la largeur nécessaire pour permettre à
l’ouvrier de travailler dans la tranchée.
Tassements admissibles :
Les tassements maximaux et les tassements différentiels doivent être réduits aux valeurs permettant de
satisfaire aux conditions suivantes :
Un moyen de pallier les différences de tassements consiste, dans ce cas, à décharger le sol dans
certaines zones les plus chargées, de façon à égaliser sensiblement le tassement entre les divers points
de l’ouvrage.
- Lorsque la pression, sur le terrain des fondations, due au vent (pressions dynamiques normales)
est < 1/3 de celle due aux autres charges et surcharges, on peut la négliger dans le calcul des fondations.
Dans le cas contraire, les fondations doivent être établies de sorte que la pression due à l’effet
combiné des charges, des surcharges et du vent (pressions normales) ne dépasse pas 4/3 la valeur
admissible.
La majoration de 1/3 pour la contrainte du sol n’est pas admissible si l’ouvrage se trouve dans
une région à vent dominant soufflant dans une direction donnée.
h0
Remarque:
h
Volume d’un tronc de cône: V = (S + s + Ss)
3
s
S
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Si la charge admissible n’est pas conditionnée par (a) et ne résulte que de (b) on prend :
Charge de rupture
Charge admissible =
Coefficient de sécurité
σrup
σsol = 3 à ELS
σrup
qsol = σsol u = 2 à ELU
N
σ= S σsol
Lorsqu’on prend un coefficient de sécurité de 3 pour σs , on ne pondère plus pour N (pour obtenir S).
Par contre, le calcul de ferraillage de la semelle se fera toujours en ELU.
Cependant, pour tenir compte du poids propre en ELS, on pondère N par 5 %.
Vérification de la sécurité :
Lorsque la valeur de certaines surcharges est majorée en application des règles en vigueur (effet du
vent, pressions extrêmes, effort horizontal des ponts roulants, effets sismiques, etc…). la vérification
directe de la sécurité doit se faire dans les conditions ci-après :
¾ Sous l’action cumulée, dans le sens défavorable, des différentes hypothèses
envisagées, la contrainte du sol est telle que :
NG et NQ :
σsol σsol
- S’il y a NG , NQ et Mw
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4
σsup σsol = 1.33 σsol
3
3 σsup + σinf
contrainte moyenne :
4
σsol σsup σinf
limite = 0 , c’est le plus dangereux.
- Si on a NG , NQ et MG ← moment de charge dû
par exemple à une excentricité.
σsup σsol
a) Sous pressions :
Les fondations formant cuvelage doivent être calculées pour résister aux pressions
hydrostatiques éventuelles.
Si l’eau peut monter librement au-dessus des fondations, il n’y a pas lieu de tenir compte sous-
pressions, dans le calcul, à condition de prévoir des dispositifs de sécurité, dans ce sens.
La poussée des terres sur les ouvrages doit être calculée et prise en compte dans les conditions
les plus défavorables.
Il doit être tenu compte, des effets des remblais, charges de constructions voisines etc… dont
la présence provoque des poussées supplémentaires.
Dans le cas de la présence probable d’une nappe d’eau, tenir compte de sa poussée
hydrostatique.
Compte tenu des niveaux de base des fondations, il y a lieu de vérifier que les charges ne
peuvent entraîner de mouvement d’ensemble du terrain.
Lorsque le sol d’assise ne peut donner lieu à un glissement d’ensemble, les niveaux des
fondations successives doivent être tels qu’une maximale de trois de base pour deux de haut relie les
arêtes des semelles les plus voisines.
Si cette condition n’est pas vérifiée, on peut constituer, par exemple, un écran, tel qu’un rideau
de palplanches, un mur de soutènement, un voile en béton armé, etc…
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H 2 H
L 3
1 β tg β > 2/3
L
α tg α = 2/3 a
Si le sol de fondation est argileux et fortement excavé, à défaut de précautions prises pour
pallier les effets de gonflement, on peut tenir compte des tassements supplémentaires dus à ces
gonflements.
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e) Joints de rupture :
Un joint de rupture doit être ménagé entre deux ouvrages voisins, lorsqu’ils subissent des
différences importantes de charge et de tassement.
Le joint de rupture, nécessaire, n’est pas toujours suffisant. Il évite les transmissions d’efforts
d’un ouvrage à l’autre, mais ne supprime pas les interférences dans le sol, susceptibles de provoquer le
tassement des ouvrages pré-existant.
f) Joints de dilatation :
Sur un sol homogène et bien consolidé, les joints de rupture coupant les fondations peuvent
être évités; les joints de dilatation normalement prévus, sont arrêtés aux dessus des semelles de
fondation ; la semelle ne pourra pas bouger sans vaincre d’énormes forces de frottement.
Nser/m
Nu/m
(B – b)/2
b
Ap Arep
Hypothèses :
On connaît : Nser/m = NG + NQ
b ; σsol
Inconnues : B ; h ; Ap ; Arep
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Calcul du coffrage:
½ Calcul de B :
1.05 Nser
oσsol = B σsol p
½ Calcul de h :
B-b
⇒ h 4 +c (c 5 cm)
Ferraillage :
La réaction du sol est soit linéaire soit uniforme avec semelles rigide :
La méthode des moments suppose qu’on a une console de longueur B-b soumise à une
2
charge uniforme qsol.
2
B–b 1 (B – b)²
Mconsole = qsol o
2
p
2
= qsol
8
Il faut toujours vérifier si c’est une console normale ou si c’est une console courte.
(Console courte : hauteur grande % portée → on sort du principe de St Venant).
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-13
Arep ∈ q 1 ; 1 r A
p
4 3
On reproche à cette méthode le fait que la hauteur exigée pour la rigidité est grande par rapport à la
portée de la console. En pratique on n’appliquera cette méthode que lorsque les semelles seront
soumises à une résultante de force excentrée ou dans les murs de soutènement.
Hypothèses : N
- N est axial, l’axe du mur ou du poteau est confondu
avec celui de la semelle.
- Semelle rigide ⇒ diagramme de sol uniforme.
d h h0
dx
x
B
dN = σsol dx O
Nu/m Nu/m
or σsol = ⇒ dN = dx
B B
h0
dN
dF’
dF
C x M
dx
dN
Triangles semblables :
dF dN CM
= ⇒ dF = OC dN
CM OC
x Nu/m
⇒ dF = dx
h0 B O
B B A
/2 /2 x Nu/m Nu/m B
F= x dF =x h0 dx = 8 h0 h0
B
0 0 d
d (B – b) / 2
Triangles semblables ⇒ h0 = B/2
C E D
B/2
d×B
⇒ h0 = B–b
(B – b) / 2
Nu/m (B – b)
F=
8d
Nu/m (B – b)
⇒ Ap/m = 8 d fe /1.15
1 1
Armatures de répartition = 4 à 3 de Ap
Les essais effectués ont montré que tant que la semelle est rigide et donc la méthode des bielles
applicable, il n’est pas nécessaire de vérifier les conditions de compression du béton dans les bielles et
le cisaillement maximal du béton, ni pour le mur, les conditions de non poinçonnement.
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B
En ce qui concerne l’arrêt des barres on procède par comparaison entre ls et 4
(ls = 40 Ø) ou 50 Ø (séisme)
B
Si ls > → toutes les barres ont besoin de crochets à leurs extrémités.
4
B B
Si < ls → toutes les barres sont prolongées aux extrémités et peuvent ne pas
8 4
comporter de crochets.
B
Si ls → on peut arrêter une barre sue deux à la longueur 0.71B et filer les autres en
8
En fait il faudrait comparer la force de glissement /m dans les barres à la force limite (ultime).
Nu (B – b)
g0 =
2B×d
Contrainte d’ancrage :
g
τ0 = n π0 ø τ = 0.6 × ψs² ft28
ψs = 1.5 HA
ψs = 1 ronds lisses
• La première influence est généralement négligeable : il peut n’en être pas de même pour les
forces de frottement.
• Tout ce qui précède admet les réactions du sol verticales. En fait, puisque la semelle tend à
s’allonger à la partie inférieure sur son appui, il y a naissance d’une force de frottement telle
que sur la longueur dx, elle ait la valeur f.Nu / B.dx et qui s’oppose à l’allongement des
fibres inférieures de la semelle.
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Nu x dx Nu
dFx = –f. dx
B h0 B
Nu ( B – b ) 4 x² Nu f x
et Fx = . (1– ) – (1–2 )
8d B² 2 B
Nu ( B – b ) Nu f Nu f
F1 = – = F0 –
8d 2 2
Si la semelle s’appuie sur un massif de gros béton ou de maçonnerie, le coefficient de frottement peut
atteindre f = 0.5 et plus. Il est facile de se rendre compte que l’intervention du frottement peut réduire
considérablement et même annuler les efforts de traction dans la semelle.
En effet :
B–b Nu Nu Nu × 0.5 Nu
- Si d= ⇒ F0 = et F1 = – =
4 2 2 2 4
Nu Nu Nu × 0.5
F0 = et F1 = – =0
4 4 2
Le frottement suffit à annuler les tractions dans la semelle. Mais pour que le frottement puisse
jouer, il est évidemment nécessaire que cet effort Nu . f / 2 soit absorbé par le massif sous jacent.
Si celui-ci en est incapable et se fissure, aucune réduction de l’effort n’est à attendre du frottement ; de
sorte qu’il paraît prudent, pratiquement d’admettre f = 0.
Cependant, sur les sols à frottements (sables et graviers) et pour des semelles enterrées, ce qui est
généralement le cas, il sera généralement possible de compter que le frottement peut réduire dans une
forte proportion la traction à la base de la semelle, ce qui est une raison de plus, pour penser, que, dans
beaucoup de cas, il serait possible sans inconvénient de réduire le ferraillage habituellement calculé.
N.B. :
Notons que si le sol peut fluer latéralement vers les rives de la semelle (argiles, marne, dans
certaines conditions de consolidation) il y aura aggravation des forces de traction, car alors le
frottement s’inverse et exerce une influence défavorable. On doit donc être prudent pour les semelles
établies sur de tels sols.
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Exemple :
b = 0.2 m
NG = 0.3 MN/m
NQ = 0.14 MN/m
fc28 = 20 MPa
h
fc = 400 MPa
B
Coffrage :
Ferraillage :
a A h
b B
c
B A
b
¾ Méthode de la semelle homothétique : a 2
a b aB
⇒ = →A= b 1
A B
1 et 2 ⇒ A et B
a 1.05 Nser
A ×
b σsol
b 1.05 Nser a
B a σsol b
x
A=a+2x x x
B=b+2x x
Les deux méthodes ne sont applicables que si la condition de rigidité est vérifiée :
A–a B–b
h–c max o 4 , 4 p
h1
h1 = max (20 cm ; 6 cm + 6 Ø)
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§- Calcul du ferraillage :
(identique au mur)
Nu (A – a)
AA =
8 dA fc/1.15
Nu (B – b)
AB =
8 dB fc/1.15
dA = dB = d si Ø 20
Nréduit = Nu o 1 – u’ v’ p
A.B
u’ = a + 2h
v’ = b + 2h
0.045
Nréduit γb Pc h fcj γb = 1.5 (BAEL 92)
a
bielle
45°
a+h cisaillement sur le feuillet moyen
Pc = 2 [(a + h) + (b + h)]
a + 2h
Un bon sol avec une charge donnée → petite semelle → h et Pc petits → le risque de poinçonnement
est aggravé
Mauvais sol → grandes semelles → risque de poinçonnement va en diminuant ;
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En ce qui concerne les crochets, idem au paragraphe précédent, mais appliqué dans les deux directions.
Remarque :
Influences de frottement sol / béton. (Voir paragraphe précédent).
Exemple :
Poteau 20 × 60 cm²
NG = 50 t
NQ = 14 t
σsol = 0.3 MPa
fe = 400 MPa
fc28 = 20 MPa
Coffrage :
Nser = NG + NQ = 64 t = 0.64 MN
A = 1.3 m
B = 1.7 m
Condition de rigidité :
⇒ h = 32.5 cm soit h = 35 cm
ferraillage :
2 × 2 Ø 12 (montage)
Vérification du non-poinçonnement :
Nréduit = Nu o 1 – u’ v’ p
A.B
0.045
Nréd × 0.35 × 20 × 3 = 0.63 MN
1.5
Dimensions :
Lorsque la semelle est armée par deux nappes orthogonales inférieures, la hauteur à l’extrémité
du diamètre de la semelle est fonction du diamètre Ø des armatures inférieures et doit satisfaire à
l’inégalité : e 6 Ø + 6 cm (e et Ø en cm)
20 cm
Si la semelle est armée par des cerces, la hauteur à l’extrémité du diamètre doit satisfaire à l’inégalité :
e n Ø + 3 (n + 1)
(n étant le nombre de cerces superposées, et e et Ø en cm)
Nu
Armatures :
b
Si l’armature est constituée par des cerces,
l’effort total auquel elles sont soumises est donné par :
Nu (B – b)
Fa = ht
6 π (ht – c)
c
Nu désigne la charge ELU du poteau.
Nu (B – b)
Fax =
3 π (ht – c)
Nu (B – b)
Fay = Fax Fax
3 π (ht – c)
2 2
B
• Pour les semelles dont le diamètre est 1 m, il est admis que l’effort est uniformément réparti ;
les barres peuvent être disposées à écartement constant.
13 Nu (B – b) Nu (B – b) B
Fax1 = =
81 π (ht – d’) 19.5 (ht – d’) B
/3 Fax2
13 Nu (B – b) Nu (B – b) B
/3 Fax1
Fay1 = =
81 π (ht – d’’) 19.5 (ht – d’’)
Fax2
7 Nu (B – b) Nu (B – b)
Fay2 = =
81 π (ht – d’’) 36.3 (ht – d’’)
• Lorsque le diamètre est > 3 m, et si la section diamétrale est divisée en cinq parties égales, les
armatures réparties dans chacune des zones doivent équilibrer les efforts ci-après :
- Zone centrale 1 :
37 Nu (B – b) Nu (B – b)
Fax1 = =
375 π (ht – d’) 31.8 (ht – d’)
37 Nu (B – b) Nu (B – b)
Fay1 = =
375 π (ht – d’’) 31.8 (ht – d’’)
- Zone intermédiaire 2 : B
31 Nu (B – b) Nu (B – b)
Fax2 = =
375 π (ht – d’) 38 (ht – d’)
F
B
/5 a
31 Nu (B – b) Nu (B – b)
Fay2 = = x
375 π (ht – d’’)
B
38 (ht – d’’) /5
3
Zone intermédiaire 3 :
F
a
13 Nu (B – b) Nu (B – b) x
Fax3 = =
375 π (ht – d’) 90.6 (ht – d’) 2
13 Nu (B – b) Nu (B – b)
Fay3 = = F
375 π (ht – d’’) 90.6 (ht – d’’)
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σinf σsup
σinf = N – 6M
AB AB²
M
excentricité : e0 = = CG (C : centre de pression ; G : centre de gravité)
N
σsup = N o 1 + 6 e0 p 1
AB B
σinf = N o1– 6 e0 p 2
AB B
σsup et σinf doivent être 0. Pour ne pas avoir risque de décollement de semelle.
–B B
⇒ e0 dans le tiers central
6 6
§- Calcul du coffrage :
Données : M , N , a , b , σsol
Inconnues : A , B , AA , AB , h
σinf 0 2
3 σsup + σinf 4
s σsol , avec σinf → 0 ⇒ σsup 3 σsol t
4
débord A = a + 2x
t ou semelle homothétique ; 3
constant B = b + 2x
1 et 3 ⇒ A et B
§- Calcul du ferraillage :
1er cas :
σsup + σinf
Si σsup – σinf 1 q
2
r
2
On applique toujours la méthode des bielles. Pour cela on calcule qsup et qinf (réaction du sol en
ELU) à partir de Nu et Mu :
qsup = Nu + 6 Mu
AB AB²
qinf = Nu – 6 Mu
AB AB²
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3 qsup + qinf
On calcule Nfictif = 4 × A.B
Ferraillage :
Nu (A – a)
AA = 8 d fe/1.15
Nfictif (B – b)
AB = 8 d fe/1.15 Nfictif : dans la direction où il y a le moment
2ème cas :
M
b
B
A
F : résultante des contraintes 0
f F
σinf < 0
σsup
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σsup M
F= 2 f.A ; e0 = ; Le centre de pression à l’extérieur du noyau central
N
4
Or σsup σsol
3
4 2
N σsol f.A = σsol f.A
6 3
f B
N et F sur le même axe ⇒ = – e0
3 2
⇒ f = 3 o B – e0 p
2
B
N 2A o – e0p σsol
2
On tire A et B
Exemple : N
M
NG = 350 KN
NQ = 150 KN 50 40
MG = 100 KN.m
MQ = 50 KN.m
σsol = 0.3 MPa G A
B
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Coffrage : (ELS)
Nser 6 Mser
σsup = AB
+
AB²
0.5 6 × 0.15
= + 0.3 (1)
AB AB²
a 1
semelle homothétique car >
b 2
A a 4 4
= = ⇒ A= B (2)
B b 5 5
0.5 6 × 0.15
(1) et (2) ⇒ + 0.3
4/5 B² 4/5 B³
Vérification de σinf :
0.5 6 × 0.15 1
σinf = – = >0
2 × 1.6 1.6 × 4 64
Condition de rigidité :
A–a B–b
h–c max o 4 , 4 p = max (0.3 ; 0.37)
Ferraillage : (ELU)
19 1
σsup – σinf = – = 0.281
64 64
σsup + σinf 20
4 = = 0.078
4 × 64
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σsup + σinf
σsup – σinf > 4
⇒ méthode des consoles.
qsup = Nu + 6 Mu
AB AB²
= 0.415 MPa
montage
A
Méthode des
bielles pour AA 16 cm² → 8 T 16
e) Semelle excentrée :
C’est le cas où l’axe du poteau ou du mur et
l’axe de la semelle ne sont plus confondus.
N h
(éléments mitoyens : à la limite des terrains).
M = N × e0 A
M G
B
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Trois cas :
A déconseiller
e0
A a b0
C G
Pour équilibrer cette semelle et ne pas avoir de contraintes < 0 , deux moyens se présentent.
1- Commencer à chercher l’équilibrage au niveau de la semelle seule. Pour cela on doit situer
la résultante des réactions du sol sur le même axe que N. A la limite :
B b 3b
= ⇒ B =
3 2 2
σsup + 0 σsup 3b
N= o 2 p AB = 2 A
2
4N
⇒ σsup = σsol
3Ab
4N
⇒ A
3b σsol
Exemple :
Poteau 30 × 60
N= 1 MN
N F
Longrine
Sans la longrine, la semelle a tendance à basculer vers la gauche. La longrine crée un bras de
levier qui ramène la semelle en place.
Principe : ajouter à la charge N une force fictive F appliquée au droit de la semelle voisine,
force qui a tendance à ramener le diagramme de réaction sous la semelle excentrée à un diagramme
uniforme.
N N’
e0
c l
b A b’
G A’
B B’
R R’
1- R = N + F = σsol A.B
Nl
⇒ R=
l – e0
Nl – N (l – e0)
⇒ F=R–N=
l – e0
Ne0
⇒ F= l – e0
A = a + 2x
B = (b/2 + c + x)
1 et 3 ⇒ A et B
A – b0
h – enrobage avec b0 (largeur de la longrine) a , sinon on met a
4
Le calcul de la semelle dans le sens transversal se fait par la méthode des bielles (poteau centré
dans ce sens).
Pour la semelle A’ × B’, elle devrait être calculée sous l’effet d’une charge verticale R’ = N’ – F
par la méthode de bielles. Dans le sens de la sécurité on la calcule pour N’ seulement. On tâchera
toujours d’avoir N’ F.
Ap
A montage
Application : N0 N1
15cm l=5m
G
e0
R0 R1
S0 : N0G = 300 KN
N0Q = 100 KN
S1 : N1G = 400 KN
N1Q = 100 KN
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a0 = b0 = a1 = b1 = 30 cm l=5m
σsol = 0.15 MPa
fc28 = 20 MPa
fe = 400 MPa
Calcul du coffrage:
A0 ; B0 ; A1 ; B1
N1 = 0.5 MN
B0
e0 = o – 0.3p
2
l
R1 = N1 – F or F = N0 – N0
l – e0
N0 e0
R1 = N1 – →F
l – e0
A–a B–b
h–c sup o ; p
4 4
1.75 – 0.3
h – 0.05 h 0.4 m
4
Remarque : On adoptera probablement la même hauteur pour S0 et pour la poutre de redressement.
La poutre de redressement est à calculer en ELU, sous l’effet des charges provenant du poteau
et de la semelle.
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Pour le ferraillage :
0.15 0.3 Section de Mmax
On refait le même calcul en ELU
On trouve Fu = 0.072 MN Fu = 0.072 MN
r = 1.85 MN/m
q = 0.357 MN/m
0 1 2 3 4 5
x
1.75
Nou = 0.555 MN
N1u = 0.69 MN
e0 0.575
Fu = Nou = 0.555 = 0.072 MN
l – e0 4.425
Rou e0 1
q / m² = A0 B0 = o Nou
l – e0 p A0 B0 = 0.204 MPa 1.5 σsol
Nou
r / m² = a b = 6.17 MPa ⇒ r / m = 6.17 × 0.3 = 1.851 MN/m
0 0
M(0) = 0
q × 0.15²
M(1) = 2 = 0.004 MN.m
(0.45)² (0.3)²
M(2) = q 2 – r 2 = – 0.047 MN.m
V(3) = 0.072 – qx
= 0.072 – 0.357x
=0
→ x = 0.2 m
(0.2)²
M(3) = – Fu (5.3 – 1.75 + 0.2) + q 2
= – 0.263 MN.m
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Ayant le diagramme de M(x) , Mmax , Vmax on peut dimensionner et ferrailler cette poutre.
5
hpoutre = 10 = 50 cm
La semelle qui peut être plus ou moins rigide, est toujours associée à une poutre centrale de
rigidité, susceptible de répartir les pressions ponctuelles introduites par les poteaux.
Cette poutre peut être de hauteur constante ou munie de goussets. Cette dernière disposition est
rationnelle, les moments de flexion maxima se produisant aux appuis.
Par contre, on complique un peu, tant le coffrage que le ferraillage, et pour cette raison,
beaucoup de constructeurs préfèrent la poutre de hauteur constante, plus coûteuse en béton et en acier,
mais plus simple en exécution, donc plus économique en main-d’œuvre.
Notons que la détermination de la répartition des sous-pressions sous la semelle n’est pas
actuellement un problème résolu : transversalement, ce qui a été dit pour la semelle continue sous mur
reste valable ; longitudinalement, cette répartition dépend de :
- La rigidité de la semelle (longitudinale)
- La distance entre poteaux
- La nature du sol
Pratiquement, on admet :
α) Soit une répartition uniforme des charges de part et d’autre d’un poteau ; c’est faux, en
général, la courbe des pressions accusant la plupart de fois des maxima au droit des poteaux
[courbe (c)]. C’est, toutefois, d’autant plus exact que les poteaux sont plus rapprochés, que la
poutre a une plus grande inertie et que le terrain est plus mauvais.
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P1 P2 P3
l1 l1 l2 l2
2 2 2 2
P1 P2 P3
(c) P3
P1
P2
β) Soit une répartition triangulaire avec maxima sous les poteaux. C’est le cas d’une
semelle relativement flexible, de grande portée entre poteaux et des sols à grand frottement interne
(même pour les semelles rigides).
P1 P2 P3
l1 l1 l2 l2
2 2 2 2
P1 P3
P2
Quand aux aciers de répartition, leur détermination dépend des efforts longitudinaux.
On rencontre ce type de semelle souvent quand on a une file de poteaux rapprochés l’un de
l’autre ou bien quand les conditions du sol nous incitent à adopter ce type de fondation (capacité
portante faible, risque de tassement différentiel).
1- En l’absence de possibilité de tassement nous faisons en sorte que chaque poteau ait
sa propre part de semelle.
Montage
Risque de fissure
2- La semelle filante est considérée comme élément rigide soumis à la réaction du sol.
Le problème peut être renversé et étudié en tant que poutre continue appuyée sur les
poteaux et soumise à un diagramme de réaction de sol linéaire.
f-2) Semelle sous deux poteaux également chargés (ou telle que N1 ≈ N2) :
P1
l’ l l’
B
L
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N M.y
σ = S + I
Application :
N1 N2
N = N1 + N2
h
l’ l l’ B
Inconnues : L , B , h et ferraillage
Connues : σsol , N1 , N2 …
On fixe L
Exemple :
L = l + 2 l’
20 cm l’ 100 cm
N 6M
=
BL
+
B L2
σsol (1)
N 6M
σinf =
BL
–
B L2
0 (2)
(1) ⇒ on tire B
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1
= l (continue)
16
Ferraillage ELU
qsup × B / ml qinf × B / ml
Calcul RM ⇒ M appui
M travée
M travée
M console
Le calcul est conduit parfois comme nous l’avons vu, pour le cas des poteaux également
chargés. Mais la différence est que la sous-pression est inégalement répartie sous la semelle. Il faut
alors en tenir compte, tant pour le dimensionnement de la semelle que pour le calcul de la résistance.
Mais il y a un inconvénient à opérer ainsi, qui est précisément l’inégalité des sous-pressions sous la
semelle, inégalité qui conduira inévitablement à des inégalités de tassement, donc à des possibilités de
désordres de la construction : fondation et superstructure.
Si cette inégalité des tassements est faible, il n’y a aucun désordre à redouter, donc il n’y aura
pas inconvénient à tolérer une semelle dissymétriquement chargée. On pourra donc utiliser, sans
danger, une semelle dissymétriquement chargée dans un terrain rocheux, sur la craie ou sur tous
terrains peu compressibles.
Il y a deux solutions :
Porte-à-faux inégaux
Semelle trapézoïdale en plan
N1 N2
Porte-à-faux inégaux :
N1 N2
Semelle trapézoïdale en plan: l’ l l’
On peut aussi aboutir au centrage avec des porte-à-
faux égaux en élargissant la semelle du côté du
poteau le plus chargé. a
N1 + N2
Appelons L = l + 2 l’ a
2 (N1 + N2)
⇒ LA + LB = (1)
q×L
L B1 + 2 B2 N2 L–l
× = l × + (2)
3 B1 + B2 N1 + N2 2
Ce qui est incorrect, l’équation (3) étant gratuite, et la semelle non uniformément chargée.
g) Remarques :
1- Les chaînages des semelles isolées :
Les chaînages sont nécessaires pour liaisonner les différents éléments porteurs en phase
d’exécution et pour éventuellement reprendre les charges dues aux cloisons de séparation
reposant sur le dallage au sol. La largeur du chaînage est fonction de la hauteur.
Hauteur du chaînage ≈ l / 10
5 10 b h
A b0h 0 avec des cadres Ø 6 espacés de 20 à 25 cm.
1000 1000
2- Semelles évidées :
Il est possible de concilier, dans une certaine mesure, la rigidité de la semelle et le faible poids.
C’est intéressant, dans le cas de semelles de grandes dimensions sur terrain médiocre. On utilise alors
la semelle évidée composée d’un radier mince, avec poutres de rive, de contreforts et d’une poutre
centrale de rigidité supportant le mur.
Le radier se calcule comme une dalle sur deux ou quatre appuis. La poutre de rive est également
encastrée et supporte une partie des réactions de la dalle. Les contreforts forment une console double
équilibrée sur la poutre centrale et soumise aux réactions du radier et à celles de la poutre de rive. La
poutre centrale subit de haut en bas, les réactions uniformément réparties du mur, et de bas en haut, les
réactions ponctuelles des contreforts et celles, réparties non uniformément, de la dalle. Le calcul n’offre
aucune difficulté.
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-43
Dans le cas d’un immeuble à murs porteurs, fondé sur un terrain de qualité moyenne susceptible
de tassements différents d’un point à l’autre, il y a possibilité, si un sous-sol est prévu, de constituer à
peu de frais, une semelle continue de grande hauteur, de grande rigidité, susceptible de répartir
convenablement les charges et surtout de parer à un point faible du terrain en un endroit quelconque.
Il suffit de considérer tout le mur du sous-sol, comme l’âme d’une poutre, dont les membrures
sont constituées, d’une part, par la rigole bétonnée de fondation que l’on arme, en conséquence, et
d’autre part, par le chaînage placé au niveau du rez-de-chaussée. La maçonnerie des moellons ou mieux
le béton banché n’étant pas dépourvu de résistance au cisaillement, on conçoit la possibilité de compter
sur la rigidité considérable d’une telle semelle.
On peut avoir à faire une ossature au-dessus du sous-sol, trois dispositions peuvent être
adoptées :
Les poteaux d’ossatures traversent le mur banché et s’appuient sur des semelles calculées pour
équilibrer à la fois la réaction des poteaux et le poids du mur du sous-sol et du rez-de-chaussée.
Les semelles sont supprimées, tout le mur du sous-sol travaillant comme une semelle continue
sous poteaux de très grande inertie.
Les poteaux sont arrêtés au-dessus du mur du sous-sol et fondés sur semelles couteaux.
Chaînage
Longrine
N.B. :
La sécurité et le prix décroissent de (1) à (3)
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-44
2- Les radiers :
a) Généralités :
Le radier est une fondation continue sous tout le bâtiment. La solution de fondations par radier
général est en principe adoptée quand la construction peut être fondée sur une couche de terrain
rencontrée à une profondeur généralement faible en dessous du niveau inférieur des sous-sols et quand
la répartition de l’ensemble des charges sur la totalité de la surface occupée en plan par la construction
conduit à une pression voisine de celle qui est admissible sur la couche de terrain considérée.
Bien entendu, il faut que cette solution corresponde à des tassements d’amplitude acceptable et
qu’elle soit moins onéreuse qu’une solution de fondations profondes.
La solution du radier général peut également s’imposer si le terrain est inondable, d’une façon
permanente, accidentelle ou périodique, et si l’on veut protéger des venues d’eau les étages inférieurs
de la construction. Le radier doit alors résister à la sous-pression de l’eau et assurer l’étanchéité des
parties correspondantes du bâtiment. Un tel radier dit « radier d’étanchéité » peut avoir également pour
objet d’assurer la transmission des charges au sol, c’est à dire être radier de fondation en même temps
que radier étanche, mais ce n’est pas obligatoire et l’on peut très bien avoir un bâtiment fondé sur
semelles ou sur pieux et qui comporte un radier d’étanchéité.
1- Le radier formant un cuvelage étanche dans le cas de sous-sol baignant dans une
nappe phréatique. Dans ce cas, épaisseur 30 cm.
2- Le radier répartissant les charges sur un sol à faible capacité portante. Ce cas est
rencontré quand la superficie totale des semelles isolées prévues dépasse de 50 % la
superficie du sol de fondation.
b) Etude du radier :
1- Etude théorique
2- Méthode de calcul pratique
1- Etude théorique :
d4y
Dans cette étude, on part de l’équation différentielle de la ligne élastique d’une poutre EI = – q
dans laquelle q désigne l’intensité de la force appliquée à la poutre. dx4
Dans les parties non chargées, la seule force qui s’exerce sur la poutre est la réaction continue
du sol ; cette réaction est de la forme – ky, si le sol est supposé élastique ; la constante représente la
réaction par unité de longueur qui correspond à un enfoncement de terrain égal à l’unité.
d4y
L’équation différentielle de la ligne élastique de la poutre sur sol élastique est donc : EI = – ky
dx4
dont la solution générale est de la forme :
k
avec β = 4w
4 EI
Les constantes A , B , C et D sont à déterminer dans chaque cas étudié à partir des conditions
connues en certains points.
Dans les applications, il est souvent commode d’étudier en premier lieu le cas de la poutre de
longueur infinie supportant une charge isolée, puis un couple (voir figure ci-dessous).
On étudie ensuite le cas de la poutre « semi-infinie » supportant à son extrémité une charge
isolée puis un couple (voir figure ci-dessous).
O
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Pour une telle étude, il faut connaître le coefficient k correspondant à la déformabilité du sol
sous la poutre. La mécanique des sols permet de déterminer ce coefficient k ou plus précisément le
coefficient K correspondant à la pression qui détermine un enfoncement du terrain égal à l’unité. Les
dimensions de K sont F / L³ ; k et K sont liés par la relation : k = Kb
b étant la largeur de l’élément de radier considéré.
Il convient de noter que les résultats définitifs des calculs sont en général peu sensibles aux
variations de K et c’est là une circonstance favorable car il serait illusoire de compter sur une grande
précision dans la détermination de K.
Cette méthode de la poutre sur sol élastique n’est appliquée que dans les cas où la distance entre
points d’appui est trop importante pour qu’il soit légitime d’adopter des hypothèses plus simples de
répartition des pressions sur le sol. Il faut, par ailleurs, que l’ossature du bâtiment se présente sous une
forme schématiquement simple. Ce serait par exemple le cas d’un bâtiment.
On définit le paramètre
β = 4w Kb
4 EI
cm4
–1
cm Kg / cm²
Kg / cm²
Kg / cm³
(k apparaissant dans la formule à une racine quatrième ce qui diminue le risque d’une mauvaise
approximation)
f = coefficient de sécurité = 3
σsol = portance admissible du sol
E = module du béton
I = inertie d’une bande de largeur 1 m
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-47
1.75
Si β plus grande distance entre axes des poteaux
/cm
h 1
≈ 10 pour les poutres
l
h0 1
l ≈ 20 pour les panneaux
b) Principe de calcul :
On aura une répartition uniforme des contraintes si la résultante des charges est centrée, ou une
répartition linéaire si la résultante est excentrée.
Le critère le plus prépondérant pour le dimensionnement des radiers (dalle et poutres) va être le
critère d’effort tranchant.
En général, pour un radier on commence par déterminer le centre de pression du système des
forces descendant sur le sol et on ramène le tout au centre de gravité du radier supposé rigide :
N
En G s Mx
My
On calcule :
N Mx y Myx
σ = S
± I ± I
y
x
En pratique, le calcul s’effectuera en flexion composée dans deux directions différentes et les
moyens de calcul se présentent de la manière suivante :
On découpe le radier en bandes dans les deux sens et on étudie chaque bande comme
une semelle filante sous une série de poteaux, les bandes étant limitées par les entre-axes
des poteaux. Cette solution n’est pas intéressante s’il y a de l’eau car elle permet
certaines discontinuités entre les différentes bandes et donc possibilité d’infiltration. De
même ce cas n’est pas intéressant s’il y a possibilité de tassement.
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-48
On considère le radier comme un plancher renversé appuyé sur les poteaux et soumis à
la réaction du sol comme chargement. On l’étudie :
• Soit en plancher industriel avec des poutres et des panneaux de dalle (retombée des poutres vers
le haut ou vers le bas suivant les chantiers) ; on ne procède pas dans les calculs aux opérations de
charge et décharge des travées…
Poteaux
Poutres
Dalle au Sol
Il est conseillé de prévoir des petits débords sur le périmètre du radier (< 1 m) pour assurer la
condition de compression des bielles en ancrant suffisamment les armatures.
30 cm à 100 cm
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-49
c) Effet de la sous-pression :
m² P
P 1.5 S z
m
tonnes
S z
C – Fondations profondes :
Ce type de fondation est utilisé quand les fondations superficielles ne sont plus possibles à
cause d’un défaut de portance du terrain ou lors de l’implantation au-dessus de carrières non reconnues.
×
Les armatures sont en cerces disposées à la partie basse.
(dans la direction radiale, on mettra un acier forfaitaire). b
ou
πf² / 4
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N
a
a
/2
a
/4
h A d
)θ
a’
a’
b’ b
a
L
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σb (pieu) = 5 MPa
1.05 Nser
La réaction/pieu = R=
2
R
S
= … σb (pieu) ⇒ S = … ==> Ø =
a’ = 2.5 ϕ
L a’ + ϕ + 10 cm
b’ Max [ϕ , b] + 10 cm
Si θ = 55°
d
⇒ tg 55° = ⇒d
(a’/2) – (a/4)
h d + 5 cm
3- Vérification du Cisaillement :
R/2
avec τser =
b’.d
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri II-52
σbc = Nser
0.6 fc90 avec S=
π θ²
2 S sin² θ 4
6- Calcul du ferraillage :
1.1 Nu a’ a
A= o1– p DTU : Fondations
4 d σs 2 a’
fe
1.15
A As
As × 0.9
10
τu × A
Avert = 0.2 A
1.1 × 4 × d × ft28
Ah
avec τu = Nu Av
2b’d
A
τu × A
Ah = . As As
4 ft28
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri III-1
A - Méthodes de calcul
B - Différents Types de Planchers
A - Méthodes de calcul :
1 - Poutres et Poutrelles :
I- Généralités :
Les poutres et les poutrelles des planchers comportant plusieurs travées et ou plusieurs étages
devraient être calculés d’après la R. D. M. (coupure, cross, déplacement, clapeyron…) ce qui nous
pousse à émettre les remarques très importantes suivantes :
En R. D. M. :
G0 G1 G2 G3
En Béton Armé :
Travée Appui
La loi de variation de l’inertie est très mal connue et de plus le calcul d’une poutre à inertie
variable est assez laborieux ⇒ en pratique le Béton Armé diminuera les moments aux appuis Ma et
augmentera les moments en travées Mt.
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♦ 2) Le module d’élasticité E :
Normalement la loi de Hooke σ = Eε
Le module d’élasticité E varie en fonction du temps (fluage). E à la compression est différent de
E à la traction pour une section en béton ⇒ E n’est pas une constante.
Cet effet de variation de E est de plus accentué en fonction du temps à cause du phénomène de
fluage. De plus E à la compression est différent de E à la traction…
♦ 3) Pour les poutrelles s’appuyant sur les poutres, elles doivent être calculées à partir de
l’équation des 5 moments (l’appui n’est pas fixe, il tasse), de plus les appuis de rive doivent être des
encastrements partiels en réalité compte tenu de la rigidité à la torsion des poutres.
En Béton Armé vu le caractère aléatoire de la résistance à la torsion et vu l’avantage de
l’adaptation des sections on suppose les poutrelles simplement appuyées sur les poutres.
♦ 4) Pour les poutres principales nécessité de tenir compte de la solidarité poutre-poteau ⇒ calcul
par portique, dans l’espace…
En Béton Armé l’expérience a montré que la transmission des charges dans les différentes
travées adjacentes à la travée chargée disparaît plus rapidement que dans le calcul RM.
λ cross = 1/2 λ B.A. = 1/7
♦ 5) L’effet du poids propre dépend des opérations de décoffrage ⇒ le calcul de continuité serait
ridicule en l’absence d’un programme exact de décoffrage, difficile à prévoir.
♦ 6) Le calcul R.D.M. s’effectue aux entre-axes des appuis. Alors qu’en béton armé nous
travaillons au nu des appuis. Il y a écrêtement des moments aux appuis.
Conclusion:
Les méthodes empiriques de béton armé sont applicables sans crainte pour les planchers à faible
et moyenne surcharge. Pour les planchers à forte surcharge, il existe des méthodes de béton très proche
de la théorie R.D.M. tel que la méthode de Caquot.
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§ Domaine d’application :
Cette méthode s’applique aux éléments fléchis des planchers dans un seul sens (poutres,
poutrelles, dalle travaillant dans un seul sens) tel que :
• Q 2G avec Q 5 KN/m²
§ Principe :
Mt
Mw Me
Mw et Me sont les valeurs absolues des moments sur appui de gauche et sur appui de droite.
Q
a= G+Q
Mw+ Me
Mt + (1 + 0.3 a) Μ0
2
avec 1 + 0.3 a 1.05
Avec
1 + 0.3 a
Mt moment maximum en travée M0 si la travée est intermédiaire
2
1.2 + 0.3 a
M0 si la travée est de rive
2
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§ Dispositions constructives :
λ ln
n
lw le
w i e h avec la h
la
s
ls
En ce qui concerne les appuis de rive pour les poutrelles, on a intérêt à éviter des moments aux
appuis de rive pour ne pas tordre les poutres principales ⇒ M en rive = 0 pour les poutrelles.
Pour les poutres principales on peut tenir compte de la solidarité avec les poteaux en affectant
un coefficient 0.2 au moment isostatique M0.
⇒ M rive = 0.2 M0.
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l1 = l2 = 4 m 54
h = 20 cm = (14 + 6)
g/m = 6.25 × 0.54 = 3.37 KN/m 6
q/m = 2.5 × 0.54 = 1.35 KN/m 20
Fissuration peu nuisible…
b0 = 14 cm
1- Conditions d’application :
On a : l1 / l2 = 4 / 4 = 1 et l2 / l1 = 1
⇒ 0.8 l1 / l2 1.25 et 0.8 l2 / l1 1.25
2- Calcul de la charge :
p/m
p/m = (1.35 × 625 + 1.5 × 250) × 0.54
= 658 daN/ml
l1 = 4 m l2 = 4 m
p/m l ² 658 × 4²
M01 = = = 1316 Kg.m
8 8
QB 250
α= = = 0.286
G + QB 625 + 250 G0 G1
D’où :
MW1 + Me1
Mt1 + (1 + 0.3 α) M01
2
0 + 790
Mt1 + (1 + 0.3 × 0.286) × 1316
2
Or :
1.2 + 0.3 α
Mt1 min M01
2
D’où :
G0 G1 G2
+ +
x0
790 Kg.m
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Calcul de x0 :
x1 x
M(x) = µ(x) + MG0 (1 – ) + MG1
l1 l1
l1 x²
Or µ(x) = qt x – qt
2 2
l1 = 4 m et qt = 658 Kg/ml
x
M(x) = 1316 x – 329 x² – 790
4
dM
=0 ⇒ – 658 x0 + 1118.5 = 0
dx
1118.5
⇒ x0 = = 1.7
658
Toujours comme ordre de grandeur, on a x0 = 0.4 l. Ici, par exemple, x0 = 0.4 × 4 = 1.6 ≈ 1.7
Md - Mg
T(x) = τ(x) +
l
l1 - 790 - 0
Dans la travée G0 G1 : T(x) = qt – qt x +
2 4
G0 G1 G2
+ 1513
+ 1118.5
T(x)
– 1118.5
– 1513
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• Les poutres devraient être solidaires des poteaux qui les supportent (le cas où la solidarité est
négligée n’est qu’un cas particulier mais très courant).
l ’ = χl
χ = 0.8 toujours, sauf dans le cas d’un poteau sous-terrasse et pour l’appui voisin de rive dans la travée
de rive. : l’w1 l’w1 = χ 1 × lw1.
0 1
- Poteau sous-terrasse : χ = 0.9.
- Pour l’appui voisin de rive, dans la travée de rive :
Méthode donnée dans l’annexe E-2 page 230 (Méthode de Caquot) BAEL :
l’ni
qw qe
i
l’wi l’ei
l’si
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Pw
b a
qw
l’wi
qw l’wi²
M’w = – – ΣPw kw l’wi
8.5
a Pe
qe
l’ei
qe l’ei²
[M’ei = – – ΣPe ke l’ei]
8.5
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W E N S 0.90 0.05
0.60 0.16
Les résultats obtenus ci-dessus sont les mêmes que ceux indiqués dans
le règlement page 238, en notant que le signe initial de M’w et M’e a été
0.17
choisi positif dès le début.
0.175
0.50
En pratique : 0.18
0.423 0.181
On pose
0.40
0.18
qe l’e²
M’e = + ΣPe l’e ke 0.175
8.5 0.17
0.30
qw l’w² 0.16
M’w = – o + ΣPw l’w kwp
8.5
0.15
0.20
Et les résultats :
0.10
kw kw
Mw = M’e + M’w ( 1 – ) 0.10
D D
0.05
ke ke
Me = M’e ( 1 – ) + M’w
D D 0 0
Simplifications admises :
On néglige souvent la rigidité des poteaux intérieurs ; la rive étant exceptée. Dans ce cas là, la
structure se réduit à une forme classique avec appuis simples intermédiaires et poteaux seulement aux
rives.
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kni = ksi = 0
Di = kwi + kei
⇒ Mw = Me = M’e rw + M’w re
en valeur absolue
Cas fréquent :
Lorsque les poutres aboutissant au même nœud, ont même inertie I, dans ce cas :
Formule en valeur absolue, à prendre avec un signe négatif pour le tracé du diagramme de M(x) ;
Le calcul effectué ci-dessus s’adresse aux travées intermédiaires ; en ce qui concerne les travées de
rive, il y a à faire deux choses :
Mw1
0 1 2 3 4 5
Si la rigidité des poteaux est négligée l’w2 = lw2 avec ou sans console.
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Le calcul est effectué identiquement au calcul précédent sauf que s’il existe une console, on
remplace M’w2 par la quantité
1 ke
M’w2 – Mw1
2.125 D
En ce qui concerne les moments en travées, nous devons appliquer la résistance des matériaux
Mi – Mi-1
M (x) = µ (x) + ( ) x + Mi–1
li
En général, ce calcul nécessite l’usage des lignes d’influence tel qu’en résistance des matériaux
avec la seule variante : pour avoir les moments maximums en travée, on charge la travée elle-même et
on décharge les travées adjacentes alors que pour les moments maximums sur appuis on charge les
deux travées voisines de l’appui.
Même chose pour l’effort tranchant, on trace les courbes enveloppe et le ferraillage s’en déduit.
Remarque :
Quand l’une des conditions relatives à la méthode forfaitaire n’est pas vérifiée, on peut
appliquer la méthode de Caquot de manière à prendre en considération une charge permanente minorée
(Caquot minoré). On prendra pour le calcul des moments aux appuis 2/3 G à la place de G ; et pour les
moments en travée, on calcule en R.D.M. avec G ;
Appui Travée
R.D.M.
Caquot
Caquot minoré
Méthode forfaitaire
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2 - Hourdis :
I. - Généralités :
Un "Hourdis" c’est une dalle d’épaisseur constante reposant sur un quadrillage de poutres
(rectangulaire la plupart du temps). La partie limitée par un rectangle de poutres s’appelle "panneaux de
dalle". (panneau de façades, d’angle, et les panneaux intérieurs). On étudie la flexion des panneaux
sous le poids propre, le revêtement et les surcharges. L’étude relève de la théorie des plaques en
élasticité. (flexion dans les 2 sens).
Phase II : On tient compte de la continuité grâce à des coefficients d’encastrement partiel sur appui
(donnés dans le paragraphe b).
Phase I :
1m
Phase isostatique :
α = lx / ly 1m ly
lx ly
distances entre nus des appuis
h0 = épaisseur du panneau lx
On utilisera des abaques qui existent pour une charge uniformément répartie sur tout le panneau
ou sur un rectangle concentrique au panneau (ex : poteau).
Dans les deux cas on obtient des valeurs Mx et My , moments au centre du panneau s’appliquant
à une section rectangulaire de largeur égale à 1 mètre et d’épaisseur h0.
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Rappel R.D.M. :
P Px Py
1m lx ⇔ +
lx ly
lx
P = Px + Py
yx ( lx ) = yy ( ly )
2 2
Px lx³ Py ly³
yx = , yy =
k E Ix k E Iy
Px lx³ Py ly³
yx = yy ⇒ =
Ix Iy
or Ix = Iy (bande de 1m et de hauteur h)
Px ly
⇒ Py = ( )³
lx
Px lx Py ly
or M1 = M2 =
4 4
M1 Px lx ly
⇒ M2 = Py × = ( )²
ly lx
ly > lx ⇒ M1 > M2
Si on travaille en ELU:
υ=0 parce que le béton est fissuré.
Si on travaille en ELS:
υ = 0.2
avec υ : Coefficient de Poisson du béton ;
Mx = µx . p/m² . lx²
My = µy . Mx
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En général Mx My ⇒ Ax Ay
⇒ Ax le plus bas possible
Mx
Le B.A.E.L. exige que My
4
Les efforts tranchants V de ce calcul sont maximum au milieu des côtés. Le maximum étant au milieu
des grands côtés.
Pu lx ly
Vmax (suivant lx) =
lx + 2ly bande de 1m de largeur
Pu lx ly
t Pu = charge/m² en ELU.
V (suivant ly) =
3ly
b
a
a
b
v
h0 u = a + h0
u v = b + h0
a × b dimension rectangle charge
u × v dimension au niveau feuillet moyen
M1 M2
Pour des valeurs de α
v / ly v / ly
u / lx u / lx
Mx = ( M1 + υM2 ) P
P charge concentrée
My = ( M2 + υM1 ) P
t
ELU: Pu → υ=0
ELS: Pser → υ = 0.2
Pour les efforts tranchants le maximum est au milieu des côtés du rectangle u × v.
P
Vmax =
2v + u
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( I – II – III + IV )
4
I II III IV
2ème cas :
α < 0.4
1
et My = Mx (forfaitaire)
4
Phase II :
En réalité les panneaux n’étant pas simplement appuyés, on tient compte d’une certaine
continuité aux appuis.
On a intérêt à ne pas mettre dans une dalle des armatures d’effort tranchant, cela n’est possible
que si les deux conditions suivantes sont remplies:
Pu pu/m² lx ly
Vu = lx + 2ly ou
lx + 2ly
Lorsque la dalle comporte localement des armatures d’effort tranchant, les valeurs limites de τu
sont telles que :
10 h0
τu des poutres est multipliée par 3
avec 0.15 h0 0.3, et par 1 avec h0 0.30.
Vérification du poinçonnement:
0.045
Qu pc h0 fcj (γb = 1.5 m)
γb
On peut se dispenser de toute vérification de flèche si les deux conditions suivantes sont vérifiées :
// lx
h Mtx
→ lx > 20 Mx (Mtx 0.75Mx)
/ ml ←
Atx 2
→ b d < fe (fe en Mpa)
0
b0 = 1m
m
Atx (cm² / m) k0 (3 – α) h0
2
= 6 si Fe E500 ou TS (ø 6mm)
m
Aty (cm² / m) k0 h0
max 0.25 Atx si charge uniforme
t ou
0.33 Atx si ∃ une charge concentrée
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3 - Dispositions Pratiques :
a) - Dispositions constructives concernant les dalles :
h0
• Le diamètre des armatures longitudinales à
10
• Le lit d’armature le plus bas est celui de Atx
• L’épaisseur minimale du hourdis coulé sur place est de 4cm s’il est associé à des entrevous
résistants et de 5cm dans les autres cas. (On prend 6 cm avec les corps creux et 10 cm dalle seule).
• L’écartement des armatures "t" d’une même nappe doit être (au plus égal)
min 3 h0
s aciers // au petit côté
33cm
min 4 h0
s aciers // au grand côté
45cm
Aty 1
et Atx 3 si ∃ une charge concentrée.
l3 l4
l4 l1 lx
l3
l2
ly
Armatures inférieures :
La deuxième barre à côté aura une longueur l1 = 0.8 lx (ou l2 = ly – 0.2 lx)
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En pratique, on se contente de l3 pour toutes les armatures en chapeau sur appui (de longueur =
2 l3 + épaisseur de l’appui) et même parfois si l’épaisseur de la dalle le permet (h0 > 15 cm) nous
adoptons des armatures supérieures filantes comme pour les armatures inférieures ; (on fera attention
aux recouvrements des barres supérieures, qui se fera en travée…).
• Les armatures doivent être calculées suivant les diagrammes décalés (à 0.8h).
• Les armatures transversales peuvent être dimensionnées près des appuis à partir d’un effort
tranchant V’ réduit /
h
V’u = Vu – Pu (charge répartie Pu / ml)
2
2a
V’u = Vu × 3h (Pu charge concentrée à une distance "a" du nu de l’appui)
• Si une poutre de largeur b0 est soumise sur un appui intermédiaire à un effort tranchant Vu ,
on vérifie l’inégalité :
Mu fe
Vu + Af ×
0.9d 1.15
d
Vu : effort tranchant à droite de l’appui (normalement > 0)
c 2 cm At
Mu : moment fléchissant en valeur algébrique sur appui
(normalement < 0) 4/5 l
Af : section d’armatures inférieures à filer au-delà de l’appui
Si l’appui est de rive Vu 0.267 b0c fc28
c étant 0.9d
fe
On doit avoir : Af 1.15 Vu
• Pour les armatures supérieures, elles encaissent les moments aux appuis et servent pour le montage.
⇒ Elles doivent être choisies telles que le diamètre supérieur ≈ 0.5 diamètre inférieur.
• On choisit le nombre d’armatures supérieures égal au nombre d’armatures inférieures (en colonne)
et en rapport avec la quantité d’armatures transversales nécessaire pour l’effort tranchant.
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• On n’oublie pas toujours de vérifier la liaison hourdis-nervures pour les poutrelles et les poutres en
Té.
A
• Le pourcentage d’aciers minimum dans une poutre classique est de l’ordre 0.001
b0h
• Dans le cas de poutres renversées, il faudrait ajouter les armatures de suspente nécessaires suivant la
Pi/m
formule suivante : Asusp ; (ces armatures sont à cumuler aux cadres d’effort tranchant).
σst
Poutre Poutrelle
Poutrelle
L lx
ly Poutre
L
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lx
Panneau α =
ly
Poutrelle : ly (continue)
Poutre L : (continue)
En général, de tels planchers ont un α > 0.4, ce qui veut dire que la dalle travaille dans 2 sens…
lx / 2 lx / 2
× 1 si façade
× 2 si intermédiaire
Avec :
1 α 1 α² lx
KV = (1 – ) et KM = (1 – ) α= 1
2 2 2 3 ly
La valeur de KM est obtenue de façon à avoir même flèche au milieu de la poutre qu’elle soit
chargée par le trapèze ou par la charge équivalente, et la valeur KV de manière à avoir la même réaction
d’appui de la poutre qu’elle soit chargée par le trapèze ou par la charge équivalente.
Cas particulier :
En ce qui concerne les caractéristiques géométriques des poutrelles, ce sont généralement des
sections en Té telles que, en travée on ait une section en T de largeur de table b,
ly b
b – b0 lx
avec = Min [ ; ]
2 2 10
Remarque :
Pratiquement, le calcul se fait en section rectangulaire, le béton de l’aile n’étant qu’un béton de
remplissage.
• Pour les poutres, le calcul est mené de la même façon que pour les poutrelles avec les
différences suivantes :
Ri Action de la Poutrelle
sur la poutre
Panneau
Surcharge
Poids propre
lxi lxi+1
L
Sachant que pour le triangle :
Σ lxi²
PV/ml = PM/ml = P/m²
4 Σ lxi
b – b0 ly L
= Min [ ; 10 ]
2 2
Pour les poutres de rive ce sera une section rectangulaire. Si les poutrelles reposent sur les
poteaux il ne sera pas tenu compte de leur effet sur les poutres sachant que Ri = VDi – VGi (différence
des efforts tranchants)
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1 2 3 4 5 6
6.4 6.4 6.4 6.4 6.4
A
↑ ly ↑ ↑
6 outres
P Poutres Poutres
↓ lx ↓ ↓
B
6 Poutres Poutres
Poutres
↓ ↓ ↓
C
a) - Caractéristiques Géométriques : h0 = 11 cm
lx = 3.05 m
t ⇒ α = 0.55
ly = 5.50 m
On a :
c) - Calcul :
Sous charge g :
ELU :
υ=0 ; Pour α = 0.55 ⇒ Abaque ⇒ µx = 0.0894
µy = 0.2500
⇒ Mgx = µx . g . lx²
= 0.0894 × 3.19 × 3.05²
= 2.65 KNm / bande de 1 m
Mgy = 0.25 × 2.65
= 0.66 KNm / bande de 1 m
Sous q/m² :
Mqx = 0.0894 × 10 × 3.05 × 3.05 = 8.31 KNm / bande de 1m
Mqy = 8.31 × 0.25 = 2.08 KNm / bande de 1m
u 0.25
= = 0.068
lx 3.05
M1 = 0.285
t M2 = 0.235
v 0.21
= = 0.038
ly 5.5
1ère possibilité :
Mx = 1.35 Mgx + 1.5 Mqx = 16.04 KNm
My = 1.35 Mgy + 1.5 Mqy = 4.01 KNm
2ème possibilité :
Mx = 1.35 Mgx + 1.5 MQx = 12.13 KNm / bande de 1m
My = 1.35 Mgy + 1.5 MQy = 7.94 KNm / bande de 1m
Mrive = Me = 0.15 Mx
= 2.41 KNm
Mw = 0.5 Mx = 8.02 KNm
B
Ferraillage :
E. L. U. : 5 T 10/ml
A A
Mtx
Atx = β d σs = 3.6 cm²/ml 5 T 8/m
= 5 T 10/ml l3 B
Mty = 6.75 KNm = 0.00673 MNm
On prendra 5 T 8/ml
A placer en chapeau, 5 T 6/m 5 T 8/m
Avec l3 = Max [ls , 0.25 lx] 80 80
= Max [40 × 0.8 , 0.25 × 305]
= Max [32 , 76.25]
COUPE B-B
Vérifications réglementaires :
V 0.07
τu = b ud fc28
0 γb
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Remarque :
pu/m² lx ly
avec Vu max =
2 ly + lx
0.045
Qu pc h0 fc28
γb
h0 11
1) = 305 = 0.036
lx
Mtx 12.03
20 Mx = 20 × 16.04 = 0.037
0.036 ≈ 0.0375
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2 2
= = 0.005
fe 400
0.0044 < 0.005
h0 0.11
K0 (3 – α) = 8 × (3 – 0.55) × = 1.078 cm² ⇒ vérifiée.
2 2
↓ car Fe E400
M0 = M2 = 0 qw l’w³ + qe l’e³
M1 ? Mi =
Mt1 ? 8.5 (l’w + l’e)
Mt2 ? ×2
l’w1 = χ lw1 = lw1 (car appui simple en G0) q/m
l’e1 = χ le1 = le1 (car appui simple en G2) g/m
l’w = l’e1 = 5.5
Trapèze :
Pour le moment fléchissant :
3.05
ppanneau/m = 2 qo1 – α² p q
lx (0.55) ²
r = 2 × qo1 – p × 0.11 × 2.5 × 10–2 × r
3 2 3 2
= 0.0075 MN/ml
(0.55) ² 3.05
Surcharges/panneau/m = 2 qo1 – α² p q
lx
r = 2 × qo1 – p × 1000 × 10–5 × r
3 2 3 2
= 0.027 MN/ml
D’où
g M/ml = 0.0034 + 0.0075 = 0.0109 MN/ml = 10.9 KN/ml
q M/ml = 0.025 + 0.027 = 0.0295 MN/ml = 29.5 KN/ml
ppanneau/m = o1 – α pq lx
× 2 = o1 – 0.55 p × 0.11 × 2.5 × 10–2 × 3.05 × 2
2 2 2 2
pw l’w³ + pe l’e³
M1 =
8.5 (l’w + l’e)
En travée :
M1 – M0
Mt1 = µ (x) + x + M0
l
x M1x
= (1.35g + 1.5q) (ly – x) +
2 ly
pl² M0 + M1 M1 – M0 ² 8
Mmax = + + qo p r
8 2 4 pl²
l M1 – M0
Avec xmax = + M1 et M0 algébrique
2 pl
210 KNm
Il est maximum sur appui lorsque les deux travées sont chargées, on calcule M1 (pv) puis on a :
M1 – M0
V(x) = v(x) +
l
↓
(pv)
Ne pas oublier de s’assurer, pour les conditions d’appuis, de la quantité d’armatures filantes
nécessaire et réglementaire, etc… (Voir paragraphe disposition constructive des poutres).
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Méthode de calcul :
La dalle :
On considère une bande de 1m perpendiculaire aux poutrelles et on l’étudie comme une poutre
continue appuyée sur les poutrelles ;
P/m² lx²
En pratique, on calcule Mx = et on en déduit les armatures inférieures, perpendiculairement
8
Ainf
aux poutrelles. Supérieurement, on adopte un ferraillage filant Asup = 2
Les poutrelles :
Pour les poutrelles, l’étude est faite tel que mentionné dans le § A - 1 - "b" ou "c" avec une
décomposition des charges du panneau aux entre-axes des bandes parallèles aux poutrelles.
lx lx
La largeur b des sections en Té des poutrelles étant égale à + b0 + = lx + b0
2 2
Les poutres :
Pour les poutres, elles sont soumises à leurs poids propre, plus les surcharges qui viennent
dessus, plus les charges des poutrelles (concentrées) qu’on transforme en charge uniforme équivalente
de la manière suivante :
R e R
R
P/m = e
Surcharge
avec R = Action de la poutrelle sur la poutre Poids propre poutrelle
= VD – VG
e = Espacement entre les axes des poutrelles
La section de la poutre est rectangulaire et l’étude se fait par la méthode forfaitaire, Caquot ou RM.
Remarque :
Quand l’une des conditions relatives à la méthode forfaitaire n’est pas applicable, on peut
appliquer la méthode de Caquot d’une manière à prendre en considération une charge permanente
minorée (Caquot minoré). On prendra 2/3 G à la place de G pour le calcul des moments aux appuis.
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C’est un plancher à poutrelles rapprochées entre lesquelles sont disposés des corps creux de
forme trapézoïdale appelés "entrevous". Le tout étant surmonté d’une épaisseur constante de béton
( 4 cm) ; C’est un plancher utilisé sous surcharge modérée : (< 500 Kg/m²) et surtout dans le cadre de
bâtiments à usage d’habitation ou de bureaux (intérêt de la sous-face plane du plancher).
A⊥ → 5 Ø 8 / m A//
Corps creux
bn 42 bn
1m
Meilleure absorption des
contraintes de cisaillement
Un tel plancher présente une excellente barrière acoustique provoquée par le vide des corps
creux. Il a une conductance thermique nettement plus faible qu’un plancher plein de même épaisseur.
Du point de vue poids, il présente pour une même épaisseur une réduction de poids :
- 20 cm plein → 500 Kg / m²
- 20 cm creux → 325 Kg / m²
Pour la largeur (bn) de la nervure (à la base de celle-ci), on peut procéder de la manière suivante :
On considère 1 m de ce plancher
P/m² × l
Visos =
2
V
τ = b isos b0 : étant la section résistante de béton à la base dans le mètre choisi.
0.d
1 mètre ça dépend du choix des corps creux
1
b0 = n × bn avec n=
bn + lcc # 42 cm
Visos 0.03
τ= × fcj Suivant BAEL, pour plancher à corps creux ;
(bn / bn + lcc) × d γb
0.07
τ dalle pleine × fcj (γb = 1.5)
1.5
bn ne dépasse pas 20 cm. Au-delà de 20 cm, on pose des armatures calculées d’effort tranchant
dans les nervures.
bn + 2
Pour le calcul des poutres principales, ce seront des éléments rectangulaires soumis aux charges
du plancher, se trouvant aux entre-axes des deux bandes de part et d’autre de la poutre.
Donc c’est p/m² × la largeur de la bande × le coefficient (1.1 ou 1.15) relatif à la position de la poutre.
On effectue les calculs par Caquot ou la méthode forfaitaire et on ferraille par les données du
paragraphe précédent.
En ce qui concerne la dalle au-dessus des corps creux, elle sera ferraillée forfaitairement de la
manière suivante :
4 (bn + lcc)
si 50 cm < bn + lcc < 80 cm ⇒ A⊥ = cm²/ml
fe
P MPa
Ces armatures que nous plaçons dans l’épaisseur supérieure du béton ont un double-rôle à jouer :
- Reprendre le retrait du hourdis (dalle + corps creux) et empêcher les fissurations.
- Répartir les charges entre les différentes nervures.
A 3.6
-
b0d fe
P MPa
b0 étant la largeur moyenne de la nervure (b0 = bn + 2).
Remarque :
Si on doit calculer la flèche (voir paragraphe C, suivant), on compare pour les nervures la flèche
finale (∆f) à f (admissible).
- ∆f = (∆fcalcul × 0.8) f si h 20 cm
- ∆f = (∆fcalcul × 0.9) f si h0 30 cm
Une nervure voisine de celle qu’on considère devra être affectée par celle qu’on calcule car la dalle est
monolithique ; d’où l’intérêt des raidisseurs, quand les portées des nervures dépassent 5 m à 6 m.
2.4 4 4 4 5
Par exemple :
poutre N NC CH
2.4 N N
= 0.3
8 7
h0 (console) = s 2 R DNC
= 0.25
8 poutre raidisseur
2 chaînage balcon
7
h0 (nervure) = = 0.28 ≈ 0.3
25 CH ép. = 20 cm
2 × 2 ø 12
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Comme on a 7 m entre les poutres, il serait bon de mettre un raidisseur. Le raidisseur empêche
la flèche et les vibrations.
Remarque :
autant autant
vers l’extérieur vers l’intérieur
balcon
Poutre ou
Double nervure
15
30
15
dalle pleine
Remarque :
Quelques dimensions de corps creux avec leur poids
Hauteur Poids
Gamme 38 - 42 12 cm 10 Kg
(× 20) 14 cm 12 Kg
18 cm 14 Kg
la plus utilisée 20 cm 15 Kg
22 cm 16 Kg
24 cm 17 Kg
Gamme 31 - 35 19 cm 12 Kg
(× 20) 24 cm 13 Kg
Gamme 35 - 37 30 cm 18 Kg
(× 20) 34 cm 20 Kg
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4 - Plancher Dalle :
I- Généralité :
a- Définition :
C’est une plaque reposant sur quatre appuis (poteaux) et où il n’y a ni poutres ni poutrelles.
Cette plaque travaille suivant la notion des éléments finis. En tant que règlement de béton le "plancher
dalle" est souvent adopté et le calcul se fera à partir d’abaques et de tableaux qui remplaceraient
l’utilisation de programmes avancés de RM et d’élasticité (éléments finis). Un "plancher dalle" est une
dalle pleine, mais toute dalle pleine n’est pas nécessairement un "plancher dalle".
Par conséquent : le "plancher dalle" est un plancher constitué par des dalles continues sans
nervures ou poutres supportées directement pas les piliers sauf éventuellement sur leurs rives, le long
desquelles peuvent exister des murs porteurs ou des poutres en saillie (retombée) au-dessous des dalles.
Les dalles sont pleines d’épaisseur h0 = constante et elles seront pourvues d’armatures inférieures et
supérieures en chapeau suivant les deux directions X et Y.
b- Avantages :
2- La présence d’une charge concentrée importante qui risque de poinçonner plus facilement un
plancher à un corps creux.
3- La rigidité même du plancher dalle n’est pas celle du plancher à corps creux. Cela est nettement
avantageux dans les études de distribution des efforts horizontaux (vent ou séisme) entre les
éléments verticaux de contreventement.
c- Désavantages :
1- Difficulté de l’exécution, la pose du ferraillage est complexe et les calculs et l’étude sont longs et
complexes.
3- La barrière acoustique n’est pas parfaite, la barrière thermique est acceptable, l’étanchéité est bonne.
a- Domaine d’Application :
ly/2 lx 2 ly
b/2 a 2b
a lx/5
b ly/5
b- Méthode de calcul :
On étudie indépendamment l’une et l’autre des flexions suivant x et suivant y. Pour cela le
bâtiment est découpé en deux séries de portiques : suivant x et y supposés indépendants les uns des
autres, et dont les plans moyens sont les plans verticaux contenant les droites x1 , x2 ,… y1 , y2 , …
On peut utiliser toutes les méthodes de calculs valables en RM pour déterminer les sollicitations
de chaque poutre, comme on peut utiliser la méthode de Caquot ou la méthode forfaitaire des calculs
des poutres (avec certains changements).
On étudie la bande comme une poutre par n’importe qu’elle méthode : (sur une ligne d’appui).
Soit par exemple, dans la suite, la méthode forfaitaire :
Domaine d’application :
• Dans le cas des bâtiments où la résistance aux forces horizontales est assurée par une structure
rigide.
• La surcharge Q < 2/3 G charges permanentes.
• Nombre de travées suivant x et y au moins égal à 2.
• Il faudrait que lxi / lxi+1 ou lyi / lyi+1 soit dans l’intervalle de [0.5 ; 2]
• Il faudrait que a lx/5 et b ly/5
On applique la méthode forfaitaire pour avoir les moments sur une ligne d’appui et en travées
avec les différences suivantes :
On doit diviser chaque panneau en bande pour déterminer sur cette bande si les efforts sont pris
par les appuis ou par la dalle entre les appuis.
Le panneau considéré est divisé en une bande centrale et en deux demi-bandes sur appui.
b
• Sur appui : l’ya = 1.5 o 2 + h0p l’ya
l’yt
ly
lx
• En travée : l’yt = l’ya + l’ya l’yt
10
Il en résulte que dans le cas d’une trame régulière, la largeur de la bande centrale est
ly – 2 l’ya sur appui, et ly – 2 l’yt en travée.
Cette répartition est obtenue en multipliant les moments globaux obtenus sur les lignes d’appui
en travée par des coefficients donnés dans les tableaux pages 263 et 264 du BAEL.
Ces tableaux sont donnés pour le cas de rives supportées ou non supportées.
L’indication rive supportée correspond au cas où il existe le long de la rive considérée soit un
mur suffisamment résistant soit une poutre ayant une hauteur totale 2h0.
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Panneau
0.40 0.20 0.40 0.24 0.40 0.24 t intermédiaire
0.30 0.40 0.30 0. 38 0.30 0. 38
0.30 0.40 0.30 0. 38 0.30 0. 38
Panneau
0.40 0.20 0.40 0.24 0.40 0.24 t de rive
0.15 0.20 0.15 0.19 0.15 0.19
Rive supportée
L’effort tranchant ultime global VuII dans la section II est la demi-somme des efforts
tranchants des deux panneaux voisins, soit pour une charge uniforme p, dans la direction x :
lx – a ly1 + ly2
VuII = p [1.15 ou 1.10]
2 2
On applique une majoration s’il s’agit d’un appui voisin de rive. Cette majoration est de 1.15 si
la poutre comporte deux travées ou 1.10 si la poutre comporte trois travées ou plus.
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y
L’effort tranchant à prendre en compte (effort tranchant lx
ultime de référence) pour la justification est :
ly1 + ly2 + 2b
VouII = VuII II
ly2
2 (ly1 + ly2)
b
a II
lx – a
= p (ly1 + ly2 + 2b) [1.15 ou 1.10] ly1
8
x
Contrainte tangente :
VouII
La contrainte tangente, à l’état limite ultime, est calculée par : τu = (b + h0).d
d étant la hauteur utile de la dalle
Dans tous les cas, même si la dalle comporte des armatures transversales, cette contrainte est limitée
conformément à l’article A.5.2,3.
Armatures transversales :
fc28
Les Armatures transversales ne sont pas nécessaires si τu 0.05
γb
Dans le cas contraire, elles sont calculées conformément à l’article A.5.1,232 (relatif au calcul
des dalles d’effort tranchant). Ces armatures sont disposées dans une bande dont la largeur au voisinage
du poteau est égale à b + 2h0.
On peut admettre que ces armatures transversales sont nécessaires jusqu’à une section IV
distante de b’’ de la section II telle que :
fc28
VouIV 0.05 (b + b’’) .d
γb
Dans le cas où le panneau supporte une charge uniforme p, on peut admettre que :
b’’ ²
VouIV = VouII q1 – 4 o pr
lx – a
Armatures supérieures :
Dans tous les cas, les armatures supérieures de la dalle traversant la section II sur une largeur
b + 2h0 doivent équilibrer un effort de traction égal à 1.2 VouII.
Ce plancher est utilisé sous différentes formes dans un esprit qui permet de se rapprocher de la
dalle pleine en essayant de lui diminuer son poids grâce au vide qu’on crée à l’intérieur.
Nervures
Poutres
(42 × 40 cm²)
L’avantage du corps creux est d’avoir une sous-face plane (grandes surfaces > 6 m).
5 cm
On peut rencontrer ce type de plancher avec
35 cm
des moules au lieu de corps creux.
Le moule n’est pas conseillé dans les habitations car nuisances sonores (on a des parties
d’épaisseur seulement 5 cm).
Les moules sont utilisés dans les entrepôts, les salles d’exposition…
Le plancher moule nommé "plancher alvéolé" est une solution très répandue pour les grandes
surfaces (galeries, bureaux etc…). Dans un type de plancher à moule, on fait attention au
poinçonnement et à l’isolation phonique.
Méthode de calcul :
La méthode qui conviendrait le mieux pour le calcul d’un tel plancher, c’est le système des
poutres croisées en R.D.M.
Une solution pratique dans le sens de la sécurité consiste à considérer la dalle croisée comme
étant une dalle articulée ou appuyée sur son contour et à laquelle on applique la théorie des plaques.
Les moments M(x) et M(y) obtenus pour des bandes de 1 m de largeur vont solliciter le nombre
de nervures se trouvant dans ce 1 m.
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60 à 80 cm
↓ nervures
90 cm
1m
Autrement dit, les armatures devraient être concentrées dans ces nervures, c’est une méthode
approchée mais dans le sens de la sécurité.
Dans ce cas, on vérifie toujours le critère de flèche en prenant pour inertie, l’inertie équivalente
de la section évidée. (Dans 1 m on aura l’inertie de deux sections en Té).
Remarque : Souvent on rencontre certaines fissures prenant naissance aux angles du panneau ; il est
commode de prévoir des armatures perpendiculaires à ces fissures (2 T 12 par exemple)…
(Voir schéma page 42).
Désavantage : Il est difficile de prévoir des entretoises ou des raidisseurs dans un tel type de plancher.
La continuité est assurée grâce à des chapeaux… L’étude au feu (résistance au feu) est
assez délicate ; La rigidité transversale des dalles (pour le séisme…) est à vérifier.
Avantage : Il est très rapide du point de vue exécution et le fini est souvent bien propre.
80 à 100 cm
5 cm
Les deux défauts sont la jonction poutre dalle et la pose de l’armature : La fixation des moules
en tôle n’est pas rigoureuse.
Le grand avantage de ce plancher est une économie exceptionnelle dans le poids (c’est une dalle
évidée).
Dalle pleine 25 cm → poids = 625 Kg/m²
Corps creux 25 cm → poids = 450 Kg/m²
SBS 25 cm → poids = 300 Kg/m²
Partie coulée
sur chantier
Coffrage
(prédalle)
0.05 ft28
Avec λi = dans le cas d’une déformation instantanée
(2 + 3 b0/b) ρ
0.02 ft28 2
λV = = λi dans le cas d’une déformation différée
(2 + 3 b0/b) ρ 5
1.75 ft28
µ=1– si µ 0
4 ρ σs + ft28
et 0 si µ < 0
avec :
σs = contrainte de traction effective de l’armature correspondant au cas de charge considéré.
Atendue
ρ =
bo d
b = largeur de la table
A défaut d’une justification basée sur l’évaluation d’une déformation à partir des valeurs des courbures,
on admet que les flèches fi et fv sont /
Ml² Ml²
fi = et fv =
10 Ei Ifi 10 Ev Ifv
Remarque :
Cette valeur est à comparer avec les flèches limites → Eléments sur deux appuis : (et continue)
l (cm)
f = si l 5m
500
l (cm)
f = 0.5cm + si l > 5m
1000
→ Eléments en console :
l (cm)
f = avec l 2m
250
l
f = ( + 0.5) l > 2m
500
lx
On considère une dalle où < 0.4 ,
d’épaisseur h0 = 17cm ly
et de petite portée lx = 5m
Elle supporte en plus de son poids propre, des cloisons de distribution mobile = 1 KN/m²
et un revêtement = 0.5 KN/m²
6T10/m
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Charges :
b y²
– 15 A (d – y) = 0
2
b y³
IRH = + 15 A (d – y)²
3
(3.96)³
= 100 × 3 + 15 × 4.74 (15 – 3.96)²
= 10735 cm4
σ N M × v’
= + or N = 0 n’existe pas
15 S IRH
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M × (d – y)
σs = 15 × ⇒
IRH
S W∆ I∆ dG IOH / G
=
17² 17³ × 100 W∆
17 × 100 2 × 100 3 I∆ – SdG²
S
15 × 4.7 15 × 4.7 × 15 15 × 4.7 × 15²
Total 1771 cm² 15510 cm³ 179663 cm4 8.76 cm 43760 cm4
λv = 2/5 λi = 2.58
1.75 × 2.04
µg = 1– = + 0.235
4 × 3.16 × 10-3 × 208 + 2.04
1.75 × 2.04
µp = 1– = + 0.333
4 × 3.16 × 10-3 × 262 + 2.04
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= 0.0045 m = 0.45 cm
Mpi × lx²
Ifi = 1.1 × IOH = 15421 cm4 fpi =
1 + λi µp 10 × Ei Ifi
17 × 10-3 × 5²
=
10 × 31729 × 15421 × 10-8
= 0.0086 m = 0.86 cm
1.1 × IOH Mgi × lx²
Ifi = = 19178 cm4 fgi =
1 + λi µg 10 × Ei Ifi
13.47 × 10-3 × 5²
=
10 × 31729 × 19178 × 10-8
= 0.0055 m = 0.55 cm
Conclusion :
1- Les données relatives au coffrage sont précisées sur la figure 1 représentant la vue en plan partielle
d’un plancher d’habitation.
5- Les effets du vent sont supposés repris par d’autres éléments que ceux figurant sur la vue partielle.
I II Panneau 5 III
3.50 3.50
A 20 20 20
2 2
4.50 Panneau 2
Rive non Trémie 50 × 50
supportée
20
3 3 1 20
B 30 30
Trémie 30 × 30
20 1
Y
4.00 Panneau 1
X
Figure 1
Poutre 20 × 35
C
Rive supportée
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Cas plancher :
Cas balcon :
b- Charges variables : q
c- Charges ultimes : pu
pu = 1.35 g + 1.5 q
1- Panneau 1 : I II III
l 2x 3.50 2
MOX = pu ly = 8.93 × 4 × = 54.7 mKN
8 8
Les moments sont choisis forfaitairement. La dimension des appuis de rive est inférieure à deux
fois l’épaisseur de la dalle, donc sur :
• Appui I :
MI = 0.20 MOX = 0.20 × 54.7 = 10.9 mKN
• Appui II ou III :
MII = MIII = 0.5 MOX = 0.5 × 54.7 = 27.4 mKN
• Travée I - II :
q 1.5
α= = = 0.233
g + q 6.45
Mw + Me
Mt + (1 + 0.3 × 0.233) MOX = 1.07 MOX
2
10.9 + 27.4
MI-II = 1.07 × 54.7 – = 39.4 mKN
2
• Travée II - III :
MII-III = 1.07 × 54.7 – 27.4 = 31.1 mKN
2- Panneau 2 :
3.50 2
MOX = 8.93 × 4.50 × = 61.5 mKN
8
• Appui I :
MI = 0.20 MOX = 0.20 × 61.5 = 12.3 mKN
• Appui II ou III :
MII = MIII = 0.5 MOX = 0.5 × 61.5 = 30.8 mKN
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• Travée I - II :
12.3 + 30.8
MI-II = 1.07 × 61.5 – = 44.3 mKN
2
• Travée II - III :
MII-III = 1.07 × 61.5 – 30.8 = 35 mKN
3- Panneau 3 :
3.50 2
MOX = 10.9 × 1.20 × = 20 mKN
8
• Appui I :
MI = 0.20 MOX = 0.2 × 20 = 4 mKN
• Appui II ou III :
MII = MIII = 0.5 MOX = 0.5 × 20 = 10 mKN
• Travée I - II :
3.5
α= = 0.455
7.7
Mw + Me
Mt + (1 + 0.3 × 0.455) MOX = 1.14 MOX
2
4 + 10
MI-II = 1.14 × 20 – = 15.8 mKN
2
• Travée II - III :
MII-III = 1.14 × 20 – 10 = 12.8 mKN
b- Panneaux parallèles à Y :
• Appui A :
MA = 27.5 mKN
• Appui B :
MB = 0.5 × 79.1 = 39.6 mKN
• Appui C :
MC = 0.2 × 62.5 = 12.5 mKN
• Travée AB :
14.3 + 39.6
MAB = 1.07 × 79.1 – = 57.7 mKN
2
• Travée BC :
39.6 + 12.5
MBC = 1.07 × 62.5 – = 40.8 mKN
2
File B :
⎛b ⎞ ⎛ 30 ⎞
l' ya = 1.5 ⎜ + h ⎟ = 1.5 ⎜ + 15 ⎟ = 45 cm b
⎝2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
l’ya l’yt
l 350
l' yt = l' ya + x = 45 + = 80 cm
10 10 ly
l’ya l’yt
File A et C :
⎛ 20 ⎞ lx
l' ya = 1.5 ⎜ + 15 ⎟ = 38 cm
⎝ 2 ⎠
350
l' yt = 38 + = 73 cm
10 Figure 3
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri III-75
File I , II , III :
⎛ 20 ⎞
l' ya = 1.5 ⎜ + 15 ⎟ = 38 cm
⎝ 2 ⎠
450
l' yt = 38 + = 83 cm dans travée AB
10
400
l' yt = 38 + = 78 cm dans travée BC
10
C B A
Rive non supportée
I
0.3 × 12.5 = – 3.75 0.38 × 39.6 = – 15 0.38 × 27.5 = – 10.5
–5 – 9.5 – 6.6
+ 16.3 + 23.1
panneau 5
+ 12.2 + 17.3
– 3.75 – 15 – 10.5
III
– 3.75
I II III
Panneau 3
0.8 × 4 = – 3.2 0.76 × 10 = – 7.6 – 7.6
A
0.4 × 12.3 = – 4.92 0.38 × 30.8 = – 11.7 – 11.7
0.3 × 44.3 = + 13.3 0.3 × 35 = + 10.5
Panneau 2
0.3 × 44.3 = + 13.3 0.3 × 35 = + 10.5
0.4 × 12.3 = – 4.92 0.38 × 30.8 = – 11.7 – 11.7
B
04 × 10.9 = – 4.36 0.38 × 27.4 = – 10.4 – 10.4
0.3 × 39.4 = + 11.8 0.3 × 31.1 = + 9.33
Rive non supportée
Panneau 1
0.2 × 10.9 = – 2.18 0.24 × 27.4 = – 6.58 – 6.58
0.4 × 39.4 = + 15.8 0.4 × 31.1 = + 12.4
Figure 4
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri III-77
VuII =
Pu
(l x - a ) (l y1 + l y2 ) Y
4
- 2 : VuII2 =
89.3
(4.50 - 0.25)(3.50 + 3.50) = 66.4 KN ly1
4
X
- 3: il y a une ouverture :
lx
1 II 62.6
VuII3 = VuII2 + Vu1 = 66.4 + = 97.7 KN
2 2 Figure 6
I II III I II III
1
A 2 A
Y
3 7 8 9 10 11
X
B 4 B
Figure 7
5
6
C C
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri III-78
b- Ferraillage :
Zone 1 :
6.32 × 10 -3
µ= = 0.0718
0.47 × 0.12 2 × 13
6.32 × 10 -3
A= = 1.58 10–4 m² → 1.58 cm²
0.115 × 348
Zone 2 :
Zone 3 :
Zone 4 :
Appui II - III : Mu = 11.7 + 10.4 = 22.1 mKN sur b0 = 2 × 0.45 – 0.30 = 0.60 m (ouverture)
Soit : 6 cm² sur 0.60 m 1 ø 12
6 0.3
ou = 6.67 cm²/ml avec 6.67 × = 1 cm²
0.9 2
en renfort de chaque côté de l’ouverture
Zone 5 :
Zone 6 :
Zone 8 : Zone 10 :
La zone la plus sollicitée est celle présentant la plus grande densité d’armatures ; ce sont ici les
zones 7, 9, 11 sur appui B qui présentent la plus grande densité : 10.8 cm²/ml.
Il y correspond Mu = 15 mKN sur b0 = 0.38 m.
Mu 15 × 10 −3
µ = = = 0.211 < µ lu = 0.392 O.K.
b 0 d 2 f bc 0.38 × 0.12 2 × 13
1- Dans le sens X :
2- Dans le sens Y :
b0 h 100 × 15
A = = = 1.5 cm 2 /ml
1000 1000
• b = 20 cm :
0.05
VouII = × 23 (0.20 + 0.15) 0.13 = 0.035 MN = 35 KN
1.5
• b = 30 cm :
0.05
VouII = × 23 (0.30 + 0.15) 0.13 = 0.0448 MN = 44.8 KN
1.5
VuII1 = 62.6 KN
VouII 1 = VuII1
(l y1 + l y2 / 2 ) + b
= 62.6
(8.50 / 2) + 0.30 = 33.5 KN
l y1 + l y2 8.50
VouII 1 = 33.5 KN < VouII = 44.8 KN ⇒ pas besoin d' armature transversale
VouII 2 = 66.4
(7 / 2) + 0.20 = 35.1 KN ≈ VouII = 35 KN ⇒ pas besoin d' armature transversale
7
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri III-83
1 II 1
VouII 3 = VouII 2 + Vou1 = 35.1 + × 33.5 = 51.8 KN
2 2
Contrainte tangente :
II
Vou3 0.0518
τu = = = 1.14 MPa
(b + h 0 ) d (0.20 + 0.15) 0.13
At τ - 0.5 k
= u
b0 s t 0 .8 f e
At
= (1
20 + 15)
424 3
× 100 ×
1.14 - 0.5
= 0.07
st largeur au niveau du feuillet moyen
0.8 × 400
f c28 (b + b") d
0.05
V IV
ou = V II
ou ⎢1 - 4 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ =
⎢⎣ ⎝ l x - a ⎠ ⎥⎦ 1.5
⎡ ⎛ b" ⎞ ⎤
2
4φ
0.0518 ⎢1 - 4 ⎜ ⎟ ⎥ = × 23 (0.20 + b") 0.13
⎣⎢ ⎝ 4.5 - 0.3 ⎠ ⎦⎥ 14
II
1.2 Vou1 1.2 × 0.0335
A ≥ = = 1.16 × 10- 4 m 2
fe / γs 348
1.2 × 0.0351
A ≥ = 1.21 cm 2
348
1.2 × 0.0518
A ≥ = 1.79 cm 2
348
IX- Déformations :
Si on suppose les cloisons fragiles, on peut se dispenser de justifier l’état limite de déformation
si : l 22 h0
ici l = 4.50 > 22 × 0.15 = 3.30 m
Une justification doit donc être faite par application du paragraphe C du Chapitre 3 : "Calcul des
flèches en Béton Armé".
4.75
Mj = 17.3 = 9.2 mKN
8.93
4.95
Mg = 17.3 = 9.59 mKN
8.93
6.45
Mp = 17.3 = 12.5 mKN
8.93
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri III-85
0.83
x² + 15 × 4.69 10- 4 x – 15 × 4.69 10- 4 × 0.12 = 0
2
d’où x = 0.0374 m
b0 x3
I= + n A (d – x)²
3
0.0374 3
I = 0.83 × + 15 × 4.69 10- 4 (0.12 – 0.0374)²
3
I = 62.4 10-6 m4
K = M/I
9.2 × 10 -3
Kj = = 147 MN/m³
62.4 × 10 -6
9.59 × 10 -3
Kg = = 154 MN/m³
62.4 × 10 -6
12.5 × 10 -3
Kp = = 200 MN/m³
62.4 × 10 -6
σs = n K (d – x)
12100
v= = 7.71 cm
1570
– Hv = – 12100 × 7.71
Valeurs de λ et µ :
A 4.69
ρ= = = 4.71 × 10 -3
b 0 d 83 × 12
0.05 f c28 2
λi = λv = λi
(2 + 3 b 0 /d ) ρ 5
0.05 × 1.98 2
λi = = 4.2 λ v = × 4.2 = 1.68
5 × 4.71 × 10 -3 5
1.75 f c28
µ =1-
4 ρ σ s + f c28
1.75 × 1.98
µ j =1- = 0.346
4 × 4.71 × 10 -3 × 176 + 1.98
1.75 × 1.98
µg =1- = 0.364
4 × 4.71 × 10 -3 × 184 + 1.98
1.75 × 1.98
µp =1- = 0.466
4 × 4.71 × 10 -3 × 239 + 1.98
Modules de déformation :
fc28 = 23 MPa
Ev = Ei / 3 = 10427 MPa
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Mg l2 9.59 × 10 -3 × 4.50 2
fgv = = = 9.22 × 10-³ m = 0.9 cm
10 E v I fV 10 × 10427 × 202 × 10 -6
M j l2 9.2 × 10 -3 × 4.50 2
fji = = = 4.48 × 10-³ m = 0.448 cm
10 E i I fi 10 × 31282 × 133 × 10 -6
Mg l2 9.59 × 10 -3 × 4.50 2
fgi = = = 4.81 × 10-³ m = 0.481 cm
10 E i I fi 10 × 31282 × 129 × 10 -6
Mp l2 12.5 × 10 -3 × 4.50 2
fpi = = = 7.36 × 10-³ m = 0.736 cm
10 E i I fi 10 × 31282 × 110 × 10 -6
Flèche nuisible :
Flèche limite :
l 450
= = 0.9 cm
500 500
a- Actions :
3.30 2
M0 = 10.3 × = 14 mKN
8
q 1.5
α= = = 0.201
g+q 5.95 + 1.5
1 + 0.3 α = 1.06
¾ Appui intermédiaire :
Ma = 0.5 M0 = 7 mKN
¾ Travée de rive :
Mt = 1.06 × 14 – 7/2 = 11.3 mKN
¾ Travée intermédiaire :
Mt = 1.06 × 14 – (7 + 7/2) = 7.84 mKN
c- Efforts tranchants :
Appuis courants :
Vu = 10.3 × (3.3/2) = 17.0 KN
σs = 348 MPa
0.007
A= = 0.68 × 10 - 4 m² = 0.68 cm²
0.295 × 348
Section minimale :
b0 h 20 × 35
Amin = = = 0.70 cm² 2 ø 10
1000 1000
En travée de rive :
11.3 × 10 -3
µ= = 0.0483
0.2 × 0.3² × 13
11.3 × 10 -3
A= = 1.12 cm² 2 ø 10
0.291 × 348
En travée intermédiaire : 2 ø 10
Vu 18.7 × 10 -3
τu = = = 0.31 MPa
b0 d 0.20 × 0.30
Section minimale :
At fe
= 0.4 MPa
b0 st
0.4 × 20 × 100
⇒ At = = 2 cm²/ml
400
Cadre ø 6 , st = 25 cm
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Armatures inférieures
I II III
15 ø 6 8 ø 10 3 ø 10
10 ø 10
A
4 ø 12
10 ø 10
Renforts
8 ø 12
2 ø 10
Renforts
2 ø 10
+ 7 ø 14
10 ø 8 10 ø 8
8 ø 10
4 ø 10
12 ø 8 8 ø 10 3ø8 12 ø 6
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Armatures supérieures
I 15 ø 6 3 ø 10 II 15 ø 6 15 ø 6 III 4 ø 14
4ø6 4 ø 14 4ø6 4ø6
3 ø 14
11 ø 6 11 ø 6
A
8 ø 14
4 ø 14
6 ø 14
11 ø 6
B
11 ø 6
11 ø 6 11 ø 6
2×4ø8
3ø8
C
15 ø 6 3 ø 10 13 ø 6 3 ø 10 13 ø 6
5ø8 6 ø 12 6 ø 12
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CHAPITRE IV : ESCALIERS
I - Généralités :
Un escalier se compose de la marche dont la largeur s’appelle le giron, de la contremarche et de
la paillasse.
giron
a
marche
b contremarche paillasse
Formule de Blondel :
60 cm a + 2b 64 cm
Ce n’est pas une loi stricte, c’est plutôt une préférence pour avoir un escalier reposant.
En général au Liban 27 a 30
15.5 b 18
Le plus courant a = 28 – b = 16
La Surcharge :
Palier
Rampe
Volée
Palier Paillasse
Limon en BA porteur
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II - Rappel R.M. :
P/m
x R1
V(x) R(x)
R0 G1
N(x)
) α
G0
l
Pl²
Mt / G1 = 0 ⇒ R0l – =0
2
Pl
⇒ R0 = R1 =
2
Px² Px
M(x) = R0x – = (l – x) = Miso de la poutre droite
2 2
Pl
R(x) = R0 – px = – px
2
Conclusion :
Dans une étude d’escalier, le moment fléchissant est celui de la poutre droite associée.
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri IV-3
La paillasse porte de palier à palier et l’élément résistant est constitué d’une dalle inclinée
d’épaisseur h0 constante partiellement encastrée aux extrémités. Les marches au-dessus de la paillasse
sont considérées comme une superstructure et donc n’interviennent pas dans la résistance mécanique de
l’escalier. Par conséquent, on se ramène au calcul d’une poutre brisée inclinée pouvant avoir l’une des
quatre formes ci-dessous :
P2/m
P1/m
Ø 6 / 25
1T10
Aa Ap
Arép
Ap
En travée, pour le calcul des moments, on calcule en général Miso maximum dans la poutre
Pour l’effort tranchant, on n’en tient pas compte tant que l’on applique les conditions des dalles
travaillant dans un seul sens.
fcj
τu < 0.07
γb
Exemple :
Escalier : 2 volées
9 marches
10 contremarches / volée
Hauteur étage = 3.24 m
20 contremarches de 16.2 cm chacune
Usage d’habitation Q = 250 Kg / m²
3.24 / 2 = 1.62
1.62 / 10 = 16.2
28 × 9 = 252
1.62 m
)θ
1- Pré-dimensionnement :
L’escalier est une dalle travaillant dans un seul sens.
2- Calcul de l’escalier :
1.62
tg θ = → cos θ = 0.841
2.52
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Charges permanentes:
revêtement
1
+ [(1.5 × 0.162) + (2 × 0.28)] × 1 ×
0.28
⇒ g = 10.5 KN/m
Carrelage
+ Sable 2 KN/m²
Carrelage
1.5 KN/m²
Résolution RM :
17.9
12.78
=
12.78
+
17.9 – 12.78
Ferraillage :
Ø 6 / 25
1T10
6 T 10 / m
6 T 16 / m
5 T 10 / m
6 T 16 / m
b - Escalier en console :
Ce type d’escalier est constitué d’une paillasse
et de marches encastrées sur mur porteur.
Ce type de disposition correspond surtout aux escaliers
en hélice construits à l’intérieur des tours.
Remarque :
IV - Escaliers préfabriqués :
11 × 28 = 308 cm
10
10
17 palier coulé
sur place
néoprène
Ap = 5 T 12 / m
10 paillasse préfabriquée
10 17
tg θ =
Arép = 4 T 12 / m 28
becquet
298 cm
Il est important que les becquets aient une épaisseur 7 cm (10 cm minimum en pratique). On
se contente dans notre travail de bureau d’étude de calculer les paliers avec ce qu’ils contiennent
comme poutres noyées, becquets et dalles pleines.
Exemple :
a - Calcul de la paillasse :
q = 2.5 KN/m²
revêtement = 1.5 KN/m²
h0 ≈ 1/30 l = 298/30 ≈ 10 cm (flèche)
or DTU → h0 > 12 cm
adoptons h = 13 cm
2T8
h d a
c
c1
Vu = Pu / m × l/2
Par sécurité, pour tenir compte de l’effet de température et de retrait dans les becquets, nous allons
considérer la réaction Ru ≠ Vu mais
Ru = 2 Vu
l’ = max [ C + 3 cm ; C1 ]
a = l’ – C/2
d = 0.9h ou h – 2 cm
Mu = Ru × a
Remarque :
Ru
A becquet =
fe
1.15
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d = a = 8 cm
c - Calcul du palier :
Le palier peut travailler sur 1, 2 ou 3 côtés. Il serait interressant de le faire travailler avec une
poutre noyée : cette poutre serait soumise à la torsion. On fait travailler le palier sur 4 côtés.
La largeur de la poutre noyée est de l’ordre de 2 × h0 (en moyenne). Elle devrait être calculée à la
flexion simple, l’effort tranchant et la torsion.
Pl 15.8 × 2.98
Vu = = = 23.55 KN/m
2 2
Poids du becquet :
Le palier :
25
0.2 × (1.6 – 0.4) × 2 = 0.2 × 1.2 × 12.5 = 3 KN/m
Poids poutre :
Carrelage du palier :
D’où
Charge ultime/m de la poutre noyée :
Pu/m = 37.08 KN/m
D’où (2.5)²
Mu poutre = 37.08 × =29 KN.m
8
37.08 × 2.5
Vu poutre = =29 KN.m
2
Cu = ?
et
5.9 × 2.5
⇒ Cu = 2 = 7.4 KN.m (couple sur appui)
D’où on a :
Moment maximal en travée → Mu
Effort tranchant maximal sur appui → Vu
Couple de torsion maximal sur appui → Cu
2.5 20
40
(1 cadre + 2 étriers) Ø 6 / 16 cm
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Calcul à la torsion :
Cu b0
τu = 2 × Ω × b0
On prend une section fictive t.q : 20
b0 = 1/6 × Dimension du petit côté de la poutre
= 1/6 × 20 = 3.33 cm
40
Ω = (20 – 3.33) × (40 – 3.33) = 611 cm²
Cu 7.4 × 10–3
τu = 2 × Ω × b0
=
2 × 3.33 × 10–2 × 611 × 10–4
= 1.82 MPa
u = périmètre du contour
= [(a – b0) + (b – b0)] × 2
= [(20 – 3.33) + (40 – 3.33)] × 2
= 106.66 cm
Ferraillage longitudinal :
Cu fe ∑Al
= × → Al = 1.86 cm²
2Ω 1.15 u
Ferraillage transversal :
Cu St
× × 1.15 = At
2Ω fet
At Cu × 1.15
⇒ = = 2.96 × 10–4
St 2 Ω fet
6 Ø 6 ⇒ St = 57 cm soit 2 plans / m
Béton banché ou
béton armé chargé Palier d’étage Volée
Palier
Volée intermédiaire
Ossature B.A. 2
1
l
2- On est ramené à l’étude d’un solide à ligne moyenne brisée : A
On pourrait résoudre le problème dans chaque condition d’appui soit par une méthode de Cross
soit par une méthode des travaux virtuels. On peut également chercher à s’électionner parmi les
12 inconnues un certain nombre d’inconnues que l’on se donne à priori et ceci afin que l’en
puisse statiquement résoudre le problème.
(Mx) ; + V2 l0 – Pb = 0
Pb Pc
V2 = V1 =
l0 l0
(My) ; – H2 h + Pa + C = 0
Pa + C Pa + C
H2 = H1 =
h h
(Mz) ; C1 + C2 + H2 l0 = 0
et on se fixe à priori C1 = C2 = C0
H2 l0 (Pa + C) l0
C0 = C0 =
2 2h
- en A Mx = 0 Nx = – H2 Mb = 0 Nb = 0
My = 0 Ny = 0 → Mn = C2 cos i Nn = V2 cos i – H2 sin i
Mz = C2 Nz = V2 Mt = C2 sin i Nt = – V2 sin i – H2 cos i
- en B barre AB
Mb = – p l²/2 + V2 l – H2 h/2 = – C/2 Nb = 0
Mn = C2 cos i Nn = V2 cos i – H2 sin i – p l cos i
Mt = C2 sin i Nt = – V2 sin i – H2 cos i + p l sin i
- en B barre BC
Mb = 0 Nb = – H2
Mn = C2 Nn = V2 – p l
Mt = H2 h/2 – V2 l + p l²/2 = C/2 Nt = 0
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- à mi-portée de BC
Mb = V2 l0/2 – p l l0/2 – p l0²/8 = p l0²/8 Nb = – H2
Mn = C2 + H2 l0/2 = 0 Nn = V2 – p l – p l0²/2 = 0
Mt = H2 h/2 – V2 l + p l²/2 – C/2 = 0 Nt = 0
- Il faudra ensuite s’assurer de la transmission des forces horizontales depuis les extrémités des paliers
jusqu’au sol par l’intermédiaire de l’ossature en Béton Armé.
- Cette première solution pourrait correspondre à la structure 2 représentée plus haut en perspective.
4- Deuxième solution :
V2 n
6 équations d’équilibre : C2
b
(Fx) → 0 A
t n
(Fz) → V1 + V2 = P P
z
B b
(Fy) → 0 y V1 C
C1 C t
Pb Pa
(Mx) → V2 = V1 = x
l0 l0 D
(My) → C1 + C2 + C + Pa = 0
C C b C
on pose C1 = Pa × + et C2 = Pa × +
l0 2 l0 2
Pa C
soit compte tenu symétrique C1 = C2 = ×
2 2
(Mz) → 0
- en A Mx = 0 Nx = 0 Mb = C2 Nb = 0
My = C2 Ny = 0 Mn = 0 Nn = V2 cos i
Mz = 0 Nz = V2 Mt = 0 Nt = – V2 sin i
- en B barre AB
Mb = C2 + V2 l – p l²/2 = C/2 Nb = 0
Mn = 0 Nn = (V2 – p l) cos i
Mt = 0 Nt = – (V2 – p l) sin i
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- en B barre BC
Mb = 0 Nb = 0
Mn = 0 Nn = V2 – p l
Mt = – V2 l + p l²/2 – C2 = C/2 Nt = 0
- à mi-portée de BC
Mb = V2 l0/2 + p l l0/2 – p l0²/8 = p l0²/8 Nb = 0
Mn = 0 Nn = 0
Mt = – V2 l – C2 + p l²/2 – C/2 = 0 Nt = 0
Cette deuxième solution pourrait correspondre à la structure 1 représentée en perspective plus haut.
Il faudrait alors calculer le mur en béton armé en flexion composée sous les charges verticales, la
réaction de l’escalier et les moments C2 , C1 de l’escalier.
Cette deuxième solution revient exactement à faire porter sur appuis simples la poutre BC, les appuis
étant les extrémités des consoles AB et CD.
Cette solution doit conduire à un ferraillage plus important que la précédente et en particulier la
paillasse devrait avoir un coffrage de console courante soit une épaisseur l / 10.
15
8
17.5
120 Côtes en cm
15
Noyau central
25
marche préfabriquée
A A
B
γ β
2h
A m0 α
z
γ x
B B
- m0 : moment causé sur le noyau par les marches par unité d’angle β ou γ.
z β βh h
= z= z= (α–γ)
2h 2α α α
α
- moments Mx = –x m0 cos γ d γ + VBy . z
γ A VAy
α
= – m0 [sin γ] γ + VBy . h (1 – γ/α)
α
- moments My = –x m0 sin γ d γ + VBx . z A VAx
γ
α
= m0 [cos γ] γ 00 + VBx . h (1 – γ/α)
my = m0 sin γ
et MyA = m0 [cos α – cos (– α)] + VBx . h (1 + 1) = 0
VBx = VAx = 0 y x
B VBx
My = – m0 [cos γ – cos α]
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CAy
Noyau central encastré aux appuis : A VAy
en développant:
α
x – m0 (α sin α – α sin γ + γ sin γ – γ sin α) + VBy h/α [α² + γ² – 2 α γ] + CBy (α – γ) = 0
–α
– m0 [α (sin α) γ + α cos γ . γ cos γ + sin γ – α²/2 sin α]− αα + VBy h/α [α² γ + γ²/3 – 2 α γ²/2]− αα
+ CBy [α γ .γ²/2] = 0
3 m0 [sin α – α cos α] m0
VBy = CBy = [(sin α) ( α² – 3) + 3 α cos α] < 0
h α² α²
et Bertrand de Fontviolant
+α
m0 sin γ
x [ – m0 (cos γ – cos α) + CxB ] d γ = 0
–α
3 m0 [sin α – α cos α]
VAy = VBy = My
h α²
y
m0 Mx
CBy = [(α² – 3) sin α + 3 α cos α]
α²
m0 α
CBx = [sin α – α cos α] α
α
a
a² a³
x 2 π (r – α) α d α = 2 π ( r – )
0 2 3
a
a² a³ α
x 2 π (r + α) α d α = 2 π ( r + )
0 2 3
r
a² a³ a² a³
et m × 2 π r = q [2 π ( r + ) – 2π(r – )]
2 3 2 3
2 a³
m= q a
3r a
a² y
p=2aq m= p
3r
+α
emmarchement
P0 = x prdα=2pαr γ
–α cos γ
x
+α
M0 = x m cos γ r d α
–α
2 a²
M0 = 2 m r sin α = p sin α
3
+α p r d α cos γ r r sin α
abscisse yG de P0 yG = x =
∫
+α
–α prdα α
–α
r sin α
yG = α
2 a³ a²
m= q = p
3r 3r
p=2aq
P0 = 2 α p r
2 a²
M0 = p sin α
3
2- Résolution exacte :
6 inconnues en A
t 6 équations de la statique → 6 inconnues hyperstatiques
6 inconnues en B
3- Etude simplifiée :
On fera les mêmes hypothèses en ce qui concerne les appuis que celles utilisées précédemment :
Première solution : VB
B
- En A et B un moment ; une réaction verticale. CB
VA = VB = P0/2
hélice
Moment des forces verticales par rapport au plan vertical contenant AB.
α α
sin α B
M + P0 r ( – cos α) + M0 VA
α
A
Ce moment est repris par moitié en A et par moitié en B α CA
α
r sin α M0
CA = CB = P0 ( – cos α) + n t
2 α 2 A
CA → CAr = CA sin α CA r
CAr = CA cos α
Paillasse en A Palier en A
CAn flexion
CAt torsion
CAt torsion i
CAr flexion
CAr flexion
Deuxième solution :
- En A et B force verticale : VA
réaction horizontale parallèle à Oy : HA
moment d’axe vertical : CA
Σz forces → VA = VB = P0/2
Σy forces → HA = HB
Σx forces → 0=0
t
Σ M y → 0
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri IV-22
Σ M tz → en A : HB 2 r sin α + CA + CB = 0
CA = CB → CA = CB = – HB r sin α
sin α
Σ M tx → P0 r ( – cos α) + M0 . HB 2 h = 0
α
1 sin α
HB = [ P0 r ( – cos α) + M0 ]
2h α
Etude du palier :
Etude de l’escalier :
CA
CA cos i
flexion
CA sin i torsion
Le choix entre l’un ou l’autre des schémas simplifiés sera à faire en fonction de la configuration
des paliers.
A partir du schéma choisi pour les réactions d’appui, on peut, en tout point de l’escalier, calculer
les moments de flexion et de torsion.
4- Exemple :
2.40
Paillasse 24 cm 2h = 4.80 m tg i = = 0.575
2 × 2 π/3
On a trouvé pp + sch → q = 1.4 t/m² p = 1.4 × 1.2 = 1.68 t/ml
2.00 × √3/2
yG = = 0.825 m
2 π/3
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Etude de l’escalier :
√3 1
M = 14 × 2 ( + ) + 0.35 = 25.95 m
2 × 2 π/3 2
M = 26 tm → en A
Paillasse :
√3
Flexion CAr = 13 × = 11.2 tm
2
1 1
Flexion CAn = 13 × × = 3.25 tm
2 2
1 √3
Torsion CAt = 13 × × = 5.6 tm
2 2
Etude de l’escalier :
VA = 7 t
26
HB = HA = = 5.4 t
4.8
√3
CB = – 5.4 × 2 × = 9.35 tm
2
En A Paillasse :
VA = 7 t
√3
Flexion 9.35 = 8.1 tm
2
1
Torsion 9.35 × 2 = 4.68 tm
HA = 5.4 t (compression)
On calculerait les armatures correspondant à chacune des sollicitations et on les ajouterait enfin.
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri V-1
I - Généralités :
Lorsqu’il existe une différence de niveau entre deux points A et B d’un terrain naturel la ligne
de raccord entre ces deux points n’est généralement pas verticale. Elle fait avec l’horizontale un angle
ϕ qu’on appelle angle du talus naturel et qui est très proche de l’angle de frottement interne.
Si on désire que le raccord soit vertical, il faudrait prévoir un ouvrage destiné à maintenir les
terres et qui joue le rôle d’écran : c’est le mur de soutènement.
Le mur de soutènement classique (mur en console) est constitué en B. A. des éléments suivants :
Le rideau :
C’est un écran qui reçoit la poussée des terres et la poussée de l’eau. On supprime la poussée
de l’eau par l’existence de barbacanes surtout dans la partie inférieure du mur à raison d’une
barbacane chaque 2 à 3 m² de surface de mur. Il faut en plus assurer un système de drainage
pour amener l’eau jusqu’aux barbacanes.
La semelle :
Elle sert de fondation à l’ouvrage. C’est la partie se trouvant plus spécialement sous les
remblais donc du côté du talus. On peut souvent la munir d’une bêche qui s’oppose au
glissement du mur.
Le talon :
C’est la partie de la semelle en dehors du talus. Il fait partie intégrale de la semelle. Sa mission
est de mieux répartir les réactions et les contraintes du mur sur le sol.
Le contrefort :
Talon Semelle
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri V-2
σ (z) = Ka.γz
ϕ
Ka : coefficient de poussée = tg² ( π / 4 – /2)
ϕ : angle de frottement interne
cas général ϕ = 30° ; Ka = 1 / 3
q / m²
(γ–ϕ)
A σg σq
Force de poussée due au sol :
(KaγH) + 0 KaγH²
FH1 = ×H=
2 2
FH2 = KaqH
En général la butée ne sera pas prise en considération dans les calculs, et cela dans le sens de la
sécurité.
Cas courant :
- mur en console : Ka = 1 / 3
- mur de sous-sols appuyé sur les planchers : Ka = 1 / 2
1. Equilibre au renversement :
On vérifie que :
M stab / A
M renv / A 2
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri V-3
2. Stabilité au glissement :
Fv
1.5
FH / f
σSol-calculé σsol
e1
VIII
I IX
H (γ;ϕ)
II
2
XI
h 1
XII VII X
IV V h0
e3 VI e2
III
a e b
1) Connues :
H ; h ; σsol ; f ; γ ; ϕ
2) Inconnues :
a ; b ; e ; h0 ; e1 ; e2 ; e3
On est obligé de fixer certaines inconnues car elles sont trop nombreuses :
Pour le rideau
H H
e
10 6
e1 = sup [6 cm + 6 Ø ; 20 cm]
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri V-4
Pour la semelle :
Pour a et b :
On adopte un profil intermédiaire moyen sans inclinaison de paroi de même hauteur et on choisit pour
ce profil une épaisseur moyenne.
e + e1
em = 2
et on applique sur ce profil les conditions de glissement et de renversement ( ⇒ 2 équations) et on
vérifie la 3ème condition (équilibre mécanique).
Ayant a et b on retourne au profil initial sur lequel on effectue un calcul de stabilité définitif
pour déterminer les vrais coefficients de sécurité du mur au renversement et au glissement et les
comparer aux valeurs limites.
Remarque :
2
b+e ≈ 3 H
40 cm a 1m
6
q
eM
2 5 H
4
h
1 3 eM
A
a eM b
C G
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B- Calcul du ferraillage :
1. Le rideau :
Il est sollicité par la poussée des terres et les surcharges et il est soumis à la flexion composée ;
le plus souvent, il est calculé en flexion simple.
(H – h0)³ (H – h0)²
Menc = 1.35 Ka γ + 1.5 Ka q
6 2
(H – h0)²
Venc = 1.35 Ka γ + 1.5 Ka q (H – h0)
2
Ap
Amont
Arép
Asemelle
Atalon
1 1
Arép ∈ q 4 ; 3 r Ap
2. La semelle :
Elle sera étudiée comme élément fléchi encastré au rideau soumis à la réaction du sol, au poids
des terres, aux surcharges et au poids du béton. En général, l’armature principale de la semelle sera
placée à la fibre supérieure.
3. Le talon :
q
Exemple :
H=6m eM
h=1m
σsol = 2 Kg / cm² = 0.2 MPa 2 5
f = 0.4 4
q = 1 t / m² = 10 KN / m² = 0.01 MN / m² 1m
γ = 1.8 t / m³ = 18 KN / m³ = 0.018 MN / m³ 1 3 eM
ϕ = 30º ⇒ Kp = 1/3 A B
a eM b
H H
e ∈ q 10 ; 6 r soit e = 80 cm
e1 = 20 cm → sup [6 cm + 6 Ø ; 20 cm]
e1 + e
eM = = 50 cm
2
σsol σsol
a- Pré-dimensionnement :
1- Force de renversement :
Surcharges :
FH2 = Ka q H = 1/3 × 1 × 6 = 2 t = 20 KN
2- Forces stabilisatrices :
Surcharge :
→ FV6 = b × q = b t = 10b KN
N.B. :
On adopte la combinaison G + 1.5 Q qui diminue le poids propre car il est facteur de stabilité.
1ère condition :
1.5 FH
Fv
0.4
1.5 FH
⇒ 75 + 12.5a + 12.5b + 9a + 99b + 15b
0.4
→ 1ère approximation
a=0
→ sans surcharge
108
75 + 12.5b + 99b 1.5 ⇒ b = 2.96 m
0.4
→ avec surcharge
108 + 20 × 1.5
75 + 111.5b + 15b 1.5 ⇒ b = 3.5
0.4
2ème condition : MS MR × 2
Surcharges :
H² 1 6²
MR2 = Ka q = × 1 × = 6 t.m
2 3 2
H
FH2 × 2 (rectangle)
FV1 a²
MS1 = a = 12.5 KN.m
2 2
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e
MS2 = FV2 ( a + 2 ) = 75 (a + 0.25) KN.m
b b
MS3 = FV3 (a + e + ) = 12.5b (a + + 0.5) KN.m
2 2
a 9a²
MS4 = FV4 = KN.m
2 2
b b
MS5 = FV5 (a + e + ) = 99b (a + + 0.5) KN.m
2 2
b b
MS6 = FV6 (a + e + ) = 10b (a + + 0.5)
2 2
a 0 d’où a = 0
Avec surcharges:
b
10.75 a² + 465.25a + 896.8125 + 1.5 × 10b (a + + 0.5) 2 (216 + 60 × 1.5)
2
⇒ 10.75 a² + 624.25a + 642.25 0
a 0 d’où a = 0
Conclusion : a = 0
b = 3.5 m
en A M = MSt – MR
M MS – MR
en C excentricité par rapport à A : AC = F = FV
V
a + eM + b
CG = o – ACp = dG
2
MG = FV . dg
σSol σsol
MSu / A = 1.35 (75 × 0.25 + 12.5 × 3.5 × 2.25 + 99 × 3.5 × 2.25) + 1.5 × 10 × 3.5 × 2.25
= 1328.8 KN.m
MSu – MRu
⇒ AC = = 1.39 m avec MRu = 1.35 × 216 + 1.5 × 60 = 381.6 KN.m
FVu
1.39m 0.61m 2m
A C G
4m
En G : FVu = 680.6 KN en C
Mu / G = 680.6 × 0.61 = 415 KN.m
Par bande de 1 m :
N Mu/G . y FVu 415 × 2
σsup = S + I
=
4×1
+
1 × 4³
= 0.326 MPa
12
↓
plan horizontal
⇒ σsup = FVu +
Mu/G . L/2
4×1 I
avec L = a + e + b = 4 + a
d’où a 0.5 m
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Profil définitif : 20
XIII
XI
XII
6m
III
IV
VIII
IX X
I V VII
50 II VI 20 (d’après la pente ½)
50 80 350
pente ½ ⇒ 55 cm
Moins que 50 cm ⇒ pente trop forte.
FVG = 510.605 KN
FVR = 10 × (3.50 + 0.6) = 41 KN
H² 1 6²
FHG = Ka γ = × 1.8 × = 108 KN
2 3 2
1
MHq = Ka q H = × 10 × 6 = 20 KN
3
G + 1.5 Q
FV (FVG + 1.5 FVQ) 0.4
ρgliss = FM = FHg + 1.5 FHq = 1.658
0.4
2- Renversement :
h³ H²
Mrenv / A = Ka γ + Ka q × 1.5 = 306 KN.m
6 2
M 1565
ρrenv = Ms = 306 = 5.11
r
En général, les murs bien dimensionnés sont plus en sécurité par rapport au renversement mais
moins par rapport au glissement, d’où l’intérêt des bêches dans certains cas.
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri V-11
1 6³ 1 6²
MRu = 1.35 × × 18 × + 1.5 × × 10 × = 382 KN.m
3 6 3 2
C : centre de pression
MAu 1672
AC = FVu = 751 = 2.22 m
350 + 80 + 50
CG = 2 – 222 = 18 cm
D’où :
Mu / G = FVu × CG = 135.2 KN.m
F MGu × 2.4
σsup = 4.8Vu
×1
+
1 × 4.8³
= 0.192 MPa 0.2 × 1.5 = 0.3 MPa
12
FVu MGu × 2.4
σinf = 4.8 × 1
–
1 × 4.8³
= 0.121 MPa > 0
12
c- Ferraillage :
480
50 80 350
Calcul de la semelle : 15
15
126.4
140.9
→ remblai
27
6.75 → béton
– 121
– 172
3.5
27 cm
41.75 KN.m
– 3.6
0.27 1 1 2
Menc = 3.6 × 2 × 3 × 0.27 – 42 × 3.23 × 2 × 3 × 3.23
= – 164 KN.m
6 T 16 / m
A = 8.6 cm² ⇒ 6 T 14 / m
6 T 12 / m
4 T 10 / m
6 T 14 / m
6 T 10 / m
163 KN.m
55 KN.m
50
Tout calcul fait : 6 T 10 / m
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Calcul du rideau :
1 5.2³ 1 5.2²
Menc = 1.35 × 3 × 18 × 6 + 1.5 × 3 × 10 × 2
= 257.2 KN.m
1 5.2² 1
Venc = 1.35 × 3 × 18 × 2 + 1.5 × 3 × 10 × 5.2
= 135 KN.m
Largeur de la
dalle inférieure
Ap →
← Aa
Ce type de mur est utilisé quand la hauteur dépasse 6 à 7 m. le contrefort intervient pour solidariser la
semelle et le rideau et par conséquent nous pourrons avoir des profils économiques et plus convenables.
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri V-14
1- Le rideau :
Elle sera celle d’une dalle pleine appuyée sur trois côtés à savoir la base et les deux contreforts.
En pratique, nous considérons le rideau comme travaillant entre les contrefort et donc ce sera une dalle
travaillant dans un seul sens. L’espacement entre les contreforts en général est de l’ordre de 3 à 4 m.
(ou ½ hauteur du mur).
Les armatures principales du rideau seront horizontales et placées du côté du vide. Elles seront
calculées par tranches de 1 m de hauteur sous l’effet de la poussée des terres et des surcharges. On
évalue une moyenne sur cette tranche et on calcule :
pl² Ap = f (Miso)
Miso = Aa f (0.5 Miso)
8
2- Le contrefort :
On étudiera les contreforts comme une section en T renversée en console et qui sera soumise à
la poussée des terres et des surcharges et aux charges provenant du rideau.
La table inférieure de cette section sera égale à l’espacement entre les contreforts. Les armatures
principales seront calculées en flexion simple et on les dispose parallèlement à la paroi inclinée.
Souvent on prévoit une bêche pour bien ancrer les armatures du contrefort, et on ajoute les armatures
de suspente aux armatures d’effort tranchant.
3- La semelle :
Elle sera étudiée comme le rideau. Ce sera une dalle soumise à la réaction du sol, au poids de
béton, au remblai et aux surcharges. Elle pourra travailler soit dans les deux sens (les appuis seront les
deux contreforts, la bêche et le rideau) soit dans un seul sens (entre le rideau et la bêche).
4- Le talon :
Calcul identique au paragraphe précédent. On prolonge en général les armatures de la semelle
vers le talon.
5- La bêche :
Poutre appuyée sur les contreforts et partiellement encastrée. La bêche doit être bien ferraillée.
A- Définition :
On entend par parois et murs en béton banché les ouvrages verticaux en béton, coulés dans des
coffrages à leur emplacement définitif.
Les ouvrages comprennent habituellement des armatures de comportement ; ils ne sont toutefois
considérés comme des ouvrages armés que s’ils contiennent, en plus, des armatures calculées pour
contribuer à leur stabilité.
Ces ouvrages assurent dans un bâtiment d’usage courant les fonctions suivantes :
• La stabilité mécanique sous sollicitations normales provenant des charges appliquées ;
• La sécurité en cas d’incendie, séismes ou sollicitations exceptionnelles prévisibles ;
• L’étanchéité à la pluie pour les murs concernés ;
• La contribution à l’isolation thermique et acoustique.
On considère conventionnellement comme murs intérieurs ceux qui ne sont pas directement
exposés à la pluie, tels que les murs de refend, les murs de part et d’autre d’un joint de dilatation ainsi
que les murs extérieurs dont l’étanchéité à la pluie est assurée par un revêtement étanche situé à
l’extérieur de ce mur, sauf dans le cas d’enduits d’étanchéité adhérents.
2- Règles de calcul :
Les règles de calcul s’appliquent aux parois de tout bâtiment, quelle que soit la destination, dans
le cas où la résistance à des forces horizontales perpendiculaires à son plan moyen n’est pas
statiquement nécessaire.
B- Domaine d’application :
1) 10 cm b0 120 cm
2) c 5 b0 l0
lf
3) élancement λ= 80
i
lf √12
λ= ; lf # 0.9 l0 (voir ultérieurement)
b0
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Conception des Structures de Bâtiments
b0
4) lf 6m
c
Armature générale :
Ces murs comportent une nappe d’armatures placée du côté extérieur avec un enrobage de 3 cm. La
section horizontale est de 1.2 cm²/ml, et la section verticale de 0.6 cm²/ml. Les aciers verticaux doivent
se recouvrir d’étage à étage avec un renforcement au niveau du plancher bas de l’étage sous terrasse
pour lequel la section verticale ancrée de part et d’autre du plancher doit être égale à 1 cm²/ml.
Les dispositions des armatures doivent être telles que l’on ait au plus trois lits dans une même zone.
Etage courant :
Remarque :
Les linteaux dont la hauteur est supérieure ou égale à la moitié de l’ouverture sont
habituellement ferraillés sans cadres. (cf. § III-F : Ouvertures dans les murs).
CH RH CH + RH
RV RV 0 à 0.5 m
0.4 m 0.4 m RV RV
0.4 m
étage
CV CH
CV
t sous
terrasse
RH
0.4 m RV 0.4 m RV
0.4 m
0.4 m RV
t étage
courant
0.4 m RV 0.4 m RV
Epaisseur minimale :
Les murs extérieurs ont une épaisseur minimale de 12 cm à 15 cm pour assurer l’étanchéité à la pluie.
Armature générale :
Ces murs comportent une nappe d’armatures placée du côté extérieur avec un enrobage de 3 cm. La
section horizontale est de 1.2 cm²/ml, et la section verticale de 0.6 cm²/ml. Les aciers verticaux doivent
se recouvrir d’étage à étage avec un renforcement au niveau du plancher bas de l’étage sous terrasse
pour lequel la section verticale ancrée de part et d’autre du plancher doit être égale à 1 cm²/ml.
Les dispositions des armatures doivent être telles que l’on ait au plus trois lits dans une même zone.
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Conception des Structures de Bâtiments
Etage courant :
Remarque pratique :
S’il existe dans le mur une ouverture (moyenne ou petite) on concentre les armatures qui
devraient exister dans l’ouverture symétriquement des deux cotés de l’ouverture et on n’oublie pas de
calculer le linteau à la partie supérieure de l’ouverture de manière à absorber la flexion et l’effort
tranchant provoqués par cette ouverture. (Voir § III-F : Ouvertures dans les murs porteurs).
2. Longueur de flambement :
La longueur de flambement lf d’un mur non raidi est déduite de la hauteur libre l ; la valeur de lf/l
dépendant des conditions de liaisons du mur avec les planchers. A défaut d’une approche plus précise,
les valeurs suivantes peuvent être retenues :
Murs raidis :
Lorsqu’un mur est raidi, on note l’f la valeur obtenue par application des règles précédentes et
on calcule la longueur libre de flambement comme suit :
• On définit la longueur b :
b = c pour un mur raidi à ses deux extrémités ;
b = 2.5c pour un mur raidi à une extrémité.
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Conception des Structures de Bâtiments
l
c
l
c b0
lf √12
On définit l’élancement mécanique λ par : λ =
b0
b0
1 2
σu (moy)
σu l0
d
c /2
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Conception des Structures de Bâtiments
1
σu → contrainte uniforme normale
Nu / m = (σu b0 c) / m c=1m
2 Nu / m = (σu b0 c) / m
l0 2
d = min q ; cr c=1m avec σu = σu (moy)
2 3
d
calculée si la distance
2
50
α = 0.6 ( )² pour 50 λ 80
λ
0.85
α= λ < 50
1 + 0.2 (λ / 35)²
Br = (b0 – 0.02) × 1 m
1er cas :
2
Nu Nu.c.
3
Le mur est non armé.
avec un espacement 33 cm
2ème cas :
2
Nu.c Nu Nu.c.
3
Le mur est armé. Il aura comme ferraillage minimum donné par le DTU.
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Conception des Structures de Bâtiments
Armatures verticales :
0.001
ρvert Max s 400 θ Nu
0.0015 (3 – 1)
fe Nu.c.
Armatures horizontales :
0.001
ρhoriz Max s 2
3 × ρvert
On prévoit ces armatures aux extrémités du mur sur une épaisseur 2b0.
b0
2b0
Nous avons créé des poteaux fictifs qui jouent le rôle de raidisseurs aux extrémités des murs.
b0
Les charges sont évaluées en admettant la discontinuité des éléments au droit des murs avec
une majoration de 10 % pour les appuis voisins de rive dans le cas de trois travées et plus, ou de 15 %
pour l’appui intermédiaire dans le cas de deux travées.
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Conception des Structures de Bâtiments
ht ht
Les efforts dus aux forces horizontales sont évaluées en supposant que la distribution des
contraintes normales dans le mur est plane.
Le supplément local dû à la réaction d’appui d’un linteau pris en compte dans l’étude du
contreventement est estimé en recherchant un diagramme uniforme ou à variation linéaire ; (voir
chapitre "Contreventement").
a) N = 1.35 NG + 1.5 NQ
M = 1.35 MG + 1.5 MQ + MW
b) N = 1.35 NG + NQ
M = 1.35 MG + 1.5 MW + MQ
Si le mur est soumis à une charge concentrée, le calcul se fait en notant qu’il existe une
diffusion des efforts dans le mur de la manière suivante :
- Si le mur est non armé, la diffusion se fait suivant un angle ϕ tel que tg ϕ = 1/3
- Si le mur est armé, tg ϕ = 2/3
Charges réparties :
Charges locales :
Poutre
On tient compte également des contraintes ou dalle
dues aux charges locales : Poutre
Supplément local dû à la réaction d’appui d’une poutre. ou dalle
ht
• Dans le cas d’un mur d’appui intermédiaire d’une ht
poutre continue on prend en compte l’aire de la
surface d’appui de la poutre avec une distribution ht b0 ht > b0
plane;
ht b0
• Dans le cas d’un mur de rive on admet que la b0 ht
distribution des contraintes est triangulaire ou
trapézoïdale en limitant la surface d’appui à la
plus petite des valeurs de b0 et ht .
ht
Exemple :
Voir l’exemple traitant le cas du mur porteur et de la console courte à la fin du chapitre.
.. / ..
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Conception des Structures de Bâtiments
II - Console courte :
La console courte est un ouvrage en porte-à-faux dont la portée est nettement inférieure à la hauteur.
Pu a
Av Ap
h d
As
Ai
L b0
e (poteau fictif)
d max [ a ; l ]
On a :
V
τu = b ud τu
0
avec:
d
δ= a 4 ; fc28 30 MPa
Mu
Ap =
z (fe / 1.15)
Avec
z = min [0.7d (1 + 0.1δ) ; 2.4a (0.4 + 0.1δ)]
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Ap
Ai
10
ΣAs = µ Ap
Avec
12 σu
µ = max [ 1 (δ + – 1) ; 0.1]
4 fc28
On placera des armatures verticales sous forme de cadres. Ils auront une section égale à :
0.2 b0L
Av = max qAs ; r
100
Dispositions constructives :
On prévoit à l’intérieur du mur du côté de la console un poteau fictif de dimensions b0 × e
(avec « e = 2 à 3 fois b0 » ) et on doit calculer la longueur x à donner à l’armature principale dans le
mur pour assurer le bon ancrage de Ap.
P2 / m
P1 L² P2 (x – e)²
2 = 2 P1 / m
On a deux possibilités :
x
1- P2 = g / m
P1 = g / m + 1.5 q / m
2- P2 = 1.35 g / m
P1 = 1.35 g / m + 1.5 q / m
L e
Nu = P1 L + P2 x
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Etude d’un mur pignon entre RDC et 1er étage. Console courte entre 1er et 2ème étage.
mur pignon
6
Voir le plan de
6 l’exemple donné
dans le chapitre I.
1.2
3 22.6
2 F
1 3.5
NG = 0.34 MN / ml
Nu = 0.57 MN / m → s
NQ = 0.07 MN / ml
NG = 0.278 MN / m
Nu = 0.46 MN / m → s
NQ = 0.056 MN / m
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Au point G :
→ Surcharges
Effet du vent :
1ère combinaison :
Nu = 1.35 NG + 1.5 NQ
= 1.35 × 4.41 + 1.5 × 0.91
= 7.32 MN
Mu = 1.35 MG + 1.5 MQ + MW
= 6.61 MN.m
7.32 6.61 × 6
σ1 sup = 0.2 × 12 + 0.2 × (12³ / 12) = 4.33 MPa
2ème combinaison :
Nu = 1.35 NG + NQ
= 6.86 MN
Mu = 1.35 MG + 1.5 MW + MQ
= 7.21 MN.m
3ème combinaison :
G + 1.5 W
1.77
1.36
0.6
σu1 ; σu2 ; σu3
4.33
4.36
3.1
Calcul de d :
l0 2c 5.1 2
d = min q ; r = min q ; × 12r = 2.55
2 3 2 3
d
2 = 1.275
Calcul de Nu.c. :
fc28 = 25 MPa
0.18 × 20
Nu.c. = 0.237 q r = 0.790 MN
0.9 × 1.5
Prenons b0 = 25 cm
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Au point G :
G = 4.812 MN
Q = 0.91 MN
MG = 2.376 MN.m
MQ = 0.44 MN.m
MW = 2.53 MN.m
1ère combinaison :
2ème combinaison :
3ème combinaison :
λ = 63.6 < 80
α = 0.371
Br = 0.23 m²
Nu < Nu.c.
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Or
2
/3 Nu.c. = 0.84 < Nu ⇒ mur armé
0.001
Av 100 × b0 × max
s 400 θ 3 Nu
0.0015 o –1p
fe Nu.c.
Or
θ = 1.4 (mur de rive)
D’où
Av = 10.8 cm² / m → 2 × 5 Ø 12 / m
Ah 7.2 cm² / m → 2 × 5 Ø 10 / m
5 Ø 10 / ml 5 Ø 12 / ml
3.5
1.2
5.1
On prend d = 3.3 m
d = h – c = h – 0.1h = 3.3 m
d max [a ; l] = max [0.6 ; 1.2]
3.3 > 1.2 → console courte
NG = 0.278 MN / m
NQ = 0.056 MN / m
τu = Vu =
0.55
= 0.67 MPa
b0 d 0.25 × 3.3
d 3.3
δ= a = = 5.5 > 4 → on prend δ = 4
0.6
25 MPa
↓
τu = min { 0.03 (2 + δ) fc28 ; 4MPa } = 4 MPa
⇒ τu < τu
Armatures :
Mu
Ap = z (f / 1.15)
e
0.33
Ap = = 8.23 cm² → 3 T 20
1.152 (400 / 1.15) ou 2 T 20 + 2 T 14
Ap
Ai > → 3 T 12 ou 2 T 12
10
ΣAs = µAp
1 12 τu
µ = max q0.1 ; oδ + – 1 pr = 0.831
4 fc28
7.8 6
0.2 L b0
Av = max qAs ; r = 7.8 cm²
100
Ajouter des armatures (cadres) de suspente pour absorber les charges inférieures.
235 Pinf / m
σst = A suspente
1.15
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→ Calcul de A suspente :
⇒ Av = 9 cadres Ø 10 / m
Détermination de x :
P1 L² P2 (x – e)²
=
2 2
1 → P1 = g + 1.5q
P2 = g
2 → P2 = 1.35g
P1 = 1.35g + 1.5q
On trouve x = 1.87 m
On adopte x = 2 m
Poteau fictif :
section : 25 × 50
ferraillage : 4 T 20 + 4 T 16
4 T 20 4 T 16
25 Ø 6 / 15
50
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Conception des Structures de Bâtiments
1- Domaine d’application :
Parois :
- de hauteur > demi-portée ;
- raidies par des montants d’appui ou par d’autres parois ;
- supportant des charges uniformément réparties qui peuvent être :
• type I : en partie supérieure – Exemple : poutre de faible élancement
• type II : à différents niveaux – Exemple : voile de refend de bâtiment
d’habitation
• type III : suspendues – Exemple : parois de silo supportant la trémie
• type IV : des réactions ascendantes en partie inférieure. C’est le type I inversé –
Exemple : murs de cave sur semelle de fondation
2- Notations :
3- Epaisseur minimale :
L’épaisseur doit répondre aux quatre conditions suivantes :
b0 0.14 l ³√ pu / fc28 h
(il n’y a pas de risque de déversement s’il y a des éléments de raidissement assez
nombreux :planchers, voiles transversaux, nervures, etc.).
Si la fissuration est préjudiciable ou très préjudiciable, il faut, comme pour les poutres :
- Dimensionner en ELS, à partir des p/m, M0, V0 calculés en ELS
- Vérifier en ELU
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Conception des Structures de Bâtiments
1- Armatures principales Ai :
- types I et IV : ρv = Av / b0 sv Max (0.2 ou 0.3 % ; 3 τ0u / 4 σs) avec 0.2 % en acier H.A. et
0.3 % en acier ADx.
S’étendant sur toute la longueur de travée (sauf éventuellement pour une partie du réseau inférieur).
Ancrées totalement dans les appuis par boucles ou grands crochets à plat.
Complétées, si h > l , par un réseau supérieur complémentaire, entre les cotes l et 1.5 l , de pourcentage
moitié du supérieur.
S’h
Σ A’h = ρ’h b0 × 0.45 h
0.45h
Σ Ah = ρh b0 × 0.40 h
h Sh
En limitant
éventuellement
0.40h la longueur de
[(ρh – 0.75 τ0u / fs)
b0 × 0.40 h]
0.15h Σ A = M0u / z fs
lt
a Cas où h < l
b Cas où h > l
Sv
b0
S’’h
0.50 l
Σ A’v = (ρv / 2) b0 l0
S’h
Σ A’h = ρ’h b0 × 0.45 l
0.45 l
Σ Av = ρv b0 l 0
Σ Ah = ρh b0 × 0.40 l
l Sh
En limitant
éventuellement
0.40 l
la longueur de la part,
[(ρh – 0.75 τ0u / fs)
b0 × 0.40 l]
0.15 l Σ A = M0u / z fs
a- Réseau inférieur :
ρh = Ah / b0 sh = Max (0.2 % ou 0.3 % ; 0.50 τ0u / σs ; 0.50 (0.60 + 15 τ0u / fc28) τ0u / σs)
avec 0.2 % pour acier H.A. ; 0.3 % pour acier ADx :
Le surplus pouvant aller, de chaque côté, entre l’appui où il est ancré et l’abscisse 0.3 l0 , et
s’intercalant entre les précédentes.
b- Réseau supérieur :
De pourcentage minimal :
ρ’h = A’h / b0 s’h = Max (0.2 % ou 0.3 % ; 0.30 τ0u / σs ; 0.30 (0.60 + 15 τ0u / fc28) τ0u / σs)
avec 0.2 % pour acier H.A. ; 0.3 % pour acier ADx.
Armatures inférieures Ai :
Réparties horizontalement dans la bande inférieure de hauteur 0.15 Min (h ; l)
Filantes et ancrées en rive comme pour les parois à une seule travée (cf. Paragraphe C, ci-dessus)
Armatures supérieures As :
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Σ Av = ρv b0 l0w Conception des Structures de Bâtiments
Σ Av = ρv b0 l0e
a
Sv Max (0.4 lw ; 0.4 le) Max (0.4 lw ; 0.4 le)
Σ As = Mau / z fs dont
0.10h
Σ As / 2 arrêtés
P S’h
0.35h
A Σ A’h = ρ’h b0 × 0.35 h
R
T
I
E
Σ Ah = ρh b0 × 0.40 h
h Sh
A En limitant
C éventuellement
0.40h T
la longueur de la part
I
V [(ρh – 0.75 τ0u / fs)
E
b0 × 0.40 h]
0.15h Σ Ai = Mtu / z fs
ltw lte
lw = Min (ltw ; 1.15 l0w) le = Min (lte ; 1.15 l0e)
a Cas où h l
b Cas où h > l
Sv
Σ As = Mau / z fs dont
0.10 l Σ As / 2 arrêtés
S’h Σ A’h = ρ’h b0 × 0.35 l
0.35 l Σ Av = ρv b0 l w ; ρv b0 l e
Σ Ah = ρh b0 × 0.40 l
l
Sh En limitant
éventuellement
0.40 l la longueur de la part,
[ (ρh – 0.75 τ0u / fs)
b0 × 0.40 l ]
0.15 l Σ Ai = Mtu / z fs
Filantes pour au moins 0.5 As , le reste étant arrêté à 0.4 Max (lw ; le) des nus d’appui.
Vérifier s’il existe, ou disposer dans le cas contraire, des armatures susceptibles d’équilibrer les
tractions qui se développent dans le béton. Les isostatiques de compression, en effet, s’épanouissent
largement sous la charge, puis descendent en un faisceau nettement moins ouvert. Les tractions en
question correspondent à l’incurvation des isostatiques.
On peut disposer une section Ah = Pu / 2 fe répartie sous la charge Pu sur une profondeur v = 4 Pu / b0fc28
Leur longueur doit être égale à 2v centré sous Pu (voir figure ci-dessous)
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Conception des Structures de Bâtiments
Ajouter les cadres verticaux nécessaires à une bonne mise en place, et éventuellement des épingles de
frettage immédiatement sous la charge (voir frettage)
Lignes
isoststiques
Pu
v
t Ah
2v
Lorsque les murs porteurs comportent une ouverture dont la largeur est supérieure à la distance
au bord, le calcul en paroi fléchie des parties du mur situées au-dessus et au-dessous de l’ouverture
s’impose.
1- Armatures principales :
Vou
At = 0.40
fe / γs
Ces armatures sont prolongées de part et d’autre de l’ouverture d’une longueur l ou d’une
longueur d’ancrage ls.
p fc28
Ces armatures ne sont pas nécessaires si τou = <
2 b0 30
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri VI-28
Conception des Structures de Bâtiments
Ah τou τou
= 0.20 o30 – 1p
b0 . l fe / γs fc28
Ces armatures sont réparties sur une hauteur égale à l . Elles sont prolongées d’au moins l / 3 et
ancrées de part et d’autre de l’ouverture.
3- Armatures verticales :
On doit vérifier que les armatures verticales prévues par ailleurs sont capables de remonter les
charges appliquées dans une zone de hauteur égale à 0.75 l au-dessus de l’ouverture.
l ou ls l l ou ls
Ah
l
Av
¾l
At
d1 l d2
At
Ah l
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-1
I - Introduction :
L’étude du contreventement constitue en général un des problèmes les plus difficiles posés par
le calcul de la structure des bâtiments. Cette difficulté est due au fait que la recherche de la solution
exacte nécessite le calcul préalable de toutes les forces de liaison qui existent entre les éléments de
contreventement et les planchers. En raison du nombre élevé de ces liaisons, le calcul devient trop long
et trop compliqué.
En outre, il est évident qu’en assimilant les refends et les planchers à des poutres à plans
moyens respectivement horizontaux et verticaux, on ne peut prétendre obtenir qu’un ordre de grandeur
des contraintes.
A- Systèmes isostatiques :
H : résultante générale de l’action du vent sur le bâtiment.
Ri : effort dans le refend i
R1 R2
l
R1 R2
a b
R1 = H . b / l
R2 = H . a / l
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-2
a
H
R3 R1
O
R2
R1. a = H . A ⇒ R1 = H . A / a
(moments des forces extérieures = R2 = H . B / b
moments des forces intérieures) R3 = H . C / c
R3
R1 l
R2
H
R1 = H
R2 = – R3 = H . d / l
Remarques :
B- Systèmes hyperstatiques :
1- Les refends pleins :
R2
Y R4
R1
R3
O X
O’ x
Hy
d
Soit une structure dont les efforts horizontaux sont repris par une série de refends. La
déformation en plan d’un bâtiment sous l’action des charges horizontales peut être décomposée en
deux :
Une déformation de translation parallèle à la charge horizontale et une déformation de rotation autour
d’un point fixe qui est le centre de torsion.
Le centre de torsion est le point par lequel passe l’axe autour duquel l’immeuble subit une
rotation. Le centre de torsion sera donc caractérisé par les deux propositions suivantes :
- Un effort horizontal passant par ce point entraîne uniquement une translation.
- Un couple dont l’axe vertical passe par le centre de torsion n’entraîne qu’une
rotation des refends.
En admettant que les refends sont parfaitement encastrés à leur base, que le produit EI des
refends est constant sur toute leur hauteur, que les planchers sont indéformables horizontalement,
l’effort repris par chaque refend est proportionnel à l’inertie et à la déformation :
R f f = Ra³ / 3EI
a
⇒ R = f 3EI / a³ = k . I . f
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-4
Soit n le nombre de refends, Ixi l’inertie propre du refend n° i par rapport à un axe passant par
son centre de gravité et parallèle à l’axe O’x, Iyi … à l’axe O’y.
(xi ; yi) sont les coordonnées du centre de gravité du refend i par rapport aux axes O’x ; O’y.
n
Σ Ixi xi
→ Abscisse du centre de torsion
i=1
X0 = n
Σ Ixi
i=1
n
Σ Iyi Yi
→ Ordonnée du centre de torsion
i=1
Y0 = n
Σ Iyi
i=1
Cas particulier:
x’
Cet effort sera la somme des efforts engendrés par la translation et par la rotation.
1) Translation :
Vu l’indéformabilité horizontale des planchers, tous les refends subissent le même déplacement
horizontal et de ce fait l’effort repris par chacun d’eux est proportionnel à son inertie.
Si Hy // O’y
Hy Ixj
⇒ Fyj = n
Σ
i=1
Ixi
Si Hx // O’x
Hx Iyj
⇒ Fxj = n
Σ Iyi
i=1
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-5
2) Rotation :
f
Le couple externe de torsion est Hy.d
Hyd Xj Ixj
⇒ F’yj = n n
Σ X²i Ixi + i=1
i=1
Σ Y²i Iyi
Hyd Yj Iyj
F’xj = n n
Σ X²i Ixi + i=1
i=1
Σ Y²i Iyi
Remarque :
1 d Xj
Ryj = Hy Ixj q + r
Σ Ixi Σ X²i Ixi
Ryj Hy Hyd Xj
= +
Ixj Σ Ixi Σ X²i Ixi
Exemple :
1 2 3 4
I1 = 25 m4 I2 = 14 m4 I3 = 14 m4 I4 = 9.6 m4
X0 = 5.5 m 1.5 m
O
5m 5m 4m
H = 30 t
N° Ii (m4) xi (m) Ii xi
1 25 0 0
2 14 5 70
3 14 10 140
4 9.6 14 134.4
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-7
Σ Ii = 62.6 m4
Σ Ii xi = 344.4 m5
n
Calcul de Σ
i=1
X²i Ixi
Refend 1 2 3 4
1
Σ Ixi 0.016 0.016 0.016 0.016
d Xi
-0.00475 -0.0004 0.0039 0.0073
Σ Ixi X²i
1 d Xi
+ 0.01125 0.01156 0.0199 0.0233
Σ Ixi Σ Ixi X²i
Fi 8.43 t 6.55 t 8.35 t 6.7 t
Σ Fi = 30.03 t ≈ 30 t OK
Menc = Ri z Ri
V = Ri
N = Σ charges provenant h
de la descente des charges. Fonction du type ← z l
de chargement
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-8
N 6M
σsup = +
b0 l b0 l²
N 6M
σinf = –
b0 l b0 l²
Remarque :
On peut effectuer les vérifications nécessaires pour essayer de calculer le mur suivant
le DTU 23-1 "Murs porteurs"… (voir chapitre VI).
Lorsque les refends présentent une file d’ouvertures, la répartition des efforts
horizontaux entre les différents refends peut encore s’effectuer de la même manière que précédemment
mais en substituant au refend réel plein d’inertie I un refend fictif plein d’inertie équivalente Ie.
Par définition, nous appelons inertie équivalente Ie du refend considéré, l’inertie d’un
refend plein fictif qui, soumis au même effort horizontal Fi présenterait à son sommet une flèche égale
à celle du refend avec ouverture.
Plein :
Fi p Z4
Z f = avec Fi = p Z
8 EI
p/m
Fi Z³
=
8 EIe
avec ouvertures :
Fi Z³ 2 . m . c . ψ0 Fi Z³
f= × + (Albigès)
E(I1 + I2) I α² 8 EI
L’égalité donne : I
Ie =
16 m . c ψ0
+1
(I1 + I2) α²
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-9
b0
π π
2
1 h Z
2a
S1 S2
I1 I2 Ie
2c
Z : hauteur du bâtiment
m : moment statique de chacun des éléments de refend par rapport au centre de gravité de l’ensemble
G1 G = m / S1 G2 G = m / S2
2c
G1 G2 = m / S1 + m / S2 m=
1 / S1 + 1 / S2
I = I1 + I2 + 2 m.c.
Car :
I1 / G = I1 + m / G . G1 G
I2 / G = I2 + m / G . G2 G
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-10
α : degré de monolithisme
3 E' × i I c
α = Z × ×
E (I1 + I2) m a ³ h
i : inertie du linteau
a : demi-portée de l’ouverture
ψ : fonction de α et ξ ξ=z/Z
1 shα (1 – ξ ) 1 ch (α ξ )
ψ (α ; ξ ) = (1 – ξ )² – + o1 – p
2 α chα α² chα
ψ0 = ψ (α ; ξ = 0) → voir abaques L ou M
↓
z = 0 → base du mur
Hypothèses :
1) Les efforts localisés transmis par les linteaux peuvent être considérés comme répartis le long de la
fibre moyenne de chaque élément de refend (un élément de refend étant une partie de refend de part
ou d’autre de la file d’ouvertures).
2) Les éléments de refend subissent le même déplacement horizontal au niveau de chaque étage.
Ces deux hypothèses conduisent à admettre qu’un refend présentant des ouvertures peut être assimilé
du point de vue de la résistance aux efforts horizontaux, à la structure constituée par deux éléments de
refend liés par des linteaux uniformément distribués sur la hauteur du bâtiment.
Les linteaux qui lient les deux éléments de refend ont tous les mêmes caractéristiques géométriques.
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-11
Les linteaux ont une inertie transversale faible vis-à-vis de celle de chacun des éléments de refend.
Les refends présentent sur toute la hauteur du bâtiment des caractéristiques géométriques et
mécaniques constantes.
En réalité, on admet un rapport d’inertie constant, c.à.d. : Ii / Σ Ii est le même à chaque étage.
La position de la section d’encastrement des linteaux dans les éléments de refend peut être définie
avec une précision suffisante.
Les deux éléments de refend sont encastrés à leur base, celle-ci restant dans un même plan après
application des efforts horizontaux.
Albigès et Goulet ont démontré que l’effort tranchant à la section d’encastrement d’un linteau
est donné par la relation :
Fi . m . h .
Π= I Ø (α ; ξ )
α ch [α (1 – ξ )] – shα ξ
Ø (α ; ξ ) = 1 – ξ – α chα
Voir abaques J et K
Si α tend vers 0 ⇒ Π → 0
Chaque élément se comporte comme si l’intervention des linteaux est négligeable
(refends à grandes ouvertures).
Fi . m . h .
Si α→∞ ⇒ Ø→1– ξ ⇒ Π→ (1 – ξ )
I
(Refends à petites ouvertures). Le refend est considéré comme monolithique c’est
à dire comme un mur plein.
c- Etapes de calcul :
Calcul de α
2c
Calcul de m : m=
1 / S1 + 1 / S2
I1 (1 – ξ )² 2 m.c.
M1 = Fi Z q – ψ (α ; ξ ) r
I1 + I2 2 I
I2 (1 – ξ )² 2 m.c.
M2 = Fi Z q – ψ (α ; ξ ) r
I1 + I2 2 I
Remarque : Si le diagramme de la force horizontale est triangulaire, on remplace dans les formules
de M1 et M2
(1 – ξ )² (1 – ξ )² (2 + ξ )
par
2 3
Calcul de M1 et M2
I1 (1 – ξ )²
M1 = Fi Z
I1 + I2 2
I2 (1 – ξ )²
M2 = Fi Z
I1 + I2 2
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Ii Fi Z
A la base : ξ=0 → Mi =
I1 + I2 2
Fi . m . h .
A la base Ø=1 ⇒ Π= I (1 – ξ )
Dans ce cas le refend se comporte comme un mur plein. L’influence des ouvertures a un caractère
purement local.
Exemple
1 2
Elément 1 Elément 2
S1 = 2 m² S2 = 1.6 m²
I1 = 4 m4 I2 = 2 m4
2c = 6.1 m i = 0.006 m4
2a = 2 m E = E’ / 2 = 100.000 Kg / cm²
h = 2.75 m
10 étages
Fi = 35.4 t
Effort normal et moments de flexion M1 et M2
1- Calcul de α :
3 E' × i I c
α =Z × ×
E (I1 + I2) m a ³ h
2c 6.1
m= = = 5.42
1 / S1 + 1 / S2 1 / 2 + 1 / 1.6
linteau i
h G1 Gi G i+1
élément i de refend
2) Inertie équivalente :
I
Ie =
8I / I0 × ψ0 / α² + 1
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b- Degré de monolithisme :
6 E' n ⎛ ii ci² ⎞
α=Z K avec K = ∑⎜ ⎟
E h I0 i =1 ⎝ ai³ ⎠
La méthode utilisée pour le calcul des refends à une file d’ouvertures peut être généralisée dans le cas
des refends à plusieurs files d’ouvertures en négligeant la déformation due aux efforts normaux dans les
éléments de refend :
mj h
Πj = I Fi Ø (α ; ξ )
Ij (1 – ξ )²
Mj = F
I0 i Z q 2 – ψ (α ; ξ )r
Vérification:
R4 , I4
R1 R2
b O
I1 I2
R3 , I3
H
d
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La déformation du bâtiment peut être toujours décomposée en une translation sous l’action de la
force H appliquée en O et en une rotation sous l’action d ;un couple Hd appliqué autour d’un axe
passant par O.
Si on se réfère aux remarques du paragraphe 1, (les refends pleins), les efforts dans les refends sont :
a I2 b I4
X0 = ; Y0 = Coordonnées du centre de torsion
I1 + I2 I3 + I4
α d
R1 = H q – r
I1 a+b/a×β/α
α d
R2 = H q + r
I1 a+b/a×β/α
Hd
R3 = – R4 =
b + a² / b × α
I1 I2
Avec : α=
I1 + I2
I3 I4
β=
I3 + I4
cas courant :
I1 = I2 = I → α = I / 2
I3 = I4 = I’ → β = I’ / 2
Par exemple:
I1 = I2 = 20 m4 a=6m
I3 = I4 = 6 m4 b = 10 m
d=5m
6 × 20
X0 = =3m
40
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10 × 6
Y0 = =5m
12
α = 10 ; β=3
R1 = 0.045 H
R2 = 0.955 H
R3 = – R4 = 0.227 H
R1 = – H / 3 = – 0.333 H → arrachement
R2 = 4 / 3 H = 1.333 H → énorme
Soit à étudier le comportement d’une structure composée d’un refend et d’un portique
symétrique à une travée (figure 2), dont la compatibilité de déformation sous l’action des forces
horizontales est imposée par la présence de dix barres articulées aux extrémités et de longueur
invariable, uniformément réparties sur la hauteur de l’ouvrage.
Ka/2
Kr
Ka/2 Ka = Σ (Ia / la)
Kb Kb = Σ (Ib / lb)
la Kr = Σ (Ir / la),
Portique Refend
lb
Figure 2 – Structure composée d’un portique et un refend, utilisée comme « structure fictive »
pour l’emploi des abaques
Plusieurs abaques (figure 4) fournissent les valeurs du rapport Hrz / Hz où Hrz est l’effort
tranchant repris par le refend au niveau z et Hz est l’effort tranchant total au niveau z.
L’étude de l’ensemble formé par un refend et un portique peut être généralisée dans le cas d’un
bâtiment comportant plusieurs refends et plusieurs portiques (figure 5) compte tenu de la présence des
planchers qui imposent une déformation uniforme pour l’ensemble de l’ouvrage.
Les rigidités des deux poteaux de chaque poutre et du refend, seront donc respectivement prises
égales à la somme des rigidités de tous les poteaux, de toutes les poutres et de tous les refends du
bâtiment à chaque niveau pris en considération.
En définitive on aura une structure fictive refend + portique à une travée, les rigidités des
éléments constitutifs étant Ka = Σ (Ia / la) ; Kb = Σ (Ib / lb) ; Kr = Σ (Ir / la), où la est la hauteur d’un étage,
lb la portée d’une poutre, Ia , Ib et Ir respectivement les moments d’inertie d’un poteau, d’une poutre et
d’un refend dans la direction du vent.
Dans le cas des planchers-dalles, la largeur b de la dalle ayant le rôle de poutre incorporée est
fournie par l’abaque figure 6, où l’on a désigné par :
lb = la distance entre deux poteaux dans la direction de calcul (direction des forces horizontales),
L = la distance entre deux poteaux dans la direction perpendiculaire,
d = la dimension d’un poteau dans la direction de calcul,
e = l’épaisseur de la dalle.
Le moment d’inertie de la poutre incorporée est Ib = b e³/12
0.7
0.6
L/lb = 0.5 0.75
1.00
0.5 1.25
1.33 1.50
0.4
b/L
0.3
e
0.2 L b
d
0.1
lb
0.0
0 0.1 0.2 0.3
d/lb
b- Etapes de calcul :
a- Refends :
L’effort tranchant repris par le refend fictif Hzr, est distribué aux refends réels aux prorata de
leurs inerties. On désigne par Hizr l’effort tranchant repris par chaque refend réel « i ». On en déduit le
moment fléchissant Mizr = ∫ Hizr dz . En pratique, il est commode de tracer la courbe Hizr et de
déterminer par un calcul graphique le moment Mizr , égal à l’aire indiquée sur la figure 7.
b- Portiques :
Si l’ouvrage comprend plusieurs portiques identiques, l’effort tranchant repris par le portique
fictif Hzp sera également réparti aux portiques réels. L’étude de chaque portique réel « i » sous l’action
de l’effort tranchant Hizp pourra alors être effectuée en supposant la présence d’articulations fictives à
mi-hauteur des poteaux (figure 7). A chaque étage, le moment Mizp = Hizp la / 2 sera distribué aux
poteaux selon leurs inerties. Connaissant les moments dans les poteaux on déduit les moments dans les
poutres.
Si l’ouvrage comprend plusieurs portiques de rigidité différente, une répartition correcte des
efforts tranchants du portique fictif aux portiques réels est difficile à effectuer. Toutefois, en pratique,
l’ingénieur pourra apprécier l’ordre de grandeur de l’effort tranchant repris par chaque portique en
fonction de sa rigidité par rapport aux autres.
Remarque :
La méthode de calcul exposée permet à l’ingénieur d’études d’assez bien saisir le comportement
de chaque élément d’une structure mixte sous l’action des forces horizontales.
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Il faut toutefois insister sur le caractère qualitatif des résultats obtenus ; du point de vue
quantitatif la méthode est très approximative, sauf dans le cas des structures symétriques composées de
plusieurs refends et portiques identiques.
De plus, il faut noter que les abaques sont dressés pour le cas des structures de dimensions
constantes sur la hauteur. Une variation assez uniforme des rigidités des portiques et refends est encore
admissible, mais le degré de précision de la méthode peut diminuer très sensiblement dans le cas des
variations anarchiques.
On évalue les moments d’inertie Ia , Ib , Ir , ainsi que les rigidités Ia / la , Ib / lb et Ir / la à chaque niveau.
On évalue Hrz et Hpz respectivement aux refends et portiques réels au prorata des inerties. Chaque
refend « i » reprend un effort Hirz ; chaque portique « i » reprend un effort Hizp
6- Sollicitation de calcul :
Refends :
On connaît la courbe Hirz . On déduit les moments fléchissants par intégration graphique (figure 7).
Portiques :
On connaît la courbe Hizp . On déduit alors les moments fléchissants et les efforts tranchants dans
chaque élément (poteau et poutre) (figure 7).
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Exemple numérique :
Considérons le bâtiment représenté sur la figure 5, composé de trois refends et de six portiques.
Pour simplifier le problème nous admettons que les poteaux files C, E et G sont pendulaires et
transmettent uniquement les charges verticales sans participer au contreventement.
Le moment d’inertie de chaque poteau est Ia = 0.0042 m4. Les moments d’inertie des refends
linéaires et du refend central sont respectivement Ir = 12.5 m4 et Ir = 20 m4. Avec la hauteur d’un étage
la = 2.50 m, on obtient les rigidités Ia / la = 0.0042 / 2.50 = 0.0017 m³, Ir / la = 12.5 / 2.5 = 5 m³ et
Ir / la = 20 / 2.5 = 8 m³. Les planchers n’ont pas de retombée. L’épaisseur de la dalle est e = 18 cm.
Avec L / lb = 5 / 5 = 1 et d / lb = 0.5 / 5 = 0.1 on trouve sur la figure 6 le rapport b / L = 0.43, d’où la
largeur de la poutre incorporée est b = 0.43 × 5 = 2.15 m. Le moment d’inertie de la poutre incorporée
est Ib = 2.15 × 0.18³ / 12 = 0.001 m4, et sa rigidité 0.001 / 5 = 0.0002 m³.
Pour revenir à la structure réelle on distribue Hrz aux trois refends au prorata de leurs inerties
(ou rigidités), et on répartit Hpz aux six portiques identiques.
6- Remarque :
Si on est en présence de portiques uniquement :
Par analogie, un portique peut être considéré comme un refend à grande ouverture.
1- Caractéristiques du bâtiment :
a b
H
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vent
vent
vent
U
vent
a- Effort de traînée T :
a) ξ : Coefficient de réponse :
h h
¾ T = 0.06 w
√ lx 2 lx + h
Contreventement par murs en maçonnerie. 4.5.3.1
h h
¾ T = 0.08 w
√ lx lx + h
Contreventement par voiles en béton armé. 4.5.3.2
h
¾ T = 0.09
√ lx
Contreventement par ossature en béton armé. 4.5.3.3
h
¾ T = 0.10
√ lx
Contreventement par ossature métallique. Annexe 4 - 4.5.3
(p. 233)
h : hauteur totale du bâtiment
lx : dimension en plan dans la direction considérée (a ou b)
ξ(T) sera lu en fonction de T à l’aide du diagramme R.III.3 R.III.3 (p. 83)
Coefficient de réponse ξ
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0.10 400
τ(H) sera lu par le diagramme R.III.4 R.III.4 (p. 83)
350
300
0.15
250
c) θ : Fonction de la côte h :
200
Du sommet :
180
→ θ = 0.7
0.20 160
h < 30 m
< h < 60 m → θ = 0.7 + 0.01 (h – 30) 140 p. 83
h 60 m → θ=1 120 (bas de la page)
100
0.25 90
80
70
60
3) δ : Coefficient de dimension :
0.30 50
q = ks qH
qH H + 18
q10 = 2.5
H + 60
H : en m
q10 : pression dynamique de base à 10 m du sol.
Cette variation est directement lue sur le diagramme. C.III.4 (p. 54)
5) d : Largeur du maître-couple :
Pour faciliter les calculs, les résultats sont mis sous forme de tableau :
30 < δ ks qH <
H Ct ξ τ 1+ξτ θ β = θ (1 + ξ τ) 1 δ ks qH d T = Ct β (δq) d
170
0
10
20
30
…
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Colonne 4 = 1 + (2 × 3)
Colonne 6 = 4 × 5
Colonne 10 = 7 × 8 × 9
Colonne 12 = (1 × 6) × (10 × 11)
Diagramme :
H (m)
.
.
.
.
.
30
20
10
0
T daN/ml
T = Ct β δ q d vent extrême
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-37
2) β :
Sera multiplié par un coefficient multiplicateur tel que : β (θ / 2 + 0.5) 1.5.1.2 (p. 85)
4) q = ks qH
qHE
qHN = 1.75 1.2.2 (p. 47)
Ces résultats sont directement lus par le diagramme C.III.4 C.III.4 (p. 54)
Remarque :
Les caractéristiques de l’ouvrage sont résumées sur les trois schémas ci-après.
- Une vue en plan de l’étage courant.
- Une élévation de la façade principale.
- Une coupe au droit des portes.
Données diverses :
- Charges permanentes au m² de plancher : 450 daN/m²
- Surcharge nominale : 175 daN/m²
- Résistance du béton : σ28’ = 270 bars → σb’ = 162 bars
σb = 7 bars
- Résistance acier : σen = 4120 bars → σa = 2750 bars
15
50
270
18
220
Coupe A-A
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E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-40
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A- Action du vent :
1- Vent transversal : (perpendiculaire à la grande face)
Les actions du vent sur les différentes parois d’une construction admettent une résultante
géométrique R dont la direction diffère généralement du celle du vent.
Cette résultante R peut se décomposer en trois forces :
- La première suivant la direction du vent dans un plan horizontal : c’est la traînée T.
- La seconde perpendiculaire à la première dans le plan horizontal : c’est la dérive L.
- La dernière suivant une direction verticale ascendante : c’est la portance U.
La hauteur h étant supérieure à 30 mètres, les Règles N65 simplifiées (III-2.9) ne peuvent pas
s’appliquer. Nous utiliserons la formule :
T = Ct β δ q d
L’effort de traînée est fonction de la hauteur H du niveau considéré ; aussi pour tracer en
fonction de H la courbe représentative de l’effort de traînée, on calcule ce dernier en différents points ;
choisissons par exemple : H = 0 - 10 - 20 - 30 - 40 et 44 mètres.
Les calculs peuvent être présentés sous la forme du tableau suivant explicité ci-après :
1
δq = δ ks qH< 170
T = Ct β (δ q) d
daN/m²
en daN/ml
β = θ (1 + ξ τ)
1+ξτ
30 <
H d
Ct ξ τ θ δ ks
m m
qH
0 1.3 0.5 0.36 1.18 0.84 1 0.75 1.25 67.5 63.3 23.86 1970
10 1.3 0.5 0.36 1.18 0.84 1 0.75 1.25 90 84.5 23.86 2620
20 1.3 0.5 0.345 1.173 0.84 1 0.75 1.25 107 100 23.86 3100
30 1.3 0.5 0.33 1.165 0.84 1 0.75 1.25 120 112.5 23.86 3500
40 1.3 0.5 0.315 1.158 0.84 1 0.80 1.25 131 134 23.86 4160
44 1.3 0.5 0.31 1.155 0.84 1 0.84 1.25 135 142 23.86 4400
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-42
a- Ct : Coefficient de traînée :
Ce coefficient est lié aux effets aérodynamiques provoqués par la forme de la section
transversale de la structure ; il dépend donc de celle-ci et de l’élancement de l’ouvrage.
Dans le cas présent d’un ouvrage prismatique à base rectangulaire avec toiture terrasse, il est
fixé : Ct = 1.3 γ0
La valeur du coefficient γ0 est donné par le diagramme R.III.5 des Règles NV65 :
Soit Ct = 1.3
Ce coefficient est lié aux effets de résonance provoqués par les oscillations de l’ouvrage. Il
dépend de la période propre de vibration de la construction et du niveau considéré. il est donné par la
formule :
β = θ (1 + ξ τ) 1
Pour un bâtiment d’habitation, la période propre de vibration peut être exprimée, dans le cas d’un
contreventement par voiles en béton armé, par l’expression :
h h
T = 0.08 w
√ lx lx + h
44 44
T = 0.08 w = 0.8 secondes
√ 14.82 44 + 14.82
c- δ : Coefficient de dimension : H
0
0.70 0.80 0.84 δ
d- q : Pression du vent :
Région III
t → ks = 1.25
Site exposé
La pression dynamique qH agissant à la hauteur H au-dessus du sol peut être lue dans le tableau
de la figure C.III.4 des Règles NV65.
Remarque :
La valeur du produit (δq) doit demeurer. Compris entre 70 et 170 daN/m² ; ce qui est vérifié ici.
e- d : Largeur du maître-couple :
f- Diagramme :
Le diagramme ainsi obtenu peut être remplacé par un diagramme trapézoïdal sensiblement équivalent :
H H H
≈ +
b = 44 m
daN/ml
1970
Diagramme 1
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-45
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-46
¾ Pression qH :
Vent normal : β = 1
Vent extrême : [0.5 + (θ / 2)] β = [0.5 + (0.84 / 2)] β = 0.92 β → 1
Finalement les efforts dus au vent extrême sont obtenus en multipliant aux dus au vent normal par 1.75.
h h
T = 0.08 w
√ lx lx + h
44 44
T = 0.08 w = 0.6 secondes
√ 23.86 44 + 23.86
Désignons par Tk la période des tourbillons ; il y a résonance si Tk = T = 0.6 s. , soit pour une vitesse de
vent dite critique, égale à :
d 23.86
Ver = = = > 25 m/s
ST 0.25 × 0.+6
Il est alors inutile de faire un calcul de résonance et de calculer la dérive L. Il en va
pratiquement toujours ainsi pour les bâtiments du type étudié.
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-47
a- Cu : Coefficient de portance :
On pose : Cu = Ci – Ce
Construction fermée
t Ci = 0.6 (1.8 – 1.3 γ0) = 0.6 (1.8 – 1.3) = + 0.3
Perméabilité : µ 5
α = 0°
t Ce = – 0.5
γ0 = 1
b- δ : Coefficient de dimension :
c- q : Pression du vent :
Avec un immeuble en béton armé, cette vérification est pratiquement toujours satisfaite.
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-48
40
85
épaisseur 18 cm
294
Refends files 2 et 6 :
100
70
épaisseur 18 cm 400
E. S. I. B. - Ossatures des Bâtiments (2ème G.C.) & Conception des Structures de Bâtiments (3ème G.C.) - Prof. : Nadim Chouéri VIII-49
Elément 1 :
Ω3 = 0.696 m²
I3 = 0.868 m4
v3 = 1.935 m
v3’ = 1.935 m
¾ Calcul de D :
mi est le moment statique par rapport à G0 de la section Ωi. Il peut être démontré :
i-1
mi = mi-1 + Ωi = oD – Σ 2cj p
1
2.74²
i=2 0.00187 × = 0.154
0.45³
Σ = 0.308 m³
6 × 0.308
soit w² = = 0.0583 → w = 0.242 m-1
2.70 × 11.76
α = wh = 0.242 × 44 = 10.7
I
Ie =
8I ψ0
1+ ×
I0 α²
th α 1 1
Avec ψ0 = 0.5 – + o1 – p ; en fait ψ0 peut être lu sur l’abaque, pour ξ = 0,
α α² ch α
figurant dans le cours de contreventement du C.H.E.C. Ici : α = 10.7 → ψ0 = 0.41
53.56 53.56
Soit Ie = = = 47.5 m4 Ie1 = 47.5 m4
8 × 53.56 0.41 1.131
1+ ×
11.76 10.7²
Les calculs sont conduits comme ci-dessus, nous donnerons seulement les résultats :
¾ a1 = a2 = a3 = a4 = 0.35 m
¾ c1 = 1.39 m c2 = 1.77 m c3 = 1.85 m c4 = 1.39 m
¾ D = 6.36 m
¾ m1 = 2.29 m³ m2 = 3.69 m³ m3 = 3.70 m³ m4 = 2.28 m4
4
¾ I = 45.3 m
¾ i1 = i2 = i3 = i4 = 0.00187 m4
1 2 3 4 5
¾ w = 0.42 → α = 18.5
¾ Ie2 = 41.7 m4
Ici, l’effort horizontal H du au vent est centré sur l’axe du bâtiment ; par ailleurs les refends
étant disposés de façon symétrique, l’origine des abscisses choisie au centre de gravité des inerties de
refends se trouve à une distance a/2 des extrémités du bâtiment, par conséquent d = 0 et :
Iei
Ri = H
Σ Iei
Soit au total :
R = (24 + 15) 10³ = 39 × 10³ daN
M = (515 + 424) 10³ = 939 × 10³ mdaN
¾ Calcul de H0 Φ :
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Hm ξ = H/h R0 Φ R0 Φ R1 Φ R1 Φ H0 Φ
3×4 6×7 5+8
Hm ξ H0 Φ m1 l / I Π1
0 0 0 0.192 0 en 10³ daN
5.5 0.125 25.7 0.192 4.94
11 0.25 29.1 0.192 5.59
22 0.50 23.0 0.192 4.42
33 0.75 12.6 0.192 2.42
44 1 5.0 0.192 0.96
C’est le vent longitudinal qui sera déterminant pour le calcul des linteaux de 85 cm de portée de
l’élément 2. A la page suivante, la courbe représentant la variation de Π1 en fonction de H.
L’effort tranchant maximum est dans le linteau situé au 4ème niveau ; les conditions du calcul
supposent le refend parfaitement encastré à sa base ce qui n’est pas forcément le cas ; aussi il peut être
prudent de conserver la valeur maximale jusqu’au niveau 0.
Ces efforts étant supérieurs de plus de 50 % à ceux du 1er genre, on détermine les armatures
pour les efforts du 2ème genre avec les contraintes admissibles suivantes :
x n σ b’ 15 × 243
α= = = = 0.47
h n σ b’ + σ a 15 × 243 + 4120
z α
γ= =1– = 0.844
h 3
M 4.58 × 105
A= = = 2.96 cm²
γ h σa 0.844 × 45 × 4120
T 6.8 × 10³
τb = = ≈ 10 bars
b0 z 18 × 39.4
At T 11 × 10³ 1
= = =
t z σa 39.4 × 4120 14.8
Schéma :
2 φ 14 × 2.30
7 cadres φ 8
e = 14
2 φ 14 × 2.30
90
Π1 Π1 Π2 Π2
M1 M2 M3
Vent
N1 N2 N3
2c1 2c2
Où Σ Πi représente la somme des efforts tranchants dans les linteaux i du dernier étage à l’étage
où est calculé l’effort.
Ici nous avons : Π1 = Π2 lus sur le diagramme de la page 56 et au total : (voir tableau ci-contre)
Σ Π1 = Σ Π2 = 58.64 × 10³ daN
N1 = Σ Π1 = 58.64 × 10³ daN Niveau Π1 = Π2
N2 = Σ Π2 – Σ Πi = 0
T 0.94
N3 = – Σ Π2 = – 58.64 × 10³ daN 15 1.35
14 1.65
13 2.10
b- Calcul des moments fléchissants : Mi 12 2.40
11 3.00
¾ Moment sollicitant le refend à un niveau H (M) : 10 3.50
9 4.00
M = H0 h θ 8 4.40
où h est la hauteur du bâtiment ; ici h = 44 m. 7 5.00
H0 = R0 ou R1 suivant le diagramme de vent. 6 5.40
5 5.60
(1 – ξ)²
θ= pour un diagramme constant 4 5.60
2
3 5.45
(1 – ξ)² (2 + ξ) H 2 5.00
θ= pour un diagramme triangulaire avec ξ = 1 3.25
3 h
0.868
M1 = 323 × 10³ = 24 × 10³ mdaN
11.76
10.02
M2 = 323 × 10³ = 275 × 10³ mdaN
11.76
M3 = M1 = 24 × 10³ mdaN
Elément 1 :
Elément 2 :
Elément 2 :
Charges permanentes :
- Planchers : 450 × 3.85 × 16 = 27.7 × 10³ daN/ml
- Mur : 2500 × 0.18 × 2.70 × 16 = 19.5 × 10³ daN/ml
Au total 47.2 × 10³ daN/ml
47200
Soit σg = = 26.3 bars
18 × 100
Surcharges :
- Au m² :
Terrasse : 100 daN/m²
Etage courant : 175 daN/m²
- Au mètre linéaire de refend :
Terrasse : 100 × 3.85 = 385 daN/ml = s0
Etage courant : 175 × 3.85 = 675 daN/ml = s1
- Au niveau du Rez-de-Chaussée, compte tenu de la dégression de la surcharge :
n+1 15 + 1
p = s0 + s1 = 385 + 675 = 6480 daN/ml
2 2
6480
soit σp = = 3.6 bars
18 × 100
σb’ = 26.3 + 3.6 + 1.03 × 24.2 = 54.9 bars < 1.5 × 43.7
Cette contrainte n’étant pas supérieure de 50 % à celle du 1er genre, la vérification des
matériaux se fait avec les sollicitations du 1er genre.
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a 18
avec α= = = 0.78
a+5 23
1.5
β= 1 pour un mur non raidi à ses extrémités.
1 + [l / (20 a)]²
1.5
β= = 0.96
1 + [270 / (20 × 18)]²
¾ Vérification que l’élément de refend ne risque pas d’être tendu : (G) – (V) et (G) – γw (W)
I2 10.02 C
Ici T2 = R= × 39 × 10³ = 33.2 × 10³ daN
I0 11.76 Elément 2
a = épaisseur du mur
T6 e = 25
Armatures de liaison : avec le vent extrême
8T6 = 2.26 cm² > 2.16
S = 1.75 × 5.1 × 10³ = 8.92 × 10³ daN
S 8920
A= = = 2.16 cm²/ml
σen 4120
D- Conclusions :
Méthode 1 :
Le calcul manuel que nous avons mis en œuvre dans le présent fascicule est une entrapolation
de la méthode de calcul donnée par MM. Albigès et Goulet pour les refends à une file d’ouvertures.
(Voir cours du CHEC – "Contreventement").
Méthode 2 :
La méthode de calcul donnée pour une file d’ouvertures a été généralisée au cas des refends à
plusieurs ouvertures (Annales ITBTP de février 1972 : "Problèmes de contreventement"
par J. Deppeyroux et V. Guillot). Cette méthode généralisée ne s’applique facilement qu’en ayant
recours à un calcul automatique sur ordinateur.
[Programme SOCOTEC – RANFO – V. Guillot]
[Programme S.A.E. – Coin]
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Dans le cas présent, où le refend est relativement monolithe et où les ouvertures sont de
caractéristiques semblables, on obtient une bonne concordance entre les résultats des deux méthodes.
Efforts tranchants :
Voir les courbes de la page suivante. Les courbes 1 et 2 sont très voisines.
La courbe 3 est celle obtenue en supposant le monolithisme du refend parfait et en calculant Π par la
formule :
Tm l
Π=
I
N1 N2 N3
M1 M2 M3
58.64 0 - 58.64 pages 59 et 60
Méthode 1
24 275 24
58.12 0 - 58.12
Méthode 2
23.18 267.58 23.18
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Annexe :
H
¾ M = H0 h θ ξ=
h
H0 = p h p
p (h – H)²
M =
2
p h² [1 – (H/h)]² h
=
2
H
H0 h (1 – ξ)²
=
2
(1 – ξ)²
Soit θ =
2
ph
¾ H0 =
2
p
H0 (h – H)² (2h + H)
M =
3 h²
H0 h³ [1 – (H/h)]² [2 + (H/h)] h
=
3 h²
H
H0 h (1 – ξ)² (2 + ξ)
=
3
(1 – ξ)² (2 + ξ)
Soit θ =
3
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CHAPITRE IX : RESERVOIRS
I - Généralités :
Les réservoirs devant présenter une étanchéité absolue, doivent être fabriqués avec un béton
dosé à 350 Kg / m³ au moins (avec préférence 400 Kg / m³).
Les réservoirs peuvent être surélevés, posés sur le sol ou enterrés. La pression exercée par l’eau
sur la paroi du réservoir est normale à cette paroi et elle a pour valeur :
σ = ρ. g. h
II - Réservoir rectangulaire :
A- Réservoir rectangulaire de faible hauteur et de grande section
transversale :
c’
b’
1m c b
b ρgh ρgh c
l
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ρghl² ρgh³
–
8 6
ρgh³ ρgh³
6 6
ρgh³ ρgh³
6 6
ρgh³
Les parois ab et cd travaillent à la flexion simple sous l’effet du moment en négligeant
leur poids propre. 6
La traverse bc travaille à la flexion composée, les consoles tendant à s’écarter sous l’effet de la
poussée de l’eau. C’est une flexion composée avec traction. Cette traction étant égale à l’effort
ρgh²
tranchant dans la console, soit
2
ρghl²
Miso = Mapp = 0.2 Miso Mtravée = 0.85 Miso
8
1m
↓
Principal
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Remarque :
Si le réservoir repose sur le sol (semi-enterré : cas d’une piscine) le poids de l’eau sur le fond du
réservoir pourrait être équilibré par la réaction du sol c’est-à-dire que la traverse bc serait soumise
ρgh³
uniquement à une flexion composée de moment (ou celui des terres).
6
⇒ Ajouter les deux ferraillages, et ne pas retrancher les 2 moments car le réservoir peut se trouver
occasionnellement dans le cas 1 ou 2.
Sur-épaisseur au nœud pour absorber le même moment dans les deux directions.
Réservoir :
Calcul ELS
Enrobage min de 4 cm
Fissuration préjudiciable ou très préjudiciable
Réservoir enterré :
Niveau eau
z A a B
Niveau eau
1m
eb
Ib b
H
ea
D C
Ia
ρgz Ka³ + b³ Ib
R.M. → MA = M B = M C = M D = – avec K =
12 Ka + b Ia
Si Ia = Ib ⇒ K = 1
ρgz a³ + b³
Et MA = M B = M C = M D = –
12 a+b
ρgza² ρgz a³ + b³
MtAB = –
8 12 a+b
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ρgzb
NAB = VBC =
2
Arép ←
Remarque :
Si le réservoir repose sur le sol, la dalle au sol ne sera soumise à aucune sollicitation. On
aura une épaisseur minimale de 12 cm à 15 cm mais il est préférable de prévoir une sur-épaisseur sous
les parois latérales pour bien ancrer les armatures verticales de cette paroi et mieux reprendre le poids
propre des parois.
z
1m
H
ez
y
y1
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Si on applique la méthode des tranches d’après des calculs analytiques quelle que soit la dimension du
réservoir on trouve pour une côte y y1 le réservoir travaille en tranches horizontales et pour
0 y < y1 il travaille selon une combinaison de tranches verticales et horizontales. (Eléments finis).
y y1 :
p
p(z) = w z = ρgz
Il faut veiller à ce que le béton ne soit pas fissuré cela est possible tant que la contrainte de traction σb
appliquée à la section homogénéisée est inférieure ou égale à ftj, la contrainte du béton à j jours (j = 28).
En traction :
Effort de traction
T
σb = B + 15 A ft28
wzR wzR
⇒ ft28 ⇒ ft28
B + 15 A e(z) + 15 A
t
B = 1 × e(z) ⇒ e(z) wzR – 15 A
ft28
T
or A =
σs
1 15
⇒ e(z) ρgzR o – p
ft28 σs
1 15
⇒ e(H) à la base ρgHR o – p
ft28 σs
Dispositions constructives :
1- Il faut assurer le bon enrobage des armatures, c’est-à-dire 4 cm du côté de l’eau.
2- Les armatures principales seront placées en cerces.
3- Elles sont retenues par des armatures de répartition : Arép ∈ [ 1/4 , 1/3] Ap
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Ap
Arép
1m
e(H)
On fixe la dimension y1 comme côte séparant les zones où le réservoir travaille uniquement en
traction simple, ou travaille en traction simple et en flexion simple.
0 y < y1 :
On considère que la paroi du réservoir est soumise au diagramme du moment fléchissant suivant :
M1
y1
y0
M0
M0 = 3 RHe M0 = daN.m
M1 = M 0 / 5 R ; H : mètres
e : cm
y0 = 0.06 Re
M0
Pour la flexion, les zones sollicitées par M0 auront
leurs armatures tendues vers l’intérieur du réservoir. Les M1
armatures pour M1 seront à l’extérieur du réservoir, et on
aura les armatures horizontales de traction.
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En ce qui concerne la base du réservoir en général on lui donne un léger débord pour pouvoir coffrer.
pression
10 cm
L’épaisseur du dallage 12 cm à 15 cm doit être telle que le moment M0 soit bien absorbé aux appuis.
12 à 15 cm
40 cm
rigole pour absorber le moment M0
60 → 1 m
Remarque :
I- Domaine d’application :
Les règles de calcul FB Méthodes de prévision par le calcul du comportement au feu des
structures en béton définissent les justifications ou vérifications à effectuer pour tenir compte de
l’action du feu sur les ouvrages en béton armé ou précontraint.
A- Notations et définitions :
1- Notations usuelles :
Les notations usuelles des règles du béton armé sont complétées comme suit :
• L’indice θ désigne la valeur d’un caractère d’un matériau à la température θ d’où :
fcjθ résistance du béton à la compression ;
ftjθ résistance du béton à la traction ;
feθ limite d’élasticité de l’acier ;
Ebθ module de déformation du béton ;
Esθ module d’élasticité de l’acier ;
εθ allongement unitaire.
u
• La lettre « u » désigne en général la distance de l’axe
d’un acier à une paroi et en particulier à la paroi la
plus proche ; elle est appelée la distance utile. u u
Distance utile u
Les exigences de résistance au feu sont définies par trois catégories désignées par deux
lettres et un nombre :
• SF n stable au feu pour n heures ;
• PF n pare-flamme pour n heures ;
• CF n coupe-feu pour n heures.
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B- Caractères du béton :
Les caractères du béton sont définis par des fonctions linéaires de la température.
C- Caractères de l’acier :
La courbe de montée en température du côté de la face exposée au feu est : θ = θ0 + 345 log10 (8t + 1)
avec :
θ0 température au temps initial,
θ température au temps t exprimé en minutes
soit : 800 ºC à ½ heure, 900 ºC à 1 heure, 1 000 ºC à 2 heures, 1 100 ºC à 3 heures 1/2
B- Face exposée :
La face exposée au feu est :
• La sous-face des planchers ;
• Toute la surface des poteaux ;
• Une face d’un mur si celui-ci est cloison de compartiment ;
• Les deux faces d’un mur si celui-ci n’est pas cloison de compartiment.
δτ λ δ²τ δ²τ
= q + r
δt Cρ δx² δy²
On peut étudier cette équation par la méthode des différences finies, en procédant à un découpage de la
Cρ
section avec une maille carrée ∆x = ∆y, et un partage du temps en intervalles ∆t = ∆x²
4λ
Les échanges thermiques entre la structure et les ambiances chaudes et froides sont déterminés à
partir des coefficients d’échanges du four normalisé pour les faces correspondantes.
Les résultats d’un certain nombre de cas sont reproduits dans la suite du chapitre. Pour une
étude plus précise, les Règles FB donne le listing d’un programme de calcul de la distribution de la
température dans le béton.
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A- Principe :
Les justifications produites doivent montrer qu’en toute section droite d’une pièce prismatique
les contraintes restent, pendant la durée du critère d’exigence, au moins égales aux contraintes dues aux
efforts qui lui sont appliquées. Ces contraintes tiennent compte de l’affaiblissement des caractères
mécaniques des matériaux dû à la température.
Les méthodes de calcul visent donc la recherche d’un schéma de stabilité statiquement
admissible, compte tenu des possibilités d’adaptation de la structure.
Ce schéma doit respecter l’équilibre de toutes les sous-structures (travées des poutres) et la
continuité des sollicitations (moments sur appuis).
Les justifications sont à produire à l’état limite ultime de résistance.
B- Sollicitations de calcul :
La combinaison de calcul à considérer est la suivante : S{G + Q + 0.8 (W et/ou Sn) + T1 + Y}
où :
T1 effet de la dilatation d’ensemble ;
Y effet des phénomènes d’instabilité.
Les effets de la dilatation d’ensemble sont provoqués par la variation de longueur des éléments
contrariée par les éléments environnants.
La dilatation est calculée à partir du coefficient de dilatation 10–5 ,de la température moyenne
qui peut être prise égale à :
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
1 face exposée (planchers) 100 ºC 200 ºC 300 ºC 350 ºC 450 ºC 500 ºC
2 faces exposées (poteaux) 150 ºC 300 ºC 400 ºC 500 ºC 600 ºC 700 ºC
et de longueur sur laquelle doit être appliquée la dilatation, qui est habituellement :
• la hauteur d’étage pour les éléments verticaux ;
• pour les éléments horizontaux des bâtiments courants, il est admis de ne pas tenir compte des
effets de dilatation d’ensemble, lorsque les distances entre joints n’excèdent pas les valeurs
fixées par les règles en vigueur.
Par ailleurs, on peut admettre pour la valeur de fcj que j est supérieure à 90 jours, soit fcj = 1.1 fc28 . La
contrainte maximale de compression du béton σbcθ du diagramme parabole-rectangle vaut donc, pour
un raccourcissement supérieur à 2 ‰ :
1.1 Φb fc28
σbcθ =
1.3
On substitue à la valeur de fe la fe
valeur feθ dans le diagramme contraintes- ϕsfe
déformations, le coefficient γs est pris égal à
– 10 ‰ – fe/Es Es
1. Le diagramme de calcul des aciers est
0 fe/Es 10 ‰
donc :
fe
Le diagramme des déformations limites (diagramme des trois pivots) n’est pas modifié.
4- Tolérance :
On admet que les critères d’exigence sont satisfaits lorsque les résultats obtenus ne
s’écartent pas de plus de 5 % de ceux exigés.
D- Eclatement :
Le respect des règles simples permet, sous réserve d’une confection conforme aux règles de
l’art, d’éviter les éclatements prématurés du béton.
2- Vérification complémentaire :
L’acier supprimé est le plus important parmi ceux qui sont placés au voisinage du contour.
La justification n’est pas nécessaire pour les dalles, ou si la poutre comporte huit barres ou plus
à mi-travée
B- Poteaux :
Les règles simples sont applicables aux poteaux dont l’élancement est inférieur à 35 et dont
l’effort ultime dû au béton seul est suffisant.
La dimension minimal amin d’un poteau en fonction de la durée au feu est, en fonction du
rapport b/a :
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
amin (cm) pour b = a 15 20 24 30 36 45
amin (cm) pour b = 5a 10 12 14 16 20 26
Pour un rapport b/a compris entre 1 et 5, on détermine la surface minimale par interpolation linéaire.
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Exemple :
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
Diamètre minimal (cm) 17 23 27 34 41 51
C- Tirants :
Les règles simples concernant les tirants sont les suivantes :
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
Petit coté a (cm) 8 12.5 15 20 24 28
Distance utile u (cm) 2.5 4.0 5.5 6.5 8.0 9.0
Section minimale (cm²) 128 312 450 800 1 150 1 570
D- Murs porteurs :
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
a (cm) 10 11 13 15 20 25
u (cm) (*) 1 2 3 4 6 7
(*) dans le cas où les aciers sont nécessaire à la stabilité
On note :
h : épaisseur de la dalle (cm) ;
e : épaisseur de la chape et du revêtement (cm) ;
M0 : moment isostatique sous charge maximale ;
Mw et Me : moments équilibrés par les aciers sur appuis.
Les moments sur appuis ne sont pris en compte que si les valeurs des moments dus aux seules charges
permanentes sont telles que Mw + Me M0
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
h + e (cm) 6 7 9 11 15 17.5
Distance utile u (cm) :
- sans aciers sur appuis 1 2 3 4 6 8
- avec aciers sur appuis 1 1.5 2 2.5 3.5 4.5
lsw + lse
0.25 0.30 0.40 0.50 0.55 0.60
l
lsw et lse sont les longueurs des aciers en chapeaux comptés à partir du nu de l’appui vers l’intérieur de
la travée.
2- Dalles hyperstatiques :
Si les charges d’exploitation sont définies par application de la norme NF P 06 – 001, on considère
toutes les travées surchargées.
Si les charges d’exploitation ne sont pas entièrement définies par la norme NF P 06 – 001, on pourra
considérer pour les travées « déchargées » 80 % de la surcharge et la totalité de la surcharge pour les
travées « chargées ».
F- Poutres et poutrelles :
Les règles simples sont rassemblées dans le tableau reproduit ci-après, dans le cas de poutres
rectangulaires. Les notations utilisées sont :
h2 + e : épaisseur du hourdis et de la chape ;
h1 : hauteur de la retombée de la poutre ;
b : largeur de la nervure ;
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri IX-9
Les valeurs de (h2 + e) et de u1 sont définies directement. Les autres valeurs sont définies dans deux
cas : Mw + M e
pour une travée isostatique, c’est-à-dire pour =0
2M0
Mw + Me
et pour une travée continue telle que 0.5
2M0
Pour chacun des cas, la distance utile u et le nombre minimal de barres par lit sont interpolés en
fonction de la largeur b, comprise entre la valeur minimale et le maximum de 1.00 mètre et de 1.5 h1 .
On procède par interpolation linéaire pour les valeurs de b, u, du nombre minimal de barres par lit et
Mw + M e
des longueurs de chapeaux en fonction des valeurs intermédiaires de
2M0
Exemple :
Soit une poutre isostatique de section rectangulaire de largeur 35 cm, de hauteur totale 60 cm, associée
à une dalle de 18 cm.
La stabilité au feu de deux heures est assurée si les dispositions minimales sont respectées, à savoir :
• Epaisseur minimale h2 + e = 11 cm < dalle de 18 cm ;
• Largeur minimale b = 24 cm < largeur de 35 cm ;
• Nombre de lits inférieurs au moins égal à 3 ;
35 – 24
• Nombre de barres par lit au moins égal à 4 = 3 + (10 – 3)
100 – 24
35 – 24
• Distance utile u au moins égale à 6.1 cm = 6.5 + (4 – 6.5)
100 – 24
• Distance utile des armatures transversales u1 = 3 cm, si nécessaire, en fonction de la contrainte
tangente et des dispositions retenues.
Il est recommandé :
• de concentrer les aciers vers le centre en évitant de placer les gros diamètres dans les angles ; la
distance entre files d’aciers peut être réduite au minimum nécessaire pour un bon enrobage ;
• d’utiliser les épingles et étriers comme armatures transversales, le cadre étant voisin du
parement ;
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
Epaisseur mini (cm) 10 11 13 15 20 25
u (cm) des aciers
1 1.5 2 3 4.5 6
de flexion
Br . fcjθ Feθi
Nulimθ = α q + nAi γ r
0.9 γb s
Il est admis de considérer pour le béton la température moyenne du poteau. La présence des aciers peut
être prise en compte, à condition de considérer la température de chaque acier (et non la température
moyenne du poteau). La position exposée des aciers, en particulier dans les angles, conduit souvent à
des températures élevées et fait que la participation des aciers est en général faible, d’où :
Φb . Br . fcj
Nulimθ = α
0.9 × 1.3
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri IX-12
Les murs qui doivent jouer un rôle coupe-feu sont habituellement considérés comme chauffés
sur une face.
Il faut compléter la justification par la vérification des longueurs des chapeaux qui doivent envelopper
la nouvelle courbe des moments.
Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth - Cours: Ossatures des Bâtiments - Prof. : Nadim Chouéri IX-13
b0 = 12 cm b0 = 18 cm b0 = 24 cm
350 140 350 110 30 350 110 25 5
Exposition 370 160 360 130 50 360 130 50 30
1/2 h (*) 420 230 410 210 140 410 210 130 110
550 430 550 410 360 550 410 360 350
b0 = 12 cm b0 = 18 cm b0 = 24 cm
600 420 560 320 200 560 310 160 90
Exposition 630 470 590 370 260 590 360 230 170
1 h (*) 690 560 660 480 390 650 470 360 320
780 710 760 660 610 760 650 590 570
b0 = 12 cm b0 = 18 cm b0 = 24 cm
740 610 680 470 360 670 440 280 210
Exposition 760 650 710 530 430 700 500 370 300
1 h 1/2 (*) 810 720 770 630 550 760 610 500 400
880 820 850 770 730 850 760 705 680
b0 = 12 cm b0 = 18 cm b0 = 24 cm
820 720 760 580 490 740 540 400 320
Exposition 840 760 790 640 560 780 600 480 420
2 h (*) 880 810 840 720 670 830 700 610 560
940 890 920 850 820 910 830 780 760
(*) Seule a été représentée la moitié gauche de la poutre, l'autre s'en déduit par symétrie.
La température des aciers dans une position quelconque est calculée par interpolation linéaire.
Chacun des aciers situé en partie inférieure est à une température θi et l’effort de traction
équilibré par l’ensemble des aciers vaut :
∑Ai ϕsi ui
la distance utile des aciers est uθ = , et la hauteur utile dθ = h – uθ
∑Ai ϕsi
On admet que la température du béton de la face supérieure, qui n’est pas exposée, est égale à la
température initiale. Les caractéristiques du béton en partie supérieure ne sont donc pas affectées par la
température.
En flexion simple, l’effort de compression du béton équilibre l’effort de traction des aciers, donc
fcj
Nb = 0.8 bx = Nsθ .
1.3
On en déduit la position x de l’axe neutre et par suite la valeur du bras de levier zθ = dθ – 0.4x.
b
b- Bras de levier des forces internes :
Il est admis de considérer la température moyenne de chaque bande. La largeur réduite équivalente de
chaque bande i est alors bi = b Φbi. La section de béton comprimée peut donc être déterminée de la
façon suivante :
fcj
i ui θim Φbi Nbi = γ DxbΦbi ∑Nbi zbi = d - ui Nbi zbi ∑Nbi zbi
b
Nbθ = Ns Maθ
Le nombre de bandes est déterminé de façon à ce que le cumul des efforts de compression des bandes
Nbθ = ∑Nbi soit égal à l’effort de traction des aciers Ns.
Le moment résistant sur appui est alors égal au cumul des moments équilibrés par chaque
bande Maθ = ∑Nbi zbi.
Les calculs des températures dans une dalle, à une distance u de la face exposée, sont pratiquement
indépendants de l’épaisseur de la dalle. Les valeurs obtenues figurent au tableau ci-dessous :