1TO50PRATIQUEMF
1TO50PRATIQUEMF
1TO50PRATIQUEMF
Introduction
Q uelle que soit sa taille, une entreprise doit toujours résoudre la même équation
financière : il faut trouver les ressources permettant de faire face aux besoins. Mais si
les petites, voire les moyennes, entreprises ont surtout recours aux établissements de
crédit pour se financer, les grandes entreprises ont la possibilité de se tourner vers les
marchés financiers pour faire appel à l'épargne publique.
On peut recenser les possibilités de financement externe des entreprises et les
classer en trois groupes principaux :
L'entreprise peut alors souscrire sur le marché primaire aux différentes émissions des
sociétés qui cherchent des financements. Mais ces émissions ne sont pas fréquentes et
peuvent être inexistantes au moment où le trésorier cherche à placer ses excédents.
Les titres émis étant négociables, tout propriétaire d'action, d'obligation ou de
titres de créances négociables peut à tout instant les revendre sur le marché
secondaire matérialisé par la Bourse.
Nous verrons successivement (chapitre 3) comment intervenir sur le marché
secon-daire :
− des actions et des titres assimilés,
− des obligations et des titres assimilés,
− des titres de créances négociables.
Les entreprises qui ne veulent pas, ou ne peuvent pas, placer directement leurs excé-
dents de trésorerie sur le marché secondaire peuvent passer par des OPCVM (orga-
nismes de placement collectif en valeurs mobilières). Il s'agit des SICAV (Société
d'Investissement à Capital Variable) et FCP (Fonds Communs de Placement) qui
inter-viennent surtout sur le marché secondaire en rachetant les titres mis en vente
par des propriétaires qui veulent récupérer de l'argent liquide. Mais le trésorier devra
se ren-seigner sur les opérations réalisées par l'intermédiaire.
Nous verrons enfin les produits dérivés des actions et des obligations qui se sont
déve-loppés depuis une dizaine d’années ; ils sont émis par des entreprises (bons
de sous-cription, certificats de valeur garantie, bons de cession de valeur garantie)
ou par des établissements de crédit (warrants, certificats indexés, trackers).
Mais avant d’émettre sur le marché primaire, ou d’investir sur le marché
secondaire, il est utile de comprendre le processus de formation des taux d’intérêt
offerts ou demandés.
Le chapitre 1 aura donc pour objet un rappel des différentes formules permettant
d’obtenir les principaux taux d’intérêt utilisés en France. Nous pourrons également
nous référer à ce résumé des principales méthodes de calcul des taux d’intérêt
pour effectuer les calculs nécessaires à la résolution des études de cas présentés
tout au long de cet ouvrage.
Les taux d’intérêt en France
Pour le mois de juin 2002, les EONIA ont été les suivants :
samedi 1 3,8000 lundi 17 3,7800
dimanche 2 3,8025 mardi 18 3,7825
lundi 3 3,8075 mercredi 19 3,7825
mardi 4 3,7975 jeudi 20 3,7825
mercredi 5 3,7975 vendredi 21 3,7775
jeudi 6 3,7975 samedi 22 3,7700
vendredi 7 3,7900 dimanche 23 3,7675
samedi 8 3,7925 lundi 24 3,7650
dimanche 9 3,7925 mardi 25 3,7600
lundi 10 3,7900 mercredi 26 3,7600
mardi 11 3,7875 jeudi 27 3,7600
mercredi 12 3,7875 vendredi 28 3,7500
jeudi 13 3,7875 samedi 29 3,7450
vendredi 14 3,7750 dimanche 30 3,7425
samedi 15 3,7750
dimanche 16 3,7850
2 Deuxième partie
1. Sur les adjudications, voir l'étude générale, page 66, Cas n° 7. A noter qu’en France, l’adjudication
à la hollandaise se dit « à la française » , tandis qu’à l’américaine se dit « à la hollandaise ».
33
•
Chapitre 1 ● Les taux d’intérêt en France G
On obtient donc le T4M du mois de juin :
113,39/30 = 3,7796%.
1,0041 x (1 + ) = 1,0084
et ainsi de suite.
Financements :
Le marché primaire
2 Deuxième partie
Le 20 mai 2002, l'action SEPAD est cotée 512 €.
Elle procède, ce jour, à une augmentation de capital dont les caractéristiques sont
les suivantes :
− nombre de titres émis : 250 000 actions,
− prix d'émission : 450 €.
Les fonds seront utilisés pour des investissements qui permettent d'anticiper une
croissance de 4 % par an et un dividende de 35 € pour un résultat de 40 € par action.
1) Déterminer la valeur théorique de l'action après l'augmentation de capital et
celle du droit de souscription.
2) Démontrer que le patrimoine des anciens actionnaires est maintenu et que les
nouveaux actionnaires payent une valeur correspondant à la valeur de l'action.
3) Calculer le coefficient de dilution technique.
4) Calculer le coût du capital pour la SEPAD d'après le modèle de Gordon-
Shapiro :
P= D/(r-g) avec : D = dividende, g = taux de croissance attendu, r = coût
du capital, P = cours de l'action.
CAS PRATIQUE 3 : le marché des actions
Société MARTIAL
La SARL Martial a été créée en 1995. Son activité est limitée au développement
phar-maceutique : commercialisation d’outillage dérivé des techniques de laser.
Elle s’est transformée en société anonyme le 1er janvier 1998 avec un capital de
800 000 € (actions de 100 € de nominal).
Son expansion rapide l’oblige à faire appel public à l’épargne et elle voudrait s’intro-
duire sur le Nouveau marché dès le 1er juillet 2002. Le PER moyen du secteur est de
40. Le bénéfice de la société est estimé pour l’exercice 2002 à 140 000 €.
( 1+g
1 + ka ) –1 1+g n
n=3
PER = b
0 [ (
1 +g
1 + ka
) –1
–1 ] + PER n ( )
Secteur
1 + ka
Martial
ka = coût du capital 0,200 0,150
g= taux de croissance des dividendes 0,120 0,200
b= taux de distribution des dividendes 0,100 0,500