Cours Pediatrie de L'infirmier PDF
Cours Pediatrie de L'infirmier PDF
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Introduction
Remerciements
Préface
Chapitre 1 Évaluation de la santé des enfants
Chapitre 2 Méthodes utilisées en pédiatrie
Chapitre 3 Prévention
Chapitre 4 Maintien de l’équilibre hydro-électrolytique
Chapitre 5 Enfants maltraités
Chapitre 6 Troubles fonctionnels chez l’enfant
Chapitre 7 Nutrition
Chapitre 8 Ophtalmologie
Chapitre 9 Oto-rhino-laryngologie
Chapitre 10 Appareil respiratoire
Chapitre 11 Appareil cardiovasculaire
Chapitre 12 Appareil digestif
Chapitre 13 Appareil génito-urinaire
Chapitre 14 Appareil locomoteur
Chapitre 15 Système nerveux central
Chapitre 16 Dermatologie
Chapitre 17 Hématologie, endocrinologie, métabolisme
et immunologie
Chapitre 18 Maladies transmissibles
Chapitre 19 Santé des adolescents
Chapitre 20 Urgences générales et traumatismes majeurs
Abréviations
Bibliographie
Index
iii
Introduction
Les personnes qui ont contribué à la révision du
Cette édition revue du Guide de pédiatrie clinique du guide se sont efforcées d’en actualiser le contenu en
personnel infirmer en soins primaires, Direction s’inspirant d’une approche fondée sur des données
générale de la santé des Premières Nations et des médicales probantes.
Inuits, renferme de l’information sur le diagnostic et
la prise en charge des problèmes de santé les plus Le Système de classification des médicaments à
fréquents chez les enfants des communautés l’intention des infirmières a été incorporé aux
nordiques et chez les enfants autochtones du Canada. traitements médicamenteux décrits dans le guide :
Le guide se compose de deux parties. La première, Les médicaments de classe A sont ceux qu’une
qui comprend les chapitres 1 à 7, contient de infirmière est autorisée à prescrire de son propre chef.
l’information générale sur les soins dispensés aux
enfants (p. ex. l’évaluation physique) et sur les Les médicaments de classe B sont ceux que seul un
méthodes utilisées en pédiatrie (p. ex. la perfusion médecin peut prescrire.
intra -osseuse). La deuxième, qui compre nd les Les médicaments de classe C sont ceux qu’une
chapitres 8 à 20, contient des lignes directrices infirmière peut prescrire pour un cycle de traitement
précises. Chacun de ces chapitres traite de seulement.
l’évaluation d’un système ou appareil du corps
humain (anamnèse et examen physique) et présente Les médicaments de classe D sont ceux dont une
les lignes de conduite à suivre, en clinique, devant infirmière ne peut administrer qu’une seule dose,
des maladies et des situations d’urgence courantes. dans une situation d’urgence; toute dose subséquente
doit être autorisée par un médecin.
Remerciements
La première édition de ce guide, parue en 1992 sous le titre Directives cliniques pour le personnel des services
médicaux, a été rédigée par les collaborateurs suivants de la Faculté de médecine de l’Université du Manitoba, à
Winnipeg :
M. Collison, Department of Paediatrics and Child Health
D. Lindsay, Department of Paediatrics and Child Health
S. Longstaffe, Department of Paediatrics and Child Health
M. Moffat, Departments of Paediatrics and Child Health and of Community Health Sciences
B. Postl, Departments of Paediatrics and Child Health and of Community Health Sciences
M. Tenebein, Department of Paediatrics and Child Health
S. Wood, Department of Paediatrics and Child Health
Le guide a été revu en 2000 par le Dr Charles Malcomson, chef du service de pédiatrie au Children’s Hospital de
McMaster University Medical Centre, à Hamilton (Ont.), et Carol Sargo, RN(EC), infirmière clinicienne en soins
primaires à Barrie (Ont.)
Les infirmières-éducatrices suivantes ont collaboré à la révision du guide :
Pauline David
Karen Hindle
Karen McColgan
Dorothy Rutledge
Sheila Thompson
Daunett Tucker
Guide de pédiatrie clinique du personnel infirm ier en soins primaires Février 2002
v
Préface
Ce Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier Nous avons tout mis en œuvre pour garantir que
en soins primaires s’adresse essentiellement aux l’information contenue dans ce guide est exacte et
infirmières qualifiées qui travaillent dans les postes qu’elle correspond aux normes médicales actuelles,
de soins infirmiers et les centres de santé situés dans mais il ne faut pas perdre de vue que la médecine est
des communautés isolées et semi-isolées des en constante évolution. No us encourageons donc le
Premières Nations et des Inuits. lecteur à consulter d’autres publications ou manuels.
Il convient tout particulièrement de vérifier toutes les
Il importe de rappeler que, même s’il contient de posologies, indications, contre-indications et effets
l’information utile, ce guide ne se veut pas un traité secondaires possibles dans le Compendium des
de pédiatrie complet. Il doit être utilisé uniquement produits et spécialités pharmaceutiques ou dans le
comme outil de référence et d’éducation et ne doit feuillet d’information qui accompagne le
jamais se substituer au jugement clinique, aux médicament. De plus, le lecteur devrait avoir sous la
recherches indépendantes ou à la consultation d’un main une édition récente d’un des principaux
professionnel de la santé qualifié.
ouvrages de pédiatrie (p. ex. Current Pediatric
Il faut consulter un médecin par téléphone lorsque Diagnosis and Treatment) pour pouvoir le consulter
l’état de l’enfant est le moindrement préoccupant ou lorsqu’il a besoin d’une information plus détaillée sur
lorsqu’il nécessite des interventions ou des les maladies décrites dans le présent guide ou de
connaissances qui dépassent le champ d’exercice renseignements sur celles qui n’y sont pas abordées.
autonome du personnel infirmier. Enfin, il est possible qu’une politique locale, qu’une
directive propre à une région ou à une zone, ou
encore qu’une pratique médicale locale courante
l’emporte sur l’information présentée dans ce guide.
Nous invitons le lecteur à vérifier l’existence de ces
autres sources d’information.
Guide de pédiatrie clinique du personnel infirm ier en soins primaires Février 2002
CHAPITRE 1 — ÉVALUATION DE LA SANTÉ DES
ENFANTS
INTRODUCTION
L’évaluation clinique des nourrissons et des enfants paramètres comme les besoins alimentaires et la
diffère à bien des égards de celle des adultes. Comme fréquence de maladies, les valeurs biologiques
les enfants sont en croissance et qu ’ils se développent normales et la réaction aux médicaments peuvent être
tant sur le plan physique que mental, différents différents de ceux qu’on observe chez les adultes.
Tableau 1-1 : Aspects de l’évaluation d’un enfant bien portant à différents âges
Tests d’acuité visuelle Premier dépistage (p. ex. tableau de Snellen) à l’âge de 3-5 ans, tous les deux ans entre 6
et 10 ans, puis tous les trois ans jusqu’à l’âge de 18 ans
Examen dentaire À chaque visite
Évaluation du langage À chaque visite
Vaccinations Selon le calendrier vaccinal : à 2, 4, 6, 12 et 18 mois, puis à 4-6 ans et 14-16 ans
Hémoglobine Test de dépistage à 6-12 mois
Conseils de sécurité À chaque visite
*Une évaluation formelle du développement (à l’aide du test de Denver, p. ex.) n’est effectuée que si un parent de l’enfant, la
personne qui s’en occupe ou le professionnel de la santé a des inquiétudes à ce sujet.
ANAMNÈSE
Les cliniciens doivent savoir que chez l’enfant, les Pour le jeune enfant, une partie de l’examen peut se
parties du corps n’ont pas les mêmes proportions que dérouler pendant que l’enfant est dans les bras d’un
chez l’adulte : la tête est relativement plus grosse, les de ses parents ou de la personne qui prend soin de lui
membres relativement plus courts et, chez le petit ou sur les genoux de cette personne.
enfant, la surface corporelle par rapport au poids est En règle générale, on doit commencer l’examen par
relativement plus importante.
les interventions les moins stressantes pour l’enfant et
réserver les parties plus invasives ou désagréables
APPROCHE pour la fin (p. ex. l’examen du pharynx pendant que
l’enfant est immobilisé). L’examen doit se dérouler
Tout en faisant l’anamnèse d'un enfant, on peut, sans le dans l’ordre qui convient dans chaque cas particulier.
toucher, tirer beaucoup d ’information de l’observation de
ses activités spontanées. À cette fin, il est utile d'avoir à Il faut prendre soin de choisir du matériel adapté à la
portée de la main un jouet adapté à l’âge de l’enfant. taille de l’enfant (p. ex. le brassard de tensiomètre ne
doit pas dépasser en largeur les deux tiers de la
Sans toucher l’enfant, observez : longueur du bras, de l’épaule au coude).
– sa démarche La taille et le poids doivent être mesurés à chaque
– sa respiration (fréquence et régularité) visite de suivi courant (de même que le périmètre
– ses réactions aux sons crânien pendant les deux premières années de vie).
– ses modes de préhension Ces paramètres doivent être notés sur la courbe de
– sa coloration croissance appropriée selon le sexe, qui doit faire
partie du dossier médical de l’enfant.
– ses réactions au réconfort offert par les parents
Observez bien le corps tout entier du nouveau-né au Mesurez et notez par écrit la taille, le poids et le
début de l’examen, avant d’évaluer chacun des périmètre crânien. Si le nouveau-né semble
appareils. Il importe que l’enfant soit complètement prématuré ou s’il est très gros ou très petit, évaluez
nu, dans un environnement chaud et bien éclairé. l’âge gestationnel (voir le tableau 1-4 plus loin).
Évaluez les points suivants : – Taille moyenne à la naissance : 50-52 c m
– Poids moyen à la naissance : 3500-4400 g
– État de conscience, attitude éveillée,
comportement général – Périmètre crânien moyen à la naissance : 33-35 c m
– Symétrie des parties du corps et des mouvements Pour plus d'information sur les mesures de la croissance,
(p. ex. les bras et les jambes, grimace) voir la section « Enfants bien portants » dans le
– État nutritionnel et d’hydratation chapitre 3, « Prévention ».
– Coloration
– Tout signe de détresse clinique
(p. ex. respiratoire)
SIGNES VITAUX
INDICE D’APGAR
L’indice d’Apgar (tableau 1-3) est établi une et cinq
minutes après la naissance. Si nécessaire, il est répété
10 minutes après la naissance.
INTERPRÉTATION
À 1 minute
< 7 : dépression du système nerveux
< 4 : dépression grave du système nerveux
À 5 minutes
> 8 : absence d’asphyxie
< 7 : risque élevé de dysfonctionnement ultérieur du
système nerveux central
5-7 : asphyxie légère
3-4 : asphyxie modérée
0-2 : asphyxie grave
*Calculer le total pour chaque caractéristique. Indice maximum = 10, indice minimum = 0
ÉVALUATION DE L’ ÂGE
GESTATIONNEL
Cartilage de l’oreille Pavillon mou, reste Pavillon plus ferme, Pavillon plus ferme, Pavillon ferme, oreille
plié mais reste plié rétraction immédiate rigide
Organes génitaux Scrotum plat, Testicules dans le Testicules placés haut Testicules au fond
masculins testicules non canal inguinal, dans le scrotum, des bourses, scrotum
descendus scrotum légèrement scrotum plus plissé plissé et pendant
plissé
Organes génitaux Clitoris saillant, lèvres Clitoris saillant; lèvres Clitoris moins saillant, Clitoris recouvert par
féminins petites et très plus grandes, bien grandes lèvres les grandes lèvres
écart ées séparées recouvrant les petites
lèvres
Plante du pied Lisse, pas de plis 1 ou 2 plis antérieurs 2 ou 3 plis antérieurs Entièrement plissée
CONTENTION
GÉNÉRALITÉS
Si en tenant l’enfant fermement on ne réussit pas à
l’immobiliser pour effectuer une intervention, on peut
recourir à une méthode d’emmaillotement. Cette
méthode est souvent nécessaire pour les enfants de 1
à 6 ans.
TECHNIQUE
Utilisez un drap ou une couverture pour envelopper
l’enfant de la façon illustrée dans la figure 2-1. Si un
membre doit être dégagé pour l’intervention (p. ex.
pour mettre en place une voie de perfusion
intraveineuse), laissez-le à l’extérieur. Fig. 2-1 : Méthode d’emmaillotement permettant
d’immobiliser un enfant en vue d’une
intervention
PONCTION VEINEUSE
GÉNÉRALITÉS TECHNIQUE
Pour effectuer une ponction veineuse, faites toujours 1. Immobilisez l’enfant en le tenant ou en
votre première tentative dans la veine la plus grosse l’emmaillotant (voir la section « Contention »
et la plus saillante que vous pouvez trouver. plus haut).
Il est parfois plus facile de palper une veine que de la 2. Appliquez les précautions universelles pour
voir. éviter toute contamination par les substances
corporelles de l’enfant (p. ex. porter des gants et,
POINTS DE PONCTION dans certains cas, des lunettes de protection, jeter
l’aiguille dans un contenant imperforable).
TECHNIQUE COMPLICATIONS
1. Appliquez les précautions universelles pour éviter LOCALES
toute contamination par les substances corporelles – Cellulite
de l’enfant (p. ex. porter des gants et, dans – Phlébite
certains cas, des lunettes de protection, jeter – Thrombose
l’aiguille dans un contenant imperforable).
– Formation d’un hématome
2. Rassemblez le matériel nécessaire.
GÉNÉRALES
3. Immobilisez bien l’enfant, mais en évitant de – Septicémie
recourir à des dispositifs de contention si possible.
– Embolie gazeuse
4. Choisissez toujours la veine la plus grosse et la – Embolie causée par un fragment du cathéter
plus saillante pour la première tentative – prenez – Thrombo-embolie pulmonaire
votre temps pour choisir la meilleure veine.
5. Si vous choisissez une veine du cuir chevelu, vous
devrez peut-être raser la région choisie.
6. Mettez en place le garrot si nécessaire.
7. Désinfectez la peau.
8. Stabilisez la veine.
9. Si vous utilisez une aiguille munie d’un cathéter,
insérez-la dans la peau à un angle de 30 à 45°.
10. Quand l’aiguille a transpercé la peau, ajustez
l’angle de la canule de manière à ce qu’elle soit
parallèle à la peau et introduisez-la lentement dans
la veine assez profondément pour obtenir un reflux
de sang, puis enfoncez-la un millimètre de plus
environ pour que le cathéter en plastique soit lui
aussi dans la lumière de la veine avant de
commencer l’injection.
11. Retirez le garrot et raccordez le nécessaire de
perfusion. Assurez-vous qu ’il n ’y a pas de bulles
d’air dans la tubulure avant de la brancher.
12. Laissez s’écouler une certaine quantité de soluté.
Si la tubulure est perméable, fixez l’aiguille et le
cathéter solidement en place à l’aide de ruban
adhésif.
Ces petits cathéters sont fragiles. Évitez de les plier et
fixez-les toujours solidement à l’aide de ruban
adhésif. Utilisez de préférence un accotoir et la
moitié d ’un gobelet de plastique pour couvrir le point
d’injection.
POINTS DE SUTURE
PRÉVENTION
VACCINATION
Pour des renseignements détaillés sur les vaccins et Suivez le calendrier de vaccination régional ou
l’immunisation, consultez le Guide canadien provincial.
d’immunisation, 5e édition (Santé Canada, 1998).
BLESSURES
GÉNÉRALITÉS DE 6 À 12 MOIS
– La prévention des blessures requiert un effort – Ne jamais laisser un enfant dans la baignoire sans
collectif. surveillance.
– La prévention des blessures nécessite une – Utiliser des sièges d'auto pour enfants homologués.
description détaillée des activités dangereuses – Installer des dis positifs de sécurité sur les prises de
auxquelles l’enfant est exposé en famille et à courant.
l’école. – Débrancher les fiches et les cordons électriques; les
– Une étape essentielle de la prévention des blessures enfants peuvent se brûler en mâchouillant les
consiste à cibler les enfants et les familles à risque. cordons électriques ou en portant les fiches à leur
– L’environnement peut être modifié par des bouche.
constructions (clôtures autour des plans d ’eau, – Garder les nettoyants liquides, les solvants et les
routes plus sécuritaires, etc.) et par des règlements médicaments hors de la portée des enfants capables
(port obligatoire de ceintures de sécurité, de de ramper (p. ex. dans les armoires du haut).
casques protecteurs, etc.). – Éviter d’utiliser les marchettes; elles sont une
– La prévention des blessures consiste en grande cause importante de blessures.
partie à éduquer les parents et ceux qui ont la – Protéger l’accès aux marches et aux escaliers avec
charge des enfants sur les dangers potentiels une barrière.
auxquels les enfants sont exposés et sur les façons – Éviter de servir des arachides, du beurre
de les éviter. C’est une tâche importante que d’arachides, des graines et des bonbons ronds.
doivent assumer les travailleurs de la santé, en – Aviser les enfants plus grands qu’ils ne doivent pas
particulier les infirmières (lors des visites donner d’aliments ou d’objets de petite taille
périodiques de l’enfant bien portant ou de (gommes à mâcher, arachides, pièces de monnaie,
l’examen d’enfants malades). etc.) à un nourrisson.
– S’assurer que l’enfant porte un gilet de sauvetage
CONSEILS D’ORDRE PRÉVENTIF ET et qu’il est sous surveillance constante lorsqu’il est
COUNSELLING près d’un plan d’eau.
Lors des visites périodiques, procédez au dépistage l’observation de la réponse à un stimulus sonore
global de la surdité chez tous les enfants. Ce type de (p. ex. réagit-il lorsqu’on tape des mains?) et, chez
dépistage comprend : l’interrogatoire des parents ou l’enfant d’âge préscolaire (de 3 ans et plus), la
de la personne qui s’occupe de l’enfant concernant réalisation d’un test audiométrique tonal liminaire
l’acuité auditive de cet enfant; chez le nourrisson, (si des inquiétudes ont été exprimées).
De la naissance à Réflexe de sursaut (réflexe Produisez un bruit fort près de L’enfant est surpris,
2 mois de Moro) l’oreille de l’enfant (p. ex. tapez sursaute en entendant le
dans vos mains ou sur la surface bruit, ouvre grand les yeux
d’une table). et pleure.
De 3 à 5 mois Capacité de l’enfant à Produisez un son (faites sonner une L’enfant tourne les yeux en
repérer d’où vient un son cloche, appelez l’enfant par son direction du bruit; il réagit à
nom, chantez , etc.). la voix de sa mère ou
roucoule lorsqu’o n lui parle
de près.
De 6 à 8 mois Reconnaissance des sons Produisez un son hors du champ L’enfant répond en tournant
visuel de l’enfant (faites sonner une la tête du côté d’où provient
cloche, appelez l’enfant par son le son; il réagit lorsqu’o n
nom, chantez , etc.). prononce son nom et babille
lorsqu’on lui parle.
De 8 à 12 mois Localisation des sons Appelez l’enfant par son nom ou L’enfant localise le bruit en
parlez en demeurant hors d u champ tournant la tête ou le corps
visuel de l’enfant. en direction du bruit; il peut
tenter de répéter des mots.
TESTS DIAGNOSTIQUES
Tableau 4-2 : Affections modifiant les besoins liquidiens – Analyse d’urine pour déceler la présence de cétones
quotidiens
– Mesure de la glycémie afin d’exclure la possibilité du
Augmentation des besoins Diminution des diabète (en l’absence de diarrhée)
besoins
TRAITEMENT
Fièvre*, sudation, vomissements Méningite
ou diarrhée
Objectifs
Diabète Insuffisance cardiaque
congestive
– Remédiez à l’état de déshydratation en ayant recours
à la réhydratation par voie orale (RVO), avec ou sans
Brûlures Insuffisance rénale solutions intraveineuses.
*L’apport liquidien quotidien devrait être augmenté de 12 %
– Traitez ou prévenez l’état de choc.
pour chaque degré Celsius dépassant 37,5 °C (température – Prévenez les complications (convulsions ou œdème).
rectale).
Peau* Pli cutané normal Pli cutané + ou - persistant Pli cutané très persistant
*L’état de la peau est moins utile au diagnostic de déshydratation chez les enfants de plus de 2 ans.
DÉFINITIONS
VIOLENCE SEXUELLE
Toute forme d’exploitation d'un enfant pour la
gratification sexuelle d'un adulte ou d ’une autre
personne plus âgée que l’enfant. La violence sexuelle
est un crime en vertu du Code criminel du Canada;
par conséquent, dans toute enquête sur un acte
présumé de violence sexuelle, il faut faire intervenir
les forces policières et les organismes de protection
de l’enfance locaux.
Le risque qu’un enfant soit victime de violence ont eux-mêmes été victimes de violence dans leur
dépend de l’interaction de trois facteurs : parent à enfance.
risque élevé, enfant à risque élevé et situation de Un enfant à risque élevé peut être celui qui présente
crise. des besoins physiques spéciaux ou qui est perçu
Les parents à risque élevé ont généralement une comme indésirable pour différentes raisons (p. ex.
faible estime de soi, peu de soutien et de la difficulté non désiré, paternité douteuse, irritabilité).
à établir des relations de confiance. Ce ne sont pas La crise survient quand un événement familial,
tous les enfants maltraités qui deviennent des parents majeur ou mineur, pousse l’un des protagonistes à
violents, mais un grand nombre de parents violents commettre un acte violent.
TRAITEMENT
Consultez la politique régionale sur la violence à Traitez les blessures nécessitant des soins immédiats
l’égard des enfants. sur place ou faites transporter l’enfant à l’hôpital.
Le tableau 5-2 indique les étapes à suivre lorsqu’on Signalez immédiatement le cas à l’organisme local de
soupçonne que l’enfant a été maltraité. protection de la jeunesse, en fournissant les
renseignements suivants : données démographiques
Tableau 5-2 : Étapes à suivre dans les cas de violence complètes sur la famille, nature de l’acte commis et
soupçonnée
tous les antécédents sociaux disponibles sur la
1. Envisagez qu’il y a eu violence. famille.
2. Procédez à une anamnèse détaillée (rencontrez Pendant l’évaluation initiale, communiquez avec les
l’enfant en privé, s’il est assez âgé pour cela). Inscrivez responsables de la protection de l’enfance pour
la date et l’heure des incidents et les noms des
personnes en cause. trouver éventuellement un endroit sûr où placer
l’enfant. Il s’agit là d’une étape cruciale de la prise en
3. Dans les cas d’agression sexuelle, appelez un médecin charge du cas.
avant de procéder à l’examen et aux prélèvements.
4. Avisez les autorités compétentes (p. ex. les services à Vous devez consigner l’information suivante dans le
l’enfance et à la famille, la police). dossier :
5. Ne renvoyez pas l’enfant dans un milieu – Description détaillée de la blessure
potentiellement violent. – Mesures et dessin de la blessure, s’il y a lieu
6. Envisagez la possibilité que les frères et sœurs de – Couleur, taille et âge des lésions
l’enfant soient aussi victimes de violence. – Dates, heures et noms des personnes s’occupant
7. Offrez du soutien aux parents ou à la personne qui de l’enfant interrogées
s’occupe de l’enfant, sans porter de jugement. – Comportement de l’enfant
– Précisions sur toute information fournie
ASPECTS JURIDIQUES
Le Code criminel du Canada est de nature pénale, Au Canada, toute personne qui a des raisons de croire
c’est-à-dire qu’il vise à punir les contrevenants. Pour qu’un enfant est maltraité ou a besoin de protection
qu’une personne soit condamnée en vertu du Code est légalement tenue de signaler le cas à un
criminel, il faut avoir des preuves hors de tout doute organisme de protection de la jeunesse ou à la police.
raisonnable contre elle. Cependant, lorsqu’on Toute omission à cet égard est une infraction
soupçonne un cas de violence à l’endroit d ’un enfant, punissable sur déclaration sommaire de culpabilité.
on peut prendre des mesures pour qu’une enquête soit Les personnes qui signalent un cas en toute bonne foi
entamée et que l’enfant soit placé. Des lois assurant sont protégées contre toute poursuite.
la protection de l’enfance ont été adoptées dans
toutes les provinces et les territoires du Canada, dans Les infirmières doivent connaître (1) les lois qui
le but précis de déterminer ce qui est le mieux dans s’appliquent dans leur province ou territoire et (2) les
l’intérêt de l’enfant. Les enquêtes entreprises en vertu organismes de protection de l’enfance et les corps
de ces lois étant de nature civile, le degré de preuve policiers avec qui il faut communiquer dans ces cas.
requise est la prépondérance des probabilités.
INTRODUCTION
Les sujets abordés dans le présent chapitre touchent Pour évaluer ces problèmes, il faut avant tout établir
une gamme de problèmes physiologiques, une bonne relation avec la famille et l’enfant.
psychologiques et sociaux qui peuvent perturber des Habituellement, la première entrevue est longue;
fonctions importantes de la vie quotidienne. c’est au cours de cette séance qu ’un lien de confiance
s’établit. L’anamnèse et l’examen physique varient
selon le motif de la consultation.
Autres critères
ANTÉCÉDENTS
Apparition des troubles avant l’âge de 7 ans
– Prénatals : grossesse, exposition aux drogues et à
Comportement non caractéristique d’un trouble envahissant
l’alcool du développement
– Périnatals : accouchement, asphyxie et maladies
Adapté avec la permission des auteurs de Ambulatory
– Familiaux : THADA et autres troubles connexes
Paediatrics IV, Green M., Haggerty RJ. W.B. Saunders Ltd.,
– Médicaux : méningite ou autres maladies, Baltimore, MD. (Permission de reproduction accordée.)
blessures, hospitalisations
– Scolaires : progrès et comportement (entre tien
avec le professeur) EXAMEN PHYSIQUE
– Les symptômes (voir tableau 6-1) apparaissent – Examen général complet : recherchez des
généralement avant que l’enfant n’entre à dysmorphies évocatrices d’affections génétiques
l’école. ou du SAF.
En général, le diagnostic est confirmé si 8 des – Examen des oreilles et de l'audition
14 symptômes possibles persistent depuis au moins – Examen des yeux et de la vue
six mois (voir le tableau 6-1). – « Signes neurologiques légers » souvent présents
(hyperréflectivité, manque de coordination,
d’équilibre, etc.)
– Évaluation pédagogique effectuée à l’école
PRINCIPES NUTRITIONNELS
PHYSIOLOGIE
– La stimulation de l’aréole entraîne la sécrétion
d’oxytocine.
– L’oxytocine entraîne le réflexe d’éjection, grâce
auquel le lait est éjecté des cellules dans les
canaux galactophores.
– La succion stimule la sécrétion de prolactine, qui
stimule à son tour la production de lait.
– Le lait est donc produit en réponse à la tétée,
c’est-à-dire que la tétée augmente la quantité de
lait.
POSITION ET MISE AU SEIN 12. Laissez le bébé téter le premier sein jusqu’à ce
Source : Baby & Parent Health Program, Community qu’il repousse le mamelon; faites-lui faire un rot
Health Services, Halton Regional Health Department et passez à l’autre sein. Il ne tétera peut-être pas
longtemps le deuxième sein. Commencez par ce
côté au moment de la prochaine tétée.
13. Si le bébé commence à s’agiter pendant
l’allaitement, il a peut-être besoin de faire un rot.
Retirez-le du sein, faites-lui faire son rot et
remettez-le au sein.
14. Chaque bébé est différent, et la durée de
l’allaitement varie selon chacun. Si la tétée dure
une heure ou plus, c’est probablement que le bébé
ne prend pas le sein correctement. Demandez à
quelqu’un de vous regarder allaiter et de vérifier
la prise du sein.
ÉDUCATION DE LA CLIENTE
Avant l’accouchement
Faites valoir les avantages de l’allaitement maternel
dès le début de la grossesse et revoyez-les
régulièrement avec la cliente.
Après l’accouchement
Donnez des conseils aux femmes sur les aspects
suivants de l’allaitement maternel :
– Technique
Fig. 7-3 : Position d’allaitement maternel : la madone – Évolution naturelle
inversée – Colostrum présent dans le sein à l’accouchement,
mais non visible
1. Assoyez-vous en position droite, le dos bien – Si le bébé boit bien, il sera bien nourri.
appuyé.
– Apparition du lait au troisième jour après
2. Placez un oreiller devant vous. l’accouchement seulement
– Des tétées fréquentes (au moins 9 tétées par
3. Allongez le bébé face à vous.
période de 24 heures) provoqueront une
4. Tenez le sein avec la main qui est du même côté production de lait plus rapide et plus abondante.
(sein droit, main droite). – La mère doit laisser le bébé déterminer la durée
de chaque tétée.
5. Soutenez l’arrière du cou et les épaules du bébé – Le bébé perdra du poids au cours des premiers
avec l’autre main. jours et ne retrouvera peut-être pas son poids à la
6. Chatouillez la lèvre inférieure du bébé. Lorsqu’il naissance avant 7 jours.
ouvre la bouche, mettez-le au sein. – Les suppléments vitaminiques sont superflus,
sauf si le bébé est très peu exposé au soleil
7. Lorsque le bébé boit bien, essayez de retirer la (auquel cas il faut lui donner de la vitamine D).
main du sein et de la placer sous le bébé pour le Voir la section « Suppléments vitaminiques et
soutenir. minéraux » plus loin.
– Le lait maternel seul suffit pendant les 6 premiers
ALIMENTATION DE LA MÈRE PENDANT mois.
L’ALLAITEMENT
– Les aliments solides peuvent être introduits vers
– Apport adéquat en calories et en protéines l’âge de 4 à 6 mois.
– Beaucoup de liquides Les mères qui prévoient retourner au travail doivent
– Vitamines prénatales passer à l’alimentation au biberon environ une semaine
à l’avance pendant les heures de la journée où elles
SIGNES D’ALLAITEMENT ADÉQUAT
seront absentes. Pour ce faire, elles peuvent remplacer
– Les seins deviennent durs avant l’allaitement et une tétée, à intervalles de quelques jours, par du lait
mous après (observation notée dans les maternel retiré à la pompe ou par des préparations
premières semaines après l’accouchement). lactées pour nourrissons données, de préférence, par
– Six couches souillées ou plus par période de quelqu’un d’autre. Elles doivent introduire l’allaitement
24 heures au biberon à trois ou quatre semaines (une fois
– Bébé rassasié et gain pondéral adéquat (en l’allaitement maternel bien établi) pour augmenter la
moyenne 1 oz ou 28 g par jour au cours des probabilité que le bébé accepte un biberon à l’occasion.
premiers mois) Il est bon de donner un biberon de lait une ou deux fois
– Des poussées de croissance sont à prévoir autour par semaine.
de 10 jours, 6 semaines, 3 mois et 4 à 6 mois.
– Le bébé boira plus souvent pendant quelques
jours au cours des poussées de croissance, ce qui
augmentera la production de lait permettant une
croissance adéquate.
Mastite
La mère a une masse douloureuse dans un ou les
deux seins, accompagnée de fièvre ou d’une rougeur
de la peau au-dessus de la masse. Elle peut être très
malade. Il faut éliminer d’autres causes possibles de
fièvre (en particulier l’endométrite et la
pyélonéphrite).
La femme peut appliquer des compresses humides
chaudes sur les masses avant et après la tétée. Elle
doit allaiter plus souvent du côté douloureux.
Administrez des antibiotiques (p. ex. de la
cloxacilline) efficaces contre Staphylococcus aureus
(micro-organisme le plus courant) pendant au moins
7 jours. La mère doit se reposer davantage et prendre
de l’acétaminophène (Tylenol) au besoin. La fièvre
devrait disparaître dans les 48 heures qui suivent;
dans le cas contraire, il faut changer d’antibiotique.
La masse devrait aussi se résorber. Une masse
persistante peut être un abcès, qui nécessite un
drainage chirurgical.
Les signes et symptômes cliniques des carences l’appareil cardiovasculaire, l’appareil locomoteur et
nutritionnelles peuvent toucher un grand nombre de le système neurologique. Voir les renseignements sur
systèmes et d’appareils, notamment la peau, les les manifestations cliniques des carences
cheveux, les ongles, les yeux, la bouche, le cou, nutritionnelles fréquentes au tableau 7-4.
OBÉSITÉ SYMPTOMATOLOGIE
– Poids de l’enfant à la naissance
DÉFINITION – Alimentation en bas âge
Poids supérieur de 20 % ou plus au poids idéal – Âge à la survenue de l’obésité
calculé d’après l’âge, le sexe et la taille, à l’aide des – Habitudes alimentaires (pendant la semaine et la
courbes de croissance couramment utilisées en fin de semaine)
pédiatrie. Bon nombre d’enfants autochtones ont un – Apport calorique supérieur aux normes établies
rapport poids-taille élevé d’après les courbes de d’après l’âge
croissance standard. Une augmentation rapide du – Préférences alimentaires, collations, lieux où les
rapport poids-taille est à surveiller, tout comme repas sont pris, personnes avec lesquelles ils sont
l’obésité chez les enfants plus âgés. pris, humeurs associées à l’alimentation
– Habitudes alimentaires de l’enfant et de la famille
CAUSES
– Utilisation des aliments comme récompense ou
– Le plus souvent, l’obésité est attribuable à des dans le cadre d’activités sociales
facteurs exogènes tels qu’un apport calorique – Antécédents familiaux d’obésité, d’hypertension,
trop élevé compte tenu du métabolisme basal et de maladie cardiovasculaire, de diabète sucré ou
de la faible dépense énergétique. d’accident vasculaire cérébral
– Influences génétiques : les enfants obèses de – Antécédents médicaux (maladies, interventions
moins de 3 ans dont les parents ne sont pas chirurgicales, hospitalisations)
obèses ont un faible risque d’obésité à l’âge
– Activité physique
adulte, mais chez les enfants plus âgés, l’obésité
– Grands enfants : rendement scolaire, relations
est un prédicteur de plus en plus important
d’obésité à l’âge adulte, que les parents soient avec les pairs, relations avec les parents, image
corporelle
obèses ou non. Qu’ils soient obèses ou non, les
enfants de moins de 10 ans dont les parents sont OBSERVATIONS
obèses sont deux fois plus susceptibles d’être
obèses à l’âge adulte que les enfants dont les – Apparence générale
parents ne sont pas obèses. – Tension artérielle
Facteurs de risque de développement de l’obésité – Poids et taille (l’obésité exogène s’accompagne
chez les enfants : généralement d’une croissance linéaire accélérée,
tandis que l’obésité due à des troubles
– Excès de poids chez les parents endocriniens ou métaboliques est habituellement
– Excès de poids à la naissance associée à un retard de croissance linéaire)
– Sédentarité – Hypoventilation (peut évoquer le syndrome de
– Collations irrégulières Pickwick)
– Mauvais choix alimentaires – Répartition du tissu adipeux
– Peu d’accès à des aliments nutritifs et variés – Épaississement du tissu sous-cutané
– Épaississement du pli cutané au niveau des
triceps
– Peau : vergetures, irritations (intertrigo)
– Stade de maturation sexuelle
– Problèmes orthopédiques (p. ex. scoliose, genu
valgum, épiphysiolyse)
– Autres causes d’obésité associées à des signes
révélateurs de la cause sous -jacente (p. ex.
l’hirsutisme, l’acné, les vergetures,
l’hypertension, la déficience mentale)
Vérifiez la présence d’hypogonadisme, de retard
statural, de dysmorphie, de retard de croissance des
membres et de retard mental afin d’éliminer la
possibilité d’un syndrome congénital.
Pour plus d’information sur l’anamnèse et l’examen physique des yeux chez les enfants
plus âgés et les adolescents, voir le chapitre 1, « Ophtalmologie », du guide de pratique
clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale de la santé des Premières Nations et
des Inuits, 2000).
Pour de nombreuses atteintes oculaires, le tableau clinique et la prise en charge sont les
mêmes chez l’adulte et l’enfant. Vous trouverez l’information sur les problèmes suivants
dans le chapitre 1, « Ophtalmologie » du guide de pratique clinique s’appliquant aux
adultes (Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, 2000).
– Conjonctivite allergique – Corps étrangers sur la conjonctive, sur
– Orgelet la cornée ou dans le globe oculaire
– Chalazion – Glaucome chronique à angle ouvert
– Érosion de la cornée – Brûlures chimiques
– Contusion ou lacération de l’œil
– Uvéite (iritis)
EXAMEN PHYSIQUE – Champ visuel (à faire chez l’enfant plus âgé, car
réduit dans les cas de glaucome)
– Transparence, érosion ou lacération de la cornée
YEUX
– Opacité du cristallin (cataractes)
Examinez l’orbite, les paupières, l’appareil lacrymal, – Reflet rétinien (anormal en cas de décollement
la conjonctive, la sclère, la cornée, l’iris, la pupille, le de la rétine, de glaucome ou de cataracte)
cristallin et le fond de l’œil. Portez une attention – Hémorragie ou exsudat
particulière aux points suivants :
– Papille optique et système vasculaire rétinien
– Acuité visuelle (réduite s’il y a kératite, uvéite ou Palpez l’orbite, les sourcils, l’appareil lacrymal et les
glaucome aigu) ganglions lymphatiques pré-auriculaires : sensibilité
– Œdème au toucher, œdème, masses.
– Écoulement ou croûtes
Si vous soupçonnez une lésion traumatique, vérifiez
– Coloration anormale (érythème, contusion ou
hémorragie) si la cornée est intacte en appliquant le colorant à la
fluorescéine.
– Position et alignement des yeux (p. ex.
strabisme); test du reflet cornéen et test de En présence de symptômes évoquant une IVRS
l’écran d’origine virale, examinez également les oreilles, le
– Réaction de la pupille à la lumière nez et la gorge, ainsi que les ganglions de la tête et du
– Mouvements extra-oculaires (avec douleur dans cou.
les cas d’uvéite)
Tableau 8-1 : Caractéristiques des différentes causes de rougeur oculaire chez l ’enfant
Douleur – – – + + +++
Photophobie ± – – + ++ –
Sensation de ± ± – + – –
corps étranger
Démangeaison ± ± ++ – – –
Larmoiement + ++ + ++ + –
Adénopathie – + – – – –
pré-auriculaire
Hyperémie de diffuse diffuse diffuse diffuse avec injection ciliaire diffuse avec
la conjonctive injection ciliaire injection ciliaire
oui
oui non
Érosion
de la corné e
Corps étranger
Conjonctivite
(allergique
ou infectieuse)
Si la pression intra -
oculaire est élevée,
consultez le médecin
oui non
Glaucome Iritis
Iritis
CONJONCTIVITE OBSERVATIONS
– Évaluez la symétrie des yeux.
DÉFINITION – Consignez soigneusement tout signe de lésion
traumatique externe.
Inflammation de la conjonctive. C’est l’une des – Évaluez l’acuité visuelle et la réaction pupillaire
principales causes de rougeur oculaire chez l’enfant. (essentiel pour mesurer l’amélioration ou la
détérioration de l’état); les deux doivent être
CAUSES normales.
La conjonctivite virale ou bactérienne est fréquente – Examinez le segment antérieur du globe avec
chez l’enfant. une lampe-stylo et, si l’anamnèse ou les
observations évoquent une érosion de la cornée,
Chez l’adolescent, la forme allergique est plus utilisez du colorant à la fluorescéine pour
fréquente. Voir la section « Conjonctivite » confirmer.
(allergique), dans le chapitre 1, « Ophtalmologie », – Évaluez la mobilité oculaire en notant
du guide de pratique clinique s’appliquant aux l’amplitude du mouvement.
adultes (Direction générale de la santé des Premières
– Vérifiez si la conjonctive est rouge
Nations et des Inuits, 2000). (unilatéralement ou bilatéralement).
Pathogènes bactériens – Vérifiez s’il y a écoulement (purulent, aqueux,
laiteux); habituellement présent.
– Chlamydia
– Vérifiez s’il y a des granules blancs (phlyctènes)
– Haemophilus influenzae (non typable) entourés d’érythème sur les bords de la cornée.
– Neisseria gonorrhoeae
– Staphylococcus aureus DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Streptococcus pneumoniae – Conjonctivite infectieuse
– Chez l’adolescent, il faut envisager l’infection à – Traumatisme
gonocoques ou à chlamydia si l’anamnèse – Corps étranger
confirme le diagnostic et si l’adolescent est – Conjonctivite allergique
sexuellement actif.
– Kératite
Pathogènes viraux – Glaucome
– Adénovirus – Uvéite (iritis)
– Entérovirus – Cellulite orbitaire ou péri-orbitaire
– Virus Epstein-Barr et virus du zona (moins – Conjonctivite associée à la rougeole
fréquent)
COMPLICATIONS
– Virus de la rougeole et de la rubéole
– Propagation de l’infection aux autres structures
SYMPTOMATOLOGIE de l’œil
– Rougeur et démangeaison de l’œil – Contagion
– Écoulement ou sécrétions qui collent les
TESTS DIAGNOSTIQUES
paupières, au réveil
– Sensation de sable dans les yeux – Mesure de l’acuité visuelle chez l’enfant de plus
– Affection souvent précédée d’une IVRS de 3 ans
d’origine virale – Prélèvement de l’écoulement pour culture et
– Possibilité de signes révélant une infection antibiogramme
bactérienne secondaire, comme une otite
moyenne.
– Effectuez un examen général si l’enfant semble
souffrir d’un malaise général (p. ex. fièvre).
L’enfant atteint d’une conjonctivite virale ou
bactérienne bénigne ne présente habituellement pas
de symptômes généralisés notables.
OBSERVATIONS
L’enfant peut sembler gravement malade, mais les
signes physiques se limitent habituellement aux
yeux :
– Œdème ou érythème de la conjonctive
– Écoulement purulent
– Les paupières peuvent être collées par des
sécrétions purulentes qui ont séché.
TRAITEMENT Pathogenèse
Dans 90 % des cas, ce problème se règle vers l'âge Lorsque la position des deux yeux est telle que
de un an grâce à un traitement conservateur. l’image se situe sur la fovéa (région où l’acuité
visuelle est la meilleure) d’un œil, mais non celle de
Objectifs l’autre, celui-ci déviera pour que l’image se forme sur
– Surveiller l’état de l’enfant pour prévenir ou sa fovéa. Cette déviation peut être vers le haut, le bas,
détecter toute complication. l’extérieur ou l’intérieur : c ’est le strabisme.
Interventions non pharmacologiques – Ésotropie : les deux yeux convergent (dévient
vers l’intérieur)
– Rassurez les parents ou la personne qui s’occupe
de l’enfant. – Ésotrophie : un œil dévie vers l’intérieur
– Offrez du soutien et de l’encouragement, car il – Exotropie : un œil dévie vers l’extérieur
peut se passer des mois avant que la situation se – Hypertropie : un œil dévie vers le haut
corrige. – Hypotropie : un œil dévie vers le bas
– Recommandez de masser la région lacrymo - Il est important de détecter et de traiter le strabisme le
nasale deux ou trois fois par jour, puis de plus tôt possible, d’une part pour assurer le meilleur
nettoyer la paupière à l’eau tiède. développement possible de la vision binoculaire et
– Suggérez de masser doucement le sac lacrymal d’autre part pour des raisons esthétiques. Un
vers le nez pour libérer le canal. strabisme non traité peut entraîner une baisse de
– Décrivez les signes et symptômes des l’acuité visuelle dans l’œil qui dévie. Idéalement, le
complications aux parents ou à la personne qui strabisme doit être traité avant l’âge de 5 ans.
s’occupe de l’enfant et dites -leur de les signaler
si elles surviennent. Principaux types de strabisme
CAUSES OBSERVATIONS
Paralysie Évaluez d’abord les éléments suivants :
– Faiblesse ou paralysie d’un ou de plusieurs – Mouvements extra -oculaires (en demandant à
muscles oculaires l’enfant de suivre un objet des yeux) : symétrie
– Déviation asymétrique du mouvement?
– Congénitale : consécutive à un défaut de – Acuité visuelle (tableau de Snellen ou tableau
développement des muscles ou des nerfs ou à similaire)
une infection congénitale Puis, évaluez l’alignement à l’aide des deux
– Acquise : paralysie du nerf extra-oculaire; révèle techniques suivantes :
un problème sous-jacent grave (p. ex. fracture
d’un os de la face, tumeur ou infection du SNC, Test du reflet cornéen (test de Hirschberg)
atteinte neurodégénérative, myasthénie grave) Dirigez un petit rayon de lumière vers le visage de
Autre (strabisme non paralytique) l’enfant et observez-en le reflet dans chaque cornée.
Si les yeux sont bien alignés, le reflet sera symétrique
– C’est le plus fréquent. sur les cornées.
– Les muscles extra-oculaires et les nerfs qui les
commandent sont normaux. Test de l’écran
– Parfois, ce type de strabisme est consécutif à un
L’enfant doit fixer un objet du regard. Couvrez en
trouble visuel ou oculaire sous-jacent, comme
une cataracte ou un vice de réfraction. alternance chaque œil et observez les yeux après leur
avoir laissé le temps de se placer.
– Chez 3 % des enfants
– Alignement normal : les yeux ne bougent pas
Pseudo -strabisme
– Phorie : lorsque l’œil qui dévie est couvert, il a
Chez le nouveau-né, comme la voûte du nez est large, tendance à bouger; par conséquent, lorsqu’on
on voit moins la portion interne de l’œil, si bien retire l’écran, on le voit reprendre sa position
qu’on peut avoir l’impression qu ’il louche. initiale (figure 8-2).
– Tropie : lorsque l’œil qui fixe est couvert, l’œil
La convergence intermittente des yeux chez les
qui dévie (découvert) bouge; on voit le
nourrissons de 3 à 4 mois est habituellement normale,
mouvement en couvrant l’œil qui dévie.
mais si elle persiste, il faut faire voir l’enfant par un
médecin.
Normal
SYMPTOMATOLOGIE
– Antécédents familiaux (environ 50 % des cas
sont héréditaires) Œil gauche
– Déviation constante ou intermittente d’un œil ou dévié vers
des deux l’extérieur
– Strabisme accentué par la fatigue ou le stress
– L’enfant penche la tête ou ferme un œil Œil gauche
(mécanisme de compensation pour l’œil faible) dévié vers
l’intérieur
COMPLICATIONS
– Amblyopie
TESTS DIAGNOSTIQUES
Aucun.
TRAITEMENT
ORGELET
Objectifs
Voir la section « Orgelet » dans le chapitre 1,
– Prévenir les complications « Ophtalmologie », du guide de pratique clinique
Surveillance et suivi s’appliquant aux adultes (Direction générale de la
santé des Premières Nations et des Inuits, 2000).
Quand un nourrisson présente un strabisme non
paralytique intermittent, il doit être mis en
observation jusqu’à l’âge de 6 mois. Si le strabisme CHALAZION
persiste, il faut adresser le cas à un médecin.
Voir la section « Chalazion » dans le chapitre 1,
Orientation vers d’autres ressources « Ophtalmologie », du guide de pratique clinique
médicales s’appliquant aux adultes (Direction générale de la
– Adressez à un médecin tous les enfants chez qui santé des Premières Nations et des Inuits, 2000).
vous soupçonnez un strabisme.
– Tous les enfants qui présentent un strabisme fixe
(paralytique) doivent être adressés rapidement à un
médecin, surtout s’il s’agit d ’une paralysie acquise.
Pour que la vision des deux yeux soit la meilleure
possible et que les yeux soient bien alignés, il faut
adresser les cas à un médecin et les traiter le plus tôt
possible.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Cellulite orbitaire
COMPLICATIONS
– Infection du SNC
– Méningite
TESTS DIAGNOSTIQUES
CORPS ÉTRANGER SUR LA
– Prélèvement de l’écoulement pour culture et CONJONCTIVE, SUR LA CORNÉE OU
antibiogramme avant l’administration DANS LE GLOBE OCULAIRE
d’antibiotiques
TRAITEMENT Voir la section « Corps étranger sur la conjonctive,
sur la cornée ou dans le g lobe oculaire » dans le
Consultation chapitre 1, « Ophtalmologie », du guide de pratique
clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale
Consultez toujours un médecin si vous soupçonnez
de la santé des Premières Nations et des Inuits,
une cellulite péri-orbitaire.
2000).
Interventions non pharmacologiques
GLAUCOME AIGU À ANGLE FERMÉ
Éducation du client
– Expliquez aux parents ou à la personne qui Voir la section « Glaucome aigu à angle fermé »
s’occupe de l’enfant la nature de la maladie, son dans le chapitre 1, « Ophtalmologie », du guide de
évolution, le traitement envisagé et le pronostic. pratique clinique s’appliquant aux adultes (Direction
– Si l’enfant n'est pas hospitalisé, expliquez aux générale de la santé des Premières Nations et des
parents ou à la personne qui s’occupe de l’enfant Inuits, 2000).
l’utilisation appropriée des médicaments (dose,
voie d ’administration, effets secondaires). BRÛLURES CHIMIQUES
Interventions pharmacologiques
Voir la section « Brûlures chimiques » dans le
Discutez du cas avec un médecin. Si l’infection est chapitre 1, « Ophtalmologie », du guide de pratique
étendue, il faudra peut-être instaurer une clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale
antibiothérapie IV avant de transporter l’enfant à de la santé des Premières Nations et des Inuits,
l’hôpital. Si l’infection est légère ou modérée, le 2000).
médecin peut décider de traiter l’enfant par des
antibiotiques oraux, sans l’hospitaliser (p. ex.
amoxicilline/clavulanate [Clavulion]). CONTUSION OU LACÉRATION DE
L’ŒIL
Orientation vers d’autres ressources
médicales Voir la section « Contusion ou lacération de l’œil »
dans le chapitre 1, « Ophtalmologie », du guide de
Procédez à l’évacuation médicale. Si l’infection est
grave, une antibiothérapie IV s’impose. pratique clinique s’appliquant aux adultes (Direction
générale de la santé des Premières Nations et des
Inuits, 2000).
ÉROSION DE LA CORNÉE
UVÉITE (IRITIS)
Voir la section « Érosion de la cornée » dans le
chapitre 1, « Ophtalmologie », du guide de pratique Voir la section « Uvéite (iritis), » dans le chapitre 1,
clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale « Ophtalmologie », du guide de pratique clinique
de la santé des Premières Nations et des Inuits,
s’appliquant aux adultes (Direction générale de la
2000). santé des Premières Nations et des Inuits, 2000).
OBSERVATIONS
– Écoulement mucopurulent habituellement
unilatéral
– L’obstruction nasale peut être telle qu’il est
impossible de bien voir le corps étranger.
– Un drainage des sécrétions peut être nécessaire
pour voir le corps étranger.
Il importe d’examiner l’autre narine et les oreilles à la
recherche d’autres corps étrangers.
STOMATITE OBSERVATIONS
– Les stomatites infectieuses s’accompagnent
DÉFINITION d’une augmentation de la température (elle est
Ulcération et inflammation des tissus buccaux dont souvent très élevée dans les cas d ’infection
les lèvres, la muqueuse buccale, les gencives et la herpétique).
paroi postérieure du pharynx. – Lésions douloureuses
Examinez d’abord l’extérieur des lèvres. Ensuite,
CAUSES abaissez doucement les lèvres à l’aide d’un abaisse-
langue pour examiner la muqueuse buccale antérieure
Chez la plupart des jeunes enfants, la stomatite est
due au : et les gencives, puis tentez doucement d’écarter les
mâchoires et abaissez la langue. Recherchez les
– Virus de l’herpès simplex signes cliniques suivants :
– Virus Coxsackie – Érythème (herpangine)
SYMPTOMATOLOGIE – Vésicules (premier stade de toute infection)
– Fièvre – Ulcères : notez leur répartition (les ulcères
confluents peuvent prendre la forme de larges
– Otalgie
zones blanches et irrégulières).
– Écoulement de salive – Ganglions lymphatiques sous -mandibulaires
– Dysphagie (plus évidents dans les cas d’herpès)
– Diminution de l’appétit
Voir le tableau 9 -1 pour les signes cliniques des
– Symptômes respiratoires ou gastro-intestinaux formes courantes de stomatites.
concomitants
– Éruption cutanée concomitante DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Angine ulcéro-nécrotique (angine de Vincent)
– Lichen plan
– Mononucléose
– Cause immunologique : hyperplasie gingivale
– Lupus érythémateux disséminé
– Épidermolyse bulleuse congénitale
– Érythème polymorphe
COMPLICATIONS
– Douleur
– Déshydratation
– Surinfection (p. ex. stomatite gangréneuse)
– Angine de Ludwig
Tableau 9-1 : Signes cliniques des formes courantes de stomatites chez l’enfant
Herpangine ou Virus Vésicules et ulcères Piliers antérieurs, 1-3 mm Dysphagie, vésicules sur la
syndrome pieds- Coxsackie, accompagnés palais postérieur; paume des mains, sur la plante
mains-bouche Échovirus , d’érythème pharynx et des pieds et dans la bouche
Entérovirus 71 muqueuse buccale
Stomatite herpétique Virus de Vésicules et ulcères Gencives, muqueuse > 5 mm Écoulement salivaire,
l’herpès simplex superficiels pouvant buccale, langue, coalescence des lésions
être confluents lèvres Durée d’environ 10 jours
Stomatite aphteuse Inconnue Ulcères avec Muqueuse buccale, > 5 mm Otalgie, état afébrile
exsudat face latérale de la Gén éralement, on ne compte
langue
qu’une ou deux lésions
URGENCES OTO-RHINO-LARYNGOLOGIQUES
Orientation vers d’autres ressources Une consultation téléphonique avec un médecin est
médicales obligatoire avant d’évacuer tout enfant souffrant
d’épistaxis.
Dans de rares cas, il faut évacuer l’enfant pour le faire
voir par un oto-rhino-laryngologiste en vue d’une S’il y a eu un traumatisme, il est important d’exclure
ligature artérielle, mais seulement si les trois mesures la possibilité d’un hématome de la cloison nasale. Ce
décrites plus haut (pression sur la cloison nasale, type d’hématome nécessite une chirurgie et
tampon d’ouate médicamenté et tamponnement) n ’ont l’évacuation médicale vers un hôpital s’impose.
pas enrayé le saignement.
En cas d ’épistaxis récurrente, dirigez l’enfant vers un
médecin pour exclure d’autres pathologies.
DÉFINITION
Petites lésions blanches kératinisées siégeant le long
de la ligne médiane du palais.
CAUSE
Vestiges du tissu épithélial emprisonnés pendant le
développement du fœtus et qui disparaissent
habituellement après la naissance.
TRAITEMENT
Rassurez les parents ou la personne qui s’occupe de
l’enfant en expliquant que cette affection va guérir
d’elle-même et qu’elle ne nécessite aucun traitement.
TRAITEMENT
Aucun traitement n’est indiqué si la langue peut être
projetée au-delà des lèvres. Dans 95 % des cas, il
suffit de rassurer les parents.
Très rare. Normalement, l’éruption des dents débute Orientation vers d’autres ressources
vers l’âge de 6 mois, mais elle peut être retardée médicales
jusqu’à l’âge de 12 mois.
Les enfants qui présentent une malocclusion
importante doivent être dirigés vers un dentiste.
CAUSES
– Affection causée par l’allaitement prolongé (au
biberon ou au sein) à l’heure du coucher
– Les dents de l’enfant baignent dans le lait, ce qui
cause des caries importantes, surtout au niveau
des incisives supérieures.
INFORMATION GÉNÉRALE
Chez les enfants autochtones, les maladies exposés à la fumée de cigarette ou des feux de bois.
respiratoires sont les principales causes des visites au Comme bon nombre de ces infections virales sont
poste de soins infirmiers et d’hospitalisation. Ces contagieuses, les poussées épidémiques sont
maladies sont plus fréquentes chez les enfants qui fréquentes. Une évaluation attentive est donc
vivent dans des habitations surpeuplées et qui sont nécessaire pour prévenir la morbidité.
Paroxystique Coqueluche
INSPECTION AUSCULTATION
RADIOGRAPHIES SUR DES ENF ANTS Les radiographies ne sont d’aucune utilité pour le
Les radiographies devraient être faites sur place diagnostic ou le traitement de l’asthme ou de la
(lorsque c’est possible), conformément à la politique bronchiolite, ou encore chez les enfants qui, malgré
de la région ou de la zone, sur les enfants qui une respiration sifflante, ne semblent pas très mal en
présentent des signes évocateurs d’une atteinte aiguë point.
des voies respiratoires inférieures (tachypnée, râles
crépitants persistants ou forte fièvre), si cette
méthode d’imagerie peut contribuer à clarifier le
diagnostic ou à orienter le traitement. Autrement,
traiter l’enfant d’après le tableau clinique.
Abcès péri-amygdalien Habituellement plus de 8 ans Hausse soudaine de température, symptômes aigus, douleur unilat érale à
la gorge, élocution de type « patate chaude »
Abcès rétropharyngé De la naissance à l’adolescence Fièvre et signes de maladie aiguë après une IVRS, une pharyngite ou une
lésion pénétrante
Épiglottite 1-7 ans Survenue soudaine d’hyperpyrexie, de dysphagie et d’écoulement de bave
Croup 6 mois à 4 ans Apparition graduelle de stridor et d’une toux aboyante après une IVRS
bénigne
Aspiration d’un corps étranger 1 an à 4 ans Épisode d’étouffement entraînant une détresse respiratoire imm édiate ou
différée
Trachéite bactérienne De la naissance à 4 ans Fièvre d’installation assez rapide, apparence de maladie aiguë, détresse
respiratoire
Tableau 10-3 : Signes cliniques de troubles aigus des voies respiratoires supérieures
Signe clinique Troubles supraglottiques (épiglottite) Troubles sous-glottiques (croup)
Stridor Bruit faible Bruit fort
Altération de la voix Aphonique, voix étouffée Voix enrouée
Dysphagie + –
Préférence posturale + ±
Toux aboyante – +
Fièvre +++ ±
Apparence de maladie aiguë ++ –
Remarque : + bénigne; ++ modérée; +++ sévère; ± peut être présente ou absente; – absente.
OBSERVATIONS
CROUP (LARYNGO-TRACHÉO-
BRONCHITE) Les signes peuvent être minimes ou marqués. Il faut
en priorité évaluer la fonction respiratoire, et non
DÉFINITION établir le diagnostic. Si l’enfant présente des signes
Affection aiguë des voies respiratoires supérieures de détresse respiratoire, évitez toute intervention
entraînant une obstruction sous -glottique. Survient intrusive comme prendre sa température ou examiner
principalement à la fin de l’automne et au début du sa gorge ou ses oreilles.
printemps. – Irritabilité, anxiété (peut dénoter l’hypoxie)
– Léthargie (peut être due à l’hypercapnie)
Cause la plus fréquente de stridor chez les enfants.
Frappe le plus souvent les enfants de 6 mois à 4 ans – Élévation (habituellement minime) de la
(âge de survenue maximale < 3 ans). Plus fréquent température
chez les garçons que les filles (ratio 3:2). – État d’hydratation à évaluer
– Tachypnée
Le croup s’observe aussi chez le nourrisson. Or, – Les résultats de l’oxymétrie de pouls peuvent
comme les voies respiratoires sont très petites, le être altérés si l’enfant est en détresse respiratoire.
risque de détresse respiratoire est beaucoup plus
– La respiration peut être laborieuse.
grand dans ce groupe d’âge.
Signes de détresse respiratoire
L’évolution de la maladie varie, mais les symptômes
s’améliorent généralement après 3 à 5 jours. – Stridor à l’inspiration (au repos)
– Cyanose
CAUSES – Rétraction (plus importante au-dessus du
Maladie contagieuse pouvant être contractée par sternum que dans les espaces intercostaux),
battement des ailes du nez
contact direct ou par inhalation de particules de
sécrétions en suspension dans l’air. – Les bruits respiratoires sont généralement
normaux, mais un stridor transmis aux voies
Virus respiratoires supérieures est audible
– Virus para-influenza (principal agent causal) – Respiration sifflante et distension du thorax
– Virus syncytial respiratoire (VSR) Le « signe du trépied » ou la position de reniflement
– Adénovirus peut indiquer une obstruction au niveau du larynx ou
plus haut (p. ex. épiglottite).
Bactérie
– Mycoplasma pneumoniae DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Épiglottite
SYMPTOMATOLOGIE
– Trachéite bactérienne
– Précédé par une IVRS (fièvre, rhinorrhée) – Abcès rétropharyngé
– Mal de gorge – Diphtérie
– Taux rauque, aboyante, ressemblant au cri du – Aspiration d’une substance caustique
phoque
– Aspiration d’un corps étranger
La plupart des enfants ne sont pas très malades. – Lésion thermique
Certains peuvent manifester les symptômes d’une
– Inhalation de fumée
atteinte des voies respiratoires supérieures :
– Fracture du larynx
– Diminution de l’ingestion de liquides – Malformation congénitale (p. ex. trachéomalacie,
– Écoulement de bave hémangiome du larynx)
– Dysphagie – Affection neurologique entraînant l’hypotonie
– Stridor bruyant – Œdème de Quincke
– Voix ou pleurs enroués, aphonie
COMPLICATIONS
Les symptômes sont plus prononcés pendant la nuit.
– Détresse respiratoire
Éliminez la possibilité d’un traumatisme cervical, – Insuffisance respiratoire
d’un épisode d’étouffement ou de l’ingestion d’un – Hypoxie
corps étranger.
– Déshydratation
– Œdème pulmonaire
Revoyez l’enfant après 24-48 heures (ou avant si les Procédez à l’évacuation médicale.
symptômes empirent).
Signes d’aggravation
BRONCHIOLITE
– Tachypnée (60-80 respirations/minute)
DÉFINITION – Tachycardie (> 200 puls/min)
– Hypoxie accompagnée ou non de cyanose, pâleur
Syndrome viral aigu des bronchioles caractérisé par – Battement des ailes du nez, tirage, rétractions
une respiration sifflante et une détresse respiratoire. thoraciques
C’est une maladie du jeune enfant (< 2 ans) qui
– Léthargie et apnée
survient le plus souvent en hiver et au printemps. La
maladie dure 4 ou 5 jours, mais peut se prolonger – Respiration sifflante audible
chez les nourrissons. – Diminution des bruits respiratoires
– Phase expiratoire prolongée
Évolution aiguë – Râles crépitants généralisés, audibles à la fin de
– Dans 80 % des cas, une amélioration clinique est l’inspiration et au début de l’expiration.
évidente 3 ou 4 jours après la première Il se peut qu’un enfant gravement malade ne présente
consultation (le rétablissement est généralement pas une respiration sifflante parce qu’il est incapable
spectaculaire). d’inspirer. Il faut donc se méfier du thorax silencieux.
– Les anomalies mises en évidence par la Dans un pareil cas, l’enfant paraît très mal en point.
radiologie disparaissent dans les neuf semaines Vérifiez l’état d’hydratation.
suivantes.
Évolution prolongée DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
0-4 semaines Streptocoque du groupe B, bacille Gram négatif, Mycoplasma CMV, herpèsvirus
– Si l’asthme (soupçonné) de l’enfant n’a jamais Si la réponse au traitement n’est que partielle :
été diagnostiqué Poursuivre l’administration d’un agoniste β2 toutes
– Si un enfant asthmatique éprouve des symptômes les 20 min de la façon décrite plus haut et ajouter le
aigus médicament suivant :
– Si les symptômes de l’enfant ne sont pas bien
bromure d’ipratropium (Atrovent) (médicament de
maîtrisés malgré un traitement prophylactique à classe B), 250 µg toutes les heures, par
long terme. nébuliseur en association avec du salbutamol
Traitement adjuvant (Ventolin) (médicament de classe D)
et
– Administrez de l’oxygène (6-10 l/min ou plus au
masque) pour maintenir la saturation en oxygène hydrocortisone (Solu-Cortef) (médicament de
au-dessus de 95 %. classe D), dose d’attaque IV de 4-6 mg/kg (jusqu’à
concurrence de 500 mg)
– Commencez un traitement IV à l’aide de soluté
physiologique si l’enfant présente une détresse Surveillance et suivi
respiratoire modérée ou grave.
Surveillez l’ABC, la saturation en oxygène à l’aide d’un
oxymètre de pouls (si possible), l’état d’hydratation et
l’état de conscience jusqu’à l’arrivée du transport.
URGENCES RESPIRATOIRES
ÉPIGLOTTITE CAUSES
Généralement, une infection bactérienne :
DÉFINITION
– Hemophilus influenzae de type B (à l’origine de
Infection aiguë potentiellement fatale qui consiste en plus de 90 % des cas avant l’introduction des
une cellulite de l’épiglotte et entraîne un vaccins mais rare de nos jours)
rétrécissement critique des voies respiratoires. Évolue
– Staphylococcus aureus
rapidement (une détresse respiratoire survient moins
de 12 heures après l’infection). Frappe généralement – Streptococcus pneumoniae
les enfants de 3-7 ans. Les enfants non vaccinés – Streptococcus pyogenes, groupe A
contre Hemophilus influenzae type B sont
particulièrement réceptifs.
Aspiration de méconium
Si le nouveau-né présente des signes de détresse
respiratoire, aspirez le méconium présent dans ses
voies respiratoires dès que possible après la
naissance.
NOTE EXPLICATIVE
Les maladies cardiovasculaires restent rares chez les Les souffles fonctionnels ou anorganiques sont
enfants. Les affections majeures les plus fréquentes courants.
sont les maladies cardiaques congénitales L’insuffisance cardiaque à la naissance est rare et elle
(généralement causées par des anomalies des grands est généralement le signe de malformations
vaisseaux, l’hypoplasie du cœur, une atrésie valvulaires graves.
pulmonaire ou aortique et la tétralogie de Fallot),
l’insuffisance cardiaque, la cardite rhumatismale et la Les symptômes de la communication
myocardite. intraventriculaire, dont l’insuffisance cardiaque, se
manifestent généralement vers l’âge de 6 semaines.
PALPATION
Tableau 11-1 : Caractéristiques des bruits du cœur
– Le choc de la pointe est situé au quatrième selon le grade
espace intercostal, près de la ligne
Grade Caracté ristiques
médioclaviculaire chez le nourrisson et au
cinquième espace intercostal, près de la ligne I Très doux, à peine audible
médioclaviculaire chez le grand enfant.
II Doux mais audible
– Un choc de la pointe localisé et bref est normal.
– Il peut y avoir un déplacement latéral du choc de III Facilement audible
la pointe, ce qui dénote une cardiomégalie. IV Frémissement palpable, souffle facilement
– Soulèvements ou frémissements à la palpation de audible
la cage thoracique. Recherchez les V Frémissement palpable et souffle bruyant,
frémissements dans la zone supraclaviculaire audible avec le stéthoscope posé légèrement
(chez les enfants dont la paroi thoracique est sur la poitrine
mince, les mouvements normaux du cœur VI Frémissement palpable et souffle très fort
peuvent être palpés facilement et ne doivent pas audible avec le stéthoscope tenu près de la
paroi thoracique
être confondus avec de vrais soulèvements et
frémissements)
– Hépatomégalie
URGENCES CARDIOVASCULAIRES
– Syndromes génétiques (syndrome de Down, p. ex.) Les signes cliniques se manifestent généralement
pendant la première semaine de vie, mais peuvent
– Certaines anomalies extracardiaques
(omphalocèle, p. ex.) aussi survenir ultérieurement :
– Diabète maternel mal maîtrisé pendant le – Difficulté à boire; grande fatigabilité
premier trimestre – Léthargie
– Exposition à un tératogène cardiaque (lithium, – Cyanose pendant la tétée ou pendant l’effort
isotrétinoïne [Accutane]) (lorsque l’enfant pleure, p. ex.)
– Antécédents familiaux de cardiopathie – Sudation au niveau du visage ou du front,
congénitale importante notamment lorsque l’enfant boit ou qu’il s’agite.
– Respiration rapide et bruyante
OBSERVATIONS COMPLICATIONS
Les observations sont variables et dépendent des – Cardite
organes et appareils touchés. – Insuffisance cardiaque congestive
– Faible fièvre – Cardiopathie rhumatismale (lésion valvulaire,
– Tachycardie (augmentation du rythme cardiaque généralement de la valvule mitrale)
au repos) EXAMENS DIAGNOSTIQUES
– Tachypnée
Aucun
Signes cardiovasculaires
– Dyspnée, cyanose, œdème et hépatomégalie si TRAITEMENT
l’enfant est en situation d’insuffisance cardiaque.
Le diagnostic et le traitement du rhumatisme
– Soulèvements ou frémissements possibles articulaire aigu exigent une hospitalisation. Un
– Nouveau souffle cardiaque, souvent traitement d’urgence pour l’insuffisance cardiaque
holosystolique congestive peut s’imposer. Voir la section
– Frottements audibles à l’inspiration et à « Insuffisance cardiaque » plus loin.
l’expiration en cas de péricardite
– Affaiblissement de l’intensité des bruits du cœur Objectifs du traitement
Signes musculosquelettiques – Identifier tôt la maladie
– Prévenir les complications
– Articulations chaudes, douloureuses et enflées à
plusieurs endroits Prévention primaire
Peau – Traitement énergique des infections pharyngées
à streptocoque du groupe A par une
– Éruption cutanée (érythème marginé)
antibiothérapie rigoureusement suivie.
– Nodosités sous -cutanées, généralement sous la
surface des muscles extenseurs des membres PHASE AIGUË
Autres symptômes Consultation
– Labilité émotionnelle
Consultez immédiatement un médecin et préparez
– Mouvements involontaires inutiles (chorée de l’évacuation médicale.
Sydenham)
Le diagnostic repose sur un ensemble complexe de Interventions non pharmacologiques
signes connu sous le nom de critères de Jones – Repos au lit
(Tableau 11-2).
Interventions pharmacologiques
Tableau 11-2 : Critères de Jones pour le diagnostic du
rhumatisme articulaire aigu* Ne pas administrer de médicament tant que le
Critère principal Critère secondaire diagnostic n’a pas été clairement établi. Les
médicaments doivent être prescrits par un médecin.
Cardite Fièvre
Polyarthrite Arthralgies salicylates (AAS) (médicament de classe B),
100 mg/kg par jour
Chorée Poussées antérieures
(rhumatismales) En cas de cardite :
Érythème marginé Résultats des analyses de
laboratoire prednisone (APO-prednisone) (médicament de
classe B), 2 mg/kg par jour
Nodules sous-cutanés
Surveillance et suivi
*Toute association de deux critères principaux ou d’un
critère principal et de deux critères secondaires permet de
confirmer le diagnostic. Surveillez les signes d’insuffisance cardiaque.
En cas d’insuffisance cardiaque, voir la section
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL « Insuffisance cardiaque » plus loin.
– Cardiopathie congénitale (jamais diagnostiquée) Orientation vers d’autres ressources
– Cardite virale médicales
– Polyarthrite rhumatoïde
Procédez à l’évacuation médicale
– Tics (évoquant le syndrome choréique)
Pour en savoir davantage sur le relevé des antécédents et l’examen physique de l’appareil
digestif chez les enfants plus âgés et les adolescents, voir le chapitre 5, « Appareil
digestif » du guide de pratique clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale de la
santé des Première Nations et des Inuits, 2000).
Interventions pharmacologiques
Aucune
Surveillance et suivi
Déterminez la taille et la réductibilité de la hernie
tous les 3 mois en attendant la consultation avec le
chirurgien et l’intervention proprement dite.
CONSTIPATION SYMPTOMATOLOGIE
– Fréquence des selles : chez les enfants de plus de
DÉFINITION 1 an, une période de plus de 3 jours sans selle est
le meilleur indicateur de la constipation.
Évacuation peu fréquente de selles dures et souvent – Les selles sont habituellement dures.
sèches. Dans 99 % des cas, la cause n ’est jamais – Dans les cas sévères, les selles peuvent être très
établie de façon certaine. Courante chez les enfants, épaisses.
la constipation survient souvent au cours de la – Douleur à la défécation
première année de la vie (dans 60 % des cas).
– Présence de sang dans les selles
La constipation est un symptôme et non un – Effort de défécation
diagnostic. Dans tous les cas, il faut rechercher la – Crampes abdominales intermittentes
cause, qui peut souvent être corrigée. – Constipation présente depuis la naissance (dans
ce cas, envisagez une maladie de Hirschsprung)
CAUSES
– Alimentation, notamment carence en fibres (les
Causes d’origine alimentaire meilleures sources de fibres sont le pain et la
farine de blé entier, le son, les céréales de grains
– Introduction du lait de vache entiers, les légumes et certains fruits)
– Apports liquidiens insuffisants – Antécédents familiaux de constipation
– Sous-alimentation – Prise de médicaments constipants (p. ex. fer)
– Régime trop riche en glucides ou en protéines – Incontinence urinaire concomitante ou tonus anal
(ou les deux) anormal (origine neurologique)
– Régime pauvre en fibres – Hypothyroïdie (peau sèche, léthargie, croissance
Causes d’origine organique lente des cheveux et des ongles)
– Maladies causant des selles anormalement sèches OBSERVATIONS
– Diabète insipide ou sucré – Mesurez la taille de l’enfant pour déceler un
– Syndrome de Fanconi retard statural.
– Hypercalcémie idiopathique
Examen de l’abdomen
Anomalies gastro-intestinales
– On peut habituellement palper les masses fécales
– Maladie de Hirschsprung (mégacôlon le long du côlon descendant ou dans la région
congénital) suspubienne.
– Sténose, fissure ou rétrécissement anorectal
Examen rectal
– Masses (intrinsèques ou extrinsèques)
– Déplacement anal vers l’avant – Rectum gros et dilaté, rempli de selles
– Tonus normal du sphincter externe
Lésions du SNC
– Contraction réflexe de l'anus lorsqu’on gratte
– Hypotonie (hypotonie congénitale bénigne) légèrement la peau périanale avec un objet
– Hypertonie (paralysie cérébrale) pointu (réflexe anal externe)
– Polynévrite infectieuse ou poliomyélite – L’anus doit être situé à mi-chemin du cul-de-sac
– Myélodysplasie vaginal postérieur et du coccyx, sur la ligne
médiane.
Autres causes
– Signe d’un événement déclencheur (p. ex. fissure
– Hypothyroïdie anale)
– Aplasie congénitale de la paroi abdominale
(Prune-belly syndrome)
– Apprentissage coercitif de la propreté
Dysfonction gastrique
– Volume élevé de contenu gastrique
– Forte pression abdominale (à cause de l’obésité
ou de vêtement trop serrés)
Dysfonction du sphincter œsophagien
inférieur
– Relâchement temporaire du sphincter (principale
cause de reflux)
– Relâchement de base du sphincter (cause
secondaire de reflux)
Dysfonction œsophagienne
– Défaut de l’évacuation œsophagienne du liquide
de reflux
Facteurs prédisposants
– Position de décubitus dorsal
– Certains aliments et médicaments (voir la section
« Traitement » plus bas)
URGENCES GASTRO-INTESTINALES
Malgré l’idée, classique en chirurgie, que – Occlusion de l’ouverture de l’appendice par les
l’administration d’un analgésique risque de selles. Une infection peut survenir par la suite.
compliquer le diagnostic de la douleur abdominale en SYMPTOMATOLOGIE
situation d ’urgence, la littérature médicale ne
corrobore pas cette hypothèse. Bien au contraire, le Voici les caractéristiques classiques de l’appendicite
soulagement de la douleur permettrait même de aiguë. Chez le jeune enfant, ces symptômes sont
préciser le diagnostic et, par conséquent, d’éviter des moins probables. Chez le grand l’enfant ayant un
interventions chirurgicales inutiles. appendice rétrocæcal ou rétropéritonéal, le tableau
clinique est parfois confondant, avec douleur
Surveillance et suivi irradiant vers le dos ou la vessie ou irritation
– Surveillez attentivement la douleur, l’ABC, les intestinale.
signes vitaux et toute perte hydrique connexe. – Douleur péri-ombilicale ou épigastrique vague,
Des examens sériés effectués dans les heures qui diffuse
suivent peuvent clarifier le diagnostic. – La douleur se déplace vers le quadrant inférieur
Orientation vers d’autres ressources droit au cours des heures suivantes.
médicales – Anorexie
– Nausées
Procédez à une évacuation médicale si le diagnostic
est incertain et si l’état de l’enfant justifie une – Vomissements possibles quelques heures après
évaluation d’urgence. l’apparition de la douleur
– Présence possible d’une faible fièvre
Gardez l’enfant sous observation si vous n ’êtes pas – Pollakiurie, dysurie et diarrhée possibles si la
sûr du diagnostic. Lorsqu’on renvoie un enfant pointe de l’appendice irrite la vessie ou l’intestin.
souffrant d ’une douleur abdominale aiguë à la – Chez les adolescentes, notez la date des dernières
maison, il faut expliquer aux parents ou à la personne règles et toute irrégularité menstruelle récente.
qui s ’en occupe qu’il est difficile de diagnostiquer
une appendicite aux premiers stades et qu’ils doivent OBSERVATIONS
donc ramener l’enfant à la clinique si la douleur
augmente ou devient constante ou localisée dans une Le tableau clinique varie selon que l’on amène
région précise (notamment dans le quadrant inférieur l’enfant à un stade précoce ou avancé du processus
droit). morbide.
– Température légèrement élevée
– Tachycardie (bien que la fréquence cardiaque
puisse être normale à un stade précoce)
– La plupart des enfants sont pâles et semblent
souffrir.
– L’enfant peut être peu ou très souffrant.
– La posture et la démarche peuvent orienter le
diagnostic : dans nombre de cas constitués,
l’enfant se tient penché et éprouve une douleur
au mouvement ou évite tout mouvement ou
activité.
Palpation
– Réflexe crémastérien (absent en présence d'une
torsion testiculaire)
– Taille, consistance, forme et descente des
testicules dans le scrotum
– Sensibilité des testicules : recherchez une torsion
ou une épididymite (la douleur se situe en fait
dans l'épididyme et non dans le testicule).
– Tuméfaction du canal inguinal : recherchez une
hernie ou une hydrocèle du cordon spermatique.
Pour de l'information sur l'examen de l'adolescent,
voir la section « Examen physique de l'appareil » du
chapitre 6, « Appareil urinaire et appareil
reproducteur de l'homme », dans le guide de pratique
clinique s’appliquant aux adultes (Direction de la
santé des Première Nations et des Inuits, 2000).
COMPLICATIONS CYSTITE
– Infection urinaire récidivante Interventions non pharmacologiques
– Septicémie, notamment chez les nouveau-nés et
les nourrissons de moins de 6 mois – Repos accru s’il y a fièvre
– Lésion rénale conduisant à l'hypertension à l'âge – Augmentation de l’apport liquidien oral
adulte, insuffisance rénale Interventions pharmacologiques
TESTS DIAGNOSTIQUES Ne traitez l'infection urinaire que si l’épreuve sur
bandelette réactive a confirmé le diagnostic
Analyse d'urine courante et microscopie (échantillons (p. ex. test positif pour les nitrates ou les globules
à mi-jet pour les enfants, échantillons prélevés par blancs).
cathéter pour les nourrissons) :
Antibiotiques :
– Numération des globules blancs
– Bactériurie amoxicilline (Amoxil) (médicament de classe A),
40 mg/kg par jour, doses fractionnées tid, PO
– Légère hématurie (sang dans l'urine)
pendant 10 jours
– Test positif pour les nitrates (bien que l'infection
ou
urinaire puisse être causée par des micro-
organismes ne produisant pas de nitrates) sulfaméthoxazole-trim éthoprime (Septra)
(médicament de classe A), 5-10 mg/kg par jour,
Échantillon d'urine pour culture et antibiogramme : doses fractionnées bid, PO pendant 7-10 jours
– Il est préférable d'utiliser un échantillon de la
première miction matinale. PYÉLONÉPHRITE (SOUPÇONNÉE)
– Si la culture révèle la présence de nombreux Traitement adjuvant
micro -organismes, soupçonnez une
contamination et non une véritable infection. – Une perfusion IV de soluté physiologique
s'impose parfois chez l'enfant atteint de
TRAITEMENT pyélonéphrite (avant le transfert).
Les infections des voies urinaires basses – Maintenez un débit suffisant pour assurer
(p. ex. cystite) sont habituellement bénignes et l'hydratation.
peuvent être traitées en toute sécurité en consultation Interventions pharmacologiques
externe. La pyélonéphrite est plus grave et nécessite
parfois des soins hospitaliers (antibiothérapie IV). La On peut, sur avis d'un médecin, amorcer une
décision concernant l'hospitalisation dépend de l'âge antibiothérapie IV avant le transfert :
de l'enfant et de la gravité de l'affection. ampicilline (Ampicin) (médicament de classe D),
200 mg/kg par jour, doses fractionnées toutes les
Objectifs 6 h, IV
– Éliminer l'infection et
– Prévenir les récidives gentamicine (Garamycin) (médicament de
– Déterminer les facteurs sous-jacents classe B), 2,5 mg/kg par dose tid
Consultation Surveillance et suivi
Consultez un médecin dans l'un ou l'autre des cas – Si l'enfant est traité en consultation externe,
suivants : assurez un suivi dans les 24-48 heures qui
– Infections néonatales nécessitant une évacuation suivent. Vérifiez la sensibilité des micro-
médicale; ces infections souvent associées à une organismes aux antibiotiques sur réception des
septicémie bactérienne commandent un résultats des cultures d'urine.
traitement plus énergique. – Si l’enfant ne répond pas aux antibiotiques oraux
– Pyélonéphrite soupçonnée pour laquelle l'enfant après 48-72 heures ou si les symptômes
peut être hospitalisé (selon l'âge de l'enfant et la s'aggravent, consultez un médecin au sujet d'un
gravité de la maladie) éventuel changement d'antibiotiques ou de la
nécessité d'amorcer une antibiothérapie IV.
– Faites faire une analyse d'urine et une culture de
contrôle une semaine après la fin du traitement,
puis chaque mois pendant 3 mois par la suite (si
l'anatomie des voies urinaires est normale).
TESTS DIAGNOSTIQUES
PERTES VAGINALES CHEZ
Aucun L’ENFANT PRÉPUBÈRE
TRAITEMENT Pour les pertes vaginales chez les adolescentes, voir la
section « Vulvovaginite » du chapitre 13, « Santé des
Objectifs femmes et gynécologie », dans le guide de pratique
– Garder l'enfant sous observation jusqu'à ce que clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale
l'affection guérisse spontanément ou jusqu'à ce de la santé des Premières Nations et des Inuits, 2000).
qu'une consultation chirurgicale s'impose.
DÉFINITION
Consultation
Pertes physiologiques :
Consultez un médecin dans les cas suivants :
– Mucoïdes
– Diagnostic incertain
– Inodores
– Signes de complications (p. ex. infection)
– Observées chez les filles à la naissance et avant
– Hernie inguinale associée
l'apparition des premières règles (stades de
Interventions non pharmacologiques Tanner II et III); (pour une définition des stades
– Expliquez la physiopathologie de l’hydrocèle de Tanner, voir la section « Puberté » du
chapitre 19, « Santé des adolescents »)
aux parents ou à la personne qui s'occupe de
l'enfant. – Les sécrétions vaginales normales augmentent
souvent au milieu du cycle chez les adolescentes.
– Rassurez les parents ou cette personne.
– Demandez aux parents ou à la personne qui Toute autre leucorrhée est un symptôme de
s'occupe de l'enfant de revenir à la clinique si la problèmes sous-jacents.
masse grossit.
Les pertes vaginales sont rares chez les filles de
Surveillance et suivi moins de 9 ans.
Réévaluez le cas tous les 3 mois jusqu'à la guérison CAUSES ET MICRO-ORGANISMES
ou jusqu'à ce qu'il faille adresser l'enfant à d'autres ASSOCIÉS
ressources médicales.
– Manque d’hygiène (Escherichia coli)
Orientation vers d'autres ressources – Auto-inoculation par suite d’une IVRS
médicales concomitante (Hemophilus influenzae,
streptocoque du groupe B) ou d’infection
Il peut être nécessaire d'adresser l'enfant à un cutanée (Staphylococcus)
médecin s'il y a des signes de complications (p. ex. en
présence d'une hernie inguinale associée) ou si la – Oxyures (E. coli)
guérison ne survient pas au moment attendu (soit – Corps étranger (associé à E. coli)
avant l'âge de 1 an). – Infection spécifique : Candida, Chlamydia,
Neisseria gonorrhoeae, Trichomonas (rare),
On envisage un traitement chirurgical dans les cas vaginose bactérienne
suivants :
Si N. gonorrhoeae ou Chlamydia est la cause des
– En l'absence de tout signe de guérison à l'âge de pertes et que l'enfant n'a pas atteint l'âge du
1 an cons entement légal aux relations sexuelles (c.-à-d. si
– En présence de hernies associées elle a moins de 14 ans), il faut envisager l'abus sexuel.
SYMPTOMATOLOGIE
– Gêne ou démangeaisons périnéales à des degrés
divers
– Dysurie
– Fréquence des mictions
– Maladies concomitantes (p. ex. IVRS, affections
cutanées, oxyures)
– Hygiène
– Abus sexuel possible
Oxyurose SYMPTOMATOLOGIE
Voir la section « Oxyurose » du chapitre 18, – Installation brutale
« Maladies transmissibles ». – Habituellement, antécédents de pharyngite ou
d'impétigo environ 10 jours avant l'apparition
Infection à Candida brutale d'urine foncée.
nystatin onguent (Mycostatin) (médicament de – La phase aiguë dure environ 1 semaine.
classe A), PV une fois par jour pendant 6 jours
Symptômes généraux
Infection à Trichomonas – Anorexie
métronidazole (Flagyl) (médicament de classe A), – Douleur abdominale
1-2 g PO immédiatement – Fièvre
– Céphalées
Vaginose bactérienne
– Léthargie
métronidazole (Flagyl) (médicament de classe A), – Fatigue, malaise
1-2 g PO immédiatement
– Faiblesse
Maladies transmissibles sexuellement – Éruption, impétigo
– Douleurs articulaires
Consultez un médecin si vous soupçonnez une MTS
– Perte de poids
chez un pré-adolescent. Suivez les Lignes directrices
canadiennes pour les MTS (Santé Canada, 1998). OBSERVATIONS
Si la cause des pertes n'est pas claire, envoyez des Les signes physiques varient et peuvent inclure les
échantillons pour la culture (selon l'âge de l'enfant) suivants :
comme ci-dessus, et traitez par l’amoxicilline (Amoxil) – Œdème (dans environ 75 % des cas)
en attendant de recevoir les résultats. – Hypertension (dans environ 50 % des cas)
Signalez comme abus sexuel présumé tous les cas de – Hématurie (deux tiers des enfants souffrent
gonorrhée et d'infection à Chlamydia chez les filles de d'hématurie macroscopique)
moins de 14 ans qui ont eu des relations sexuelles avec un – Protéinurie
adulte (conformément à la définition légale de l'abus – Oligurie
sexuel). D'autres cas de vaginite doivent aussi être – Insuffisance rénale (à un degré variable)
déclarés, selon les circonstances.
– Insuffisance cardiaque congestive
– Encéphalopathie (rare)
GLOMÉRULONÉPHRITE
L'œdème, l'hypertension et l'hématurie sont les
symptômes les plus fréquents et les plus
DÉFINITION préoccupants.
Atteinte immunologique ou toxique des glomérules des DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
reins. Elle peut être aiguë, chronique ou débuter de
façon insidieuse. – Autres formes de glomérulonéphrite, ayant de
nombreuses caractéristiques similaires
Certains types de glomérulonéphrite guérissent (différenciées au moyen de tests de laboratoire,
spontanément et d'autres peuvent perdurer et causer des
d'une biopsie rénale ou d'autres méthodes
lésions permanentes aux reins. diagnostiques)
Le type le plus fréquent dans le nord du Canada est la – Cystite hémorragique aiguë (sans œdème,
glomérulonéphrite post-streptococcique, décrite ci- hypertension, ni insuffisance rénale; avec
dessous. Tout cas de glomérulonéphrite soupçonné dysurie, fréquence des mictions et urgence
doit faire l'objet d'un examen complet. mictionnelle)
– Néphrite interstitielle aiguë
CAUSES
– Habituellement secondaire à une infection COMPLICATIONS
streptococcique (p. ex. de la gorge ou de la peau) – Insuffisance rénale aiguë
– Survient 1-3 semaines après la pharyngite. – Insuffisance cardiaque congestive
– Après une infection cutanée, le délai est le plus – Hypercalcémie
souvent de 1-2 semaines. – Hypertension
– Insuffisance rénale chronique
TORSION TESTICULAIRE
Voir la section « Torsion testiculaire » du chapitre 6,
« Appareil urinaire et appareil reproducteur
masculin », dans le guide de pratique clinique
s’appliquant aux adultes (Direction générale de la
santé des Premières Nations et des Inuits, 2000).
MANIFESTATIONS NEUROVASCULAIRES
– Pâleur
– Température du membre (notamment la froideur)
– Paresthésie
– Pouls périphérique
– Paralysie
OBSERVATIONS
LUXATION CONGÉNITALE DE LA
HANCHE (DYSPLASIE Inspection du nouveau-né
CONGÉNITALE DE LA HANCHE) – Plis cutanés asymétriques au niveau des cuisses
– Plis cutanés excédentaires du côté atteint
DÉFINITION
Inspection de l’enfant
La tête fémorale ne s’insère pas dans l’acétabulum du – Jambes de longueurs inégales
bassin (Fig. 14-4). On trouve trois tableaux – Boiterie
cliniques : luxation, instabilité ou subluxation de la
hanche. – Signe de Trendelenburg : inclinaison du côté
atteint
Cette affection est courante dans certaines Palpation
communautés des Premières Nations, mais
pratiquement absente chez les Inuits. – Examinez l’enfant en décubitus dorsal
– Cuisses fléchies, l’enfant devrait pouvoir réaliser
La recherche d’anomalies congénitales de la hanche une abduction de 90° à chaque hanche; une
fait partie du dépistage néonatal systématique. Ces abduction limitée à 60° à 70° évoque ce
anomalies se diagnostiquent mieux avant que l’enfant diagnostic.
commence à marcher. Voir la partie sur l’appareil
locomoteur dans la section « Examen physique du Manœuvre d’Ortolani- Barlow pour le dépistage
néonatal :
nouveau -né » du chapitre 1, « Évaluation de la santé
des enfants ». – Placez les majeurs sur les grands trochanters
(partie supérieure externe des jambes).
– Placez les pouces sur les côtés internes des
genoux.
– Fléchissez les cuisses à 90° en abduction en
exerçant une pression latérale avec les pouces.
– Ramenez les genoux vers l’intérieur puis à leur
position de départ.
– Si vous entendez un ressaut à tonalité grave
(« chunk »), la hanche pourrait être luxable.
– Si vous sentez un ressaut à tonalité claire
(« clic »), la hanche pourrait être subluxable.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Fémur court congénital
– Clic synovial
– Contraction congénitale de l’adduction
Fig. 14-4 : Articulation de la hanche – Luxation fixée dans l’arthrogrypose
CAUSES COMPLICATIONS
– Anomalie congénitale – Altération persistante de la démarche si
– Trouble exacerbé par l’utilisation des tikanakans l’anomalie n ’est pas diagnostiquée et traitée
(porte-bébé dorsaux) ou par d’autres façons de – Arthrose
langer l’enfant
– On trouve souvent d’autres membres atteints
dans la famille.
– Accouchement en présentation par le siège
SYMPTOMATOLOGIE
– Lorsque le diagnostic est posé après que l’enfant
a commencé à marcher, on note une boiterie,
avec ou sans douleur.
TRAITEMENT CAUSES
Objectifs Articulation
– Améliorer ou rétablir l’insertion fémorale Infection :
normale dans l’acétabulum
– Bactérienne (arthrite septique)
– Normaliser la démarche
– Virale
Interventions non pharmacologiques
Inflammation :
Le dépistage précoce est important. C’est pourquoi – Arthrite rhumatoïde juvénile ou rhumatisme
l’examen des hanches est un élément essentiel du articulaire aigu
dépistage néonatal. Le nouveau-né devrait d’ailleurs
– Synovite réactionnelle
être examiné à cet égard plusieurs fois par le
personnel infirmier et médical au cours de sa Traumatisme
première année de vie, car le problème n’est pas
nécessairement évident à la naissance. Os
– Traumatisme
Sensibilisez la communauté aux moyens de remédier
– Fracture
à ce problème, comme une utilisation moins
fréquente des tikanakans. – Ostéomyélite
– Tumeur
Traitements définitifs :
Muscles
– Attelle (p. ex. attelle de Pavlik pour enfants, de
– Entorses
la naissance à 8 mois)
– Foulures
– Plâtre
– Processus inflammatoire
– Chirurgie
Ligaments (tissus mous)
Orientation vers d’autres ressources
médicales – Traumatisme
– Infection (cellulite)
Adressez l’enfant sans tarder à un médecin en vue
d’une évaluation. – Syndrome post-vaccinal
Une boiterie peut apparaître en présence d’une
atteinte ou d’une lésion à l’abdomen ou à la colonne.
BOITERIE
SYMPTOMATOLOGIE
DÉFINITION – Traumatisme
Anomalie de la démarche. – Fièvre
– IVRS virale au cours de la semaine précédente
Ce motif de consultation doit toujours être pris au – Douleur
sérieux. Une boiterie peut en effet résulter de troubles
– Incapacité de se porter sur une jambe
des articulations, des os, des ligaments ou des tissus
mous. Lorsqu’on diagnostique une boiterie, il est – Diminution de la mobilité
difficile de faire la distinction entre la douleur OBSERVATIONS
osseuse et la douleur musculaire et articulaire. Les
tout-petits refusent parfois de se porter sur leurs Recherchez :
membres. De graves affections des os, des – Chaleur
articulations ou des muscles peuvent se manifester
par une boiterie. – Œdème
– Rougeur
– Douleur à la mobilisation
– Difficulté à se porter sur la jambe
– Diminution de l’amplitude de mouvement
(mobilisation active et passive)
Effectuez un examen de l’abdomen et un examen
général si la cause n’est pas évidente à l’examen du
membre (p. ex. une hernie incarcérée se manifeste
souvent comme une boiterie).
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
DOULEURS DE CROISSANCE
Voir la section « Causes » plus haut.
DÉFINITION
COMPLICATIONS Syndrome idiopathique touchant de 10 à 20 % des
Selon la cause de la boiterie enfants d’âge scolaire. La douleur survient
habituellement dans les muscles des mollets ou des
TESTS DIAGNOSTIQUES cuisses. La douleur articulaire est rare. Intermittente,
la douleur apparaît généralement la nuit et dure de
Aucun 30 minutes à plusieurs heures.
TRAITEMENT CAUSES
LÉSIONS
MUSCULOSQUELETTIQUES
Un traumatisme du tissu musculosquelettique peut Voir au tableau 14-1 les données comparatives sur les
causer des dommages allant de la lésion mineure symptômes courants des lésions musculo-
(entorse) à la lésion majeure (fracture ou luxation). squelettiques.
TRAITEMENT
Objectifs
– Soulager la douleur
– Réaligner
OBSERVATIONS COMPLICATIONS
OBSERVATIONS
La gravité d’une lésion intracrânienne peut être
évaluée d’après différentes caractéristiques (voir le
tableau 15-2).
Aucun signe de fracture du crâne, de Signes de fracture de la base du crâne; Lésion crânienne par pénétration;
blessure faciale ou d’autres possibilité de lésion par pénétration ou enfoncement localisé palpable ou
traumatismes d’enfoncement localisé du crâne; fracture ouverte du crâne; blessure
blessure faciale sérieuse; faciale sérieuse ou polytraumatisme
polytraumatisme
Score de 15 sur l'échelle de Glasgow Score de 11 à 14 sur l'échelle de Score de 10 ou moins sur l'échelle de
Glasgow Glasgow ou baisse de deux points ou
plus non attribuable avec certitude à
des convulsions, des médicaments ou
drogues, une réduction de l'irrigation
cérébrale ou des facteurs métaboliques
Adapté, avec la permission des auteurs, de la Section de pédiatrie d’urgence, Société canadienne de pédiatrie (1990). Conduite
à tenir dans les cas de traumatisme crânien chez les enfants. [No de référence : EP90-01; approuvé par le conseil
d'administration de la SCP en 1990]. Journal de l’Association médicale canadienne 1990; 142(9):949-952. Aussi disponible :
http://www.cps.ca/francais/enonces/EP/ep90-01.htm
Consultation
Dans le cas d’une perte de conscience, consultez un
médecin au sujet de l’examen et du traitement.
Traitement adjuvant
CÉPHALÉE
– Commencez un traitement IV avec un soluté
physiologique pour maintenir un accès veineux DÉFINITION
(à moins que l’état de choc soit dû à d’autres Aiguë
blessures)
– Administrez de l’oxygène à raison de 6-10 l/min Douleur au niveau de la tête intéressant les vaisseaux
ou plus si nécessaire. sanguins, les méninges, les parties osseuses et les
tissus mous de la tête.
Interventions non pharmacologiques
– Élevez la tête du lit de 30° à 45°. Chronique ou récurrente
– Alignez la tête et le cou dans l’axe du corps. Mal de tête chronique dont les causes se rangent en
– Réduisez au minimum les stimuli (p. ex. trois grandes catégorie s : facteurs vasculaires
aspiration et mouvement) (migraines), contractions musculaires (céphalées de
– Réduisez l’apport de liquides à 60 % de la tension) et facteurs organiques. Ce type de céphalée,
quantité normale (sauf en présence d’un état de présent chez 20 % des enfants d’âge scolaire, peut
choc) apparaître à tout âge.
– Pour maîtriser une hypertension intracrânienne :
prenez les mesures qui précèdent et provoquez CAUSES
une hyperventilation contrôlée.
Les facteurs vasculaires (à l’origine des migraines) et
Interventions pharmacologiques les contractions musculaires (qui causent les
céphalées de tension) sont les principales causes des
N’administrez des médicaments que s’ils sont céphalées chez les enfants.
prescrits par un médecin.
Lésions vasculaires
Administrez des diurétiques si l’hypertension
intracrânienne empire en dépit des mesures indiquées – Malformation artérioveineuse
ci-dessus : – Anévrisme sacciforme
– Infarctus cérébral
mannitol (médicament de classe B), 0,5 à 1 g/kg
IV – Hémorragie intracrânienne
Surveillez l’ABC, les signes vitaux, la saturation en Les céphalées vasculaires (migraines) sont courantes
oxygène par oxymétrie de pouls (si possible), l’état chez les enfants, qui présentent souvent seulement
de conscience (avec série de scores à l’échelle de certains signes de l’affection. Ce type de céphalée
Glasgow), l’apport liquidien et le débit urinaire. devrait être envisagé pour toute céphalée récurrente.
– Classique
Orientation vers d’autres ressources
– Courante
médicales
– Céphalée vasculaire de Horton
Procédez à l’évacuation médicale. Infarctus migraineux
– Tronc basilaire
– Hémiplégique
– Ophthalmoplégique
Variantes de la migraine
– État confusionnel aigu
– Vertiges positionnels paroxystiques bénins
– Vomissements cycliques
Contractions musculaires
– Tension
Infection Irradiation
– Abcès du cerveau – Endroit où la céphalée débute
– Infection dentaire – Endroit où la douleur est plus vive
– Encéphalite – Régions auxquelles la douleur s’étend
– Méningite – Irradiation occipitale : problèmes au cou,
– Sinusite (chronique) névralgie occipitale, migraine basilaire
Traumatisme – Irradiation faciale : sinus, dents ou articulation
temporo-mandibulaire
– Blessure au cou
Caractéristiques de la douleur
– Syndrome commotionnel
– Hématome sous-dural – Vive, sourde ou constrictive
– Sensation de pulsations ou de battements
Intoxications (caractéristique des céphalées vasculaires)
– Monoxyde de carbone – Évolution du type de douleur avec le temps
– Intoxication par des métaux lourds (p. ex.
Sévérité
plomb)
– Agents non médicinaux – Sévérité de la céphalée sur une échelle de 1 à 10,
– Consommation excessive de vitamines 10 représentant la pire douleur jamais ressentie
– Augmentation ou diminution de l’intensité de la
Facteurs psychiques douleur avec le temps
– Conversion – Perturbation des activités quotidiennes de
– Dépression l’enfant
– Trouble factice Fréquence et durée
Autres causes – Constante ou intermittente
– Allergie ou sensibilité alimentaire – Fréquence par jour, par semaine et par mois
– Vice de réfraction – Augmentation de la fréquence avec le temps
– Déséquilibre moteur des deux yeux – Association avec un moment particulier dans la
– Dysfonction de l’articulation temporo- journée, la semaine, le mois ou la saison
mandibulaire – Durée et augmentation ou non de la durée dans le
temps
Traction
Symptômes associés (bilan fonctionnel)
– Tumeurs cérébrales
– Hydrocéphalie – Nausée et vomissements avec ou sans douleurs
– Hypertension abdominales (typiques de la migraine)
– Photophobie, douleurs faciales, fièvre
SYMPTOMATOLOGIE – Signes d’atteinte neurologique passagers
Faites l’anamnèse en recueillant des renseignements – Confusion aiguë, hémiplégie, ophthalmoplégie,
auprès de nombreuses sources, notamment l’enfant, syncope, vertige, paresthésie, phonophobie
ses parents (ou la personne qui s’en occupe) et ses – Dépression
professeurs. Il est préférable qu’on vous décrive non – Anorexie, baisse du rendement scolaire,
seulement la première céphalée, mais également les insomnie, perte de poids
plus récentes. Les enfants de plus de 4 ans peuvent – Autres problèmes médicaux
être en mesure de bien décrire leurs symptômes. – Antécédents médicaux
Apparition – Antécédents familiaux de céphalée
– Début de la céphalée Les céphalées récurrentes qui durent plus de 3 mois
sans être associées à d’autres symptômes sont
– Circonstances associées à la céphalée initiale
rarement dues à des facteurs organiques. Les
(p. ex. traumatisme, consommation de
céphalées relativement récentes (moins de
médicaments)
3 semaines) et dont la fréquence et la sévérité
– Aura : visuelle, auditive augmentent sont particulièrement préoccupantes.
Localisation
– Unilatérale ou bilatérale
DATE ET HEURE DESCRIPTION : durée, facteurs déclenchants, relevé de tout aliment consommé dans les 24 heures
précédant l’apparition de la céphalée
Pour plus de renseignements sur l’anamnèse et l’examen de la peau chez le grand enfant et
l’adolescent, voir le chapitre 9 « Dermatologie » du guide de pratique clinique s’appliquant
aux adultes (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, 2000).
Le tableau clinique et la prise en charge de la dermatophytose (teigne), y compris tinea
corporis et tinea pedis, et des verrues sont identiques pour les enfants et les adultes. Pour
plus de renseignements sur ces maladies, voir le chapitre 9 « Dermatologie » du guide de
pratique clinique s’appliquant aux adultes (Direction générale de la santé des Premières
Nations et des Inuits, 2000).
EXAMEN DE LA PEAU
B
Papule œdémateuse – lésion de forme irrégulière,
surélevée, solide, changeante et fugace de la peau ou de la
muqueuse, causée par un œdème cutané. Parmi les autres
lésions de tailles variées figurent les pustules (vésicules ou
cloques contenant du pus plutôt que du liquide transparent)
et les télangiectasies (fines lignes rouges souvent
irrégulières, produites par la dilatation d’un capillaire
C normalement invisible).
GALE SYMPTOMATOLOGIE
– Démangeaisons intenses
DÉFINITION – Exacerbation des démangeaisons la nuit
– Éruptions cutanées sur les mains, les pieds et aux
La gale est causée par un parasite. Les éruptions plis de flexion
cutanées peuvent prendre différentes formes : saillies, – Les symptômes peuvent survenir un ou deux
papules, vésicules, sillons et dermite eczématiforme mois après le contact avec le parasite
superposée. Les lésions sont très prurigineuses,
– Les symptômes sont dus à une hypersensibilité
surtout la nuit, ce qui entraîne une excoriation
au parasite et à ses produits
marquée.
Chez les nourrissons, le visage, le cuir chevelu, les OBSERVATIONS
paumes et la plante des pieds sont généralement les – Les lésions ont généralement pour siège les
régions les plus touchées. Chez les adolescents, les espaces interdigitaux, les plis de flexion au
lésions siègent de préférence dans les espaces niveau des poignets et des bras, les aisselles, la
interdigitaux, sur les poignets, les coudes, les taille, les plis inférieurs des fesses, les organes
chevilles, les fesses, l’ombilic, l’aine, les organes génitaux, l’aréole des seins.
génitaux et les aisselles, et elles prennent souvent – Éruptions rouges diffuses
l’aspect de sillons linéaires. – Lésions primaires : papules, vésicules, pustules,
sillons
CAUSE
– Lésions secondaires : croûtes, excoriations,
– Un acarien, Sarcoptes scabiei, qui creuse un lésions de grattage, nodules, infection secondaire
sillon dans l’épiderme – Lésions de différents stades présentes en même
– Habituellement, l’infection se transmet par temps
contact direct; la transmission indirecte par des – Les lésions secondaires peuvent dominer
vêtements et la literie contaminés est possible, – Sillons (lignes grises ou de couleur chair de 5 à
mais rare. 15 mm de long), nombreux ou clairsemés
Facteurs de risque – Sillons généralement visibles à l’intérieur du
– Infestation non reconnue poignet et de la main et dans les espaces
interdigitaux
– Mauvaise application du traitement.
– Chez les nourrissons, les sillons sont moins
– Proches non traités
fréquents
– Non-éradication des parasites dans les vêtements
et la literie DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Contact avec une personne atteinte de gale – Pédiculose
Les populations autochtones de certaines régions – Impétigo
peuvent parfois être exposées à d’autres facteurs de – Eczéma atopique
risque, notamment : – Dermite de contact ou irritante
– Logements surpeuplés, partage du même lit, – Exanthème viral
écoles et garderies surpeuplées – Varicelle
– Clientèle pédiatrique importante – Réaction à un médicament
– Absence d’eau courante pouvant prédisposer à
une mauvaise hygiène et à des infections COMPLICATIONS
cutanées secondaires – Impétigo
– Cellulite
TESTS DIAGNOSTIQUES
Aucun.
– Expliquez aux parents ou à la personne qui L’innocuité de la perméthrine pour les nourrissons de
s’occupe de l’enfant (et à l’enfant s’il est moins de 3 mois n’a pas été établie.
suffisamment grand) l’utilisation appropriée des Le prurit peut poser problème, surtout la nuit.
médicaments et leurs effets secondaires. Prévenez l’enfant et ses parents ou la personne qui
Mesures de contrôle s’en occupe que les démangeaisons peuvent durer
jusqu’à 2 semaines. Pour les démangeaisons :
– Le traitement prophylactique est essentiel pour
toute la maisonnée, puisque la gale peut se chlorhydrate de diphénhydramine (Benadryl)
manifester un à deux mois après le contact avec (médicament de classe A) (2,5 mg/ml en sirop),
le parasite. 1,25 mg/kg PO toutes les 4-6 h au besoin, dose
maximale 300 mg/jour (plus de 6 doses)
– Traitez tous les membres de la famille en même
temps pour prévenir les réinfections. Enfants de moins de 2 ans : 2-3 ml
– Tout le linge de lit (draps, taies d’oreiller) et les Enfants de 2 à 4 ans : 5 m l
vêtements portés à même la peau (sous-
Enfants de 5 à 11 ans : 5-10 m l
vêtements, T-shirts, chaussettes, jeans) doivent
être lavés dans de l’eau chaude savonneuse et Enfants de 12 ans et plus : 10-20 ml ou 25-50 mg
séchés au cycle chaud (si possible). en comprimés
– S’il n’y a pas d’eau chaude, placez tous les Les corticostéroïdes topiques peuvent être utiles
vêtements et le linge de lit dans des sacs en après le traitement acaricide car l’éruption et les
plastique et entreposez-les à l’écart pendant 5 à démangeaisons peuvent durer plusieurs jours :
7 jours; le parasite ne peut survivre plus de
4 jours sans contact avec la peau. hydrocortisone 0,5 % (Unicort) (médicament de
classe A), une ou deux applications par jour
– L’exposition de la literie au froid ou aux
rayonnements ultraviolets peut également être Surveillance et suivi
utile.
– Suivi après une semaine pour évaluer la réponse
– Les enfants peuvent retourner à la garderie ou à au traitement
l’école le lendemain de la fin du traitement.
– Demandez aux parents ou à la personne qui
– Les professionnels de la santé en contact étroit s’occupe de l’enfant de revenir à la clinique
avec des personnes atteintes de gale pourront immédiatement en cas de signe d’infection
avoir besoin d’un traitement prophylactique. secondaire.
– Éducation communautaire orientée sur la
sensibilisation et l’identification précoces de la Orientation vers d’autres ressources
gale. médicales
– En cas d’épidémie de gale importante, le Rarement nécessaire si le diagnostic initial est correct
traitement prophylactique de tout le village peut et si le traitement acaricide qui s’impose est suivi à la
constituer la prise en charge optimale. lettre par l’enfant et les personnes de son entourage
COMPLICATIONS
IMPÉTIGO
– Cellulite localisée ou étendue
DÉFINITION – Glomérulonéphrite post-streptococcique
– Infection invasive à streptocoque du groupe A
Infection bactérienne superficielle de la peau,
extrêmement contagieuse. TESTS DIAGNOSTIQUES
– Prélèvement d’échantillon par écouvillonnage
CAUSES
pour culture et antibiogramme (pouvant
– Streptococcus, Staphylococcus ou les deux confirmer le diagnostic)
– Facteurs prédisposants : traumatisme local,
TRAITEMENT
piqûres d’insectes, lésions cutanées attribuables à
d’autres affections (p. ex. eczéma, gale, Objectifs
pédiculose)
– Enrayer l’infection
SYMPTOMATOLOGIE – Prévenir l’auto-inoculation
– Plus courant sur le visage, le cuir chevelu et les – Prévenir la contamination des membres de
mains, mais peut se manifester également ailleurs. l’entourage
– Les régions touchées sont généralement Consultation
découvertes.
– Maladie qui survient généralement l’été Consultez un médecin si le traitement ne donne
aucun résultat.
– Les nouvelles lésions sont généralement
attribuables à l’auto-inoculation. Interventions non pharmacologiques
– L’éruption se manifeste d’abord par des taches – On peut appliquer qid et au besoin des
rouges qui peuvent causer des démangeaisons.
compresses d’eau tiède salée pour assouplir et
– Les taches se transforment en petites vésicules et éliminer les croûtes.
pustules qui éclatent et suppurent. – Nettoyer la région atteinte avec un agent
– Les suppurations sèchent et forment des croûtes antimicrobien antiseptique pour freiner la
couleur miel très caractéristiques. croissance bactérienne.
– Les lésions sont indolores.
Éducation du client
– La fièvre et les symptômes généraux sont rares.
– Fièvre bénigne en cas d’infection généralisée – Expliquez aux parents ou à la personne qui
s’occupe de l’enfant l’utilisation appropriée des
OBSERVATIONS médicaments (dose, fréquence et adhésion au
– Lésion formant une croûte épaisse de couleur traitement)
miel sur fond rouge – Formulez des recommandations sur l’hygiène, au
– Lésions cutanées nombreuses à différents stades besoin
d’évolution (vésicules, pustules, croûtes, exsudat – Coupez les ongles pour éviter les lésions de
séreux ou pustuleux, lésions en voie de grattage.
cicatrisation) – Conseillez les parents ou la personne qui
– Présence possible de bulles s’occupe de l’enfant sur les mesures de
– Les lésions et leur pourtour peuvent être chauds prévention à prendre pour éviter les récidives.
au toucher. – Proposez des moyens de prévenir la
– Les ganglions dans la région touchée peuvent contamination des autres membres de la famille
être enflés et sensibles au toucher (p. ex. se laver soigneusement les mains, ne pas
partager les serviettes de toilette)
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Infection liée à un eczéma, à une dermite de
contact ou à la gale
– Herpès simplex accompagné de vésicules ou de
croûtes
– Varicelle avec vésicules ou croûtes
– Zona avec vésicules ou croûtes
– Piqûres d’insectes
SYMPTOMATOLOGIE
– Douleur localisée
– Rougeur
– Œdème
– Région de plus en plus rouge, chaude au toucher,
douloureuse
– Sensibilité autour de la région atteinte
– Présence possible d’une légère fièvre et de
céphalées
Traitement adjuvant
ECZÉMA (DERMITE ATOPIQUE)
– Amorcez un traitement IV avec du soluté
physiologique pour maintenir un accès veineux; DÉFINITION
réglez le débit de perfusion en fonction de l’état
d’hydratation et de l’âge du patient. Inflammation cutanée accompagnée d’érythème,
– En cas de lésion provoquée par un traumatisme, d’œdème, de prurit, d’un exsudat, de croûtes, de
assurez-vous que l’enfant a été vacciné contre le pustules et de vésicules. Il peut s’agir d’un
tétanos; dans le cas contraire, administrez le phénomène allergique.
vaccin antitétanique.
L’eczéma est un problème courant chez les enfants et il
Interventions pharmacologiques prédispose à l’impétigo. Il peut apparaître pendant la
petite enfance et passer à un état quiescent plus tard au
Amorcez une antibiothérapie IV sur prescription du cours de l’enfance. Les récurrences et exacerbations
médecin seulement : sont fréquentes.
Enfants de moins de 2 ans : céfuroxime (Zinacef)
(médicament de classe B), 75 mg/kg par jour, CAUSES
doses fractionnées toutes les 8 h, IV
– Essentiellement inconnues
Enfants ≥ 2 ans : cloxacilline (Orbénine) – Prédisposition familiale fréquente
(médicament de classe A), 100-150 mg/kg par – Peut être associé à une rhinite allergique ou à de
jour, doses fractionnées toutes les 6 h, IV
l’asthme
Antipyrétique et analgésique :
SYMPTOMATOLOGIE
acétaminophène (Tylenol) (médicament de
classe A), 10-15 mg/kg par dose PO toutes les 4- – Érythème
6 h, au besoin – Plaques suintantes
– Prurit
Surveillance et suivi
– Chez les nourrissons, les joues, le visage et les
Vérifiez fréquemment les signes vitaux et la région surfaces des muscles extenseurs des bras et des
atteinte pour déceler des signes de progression. jambes sont atteints.
– Les plis de flexion sont souvent atteints chez les
Orientation vers d’autres ressources
enfants et les adolescents.
médicales
OBSERVATIONS
Procédez à l’évacuation médicale.
– Lésions érythémateuses, sèches et prurigineuses
– Dans les cas graves, lésions suintantes
– Localisations multiples
– Présence possible de croûtes purulentes, signe de
surinfection
– Induration possible des lésions
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Dermite séborrhéique
– Gale
– Dermite allergique
– Éruption polymorphe héréditaire photo-
allergique
COMPLICATIONS
– Sécheresse et épaississement de la peau
(lichénification)
– Infection secondaire
TESTS DIAGNOSTIQUES
Aucun
TESTS DIAGNOSTIQUES
ÉRYTHÈME FESSIER DU
NOURRISSON Aucun
TRAITEMENT
DÉFINITION
Objectifs
Inflammation de la peau aux endroits où elle est en
contact avec la couche; peut s’accompagner – Réduire l’exposition aux irritants
d’érythème, de papules, de vésicules et parfois de – Traiter l’infection secondaire
bulles.
Interventions non pharmacologiques
CAUSES – Changer fréquemment les couches
– Réaction à la friction et au contact prolongé avec – Laver la peau à l’eau tiède et au savon doux et
l’urine et les selles laisser sécher la peau à l’air
– Dermite à candidose – Laisser l’enfant fesses nues le plus longtemps
possible
SYMPTOMATOLOGIE – Appliquer une protection topique à chaque
– Éruption rouge et douloureuse dans la région changement de couche (p. ex. crème à base
fessière d’oxyde de zinc [Zincofax])
– L’infection candidosique peut être associée à la – Éducation de la famille et de la personne qui
prise d’antibiotiques par voie orale pour le s’occupe de l’enfant sur les bains, le changement
traitement d’autres symptômes. de couches et les soins de la peau.
– L’infection candidosique peut être observée dans Interventions pharmacologiques
d’autres plis cutanés comme au niveau du cou et
des aisselles et être associée au muguet. En cas de dermite de contact, l’administration de
corticostéroïdes peu puissants peut être indiquée :
OBSERVATIONS
hydrocortisone à 0,5 % en onguent (Unicort)
Dermite de contact dans la région fessière (médicament de classe A) appliquée en couche
mince bid ou tid, jusqu’à ce que l’éruption
– Éruption érythémateuse dans la région fessière disparaisse (5-7 jours)
– Les plis cutanés sont habituellement épargnés
En cas de dermite à candidose :
s’il s’agit d’une dermite de contact simple causée
par l’urine. crème à base de nystatine (Mycostatin)
(médicament de classe A), bid ou tid, jusqu’à la
Infection candidosique disparition de l’éruption
– Éruption érythémateuse dont les contours sont Pour les cas sévères de dermite à candidose :
nettement délimités
crème à base de nystatine (Mycostatin)
– Éruption rouge et suintante localisée dans la
(médicament de classe A) appliquée bid ou tid,
région fessière
jusqu’à ce que l’éruption disparaisse
– Pustules satellites situées à l’extérieur du contour et
de l’éruption
– L’éruption se localise souvent dans les plis hydrocortisone à 0,5 % en crème (Unicort)
cutanés (médicament de classe A), bid
Consultez un médecin si l’éruption est grave ou très Il s’agit généralement d’une affection qui guérit
étendue. spontanément.
COMPLICATIONS
HÉMANGIOME
Hémangiome capillaire (fraise)
DÉFINITION – Infection secondaire ou fragmentation avec
Nævus vasculaire, superficiel ou profond, capillaire l’involution
ou caverneux. Souvent plus visible chez les enfants, – Traumatisme
l’hémangiome a tendance à se résorber avec l’âge. – Peut laisser de petites cicatrices après avoir
disparu
CAUSE
Hémangiome caverneux
– Défaut vasculaire congénital, à propension
génétique – Infection secondaire
– Peut s’étendre aux structures profondes, y
SYMPTOMATOLOGIE compris aux os
– Lésion vasculaire visible – Les gros hémangiomes caverneux peuvent être
– Habituellement visible dès la naissance ou la associés à une hémorragie ou à une
thrombocopénie
petite enfance
– Change avec le temps TESTS DIAGNOSTIQUES
Hémangiome capillaire (fraise) Aucun
– Généralement présent de la naissance à 2 mois
– Situé le plus souvent sur le visage, le cuir TRAITEMENT
chevelu, le dos ou la poitrine Objectifs
– Grossit rapidement au début
– Rassurer l’enfant et ses parents ou la personne
– 60 % de ces hémangiomes ont disparu à l’âge de
5 ans qui s’en occupe
– Traiter l’infection secondaire
– 95 % des hémangiomes ont disparu à l’âge de
9 ans Interventions non pharmacologiques
Hémangiome caverneux – Rassurez la famille
– Hémangiome rouge Interventions pharmacologiques
– Plus profond, mais pas aussi bien défini ou Pour l’hémangiome caverneux, corticostéroïdes
délimité que l’hémangiome fraise
(p. ex. prednisone [médicament de classe B],
– Période de croissance suivie d’une période de 1 mg/kg par jour). Toutefois, les corticostéroïdes ne
régression peuvent être prescrits que par un médecin.
OBSERVATIONS Orientation vers d’autres ressources
Hémangiome capillaire (fraise) médicales
SYMPTOMATOLOGIE
TACHES MONGOLIQUES
– Grappes de papules pouvant se trouver un peu
DÉFINITION partout sur le corps
URGENCES DERMATOLOGIQUES
Cou 3 3 3 3 3
Tronc 26 26 26 26 26
Fesses 4 4 4 4 4
Organes 1 1 1 1 1
génitaux
Bras 7 7 7 7 7
Main 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
Cuisse 5,5 6,5 8,5 8,5 9,5
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Tableau 16-3 : Classification des brûlures selon leur
gravité (surface corporelle touchée) – Érythrodermie bulleuse avec épidermolyse
Mineures – Épidermolyse bulleuse staphylococcique aiguë
(scalded skin syndrome)
< 10 % de la surface corporelle pour les brûlures du
deuxième degré COMPLICATIONS
< 1 % de la surface corporelle pour les brûlures du
troisième degré – Hypoglycémie (peut survenir chez les enfants en
raison d’un stockage limité du glycogène)
Modérées
– Septicémie au niveau des plaies (généralement
10 % à 20 % de la surface corporelle pour les brûlures du causée par des bactéries Gram négatives)
deuxième degré
– Mobilité réduite avec contractures possibles à la
1 % à 10 % de la surface corporelle pour les brûlures du flexion
troisième degré
– Ulcère gastroduodénal (ulcère de Curling)
Graves – Pneumonie
> 20 % de la surface corporelle pour les brûlures du
deuxième degré TESTS DIAGNOSTIQUES
> 10 % de la surface corporelle pour les brûlures du – Glycémie (une hypoglycémie peut survenir chez
troisième degré des enfants en raison du stockage limité du
Toutes les brûlures sur les mains, les pieds, le visage, les glycogène)
yeux, les oreilles, le périnée
– En cas de brûlures électriques,
Toute brûlure par inhalation électrocardiogramme
NOTE EXPLICATIVE
OBSERVATIONS Consultation
– Obésité Consultez un médecin pour :
– Pâleur
– Obtenir des ordonnances une fois que vous avez
– Tachycardie détecté une anémie
– Souffle systolique – Tout enfant présentant des symptômes évidents
– Les cas graves peuvent présenter des signes d’anémie; la situation est particulièrement
d’insuffisance cardiaque (p. ex. hépatomégalie, urgente si l’enfant montre également des signes
bruit de galop); voir la section « Insuffisance d’insuffisance cardiaque.
cardiaque » dans le chapitre 11, « Appareil
cardiovasculaire ». Interventions non pharmacologiques
– Encouragez une consommation suffisante
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
d’aliments riches en fer, tels que les céréales et la
– Anémie des maladies chroniques viande.
– Anémie hémolytique – Encouragez l’utilisation de préparations pour
– Anémie hémorragique aiguë nourrisson enrichies de fer.
– Anémie aplasique – Les enfants souffrant d’anémie très sévère
– Thalassémie peuvent d’abord avoir besoin d’une transfusion.
– Anémie par carence en vitamine B12 Interventions pharmacologiques
– Anémie par carence en folates
Pour les cas d’anémie légère sans insuffisance
– Retard de croissance attribuable à la diminution cardiaque :
de l’apport nutritif
sulfate ferreux (Fer-in-Sol) (médicament de
COMPLICATIONS classe B), 5 mg/ml de solution, 6 mg/kg tous les
jours, pendant 3 mois
– Infections fréquentes
– Effets secondaires des suppléments de fer Administration prophylactique d’un supplément de
– Insuffisance cardiaque (seulement si l’anémie est fer aux enfants qui pèsent moins de 2 500 g à la
sévère) naissance ou qui consomment des quantités
excessives de préparations à base de lait concentré :
TESTS DIAGNOSTIQUES
gouttes de sulfate ferreux, 2 mg de fer élémentaire
– Formule sanguine complète par kg de masse corporelle par jour, à partir de la
– Frottis sanguin : GR petits et pâles naissance
– Diminution du taux de ferritine Surveillance et suivi
– Diminution du taux de fer sérique
– Diminution du taux d’hémoglobine selon l’âge Réévaluez l’enfant tous les mois pour vérifier
(< 110 g/l) l’adhésion au traitement et pour mesurer son taux
d’hémoglobine.
– Augmentation de la capacité de fixation du fer
sérique Orientation vers d’autres ressources
TRAITEMENT médicales
Dirigez l’enfant vers un médecin s’il ne répond pas
Objectifs
au traitement de supplémentation en fer au bout d’un
– Prévenir les carences alimentaires en fer. mois.
– Corriger l’anémie et accroître les réserves en fer.
– Glycémie aléatoire ≥ 11,0 mmol/l Si possible, les deux parents (ou la personne qui
– Glycémie à jeun ≥ 7,0 mmol/l s’occupe de l’enfant) et l’enfant devraient participer à
un programme d’éducation sur le diabète qui
– Glycémie 2 heures après le repas ≥ 11,0 mmol/l
comprend des conseils sur la nutrition et les
– Hyperglycémie modérée à jeun : glycémie à habitudes de vie. Sinon, les infirmières, les médecins
jeun entre 6,1 et 6,9 mmol/l et les représentants en santé communautaire (RSC)
– Intolérance au glucose : glycémie entre 7,9 et doivent unir leurs efforts pour fournir le plus de
11,0 mmol/l 2 heures après l’ingestion d’une renseignements possibles aux familles touchées.
charge de glucose par voie orale
La réduction de l’apport calorique est recommandée
Si des symptômes persistants se manifestent, une pour les enfants obèses.
seule mesure de glycémie anormale suffit pour établir
le diagnostic. En l’absence de symptômes, deux L’activité physique réduit la glycémie et favorise
valeurs anormales sont nécessaires pour établir le l’absorption du glucose par les cellules. En outre,
diagnostic. l’activité physique régulière réduit le risque de
maladies cardiovasculaires et aide à perdre du poids.
TRAITEMENT Tous les enfants diabétiques de type 2 devraient être
encouragés à adopter un régime d’activité physique
Objectifs régulière. Il faut également inviter toutes les
– Améliorer le métabolisme glucidique. ressources communautaires (p. ex. professeur
– Soulager les symptômes. d’éducation physique à l’école et, éventuellement,
– Prévenir les complications à long terme. directeur des loisirs communautaires) à participer à
cet effort.
Consultation
Il est recommandé de consulter d’urgence un Prévention
médecin pour tout enfant diabétique nouvellement Bien que rien ne démontre que le diabète peut être
diagnostiqué. prévenu, il existe de solides données indiquant que le
diabète était rare chez les autochtones il y a 40 ans.
Si un diagnostic de diabète de type 2 est confirmé et
Les modifications de l’alimentation et du style de vie
que les signes et symptômes ne sont pas sévères, le
ont probablement contribué à accroître la prévalence
traitement médical n’est pas nécessairement urgent.
de cette affection.
Le diagnostic doit être considéré comme une urgence
médicale si l’enfant présente des quantités modérées Il paraît logique d’essayer de prévenir le diabète en
ou importantes de corps cétoniques dans l’urine et sensibilisant les communautés à la nutrition, en
d’autres signes cliniques d’acidocétose (p. ex. réduisant la consommation de sucre (p. ex. friandises,
déshydratation). Cependant, l’acidocétose est rare tablettes de chocolat et boissons gazeuses), en
chez les diabétiques de type 2. éduquant les jeunes sur le diabète dans les écoles et
en encourageant l’activité physique régulière et le
développement de programmes et de centres de
loisirs.
DIABÈTE DE TYPE 2 CHEZ LES indiqué. Les hypoglycémiants oraux sont contre-
ADOLESCENTES ENCEINTES indiqués en raison de leur effet potentiellement
tératogène. Bon nombre d’adolescentes doivent être
Il faut porter une attention particulière à certains
traitées avec de l’insuline pendant leur grossesse et
facteurs dans la prise en charge du diabète chez recevoir des soins prénataux spécialisés.
l’adolescente enceinte. Il faut bien maîtriser la
glycémie pour réduire le risque d’un enfant de poids Pour des renseignements détaillés sur le diabète chez
élevé à la naissance présentant des malformations la femme enceinte, voir la section « Diabète
congénitales ou mort-né. gestationnel » du chapitre 12, « Obstétrique », dans
le guide de pratique clinique s’appliquant aux
Un médecin devrait surveiller attentivement la
adultes (Direction générale de la santé des Premières
glycémie de l’adolescente et lui donner des soins Nations et des Inuits, 2000).
réguliers. Un traitement médicamenteux est souvent
URTICAIRE OBSERVATIONS
– Température normale
DÉFINITION – Fréquence cardiaque normale ou élevée
– Tension artérielle normale ou diminuée
Papules rouges en plaques sur la peau superficielle ou – L’éruption cutanée est habituellement le seul
les muqueuses, qui deviennent blanches à la pression symptôme.
et causent habituellement des démangeaisons.
Un traitement d’urgence s’impose si l’enfant présente
L’urticaire aiguë est courante chez les enfants une enflure des lèvres et des tissus sous-cutanés, une
(environ 10-15 % des enfants en vivent au moins un dyspnée ou une respiration sifflante. Voir la section
épisode). « Choc anaphylactique » dans le chapitre 20,
« Urgences générales et traumatismes majeurs ».
CAUSES
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Le mécanisme de l’urticaire consiste en la libération
de peptides vaso-actifs (p. ex. histamine, – Piqûres d’insectes
prostaglandines, leucotriènes et facteur d’activation – Érythème polymorphe
des plaquettes), qui causent la dilatation des – Vascularite
vaisseaux sanguins de la peau et un épanchement – Exanthème viral
dans les tissus environnants.
COMPLICATIONS
Les causes fréquentes de l’urticaire sont :
Aucune complication.
– Réactions à des médicaments
– Aliments Si l’urticaire est associée à une réaction
– Infections (virales, streptococciques) anaphylactique, un arrêt respiratoire et même la mort
– Substances inhalées (p. ex. pollen, phanères peuvent s’ensuivre. Si l’urticaire est due à une
animaux) maladie sous-jacente, le traitement doit viser cette
maladie.
– Piqûres d’insectes
– Maladies intéressant l’organisme entier (p. ex. TESTS DIAGNOSTIQUES
maladies rhumatoïdes, lésions malignes, troubles
endocriniens) Aucun.
– Causes héréditaires
Des tests allergologiques peuvent être utiles chez le
– Causes physiques (p. ex. activité physique, froid, grand enfant. Consultez un médecin avant d’effectuer
chaleur, exposition au soleil) ces tests.
SYMPTOMATOLOGIE
TRAITEMENT
– Apparition
– Durée Objectifs
– Fréquence (si récurrente) – Éliminer la cause.
– Alimentation – Soulager les symptômes.
– Exposition à des substances inhalées Consultation
– Antécédents familiaux
– Fièvre Consultez un médecin si l’urticaire est étendue et si
l’enfant présente des symptômes respiratoires aigus.
– Mal de gorge
– Autres symptômes généraux Interventions non pharmacologiques
– Médicaments – Il faut éviter tout contact avec les objets qui
semblent liés à l’apparition de l’urticaire.
Enfants de moins de 2 ans : 2-3 m l Se manifeste au cours des deux premiers mois de la
vie. Plus courante chez les garçons et les enfants
Enfants de 2-4 ans : 5 ml
ayant des antécédents familiaux d’allergies. La
Enfants de 5-11 ans : 5-10 m l plupart des nourrissons allergiques aux protéines du
Enfants de 12 ans et plus : 10-20 ml ou 25-50 mg lait perdent cette sensibilité vers 2-3 ans.
sous forme de comprimés
CAUSE
Le traitement d’urgence de l’anaphylaxie est abordé
à la section « Choc anaphylactique » dans le – Inconnue
chapitre 20, « Urgences générales et traumatismes – Facteurs prédisposants : antécédents familiaux
majeurs ». importants d’allergies
Surveillance et suivi
Assurez le suivi nécessaire jusqu’à ce que les
symptômes soient maîtrisés. Surveillez la croissance
pour vous assurer que l’enfant continue de prendre du
poids.
Traitement adjuvant
EXANTHÈME
– Amorcez le traitement IV avec un soluté
physiologique; réglez le débit de perfusion de DÉFINITION
manière à maintenir l’équilibre hydrique.
– Administrez de l’oxygène si l’enfant montre des Éruption cutanée qui apparaît subitement en
signes de complications respiratoires. association avec certaines infections. Largement
disséminé et réparti symétriquement sur le corps de
Interventions non pharmacologiques
l’enfant, l’exanthème consiste en des taches rouges
– N’administrez rien par voie orale. distinctes ou confluentes, saillantes (papules) ou non
Lutte contre les infections (macules), qui ne sont pas squameuses (du moins pas
au départ).
– Avisez un médecin du service de santé
Les maladies qui se manifestent d’abord par
immédiatement de toute augmentation de cas l’exanthème peuvent être causées par une bactérie, un
d'intoxications alimentaires.
virus ou une réaction à un médicament.
– Déterminez quels aliments pourraient être à
l’origine des intoxications, car il est recommandé Certains exanthèmes sont accompagnés de lésions
d’administrer l’antitoxine à toutes les autres buccales, les plus connues étant les taches de Koplik
personnes qui ont consommé ces aliments. et les lésions buccales présentes dans les cas de la
maladie mains-pieds-bouche.
Interventions pharmacologiques
Auparavant, les exanthèmes étaient numérotés selon
L’antitoxine, administrée si le botulisme est causé par leur apparition chronologique chez l’enfant :
une infection alimentaire ou cutanée, peut être – Première maladie : rougeole
utilisée chez les grands enfants, mais rarement chez – Deuxième maladie : scarlatine (infection
les nourrissons. streptococcique du groupe A)
Si elle est disponible, l’antitoxine peut seulement être – Troisième maladie : rubéole
administrée sur l’ordonnance d’un médecin. Il faut – Quatrième maladie : maladie de Dukes
prendre les dispositions nécessaires pour se faire (probablement causée par le virus Coxsackie ou
livrer l’antidote dans une situation d’urgence. l’échovirus). Cette affection étant difficile à
établir comme entité diagnostique distincte, elle
Dans les cas d’infection cutanée, vous pouvez
n’est pas abordée dans le présent guide.
administrer des antibiotiques sur les conseils d’un
médecin avant le transfert de l’enfant : – Cinquième maladie : érythème infectieux aigu
(virus Coxsackie)
pénicilline G sodique (Crystapen) (médicament de
classe A), 250 000 unités/kg par jour, en doses – Sixième maladie : roséole infantile (infection par
fractionnées toutes les 6 heures l’herpèsvirus 6, exanthème subit)
OBSERVATIONS TRAITEMENT
– Température subfébrile Prévention de la rubéole congénitale
– Conjonctivite
– Toutes les adolescentes et les femmes en âge de
– Éruption maculeuse apparaissant d’abord sur le procréer devraient recevoir le vaccin contre la
visage, puis s’étendant au tronc et aux extrémités
rougeole, les oreillons et la rubéole, à moins
– Exanthème non confluent qui dure environ qu’elles n’aient une preuve écrite d’immunité.
3 jours.
– On recommande aux femmes vaccinées contre la
– Adénopathie (surtout les ganglions rétro- rubéole d’éviter de devenir enceinte durant le
auriculaires; cervicaux postérieurs et sous - mois qui suit l’administration du vaccin.
occipitaux)
– Le virus utilisé dans le vaccin peut traverser le
– Arthrite (chez les adolescents) placenta; cependant, aucun cas de rubéole
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL congénitale n’a été signalé chez les nouveau-nés
de femmes vaccinées par inadvertance durant la
– Rougeole grossesse.
– Exanthème viral non précisé – Chez les femmes vaccinées par inadvertance
– Réaction indésirable à un médicament durant la grossesse, le risque pour le fœtus est
– Scarlatine faible, et il ne justifie pas l’interruption de la
– Érythème infectieux aigu (cinquième maladie) grossesse.
– Mononucléose – Si une femme enceinte est exposée au virus de la
rubéole (maladie indigène, et non le vaccin), il
COMPLICATIONS faut procéder immédiatement au dosage des
anticorps; si des anticorps sont présents, la
Fœtus femme est immunisée et ne court aucun risque.
La rubéole congénitale peut causer plusieurs – Si on ne trouve pas d’anticorps, il faut procéder à
anomalies fœtales, à savoir : un nouveau dosage 3 semaines plus tard; si on
– Surdité détecte des anticorps dans le second échantillon,
– Cataractes l’infection a eu lieu et le fœtus risque d’être
– Microcéphalie atteint de rubéole congénitale.
– Arriération mentale – Si les anticorps ne sont pas détecté dans le
– Lésions cardiaques deuxième échantillon, il faut faire un nouveau
test 3 semaines plus tard (c.-à-d. 6 semaines
– Hépatosplénomégalie après l’exposition); un troisième résultat négatif
– Ictère veut dire qu’il n’y a pas eu d’infection, tandis
Le risque est plus élevé durant le premier trimestre. qu’un résultat positif signifie que l’infection a eu
Enfants lieu et le fœtus risque d’être atteint de rubéole
congénitale évolutive.
– Thrombopénie – On peut administrer des immunoglobulines à une
Adolescents femme enceinte exposée à la maladie durant le
premier trimestre.
– Arthrite
– Consultez un médecin au sujet de
– Encéphalite
l’administration prophylactique
TESTS DIAGNOSTIQUES d’immunoglobulines durant la grossesse, car elle
prévient de façon efficace la rubéole et la rubéole
Aucun. congénitale.
Pour de plus amples renseignements, voir le Guide
canadien d’immunisation, 5e édition (Santé Canada,
1998).
COMPLICATIONS VARICELLE
La roséole guérit habituellement d’elle-même sans laisser
de séquelles. DÉFINITION
– Convulsions durant la phase fébrile de la maladie
– Encéphalite Infection virale habituellement bénigne caractérisée
par des éruptions vésiculaires.
– Méningite
– Hépatite CAUSE
L’hépatite fulminante, le syndrome d'activation – Virus herpes zoster
macrophagique et l’infection disséminée par le Transmission
HVH-6 sont extrêmement rares.
– Contact direct
TESTS DIAGNOSTIQUES – Inhalation de gouttelettes en suspension dans
l’air
Aucun.
Période d’incubation
TRAITEMENT
– Habituellement 13-17 jours, mais peut aller
Objectifs jusqu’à 3 semaines
– Offrir des soins de soutien – Se développe typiquement 2 semaines après le
contact
Interventions non pharmacologiques
Contagiosité
– Repos
– Il faut donner suffisamment de liquides à – Très élevée
l’enfant. Transmissibilité
– Rassurez les parents (ou la personne qui – La contagiosité atteint un sommet 12-24 heures
s’occupe de l’enfant) en leur expliquant la nature après l’apparition de l’exanthème.
bénigne de la maladie.
SYMPTOMATOLOGIE
Éducation du client
– Renseignez la famille au sujet des signes et des – Fièvre légère
symptômes de complications. – Symptômes généraux légers
– S’il s’agit d’un grand enfant, recommandez-lui – Lésions cutanées pouvant s’étendre à tout le
corps par poussées successives
de couvrir son nez et sa bouche lorsqu’il éternue
ou tousse. – Les lésions peuvent affecter les muqueuses.
– Il est possible que l’enfant présente seulement
Interventions pharmacologiques quelques lésions.
Antipyrétique : – Apparaît généralement sur le tronc ou le cou
acétaminophène (Tylenol) (médicament de
classe A), 10-15 mg/kg PO toutes les 4 heures au
OBSERVATIONS
besoin – Fièvre habituellement légère
Surveillance et suivi – Les lésions cutanées prennent d’abord la forme
de macules.
La roséole est généralement bénigne et de courte – Présence simultanée de lésions cutanées à
durée. Le suivi est seulement nécessaire s’il y a des différents stades
complications. – Les lésions deviennent vésiculaires après 3-
Orientation vers d’autres ressources 4 jours, après quoi elles se fendillent et forment
médicales des croûtes.
Non nécessaire à moins de complications. Il est probable qu’au terme de la maladie, l’enfant
sera immunisé pour la vie. Cependant, comme
l’immunité diminue avec l’âge, le zona peut se
développer, particulièrement chez les
personnes âgées. Le zona, qui consiste en la
réactivation du même virus, peut être légèrement
contagieux pour les personnes non immunisées.
Prévention
Un vaccin contre la varicelle (Varivax) a été
homologué au Canada en décembre 1998. Un autre
est actuellement à l’étude. Au moment de la rédaction
du présent guide, le vaccin n’avait pas encore été
inclus dans les programmes d’immunisation
provinciaux. Consultez votre bureau de la santé ou
service de santé publique pour en savoir davantage
sur l’utilisation du vaccin dans votre région.
SYMPTOMATOLOGIE TRAITEMENT
– Contact avec une personne infectée Prévention et prise en charge
– Vaccination inadéquate
– Le vaccin anti-ourlien (compris dans le vaccin
– Douleur et œdème des glandes parotides trivalent contre la rougeole, les oreillons et la
(unilatéraux ou bilatéraux)
rubéole) est donné en deux doses : la première,
– Dysphagie après le premier anniversaire de l’enfant, et la
Prodrome seconde, à 4-6 ans, soit lorsque l’enfant
commence l’école (vaccin de rappel).
– Fièvre
– Voir le Guide canadien d’immunisation,
– Malaise
5e édition (Santé Canada, 1998)
– Anorexie
Le moment de l’administration de la seconde dose du
– Céphalée
vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole
– Myalgie (douleurs musculaires)
varie d’une province à l’autre. Consultez votre
OBSERVATIONS ministère provincial de la Santé.
Consultez un médecin si vous soupçonnez qu’un Les nourrissons et les grands enfants qui présentent
jeune enfant est atteint de coqueluche, surtout s’il des manifestations graves de la maladie (p. ex.
s’agit d’un nourrisson, car les enfants de ce groupe apnées, cyanose, difficultés alimentaires) devraient
d’âge risquent le plus de présenter des complications. être hospitalisés pour y recevoir des soins de soutien.
OBSERVATIONS
– Petits vers blancs visibles dans la région
périanale ou les fèces
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Hémorroïdes
– Infection par tænia
COMPLICATIONS
– Excoriation périanale due au grattage
– Vulvovaginite
TESTS DIAGNOSTIQUES
– Test du ruban adhésif : appliquez un ruban
transparent sur la région périanale, retirez-le tôt
dans la matinée et examinez-le au microscope
pour rechercher des œufs
TRAITEMENT
Objectifs
– Soulager l’infestation
– Prévenir la transmission
HÉPATITE TUBERCULOSE
MÉNINGITE Contagiosité
– Méningite causée par H. influenzae : moyenne;
DÉFINITION risque élevé de transmission dans les garderies et
d’autres endroits surpeuplés
Inflammation des méninges, membranes qui – Méningite méningococcique (causée par
entourent le cerveau ou la moelle épinière. La plupart N. meningitidis) : faible; se propage plus
des cas (70 %) sont des enfants de moins de 5 ans. La rapidement dans des endroits surpeuplés
méningite peut être consécutive à d’autres infections
Transmissibilité
localisées ou générales (p. ex. otite moyenne).
– Méningite causée par H. influenzae : aussi
CAUSES longtemps que l’agent pathogène est présent; non
La méningite peut être causée par des bactéries, des transmissible 24-48 heures après le début du
virus, des champignons ou (rarement) des parasites. traitement
– Méningite méningococcique (causée par
Bactérienne
N. meningitidis) : aussi longtemps que l’agent
– Enfants de moins de 1 mois : streptocoque du pathogène est présent dans les sécrétions du nez
groupe B, Escherichia coli et de la bouche
– Enfants de 4-12 semaines : E. coli, Hemophilus
influenzae de type B, Streptococcus pneumoniae, SYMPTOMATOLOGIE
streptocoque du groupe B, Neisseria meningitidis – Habituellement précédée par une IVRS
(méningococcique) – Forte fièvre
– Enfants âgés de 3 mois à 18 ans : Streptococcus Les symptômes ne sont pas caractérisés chez les
pneumoniae (principale cause), N. meningitidis, enfants de moins de 12 mois. Les symptômes
H. influenza de type B (rare) suivants sont souvent signalés par le parent ou la
– Mycobacterium tuberculosis personne qui s’occupe de l’enfant :
Virale – Irritabilité
– Environ 70 souches d’entérovirus – L’enfant dort « tout le temps ».
Fongique – L’enfant « se comporte bizarrement ».
– L’enfant pleure quand on le prend ou quand on le
– Candida déplace.
Lymphocytaire bénigne – Pleurs incessants
– Maladie de Lyme – Bombement de la fontanelle
Tous les cas soupçonnés de méningite dans les – Vomissements (souvent non précédés de nausée)
communautés du Nord devraient être traités comme – Refus de boire ou de manger
des cas de méningite bactérienne jusqu’à ce que ce Les grands enfants peuvent se plaindre des
type de méningite puisse être exclu. symptômes suivants :
Transmission – Photophobie
– Céphalée de plus en plus sévère
– Méningite causée par H. influenzae : gouttelettes
et sécrétions en suspension dans l’air – Céphalée exacerbée par le mouvement, surtout
celui de se pencher vers l’avant
– Méningite méningococcique (causée par
N. meningitidis) : contact direct avec des – Douleur de la nuque
gouttelettes ou des sécrétions – Dorsalgie
– Altération progressive de l’état de conscience
Période d’incubation
(irritabilité, confusion, somnolence, stupeur et
– Méningite causée par H. influenzae : 2-4 jours coma)
– Méningite méningococcique (causée par – Des convulsions peuvent se produire.
N. meningitidis) : 2-10 jours – Éruption cutanée (taches violacées)
INTRODUCTION
L’adolescence est un moment unique du Les adolescents ont, par ailleurs , la fâcheuse tendance
développement humain, sur les plans physiologique à avoir des comportements à risque, à abuser de
et psychologique. Les adolescents des sociétés drogues et d’alcool, par exemple, ce qui cause une
modernes sont confrontés à de nombreux problèmes morbidité et une mortalité prématurées dans cette
de santé, notamment dans le domaine de la santé tranche d’âge.
mentale, psychologique et sociale. Malheureusement,
l’adolescence est aussi une période de la vie où les Chez les adolescents, 77 % des décès sont causés par
contacts avec les professionnels de la santé sont rares, des accidents, des actes violents et des suicides.
voire inexistants.
DÉVELOPPEMENT DE L’ADOLESCENT
BILAN FONCTIONNEL
Un relevé complet des antécédents de l’adolescent(e)
en matière de santé doit être dressé dès que
l’occasion se présente. Il est essentiel de noter les
changements pubertaires et, pour les jeunes filles, les
antécédents menstruels.
ÉVALUATION PSYCHOSOCIALE
Les problèmes liés à la sexualité, à la consommation
de drogues ou d’alcool et aux difficultés familiales et
scolaires doivent être abordés systématiquement.
Pour être complète, l’évaluation doit aussi porter sur
l’assiduité et les résultats scolaires ainsi que sur les
projets d’études et de carrière.
Il convient d’insister sur les aspects propres à Cet examen doit figurer, à un moment ou à un autre,
l’adolescence. Chez les adolescents, la taille, le poids et dans le programme de surveillance de la santé de tous
la tension artérielle doivent être mesurés chaque année. les adolescents, mais il peut être reporté à la fin de
Le développement pubertaire (selon les stades de l’adolescence, si nécessaire.
Tanner; voir tableau 19-1) doit être dûment consigné.
PRÉVENTION DES BLESSURES
PEAU
Les problèmes évidents, comme l’acné, doivent être Voir la section « Stratégies de prévention des
consignés et traités. blessures » au chapitre 3 « Prévention ».
YEUX PUBERTÉ
Évaluez l’acuité visuelle, car la myopie apparaît
souvent pendant la poussée de croissance de FEMME
l’adolescence.
Chez la femme, la puberté commence entre 8 et
BOUCHE 14 ans et dure habituellement 3 ans. Les règles
apparaissent généralement 2,5 ans après le début de
Les caries dentaires et les maladies périodontiques la puberté; en Amérique du Nord, l’âge moyen
peuvent poser des problèmes majeurs pendant d’apparition des règles (ménarche) est de 12,5 ans. À
l’adolescence. la ménarche, l’adolescente a généralement atteint
95 % de sa taille adulte. Chez la fille, la poussée de
SEINS croissance de l’adolescence survient d’ordinaire entre
Le développement et la symétrie des seins doivent les stades II et IV de Tanner (voir le tableau 19-1);
être évalués; il faut enseigner aux jeunes filles la pendant cette période, l’adolescente grandit en
technique de l’auto-examen des seins. moyenne de 8 cm par année.
Les souffles fonctionnels sont fréquents pendant Chez le garçon, la puberté débute habituellement
l’adolescence; recherchez les autres formes de 1,5 an à 2 ans plus tard que chez la fille et dure deux
cardiopathie (prolapsus valvulaire mitral, p. ex.). fois plus longtemps. La poussée de croissance de
l’adolescent survient au stade V de Tanner (voir le
APPAREIL LOCOMOTEUR tableau 19-1). L’augmentation de taille moyenne
pendant cette période est d’environ 10 cm par année.
Les blessures sportives, les problèmes de genoux et
les autres problèmes de l’appareil locomoteur sont
fréquents pendant l’adolescence. L’utilité du
dépistage systématique de la scoliose est contestée.
ORGANES GÉNITAUX
Évaluez la pilosité pelvienne pour déterminer le stade
de Tanner (voir tableau 19-1).
Pilosité pubienne †
Testicules et pénis chez Développement des
Stade Homme Femme l’homme seins chez la femme
I (pré-adolescence) Absence de pilosité Absence de pilosité Testicules, scrotum et Pas de seins, élévation
pubienne; un fin duvet pubienne pénis de taille prépubère éventuelle du mamelon
couvre la zone génitale et aréole petite et plate
IV Pilosité de type adulte, Les poils pubiens Le volume testiculaire et le Projection antérieure de
plus drue continuent de friser et scrotum continuent l’aréole et du mamelon
deviennent plus drus; d’augmenter; pigmentation pour former une seconde
pilosité plus dense plus marquée du scrotum; protubérance.
le pénis continue de
grandir et le contour du
gland devient visible.
V Pilosité adulte qui Pilosité de type adulte Les testicules, le scrotum La protubérance
s’étend sur la surface en triangle qui s’étend et le pénis atteignent leur aréolaire a disparu, le
interne des cuisses sur la surface interne taille et leur forme adultes. mamelon continue de
des cuisses saillir; anatomie de type
adulte.
*Tiré de J.M. Tanner, Growth at Adolescence , 2e éd. Blackwell Scientific Ltd., Osney Mead, 1962. Blackwell Scientific Publication.
Reproduction autorisée.
†La distribution et la rigidité des poils pubiens peuvent différer selon l’origine ethnique (p. ex. chez les adolescents autochtones, la
distribution des poils drus diffère de celle des Blancs).
SEXUALITÉ HOMOSEXUALITÉ
D’après les estimations les plus récentes, près de 70 % Tous les adolescents homosexuels sont confrontés à
des adolescents nord -américains seraient sexuellement des problèmes physiques et sociaux épineux. À l’âge
actifs à l’âge de 17 ans. Dans certaines communautés de 19 ans, 17 % des garçons et 11 % des filles
autochtones, les adolescents peuvent devenir déclarent avoir eu au moins une expérience
sexuellement actifs plus tôt. L’adolescence est donc une homosexuelle. D’après les estimations, la moitié de
période importante pour la détermination de l’identité ces adolescents seront homosexuels à l’âge adulte.
sexuelle et de l’attitude à l’égard de l’orientation
sexuelle.
Par ailleurs, la fréquence des MTS et des grossesses
non désirées est élevée chez les adolescents. Il s’agit
là incontestablement de problèmes de santé publique
fort importants pour la société et le fait d’interroger
les adolescents sur leurs activités sexuelles et sur
celles de leur groupe d’amis pourrait peut-être
contribuer à cerner les problèmes courants.
ALCOOL NICOTINE
FACTEURS DE RISQUE DE NATURE La nicotine est une des drogues qui créent le plus
GÉNÉTIQUE d’accoutumance; c’est aussi celle qui cause le plus de
décès. On estime que 85 % des adolescents qui
D’après une étude, le tiers des alcooliques interrogés commencent à fumer en prennent l’habitude.
auraient au moins un parent alcoolique. Les études
biologiques corroborent cette tendance familiale. INTERVENTION DE L’INFIRMIÈRE
– Éduquez tôt les enfants (lorsqu’ils vont à l’école)
MESURES PRÉVENTIVES
sur les dangers du tabac.
– Lors de l’entrevue avec l’adolescent, posez des – Renseignez les jeunes sur les effets à court terme
questions sur sa consommation d’alcool, de du tabagisme : mauvaise haleine, dents et doigts
drogues et de cigarettes, et ce, dès le plus jeune tachés, mauvaises odeurs sur les vêtements,
âge. Cherchez à déceler le profil indicateur de mauvaise condition physique et coût élevé.
toxicomanie (questionnaire T-ACE). – Fournissez aux fumeurs des conseils et de l’aide
– Tout adolescent qui a des problèmes à l’école ou pour qu’ils cessent de fumer.
dans sa famille, qui présente des symptômes de
dépression, qui affiche un comportement antisocial, MARIJUANA
dont le groupe de pairs abuse de drogues ou dont la
famille a des problèmes de toxicomanie ou La marijuana est la drogue illicite la plus consommée
d’alcoolisme, doit être interrogé au sujet de sa par les adolescents et les jeunes adultes. Elle est
consommation de drogues ou d’alcool. Les associée à un risque accru de cancer du poumon et de
adolescents qui ont des antécédents d’accidents à crises de panique, d’états confusionnels, de réactions
répétition ou de conduite avec facultés affaiblies, psychotiques (notamment chez les sujets prédisposés à
par exemple, doivent être considérés comme ayant la maladie mentale à cause de leur bagage génétique).
des problèmes d’alcoolisme ou de toxicomanie
jusqu’à preuve du contraire. L’abus de marijuana pourrait être associé à la
– Les adolescents qui ont des comportements dépression chronique, à l’alcoolisme et à la
antisociaux, doublés de problèmes d’alcoolisme ou consommation d’autres drogues.
de toxicomanie sérieux, ont en général besoin d’un
traitement de longue durée, adapté à leur âge. Le SUBSTANCES INHALÉES
choix du programme qui convient est souvent
difficile, particulièrement dans les régions Des douzaines de substances volatiles sont vendues
éloignées, et il faut en général faire appel à un dans les magasins. Les produits le plus souvent
travailleur social ou à un intervenant du Programme utilisés sont sous forme liquide (comme la colle à
national de lutte contre l’alcoolisme et la maquette), les colles contact, les laques et les
toxicomanie chez les autochtones qui connaît bien aérosols (comme l’essence, les aérosols de cuisson et
les organismes d’intervention dans le domaine.
pour la toilette [laque, cologne]). Ces substances sont
surtout utilisées par les jeunes adolescents.
Leur inhalation peut entraîner une dépression aiguë
du SNC et poser par conséquent un risque élevé
d’accidents (brûlure, noyade, p. ex.). La mort subite
après inhalation volontaire reste rare; elle est sans
doute provoquée par l’absorption rapide de la
substance par le nez ou les poumons, qui rend le cœur
vulnérable aux arythmies, notamment aux arythmies
ventriculaires, généralement fatales.
PARTICULARITÉS DES Plus l’enfant est petit, plus la taille du crâne est
disproportionnée par rapport à la partie moyenne du
TRAUMATISMES PÉDIATRIQUES massif facial. La région pharyngienne postérieure
aura donc davantage tendance à se déformer, si
– Chez les enfants, les lésions polysystémiques
sont la règle plutôt que l’exception. l’occiput, relativement gros, impose une flexion
passive de la colonne cervicale.
– Les priorités du traitement des traumatismes sont
les mêmes chez l’enfant et chez l’adulte; les TRAUMATISME THORACIQUE
caractéristiques anatomiques propres à l’enfant
nécessitent cependant une attention spéciale. La paroi thoracique de l’enfant étant très souple,
– Comme l’enfant a une masse corporelle l’énergie peut se transmettre aux tissus mous intra -
inférieure à celle de l’adulte, l’énergie des forces thoraciques sans aucune trace de lésion externe. Les
linéaires (p. ex. lors de collisions contre l’aile ou contusions pulmonaires et les hémorragies intra-
le pare -choc d’une automobile ou de chutes) est pulmonaires sont donc fréquentes.
plus élevée par unité de surface corporelle.
La mobilité des structures thoraciques rend l’enfant
– L’enfant a moins de graisse, ses tissus encore plus vulnérable au pneumothorax sous tension
conjonctifs sont moins élastiques et ses organes et au volet costal.
plus rapprochés : il est donc davantage sujet aux
lésions multisystémiques. TRAUMATISME CRÂNIEN
– Le squelette de l’enfant, incomplètement calcifié,
est plus souple. L’enfant est particulièrement vulnérable aux effets
– Les organes internes sont parfois lésés sans trace secondaires des lésions cérébrales découlant de
de fracture osseuse. l’hypoxie, de l’hypotension, des convulsions et de
– Lorsque les os sont fracturés, il faut présumer l’hyperthermie. Pour une issue heureuse, il est de la
que la force appliquée était massive. plus haute importance de pratiquer une réanimation
sur les enfants en état de choc et d’éviter l’hypoxie.
– Vu la capacité limitée de l’enfant d’interagir et
de collaborer avec ses parents ou la personne qui Le jeune enfant dont les fontanelles sont ouvertes et
s’occupe de lui, l’anamnèse et l’examen les sutures crâniennes mobiles supporte mieux les
physique sont difficiles. lésions expansives intracrâniennes; la
– Chez l’enfant, la surface corporelle est décompensation ne survient parfois que lorsque la
importante par rapport au poids; la peau est aussi lésion expansive est devenue énorme. Une fontanelle
relativement mince et le tissu adipeux, qui sert protubérante ou une suture élargie sont des signes
normalement d’isolant, peu abondant. Si bien inquiétants.
que toute perte éventuelle d’eau et de chaleur
risque chez lui d’être très importante. Il faut voir
à ce que l’enfant blessé ne souffre pas
d’hypothermie (p. ex. le recouvrir de couvertures
thermiques, lui administrer des solutés chauffés).
Percussion MEMBRES
– Zone de matité Inspection
Auscultation – Saignement, lacérations, contusions, œdème,
– Entrée d’air déformations
– Qualité des bruits respiratoires – Position des jambes : la rotation externe
– Égalité des bruits respiratoires inhabituelle d’une jambe peut dénoter une
fracture du col fémoral ou de la jambe.
APPAREIL CARDIOVASCULAIRE – Mouvement des membres
– Auscultez le cœur pour évaluer les bruits : Palpation
présence, qualité
– Sensation
ABDOMEN – Sensibilité au toucher
– Crépitation
Inspection
– Tonus musculaire
– Plaies pénétrantes, traumatismes fermés, – Pouls distaux, remplissage capillaire
lacérations
– Réflexes : présence, qualité
– Contusions (face antérieure, côtés)
Rappelez-vous que les fractures du bassin et du
– Saignement
fémur peuvent entraîner des pertes de sang
– Distension abondantes.
– Mouvement de la respiration
Auscultation DOS
– Bruits intestinaux Retournez l’enfant en bloc en protégeant sa colonne
vertébrale afin d’examiner le dos et le rectum.
Palpation
– Sensibilité Inspection
– Défense abdominale, rigidité – Saignement
– Sensibilité à la décompression – Lacérations
– Fractures des côtes inférieures (rupture de la rate, – Contusions : face postérieure de la paroi
lésions de l’intestin et présence possible d’une thoracique, flancs, région lombaire, fesses
plaie pénétrante ou d’une hémorragie intra - – Œdème
abdominale)
Palpation
BASSIN ET APPAREIL GÉNITAL – Sensibilité
Inspection – Déformations
– Lacération, hématome ou hémorragie active – Crépitation
périnéales RECTUM
– Écoulement de sang du méat urinaire
Inspection
Palpation
– Sang occulte
– Sensibilité de la crête iliaque et de la symphyse
pubienne (indiquant une fracture du bassin) Palpation
– Distension de la vessie – Vérifiez les parois, le sphincter anal et le tonus
Rappelez-vous que les fractures du bassin et du musculaire
fémur peuvent entraîner des pertes de sang
abondantes.
URGENCES MAJEURES
Fer Traitement
L’intoxication par le fer peut être très grave. Elle Voir la section « Traitement : Approche générale »
résulte habituellement de l’ingestion d’un supplément plus haut.
prénatal ou d’une autre forme posologique pour
La surdose de fer est l’un des rares cas où le charbon
adulte. Ses effets toxiques dépendent de la quantité
de bois activé s’avère inefficace.
de fer élément ingérée (le sulfate ferreux contient
20 % de fer élémentaire, le fumarate ferreux, 33 %, et Interventions spécifiques
le gluconate ferreux, 12 %). Ainsi, un comprimé de
sulfate ferreux de 300 mg contient 60 mg de fer Si l’enfant a ingéré plus de 20 mg/kg de fer
élémentaire. élémentaire, donnez-lui du sirop d’ipéca, à moins qu’il
ait déjà vomi spontanément (au moins à trois reprises).
Symptomatologie
Vérifiez la quantité maximale ingérée. Protégez les voies respiratoires.
Plus la quantité ingérée est importante, plus les effets La déféroxamine est l’antidote spécifique contre
l’intoxication par le fer. Il ne faut l’administrer
toxiques sont prononcés. À 20 mg de fer élémentaire,
qu’après avoir consulté un centre antipoison et un
on doit s’attendre à des symptômes digestifs comme
médecin.
des vomissements et de la diarrhée, avec possibilité
de sang dans les vomissements ou les selles. À N’oubliez pas de prélever un échantillon de sang
60 mg/kg, le risque d’hémorragie gastro-intestinale, pour la détermination du taux de fer, et de l’envoyer
de choc et d’acidose est élevé. en même temps que l’enfant au moment du transfert.
Le coma survient tardivement et fait suite à l’état de Il importe au plus haut point de prélever cet
choc et à l’acidose. échantillon avant d’amorcer le traitement par la
déféroxamine, car l’antidote peut nuire à la mesure
Examen physique du taux de fer en laboratoire.
– ABC Orientation vers d’autres ressources
– Signes vitaux médicales
– État de conscience
Procédez à l’évacuation médicale de tout enfant :
– Hydratation
– Circulation – qui présente des symptômes d’intoxication par le
fer
– qui a reçu de la déféroxamine
– qui a ingéré plus de 40 mg/kg de fer élémentaire
Tableau 20-4 : Antidotes
ABRÉVIATIONS
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Index
Note: « IVRS » indique l'infection des voies respiratoires supérieures
Appareil cardiovasculaire, affections, 11-1 à 11-8 Appareil locomoteur, affections, 14-1 à 14-15
anamnèse, 11-1 anamnèse, 14-1 à 14-2
bruits du cœur, caractéristiques des, 11-2 antéversion fémorale, 14-4 à 14-5
cyanose du nouveau-né, 11-4 à 11-5 attelles et écharpes, 14-7, 14-14, 14-15, 20-7
en cas de diabète sucré, 17 -8 boiterie, 14-7 à 14-8
en cas d'inhalation de substances volatiles, 19-8 dépistage de la scoliose, 3-7
évaluation en cas de traumatisme pédiatrique, 20-5 douleur articulaire et osseuse, 14-1
examen de l'adolescent, 19-3 douleur dans un membre, 14-3 à 14 -4
examen du nouveau-né, 1-6 douleurs de croissance, 14-8 à 14-9
examen physique, 11-2 dysplasie congénitale de la hanche, 14-6 à 14-7
insuffisance cardiaque, 11-7 à 11-8 entorse ligamentaire ou musculaire, 14-11
insuffisance cardiaque congestive et évaluation neurovasculaire, 14-1
glomérulonéphrite, 13-8 examen du nouveau-né, 1-7, 14-6
rhumatisme articulaire aigu (cardite), 11-5 à 11-7 examen général, 14-2
souffle du cœur, 11-2 à 11-4 fracture du crâne, 15-8, 20-6
tachycardie (voir Tachycardie; voir aussi Guide de fractures, 14-11 à 14-14
pratique clinique pour les adultes) hallux varus, 14-4 à 14-5
Voir aussi Cœur, affections luxation congénitale de la hanche, 14-6 à 14-7
Appareil digestif, affections, 12-1 à 12-19 luxations, 14-11, 14-15
anamnèse, 12-1 maladie d'Osgood-Schlatter, 14-9
appendicite, 12-15 à 12-16 manœuvre d'Ortolani-Barlow, 1-7, 14-6
constipation, 12-8 à 12-10 metatarsus varus, 14-4 à 14-5
douleur abdominale aiguë, 12-10, 12-13 à 12-15 pendant l'adolescence, 19-3
examen de l'abdomen, 12-1 à 12-2, 12-8, 12-14 syndrome fémoropatellaire, 14-10 à 14-11
examen rectal, 12-2, 12-8, 12-14 torsion tibiale, 14-4 à 14-5
gastro-entérite, 4-1, 12-3 à 12-6 Appareil respiratoire, affections, 10-1 à 10-25
hernie inguinale ou ombilicale, 12-6 à 12-7 anamnèse, 10-1
invagination intestinale, 12-18 à 12-19 aspiration de méconium, 10-24
obstruction gastro-intestinale chez le nouveau-né, asthme aigu, 10-12 à 10-15
10-24 asthme chronique, 10-15 à 10 -17
occlusion intestinale, 12-17 à 12-18 bronchiolite, 10-7 à 10-9
occlusion intestinale et déshydratation, 4-1 chez le nouveau-né, 1-5, 1-9
reflux gastro-œsophagien (RGO), 12-10 à 12-12 croup, 10-5 à 10-6
Appareil génital féminin détresse respiratoire, nouveau-né, signes,
développement de l'adolescent, 19-3 10-22, 10-23
évaluation en cas de traumatisme pédiatrique, 20-5 détresse respiratoire en cas de problèmes
examen, 13-2 cardiovasculaires, 11-2
examen du nouveau-né, 1-7 difficultés respiratoires en cas de choc
pertes vaginales chez l'enfant prépubère, anaphylactique, 20-8
13-6 à 13 -8 en cas d'allergies, 17-9
puberté, 19-3 à 19-4 épiglottite, 10-18 à 10-20
Voir aussi Grossesse examen, 10 -1 à 10-2
Appareil génital masculin insuffisance respiratoire, nouveau-né, 10-23
balanite (voir Guide de pratique clinique pour les IVRS, 10-3 à 10-4
adultes) pneumonie, 10-9 à 10-12
développement de l'adolescent, 19-3 pneumothorax chez le nouveau-né, 10-24
évaluation en cas de traumatisme pédiatrique, 20-5 et problèmes cardiovasculaires, 11-1, 11-2
examen, 13-2 réanimation du nouveau-né, 10-20 à 10-25
examen du nouveau-né, 1-7 thorax silencieux, 10-7
hydrocèle, 13-5 à 13-6 toux, types de, 10 -1
phimosis/paraphimosis, 13-2 toux persistante, 10-17 à 10-18
puberté, 19-3 à 19-4 troubles avec le choc anaphylactique, 20-8
torsion testiculaire (voir Guide de pratique troubles des voies respiratoires supérieures,
clinique pour les adultes) caractéristiques des, 10-4
troubles respiratoires et la diphtérie, 18-15
Hernie inguinale ou ombilicale, 12-6 à 12-7 IgG/IgM sériques, test diagnostique pour la rougeole,
Herpangine (syndrome pieds-mains-bouche), 9-8 à 9-9 18-5
Herpes zoster (zona), 18-13 Immunisation
Hétérophorie (strabisme latent), 8-9 à 8-11 antivaricelle-zona (VZIG), 18-14
Hétérotropie (strabisme), 8-9 à 8-11 dosage des anticorps (et vaccin contre la rubéole),
Hirschsprung, maladie de (mégacôlon congénital), 18-9
12-8, 12-9, 12-10 évaluation préscolaire, 3-8
Homosexualité, 19-5, 19-7 prévention primaire, 3-1
Voir aussi Sexualité vaccin antitétanique, et brûlure, 16-22
Huile minérale, contre la constipation, 12-9 vaccin antitétanique, et cellulite, 16-8
Hydrocèle, 13-5 à 13-6 vaccin antivaricelle, 18-14
Hydrocortisone, usages vaccin BCG contre tuberculose, 18-21
asthme aigu, 10-14 vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le
dermite causée par herbe à puce, 16-12 tétanos (DCT), 18-16, 18-19
eczéma, 16-10 vaccin contre la méningite, 18-24
érythème fessier du nourrisson, 16-11 vaccin contre la rougeole, les oreillons et la
érythème polymorphe héréditaire photo- rubéole, 18-6, 18-10, 18-16, 19-6
allergique, 16-13 vaccin contre le tétanos et la diphtérie (Td), 18-16
prurit (démangeaison), 16-5 vaccin contre l'hépatite B, 18-21, 19-7
Hydroxyde de magnésium, contre la constipation, 12-9 Immunoglobulines, usages
Hydroxyzine, usages antivaricelle-zona (VZIG), 18-14
dermite causée par herbe à puce, 16-12 contre l'hépatite B, 18-21
varicelle, 18-14 femme enceinte exposée au virus de la rubéole, 18-9
Hyperactivité, dans le cas de THADA, 6-5 Impétigo, 16-6 à 16-7
Hypertension, et Indice d'Apgar, 1-9, 10-21
diabète sucré, 17-8 Infection des voies respiratoires supérieures. Voir
glomérulonéphrite, 13-8 IVRS (infection des voies respiratoires
traumatisme crânien, 15-8, 15-9 supérieures)
Hyperthyroïdie, et croissance anormale, 3-5 Inhalation de substances et toxicomanie, 19-7 à 19-9
Hypoglycémiant, contre le diabète, 17-8 Insecticide, empoisonnement par, 20-16
Hypoglycémie, chez le nouveau-né, 10-24 Insuffisance cardiaque, 11-7 à 11-8
Hypotension, et Insuffisance cardiaque congestive, et
choc anaphylactique, 20-8 glomérulonéphrite, 13-8
traumatisme crânien, 15-8 Insuffisance rénale, et
traumatisme pédiatrique, 20-2 croissance anormale, 3-5
Hypothermie glomérulonéphrite, 13-8
chez le nouveau-né avec septicémie, 20-18 Insuline, contre le diabète, 17-8
et infection des voies urinaires, 13-3 Intolérance au lactose, 17-12 à 17-14
Hypothyroïdie Intoxication par le plomb, et poids associé à la taille, 3-5
congénitale, test de dépistage chez le nouveau-né, Invagination intestinale, 12-18 à 12 -19
1-10, 3-6 Ipéca, sirop d', 20-16
et constipation, 12-8 IPPA (approche pour un examen respiratoire), 10-1
et croissance anormale, 3-5 Iritis (uvéite). Voir Guide de pratique clinique pour
Hypotonie (« poupée de son »), 15-3, 18-3 les adultes
Hypoxie, et Isoniazide (INH)
bronchiolite, 10-7 empoisonnement par, 20-16
traumatisme crânien, 15-9 toxicologie du lait maternel, 7-7
Hyppocratisme digital, et IVRS (infection des voies respiratoires supérieures),
problèmes cardiovasculaires 1, 11-2 et, 10-3 à 10-4
problèmes respiratoires, 10-2 méningite, 18 -22
obstruction du canal lacrymo -nasal, 8-8
I otite moyenne aiguë, 9-3
pharyngo-amygdalite virale, 9-11
Ibuprofène, usages pneumonie, 10-10
céphalée de tension/migraine légère, 15-14
maladie d'Osgood-Schlatter, 14-9
syndrome fémoropatellaire, 14-11
J M
Jaunisse, et infection des voies urinaires, 13-3 Macrostomie, chez le nouveau-né, 1-5
Macule (lésion cutanée)
K caracteristiques, 16-2
et exantheme, 18-4
Kawasaki, syndrome de, et rougeole, 18-5 Maintien de l'équilibre hydro-électrolytique
Kernig, signe de, et méningite, 18-23, 20-18 besoins liquidiens d'entretien, 4-1
Klinefelter (syndrome de), et poids associé à la taille, et brûlure grave, 16-23
3-5 et déshydratation, 4-1 à 4 -3
Koplik, taches, 18-4, 18-5 en cas de traumatisme pédiatrique, 20-3
Krabbe, maladie de, 3-5 et état de choc, 20-12
Kyste et gastro-entérite, 12-4 à 12-5
et acné vulgaire, 16-17 et méningite, 18-23
d'éruption chez le nourrisson, 9-16 réanimation liquidienne, 4-2, 4-3, 20-3
Mal de gorge, et
L croup, 10-5
diphtérie, 18-15
Lactase, contre l'intolérance au lactose, 17-14 épiglottite, 10-19
Lactose, intolérance au, 17-12 à 17-14 érythème infectieux aigu (cinquième maladie), 18-11
Lamotrigine, contre le trouble épileptique chronique, scarlatine, 18-6 à 18-7
15-7 Maladie de Hirschsprung (mégacôlon congénital),
Langue 12-8, 12-9, 12-10
apparence en cas de scarlatine, 18-7 Maladie de Krabbe, 3-5
« couleur de framboise », 18-7 Maladie de Lyme, 18-22 à 18-24
glossite exfoliatrice marginée (langue en carte Maladie transmise sexuellement (MTS)
géographique), 9-18 aspects juridiques, 13-6, 13-8
inspection chez le nouveau-né, 1-5 chez les adolescents, 19-4
Langue de forme géographique (glossite exfoliatrice et grossesse, 19-4, 19-5
marginée), 9-18 et pertes vaginales chez l'enfant prépubère, 13-8
Larmoiement, et obstruction du canal lacrymo-nasal, tests de dépistage, 19-7
8-8 utilisation du condom, 19-6, 19-7
Laryngo-trachéo-bronchite. Voir Croup vaccination contre hépatite B, 19-7
Lésion cutanée. Voir Peau, affections et violence sexuelle, 5-2
Léthargie, et Maladie transmissible, 18-1 à 18-24
anémie, 17-1 anamnèse et examen physique, 18-1
botulisme, 18-3 botulisme, 18-2 à 18-4
cyanose du nouveau-né, 11-4 coqueluche, 18-18 à 18 -19
déshydratation, 4-1 diphtérie, 18-15 à 18-16
glomérulonéphrite, 13-8 érythème infectieux aigu (cinquième maladie), 18-
infection des voies urinaires, 13-3 10 à 18-12
invagination intestinale, 12-18 exantheme, 18-4
pneumonie, 10-10 hépatite, 18 -21(voir aussi Guide de pratique
traumatisme crânien, 15-7, 15-8 clinique pour les adultes)
Lidocaïne (anesthésie locale), 2-5 méningite, 18-22 à 18-24
Lorazépam, usages mononucléose (voir Guide de pratique clinique
convulsion chez le nouveau-né, 10-24 pour les adultes)
trouble épileptique aigu, 15-6 oreillons (parotidite), 18-16 à 18-18
Lotion à la calamine, contre la varicelle, 18-14 oxyurose, 18-20
Luxations roséole infantile, 18-12 à 18-13
congénitale de la hanche (dysplasie congénitale de rougeole, 18-5 à 18-6
la hanche), 14-6 à 14-7 rubéole, 18-8 à 18-10
grosse ou petite articulation, 14-11, 14-15 scarlatine, 18-6 à 18-8
Lymphome primaire du cerveau, et SIDA, 18-2 SIDA/VIH, 18-2
tuberculose, 18-21(voir aussi Guide de pratique
clinique pour les adultes)
varicelle, 18-13 à 18-14
Prophylaxie Rectum
contre la gale, 16-5 en cas de traumatisme pédiatrique, 20-5
contre la méningite, 18-24 examen, 12-2, 12-8, 12-14
contre la récidive du rhumatisme articulaire aigu, examen de l'adolescent, 19-3
11-7 Réflexe
contre l'anémie ferriprive, 17-2 agrippement des doigts, 1-8
contre l'asthme chronique, 10 -16 la marche ou automatique, 1-8
contre l'épiglottite, 10-20 Moro, 1-8, 3-10
contre l'ophtalmie du nouveau-né, 8-8 points cardinaux, 1-8
contre l'otite moyenne aiguë, 9-5 réflexe tonique du cou, 1-8
immunoglobulines antivaricelle -zona, 18-14 succion, 1-8
immunoglobulines durant la grossesse, 18-9 système nerveux central chez le nouveau-né, 1-8
Propranolol, et toxicologie du lait maternel, 7-7 test du reflet cornéen, 3-7, 3-11, 8-10
Propylthiouracile, et toxicologie du lait maternel, 7-7 Reflux gastro-œsophagien (RGO), 12-10 à 12-12
Protéines, rôle nutritionnel, 7-1 anamnèse et examen, 12-11
Prurit, et causes, 12-10
allergies, 17-9 diagnostic différentiel, 12 -11
et choc anaphylactique, 20-8 prognostic, 12 -12
eczéma, 16-9 traitement, 12-11 à 12-12
érythème infectieux aigu (cinquième maladie), 18-10 types, 12-10
gale, 16-4 Reins
oxyurose, 18-20 glomérulonéphrite, 13-8 à 13-9
Pseudo-strabisme, 8 -10 néphropathie en cas de diabète sucré, 17-8
Psoas, signe de, 12-14, 12-16 palpation chez le nouveau-né, 1-6
Puberté, 19-3 à 19-4 Voir aussi Appareil urinaire
Pustule, avec l'acné vulgaire, 16 -17 Respiration sifflante, et
Pyélonéphrite, 13-4 à 13-5 asthme, 10-13
Pyridoxine, antidote contre l'empoisonnement, 20 -16 bronchiolite, 10-7
obstruction grave des voies respiratoires, 10-13
Q pneumonie, 10-10
problèmes respiratoires, 10-1, 10-2, 10-5
Questionnaire T-ACE (et consommation d'alcool ), 6-4 reflux gastro-œsophagien (RGO), 12-11
Retard de croissance, 17-3 à 17-5
R causes, 17-3 à 17-4
en cas de violence à l'égard des enfants, 5-2
Rachitisme nutritionnel, 7-12 à 7-13 facteurs de risque, 3-4, 17-4
anamnèse et examen physique, 7-12 et infection des voies urinaires, 13-3
causes et facteurs de risque, 7-12 poids associé à la taille, 3-5
traitement, 7-13 et problèmes cardiovasculaires, 11-1, 11-2
Radiographie et reflux gastro-œsophagien (RGO), 12-11
d'une lésion de la moelle épinière, 20-2 tests diagnostiques, 17-4
pour infection des voies urinaires, 13-5 traitement, 17-5
pour problèmes respiratoires, 10-3 Voir aussi Croissance, problèmes de
Ranitidine, contre le reflux gastro-œsophagien Reye, syndrome de (et AAS), 15-14
(RGO), 12-12 RGO. Voir Reflux gastro-œsophagien
Réaction de Cushing, avec un traumatisme crânien, Rhumatisme articulaire aigu (cardite), 11-5 à 11-7
15-8 anamnèse, 11-5
Réanimation critères diagnostiques de Jones, 11-6
en cas de traumatisme pédiatrique, 20-3 à 20-4 diagnostic différentiel, 11 -6
nouveau-né, 10-20 à 10-22 phase post-aiguë, 11 -7
soins post-réanimation, 10-22 à 10-24 signes cardiovasculaires, 11-6
Réanimation liquidienne traitement, 11-6 à 11-7
et brûlure grave, 16-23 Ribavirine, contre la bronchiolite, 10-9
et déshydratation, 4-3 Rifampicine, usages
chimioprophylaxie contre la méningite, 18-24
épiglottite, 10-20