BAC STD2A 2018 Sujet Physique Chimie
BAC STD2A 2018 Sujet Physique Chimie
BAC STD2A 2018 Sujet Physique Chimie
SESSION 2018
_______________
Série STD2A
Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués
PHYSIQUE CHIMIE
IMPORTANT
Ce sujet comporte 8 pages numérotées de 1/8 à 8/8.
Assurez-vous qu'il est complet ; s'il est incomplet, veuillez le signaler au
surveillant de la salle qui vous remettra un autre exemplaire.
18PY2AMLR1 1/8
L’énigme Vermeer
18PY2AMLR1 2/8
Document 2 - Vermeer et le mystère de la chambre noire.
Lorsque Vermeer peint « La Laitière », il est encore un tout jeune peintre. C'est un de
ses plus célèbres tableaux. Cette composition fourmille d'indications pour les experts
qui traquent le secret de la technique de Vermeer. Toute leur attention s'est d'abord
fixée sur la trame lumineuse disposée devant tous les objets situés au premier plan de
la toile : le pain, la corbeille, le pichet de grès bleu. Ils se sont aperçus que cette
fameuse trame lumineuse rendait tous ces objets presque flous, alors qu'au deuxième
plan, le clou sur le mur et la panière d'osier sont d'une netteté parfaite. Comme si une
mise au point avait été faite sur le plan le plus éloigné ! D'où l'hypothèse maintes fois
formulée, mais jamais jusqu'à aujourd'hui réellement prouvée : et si Vermeer avait
utilisé la chambre noire (camera obscura) pour rendre cet effet stupéfiant ? La chambre
noire est l'ancêtre de l'appareil photographique. Il s'agit d'une boîte dans laquelle la
lumière pénètre seulement par un petit trou. […]. Ce procédé a été révélé au début du
XIe siècle par le père de l'optique moderne, le savant Ibn al-Haytham. Léonard de Vinci
le décrit avec beaucoup de précision dans son « Traité de la peinture ».
D’après http://www.lefigaro.fr
18PY2AMLR1 3/8
Document 3 – Reconstitution de la chambre noire telle qu’aurait pu l’utiliser
Vermeer.
Données :
1 1 1 1
Formule de conjugaison pour une lentille mince : ����� - ����� = ����� =
OA' OA OF' f'
�����
A'B' �����
OA'
Formule du grandissement : γ = ���� = �����
AB OA
A.3. Déterminer par le calcul la position et la taille de l’image A’B’ de l’objet AB.
Vermeer place sa toile pour que les images des objets considérés à l’infini (maisons,
bateaux…) soient nettes.
18PY2AMLR1 4/8
A.5. Pour cette position, indiquer si la nouvelle image de l’objet AB étudié aux
questions A.2. et A.3. est nette ou floue.
D’après Wikipédia
B.1. Donner la définition de la profondeur de champ et indiquer comment elle est
représentée sur le document 4.
B.2. Extraire du document 4 les trois paramètres qui influencent la profondeur de
champ et indiquer dans quel sens ils la font varier.
B.3. Dans le cas d’un portrait, expliquer comment un photographe peut modifier la
profondeur de champ. Préciser quel peut être l’intérêt artistique d’une telle
modification.
B.4. À partir du document 2 et des réponses aux questions précédentes, montrer que
Vermeer pourrait avoir utilisé du matériel d’optique pour réaliser ses toiles.
18PY2AMLR1 5/8
Partie C - Enregistrement de l’image (8 points)
18PY2AMLR1 6/8
Document 6 - Principe de « conservation » de l’image en photographie
argentique.
La photographie argentique fait intervenir des microcristaux (ou « grains ») de sels
d’argent photosensibles, non solubles dans l’eau. Le bromure d’argent, solide ionique
de formule AgBr(s), contient le cation métallique Ag+ et l’anion bromure Br-. En « noir et
blanc », le noir est de l’argent solide de formule Ag(s) et le couple d’oxydoréduction
Ag+/Ag(s) est mis en jeu.
Lorsque des cristaux reçoivent de la lumière (quand l’obturateur de l’appareil
photographique est ouvert par exemple), des germes d’argent invisibles se forment en
leur sein. On obtient alors l’image latente : celle-ci contient des grains avec germes et
des grains vierges. On révèle l’image latente lors du développement, à l’aide d’un bain
de révélateur, dans l’obscurité. Après un bain d’arrêt qui stoppe l’action du révélateur,
on utilise un bain de fixateur, contenant l’ion thiosulfate S2O32-(aq), dans lequel les sels
d’argent sont solubles, afin d’éliminer les sels d’argent vierges. On peut alors exposer
à la lumière, rincer et sécher.
C.2.2. Écrire la demi-équation d’oxydoréduction correspondant à la
transformation subie par l’ion argent contenu dans les sels d’argent sous l’effet
de la lumière ou du révélateur. Préciser si elle traduit une oxydation ou une
réduction.
C.2.3. L’hydroquinone, de formule brute C6H6O2, est un révélateur
photographique. La demi-équation d’oxydoréduction relative au couple
C6H6O2 / C6H4O2 est la suivante :
C6H6O2 = C6H4O2 + 2 H+ + 2 e-
Indiquer si l’hydroquinone est un oxydant ou un réducteur en justifiant la
réponse.
C.2.4. Établir l’équation de la réaction – correspondant à la révélation de l’image
latente – entre les ions argent d’un grain de sel d’argent ayant reçu de la
lumière et l’hydroquinone.
C.3. Dans cette partie, l’appareil photographique Reflex 24 × 36 est de type numérique
avec un capteur de 36,3 mégapixels. L’usage d’une technique reposant sur des
notions d’électronique permet la « conservation » de l’image.
Données
Pour un pixel, la luminosité et la couleur sont codées sur 256 niveaux pour chaque
couleur primaire, de 0 = 00000000 (en base 2) à 255 = 11111111 (en base 2).
Les « photosites » sont insensibles à la couleur. Pour les rendre « sensibles » aux
couleurs, on place des filtres de couleur primaire devant chacun d’eux. Ce « damier »
de filtres est appelé « filtre de Bayer ».
C.3.1. Le capteur est fait d’une matrice de « photosites ». Un « photosite »
permet de transformer une forme d’énergie en une autre : indiquer la
nature de ces deux formes d’énergie.
C.3.2. La lumière a une double nature, ondulatoire et corpusculaire. Nommer les
corpuscules correspondants.
C.3.3. Donner la définition du terme « pixel » en image numérique. Indiquer si un
18PY2AMLR1 7/8
pixel est identique à un « photosite ». Si cela n’est pas le cas, préciser la
différence.
C.3.4. Déterminer la « définition maximale » d’une image numérique prise avec
cet appareil photographique numérique.
C.3.5. Citer les trois couleurs primaires que l’on trouve sur le « filtre de Bayer ».
Préciser avec quel type de synthèse trichromique l’appareil
photographique numérique fonctionne.
C.3.6. Déterminer le nombre de couleurs différentes par pixel qui peuvent être
codées avec cet appareil photographique.
C.3.7. Déterminer le nombre d’octets nécessaires pour coder un pixel. En déduire
le « poids » du fichier, en mégaoctets (Mo), correspondant à une
photographie prise avec cet appareil photographique en résolution
maximale.
18PY2AMLR1 8/8