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Laurent Poinsot
Introduction
Les informations traitées par un ordinateur peuvent être de différents
types (texte, nombres, etc.) mais elles sont toujours représentées et
manipulées par l’ordinateur sous forme binaire. Toute information
sera traitée comme une suite de 0 et de 1. L’unité d’information est le
chiffre binaire (0 ou 1), que l’on appelle bit (pour “binary digit”,
chiffre binaire en anglais). Le codage d’une information consiste à
établir une correspondance entre la représentation externe (habituelle)
de l’information (le caractère A ou le nombre 36 par exemple), et sa
représentation interne dans la machine, qui est une suite de bits. On
utilise la représentation binaire car elle est simple, facile à réaliser
techniquement à l’aide de bistables (système à deux états réalisés à
l’aide de transistors). Enfin, les opérations arithmétiques de base
(addition, multiplication, etc.) sont faciles à exprimer en base 2 (par
exemple, la table de multiplication est 0x0 = 0, 1x0 = 0 et 1x1 = 1).
Laurent Poinsot Chap. 0 : Rappels - Représentations des données
Introduction
Les bases de numération
Les changements de base
Codage des nombres entiers
Représentation des caractères
Représentation des nombres réels (norme IEEE)
Plan du chapitre
Exemples
1 Décimal : b = 10 et les chiffres sont 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ;
2 Binaire : b = 2 et les chiffres sont 0 et 1 ;
3 Octal : b = 8, base employée en informatique, aujourd’hui
abandonnée au profit de la base 16. Elle a été utilisée par les
Yukis (tribu indienne) ;
4 Duodécimal : b = 12, et a été employée de manière
embryonnaire par les Égyptiens pour le compte en heures et
mois ;
5 Hexadécimal : b = 16 et les chiffres sont
0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F (on utilise les 6
premières lettres de l’alphabet comme des chiffres) ;
6 Vigésimal : b = 20, base qui a été utilisée par les Mayas et les
Aztèques, ainsi que dans la France du Moyen Âge (vestiges :
“quatre-vingt”, “quatre-vingt-dix”) ;
Laurent Poinsot Chap. 0 : Rappels - Représentations des données
Introduction
Les bases de numération
Les changements de base
Codage des nombres entiers
Représentation des caractères
Représentation des nombres réels (norme IEEE)
Exemples
x = an an−1 · · · a1 a0 (1)
Exemple en base 2 :
La notation ()b indique que le nombre est écrit en base b (on peut
parfois s’en passer !).
a = bq + r et 0 ≤ r < b . (8)
Exemples :
10 = 3 × 3 + 1 (a = 10, b = 3, q = 3, r = 1).
10 = 2 × 5 + 0 (a = 10, b = 2, q = 5, r = 0).
10 = 7 × 1 + 3 (a = 10, b = 7, q = 1, r = 3).
10 = 12 × 0 + 10 (a = 10, b = 12, q = 0, r = 10).
Exemple
Exemple
Exemple
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 (12)
Exemple
Exercice :
Solution :
Remarque
Introduction
Si on utilise souvent les nombres en informatique, vous conviendrez
également qu’il nous arrive de manipuler des mots, des lettres, des
caractères. Il faut donc que l’on soit en mesure de les coder sous
forme binaire, afin qu’ils soient utilisés par les machines.
Les caractères sont des données non numériques : il n’y a pas de sens
à additionner ou multiplier deux caractères. Par contre, il est souvent
utile de comparer deux caractères, par exemple pour les trier dans
l’ordre alphabétique.
Introduction (suite)
Un texte, ou chaîne de caractères, sera représenté comme une suite de
caractères.
Code ASCII
Quelques remarques
Norme IEEE
Le signe est représenté sur le bit de poids fort (le bit le plus à gauche)
s, +1 est représenté par 0 et −1 par 1.
1 L’exposant e est codé sur 8 bits (un octet). On code en binaire la
valeur n + 127, c’est-à-dire e = n + 127.
2 La mantisse m est codée sur les 23 bits de poids faibles.
Remarques