Correction TD 6 - 4P050
Correction TD 6 - 4P050
Correction TD 6 - 4P050
Correction TD n° 6
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L’atome d’hélium
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On est dans le cas d’un atome à deux électrons. Dans le repère du centre de masse (en
considérant un noyau de masse infinie), le hamiltonien s’écrit comme la somme des énergies
cinétiques de chaque électron, du potentiel d’interaction coulombien (attractif) entre chaque
électron et le noyau et du potentiel d’interaction (répulsif) entre les deux électrons.
𝑝12 𝑝22 𝑍𝑒 2 𝑍𝑒 2 𝑒 2
𝐻= + − − +
2𝑚 2𝑚 𝑟1 𝑟2 𝑟12
𝑝2 𝑍𝑒 2
On peut faire apparaître les hamiltoniens monoélectroniques ℎ𝑖 = 2𝑚
𝑖
− , c’est-à-dire les
𝑟𝑖
hamiltoniens de chaque électron si on néglige la présence de l’autre.
𝐻 = ℎ1 + ℎ2 + 𝑉(1,2)
𝑒2
avec 𝑉(1,2) = 𝑟 le terme d’interaction entre électrons.
12
On néglige dans un premier temps 𝑉(1,2) devant 𝐻 0 = ℎ1 + ℎ2 . Dans ce cas, chaque électron
i peut être décrit par sa fonction d’onde dite monoélectronique 𝜑(𝑖) qui est un état propre de
ℎ𝑖 . Ces fonctions sont donc les fonctions propres d’un atome hydrogénoïde, que l’on pourra
donc noter nl(i). Les énergies associées sont les énergies de l’atome hydrogénoïde 𝐸𝑖 =
𝑍²𝐸𝐼(𝐻)
− 𝑛𝑖 ²
. L’énergie totale est alors la somme des énergies de chaque électron considéré
indépendant de l’autre.
1
2²
𝐸 = 𝐸(1𝑠) + 𝐸(1𝑠) = 2𝐸(1𝑠) = −2 × × 13.6 = −108,8 eV
1²
2𝑆+1
Les termes spectroscopiques en couplage LS se notent 𝐿J avec 𝐿 ∈ [|𝑙1 − 𝑙2 |, 𝑙1 + 𝑙2 ],
𝑆 ∈ [|𝑠1 − 𝑠2 |, 𝑠1 + 𝑠2 ], et 𝐽 ∈ [|𝐿 − 𝑆|, 𝐿 + 𝑆].
Ici :
𝑙1 = 0
�𝐿 = 0
𝑙2 = 0
𝑠1 = 1/2
� 𝑆 = 0 ou 1
𝑠2 = 1/2
b- Configuration 1s2s
2²
𝐸 = 𝐸(1𝑠) + 𝐸(2𝑠) = − 13.6 �2² + � = −68 eV
2²
Les deux électrons sont non-équivalents (pas le même n). Toutes les combinaisons de
ml et ms sont donc autorisées.
𝑙1 = 0
�𝐿 = 0
𝑙2 = 0
𝑠1 = 1/2
� 𝑆 = 0 ou 1
𝑠2 = 1/2
Configuration 1s2p
𝑙1 = 0
�𝐿 = 1
𝑙2 = 1
2
𝑠1 = 1/2
� 𝑆 = 0 ou 1
𝑠2 = 1/2
La dégénérescence totale de ces deux configuration est donnée par la somme des
dégénérescences de chaque terme 1𝑆0, 3𝑆1 , 1𝑃1 , et 3𝑃 :
𝑔= � (2𝑆 + 1)(2𝐿 + 1) = 1 × 1 + 3 × 1 + 1 × 3 + 3 × 3 = 16
𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
𝐻 0 = ℎ1 + ℎ2
H0 ne dépend pas du spin. On peut donc séparer les variables d’espace et les variables de spin
en cherchant les états propres sous la forme :
Dans ce cas, la partie spatiale de la fonction d’onde 𝜓(𝑟⃗1 , 𝑟⃗2 ) est fonction propre de H0 : on
peut donc l’écrire comme un produit des fonctions d’onde monoélectroniques hydrogénoïdes
𝑛𝑙(𝑖) qui sont les états propres de hi :
De la même façon, on pourra définir les fonctions d’onde monoélectroniques de spin (qu’on
notera 𝛼(𝑖) ou 𝛽(𝑖) suivant que msi vaut +1/2 ou -1/2) pour écrire 𝜒(𝜎1 , 𝜎2 ).
1𝑠(1)2𝑠(2)𝛼(1)𝛼(2)
⎧
⎪1𝑠(1)2𝑠(2)𝛼(1)𝛽(2)
Ψ(1,2) = 1𝑠(1)2𝑠(2)𝛽(1)𝛼(2)
⎨
⎪1𝑠(1)2𝑠(2)𝛽(1)𝛽(2)
⎩ ….
ou toute combinaison linéaire de ces fonctions.
d- Déterminants de Slater
3
Pour ce faire, on peut s’aider des déterminants de Slater qui construisent des fonctions
antisymétriques par une combinaison des fonctions d’onde monoélectroniques (d’espace et de
spin)
→ 2 déterminants de Slater, l’un avec 𝟏𝒔𝜶 et 𝟐𝒔𝜷, l’autre formé avec 𝟐𝒔𝜶 et 𝟏𝒔𝜷
Pour les fonctions de spin MS = ±1 (configuration 3S) : on peut avoir les combinaisons 𝛼𝛼 et
𝛽𝛽..
→ 2 déterminants de Slater, l’un avec 𝟏𝒔𝜶 et 𝟐𝒔𝜶, l’autre formé avec 𝟏𝒔𝜷 et 𝟐𝒔𝜷
Pour les fonctions d’espace, ML = -1, 0, 1 : on aura donc un électron dans la fonction 1s, et
l’autre dans l’une des trois fonctions 2pm.
Pour les fonctions de spin MS = ±1 (configuration 3P) : on peut avoir les combinaisons 𝛼𝛼 et
𝛽𝛽..
4
e- Fonction d’onde du fondamental 1s²
Ce cas est simple à antisymétriser. On écrira donc directement la fonction d’onde totale sans
passer par les déterminants de Slater.
La fonction d’onde de spin doit être fonction propre de S². Comme ici, S = 0, la fonction
𝜒(𝜎1 , 𝜎2 ) est donc la fonction :
1
𝜒(𝜎1 , 𝜎2 ) = |𝑆 = 0, 𝑀𝑆 = 0〉 = �𝛼(1)𝛽(2) − 𝛼(2)𝛽(1)�
√2
On notera que cette fonction est antisymétrique par l’échange des électrons. La fonction
d’espace est quant à elle symétrique. La fonction d’onde totale (qui est le produit des deux)
est donc bien antisymétrique par échange des électrons 1 et 2.
1
𝜓1𝑠² = 1𝑠(1)1𝑠(2)�𝛼(1)𝛽(2) − 𝛼(2)𝛽(1)� = 1𝑠(1)1𝑠(2) |𝑆 = 0, 𝑀𝑆 = 0〉
√2
On va pour ces états utiliser les déterminants de Slater. On rappelle que le déterminant de
Slater est défini par :
• 1s 𝛼 et 2s 𝛼 :
1 1𝑠(1)𝛼(1) 1𝑠(2)𝛼(2)
𝐷1 = � �
√2 2𝑠(1)𝛼(1) 2𝑠(2)𝛼(2)
• 1s 𝛽 et 2s 𝛽 :
5
1 1𝑠(1)𝛽(1) 1𝑠(2)𝛽(2)
𝐷2 = � �
√2 2𝑠(1)𝛽(1) 2𝑠(2)𝛽(2)
• 1s 𝛼 et 2s 𝛽 :
1 1𝑠(1)𝛼(1) 1𝑠(2)𝛼(2)
𝐷3 = � �
√2 2𝑠(1)𝛽(1) 2𝑠(2)𝛽(2)
• 1s 𝛽 et 2s 𝛼 :
1 1𝑠(1)𝛽(1) 1𝑠(2)𝛽(2)
𝐷4 = � �
√2 2𝑠(1)𝛼(1) 2𝑠(2)𝛼(2)
1
𝐷1 = [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)]𝛼(1)𝛼(2)
√2
1
= [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)] × |𝑆 = 1, 𝑀𝑆 = 1〉
√2
1
𝐷2 = [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)]𝛽(1)𝛽(2)
√2
1
= [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)] × |𝑆 = 1, 𝑀𝑆 = −1〉
√2
Dans ces deux déterminants on peut faire apparaître le produit d’une fonction d’espace et
d’une fonction de spin qui est fonction propre de S². D1 et D2 sont donc directement deux
fonctions d’onde de l’état 3S.
1
𝐷3 = [1𝑠(1)2𝑠(2)𝛼(1)𝛽(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)𝛼(2)𝛽(1)]
√2
1
𝐷4 = [1𝑠(1)2𝑠(2)𝛽(1)𝛼(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)𝛽(2)𝛼(1)]
√2
Ces deux déterminants sont bien antisymétriques par l’échange d’électrons, mais ne sont pas
fonctions propres de S². On doit donc faire apparaître les fonctions |𝑆, 𝑀𝑆 〉 en construisant des
combinaisons linéaires de ces déterminants.
1 1 1
(𝐷3 + 𝐷4 ) = [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)] × [𝛼(1)𝛽(2) + 𝛼(2)𝛽(1)]
√2 √2 √2
1
= [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)] × |𝑆 = 1, 𝑀𝑆 = 0〉
√2
6
1 1 1
(𝐷3 − 𝐷4 ) = [1𝑠(1)2𝑠(2) + 1𝑠(2)2𝑠(1)] × [𝛼(1)𝛽(2) − 𝛼(2)𝛽(1)]
√2 √2 √2
1
= [1𝑠(1)2𝑠(2) + 1𝑠(2)2𝑠(1)] × |𝑆 = 0, 𝑀𝑆 = 0〉
√2
Ces deux combinaisons linéaires sont bien fonctions propres de S². On peut donc associer la
1 1
fonction (𝐷3 + 𝐷4 ) à la dernière fonction d’onde de l’état 3S et (𝐷3 − 𝐷4 ) à la fonction
√2 √2
d’onde de l’état 1S de la configuration 1s2s.
Pour cette configuration excitée, on va retrouver exactement la même chose que dans le cas
de 1s2s. Il suffit de remplacer les fonctions 2s par les fonctions 2p0, 2p1 ou 2p-1. On pourra
ainsi construire 12 fonctions d’onde associées à la configuration 1s2p.
g- Schéma énergétique
Dans le modèle des électrons indépendants, l’énergie totale d’une configuration est la somme
des énergies de chaque électron considéré comme seul (énergie des états hydrogénoïdes qui
ne dépend que de n). Tous les états des configurations 1s2s et 1s2p sont donc dégénérés.
1s² : 1S0
- 108.8 eV
7
3) Prise en compte des interactions électron-électron
a- Relations de commutation
𝑒²
𝑉(1,2) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟12 = |𝑟���⃗1 − ���⃗|
𝑟2
𝑟12
Par rotation d’un des deux électrons, on modifie 𝑟12 et donc �𝑉(1,2), 𝑙��⃗1 � ≠ 0 et �𝑉(1,2), �𝑙�⃗2 � ≠
0. Par contre, une rotation simultanée des deux électrons ne modifie pas la distance 𝑟12 et
ainsi :
�⃗� = 0
�𝑉(1,2), 𝐿 �⃗ = ��⃗
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐿 𝑙1 + �𝑙�⃗2
𝜓( 1𝑆0 ) = 1𝑠(1)1𝑠(2)|𝑆 = 0, 𝑀𝑆 = 0〉
Au premier ordre des perturbations, la correction en énergie due au terme 𝑉(1,2) s’exprime :
On fait ici apparaître l’intégrale de Coulomb J1s1s qui mesure les interactions (répulsives)
entre les deux électrons chacun dans une orbitale 1s. On peut calculer cette intégrale à partir
du développement en onde partielles de 𝑉(1,2) donné dans l’énoncé :
∞ 𝑚=+𝑙
𝑒² 1 𝑟<𝑙
𝑉(1,2) = = 4𝜋𝑒² � � 𝑌𝑙𝑚∗ (𝜃1 , 𝜑1 ) 𝑌𝑙𝑚 (𝜃2 , 𝜑2 )
𝑟12 2𝑙 + 1 𝑟>𝑙+1
𝑙=0 𝑚=−𝑙
avec
8
On sait également que (cf. TD 1):
𝑍 3 −2𝑍𝑟𝑖 0
|1𝑠(𝑖)|² = [𝑅10 (𝑟𝑖 )𝑌00 (𝜃𝑖 , 𝜑𝑖 )]2 = 4 � � 𝑒 𝑎0 . 𝑌0 (𝜃𝑖 , 𝜑𝑖 )𝑌00 (𝜃𝑖 , 𝜑𝑖 )
𝑎0
Ainsi :
∞ 𝑚=+𝑙 +∞
64𝜋 𝑍 6 𝑒 2 1 𝑟<𝑙 −2𝑍(𝑟1+𝑟2 ) 2 2
𝐽1𝑠1𝑠 = � � � 𝑒 𝑎0 𝑟1 𝑟2 𝑑𝑟1 𝑑𝑟2
𝑎06 2𝑙 + 1 𝑟>𝑙+1
𝑙=0 𝑚=−𝑙 0
× � 𝑌𝑙𝑚∗ (𝜃1 , 𝜑1 )𝑌00 (𝜃1 , 𝜑1 )𝑌00 (𝜃1 , 𝜑1 )𝑑Ω1 � 𝑌𝑙𝑚 (𝜃2 , 𝜑2 )𝑌00 (𝜃2 , 𝜑2 )𝑌00 (𝜃2 , 𝜑2 )𝑑Ω2
Or,
1
� 𝑌𝑙𝑚 (𝜃𝑖 , 𝜑𝑖 )𝑌00 (𝜃𝑖 , 𝜑𝑖 )𝑌00 (𝜃𝑖 , 𝜑𝑖 )𝑑Ω𝑖 = � 𝛿𝑙,0 𝛿𝑚,0
4𝜋
On peut donc simplifier l’expression précédente car seul le terme m = l = 0 est non-nul dans
les sommes sur l et m :
+∞
16 𝑍 6 𝑒 2 1 −2𝑍(𝑟1+𝑟2 ) 2 2
𝐽1𝑠1𝑠 = � 𝑒 𝑎0 𝑟1 𝑟2 𝑑𝑟1 𝑑𝑟2
𝑎06 𝑟>
0
Pour 0 < 𝑟2 < 𝑟1 ∶ 𝑟> = 𝑟1 . Pour 𝑟2 > 𝑟1 ∶ 𝑟> = 𝑟2 . On doit donc séparer l’une des intégrales
de 0 à +∞ en deux parties (par exemple celle sur r2).
+∞ 𝑟1 +∞
16 𝑍 6 𝑒 2 2𝑍
2 −𝑎0 𝑟1
1 2𝑍
2 −𝑎0 𝑟2
2𝑍
− 𝑟2
𝐽1𝑠1𝑠 = � 𝑟1 𝑒 � � 𝑟2 𝑒 𝑑𝑟2 + � 𝑟2 𝑒 𝑎0 𝑑𝑟 � 𝑑𝑟
2 1
𝑎06 𝑟1
𝑟1 =0 0 𝑟1
On se ramène donc à des intégrales que l’on peut résoudre en intégrant par partie.
1
𝜓( 1𝑆0 ) = [1𝑠(1)2𝑠(2) + 1𝑠(2)2𝑠(1)] × |𝑆 = 0, 𝑀𝑆 = 0〉
√2
9
∆𝐸� 1𝑆0 � = � 𝜓 ∗ � 1𝑆0 � 𝑉(1,2)𝜓� 1𝑆0 �𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2
1
=����� × �|1𝑠(1)2𝑠(2) + 1𝑠(2)2𝑠(1)|2 𝑉(1,2) 𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
⟨00|00⟩ 1 ���⃗
2
=1
2
1
= ��|1𝑠(1)|2 |2𝑠(2)|2 𝑉(1,2)𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2 2
2 + �|1𝑠(2)| |2𝑠(1)| 𝑉(1,2)𝑑𝑟
���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2
2 ����������������������� �����������������������
𝐽1𝑠2𝑠 𝐽1𝑠2𝑠
+ 2 � 1𝑠(1)2𝑠(2)2𝑠(1)1𝑠(2)𝑉(1,2) 𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2�
���������������������������
𝐾1𝑠2𝑠
o Etats 3S :
1
𝜓( 3𝑆1 , 𝑀𝑠 ) = [1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)] × |𝑆 = 1, 𝑀𝑆 = −1, 0, 1〉
√2
1 2
= ⟨1𝑀𝑆 |1𝑀
����� 𝑆 ⟩ × �|1𝑠(1)2𝑠(2) − 1𝑠(2)2𝑠(1)| 𝑉(1,2) 𝑑𝑟
�� ���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2
2
=1
1
∆𝐸� 3𝑆1 � = ��|1𝑠(1)|2 |2𝑠(2)|2 𝑉(1,2)𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2 2
2 + �|1𝑠(2)| |2𝑠(1)| 𝑉(1,2)𝑑𝑟
���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2
2 ����������������������� �����������������������
𝐽1𝑠2𝑠 𝐽1𝑠2𝑠
− 2 � 1𝑠(1)2𝑠(2)2𝑠(1)1𝑠(2)𝑉(1,2) 𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2�
���������������������������
𝐾1𝑠2𝑠
10
• Configuration excitée (1s2p) : on peut montrer que l’on retrouve les mêmes résultats
que dans le cas de la configuration 1s2s, en remplaçant 2s par 2p. Ainsi :
Dans ces cas, on fait apparaître en plus de l’intégrale de Coulomb, la grandeur K appelée
intégrale d’échange.
1 𝑢𝑎 = 27,2 eV
Ainsi,
J1s1s = 34 eV, J1s2s = 11,4 eV, J1s2p = 13,2 eV, K1s2s = 1,2 eV, K1s2p = 0,1 eV
On peut ainsi reporter sur un diagramme énergétique en choisissant le 0 d’énergie sur l’état
fondamental :
E (eV)
K1s2p 20,1 1P
1
K1s2p 19,9 3P
0,1,2
19,4 1S
0
K1s2s
K1s2s 17 3S
1
J1s2s J1s2p
1S 3S
0 1
1P 3P 6,8
0 ≈
1 0,1,2
1S
0
≈J
1s1s
1S
0 -34
11
On peut faire apparaître également les transitions autorisées par couplage dipolaire électrique
(en rouge dans le schéma), obéissant aux règles de sélection : ∆𝑆 = 0, ∆𝑙 = ±1, ∆𝐽 = 0, ±1
Les données déterminées par l’expérience donnent (NIST atomic spectra database :
http://physics.nist.gov):
𝐸�1𝑠2𝑝, 3𝑃 � = 21.0 eV
Par rapport aux valeurs déterminées dans le cas de l’approximation des électrons
indépendants, corrigés de V(1,2) traité comme une perturbation, on remarque un décalage
systématique d’au moins 1 eV. Les écarts relatifs pour les états P sont cependant assez
proches de ce que l’on a calculé. Ceci montre que le niveau d’approximation choisi n’est pas
suffisant pour correctement décrire les niveaux d’énergie de l’atome d’hélium. On va pouvoir
raffiner le traitement en considérant des corrections aux ordres supérieurs, en particulier en
considérant les interactions de configurations entre l’état fondamental et l’état 1S de la
configuration 1s2s.
___________________________________________________________________________
On peut calculer cet état en traitant cette interaction comme une perturbation de l’état 𝜓(1𝑠 2 )
au second ordre. Le coefficient CI vaut donc 1. La théorie des perturbations au second ordre
nous permet de calculer CII puis de calculer la correction en énergie associée sachant que le
couplage provient du potentiel V(1,2).
12
⟨1𝑠2𝑠|𝑉(1,2)|1𝑠²⟩
|𝜓〉 = |1𝑠²〉 + × |1𝑠2𝑠〉
𝐸(1𝑠 2 ) − 𝐸(1𝑠2𝑠)
⟨1𝑠2𝑠|𝑉(1,2)|1𝑠²⟩
𝐶𝐼𝐼 =
𝐸(1𝑠 2 ) − 𝐸(1𝑠2𝑠)
𝐼 = � 1𝑠(1)2 𝑉(1,2)1𝑠(2)2𝑠(2)𝑑𝑟���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2
2 = � 1𝑠(2) 𝑉(1,2)1𝑠(1)2𝑠(1)𝑑𝑟
���⃗𝑑𝑟
1 ���⃗
2
= 0,1787 𝑢𝑎
𝐶𝐼𝐼 = −0,168
|⟨1𝑠2𝑠|𝑉(1,2)|1𝑠²⟩|2
∆𝐸 (2) = = −1,16 𝑒𝑉
𝐸(1𝑠 2 ) − 𝐸(1𝑠2𝑠)
On remarque ici une stabilisation de l’état fondamental d’environ 1 eV, ce qui correspond
bien à l’écart observé aux valeurs tabulées déterminés dans la question I-3e. Considérer
l’interaction de configuration a donc amélioré la description des premiers états de l’atome
d’hélium.
A noter que l’état excité 1s2s, 1S est également corrigé par l’interaction de configuration.
Dans ce cas, la correction en énergie est la même que celle de l’état fondamental, mais
positive (on remplace 𝐸(1𝑠 2 ) − 𝐸(1𝑠2𝑠) par 𝐸(1𝑠2𝑠) − 𝐸(1𝑠 2 ) dans l’expression
précédente).
13
2)
On a déterminé que :
𝐶𝐼𝐼
𝜓 = 𝜓(1𝑠 2 ) + 𝐶𝐼𝐼 𝜓�1𝑠2𝑠, 1𝑆� = �1𝑠(1)1𝑠(2) + [1𝑠(1)2𝑠(2) + 1𝑠(2)2𝑠(1)]� |00〉
√2
On peut transformer l’expression de cette fonction d’onde :
𝜓 = (1𝑠(1)𝜑(2) + 1𝑠(2)𝜑(1))|00〉
14