Programme Ecs
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Discipline : Mathématiques-
Informatique
Première année
Introduction 3
1 Objectifs généraux de la formation 3
2 Compétences développées 3
3 Architecture des programmes 4
II - Compléments d'analyse 17
1- Étude asymptotique des suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2- Comparaison des fonctions d'une variable au voisinage d'un point . . . . . . . . . . . . . 18
3- Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4- Intégrales sur un intervalle quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5- Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
6- Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7- Développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
8- Extremum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
9- Fonctions convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Introduction
2 Compétences développées
L'enseignement de mathématiques en classes préparatoires économiques et commerciales vise en par-
ticulier à développer chez les étudiants les compétences suivantes :
1 - Éléments de logique
L'objectif est d'acquérir le vocabulaire élémentaire des raisonnements mathématiques, mais tout exposé
théorique est exclu. Les notions de ce paragraphe pourront être présentées en contexte au cours du
semestre, évitant ainsi une présentation trop formelle.
Connecteurs : et, ou, non, implication, réci- On présentera des exemples de phrases mathé-
proque, contraposée. matiques utilisant les connecteurs et les quanti-
Quanticateurs : ∀, ∃. cateurs, et on expliquera comment écrire leurs
négations.
i=1 i∈A
ensemble ni de N ou N2 . I
3 - Ensembles, applications
L'objectif est d'acquérir le vocabulaire élémentaire sur les ensembles et les applications, en vue de
préparer l'étude des chapitres d'algèbre linéaire et de probabilité, mais tout exposé théorique est exclu.
b) Applications
1 - Nombres complexes
L'objectif de l'étude des nombres complexes est d'aboutir au théorème de d'Alembert-Gauss et à la
factorisation dans R[X] et C[X] de polynômes à coecients réels. La construction de C est hors
programme et les acquis de la classe de terminale seront complétés. On évitera toute manipulation
trop technique faisant intervenir les nombres complexes. Les résultats concernant les racines n-èmes de
l'unité ne sont pas exigibles des étudiants.
2 - Polynômes
La construction des polynômes formels n'est pas au programme, on pourra identier polynômes et
fonctions polynomiales. Les démonstrations des résultats de ce paragraphe ne sont pas exigibles.
L'étude de ce chapitre pourra être menée en lien avec l'algorithmique en ce qui concerne le calcul
matriciel. I
1 - Calcul matriciel
a) Matrices rectangulaires
Ensemble Mn,p (K) des matrices à n lignes et p
colonnes à coecients dans K.
2 - Systèmes linéaires
Tout développement théorique est hors programme.
Dénition d'un système linéaire.
Écriture matricielle d'un système linéaire.
Système homogène. Système de Cramer.
Résolution d'un système linéaire par la méthode La méthode sera présentée à l'aide d'exemples.
du pivot de Gauss. On adoptera les notations suivantes pour le co-
dage des opérations élémentaires sur les lignes :
Li ← Li + aLj avec i 6= j , Li ← aLi (a 6= 0),
Lj ↔ Li , Li ← aLi + bLj (a 6= 0, i 6= j). I
Calcul de l'inverse de la matrice A par la réso-
lution du système AX = Y .
Inversibilité des matrices triangulaires, diago-
nales.
Le programme se place dans le cadre des espaces vectoriels sur K. Les notions de corps, d'algèbre et
de groupe sont hors programme.
Pour les résultats du cours, on se limite aux fonctions dénies sur un intervalle de R. Les étudiants
doivent savoir étudier les situations qui s'y ramènent simplement.
L'analyse reposant largement sur la pratique des inégalités, on s'assurera que celle-ci est acquise à
l'occasion d'exercices.
3 - Dérivation
Dérivées à gauche et à droite. Interprétation graphique. I
Dérivée en un point.
Dans la continuité du programme de terminale, l'étude préalable du cas ni permettra de consolider
les acquis et de mettre en place, dans des situations simples, les concepts probabilistes de base, en ne
faisant appel qu'aux opérations logiques et arithmétiques élémentaires. C'est pourquoi, pour le premier
semestre, on se restreindra à un univers Ω ni, muni de la tribu P(Ω).
On évitera pour cette première approche un usage avancé de la combinatoire, et l'on s'attachera à
utiliser le vocabulaire général des probabilités.
1 - Généralités
b) Probabilité
Dénition d'une probabilité sur P(Ω). Une probabilité sur P(Ω) est une application ad-
ditive P à valeurs dans [0, 1] et vériant P (Ω) =
1.
Cas de l'équiprobabilité.
Notion d'espace probabilisé. Lors du premier semestre, on se restreindra à la
tribu P(Ω).
Formule de Poincaré ou du crible pour deux et
trois événements.
c) Probabilité conditionnelle
Probabilité conditionnelle. Notation PA . PA est une probabilité.
(Ω, P(Ω), PA ) est un espace probabilisé.
d) Indépendance en probabilité
Indépendance de deux événements. Si P (A) 6= 0, A et B sont indépendants si et
seulement si PA (B) = P (B).
On remarquera que la notion d'indépendance
est relative à la probabilité.
Indépendance mutuelle de n événements.
Si n événements A1 , ..., An sont mutuellement
indépendants, il en est de même pour les événe-
ments Bi , avec Bi = Ai ou Ai .
Une variable aléatoire réelle sur (Ω, P(Ω)) est On adoptera les notations habituelles telles que
une application de Ω dans R. [X ∈ I], [X = x], [X 6 x], etc.
Système complet associé à une variable aléa-
toire.
Fonction de répartition d'une variable aléatoire FX (x) = P (X 6 x).
X.
Loi de probabilité d'une variable aléatoire réelle. La fonction de répartition caractérise la loi
d'une variable aléatoire.
Variable aléatoire Y = g(X), où g est dénie On se limitera à des cas simples, tels que
sur X(Ω). Étude de la loi de Y = g(X). g(x) = ax + b, g(x) = x2 , . . .
Espérance d'une variable aléatoire. xP (X = x).
X
E(X) =
x∈X(Ω)
4 - Compléments de combinatoire
Dénombrement des ensembles suivants : On fera le lien entre les parties à p éléments d'un
• parties d'un ensemble à n éléments ; ensemble à n éléments et le nombre de chemins
• parties à p éléments d'un ensemble à n élé- d'un arbre réalisant p succès pour n répétitions.
ments ; On pourra utiliser la représentation arbores-
• p-listes d'un ensemble à n éléments ; cente d'un ensemble de p-listes dans les pro-
• p-listes d'éléments distincts d'un ensemble à blèmes de dénombrement.
n éléments ;
• permutations d'un ensemble à n éléments.
I - Algèbre linéaire
L'objectif de ce chapitre est d'approfondir et compléter les notions vues au premier semestre.
3 - Applications linéaires
a) Cas général
Dénition d'une application linéaire de E dans
F . Espace vectoriel L(E, F ) des applications li-
néaires d'un espace vectoriel E dans un espace
vectoriel F .
Composée de deux applications linéaires. Un K-espace vectoriel est de dimension n si et
Isomorphismes. seulement si il est isomorphe à Kn .
Endomorphismes, espace vectoriel L(E) des en- Puissances d'un endomorphisme.
domorphismes de E .
Noyau et image d'une application linéaire.
Projecteurs associés à deux espaces supplémen- Caractérisation des projecteurs par la relation
taires. p2 = p.
II - Compléments d'analyse
c Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 2013
17
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1 - Étude asymptotique des suites
Suite négligeable. Notation un = o(vn ).
On présentera à nouveau les croissances compa-
rées rappelées au premier semestre.
Suites équivalentes. Notation un ∼ vn .
un ∼ vn ⇐⇒ un = vn + o(vn ).
Compatibilité de l'équivalence avec le produit,
le quotient et l'élévation à une puissance.
3 - Séries numériques
Série de terme général un . On soulignera l'intérêt de la série de terme gé-
Sommes partielles associées. néral un+1 − un pour l'étude de la suite (un ).
I
Convergence d'une série, somme et reste d'une
série convergente.
Combinaison linéaire de séries convergentes.
Convergence des séries à termes positifs dans les Résultat admis.
cas un 6 vn et un ∼ vn .
Dénition de la convergence absolue.
La convergence absolue implique la convergence. On remarquera que toute série absolument
convergente est la diérence de deux séries à
termes positifs convergentes.
Convergence des séries dans le cas un = o(vn ) où Résultat admis.
(vn ) est une série convergente à termes positifs.
Convergence des séries de Riemann.
Convergence et formules de sommation des sé-
ries géométriques et de leurs deux premières dé-
rivées.
+∞ k
x
Série exponentielle. Ce résultat pourra être démon-
X
ex = .
k!
k=0
tré à l'aide de la formule de Taylor. I
nue sur [a, b[ (−∞ < a < b 6 +∞). lim f (t) dt existe et est nie.
x→b a
Z b Z x
On pose alors f (t)dt = lim f (t)dt.
a x7→b a
Règles de calcul sur les intégrales convergentes, Les techniques de calcul (intégration par par-
linéarité, relation de Chasles, positivité, inéga- ties, changement de variables non ane) seront
lités. pratiquées sur des intégrales sur un segment.
Cas d'une fonction continue, positive sur [a, b[
et d'intégrale nulle.
Z b
Cas des fonctions positives. L'intégrale f (t)dt converge si et seulement si
a
Z x
x 7→ f (t)dt est majorée sur [a, b[.
a
Théorèmes de convergence pour f et g positives Théorèmes admis.
au voisinage de b, dans les cas où f 6 g et f ∼ g .
b
Dénition de la convergence absolue.
La convergence absolue implique la convergence. On remarquera que toute fonction continue est
la diérence de deux fonctions continues posi-
tives.
Théorèmes de convergence dans le cas f = o(g) Théorème admis.
avec g positive au voisinage de b.
Extension des notions précédentes aux inté- Brève extension aux fonctions dénies et conti-
grales sur un intervalle quelconque. nues sur ]a1 , a2 [∪]a2 , a3 [∪ · · · ∪]ap−1 , ap [.
Z +∞
dt
Convergence des intégrales ,
1 tα
Z b Z +∞
dt
et e−αt dt.
a (t − a)α 0
5 - Dérivées successives
Fonction p fois dérivable en un point. Notation f (p) .
Fonctions de classe C p , de classe C ∞ sur un
intervalle. Opérations algébriques, formule de
Leibniz. Théorème de composition.
La dérivée (n + 1)-ème d'un polynôme de degré
au plus n est nulle.
6 - Formules de Taylor
Formule de Taylor avec reste intégral. Ces formules seront données à l'ordre n pour
Inégalité de Taylor-Lagrange. une fonction de classe C n+1 .
7 - Développements limités
L'étude des développements limités ne constitue pas une n en soi et l'on se gardera de tout excès de
technicité dans ce domaine. La composition des développements limités n'est pas au programme. On
se limitera, en pratique, à des développements limités au voisinage de 0.
8 - Extremum
Pour préparer l'introduction des notions de topologie du programme de deuxième année, on insistera
sur la diérence entre la recherche d'extremum sur un segment et la recherche d'extremum sur un
intervalle ouvert.
9 - Fonctions convexes
Tous les résultats de cette section seront admis.
Dénition des fonctions convexes, fonctions Une fonction est convexe sur un intervalle I si
concaves. ∀(x1 , x2 ) ∈ I 2 , ∀(t1 , t2 ) ∈ [0, 1]2 tels que t1 +t2 =
Point d'inexion. 1,
f (t1 x1 + t2 x2 ) 6 t1 f (x1 ) + t2 f (x2 ).
Interprétation géométrique. I
Généralisation de l'inégalité de convexité.
1 - Espace probabilisé
Tribu d'événements ou σ -algèbre d'événements. Notation A.
Généralisation de la notion de système com- On pourra donner quelques exemples signica-
plet d'événements à une famille dénombrable tifs d'événements de la forme :
+∞ +∞
d'événements deux à deux incompatibles et de
et An .
\ [
A= An A=
réunion égale à Ω.
n=0 n=0
On fera le lien avec le cas des univers nis en
expliquant que P(Ω) est une tribu.
On pourra introduire diérentes tribus sur
{1, 2, 3, 4, 5, 6} et montrer que le choix de la
tribu dépend de l'expérience que l'on cherche
à modéliser.
Une probabilité est une application P dénie sur
la tribu A à valeurs dans [0, 1], σ -additive telle
que P (Ω) = 1.
Tribu engendrée par un système complet d'évé- Existence admise.
nements.
Notion d'espace probabilisé. Notation (Ω, A, P ).
Propriétés vraies presque sûrement. Événement
négligeable, événement presque sûr.
Théorème de la limite monotone. • Pour toute suite croissante (An ) d'événe-
ments,
+∞
!
= lim P (An ).
[
P An
n→+∞
n=0
• Pour toute suite décroissante (An ) d'événe-
ments,
+∞
!
= lim P (An ).
\
P An
n→+∞
n=0
Dénition d'une variable aléatoire réelle discrète L'ensemble des valeurs prises par ces variables
dénie sur (Ω, A). aléatoires sera indexé par une partie nie ou in-
nie de N ou Z.
Caractérisation de la loi d'une variable aléatoire
discrète par la donnée des valeurs P (X = x)
pour x ∈ X(Ω).
7 - Convergences et approximations
a) Convergence en probabilité
Inégalités de Markov et de Bienaymé- Si X est une variable aléatoire positive admet-
Tchebychev pour les variables aléatoires tant une espérance, alors pour tout λ > 0 :
discrètes. P (X > λ) 6
E(X)
.
λ
Pour toute variable X admettant espérance et
variance, pour tout ε > 0 :
V (X)
P (|X − E(X)| > ε) 6 .
ε2
b) Convergence en loi
L
Dénition de la convergence en loi d'une suite → X.
Notation Xn −
(Xn )n∈N de variables aléatoires vers X .
Cas où les Xn et X sont à valeurs dans N.
Si (npn ) tend vers un réel strictement positif λ,
convergence d'une suite de variables aléatoires
suivant la loi binomiale B(n, pn ) vers une va-
riable suivant la loi de Poisson de paramètre λ.
Théorème limite central pour la loi binomiale et Si (Xn ) est une suite de variables aléa-
pour la loi de Poisson. toires telle que Xn ,→ B(n, p) (respectivement
Xn ,→ P(nλ)), alors la suite de variables aléa-
toires centrées réduites (Xn∗ ) converge en loi vers
une variable aléatoire suivant la loi normale cen-
trée réduite. Théorème admis. I
1 - L'environnement logiciel
c) Opérations élémentaires
Opérations arithmétiques : Les opérations arithmétiques de base s'ap-
+ - * / pliquent aux variables numériques ou matri-
cielles.
Comparaisons - tests :
== > < >= <= <>
Logiques
& |
and or
Discipline : Economie
Objectifs généraux
Orientation générale
On proposera aux étudiants une première approche du raisonnement économique en
présentant des éléments d’histoire de la pensée économique, en étudiant le fonctionnement
du marché et en posant les bases de l’étude de la monnaie.
1.3/ La monnaie
1.3.1. Qui crée la monnaie ?
1.3.2. Monnaie et prix : quels liens ?
Commentaires
La présentation des éléments d’histoire de la pensée économique vise à donner aux
étudiants les bases permettant de différencier les courants de pensée. Cette approche,
nécessairement succincte, mettra l’accent sur les grandes oppositions ou continuités et leur
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traduction dans les analyses contemporaines. On s’attachera à relier cet aperçu de l’histoire
de la pensée aux débats concernant les politiques économiques contemporaines.
Une première approche du fonctionnement du marché, permettra d’initier les étudiants aux
concepts de base de l’analyse économique. On abordera le rôle central de l’offre et de la
demande et le mécanisme de formation des prix. On présentera les limites du marché.
On montrera l’importance de la monnaie dans l’activité économique. On présentera les
mécanismes de la création monétaire et on s’interrogera sur les liens entre monnaie et prix.
On abordera ainsi la question des origines de l’inflation et de la déflation et la prise en
compte de ces phénomènes par les politiques économiques.
Orientation générale
On présentera les analyses de l’échange international et les principaux mécanismes
monétaires et financiers internationaux. On s’interrogera sur les principaux enjeux de
l’intégration européenne.
Commentaires
On s’interrogera sur les déterminants principaux des échanges internationaux, en montrant
l’importance des avantages comparatifs, mais en soulignant également l’apport des
nouvelles théories et l’importance des stratégies des entreprises à l’échelle planétaire. On
s’intéressera aux éléments explicatifs des déséquilibres commerciaux. On pourra à ce titre
privilégier l’exemple français.
Sans étudier l’histoire des systèmes monétaires, on différenciera les principaux régimes de
change et on présentera les déterminants des taux de change. La globalisation financière
sera analysée en soulignant le rôle joué par les firmes multinationales et les marchés.
On replacera l’intégration européenne dans le cadre de la mondialisation en se demandant si
l’Europe est une zone monétaire optimale. Puis on analysera les conséquences de cette
intégration sur les politiques économiques menées dans le cadre européen.
Orientation générale
On s’interrogera sur les causes, les conséquences et la soutenabilité de la croissance. On
mettra en évidence l’importance des crises, particulièrement des crises financières et on
s’interrogera sur la possibilité d’une régulation financière.
3.1/ La croissance
3.1.1. Quels sont les facteurs de la croissance ?
3.1.2. Quelles sont les finalités de la croissance ?
3.2.2. La croissance est-elle durable ?
Commentaires
On étudiera les sources de la croissance économique, en mettant l’accent sur le rôle des
facteurs de production et en soulignant l’importance du progrès technique et des facteurs
institutionnels. On réfléchira aux conséquences économiques et sociales de la croissance en
s’interrogeant sur ses finalités et sur sa soutenabilité.
On montrera que la croissance est irrégulière et on s’interrogera sur l’origine des
fluctuations. On étudiera particulièrement le mécanisme des crises financières en insistant
sur leur récurrence, ce qui conduira à se poser la question de la régulation financière et
monétaire au niveau régional et international.
Orientation générale
On étudiera les instruments dont disposent les pouvoirs publics pour agir sur l’économie. À
travers quelques exemples on présentera les politiques économiques en action.
Commentaires
On montrera que les États peuvent chercher à répondre aux défaillances et
dysfonctionnements des marchés et à réguler l’activité. On étudiera les principaux
instruments à disposition des États (budget, monnaie, politiques réglementaires) en
différenciant les politiques conjoncturelles des politiques structurelles. A travers l’étude du
lien entre les déficits et l’endettement public, on montrera que des contraintes de
financement pèsent sur les politiques publiques.
On étudiera les politiques économiques, en montrant que les objectifs poursuivis peuvent
être différents selon la conjoncture. On analysera les politiques d’emploi menées depuis les
années 1970 et on se demandera comment les États peuvent agir sur le potentiel de
croissance, en particulier par des politiques structurelles destinées à accroître la productivité
des facteurs et la compétitivité des nations et des entreprises.
Le programme est structuré en quatre modules semestriels dont le premier à pour objectif de
faciliter la transition entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. Chaque
module est accompagné d’un commentaire qui précise l’esprit du programme et le cadre
dans lequel il peut être traité.
L’enseignement de l’histoire ne se réduit pas à une simple étude chronologique des faits
économiques et sociaux mais s’inscrit dans un cadre plus large, à l’écart de toute modélisa-
tion abusive. Il prend notamment en compte les aspects politiques et culturels, scientifiques
et techniques.
Les orientations de la géographie expliquent la place donnée aux questions à caractère spa-
tial, territorial et géopolitique. La préférence accordée en seconde année à la dynamique
géographique des continents favorise une vision des lignes de force de l’évolution du monde
actuel. S’appuyant sur une démarche multiscalaire, l‘approche géodynamique continentale
est privilégiée.
Articulant histoire et géographie, l’analyse géopolitique met l’accent sur les rivalités de pou-
voirs et les rapports de forces dans l’espace qui structurent le monde contemporain. Elle
insiste sur les jeux d’acteurs, leurs systèmes de représentation et leurs stratégies.
Les quatre modules du programme constituent un ensemble étudié en deux années de pré-
paration aux concours dont les conditions sont fixées dans les règlements pédagogiques des
écoles de commerce et de gestion. Les modules sont des acquis capitalisables en université.
Les deux premiers modules dressent un panorama du XX ème siècle et du début du XXI
ème siècle sous l’angle géopolitique et économique. Ils fixent les principaux repères histori-
ques nécessaires à la compréhension du monde contemporain. Ils sont centrés sur l’analyse
d’un monde en mutations, de la veille de la Première Guerre mondiale à la mondialisation
contemporaine. Une place toute particulière est accordée à l’étude de la France.
Module I. Les grandes mutations du monde au XXe siècle (de 1913 au début des
années 1990)
I.1 Un monde entre guerres et crises (de 1913 au début des années 1990)
I.1.1. Tableaux géopolitiques du monde en 1913, en 1939 et en 1945
I.1.2. Géopolitique de la guerre froide et de la décolonisation
I.1.3. La construction européenne et ses enjeux
I.3. La France, une puissance en mutation (de 1945 au début des années 1990)
I.3.1. Les dynamiques économiques et sociales
I.3.2. Les transformations des territoires
I.3.3. La France dans le monde
Le premier volet vise à donner un panorama non exhaustif de la période qui va de la pre-
mière guerre mondiale à la disparition de l’URSS. Il débute par trois tableaux géopoliti-
ques. Le monde en 1913 souligne le rôle d’une Europe divisée et inégalement industrialisée
dans un contexte de première mondialisation et d’impérialismes. Le monde en 1939 pré-
sente un monde instable, fracturé, fragilisé par la crise des années 1930 et la montée des
totalitarismes. Après une présentation du monde en 1945, l’étude géopolitique de la guerre
froide, de la décolonisation et de la construction européenne s’effectue dans une optique de
synthèse et non d’énumération factuelle.
Le deuxième volet est centré sur l’analyse des mutations géoéconomiques mondiales de
1945 aux années 1990. Il met l’accent sur les grands types de croissance – occidental,
communiste et du Tiers Monde. L’étude des crises et ruptures des années 1970 aux débuts
des années 1990 met en évidence trois grands facteurs : le passage d’un capitalisme fordo-
keynésien à un capitalisme libéral, financier et moins régulé; le blocage puis l’effondrement
du système soviétique; la crise multiforme du Tiers Monde. Le basculement de
l’internationalisation à la mondialisation des productions et des échanges constitue une des
principales clés de lecture de la période.
La France fait l’objet d’une étude spécifique. Celle-ci permet de comprendre les profondes
mutations économiques, sociales, territoriales et géopolitiques qui l’affectent.
Les modules III et IV privilégient une approche synthétique de la géopolitique des continents.
A l’exception des Etats-Unis, les pays cités ne font pas l’objet d’une étude spécifique. Ils sont
abordés en tant que puissances régionales et dans leur rapport au reste du monde.
III.1. L’Europe
III.1.1. Identités et diversités
III.1.2. L’Union européenne : élargissements, approfondissements, mutations
III.1.3. Géopolitique de l’Europe
Commentaire
L’Europe s’entend à l’échelle d’un continent dont la zone orientale fait partie intégrante. Son
histoire, chargée de ruptures et de divisions, en montre aussi les cohérences, en particulier
culturelles. L’étude de l’Union européenne met en évidence les débats et les choix opérés
depuis le début des années 1990, notamment sur les articulations entre approfondissements
et élargissements, les modes de gouvernance dans l’Union, la place et l’action de celle-ci
dans le monde. Les mutations économiques et sociales et leurs conséquences géographi-
ques sont posées à différentes échelles. L’analyse géopolitique interne et externe du conti-
nent précise le rôle des principales puissances européennes en y incluant celui des pays
non-membres de l’Union européenne, dont la Russie.
Les dynamiques africaines, moyennes et proche-orientales demandent une réflexion sur les
effets de la colonisation et de la décolonisation dans la structuration des Etats, des nations et
des territoires. On tient compte de la diversité et de l’ancienneté des cultures. L’importance
des ressources est posée comme un des grands enjeux géopolitiques du monde. Les Etats
et les populations apparaissent comme acteurs du processus du développement sous la
double contrainte de l’influence des puissances régionales – dont les plus importantes pour-
ront utilement servir de points d’appui à l’analyse - et des interventions extérieures.
IV.2. L’Asie
IV.2.1. Etats, territoires, cultures et sociétés
IV.2.2. Les espaces asiatiques dans la mondialisation
IV.2.3. Géopolitique d’un continent multipolaire, le rôle régional et mondial de la Chine, de
l’Inde et du Japon
L’étude du continent américain, éclairée par les héritages de la conquête, analyse la mise en
valeur de l’espace, la construction des sociétés et des Etats et l‘organisation des territoires.
Les relations géopolitiques et géoéconomiques entre l’Amérique anglo-saxonne et
l’Amérique latine sont posées ainsi que la question des intégrations régionales et continenta-
les qui mettent en évidence le jeu des puissances en Amérique latine. Le rôle du Brésil est
abordé du point de vue de son influence régionale et de ses ambitions mondiales. Les Etats-
Unis font l’objet d’une approche spécifique.
L’étude du continent asiatique débute par une présentation de l’organisation des Etats et des
sociétés. Le recours au temps long permet de comprendre la diversité politique et culturelle
du continent.
La place montante de l’Asie dans la mondialisation, l’importance de ses métropoles et de ses
façades maritimes, sont mises en valeur. Le module aborde l’étude géopolitique, interne et
externe, de ce continent multipolaire et souligne la puissance régionale et mondiale de la
Chine, de l’Inde et du Japon.