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Version finale
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Le présent référentiel technique a été élaboré en 2012 et 2013 sous l’égide de la DINEPA, par l’Office
International de l’Eau (OIEau), grâce à un financement de l’UNICEF.
Dépôt légal 13-11-546 Novembre 2013. ISBN 13- 978-99970-52-05-6.
Toute reproduction, utilisation totale ou partielle d’un document doit être accompagnée des références de la
source par la mention suivante : par exemple « extrait du référentiel technique national EPA, République d’Haïti :
Fascicule technique/directives techniques/etc. 2.5.1 DIT1 (projet DINEPA-OIEau-UNICEF 2012/2013) »
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Sommaire
1 Introduction .......................................................................................................................3
2 Limites...............................................................................................................................3
3 Modélisation mathématique des réseaux d’eau potable ...................................................3
3.1 Principe.....................................................................................................................3
3.1.1 Réalisation du modèle ..........................................................................................4
3.1.2 Campagne de mesures ........................................................................................7
3.1.3 Calage du modèle.................................................................................................8
3.1.4 Utilisation du modèle ............................................................................................9
3.2 Choix du logiciel de modélisation ...........................................................................11
4 Contenu de l’étude de modélisation................................................................................11
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1 Introduction
La réalisation d'une modélisation hydraulique d’un réseau d'eau potable a pour but de
reproduire mathématiquement le fonctionnement réel du système. Les modèles
hydrauliques permettent de déterminer les caractéristiques d’un réseau : pression en chaque
point du réseau, sens de circulation de l’eau, débit dans les conduites, point de
fonctionnement des ouvrages singuliers (réservoirs, pompes, régulateurs, …). Cette
modélisation doit aussi permettre de déterminer les insuffisances et anomalies de
fonctionnement des réseaux et des ouvrages. Après la modélisation de l’existant, la
simulation informatique doit pouvoir valider les aménagements et travaux nécessaires pour
améliorer et sécuriser la distribution de l'eau potable.
2 Limites
La modélisation est un outil qui n’a d’utilité qu’en complément d’une excellente connaissance
du terrain. Une modélisation avec des hypothèses qui ne se confirment pas sur le terrain
(diamètre des conduites mal connu, rugosité évaluée sans l’avoir vérifiée, topographie
estimée, fonctionnement hydraulique non permanent, etc.) est non seulement inutile mais
conduira à des erreurs de dimensionnement, voir à un non fonctionnement complet du
projet.
L’outil de modélisation doit ainsi être réservé aux seuls réseaux déjà en état de
fonctionnement hydraulique en charge et dont les caractéristiques physiques réelles sont
bien connues ou facilement mesurables en pratique. Pour les réseaux simples (ramifiés,
faible nombre d’abonnés…) ou peu fonctionnels (mise en charge quelques heures
seulement) il est vivement recommandé de procéder à un calcul hydraulique sur papier et un
dessin précis du réseau, plutôt qu’à une modélisation qui prendrait du temps pour un résultat
risquant d’être éloigné des réalités du réseau.
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Plan du réseau
On établira un plan géoréférencé des réseaux à une échelle adéquate, qui résume toutes les
composantes du système de distribution. Tous les nœuds seront numérotés, leurs altitudes
seront recherchées. La précision minimale admissible pour les altitudes sera de +/- 0,1 m 1
Quel que soit le support matériel utilisé (plans papier ou S.I.G.), on distingue en général :
Les plans d'ensemble repérant les ouvrages importants et les principales
canalisations à une échelle de 1/25 000 ou 1/10 000.
Les plans détaillés par secteur à l'échelle 1/2 000 ou 1/2 500.
Les plans de récolement avec mention de l'emplacement des branchements et la
description des appareillages hydrauliques sur les nœuds.
Les carnets de vannage où les ouvrages hydrauliques sont triangulés par rapport à
des repères fixes.
Ces documents comporteront le diamètre, la nature et l'âge des canalisations, les poteaux et
bouches d'incendie, ainsi que tous les ouvrages et équipements hydrauliques du réseau
(vannes, ventouses, vidanges, régulateurs de pression et de débit, compteurs généraux...).
Les plans pourront être complétés par l’élaboration d’un profil schématique ou d’un
synoptique représentatif du fonctionnement hydraulique du réseau.
Très utilisé par certains exploitants, ce document précise les caractéristiques et les cotes
des ouvrages, les noms et les cotes extrêmes des lieux desservis, les conduites principales
et les équipements particuliers.
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Cette valeur peut être plus importante en cas de fort dénivelé entre le point de distribution et celui d’arrivée,
mais elle ne dépassera en aucun cas le mètre.
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Ce document respecte l’échelle des hauteurs et indique des cotes de niveau, les longueurs
et autres dimensions horizontales sont schématisées (Exemple en Annexe 1).
Données structurelles
Les données structurelles du réseau doivent être connues pour le fonctionnement réel du
réseau, mesurées in situ ou données par le fabriquant pour les réseaux neufs :
les conduites de transport et de distribution, avec leurs caractéristiques propres:
longueur, diamètre, année de pose, matériaux, rugosité, fuites majeures, profondeur
de pose, etc… ;
les ouvrages de production, de stockage distribution, tels que les usines de
traitement, les stations de pompage, de reprise et de surpression, les réservoirs et
les stabilisateurs de pression avec leurs caractéristiques propres:
courbes (Q 2, HMT 3) des groupes électropompes ;
côtes de radier, de trop plein et de surverse des réservoirs ;
côte piézométrique aval des stabilisateurs…
les divers appareillages tels que clapets, vannes fermées ou partiellement ouvertes et
susceptibles d'être manœuvrés en service normal…
En Haïti, hors Port Au Prince, la consommation d’eau potable des ménages, s’établit comme
suit : 70 l/jour/habitant en moyenne en villes secondaires et 20 l/jour/habitant en zones
rurales (source : Etude sur l’approvisionnement en eau potable en Haïti, 2005).
Selon le schéma directeur de la région métropolitaine de Port-au-Prince, la consommation
d’eau potable des ménages, s’établit comme suit :
2
Q : Débit
3
HMT : Hauteur Manométrique Totale
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Il faut faire la distinction entre les abonnés domestiques et les gros consommateurs avec
localisation de ces derniers.
Nombre d'abonnés 3
Conso moyenne nœud Conso pointe nœud
Nœud final Localisation TN initial TN final Longueur (m) Diamètre intérieur (mm) Conso nœud final (m /an) 3 3
nœud final final(m /h) final (m /h)
Pompage Montaigut Montaigut 463 460 110 60
Château d'eau de Montaigut Montaigut 460 511 1047 80
Montaigut Montaigut 511 485 540 80 24 3123 0,3565 0,5348
Lachaud Lachaud 485 480 1380 60 20 1950 0,2226 0,3339
Peu du Coup Peu du Coup 480 487 629 60 3 173 0,0197 0,0296
Jalibout Jalibout 511 483 261 80 10 1001 0,1143 0,1714
Joux Joux 483 475 303 60 1 152 0,0174 0,0260
Chazette Chazette 475 432 1188 60 8 548 0,0626 0,0938
Le Grand Montaigut Le Grand Montaigut 483 490 599 80 20 3219 0,3675 0,5512
Les Bailles Les Bailles 490 434 601 63,2 2 218 0,0249 0,0373
Meillerateix Meillerateix 434 395 1161 63,2 5 172 0,0196 0,0295
Réducteur Pression 1 Meillerateix 395 397 57 63,2
Le Monteillard Le Monteillard 397 396 553 63,2 10 556 0,0635 0,0952
Las Champs Las Champs 397 421 622 63,2 4 263 0,0300 0,0450
6 La Villatte 395 405 578 63,2
Réducteur Pression 2 La Villatte 405 404 18 63,2
La Villatte La Villatte 404 401 158 63,2 12 1957 0,2234 0,3351
7 Le Deniaud 405 458 637 63,2
Château d'eau des Charrauds Les Charauds 458 484 176 75,8
8 Les Termes 484 449 329 75,8
Réducteur Pression 3 Les Termes 449 446 137 53
Saint Silvain Saint Silvain 446 394 855 53 18 844 0,0963 0,1445
La Faye La Faye 449 472 459 53 12 1570 0,1792 0,2688
Rebeyrat Rebeyrat 472 432 575 42 13 1548 0,1767 0,2651
Rebeyrat 2 Rebeyrat 432 428 383 42 1 50 0,0057 0,0086
Les Charrauds Les Charauds 484 467 515 75,8 36 2555 0,2917 0,4375
Masbonson Masbonson 467 470 599 33,6 14 911 0,1040 0,1560
Le Pont du Cher Le Pont du Cher 470 429 953 33,6 1 99 0,0113 0,0170
Données dynamiques
Pour la modélisation, nous devons avoir les profils de consommation au cours du temps pour
les différents réseaux et catégories d'abonnés ainsi que les règles de contrôle et
d'asservissement des ouvrages.
Les données de consommation sont celles qui résultent de l’analyse des besoins, elles sont
reparties quantitativement et géographiquement aux nœuds et le long des tronçons.
L’ensemble de ces données est alors enregistré par un programme de saisie informatique.
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L’analyse des résultats sera effectuée zone par zone, les données seront classées au
minimum par heure.
Cette campagne de mesure se déroulera sous la responsabilité d’un ingénieur spécialisé et
un agent de la collectivité assistera à sa réalisation.
Par ailleurs, le matériel de mesure 4 nécessaire à cette opération sera fourni par une société
spécialisée et/ou on pourra utiliser les données du matériel de mesures éventuellement déjà
en place sur le réseau.
En cas d’intervention sur le réseau (pose de prises en charge), les travaux de pose seront
assurés par l’exploitant et les travaux de surveillance et de relevé seront assurés par le
responsable de l’étude.
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Vérifié et étalonné par un organisme accrédité
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En cas de besoin, les ajustements des données de terrain (coefficients de rugosité, pertes
de charges singulières, déconnections de canalisations, réglage de vannes, etc...) seront
faits en donnant une valeur habituelle ou normale aux grandeurs modifiables plutôt que par
des ajustements anormaux. Si toutefois de tels ajustements doivent être faits (rugosités très
élevée, considérations particulières sur des pertes de charges singulière ou des connexions,
etc...), le contrôle de leur validité doit être effectué par des mesures et des vérifications sur le
terrain en collaboration avec le personnel de l’exploitant.
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Si les résultats du calage ne sont toujours pas satisfaisants (Dp 5> 5mCE ou Dq 6> 10%), la
campagne de mesures devra être répétée jusqu’à atteindre les résultats demandés.
Le calage peut être réalisé en statique (deux instants précis au minimum) ou en dynamique
(24h au minimum). Le calage dynamique est à privilégier car il permet de traduire les
variations de débit et de pression durant la journée en fonction du comportement des
consommateurs.
Le calage doit être validé par le fonctionnement du modèle dans une autre situation que celle
du calage initial.
On peut, par exemple, réaliser la validation sur une journée de la campagne de mesures où
a été créé un événement exceptionnel (tirage sur un PI 7, modification d’un maillage…).
En effet, un tel outil permet de simuler toutes les conditions de fonctionnement du réseau
existant ou projeté et de sélectionner les solutions de renforcement et d'extension qui soient
à la fois sûres sur le plan technique et d'un coût optimum.
Il est à noter que la modélisation ne s’applique pas à l’étude du réseau pour les paramètres
suivants :
paramètres bactériologiques, vulnérabilité aux contaminations, consommation du
chlore injecté ;
réseaux en air, réseaux ne se mettant en charge que durant une faible portion de la
journée/semaine ;
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Différence de pression
6
Différence de débit
7
Poteau Incendie
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absence de mise en charge due à l’absence de vannes chez les abonnés ou à des
fuites trop nombreuses ;
absence de mesure des débits ou insuffisance de cette mesure ;
absence de mesure des pressions ou insuffisance de cette mesure ;
matériaux, diamètres, rugosité et ouvrages hydrauliques inconnus ou mal connus.
Remarque : Pour les réseaux importants, il est souvent conseillé de réaliser plusieurs
modèles successifs,. le premier ne comportant que les ouvrages et les conduites principales.
Une fois que le fonctionnement général est validé (se référer au paragraphe 3.1.3 Calage du
modèle), le modèle est complété jusqu’au niveau de détail souhaité.
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Il est obligatoire que le format de fichier fourni pour une modélisation soit compatible
intégralement avec le logiciel EPANet.
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