Mmoire Etourisme
Mmoire Etourisme
Mmoire Etourisme
4
METHODOLOGIE........................................................................................................... 7
I- Diagnostic
33
2
1- Les petites et moyennes entreprises doivent débloquer des
budgets conséquents afin d’être présent sur Internet.......................53
2- La formation du capital humain s’avère indispensable................55
3- Qualité et visibilité sont deux mots d’ordre pour ces petites
structures...........................................................................................56
4- L’Etat et les organismes privés offrent des solutions aux PME....59
62
CONCLUSION.............................................................................................................. 78
GLOSSAIRE................................................................................................................ 80
REMERCIEMENTS......................................................................................................84
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................... 85
3
INTRODUCTION
4
La rencontre de ces deux secteurs d’activité, à savoir les nouvelles
technologies et le tourisme à donné naissance à un secteur très
porteur : le E-tourisme.
5
- Quels sont les impacts de ce nouveau canal de distribution sur les
canaux de distributions traditionnels ?
- Et comment va évoluer le marché du e-tourisme en France d’ici
2010 ?
6
Après avoir traité d’une manière généraliste l’évolution du marketing
mix, nous aborderons les conséquences du e-tourisme sur les
grandes entreprises du marché puis sur les petites et moyennes
structures. Pour chacun de ces intervenants, nous reviendrons sur la
portée économique, marketing, commerciale et humaine de la
croissance fulgurante du tourisme électronique.
7
METHODOLOGIE
Cette étude s’est déroulée pour l’essentiel entre les mois de janvier et
juillet 2005. Elle a été réalisée conformément au rétroplannig établit au
début du projet.
8
I- Diagnostic
9
A- Les e-touristes, d’abord consommateurs puis "consommacteurs".
Au regard des autres pays européens, les français ont longtemps ignoré les
possibilités qu’offres l’informatique et en particulier l’outil Internet.
Aujourd’hui, ils ont rattrapé leur retard et s’investissent pleinement dans
interactivité et le e-commerce.
Selon l’INSEE, 27% des ménages français disposaient fin 2000 d’un
ordinateur, et 12% d’un accès Internet à domicile. Seulement un an plus
tard, déjà un français sur cinq était connecté à partir de son habitation et
beaucoup possédaient une connexion sur leur lieu
de travail1.
1
SESSI DIGITIP, Le 4 pages n°152 Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie,
août 2001.
10
Comme le souligne François-Xavier Hussherr, Directeur du département
Internet et Nouveaux médias de Médiamétrie, c’est en 2004 que "la
France bascule définitivement dans l’ère du numérique2." En effet, à
l’aube de l’année 2005, on comptait près de 24 millions d’internautes soit
53.5% des foyers français.
2
Médiamétrie, L’année de l’Internet 2004, communiqué de Presse, Levallois le 24 mars
2005.
1
3
Le Journal du Net, Le marché du e-commerce, décembre 2004
11
Selon Catherine Bougeois, responsable de la communication à la Fevad
(fédération des Entreprises de vente à distance), cette progression est du à
trois facteurs : "une offre de produits élargie, la démocratisation de
l'Internet et l'instauration de la confiance vis à vis du paiement en ligne."
4
Raymond Heitzman, Elisabeth Rignols, Les français et Internet, Problèmes
Economiques, 5 janvier 2005.
12
« Le tourisme est le secteur où la révolution du Web est la plus fulgurante »
explique Diane Clarkson, analyste chez Jupiter Research à New York. En
effet, les ventes de voyage en ligne ont atteint en 2004, 89 milliards de
dollars dans le monde, dont 20 milliards en Europe et 2, 4 milliards en
France.
Premier annonceur et deuxième destination du net marchand en France, le
secteur voyage/ tourisme a attiré plus d’un internaute sur deux en 2004
(52%)5.
5
Etude TNS Sofrès et Last Minute, mars 2004
13
chat. Ils peuvent par ailleurs découvrir leur destination à travers un outil
interactif.
Le voyage n’est pas un produit que l’on « touche » avant d’acheter. Les
plaquettes et catalogues sont donc facilement remplaçables par des
sites Internet. De plus, avec le développement d’Internet, les
consommateurs ont pris l’habitude de s’informer seul et se substituent
donc aux conseillers présents dans les agences de voyages. Enfin, des
entreprises comme Air France ou la SNCF ont déjà dématérialisé le
voyage en inventant les billets électroniques.
14
voyages en ligne demande une certaine maturité et c’est pourquoi, le profil
des e-touristes n’est pas comparable à celui des internautes.
Selon une étude de juillet 20046, 76% des personnes ayant acheté un
voyage sur Lastminutes.com ont acheté précédemment d’autres produits
sur Internet au cours des six derniers mois.
recoupe sur un point, leur sexe. En effet, toutes les minute), l’envie d’être à
la mode (achat sur le
études s’accordent à dire que 53% des internautes
Web), la volonté d’être
sont des hommes et 47% sont des femmes tout
comme 53% des e-touristes sont des hommes et
47% des femmes.
6
Nielsen / Netratings, étude publiée par Lastminutes dans son dossier de presse Hiver/Printemps 2004-2005.
7
IPSOS Média, étude mise à jour le 17/01/2005 et publiée par le Journal du Net.
8
Baromètre E-commerce Sofres , évolution entre 2003 et 2004, juin 2004
15
Cependant, les femmes se montrent plus favorables à effectuer une
réservation ferme que les hommes. Selon Lastminutes.com, 46% des
femmes ayant consulté le site ont réservé en ligne contre 31% pour les
hommes.
10
Patrick Vicériat, Rencontres Internet Midi Pyrénées, Tourisme et Nouvelles technologies, 17 octobre 2002.
11
Michèle Laliberté, www.veilletourisme.ca/.fr, article n°142, 31 mai 2004.
17
Les e-touristes remplacent les conseillers présents dans les agences de
voyages. Ils se documentent eux même, commandent des brochures,
comparent les prix, et réservent en ligne leurs voyages.
Le marketing viral se développe rapidement et ainsi, les
consommateurs découvrent les nouvelles marques, les offres les plus
intéressantes, les destinations à la mode … Ils optimisent ainsi le
rapport qualité/service/prix.
En parallèle, les internautes découvrent la consommation
« expérimentielle »12. Ils échangent des conseils et astuces avec les
autres e-touristes (chat, forum, email…), se documentent sur les
entreprises, les modes de paiements, les destinations, les prix…
12
Patrick Vicériat, Rencontres Internet Midi Pyrénées, Tourisme et Nouvelles technologies, 17 octobre 2002.
18
B- La technologie Internet offre de nouveaux outils et simplifie les relations entre
les différents acteurs du tourisme.
Dans l’univers du tourisme, Internet est né au début des années 1990 avec
notamment l’ouverture du site de Dégriftour en 1991.
La chaîne de distribution du tourisme a été profondément modifiée avec
l’apparition de ce nouvel outil.
Comme le montrent les schémas ci-dessous, le consommateur, à savoir
l’internaute, peut aujourd’hui entrer directement en relation avec " le
producteur " de son voyage. C’est une innovation qui a bouleversé l’offre
et la demande touristique.
AVANT INTERNET
Compagnies
Aériennes Grossistes
Hôtels Détaillants Touristes
Transporteurs
Loueurs de = Consommateurs
= Distributeurs
voitures
= Producteurs
AUJOUR’HUI
Compagnies
Aériennes
Hôtels Touristes
Transporteurs
13 Loueurs
ALIN Frédéric, de
AMOROS InternetMarc. L’entreprise
Xavier, SALIOU = Consommateurs
intranet. Paris : Edition
Eyrolles, 2002 voitures
19
= Producteurs
Aujourd’hui, Internet est ancré dans le monde touristique. Cependant, on
ne peut pas le considérer comme un outil de remplacement mais comme
un outil complémentaire des autres canaux de distribution. En effet, ce
support numérique joue principalement un rôle d’intermédiaire entre les
consommateurs et tous les acteurs du tourisme.
Agences de voyages
traditionnelles
Hôtels
CONSOMMATEURS
20
Le développement de la technologie Internet a modifié
profondément la chaîne de distribution du tourisme. Aujourd’hui,
le nombre d’intermédiaires a nettement baissé aussi bien dans les
relations en BtoC qu’en BtoB. Les différents outils que sont les
NTIC permettent des relations interactive entre les différents
échelons de la chaîne du tourisme.
21
2- Le nom de chaque système est déterminé par la cible d’utilisateurs
Fournisseu Distribute
r ur
Extran Extran
et Entreprise et
Intranet
Extran Intern
et et
Client Prospec
t
ALIN Frédéric, AMOROS Xavier, SALIOU Marc. L’entreprise intranet. Paris : Edition
14
Eyrolles, 2002
22
Internet quant à lui permet des relations anonymes ou personnalisées
avec le grand public.
23
Les serveurs permettant la réservation et le paiement électronique sont
de plus en plus nombreux en France comme à l’étranger. Les plus
importants sont ceux des voyagistes, des compagnies aériennes, des
agences de voyages en ligne mais on trouve aussi des hôteliers ou des
loueurs de voitures. Pour la sécurité des internautes, la plupart de ces
sites sont en partenariat avec des banques qui facilitent la mise en place
des transactions.
lastminutes.com opodo.fr
Pure players : partirpacher.fr amazone.fr
- activité de vente de cdiscount.fr kelkoo.fr
Acteurs services/produits
ayant - comparateurs de coûts
une Entreprise de Grossistes et Entreprise de Click et magasins
activité vente à distance* industriels services*
de vente
sur
internet Site internet Site internet Site internet Site internet
intégré ou intégré ou intégré ou intégré ou
filiale filiale filiale filiale
spécialisée spécialisée spécialisée spécialisée
15
INSEE Première, les acteurs du commerce électronique, janvier 2005.
1
16
Patrick Vicériat, journée des métiers du tourisme et de l’événementiel, atelier : politique de communication,
groupe Sup de Co La Rochelle, 31 mars 2005.
25
C- Panorama du tourisme électronique, un secteur composé d’une multitude
d’acteurs et de micromarchés.
Nombre
Marques Aéroports desservis en France
de lignes
EasyJet 188 Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, CDG, Orly
Evolavia 4 CDG
Flybe 42 Bordeaux, Cherbourg, La Rochelle, Limoges, CDG, Perpignan …
Meridiana 41 CDG
Ryanair 76 Biarritz, la Rochelle, Carcassonne, Limoges, Nîmes, Beauvais
SkyEurope 41 CDG, Nice
VirginExpress 15 Nice
Vueling 13 CDG
Wizz 24 Beauvais
Source : Site l’internaute Mise à jour 12/01/2005
17
Air France Communiqué de presse n°4807, Roissy, 30 novembre 2004.
27
exemple, les compagnies charters ou les compagnies spécialisées sur
certaines destinations.
2- Créés par les compagnies aériennes, les GDS deviennent des intermédiaires
entre les prestataires touristiques
Dans un premier temps, les GDS ont été les alliés des compagnies
aériennes et ont permit de faciliter les relations avec les agences de
voyages, premier canal de distribution avant la démocratisation d’Internet.
Cependant la situation a très vite évolué et les GDS sont devenus des
intermédiaires coûteux et de moins en moins indispensables pour les
18
Les Echos, vendredi 17 et samedi 18 octobre 2003.
19
Dominique Héraud, Serge Gauthronet et Claude Sounack, Geste, direction du
tourisme, Usage d’Internet dans le secteur tourisme, opportunités et risques pour les
différents acteurs, rapport final, 31 janvier 2002.
28
compagnies aériennes avec le développement du e-tourisme. Ainsi, ces
grandes plates-formes de réservation se sont progressivement détachées
des compagnies aériennes et développent aujourd’hui diverses des
stratégies de défense de leurs intérêts : mise en place d’alliances
stratégiques, développement du portefeuille de services, de la gamme de
produits et création d’outil de travail plus rentable pour les agences de
voyage.
- Amadeus : fondé en 1987 par Air France, Iberia, Lufthansa et SAS, c’est le
GDS le plus jeune du marché. Ce système regroupait en 2003 plus de
57000 sites d’agences de voyage, 10500 points de vente de compagnies
aériennes, 58000 hôtels, 50 agences de location de voitures et divers
autres prestataires de services.
- Sabre : fondé dans les années 60, c’est aujourd’hui une compagnie
publique présente dans plus de 45 pays et qui détient par exemple
Travelocity, l’une des plus grandes agences de voyages virtuelles.
Les GDS sont partie des acteurs les plus touchés par la
généralisation du e-tourisme. En effet, après s’être
progressivement détachés des compagnies aériennes, ils
développent aujourd’hui de nouveaux services pour ne pas
disparaître du marché.
ils resserrent les liens existants avec les agences de voyage (le
principal canal de distribution). Pour cela, Internet offre des avantages
intéressants aussi bien pour le voyagiste que pour le distributeur.
L’utilisation d’Internet permet d’automatiser les procédures de vente,
d’être réactif face aux offres promotionnelles et de garantir une bonne
qualité de présentation des produits21.
les voyagistes coopèrent de plus en plus, entre eux, pour réduire leurs
coûts fixes et gagner en flexibilité. En France, le Ceto (Cercle d’Etudes
des Tours Opérateurs) est la plus importante association de TO. Elle
20
Emilie Parnière, bureau de la stratégie, direction du tourisme, Stratégie des voyagistes
sur le marché français en 2004, juillet 2004.
21
Dominique Héraud-, Serge Gauthronet et Claude Sounack, Geste, direction du
tourisme, Usage d’Internet dans le secteur tourisme, opportunités et risques pour les
différents acteurs, rapport final, 31 janvier 2002.
30
regroupe les plus gros voyagistes nationaux (Club Med, Fram, Jet Tours,
Go…) et représentent un catalogue riche de plus 1 800 produits22.
Les agences de voyage, quant à elles, sont dans une mauvaise passe. En
France, les grands réseaux d’agences se sont lancés sur Internet dès
199523. Par ce biais elles souhaitent rivaliser avec les nouvelles agences qui
vendent seulement sur le Web (lastminutes, expédia…). Les petites
agences de voyage locales se voient dans l’obligation de se spécialiser ou
malheureusement de procéder à des réductions de personnel.
" Le fait est que la SNCF pratique avec succès l’art de l’innovation,
technologique bien sûr, mais aussi commerciale comme l’illustre sa
politique d’intégration d’Internet dans ses canaux de distribution.24 "
Accenture, Le canal Internet d’une vieille dame très high-tech, ref SNCF_stgr, Paris ,
24
2002
31
Trois ans plus tard, ce site est déjà le plus gros site marchand français
avec un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros et une audience de 2
millions de visiteurs uniques sur l’ensemble de l’année25.
Le 1er juillet 2001 marque la naissance et la mise en ligne du site
www.voyages-sncf.com plus performant et plus complet que le
précédent.
Dès septembre 2001, la SNCF opte pour une stratégie d’alliance avec un
tour opérateur déjà présent à l’international et sur le Web : Expedia26.
Le site voyages-sncf.com enrichit ainsi son offre et propose désormais
des séjours clé en main, des locations de voiture et d’hôtel, des vols
secs …
25
Journal du Net, Interview de Mireille Faugère, présidente de GL e-commerce, 14
décembre 2000.
26
Ernest & Young Entrepreneurs Conseil, Panorama du commerce en ligne français,
édition 2002
27
Journal du Net, Fiche signalétique de l’entreprise voyages-sncf.com, mise à jour janvier
2005
32
La SNCF pourtant l’une des veilles entreprises françaises a
parfaitement compris comment rester compétitif sur le e-
tourisme.
28
Jean-Louis Barma, Marketing du tourisme et de l’hôtellerie, Editions d’organisations,
Edition 2004, p.77
29
Pierre Py, Le tourisme – Un phénomène économique, Les études de la documentation
française, 2002, p.73
33
distinguer la politique d’un établissement individuel de celle d’un hôtel
rattachée à une centrale de réservation.
Nombreux sont les hôtels qui ont créé un site Internet : certains sont des
sites vitrines et d’autres des sites commerciaux. Lorsqu’il est possible
d’acheter en ligne, la réservation peut revêtir deux aspects :
Malgré tous les systèmes mis en place, la majorité des réservations dans
l’hôtellerie se fait en direct auprès de l’établissement. L’ensemble des
www.lhotellerie .fr , sujets interactifs, Pour commercialiser vos chambres : du dépliant
30
… à Internet.
34
systèmes de réservation (distribution par les GDS, via Internet, par
téléphone) ne représentent dans le meilleur des cas que 10 à 15% des
réservations. Les flux par Internet représentaient en 2002 entre 15 et 25%
de ces flux centraux soit 2 à 3% du total des réservations 31.
31
Dominique Héraud, Serge Gauthronet et Claude Sounack, Geste, direction du
tourisme, Usage d’Internet dans le secteur tourisme, opportunités et risques pour les
différents acteurs, rapport final, 31 janvier 2002.
35
6- L’état et les administrations s’investissent dans le monde de l’e-tourisme
Les organismes institutionnels ont pour missions d’informer, de promouvoir
et, dans certains cas précis, de vendre des produits touristiques. Chaque
organisme est compétent sur son territoire : la région pour les comités
régionaux de tourisme (CRT), les départements pour les comités
départementaux de tourisme (CDT), les communautés de communes pour
les offices de tourisme et syndicats d’initiative (OTSI).
32
Dominique Héraud, Serge Gauthronet et Claude Sounack, Geste, direction du
tourisme, Usage d’Internet dans le secteur tourisme, opportunités et risques pour les
différents acteurs, rapport final, 31 janvier 2002.
36
des informations sur des manifestations touristiques, de réserver un
hébergement…
En 2004, www.tourisme.fr était le premier site français non-marchand et a
attiré plus de 16 millions de visiteurs.
Pour les OTSI, ce site est un outil qui permet de développer leur notoriété,
de promouvoir leur propre site Internet et de diffuser des informations sur
un site à large audience.
37
Cependant, ce nouveau canal de distribution et de promotion
engendre avec son développement, des restructurations
importantes sur le marché du tourisme. Chaque internant se doit
de réagir rapidement car la concurrence est de plus en plus accrue
et les internautes de plus en plus exigeants.
Les effets d’Internet sur le commercialisation, la distribution, les
ressources humaines ou encore le marketing des produits
touristiques sont importants et certainement irréversibles.
38
La distribution et la promotion via Internet ouvrent de nouvelles
portes aux différents acteurs du tourisme français.
39
A- Le canal de distribution change et cela engendre des évolutions au sein des
trois autres composantes du mix produit
33
Le journal du net, Package Dynamique : la révolution éclair dans l’e-tourisme, 11
octobre 2004.
41
Cette révolution commerciale et technologique fait donc aujourd’hui le
bonheur des e-touristes et intéresse déjà d’autres secteurs économiques (à
suivre…).
42
couplent leurs produits à une gamme de services de plus en plus
large.
34
Trajectoire, la lettre de Cosmosbay– Vectis, Une mise en application sectorielle : le e-
tourisme, décembre 2004
35
www.abc-netmarketing.com, les emails d’alerte de disponibilité produits ou services,
14 avril 2003.
43
Bien que les e-services soient utilisés pour attirer de nouveaux internautes,
ils servent aussi à fidéliser les clients actuels en leur offrant des espaces
personnalisés. Sur le site airfrance.fr par exemple, les clients peuvent
annuler leur commande en ligne, choisir leur siège dans l’avion ou encore
bénéficier de réductions ou d’offres de fidélité.
Il semble que les internautes soient très réceptifs à ce nouveau genre de
services. Le taux d’abonnement aux newsletters par exemple est en forte
croissance et on assiste à la naissance de nouveaux services au fil des
mois : les téléchargements d’horaires ou de plaquettes (airfrance, Accor
hôtels), les espaces dédiés aux entreprises, les achats de cartes de fidélité
(voyages-sncf), l’utilisation et la vente de cheques cadeaux
(chateauxhotel.com)…
44
Des études démontrent que les internautes jugent de la qualité d’un site
Internet en moins de 15 secondes 36 et qu’ils font de même pour tous les e-
mails ou newsletters qu’ils reçoivent sur leur messagerie électronique. I
Développer la confiance des e-touristes est donc le premier objectif à
réaliser pour les spécialistes du marketing et de la communication.
L’e-mail marketing :
L'utilisation du message électronique via l'Internet pour des opérations de
marketing fait, à l'heure actuelle, l'objet d'un spectaculaire développement
dans le secteur du tourisme en ligne. Ce sont les agences de voyages
virtuelles et le site voyages-sncf.com qui sont les spécialistes de cette
technique de marketing direct. Son faible coût de production, sa simplicité
d’utilisation et sa rapidité font de cet outil la réponse idéale à la
personnalisation des messages publicitaires sur Internet.
L’interactivité marketing:
36
Ministère délégué au tourisme, e-tourisme interactif, les enjeux des infomédiations
sur l’offre et la demande touristique, la documentation française, Paris, 2003
45
A l’époque où les brochures étaient les seuls moyens de communication
utilisés par les tours-opérateurs ou les groupes hôteliers, il n’était en aucun
cas faisable d’actualiser l’offre touristique. Aujourd’hui avec l’outil Internet
il est possible voire même indispensable d’actualiser et de mettre à jour en
temps réels les produits et les services vendus. Par exemple, des sites
comme accorhotel.com présentent dès la page d’accueil les offres
promotionnelles disponibles au jour le jour. Cette interactivité attire les e-
touristes et c’est pourquoi les entreprises du e-tourisme l’utilisent de mieux
en mieux à chaque jour.
46
L’interactivité qu’offre l’outil Internet engendre une transparence des prix
qui semble satisfaire les internautes avides de petits prix. Désormais, il
n’est pas rare de trouver des fourchettes de prix surprenantes pour des
produits « quasi » similaires.
Bien que cela soit dans le secteur du transport aérien que ces compagnies
sont les plus présentes, on assiste aujourd’hui au développement des low
cost dans d’autres domaines du tourisme. EasyGroup, est le principal
acteur de ce marché puisqu’il possède entre autre EasyCruiseOne un
paquebot au départ de Saint Tropez à bas prix ou EasyCar une chaîne de
location de voitures pour particuliers qui propose des Classe A ou des
Smart à un prix défiant toute concurrence.
47
sont donc devenus eux aussi des intervenants importants sur le marché du
low price et des promotions.
Cette pratique, très bien maîtrisé chez Easyjet ou Air France par exemple,
nécessite, d’une part une informatique très intégrée avec des entrepôts de
données, des analyses statistiques et des modèles de calcul 39 et d’autre
37
E.leclerc, dossier de presse, Juin 2004
38
Jean-Louis Barma, Marketing du tourisme et de l’hôtellerie, Editions d’organisations,
Edition 2004, p.420
39
Yves Pigneur, Yield management, des prix à la tête ou au goût du client ?, HEC
Lausanne, 19 mai 2001.
48
part une équipe d’analystes et de pricers qui suivent et anticipent à la
perfection les attentes de la clientèle40 .
Avec un tel travail en amont, un vol Paris –Nice peut varier chez Air France
de 92,61€ à 444 € selon l’acheteur, la classe, le temps du séjour ou encore
la date de réservation. Une bonne approche du Yield management
augmente néanmoins les recettes d’un transporteur de 5 à 7%37
40
L’expansion ,La formule magique d’Air France, 29 octobre 2003.
49
compagnie à l’autre. Mais toutes s’entendent sur une chose : c’est
la rareté de l’offre qui en justifie la valeur.41"
Ainsi, les nouvelles classes First et Business offrent des conditions de vol
hors normes et un espace à bord modulable et personnalisé. (Les
voyageurs vivent comme dans un hôtel : musique et films au choix, service
sms, prise pour PC portable, couchette, repas gastronomique, douche et
salon à l’aéroport…).
Pour faire face à la demande des touristes de luxe, des sites Internet tel
que govoyagesprestige.com ont vu le jour. Ils fonctionnent sur le même
principe que les autres agences de voyages virtuelles mais proposent des
séjours dans des hôtels 5 étoiles, des suites luxueuse, des croisières sur
des yachts ou encore des lieux insolites et très prisés. C’est cette originalité
et ce luxe qui justifient du prix proposé pour de tels séjours à l’autre bout
du monde.
51
On notera par exemple que Protravel a repris en septembre 2002 Forum
voyages au Club Méditerranée ou encore que le réseau français de Carlson
Wagonlit Travel a fusionné avec Protravel en 2003.
C’est avant tout pour rester compétitif et pour faire face au développement
du e-tourisme que tous ces acteurs procèdent à de tels mouvements. Par
ailleurs, l’un des objectifs principaux des opérations de croissance externe
ou d’alliances est de constituer un force d’achat et d’obtenir un meilleur
pourvoir de négociation avec les fournisseurs (compagnies aériennes, tour-
opérateurs, hôteliers…). D’autre part, ces opérations permettent des
économies d’échelles et offrent la possibilité de coupler le savoir faire
technologique des différentes parties et notamment en ce qui concerne la
vente en ligne 43
.
La formation
Aujourd’hui avec la démocratisation d’Internet, les employés ont pour
obligation d’être le mieux formé possible à l’usage des TIC. Par ailleurs il
est important pour la survie de l’entreprise qu’ils reçoivent une formation
continue importante et de qualité afin de rester le plus productif possible.
L’inadaptabilité du capital humain peut être une menace importante pour
les entreprises touristiques puisqu’elles travaillent le plus souvent en lien
avec des grosses structures et notamment les tours opérateurs ou les GDS.
54
C’est dans cette optique que peut être développé un système de e-
learning. Cette méthode de formation dispensées par un ordinateur relié à
un intranet (accès en interne), à un extranet ou encore à Internet s’est
considérablement implantée en France comme en Europe. Enfin, il est
important de noter que l’enseignement supérieur commence à mettre en
place des formations dédiées au tourisme et au tout particulièrement au e-
tourisme.
L’ERM
44
www.solutions.journaldunet.com, ERM ou gestion de la relation employé, jeudi 9
octobre 2003.
55
La communication et l’interactivité
11-La force de vente et les réseaux commerciaux sont aussi touchés par
l’avènement du e-tourisme
45
Ministère délégué au tourisme, e-tourisme interactif, les enjeux des infomédiations
sur l’offre et la demande touristique, la documentation française, Paris, 2003
56
Le canal de communication qu’est l’Internet a modifié beaucoup de choses
dans la relation entre les entreprises et leurs clients. En parallèle,
l’avènement du e-tourisme et l’arrivée de l’outil Internet au sein des
entreprises touristiques ont modifié l’animation des réseaux commerciaux.
L’Intranet commercial
Les avantages de l’outil Internet, sous la forme de l’Intranet, pour la force
de vente des entreprises touristiques se perçoivent au niveau de quatre
points essentiels dans ce domaine d’activité et qui concernent
essentiellement l’information46. En effet, l’Intranet commercial permet de
mettre à disposition une information :
- plus structurée : Internet incite à une rédaction simple et à une
organisation des données du plus général au plus détaillé
46
www.cosmosbay-vectis.com ,Internet au service des forces commerciales, Marianne
Lugiez,
57
- plus accessible : l’ensemble des personnes constituant la force de
vente de l’entreprise ont un login propre afin de pouvoir accéder à
l’ensemble des informations présentes sur l’Intranet de l’entreprise
- plus ciblée : l’organisation des informations peut être effectuée en
tenant compte des zones géographiques d’activité, des personnes ayant
besoin de certaines informations mais également en fonction de la cible de
clientèle
- plus rapidement mise à jour : pour chaque personne constituant
la force de vente il est inutile par exemple d’attendre de recevoir par
courrier ou par fax les nouvelles conditions tarifaires, elles seront
automatiquement mises à jour sur l’Intranet de l’entreprise. C’est donc un
gain de temps essentiel pour a force de vente de l’entreprise touristique.
58
management et de la demande des internautes. Cette mise en
ligne suppose donc une adaptation de l’organisation du travail
aussi bien au sein de la force de vente que dans les services
transversaux, pour que la vie des sites soit optimale quel que soit
l’heure de la demande compte tenu de cette zone de chalandise
virtuelle et des décalages horaires)48.
Le marketing interactif
48
Guy RAFFOUR,L’impact des nouvelles technologies de l’information et de la
communication dans le secteur du tourisme, Mars 2002
59
Dans le monde du e-tourisme, le marketing interactif peut être utiliser pour
atteindre plusieurs objectifs49 :
Le merchandising électronique
60
L’univers d’Internet est caractérisé par une recherche continue
d’évènements qui vont permettre de générer des flux de clients. Les
entreprises touristiques ont donc intérêt à créer des opérations de
merchandising qui augmenteront les flux de visiteurs :
51
Guy RAFFOUR,L’impact des nouvelles technologies de l’information et de la
communication dans le secteur du tourisme, Mars 2002
61
les ventes en ligne augmentent de jour en jour et ainsi chacun est
dans l’obligation de s’adapter. Les ressources humaines sont
touchées par ces mutations puisqu’il faut former le personnel au
NTIC et gérer la masse salariale. De son côté, la force de vente
connaît un élargissement de la zone de chalandise et une
multiplication des outils d’aide à la vente. Enfin, le monde du
marketing envahit le web et crée de nouveaux moyens de
promotion et de commercialisation de l’offre touristique.
62
C- A l’instar des leaders, les petites structures doivent s’adapter à toutes les
composantes de ce nouveau marché
Le projet d’un site Internet engage des dépenses à court terme pour la
création du site, mais également à long terme, pour la gestion et la
maintenance de celui-ci. Il y a par conséquent des coûts fixes , qui ne sont
engagés qu’une seule fois, principalement au début du projet et des coûts
variables liés à l’hébergement du site, au fournisseur d’accès ou encore à la
mise à jour des rubriques.
52
www.journaldunet.com, Un site de voyage : oui, mais à quel prix ? , 04 février 2005 .
63
puisque les e-touristes y recherchent en priorité des informations alors que
les GDS ou le tour opérateurs souhaitent des bases de données en ligne, de
l’interactivité et du professionnalisme.
- L’ambition : Pour un hôtel par exemple, un site Internet peut être
une simple vitrine en ligne (photos, plan d’accès…), un outil de promotion
(forum, demande de renseignement, de brochure …) ou enfin un canal de
distribution (transaction en ligne, paiement sécurisé…). Il est primordial
pour une entreprise qui souhaite développer un site Internet de définir au
préalable quel type de système elle veut mettre en place car le budget
peut être multiplier par 10 entre un site simple et un site marchand.
- L’interactivité : Plus un site Internet offrira de services en ligne aux
internautes et aux fournisseurs ou distributeurs, plus il coûtera cher à
l’entreprise qui le gère. La possibilité de mettre en place une interface
(front office) permettant d’interroger directement une base de données
(back office) est par exemple un décision lourde de conséquence en terme
de budget.
- L’externalisation : La création d’un site Internet et sa mise à jour
peuvent être réalisé par un prestataire de services externe à l’entreprise.
Un office du tourisme peut par exemple s’offrir les services d’un
professionnel du e-tourisme pour mettre en place et géré sont projet.
Dans de très nombreux cas de figures, Internet n'est plus un gadget high-
tech mais bien un département à part entière de l'organisation: Un
département au sein de l'entreprise parfois géré par une seule personne et
pour lequel il faut nécessairement définir une mission, allouer un budget
propre et fixer des objectifs concrets. Chez les entreprises du e-tourisme
qui ont externalisé la mise en place et la gestion du site Internet, le budget
est principalement compris dans celui du département communication.
Pourtant, mesurer les résultats et évaluer les bénéfices liés au lancement
d'un site demeurent encore des exercices complexes. "Personne jusque-là,
ni les analystes nord-américains, ni les spécialistes européens de la
question, n'a encore su définir avec précision un modèle" 53
53
www.global-reach.biz, Philippe Montairo de Rocha, 1998
64
Le coût d’un site Internet est donc très variable. Il peut osciller de
10 000 € à plus d’un million54 et c’est pourquoi, il est essentiel de
budgétiser ce projet et de réaliser au préalable un cahier des
charges. Bien qu’un site de e-tourisme puisse être une réelle
opportunité commerciale, il peut aussi devenir un véritable gouffre
si il est mal géré ou si le capital humain n’a pas été formé au
préalable pour travailler sur ce type d’outil.
54
www.journaldunet.com, Un site de voyage : oui, mais à quel prix ? , 04 février 2005 .
65
aides, notamment de la part de l’Etat, en ce qui concerne la formation d’un
ou des membres leur l’entreprise. Selon un document présenté par Guy
RAFFOUR sur l’e-tourisme interactif55, 21% des Offices du Tourisme ont
avoué avoir mis en place des modules de formation réguliers pour les
personnes qui sont en charge de l’Internet des ces établissements
14- Qualité et visibilité sont deux mots d’ordre pour ces petites
structures.
Savoir construire et mettre à jour un site Internet ne sont pas les deux
seules conditions obligatoires pour que cet outil soit rentable et efficace. En
effet, il faut adopter une certaine stratégie pour que les e-touristes arrivent
sur ce site, qu’ils le consultent et surtout qu’ils y reviennent.
67
qui permettra d'augmenter sa visibilité sur Internet et ainsi développer son
trafic.
Le trafic d'un site web dépend énormément de la qualité de son
référencement dans les moteurs et annuaires de recherche et de la qualité
des informations qu’il présente.
68
pages Web en diagonal, il est important de mettre plusieurs niveau
de texte : Titres, sous titres, résumé et texte avec liens et images.
Enfin, la mise en place d’information complètes, exhaustives et
régulièrement mises à jour fait la différence aux yeux des e-
voyageurs.57
57
Cabinet Raffour Interactif, Etude CNT de suivi du rapport e-tourisme, conclue en mars
2004 auprès de 338 professionnels du tourisme leaders.
58
Andréas Frizzoni, www.e-sens.ch, , Guide pratique pour déménager sur Internet, HEC
Genève, 19 décembre 2003
59
ARDESI Midi Pyrénées, Tourisme et Internet : Créer et valoriser un site Internet,
décembre 2004
69
promouvoir son site et ce par exemple par le biais d’un prestataire
externe.
15- L’Etat et les organismes privés offrent des solutions aux PME
Les petites et moyennes structures sont toujours les plus touchées par la
mondialisation et la concentration des acteurs. C’est pourquoi, dans le
secteur du tourisme l’Etat Français s’est engagé à aider les PME pour
qu’elles subsistent à l’avènement du tourisme en ligne. En parallèle des
entreprises spécialistes de interactivité, de la création et de la gestion de
site Internet proposent leurs services aux entreprises désirant externaliser
cette fonction.
Plusieurs solutions peuvent être envisagées par les PME lorsqu’elles veulent
externaliser leur service Internet. En effet, elles peuvent faire le choix de
confier la totalité du travail à un prestataire externe qui se chargera de la
création du site mais aussi à long terme de sa mise à jour et de la gestion
au quotidien de cet outil.
Pour trouver le prestataire plus adapté à leurs besoins, les PME pourront
visiter les sites de leurs concurrents, se renseigner auprès de leur CCI ou de
leur fédération, rencontrer une association de professionnels ou surfer
simplement sur Internet60. Il faut savoir que les prestations offertes par ces
entreprises peuvent être diverses (dépôt nom de domaines, graphisme,
création des pages, hébergement, maintenance, mise à jour,
référencement …) et c’est pourquoi il est important de bien choisir son
partenaire en fonction de ses réalisations précédentes et non du prix qu’il
propose. Attention nombreuses sont les arnaques sur ce type de travaux !!!
décembre 2004
au tourisme
71
place de l’outil Internet au sein de leurs entreprises. Les PME peuvent
également avoir accès à des informations utiles (coût d’un site Internet,
personnes à contacter pour la formation…) mais également à des
témoignages ou bien encore à des comptes rendus de conférence sur le
thème du commerce électronique.
Enfin, il existe quelques subventions offertes par les collectivités, les
administrations et l’union européenne pour les associations du tourisme.
72
III- Mise au futur, comparaisons et
prospectives
73
Les deux parties précédentes ont permis de mettre en évidence la
montée en puissance de l’ e-tourisme et les difficultés qui en
résultent.
74
A- Le marché du e-tourisme français va-t-il suivre la même courbe d’évolution
que le marché américain, précurseur dans ce domaine ?
Les Etats Unis, comme à leur habitude, ont été les premiers à s’intéresser
au commerce électronique et notamment au e-tourisme. Aujourd’hui, le e-
commerce est le moteur de la croissance du pays et les américains sont
des accros de ce canal de distribution direct.
Nulle par ailleurs, la tendance aux achats sur Internet n’est plus évidente
que dans le secteur du tourisme. Les sites d’e-tourisme commencent à
offrir des services très complet et, par exemple, les serveurs dédiés à la
vente de billet d’avion proposent des offres complémentaires comme une
chambre d’hôtel ou la location d’une voiture…
75
paysages. Les américains ne partent donc généralement pas en séjour en
dehors de leur pays.
En 2005, les trois principaux types de produits achetés en ligne aux Etats-
Unis sont les billets d’avion, les chambres d’hôtel et la location de voitures.
Trois sociétés se dégagent dans le classement des audiences des sites d’e-
tourisme : Expedia, Travelocity et Orbitz avec environ 3 millions de visiteurs
uniques en 2004.
62
PhoCusWright, le 09/06/2004
63
Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Le marché du tourisme aux Etats-Unis, 2000
76
2- Les tendances actuelles ou le comportement du e-tourisme américain.
Il faut tout d’abord noter que le touriste américain est très influencé par la
situation économique de son pays. Les américains qui ne disposent en
général que de quinze jours de congés payés sont très attentifs à la
conjoncture économique de leur pays. De plus, les attentats du 11
septembre 2001 ont modifié quelque peu les habitudes des touristes
américains. En effet, aujourd’hui ils partent plus souvent en voiture et
effectuent des voyages au caractère plus émotionnel comme la visite à des
amis, à la famille, dans des sites culturels et patriotiques et cherchent à se
détendre dans les parcs naturels. Lors de tels voyages, les américains
achètent en ligne les entrées dans les parcs de loisirs (18% du e-tourisme)
et les billets pour les musées, festivals… (33% du marché)64.
Dans ce genre de séjours, les activités les plus courantes sont le théâtre, le
jeu et la visite de monuments. La partie de la population la plus intéressée
par ces voyages sont les « baby boomers ». Les américains portent un
64
Chiffres de Travel Industry Association of America, 2000 et publiés par etourismenewsletter.com
77
intérêt croissant pour ce type de formule car ils sont à la recherche de plus
de sécurité. Cependant, cette clientèle n’est pas très attiré par le e-
commerce et continuent à acheter ses séjours dans les agences de
voyages traditionnelles.
Les croisières :
Les destinations :
Pour la plupart, les e-touristes français ont envie de destinations lointaines
et exotiques, lors que les e-touristes américains optent en majorité pour
des vacances sur le territoire national. Cette principale divergence entre les
deux marché est due notamment à la vaste étendue du territoire américain
qui offre divers types de paysages et de villes, des climats variés et des
modes de vie différents selon les états alors que la France a une superficie
nettement inférieure à celle de cet immense pays. Par ailleurs, le nombre
congés payés légal aux Etats-Unis est inférieur à celui de la France et les
américains ne bénéficient pas des réduction du temps de travail mis en
place pour les français. Enfin, suite aux attentas du 11 septembre, les e-
79
touristes américains sont très attentifs à la sécurité et vivent dans un
climat de peur.
Les produits:
Une autre différence sur le marché américain du e-tourisme par rapport au
marché français tient au fait que les américains ne sont pas très friands des
séjours tout compris ou packages. En effet, à la différence des français, ils
préfèrent acheter des vols secs lorsqu’ils prennent l’avion, réserver une
chambre d’hôtel seule ou louer une voiture séparément.
Par ailleurs, alors que les français n’achètent que très rarement des entrées
pour des musées ou les parcs d’attraction sur Internet, les américains sont
quant eux très avides de cette pratique.
80
et c’est sûrement pour cela qu’il est impossible de comparer
actuellement l’évolution de l’e-tourisme en France avec le cycle de
vie de ce même marché en Amérique du Nord.
Les internautes français vont modifier leur façon de voyager et de
consommer du tourisme sur Internet mais certainement pas
comme les américains le font depuis quelques années.
81
B- Quelles seront les attentes des e-voyageurs et à quoi ressemblera l’offre
touristique dans les cinq prochaines années ?
82
électroniques, le consommateur n’a plus besoin se déplacer puisqu’il peut
imprimer lui-même à son domicile ou sur son lieu de travail ses billets
d’avion ou de train. Tout ceci a pour but de répondre principalement à une
exigence importante du consommateur : ne pas perdre de temps. Le
consommateur veut éviter à tout prix les files d’attente interminables à la
gare ou dans les agences de voyage… et cette tendance ne cesse de se
développer au fil des années Il est donc prévisible que le tourisme reste un
"produit" phare du e-commerce.
Par ailleurs, grâce à cet essor des nouvelles technologies, le consommateur
peut aujourd’hui, et certainement davantage dans les années à venir,
découvrir son lieu de vacances face à son écran d’ordinateur. De plus en
plus de sites touristiques proposent aux internautes différentes vidéos et
photos présentant de manière interactive le produit qu’ils proposent. Le e-
touriste peut alors se faire une idée bien précise de l’endroit de ses
vacances et peut comparer les différentes offres, le tout confortablement
assis face à son ordinateur. Ce nouveau mode de consommation qui tend ç
se généraliser est l’un des facteurs clés de la réussite future du e-tourisme.
83
multiplication des congés de courte durée (en partie du fait des 35h) et une
demande désaisonnalisée variant notamment en fonction d’événements
comme la Saint-Valentin, les différents carnavals, les jours fériés… Les
agences de voyage traditionnelles se doivent donc d’être très réactives
face à cette demande et Internet devient ainsi l’outil idéal pour les
producteurs comme pour les consommateurs. Toutes les évolutions
sociétales que sont les 35 H, le fractionnement des ménages ou
l’hédonisme ont pour conséquence la montée en puissance du e-commerce
et tout particulièrement du e-tourisme.
84
Enfin, le développement de la zone de chalandise virtuelle n’est pas
rassurant non plus pour les e-touristes actuels et futurs. En effet, elle
entraîne avec elle l’obligation pour les consommateurs d’acheter des
produits et services à des entreprises étrangères alors que la législation vis-
à-vis du e-commerce n’est pas encore uniformisée au niveau mondial. Les
internautes sont encore très vigilants quant aux transactions en ligne et
cela pourrait devenir une menace pour le e-tourisme si les mentalités et la
législation n’évoluent pas au même rythme que cette zone de chalandise
virtuelle.
85
Déjà très exigeants concernant les questions de tarifs, de choix ou de
sécurité… les e-touristes deviennent et deviendront encore plus exigeants
concernant les dates, les destinations ou encore les durés des séjour. En
effet, devant la réduction du temps de travail, les salariés sont amenés à
prendre de plus en plus souvent des congés de courte durée. Les
consommateurs deviennent donc de plus en plus friands de séjour de
courte durée pour des destinations de tout genre. De ce fait, les
consommateurs n’hésitent plus à rechercher des séjours de 4 à 5 jours, que
se soit pour l’Europe du Sud, l’Afrique du Nord ou les grandes capitales du
monde entier.
Les e-touristes deviendront également très intéressés par les séjours à
thème (découverte, sports, aventure …) ou en fonction des fêtes (pâques,
la Saint-Valentin, Noël…) et n’hésiteront plus à partir en séjour à l’occasion
de ces différentes manifestations. Les e-touristes sont donc dans l’attente
d’une multiplication de ces offres et sont très attentifs à celles des
différentes entreprises présentes sur le Web.
D’autres parts, les e-touristes comme tous les internautes en général, sont
et seront de plus en plus attentif à la technologie offerte par les
producteurs de e-tourisme. En effet, ces nouveaux consommateurs
s’habituent très vite aux évolutions technologiques et souhaitent donc
pourvoir en profiter sur tous les sites qu’ils visitent. Cette tendance est
vraie dans tous les secteurs d’activité et pour tous les types de technologie
innovante et c’est pour cela qu’il est presque certain que les e-touristes
seront en 2010 très exigeants vis-à-vis des e-services offerts. Par exemple,
les visites virtuelles, les achats en ligne ou les billets électronique devront
être systématiques pour satisfaire les internautes de demain et reste à
imaginer les technologies qui nous ferons rêver dans 5 ou 10 ans.
87
vacances en France a déjà engendré l’augmentation de la demande
touristique auprès des capitales et des grandes villes européennes. Cette
tendance devrait s’accentuer d’ici 2010 notamment grâce au à l’utilisation
des NTIC en amont pour les réservations et sur place pour le plus grand
confort des e-touristes.
Par exemple, il a été crée un site Internet dédié au tourisme dans Paris et
en Ile de France (www.pidf.com). Grâce à cet outil accessible en 4 langues
les e-touristes européens peuvent préparer leur séjour, réserver un
logement, trouver des activités, des musées, des spectacles ou encore
profiter d’offres spéciales Internet. La fréquentation d’un tel site devrait
augmenter énormément dans les années à venir car les touristes sont
accros à ce style de site.
Par ailleurs et c’est là l’innovation qui va
accentuer le développement de la
demande touristique vers les ville
comme Paris, de nombreux outils sont et
seront disponibles sur de tels sites Web.
On peut noter actuellement la mise en
place de Mobi Visit Paris, un assistant de
voyage interactif via les téléphones
portables et présenté sur le site
www.pidf.com
88
Du loisir créatif, à la gastronomie en passant par le sport à risque et la
relaxation, les voyages thématiques vont se généraliser dans les années à
venir.
Certains site Internet du e-tourisme ont déjà prévu cette nouvelle tendance
et se sont adapté à cette clientèle naissante. Par exemple, le site
lastminute.com a mis en ligne un espace dédié à l’adrénaline et un autre à
la gastronomie. Les internautes easybuyer, c'est-à-dire adeptes des
produits nouveaux, peuvent ainsi s’essayer au pilotage d’un avion, d’une
voiture de course ou au saut à l’élastique le temps d’un week-end. Les
séjours gastronomiques sont quant à eux destinés à une clientèle plus
huppée mais qui s’intéresse de plus en plus à Internet.
Le site www.guidesdecharme.com s’est lui aussi spécialisé dans le voyage à
thème. C’est sans aucun doute un site précurseur de ce nouveau mode de
consommation du week-end et du court séjour. Il propose aux e-touristes de
vivre comme au moyen age pendant jours, de prendre des cours de
dessins, de faire de la relaxation ou encore de trouver l’endroit idéal pour
partir le jour de la fête des mères.
Enfin, il semble que la situation familiale des internautes puisse devenir
une nouvelle façon de leur vendre un voyage. En effet, il est intéressant
pour l’industrie du tourisme de créer des séjours spécifiques pour les
célibataires, les jeunes mariés, les familles nombreuses ou encore les gays.
Cette nouvelle clientèle désireuse de trouver un voyage adapté à son style
de vie est en marge de se développer. Déjà certain sites du e-tourisme se
spécialisent dans le tourisme pour les gays, gay-provence.org par exemple,
ou d’autres dans les séjours dédiés aux célibataires comme l’a fait
budgetvoyages.com avec son espace "en solo" C’est une idée importante à
noter car elle risque de séduire plus d’un internaute dans les années à
venir.
Il est probable que les idées les plus insolites des années 2000 soient
réalité dans le futur proche du tourisme. Dès 2010, les produits devront
répondre au style de vie de la clientèle qui s’affirmera de plus en plus. On
note déjà
89
De nouvelles influences technologiques viendront modifier à
jamais le comportement des e-touristes :
Par ailleurs, alors que certains consommateurs français n’ont pas encore
passé le cap de l’achat en ligne, les japonais pourront quant à eux dès
janvier 2006 acheter des billets d’avion via leur téléphone cellulaire 67. Ce
66
www.veilletourisme.ca, Quelles influences auront les technologies visuelles sur le tourisme et les loisirs, 6
janvier 2005.
67
www.veilletourisme.ca, Japon : payer le train ou l’avion avec son téléphone cellulaire, 22 février 2005
90
nouveau canal de distribution du touriste risque de débarquer en Europe et
en France d’ici quelques années et ainsi de concurrencer l’outil Internet.
Enfin, en terme de distribution, il est certain que dans les années à venir
Internet devienne un canal à part entière. En effet, à l’heure actuelle
Internet n’est pas outil de remplacement mais un outil complémentaire
68
Davidson Rob, Technology and travel , march 2004
91
puisque dans la majorité des cas l’internaute reçoit son billet d’avion par
courrier ou va chercher son billet de train à la gare. D’ici 2010 il est quasi
certain que toute la transaction se ferra via Internet puisque les billets
d’avion ou de train pourront s’imprimer à domicile.
CONCLUSION
92
en France, nous avons déterminé les changements en cours et à venir, que
le e-tourisme engendre au sein des entreprises présentes sur le marché.
De leur côté les plus petites structures sont obligées de se lancer dans le e-
commerce pour ne pas faire faillite. Les problèmes qu’elle rencontrent sont
complètement différents de ceux des grands groupes mais néanmoins elles
doivent adapter leur personnel aux NTIC, et trouver des budgets pour
93
financer leur entrée sur Internet. La qualité et la visibilité de leur site web
sont essentielles à leur survie. C’est pour cela que l’Etat s’investit lui aussi
dans le e-tourisme pour aider ces PME et les conseiller quant au choix d’un
prestataire externe.
94
GLOSSAIRE
Les mots les plus techniques ou nécessitants une explication sont définis
ci-dessous.
95
au consommateur l’achat d’un second produit complémentaire de celui
qu’il va d’acheter. (Par exemple une chambre d’hôtel pour un internaute
ayant acheté un billet d’avion sec.)
96
système, principalement les agences de voyage. A cette fin, un GDS adosse
son service à une gigantesque plate-forme de traitement des réservations
affichant généralement une connexion à la plupart des grands fournisseurs
mondiaux.
97
TOURISME : Activités des personnes qui voyagent et séjournent dans des
lieux distincts de leur environnement habituel pour une période inférieure à
douze mois consécutifs, pour des motifs de loisirs, d'affaires et autres.
98
REMERCIEMENTS
Nous adressons ici nos remerciements les plus sincères à tous ceux qui
nous ont accompagné tout au long de ce travail de longue haleine.
Nous tenons à remercier en priorité Valérie Cordier, notre maître de
mémoire, qui sans être une experte du e-tourisme a su nous accompagné
et nous guidé depuis décembre 2004.
Par ailleurs, nous avons eu la chance d’être suivi par Dominique
Chevaleyre, Responsable du 3ème cycle Tourisme du Groupe Sup de Co La
Rochelle. Pour cela, nous tenons à lui dire un grand merci pour ses conseils
et pour les différents contacts qu’elle nous a donné tout au long de notre
travail.
Enfin, nous remercions également Sophie Ferré et Marc Gibiat pour leur
compréhension et leur soutien.
99
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
100
Rival Yann. Vers un modèle d’alignement e-business dans l’entreprise.
Université Paris IX Dauphine, 6p.
Compte-rendu de conférences :
Rapports d’étude :
101
Union Européenne. Le commerce électronique dans le tourisme. Juin
2001.
102
Accenture, Le canal Internet d’une vieille dame très high-tech, ref
SNCF_stgr, Paris ,2002
Documents électroniques :
Nous avons utilisé de nombreux articles publiés sur les sites Internet
suivants :
www.tourisme.gouv.fr
www.journaldunet.com
www.veilletourisme.ca
www.lhotellerie.fr
www.abc-netmarketing.com
www.cosmobay-vectis.com
Articles de périodiques :
Le Monde
Les Echos
Capital
103
L’Expansion
Divers :
104