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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Scolaires et périscolaires

Patrimoine du Département de l’Allier


1
Sommaire
Présentation de l’exposition p.3

Bécassine p.4

Babar p.11

Martine p.16

Petit Ours Brun p.22

Prince de Motordu p.32

Mimi Cracra p.36

Ernest & Célestine p.37

Marcel p.43

Tobie Lolness p.48

Pistes pédagogiques pour aborder le personnage dans la littérature jeunesse p.52

Les liens avec les programmes scolaires p.54

Pistes pédagogiques arts plastiques collège p.56

2
« J’ai 10 ans ! »
Le musée de l’illustration jeunesse fête cette année ses 10 ans. À l’occasion de cet évènement le musée
vous propose de découvrir ou redécouvrir dix personnages qui ont marqué l’histoire de l’illustration
jeunesse. « J’ai 10 ans ! » rend hommage à Bécassine, Babar, Martine, Petit Ours Brun, le Prince de
Motordu, Ernest, Célestine, Mimi Cracra, Marcel et Tobie Lolness ainsi qu’à celles et ceux qui leur ont
donné vie.

L’exposition peut se visiter avec un médiateur ou en autonomie grâce à son parcours pédagogique conçu
spécialement pour les enfants. Dans chaque salle, ils trouveront des tables comprenant une présentation
du personnage et de celui ou celle qui l’a dessiné ainsi que des activités tant pour les 4-6 ans que pour les
7-10 ans. Des albums, placés sous les tables, sont également à leur disposition afin qu’ils puissent
comparer les illustrations originales aux reproductions.

3
BÉCASSINE
Extrait de Bécassine mobilisée, Maurice Languereau, illustré par Edouard Zier, « Semaine de Suzette » puis Gautier-
Nom: Labornez

Prénom : Annaïk
Languereau, Paris, 1918 © « Semaine de Suzette » puis Gautier-Languereau, 1918

Surnom : Bécassine, surnom donné par son oncle Corentin.


Il regrette que la petite fille n’ait pas le nez aussi long qu’un bec
de bécassine car au village, on mesure l’intelligence à la
longueur du nez !

Date et lieu de naissance :


1885, à Clocher-les-Bécasses, en Bretagne.

Famille :
 Ses parents : sa maman, Yvonne, et son papa, Conan Labornez sont paysans.
 Son oncle : Corentin, maire de Clocher-les-Bécasses, grand chasseur. Il s’occupe
beaucoup d’elle et surveille son éducation.
 Sa cousine : Marie Quillouch. Très jalouse, elle passe son temps à attirer des ennuis à
Bécassine.

Description physique :
Bécassine est vêtue d’un costume traditionnel breton : sabots, robe, tablier et coiffe
blanche. Elle a une tête toute ronde avec des yeux et un nez minuscules.

Caractère, qualités, défauts :


Bécassine croit tout ce qu’on lui dit. Elle est extrêmement maladroite et cela entraîne
parfois des catastrophes mais elle agit toujours avec beaucoup de cœur. C’est pourquoi
tout le monde l’aime.

4
Les débuts de Bécassine
Auteur : Léon Caumery (anagramme de son prénom Maurice), de son vrai
nom Maurice Languereau (1867 – 1941)
Maurice Languereau est né à Paris le 7 janvier 1867. À 18 ans, il entre à la librairie Blériot que son oncle
Henri Gautier vient de reprendre. En 1905, il crée La Semaine de Suzette avec son oncle, et écrit à partir de
1913 les scénarios de Bécassine, sous le pseudonyme de Caumery. Il fait vivre le personnage jusqu'à sa
mort en 1941.

Illustrateurs : Joseph Porphyre Pinchon (1871-1953)


Celui qui a donné graphiquement naissance à Bécassine est né en 1871 à Amiens. Après des études à
Amiens puis à Paris, Joseph Pinchon s’inscrit aux Beaux-Arts. Pour des raisons alimentaires, il se lance dans
le dessin d’illustration, collaborant avec divers journaux pour enfants (Saint-Nicolas, L’Écolier illustré, Le
Petit Journal illustré de la Jeunesse…). En 1905, paraît le premier numéro de La Semaine de Suzette, où, au
pied levé, l’artiste crée le personnage de Bécassine. Il coopère au journal à chaque nouvel épisode paru
irrégulièrement de 1905 à 1912, puis, à partir de 1913, collabore avec Caumery pour 23 albums jusqu’en
1939. Après la guerre et la disparition de son complice, Pinchon dessine deux séries d’aventures de
Bécassine, d’auteurs inconnus, avant de s’éteindre à Paris en juin 1953.

Edouard Zier (1856-1924)


Peintre et illustrateur, il fait ses études à l’école des Beaux-arts de Paris. Élève de son père, peintre
religieux, et de Gérôme, il expose sa première toile au Salon de 1874. Il collabore à de nombreux journaux
dont La Semaine de Suzette et illustre des romans pour la jeunesse. Il assume la responsabilité de deux
albums de Bécassine, mis en scène par Caumery, durant le rappel de Pinchon à l’armée, Bécassine chez les
alliés (1917) et Bécassine mobilisée (1918).

« Annaïk Labornez, destinée à la célébrité sous le nom de Bécassine, eût pour


première demeure la métairie que ses parents cultivaient à Clocher-les-
Bécasses, non loin de Quimper. »
L’enfance de Bécassine, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Gautier-Languereau,
Paris, 1913.

Bécassine est née par hasard ! Le 2 février 1905, un nouveau journal pour les jeunes filles de la bourgeoisie
catholique est sur le point de paraître : La Semaine de Suzette. À quelques heures de l’impression, on
s’aperçoit que la page 16 est vide. L’artiste qui devait la remplir n’a pas rendu son travail. La rédactrice en
chef Jacqueline Rivière écrit dans l'urgence une histoire : L'Erreur de Bécassine. Elle demande au peintre
Joseph Porphyre Pinchon de l’illustrer. Le succès est immédiat. Un abondant courrier des lecteurs réclame
la suite de ses aventures. Les textes, d’abord écrits par Jacqueline Rivière, sont ensuite rédigés par

5
Maurice Languereau, qui signe de son nom d’artiste Caumery. En 1913, conjointement aux parutions dans
La Semaine de Suzette, les aventures de la jeune bretonne sont publiées sous forme d’albums. Le premier
album raconte la naissance et la jeunesse de Bécassine (L’enfance de Bécassine). Il compte comme un des
premiers flash-back opérés dans l’histoire de la BD.

« L’Erreur de Bécassine », Bécassine, Une légende du siècle, Bernard Lehembre, Gautier Languereau,
2005.

6
Bécassine en quelques dates
1905 Le 2 février, naissance de Bécassine dans le premier numéro de La Semaine de Suzette.

1913 Caumery, de son vrai nom Maurice Languereau, prend le relais de Jacqueline Rivière pour
l’écriture des textes de Bécassine. Le premier album, L’Enfance de Bécassine, est publié par la
maison d’édition Gautier-Languereau.

1917-18 L’illustrateur Edouard Zier remplace Joseph Pinchon (alors sous les drapeaux) pour
illustrer Bécassine chez les alliés (1917) et Bécassine mobilisée (1918).

1918 Les magasins Le Printemps obtiennent l’exclusivité de la vente des premières poupées
Bécassine en tissu bourré, fabriquées par la maison Gautier-Languereau.

1939 Le tournage, en 1939, du film Bécassine de Pierre Caron suscite de vives protestations de
la part des nationalistes bretons. Ils l’accusent de tourner en dérision la vie et les coutumes
traditionnelles de la Bretagne. Ils détruisent la statue de cire de Bécassine au musée Grévin.

2001 Bécassine triomphe dans un long-métrage d’animation français : Bécassine, le trésor


Viking.

2014 TF1 licences, filiale du groupe audiovisuel, obtient les droits d'exploitation de la marque
Bécassine.

Un langage graphique réaliste et d’avant-garde


Bécassine possède des caractéristiques graphiques immédiatement identifiables (visage, costume, coiffe,
accessoires). Les couleurs de son costume, le rouge et le vert, complémentaires, attirent le regard. Sa tête
est simplifiée et dépourvue de bouche obligeant l’illustrateur à jouer davantage sur les attitudes du corps
que sur les mimiques du visage. Les formes stylisés, rondes, les contours précis, les couleurs en aplats
annoncent la « ligne claire1».

1
Ligne claire : surfaces délimitées par une ligne d’épaisseur constante, avec des contours francs, mises en couleurs par aplats,
sans ombrages ni hachures. À tort, on a coutume d’attribuer l’invention de ce style à Hergé pour Tintin mais il n’a que
perfectionné ce style.

7
Bécassine, un témoin actif de son temps
Ses aventures sont un formidable témoignage de la vie à la fois parisienne et provinciale, aristocratique et
paysanne, du début du 20e siècle. Elle vit les révolutions sociales et technologiques de son temps : gaz à
tous les étages, arrivée du téléphone, essor du cinéma, nouvelle loi sur l’éducation et réforme des
programmes scolaires, avènement des congés payés et des premières vacances. Elle est un exemple de
l’évolution et de l’émancipation des femmes. C’est une femme active et moderne. Elle travaille, s’engage,
voyage, se passionne pour les dernières inventions, s’adonne aux loisirs à la mode…

Bécassine, s’en va-t’en guerre


La jeune bretonne participe également aux grands
événements politiques de son siècle. Quatre albums
ont pour toile de fond la Première Guerre mondiale.
Le musée de l’illustration jeunesse présente les
illustrations originales de trois de ces albums:
Bécassine pendant la guerre (1916), Bécassine chez les
alliés (1917), Bécassine mobilisée (1918). Ces ouvrages
donnent un éclairage sur la vie et le moral de la
population à l’arrière. Il n’est pas question ici de
montrer des images de combats mais une vision
aseptisée de la guerre tout en tentant de faire
comprendre la gravité des événements, et la
mondialisation du conflit. C’est l’amour de la patrie et
la haine de l’ennemi qui sont inculqués aux enfants.
Bécassine leur permet de comprendre et penser la
guerre, tout en la dédramatisant. Elle est un exemple
pour eux. Elle participe à sa façon à l’effort de guerre
en songeant à tout moment dans sa vie quotidienne à
l’aide qu’elle peut apporter. Bécassine pendant la
Extrait de Bécassine chez les alliés, Maurice Languereau, illustré
guerre (1916) démarre en juillet 1914. Lorsque la
par Edouard Zier « Semaine de Suzette » puis Gautier-Languereau, guerre éclate, Mme de Grand-Air transforme sa
1917 © « Semaine de Suzette »
propriété, située en province, en hôpital de la Croix-
Rouge pour les blessés de guerre. Après quelques
péripéties et méprises en tous genres, on retrouve la bonne Bretonne dans la zone libérée de l’Alsace. Les
principales conséquences du déclenchement de la guerre sur la vie quotidienne des civils sont abordées :
espionnage, bombardements aériens, restrictions, exode. Bécassine est avec ceux qui souffrent, les soldats
blessés, les provinces perdues (l'Alsace et la Lorraine). Elle n'hésite pas à se faire marraine de guerre de
plusieurs soldats. Quant à l’album Bécassine chez les alliés (1917), il met en avant les pays qui combattent
aux côtés de la France et notamment le Royaume-Uni. On retrouve l’héroïne dans un avion avec un pilote
écossais. Elle photographie des sites stratégiques allemands pour les alliés. Enfin, dans Bécassine mobilisée
(1918), l’accent est mis sur le travail des femmes à l’arrière, et sur la cruauté des « boches ». L’auteur
souligne leur caractère brutal et bestial.

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À travers ces albums, Caumery critique à plusieurs reprises la lourdeur de la bureaucratie militaire et
l’incompétence de ses personnels, ce qui vaudra aux éditions Gautier-Languereau la suspicion des services
de la censure du ministère de la Guerre. Il montre les absurdités des services de recrutement de l’armée en
proposant le « ministère de l’Utilisation des Aptitudes ». Ainsi, un charcutier de métier devient
« observateur à bord d’un de ces nouveaux ballons que l’on appelle des saucisses »2. Il dénonce également
l’usage abusif des sigles incompréhensibles imaginés par les administrations et invente la
R.A.L.E.P.E.U.P.P.S.T : « Réserve d’Automobiles Légèrement Endommagés Pouvant Être Utilisées Pour Petit
Service Temporaire »3. Enfin Caumery dévoile la supercherie des productions du SCA (Service
Cinématographique des Armées)4. En effet, créé en 1915 pour fournir aux salles de cinéma des vues
d’actualité, le SCA avait envoyé ses opérateurs sur le front. Mais les images qui montraient la saleté, la
gangrène, la souffrance furent confisquées et mises sous scellés. Ils filmèrent une tout autre guerre loin du
front avec des figurants et des décors artificiels.

Les albums de Bécassine seront censurés au début de la Seconde Guerre mondiale par les allemands. Dès
l’occupation de Paris en juin 1940, un convoi militaire allemand investit les locaux des Editions Gautier
Languereau pour saisir et détruire tous les albums en stock de Bécassine. À cause de ses sentiments
patriotiques et germanophobes, l’héroïne était devenue un des personnages les plus détesté par
l’Allemagne nazie. La censure interdit, non seulement l’impression et la vente des ouvrages mais
également leur possession et leur lecture. La Bibliothèque Nationale elle-même se voit dans l’obligation de
détruire sa collection d’avant-guerre. Cette interdiction sera levée à la Libération.

Les objets dérivés


Lorsque, en 1905, les éditeurs Henri Gautier et son neveu Maurice Languereau lance « La Semaine de
Suzette », la presse enfantine est en plein essor. Pour se démarquer ils utilisent les méthodes de marketing
observées aux États-Unis. Cent mille exemplaires sont distribués gratuitement (du jamais vu en France !) et
ils annoncent par voie de presse que toutes les petites filles qui s’abonneront recevront une poupée,
baptisée Bleuette. En 1908, face au succès de Bécassine, ils publient le patron du costume de Bécassine
afin de déguiser Bleuette. En 1918, l’éditeur Maurice Languereau accorde aux magasins Le Printemps
l’exclusivité de la vente des premières poupées Bécassine en tissu bourré fabriquées par la maison Gautier-
Languereau. Après la Seconde Guerre mondiale, la maison Reine Degrais dépose un modèle de doudou
Bécassine qui fait fureur. D’autres objets à son image sont par la suite développés : manches de parapluie,
lampes, jouets mécaniques, cendriers, porte-clefs, papeterie, figurines…

2
Bécassine chez les Alliés, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Edition Gautier-Languereau, Paris, 1917.
3
Bécassine mobilisée, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Paris, 1918.
4
Bécassine chez les Alliés, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Edition Gautier-Languereau, Paris, 1917.

9
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums de Bécassine.

 Au début du 20e siècle, le terme de « bande dessinée » n’existe pas encore. On parle d’ « histoires
en images». Ces « histoires en image » sont diffusées dans la presse et sont dessinées selon un
même modèle appelé « gaufrier » ou « moule à gaufre » emprunté aux images d’Épinal. Il s’agit
d’une suite de quatre rangées de trois ou quatre cases de tailles identiques, avec quelques lignes de
texte placées en-dessous, donnant ainsi à la page une allure de gaufre. Aux yeux des parents et des
éducateurs, ce dispositif était censé favoriser la lecture. Comparez des « histoires en images »
publiées dans la presse de la fin du 19e siècle et début 20e siècle avec des bandes dessinées
contemporaines. Quels sont les points communs, qu’est ce qui a évolué ?

 Aborder la première guerre mondiale à partir des albums de Bécassine. Ils apportent un éclairage sur la vie
et le moral de la population à l’arrière (cf Bécassine s’en va-t’en guerre). Découvrir qu’un album de bande
dessinée peut être utilisé pour aborder un sujet sérieux, la guerre, en adoptant un ton humoristique.
En quoi Bécassine permet-elle aux enfants de se représenter la guerre ?

 Définir la notion de produits dérivés.

 Débattre autour d’une question : Quelle est la différence entre œuvre d’art et produit dérivé ?

Albums exposés en salle


- Bécassine pendant la guerre, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Edition Gautier-
Languereau, Paris, 1916.
- Bécassine chez les Alliés, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Edition Gautier-
Languereau, Paris, 1917.
- Bécassine mobilisée, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Edition Gautier-Languereau,
Paris, 1918.
- Bécassine alpiniste, Joseph Porphyre Pinchon et Maurice Languereau, Edition Gautier-Languereau,
Paris, 1923.

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BABAR
Nom : Babar

Son enfance :

Extrait de l’album Le château de Babar (1932), première de couverture, Jean de Brunhoff


Tout petit, après la mort de sa mère, tuée par un
chasseur, il s'enfuit de la forêt et se retrouve dans la
grande ville. Il rencontre une vieille dame qui le
recueille, lui apprend les bonnes manières et l’habille
comme un homme. Mais la forêt et les siens lui
manquent. Finalement, il décide de partir les
retrouver.
© Hachette

Sa famille :
Babar est marié à sa cousine Céleste et ils vivent à Célesteville. Ils ont quatre enfants. Des
triplets inséparables : Pom, Flore, Alexandre et Isabelle la petite dernière.

Signe particulier :
Il est couronné roi des éléphants. Cornélius, le plus vieux des éléphants, pense que Babar
tiendra très bien ce rôle car il a beaucoup appris chez les hommes.

Description Physique :
Babar est un éléphant. Très souvent, il porte une chemise blanche avec un col, un costume
de couleur verte, des guêtres avec des souliers et sa couronne de roi sur la tête.

Son caractère :
Babar est un mari et un père aimant. C’est un roi aimable et réfléchi. Il a toujours une
solution même aux problèmes les plus compliqués. Il est aimé et respecté des autres
éléphants.

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Les débuts de Babar
Auteurs et illustrateurs :Jean de Brunhoff (1899-1937)
Jean de Brunhoff, fils d’un éditeur d’art, est né le 9 décembre 1899. Passionné par la peinture, il étudie à
l'Académie de la Grande Chaumière, dans l'atelier d'Othon Friesz. En 1924, il épouse Cécile Sabouraud, une
pianiste, avec laquelle il aura trois enfants (Laurent, Mathieu et Thierry). Il dessine le premier album de
Babar pour ses deux enfants en 1930. Dès 1933, Babar est traduit et publié à New York avec une préface
de A. A. Milne, l’auteur de Winnie l’Ourson. Babar est si célèbre que la Compagnie générale transatlantique
demande à Jean de Brunhoff de décorer la salle à manger des enfants du paquebot Normandie. Jean de
Brunhoff décède brutalement en 1937 d’une tuberculose.

Auteurs et illustrateurs :Laurent de Brunhoff (1925)


Né le 30 août 1925, Laurent est le fils aîné de Jean de Brunhoff. Comme son père, il entre à l’académie de
la Grande Chaumière et suit les cours d’Othon Frietz. Pendant quinze ans, il mène de front sa carrière de
peintre abstrait et celle d’auteur-illustrateur de Babar, avant de se consacrer entièrement aux albums. En
1985, il part vivre aux États-Unis. Il travaille avec sa seconde épouse, l’auteur Phyllis Rose. Les albums sont
d’abord publiés aux États-Unis avant d’être traduits en français.

« Dans la grande forêt, un petit éléphant est né. Il s’appelle Babar.»


Histoire de Babar, le petit éléphant, Jean De Brunhoff, Le Jardin des modes, Paris, 1931.

Un soir d’été de 1930, Cécile, la femme du peintre Jean de Brunhoff invente pour ses deux fils, Laurent et
Mathieu, une histoire d’éléphants qui s’enfuit à la ville après qu’un chasseur ait tué sa maman. Amusés, les
deux garçons la racontent à leur père. Il décide alors de la mettre en images et de donner un nom à cet
éléphant. Son beau-frère Lucien Vogel, éditeur, le convainc de la publier. L’Histoire de Babar, le petit
éléphant paraît aux éditions du Jardin des modes en 1931. Sept autres albums suivront avant la mort subite
de Jean de Brunhoff à 37 ans. Celui-ci laisse deux titres inachevés. C ‘est Michel de Brunhoff, frère de Jean,
qui supervise leur mise en couleur qu’il confie en partie à des collaborateurs de la maison Hachette, et à
son neveu Laurent, alors âgé de 13 ans. Son père le consultait souvent ainsi que son frère pour le choix des
couleurs. En 1946, Laurent reprend le flambeau de son père. Aujourd’hui, cela fait soixante-neuf ans que
Laurent de Brunhoff écrit et illustre les albums de Babar.

12
Babar en quelques dates
1931 Jean de Brunhoff crée le personnage de Babar.

1937 Après la disparition de son père, l’artiste peintre Laurent de Brunhoff prend le relais et
poursuit la série des aventures de Babar.

1949 Babar apparait pour la première fois à la télévision.

1987 Les sociétés américaines Clifford Ross Company et canadienne Nelvana se voient confier les
droits d’exploitation dans le monde de tous les produits dérivés de Babar.

2005 La famille Brunhoff fait don des dessins préparatoires de trois albums à la Bibliothèque
Nationale de France.

2010-2014 TF1 diffuse 65 épisodes en 3 D de Babar et les aventures de Badou.

2014 Un nouvel album de Babar est édité sous le titre L’île au paradis.

Des esquisses aux originaux


Grâce à un prêt consenti par la Bibliothèque Nationale de France, nous pouvons mieux appréhender le
processus de création de deux albums :

Le Voyage de Babar (1931) de Jean de Brunhoff

Pour cet album, l’illustrateur réalisait des dessins à l’encre noire. Il les
confiait ensuite à l’imprimeur pour qu’il les reproduise en plusieurs
exemplaires. Jean de Brunhoff effectuait par-dessus la mise en couleur.
Ayant plusieurs fois la même image, il pouvait recommencer s’il se trompait.
Ce sont ces illustrations qui servaient à l’impression finale du livre. À partir
de ces épreuves aquarellées, il fabriquait une maquette : sur de grandes
feuilles verticales (au format de l’édition) il associait par collage le dessin
aquarellé et le texte manuscrit calligraphié à la plume sur du papier quadrillé.
Les aquarelles étaient fréquemment annotées au crayon par l’artiste pour
Extrait de l’album Le voyage de
Babar (1961), Laurent de Brunhoff préciser à l'imprimeur le format ou le rendu des couleurs par l’offset.
© Hachette

13
Le Château de Babar (1961) de Laurent de Brunhoff

Extrait de l’album Le château de Babar (1932), Jean de Brunhoff


© Hachette

Laurent de Brunhoff reste fidèle à la technique de son père : ligne noire et aquarelle. Il commence par
réaliser des esquisses (qu’il appelle « brumes »). Certaines sont sommaires, d’autres avancées. Cette étape
lui permet de travailler sur la composition de la scène et le positionnement des personnages. Il
recommence son esquisse jusqu’à qu’il soit satisfait. Ensuite il conçoit une maquette où il fixe la mise en
page. Il travaille sur un cahier à spirale du même format que le futur livre. C’est là qu’il décide des détails,
des couleurs, de la place du texte par rapport à l’image… Il compose et dessine l’album sur un scénario
précis mais il ne rédige le texte qu’une fois tout le reste terminé, en s’inspirant du dessin. Enfin, il termine
par ses illustrations originales, il applique la couleur (aquarelle et retouche à la gouache) et après il cerne
les contours avec de l’encre noire.

Précurseur de l’album moderne


L’album de Jean de Brunhoff Histoire de Babar, le petit éléphant, publié en 1931, annonce le début de
l’album moderne. Il est novateur à plusieurs égards :

- Le format. En choisissant un grand format, il rompt avec la tradition des petits livres.

- L’emploi d’une typographie originale (écriture cursive qui s’intègre parfaitement au dessin).

- La mise en page et le rapport texte-image. Jean de Brunhoff investit entièrement l’espace de la


page ou de la double-page, il supprime les marges, et mêle texte et image. « La mise en page n’est
plus seulement la visualisation, plus ou moins fidèle, d’une histoire ; elle lui donne un sens. »5
« […] les images en regard sont le lieu des ellipses temporelles courtes. Il utilise en revanche le
tournage des pages – le passage d’une image de droite à la page de gauche suivante – pour des
ellipses narratives longues, celles qui accompagnent un changement de lieu. […] L’ensemble des
pleines pages ponctuent l’album, elles rythment le livre et lui donnent son architecture. Le rythme de
l’album repose sur une alternance de trois doubles pages et d’une pleine page. »6

5
Claude-Anne Parmegiani, « Les Petits Français illustrés (1860-1940), Éditions du Cercle de la librairie, Paris, 1989, dans Les
histoires de Babar, coédition Les Arts Décoratifs / Bibliothèque nationale de France, 2011, p. 106.
6
Jean de Brunhoff : inventer Babar, inventer l’espace, Isabelle Nières-Chevrel, Revue des livres pour enfants, 2000.

14
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums de Babar.

 Leur faire décrire les personnages principaux (Babar, Céleste, Flore, Arthur, Alexandre et Pom,
Cornélius, la vieille dame, Zéphir).

 Travailler sur le format des albums de Babar. Un petit format s’adresse en général à de jeunes
enfants comme Petit Ours Brun ou Mimi Cracra, il permet une lecture personnelle. Mais il arrive
que le sujet de l’album impose un format plus important : Jean de Brunhoff a fait le choix d’un
grand format pour symboliser le caractère éléphantesque de Babar.

 Écouter des extraits musicaux de l’adaptation musicale pour piano de Francis Poulenc de L’histoire
de Babar, le petit éléphant (14 juin 1946).

 Analyser la succession des images dans leur suite narrative et temporelle. Comment passe-t-on
d’une image à l’autre ? (cf précurseur de l’album moderne). Recenser les différents formats
d’illustrations (page pleine, double page…) et discuter de l’effet produit par ces choix.

Albums exposés en salle


- Le Voyage de Babar, Jean De Brunhoff, Le Jardin des modes, Paris, 1931.
- Le Château de babar, Laurent De Brunhoff, Hachette, Paris, 1961.

15
martine
Prénom: Martine.

Extrait de Martine monte à cheval, Gilbert Delahaye , illustré par Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1966
Âge: 7 ans au début de ses aventures.
© Casterman avec l’aimable autorisation de la famille de l’illustrateur et des Éditions Casterman

Famille :
 Les parents : très aimants, ils font confiance à
Martine. Elle peut s’occuper d’enfants plus jeunes,
faire la cuisine, voyager seule…
 Ses frères : Jean l’accompagne très souvent
dans ses aventures. Quant à Alain, son plus jeune
frère, on le découvre pour la première fois dans
l’album Martine petite maman. Il est encore un
bébé.

Description physique :
Martine est une jolie petite fille aux cheveux châtains. Au fil des albums, elle évolue selon
la mode, change de coiffure et échange ses jupes et ses sandales contre des jeans et des
baskets.

Caractère,qualités:
Petite fille très sage, tout le monde l’aime et elle aime tout le monde. Elle est toujours prête
à rendre service. À travers ses histoires, elle fait de nombreuses activités : elle va à la mer, à
la montagne et fait la cuisine, de la danse... Martine transforme la vie de tous les jours en
véritables aventures.

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Les débuts de Martine
Auteur : Gilbert Delahaye (1923-1997)
Gilbert Delahaye est né en Normandie en 1923, de père belge et de mère normande. À 14 ans, il s’installe
avec sa famille à Tournai, en Belgique. Après avoir effectué ses études à l'école Saint-Luc de Tournai, il
travaille pour la maison d’édition Casterman comme ouvrier typographe. Connu par ailleurs pour ses
écrits poétiques, il se voit confier par la maison d’édition la mission de donner vie à une fillette, dont les
aventures pourraient se décliner en une série d’albums. Jusqu'à sa mort, en 1997, Gilbert Delahaye écrira
chaque année une nouvelle aventure de Martine.

Illustrateur : Marcel Marlier (1930- 2011)


Marcel Marlier est né, le 18 novembre 1930, à Herseaux, en Belgique, à proximité de la frontière française.
Enfant, il est passionné par le dessin. Le monde qui l'entoure lui sert de modèle. À 16 ans, il étudie le dessin
à l’école Saint-Luc de Tournai. Très vite, il se fait remarquer et illustre des livres scolaires. En 1951, il signe
un contrat avec la maison d’édition Casterman. Marcel Marlier est alors âgé de 21 ans. Parallèlement à son
travail d’illustration, il enseigne le dessin et la photographie à l’école Saint-Luc. Il décède en 2011, à l'âge
de 80 ans.

« Qu’il est amusant de cueillir des fleurs ou de jouer au ballon avec


Bernadette ! Mais Martine préfère encore aller à la ferme de tante Lucie.
D’abord, il faut prendre la route qui traverse le champ de blé. Annie,
Martine, grand-papa Louis, tout le monde a du plaisir. »
Martine à la ferme, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1954.

Martine est née de l’imagination de deux artistes : un poète, Gilbert Delahaye et un illustrateur, Marcel
Marlier. En 1954, le directeur de la maison d’édition Casterman demande à l’auteur Gilbert Delahaye
d’imaginer les aventures d’une petite fille. Dans ses premiers textes, il prénomme son héroïne Colette,
mais l’éditeur décide de l’appeler Martine. Le texte qui s’intitule Martine à la ferme est ensuite confié à
Marcel Marlier pour qu’il le mette en images. C’est ainsi qu’à 23 ans, l’illustrateur donne vie pour la
première fois au personnage de Martine. Depuis, 60 albums ont été publiés et vendus dans le monde
entier. Selon les pays, la petite fille change de nom : aux États-Unis, elle s’appelle Debbie, en Espagne
Martita, en Suède Mimmi. À la mort de Gilbert Delahaye, Marcel Marlier poursuit avec l’aide de son fils
Jean-Louis Marlier au scénario, jusqu’en 2010.

17
Martine en quelques dates
1954 Marcel Marlier crée le personnage de Martine d’après un texte de Gilbert Delahaye,
Martine à la ferme.

1982 Les premiers objets dérivés dédié au personnage de Martine sont créés.

2010 Jean-Louis Marlier remplace Gilbert Delahaye à l’écriture des textes de Martine.

2012 M6 lance une série d'animation en 3D racontant les aventures de Martine et de ses amis.

Gilbert Delahaye : questions-réponses autour de Martine


« Dans une lettre envoyée à une lectrice, Gilbert Delahaye répond aux sempiternelles questions posées au
sujet de Martine […].7

Comment Martine est-elle né ?

Martine est née simplement. Je voulais créer un personnage sympathique, dans lequel les petites filles de
son âge (et aussi les garçons) se retrouvaient au long de ses aventures toutes simples : Martine à la ferme,
Martine à l’école, Martine au zoo, Martine et les 4 saisons etc… J’y ai mis quelque chose en plus car je suis
également poète. J’ai voulu fêter la poésie dans le quotidien et non pas accomplir une œuvre uniquement
didactique.

[…] Pourquoi ne voit-on presque jamais les parents ?

Les parents sont simplement « en retrait ». Il s’agit ici d’histoires d’enfants pour enfants. L’intervention des
parents à tout propos risquerait d’en briser la spontanéité.

Ne trouvez-vous pas Martine un peu trop adulte, responsable et parfaite ?

Martine n’est pas une petite fille adulte. Elle copie les adultes, comme beaucoup d’enfants, et encore, très
rarement. Responsable et parfaite ? Je ne le crois pas. Idéalisée, peut-être, mais c’est nécessaire. Je me
refuse à proposer aux enfants un modèle banal.

[…] Ne croyez-vous pas que l’enfant est désarmé devant une petite fille à la fois aussi réelle et aussi
féérique ?

Je ne vous comprends pas. Pourquoi voulez-vous que Martine soit une petite fille exactement comme tout le
monde ? Où donc serait le plaisir ? Il y a le réel d’une part et la poésie. Tous deux sont indispensables. Il faut
savoir les concilier.

7
Marcel Marlier, illustrateur, Denis Coulon et Alain Ledent, Nostalgia Editions, Paris, 2003, p.117.

18
Une constante évolution technique
Durant les trois ou quatre premiers mois de réalisation d’un album, Marcel Marlier réalise de nombreuses
esquisses. Il travaille les poses, les gestes, les regards et les décors. Petit à petit, il fait évoluer son dessin
vers sa forme définitive. C’est aussi sur ces croquis qu’il marque à la gouache blanche la lumière. Une fois
les esquisses préparatoires choisies, Marcel Marlier passe aux dessins définitifs, en tenant compte de
l’espace que prendra le texte sur la page. La mise au net lui prend deux ou trois jours par dessin. Il a
expérimenté différentes techniques :

- l’aquarelle utilisée pour ses premiers albums. Cette technique est contraignante car elle ne permet
pas les retouches. On ne peut pas recouvrir une couleur foncée d’une couleur claire.
- la gouache qui permet les retouches : le fond peut être modifié et un élément ajouté lorsque le
dessin est terminé.
- l’encre de couleur. Parfois il donne un effet « toilé » à ses illustrations, c’est-à-dire un relief
identique au grain de la toile utilisée en peinture à l’huile. Pour obtenir ce résultat, il gratte sa
feuille à l’aide d’une lame ou applique un tissu directement sur l’encre encore humide. Cet effet,
utilisé pour les arrière-plans, permet de donner une profondeur au dessin et une matière différente
par rapport au sujet principal (Martine fait la cuisine, 1974).
- l’aérographe (pistolet à air comprimé) qu’il utilise à partir de l’album Martine en avion (1964).

Le souci du réalisme
La plupart des paysages et des lieux dans lesquels évoluent
Martine sont inspirés de la réalité. Au fil du temps, Marcel
Marlier a constitué une documentation en photographiant et en
dessinant les rues, les monuments des villes qu’il apprécie. Dans
l’album Martine au parc (1966), Marcel Marlier s’est inspiré du
parc Barbieux, à Roubaix (ville du Nord de la France). Après
qu’elle se soit amusée toute la journée avec ses amis, Martine
retrouve ses parents au parc. Mais avant de rentrer, ils mangent
Extraits de Martine petit rat de l’opéra Gilbert une glace. On reconnaît en arrière-plan le restaurant du parc «
Delahaye , illustré par Marcel Marlier, Casterman, Paris, Le beau jardin ». L’illustrateur n’hésite pas à vivre, également,
1972 © Casterman
avec l’aimable autorisation de la famille de l’illustrateur pendant plusieurs jours, les situations dans lesquelles sont
et des Éditions Casterman
placés ses personnages. Il assiste par exemple aux cours de
danse donnés par madame Dolorès Laga, danseuse étoile du ballet de Béjart, et réalise des centaines de
croquis préparatoires pour l’album Martine petit rat de l’opéra (1972).

Martine, une héroïne à la mode


Depuis le premier album, en 1954 (Martine à la ferme), jusqu’à nos jours, Martine change de vêtements et
de coiffure selon les modes. À ses débuts, Martine porte des tabliers, des jupes plissées et des robes
courtes. Elle s’habille pour la première fois en jeans en 1977 lors de son voyage chez sa tante Lucie. Sa
coiffure évolue aussi au fil des albums. La petite fille adopte tous les looks : cheveux longs, courts, au carré,
attachés ou lâchés.

19
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums de Martine.

 Analyser les 1ére et 4ème de couverture. Aborder le vocabulaire de la couverture et repérer les
différents éléments qui composent une couverture. Définir le rôle de l’auteur, l’illustrateur,
l’éditeur.

 Gilbert Delahaye et Marcel Marlier ont toujours eu le souci d’adapter l’histoire et les dessins à
l’actualité ou à l’air du temps. Effectuer des recherches documentaires sur l’époque
représentée dans les albums (ex : Martine à l’école(1957), l’école des années 50)

Albums exposés en salle


Martine à la ferme, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1954.

Martine à la mer, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1955.

Martine à l’école, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1957.

Martine à la montagne, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1959.

Martine en avion, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1965.

Martine monte à cheval, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1966.

Martine au parc, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1967.

Martine petite maman, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1968.

Martine fête son anniversaire, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1969.

Martine petit rat de l’opéra, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1972.

Martine fait la cuisine, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1974.

Martine malade, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1976.

Martine chez tante Lucie, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1977.

Martine, un mercredi pas comme les autres, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1990.

Martine l’accident, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1996.

Martine baby-sitter, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1997.

Pic-Pique le hérisson, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1965.

20
Picolo le poussin curieux, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1966.

Jean-Lou et Sophie au jardin de Lilliput, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Paris, 1980.

Jean-Lou et Sophie dans l’île de lumière, Gilbert Delahaye, Marcel Marlier, Paris, 1982.

21
PETIT OURS BRUN
Nom : Petit Ours Brun

Extrait de l’album Petit ours brun fait un château de sable, Marie Aubinais, illustré par Danièle Bour, Bayard
Âge : environ 3 ans

Lieu de vie :
Il vit à la campagne où il découvre le monde. Il grandit sous
l’œil attentionné de ses parents, sans frère ni sœur.

Signe particulier :
Jeunesse, 2013 © Bayard Jeunesse.

Il se comporte comme un petit garçon : il va à l’école, fait


des activités, fait des découvertes, apprend ce qu’il faut
faire et ne pas faire…

Description physique :
Petit Ours Brun est un ours au pelage brun, voire carrément marron. Il est capable de parler
et d'agir, comme un être humain ! Il est habillé comme un enfant et porte même des
charentaises.

Son caractère :
Il est curieux, attachant et un peu farceur. Comme le dit la chanson, Petit Ours Brun c’est un
"gentil galopin"... Petit Ours Brun dit « non, non et non » assez souvent, et fait, sans le faire
exprès, des tonnes de bêtises. Il essaie souvent de contrarier sa maman, et il peut se
montrer très impatient...

22
Les débuts de Petit Ours Brun
Auteur : Claude Lebrun et aujourd’hui Marie Aubinais
Claude Lebrun écrit, en collaboration avec la rédaction de « Pomme d’Api », les soixante premiers textes
de Petit Ours Brun. Tourangelle d’origine, elle a longtemps exercé comme professeur de lettres.
À partir de 1979, d'autres auteurs prennent la relève pour de nouvelles histoires, notamment Marie
Aubinais.

Marie Aubinais est spécialiste de la petite enfance à Bayard Presse, directrice de la rédaction de « Pomme
d'Api » (en 2004). Elle est journaliste et auteur depuis 27 ans. Pour ses textes, Marie Aubinais trouve ses
idées en enquêtant auprès des familles afin que Petit Ours Brun corresponde aux aspirations de ses
lecteurs.

Illustratrice : Danièle Bour (1939) et parfois ses enfants Martin, Céline et


Laura.
Danièle Bour, née en 1939 à Chaumont, en Haute-Marne, vit aujourd’hui en Meurthe-et-Moselle.
Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Nancy, elle se consacre à partir de 1972 à l’illustration de livres pour
enfants et publie son premier livre, Au fil des jours s’en vont les jours (Grasset). Elle illustre par la suite de
nombreux autres livres tout en développant une activité de peintre. En 1979, elle crée aux éditions Bayard
un personnage qui deviendra rapidement célèbre, Petit Ours Brun. Mère de trois enfants, Danièle Bour a
su insuffler sa passion à ses deux filles, Laura et Céline, qui l’ont suivie dans sa carrière d’illustratrice.

« Petit Ours Brun enlève son pyjama. Pas plus difficile que ça.

La chemise à l’endroit ça serait mieux n’est-ce pas ? »


Petit Ours Brun s’habille, n°116 de Pomme d’Api, octobre 1975

Petit Ours Brun est sorti de l’imagination de Claude Lebrun : « Mon fils avait alors trois ans, se souvient-
elle. Comme tous les enfants, il réclamait chaque soir une histoire pour s’endormir mais j'avais épuisé les
contes de fées et autres bandes dessinées. Alors, je lui ai raconté l’histoire d’un petit ours, parce que c’était
sa peluche préférée. J’ai transposé en imaginant ce qui était arrivé dans le quotidien d’un petit enfant de
trois ans... »8 . Elle décide alors de prendre sa plume et donne vie à Petit Ours Brun qui prend le nom de la
famille. Puis, elle envoie son histoire à l’équipe de rédaction du magazine « Pomme d’Api ». La rédaction
choisit Danièle Bour pour l’illustrer. La première histoire de Petit Ours Brun est publiée en octobre 1975
sous forme d’un mini livre à fabriquer. Face au succès de l’histoire, la rédaction décide d’installer
régulièrement Petit Ours Brun en fin de journal, sur 8 cases, sur fond couleur, tel qu’il se présente encore
aujourd’hui9.

8
La maman de Petit Ours Brun réside à St-Jacques !, « Vivre à St-Jacques », magazines d’information municipale de Saint-Jacques
de la Lande, n°41 septembre 2015,
9
Source : Petit Ours Brun grandeur nature, Marie Aubinais (à partir d’un article rédigé par Mijo Beccaria), 2015.

23
Petit Ours Brun en quelques dates
1975 Petit Ours Brun apparait pour la première fois dans la revue « Pomme d’Api ».

1976 Petit Ours Brun est édité sous forme d’album (Bayard Édition).

1988 Ses histoires sont déclinée en dessins-animés.

2014 Création d’une chaîne Petit Ours Brun sur You tube. Une des compilations d’épisodes
réalisées par les éditions Bayard pour être diffusée sur le net était la troisième vidéo la plus vue en
France, en 2014, avec 16,4 millions de vues.

La création graphique de
Petit Ours Brun
Depuis sa création, Petit Ours Brun est réalisé
de la même manière. Danièle Bour travaille
chez elle. La rédaction lui envoie le texte à
illustrer, elle esquisse aux crayons sur une
feuille de papier calque une première version
qu’elle envoie à la rédaction. Une fois validé,
elle peut alors commencer la réalisation de
son illustration originale. Sur une feuille de
papier elle peint le fond à la gouache en
utilisant toujours une seule couleur. Une fois
la couleur sèche, elle décalque par-dessus son
dessin et termine la mise en couleur.

Un héros d’identification
Au fil des années, Danièle Bour à humanisé
Petit Ours Brun. Il vit les mêmes expériences
Extrait de l’album Petit Ours Brun aime sa maman, Marie Aubinais, illustré
par Danièle Bour, Bayard Jeunesse, Paris, 2010 © Bayard Jeunesse
que les petits enfants : savoir-faire du
toboggan tout seul, dormir pour la première
fois chez un ami, s'habiller tout seul,
apprendre à faire du vélo, se faire gronder après une bêtise... Chaque enfant peut alors se reconnaître à
travers le personnage de Petit Ours Brun et retrouver le reflet de sa propre vie. Pour faire son personnage,

Source : texte du catalogue de l’exposition « J’ai 10 ans ! », 2015.

24
l’illustratrice a pris pour modèle son fils Martin. Elle utilise aussi tout ce qui l’entoure : les objets de sa
maison, les paysages autour de chez elle et sa vie de tous les jours… Elle crée aussi à partir de photos.

Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums de Petit Ours Brun.

 Activité sur les images séquentielles : remettre dans l’ordre les planches du livre. Pour les plus
grands, on pourra également leur donner le texte à replacer dans les images.

 Analyser les 1ére et 4ème de couverture. Aborder le vocabulaire de la couverture et repérer les
différents éléments qui composent une couverture. Définir le rôle de l’auteur, l’illustrateur,
l’éditeur.

 Travail sur les couleurs. Définir et repérer les couleurs claires ou foncées, chaudes ou froides, vives
ou ternes.

 Faire imaginer et raconter d’autres aventures de Petit Ours Brun.

Albums exposés en salle


- Petit ours brun joue dans les flaques, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2014.
- Petit ours brun fait un château de sable, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2013.
- Petit ours brun et le bonhomme de neige, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2013.
- Petit ours brun et les clowns, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2012.
- Petit ours brun à l’eau !, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2012.
- Petit ours brun dans la forêt, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2011.
- Petit ours brun dans sa cabane, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.
- Petit ours brun aime sa maman, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.
- Petit ours brun cuisine avec son papa, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.
- Petit ours brun va à l’école, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.
- Petit ours brun regarde sous l’eau, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.
- Petit ours retrouve sa maison, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.
- Petit ours brun fait la cuisine, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2010.

25
- Petit ours brun aime les lumières de Noël, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2008.
- Petit ours brun et la bataille d’eau, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2008.
- Petit ours brun et sa maîtresse, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2007.
- Petit ours brun attend sa maman, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2006.
- Petit ours brun tire les rois, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2006.
- Petit ours brun joue dans la mer, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2005.
- Petit ours brun à la piscine, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2005.
- Petit ours brun va au cirque, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2005.
- Petit ours brun à la mer, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2005.
- Petit ours brun est mal réveillé, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2003.

- Petit ours brun se fait mal, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2002.
- Petit ours brun décore le sapin, Danièle Bour, Bayard, Paris, 2001.
- Petit ours brun aime Noël, Danièle Bour, Bayard, Paris, 1998.

26
prince de motordu
Nom : Prince de Motordu

Extrait de La belle lisse poire du prince de Motordu, Pef, Gallimard, Paris, 1980 © Gallimard
Lieu de vie :
Il habite un chapeau magnifique, à la campagne au
milieu de troupeaux de boutons. Au-dessus du chapeau
flottent des crapauds bleu blanc rouge.

Signe particulier :
Petit, il avait quelques difficultés de langage, ce qui
inquiéta beaucoup ses parents, surtout son père qui le
croyait salade.

L’amour de sa vie :
La princesse Dézécolle, traîtresse d’école. Ensemble, ils font rayonner l’histoire de France et
la géoravie et aident de nombreux enfants à maîtriser l’orthograve.

Ils ont deux enfants : un petit glaçon Nid de koala et une petite bille Marie-Parlotte.

Description physique :
Motordu est un jeune prince comme on n’en a jamais bu ! Il est vêtu d’un jean, d’une paire
de bas skate, d’un rideau en guise de cape posé sur une chemise verte à bois noirs et
surtout coiffé d’un magnifique château sur la tête.

Son caractère :
Il est assez sportif, pratique le râteau à voiles et possède une très belle toiture de course. Il
aime aussi être tranquille, pour écouter de belles lisses poires comme Barbe Meuh, Sang de
grillon ou encore Le Chat empoté.

27
Les débuts du Prince des Motordu
Auteur et illustrateur : Pef (1939), diminutif de Pierre Elie Ferrier. Selon
l’auteur, ça pourrait également signifier “Petit Écrivain Francophone, Parfait
Enfant Fou ou encore Pélican Ému Fragile“.
Pierre Elie Ferrier, alias Pef (1939), est dessinateur et écrivain. Dessinateur de presse à ses débuts (Arts,
Virgule…), il a illustré également des albums de chansons d’Anne Sylvestre. Gallimard publie, en 1980, sa
Belle lisse poire du prince de Motordu, un succès vendu à plus d’un million d’exemplaires. Suivront une
centaine d’ouvrages illustrés, parmi lesquels, en 1999, Le Grand livre des droits de l’enfant, d’Alain Serres,
aux éditions Rue du monde. Ses lecteurs grandissent et Motordu poursuit sa route. Il y a deux ans, Pef a
commis le « Ré si do ré de Motordu », une pièce symphonique dans laquelle le prince met le bazar dans un
orchestre, celui de l’Ile de France, sous la baguette du compositeur Marc Olivier Dupin. Puis il a sorti son
roman pour adultes, sa Guerre de cent ans. Il travaille à un nouvel opus du Prince : Les tables de La
Fontaine et Gallimard a publié son Petit éloge de la lecture qui, une semaine après sa sortie, pendant l’été
2015, était déjà en réimpression.

« À n'en pas douter, le prince de Motordu menait la belle vie. I1 habitait un


chapeau magnifique au-dessus duquel, le dimanche, flottaient les crapauds
bleu blanc rouge qu'on pouvait voir de loin. »
La belle lisse poire du prince de Motordu, 1980

L’histoire du prince de Motordu est née de


deux petites phrases comme l’explique Pef :

« Motordu est venu d’une graine d’enfance.


Un souvenir d’école primaire à classe unique,
daté au carbone 14 de l’an 1947 de notre ère,
comme on dit. J’habitais dans cette école. Un
logement de fonction de ma mère
enseignante également secrétaire de mairie.
Maman de trois enfants, elle était absorbée
chaque matin par la préparation de sa
journée administrato-pédagogique. M’était
confiée la clef de la grille d’entrée. Derrière,
m’y attendait l’impatience d’une quinzaine
d’enfants posant chaque matin la même
Extraits de La belle lisse poire du prince de Motordu, Pef, Gallimard, Paris, 1966 question rituelle :
© Gallimard
- Alors, c’est ouvert ?
Je répondais machinalement :

28
- Voilà, voilà, j’arrive.
Cela dura depuis le jour de la rentrée d’octobre jusqu’à la chute des premières feuilles d’automne.
Un matin, je modifiai ma réponse :
- C’est ouvert ? Non, c’est tout bleu ! […] »
Ses camarades ont alors ri bêtement. Du haut de ses 7 ans, il s’est dit qu’il avait gagné une bataille
extraordinaire : grâce aux mots il avait réussi à faire rire des enfants plus âgés que lui!
Devenu parent à son tour, il entendit, un jour d’hiver, sa fille lui demander l’autorisation de sortir. Il lui
conseilla de bien refermer la porte au nez du froid. Elle lui répondit que bien sûr, elle allait fermer la…
morte. Aussitôt, son petit jeu de mots, « C’est ouvert ? Non, c’est tout bleu ! […] », lui revient en mémoire.
Le jour même, Pef écrit l’histoire du prince de Motordu d’un seul jet. Il ne restait plus qu’à le faire publier,
il envoya son texte à Pierre Marchand, alors directeur de Gallimard-Jeunesse. Plus d’un an se passa dans
l’attente d’une réponse. N’ayant aucune nouvelle, il envoya à l’éditeur une lettre de type médiéval aux
contours brûlés par une flamme de bougie et écrite à l’encre sépia :

« Cher Pierre Marchand, nous avions rendez-vous en 1610, mais l’assassinat du bon roi Henri IV nous fit
reporter notre rencontre au 14 juillet 1789. Je croyais que nous aurions ainsi tout notre temps pour parler
de mon humble proposition. La prise de la Bastille et vos ennuis sous la Terreur m’incitent à décaler cette
date au 8 mars 2010. Pourriez-vous vous trouver ce jour-là au coin de la nébuleuse d’Andromède, face à la
planète Bzouic ? »10

Dès le lendemain, il reçut une réponse de son éditeur. Il l’avait fait rire. Il disposait de quinze jours pour
réaliser les dessins de La belle Lisse Poire à paraître dans la collection Folio Benjamin. Plus d'un million
d'exemplaires se sont vendus. Pef a reçu par milliers des mots tordus de ses lecteurs ! Devant ce succès,
l’illustrateur crée un Dictionnaire de mots tordus.11

Le prince de Motordu en quelques dates


1980 Pef crée le personnage du prince de Motordu, un des tout premiers héros de la collection Folio
Benjamin chez Gallimard Jeunesse.

1999 Le prince de Motordu devient un personnage de dessin animé. Pef a réalisé les dessins qui
ont été envoyés en Corée où 300 personnes ont travaillé sur ce projet. Ils ont réalisé le dessin animé en
noir et blanc. Celui-ci a été ensuite colorisé sur ordinateur à Paris.

Un travail d’équipe
L’illustrateur Pef commence toujours par écrire le texte. Il réalise ensuite une maquette pour voir où il va
placer son texte et illustre les passages comiques. La maquette est envoyée ensuite à l’éditeur. La mise en
couleur de ses dessins se fait en collaboration avec sa femme, Geneviève Ferrier. Ils discutent des couleurs

10
Pef, enfants de papier !, Pef, Gallimard Jeunesse, 1993, p.10-11.
11
Extrait du texte de Pef pour le catalogue de l’exposition temporaire « J’ai 10 ans ! », 2015.

29
mais c’est toujours son épouse qui décide. Elle utilise des encres de couleur. Pef dessine le contour de son
dessin à l’encre de chine noir et à la plume ou au pinceau. Pour son premier album La belle lisse poire du
prince de Motordu, il a réalisé ses planches au format du livre pour des questions techniques :

« Le format de l’époque, dit de poche, était en fait plutôt celui d’une pochette. Du point de vue technique,
on en était aux débuts du scanner, alors très onéreux. Le photograveur exigeait des dessins au format du
livre. Il me fut recommandé de travailler petit à grande vitesse. Cerise sur le gâteau empoisonnant, le même
technicien découpa mes originaux à la diable, histoire de réaliser des clichés groupés, ce qui explique le côté
“timbre-poste” d’une partie de mes dessins ici exposés. »12

La déconstruction du conte traditionnel par le burlesque


En 1980, Gallimard Jeunesse publie une histoire d’un genre nouveau, celle du prince de Motordu. Celui-ci
déforme les mots et les expressions. Dans ce récit, les enfants découvrent avec humour les subtilités de la
langue française : jeux de mots, paires minimales, écriture phonétique. « Les mots sont autant de petites
photos qui vous font tout de suite voir des objets, des sentiments, des couleurs, des distances. Chaque chose
de la vie à son mot à lui et à l’école on apprend à classer les mots de façon précise. Cependant, tout comme
on peut truquer des photos, on peut truquer des mots. […] Plus on change de lettres plus le mot se tord et
plus le jeu se complique et devient drôle. […] Tordre les mots est un jeu mais une sorte de jeu poétique qui
prend des libertés avec l’orthographe et la logique13. […] » Pef illustre, à la lettre, les expressions tordues
de son personnage, et revisite les codes du conte traditionnel en « tordant » les représentations (le prince
est habillé en jean et baskets). Le tout apporte un attrait comique à l’ensemble du récit.

12
Extrait du texte de Pef pour le catalogue de l’exposition temporaire « J’ai 10 ans ! », 2015
13
Essai de la couverture primale Juillet 1980, texte manuscrit de Pef.

30
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums du prince de Motordu.

 Travailler sur les anachronismes. Repérer les références au conte (prince, princesse,
cape, couronne...) et les éléments modernes (jeans, baskets, caddie, table et fer à
repasser, aspirateur...).

 Reconnaître comment les mots sont transformés : modification d’une seule lettre
(singe/linge – malade/salade), le groupement de plusieurs mots en un seul (des
écoles/Dézécolle – mots tordus/Motordu), les jeux sur la sonorité (histoire/lisse poire –
glaçons/garçons), les jeux de mots (maux de tête/mots de tête), les associations (la «
toiture » creva. Quelle tuile !) ou encore sur la mixité des méthodes (jeune
flamme/braise des bois).

 Utiliser les images seules pour imaginer ou retrouver les mots tordus.

 Demander aux élèves les mots qu’eux-mêmes tordent ou tordaient petits.

 Travailler sur la complémentarité texte/image. Amener les élèves à remarquer le rôle


spécifique de l’image dans l’aide à la compréhension :
- l’image apporte des informations qui ne figurent pas dans le texte (exemple : la borne
kilométrique Sète/7, l’originalité de l’aspirateur…),
- elle apporte des renseignements donnés dans le texte mais difficilement
compréhensibles sans le support visuel (exemple : maux de tête/mots de tête),
- elle apporte des renseignements complémentaires au texte : description des
personnages, des lieux ou encore des émotions (exemple : la princesse rougit lorsqu’elle
utilise des mots tordus).

Albums exposés en salle

- La belle lisse poire du prince de Motordu, Pef, Gallimard, Paris, 1980.

- Leçons de géoravie, Pef, Gallimard, Paris,2003.

- Motordu papa, Pef, Gallimard, Paris, 2010.

- Motordu et Rikikie, Pef, Gallimard, Paris, 2010.

31
Mimi cracra
Nom et prénom: Mimi Cracra.
Pourquoi ce nom ?

Extrait de l’album Mimi Cracra fait des bêtises Agnès Rosenstiehl, Hachette, Paris, 2006
Parce qu’elle est mignonne, elle est Mimi quoi ! Mais
aussi parce qu’elle fiche de l’eau partout, et de la
boue, elle est un peu cracra !

Lieu de naissance / date de naissance /


famille :
© Bayard Presse / Pomme d’Api

Mystère ! On ne connaît pas son âge, on ne sait rien


de ses parents, ni où elle vit. Sa créatrice, Agnès
Rosenstiehl, a gardé le mystère.

Description physique :
Mimi Cracra est une petite fille brune, aux joues roses et à l’air malin.

Caractère, qualités, défauts :


C’est une fillette curieuse et pleine d'imagination, qui découvre les choses les plus simples
de la vie. Elle s’amuse d’un rien, invente avec des riens. Mimi Cracra ne fait pas de bêtises ?
Pour elle peut être... Mais du point de vue des adultes, c’est autre chose !

32
Les débuts de Mimi Cracra
Auteur et illustratrice : Agnès Rosenstiehl (1941)
Agnès Rosensthiel est née le 4 décembre 1941. Elle suit des études au Conservatoire de Musique de Paris
en même temps qu'une licence de lettres à la Sorbonne. Devenue mère, elle se lance dans la création de
livres pour les enfants et travaille aussi avec la presse enfantine.

Mimi Cracra Mimi Cracra


L’eau, elle aime ça L’eau, elle aime ça
L’eau, moi j’adore ça Tant pis si ça mouille
Ca dégringole Je fais des patouilles
Et je rigole […]
Extrait du générique du dessin animée de Mimi Cracra, diffusé en 1986 sur France 2

Mimi Cracra est née en 1975 pour permettre à Petit Ours Brun de prendre des vacances ! La rédactrice en
chef de Pomme d'Api à l’époque avait demandé à Agnès Rosenstiehl de raconter l'histoire d'une petite fille
qui se lave les mains en 8 cases. L’illustratrice décide de la nommer Mimi cracra. Pourquoi ? « Elle est
gentille, elle est mignonne, elle est Mimi, quoi ! Mais aussi elle fiche de l’eau partout, et de la bouillasse
aussi, elle est un peu cracra, j’avoue... disons Mimi Cracra ! »14 Elle a toujours voulu que son personnage
soit hors contexte : on ne sait rien de ses parents, ni de son milieu social. Tous les enfants doivent pouvoir
s'identifier à elle. Plus tard, Mimi Cracra sera publiée en albums par les éditions Bayard, puis aux éditions
du Seuil, en bibliothèque rose chez Hachette, à New-York par Raw Junior Toon books, retraduite en
français chez Casterman. « Mimi Cracra » sera aussi Silly Lilly, pour les petits Anglais ou encore Teresa de
Frambuesa, pour les Espagnols.

Mimi Cracra en quelques dates


1975 Mimi Cracra apparait pour la première fois dans la revue Pomme d’Api.

1983 Les aventures de Mimi Cracra paraissent en album.

1986 La série Mimi Cracra est diffusée sur Antenne 2 dans l’émission Récré A2.

2013 Un site internet dédié à l’héroïne est créé ainsi qu’une application pour enfants sur les
tablettes iPad.

14
Source : interview d’Agnès Rosenstiehl, la maman de Mimi Cracra !, http://mespremiereslectures.com/Interview-d-Agnes-
Rosenstiehl-la.html

33
Côté technique
Agnès Rosenstiehl a dessiné Mimi Cracra pendant 30 ans (de 1975 à 2005) ce qui représente plus de 2000
dessins. Plusieurs étapes lui sont nécessaires pour arriver à son illustration finale :

- Étape 1
L’illustratrice commence par faire des crayonnés pour mettre en place l’attitude de son personnage.

- Étape 2
Elle réalise ensuite les traits de son dessin avec des feutres noirs n°2 sur une feuille de papier A4. Puis
elle le donne à un imprimeur*.

- Étape 3
L’imprimeur fait deux impressions de ce dessin :
- l’une sur une feuille transparente,
- l’autre sur une feuille blanche en changeant la couleur des traits qui deviennent bleu ou gris-
bleu. On surnomme cette feuille un « Bleu ».

- Étape 4
L’illustratrice colorie son « bleu » à l’aquarelle bien épaisse. Le trait bleu sert d’indication pour ne pas
déborder. Ayant plusieurs « bleus », elle peut recommencer, en cas d’erreur, sans abîmer son dessin.

- Étape 5

Une fois l’image peinte, Agnès Rosenstiehl fixe la feuille transparente sur le « bleu », en veillant bien à faire
correspondre les traits noirs sur les traits bleus. Ce sont ces illustrations qui servent à l’impression finale du
livre.

De plus, elle privilégie le dessin de profil de ses personnages, s’inspirant de l’art égyptien et des
hiéroglyphes qu’elle a découvert à l’âge de 10 ans au musée du Louvre.

Extraits de l’ album Mimi Cracra fait de la peinture, Agnès Moulages de bas-relief égyptien- fin du 19e début du 20e.
Rosenstiehl in Mimi Cracra elle est comme ça, 2006 © Bayard © Musée Anne -de - Beaujeu.
Presse / Pomme d’Api

34
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums de Mimi Cracra.

 Activité sur les images séquentielles : remettre dans l’ordre les planches du livre. Pour les plus
grands, on pourra également leur donner le texte à replacer dans les images.

 Analyser les 1ére et 4ème de couverture. Aborder le vocabulaire de la couverture et repérer les
différents éléments qui composent une couverture. Définir le rôle de l’auteur, l’illustrateur,
l’éditeur.

 Faire imaginer et raconter d’autres aventures de Mimi Cracra.

Albums exposés en salle


- À l'eau Mimi Cracra, Agnès Rosenstiehl, Bayard, 1985.

- Mimi Cracra elle est comme ça, Agnès Rosenstiehl, Bayard, 1993.

- Mimi Cracra fait des bêtises, Agnès Rosenstiehl, Hachette, 2006.

35
ErnesT & celestine
Prénom: Ernest

Nom : Lebon

Lieu de Naissance :
Extrait du Labyrinthe, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1998 © Casterman

Il vient d’un autre pays, la Roumanie. Maintenant il


avec l’aimable autorisation des Éditions Casterman

habite rue de l’Hectolitre avec Célestine.

Description Physique :
Ernest est un grand ours brun, impressionnant par
sa taille mais très gentil.

Métier :
Il est balayeur de rue, mais il a aussi été violoniste et clown dans un cirque.

Sa rencontre et sa relation avec Célestine :


Par un beau matin, il a trouvé Célestine abandonnée dans une poubelle et
n’écoutant que son grand cœur, l’a recueillie. Depuis il ne peut plus se séparer d’elle.
Ernest se comporte comme un père, se met toujours en quatre pour lui faire plaisir
et déborde d’amour pour elle.

Son caractère :
Plein de force et d’amour, il est solide, protecteur, rassurant, aidant, et parfois ferme
avec la petite souris abandonnée. Ernest peut être fragile de temps à autre : il doute,
n’est pas toujours sûr de ce qui est « bon » pour Célestine, il se pose des questions,
hésite, a peur.

36
Prénom: Célestine.

Nom : Lebon (car c’est la fille adoptive d’Ernest.)

Extrait de Ernest et Célestine ont des poux, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 2010© Casterman
Date de Naissance :
Célestine est une petite souris orpheline. On ne connaît pas
sa date de naissance exacte mais on sait qu’elle a ouvert un
avec l’aimable autorisation des Éditions Casterman
œil et vu Ernest pour la première fois un 3 mars.

Description Physique :
Célestine est une toute petite souris qui aime s’habiller
pour les grandes occasions. Mettre une belle robe parce
qu’un ami doit lui rendre visite.

Sa rencontre et sa relation avec Ernest :


Ernest l’a trouvée quand elle était toute petite, alors qu’elle n’était encore qu’un bébé…
Elle se comporte comme sa fille, même si elle sait qu’il n’est pas son papa : elle l’écoute, lui
fait confiance, a peur quand elle ne le voit plus, l’embête souvent pour jouer alors qu’il est
fatigué, prend soin de lui quand il est malade…

Son caractère :
C’est une petite « fille » dynamique et réfléchie. Elle est sensible, délicate, généreuse, c’est
grâce à Ernest qu’elle est comme ça. Parfois elle devient très coquine, capricieuse voire
même colérique ! Elle a un besoin très fort d’être aimée, d’être rassurée, de savoir d’où
elle vient et d’être sûre qu’il veut la garder.

37
Les débuts d’Ernest et Célestine
Auteur et illustratrice : Gabrielle Vincent, de son vrai nom Monique Martin
(1928-2000)

Plus connue sous le pseudonyme de Gabrielle Vincent (Gabrielle comme sa grand-mère, et Vincent,
comme son grand-père), Monique Martin est née le 9 septembre 1928 à Uccle, en Belgique. Après avoir
fait des études de dessin et de peinture, elle se consacre à cette dernière, qui devient sa principale activité.
Jusqu’en 1960, Monique Martin peint exclusivement en noir et blanc et veut en maîtriser parfaitement
toutes les techniques (fusain, crayon, encre de chine, …). Dans les années 1970, elle introduit peu à peu la
couleur. Dans une recherche constante de la composition parfaite, l’artiste expérimente toutes les
techniques ; son atelier se transforme alors en laboratoire. Outre le crayon graphite, le pastel, la gouache,
l’acrylique ou l’huile, l’artiste utilise des matières improbables, telles que la farine, la colle à tapisser, la
colle de peau ou certains détergents comme l’eau de javel. La préparation du papier revêt toujours une
grande importance et fait l’objet de multiples essais et expériences, dont les résultats sont consignés dans
ses carnets. À chacune de ses expositions, les critiques saluent la force, la sobriété et la sensibilité de son
art. Au début des années 1980, elle se lance dans l'illustration jeunesse, on lui doit plusieurs albums
devenus célèbres, notamment la série Ernest et Célestine, Un jour un chien, Le désert, Au Palais… À sa
mort, le 24 septembre 2000, elle laisse un patrimoine artistique riche de plus de 10 000 œuvres mêlant
peintures et illustrations, dont de nombreux dessins inédits. Aujourd’hui, c’est la fondation Monique
Martin et les éditions Casterman qui cogèrent le fabuleux héritage laissé par l’illustratrice.

Tu viens, Siméon ? Nous allons nous promener.


Une minute, Ernest. Nous sommes presque prêts.
Il fait froid, Célestine. Rentrons !
Viens Ernest, viens ! Il faut retrouver Siméon !
Ernest et Célestine ont perdu Siméon, Gabrielle Vincent, Duculot, 1981

Monique Martin crée les personnages d’Ernest et Célestine au début des années 1980, afin de gagner sa
vie, bien que son activité principale demeure la peinture. Elle choisit de dissimuler son identité derrière le
pseudonyme de Gabrielle Vincent, l’illustration étant considérée, à l’époque, comme un art mineur. Elle
craint d’être méprisée par ses pairs pour son activité dans le domaine des livres jeunesse.
Son premier album, Ernest et Célestine ont perdu Siméon (1981), remporte un vif succès. Elle en publiera
26 autres qui racontent toutes les joies et les tristesses d’un papa adoptif et de sa fille. Ce n’est qu’en 1990
dans La naissance de Célestine, qu’elle nous dévoile la rencontre des deux personnages … Comment Ernest
a trouvé Célestine, abandonnée dans une poubelle…

38
Ernest et Célestine en quelques dates
1981 Gabriel Vincent publie le premier album d’Ernest et Célestine : Ernest et Célestine ont
perdu Siméon aux éditions Duculot (aujourd’hui Casterman).

2012 Un film d’animation donne vie aux aventures d’Ernest et Célestine.

2013 L’écrivain Daniel Pennac rend hommage aux deux personnages à travers Le roman
d’Ernest et Célestine. Durant de longues années, il a entretenu une correspondance avec
Gabrielle Vincent.

Une artiste engagée


Dans les albums d’Ernest et Célestine, Gabrielle Vincent aborde toujours un ou des thèmes particuliers, en
rapport avec les préoccupations de la petite enfance ou plus largement, avec les grandes questions
sociétales. Gabrielle Vincent était une artiste préoccupée par les dérives de la société de consommation,
l’écologie (elle chinait, recyclait, vivait modestement…). Dans La chambre de Joséphine, Ernest et Célestine
aménagent une chambre au sein de leur maison pour la tante Joséphine. Ils récupèrent meubles, literie et
décorations dans les poubelles et à la décharge publique. De même, l’intérieur modeste (petits meubles en
bois, chaises en paille, fauteuil, vaisselle) qui constitue le décor de la maison d’Ernest et Célestine est
pratiquement une copie de la maison de l’illustratrice. Tout comme elle s’inspire de son propre mode de
vie pour faire vivre ses personnages. Ainsi, la bassine en zinc présente notamment dans Ernest et Célestine
ont des poux trône également chez elle. Elle s’y lave, à l’ancienne, avec de l’eau préalablement chauffée.
Les mêmes cordes à linge pendent au-dessus du poêle à gaz, séchant après un bon lavage à la main. Et les
mêmes paniers en osier, remplis de pommes de terre. Ses albums, s’ils abordent souvent des sujets
graves (la misère, la guerre, la maladie, la mort, la peur, la tristesse, l’abandon) envoient toujours un
message d’espoir, à travers des thèmes tels que l’amour, la solidarité, la simplicité de la vie, la tolérance, la
réconciliation…

Extrait de Noël chez Ernest & Célestine, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1983
© Casterman
avec l’aimable autorisation des Éditions Casterman
39
Les émotions
« Un album très réussi devrait réunir plusieurs qualités ;
1- la beauté des images
2- en plus de la beauté, il faut ajouter l’émotion
ressentie par ce qui est exprimé – donc : le sujet […] ;
3- le mouvement […]
Pour ma part […] le plaisir de dessiner, c’est le plaisir de «
faire bouger » (courir, marcher, tomber, se fâcher), mais
aussi et tout autant exprimer les mouvements intérieurs :
l’intensité des sentiments ressentis par un personnage. Les
exprimer par le geste, les yeux, la bouche, les sourcils, les
épaules, les mains. Les lecteurs, enfants ou adultes, aiment
s’identifier avec les personnages représentés dans le livre.
Rire et pleurer avec eux. Avoir peur, se réjouir, souffrir,
Extrait de Un caprice de Célestine, Gabrielle Vincent, bouder, etc. » 15
Casterman, Paris, 1999
© Casterman
avec l’aimable autorisation des Éditions Casterman
Les histoires illustrées de Gabrielle Vincent racontent les
petits et grands soucis de la vie d’Ernest et Célestine. À
travers eux, l’illustratrice exprime les même émotions qu’un adulte ou un enfant peut ressentir : la colère,
la tristesse, la peur, la gaieté… Les sentiments sont évoqués ou manifestés (par les attitudes, les gestes)
plus que formulés.

Du bic et de la javel !

Les histoires que l’artiste dessine sont souvent des histoires vécues ou observées. Elle a le scénario dans la
tête, et lorsqu’elle prend le crayon, puis la plume, tout vient très vite. Presque toujours, c’est le premier
croquis qui est le bon, elle aime la spontanéité. « Monique Martin (Gabrielle Vincent) a, au fil des années,
mis au point une technique reproduisant un effet plume avec du bic noir et de l’eau de javel. Ceci lui assure
une maniabilité plus grande et un geste plus libre pour le tracé que la vraie plume. L’eau de javel sur le bic
noir est utilisé pour rendre l’effet d’encre brune des illustrations […] Pour ses aquarelles, [elle] utilise
principalement le bleu de cobalt, le bleu outremer, l’ocre jaune, l’ocre de chair et du brun de mars. Les
visages sont mis en couleur avec le brun de mars. Pour noircir ses œuvres, elle utilise l’ombre naturelle et le
brun Van Dyck, collection Rembrandt.» 16

15
Extrait d’une lettre écrite par Monique Martin (Gabrielle Vincent), en 1994.
16
Extrait de Gabrielle Vincent : du croquis à la planche originale, Fondation Monique Martin.
40
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves quelques albums d’Ernest et Célestine.

 Activité sur les images séquentielles : remettre dans l’ordre les planches du livre. Pour
les plus grands, on pourra également leur donner le texte à replacer dans les images.

 Repérer dans les albums différentes émotions et analyser comment Gabrielle Vincent
retranscrit les émotions par la posture des corps (attitudes et geste). Donner à un élève
une de ces illustrations et lui demander de la mimer à ses camarades. Pour les élèves qui
savent lire, on peut associer la phrase à l’émotion: il doit dire la phrase associée à
l’illustration tout en y mettant l’émotion.

 Le cadre est une donnée essentielle de l’analyse de l’image chez Gabrielle Vincent. Faire
l’inventaire de toutes les représentations de « cadres » : le contour de la case unique à
l’intérieur des pages, genre « tableau », la multiplication des cases (style BD), l’absence
de contour... Rechercher les raisons pour lesquelles l’illustratrice a choisi d’utiliser ou
non un cadre autour de certaines images et analyser l’effet produit (rapprochement
excessif sur une situation, inquiétude…).

 Proposer un atelier philosophie. Gabrielle Vincent a initié, à partir de l’album La


naissance de Célestine, les premiers ateliers de philosophie pour enfants (à partir de 5
ans) en Belgique. Exemple : Dans l’album La cabane, Ernest et Célestine sont confrontés
à un sans-abri qui a pris possession de leur cabane. Célestine, d’abord en colère, va
rapidement comprendre l’importance de la solidarité …. Amener les élèves à réfléchir
aux questions suivantes : Qu’est-ce qu’un sans-abri? Pourquoi l’appelle –t-on « sans-
abri » ? Que pensez-vous de la réaction de Célestine au début? Comment auriez-vous
réagi à sa place? Quel sentiment vous inspire la vue d’un sans-abri? Qu’est-ce que la
pitié? Qu’est-ce que la solidarité? Donnez des exemples. Quels sont les gestes, paroles
importantes pour un sans-abri selon vous? (regard, « bonjour »,…). Avec des élèves plus
âgés, on peut étendre la conversation à la problématique de l’emploi, du coût de la vie,
de la délocalisation, mondialisation,...

41
Albums exposés en salle
- Ernest et Célestine ont perdu Siméon, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1981.

- Noël chez Ernest et Célestine, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1983.

- Ernest est malade, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1987.

- La chute d’Ernest, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1994.

- Le sapin de Noël, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1995.

- Le Labyrinthe, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1998.

- Une chanson, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1998.

- Un caprice de Célestine, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1999.

- Ernest et Célestine ont des poux, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 2000.

- Les questions de Célestine, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 2001.

42
MARCEL
Prénom : Marcel

Extrait de Marcel la mauviette, Anthony Browne, Flammarion, Paris, 1984 © Kaléidoscope


Lieu de vie : Il vit en ville.

Description physique :
Marcel est un chimpanzé tout maigrichon. Il est habillé d’un
pull sans manches aux motifs jacquard, d’une chemise
blanche à manches longues, d’un pantalon à rayures trop
court, de chaussettes multicolores et de souliers vernis.
Décidément, Marcel n’est pas un chimpanzé à la mode !

Caractère, qualités, défauts :


C’est un rêveur solitaire, timide et très sensible. Il ne ferait pas de mal à une mouche.
Marcel dit tout le temps : « Pardon! » même quand ce n'est pas de sa faute. Bref, Marcel
est une mauviette. La seule chose dont il n'a pas peur, ce sont les araignées. Mais attention,
il est malin et est capable par une pirouette de se sortir d’une situation délicate... surtout
pour secourir sa fiancée Mimi !

Ce qu’il aime:
Marcel aime lire, écouter de la musique, se promener au parc et pleurer au cinéma.

43
Les débuts de Marcel
Auteur et illustratrice : Anthony Browne (1946)
Anthony Browne est né en Angleterre le 11 septembre 1946 à Sheffield. Passionné d'art, il entre au Leeds
College Of Art pour étudier le graphisme. Durant sa seconde année d’études, son père décède. C’est un
choc terrible pour lui. Il achève ses études sans enthousiasme. La mort prématurée de son père augmente
chez lui la fascination qu'éprouvent nombre d'adolescents pour la maladie et la mort. Diplômé, il découvre
le métier de l'illustration médicale, qui concilie ses deux centres d'intérêt : le dessin et l'intérieur du corps
humain. Il devient alors artiste médical assistant à l’université de Manchester et réalise des comptes
rendus d’opérations et d’autopsies (dessin et aquarelle). Cette expérience lui apprend à « raconter une
« histoire » en une suite d’images, choisir dans le réel ce qui vaut d’être montré, montrer ce qui est
caché,[…]», et lui permet d’exorciser sa fascination pour le morbide. Puis, l’insatisfaction le gagne, il
change de travail et crée pendant quinze ans des cartes de vœux et d’anniversaire. Grâce à cette nouvelle
expérience, il expérimente de nouveaux styles et de nouvelles techniques, et se construit un univers
graphique moins désespérant. Nombre de ses personnages qui peupleront ses premiers albums sont nés à
ce moment-là. En 1975, il fait une rencontre déterminante : l’éditrice qui publiera son premier livre
jeunesse, Julia MacRae. Elle le conseille, lui apprend à concevoir un album. Depuis, il a publié plus de
trente ouvrages illustrés, traduits dans plusieurs langues. En France, Kaléidoscope, Duculot, Flammarion et
Gallimard l’ont édité.

Marcel ne ferait pas de mal à une mouche !

Marcel craignait toujours d’écraser un malheureux insecte quand il se


promenait, et si quelqu’un le bousculait, il s’écriait : « Oh ! pardon » même s’il
n’y était pour rien…
Marcel la Mauviette, traduit par Elisabeth Margot, Flammarion, 1984

Edition originale : Willy the Wimp, Julia MacRae Book, 1984

Marcel est le héros de sept albums. Dans son pays d’origine, l’Angleterre, il se prénomme Willy. Le premier
titre, Willy the wimp est d’abord publié par Julia MacRae Book, en Angleterre, en 1984, puis, la même
année, en France, par Flammarion, sous le titre Marcel la mauviette, dans une traduction d’Elisabeth
Margot. Voici comment l’auteur et illustrateur Anthony Browne explique la naissance de cet album :

« L’idée de Marcel la mauviette, le premier des Marcel, m’est venue en écoutant à la radio un écrivain,
Geoffrey Moorhouse, qui parlait de sa traversée du Sahara. Il s’est retrouvé sans eau ni nourriture, perdu au
milieu de nulle part, et il a vraiment cru qu’il allait mourir. L’interviewer lui a demandé si cette expérience
avait changé sa façon d’être, et il a répondu : “oui, maintenant quand je traverse une foule et que je me fais

44
bousculer, je ne dis plus pardon !” Marcel, lui, dit pardon. À chaque fois que quelqu’un le bouscule, il dit :
“Je suis désolé.” »17

Ce personnage lui vaut un courrier considérable de la part des enfants. Sa lettre préférée est celle de Brett
en Australie, qui est adressée à Marcel: « Cher Marcel, tu n’as pas besoin d’être grand et fort – regarde
juste où tu mets les pieds. »

Marcel en quelques dates


1984 Le premier album de Marcel est publié simultanément en Angleterre et en France.

2014 Anthony Browne redonne vie à son personnage Marcel dans l’album Les histoires de
Marcel où il rend hommage à tous les grands écrivains et illustrateurs qui lui ont donné envie de
faire des albums.

Un chimpanzé parmi les gorilles


Les gorilles et les chimpanzés sont des personnages récurrents dans l’œuvre d’Anthony Browne. Sa
fascination pour les singes l’amène, un jour, à présenter une émission sur les livres pour enfants dans une
cage de gorilles au zoo. Le jour du tournage, une de ces bêtes se penche sur sa jambe et enfonce ses dents.
Malgré ce moment douloureux et effrayant, l’illustrateur continue à dessiner des gorilles dans ses albums,
mais il s’est promis que jamais plus il n’ira dans leur cage. Dans l’univers de l’illustrateur, il existe deux
types de gorilles :

- les sympathiques comme Hugo (Marcel et Hugo, 1991), symbole paternel. C’est le père d’Anthony
Browne qui lui sert d'inspiration : « Cet homme, grand, fort, qui avait été soldat, boxeur
professionnel, instituteur, était très physique. Et les gorilles sont un peu comme ça. Ce sont
d'énormes créatures puissantes à l'aspect féroce, qui sont en fait des animaux doux, délicats et
sensibles. »18
- les dominants comme Pif la Terreur (Marcel le champion, 1985). La domination des gorilles s’exerce
sous deux formes principales : l’oppression physique et le sport.

Quant aux chimpanzés, ils représentent l’enfance. Ce sont des êtres dépendants. Marcel est un petit
chimpanzé timide, discret et maladroit qui vit dans un monde de puissants gorilles. Il incarne le double
d’Anthony Browne. C’est à son frère Michael, plus âgé de deux ans, qu’il doit son personnage le plus

17
Histoire d’une œuvre, Anthony Browne, Kaléidoscope, Paris, 1991, p.19.
18
Discours prononcé par Anthony Browne lors de la remise du prix Hans Christian Andersen 2000, texte publié dans le n°197 de
février 2001 de la Revue des Livres pour Enfants, traduit par Isabel Finkenstaedt, directrice des éditions Kaléidoscope.
45
célèbre. Enfant, il vivait dans son ombre. Michael a toujours été plus grand, plus fort, plus rapide et
Anthony trouvait qu’il dessinait mieux que lui. Il ne réussissait jamais à le battre, dans aucun domaine. Les
albums de Marcel parlent des sentiments qu’éprouve tout enfant : la solitude, la peur de la différence,
l’exclusion... Marcel est un être sensible qui accepte sa vulnérabilité. Dans un monde de « mâles » qui
affichent leur supériorité musculaire, Marcel ne renonce pas à ce qu’il est. Il revendique le droit à éprouver
des émotions, à tisser des liens d’affection, à exprimer ses sentiments.

Des représentations récurrentes


Comme les singes, certains objets et accessoires deviennent des
signatures graphiques. Dans la série des Marcel ce sont les bananes. Elles
apparaissent sous différentes formes : réaliste (c’est la nourriture du
singe), décoratif (dans des cadres, sur le chapeau de Mimi), et surréaliste
(elle prête sa forme à de nombreux éléments dans l’album Marcel le
rêveur). De même, le motif jacquard que l’on retrouve sur le pull du
chimpanzé apparaît fréquemment. Ce gilet permet l’identification
instantanée du personnage par le lecteur. Il définit aussi ses
caractéristiques psychologiques. L’illustrateur s’est amusé à répéter ce
signe dans Marcel le rêveur. Une banane porte le fameux pull et la plupart
Extrait de Marcel le rêveur, Anthony
Browne, Kaléidoscope, Paris 1997 © des personnages de l’image légendée « Parfois Marcel rêve qu’il est une
Kaléidoscope vedette de cinéma » en sont vêtus.

Les ombres
Anthony Browne aime jouer avec les ombres. Elles peuvent être fidèles aux personnages. Mais parfois un
détail est rajouté pour montrer l’évolution du personnage. Sur la couverture de Marcel, le champion, le
chimpanzé se tient debout, les mains dans le dos. Il rougit de timidité. Derrière lui son ombre qui tranche
singulièrement par son exubérance.

Des références artistiques


L'œuvre d'Anthony Browne est riche de références artistiques à l’histoire
de l’art, au cinéma, à la littérature jeunesse… Elles apparaissent sous
différentes formes :

- parodies de tableaux, de sculptures, d’illustrations (contes)…


- Incrustations d’objets issus d’œuvres de Magritte (lampadaire,
chapeau) ou de Dali (horloge dégoulinante),
- Emprunt aux surréalistes (métamorphose d’objets),
- Mise en scène de personnages issus de la bande dessinée
(Superman), du cinéma (King-Kong, Charlie Chaplin…), de la chanson
(Elvis)…
Extrait de Marcel le rêveur, Anthony
Browne, Kaléidoscope, Paris 1997 ©
Kaléidoscope 46
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Mettre à disposition des élèves des albums de Marcel.

 Faire le portait des différents personnages.

 Souligner les thèmes majeurs (solitude, oppression, vulnérabilité).

 Retrouver les éléments récurrents : banane, le motif jacquard…

 Observer les ombres (en opposition dans Marcel le Champion, fusionnelle dans Marcel et
Hugo, ombre de Merlin l'enchanteur dans Marcel le Magicien...).

 Identifier les situations insolites (famille dans la cage, sur la page de couverture de l'album
Marcel le champion, Marcel a deux pieds gauches...).

 Identifier les personnages connus présents dans les albums (Tarzan, le Père-Noël, Maryline
Monroe, Lassie, Superman...).

 Repérer les détournements d'oeuvres artistiques et les clins d'oeil à de grands peintres
comme Dali, Magritte, De Chirico, Hopper, le Douanier Rousseau, dans les albums Marcel le
rêveur, et Les Tableaux de Marcel.

Albums exposés en salle


- Marcel la Mauviette (Willy the Wimp), Anthony Browne, Julia MacRae Books, Londres, 1984/
Flammarion, Paris, 1981.

- Marcel le Champion (Willy the Champ), Anthony Browne, Julia MacRae Books, Londres, 1985 /
Kaléidoscope Paris, 1992.

- Marcel le Magicien (Willy the Wizard), Anthony Browne, Julia MacRae Books, Londres, 1995 Books /
Kaléidoscope, Paris, 1995.

- Marcel le Rêveur (Willy the Dreamer), Anthony Browne, Walker Books, Londres, 1997 /
Kaléidoscope, Paris, 1997.

47
Tobie lolness
Nom: Lolness

Prénom: Tobie
illustré par François Place, Gallimard Jeunesse, Paris, 2006 © Gallimard Jeunesse

Surnom : Limaçon
Extrait de Tobie Lolness - tome 1, Timothée de Fombelle,

Âge: 13 ans au début de ses aventures

Lieu de vie :
Il vit dans un chêne. L’arbre est divisé en plusieurs quartiers : les
Cimes, les Rameaux, les Basses Branches…

Famille :
 Son père, Sim Lolness, est un grand savant. Il est né dans les Rameaux et a déménagé
aux Cimes pour faire ses études.
 Sa mère, Maïa Lolness, appartient à la riche famille Alnorell qui possède une grande
partie des Cimes. Elle a rencontré Sim Lolness dans un cour de tricot.

Description physique :
Tobie Lolness ne mesure qu’un millimètre et demi, il est plus petit qu’une mine de crayon !
Il a des cheveux bruns courts et une cicatrice sur la joue.

Caractère, qualités, signe particulier:


Il est agile, curieux, malin, et a un don d'imitateur.

Parce que son père refuse de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, sa famille est
jetée en prison. Seul Tobie parvient à s’échapper… Recherché pour délit de fuite.
Récompense : un million pour qui le capture vivant.

48
Les débuts de Tobie Lolness
Auteur : Timothée de Fombelle (1973)
Timothée de Fombelle est né en 1973. D’abord professeur de lettres, il se tourne tôt vers le théâtre. À 17
ans, il crée sa compagnie théâtrale pour laquelle il met en scène ses propres textes. En 2006 et 2007, il
publie son premier roman Tobie Lolness chez Gallimard Jeunesse. Ce livre en deux volumes est aujourd’hui
traduit dans vingt-neuf langues.

Illustratreur : François Place (1957)


François Place est né en 1957. Il fait des études de communication visuelle à l’école Estienne. En 1985, il
rencontre Pierre Marchand, éditeur de Gallimard Jeunesse. Il illustre une série de livres documentaires sur
le thème des voyages et de la découverte du monde, et fait ses premiers pas dans l’écriture. En 2010, son
premier roman jeunesse La douane volante, aux éditions Gallimard jeunesse, est distingué par la revue
Lire. En 2012, Le secret d’Orbæ reçoit le prix fiction de la Foire internationale du livre de jeunesse de
Bologne (Italie)19.

« Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n’était pas grand pour son âge.
Seul le bout de ses pieds dépassait du trou d’écorce. Il ne bougeait pas. La
nuit l’avait recouvert comme un seau d’eau. »
Tobie Lolness, Tome 1 La vie suspendue, Timothée de Fombelle, François Place, Gallimard jeunesse,
Paris, 2006

Tobie Lolness est arrivé chez son éditeur par la poste ! Timothée de Fombelle, auteur de théâtre, désire
depuis longtemps écrire un roman jeunesse. Un jour, il se décide et 320 pages plus tard, il envoie son texte
à une éditrice chez Gallimard Jeunesse. Conquise par l’histoire, cette dernière décide de la publier. Elle
choisit l’illustrateur François Place pour réaliser les dessins.

19
Extrait de son site internet : http://www.francois-place.fr/biographie/
49
Tobie Lolness en quelques dates
2006 Gallimard jeunesse édite le premier roman de Timothée de Fombelle, Tobie Lolness. La
vie suspendue (tome 1), illustré par François Place.

2007 La suite des aventures de Tobie Lolness paraît sous le titre, Tobie Lolness. Les yeux
d’Elisha (tome 2).

2010 Les droits d'adaptation du roman au cinéma ont été acquis par la société de production
anglaise Amber Entertainment.

Technique et source d’inspiration


Lorsque la responsable éditoriale de Gallimard
jeunesse fait appel à François Place, elle lui
commande dix illustrations. Fascinée par
l’histoire, François Place en crée une centaine.
Toutes ont été publiées. Ses illustrations ont été
conçues en trois étapes :

1. L’artiste réalise les traits de son dessin


avec un feutre fin noir.
2. Il photocopie son illustration.
3. Il peint sur la photocopie à l’aquarelle
noire.

Une grande liberté dans la représentation des


Extrait de Tobie Lolness - tome 1, Timothée de Fombelle, illustré par
personnages et des costumes ont été laissé à
François Place , Gallimard Jeunesse, Paris, 2006 © Gallimard Jeunesse François Place : « Comment décrire les
personnages ? On a parfois l'impression d'être
au Moyen Age, parfois dans l'ère préindustrielle, certains personnages portent le béret, d'autres semblent
plutôt vêtus comme des manants ou des vilains, d'autres encore ressemblent à des tribus indiennes de
l'Amazonie, on franchit des univers incroyablement différents, boule de gui ramifiée comme une prison en
labyrinthe, pentes couvertes de neige, goulag improvisé, ferme d'élevage de larves, lac et forêts de
lichen…J'ai proposé à Timothée de situer cette histoire dans de fausses « années 30 »,à cause de ce monde
menacé par le totalitarisme de Jo Mitch, je lui ai montré des croquis…et c'était parti. Que dire de plus ?
Rien. Dessiner. 20»

20
Extrait du texte de François Place pour le catalogue de l’exposition temporaire « J’ai 10 ans ! », 2015
50
Pistes d’activités pour préparer la visite

 Lire des extraits du roman.

 Analyser quelques illustrations de François Place en relation avec le texte.

 Analyser les procédés d’illustration qui donnent l’illusion de profondeur et d’espace : les
rapports d’échelle, les oppositions de taille et de plan…

 Analyser les plans et les cadrages utilisés et l’effet qu’ils produisent. Lorsque l’on dessine une
image avec un ou plusieurs personnages, on oublie souvent qu’on peut les voir de différents
endroits : d’en haut, d’en bas, de côté, de derrière... C’est ce que l’on appelle l’angle de vue.
Il sert à faire passer un certain nombre d’idées (chute, danger, personnage plus grand, plus
petit, plus ou moins fort …). Au cinéma, l’angle de vue dépend de l’endroit où l’on place la
caméra par rapport à ce qui est filmé. En dessin, l’artiste imagine une image et choisit son
angle en fonction de ce qu’il veut raconter.
Réaliser des photos d’élèves de la classe en variant les plans et les angles de vues et
comparer les effets produits.

Album exposé en salle


Tobie Lolness, Tome 1 , La vie suspendue, Timothée de Fombelle, François Place, Gallimard jeunesse, Paris,
2006.

51
Pistes pédagogiques pour aborder le
personnage dans la littérature jeunesse

1. L’importance des personnages


Pour qu’une histoire puisse exister, elle a besoin de trois éléments indispensables : une intrigue, un univers
où se situent cette intrigue et des personnages pour faire vivre le tout. De ces trois éléments, les
personnages sont sans aucun doute les plus importants. Sans eux, il n’y aurait en effet ni action, ni
péripétie, ni rebondissement. Ce sont leurs actions et leurs choix qui vont faire progresser le récit, leurs
regards et leurs sensations qui nous permettent de découvrir le monde qui les entoure. Grâce à eux, nous
pénétrons de manière intime dans l’histoire : en nous mettant à leur place, nous commençons à ressentir
ce qu’ils ressentent. C’est ce qu’on appelle le processus d’identification.

 Demandez aux élèves quels sont leurs personnages d’albums préférés et pourquoi ?
 Demandez aux élèves de quels personnages d’albums ils se sont sentis le plus proche et
pourquoi ?
 Peut-on imaginer des histoires sans personnages ? Essayez de faire prendre conscience aux élèves
des difficultés que cela présenterait.

2. Le rôle des personnages


Dans une histoire, il existe différents types de personnages, répartis suivant la place et le rôle qu’ils y
jouent. Ils peuvent être répartis en quatre grandes catégories :

 Le personnage principal (ou protagoniste) : personnage qui joue un rôle actif dans le déroulement
de l’action et qui est généralement au centre de l’intrigue. Dans une œuvre de fiction, le
personnage principal est appelé le héros.
 Le (les) personnage(s) secondaire(s) : personnage qui joue un rôle actif dans le déroulement de
l’action et qui cherche souvent à venir en aide ou à nuire (antagoniste) au personnage principal du
récit.
 Figurant : personnage qui joue un rôle passif, qui n’influence pas directement le cours du récit. Le
ou les figurants servent surtout à créer une ambiance. Ils peuvent être simplement nommés par le
narrateur ou n’avoir aucune identité (une foule, un passant, des clients dans un commerce, …).

 Faire chercher aux élèves, dans les albums étudiés en classe, les différents types de personnages.

52
3. Les caractéristiques des personnages
Le personnage possède :

 Des caractéristiques qui définissent son extériorité : son identité (nom, prénom, surnom, âge, sexe,
situation de famille, etc.), son aspect physique (taille, poids, apparence et allure générale, tenue
vestimentaire, particularités du visage ou du corps, etc.), son statut social (profession, ressources
pécuniaires, milieu de vie, lieu de résidence, amis et fréquentations, appartenance sociale,
ethnique ou religieuse, etc.), ses comportements visibles (façon d’agir – habitudes, gestes, manies,
etc. – façon de parler (variété de langue, ton, voix, accent, etc. – mode de vie, etc.).
 Des caractéristiques qui définissent son intériorité : sa personnalité (caractère morale, qualités,
défauts, etc.), ses talents, préférences et valeurs (habiletés, aptitudes – forces et faiblesses –
régime alimentaire, principes moraux, croyances et vision du monde, loisirs, lectures, etc.), ses
sentiments (aspirations, désirs, passions, frustrations, peurs, joies, peines, etc.).

Dans un récit, les caractéristiques d’un personnage peuvent être exprimées de deux façons :

 Explicites : les caractéristiques d’un personnage sont explicites lorsqu’elles sont nommées ou
décrites de façon très précise dans le récit. Ces caractéristiques sont généralement présentées dans
des passages descriptifs ou des commentaires du narrateur.
 Implicites : les caractéristiques d’un personnage sont implicites lorsque le lecteur ou la lectrice doit
les découvrir ou les déduire en interprétant, par exemple les paroles, les actions ou les réactions du
personnage.

Pour chaque album étudié en classe :

 Faire une fiche d’identité des personnages.


 Proposer aux élèves de dessiner le portrait du (ou des) personnage(s) principal (aux) à partir des
indices explicites ou implicites du texte. Confronter avec les dessins des autres et les illustrations.
Identifier « qui dit quoi sur qui ».
 Faire le portrait moral du (ou des) personnage(s) principal (aux) à partir des indices explicites ou
implicites du texte.
Identifier « qui dit quoi sur qui ».
Interpréter les actions du personnage en lien avec son caractère moral.
 Identifier les indices qui renseignent sur l’origine du personnage.
Identifier « qui dit quoi sur qui ».
Identifier en quoi le contexte social de l’histoire a un impact sur les évènements.
 Repérer les indices explicites et implicites qui nous renseignent sur l’évolution du personnage :
sur le plan physique, sur le plan émotionnel, sur le plan psychologique par rapport à lui et par
rapport aux autres.
Identifier ce qui a généré cette évolution : le passage du temps, l’expérience, le passage par des
épreuves, la rencontre avec un autre personnage, un apprentissage ou un parcours initiatique,
etc.

Source : Fiche notionnelle sur le personnage, Zénith/Guide,


cw2.erpi.com/cw/zenith/userfiles/11113_LIT_fiche_1.1_WEB.pdf

53
Les liens avec les programmes scolaires

1er DEGRÉ

 Français :
- Découvrir la littérature jeunesse d’hier et d’aujourd’hui afin de constituer une culture
littéraire commune.
- Appréhender la relation texte / image.
- Comprendre le processus de création d’une illustration.
- Découvrir les rôles et les fonctions des différents acteurs du livre.
- Maîtriser la langue : langage d’évocation et langage écrit.
- Mettre en relation des textes, des illustrations entre elles (auteurs, thèmes,
sentiments exprimés, personnages, événements, situation spatiale ou temporelle,
tonalité comique ou tragique...).

 Arts visuels :
- Observer et décrire des œuvres.
- Observer, comprendre et transformer des images.
- Analyser une image.
- Evoquer ces réalisations en utilisant un vocabulaire approprié.
- Pratiquer un atelier artistique.
- Découvrir un musée.

 Histoire des arts :


- Les arts du langage : littérature écrite et orale.
- Les arts du visuel : bande dessinée, illustrations, dessins animés.
- Les arts du quotidien : arts appliqués.

54
COLLÈGE / LYCÉE

 Lettres
- Lire et analyser des œuvres littéraires et des textes de toutes sortes.
- Formes du récit aux XXe et XXIe siècles.
- Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours.
- Étude de l’image.
- Relation texte / image.
- Étude des ressources du langage graphique et ses techniques.
- Littérature et langage de l’image.
- Approche des genres.
- La littérature pour la jeunesse.

 Enseignement artistique :
- La mise en scène : scénographie d'une exposition.
- L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la culture artistique.
- Les techniques de l’illustration.

 Histoire des arts et travaux personnels encadrés :


- Art et étapes de la création.
- Statut de l’image.
- Arts du quotidien : arts appliqués.
- Arts du visuel : illustration.
- Arts, réalités et imaginaires.
- Arts, contraintes et réalisations.
- Arts, mémoires, témoignages, engagements.

55
Pistes pédagogiques arts plastiques collège
Titre du Visuels de l’exposition Illustrateurs Description du livre et Liens avec les programmes Œuvres
premier des illustrations d’arts plastiques contemporaines en
album écho

L’enfance de Joseph Porphyre Naïve servante bretonne 6e : l’objet et son environnement : Pierre et Gilles : Le mystère
découvrant la grande ville (Paris), modalité et lieux de présentation de
Bécassine PINCHON de l’amour,
ses nouveautés terrifiantes. l’objet.
1913 (1928-1937) L’objet dans la culture artistique. 1992-photo peinte sur
Premier personnage de sexe
Éditions Gautier- 5e : la construction, la transformation des aluminium- 102x84,5 cm
féminin en France, représentée
Languereau images (recouvrement, gommage…
avec des traits simples, sans l’image et son référent (ressemblance,
bouche, en costume breton
Robert Combas : La fanfare
1er parution : citation...).
traditionnel. Le dessin assez 4e: nature et modalités de production des du ragelade-1985-acrylique
« L’erreur de
Bécassine » dans la réaliste, précis des personnages images (image unique, multiple, sur toile-167x216cm
semaine de Suzette est complété de décors séquentielle...).
1905 fragmentaires ; la couleur (dans les Les images et leurs relations au temps et à
Voir annexe
l’espace : processus séquentiels fixes et
albums récents) est utilisée en
mobiles dans la bande dessinée.
aplats cernés d’un trait noir. Le
3e: l’expérience sensible de l’espace.
texte long et soutenu est placé au- l’espace, l’œuvre et le spectateur dans la
Bécassine mobilisée- « la semaine de Suzette »
dessous de l’image. culture artistique.
Paris 1918

Histoire de Jean De Célèbre animal au costume vert 6e: l’objet et son environnement : Niki de Saint-Phalle :
Babar incarne la figure du père ; modalité et lieux de présentation de
Babar BRUNHOFF « tempérance »-1993
ses aventures liées aux l’objet.
1931 (1899-1937) 5e: la construction, la transformation des Sérigraphie-80x120cm
événements familiaux de son
Le Jardin des images : construire une narration à partir
Laurent De créateur nous transportent dans Alain Séchas : Le martien
modes d’une ou plusieurs images.
BRUNHOFF un monde où règnent poésie, L’image et son référent : déformation, joyeux-2000-Polyester-
(1925) douceur et humour ; exagération, distorsion. acrylique-174x154x85cm
Le dessin simple cerné d’un trait 4e: nature et modalités de production des
noir est rempli d’aplats de images (image unique, séquentielle…) Daniel Firma : Wursa-
couleurs vives aquarellées; le texte les moyens de production. 2008-polyester-peau
Le château de Babar, Éditions Hachette-1932 en écriture cursive noire est les images et leurs relations au réel. d’éléphant.
3e: l’expérience sensible de l’espace
généralement placé au-dessous de
(rapport entre espace perçu et espace
l’image. Voir annexe
représenté).
56
Martine à la Marcel MARLIER Archétype de la petite fille modèle 6e: l’objet et son environnement : Niki de Saint-Phalle: La
et moderne pour l’époque dans modalité et lieux de présentation de
ferme (1930-2011) toilette-1978
des situations simples et variées ; l’objet.
1954 le dessin d’un réalisme quelque
L’objet dans la culture artistique : le statut
Éditions Casterman de l’objet. Valérie Belin : Black eyed
peu naïf donne à voir de
5e: la construction, la transformation des Susan-2013-photographie
nombreux détails d’une vie simple images : construire une narration à partir
et alléchante. Une polychromie d’une ou plusieurs images.
délicate et soignée contribue à L’image et son référent : ressemblance, Alec Soth: Danielle in
une atmosphère raffinée. vraisemblance, interprétation. organza dress -2004-
4e: nature et modalités de production des photographie
images.
les images et leurs relations au réel.
3e: l’expérience sensible de l’espace Voir annexe
(rapport entre espace perçu et espace
Martine à la ferme, Éditions Casterman-1954 représenté).
L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la
culture artistique.

Petit ours Danièle BOUR Héros anthropomorphe pour les 6e: l’objet et les réalisations Valerio Adami : Il posto-
petits dans des situations simples plastiques (réalisations narratives,
brun (1939) 1968-69-acrylique sur toile-
et réalistes ; un dessin clair, teinté symboliques…).
1976 5e: la construction, la transformation des 163x130cm
de naïveté, une polychromie vive
Éditions Bayard images : cadrage, point de vue …
et dynamique travaillée en aplats
Jeunesse L’image et son référent : déformation, Eduardo Arroyo :
permettent une identification exagération.
rapide, dans une atmosphère bon
Console Dali-
4e: les images et leurs relations au réel :
1er parution : 2009-huile sur toile-
enfant. Le texte est court, et facile expressions poétiques, symboliques...
dans Pomme d’Api
d’accès. 3e: l’expérience sensible de l’espace 61x50cm
1975
(espace perçu, espace représenté).
L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la
Voir annexe
culture artistique.

Petit ours brun fait un bonhomme de neige,


Éditions Bayard jeunesse-2011

57
La belle lisse PEF (Pierre Elie Belle histoire où les jeux de mots à 6e: l’objet et les réalisations Gerhard Richter :
l’attrait comique et poétique plastiques (réalisations narratives,
poire du FERRIER)-(1939) Betty-1977-huile sur toile
dérivent en illustrations délirantes; symboliques…).
prince de le dessin est dynamique, le trait
5e: la construction, la transformation des
images : cadrage, point de vue … Hervé Télémaque: Saison N
Motordu libre, fin et élégant ; la mise en
4e: les images et leurs relations au réel : (la marchande)-2001-
1980 page surprenante des illustrations expressions poétiques, symboliques…
fait écho à une recherche
Acrylique sur toile-116x89
Éditions 3e: l’expérience sensible de l’espace
Gallimard chromatique raffinée réalisée à (espace perçu, espace représenté. cm
Jeunesse l’encre de couleur. L’espace, l’œuvre et le spectateur.
Voir annexe

La belle lisse poire du prince de Motordu,


Éditions Gallimard Jeunesse-1980

Ernest et Gabrielle Couple de héros anthropomorphes 6e: l’objet et les réalisations Ernest Pignon Ernest:
(souris et ours) placés dans des plastiques (réalisations narratives,
Célestine VINCENT Étude pour Genet- 2006
situations simples que l’on peut symboliques…).
1981 (Monique L’objet et son environnement : modalité encre, fusain sur papier--
observer dans le quotidien. Le
Éditions et lieux de présentation. 86x122cm
MARTIN) dessin sobre s’apparente au
Casterman 5e : la construction, la transformation des
(1928-2000) croquis, ce qui donne un aspect images, les interventions (recouvrement,
très vivant à ces albums. Des
Gerhart Richter: Emma-
gommage…).
détails peu nombreux mais précis 4e : les images et leurs relations au réel 1982- Cibachrome-
ainsi qu’un jeu rythmique varié Les images et leurs relations au temps et 227,5x163,5 cm
dans la mise en page, contribuent à l’espace.
à l’unité de la dynamique. Les 3e: l’expérience sensible de l’espace
Voir annexe
(espace perçu, espace représenté.)
couleurs très délicates sont
L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la
réalisées à l’aquarelle.
culture artistique.
Ernest et Célestine, une chanson,
Éditions Casterman- 1998

58
Mimi cracra Agnès Petite fille héroïne des albums 6e : l’objet et les réalisations Jeff Koons : Inflatable
éponymes vivant des situations plastiques (réalisations narratives,
1983 ROSENSTIEHL flower and Bunny -1979-
simples de la vie quotidienne ; symboliques…).
Éditions Le (1941) 5e : la construction, la transformation des vinyl, miroirs-
Le dessin clair et net est
Centurion images : cadrage, point de vue … 81,3x63,5x48,3 cm
immédiatement identifiable ; le
4e : les images et leurs relations au réel:
personnage de profil est réalisé expressions poétiques, symboliques…
d’un cerne noir ; les aplats de
Rémy Blanchard: Sans
3e : l’expérience sensible de l’espace
couleurs franches sont attirants, (espace perçu, espace représenté). titre-1993-acrylique sur
le décor simplifié et sans effet de papier-75x105 cm
profondeur se détache sur un fond
blanc ; le texte en écriture cursive
est court et efficace. Voir annexe
Mimi cracra fait des bêtises, Éditions Hachette-
2006

Marcel la Anthony Marcel, petit héros (chimpanzé) 6e: l’objet et les réalisations William Wegman :
anthropomorphe pour les petits, plastiques (réalisations narratives,
mauviette BROWNE Farmer and son-1994-
d’un naturel gentil, souvent symboliques...)
1984 (1946) 5e : la construction, la transformation des archival pigment print.
bousculé par plus fort que lui
Éditions images : cadrage, point de vue …
(gorilles),est placé dans des
Kaléidoscope 4e : les images et leurs relations au réel: Chéri Samba: Le secret d’un
situations assez banales, plutôt en expressions poétiques, symboliques.
milieu urbain. Le décor simple fait
petit poisson devenu grand-
3e : l’expérience sensible de l’espace
écho à un dessin très travaillé, (espace perçu, espace représenté) 2007-
précis et réaliste, teinté de Acrylique et paillettes sur
naïveté. Le texte constitué de toile- 135x200cm.
phrases courtes, est situé soit en
regard de l’illustration pleine page, Voir annexe
soit inclus dans l’image.

Marcel le rêveur, Éditions Walker Books-Londres-


1997 / Éditions Kaléidoscope- Paris-1997

59
Tobie Lolness François PLACE Roman d’aventure fantastique 6e: l’objet et les réalisations plastiques Alain Séchas : Lazy king -
dans lequel le petit héros (réalisations en deux dimensions à des fins
2006 (1957) 2008- polyester, métal-
mesurant un millimètre et demi vit narratives, poétiques et imaginaires).
Éditions L’objet et son environnement (modalités 138x130x450cm
des péripéties variées et
Gallimard et présentation de l’objet.
mouvementées teintées de
Jeunesse 5e: la construction, la transformation des Philippe Favier :
romantisme ; les illustrations en images (hétérogénéité et cohérence).
noir et blanc, parfois pleine page,
Micro-climats-1994-
Les images dans la culture artistique: le
mais le plus souvent incluses dans statut de l’image. peinture alkyde et collage
le texte, sont réalisées au 4e: la nature et les modalités de sur verre-diamètre 108,5cm
Tobie Lolness, Éditions Gallimard Jeunesse- 2006 marqueur fin, photocopiées puis production des images(le geste et le
aquarellées ; d’une facture support).
Charles Simmonds:
Les images et leurs relations au temps et à
réaliste, aux traits délicats et aux Dwelling- 1978-
l’espace.
contrastes raffinés, elles jouent photographie couleurs
3e: l’expérience sensible de l’espace :
sur des effets de profondeur. espace perçu, espace représenté.
L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la
Voir annexe
culture artistique.

60
Annexe

Œuvres citées en référence Illustrations Liens avec les illustrations

Pierre et Gilles: Bécassine Mise en parallèle de la naïveté du personnage (Bécassine) avec le traitement
Le mystère de l’amour - délibérément naïf de l’image ; apparente simplicité de la notion de féminin, masculin et
1992 - photo peinte sur du couple ; utilisation de décors volontairement stéréotypés (cœur en petites fleurs,
aluminium petits nuages roses…) dans une polychromie à caractère sentimentale, voire fleur
bleue.

Robert Combas : Bécassine Le naïf ou plus précisément le faux naïf comme argument plastique (pseudo maladresse
La fanfare du Ragelade- du dessin et de la composition, déformations des visages, emploi des vues de faces et
1985 - acrylique sur toile de profils, disproportions de divers éléments anatomiques…)

Références au traitement de la couleur : aplats de couleurs vives cernées de noir.

61
Niki De Saint-Phalle : Babar La place de l’écriture, cursive dans l’art contemporain ; le sens du texte vis-à-vis de
Tempérance- l’image (descriptif, informatif, poétique…)
1993 - sérigraphie L’utilisation de couleurs en aplats, l’usage du cerne noir ;
Tirage de l’image avec une autre technique d’impression (sérigraphie) et ses
conséquences (la notion de multiples et ses variations colorées…)

Alain Séchas : Babar La place et l’efficacité de l’écriture cursive dans une œuvre de type installation ;
Le martien joyeux -
L’utilisation de l’humour et de la poésie dans une œuvre contemporaine ;
2000 - installation
Confrontation de la notion d’aplat dans une image (deux dimensions) et dans un relief ;

Daniel Firma : Babar Parallèle humoristique entre une représentation dessinée et humanisée de l’éléphant
Wursa - 2008 – installation et une installation questionnant la place de l’animal réelle ou imaginaire dans notre
peau d’éléphant société et dans
L’inconscient collectif ;
Développement jusqu’à l’absurde de la mise en espace de l’animal ;
Questionnement sur la valeur de la vie animale…

62
Niki De Saint-Phalle : Martine Le regard d’une femme sur la représentation de la féminité (la naïveté fait
La toilette -1978 - place à l’interprétation jusqu’à la difformité) ;
polyester La confrontation entre un regard masculin et un regard féminin ;
Mise en scène d’un acte quotidien renvoyant à la perfection idéalisée de la
femme en regard de l’idéalisation de la petite fille ;

Valérie Belin : Martine La question de la représentation de la femme, de l’idéal de beauté, de


Black eyes Suzan - féminité ;
2013 - photographie Le principe photographique, de la réalité au subterfuge ;
La surcharge du décor évoquant la nature, en confrontation avec la
représentation « réaliste » de l’auteur.

Alec Soth : Martine Questionnement identique sur la représentation de la femme, cette fois-ci
Danielle in organza en lien avec le banal, banal de la mise en scène, dans le quotidien d’un
dress - 2004 - décor ;
photographie Questionnement sur l’immobilité, l’immobilisme, le figé de la pose par
opposition au dynamisme des cadrages de Marcel Marlier.

63
Valerio Adami : Petit ours brun Le traitement de la couleur : la notion d’aplats et l’utilisation du cerne noir ;
Il posto – 1968 - La suppression des modulations colorées et ses conséquences ;
acrylique sur toile La question de la perspective linéaire, la notion de profondeur de champ.

Eduardo Arroyo : Petit ours brun Dans le même registre, la fonction de la couleur, son utilisation en aplats
Console Dali - 2009 - dans une représentation épurée.
huile sur toile

Gerhard Richter : La belle lisse poire Dynamisme du cadrage « hors norme » pour un portrait lié à un
Betty - 1977 - Huile sur chromatisme raffiné et détaillé ;
toile Confrontation de l’interprétation des visages (dans l’esprit bandes dessinées)
au portrait « réaliste » ou à la réalité du portrait.

Hervé Télémaque : La belle lisse poire Le dynamisme d’une gamme chromatique en rupture avec la réalité
Saison N - 2001 – convenue ;
acrylique sur toile Par contraste, la fonction de la ligne non asservie aux contours ;
Image d’un monde hors de notre quotidien.

64
Ernest Pignon Ernest : Ernest et Célestine Parallèle entre l’esprit croquis d’Ernest et Célestine et le dessin dynamique
Étude pour Genet – 2001 d’Ernest Pignon ;
– encre, fusain sur papier La qualité et le dynamisme du trait révélateur d’une image non figée, comme
inachevée ;
La notion de fini dans l’illustration et dans l’art contemporain.

Gerhard Richter : Ernest et Célestine Dans cette image, c’est le flou de la photo qui inscrit le dynamisme,
Emma - 1982 - l’impression de mouvement ;
cibachrome Le décor sobre, les couleurs homogènes et nuancées participent à l’unité de
l’image ;
Similitude des effets plastiques entre l’aquarelle et la photographie.

Jeff Koons : Mimi Cracra Le monde de l’enfance empreint de stéréotypes mis en scène à l’aide de
Inflatable flower and matériaux innovants ;
Bunny - La naïveté entretenue dans les symboles choisis comme arguments
1979 - vinyl, miroirs artistiques ;
Le traitement simplifié de la couleur dans les objets en trois dimensions.

65
Rémy Blanchard : Mimi Cracra Vision naïve et simplifiée dans la représentation (personnage, décor) et le
Sans titre - 1993 - cadrage ;
Acrylique sur papier La fonction du cerne noir et ses rapports à la représentation ;
Le jeu chromatique traité en aplats.

William Wegman : Marcel L’animal humanisé, (morphologiquement éloigné de l’homme) non par le
Farmer and son - 1994 – dessin mais par le déguisement et la position debout ;
pigment print Les motifs minutieux des vêtements, comme autant de détails dessinés ;
Mise en scène la plus réduite possible pour évoquer un milieu.

Chéri Samba : Marcel Le dessin simplifié mais extrêmement détaillé ;


Le secret d’un petit La raideur des attitudes et ses conséquences (image figée…)
poisson – 2007 -acrylique La gamme chromatique assez réaliste ainsi que l’utilisation de paillettes pour
sur toile évoquer un univers sans surprise.

Alain Séchas : Tobie Lolness Un contre-pied au monde infiniment petit de Toby Lolness ;

Lazy king - 2008 - Le hors échelle d’un « personnage » imaginaire, mi- chat mi -humain pour
polyester plonger dans un monde onirique.

66
Philippe Favier : Tobie Lolness Un monde de poésie réduit à l’extrême, à regarder de très près ;

Micro-climats -1994 - Un monde minuscule en image à découvrir.


Peinture alkyde sur verre

Charles Simmonds : Tobie Lolness De l’appellation de C. Simmonds : « the little people » censé vivre dans ces
minuscules architectures ;
Dwelling - 1978 -
photographie L’infiniment petit mis en place dans des anfractuosités de murs de villes ; ou
comment par la cohabitation appréhender un monde équivalent à celui de
Tobie Lolness ;

Un univers insoupçonné à découvrir identiquement surprenant et poétique ;

un univers ignoré, fragile et fugace.

Documents réalisés par MARC LAGER professeur correspondant culturel auprès du M.I.J

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MODE D’EMPLOI groupes
scolaires et périscolaires 1
SOMMAIRE

SOMMAIRE 2
1ère partie. Préparer sa venue 3
PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION 3
LES FORMULES DE VISITES 4
LES OUTILS PÉDAGOGIQUES 5
POUR RÉSERVER : 3 ÉTAPES 6
LA CHARTE D’ACCUEIL DES GROUPES 7
INFORMATIONS PRATIQUES 8
2ème partie. Les offres d’activités de l’exposition 9
LES VISITES COMMENTÉES 9
LES ATELIERS DE PRATIQUE ARTISTIQUE 9

2
1ère partie. Préparer sa venue

PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
Cette année le musée de l’illustration jeunesse fête son dixième anniversaire. Pour
célébrer cet évènement le musée vous propose de découvrir ou redécouvrir dix
personnages qui ont marqué l’histoire de l’illustration jeunesse à travers sa nouvelle
exposition présente du 19 septembre 2015 au 3 janvier 2016.

« J’ai 10 ans ! » rend hommage à :

Bécassine, Babar, Martine,


Petit Ours Brun, le Prince de
Motordu, Mimi Cracra,
Ernest, Célestine, Marcel et
Tobie Lolness ainsi qu’à celles
et ceux qui leur ont donné vie.
L’exposition peut se visiter en
autonomie grâce à son parcours
spécialement conçu pour les enfants ou
avec un médiateur. Les visites
commentées et les ateliers proposés
permettront de découvrir le processus
de création d’une illustration et d’un
album ainsi que la relation texte/image
et d’aborder la notion de personnage
dans la littérature jeunesse.

Ces offres s’adressent aux groupes scolaires de la maternelle au lycée et aux groupes
périscolaires. Les programmes des activités et les dossiers pédagogiques peuvent
être téléchargés sur le site internet du musée : www.mij.allier.fr

3
LES FORMULES & TARIFS

LA SÉANCE LIBERTÉ TARIF : 20€ par classe


(visite en autonomie)
Un parcours enfant a été conçu pour découvrir de façon originale l’exposition consacrée à dix personnages qui
ont marqué l’histoire de l’illustration jeunesse. Une salle, un personnage, donc une table d’activité qui propose
sa fiche d’identité et explique les origines de sa création. Des activités ludiques sont destinées à deux tranches
d’âges (4/6 ans et 7 ans et +) afin de mieux appréhender l’exposition en autonomie.
Sur réservation - Publics : scolaires (de la maternelle au lycée), centres de loisirs, groupes spécifiques et enseignement supérieur. Au maximum 30
personnes par groupe.

LA SÉANCE DÉCOUVERTE TARIF : 45€ par classe


(visite commentée par une médiatrice)
Les visites commentées sont encadrées par une médiatrice du musée de l’illustration jeunesse. Elles sont
l’occasion d’engager une discussion et un échange avec les élèves. Elles s’organisent selon un parcours choisi et
adapté en fonction du public. Des thèmes précis peuvent être abordés sur proposition des enseignants.
Sur réservation - Publics : scolaires (de la maternelle au lycée), centres de loisirs, groupes spécifiques et enseignement supérieur. Au maximum 30
personnes par groupe.

LA SÉANCE COUPLÉE TARIF : 80€ par classe


(visite commentée par une médiatrice suivie d’un atelier de pratique artistique)
Le service médiation du musée de l’illustration jeunesse conçoit, pour chaque exposition temporaire, des
ateliers de pratique artistique pour les groupes scolaires (écoles élémentaires, collèges et lycées) et
périscolaires. Ces ateliers sont l’occasion de prolonger la visite par une pratique artistique, prenant appui sur
l’illustrateur ou le thème présenté. C’est un moment de manipulation et d’expérimentation qui aide à la
compréhension.
Sur réservation - Durée : 2h30 minimum Publics : scolaires (de la maternelle au lycée), centres de loisirs, groupes spécifiques et enseignement
supérieur. Au maximum 30 personnes par groupe.

Les projets « sur mesure »


Le service médiation est à la disposition des enseignants qui souhaitent bâtir un projet de visite ou un projet
pédagogique « sur mesure » pour leur classe. Afin d’inscrire au mieux la visite dans un projet de classe, les
enseignants qui le souhaitent sont accueillis par les médiatrices culturelles. Uniquement sur rendez-vous.

POUR INFORMATION Selon nos disponibilités, nous pouvons accueillir deux classes en même
temps. Un groupe commence par l’atelier pendant que l'autre groupe est en visite guidée. Au
bout d’une heure, les deux groupes alternent. (Uniquement les matins)

4
LES OUTILS PÉDAGOGIQUES Ces documents sont disponibles sur
demande ou téléchargeables en format
Le service médiation met à votre disposition des outils PDF sur le site internet du musée de
pédagogiques pour vous aider à préparer votre venue, ou à l’illustration jeunesse :
poursuivre en classe des réflexions ou des travaux menés au http://www.mij.allier.fr/2004-dossiers-
cours de la visite ou de l’atelier : pedagogiques.htm

LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Le musée propose un dossier pédagogique destiné aux enseignants pour les classes de maternelle, de
primaire, de collège et de lycée et aux groupes périscolaires. Cet outil, remis gratuitement, est
constitué du parcours de l’exposition accompagné de pistes pédagogiques. Ces pistes sont étudiées
et travaillées en collaboration avec l’Éducation Nationale grâce à la mise à disposition d’un
professeur correspondant culturel auprès du M.I.J. Ce dossier donne la possibilité à l’enseignant ou à
l’animateur de préparer en amont la visite de l’exposition ou de faire lui-même la visite du musée.

LES OFFRES D’ATELIERS


Le musée propose pour chaque exposition temporaire différents ateliers de pratiques artistiques,
adaptés à chaque niveau scolaire (de la maternelle au lycée). Ces offres s’appuient sur l’exposition du
moment, en lien avec les programmes scolaires.

LE PARCOURS ENFANT
Pour chaque exposition temporaire un parcours est spécialement conçu à l’intention des enfants :
des jeux, des devinettes et des anecdotes ... Le musée met ce parcours à disposition des
enseignants, des professeurs et des animateurs afin de les accompagner dans leur découverte de
l’institution et de l’exposition lors d’une visite en autonomie.

LE CENTRE DE DOCUMENTATION
Le centre de documentation entend contribuer à la diffusion d’informations sur l’illustration et faciliter
le travail des chercheurs. Il dispose actuellement d’un fonds bibliographique d’environ 14 000
références :
- albums jeunesse,
- ouvrages d’analyse de l’album et du rapport texte/image,
- outils d’analyse créés par le musée de l’illustration jeunesse,
- vidéos d’interviews d’illustrateurs sur leur mode de création,
- dossiers thématiques …
Le centre de documentation est ouvert aux professionnels de l’image et de l’album, ainsi qu’aux
enseignants et bibliothécaires.
MODALITÉS :
La consultation des documents se fait sur place et sur rendez-vous.

Pour toute consultation de documents ou obtention d’informations complémentaires merci de


contacter : Jean-François TAUBAN - Documentaliste du MIJ / Ligne directe : 04 70 35 72 64
@ : tauban.jf@allier.fr

5
POUR RÉSERVER : 3 ÉTAPES
Pour toute réservation, merci de joindre l’équipe de médiation du MIJ:
Dominique ASTAIX et Aurélie FORESTIER
Par mail : astaix.d@allier.fr ou forestier.a@allier.fr
Par téléphone à l’accueil du musée : 04 70 35 72 58

La prise de contact
Pour pouvoir échanger efficacement lors de votre appel, merci de prévoir :
 les nom, adresse et téléphone de l'établissement scolaire,
 une adresse de facturation si elle est différente de l’établissement,
 le niveau scolaire du groupe, le nombre d’élèves et d’accompagnateurs,
 une date de venue (prévoir un deuxième et un troisième choix),
 la prestation voulue.

Les visites et ateliers sont conçus pour une tranche d’âge spécifique. Il est important de
bien mentionner les niveaux de classe lors de votre inscription, notamment s’il s’agit de
classes mixtes.

Si l’un des élèves de votre classe entre dans un dispositif d’accueil spécifique, il est
indispensable de le signaler afin que les médiatrices préparent et adaptent au mieux la
prestation choisie.

La confirmation de visite
Une fois votre pré-réservation réalisée avec l’une des médiatrices, celle-ci vous fera
parvenir un devis pour les prestations choisies. Vérifier que les prestations correspondent
bien à votre demande. Ce document sera à compléter si nécessaire, à signer puis à faire
parvenir au musée pour confirmation de votre venue soit :
 Par courrier : Musée de l’illustration jeunesse - Service médiation – 26, rue Voltaire –
03000 MOULINS.
 Par mail : astaix.d@allier.fr ou forestier.a@allier.fr
 Par fax : 04 70 35 72 80

Le jour de visite
L’accueil des groupes et leur enregistrement se font à l’accueil du musée. Le
musée accueille plusieurs groupes dans la même journée, il est donc nécessaire
de respecter les horaires. En cas de retard sur l’horaire prévu, nous vous
remercions de prévenir le musée.
En cas de désistement de votre part, nous vous prions de prévenir au plus
vite le service médiation.

6
LA CHARTE D’ACCUEIL DES GROUPES
Nous sommes heureux de vous accueillir au musée et nous vous souhaitons une visite agréable, instructive
et ludique. Afin d’assurer le bon déroulement de votre visite, nous vous remercions de bien vouloir respecter
les conditions de cette charte en prenant connaissance des consignes suivantes :

→ L’accueil du groupe et son enregistrement se font à l’accueil du musée. L’horaire et la durée de la visite
ou de l’activité incluent le temps consacré à l’accueil, à l’enregistrement, au vestiaire et aux déplacements
dans le musée. Il est donc impératif de respecter l’horaire convenu. En cas de retard, le musée se réserve
le droit d’écourter l’activité ou bien de l’annuler en cas de retard trop important.

→ Le musée se réserve le droit de ne pas accueillir un groupe n’ayant pas confirmé sa visite.

→ Les sacs et manteaux doivent être déposés au vestiaire, dans les casiers prévus à cet effet.

→ Le responsable du groupe s’engage à informer son groupe sur le déroulé, le contenu de la visite et les
consignes qui doivent être respectées.

→ Dans le cas d’un groupe scolaire ou périscolaire, le responsable du groupe doit rester avec son groupe
pendant toute la visite ou l’activité prévue, en s’assurant du bon comportement des enfants. En cas de
division du groupe, merci de prévoir un accompagnateur pour chaque sous-groupe.

→ Lorsque le groupe est en visite libre, le responsable doit particulièrement veiller à ce que les membres
de son groupe respectent les règles de civilité vis-à-vis des autres visiteurs (ne pas courir, ne pas crier…).

Avant la visite, il est donc indispensable de sensibiliser votre groupe à ces quelques règles de bonne
conduite :

X il est interdit de toucher, de prendre appui sur les collections ou de s’assoir sur les socles des œuvres,
X cigarette, nourriture, boisson, bonbon et chewing-gum sont formellement interdits dans les salles,
X les téléphones portables doivent être éteints,
X si une prise de note est souhaitée, seuls les crayons de papier sont autorisés dans le musée,
X les prises de vues sont soumises à autorisation, merci de nous contacter en amont de votre visite pour
l’obtenir et en connaitre les conditions,
X ne pas courir et se bousculer,
X ne pas crier,
X écouter les consignes,
X rester avec le groupe.

Le personnel d’accueil et de surveillance se réserve le droit de raccompagner à la sortie du


musée les visiteurs ou groupes qui ne respecteraient pas ces consignes.

7
INFORMATIONS PRATIQUES
Entrée du musée de l’illustration jeunesse
Hôtel de Mora, 26 rue Voltaire - 03000 MOULINS
(Une rampe à l'entrée du bâtiment et un ascenseur permettent l'accès aux personnes à mobilité réduite)

Parkings Transports
(Voir plan des parkings de Moulins ci- dessous). Le musée de l’illustration jeunesse est situé
- parking Anatole France (parking en parc fermé à 10 minutes à pied de la gare SNCF.
et payant - 145 places) - TRAIN : arrêt en gare de Moulins sur Allier
- parking Jean-Jaurès (parking en parc fermé et - BUS : arrêt Théâtre - ligne D
payant - 54 places) - BUS SCOLAIRES : (ATTENTION la rue
Voltaire n’est pas accessible) possibilité de
Coordonnées GPS stationnement vers le théâtre, à moins de
- Latitude (décimal) : 46.5668923 5 minutes à pied du musée.
- Longitude (décimal) : 3.3330789000000323
- Latitude (sexagésimal) : N 46° 34' 0.8112'' (+46° Le saviez-vous ? Subventions du
34' 0.8112'') Conseil général pour les collèges : (Fonds 1)
- Longitude (sexagésimal) : E 3° 19' 59.0844'' (+3° les formulaires de demande sont
19' 59.0844'') disponibles auprès des chefs
d’établissement.

Site internet
www.mij.allier.fr
www.facebook.com/mij.allier

Les horaires d’ouverture du musée


(L’accueil des groupes peut se faire à partir de 9h15)
Ouvert tous les jours sauf le lundi.
De 10h à 12h et de 14h à 18h.

8
2ème partie. Les offres d’activités de l’exposition

LES VISITES COMMENTÉES


NOUVEAU Pour cette exposition, le service médiation vous propose trois types de visites différentes :

 Visite découverte de l’exposition Durée 1h30 environ (selon les niveaux)


(ATTENTION : cette visite ne peut s’associer à un atelier de pratique artistique)
Cette formule vous permet de rendre visite à chacun des 10 personnages de l’exposition. Sans entrer en
détail dans l’histoire de chacun, vous visitez chaque salle en prenant le temps d’observer les originaux
présentés.

 Visite « à la carte » Durée : 1h en visite guidée + 1h à 1h15 en atelier


Cette visite vous permet de choisir 3 ou 4 personnages maximum adaptés au niveau de votre classe. De plus,
un atelier de pratique artistique peut-être associé, sur l’un des personnages vu en visite.

 Visite thématique « Mon personnage » Durée : 45 min (selon les niveaux)


Cette visite permet de cibler votre venue sur un personnage de l’exposition et se déroule en 3 temps :
1. présentation du personnage et de son origine par l’observation des originaux exposés,
2. la lecture d’un album ou d’un extrait d’album,
3. l’atelier de pratique artistique lié au personnage choisi (au choix dans ce dossier à partir de la page 11).

Voici la liste des personnages présents dans l’exposition à choisir en fonction du niveau
de vos classes :

CYCLE 3
CYCLE 1 Tous les personnages :
BABAR, PETIT OURS
BÉCASSINE(CM2), BABAR,
BRUN, MIMI CRACRA,
MARTINE, PETIT OURS BRUN,
ERNEST & CELESTINE. LE PRINCE DE MOTORDU,
MIMI CRACRA, ERNEST &
CÉLESTINE, MARCEL,
TOBIE LOLNESS (CM2).

COLLÈGE - LYCÉE
Tous les personnages :

CYCLE 2 BÉCASSINE, BABAR, MARTINE,


BABAR, PETIT OURS PETIT OURS BRUN, LE PRINCE
DE MOTORDU, MIMI CRACRA,
BRUN, MIMI CRACRA,
ERNEST & CÉLESTINE, MARCEL,
ERNEST & CELESTINE, TOBIE LOLNESS.
MARCEL, MARTINE.
9
LES ATELIERS DE PRATIQUE ARTISTIQUE

BÉCASSINE
ATELIER 1 « Quand les héros s’en vont-en guerre »
Objectifs pédagogiques
Niveaux : Collège - Lycée
 Développer la perception visuelle et l’imagination
Objectif de l’atelier : Proposer par la réalisation de courtes bandes dessinées.
Extrait de Bécassine mobilisée, Maurice
Languereau, illustré par Edouard Zier, « aux élèves une réflexion historique en  Comprendre, analyser et réaliser une histoire pour
Semaine de Suzette » puis Gautier-
Languereau, Paris, 1918 © « Semaine de
Suzette ». prenant la bande dessinée comme construire une narration.
 Organiser des images en travaillant le cadrage et
vecteur privilégié.
l'échelle des plans dans une intention narrative.
Réalisation : Chaque élève imagine et crée un « strip »,
courte bande dessinée de 3 ou 4 cases. Chacun doit mettre
en situation un personnage de littérature jeunesse (ou héros Travail préparatoire en classe

de bande dessinée) de son choix, à l’époque de la Première Sensibilisation à l’univers de l’illustrateur


Guerre Mondiale en s’aidant des informations historiques des de Bécassine (Joseph Porphyre
PINCHON) par la lecture d’albums.
albums de Bécassine, et en faisant appel à ses connaissances. (Cf. dossier pédagogique page 5)

Techniques utilisées : crayonné puis dessin à l’encre de


chine et à la plume (mise en couleur si le temps le permet)

ATELIER 2 « Et si Bécassine devenait « GEEK »»


Niveaux : Collège - Lycée Objectifs pédagogiques

Objectif de l’atelier : transposer un personnage du  Développer la perception visuelle et l’imagination


début du XXème siècle à l’époque contemporaine, en par la réalisation de courtes bandes dessinées.

prenant la bande dessinée comme vecteur privilégié.  Comprendre, analyser et réaliser une histoire pour
construire une narration.
 Organiser des images en travaillant le cadrage et
Réalisation : Chaque élève imagine et crée un « comic
l'échelle des plans dans une intention narrative.
strip », un gag sous forme de courte bande dessinée de 3
ou 4 cases. Thème : Imaginer comment agirait Bécassine de Travail préparatoire en classe
nos jours, confrontée aux nouvelles technologies.
Sensibilisation à l’univers de l’illustrateur de
Techniques utilisées : dessin à l’encre, mise en couleur Bécassine (Joseph Porphyre PINCHON) par la
lecture d’albums.
si le temps le permet.
(Cf. dossier pédagogique page 5)

10
BABAR
« Babar et les couleurs »
Objectifs pédagogiques
Niveaux : Cycle 1 (PS-MS) Cycle 2 (GS-CP-CE1)  Découvrir l’œuvre d’un illustrateur pour
affirmer la perception visuelle et graphique
Objectif de l’atelier : Définir le nom des couleurs  Se familiariser et reconnaître les couleurs
primaires et apprendre le mélange des couleurs  Suivre une dictée graphique et limiter le geste
secondaires. dans un espace imparti.
 Se concentrer sur un geste précis.
Réalisation : Dans un premier temps, sous forme de  Initiation aux mélanges de couleurs
petits jeux, les élèves revoient le nom des couleurs
primaires et le mélange des couleurs secondaires. Puis sous
Travail préparatoire en classe
forme d’une dictée graphique, chacun met en couleurs une
illustration de Babar en respectant celles annoncées par la Sensibilisation à l’univers des
médiatrice. illustrateurs de Babar (Jean et Laurent
de Brunhoff) par la lecture d’albums.
Techniques utilisées : Gouache et pinceaux de (Cf. dossier pédagogique page 22)

plusieurs tailles.

MARTINE
« En route pour de nouvelles aventures ! »
Objectifs pédagogiques
Extrait de Martine monte à cheval, Gilbert
Delahaye , illustré par Marcel Marlier,
Niveaux : Cycle 3 (CE2/CM1/CM2)  Découvrir l’œuvre d’un illustrateur pour affirmer
Casterman, Paris, 1966
© Casterman avec l’aimable autorisation de la
famille de l’illustrateur et des Éditions
Collège (6ème/5ème) la perception visuelle graphique.
Casterman
 Susciter la curiosité de l’élève et stimuler sa
Objectif de l’atelier : créativité, à travers une pratique ciblée en lien
Imaginer une nouvelle aventure de Martine et concevoir la avec l’illustration.
 Imaginer et écrire le résumé d’une histoire.
maquette de la couverture d’album.
 Aborder le rapport texte/image.
Réalisation : Dans un premier temps, chaque élève
imagine et rédige un résumé de quelques lignes d’une
nouvelle aventure pour Martine. Ensuite, il réalise la
maquette de la couverture de cette histoire, en gardant la Travail préparatoire en classe
mise en page des couvertures d’albums de Martine.
Techniques utilisées : techniques diverses, (encres, Sensibilisation à l’univers de l’illustrateur
de MARTINE (Marcel MARLIER) par la
aquarelle, gouache…) lecture d’albums.
(Cf. dossier pédagogique page 17)

11
PETIT OURS BRUN « »
« De toutes les formes »
Niveaux : Cycle 1 (TPS-PS-MS) Cycle Objectifs pédagogiques
2 (GS-CP)  Développer sa perception visuelle et son
imagination par la réalisation d’œuvre plastique.
Objectif de l’atelier : Utiliser  Organiser des formes pour représenter et figurer un
Extrait de l’album Petit ours brun fait un
château de sable, Marie Aubinais, illustré des formes géométriques selon une personnage et des objets connus.
par Danièle Bour, Bayard Jeunesse, 2013 ©
Bayard Jeunesse. intention.  Combiner des formes et juxtaposer des éléments.
 Reproduire un modèle.

Réalisation : Chaque élève dispose de papiers de


couleurs découpés en formes géométriques. Chacun doit
Travail préparatoire en classe
les organiser de façon à reproduire un modèle de Petit
Ours Brun avec différentes thématiques (Petit Ours Brun Sensibilisation à l’univers de l’illustratrice de
au cirque, fait un bonhomme de neige…) Petit Ours Brun (Danièle BOUR) par la lecture
d’albums. (Cf. dossier pédagogique page 22)
Techniques utilisées : Collage de papiers de couleurs

PRINCE DE MOTORDU
« Les mots tordants de Motordus »

Niveaux : Cycle 2 (CE1) Cycle 3 Objectifs pédagogiques


(CE2-CM1-CM2) Collège (6ème -5ème)
 Découvrir l’œuvre d’un illustrateur pour affirmer sa
perception visuelle graphique.
Objectif de l’atelier :
Comprendre, concevoir et  Susciter la curiosité de l’élève et stimuler sa
Extrait de La belle lisse poire du prince
illustrer des jeux de mots créativité, avec une pratique ciblée en lien avec
de Motordu, Pef, Gallimard, Paris, 1980 ©
Gallimard comme l’auteur-illustrateur l’illustration.
PEF.  Ecrire et imaginer une histoire.
 Respecter des consignes et inventer des jeux de
Réalisation : Chaque élève conçoit un texte en mots.

s’inspirant des jeux de mots de l’histoire. Chacun réalise


une « Tarte postale illustrée» où Motordu raconte ses
vacances. Travail préparatoire en classe

Sensibilisation à l’univers de l’illustrateur de


Techniques utilisées : encres de couleur, encre de
Motordu (PEF) par la lecture d’albums.
chine,... (Cf. dossier pédagogique page 27)

12
MIMI CRACRA
« Un « bleu » de toutes les couleurs »
Niveaux : Cycle2 (GS-CP-CE1)
Cycle 3 (CE2-CM1) Objectifs pédagogiques
 Susciter la curiosité de l’élève à travers la
Objectif de l’atelier : découverte d’un procédé : « le bleu ».
Découvrir les différentes étapes de
Extrait de l’album Mimi Cracra fait des
bêtises Agnès Rosenstiehl, Hachette,
 Développer l’aptitude à écouter, observer, décrire
Paris, 2006
réalisation
© Bayard Presse / Pomme d’Api d’une illustration et comprendre grâce à l’observation des originaux
exposés.
d’Agnès Rosenstiehl (dossier
 Comprendre la notion de « bleu ».
pédagogique page 33) et l’appliqué à un exercice.  Comprendre les mélanges, les nuances, et les tons
d’une couleur.
Réalisation : Chaque élève a en sa possession un
dessin de Mimi Cracra au trait noir imprimé sur papier
Travail préparatoire en classe
calque, et un dessin au trait bleu imprimé sur une feuille
blanche. Les élèves réalisent 3 à 4 mises en couleurs Sensibilisation à l’univers de l’illustratrice de
différentes en respectant certaines contraintes : une en MIMI CRACRA (Agnès Rosenstiehl) par la
lecture d’albums. (Cf. dossier pédagogique
couleur chaude, froide, nuances de bleu, nuances de
page 32)
rouge.

Techniques utilisées : crayons de couleurs aquarelles.

ERNEST & CÉLESTINE


« J’essaie l’aquarelle »
Niveaux : Cycle 2 (GS-CP-
Objectifs pédagogiques
CE1) Cycle 3 (CE2-CM1-CM2)
 Découvrir l’œuvre d’un illustrateur pour affirmer sa
Extrait du Labyrinthe, Gabrielle Vincent, Casterman, Paris, 1998 ©
Casterman avec l’aimable autorisation des Éditions Casterman Collège (6ème 5ème) perception visuelle graphique.
Extrait de Ernest et Célestine ont des poux, Gabrielle Vincent,
 Découvrir comment faire passer une émotion chez
Objectifs de l’atelier :
Casterman, Paris, 2010© Casterman. Avec l’aimable
autorisation des Éditions Casterman
un personnage
Découvrir une nouvelle
technique : l’aquarelle  Développer l’aptitude à regarder, écouter,
observer grâce à l’observation d’originaux d’album
Réalisation : Sous forme de jeux, les élèves  Enrichir ses connaissances en essayant une
nouvelle technique : l’aquarelle
découvrent comment faire un « croquis » rapide et les
caractéristiques de l’aquarelle. Ensuite, chacun réalise Travail préparatoire en classe
des « croquis » rapide d’Ernest et de Célestine, au stylo
Sensibilisation à l’univers de l’illustratrice
à bille, en jouant sur différentes expressions du visage. d’Ernest et Célestine (Gabrielle VINCENT) par
Enfin, ils mettent leurs dessins en couleur à l’aquarelle. la lecture d’albums.
(Cf. dossier pédagogique page37)
Techniques utilisées : gouache, aquarelle, stylo à
billes…

13
MARCEL
« Pastiches ! ces bananes… »
Niveaux : Cycle 3 (CE2/CM1/CM2) Collège (6ème – 5ème ) Objectifs pédagogiques

Objectifs de l’atelier : Détourner une  Susciter la curiosité de l’élève à travers la


œuvre picturale connue en utilisant des découverte d’un procédé : le pastiche.
pastiches.  Développer l’aptitude à regarder, écouter,
observer grâce à l’observation d’originaux d’album.
 Enrichir ses connaissances en histoire des arts de
Réalisation : Chaque élève choisit et quelques exemples diversifiés d’œuvres picturales.
détourne une œuvre picturale parmi
Extrait de Marcel la mauviette,
Anthony Browne, Flammarion,

plusieurs proposées. Pour cela, ils


Paris, 1984 © Kaléidoscope
Travail préparatoire en classe
utilisent les pastiches qu’Anthony
Sensibilisation à l’univers de l’illustrateur
Browne emploie dans ses albums : des bananes, des objets
de MARCEL (Anthony Browne) par la
transformés en bananes, des têtes de gorilles, des motifs lecture d’albums. (Cf. dossier
« Jacquard »… (Cf. dossier pédagogique p 44) pédagogique page 44)

Techniques utilisées : Techniques mixtes : collage,


découpage, feutre…

TOBIE LOLNESS
« S’imaginer dans un monde miniature »
Niveaux : Cycle 3 /Collège/Lycée
Objectifs de l’atelier : Découvrir l’univers
d’un illustrateur et sa technique graphique / Objectifs pédagogiques
aborder le rapport texte/image.  Découvrir l’œuvre d’un illustrateur pour affirmer sa
perception visuelle graphique.
Extrait de Tobie Lolness - tome 1,
Timothée de Fombelle,
Réalisation : Chaque élève doit  Susciter la curiosité de l’élève et stimuler sa
illustré par François Place, Gallimard
(re)dessiner la partie manquante d’une
Jeunesse, Paris, 2006 © Gallimard créativité, avec une pratique ciblée en lien avec
Jeunesse
l’illustration tirée du roman en utilisant l’illustration.
la technique de l’illustrateur. Une contrainte supplémentaire  Enrichir ses connaissances en essayant une
nouvelle technique : l’aquarelle
leur est imposée : insérer un objet ou un animal en faisant
attention de respecter les proportions du monde miniature
Travail préparatoire en classe
de l’histoire.
Sensibilisation à l’univers de l’illustrateur de
Variante (4 ème/ ème
& Lycée) :
Chaque élève reçoit un extrait
3 TOBIE LOLNESS (François PLACE) par la
du roman Tobie Lolness. Chacun doit illustrer ce passage de lecture d’albums. (Cf. dossier pédagogique
page 49)
l’histoire en utilisant la technique de l’illustrateur et en
faisant attention de respecter les proportions du monde
miniature de l’histoire.

Techniques utilisées : aquarelle noire, dessin à la


plume et à l’encre de Chine.
14
Extrait de Martine petite maman, Gilbert Delahaye , illustré par Marcel Marlier, Casterman, Paris, 1968
© Casterman avec l’aimable autorisation de la famille de l’illustrateur et des Éditions Casterman

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