Ceeac Strategie Regionale Afrique Centrale 2ok 1
Ceeac Strategie Regionale Afrique Centrale 2ok 1
Ceeac Strategie Regionale Afrique Centrale 2ok 1
(CEEAC)
Economic Communityo f Central African States (ECCAS)
Comunidad Económica de los Estados del Africa Central (CEEAC)
Comunidade Economica dos Estados da Africa Central (CEEAC)
.C - E.C.C
E.A
E. .A
C. .
S
STRATEGIE REGIONALE
AFRIQUE CENTRALE
POUR LA PREVENTION DES RISQUES, LA GESTION DES
CATASTROPHES ET L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Français
Préface
Mais tous ces engagements qui appellent institutions et organisations, au niveau national
Français
Français
Avant - Propos l’attention de tous les décideurs devraient se et local, dans l’intérêt d’un développement
décliner en des actions concrètes. Car, les acteurs intégré et plus résilient ?
ont besoin d’une nouvelle dynamique et d’un
Dominique KUITSOUC véritable soutien politique de haut niveau pour Que faire pour mettre définitivement fin aux
Expert Gestion Risques de Catastrophes et Adaptation au faire face aux défis qui nous interpellent. Sous ce cloisonnements sectoriels et institutionnels ?
Changement Climatique à la Communauté Économique prisme, comment l’Afrique Centrale doit t’elle se
des États de L’Afrique Centrale (CEEAC)/ Libreville, Gabon comporter pour faire mieux dans ce nouveau Comment faire pour susciter l’implication
relent de la Communauté mondiale et africaine véritable des pouvoirs légiférant de haut niveau
Avant - Propos directeur, et confrontées à une démographie ? Quelle orientation donner et quelles (Parlementaires), pour des propositions des
L’Afrique centrale est exposée à une typologie sans cesse galopante et à une croissance actions mener dans le cadre des nouveaux
lois résilientes et l’interpellation des décideurs
variée d’aléas et de risques, à l’origine de anarchique des habitats spontanés. engagements ?
sectoriels ?
nombreuses catastrophes, ainsi que d’autres
Outre cet état de lieux pour le moins • Au plan de la connaissance et de la
situations d’urgence. Au rang des conséquences Comment faire pour développer, adopter et
inconfortable, la plupart de pays dans la compréhension de la problématique du
de ces phénomènes, on peut citer les pertes en mettre en œuvre des plans, des programmes
communauté disposent encore d’assez faibles risque ;
vies humaines, la destruction des écosystèmes,
mécanismes de prévention et de gestion. Que faire pour que toutes les parties prenantes et des stratégies généraux, sectoriels,
des habitats naturels et du patrimoine culturel,
considèrent à leur juste valeur la nécessité transfrontaliers, décentralisés, thématiques,
les bouleversements communautaires et
Mais le plus grand défi aujourd’hui reste d’asseoir les acquis du développement sur des holistiques et intégrés de réduction des risques ?
familiales, le chômage, les déplacements massifs
la synergie effective entre les différents socles solides ?
des populations à la recherche d’un mieux vivre
acteurs au niveau local, national, régional et Que faire pour intégrer ce souci sécuritaire • Au plan de l’investissement dans la
et d’un mieux être …
international, qui ont un rôle à jouer dans la dans les réflexes d’analyse des acteurs futurs et résilience ;
La plupart de ces phénomènes sont d’origine chaîne de réduction de la vulnérabilité des présents de la construction de nos économies? Quelle stratégie de sensibilisation et de plaidoyer
climatique. En témoignent l’impact des populations dans un cadre de collaboration utiliser vers les acteurs de développement pour
et dialogue multisectoriel. Il s’agit notamment Comment faire pour améliorer l’intéressement
inondations récurrentes dans presque tous du décideur aux diverses questions restées sans qu’ils considèrent la Réduction des Risques
les Etats, la gravité et l’ampleur des dégâts des décideurs, des experts et responsables en
réponse sur une vision stratégique, logique et de Catastrophes (RRC) et la résilience aux
causés par la sécheresse au Tchad, au Nord du charge du climat, de l’hydrologie, de l’agriculture,
du développement urbain, du transport, de la intégrée de l’avenir de nos économies et du catastrophes comme des outils essentiels de
Cameroun, au Burundi, pour ne citer que ces développement résilient et durable ?
santé, de l’environnement…., des organisations Développement Durable, et des axes prioritaires
quelques exemples. L’impact de la sécheresse
sur les activités économiques, et surtout sur de la société civile, des médias, des institutions des stratégies pour le développement et la
Qui doit faire quoi pour sensibiliser les décideurs
l’agriculture dont dépendent la plupart des de recherche, des institutions et organismes à tous les niveaux sur cette question poignante croissance économique ?
économies de la sous-région est énorme. internationaux. de la vulnérabilité et de la résilience aux
Quelle thématique galvaniseuse développer
catastrophes, de laquelle dépend la survie de
Au Cameroun, il est estimé que les pertes et Le Cadre d’Action post Hyogo devenu depuis autour de l’enjeu de financement du risque ?
notre bien être et de notre développement ?
dommages liés à l’étiage ont induit en 2015 un le 18 mars 2015 le Cadre de Sendai 2015
taux de 1% de baisse de croissance économique - 2030 pour la Réduction des Risques de • Au plan de la gouvernance ; • Au plan de la préparation aux catastrophes ;
(Sandra ARDOIN-BARDIN, Thèse de Doctorat, Catastrophes et la Déclaration Ministérielle Quels cadres de dialogue et de coordination Comment passer de l’approche réponse aux
Université de Montpellier). Cela montre la gravité africaine du 23 juillet 2015 à Yaoundé, reflètent nationaux et régionaux, multisectoriel et crises plus couteuse en terme d’investissement
de ce risque lié aux changements inhabituels les préoccupations de l’Afrique Centrale sur pluridisciplinaire pour une question dont la et de pertes, à l’approche prévention des risques
du climat. C’est donc d’une nécessité de survie cette problématique. En plus de ce cadre et transversalité et l’importance dans tout acte et préparation aux catastrophes, à travers
économique et de protection du bien-être des l’engagement continental, la mobilisation de développement durable ne souffre plus l’investissement en amont et sur un relèvement
personnes et des communautés qu’il s’agit. actuelle de la communauté internationale face d’aucun doute ?
aux enjeux du changement climatique ainsi et une reconstruction ex-post durable?
Face à une économie exsangue du fait que la mise en œuvre du Programme ACP/UE Quoi faire pour cette implication devenue
également des instabilités sociales, l’exode des pour le renforcement de la résilience des pays et C’est de mon point de vue la substance moelle
impérieuse de tous les ministères, de tous
populations rurales peu fortunées vers les zones des communautés en Afrique au sud du Sahara, les secteurs (Sécurité, Agriculture, climat, des questions à répondre absolument pour une
urbaines s’accentue et constitue un facteur constituent des opportunités inespérées pour météorologie, recherche, formation, éducation, mise en œuvre réussie des activités de RRC en
4 aggravant de la vulnérabilité dans les villes réduire le niveau d’exposition des populations élevage, planification, économie, finance, Afrique Centrale en particulier, et en Afrique en 5
dont la plupart se développent sans schéma de notre sous région face à ces aléas. santé, foncier, urbain, social, etc.), de toutes les général dans les décennies à venir.
Français
la Communauté Internationale à sous-régional sur la préparation
œuvrer pour un développement aux situations d’urgence et la
durable, conformément familiarisation avec le système des
aux recommandations de la Nations Unies sur l’évaluation et la
Conférence des Nations Unies coordination en cas de catastrophes
Déclaration Ministérielle sur l’Environnement et le (UNDAC) qui s’est tenu à Yaoundé
Développement, tenue en juin 1992 (Cameroun) du 20 au 25 septembre
de Libreville à Rio deJaneiro au Brésil ; 2010 sous les auspices de la
Communauté Économique des
Libreville, 13 Juin 2012 Considérant les conclusions et États d’Afrique Centrale (CEEAC) ;
recommandations issues de la
conférence mondiale organisée à Rappelant également les
Kobé, Hyogo (Japon), du 18 au 22 conclusions et recommandations de
janvier 2005 ; la première consultation régionale
sur la préparation aux inondations
Considérant la déclaration de la et autres catastrophes naturelles
Nous, Ministres et Chefs de Saluons les efforts consentis par le deuxième conférence ministérielle en Afrique Centrale du 18 au 20
délégation en charge de la Gouvernement de la République du sur la prévention des risques de avril 2011 à Yaoundé (Cameroun),
prévention et de la gestion des Congo, ainsi que la communauté catastrophes tenue à Nairobi, au notamment la nécessité de doter
catastrophes en Afrique Centrale, sous-régionale, régionale et Kenya, du 14 au 16 avril 2010 ; la sous-région d’un plan d’action
réunis à Libreville, au Gabon, le internationale ; opérationnel sur la préparation et la
13 juin 2012, à l’occasion de la Considérant les axes d’orientation réponse aux catastrophes naturelles
Session Ministérielle d’adoption de Sommes convaincus que les stratégiques 1, 5 et 11 relatifs à et autres situations d’urgence ;
la Stratégie pour la prévention des catastrophes causent d’énormes la lutte contre la sécheresse, la
risques, la gestion des catastrophes dégâts aux acquis et perspectives désertification et la dégradation Reconnaissant les efforts
et l’adaptation aux changements de développement. A cet égard, des sols, à la lutte contre les positifs que les Gouvernements
la prévention des risques de changements climatiques et à de la sous-région ont accompli
climatiques et du Plan d’action
catastrophes constitue l’un des l’évaluation et à l’alerte rapide pour la en intégrant la prévention et la
de préparation et de réponse aux
gestion des catastrophes naturelles gestion des catastrophes dans les
catastrophes en Afrique centrale ; plus grands défis auxquels les
ou provoquées en Afrique Centrale, politiques et stratégies nationales
États d’Afrique Centrale sont
de la politique générale de la CEEAC de développement y compris
Réitérons nos sincères condoléances régulièrement confrontés de nos en matière d’environnement et de les interventions d’urgence et de
ainsi que notre solidarité aux jours. gestion des ressources naturelles relèvement ;
populations et Communautés adoptée en octobre 2007 par la
qui ont été sévèrement affectées Conscients de la nécessité de Conférence des Chefs d’État et de Considérant la nécessité urgente
par les catastrophes en Afrique, disposer d’un mécanisme commun Gouvernement ; de renforcer les mécanismes
6
particulièrement, celle survenue le 4 de prévention et de gestion de de prévention et de gestion de 7
mars 2012 à Mpila (Brazzaville) ; catastrophes ; Rappelant les conclusions et catastrophes au niveau national et
sous-régional ; de mettre en œuvre des politiques Nous, Ministres et Chefs de délégation Engageons le Secrétariat Général
Français
Français
de prévention et de gestion de en charge de la prévention et de la de la CEEAC à créer un réseau des
Considérant que la CEEAC catastrophes au niveau national. gestion des catastrophes dans les institutions pour la formation, la
est la principale organisation Nous nous accordons à reconnaître États-membres de la CEEAC, nous recherche, la gestion et l’échange
intergouvernementale de qu’un renforcement des capacités engageons à : d’information à l’échelle nationale,
coopération sous-régionale des communautés locales et plus sous-régionale et régionale en
en Afrique Centrale et que son • mettre en œuvre les instruments collaboration avec les partenaires
particulièrement les organisations
mandat est essentiellement axé sus-évoqués ; extérieurs.
de femmes et de jeunes pour réduire
sur la promotion, l’intégration et leur vulnérabilité est un impératif
l’harmonisation des politiques de • veiller à ce que les activités Lançons un appel aux agences de
catégorique. En outre, nous fassent l’objet d’un suivi et
développement socio-économique développement et aux partenaires
reconnaissons que la protection d’une évaluation régulière humanitaires aux fins de renforcer
à l’échelle sous-régionale ;
physique et juridique des personnes les capacités à l’échelle nationale et
Soulignant la nécessité pour affectées par les catastrophes • mettre en place un centre sous-régionale et d’accompagner
les États-membres de la CEEAC relève de la responsabilité des climatique régional en Afrique les efforts des Gouvernements.
Gouvernements ; Centrale ;
de renforcer la coopération
avec différents partenaires au Lançons un appel aux partenaires
Nous réaffirmons notre • renforcer les capacités de extérieurs en vue d’accompagner
développement, notamment le formation du Centre Régional
attachement aux engagements les États-membres et le Secrétariat
Système des Nations Unies. En de Protection Civile de Yaoundé
conséquence, nous déclarons ce qui internationaux, régionaux et sous- Général de la CEEAC dans la
régionaux liés aux politiques et ; promotion et le développement
suit :
stratégies de prévention et de des initiatives liées à la prévention,
• Mettre en place des mécanismes
Nous reconnaissons que les États- gestion de catastrophes ainsi qu’aux la préparation, la réponse, la
et structures opérationnels
membres de la CEEAC sont exposés instruments y relatifs. réhabilitation et la reconstruction.
tels que les plateformes
à une typologie variée de risques nationales, les plans nationaux
assortie d’une forte prévalence Ce faisant, nous adoptons les
de contingence et autres
de catastrophes naturelles et/ou instruments ci-après :
outils connexes pour les États- Fait à Libreville, le 13 juin 2012
provoquées ; membres qui n’en disposent
1. la Stratégie pour la prévention
pas.
Nous reconnaissons la nécessité des risques, la gestion des
de promouvoir et de développer catastrophes et l’adaptation Exhortons le Secrétariat Général
au niveau national et sous-régional aux changements climatiques de la CEEAC à procéder à un suivi
une stratégie commune en matière en Afrique Centrale assortie du régulier de la mise en œuvre
de prévention et de gestion des cadre d’action y afférent ; de la stratégie sous-régionale
catastrophes en Afrique Centrale ; de prévention des risques de
2. le Plan d’Action de Yaoundé catastrophes et du Plan d’action
Nous affirmons que les États- pour la préparation et la de Yaoundé sur la préparation et la
8 membres de la CEEAC ont la réponse aux catastrophes en réponse aux catastrophes. 9
responsabilité première de Définir et Afrique centrale (2012 - 2017).
Français
10 11
S O M M A I RE
Français
Français
PREMIERE PARTIE - GÉNÉRALITÉS DEUXIÈME PARTIE
1. Contexte 4. But, objectifs et axes
1.1. Contexte international stratégiques
1.2. Contexte régional 4.1. But
4.2. Objectifs
2. État des lieux 4.3. Les Axes et priorités stratégiques
.C - E.C.C
E.A
2.1. Bref aperçu des risques dans la 1. Engagement politique plus
E . .A Région Afrique Centrale décisif pour la réduction des
C . . 1. Typologie des catastrophes risques de catastrophe
dans la Région Afrique centrale
S
2. Une maîtrise des risques
2. Problèmes en matière de renforcée et des systèmes
réduction des risques de d’alerte précoce efficaces
document
catastrophes en Afrique centrale 3. Meilleure gestion des
et principaux défis connaissances et pratiques
2.2. Les facteurs de vulnérabilité relatives à la réduction des
de stratégie
aux catastrophes dans la Région risques de catastrophes
4. Réduction des facteurs de
3. Fondement de la stratégie risque sous-jacents
Régionale Afrique Centrale
5. Meilleure préparation à la
de prévention des risques
réponse aux catastrophes
3.1. La Stratégie Régionale Afrique
pour la RRC TROISIÈME PARTIE
3.2.
Les dispositions (priorités) du
Cadre d’Action de Hyogo 5. Structures de mise en
œuvre, financement et suivi
3.3.
Le Programme d’action Élargi
pour la mise en œuvre de la Stratégie 5.1. Structures institutionnelles de
Régionale Africaine sur la Prévention mise en œuvre
des risques de catastrophes 5.2. Financement de la stratégie
3.4. La vision politique de la CEEAC
6. Mécanisme de suivi
en matière de prévention des risques
et de gestion des catastrophes 6.1. Responsabilités
6.2. Indicateurs de suivi
12 13
6.3. Moyens de vérification
Français
R é s u m é
La Région de l’Afrique centrale est le de la Communauté Économique Une Stratégie politique s’inspirant du Le premier volet (Première partie) est
théâtre d’un éventail impressionnant des États d’Afrique Centrale (CEEAC) Cadre d’Action de Hyogo (CAH), de la consacré aux aspects contextuels
de situations d‘urgence. on y trouve de faire de la Gestion des Risques Stratégie Régionale Africaine et de son liés à la problématique de la gestion
les inondations, les épidémies, les de Catastrophes, une des priorités Programme d’Action devra traduire la des catastrophes qui prévaut dans
tremblements de terre, les éruptions de ses domaines d’intervention vision de la Région Afrique Centrale le monde et en Afrique avant de
volcaniques, les glissements de terrain, en matière environnementale. autour de laquelle vont s’articuler un s’appesantir sur l’état des lieux des
les pollutions, les émanations des gaz L’idée est d’empêcher si possible la Plan d’action de préparation et de catastrophes dans la Région. De
toxiques, les guerres, les mouvements manifestation du risque (prévention), réponse aux catastrophes, ainsi que plus, il brosse un tableau synoptique
des populations internes (déplacés) de limiter si possible l’aggravation des des plans de prévention des risques. des risques récurrents, les lacunes
et externes (réfugiés), les accidents, phénomènes aléatoires (atténuation), Il relève de la responsabilité de constatées dans la mise en œuvre
les naufrages de bateaux, des de prendre des mesures pour faire face à l’institution de donner des orientations des activités de réduction des risques
précipitations déficitaires occasionnant l’impact négatif des aléas (préparation), de catastrophe et les facteurs de
stratégiques qui permettront à tous
des cas de sécheresse, les érosions, les d’intervenir efficacement en cas de vulnérabilité qui assujettissent les
les États de la Région et à toutes les
vents violents et cyclones tropicaux... catastrophe (secours et assistance), populations de la Région.
parties prenantes, d’offrir leurs services
pour ne citer que ces quelques aléas.
en apportant un appui efficace aux avec efficience et efficacité.
victimes (relèvement – réhabilitation Le deuxième volet (Deuxième
Ces catastrophes, résultant de la
- reconstruction) et de développer un Dans cette perspective, la présente partie) expose le but et les objectifs
combinaison des aléas naturels
socle plus sécurisant des acquis et des Stratégie détermine les axes de la Stratégie puis propose des
et des vulnérabilités ont connu,
potentiel de développement. d’intervention et énonce les priorités orientations stratégiques en harmonie
depuis les deux dernières décennies,
d’action à mener. avec la Stratégie Régionale Afrique
une augmentation aussi bien en
A ces jours, et cela presque dans tous et le CAH avant de fixer pour chacun
fréquence qu’en intensité et constitue
les États de l’Afrique Centrale, les C’est, en effet, dans ce contexte qu’il des axes stratégiques, les priorités
une menace constante sur la vie
et les moyens de subsistance des réponses aux catastrophes sont ad faut placer sa formulation qui s’inscrit d’intervention dans la Région d’Afrique
populations. Elles soumettent à dure hoc et se déclenchent tard en période dans la dynamique du Cadre d’Action centrale.
épreuve la stabilité des États, entament post-catastrophe. Elles n’ont donc pas de Hyogo pour 2005-2015: Construire
incité une approche d’anticipation des Nations et des Communautés Le troisième volet (Troisième partie)
les infrastructures socio-économiques
et réduisent par conséquent et de des événements prévisibles et une résilientes face aux catastrophes» et présente les mécanismes devant
manière considérable, les chances de préparation pour y faire face. Cette se propose d’adapter la Stratégie assurer sa mise en œuvre à travers
réalisation des objectifs du Millénaire faiblesse dénote d’un manque de Régionale Afrique aux réalités de la les structures institutionnelles, les
pour le Développent (OMD) au politiques et/ou de stratégies, de Région Afrique centrale. mécanismes de financement et les
premier rang desquels figure celui de législations, de cadres institutionnels, indicateurs de suivi.
la réduction de l’extrême pauvreté et d’allocation des ressources nécessaires, La Stratégie Régionale Afrique Centrale
14 de la faim. D’où la nécessité d’agir et de de personnel formé, et des structures s’articule autour de trois volets ci-après 15
manière méthodique, et l’engagement de coordination en la matière. :
PREMIERE PARTIE : GENERALITES naturelles, la modification drastique catastrophes dont est victime, en
Français
Français
des climats, les désastres, les guerres, général, l’Afrique et en particulier,
le flux de réfugiés, etc. Hormis le l’Afrique centrale. Ces catastrophes
VIH/sida, les catastrophes naturelles se traduisent par les sécheresses et
constituent la plus grande prévalence, les inondations aux conséquences
notamment dans les pays du Sudo néfastes au plan social, économique
ù selon les statistiques, plus de 200 et environnemental.
millions de personnes par ano nt
été touchées par ces fléaux ou des
accidents technologiques depuis 1990 Depuis 2009, à travers la participation
et plus de 60 000 personnes tuées de plus d’une centaine des Chefs
chaque année selon la Croix-Rouge1. d’États et de Gouvernements à la
COP 15 à Copenhague au Danemark,
La question de la vulnérabilité humaine la communauté internationale se
est devenue une préoccupation mobilise de plus en plus pour la lutte
constante de la communauté mondiale contre les changements climatiques.
toute entière. La prévention des A l’issue de la COP 16 et 17, tenues
risques et la gestion des catastrophes respectivement à Cancun au Mexique
figurent d’ailleurs au rang des priorités et à Durban en Afrique du Sud, des
implicites du point sept des objectifs décisions importantes ont été prises
pour le développement du millénaire notamment : la création d’un comité
1. Contexte Cette situation s’est greffée sur répertoriés par l’Organisation des d’adaptation, l’appui aux pays pour
une pluralité de défis auxquels Nations Unies (ONU). Le 22 décembre la formulation des plans nationaux
a. Contexte international la planète est confrontée allant 1989, cette auguste institution a d’adaptation, la reconnaissance du
Au moment où intervient l’élaboration du réchauffement climatique à décidé, par la résolution 44/236, de processus REDD+ comme moyen
de la Stratégie Régionale Afrique l’explosion démographique, en célébrer chaque deuxième mercredi de lutte contre les changements
Centrale pour la prévention des passant notamment par la pandémie d’octobre, la Journée Internationale climatiques.
risques et la gestion des catastrophes, du VIH/Sida, la recrudescence des de la Prévention des Catastrophes
le monde est frappé de plein fouet par maladies autrefois éradiquées, la naturelles. La période de 1990 à 1999 Réunis à Yokohama au Japon du
une crise financière sans précédent crise alimentaire, l’accès difficile à a également été désignée Décennie 23 au 27 mai 1994 à l’occasion de
l’eau potable, les violations des droits Internationale de la Prévention des la 1ère Conférence Mondiale sur
dont les effets pervers affectent de
de l’homme et les flux migratoires. Catastrophes Naturelles (DIPCN). la Prévention des Catastrophes
façon significative les économies des
Ces défis touchent tous les pays L’objectif étant de participer au naturelles et dans le cadre de la
pays les moins nantis au rang desquels DIPCN ; aux côtés d’organisations non
sans distinction et aggravent leur niveau mondial à un effort constant
ceux de l’Afrique Centrale. vulnérabilité. de prévention des catastrophes gouvernementales et d’organisations
naturelles, y compris la préparation internationales ainsi que de
Le ralentissement de l’activité Par ailleurs, depuis plus de deux aux catastrophes et l’atténuation de représentants de la communauté
économique qui en résulte n’est décennies, l’humanité toute entière leurs effets. scientifique, des milieux d’affaires, du
pas sans incidence fâcheuse sur le se trouve confrontée à une forte secteur privé et des médias ; les États
16 bien-être des populations des pays augmentation des risques caractérisés Le changement climatique constitue Membres de l’ONU et bien d’autres 17
considérés. par l’épuisement des ressources l’une des principales causes des Étatso nt adopté la Stratégie et le Plan
Français
souffrances et la perturbation au Soudan a, par Résolution EX.CL/
des activités de développement déc. 250 - VIII, approuvé le Programme
qu’engendrent ces catastrophes en d’action africain 2006-2010 sur la
Afrique et inspirée par la nouvelle réduction des risques de catastrophes
donne interplanétaire, la 3ème élaboré conformément à la stratégie,
Sessiono rdinaire du Sommet de et exhorté tous les États membres
l’Union Africaine tenue en Ethiopie du de l’Union et les Communautés
06 au 08 juillet 2004 a favorablement Économiques Régionales (CER) à le
accueilli la Stratégie Régionale mettre en œuvre.
Africaine de Réduction des Risques
de Catastrophes, élaborée en La prorogation et l’enrichissement du
d’action de Yokohama pour un monde stratégiques et systématiques afin de collaboration avec le Secrétariat du
plus sûr au XXIe siècle. faire face aux vulnérabilités mais aussi Programme d’Action pour couvrir la
NEPAD (Nouveau partenariat pour le période jusqu’en 2015 a été débattu
pour réduire les risques naturels. Elle développement africain), avec l’appui
Ces mesures d’envergure ont été a mis l’accent sur la planification du et accepté à la 2ème Réunion
du Secrétariat Interinstitutionnel
suivies en 2000 par la création développement et sur la pratique en Consultative de la Plate Forme
de l’ONU-SIPC et la coopération du
de la Stratégie Internationale de facilitant l’élaboration de réseaux et Régionale en Mai 2009, adopté par la
Programme des Nations Unies pour le
l’Organisation des Nations Unies l’échange des pratiques exemplaires Conférence des Ministres en charge
Développement (PNUD) ainsi que de la
pour la prévention des Catastrophes entre les acteurs travaillant dans le de la RRC et approuvé par le Conseil
Banque Africaine de Développement
(ONU/SIPC) dont le Secrétariat domaine. Au sortir de ce forum, la Exécutif de l’U.A. en 2010.
(BAD).
Interinstitutionnel est l’instance Déclaration de Hyogo 2005 et le Cadre
de coordination des programmes d’Action de Hyogo pour 2005-2015, Ce document qui présente la stratégie Les CERso nt la responsabilité de
d’action dans le cadre des mesures dont les grandes lignes font ressortir mise en place par les pays africains coordonner les initiatives entre les
de prévention. Cette vision a été aussi les cinq défis thématiques à relever pour la réduction des risques de États dans le cadre de la stratégie
présente au Sommet Mondial pour pendant la décennie, ont été adoptés. catastrophe afin de contribuer à Régionale Afrique et d’opérationnaliser
le Développement Durable tenu en l’avènement d’un développement le Programme d’Action sur la base
2002, en tant que question essentielle Les Communautés Économiques durable et à l’éradication de la de leurs stratégies régionales de
du développement durable. Régionales se sont vu attribuées des pauvreté en intégrant la réduction des réduction des risques de catastrophes.
responsabilités dans la mise en œuvre risques de catastrophe aux initiatives
A la 2ème Conférence Mondiale sur la de ces priorités mondiales. de développement, a été entériné C’est sous ce prisme que s’inscrit la
Prévention des Catastrophes (CMPC- lors de la 10ème Réunion Ministérielle présente Stratégie Régionale de la
II) de janvier 2005 à Kobé-Hyogo au b. Contexte régional Africaine sur l’Environnement. Il CEEAC pour la prévention des risques
Japon dont les conclusions constituent Selon le Rapport Mondial sur les suggère un certain nombre de grands et la gestion des catastrophes. Elle
désormais la feuille de route pour la Catastrophes 2001, 573 245 personnes axes d’action qui s’accordent avec le s’appuie sur les cinq priorités du Cadre
gestion des risques de catastrophe, sont décédées à la suite des Cadre d’Action de Hyogo, et qui sont d’Action d’Hyogo et qui s’inscrit sur la
la communauté mondiale s’est fixée catastrophes survenues en Afrique susceptibles de faciliter la gestion des vision tracée par l’Union africaine.
commeo bjectifs principaux de faire au cours de la décennie 1981-1990. catastrophes sur le continent.
valoir l’importance de la réduction des Par ailleurs, des milliers de personnes
18 risques de catastrophes non seulement perdent leur vie chaque année du fait Le Conseil Exécutif de l’Union Africaine, 19
pour promouvoir des approches des accidents de circulation. lors de sa 8ème session ordinaire tenue
2. État des lieux : la pollution environnementale ou la Ces lacunes se rapportent globalement Certaines circonstances amplifiées par
Français
Français
déforestation. aux domaines prioritaires suivants : le développement des phénomènes
2.1. Bref aperçu de la naturels ou non, sont à l’origine de la
cartographie des risques au Les dangers d ’origine sanitaire : diverses 1) Inscription de la réduction des sensibilité de l’espace communautaire
niveau des États de la CEEAC : épidémies, pandémies et épizootie. risques de catastrophes parmi aux effets des menaces.
les priorités et mise en place des
Les dangers d’o rigin e a nthropiqueo cadres institutionnels L’analyse des éléments significatifs des
1. Typologie des catastrophes
u technologi que : les incendies, États, des aspects physiques et socio-
dans Région Afrique centrale
les risques chimiques, nucléaires, 2) Amélioration et renforcement
L’Afrique Centrale est exposée à des économiques, la capacité des services
bactériologiques et de pollution, les des évaluations des risques et des
risques de catastrophes à typologies essentiels ainsi que la solidité des
accidents aériens, maritimes, ferroviaires systèmes d’alerte précoce
diverses, induisant une forte mécanismes locaux et traditionnels
et routiers, les risques liés au terrorisme de réaction met en évidence l’extrême
prévalence de vulnérabilité qui influe 3) Utilisation des connaissances,
et les conflits armés avec leurs hordes vulnérabilité des populations de cette
sur les efforts que mènent les États innovations et éducation pour la
de réfugiés. partie du continent africain.
pour sortir du sous-développement. promotion de la réduction des
2. Problèmes en matière risques de catastrophes dans les
Au cours des trente dernières communautés La prolifération des facteurs de cette
de réduction des risques vulnérabilité est doublement liée à une
années, la Région Afrique Centrale a
de catastrophes en Afrique 4) Réduction des facteurs de pluralité de facteurs débilitants et aux
enregistré une série de catastrophes,
centrale et principaux défis. développement des risques conditions sociales des populations.
dont les plus importantes auront été,
Les études menées à divers niveaux Car, entre les facteurs vulnérants,
entre autres, les émanations de gaz
et plus précisément celles réalisées 5) Renforcement de la préparation et les composantes physiques et
toxiques, les éruptions volcaniques,
par la Stratégie Internationale pour de la réponse humaines des milieux constitués
les inondations, les glissements
la Prévention des Catastrophes par des prédispositions naturelles
de terrains, les incendies et l’afflux Les États membres de la CEEAC
(ONUSIPC) affirment que les (climats, géologie…) et des facteurs
des réfugiés. De surcroit, elle fait reconnaissent le besoin de mettre
catastrophes constituent une menace anthropiques aggravants, existe une
face aux intempéries, épidémies et en place une approche proactive,
pour le développement de l’Afrique. cohésion intime. La manifestation du
à une multitude d’accidents de la globalisante et soutenue de gestion
Les difficultés identifiées concernent risque conjuguée avec la vulnérabilité
voie publique. Ces populations sont des risques de catastrophe de manière
la Région Afrique centrale de manière est à l’origine de l’occurrence des
exposées aux risques liés aux dangers particulière à cause de certaines à prévenir celles-ci et à réduire l’impact
suivants : catastrophes et des revers de fortune
lacunes auxquelles les États sont désastreux des aléas sur les vies et le
que subissent les populations.
confrontés pour mettre en place des développement socioéconomique
Les dangers d’origine géologique :
cadres institutionnels, réaliser des des populations de la Région. Les catastrophes sont donc tributaires
les séismes, éruptions volcaniques,
mouvements de terrain, émanations de d’une parfaite combinaison du danger
évaluation et mettre en place 2.2. Les facteurs de vulnérabilités
gaz, coulées boueuses ; naturel et de la vulnérabilité. Elles
des systèmes d’alerte rapide qui aux catastrophes en Afrique
contribuent à la dégradation du niveau
Les dangers d’origine climatique et répondent mieux à leur réalité, centrale
de vie des populations et constituent
écologique : les cyclones tropicaux, les développer des connaissances et L’Afrique Centrale est caractérisée
par là même un frein à la croissance.
inondations, les sécheresses, tornades,o initiatives locales en harmonie avec les par une diversité géologique,
rages, foudres, tempêtes, invasions nouvelles technologies, s’attaquer aux climatique, écologique, ethnique et Il convient de relever que le taux
acridiennes, érosion, ras de marée ; facteurs qui développent les risques une biodiversité qui sont sources de de vulnérabilité croît au rythme de
20 et bien se préparer pour répondre aux catastrophes tant d’origines naturelles l’évolution technologique et si rien 21
Les dangers d’origine environnementale catastrophes. qu’humaines. n’est fait pour combler le déficit de
Français
de capacité opérationnelle, les vers la réduction des risques de
catastrophes risqueront de constituer catastrophe ;
un sérieux handicap aux efforts 2) Meilleure identification et évaluation
d’amélioration des conditions de vie des risques de catastrophe ;
des populations.
3) Meilleure gestion des connaissances
3. Fondement de la stratégie relatives à la gestion des risques de
Afrique centrale pour la catastrophes ;
prévention des risques et la 4) Prise de connaissance accrue
gestion des catastrophes de la réduction des risques
de catastrophes au sein de la - La facilitation de l’intégration la diversité des cultures, groupes
3.1. La Stratégie Régionale population ; de la prévention des risques de d’âge et catégories de populations
Afrique pour la réduction des catastrophes dans les initiatives de
5) Meilleure gouvernance des vulnérables, l’accès des collectivités et
risques de catastrophe développement durable.
institutions impliquées dans des autorités locales aux informations
L’élaboration d’une Stratégie Régionale
la réduction des risques de et aux ressources nécessaires, le
Afrique de Prévention des risques de 3.2. Les dispositions
catastrophes; (priorités) du Cadre d’Action renforcement de la coopération et
catastrophe avait été décidée en juin
2003 au cours de la réunion africaine de Hyogo l’intensification de l’aide au niveaux
6) Intégration de la réduction des
consultative sur la Prévention des Le 22 janvier 2005 à Kobe, Hyogo international et régional, la promotion
risques de catastrophe à la gestion
Risques de catastrophes en Afrique. des réponses aux urgences. au Japon, les Nations réunies à la d’une culture de la prévention et la mise
Ce travail avait été précédé d’un état Conférence mondiale sur la Prévention en place des systèmes d’évaluation
Pour sa mise en œuvre, des dispositions des risques et d’alerte rapide ..., (ii)
des lieux de la Prévention des risques des catastropheso nt adopté le Cadre
institutionnelles ont été prises et les sur les conclusions de l’examen de la
de catastrophes en Afrique dont les d’Action de Hyogo (CAH) 2005-2015 :
CERs sont chargées entre autres de : Stratégie de Yokohama et (iii) au regard
conclusions communiquaient des Pour des nations et des collectivités
lacunes dans les domaines suivants résilientes face aux catastrophes. des travaux de la conférence de Kobe,
- L’interprétation de la Stratégie
: les structures institutionnelles, avait retenu 5 priorités ci-après :
régionale et du Programme
l’identification des risques, la gestion Le Cadre d’Action de Hyogo,
d’Action Élargi au profit des États
du savoir, la gouvernance et les s’appuyant (i) sur un certain nombre de 1. Veiller à ce que la réduction des
membres ;
réponses d’urgence. considérations, notamment : la forte risques de catastrophe soit une
- La facilitation de la mise en œuvre volonté de prévenir les catastrophes, la priorité nationale et locale et à ce
Au terme d’un processus consultatif des stratégies et programmes responsabilité qu’ont les États d’assurer qu’il existe, pour mener à bien les
qui avait impliqué les CERs et les États, sous-régionaux dans le droit fil de leur propre développement durable activités correspondantes, un cadre
la Stratégie avait été officiellement la stratégie régionale Africaine, du bien qu’évoluant dans un contexte de institutionnel solide.
reconnu en juillet 2004 lors du Programme d’Action et du CAH ; coopération fondé sur la concertation,
Sommet de l’Union Africaine, tenu à - La coordination ; la détermination de faire de la RRC 2. Mettre en évidence, évaluer et
Addis-Abeba en Ethiopie.La Stratégie une partie intégrante des politiques, surveiller les risques de catastrophe et
Régionale Afrique pour la réduction - La promotion à travers la création plans et programmes relatifs au renforcer les systèmes d’alerte rapide.
des risques de catastrophe s’était fixé des plates-formes ; développement durable - l’intégration
22 un certain nombre de stratégies pour - La préparation des programmes de la notion de sexospécificité dans 3. Utiliser les connaissances, les 23
atteindre ceso bjectifs : de mobilisation des ressources ; les politiques, plans et programmes, innovations et l’éducation en vue
instaurer une culture de la sécurité et Afrique réitère aux CERs les mêmes
Français
Français
de la résilience à tous les niveaux. responsabilités d’interprétation de la DEUXIÈME PARTIE : BUTS, oBJECTIFS ET AXES STRATÉGIQUES
Stratégie, de facilitation de la mise en
4. Réduire les facteurs de risque sous- œuvre des Stratégies et Programmes
jacents. Sous-Régionaux, de coordination,
de promotion des plates-formes,
5. Renforcer la préparation en prévision
de mobilisation des ressources et
des catastrophes afin de pouvoir
de facilitation de l’intégration de la
intervenir efficacement à tous les
Prévention des risques de catastrophes
niveaux lorsqu’elles se produisent.
dans les initiatives de développement
Pour la réalisation des objectifs de durable.
Cadre d’Action de Hyogo, les CERs
ont été invitées à apporter toutes les 3.4. La vision politique
facilités y afférentes. de la CEEAC en matière de
prévention des risques et de
3.3. Le Programme d’Action gestion des catastrophes
Élargi pour la mise en œuvre Les questions relatives à la gestion
de la Stratégie Régionale des risques de catastrophe se situent
Africaine sur la Prévention au centre de la mission de la CEEAC,
des risques de catastrophes. et sont inscrites sur quatre des douze
(2006 – 2015) axes d’orientation de sa Politique
Celui-ci a été conçu et adopté en générale en matière d’environnement
2005 lors de la Première Conférence et de gestion des ressources naturelles. 4. But, objectifs et axes 4.2. Objectifs de la
Ministérielle Africaine sur la Prévention Il s’agit des axes d’orientation stratégiques stratégie
des risques de catastrophes tenu à stratégique 1, 4, 5 et 11 qui traitent Conformément aux cinq priorités du
Addis Abeba en Éthiopie, pour mettre respectivement de la lutte contre la 4.1. But de la stratégie Cadre d’Action HYOGO 2005-2015 et à
en œuvre la Stratégie Régionale dégradation des sols, la sécheresse et Le but de la présente Stratégie de la Stratégie de la Région Afrique ainsi
Afrique. Il a été par la suite approuvé la désertification, de la conservation la Communauté Économique des que son Plan d’Action pour la mise en
par Décision de la huitième Session et gestion durable des ressources États d’Afrique Centrale pour la œuvre de la Stratégie, la CEEAC devra,
ordinaire du Conseil Exécutif de l’Union forestières d’Afrique Centrale, de prévention des risques et la gestion à travers son Secrétariat Général et les
Africaine en janvier 2006 à Khartoum la lutte contre les changements des catastrophes dans la Région Gouvernements de ses États membres:
au Soudan. Il a été revu pour couvrir climatiques en Afrique Centrale et de
Afrique Centrale est de contribuer à 1) Créer des conditions d’un
la période jusqu’en 2015 lors de la l’évaluation et alerte rapide pour la
l’atteinte du développement durable engagement politique plus décisif
2ème Réunion Consultative de la Plate gestion des catastrophes naturelles ou
et la diminution de la pauvreté à afin de renforcer le cadre juridique
Forme Régionale en Mai 2009, adopté provoquées.
par la Conférence des Ministres en travers la réduction substantielle des et législatif relatif à la RRC
charge de la RRC et approuvé par le Dans ce domaine, la CEEAC encourage impacts sociaux, économiques et 2) Encourager les gouvernements
Conseil Exécutif de l’U.A. en 2010. les États membres à mettre en place environnementaux des catastrophes et toutes les parties prenantes à
des politiques à long terme de RRC et conformément à la Stratégie Régionale prévoir et accroitre les ressources
24 Le Programme d’Action Élargi pour la des mécanismes d’alerte rapide ainsi Africaine et au Cadre d’Action de pour l’élaboration et l’application 25
mise en œuvre de la Stratégie Régionale que des systèmes d’intervention. Hyōgo. de stratégies, politiques,
programmes, lois et règlements qu’internationales, de la Société des moyens humains, matériels et Priorité 1.7. : Encourager la mise
Français
Français
concernant la RRC dans tous les civile et des collectivités en donnant financiers nécessaires. en place des instruments financiers
secteurs et à tous les échelons une ligne de conduite à travers les nouveaux et originaux et renforcer
orientations stratégiques. Priorité 1.1. : Inscrire la RRC dans ceux qui existent pour gérer les risques
3) Améliorer l’identification les documents de la stratégie de
et l’évaluation des risques de de catastrophe et en promouvoir
La stratégie sous régionale de la CEEAC réduction de la pauvreté des États l’application.
catastrophes ;
pour la prévention des risques et la membres.
4) Créer et/ou renforcer les gestion des catastrophes comprend Priorité 1.8. : Promouvoir et
systèmes d’alerte précoce ; Priorité 1.2. : Créer et/ou renforcer développer des partenariats avec
cinq axes stratégiques ci-après :
des cadres institutionnels de la le secteur privé et les organisations
5) Favoriser l’utilisation des réduction des risques de catastrophes;
connaissances, les innovations et Axe stratégique 1 : intergouvernementales et
l’éducation pour une culture de Engagement politique plus Priorité 1.3. : Formuler une législation internationales pour la mobilisation
la sécurité et de la résilience au décisif pour la réduction nationale relative à la réduction des des ressources.
niveau des États ; des risques de catastrophe risques de catastrophes;
L’intégration de la réduction des risques Priorité 1.9. : Promouvoir et
6) Promouvoir la sensibilisation du développer les partenariats entre
de catastrophes dans les politiques Priorité 1.4. : Renforcer les capacités
public en matière de prévention les pouvoirs publics, la société civile
et stratégies de développement est managériales et opérationnelles de la
des risques de catastrophes afin et les ONG pour une gestion plus
tributaire de la volonté politique des CEEAC en matière de réduction des
de contribuer à la réduction des efficiente de la réduction des risques
facteurs des risques sous-jacents; dirigeants et décideurs tant au niveau risques de catastrophes et adaptation
de la Sous-région qu’à celui des États aux changement climatiques en de catastrophes.
7) Améliorer la préparation aux pour : fournissant des moyens humains,
catastrophes pour des réponses Axe stratégique 2 :
techniques et financiers nécessaires ;
promptes, coordonnées et - Faire de la réduction des risques Une maîtrise des risques
efficaces. de catastrophes une priorité ; Par ailleurs, l’élaboration ou l’adoption renforcée et des systèmes
d’une Stratégie n’est rien sans d’alerte précoce efficaces
4.3. Les grands axes et - Créer une culture de la réduction Pour bien appréhender les risques de
ressources financières suffisantes pour
priorités stratégiques des risques de catastrophes ; catastrophes, il faut pouvoir mesurer
sa mise en œuvre. Le Secrétariat général
De façon générale, beaucoup d’États le degré de menace que comporte le
- Mettre en place ou créer des de la CEEAC et les gouvernements
de l’Afrique Centrale sont dépourvus danger, la valeur des biens – en vies
conditions institutionnelles favorables; ont la responsabilité de prendre des
de stratégie efficace en matière de humaines et en éléments d’actifs –
mesures adéquates pour mobiliser les
gestion de catastrophes, et ce, malgré exposés à cette menace, la sensibilité
- Faciliter la création des cadres ressources nécessaires à affecter aux
les efforts fournis par certains d’entre par rapport aux dangers, en terme de
nationaux et la promotion ou le domaines et secteurs liés à la RRC.
’eux. Dans divers pays, les structures vulnérabilité et de capacité d’action, et
renforcement des plates formes
établies n’existent que de nom, sans Priorité 1.5. : Créer un Fonds pour la les mesures prises pour protéger les
nationales ;
une intervention effective sur le terrain. réduction des risques de catastrophes valeurs humaines. Les termes le plus
Cependant, certains organismes - Renforcer les capacités des pour susciter un attrait des donateurs souvent associés aux catastrophes
jouent un rôle primordial aussi bien institutions et des communautés à ainsi que des autres partenaires. sont: dangers naturels (aléas),
dans la prévention que dans la gestion risque. vulnérabilité et risque.
de certains cas de catastrophes. Priorité 1.6. : Sensibiliser les
L’engagement politique seul ne suffit Gouvernements pour prévoir et/ Tenant compte du caractère
26 Il y a lieu de coordonner les efforts des pas. La mise en œuvre des activités s’y ou accroître les lignes budgétaires dynamique des aléas et des facteurs 27
États, deso rganisations tant nationales rapportant exige la mise à disposition destinées à la RRC. de vulnérabilité, la Stratégie se
propose de réaliser et de mettre à Priorité 2.4. : Développer des où des organisations locales, des ONG Technologies de l’Information et
Français
Français
jour périodiquement la cartographie partenariats formels avec les et des acteurs de la société civile de la Communication ainsi que des
des zones à haut risque par centres de recherche, les services jouent un rôle vital dans ce domaine, systèmes d’information géographique
l’organisation des ateliers et la collecte météorologiques, les centres en développant des mécanismes de pourront y être associée.
des informations générale de base nationaux de données, les prévention de ces risques.
qui permettent la localisation des observatoires nationaux des risques et Dans le domaine de la recherche, la
menaces. toute autre institution similaire pour le Quatre domaines concernent la stratégie se chargera de l’amélioration
partage d’informations, l’interprétation gestion des connaissances : gestion de de la qualité et de la disponibilité des
Le processus d’identification et l’information et de la communication, données tout en favorisant le dialogue
et la diffusion des données relatives à
d’évaluation des risques sera éducation et formation, sensibilisation et la coopération entre les scientifiques
la RRC.
participatif, et pour être efficace, du public et recherche. et les professionnels qui s’emploient à
la Stratégie facilitera l’amélioration Priorité 2.5. : Mettre en place
réduire les risques de catastrophe. Elle
des connaissances et pratiques des systèmes perfectionnés de Pour ce qui est de la gestion de
mettra en évidence la collaboration
d’évaluation des risques et des recueil, d’analyse, et de diffusion l’information, la Stratégie restera
en matière de recherche sur le plan
vulnérabilités ainsi que la promotion des informations statistiques sur les préoccupée par la distribution dans les
international et régional.
de meilleurs systèmes d’alerte tant catastrophes, leurs conséquences et délais de l’information par des médias
moderne que traditionnels. les pertes qu’elleso ccasionnent ; et des réseaux appropriés. Priorité 3.1. : Promouvoir le rôle
Priorité 2.6. : Renforcer et développer Les activités du domaine de l’éducation des médias en vue d’améliorer et de
La mise en œuvre des priorités ci-
les capacités organisationnelles de la et de la formation, concernent renforcer la diffusion des informations
dessous exige un renforcement des
CEEAC par la création d’un observatoire principalement l’inclusion de la relatives à la RRC et de promouvoir
capacitéso rganisationnelles et le
de prévention des catastrophes et RRC dans les programmes scolaires une culture de la résilience face aux
développement des partenariats avec
d’une banque des données pour et la diffusion de connaissances catastrophes et une forte participation
les centres et institutions compétents
l’Afrique centrale. traditionnelles et des programmes des collectivités.
dans la recherche, la mise à disposition
des produits, l’interprétation et la communautaires de formation. Priorité 3.2. : Inciter et/ou faciliter
Axe stratégique 3 : Meilleure
diffusion des données relatives à la la promotion de l’intégration de
gestion des connaissances Pour ce qui de la sensibilisation, il
réduction des risques de catastrophes. la Prévention des Risques dans les
et pratiques relatives à la s’agira de la promotion de l’utilisation
Priorité 2.1. : Dresser la cartographie réduction des risques de des connaissances, des innovations, systèmes d’éducation formelle et
des zones à risque au sein de la Région catastrophes des meilleures pratiques et du partage informelle et de recherche.
Afrique centrale et au niveau des États. En Afrique les collectivités locales d’informations pour contribuer à faire
Priorité 3.3. : Promouvoir certaines
et les populations développent des de la résilience des communautés
Priorité 2.2. : Améliorer les connaissances et techniques des
initiatives pour réduire les risques de face aux catastrophes une réalité et
connaissances, techniques et pratiques communautés locales qui tiennent
catastrophes. Il est important de faire d’intégrer dans leurs mœurs la culture
d’identification et d’évaluation des compte des cultures spécifiques, de
en sorte que les perspectives locales du danger, du risque et par conséquent
risques et des vulnérabilités, et la sexo-spécificité et des groupes
sur le sujet ne soient pas perdues de les amener à accroitre la résilience. Ces
élaboration des guides de procédure. vulnérables ;
vue et que les priorités internationales mesures pourront être envisagées
Priorité 2.3. : Appuyer les efforts et régionales soient élaborées en dans le cadre de campagnes Priorité 3.4. : Promouvoir l’utilisation
de perfectionnement des méthodes tenant compte de l’avis, du savoir-faire médiatiques, de séminaires et de de toutes les technologies disponibles
et des moyens scientifiques de de ceux qui pratiquent la réduction formations pratiques qui devront pour diffuser l’information ;
28 surveillance et d’alerte précoce par la des risques au niveau local. Ceci est inclure les décideurs et les leaders 29
recherche. particulièrement nécessaire en Afrique d’opinion. L’utilisation des Nouvelles Priorité 3.5. : Favoriser et améliorer
le dialogue et la coopération entre ces dangers et aux catastrophes qu’ils réduisent les protections naturelles vulnérabilité;
Français
Français
les scientifiques et les professionnels engendrent. contre les dangers. On peut citer
Priorité 4.3. : Promouvoir la sécurité
qui s’emploient à réduire les risques par exemple l’érosion des sols et la
Le mode de développement, surtout alimentaire comme facteur important
de catastrophe et encourager disparition de la couverture végétale
pour ce qui est de la persistance de de la résilience des collectivités face
l’instauration de partenariats entre qui réduisent la capacité des sols
la pauvreté généralisée, du rythme aux aléas
les parties prenantes, notamment à absorber les fortes pluies, ce qui
effréné d’une urbanisation non-
celles qui s’occupent des aspects contribue à causer des glissements de Priorité 4.4. : Promouvoir l’intégration
contrôlée et de la dégradation de
socioéconomiques; terrain et des inondations. de la réduction des risques de
menaces.
catastrophe dans le secteur de la santé
Priorité 3.6. : Favoriser et Mauvais choix de politiques. Dans la
Croissance rapide et accroissement de
encourager toute initiative visant à plupart des zones à haut risque, on Priorité 4.5. : Encourager la
la pauvreté dans les zones urbaines. Il
faciliter l’interprétation des données constate de sérieuses insuffisances au protection et l’amélioration des
est constaté, en Afrique Centrale, que
scientifiques fournies par des niveau de l’aménagement territorial et équipements collectifs et les
l’expansion urbaine se produit de façon
institutions de recherche, les centres rapide et non-contrôlée; l’utilisation des directives relatives au bâtiment et infrastructures matérielles essentiels:
de données et autres structures des sols ainsi que la construction aux travaux publics. Bien souvent on écoles, dispensaires et hôpitaux,
similaires ; d’infrastructures ne sont pas ne prévoit même pas les ressources stations d’épuration des eaux, centrales
planifiées. La migration vers les zones nécessaires à la maintenance pour électriques, voies des opérations en
Priorité 3.7. : Renforcer les capacités garantir la capacité des infrastructures
urbaineso u vers les régions sujettes cas de catastrophe.
des Universités et Institutions de à résister aux catastrophes naturelles.
recherche qui développent des aux catastrophes naturelles, où la Priorité 4.6. : Améliorer l’application
initiatives dans le domaine de la terre est bon marché accroît de façon La Stratégie Sous régionale Afrique des mécanismes de protection sociale
prévention et de la gestion des significative les dangers qui pèsent Centrale se préoccupe de l’équilibre afin d’aider les populations démunies,
risques de catastrophes, ainsi que sur les villes et leurs populations. Les qui puisse exister entre les objectifs âgées ou handicapées et les autres
de l’adapatation au changement lois relatives au contrôle de l’utilisation qui visent la réduction des risques groupes qui sont frappés par les
climatique. des sols ne découragent en général de catastrophes et ceux de la vision catastrophes ;
pas les établissements illégaux où globale du développement durable.
Axe stratégique 4 : Réduire les constructions sont mal conçues Elle se chargera de l’intégration, à tous Priorité 4.7. : Intégrer l’évaluation
les facteurs de risque sous- et faites en matériaux de mauvaise les niveaux, de la RRC aux politiques et des risques de catastrophe dans les
jacents qualité. stratégies de développement durable. plans d’urbanisme, d’aménagement
Les catastrophes naturelles ont et de gestion des zones rurales, en
un coût élevé des pertes en vies La pauvreté et les nuisances faites Priorité 4.1. : Promouvoir l’intégration particulier des zones de montagne et
humaines, et un profond impact sur à l’environnement dans les zones de la réduction des risques liés des plaines alluviales côtières
les infrastructures économiques et rurales. Beaucoup de pauvres vivent à la variabilité climatique et aux
dans les zones rurales et dépendent Axe stratégique 5 : Meilleure
sociales dans un écosystème déjà changements climatiques futurs dans
énormément des ressources naturelles préparation à la réponse
fragile. les stratégies de RRC.
pour leur survie. En conséquence, la aux catastrophes
Bien que les aléas naturels fassent partie dégradation de l’environnement et Priorité 4.2. : Encourager une La préparation aux catastrophes est
intégrante de notre environnement, des ressources naturelles provoquées utilisation et une gestion durable une des composantes essentielles du
il y a lieu de reconnaitre que l’activité par la pression démographique, la des écosystèmes, notamment en cycle de gestion des catastrophes. Une
humaine a pour conséquence déforestation, la destruction des améliorant l’aménagement du territoire communauté vivant dans une zone
30 soit d’accroître, soit de réduire la berges des rivières, les cultures et les activités de développement afin sujette à des aléas et bien préparée, 31
vulnérabilité des communautés face à sauvages installées à flanc de coteau, de réduire les risques et les facteurs de peut considérablement limiter les
Français
MISE EN œuvre, financement et suivi
pertes qu’elles occasionnent. efficace entre les décideurs, les
organismes en charge de la réponse
La capacité opérationnelle de la aux catastrophes, de la réduction des
CEEAC et de ses états membres sera risques et les institutions responsables
renforcée à travers la formation des des systèmes d’alerte rapide en vue
Formation à la Gestion
Au niveau des États et de la CEEAC, encourager la coopération Nord-Sud conformément auxo rientations de la 6.2. Indicateurs de suivi
Français
Français
la promotion des partenariats et Sud-Sud; présente Stratégie. La présente Stratégie Régionale pour la
avec le secteur privé, les réduction des risques de catastrophes
Intégrer systématiquement des L’exécution de la Stratégie exige la
organisations internationales et en Afrique Centrale est un instrument
mesures appropriées de RRC dans mise sur pied d’un système de mise
intergouvernementales pourra être de renforcement et de rapprochement
les programmes multilatéraux et en œuvre et de suivi pour chacun
un appoint important aux efforts de des dispositions pertinentes de la
bilatéraux d’aide au développement, des axes stratégiques retenus. Ceci
financement public. Stratégie Régionale Afrique au niveau
notamment dans ceux concernant implique que les priorités retenues
et prises en compte dans le Cadre de la CEEAC et de ses États membres.
5.2.2. Stratégies de la lutte contre la pauvreté, la
d’Action se réalisent dans le temps A ce titre, elle se place dans l’obligation
mobilisation des ressources gestion des ressources naturelles,
et celles en souffrance soient revues de contribuer à la réalisation des
Le Secrétariat général de la CEEAC, les le développement urbain et
périodiquement. objectifs et d’atteinte les résultats. En
États, dans la limite de leurs moyens l’adaptation aux changements
plus des plans d’actions spécifiques
financiers, et les autres organisations climatiques; Le suivi de la stratégie à ce niveau vise : à chaque axe, les rapports de suivi
régionales et internationales, par - La surveillance des progrès réalisés devront faire ressortir les indicateurs
des mécanismes de coordination 6. Mécanismes de suivi dans le temps par les États; des résultats et des impacts avec
multilatéraux, régionaux et bilatéraux - La collecte des données notamment :
6.1. Responsabilités
appropriés, sont invités à mettre en statistiques permettant d’analyser Indicateurs de Gouvernance
place ou renforcer les mécanismes les facteurs qui déterminent ou
6.1.1. Au niveau des Indicateurs pour l’identification,
de mobilisation des ressources fonto bstacles aux résultats ;
Gouvernements évaluation des risques et des
nécessaires afin d’appuyer la mise en
Les Gouvernements assureront le - La mise à la disposition des systèmes d’alerte précoce
œuvre de la présente Stratégie.
suivi de la réalisation des objectifs et décideurs des informations
Ces différentes parties prenantes de la des résultats accomplis aux niveaux collectées par les organes attitrés Indicateurs de gestion des
Stratégie pourront, à divers niveaux : national et local et adresseront des sur l’efficacité ou l’inadéquation risques
rapports périodiques d’activités à la des mesures prises et sur les Indicateurs des capacités
Obtenir des organismes nationaux,
CEEAC à travers leurs points focaux actions correctives à opérer pour d’intervention et la gestion des
régionaux et internationaux, y
nationaux. Pour ce faire, ils définiront l’atteinte des objectifs. situations d’urgence
compris du Système des Nations
Unies, de leur fournir les ressources et un certain nombre d’indicateurs L’évaluation de la stratégie à ce niveau 6.3. Moyens de
les moyens nécessaires ; communs et de mécanismes de vise : vérification
suivi harmonisés, conformément aux - La comparaison des résultatso
Appuyer la présente Stratégie par Les moyens ci-après seront utilisés
objectifs de la présente Stratégie. btenus auxo bjectifs initialement
des voies bilatérales et multilatérales, pour la vérification des indicateurs :
fixés
notamment grâce : 6.1.2. Au niveau de la CEEAC - Les statistiques nationales
- Le dégagement des leçons
- à des aides financières et La CEEAC assurera le suivi de la - Les rapports de la Banque
nécessaires
techniques, réalisation des objectifs et des résultats Mondiale
accomplis aux niveaux sous-régional - La proposition sans complaisance
- au transfert de nouvelles et publiera des rapports périodiques des mesures correctives qui - Les rapports de la Stratégie
technologies à des conditions généraux sur l’état d’avancement s’imposent Internationales pour la Prévention
arrêtées d’un commun accord, des stratégies nationales sur la base des catastrophes
- La contribution à l’amélioration
34 - à des partenariats entre le secteur des rapports périodiques annuels de l’efficacité, de l’efficience et de - Toutes autres données des 35
public et le secteur privé, et dressés par les Gouvernements, l’impact des programmes sources internationales
Français
.C - E.C.C
.E.A .A
.E .
C
Declaration Ministérielle S
de KINSHASA
36 37
Français
38 39
Français
40 41
Français
niveau international :
1.1 CONTEXTE INTERNATIONAL
(i) Réduire considérablement la
Le Cadre de Sendai pour la mortalité due aux catastrophes au
Réduction des Risques de niveau mondial, d’ici à 2030, de sorte
Catastrophe 2015-2030 que le taux moyen de mortalité
Lors de la 3ème Conférence mondiale mondiale pour 100 000 habitants
PLAN D’ACTION
.C - E.
sur la RRC tenue du 14 au 18 mars 2015
à Sendai au Japon, les représentants
pendant la décennie 2020-2030 soit
inférieur au taux enregistré pendant la
POUR LA MISEE EN C .C
.AŒUVRE DE LA STRATÉGIE des États membres des Nations Unies période 2005-2015;
.
EAFRIQUE CENTRALE.A POUR LA
RÉGIONALE
C . .
ont adopté le Cadre de Sendai pour
la RRC 2015-2030. Ce cadre, qui prend
(ii) Réduire considérablement le
PRÉVENTION DES RISQUES, nombre de personnes touchées au
S
la suite du Cadre d’Action de Hyōgo niveau mondial d’ici à 2030, de sorte
LA GESTION DES CATASTROPHES ET (CAH 2005-2015) est la résultante d’un que le taux moyen mondial pour 100
L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS processus intergouvernemental et de 000 habitants pendant la décennie
consultation multipartite impliquant
CLIMATIQUES 2020-2030 soit inférieur au taux
les organisations internationales et les enregistré pendant la période 2005-
(Adopté par les Ministres le 13 juin 2012 et approuvé par la parties prenantes de la société civile, 2015;
Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement le 25 mai 2015) les gouvernements locaux, les femmes,
les enfants et les jeunes, les personnes (iii) Réduire, d’ici à 2030, les pertes
vivants avec handicap, les personnes économiques directes dues aux
âgées, les universités et le secteur privé. catastrophes en proportion du produit
Révision intérieur brut (PIB);
Le résultat escompté par ce nouveau
cadre à l’horizon 2030 est « La réduction (iv) Réduire considérablement,
substantielle des pertes et des risques d’ici à 2030, la perturbation des
liés aux catastrophes en termes de vies services de base et les dommages
Kinshasa, 30 octobre 2015 humaines, d’atteinte aux moyens de causés par les catastrophes aux
subsistance et à la santé des personnes, infrastructures essentielles, y compris
et d’atteinte aux biens économiques, les établissements de santé ou
physiques, sociaux, culturels et d’enseignement, notamment en
environnementaux des personnes, des renforçant leur résilience;
entreprises, des collectivités et des pays ».
(v) Augmenter considérablement,
42
Afin de pouvoir mesurer les progrès d’ici à 2020, le nombre de pays dotés 43
accomplis à l’échelle mondiale, les sept de stratégies nationales et locales de
réduction des risques de catastrophe; reconstruire» durant la phase catastrophe des Nations Unies 1.3 CONTEXTE EN AFRIQUE
Français
Français
de relèvement, de remise en (ONUSIPC) et le Secrétariat général CENTRALE
(vi) Améliorer considérablement, d’ici
état et de reconstruction de la Communauté Économique des
à 2030, la coopération internationale 1.3.1 État de la situation en Afrique
États de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont
avec les pays en développement en Ce cadre, approuvé par l’Assemblée organisé, du 21 au 23 juillet 2015, à centrale
leur fournissant un appui approprié générale le 3 juin 2015 dans sa Yaoundé, au Cameroun, la 7ème Réunion Les pays de l’Afrique centrale
et continu afin de compléter l’action résolution 69/283, porte sur les du Groupe de Travail Africain pour sont de plus en plus exposés aux
qu’ils mènent à l’échelle nationale pour principaux éléments d’une approche revoir le Programme d’action élargi nombreux risques de catastrophes
mettre en œuvre le présent Cadre; et globale qui met l’humain au centre pour la mise en œuvre de la Stratégie notamment d’origine géophysique,
des objectifs de réduction des risques régionale africaine de prévention des hydrométéorologique, sanitaire qui les
(vii) Améliorer sensiblement, d’ici à
de catastrophe et s’applique aux catastrophes à la lumière du Cadre fragilisent davantage. À cela, s’ajoute
2030, l’accès des populations aux
risques de catastrophes tant causées de Sendai. L’objectif principal de cette le phénomène du changement
dispositifs d’alerte rapide multirisque
par des aléas naturels ou par l’homme, réunion continentale était d’offrir climatique qui contribue à l’aggravation
et aux informations et évaluations
que celles liées aux aléas et risques aux CERs et aux États membres de la des catastrophes naturelles comme
relatives aux risques de catastrophe.
environnementaux, technologiques et CUA, l’occasion de se prononcer sur le l’avait souligné il y a quelques années
Afin d’obtenir le résultat escompté à biologiques. nouveau cadre et de faire avancer sa le Secrétaire général de l’ONU en ces
l’horizon 2030, il a été recommandé mise en œuvre en Afrique. termes : «Les changements climatiques
Les Communautés Économiques
aux États de mener une action trans- vont en principe accroître la sévérité
Régionales (CERs) ainsi que leurs États Le 23 juillet 2015, au sortir de la 4ème
sectorielle ciblée sur les plans local, et la fréquence des aléas naturels.
membres ont été invités à revoir leurs Conférence ministérielle sur la RRC qui
national, régional et mondial en ce Étant donné que nos grandes villes
stratégies et approches afin de les s’en est suivi, les ministres africains en
qui concerne les quatre questions sont de plus en plus vulnérables, ces
adapter à cette nouvelle feuille de route charge de la RRC ont, par la Déclaration
prioritaires ci-après : aléas naturels risquent dès lors de se
pour ainsi contribuer efficacement ministérielle de Yaoundé, invité les
à l’atteinte des objectifs du nouveau transformer en de catastrophes plus
· Priorité 1 : Comprendre les États membres et les Communautés
cadre qui met l’accent sur la gestion graves que celles que nous avons
risques de catastrophe. économiques régionales de l’UA, à
des risques plutôt que sur la gestion connues jusqu’ici. Nous avons tout
· Priorité 2 : Renforcer la mettre leurs stratégies, programmes
des catastrophes. simplement l’obligation morale, sociale
gouvernance des risques de et actions en phase avec le Cadre de
et économique d’instaurer la résilience
catastrophe pour mieux les Sendai pour la réduction des risques
1.2 CONTEXTE DE LA REGION face aux catastrophes d’ici 2015.
gérer. de catastrophes 2015-2030 et lancé
AFRIQUE D’autant plus que la mise en application
· Priorité 3 : Investir dans la un appel aux États pour inclure et
du Cadre d’action de Hyōgo nous aide
réduction des risques de Les recommandations de la 7ème intégrer la RRC dans leurs politiques
également à réaliser les Objectifs du
catastrophe aux fins de la Réunion du Groupe de Travail et programmes de développement
Millénaire».1
résilience. Africain économique au regard du fait que
· Priorité 4 : Renforcer l’état de Au niveau continental, la Commission la réduction des risques est l’outil le En effet, au cours de la décennie
préparation aux catastrophes de l’Union Africaine (CUA), le Bureau plus important pour la résilience et le du « Cadre d’action de Hyōgo 2005-
44
pour intervenir de manière Afrique de la Stratégie internationale développement durable. 1 Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, 1217 45
efficace et pour «mieux pour la prévention des risques de HFA BrochureFrench
2015 (CAH): pour des nations et peser une menace croissante sur les des ressources naturelles, qui a inscrit au domaine de la prévention
Français
Français
des collectivités résilientes face aux moyens de subsistance des populations les questions relatives à la gestion des des risques, une coopération
catastrophes », la région de l’Afrique de la région. Les perturbations du risques de catastrophe sur quatre des stratégique et opérationnelle avec
centrale a connu des catastrophes cycle de l’eau peuvent engendrer douze axes d’orientation stratégiques. Il les partenaires au développement
naturelles majeures, liées plus des pénuries d’eau et des mauvaises s’agit des axes d’orientation stratégique pour le renforcement des capacités
particulièrement à des phénomènes récoltes. L’élévation du niveau de la mer 1, 5 et 11 qui traitent respectivement internes de l’institution en vue de
hydrométéorologiques qui ont touché menace directement les zones côtières de la lutte contre la dégradation des mieux soutenir les Etats,
des centaines de milliers de personnes et les pays insulaires (ex : Sao Tomé sols, la sécheresse et la désertification,
et Principe) avec des phénomènes de la lutte contre les changements - la mise en place d’une plateforme
et infligé des pertes économiques
d’érosion côtière accélérée, et des climatiques et de l’évaluation et alerte régionale qui se tient annuellement.
considérables aux États de la région.
inondations plus fréquentes. rapide pour la gestion des catastrophes Elle a déjà tenu trois sessions dont
À titre illustratif, nous pouvons citer
naturelles ou provoquées. l’une à Douala au Cameroun, la
les sècheresses en 2009 et en juin
Aux pertes humaines et économiques deuxième à Libreville au Gabon, la
2012 et les inondations de 2010 et
causées par ces catastrophes naturelles 1.3.3. L’approbation de la Stratégie troisième à Yaoundé au Cameroun
de juillet à septembre 2012 au Tchad,
s’ajoutent celles liées aux épidémies régionale Afrique centrale par la et la quatrième à Kinshasa en
les inondations dévastatrices en
(aléas biologiques) et aux conflits Conférence des Chefs d’Etat et de République Démocratique du
République Centrafricaine et au nord
armés. Gouvernement de la CEEAC Congo respectivement en 2012,
du Cameroun de 2010 à 2012.
La Conférence des Chefs d’État et de 2013, 2014 et 2015.
Les analyses mettent en évidence 1.3.2. L’adoption de la Politique Gouvernement de la CEEAC tenue à
générale de la région en matière - l’organisation de forum annuels de
l’extrême vulnérabilité des N’Djamena, le 25 mai 2015, a approuvé,
d’environnement et de gestion des prévisions climatiques saisonnières
populations et bien d’autres facteurs par la Décision n° 46/CEEAC/CCEG/
ressources naturelles pour la prévention des risques,
qui contribuent à cette tendance XVI/15, la Stratégie Régionale Afrique
: la croissante démographique, la Malgré l’inscription tardive de la Centrale pour la Prévention des - l’organisation de consultations
pauvreté, la pression exercée par le Région dans la vision globale du Risques, la Gestion des Catastrophes régionales annuelles sur la
développement dans les zones à risque, CAH 2005-2015, due entre autre, à et l’Adaptation aux Changements préparation et la réponse aux
les faiblesses dans la vision de la gestion l’instabilité politique qui a caractérisé Climatiques. catastrophes, et enfin
des risques de catastrophe, les conflits, les États de la région pendant ladite
période, il se dégage de l’analyse de - la création d’un centre
la dégradation de l’environnement, des 1.3.4. Les progrès enregistrés en climatologique régional lors de
modes de développement non viables la photographie actuelle en Afrique Afrique Centrale la XVIème session ordinaire de la
qui conduisent souvent à des niveaux centrale que la Région et certains En termes de réalisations, la prise en Conférence des Chefs d’Etat et de
plus élevés de vulnérabilité, ainsi que États ont fait des avancées significatives compte de la prévention des risques Gouvernement tenue à N’Djamena
l’urbanisation rapide, anarchique dans le suivi de ce cadre d’action de de catastrophes et de l’adaptation au au Tchad le 25 mai 2015. basé
et non planifiée. Cette vulnérabilité Hyogo : en témoigne l’Adoption en changement climatique s’est traduite à Douala, Cameroun, ce centre
est exacerbée par les effets des 2007 à Brazzaville par les Chefs d’États par les avancées suivantes : bénéficie de l’appui de la Banque
et de Gouvernements de la CEEAC de Africaine de Développement sur
changements climatiques.
46
la Politique générale de la région en - l’allocation progressive et financement des fonds Intra-ACP 47
Ces changements climatiques font matière d’environnement et de gestion significative des ressources propres de l’Union Européenne
- la mise en œuvre d’un programme Presque tous les États disposent d’un de la prévention des risques dans L’urbanisation anarchique croissante
Français
Français
de renforcement des capacités, mécanisme plus ou moins formel de toutes les politiques publiques et tous constituera sans nul doute un réel
d’appui au dialogue politique et à réponse aux catastrophes. Quelques- les secteurs, en suivant une démarche problème de développement pour
la coordination, d’évaluation des uns ont développé des plans de participative impliquant toutes les les générations futures si rien n’est fait
aléas et des vulnérabilités, avec contingence et s’efforcent d’organiser parties prenantes. aujourd’hui. La difficulté réside dans la
l’appui de la Banque Mondiale/ des exercices de simulation. Mais capacité des politiques à comprendre
GFDRR (Facilité Mondiale pour la si la plupart des États disposent Sur le plan de la compréhension des le phénomène qui se développe
Prévention des Catastrophes et de mécanismes d’intervention risques de catastrophe, La région ne pourtant au jour le jour.
le Relèvement), sur financement humanitaire, la prise en compte de la dispose pas de banque de données sur
des fonds Intra-ACP de l’Union les aléas, les risques et les vulnérabilités, Au plan de la préparation et réponse aux
réduction des risques de catastrophes
Européenne. ce qui ne permet pas la mise en place catastrophes, des difficultés persistent
est encore très insuffisante.
en place d’un système de collecte, encore quant à la transformation des
Il est à noter un début d’implication
Au niveau des Etats, des cadres de documentation et d’analyse des données météorologiques en produits
législatifs pour la RRC se mettent en et de sensibilisation des médias dans
données. utilisables pour la prévention des
place. On peut noter l’intégration quelques États en ce qui concerne le
risques.
progressive des questions liées à la rôle qu’ils doivent jouer en matière Au plan de la gouvernance, l’Afrique
gestion des risques de catastrophes de RRC, l’utilisation des événements centrale a besoin d’un plaidoyer de La présente version révisée du Cadre
et au changement climatique dans les commémoratifs internationaux haut niveau pour susciter l’engagement d’action pour la mise en œuvre
documents de stratégie de croissance célébrés chaque année, tels que la politique effectif des décideurs. de la Stratégie Régionale Afrique
et de réduction de la pauvreté ou dans journée internationale de prévention Centrale pour la Prévention des
les plans nationaux de développement. des catastrophes comme plage de Le développement du processus au Risques, la Gestion des Catastrophes
Quatre États sur onze disposent de sensibilisation et de formation de masse niveau des communautés de base n’est et l’Adaptation aux Changements
plateformes nationales de RRC et trois dans la plupart des Étas. Des initiatives pas encore effectif en raison du retard Climatiques, tire sa source du Cadre
ont développé des stratégies nationales sont en cours dans quelques pays pour accusé et la mobilisation des ressources de Sendai pour la RRC 2015-2030 ainsi
pour la prévention des risques. Des intégrer la RRC dans les programmes pour la mise en œuvre des activités de que des recommandations de la 4ème
efforts de décentralisation des activités d’enseignement du primaire et du réduction des risques de catastrophe Conférence ministérielle africaine sur la
des plateformes ont été relevés dans supérieur. est une des difficultés majeures dans RRC et traduit l’engagement ferme de
les pays qui en disposent. tous les États de la région. Il en est de la CEEAC à s’aligner sur les nouvelles
Sur le plan de la connaissance des aléas 1.3.5. Les défis majeurs à relever en même pour l’intégration de la RRC dans orientations du Cadre de Sendai qui,
et des vulnérabilités ainsi que sur les Afrique Centrale les programmes de développement et non seulement fixe les objectifs à
risques qui s’y rattachent, le manque dans tous les secteurs d’activités. atteindre durant les 15 prochaines
voire l’absence de données caractérise La gestion des risques de catastrophe,
années ainsi que les priorités d’action
l’ensemble de la Région. Quelques comme processus multidisciplinaire et Le problème de manque de stratégie
pour y parvenir mais aussi définit les
efforts sectoriels sont à noter, mais multipartite, constitue encore à ce jour, et de mécanisme de coordination dans
rôles des parties prenantes dans sa
il persiste un manque de capacités en Afrique centrale, un défi majeur qui la plupart des États persiste, ce qui rend
dans ces domaines, notamment en exige un engagement politique fort difficile la coordination et le plaidoyer, mise en œuvre.
48
ce qui concerne la compréhension des des États et des institutions nationales nonobstant quelques missions de 49
risques. et régionales. Elle appelle à l’intégration terrain.
Français
PRIORITÉS D’ACTION POUR LA MISE EN ŒUVRE
DU CADRE DE SENDAI EN AFRIQUE CENTRALE
Français
Création d’un recueil des bonnes pratiques en RRC au niveau de la région 2016
Mise en place d’une banque des données au niveau de la CEEAC en matière de bonnes
Mettre en place des 2016
pratiques
mécanismes d’échange des
Au niveau meilleures pratiques de la Organisation des ateliers de partage d’expériences entre les Etats 2016
régional RRC, des leçons tirées et des
expériences entre les États Promotion du jumelage des villes/Communes dans le domaine de la RRC 2016
membres Création d’un Centre d’excellence et de référence en RRC (Centre Régional de Protection
2016
civile)
Création d’un Centre de documentation en RRC 2016
Examen des cadres politiques, institutionnels et juridiques pour la RRC 2018
Révision des cadres institutionnels nationaux pour tendre vers un modèle unique
2018
d’agence nationale de la protection civile
Priorité 2 :
Renforcer la Rédaction/révision des textes des lois en matière de RRC pour le renforcement du cadre
2018
gouvernance juridique
des risques de Elaborer des politiques, des
catastrophes pour Au niveau stratégies, des plans et des Evaluation des capacités techniques, financières et administratives pour la gestion des
2018
les gérer national cadres institutionnels et risques de catastrophes identifiées
juridiques pour la RRC Création d’un Fonds National pour la GRC 2018
Création d’un Centre de documentation en RRC 2018
Encouragement et soutien au réseau des parlementaires pour la mise en œuvre des
2018
mesures de RRC.
Elaboration de plans nationaux de contingence 2018
Structuration des intervenants au niveau local en matière de RRC et allocation des
2018
ressources nécessaires à leur fonctionnement
Décentraliser les pouvoirs Promotion de l’organisation des programmes communautaires participatifs de RRC 2018
Au niveau et les ressources pour
local concentrer des actions au
niveau local Outillage des autorités locales en matière en RRC en leur donnant les moyens d’agir en
2018
collaboration et en coordination avec toutes les parties prenantes
Français
Mettre en place un Renforcer les capacités en ressources humaines, suivi
mécanisme de transfert de Mise en place d’un fonds spécial pour la RRC au niveau régional 2018
Au niveau
risque fonctionnel et un
régional
mécanisme de projection
financière Promouvoir l’initiative sur les assurances RRC dans les Etats 2016
Mettre en œuvre des Inciter les populations à souscrire à au micro- assurance Permanant
Au niveau programmes de micro-
local assurance et de protection
du revenu Mettre en place un programme de sensibilisation communautaire sur la RRC 2020
Français
Mettre en place des mécanismes de prévision, de surveillance et d’alerte rapide
1er semestre
multirisques et multisectoriels axés sur la population ainsi que des mécanismes de
2016
communication.
Promouvoir la création des fond d’urgence la ou cela est nécessaire et selon les besoins
2ème Semestre
Priorité 4 : afin de financer la préparation, les interventions en cas de catastrophes ainsi que les
2016
Renforcer la mesures de relèvement ;
préparation pour Encourager la mise en place, par les états des politiques de mobilisation des volontaires
une réponse 1er Semestre
et de services civils définissant clairement les responsabilités pour leurs formations,
efficace, et mieux 2016
encadrement et leur fidélisation
reconstruire dans
le relèvement, la Ouvrir des centres communautaires pour mieux sensibiliser le public et entreposer le 2ème Semestre
réhabilitation et la matériel nécessaire aux activités de sauvetage et de secours ; 2016
reconstruction
Dispenser au personnel existant et aux volontaires une formation dans le domaine
2ème Semestre
des interventions en cas de catastrophes et de renforcer les capacités techniques et
2016
logistiques afin d’intervenir plus efficacement dans les situations d’urgence ;
Français
Plan d’action de Yaoundé 2015 - 2017
Plan d’Action de Yaoundé révisé pour le renforcement de la préparation et de la réponse aux catastrophes en
Afrique Centrale 2015 - 2017 (Juillet 2016)
Objectif 1 : Renforcer les connaissances sur les risques et les vulnérabilités au niveau de la sous-région
Besoins prioritaires Activités Résultats Responsables Partenaires Deadline
Appui aux états membres pour Un état des lieux des CEEAC avec l’appui
faire l’état des lieux des enquêtes Agences des Nations Unies,
capacités disponibles est des Etats/Points 2016 - 2017
et analyses de risque existants au Universités, ONGs
réalisé Focaux Nationaux)
niveau de la sous-région
Développement de cartographies
des risques et vulnérabilités au Cartographie des risques CEEAC et partenaires
Etat/PFN 2016 - 2017
niveau de la sous-région et des disponibles techniques
Etats
Objectif 2 : Améliorer les mécanismes de prévention et d’alerte
Besoins prioritaires Activités Résultats Responsable Partenaires Deadline
Français
Objectif 3: Accroître les capacités de préparation et de réponse aux crises, au niveau national et régional
Création d’une équipe sous Les membres de l’équipe CEEAC et Etats OCHA, autres institutions
régionale de gestion de sont sélectionnés et 2016 - 2017
membres régionales
catastrophes formés
Français
Objectif 4 : Renforcer et améliorer le cadre institutionnel et juridique relatif à la réduction des risques et à la gestion des catastrophes
Le cadre juridique de
Renforcer le cadre juridique de FICR, CEEAC, réseau des
gestion des catastrophes Point Focal National 2016 - 2017
gestion des catastrophes parlementaires
est renforcé
62 63
Français
Objectif 5 : Accroître les capacités de financement des mécanismes de préparation et de réponse aux crises
64 65
Français
66 67
Français
.C - E.C.C
.E.A .A
.E .
C
S
annexes
68 69
Français
70 71
Français
72 73
PREAMBULE
.C - E.C.C
E.A
C.
E. .A
. ECONOMIC COMMUNITY OF CENTRAL AFRICAN STATES - (ECCAS)
Français
Français
S
COMUNIDAD ECONOMICA DE LOS ESTADOS DEL AFRICA CENTRAL - (CEEAC)
COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE - CEEAC
COMUNIDADE ECONOMICA DOS ESTADOS DA AFRICA CENTRAL- (CEEAC)
Nous Parlementaires:
.C - E.C.C
.E.A .A
Pays Noms et Prénoms Commissions parlementaires
E
C. . R.D. Congo KATAMULIKO TSONGO
MAHA Richard
Environnement
et Ressources Naturelles
S
STATUTS
Guinée
Équatoriale NZE MICO Enriqueta Agriculture,Bonne
gouvernance et
DU Environnement
74 75
Réunis à Kinshasa en République sans cesse croissante des populations Afrique Centrale en abrégé «REPARC»
Français
Français
Démocratique du Congo, dans la salle 5. Considérant le niveau de aux aléas hydrométéorologiques; est une institution spécialisée de la
de banquet du Palais du Peuple, du 21 vulnérabilité des populations et des CEEAC qui réunit les Parlementaires
au 23 octobre 2015, États de la communauté aux aléas et 9. Conscient de la nécessité de des États membres de la Communauté
risques a typologies diverses ; renforcer les dispositifs institutionnels Économique des États de l’Afrique
1. Considérant le Cadre de Sendai et la qualité des ressources humaines Centrale (CEEAC) pour traiter des
pour la réduction des risques de 6. Considérant que le nombre de et technologiques, de mettre en place questions relatives à la Réduction
catastrophes 2015-2030 adopté par catastrophes est en nette augmentation des politiques publiques qui prennent des Risques de Catastrophes (RRC)
187 États le 18 mars 2015 appelle depuis plusieurs décennies suffisamment en compte la gestion et la Lutte contre les Changements
à l’intégration de la prévention des notamment : les catastrophes des risques de catastrophes ; Climatiques (LCC) en Afrique Centrale. Il
risques dans toutes les politiques d’origine épidémiologique, constitue un instrument d’information
publiques et dans tous les secteurs ; climatique, géophysique, écologique 10. Considérant que les parlements et une force de proposition au service
et anthropique, etc... ; ont le devoir de légiférer entre des parlements. Sa tutelle est assurée
2. Considérant la stratégie Régionale autre sur la gestion des risques des par le Secrétariat Général de la CEEAC.
Africaine pour la Rédution des Risques 7. Conscient des dommages multiples catastrophes, et de contrôler l’action
des Catastrophes, son Programme qui résultent de la survenance du Gouvemement sur la mise en Article 2 : Le REPARC a pour but
d’action pour la mise en œuvre et des catastrophes et de leur œuvre des politiques y afférentes ; d’accélérer la prise en compte de la
la Déclaration de Yaoundé du 23 incidence négative sur les efforts de problématique de la Réduction des
juillet 2015 des Ministres Africains en développement des États de la sous 11. Considérant qu’au même titre Risques de Catastrophes (RRC) et
charge de la Réduction des Risques de région; que toutes les politiques publiques, de la Lutte Contre les Changements
Catastrophes sur le Cadre d’Action de celles liées à la Réduction des Risques Climatiques (LCC) dans les politiques,
Sendai 2015-2030 ; 8. Prenant acte de l’accord adopté à des Catastrophes (RRC) suppose une les stratégies et les Programmes de
la 19ème Conférence des Parties à la saine collaboration entre l’exécutif et Développement des États membres
3. Considérant la politique générale de Convention-Cadre des Nations Unies le législatif, soutenue par un meilleur de la CEEAC.
la Communauté Économique des États sur les changements climatiques (COP engagement de toutes les parties
d’Afrique Centrale (CEEAC) en matière 19), sur les arrangements institutionnels prenantes, et l’accompagnement des Article 3 : Le Siège du REPARC est
d’environnement et de gestion des portant sur les pertes et dommages partenaires au développement; rotatif suivant l’élection du Président
ressources naturelles adoptée en subis par les pays en développement, du Bureau Exécutif.
octobre 2007, par la 13ème Conférence du fait du réchauffement climatique, en 12. Prenons la résolution de mettre
des Chefs d’État et de Gouvernement ; raison de la faiblesse des engagements en place le Réseau des parlementaires
pris par les pays de l’annexe I pour la pour la résilience aux catastrophes en Article 4 : Le REPARC a une durée
4. Considérant la Décision N°46/ réductiopy es gaz à effet de serre Afrique Centrale; illimitée. Toutefois, sa dissolution peut
CEEAC/CCEG/XVI/ 15, portant qui sont à l’origine de ce problème; 13. Adoptons les Statuts dont la teneur être prononcée dans les conditions
approbation de la Stratégie Régionale constituent en Afrique Centrale un suit : déterminées par l’article 13 des
Afrique Centrale de Prévention des des facteurs aggravants de l’extrême présents statuts.
Risques et de Gestion des Catastrophes pauvreté des communautés, de la CHAPITRE 1: DE LA NATURE, DU
et son cadre d’action adoptée par la baisse des activités économiques, ayant BUT ET DE LA DURÉE CHAPITRE II: DES OBJECTIFS
16ème Conférence des Chefs d’États et pour corollaires le développement des
76 de Gouvernements de la CEEAC du 25 conflits, les déplacements massifs des Article 1 : Le Réseau Parlementaire Article 5 : Le REPARC a pour objectifs 77
mai 2015 ; personnes, la famine et la vulnérabilité pour la Résilience aux Catastrophes en de :
• Faciliter l’intégration des questions questions au niveau sous-régional et Parlement. - des dons et des legs.
Français
Français
de RRC et de LCC dans les législations étatique. !
nationales ; CHAPITRE V : DES MEMBRES
CHAPITRE IV : DU CHAPITRE VII : DES DISPOSITIONS
• Organiser des actions de formation FONCTIONNEMENT DES ORGANES Article 11 : Le REPARC comprend les DIVERSES ET FINALES
et de renforcement des capacités en DU RESEAU membres fondateurs et les membres
faveur de ses membres; ordinaires. Article 13 : a. La dissolution du REPARC
Article 8 : L’Assemblée Générale se est prononcée en cas de nécessité
• Favoriser les échanges d’expérience réunit une fois tous les deux (02) ans a- Sont membres fondateurs du reconnue par la CEEAC par une
et encourager la solidarité entre les sur convocation du Secrétariat Général REPARC les Parlements représentés par Assemblée Générale extraordinaire.
Parlementaires des États membres de les signataires des présents statuts à la
de la CEEAC.
la CEEAC ;
date de leur adoption. b. En cas de dissolution, l’Assemblée
Article 9 : Le Bureau Exécutif sous- Générale extraordinaire désigne un
• Contribuer à la construction d’une
régional préside aux destinés du b- La qualité des membres ordinaires
communauté résiliente basée sur la liquidateur.
REPARC, il est mis en place par du REPARC est reconnue à chaque
démocratie, la justice sociale et la paix
en Afrique centrale ; l’Assemblée Générale sous-régionale Parlementaire en fonction, qui au
c. L’actif du REPARC est reversé à une
pour un mandat de deux (02) ans niveau national satisfait aux conditions
édictées par chaque Parlement et organisation désignée par la CEEAC et
• Assurer un plaidoyer politique de renouvelable une fois Le Bureau
Exécutif se réunit en session ordinaire participe aux activités CC:BJ.duites par poursuivant le même but.
haut niveau pour l’intégration de la
RRC et de la LCC dans les politiques une fois l’an. Toutefois, il peut être le Point Focal national du REPARC.
nationales des États. convoqué en session extraordinaire le Article 14: Les langues utilisées par le
cas échéant. CHAPITRE VI : DES DISPOSITIONS REPARC sont les langues officielles de
FINANCIERES la CEEAC.
CHAPITRE III : DES ORGANES DU Le Bureau du REPARC est composé de :
RESEAU - Un Président ; Article 12 : Les Ressources du REPARC Article 15 : Les présents Statuts
proviennent : peuvent être modifiés sur proposition
- Un Vice-président chargé des - des contributions des Parlements
Article 6 : Les principaux organes du du Bureau Exécutif sous-régional ou à
programmes ; nationaux ;
REPARC sont : l’initiative d’au moins 2/3 des membres
a- au niveau régional: une Assemblée - Un Secrétaire Général ; de l’Assemblée Générale.
- des contributions des structures
Générale et un Bureau Exécutif sous-
- Un Secrétaire Général Adjoint chargé membres de plein droit (CEEAC,
régional. Article 16: Un règlement intérieur
du SUIVIévaluation de la mise en CEMAC, autres réseaux des
œuvre des programmes ; parlementaires spécialisés) ; sera adopté pour compléter et clarifier
b- au niveau des Parlements de chaque
certaines dispositions des présents
État : un Point Focal et des membres - Un Trésorier ; - des appuis - des partenaires statuts.
actifs. techniques et fmanciers pour la
- Deux (02) Commissaires aux Comptes.
onduite de certaines activités ;
Article 7 : Les organisations ci-après Article 17: Les présents statuts
sont membres de droit du REPARC Article 10 : Le Point Focal national - des contributions des fondations et entrent en vigueur dès leur adoption
78 : la CEEAC, la CEMAC et les réseaux est désigné suivant les modalités institutions financières internationales et leur signature par représentants les 79
des parlementaires en charge dces spécifiques définies par chaque ou nationales ; Parlements signataires.
Français
Ainsi adopté à Kinshasa, le 22 octobre 2015
PAYS Noms et Prénoms Commissions parlementaires Signature
KATAMULIKO TSONGO-MAHA
R.D. Congo Environnement et Ressources Naturelles
Richard
MOUDOUMA
Gabon Environnement et Développement Durable
Adonis Apollinaire
80 81
Français
82 83
Français
de formation, notamment dans naturelles.
le domaine des mécanismes
Comité Régional de coordination, des plans de 3. Composition du Comité
Régional de Suivi
réponse / de contingence,
de suivi pour la Prévention exercices de simulation. Le Comité Régional de Suivi pour la
A cet effet, Il est chargé : Le Bureau exécutif comprend : • Un (1) représentant du Secrétariat de Affaires Humanitaires (UNOCHA-
Français
Français
• du suivi de la mise en œuvre des la CEEAC. ROWCA).
plans opérationnels pour la réduction • Un (1) président
des risques et le renforcement Le Comité Régional de Suivi est • Le Comité Régional de Suivi fait
• Un (1) vice-président assisté et appuyé techniquement
de la préparation et réponse aux également appel à l’expertise
catastrophes ; • Le président et le vice-président par : d’institutions et de plate-formes
sont élus pour deux (2) ans par les • Un Représentant de la CEEAC ; spécialisées ainsi qu’au système des
• de la préparation des documents représentants des Etats membres Nations Unies.
relatifs aux tenues de certaines • Un délégué de la représentation
(organe en charge de la gestion des
rencontres, notamment la consultation régionale de la Fédération 4. Périodicité
catastrophes au niveau national ou
annuelle du Comité Régional de Suivi Internationale des Sociétés de Croix- Les membres du Bureau exécutif se
équivalent) de la CEEAC parmi lesquels
et des conférences des Ministres Rouge et du Croissant Rouge (FICR)
ils sont choisis. réunissent au moins deux fois par an.
en charge de la prévention et de la pour l’Afrique Centrale et ;
Le Comité régional de Suivi se réunit
gestion des catastrophes. • Deux (2) conseillers techniques issus
• Un représentant du Bureau des annuellement. Toutefois, il peut se
des membres désignés des sociétés
Nations Unies Afrique d’Ouest et réunir en session extraordinaire lorsque
nationales des Croix et du Croissant
du Centre pour la Coordination des la situation l’exige.
Rouge des Etats membres élus.
86 87
Français
88 89
Français
90 91
tandem.scs@gmail.com
COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE
DES ÉTATS DE l’AFRIQUE CENTRALE
.C - E.C.C
E.A
E. .A
C. .
S
92