HSG Mali PDF
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THESE DE MEDECINE
Par
Monsieur Harouna TRAORE
JURY
DEDICACES
Je dédie ce travail :
REMERCIEMENTS
Merci pour l’attention que vous avez porté à mon égard, j’ai énormément
appris avec vous.
Au Dr Patrick P B DEMBELE, pour ton amitié et ton soutien indéfectible.
A ma très chère collaboratrice de tous les jours, Fatou ATJI
Pour ta franche et sincère collaboration pendant ces années passées ensemble.
A Abdel Karim mon frère jumeau au service.
A tous mes amis et promotionnaires.
A la famille SISSOUMA (Bréhima et frères) pour leur soutien.
A Alassane TRAORE et sa femme pour leur soutien.
A mes amis du quartier, Moussa KAREMBE et Ocis pour ne citer que ceux-ci.
A tous les internes du service de gynéco-obstétrique du CHU du point G.
Sachez que je suis très heureux d’avoir collaborer avec vous.
A tout le personnel du service : major DIALLO, les sages femmes, les
infirmières, les techniciens de surface ; merci pour les bons moments passés
ensemble.
A tout le personnel du CSCOM de l’Hippodrome (ASACOHI).
Pr Amadou TOURE
Professeur d’histologie embryologie à la Faculté de Médecine de Pharmacie et
d’Odontostomatologie de Bamako,
Chef de service du laboratoire de cytogénétique et de biologie de la reproduction de
l’I.N.R.S.P.
Directeur Général Adjoint de l’I.NR.S.P.
Au-delà de votre compétence, votre savoir scientifique, vos immenses qualités
humaines et votre abord facile font de vous un maître exemplaire.
Nous vous prions d’accepter nos sentiments de sincères reconnaissances et de profond
respect.
Cher maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger ce travail ; votre modestie ;
vos qualités d’homme de science, vote rigueur dans le travail, ont forcé l’admiration
de tous.
Veuillez accepter cher maître nos sentiments de reconnaissance et de respect.
Ce travail est aussi le vôtre.
Cher maître, nous vous remercions pour avoir dirigé ce travail. Vous nous avez fait un
grand honneur en nous acceptant dans votre service.
Votre rigueur scientifique, votre simplicité, votre disponibilité, votre grand sens de
l’humanisme, la qualité de votre encadrement ont forcé l’admiration de tous.
Nous avons bénéficié de votre savoir faire en gynécologie obstétrique, nous sommes
fiers d’être encadrés par vous.
Les mots nous manquent, pour exprimer clairement les sentiments qui nous animent
aujourd’hui.
ABREVIATIONS
CHU: Centre Hospitalier Universitaire
Coll: Collaborateurs
HSG: Hystérosalpingographie
PGE2 : Prostaglandine
SOMMAIRE
I- Introduction / Objectifs
II- Généralités
III- Méthodologie
IV- Résultats
V- Commentaires et Discussions
VIII- Annexes
I- INTRODUCTION
On parle de stérilité lorsqu’un couple reste sans enfant après deux (2) ans de rapports
sexuels complets, de fréquence suffisamment rapprochée, sans aucune notion de
grossesse, et en dehors de toute forme de
contraception [11].
Ainsi une stérilité est dite primaire lorsque la femme n’a jamais contracté de grossesse
et secondaire dans le cas contraire. La stérilité dans le monde n’est acceptée par
aucune société ; c’est donc un problème multifactoriel touchant dans le monde 10%
des couples [1].
Selon l’OMS la stérilité représente chez les femmes en âge de procréer 31% dans les
pays développés, 37% en Afrique, 34% en Asie, 25% en Amérique latine [3].
En Afrique, dans certaines régions sub-sahariennes, la stérilité peut toucher 25% voire
40% de la population avec des conséquences sociales désastreuses [2].
Les études faites au Mali trouvent qu’environ 100000 femmes souffrent de stérilité
[4].
Globalement la cause de la stérilité est partagée [11] :
35% des cas liés à l’homme
35% des cas liés à la femme
30% des cas mixtes.
Cependant la part de l’homme est sous-estimée, incriminant principalement la femme,
qui est la première à être accusée ; car beaucoup d’hommes pensent qu’être virile
suffit pour procréer.
1- Objectif général :
2- Objectifs spécifiques :
II- GENERALITES
A- Rappels :
I- Rappel anatomique :
L’appareil génital de la femme comprend les organes génitaux internes et externes.
A- Les organes génitaux internes :
1- Les ovaires :
Ce sont deux (2) organes placés dans la cavité pelvienne en arrière des ligaments large
et contre la paroi de l’excavation pelvienne.
Les ovaires ont une consistance ferme et une couleur blanche rosée.
Ils ont une forme ovoïde, aplatis de dehors en dedans.
On leur distingue : deux faces (interne et externe), deux bords (antérieur et postérieur),
deux extrémités (supérieure et inférieure).
Les ovaires mesurent environ 3,5cm de hauteur, 2cm de largeur, et 1cm d’épaisseur.
L’ovaire est maintenu dans sa position par le mesovarium, les ligaments lombo-
ovarien, tubo-ovarien et uter-ovarien.
L’artère ovarienne suit le trajet du ligament lombo-ovarien.
Les veines et les lymphatiques suivent le trajet des artères de l’ovaire.
Les nerfs proviennent du plexus inter mésentérique par le plexus ovarien qui
accompagne l’artère ovarienne.
2- Trompes utérines ou de FALOPPE :
Les trompes utérines sont deux (2) conduits longs de 10-14cm qui s’étendent, le long
du bord supérieur des ligaments larges, des angles latéraux de l’utérus à la surface de
l’ovaire. Leur diamètre varie de 7-8 mm.
Leur surface interne est parcourue par des plis muqueux qui se prolongent en dehors
pour constituer les franges.
sur la face interne de l’ovaire. Un petit orifice de 2mm de diamètre donne accès à
l’ampoule, et permet la communication avec la cavité abdominale (orifice abdominal).
Le bord libre ou circonférence du pavillon est découpé en petites languettes appelées
franges.
Ces franges longues de 10 à 15mm sont au nombre de 10 à 15 ; leurs bords sont
dentelés, parfois lisses.
Il existe une frange plus longue que les autres appelée frange ovarique ou tubo-
ovarique ou frange de Richard.
Elle est directement reliée au pôle supérieur de l’ovaire par l’intermédiaire du
ligament tubo-ovarien.
3- Utérus :
C’est l’organe destiné à contenir l’œuf fécondé pendant son expulsion et à l’expulser
quand son développement est complet.
Il est situé dans la cavité pelvienne, sur la ligne médiane, entre la vessie et le rectum,
au dessus du vagin, au dessous des anses intestinales et du côlon ilio-pelvien. Dans sa
position normale, il est antéfléchi et antéversé.
De consistance dur au toucher, il a la forme d’un cône tronqué aplati d’avant en arrière
dont le sommet est en bas. Ses dimensions varient de 6,5cm de long sur 4cm de large
chez la nullipare, à 7-8cm de long sur 5cm de large chez la multipare.
Il comprend trois (3) parties distinctes :
- Le corps avec deux faces, trois bords et trois angles,
- L’isthme qui est un étranglement séparant le col et le corps de l’utérus,
- le col avec deux faces (antérieure et postérieure qui sont convexes), ses bords
latéraux épais et arrondis. Il est divisé par l’attache du vagin en trois parties : sus-
vaginale, vaginale, sous-vaginale ou intra-vaginale.
Sa paroi épaisse d’environ 1cm comprend trois tuniques de dehors en dedans : la
séreuse, la musculeuse et la muqueuse.
L’utérus est maintenu dans le petit bassin par trois paires de ligaments :
- Les ligaments latéraux ou ligaments larges,
- Les ligaments antérieurs ou ligaments ronds,
- Les ligaments postérieurs ou utéro-sacrés.
Les utéro-ovariens naissent de l’utérus et se terminent à l’extrémité inférieure du
mesovarium.
B- Les organes génitaux externes :
La vulve regroupe l’ensemble des organes génitaux externes. Elle est occupée à sa
partie moyenne par une dépression médiane où s’ouvre l’urètre, sa partie supérieure,
et le vagin sur le reste de son étendue. Elle est limitée de chaque côté par deux larges
replis cutanés: la grande lèvre en dehors et la petite lèvre en dedans. Les grandes
lèvres se rejoignent en haut pour former une saillie médiane: le mont de Vénus; en bas
elles forment la commissure postérieure de la vulve ou « fourchette vulvaire ».
Le clitoris, organe érectile homologue à celui de l’homme, est annexé à la vulve.
II- Rappel embryologique : [43]
Initialement les embryons des deux sexes possèdent deux systèmes de conduits
génitaux. Les canaux de WOLFF ou canaux mésonéphrotiques qui s’étendent du
mésonéphros ou cloaque. Les canaux de MÜLLER ou canaux para mésonéphrotiques
dérivent de l’épithélium coeliomique, s’abouchent dans le cloaque.
Le tractus génital de la femme a comme origine embryologique les canaux de
MÜLLER.
Ce sont deux (2) canaux symétriques qui descendent parallèlement à la colonne
vertébrale, ils se rapprochent vers le bas, puis s’accolent au niveau du cordon
urogénital. Ils se fusionnent vers la 9ème semaine du développement embryonnaire
dans leurs tiers (1/3) inférieurs pour ébaucher les cavités utérine et vaginale, tandis
que leurs segments supérieurs restent distincts, donnant naissance aux futures trompes.
En dedans des canaux de MÜLLER descendent ceux de WOLF, qui s’atrophient chez
la femme. Cependant certains vestiges peuvent persister (canal paraoöphore,
époophore, hydatide pédiculée).
La connaissance schématique de l’évolution de ces canaux de MÜLLER nous permet
de comprendre la genèse des malformations qui, sont fonction de la date de survenue
des anomalies du développement embryonnaire.
Ainsi aux 6ème – 9ème semaines, l’absence ou le développement imparfait de l’un des
deux (2) canaux Mülleriens entraîne : des aplasies utérines totales ou partielles,
complètes ou unilatérales ; des malformations urinaires étant presque constamment
associées. Le défaut de fusion des canaux de MÜLLER (10ème-13ème semaine) cause
diverses malformations selon que la fusion soit complète ou absente : les utérus
bicornes.
Vers la 13ème-18ème semaine, un défaut de résorption partiel ou total du septum médian
séparant les deux (2) appareils Mülleriens donne les diverses variétés d’utérus
cloisonné.
Souvent chez les patientes il peut y avoir des cloisons vaginales, les malformations
utérines sont rares.
- Ovaires,
- Utérus (endomètre).
Le cycle menstruel commence le premier jour des règles et se termine la veille des
règles suivantes ; il dure en moyenne 28 jours avec des extrêmes de 26 et 30 jours. Il
comprend quatre (4) phases :
a- La phase folliculaire :
Elle dure 12 jours environ avec un taux d’oestrogène ovarien partiellement bas au
début. Puis l’hypophyse secrète la FSH qui induit dans la corticale de l’ovaire le
développement du follicule de DE GRAAF. Ce follicule secrète des œstrogènes en
quantité jusqu'à la maturation complète. Ces secrétions œstrogéniques viennent des
cellules de la granulosa qui, transportent les androgènes produits par la thèque interne
par aromatisation. Cette augmentation du taux des œstrogènes s’accompagne d’une
montée progressive du taux de LH. La durée de cette phase varie d’une femme à
l’autre, mais aussi pour une même femme.
b- La phase ovulatoire :
Elle se caractérise par une élévation brutale du taux de LH (pic de LH) qui provoque
l’ovulation. Elle dure 2 jours.
c- La phase lutéale :
Sa durée est constante chez toutes les femmes, elle commence après l’ovulation et
dure 14 jours. L’augmentation de l’oestradiol freine la sécrétion de FSH et
l’hypophyse secrète la LH en grande quantité, ce qui induit le développement du corps
jaune après l’expulsion de l’ovule.
Ce corps jaune n’est autre que le reste du follicule de DE GRAAF qui, après
l’ovulation continue à sécréter la progestérone par les cellules de la granulosa, alors
que la thèque interne continue à sécréter des androgènes métabolisés en oestrogène.
Haut
Gauche
HT
Arrière
B- Définitions :
1- Hystérosalpingographie :
C’est l’exploration du canal cervico-isthmique, de la cavité utérine et des trompes, qui
consiste à la prise de clichés après l’injection d’un produit de contraste iodé à travers
l’orifice cervical.
2- Coelioscopie :
La coelioscopie est l’endoscopie instrumentale de la cavité abdomino-pelvienne
préalablement distendue par un pneumopéritoine artificiel et sous une anesthésie le
plus souvent générale [35].
C- Historique :
L’HSG a une utilité majeure dans la chaîne de reproduction, car on sait que la
fécondité de la femme exige la présence de certains paramètres : cavité utérine,
perméabilité tubaire, ovaires, fonctions hypothalamo-hypophysaires.
C’est après l’introduction en médecine du lipiodol par SIGARD et FORESTIER que
PORTET en France, puis CARLOS HEUSER en Argentine en 1924 pratiquèrent les
premières HSG satisfaisantes [5].
La coelioscopie étant l’endoscopie de la cavité abdomino-pelvienne, distendue par un
pneumopéritoine artificiel ; l’inventeur de la méthode est WELLINGDE DRESDE qui
réalisa la première péritonéoscopie chez le chien qu’il appela « Koelioscope ». Le
Suédois JACOBUS fut le premier à l’appliquer chez l’Homme en 1910 et l’appela
« Laparoscope ».
Trois (3) ans plus tard le Danois NORDENSTOEFT fît la première laparoscopie chez
une femme après distension gazeuse de l’abdomen et mise en position de
Trendelenburg.
Cependant les deux (2) plus grands laparoscopistes digestifs furent l’Allemand
WALK qui décrit en 1928 un laparoscope d’axe de vision oblique à 45 degrés dont la
D- Techniques :
1- Hystérosalpingographie : [17]
L’HSG est la radiographie des cavités utérine et tubaire rendues opaques par
l’injection à l’intérieur de la cavité d’un produit de contraste (environ 20 ml) à travers
l’orifice cervical. Elle permet aussi d’apprécier le péritoine pelvien et les ovaires
(volume et aspect).
Les produits de contraste les plus utilisés sont : Télébrix hystéro et Radioselectan.
1-1 Indications :
- La stérilité primaire ou secondaire,
- Les malformations utérines,
- Les avortements à répétition,
- Les aménorrhées non gravidiques,
- Les métrorragies,
- Polypes de l’endomètre,
- Tumeurs intacavitaires.
1-2 Contre indications :
* Contre indications absolues :
- Tout processus infectieux aigu ou chronique de l’appareil génital,
- La grossesse.
- L’allergie à l’iode,
- Cancers de l’endomètre.
* Contre indications relatives :
- Les menstruations et les métrorragies,
- Les états fébriles,
- La prise récente de bismuth.
1-3 Préparation à l’examen :
L’examen est réalisé en phase folliculaire après les menstrues (8ème – 12ème jour du
cycle chez la femme).
La patiente doit être préparée soigneusement :
- Antibiothérapie 1 à 3 jours avant et après l’examen
- Toilette vaginale avec antiseptique avant et après
- Les antispasmodiques, les tranquillisants ou un lavement évacuateur sont facultatifs.
ensuite purgée et adaptée au col, on retire le spéculum. La prise de cliché se fait sous
scopie à l’amplificateur de brillance. Il permet d’objectiver une tumeur pelvienne
calcifiée, un ganglion calcifié ou un kyste dermoïde.
a- Cliché de remplissage : (en couche mince) :
Elle consiste à injecter une petite quantité du produit de contraste, donnant une image
en demi-teinte de la cavité utérine sans pourtant masquer les anomalies éventuelles de
l’endomètre, ni le relief muqueux (polypes, hyperplasie de l’endomètre) lié à certaines
variétés de tumeurs sous muqueuses.
b- Cliché de réplétion complète :
Le produit est injecté lentement dans l’utérus pour éviter les spasmes utérins qui
entraînent la non opacification des trompes avec des cornes utérines arrondies. Après
réplétion complète de la cavité utérine, le produit passe à travers les trompes, on
attend alors son passage dans le péritoine pour faire le cliché. Ce cliché permet
d’apprécier la morphologie, les dimensions utérine et cervico-isthmique, l’état des
trompes.
c- Cliché de profil :
Il fournit les renseignements sur l’état de l’isthme et du col, sur la position spontanée
de l’utérus en absence de traction, sur l’axe utérin et les angles.
Il met en évidence les anomalies des faces utérines et localise les lésions se projetant
au centre de la cavité sur les clichés de face ; mais aussi précise le trajet et la position
des trompes, la topographie des complications éventuelles par rapport à l’utérus.
d- Cliché d’évacuation :
Dès que les passages péritonéaux de l’hydrosoluble sont suffisants, le matériel
d’injection est retiré, le produit s’écoule alors à travers le canal cervico-isthmique sous
l’action des contractions utérines. C’est le moment idéal pour réaliser le cliché. Il
b- L’isthme :
Il n’est pas toujours individualisé, sa longueur moyenne est de 1cm [15] chez les
multipares. Mais sur le cliché la limite inférieure du col est bien distinguée, marquée
par une légère striction avec des bords lisses.
c- La cavité utérine :
Vue de face et en réplétion complète, elle a la forme d’un triangle isocèle à base
supérieure. La longueur du fond utérin varie de 1,8 à 8cm (moyenne de 3 à 4cm), les
bords sont presque identiques variant de 3 à 9cm, la capacité utérine varie de 3 à 10
cm3.
Sur le cliché d’HSG, l’utérus doit être situé au tiers (1/3) moyen du bassin, le corps ne
dépassant pas le détroit supérieur et l’isthme doit être sur la ligne sous-symphysaire.
Le fond utérin doit se projeter en dessous de la ligne joignant le bord supérieur du
pubis et le promontoire.
1-8 Salpingographie normale :
a- Segment intra mural :
Long d’au moins 2cm, il représente la portion de la trompe traversant l’épaisseur du
myomètre. L’origine de la trompe est très souvent marquée par un renflement
triangulaire, dont la base est séparée de la corne par un diaphragme. On peut
distinguer à ce niveau une petite clarté posant le problème de polype tubaire.
Ce segment intra mural de la trompe n’est pas toujours rectiligne, il est inconstamment
apprécié à l’HSG.
b- Segment isthmique :
Avec un trajet antéro-postérieur, son orientation, sa longueur et ses sinuosités ne
s’apprécient qu’en comparant les incidences de face et profile. C’est le segment le
plus fin de la trompe ; extra-utérin, il mesure 2 à 4cm. Lorsqu’il n’est pas opacifié,
mais que l’ampoule tubaire soit bien remplie, il est considéré comme normal.
c- Ampoule tubaire :
Elle mesure 6 à 8cm de long sur 5 à 8mm de large ; c’est le segment le plus long et le
plus large de la trompe.
Au plan radiologique, elle se projette en dessous du fond utérin, son extrémité peut se
situer devant les articulations sacro-iliaques ou la charnière L5-S1. Parcourue par deux
(2) ou trois (3) plis longitudinaux qui sont parallèles au bord de l’ampoule, son
épaisseur s’apprécie mieux après passage du produit de contraste dans le péritoine, et
à la face externe de l’ampoule surtout en cas de rétention tubaire.
d- Segment infundibulaire :
Il est assez mal défini par l’HSG ; le produit de contraste diffuse le long des franges.
Par contre, il est assez fréquent d’obtenir de bonnes images des fossettes ovariennes
dont les dimensions sont [16] 3,5cm de haut sur 2cm de large.
2- coelioscopie :
2-1 Indications :
• La suspicion de grossesse extra-utérine en est l’indication la plus fréquente,
• Le bilan de stérilité,
• Le syndrome douloureux abdomino-pelvien,
• Les aménorrhées et spanioménorrhées,
• L’endométriose,
• Perforation utérine,
• Masse pelvienne,
• Kyste de l’ovaire,
• Cancer de l’ovaire.
2-4 Technique :
La coelioscopie comme toute intervention chirurgicale nécessite au préalable une
consultation pré anesthésique avec des bilans préopératoires. Un lavement la veille
pour vider la partie terminale du tube digestif.
La technique proprement dite consiste dans un premier temps à introduire une aiguille
à travers la paroi de l’abdomen [10].
On réalise des tests de sécurité pour vérifier que l’on se trouve bien dans la cavité
abdominale, puis on insuffle du gaz carbonique grâce à cette aiguille. Le but étant de
distendre la cavité abdominale afin d’avoir une bonne sensibilité de tous les organes
pour pouvoir opérer en sécurité. Ensuite, on effectue une incision de 1cm sous
l’ombilic. A travers cette incision, on introduit un tube constitué de fibres optiques et
relié à une caméra ; ainsi toute l’intervention est suivie sur un moniteur.
Ainsi on peut visualiser maintenant tous les organes de la cavité abdominale.
L’étape suivante est l’épreuve au bleu, qui permet de vérifier la perméabilité des
trompes.
Elle consiste à injecter un liquide teinté de bleu (bleu de méthylène à 1%) dans
l’utérus à travers le col, et on regarde grâce à la coelioscopie si le liquide passe bien
dans la cavité abdominale à travers les trompes.
En fin d’intervention on enlève le gaz carbonique et on suture l’incision cutanée.
2-5 Avantages :
• Moins de complications,
• Durée d’hospitalisation courte,
• Reprise rapide d’une vie normale,
• Petites cicatrices,
• La possibilité de faire des biopsies, de prendre un ovule pour la PMA.
2-6 Complications :
• Hématomes et abcès de la paroi ;
• Hémorragies abondantes ;
• Blessures du tube digestif ;
• Blessures de l’appareil urinaire (vessie, uretères) ;
• Embolie gazeuse par passage du CO2 dans la circulation sanguine
• Risque vital ou séquelles graves.
b- Oblitérations tubaires :
Elles présentent quelques particularités selon la topographie :
* Les oblitérations proximales :
Leur organicité est difficile à affirmer vu la fréquence des anomalies utéro-tubaires.
Cependant en cas d’obstruction organique, la corne utérine est effilée à bords
légèrement concaves. Elle est prolongée dans les cas typiques par un segment tubaire
court, brusquement interrompu.
* Les oblitérations distales :
Dont certaines comportent une rétention dans l’ampoule tubaire, alors que d’autres se
caractérisent par des lésions sèches, cicatricielles. L’atteinte peut être bilatérale et
symétrique, parfois unilatérale. Les modifications ampullaires sont plus ou moins
accentuées, la paroi est scléreuse, épaissie, avec disparition des plis muqueux. La
morphologie ampullaire est remuée par des strictions, des dilatations, alternées par des
cicatrices d’abcès, par des adhérences péri tubaires.
c- Endométriose tubaire :
Elle est présumée face à un aspect diverticulaire de la trompe, surtout quand les
diverticules siègent au niveau de la partie proximale de la trompe ; réalisant alors des
plages lacunaires dentelées, des canaux irréguliers, de petites cavités anfractueuses ou
un réseau de fines mailles péri tubaires. L’aspect classique est celui en « nid
d’abeilles », ou en « baie de datte ».
2- Affections et lésions utérines :
a- Atrésie utérine :
Elle se traduit sur le cliché d’HSG par :
* Une réduction du volume de la cavité utérine,
* L’inextensibilité de la cavité utérine,
* L’aspect effilé des trompes et des cornes utérines qui sont rarement perméables,
Pour PALMER [14], on parle d’hypoplasie utérine quand elle mesure moins de 40mm
de longueur fundique, l’utérus étant bien rempli. Une béance cervico-isthmique est
fréquemment associée.
* La persistance du canal de GARTNER :
Elle se voit sur le cliché d’HSG sous forme d’image linéaire, opaque, parallèle au bord
utérin. Dans la forme commune, ce canal fin se termine en un cul de sac long de 1cm à
3cm.
g- Synéchie utérine :
Le cliché d’HSG met en évidence une lacune à limite nette, régulière ou non, dessinée
à l’emporte pièce, de forme variable. Cette lacune ne disparaît pas en réplétion
complète, mais persiste nettement même si ses images peuvent diminuer.
3- Adhérences péritonéales :
Elles sont mieux appréciées sur les clichés tardifs, et suspectées quand il y’a :
• Attraction de la trompe vers un foyer appendiculaire,
• Un défaut de mobilité utérine,
• La disparition du produit de contraste en fin d’examen objective dans les cas
favorables des cloisonnements caractéristiques en « mèche de cheveux ».
• La rétention du produit de contraste dans une poche péri tubaire fermée incluant
parfois la loge rénale.
4- Les tumeurs ovariennes :
Ces tumeurs sont rarement visibles sur un cliché d’abdomen sans préparation. Elles
entraînent généralement dans les formes modérées, une augmentation de la densité de
la cavité pelvienne, dessinant une ombre comparable à celle d’une vessie pleine.
Lorsqu’elles sont énormes, ces tumeurs refoulent les clartés intestinales du grêle et du
colon dilatés par leur contour aréique.
L’HSG aide à élucider les tumeurs ovariennes, dans la mesure ou les trompes sont
perméables ou encore si elles sont opacifiées en totalité.
Les principaux critères sont :
* Une déviation utérine à type de latéralisation ou d’exagération de l’antéflexion ; par
contre les dimensions de la cavité utérine et sa morphologie sont peu modifiées.
* Une modification des trompes ; en effet la trompe homologue décrit un trajet
arciforme et l’ampoule tubaire coiffe le pôle supérieur de l’ovaire hypertrophié.
4- Population d’étude :
L’étude a concerné des sujets âgés de 18 à 43 ans
4-1 Critères d’inclusion :
Ont été inclues dans l’étude, les patientes en âge de procréer ayant consulté pour désir
d’enfant, mariées ou ayant des rapports sexuels réguliers avec un partenaire.
Chacune d’elle a bénéficié d’une HSG et/ou d’une coelioscopie diagnostique.
Les sujets qui ont déjà fait une coelioscopie et/ou un curetage ont été considérés
comme ayant un antécédent chirurgical.
Par ailleurs nous avons rencontré des femmes qui ont déjà fait un traitement
traditionnel à base de décoction ou de poudre. D’autres avaient fait un traitement
médical avec un agent de santé.
4-2 Critères de non inclusion :
N’ont pas été inclues dans l’étude les femmes qui ont bénéficié d’une HSG et/ou
d’une coelioscopie diagnostique pour toute autre indication que l’infécondité.
5- Taille de l’échantillon :
Notre échantillonnage a porté sur 200 sujets ayant bénéficié, soit d’une HSG et/ou
d’une coelioscopie diagnostique.
6- Matériels et méthode :
La collecte des données a été faite sur une fiche d’enquête à l’aide d’un dossier
médical préalablement établi pour chaque patiente dès la première consultation.
7- Gestion des données :
- Traitement de texte a été effectué sur le logiciel Word.
- Traitement des données a été effectué sur SPSS 12.0.
IV- RESULTATS
Tableau I:
Répartition des sujets selon le motif de consultation.
Ce tableau montre que 58% de nos patientes avaient consulté pour infécondité
secondaire.
Tableau II :
Répartition des sujets selon l’ethnie.
Bambara 44 22,0
Peulh 49 24,5
Bobo 3 1,5
Dogon 4 2,0
Malinké 34 17,0
Minianka 2 1,0
Sarakolé 35 17,5
Sonrhaï 15 7,5
Somono 3 1,5
Bozo 1 0,5
Senoufo 9 4,5
Sirifi (Maure) 1 0,5
Total 200 100,0
L’ethnie peulh était la plus représentée dans notre échantillon avec 24,5%.
Tableau III :
Répartition des sujets selon le lieu de résidence.
Tableau IV :
Répartition des sujets selon l’âge.
Tableau V :
Répartition des sujets selon leur profession.
Tableau VI :
Répartition des sujets selon le statut matrimonial.
Ce tableau montre que 89% des patientes étaient mariées, 10,5% étaient dans un
nouveau mariage.
Tableau VII :
Répartition des sujets selon leurs antécédents chirurgicaux.
Césarienne 5 2,5
Appendicectomie 3 1,5
Coelioscopie 2 1
Curetage 7 3,5
Kystectomie 1 0,5
Myomectomie 4 2
Plastie tubaire 1 0,5
Salpingectomie 6 3
Total 29 14,5
Ce tableau montre que 3,5% de nos patientes avaient subi au moins un curetage.
Tableau VIII :
Répartition des sujets en fonction des signes cliniques.
Métrorragie 19 9,5
Douleur 25 12,5
Cervicite 10 5,0
Leucorrhée 89 44,5
Tableau IX :
Répartition des sujets selon le résultat du prélèvement vaginal.
Chlamydiose 22 11,0
Gonococcie 6 3,0
Tableau X :
Répartition en fonction des antécédents de grossesse.
Primigeste 54 46,20%
Paucigeste (2-3) 46 39,40%
Multigeste (≥ 4) 17 14,60%
Total 117 100%
Ce tableau montre que 46,20% des cas d’infécondité secondaire avaient contracté au
moins une grossesse.
Tableau XI:
Répartition selon les antécédents d’avortement provoqué.
Tableau XII :
Répartition des cas d’infécondité secondaire en fonction du nombre de fausse couche
spontanée.
Ce tableau montre que 44 de nos femmes ayant consulté pour infécondité secondaire
ont fait au moins une fausse couche spontanée.
Tableau XIII :
Répartition des sujets en fonction des anomalies utérines vues a l’hystéro-
salpingographie.
Les anomalies les plus fréquentes étaient les fibromes 19,5%, et les synéchies utérines
avec 7,5%.
Tableau XIV :
Répartition des sujets en fonction de la présence d’obstruction tubaire proximale
bilatérale à l’HSG.
Total 40 159
Tableau XV :
Répartition des sujets en fonction de la présence d’obstruction tubaire gauche
proximale et droite distale à l’HSG.
non 63 95
Total 78 121
15 patientes ont une obstruction tubaire gauche proximale associée à une obstruction
tubaire droite distale.
Tableau XVI :
Répartition des sujets en fonction de la présence d’obstruction tubaire distale
bilatérale à l’HSG.
Ce tableau montre que 53 patientes avaient une obstruction tubaire distale bilatérale.
Tableau XVII :
Répartition des sujets en fonction de la présence d’obstruction tubaire gauche distale
et droite proximale à l’HSG.
Ce tableau montre que 11 patientes avaient une obstruction tubaire gauche distale
associée à une obstruction tubaire droite proximale.
Tableau XVIII :
Répartition des sujets selon la présence d’hydrosalpinx à l’HSG.
Total 76 38%
Tableau XIX :
Répartition en fonction du type de pathologie utérine à l’HSG.
20-25ans 12 3 5
18,2% 4,5% 7,6%
26-32ans 10 6 2
13,7% 8,2% 2,7%
33-38ans 13 4 0
26,5% 8,2% 0%
39-43ans 4 2 0
33,3% 16,7% 0%
Total 39 15 7
19,5% 7,5% 3,5%
Les myomes étaient plus fréquents dans la tranche d’âge de 39-43 ans.
Tableau XX :
Répartition des synéchies en fonction du nombre d’avortement provoqué.
1 3
2 0
5 0
Total 3
Ce tableau montre que 3 cas de synéchies ont été observés avec des antécédents
d’avortement provoqué.
Tableau XXI :
Répartition en fonction du résultat de la perméabilité au bleu.
Oui 9 42,85%
Non 12 57,15%
Total 21 100 %
Tableau XXIII :
Niveau de concordance entre l’HSG et la coelioscopie.
Tableau XXIV:
Répartition des sujets selon l’état du pelvis à la coelioscopie.
Tableau XXV:
Répartition des sujets selon les types d’adhérences retrouvées à la coelioscopie.
Solides 8 8,7%
Vélamenteuses 16 17,4%
Visqueuses 5 5,4%
Tableau XXVI:
Répartition des sujets selon l’état des trompes à la coelioscopie.
Souples 66 71,7%
Dilatées 16 17,4%
Phimosées 10 10,9%
Tableau XXVII:
Répartition des sujets selon l’état des ovaires à la coelioscopie.
Dystrophiques 37 40,2%
Normaux 55 59,8%
Total 92 100 %
Tableau XXVIII:
Répartition des sujets selon la nature du traitement antérieur.
Traditionnel 26 13%
Médical 28 14%
Ce tableau montre que les femmes consultent autant les tradithérapeutres que les
agents de santé pour désir d’enfant.
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS :
Notre étude rétrospective s’est étalée sur 20 mois, du 1er janvier 2005 au 30 septembre
2006.
L’échantillonnage a porté sur 200 patientes reçues en consultation pour désir de
grossesse. Chacune d’elles a bénéficié d’une HSG, mais 92 seulement ont eu accès à
la coelioscopie diagnostique. Cela nous a permis de mettre en exergue la place de
l’HSG et de la coelioscopie dans le bilan de l’infécondité féminine.
Contrairement à DUPONT [20], nous pratiquons la coelioscopie sur la base des
résultats de l’HSG et parfois après un test thérapeutique.
1- Age :
36,5% de nos patientes étaient dans la tranche d’âge de 26-32 ans, alors que les âges
extrêmes se situaient entre 18 et 43 ans.
La moyenne d’âge était de 32ans.
2- Lieu de résidence :
67% de nos patientes résidaient à Bamako. Ce taux est comparable à ceux de
KONATE A 65,5% [21] et de M’BORKA 68,5% [22].
31% vivaient hors de Bamako ; ce ci pourrait s’expliquer par le fait que l’étude a été
réalisée à Bamako, mais aussi par la présence d’infrastructures nécessaires à la
recherche étiologique de l’infécondité féminine.
3- Profession :
Dans notre série 62,5% de nos patientes étaient des ménagères contre 23% de
fonctionnaires.
NIENTAO [1] dans son étude a trouvé 57,2% de ménagères et 16,4% de
fonctionnaires.
Ce taux est l’expression d’un faible taux de scolarisation féminine.
4- Statut matrimonial :
Dans notre série 89% des patientes étaient mariées, et 10,5% étaient dans un nouveau
mariage. Cependant on a retrouvé un couple (0,5%) en union libre depuis plus de deux
(2) ans.
5- Ethnie :
Les ethnies les plus rencontrées ont été les peulhs (24,5%), suivis par les bambaras
(22%) et les malinkés (17%).
6- Antécédents :
- La ménarche dans la tranche d’âge 14-16ans a été retrouvée dans 94,5% des cas ;
- 83% avaient un cycle régulier ;
- 66,5% de dysménorrhées ;
- 54,5% de dyspareunie ;
- 12,5% de douleur pelvienne ;
- 11% de chlamydiose ;
- 5% de cervicite ;
- 3% de gonococcie.
Nous avons retrouvé 9,5% de métrorragies et 44% de leucorrhées. KONATE A [21]
dans son étude a retrouvé 45% de leucorrhées.
L’étude nous a permis de constater que l’infécondité secondaire était associée à au
moins un antécédent d’interruption volontaire de grossesse dans 29 cas soit environ
25%.
On a constaté une fréquence élevée des avortements clandestins dans notre pays.
7- Motif de l’examen :
* Dans notre étude l’HSG a été réalisée dans 58% des cas pour infécondité secondaire
contre 80% pour KONAKE [27], et 85,26% pour DAODOH [28]. L’infécondité
primaire a été retrouvée dans 42% des cas.
* Sur 119 cas d’obstruction tubaire droite distale ou gauche proximale, les deux (2)
étaient associées chez 15 patientes (12,5%).
* Sur 94 cas d’obstruction tubaire distale gauche ou droite, 53 patientes avaient une
obstruction distale bilatérale (56,38%).
* Sur 99 cas d’obstruction tubaire droite proximale ou gauche distale, 11 patientes ont
une obstruction tubaire droite proximale associée à une obstruction tubaire gauche
distale (11,11%).
L’obstruction tubaire bilatérale a représenté 31,15%.
b- Pathologies utérines :
La responsabilité des lésions utérines dans l’hypofertilité est relative, car difficile à
affirmer [30] ; mais de nombreux auteurs ont démontré le rôle de certaines pathologies
utérines : DANEZIS et coll [31] incriminent les malformations congénitales et les
lésions traumatiques de l’utérus.
Notre étude a montré 19,5% de myomes utérins ; 7,5% de synéchies utérines ; 5,5%
d’endométrioses utérines ; 3,5% de polypes utérins ; 1% de béance cervico-
isthmique : 0,5% d’hyperplasie utérine et 0,5% de perforation utérine.
SANOU R [32] dans son étude a trouvé 46,6% de fibromes ; 12,5% de synéchies
utérines et 12,08% des autres malformations.
8-2 Coelioscopie :
Rappelons que dans notre série les 200 patientes ont pu bénéficier d’une HSG alors
que 92 seulement ont eu accès à la coelioscopie (46%).
a- Etat du pelvis à la coelioscopie :
L’étude a révélé que le pelvis était adhérenciel dans 60,86% des cas ; dans 65,21% des
cas il était inflammatoire.
Les types d’adhérences les plus retrouvés ont été les adhérences vélamenteuses avec
17,4%.
BRUHAT [25] a trouvé des adhérences dans 38,5% sur 200 patientes ; ZINZAU [26]
trouve 6,3% sur 127 patientes.
Le pourcentage observé dans notre étude est plus élevé que celui des auteurs ci-
dessus. Rôle probable des IST et des avortements.
b- Pathologies tubaires :
Les anomalies tubaires objectivées à la coelioscopie ont été :
* le phimosis, retrouvé chez 10 patientes (10,26%) ;
* l’hydrosalpinx gauche chez 14 patientes (15,21%) ;
* l’hydrosalpinx droit chez 10 patientes (10,26%)
* les franges étaient épanouies chez 70 patientes sur 92 (76%).
BRUHAT M [25] dans son étude avait trouvé sur 200 coelioscopies 19 cas
d’hydrosalpinx (9,5%) et 61 cas d’adhérences (30%).
c- Pathologies utérines :
La coelioscopie a permis d’observer 16 cas de myomes soit 17,4% et 2 cas
d’endométriose soit 2,18%.
Nos prédécesseurs ont trouvé respectivement 24,7% de myomes pour TRAORE [23] ;
10,5% de myomes pour TRAORE K [38] ; 59,5% de myomes et 3 cas (1,5%)
d’endométriose pour ORIGET [39].
d- Ovaires :
La coelioscopie est très performante dans l’enquête étiologique des stérilités d’origine
ovarienne. Selon ABEILLE [40] elle en précise la cause une fois sur deux. Dans notre
série, elle nous a permis de constater que les ovaires étaient dystrophiques dans 40,2%
des cas dystrophiques.
B- Recommandations :
Au terme de notre étude nous pouvons formuler les recommandations suivantes qui
s’adressent :
* Aux autorités sanitaires :
- Rehausser le plateau technique dans les hôpitaux régionaux pour une prise en charge
correcte des cas d’infécondité.
- Rendre accessible dans les services de gynéco-obstétrique des CHU la PMA.
- Rendre accessibles à tous, par rapport au coût, les examens complémentaires
nécessaires au bilan lésionnel en cas d’infécondité féminine.
- Organiser des stages de formation continue d’équipe disciplinaire pour la prise en
charge des cas d’infécondité.
* Aux personnels de santé :
- Sensibiliser les femmes pour une utilisation rationnelle des services socio-
sanitaires.
- Prise en charge précoce des cas d’infécondité féminine.
- Faire une consultation gynécologique complète (hystérosalpingographie ou
coelioscopie) ;
- Choisir des jours de consultation uniquement pour les cas d’infécondité.
* Aux patientes :
- Devant tout symptôme susceptible d’être a l’origine d’une infection consulter les
services socio-sanitaires.
02- Internet.
04- DIAKITE M.
Page 63.
Coelioscopie
Encycl.med.chir (Paris France). Gynécologie.71, A10, 12-1987,23P, P7-1.
A propos de 25 patientes ayant subit une coelioscopie pour douleurs pelviennes. Rev
fr. gynéco.obstet. 1993, 88,1.1-6
10- http://ampcochin.paris.free.fr/coelio.html.
13- EDOURROF.
14- PALMER R.
15- SIEGLER. A. M.
Hyterosalpingohraphy.
Medcom. Press, New-york 1974.
16- ROUVIERE H.
Anatomie Humaine.
Masson édit. Paris 1927,
21- KONATE A.
23- TRAORE A S.
27- KONATE K.
La stérilité
Medicorama ; 1992 p 253.
33- KEITA M.
Stérilité conjugale.
Thèse. Méd. 1990.
Coelioscopie.
Encycl Med Chir (Paris France), Gynéco, 71A10, 12-1987, 37p.
Coelioscopie.
Encycl MED Chir, 71A10, 4-1976.
37- PALMER R.
38- TRAORE K A.
39- ORIGET G.
40- ABEILLE J P.
Embryologie Humaine.
Cas no 1 :
Mme Y est âgée de 26 ans, elle consulte ans le service le 10 janvier 2005 pour
infécondité secondaire ; G1 A1 (avortement provoqué) il y’a 6 ans. Mariée depuis 4
ans ; une HSG faite a objectivé une obstruction tubaire gauche distale et droite
proximale. La coelioscopie a montré un pelvis inflammatoire avec des adhérences
velamenteuses utéro- annexielles.
Elle a bénéficié d’une adhésiolyse avec plastie tubaire. Elle a contracté par la suite
une grossesse qui s’est soldée par un garçon.
Cas no 2 :
FICHE D’ENQUETE
Date : Numéro :
Q1- Age…………………………………………………………….
Q2- Ethnie (Entourez un seul critère)
01- Bambara 02- Peulh 03- Bobo 04- Dogon 05- Malinké
06- Minianka 07- Sarakolé 08- Sonrhaï 09- Somono 10- Bozo
11- Senoufo 12- Tamachek 13- Sirifi 99- Autres.
Q3- Lieu de résidence:(Entourez un seul critère)
1- Bamako 2- Hors de Bamako 3- Hors du Mali
Q4- Profession: (Entourez un seul critère)
1- Commerçante 2- Fonctionnaire 3- Ménagère
4- Elève ou Etudiante 5- Autres
Q5- Etat matrimonial: (Entourez un seul critère)
1- Mariée 2- Célibataire 3- Divorcée 4- Remariée
Q6- Niveau d’instruction: (Entourez un seul critère)
1- Ecole coranique 2- Non scolarisée 3- Medersa
4- Niveau primaire 5- Niveau secondaire 6- Niveau Supérieur
Q7- Motif de l’examen: (Entourez un seul critère)
1- Infécondité Primaire 2- Infécondité secondaire
ANTECEDENTS
Coelioscopie diagnostique
FICHE SIGNALETIQUE
Nom : TRAORE
Prénom: Harouna
Année universitaire : 2006-2007
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Titre de la thèse : Relations entre les résultats de l’hystérosalpingographie et de la
coelioscopie dans le bilan de l’infécondité féminine: à propos de 200cas.
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto
Stomatologie.
Secteur d’intérêt : Gynéco obstétrique, Imagerie médicale, Chirurgie.
Résumé :
La stérilité touche de nombreux couples. On lui reconnaît plusieurs facteurs
étiologiques qui peuvent être liés à l’homme ou à la femme dans les mêmes
proportions.
L’objectif de notre étude était de déterminer la fréquence des infécondités féminines
par obstruction tubaire et d’apprécier le niveau de concordance entre
l’hystérosalpingographie et la coelioscopie.
Cette étude rétrospective réalisée au service de gynéco-obstétrique du CHU du point
G s’est étalée sur 20 mois.
Elle nous a permis de constater que :
1- HSG :
¾ 58% de no patientes avaient consulté pour infécondité secondaire ;
¾ 25 cas d’obstruction proximale bilatérale ;
¾ 53 cas d’obstruction distale bilatérale.
2- Niveau de concordance :
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie
d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’être suprême d’être fidèle aux lois de
mon travail.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe ; ma langue
taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs
ni à favoriser le crime.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses !
Je le jure !