Zahour Elements Amelioration Genetique Plantes PDF
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ELEMENTS
, , D'AMELIORATION
GENETIQUE DES PLANTES
A. ZAHOUR*
www.agrimaroc.org A Editions
CTES
------- Note de l'auteur
[
Ce hvre est sulxlivisé en trois parties: une introduction (chapitre 1), une partie traitant des bases
scientifiques de l'amélioration des plantes (chapitres 2, 3 et 4) et une partie traitant les différentes
1
1 méthodes de sélection (chapitres 5, 6, 7, 8, 9et10). Les chapitres 2, 3, 4, 5 et 6 sont suivis d'une série
d'exercices dont le but est d' aidq- à la compréhension du texte. Les questions proposées présentent
des difficultés variées et le lecteur ne devra pas être découragé s'il ne parvient pas à résoudre
1 certaines . Les réponses pour la plupart des exercices sont données en annexe 1. Il est recommandé
1
au lecteur de rechercher et d'établir les raisonnements qui ont conduit à ces résultats. Un glossaire
relativement détaillé aété inséré en annexe 2 afin de le rendre plus accessible. En annexe 3, le lecteur
trouvera une liste de la plupart des espèces végétales cultivées comprenant les noms en français et
1 en anglais, le nom botanique, le nombre de chromosomes de base et le niveau de ploïdie.
Ce livre est le résultat du travail de plusieurs personnes. Je dois citer , plus particulièrement,
Mr Khalid EL HARIZI, Dr Plùlippe LASHERMES et Dr Miloudi NACIDT qui ont passé de
1
longues heures à lire, cotjger et commenter le manuscrit initial. Leurs corrections et commentaires
ont contribué de façon importante à la forme et au fond du document final et je les en remercie
infiniment. Toutefois, je reste le seul responsable du contenu de ce livre et de toutes les omissions
ou imprécisions qui peuvent y être rencontrées.
Je tiens particulièrement à remercier tous les membres de ma famille qui , par leur compréhension,
soutien et encouragement, m'ont permis de réaliser ce travail. Mes remerciements vont également
à tous mes professeurs, et notamment aux Professeurs D. C. RASMUSSON et J. L. GEADELMANN
de l'Université de Minnesota, qui m'ont initié et donné goût à l'amélioration des plantes.
Enfin, je voudrais remercier tous les étudiants qui, durant mes cours d'introduction à l'amélioration
des plantes, ne cessaient de réclamer des documents accessibles. J'espère, par ce livre qui se veut
pratique et simple au risque d'être trop général, satisfaire même partiellement leur curiosité.
Ahmed ZAHOUR
Sommaire
Préface 7
Chapitre 1. RÔLE ET PLACE DE L'AMÉLIORATION DES PLANTES
DANS LA SOCIÉTÉ 9
1. HISTORIQUE 9
2. DÉFINITION 10
3.BUT 11
4. FORMATION DES SÉLECTIONNEURS 12
5. RÉAUSATIONS 12
6. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 14
Chapitre 2. LA REPRODUCTION CHEZ LES PLANTES 15
1. MODE SEXUÉ 15
2. MODE ASEXUÉ 28
3. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 30
4. QUESTIONS 30
Chapitre 3. VARIATION GÉNÉTIQUE ET AMÉLIORATION DES PLANTES 33
1. GÉNÉTIQUE MENDÉLIENNE ET HÉRÉDITÉ QUALITATIVE 33
2. HÉRÉDITÉ QUANTITATIVE 42
3. VARIATIONS CHROMOSOMIQUES 65
4.MUTATIONET AMÉLIORATION DES PLANTES 70
5. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 72
6. QUESTIONS 74
Chapitre 4. INCOMPATIBILITÉ ET STÉRILITÉ MÂLE 81
1. INCOMPATIBILITÉ 81
2. STÉRILITÉ MÂLE (ANDROSTÉRILITÉ) 84
3. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86
4. QUESTIONS 87
Chapitre S. MÉTHODES D'AMÉLIORATION DES PLANTES AUTOGAMES 89
1. THÉORIE DES LIGNÉES PURES 89
2. VARIÉTÉS OU POPULATIONS LOCALES (ou populations de pays) 90
3. MÉTHODES DE SÉLECTION 90
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 104
5. QUESTIONS 104
Chapitre 6. MÉTHODES D'AMÉLIORATION DES PLANTES ALLOGAMES 107
1. QUELQUES RAPPELS DE LA GÉNÉflQUE DES POPULATIONS 107
e Actes Editions, 1992
6 Éléments d'amélioration génétique des plantes
Préface
"The preface is that part of the book which
is placedfirst, written last and read least"
Alfred LOTKA
culture de nouvelles terres, les limites des eaux d'irrigation et les prix des intrants
(fertilisants, pesticides, carburants, et.c.) qui ne cessent d'augmenter, autant de
problèmes qui nécessitent l'adoption de variétés nouvelles plus productives,
comparativement très peu onéreuses pour l'agriculteur par rapport au développement
de techniques culturales plus coûteuses telles quel 'irrigation, la couverture chimique,
etc. Une amélioration du rendement se traduit aussi par une diminution du prix pour
le consommateur.
Dr M'. SEDRATI
Directeur de l'Institut Agronomique
et Vétérinaire Hassan II, Rabat
9
CHAPITRE 1
1. HISTORIQUE
La domestication des plantes, commencée il y a plus de 9 000 ans, est l'une des grandes
réalisations de l'Homme. Cette domestication, qui n'a touché qu'une fraction infime
des espèces végétales (moins de 0,01 %), était le résultat d'une sélection qui a pris la
forme d'un choix d'espèces tout d'abord, puis un choix de plantes et ensuite un choix
de fruits et de géniteurs.
Nos connaissances actuelles sur les différentes étapes de la domestication des plantes
se basent sur des données archéologiques et historiques. Il a été ainsi établi qu'une forme
d'agriculture existait il y a plus de 6 000 ans. Les indices archéologiques recueillis
indiquent que la sélection était probablement active bien avant l'installation de toute
agriculture. Cela est corroboré par la comparaison des restes de graines appartenant à
des plantes anciennement cultivées que l'on a pu trouver dans des sites d'anciennes
civilisations, avec des graines des mêmes plantes dans leurs formes actuelles, quelles
soient sauvages ou cultivées. Ainsi, HARLAN a rapporté que certains types d'orge
trouvés en Egypte, ont très peu changé durant les 5 000 dernières années. Cela suggère
que les anciens agriculteurs égyptiens et européens ont probablement obtenu leurs
plantes cultivées des sélectionneurs qui les ont précédés.
2. DÉFINITION
3.BUT
Le but del' amélioration des plantes estla création de cultivars (del'expression anglaise
"cultivated varieties"). Ces cultivars ou variétés agricoles doivent avoir un ensemble
de caractéristiques leur permettant d'être cultivés avec profit par le producteur et d'être
appréciés par le consommateur. La quantité du produit (rendement) et sa qualité sont
des caractéristiques génétiquement contrôlées, du moins dans une certaine mesure, et
peuvent donc être modifiées par des manipulations génétiques. La sélection végétale
peut avoir pour objectifs principaux une prôductivité, une adaptation et une qualité
meilleures.
3.1. Productivité
Le potentiel de production, comme tout autre caractère de la plante, peut être amélioré
par la sélection. Un rendement supérieur peut être obtenu par une accumulation des
gènes favorables pour ce caractère dans une même plante et/ou par une modification de
l'architecture de la plante pour lui permettre de mieux utiliser les ressources du milieu
dans lequel elle se développe (lumière, eau, minéraux du sol, etc.). Durant les 60
dernières années, on a assisté à une augmentation remarquable du rendement pour
différents types de cultures et dans différents pays. Cette augmentation du rendement
est en partie due aux efforts des sélectionneurs.
3.2. Adaptation
3.3. Qualité
Le matériel végétal utilisé pour créer de nouvelles variétés est assujetti à des tests
rigoureux de qualité. La qualité boulangère, par exemple, est une nécessité pour les
variétés de blé. La couleur, la texture, la forme et la taille du fruit (grain ou autres), le
goût, etc., sont des caractères importants que les sélectionneurs doivent prendre en
considération au moment de la sélection.
Seuls quelques uns des objectifs del' amélioration des plantes ont été mentionnées dans
ce chapitre. En fait, chaque type de plantes renvoit à des besoins, des méthodes et des
priorités différents.
5. RÉALISATI ONS
Les espèces végétales à l'état naturel ne sont pas adaptées de façon à produire beaucoup.
Elles se sont adaptées pour se reproduire et survivre. Deux stratégies principales ont été
adoptées par les différentes espèces pour subsister dans la nature. Ainsi, on a des espèces
dites à stratégie "r" et des espèces dites à stratégie "K". Les premières sont généralement
petites de taille, à durée de vie courte, et produisent beaucoup de semences (céréales par
exemple); ceci compense les pertes résultant de leur fragilité relative par rapport aux
@Actes Editions, 1992
Rôle et place de l'amélioration dans la société 13
espèces à stratégie "K". Ces dernières sont généralement de taille assez grande,
produisent peu de semences (fruits) ou se multiplient végétativement et ont une longue
durée de vie (arbres fruitiers ou forestiers par exemple). Dans la nature, ces espèces se
sont développées en harmonie avec leurs environnements.
6. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
De Vries, Hugo. 1907. Plant Breeding. The Open Court Publishing Company, Chicago, USA.
Duvick, D.N. 1984. Genetie contribution to yield grains of U.S. hybrid maize, 1930 to 1980. p.
15-47. In W. R. Fehr (ed.) Genetie Contributions to Yield Grains ofFive Major Crop Plants.
CSSA Special Publication Number 7. Madison, Wisconsin.
Faegri, K. and L. Van der Pijl. 1971. A short history of the study of pollination ecology. The
sexuality of plants. p.1-5. In The Principles of Pollination Ecology. 2nded. PergamonPress.
Harlan, J.R. 1975. Crops and Man. American Society of Agronomy and Crop Science Society
of America, Madison, Wisconsin.
Hayes, H.K. and R.J. Garber. 1927. Breeding Crop Plants. 2nd ed. McGraw-Hill Book Co., New
York.
Johannsen, W. 1903. Heredity in populations and pure lines. ln J. A. Peters (ed.) Classic Papers
in Genetics (1959). Prenlice-Hall, Englewood Cliffs, N. J.
Silvey, V. 1978. The contribution of new varieties to increasing cereal yield in England and
Wales. J. Natn. Inst. Agric. Bot., 14: 367-384.
Vavilov, N.I. 1935. The Origin, Variation, Immunity and Breeding of Cultivated Plants.
Chronica Botanica, Walthman, Mass. (1949-1950). (Translated from Russian by K.S.
Chester).
CHAPITRE2
1. MODE SEXUÉ
La reproduction sexuée des plant.es est assurée par la fusion de deux cellules reproductrices
de sexes opposés, appelées gamètes. La formation de ces gamètes, appelée gamétogenèse,
et leur fusion, appelée fécondation, se produisent dans une structure spécialisée de la
plante, la fleur (fig.1 ). En général, la fleur est constituée de quatre organes floraux:
- le pistil (partie femelle), formé par le stigmate, le style et l'ovaire;
- l'étamine (partie mâle), formée par l'anthère et le filet;
- les pétales (corolle);
- les sépales (calice).
Les pétales sont typiquement assez larges et colorés et les sépales sont petits et de
couleur verte. Les pétales et les sépales ne sont pas directement impliqués dans la
reproduction mais peuvent jouer un rôle d'attraction des insectes et de protection.
Lorsque les quatre organes floraux (pistil, étamine, pétales et sépales) sont présents, la
fleur est dite fleur complète (colza, coton, lin, pomme de terre, soja, tabac, etc.). La fleur
est dite fleur incomplète si l'un (ou plus) de ces organes est absent (avoine, blé, maïs,
orge, riz, sorgho, etc.). La fleur de la betterave à sucre, par exemple, est une fleur
incomplète parcequ 'elle n'a pas de pétales. Une fleur parfaite porte l'étamine et le pistil
dans la même structure florale. Si l'un de ces deux organes manque ou s'il est non
fonctionnel, la fleur est dite fleur imparfaite. Une fleur complète est une fleur parfaite
e Actea Editions, 1992
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Grain de pollen
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I~ Q.
Pédoncule
mais une fleur parfaite n'est pas nécessairement complète. La plupart des plantes
cultivées ont des fleurs parfaites (avome, betterave à sucre, blé, coton, lm, orge, pomme
de terre, seigle, soja, sorgho, tabac, tomate, etc.). La fleur est dite stammée ou fleur mâle
lorsqu'elle ne porte pas de pistil. Elle est dite pistilée ou fleur femelle lorsqu'elle ne
porte pas d'étamme. Le maïs a des fleurs stammées dans l'inflorescence mâle et des
fleurs pistilées dans l'mflorescence femelle (épi).
1.1. Gamétogenèse
1.1.1.1. Mitose
Les cellules somatiques d'un organisme proviennent d'une seule cellule, appelée œuf
ou zygote, par divisions successives appelées mitoses (fig.2). La mitose conduit à la
production de cellules filles génétiquement identiques entre elles et identiques à la
cellule-mère de départ On distingue habituellement quatre phases lors de la mitose:
prophase, métaphase, anaphase et télophase. Deux divisions successives de la cellule
sont séparées par une période de repos appelée interphase. Durant l'interphase, on
observe une augmentation de la quantité de matériel génétique, ADN (acide
désoxyribonucléique), dans le noyau de la cellule. Cette augmentation d' ADN conduit
à la formation de deux brins identiques par chromosome appelés chromatides. Ces
chromatides sont attachées au même centromère. Durant la prophase, les chromosomes
deviennent visibles au microscope optique. Ensuite la membrane nucléaire dégénère et
il y a formation des fibres qui constituent le fuseau achromatique sur lequel les
chromosomes (avec deux chromatides chacun) s'accrochent par leurs centromères. À
la métaphase, les centromères se disposent sur la plaque équatoriale du fuseau. À
l'anaphase, les centromères se clivent, les chromatides soeurs se séparent et chacune se
dirige vers un pôle conduite par son centromère. À la télophase, chaque pôle regroupe
un lot de chromosomes. Les deux lots sont génétiquement identiques. Les fibres du
fuseau dégénèrent Une plaque cellulaire centrale se forme et constitue une nouvelle
paroi. Les membranes nucléaires se reforment et deux cellules-filles identiques sont
alors produites.
1.1.1.2. Méiose
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Figure 2. Mitose
(A) Interphase, (B) Début prophase, (C) Fin prophase, (D) Métaphase, (E) Début anaphase, (F) Fin anaphase, (G) Télophase et. (H) Produit de la mitose
cd: chromatide; ch: chromosome; cm: centromère; f: fibre do fuseau; n: nucléole; p: plaque équatoriale
Reproduction 19
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(E) (F) (G) (H)
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Figure 3. Méiose
(A) Interphase, (B) Début prophase I,(C) Appariement des chromosomes homologues,
(D) Crossing-over, (E) Métaphase I, (F) Anaphase I, (G) Télophase l,(H) Prophase Il,
(l) Métaphase II, (J) Anaphase Il, (K) Télophase Il, et (L) Tétrade, produit de la méiose
dans la mitose. Durant la prophase de la première division (prophase 1), les chromo-
somes homologues s'apparient. Durant cet appariement, les chromatides non soeurs
peuvent s'échanger des segments (crossing-over). À la métaphase I, les chromosomes
s'orientent sur la plaque équatoriale. Pendant l'anaphase 1, les centromères ne se
divisent pas. Ce sont les chromosomes homologues qui se séparent et montent chacun
vers un pôle.
1.1.2. Microsporogenèse
Les gamètes mâles sont formés dans les anthères. Dans chaque anthère immature, il y
a quatre cavités contenant plusieurs cellule-mères de microspores ou cellule-mères des
grains de pollen. Chaque cellule-mère subit deux divisions successives (méiose) pour
former une tétrade de quatre microspores. Chaque microspore évolue en un grain de
pollen par le renforcement de sa paroi cellulaire et par la di vision de son noyau haploïde
en un noyau végétatif et un noyau reproducteur. Par la suite, alors que le noyau végétatif
reste intact, le noyau reproducteur se divise et forme deux noyaux spermatiques ou
anthérozoïdes. Au fur et à mesure que les grains de pollen mûrissent, les sacs polliniques
s'ouvrent et les grains de pollen se libèrent dans l'espace. Les grains de pollen sont
produits en grandes quantités (20 à 50 millions de grains de pollen sont produits par une
seule inflorescence mâle sur un pied de maïs) ce qui compense les pertes subies durant
leur dissémination.
1.1.3. Mégasporogenèse
Du côté femelle, un (cas du blé) ou plusieurs (cas du pois) ovules prennent naissance
dans la région du placenta de l'ovaire. Au début, chaque ovule apparaît comme une
protubérance minuscule sur la paroi interne de l'ovaire. Cette excroissance épaisse
d'une ou de plusieurs cellules est appelée nucelle. Au fur et à mesure que le nucelle se
développe, une ou deux couches protectrices, les téguments, se développent à la base
et finissent par l'entourer complètement ne laissant qu'une petite ouverture, appelée
micropyle. L'ovule peut être droit, mais pour la plupart des plantes à fleurs il est courbé
(1800) (fig.4), le micropyle se situant du côté du placenta. 'Généralement le nucelle
renferme une grosse cellule, la cellule-mère du mégaspore ou cellule-mère du sac
embryonnaire. Cette cellule subit deux divisions (méiose) et produit une tétrade de
quatre mégaspores. Trois de ces mégaspores dégénèrent et le noyau de la quatrième
subit trois divisions successives pour former un sac embryonnaire avec huit noyaux
e Actes Editions, 1992
Reproduction 21
haploïdes (fig. 4). On distingue ainsi une oosphère ou cellule-œuf, deux synergides,
deux noyaux polaires et trois antipodes. Chez certaines espèces les antipodes continuent
à se diviser (chez le maïs par exemple, on peut trouver jusqu'à 20 antipodes).
Antipodes
._.,l-+.....,,,._______ Sac embryonnaire
,liif.ry:Hif-+t~I------- Noyaux polaires
Nucelle
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~~,____ _ _ _ _ Synergldes
~~f-------- Micropyle
Téguments
Funicule
Figure 4. Schéma d'un ovaire montrant un ovule avec un sac embryonnaire mature
Remarquer la présence de huit noyaux dans le sac embryonnaire
La pollinisation correspond au transfert des grains de pollen des anthères aux stigmates.
Elle peut être assurée de différentes manières et fait appel à plusieurs vecteurs. La
pollinisation est dite anémophile, entomophile, hydrophile ou ornithophile si ce rôle est
assuré respectivement par le vent, les insectes, l'eau ou les oiseaux. Les grains de pollen,
par leurs caractéristiques physiques (formes, poids, etc.), sont bien adaptés à ces moyens
de dissémination. Le pollen du maïs, par exemple, est transporté par le vent d' ui;ie plante
à une autre. Une partie de ce pollen peut tomber, sous l'effet de la pesanteur, de
l'inflorescence mâle sur l'épi de la même plante. Pour la betterave à sucre, la canne à
sucre, les graminées fourragères et le seigle, la pollinisation est anémophile. Par contre,
pour certaines légumineuses telles que la luzerne, elle est entomophile. Pour certaines
plantes aquatiques, elle est hydrophile. L'homme joue un rôle important dans la
pollinisation de certaines espèces telles que le dattier. Le stigmate, partie du pistil
réceptrice du pollen, joue un rôle important dans la pollinisation. Il peut être ramifié et
duveteux de telle sorte que les grains de pollen soient facilement piégés. Il peut
également sécréter une substance collante à laquelle les grains de pollen adhèrent
facilement.
e Acta Editiœs. 1992
22 Éléments d'amélioration génétique des plantes
Surface du stigmate
Anthérozoïdes
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Figure 6. Alternance des phases chez le maïs
Remarquer le nombre d'antipodes supérieur à trois dans le sac embryonnaire
(types et nombre d'insectes). Chez le maïs qui est une plante allogame, l 'autofécondation
peut atteindre 5% ou plus. Le coton, qui est classé parmi les plantes autogames, peut
avoir des niveaux de fécondation croisée allant de 5 à 25% ou même plus. Chez le
sorgho, le taux de fécondation croisée est d'environ 6%. Les espèces allogames sont de
loin plus nombreuses que les espèces autogames .
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Pour certaines espèces autogames, les fleurs ne s'ouvrent pas. Ces espèces sont appelées
espèces cléistogames (exemple, certaines fétuques annuelles). Chez d'autres espèces,
les fleurs, sans être cléistogames, ne s'ouvrent qu'après fécondation (blé, orge, etc.).
Chez le lin par exemple, la fécondation a lieu très tôt le matin avant 1'ouverture de la fleur
dans la journée. Pom les solanées (exemple, tomate), la fleur est épanouie, mais le
stigmate est protégé par un tube formé par les filets qui sont soudés entre eux (fig.8).
Ainsi, l'autofécondation est assurée.
Les plantes portent des fleurs mâles et des fleurs femelles (plantes monoïques) ou
portent des fleurs mâles ou des fleurs femelles (plantes dioïques). Cette séparation des
sexes dans l'espace empêche ou limite I'autofécondation.
Parfois, les organes sexuels, se trouvant dans la même fleur, n'arrivent pas à maturité
.en même temps. C'est ce qu'on appelle la dichogamie. On parle de protogynie si la
partie femelle de la fleur est prête avant la libération des grains de pollen (avocatier,
©Actes Editioos, 1992
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Figure 8. Schéma de la fleur d!une graminée (orge) à gauche, d'une légumineuse (luzerne) au centre et d'une solanée (tomate) à droite
an: anthère; cl: calice; cr: corolle; Cs: colonne staminale; Gi: glumelle inférieure; Gs: glumelle supérieure; ps: pistil. La fleur d'orge ~été schématisée ouverte
afin de voir les anthères 1~
28 Éléments d'amélioration génétique des plantes
noyer, etc.) et de protandrie dans le cas où la partie mâle est mature avant la partie
femelle (carotte, framboisier, etc.).
Chez la luzerne par exemple, le stigmate est protégé par la colonne staminale formée par
les filets soudés entre eux (fig. 8). L'ouverture de la colonne staminale sous le poids des
insectes (abeilles) met les stigmates en contact avec l' allopollen attaché aux corps de ces
insectes. Ainsi, la fécondation croisée est assurée.
La structure florale du seigle est identique à celle du blé. Pourtant le seigle est une plante
allogame. Le seigle est une espèce auto-incompatible. ·La stérilité peut également
empêcher l'autofécondation. Plusieurs espèces allogames présentent une stérilité ou
une auto-incompatibilité. L'incompatibilité et la stérilité seront examinées en détail
dans le chapitre 4.
2. MODE ASEXUÉ
2.2. Apomixie
L•apomixie est une forme de reproduction asexuée qui fait intervenir la graine pour la
multiplication de l'espèce sans qu'il y ait cependant union entre gamètes mâles et
femelles. n existe plusieurs formes d'apomixies.
2.2.1. Aposporie
2.2.2. Diplosporie
2.2.4. Parthénogenèse
Si l'apomixie est le seul moyen de reproduction d'une espèce, celle-ci est dite espèce
obligatoirement apomictique. Par contre. si l'espèce peut être reproduite à la fois par la
voie sexuée et par apomixie, elle est dite espèce facultativement apomictique.
e Actes Editions, 1992
30 Éléments d'amélioration génétique des plantes
3. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Allard, R.W. 1960. Principles of Plant Breeding. John Wiley and Sons, Inc. New York.
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Crop Science Society of America, Publishers. Madison, Wisconsin, USA.
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Faegri, K., and L. van der Pijl. 1971. Pollination. p. 17-158. In The Principles of Pollination
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Frankel, R., and E. Galun. 1977. Pollination mechanisms, reproduction and plant breeding.
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Hartman, H.T., and D.E. Kester. 1975. Plant Propagation. Principles and Practices. 3rd ed.
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Wilson, C.L., W .E. Loomis, and T.A. Steeves. 1971. Botany. 5th ed. Copyright 1971 by Holt
Rinehart and Winston Inc.
4. QUESTIONS
3. Si chez une espèce végétale on note le noyau végétatif par A, les noyaux spennatiques
par B et C, les antipodes par D, E et F, les noyaux polaires par G et H, les synergides par
1 et Jet l'oosphère par K, donner la combinaison trouvée après fécondation dans:
-1. Une cellule de l'embryon.
-2. Une cellule de l'albumen.
-3. Une cellule de l'aleurone.
-4. Le tube pollinique juste avant la fécondation.
-5. Lesquelles des lettres utilisées pour indiquer les différents noyaux ne seront pas
représentées dans une graine mûre de cette espèce?
4. Quel est le nombre de combinaisons chromosomiques qui peuvent être fonnées par
la méiose chez l'orge (2n = 14),chez le maïs (2n = 20), et chez une espèce X (2n= 50)?
5. Le maïs est une espèce diploïde avec 2n = 20: (a) quelle est la probabilité qu'un noyau
reproducteur de maïs ne contienne que des centromères d'origine maternelle? (b) même
question pour un noyau végétatif. (c) quelle est cette probabilité pour qu'un noyau
reproducteur contienne cinq centromères d'origine maternelle et cinq centromères
d'origine paternelle?
6. Soit une plante de maïs (2n =20), combien de chromosomes d'origine maternelle et
combien de chromosomes d'origine paternelle trouve-t-on dans:
-1.Le noyau d'une cellule de l'embryon?
-2. Le noyau d'une cellule de l'albumen?
CHAPI1RE3
L'amélioration génétique des plantes est basée sur les principes de génétique établis par
Gregor MENDEL qui a rapporté, en 1866, les résultats de ses recherches sur l'hérédité
de certains caractères du poh.
La combinaison génique à un locus donné (AA, Aa ou aa) est appelée génotype pour
ce locus. On parle de génotype à un locus donné, de génotype d'un individu (ensemble
©Actes Editions, 1992,
34 Éléments d'amélioration génétique des plantes
des gènes de cet individu) ou de génotype d'une population (ensemble des gènes
présents dans cette population). L'expression du génotype sous forme de caractères
mesurables est appelée phénotype. Parfois, un génotype hétérozygote (exemple : Aa)
présente un phénotype intermédiaire entre ceux des homozygotes (AA et aa). Cette
situation est appelée dominance partielle (voir plus loin action des gènes).
L'hérédité d'un caractère contrôlé par un seul gène peut être illustrée par le croisement
et l'étude de la descendance de deux parents qui diffèrent par un seul caractère. Si les
deux parents dans un croisement diffèrent par plusieurs caractères, on obtient le même
résultat en n'étudiant qu'un caractère à la fois. Un exemple de l'hérédité à un seul gène
est illustré par le croisement entre une variété d'orge à deux rangs et une variété d'orge
à six rangs. Les orges à deux rangs diffèrent des orges à six rangs du fait que seules les
graines médianes se développent chez les premiers (fig. 9). Dans un épi d'orge, le rachis
porte des nœuds en positions alternes sur deux rangées présentant trois épillets uniflores
un médian et deux latéraux. Pour les orges à six rangs, tous les épillets sont fertiles. Pour
les orges à deux rangs, les épillets latéraux sont stériles. La différence du nombre de
rangs qui caractérise les deux types d'orge est contrôlée par un seul gène (V). Le
caractère deux rangs est dominant sur le caractère six rangs. Cela veut dire que lorsqu'on
croise un parent à deux rangs avec un parent à six rangs, la descendance, appelée F1,
sera à deux rangs. 1 c croisement peut être représenté comme suit:
Parent à 2 rangs :.. Parent à 6 rangs* ---------> Fi. à 2 rangs
Le génotype du parent à deux rangs (homozygote) sera noté VV et celui du parent à six
rangs vv. Par le processus de méiose, le parent à six rangs produira des gamètes de type
V alors que le parent à six rangs produira des gamètes de type v. Si on considère le parent
à deux rangs comme femelle (le croisement inverse ou croisement réciproque donne les
mêmes résultats), on aura:
VV x vv --------> Vv
Le mécanisme de croisement est représenté dans le tableau 4.Sur quatre individus, nous
avons un de génotype VV, deux de génotypes Vv et un de génotype vv. On parle du ratio
génotypique de 1:2:1.
* Le signe "x" veut dire qu'un croisement a été effectué entre les deux parents. Puisque l'orge
est une plante autogame, le croisement doit être fait artificiellement. Par convention, la femelle
sera toujours représentée avant le signe "x".
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Figure 9. Schéma de graines d'orge à six rangs (A), à deux rangs (B), et à six rangs (C) avec représentation d'une graine latérale
(A) et (B) sont des orges barbues,(C) est UJJ.e orge encapuchonnée. (A) a des barbes lisses et (B) des barbes rugueuses. br: barbes; c: capuchon;
gl: graine latérale; gm: graine médiane; r: rachis. (.;)
Ul
36 Éléments d'amélioration génétique des plantes
Les génotypes VV et Vv sont, rappelons le, à deux rangs tandis que le génotype vv est
à six rangs. Nous avons trois génotypes (VV, Vv et vv) mais seulement deux phénotypes
(2 rangs et6rangs). Sur quatre individus, on a trois à deux rangs (3/4) et un à six rangs
(1/4). Ceci peut être représenté par 3/4V- et 1/4vv (à la place de"-" dans V-, on peut
mettre V ou v sans rien changer au phénotype). On parle du ratio phénotypique de 3: 1.
Ce ratio est typique pour un caractère contrôlé par un seul gène avec dominance
complète (voir action des gènes). Quand un seul gène est impliqué, on parle de
croisement monohybride.
1.2. Test-cross
Dans le premier cas, toute la descendance est à deux rangs, c'est-à-dire Vv. Puisque le
testeur est de génotype vv, il ne peut produire que des gamètes v. On en conclut que le
génotype inconnu V- est VV. Dans le deuxième cas, la première moitié de la
descendance est à deux rangs et l'autre à six rangs. Puisque le testeur ne peut fournir
qu'un seul type de gamète v, l'autre gamète v dans le génotype vv est forcément donné
par le parent de génotype inconnu. Ce génotype est alors Vv.
©Actes Editions, 1992
Variation génétique et amélioration 37
Les deux variétés d'orge utilisées pour illustrer l'hérédité à un seul gène peuvent différer
par des caractères autres que le nombre de rangs par épi (précocité, résistance aux
maladies, hauteur, couleur de l'aleurone du grain, etc.). Dans les exemples suivants,
nous considérerons deux parents (P1 et P2) différents au niveau de deux caractères
contrôlés chacun par un seul gène.
Les gamètes produits par P1 seront tous du type Vr et ceux produits par P2 seront du type
vR. On aura donc:
VVrr x vvRR -------------------------> F1: VvRr, 2 rangs à barbes rugueuses
Pour produire F2, ! 'autofécondation de la F1 se passera comme suit: dans les ovaires
(côté femelle), les gamètes produits seront VR, vR, Vr ou vr dans la proportion de 1/4
pour chaque type. Dans les anthères (côté mâle), les gamètes produits seront également
VR, vR, Vr ou vr avec la même proportion de 1/4. Les gamètes produits seront alors
Le tableau 6 montre les différentes proportions des génotypes et des phénotypes (F2)
obtenus . Dans la population F2, sur 16 individus, on a neuf à deux rangs et à barbes
rugueuses, trois à six rangs et à barbes rugueuses, trois à deux rangs et à barbes lisses
et.enfin, un individu à six rangs et à barbes lisses. Il y a donc quatre phénotypes
différents. Le ratio génotypique et le ratio phénotypique sont alors: 1:2:1:2:4:2:1:2:1 et
9:3:3:1 respectivement.
Dans le cas d'un seul gène, le nombre de types de gamètes formés par la FI est de 2, le
nombre d'associations possibles en F2 de 4, le nombre de génotypes différents formés
en F2 de 3 et le nombre de phénotypes avec dominance complète de 2. Dans le cas de
deux gènes indépendants, le nombre de gamètes différents formés par la F1 est de 4, le
nombre d'associations distinctes en F2 de 16, le nombre de génotypes en F2 de 9 et le
nombre de phénotypes en F2 de 4. Ceci nous permet de généraliser pour un nombre n
de gènes. Si deux parents diffèrent par n gènes, le nombre de gamètes différents produits
par la FI sera 2n, le nombre minimum (théorique) d'individus en F2 pour avoir toutes
les associations possibles sera 4n, le nombre de génotypes en F2 sera 3n et le nombre
de phénotypes différents, si la dominance est complète, sera 2°.
e Actes Editions, 1992
Variation génétique et amélioration 39
2/16
4/16
1/16
VvRR
VYRr
VvRr
vvRR
2 rangs à barbes rugueuses
3/16vvR-
2/16 vvRr 6 rangs à barbes rugueuses
Dans le cas d'un seul gène (A), les génotypes possibles en F2 et leurs proportions sont:
lAA : 2Aa : laa. On remarque que le génotype homozygote (AA ou aa) est précédé
d'un coefficient l et le génotype hétérozygote (Aa) d'un coefficient 2. On peut utiliser
cette règle et celle relative à la détermination du nombre de génotypes de laF2 pour trouver
ces derniers à partir de deux parents différents par deux gènes (A et B) au lieu d'utiliser
la combinaison des gamètes ou des génotypes comme auparavant. Ceci permettra de
déterminer les génotypes et leurs proportions d'une façon plus rapide. On sait qu'on a
32 soit 9 génotypes dont chacun doit être représenté une seule fois. Pour déterminer les
proportions, on utilise la règle des coefficients : 1 pour l'homozygote et 2 pour
l'hétérozygote (au niveau de chaque locus). Par exemple, le génotype AABB sera
précédé par le coefficient 1 qui est le produit de 1 (AA) x 1 (BB). Le génotype AaBB
aura 2 comme coefficient ceci étant le résultat de 2 (Aa) x 1 (BB) et le génotype AaBb
aura pour coefficient 4 qui est le résultat de 2 (Aa) x 2 (Bb). On peut donc déterminer
tous les génotypes et leurs proportions dans une population F2 à partir du croisement
AAbb x aaBB (A et B sont indépendants): lAABB, 2AaBB, 2AABb, 4AaBb, lAAbb,
2Aabb, laaBB, 2aaBbet laabb. On vérifie bien qu'il y a 16 individus (en additionnant
tous les coefficients) et neuf génotypes.
Chez certaines espèces, des nombres importants de gènes ont été identifiés alors qu'elles
ne possèdent qu'un nombre limité de chromosomes. Chez le maïs qui a dix paires de
chromosomes seulement, plus de 500 gènes ont été identifiés. Il y a donc nécessairement
plusieurs gènes par chromosome. La seule possibilité est que chaque chromosome soit
un agrégat de gènes.Cet agrégat de gènes ou chromosome est encore appelé groupe de
linkage. L'orge, qui a 14 chromosomes (2n =14), a sept groupes de linkage. La tendance
qu'ont certains gènes à être transmis ensemble des parents à leur descendance est
appelée linkage. Deux gènes sur le même chromosome sont dits gènes liés ou
appartenant au même groupe de linkage. Ces gènes liés sur le même chromosome
pourraient poser des problèmes au sélectionneur s'ils ne pouvaient pas être séparés les
uns des autres et donner des combinaisons nouvelles. Heureusement, des gènes liés sur
le même chromosome peuvent être -dans une certaine proportion- séparés et recombinés
avec d'autres gènes par le processus du crossing-over (fig. 10). Un exemple de
recombinaison de deux gènes liés sera illustré par le croisement entre deux variétés
d'orge, une à deux rangs avec des glumelles inférieures (lemma) non colorée et l'autre
à six rangs avec des glumelles inférieures de couleur pourpre. Le gène V (contrôlant le
nombrederangs)etlegèneP(contrôlantlacouleurdesglumellesinférieures)sontsitués
sur le même groupe de linkage (groupe II) avec un taux de recombinaison de 19,4%. La
couleur pourpre est dominante par rapport à la non coloration. Le génotype du parent
à deux rangs et non coloré est VpNp et celui du parent à six rangs à couleur pourpre
est vP/vP (le symbole "f' est utilisé pour indiquer que les gènes V et P sont liés).
A b
A b
A b ~I B
A B
A
(A) a b
a b
a B a B
a B
A b
A b
A b ~ ~ A b
;::IJ ; A b
A b
(B)
B
a b
a
a B
a B a B
a b
2. Hérédité quantitative
Nous avons vu dans ce chapitre que les caractères mendéliens à hérédité qualitative
peuvent être classés en phénotypes bien distincts. Les phénotypes de ce genre sont
déterminés par des gènes dont les effets ne sont pas ou peu influencés par l'environnement.
Généralement, les caractères à hérédité qualitative sont contrôlés par un nombre limité
de gènes. À l'opposé, un certain nombre de caractères à valeur agronomique présentent
une variabilité ne pouvant pas être classée en phénotypes distincts. Il existe une gamme
continue de phénotypes avec deux extrêmes et tous les cas intermédiaires (exemple
rendement). Les caractères quantitatifs sont généralement contrôlés par un nombre
impoftililt de gènes à effets cumulatifs dont on ne peut pas déceler les effets individuels.
De plus, une grande partie de la variabilité observée pour la plupart de ces caractères est
due à des effets de l'environnement.
Après la redécouverte des lois de MENDEL au début du XXe siècle, on pensait qu'il y
avait une différence fondamentale dans l'essence même des caractères qualitatifs et
Tableau 9. Illustration d'un cas d'hérédité quantitative avec trois gènes Indépendants
R1riR2QR3R3
RtrtR2R2R3r3
\ RlriR2R2R3R3 R1R1R2r2R3r3
F2 l/64R1R1R2R2R3R3: 6/64·< R1R1R2r2R3R3 :15/641
1 R1R1R2R2R31'3 R1R1R2R2r3r3
R1R1rir2R3R3
ri ri R2R2R3R3
Roux
21 intennédiaire
r:ll
·-·-.=..
'e
'e
·-= 16
~
~
.c
E
~
11
6
Roux
très
"Blanc" foncé
0 1 2 3 4 5 6
NombredeR
En croisant deux individus, un de couleur roux clair et l'autre de couleur roux foncé
par exemple, on obtient une F1 de couleur roux intermédiaire:
R1R1r2f2r3r3 x qqR2R2R3R3 -----------------> R1qR2QR3r3
2.3.1.1. Additivité
L'additivité est obtenue lorsque l'hétérozygote (Aa) présente une valeur phénotypique
qui coïncide avec la valeur phénotypique moyenne des deux homozygotes (AA et aa),
c'est-à-dire la valeur de Aa = 1!2(valeur de AA +valeur de aa).
aa Aa AA
,___________________! __________________ .!.,
2.3.1.2. Dominance
La dominance peut être définie comme l'écart ou la déviation par rapport à l'additivité.
Dans ce cas, la valeur de l'hétérozygote (Aa) est confondue avec celle de l'un des
homozygotes (AA par exemple).
Aa
aa AA
I __________ ----------------------------!
Dans ce cas, la valeur de l'hétérozygote (Aa) se situe quelque part entre la valeur
moyenne des deux homozygotes et celle de l'un d'entre eux (AA par exemple).
aa Aa AA
'-----------------------------"--------'-
2.3.1.2.3. Superdominance
La représentation paramétrique suivante illustre les différents modes d'action des gènes
dans le cas d'une interaction intra-locus:
Génotypes Valeurs
AA a.+2u
Aa a.+u+Bu
aa a.
a est la valeur de base cdrrespondant, ici, à l'homozygote aa. La substitution de a par A dans Aa
ajoute une valeur u +Bu à la valeur de base a et la substitution des deux a dans aa par deux A ajoute
une valeur 2u. Tout dépendra de la valeur de B, niveau de dominance:
-1. B = 0 : additivité puisque la valeur de Aa =a+ u +Ou= a+ u = 1/2(a +a+ 2u)
= 1/2 (valeur de aa +valeur de AA).
-2. B = 1 : dominance complète puisque la valeur de Aa =a.+ 2u =valeur de AA.
-3. O<B<l : Dominance partielle puisque la valeur de Aa est comprise entre la moyenne de aa
et AA (a+ u) et la valeur de AA (a+ 2u).
-4. B>l : superdominance, puisque la valeur de Aa (a. + u + Bu) est supérieure à celle de AA
(a.+ 2u).
Le même phénomène peut se produire avec un autre locus B. Par contre, si la plante est
hétérozygote pour deux loci indépendants (A et B), l'autofécondation donne:
(AA + 2Aa + aa)(BB + 2Bb + bb) =(A+ a)2(B + b)2
Pour trois loci, on aura (X + Y)6. Pour n loci, on aura (X + Y)2n représentant tous les
génot~s possibles dans la descendance. Le développement de (X + Y)2n donne:
(X+ )')2n = c2n-Px2n-pyp (eq 1)
où c2n-p re~résente le nombre d'individus ayant 2n-p allèles "actifs" et p allèles
"inactifs". X n-Pest le nombre minimum d'individus dans la population représentant
tous les génotypes possibles (c2n-p = 4n). En prenant comme exemple le cas de la
couleur du grain de blé où trois loci sont impliqués, on aura après autofécondation d'une
plante hétérozygote (R1riR2riR3r3):
(X + Y)6= c6-Px6-pyp
=c6x6yO+c5x5yl+c4x4y2+c3x3y3+c2x2y4+clxly5+cüxOy6
= ix6yO + 6x5y 1 + 15x4y2 + 2ox3y3 + 15x2y4 + 6X 1y5 + 1xOy6
Moyenne
Des valeurs phénotypiques de 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, etc., représentant une progression
géométrique et correspondant à la présence de 0, l, 2, 3, 4, 5, 6, etc ... allèles "actifs"
e Actes Editions, 1992
48 Éléments d'amélioration génétique des plantes
2.3.3.1. Epistasie
L'épistasie est l'interaction entre deux ou plusieurs gènes non alléliques. Différentes
formes d'épistasie peuvent être rencontrées. En prenant l '~xemple de deux gènes (A et
B) et dans le cas de gènes indépendants et de dominance complète, on a quatre
phénotypes dans les proportions 9/16(A-B-): 3/16(A-bb): 3/16(aaB-): l/16(aabb).
Dans le cas de l'épistasie, ce ratio étant modifié, on peut avoir les différentes formes
suivantes.
Dans ce cas, il suffit d'un allèle dominant dans un locus, par exemple l'allèle A, pour
l'expression d'un phénotype donné quelque soit l'allèle présent dans un autre locus (B).
On dit que le locus A est épistatique sur le locus B. Le ratio phénotypique est de
12/16(A---): 3/16(aaB-): l/16(aabb).
Dans ce cas, le génotype récessif d'un locus, par exemple aa, empêche l'expression des
allèles d'un autre locus B. Le locus A exerce une épistasie récessive sur le locus B. Les
allèles du locus hypostatique B ne peuvent s'exprimer qu'en présence de l'allèle
dominant A. Le ratio phénotypique est de 9/16(A-B-): 3/16(A-bb): 4/16(aa-).
Dans ce type d'épistasie, on observe seulement deux phénotypes dans la F2. Cela se
produit quand le phénotype est obtenu soit par la présence d'un génotype dOJTiinant au
niveau d'un locus (A- par exemple), soit par celle du génotype récessif au niveau d'un
autre locus (bb). Le ratio phénotypique est de 13/16(A-B-, -bb): 3/16(aaB-).
Les allèles dominants au niveau de chacun des deux loci s'expriment sans effets
cumulatifs. Le ratio phénotypique est de 15/16(A-B-, A-bb, aaB-): l/16(aabb).
Les génotypes homozygotes récessifs au niveau de chacun des deux loci s'expriment par
le même phénotype. La présence des allèles dominants au niveau des deux loci donne
un autre phénotype. Le ratio phénotypique est de 9/16(A-B-): 7/16(A-bb, aaB-, aabb).
Un exemple d'épistasie peut être illustré par le mécanisme du gène à effet inhibiteur sur
la formation de la couleur del' albumen du maïs. Chez cette plante, un allèle inhibiteur
dominant 1, est épistatique sur l'allèle dominant C, situé au niveau d'un autre locus et
contrôlant la coloration de l'albumen. La présence de l'allèle 1 à l'état dominant
empêchera la formation de toute couleur quelque soit la condition du locus C. Le
croisement d'un parent homozygote coloré (CCii) par un parent homozygote sans
couleur (ccll) donne une F2 avec la distribution suivante: 9/16C-I-, non colorés: 3/16
C-ii, colorés: 3/16ccl-, non colorés: l/16ccii, non colorés. On aura donc 13/16 non
colorés et 3/16 colorés.
Le tableau 10 représente cemµns types d'action et d'interaction de gènes pour deux loci
(A et B) et deux allèles par locus.
Les gènes modificateurs à effets mineurs sont importants dans l'hérédité car ils peuvent
causer des déviations mineures dans les valeurs phénotypiques attendues lors de l'étude
de l'hérédité des gènes à effets majeurs (cas de caractères qualitatifs). Les gènes
modificateurs à effets mineurs sont souvent rencontrés dans des cas de résistance aux
maladies pour lesquelles des gènes à effets majeurs contrôlent des types de réactions
bien définis. La valeur des gènes modificateurs à effets mineurs dans des programmes
de sélection dépend du nombre présent de ces gènes, de l'intensité de leurs effets sur le
caractère en question et de la direction dans laquelle ils orientent la valeur phénotypique
de ce caractère.
2.3.4.1. Pléiotropie
Parfois, un gène peut avoir un effet sur deux caractères distincts ou plus. Toutes les
expressions phénotypiques multiples d'un seul gène sont appelées effets pléiotropiques.
e Actes Editions, 1992
--------
Tableau 10. Quelques types d'action des gènes pour un modèle* à deux loci (A et B) avec
deux allèles par locus
Parfois.l'effet de pléiotropie était confondu avec ce qui était en réalité l'effet de deux
gènes étroitement liés. Dans certaines populations (descendances) très larges, on a pu
trouver des génotypes recombinés à un taux très faible écartant ainsi les hypothèses de
pléiotropie. Un allèle récessif obtenu par mutation chez le pois chiche, par exemple,
contrôle en même temps la taille et la longueur des feuilles, la hauteur de la plante et
les nombres de branches, de gousses et de graines.
2.3.4.2. Létalité
Certains allèles se manifestent par la mort del 'individu qui les porte avant sa maturité.
Appelés allèles létaux, ils peuvent apparaître par mutation (voir plus loin paragraphe
3.4.). Si l'allèle est dominant (c'est à dire, capable de provoquer la mort de l'individu
à l'état homozygote ou hétérozygote), il sera éliminé de la population dès qu'il survient.
Un allèle létal récessif ne provoque la mort que des individus homozygotes pour cet
allèle. Un exemple d'allèle létal est celui du gène (c-0) contrôlant la couleur des feuilles
de soja. Le génot~ c-Oc-0 donne des feuilles vertes, cGc Y donne aux feuilles une
couleur vert pâle et CYCY donne des feuilles jaunes, tellement déficientes en chlorophylle
que les plantes ne parviennent pas à maturité.
Dans certains cas, des génotypes identiques ne se traduisent pas par le même phénotype
même sil' environnement est uniforme. La capacité d'un gène ou d'un groupe de gènes
à être exprimé au niveau du phénotype est appelée pénétrance. Un exemple est donné
par la génétique de la résistance de la tomate à la maladie de la fusariose. Deux variétés
homozygotes pour l'allèle 1 de résistance (possédant le même génotype II) ont produit
des nombres différents de plantules sensibles quand elles étaient exposées au même
niveau de la maladie. Ceci veut dire que la résistance à cette maladie n'a pas 100% de
pénétrance et que celle-ci est différente d'une variété à l'autre. Les mécanismes à
l'origine des pénétrances incomplètes ne sont pas connus. L'interaction des gènes avec
l'environnementjoue probablement un rôle important.
Il est possible que des gènes modificateurs à effets mineurs et qui diffèrent d'un individu
à un autre affectent des gènes majeurs, de telle sorte que la sélection pour une pénétrance
ou une expressivité inférieures ou supérieures soit possible. Ceci s'est produit avec
l'hérédité de la fusion des branches du pois. Des variations dans la pénétrance et
l'expressivité de ce caractère ont été identifiées. Cependant, il a été possible de
@Actes Editions, 1992
52 Éléments d'amélioration génétique des plantes
sélectionner des lignées avec une pénétrance complète et une expressivité uniforme.
Ceci a été probablement le résultat de la fixation par sélection d'un seul génotype pour
tous les loci affectant ce caractère.
Paires d'allèles 1 2 3 4 n
Génotypes à la F2 3 9 27 81 3n
Phénotypes à la F2
(dominance complète) 2 4 8 16 2n
Nouveaux phénotypes à la F2
(dominance complète) 0 2 6 14 2n-2
Phénotypes à la F2
(additivité, gènes à effets inégaux) 3 9 27 81 3n
Phénotypes à la F2
(gènes à effets cumulatifs et égaux) 3 5 7 9 2n+ 1
Ratio phénotypique de la F2
(dominance complète) (3:1)1 (3:1)2 (3: 1)3 (3:1)4 (3:1)n
* Dans une population infinie, sur 4n individus on a tous les génotypes possibles
(voir question 6 pour un exemple dans le cas d'une population finie)
** (1:2:1)2 par exemple est égal à 1:2:1:2:4:2:1:2:1.
2.4.1. lnbreeding
Dans une population hétérozygote, l'inbreeding se traduit par une augmentation de la
fréquence des homozygotes. D'ailleurs, l'inbreeding peut être défini par l'une des
différentes formes de croisements permettant l'augmentation du pourcentage des
homozygotes dans une population hétérozygote. L 'autofécondation est la forme la plus
'])OUSséed'inbreeding dans la mesure où ellepermetd' atteindre rapidement l 'homozygotie
totale (Pour les diploïdes, l 'haplo-diploïdisation (voir chapitre 10) peut aboutir à l 'homozygotie
totale en une seule génération, mais n'a pas été considérée ici car seuls les systèmes naturels de
reproduction sont considérés).
So* Aa
,-------------------------------------r·-----------------------------------1
1/4AA 1/2Aa l/4aa
1 ~-------t--------1 1
l/4AA l/2(1/4AA 1/2Aa l/4aa) l/4aa
3/8AA l/4Aa 3/8aa
1 r-------1--------1 1
3/8AA 1/4(1/4AA l/2Aa 1/4aa) 3/8aa
7/16AA 1/8Aa 7/16aa
1---------------- ·t·----------- -----1
1 1
7/16AA l/8(1/4AA 1/2Aa l/4aa) 7/16aa
15/32AA 1/16Aa 15/32aa
etc.
* So. S 1. S2. S3, S4, etc représentent respectivement la population de départ (Aa), les populations
après 1, 2, 3, 4,. .. générations d'autofécondation
proches par parenté. Les plein-frères ont les deux parents en commun alors que les demi-
frères ont un seul parent en commun. Exemple:
A X B B X c
D E F
D et E sont des plein-frères car ils ont les deux parents (A et B) en commun alors que
D et Fou E et F sont des demi-frères car ils ont un seul parent (B) en commun.
L'évolution du pourcentage des homozygotes, selon le type de croisement et en fonction
du nombre de générations d'inbreeding, est représentée par la figure 13.
Parallèlement à l'augmentation del 'homozygotie dans une population, on assiste à une
augmentation du degré d'uniformité entre les individus provenant d'un même parent.
L'inbreeding se traduit également par une perte de vigueur (diminution de la hauteur,
du poids total, de la production du grain, de la résistance aux maladies, etc.) (fig. 13).
Cette perte de vigueur est appelée "dépression de consanguinité". Ce phénomène est
surtout marqué chez les plantes allogames (sauf pour quelques cas tels que la citrouille,
le concombre, la courge, la pastèque et le ricin). Pour les plantes autogames telles que
le blé, l'orge, le riz, le soja et la tomate, l'effet d'inbreeding n'est pas apparent et ces
plantes peuvent être maintenues à l'état homozygote sans perte de vigueur.
2.4.2. Hétérosis
L'effet hétérosis et'l' effet de dépression de consanguinité sont deux aspects opposés du
même phénomène génétique. L'hétérosis est défini comme étant la différence (supériorité)
entre l'hybride F1 et la moyenne des parents. D'un point de vue pratique, l'hétérosis
peut être défini comme étant la supériorité de la F1 par rapport au meilleur parent car,
en tant qu 'agronomes, c'est la différence entre l'hybride et la meilleure variété (parent)
qui nous intéresse. L'hétérosis peut se manifester par une augmentation de hauteur, du
volume racinaire, de la taille des feuilles et de l'épi, du nombre et de la taille des graines,
de la résistance aux maladies, de la précocité, etc ... (voir photo 1 en annexes).
Émise indépendamment par SHULL et EAST en 1908 pour expliquer l 'hétérosis, cette
première théorie se base sur la supériorité de l'hétérozygote par rapport aux homozy-
gotes. Elle suppose qu'il existe des allèles à effets contrastés A et a, la combinaison Aa
étant supérieure à la combinaison AA ou aa. L'individu le plus vigoureux selon cette
théorie sera celui qui a le nombre le plus grand de loci hétérozygotes.
el Actes Editions, 1992
Variation génétique et amélioration 55
-
100
....
~
g, 90
~
e
Q
.c:
80
~
70
~ -a-- s
60 • FS
a HS
50
0 2 4 6 8 10 12 14
Générations d'inbreeding
120
100
80
20
0
0 5 10 15 20 25 30
Générations d'inbreeding
Parmi les critiques qui ont été faites à cette théorie, on peut citer le fait qu'il serait
possible d'accumuler suffisamment de gènes dominants à l'état homozygote dans une
seule lignée homozygote par autofécondation. L'exemple précédent montre que si les
trois gènes sont indépendants, il est possible, par autofécondation de la F1, de produire
des individus du type AABBCC dans la F2 avec une fréquence de 1(27 (cette fréquence
serait inférieure si les gènes sont liés). Théoriquement, dans le cadre de la dominance,
il n'existe pas de différence entre AaBbCc et AABBCC. Ceci n'est pas observé car
}'autofécondation entraîne toujours une perte de vigueur des lignées développées par
autofécondation par rapport à la population en pollinisation libre de départ. Cependant,
cette situation peut être expliquée par le fait que pour un caractère quantitatif tel que
l'effet hétérosis, il faudrait analyser une population extrêmement large pour isoler un
génotype possédant les allèles dominants au niveau de tous les loci. On peut également
expliquer la perte de vigueur observée durant les générations d 'autofécondation par la
mise à l'état homozygote de gènes létaux ou sublétaux.
L 'hétérosis était à la base de la création des hybrides chez différentes espèces végétales
cultivées. La supériorité de l'hybride par rapport aux souches parentales a poussé
plusieurs sélectionneurs à en développer chez le maïs, le sorgho, la tomate et d'autres
espèces végétales (voir hybrides de maïs dans le chapitre 6).
e Actes &litions, 1992
Variation génétique et amélioration 57
Dans Wle population de maïs par exemple, toutes les plantes ne sont pas identiques sur
le plan phénotypique. Elles peuvent être différentes par la hauteur, la date d'épiaison,
le poids, le nombre d'épis, etc. On dit que la population est variable. Cette variabilité
a deux origines: Wle environnementale et Wle héréditaire ou génétique.
2.5.1. Variabilüé due à l'environnenunt
La variabilité génétique résulte du fait que des individus différents possèdent des
génotypes différent.S. Une population constituée par des génotypes AA, Aa et aa est
génétiquement variable. Le croisement entre deux parents P1 et Pz, de génotypes AA
et aa respectivement, donne une population F1 constituée de plantes ayant toutes le
même génotype, Aa. Par autofécondation des F1, la population F2 sera constituée de
l/4AA, lfl,Aa et 1/4aa. Toutes les plantes PI sont génétiquement identiques entre elles
(AA) ainsi que toutes les plantes P2 (aa) et toutes les plantes F1 (Aa). Par contre, la
population F2 est génétiquement variable (AA, Aa, aa). Les parents sont homozygotes
et homogènes, la population F1 est hétérozygote et homogène et la population F2 est
constituée d'individus homozygotes et d'individus hétérozygotes et, par conséquent,
hétérogène. Toute la variabilité observée entre les individus de P1, de P2 ou de F1 est
due à l'environnement. Par contre, celle observée entre les individus de la population
F2 est constituée d'une variabilité en partie d'origine génétique et en partie d'origine
environnementale. La variabilité génétique dans une population homogène peut
résulter d'un mélange accidentel avec d'autres génotypes, d'une recombinaison de
gènes après croisements avec une autre population, de mutations et d'instabilités
chromosomiques (voir plus loin dans ce chapitre).
e Actes Editiœs, 1992
58 Éléments d'amélioration génétique des plantes
La variabilité génétique est essentielle pour le sélectionneur. Sans elle, aucun progrès
n'est possible par sélection car toute la variabilité observée dans la population est
d'origine environnementale et, par conséquent, aucune fraction de cette variabilité ne
peut être fixée par sélection.
Dans le cas où la moyenne est obtenue à partir d'une distribution de fréquences, elle est
donnée par la formule:
x =.I:niXi/n (éq.3)
où niXi représente la valeur de la catégorie i multipliée par Je nombre d'individus dans
cette catégorie (ni) et n le nombre total d'individus dans la population.
L'intervalle de confiance de la moyenne est également utilisé pour indiquer les limites
de fluctuations de la véritable moyenne. Il est déterminé par l'erreur probable de la
moyenne. Plus cette erreur est minime, plus la moyenne est fiable. Cette erreur est
donnée par la formule:
~=~ ~~
Les moyennes sont généralement exprimées sous forme: x ± sx.
2.6.2. Héritabilité
Nous avons vu que la variabilité dans une population peut avoir des origines génétiques
et/ou environnementales. À titre d'exemple, si on mesure les hauteurs de deux plantes
prises au hasard dans une population hétérogène de maïs, toute différence de hauteurs
entre les deux plantes est due en partie à des différences génétiques concernant le
caractère hauteur et en partie à l'environnement Il est possible qu'une plante
génétiquement supéÎ'ieure pour la hauteur soit située dans un endroit du champ plus
pauvre que celui de la plante génétiquement inférieure et, par conséquent, son potentiel
génétique n'est pas complètement exprimé. Si la plante génétiquement supérieure est
cultivée dans un environnement plus riche, la différence de hauteur sera certainement
accentuée.
Différentes méthodes sont utilisées pour estimer l'héritabilité d'un caractère. Elles sont
basées sur la décomposition de la variation totale en variation génétique et en variation
environnementale.
eActesEditiom, 1992
60 Éléments d'amélioration génétique des plantes
3 Rendement (t/ha)
-G-- Vl
1 --o-- V1
a V3
0 10 40 60 80
Azote (kg/ha)
L'exemple suivant nous montre comment on peut calculer l'héritabilité à partir d'une
population F2, de la F1 et des parents P1 et P2 pour un croisement P1 x Pi. Chez les
plantesautogames,touslesindividusissusd'unparentsonthomozygotesetgénétiquement
homogènes; toutes les F1 issues du croisement P1 x P2 sont hétérozygotes et
génétiquement homogènes. Par contre, les plantesF2 seront génétiquement hétérogènes.
Toute variation observée dans Pi, P2 ou F1 sera d'origine environnementale et toute
variation constatée dans la F2 sera d'origine environnementale et/ou génétique. Le
calcul de la variance de la F2 (VF2) nous permet d'estimer la variance phénotypique
totale(VP= VG+ VE).Lecalculdela variance~Pi,deP2oudeF1 nouspermetd'estimer
la variance d'origine environnementale (VE). VE sera donc égale à VP1, VP2 ou VF1.
On peut estimer VE d'une façon plus précise en prenant la moyenne des trois variances.
On aura donc:
VE= (VP1 + VP2 + VFI)/3 (éq.16)
On aura:
VG = VA+ VD + VI (éq.18)
Cette héritabilité au sens large (h2sù fait intervenir dans le numérateur les variances
d'additivité et de dominance.
La part de la dominance (voir question 16) peut diminuer avec des générations
d'autofécondation et, par conséquent, si la dominance est importante, on aura une
surestimation de l 'héritabilité si elle est calculée à partir des données des premières
générations (F2. F3). On considère alors une autre forme d'héritabilité, appelée
héritabilité au sens strict ou au sens étroit (h2se) qui est:
h2se =VN(VG + VE) (éq.21)
La moyenne de la F2 est:
F2 =[l/4(a) + 1/2 (d) + 1/4(-a)]/(l/4 + 1/2 + 1/4) = l/2d (éq.22)
La contribution du locus A à la somme totale des carrés des écarts est de:
l/4(a)2 + l/2(d)2 + l/4(-a)2 = l/2a2 + l/2d2 (éq.23)
Pour BCP2 on a:
Aa X aa -----------------> l/2Aa + l/2aa
Le calcul de la moyenne et de la variance donne:
VBCP2 = l/4A + 1/40 + l/2AO + E (éq.29)
En additionnant les variances pour les deux Backcross, on aura:
VBCP1 + VBCP2 = l/2A + 1/20 + 2E (éq.30)
Des équations 25 et 30, on peut tirer:
2VF2 - (VBCP1 + VBCP2) = l/2A = VA (éq.31)
On peut donc calculer l'héritabilité au sens étroit comme suit:
h2se = [2VF2 - (VBCP1 + VBCP2}l/VF2 (éq.32)
2.6.2.1.2. Méthode de la régression
L'héritabilité peut être également estimée par la méthode de la régression des parents
sur la descendance. Le coefficient de régression "b" utilisé pour estimer l'héritabilité
est défini par:
b =(Xi - x)(Yi - y)/ (Xi - x)2 (~.33)
ou
b =Covariance (x,y)Nariance (x) (éq.34)
Puisque:
Cov(x,y) =(xi - xXYi - y)/(n - 1) (éq.35)
et
Var(x) =(xi - x)2/(n - 1) (éq.36)
e Ac1c1 Editions, 1992
64 Éléments d'amélioration génétique des plantes
L'héritabilité réalisée (h2r) est estimée à partir du gain réalisé lors du processus de
sélection. Supposons que l'on ait une population F2 distribuée normalement avec une
moyenne P0 et un nombre d'individus égal à N. Si à partir de cette population de taille
N, on sélectionne un nombre n d'individus, de moyenne Ps (fig.15), la différence
Ps -P0 = S est appelée différentielle de sélection. Le rapport n/N est appelé pourcentage
de sélection ou intensité de sélection. Si la population F3 issue des individus sélectionnés
a une moyenne P, la différence P -P0 = Gest appelée gain dû à la sélection. Il est évident
que G sera inférieur ou égal à S. Le rapport G/ S est appelé héritabilité réalisée.
h2r = G/ S (éq.37)
Il est évident que si h2r = 0, G est égal à zéro et toute la variabilité observée dans la F2
est d'origine environnementale. Par contre si h2r = 0,50 (ou 50%), la moitié de la
différentielle de sélection sera gagnée par la sélection.
La plupart des caractères de valeur agronomique ont des héritabilités faibles (exemple
rendement en grain). Il n'existe pas de limite pour considérer une héritabilité faible ou
forte mais l'ordre de grandeur est important. Généralement, on distingue des héritabilités
fortes (supérieures à 50%), des héritabilités moyennes (de 20 à 50%) et des héritabilités
faibles (inférieures à 20%).
3. VARIATIONS CHROMOSOMIQUES
Jusqu'à présent,le symbole n ou 2n a été utilisé pour indiquer que la cellule ou l'individu
est haploïde ou diploïde. En effet, on a considéré la règle selon laquelle les noyaux des
cellules somatiques contiennent les chromosomes en doubles exemplaires et que les
gamètes ne possèdent qu'une seule copie de chaque chromosome. Ceci est vrai pour
certaines espèces végétales cultivées telles que le maïs, mais pas pour d'autres espèces
telles que la luzerne. Pour cette dernière, les noyaux des cellules somatiques contiennent
quatre copies de chaque chromosome. Pour cette raison, n est utilisé pour indiquer le
nombre gamétique de chromosomes, 2n pour indiquer le nombre somatique de chro-
mosomes et x pour indiquer le nombre de base de chromosomes ou génome. Pour
illustrer ceci, prenons trois espèces différentes d'orge. Sachant que l'orge cultivée a
sept groupes de linkage, le nombre de chromosomes de base ou génome est constitué
deseptchromosomes. L'orgecultivée(HordeumvulgareL.)a 14chromosomes,c'est-
à-dire que chaque génome est représenté deux fois. On dit que Hordeum vulgare est
diploïde avec 2n = 2x = 14 (x = 7). Une autre espèce d'orge, Hordeumjubatum, qui est
une forme sauvage, a 28 chromosomes.Elle est tétraploïde avec 2n =4x =28 (x =7).
Hordeum nodosum, autre espèce sauvage, a 42 chromosomes.Elle est hexaploïde avec
2n = 6x = 42 (x = 7).
e Actes Editions, 1992
Eléments d'amélioration génétique des plantes
Cetexe1nple neus montre qu'il existe, selon l'espèce considérée d'orge, des niveaux de
.différents. Le coefficient attaché à x indique le ru veau de ploïdie pour chaque
,-,1,-,.I.<1,,,~ 0
espèce.
L' euplo'idie est uri terme général utilisé pour indiquer la situation où le changement dans
!e norrfrto·e de chromosomes implique tout un stock chromosomique. Un organisme
monoploi:d:;'! n mi seul stock de chromosomes (2n =x). Un diploïde en a deux (2n =2x),
un i:âploïde en a trois (2n =3x), un tétraploïde en a quatre (2n =4x), un pentaploïde en
fi ""5x), un hexapioïde en a six (2n =6x) et ainsi de suite. Remarquons que 2n
c'st ui.ii!sé p&tout pour indiquer 1e nombre somatique de chromosomes quelque soit le
nnnüm~ x, 2x, etc ... de jeux chromosomiques par noyau.
Une subdivision ~:upplémentaire basée sur la similarité des stocks chromosomiques ou
gé1m:Jmes i;:;t utilisée. Parmi les euploi"des on distingue les autopolyploîdes ou autoploïdes
et les àl!opolyploîdes ou alloploïdes.
Une autre conséquence del' autoploïdie est la réduction de la fertilité. Les autoploïqes
produisent généralement moins de graines que les diploïdes. Cette réduction de fertilité
résulte, le plus souvent, de désordres dans la formation des grains de pollen, au cours
de la fécondation ou dans le développement de l'embryon. Chez les autotétraploïdes
par exemple, la présence de quatre chromosomes homologues par cellule peut provoquer
un appariement anormal des chromosomes durant la méiose et engendrer la formation
de gamètes non équilibrés du point de vue du nombre de chromosomes. Ces gamètes,
surtout du côté mâle, peuvent être défectueux et non fonctionnels.
La génétique des autoploïdes est plus complexe que celle des diploïdes.Sil' on considère
un locus possédant deux allèles A et a, on aura seulement trois génotypes possibles pour
un diploïde (AA, Aa et aa). Par contre, pour un autotétraploïde on aura cinq génotypes
possibles. Ces génotypes sont AAAA (quadruplex), AAAa (triplex), AAaa (duplex),
Aaaa (simplex) et aaaa (nulliplex). Si A est complètement dominant sur a et si on
suppose que la ségrégation des chromosomes soit aléatoire, le ratio de ségrégation des
dominants par rapport aux récessifs après autofécondation d'un autotétraploïde sera:
AAAA -----------------> lA-: Oaaaa
AAAa -----------------> lA- : Oaaaa
AAaa -----------------> 35A- : laaaa
Aaaa -----------------> 3A- : laaaa
aaaa -----------------> OA- : laaaa
Si la dominance est incomplète, les ratios seront encore plus complexes. De même, les
relations de linkage compliquent davantage la situation.
Par opposition aux autoploïdes pour lesquels la multiplication des génomes ne fait
intervenir qu'une seule espèce, les alloploïdes sont obtenus par la combinaison de
génomes provenant de deux ou de plusieurs espèces.
3.1.2.1. Alloploïdes naturels
Plusieurs espèces cultivées résultent de croisements interspécifiques. L'avoine, les
blés, la canne à sucre et le coton se sont développés naturellement de cette façon. Les
origines des différents génomes ne sont connues que pour certaines espèces. L'évolution
du blé donne une idée intéressante de la manière dont ces espèces ont évolué.
Plusieurs espèces de blé, cultivées ou sauvages, existent. Une espèce diploïde, Triticum
monococcum L. avec 2n = 2x = 14 chromosomes, possédant les génomes AA (A
représente ici le nombre de chromosomes de base qui est égal à 7), s'est croisée
spontanément avec une autre espèce sauvage inconnue (peut être n'existe t-elle plus!),
également diploïde avec 2n = 2x = 14 et possédant les génomes BB. Le croisement a
donné un hybride diploïde (2n =2x =14) possédant les génomes AB. Cet hybride est
stérile parce que les génomes A et B ne sont pas homologues ce qui ne permet pas la
formation de gamètes génétiquement équilibrés et viables. Il n'existe pas d'obstacles
au croisement entre les deux espèces mais une barrière apparaît au niveau de la
reproduction de l'hybride interspécifique. Le croisement a dû se reproduire un très
grand nombre de fois avant qu'un doublement chromosomique spontané chez l'hybride
stérile permette la formation d'une nouvelle espèce allotétraploîde fertile. Après
doublement chromosomique, les génomes de l'hybride deviennent AABB. Cette
espèce nouvelle est fertile puisque les génomes A , d'une part, et les génomes B, dautre
part, peuvent s 'apparier entre eux. Cette nouvelle espèce allotétraploïde (2n =4x =28)
est le Triticum turgidum l)esf. dont une variété (var. durum) est le blé dur. cette espèce,
créée par croisement interspécifique et doublement chromosomique spontané, s'est
trouvée dans la nature côte à côte avec une autre espèce sauvage de blé, également
diploïde (2n =2x = 14), Triticum tauschii (appelé auparavant Aegilops squarrosa).
Triticum tauschii possède les génomes DD. Le croisement naturel entre les demr
espèces a produit un hybride interspécifique triploïde (2n =3x =21) de génomes ABD.
Cet hybride est également stérile. Un doublement naturel des chromosomes de la même
façon que pour le Triticum turgidum a donné un hybride allohexaploïde fertile
(2n =6x =42), possédant les génomes AABBDD. C'est le Triticum aestivum dont une
variété (var. aestivum) est le blé tendre.
Pour les alloploïdes, au lieu de parler de groupes de chromosomes homologues comme
chez les diploïdes ou lesautoploïdes,on parle de groupesdechromosomeshoméologues.
Chez le blé, il y a sept groupes de chromosomes homéologues (pour le groupe 1 on a IA,
1B et ID; pour le groupe 2 on a 2A, 2B et 20, et ainsi de suite).
e Actes Editions, 1992
Variation génétique et amélioration 69
L' alloploïdie peut être artificiellement induite. Espèce alloploïde créée artificiellement,
le triticale combine des génomes du blé et du seigle. Son nom d'ailleurs, Triticale, est
une combinaison de "Triti" issu de Triticum (blé) et de "cale" pour Secale (seigle). Le
blé peut avoir des génomes AABB (blé dur) ou AABBDD (blé tendre). Le seigle a des
génomes RR (2n = 2x = 14). Le développement de triticales allohexaploïdes
(2n = 6x =42) ou allooctoploïdes (2n =8x = 56) est possible selon que l'on croise le
seigle avec le blé dur ou avec le blé tendre. Le croisement entre le seigle et le bté est suivi
par un doublement artificiel des chromosomes par la colchicine. On obtient alors des
triticales de génomes AABBRR ou des triticales de génomes AABBDDRR.
Les caractéristiques décrites pour les autoploïdes telles que l'augmentation de volume
pour les tiges et les racines sont également rencontrées chez les alloploïdes. Cependant,
les alloploïdes n'ont pas de problèmes de stérilité. Leur génétique est également moins
complexe que celle des autoploïdes car elle est généralement analogue à celle des
diploïdes avec pour chaque locus deux allèles seulement. Toutefois, il peut exister des
loci multiples avec une hérédité plus complexe. Chez le blé hexaploïde par exemple,
plusieurs caractères sont contrôlés par trois loci, chaque locus provenant de chacune des
trois espèces d'origine. Chez les espèces polyploïdes, les plantes présentant des
caractères récessifs apparaissent avec des fréquences moindres que chez les espèces
diploïdes. Par conséquent, le sélectionneur doit examiner une plus large population afin
de découvrir les génotypes récessifs recherchés.
3.2. Aneuploïdie
L' aneuploïdie se différencie de l' euploïdie par le fait que la modification du nombre de
chromosomes ne touche qu'une partie du génome. Ainsi, les individus aneuploïdes
présentent des génomes incomplets. Il y a donc un gain ou une perte de quelques
chromosomes. Des individus avec un chromosome supplémentaire (2n + 1) sont
appelés individus trisomiques; ceux qui ont deux chromosomes supplémentaires
identiques (2n + 2) sont appelés individus tétrasomiques. On peut également avoir la
situation où un individu a deux chromosomes supplémentaires mais différents (2n + 1
+ 1). Il est appelé individu trisomique double. Parfois, on a des chromosomes en moins.
Dans le cas où l'individu a perdu deux chromosomes identiques (2n - 2), il est appelé
individu nullisomique et dans le cas où il a perdu un seul chromosome (2n - l}, il est
appelé individu monosomique. Comme on a des trisomiques doubles, on a également
des monosomiques doubles (2n - 1 - 1). En utilisant la même nomenclature, un individu
normal (2n) peut être appelé individu disomique.
Les chmmosomcs exhibant un dosage anormal sont appelés des nullisomes, mono-
somcs, trisomes ou tétrasomes respectivement pour les nullisomiques, les monosomiques,
les trisomiques et les tétrasomiques.
Les trisomiques sont utilisés pour identifier des groupes de linkage chez le maïs, l'orge,
le sorgho, la tomate et d'autres espèces. Pour identifier les chromosomes portant des
gènes particuliers, il faut tout d'abord développer des trisomiques pour chaque paire de
chromosomes. Chez l'orge par exemple, il faut avoir sept trisomiques différents. La
variété possédant le gène à identifier doit ensuite être croisée à tous les trisomiques
possibles. Le chromosome qui porte le gène en question est identifié à partir du
croisement faisant intervenir le trisomique pour lequel le caractère est en ségrégation
avec un ratio trisomique au lieu d'un ratio d'un diploïde normal.
Les monosomiques sont aussi utilisés pour identifier des chromosomes portant des
gènes particuliers surtout chez les espèces polyploïdes. L'analyse monosomique a été
utilisée chez l'avoine, le blé, le coton, le tabac et chez d'autres espèces polyploïdes.
Chez le blé hexaploïde par exemple, les 21 monosomiques possibles ont été développés.
Les nullisomiques sont également développés chez le blé hexaploïde. Les espèces
hexaploïdes tolèrent mieux la nullisomie que les tétraploïdes. Les nullisomiques
peuvent être utilisés pour assigner des gènes aux chromosomes exactement comme la
trisomie et la monosomie. Les plantes nullisomiques étant moins vigoureuses et moins
fertiles que les plantes monosomiques, la technique des nullisomiques est moins
pratiquée que celle des monosomiques.
4. MUT ATION ET AMÉLIORATION DES PLANTES
La mutation est l'une des sources de variation génétique dans une population. Elle peut
être génique (ou factorielle), suite à des modifications de la structure du gène et à la
formation d'allèles nouveaux, ou chromosomique, impliquant des changements au
niveau des chromosomes (fragmentation, translocation, inversion, délétion, etc.) ou des
chromosomes entiers (voir pol yploïdie,paragraphe 3). Ici, on s'intéressera à la mutation
génique seulement.
Les mutations peuvent se produire spontanément ou être artificiellement induites.La
plupart sont nuisibles et la majorité d'entre elles donnent naissance à des gènes létaux.
Les gènes mutés peuvent être de forme dominante (exemple a muté en A) ou récessive
(A muté en a). Généralement, les mutations récessives sont plus fréquentes. Lorsqu'une
mutation récessive se produit dans un génotype homozygote (AA muté en Aa), son effet
ne se manifeste que dans la génération suivante après ségrégation (Aa -------> AA, Aa
etaa). Si la mutation est dominante (aamuté en Aa), son effet est immédiatement visible.
Si elle se produit dans un tissu somatique, seule une partie de la plante (exemple branche,
talle, morceau de feuille ou de fruit), celle issue de la cellule où la mutation s'est
produite, exhibera les effets de cette mutation si elle est dominante.
©Actes Editions, 1992
Variation génétique et amélioration
Les effets des agents mutagènes chimiques sont moins prononcés que ceux des
radiations. L'utilisation des produits chimiques provoque, par conséquent, plus de
mutations géniques et moins d'abérrations chromosomiques que si des radiations sont
utilisées.
La première génération après un traitement par un agent mutagène est appelée Ml· Les
plantes M1 obtenues à partir des graines traitées exhibent une faible vigueur et la plupart
d'entre elles sontstériles. Si les plantes M1 produisent des graines, les plantes issues de
ces graines sont appelées M2 et ainsi de suite.
Cependant, la mutagenèse n'est pas sans inconvénients. L'un de ses problèmes est
l'apparition d'effets secondaires indésirables et la nécessité de tester de larges popula-
tions. En effet, il est extrêmement difficile de faire muter un gène sans toucher aux autres
gènes de l'individu en question. ·
e Actes Editions, 1992
72 Éléments d'amélioration génétique des plantes
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6. QUESTIONS
1. Une plante femelle de génotype AA a été croisée avec une plante mâle de génotype
aa.
-1. Quels sont les génotypes résultant de ce croisement pour: (a) l'embryon, (b)
l'albumen et (c) les enveloppes de la graine?
-2. Mêmes questions si le génotype de la femelle était aa et celui du mâle AA.
-3. Mêmes questions si le génotype de la femelle était AA et celui du mâle Aa.
-4. Mêmes questions si le génotype de la femelle était Aa et celui du mâle AA.
-5. Mêmes questions si les génotypes des deux parents étaient Aa.
2. Un croisement est réalisé entre une plante de génotype AABB et une plante de
génotype aabb. Les gènes A et B sont indépendants.
-1. Quelle est la probabilité pour qu'un grain de pollen produit par la Fl porte: (a) un
allèle A, (b) un allèle A et un allèle B, (c) un allèle A ou un allèle B et (d) un allèle a
et un allèle B?
-2. Si la Fl est autofécondée, quelle est la probabilité pour quel 'embryon possède: (a)
deux allèles A, (b) un allèle A et un allèle a, (c) deux allèles a et deux allèles B, (d) un
génotype AABb et (e) un génotype AaBb?
3. Un croisement entre deux plantes de pois a produit 75 plantes à fleurs roses, 37 à fleurs
blanches et 38 à fleurs rouges.
-1. Quels sont les phénotypes des parents pour la couleur de la fleur? Pourquoi?
-2. Quels sont les phénotypes (avec proportions) qui seront produits lors des croisements
suivants:
(a) plantes à fleurs blanches x plantes à fleurs rouges.
(b) plantes à fleurs rouges x plantes à fleurs rouges.
(c) plantes à fleurs roses x plantes à fleurs roses.
4. Quel est le nombre de types de gamètes produits par chacun des génotypes suivants:
(a) AABBCC, (b) AABBcc, (c) AAbbCc, J(d) AAbbCcDDEe, (e) AaBBCcDdEE,
(f) AaBbCCDdEe et (g) AaBbCcDdEeFf!
5. Quels sont les types de gamètes produits par les génotypes suivants: (a) AAbb, (b)
AaBB, {c) AaBb, (d) AABbCC, et (e) aaBbCc?
6. Une plante haute àfleurs blanches a été croisée avec une plante courte àfleurs rouges.
Le caractère haut est dominant par rapport au caractère court et le caractère fleur rouge
est dominant sur le caractère fleur blanche. Le gène de hauteur est désigné par H et le
gène de couleur de la fleur est désigné par R. Les deux plantes sont considérées
homozygotes.Supposons que les gènes H et R soient indépendants.
Mêmes questions si les gènes H et R sont liés avec un taux de recombinaison de 20%.
Quelles sont les conséquences de cette dernière situation?
7. Deux plantes homozygotes de maïs ont été croisées entre elles. En supposant que les
génotypes des parents soient AABBccdd et aabbCCDD respectivement et que chacun
des quatre loci, supposés être indépendants, contrôle un caractère, donner:
-1. Le nombre de gamètes différents produits par la F1•
-2. Le nombre de génotypes dans la population F2 •
-3. Le nombre de phénotypes dans la population F2 en supposant qu'il y ait dominance
complète.
-4. Les proportions des plantes F2 ayant les mêmes génotypes que les parents et la F1•
-5. Quelle est la proportion des gamètes produits par la F1 ayant des allèles dominants
à tous les loci? Quelle est la proportion de ceux ayant deux allèles dominants et deux
allèles récessifs?
-6. Quelle est la probabilité pour qu'un individu F2 porte tous les allèles dominants? Tous
les allèles récessifs? Les huit allèles?
-7. Quelle est la proportion des F2 ayant un phénotype récessif pour les quatre loci?
Quelle est la proportion des F2 homozygotes pour tous les loci?
8. Chez le maïs, la couleur de la graine, la hauteur et la réaction àla rouille sont contrôlées
chacune par un seul gène. Les trois gènes sont indépendant~. L'allèle P pour la couleur
pourpre de la graine est dominant sur l'allèle p pour la couleur blanche; l'allèle H pour
une plante haute est dominant sur l'allèle h pour une plante courte; l'allèle R pour la
résistance à la rouille est dominant sur l'allèle rpour la sensibilité à la rouille. Une plante
PPhhRR a été croisée avec une plante ppHHrr. La Fl a subit un test-cross.
-1. Donner les génotypes de la F1 et des gamètes formés par cette F1•
-2. Donner les génotypes et les phénotypes de la descendance de ce test-cross.
-3. Combien de génotypes etde phénotypes seront produits dans laF2 par l' autofécondation
de la F1? Donner le ratio phénotypique de la F2 •
10. Deux plantes de génotypes AAbb et aaBB ont été croisées entre elles. La Fl a subi
un test-cross. Donner le ratio phénotypique de la descendance du test-cross pour chacun
des ratios phénotypiques de la F2 suivants:
-1. 9:3:3: 1
-2. 15:1
-3. 3:6:3:1:2:1
-4. 13:3
-5. 12:3:1
-6. 1:2:1:2:4:2:1:2:1
-7. 9:3:4.
"
11. La coloration pourpre de la graine du maïs est due au génotype R-P-, la coloration
rouge au génotype R-pp et la coloration blanche aux génotypes rrP- et rrpp. On fait le
croisement suivant: RRPP x rrpp
-1. Quelles sont les couleurs de la graine des parents et de la F1?
-2. Quels sont les phénotypes attendus en F2 si les F1 sont autofécondées et quelles sont
leurs proportions?
-3. Quelle est l'action des gènes la plus probable?
-4. Si les individus rouges sont croisés entre eux au hasard, quelles sont les proportions
génotypiques et phénotypiques de leur descendance?
-5. Même question si les individus blancs sont croisés entre eux au hasard.
-6. Même question si les individus rouges et blancs sont croisés entre eux au hasard.
-7. Même question si les individus pourpres sont croisés entre eux au hasard
-8. Même question si tous les individus sont croisés entre eux au hasard.
12. Chez la courge, l'allèle dominant B contrôle la couleur blanche du fruit et l'allèle
récessif b donne une plante produisant des fruits colorés. Chez les plantes de génotype
bb, l'allèle dominant] donne une couleur jaune au fruit et l'allèle récessifj lui donne une
couleur verte.
-1. Quelle serait le phénotype d'une plante F1 issue du croisement de BB.ü avec une
plante jaune homozygote?
-2. Quels sont les ratios génotypique et phénotypique de la F2? Quel type d'interaction
génique est présent dans ce croisement?
-3. Si le croisement entre une plante à fruits jaunes avec une à fruits blancs donne 130
plantes à fruits blancs, 95 à fruits jaunes et 32 à fruits verts, déterminer les génotypes
des parents.
13. Un caractère quantitatif dépend de six paires de gènes à effets cumulatifs et ég~ux.
Les gènes sont indépendants.
-1. Classer Jes génotypes suivants par ordre quantitatif décroissant:
(a) AaBbccddeeff, (b) AABbCCddEEff, (c) AABBCCDDEEFF, (d) aabbccddeeff, (e)
AaBbCcDdEeFf, (t) aabbccddeeFf et (g) AABBCCDDEEff
-2. Quels sont le nombre de phénotypes et le ratio phénotypique dans une population F2
issue du croisement AABBccddeeFF x aabbCCDDEEff?
15. Un croisement est fait entre deux variétés de blé (P1 et P2). La longueur moyenne
de l'épi de Pi est de Sem et celle de P2 de 14 cm. LamoyennedelaF1estde11,5 cm
et celle de la F2 de 11,75 cm. Deux groupes de plantes (A et B) ont été sélectionnés à
partir de la F2. Le groupe A avait une moyenne de 9 cm et le groupe B une moyenne
de 13,25 cm. Le groupe A a donné des F3 avec une moyenne de 10,5 cm et le groupe
Ba donné des F3 avec une moyenne de 12,75 cm.
-1. Quelle est l'action de gènes la plus probable dans ce croisement?
-2. Calculer l'héritabilité du caractère épi long et celle du caractère épi court.
-3. Quel est le caractère sur lequel on fera plus de progrès par la sélection? Pourquoi?
16 Un croisement est réalisé entre deux variétés homozygotes d'orge Pt et 1>2· Une
partie de la population F1 a subit un backcross à chacun des parents et l'autre a été
autofécondée. Le nombre de grains par épi aété déterminé pour Pl, P2, F 1. BCP1, BCP2
et F2. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 13.
Pt 2 4 12 30 50 26 14 4 2 1
P2 2 4 8 14 18 50 28 10 6
F1 6 12 36 32 24
4 14 6 2
BCP1 1 2 5 9 11 16 27 38 40 39 34 28 15 10 10 4 3 1
BCP2 1 1 4 3 9 11 15 27 35 38 41 37 29 17 10 10 6 1 2
F2 2 2 3 10 14 21 27 30 31 39 45 40 33 27 26 23 13 10 5 4 3 1
-1. Y a-t-il une variation génétique dans P1, P2 , F1, BCP 1, BCP2 et F2 ? Pourquoi?
-2. Donner une explication possible au fait que certains i~dividus de la F2 avaient moins
de grains par épi que P1 et certains avaient plus de grains par épi que P2 • Comment
appelle t-on ce phénomène?
-3. Calculer les moyennes et les variances des parents, de la F1, des backcross et de la
F2 • Quelles sont les informations supplémentaires qu'on peut tirer de ce calcul?
-4. Donner les intervalles de confiance des moyennes des parents et de la F1•
-5. Calculer l' héritabilité au sens large et l'héritabilité au sens étroit pour le nombre de
grains par épi pour ce croisement. Qu'est ce qu'on peut conclure de la comparaison
de ces héritabilités?
-6. En reprenant la variance de la F2 donnée par l'équation 25, calculer la variance de
la F3 et comparer les deux variances. Qu'est ce qu'on peut conclure de cette
comparaison?
17. Lorsqù' on croise une souche de maïs à graines rouges (couleur de l'aleurone) et une
souche à graines blanches, on obtient une population F1 à graines rouges seulement.
L'autofécondation des F1 donne une population constituée de 335 plantes à graines
rouges et 236 plantes à graines blanches. Détenniner si ce caractère est contrôlé par un
seul gène avec dominance complète ou par deux gènes (cas d'épistasie).
18. Uncroisementestréaliséentreunevariétéd'orgebarbueetunevariétéencapuchonnée
(fig. 9). La F2 était constituée de 562 plantes encapuchonnées et 208 plantes barbues.
Déterminer si ce caractère est contrôlé par un seul gène avec dominance complète ou
par deux gènes (cas d'épistasie).
19. Un croisement est réalisé entre une variété d'orge barbue et résistante à l'oïdium et
une variété encapuchonnée et sensible à l'oïdium. La F2 était constituée de.390 plantes
encapuchonnées et résistantes, 187 plantes encapuchonnées et sensibles, 194 plantes
barbues et résistantes et sept plantes barbues et sensibles. Si on suppose que les deux
caractères sont contrôlés chacun par un seul gène, détenniner si les deux gènes sont
indépendants ou liés. Dans le cas où ils sont liés, donner une estimation du taux de
recombinaison.
20. NILSON-Elll..E a fait un croisement entre une variété de blé à graines rousses et
une variété à graines "blanches". Les F1 avaient des graines rousses. Après
autofécondation desF1 ,NILSON-Elll..E a obtenu 78 plantes F2. Après autofécondation
des F2, huit plantes ont donné une descendance F3 composée de 307 plantes à graines
rousses et 97 à graines "blanches"; 15 ont donné 727 plantes à graines rousses et 53 à
graines "blanches"; sept ont donné 324 plantes à graines rousses et six à graines
"blanches" et 48 n'ont donné que des plantes à graines rousses.
-1. Donner une explication génétique à ces résultats.
-2. En se basant sur les hypothèses formulées, donner les génotypes des parents.
21. Chez la tomate, trois gènes à effets égaux et cumulatifs contrôlent le pÜids du fruit
Une variété de génotype AABBcc produit des fruits avec un poids moyen de 341 g et
une autre variété de génotype aabbCC produit des fruits avec un poids moyen de 285 g.
Les deux variétés ont été croisées entre elles et la F1 est autofécondée.
-1. Calculer le poids moyen des fruits de la FI.
-2. Déterminer le nombre de différentes classes de poids moyens des fruits de la F2• Quel
est le poids du fruit le plus petit et celui du fruit le plus gros dans la F2? Quel est le poids
moyen des fruits de la F2? Quelle est la proportion des fruits ayant un poids moyen
supérieur ou égal au poids moyen de la F2?
-3. Tracer l'histogramme de la distribution des poids moyens des fruits de la F2 •
22. Chez les espèces dioïques, un gène M détermine le sexe. Si la plante est de génotype
mm, elle est de sexe femelle; autrement, elle est de sexe mâle (mâle dominant).
-1. Quel est le génotype des plantes mâles dans une population de plantes dioïques?
-2. Pourquoi dans une ·population dioïque, trouve-t-on 50% de mâles et 50% de
femelles?
23. L'asperge est une espèce normalement dioïque avec des plantes mâles et des plantes
femelles se produisant dans des proportions approximativement égales (50% pour
chaque type). Occasionnellement, des étamines se développent dans des fleurs pistilées
et vice-versa. Etant non fonctionnels la plupart du temps, des pistils de cette sorte
donnent parfois des graines viables par autofécondation. Une expérimentation a montré
qu'à partir de 61 plantes de ce type, 198 graines ont été obtenues. Lorsque ces graines
ont été semées, 155 ont donné des plantes mâles et 43 des plantes femelles.
-1. En utilisant ces données, proposer un système de contrôle génétique du sexe chez
cette espèce.
-2. Quand 25 plantes des 155 plantes mâles ont été croisées avec des plantes femelles,
huit d'entre elles ont donné une descendance mâle et 17 une descendance constituée
d'un mélange de plantes mâles et femelles dans un ratio de 1:1: (a) est-ce que ces
résultats supportent votre hypothèse pour la question l?, (b) est-ce que l'allèle
produisant un sexe mâle est dominant ou récessif?, (c) en désignant le couple de
chromosomes portant le locus déterminant le sexe par XX ou XY, démontrer que les
résultats observés peuvent être expliqués par le mécanisme X et Y, et (d) certaines
recherches indiquent que les plantes staminées (mâles) produisent environ 25% de
plus que les plantes pistilées (femelles). Développer une méthode par laquelle des
graines produisant seulement des plantes mâles peuvent être obtenues.
e Actes Editions, 1992
80 Éléments d'amélioration génétique des plantes
24. Chez le maïs, un gène récessifba (barren stalk) rend les plantes uniquement mâles
suiteàl'absenced'épis(inflorescencesfemelles). Unautreallèlerécessifts(tasselseed)
convertit l'inflorescence mâle en une inflorescence femelle. Déterminer comment vous
pouvez manipuler ces deux gènes pour convertir le maïs d'une espèce monoïque en une
espèce dioïque. Quelles sont les conséquences de cette conversion?
25. Supposons que chez une plante autotriploïde un locus R contrôle la couleur de la
fleur. La couleur rouge est dominante sur la couleur blanche. Supposons que l'on ait
fait le croisement suivant: RRr x Rrr.
-1. Si on suppose que seuls les gamètes normaux (n =x) du côté mâle soient viables et
fonctionnels, donner la composition génotypique et phénotypique de la descendance
de ce croisement. Même question avec le croisement réciproque.
-2. Mêmes questions si 20% des gamètes mâles anormaux (n = 2x) sont viables et
fonctionnels.
26. Supposons que la résistance à la rouille brune de l'orge soit contrôlée par un seul
gène avec la résistance (R) dominante sur la sensibilité (r). Une plante femelle nullisomique
sensible est croisée à une plante mâle disomique résistante. En supposant que seuls les
gamètes normaux chez le mâle soient viables:
-1. Quels sont les génotypes et phénotypes de la F2 si le locus Rest localisé sur le
nullisome?
-2. Si la F1 monosomique pour le chromosome portant le locus Rest croisée à une plante
mâle disomique sensible, quelle serait la composition génotypique et phénotypique de
la descendance?
-3. Si les descendances du croisement de la question 2 sont intercroisées entre elles,
quelle serait la constitution génotypique et phénotypique de la descendance de cet
intercroisement?
27. Chez la tomate, la couleur de la chair du fruit est contrôlée par un gène proche du
centromère. L'allèle R pour la couleur rouge est dominant sur l'allèle r déterminant la
couleur jaune. Des plantes c!iploïdes et des plantes tétraploïdes ont été croisées entre
elles et les résultats suivants ont été obtenus:
-1. rouge x rouge -----------------> 388 rouges : 11 jaunes
-2. rouge x rouge -----------------> 98 rouges : 34 jaunes
-3. rouge x jaune-----------------> 158 rouges : 32 jaunes
-4. rouge x jaune -----------------> 349 rouges : 31 jaunes
À partir des ratios obtenus, établir pour chaque croisement si les parents sont diploïdes
ou autotétraploïdes.
28. Chez le blé tendre des ratios phénotypiques à la F2 de 63: 1 et 15: 1 sont fréquents.
Par contre chez l'orge, les ratios 63:1 n'ontjamais été observés et les ratios 15:1 sont
rares. Pourquoi cette différence existe t-elle entre ces deux espèces?
CHAPITRE4
1. INCOMPATIBILITÉ
Deux systèmes d'incompatibilité ont été décrits chez les plantes: l'incompatibilité
gamétophytique et l'incompatibilité sporophytique.
1.1.1. Incompatibilité gamé1f1phytique
~~ Style ·-~-.a , (
Tubo polUnlqu•
f
~'
Figure 16. Système d'incompatibilité gamétopbytique
Remarquer que seul le tube pollinique du grain de pollen portant S2 est capable de croître sur
le stigmate S 1S3 et que seul S3 croît sur S 1S2
Dans ce cas , le génotype au locus S de la plante produit le grain de pollen qui détermine
s'il y a compatibilité ou non. Dans ce système, des relations de dominance ou de
compétition entre les allèles S peuvent déterminer lequel des allèles donnera au grain
de pollen sa compatibilité ou son incompatibilité. Si, par exemple, on croise une plante
S1S2 (femelle) avec une plante S1S3 (mâle), dans le cas de l'incompatibilité
gamétophytique, le grain de pollen portant l'allèle S3 est bien compatible. Dans le
système d'incompatibilité sporophytique, on peut imaginer le cas où S 1 est dominant
sur S3 chez le mâle. Dans ces conditions, S3 se comportera comme S l et, par conséquent,
@Actes Editions, 1992
Incompatibilité et stérilité mâle 83
Tableau 14. Quelques exemples de croisements entre génotypes pour les incompatibilités
gamétophytique et sporophytique
*On suppose que Sl soit dominant sur S2, S3, etc.. ., S2 soit dominant sur S3, S,, etc... et ai.à.si de suite
1.1.3. Pseudo-auto-compati.bilité
Parfois, les effets des allèles d'incompatibilité ne sont pas assez importants pour
empêcher entièrement l' autofécondation. Pour certaines espèces, une fécondation peut
se produire à partir d'une pollinisation par un grain de pollen portant un allèle S se
trouvant dans le tissu du style du côté femelle. Cette situation est appelée pseudo-aûto-
compatibilité dont le degré est variable selon les effets de l'environnement et, en
particulier, de la température.De plus, un allèle d'auto-fertilité (Sf), s'il est présent, peut
éliminer les effets des allèles S. Les allèles Sf font partie de la série des allèles S et
peuvent être produits par mutations. Parfois, des espèces diploïdes auto-incompatibles
peuvent devenir auto-compatibles par polyploïdisation.
e Actca Ediliona, 1992
84 Éléments d'amélioration génétique des plantes
L'incompatibilité peut être utilisée pour faciliter les croisements entre lignées auto-
incompatibles et produire des .hybrides. Ce système a été développé chez le chou qui
a un système d'incompatibilité sporophytique. Chez le trèfle violet, la production des
semences hybrides par l'utilisation des lignées pseudo-auto-compatibles a été proposée.
Il est nécessaire de distinguer la stérilité del' incompatibilité. Comme nous l'avons vu,
l'incompatibilité peut se produire même en présence de grains de pollen et d'ovules
normaux. La stérilité, par contre, se traduit par l'absence totale de gamètes. La stérilité
femelle se traduit par l'absence de l'ovaire ou de l'oosphère. La stérilité mâle résulte
de l'avortement des grains de pollen (stérilité pollinique), de la malformation ou
l'absence totale des étamines (stérilité staminale), ou de la non libération des grains de
pollen (stérilité structurelle). Dans ce chapitre seule la stérilité mâle sera considérée.
La stérilité mâle empêche l'autofécondation même chez les plantes autogames. Elle
peut être contrôlée par l'action des gènes spécifiques (stérilité mâle génique) ou peut être
le résultat d'une interaction d'un cytoplasme donné avec des gènes donnés (stérilité
mâle nucléo-cytoplasmiqtie.ou stérilité mâle cytoplasmique-génique).
Un seul gène récessif (ms) contrôle la stérilité mâle génique. Les individus msms sont
mâles stériles et les individus MsMs ou Msms sont mâles fertiles. Le croisement d'un
individu mâle stérile msms (qui sera bien sûr utilisé comme femelle) avec un individu
mâle fertile MsMs, donnera naissance aux individus F1 mâles fertiles, Msms.
L'autofécondation de ces individus donnera une population F2 constituée de l/4MsMs,
1/2Msms et 1/4msms. La population aura donc 3/4 de mâles fertiles (Ms-) et 1/4 de
mâles stériles (msms).
CActeaEditims, 1992
Incompatibilité et stérilité mâle 85
X 8F
1
FI Mâle fertile
! © autofécondation
Croisements Descendance
La stérilité mâle est utilisée par les sélectionneurs chez les plantes autogames et
allogames pour faciliter les croisements naturels. D'ailleurs, chez les plantes autogames,
la stérilité mâle entraîne l'ouverture des fleurs pour permettre au pollen étranger de s'y
introduire et d'assurer la pollinisation.
La stérilité mâle génique a été identifiée chez le blé, le coton, le lin, le maïs, l'orge, la
pomme de terre, le riz, le sc~ia, le sorgho, le tabac et chez d'autres espèces cultivées. Chez
l'orge, par exemple, environ 30 gènes non alléliques contrôlant la stérilité mâle ont été
identifiés. Ces gènes or.s été désignés par le symbole "ms" suivi par un numéro selon
l'ordre dans lequel ils ont été trouvés (ms1, ms2, ms3, etc ... ). La stérilité mâle nucléo-
cytoplasmique a été utilisée pour produire des hybrides notamment chez la betterave à
sucre, le blé, le maïs, l'oignon et le sorgho.
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4. QUESTIONS
2. Supposons que l'allèle S1 soit complètement lié à l'allèle D (le locus D contrôle la
hauteur) et que S2, S3, et S4 soient complètement liés à d (les plantes D- sont hautes et
les plantes dd sont courtes). En reprenant les croisements de la question 1, donner les
hauteurs des parents et celles des descendances (ne pas oublier les proportions).
3. Même question que dans 2 en supposant que le taux de recombinaison entre le locus
Set le locus D soit de 20% avec toujours S1 lié à D et S2, S3, et S4 liés à d
-3. En supposant que seules les graines des plantes msms de la F2 soient retenues pour
être semées en F3, quelle est la constitution génotypiqueet phénotypique de laF3? Donner
les proportions.
-4. Même question pour la F4 si on ne retient que des plantes msms à partir de la F3•
-5. Quel est le changement qui s'est produit entrelaF4 etlaFs, et entre laFs etlaF6, etc.,
en ne prenant toujours que les graines des plantes msms pour être semées dans la
génération suivante?
6. Soit le croisement suivant chez le maïs (une plante allogame): msms x MsMs.
En supposant que tous les croisements se produisent au hasard chez le maïs:
-1. Quelle est la constitution génotypique et phénotypique de la F2?
-2. Quelle est celle de la F3 en prenant un échantillon au hasard de la F2 ?
-3. En supposant que les graines soient récoltées seulement sur des plantesF2 msms, quelle
est la constitution génotypique et phénotypique de la F3?
-4. Même question si on suppose que toutes les plantes msms aient été éliminées avant
la récolte.
CHAPITRES
MÉTHODES D'AMÉLIORATION
DES PLANTES AUTOGAMES
La dépression de consanguinité est très peu marquée chez les plantes autogames et, de
ce fait, des lignées homozygotes peuvent être utilisées comme variétés agricoles sans
craindre la perte de vigueur généralement observée chez les plantes allogames. D'ailleurs,
le mode de reproduction (autofécondation) de ces espèces est la forme d"'inbreeding"
qui permet d'évoluer rapidement vers l 'homozygotie totale (voir chapitre 3, paragraphe
2.4.). La plupart des variétés des plantes autogames actuellement cultivées sont des
lignées pures ou des mélanges de lignées pures.
3. MÉTHODES DE SÉLECTION
Parmi les méthodes de sélection les plus anciennes, la sélection massale est probablement
à la base de la domestication de plusieurs espèces végétales. Elle est simple et très peu
coûteuse. Il suffit de choisir les plantes phénotypiquement supérieures et identiques, et
de mélanger la semence. Cette dernière est alors semée en vrac. Les agriculteurs qui
utilisent leurs propres semences pratiquent une forme ou une autre de la sélection
massale par le choix des meilleures plantes, des meilleurs épis ou des meilleures graines.
La sélection massale peut être également réalisée par une simple élimination des plantes
non désirables de la population. Une version améliorée de cette méthode consisté en la
sélection des plantes phénotypiquement supérieures, leur semis séparé en lignées pures
où seules les meilleures et identiques seront mélangées pour établir une nouvelle variété.
La sélection peut être répétée durant plusieurs cycles tant que la variabilité persiste et
tant qu'il y a amélioration du caractère recherché. Elle peut être appliquée avec succès
notamment pour éliminer des caractéristiques non désirables généralement trouvées
dans des variétés locales.
eActes Editima, 1992
Méthodes d'amélioration des plantes autogames 91
La sélection moderne utilise la sélection massale pour maintenir les caractéristiques des
variétés déjà établies. Généralement, ceci est réalisé par la récolte de 200 à 300 plantes
ou épis typiques de la variété à maintenir et leur semis séparé, chaque plante ou chaque
épi dans une ligne (Lorsqu'on parle de semis plante par ligne ou épi par ligne, cela veut dire que
ce sont les graines de cette plante ou de cet épi qui sont semées dans mte ligne). Les lignées qui
présentent des déviations par rapport à la variété d'origine sont alors éliminées, de
préférence avant la floraison. Les lignées restantes sont récoltées et la semence est
mélangée. Ce processus est répété autant de fois nécessaires pour préserver les
caractéristiques de la variété en question.
La sélection massale est également utilisée pour l'amélioration d'un caractère à travers
un autre caractère. C'est une forme de sélection indirecte. Ceci a été utilisé par exemple
chez l'avoine en sélectionnant, indirectement, pour la résistance à la rouille couronnée
à travers la sélection pour la taille des graines. Le succès de cette méthode est dû au fait
que les plantes résistantes produisent généralement des graines plus grosses que celles
produites par les plantes sensibles.
Étant basée sur le phénotype seulement, la sélection massale présente un certain nombre
d'inconvénients. Elle n'est pas efficace pour les caractères à faibles héritabilités qui
sont influencés par l'environnement Une grande partie de la variabilité isolée par
sélection est perdue à la génération suivante suite au changement dans les conditions de
l'environnement La sélection massale ne permet également pas de séparer les plantes
homozygotes des plantes hétérozygotes dans le cas où la dominance est complète.
D'autres cycles de sélection sont nécessaires tant que des hétérozygotes sont présents
dans la population sous sélection.
Cette méthode est également appelée séiection individuelle ou sélection par la méthode
des lignées pures. Elle a été développée sur les bases de la théorie des lignées pures
énoncée par JOHANNSEN. Elle est utilisée surtout pour l'amélioration des plantes
autogames. La procédure suivante est généralement appliquée dans cette sélection .
La deuxième étape consiste à semer les descendances des plantes choisies (plante ou épi
par ligne) pour une sélection visuelle. Souvent, des épidémies de maladies sont
artificiellement créées pour éliminer les descendances sensibles. Les lignées défectueuses
sont alors écartées et seules les lignées supérieures sont gardées. Si les plantes choisies
@ ACICI Edilions, 1992
92 Éléments d'arnéiioration génétique des plantes
Les deux méthodes de sélection ne vont pas créer de génotypes nouveaux et se limitent
seulement à l'isolement de certains déjà existants dans la population ou la variété de
départ. Cependant, une variété développée par sélection généalogique est plus homogène
qu'une variété développée par sélection massale. La première est une lignée pure parce
qu'elle est développée à partir d'une seule plante supposée être homozygote alors que
la seconde est un mélange de lignées pures. Une variété lignée-pure peut, cependant,
devenir impure à la suite d'un mélange de semences, d'un croisement naturel avec
d'autres variétés ou par mutations.
La sélection massale est relativement plus simple et moins coûteuse que la sélection
généalogique. La durée de sélection est relativement plus courte pour la première
méthode (en moyenne 7 à 8 ans pour la sélection massale contre 9 à 11 ans pour la
sélection généalogique). La sélection massale est souvent utilisée par les agriculteurs
alors que la sélection généalogique n'est généralement utilisée que par les sélectionneurs.
importante pour le sélectionneur. Pour les plantes autogames, ces procédures peuvent
être différentes d'une espèce à une autre ~r.ais se basent toutes sur le principe de la
castration (élimination des étamines) de la plante choisie pour être utilisée comme
parent femolle et la pollinisation de la fleur castrée par le pollen de la plante choisie
comme parent mâle. Plusieurs techniques de castration sont utilisées mais la technique
couramment employée est le prélèvement des anthères avant leur maturité (voir photo
2 en annexes). C'est la méthode généralement utilisée pour le blé, le coton, le lin, l'orge,
.le riz, le soja, le tabac et d'autres espèces. Pour 1'orge, la méthode de castration consiste
à sectionner la partie supérieure de la fleur (entre le tiers et la moitié de la fleur) à 1'aide
de ciseaux avant l' anthèse (libération des grains de pollen). Les anthères, qui sont alors
accessibles, sont enlevét',s à l'aide de pinces fines. Généralement, six à quinze fleurs
médianes sont castrèes au milieu del' épi. Les autres fleurs sont éliminées. L'épi castré
est ensaché afin d'éviter une pollinisation accidentelle. Un à trois jours plus tard (selon
la variét6, le stade durant lequel la castration est faite, la température, etc.) le pollen est
collecté sm la plante choisie comme parent mâle et la pollinisation des fleurs castrées
est réalisée. Après pollinisation, le sachet protecteur est remis sur l'épi pollinisé afin
d'éviter que le j)Ollen étranger ne viennes' ajouter au pollen choisi. Ainsi, le croisement
entre les deux pru-ents choisis est obtenu.
distantes de 30 cm). Récolter séparément les plantes (200 à 300 plantes) qui
combinent les caractéristiques désirables des deux parents.
Année 4 (F3) Semer chaque plante F2 récoltée en une ligne. Les plantes dans chaque ligne
sont individualisées comme précédemment Identifier les lignes supérieures
et récolter les trois à cinq meilleures plantes par ligne sélectionnée. Généralement
50 à 100 familles F3 sont retenues par croisement Les informations sur les
meilleures familles et les meilleures plantes à l'intérieur de ces familles sont
conservées.
Année 5 (F4) Semer chaque famille séparément, plante par ligne.
Choisir les meilleures plantes dans les meilleures lignes et dans les meilleures
familles.
Année 6 (F5) Mêrae procédure que pour la F4.
Année 7 (F6) Même procédure que pour la F4 et la F5. Les lignes uniformes (lignées) sont
récoltées en masse mais séparément des autres lignes (25 à 30 lignées par
croisement).
Année 8 (F7) Si la quantité de semence le permet, commencer les essais préliminaires pour
le rendement.
Années 9-12 Les lignées retenues à partir des essais préliminaires sont comparés sur la base
du rendement.
L'exemple donné ici pour la méthode pedigree nécessite une génération par an.
Plusieurs modifications à cette méthode peuvent être considérées. Les essais de rendement
peuvent commencer dès la génération F3 ou F4. Après la sélection des plantes
individuelles, le reste de la famille peut être récolté en vrac et des essais de rendement
effectués. Certaines familles ou même certains croisements peuvent être éliminés sur
la base de ces essais. Comme autre exemple de modifications de la méthode, on peut
stopper la sélection dès la F5 si les lignes apparaissent uniformes ou on peut continuer
la sélection jusqu'à laF7 ou la Fg si des ségrégations persistent au-delà de laF6. Un autre
exemple consiste à utiliser des populations plus ou moins larges que ce qui a été indiqué
précédemment Les nombres de plantes, de familles ou de lignées donnés ici ne sont que
des suggestions et chaque programme de sélection utilise le nombre qui lui convient
(ce nombre dépend de plusieurs facteurs tels que le nombre de croisements de départ,
la distance génétique entre les parents, les caractères sélectionnés, les moyens disponibles,
etc.).
La méthode pedigree permet d'isoler rapidement des caractéristiques désirables dans le
cas de caractères à hérédité qualitative tels que la résistance aux maladies, la couleur de
la graine, la précocité, etc. Les caractères à hérédité quantitative, en particulier le
rendement, sont plus difficiles à évaluer au cours des premières générations (F2 et F3)
sur la base d'une plante individuelle. Du fait du haut niveau d'hétérozygotie durant les
premières générations, l'hétérosis peut affecter la performance des plantes surtout
lorsqu'elles sont espacées. Cependant, les sélectionneurs tendent à choisir les plantes
qui apparaissent les plus productives.
e Actes Edilicm, 1992
Méthodes d'amélioration des plantes autogames 95
PlxP2
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ggg ggg ggg ggg ggg ggg ggg ggg ggg F7
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l / ~ I ~
1
La procédure générale pour la sélection par la méthode Bulk (figure 19) est la suivante:
Comme pour la méthode pedigree, la procédure donnée ici n'est qu'un exemple et
plusieurs déviations de la la méthode Bulk peuvent être rencontrées. Concrètement, les
plantes peuvent être espacées et sélectionnées individuellement lors des générations
antérieures (F3 à F6) à celle indiquée ici.
Les lignées qui présentent des ségrégations sont alors resélectionnées. Une autre
modification peut consister en la détermination du rendement des récoltes en vrac en
même temps que l'on effectue un échantillonnage pour la génération suivante. Des
croisements entiers peuvent être éliminés sur la base de ces rendements.
La méthode Bulk est simple et peu coûteuse. Peu d'efforts sont généralement engagés
durant les premières générations. Cependant, la taille de la population doit être assez
importante surtout lorsque les plantes sont individualisées durant la sélection.
La sélection naturelle est plus active dans le cas de la sélection par cette méthode. Les
plantes hautes et les plantes tardives sont généralement favorisées par la méthode Bulk,
ce qui peut être en contradiction avec les aspirations du sélectionneur. Cependant, la
présence de maladies et d'insectes favorise la mise en évidence des plantes résistantes,
généralement recherchées par le sélectionneur.
PlxPl
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Fl
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Fll
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Cette méthode est également appelée sélection simple grain ou encore sélection par
filiation unipare.
En supposant que l'on ne puisse réaliser qu'une seule génération par an, la procédure
générale pour la sélection par la méthode SSD est décrite dans la figure 20.
Dans la procédure décrite ici, chaque plante F2 contribue par une seule graine à la
génération F3, chaque plante F3 contribue par une seule graine à la génération F4 et ainsi
de suite. Le but est d'obtenir des lignées à partir d'un maximum de plantes F2. Ceci
permet de réduire les risques de perte des génotypes supérieurs par sélection (artificielle
ou naturelle) surtout pour les caractères à faibles héritabilités tels que le rendement
Cependant, cette procédure oblige à conserver une grande proportion de génotypes non
désirables et ne permet pas la sélection des meilleurs génotypes parmi les familles issues
des F2 et des générations suivantes. La méthode est simple et peu coûteuse. Il suffit
seulement de récolter une graine par plante et de semer l'ensemble à la génération
suivante.
Une modification de cette méthode a été proposée. Au lieu d'espacer les plantes en F2
et dans les générations suivantes, des densités très fortes de semis sont utilisées.
Plusieurs centaines de graines sont semées dans un m2 (environ 2500 graines/m2). Dans
ces conditions, les plantes produisent peu de semences. D'ailleurs, on n'a pas besoin
de plus d'une graine par plante. Avec cette méthode, on court le risque d'élimination
de certains génoSypes supérieurs par la sélection naturelle. Sous cette densité de semis,
la compétition est tellement forte que seuls les génotypes à pouvoir compétitif élevé
peuvent survivre et contribuer à la génération suivante. Les génotypes ayant des
niveaux élevés de compétition ne sont pas nécessairement les meilleurs du point de vue
rendement. Au contraire, certaines études ont montré que les meilleurs compétiteurs
sont généralement les moins productifs (voir question 3).
La sélection par la méthode SSD est plus pratique lorsqu'on peut obtenir plus d'une
génération par an. L'utilisation des serres et des pépinières en contre saison permettent
d'avancer rapidement les générations. Nous verrons un exemple où trois générations
par an sont possibles (voir chapitre 5, paragraphe 3.2.5.2.).
PlxP2
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Fl
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0000000000000000000000000000000000000
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0000000000000000000000000000000000000
F2
0000000000000000000000000000000000000
0000000000000000000000000000000000000
0000000000000000000000000000000000000 à
oqooooooooooooooooooooooooooooooooooo
0000000000000000000000000000000000000
ooPoooooooooooooooooooooooooooooooooo FS
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
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0
0
0
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0
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0
0
0
0
0
0
0
0
0
F6
Pour la méthode Pedigree, la sélection commence en F2. La première sélection est faite
parmi les plantes hétérozygotes. Pour la méthode Bulk, la première sélection est faite
plus tard sur la base de plantes homozygotes. Par contre, pour la méthode SSD, la
sélection est faite sur la base de lignées homozygotes (descendances de plantes
homozygotes par autofécondation). La méthode Pedigree est plus coûteuse et plus
laborieuse que les deux autres méthodes mais elle permet l'élimination rapide des
génotypes inférieurs (certains génotypes supérieurs peuvent être accidentellement
éliminés aussi) par la sélection durant les premières générations. La sélection naturelle
est plus active dans le cas de la sélection par la méthode Bulk et peut aider le
sélectionneur comme elle peut lui poser des problèmes. La sélection par la méthode
SSD permet de garder la descendance d'un nombre maximum de plantes F2. Le goulot
d'étranglement pour la métllode SSD est, cependant, le nombre élevé de lignées à tester
pour le rendement (voir photo 4 en annexes).
Les procédures citées pour les trois méthodes de sélection sont générales, souvent
décrites dans les livres de sélection. Aucun programme de sélection ne suit littéralement
ces procédures et il n'existe pas de programmes qui suivent la même procédure. Il y a
autant de méthodes de sélection que de programmes de sélection. Nous donnerons deux
exemples de programmes de sélection d'orge. Le premier est celui du programme de
sélection d'orge au Département d' Agronomie et Amélioration des Plantes à l'Institut
Agronomique et Vétérinaire Hassan Il (IAV Hassan II), au Maroc et le deuxième est
celui du programme de sélection d'orge au Département d' Agronomie et de Génétique
des Plantes à l'Université de Minnesota, aux Etats-Unis (Ces deux exemples sont
donnés parce que ce sont les deux programmes que je connais le mieux).
Année 1
- Printemps Choix des parents et croisements (100 à 150 croisements)
- Eté F1 en contre saison. Les plantes F1 sont récoltées séparément.
Année2 Les F2 sont semées plante par ligne. Les plantes ne sont pas espacées mais
semées à lDle densité relativement faible. Les observations (notées sur les
Année 1
- Automne Choix des parents et croisements sous serre.
- Hiver F1 sous serre.
- Eté Les F2 sont espacées dans le champ. Sélection des plantes individuelles. On
prélève une graine de chaque plante F2 choisie.
Année2
- Automne LesF3sontseméesgrainepargrainesousserre. Toutes les plantes F3sontrécoltées
et l'on prend une graine de chaque plante.
- Hiver LesF4sontseméesgrainepargrainesousserre. TouteslesplantesF4sontrécoltées
séparément.
- Eté Les F5 sont semées dans le champ, plante par ligne. Une sélection panni les lignes
est effectuée. Cinq épis sont choisis dans chaque ligne sélectionnée.
Année3
- Hiver Les épis choisis en F5 sont envoyés à une station en contre saison (au début au
Mexique et dernièrement au Texas) et semés, épi par ligne. Les lignes sont
récoltées en vrac. Certaines lignes sont éliminées (pas ~aucoup).
-Eté Essais préliminaires pour le rendement.
Les deux exemples nous montrent qu'il y a une grande différence dans la méthodologie
suivie par les différents programmes de sélection. Ceci dépend bien sûr des objectifs
de chaque programme et des moyens mis à sa disposition.
3.3. Backcr~
La procédure consiste à croiser la variété adaptée dont on veut modifier une caractéristique
donnée avec une variété qui possède cette caractéristique et de faire le Backcross de la
descendance sur la variété adaptée. La descendance de ce Backcross subit un autre
Backcross sur la variété adaptée et ainsi de suite. Dans le Backcross, la variété adaptée
(qui entre toujours dans le croisement) est appelée parent récurrent ou parent receveur
et la variété source (qui n'entre dans le croisement qu'une seule fois) est appelée parent
non récurrent ou parent donneur. L'objectif du Backcross est de restituer au parent
récurrent tous ses gènes, sauf le ou les gènes qui contrôle(nt) la caractéristique à
transférer.
Variété adaptée
et sensible A (rr) ~ Variété résistante B (RR)
05%~7
3ième Backcross BC2(Rr) x Variété A (rr)
BC5(lù/
@l
98,3775% des gènes de A
Autofécondation des Rr
Figure 21. Procédure du Backcross dans lequel un gène de résistance à la rouille (R) est
Introduit de la variété B (parent donneur) à la variété A (parent récurrent)
Dans ce Backcross, environ 98,4% des gènes du parent récurrent lui ont été restitués. Remarquer
que la variété A a été utilisée comme femelle et ceci pour maintenir son cytoplasme.
Le Backcross est plus facile si le caractère à transférer est dominant, hautement héritable
et facilement reconnaissable dans la descendance hybride. Il est plus difficile si le.gène
en question est fortement lié à d'autres gènes non désirables et si le caractère à transférer
est contrôlé par plusieurs gènes. Il n'est pas nécessaire de tester la variété développée
par la méthode du Backcross pour le rendement. En principe, la performance des
variétés développées par cette méthode est au moins égale à celle de la variété utilisée
comme parent récurrent.
C Act.el Editiana, 1992
104 Éléments d'amélioration génétique des plantes
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Allard, R.W. 1960. Principles of Plant Breeding. John Wiley and Sons, Inc. New York.
Briggs, F.N. and PF. Knowles. 1967. Introduction to Plant Breeding. Reinhold Publishing
Corporation. New York.
Brim, C.A. 1966. A modified pedigree method of selection in soybeans. Crop Sei. 6:220.
Cregan, P .B. and R.H. Busch. 1977. Early generation hybrid testing of adapted hard red spring
wheat crosses. Crop Sei. 17:887-891.
Harlan, H.V., and ML. Martini. 1938. The effect of natural selection in a mixture of barley
varieties. J. Agric. Res. 57:189-199.
Harlan, H.V ., and M.N. Pope. 1922. The use and value of backcross in small-grain breeding. J.
Heredity 13:319-322.
Johannsen, W. 1093. Ueber Erblichkeit in Populationen und in Reinen Leinen. Jena: Gustav
Fischer. (l'ranslation of summary in Classic Papers in Genetics, I.A. Peters (ed.). Englewood
Cliffs, N.J. Prentice-Hall, Inc., 1960).
Knott, D.R. and J. Kwnar. 1975. Comparaison of early generation yield testing and a single seed
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Poehlman, J.M. 1979. Breeding Field Crops. 2nd ed. A VI, Westport, Conn.
Suneson, C.A. 1949. Survival of four barley varieties in mixture. Agron. J. 41:459-461
Tiyawalee, D. and KJ. Frey. 1970. Mass selection for crown rust resistance in an oat population.
Iowa State J. Sei. 45:217-231.
S. QUESTIONS
C Ae1e1EdilÎllll&,1992
Méthodes d'amélioration des plantes autogames 105
Tableau 16. Poids (cg) des graines choisies et ceux de leur descendance entre 1902 et 1907
1902 30 40 36 35
1903 25 42 40 41
1904 31 43 31 33
1905 27 39 38 39
1906 30 46 38 40
1907 24 47 37 37
D'après SRB, A.M., R.D. OWEN, and R.S. EDGAR. 1965. General Genetcis, 2nd ed., Table
14.10, W.H. Freeman Company.
3. SUNESON et WIEBE (1942) ont mélangé quatte variétés d'orge distinctes et ont
suivi pendant dix ans l'évolution des nombres de plantes pour chaque variété dans le
mélange (tableau 17). Ils ont également cultivé les quatte variétés séparément et
déterminé le rendement de chacune à l'état pur pendant huit ans. En utilisant le tableau
17, interpréter les résultats obtenus à partir de cette expérimentation.
Tableau 17. Évolution du nombre de plantes dans un mélange de quatre variétés d'orge
pendant dix ans (1932-1941) et du pourcentage du rendement total des quatre
variétés à l'état pur (moyenne de 8 ans, 1933-1940)
Années %du
rendement
Variétés 1932 1933 1935 1937 1939 1941 total
D'après SUNESON, C.A. and G.A. WIEBE. 1942. Survival of barlcy and wheat varieties in mixtures. Jour.
Amer. Soc. Agron. 34:1052-1056.
4. Supposons qu'un sélectionneur ait fait un croisement entre une variété d'orge courte
et une variété haute et que la différence de hauteur entre les deux variétés soit contrôlée
par un seul gène avec le caractère haut dominant. Si le sélectionneur commence avec
5000 graines F2 et maintient ce nombre constant pour toute les générations jusqu'à la
F5, quel est le nombre approximatif de plantes courtes rencontrées en F5 si:
-1. La méthode SSD est utilisée.
-2. Le sélectionneur prend seulement un échantillon de plantes hautes pour passer d'une
génération à la suivante.
-3. La méthode Bulle est utilisée et qu'il y a élimination, sous les effets de la sélection
naturelle, de 25% des plantes courtes à chaque génération.
-4. Le sélectionneur prend un échantillon constitué de 75% de plantes hautes et de 25%
de plantes courtes pour passer d'une généràtion à la suivante.
5. Supposons qu'on ait voulu transférer, par Backcross, un gène de résistance à une
maladie, d'une variété résistante à une variété sensible à cette maladie. En supposant
que seule une génération par an soit possible, combien d'années faut-il pour transférer
ce gène avec un recouvrement des gènes du parent récurrent à 98,4% environ, si:
-1. Le gène de résistance est dominant.
-2. Le gène de résistance est récessif. Que peut-on conclure de ceci?
CHAPI1RE6
MÉTHODES D'AMÉLIORATION
DES PLANTES ALLOGAMES
Une population est une communauté d'individus se partageant le même pool de gènes
dont la composition est constamment modifiée par les échanges entre ses membres.
Ainsi, aucun individu de la population ne peut évoluer seul et c'est la communauté dans
sa totalité qui constitue la seule entité capable d'évolution.
1.2. Panmixie
Une population est dite panmictique lorsque chacun des individus qui la constituent a
la même probabilité d'être croisé avec n'importe quel autre individu, de sexe opposé,
de la même population. Tous les croisements se font au hasard.
Lorsque les croisements dans une population infiniment grande se font au hasard
(panmixie), lorsque la population est fermée, c'est-à-dire qu'il n'y a ni immigration
d'individus provenant d'autres populations ni émigration, lorsqu'il n'y a ni mutation ni
sélection et lorsque la méiose est normale, il est possible de prédire la fréquence des
différents zygotes à partir des fréquences des allèles dans la population parentale.
Considérons un'couple d'allèles A et a. Si la fréquence des gamètes portant l'allèle A
dans la population estp et celle des gamètes portant l'allèleaestq, avec p + q =1, et si
les gamètes sont combinés deux à deux au hasard, on aura:
(pA + qa>2 =p'lAA + 2pqAa + q2aa (éq.1)
Les combinaisons géniques dans une population pour un couple d'allèles A eta sontAA,
Aa et aa. Soit un échantillon de N individus pris au hasard de la population. Dans N nous
aurons D individus AA, H individus Aa et R individus aa avec N = D + H + R. Étant
donné que les N individus sont diploïdes, on a 2N allèles dans l'échantillon. Chaque
génotype AA possède 2 allèles A et 0 allèles a, chaque génotype Aa possède 1 allèle A
et 1 allèle a et chaque génotype aa possède 0 allèles A et 2 allèles a. Si p est la fréquence
de l'allèle A dans l'éctaantillon et q celle de l'allèle a, on aura:
p =(2D + H)/lN (éq.3)
q =(H + 2R)/2N (éq.4)
Cette méthode est utilisée pour calculer la fréquence des gènes dans le cas général et peut
être appliquée à une population en équilibre selon la loi de HARDY-WEINBERG ou
non. Si la population est en équilibre selon la loi précédente, le calcul de fréquence des
P2
gènes est simple et il suffit d'appliquer la formule + 2pq + q2. La fréquence del' allèle
A serait donc p, c'est-à-dire D/N et celle de a serait R/N ou 1 - p =q.
1.5. Dérive génétique
Les fréquences des gènes dans une population peuvent varier de façon imprévisible. À
chaque génération on trouve quelques génotypes en plus ou en moins du nombre prévu
par la loi de HARDY-WEINBERG. La fréquence des allèles dans cette population est
la fréquence probable de ces mêmes allèles à la génération suivante. Mais,. il peut se
produire de nouveau un changement de fréquence dans le même sens ou dans un sens
opposé. On appelle dérive génétique ce changement erratique de la fréquence des gènes
dans une population dû au simple effet du hasard. Il est possible que cette fréquence soit
égale à 0, c'est-à-dire que le gène en question soit complètement éliminé de la
population ou au contraire 1, c'est-à-dire que le gène soit fixé et se trouve chez tous les
individus de la poptdation.
e Ac:œ. Editiona, 1992
Méthodes d'amélioration des plantes allogames 100
Dans une population, les fréquences géniques (pour A et a) sont distribuées selon une
courbe normale. La variance de ces fréquences est donnée par:
v = pq/lN (éq.5)
où N est le nombre d'individus qui se reproduisent dans la population.
Dans 95% des cas, la fréquence d'un allèle dans une population serait donc sa fréquence
dans la population parentale plus ou moins deux fois l'écart-type (±2 p<V2N). La déviation
autour de la moyenne est donc beaucoup plus importante quand l'effectif (N) est faible.
La fixation ou l'élimination accidentelle d'un gène dans une population est d'autant plus
probable que la population est petite. Calculée sur un grand nombre de générations, la
probabilité pour que cet événement se produise est en moyenne de l/2N à chaque
génération.
Les sélectionneurs travaillant sur des populations fermées, chez les plantes allogames,
se demandent toujours quelles doiventêtre les tailles de ces populations. Éventuellement,
tous les membres d'une population fermée peuvent devenir liés par parenté. Le temps
nécessaire pour que ce phénomène apparaisse dépend de la taille de cette population.
2.1. Hétérozygotie
2.2. Hétérogénéité
Les effets de l 'inbreeding chez les plantes allogames se traduisent par une diminution
de vigueur (dépression de consanguinité). Del' autofécondation, résultent des génotypes
homozygotes récessifs avec parfois des effets néfastes sur le développement de la
plante.
3. MÉTHODES D'AMÉLIORATION
La structure génétique des populations allogames est différente de celle des populations
autogames. Contrairement aux plantes autogames, la sélection de plantes individuelles
n'est pratiquement pas utilisée dans la création variétale chez les plantes allogames dont
les variétés peuvent être hautement hétérozygotes. Deux groupes majeurs de variétés
sont trouvés chez les plantes allogames:
- celui des variétés à pollinisation libre est constitué principalement de populations
améliorées ou non;
- celui des variétés à pollinisation contrôlée est constitué de variétés hybrides et de
variétés synthétiques.
Dans la plupart des pays en voie de développement, la majorité des variétés de maïs, par
exemple, est constituée de populations locales qui sont, pour la plupart, très anciennes.
Les agriculteurs pratiquent un certain type de sélection (sélection massale) dans ces
populations. Cette sélection empirique a permis de développer des populations
distinctes notamment pour la couleur du grain, la hauteur, la maturité et d'autres
caractères à hérédité qualitative. Généralement, cette sélection est faite sur la base des
épis récoltés.
Les méthodes modernes d'amélioration des populations sont basées sur le principe de
l'augmentation des fréquences des gènes favorables pour une caractéristique donnée.
Différentes méthodes sont utilisées.
La sélection massale est plus utilisée pour l'amélioration des plantes allogames que pour
celle des plantes autogames.Elle a été à la base du développement de plusieurs variétés
de plantes allogames (surtout le maïs) dans différents pays et, plus particulièrement, au
début du développement de l'agriculture môdeme. Elle est simple. Les plantes
phénotypiquement supérieures sont récoltées au sein d'une population hétérogène et des
quantités égales de semences, à partir de chaque plante choisie, sont mélangées. Le
processus est répété aussi longtemps que la population présente une variabilité pour le
caractère en question et que l'on observe une amélioration de cette caractéristique. Il
est bon de noter que :
- l'évaluation et la sélection des plantes sont basées sur le phénotype;
- les descendances à partir des plantes sélectionnées sont utilisées en Bulk.
Les problèmes de cette technique sont dûs à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut
citer:
-1. le non contrôle du parent mâle;
-2. 1a variabilité du sol;
-3. les données sont collectées dans des populations allogames pour lesquelles la
dépression de consanguinité est très importante;
-4. l'évaluation est souvent subjective.
Plusieurs modifications à cette méthode ont été proposées pour pallier à ces problèmes.
Parmi elles, on peut citer le contrôle du parent mâle et le système des parcelles
quadrillées proposé par GARDNER. Ce dernier a subdivisé la parcelle dans laquelle la
sélection a été effectuée en plusieurs petites parcelles plus ou moins uniformes. Il a
utilisé des parcelles de 40 plantes chacune et a pris les meilleurs 10% de chaque petite
parcelle. Ainsi, il a réussi à subdiviser la variance environnementale totale à l'intérieur
de la grande parcelle en variances entre et dans chacune des petites parcelles. En.prenant
le même nombre de plantes dans chaque petite parcelle, la partie de la v'ariance
environnementale totale due à des variances entre petites parcelles est éliminée. La
variance environnementale est ainsi diminuée et l'héritabilité {héritabilité manipulée)
est augmentée. La sélection sera donc plus efficace.
e Acles Ediliona, 1992
112 Éléments d'amélioration génétique des plantes
60
fi)
::1 ---0- Cycle 0
...."O
·-...."O=
~ 50 • Cycle 1
---o-- Cycle 2
i::s 40
Q>
&..
J:J
e0 30
z
20
10
0
P'
2 4 6 8 10
% d'huile
Figure 22. Réponse à la sélection récurrente du pourcentage d'huile dans une population
de maïs (Cycle 0 =population d'origine)
P représente la moyenne de la population et P' la moyenne des dix meilleurs épis choisis
comme parents pour le cycle suivant (D'après SPRAGUE et al., 1952).
Chaque cycle de sélection dure deux ans. La première année consiste à choisir des
plantes et à les autoféconder; la deuxième année consiste à faire des croisements dans
différentes combinaisons entre les descendances des plantes autofécondées en première
année. Vraisemblablement, cette méthode de sélection n'est efficace que pour des
caractères hautement héritables car elle est basée sur le phénotype seulement. En réalité,
ce n'est qu'une extension dé la sélection massale.
La méthode de sélection par épi-ligne (ou plante-ligne) est simple. À partir d'une
population (population source), des plantes phénotypiquement supérieures sont choisies
et les épis sont récoltés séparément. La semence de chaque épi est divisée en deux lots,
le premier est numéroté et conservé comme réserve de semence et l'autre lot est semé
épi par ligne.
Les observations sont alors faites sur chaque ligne. Les lignes supérieures sont
identifiées. Les réserves de semence à partir des épis qui ont donné les meilleures lignes
sont alors mélangées et semées en Bulk et le processus est répété. Notons qu'un cycle
dure deux ans.
La sélection par épi-ligne est une forme de sélection récurrente génotypique basée sur
le Progeny test. La semence pour le cycle suivant n'est pas récoltée à partir des
meilleures lignes mais à partir des réserves de semence prélevées au sein de la
population de base. À chaque cycle de sélection on revient toujours à la population de
base (population source).
0 0 0 0 0 0 0 0 0
Sélection et auto-fécondations
0 0 G> 0 0 0 0 @ 0
dans la population source P0
Année 1 @ 0 0 © 0 @ 0 0 0
0 ® 0 0 0 0 0 @ 0
0 0
®l
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
Année2 Intercroisements
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
ŒE>
l
0 0 0 0
i©
0 0 0 0
Sélection et auto-fécondations
0 © 0 0 0 0@ 0 @ dans la population source P1
0 0 0 0 0 0 0
Année3 0@
0 @ 0 0 0 © 0 @ 0
0
0 0 0
1
0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
Année4 Intercroisements
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
~
i
Figure 23. Schéma de la sélection récurrente phénotypique
13
11
1
0
-1
-3
-5
-7
-9
0 10 20 30 40 50 60 70
La procédure de la sélection par la méthode épi-ligne modifiée est plus complexe que
celle de la sélection par épi-ligne. À partir d'une population source, on choisit un certain
nombre d'individus (300 à 400). La semence de chaque individu constitue une famille
de demi-frères. Une partie de la semence de chaque famille est mise de côté puis
mélangée pour constituer un seul lot. Ce qui reste est gardé séparément et semé épi par
ligne dans différents environnements (3 à 4). Dans l'un d'eux, entre tous les quatre
lignes adjacentes on sème deux lignes provenant du mélange de semence de toutes les
familles. Ces deux lignes seront utilisées comme source de pollen pour toutes les
familles qui seront castrées avant la pollinisation. La parcelle doit être isolée de toute
autre source de pollen. Ensuite, on choisit un certain nombre d'individus dans chaque
famille castrée. Enfin, on identifie les meilleures familles en se basant sur les données
e Actes Editioos, 1992
Méthodes d'amélioration des plantes allogames 117
collectées dans tous les environnements. Seuls les individus supérieurs provenant des
meilleures familles (castrées) sont retenus pour le cycle suivant et le processus est
répété.
Notons qu'un cycle dure deux ans. La méthode est rapide. Elle est plus efficace que les
autres méthodes (sélection massale, sélection récurrente phénotypique et sélection par
épi-ligne) pour les caractères à hérédités complexes car elle tient compte des interac-
tions GxE (plusieurs environnements sont utilisés). C'est une méthode qui combinf en
même temps l' intercroisement et le Progeny test L'inconvénient est que l'utilisation
de cette méthode est difficile à mettre en œuvre et qu'elle est limitée à certaines espèces
seulement (en particulier le maïs).
Notons qu'un cycle dure trois ans. La sélection peut être répétée au cours de plusieurs
cycles jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de gain.
Cette méthode est, dans une certaine mesure, similaire à la méthode de sélection par épi-
ligne. La seule différence est que les plantes So choisies ne sont pas autofécondées et
le pollen est obtenu à partir d'un échantillon au hasard de la population sous sélection
elle-même.
La sélection récurrente pour l' ASC et celle pour l' AGC sont similaires , sauf que, dans
le premier cas, le testeur est une lignée consanguine homozygote (inbred) qui doit être
utilisé durant tous les cycles de sélection. La technique a été proposée du fait que
l 'hétérosis est dû en grande partie à des interactions non linéaires des gènes à des loci
différents.
Année 1 So x T So X T So x T So x T So X T
~ ~,
Année2
1
®1l @
®lt ®l t @
*
Année3 1 X
* l 1
ll
-----..Bulk /
Année4 •
M eme ~
chose qu •en annee
, 1
Année5
~
Même chose qu'en année 2
La sélection est basée sur la comparaison des descendances des test-cross dans des essais
avec répétitions. Chaque population sert de testeur pour l'autre population. Il faut trois
ans par cycle. Des:ptantes doivent être sélectionnées en nombre suffisant à partir de
chaque population pour maintenir la consanguinité à un niveau acceptable.
Les populations améliorées par les différentes méthodes de sélection peuvent être
utilisées comme variétés à pollinisation libre ou comme populations sources pour le
développement des lignées consanguines ou inbreds pour la production de variétés
hybrides ou synthétiques.
Ao Bo
000 000
0 0 0 000
000 000
Année 1 0 0 0 0 0 0
Populations sources
000 000
l
.....
.....
1
.....
Année2 ..... ..... Évaluation des descendances
..... ......
.... des différents test-cross
!
000
i
000
000 0 0 0
0 0 0 000
lntercroisements dans
Année3 000 0 0 0
0 0 0 000
chaque population
000 0 0 0
At
l l
Bt
000 000
0 0 0 000
000 000
Année4 000 000
Même chose qu'en année 1
000 000
Année5
l l
Même chose qu'en année 2
Année 6
1 l
Même chose qu'en année 3
~ .
Figure 26. Schéma de la sélection récurrente réciproque
Un hybride est la première génération (FI) d'un croisement de deux génotypes différents
qu'ils soient des inbreds, des populations, des clones (un clone peut être défini comme
un ensemble d'individus issus d'un seul individu par multiplication végétative) ou
autres. La production des variétés hybrides est basée sur l'exploitation du phénomène
del 'hétérosis. Le maïs servira comme exemple du développement de variétés hybrides
dans ce chapitre.
Si le but est la production des hybrides simples, les inbreds doivent être testés pour
l' ASC. Tous les inbreds sont alors croisés avec un testeur à base génétique étroite (un
inbred par exemple) et ceux présentant les meilleures ASC sont retenus. Si l'objectif
est de produire des hybrides trois voies ou des hybrides doubles, les inbreds sont testés
pour l' AGC et sont croisés avec un testeur à base génétique large (une population
hétérozygote par exemple) . Ceux présentant les meilleurs AGC sont retenus (voir Photo
5 en annexes).
3.2.3. Développement des hybrides simples
Les croisements dans différentes combinaisons sont faits entre les inbreds retenus (un
croisement diallèle où tous les inbreds sont croisés 2 à 2 peut être utilisé). Les hybrides
simples possibles à partir des inbreds A, B, Cet D par exemple sont AxB, AxC, AxD,
BxC, BxD et CxD, soient six hybrides. Le nombre d'hybrides simples possibles à partir
de n inbreds est donné par n(n - 1)/2. Les hybrides simples ainsi développés subissent
des essais préliminaires de rendement dans un à quatre environnements. Les meilleurs
passent alors au niveau des essais avancés, réalisés généralement dans quatre à dix
e Actea Edilioo., 1992
122 Éléments d'amélioration génétique des plantes
Les inbreds retenus après les tests pour l 'AGC sont croisés dans différentes corn binaisons
(croisement diallèle) pour produire des hybrides simples qui seront testés dans deux à
six environnements. Le but de ces croisements est d'essayer de prédire la performance
des hybrides trois voies et des hybrides doubles. La prédiction de la performance d'un
hybride trois voies, par exemple (AxB)xC, est faite sur la base de la performance des
hybrides simples AxC et BxC. Pour prédire la performance de l'hybride double
(AxB)x(CxD), on utilise la performance moyenne des hybrides simples suivants: AxC,
AxD, BxC et BxD. On fait une prédiction car si le nombre d'inbreds est grand, il est
impossible de produire et d'évaluer tous les hybrides trois voies et hybrides doubles que
l'on peut obtenir à partir de ces inbreds. En effet, à partir den inbreds, il est possible
de produire:
n(n - l)(n - 2)/2 hybrides trois voies;
n(n - l)(n - 2)(n - 3)/8 hybrides doubles.
D'après la prédiction de la performance des hybrides trois voies et/ou des hybrides
doubles, les meilleurs hybrides (théoriques) sont alors produits. Ceux-ci sont testés
dans quatre à dix environnements (voir Photo 7 en annexes). Seuls les meilleurs sont
retenus pour les essais finaux (dans plusieurs environnements).
Au début de l'utilisation du maïs hybride, la majorité des variétés hybrides étaient des
hybrides doubles ou des hybrides trois voies. La semence des hybrides simples était trop
chère car elle est récoltée sur des inbreds qui avaient de très faibles niveaux de
produttion(dusàladépressiondeconsanguinité). C'étaitd'ailleurslafaibleproductivité
de ces inbreds qui a poussé les sélectionneurs de maïs à produire des hybrides trois voies
et des hybrides doubles car, dans ce cas, la semence commercialisée provient d'un
hybride simple, très productif. Les hybrides trois voies et les hybrides doubles sont
également intéressants par leurs stabilités supérieures de rendement du fait qu'ils
présentent un certain degré d'hétérogénéité. La tendance actuelle, cependant (depuis les
années 70), est l'utilisation de plus en plus d'hybrides simples et de moins en moins
d'hybrides trois voies et d'hybrides doubles. Les sélectionneurs ont réussi à développer
e Actes Editions. 1992
Méthodes d'amélioration des plantes allogames 123
des inbreds plus productifs (donc semence hybride moins chère) et des hybrides simples
aussi stables que les autres types d'hybrides. Il est à noter quel' agriculteur doit acheter
la semence hybride à chaque saison de culture car les effets dépressifs de l'inbreeding
affectent sérieusement les rendements des générations ultérieures à la Ft.
Jne.variété synthétique est une population (ou variété) artificielle, synthétisé.e par le
sélectionneur à partir d'un certain nombre de composantes (parents). C'est une variété
développée à partir de croisements entre des génotypes sélectionnés à cette fin. Ces
génotypes peuvent être des inbreds, des clones, des populations ou autres. Les
génotypes utilisés pour la production des variétés synthétiques doivent:
-1. avoir une bonne AGC;
-2. être maintenus pour la recréation de la même variété synthétique en cas de besoin;
-3.êtredisposésdanslechampaumomentdelacréationdelavariétésynthétiquedetelle
sorte que chaque génotype (composante) ait la même chance d'être croisé avec
n'importe quel autre génotype dans le groupe.
Les raisons possibles de l'utilis~tion des variétés synthétiques au lieu des variétés
hybrides sont dues au fait que:
-1. elles peuvent fournir une alternative à court terme;
-2. la difficulté du contrôle des croisements à l'échelle commerciale, surtout chez les
plantes fourragères;
-3. la stabilité de la performance à cause de la variabilité introduite par l'utilisation de
plusieurs parents;
-4. le faible degré d'inbreeding comme résultat d'utilisation de plusieurs parents;
-5. le coût relativement faible par rapport aux variétés hybrides;
-6. le manque de moyens pour la distribution à chaque saison de semences hybrides
surtout dans les pays en voie de développement;
-7. le niveau technologique de l'agriculteur, surtout dans les pays à agriculture moins
développée, où les agriculteurs tendent à produire leurs propres semences pour
plusieurs saisons;
-8. la présence d'un niveau faible del' ASC par rapport à l' AGC.
Trois questions sont généralement posées par les sélectionneurs à propos des variétés
synthétiques:
-1. Combien de parents doivent être utilisés pour la production d'une variété synthétique?
-2. Lesquels de tes parents doivent être utilisés et comment doivent-ils être évalués ?
-3. Quelle serait la perfonnance de cette variété une fois produite et utilisée par les
agriculteurs ?
Pour le développement des variétés synthétiques, les composantes (Syn-0) sont croisées
dansdifférentescombinaisonspourproduirelaSyn-1. LesplantesdelaSyn-1 sont alors
cultivées dans une parcelle isolée pour produire la Syn-2. La Syn-1 est équivalente à
la F1 et la Syn-2 est équivalente à la F2 (produite par pollinisation libre bien sûr).
Les variétés synthétiques sont utilisées surtout chez les plantes fourragères mais peuvent
être aussi rencontrées chez la betterave à sucre, le mars et d'autres espèces. Toutefois,
le développement des variétés synthétiques chez les plantes fourragères implique
plusieurs étapes.
Pour la plupart des espèces fourragères, il est düficile de faire des croisements artificiels
et, par conséquent, on doit se baser uniquement sur les croisements naturels pour le test
pour l'aptitude à la combinaison. Différentes fonnes de tests sont utilisées.
e Actes Edilion1. 1992
Méthodes d'amélioration des plantes allogames 125
Si la quantité de semence produite dans l'étape 5 n'est pas suffisante pour être distribuée
aux agriculteurs comme Syn-2, d'autres étapes de multiplication seront nécessaires et
ce sont les Syn-3 ou Syn-4 qui seront distribuées. À noter que chaque étape peut durer
plus qu'une année notamment dans le cas de plantes pérennes.
3.3.3.3. Comparaison de la Syn-1 avec les autres générations d'une variété synthétique
Les variétés synthétiques commerciales sont généralement des Syn-3, Syn-4 ou même
parfoisdesSyn-5. Cesvariétéssont,laplupartdutemps, testéesenSyn-2. Commerègle
générale, et en l'absence de toute forme d'inbreeding, les rendements d'une variété
e Actea Editioos, 1992
Méthodes d'amélioration des plantes allogames 127
Une étude comparant des rendements de la Syn-1 jusqu'à la Syn-4 a été faite pour la
luzerne. Elle comprenait 16 variétés synthétiques formées à partir de quatre à six dones
chacune et a montré que la Syn-1 a produit le rendement maximum. La plus grande
diminution de rendement a été notée au niveau de la Syn-2. Cette dernière, Syn-3 et
Syn-4 n'étaient pas différentes pour le rendement.
Dans les pays à agriculture développée, les variétés synthétiques de maïs ne sont pas
aussi fréquemment utilisées que les variétés hybrides. Cependant, elles peuvent avoir
une place importante dans l'agriculture des pays en voie de développement où
l'infrastructure pour le développement des hybrides et la distribution des semences est
presque inexistante. Au Mexique par exemple, l'utilisation des variétés synthétiques
de maïs a été largement adoptée par les agriculteurs comme alternative àl 'utilisation des
variétés hybrides. La performance des variétés synthétiques après la Syn-1 a fait l'objet
de plusieurs études. L'une d'entre elles a montré que les rendements moyens des
Syn-3, Syn-4 et Syn-5 étaient respectivement de 108, ll 1 et 108% par rapport à la
Syn-2.
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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S. QUESTIONS
1. Une plante de maïs, hétérozygote pour l'allèle récessif w causant l'albinisme, a été
autofé.condée. La descendance était composée de 275 plantules vertes et 90 plantules
sans couleur (les plantules sans couleur vont mourir après 3 semaines).
-1. Les 275 plantes vertes ont été intercroisées et la semence qui en résultait a été semée
sans que le nombre de graines semées fut déterminé. Six semaines plus tard, le
sélectionneur a visité sa parcelle eta trouvé que sa population de maïs était constituée
de 8 000 plantes vertes. Combien de plantules sans couleur ont été éliminées de la
population après germination (par manque de chlorophylle)? Quelle est la fréquence
du gène w dans cette population (considérer les plantes vertes seulement)?
-2. Le comptage du nombre de plantes dans la génération suivante a été fait juste après
émergence et a donné 8 000 plantules. Combien de plantules seront de couleur
verte?
-3. Combien de générations faut-il pour réduire la fréquence de l'allèle w à 0,05?
2. Une population de maîs est constituée de 394 plantes AA, 412 plantes Aa et 194
plantesaa. Cette population est-elle en équilibre selon la loi de HARDY-WEINBERG?
S'il n'y a pas de migration, de mutation, de sélection et si les croisements se produisent
au hasard dans cette population, quelles seront les fréquences des différents génotypes
dans la génération suivante?
CHAPITRE?
1. SÉLECTION CLONALE
Toutes les plantes issues d'un clone sont génétiquement identiques. Cette similarité
est due au fait qu'elles proviennent d'un seul parent par mitoses. Seules la méiose et
la fécondation, mécanismes de la reproduction sexuée, permettent les recombinaisons
de gènes et la création de génotypes nouveaux.
Toute variation entre les membres d'un clone est d'origine environnementale.
Éventuellement, une variation génétique à l'intérieur d'un clone peut apparaître suite à
des mutations qui sont d'ailleurs assez rares.
Les membres d'un clone sont hétérozygotes mais génétiquement identiques. La
constitution génétique d'un clone dépend de celle de la plante parentale de départ. Les
clones sont génétiquement aussi stables que les lignées pures et aucune ségrégation ne
se produit dans leurs descendances. Une fois un clone supérieur identifié, sa constitution
génétique peut être maintenue par multiplication végétative. Cependant, une
dégénérescence est observée chez plusieurs variétés clonales. Se traduisant par une
chute de rendement, elle est généralement due à des mutations somatiques ou à des
maladies, notamment virales. En général, le risque de multiplication de mutants non
désirables et des clones atteints de virus est toujours présent et peut poser d'énormes
problèmes.
Les meilleurs clones, retenus lors des essais préliminaires, sont comparés avec d'autres
variétés colonales standard pour le rendement et d'autres caractéristiques. Les essais
comparatifs sont généralement réalisés durant plusieurs années et dans plusieurs
localités. Les clones supérieurs sont alors enregistrés dans le catalogue officiel,
nommés, multipliés végétativement et distribués aux agriculteurs comme variétés
nouvelles. Il faut noter que, comme pour la sélection individuelle chez les plantes
autogames, la sélection clonale se limite à l'isolement des génotypes supérieurs déjà
existants dans la population. Pour la création de nouveaux génotypes, l'hybridation
entre clones doit être réalisée.
La sélection clonale après hybridation commence par le choix des clones à croiser. Les
parents choisis subissent parfois un degré modéré d'inbreeding (autofécondation ou
croisement entre frères et soeurs dans le cas des espèces dioïques). Les espèces clonales
ne tolèrent pas des degrés intenses d'inbreeding. Les croisements sont alors effectués
entre les clones parentaux. Puisque les parents sont hétérozygotes, la ségrégation se
produit dès la génération F1• Chaque planteF1 constitue alors une source potentielle pour
un clone nouveau. Pour produire des F2 , l' autofécondation des F1 est rarement pratiquée
puisque l'inbreeding peut induire des pertes de vigueur.
Les plantes hybrides (F1) sont alors végétativement multipliées pour former des clones.
Généralement, les premières générations clonales sont produites dans des micro-
environnements dans des conditions différentes de celles souvent trouvées au niveau de
la production commerciale. Pour la pomme de terre par exemple, les plantules issues
des graines F, sont cultivées dans un environnement bien contrôlé (souvent sous serre).
La première génération clonale est cultivée en poquets dans le champ. Les distances
entre poquets doivent être suffisamment grandes pour maintenir l'identité de chaque
clone. Ce n'est qu'après la deuxième génération clonale qu'on a assez de tubercules
pour commencer les essais au champ.
Parfois des parents non adaptés (non cultivés) sont croisés avec des parents adaptés pour
introduire certaines caractéristiques (en particulier la résistance aux maladies) chez ces
derniers. Les F1 issues de ces croisements sont généralement moins productives que les
parents cultivés du fait de la présence des gènes non désirables apportés par les parents
e Actes Editions, 1992
134 Éléments d'amélioration génétique des plantes
"non adaptés". Dans ce cas, des Backcross avec les parents adaptés sont nécessaires.
Puisque le Backcross est une forme d'inbreeding, il peut induire une perte de vigueur.
Dans ce cas, plusieurs variétés cultivées sont utilisées comme parents récurrents. La F1,
résultante du croisement du parent adapté et du parent non récurrent, est alors croisée
avec une autre variété utilisée comme parent récurrent et le processus continue avec le
croisement de la descendance résultant du Backcross successivement avec chacune
des variétés cultivées choisies comme parents récurrents. Chez la canne à sucre par
exemple, deux à trois variétés cultivées sont utilisées comme parents récurrents dans un
programme de Backcross.
La première éta:~ dans la sélection clonale, après traitement des jeunes bourgeons par
des agents mutagènes, est la culture de plusieurs générations clonales en sélectionnant
chaque fois pour les caractères mutés désirables et pour la stabilité végétative. Ce
dernier critère n'est parfois atteint qu'après plusieurs générations clonales. Des clones
homogènes peuvent être obtenus par des manipulations horticoles qui provoquent la
production de méristèmes à partir des souches cellulaires mutées.
2.GREFFAGE
Le greffage est une pratique très ancienne qui introduit, cependant, des problèmes
d'interactions entre le porte-greffes et le greffon à différents niveaux. Des tentatives
d'étude de ces interactions par l'analyse diallèle sont rapportées dans la bibliographie.
En supposant que l'on ait un certain nombre de génotypes (porte-greffes et greffons),
on peut considérer la situation où des greffages sont faits dans différentes combinaisons
(diallèle) y compris des greffages réciproques. L'analyse diallèle revient à interpréter
le modèle suivant:
Yij =X+ CXi + Bj + CXij (éq.l)
où Yij représente la performance de la combinaison du génotype i utilisé comme porte-
greffes et du génotype j utilisé comme greffon, X la moyenne générale, CXi l'effet du
gén?type i, Bj l 'effetdu génotype j, eta.ij l'interaction entre le porte-greffes i et le greffon
j. A partir de l'équation 1, on peut calculer l'aptitude générale à l'association du
©Actes Editions, 1992
Méûiodes d'amélioration des plantes à multiplication végétative 135
Le facteur temps est très important dans l'amélioration des espèces pérennes. La plupart
d'entre elles n'entrent en production qu'après plusieurs années et, par conséquent, les
données sur leur performance ne sont disponibles que lorsqu'elles atteignent l'âge de
production. Le problème est encore plus important pour les espèces dioïques (exemple,
dattier) pour lesquelles la moitié des clones à l'étatjeune est constituée de mâles non
productifs (dans le cas où le fruit constitue le produit final). Pour résoudre ces
problèmes, les chercheurs essayent de développer des tests précoces leur permettant
d'éliminer les génotypes non désirés à l'étatjuvénile (au stade plantule).
Un autre facteur important dans la sélection des espèces clonales pérennes est la durée
de vie économique del' espèce en question. Le remplacement d'un clone en production
par un autre clone plus productif doit tenir compte de la durée de vie du clone à remplacer
et du temps nécessaire pour le clone remplaçant à entrer en production. Un calcul
économique tenant compte de ces facteurs, del' inflation, del' évolution du marché, etc.,
doit être fait avant le remplacement d'une variété clonale par une autre.
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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CHAPITRES
, , ,,
SELECTION POUR LA STABILITE, LA QUALITE
ET LES CARACTÈRES PHYSIOLOGIQUES
hébergeant l'agent pathogène, etc ... et par des traitements chimiques (fongicides) ou
physiques (traitement des semences par de l'eau chaude par exemple). Toutes ces
opérations coûtent relativement cher à l'agriculteur, à l'inverse de l'utilisation de
variétés résistantes. Il est à noter que ni les méthodes de lutte phytosanitaire, ni la
résistance variétale ne sont capables de protéger les cultures contre toutes les maladies.
Parfois il est nécessaire de combiner les deux méthodes'(lutte intégrée).
La sélection pour la résistance aux maladies est un programme à long terme qui nécessite
un travail d'équipe et une connaissance approfondie de la sélection végétale, de la
génétique et de la phytopathologie.
1.1.1. Nature de la résistance aux maladies
Par nature de la résistance aux maladies, nous entendons l'ensemble des mécanismes
parlesquelslesplantesluttentcontrel'attaquedesagentspathogènes. Quatremécanismes
sont utilisés par les plantes à cette fin:
-1. le mécanisme de l'esquive (les plantes échappent à la maladie);
-2. la tolérance;
-3. l'hypersensibilité;
-4. la résistance.
Le mécanisme de l'~uive se traduit par une résistance apparente qui résulte d'un
décalage entre la période du développement de l'agent pathogène et celle caractérisée
par la sensibilité maximale de l'hôte. Une croissance rapid{; et une maturité précoce
peuvent aider la plante sensible à échapper à l'attaque parasitaire surtout pour les
maladies qui se développent tardivement dans la saison. Ce phénomène peut être
rencontré chez les blés précoces qui peuvent échapper à l'attaque de la rouille noire
lorsque celle-ci apparaît vers la fin de la saison de culture. La sélection pour la précocité
peut être effectivement utilisée comme moyen de sélection contre le développement de
certaines maladies. Lorsque les plantes sélectionnées pour ce type de résistance sont
exposées à une infection artificielle, elles peuvent exhiber de hauts degrés de sensibilité.
La tolérance est la capacité des plantes àsupporter l'invasion des agents pathogènes sans
conséquences importantes. Les plantes tolérantes sont capables de se développer
malgrélaprésenceparasitaire. Cettetolérancepeutrésulterd'effetsdel'environnemenL
Chez certaines variétés de blés, la fertilisation phospho-potassique peut induire une
tolérance aux rouilles et à l'oïdium. La fertilisation dans ce cas peut promouvoir la
précocité et le développement d'une paille plus rigide et plus consistante permettant une
tolérance à la présence du pathogène.
L'hypersensibilité se traduit par une mort brutale des cellules de la plante attaquée là où
le pathogène a e~yé de pénétrer dans le tissu. Une zone nécrotique localisée se forme
etarrêteledéveloppementde la maladie. Ce mécanisme derésistanceaétéobsetvédans
le cas de la rouille jaune des céréales.
e Act.es Edilim.1, 1992
Sélection pour la stabilité, la qualité et les caractères physiologiques 139
La résistance est le mécanisme par lequel les plantes peuvent s'opposer à (ou surmonter)
l'attaque des agents pathogènes. Elle est hautement variable et peut aller de la sensibilité
totale à l'immunité (résistance complète). Une plante peut être plus ou moins sensible
ou plus ou moins résistante mais jamais plus ou moins immune (elle est soit immune soit
non immune). L'origine de la résistance peut être d'ordre anatomique {épaisseur des
téguments, fermeture des stomates, etc.) ou peut résulter de la production par l'hôte de
substances inhibitrices empêchant le développement de la maladie.
La résistance aux maladies dépend de deux facteurs:
-1. l'environnement;
-2. le génotype de la plante.
L'environnement ne peut assurer qu'une résistance temporaire (esquive, tolérance)
alors que le génotype de la plante lui donne des éléments durables de résistance
(morphologie, anatomie, physiologie, facteurs protoplasmiques, etc.).
1.1.2. Génétique de la résistance aux maladies
Génotype pour
Réaction de l'hôte
Résistance/Sensibilité AvirulenceNirulence
de l'hôte du pathogène
P- AP- Résistance
pp AP- Sensibilité
P- aPaP Sensibilité
pp aPaP Sensibilité
Il y a attaque par l'agent pathogène lorsque la plante hôte est sensible ou lorsque l'agent
pathogène est virulent. Remarquons que le gène d'avirulence est noté AP. Ceci pour
désigner que l'hôte et l'agent pathogène ont évolué ensemble et qu'à chaque gène de
résistance ou de sensibilité chez l'hôte correspond un gène de virulence ou d' avirulence
chez l'agent pathogène. Depuis que FLOR a formulé l'hypothèse du gène-pour-gène
chez le lin, des interactions similaires sont mises en évidence chez d'autres espèces
végétales.
Une autre approche de sélection pour la résistance aux différents stress consiste à choisir
les endroits où le test doit être fait Le sélectionneur doit soigneusement choisir le lieu
où le facteur de stress permet d'identifier les génotypes résistants ou tolérants. Les
génotypes sensibles sont éliminés. Un exemple de cette technique est fourni par la
sélection du blé au Brésil dans des conditions d'acidité et de toxicité qui est due à la
présence d'aluminium dans le sol. Les cultivars de blé développés de cette façon sont
cultivés dans des zones où il est impossible de produire du blé sans l'utilisation de
variétés résistantes à l'aluminium.
1.3.3. Sélection dans des conditions contrOlées au laboratoire
Les conditions au champ sont généralement assez variables d'une année à l'autre et d'un
endroit à l'autre et ne sont pas souvent prévisibles. Pour plus de précision dans la
procédure de sélection, surtout durant les premières étapes, le sélectionneur peut utiliser
des conditions contrôlées au laboratoire. Les températures peuvent être bien régulées.
Des solutions nutritives avec des degrés de salinité, d'acidité ou de concentrations en
différents éléments minéraux préalablement établis peuvent être utilisées dans le
processus de sélection. Des chambres de cuiture avec des températures, des degrés
d'hwnidité et des régimes de lumières contrôlés sont souvent employées.
Des lignées d'orge ont été testées en serre en utilisant des solutions salines avec des
niveaux de salinité aussi élevés que ceux des eaux de mer. Les génotypes qui ont survécu
ont été testés dans des champs irrigués avec de l'eau de mer. Certaines lignées ont
produit environ 20% des rendements qu'elles ont donné lorsqu'elles ont été cultivées
dans des conditions normales.
1.3.4. Sélection pour les facteurs de résistance
Une approche de sélection pour la résistance ou la tolérance aux différents facteurs de
stress consiste à sélectionner pour les caractères physiologiques et/ou morphologiques
qui permettent à la plante de résister ou d'échapper à ces stress. La sélection pour la
précocité, par exemple, permet à la plante d'échapper à la sécheresse de fin de cycle qui
caractérise les climats de type méditerranéen. La sélection pour un système racinaire
bien développé peut être également utilisé comme critère de sélection pour la résistance
à la sécheresse là où l'eau peut être stockée dans le sol mais à des profondeurs non
exploitables par des plantes qui possèdent un système racinaire superficiel.
Beaucoup de progrès ont été accomplis dans la sélection pour la qualité chez les
graminées et les légumineuses fourragères. Le développement des variétés de plantes
fourragères ayant une bonne qualité a permis d'améliorer la production animale par
hectare. Les critères recherchés dans la sélection pour ceue qualité sont la digestibilité,
l'appétence, la valeur nutritive, etc. Un autre aspect important pour la qualité fourragère
est la sélection contre les éléments antinutritionnels tels que les alcaloïdes.
Comme pour tout autre caractère de qualité, des méthodes d'analyse simples, rapides,
peu coûteuses et fiables sont nécessaires pour mener à bien un programme de sélection
de ce genre.
3. SÉLECTION POUR LES CARACTÈRES PHYSIOLOGIQUES
3.1. Choix des caractères physiologiques
Ces variétés sont plus productives même en l'absence de verse. La translocation des
assimilats de la tige aux graines est supérieure pour les variétés semi-naines conduisant
ainsi à des indices de récolte (ratio grain sur grain plus paille) élevés.
L'efficacité d'utilisation del' eau peut être améliorée par l'emploi de quantités moindres
d'eau pour produire un rendement constant ou par l'augmentation du rendement pour
une même quantité d'eau.
À cette fin, les sélectionneurs doivent travailler en collaboration avec les physiologistes
pour mieux comprendre le comportement des caractères physiologiques et leurs
relations avec le rendement Une meilleure compréhension de ces caractères et leur
utilisation dans des programmes de sélection augmenteront certainement la production.
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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V an der Plank, J.E. 1963. Plant Diseases: Epidemics and Control. acadernic Press, New York.
CHAPITRE9
Imaginez vous, le premier jour de votre travail en tant que sélectionneur. Vous avez une
bonne formation en génétique, en agronomie, en biométrie, etc... Par où faut-il
commencer?
Chaque sélectionneur doit avoir des objectifs clairement définis, classés en objectifs à
court, moyen et long termes. Les objectifs· à court terme doivent être accomplis entre
un et trois ans, ceux à moyen terme entre trois et 'Cinq ans, et ceux à long terme sont
généralement accomplis dans_ plus de cinq ans.• Au fur et à mesure que le programme
de sélection progresse, les objectifs à moyen terme deviennent à court terme et ceux à
long terme deviennent à moyen terme. Des objectifs nouveaux peuvent être ajoutés à
la liste.
Le choix des parents pour des croisements constitue la colonne vertébrale d'un
programme de sélection. Ce choix et la combinaison des parents dans des hybrides
déterminent le succès ou l'échec d'un tel programme. La planification des combinaisons
dans des croisements est généralement dictée par les objectifs fixés. Par exemple, un
Les parents peuvent être choisis sur la base de leur complémentarité les uns les autres.
Des parents à hauts rendements et sensibles à la verse doivent être croisés avec des
parents résistants à la verse pour développer des variétés productives et en même iemps
résistantes à la verse. Ils peuvent être également choisis sur fa base de leur aptitude à
la combinaison. On peut aussi utiliser l'historique de la performance d'une variété dans
d'autres croisements comme critère de choix comme parent.
Les croisements doivent être assemblés selon l'objectif de chacun d'eux. Ils peuvent
être groupés en croisements pour la résistance aux maladies, pour un rendement élevé,
pour la résistance à la verse, pour la qualité, etc.
La culture des F1 peut être incluse dans cette phase du programme parce que chez les
plantes autogames, la ségrégation et la sélection ne commencent qu'en F2 (si les parents
sont homozygotes). Les plantes F 1 sont généralement espacées pour produire le
maximum de semence et pour pouvoir récolter chaque plante individuellement. Pour
certains croisements, on peut déjà, au niveau de la F 1, savoir si le croisement a réussi ou
non par une simple observatioft des plantes hybrides (FJ
3. POPULATIONS EN SÉGRÉGATION
Une bonne pratique serait de semer lesF2 , plante (F1) par ligne. Ceci permet de s'assurer
que toute la population F2 est en ségrégation. Si certaines lignes ne présentent pas de
signes de ségrégation, elles sont vraisemblablement le résultat d'autofécondations et
doivent être éliminées. Les autres lignes de la population peuvent être gardées.
Le sélectionneur doit essayer de produire plus d'une génération par an par l'utilisation
des stations en contre saison ou des cultures sous serre. Au Maroc, il est possible de
produire deux générations par an par 1'utilisation des stations de montagnes permettant
d'avancer les générations pendant l'été. Certains programmes arrivent même à produire
trois générations par an par une combinaison de ! 'utilisation des stations en contre
saison et des cultures sous serre.
4. ESSAIS DE RENDEMENT
Ce groupement varie bien sûr selon les programmes de sélection. Certains sélectionneurs
ne parlent que d'essais préliminaires et d'essais avancés.
Ces essais commencent lorsque le matériel devient relativement homogène {F4 àFJ· La
quantité disponible de semences pour les essais préliminaires est généralement limitée.
Par contre, le nombre de lignées à tester à ce stade est assez grand. Pour ces raisons, les
nombres de locâlités et de rép!titions sont généralement limités. Une à deux localités
avec deux à trois répétitions par localité ~ont souvent utilisées. Les parcelles élémentaires
se limitent à deux lignes longues de trois mètres dans la plupart des cas. Une à deux
années sont suffisantes pour porter un jugement sur la performance des différentes
lignées. Au bout d'une année, les lignées qui présentent les meilleures performances
peuvent déjà être promues à l'étape suivante (essais intermédiairès). Dans le cas
contraire (lignées à performance médiocre), elles doivent être immédiatement éliminées.
Les lignées, pour lesquelles on n'a pas pu se faire une idée exacte sur la performance,
peuvent rester une année supplémentaire au niveau des essais préliminaires. Aucune
lignée ne doit rester plus de deux années à ce niveau d'essai.
Pour ces essais, le nombre de localités est généralement plus grand que celµi des essais
préliminaires. Trois à quatre stations avec trois répétitions par station sont généralement
utilisées. La taille des parcelles élémentaires augmente tandis que le nombre de lignées
à tester diminue. La parcelle élémentaire est généralement constituée de quatre lignes
longues de trois à quatre mètres. Seules les deux lignes centrales sont généralement
récoltées. Les deux lignes de l'extérieur sont éliminées pour réduire les effets de
bordures. À chaque extrémité des lignes récoltées, 30 à 50 cm sont éliminés avant la
récolte.
Les lignées sont généralement testées à ce niveau .pendant deux années. Cependant,
certaines lignées peuvent passer au niveau des essais avancées après une seule année de
test (si leur performance est extrêmement bonne) ou peuvent rester à ce niveau pendant
trois années.
e Ae1e11 Editioos, 1992
154 Éléments d'amélioration génétique des plantes
Quatre à six stations (ou même plus) sont souvent utilisées pour les essais avancés. La
procédure générale est l'utilisation de parcelles élémentaires de six lignes de cinq mètres
de longueur. Trois à quatre répétitions par station sont utilisées. Seules les quatre lignes
centrales sont récoltées avec l'élimination d'environ 50 cm à leurs extrémités . Il faut
noter que le nombre de lignées à tester à ce niveau est relativement faible par rapport
aux deux autres types d'essais.
Durant les essais de rendement, les notes sont prises ~ur la résistance aux maladies,
l'uniformité de la parcelle élémentaire, la résistance à la verse, la date d'épiaison et de
maturité, la hauteur, la biomasse totale, le rendement en grain, etc.
Le-but du sélectionneur est de produire des variétés améliorées. Sa tâche n'est pas
accomplie tant qu'une quantité suffisante de semence de ces variétés n'est pas arrivée
aux mains des agriculteurs pour qu'ils puissent les cultiver à l'échelle commerciale. Le
sélectionneur doit se familiariser avec toutes les étapes qui suivent et complètent ses
efforts de sélection.
Les différentes éta~ impliquées dans la mise sur le marché d'une variété nouvelle se
résument dans: '
-1. le choix par le sélectionneur du génotype à lancer comme variété nouvelle;
-2. la décision du lancement de la variété par l'organisme chargé de son enregistrement
dans le catalogue officiel;
-3. le choix d'un nom par le sélectionneur pour sa nouvelle variété;
-4. la production initiale de semence (semence du sélectionneur);
-5. la production et la distribution des semences de base;
-6. la production et la distribution des semences certifiées.
La décision du lancement d'une variété nouvelle est du ressort, dans la plupart des cas,
d'un comité spécialisé. Le sélectionneur proposant la nouvelle variété doit fournir la
preuve que le nouveau type pemèttra d'assurer une meilleure production et une
meilleure qualité que les variétés déjà existantes dans une ou dans certaines régions
spécifiques du pays.
Une fois la nouvelle variété acceptée, le sélectionneur suggère un nom pour faciliter son
identification. Ensuite, il doit faire la multiplication initiale d'une quantité limitée de
semence. Cette semence initiale est alors présentée à l'organisme qui s'occupe de la
production de semences de base.
CHAPITRE 10
Sur le plan génétique, une plante haploïde contient le nombre gamétique de chromo-
somes de la plante-mère. Pour l'orge (2n =14) par exemple, une plante haploïde aura
7 chromosomes. Par le doublement du nombre de chromosomes de cette plante, on aura
immédiatement une plante diploïde homozygote.
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour produire des plantes haploïdes. Elles
peuvent apparaître spontanément Cependant, ce phénomène est assez rare et très peu
de plantes haploïdes sont rencontrées dans les populations naturelles. Récemment, des
efforts ont été déployés pour produire artificiellement des haploïdes à grande échelle.
Panni les méthodes utilisées on peut citer:
-1. l'hybridation interspécifique;
-2. la culture des anthères ou des grains de pollen isolés (androgenèse);
-3. la culture des ovaires non fécondés (gynogenèse).
La fécondation des orges cultivées (Hordeum vulgare L.) par le pollen de Hordeum
bulbosum L. (l'orge bulbeuse est une orge sauvage) se produit normalement. Au
moment où l'embryon commence à se développer, les chromosomes de H. bulbosum
sont rapidement éliminés. L'albumen se développe pendant deux à cinq jours, puis
dégénère.
Les embryons obtenus sont petits mais, s'ils sont extraits des ovaires et cultivés in vitro
sur une solution minérale nutritive, ils peuvent poursuivre leur développement et
germer. Les plantes qui en résultent sont haploïdes. Si on double leur nombre de
chromosomes, des plantes diploïdes homozygotes seront produites. Ce processus est
appelé haplo-diploïdisation. L'élimination des chromosomes de H. bulbosum est
génétiquement contrôlée par des gènes localisés sur les chromosomes 2 et 3 deH. vu/gare.
Dans des programmes de sélection, la méthode appliquée à H. bulbosum est utilisée
pe)ur produire des lignées homozygotes de façon très rapide. Par la méthode classique,
le tabac. Ce sont les éléments du sac embryonnaire qui donnent des embryons haploïdes.
Chez l'orge, l'oosphère ou les antipodes se développent en embryons; par contre, les
synergides ne donnent que des proliférations qui se transforment en cals.
La culture des ovaires peut se faire soit in vitro dans un milieu artificiel (ou synthétique),
soit in vivo. La production des haploïdes in vivo consiste à faire évoluer l'ovule non
fécondé en embryon sans l'extraire del' ovaire. Ceci peut être obtenu par les traitements
suivants:
- pollinisation retardée,
- pollinisation avec du pollen irradié,
- utilisation du pollen d'une autre espèce,
- utilisation des chocs de température,
- utilisation des gènes induisant la parthénogenèse.
Dans la plupart des cas, le taux d'induction des haploïdes de cette façon est assez faible.
L'haploïdie est généralement utilisée chez certaines espèces polyploïdes pour l'étude
del 'hérédité de certains caractères. Chez la luzerne, la production des haploïdes à partir
des plantes autotétraploïdes réduit l'espèce à l'état diploïde, ce qui simplifie l'analyse
génétique de certains caractères puisqu'il est plus facile d'étudier l'hérédité des
caractères ayant un comportement diploïde. Une fois l'étude terminée, le nombre de
chromosomes est doublé pour retourner à l'état autotétraploïde car à l'état diploïde, la
performance de la luzerne .est très faible.
3. HYBRIDATION SOMATIQUE
Des hybrides interspécifiques et intergénétiques, ne peuvant pas être produits par les
méthodes classiques de sélection (croisements), ont été produits par la fusion des
protoplastes. Cependant, chez les céréales, l'hybridation somatique n'est pas encore
possible à cause de la difficulté de régénérer des plantes à partir de leurs protoplastes.
Pour certaines espèces telles que Datura etNicotiana, ce système a bien réussi. On note
même la présence d'une vigueur hybride chez ces espèces.
La fusion des protoplastes peut avoir une application dans le transfert des caractères à
hérédité cytoplasmique tels que la stérilité mâle cytoplasmique et la résistance à
certaines maladies (cas de Helminthosporium maydis).
L'un des problèmes de l'hybridation somatique est de trouver un système de sélection
qui permette d'identifier les quelques cellules hybrides du reste des cellules. Pour
résoudre ce problème, on peut fusionner des protoplastes à partir des mutants sans
chlorophylle avec des protoplastes de type sauvage (de couleur verte) et sélectionner les
cellules hybrides de couleur verte mais de phénotypes différents de celles simultanément
produites à partir des protoplastes de type sauvage.
La plupart des techniques nouvelles de sélection restent encore àl' état d'expérimentation
et de validation. Leur potentiel estcertainement important Cependant, les sélectionneurs
ne doivent pas voir en ces techniques une substitution aux méthodes classiques de
sélection mais une complémentarité.
4. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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lmprovement and Somatic Cell Genetics. Academic Press, New York.
ANNEXE 1
6.1 8.
-1. HhRr, haute à fleurs rouges. -1.Fl:PpHhRr;gamètes:PHR,PHr,PhR,
-2. Génotypes: l/16HHRR, 2/16HhRR, pHR, phR, pHr, Phr, et phr.
2/16HHRr, 4/16HhRr, l/16HHrr, -2. Génotypes: l/8PpHhRr, l/8PpHhrr,
2/16Hhrr, l/l6hhRR, 2/16hhRr, et l/8PphhRr, l/8ppHhRr, l/8pphhRr,
l/16hhrr. l/8ppHhrr, l/8Pphhrr, et l/8pphhrr.
Phénotypes: 9/16 hautes à fleurs Phénotypes: 1/8 PHR, 1/8 PHS,
rouges, 3/16 courtes à fleurs rouges, 3/ l/8PCR, l/8BHR, l/8BCR, l/8BHS,
16 hautes à fleurs blanches, et 1/16 1/8 PCS, et 1/8 BCS (avecP=pourpre,
courtes à fleurs blanches. B = blanc, H = haut, C = court, R =
-3. 1/16. résistant, et S =sensible).
-4. 1/4. -3. 27 génotypes et 8 phénotypes. ratio:
-5. 16. 27:9:9:9:3:3:3: 1.
-6. 36 plantes pour P = 0,90, 4 7 plantes
pourP=0,95, 72plantespourP=0,99 9.
et une population de taille infinie pour -1. 2,
P= 1,00. N=233pouravoir5individus -2. Non,
hhrr à p = 0,95. -3. les deux loci sont indépendants.
6.11
10.
-1. HhRr, hautes à fleurs rouges.
-1. 1:1:1:1,
-2. 1% HHRR, 8% HhRR, 8% HHRr,
-2. 3:1,
34% HhRr, 16% HHrr, 8% Hhrr, 16%
-3. 1:1:1:1,
hhRR, 8% hhRr et 1% hhrr.
-4. 3:1,
-3. 16%.
-5. 2:1:1,
-4. 25% ou 1/4.
-6. 1:1:1:1,
-5. 100.
-7. 2:1:1.
-6. 230 plantes pour P =0,90, 299 plantes
pour P = 0,95, 459 plantes pour 11.
P = 0,99, et une population de taille -1. Pl (RRPP): pourpre, P2 (rrpp): blanc,
infinie pourP= 1,00. N = 1491 pour et Pl: pourpre.
avoir 5 individus hhrr à P = 0,95. -2. 9/16 pourpres : 4/16 blancs : 3/16
rouges.
-3. Epistasie (récessive).
7. -4. 8/9 rouges: 1/9 blancs.
-1. 16, -5. 100% blancs.
-2. 81, -6. 8/49 pourpres : 25/49 blancs : 16/49
-3. 16, rouges.
-4. 1/256, 1/256,et 1/16, -7. 64/81 pourpres : 9/81 blancs : 8/81
-5. 1/16, et 3/8, rouges.
-6. 1/256, 1/256, et 1/16, -8. 9/16 pourpres : 4/16 blancs : 3/16
-7. 1/256, et 1/16. rouges.
Chapitre6 4.
-1. B, C.
1. -2. c.
-1. 1000, 3/4W et l/4w. -3. (B x D) x (C x E) (ou croisements
-2. 7500. réciproques).
-3. 18 générations.
5.
2. Non. Fréqilences: 0,36 AA, 0,48 Aa et -1. 12,06,
0,16 aa. -2. 100,28.
3. 6.
-1. A. Héritabilité plus élevée. -1. 57.
-2. Il faut maintenir une taille importante -2. C x B, C x E, C x D, B x E, B x D et
de la population à cause du risque de E x D et les croisements réciproques:
dérive génétique. B x C, E x C, D x C, E x B, D x B et
-3. Augmenter l'intensité de sélection tout DxE.
ANNEXE2
GLOSSAIRE
Dans ce glossaire, autant que possible, sont donnés entre parenthèses les noms des
auteurs qui ont utilisé le terme en question pour la première fois et la date à laquelle ils
l'ont utilisé.
Adaptation n.f. - Processus par lequel des individus, des populations ou des espèces
subissent des changements de fonnes ou de fonctions pour mieux fonctionner dans un
environnement donné et augmenter leur chance de survie.
Additif adj. - Se dit d'un gène faisant partie d'un ensemble de gènes contrôlant un
caractère. L'interaction de ces gènes ne montre pas de dominance dans le cas de gènes
alléliques ou d'épistasie dans le cas de gènes non alléliques. Les effets de ces gènes sont
cumulatifs.
Admission à la vente l.f. - Mise d'une variété nouvelle ou d'un inbred nouveau à la
disposition du public.
Albumen n.m. - Tissu nourricier entourant la plantule (embryon) dans certaines graines
d'angiospennes. L'albumen se développe après fécondation de la cellule centrale
(noyaux polaires) par un noyau spermatique.
Allélique (JOHANNSEN, 1909) adj. - Relatif à la relation qui existe entre allèles d'un
même gène.
Allopolyploïde ou alloploïde (CLAUS EN, KECK et HIES_EY, 1945) adj. - Se dit d'un
individu dont les génomes en nombre supérieur à deux sont issus d'espèces différentes.
Aneuploïde (TACKHOLM, 1922) adj. - Se dit des cellules, tissus ou individus dont le
nombre de chromosomes n'est pas un multiple du nombre de base (x). Dans le cas des
diploïdes, l'aneuploïdie inclut des nullisomiques (perte d'une paire de chromosomes,
2n - 2}, des disomiques (diploïdes normaux, 2n), des trisomiques (présence d'un
chromosome supplémentaire, 2n + 1), et des tétrasomiques (présence de 2chromosomes
supplémentaires, 2n + 2). Si la perte ou l'addition de chromosomes touche deux
chromosomes différents, on parle de "monosomique double" (2n - 1 - 1), de "trisomique
double" (2n + 1 + 1), etc. •
Angiospermes n.f. - Plantes dont les ovules sont contenus dans un ovaire fermé. Ce
sont des plantes à fleurs.
Anthère n.f. - Structure en forme de sac trouvée à l'intérieur de la fleur et dans laquelle
se forme le pollen.
Antibiose n.f. - Association où deux organismes antagonistes ont des effets négatifs sur
le développement normal de l'un et de l'autre.
Antipodes n.f. - Un des groupes de trois noyaux haploïdes trouvés dans le sac
embryonnaire mature.
Autofécondation n.f. - Union des gamètes, mâle et femelle, produits par un même
individu.
Autogamie n.f. - Situation où la fécondation a lieu entre gamètes produits par le même
individu. La fécondation se produit généralement à l'intérieur de la même fleur.
Asexué adj. - Non sexué. Caractérise une reproduction par l'intermédiaire des parties
végétatives d'une plante sans l'intervention de ses gamètes.
Cal n.m. - Massif de cellules non différenciées se développant à partir du tissu d'une
plante placée dans un milieu nutritif.
Caractère mendélien l.m. -Qui se transmet héréditairement suivant les lois de Mendel.
Castration n.f. - Action d'enlever l'organe mâle (exemple panicule terminale d'une
plante de maïs ou étamines d'une fleur d'orge) avant que le pollen ne commence à
s'échapper.
Chlorophylle n.f. - Substance organique présente dans des cellules végétales leur
permettant d'assurer la photosynthèse.
Chromatide (MCCLUNG, 1900) n.f. - L'une des deux sous-unités d'un chromosome
en réplication (moitié de chromosome). Les chromatides deviennent visibles entre la
prophase et la métaphase de la mitose et entre le stade diplotène (un des stades de la
prophase) et la seconde métaphase de la méiose. Normalement, les chromatides des
chromosomes homologues portent les mêmes gènes.
Cléistogamie n.f. - Propriété des espèces ou plantes dont les fleurs ne s'ouvrent jamais.
Clone (WEBBER, 1903) n.m. -Population issue d'un même individu par multiplication
végétative. Tous les membres d'un clone sont génétiquement identiques entre eux et
identiques à l'individu de départ (parent).
Consanguin adj. - Se dit d'une plante ou d'une population de plantes développée par
autofécondations successives.
Croisement diallèle l.m. - Système de croisement dans lequel une série de génotypes
sont combinés deux à deux. Avec n génotypes on aura n2 croisements si on compte les
autofécondations et n(n - 1) croisements si on ne compte pas les autofécondations.
Dérive génétique (WRIGHT, 1921) l.f. - Fluctuations aléatoires des fréquences des
gènes d'une génération à l'autre dans une population.
Dichogame (SPRENGEL, 1793) adj. - Se dit des plantes (ou fleurs) dont les organes
mâles et femelles ne sont pas matures en même temps résultant ainsi dans une
fécondation croisée. On parle de protandrie si les organes mâles sont matures avant les
organes femelles et de protogynie dans le cas contraire.
Dicotylédone n.f. - Plante ayant deux cotylédons dans la plantule (graine) et dont la
feuille est généralement formée d'un limbe plus ou moins large à nervation ramifiée.
Dioïque adj. - Se dit des plantes ayant seulement des organes mâles ou seulement des
organes femelles. Le sexe est déterminé par individu (on a des plantes mâles et des
plantes femelles).
Diploïde (STARSBURGER, 1905) adj. - Se dit des cellules, tissus ou organismes ayant
deux jeux de chromosomes (ou génomes) symbolisés par 2x.
Dominance n.f. -Interaction inter-allélique de telle sorte qu'un allèle, à l'état hétérozygote
pour le locus portant cet allèle, se manifeste plus ou moins que son allèle alternatif.
Dominance complète l.f. - Situation où, à l'état hétérozygote, un allèle (allèle domi-
nant) masque complètement 1'effet de son allèle. alternatif (allèle récessif). Par exemple
le génotype Aa a le même effet sur le phénotype que le génotype AA.
Dominant (MENDEL, 1865) adj. - Se dit d'un gène ou d'un caractère, masquant au
niveau du phénotype, l'effet d'un allèle ou d'un caractère qualifié de récessif.
Échantillon n.m. - Série finie d'observations prises dans une large population.
Effet de bordure l.m. - Effet exercé sur la périphérie des parcelles expérimentales dû
aux différences d'éclairement, des quantités d'eau et de minéraux disponibles pour les
plantes à l'intérieur et à l'extérieur des parcelles. Généralement, les plantes se trouvant
sur la bordure bénéficient d'un milieu plus riche que celles siblées à l'intérieur de la
parcelle.
e Actes Editioos, 1992
Glossaire 175
Embryon n.m. - Chez les plantes, c'est le jeune sporophyte résultant de la fécondation.
Généralement, l'embryon résulte de l'union d'un noyau spermatique mâle et de
l'oosphère. Dans le cas de la reproduction asexuée par la graine, l'embryon peut être
développé sans qu'il y ait union entre gamètes mâle et femelle (v. apomixie).
Épi n.m. - Inflorescence formée par un axe plus ou moins allongé portant des fleurs.
Épistasie (BATESON, 1907) n.f. - Forme d'interaction entre deux ou plusieurs gènes
non alléliques où on a un effet inhibiteur d'un gène sur l'expression d'un caractère
contrôlé par un autre gène au niveau d'un autre locus. Le gène inhibiteur est dit
épistatique par rapport au gène inhibé et le gène inhibé est dit hypostatique par rapport
au gène inhibiteur.
Étamine n.f. - Partie mâle de la fleur. L'étamine est constituée d'une anthère et d'un
filet
Euploïde (TACKHOLM, 1922) adj. - Se dit des cellules, tissus ou individus ayant un
stock de chromosomes (génome) complet ("monoploïde") ou un multiple de ce stock
("diploïde", "polyploïde"). Chaque chromosome est représenté une seule fois par
génome.
Expressivité (VOGT, 1926) n.f. -Expression phénotypique d'un gène ou d'un génotype
pénétrant et qui peut être qualifiée de faible, moyenne ou forte. Cette expression dépend
du génotype et de l'environnement de l'individu en question.
C Actc1 Editions, 1992
---------
Fécondation n.f. - Fusion des noyaux des gamètes mâle et femelle. Durant la
fécondation, un noyau mâle fusionne avec l'oosphère pour produire l'embryon et un
autre fusionne avec les noyaux polaires pour produire l'albumen. C'est ce qu'on appelle
une double fécondation.
Fécondation croisée l.f. - Union des gamètes, mâle et femelle, produits par des
individus différents.
FS - Symbole utilisé pour désigner des plein-frères (du terme anglais Full-sibs).
Gène(JOHANNSEN,19œ)n.m.-Unitéhéréditaireoccupantuneplacebiendéterminée
(locus) sur un chromosome et qui produit un phénotype spécifique. Un gène peut se
transformer par mutation en différentes fonnes.
Gènes indépendants l.m. -Gènes situés sur différents chromosomes (ou à une distance
relativement importante sur le même chromosome)
e Actes Edition.•, 1992
Glossaire 177
Génome n.m. - Ensemble des chromosomes (et donc des gènes) présents dans les
gamètes d'un individu diploïde. Le génome d'une espèce constitue le nombre de base
de chromosomes (désigné par x) pour cette espèce.
Greffon n.m. - Partie d'un végétal qu'on implante sur un autre végétal appelé porte-
greffes.
Hérédité (SPENCER, 1863) n.f. - Processus par lequel les ascendants passent certaines
de leurs caractéristiques à leurs descendants. Il y a conservation de la spécificité du
matériel génétique durant la reproduction (duplication).
Hérédité qualitative l.f. - Hérédité des caractères dont la variation est discontinue. Peu
de gènes sont généralement impliqués dans ce type d'hérédité.
Hérédité quantitative l.f. - Hérédité des caractères dont la variation est continue et ne
peut êtte classée en catégories distinctes. Le nombre de gènes impliqués dans ce type
d'hérédité est généralement important.
Hétérosis (SHULL, 1949) n.m. - Excès de vigueur de certains hybrideS par rapport à
celles de leurs parents.
Hétérozygote (BATESON etSAUNDERS, 1902) adj. -Se dit des individus ayant des
allèles différents à un ou à plusieurs loci homologues (exemple, Aa, AaBb).
Homozygote (BATESON et SAUNDERS, 1902) adj. - Se dit d'un individu ayant les
mêmes allèles à des loci homologues (exemple AA, AAbb).
HS - Symbole utilisé pour désigner des demi-frères (du terme anglais Half-sibs).
Hybride double l.m. - Individu ou population d'un croisement entre deux hybrides
simples.
Hybride simple l.m. - Individu ou population provenant d'un croisement entre deux
lignées issues d'autofécondations successives (inbreds).
Hybride trois voies l.m. - Individu ou population provenant d'un croisement entte un
hybride simple et un inbred.
Inoculation n.f. -Application des agents pathogènes à une plante ou à une communauté
de plantes dans le but de création d'une maladie.
Interaction de gènes l.f. - Modification del' action d'un gène par un ou plusieurs gènes
non alléliques (v. épistasie).
Létal adj. -Se dit d'un gène ou d'un génotype qui, lorsqu'il est exprimé, entraîne la mort
de l'individu qui le porte.
Lignée pure (JOHANNSEN, 1903) l.f. - Descendance d'un individu autogame ho-
mozygote par autofécondation. Tous les membres d'wie lignée pure sont génétiquement
identiques.
Linkage (MORGAN, 1910) n.m - Association entre deux ou plusieurs gènes sur
différents loci. Deux gènes sont liés lorsqu'ils montrent un taux de recombinaison
inférieur à 50%. Lorsque des gènes (loci) sont placés dans un ordre linéaire et présentent
différents degrés de liaisons entre eux, on parle de groupe ou liaison de linkage. Un
groupe de linkage spécifique correspond à un chromosome spécifique.
Ml, M2, M3, ••• - Symboles utilisés pour désigner la première, deuxième, troisième, .. .,
génération après traitement par un agent mutagène.
Mégaspore n.f. - Spore haploïde femelle produite après méiose. Par divisions
successives, la mégaspore se développe en un sac embryonnaire mature.
Méiose (FARMER et MOOR, 1905) n.f. - Divisions successives du noyau des cellules
reproductrices conduisant à la formation des gamètes et s' accompagnantd' wie réduction
de moitié du nombre de chromosomes.
Méristème n.m. -Région de di visions cellulaires rapides chez les plantes. Le méristème
peut être constitué d'une cellule ou d'un groupe de cellules.
Micropyle n.m. - Ouverture par laquelle le tube pollinique s'introduit dans le sac
embryonnaire.
Mitose (FLEMMING, 1882) n.f. - Division cellulaire, produisant à partir d'une cellule,
deux cellules identiques entre elles et identiques à la cellule-mère de départ. La mitose
est à la base de l'accroissement du tissu vivant.
Monocotylédone n.f. - Se dit d'une plante ayant un seul cotylédon dans la plantule
(graine) et dont les feuilles aux nervures parallèles sont généralement étroites et
allongées.
Monogénique adj. - Se dit d'un caractère contrôlé par des allèles à un seul locus.
Monoïque (DARWIN, 1877) adj. - Se dit des plantes dont les sexes, mâle et femelle,
sont séparés dans des fleurs différentes portées par le même individu.
Mutagène adj. - Se dit d'un agent physique ou chimique capable de provoquer des
mutations.
Mutation (DE VRIES, 1901) n.f. - Changement du matériel génétique qui ne résulte pas
de ségrégation ou de recombinaison génique mais d'une modification d'un gène, d'un
chromosome ou d'un génome causé par un agent mutagène. La mutation entraîne
l'apparition d'un ou de plusieurs caractères nouveaux et peut être naturelle ou
artificiellement induite.
Niveau de ploïdie I.m. - Nombre de génomes trouvés dans le noyau des cellules
somatiques d'un individu.
Nombre de base de chromosomes l.m. - Nombre qui représente le plus petit nombre
possible de chromosomes (génome) chez une espèce. Ce nombre est représenté par x.
On parle d'individus monoploïde (lx), diploïde (2x), triploïde (3x), etc.
Noyau (BROWN, 1831) n.m. - Partie de la cellule entourée d'une membrane (mem-
brane nucléaire) et qui contient l'information génétique (ADN nucléaire).
Noyaux polaires I.m. - Deux noyaux haploïdes se trouvant dans le sac embryonnaire
et qui, après fusion avec un noyau spermatique, forment l'albumen de la graine.
Noyau spermatique l.m. - Un des deux noyaux mâles haploïdes trouvés dans le tube
pollinique et qui sert à féconder l'oosphère ou les deux noyaux polaires. Egalement
appelé anthérozoïde ou spermatozoïde.
Nulliplex (BELLING, BLAIŒSLEE etFARNHAM, 1923) adj. -Se dit d'un individu
polyploïde pour lequel tous les chromosomes homologues portent le même allèle
récessif d'un gène (exemple aaa, aaaa).
Octoploïde adj. - Polyploîde possédant huit génomes dans les cellules somatiques.
Oosphère n.f. - Un des huit noyaux haploîdes trouvés dans un sac embryonnaire mature
·et qui, après fécondation par un noyau spermatique, donne l'embryon. L'oosphère est
aussi appelé cellule-oeuf.
Ovaire n.m. - Partie basale du pistil dans laquelle les graines sont formées. À maturité,
l'ovaire se transforme en un fruit.
Ovule n.m. - Partie de la fleur contenant le gamète femelle et qui; après fécondation, se
transforme en une graine. L'ovule comprend le nucelle et les téguments.
Panmixie (WEISMANN, 1895) n.f. - Propriété d'une population dans laquelle tous les
croisements se font d'une façon aléatoire (au hasard).
Parent donneur Lm. - C'est le parent qui, dans un backcross, n'est utilisé que pour le
croisement initial. C'est le parent qui donne la caractéristique à transférer chez l'autre
parent (parent récurrent).
Parent récurrent l.m. - C'est le parent qui, dans un backcross, est utilisé dans tous les
croisements afin de lui transférer une caractéristique d'un autre parent (parent donneur).
Parthénocarpie (NOLL, 1902) n.f. - Développement du fruit sans fécondation. Le fruit
développé de cette façon est généralement sans graines (pépins).
Parthénogenèse (OWEN, 1949) n.f. - v. apomixie.
Phytopathologie n.f. - Etude de tout ce qui concerne les maladies des plantes.
Pistil (CLUSIUS, 1601) n.m. - Partie femelle d'une fleur constituée de l'ovaire, du style
et du stigmate.
Plein-frères n.m. • Individus ayant les deux parents (mâle et femelle) en commun.
Pléiotropie (PLATE, 1910) n.f. ·Situation où un seul gène contrôle plus d'un caractère.
Pollen n.m. - Gamétophyte qui, après germination, libère les noyaux mâles. On parle
également de grain de pollen.
Pollinisation n.f. ·Transfert, naturel ou artificiel, du pollen des anthères aux stigmates.
La pollinisation peut être assurée par plusieurs moyens. Elle peut être assurée par le vent
(pollinisation anémophile), par les insectes (pollinisation entomophile), par l'eau
(pollinisation hydrophile), par les oiseaux (pollinisation omithophile), etc.
Pollinisation libre l.f. - Pollinisation non artificiellement contrôlée dans une population
de plantes allogames.
e Actes Editions, 1992
Glossaire 185
Polygénique (PLAIB, 1913) adj. - Se dit d'un caractère contrôlé par plusieurs gènes.
Polyploïde (STRASBERGER, 1910) adj. - Se dit d'un individu ayant trois (triploïde),
quatre (tétraploïde), cinq (pentaploîde), six (hexaploîde) etc., génomes au lieu de deux
(diploîde).
Progeny test - Test sur descendance. Une méthode d'évaluation du génotype d'un
individu (ou d'un groupe d'individus) en se basant sur la performancede sa descendance
dans des conditions contrôlées.
Protoplaste(HANSTEIN,1880)n.m.-Unitévivanted'unecelluleetquiestconstituée
d'un cytoplasme entoure d'une membrane et d'un noyau.
CActosEditi.,.,., 1992
186 Éléments d'amélioration génétique des plantes
Pyramidisation des gènes de résistance l.f. - Situation où, par croisements successifs
avec différentes sources de résistances à une maladie, on accumule dans un même
génotype, différents gènes de résistance à cette maladie.
Race n.f. - Subdivision de l'espèce et dont les individus constituent une population
isolée d'autres populations par des barrières génétiques, géographiques, écologiques,
physiologiques, biologiques, morJ>hologiques, etc.
Ratio génotypique l.m. - Proportions des différents génotypes dans une descendance.
Ratio phénotypique l.m. -Proportions des différents phénotypes dans une descendance.
Récessif (MENDEL, 1865) adj. - Se dit d'un allèle (ou caractère) qui ne peut s'exprimer
qu'à l'état homozygote. À l'état hétérozygote, il est masqué par l'allèle (ou caractère)
dominant
Rendement n.m. - Poids, volume ou nombre d'organes végétaux produits par unité de
surface.
Répétition n.f. - Unité statistique comportant tous les traitements d'une expérience.
Chaque traitement est présent une seule fois par répétition.
Rhizome n.m. - Tige souterraine vivace portant des bourgeons et émettant des racines.
Rouille n.f. - Maladie des plantes causée par un champignon du groupe des urédinées.
S - Symbole utilisé pour désigner un cytoplasme stérile. Aussi utilisé pour désigner
l'autofécondation (selfing).
S1, S2, SJ, etc. - Symboles utilisés pour désigner respectivement la première génération
d'autofécondation (descendanced 'une SQ),la deuxième génération (descendanced 'une
S1), la troisième génération (descendance d'une S2), etc. On utilise également 11, 12,
13, etc. pour désigner la même chose.
Sélection naturelle l.f. -Sélection exercée naturellement dans une population hétérogène
favorisant les génotypes les plus adaptés aux conditions existantes. C'est la conséquence
des différences qui existent entre différents génotypes quant à leur capacité de reproduc-
tion.
Semence n.f. - Graine mature avec l'embryon, les téguments, et souvent une certaine
quantité de réserve nutritive. Dans la pratique, on distingue la semence de la graine.
Semence de base l.f. - Source primaire de semences d'une variété améliorée, à partir
de laquelle se font toutes les multiplications.
Semi-nain adj. -Se dit d'un individu de hauteur moyenne (par rapport à un individu haut
et un individu court).
Sépale n.m. - Une des pièces, habituellement de couleur verte, constituant le calice
d'une fleur.
Serre n. f. - Galerie close et vitrée (parfois en plastique), utilisée pour cultiver des plantes
dans des conditions contrôlées de température, de lumière, d'humidité, etc.
Soie n.f. - Stigmate et style de la fleur femelle du maïs, à travers lesquels pousse le tube
pollinique pour atteindre le sac embryonnaire.
Somatique adj. - Se dit de toutes les parties d'un organisme à l'exception de~ cellules
sexuelles.
Souche n.f. - Groupe d'individus apparentés et qui , par certains caractères, se distingue
d'autres groupes.
Sporophyte n.m. - Génération diploïde d'un individu chez les plantes ayant une
alternance de générations. Chez certaines plantes, les sporophytes diploïdes portent des
gamétophytes haploïdes.
SSD - Symbole utilisé pour désigner une méthode de sélection dans laquelle, durant les
générations en ségrégation, on prend une seule graine de chacune des plantes de la
population en question pour passer d'une génération à la suivante (SSD =Single Seed
Descent). La méthode est également appelée sélection simple grain ou sélection par
filiation unipare.
Tétrade (NEMEC, 1910) n.f. - Ensemble des quatre cellules haploïdes produites par
méiose à partir d'une seule cellule.
Tétraploïde (NEMEC, 1910) adj. - Possédant quatre génomes (4x).
Tétrasomique (BLAIŒSLEE, 1921) adj. - v. aneuploïde.
Top-cross -Croisement d'une série de lignées, d'inbreds, de clones, etc., à une source
commune de pollen.
Tolérance n.f.- Capacité d'une plante ou d'une variété à survivre en présence d'agents
pathogènes, d'insectes, ou de conditions environnementales, présents à des seuils
destructifs.
Triplex (BLAIŒSLEE, BELLINGetFARNHAM, 1923) adj. -Se dit d'un polyploïde
ayant trois allèles dominants à un locus donné (exemple AAA, AAAa).
Triploïde (NEMEC, 1910) adj. - Possédant trois génomes (3x).
Trisomique (BLAIŒSLEE, 1921) adj. - v. aneuploïde.
Tubercule n.m. - Renflement souterrain de la tige ou de la racine contenant des
substances de réserve.
Variance n.f. - Moyenne de la somme des carrés des écarts autour de la moyenne d'une
population pour un caractère donné.
Variété n.f. - Subdivision d'une espèce.
Variété agricole l.f. - Groupe de plantes similaires, mais par ses caractéristiques
structurelles, sa perfonnance, etc., se distingue d'autres groupes de la même espèce
(aussi appelée cultivar).
Variété hybride l.f. - Variété agricole constituée de la descendance d'un croisement
entre deux génotypes différents.
Variété synthétique l.f. - Variété agricole constituée de la descendance de croisements
multiples entre différents génotypes (v. Syn-0, Syn-1, Syn-2, Syn-3, etc.).
Vigueur hybride l.f. - v. hétérosis.
Virulent adj. - Se dit d'un agent pathogène ayant la capacité de provoquer une maladie
chez une variété ou une plante même si celle-ci possède des gènes de résistance. Le
contraire de virulent est avirulent.
Zygote (BATESON, 1902) n.m. - Cellule produite par la fusion de deux gamètes.
10
4x
2x
2x
1
fi!>
~
~
Mil à chandelle
Millet (commun)
Pearl millet
Proso millet
Graminées
Graminées
Pennisetum americanum (L.) Leeke
Panicum miliaceum L.
7
9
2x
4x
e.
~
Millet à grappe Foxtail millet Graminées Setaria italica (L.) Beauv. 9 2x 0
c
Orge Barley Graminées Hordeum vu/gare L. 7 2x j;'.
Riz Rice Graminées Oryza saliva L. 12 2x 8-
fi!>
Riz (africain) African rice Graminées Oryza glaberrima Steud. 12 2x
Sarrasin (blé noir) Buckwheat Polygonacées Fagopyrum esculentum Moench 8 2x
Seigle Rye Graminées Secale cereale L. 7 2x
Sorgho Sorghum Graminées Sorghum bicolor (L.) Moench 10 2x
Teff Teff Graminées Eragrostis te/ (Zucc.) Trotter 10 4x
Triticale Triticale Graminées X Triticosecale Wittmack 7 (6,S)x*
* (6,S)x = 6x,8x 1§
@
i
-
ts
~
J'
~
Tableau 2. Principales espèces végétales cultivées. Ugumineuses alimentaires
trl·
(6:
Nom en
Français
Nom en
Anglais
Appartenant à Nom botanique
la famille des
Chromosomes Niveau de
de base (x) ploïdie li
~
Poa pratensis L. c:
Pâturin des prés Kentucky bluegrass Graminées 2n= 36-123, cr.
<
38-96 g-
Ray-grass anglais Perermial ryegrass Graminées Lolium perenne L. 7 2x {l'.l
....
~
@
;.. l '.f
i
~ Tableau 4. Principales espèces végétales cultivées. Légumineuses fourragères
l- Nom en Nom en Appartenant à Nom botanique Chromosomes Niveau de
""""N Français de base (x) ploïdie
Anglais la famille des
Fenugrec
Féverole fourragère
Fenugreek
Horse bean
Légumineuses
Légumineuses
Trigonellafoenum-graecum L.
Viciafaba L. var. equina Pers.
8
6
2x
2x
-
!:li·
<:1>•
~::s
!'J'
Lotier des près Birdsfoot trefoil Légumineuses Lotus corniculatus L. 12 2x
Lupin blanc White lupine Légumineuses Lupinus albus L. 2n = 30, 40, 48, 50 ~
3
(')..
Lupin bleu Blue lupine Légumineuses Lupinus angustifolius L. 2n=40, 48 =::
0
Lupin jaune Yellow lupine Légumineuses Lupinus luteus L. 2n = 46, 48, 52 ....
~
Lu:zeme (commune) Alfalfa, lucerne Légumineuses Medicago sativa L. 8 4x 6'
Mélilot blanc White sweet clover Légumineuses Melilotus albus Medik. 8 2x ::s
()Q
(')..
Mélilot des champs Yellow sweet clover Légumineuses Melilotus ojjicinalis (L.) Pail. 8 2x ::s
(')..
Pois fourrager
Sainfoin
Field pea
Sainfoin
Légumineuses
Légumineuses
Pisum arvense L.
Onobrychis viciaefolia Scop.
7
7
2x
(2,4)x f'
Trèfle d'Alexandrie Egyptian clover Légumineuses Trifolium alexandrinum L. 8 2x
~
Trèfle blanc White clover Légumineuses Trifolium repens L. 8 4x "O
Trèfle hybride Alsike clover Légumineuses Trifolium hybridum L. 8 2x f
ft
Trèfle incarnat Crimson clover Légumineuses Trifolium incarnatum L. 7 2x en
Trèfle du Japan Lespedeza (common) Légumineuses Lespedeza striata Hook. 10 2x
Trèfle de Perse Persian clover Légumineuses Trifolium resupinatum L. 8 2x
Trèfle violet Redclover Légumineuses Trifolium pratense L. 7 2x
Vesce (commune) Vetch (common) Légumineuses Vicia sativa L. 6, 7 2x
0
>
i Tableau S a. Principales espèces végétales cultivées. Légumes (y compris les légumes feuillus, racines et tubercules)
~
l- Nom en
Français
Nom en
Anglais
Appartenant à
la famille des
Nom botanique Chromosomes
de base (x)
Niveau de
ploïdie
'°
'°N
Ail Garlic Liliacées Allium sativum L. 8 2ll
Artichaut Artichoke Composées Cynara scolymus L. 17 2x
Asperge Asparagus Liliacées Asparagus ~fficinalis L. 10 2x ~
Aubergine (douce) Eggplant, aubergine Solanées Solanum melongena L. 12 2x ~
Betterave rouge
Brocoli
Carotte
Red beet
Broccoli
Carrot
Chénopodiacées Beta vulgaris L. var. conditiva Alef.
Cruciferes
Ombellifères
Brassica oleracea L. var. italica Plenk
Daucus carota L.
9
9
9
2x
2x
2x
t"'
Céleri
Chayotte
Celeiy
Chayote
Ombellifères Apium graveolens L. var. dulce (Mill.) DC.
Cucurbitacées Sechium elude (Jacq.) Swartz
11
12
2x
2x
i8
Chicorée (frisée) Endive (curled) Composées Cichorium endiva L. var. crispum 9 (2,4)x "'<
('l"
Chou Cabbage Cruciferes Brassica oleracea L. var. capitata L. 9 2x ()q
~
Chou de Bruxelles Brussels sprouts Crucifères Brassica oleracea L. var. gemmifera Zenk. 9 2x §'..
Chou-fleur Cauliflower Cruciferes Brassica oleracea L. var. botrytis L. 9 2x ('Il
lî
Chou vert Kale Cruciferes Brassica oleracea L. var. acephala OC. 9 2x
Ciboule Welshonion Liliacées Alliumfistulosum L. 8 2x
Ciboulette Chives Liliacées Allii!m schoenoprasum L. 8 (2,4)x
Citrouille Purnpkin Cucurbitacées Cucurbita pepo L. 20 2x
Concombre Cucumber Cucurbitacées Cucumis sativus L. 7 2x
Courge musquée Musky squash Cucurbitacées Cucurbita moschata (Duch.) Duch. ex Poir 20 2x
Courge salebasse Bottle gourde Cucurbitacées Lagenaria siceraria (Molina) Standl. 11 2x
Courgette Zucchini Cucurbitacées Cucurbita pepo L. var. melopepo 20 2x
Cresson de fontaine Watercress Cruciferes Nasturtium officinale R. Br. 16 2x
Echalote Shallot Liliacées Allium cepa L. var. aggregatum 8 2x .......
'C
VI
c
> Tableau Sb. Principales espèces végétales cultivées. Ugumes (y compris les légumes feuillus, racines et tubercules) (suite et fin) I~
!i" Nom en Nom en Appartenant à Nom botanique Chromosomes Niveau de
~ Français Anglais la famille des de base (x) ploïdie
l:0 Endive Endive Composées Cichorium endiva L. 9 2x
'D
N Epinard Spinach Chénopodiacées Spinocia oleracea L. 6 2x
Gombo Okra Malvacées Hibiscus esculentus L. 2n=72, 120,
trl·
130, 132 0:
Igname ailée Whiteyam Dioscoréacées Dioscorea alata L. 10 (4,6,7,8)x 3
0
:::i
Igname de Chine Chineseyam Dioscoréacées Dioscorea balatas Decne 10 (4,6,7,8,lO)x fi!
Laitue Lettuce Composées Lactuca sativa L. 9 2x
Maïs sucré
Manioc
Sweetcom
Cassava, manioc
Graminées
Euphorbiacées
Zea mays L. var. saccharata Sturt
Manihot esculenta Grantz
10
2n=36
2x ~
O•
t::":
Mouloukhia
Navet
Jew's mallow
Tumip
Tiliacées
Crucûeres
Corchorus olilorius L.
Brassica rapa L.
7
10
2x
2x i§'
Oignon Onion Liliacées Allium cepa L. var. cepa 8 2x
OQ
Panais Parsnip Ombellifères Pastinaca sativa L. 11 2x
Patate douce Sweet potato Convolvulacées lpomoea balatas (L.) Poir in Lam. 15 6x
°'
:::i
Caroubier
Cassis
Locust tree
Black currant bush
Légumineuses
Saxifragacées
Ceratonia siliqua L.
Ribes nigrwn L.
12
8
2x
2x
~'
0
ri>
Betterave à sucre
Anglais
Sugarbeet
la famille des
9
ploïdie
(2,3)x
î
t=:
l
tll
>
i Tableau 9. Principales espèces végétales cultivées. Plantes aromatiques, condlmentalres, médicinales et à parfums
~ Nom en Nom en Appartenant à Nom botanique Chromosomes Niveau de
l Français Anglais la famille des de base (x) ploïdie
i8
lv
Anis Anise Ombellifères Pimpinella anisum L. 2n= 18, 20
Cannelier Cinnamon ttee Lauracées Cinnamomum zeylanicum Breyn. 12 2x
Caprier Caperbush Capparacées Capparis spinosa L. 2n=24, 38
Coriandre Coriander Ombellifères Coriandrum sativum L. 11 2x
Cumin Cumin Ombellifères Cuminum cyminum L. 7 2x :f.
Cumin des prés Caraway Ombellifères Carum carvi L. 10 2x
Fi
Estragon
Gingembre
Tarragon
Ginger
Composées
Zingibéracées
Artemisa dracunculus L.
Zingiber officinale Rose.
9
11
2x
2x
l
(Il
Giroflier
Gombo
Clove ttee
Okra
Myrtacees
Malvacées
EugenUi caryophyllus (Spen.) Bul. & Har.
Hibiscus esculentus L.
..
2n = 72. 120, 130, 132
.. ï8
(Il
Jasmin (officinal) Jasmine Oléacées Jasminum officinale L. 2n=26
<
Lavande (officinale) Lavander Labiées Lavandula officinalis Chaix 2n=54
°'
Menthe des champs Menthol Labiées Mentha arvensis L. 2n = 12, 54, 60, 72 ~
Menthe poivrée Peppermint Labiées Mentha piperita L. 2n = 36, 64, 66, 68, 70
!?!
~
Menthe verte Spearmint Labiées Mentha viridis L. 2n = 36, 48, 84 (")
c::
Moutarde blanche White mustard Crucûeres Sinapis alba L. 12 2x a:
<
Moutarde noire Black mustard Crucifères Brassica nigra (L.) Koch. 8 2x g-
Muscadier Nutmeg tree Myristicacées Myristicafragrans Houtt. 7 6x (Il
Poivrier (noir) Black pepper tree Piperacées Piper nigrum L. 2n = 48, 52, 104, 128
Romarin Rosemary Labiées Rosmarinus officinalis L. 2n=24
.Safran Saffron Iridacées Crocus sativus L. 2n = 14, 16, 24, 40
Sauge (officinale) Sage Labiées Salvia officinalis L. 7 2x
Thym Thyme Labiées ThymllS vulgaris L. 15 2x
Vaniller Vanilla Orchidacées Vanillafragrans (Salisb.) Ames. 16 2x
Verveine Vervain Verbénacées Verbena officinalis L. 7 2x
-
'N
0
(j)
>
i
s
~
J"
~
Tableau 10. Principales espèces végétales cultivées. Plantes textiles trl•
ô:
Nom en
Français
Nom en
Anglais
Appartenant à
la famille des
Nom botanique Chromosomes
de base (x)
Niveau de
ploïdie 1!
c:a.
Chanvre (commun) Hemp Cannabinacées Cannabis sativa L. 10 2x ~f
Chanvre Gambo Kenaf Malvacées Hibiscus cannabinus L. 18 (2,4)x °'
~
I~n.
Nom en Nom en Appartenant à Nom botanique Chromosomes Niveau de
Français Anglais la famille des de base (x) ploïdie
s
~
Cl>
>
i
~
9·
~
~
tri·
Tableau 12. Principales espèces végétales cultivées. Plantes gommlfères, tinctoriales et tannantes
f
Nom en
Français
Nom en
Anglais
Appartenant à
la famille des
Nom botanique Chromosomes
de base (x)
Niveau de
ploïdie î
t=:
Accacia à gomme Gum arabic tree Légumineuses Acacia senegal (L.) Willd. 2n=26 ~
Figuier élastique Jndian rubber fig Moracées Ficus elastica Roxb. 13 3x g·
Gambier
Hénné
Gambirgum
Hennaplant
Rubiacées
Lythracées
Uncaria gambir (Hunt.) Roxb.
Lawsonia inermis L. 2n=24 1
Hévéa
Indigotier
Rubbertree
True indigo plant
Euphorbiacées
Légumineuses
Hevea brasiliensis (Willd.) Muell.-Arg.
lndigofera tinctoria L.
18
8
2x
2x
{"
Safran Saffron Iridiacées Crocus sativus L. 2n = 14, 16, 24, 40 ~
l
Cil
205
ANNEXE4
INDEX ALPHABÉTIQUE
Carthame 26, 147 , 199 Croisement en retour 63, 102, 170, 172
, Croisement monohybride 36
Castration 93 171
Croisement réciproque 34,80, 170, 172
Catalogue officiel 126, 133, 155
Crossing-over 17, 31, 40-42, 169
Cécidomfe 140
Cultivar 144-145, 148, 173, 190
Céleri 26, 195
Cultivars 11, 131, 137
Céréales 10-12, 90-91, 138, 146-148, 191
Chanvre Culture de tissus 158
23,26,202
Culture des anthères 157-158
Chi-carrée 163-164
Culture des cellules 158
Chimère 134, 171
Culture des ovaires 1157-158
Chimères 134
Chlorophylle 51, 129 Cytoplasme 84-86, 173, 176-177, 185, 187
1. HISTORIQUE 9
2. DÉFINITION 10
3.BUT 11
3.1. Productivité 11
3.2. Adaptation 11
3.2.1. Adaptation au milieu physique 11
3.2.2. Adaptation au milieu biologique 12
3.3. Qualité 12
4. FORMATION DES SÉLECTIONNEURS 12
5. RÉALISATIONS 12
6. RÉFÉRENCES BIBLIOORAPHIQUES 14
1. MODE SEXUÉ 15
1.1. Gamétogenèse 17
1.1.1. Divisions cellulaires 17
1.1.1.1. Mitose 17
1.1.1.2. Méiose 17
1.1.2. Microsporogenèse 20
1.1.3. Mégasporogenèse 20
1.2. Pollinisation et fécondation 21
1.3. Formation de la graine 22
1.4. Alternance des phases chez les angiospermes 23
1.5. Détermination du sexe chez les angiospermes 23
1.6. Modes de reproduction chez les angiospermes 24
1.6.1. Mécanismes del' autogamie 26
1.6.2. Mécanismes de l'allogamie 26
1.6.2.1. Séparation des sexes dans l'espace 26
e Actes Editiom, 1992
214 Éléments d'améliorntion génétique des
1. INCOMPATIBILITÉ 81
1.1. Systèmes d'incompatibilité 81
1.1.l. Incompatibilité gamétophytique 81
l.1.2. Incompatibilité sporophytique 82
1.1.3. Pseudo-auto-compatibilité 83
1.2. Incompatibilité et amélioration des plantes 84
2. STÉRILITÉ MÂLE (ANDROSTÉRILITÉ) 84
2.1. Formes de stérilité mâle 84
2.1.1. Stérilité mâle génique 84
2.1.2. Stérilité mâle nucléo-cytoplasmique 84
2.2. Utilisation de la stérilité mâle 86
3. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86
4. QUESTIONS 87
5. QUESTIONS 129
151
151
DES CROISEMENT 151
152
153
153
153
154
DES SEiVŒNCES 154
5'., TI~ tJ~ "''"''.''·""''"""·"" 154
Ad:1:1i8sionî i~ ~ VA!'ll:e 1f'1me V:ilinêté l!10twcllle 155
161
220 Éléments d'amélioration génétique des plantes
8 ans, 1933-1940)
Tableau 18. Relation (ais
Tableau 19. Moy~nnes et intervalles s!:;c; tk-i'KPllX 1~D
différentes céréales
PLANCHES EN COULEURS
... Proceedings
RéRectance spectrale des sols de Settat (Chaouia, Maroc) par M. HINSE, Q.H.J. GWYN,
F. BONN, A. MERZOUK, M. BADRAOUI & L. SERRAOU, 1989
••• En préparation
Les Ravageurs des arbres fruitiers par M. HMIMINA & A. FRA VAL (Éds.)
L'Oiivier par R. LOUSSERT, D. M. WALALl-LOUDIYI & H. MOUS SAOUi
Le Bananier par R. LOUSSERT & D. M. WALALI-LOUDIYI (Éds.)
Arbres et arbustes du Maroc par J. LEWALLE (Éd.)
L' Apiculture par E. MOHSSINE & A. FRAVAL (Éd.)
Les mauvaises herbes du Gharb par A. TALEB et al.
Achevé d'imprimer
3ème trimestre 1992
Imprimerie El Maârif Al Jadida
Rabat