Guide Analyse Risques 15-11-10 PDF
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capital humain
Conclusion .................................................................................................................... 59
Bibliographie................................................................................................................ 61
Annexes ........................................................................................................................ 62
3
Introduction
Le présent guide s’adresse à tous les gestionnaires ainsi qu’aux membres du
personnel, y compris les membres des Comités locaux en SST (CLSST), res-
ponsables d’assurer un milieu de travail sain et sécuritaire. Il est un outil de
référence pour la mise en application des encadrements corporatifs sui-
vants : « Directive et procédure sur l’identification des dangers et
l’évaluation des risques en SST ».1
Amélioration
continue
1
Directive sur l’identification des dangers et l’évaluation des risques, C-RH-SCH-D-09-002, entrée en vigueur le
12 juin 2009
Procédure sur l’identification des dangers et l’évaluation des risques à être publiée
4
L’identification des dangers et le contrôle des risques générés par ces dan-
gers sont les pierres d’assise de la santé et sécurité au travail et de tout
système de gestion en santé et sécurité au travail (SGSST). Avec la mise en
place d’une démarche d’analyse de risques, la Ville se dote d’un outil puis-
sant pour protéger ses employés et réduire les pertes au plan des
ressources humaines, matérielles et financières.
5
6
1. L’analyse de risques,
fondement de la
démarche de prévention
L’analyse de risques a toujours été un outil primordial en SST; elle est au
cœur de tout système de gestion de la SST.
Analyse de risques
Politique de SST
7
Loin de constituer un simple recensement des dangers, la démarche conti-
nue d'analyse de risques contribue d’une part, à réduire les risques
d'événement accidentel, à offrir aux employés de meilleures conditions de
travail et de sécurité et d’autre part, à mettre en application la politique de
prévention en santé et sécurité au travail dans l’organisation.
Avec l’analyse de risques et de conformité, la Ville pose les bases d’une ges-
tion globale de ses risques en matière de santé et de sécurité au travail
(SST). Elle s’assure de la progression de son engagement à l'égard de l'amé-
lioration continue et de sa Politique en santé et sécurité du travail.
En effet, l’identification des dangers et l’évaluation des risques visent
essentiellement le déclenchement et la réalisation d’interventions de
prévention. Ajoutons que la finalité de l’analyse de risques n’est pas de
justifier les manquements à la sécurité mais de permettre l’amélioration
des conditions de sécurité.
8
Mentionnons que l’analyse de risques peut être faite en regard de multiples
activités d’une organisation telles que :
Opérations Équipements/matériaux
Procédés Produits utilisés et générés
Lieux Changements organisationnels
Conception/modification Approvisionnement
Arrêt/démantèlement Autres
Par ailleurs, cette démarche offre aussi, à chaque unité d’affaires, une occa-
sion unique de vérifier sa conformité aux exigences légales pour les
éléments pouvant être vérifiés de cette façon.
9
10
2. Conformité aux exigences
Il ne s’agit pas ici de conformité globale, mais de celle en lien avec les exi-
gences légales et normatives relatives aux tâches analysées, à la situation
observée et aux équipements utilisés.
2
LSST, art. 51, alinéa 1, 3, 5
11
2.1 Conformité aux exigences légales
La conformité aux exigences légales, en ce qui a trait aux méthodes de tra-
vail, aux outils, machines et équipements, contribue à diminuer
grandement la probabilité de survenance d’un événement accidentel. Par
ailleurs, les diverses exigences légales telles que le « Règlement sur la santé
et la sécurité du travail » (RSST), aident à identifier les dangers et à vérifier
la conformité des mesures de contrôle déjà en place.
La conformité matérielle des lieux et des équipements sont celles qui sont
le plus souvent considérées car plus évidentes. Cependant, certaines exi-
gences sont d’ordre très technique et demandent une expertise particulière
pour les évaluer. C’est le cas, par exemple, de l’hygiène industrielle pour
l’évaluation de certains contaminants, de l’ergonomie des postes de tra-
vail ou des tâches répétitives complexes ou de l’ingénierie pour l’évaluation
des structures d’un bâtiment ou pour la capacité portante des appareils de
levage.
13
Mesure corrective : Mesure qui consiste à corriger ponctuellement le
problème existant (ex. : remettre un garde sur un
équipement, contenir une fuite d’eau)
Mesure préventive : Mesure qui consiste à corriger les causes à l’origine
du problème et qui implique de prendre les moyens
pour que les causes organisationnelles ne reviennent
pas ou ne se reproduisent pas (ex. : système
d’entretien préventif, politique d’achat)
Non-conformité : Tout écart par rapport à la législation, aux normes,
aux procédures, aux pratiques et au Système de
gestion en SST (SGSST) qui pourrait entraîner,
directement ou indirectement, des blessures ou
maladies, des dommages ou une combinaison de ces
éléments
Probabilité d’occurrence : Le degré de possibilité de survenance de l'événement
déclencheur dangereux qui peut conduire à la
conséquence
Risque : Combinaison de l’exposition, de la probabilité
d’occurrence et de la gravité de la survenue d’un
événement dangereux spécifié
Risque acceptable : Risque qui a été réduit à un niveau acceptable ou
tolérable pour la Ville de Montréal en regard de ses
obligations légales et de sa Politique en santé et
sécurité du travail
Risque résiduel : Niveau de risque qui subsiste après l’application des
mesures de contrôle (correctives + préventives)
Situation dangereuse : Toute situation au cours de laquelle une personne est
exposée à un ou plusieurs dangers
14
4. Notions de danger
et de risque
Il existe beaucoup de confusion autour des notions de danger et de risque.
Les deux sont souvent confondues et on a tendance à recourir indifférem-
ment à l’une ou l’autre. Il est essentiel de bien comprendre la différence
entre ces deux notions car la qualité de l’analyse et des mesures correc-
tives ou préventives en découle.
4.1 Danger
Le danger peut se définir comme étant tout ce qui menace ou compromet
la santé, la sécurité ou l’intégrité physique d’une personne. Le danger est
une réalité, un fait; il est identifiable et très souvent observable. Il n’a
pas à être mesuré; il existe en raison de ses propriétés inhérentes.
PHYSIQUE Bruit
Éclairage
Vibration
Hauteur
Rayons UV
Température environnante
16
CATÉGORIES EXEMPLES DE DANGERS
BIOLOGIQUE Animaux
Insectes
Humains
Plantes
Autres
Espace restreint
Fatigue visuelle
Manutention de charge
Autres
PSYCHOSOCIAUX Harcèlement
Violence
Stress
Organisation du travail
Autres
17
4.2 Risque
Le risque est plus abstrait, c’est la possibilité qu’un événement hypothé-
tique survienne et qu’il en résulte une conséquence donnée pour l’humain,
l’organisation, l’environnement de travail, le matériel ou les équipements.
la gravité de la conséquence.
18
Tableau 2 Dangers/risques selon diverses normes
19
20
5. Méthode d’analyse
De façon générale, l’analyse de risques représente un défi de taille. En effet,
les risques s’avèrent différents selon les secteurs de l’organisation, les acti-
vités opérationnelles, les matières utilisées, les équipements, les produits,
les méthodes de travail, etc.
4
Méthodes axées sur les machines : What if, HAZOP, FMEA’ Ishikawa. Méthodes axées sur les travailleurs :
analyse de tâches. Méthodes utilisées après ou pour un scénario d’événement accidentel : Analyse par arbre
de défauts (ADD), analyse par arbre d’événement (AAE), Management Oversight and Risk Tree (MORT).
21
5.1 Avantages d’une
méthode d’analyse
Les principaux avantages de l’utilisation d’une méthode d’analyse sont :
uniformité d’application;
22
En raison de son utilisation fréquente et de l’implication des travailleurs, il
importe que la méthode retenue possède certaines caractéristiques
incontournables afin de demeurer efficace, quel que soit l’analyste ou
les circonstances commandant une analyse.
CARACTÉRISTIQUES LIMITES
Simplicité Multiplicité des hypothèses
Facilité d’utilisation Perceptions individuelles
Fiabilité Connaissances des membres de l’équipe d’analyse
Reproductibilité Perte de rigueur
Adaptation aux besoins et
ressources de l’organisation
23
La méthode présentée dans ce document regroupe l’ensemble des carac-
téristiques et elle est applicable à environ 90 % des activités
opérationnelles de la Ville. Certains procédés pourront nécessiter le recours
à une méthode plus pointue faisant appel à des connaissances techniques
spécifiques.
24
6. Processus d’analyse
de risques
Le processus d’identification des dangers et d’analyse de risques est défini
dans la procédure corporative C-RH-SCH-P-09-002 « Identification des dan-
gers et évaluation des risques en SST » et comprend les étapes suivantes :
6. documentation du processus;
5
Voir le logigramme du processus à l’Annexe 2
25
6.1 Choix des tâches à analyser
Idéalement, toutes les tâches devraient être soumises à une analyse de
risques. Cependant, la multiplicité des tâches, le temps et les efforts requis
pour de telles analyses posent des obstacles importants à une telle exhaus-
tivité des analyses. De plus, comme les modifications faites aux
équipements, aux matériaux, aux procédés ou à l’environnement com-
mandent une révision des analyses pour les tâches concernées, il s’avère
essentiel d’établir une priorité d’analyse en fonction de l’importance des
dangers que présente chaque tâche.
Certains facteurs peuvent être pris en compte pour aider à établir les prio-
rités d’analyse. Ainsi, les éléments suivants permettent d’établir un certain
ordre de priorité :
nouvelle tâche ou tâche rarement exécutée pour laquelle les dangers sont
méconnus;
6
Événement accidentel : Tout événement imprévu, soudain et indésirable qui survient par le fait ou à l’occasion
du travail qui produit ou aurait pu produire des lésions et/ou des dommages matériels
26
7. Identification des dangers
L’identification des dangers consiste essentiellement à préciser les éléments
présents dans le milieu de travail qui, par leur nature ou leur fonction, sont
susceptibles de porter atteinte à la santé, à la sécurité et à l’intégrité des
personnes. Le danger donne naissance à un ou des risques qui peuvent
générer des conséquences. Il est donc essentiel de bien identifier les dan-
gers présents lors de l’exécution d’une tâche car c’est en les identifiant que
l’on peut agir à la source, ou le plus près possible de la source du danger,
afin de l’éliminer ou de le contrôler.
Mentionnons aussi que cette approche est aussi utilisée dans l’enquête et
l’analyse d’événement accidentel.
27
L’identification des dangers reposent sur l’observation des situations de
travail et l’écoute des employés concernés (opérateurs et personnel
d’entretien).
OR
GA
NI
ST
SA
S
SG
TIO
N
Moment
Situation
Tâche de travail Équipement
N
TIO
SG
Individu Lieux
A
S
S
ST
NI
RGA
O
Il est important de respecter l’ordre dans lequel les étapes s’effectuent afin
de n’oublier aucun danger et de ne pas présumer de dangers non présents.
Chacune de ces étapes doit être caractérisée par un verbe d’action pour
éviter les descriptions trop longues de procédés.
28
Cette phase de l’analyse s’effectue par l’observation d’un employé exécu-
tant la tâche choisie; elle doit être faite durant les heures et les
circonstances où elle est ordinairement effectuée. Il est essentiel de revoir
la séquence des étapes avec les personnes impliquées afin de s’assurer de
leur ordre et de n’avoir rien omis.
29
Tableau 4 Aspects et situations à considérer
30
8. Estimation première
des risques associés
Le risque est une notion abstraite qu’il faut ici qualifier et quantifier.
De plus, cette activité revêt un caractère subjectif, étant donné que la
tolérance face à un danger diffère considérablement selon les individus,
l’expérience de travail, l’attitude face au danger, etc.
L’évaluation des risques doit comporter, à tout le moins deux critères, soit :
Des valeurs doivent être attribuées pour chaque niveau de ces critères
d'évaluation (voir tableaux 5, 6 et 7). Au minimum, trois niveaux doivent
être déterminés par critères afin de pouvoir obtenir un éventail de niveaux
de risque qui facilitera ultérieurement la priorisation des actions à entre-
prendre. Ces valeurs doivent être utilisées pour toute l’organisation et pour
toutes les analyses à effectuer.
31
L’avantage de définir au départ les niveaux de valeur pour les divers para-
mètres du risque est de diminuer les discussions autour d’un événement
donné et surtout de limiter la subjectivité dans l'évaluation.
Les valeurs attribuées à chacun de ces critères doivent tenir compte des
mesures de prévention déjà en place au moment de l’évaluation.
8.1 La gravité
Le niveau de gravité exprime la conséquence possible, en termes de bles-
sure ou de maladie professionnelle ou de dommages, qui pourrait résulter
d'un événement accidentel. Il faut donc identifier le plus haut niveau de
conséquences possibles pouvant résulter de la survenance de l’événement
imprévu, pour ensuite déterminer la gravité potentielle du dommage. Il
peut être échelonné de catastrophique à mineur avec plusieurs niveaux
intermédiaires.
32
Tableau 5 Description des niveaux de gravité
Estimation du résultat le plus probable d’un événement accidentel que
pourrait entraîner un contact avec le danger identifié
33
8.2 La probabilité d’occurrence
La probabilité est une notion plus difficile à comprendre et à maîtriser que
la gravité potentielle. La probabilité réfère à la présomption de la surve-
nance ou de l’occurrence d’un événement imprévu. On aborde ici la notion
d’anticipation, de prédiction des événements.
34
Tableau 6 Description des niveaux de probabilité d’occurrence
Estimation de la survenance de l’événement déclencheur pouvant conduire
au contact et à la conséquence compte tenu des mesures de sécurité et de
prévention en place
35
8.3 La fréquence d’exposition
Ce concept est rattaché au nombre de fois qu’une personne est exposée
au danger identifié durant la tâche exécutée ou à la durée de l’exposition
durant l’exécution de cette tâche. Il ne faut cependant pas oublier que la
présence d’un danger ne signifie pas automatiquement qu’il y a expo-
sition à ce danger.
36
Tableau 7 Description des niveaux de fréquence d’exposition
Estimation du nombre de fois que le ou les travailleurs sont exposés au
danger lors de l’exécution de la tâche, soit en termes de fréquence ou de
durée
37
8.4 Matrices d’évaluation du risque
La matrice d’évaluation des risques est une table de tous les résultats possi-
bles selon les valeurs attribuées à deux critères d’évaluation, soit la probabilité
d’occurrence et la gravité ou la fréquence d’exposition. L’avantage de l’utili-
sation d’une telle matrice de risques est de diminuer les discussions et de
maintenir une cohérence entre les diverses analyses réalisées.
TRÈS PROBABLE
125 100 75 50 25
(5)
PROBABLE
100 80 60 40 20
(4)
POSSIBLE
75 60 45 30 15
(3)
PEU PROBABLE
50 40 30 20 10
(2)
IMPROBABLE
25 20 15 10 5
(1)
38
Lorsque plus de deux critères sont utilisés pour évaluer l’indice de risques
(niveau de risque), d’autres outils doivent être utilisés pour en arriver à une
valeur mathématique. On peut alors avoir recours au nomogramme ou
aux facteurs multiplicateurs7.
Lorsque trois éléments sont utilisés pour évaluer l’indice de risques (IR), il
est impossible d’élaborer une matrice à deux axes comme vu précédem-
ment. Le calcul de l’indice ou niveau de risques (IR) s’effectue alors en mul-
tipliant les valeurs accordées pour chaque critère conformément aux
facteurs prédéfinis, soit la gravité (G) par la probabilité d’occurrence (P) et
par la fréquence d’exposition (F) :
IR = G x P x F
7
Voir le nomogramme à l’Annexe 3
39
Afin de faciliter les décisions quant aux actions à entreprendre, à la prio-
risation et à l’ampleur des mesures de contrôle à appliquer, il est important
de se doter d’une échelle de gradation des indices de risques, soit la déter-
mination des critères et des niveaux d’acceptabilité du risque pour
l’organisation.
40
9. Estimation détaillée
des risques
Cette étape constitue une mesure d’exception et n’a pas à être appliquée
systématiquement pour toutes les analyses de risques. Cependant,
lorsqu’un indice de risques est très élevé ou dans le cas de procédés ou de
situations complexes, il peut être nécessaire de recourir à une analyse plus
détaillée, plus spécifique, plus en profondeur des risques générés. Ce type
d’analyse fait appel à des techniques telles que :
Les études HAZOP doivent être réalisées par une équipe pluridisciplinaire,
incluant l’opérateur du procédé, et requièrent que tous les participants
aient été formés en regard de cette méthode précise.
41
Arbre des défaillances (ADD) ou arbre des causes
42
10. Mesures de contrôle
On entend par mesures de contrôle, l’ensemble des mesures correctives et
préventives mises en place pour éliminer les dangers ou maîtriser les
risques présents dans une situation de travail.
Cette étape implique une multitude et une variété de moyens pour élimi-
ner, contrôler, réduire et atténuer les risques. Il est important de ne pas se
limiter puisque certaines solutions s’élimineront d’elles-mêmes lors de
l’évaluation de la faisabilité.
43
Les pistes de solution envisagées doivent être validées auprès des interve-
nants concernés (opérateurs, personnel d’entretien, gestionnaires
responsables des travaux, représentants à la prévention, etc.). Autant la
participation des employés est indispensable à l’identification des dangers
et des situations dangereuses, autant elle l’est pour la vérification des solu-
tions envisagées.
44
Figure 2 : Les types de mesure et leurs effets8
Types de mesure
Effets
5 Éliminer le danger
Élimination des lésions Exemples
et autres dommages
4 Isoler ou diminuer Remplacement d’un
le danger produit, conception
Réduction de
l’exposition
3 Isoler l’individu Confinement d’un
équipement
Élimination des
événements dangereux
2 Signaler le danger Équipements de
protection collectifs
Connaissance du
danger Méthodes de travail,
1 Protéger l’individu signalisation,
Réduction des formation
conséquences
Équipements de
protection individuels
8
Inspiré de CRAMIF (EN 1050) et CSA Z-1000 2006
45
Les questions suivantes aident à s’assurer que le niveau de risque souhaité
est atteint :
Le niveau de risques résiduels doit être évalué en regard des niveaux d’ac-
ceptabilité définis plus tôt dans le processus (voir section 8.5).
46
11. Mise en place des mesures
de contrôle et suivi
Cette étape s’initie par l’élaboration des priorités d’action et d’un échéan-
cier, et ce, avant même d’entreprendre les diverses actions liées aux
mesures de contrôle. Trois grandes phases précèdent la mise en place des
mesures, soit :
47
Des valeurs sont attribuées à chaque niveau de chacun de ces critères. Les
valeurs attribuées à chaque mesure de contrôle sont par la suite addition-
nées. Les totaux ainsi obtenus définissent l’ordre de réalisation; le chiffre le
plus élevé correspond à la priorité numéro un.
Le critère des coûts ne doit pas être l’unique critère dans une échelle de
pondération. De plus, il faut toujours considérer l’indice de risques initial.
5 Élimination 5 Élimination
5 Permanent
du danger à la source
2 Signaler le danger
1 Diminuer les
conséquences
DURABILITÉ
EFFICACITÉ
MESURES DE CONTRÔLE
ORDRE
TOTAL
9
Les valeurs attribuées à l’efficacité sont les mêmes que celles de la Figure 2 du présent document
48
11.2 Suivi
L’analyse de risques et de conformité n’est pas une activité qui se termine
après le projet d’implantation. Pour que tout ce travail vaille la peine, il faut
maintenir l’information à jour et faire en sorte qu’elle alimente et soit ali-
mentée par les différentes activités du système de gestion de la SST. Une
réévaluation périodique du processus doit donc être prévue et planifiée dès
le début du projet.
L’évaluation des risques devrait aussi être incluse dans la gestion des
changements. Des modifications telles que de nouvelles installations, des
modifications aux équipements ou des lieux, des nouveaux produits ou
matériaux, etc., devraient générer une nouvelle évaluation des risques spé-
cifiques aux éléments modifiés, ajoutés ou changés.
autres
Par ailleurs, il est primordial que chacun des analystes sache qu’à tout
moment au cours du processus, si un danger donné présente une cote
de danger imminent (potentiel de gravité très élevé et probabilité d’occur-
rence élevée), une réaction immédiate est attendue de l’équipe
d’évaluation. L’exercice doit être arrêté sans délai et une action immédiate
doit être prise pour réduire le risque, et ce, même de façon temporaire, ou
l’éliminer.
49
50
12. Documentation
L’analyse de risques est l’activité fondamentale de tout système de gestion
en santé et sécurité au travail; c’est sur elle que reposent principalement
l’identification des dangers et l’amélioration des conditions de sécurité qui
demeure l’objectif premier, mais ce n’est pas une fin en soi. Le système mis
de l’avant à la Ville de Montréal n’échappe pas à cette règle.
51
l’évaluation du risque résiduel;
l’échéancier.
D’autres documents doivent aussi être conservés, soit les matrices de gra-
vité, fréquence et probabilité, les critères d’acceptabilité du risque, l’échelle
de pondération et les fiches d’action spécifique à la réalisation des mesures
de contrôle.
52
13. Processus d’implantation
de l’analyse de risques
Au cœur de toute vraie démarche en SST, l’analyse de risques ne peut s’im-
proviser. En raison des efforts requis pour mener à bien un tel projet, il est
essentiel de bien préparer la démarche et de s’assurer de respecter les prin-
cipes du processus d’amélioration continue.
Amélioration
continue
13.2 Planification
Plusieurs éléments doivent être précisés au cours de cette étape.
53
13.2.1 Rôles et responsabilités
• Constituer l’équipe projet (ressources humaines, opération, entretien,
ingénierie/technologie);
54
13.2.3 Rédiger la procédure d’analyse de risques
• S’inspirer de la procédure corporative;
56
Exemple de processus d’implantation de l’analyse de risques dans
le cadre du SGSST
Engagement de la direction
Rôles et responsabilités
PLANIFICATION
Choix de la méthode et des outils
AMÉLIORATION CONTINUE
Vérification et suivi
Revue de direction
57
58
Conclusion
L’analyse de risques est une démarche dynamique et évolutive. Elle n’est
pas une fin en soi mais permet de choisir les actions préventives appro-
priées, tout en tenant compte des priorités pour préserver la santé et la
sécurité des employés.
Les clés du succès d’une telle démarche sont l’engagement de tous, la com-
munication tout au long du processus, la diligence dans l’application des
mesures de contrôle et surtout le fait que ce soit une démarche collective.
59
60
Bibliographie
British Standard Institute. Occupational health and safety management systems –
Specification (BSI-OHSAS 18001), Grande-Bretagne, 2007.
Elaine J. Chao, John L. Henshaw, Job Hazard Analysis, OHSA 3071, 20002.
Kenneth J. Graham and Gilbert F. Kinney, A Pratical Safety Analysis System for Hazard
Control, Journal; of Safety Research, Spring 1980, Volume 12 / Number 1.
CSA, Gestion des risques: Guide à l’intention des décideurs (CAN/CSA-Q850-97), Norme
nationale du Canada.
Sécurité des équipements de travail, Guide pour l’Analyse des risques et le choix des
mesures de prévention, CRAMIF, septembre 2000.
61
Annexe 1
Liste non exhaustive de dangers par catégorie
PHYSIQUE Bruit
Éclairage
Vibration
Hauteur
Rayons UV
Température environnante
Énergie électrostatique
Arc électrique
Etc.
62
CATÉGORIES EXEMPLES DE DANGERS
THERMIQUE Objets, matériaux, produits à des températures
extrêmes (chaud, froid)
Présence de flamme ou de source d’explosion
Rayonnement ou présence de sources de chaleur
(infrarouge, four, vapeur, etc.)
Etc.
CHIMIQUE Contaminants (fumée, vapeur, brouillard,
poussières, gaz d’échappement, etc.)
Silice
Amiante
Matières dangereuses (gaz comprimé, matière
inflammable, combustible, comburante, toxique,
corrosive, réactive ou explosive)
Etc.
BIOLOGIQUE Animaux
Insectes
Humains
Plantes
Virus, bactéries, champignons, moisissures
Etc.
Allure, cadence, fréquence
ERGONOMIQUE Espace restreint
Fatigue visuelle
Manutention de charge
Posture du corps ou d’une partie du corps
Etc.
Harcèlement
PSYCHOSOCIAL Violence
Travaux simultanés de nature différente dans
un même lieu
Vols
Stress
Organisation du travail
Etc.
63
Annexe 2
Logigramme de l’analyse de risques
Recherche de solutions de
contrôle
Modifications
Réévaluation/Vérification
• Équipements
des mesures de contrôle
• Conception
• Installations
• Procédés
64
65
Annexe 3
Exemple de nomogramme
ÉVALUATION GRAP
PROBABILITÉ
Se produira
sans doute
un jour
EXPOSITION
Pourrait bien
se produire
Très rare
1 par an
Inhabituel
Rare
mais possible
qq fois par an
Mensuel
1 par mois
Faible
possibilité Hebdomadaire ou
occasionnel
Quotidienne
Concevable mais Chaque jour
très improbable
Continuelle
Presque
impossible
Ligne de jonction
Practical Risk Analysis for Safety Management, by C.F. Kinney and A. D. Wiruth
Chine Lake. Calif. Naval Weapons Center, June 1976, 20 p.
66
PHIQUE DES RISQUES
ÉCHELLE DE RSIQUES
300
Risque élevé
Nombreuses
Mesures
pertes de vie ou Catastrophe
correctives
dommage > $107 200
immédiates
Quelques pertes
de vie ou Désastre
dommage > $ 106 Risques
importants
100 Mesures
Pertes de vie ou correctives
dommage > $ 105 Très grave
80
Blessure grave ou
dommage > $ 104 Grave
Risque possibles
À surveiller
Incapacité 50
temporaire ou
Important
dommage > $ 103
Léger accident 40
(premiers soins) ou Observable
dommage > $ 102
20
Risque peut être
acceptables
10
8
67
Annexe 4
Grille d’analyse de risques
Esti
Composantes du risque
A B C A
Tâche
Fréquence exposition
OU Dangers
Parties identifiés Exposition à
Événement Mesures de sécurité
d'équipement ou situation Conséquences
déclencheur en place
de procédé dangeureuse
68
B
Gravité
C
Probabilité
Révisé par :
des risques
Incide de risque A x B x C =
Préparé par :
Approuvé par :
imation première
Priorité (1,2,3,4...)
du risque
Mesures de contrôle
A
Fréquence exposition
B
Gravité
C
Probabilité
Estimation des
Incide de risque RÉSIDUEL
risques RÉSIDUELS
(A x B x D)
Loi / règlement
Date :
Date :
Date :
Art.
Oui
Conformité
Non
No FAS ou
bon de travail
Date de terminaison
des mesures
correctives
69
70
72
Studio de graphisme, Ville de Montréal, 000452-3950 (11-2010)