PDAU D'alger, 2009

OCTOBRE 2009
STRATÉGIE ET SCHÉMA
L7
DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER
MASTER PLAN | LIVRABLE 7 | STRATÉGIE ET SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE | OCTOBRE 2009
SOMMAIRE
1. CADRE STRATÉGIQUE ................................................................................................................................... 2

1.1. Objectifs ambitieux ....................................................................................................................... 2
1.2. Mondialisation et renforcement de la ville-capitale ...................................................................... 2
1.3. Échelle territoriale de référence.................................................................................................... 3
1.4. Cohésion et compétitivité ............................................................................................................. 3
1.5. Approches méthodologiques ...................................................................................................... 4
1.6. Gouvernance ................................................................................................................................ 4
1.7. Rôle et responsabilités de la Wilaya d’Alger ................................................................................ 5
2. CONTEXTE ÉCONOMIQUE............................................................................................................................. 7
2.1. Bilan Synthétique.......................................................................................................................... 7
2.2. Analyse SWOT............................................................................................................................ 10
3. RÉFÉRENTIELS STRATÉGIQUES ................................................................................................................. 13
4. AXES DE DÉVELOPPEMENT ET PROJETS STRUCTURANTS ................................................................... 16

4.1. Modèle de présentation des axes de développement .............................................................. 16
4.2. Axe de développement 1 : moderniser le système financier ..................................................... 17
4.3. Axe de développement 2 : diversifier l’économie ...................................................................... 19
4.4. Axe de développement 3 : développer les infrastructures d’efficience collective, améliorer
l’environnement entrepreneurial et assurer l’aménagement territorial des activités/entreprises ..... 23
4.5. Axe de développement 4 : structurer l’économie informelle ..................................................... 27
4.6. Axe de développement 5 : moderniser le commerce ................................................................ 30
4.7. Axe de développement 6 : mettre en place les conditions pour le développement du
tourisme............................................................................................................................................. 32
4.8. Axe de développement 7 : améliorer les compétences professionnelles, attirer des talents et
créer de l’emploi................................................................................................................................ 35
5. MODÈLE DE GOUVERNANCE ...................................................................................................................... 38
Wilaya d’Alger 1 | 39
1. CADRE STRATÉGIQUE
1.1. Objectifs ambitieux
La révision du PDAU d’Alger poursuit des objectifs ambitieux et complexes.
Sa dimension économique partage et contribue à la mise en œuvre de ces objectifs, tout en assumant
un rôle important dans le cadre du développement économique de l’Algérie – soit par le biais du
renforcement et de la modernisation de la structure, du système et des acteurs économiques, soit par les
effets de l’amélioration de leur performance sur les conditions et la qualité de vie des citoyens et, aussi,
sur l’aménagement et la gouvernance du territoire.
Une meilleure performance économique aura, également, des conséquences positives sur les principaux
indicateurs macro, notamment en ce qui concerne l’emploi, la balance commerciale et les finances
publiques.
1.2. Mondialisation et renforcement de la ville-capitale
Ces responsabilités spécifiques de la dimension ‘développement économique’ du PDAU découlent des

caractéristiques structurelles d’Alger : non seulement c’est la plus grande ville de l’Algérie et sa capitale,
mais c’est aussi le moteur de la croissance économique du pays.
L’importance des caractéristiques structurelles d’Alger doit nécessairement être intégrée dans les
contextes national et international, pour souligner d’un côté les spécificités qui découlent du parcours
complexe que l’Algérie a connu avant et après son indépendance et, de l’autre côté, les importantes
transformations connues sur le plan global.
Bien que possédant d’importants atouts, le contexte compétitif mondial – qui impose une sélection
rigoureuse et exigeante des vainqueurs – n’assure pas nécessairement le succès de l’Algérie.
Le renforcement d’Alger en tant que ville-capitale et en tant que territoire d’excellence pour y investir et
pour y travailler, pour y vivre ou pour la visiter est une condition fondamentale au succès de l’Algérie
dans le monde globalisé.
1.3. Échelle territoriale de référence
La poursuite du renforcement du rôle et des responsabilités nationales et internationales d’Alger doit être
déclinée dans des dimensions quantitatives et qualitatives.
Il est important de souligner, du point de vue quantitatif, que la Wilaya d’Alger représente moins de 10 %
de la population de l’Algérie1, valeur insuffisante pour atteindre la dimension critique adéquate à la mise
en œuvre efficace et efficiente des fonctions qu’elle doit assurer.
La croissance quantitative d’Alger souligne l’importance d’élargir l’échelle territoriale de référence

stratégique, notamment dans le sens de renforcer la gouvernance dans un cadre métropolitain.
La prise en compte de la dimension métropolitaine d’Alger soulève des dimensions qualitatives, tant en
ce qui concerne le modèle territorial comme en ce qui concerne le modèle économique.
Le modèle territoriale doit garantir, en plus de la vitalité et de la compétitivité du centre-ville, l’intégration

spatiale des fonctions économiques (‘investir et travailler’) et des fonctions sociales (‘vivre et visiter’), par
la création d’un système polycentrique et interactif de vraies ‘polis’ dans la métropole algéroise.
Le modèle économique doit, de son côté, privilégier la performance de fonctions tertiaires dans la
métropole, tout en assurant l’intégration fonctionnelle du système économique national.
1.4. Cohésion et compétitivité
Les politiques publiques se confrontent systématiquement avec les défis découlant de la poursuite de
réalisations et de résultats dans les domaines de la cohésion et de la compétitivité.
La préparation et la mise en œuvre de politiques publiques visant la cohésion et la compétitivité doivent,

comme condition de succès dans l’un et l’autre domaine, clarifier les responsabilités spécifiques de ses
différents instruments d’intervention.
Il faudra souligner, dans ce contexte, que la politique et les instruments de développement économique
visent, avant tout, la compétitivité.
1
Ou environ 15 % si l’on considère l’ensemble des Wilayas de Alger, Blida, Boumerdès et Tipaza, qui intègrent son aire
métropolitaine (d’après le Schéma Directeur d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine d’Alger).
La complémentarité et l’interactivité entre instruments de politique publique permettent, par ailleurs, de

souligner que les gains obtenus dans le domaine de la compétitivité appuient la concrétisation
d’objectifs plus proches de la cohésion, comme l’emploi, les salaires ou les conditions de vie.
1.5. Approches méthodologiques
La dimension, l’ambition et la complexité des défis stratégiques et opérationnels que le PDAU d’Alger
doit surmonter soulève, en plus des difficultés spécifiques des différents instruments d’intervention, des
questions de méthode à adopter dans la préparation et mise en œuvre de processus effectif de
transformation structurelle à concrétiser.
L’expérience montre que soit les approches méthodologiques dites globales (qui envisagent d’aborder,
en simultané, toutes les questions et tous les défis), soit celles dites progressives (qui les assument
aussi, mais d’une façon programmée dans le temps) n’aboutissent pas aux résultats désirés : les
premières, car elles posent des problèmes de gouvernance insurmontables ; les autres, parce que le
temps nécessaire pour aboutir à des résultats n’est pas raisonnable.
La méthodologie la plus adéquate, dans le cadre du PDAU d’Alger, notamment en ce qui concerne le
développement économique – qui semble d’ailleurs avoir été adoptée dans le cadre des projets
structurants –, est celle qu’on désigne de sélectivité radicale : concentrer les ressources disponibles sur
des activités (des projets structurants), sélectionnées par l’application du critère essentiel correspondant
à sa capacité endogène pour influencer, d’une façon radicale et positive, des réalisations et des résultats
sur l’ensemble du système qu’on veut réformer.
1.6. Gouvernance
La gouvernance du PDAU d’Alger – de ses axes de développement et de ses projets structurants – est,
naturellement, une dimension critique de l’ensemble du processus de transformation structurelle à mettre
en place.
En plus des solutions organisatrices déjà en place, qui assurent l’intégration et la cohérence des
différentes dimensions d’intervention, chacun des projets structurants qui sera retenu devra incorporer
des mécanismes et des procédures de gouvernance spécifiques, couvrant, notamment, l’identification
de l’autorité dirigeante de l’ensemble du projet et de suivi des réalisations et des résultats, bien comme
les responsables de la mise en œuvre de ses différentes composantes.
En tenant compte de l’inévitable existence d’interactions et d’interdépendances entre les différents

projets structurants, la programmation temporelle de l’ensemble et de chacun d’entre eux est essentielle.
Le suivi professionnel de chacun des projets structurants retenus fait appelle à la mise en place d’un
système d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs de performance, couvrant les réalisations, les résultats et,
bien sûr, le suivi de la programmation financière.
1.7. Rôle et responsabilités de la Wilaya d’Alger
Il est clair que la gouvernance du PDAU d’Alger ne se confond pas avec la gouvernance de la Wilaya
d’Alger ni de son aire métropolitaine2.
Il est toutefois important de tenir compte des effets et des impacts prévisibles sur le cadre de la
gouvernance territoriale et, aussi, les exigences particulières qui découlent de la dimension, de l’ambition
et de la complexité des défis stratégiques et opérationnels que le PDAU d’Alger assume.
On doit commencer par souligner, dans ce contexte, que le renforcement du rôle et des responsabilités
d’Alger détermine (en opposition à des traits caractéristiques de la culture institutionnelle et
administrative de base francophone) la distinction, par le biais législatif, de ses attributions et de ses
compétences par rapport à l’ensemble des wilayas de l’Algérie. Considérant que cette distinction, qui
signifie élargissement, a comme domaine d’application privilégié les fonctions ‘économiques’, une voie
possible pour la concrétiser pourra être assurée par la déconcentration de pouvoirs, actuellement,
détenus par les ministères ‘économiques’ (notamment l’Industrie et la Promotion des Investissements,
PME et Artisanat, bien comme les compétences ministérielles liées au Tourisme et au Commerce).
Nous considérons, aussi, très important de tenir compte que le succès de la préparation et de la mise en
œuvre du PDAU d’Alger doit pouvoir s’appuyer sur une stratégie de communication (qu’on ne distingue
pas de celle de la Wilaya d’Alger), dont l’efficacité doit être garantie à différentes échelles territoriales : la
Wilaya d’Alger, l’aire métropolitaine, l’Algérie et, d’une façon sélective, l’opinion publique internationale
(dans le monde arabe, l’Europe de la Méditerranée, l’Amérique du Sud, l’Asie).
2
Laquelle, tenant, notamment, compte des dispositions constitutionnelles, ne doit pas configurer une collectivité locale – mais,
plutôt, une association coopérative de wilayas, animée et stimulée par le Wali d’Alger.
Le cadre de référence stratégique, qu’on vient de présenter d’une façon synthétique, ne serait pas
complet sans une référence au rôle que le PDAU d’Alger peut et doit remplir en matière de mobilisation
des élites algériennes en faveur de l’ouverture et de la modernisation socio-économiques et, aussi, le
partage de ses bénéfices – soit en se dirigeant à la classe moyenne nationale, soit en visant la diaspora
algérienne dans le monde.
2. CONTEXTE ÉCONOMIQUE
2.1. Bilan Synthétique
2.1.1. Contexte de l’économie algérienne
Le contexte actuel de l’économie algérienne est marqué par l’ouverture de son marché, l’expression de
l’économie informelle, l’absence d’un véritable marché financier (un secteur bancaire peu performant et
adapté aux nécessités de financement d’une économie de marché et instruments financiers insuffisants),
une balance commerciale hors hydrocarbures très déficitaire3 (bien que la balance commerciale globale
soit largement excédentaire), une absence d’infrastructuration logistique/articulation des circuits de
distribution, une administration publique très lourde/peu agile et des niveaux de chômage élevés. Les
bénéfices des réformes de seconde génération ont un rythme, nécessairement, plus lent que l’ouverture
de marché et le développement des capacités productives nationales de biens et services, qui restent
une priorité incontournable pour réduire la dépendance de l’économie par rapport aux hydrocarbures.
2.1.2. Conditions de vie de la population
Malgré quelques progrès réalisés, ces dernières années, au niveau de la construction d’habitation, de la
propreté de la ville, du réseau de transports publics, des lieux et activités de plaisance et de loisirs, de la
disponibilité de cours supérieurs et techniques, il reste encore un long chemin à parcourir dans tous ces
domaines. Dans le domaine de l’habitat, il reste beaucoup à faire au niveau de l’amélioration du cadre
de vie (équipements, espaces verts, services de proximité – notamment, l’existence de crèches) et en
matière d’acquisition de logement (le gouvernement donne la priorité au crédit immobilier). Le nombre
trop élevé d’opérateurs existants dans le secteur de l’assainissement et des transports publics reste à
résoudre. Un cadre de vie agréable (habitat, activités sportives/culturelles) est important pour attirer et
fixer à Alger des cadres qualifiés. Le décalage entre les qualifications demandées par les entreprises et
3
En 2006 : Exportations hors hydrocarbures (83.264,7) – Importations hors hydrocarbures (1.545.218,9), en millions de DA. Le taux
de couverture hors hydrocarbures étant de 5,4 % (ONS, Commerce Extérieur).
les disponibilités de main-d’œuvre est un problème, qui est à l’ordre du jour.
2.1.3. Difficultés des entreprises locales
Les difficultés de diversification et de modernisation du tissu économique perdurent, en dépit des efforts
déjà entrepris, au niveau, par exemple, des programmes de mise à niveau des entreprises, des fonds
d’investissements pour faciliter l’accès des PME au crédit et de l’incitation à l’investissement privé
national et étranger. En parallèle, l’ouverture du marché est une réalité qui a un timing bien différent et qui
crée, dans un cadre de manque de préparation des entreprises, un environnement hostile, spécialement
aux PME algériennes. La concurrence subie par l’ouverture du marché et l’économie informelle,
l’insuffisance de soutien financier et de solutions foncières, conjugués des facteurs internes (capacités
de management, niveaux technologique et d’innovation, difficultés financières persistantes)
compromettent l’avenir des entreprises locales. L’agroalimentaire et l’électroménager sont parmi les
secteurs industriels en difficultés, la conversion d’industriels en importateurs est fréquente, l’impact
négatif sur le monde agricole et des pratiques de concurrence déloyale intègrent un ensemble de
conséquences qui mettent en évidence un premier choque à court terme, provoqué par l’ouverture du
marché.
Un programme de mise à niveau du secteur financier est en cours (modernisation et création

d’instruments financiers sur le marché) et un nouveau système de gestion du foncier a été adopté par
l’État (création de l’ANIREF, mise en place par le gouvernement, pour prendre en charge des
disponibilités foncières, les communiquer et orienter les décisions d’investissement des agents).
Néanmoins, le degré de développement actuel du système financier laisse prévoir une longue attente, et
le système de gestion du foncier adopté par l’état maintient l’enchère publique.
Une politique de dissémination des industries sur le territoire (exception faite pour quelques zones
comme Arzew, Skikda et Rouïba) a eu un préjudice sur l’obtention d’une masse critique industrielle,
indispensable au développement de filières industrielles capables d’innover et de stimuler la concurrence
sur les marchés interne et externe. Au-delà des problèmes de disponibilités foncières, il existe un
manque de communication/marketing territorial capable d’influencer les décisions de localisation des
investissements.
2.1.4. Commerce extérieur
La problématique des exportations hors hydrocarbures demeure une préoccupation des autorités
nationales, qui ont mis à disposition des agents économiques plusieurs instruments d’incitation aux
exportations. Toutefois, l’aversion au risque, la perception des coûts et des délais de transports peu
compétitifs (manque d’infrastructures/système de logistique d’exportation), l’environnement institutionnel
(délais d’obtention des soutiens, mode de gestion administrative, manque d’orientation au niveau des
opportunités de marché) parait décourager les PME algériennes, qui essaient, en premier lieu, de réussir
à avoir des avantages compétitifs sur le marché intérieur. Dans ce cadre, l’IDE (investissements directs
étrangers), sélectif en partenariat avec les agents locaux, reste une voie incontournable pour récolter de
bons résultats à ce niveau, nommément en termes de changement des mentalités, d’appropriation des
bonnes pratiques des métiers de l’exportation et des circuits de distribution.
2.1.5. Nouvelles mesures restrictives
L’IDE, reconnu comme porteur de progrès technique et d’innovation, comme voie pour améliorer le
savoir-faire et le management et pour ouvrir les marchés d’exportation, continue à être vu par le
gouvernement comme bénéfique et indispensable ; malgré cela, une analyse récente du coût-bénéfice
de l’IDE (déséquilibre macro-économique vs. développement de l’économie) a justifié que des mesures
restrictives ou d’assainissement aient été prises dans ce domaine (p.ex. : après constatation de sous-
déclarations des importations par les agents économiques). Les autorités évaluent que l’effet positif sur
le développement des entreprises algériennes n’a pas été suffisamment visible en comparaison avec
l’effet plus immédiat de la sortie de divises (forte augmentation du niveau d’importations et manque de
réinvestissement des bénéfices). Le besoin d’assainissement (l’appel à l’IDE, à partir du moment qu’il
s’engage réellement dans les processus productifs) et de rééquilibrer les comptes externes (externalités
négatives de l’IDE sur l’augmentation des importations, forte réduction des recettes du secteur des
hydrocarbures et augmentation du crédit à la consommation, surtout en matière d’acquisition de
voitures) a déclenché l’adoption de mesures importantes, comme :
> La fixation d’un seuil minimum pour la participation obligatoire de capitaux nationaux ;
> La domiciliation bancaire obligatoire pour les importations ;
> La suspension du crédit à la consommation ;
> La suspension d’importation des machines et de matériels d’occasion.
Ces mesures peuvent être classées comme étant d’efficacité garantie/immédiate et vont dans le sens
d’assurer un partage équitable des avantages/bénéfices entre l’investisseur et l’économie algérienne ;
toutefois, leur caractère généraliste (sélectivité insuffisante) peut avoir une interprétation négative (la
confiance des agents économiques peut être touchée, en cas d’interprétation de ces mesures comme
signes d’hésitation de la politique d’ouverture du marché).
2.2. Analyse SWOT
2.2.1. Points forts
> Position géographique d’excellence et abondance de ressources naturelles ;
> Grande ouverture du marché et marché interne en croissance ;
> Situation macro-économique confortable (Balance commerciale excédentaire, encours de la

dette en % du PIB et inflation contrôlés) ;
> Gastronomie, savoir-faire traditionnels, richesse culturelle et ressources scéniques importantes

pour le développement du tourisme ;
> Programme de mise à niveau du secteur bancaire en cours ;
> Constitution de l’ANIREF pour prendre en charge le domaine du foncier industriel (production
et services), avec des objectifs importants à ce niveau (information et communication) ;
> Engagement pour la restructuration et l’adaptation du port d’Alger aux priorités économiques et
à la qualification urbaine et fonctionnelle de la capitale (concept tripartite : selon les dimensions
énergétique, commerciale et de tourisme) ;
> Engagement pour surmonter les difficultés qui subsistent au développement du tourisme
(propreté de la ville, pollution des eaux côtières et amélioration du cadre de vie urbain (édifié,
mobilité, sécurité, offre culturelle et de loisir,..)
2.2.2. Points Faibles
> Diversification et modernisation insuffisantes de la base productive ;
> Grande expression de l’économie informelle ;
> Balance commerciale hors hydrocarbures très déficitaire ;
> Administration publique très lourde/peu agile ;
> Absence d’un marché financier performant (secteur bancaire peu performant et instruments
financiers alternatifs au crédit insuffisants) ;
> Système foncier peu adapté aux besoins des investisseurs ;
> Cadre de manque de préparation des entreprises à l’ouverture du marché (difficultés

financières, de management, niveau technologique et d’innovation) ;
> Manque de convergence entre l’offre et la demande de qualifications au niveau du marché de

travail ;
> Niveau élevé de chômage, y compris parmi les jeunes diplômés ;
> Cadre de vie des habitants et jouissance de la ville (progrès à réaliser au niveau de la propreté
de la ville, trafic, conditions d’habitat, espaces de loisir, programmation sportive et culturelle) –
affectent aussi les conditions d’attractivité des cadres qualifiés.
2.2.3. Opportunités
> Situation géostratégique très favorable de l’Algérie et d’Alger, en particulier (développement du

commerce et du tourisme et attraction d’IDE) ;
> Priorité donnée au domaine du développement durable ;
> Poids élevé des jeunes dans la structure démographique ;
> Développement des capacités productives nationales de biens et services ;
> Développement progressif du tourisme, fondé sur une stratégie de différentiation ;
> Classe moyenne en croissance, incitatrice de comportements sociaux innovants ;
> Mobilisation des élites algériennes pour le développement national (p.ex. : à travers l’attraction
de cadres algériens qualifiés, actuellement, émigrés) ;
> Incitation ciblée de l’investissement et de l’exportation (prédéfinition de secteurs-clé à

développer : réponse à la demande locale et dynamisation de filières) ;
> Repenser la géographie des zones entrepreneuriales et leur aménagement compétitif

(définition d’une stratégie et d’un plan de communication capables d’influencer les décisions
d’emplacement et de professionnaliser la gestion des zones d’activité/ industrielles) ;
> Élargissement de l’échelle de planification au niveau de la gestion du foncier et plus grand

engagement de la wilaya dans ce domaine économique (attraction de l’investissement
d’entreprises) ;
> Création d’infrastructures d’exportation (port compétitif, plateforme logistique d’interconnexion

modale, développement du commerce de gros, création d’un port à sec).
2.2.4. Menaces
> Dépendance conjoncturelle de la fluctuation des prix des hydrocarbures et des prix agricoles
> Croissance de la concurrence en résultat de l’ouverture du marché (dans un cadre de manque

de préparation du tissu entrepreneurial) et de l’économie parallèle
> Cadre de vie peu attractif pour attirer/fixer des jeunes gens qualifiés
> Entrepreneurs algériens peu motivés pour l’exportation de produits (capacité financière
insuffisante, aversion au risque, coûts et délais de transports)
3. RÉFÉRENTIELS STRATÉGIQUES
L’approche stratégique établie dans le domaine du développement économique, concrétisée avec la

présentation des axes stratégiques, dont découlent les projets structurants (soit normatifs, soit avec une
expression physique), couvre un large éventail d’activités, dont la compréhension exige la clarification
des référentiels stratégiques considérés.
Ces référentiels assument, d’un côté, une dimension surtout spatiale, distinguant ainsi trois
responsabilités fondamentales d’Alger : celles qui prennent place dans le centre-ville, celles qui sont
mises en œuvre sur l’ensemble de la wilaya et celles dont l’échelle territoriale de référence est la région
métropolitaine.
On doit mettre en valeur, d’un autre côté, les situations où la dimension fonctionnelle est prédominante,
intégrant non seulement les responsabilités d’Alger en tant que ville-capitale, mais aussi, celles qui
valorisent Alger, soit comme un espace de compétitivité (pour y investir et y travailler), soit comme un
territoire de cohésion (pour y vivre et le visiter).
La prise en compte de ces référentiels stratégiques permet la double catégorisation des axes
stratégiques retenus, qui est présentée dans le tableau 1.
La synthèse de l’approche stratégique est présentée ensuite.
TABLEAU 1 | Référentiels stratégiques et axes de développement
RÉFERENTIELS STRATEGIQUES
SPATIAUX FONCTIONNELS
AXES DE DÉVELOPPEMENT
Aire métropolitaine
Investir et travailler
Wilaya d’Alger
Vivre et visiter
Ville-capitale
Centre-ville
1. Moderniser le système financier
2. Diversifier l’économie
3. Développer les infrastructures d’efficience collective, améliorer
l’environnement entrepreneurial et assurer l’aménagement
territorial des activités/entreprises
4. Structurer l’économie informelle
5. Moderniser le commerce
6. Créer les conditions pour le développement du tourisme
7. Améliorer les compétences professionnelles, attirer des talents
et créer de l’emploi
Figure 1 | Schéma de développement
4. AXES DE DÉVELOPPEMENT ET PROJETS STRUCTURANTS
4.1. Modèle de présentation des axes de développement
La présentation des axes de développement dans le domaine du développement économique

adopte le schéma illustré dans la tableau 3.
Figure 2 | Modèle de présentation des axes de développement
AXES DE DÉVELOPPEMENT
RATIONALITÉS / PROBLÉMATIQUES
ORIENTATIONS DE DÉVELOPPEMENT
PROJETS STRUCTURANTS
4.2. Axe de développement 1 : moderniser le système financier
4.2.2. Rationalités/problématiques
> L’existence d’un système financier modernisé constitue un atout fondamental pour la
compétitivité de l’économie et pour la mise en œuvre d’investissements productifs,
mobilisant des capitaux nationaux et des entrepreneurs étrangers.
> Les principaux problèmes du système financier sont : les lourdeurs administratives, les
délais de traitement des dossiers de crédit trop longs/capacité réduite d’analyse des
projets (ingénierie financière quasi inexistante), le manque de pro-activité commerciale,
les taux d’intérêts trop élevés, la lenteur des circuits et des systèmes de paiement et le
manque d’instruments financiers alternatifs aux emprunts (demandeurs de garanties
réelles).
> La modernisation du système financier, qui doit être assumée par les acteurs bancaires,
nationaux et étrangers, comprend l’augmentation de la confiance envers la banque,
l’efficacité et la rapidité des opérations bancaires et l’existence de véhicules financiers
compétitifs de captation d’épargnes.
> L’animation de la bourse des valeurs constitue un instrument important de financement

des entreprises saines et compétitives et, aussi, de participation de la classe moyenne
aux résultats de la croissance et du développement économique.
> La création de véhicules financiers de captation des épargnes par le biais privilégié de
fonds d’investissement doit se fonder sur les excédents libérés par le secteur de
l’énergie, soit relatives aux sources traditionnelles (hydrocarbures), soit aux
renouvelables.
> Les insuffisances évidentes des acteurs du système financier, notamment rendues
claires, en ce qui concerne la banque publique, par les difficultés associées à la
concession de crédits aux investissements productifs, et dans le cadre de la banque
privée, par la concentration de son activité dans des opérations commerciales à
rentabilité rapide, demandent non seulement une régulation plus forte et plus exigeante
mais, aussi, l’utilisation systématique d’instruments objectifs d’évaluation du risque.
> Le développement du système bancaire dépend de la facilité d’utilisation des

instruments de paiement, assurée, notamment, par la dissémination de systèmes de
payement électroniques.
> Le développement d’instruments de financement aux entreprises complémentaires au

crédit bancaire est une condition de la modernisation et de la compétitivité, dont
l’application comprend le capital de risque, les garanties, le leasing et le factoring.
4.2.3. Orientations de développement
> Promouvoir la modernisation du système financier, notamment au niveau de la banque

nationale, ce qui se traduit nommément par l’augmentation de l’efficacité et de la
rapidité des opérations bancaires et par la dissémination du système de paiements
électroniques.
> Assurer l’engagement de la banque privée et étrangère dans le financement des

investissements productifs.
> Promouvoir la diversification des sources et des instruments de captation des épargnes
et de leur mobilisation pour l’investissement productif.
> Recréer/animer la bourse des valeurs.
4.2.4. Projets structurants
> Créer des fonds d’investissement axés sur les actifs énergétiques traditionnels
(hydrocarbures) et renouvelables.
> Mise à niveau des systèmes d’information bancaire (intégration de différents systèmes
informatiques entre agences appartenant à la même banque, schémas comptables et
réconciliation bancaire).
> Mettre en place un projet de dissémination d’un système de paiements électronique

(terminal point de ventes) et de guichets automatiques bancaires.
> Mettre en place des instruments objectifs et transparents d’évaluation bancaire des
risques de crédit dirigé aux entreprises.
> Mettre en place la diversification d’instruments de financement aux entreprises (leasing,

factoring,..) et promouvoir l’engagement du capital de risque.
4.3. Axe de développement 2 : diversifier l’économie
> Le degré de diversification très réduit, fruit de l’importance acquise par les
hydrocarbures - bien qu’étant la conséquence de l’évolution complexe de l’économie
algérienne pendant la période coloniale et après l’indépendance - pose des enjeux
structurels majeurs.
> Ces enjeux structurels portent, notamment, sur les possibilités effectives de développer
un système économique qui, en ayant la capacité de créer de l’emploi, assure un degré
élevé d’autonomie sur les importations de produits de consommation et de matières
premières et qui élève progressivement l’échelle de sophistication et de valeur ajoutée
nécessaires pour absorber des professionnels qualifiés, pour incorporer l’innovation et la
technologie et pour jouer le jeu de la compétitivité globale.
> La complexité et la dimension des enjeux structurels mentionnés exige la mise en œuvre
d’une stratégie consistante, à long terme, fondée sur trois dimensions d’intervention : le
développement d’une base productive endogène appliquée aux produits de
consommation (y compris, la transformation de la production agricole nationale) et aux
matières premières demandées par le tissus productif existant (dont les travaux
publiques, l’immobilier et l’auto-construction d’habitat et l’industrie), le développement
de la filière énergétique (dans toutes ses dimensions) et la captation sélective
d’investissement direct étranger.
> L’attraction d’investissements productifs qualifiés et compétitifs dans le contexte global

présente des exigences très précises concernant les conditions et la qualité de vie des
cadres qualifiés, en ce qui concerne l’habitat, la sécurité, l’accès à des infrastructures et
des équipements d’éducation, de santé et l’offre culturelle et relative aux temps libres.
> La mise en œuvre d’une stratégie consistante de diversification de l’économie

algérienne portera aussi des fruits sur d’importantes variables macro-économiques,
surtout en ce qui concerne l’équilibre de la balance commerciale et les finances
publiques.
> En même temps, la diversification de l’économie aura des conséquences importantes, à

caractère structurant, sur la multiplication d’opportunités d’affaires surtout à une échelle
micro-entrepreneuriale.
> Bien que l’application, dans le cadre des politiques publiques, d’instruments
structurants, dirigés au tissu et aux acteurs économiques ait une efficacité moins rapide
que des mesures conjoncturelles de nature restrictive au libre fonctionnement du
marché, les résultats et les effets des premières, non seulement, influencent la
transformation de la structure du système économique, mais elles ont, aussi, une
référence temporelle de moyen et long terme.
> La préférence envers les instruments structurants des politiques publiques implique que
leur orientation et leur application soient sélectives, visant des objectifs précis et
prédéfinis.
> On doit commencer par souligner l’importance des instruments d’aide et d’incitation au
développement de la base du tissus économique (“bottom-up”), notamment la création
ou le renforcement de soutiens financiers/ fiscaux à l’expansion/création d’activités
économiques, qui puissent satisfaire la demande locale et créer de l’emploi, comme
c’est le cas de la filière de l’agro-alimentaire et de la filière de l’immobilier et de l’habitat
(matériaux de construction, mobilier urbain, éclairage, décoration d’intérieurs, bureaux
d’architectes,..), cette dernière, directement, dynamisée para les besoins issus des
investissements publiques (p.ex. : par la Charte des espaces publics et par la politique
de réhabilitation et d’amélioration du cadre de vie de la population).
> Ces instruments positifs et incitatifs doivent aussi être attentifs à la maximisation des
opportunités entrepreneuriales, surtout envers des typologies de dimension inférieure
(micro-entreprises).
> Une approche aussi incitative et sélective devra être appliquée avec une logique de
développement de secteurs-clé, définis comme stratégiques, notamment par leur
importance, soit dans le cadre de la balance commerciale (remplacement d’importations
ou productions dirigées à l’exportation), soit par le rôle qu’ils peuvent assurer dans le
développement de filières productives (y compris, la stimulation et l’appui à la création
de partenariats).
> L’approche sélective à l’investissement direct étranger dispose de deux instruments

privilégiés : l’application de critères de sélection pertinents et la professionnalisation du
contenu et de la négociation des contrats de soutien et de contreparties.
> Création et mise en place d’instruments financiers et fiscaux de stimulation sélective de

l’investissement productif privé.
> Développer des instruments de microcrédit entrepreneurial, y compris la composante

dirigée à l’entrepreneuriat féminin.
> Création et mise en place d’instruments de captation sélective de l’investissement direct

étranger, en privilégiant l’application des critères relatifs à leurs effets sur la
modernisation de l’activité économique, à leur impact sur la création de filières intégrées
d’activités économiques, à leurs répercussions sur la dissémination de technologies ou
de processus de production innovants et à leur intégration dans des réseaux
économiques globaux.
> Développement des capacités professionnelles relatives à la négociation de contrats

d’investissement direct étranger et aux contreparties respectives.
> Mise en œuvre d’un système d’information et de suivi de l’investissement, en ce qui

concerne soit l’implantation de projets d’investissement productif, soit la détection
d’opportunités d’investissement.
> Création d’infrastructures et d’équipements devenus nécessaires dans le cadre des

décisions de localisation d’investissements productifs qualifiés et compétitifs dans le
contexte global (conditions et qualité de vie des cadres qualifiés, incluant l’habitat, la
sécurité, l’accès aux infrastructures et aux équipements de l’éducation, de santé et à
l’offre culturelle et relative aux temps libres).
4.4. Axe de développement 3 : développer les infrastructures d’efficience

collective, améliorer l’environnement entrepreneurial et assurer
l’aménagement territorial des activités/entreprises
> L’absence dramatique d’espace à Alger à des fins économiques, sociales,

environnementales et collectives et le besoin de garantir une priorité à la réserve de
terrain agricole pour maintenir l’équilibre écologique de la wilaya, implique
l’élargissement de l’échelle de référence de l’utilisation du foncier au niveau
métropolitain, seule façon de concilier les différentes dimensions de développement
(zones entrepreneuriales, habitat et équipements collectifs, stockage et traitement de
déchets, infrastructures d’assainissement et mobilité urbaine) et de contrôler la forte
polarité qu’exerce Alger sur les décisions de localisation des agents économiques.
> La disponibilité de meilleures conditions de localisation et d’environnement

entrepreneurial constitue un facteur clé pour les décisions d’investissement productif
privé et pour la compétitivité des entreprises.
> L’excellence de ces conditions comprend la géographie des zones de localisation

entrepreneuriale – en rapport avec la localisation de l’habitat des travailleurs et des
cadres et la logistique (matières premières et chaînes de distribution) –, l’existence
d’infrastructures et équipements d’appui efficients (comme l’assainissement, les
transports, les télécommunications ou l’internet) et, aussi, une gestion professionnelle
effective de chacune des zones de localisation entrepreneuriale (dynamisant notamment
les services d’appui aux entreprises, la production de synergies entre les entreprises et
le développement de filières).
> Les insuffisances actuelles des zones de localisation entrepreneuriale, clairement

influencées par l’absence gestionnaire (c’est le cas des zones d’activités et de quelques
zones industrielles) et par le manque d’engagement des entrepreneurs, ne leur
permettent même pas d’assurer leurs vocations minimales.
> Dans le cadre spécifique de l’économie algérienne, où l’importance d’Alger est déjà très
significative et doit être renforcée, l’excellence des infrastructures, des équipements, de
la logistique et des services (publics et privés) d’appui aux exportations est un atout
majeur.
> Les problématiques associées au port d’Alger (actuellement inadapté aux priorités
économiques et à qualification urbaine et fonctionnelle de la capitale) sont ainsi
déterminantes pour l’amélioration de l’environnement entrepreneurial, notamment dans
le contexte du renforcement des exportations, accentuant les déficiences des services
de transports et des services douaniers et l’absence d’un système logistique
d’interconnexion modale et d’infrastructures d’exportation (qui compromettent les coûts
et les délais de transports).
> Des aspects environnementaux (notamment en ce qui concerne l’assainissement et la

collecte des déchets industriels), énergétiques (fiabilité de l’approvisionnement,
utilisation d’énergies renouvelables) ou de télécommunications (accès aux services
avancés) constituent, de leur côté, des obstacles à l’environnement entrepreneurial et au
développement durable.
> D’un autre point de vue, les dysfonctions entre localisation des entreprises et de l’habitat
des travailleurs a de lourdes conséquences sur l’efficience des systèmes économique et
urbain, donnant origine à d’importants flux de personnes qui conditionnent les flux
économiques, accentuant le phénomène de la périphéricité et de la ghettoïsation, avec
d’importantes conséquences négatives sur les conditions et la qualité de vie.
> L’accès des entreprises aux centres technologiques, au savoir (« knowledge ») et à

l’innovation est généralement très limité, non seulement par l’effet des caractéristiques
actuelles du tissu économique, mais aussi par la dispersion, apparemment excessive,
des centres technologiques.
> La priorité de l’amélioration de l’environnement entrepreneurial fait appel à l’articulation

entre les politiques publiques sectorielles et territoriales – à la rencontre entre les
politiques publiques, de la responsabilité du gouvernement et des Wilayas, notamment
dans le cadre d’Alger – et, aussi, à l’établissement d’une échelle de référence
métropolitaine pour la définition et la mise en œuvre des instruments de politique.
> La création de meilleures conditions pour promouvoir et poursuivre des objectifs

ambitieux, dans le cadre de l’internationalisation de l’économie algérienne, comporte
des besoins d’amélioration structurelle soit du port d’Alger – comprenant sa réaffectation
territoriale et fonctionnelle (port tripartite dans ses dimensions énergétiques,
commerciales et touristiques) – soit d’appui et de suivi proactif des exportateurs (bonnes
pratiques du métier, bases de données avec les opportunités du marché, représentation
à l’étranger, etc.) .
> Conception et mise en œuvre d’un système de transports et de logistique, favorisant les
connections intermodales, la prévention des flux lourds de marchandises dans le tissus
urbain et l’accès efficace au nouveau port commercial.
> Privilégier les environs de l’aéroport international d’Alger pour la localisation des activités
du savoir, de la technologie, de l’innovation et de l’internationalisation.
> Définition d’un modèle territorial de localisation entrepreneuriale à Alger, assumant une
échelle de référence métropolitaine et assurant l’intégration fonctionnelle entre les zones
de concentration démographique et les zones de concentration entrepreneuriale. Ce
modèle devra prévoir une interaction étroite entre la Wilaya – qui devra être plus
engagée dans le domaine du développement économique – et les organismes publics
responsables, comme, par exemple, l’ANIREF.
> Cet élargissement de l’échelle de référence permettra, d’un côté, de réduire la

multiplicité d’organismes/entreprises intervenants et de promouvoir une promotion
effective de l’articulation entre organismes des wilayas voisines, et, d’un autre côté, de
mieux gérer la relocalisation nécessaire d’entreprises qui exercent des impactes négatifs
sur l’environnement ou le tissu urbain.
> Réorganisation du système scientifique et technologique, concentrant les moyens, les

actifs et les ressources (domaines, infrastructures et équipements scientifiques et
technologiques), donnant priorité aux investissements immatériels de stimulation de
partenariats entre centres de recherche, entreprises et investisseurs.
> Développer la création d’un port à sec dans la zone d’activités actuelle de Rouiba,
comme instrument de rétention à Alger des plus importantes fonctions logistiques,
assurant, en même temps, la connexion ferroviaire au nouveau port commercial d’Alger.
> Incitation au développement du commerce de gros/centrales d’achats, encadré dans un

système logistique global et dimensionné par rapport aux différents marchés.
> Adaptation des services douaniers et de contrôle divers (installations, procédures) dans
les ports et l’aéroport, aux exigences des activités commerciales (délais et coûts
d’exportation et normes précises de contrôle des importations).
> Intervention structurelle dans des zones industrielles et d’activités existantes, donnant
origine à des zones de localisation entrepreneuriale bien gérées, efficientes et
compétitives.
> Création, au niveau territorial de la métropole d’Alger, d’un réseau de zones de

localisation entrepreneuriale, organisé par filières, porteur de meilleures conditions pour
la création de synergies entre les entreprises, doté de ressources adéquates en matière
d’infrastructures, d’équipements, de services d’appui aux entreprises et de salariés, bien
comme de capacités de gestion professionnelle, nommément au niveau des servitudes
communes – entretien des réseaux, collecte des déchets, etc.
> Mettre en place un plan clair de communication, capable d’orienter les décisions de
localisation des entreprises d’après la stratégie définie.
> Promouvoir la création de zones industrielles sectorielles pour certaines activités plus
critiques : filière du lait, de la viande et du cuir ; la relocalisation des cimenteries et des
entreprises du secteur énergétique ; et développer les mesures nécessaires pour réduire
les effets indésirables des activités économiques sur le tissu urbain (bruit, impact visuel,
pollution).
> Adoption de mesures et d’instruments d’incitation à la création et au développement

d’entreprises dans les secteurs de support à l’amélioration de l’environnement
entrepreneurial (assainissement, recyclage, audit énergétique, logistique, études de
marché, information commerciale, marketing, communication, TIC, etc.).
> Création d’un réseau de Centres de Logistique et Distribution Alimentaire avec

intégration de quatre domaines fonctionnels : marché (qui accueille les producteurs
agricoles et opérateurs grossistes et leurs clients), activité logistique (stockage,
distribution, gestion du transport de marchandises), appui à la production (appui à la
production agricole et à l’élevage, y compris la production de fruits et légumes, centrale
d’abat, centrale d’emballage) et activités complémentaires (appui au commerce de
détail, restauration, services utiles).
> Construction d’un centre de dépôt et de recyclage d’inertes.
> Appuyer la réalisation de concours d’innovation dirigé à des secteurs-cible et/ou de

concours au titre, par exemple, de « PME d’excellence » et divulgation de projets-pilotes
avec effet démonstratif, assurant leur promotion grâce à un partenariat entre une entité
bancaire et un organisme publique (incitation à l’esprit compétitif des entreprises
locales).
4.5. Axe de développement 4 : structurer l’économie informelle
> Bien que toutes les économies aient une dimension informelle, elle atteint en Algérie une
ampleur significative ; responsable de la création d’emploi (et, par ce biais, avec un
impact sur le rendement des familles et sur l’inclusion sociale), de l’existence d’un
segment important de l’économie (non quantifiable de par sa nature) avec des
caractéristiques et des conséquences sévères : elle accentue les faibles qualifications
de la main-d’œuvre, elle nuit aux activités semblables à caractère formel, et elle réduit
les recettes publiques en matière de fisc, de sécurité sociale et de licences.
> Malgré les exceptions et les situations particulières, l’existence de l’économie informelle
est une conséquence des dysfonctions économiques et sociales ; et, particulièrement,
pour ces motifs, les stratégies qui réduisent le combat à l’économie informelle à
l’utilisation d’instruments de répression sont condamnées à l’insuccès.
> Les activités économiques à caractère informel doivent, pour cette raison – et surtout,
comme c’est le cas en Algérie et, spécifiquement, à Alger, où de par leur dimension et
leur complexité, elles motivent justement l’attention des politiques publiques -, mériter
l’application d’instruments de politique à caractère positif et dirigés à la stimulation de
leur formalisation.
> Cette approche positive et incitative semble surtout pouvoir être fructueuse en ce qui
concerne les activités économiques de proximité, particulièrement expressives dans le
cadre de fonctions commerciales.
> L’observation et les contacts entretenus ont toutefois permis de constater qu’à Alger, la
dimension informelle (on devrait l’appeler, clairement, ‘illégale’) de l’économie s’étend à
d’autres domaines, en dehors du commerce ou des services de proximités, comme
dans le cas du secteur de l’habitat – soit directement au niveau de la construction, soit
dans la mobilisation d’épargnes en dehors du système bancaire comme sources de
financement (à ceux-là on pourrait rajouter l’appropriation, à des fins privées, d’actifs
fonciers publics).
> Sans préjudice de l’application pour certaines de ces situations (susceptibles de

légalisation) de mesures incitatives (en particulier, dans le cadre d’instruments de
pardon fiscal, limité dans le temps), les dernières activités à caractère informel
mentionnées justifient pleinement une approche répressive et sévère.
> La préparation et la mise en œuvre de politiques publiques, positives ou négatives,

dirigées à la lutte contre l’économie informelle doivent tenir compte du fait que son
éradication totale sera toujours un objectif et que les seuls instruments vraiment
efficaces découlent du développement économique, porteur de la création d’emploi, de
l’augmentation des niveaux de qualification scolaire et professionnelle et de la
modernisation et compétitivité du système financier.
> Les orientations de développement visant à gagner le combat contre l’économie

informelle sont établies dans le cadre d’autres axes de développement - notamment
ceux propres à la modernisation du système financier et à la diversification de
l’économie.
> Plus spécifiquement, il faut prévoir la création de conditions de dynamisation de «

familles productrices », base de l’économie algérienne, en prenant soin de leur
structuration (requalification des micro-entreprises et leur intégration harmonieuse dans
les zones résidentielles).
> Mettre en œuvre, dans le cadre des activités informelles de proximité, un mix
d’instruments de politique publique à caractère positif et incitatif (notamment le pardon
fiscal temporaire) et négatif et répressif (interdisant au jour le jour sa pratique).
> Introduire des mesures de répression sévère d’activités économiques informelles de

dimension moyenne ou large, comme la construction d’immeubles, ou performant un
rôle financier (captation d’épargnes non banqués et leur utilisation comme source de
financement), dirigées soit aux ‘entrepreneurs’ soit aux ‘consommateurs’.
> Influencer le comportement des consommateurs, notamment par le biais de campagnes

de communication et d’information.
4.6. Axe de développement 5 : moderniser le commerce
> Bien que stratégiquement intégré dans les priorités visant la diversification de
l’économie, la modernisation du commerce mérite une attention particulière.
> Dans un contexte où l’ensemble du secteur tertiaire occupe une place de plus en plus
importante dans les économies, le commerce présente des spécificités, qui justifient des
approches stratégiques et des instruments d’intervention, eux aussi, spécifiques.
> Les spécificités du commerce respectent surtout son caractère de proximité, son
insertion dans le tissu de l’habitat urbain, son influence sur l’image des villes et, comme
conséquence, sur leur attractivité et notoriété – étant, ainsi, une composante importante
de la compétitivité urbaine d’Alger.
> La rationalité économique du commerce, son efficience et sa rentabilité sont associées

et dépendantes d’un système logistique, nécessairement complexe, couvrant
notamment le transport, l’approvisionnement (de plus en plus frigorifié), l’emballage, la
distribution et la vente, de gros et de détail.
> L’impact de l’application de normes, de plus en plus rigides, de protection des

consommateurs, influence les activités commerciales ; et, d’un autre point de vue, la
transformation des comportements des consommateurs affecte aussi l’exercice des
activités commerciales.
> Le commerce comprend nécessairement des activités relatives à l’artisanat, dont

l’importance pour les visiteurs nationaux ou pour les touristes est bien connue.
> Comme cela a déjà été mentionné, la modernisation du commerce de détail a des
impacts importants au niveau de la lutte contre l’économie informelle et de la création
d’emploi.
> Privilégier la modernisation du commerce localisé au sein du tissu urbain d’Alger,

notamment comme facteur d’attractivité, de notoriété et de compétitivité urbaine.
> Compléter et moderniser la chaîne logistique du commerce, notamment en ce qui

concerne la création d’entrepôts commerciaux de gros – ce qui impliquera la prise en
compte d’un référentiel territorial métropolitain.
> Recréer des instruments de stimulation et d’incitation à l’installation de surfaces

commerciales (distribution moderne alimentaire) et tertiaires de grande dimension
(privilégier dans le cas des complexes commerciaux un modèle ouvert et en harmonie
avec la dynamisation du centre-ville).
> Créer et mettre en œuvre des instruments de politique publique dirigés à la

modernisation du commerce de détail traditionnel.
> Stimuler le développement, la consolidation et la commercialisation de l’artisanat.
> Mettre en œuvre une stratégie et des projets d’urbanisme commercial à Alger.
> Créer des entrepôts commerciaux de gros dans l’aire métropolitaine d’Alger.
> Promouvoir l’installation de surfaces commerciales et tertiaires de grande dimension,

localisées dans les zones urbaines de plus grande concentration démographique de la
métropole d’Alger.
> Créer des instruments d’incitation au développement du « franchising ».
> Créer des instruments de politique publique dirigés à la modernisation du commerce

traditionnel, privilégiant ce qui a trait à sa décoration et à sa rentabilité.
> Créer un réseau de promotion et de commercialisation de l’artisanat et des métiers

d’arts, doté d’un plan de communication commun, coordonné soit avec l’actuelle et la
future ‘Maison de l’Artisanat’, soit – dans le contexte d’ateliers/magasins d’artisans –
avec la récupération et l’animation de la Casbah et d’autres espaces stratégiques pour

le tourisme.
> Mettre en place des mesures d’incitation et d’appui financier et fiscal au micro-
entreprenariat commercial et à l’artisan, y compris des appuis spécifiques dirigés à
l’initiative des femmes (métiers « artisan à domicile »).
4.7. Axe de développement 6 : mettre en place les conditions pour le

développement du tourisme
> En plus d’un secteur économique important, le tourisme est responsable des effets
structurels associés à l’intégration économique sur les marchés globaux, à la
dynamisation d’activités économiques en amont et en aval de sa filière - avec les
impacts conséquents sur la création de richesse et d’emploi - et, aussi (surtout), à la
transformation et à la modernisation de comportements économiques, sociaux et
culturels, individuels et collectifs.
> Le développement du tourisme exige, en adoptant une autre perspective, soit des
infrastructures, des équipements et des services de base - non seulement associés aux
transports et à la consommation des atouts et des actifs touristiques, mais couvrant
aussi des aspects très diversifiés comme la sécurité, les services de santé qualifiés,
l’offre culturelle ou l’artisanat -, soit un encadrement urbain et environnemental -
couvrant aussi bien la propreté urbaine, que l’assainissement ou la disponibilité de
parcs et de jardins publiques -, qualifié et agréable.
> Bien que les grandes dynamiques touristiques accueillent le tourisme de masses et les
offres touristiques individualisées, l’évidence empirique démontre, malgré le maintient de
la prépondérance des premières, une ascension rapide des deuxièmes, qui surtout
cherchent le spécifique, l’authentique et le mystérieux.
> L’Algérie et Alger, bénéficiant d’un encadrement stratégique et géographique très

développé du point de vue touristique et avec une forte disponibilité pour l’offre
innovante et différentiée, font, aussi, face à une concurrence qui a déjà occupé une
position importante dans le cadre de la demande européenne et qui est agressive au
niveau du facteur prix.
> Les atouts touristiques significatifs de l’Algérie ne doivent pas être interprétés comme
porteurs comportant eux-mêmes des avantages compétitifs, qui assurent
automatiquement des flux importants de touristes étrangers à court ou à moyen terme.
> La dimension et la croissance rapide de la classe moyenne algérienne (surtout

algéroise) constituent, ensemble, un facteur très important de dynamisation d’une
demande touristique interne significative, à laquelle s’ajoutent les flux des émigrés
algériens.
> Promotion engagée et consistante pour surmonter les difficultés qui subsistent au niveau
du développement du tourisme, en particulier en ce qui concerne l’environnement
(déchets urbains et industriels, pollution des eaux côtières d’Alger) et le milieu urbain
(non seulement des dimensions comme la dégradation de l’édifié, la construction
sauvage, l’habitat précaire et très précaire, la sécurité, la mobilité, mais aussi celles qui
concernent les activités et l’offre culturelle et de loisir), dont l’échelle temporelle de
production de résultats est à moyen-long terme, surtout dans la perspective des
marchés internationaux.
> Récupération et réhabilitation des actifs patrimoniaux importants d’Alger, donnant

priorité à la Casbah, aux immeubles à vocation religieuse et culturelle et à l’habitat dans
le centre-ville, tout en améliorant les « agréments de la ville » au niveau des espaces de
loisir et de la programmation.
> Définir comme prioritaire la réponse aux nécessités et aux attentes des émigrés
algériens et de la classe moyenne nationale dans le but d’accroître et de qualifier l’offre
touristique, surtout du produit ‘mer et soleil’.
> Construire la stratégie de ‘séduction’ et la pénétration des marchés de demande

touristique internationale sur les facteurs distinctifs/uniques de l’Algérie et d’Alger (par
elle-même et comme principale porte d’entrée dans le pays) : le mystère, la tradition et
l’histoire ; le patrimoine culturel et historique ; les savoirs et les saveurs ; les actifs – le
désert, les oasis, la nature, les ruines romaines,… ; et la mer, avec la condition de
garantir la différence par rapport l’offre touristique massifiée des pays voisins.
> Privilégier, en ci qui concerne la promotion dirigée aux marchés internationaux, l’offre de
routes thématiques prédéfinies, la capacité d’organiser des routes thématiques
individualisées et la valorisation d’Alger comme plate-forme d’excellence touristique.
> Privilégier l’utilisation des technologies d’information et de communication dans la

promotion, la logistique et la structuration de l’offre touristique dirigée aux marchés
internationaux.
> Promouvoir, en articulation avec la transformation structurelle du port d’Alger, le tourisme

‘nautique’, comprenant les croisières et la navigation de plaisance (y compris
l’hébergement de yachts pendant l’hiver européen), fortement demandeurs
d’infrastructures, d’équipements et de services qualifiés et dotés d’une gestion
professionnelle.
> Création de nouvelles ZET dans le cadre territorial métropolitain.
> Création d’un site internet très performant, axé sur l’information et la divulgation de l’offre
touristique, en coordination avec la création à Alger de centres d’orientation touristique.
> Dynamisation/réhabilitation des équipements adéquats pour l’animation et la réalisation

d’évènements culturaux et sportifs en Alger et élaboration/divulgation d’un agenda
culturel mensuel.
> Préparation et mise en œuvre d’un plan de communication dirigé à la promotion de

comportements sociaux, individuels et collectifs, enclins à l’accueil touristique.
> Mise en place d’instruments d’appui financier et fiscal à l’investissement touristique

qualifié et différentié, y compris celui qui est dirigé au tourisme urbain, culturel et
religieux. Assurer, à ce niveau, la coexistence de deux typologies d’hôtellerie

dominantes : celle plus liée aux grandes chaînes internationales, accueillant,
notamment, le segment du tourisme d’affaires et, d’un autre côté, une hôtellerie de
charme, plus authentique du point de vue architectonique, capable de promouvoir le
savoir-faire, les saveurs et les habitudes culturelles traditionnelles.
4.8. Axe de développement 7 : améliorer les compétences professionnelles,

attirer des talents et créer de l’emploi
> En tenant compte du fait que la nature du système économique de l’Algérie n’est pas
ajustée à la création d’emplois suffisants pour absorber la main d’œuvre existante et –
hormis des situations spécifiques – la mieux qualifiée, la concrétisation des objectifs
relatifs à l’emploi ne peut être assurée que par la croissance économique et la
diversification du tissus productif.
> L’ajustement entre l’offre et la demande d’emploi doit être reconnu comme une priorité
importante, surtout en ce qui concerne l’intégration professionnelle des jeunes.
> La croissance importante et la concentration démographique vérifiées lors de ces

dernières décennies accentue, non seulement, la priorité structurelle de la création
d’emploi, mais, aussi, les nécessités existantes en matière de formation tout au long de
la vie – exigée pour faire face aux besoins dynamiques d’un système économique qu’on
veut en transformation rapide.
> Les difficultés d’assurer l’ajustement entre l’offre et la demande d’emploi ne posent pas
seulement des questions quantitatives ou dérivées de la nature des acteurs
économiques, mais elles soulèvent, aussi, des problèmes très importants au niveau de
la qualité et de la spécialisation de la formation scolaire et professionnelle, ainsi qu’au
niveau de l’orientation formative et professionnelle des jeunes.
> Il est important de souligner, dans le contexte du renouveau urbain d’Alger, soit
l’insuffisance de professionnels spécialisés dans des domaines prioritaires, soit les
énormes fragilités en matière de main d’œuvre qualifiée pour assurer des services
associés à l’habitat (maintient d’espaces communs, occupation de temps libres, appui à
l’enfance, …).
> L’insuffisance de talents justifie, en plus d’autres dimensions stratégiques importantes,

une attention particulière dirigée à l’attraction de cadres algériens qualifiés, actuellement,
émigrés (souvent émigrés de deuxième génération), dont les capacités devraient être
mobilisées en faveur du développement de l’Algérie, notamment dans le cadre du
renforcement des élites nationales.
> Promouvoir pro-activement l’ajustement dynamique entre l’offre et la demande d’emploi,

dans les perspectives quantitative et qualitative.
> Renforcer l’investissement dans la qualité de l’enseignement et dans la qualification de

la formation professionnelle, y compris la formation tout au long de la vie.
> Valorisation culturelle et sociale de la voie professionnelle et de la formation

professionnelle.
> Promotion de l’attraction de cadres algériens qualifiés résidants à l’étranger, visant à

augmenter la performance et la compétitivité de l’économie et, aussi, le renforcement
des élites nationales.
> Approfondir la connaissance statistique, quantitative et qualitative de l’emploi (effectifs

des entreprises) et du marché du travail (offre et demande), assurant la disponibilité de
données sur les différents niveaux territoriaux (la première en priorité, en raison du
manque de données statistiques fiables et intégrées).
> Mettre en place une enquête, périodiquement actualisée, sur les besoins de recrutement
et de qualification professionnelle constatés par le tissu économique, assurant la
représentativité statistique au niveau territorial et des secteurs d’activités.
> Création d’une bourse de candidats avec des qualifications élevées et très élevées dans
des domaines scientifiques/technologiques prioritaires et mise en place d’un système
d’appui à leur insertion dans des projets entrepreneuriaux à forte incorporation de
R&D&I (recherche, développement et innovation).
> Définir comme prioritaire et mettre en route la formation dans les domaines de
spécialisation professionnelle nécessaires au renouveau urbain d’Alger dans le contexte
de la mise en œuvre du PDAU.
> Préparer et assurer la concrétisation d’un plan ambitieux de formation en gestion

entrepreneuriale.
> Développer des actions d’information et de communication visant la valorisation et la

reconnaissance sociale de la voie professionnelle de l’éducation et de la formation
professionnelle.
> Préparation et mise en œuvre d’appuis à la création d’emplois (publiques et privés)

dans les domaines qui démontrent des insuffisances de l’offre et qui affectent les
conditions et la qualité de vie des populations (p.ex. : l’action sociale et l’habitat).
> Préparation et mise en œuvre d’un programme intégré d’attraction de cadres algériens
qualifiés résidant à l’étranger, visant, à travers leur insertion professionnelle, la
croissance de la performance et de la compétitivité de l’économie et, aussi, le
renforcement et le rôle prépondérant des élites nationales.
5. MODÈLE DE GOUVERNANCE
La mise en place d’un système de gouvernance efficace et efficiente est une condition clé pour
garantir la concrétisation des décisions stratégiques et opérationnelles, avec une utilisation
optimale des ressources – financières, organisationnelles, humaines – disponibles.
Bien que la gouvernance du PDAU d’Alger ne se confonde pas avec la gouvernance des
collectivités territoriales respectives, les interactions et les synergies, positives ou négatives, entre
les deux systèmes sont importantes.
La gouvernance du PDAU d’Alger concerne, notamment, la mise en œuvre des axes de

développement et des projets structurants retenus.
La cohérence et l’intégration des différentes dimensions d’intervention doivent être assurées par
les solutions organisatrices déjà en place.
La concrétisation des axes de développement et des projets structurants retenus demande

notamment l’identification de l’autorité dirigeante et le suivi des réalisations et des résultats pour
chaque projet, ainsi que les responsables pour la mise en œuvre de ses différentes composantes.
Le suivi de la mise en œuvre du PDAU d’Alger et de ses axes de développement et projets

structurants exige la mise en place d’un système d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs de
performance, couvrant les réalisations, les résultats et, bien sur, le suivi de la programmation
financière – qui permet, non seulement, de connaitre en permanence l´état d’avancement, comme
d’identifier les éventuels besoins de correction des trajectoires.
La rigueur dans la programmation temporelle de l’ensemble du PDAU d’Alger et de chacune de

ses composantes est une condition essentielle pour assurer les meilleures conditions de
production de synergies positives entre les projets structurants.
Les interactions entre la gouvernance du PDAU et celles des collectivités territoriales concernent
principalement la coordination coopérative entre les wilayas de l’aire métropolitaine, le
renforcement des attributions et des compétences ‘économiques’ de la Wilaya d’Alger et la mise
en œuvre d’une stratégie de communication intégrée.
Dans ce cadre, il est prioritaire de concrétiser les orientations suivantes:
> Améliorer les conditions et doter en ressources adéquates les solutions organisatrices
en place, responsables pour la direction globale de la mise en œuvre du PDAU d’Alger,
pour la cohérence et l’intégration de ses différentes dimensions d’intervention et pour le
suivi de sa concrétisation.
> Identifier et désigner, pour chacun des projets structurants retenus, l’autorité dirigeante
respective et le suivi des réalisations et des résultats, ainsi que les responsables pour la
mise en œuvre de ses différentes composantes.
> Mettre en place un système d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs de performance,

couvrant les réalisations, les résultats, ainsi que le suivi de la programmation financière.
> Créer une solution institutionnelle de coordination coopérative entre les wilayas de l’aire
métropolitaine d’Alger, animée et dirigée par le Wali d’Alger, dont la mise en place des
orientations et des décisions est faite avec l’apport technique d’une entité métropolitaine
efficiente, efficace et agile (notamment avec l’application d’un modèle d’organisation de
nature entrepreneuriale).
> Renforcer, par voie législative, les attributions et les compétences ‘économiques’ de la
Wilaya d’Alger, notamment grâce à la déconcentration de pouvoirs, actuellement,
détenus par les ministères ‘économiques’ (Industrie et Promotion des Investissements,
PME et Artisanat, ainsi que les compétences ministérielles relatives au Tourisme et au
Commerce).
> Préparer et mettre en œuvre une stratégie de communication intégrée au sein de la

Wilaya d’Alger.

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PDAU D'alger, 2009

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OCTOBRE 2009

MASTER PLAN | LIVRABLE 7 | STRATÉGIE ET SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE | OCTOBRE 2009

1. CADRE STRATÉGIQUE ................................................................................................................................... 2

3. RÉFÉRENTIELS STRATÉGIQUES ................................................................................................................. 13

4. AXES DE DÉVELOPPEMENT ET PROJETS STRUCTURANTS ................................................................... 16

5. MODÈLE DE GOUVERNANCE ...................................................................................................................... 38

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1.1. Objectifs ambitieux

La révision du PDAU d’Alger poursuit des objectifs ambitieux et complexes.

1.2. Mondialisation et renforcement de la ville-capitale

Ces responsabilités spécifiques de la dimension ‘développement économique’ du PDAU découlent des

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1.3. Échelle territoriale de référence

La croissance quantitative d’Alger souligne l’importance d’élargir l’échelle territoriale de référence

Le modèle territoriale doit garantir, en plus de la vitalité et de la compétitivité du centre-ville, l’intégration

1.4. Cohésion et compétitivité

La préparation et la mise en œuvre de politiques publiques visant la cohésion et la compétitivité doivent,

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La complémentarité et l’interactivité entre instruments de politique publique permettent, par ailleurs, de

1.5. Approches méthodologiques

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En tenant compte de l’inévitable existence d’interactions et d’interdépendances entre les différents

1.7. Rôle et responsabilités de la Wilaya d’Alger

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2.1. Bilan Synthétique

2.1.1. Contexte de l’économie algérienne

2.1.2. Conditions de vie de la population

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les disponibilités de main-d’œuvre est un problème, qui est à l’ordre du jour.

2.1.3. Difficultés des entreprises locales

Un programme de mise à niveau du secteur financier est en cours (modernisation et création

2.1.4. Commerce extérieur

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2.1.5. Nouvelles mesures restrictives

> La domiciliation bancaire obligatoire pour les importations ;

> La suspension du crédit à la consommation ;

> La suspension d’importation des machines et de matériels d’occasion.

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2.2. Analyse SWOT

2.2.1. Points forts

> Position géographique d’excellence et abondance de ressources naturelles ;

> Grande ouverture du marché et marché interne en croissance ;

> Situation macro-économique confortable (Balance commerciale excédentaire, encours de la

> Gastronomie, savoir-faire traditionnels, richesse culturelle et ressources scéniques importantes

> Programme de mise à niveau du secteur bancaire en cours ;

2.2.2. Points Faibles

> Diversification et modernisation insuffisantes de la base productive ;

> Grande expression de l’économie informelle ;

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> Balance commerciale hors hydrocarbures très déficitaire ;

> Administration publique très lourde/peu agile ;

> Système foncier peu adapté aux besoins des investisseurs ;

> Cadre de manque de préparation des entreprises à l’ouverture du marché (difficultés

> Manque de convergence entre l’offre et la demande de qualifications au niveau du marché de

> Niveau élevé de chômage, y compris parmi les jeunes diplômés ;

> Situation géostratégique très favorable de l’Algérie et d’Alger, en particulier (développement du

> Priorité donnée au domaine du développement durable ;

> Poids élevé des jeunes dans la structure démographique ;