Magistère
Magistère
Magistère
Présenté par :
ABDELDJOUAD Meriem
Que HODA Sadok, soit également remercié pour sa disponibilité, ses nombreux
conseils tout au long de ma réflexion et de la rédaction.
Que BELGHAR Nouredine, soit également convaincu de toute ma gratitude, qu’il soit
remercié pour son soutien tout au long de cette recherche.
Mes remerciements s’adressent également aux membres du jury qui ont accepté
d’être présents lors de cette soutenance.
Merci également à mes amies KABA Imen et ATTAF Yasmine pour tous les moments
partagés et qui resterons gravés à jamais.
Mes plus grands remerciements vont à mes parents exceptionnels, mes adorables
petites sœurs qui m’ont encourage à me lancer dans cette aventure et ont su
m’apporter un soutien sans faille.
Enfin, un immense remerciement à celui sans qui ces années auraient paru bien
longues, sans qui le courage m’aurait sans doute parfois manqué, avec qui j’ai pu
partager les doutes et les joies de ce travail de recherche : BENCHALEL Amir
2
RESUME
Cette recherche s'inscrit dans l'univers des investigations portant sur la diversité
environnementale en milieux urbains. Elle vise à étudier et analyser le rapport entre la
morphologie urbaine, les microclimats et la dispersion de la pollution atmosphérique dans
les espaces publics extérieurs par la simulation.
la concentration des polluants a la micro échelle dans deux quartiers choisis situés a
l’ouest de la ville, le quartier des orangers et le quartier Belaid Belgacem conçus a partir
des années 70, qui sont connus par l’étalement urbain accru, ont fait l’objet de notre étude
a fin de mesurer leurs effets sur la caractérisation microclimatique d’une aire urbaine ainsi
que leurs impact sur la concentration et les directions des courants de polluants dans
l’atmosphère.
3
الملخص
هذا البحث هو جزء من التحقيقات المختصة في دراسة التنوع البيئي في المناطق الحضرية .انها
تهدف الى إبراز وتحليل العالقة بين مورفولوجيا الحضرية ،المناخات و تشتت تلوث الهواء في
األماكن العامة في الهواء الطلق من خالل المحاكاة.
في المناطق الحضرية ،يمكن للمعلمات المناخ مثل درجة الحرارة وتدفق الهواء ،أن تتغير حسب
المكان والزمان .هذه التغييرات التي تنشاؤها مورفولوجيا الحضرية تؤثر تأثيرا كبيرا على توزيع
الملوثات في الهواء وتوليد المضايقات الحضرية.
فهم التفاعالت بين هذه المعايير يتطلب اتباع نهج متعدد التخصصات من خالل المحاكاة و هي األداة
المستعمله في دراستنا و لتي سمحت لنا تقييم تشتت الثالوث في الغالف الجوي حول المباني و تحديد
اآلثار الناتجة عن المناطق الحضرة وفهم هذه اآلثار بسبب الرياح وتأثيرها على تلوث الهواء.
تركيز الملوثات في النطاق الصغير في اثنين من أحياء مدينة عنابة التي تم اختيارها في غرب
المدينة ،وهما حي البرتقال و حي بلعيد بلقاسم المصممة من السنة ،07والتي تعرف من قبل زيادة
الزحف العمراني ،وكانت الغرض من دراستنا إبراز تأثيرها على توصيف المناخ المحلي في
المناطق الحضرية وتأثيرها على التركيز واالتجاهات الحالية للملوثات في الغالف الجوي للمنطقة.
تطبيق القياس في منطقتين لمقارنة ألنتائج وقد لوحظ على مستوى حي بلعيد بلقاسم تركيز الملوثات
بنسبة على بسبب H / Lالذي يخلق ظاهرة الوادي الشارع ،و ارتفاع المبنى ح <41م سجلت الذي
يسمح بنقل الملوثات في جميع النسيج وبالتالي تسمح لنا دراستنا بتحديد المعايير والمؤشرات
المورفولوجية الحضرية (الكثافة ،والمساحات دخلت المباني ...الخ) المؤشرات المتعلقة مورفولوجية
المباني (الشكل ،الطول ،العرض ،االرتفاع) والمعلمات المناخ (درجة حرارة الهواء والتوجيه
وسرعة الرياح) المسؤولة عن تراكم أو تبديد أكاسيد النيتروجين (أكسيد النيتروجين) وثاني أكسيد
الكربون (.)CO2
الكلمات الرئيسية :مورفولوجيا الحضرية ،المناخ ،والتشتت ،وتركيز ،والنمذجة العددية ،المحاكاة.
4
ABSTRACT
The spatial form, or morphology, of urban areas may significantly affect the anthropogenic
production of air pollutants. This dissertation explores the relationships between air quality
and urban form.
In urban areas, the microclimate parameters such as temperature, air flow, can vary
depending on space and time. These changes generated by urban morphology affect
significantly the distribution of pollutants in the air and generate urban nuisances.
the concentration of pollutants in the micro scale in two selected neighborhoods located to
the west of the city, the district orange and Belaid neighborhood Belgacem designed from
the 70s, which are known by the increased urban sprawl, have been the purpose of our
study to measure their effects on the microclimate characterization of an urban area and
their impact on concentration and current directions of pollutants into the atmosphere .
the application of the comparison to two urban fragments, has observed that the
concentration of pollutants in the area Belaid Belgacem is higher because ratio H / L
creates the phenomenon of street canyon, and building height h <14m which allowed the
transfer of pollutants at all the fabric and thus our study allowed us to identify the
parameters and urban morphological indicators (density, the ratio H / L of streets,... )
indicators related to the morphology of buildings (shape, length, width, height) and
climatic parameters (air temperature, direction and wind speed) responsible for the
accumulation or dissipation of oxides nitrogen (NOx) and carbon dioxide (CO2).
5
Keywords: urban morphology, urban microclimate, dispersion, concentration, numerical
modeling, simulation, CFD
Résumés I
Nomenclature XXI
INTRODUCTION GÉNÉRALE :
1. INTRODUCTION 4
2. PROBLEMATIQUE 4
3. HYPOTHESE 4
4. OBJECTIFS 5
5. L’ANALYSE CONCEPTUELLE 5
6. STRUCTURE DU MEMOIRE 6
6
INTRODUCTION 8
I- LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE 9
I-1- Définition 9
II-1- L’atmosphére 18
7
II-2-1-2- Les types d’émetteurs 20
III-1-5- L’immission : 31
III-2-1- Le transport 35
III-2-2- La diffusion 31
8
III-2-1-1 Rejets instantanés versus continus 36
CONCLUSION 40
I- LE CLIMAT 42
I-1- Définition : 42
I-2-1- Le vent 42
II-1-2-3- L’albédo 45
9
II-1-2-6-2- L’influence des régions encaissées 47
10
IV- LE MICROCLIMAT URBAIN 60
CONCLUSION 68
I LA MORPHOLOGIE URBAINE 70
11
II-2-1-5- Projet urbain, l’outil de développement urbain durable 78
12
II-6-1- Cartes photos et images 92
II-6-2- Le cadastre 93
II-6-3- Représentation 3D 93
CONCLUSION 94
13
I-21- L’expérimentation de XIE Xiao-min, et al (2009) 110
14
II-2-5-4- Simulation mathématique numérique 120
II-3-2- Les divergences : les données, les échelles spatiales, les 123
échelles temporelles
15
III-4-2- Le modeleur « bonzaï 3D » 130
CONCLUSION 133
16
D’ANNABA
CONCLUSION 165
INTRODUCTION 166
17
II-1-1- La création de la géométrie du problème et le domaine 171
d’étude
18
III- ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 181
CONCLUSION 226
CONCLUSION GÉNÉRALE :
1. CONCLUSION 227
19
2. LES LIMITES DE LA RECHERCHE 227
Bibliographie 230
20
TABLE DES FIGURES
INTRODUCTION GÉNÉRALE :
Figure I.4 : Résume de l'ensemble des processus intervenant dans la dispersion des
polluants de l'atmosphère
21
Figure II. 1 : Turbulence du vent autour d’une vitesse moyenne Vo
Figure II. 10 : Visualisation de la turbulence sur une maquette en soufflerie sous le vent
d’un bâtiment
Figure II. 16 : Situation de la canopée urbaine par rapport à la couche limite urbaine
Figure II. 24 : L’effet de liaison des zones de pression différente entre immeubles
22
Figure II. 27 : L’effet de canalisation
Figure II. 29 : Profil d’un îlot de chaleur urbain et ses relations avec les paramètres de
surface
Figure II. 30 : Recirculations dans un canyon avec (à droite) et sans (à gauche) différence
de température entre les deux bâtiments
Figure IV. 3 : L’écoulement de l’air et la dispersion des polluants (a) h/c= 0:5
Figure IV. 4 : L’écoulement de l’air et la dispersion des polluants (b) h/c= 2:0
23
Figure IV. 7 : Répartition de la pollution a 1,65 m de hauteur à la direction du vent W
Figure IV. 11 : modèle de configuration de rue canyon et une plantation d’arbre dans une
soufflerie
Figure IV. 12 : Quelques model de ville utilisés pour l’expérimentation numérique dans
une soufflerie.
Figure IV. 14 : La hauteur des bâtiments dans la ville de forme ronde augmente
uniformément de l’extérieur (banlieue) vers le centre.
Figure IV. 17 : les résultats de l’écoulement de l’air dans les différentes géométries
étudiées
Figure IV. 18 : les résultats concernant la moyenne d’âge de l’air au niveau des piétons.
Figure IV. 19 : l’écoulement de l’air modélisé dans le model de trois bâtiments identiques
en 2D
Figure IV. 23 : Les divergences des études sur la dispersion de la pollution atmosphérique
Figure IV. 24 : Schéma synthétisant les approches, et méthodes utilisées dans notre étude
24
Figure V. 3 : la ZHUN plaine ouest I et les périmètres de calcul
25
Figure V. 32: Evolution des températures moyennes mensuelles 2006
Figure V. 34: L’évolution du profil horaire moyen des vitesses du vent enregistre des
valeurs très modérées
Figure V. 37: évolution des teneurs en poussière obtenu par la station de la ville d’Annaba..
Figure VI-1 : Schéma des différentes étapes de la modélisation des cas d’études.
Figure VI- 2 Création des surfaces des bâtiments en poly ligne sous Autocad (Quartier des
Orangers)
Figure VI -3 Création des surfaces des bâtiments en poly ligne sous Autocad (Quartier
Belaid Belguassem)
26
Figure VI -13 Le maillage du domaine d’étude pour le quartier des Orangers
Figure VI -15 Schéma synthétisant les étapes de la simulation sous le code fluent
Figure VI -20 Ecoulement de l’air pour une vitesse de 2m/s a une hauteur h=1.5m
Figure VI -21 Ecoulement de l’air pour une vitesse de 4m/s a une hauteur h=1.5m
Figure VI -22 Ecoulement de l’air pour une vitesse de 8m/s a une hauteur h=1.5m .
Figure VI -24 La partie I et partie II du cas d’étude 1 avec leurs simulations sous fluent
Figure VI -25 Les ilots face au vent et en aval de la partie I et sa simulation sous Fluent
Figure VI -36 Les ilots face au vent et en aval de la partie I et sa simulation sous Fluent.
27
Figure VI -42 Agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 05
Figure VI -48 Ecoulement de l’air pour une vitesse de 2m/s a une hauteur h=1.5m
Figure VI -49 Ecoulement de l’air pour une vitesse de 4m/s a une hauteur h=1.5m
Figure VI -50 Ecoulement de l’air pour une vitesse de 4m/s a une hauteur h=1.5m
Figure VI -51 la partie I et partie II du cas d’étude 2 avec leurs simulations sous fluent.
Figure VI -52 les ilots face au vent et en aval de la partie I et sa simulation sous Fluent.
Figure VI -65 les ilots face au vent et en aval de la partie II et sa simulation sous Fluent
28
Figure VI -71 Agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 06
Figure VI -73 la pression atmosphérique dans le quartier des orangers sous Tecplot 360
Figure VI -74 la densité de l’air dans le quartier des orangers sous Tecplot 360
Figure VI -76 la dispersion des CO2 dans le quartier des orangers sous Tecplot 360
Figure VI -77 la dispersion des NOx dans le quartier des orangers sous Tecplot 360
Figure VI -78 la température dans le quartier des orangers sous Tecplot 360
Figure VI -79 Mécanisme global des impacts des polluants atmosphériques émis par les
transports source
Figure VI -80 le comportement du gaz CO2 est gaz NOx dans le quartier des orangers
Figure VI -82 la diffusion des CO2 (a) la façade face au vent, (b) et (c) les façades en aval.
Figure VI -83 la diffusion des NOx(a) la façade face au vent, (b) et (c) les façades en aval.
29
LISTE DES TABLEAUX
Tableau VI. 2 : Résumé des outils (diagonale en gris) utilisés aux échelles du bâtiment, du
groupe de bâtiment, de l’implantation urbaine, pour répondre aux objectifs
climatiques à ces échelles
Tableau VI. 3 : tableau synthétique des modes d’intervention sur la forme urbaine visant
la régulation du microclimat urbain et l’air.
30
Tableau V. 3 Typologie et orientation des rues du quartier Belaid Belgassem
31
Tableau VI. 18 Les indicateurs morphologiques de l’ilot 7
Tableau VI. 20 la relation entre les forme urbaine, les effets types du au vent, et la
dispersion des NOx
NOMENCLATURE
CARACTERES USUELS
D (m) diamètre
m (kg) masse
Nombre de Prandtl
r (m) rayon
Nombre de Reynolds
Nombre de Schmidt
32
( ) Taux de déformation moyen
T (K) température
t (s) temps
Vecteur de vitesse
LETTRES GRECQUES
α ( /s) diffusivité thermique
ε ( / ) taux de
λ conductivité thermique.
33
ν ( /s) viscosité cinématique
Introduction générale
34
INTRODUCTION
La pollution, ce terme est récent dans le lexique de nos sociétés, et ce n’est qu’au cours de
ces dernières décennies que l’humanité prend conscience de la variété et de la profondeur
des significations qu’il recouvre en termes de dégradation du cadre de vie , de
déséquilibres des écosystèmes et des perturbations des milieux terrestres.
Pour saisir la complexité de cette situation, nous proposons, à travers cette étude, le
répertoire de pollution atmosphérique dans l’agglomération de Annaba ‘’Classée parmi les
wilayas les plus polluées d’Algérie’’ ; Les principales sources génératrices de pollution et
de nuisances sont les grands complexes industriels (Complexe des Engrais Phosphaté et
Azotés « ASMIDAL », Complexe des Engrais Phosphaté et Azotés « ASMIDAL »
Complexe Sidérurgique d’El-Hadjar « ex : SIDER ».
PROBLEMATIQUE
Les problèmes d’environnements urbain recouvrent divers aspects le plus spectaculaire est
celui de la pollution atmosphérique. Elle est définit par La loi sur l’air et l’utilisation
rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996 en France« l’introduction par l’homme,
directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant
des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux
ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à
détériorer les biens matériels. ».La pollution de l’air découle de la topographie et des
conditions météorologiques. Notre étude consiste à déterminer si l’existence des
bâtiments peut modifier la dispersion des polluants atmosphériques? Comment les
indicateurs liés à la morphologie urbaine et aux bâtiments affectent la dispersion des
polluants? Quels sont les zones les plus exposées dans le bâtiment ?ou les polluants
semblent s’accumuler dans un bâtiment ? La densification du tissu urbain est
souhaitable ou pas ? Comment la morphologie urbaine freine, accélère ou bloque la
dispersion de polluants ?.
HYPOTHESE
35
Dans cette optique, plusieurs recherches démontrent que les paramètres microclimatiques
sont de prime importance du point de vue des activités qui ont lieu sur le site et jusqu'à un
certain point, déterminent l'usage que l'on en fait la pollution atmosphérique est aujourd'hui
imprégnée dans tout le tissu de notre vie moderne.
Comme un sous-produit de nos activités, Les atteintes à la qualité de l'air sont aujourd'hui
un problème dans le monde entier et elles sont devenues un problème public puisque
chacun d'entre nous a besoin d'un air suffisamment "propre" pour vivre.
L’influence aérodynamique des bâtiments est très importante pour la dispersion des
polluants. La présence de bâtiments peut modifier la structure de la Couche Limite
Atmosphérique, en altérant les champs de vent qui affecte fortement la dispersion des
polluants.
Il ya une modification de l’écoulement autour du bâtiment donc la concentration des
polluants autour du bâtiment et fortement influencé par la morphologie urbaine et
architecturale.
OBJECTIFS
L’ANALYSE CONCEPTUELLE
Cette recherche s'inscrit tout d'abord dans l'univers des investigations portant sur la
diversité environnementale en milieux urbains. Elle vise à étudier et analyser le rapport
entre la morphologie urbaine, les microclimats et dispersion de la pollution atmosphérique
dans les espaces publics extérieurs par la simulation.
Pour apporter des réponses a notre problématique, notre travail sera structuré selon un
modèle triadique nous mettrons au jour au cours de cette étude la relation de causalité entre
trois concepts clefs : la morphologie urbaine, le climat urbain, la pollution atmosphérique
(Figure 1).
Les variables sont classées en 03 catégories selon le cadre de notre recherche et la relation
entre les variables :
variable indépendante : la morphologie urbaine;
36
variable intermédiaire : le climat urbain (le microclimat urbain);
variable dépendante : la pollution atmosphérique. (le processus de dispersion).
La pollution atmosphérique
La morphologie urbaine
STRUCTURE DU MEMOIRE
La validation de notre hypothèse, et la réponse à toutes les questions posées, ont nécessité
l’élaboration d’une investigation. Ainsi, la présente recherche a été structurée en cinq
principales étapes (Figure 2).
La première étape présente une introduction en la matière. Elle donne un apport théorique,
concernant les 03 concepts de notre hypothèse qui sont : la pollution atmosphérique, le
climat urbain et la morphologie urbaine.
La troisième décrit les étapes du travail expérimental réalisé dans cette étude, les analyses
et les interprétations des résultats obtenues.
37
Introduction et modèle conceptuel
Partie théorique
Processus méthodologique
Partie expérimentale
Conclusion générale
38
Chapitre 1
La pollution atmosphérique
39
INTRODUCTION :
Les gaz rejetés par une ville créent une pollution atmosphérique. Ils stagnent
au-dessus de cette ville, on parle de dôme de pollution. Selon la température,
la hauteur du dôme varie, la visibilité diminue. La pluie ou le vent peuvent
faire disparaître ce dôme. La pollution atmosphérique provoque soit par ses
actions immédiates, soit par ses effets dans l’avenir, des atteintes à
l’environnement.
40
I- LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE :
I-1- Définition :
La pollution recouvre une multitude de mécanisme et d’actions dont les conséquences sont
une dégradation de notre environnement. Il n’est, du fait pas aisé de la définir.
Aujourd’hui, c’est une notion qui fait l’objet de différentes exceptions selon les pays et les
divers organismes. Voici ci-dessous quelques-unes des définitions recensées dans la
littérature.
- Selon Le Petit Robert, le terme pollution vient du latin polluere (1440) signifiant «
souiller en rendant malsain, la pollution est définie comme la dégradation d’un milieu
donné par l’introduction d’un agent physique, chimique ou biologique (polluant). Par
extension, la pollution est définie comme la dégradation des conditions de vie » (Le Petit
Robert, 1989)
- La loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie adoptée le 30 décembre 1996 par le
Parlement français (loi n°96-1236, article 2) en donne cette définition : « Constitue une
pollution atmosphérique l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans
l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de
nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux
41
écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à
provoquer des nuisances olfactives excessives ».
Toutes les sources de polluants atmosphériques sont d’une façon implicite prises en
compte dans les définitions, qu’il s’agisse des sources comme les activités industrielles,
domestiques et agricoles, les systèmes de chauffage… ou des sources mobiles avec
principalement les transports de marchandises et de personnes. La pollution
atmosphérique s’applique en outre aussi bien à l’air extérieur qu’à l’air intérieur des
bâtiments. Nous signalons enfin, que le Conseil de l’Europe et l’OCDE insistent sur
l’importance des connaissances scientifiques du moment. La notion d’incertitude est donc
au cœur des définitions de la pollution atmosphérique.
On remarque que dans ces six définitions présentées, que la pollution atmosphérique
recouvre non seulement les modifications (dégradations) de la qualité de l’air mais aussi
les conséquences des changements de la composition de l’air sur le fonctionnement des
écosystèmes et des anthroposystèmes. Le Conseil de l’Europe définit d’ailleurs une
substance polluante comme « une substance étrangère ou non dont la variation du taux
dans l’atmosphère est susceptible, compte tenu des connaissances scientifiques du
moment, de provoquer un effet nocif ou de créer une nuisance ou une gêne » (Ce, 1968).
L'environnement et le cadre de vie sont devenus des sujets au cœur des préoccupations de
chaque individu et du monde entier. Les nuisances urbaines représentent une agression à
la qualité de vie, en particulier la pollution atmosphérique est une problématique qui a
traversé toutes les époques. Dans notre travail de recherche, on a essayé de résumer les
étapes de manière non exhaustives en citant les principales époques du développement de
cette notion.
Depuis la découverte du feu l’homme n’a pas cesser d’agressé son environnement, et abusé
inconsidérément des ressources de la nature et de ces capacités d’autorégulation. La
préoccupation face aux nuisances environnementale n’est pas récente puisque La prise de
conscience remonte à l’antiquité des que les hommes se sont groupés dans un espace
restreint c'est-à-dire, dans des villes, ils ont souffert semblent -ils, de nuisances
occasionnels par leur semblables (Festy, 2002). Des auteurs comme l’auteur japonais LAO
Tseu s’inquiète des impacts de l’activité humaine sur l’environnement et souligne
l’importance de la qualité de l’air.
42
I-2-2- Le moyen âge : le luxe de respirer l’air sain
Au début de cette époque la qualité sanitaire de l’air n’était pas une priorité, la ville était
réputée pour son humidité et sa puanteur. Des auteurs ont nommé la ville de cette époque
‘’ville puante’’ car les sites marécageux étaient préférés pour l’implantation des villes.
L’ensemble des activités de productions économiques, se développant, à l’intérieur des
remparts. Ces productions, qui dépendaient exclusivement des avancées de la chimie
organique, ne pouvaient trouver dans l’air humide et statique des villes que des avantages
(A. Guillerme).
Il existait tout de même des quartiers moins malsains que d’autres. Face à l’impuissance,
qui conduisit les habitants des villes à se confiner dans une atmosphère humide, sombre,
puante et malsaine, dans le côté intra-muros des villes.
Deux types d’adaptations ont eu lieu en réaction à l’état malsain de l’air des villes :
a- Une adaptation à l’atmosphère malsaine que l’on peut qualifier de perceptive par la
nécessité d’habiter à l’intérieur des remparts ainsi que par les limites des techniques
de production liés à la chimie organique.
b- une adaptation qui tente d’échapper aux propriétés malsaines de l’air. Les espaces
les moins pollués pour les religieux et les riches, et les abords des sources
malsaines pour les ouvriers. Les européens mais surtout les anglais ont édicté des
régulations depuis Edouard I qui a interdit l’usage du charbon à proximité du palais
royale.
I-2-3- L’époque des lumières : le développement des relations entre hygiène et santé
Le siècle des Lumières, expression souvent utilisée comme synonyme de XVIIIe siècle
européen, désigne plus spécifiquement l’arrivée d’une conscience critique des traditions,
Historiquement, le développement des relations entre l’hygiène et la santé est annoncé à
l’époque des lumières, parce qu’il s’appuie sur ces institutions progressistes, le legs du
siècle des Lumières est alors considérable.
Le rôle de grands pionniers de l’hygiène, qui évoluent dans la mouvance de ces institutions
scientifique, et médicales, s’exprime à l’époque par la notion de « Bien Public », que l’on
relève notamment dans les procès-verbaux de l’Académie Royale des Sciences. La notion
recouvre des enjeux vitaux de la vie urbaine : l’insalubrité du tissu urbain est l’une de leurs
préoccupations. L’air était tellement immobile dans les rues médiévales, que changer l’air
n’était pas seulement considéré dans le contexte hygiéniste comme une aide à la guérison
mais « C’est véritablement guérir » (Perrot 1975).
La maîtrise de la qualité de l’air devient une nécessité, que les médecins et les architectes
tentent de résoudre. Les premiers en situant les causes d’insalubrité et en trouvant quelques
remèdes, et les deuxièmes en proposant des solutions préventives matérielles. Le but est de
trouver toutes sortes de moyens permettant de purifier et renouveler l’air.
La révolution industrielle apporte une autre culture. Quand l’industrie arrive, elle forme
des ingénieurs qui mettent au point des processus reproductibles, quelque soit la
43
localisation de l’outil productif. La pollution de l’air intéresse des chercheurs dont les
travaux révèlent des domaines très divers : science physique et biologique, technique,
architecture et urbanisme …etc.
L’intérêt croissant porté aux divers aspects de la pollution atmosphérique s’explique par les
multiples facteurs : au premier plan les événements dramatiques qui ont entrainé des morts
(l’accident de la vallée de la Meuse en Belgique 1930 , la catastrophe de Donora aux Etats-
Unis 1948, et la « purée de pois » qui s’abattait régulièrement sur Londres en 1952) et qui
ont servi à la fois de révélateurs et d’accélérateurs; dangers des retombés radioactives,
soucis du public pour les effets chroniques de la pollution de l’air, développement de
l’industrie, nouveau type de pollution ou libération ont des points nouveaux de
contaminants connus, perfectionnement de la science de la technique et des moyens de
lutte.
Le passage à l’appellation de « ville polluée » de l’époque s’opère lentement par toute une
série de prises de conscience politique, culturelle, symbolique, et quotidienne, scientifique,
technique, économique et écologique » (Guillerme 1990).
Le développement durable est un concept très récent par rapport à l’ancienneté des
préoccupations liées aux pollutions de l’air, c'est lors de la Conférence des Nations Unies
sur l'environnement, tenue à Stockholm en 1972, que la communauté internationale s'est
réunie pour la première fois, afin d'examiner l'environnement mondial et les impératifs du
développement.
Dans les années 80, la préoccupation croissante concernant les éffets du développement
économique sur la santé, les ressources naturelles et l'environnement a mené les Nations
Unies à définir un nouveau concept de développement qualifié de durable. Le rapport
Brundtland définit le développement durable comme le « développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à
leurs propres besoins » (Wced, 1987).
Cinq ans après le rapport Brundtland, en juin 1992, l'Assemblée Générale des Nations
Unies a réuni durant 12 jours plus de 30 000 personnes comprenant plus de 100 chefs
d'Etat lors du Sommet de la Planète Terre de Rio de Janeiro. Les pays développés ont
44
proposé un développement durable tandis que les pays en voie de développement l’ont
refusé du fait qu'ils devaient leur donné la chance de rattraper socialement et
économiquement le monde développé. Cinq accords ont néanmoins été ratifiés au Sommet
de la Planète Terre de Rio. Ceux-ci sont la Convention sur la Diversité Biologique, la
Convention-Cadre sur le Changement Climatique, les Principes de la Gestion des Forêts,
la Déclaration de Rio sur l'Environnement et le Développement et l'Agenda 21.
Le problème de pollution est posé dès le début des années soixante-dix avec le démarrage
des grandes unités industrielles. L’industrie était de loin la principale source de pollution.
Suite à la première conférence mondiale sur l’environnement à Stockholm en1972, le
45
gouvernement algérien a pris conscience de la nécessité d’intégrer la dimension
environnementale dans la démarche de planification du développement et l’utilisation
durable des ressources naturelles du pays.
Puis avec le sommet de Rio en 1992 l’Algérie a pleinement contribué pour orienter le
développement dans une perspective durable. Les efforts ont abouti à une forte réduction
de la concentration en dioxyde de souffre (SO2), principalement polluant a l'époque,
simultanément, le secteur des transports s'est largement développé.
La pollution atmosphérique affecte à des degrés différents toutes les villes algériennes. La
pollution de l’air constitue une préoccupation parmi les priorités inscrites dans la stratégie
du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. La pollution
atmosphérique, dans bon nombre d’agglomérations algérienne, a désormais pour origine
majeure les transports routiers.
Que les industries polluantes doivent prendre toutes les dispositions nécessaires
pour réduire ou supprimer leurs émissions.
Que l’état doit définir les valeurs limites, les seuils d’alerte et les objectifs de
qualité pour l’air ainsi que les dispositifs de surveillance de l’atmosphère.
Pour être en conformité avec les objectifs réglementaires définis, il été nécessaire de mettre
en place des réseaux de mesures de surveillance de la qualité de l’air «SAMASAFIA», au
niveau des agglomérations d’Alger et de Annaba depuis Avril 2002. C’est réseaux en pour
rôle :
-Surveiller en continu les niveaux de pollution atmosphérique en zones urbaines.
-Détecter les pics de pollution et les périodes durant lesquelles les seuils limites sont
dépassés
-Etablir des prévisions de qualité de l’air en utilisant des modèles de simulation...
-informer les populations des mesures pour minimiser les impacts sur la santé.
-Programmer et mettre en œuvre les mesures requises pour améliorer la qualité de l’air à
moyen terme.
Les impacts sanitaires restreints directs correspondent à l’ensemble des impacts sanitaires
affectant la santé de l’homme, Les liens entre les pollutions atmosphériques et l’état de
46
santé d’une population sont difficiles à établir.Cela tient aux multiples expositions à faibles
doses, aux latences plus ou moins longues entre celles-ci et la survenue des effets de nature
aigue ou chronique, peu ou pas spécifiques, et à l’existence de risques individuels faibles
(Cassadou & Coll., 2004a; b; Cassadou & coll., 2003; Chiron, 2004b; Cshpf, 1996).
La compréhension des éffets de la pollution atmosphérique sur la santé nécessite une prise
en compte de données toxicologiques consacrées aux effets nuisibles à court terme et a
long terme d’une substance sur la vie, le développement ou la reproduction de tout
organisme vivant, et d’analyse épidémiologique décrivant et mesurant les effets sur la
santé de l’homme pris dans son environnement naturel en fonction de différentes
expositions.
47
l'avons vérifié dans cette même étude où les individus associent nettement odeur et
pollution de l'air.Il semble que la perception de la pollution atmosphérique soit influencée
par des facteurs d'ordre psychologique, les campagnes médiatiques voire les phénomènes
de mode ou l'état de santé de chacun. (Credoc, 1998).
La dégradation du patrimoine bâti s’applique aussi aux dégradations des objets contenus à
l’intérieur des bâtiments. On observe dans ce cas des problèmes de salissures et corrosion,
affectant les objets de différentes matières (papier, toile…) (Baer & coll., 1985; Miles,
1986; Thomson, 1954; 1986).
La dégradation des bâtiments se caractérise par trois types d’affectations : les salissures, la
corrosion, et les épaufrures.
48
une réduction de l’oxygène et une oxydation du métal. Selon le CEFRACOR
(Centre Français de l'AntiCORrosion), le coût de la corrosion (toutes corrosions
confondues : réseaux et structures métalliques) des bâtiments peut être évaluée à
environ 4% du PNB. Au sein de ce coût, la contribution des transports n’est pas
estimée.
- Les épaufrures correspondent à un éclatement du béton avec chute de fragments,
laissant souvent les armatures oxydées apparentes. Les épaufrures sont
généralement la suite logique d'un écaillage lié à la corrosion des armatures.
I-4-2-2-L’altération des matériaux liées a la pollution atmosphérique
Les effets de la pollution atmosphérique sur les pierres peuvent être de différents ordres et
se présentent par conséquent, sous différents aspects : L’observation des façades et des
statues montre que ces dégradations, se manifestent par des zones blanches, grises, ou
noires sont généralement reparties de façon non uniformes.
De nombreux polluants induisent des effets sur les matériaux, avec des effets différents
selon la nature des matériaux. Quelques exemples d’effets visibles :
Suite aux émissions des polluants atmosphériques cités ci-dessus, le patrimoine bâti
commun perd de la valeur économique et le patrimoine bâti historique perd de la valeur
culturelle. Pour maintenir en état les bâtiments, des dépenses de nettoyage et de
restauration sont entreprises. Ces actions permettent de « réparer » les dégâts causés par la
pollution de l’air, car ces impacts sont réversibles.
L'aspect de ces croûtes noires est très variable. Leurs couleurs vont du gris au noir, leurs
épaisseurs s'étendent de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Dans la plupart des
cas, lorsque ces couches restent peu épaisses, les reliefs originels de la pierre sont
conservés. Par contre, lorsque leur épaisseur atteint plusieurs centimètres, elles prennent
des formes irrégulières, dentritiques, qui modifient complètement l'aspect de la surface.
49
Dans le cas du tuffeau, ces plaques se décollent en laissant apparaître une surface
pulvérulente. Il se reforme très rapidement une nouvelle croûte noire et le processus
recommence
Les matériaux sont également des témoins de la qualité de l’air, garant d’une mémoire
historique des effets de la pollution de l’air au cours des siècles passés. Des impacts lourds
et parfois irrémédiables, dont la question des coûts de restauration et des effets à long
terme se pose
Les propriétés de l’atmosphère vont jouer un rôle plus ou moins moteur dans la dispersion
d’un produit. Du point de vue de la composition chimique on a l’habitude de considérer
que l’air atmosphérique se compose d’un mélange d’air sec et de vapeur d’eau dont le rôle
est très important en météorologie. On peut classer ce mélange en deux catégories (
tableauI-1).
a. les constituants permanents qui sont toujours présents dans l’air, et ce en proportions
fixes.
b. les constituants variables présents en proportions variant avec le temps et avec le lieu.
CONSTITUANTS
Constituants permanents (l’air pur sec) Constituants variables
Gaz principaux
Azotes (N2) Eau (extérieur) (H2O)
Oxygen (O2) Dioxyde de carbone (CO2)
Argon (A) Dioxyde de soufre (SO2)
Dioxyde de Carbone (CO2) Ozone (O3)
Gaz traces Dioxyde d’azote (NO2)
Neon (Ne)
Helium (He)
Krypton (Kr)
Xenon (Xe)
Hydrogen (H2)
methane (CH4)
monoxide d’azote (N2O)
Tableau I-1 : composition de l’air (Source : UVED, 2005)
On estime que 99% de la masse d’air atmosphérique se situe entre le niveau du sol et
l’altitude de 40 km. Les phénomènes météorologiques courants dans cette tranche sont
qualifiés d’atmosphère météorologique.
50
répartitions des différentes couches (figure I-1). La troposphère, La stratosphère,
la mésosphère, la thermosphère, sont les couches principales qui composent l’atmosphère.
De toutes ces couches, la troposphère est la couche ou les polluants sont généralement
émie tout près de la surface terrestre. C’est la couche qui est située juste au-dessus de la
surface terrestre et qui s’étend en altitude sur 9 km à 16 km verticalement dépendamment
de la latitude et dans laquelle la température décroit avec la hauteur.
Les scientifiques ont recensé plus d’une centaine d’espèces polluantes dans l’atmosphère.
Selon la littérature la classification des espèces dépendent des objectifs des domaines
d’étude de la pollution atmosphérique, globalement la classification se fait selon ces
principaux critères :
- La nature de l’espèce rejetée
- Type d’émetteur
- Les échelles spatio-temporelles
- Réactivité avec l’atmosphère
51
L’atmosphère contient également des aérosols qui se composent de particules liquides et
solides en suspension présentant une vitesse de chute négligeable. Dans l'air et dans des
conditions normales, ceci correspond à des particules de dimension inferieure à 100 µm,
les plus fines faisant quelques fractions de nanomètres, (Seinfeld, 1986). Ces particules
peuvent être :
- Viables : pollens, bactéries, champignons, spores, insectes,
- Non viables : sables fins et autres poussières de sol, poussières volcaniques,
embruns marins,
- Générées sous l’action du rayonnement, de la chaleur et de l’humidité.
D'un point de vue réglementaire, les particules d'un diamètre aérodynamique moyen
inferieur à 10µm sont appelées PM10.
Les sources ponctuelles définies par Corinair (voir cidessous) sont : les usines de
production ayant une capacité thermique supérieure à 300 MW, les raffineries, les
fabriques d’acide sulfurique, d’acide nitrique, les unités de production de fer ou d’acier
supérieures à 3 Mt/an, les usines de pâtes à papier de capacité supérieure à 1000 kt/an, les
usines de peinture de voitures ayant une production supérieure à 100000 veh/an, les
aéroports de plus de 100000 LTO1 anding Take Off : cycle normalisé de tests des moteurs
d’avions cycles /an, toutes les usines émettant plus de 1000 t/an de SO2, NOx ou COV et
celles émettant au moins 300000 t/an de CO2.
52
Elles peuvent être opposées aux sources diffuses, qui correspondent à de petits émetteurs
très distribués dans l’espace (area sources). Ces sources ne peuvent être décrites que sur la
base de surfaces importantes et sont très difficiles à caractériser à un niveau local. Enfin, on
parle parfois de sources linéiques (lines sources) : ces sources concernent essentiellement
le transport (routier, fluvial ..). Là, les émissions sont déterminées le long d’un axe. Par
exemple, une grande installation de chauffage urbain desservant un petit quartier sera
plutôt répertorié en tant que source ponctuelle, alors que l’ensemble des chaudières
individuelles servant au chauffage des logements constitue plutôt un exemple de source
diffuse. Ces sources sont le fait de l’activité humaine. Cependant, la frontière entre les
sources anthropiques et naturelles n’est pas toujours bien délimitée.
L'effet de serre
Ce phénomène naturel de piégeage par l'atmosphère de la fraction du rayonnement solaire
ré-émis par la Terre est amplifié par les rejets excessifs de gaz à effet de serre comme le
dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d'azote.
A la fin du XIXème siècle, l'atmosphère contenait environ 235 Gt de carbone. A partir de
1970, la combustion d'énergies fossiles a émis 4,5 Gt de carbone par an, 6 Gt en 1990 et 8
Gt actuellement.
En conséquence, on observe une croissance continue de la teneur de l'air en CO2, au
53
rythme actuel de 1,5 ppm par an. Les mesures effectuées à l'observatoire de Mauna Loa
(Hawaii) et l'étude des bulles d'air emprisonnées dans les calottes polaires, montrent que la
concentration est passée d'environ 270 ppm dans les années 1850 (début de la civilisation
industrielle) à 380 ppm en 2005. En outre, cette augmentation de la teneur en CO2
atmosphérique est susceptible de provoquer d'importantes modifications climatiques. Ce
qui devrait perturber les systèmes climatiques comme en témoignent peut-être déjà les
multiples catastrophes "naturelles" et les anomalies météorologiques des dernières années,
à travers le monde (enecloopadia universalis 1998).
Les aérosols
L'atmosphère contient de toutes petites particules solides ou liquides en suspension,
appelées aérosols. Ce sont des particules insédimentables car elles ne peuvent pas se
déposer sur le sol sous l'effet de la gravitation. Leur taille varie de quelques nanomètres à
presque 100 microns, soit l'épaisseur d'un cheveu.
En moyenne globale, environ trois milliards de tonnes d'aérosols sont émis chaque année
par une multiplicité de sources à la fois naturelles (cendres volcaniques, poussières
désertiques, embruns marins) et humaines (fumées d'industrie, gaz d'échappement,
poussières issues de feux agricoles), ce qui induit une très grande diversité de leurs
propriétés.
Dans la stratosphère, les aérosols, principalement d'origine volcanique, sont rares mais ils
peuvent résider plusieurs années. Dans la basse troposphère, où ils sont en général
beaucoup plus abondants, les aérosols séjournent quelques jours seulement, cette durée
variant essentiellement selon les précipitations (CNES,04/2006).
La pollution acide
Ce sont les dépôts acides dus aux émissions anthropiques de dioxyde soufre (SO2) et
d'oxydes d'azote (NOx) notamment. Ainsi, le dioxyde de soufre peut se transformer en
trioxyde de soufre (SO3) et acide sulfurique (H2SO4) en association avec les particules, à
l'origine des fameuses pluies acides. "Les pluies acides sont dues d'une part à l'inclusion de
gaz et d'aérosols lors de la formation de la gouttelette de brouillard à l'intérieur du nuage
(rain-out), et d'autre part à la captation d'aérosols et de gaz lorsque les gouttes de pluie
tombent (wash-out), il s'en suit une diminution du PH des précipitations" (K. PAJOT,
1994).
La combustion dans les centrales électriques thermiques, l'industrie (avec les émanations
de l'industrie chimique) et les transports sont les principaux responsables de ce type de
pollution.
Les émissions de SO2 ont été réduites de manière significative. En Europe grâce à la
législation de l'UE qui exige l'utilisation de technologies d'épuration des émissions et une
plus faible teneur en soufre des carburants. 2010 a été la première année où la population
urbaine de l'UE n'a pas été exposée à des concentrations de dioxyde de soufre supérieures à
la valeur limite de l'UE.
54
La pollution photochimique
Elle est générée dans la troposphère (jusqu'à 12 km d'altitude) sous l'effet du rayonnement
solaire qui implique des réactions chimiques avec divers polluants primaires comme les
oxydes d'azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO) et les Composés Organiques Volatils
non-Méthaniques (COVNM). Cette pollution se forme sous certaines conditions
climatiques et météorologiques : en été avec une température supérieure à 25°C et sous
l'effet du déplacement des masses d'air.
Le résultat, c'est la formation de composées photo-oxydants dits "secondaires" dont les
indicateurs principaux sont le NO2 et l'O3, et dans une moindre mesure le PAN
(PéroxyAcétylNitrate).
- La pollution de proximité
Cette pollution représente une inertie de la concentration d’un polluant, c’est-à-dire que la
variabilité spatiale de la concentration se manifeste sur une distance de l’ordre de la
centaine de mètres au kilomètre, depuis le lieu d’émission, elle connaît un renouveau
marqué depuis une quinzaine d’années
Les outils de la proximité se sont affinés. La finesse des modèles utilisés à l’heure actuelle
permet, non sans incertitude toutefois, de définir des zones dans lesquelles
la pollution atmosphérique est plus concentrée, les “ hot spots ”. L’évaluation des
expositions est encore difficile à généraliser tant est grande l’hétérogénéité des situations
ce qui est une caractéristique spécifique de la proximité.
55
à l’échelle urbaine ou intra-urbaine, il est difficile d’estimer les concentrations car celles-ci
sont très hétérogènes.
II-2-1-3-2-L’echelle temporelle :
De même que pour l’échelle d’espace, l’échelle de temps est extrêmement variable selon le
problème étudié. L’échelle la plus fréquente est néanmoins l’année car elle correspond
bien à la fréquence de remise à jour des statistiques (par exemple, statistiques de vente de
carburant ...) qui permettent de caractériser l’activité des émetteurs. Néanmoins, les
facteurs unitaires d’émission sont extrêmement variables dans le temps : ils présentent
souvent une grande variabilité au cours des saisons : par exemple, les facteurs d’émission
de composés volatiles sont sensibles à la température et donc à la saison.
Les émissions naturelles des écosystèmes forestiers vont également dépendre de l’état de la
végétation, et donc de la saison. Les émissions liées au chauffage correspondent surtout
aux périodes de froid ... La dépendance des facteurs d’émission aux conditions extérieures
est assez délicate à prendre en compte, notamment parce que la caractérisation de toutes les
activités sur des périodes de temps assez courte est assez difficile à mettre en oeuvre.
56
Figure I-2 : Origines et effets de la pollution atmosphérique. (Source : Actu-Environnement, 2011)
L’évaluation de l’état de l’air ambiant selon une échelle du taux de concentration des
polluants. La qualité de l'air qui est considérée aujourd’hui comme un élément essentiel du
bien-être et de la qualité de vie des citadins. Ces derniers sont d’ailleurs soumis à une
exposition délicate à évaluer pendant la journée lors de leurs déplacements, mais aussi à
l’intérieur des bâtiments. La perception individuelle de cette pollution durant ses activités
quotidiennes, apporte un éclairage intéressant sur le comportement des citadins face à la
pollution et à ses interactions avec le bien-être et la qualité de vie individuels.
Dans la plupart des cas, les produits rejetés sont des produits inertes ou stables, c’est-à-dire
ne subissant pas ou peu de transformations ou d’altération d’origine chimique en contact
avec l’atmosphère. A l’inverse leur présence modifie les caractéristiques physico-
chimiques de l'atmosphère, relâchées dans l’environnement, ils peuvent recouvrir des
phénomènes bien distincts. On classifie ces thèmes selon le produit considéré, le type de
stockage, l’importance et la position du point de rejet les échelles spatiales et temporelles
de l'impact d'émission dans l’atmosphère. À titre d'exemple et de façon non exhaustive, on
peut citer :
- L'effet de serre provoqué par les gaz à effet de serre ce sont les gaz qui contribuent
aux changements climatiques à l’échelle de la planète. Les principaux gaz à effet de
serre sont le dioxyde carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O).
et qui est un phénomène naturel assurant le maintien de la température moyenne de
surface et d'un climat auxquels l'homme et les écosystèmes sont adaptées. Les
émissions anthropiques de gaz à effet de serre en augmentant la capacité de
captation de l'énergie par la troposphère induisent un effet de serre additionnel et
risquent de modifier les équilibres climatiques naturels. C'est typiquement un
57
phénomène global concernant la troposphère et la stratosphère avec des échelles de
temps de l'ordre de plusieurs dizaines d'années.
- La destruction de l'ozone stratosphérique (on parle communément du « trou de la
couche d'ozone ») est corrélé à des concentrations excessives de radicaux Cl et
ClO. Ces composés sont naturellement présents dans la stratosphère suite aux
émissions par les océans de chlorure de méthylène (CH2Cl2). Les émissions
anthropiques de chlorofluorocarbures (CFC), des molécules très stables, constituent
un apport supplémentaire de chlore dans la stratosphère qui accentue la baisse
naturelle des concentrations d'ozone (O3). Les échelles de temps et d'espace
caractéristiques sont similaires à celles envisagées précédemment pour l'effet de
serre.
- Les pluies acides, qui sont reliées aux émissions anthropiques de gaz acidifiants.
Ces phénomènes de pollution ont été mis en évidence par l'acidification des eaux
des lacs Scandinaves en lien avec les émissions soufrées de l'Europe continentale.
On parle souvent de « pollution transfrontière », les polluants pouvant être
transportes sur des milliers de kilomètres avant d'être ramenés au sol et de
provoquer des dommages sur les écosystèmes.
- Les polluants organiques persistants (POP) constituent une famille d'espèces
chimiques présentant pour caractéristiques communes d'être toxiques, résistantes
aux dégradations biologiques naturelles, capables de bioaccumulation et
susceptibles d'être transportées sur de longue distance. Pour les étudier on se place
également dans le cadre de la « pollution transfrontière ».
- La pollution photo-oxydante fait intervenir des échelles de temps et d'espace très
variées. Le monoxyde d'azote (NO) émis entre autre par le trafic routier a une durée
de vie ne dépassant pas quelques heures et concerne donc principalement les zones
géographiques proches des émissions. L'ozone (O3) possédant une durée de vie
plus conséquente et n'étant pas directement émis (polluant secondaire) peut
impacter des zones relativement éloignées des principales sources de ses
précurseurs.
II-2-2-Les catégories des polluants :
II-2-2-1-Polluants primaires
Ce sont les polluants qui sont émis directement de la source sans subir une transformation
physique ou chimique.
Les activités humaines de production industrielle et énergétique sont, avec les transports,
les principales sources de polluants primaires parmi lesquels le monoxyde de carbone
(CO), le dioxyde de carbone (CO2), le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d'azote (NOx),
les hydrocarbures, les métaux lourds, le Plomb, le chlore et les poussières sont émis dans
les plus grandes quantités et, surtout sont les mieux connus. En effet, c'est en réalité un
cocktail de centaines de substances diverses qui se retrouvent dans l'atmosphère dont
certaines en très faible quantité.
I-2-2-2-Polluants secondaires
D’autres polluants nommés polluants secondaire sont formés de réactions chimiques entre
les polluants primaires et les constituants présents dans l’atmosphère, comme l'ozone (O3)
58
résulte de la transformation par photochimie de plusieurs polluants dont principalement les
oxydes d'azote et les hydrocarbures (COV en particulier).
Les pollutions atmosphériques vont se distinguer selon les espèces considérées. Parmi les
polluants on recense :
- Les oxydes d’azote (NO2 et NO) :Gaz très irritants recouvrent le monoxyde
d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2) dérive de l'oxydation du monoxyde
d'azote (NO).. Etant donné que le NO s’oxyde rapidement en NO2, la totalité des
émissions est exprimée en dioxyde d’azote.
Source : véhicules à moteur (trafic routier) consommation de carburants et de combustible,
particulièrement a des températures élevées.
- Monoxyde de carbone (CO) :C'est un gaz toxique inodore et incolore. C'est
l'aéropolluant le plus fréquent dans la Pollution atmosphérique. Heureusement, il ne
persiste pas dans l'atmosphère; il se transforme naturellement par un processus
inconnu en CO2.
Source : Combustion incomplète de carburants et de combustibles
- Dioxyde de carbone (CO2)
Source : oxydation rapide du CO avec l’oxygène de l’air
- Dioxyde de soufre (SO2) : Gaz très irritant.
Source : Le dioxyde de soufre provient principalement de la combustion des combustibles
fossiles (charbon, fioul…), au cours de laquelle les impuretés soufrées contenues dans les
combustibles sont oxydées par l’oxygène de l’air O2 en dioxyde de soufre SO2.
Ce polluant gazeux est rejeté par de multiples petites sources (installations de chauffage
domestique, véhicules à moteur diesel…) et par des sources ponctuelles plus importantes
(centrales de production électrique ou de vapeur, chaufferies urbaines…). Certains
procédés industriels produisent également des effluents soufrés (production d’acide
sulfurique, raffinage de pétrole, métallurgie des métaux non ferreux…).
- Ozone (O3) : C'est la forme toxique de l'oxygène (02) pur et le principal composant
du smog des grandes métropoles. Contrairement aux autres polluants, l’ozone n’est
pas émis directement par une source particulière. L’ozone proche du sol est un
polluant secondaire qui se forme par réaction chimique dans la troposphère (basse
altitude) à partir d’oxyde d’azote et de composés organique volatils sous l’action de
la lumière du soleil.
Source : trafic automobile, industrie (polluant secondaire).
- Particule fine PM10 et PM2.5Les particules en suspension constituent un
ensemble très hétérogène, compte tenu de la diversité de leur composition, de leur
état (liquide ou solide) et de leur taille (de 0,005 à 100 μm).
Alors que les grosses particules se déposent rapidement sous l’effet de leurs poids, les
petites particules restent en suspension dans l’air, leur vitesse de chute résultant d’un
équilibre entre l’action du champ de pesanteur terrestre ou de la force électrique qui agit
sur elles et la résistance du milieu. Les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 μm,
appelées PM10, peuvent rester en suspension dans l’air pendant des jours, voire des
semaines, et être transportées par les vents sur de très longues distances.
59
-Si les émissions de particules ont baissé depuis quelques années, du fait du traitement des
rejets industriels, du développement des chauffages à l’électricité et au gaz, et des centrales
électriques nucléaires au détriment des centrales thermiques, la part du transport routier a
fortement augmenté avec l’extension du parc des véhicules diesel, émetteurs notamment de
particules fines de diamètre inférieur ou égal à 2,5 μm, appelées PM2,5.
Source : L’activité humaine émet des particules fines. Ces particules, constituées de
cendres, de composés organiques, de métaux…, proviennent de la combustion de
combustibles fossiles, de l’essence et du gazole (transport, installations de chauffage,
industries, usines d’incinération des ordures ménagères, centrales thermiques…), ainsi que
du revêtement des routes et des chantiers de construction.
-La teneur d’un polluant dans l’air en un endroit donné est définie par la concentration des
polluants. On l’exprime généralement sous la forme d’un rapport entre le poids du polluant
et le poids de l’air dans un volume donné, et l’unité consacrée est alors le ppb (partie par
milliard), ou sous la forme d’une concentration massique classique, en microgramme par
mètre cube (μg/m3).
60
Seule la pollution de l’air extérieur est étudiée dans cette thèse dans la mesure où les
transports qui constituent notre sujet d’étude interviennent majoritairement au niveau de la
qualité de l’air extérieur. Cette pollution se manifeste essentiellement dans la couche de
l’atmosphère comprise entre 0 et 30 km d’altitude. Elle est caractérisée par les
concentrations en polluants atmosphériques et les impacts résultant de l’exposition des
cibles à la qualité de l’air.
III-1-1-Les émissions :
Type d’émission
Il existe principalement deux types d'émissions :
- Les émissions biogéniques, provenant de sources naturelles telles que les volcans,
les feux de forets, l'émission de sels de mer ou l'érosion du sable, ou encore les
composes organiques volatiles (COV) émis en particulier par la photosynthèse,
- Les émissions anthropiques, dues à l'activité humaine, c'est-a-dire au transport
(routier et aérien), aux émissions industrielles, au chauffage et à l'agriculture.
61
III-1-2-Le processus de transport-dispersion:
Lorsqu’un polluant primaire est émis dans l’atmosphère, il est soumis aux processus de
transport et de dispersion dont le calcul repose sur le principe de la continuité-
conservation [Martin & coll., 1988]. La dispersion et le transport des polluants dans l'air
sont très variables dans le temps et dans l’espace, et dépendent de l'état de l'atmosphère,
des conditions météorologiques, des facteurs topographiques, des facteurs anthropiques et
des éléments propres aux polluants.
Les polluants qui interviennent dans la dégradation du patrimoine bâti sont des particules
(polluants primaires) ou des polluants secondaires dont les processus de transformation
ont déjà été présentés au niveau de l’acidification ou de la pollution photochimique.
III-1-4-Les concentrations :
La concentration des polluants atmosphériques émis par les transports et impliqués dans la
dégradation du patrimoine bâti commun est suivie par les réseaux de mesures de la qualité
de l’air (pollution de fond : Particules, O3) (Baer & coll., 1985; Diren & coll.; Miles,
1986; Thomson, 1954; 1986).
L’exposition aux polluants affectant le patrimoine bâti commun est globalement plus
grande dans les zones urbaines et suburbaines que dans les zones rurales.
62
- la dégradation du patrimoine bâti (impact réversible), dont le mécanisme d’impact
est un impact physique et non linéaire.
III-1-5-L’immission :
Les molécules présentes à un instant donné et à un endroit donné peuvent correspondre par
exemple à l’ensemble des molécules émises :
63
La déposition atmosphérique se réfère à l’ensemble des processus de transfert d’interface
qui concourent à diminuer la teneur d’une substance présente dans l’air (Ademe, 2003a;
Martin & coll., 1988). La déposition sèche correspond au transfert d’un aérosol ou d’un
gaz entre l’air et un réservoir tel que le sol, la végétation, l’eau ou un élément anthropique.
La déposition humide est un transfert qui s’effectue par les précipitations et, dans certains
cas, par les brouillards et la rosée. La déposition est habituellement mesurée dans une
unité de masse rapportée à une unité de surface et une unité de temps (mg/m²/jour par
exemple)
Les polluants gazeux sont captés par dissolution dans la phase aqueuse. Les polluants
particulaires sont captés lorsque la particule entre en collision avec une goutte de nuage ou
de pluie. Par ailleurs, la précipitation va lessiver une partie des polluants présents entre la
surface terrestre et la base du nuage. Ce lessivage a lieu pour les polluants gazeux qui sont
solubles dans l’eau et pour les particules qui entrent en collision avec les gouttes de pluie.
Plus un polluant gazeux est soluble, mieux il sera lessivé.
Pour les particules, les collisions avec les gouttes de pluie peuvent résulter d’une
diffusion brownienne des particules (le processus le plus important pour les particules
ultra fines, c’est-à-dire celles de moins de 0,1 micron de diamètre environ), d’un impact
par interception d’une particule par une goutte (ce processus qui est fonction de la taille de
la particule domine pour les particules entre environ 0,1 et 1 micron) ou d’un impact par
inertie (ce processus qui dépend de la masse de la particule domine pour les particules de
taille environ supérieure à 1 micron). Dans le cas de l’impact par inertie, une particule
légère suivra plus facilement l’écoulement du fluide autour d’une goutte de pluie alors
qu’une particule lourde pourrait ne pas pouvoir totalement contourner la goutte et donc
entrer en collision avec cette goutte.
64
- Dépôts secs : Les polluants atmosphériques peuvent se déposer sur les surfaces
bâties, la végétation, les sols et les eaux de surface par des processus « secs », c'est-
à-dire des processus qui ne dépendent pas de précipitations. Les processus
fondamentaux qui mènent à des dépôts secs sont la sédimentation, les impacts par
inertie ou interception et la diffusion.
Les trois premiers mécanismes concernent seulement les particules alors que la diffusion
concerne les polluants gazeux et particulaires. La sédimentation correspond à l’effet de la
gravité terrestre sur les particules. Toutes les particules, quelque soit leur taille, sont
soumises à la sédimentation. Cependant, seules les particules grossières, celles qui ont un
diamètre supérieur à environ 10 microns (PM10), ont une vitesse de sédimentation
suffisante pour que le processus de sédimentation devienne commensurable avec celui
d’impact par inertie (pour des particules de quelques dizaines de microns, la sédimentation
est le processus dominant). En effet, la vitesse finale de chute d’une particule résulte de
l’équilibre entre la force de gravité et la force de friction de la particule dans l’air. Cet
équilibre est représenté mathématiquement par la loi de Stokes. Par exemple une particule
sphérique de 10 microns et de masse volumique de 1 g/cm3 a une vitesse de sédimentation
d’environ 0,3 cm/s.
La diffusion d’un gaz ou d’une particule de l’atmosphère vers une surface est généralement
décomposée en plusieurs étapes. Pour tous les polluants (gazeux et particulaires), on
considère deux étapes qui correspondent: premièrement, transfert de l’atmosphère vers la
surface par la turbulence atmosphérique, deuxièmement, transfert du polluant dans une
couche très fine en contact avec la surface.
Les vitesses de dépôt sec varient selon les polluants (molécules gazeuses et particules de
différentes tailles), les conditions météorologiques (qui affectent la turbulence) et le type
de surface (sol, végétation, bâti, eau…). Une espèce très soluble comme l’acide nitrique
peut avoir une vitesse de dépôt de plusieurs cm/s pendant la journée (c'est-à-dire quand la
turbulence atmosphérique est importante). Des particules fines auront une vitesse de dépôt
de l’ordre de 0,1 cm/s pendant la journée. Pendant la nuit, les conditions atmosphériques
stables peuvent réduire les vitesses de dépôt d’un ordre de grandeur ou plus. En général,
les vitesses de dépôt sont plus élevées en milieu forestier qu’en rase campagne car, pour
une même superficie au sol, la surface des feuilles des arbres est beaucoup plus importante
que la surface du sol.
- Ré-émissions de polluants déposés : Certains polluants qui ont été déposés sur une
surface peuvent être ré-émis dans l’atmosphère. Il est important de prendre en
compte ces processus de ré-émission si l’on veut établir un bilan net du transfert
des polluants de l’atmosphère vers un écosystème.
Ce processus de ré-émission peut prendre plusieurs formes. Dans sa forme la plus simple,
le polluant est ré-émis sous la même forme que celle qu’il avait lors de son dépôt. Des
polluants semi-volatils tels que les polluants organiques persistants sont plus ou moins
volatils selon que la température ambiante est plus ou moins élevée. Ils se déposeront donc
plus facilement lorsque la température est basse (par exemple sous forme particulaire),
mais pourront être ré- émis (par exemple sous forme gazeuse) lorsque la température
s’élèvera de nouveau. Une succession de dépôts et de ré émissions d’un polluant semi-
volatil est parfois appelé « l’effet sauterelle » car le polluant peut ainsi parcourir de très
65
grandes distances (plusieurs milliers de kilomètres) en faisant plusieurs « sauts »
successifs dans l’atmosphère.
Des poussières qui ont été déposées peuvent aussi être remises en suspension, soit sous
l’effet du vent (re-suspension éolienne), soit sous l’effet d’une perturbation anthropique
(par exemple activités agricoles ou trafic routier). La réémission d’un polluant peut aussi
avoir lieu après transformation chimique. C’est le cas par exemple pour l’émission
d’oxydes d’azote (NO et N2O) qui sont émis des sols après dénitrification de composés
tels que des nitrates ou l’ammoniac. C’est aussi le cas pour le mercure qui peut se déposer
sous forme de mercure oxydé gazeux (par exemple le chlorure de mercure qui est très
soluble) et, après réduction dans le sol ou en milieu aquatique, peut être ré-émis sous
forme de mercure élémentaire (cette forme de mercure étant très insoluble dans l’eau est
très volatile).
66
Figure I-5: les processus de transport et de diffusion. (Source : Sourdain, 2006)
II-2-3- Le dépôt sec a la surface du sol : (dû notamment à l'absorption par les végétaux),
dépend du type de sol (bâtiments, vegetaux) et de la présence de nuages.
Dans les deux cas, l'échelle caractéristique de la variabilité spatiale peut être de quelques
mètres seulement.
Lorsqu’un polluant est émis dans l’atmosphère, il est soumis au processus de dispersion.
Ce processus est très variable dans le temps et dans l’espace. Il dépend principalement de
deux facteurs affectant la dispersion dans les basses couches :
- Facteurs « indirects »qui sont liés aux paramètres de rejet.
- Et les facteurs « directs » dont les deux paramètres sont :
Les Conditions météorologiques (vitesse du vent, stabilité thermique de
l’atmosphérique, turbulence…)
L’environnement ou la structure du paysage (nature du sol, bâtiments,
reliefs,…etc.).
67
-Les rejets de type instantané sont définis par le relâchement immédiat de la
totalité d’un polluant, et sont principalement caractérisés par la quantité émise à
l’atmosphère et la pression de la capacité au moment de la rupture (éclatement). Le
rejet peut être accidentel, avec des émissions à l’atmosphère ponctuelles dans le
temps, non désirées comme la fuite d'une cuve ou un dégagement de fumées dû à
un incendie (figure I-7).
68
-rejet diffus : Il est impossible de suivre les émissions atmosphériques de chaque
voiture, de chaque cheminée de maison. Ensemble, ces sources contribuent
néanmoins de façon importante au total des émissions.
- Le jet turbulent : En fonction des conditions de stockage, le nuage peut avoir une
quantité de mouvement importante au début du rejet.
On parle alors de jet turbulent quand la différence entre la quantité de mouvement du
nuage et celle de l’air environnant provoque une turbulence importante, à l’origine d’un
taux important d’entraînement d’air favorisant la dilution du rejet.
Les caractéristiques du jet dépendent de la quantité de mouvement du gaz émis.
L’absence de prise en compte de ce phénomène peut conduire à une surestimation des
valeurs de concentration dans l’atmosphère.
- La densité du gaz
69
Ce type de rejet est rencontré lors des fuites d’un gaz de même densité que l’air ou très
dilué quelle que soit sa densité à l’état pur.
Le gaz neutre n'apporte aucune perturbation mécanique à l'écoulement atmosphérique et va
se disperser du fait de la seule action du fluide porteur, l’air. Le déplacement et la dilution
du gaz vont alors dépendre du vent de la turbulence atmosphérique d’origine mécanique ou
thermique.
Gaz léger
Lorsque le gaz est moins dense que l’air, il est qualifié de « gaz léger ». Ce type de rejet
concerne les fuites :
- d’un produit rejeté à température ambiante de masse volumique moins importante
que celle de l'air (hydrogène...) ;
- d’un produit moins léger que l'air à température ambiante, mais rejeté à une
température assez importante pour que sa masse volumique soit plus petite que
celle de l'air (exemple des fumées d’incendie).
Si la densité du gaz est suffisamment faible, l’effet des forces d’Archimède est susceptible
de favoriser l’ascension du nuage de gaz.
Si la vitesse ascensionnelle est suffisante, le frottement des bords du nuage avec
l’atmosphère lors de l’ascension peut favoriser la dilution (apparition de turbulence sur les
bords du nuage). Enfin, le cœur du nuage plus léger que la périphérie peut s’élever plus
rapidement avec pour conséquence un accroissement de la surface de contact entre
l’atmosphère et le gaz. Tous ces phénomènes sont susceptibles de favoriser la dilution du
nuage (Proust, 1999).
Les effets thermiques : Les effets thermiques jouent un rôle significatif sur
la dilution. Pour des gaz dont la température est très différente de celle de
l’air et du sol, les échanges thermiques vont accélérer la dilution par
convection thermique.
70
CONCLUSION
De l’autre part, nous avons constaté que la dispersion est régie par l'état de
l'atmosphère, des facteurs topographiques, des facteurs anthropiques, des
éléments propres aux polluants, et les différents systèmes météorologiques
couvrant tout le spectre des échelles de grandeurs. Pour cela, il est nécessaire
par la suite d’examiner les phénomènes météorologiques qui peuvent amener
les polluants atmosphériques à se disperser dans le second chapitre.
71
Chapitre 2
Le climat urbain
72
INTRODUCTION
Dans notre système environnemental, le climat et à travers ses divers éléments, s’avère être
d’une très grande influence sur la vie quotidienne de l’être humain, et par delà sur sa façon
de concevoir son milieux aussi bien à l’intérieur de son habitation qu’à l’extérieur.
Pour s’abriter de certains effets indésirables de la nature, l’homme, et ce depuis la
résolution des problèmes initiaux qui lui faisaient obstacle dans sa vie (manger, s’habiller,
s’abriter…) s’est donné la peine de penser à des solutions qui le protègent des conditions
climatiques quelques fois dures. Joseph BELMONT a précisé il y a une dizaine d’années
que « l’architecture est déterminée par une série de facteurs dont un seul
ne varie jamais, le climat. On s’est toujours protégé du soleil de la même façon soit en
construisant des murs épais soit en se mettant à l’ombre ». A cet effet, une bonne
connaissance des phénomènes climatologiques, leurs variations ainsi que leur exploitation
d’une manière judicieuse, pourrait être d’un grand apport.
Actuellement, le climat terrestre est entrain de changer. Au 20ème siècle, la température de
la surface du globe a été clairement plus élevée que pendant n’importe quel siècle au cours
des 1000 dernières années. Le climat du 20ème siècle a été vraiment atypique. Ce désordre
englobe l’ensemble des facteurs d’ordre urbanistiques, environnementaux et même
économiques et sociaux pouvant affecter négativement un écosystème qui doit être
préservé.
Ce chapitre en procédant par donner les différentes définitions du climat, présente dans
une première étape un aperçu sur les facteurs qui influent sur le climat et par la suite le
climat urbain qui est aujourd’hui un domaine de recherche investi à la fois par les
climatologues et les géographes, mais également par les architectes et les urbanistes.
L’objectif est de s’approfondir dans la notion du climat urbain et essentiellement la
microclimatique urbaine car le phénomène microclimatique est au sommeil de notre
réflexion vu qu’il constitue la réaction de plusieurs facteurs et paramètres spécifiques au
milieux urbains. Sa compréhension met en rails le déroulement de notre recherche.
73
I- LE CLIMAT
I-1- Définition :
Le mot climat dérive directement du mot grec klima qui veut dire inclinaison et se
rapporte soit a l'inclinaison moyenne des rayons solaires, variable suivant la latitude du lieu
ou l'en se trouve, soit a la pente variable des terrains vis-à-vis du rayonnement solaire.
Depuis le développement de la météorologie, le climat est considéré comme " l'ensemble
des phénomènes météorologiques, qui caractérisent l'état moyen de l'atmosphère en un
point quelconque de la surface de la terre (J.V,Hann, 1908)
Le climat peut être défini comme étant ambiance atmosphérique constituée par la série des
états de l’atmosphère au dessus d’un lieu dans leur succession habituelle” (Max Sorre,
1943). Il est également définit comme l’état moyen de l’atmosphère en un point de la
surface terrestre. (Godard et Estienne, 1970).
Le climat est un ensemble de types de temps qui se succèdent habituellement en un lieu au
cours d'une longue période, ne peut donc pas être perçu immédiatement par chacun d'entre
nous. Il se définit lui à partir des séries d'observations faites dans les stations
météorologiques, en établissant des moyennes, des écarts, des totaux sur des périodes
pluriannuelles.
Mais aussi la synthèse des conditions météorologiques dans une région donnée,
caractérisée par les statistiques à long terme des variables de l'état de l'atmosphère, les
conditions moyennes qu’il fait dans un endroit donné (température, précipitations,…)
calculées d’après les observations d’au moins 30 ans (défini par l’Organisation
Météorologique Mondiale).
Parmi les éléments caractéristiques du climat, on distingue d'abord ceux qu'on range
habituellement sous le nom d'élément météorologique, à savoir:
a- Les éléments permanents: la pression atmosphérique, la température, le degré
hygrométrique de l'air, la vitesse et la direction du vent, la nébulosité, la
transparence de l'air, le rayonnement du ciel et du sol;
b- Les éléments accidentels: les précipitations et autres hydrométéores
I-2-1- Le vent
74
Le vent est de l'air qui se déplace des anticyclones (hautes pressions) vers les dépressions
(basses pressions). Il est un phénomène météorologique très variable en direction et en
vitesse. La vitesse du vent est généralement plus forte le jour que la nuit.
Les conditions de vent dans les milieux urbains sont importantes. Le vent joue un rôle
primordial dans tous les phénomènes d'échanges de matière, d'énergie en le sol
l'environnement construit et l'atmosphère
Les conditions de vent peuvent servir à transporter des polluants atmosphériques sur
l'environnement urbain, de modérer les conditions microclimatiques urbains, s'il est
satisfaisant, mais peut compromettre le confort des piétons et la sécurité si elle ne l'est pas.
Nous visons à étudier expérimentalement les effets de la morphologie urbaine sur les
conditions de vent dans les tissus urbains.
- Sa vitesse moyenne, compte tenu que prés du sol l’écoulement est turbulent, et que
sa vitesse fluctue autour d’une moyenne.
- Sa direction et son sens
I-2-1-2-Caractéristiques du vent :
- L’inertie : Ce vent qui n’est rien d’autre qu’un flux d’énergie appliqué à un gaz va
donc obéir aux principes de la mécanique des fluides. En pratique, il a tendance à
suivre sa trajectoire aussi longtemps qu’aucun obstacle ou force ne le perturbera.
- Le frottement : L’air en mouvement, comme tout fluide, rencontre une résistance
lors du contact avec tout corps dans son chemin. Cela aura pour effet de diminuer
son énergie interne (inertie) et de modifier son profil, sa vitesse, son altitude, sa
température et sa trajectoire. Ce vent continuera d’exister aussi longtemps que les
forces de frottement ne lui auront pas consommé toute son inertie.
- La propagation : Le vent étant une énergie appliquée à un gaz se propageant en lui
même. La zone de surpression sera localisée à l’interface terre/atmosphère et sera
donc fortement influencée par la rugosité du terrain et son relief. L’écoulement
général du vent est donc fortement dépendant de l’état du sol qu’il « survole ».
- La turbulence : La turbulence est définie comme étant la dispersion de la vitesse
du vent autour de sa valeur moyenne (figure II-1). Ou encore, la manifestation du
déplacement aléatoire d’un volume d’air. L’écoulement turbulent du vent peut être
décrit par la superposition d’une vitesse moyenne V sur une période T assez longue
(10 minutes généralement) et d’une vitesse fluctuante fonction du temps (figure II-
1)
75
Source : Jacques GANDEMER et Alain, GUYOT ,1981
I-2-2- La température :
L’énergie produite dans le noyau du soleil met 2 millions d’années pour atteindre sa
surface, ou elle se transforme en chaleur et en lumière, qui, 8mn plus tard, atteignent la
terre. La température est grandeur physique liée à la sensation de chaud et froid d'un corps
par rapport à un autre corps.
Deux corps en contact ont tendance à égaliser leurs températures, par échange de chaleur
(équilibre thermique).
Le climat spécifique aux villes dit : « climat urbain » résulte de ce processus rapide
d’urbanisation. Plusieurs facteurs participent à la formation du climat urbain.
76
- Champs radiatifs et thermiques.
- Ecoulement de l’air.
II-1-2-2-Les matériaux :
Les propriétés thermiques de ces matériaux ainsi que leurs albédos ont un impact très
important sur le bilan énergétique urbain, entraînant, par conséquent, une hausse rapide des
températures qui demeurent élevées pendant une longue période.
II-1-2-3-L’albédo :
L’albédo est défini comme étant le rapport (évalué en %) de la quantité de lumière
réfléchie par une surface à la quantité de lumière incidente.37
L’albédo, mesure également la quantité d’énergie solaire reflétée par une surface. Un
albédo faible implique des températures de surface plus élevées puisqu’une grande quantité
d’énergie est absorbée.
Les arbres et les espaces verts contribuent de manière significative à la diminution des
températures urbaines pendant la période d’été grâce au processus d’évapotranspiration.
77
Les arbres jouent également le rôle de filtre aux polluants et de masque aux bruits. Leur
effet d’ombre contribue aussi à la diminution des besoins d’énergie pour se refroidir en été.
En hiver, les arbres à feuilles caduques laissent tomber ces dernières permettant la
pénétration des rayons solaires.
78
Les inversions de températures peuvent résulter de circonstances géographiques
particulières, comme dans les régions encaissées où l’air froid plus dense des sommets
s’écoule, la nuit, vers les fonds de vallées dans lesquels il s’accumule, provoquant des
brouillards qui accentuent le refroidissement.
Ainsi, il n’est pas rare de mesurer des gradients anormaux de température : il peut alors
faire plus chaud sur les sommets qu’au fond de la vallée. Cette situation est assez
fréquente. Elle entraîne une extrême stabilité des couches d’air inférieures et provoque de
fortes concentrations de polluants au sol.
En ville, la configuration « encaissée » des bâtiments, l’étroitesse des rues et un vent réduit
peuvent contribuer à la concentration des polluants atmosphériques près du sol. C’est
également le cas pour les parkings souterrains, les tunnels…
- La brise littorale
Le long des côtes ou des grands lacs, la différence de température entre la terre et l’eau
suffit à établir des courants d’air locaux de la mer vers la terre le jour ce phénomène est
définit par la brise de mer, les vents les plus forts se produisent en après-midi lorsque le
contraste de température est le plus élevé, et de la terre vers la mer la nuit brise de terre.
le jour : la brise de mer ramène les polluants sur les côtes. Les plus petites villes
aux alentours peuvent recevoir les polluants des grands centres urbains à cause de
cette brise, aux grands désarrois de la population (figure II-3)
la nuit : la brise de terre disperse les polluants en dehors de la ville. Ce phénomène
profite aux citadins des grandes villes côtières la nuit. (figure II-4)
Sous les latitudes tempérées, les vents côtiers n’apparaissent nettement que l’été car ils
sont masqués par le régime général des vents pendant les autres saisons. Dans certaines
agglomérations industrielles littorales, les polluants épargnent la ville lorsque le vent
79
souffle de la terre vers la mer ; en revanche, les lieux habités sont particulièrement touchés
quand le vent souffle de la mer vers la terre.
Figure II-3- Schéma simplifié brise de mer Figure II-4- Schéma simplifié brise de terre
Les brises de pente sont dues à la différence de température entre le sol incliné d’un relief
et l’air libre au même niveau.
Le jour, sous l’influence du rayonnement solaire, le sol se réchauffe plus vite que
l’air libre. L’air au contact du sol devient plus léger et tend donc à s’élever le long
de la pente : c’est la brise montante ou anabatique. (figure II-5)
La nuit au contraire, l’air se refroidit au contact du sol, devient plus dense et
s’écoule le long de la pente : c’est la brise descendante ou catabatique. Plus la
vallée sera large et la pente bien exposée au soleil, plus la brise de pente sera
accentuée. (figure II-6).
La mosaïque des matériaux qui constituent les espaces urbains, avec des surfaces
imperméables à l’eau (bitume, toiture…) et d’autres plus perméables (jardins, parcs…),
80
explique grande variabilité des flux énergétiques et radiatifs (réflexion et absorption
souvent plus importantes).
Le phénomène de l’îlot de chaleur est clairement et il génère des brises allant de la
périphérie vers ce centre plus chaud. Mais dans ces milieux complexes, les bilans radiatifs
et énergétiques sont fortement variables dans le temps et dans l’espace pour plusieurs
raisons :
-Les brises thermiques qui se forment en ville sont aussi contraintes par les constructions et
influencées par des facteurs d’échelle microclimatiques, tels les effets d’ombre, la présence
de verdure, la couleur des façades, etc.
Il est malgré tout possible de détecter, dans certaines agglomérations, des brises
convergeant de la périphérie vers le centre. Cette brise de campagne est aussi un vent à
caractère local, généré par la discontinuité thermique entre le centre densément bâti d’une
agglomération sa périphérie environnante dominée par les surfaces moins
imperméabilisées, plus végétales et donc plus froides (les villes oasis, sous climat chaud,
ne sont pas concernées).
À une échelle spatiale intra urbaine (rue, îlot d’habitation…), des mouvements de l’air sont
également observés, par exemple entre un espace végétalisé, un espace imperméabilisé à
proximité (l’absence d’eau à évaporer modifie la part respective des transferts de chaleurs
latente et sensible) ou encore à l’intérieur d’un canyon urbain entre une façade à l’ombre et
une exposée au soleil.
D’autres phénomènes atmosphériques à des échelles parfois très différentes qui peuvent se
combiner à la brise pour l’intensifier ou l’affaiblir, voire pour modifier fortement la
direction des vents selon les cas.
La figure montre les interférences entre trois flux à échelles différentes en fonction de la
topographie : un vent d’échelle synoptique (pas très fort mais pouvant souffler plusieurs
jours de suite), une brise de mer (jour), de terre (nuit) qui se développe le long du littoral et
enfin des brises orographiques : brise de vallée (ascendante) le jour, brise de montagne
(subsidence) la nuit. Les flux les plus forts peuvent affaiblir, accélérer ou même cisailler
ceux qui sont moins actifs, ce qui est le cas des brises orographiques sur la figure II-7.
(Figure II-7).
- Les flèches n° 2 indiquent un vent synoptique qui ne change pas de sens entre le
jour et la nuit
- La flèche 3 montre la brise de mer (jour) ou de terre (nuit),
- Les flèches 4 et 5, le système des brises orographiques
81
Figure II-7 : Exemples de vent synoptique et de brises (littorales et orographiques)
interférant les uns avec les autres (source : Carrega, 1989)
Elle permet de distinguer le microclimat qui existe au niveau d’un bâtiment, d’une rue,
d’un arbre, d’un jardin, d’une cour, etc. En effet, à faible distance il peut être observé des
différences de températures de quelques degrés et le flux d’air est également perturbé par
le moindre objet. Dans l’idéal, les stations urbaines devraient éviter ces influences
microclimatiques mais, en réalité, ceci est difficilement réalisable.
Les principaux mécanismes physiques mis en jeu concernent les écoulements de l’air –
fortement perturbés par le milieu urbain –, l’évapotranspiration – en nette diminution –, les
apports anthropiques de chaleur, ou encore les perturbations radiatives et thermiques, dues
principalement à la géométrie de la ville, aux propriétés radiatives des matériaux de
construction.
Correspond à l’échelle pour laquelle sont conçues les stations météorologiques, c'est-à-dire
que les caractéristiques de la zone étudiée, comme la topographie, sont prises en compte
mais pas les effets micro. Dans le cas d’une zone urbaine, l’échelle locale correspond à un
quartier pour lequel il peut être trouvé une unité dans le développement urbain (unité
architecturale, taille et espacement des bâtiments, activité, etc.).
Correspond à la zone influencée par exemple par la présence d’une agglomération. Une
unique station ne peut pas représenter cette échelle.
82
III-LES COUCHES VERTICALES ASSOCIEES AUX ECHELLES
SPATIALES
Selon Météo- France : La couche limite planétaire est « La plus notable des couches
limites qui se constituent au contact de l'atmosphère avec le sol ou l'eau couvrant la surface
de la Terre provient de l'apparition et de l'influence de forces de frottement horizontales :
celles-ci, en s'opposant au mouvement de l’air […], modifient fortement les déplacements
horizontaux et verticaux, les échanges de matière et d'énergie à l'intérieur d'une couche
limite planétaire (encore dite couche limite de frottement) dont l'épaisseur, est assez
variable suivant la nature de la surface sous-jacente, reste de l'ordre de 1 500 mètres ». Plus
précis, Menut (1997) signale que « son extension verticale va de la surface à quelques
centaines de mètres d’altitude dépend directement de tous les paramètres météorologiques
(vent, température, humidité, insolation), mais aussi de la topographie et du type
d’environnement (océan, continental rural ou urbain) ».
83
Figure II-8 : Représentation des différentes couches de la troposphère
Elle se situe juste au-dessus du sol, elle est présente à la base de la couche limite
atmosphérique de quelques dizaines de mètres dans laquelle les caractéristiques de
l’atmosphère varient de moins de 10%.
- La force de cisaillement et les flux de chaleur y sont quasiment constants en
fonction de l’altitude. Le principal moteur du flux radiatif est le rayonnement
solaire.
- La distribution verticale de température (stratification thermique de l’air) induit
aussi des mouvements verticaux des masses d’air chauffées et refroidies à
proximité du sol.
- Le vent résulte de l’équilibre entre les forces de pression5, les forces de frottement
et de la stratification thermique de l’air. Dans cette région la force de Coriolis est
négligeable.
La sous couche rugueuse : La couche de surface est composée d’une couche
rugueuse dont l’épaisseur est de l’ordre de 1 à 3 fois la hauteur de la rugosité et
dont les caractéristiques très irrégulières sont fortement influencées par les
dimensions et la répartition des éléments rugueux. Celle-ci est donc une zone à fort
gradient de vitesse de vent.
La couche laminaire : Au-dessous de la couche rugueuse, se trouve la couche
laminaire qui n’a que quelques centimètres d’épaisseur : elle se trouve en contact
direct, avec la surface. Elle est dominée par les effets visqueux.
84
Au niveau des réseaux d'observation météorologique, ce sont les caractéristiques du vent
synoptique qui sont disponibles.
La CLA pour les zones à hautes pressions est variable selon l’heure de la journée et se
compose le jour d’une couche de mélange (couche convective) dominée par les
phénomènes turbulents favorisant les mélanges des quantités étudiées, la nuit d’une couche
résiduelle moins turbulente de stratification neutre et d’une couche nocturne rendue stable
par le contact d’un sol froid, elle est peu turbulente. Les forces déterminant le vent dans
cette zone sont les forces de pression, de frottement, de Coriolis et d’Archimède. (Figure
II-9)
85
Figure II-10 : Visualisation de la turbulence sur une maquette en soufflerie
sous le vent d’un bâtiment (Source : MEJEAN P, 2003)
Les effets de couche limite induisent la forte turbulence. On distingue en réalité deux types
de turbulence :
-turbulence thermique due à la distribution de température dans l’atmosphère et liée aux
cycles de température du sol
-turbulence dynamique générée par le cisaillement du vent en contact avec le sol.
Selon l’importance d’un type de turbulence par rapport à l’autre, l’atmosphère peut être
stable, neutre ou instable. Le mouvement d’une particule d’air soumise à une impulsion sur
la verticale se voit amplifié ou amorti. Ces trois situations types jouent un rôle dans la
diffusion et le transport des polluants.
86
- Le gradient vertical de température et
- Le gradient de température adiabatique .
Ri = avec :
- Par vent fort ou par vent modéré et ciel couvert : la décroissance verticale de la
température dans l’air étudié est égale au gradient adiabatique ; Il s'agit de la
situation la plus fréquente en zone tempérée
Le nombre de Richardson est nul
- Pour des vents faibles : la turbulence d’origine thermique prédomine et va
influencer de façon appréciable la stabilité atmosphérique.
Ces situations permettent la dispersion des polluants.
- L’ensoleillement : au cours d’une journée ensoleillée, avec des vents faibles, le sol
s’échauffe par rayonnement beaucoup plus rapidement que l’air.
- Le gradient de température vertical négatif est inférieur au gradient de température
adiabatique. Des tourbillons convectifs apparaissent introduisant une instabilité qui
a tendance à amplifier les mouvements verticaux.
- Le nombre de Richardson est négatif
- les polluants sont fortement brassés par la turbulence ; Dans de telles situations, la
dispersion des polluants est facilitée.
Un faible ensoleillement engendre généralement l’amélioration de l'indice de qualité de
l'air sauf si la température est constante élevée. Par contre un fort ensoleillement donne
une dégradation dont l'importance est à corréler avec la hausse de la température.
87
Figure II-11-Comparaison entre le gradient de température de
l’atmosphère et le gradient thermique de l’adiabatique
- En situation normal :
Le jour une couche de mélange (couche convective) dominée par les phénomènes
turbulents dû au sol qui est réchauffé. A proximité du sol, le gradient de température
vertical est inférieur au gradient de température adiabatique (Figure II-13).
La température de l'air diminue normalement de 1.8 °C environ par tranche de 300m
d'altitude (gradient de température vertical supérieur au gradient de température
adiabatique), favorisant les mélanges des quantités étudiées. L'air chaud contenant les
polluants s'élève naturellement
Au cours de la journée à mesure que le soleil se lève, le sol se réchauffe davantage la
couche convective va croitre. L’atmosphère est donc instable près du sol et stable plus haut
en altitude.
- En situation d’inversion :
88
La nuit le rayonnement calorifique nocturne de la surface terrestre modifie souvent le
gradient de température, le sol se refroidit plus vite que l’atmosphère ce qui induit des
inversions thermiques près du sol et on observe alors :
- La formation au-dessus du sol d’une couche dense d’air froid surmontée d’air chaud plus
léger. Une augmentation de température avec l’altitude
- La couche convective de la journée devient une couche résiduelle moins turbulente, de
stratification neutre qui contient des polluants mélangés de la veille, c’est une couche
stable qui limite la dispersion des polluants.
-L’accumulation de fumée et d’autres contaminants aggrave ultérieurement la pollution en
empêchant les rayons solaires de réchauffer le sol et l’air avoisinant.
-Le brouillard s’observe couramment en conditions d’inversion, parce que la température
de l’air, au niveau du sol, descend au-dessous du point rosée.
-Lors de la destruction de l'inversion thermique (souvent entre 10h et midi, avec le
réchauffement des couches atmosphériques) des mouvements de turbulence, peuvent
rabattre au sol les polluants dont la dispersion était bloquée. (Figure II-14)
Lors de ses premières études Oke (1978) distingue deux couches atmosphériques
différentes au-dessus des villes : la couche de canopée urbaine, qui correspond à la couche
atmosphérique située entre le sol, le niveau des toits, et la couche limite interne qui se
superpose à la couche de canopée urbaine. Ses études l’amènent à distinguer trois autres
sous-couches (Oke, 2004(a) : la sous-couche rugueuse, la sous couche inertielle et la
couche de mélange (figure II-15).
89
Figure II-15 : Représentation schématique de la couche limite urbaine (CLU) à méso-échelle (a),
à l’échelle locale (b) et à micro-échelle (c) (Leroyer (2006), d’après Oke (1987)).
C’est la couche où se situe la plupart des sources de polluants et des récepteurs (hommes,
végétations et matériaux). La couche de canopée urbaine (UCL – Urban Canopy Layer) est
composée majoritairement de rues canyon de divers arrangements de bâtiments de grande
hauteur, de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres. La disposition des rues canalise
une partie des flux alors que les éléments de forte rugosité induisent la formation d’une
fine sous-couche de rugosité au-dessus de l’UCL (Piringer et Joffre, 2005).
Au sein de la couche séparant le sol de la canopée urbaine, les recherches portent sur la
dispersion des polluants et sur le confort des espaces extérieurs (figure II-16 et figure II-
17)
Figure II-16: Situation de la canopée urbaine par rapport à la couche limite urbaine
(Source : Joëlle Pernot Goyette et Raphaël Compagnon, 2003)
90
Figure II-17: Présentation simplifiée de la couche limite urbaine et la canopée urbaine
(Source : BOURBIA, 1999)
De hauteur z0, avec une extension plus importante que pour les couches limites classiques,
occupent les premières dizaines/centaines de mètres au-dessus de la surface. Au-dessus de
cette RS inhomogène se trouve le reste de la couche de surface, c'est-à-dire la sous-couche
inertielle où les flux turbulents verticaux sont approximativement constants avec la hauteur
(Piringer et Joffre, 2005).
Le mot « canyon » est un concept anglais qui détermine une vallée profonde creusée par un
cours d’eau4 (figure III-18). En milieu urbain, Le canyon est un espace étroit limité par
deux parois verticales très proches. Jean Louis Izard définit le canyon urbain comme étant
une rue bordée d’immeubles et où la hauteur de ceux-ci est supérieure à deux fois la
largeur de la rue (H >2W) 5 (figure III-19).
91
La présence de bâtiments peut modifier la structure de la Couche Limite Atmosphérique en
altérant les champs de vent, de température et de turbulence. Ces altérations affectent
fortement la dispersion des polluants en ville
La compréhension des détails de la dispersion d’un polluant autour des bâtiments est très
importante pour estimer l’effet de la présence de ces derniers sur l’évolution des différents
contaminants.
Il existe dans les zones urbaines des microclimats tels que, indépendamment des
phénomènes de pollution de leurs conséquences (brouillards, couches d'inversion plus
fréquente par ex)
L’environnement ou la structure du paysage influence la dispersion de polluants dans
l’atmosphère. On distingue des perturbations mécaniques liées à la nature des sols, la
présence d’obstacles ou la topographie des perturbations liées à de fortes discontinuités du
sol conduisant à des effets thermiques (brise de mer, brise de pente, etc.)
IV-1-Aspect dynamique
Il est intéressant d’analyser la perturbation induite par ces éléments sur le champ de vent
au travers de trois cas généraux avec :
-un site présentant un changement de rugosité ;
- un site avec une topographie accentuée ;
- un site avec un obstacle.
92
Figure II-20 : Ecoulement sur une surface à rugosité variable
(Source : Turbelin, 2000)
L'étude de la dispersion des polluants est très complexe. Elle nécessite, en premier lieu, la
compréhension du comportement de l’écoulement en présence d’un bâtiment ou de
plusieurs bâtiments.
L’écoulement autour d’un bâtiment, malgré une géométrie des plus basiques, est d’une
grande complexité (figure II-21). Il a été notamment étudié expérimentalement par Castro
et Robins (Castro & Robins, 1977) ainsi que par Martinuzzi et Tropea (Martinuzzi &
Tropea, 1993).
-au niveau de la face au vent, se forme un écoulement descendant qui, à proximité du sol
forme un rouleau tourbillonnaire (un tourbillon en forme de fer à cheval s’entoure autour
de lui), Ce rouleau se prolonge en aval en contournant latéralement l’obstacle.
-au niveau des parois de l’obstacle, se forment des couches limites qui se séparent et se
rattachent, créant des zones de recirculation ;
-au niveau de la rencontre de l’écoulement décollé et du sillage, se forme une couche de
cisaillement
93
Figure II-21 : Ecoulement en présence d’un obstacle isolé
(Source : Turbelin, 2000)
2) En aval :
- Décroissement des concentrations
- Augmentation du temps d’exposition
- Diminution de la largeur du panache
- Homogénéité verticale des concentrations.
La vitesse du vent et la densité du polluant rejeté dans l’atmosphère jouent des rôles
particulièrement importants.
Ainsi, plus le vent est fort et le gaz léger, moins la présence de l’obstacle se fait sentir.
Les mécanismes de dispersion peuvent être considérés comme dégagés de l’influence de
tout obstacle au sol à des distances supérieures à 10 fois la dimension caractéristique de cet
obstacle dans la direction du vent, ou à 2,5 fois perpendiculairement à cette direction à la
fois dans le plan horizontal et dans le plan vertical (figure II-22) (Hug, 1975).
Figure II-22: Influence d’un obstacle sur l’écoulement du vent (Hug, 1975).
94
IV-1-3-2-La présence de plusieurs bâtiments :
Plusieurs effets du cadre bâti peuvent être distingués dont voici une liste non exhaustive
(Guyot. Sacré, 1983) (Les illustrations proviennent de l’ouvrage de Chatelet et al. (1998) :
- L’effet de liaison des zones de pression différente entre immeubles a lieu entre
deux bâtiments qui sont décalés, créant ainsi un couloir de liaison. L’importance du
phénomène dépend de la hauteur des constructions. Il se met en place quand les
immeubles ont une hauteur supérieure à 15m, un écartement pas trop important (d <
h) et un décrochage latéral face au vent suffisant (> h). (figure II-24)
Figure II-24 : L’effet de liaison des zones de pression différente entre immeubles
(Source : chatelet et al, 1998)
- L’effet Wise est un rouleau tourbillonnaire qui se crée au pied du bâtiment sous le
vent. Il est essentiellement du à l’association de bâtiments de tailles différentes et
implantés en parallèle. (figure II-25)
95
Figure II-25 : L’effet Wise (Source : chatelet et al, 1998)
- L’effet de maille (ou de cour) améliore en règle générale les conditions locales du
vent (effet de protection). Il a eu lieu quand la disposition des bâtiments forme une
sorte d’alvéole. Si la hauteur des bâtiments est suffisante (h > 15m) et que le
rapport de la surface libre s sur le carré de la hauteur (s/h2) est inférieur à 10, alors
un effet de protection est observé. (Figure II-28).
96
VI-2-Aspect thermique : L’ilot de chaleur
Pour se représenter le fait que la température est souvent plus élevée en milieu urbain
qu’au sein du milieu rural voisin, le concept d’« îlot de chaleur urbain » a été proposé.
Cette notion d’îlot traduit un phénomène homogène peu représentatif de la réalité. En effet,
le climat urbain et plus particulièrement l’îlot de chaleur urbain s’apparente beaucoup plus
à un archipel avec différents quartiers chauds plus qu’à une couche uniforme (Rosenzweig
et al, 2005), ce qui est par ailleurs plus en accord avec la complexité et la diversité des
environnements urbains.
L'îlot de chaleur est l’un des phénomènes climatiques induits par les zones urbaines les
plus connus et les plus étudiés. Il est actuellement bien reconnu que la transformation de
l'interface biosphère-atmosphère engendrée par l’implantation des villes crée un îlot de
chaleur, c'est à dire que la température de l’air d'une ville est plus élevée que la
température qu'aurait cet air sans les constructions urbaines. Le plus souvent, l'îlot de
chaleur est mesuré à partir de l'écart de température entre l'air de la ville et l'air de la
région rurale qui l'entoure.
Par cette méthode de détermination, l'îlot de chaleur ne dépend pas seulement de la nature
de la région urbaine considérée mais aussi de la région rurale de référence qui l'entoure
(Grimmond et al, 1993). Le Schéma II-27 représente un exemple de variation de la
température de l’air au-dessus d’une zone urbaine, de la zone rurale voisine pour des
conditions de vent faible et de ciel clair. Les études de l'îlot de chaleur montrent qu’il
augmente avec les années, dépend de la taille de la ville : +2°C pour les petites villes à
+12°C pour le centre ville des grandes zones urbaines (Mestayer & Anquetin, 1995). Il
varie au cours du cycle diurne et dépend des conditions météorologiques, du cycle solaire,
des saisons. Le maximum apparaît généralement en fin de journée ou au début de la nuit
pour des conditions de vent faible de ciel clair ; il semble donc être élevé lorsque les
transferts turbulents sont essentiellement absents (Johnson et al, 1991). (Figure II- 29)
Figure II-29: Profil d’un îlot de chaleur urbain et ses relations avec les paramètres de surface
(Source : T.R.Oke, 1987)
97
Les principales causes de l'îlot de chaleur sont :
- Le stockage de chaleur par les surfaces urbaines. Cette chaleur stockée s'explique en
partie par la grande superficie des surfaces urbaines – surfaces horizontales, verticales. Elle
est comparée aux zones rurales, par les multiples réflexions entre les surfaces verticales et
horizontales.
- Le dégagement de chaleur anthropique. L'îlot de chaleur peut aussi être attribué aux
dégagements de chaleur anthropique par la combustion du fuel, par les métabolismes
humains, par les chauffages des bâtiments – influence mitigée suivant l'isolation des
maisons (Oke et al, 1991)-, par les systèmes de climatisation. Certaines villes créent un
îlot de chaleur en été, d'autres le créent en hiver.
Des îlots de chaleur plus faibles sont observés lorsque le sol rural environnant est sec, car
l'évapotranspiration issue de la zone rurale est alors aussi faible que celle de la zone
urbaine. Myrup et al. (1993) ont observé que certaines banlieues pouvaient aussi être
souvent plus froides que leur environnement rural. Cet îlot froid peut être attribué à une
augmentation de l'évaporation due au mélange d'air sec à l'intérieur de la canopée urbaine.
Par exemple, pendant la saison sèche, l'îlot de chaleur de Mexico est négatif durant la
journée et positif la nuit (jusqu'à +10°C), à cause d’un effet oasis durant la journée et par
un dégagement de la chaleur stockée la nuit. L’arrosage des banlieues vertes peut
également provoquer un effet d’îlot froid notable.
98
-La convection naturelle : s’y développe, aussi bien à l’échelle du quartier qu’à celle
locale. C’est ce qu’a illustré Levi-Alvares (Levi-Alvares, 1991) en simulant les
écoulements schématisés sur la figure dans un canyon, d’une part en régime isotherme,
d’autre part en chauffant un des deux bâtiments. La recirculation principale est alors
scindée en deux en raison des phénomènes de convection qui naissent le long du bâtiment
de droite. (Figure II-30)
Figure II-30: Recirculations dans un canyon avec (à droite) et sans (à gauche) différence de température
entre les deux bâtiments (Source : Stéphane GLOCKNER, 2000)
CONCLUSION
Ce chapitre a traité la notion du climat, ensuite, ont été présenté les facteurs qui influent sur
ce dernier, et une présentation assez explicite des différents paramètres météorologiques
appelés aussi « éléments du climat ». L’objectif de ce chapitre était d’assurer une bonne
connaissance et une meilleure compréhension des paramètres climatiques afin de pouvoir
évaluer leur impact en milieu urbain,
Le climat urbain est un phénomène assez récent, d’une grande complexité et qui nécessite
pour qu’il soit maîtrisé la compréhension d’une multitude de facteurs à des échelles variées
en partant de l’échelle planétaire comportant l’ensemble des phénomènes atmosphériques,
jusqu’à arriver à l’échelle de la plus petite unité de la structure urbaine
.
A fin d’étudier l’espace urbain dans sa dimension environnementale, comme microclimat
urbain dans sa variation géométrique, spatiale,…etc, l’objet du prochain chapitre est la
morphologie urbaine, qui nous permettra de comprendre la forme urbaine, son évolution et
sa relation avec l’environnement climatique.
99
100
Chapitre 3
La morphologie urbaine
101
INTRODUCTION
En ce début de 21e siècle, nous sommes confrontés à une situation et des transformations
sans précédents dans l’histoire de la planète. L’urbanisation des territoires a atteint un
niveau inédit qui ne cesse de s’élever, notamment dans les pays émergents. Les
changements globaux, appelant chacun des solutions nouvelles et interdépendantes, sont
nombreux : changements climatiques, explosion démographique et migrations, raréfaction
et appauvrissement des terres arables, épuisement de certaines ressources naturelles et
fossiles, pollution endémique des milieux, diminution de la biodiversité, crises
économiques, etc. Les villes ont dépassé leurs limites administratives et étendent leurs
influences et leurs impacts sur l’ensemble des territoires alentour et forment les nœuds
d’un réseau couvrant l’ensemble de la planète. Les nuisances sonores, la pollution de l’air,
la dégradation des conditions de vie urbaines suscitent une forte demande sociale pour
l’amélioration du cadre de vie et des services, notamment en matière de mobilité. La
densification du bâti, des réseaux et de la population rend par ailleurs les systèmes urbains
vulnérables aux aléas et aux changements globaux.
La notion morphologie urbaine, est la clé de notre recherche car elle représente la grille
de fond sur laquelle on s’appui tout an long de cette étude, ce chapitre s’articule autour de
la morphologie urbaine. Dans un premier temps on présente la définition de la morphologie
urbaine, dans un second temps, les registres et les méthodes qui traitent la forme urbaine et
leurs évolutions, sont définis.
102
I- LA MORPHOLOGIE URBAINE
I-1-Sur la notion de la morphologie urbaine
- La morphologie urbaine est un terme qui apparaît chez les géographes allemands et
britanniques entre les deux guerres mondiales, et qui est développé dans le cadre de
l’urbanisme culturaliste et l’architecture régionaliste, les premiers urbanistes attirent
l’attention sur l’étude du cadastre pour y lire des formes anciennes d’urbanisation déduites
à partir des plans de ville du XIXe siècle. Ils parlent du principe que les formes anciennes
se conservent dans le plan (la persistance des plans) autrement dit ; comme premier point
pour connaitre l’origine de la forme urbaine et les modifications successives appliquées sur
le tissu urbain, on doit connaitre la forme initiale qu’elle existe dans les anciens plans.
(Robert.S, 2003).
- Selon R.Allain :''la morphologie urbaine est l'étude de la forme physique de la ville, de la
constitution progressive de son tissu urbain et des rapports réciproques des éléments de ce
tissu qui définissent des combinaisons particulières, des figures urbaines (rue, places et
autres espaces publics).cette réalité complexe, analysable à différents niveaux d'échelle et
de plusieurs points de vue, traverse les cloisonnements disciplinaires. La morphologie
urbaine est définie selon lui comme étant la répartition spatiale des bâtiments, leur
élévation, la forme et l’orientation du réseau des rues.
-La morphologie urbaine est l’étude de la forme de l’espace urbain, de son évolution en
relation avec les changements sociaux, économiques, démographiques, les acteurs et les
processus à l’œuvre dans cette évolution. Par extension, configuration formelle et structure
de l’espace urbain, ensemble des liens spatiaux et fonctionnels organisant entre eux les
édifices, aménagement urbain, etc. (espace urbain)
La morphologie urbaine peut être vue comme une science étudiant le tissu urbain, c’est à
dire l’étude de la forme physique de la ville et de la constitution progressive de son tissu
urbain et des rapports réciproques des éléments de ce tissu que définissent des
combinaisons particulières des formes urbaines comme la forme des éléments bâtis, leurs
combinaisons avec les surfaces non bâties. Ainsi, pour les dynamiciens de l’atmosphère,
la morphologie urbaine intervient directement dans l’évaluation de l’hétérogénéité
aérodynamique des zones urbaines et de la répartition des modes d’occupation du sol, qui
sont nécessaires à la simulation de l’atmosphère urbaine.
103
de la morphologie urbaine comme discipline, il faut alors l’émanciper de l’histoire, non de
l’histoire comme signification (historique), mais de l’histoire comme méthode et
discipline, pour lui donner ses propres instruments théoriques et analytiques. De même que
la linguistique comme étude de la langue, de la forme de la langue, de sa structure, s’est
affranchie de l’histoire de la langue, on pourrait distinguer morphologie urbaine comme
approche structurale de la forme urbaine, et histoire urbaine comme approche
évolutionniste de la ville, de ses changements, selon un point de vue socio-économique,
politique, esthétique… Par analogie avec la démarche de la linguistique, on peut dissocier
alors deux approches :
La démarche du concepteur du projet urbain dans ce cas serait de constituer des exemples
de réponses bâties allant de l’histoire très ancienne aux objets les plus contemporains (qui
appartiennent aussi à l’histoire puisqu’ils sont réalisés). «L’information historique» va
dans ce cas se juxtaposer à d’autres analyses : sociales, culturelles, économiques, etc., que
l’auteur du projet abordera pour « maîtriser » le contexte de son projet. Si on s’inscrivait
dans ce premier point de vue, notre analyse historique s’arrêterait au stade d’une
exemplification des transformations urbaines en rapport avec leur niveau de modification
du microclimat urbain. (Benzerzour, 2004)
104
Cette deuxième approche du rapport « histoire-projet », que l’on pourrait qualifier
«d’opératoire», recherche dans le passé non seulement des exemples de réponses, mais
s’interroge aussi sur leur rapport avec les productions de l’époque contemporaine. C’est le
point de vue de l’approche morphologique (plus connue en France sous l’appellation typo-
morphologique) en urbanisme qui a fait émerger des notions comme type, structure,
processus, etc.
Cette transposition se fait par une volonté d’observer, au-delà des faits historiques isolés,
une certaine continuité du savoir-faire à laquelle les actes contemporains pourraient se
greffer. Ce point de vue consiste donc à formuler les éléments traduisant «la continuité
diachronique d’un savoir-faire». (Figure III-1)
Le terme « forme urbaine » a été introduit dans les années 1970, à la suite de l'étude
typologique de Venise de Muratori (1959), de l'étude typo-morphologique de Padoue
conduite par Aymonino et al. (1970). Dès le départ ce terme fut perçu comme un mot ayant
un « spectre de significations » assez large, mais dont on pouvait espérer que sa propre
histoire lui donnerait un jour des repères plus précis. Rien de tel n'est advenu. La parution
de l'ouvrage de Richot, Feltz et al. (1985) a suscité les mêmes doutes quant au contenu de
cette notion. «On peut regretter l'absence de définition rigoureuse du concept de forme
urbaine », écrit Coudroy de Lille (1988: 332).
Ensuite, les deux articles du Dictionnaire de l'urbanisme, consacrés respectivement à la
«forme urbaine» (Lévy) à la « morphologie urbaine » (Merlin) ont déploré les mêmes
incertitudes. Merlin signale à ce propos, que « les concepts utilisés ne sont pas toujours
clairs» et que ce flottement « traduit un manque certain de rigueur » (1988: 435), opinion
d'ailleurs partagée à la même date par Genestier (1988: 5). Enfin, Burgel ne note pas non
plus de progrès sensible dans la définition du terme. Il écrit: « Pénétrer dans l'univers des
formes urbaines fait entrer dans un monde flou, où se côtoient les constructions
matérielles, les pratiques concrètes, les représentations des habitants et les idéologies des
concepteurs » (1993: 161).
105
La notion de “forme urbaine” est employée régulièrement par les urbanistes, architectes,
géographes, sociologues urbains. Ces différents domaines ont creusé des traditions
d'interprétation, chacune étant liée à un milieu professionnel qui s'en attribue les
prérogatives.
Juxtaposées les unes aux autres, ces traditions de lecture présentent un spectre de
significations extrêmement large rendent la notion de forme urbaine auto-contradictoire.
Selon les différentes définitions citées ci dessus de la morphologie urbaine, les explications
qu’on retrouve dans la littérature, la morphologie urbaine est la science qui dépend dans
son étude d’un point de départ qui est la forme urbaine, ou d’autres concepts alternatifs
qui se substituent à cette notion forme urbaine, on parle par exemple (type urbain, tissu
urbain, composition urbaine, modèle urbain, …) ou alors on la défini selon des approches
qui étudient cette forme (morphologique, perceptuelle…etc.) ou les méthode d’analyse
(normative, descriptive, typologique, tridimensionnelle…).
« Si la forme urbaine est engagée dans la qualification d'une aire urbaine qui présente des
caractères d'homogénéité de continuité, on parlera de tissu urbain .» (D. raynaud)
Le terme tissu urbain entraine une double acception. Il s’agit d’une organisation qui
présente a la fois une forte solidarité entre les éléments et une capacité à s’adapter, à se
modifier, à se transformer. Appliqué à la ville, le tissu urbain est constitué de la
superposition de l’imbrication de trois ensembles :
- Les réseaux de voies
- Le découpage foncier
- Les constructions (Philippe panerai and al, 2009)
La forme urbaine est associée tantôt à la totalité de la ville, tantôt à ses parties. Selon
Pinon, le tissu urbain « regroupe les trois niveaux de la forme urbaine: voirie, parcellaire,
bâti, et désigne la trame de base de la forme urbaine » (1992: 103). Il n'est pas sûr que la
forme urbaine s'exprime autrement que par les trois niveaux mentionnés.
Le tissu urbain peut être une simple recomposition de la forme urbaine : ce seraient alors
des doublons l'un de l'autre. Dans le cas contraire, la définition est admissible. Le tissu
correspondrait alors à l'expression plane de la forme urbaine Mais la définition est alors
contradictoire avec celle de Merlin (1988: 666), dont les points divergents sont : « [Le
tissu urbain] est constitué par […] la dimension, la forme des bâtiments ». La forme et la
106
dimension des bâtiments ne sont pas entendues dans leur réduction au plan: il peut s'agir
des hauteurs ou des profils de ceux-ci. On cherchera une issue à cette contradiction, en
essayant de différencier davantage forme urbaine, tissu urbain.
Le tissu urbain est le niveau à travers lequel une conformation urbaine se manifeste. Il est
l’ensemble des éléments physiques qui font système (figure III-2) qui sont :
Figure III-2 : les éléments physiques qui font le tissu urbain. (Source : Borie et
Chacun de ces systèmes ne possède une totale autonomie, pour cela il existe certain modes
Denieul, 1984)
de couplage, le premier couple (système viaire / système parcellaire), (système bâti/
système libre), ce second couple que les architectes appellent « le plein », « vide »
constitue le mode d’occupation du territoire urbain, qui s’exprime en volume, c'est-à-dire
en trois dimensions, Dans le cadre de notre étude les deux systèmes de la morphologie
urbaine qui ont été pris en considération sont le bâti et l’ensemble des espaces non
construit pour la simulation tridimensionnelle .
107
II-2-1-1-Le système bâti :
Pour l’analyse du système bâti on fait référence à la typologie des bâtiments, on examine la
continuité ou discontinuité de l’ensemble de masse construite par rapport aux autres
contigus plus au moins éloigné.
La diversification des types bâtis prend différentes formes en fonction des contextes dans
lesquels elle s’inscrit : situation urbaine, environnement paysager, accessibilité, densité et
typologie des formes bâties existantes. Pour la typologie du bâti on examine la continuité,
la discontinuité des bâtiments, le système bâti peut présenter trois grands degrés de
continuité ou de discontinuité : bâti ponctuel, bâti linéaire, bâti planaire.
Bâti ponctuel ou discontinu : Les bâtiments sont séparés les uns des autres par une
distance plus au moins grandes, désigne parfois des ensembles d'immeubles
collectifs prenant la forme de plots, barre ou tours, plus au moins déconnectés du
dessin des espaces publics. Ces ilots ouverts, apparus dans l'entre-deux-guerres, se
sont fortement développés dans les grands ensembles d'habitat social des années
60-70. Mais cette typologie inspire aussi des opérations récentes associant
fréquemment ouvertures d'ilot et implantations à l'alignement des rues (figure III-
3).
Cette typologie correspond principalement aux lotissements, constructions
individuelles implantées librement sur des parcelles; il comprend également des
maisons individuelles regroupées en petit nombre maisons jumelées que l'on trouve
dans certaines cités-jardins ou quartiers de villes nouvelles notamment.
108
Figure III-4 : Bâti linéaire (Source : Borie et Denieul, 1984)
On peut retrouver ces deux typologies combiné ensemble souvent dans des opérations
récentes.
Bâti planaire : les bâtiments sont accolés les uns aux autres de tous les cotés de
manière a formé une masse continue interrompue par la rue. Il est généralement
perforé par des cours. (figure III-5).
- Le plot, qui est le bâtiment présentant le plus de compacité dans les trois
dimensions.
- Le bloc linéaire, dont le volume présente un allongement dans une direction
horizontale de l’espace.
- La tour, dont le volume présente un allongement vertical.
- Le bâtiment a cour centrale, dont le volume est resserré.
109
Figure III-6 : principaux types de volume. (Source : Borie et Denieul, 1984)
La morphologie urbaine est d’autant plus complexe que le tissu urbain n’est pas uniforme à
l’échelle de la ville – la ville est ainsi divisée en quartiers –, différents d’une ville à l’autre.
L’inhomogénéité du tissu urbain à l’échelle de la ville est principalement due à des facteurs
socio-économiques – différences d’activité entre les quartiers – historiques – existence de
quartiers urbains datant de différentes époques et donc de styles différents. Les différences
de tissu urbain entre les villes sont dues principalement à l’histoire propre de chaque ville
et à la culture de la population qui les habite. Selon les formes d’organisation du bâti on
distingue quatre grands types de tissu urbain :
« Si la forme urbaine, en tant que configuration spatiale, résulte d'un acte de conception
limité à une partie de la ville, on peut s'y référer en parlant de composition urbaine.»
La composition urbaine donne un ordre formel à la ville, elle fait qu’un objet urbain a une
forme maîtrisée et appréhendable, qui n’est pas due à un phénomène aléatoire. Elle est à
la ville ce que la composition architecturale est à un édifice.
Figuration a deux ou trois dimensions des choix spatiaux d’un projet d’urbanisme,
effectués en fonction d’une esthétique urbaine donnée. (Espace urbain livre). Il renvoie à la
façon dont l’esthétique de l’urbanisme est conçue à un moment donné, par un groupe
donné.
Il a donc pris des formes très différentes dans l’histoire de la cosmologie ( villes indiennes,
chinoises, ou roumaines), a la religion ( certaine villes médiévales inspiré par la cité de
dieu de st augustin), a la rationalité du tracé (villes colonial de l’époque moderne), au
pittoresque ( ville du XIXème siècle et du début du XXème en Europe), a une esthétique
développé dans un autre art ( le cubisme des moderne au XXème siècle), a un concept
philosophique( la déconstruction), a une figure issue de la description de l’espace
(perspective aux XVIème et XVIIème siècle.),etc., sans qu’il soit toujours possible de faire
la part entre telle ou telle source, d’autant que la référence a un modèle et une pratique très
courante.
110
- Le tracé,
- Les découpages,
- Les traces des occupations.
« Si la forme urbaine a une composante mentale non nulle, on pourra la désigner sous le
nom générique de représentation urbaine. Si cette représentation urbaine est l'antécédent
causal d'une configuration spatiale de la ville, on peut parler de modèle urbain si cette
représentation a un caractère exemplaire et reproductible, ou de projet urbain si celle-ci est
dénuée de ce caractère. »
L’approche de la forme urbaine comme forme du paysage urbain appelée aussi approche
perceptuelle, c’est-à-dire l’espace urbain visuellement saisi dans sa tridimensionnalité dans
sa matérialité plastique (texture, couleur, matériaux, styles, volume, gabarits… du bâti et
des espaces publics), étudiée par G. Cullen (1961), E. Bacon (1965), C. Sitte (1889), K.
Lynch Il s’agit là de travaux pionniers d’une approche psycho-spatiale, dans la façon de
percevoir la ville.
111
Le contenu que l’on peut rapporter aux formes physiques peut-être classé sans
inconvénient suivant cinq types d’éléments :
Les voies : sont les chenaux le long desquels l’observateur se déplace habituellement,
occasionnellement ou potentiellement ;
Les limites : sont les éléments linéaires que l’observateur n’emploie pas ou ne considère
pas comme des voies ;
- Les quartiers : sont des parties de la ville, d’une taille assez grande ;
- Les nœuds : sont des points, les lieux stratégiques de la ville, pénétrés par
l’observateur ;
- Les points de repères : sont un autre type de référence ponctuel, mais ils sont
externes .
Dans l’étude la ville de Versailles, les auteurs (Castex, Celeste, Panerai, 1980) ont non
seulement mené une étude typomorphologique classique de la formation/transformation de
la ville, de son tissu, mais aussi une analyse de son paysage, de ses caractères visuels, son
évolution, réunissant ainsi deux registres de forme : tissu et paysage.
Cette approche veut dire que l’espace urbain étudié dans son occupation par les divers
groupes sociaux, démographiques, ethniques, les types de famille, ou la distribution des
activités et des fonctions dans la ville, dans les travaux de E. Durkheim (1960), M.
Halbwachs et l’école de morphologie sociale française (1928), l’École de Chicago (Y.
Grafmeyer ; I. Joseph, 1984), R. Ledrut (1968), M. Roncayolo (1996)… Un géographe
morphologue anglais, M. R. G. Conzen (1960), proposait de compléter l’analyse du tissu
par une analyse fonctionnelle (« land use »), en combinant les deux registres de forme. Les
significations de nature socio-économique, attachées à ce registre de forme, renvoient, par
exemple, aux différents modes de division sociale de la ville (économique, culturelle,
éthnique, religieuse…), aux types de lien social, de sociabilité, qui la caractérisent à une
époque donnée. La distinction entre société à morphologie sociale stable (traditionnelle) et
instable (moderne) apporte aussi un éclairage sur la façon dont l’espace fonctionne comme
système de signification (Lévy, 1993) ;
Elle consiste, rappelons-le, en l’étude des interrelations entre les éléments composants :
parcellaire/viaire/espace libre/espace bâti, constitutifs de tout tissu, en rapport avec le site,
ou en focalisant l’analyse sur certains composants particulièrement privilégiés.
Un des objectifs de cette analyse est de vérifier la relation dialectique et non causale entre
typologie des édifices et forme urbaine (Aymonino, 1977), relation (systémique) formelle
qui a été perdue avec la ville moderne (Charte d’Athènes). La signification, d’une façon
générale, a trait à la périodisation historique des tissus, à la culture urbanistique mobilisée
pour la conception de ces tissus, mais aussi aux pratiques urbaines de ces formes. Pour
(Weil, 2004), par exemple, la forme urbaine est étroitement liée aux modes de déplacement
: « La ville conditionne les formes de la mobilité comme les conditions de mobilité influent
112
sur la forme de la ville » (p. 12), et il appelle « transition urbaine », le passage de la ville
pédestre à la ville motorisée (Weil, 1999) ;
II-3-5-Approche typo-morphologique
C’est la connaissance de la forme urbaine par les types d’édifices la composant leur
distribution dans la trame viaire. Cette méthode d’analyse est apparue dans les années
1960, et dont la théorie la plus construite a été formulé par l’architecte italien Aldo Rossi
dans son livre l’architecture de la ville. Elle manifeste comme critique de modernisme,
pour but de revalorisation des anciens tissus (Hassoun, 2009), La typo-morphologie
s’intéresse à la configuration physique de la ville, et à sa matérialité. Elle tente à trouver
les raisons réelles qui donnent la forme actuelle à une ville. (Convercité, 2006).
La typo-morphologie est la combinaison de la morphologie urbaine et de la typologie
architecturale ; elle décrit la forme urbaine (morphologie) sur la base de classifications des
édifices et des espaces ouverts par type (typologie)
II-3-5-1-Objectifs de l’approche :
Selon (Malfroy, 1987) l’objectif essentiel de cette approche est la recherche de cohérence
entre les éléments de l’ensemble construit de l’environnement urbain (surtout entre les
éléments nouveaux et les structures héritées), ainsi que la revalorisation de patrimoine, et
pour but de le rendre sa valeur de convention collective. (Malfroy, 1987).Cette approche :
- Permet l’analyse du cadre bâti à différentes échelles ;
- Révéler la relation dialectique qui existe entre la forme urbaine et les ses acteurs
(les producteurs, les usagers…etc) ;
- Analyse la forme urbaine comme une entité dynamique et continuellement
changeante ;
- Montrer que la forme urbaine ne peut être comprise que comme un produit du
temps.
II-3-6-Approche forme urbaine forme complexe
Plutôt que de considérer la forme sociale comme le signifié de la forme physique (tissu),
ainsi que semblent l’entendre certains auteurs, cette approche de la forme complexe veut
113
montrer que chaque registre est défini par sa propre forme, corrélée à ses propres
significations. Se pose ensuite le problème de l’articulation de ces registres de forme entre
eux pour constituer la forme globale.
La forme urbaine, forme complexe constituée d’une diversité de registres de forme, et de
sens, est donc polymorphique et polysémique. Elle présente, en outre, un
caractère systémique, les registres de forme, interdépendants entre eux, s’articulent pour
produire la forme unitaire globale. La théorie sémiotique, théorie générale du mode de
production et de saisie de la signification (Greimas, Courtes 1979, 1986) pourrait
contribuer à l’étude de cette articulation entre forme et sens, et à construire une morpho-
sémiotique comme approche interdisciplinaire. Quant à la théorie systémique (Durand,
1979), elle pourrait être mise à contribution pour comprendre les modalités d’agencements
et d’interrelations qui constituent l’unité de la forme urbaine et sa cohérence
Cette approche veut dire l’espace urbain étudié dans sa dimension environnementale,
comme micro-climat (urbain), tant dans ses variations géographiques par quartier, que dans
sa diversité liée aux types de tissu (ouvert/fermé/semi-ouvert), selon l’orientation
(héliothermique), selon le site (eau, relief, végétation). La répartition (inégale) des
pollutions et des nuisances dans l’aire urbaine, en rapport avec le microclimat (voir le
phénomène de la répartition de la pollution par l’ozone) concerne également cette approche
: on retrouve ces travaux dans la climatologie urbaine (Escourrou, 1980, 1991), l’écologie
urbaine, ou dans les nouvelles approches de l’espace sensible, des « ambiances urbaines ».
Voir par exemple, Espaces et Sociétés,
« Ambiances », en rapport avec les différentes perceptions sensorielles de l’espace
culturellement variables (Hall, 1971).
Un important débat sur les formes urbaines du futur et les transports urbains (forme
compacte/forme étalée) a été initié à partir de ces questions, autour de l’enjeu du
développement durable, ainsi que sur le problème énergétique et ses conséquences sur le
climat. Ce registre de forme, comme on le voit, est en étroite relation avec d’autres
registres. La prise en compte de ces critères, encore timide, conduirait à une refonte totale
de l’architecture comme de l’urbanisme. Outre les enjeux écologiques, ces significations,
de nature physico-culturelle concernent, en gros, la sensation de confort, de bien-être, que
l’on peut ressentir dans tel espace, telle ambiance (avec une gradation, plus ou moins forte)
culturellement codée ; elle renvoie aussi, d’une façon plus globale, à l’attitude d’une
culture vis-à-vis de la nature, de son milieu, de ses ressources
La forme urbaine doit de nouveau être repensée. Regarder la ville et observer son
métabolisme, c'est-à-dire la manière dont elle vit, c’est une autre analyse : celle de la
gestion urbaine de la ville contemporaine. C’est l’art de modifier les flux.
Parler de métabolisme de la ville, autrement dit donner à l’urbanisme une fonction d’être
vivant n’est pas qu’une métaphore de langage. Comme dans la cellule biologique, on peut
dire qu’il y’a des entrants et des sortants, que les flux s’échangent dans tous les domaines.
L’énergie, l’eau, l’air ont un cycle. Après usage, ils deviennent déchets et pollution.
114
Néanmoins, il est clair que l’expression donne au problème sa véritable dimension. Se
contenter de raisonner sur la morphologie ne suffit pas. La ville qui consomme. C’est le
métabolisme. Les quantités de calories dépensées, les rejets qui en dépendent.
La recherche dans le champ des ambiances urbaines implique, par définition, une
connaissance du complexe : « espace construit – paramètres physiques du microclimat
urbain – espace perçu » (Augoyard 1998; Peneau 1998). Les ambiances ne sont donc pas
uniquement inscrites dans l’objectivité physique des phénomènes :« Elles comportent un
renvoi déterminant à l’usage et au sensible. Elles ont pour caractéristique d’allier
l’objectif et le subjectif » (Peneau 1998).
La perception des phénomènes microclimatiques a en effet du mal à se définir. Il suffit
pour cela d’analyser les différents modèles de conforts thermiques qui existent déjà depuis
plusieurs années, et qui se cantonnaient, jusqu’à récemment, à une approche
physiologique. (Benzerzour, 2004)
Cependant, selon la théorie des ambiances, on peut résumer les connaissances nécessaires
pour anticiper les « ambiances microclimatiques » à deux niveaux complémentaires :
l’objet du premier est de définir les interactions du cadre construit et des paramètres
physiques, celui du deuxième concerne les interactions entre les paramètres physiques (tels
qu’ils sont régulés par le cadre bâti), leur perception par les usagers des espaces urbains.
«... dans l’environnement urbain, tout signal physique est instrumenté par un espace de
propagation qui lui donne une certaine qualité hic et nunc» (Augoyard 1998).
Cette qualité « hic et nunc » est annoté dans le texte original par le texte suivant : « Citons
les exemples suivants : temps de réverbération et timbrage, pour le son ; réflexion
particulière, modification de température de couleur et organisation des ombres, pour la
lumière ; turbulences particulières des flux de l’air autour de certaines configurations
architecturales, volatilité variable des odeurs en fonction de la vitesse du vent » (Augoyard
1998).
II-3-7-2-Forme urbaine dense
115
La densité est le rapport entre un élément quantifiable Divers indicateurs permettent, en se
complétant, une appréhension globale du concept de densité : Coefficient d’Occupation du
Sol, densité parcellaire, Coefficient d’Emprise au sol, densité bâtie, densité brute, densité
nette, densité de contenant, densité de contenu, densité de population, densité résidentielle,
densité urbaine, densité territoriale, densité d’emplois, densité d’activité humaine, densité
d’occupation globale, densité végétale, densité interne, densité externe… Cette
énumération permet de mettre en exergue la diversité des qualificatifs de la densité, tant au
niveau de la diversité des échelles d’appréhension que de la pluridisciplinarité des
approches. Elle peut être faible ou forte et plus ou moins bien perçue selon qu’un équilibre
«subtil» s’établit entre ces différents indicateurs : la concentration de population, l’intensité
de l’activité, la densité du bâti, la proportion d’espaces verts publics, etc. En se complétant,
ces indicateurs permettent une appréhension plus globale du concept de densité. Dans notre
étude on s’intéressera surtout aux indicateurs liés à la densité du bâti.
- Densité bâtie : Elle correspond à ce qui existe sur le terrain. En cela, elle reflète la
perception que l’on peut avoir d’une densité. Pour plus de pertinence, il est
opportun de ne pas la considérer à la seule parcelle, mais à l’îlot afin d’inclure les
éventuels espaces publics et l’ensemble des éléments bâtis présents sur le site. La
densité bâtie est le rapport entre le coefficient d’emprise au sol (CES) c’est-à-dire
le rapport entre l’emprise au sol totale des bâtiments et la surface de l’îlot sur lequel
ils sont implantés, multiplié par le nombre moyen de niveaux.
On obtient une image en trois dimensions qui permet d’appréhender l’enveloppe bâtie dans
son espace. Cet outil est plus
complet plus proche de la
perception d’un quartier.
- Densité brute ou la densité bâtie avec voirie publique interne: résulte du rapport
entre la surface de planchers ou SHON (surface hors œuvre nette) réalisée, la
superficie totale du terrain d'assiette de l'opération, voirie publique interne
comprise.
La densité brute prend en compte l’ensemble du territoire considéré sans exclusion
: équipements collectifs (bâtis ou non), espaces verts, voirie principale et
infrastructures. Suivant le type de tissu urbain (largeur des voies, importance des
espaces libres.
116
- Densité nette ou la densité sans voirie publique interne: est le rapport entre la
surface des planchers ou SHON (surface hors œuvre nette) réalisée, et la superficie
totale du terrain d'assiette de l'opération, voirie publique interne de l'opération
déduite.
Ne prend en compte que les surfaces des parcelles réellement occupées par
l’affectation donnée : emprise du bâti, espaces libres à l’intérieur de la parcelle ou
de l’îlot, voies de desserte interne.), la densité peut varier considérablement. D’où
la nécessité de choisir avec pertinence la surface sur laquelle le calcul doit être fait.
Les densités nettes et brutes sont utilisées à différentes étapes de l’aménagement,
selon l’échelle d’intervention.
Figure III-8: Assiette de calcul de densité. (Source : IAU-IDF appréhender la densité, 2005)
- Densité de logement: est exprimée par le rapport entre le nombre connu ou estimé
d'habitants dans l'opération hors voirie publique ramené a l'hectare. Cette densité
est exprimée en nombre d'habitants par hectare.
En effet différentes formes urbaines peuvent avoir la même densité bâtie et nous verrons
que de multiples formes urbaines peuvent s’adapter à une densité élevée.
117
Figure III-9:les multiples formes urbaines denses Source : (Moulinie C. Naudin-A. 2005, 4 p)
Les débats autour de la densité font souvent le lien avec l’étalement urbain, ou l’effet «
tache d’huile ». Le processus d’étalement urbain traduit une mutation de la morphologie
urbaine traditionnelle. Au niveau des formes, de la morphologie urbaine, l’étalement
spatial, qui est la tendance actuelle la plus répandue des grandes villes, il se caractérise par
une forte consommation de sol de longs déplacements, est rendue responsable des
dégradations environnementales et par corollaire de la dégradation des conditions de la
qualité de vie des populations urbaines.
A l’inverse, la forte concentration des hommes des activités sur un espace restreint, peu
aussi conduire à de graves problèmes de congestion, contrariant ainsi les objectifs
écologiques, la sauvegarde de l’environnement et par là, la qualité de vie urbaine.
118
Cet étalement urbain est, en fait, le produit de la croissance rapide de l’urbanisation
périurbaine depuis la deuxième moitié du XXe siècle, il résulte de plusieurs facteurs
qui en se combinant entre eux, multiplient les effets du phénomène. Parmi ces facteurs, les
plus déterminants sont : en définitive, dans la plupart des grandes villes, le
développement de l’automobile, la recherche d’un habitat individuel associée à la
croissance à l’extension des activités en périphérie urbaine, ajoutés à la croissance urbaine
au foisonnement de l’habitat illicite dans certains cas, conduisent vers un nouveau modèle
de ville.
La rugosité du tissu urbain est caractérisée par la hauteur moyenne de la canopée urbaine,
constituée par les surfaces bâties, les surfaces végétales verticales et horizontales, et les
surfaces non bâties (Adolphe, 1999).
Comparativement à la densité du bâti, la rugosité du tissu urbain peut être assimilée à une
densité verticale car l'élément déterminant est ici la hauteur du bâti.
L'évaluation de cet indicateur nécessite en amont un inventaire de la hauteur des bâtiments
de chaque périmètre de calcul.
II-4-1-Analyse séquentielle
PANERAI.P s’est intéressé à l'étude des séquences picturales pour l'analyse des espaces
ouverts urbains. Pour lui la ville est appréhender de l’intérieur par une succession de
déplacement, cette approche permet d’étudier les modifications du champ visuel d’un
parcours (Panerai.P, 2002). (Figure III-11).
119
Figure III-11:l’analyse séquentielle de Panerai.(Source : Panerai, 1999)
Panerai adapte la notion du plan séquence inspiré du cinéma qui correspond à des
dispositions schématiques codifiées du paysage. Il montre que le parcours peut se découper
(composé) en un certains nombres de séquences, chacune est constituée par une
succession de plans. Le passage d’un plan à l’autre peut se faire d’une manière continue
avec une superposition de deux plans dans une partie de parcours. Leur méthode nous
permet d'introduire un véritable langage basé sur la notion de plan et de séquence que nous
pouvons faire correspondre à ce qui est perçu de l'environnement urbain.
II-4-2-Analyse pittoresque
120
l’Allemagne et l’Italie médiévale, il a cherché de trouver des nouveaux principes de
conception urbaine, il a étudié les éléments de l’environnement physique dans son contexte
générale, et de cette étude SITTE a tiré des règles de conception urbaine :
De sa part UNWIN a pensé qu’à travers cette méthode d’analyse, on peut pénétrer les
secrets de la beauté implicites dans les tableaux pittoresques produits de la combinaison
des plans des villes médiévales. (Ben ammar.A, 2011).
Après la seconde guerre mondiale, et l’apparition de mouvement moderne, cette méthode a
été renouvelée par des architectes anglais plus particulièrement Gorden CULLEN,
l’inventeur de la notion « townscape = paysage urbain », cette notion apprécie la continuité
urbaine ainsi que la diversité architecturale, elle tente de mettre en valeur les formes
urbaines traditionnelles. Cullen s’est basé dans ses études sur la manipulation des éléments
qui ont un impact émotionnel sur l’individu, il a essayé de reprendre, de répertorier puis
analyser les éléments principaux de paysage urbain, donc de les classifier dans des
tableaux mise en relation avec des effets psychologiques. Il pense que l’appréhension de
paysage urbain passe par trois critères sont :
121
Figure III-12: la vision sérielle par Cullen (Source : Cullen, 1961)
La vision sérielle de Cullen est une simple proposition qui se constitue d’une série de
croquis arrangés dans une séquence tout le long d’un parcours. La séquence est
accompagné avec des plans indiquant les éléments perçus sur la perspective prise.
Les études de Cullen furent un échec car il ne propose pas ses études comme théorie mais
il les a présentées juste en images et en croquis,
II-4-2-1-Principes d’analyse :
II-4-2-2-Méthode d’analyse :
122
II-4-3-L’analyse paysagère:
L’approche paysagère est une approche qui se base sur la qualité de paysage de l’espace
public, aussi bien physique que sensoriale, les composantes physiques de cet espace
constitue le bon paysage.
Les paysagistes jugent que le confort visuel de l’environnement bâti est relatif aux qualités
physiques constituants cet environnement, depuis quelques années leurs contribution à
l’aménagement et la gestion des espaces public s’est considérablement développé, « ils
tentent de contribuer à l’élaboration des politiques pour l’aménagement des espaces
publics, par la création de leurs propres outils, ils ont ajouté donc une autre nouvelle
lecture de l’espace public « le paysage comme espace public », « Le rôle du paysagiste
n’est pas de contredire l’urbanité volontaire en ponctuant la ville d’îlots de « fausse vraie
nature ». Il doit avec des matériaux propres à l’urbain, recréer de toutes pièces un cadre
qui, par référence donne à la ville des capacités émotives identiques à celles rencontrées
dans la nature…La ville est un paysage en soi, nouvelle nature qui porte en elle des
valeurs d’échange de spectacle comparable à celle des sites naturels. Il faut au paysagiste
des prérogatives pour l’espace vide comparables à celle de l’architecte pour les volumes
construits. » (Courajoud M, 1970).
Les points résultant de cette étude paysagère sont ;
- La distinction, entre l’environnement et le paysage, entre l’ordre factuel de
l’écologie et l’ordre sensible et symbolique
- La rupture avec la géographie des territoires : le paysage urbain doit percevoir
les catégories du passage, de l’instabilité, de l’espacement et de la mitoyenneté
qu’avec celle du site et du lieu. (Salamon.J, 2004)
Après la première guerre mondiale, les dégâts incalculables commis par la guerre ont
poussés une profession conservatrice à évoluer vers la ville et l’espace, les paysagistes ont
essayé de changer leur réflexion.
PINON.P dans son livre lier et composer l’espace public propose trois approches d’analyse
spatiale de l’espace urbain, il était conscient d’apporter une partie de la vérité comme une
carte d’identité de l’espace public. « Composer l’espace public c’est créer, ménager des
relations entre des espaces, compromettre des formes entre elles, c’est le contraire
d’imposer des formes ou des objets étrangers aux lieux…Composer un espace public c’est
répondre à un usage nouveau ou répondre mieux à un usage existant » (Pinon, 1991), pour
lui les trois modes de l’analyse urbaine sont :
- L’analyse morphologique qui permet la compréhension de la forme urbaine par
une décomposition de cette forme et une analyse des caractéristiques formelles
de ses composants.
- L’analyse pittoresque, mode de perception de paysage urbain et en particulier
des espaces publics, par sa décomposition en figures ou tableaux.
- La lecture historique : qui complète les deux précédentes approches. pour fournir
des éléments de culture et des références dans la démarche de conception il faut
bien connaitre les conceptions de l’espace urbain aux différentes époques de leur
évolution au cours de l’histoire.
123
II-5-Les méthodes en la morphologie urbaine :
Ses méthodes sont variées selon la nature et l’échelle des éléments étudiés, (Alain.R, 2004)
cite trois méthodes :
- La morphologie historique :
C’est une sorte d’archéologie urbaine elle consiste à la décomposition des extensions des
modifications successives des villes. Pour mieux comprendre la mise en place de la forme
urbaine actuelle.
- La morphologie fonctionnelle :
Elle consiste sur l’évaluation de la pertinence des formes et leur efficacité du point de vue
des activités et de flux.
- La morphologie normative :
Elle touche le coté social par l’étude des liens entre les valeurs humaines ainsi que la
qualité de la vie quotidienne des habitant pour mieux déterminer la bonne forme.
La forme urbaine est analysée tantôt de façon uni-dimensionnelle, tantôt de façon multi-
dimensionnelle (il n'existe pas d'accord sur le nombre de caractéristiques à prendre en
considération). Sitte, on le sait, accordait la primauté aux espaces vides (places, rues).
Cette position survit encore à travers les positions de Richot, Feltz et al. (1985): « En
théorie, la ville c'est d'abord un trou… » À l'encontre de cette tentative d'isoler l'essence de
la ville, il existe toute une série de travaux revendiquant une analyse multi-dimensionnelle
de la ville.
En ce sens, (Pinon, 1988) rappelle que toute analyse morphologique distingue trois
niveaux: le réseau viaire, le parcellaire, le bâti. Mais ces niveaux ne doivent pas être pris
pour des éléments objectifs de la forme urbaine. Ce sont plutôt des composantes
analytiques, qui émanent en cela d'une méthode, mais qui peuvent être réduits ou
augmentés à volonté, en fonction du degré de finesse escompté. Ainsi, Boudon, Chastel et
al. (1977) ont plus particulièrement axé leur étude sur la division parcellaire. Merlin
indique pour sa part que l'étude morphologique comprend sept composantes.
Il faudrait ajouter à la liste donnée supra, le site, le rapport entre les espaces construits non
construits, décomposer le niveau du bâti en trois paramètres: dimension, forme, et style des
bâtiments. Toutes ces composantes ont leur importance. Mais on ne sait toujours pas si
elles se rapportent à la forme urbaine ou au tissu urbain.
124
photo, vidéo, NTIC…) pour enrichir les matériaux d’étude, pouvoir saisir d’autres
dimensions de forme et de sens sur les divers registres.
II-6-2-Le cadastre
Ses matrices, ses plans sont irremplaçables pour visualiser le détail des traces et les
structures parcellaires et leur évolution.
Le plan cadastral permet de visualiser la formation des voies, le parcellaire et les emprises
bâtis. C’est aussi la seule source fiable pour suivre l’évolution d’un tissu à partir des
propriétés initiales jusqu'à la parcellisation en lotissement. Il permet aussi de suivre la
transformation du bâti.
II-6-3-Représentation 3D
Les vues axonométriques donnent une vision globale des formes urbaines en 3 dimensions
sur un même dessin : en plan, en coupe et en élévation. Elles se basent sur un dièdre de
référence.
125
CONCLUSION
Ce chapitre a traité la morphologie urbaine d’une façon détaillée. Fût entamé par la
définition des notions liées à l’étude de la forme physique de la ville. Ensuite, ont été
présenté les différentes approches qui traitent la forme urbaine.
les études de la morphologie urbaine se sont heurtées a une double aporie selon (levy
albert,2005) :
-limitation de la forme urbaine a certains point de vus exclusifs uniquement.
-approche cloisonnée et sectorielle des diverses études spécialisées sur la forme urbaine.
126
Chapitre 4
127
INTRODUCTION
Le milieu urbain est particulièrement sensible à toute forme de pollution parce qu'il
concentre sur une petite surface de très nombreuses activités humaines. La densité de
population importante de toute ville multiplie de manière quasi intolérable la concentration
des polluants de l'air. En particulier, la circulation automobile et le chauffage domestique
produisent des quantités importantes de dioxyde d'azote et de soufre, et corollairement
d'ozone lors des jours de grande insolation. Il est donc particulièrement important de
mesurer de manière précise leur concentration dans l'air des villes.
Les villes sont des systèmes ouverts, c'est-à-dire des systèmes qui interagissent en
permanence avec leur environnement, dont les éléments constitutifs sont également en
interaction et par conséquent interdépendants. Pour gérer cette complexité, les décideurs,
les concepteurs et les gestionnaires de la ville ont besoin de méthodologies, d’outils de
représentation et d’évaluation pour comprendre les phénomènes qui sont à l’œuvre, pour
comparer des scénarios possibles ou probables, pour faire des choix et pour agir.
128
I- ETAT DE L’ART DES APPROCHES ET DES METHODES :
129
nouvelles villes. Il met ainsi en avant différents critères tels que la localisation
géographique de la ville, sa taille, la densité de constructions, la nature de la surface, la
taille des bâtiments, l’orientation et la largeur des rues, etc. Ses indications, qui concernent
quatre types de climat (chaud et sec, chaud et humide, froid, et froid en hiver, chaud et
humide en été), abordent à la fois le bâtiment et l’aménagement urbain, avec cependant une
forte prédominance du premier. Cette dernière partie s’apparente plus à un ensemble de
règles de bon sens qu’à une analyse des conséquences d’une transformation du cadre bâti.
130
pour cela trois échantillons de tissus : organiques, en damier et un tissu aux éléments bâtis
assez isolés. (Benzarzour, 2004, p238).
I-7- L’expérimentation de Adolphe et al. (2002)
Ont travaillé sur le projet SAGACités (Système d’Aide à la Gestion des Ambiances
urbaines) dont l’un des objectifs était de mettre en relation et perspective les données
recueillies par le biais de mesures in situ, celles obtenues par les outils de modélisation
physique de la qualité environnementale des espaces urbains (modélisation thermique,
thermographie5, modélisation aérodynamique, modélisation de la dispersion des polluants
atmosphérique etc.) à des échelles plutôt micro, des indicateurs objectifs (densité de
bâtiments, taux de minéralisation, densités de sites propres, densités d’espaces verts par
habitant, énergie pour le chauffage, etc.) et des indicateurs subjectifs liés à la perception
qu’en ont les usagers, et tout cela dans une approche croisant technique, social et
environnemental. Le modèle issu de ce projet a été mis en œuvre dans un outil d’aide à la
décision pour les gestionnaires urbains, qui s’appuie sur un Système d’Informations
Géographiques (SIG).
Ce projet, dont les deux thèmes étaient le microclimat et l’énergie, a nécessité la
collaboration entre des architectes, des ingénieurs et des sociologues, permettant ainsi une
approche pluridisciplinaire. L’échelle principale était l’échelle locale du quartier mais la
relation avec les autres échelles géographiques, de l’espace public à l’agglomération, était
également prise en compte. Le projet proposait au final une plate-forme informatique
permettant le suivi de projets urbains existants (une forme de tableau de bord
environnemental), la comparaison (intra ou inter-urbaine) entre sites, et la construction de
scénarii de conception d’espaces urbains prenant en compte des enjeux environnementaux
(centrés sur les paramètres énergétiques et microclimatiques), mais aussi sociaux et
perceptifs.
131
I-9- L’expérimentation de Benzerzour et al. 2003
Figure IV-1 : Le modèle de rue utilisé dans « OSPM ». Source :(Berkowitz 1999)
132
Tableau. IV-1: Variation de la concentration en polluants selon différentes largeurs de rue .Source :
(OSPM 2003)
La superposition de l’ouverture directionnelle de plusieurs ensembles bâtis permet de
définir (lorsque la source est à l’intérieur de cet ensemble) quel est celui qui présente
potentiellement plus de bruit et de pollution atmosphérique. Ainsi plus l’espace est fermé
plus il conserve le bruit et la pollution, et plus il est ouvert (et encore plus lorsqu’il est
soumis aux vents dominants) moins il conservera cette pollution. Lorsque la source est à
l’extérieur de l’ensemble urbain, c’est l’inverse qui se produit.
La démarche dans cette étude est d’établir plusieurs configuration de rues canyon et la
relation entre bâtiments et rue afin de trouver la meilleure configuration pour améliorer la
ventilation et la dispersion de la pollution atmosphérique dans une rue canyon urbaine,
appliquer ces models sur un cas réel, élaborer des lignes directrices pour la planification
urbaine et de proposer des modifications sensibles qui peuvent être effectué pour exalter
d’autres situations. Les simulations sont effectuées numériquement par le code de
commerce CFX-5 du model de CFD eulérien. Pour la compréhension des paramètres de
la canopée urbaine sur la dispersion des polluants atmosphériques différents rapports et
aspects de canopées sont étudiés, à savoir:
-Pour les rues canyon(Le prospect hauteur/ largeur des rues (figure IV-2), Le ratio
hauteur/ longueur, Le ratio hauteur/ largeur pour un canyon (figure a) et un carrefour
(figure IV-3).
-Pour les bâtiments, (la géométrie des bâtiments (h, largeur), la disposition de bâtiments).
Et enfin l’étude sur un quartier existant a Mongkok qui est un quartier pollué et la
modification des hauteurs de ses bâtiments (figure IV-4).
-L’étude sur un quartier existant à Mongkok qui est un quartier pollué et la modification
des hauteurs de ses bâtments (figure IV-5)
Figure IV-2 : l’écoulement de l’air et la dispersion des polluants pour un prospect de la rue h/w=0.33 sous
le code fluent (source : Chan, 2003)
133
Figure IV-3 : L’écoulement de l’air et la Figure IV-4 : L’écoulement de l’air et la dispersion
dispersion des polluants des polluants
(a) h/c= 0:5(source : Chan, 2003) (b) h/c= 2:0 (source : Chan, 2003)
Figure IV-5 : la simulation de la dispersion des polluants atmosphérique dans la configuration urbaine
Mongkok. (source : Chan, 2003)
Il expose les nouvelles perspectives liées à la dispersion des polluants dans les rues canyon
données par le réseau de recherche européens TRAPOS (Optimisation des méthodes de
modélisation pour la pollution du trafic dans les rues) :
Selon Mills, la ville durable est décrite comme une ville à forte densité avec une forme
compacte, permettant un accès facile aux services et une réduction des ressources
134
environnementales. Cependant, les fortes densités ont également des effets sur la
circulation de l’air et sur la dispersion des polluants au niveau du sol. Il est concevable
qu’une ville compacte réduise certes les émissions de polluants mais elle augmente en
parallèle l’exposition des citoyens aux polluants.
Dans son article, Mills tente d’évaluer les conflits crées par différentes solutions
d’aménagements proposées pour mener à une ville idéale du point de vue météorologique.
Il distingue ainsi trois échelles de conception – le bâtiment, le groupe de bâtiment (ou
quartier) et l’échelle de l’implantation urbaine – et pour chacune de ces échelles, des
objectifs généraux sont assignés (tableau IV-2). Il existe des outils, ou des éléments clés,
de conception disponibles pour chacune de ces échelles permettant de répondre aux
objectifs. Cependant, des limites existent quant au choix de ces outils et les décisions prises
pour une certaine échelle ont un impact sur les autres échelles.
Tableau IV-2 : Résumé des outils (diagonale en gris) utilisés aux échelles du bâtiment, du groupe de
bâtiment, de l’implantation urbaine, pour répondre aux objectifs climatiques à ces échelles. (Source :Mills,
2003).
135
La période historique qu’il a choisi d’analyser s’étend de la fin du Moyen Âge à l’époque
contemporaine, qui correspond généralement, mais pas toujours, à quatre périodes
successives de l’histoire des villes : la ville médiévale, la période des Lumières, la ville
moderne et enfin la ville contemporaine.
Types Périodes Intentions Interventions sur la forme Modalités
d’intervention microclimatiques urbaine
Choix d’une situation - Différenciation
spatiale pour habiter dans la spatiale de la
ville intra-muros selon : qualité du
1. Adaptation … Jusqu’au Eloignement des - La hauteur des édifices microclimat
spatiale XVIIème sources et des (abandon des RDC) urbain : d’un
siècle espaces malsains - La rue (voir toponymie) étage à un
- Le quartier (ouvriers, autre, d’une rue à
religieux…) une autre, d’un
- La topographie (rivière, quartier à un
hauteurs de la ville) autre, ou d’une
situation
topographique à
une autre.
- Différenciation
foncière des
parcelles selon
leur qualité
microclimatique.
- Destruction des saillies
Améliorer - Elargissement des rues
l’accessibilité de selon une ligne droite
l’air. (alignements) - Ouverture
- Limitation des hauteurs de progressive des
Favoriser le rejet rues selon leurs largeurs. vides urbains
2. Ajustements Siècle des de l’air pollué vers (prospects)
morphologiques Lumières au l’extérieur des - Percées de rues nouvelles
XVIIIème villes avec des directions nouvelles
à la - Pavage des sols
reconstructio Eliminer les - Comblement des fossés
n des villes sources malsaines - Comblement des cours - Minéralisation et
au XXème d’eau malsains (égouts à ciel imperméabilisatio
siècle ouvert) n des
- Enterrement des réseaux surfaces
d’évacuation d’eau
- Densification verticale - Nouvelle forme
- Inversion des rapports « d’ouverture du
3. Nouvelles XIXème et + d’air naturel plein- vide » vide urbain
formes urbaines XXème siècle + de logements - Choix des orientations des (étalement)
parois
- Espaces verts
considérables
- Réduire
l’étalement des - Economiser l’espace
4. La ville XXème espaces bâtis - Densifier la ville existante -Nécessité
contemporaine siècle -Economiser -Optimiser la constructibilité d’optimisation
l’énergie des vides urbains existants - Quels
- Augmenter les connaissances ?
surfaces plantées - Quels outils ?
Tableau IV-3 : tableau synthétique des modes d’intervention sur la forme urbaine visant la régulation du
microclimat urbain et l’air. (source : Benzerzour, 2004)
136
I-14-L’expérimentation de Baumüller et al. (2005)
Ont réalisé une analyse très complète de la formation du climat urbain et de ses
conséquences sur la dispersion des polluants. Ils proposent des cartes climatiques et de la
qualité de l’air - pour la région de Stuttgart (Allemagne) par exemple - qui s’accompagne
de recommandations pour l’aménagement, en relation notamment avec la ventilation. Ce
travail s’apparente à celui effectué par Scherer et al. (1999) présenté précédemment.
Figure IV-6 : La géométrie de l’ensemble de bâtiments dans le modèle CFD. (Source : Balczo, 2005)
137
dispersion réalisés en soufflerie, leur choix s’est porté sur un des modèles de simulation −
Fluent − dans des configurations de terrains complexes (Figure IV-7) et de détecter
l’influence des bâtiments sur les conditions météorologiques et au même temps l’influence
des différents paramètres (dimension et nature des écrans acoustiques, conditions
météorologiques…) sur la dispersion de la pollution.
Le but du rapport a été d’étudier quelles sont les difficultés à mettre en œuvre des modèles
numériques spécifiques permettant d’étudier l’influence des écrans acoustiques. Pour le cas
particulier de le traversée de Givors (69) traversée par l’autoroute A47 (Figure IV-8), on a
comparé les résultats sur l’état initial (sans écrans) entre une simulation par des essais en
soufflerie réalisée par l’école centrale de Lyon avec un modèle numérique avec une
relative conclusion sur une certaine similitude entre les résultats obtenus par les deux
méthodes (Figure IV-9).
138
Figure IV-8- Champs de concentration des NOx au long de la voie (Source : Sakhraoui et Premat, 2005)
Figure IV-9 : Comparaison des résultats de la simulation avec les données de la soufflerie (Source :
Sakhraoui et Premat, 2005)
139
d’accélération et de turbulences engendrés par les bâtiments. MISKAM permettant donc de
modéliser les champs de vents et les concentrations réelles (après dispersion) à proximité
des bâtiments, à l’échelle du micro-quartier. Le but été d’étudier les liens entre forme
urbaine et environnement en mettant l’accent sur l’aspect pollution de l’air, climatologie et
santé, à travers de nouveaux indicateurs d’exposition personnelle. Et chercher les
configurations spatiales urbaines optimales pour la dispersion de polluants (largeur des
artères, hauteurs des constructions, espacements, porosité, effet de la compacité urbaine,
…etc.), Pour les quartiers étudiés des quatre villes, Nice, Marseille, Lyon et Paris. Pour
cela il a traité trois polluants primaires susceptibles d’être de bons indicateurs de la
pollution liée au trafic en milieu urbain qui sont le benzène (Be), le monoxyde de carbone
(CO), et les oxydes d’azote (NOx), les deux derniers étant les deux polluants les plus
représentatifs de la pollution automobile.
Deux indicateurs permettent de mettre en relation les interactions entre formes urbaines et
répartition spatiale des amas de polluants :
La dimension fractale : de nouvelles analyses, basées sur la géométrie fractale et la
morphologie mathématique, en particulier sur l’analyse de l’évolution de la
dimension fractale en fonction de la hauteur des bâtiments, sont présentées.
L’indice surfacique de dépassement de seuil : des indices d’exposition de la
population face à la charge polluante quotidienne, à l’échelle de la rue ou d’un
quartier, sont créés, ce qui révèle à l’évidence, des préoccupations du géographe.
Ces indicateurs, qui sont à la fois qualitatifs et quantitatifs, permettent de rendre
compte de l’anisotropie spatiale des immissions et donc des charges polluantes
respirées par le citoyen, à l’échelle de la rue. L’indice surfacique de dépassement
de seuil qui est à la fois qualitatif et quantitatif possède l’avantage d’intégrer dans
sa conception le double caractère spatial et humain.
Ont utilisé deux différentes techniques de modélisation pour simuler les concentrations du
polluant CO à différentes hauteurs dans un profond canyon urbain de Naples, Italie.
Les résultats d'une campagne de surveillance d'une semaine continue (F. Muren et G.
Favale ,2007) de monoxyde de carbone CO ont été modélisés en utilisant à la fois le
modèle (CFD) et le modèle operational street pollution model (winOSPM).
Largeur l= 5,8 m et de hauteur h = 33m (rapport d'aspect H / W = 5,7) pour la rue. Les
concentrations de CO ont été mesurées au niveau des piétons (h = 2,5 m) et proche du
niveau de toit (h = 25m). Dans la même période, la circulation dans la rue canyon a été
mesuré manuellement et le taux d'émission de CO des gaz d'échappement des véhicules a
été estimée en utilisant la procédure COPERT.les conditions (température, pression
atmosphérique, rayonnement solaire, la vitesse et direction du vent) ont également été
mesurée à toit niveau
140
Figure IV-10 : la rue canyon étudiée (Source : Faval et al 2007)
Deux approches ont été adoptées dans cette recherche : une étude expérimentale avec des
tests en soufflerie et une simulation numérique avec la CFD sous le code fluent en utilisant
le modèle de turbulence RSM. L’étude comprend l’implantation de deux rangés d’arbres
de différentes porosités au total trois espèces en été utilisé tous le long d’une rue canyon
urbaine de longueur égale 180 m, hauteur =18m et largeur égale a 36 m avec un rapport
largeur/ hauteur=2, et longueur/hauteur=10, Un gaz traceur l'hexafluorure de soufre (SF6)
est intégré au niveau de la rue pour simuler la libération des échappements du trafic
(Meroney et al., 1996). L’expérience s’est déroulée avec l’état de la couche limite neutre et
le même profile et vitesse de vent ont été introduit a fin de comparer les résultats obtenu
en soufflerie et par la simulation numérique (Figure IV-11).
DansFigure
l'ensemble, cette deétude
IV-11 : modèle que canyon
suggèrede rue
configuration et une plantation
la qualité de l'air d’arbre dans une
en canyon soufflerie
peut être
(Source : Sakhraoui et Premat, 2005)
significativement modifiée par la implantation d'arbres et fournie des suggestions utiles
pour l'évaluation, la planification et la mise en œuvre des mesures d'atténuation exposition
dans les zones urbaines.
141
et densité des villes et la problématique de ville idéale ? Pour la qualité de l’air et la
dispersion de la pollution atmosphérique au niveau des rues et des toitures. En utilisant la
combinaison des deux méthodes qui sont la méthode expérimentale en soufflerie et la
simulation avec la méthode CFD sous le code FLUENT.
Pour cela l’étude c’est déroulé en deux étapes, ou il a simplifié les modèles de la ville selon
trois catégories de formes géométriques qui sont le carré, le cercle et rectangle.
Pour la première expérience :
Ils ont étudié l’impact d’une ou deux rues divisant les formes géométriques en deux ou en
quatre sections égales et l’indice de landsberg hauteur/ largeur et le rapport
hauteur/longueur de ces rue les angles des bâtiments ainsi que l’effet de la direction des
vents sur l’écoulement de l’air (Martin Skote et al 2005 ) et la dispersion des polluants sur
11 cas test au totale (Figure IV-12).
Figure IV-12 : Quelques model de ville utilisés pour l’expérimentation numérique dans une soufflerie.
(Source : Hang et al, 2009)
143
Figure IV-15 : Croquis des sites de mesure (Source : Xie Xiao-min et al, 2009)
Une simulation numérique a l’aide du logiciel Fluent, a été effectuée pour un ensemble de
configurations urbaines, composées de constructions cubiques, celles-ci classées en trois
catégories selon l’indicateur de densité. Pour obtenir des forme relativement simplifiées
(étalé, compacte, très compacte) la superficie du lot a été maintenu (constante) tandis que
la densité du bâti a augmenté par l'ajout et le tassement de bâtiments a la configuration
initial, la densité varie de 0.0625 (6.25%) à 0.69 (69%) afin de représenter l’étalement
urbain et la compacité des villes. (Figure IV-16)
Figure IV-16: Schéma montrant l'augmentation de la densité du bâti par le tassement des géométries. Le
vent souffle de la gauche le long de la direction x. (Source : Buccolier et al, 2010)
Les résultats obtenus dans cette étude est que la ville très compacte se comporte comme un
seul obstacle, ou il remarque une faible pénétration du vent a l’intérieur des rues et entre
les bâtiments donc une mauvaise ventilation (Figure IV-17) , cependant la moyenne d’âge
de l’air a été jugée maximale dans cette configuration (Figure IV-18) , cela impliquait
l’importance de l’accumulation des polluants a l’intérieur de la ville et l’inverse a été notée
pour la forme étalée.
144
Figure IV-17 : les résultats de
l’écoulement de l’air dans les
différentes géométries étudiées
(Source : Buccolieri et al,2010)
A fin de prédire des situations typiques de la concentration des polluants dans l’air,
modélisent la pollution atmosphérique dans les zones urbaines . Trois cas ont été
modélisés: un bâtiment isolé pour la modélisation en 2D, trois bâtiments identiques pour le
calcul 2D, et un bâtiment isolé en 3D, le code fluent a été utilisé pour résoudre les
équations (Figure IV-19).
145
Figure IV-19: l’écoulement de l’air modélisé dans le model de trois bâtiments identiques en 2D(Source :
Borysiewicz et al,2010)
Dans son étude Borysiewicz pointe l’effet de la hauteur, la largeur et la longueur des
bâtiments, l’orientation du vent, la taille des régions entres les bâtiments, et la stabilité de
l’atmosphère dans la dispersion de la pollution atmosphérique.
Figure IV-20-a: Modèle de Figure IV-20-b: Modèle de Figure IV-20-b: Modèle représentant la
simulation du trafic routier simulation des nuisances sonores qualité de l’air (pollution…)
Figure IV-20: Utilisation couplée de plusieurs modèles de simulation. Extrait du projet Terra Magna
(Source : Klein et al,2010)
146
De nombreuses études descriptives concernant les effets climatiques ont été réalisés
(Scherer et al 1999, Baumüller et al.2005), à des échelles différentes, mais n’aboutissent
pas forcement à des bases de décision fiables, exhaustives et applicables. De ces approches
descriptives, la recherche en climatologie urbaine migre peu à peu vers des approches
explicatives. De l’observation du climat urbain à la modélisation plus ou moins fine des
phénomènes physiques en jeu, les climatologues ont pu décrire et comprendre avec de plus
en plus de précision la formation du climat urbain. Si les premiers travaux étaient avant
tout consacrés à l’îlot de chaleur urbain observé globalement sur toute l’agglomération, les
climatologues se sont progressivement intéressés à d’autres paramètres climatiques puis à
des échelles inférieures à la ville mettant ainsi en exergue l’importance de la géométrie
urbaine et des matériaux de construction.
Les architectes (Katzschner 1988, Golany 1996, Givoni 1998) se sont intéressés à l’impact
des conditions climatiques et environnementales sur les bâtiments. Focalisés initialement
sur les questions de confort intérieur et sur les besoins énergétiques pour le maintenir, se
sont ouverts progressivement aux conditions extérieures au bâtiment. Le contexte urbain,
modifiant l’apport solaire et le comportement du vent et la dispersion des polluants, a ainsi
progressivement intégré les pratiques (Ali Toudert, 2005). L’un des enjeux, est alors de
pouvoir quantifier l’impact de projets urbains et de l’aménagement des villes sur les
conditions climatiques locales.
Contrairement aux architectes, dont l’intérêt pour la construction bioclimatique est ancien,
les urbanistes, qui s’appuient peu sur des principes climatiques et jusqu’à très récemment,
l’accent a été peu mis sur l’espace entre les bâtiments, si l’on excepte les cas où ce dernier
influençait l’habitation. Ainsi selon Mills et al 2003, la nouvelle utopie urbaine est la ville
‘durable’, ‘soutenable’, dont la conception intègre la qualité de l’air et la consommation
énergétique, ainsi qu’une panoplie d’objectifs environnementaux et sociaux, culturels et
économiques.
Il est nécessaire aujourd’hui, comme l’ont déjà signalé de nombreux auteurs (Bitan, 1988 ;
Katzschner, 1988 ; Oke, 1984 ; Oke, 1988 ; Oke, 2006 ; Arnfield, 1990 ; Eliasson,
2000 ;Adolphe et al, 2002 ; Alcoforado et al., 2006) de mettre en place une démarche
pluridisciplinaire et d’intégrer à la pratique de l’aménagement urbain et de l’architecture
des éléments de climatologie urbaine. Cette ouverture d’esprit de la part des architectes,
des urbanistes et des aménageurs à l’intégration de critères climatiques dans leurs pratiques
sera bénéfique pour traiter les problèmes plus généraux que sont l’environnement et la
qualité de vie.
147
II-2-1- La caractérisation des indicateurs : la méthode du model simplifié
Dans le cadre des environnements naturels et construits, nous faisons le plus souvent appel
à des modèles qui décrivent les causes des phénomènes physiques qui sont à l’œuvre. Leur
complexité naît des interactions qui existent entre les différents milieux, les différentes
échelles et également entre l’environnement physique et sa perception par les habitants dès
lors que l’on veut caractériser ou qualifier la qualité de vie. On peut ainsi trouver, selon
l’approche de l’interaction du physique et du cadre bâti, trois catégories d’indicateurs
En d’autres termes, l’hypothèse formulée est que l’interprétation de la forme urbaine selon
des paramètres morphologiques spécifiques permettrait d’évaluer la qualité des paramètres
physiques du microclimat sans procédures de simulation, jugées trop complexes. La
volonté de simplification de l’analyse est d’ailleurs affichée comme objectif dans ces
travaux.
Selon (Groleau et al. 1995 ; Ait Ameur 2002 ; Adolphe 2001), l’indicateur ne fait pas de
lien explicite entre le phénomène analysé et les éléments du cadre bâti. Il s’agit de trouver
dans le cadre bâti, ce qui pourrait influer sur l’ensemble des phénomènes physiques. Ce qui
se traduit par un nombre important d’indicateurs. Certains s’appuient sur des approches
purement théoriques de la géométrie urbaine (Adolphe, 2001), alors que d’autres les
construisent à partir de données d’études à l’échelle des projets urbains dans l’optique de
rendre compte synthétiquement des potentialités bioclimatiques et énergétiques des projets
(Groleau et Bourges, 2005). Ces indicateurs peuvent caractériser la ville entière ou des
fragments urbains ayant une signature urbanistique et architecturale particulière. A
148
l’échelle microclimatique, les spécificités morphologiques d’un espace agissent sur les
champs de variables physiques par l’intermédiaire d’effet locaux que l’on présente
succinctement ci-après.
F. Ahmed Ouamer , en 2007 a synthétisé les différents paramètres climatiques et les
indicateurs morphologiques retrouvés dans la recherche bibliographique traitant les
indicateurs les plus significatifs et valides a deux échelles spatiales, à l’échelle de l’espace
public et à l’échelle du tissu urbain sous forme d’un tableau qu’on retrouve ci-dessous
(Tableau IV-4) :
Tableau IV-4: synthèse des indicateurs morphologique déterminants Source : (F. Ahmed Ouamer 2007)
Bottema 1998 ; Grimmond et Oke 1999, ne caractérisent dans le cadre bâti que ce qui
influe sur les modèles physiques. L’objectif de ce type de démarche est de définir un
certain nombre de paramètres microclimatiques sur la base de modèles simplifiés et
rapportés à la forme des espaces urbains. On peut rencontrer des travaux où on a vu
apparaître des notions comme l’intensité de l’îlot de chaleur urbain (Oke 1987).
Le modèle d’ « un canyon urbain »
Plusieurs études de modélisation (A.T. Chan et al, 2003 ; Vardoulakis,2003 ; Benzarzour et
al 2003, G Faval et al, 2007 ; Riccardo Buccolieri et al 2010 ;Jian Hang et al 2009 ; XIE
Xiao-min, et al ,2009…), et d'expérimentation sur le terrain, visant à établir la
transformation et la dispersion des polluants au sein des rues canyons, d’un quartier, ou
même une ville ont été réalisées dans le passé. En fonction de leurs objectifs, différentes
techniques ont été adoptées comme la modélisation et les techniques de surveillance.
Certaines de ces études ont été purement expérimentales, ce qui signifie la prise de mesure
in situ et les mesures a l’échelle réduite et d’autres études selon modèles mathématiques
qui peuvent être également trouvées dans la littérature. (Vardoulakis en 2003).
149
« Un système d’indicateurs regroupe un ensemble de variables qualitatives et quantitatives
caractéristiques d’un effet environnemental. Pour qualifier l’effet on peut dire qu’il n’est
ni une forme, ni une intention, ni un objet et ni un discours, il est médiateur qui permet,
dans le projet de confronter les formes et les intentions. »
Cette catégorie d’indicateurs vise à caractériser ce qui est ressenti par les usagers des
espaces urbains et la caractérisation de l’interaction du physique et du bâti ne constitue pas
une finalité en soi (Gilles Maignant, 2007).
II-2-2-1-L’analyse synchronique :
L’analyse des interactions entre le cadre bâti et le microclimat urbain en général, ainsi que
l’étude de la dispersion des polluants atmosphériques en milieu urbain en particulier ne
concerne, dans les travaux de recherches, qu’une dimension synchronique. En effet il
s’agit, dans la plupart des cas, de mettre en correspondance, par des mesures in situ, les
variations des paramètres microclimatiques pouvant exister entre différents espaces d’un
même fragment urbain. Mais les différences, morphologiques et microclimatiques, entre
ces espaces étant souvent nombreuses ne permettent pas de conclure sur l’effet induit par
telle ou telle variation et entraînent le plus souvent une confusion au sujet du rôle des
éléments de la forme urbaine réguler les paramètres microclimatiques. (Benzarzour,
2004).
II-2-2-2-L’analyse diachronique
La démarche mise en œuvre par Benzarzour en 2004 prend appui sur deux investigations
complémentaires :
une approche historique et monographique : la démarche d'étude d'un phénomène
ou d'une situation relatifs à une société ou une ville déterminée, impliquant une
enquête de terrain et l'observation directe (in situ) propices à reconstituer ce
phénomène ou cette situation dans sa totalité. L'enquête de terrain désigne
l'ensemble des interventions pratiques du chercheur dans un milieu donné
destinées à saisir empiriquement l'objet de son étude. L'enquête de terrain est certes
faite d'observations in situ mais elle ne s'y réduit cependant pas puisqu'elle intègre,
à divers titres, le recueil de témoignages d'informateurs de terrain et la collecte et le
dépouillement d'archives, de journaux, de documents écrits de toutes sortes
(.(S.Dufour et al, 1991). visant à mettre au jour les savoir-faire et les interventions
qui ont visé, depuis les premiers temps de l’urbanisme salubrité, l’amélioration de
l’environnement urbain;
une exploration à caractère physique sur la quantification des effets
microclimatiques des transformations urbaines: Le but des cette approche est de
définir un indicateur morphologique permettant la caractérisation du microclimat
urbain dans un projet de transformation urbaine et non pas évaluer une seule
situation donnée ou une forme figée. (Benzarzour, 2004).
II-2-3-L’opposition analyse bidimensionnelle/tridimensionnelle
150
Des études sur la pollution urbaine sont régulièrement publiées par les agences de
surveillance et de contrôle de la qualité de l’air. Pourtant celles-ci fournissent des
informations globales à l’échelle de la ville. C’est donc bien la dimension horizontale
(extension urbaine, étalement) qui prime dans ce type d’analyse. Or une ville ne peut être
perçue dans sa seule dimension d’étalement. Il est donc nécessaire d’avoir recours à une
vision tridimensionnelle de la ville permettant de connaître les concentrations de polluants
de manière réaliste. (G.Maignant, 2007).
Dans ces modèles qu’on retrouve dans les études de (Christof Gromke et al 2008 ; le projet
de Terra Manga…etc), il doit être pris en compte de nombreux phénomènes qui se
produisent au sein de différents milieux : l’air, les plantes, l’eau, les sols, les bâtiments, le
trafic routier, les phénomènes acoustique…. Ces phénomènes qui mettent en jeu des
transferts de masse ou d’énergie sont interdépendants. Par exemple, l’ensoleillement d’une
paroi modifie la température de la surface.
Celle-ci influe sur la quantité d’énergie conduite vers les espaces intérieurs des bâtiments,
sur la convection à la surface (transfert de chaleur entre la surface et l’air) et sur les
échanges par rayonnement qui se produisent entre la surface et celles qui l’environnent.
Cette température modifie aussi les échanges hydriques entre la paroi et l’air environnant
et l’écoulement de l’air à proximité de la paroi et la dispersion des polluants
atmosphérique. Il est nécessaire soit d’écrire tous les phénomènes et d’expliciter les
couplages, soit de découpler les modèles, en négligeant des interdépendances quand les
approximations sont acceptables compte tenu des objectifs.
Cette démarche utilise les unîtes de mesures pour quantifier numériquement les paramètres
physiques du climat. La compréhension des détails de la dispersion d’un polluant autour
des bâtiments est très importante pour estimer l’effet de la présence de ces derniers sur
l’évolution des différents contaminants. Pour simuler la dispersion des polluants
atmosphérique dans la couche limite, les chercheurs font appel à de différente approche
que l’ont peut classer en trois familles :
151
II-2-5-1-Expérimentation in situ ou essai en grandeur réelle
Les essais en grandeur réelle ont pour objectif estimer la dispersion sur un site donné ou
approfondir les connaissances sur certains mécanismes de dispersion.
L’utilisation des modèles réduits dans des souffleries d’essais pour étudier le transport et la
dispersion des polluants, a connu un grand essor. Les mesures des concentrations des
contaminants issus d’une variété de sources de pollution ont été effectuées par beaucoup
d'investigateurs
152
Cette limitation s’est vite avérée inacceptable pour bon nombre d’études faisant intervenir
des gaz dont la masse volumique était sensiblement plus importante que celle de l’air.
Les modèles de mécanique des fluides numériques, dits de CFD (Computational Fluid
Dynamics) sont bases sur la résolution des équations de Navier-Stokes de la mécanique des
fluides pour les écoulements turbulents. Ces modèles sont précis mais, en contre partie, très
couteux en terme de temps de calcul. Ils sont donc principalement utilises a de petites
échelles. Il existe principalement 3 types de modèles de CFD :
Les modèles de simulation numérique directe résolvent les équations de Navier-
Sokes
(DNS, Direct Navier-Stokes) pour toutes les échelles du mouvement.
Les modèles de simulation des grandes échelles (LES, Large Eddy Simulation)
résolvent explicitement la turbulence pour les plus grande échelles du mouvement
mais utilisent des modèles simplifiés pour les plus petites échelles.
Les modèles RANS (Reynolds Average Navier Stokes) modélisent les valeurs
moyennes de l'écoulement en utilisant un modèle de fermeture pour calculer la
turbulence.
Basés sur la résolution de l’équation d’advection-diffusion sur un maillage, ces approches
permettent de prendre en compte la complexité de l’écoulement. Elles ne sont pas adaptées
au voisinage des sources, L'approche DNS étant la plus précise, elle est aussi la plus
couteuse en termes de ressources informatiques. C'est pourquoi elle est jusqu'a présent
réservée aux très petites échelles.
L'approche LES est moins couteuse que l'approche DNS tout en étant plus précise que
l'approche RANS. L'approche RANS est la moins couteuse et est donc aussi la plus utilisée
(Milliez, 2006).
Le point de vue eulérien consiste à étudier les équations dans un référentiel fixe par rapport
a la terre. Cette approche nécessite un maillage, une grille dans laquelle on étudie
l'évolution des polluants. Cette grille a l'avantage de permettre de calculer, sur tout le
domaine désiré, les différentes grandeurs physiques nécessaires à l'étude de la pollution
atmosphérique. Mais elle limite par ailleurs la précision de calcul. En effet, les modèles de
grille ne sont pas capables de résoudre la variation des paramètres à une échelle inferieur à
153
la taille des mailles. Les phénomènes de petites tailles ne sont donc pas pris en
considération dans la résolution des équations, ils sont paramétrés de façon statistique.
De plus, les émissions sont uniformes et moyennées dans le volume d'une cellule, ce qui ne
permet pas de prendre en compte la taille réelle des sources polluantes, réduire la taille de
la grille sur tout le domaine augmenterait considérablement le temps de calcul, et une
précision importante n'est pas nécessaire partout. C’est pourquoi une des méthodes
employées est le raffinement local pour affiner le calcul aux endroits caractérisés par les
plus petites échelles. La plupart des codes de calcul utilisés dans le domaine de la pollution
atmosphérique sont de type eulérien.
Certains modèles choisissent de coupler les deux approches : un modèle lagrangien est
utilisé pour les environs proches de la source, puis un modèle eulérien prend le relais
lorsque l’on s’éloigne de celle-ci. Plus souvent encore, le calcul de la météo est confié à un
modèle eulérien, le calcul de la dispersion étant alors effectué par un modèle lagrangien.
basés sur le suivi des trajectoires d’un grand nombre de particules dans l’écoulement, ils
permettent de bien modéliser l’influence de la turbulence sur la dispersion. Le temps de
calcul peut néanmoins être important lorsque l’on étudié un grand nombre de sources.
Cette appellation regroupe ici deux types de modèles: les modèles dits « screening » et les
« Box models » ou modèles boîte.
Les « screening models » sont des modèles extrêmement simplifiés qui utilisent de simples
corrélations ou des équations linéaires empiriques pour calculer la dispersion. Ils ne
peuvent donc pas servir dans l’étude d’un cas réel, si ce n’est pour donner une première
approximation au stade de la pré-étude.
Les « Box models » Sur le plan numérique, des modèles simplifiés appelés modèles des
boites ont été utilisés, ces derniers font l’hypothèse que la dispersion atmosphérique peut
être représentée par une dilution homogène dans tout le volume de la boite. Cette dernière
pouvant ainsi représenter une portion de vallée, une rue en milieu urbain ou un pays entier.
Le modèle d’une seule boîte a été étendu et amélioré par Hussein & Martinuzzi, 1996, qui
ont développé un modèle contenant une collection horizontale de boîtes communicantes
dans le plan x-y sur le sol, un mélange complet est supposé à l’intérieur de chaque boîte
d'où une diffusion verticale efficace des polluants. Ces derniers sont entraînés d’une boîte à
une autre par un vent moyen résultant. Reiquam a utilisé le modèle pour estimer les
concentrations des contaminants dans la Vallée Willamette et en Europe du Nord.
Les modèles simplifiés sont déterminés à partir d'extrapolations simples. L’utilisateur doit
donc être conscient de la simplicité des modèles simplifiés et être prudent quant à
l'interprétation des résultats obtenus.
154
La modélisation inverse est un sujet d’actualité dans le monde de la dispersion
atmosphérique. Elle permet d’envisager de remonter au terme source et de le caractériser
en fonction d’une concentration mesurée par un capteur. Dans un objectif de surveillance
de site, cette approche de remontée au terme source constitue un atout majeur dans la
détection rapide de fuite.
En explorant les différèrent approches , méthodes, et outils qu’on retrouve dans l’analyse
des données bibliographiques qui traitent la problématique de la dispersion de la pollution
atmosphérique et la façon dont les différentes disciplines travaillent, on révèle des
convergences et complémentarité entre les perspectives disciplinaire au niveau de la
métrologie( les méthodes et les outils des quantification), et des divergences a trois
niveaux : les donnée, échelles spatiales, échelle temporelles.
Les méthodes et techniques traitant la qualité de l’air, en particulier les phénomènes liées à
la dispersion de la pollution atmosphérique, qui sont en partie cités au-dessus, comme les
trois techniques (les mesures in situ, la modélisation a l’échelle réduite et la modélisation
numérique) sont étroitement complémentaires dont l’utilisation conjointe permet d’obtenir
un degré de fiabilité plus grand.
Dans les méthodes de quantification vardoulakis et al 2003 ont synthétisé dans un tableau
les différents modèles qui concerne notre problématique ainsi que des exemples de code
utilisés, ou les chercheur qui ont utilisé ces model (Tableau IV-5).
Tableau IV-5: Classification des modèles de dispersion couramment utilisés. (Source : Vardoulakis et
al.2003).
155
II-3-2-Les divergences : les données, les échelles spatiales, les échelles temporelles
II-3-2-1-Les données
La grande variabilité de données dans l’étude de la qualité de l’air qu’on retrouve dans la
littérature liées a la multiplicité des sources de polluants existants, des phénomènes étudiés,
leurs interactions, les multiples disciplines qu’ils font intervenir, ainsi que les différents
niveaux d’étude envisageables, qui impliquent l’utilisation de modèles variés et les
objectifs fixés par les chercheurs, il peut s’agir par exemple de :
II-3-2-2-L’échelle spatiale
Il existe donc de nombreuses échelles spatiales intervenant dans les modèles parmi les
échelles couramment utilisés :
Alan H. Huber a étudié dans une soufflerie, l’influence de la largeur et de l’orientation des
constructions dans le vent, et a examiné les profils des concentrations dans le sillage des
bâtiments. Les rapports considérés de la largeur sur la hauteur de ces derniers sont de 2 à
22 et l’angle d’orientation varie de - 30 à + 60.
Des investigations expérimentales ont été conduites, par M. H. Mirzai et al, dans une
soufflerie sur l’écoulement et la dispersion des polluants autour d'un bloc isolé. Une
atmosphère stable et neutre à l'échelle 1/75 a été simulée. Une quantité substantielle des
données expérimentales a été rassemblée pour produire des images qui montrent la
concentration moyenne temporelle du polluant dans un plan prédéterminé derrière les
bâtiments. Les résultats sont obtenus pour des déviations dans la direction du vent de (-
10°, - 5°, 0°, + 5° et + 10°), et montrent que les concentrations du polluant sont affectées
156
par la forme et l’orientation du bâtiment, et aussi par la nature et l’échelle de l’écoulement
approché de la couche limite.
Martinuzzi & Tropea (1993) cité au par avant ont étudié l’écoulement de l’air autour d’un
bâtiment, d’une géométrie des plus basiques dans une soufflerie, puis Hussein &
Martinuzzi détaillent l'écoulement autour de parallélépipèdes avec différents rapports
d'aspects (rapport de la largeur de la face au vent sur sa hauteur) placés dans un canal.
Hussein & Martinuzzi se sont particulièrement intéressés aux bilans des différentes
variables turbulentes.
II-3-2-3-L’échelle temporelle
Les disciplines opèrent à des échelles de temps différentes. Il étudie le problème sur des
échelles de temps courtes (quelques jours) pour les aspects météorologiques, et sont
également encouragés, notamment par les décideurs politiques, à réaliser des projections
sur le long terme (plusieurs dizaines d’années). Enfin, les chercheurs en sciences sociales
et humaines soulignent leur "logique temporelle différente", très fortement liée aux
individus.
II-4-Récapitulation
Figure IV-23: Les divergences des études sur la dispersion de la pollution atmosphérique
(Source : l’auteur)
Ce travail devra prendre appui à la fois sur des connaissances en climatologie urbaine, et
morphologie urbaine. Il s’inscrit dans un cadre pluridisciplinaire où les champs distincts
mais complémentaires de la climatologie urbaine et de l’urbanisme, nous offres deux
approches qui sont l’approche climatique urbaine et l’approche morpho-climatique.
LES APPROCHES
LES METHODES
Indicateurs Analyse
Indicateurs Analyse Simulation
physiques du comparative
morphologique Tridimensionnelle Approche
climat
s eulérienne
158
Figure IV-24 : schéma synthétisant les approches, et méthodes utilisées dans notre étude (source auteur)
III-3-1-Indicateurs morphologiques
Les leviers d’action concernant les activités industrielles et les transports étant plus de
l’ordre de l’organisation ou de l’amélioration des équipements que d’une modification du
cadre bâti, nous avons quand même choisi de les spécifier dans notre étude, car nous
tenons compte de leur influence.
III-3-1-1-Le bâtiment
Le bâtiment est défini comme une construction destinée à servir d’abri et à protéger des
personnes et des biens individuels ou collectifs. Ses caractéristiques techniques et
physiques sont avant tout déterminées par ce qu’il va protéger, par sa fonction mais
également par les contraintes réglementaires auxquelles il est soumis. (M.Colombert,
2008).
Le levier d’action en relation avec ce domaine apparait suite à l’analyse précédemment
effectuée sur la formation du climat urbain est:
La forme du bâtiment, souvent représentative d’une époque et/ou d’une
architecture.
Elle peut se décrire par la taille, le gabarit de l’immeuble, son nombre d’étage,
sa surface, etc.
III-3-1-2-L’espace public
L’espace public trouve de multiples définitions. Comme le signale Dumont (2005), c’est
un « terme protéiforme, à la fois « espace métaphysique », « espace d’émergence de la
raison », « phénomène sociologique de rencontre », « miroir des comportements », «
manière de vivre ensemble » ou encore éléments du « tissu construit » ». Il est ainsi parfois
159
défini par opposition aux espaces commerciaux, culturels et privés. Par espace public, nous
entendons ici uniquement la voirie (terrestre), et les rues principalement.
Il existe un grand nombre de types de rues (Allain, 2004). Dans notre cas nous resterons
sur une typologie restreinte contenant simplement des ruelles et rues ordinaires, des rues
Principales.
Deux leviers d’actions peuvent être mis en avant :
La forme des rues, qui inclut dans notre expérimentation leur largeur.
III-3-1-3-L’organisation urbaine
Par organisation spatiale, nous entendons l’agencement spatial des bâtiments et de l’espace
public les uns par rapports aux autres et leur importance en termes de surface au sein de la
ville. Les techniques de construction des bâtiments sont dans le champ d'étude de
l'architecture ; déterminer la manière dont les bâtiments sont organisés à l'échelle de la
ville incombe à l'urbanisme.
Les bâtiments constituent les pleins, alors que l’espace public, tel que nous l’avons défini,
constitue la majorité des vides. C’est l’agencement de ces pleins et de ces vides qui nous
intéressent. C’est à la fois le plan, le maillage, le volume urbain que constitue l’ensemble
des deux domaines précédents. ( M.Colombert, 2008).
160
Profondeur du bâtiment Profondeur du bâtiment m
161
Tableau IV-6: Indicateurs morphologiques
Bonzai3d est une des marques d'AutoDesSys, Inc 2010. Il est l’héritier du célèbre FormZ
dont il n’a gardé que le meilleur. Pour la simplicité et la facilité de sa manipulation on a
choisi ce logiciel en plus il réunit, tous les outils de modélisation classiques, il propose,
surtout, de puissants outils de création de formes complexes à base de surfaces, de
solides. Et il propose Plus de 20 formats d’import/export dont le format STL indispensable
pour l’étape importante qui est le maillage.
Le logiciel Magics 11.1 est une marque de materialise n.v 2007, le choix de cet outil c’est
effectué pour la facilité d’utilisation et l’efficacité lorsqu’on travaille avec des données a
facettes, il offre des outils avancés et hautement automatisé de manipulation STL, en plus
la correction du fichier STL se fait en quelques minutes avec l’aide d’outils pour interagir
directement sur les zones défectueuses.
162
Gambit regroupe trois fonctions: la création de la géométrie du problème, le maillage et sa
vérification ; la définition des frontières (types de conditions aux limites).
Fluent est un logiciel qui résout par la méthode des éléments finis des problèmes de
mécanique des fluides, il supporte tous les régimes d’écoulements, Euler ou visqueux,
stationnaire ou non. Multiphasique, il résout simultanément les phénomènes thermiques,
chimiques, multiphasiques et aéroacoustiques.
III-5-L’approche comparative
La morphologie urbaine : deux quartiers on fait l’objet de notre étude, ainsi que la
comparaison du résultat au niveau des rues se trouvant au sein d’un même quartier.
Les données météorologiques : pour évaluer l’influence des données
météorologique sur la dispersion de la pollution atmosphérique, on a varié les
données au sein d’un quartier.
III-6-Le cas test
L’expérimentation initiale a été faite sur un cas test en utilisant les donnés météorologiques
de la ville d’Annaba, une fois les résultats obtenu cela nous a permis d’entamer l’étude sur
05 différents fragments urbains choisi au préalable (Figure IV-26),
163
Figure IV-26: cas test
164
CONCLUSION
165
Chapitre 5
Cas d’étude
166
INTRODUCTION
Pour discerner les problèmes de pollutions en milieu urbain et expliquer l’origine des
nuisances et la dégradation de l’environnement, nous nous sommes intéressés à la ville
d’Annaba. Exposant les caractéristiques qui ont permis de choisir ce territoire comme
terrain d’étude pour ensuite l’analyse de chaque échantillon de tissus et d’opérations
urbaines existantes dans la ville qui sont représentatifs des grandes catégories d’habitat et
d’équipements à Annaba choisi pour notre investigation qui s’intéresse, a priori, à tout ce
qui contribue aux modifications du microclimat urbain, à la dispersion de la pollution
atmosphérique qui est en particulier la morphologie urbaine.
167
IV- ANALYSE TYPO- MORPHOLOGIQUE
I-1-Ville d’Annaba : présentation de la ville
Située au nord est de sa wilaya, au nord est de l’Algérie et couverte sur le littoral
méditerranéen sur 80 km ; la wilaya de Annaba s'éteint sur 1.415 km². Elle est limitée
géographiquement par :
la méditerranée au nord ;
la wilaya de Guelma au sud ;
la wilaya D'El Taref a l'est et
la wilaya de Skikda a l’ouest
168
ville montre que sa structure est composite et constituer de plusieurs types de tissus urbains
parmi ces tissus :
- Tissu organique : (vielle ville médina).
- Tissu géométrique : ville européenne
- Tissu lâche : ville a l’ouest de la ville européenne et la ville post indépendance.
I-2-Secteur d'étude:
Cinq tissus urbains dans la ville d’Annaba ont été choisi initialement afin de faire l’objet
d’une étude comparative en plus d’une analyse diachronique similaire a les études de
Groleau 2002 , Benzarzour en 2004 (Figure V-2), pour permettre d'offrir un panel
représentatif de la diversité des formes urbaine entre les tissus se trouvant de l’est a l’ouest
de la ville et évaluer l’impact de la transformation diachronique de la morphologie
urbaine ; le mode d’organisation des éléments de la forme urbaine entre eux ;
L’organisation du bâti et le tissu urbain(les tissus programmés ou composés inspiré de la
ville haussmannienne ; le tissu fordiste ; tissu lâche.) ; les caractéristiques distinctes de la
structure physique (densité bâtie, prospect des rues H/L,...etc.) de chacun des tissus
urbains, sur la variation des microclimats et par conséquent la dispersion des polluants .
Mais parmi les difficultés rencontrées dans notre investigation et a cause de la complexité
de la géométrie et la taille importante des échantillons choisis on s’est limité a deux tissus
urbains situés a l’ouest de la ville d’Annaba, la ZHUN plaine ouest I (POI), les
lotissements de sidi Harb(figure). La figure montre les deux tissus urbains et leurs
périmètres de calcul.
169
Figure V-3: la ZHUN plaine ouest I et les Figure V-4: les lotissements de Sidi Harb et
périmètres de calcul (Source : l’auteur) les périmètres de calcul (Source : l’auteur)
I-2-1-1-Identification :
170
Figure V-5:Périmètre de l’échantillon de tissu étudié la cité des orangers (Source : Google earth 2002).
I-2-1-2-description de l’opération
I-2-1-2-1-Eléments du contexte
Suite à la proposition d’un certain PUD en 1958, appelé plan de Constantine ayant pour
projet de repenser ou de compléter l’organisation structurelle de la ville de Annaba et de
penser l’extension par rapport à ce qui existait, il fallait répondre rapidement aux besoins
d’une population en attente de logements, donnant lieu à la création de 6 ZHUN dont une
des plus intéressantes est la PO I, et la production d’échelle des logements type HLM.
171
Figure V-7:Quartier des orangers (Source : l’auteur)
172
Ilot Nbr H L l S S bâti S vide DN Ratio Ratio O
bloc (m) (m) (m) assiette (m²) hors EO hors H/L
(m²) voirie voirie
(m²) (%)
5 01 14 28.81 9.61 1526,73 246,42 1280,31 0,63 83,85 - Est
Figure V-8: Catégorie n° 01 des îlots du quartier des orangers (Source : l’auteur)
Configuration
spatiale et 173
profil
Volumétrie
Figure V-8: Catégorie n° 02 des îlots du quartier des orangers (Source : l’auteur)
174
Ilot Nbr H L l S S bâti S vide DN Ratio Ratio O
bloc (m) (m) (m) assiette (m²) hors EO hors H/L
(m²) voirie voirie
(m²) (%)
2 03 14 28.60 9.49 3113 763,6 2349,4 0,31 75,47 1.43 Nord-
est
6 03 14 29.39 10.41 4077,69 839,61 3238,08 0,26 79,40 1.22 Sud -
est
Figure V-8: Catégorie n° 03 des îlots du quartier des orangers (Source : l’auteur)
175
Ilot Nbr H L l S S bâti S vide DN Ratio Ratio O
bloc (m) (m) (m) assiette (m²) hors EO hors H/L
(m²) voirie voirie
(m²) (%)
1 04 14 28.57 9.59 5455,82 991,54 4464,28 0,18 81,83 2.72 Nord-
ouest
3 04 14 28.12 9.40 4815,04 995,73 3819,31 0,20 79,32 1.47 Nord-
est
Figure V-8: Catégorie n° 04 des îlots du quartier des orangers (Source : l’auteur)
Configuration
spatiale et profil
176
Volumétrie
Figure V-8: Catégorie n° 05 des îlots du quartier des orangers (Source : l’auteur)
177
Figure V-13: Typologie et largeur des rues (Source : l’auteur)
Tableau V-1 : Typologie et orientation des rues du quartier des Orangers (Source : l’auteur)
178
Surface du terrain d’assiette
totale: 45328 m²
I-2-2-1-Identification:
179
Figure V-18: Périmètre de l’échantillon de tissu étudié quartier Belaid Belkacem (Source : Google Earth
2002).
I-2-2-2-description de l’opération
I-2-2-2-1-Eléments du contexte
Cette opération Implantée à l’ouest de la ville suite a l’urbanisation des années 90 qui a
tenté d’occuper les trous et de densifier les programmes d’habitat existant. Les opérations
ont été injectées là où les conditions de viabilité existent. De plus la conception aérées
laisse de grands espaces verts qui ont subi à partir de 1986, l’assaut des investisseurs et
promoteurs suite à la promulgation de la loi 86-07 relative à la promotion immobilière.
C’est les coopératives immobilières en semi collectif qui ont succédé à ces opérations,
c’était le temps où l’état s’est désengagé du logement social.(p223) on tente de rompre
avec le modèle ensemblier des ZHUN, pour proposer des programmes de plus en plus
réduits avec des formes urbaines plus ou moins soignées, ces derniers sont érigées sans
respect souvent de la réglementation.
I-2-2-2-2-Morphologie urbaine:
- L’opération est composé d’ilots de formes allongés qui supportent des ensembles
d’habitat intermédiaire emboité ou superposé disposant chacun d'une entrée
individuelle accessible directement depuis l'espace extérieur.
- Les ilots ont été découpés en "lots"
- Les rapports entre blocs sont contraignants.
- Disposition des blocs très contraignants les uns par rapport aux autres
180
- Les immeubles d'habitation ont diverse volumétrie mais une hauteur similaire faible
de R+1
- Système de lotissements.
181
Ilot Nbr H L l S S bâti S vide DN Ratio Ratio O
bloc (m) (m) (m) assiette (m²) hors EO hors H/L
(m²) voirie voirie
(m²) (%)
2 05 07 17.5 16 3258.46 733.12 2525.34 0,68 77.50 2.69 Est
17 10 1.4
8 07 07 3174.36 1167 2007.36 0,69 63.23 Ouest
Figure V-20: Catégorie n° 01 des îlots du quartier Bellaid Belkassem (Source : l’auteur)
Figure V-21: Catégorie n° 01 des îlots du quartier Bellaid Belkassem (Source : l’auteur)
Sud
6 13 07 17 - 8294.19 1759.92 6534.27 0,67 78.78 15.90
Sud
7 13 7.48 17.5 16.64 5086.19 1734.46 3351.73 0,052 65.89 3.51 Ouest
11 14 7 11.66 16 6026,39 1824,34 2249,72 0,074 64,72 23.33 Sud
Configuration
spatiale et
profil
Figure V-22: Catégorie n° 01 des îlots du quartier Bellaid Belkassem (Source : l’auteur)
Volumétrie
184
Figure V-23: Catégorie n° 01 des îlots du quartier Bellaid Belkassem (Source : l’auteur)
I-2-2-2-3-Description fonctionnelle :
- les voies se sont rétrécies par rapport à ce qui devait l’être. Une voie principale (est-
ouest) séparant deux groupes d’ilots, au sud des ilots de forme régulière formés par des
voies tertiaires orthogonales et au nord des ilots de forme irrégulière.
-l’habitat intermédiaire utilise le volume pour imbriquer plusieurs logements l’un sur
l’autre. Cette composition architecturale permet d’offrir une extension extérieure pour le
(ou les) logement(s) du dessus, celui du bas conservant un jardin de plain-pied ; elle induit
également différents espaces de transition entre public et privé, constituant ainsi une
opportunité pour les habitants d’appropriations, d’usages différents.
Figure V-25: Rue principale Figure V-26: Rue secondaire Figure V-27: Rue tertiaire
(Source : l’auteur) (Source : l’auteur) (Source : l’auteur)
185
Figure V-28: Rue
piétonne (Source :
l’auteur)
Tableau V-3 : Typologie et orientation des rues du quartier Belaid Belgassem (Source : l’auteur)
186
u quartier Figure V-29: Photos du quartier Belaid
: l’auteur) Belgassem (Source : l’auteur)
Largeur du
bâtiment 30.58 20.46
Profondeur du 10.55 15.80
bâtiment
Forme du Nombre de façades 02 02
bâtiment Contacts 0 0
Age 1982 1990
Forme des la Largeur des rues - -
rue
Géométrie des Tracé (rectiligne ou sinueux Rectiligne
rues sinueux) -Un ilot se trouvant a
2-Les espaces l’ouest avec un tracé
publics sinueux
Longueur - -
Orientation Est-ouest -Une voie secondaire Est-
Ouest
-les ruelles Nord-Sud.
La ville d’Annaba présente dans son ensemble les traits d’un climat de type méditerranéen
avec des étages bioclimatiques sub-humide et humide, caractérisé par des températures
douces en hiver, chaudes en été et des précipitations abondantes.
Une analyse climatique est effectuée dans notre étude, à partir de recueil de données conçu
par la station de mesure de la qualité de l’air de Sama Safia de type base se trouvant à
Annaba-ville, qui est destinée au suivi du niveau d’exposition moyen de la population aux
phénomènes de pollutions atmosphériques.
Certains paramètres météorologiques dont le rôle est particulièrement important dans la
diffusion et la dilution des impuretés sont mesurés par la station qui est essentiellement : la
température, la direction et la vitesse du vent, ainsi que l’humidité relative.
II-1-La température :
Mois Jan Fév. Mar Av Mai Juin Juil. Aout Sept Oct Nov Dec
Annaba 11,5 12,3 15,2 18,7 21,1 25,9 27,5 26,2 24,3 22,4 18,2 11,1
ville Temp
(°C)
Figure V-32: Evolution des températures moyennes mensuelles 2006 (source : rapport
annuel de Sama Safia 2006)
II-2-L’humidité relative
188
Mois Jan Fév. Mar Av Mai Juin Juil. Aout Sept Oct Nov Dec
Moyenne mensuelle de 67 69 62 61 65 57 58 61 63 59 61 63
l’humidité relative%
(Année 2006)
Figure V-33: Evolution de l'humidité relative moyenne mensuelles 2006(source : rapport annuel de Sama
Safia 2006)
Le climat local est constamment humide durant toute l’année. L’humidité relative est de
l’ordre de 62% pour la ville de Annaba qui est affecté par la brise de mer durant la période
estivale et enregistre des valeurs les plus élevés on note 65% dans le tableau ci-dessus. Ces
taux d’humidités ne favorisent pas la dispersion des polluants mais elles contribuent à leur
accumulation surtout dans les situations de stabilité atmosphérique qui sont observés
périodiquement.
Il faut noter que la période hivernale se démarque par l’apparition des couches d’inversion
qui réduisent d’avantage la couche de mélange et par conséquent concentrent les polluants
dans la basse altitude.
II-3-Le vent
189
00:00 0,1
Figure V-34: L’évolution du profil horaire moyen des vitesses du vent enregistre des valeurs très modérées.
Elle caractérise une période maximale qui se produit entre 12h et 19h et une période minimale plus longue
sur le reste de la période (source : rapport annuel de Sama Safia 2006)
Figure V-36: Fréquence des classes de vitesse du vent (source : rapport annuel de Sama Safia 2006)
On note a travers ces données, que les vents faibles représentent un taux très élevé. La
station d’Annaba à divulguer que la valeur moyenne maximale quart horaire de la vitesse
du vent prélevé dans le centre ville de Annaba est de W= 4 m/s.
II-3-3-La rose du vent (Fréquence en % des secteurs du vent pour année 2006
190
La rose des ventsFigure
de laV-35:
station
La de
roseladuville
ventd’Annaba montre
(source : rapport clairement
annuel de Sama que
Safiales vents
2006)
dominants sont de nord Est a Sud Ouest. En revanche elle reste variable suite a sa position
(a l’intérieur du tissu urbain).
191
A partir de 1995, des mesures de dépollutions ont été prises par l’arrêt de l’exploitation de
l’unité acide phosphorique, source de pollution littorale, et l’unité acide sulfurique source
de pollution atmosphérique.
Polluants
5160T/an de poussière d'engrais
1281T/an de poussière d'ammonium
III-1-2-4-Ferphos
Polluants
Activité: manutention et exportation par voie maritime les produits (fer, phosphate)
Dégagement de poussière au cours de ces opérations sur le flan Sud-est du port unité
SCRA travaux public
Principaux polluants émis: poussière, CO
Le réseau de transport urbain dans les pays en voie développement se caractérise d’une
part par son inégale répartition spatiale et d’autre part par la recrudescence du phénomène
de congestion des voies. La ville d’Annaba souffre d’une insuffisance du réseau routier
doublée d’une généralisation du système de transport individuel, ce qui provoque des
bouchons réguliers rendant difficile la mobilité urbaine. L’incompatibilité du parc
automobile avec le linéaire de voirie fait observer des phénomènes de congestion sur
plusieurs voies simultanément. Le nombre de véhicules, mais d’avantage la qualité desdits
véhicules déterminent le volume de gaz d’échappement émis.
192
Etudier l’impact du parc automobile sur la congestion du trafic et la pollution de l’air
revient à traiter de manière intégrée les questions relatives l’une à la circulation urbaine et
l’autre aux facteurs de la pollution automobile. Pour montrer l’impact négatif du parc
automobile sur la congestion de la circulation d’une part et la pollution de l’air, d’autre
part, il s’avéré nécessaire de procéder à une analyse du trafic et des principaux facteurs de
pollution de l’air que sont le nombre et la qualité des véhicules motorisés.
vehicules
Désignation
Tableau V-6: Le parc automobile de la wilaya d’annaba source : direction des transports terrestre
d’Annaba (Source : DTT, 2009)
193
-la centralité des fonctions urbaines qui a des répercussions très significatives sur la
demande en transport, la généralisation des transports individuels qui offre un mauvais
rapport personnes transportées/surface occupée ;
-l’hétérogénéité des modes de transport qui handicape sérieusement la fluidité de la
circulation ;
-l’utilisation non efficiente de la chaussée par manque d’espaces spécifiques aménagés
pour le commerce ;
- le stationnement, les arrêts fréquents des taxis, les piétons par exemple, et l’organisation
irrationnelle des transports marquée par l’absence de voies périphériques rendant
obligatoire le passage par le centre ville. Ceci induit un trafic important toute au long de la
journée et pas seulement qu’aux heures de pointe.
Annaba / 32 / / 39
Tableau V-7: Classification des polluants (source : rapport annuel de Sama Safia 2006)
Stations Moyenne Ecart Percentile Percentile Maximum Maximum Date Seuil Seuil
type 50 98 horaire horaire max.Hor annuel d’aler
NA>135 te NA
µg/m3 >
µg/m3
Tableau V-8- : Normes (OMS) pour NO2 concentration en µg/m3 (source : rapport annuel de Sama Safia
2006)
Mois (Année 2006) Jan Fév. Mar Av Mai Juin Juil. Aout Sept Oct Nov Dec
valeurs mensuelle 47 45 49 63 58 62 66 71 75 181 111 150
de PM10
concentration en µg/m3
Tableau V-9- Valeurs mensuelles des maximums journaliers de PM10 obtenues par le réseau (Année
2006)
194
Figure V-36: Evolution des teneurs en poussière obtenu par la station de la ville d’Annaba.. (Source : rapport
annuel de Sama Safia 2006)
Figure V-37: Evolution du teneur en poussière par rapport à la température et l’humidité relative(Source :
rapport annuel de Sama Safia 2006)
195
Mois (Année 2006) Jan Fév. Mar Av Mai Juin Juil. Aout Sept Oct. Nov Dec
valeurs mensuelle 47 45 49 63 58 62 66 71 75 181 111 150
de l’ozone O3
concentration en µg/m3
Figure V-38: Evolution moyenne mensuelle de l'ozone O3 (Source : rapport annuel de Sama Safia 2006)
Figure V-39: évolution moyenne mensuelle de l'ozone O3par apport à la température et à l’humidité
(Source : rapport annuel de Sama Safia 2006)
196
CONCLUSION
En conclusion, le climat d’ANNABA apparaît à travers les chiffres comme un climat type
méditerranéen avec des étages bioclimatiques subhumide et humide, caractérisé par des
températures douces en hiver, chaudes en été et des précipitations abondantes marquées
par des pics de pollution en été dus à la transformation photochimique et la l’importance de
sources de pollutions dans la ville. Toutefois, la prise en compte des conditions climatiques
aux abords des bâtiments est limitée aux seules données de la station météorologique sans
prise en compte du couplage entre climat, bâti, et pollution.
Notre méthodologie dans cette recherche se base sur une observation des formes
architecturales dans leurs groupement et dans le but de tester et d’évaluer les conclusions
du présent chapitre, et les associer à la réalité de l’espace urbain en l’occurrence les
fragments urbains existant situé a l’ouest de la ville d’Annaba qui ont été analysé, on est
incité à procéder à un travail expérimental grâce à la simulation numérique a fin de voir les
résultats de l’interaction des formes urbaines sur la dispersion des polluants
atmosphériques, ce qui fera l’objet de la prochaine partie de l’étude.
197
Chapitre 6
Modélisation et simulation
du cas d’étude
198
INTRODUCTION
Ce chapitre consiste à présenter d’une manière détaillée les étapes effectuées lors de la
simulation numérique de la pollution atmosphérique, qui a débuté par la modélisation de
nos configurations urbaine en 3D grâces a de multiple outils afin de reproduire les formes
de notre cas d’étude, cette étape préliminaire de notre expérimentation est suivie d’une
étape cruciale dans notre étude qui est la réalisation du maillage et la définition des
condition aux limites par le générateur de maillage Gambit et enfin la simulation de la
dispersion de la pollution atmosphérique sous le solveur FLUENT. Les résultats
quantitatifs et qualitatifs de nos simulations CFD en fonction des différentes données
météorologiques seront par la suite discutés dans la dernière partie de ce chapitre.
199
I- LA MODELISATION DES GEOMETRIES EN 3D
Figure VI-1: Schéma des différentes étapes de la modélisation des cas d’études. (Source : l’auteur)
Grâce à Bonzaï 3D, les constructions sont restituées par des formes régulières
(parallélépipèdes) qui présentent l’avantage de faire ressortir les vides urbains. Pour cela,
nous avons importé le fichier AutoCAD en deux dimensions redessiné les contours en
poly ligne et nous avons par la suite affecté à chaque bâtiment un nombre représentant son
élévation (estimée en mètres) et exporté les formes sous format fichier STL.
La géométrie est conçu par des logiciels de la CAO Bonzaï 3D dans ce cas on a recours a
l'importation de la géométrie donc souvent il est indispensable de nettoyer la géométrie
pour cela on a choisi d’utiliser Magics 11.1.
200
Figure VI-2: Création des surfaces des bâtiments en poly ligne sous Autocad 2007 (Quartier des
Orangers) (Source l’auteur)
Figure VI-3: Création des surfaces des bâtiments en poly ligne sous Autocad 2007
(Quartier Belaid Belguassem) (Source l’auteur)
201
Figure VI-4: La modélisation de la géométrie en 3D avec le logiciel Bonzai
(Quartier des Orangers) (Source l’auteur)
202
Figure VI-6: La modélisation de la géométrie en 3D avec le logiciel Bonzai (Quartier des
Orangers) (Source : l’auteur)
203
Figure VI-8: Les étapes de la modélisation et de la simulation de la dispersion des
polluants atmosphériques (CO2 , NOx). (Source : l’auteur).
Le maillage constitue l'étape la plus délicate et la plus conséquente dans une analyse CFD,
vu l'influence de ses paramètres au niveau des résultats. Pour la génération du maillage on
a utilisé le logiciel mailleur préprocesseur Gambit
Cette fonction consiste à réaliser les géométries des systèmes que l’on veut étudier ; ou
bien l'import de la géométrie depuis un fichier (CAO).
Dans notre cas la géométrie sera importée depuis fichier (CAO) sous format STL après
avoir été nettoyée
Ensuite, il faut créer le domaine d’étude qui de forme rectangulaire, la résolution du
maillage dépend de la taille du domaine, car une grande quantité et la finesse des mailles
rendra le temps de calcul très important :
- Plus la complexité du maillage est grande, plus le coût machine est élevé
- Plus le nombre de mailles est important plus le coût machine est élevé
- Plus le maillage est complexe, plus la morphologie de l'objet est bien restituée
204
Les surfaces, les volumes, ainsi que le domaine de calcul sont subdivisés en petits
volumes de contrôle ou cellules de calcul. L’ensemble de ces volumes élémentaires
constitue le maillage effectué automatiquement par Gambit.
Figure VI-10: Les types de maillage structuré et non structuré. (Source :FEDALA, 2007)
Le maillage par volumes finis (tétraèdres) semble le plus adéquat. Nous l'avons vu
précédemment celui-ci est le plus adapté pour mailler les espaces non structurés comme
c'est le cas des sites d'études.
205
voix de conséquence, un compromis entre précision et temps de calcul s'impose.le nombres
de et de nœuds et de face de la simulation sont dans le tableau ci-dessous
Une des techniques existent pour économiser un certain nombre d’élément: raffinement du
maillage uniquement dans les zones bien précises, le but du raffinement du maillage sous
code du mailleur (Gambit), et de l'adaptation de la grille à la solution sous le solveur
(Fluent), est d'obtenir une solution indépendante de la résolution et de la qualité du
maillage, cela revient à dire que les paramètres de la solution deviennent insensibles au
bout d'un certain nombre d'éléments. Nous avant créer un maillage avec un nombre de
point plus important sur les surfaces des bâtiments et la toiture et l’espace entre les
bâtiments et moindre points vers les limites du domaine
III-1-5-1-Conditions en vitesse
Les différentes composantes de la vitesse du fluide, ainsi que sa température sont indiquée
par le biais d'une intensité de turbulence I (vitesse fluctuante rapportée a la vitesse
moyenne, en¨%), d'autre part grâce a une longueur caractéristique de turbulence Lturb
dont est déduite l'échelle caractéristique de la turbulence I dans l'écoulement a l'endroit
considéré, par l’équation dans le cas du modèle RSM, les composantes du teneur de
Reynolds, sont ensuite déduite par, si i est la direction orthogonale a la frontière
considérée, et J et K les 2 autres direction: équations
206
III-1-5-2-Conditions en pression
Dans le cas ou le fluide sort par la frontière considérée, c'est la pression statique qui doit
être spécifiée. Dans le cas contraire, c'est la pression totale qui doit l'être. L’angle
d'incidence de l'écoulement, s'il n'est pas perpendiculaire à la frontière, doit également être
précisé, ainsi que la température et les caractéristiques turbulentes.
III-1-5-3-Conditions outlet:
Il s'agit d'une condition de sortie du fluide pour laquelle les flux diffusifs de toutes les
variables autres que la pression dans la direction perpendiculaire a la frontière sont
supposés nuls, les conditions étant déduites en écrivant un équilibre massique global a
l'échelle du domaine de calcul. Aucune autre condition n'est a préciser. Ces différentes
conditions ne peuvent être combinées indifféremment entre elle pour que la résolution du
problème soit possible. Ainsi, une condition en pression ne peut être associée a une
condition "outlet", et un problème ne peut comporter qu'une seule condition de sortie type
"outlet".
Pour chacun des modèles de turbulence nous avons spécifié les lois de parois en vigueur,
ou les autres conditions aux limites. De plus, outre la condition de mur glissant a laquelle
nous n'aurons pas recours, les conditions thermiques sont à préciser, soit en imposant la
temperature de surface soit en précisant le flux thermique quittant la paroi.
II-1-5-5- Conditions de symétrie
cette condition consiste a imposer une vitesse normale a la frontière nulle, et des gradients
dans le sens de la normale a la frontière nuls pour toutes les variables.
207
Figure VI-12- Schéma synthétisant les étapes du maillage sous Gambit (Source : l’auteur)
Figure VI-13- Le maillage du domaine d’étude pour le quartier des Orangers (Source : l’auteur)
208
Figure VI-14- Le maillage du domaine d’étude pour le quartier Belaid Belkassem (Source : l’auteur)
Fluent est un logiciel qui résout par la méthode des éléments finis des problèmes de
mécanique des fluides, il supporte tous les régimes d’écoulements, Euler ou visqueux,
stationnaire ou non. Multiphasique, il résout simultanément les phénomènes thermiques,
chimiques, multiphasiques et aéroacoustiques.
solveur : L'un des intérêts de ce logiciel de simulation généraliste, est qu'il dispose
d'un nombre relativement important de modèles, pouvant faire face à divers aspects
de la mécanique des fluides, il permet de définir numériquement les conditions
opératoires dans lesquelles, est effectuée la simulation, ainsi que la spécification
des conditions aux limites, il permet de choisir le processus itératif, en proposant
plusieurs schémas numériques pour la discrétisation spatiale et temporelle, et pour
le couplage de la vitesse et de la pression
Le post- processeur : pour l’exploitation des résultats pour notre étude on a utilisé
pour cette étape le logiciel Tec plot.
II-2-1-Importation de la géométrie
Pour commencer la simulation il faut importer le fichier (*.MSH) généré sous GAMBIT,
en vérifiant le maillage importé: ceci permet de vérifier si le maillage importé ne contient
pas d'erreur
II-2-2-Choix du solveur:
209
Segregated solver: c'est le plus approprié pour notre études car coupled solver: est plutôt
réservés aux écoulements compressibles à grande vitesse.
II-2-4-Equations régissantes :
Les écoulements réactifs sont régis par les équations de l’aérothermochimie, FLUENT doc
(2001). Elles expriment les équations de conservation de la masse totale, de la quantité de
mouvement, des équations de bilan des espèces et de l’énergie.
II-2-4-1-Equation de continuité :
(3)
(4)
210
Avec : , , , ,
La différence entre ce modèle et le modèle k-ε Standard réside dans le fait que est
considérée non pas comme une constante mais comme une variable Shih et al. (1995).
II-2-4-4-Equation de conservation de l’énergie :
L’équation de transport de l’énergie est présentée comme suit :
(6)
Avec
et
(7)
211
Dissipation pour la modélisation des taux de réaction. Ce modèle est basé sur le travail de
Magnussen et Hjertager (1976). Le taux de production net de l’espèce i dû à la
réaction r est donné par le minimum des expressions suivantes :
(8)
(9) A = 4,0 B = 0.
Avant de choisir les conditions aux limites, il faut choisir d’abord la valeur de la pression
atmosphérique, conditions aux limites usuelles : ensuite, il faut fixer les valeurs des
conditions aux limites:
212
Figure VI-15- Schéma synthétisant les étapes de la simulation sous le code fluent (Source : l’auteur)
Figure VI-16- Les variables de la recherche et leur système d’interaction (Source : l’auteur)
Pour respecter l’ordre d’influence posé dans notre problématique, on va commencer notre
étude par l’analyse de la relation entre les indicateurs morphologique de la forme urbaine
et les paramètres microclimatique comme c’est synthétisé sur la figure VI-17.
213
Figure VI-17- Digramme de la relation entre la morphologie urbaine et le microclimat urbain
(Source : l’auteur)
III-1-1-Les indicateurs morphologique vs l’écoulement de l’air
214
III-1-1-1-L’écoulement de l’air pour le quartier des orangers :
un accroissement de la vitesse de l’air au niveau des couloirs créés par les bâtiments
alignés et décalés entre eux.
un accroissement au niveau des bâtiments face au vent et un décroissement pour les
bâtiments en aval.
215
Figure VI-20- Ecoulement de l’air pour une vitesse de 2m/s a une hauteur h=1.5m (Source :
l’auteur)
Figure VI-21- Ecoulement de l’air pour une vitesse de 4m/s a une hauteur h=1.5m (Source :
l’auteur)
VI-22- Ecoulement de l’air pour une vitesse de 8m/s a une hauteur h=1.5m . (Source :
- Figure
Interprétation :
l’auteur)
216
Parmi les multiples définitions du tissu urbain, et sans préjuger des qualités que l’on peut
lui prêter, on a choisi la plus simple. Le tissu urbain est constitué de la superposions ou de
l’imbrication de trois ensembles (Philippe panerai 2009) :
-Les constructions.
La lecture des résultats obtenus nous a permis de dégager un découpage grâce l’interaction
des de trois éléments qui sont (figure :…) :
-L’orientation du vent ;
- Les constructions ;
-Le comportement de l’air dans les espaces vides créé par les bâtiments.
Figure VI-23- Le découpage obtenu par l’interaction de trois éléments (Source : l’auteur)
217
Figure VI-24- la partie I et partie II du cas d’étude 1 avec leurs simulations sous fluent (Source :
l’auteur)
Le groupe (I) et les groupe (II) sont tout les deux composés de 5 ilots dans chaque ilots on
retrouve des configurations différentes et qui seraient intéressent d’observer de plus prés.
218
comprendre les mouvements d’air autour des bâtiments, tant d’un point de vue quantitatif
que qualitatif.
Figure
L’ilot 01 VI-27- agrandissement
composé de la vectrice
de 04 bâtiments vitesse de l’air
deux bâtiments au pour l’ilotles
centre, 01. autres : l’auteur) sont
(Source bâtiments
posés séparément un bâtiment au nord et un bâtiment au sud qui sont ainsi parallèles aux
deux premiers bâtiments, au même niveau du vide qui se trouve entre eux. Touts les
bâtiments sont orientés au nord-ouest parallèle à la direction du vent.
219
Les bâtiments ayant la même hauteur on remarque que c’est la largeur des espaces libres
délimités par les bâtiments, qui a une influence sur la vitesse de l’écoulement de l’air, on
voit un accroissement au niveau de la rue la plus large L1=2L2=20m.
220
Figure VI-29- agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 2. (Source : l’auteur)
L’ilot 02 composé de 03 bâtiments dont deux bâtiments alignés l’espace entre eux est de
L=10m, et un bâtiment en face isolé la distance entre les blocs est de L=12m on retrouve
les mêmes phénomènes observé dans la configuration du premier ilot.
-un accroissement de la vitesse de l’air quand le vent pénètre en amont grâce a l’ouverture
créer par les deux bâtiments de L=12m pour un prospect égale a H/L=1.16 et un
décroissement en aval.
221
Figure VI-30- la disposition des bâtiments dans l’ilot 09 (Source : l’auteur)
Figure VI-31- agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 9. (Source : l’auteur)
Au niveau de la face au vent, se forme l’effet coin, avec une accélération de la vitesse du
vent, c’est le phénomène d’écoulement aux angles des constructions qui mettent en relation
la zone de surpression amont et la zone de dépression latérale du bâtiment.
on remarque un effet de recirculation dans les zones formées par les décrochements.
222
Figure VI-32- la disposition des bâtiments dans l’ilot 03 (Source : l’auteur)
Figure VI-33- agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 3. (Source : l’auteur)
L’ilot est composé de 04 blocs dont trois alignés, espacés de L=10m et un bloc parallèle
espacé de l=20 m, se qui conduit a un rapport h/l=0.7
Les bâtiments alignés est parelle au vent comme pour les configurations vues auparavant
l’écoulement est réduit en aval, et il est peu perturbé.
223
Nbr H (m) long Larg Ratio Densité Ratio Orientation
(m) (m) espace nette H/L
ouvert %
Figure VI-35- agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 4. (Source : l’auteur)
L’ilot 04 contenant 05 obstacles situés en aval donc la vitesse de l’air diminue par rapport a
la vitesse initiale, on remarque toujours une accélération de la vitesse avec l’effet de coin
ainsi que l’espace public. Entre les bâtiments de largeur l=14m, donc un rapport h/l= 1.
On observe l’existence de l’effet barre de la ventilation qui diminue quand les bâtiments
sont assez espacé, les deux bâtiments qui sont en haut sont espacé de L=27m se qui donne
un ratio H/L environ 0.5, il est présent quand le rapport H/L ≥1 dans notre configuration.
224
- L’écoulement de l’air dans la partie II :
Pour le groupe (II) 3 ilots (ilot 10, ilot 08, ilot 07) leurs bâtiments sont face au vent et deux
ilots en aval (ilot 05, ilot 06) (figure VI-36)
225
Figure VI-38- agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 4. (Source : l’auteur)
La forme des bâtiments est différentes des autres blocs d’habitations du quartier, il y a plus
de décrochement la forme n’est pas aussi régulière que les précédentes ce qui favorise le
phénomène de coins, et l’accroissement de a vitesse de l’air, le comportement de l’air dans
cette configuration et la même que pour le cas d’un obstacle isolé, accroissement en amont
et décroissement en aval.
Figure VI-39- la disposition des bâtiments dans les ilots 7 et 10 (Source : l’auteur)
226
Figure VI-40agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour les ilots 7 et 10. (Source : l’auteur)
Les résultats obtenus pour les deux bâtiments isolés démontrent l’importance et l’influence
de la géométrie sur l’écoulement de l’air, de l’effet de coin engendrés par ce dernier
jusqu’a 4.5 à 5 m/s au niveau des coins.
Figure VI-42- agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot 5 (Source : l’auteur)
227
Tableau VI. 9- les indicateurs morphologiques de l’ilot 05 (Source : l’auteur)
Les
résultats de l’ilot 06
228
Figure VI-44 agrandissement de la vectrice vitesse de l’air pour l’ilot64. (Source : l’auteur)
Les bâtiments sont décalés et espacé se qui a perturbé l’écoulement de l’air et accéléré la
vitesse du mouvement.
229
-le rétrécissement de ce grand passage d’air à la fin crée l’effet d’entonnoir qui accélère la
vitesse de l’air et devient une zone critique pour le confort des piétons.
Le domaine étudié avec le logiciel de CFD fluent qui ne prend de la forme urbaine que le
rapport plein (le volume)/ vide et vu que les bâtiments pour ce cas de figure sont alignés
par rapport au tracé viaire, et sont séparés en deux ensembles, appelé aussi le groupe I et II
par une brèche qui représente au même temps la rue, ou le groupe I a une forme organique
surtout du coté nord ouest a cause de la forme de ses rue sinueuses et le groupe II de forme
régulière grâce a son tracé rectiligne (figure VI-45) :
230
Figure VI-47 la partie I et partie II du cas d’étude 2 et l’orientation du vent. (Source : l’auteur)
Figure VI-48- Ecoulement de l’air pour une vitesse de 2m/s a une hauteur h=1.5m (Source :
l’auteur)
231
Figure VI-49- Ecoulement de l’air pour une vitesse de 4m/s a une hauteur h=1.5m (Source :
l’auteur)
232
Figure VI-51- la partie I et partie II du cas d’étude 2 avec leurs simulations sous fluent. (Source : l’auteur)
(ilotFigure
02, ilot 03, ilot
VI-52- 04, ilot
les ilots face 05 et ilot
au vent 11).
et en aval de la partie I et sa simulation sous Fluent. (Source : l’auteur)
233
Composé de plusieurs corps de bâtiments, de la même hauteur, des formes similaires en
Figure VI-54- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 10 (Source : l’auteur)
(Y) avec une rangé dont la forme et plus allongé, orienté nord-est sud-ouest par rapport a la
direction du vent, les bâtiments en haut son presque parallèle a la direction du vent et en
bas perpendiculaire.
L’espace entre les blocs est très étroit pour la première rangé exposé vers l’extérieur le
rapport H/L est d’environ 11.6, un plus espacé vers le haut, concernant la deuxième rangé
il est de H/L=07 pour la rangé en aval, on obtient dans ces espace une vitesse plus
importante spécialement quand l’ouverture est face au vent, a cela s’ajoute l’effet de coin
Les bâtiments alignés et parallèles formants deux rangé, ou la première rangé et plus courte
créant ainsi un parfait canal pour le vent. A l’entrée de se canal la vitesse est importante
n’ayant pas d’obstacle, un accroissement de vitesse est noté juste a l’entrée pour L=20m et
H/L=0,35.
234
Nbr H (m) long Larg Ratio Densité Ratio Orientation
(m) (m) espace nette de H/L
ouvert % l’ilot
Figure VI-56- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 01 (Source : l’auteur)
-les bâtiments sont inclinés par rapport a la direction du vent d’un angle de 8.5°, on
remarque un accroissement au niveau du coin des premiers bâtiments est l’effet de
recirculation entre les bâtiments, mais dans l’ensemble la vitesse de l’air a cet angle
d’inclinaison est réduite.
235
Figure VI-57- l la disposition des bâtiments dans l’ilot 02 (Source : l’auteur)
Figure VI-58- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 02 (Source : l’auteur)
-L’ilot 01 est un écran contre le vent pour l’ilot 2 qui est parallèle a ce dernier, ils créent un
canal ou la vitesse de l’air et peu croissante.
236
Les résultats pour l’ilot 03
Figure VI-60- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 03 (Source : l’auteur)
237
Les blocs organisés sur deux côtés de l’ilot, comme des bras alignés à la rue et formant un
angle de 70° non fermé qui devient un collecteur ou la vitesse de l’air est accéléré, mais
cette accélération est atténuée par les bras poreux.
Figure VI-61- l la disposition des bâtiments dans les ilots 04 et 05 (Source : l’auteur)
Figure VI-62- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour les ilots 04 et 05 (Source : l’auteur)
238
L’écoulement de l’air épouse la forme créé par l’organisation en plan de masse des deux
ilots en dent de Cie avec un espace centrale de 25 m de large qui attenue les turbulences.
Figure VI-64- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 11 (Source : l’auteur)
239
La vitesse diminue car le canal créé par les bâtiments s’élargie vers la fin.
Figure VI-65- les ilots face au vent et en aval de la partie II et sa simulation sous Fluent (Source : l’auteur)
Les résultats de l’ilot 08 :
240
Figure VI-67- agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 8 (Source : l’auteur)
-l’espacement entre les bâtiments est de L=5 m on note une accélération importante a leurs
niveau,
241
Figure VI-69 agrandissement des vectrices vitesses de l’air pour l’ilot 7 (Source : l’auteur)
-l’ilot se distingue par la géométrie divers des bloc avec des hauteurs différentes, de forme
de trapèze allongé les blocs sont disposés sur 03 rangés, dont deux formant un angle fermé
par un bâtiment d’ hauteur H= 13.8m,
-le comportement de l’air est différent dans les deux espaces vides crées par les rangés de
bâtiments :
242
Bâtiments 13 07 17 16 78.78 0.67 14 Sud
243
Figure VI-72 digramme de l’analyse morphologie urbaine vs les données météorologique (Source : l’auteur)
Figure VI-73 la pression atmosphérique dans le quartier des orangers sous Tecplot 360 (Source : l’auteur)
244
III-1-2-2 la densité de l’air
Une zone de hautes pressions n'implique pas forcément que l'air est dense. En effet, la
densité de l'air dépend de la pression et de la température. Plus précisément, la densité est
proportionnelle à la pression et inversement proportionnelle a la température car l'air obéit
a l'équation des gaz parfaits : densité = pression / ( R x température ) où R est la constante
des gaz parfais pour l’air).
L'air dans une zone de hautes pressions peut ainsi être peu dense si sa température est
élevée dans notre cas la température prise pour notre simulation est de 300 k ce qui
équivaut a 26°C la température assez élevé. C'est souvent le cas en été, par exemple,
pendant lequel l'air chaud s'élève et peut donner naissance à des "cumulus de beau temps"
s'il contient suffisamment de vapeur d'eau.
On retrouve sur le graphe ci-dessus que la densité décroit avec l’altitude, elle est
Figure VI-74a laladensité
proportionnelle de l’air
pression dans le quartier des
atmosphériques. Dansorangers
notre sous
cas Tecplot
figure 360
elle(Source : l’auteur)
est similaire a la
pression atmosphérique que pour les bâtiments mais au niveau du sol on soulève une
différence car elle est croissante mais c’est surtout en dessous des parois faces aux vents
qu’on observe un accroissement formant des poches devant chaque bâtiment.
245
Figure VI-75 digramme de l’analyse microclimat urbain vs la dispersion des polluants atmosphériques
(Source : l’auteur)
III-2-1-1 Le dioxyde de carbone CO2 :
Le dioxyde de carbone CO2 est plus dense que l’air ambiant (1.87kg/m3) mais il devient
plus léger avec la chaleur, la concentration des CO 2 dans notre cas d’étude est
proportionnelle a la densité de l’air et la température élevé.
On observe une concentration élevé de 0.9% au niveau des parois face au vent, elle est
surtout importante au niveau du sol en amont de l’écoulement de l’air et diminue en aval.
Figure VI-76 la dispersion des CO2 dans le quartier des orangers sous Tecplot 360 (Source : l’auteur)
246
III-2-1-2 Les oxydes d’azote NOx
Les oxydes d'azote (NOx) résultent de la combinaison dans l'air à haute température de
l'azote et de l'oxygène. Ils regroupent essentiellement deux types de molécules polluantes :
Comme le dioxyde de carbone CO2, les NOx sont des gaz léger car leurs densité est de
1.34 kg/m3 , c’est un gaz plus léger que le CO2 , un peu plus lourd que la densité de l’air
qui est de 1.225kg/m3
Parmi les paramètres tels que la chaleur et la densité de l’air qui sont des facteurs influent
sur la dispersion des NOx, on note a travers le graphe ci-dessous que l’écoulement de l’air
et la pression atmosphériques sont aussi importants car il favorise la transformation
phisico-chimique des (NO) et les (NO2) pour l’obtention des (NOx), quand la vitesse de
l’air augmente la transformation chimique augmente aussi, ainsi cela est confirmé par
rapport au résultats obtenu pour la concentration des gaz.
Figure VI-77
III-2-1-3- : NOx dans le quartier des orangers sous Tecplot 360 (Source : l’auteur)
la dispersion des
La température
247
Figure VI-78 la température dans le quartier des orangers sous Tecplot 360 (Source : l’auteur)
Figure VI-79 Mécanisme global des impacts des polluants atmosphériques émis par les transports (Source :
T.Goger, 2006 )
On a choisi dans notre études deux polluants les dioxydes de carbone les CO2, les oxydes
d’azote NOx pour mieux comprendre l’effet de la nature du gaz émis, sur le processus de
dispersion dans une même forme urbaine celle du quartier des orangers et pour les mêmes
données climatiques
248
Figure VI-80 le comportement du gaz CO2 est gaz NOx dans le quartier des orangers (source l’auteur)
III-2-2-1 Le transport :
Le transport horizontal par le champ de vent, qui explique le déplacement des polluants les
plus stables sur de longues distances est observé surtout pour les gaz NOx on remarque un
déplacement horizontal important.
Figure VI-81 le transport des NOx en rapport avec le champ du vent (source l’auteur)
III-2-2-2 La diffusion :
Le brassage vertical par la turbulence atmosphérique lié aux effets de couche limite. C'est
ce mécanisme qui est responsable de la dilution des polluants et donc de la baisse des
concentrations en aval des sources. Ce phénomène est observé pour les deux polluants :
249
-les CO2 ou en remarque clairement une forte concentration au niveau des parois face au
vent, une homogénéité verticale de la concentration, une diminution des concentrations en
aval.
Figure VI-82 la diffusion des CO2 (a) la façade face au vent, (b) et (c) les façades en aval. (source l’auteur)
-un peu moins pour les NOx car les concentrations observé au niveau des parois des blocs
est de 0.009% et une augmentation sur les faces en aval jusqu'à 0.019% alors qu’il peut
provoquer des irritations au niveau des muqueuse du nez a une concentration de 0.0013%.
Figure
. VI-83 la diffusion des NOx(a) la façade face au vent, (b) et (c) les façades en aval. (source l’auteur)
250
III-2-2-3 Le dépôt sec au sol :
Les polluants atmosphériques peuvent se déposer sur les surfaces bâties des processus «
secs », c'est-à-dire des processus qui ne dépendent pas de précipitations, ce phénomène est
plus marquant pour les CO2.
Seule la pollution de l’air extérieur est étudiée dans cette recherche dans la mesure où la
morphologie urbaine constitue notre sujet d’étude, et qui intervient majoritairement au
niveau de l’écoulement de l’air. Cette pollution se manifeste essentiellement dans la
couche de l’atmosphère comprise entre 0 et 50m d’altitude. Elle est caractérisée par les
concentrations en polluants atmosphériques.
Afin d’analysé la dispersion des polluants selon la méthode expliqué dans le schéma de la
figure ci-dessous on a pris en considération que les NOx, car entre les deux polluants le
plus irritable et néfaste pour la santé est ce gaz NOX qui résulte a cause de la
transformation physico-chimique qui est liée directement a la vitesse de l’air comme en a
déjà vu au paravent. (Figure VI-84)
Figure VI-84 digramme de l’analyse morphologie urbaine vs les NOx (source l’auteur)
251
Figure VI-85 la dispersion de la pollution atmosphérique dans le quartier des orangers (source l’auteur)
La concentration maximale est clairement remarquable dans les couloirs créés par les
bâtiments au niveau du sol 0.021%
La concentration des polluants est moins importante au niveau des blocs de forme
similaires la diffusion gaz est homogène.
La concentration des NOx est plus importante dans ce cas 0.023 % sur les surfaces faces au
vent.
Quand le bâtiment est bas c'est-à-dire inferieur a 15 m environ le vent passe par-dessus
pour cette raison on note une forte concentration des NOX au niveau des toitures.
Les bâtiments en aval forme une barrière, dont l’espacement est très étroit, qui bloque la
dispersion de la pollution atmosphérique, par conséquent on observe une forte
concentration des NOx au niveau des immeubles, se qui risque de créer des nuisances pour
les habitants.
252
Figure VI-86 la dispersion de la pollution atmosphérique dans le quartier Belaid Belgacem (source l’auteur)
Synthèse
La morphologie urbaine a une influence notable sur la vitesse du vent, les zones urbaines
modifient fortement les conditions de la circulation de l’air et par conséquence le
microclimat urbain.
Les constructions par leur actions sur le vent peuvent se protéger mutuellement et, ainsi
réduire considérablement le niveau des anomalies aérodynamique c’est ce qu’on appel
l’effet de masque urbain.
Source : auteur
Source : Cf. Chatelet et Al 1998
253
la toiture et en haut des bâtiments
Plus le bâtiment est long, ou les blocs sont Les mécanismes de dispersion peuvent être
La longueur du accolés de façon a formé un seul obstacle considérés comme dégagés de l’influence de tout
bâtiment : L > 8h contre le vent plus il y aura se qu’on nome obstacle au sol à des distances supérieures à 10 fois
l’effet barre qui engendre une déviation en la dimension caractéristique de cet obstacle dans la
vrille de l’écoulement au passage de la direction du vent, ou à 2,5 fois perpendiculairement
barre pour une incidence voisine de 45°. à cette direction à la fois dans le plan horizontal et
-un décroissement de l’accélération en dans le plan vertical
aval, et circulation de fluide
tourbillonnaire.
254
Source : Chatelet et al 1998
Source : auteur
255
Effet de maille Dans notre cas le bâtiment qui a la forme U, sa
Le bâtiment de forme Le batiment en forme U est fermé au vent, maille n’est pas orientée face au vent, pour cette
(U) provoque un ecoulemnt tourbillonaire raison elle n’a pas eu une grande incidence sur
l’accumulation des polluants
Le décrochement au Le décrochement au niveau des bâtiments Ce cas de figure peut résoudre les anomalies
niveau des bâtiments ou le non alignement des bâtiments sont aérodynamiques à l’échelle urbaine, et inversement
et des rues favorables car ils introduisent les pertes de à l’échelle architecturale il peut en créer, car l’effet
charges et atténuent la vitesse de l’air de coin sera accentué.
l’élément apparent du bâtiments sera le plus exposé
à la pollution atmosphériques en amont ou en aval
de l’écoulement de l’air et la source d’émission.
Les décrochements
256
Effet venturi Forte concertation des polluants au niveau du
Les bâtiments Phénomène de collecteur formé par des collecteur.
dessinant un angle constructions dessinant un angle ouvert au
vent. La zone critique pour le confort se
situe à l’étranglement.
Un obstacle au niveau du collecteur formé Il n’y a pas d’effet venturi, réduction des
par les constructions. concentrations des polluants car réduction des
Atténuation de la vitesse de l’air au niveau transformations physico-chimique du NOX
du collecteur
Quand deux batiments de la méme hauteur La concentration des polluants est maximale sur la
Des bâtiments sont parallele l’effet barre se conserve sur façade face au vent du premier bâtiment et sera
parallèle le premier batiment et qui sera face au vent atténuer pour le second.
257
Source : Cf. Chatelet et Al 1998
Tableau VI. 20 la relation entre les forme urbaine, les effets types du au vent, et la dispersion des NOx
(Source : l’auteur)
258
CONCLUSION
L’impact des bâtiments sur la vitesse du vent était notre première préoccupation dans cette étude,
nous avons commencé à l’étudier à l’aide de simulations CFD et pour lequel des outils quantitatifs
simplifiés ont été élaborés.
Les graphiques présentés dans ce chapitre proviennent en grande partie de l’analyse des
simulations réalisées dans sur base des règles élaborées à l’aide du logiciel FLUENT, Ces résultats
sont complétés par des références bibliographiques chaque fois que cela s’est avéré utile.
Nos simulations de l’écoulement du vent autour de bâtiments isolés, autour de groupes de
bâtiments isolés et au sein d’un milieu urbain constituent un réservoir d’informations quantitatives
et qualitatives pour la compréhension de l’écoulement du vent autour des bâtiments et la dispersion
des polluants atmosphériques. Ces outils graphiques permettent d’évaluer rapidement les risques
d’inconfort, les nuisances sanitaires dues au comportement des polluants dans les configurations
bâties étudiées.
259
entre les bâtiments sur la vitesse de l’air qui a était jugé facteur principal de la
formation des NOx et leurs influences sur les courants des polluants autour de la
configuration simulées.
Les outils d’évaluation de la dispersion de la pollution atmosphériques autour des bâtiments que
nous avons élaborés à l’aide de nos simulations FLUENT permettent de quantifier et de
comprendre les effets type dus au vent et leurs impacts sur la pollution atmosphérique, les effets
types aux vents qu’on a retrouvés sont les suivants :
les mécanismes critiques de l'écoulement du vent autour de bâtiments isolés de formes simples :
L’effet de coin,
L’effet de cisaillement,
Le rouleau tourbillonnaire,
L’effet de barre.
trois mécanismes critiques du vent autour de groupes de bâtiments
L’effet Venturi,
L’effet de masque urbain,
L’effet canyon
L’effet de canalisation,
L’effet d’écran linéaire.
260
Conclusion générale
261
CONCLUSION
La présente recherche a traité la l’impact de la géométrie architectural et l’organisation
spatial des bâtiments sur la dispersion de la pollution atmosphérique.
Nous rappelons que cette recherche a nécessité trois parties précédemment détaillés, La
première partie introductive dont l’interet était d’assurer une bonne connaissance et une
meilleure comprhension des parametres liées a notre recherche, nous nous sommes
intéressés dans la seconde partie aux approches et méthodologie utilisé dans les revues de
la littérature qui traite la problématique de la dispersion des polluants atmosphérique qui
nous a permis de se positionner épistémologiquement, et enfin La derniere décrit les
étapes du travail expérimental réalisé dans cette étude, les analyses et les interprétations
des résultats obtenues.
L’objet principal de cette recherche a été l’analyse des interactions entre les espaces
construits, les phénomènes physiques microclimatiques, et la dispersion des polluants
atmosphérique. Cette interaction a été définie, évaluée et quantifiée à travers deux
quartiers : le quartier des orangers, le quartier Belaid Belgassem (ville d’Annaba). Le choix
d’une approche comparative nous a permis d’observer des bâtiments réalisés et non des
formes théoriques construites artificiellement selon les besoins de la recherche.
Cette recherche s’est articulée autour d’une analyse tridimensionnelle grâce à la simulation
numérique par le logiciel FLUENT du model (CFD). L’analyse, au-delà des apports
qu’elle a permis en termes de quantification des effets microclimatiques et urbain sur la
dispersion des polluants présente un certain nombre de limites qu’il nous faut explorer
pour qu’elle puisse être utilisée dans d’autres recherches.
262
Nos résultats ne peuvent être validé car les essais de terrain et ceux a l’échelle réduite sont
très couteux et nécessite énormément de moyens financiers et humains. Mais ils restent les
plus réaliste, et ils servent comme repaires pour les modèles numériques.
La modélisation numérique reste relativement plus abordable mais avec plus de
simplification dans les phénomènes considérés.
Le choix du modèle CFD eulérien n’était pas vraiment problématique, puisque les résultats
étaient assez représentatifs en climatologie urbaine et pollution atmosphérique. Ce dernier
a fait désigner ce qu’il fallait reconstituer pour évaluer l’évolution du microclimat urbain
et le comportement des polluants.
La réduction dans notre recherche a concerné la sélection des formes urbaines qui ont visé
ou contribué à la modification du microclimat urbain et par conséquence la différenciation
des concentrations de la pollution. Cette sélection n’a en effet pas été exhaustive, pour
cette raison les résultats obtenus ne peuvent être généralisés.
Le choix des polluants étudiés s’est limité à deux espèces les oxydes d’azote NO x et les
dioxydes de carbone CO2qui sont des gaz légers.
Nous nous sommes appuyés pour préparer nos simulations sur des données physiques de
l’atmosphère : la vitesse du vent, la température, la densité de l’air et la pression
atmosphérique mais d’autres paramètres climatiques sont à prendre en considération
comme l’humidité, l’ensoleillement …etc.
La longévité de l’air dans l’espace urbain n’a pas été mesurée, l’échelle temporelle étudiée
est de temps court.
A travers les résultats obtenus dans le chapitre précédent, on a prélevé les paramètres
influant sur la dispersion des polluants, ces paramètres sont liés aux trois concepts de notre
étude c'est-à-dire liés à la morphologie urbaine et architecturale, les paramètres physique
du climat et la nature de l’espèce émise dans l’espace mais surtout de l’interaction entre
ces paramètres.
263
-il est difficile parfois a l’échelle urbaine de modifier radicalement la morphologie d’une
ville, les aménageurs doivent agir prioritairement en faveur d’une meilleure répartition des
flux de trafic soit en les redistribuant plus judicieusement sur le réseau d’artères soit en les
diminuant.
- intégrer des préoccupations liées au confort dans la conception des espaces publiques.
Si la représentation des phénomènes physiques urbains est relativement aisée, celle des
multiples interactions entre eux l’est moins. Il serait intéressant même si c’est complexe,
que la modélisation des phénomènes liés a la pollution atmosphérique soit couplés plus
fréquemment avec les processus physiques (thermique, aérodynamique, hydrologie,
rayonnement…) impliqués dans le microclimat urbain ainsi qu’aux opérations
d’aménagement urbain et du comportement des bâtiments qui ne peuvent être considérés
indépendamment les uns des autres. Le problème de la pollution de l’air est un problème
qui requiert une démarche multidisciplinaire.
264
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