Conseil en Management PDF
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Madame, Monsieur,
Le conseil a retrouvé une croissance à deux chiffres. Et les perspectives à court terme sont excellentes :
dynamisme des métiers de la banque-finance, dérégulation du marché des utilities, évolutions
réglementaires, mondialisation, explosion des fusacqs, montée en puissance de la demande publique et de
celle des grosses PME, etc. Mais il serait erroné de voir dans cette dynamique un retour à « l’âge d’or ». La
profession reste en effet profondément marquée par les séquelles de la crise et ses effets en chaîne.
L’ampleur des restructurations qui ont suivi, les redéfinitions de frontières entre les métiers, les doutes
suscités chez certains clients et une stratégie de communication parfois peu cohérente ont brouillé l’image
de la profession : flou du positionnement des cabinets, flou de leurs prestations proposées, flou de leur
démarche commerciale... Le tout dans un contexte de pincement sur les marges lié au durcissement de la
concurrence, aux pressions des clients et aux tensions sur les ressources humaines.
L’évolution rapide du maelstrom concurrentiel, tant au plan des structures que des spécialisations, ne
favorise d’ailleurs pas la lisibilité du secteur. C’est pourquoi PRECEPTA a analysé en profondeur la mutation
de sa configuration, en cherchant plus spécifiquement à évaluer la portée de quatre tendances saillantes :
• le désengagement de certaines SSII des métiers du conseil. Nombre de SSII n’ont pas trouvé les
synergies qu’elles attendaient entre le conseil et l’informatique : EDS s’est séparé d’A.T. Kearney,
Novell de Celerant Consulting, etc. ;
• la constitution de grands groupes intervenant sur plusieurs métiers du conseil, sous des marques
différentes : une stratégie développée par le Britannique MCG (Proudfoot, Parson et
INEUMconsulting), par Oliver Wyman (Mercer Management Consulting, Mercer Delta Consulting et
Mercer Oliver Wyman) ou encore par le Français Bernard Julhiet Group (Insep Consulting, K
Personna, iProgress et Argos) ;
• la reconstitution à marche forcée des branches consulting des grands réseaux d’audit (Ernst &
Young, Deloitte, PwC…). Des cabinets qui se sont depuis bien longtemps forgés une image et une
identité très fortes ;
PRECEPTA groupe Xerfi 13-15, rue de Calais 75009 Paris Tél : 01 53 21 81 51 Télécopie : 01 42 81 42 14
Pour autant, les entretiens menés par PRECEPTA au cours de l’étude ont permis de détecter des courants
profonds qui laissent envisager une maturation rapide de la profession à l’horizon des cinq prochaines
années :
A l’image de leurs propres clients, les cabinets vont devoir faire des choix plus tranchés pour rationnaliser
leur stratégie et améliorer leurs performances commerciales et financières :
• soit lutter par les prix, en menant une politique axée sur les volumes et la recherche d’une taille
critique, afin de maximiser les économies d’échelle (une stratégie que les cabinets ont souvent du
mal à assumer pleinement). Mais seuls quelques acteurs sont pour l’heure parvenus à réellement
industrialiser leurs process et à mettre au point une « black box » qui leur permette de rentabiliser
sur des volumes importants leurs investissements (technologies, process et ressources humaines).
Souvent considérées comme bas de gamme par les puristes, ces activités, qui répondent à une
véritable attente de la part des entreprises clientes, s’avèrent néanmoins extrêmement rentables
pour les cabinets qui les pratiquent de façon organisée et décomplexée ;
• soit miser sur la différenciation. Une stratégie qui s’adresse plutôt à des petites structures ou à
des entités de taille moyenne (même si de grands groupes peuvent se former autour de plusieurs
cabinets spécialisés de taille moyenne). Pour les cabinets ayant choisi cette voie, la priorité n’est
plus de mener une stratégie de volume et de croissance tous azimuts, mais plutôt de consolider en
permanence leurs domaines d’expertise, afin de conserver leur avance sur leurs concurrents et de
justifier de prix plus élevés que les généralistes. Cette différenciation peut prendre plusieurs formes :
- un conseil de type « artisanal », dans lequel la relation intuitu personae joue un rôle
central. Un conseil « haut de gamme », où le consultant (le plus souvent un professionnel
confirmé, voire un associé) est le partenaire et l’accompagnateur du dirigeant d’entreprise ;
- un positionnement de niche : que ce soit sur une compétence (supply chain, optimisation
des coûts, relation clients, ressources humaines, etc.) ou sur un métier (banque, santé,
distribution…).
Une communication encore souvent artisanale, des changements de dénominations, l’apparition incessante
de nouveaux noms sans réelle stratégie d’identité et de marque brouillent trop souvent la lisibilité de l’offre
de conseil en management. Rares sont encore les cabinets qui ont mis en place une réelle stratégie de
communication professionnelle, reposant sur une identité parfaitement définie, avec une stratégie d’image
cohérente :
• auprès des clients, afin de renvoyer une image qui valorise parfaitement le positionnement et les
compétences spécifiques du cabinet. Une communication « attrape-tout » est en effet le plus
souvent contre-productive, en termes commercial comme en termes de rentabilité ;
• auprès des collaborateurs potentiels. Face au retour de tensions sur les recrutements et à l’enjeu
de la fidélisation des talents, notamment face à un secteur financier très attractif et très offensif, le
travail sur l’identité devient indispensable. Il doit se traduire par une adhésion des équipes à un
corpus de valeurs spécifiques bien définies.
Laurent Marty
Directeur de PRECEPTA
lmarty@precepta.fr
Les cabinets de conseil en management
Face à l’impératif de clarification des stratégies et de l’image
La meilleure synthèse pour stimuler la réflexion et préparer les décisions ; des entretiens
en face-à-face et plus de 300 pages d’analyses et données pour étayer les conclusions
PRECEPTA et XERFI ont joint leurs moyens d’analyse et de recherche pour faire une étude approfondie du marché des
cabinets de conseil en management en dégageant les enjeux stratégiques majeurs. Depuis 1985, le cabinet PRECEPTA
est l’un des grands experts français de l’analyse concurrentielle, désormais filiale du groupe Xerfi. Xerfi est le premier
Institut français d’études sur les secteurs et les entreprises.
Les travaux de recherche et d’analyse ont été dirigés par Ludovic Melot, directeur d’études au sein du cabinet Precepta
et spécialiste des services aux entreprises. Ludovic Melot a publié au cours des dernières années de nombreuses
études sur les secteurs du conseil. La direction méthodologique a été assurée par Jean-Pierre Détrie, conseiller
scientifique de PRECEPTA, professeur au sein du groupe HEC, créateur du Mastère Strategic Management du groupe
HEC, coordinateur de STRATEGOR. Quant à la réflexion sur l’image et l’identité des cabinets de conseil, elle a été
dirigée par Claude Meillet, consultant en stratégie d’image.
L’étude a été menée sur la base d’entretiens en face-à-face avec de nombreux dirigeants du secteur. Ils ont été
complétés par l’accès systématique à toutes les bases de données disponibles au sein du groupe Xerfi. Ces travaux de
recueil d’informations, d’entretiens en face-à-face et d’analyse ont été effectués entre mars et juin 2007.