La Crise Des Subprimes PDF
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Plusieurs thèmes seront abordés comme les répercussions de cette crise sur les
ménages et sur les acteurs financiers.
Nous verrons également les crises bancaires et financières qui ont découlé de la crise
des subprimes (croissance économique affaiblie, acteurs économiques déboussolés,
etc.)
Nous tenterons également de voir qu'elles sont les solutions qui pourraient enrayer
une telle crise. Nous évoquerons ici l'intervention des banques et tenterons d'expliquer
en quoi la transparence et la régulation sont indispensables dans le système
économique et financier actuel.
Les subprimes, aussi appelés "crédits subprimes", sont des prêts hypothécaires à
risque.
Ce terme désigne plus particulièrement une forme de crédit immobilier qui est
apparue aux Etats-Unis : les subprime loan ou subprime mortgage en anglais.
Ces crédits, gagés sur le logement de l'emprunteur, ont été accordés à des ménages
américains aux revenus modestes et ont permis à de nombreux Américains d'accéder
à la propriété.
Les subprimes sont des crédits à risque, caractérisés par des taux d'intérêt variables et
de niveau élevé, qui ont été accordés à des foyers à faibles revenus.
En contrepartie de critères d'attribution moins stricts que pour des crédits classiques,
les intérêts étaient plus élevés.
Pour que le crédit soit intéressant pour l'emprunteur, les banques et organismes de
crédit spécialisés proposaient des taux bas en début de prêt (pendant les deux
premières années) grâce à des montages sophistiqués avec des taux variables et des
produits financiers complexes.
Pourtant, ces prêts représentaient au final un taux plus élevé pour l'emprunteur et un
rendement plus important pour le prêteur afin de compenser le risque de non
remboursement.
En 2006, les crédits subprimes représentaient 24% des nouveaux crédits immobiliers
octroyés aux Etats-Unis. Or, les conditions d'octroi de ces crédits faisaient peser un
risque de solvabilité sur des ménages à faible revenu. De fait, en 2007, près de trois
millions de foyers américains étaient en situation de défaut de paiement
Les raisons de la "crises des subprimes" sont également liées à d’autres facteurs :
• les taux d'intérêt de ces crédits étaient variables et indexés sur le taux directeur de
la banque centrale américaine ; or, entre 2004 et 2007, la Réserve fédérale
américaine ou FED a rehaussé son principal taux d'intérêt directeur, qui est passé de
1% en 2004 à plus de 5% en 2007
• les créanciers (banques et organismes de crédit spécialisés) ont titré une partie de
ces créances ; cela signifie qu’ils les ont transformées en titres émis sur les marchés
financiers, notamment en obligations appelées ABS et CDO qu’ils proposaient aux
épargnants.
La hausse du taux directeur de la FED a entraîné celle des taux des crédits
immobiliers aux Etats-Unis : les ménages ayant souscrits des subprimes à taux
d'intérêt variable n’ont plus réussi à payer des échéances mensuelles en forte hausse.
La crise s'est ensuite propagée aux établissements de crédit et au secteur financier par
l'intermédiaire des obligations de type ABS et CDO : quand les ménages n’ont plus
pu rembourser leurs prêts, ces titres, très prisés des spéculateurs, se sont écroulés.
Schéma pour résumer la crise subprime
En quelques semaines durant l’été 2007, la crise des prêts « subprime » américains
s'est transformée en crise globale du crédit puis de la liquidité. La crise du " subprime
" est d'abord une crise de confiance. La crise des subprimes n’est donc que la partie
visible de l’iceberg. En effet la confiance des investisseurs a vacillé en raison de
l'essor pas toujours maîtrisé de la titrisation.
La titrisation est une technique financière sophistiquée, qui consiste à transférer des
actifs ou les risques de crédit y afférents sous une forme structurée à des investisseurs
tiers. Elle donne lieu à une émission de titres sur les marchés de capitaux, adossés aux
actifs sous-jacents (crédits hypothécaires, par exemple) et regroupés par "tranches".
Certaines de ces tranches incluent des crédits touchés par des défaillances ou défauts
de paiement de ménages. Ces tranches sont revendues à d'autres banques, dotés d'une
valeur et d'un cours.
Les banques ont donc construit un système structuré et opaque avec trois étages de
titres :
ABS (asset backed securities), CDO ( collateralized debt obligations) et SIV (special
investment vehicles). ABS : représentent un montant colossal de 10.700 milliards de
dollars, soit 4 fois le PIB de la France
SIV : Les ABS et les CDO étant des instruments trop visibles, les banques se sont
mises à créer ces " véhicules " d'investissement (SIV), qui incluent une multitude de
CDO de toutes sortes.
De la crise de confiance à la crise de liquidités
C'est du petit marché des subprimes (1), du nom de ces crédits hypothécaires
américains risqués, que tout est parti. Parce que des banquiers ont octroyé des
crédits immobiliers à des ménages aux revenus très modestes peu solvables en
calculant leur capacité d'emprunt sur la valeur de la maison achetée. Tant que les
prix immobiliers progressaient ce système fonctionnait. Mais lorsque l'immobilier a
commencé à se replier aux Etats-Unis en 2007, l'effet pervers de cette mécanique s'est
enclenché. Les ménages n'ont plus été capables de rembourser leurs emprunts, et les
établissements de crédit qui les avait accordés se sont effondrés. La crise s'est ensuite
diffusée à tout le système financier par le canal de la titrisation(2), cette technique née
dans les années 1970 consistant à transformer des prêts bancaires en obligations
achetées par les investisseurs du monde entier.
La crise est, d'une manière plus générale encore, la conséquence des excès observés
sur le marché du crédit aux Etats-Unis. Dans les années 1990, la politique
monétaire très souple - c'est-à-dire des taux d'intérêt très bas, rendant le crédit très peu
cher - menée par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Alan
Greenspan, avait conduit à la formation d'une bulle spéculative à la Bourse de New
York, notamment sur les valeurs Internet. Celle-ci avait fini par éclater au printemps
de l'année 2000.
Après ce krach, la politique monétaire de la Fed a de nouveau été assouplie pour
permettre à l'économie américaine de se relever. Après les attentats du 11 septembre
2001, les taux d'intérêt ont même été abaissés à 1 %. Cette réduction du coût de
l'argent a certes permis de stimuler la consommation des ménages américains, leurs
achats de logements et les investissements des entreprises. Mais elle a aussi permis
aux financiers de multiplier les mécanismes d'emprunts de plus en plus sophistiqués et
de plus en plus audacieux. "Les crédits ont agi comme des stéroïdes pour doper la
croissance américaine. Mais il y a eu overdose. L'Amérique est aujourd'hui en cure
de désintoxication", explique Joseph Stiglitz, économiste, Prix Nobel d'économie en
2001.
L'insolvabilité des débiteurs et la chute des prix de l'immobilier ont provoqué la chute
ou la faillite de plusieurs entreprises de prêts hypothécaires à risque ((en) subprime
mortgage lenders), tels que la New Century financial Corporation en avril 2007,
conduisant à l'effondrement du prix des actions de l'industrie du crédit.
Les premiers effets sur le marché de l'emploi dans le secteur financier se sont fait
sentir dès l'été 2007.Les sociétés financières américaines ont annoncé 35 752
suppressions d'emplois en août 2007, selon le cabinet Challenger, Gray and
Christmas.
Le fonds monétaire international a estimé dans un rapport du 9 avril 2008 que "le
montant des pertes pourrait atteindre quelque 945 milliards de dollars".
LES SECTEURS LES PLUS TOUCHÉ PAR LA CRISE
Le secteur de l’immobilier est l’activité la
plus touchée par la crise. Les ventes de
logements neufs ont chuté de 44% au
troisième trimestre 2008 et devraient
également baisser en 2009 (environ 60.000,
contre 80.000 en 2008 et plus de 120.000 en
2007). Les experts prévoient également une
baisse des prix de -15% à -30% pour l’an
prochain.
Dans le secteur du bâtiment, la situation est
aussi mauvaise. Entre août et octobre, les
mises en chantier de logements ont reculé
de 20,6%, comparé à la même période un an
plus tôt. Enfin, le nombre de permis de
construire a chuté de 24,4% entre août et
octobre. Les spécialistes annoncent d’ors et
déjà une baisse du nombre d’emplois dans
le secteur de la construction de l’ordre de
-25.000 à -30.000 postes dès l’an prochain
Plans de relance
-L'économiste plaide pour "deux plans, voire trois".Selon elle, une première tranche
pourrait contenir des dépenses à faire rapidement pour relancer l'emploi, comme par
exemple verser de l'argent aux Etats afin de leur permettre de réaliser des réparations
sur leurs infrastructures routières existences et créer immédiatement des emplois.
-Début 2008, le président George W.Bush avait promulgué un plan de relance de 168
milliards de dollars, adopté à l'arraché par les parlementaires .Depuis l'explosion de la
crise financière aux Etats-Unis en septembre, les leaders démocrates du congrès ont
multiplié les demandes pour un second plan de relance économique se heurtant à une
fin de non-recevoir de la part de l'administration Bush
Le Maroc "nouveau "(de 2000à 2008) s'est développé dans un contexte d'abondance
de liquidités .Le Maroc a su intelligemment tirer son épingle du jeu et faire qu'une
partie des devises disponibles soit venu s'investir au Maroc.Dans la période qui suit,
les devises se feront plus rare et la Maroc devra bien continuer a importer toutes les
matières qui font défaut au royaume .Le Maroc peut très bien s'en sortir , mais dans la
mer agitée qui s'annonce il faudra disposer d'une très bonne boussole et de bonnes
cartes, les plans émergences , Azur , Vision 2010et autres plans de développement
futur devront être amendé rapidement au risque de les voir , pour certains , aller dans
le mur
Solutions à la crise
Les économistes sont unanimes pour dire qu'on ne pourra pas enrayer une crise d'une
telle ampleur en agissant uniquement sur la liquidité, c'est-à-dire en injectant de
l'argent dans le circuit financier mondial, pour permettre aux banques de se financer.
Toute la régulation du système financier mondial doit être repensée.
Le débat se focalise autour de quelques grandes idées : la suppression des zones de
non-régulation dans la sphère financière (les établissements de crédit hypothécaire
américains) ; la mise en place de règles strictes pour les agences de notation qui
évaluent les risques de crédit des entreprises (méthodologie, transparence, etc.) ;
l'assouplissement des normes comptables internationales, assises sur la valeur de
marché des actifs, qui ont accentué les effets de la crise ; le remplacement du G7 par
un G20 associant les pays émergents, à même d'aider l'économie mondiale à sortir de
la crise grâce à leurs excédents de liquidités ; en Europe, la mise en place d'une
supervision bancaire européenne calquée sur le système européen de banques
centrales et dialoguant avec les autres superviseurs mondiaux...
Mais dans l'immédiat, il faut trouver une solution de sortie de crise. Deux écoles
s'affrontent. L'une prône la mutualisation des pertes via la mise en place de systèmes
de défaisance géants, qui permettront d'amortir les pertes. L'autre s'en remet à une
gestion de la crise au cas par cas, en fonction du risque que représente une banque
pour la stabilité d'ensemble du système financier
Schéma pour conclure