ROD Sur Le Contrôle de La Gestion de TOGOTELECOM
ROD Sur Le Contrôle de La Gestion de TOGOTELECOM
ROD Sur Le Contrôle de La Gestion de TOGOTELECOM
Travail-Liberté-Patrie
CHAMBRE CHARGEE DU CONTROLE DES COMPTES
DES ENTREPRISES PUBLIQUES ET AUTRES
LIBERTE
IL PAT
AVA RIE
TR
RT
Introduction …..........................................................................................................................................55
Conclusion.............................................................................................................................................. 72
SIGLES ET ABREVIATIONS
3
INTRODUCTION
Aux fins de ce contrôle, ces organismes ou entités transmettent à la Cour, dans les
quatre (04) mois qui suivent la clôture de l’exercice, leurs comptes et bilans
accompagnés des états financiers ainsi que des rapports des commissaires aux
comptes (articles 65 et 66).
En conséquence, les diligences de la mission, outre les généralités, ont porté sur :
4
La méthodologie utilisée comporte plusieurs outils : analyse documentaire,
entretiens, observations et tests.
Le présent rapport de contrôle qui prend en compte les réponses de Togo Telecom,
s’articule autour des cinq (05) points ci-après :
5
PREMIERE PARTIE :
6
Togo Télécom est une Société d’Etat née de la scission de l’ ex- Office des Postes
et Télécommunications du Togo (OPTT), par décret n° 96- 22/PR du 28 février
1996, en deux sociétés :
Aux termes de l’article 4 des statuts, « Le siège social de la société est situé à Lomé.
Il pourra être transféré en tout autre endroit de la même préfecture par simple
décision du Conseil d’administration, sous réserve de ratification de la décision par
la prochaine réunion ordinaire du Conseil de surveillance et partout ailleurs, en
vertu d’une délibération extraordinaire du Conseil de surveillance ».
La société peut créer des succursales, bureaux, agences et dépôts en tous lieux du
territoire national par simple décision du Directeur général et partout ailleurs, sur
décision ordinaire du Conseil d’administration (article 4 alinéa 3 des statuts).
1.1.1. Objet
7
1.1.2.1. Organes de décision
La société est dotée d’un Conseil de surveillance, organe suprême de décision qui a
pour mission de défendre les intérêts de l’Etat-actionnaire. En 2007, il comprend
les ministères suivants :
- Ministère des Postes et Télécommunications et des Innovations
Technologiques :
Président ;
- Ministère de l’Economie et des Finances ;
- Ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et des Petites et
Moyennes Entreprises ;
- Ministère de la Coopération, du Développement et de l’Aménagement du
Territoire.
Messieurs :
Le Conseil de surveillance :
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- nomme et révoque le commissaire aux comptes principal et son suppléant ;
Messieurs:
Le Conseil d’administration est investi de tous les pouvoirs nécessaires pour agir en
toute circonstance au nom de la Société. Les attributions qui lui sont expressément
réservées et qu’il ne peut déléguer sont les suivantes :
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- exercer un contrôle permanent sur la gestion de la société ;
-autoriser les conventions passées entre la Société et l’un de ses
administrateurs ou le Directeur général et son Adjoint, le cas échéant ;
- adopter le statut du personnel et fixer le règlement intérieur de la Société.
La société Togo Télécom a à sa tête une Direction générale assurée par un directeur
général nommé par le Conseil d’administration.
Les missions du DG contenues dans les articles 23 et 24 des statuts ont été
clairement précisées dans l’article 2 de la décision n° 003/CA-TGT du 29 avril
2006, portant organisation de Togo Télécom. Le DG est responsable de la gestion
de la société.
Aux termes de cette décision, il a pour missions de :
Pour réaliser ces missions, il est investi des pouvoirs lui permettant d’engager
l’entreprise dans les limites de l’objet social et de ses attributions.
Toutefois, l’article 24 des statuts stipule qu’il peut « déléguer une partie de ses
pouvoirs à ses collaborateurs sous sa seule responsabilité ». Il précise en outre que «
les actes effectués par le Directeur Général en dehors de l’objet social et de ses
attributions engagent la société envers les tiers de bonne foi. Dans ce cas, une action
récursoire peut être engagée par le Conseil d’administration, ou à défaut, le
Ministre chargé des entreprises publiques contre le Directeur général qui a
outrepassé ses pouvoirs et, de ce fait, causé préjudice à la société ».
Pour l’exercice 2007, la Direction générale est assurée par Monsieur BIKASSAM
Pétchétibati, nommé le 19 Août 2005 par décision n° 005/CA-TGT du Conseil
d’administration.
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Il est assisté dans ses missions par 6 Conseillers avec rang de directeurs et des
organes de gestion notamment, le Comité de Direction, le Comité Stratégique, le
Comité Technico-commercial et le Comité administratif.
Conformément à la décision n° 003/CA-TGT, la Direction générale est structurée
comme suit :
La DARH comprend :
- le Secrétariat Administratif ;
- le Service Gestion des Emplois et des Compétences ;
- le Service Gestion Administrative du Personnel ;
- le Service Gestion des Savoirs ;
- le Service Affaires Sociales et Relations Interprofessionnelles.
Les trois (3) départements qui ont animé cette direction sont:
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Toute la gestion commerciale se fait par le logiciel GAIA dans lequel chaque agent
a son nom d’utilisateur, son mot de passe et chaque client son compte.
- la gestion de tous les projets initiés par Togo Télécom en collaboration avec les
responsables des projets;
- l’élaboration du tableau de bord pour la DG (statistiques et indicateurs) ;
- l’informatique et la planification stratégique;
- le pilotage des performances;
- la mise en forme du budget de la société après arbitrage du DG ;
- la centralisation des rapports d’activités de fin d’année de toutes les Directions
pour élaborer un rapport général de synthèse destiné à la Direction générale et aux
administrateurs.
- réaliser tous les réseaux nécessaires selon les orientations stratégiques de TGT ;
- assurer la performance, la disponibilité, l’intégrité, la sécurisation et la qualité du
réseau téléphonique ;
- assurer l’extension des lignes téléphoniques;
- assurer l’exploitation et la maintenance des équipements (groupes électrogènes,
matériels de réseau, câbles sous- marins, etc.).
La DORI comprend :
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Cette Direction est chargée, pour le compte de la Direction générale, de:
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1.1.2.2.8. Inspection Générale et Audit interne (IGA)
Pour ce faire, elle aide les directions opérationnelles dans leurs tâches en vue
d’atteindre leurs objectifs et d’assurer la satisfaction de la clientèle et la
disponibilité des ressources financières à Togo Télécom.
Ce Département comprend :
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-assurer en permanence la disponibilité des fournitures et
l’approvisionnement indispensable au fonctionnement de la société.
Ce département comprend :
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Somme toute, il assiste les utilisateurs surtout la Direction Commerciale et
Marketing, la Direction de l’Administration et des Ressources Humaines, et la
Direction Financière et Comptable.
1. 1. 3. Contrôle financier
Agents
Fonctionnaires 10 8 1 0 19
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Ce personnel permanent est composé de:
- C: Cadres;
- M:Agents de maîtrise;
- E: Agents d’exécution;
- 0: Ouvriers et Assimilés.
Ce texte détermine, en annexe, la grille salariale des agents et tous les autres
avantages qui leur sont accordés.
Pour réaliser son objet défini au point 1.1.1 du présent rapport, TGT offre à ses
clients différents produits et services ou liaisons dans le domaine de la
communication au plan national et international : transmission des données
(TOGOPAC), Internet et les liaisons spécialisées.
Il s’agit des lignes filaires (avec fil) et des lignes Tawa et Illico (sans fil).
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La situation des demandes et installations de lignes analogiques est retracée dans le
tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2 : Situation des demandes et installations des lignes analogiques par Région
Installations
Instances Demandes Instances
Régions Cumul Filaires +Tawa
01/01/2007 2007 31/12/2007
2007
Savanes 189 93 282 262 20
Kara 552 166 718 258 460
Centrale 438 149 587 128 459
Plateaux 1 010 229 1 239 220 1 019
Maritime 811 256 1 067 296 771
Lomé 11 535 2 769 14 304 2 082 12 222
Total 14 535 3 662 18 197 3 246 14 951
Source : Rapport d’activités, exercice 2007
Il ressort des entretiens que cette diminution très sensible des installations des
lignes analogiques s’explique par :
- le coût trop élevé des équipements ;
- et l’éloignement des zones où sont enregistrées les demandes.
On note qu’au même moment, il y a eu 1976 résiliations de lignes (1890 lignes
filaires et 86 lignes TAWA) sur demande des clients contre 1632 en 2006. Ce
phénomène est dû au balancement des clients vers les lignes Illico en raison des
difficultés que la société éprouve à honorer ses engagements au titre des lignes
filaires.
19
Au niveau régional, la répartition des installations toutes lignes confondues se
présente comme suit :
1.2.1.3. Internet
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1.2.1.4. Liaisons louées point à point
C’est l’internet haut débit. Cette liaison alimente les circuits urbain et interurbain
ainsi que le transport des signaux audio (chaînes de télévision et de radio).
Au 31 décembre 2007, 160 liaisons louées point à point sont en service dans le
réseau Togo Télécom.
1.2.1.6. L’ADSL
23
DEUXIEME PARTIE :
METHODOLOGIE DU CONTROLE
25
La démarche de ce contrôle est fondée essentiellement sur le manuel de procédure
de vérification à l’usage des Cours des comptes des pays membres de l’UEMOA.
Ce manuel reprend pour une large part les normes et procédures du code de
déontologie professionnelle de l’INTOSAI (International Organization of
Supreme Audit Institutions) et du code de déontologie des comptables
professionnels de l’IFAC (International Federation of Accounts) et de l’ISA
(Innternational Standards on Audit).
Elles sont contenues dans les articles 65 et 66 de la loi n°98 – 014 du 10 juillet 1998.
En effet, ces dispositions font obligation aux établissements et entreprises publics
de transmettre à la Cour, leurs documents comptables dans les quatre (4) mois qui
suivent la clôture de l’exercice.
Les données non documentaires ont été obtenues à l’aide de certaines méthodes de
collecte. Ces informations sont relatives aux aspects non financiers du contrôle.
27
2.1.2. Méthodes de collecte des données
Elles sont fondées sur les normes de contrôle en la matière (ISA, 500 et 540) et
(INTOSAI 1.0.16.3.5; 3.6.).
2.1.2.1. Entretiens
Ils ont eu lieu dans les locaux de Togo Télécom à Lomé et Kara sur la base des
grilles de questionnaires élaborés à cet effet, avec les responsables des différents
départements ci-après :
2.1.2.2. Questionnaires
2.1.2.3. Tests
Des tests dirigés sont faits pour confirmer ou infirmer certaines informations
suspectées dans l’étude documentaire. Ces tests ont porté sur :
certaines pièces comptables à partir d’un échantillon raisonnable;
quelques procédures telles que décrites dans les différents manuels de procédures.
2.1.2.4. Auditions
Pour les besoins du contrôle de la qualité de la gestion, les responsables des organes
dirigeants, notamment l’audit externe (le commissaire aux comptes), le Directeur
général, le Président du Conseil d’administration et le Président du Conseil de
surveillance ont été entendus.
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2.1.3. Instruments d’analyse
Ils sont issus du contrôle des comptes du bilan, de résultat et des données non
documentaires.
2.1.3.1. Exploitation des comptes du bilan et de résultat
Les instruments utilisés pour l’exploitation sont ceux du contrôle de gestion.
Malgré le non retraitement de certains postes de bilan (pour la détermination du
bilan fonctionnel en vue d’une analyse financière), l’application des données
brutes aux différents ratios permet l’examen d’ensemble de la situation et des
perspectives de Togo Télécom.
25
TROISIEME PARTIE:
26
Aux termes de l’article 68 de la loi organique n° 98 – 014 du 10 juillet 1998, portant
organisation et fonctionnement de la Cour des comptes, « la Cour procède à
l’examen des comptes, bilans et documents et tire toutes les conclusions sur les
résultats financiers et la qualité de la gestion ». Avant d’arriver aux conclusions, le
présent contrôle examinera successivement l’application des règles de bonne
gouvernance, les instruments de reddition des comptes, les états financiers et la
qualité de la gestion.
La bonne gouvernance fait appel à la conformité des actes d’une entité à son
système de règles et à la qualité des rapports qui existent entre les différentes
composantes de cette entité.
Elle est fondée dans le premier cas, en général, sur un système de règles qui
encadrent la responsabilité et l’utilisation des ressources, la transparence, le
consensus dans l’action et la reddition des comptes.
Ces règles sont contenues dans la loi n° 90-26 du 4 décembre 1990 portant réforme
du cadre institutionnel et juridique des entreprises publiques et son décret
d’application n°91-197 du 16 août 1991, les textes juridiques qui créent et
organisent les différents organes de Togo Télécom ainsi que les normes en matière
de gestion des ressources (humaines, financières, etc.).
Dans le second cas, les rapports entre les différentes structures de Togo Télécom
sont importants dans la mise en œuvre des objectifs qu’elle se fixe. Il en est de
même de l’information qui est essentielle pour permettre au public de comprendre
l’utilisation qui est faite des ressources financières.
Cette analyse fait apparaître que chaque direction opérationnelle élabore son
propre manuel de procédure. Il ressort des entretiens avec l’IGA qui, entre autres,
veille au respect de l’application des procédures et des normes, que celles-ci ne sont
pas toujours respectées et que certains manuels doivent être actualisés. Il y a donc
lieu de les réécrire.
27
3.1.2. Etat des rapports entre les différentes structures de Togo Télécom
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3.1.2.1.4. Déficit de communication
Au cours des entretiens, la mission s’est aperçue qu’il existe un déficit de
communication entre ces différentes structures dû à leur cloisonnement, toutes les
directions ayant des relations directes avec le DG sans entretenir de véritables
rapports de collaboration entre elles.
- un Conseil de surveillance ;
- un Conseil d’administration ;
- une Direction générale.
Lors de ses investigations, la mission a constaté que le CS est défaillant face aux
violations des textes relatifs à des domaines particuliers :
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L’article 37 du décret n° 91-197 du 16 Août 1991 pris en application de cette loi
précise que « le rapport prévu à l’article 48 de la loi 90-26 du 4 décembre 1990 doit
être adressé au gouvernement au plus tard dans les six mois suivant la clôture de
l’exercice.
Ce rapport retrace l’activité de l’exercice écoulé, les résultats financiers obtenus
ainsi que les perspectives d’avenir. Y figurent notamment les faits marquants
intervenus ainsi que les décisions de fond qui ont pu être prises ».
On relève que :
Par ailleurs, de l’avis des délégués du personnel, le climat social en 2007 est
particulièrement bon après que la Direction générale ait satisfait aux revendications
salariales du personnel.
S’il est vrai que cette dernière a, après de longues négociations avec les partenaires
sociaux, accepté revoir les salaires à la hausse dans la proportion de 20%, il n’en
demeure pas moins qu’il existe un réel sentiment inavoué de mécontentement au
sein du personnel de Togo Télécom. Car pour une action commune conjointe, le
personnel de Togo Cellulaire (filiale de TGT) a obtenu 30% d’augmentation, soit
une différence de 10% au détriment de celui de TGT (20%).
Le système comptable de TGT, bâti sur un plan comptable interne inspiré du plan
comptable SYCOHADA, ne souffre apparemment d’aucun problème.
31
3.2. 2. Logiciels comptables utilisés
3.2.2.1. GAIA
3.2.2.2. ORACLE
Cependant, il n’existe pas un pool commun pour contrôler les données et procéder
au suivi des procédures. Il n’existe pas non plus un administrateur général du
système mais des administrateurs nommément désignés par spécialité chaque fois
qu’un problème se pose.
38
données vu la sensibilité du secteur.
Par ailleurs, pour accéder aux supports des données, le responsable, gardien des
coffres forts, dispose d’un mot de passe. A ce niveau, il se pose deux problèmes :
- selon le système, le mot de passe doit être périodiquement changé ; ce qui n’est pas
le cas. Généralement, le mot de passe est conservé dans une enveloppe scellée. En
cas d’empêchement du responsable désigné, celle-ci est ouverte devant des
témoins pour permettre au remplaçant de s’approprier le mot ;
- aucune procédure fiable n’est mise en place pour éviter les risques éventuels de
perte des supports.
Togo Télécom dispose d’une inspection générale et audit interne (IGA) qui veille
au respect de l’application des procédures mises en place et apporte des conseils
aux dirigeants pour leur permettre d’améliorer leur politique de gouvernance.
Il ressort du rapport de l’IGA que la plupart des textes sont inadaptés, les
procédures ne sont pas respectées et les recommandations ne sont pas toujours
suivies.
Les mêmes insuffisances ont été relevées dans le rapport définitif de la mission de
diagnostic et d’assistance comptable confiée au cabinet BAGE (Bureau d’Audit et
de Gestion des Entreprises).
Aux termes de l’article 69, alinéa 2 de la loi organique n° 98-014 du 10 juillet 1998,
la Cour donne un avis sur la régularité et la sincérité des comptes de bilan et de
résultat.
39
La régularité renvoie à la conformité aux lois, règlements et aux normes
utilisées.
- les avances faites à l’Etat par TGC pour un montant de 7,729 milliards
de francs CF A qui ne sont pas soumises à une autorisation préalable du
Conseil de
surveillance ou du Ministre de tutelle ;
- la non intégration de la valeur des terrains rétrocédés par l’administration
aux immobilisations corporelles ;
- le trop long séjour du matériel défectueux et inutilisable et du stock mort
dans les magasins ;
- l’existence d’un écart de 208 millions de francs CFA résultant des avances à
- l’Etat ayant fait l’objet de l’accord de compensation.
40
3.3.2. Analyse des comptes du bilan et de résultat
Le bilan arrêté au 31 décembre 2007 à la somme de 135 531 508 960 francs CFA en
emplois et ressources, dégage un bénéfice net de 6 802 605 513 francs CFA contre
6 162 486 271 francs CFA en 2006, soit une hausse de 10,38% par rapport à
l’exercice précédent.
L’analyse du bilan porte sur les comptes qui ont une évolution significative
c’est-à- dire ceux qui peuvent avoir une incidence sur les résultats de la société.
- Charges immobilisées 0 0 0
Immobilisations incorporelles
- Frais d'établissement 88 868 154 113 577 235 -24 709 081 -21,75
- Brevets, licences, logiciels 458 234 974 1 706 271 172 -1 248 036 198 -73,41
Immobilisations corporelles
- Terrains 808 490 574 421 541 574 386 949 000 91,79
- Bâtiments 8 888 924 998 8 163 593 329 725 331 669 8,89
- Installations et Agencements 45 689 584 813 45 321 768 758 377 816 055 0,83
- Matériel et Mobilier de bureau 1 489 501 395 1 022 369 316 467 132 079 45,69
- Matériel de Transport 498 944 025 647 631 401 -148 687 376 -22,95
Immobilisations Financières
- Titres de Participation 1 902 888 940 1 902 888 940 0 0
- Autres Immobilisations Financières 1 298 410 922 1 288 843 172 9 567 750 0,74
Total Actif Immobilisé 61 145 623 795 60 610 259 901 535 363 894 0,88
Actif circulant
- Actif Circulant HAO 233 731 568 211 166 986 22 564 582 10,68
- Matières Premières et autres 951 781 011 858 690 661 93 090 350 10,84
Approvisionnements 342 595 382 297 897 667 44 697 715 15
- Créances et emplois assimilés 46 462 575 639 43 674 008 426 2 788 567 213 6,38
- Clients 22 676 326 680 16 473 246 716 6 203 079 964 37,56
- Autres Créances 22 676 326 680 16 473 246 716 6 203 079 964 37,65
Total Actif Circulant 70 667 010 280 61 515 010 456 9 151 999 824 14,87
Trésorerie-Actif
- Titres de Placement 500 000 000 500 000 000 0 0
- Valeur à encaisser 3 228 508 30 865 088 27 636 580 -89,53
- Banque, Chèque postaux Caisse 1 781 961 815 3 926 379 409 -2 144 417 594 -54,61
Total Trésorerie -Actif 2 285 190 323 4 457 244 497 -2 172 054 174 -48,70
Ecart de conversion-Actif 1 433 684 762 848 578 473 585 106 089 68,90
TOTAL GENERAL 135 531 508 960 127 43 1 093 327 8 100 415 633 6,35
35
L’analyse des grandes masses de l’actif du bilan fait ressortir les caractéristiques
suivantes :
Représentant 45,11% de l’actif total, les immobilisations ont connu une légère
augmentation en passant de 60 610 259 901 FCFA en 2006 à 61 145 623 795 FCFA
en 2007, soit une augmentation de 0,88% par rapport à 2006.
Le fichier n’est pas réaliste car les immobilisations de Togo Télécom (constituées
des dons des collectivités et des concessions de l’Etat) n’ont pas fait l’objet d’un
inventaire physique depuis cinq (05) ans et la plupart ne sont pas non plus
immatriculées.
Les immobilisations corporelles sont donc sous-évaluées car la valeur des terrains
et autres immobilisations rétrocédés par l’Etat à Togo Télécom n’a pas été intégrée
à la valeur des immobilisations.
L’actif circulant est passé de 61 515 010 456 FCFA en 2006 à 70 667 010 280 FCFA
en 2007, soit une augmentation de 14,87% par rapport à 2006. Cette augmentation,
retracée dans le tableau 5 ci-dessous, est due essentiellement à la hausse des postes
ci-après :
- créances sur clients ;
- avances à l’Etat ;
- créances sur le personnel.
Tableau 5 : Evolution des créances sur les clients de Togo Télécom
Exercice 2007 Exercice 2006
Désignation
Montant brut Provision Montant net Montant brut Provision Montant net
Administrations 26 801 761 419 0 26 801 761 419 24 586 506 988 0 24 586 506 988
Clients privés 33 197 359 987 31 376 748 948 1 820 611 039 29 012 201 457 23 871 707 145 5 140 494 312
TOTAL 59 999 121 406 31 376 748 948 28 622 372 458 53 598 708 445 23 871 707 145 29 727 001 300
Sources : Rapport financier, exercice 2007
36
L’analyse de ce tableau révèle que les montants bruts des créances sont passés de 53
598 708 445 FCFA en 2006 à 59 999 121 406 en 2007, soit une augmentation de 11,
94% par rapport à 2006.
3.3.2.1.1.3. Niveau très élevé des créances sur clients privés en souffrance
D’un montant brut de 29 012 201 457 F CFA en 2006, ces créances sont passées à 33
197 359 987 FCFA en 2007, soit une hausse de 14,42% par rapport à 2006.
Elles ont été provisionnées à hauteur de 31 376 748 948 FCFA (soit 94,51%). La
dotation aux provisions sur clients privés au titre de l’exercice 2007 est de 7 529
727 384 FCFA contre 2 617 771740 FCFA en 2006, soit une augmentation de
187,63% par rapport à 2006.
Le solde des créances sur l’Etat au 31 décembre 2007 est essentiellement composé
des avances à l’Etat pour un montant de 20 590 477 485 CFA qui se décompose
comme suit :
Selon les responsables de Togo Télécom, les 6 378 117 461 FCFA ont servi à régler
des factures de certains ministères et autres structures de l’Etat sans qu’ils soient en
mesure de vérifier l’effectivité des services faits.
En ce qui concerne les avances effectuées par TGC, le Commissaire aux comptes
fait remarquer qu’elles ont été faites sans l’autorisation préalable de l’autorité de
tutelle.
43
Les investigations de la mission ont permis de relever que d’une part, il s’agit
d’appel de fonds sur simple demande (note ou lettre) du Président du Conseil
d’Administration et d’autre part, tous les montants décaissés par TGC pour le
compte de TGT sont déposés sur un compte ouvert à la BTCI au lieu d’être versés
dans les caisses du Trésor public. Ce qui constitue une entorse aux règles de la
comptabilité publique.
3.3.2.1.1.5. Créances sur le personnel exorbitantes
Ces créances sont passées de 351,113 millions de FCFA en 2006 à 1, 027 milliards
de FCFA en 2007, soit en augmentation de 192,49%. Elles sont relatives aux :
- avances sur frais de mission ;
- avances sur bons de caisse ;
- retenues sur achats d’engins.
Les sous comptes les plus significatifs de ces créances sont retracés dans le tableau
ci-dessous :
La trésorerie active se chiffre à 2 285 190 323 F CFA. Elle reste tout de même
tendue en raison des dettes accumulées et non payées par la Société. D’un montant
de 42 616 020 531 F CFA, celles-ci se répartissent comme suit :
38
- dettes fournisseurs d’exploitation : 28 942 800 153 FCFA ;
- dettes fiscales : 4 800 550 139 FCFA ;
- dettes sociales : 521 935 209 FCFA ;
- autres dettes : 8 350 735 030 FCFA.
Le montant des fonds propres s’élève à 62 048 583 363 FCFA en 2007 contre 59 479
472 220 FCFA en 2006, soit une augmentation de 4,31% par rapport à 2006.
39
Il faut relever que dans ces fonds propres sont incorporées des réserves pour
investissements d’un montant de 9 194 052 336 FCFA représentant un
«dégrèvement» de TVA de 8 621 052 594 FCFA due au titre des années 1999 à 2003
et d’autres impôts et taxes impayés pour 572 962 742 FCFA.
Il s’agit en fait d’une annulation par Togo Télécom d’une partie de la dette fiscale
correspondant à ces montants au motif que ces impôts et taxes sont prescrits sur la
base de l’article 994 du Code Général des Impôts (CGI).
- la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une taxe précomptée par le redevable
légal (TGT) auprès des redevables réels (les clients de TGT) pour le compte
du Trésor Public. Elle est versée spontanément par le redevable légal sans
intervention préalable de l’administration fiscale ;
- le recouvrement de cette taxe se prescrit par quatre (4) ans (article 1361
alinéa 1CGI) ;
- la prescription prévue à l’article 994 CGI dont se prévaut TGT est relative
au droit de reprise de l’administration fiscale, c’est-à-dire, le droit qu’elle a
de réparer, dans un délai de trois (03) ans, les omissions totales ou partielles
constatées dans l’assiette de l’impôt, les insuffisances, les inexactitudes ou
les erreurs d’imposition (article 986 CGI) ;
- l’inscription dans les livres de Togo Télécom de la dette fiscale relative à la
TVA et autres impôts et taxes vaut reconnaissance de dette. Or, les actes
comportant reconnaissance par le contribuable de sa dette envers le Trésor
sont interruptifs de tous délais de prescription, qu’il s’agisse du délai de
l’action en reprise (article 1009 CGI) ou du délai de l’action en
recouvrement (article 1361 CGI) ;
- l’annulation opérée par Togo Télécom résulte d’une mauvaise lecture des
dispositions du Code Général des Impôts. C’est donc à tort qu’elle a procédé
à ces écritures comptables.
La société ne peut pas garder par devers elle, la TVA collectée auprès de ses clients
pour le compte de l’Etat.
Les dettes financières, d’un montant global de 29 241 013 335 F CFA, proviennent
pour l’essentiel des emprunts et se répartissent comme suit (voir tableau 8 ci-
après):
46
Tableau 8 : Situation des emprunts
Institution Date de mise à disposition Echéances Montant nominal en
Financière CFA
BOAD I 24 /06/1997 Juin 2017 4 764 787 808
BDT 00/01/1998 Janvier 2006 2 500 000 000
BOAD II 11/10/ 2000 Octobre 2013 5 976 225 527
SGI II 24 /10/2002 Octobre 2010 5 000 000 000
SGI III 12/07/2005 Juillet 2012 5 000 000 000
BTD 14/12/2006 Avril 2009 1 000 000 000
UTB 11/12/2006 Avril 2009 1 000 000 000
UTB 1 14/12/2006 Décembre 2008 1 000 000 000
UTB 2 01/03/2007 Septembre 2009 3 000 000 000
TOTAL 31/12/2007 29 241 013 335
Source : Rapport du Commissaire aux comptes, exercice 2007
La Direction générale n’a pas été en mesure de justifier avec précision les détails de
l’utilisation qui en est faite. Tout en affirmant que d’importants projets ont été
réalisés grâce à ces fonds, elle n’a pu citer aucun cas concret. Ce qui n’est pas de
nature à rassurer de la bonne gestion de ces fonds.
Les remboursements effectués en 2007 au titre de ces emprunts sont retracés dans le
tableau ci-après :
Tableau 9 : Récapitulatif des remboursements en 2007
Les 3 855 726 000 FCFA remboursés au cours de l’exercice ont engendré 277 970
370 FCFA de charges financières. .
Le paiement du solde de ces emprunts qui s’élevait à 14 333 618 902 FCFA au 31
décembre 2007 augmentera certainement ces charges financières.
La Cour relève que TGT aurait moins recouru aux emprunts si elle avait mis en
place une politique efficace de recouvrement de toutes ses importantes créances et
si elle n’avait pas fait l’objet de multiples ponctions par l’Etat.
MB : Montant Brut ; TI : Taux d'Intérêt ; MI : Montant des Intérêts ; TCE : Taux de Commission d'Engagement ; MCE : Montant 47
Commission d'Engagement ; TCI : Total Commissions +Intérêts.
3.3.2.1.2.3. Passif circulant en augmentation
En effet, ce passif passe de 45 737 567 209 FCFA en 2006 à 46 006 554 610 FCFA
en 2007, soit une augmentation de 0,58%.
Les découverts sont passés de 36 944 198 FCFA en 2006 à 650 456 737 FCFA en
2007, soit une augmentation de 1660,64%.
Les crédits de trésorerie sont passés de 0 FCFA en 2006 à 6 000 000 000 F CFA en
2007.
Dans son rapport au CA, le Commissaire aux comptes fait état de nombreux
suspens sur les états de rapprochement des comptes courants banques. Au titre de
l’exercice 2007, ces suspens se présentent comme suit :
- écritures passées par les banques mais non passées par TGT :
* débit : 55 654 314 FCFA ;
* crédit : 85 189 288 FCFA;
- écritures passées par Togo Télécom mais non passées par les banques :
* débit : 53 732 526 FCFA;
* crédit : 41 099 473 FCFA.
48
Tout en reconnaissant que ces suspens peuvent éventuellement cacher des
irrégularités, le Commissaire aux comptes estime que les travaux d’apurement en
cours les ont sensiblement réduits.
Le mal est donc plus profond que ne laisse entrevoir le rapport du Commissaire aux
comptes. Et comme le souligne le rapport de l’IGA, le nombre et le montant élevés
de ces suspens occasionnent un déséquilibre financier, un résultat comptable
erroné, un bilan dénaturé, une sous-estimation des charges ou des produits, une
sous-estimation ou une surestimation des soldes bancaires dans les livres de TGT.
49
Le résultat net de l’exercice clos au 31 décembre 2007 se chiffre à 6 802 605 513 F
CFA contre 6 162 486 271 F CFA en 2006, soit une augmentation de 10,38%.
Ce résultat n’est qu’apparent en raison des montants très élevés des créances non
recouvrées et de la faible évolution du résultat d’exploitation.
Le total des comptes de charges s’élève à 39 811 729 750 F CFA contre 31 692 225
598 F CFA en 2006, soit une augmentation de 25,62%.
Le tableau ci-après récapitule les comptes de charges :
Tableau10 : Variation des comptes de charges en Francs CFA
Désignation Exercice 2007 Exercice 2006 Taux
d’évolution
(%)
Autres achats 1 971 116 160 1 547 235 198 27,39%
Dotation aux amortissements et provisions 9 131 826 767 9 570 466 545 -4,58%
Impôts sur société 2 009 942 400 1 764 928 800 13,88%
TOTAL DES CHARGES HORS AMORTISSEMENTS
ET PROVISIONS 19 530 606 140 16 203 889 971 20,53%
TOTAL DE S CHARGES 39 811 729 750 31 692 225 598 25,62%
- achats ;
- services extérieurs ;
- autres charges.
50
Certains postes de charges ont retenu l’attention de l’équipe de contrôle et ont fait
l’objet de vérification sur pièces et sur place. Ces comptes sont retracés dans le
tableau ci-après :
Ils ont connu une hausse de 98% passant de 340 682 294 de FCFA en 2006 à 674 273
281de FCFA en 2007.
La vérification sur pièces révèle qu’une grande partie des dépenses relatives aux
dons, pourboires, subventions et cadeaux ne suivent pas les procédures de
dépenses. Le seul support est la note de service du DG.
51
3.3.2.2.1.2. Frais de Publicité et Marketing trop élevés
Ce poste d’un montant assez élevé de 143 091 452 FCFA se décompose comme
suit :
La vérification sur pièces a permis de constater que dans les deux cas, TGT a pris
parfois en charge, les frais de séjour et de missions de certaines personnes qui ne
font pas partie de son personnel, y compris ceux de leurs accompagnateurs pour les
missions à l’intérieur (chauffeurs et escortes).
On relève également que très souvent, le lieu et l’objet des missions à l’intérieur du
pays ne sont pas précisés.
Les honoraires sont passés de 262 855 608 FCFA en 2006 à 647 394 318 FCFA en
2007, soit une augmentation de 146,29%.
Ont particulièrement retenu l’attention de la Cour, les frais relatifs :
52
3.3..2.2.1.5. Frais pour les missions de fiabilisation inappropriés
Il faut souligner que pour ces missions, aucune offre technique et financière
justifiant les honoraires payés n’a été produite.
La Cour relève que TGT a dépensé 273 800 000 FCFA dans une affaire de
traçabilité et de non positionnement sur ses comptes, des versements effectués en
commettant un cabinet d’expertise comptable et deux avocats. En effet, cette
affaire est relative au non- positionnement par ECOBANK d’un montant de 1,200
milliard de FCFA sur les comptes de TGT et pour lequel les justificatifs de
versement existent.
53
Un rapprochement des comptes par les services financiers des deux institutions
aurait pu éviter de telles charges pour TGT. Malheureusement, TGT a cru devoir
faire appel aux services de conseils pour aboutir finalement à un règlement à
l’amiable.
Par ailleurs, la Cour note que les frais engagés dans cette procédure (règlement à
l’amiable) devraient être supportés pour moitié par chacune des parties. Tel n’a pas
été le cas, TGT ayant pris en charge la totalité du montant des honoraires ci-dessus.
L’équipe de contrôle a constaté que malgré l’interdiction contenue dans ses propres
manuels de procédure, la société a procédé à l’émiettement de certaines
importantes commandes.
Il s’agit notamment :
54
3.3.2.2.2. Les comptes de produits
Le montant total des produits s’élève à 46 814 335 263 FCFA en 2007 contre 37 854
711 889FCFA en 2006, soit une augmentation de 23,66% et se présente comme suit
(tableau 12) :
Tableau n° 12 : Variations des comptes de produits en francs CFA
TOTAL GENERAL DES PRODUITS 46 814 335 263 37 854 711 889 23,66%
De tous ces postes, les composantes du chiffre d’affaires ont retenu l’attention de
l’équipe de contrôle au regard de leur progression qui se présente comme suit :
- prestations télécoms : 32 784 506 382 F CFA en 2007 contre 30 477 755 710
F CFA en 2006, soit une hausse de 7,57% ;
- produits accessoires : 2 940 929 312 F CFA en 2007 contre 1 831 726 251 F
CFA en 2006, soit une augmentation de 60,56%. Il s’agit essentiellement
des :
* produits de location des équipements GSM pour 550 847 458 F CFA ;
* produits de location des infrastructures pour 2 272 506 885 F CFA ;
* produits des factures et des chèques impayés pour 81 665 269 F CFA.
55
Le tableau 13, ci-après, donne les détails des prestations des télécoms :
Tableau 13 : Récapitulatif des prestations télécoms
Exercice 2007 Exercice 2006 Taux
Désignation d’évolution (%)
Produits téléphoniques filaires 15 558 973 839 18 389 236 795 -15,39%
Produits téléphoniques illico 3 315 766 772 1 210 410 476 173,94%
Produit de trafic national 886 178 269 318 475 780 178,25%
Produits liaisons spécialisées 399 745 026 407 555 646 -1,92%
Autres 913 583 462 447 608 520 104,10%
TOTAL 32 784 506 392 30 477 755 710 7,57%
- les produits téléphoniques filaires ont connu une baisse de 15,39% par
rapport à 2006, soit 2,838 milliards de F CFA. Cette baisse s’explique par
une hausse spectaculaire des produits ILLICO de 173,94% par rapport à
2006, soit un montant de 2,105 milliards de F CFA;
- les produits Internet ont baissé de 283,443 millions de F CFA ;
- les produits du trafic international ont connu une augmentation de 2,285
milliards de F CFA ;
- les produits du trafic national d’un montant de 886 178 269 FCFA ont connu
une hausse 178,25% par rapport à 2006, soit une augmentation de 567, 697
millions de F CFA. L’analyse de ce poste révèle dans sa comptabilisation les
anomalies suivantes :
56
minore la base de certains impôts et taxes assis sur le chiffre d’affaires comme la
taxe professionnelle, la TVA ou encore l’impôt minimum forfaitaire (IMF). La
situation réelle se présente comme suit :
Or dans la comptabilité de TGT, seuls les soldes de ces transactions ont été
comptabilisés en produits.
Le solde comptabilisé est de 470 810.439 FCFA au lieu de 1 130 689 015 FCFA, soit
une minoration du chiffre d’affaires de 659 878 576 FCFA. Ce qui ne traduit pas une
image fidèle de la situation financière de la société.
57
L’analyse du budget de fonctionnement montre que les charges ont diminué par
rapport aux prévisions de même que les produits. Il y a une relative maîtrise des
charges qui cache cependant certaines anomalies relevées plus haut, notamment les
honoraires, les dons et pourboires, les frais de consommation interne de téléphone.
Frais de recherches et de développement 471 500 000 94 115 770 377 384 230 20%
Brevets, licences, concessions et droits assimilés 1 154 820 000 150 958 429 1 003 861 571 13,07%
Installations techniques 24 320 660 000 10 025 560 977 14 647 341 991 41,3%
Aménagement bureaux et autres installations 1 300 000 000 699 864 137 600 135 863 53,8%
Matériel et outillages industriel et commercial 182 500 000 420 000 182 080 000 0,3%
Matériel et mobilier 270 611 000 1 124 406 322 -853 795 322 415,5%
Matériel de transport 450 000 000 47 457 627 402 542 373 10,5%
TOTAL 28 250 091 000 12 579 372 262 15 670 718 738 45%
58
Ce faible taux de réalisation s’explique en partie par un manque crucial de liquidités
pour des raisons relevées plus haut (le non recouvrement de créances, les multiples
ponctions en faveur de l’Etat).
Le tableau ci- dessous présente les soldes intermédiaires de TGT de 2007 par
rapport à 2006.
Valeur ajoutée 18 208 084 117 17 914 085 984 393 998 133 2,19
Résultat brut d’exploitation 13 215 405 955 13 760 289 365 -544 883 410 -3,96
Résultat d’exploitation 4 933 421 058 4 565 670 905 367 750 153 8,05
Résultat financier 3 879 126 855 3 361 744 166 517 382 689 15,40
Résultat des activités ordinaires 8 812 547 913 7 927 915 071 855 132 842 11,16
Résultat HAO 0 0 0 0
Résultat net 6 802 605 513 6 162 486 271 640 219 242 10,39
Le résultat financier qui est la différence entre les charges financières et les produits
financiers a connu une hausse passant de 3 361 744 166F CFA en 2006 à 3 879 126
855F CFA en 2007, soit une augmentation de 15,40%.
59
3.4.2.3. Le résultat net
Le résultat net a connu une augmentation en passant de 6 162 486 271F CFA en
2006 à 6 802 605 513F CFA en 2007, soit une hausse de 10,39%.
Bien que les différents ratios respectent dans l'ensemble les normes, la société
connaît des difficultés de trésorerie en raison notamment de l'immobilisation des
créances et des avances faites à l'Etat.
60
QUATRIEME PARTIE:
GRANDES CONCLUSIONS TIREES
55
Les grandes conclusions sont tirées de l'analyse tant de la qualité de la gestion que
des aspects généraux de Togo Télécom.
63
4.2. Analyse des instruments de reddition des comptes
La Cour émet l'avis, au vu des observations qui suivent, que la gestion n'est pas des
plus efficientes en 2007 :
64
-factures non parvenues et non apurées pour un montant de 1,144
milliards de francs CFA sur la période 1998 à 2004
- dettes financières très élevées ;
- multiplicité des comptes bancaires ;
- Imprécision dans la justification des projets réalisés par des emprunts
bancaires de l'ordre de trente milliards de FCFA ;
- mauvaise gestion des avances faites au personnel et des bons de caisse ;
- prise en charge de frais de missions de personnes non membres du
personnel ;
- non justification du changement du taux de constitution de provisions pour
créances douteuses au mépris des principes comptables;
- mauvaise lecture des dispositions du Code Général des Impôts ayant
occasionné l'incorporation dans les réserves pour investissements d'un
montant de 9 194 052 336 FCFA représentant un "dégrèvement" de TVA de
8 621 052 594 FCFA due au titre des années 1999 à 2003 et d'autres impôts
et taxes impayés pour 572 962 742 FCFA ;
- non-paiement des dettes sociales et fiscales ; payer les dettes sociales et
fiscales ;
- mauvais suivi des avances faites à l'Etat ;
- non-respect des règles de procédures au niveau de la DFC ;
- importantes sommes pour dons, pourboires, cadeaux et subventions
décaissées sur simples notes de service du DG ;
- non prise en compte des recommandations pertinentes de l'IGA ;
- non-respect des délais de mise en œuvre de certaines recommandations ;
- non-respect des règles de procédures de passation des commandes ;
- émiettement de certaines commandes importantes en violation des textes ;
- nombreux actes anormaux de gestion: dons, subventions, frais de publicité
et marketing, n'ayant aucun rapport avec l'objet de la société ;
- chevauchement des études commandées pour le même objet sans offres
technique et financière ;
- conflit d'intérêt et insuffisances dans l'exécution des tâches du commissaire
aux comptes ;
- paiement d'honoraires à deux cabinets pour une même affaire ;
- faible réalisation du budget d'investissement ;
- faible évolution du résultat d'exploitation ;
- résultat net apparent.
65
CINQUIEME PARTIE :
RECOMMANDATIONS
59
Au terme de ce contrôle, la Cour fait les recommandations suivantes.
- instaurer un système de veille pour faire respecter les textes sollicitant les
autorisations préalables du CS ;
- rendre compte au moins une fois par an et par écrit de la marche de la
Société au gouvernement conformément aux textes relatifs aux entreprises ;
- faire assurer le secrétariat des assemblées du CS par le ministère des
finances en charge des entreprises publiques ;
- renouveler ou nommer de nouveaux administrateurs conformément aux
textes en vigueur ;
- veiller à un bon équilibre des rapports entre les différents organes de
décision ;
- créer un comité de suivi des recommandations du Conseil de surveillance
au conseil d'administration ;
- procéder à la nomination d'un nouveau commissaire aux comptes.
69
- créer un site hors Lomé pour la conservation et la récupération des données
en cas de catastrophe ;
- revoir la conservation du mot de passe pour accéder aux coffres forts des
supports des données sauvegardées ;
- concevoir un dispositif d'évitement de perte éventuelle des supports ;
- revoir et réintégrer la valeur des terrains rétrocédés par l'administration aux
immobilisations corporelles ;
- revoir et apurer le stock du matériel défectueux et inutilisable et du stock
mort dans les magasins ;
- fiabiliser les comptes clients ;
- régler les nombreux suspens au niveau des banques;
- revoir la valeur des fonds propres surévaluée par l'incorporation de la TVA
collectée, des réserves pour investissements et autres impôts et taxes
impayés ;
- corriger l'erreur d'interprétation des dispositions du Code Général des
Impôts et reverser à l'Etat 9 194 052 336 FCFA représentant un
«dégrèvement» de TVA de 8 621 052 594 FCFA due au titre des années 1999
à 2003 et d'autres impôts et taxes impayés pour 572 962 742 FCFA ;
- s'interdire les compensations entre les charges et les produits
d'interconnexion conformément aux textes ;
- revoir la valeur des produits d'interconnexion comptabilisés par TGT ;
- auditer les comptes de produits d'interconnexion entre TGT et TOGOCEL ;
- baisser le niveau des créances sur clients privés en souffrance ;
- améliorer la politique de recouvrement des créances ;
- justifier et apurer les factures non parvenues et non apurées pour un
montant de 1,144 milliards de francs CFA sur la période 1998 à 2004 ;
- réduire le niveau des dettes financières ;
- revoir et assurer un bon suivi des nombreux comptes bancaires ouverts ;
- justifier suffisamment les projets ayant été réalisés par les importants
emprunts bancaires de l'ordre de trente milliards de FCFA ;
- instaurer un dispositif de suivi et de gestion des avances sur frais de
mission, des avances sur bons de caisse et des retenues sur achats d'engins au
personnel ;
- supprimer les prises en charge de frais de missions de personnes non
membres du personnel ;
- justifier le changement du taux de constitution de provisions pour créances
douteuses ;
- payer les dettes sociales et fiscales ;
- mettre en place un mécanisme de suivi des avances faites à l'Etat ;
70
- faire respecter les règles de procédures au niveau de la DFC ;
- revoir et minimiser les importantes dépenses pour l'achat de boissons, de
sponsoring, de dons personnels en espèces, de frais d'assistance non
règlementaires pour obsèques et funérailles, de libéralités sous forme de
travaux immobiliers et achats de biens, d'achat de carburant à titre de dons ;
- créer un comité de suivi des recommandations du Conseil de surveillance,
du conseil d'administration, de l'IGA, du commissaire aux comptes et autres
corps de contrôle ;
- respecter les délais de mise en œuvre de certaines recommandations ;
faire respecter les règles de procédures en matière de passation des
marchés;
- supprimer les émiettements des commandes importantes ;
- mettre fin aux actes anormaux de gestion : dons, subventions, frais de
publicité et marketing, n'ayant aucun rapport avec l'objet de la société ;
- élaborer dorénavant des offres techniques et financières justifiant les
missions et les honoraires payés ;
- justifier le paiement d'honoraires pour deux cabinets pour une même
affaire;
- rechercher des sources de financement pour la réalisation du budget
d'investissement ;
- améliorer le résultat d'exploitation.
71
CONCLUSION
Les observations de la Cour ont fait l'objet d'un rapport provisoire transmis à la
Direction Générale de Togo Télécom par lettre n° 046-14/CC/3è Ch du 14 avril
2014.
Le présent rapport qui fait état des principales observations relevées par l'équipe de
contrôle, prend en compte les réponses du Président du Conseil de Surveillance de
Togo Telecom et sera transmis au ministre chargé des finances et au ministre de
tutelle de Togo Telecom.
72
Aux termes des dispositions de l'article 18 du décret n°2009-049/PR du 24 mars
2009 portant application de la loi n° 98 - 014 du 10 juillet 1998 relative à
l'organisation et au fonctionnement de la Cour des comptes, la Direction Générale
de Togo Telecom dispose d'un délai maximum de trois (03) mois pour informer la
Cour des suites réservées à ses conclusions. Faute de réponse ou en cas de réponses
dilatoires, le premier Président en informe le Président de la République avec
ampliations au Premier ministre et au Président de l'Assemblée Nationale.
73
A N N E X E S
75
Annexe 1 :
EQUIPE
77
Composition de l'équipe
79
Annexe 2 :
PLANIFICATION DE LA MISSION
81
o Effet pays : assainir les finances publiques
Résultat o Effets contrôle : - faire appliquer les règles de bonne
gouvernance ;
- lutter contre les gaspillages des deniers publics et
les malversations.
Objectif général : éduquer et former les responsables des organismes publics soumis au
contrôle de la 3ème Chambre aux meilleures pratiques de gestion.
Entretiens
87
Analyse de la Vérification sur pièces des
sincérité des analyses financières Pièces DAF
comptes et effectuées par la Cour comptables
Auditions
bilans
Rédaction du
rapport
définitif
Envoi du
rapport
définitif aux
organes
84
Déroulement de la mission
13 juin 2013
09 heures - 10 heures 30 : audition du Directeur Général ;
13 septembre 2013 : départ de la lettre de relance pour l'audition du PCS et du
PCA le jeudi 17 Septembre 2013 ;
19 septembre 2013
10 heures 07 - 11 h 20 : audition du Monsieur KANEKATOUA Yao, Président du
Conseil d'administration ;
11h 27 - 12h 30 : audition de Monsieur Eduwolé Kokouvi DOGBE, Président du
Conseil de surveillance.
85
ANNEXE 3 :
GRILLES DES QUESTIONNAIRES
87
Cour des comptes République Togolaise
Travail-Liberté-Patrie
Mission Togo Télécom
Est-ce que vous vous êtes assuré que le renouvellement du mandat des
membres du Conseil d'administration a été fait en 2006 dans les formes?
L'article 36 des statuts de TGT dispose en son alinéa 2 que « la durée du mandat du
Commissaire aux comptes titulaire et du Commissaire aux
comptes suppléant est de six (6) ans. Le mandat peut être renouvelé ».
3- Sur quelles bases juridiques avez-vous autorisé les avances faites à l'Etat par
Togo Télécom et Togo Cellulaire pour des montants respectifs de 6 378 117
461 F CFA et 14 212 360 024 F CFA soit un montant total de 20 590 477 485 F
CFA?
- Pour quelles raisons ces avances ont été versées dans une banque primaire
notamment à la BTCI alors qu'il s'agit des fonds publics qui doivent être
versés au Trésor public ?
89
- Quelle utilisation a été faite de ces avances ?
4- En ce qui concerne la Publicité, le Markéting et le Sponsoring d'une part, les
dons, pourboires, cadeaux d'autre part, quels sont les textes qui vous ont
autorisé à faire décaisser la somme de 1 509 750 208 F CFA pour couvrir ces
dépenses exorbitantes n'ayant aucun rapport avec l'objet social de Togo
Télécom et ce, dans les proportions ci-après :
5- Il a été relevé qu'une somme de 49 907 797 F CFA a été décaissée au bénéfice
du Directeur général de Togo Télécom pour l'organisation des obsèques de
son père. En aviez-vous connaissance ? Si oui, existe-t-il un texte
règlementaire qui vous l'autorise?
7- Durant tout le temps que vous avez été Président du Conseil de surveillance
de Togo Télécom, combien de fois avez-vous rendu compte au
gouvernement de la marche de la société comme l'exige l'article 48 alinéa 3
de la loi n° 90 - 26 du 4 décembre 1990 portant réforme du cadre
institutionnel et juridique des entreprises publiques ?
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- Quelle utilisation a été faite de ces avances ?
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1- En 2007, vous avez été assisté par des Conseillers ayant rang de directeurs
selon l'article 1 de la décision n° 003/CA-TGT du 29 avril 2006, portant
organisation de la société des Télécommunications du Togo. Selon les
renseignements reçus, ils étaient au nombre de 6 ?
L'article 36 des statuts de la société dispose en son alinéa 2 que "la durée du mandat
du Commissaire aux comptes titulaire et du Commissaire aux comptes suppléant
est de six (6) ans. Le mandat peut être renouvelé ". et par quel acte?
- dans quelles formes le renouvellement de ce mandat a été fait depuis lors ?
4- Terminaux CDMA
4-1. Pourquoi pour vous approvisionner en terminaux HUAWEI, TGT n'a pas
traité directement avec son fournisseur habituel HUA WEI et a passé par la
société AFRITEC qui est un intermédiaire?
93
4-2. Comment expliquez-vous qu'un marché de 2,1 milliards (2006-2007) ait été
attribué à cette jeune société qui avait à peine 6 mois d'existence à la date de
la
première commande ?
4-3. Seule la première commande pour un montant de 930,4 millions a fait l'objet
d'un marché (0000019/TGT). Pourquoi le reste a été émietté en bons de
commandes et sur le fondement de quels textes juridiques ?
5 - Les emprunts
5.1. Ces emprunts d'un montant de 26 741 013 335 F CFA ont été contractés
auprès de la BOAD, la BTD, l'UTB et autres organismes singulièrement la
SGI, pour la réalisation de la fibre optique mais les travaux n'ont pas pu avoir
lieu.
5.2. Leur solde au 31 décembre 2007 est de 14 333 618 902 FCFA. Pourquoi
avoir eu recours à ces emprunts alors que la société a beaucoup de créances à
recouvrer à l'intérieur et à l'extérieur notamment :
- Qu'en est-il du rapport de cette mission qui a coûté 98 530 000 F CFA
alors qu'une première mission a été confiée à CKA pour 53 430 400
F CFA et dont le rapport n'avait pas été déposé ?
9- Il nous a été signalé que des dommages ont été souvent causés à vos
installations au cours de la réalisation de certains chantiers (construction de
routes et autres) par les Entreprises titulaires des marchés.
Apparemment, ces dégâts sont facturés à ces entités mais, il ne nous a pas été
possible de savoir si TGT rentre dans ses fonds. Pouvez-vous nous faire la
situation ?
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2- Le solde de ces avances qui s'établit au 31/12/2007 à 20 590 477 485 FCFA et
qui se répartissent comme suit : 6 378 117 461 FCFA par Togo Télécom et 14
212 360 023 FCFA Togo Cellulaire suscite les interrogations suivantes :
2.1. Pourquoi ces avances ont été faites sans l'autorisation préalable ni du
Conseil d'administration ni du Conseil de surveillance ni du ministre de
tutelle ?
2.2. Comment expliquez-vous le fait que Togo Cellulaire en tant que filiale
de la société Togo Télécom, n'a pas cru devoir obtenir l'aval de cette dernière
avant d'effectuer cette opération étant entendu que cette avance a été faite
pour le compte de sa société mère?
2.3 : Togo Télécom a investi 49 453 800 FCFA pour l'installation et la mise en
service des émetteurs TV sur le site TVT d'Agou, d'Alédjo et de Dapaong.
Pour quelles raisons cette dépense n'a pas été rattachée aux avances à l'Etat
ou aux dons ?
3- En quoi consistent :
3.2. la prescription des autres impôts et taxes qui s'évaluent à 0,573 milliards
de FCFA ?
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4- Comment expliquez-vous le non reversement des impôts pour un montant de
4,800 milliards de FCFA et les dettes sociales qui s'élèvent à 0,521 milliards
de FCFA ?
6- Les coûts des dommages causés aux installations de Togo Télécom (câbles et
autres) par les entreprises de construction de routes (par exemple) ont-ils été
toujours facturés à ces dernières et Togo Télécom rentre-t-elle toujours dans
ses fonds ?
8- Les photocopies des chèques émis pour le paiement des dépenses ne sont pas
jointes aux pièces justificatives ;
11 - La fiabilisation des comptes des créances et des dettes croisées entre l'Etat et
Togo Télécom.
12 - Ne pensez-vous pas qu'il y'a un double emploi au niveau des études ci-après
commandées par Togo Télécom :
-l a fiabilisation des créances et dettes croisées entre l'Etat et Togo Télécom
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- et l'apurement et la fiabilisation des comptes des clients des
Télécommunications ?
16.1 : dites-nous en quoi consiste les contrats de sponsorings entre Togo Télécom /
CAN CADET 2007 pour 55 756 345 FCFA, Togo Télécom / Fédération
Togolaise de Foot-ball pour 54 000 000 FCFA et 10 000 000 FCFA enfin
entre Togo Télécom et la Fédération Togolaise de Tennis pour 22 131 250
FCFA) N ?
18 - Quant aux frais de mission, dans quel cadre Togo Télécom a pris en charges
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18.1 : les frais de séjour
18.2 : ceux des missions à l'intérieur (dont l'objet et les lieux ne sont pas parfois
indiqués ou précisés) des personnes ne faisant pas partie du personnel de la
société (ministres, leurs chauffeurs et escortes).
19 - Les gratifications
19.1 : Pourquoi les gratifications (de fin de bilan) sont-elles classées dans les
dépenses confidentielles alors qu'elles doivent être prévues par les statuts ?
19.2 : Qu'est-ce qui justifie les écarts entre les gratifications du DFC (1 500 000 F
CFA), du DGA (5 110 577 FCFA), duP CS, du PCA ( 5 110 577 F CFA
chacun) et du DG (15 000 000 F CFA), autrement dit, quelles sont les
modalités de répartition de ces gratifications ?
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« Les systèmes comptables est l'ensemble des procédures et documents d'une entité
permettant le traitement des transactions aux fins de leur enregistrement dans les
comptes. Ce système identifie, rassemble, analyse, calcule, classe, enregistre,
récapitule et fait la synthèse des transactions et autres évènements " (ISA 400).
5- Vous êtes une grosse boîte de l'Etat ; parmi les documents normalisés figure le
tableau n° 9, répartition du résultat et autres éléments caractéristiques des cinq (5)
derniers exercices. La Cour peut-elle disposer de ce document pour informer les
contribuables de ce qui advient des résultats de leur patrimoine ?
6- Togocel est une filiale de Togo Télécom. Comment la filiale se définit-elle par
rapport à vos activités ? Comment retracez-vous cette filiale dans votre
comptabilité ?
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7- Quelles sont les procédures et les documents qui permettent le traitement des
transactions aux fins de leur enregistrement dans les comptes ?
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Cour des comptes République Togolaise
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11. Etes-vous associés aux travaux comptables ?
12. Quels sont vos rapports avec les autres départements en particulier le
Département informatique, les services régionaux, la Direction financière et
comptable et la Direction général ?
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Objectif général
o Analyser les instruments de reddition des comptes
Objectifs spécifiques
o Evaluer la sécurité et la sauvegarde des données traitées
dans l'environnement informatique.
o S'assurer de la fiabilité des informations fournies et traitées.
9. Est-ce que les transactions sont dûment autorisées avant d'être traitées par
l'ordinateur ?
11. Comment s'y prend-on pour prévenir les pertes, les ajouts, les duplications
ou les modifications des transactions ?
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2. Peut-on estimer que l'IGA joue le rôle d'un service de contrôle interne ?
7. Quels sont vos rapports avec la Direction générale et les autres directions
opérationnelles ?
10. Selon vous, quelle valeur la Direction générale accorde-t-elle aux résultats
de vos travaux ?
6- Quel était l'état des relations entre la Direction générale, les autres directions
et votre Direction ?
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3. Quelle est la durée du mandat des Délégués du personnel ? A-t-il été toujours
respecté ?
5. Qui ont été vos interlocuteurs privilégiés dans la société et que pensez-vous
des rapports que vous avez eus avec ces derniers au cours de l'année 2007 ?
6. Pouvez-vous nous parler succinctement des actions que vous avez menées
en 2007 et quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
8. Le personnel a-t-il été satisfait de la façon dont vous avez défendu ses
intérêts ?
108
Annexe 4 :
Documents reçus
Cour des comptes – Rapport de contrôle de la gestion de l'Ambassade du Togo à Washington 109
1 - Textes juridiques
112
- procès - verbal de la réunion du Conseil d'administration du 4 septembre
2007 ;
Lois
- loi n° 2004 - 011 du 3 mai 2004 modifiant les articles 57 et 63 de la loi n° 98-
005 du 11 février 1998.
Décrets
113
TABLE DES MATIERES
Arrêtés
Décisions
Rapport
114
Annexe 5 :
REPONSES AUX COURRIERS ADRESSES ET REACTIONS DES
PRINCIPAUX RESPONSABLES
115
117
118
119
120
121
122