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Arithmetique Cours 2

Ce document traite de nombreux concepts fondamentaux de l'arithmétique, notamment la divisibilité, la division euclidienne, les nombres premiers, le plus grand diviseur commun, le plus petit multiple commun et la congruence modulo n.

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L’arithmétique A.

KARMIM

L’ARITHMETIQUE
I) REPPEL
1) Divisibilité dans ℤ.
Définition :
Soient 𝑎 et 𝑏 deux entiers relatifs tels que 𝑏 ≠ 0 ; on dit que l’entier relatif 𝑏 divise 𝑎 s’il existe un entier relatif 𝑘
tel que 𝒂 = 𝒌𝒃 ; on écrit : 𝒃|𝒂.
On dit que 𝑎 est divisible par 𝑏 ou 𝑎 est un multiple de 𝑏
Définition :
 Si 𝑏|𝑚 et 𝑏|𝑛 on dit que 𝑏 est un diviseur commun de 𝑚 et 𝑛
 Si 𝑏|𝑚 et 𝑏 ′ |𝑚 , on dit que 𝑚 est un multiple commun de 𝑏 et 𝑏′.

Propriété :
Etant donnés des entiers relatifs non nuls. On a les assertions suivantes :
𝑎|𝑏
 { ⇒ |𝑎| = |𝑏|
𝑏|𝑎
𝑎|𝑏
 { ⇒ 𝑎|𝑐
𝑏|𝑐
𝑎|𝑚
 { ⇒ 𝑎|𝛼𝑚 + 𝛽𝑛 où 𝛼 et 𝛽 sont des entiers relatifs quelconques.
𝑎|𝑛
Application :
Soient 𝑎𝑛 = 2𝑛 + 1 et 𝑏𝑛 = 5𝑛 + 4
1- Montrer que tout diviseur commun de 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 divise 3.
2- Déterminer tous les diviseurs communs de 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛
Propriété :
𝑑|𝑎
{ ⇒ 𝑑𝛿|𝑎𝑏
𝛿|𝑏
 𝑎|𝑏 ⟺ 𝑎𝑛 |𝑏 𝑛
𝑑|𝑎
{ ⇒ 𝑑|𝑏
𝑑|𝑎 + 𝑏
2) Division Euclidienne
Propriété :
Considérons 𝑎 et 𝑏 deux entiers relatifs tels que 𝑏 ≠ 0 ils existent un entiers relatif 𝑞 et un entier naturel 𝑟
tels que : 𝑎 = 𝑏𝑞 + 𝑟 où 0 ≤ 𝑟 < |𝑏|
 L’entier 𝑎 s’appelle : Le divisé
 L’entier 𝑏 s’appelle : Le diviseur
 L’entier 𝑞 s’appelle : Le quotient
 L’entier 𝑟 s’appelle : Le reste
Exercice 1 :
Montrer que le reste de la division euclidienne de 𝑛² par 3 ne peut pas être égale à 2.
Exercice 2 :
a) Montrer que tout nombre premier s’écrit de la forme 𝑝 = 6𝑛 + 1 ou 𝑝 = 6𝑛 + 5
b) L’inverse est-il vraie ?
3) Les nombres premiers
Définitions
 On dit que l’entier 𝑑 est un diviseur effectif de l’entier relatif 𝑎 si 𝑑|𝑎 et |𝑑| ≠ 1 et |𝑑| ≠ |𝑎|
 On dit qu’un entier relatif non nul 𝑝 est premier s’il est différent de 1 et s’il n’admet pas de diviseurs
effectifs.
Remarque :
 Un nombre premier 𝑝 admet exactement deux diviseurs positifs 1 et |𝑝|.
1
L’arithmétique A.KARMIM
 Si 𝑝 est un nombre premier positif alors 𝑝 n’admet pas de diviseurs effectifs de même −𝑝 n’admet pas de
diviseurs effectif d’où : −𝑝 est aussi premier ;
Pour l’étude des nombres premiers on se contente d’étudier les nombres premiers positifs.

Propriété :
Soit 𝑎 un entier naturel non nul différent de 1 et non premier, le plus petit diviseur de 𝒂 diffèrent de 1 est un
nombre premier
Propriété :
Soit 𝑛 un entier naturel non nul, diffèrent de 1 et non premier, il existe un nombre premier 𝑝 qui divise l’entier 𝑛
et qui vérifie 𝑝2 ≤ 𝑛.
Remarque :
Cette propriété nous permet de déterminer si un nombre est premier ou non.
Corolaire :
Si un entier 𝑛 n’est divisible par aucun entier premier 𝑝 et qui vérifie 𝑝2 ≤ 𝑛 alors 𝑛 est premier.
Crible d’Eratosthène. Les nombres premiers inferieurs à 100

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50
51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
61 62 63 64 65 66 67 68 69 70
71 72 73 74 75 76 77 78 79 80
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90
91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

Application : Montrer que le nombre 2003 est premier.


Théorème :
L’ensemble des nombres premiers est infini.
4) Plus grand diviseurs commun
Définition :
On dit que le nombre 𝑑 est le plus grand diviseur commun de deux entiers relatifs 𝑎 et 𝑏 lorsque 𝑑 divise 𝑎 et 𝑑
divise 𝑏 et qu’il n’y a pas d’autre plus grands diviseurs de ces deux nombres. On note 𝑑 = 𝑃𝐺𝐷𝐶(𝑎, 𝑏) = 𝑎 ∧ 𝑏
Propriétés :
 𝑎 ∧ 𝑎 = |𝑎|
 1∧𝑎 =1
 (𝑎 ∧ 𝑏) ∧ 𝑐 = 𝑎 ∧ (𝑏 ∧ 𝑐)
 Si 𝑏|𝑎 alors 𝑎 ∧ 𝑏 = |𝑏|
𝑑|𝑎
 { ⇒ 𝑑|(𝑎 ∧ 𝑏)
𝑑|𝑏
 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑎 ∧ (𝑎 − 𝑏)
Exercice :
1- Montrer que tout diviseur commun de 𝑎 = 2𝑛 + 3 et 𝑏 = 5𝑛 + 1 est un diviseur de 13
2- Déterminer tous les diviseurs commun de 𝑎 et 𝑏.
3- Déterminer les valeurs de 𝑛 pour lesquels 𝑎 ∧ 𝑏 = 13.
Définition :
On dit que deux entier relatifs 𝑎 et 𝑏 sont premiers entre eux si 𝑎 ∧ 𝑏 = 1.
5) L’algorithme d’Euclide.
Théorème :
Soit 𝑎 un entier naturel et 𝑏 un entier naturel non nul on a : 𝑎 = 𝑏𝑞 + 𝑟 où 0 ≤ 𝑟 < 𝑏 on a : 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑏 ∧ 𝑟

2
L’arithmétique A.KARMIM
L’algorithme d’Euclide.
Soient 𝑎 et 𝑏 deux entiers naturels (𝑏 ≠ 0) on a :
𝑎 = 𝑏𝑞1 + 𝑟1 si 𝑟1 ≠ 0 alors :
𝑏 = 𝑟1 𝑞2 + 𝑟2 si 𝑟2 ≠ 0 alors :
𝑟1 = 𝑟2 𝑞3 + 𝑟3 si 𝑟3 ≠ 0 alors :
…….
𝑟𝑛−2 = 𝑟𝑛−1 𝑞𝑛 + 𝑟𝑛 si 𝑟𝑛 ≠ 0 alors :
𝑟𝑛−1 = 𝑟𝑛 𝑞𝑛+1 + 𝑟𝑛+1 si 𝑟𝑛+1 = 0 on arrête le processus.
Et d’après la propriété précédente : 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑏 ∧ 𝑟1 = 𝑟1 ∧ 𝑟2 = ⋯ = 𝑟𝑛−1 ∧ 𝑟𝑛 = 𝑟𝑛 car : 𝑟𝑛 |𝑟𝑛−1
Propriété :
Soient 𝑎 et 𝑏 deux entier naturels non nuls.
Le plus grand diviseur commun de 𝑎 et 𝑏 est le dernier reste non nul dans les divisions euclidiennes successives.
Application :
1- Trouver le 𝑃𝐺𝐷𝐶(362154 , 82350).
2- Déterminer tous les diviseurs commun de 362154 et 82350.
Propriété :
Soient 𝑎 et 𝑏 deux entier relatifs non nuls et 𝛿 = 𝑎 ∧ 𝑏, on a les diviseurs communs de 𝑎 et 𝑏 sont les diviseurs
de 𝛿. On peut dire que : 𝒟𝑎 ∩ 𝒟𝑏 = 𝒟𝑎∧𝑏
6) Le plus petit multiple commun.
Définition :
On dit que le nombre entier naturel 𝑚 est le plus petit multiple commun de deux entiers relatifs 𝑎 et 𝑏 lorsque
𝑚 est un multiple de 𝑎 et de 𝑏 et qu’il n’y a pas d’autre plus petit multiple non nuls de ces deux nombres. On
note : 𝑚 = 𝑃𝑃𝐶𝑀(𝑎, 𝑏) = 𝑎 ∨ 𝑏

Propriétés :
 𝑎 ∨ 𝑎 = |𝑎|
 𝑎∨𝑏 =𝑏∨𝑎
 𝑎 ∨ 1 = |𝑎|
 Si 𝑏|𝑎 alors 𝑎 ∨ 𝑏 = |𝑎|
 𝑎 ∨ (𝑏 ∨ 𝑐) = (𝑎 ∨ 𝑏) ∨ 𝑐
 𝑎|(𝑎 ∨ 𝑏) ; 𝑏|(𝑎 ∨ 𝑏) et (𝑎 ∨ 𝑏)|𝑎𝑏

Propriété :
Considérons 𝑎 et 𝑏 deux entiers relatifs.
Si 𝑎 ∨ 𝑏 = 𝑚 et 𝑀 un multiple commun de 𝑎 et 𝑏 alors 𝑚|𝑀.
7) la congruence modulo 𝒏.
Définition :
Soient 𝑎 et 𝑏 deux entiers relatifs ; et 𝑛 un entier naturel non nul. on dit que : 𝒂 est congrue à 𝒃 modulo 𝒏 si
𝑛|(𝒃 − 𝒂). On écrit : 𝒂 ≡ 𝒃 [𝒏]
Propriété :
Si 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛] alors 𝑎 et 𝑏 ont le même reste de la division euclidienne sur 𝑛
Propriété fondamentale :
 (∀𝑎 ∈ ℤ)(𝑎 ≡ 𝑎 [𝑛]) on dit que la relation de congruence est réflexive.
 (∀(𝑎, 𝑏) ∈ ℤ2 )( 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛] ⟺ 𝑏 ≡ 𝑎 [𝑛] ), on dit que la relation de congruence est symétrique.
𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛]
 (∀(𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ ℤ3 ) ( ⇒ 𝑎 ≡ 𝑐 [𝑛]), on dit que la relation de congruence est transitive.
𝑏 ≡ 𝑐 [𝑛]
Définition :
Puisque la relation est de congruence est réflexive, symétrique et transitive on dit que la relation de congruence
est une relation d’équivalence

3
L’arithmétique A.KARMIM
Propriété et définition :
Soit 𝑛 un entier naturel non nul. Si 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛] et 𝑐 ≡ 𝑑 [𝑛] alors ;
 𝑎 + 𝑐 ≡ 𝑏 + 𝑑 [𝑛] ; On dit que la relation de congruence est compatible avec l’addition dans ℤ
 𝑎𝑐 ≡ 𝑏𝑑 [𝑛] ; On dit que la relation de congruence est compatible avec la multiplication dans ℤ
Corolaire :
Si 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛] alors pour tout 𝑘 dans ℕ on a : 𝑎𝑘 ≡ 𝑏 𝑘 [𝑛]
Applications
 Déterminer le reste de la division euclidienne de 45872018 par 9
 Déterminer le reste de la division euclidienne de 256146512 par 13
 Montrer que pour tout 𝑛 entier naturel : 32𝑛+1 + 2𝑛+2 est divisible par 7
 Montrer que pour tout 𝑛 entier naturel, 5𝑛3 + 𝑛 est divisible par 6
 Montrer que si 𝑛 n’est pas un multiple de 7, alors : 𝑛6 − 1 est un multiple de 7
 Montrer que pour tout entier naturel, le nombre 𝑛(𝑛² + 5) est divisible par 6
8) Les classes d’équivalences.
Définition :
Soit 𝑛 un entier naturel non nul. L’ensemble des entiers relatifs qui ont le même reste 𝑟 de la division
euclidienne par 𝑛 s’appelle la classe d’équivalence de 𝒓 et se note : 𝑟̅ ou 𝑟̇
𝑟̅ = {𝑚 ∈ ℤ / 𝑚 ≡ 𝑟 [𝑛]} = {𝑛𝑘 + 𝑟 𝑜ù 𝑘 ∈ ℤ}

Définition :
Soit 𝑛 un entier naturel non nul. On définit dans ℤ⁄𝒏ℤ les deux lois :
 L’addition : On pose : 𝑎̅ + 𝑏̅ = 𝑎̅̅̅̅̅̅̅
+𝑏
 La multiplication : On pose : 𝑎̅ × 𝑏̅ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑎×𝑏
Exemple :
Dans ℤ⁄6ℤ : 3̅ × 4̅ = 0̅ 5̅ + 4̅ = 3̅
Exercice :
1- Dresser les tables des opérations de ℤ⁄7ℤ
2- Résoudre dans ℤ⁄7ℤ les équations :
a) 2̅𝑥 = 1̅ b) 4̅𝑥 + 1̅ = 𝑥 + 3̅ c) 5̅𝑥 2 + 3̅𝑥 + 1̅ = 0̅
9) Décomposition d’un entier en facteurs des nombres premiers
Théorème :
 Chaque entier naturel 𝑚 non nul s’écrit d’une façon unique comme le produit des facteurs premiers
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
comme suite : 𝑚 = 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 = ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘
 Chaque entier relatif 𝑚 non nul s’écrit d’une façon unique comme le produit des facteurs premiers
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
comme suite : 𝑚 = 𝜀 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 = 𝜀 ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 où 𝜀 ∈ {−1,1}

Propriété 1:
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
Soit 𝑎 un entier relatif dont la décomposition est de la forme : 𝑎 = 𝜀 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 ; un entier 𝑑
non nul divise l’entier 𝑎 si et seulement si 𝑑 à une décomposition de la forme :
𝛿 𝛿 𝛿 𝛿
𝑑 = 𝜀′ 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 où (∀𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ )(0 ≤ 𝛿𝑖 ≤ 𝛼𝑖 )

𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
Soit 𝑎 un entier relatif dont la décomposition est de la forme : 𝑎 = 𝜀 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 et
𝛿 𝛿 𝛿 𝛿
𝑑 = 𝜀′ 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛𝑛 un diviseur de 𝑎 le nombre des valeurs possibles de 𝛿𝑖 est 𝛼𝑖 + 1
On en déduit que :
Propriété 2:
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
Si 𝑎 = 𝜀 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 est un entier, le nombre des diviseurs de 𝑎 est :
2(𝛼1 + 1)(𝛼2 + 1) … (𝛼𝑛 + 1)
Application :
1- Décomposer le nombre 2975 en facteurs des nombres premiers
4
L’arithmétique A.KARMIM
2- Déterminer le nombre des diviseurs de 2975.
3- Déterminer tous les diviseurs positifs de 2975.
Propriété 3 :
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
Soit 𝑎 un entier relatif dont la décomposition est de la forme : 𝑎 = 𝜀 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 ; un entier 𝑚
𝜇 𝜇 𝜇 𝜇
est un multiple de 𝑎 si et seulement si 𝑚 = 𝜀′ 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × 𝑝3 3 × … .× 𝑝𝑛 𝑛 où (∀𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ )(𝛼𝑖 ≤ 𝜇𝑖 )

9.1 Le P.G.C.D de deux nombres.


𝛼 𝛽 𝛿
Soient 𝑎 = 𝜀 ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 et 𝑏 = 𝜀′ ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 deux entiers ; si 𝑑 = 𝜀" ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 est un diviseur commun de 𝑎 et 𝑏 alors :
0 ≤ 𝛿𝑘 ≤ 𝛼𝑘
(∀𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ ) {
0 ≤ 𝛿𝑘 ≤ 𝛽𝑘
𝛿
On en déduit que le 𝑃. 𝐺. 𝐷. 𝐶 (𝑎, 𝑏) est l’entier 𝛿 = ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 où (∀𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ )(𝛿𝑘 = inf(𝛼𝑘 , 𝛽𝑘 ))
Propriété :
𝛼 𝛽 inf(𝛼𝑘 ,𝛽𝑘 )
Si 𝑎 = 𝜀 ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 et 𝑏 = 𝜀′ ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 deux entiers alors 𝑎 ∧ 𝑏 = ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘

Exercice :
1- Décomposer les nombres 362154 et 82350 en produit des facteurs premiers
2- Déterminer le P.G.C.D de 362154 et 82350
3- Déterminer tous les diviseurs communs de 362154 et 82350
9.2 Le P.P.C.M de deux nombres.
𝛼 𝛽 𝜇
Soient 𝑎 = 𝜀 ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 et 𝑏 = 𝜀′ ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 deux entiers ; si 𝑚 = 𝜀" ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 est un multiple commun de 𝑎 et 𝑏 alors :
𝛼 ≤ 𝜇𝑘
(∀𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ ) { 𝑘
𝛽 ≤ 𝜇𝑘
𝜇
On en déduit que le 𝑃. 𝑃. 𝐶. 𝑀 (𝑎, 𝑏) est l’entier 𝜇 = ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 où (∀𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ )(𝜇𝑘 = sup(𝛼𝑘 , 𝛽𝑘 ))
Propriété :
𝛼 𝛽 sup(𝛼𝑘 ,𝛽𝑘 )
Si 𝑎 = 𝜀 ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 et 𝑏 = 𝜀′ ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘 𝑘 deux entiers alors 𝑎 ∨ 𝑏 = ∏𝑛𝑘=1 𝑝𝑘

Propriété :
Soient 𝑎 et 𝑏 deux entiers relatifs non nuls, on a les assertions suivantes :
 (𝑎 ∧ 𝑏) × (𝑎 ∨ 𝑏) = |𝑎𝑏|
 𝑐𝑎 ∨ 𝑐𝑏 = 𝑐(𝑎 ∨ 𝑏)
 𝑐𝑎 ∧ 𝑐𝑏 = 𝑐(𝑎 ∧ 𝑏)
Exercice :
Si 𝑑|𝑎 et 𝑑|𝑏 alors : 𝑑|(𝑎 ∧ 𝑏).

II) THEOREMES PRINCIPAUX.


1) Théorème de Bézout :
Théorème 1 :
Soient 𝑎 et 𝑏 et des entiers relatifs non nuls :
𝑎 = 𝛼𝑑
2
𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑑 ⟺ ∃(𝛼, 𝛽) ∈ ℤ ; { 𝑏 = 𝛽𝑑
𝛼∧𝛽 =1
Preuve :
(⇒) On suppose que 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑑
On a 𝑑|𝑎 et 𝑑|𝑏 donc ∃(𝛼, 𝛽) ∈ ℤ2 tel que : 𝑎 = 𝛼𝑑 et 𝑏 = 𝛽𝑑 donc :
𝑑 = 𝛼𝑑 ∧ 𝛽𝑑
= |𝑑|(𝛼 ∧ 𝛽) et puisque 𝑑 ∈ ℕ∗ alors 𝛼 ∧ 𝛽 = 1
𝑎 = 𝛼𝑑
2
(⇐) On suppose que ∃(𝛼, 𝛽) ∈ ℤ ; { 𝑏 = 𝛽𝑑 On a :
𝛼∧𝛽 =1
𝑎 ∧ 𝑏 = 𝛼𝑑 ∧ 𝛽𝑑 = |𝑑|( 𝛼 ∧ 𝛽) = 𝑑 car (|𝑑| = 𝑑 et 𝛼 ∧ 𝛽 = 1)

5
L’arithmétique A.KARMIM
Théorème 2 :
Soient 𝑎 et 𝑏 et des entiers relatifs non nuls : 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑑 ⇒ ∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 ; 𝑑 = 𝑎𝑢 + 𝑏𝑣

Preuve :
1- Si 𝑎|𝑏 alors 𝑎 ∧ 𝑏 = |𝑏|
 si 𝑏 > 0 alors 𝑏 = 0𝑎 + 1𝑏
 si 𝑏 < 0 alors 𝑏 = 0𝑎 + (−1)𝑏
2- Si 𝑏|𝑎 (même raisonnement)
3- On suppose que 𝑏 ∤ 𝑎 tel que 0 < 𝑏 < 𝑎
d’après l’algorithme d’Euclide on a
𝑎 = 𝑏𝑞0 + 𝑟0 si 𝑟0 ≠ 0 alors :
𝑏 = 𝑟0 𝑞1 + 𝑟1 si 𝑟1 ≠ 0 alors :
𝑟0 = 𝑟1 𝑞2 + 𝑟2 si 𝑟2 ≠ 0 alors :
…….
𝑟𝑛−2 = 𝑟𝑛−1 𝑞𝑛 + 𝑟𝑛 si 𝑟𝑛 ≠ 0 alors :
𝑟𝑛−1 = 𝑟𝑛 𝑞𝑛+1 + 𝑟𝑛+1 si 𝑟𝑛+1 = 0 on arrête le processus .
Et d’après la propriété précédente : 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑏 ∧ 𝑟1 = 𝑟1 ∧ 𝑟2 = ⋯ = 𝑟𝑛−1 ∧ 𝑟𝑛 = 𝑟𝑛 car : 𝑟𝑛 |𝑟𝑛−1
et 0 < 𝑟𝑛 < 𝑟𝑛−1 < ⋯ < 𝑟1 < 𝑟0 < 𝑏
On obtient :
𝑟0 = 𝑎 − 𝑏𝑞0 = 𝑢0 𝑎 + 𝑣0 𝑏 où 𝑢0 = 1 et 𝑣0 = −𝑞
𝑟1 = 𝑏 − 𝑟0 𝑞1 = 𝑏 − (𝑎 − 𝑏𝑞0 )𝑞1 = −𝑎𝑞1 + 𝑏(1 + 𝑞0 𝑞1 ) = 𝑢1 𝑎 + 𝑣1 𝑏 où 𝑢1 = −𝑞1 et 𝑣1 = (1 + 𝑞0 𝑞1 )
On répète le processus et à chaque fois on montre que : 𝑟𝑘 = 𝑎𝑢𝑘 + 𝑏𝑢𝑘 cette opération est valable pour tous les reste
𝑟𝑘 en particulier pour le dernier reste 𝑟𝑛 qui est 𝑎 ∧ 𝑏 donc : ∃(𝑢𝑛 , 𝑣𝑛 ) ∈ ℤ2 ; 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑎𝑢𝑛 + 𝑏𝑣𝑛 .
Remarque
 Dans l’écriture ∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 ; 𝑎 ∧ 𝑏 = 𝑎𝑢 + 𝑏𝑣 le couple (𝑢, 𝑣) n’est pas unique.
12 ∧ 9 = 3 on a 3 = 1 × 12 + (−1) × 9 et 3 = (−2) × 12 + 3 × 9
 La réciproque du théorème n’est pas vraie :
2 × 12 + (−2) × 9 = 6 mais 12 ∧ 9 = 3 ≠ 6

Théorème (Théorème de Bézout)


Soient 𝑎 et 𝑏 et des entiers relatifs non nuls : 𝑎 ∧ 𝑏 = 1 ⟺ ∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 ; 1 = 𝑎𝑢 + 𝑏𝑣

(⇒) C’est le théorème précèdent.


(⇐) On suppose que 1 = 𝑎𝑢 + 𝑏𝑣
𝑑|𝑎 𝑑|𝑢𝑎
Soit 𝑑 = 𝑎 ∧ 𝑏 on aura : { donc { par suite 𝑑|𝑢𝑎 + 𝑣𝑏 = 1 donc 𝑑 = 1 (𝑑 ∈ ℕ∗ )
𝑑|𝑏 𝑑|𝑣𝑏
et donc 𝑎 ∧ 𝑏 = 1

Exemples :
 (5𝑛 + 3) ∧ (2𝑛 + 1) = 1 car : 2 × (5𝑛 + 3) + (−5) × (2𝑛 + 1) = 1
 (𝑛 + 2) ∧ (𝑛2 + 2𝑛 − 1) = 1 car 𝑛 × (𝑛 + 2) + (−1) × (𝑛2 + 2𝑛 − 1) = 1

Application :
L’utilisation de l’algorithme d’Euclide pour déterminer les coefficients de 𝐵𝑒𝑧𝑜𝑢𝑡
Montrons que : 360 ∧ 84 = 12 et déterminons 𝑢 et 𝑣 dans ℤ tels que 360𝑢 + 84𝑣 = 12
on a : 360 = 23 . 32 . 5 et 84 = 22 . 3.7 donc 360 ∧ 84 = 22 . 3 = 12
D’autre part :
360 = 84 × 4 + 24 24 = 𝑎 − (𝑏 × 4)

24
84 = 24 × 3 + 12 ⏞− (𝑏 × 4)) × 3 = 12
𝑏 − (𝑎

6
L’arithmétique A.KARMIM
24 = 12 × 2 + 0
Donc : −3𝑎 + 13𝑏 = 12
 Considérons dans ℤ² l’équation (𝐸): 17𝑥 + 36𝑦 = 1 et détérminons une solution particulière de (𝐸).
On a 17 ∧ 36 = 1 donc d’après le théorème de 𝐵é𝑧𝑜𝑢𝑡 ; il existe 𝑢 et 𝑣 tels que : 17𝑢 + 36𝑣 = 1 donc (𝐸) admet une
solution.
On pose 𝑎 = 36 et 𝑏 = 17 on obtient :
𝑎 = 2𝑏 + 2
𝑏 =8×2+1
Donc : 2 = 𝑎 − 2𝑏 et 𝑏 = 8 × (𝑎 − 2𝑏) + 1
D’où : −8𝑎 + 17𝑏 = 1 donc le couple (−8,17) est une solution de l’équation (𝐸).

2) Application du théorème de Bézout :


Théorème de Gauss
𝑐|𝑎𝑏
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des entiers relatifs non nuls : { ⇒ 𝑐|𝑎
𝑐∧𝑏 =1

Preuve :
On a : 𝑐 ∧ 𝑎 = 1 d’après le théorème de Bézout : (∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢 + 𝑣𝑐 = 1) d’où 𝑏𝑎𝑢 + 𝑏𝑣𝑐 = 𝑏
Et puis que 𝑐|𝑎𝑏 alors 𝑎𝑏 = 𝑘𝑐 (où 𝑘 ∈ ℤ) donc 𝑘𝑐𝑢 + 𝑏𝑣𝑐 = 𝑏 d’où 𝑐(𝑘𝑢 + 𝑏𝑣) = 𝑏 et 𝑘𝑢 + 𝑏𝑣 ∈ ℤ donc 𝑐|𝑏.

Remarque :
La condition 𝑐 ∧ 𝑏 = 1dans le théorème de Gauss est indispensable ; 6|4 × 3 mais 6 ∤ 3 et 6 ∤ 4

Théorème
𝑎|𝑐 et 𝑏|𝑐
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des entiers relatifs non nuls : { ⇒ 𝑎𝑏|𝑐
𝑎∧𝑏 =1

Preuve :
On a : 𝑎|𝑐 et 𝑏|𝑐 donc ils existent 𝑘 et ℎ tels que : 𝑐 = 𝑘𝑎 = ℎ𝑏 et puisque 𝑎 ∧ 𝑏 = 1 alors :
(∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢 + 𝑣𝑏 = 1)
Donc : (on multipliant par 𝑐) 𝑐 = 𝑐𝑎𝑢 + 𝑐𝑣𝑏
= ℎ𝑏𝑎𝑢 + 𝑘𝑎𝑣𝑏
= 𝑎𝑏(ℎ𝑢 + 𝑘𝑣) et par suite 𝑎𝑏|𝑐
Remarque :
La condition 𝑐 ∧ 𝑏 = 1dans le théorème précèdent est indispensable ; 6|12 et 3|12 mais 6 × 3 = 18 ∤ 12.

Propriétés :
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des entiers relatifs non nuls :
𝑎∧𝑏 =1
{ ⟺ 𝑎 ∧ 𝑏𝑐 = 1  𝑎 ∧ 𝑏 = 1 ⟺ 𝑎 ∧ 𝑏𝑛 = 1  𝑎 ∧ 𝑏 = 1 ⟺ 𝑎𝑛 ∧ 𝑏 𝑚 = 1 (𝑛 ∈ ℕ∗ )
𝑎∧𝑐 =1

Preuve :

𝑎∧𝑏 =1 (∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢 + 𝑣𝑏 = 1)
(⇒) On suppose que { donc : {
𝑎∧𝑐 =1 (∃(𝛼, 𝛽) ∈ ℤ2 )(𝑎𝛼 + 𝛽𝑐 = 1)
Par le produit on obtient : (𝑎𝑢 + 𝑣𝑏)(𝑎𝛼 + 𝛽𝑐) = 1 ; d’où après développement on obtient :
𝑎2 𝑢𝛼 + 𝑎𝑢𝛽𝑐 + 𝑣𝑏𝑎𝛼 + 𝑣𝑏𝛽𝑐 = 1 et donc (𝑎𝑢𝛼 + 𝑢𝛽𝑐 + 𝑣𝑏𝛼)𝑎 + (𝑣𝛽)𝑏𝑐 = 1 donc et d’après Bézout 𝑎 ∧ 𝑏𝑐 = 1

(⇐) On suppose que 𝑎 ∧ 𝑏𝑐 = 1 donc (∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢 + 𝑣𝑏𝑐 = 1)


D’où 𝑎𝑢 + (𝑣𝑏)𝑐 = 1 donc 𝑎 ∧ 𝑐 = 1 et 𝑎𝑢 + (𝑣𝑐)𝑏 = 1 donc 𝑎 ∧ 𝑏 = 1

7
L’arithmétique A.KARMIM

(⇒) On suppose que 𝑎 ∧ 𝑏 = 1 et on montre par récurrence que : 𝑎 ∧ 𝑏 𝑛 = 1
 Pour 𝑛 = 1 la propriété est vraie.
 On suppose que la propriété est vraie pour 𝑛
 On montre qu’elle est vraie pour 𝑛 + 1
𝑎 ∧ 𝑏𝑛 = 1
On a : { donc et d’après  on a : 𝑎 ∧ 𝑏𝑏 𝑛 = 1 d’où 𝑎 ∧ 𝑏 𝑛+1 = 1
𝑎∧𝑏 =1
Donc si 𝑎 ∧ 𝑏 = 1 alors 𝑎 ∧ 𝑏 𝑛 = 1 pour tout 𝑛 dans ℕ∗ .
(⇐)
On suppose que 𝑎 ∧ 𝑏 𝑛 = 1 donc et d’près le théorème de Bézout (∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢 + 𝑣𝑏 𝑛 = 1)
Donc : 𝑎𝑢 + (𝑣𝑏 𝑛−1 )𝑏 = 1 donc (∃(𝑢′ , 𝑣 ′ ) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢′ + 𝑣′𝑏 = 1) et par suite 𝑎 ∧ 𝑏 = 1

 Est un résultat immédiat de .

3) L’équation 𝒂𝒙 + 𝒃𝒚 = 𝒄
Théorème : (fondamental)
L’équation (𝐸) : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐 admet une solution si et seulement si (𝑎 ∧ 𝑏)|𝑐

Preuve :
 On suppose que 𝑑 = (𝑎 ∧ 𝑏)|𝑐 alors : (∃𝑘 ∈ ℤ)(𝑐 = 𝑘𝑑) et on a : (∃(𝑢, 𝑣) ∈ ℤ2 )(𝑎𝑢 + 𝑣𝑏 = 𝑑)
𝑘𝑑 = 𝑘(𝑎 ∧ 𝑏) = (𝑘𝑢)𝑎 + (𝑘𝑣)𝑏
𝑥 = 𝑘𝑢
C’est-à-dire : 𝑐 = (𝑘𝑢)𝑎 + (𝑘𝑣)𝑏 donc l’équation (𝐸) admet (𝑥0 , 𝑦0 ) comme solution où { 0
𝑦0 = 𝑘𝑣
 In versement : On suppose que : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐 admet une solution (𝑥0 , 𝑦0 ), donc :
(𝑎 ∧ 𝑏)|𝑎 (𝑎 ∧ 𝑏)|𝑥0 𝑎
𝑎𝑥0 + 𝑏𝑦0 = 𝑐 puisque : { alors { donc (𝑎 ∧ 𝑏)|( 𝑎𝑥0 + 𝑏𝑦0 ) = 𝑐 donc : (𝑎 ∧ 𝑏)|𝑐.
(𝑎 ∧ 𝑏)|𝑏 (𝑎 ∧ 𝑏)|𝑦0 𝑏

Théorème :
Si le couple (𝑥0 , 𝑦0 ) est une solution de l’équation (𝐸) : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐 alors, l’ensemble des solutions de (𝐸)
𝑘𝑏 𝑘𝑎
est : 𝑆 = {(𝑥0 + 𝑎∧𝑏 , 𝑦0 − 𝑎∧𝑏) / 𝑘 ∈ ℤ}

Démonstration :
𝑘𝑏 𝑘𝑎 𝐴⊂𝑆
On pose : 𝐴 = {(𝑥0 + 𝑎∧𝑏 , 𝑦0 − 𝑎∧𝑏) / 𝑘 ∈ ℤ} et on montre que {
𝑆⊂𝐴
𝑘𝑏 𝑘𝑎
 Montrons que 𝐴 ⊂ 𝑆 : il suffit de montrer que le couple (𝑥0 + 𝑎∧𝑏 , 𝑦0 − 𝑎∧𝑏) est solution de l’équation (𝐸) :
𝑘𝑏 𝑘𝑎 𝑎𝑘𝑏 𝑏𝑘𝑎
On a : 𝑎 (𝑥0 + 𝑎∧𝑏) + 𝑏 (𝑦0 − 𝑎∧𝑏) = 𝑎𝑥0 + 𝑎∧𝑏 + 𝑏𝑦0 − 𝑎∧𝑏
= 𝑎𝑥0 + 𝑏𝑦0 = 𝑐
𝑘𝑏 𝑘𝑎
Donc le couple (𝑥0 + ,𝑦
𝑎∧𝑏 0
− 𝑎∧𝑏) (pour 𝑘 ∈ ℤ) est solution : d’où : 𝐴 ⊂ 𝑆.
 Inversement : On suppose que le couple (𝑥, 𝑦) ∈ 𝑆
Donc (𝑥, 𝑦) es solution de l’équation (𝐸) d’où 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐 ; or : (𝑥0 , 𝑦0 ) est une solution de l’équation (𝐸) ,
donc : 𝑎𝑥0 + 𝑏𝑦0 = 𝑐 donc (différence membre à membre) 𝑎(𝑥 − 𝑥0 ) = −𝑏(𝑦 − 𝑦0 )
𝑎 = 𝛼𝑑 et 𝑏 = 𝛽𝑑
Soit 𝑑 = 𝑎 ∧ 𝑏 on a : (∃(𝛼, 𝛽) ∈ ℤ2 ) {
𝛼∧𝛽 =1
Donc :
(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑆 ⟺ 𝑎(𝑥 − 𝑥0 ) = −𝑏(𝑦 − 𝑦0 )
⟺ 𝛼𝑑(𝑥 − 𝑥0 ) = −𝛽𝑑(𝑦 − 𝑦0 )
⟺ 𝛼(𝑥 − 𝑥0 ) = −𝛽(𝑦 − 𝑦0 ) (*) (𝑑 ≠ 0)
On conclut que : 𝛽| 𝛼(𝑥 − 𝑥0 ) et puisque : 𝛼 ∧ 𝛽 = 1 alors (d’après T. Gauss) 𝛽|(𝑥 − 𝑥0 )
Donc (∃𝑘 ∈ ℤ)((𝑥 − 𝑥0 ) = 𝑘𝛽) et par suite : (*) 𝛼𝑘𝛽 = −𝛽(𝑦 − 𝑦0 ) d’où : 𝑦 − 𝑦0 = −𝑘𝛼
𝑎
(𝑦 − 𝑦0 ) = −𝑘𝛼 𝛼 par
𝑑
Par suite : (𝑥, 𝑦) ∈ 𝑆 ⟺ { où 𝑘 ∈ ℤ en remplaçant { 𝑏 on obtient :
(𝑥 − 𝑥0 ) = 𝑘𝛽 𝛽 par
𝑑
8
L’arithmétique A.KARMIM
𝑘𝑏 𝑘𝑎
(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑆 ⟺ 𝑥 = 𝑥0 + 𝑑 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑦0 − C.Q.F.D.
𝑑

Exemple :
Considérons l’équation (𝐸): 756𝑥 − 245𝑦 = 14
1- Montrer l’équation (𝐸) admet une solution.
2- Déterminer une solution particulière de (𝐸)
3- Résoudre l’équation (𝐸)

Solution :
756 = 22 × 33 × 7 et 245 = 5 × 7²
1- On a : 756 ∧ 245 = 7 et 7|14 donc l’équation (𝐸) admet une solution dans ℤ².
2- En utilisant l’algorithme d’Euclide on obtient 𝑎 = 756 et 𝑏 = 245
𝑎 = 3 × 𝑏 + 21
𝑏 = 11 × 21 + 14
21 = 14 + 7
On a donc :
21 = 𝑎 − 3𝑏
𝑏 = 11 × (𝑎 − 3𝑏) + 14 ⟺ 14 = 34𝑏 − 11𝑎
7 = (𝑎 − 3𝑏) − (34𝑏 − 11𝑎) ⟺ 7 = 12𝑎 − 37𝑏
Finalement :
14 = 24𝑎 − 74𝑏 et donc le couple (24,74) est une solution particulière de (𝐸) d’où
𝑘×245 𝑘×756
𝑆 = {(24 − , 74 − )/ 𝑘 ∈ ℤ} = {(24 − 35𝑘, 74 − 108𝑘)/ 𝑘 ∈ ℤ} = {(24 + 35𝑘, 74 + 108𝑘)/ 𝑘 ∈ ℤ}
7 7

4) La congruence modulo 𝒏 ,complément.


Théorème :
𝑛
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des entiers relatifs non nuls. et 𝑛 ∈ ℕ∗ et 𝑑 = 𝑛 ∧ 𝑐 on a : 𝑎𝑐 ≡ 𝑏𝑐 [𝑛] ⟺ 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑑]
Preuve :
(⇒)
𝑛 𝑐 𝑛 𝑐
On suppose : 𝑎𝑐 ≡ 𝑏𝑐 [𝑛], donc 𝑛|(𝑎𝑐 − 𝑏𝑐) = 𝑐(𝑎 − 𝑏) donc | (𝑎 − 𝑏) et comme ∧ = 1
𝑑 𝑑 𝑑 𝑑
Alors :( D’après théorème de Gauss)
𝑛 𝑛
𝑑
|(𝑎 − 𝑏) donc : 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑑]
(⇐)
𝑛 𝑛
On suppose que : 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑑] donc 𝑎 = 𝑏 + 𝑘 𝑑 (𝑘 ∈ ℤ) donc 𝑑𝑎 = 𝑑𝑏 + 𝑘𝑛 (𝑑 = 𝑛 ∧ 𝑐 ⇒ 𝑐 = 𝛼𝑑 )
Donc : 𝛼𝑑𝑎 = 𝛼𝑑𝑏 + 𝛼𝑘𝑛 d’où 𝑐𝑎 = 𝑐𝑏 + ℎ𝑛 donc 𝑎𝑐 ≡ 𝑏𝑐 [𝑛].

Propriété :
𝑎𝑐 ≡ 𝑏𝑐 [𝑛] 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛] 𝑎𝑐 ≡ 𝑏𝑐 [𝑝]
{ ⇒ 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑛]  { ⇒ 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑚] { ⇒ 𝑎 ≡ 𝑏 [𝑚]
𝑐∧𝑛 =1 𝑚|𝑛 𝑝 premier et 𝑝 ∤ 𝑐
Preuve :
Ce sont des résultats immédiats du théorème précédent.
5) Le P.G.D.C et le P.P.M.C de plusieurs nombres.
Définition :
Soient 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 des entiers relatifs non nuls, le plus grand entier naturel 𝑑 qui divise en même temps tous
les nombres 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 s’appelle le plus grand diviseur commun des nombres 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 et se note :
𝑑 = 𝑎1 ∧ 𝑎2 ∧ … ∧ 𝑎𝑛

Théorème :
Soient 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 des entiers relatifs non nuls ; on a :
𝑎1 ∧ 𝑎2 ∧ … ∧ 𝑎𝑛 = (𝑎1 ∧ 𝑎2 ∧ … ∧ 𝑎𝑛−2 ) ∧ (𝑎𝑛−1 ∧ 𝑎𝑛 )

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L’arithmétique A.KARMIM
Exemple :
756 ∧ 350 ∧ 616 = 756 ∧ (350 ∧ 616) = 756 ∧ 14 = 14
Théorème (𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝐵é𝑧𝑜𝑢𝑡)
Si 𝑑 = 𝑎1 ∧ 𝑎2 ∧ … ∧ 𝑎𝑛 alors ∃(𝛼𝑖 )1≤𝑖≤𝑛 telle que : 𝑑 = ∑𝑛𝑖=1 𝛼𝑖 𝑎𝑖
Preuve : par récurrence

Définition :
On dit que les entiers relatifs non nuls 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 sont premiers entre eux si 𝑎1 ∧ 𝑎2 ∧ … ∧ 𝑎𝑛 = 1

Remarque :
Les entiers relatifs non nuls 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 sont premiers entre eux ne veut pas dire que les entiers 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 sont
premiers entre eux deux à deux.

Exemple :
3, 5 et 6 sont premiers entre eux.

Théorème (𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝐵é𝑧𝑜𝑢𝑡)


Si 𝑎1 ∧ 𝑎2 ∧ … ∧ 𝑎𝑛 = 1 si et seulement si ∃(𝑢𝑖 )1≤𝑖≤𝑛 telle que : 1 = ∑𝑛𝑖=1 𝑢𝑖 𝑎𝑖

Définition :
Soient 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 des entiers relatifs non nuls, le plus petit entier naturel 𝑚 qui est multiple en même temps
tous les nombres 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 s’appelle le plus grand diviseur commun des nombres 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 et se note :
𝑑 = 𝑎1 ∨ 𝑎2 ∨ … ∨ 𝑎𝑛

6) Propriétés des nombres premiers.


Théorème :
 Si 𝑝 et 𝑞 sont des nombres premiers positifs alors ils sont premier entre eux.
 Si 𝑝 est premier alors il est premier avec tout nombre entier non nul 𝑎 tel que 𝑝 ∤ 𝑎

Preuve : En exercice.
Remarque :
La réciproque de  n’est pas vrais ; 14 et 9 sont premiers entre eux mais aucun d’eux n’est premiers.

Propriétés :
𝑝 premier
𝑝 premier 𝑝 premier
 { 𝑝|𝑎𝑏 ⇒ 𝑝|𝑏 { ⇒ 𝑝|𝑎 ou 𝑝|𝑏 { ⇒ ∃𝑖 ∈ {1,2, . . , 𝑛} 𝑝|𝑎𝑖
𝑝|𝑎𝑏 𝑝|𝑎1 𝑎2 … 𝑎𝑛
𝑝∤𝑎

∀𝑖 ∈ {1,2, … , 𝑛}; 𝑝𝑖 premier


{ 𝑝 premier ⇒ ∃𝑖 ∈ {1,2, . . , 𝑛} 𝑝 = 𝑝𝑖
𝑝|𝑝1 𝑝2 … 𝑝𝑛

Preuve : Résultat du théorème de Gauss.

7) Le petit théorème de Fermat.


Théorème :
Si 𝑝 est un nombre premier et 𝑎 un entier relatif non nul et pas divisible par 𝑝 alors :𝑎𝑝−1 − 1 est divisible par
𝑝 c’est-à-dire 𝑎𝑝−1 ≡ 1 [𝑝] ou encore : 𝑎𝑝 ≡ 𝑎 [𝑝]

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L’arithmétique A.KARMIM
Preuve :
Soient 𝑝 un nombre premier et 𝑘 un entier naturel tel que 1 ≤ 𝑘 ≤ 𝑝 − 1
On a 𝑝 premier et 𝑝 > 𝑘 donc 𝑝 ∤ 𝑘 et par suite 𝑝 ∧ 𝑘 = 1 d’autre part :
𝑝! 𝑝 × (𝑝 − 1)! 𝑘−1
𝑘𝐶𝑝𝑘 = 𝑘 = = 𝑝𝐶𝑝−1
𝑘! (𝑝 − 𝑘)! (𝑘 − 1)! (𝑝 − 𝑘)!
Donc 𝑝|𝑘𝐶𝑝𝑘 et comme 𝑝 ∧ 𝑘 = 1 alors d’après T. Gauss 𝑝|𝐶𝑝𝑘
Montrons que 𝑝|(𝑎 + 1)𝑝 − 𝑎𝑝 − 1
𝑝−1
On a d’près la formule de binôme On a : (𝑎 + 1)𝑝 = 𝑎𝑝 + 𝐶𝑝1 𝑎𝑝−1 + 𝐶𝑝2 𝑎𝑝−2 + ⋯ + 𝐶𝑝 𝑎 + 1
𝑝−1
Donc (𝑎 + 1)𝑝 − 𝑎𝑝 − 1 = 𝐶𝑝1 𝑎𝑝−1 + 𝐶𝑝2 𝑎𝑝−2 + ⋯ + 𝐶𝑝 𝑎
Et comme 𝑝|𝐶𝑝𝑘 pour 1 ≤ 𝑘 ≤ 𝑝 − 1 alors 𝑝|(𝑎 + 1)𝑝 − 𝑎𝑝 − 1
On a donc : (𝑎 + 1)𝑝 − 1 ≡ 𝑎𝑝 [𝑝].
Montrons par récurrence sur 𝑎 (On prend pour le moment 𝑎 ∈ ℕ) que 𝑎𝑝 ≡ 𝑎 [𝑝]
 Pour 𝑎 = 0 la propriété est vraie car 0𝑝 = 0 ≡ 0 [𝑝]
 On suppose que la propriété est vraie pour 𝑎 c’est-à-dire 𝑎𝑝 ≡ 𝑎 [𝑝]
 Montrons que le propriété est vraie pour (𝑎 + 1) c’est-à-dire (𝑎 + 1)𝑝 ≡ 𝑎 + 1 [𝑝]
On a : d’après les questions précédente (𝑎 + 1)𝑝 ≡ 𝑎𝑝 + 1 [𝑝].
Or d’après H.R 𝑎𝑝 ≡ 𝑎 [𝑝] donc : (𝑎 + 1)𝑝 ≡ 𝑎 + 1 [𝑝].
Donc (∀𝑎 ∈ ℕ)(∀𝑝 ∈ ℙ)(𝑎𝑝 ≡ 𝑎 [𝑝])
Si 𝑎 < 0 alors −𝑎 > 0
o Si 𝑝 = 2 on aura 𝑎2 = (−𝑎)2 ≡ (−𝑎) [2] et −𝑎 ≡ 𝑎 [2] car (2|(𝑎 − (−𝑎)) = 2𝑎)
o si 𝑝 ≥ 3 alors 𝑝 est impaire et (−𝑎)𝑝 = −𝑎𝑝 et (−𝑎)𝑝 ≡ (−𝑎) [𝑝] on en déduit que −𝑎𝑝 ≡ −𝑎 [𝑝] et
finalement 𝑎𝑝 ≡ 𝑎 [𝑝]
D’où le théorème.
Exemple :
Montrons que : (∀𝑛 ≥ 2) 𝑛5 ≡ 𝑛 [30]
On a : d’après le petit théorème de Fermat : 𝑛5 ≡ 𝑛 [5]
Donc 5|𝑛5 − 𝑛
D’autre part : 𝑛5 − 𝑛 = 𝑛(𝑛4 − 1) = 𝑛(𝑛2 − 1)(𝑛2 + 1) = 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 + 1)(𝑛2 + 1)
Donc 2|𝑛(𝑛 − 1) et 3|(𝑛 − 1)𝑛(𝑛 + 1) et puisque 2 et 3 sont premiers alors 6 = (2 × 3)|𝑛5 − 𝑛
Finalement :
5 5
{6|𝑛 − 𝑛 et 5|𝑛 − 𝑛 ⇒ (30|𝑛5 − 𝑛)
6∧5=1

Exercices
 Soient 𝑝 et 𝑞 deux nombres premiers distincts ; montrer que 𝑝𝑞−1 + 𝑞 𝑝−1 ≡ 1 [𝑝𝑞]
 Considérons dans ℤ l’équation (𝐸): 𝑥 4 + 781 = 3𝑦 4 et soit 𝑆 son ensemble de solution :
1- Montrer que (∀𝑥 ∈ ℤ)(𝑥 4 ≡ 1 [5] ou 𝑥 4 ≡ 0 [5])
2- Montrer que (∀𝑥 ∈ ℤ)(𝑥 4 + 781 ≡ 2 [5] ou 𝑥 4 + 781 ≡ 1 [5])
3- Déterminer l’ensemble 𝑆.
Remarque :
La réciproque du théorème de Fermat n’est pas vraie : 725 ≡ 1 [24] mais 25 n’est pas premier.

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L’arithmétique A.KARMIM

III) SYSTEMES DE NUMERATION


1) Théorème et définition
Théorème :
Soit 𝑏 un entier naturel tel que : 𝑏 > 1
Chaque entier naturel non nul 𝑛 s’écrit d’une façon unique de la forme :
𝑛 = 𝑎𝑚 𝑏 𝑚 + 𝑎𝑚−1 𝑏𝑚−1 + ⋯ + 𝑎1 𝑏 + 𝑎0
Où : les (𝑎𝑖 )1≤𝑖≤𝑛 sont des entiers naturel 0 ≤ 𝑎𝑖 ≤ 𝑏 − 1 et 𝑎𝑚 ≠ 0

Preuve :
En utilisant la division Euclidienne de 𝑛 sur 𝑏 on obtient : 𝑛 = 𝑞1 𝑏 + 𝑎0 où 0 ≤ 𝑎0 < 𝑏
o Si 𝑞1 ≤ 𝑏 − 1 on s’arrête et 𝑎1 = 𝑞1
o si 𝑞1 ≥ 𝑏 , On effectue une autre division Euclidienne de 𝑞1 sur 𝑏 on obtient : 𝑞1 = 𝑞2 𝑏 + 𝑎1
et par suite 𝑛 = (𝑞2 𝑏 + 𝑎1 )𝑏 + 𝑎0 = 𝑞2 𝑏2 + 𝑎1 𝑏 + 𝑎0 .
 Si 𝑞2 ≤ 𝑏 − 1 on s’arrête et 𝑎2 = 𝑞2
 Si non on continue le processus

Notation :
Si 𝑛 = 𝑎𝑚 𝑏 𝑚 + 𝑎𝑚−1 𝑏𝑚−1 + ⋯ + 𝑎1 𝑏 + 𝑎0 on écrit : 𝑛 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑎𝑚 𝑎𝑚−1 … . 𝑎 𝑎0 (𝑏) cette écriture s’appelle l’écriture de
l’entier 𝑛 dans la base 𝑏

Exemple :
̅̅̅̅̅̅̅(10) car 𝑛 = 2 × 104 + 9 × 103 + 8 × 102 + 7
Le nombre 𝑛 = 2987 s’écrit 𝑛 = 2987
Essayons d’écrire 𝑛 dans la base 6 :
On a :
2987 = 6 × 497 + 5
497 = 6 × 82 + 5
82 = 6 × 13 + 4
13 = 6 × 2 + 1
2=6×0+2
Donc 2987 = 2 × 64 + 1 × 63 + 4 × 62 + 5 × 6 + 5 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
21455(6)
Cette succession de divisions Euclidiennes se représente comme ci-contre :
2) Les opérations dans une base de numération
2.1 La somme :
On peut effectuer la somme dans une base donnée 𝑏 par deux façons différentes :
 La décomposition :
̅̅̅̅̅̅̅
2534(7) + ̅̅̅̅̅
631(7) = (2 × 73 + 5 × 72 + 3 × 7 + 4 ) + (6 × 72 + 3 × 7 + 1 )
= 2 × 73 + (5 + 6) × 72 + (3 + 3) × 7 + (4 + 1) 5+6=7+4
= 3 × 73 + 4 × 72 + 6 × 7 + 5
= ̅̅̅̅̅̅̅
3465(7)
 Calcul direct avec le retenu

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L’arithmétique A.KARMIM
2.2 Le produit :
Il est préférable d’effectuer le produit en utilisant le calcul direct avec le retenu car la décomposition risque d’être
longue :

Pour vérifier :
327(8) × ̅56
̅̅̅̅̅ ̅̅̅(8) = (3 × 82 + 2 × 8 + 7) × (5 × 8 + 6)
= 9890
̅̅̅̅̅̅̅̅̅(8)
= 23242
2.3 Opérations dans différentes bases :
Pour effectuer des opérations dans différentes base on développe les deux nombres dans la base 10 ; on effectue
l’opération et on écrit le résultat dans la base demandée.
Exemple : effectuer dans la base 9
6432(7) × ̅54
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅(8) = (6 × 73 + 4 × 72 + 3 × 7 + 2) × (5 × 8 + 4)
= 100188
= 1 × 95 + 6 × 94 + 2 × 93 + 3 × 92 + 8 × 9 + 0
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅(9)
= 162380

IV) CRITERES DE DIVISIBILITE DES NOMBRES 5,25,3,9,11 ET 4


Théorème :
Soit 𝑥 un entier naturel non nul tel que : 𝑥 = 𝑎𝑛 . 10𝑛 + 𝑎𝑛−1 . 10𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 . 10 + 𝑎0 où 0 ≤ 𝑎𝑖 ≤ 9 ; on a :
 𝑥 ≡ 0 [5] ⟺ 𝑎0 = 0 ou 𝑎0 = 5
 𝑥 ≡ 0 [25] ⟺ 𝑎 ̅̅̅̅̅̅
1 𝑎0 ∈ {0,25,50,75}
 𝑥 ≡ 0 [3] ⟺ ∑𝑖=0 𝑎𝑖 ≡ 0 [3]
𝑛

 𝑥 ≡ 0 [9] ⟺ ∑𝑛𝑖=0 𝑎𝑖 ≡ 0 [9]


 𝑥 ≡ 0 [11] ⟺ ∑𝑛𝑖=0(−1)𝑖 𝑎𝑖 ≡ 0 [11]
 𝑥 ≡ 0 [4] ⟺ 𝑎 1 𝑎0 ≡ 0 [4]
̅̅̅̅̅̅

Preuve en exercice :

V) L’ENSEMBLE ℤ/𝑝ℤ OU 𝑝 EST UN NOMBRE PREMIER.


Théorème :
Pour tous entiers relatifs non nuls 𝑎 et 𝑏 ; 𝑎 ∧ 𝑛 = 1 ⟺ (∃𝑚 ∈ ℤ)(𝑎𝑚 = 1 [𝑛] )

Preuve :
(⇒) On suppose que : 𝑎 ∧ 𝑛 = 1, alors d’près T. Bézout (∃(𝑚, 𝑢) ∈ ℤ2 )(𝑚𝑎 + 𝑢𝑛 = 1)
Donc : (∃(𝑚, 𝑢) ∈ ℤ2 )(𝑢𝑛 = 1 − 𝑚𝑎) donc 𝑛|𝑚𝑎 − 1 et finalement : 𝑎𝑚 = 1 [𝑛]
(⇐) On suppose que : (∃𝑚 ∈ ℤ)(𝑎𝑚 = 1 [𝑛]) donc 𝑛|(𝑎𝑚 − 1) donc (∃𝑘 ∈ ℤ)(𝑎𝑚 − 1 = 𝑘𝑛)
donc : 𝑎𝑚 − 𝑘𝑛 = 1 et d’après T. Bézout inverse 𝑎 ∧ 𝑛 = 1

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L’arithmétique A.KARMIM
Théorème :
Si 𝑝 est un nombre premier positif alors tout élément 𝑥̅ ≠ 0̅ admet un inverse dans ℤ⁄𝑝ℤ − {0̅}

Preuve :
Soit 𝑝 un nombre premier positif ; on pose 𝐸 = ℤ⁄𝑝ℤ − {0̅}
𝑥̇ ∈ 𝐸 ⟺ (∃𝛼 ∈ {1,2, … , 𝑝 − 1})( 𝑥̅ = 𝛼̅)
𝑝 étant, premier donc 𝑝 ne divise aucun nombre de l’ensemble {1,2, … , 𝑝 − 1} d’où 𝑝 ∧ 𝛼 = 1
Et d’après la propriété précédente : (∃𝑦 ∈ ℤ∗ )(𝑦𝛼 ≡ 1[𝑝])
̅̅̅̅ = 1̅
Donc : 𝛼𝑦
D’où : 𝛼̅ 𝑦̅ = 1̅ et comme 𝑥̅ = 𝛼̅ donc 𝑥̅ 𝑦̅ = 1̅

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