La Comptabilite Nationale Theorie Et Pra PDF
La Comptabilite Nationale Theorie Et Pra PDF
La Comptabilite Nationale Theorie Et Pra PDF
LA COMPTABILITE NATIONALE
THEORIE ET PRATIQUE
2015
Première Edition : 2015
Imprimé à Azzart
2
Introduction Générale
4
exemples d’application permettraient de lever toute incertitude ou doute
persistant sur toute partie du cours présentée préalablement.
A la fin du livre, des exercices de synthèse d’un niveau de difficulté progressif
(dans la mesure du possible) sont proposés. Ces exercices, souvent
transversaux aux différents chapitres, permettraient de préparer aux différents
examens de comptabilité nationale et aux différents concours (de recrutement,
d’admission dans des écoles, …).
5
Chapitre I
7
sélection de l’information : la multitude des sources d’informations
(administrations fiscales, organismes internationaux, estimations des
économistes, instances statistiques…) et leurs contradictions parfois
poussent vers l’adoption d’une méthode à même de traiter et de
synthétiser une masse importante d’informations. La comptabilité
nationale joue à cet égard un rôle crucial.
condition de l'Angleterre ».
5 De Boisguilbert, P.L.P, (1695), « Le détail de la France, la cause de la diminution de ses
biens et la facilité du remède en fournissant en un mois tout l’argent dont le Roi a besoin et
enrichissant tout le monde ».
6 Quesnay, F., (1763), « Philosophie rurale ou économie générale et politique de
l'agriculture ».
8
transformation du capital en production (avance en capital, paiement des
dépenses d’exploitation, satisfaction de débouchés insatiables…).
Ces travaux étaient des tentatives isolées, qui ont certes contribué à attiser une
réflexion, mais qui ne pouvaient fonder un système de comptabilité nationale
au sens propre. Il a fallu attendre la fin de la seconde guerre mondiale (World
War II) pour voir se développer de véritables systèmes de comptes nationaux.
Cette émergence était le fruit de la concomitance de trois conditions propices :
une volonté politique des Etats, qui souhaitaient à l'époque disposer
d'outils leur permettant d'intervenir efficacement dans la vie
économique nationale ;
une théorie économique dominante imposant à tous ses concepts. En
effet, la crise économique de 1929 a remis profondément en cause la
crédibilité de la théorie classique stipulant que les marchés
s’autorégulent et aboutissent à un équilibre de plein emploi. Keynes a
démontré que l’Etat doit intervenir en menant une politique de relance
7
afin d’absorber le chômage et de stimuler la demande . Par ailleurs,
l’économiste américain Wassily Leontief a élaboré le célèbre tableau
des entrées et sorties dans un article publié en 1936 ;
des outils statistiques performants.
Il en ressort un certain nombre d’articulations de systèmes de comptabilité
nationale. Ainsi, R. Stone et J. Meade proposent en 1941, dans un livre blanc,
8
un système de comptes pour la Grande-Bretagne . En 1941 également, J.
Tinbergen établit le premier système pour les Pays-Bas. A. Vincent réalise les
premiers travaux théoriques sur la comptabilité nationale en France et les
8 Meade, J. & Stone, J., (1941), «The construction of tables of national Income, Expenditure,
10
En 2008, un système de comptabilité nationale (SCN 2008) a été publié ce qui
a poussé les pays européens à adopter un nouveau système européen des
comptes 2010 (SEC 2010) qui s'impose à tous les pays européens dès 2014.
Au Maroc, le système marocain de comptabilité nationale (SMCN) est inspiré
dans une large mesure du modèle de l’ONU. Il est fondé sur trois piliers : la
notion de territoire économique, la période comptable et la notion de
résidence. Une analyse historique du SMCN permet de distinguer deux
phases :
De 1952 à 1969 : étant donnée l’absence de données
macroéconomiques relatives à la production, le SMCN était fait dans
une optique de dépenses s’inspirant ainsi du système français.
Depuis 1969 : le calcul des agrégats se fait sur la base de la production
s’inspirant ainsi du modèle normalisé des nations unies. En 1974, le
Maroc adopte la notion de production au sens large (incluant aussi la
production non marchande) et retient le critère de résidence.
11
QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (CHAPITRE I)
13
Chapitre II
Nous allons étudier dans le présent chapitre l’étendue et la portée des grandes
opérations économiques analysées par tout système de comptabilité nationale.
Il s’agit des opérations de production, de consommation, d’investissement et
d’épargne. Notre objectif est de familiariser le lecteur avec ces concepts et de
lui donner un avant-goût des différentes acceptions et dimensions dont ils
pourraient être porteurs.
A. Quesnay (Physiocrate)
Pour Quesnay, le seul revenu important est le revenu agricole. Ceci est dû au
fait que la terre est considérée comme la seule source de richesse. Les autres
activités ne sont en revanche que stériles car elles n’ajoutent rien aux matières
utilisées. Quesnay soutient, par ailleurs, qu’il ne faut pas écraser l’agriculture
par l’impôt en la surtaxant.
B. Adam Smith
Dans son livre « la recherche de la nature et des causes de richesse des
nations », A. Smith souligne que : « la valeur d’une denrée quelconque pour
celui qui la possède (…) est égale à la quantité de travail que cette denrée le
met en état d’acheter ou de commander. Le travail est donc la mesure réelle
14
9
de la valeur échangeable de toute marchandise » . Il en ressort que pour Smith
le travail combiné avec la terre constituent le facteur le plus important de
l’activité économique.
C. Jean-Baptiste Say
Pour cet auteur, la valeur d’échange d’un bien n’est que le reflet de son utilité.
J.B. Say avance : « l'utilité [des] choses est le premier fondement de leur
10
valeur » . Jean Baptiste Say est aussi l’auteur de la célèbre répartition
tripartite : production – répartition – consommation. Pour lui, la production est
avant tout une opération de création de richesses.
D. Karl Marx
En reprenant l’analyse d’Adam Smith, K. Marx distingue entre le travail
productif (qui génère un surplus) et le travail improductif qui ne permet que de
satisfaire un besoin. La valeur d’une marchandise n’est que la quantité de
travail direct et indirect socialement nécessaire à la production de
cette marchandise.
E. Les néoclassiques
La notion d’utilité constitue la pierre angulaire de la valeur des biens dans la
pensée néoclassique. Les néoclassiques insistent sur la notion d’utilité
marginale qui fonde leur analyse économique (utilité procurée par la
consommation d’une unité supplémentaire d’un bien ou d’un service).
9 Smith, A., (1776), « la recherche de la nature et des causes de richesse des nations ».
10 Say, J.B., (1803), « Traité d’économie politique ou simple exposition de la manière dont se
16
aient un prix. En revanche, le travail d’un enseignant, le travail fourni par une
administration ou par un prestataire d’un service non marchand, à cause de
l’absence d’un prix, ne font pas partie de la sphère de production. Cette
conception était d’usage dans les pays développés et dans de nombreux pays
non développés avant 1968, date à laquelle le « Système de Comptabilité
Nationale SCN 68 » est entré en vigueur, avec une nouvelle conception de la
production dite conception élargie.
17
la production non marchande : est constituée par l’ensemble des
services fournis gratuitement ou au moins sans recherche de bénéfice.
Elle est fournie principalement par les administrations publiques et
privées et les domestiques des ménages.
Une question, fort bien pertinente, se pose : faut-il inclure les travaux
ménagers dans la valorisation de la production nationale ? Nul ne peut ignorer
l’utilité et l’importance de telles activités surtout que certaines activités de
production à domicile pour compte propre (c’est le cas de l'agriculture, de
l'élevage,…) sont déjà incluses. Cependant, les experts expliquent qu’il existe
une distinction importante entre les biens (comme les cultures destinées à
l'autoconsommation) pour lesquels la production et la consommation sont des
opérations distinctes (et dans ce cas le producteur peut les offrir à des tiers), et
les services (comme les travaux de ménage) pour lesquels il n’y a pas de stade
intermédiaire entre la production et la consommation. Mais, ce sont surtout des
arguments d’ordre pratique qui justifient cette décision : la difficulté
d’évaluation de tels travaux et les estimations peuvent aboutir à augmenter le
PIB de plus de 50% ce qui serait quand même aberrant et très approximatif.
18
Exemple d’application :
Supposons que dans le secteur de câblage automobile, cinq entreprises
existent : A, B, C, D et E.
L’entreprise A fabrique des câbles électriques à partir du cuivre. Elle a
acheté au cours de 2013 un montant de 100 MMAD de cuivre importé
et a vendu 180 MMAD de câbles aux entreprises C et D.
L’entreprise B fabrique des connecteurs à partir de composants achetés
de l’étranger. Elle a importé 80 MMAD et a vendu 140 MMAD aux
entreprises C et D.
L’entreprise C fabrique des faisceaux électriques semi-finis (non
intégrés sur les dalles métalliques) qu’elle vend à l’entreprise E. En
2013, elle a acheté pour 120 MMAD de cuivre et 100 MMAD de
connecteurs et a vendu l’équivalent de 260 MMAD
L’entreprise D fabrique aussi des faisceaux électriques semi-finis (non
intégrés sur les dalles métalliques) qu’elle vend à l’entreprise E. En
2013, elle a vendu 140 MMAD
L’entreprise E a exporté 480 MMAD de faisceaux électriques achetés
exclusivement de C et D.
1. Quelle est la valeur ajoutée dégagée par chaque entreprise ?
2. Quelle est la valeur du PIB de la branche ?
Corrigé :
1. Les valeurs ajoutées sont calculées par la différence entre la production (P)
et la consommation intermédiaire (CI) de chaque entreprise :
La valeur ajoutée de A = P – CI = 180 – 100 = 80
La valeur ajoutée de B = P – CI = 140 – 80 = 60
La valeur ajoutée de C = P – CI = 260 – (120 + 100) = 40
La valeur ajoutée de D = P – CI = 140 – (60 + 40) = 40
La valeur ajoutée de E = P – CI = 480 – (260 + 140) = 80
19
2. Le PIB est la somme des VA. Donc PIB = 80 + 60 + 40 + 40 + 80 = 300
MMAD.
Remarquons qu’on peut calculer le PIB de la branche directement (en
déduisant de la valeur de l’export la valeur de l’import) = 480 – 100 – 80 =
300 MMAD.
A. Indices élémentaires
Un indice élémentaire est un indice qui représente le rapport entre deux
valeurs (X) de la même grandeur à deux époques différentes (t0 et ti). Ainsi :
Ii/0 = (Xi / X0)*100
On peut recenser trois variantes d’indices qui nous intéresseront : les indices
de valeurs, les indices de prix et les indices de quantités (ou de volumes).
20
Exemple d’application :
Soit le tableau suivant qui représente l’évolution des prix et des quantités d’un
produit A :
Période Quantité Prix unitaire
t0 26 50
t1 52 75
Calculer les indices prix, quantités et valeurs correspondants. Commenter.
Corrigé :
L’indice élémentaire des prix = (75 / 50)*100 = 150.
L’indice élémentaire des quantités = (52 / 26)*100 = 200.
L’indice élémentaire des valeurs = ((52*75) / (50*26))*100 = 300.
L’augmentation de la production entre t0 et t1 de 200% (indice 300) n’est que
nominale car elle inclut un effet prix et un effet quantité. Les prix ayant
augmenté de 50% (indice 150), l’augmentation réelle du niveau de production
(volume) est de 100%. Ce même résultat peut être obtenu en divisant l’indice
valeurs par l’indice prix : (300 / 150)*100 = 200.
B. Le déflateur
Un déflateur est un instrument permettant de corriger une grandeur
économique des effets de l’inflation. Le déflateur du PIB est calculé à partir
des évolutions du PIB nominal et du PIB réel. Concrètement, il est calculé de
la façon suivante :
Déflateur du PIB = PIB nominal / PIB réel
Où :
PIB nominal = valeur du PIB mesurée à prix courants (prix de l’année
en cours) ;
PIB réel = valeur du PIB aux prix d'une année de référence (prix
constants).
21
En fonction du volume et de l'évolution des prix des importations et des
exportations, le déflateur du PIB s'écarte de l'indice des prix à la
consommation, mais la différence est habituellement faible. En absence
d’importations et d’exportations, l’indice des prix à la consommation et le
déflateur recouvrent la même valeur.
∑Pi0 Qi1
Indice des quantités = *100 = Lq
∑Pi0 Qi0
∑Pi1 Qi1
Indice des valeurs = *100 = Lv
∑Pi0 Qi0
∑Pi1 Qi1
Indice des quantités = *100 =Pq
∑Pi1 Qi0
∑Pi1 Qi1
Indice des valeurs = *100 = Pv
∑Pi0 Qi0
22
Où :
Pi0 : représente le prix du bien i à l’instant t0 ;
Pi1 : représente le prix du bien i à l’instant t1 ;
Qi0 : représente la quantité du bien i à l’instant t0 ;
Qi1 : représente la quantité du bien i à l’instant t1.
Exemple d’application :
Considérons le tableau suivant :
Périodes Biens Quantités Prix
X 10 15
t0
Y 15 8
X 12 16
t1
Y 20 7
Calculez les indices prix, quantités et valeurs de Laspeyres et de Paasche
Corrigé :
Indices Indices Formule Calculs
Prix ∑Pi1 Qi0 = [(16*10) + (7*15)]*100 /
*100 [(15*10) + (8*15)] = 98,15
∑Pi0Qi0
Quantité ∑Pi0 Qi1 = [(15*12) + (8*20)]*100 /
Laspeyres *100 [(15*10) + (8*15)] = 125,93
∑Pi0Qi0
Valeur ∑Pi1 Qi1 = [(16*12) + (7*20)]*100 /
*100 [(15*10) + (8*15)] = 122,96
∑Pi0Qi0
Prix ∑Pi1 Qi1 = [(16*12) + (7*20)]*100 /
*100 [(15*12) + (8*20)] = 97,65
∑Pi0Qi1
Quantité ∑Pi1 Qi1 = [(16*12) + (7*20)]*100 /
Paasche *100 [(16*10) + (7*15)]= 125,28
∑Pi1Qi0
Valeur ∑Pi1 Qi1 = [(16*12) + (7*20)]*100 /
*100 [(15*10) + (8*15)] = 122,96
∑Pi0Qi0
23
2. Le taux de croissance
Le taux de croissance exprime l’évolution d’une grandeur entre deux périodes
déterminées. On distingue le taux de croissance d’une période donnée du taux
de croissance annuel moyen.
24
Exemple d’application :
La production d’une économie a augmenté au total de 5 % sur 4 ans (entre
2010 et 2014). On cherche x (le TCAM), c'est-à-dire en moyenne le % auquel
le PIB a augmenté chaque année.
La production initiale de l’année 2010 (t0) était de 2000.
Corrigé :
On raisonne d’année en année (par récurrence) afin de mieux appréhender le
TCAM :
Production 2011 : 2000 + (2000 * x/100) = 2000*(1 + x/100)
Production 2012 : 2000*(1 + x/100)*(1 + x/100) = 2000*(1 + x/100)²
Production 2013 : 2000*(1 + x/100)³
Production 2014 : 2000*(1 + x/100)⁴
La production de 2014 est de : 2000*1,05 = 2100 (augmentation totale de 5%).
Donc on peut écrire : 2100 = 2000*(1+x/100)4
(1 + x/100)4 = 2100 / 2000. D’où : (1 + x/100) = (2100 / 2000)1/4
1 + x/100 =4√2100 / 2000
x = (4√2100 / 2000 - 1)*100= 1,23 % = TCAM
Soit une variable qui passe de V0 à Vn en n années, le TCAM sera :
TCAM = [n√(Vn/V0) – 1]*100
Ou TCAM = [n√cm – 1]*100
Avec cm correspondant au taux de croissance entre l’année N et l’année 0.
Maintenant, si on connait le taux d’évolution de chaque année, on peut
calculer le TCAM (x) comme suit :
(1+x)n = (1+t1).(1+t2).(1+t3).(1+t4) …. (1+tn) soit :
TCAM = x = [Π (1+ti)1/n ] - 1
25
SECTION II : LA NOTION DE REVENU DANS LA COMPTABILITE
NATIONALE
11 Hicks, J.R., (1946), « Value and capital: an inquiry into some fundamental principles of
27
Cette méthode a l’avantage de reprendre le cadre comptable déjà connu par les
comptables nationaux, mais elle a l’inconvénient d’être hybride, c'est-à-dire
présentant à la fois des calculs en prix constants et d’autres en prix courants.
28
intermédiaires et soustraites ainsi de la production brute pour obtenir la valeur
ajoutée. Cette conception donne bien évidemment une idée fausse, car ces
dépenses n’ont aucun lien avec la production annuelle et engendrent des
revenus pendant plusieurs périodes futures. Mais, des difficultés pratiques
rendent irréaliste l’adoption d’une autre solution ; d’une part il n’est pas aisé
de déterminer s’il faut prendre la valeur des dépenses encourues par les
entreprises ou la valeur des travaux effectués par les entreprises, et d’autre
part, il serait difficile de fixer la durée d’amortissement de ces dépenses (une
période peut être infinie car les avantages en découlant ne disparaitraient
jamais, considérer le cycle de vie des produits, prendre la durée du brevet
selon la législation du pays…).
12 Note de Derek Blades sur la révision du système de comptabilité nationale : Aperçu des
31
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE II
Exercice 1 :
Soit le tableau suivant qui indique l’évolution des prix et des quantités de
quatre produits agricoles : tomates (T), oignons (O), carottes (C) et fraises (F)
entre les périodes 2000 et 2014 :
Produits 2000 2014
Prix Quantité Prix Quantité
T 10 6 15 7
O 3 13 10 11
C 7 9 8 18
F 6 10 12 9
1. Calculer pour chaque produit les indices élémentaires de prix, de quantité et
de valeurs.
2. Calculer les indices globaux, base 100 en 2000 de Laspeyres et de Paasche.
3. Calculer les taux de croissance annuels des volumes pour chaque produit.
Exercice 2 :
Soient les prix et les valeurs consommées de quatre produits A, B, C et D
ayant connu l’évolution suivante entre les deux années 2000 et 2014 :
Produits Prix Valeur consommée
2000 2014 2000 2014
A 2 8 300 890
B 1 1,8 240 370
C 12 23 260 402
D 0,5 0,8 180 302
1. Calculer pour chaque produit les indices élémentaires de prix, de quantité et
de valeurs. Commenter.
32
2. Calculer les indices globaux, base 100 en 2000, de Laspeyres et de Paasche.
Commenter.
3. Calculer les taux de croissance annuels des volumes pour chaque produit.
Commenter.
4/ Dans ce pays, la valeur du produit intérieur brut est évaluée, en 2014, à
200.000 millions. Calculer le PIB réel en utilisant l’indice de Laspeyres.
Exercice 3 :
Soit l’évolution du PIB et l’indice des prix entre 2007 et 2014 dans un pays
donné :
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
PIB 285 291 298 306 310 318 325 330
Courant
Indice 105 108 110 115 118 121 123 125
prix
1. Calculer le taux de croissance annuel moyen du PIB entre 2007 et 2014.
2. Calculer le PIB de chaque année au prix de 2007.
33
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE II
Exercice 1 :
1. Les indices de prix et de quantités t0 en 2000 :
Produits Indices
P Q
It 150,00 116,67
Io 333,33 84,62
Ic 114,29 200,00
If 200,00 90,00
Exemple de calcul : l’indice de prix pour les tomates : 150 = (15*100) / 10.
Cela veut dire que les prix des tomates ont augmenté de 50% entre 2000 et
2014.
2. Les indices globaux de Laspeyres et de Paasche base 100 en 2000 :
Type indices Indices Formule Calcul
∑Pi1 Qi0
Prix 185,59
*100
∑Pi0Qi0
∑Pi0 Qi1
127,48
Laspeyres Quantité *100
∑Pi0Qi0
∑Pi1 Qi1
Valeur 210,36
*100
∑Pi0Qi0
∑Pi1 Qi1
165,02
Prix *100
∑Pi0Qi1
∑Pi1 Qi1
113,35
Paasche Quantité *100
∑Pi1Qi0
∑Pi1 Qi1
210,36
Valeur *100
∑Pi0Qi0
34
Exemple de calcul :
185,59 = [(15*6) + (10*13) + (8*9) + (12*10)]*100 / [(10*6) + (3*13) + (7*9) + (6*10)]
Cela veut dire que les prix moyens ont augmenté de 85,59% entre 2000 et
2014 (selon la formule de Laspeyres).
3. Les taux de croissance annuels moyens :
Il y a lieu de calculer, en premier lieu, les valeurs des ventes pour chaque
période en multipliant les prix par les quantités :
Produits Valeurs
V0 V1 TCAM
T 60 105 75
O 39 110 182,05
C 63 144 128,57
F 60 108 80
75 signifie que les ventes des tomates ont augmenté de 75% entre 2000 et
2014.
Exercice 2 :
1. Les indices élémentaires de prix, de volumes et de valeurs :
Afin de calculer les indices volumes, il faudrait au préalable déterminer les
quantités en divisant les valeurs par les prix :
produits 2000 2014
P Q V P Q V
A 2 150 300 8 111,25 890
B 1 240 240 1,8 205,56 370
C 12 21,67 260 23 17,48 402
D 0,5 360 180 0,8 377,50 302
Maintenant les indices sont calculés en divisant, pour chaque produit,
successivement le prix, la quantité et la valeur de 2014 par le prix, la quantité
et la valeur de 2000.
35
Produits Indices
P Q V
A 400 74,17 296,67
B 180 85,65 154,17
C 191,67 80,67 154,62
D 160 104,86 167,78
74,17 indique que les quantités vendues des produits A ont baissé de 25,83%
entre 2000 et 2014.
2. Les indices globaux base 100 en 2000 :
Indices Indices Formule Calcul
∑Pi1 Qi0
246,77
Prix *100
∑Pi0Qi0
∑Pi0 Qi1
84,34
Laspeyres Quantité *100
∑Pi0Qi0
∑Pi1 Qi1
200,41
Valeur *100
∑Pi0Qi0
∑Pi1 Qi1
237,62
Prix *100
∑Pi0Qi1
∑Pi1 Qi1
Quantité 81,21
Paasche *100
∑Pi1Qi0
∑Pi1 Qi1
Valeur 200,41
*100
∑Pi0Qi0
Les prix moyens ont augmenté de 146,77% (137,62% pour Paasche) entre
2000 et 2014, alors que les quantités ont baissé de 15,66% (18,79% selon
Paasche). Ceci se traduit par une augmentation en volume de 100,41% (pour
les deux formules).
36
3. Le taux de croissance :
Le taux de croissance volume est calculé à partir de la variation des quantités
d’une année à une autre :
Taux croissance
A -25,83
B -14,35
C -19,33
D 4,86
Exemple de calcul : -25,83 = (111,25-150)*100 / 150. Cela signifie que les
volumes des produits A ont baissé de 25,83%.
4. Calcul du PIB réel :
Le PIB réel est calculé en divisant le PIB nominal par le déflateur (indice des
prix Laspeyres comme demandé) :
200.000*100 / 246,77 = 81.047,5534 millions
Exercice 3 :
1. Calcul du TCAM (taux de croissance annuel moyen) :
On a : 325 = 200*(1+TCAM/100)7
TCAM = [7√(325/200) – 1]*100
TCAM = 7,182013%
2. Calcul des PIB aux prix de 2007 : pour calculer le PIB au prix d’une année,
il faut diviser le PIB nominal par l’indice du prix de l’année en cours (PIB réel
par rapport à une année de référence) puis le multiplier par l’indice des prix de
l’année de comparaison. A titre d’exemple :
PIB 2014 par rapport aux prix 2007 = PIB2014 * Indice 2007 / Indice 2014
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
PIB 200 230 245 270 275 300 310 325
Courant
Indice prix 120 121 124 126 130 132 133 135
PIB prix 200,00 228,10 237,10 257,14 253,85 272,73 279,70 288,89
de 2007
37
Chapitre III
I. Agent économique
On entend généralement par agent économique toute personne physique ou
morale prenant des décisions de portée économique (consommation,
production, satisfaction d’un besoin…). Ainsi, on peut y inclure : un simple
individu, un ménage, une entreprise, un pays, une collectivité locale, une
instance internationale, une représentation diplomatique…
En matière macroéconomique, un agent économique se caractérise par
les fonctions qu’il assume : dépenses (consommation, investissement et
importation), production, épargne...
38
II. Unité économique élémentaire :
Une unité économique élémentaire est un centre de décision autonome
comprenant un ou plusieurs individus (ménage) ou acteurs économiques
(entreprise, administration publique ou association) qui participent à l’une des
grandes fonctions économiques (production, consommation et accumulation).
Ces unités peuvent détenir des actifs, souscrire des engagements, s'engager
dans des activités économiques (recettes et dépenses) et réaliser des opérations
avec d'autres unités.
Une unité économique élémentaire est dite institutionnelle si elle est autonome
quant à sa prise de décision dans l'exercice de sa fonction principale et qu'elle
établit une comptabilité, ou au moins qu'elle serait en mesure d'en disposer.
40
SECTION II : LES MENAGES
42
les entreprises individuelles et les sociétés de personnes sans
personnalité juridique (autres que des quasi- sociétés) qui sont des
producteurs marchands ;
les institutions sans but lucratif au service des ménages qui ne sont pas
dotées de la personnalité juridique, ainsi que celles qui le sont mais
dont l'importance est mineure. »
43
comptabilité complète et doivent être gérées comme des sociétés. Il est à noter
aussi que les quasi-sociétés non financières appartenant aux ménages, aux
administrations publiques et aux institutions sans but lucratif sont intégrées au
secteur des sociétés non financières et non dans celui de leur propriétaire.
La fonction principale de ce secteur institutionnel consiste à produire des biens
et services destinés au marché.
Le système européen des comptes (SEC 2010) définit les sociétés non
financières comme :
« Le secteur des sociétés non financières est constitué des unités
institutionnelles dotées de la personnalité juridique qui sont des producteurs
marchands et dont l'activité principale consiste à produire des biens et des
services non financiers.
Le secteur des sociétés non financières couvre également les quasi-sociétés
non financières.
Font partie de ce secteur les unités institutionnelles suivantes :
les sociétés de capital privées et publiques qui sont des producteurs
marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et
des services non financiers ;
les sociétés coopératives et les sociétés de personnes dotées de la
personnalité juridique qui sont des producteurs marchands dont la
fonction principale consiste à produire des biens et des services non
financiers ;
les producteurs publics dotés d'un statut leur conférant la personnalité
juridique qui sont des producteurs marchands dont la fonction
principale consiste à produire des biens et des services non financiers ;
les institutions et associations sans but lucratif au service des sociétés
non financières, qui sont dotées de la personnalité juridique et qui sont
des producteurs marchands dont la fonction principale consiste à
produire des biens et des services non financiers ;
44
les sièges sociaux contrôlant un groupe de sociétés qui sont des
producteurs marchands, si l'activité prédominante de ce groupe,
mesurée sur la base de la valeur ajoutée, est la production de biens et
de services non financiers ;
les entités à vocation spéciale (EVS) dont la principale activité est la
fourniture de biens ou de services non financiers ;
les quasi-sociétés privées et publiques qui sont des producteurs
marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et
des services non financiers. »
45
L'intermédiation financière est l'activité par laquelle une unité institutionnelle
acquiert des actifs financiers et contracte des engagements pour son propre
compte par le biais d'opérations financières sur le marché. Dans le cadre du
processus d'intermédiation financière, les actifs et passifs des intermédiaires
financiers sont transformés ou regroupés sur la base de critères tels que
l'échéance, le volume, le degré de risque, etc.
Par activités financières auxiliaires, il faut entendre des activités liées à
l'intermédiation financière mais n'en faisant toutefois pas partie. »
Le SEC 2010 considère, comme faisant partie du secteur des sociétés
financières, les neuf sous-secteurs suivants :
banque centrale ;
institutions de dépôt, en dehors de la banque centrale ;
fonds d'investissement monétaires ;
fonds d'investissement non monétaires ;
autres intermédiaires financiers, à l'exclusion des sociétés d'assurance
et des fonds de pension ;
auxiliaires financiers ;
institutions financières captives et prêteurs non institutionnels ;
sociétés d'assurance ;
fonds de pension.
46
les administrations publiques centrales (ministères…) ;
les administrations publiques locales (préfectures, provinces,
régions…) ;
les administrations de la sécurité sociale (caisse nationale de sécurité
sociale CNSS, caisse nationale des organismes de prévoyance sociale
CNOPS…).
Le SEC 2010 définit les administrations publiques de la manière suivante :
« Le secteur des administrations publiques comprend toutes les unités
institutionnelles qui sont des producteurs non marchands dont la production
est destinée à la consommation individuelle et collective et dont les ressources
proviennent de contributions obligatoires versées par des unités appartenant
aux autres secteurs, ainsi que les unités institutionnelles dont l'activité
principale consiste à effectuer des opérations de redistribution du revenu et de
la richesse nationale.
Les unités institutionnelles à classer dans ce secteur sont, par exemple, les
suivantes :
les unités des administrations publiques créées par la loi en vue
d'exercer une autorité sur d'autres unités sur le territoire économique
et qui gèrent et financent un ensemble d'activités consistant pour
l'essentiel à fournir à la collectivité des biens et des services non
marchands ;
les sociétés ou quasi-sociétés qui sont des unités des administrations
publiques lorsque leur production est essentiellement non marchande
et qu'elles sont contrôlées par une administration publique ;
les institutions sans but lucratif dotées de la personnalité juridique qui
sont des producteurs non marchands et qui sont contrôlées par des
administrations publiques ;
les fonds de pension autonomes, lorsqu'il existe une obligation légale
d'y verser des cotisations et que les administrations publiques gèrent
47
ces fonds pour ce qui concerne la fixation et l'approbation des
cotisations et des prestations. »
48
les organismes de charité et associations de bienfaisance financés par
des transferts volontaires en espèces ou en nature provenant d'autres
unités institutionnelles.
Les organismes de charité et associations de bienfaisance au service d'unités
non résidentes font partie du secteur, au contraire des unités pour lesquelles
la qualité de membre ouvre droit à un ensemble prédéfini de biens et/ou de
services. »
Ménages 8 8 Entreprises
Administrations
6 7
5 publiques
5
4
3
Marché des produits 3
4
50
4. en contrepartie du flux 3, les entreprises perçoivent une rémunération de la
part des consommateurs (administrations et ménages) ;
5. les administrations fournissent les services publics (transport, éducation,
santé, sécurité …) au profit des ménages et des entreprises ;
6. Les administrations publiques accordent aux entreprises des subventions de
plusieurs natures (d’exploitation, d’investissement, d’équilibre…) ;
7. les ménages profitent de certaines prestations sociales de la part des
administrations (par exemple les allocations familiales) ;
8. les ménages cotisent solidairement auprès des administrations publiques
afin de contribuer à la couverture des coûts des services publics (prélèvement
social, cotisations sociales…).
51
QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (CHAPITRE III)
52
7. Les sociétés et quasi-sociétés non financières ont pour fonction :
a. la consommation finale
b. la production
c. la consommation intermédiaire
8. Le reste du monde est composé d’unités institutionnelles :
a. résidentes
b. non-résidentes traitant avec des unités résidentes
c. non-résidentes traitant avec d’autres unités non-résidentes
9. Un ménage est :
a. un couple avec leurs enfants
b. un ensemble d’individus ayant des liens familiaux
c. un ensemble d’individus vivant sous le même toit
10. Une entreprise de transport de personnel est :
a. une unité économique élémentaire
b. un agent économique
c. une branche d’activité
53
REPONSES AUX QCM (CHAPITRE III)
54
Chapitre IV
I. La dimension temporelle
La comptabilité nationale est pour l’essentiel une comptabilité de flux et non
de stock. Une variable de stock étant datée (stock de produits, stock de
monnaie…) alors qu’une variable de flux suppose l’écoulement d’une quantité
de temps (augmentation du solde en banque, augmentation de stock…). C’est
ainsi dire que les flux sont enregistrés sur une certaine période alors que les
stocks sont enregistrés à un moment précis dans le temps.
Pour cette raison, le cadre temporel revêt une importance de premier plan. Car,
c’est lui qui détermine la différence entre capital circulant et capital fixe.
L’horizon de temps retenu par les différents systèmes de comptabilité
nationale est généralement l’année (civile dans la plupart des cas), mais rien
n’empêche d’adopter le siècle ou même la seconde dans les cas les plus
extrêmes.
Par ailleurs, le moment d’enregistrement, une fois choisi, doit être le même
pour toutes les écritures et pour tous les secteurs institutionnels ; et si des
55
divergences existent, elles doivent être ajustées. En théorie, les flux peuvent
être appréhendés à trois moments chronologiques différents :
la base des droits constatés qui consiste à enregistrer les flux au
moment où la valeur économique est créée, transformée, transférée ou
annulée ;
la base de la date d’exigibilité qui enregistre les flux au moment où le
paiement devient exigible ;
la base de caisse qui consiste à enregistrer les flux de trésorerie, c'est-à-
dire au moment où les paiements sont effectués.
Or, en réalité, le système de comptabilité nationale adopte la comptabilité en
droits constatés pour rester homogène avec les règles d’enregistrement de la
comptabilité privée (des entreprises) et prendre en compte aussi les flux non
monétaires.
Pour trancher les différentes difficultés et questions qui peuvent se poser quant
au moment où il faut enregistrer une opération, le plus simple c’est de se caler
par rapport aux règles d’enregistrement de la comptabilité commerciale. A
titre d’exemple, le moment d’enregistrement d’une opération de vente doit
correspondre à celui du transfert de propriété (voir les incoterms pour les
opérations internationales), le calcul de la consommation intermédiaire doit
suivre l’incorporation de ces consommations dans la production, …
56
les enceintes des zones franches, les entrepôts douaniers et les usines
sous contrôle douanier international ;
les avions et les navires que les unités économiques résidentes
exploitent ;
les enclaves territoriales, c’est-à-dire les territoires géographiques
situés dans le reste du monde et utilisés, en vertu de traités
internationaux ou d’accords entre États, par des administrations
publiques du pays (ambassades, consulats, bases militaires, ...) ;
les gisements (pétrole, gaz naturel, etc.) situés dans les eaux
internationales en dehors de la plate-forme continentale du pays et
exploités par des unités résidant sur le territoire ;
les bateaux de pêche, autres navires, plates-formes flottantes et
aéronefs sont traités dans le SEC 2010 comme des équipements
mobiles, qu’ils appartiennent et/ou soient exploités par des unités
résidentes ou qu’ils appartiennent à des non-résidents et soient
exploités par des unités résidentes. Les opérations relatives à la
propriété (formation brute de capital fixe) et à l’exploitation (location,
assurance, etc.) d’équipements mobiles sont rattachées à l’économie du
pays dont le propriétaire et/ou l’exploitant sont respectivement
résidents. Dans le cas du crédit-bail, un changement de propriété est
réputé intervenir.
Le territoire économique ne comprend pas, donc, les enclaves
extraterritoriales. Il ne comprend pas non plus les parties du territoire
géographique du pays utilisées par les organisations extérieures suivantes :
les administrations publiques d’autres pays ;
les organisations internationales en vertu de traités internationaux
conclus entre États.
57
Les territoires utilisés par les organisations internationales constituent des
territoires économiques distincts, et n’ont pas de résidents autres que ces
institutions elles-mêmes.
Pour délimiter les unités économiques à prendre en considération, trois critères
peuvent être utilisés : le critère juridique, le critère géographique et le critère
de résidence.
1. Le critère juridique
L’espace national inclurait toutes les unités économiques ayant la nationalité
marocaine (inscrites au registre de commerce pour les entreprises, battant
pavillon marocain pour les navires, jouissant de la nationalité pour les
personnes physiques…).
2. Le critère géographique
L’espace national serait représenté par toutes les unités élémentaires
économiques qui ont une présence physique sur le territoire marocain quelle
que soit leur nationalité juridique.
3. Le critère de résidence
L’espace national serait constitué par les unités économiques résidentes. Une
unité institutionnelle est résidente dans un pays lorsqu’elle a son centre
d’intérêt économique prépondérant sur le territoire économique dudit pays,
quelle que soit sa nationalité, sa personnalité juridique, et qu’elle soit présente
ou non sur le territoire économique au moment où elle effectue une opération.
Un «centre d’intérêt économique prépondérant» signifie qu’il existe, sur le
territoire économique d’un pays, un lieu où une unité exerce des activités
économiques et conclut des opérations d’une certaine ampleur pendant une
durée soit indéterminée, soit déterminée mais relativement longue (un an ou
plus). La propriété d’un terrain ou d’un bâtiment sur le territoire économique
suffit pour conclure à un centre d’intérêt économique prédominant. En
58
l’absence de dimension physique d’une entreprise, sa résidence est déterminée
par le territoire économique sous les lois duquel l’entreprise est constituée ou
immatriculée.
Dans la comptabilité nationale, on comptabilise les flux et les stocks des unités
résidentes. Par ailleurs, pour les ménages, en dehors de leur activité de
propriétaire de terrains et de bâtiments, ils sont considérés comme résidents
sur le territoire économique sur lequel ils ont un intérêt économique
prépondérant, indépendamment du fait qu’ils passent certaines périodes (de
moins d’un an) à l’étranger. Aussi, toutes les unités, dans leur activité de
propriétaire de terrains et/ou de bâtiments situés sur le territoire économique,
sont des unités résidentes ou des unités résidentes fictives du pays où sont
situés géographiquement ces terrains ou bâtiments.
59
En règle générale, à l’occasion de chaque opération (salaires par exemple) on
va recenser deux écritures comptables chez chaque agent (entreprises et
ménages) ; c’est ainsi que certains auteurs préfèrent parler de principe de
partie quadruple en comptabilité nationale. Deux opérations non financières
(on parle d’emplois ou ressources) et deux opérations financières (on parle
d’actifs ou de passifs) se traduisant par un transfert de moyens de paiement, la
naissance d’un crédit… sont ainsi passées chez deux secteurs institutionnels
différents.
Comptes financiers
Entreprises Ménages
Flux nets de créance Flux nets de Flux nets Flux nets de dettes
dettes de créance
Diminution de Augmentation de
l’encaisse 150 l’encaisse 150
60
Exemple d’application :
Prenons l’exemple d’une entreprise qui a réalisé, durant l’année N, les
opérations suivantes :
Ventes de produits finis : 5000
Achats MP : 1500
Autres charges externes : 500
Rémunérations salariales : 1500
Achats de matériel et outillage : 2500
Emprunt bancaire : 1000
Si on se contente de raisonner en termes d’emplois et ressources, on obtiendra
le compte récapitulatif suivant :
Emplois Ressources
Aut. ch. Ext. 500
Achats MP 1500 Ventes 5000
Salaires 1500 Emprunt 1000
Machines 2500
6000 6000
Ce compte donne la fausse impression que cette entreprise n’a réalisé aucun
bénéfice et qu’elle s’est endettée auprès d’une banque. Cependant, la bonne
lecture ne peut être faite qu’au travers la distinction entre opérations courantes
et opérations en capital. Le compte précédent est ainsi scindé en deux
comptes distincts :
Opérations courantes :
Emplois Ressources
Aut. ch. Ext. 500
Achats MP 1500 Ventes 5000
Salaires 1500
Solde 1500
5000 5000
61
Opérations en capital :
Emplois Ressources
Machines 2500 Solde 1500
Emprunt 1000
2500 2500
B B
C C
Ressources A B C Total
Emplois
A C11 C12 C13 XA
B C21 C22 C23 XB
C C31 C32 C33 XC
Total YA YB YC
62
Afin d’alléger le nombre d’écritures, on peut masquer les relations bilatérales
de l’analyse (C11, C12, C32…) et se contenter des totaux des emplois (YA, YB et
YC) et des totaux des ressources (XA, XB et XC) pour chaque opération ; cette
technique s’appelle la technique du compte écran.
Pour illustrer cette technique, nous allons reprendre le même exemple d’une
économie avec trois secteurs institutionnels, et on s’intéressera à
l’enregistrement des opérations de vente. Les trois secteurs procèdent à des
ventes et en même temps achètent ; le total des ventes est bien égal au total des
ventes de chaque secteur, et les ressources sont égales aux emplois. En
excluant les relations bilatérales, on peut aboutir au tableau ci-dessous qui
permet de réduire le nombre de relations, et donc de chiffres à 2.n (Six dans le
présent cas) au lieu de n2 (Neuf théoriquement).
Emplois Ressources
A B C Total A B C Total
Emplois Ressources
10 16 54 80 24 36 20 80
Donc, le schéma précédent se transforme en un schéma beaucoup plus simple
et plus lisible :
A A
B B
C C
Plus généralement, si on considère les six secteurs institutionnels retenus dans
le système marocain de comptabilité nationale, on aura au total 12 écritures
pour chaque opération (vente, intérêts, consommation…). Le tableau du
compte écran se présentera ainsi :
63
Secteurs émetteurs Secteurs récepteurs
Emplois Opérations Ressources
1 2 3 4 5 6 ∑ 1 2 3 4 5 6 ∑
X1 X2 X3 X4 X5 X6 Op. 1 Y1 Y2 Y3 Y4 Y5 Y6
Op. 2
Op. 3
65
QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (CHAPITRE IV)
66
6. L’ambassade de la France au Maroc est considérée par la comptabilité
nationale marocaine comme :
a. une enclave extraterritoriale
b. une enclave territoriale
c. un territoire économique national
7. Le principe de la partie quadruple consiste à passer :
a. des écritures chez quatre agents économiques différents
b. deux écritures financières et deux écritures non-financières
c. quatre écritures différentes chez le même agent
8. Pour calculer un solde (ou résultat) chez un agent, il faut :
a. distinguer entre opérations courantes et opérations en capital
b. inclure toutes les opérations sans distinction
c. ignorer le montant des emprunts
9. La technique du compte écran permet de :
a. transformer n2 relations en seulement 2n relations
b. considérer le total des emplois et ressources pour chaque opération
c. faire abstraction des relations bilatérales entre secteurs institutionnels
10. Si l’information sur les prix de marché ne peut être trouvée, il faut évaluer
les opérations de la comptabilité nationale :
a. par l’actualisation des flux futurs
b. aux coûts de production
c. arbitrairement
67
REPONSES AUX QCM (CHAPITRE IV)
1. La comptabilité nationale est établie :
b. selon une période annuelle généralement
2. L’enregistrement des opérations en comptabilité nationale selon les droits
constatés consiste à les inscrire au moment :
c. de la naissance ou l’extinction de la créance ou de la dette
3. Le critère juridique de délimitation de l’espace économique national
consiste à considérer :
b. les unités ayant la nationalité du pays
4. Le critère de résidence pour la délimitation de l’espace économique national
consiste à considérer :
c. les unités ayant un centre d’intérêt prépondérant sur le territoire
5. Le critère géographique pour la délimitation de l’espace économique
national consiste à considérer :
a. les unités ayant une présence physique sur le territoire national
6. L’ambassade de la France au Maroc est considérée par la comptabilité
nationale marocaine comme :
a. une enclave extraterritoriale
7. Le principe de la partie quadruple consiste à passer :
b. deux écritures financières et deux écritures non-financières
8. Pour calculer un solde (ou résultat) chez un agent, il faut :
a. distinguer entre opérations courantes et opérations en capital
9. La technique du compte écran permet de :
a. transformer n2 relations en seulement 2n relations
b. considérer le total des emplois et ressources pour chaque opération
c. faire abstraction des relations bilatérales entre secteurs institutionnels
10. Si l’information sur les prix de marché ne peut être trouvée, il faut évaluer
les opérations de la comptabilité nationale :
b. aux coûts de production
68
Chapitre V
I. La production (P)
Nous avons déjà défini la production comme étant l’activité socialement
organisée destinée à créer des biens et services habituellement échangés sur un
marché et/ou obtenus à l’aide de facteurs de production s’échangeant sur le
marché. On essaiera, dans le présent paragraphe, d’expliquer comment on
évalue concrètement la production des différents secteurs institutionnels dans
la comptabilité nationale.
69
A. Le prix départ usine (PDU ou Ex-Works Ex-W)
Il correspond au prix auquel l’usine de production commercialise ses produits
aux différents grossistes, revendeurs et chaines de distribution, compte non
tenu des frais de transport et des marges commerciales associées. Si l’on prend
l’exemple du constructeur automobile allemand BMW, c’est le prix auquel ce
constructeur vend ses marques aux différents concessionnaires et importateurs
exclusifs (dont la SMEIA au Maroc) ; ce prix étant libellé avec l’incoterm Ex-
W (sinon un ajustement devrait être effectué).
Le PDU inclut donc une marge industrielle (et aucune marge commerciale ni
financière). Il est égal à la somme des consommations intermédiaires (CI), du
montant des salaires (RS), de l’excédent brut d’exploitation (EBE) et des
impôts liés à la production (ILP) nets de subventions d’exploitation (SE) :
PDU = CI + RS + EBE + (ILP-SE)
A. Activité commerciale
Les entreprises commerciales ont pour activité de revendre des services,
produits ou marchandises. C’est ainsi que pour la branche commerciale, la
production est évaluée par la somme des marges commerciales constituées par
la différence entre les PA et les PDU.
MC = PA – PDU
B. Secteur bancaire
Pour le secteur bancaire, la production peut être ventilée en deux catégories :
les services bancaires dont bénéficie une clientèle identifiable et dont la
facturation ne pose aucun problème. Il s’agit, entre autres, de la
location de coffres-forts, de la vente de cartes bancaires, des cartes de
crédit, des services des chéquiers ….
les services d’intermédiation financière occasionnés par la collecte, la
transformation et la distribution de disponibilités financières. On parle
à ce propos de « production imputée de services bancaires » (PISB).
Elle est mesurée par la somme des marges sur dividendes et intérêts
reçus :
PISB = intérêts et dividendes reçus – intérêts versés
Les comptables nationaux ne peuvent, généralement, connaitre la ventilation
de la PISB par branches clientes. C’est ainsi qu’on suppose que cette
production est destinée à la consommation intermédiaire d’une branche fictive
71
dont la production est nulle. Par conséquent, la valeur ajoutée de cette branche
fictive est négative.
Par ailleurs, il faut bien rappeler que la nouvelle terminologie utilisée par le
SCN 93 et le SEC 2010 est la SIFIM (services d’intermédiation financière
indirectement mesurés). Le terme PISB a été donc abandonné.
73
les biens envoyés vers ou par les ambassades, bases militaires et autres
enclaves d’un pays à l’intérieur des frontières nationales d’un autre
pays ;
les matériels de transport et autres équipements mobiles quittant le pays
temporairement non accompagnés d’un changement de propriété
économique (admission temporaire) ;
les machines et équipements envoyés à l’étranger à des fins de
transformation, entretien, révision ou réparation, ainsi que les biens
subissant un travail à façon ;
les autres biens quittant le pays temporairement et généralement
renvoyés dans l’année en leur état initial sans qu’il y ait eu transfert de
propriété (aux fins d’exposition, de location,…) ;
les biens en cours d’expédition perdus ou détruits après avoir franchi la
frontière, mais avant que le changement de propriété ne soit intervenu.
Les importations de biens doivent être évaluées franco à bord (Free On Board,
FOB) à la frontière du pays exportateur. Cette valeur comprend :
la valeur des biens aux prix de base ;
les services de transport et de distribution jusqu’à la frontière, entre
autres les coûts de chargement à bord d’un autre moyen de transport ;
les impôts moins les subventions sur les biens exportés.
Dans la réalité, beaucoup d’importations sont libellées aux prix CIF (coût,
assurance, fret) à la frontière du pays importateur. Il s’agit du prix d’un bien
livré à la frontière du pays importateur ou le prix d’un service fourni à un
résident avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et
paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays. Si tel
est le cas, il faut reconstituer le prix FOB.
Par ailleurs, les achats directs effectués à l’étranger par des résidents sont
considérés comme des importations. Ils couvrent tous les achats de biens et
74
services effectués par des résidents voyageant à l’étranger à des fins
professionnelles ou privées et comprennent :
les dépenses professionnelles des hommes d’affaires, lesquelles font
partie de la consommation intermédiaire ;
toutes les autres dépenses font partie de la dépense de consommation
finale des ménages.
75
les dépenses de recherche et développement sont traitées comme
formation de capital fixe lorsque les estimations des États atteignent un
niveau suffisamment élevé de fiabilité et de comparabilité ;
les remboursements des frais de voyage, d’éloignement, de
déménagement et de représentation des salariés dans l’exercice de leurs
fonctions ;
les dépenses consacrées à l’aménagement du lieu de travail ;
le service d’assurance-dommages payé ;
la partie non-marchande de la production de la banque centrale doit
être affectée entièrement à la consommation intermédiaire des autres
intermédiaires financiers.
En revanche, ne sont pas considérés comme consommation intermédiaire :
les biens et services considérés comme formation brute de capital ;
les dépenses qui sont traitées comme achats d’actifs non produits, par
exemple les contrats, baux et licences de longue durée ;
les dépenses des employeurs considérées comme salaires et traitements
en nature ;
l’utilisation par des unités productrices marchandes de services
collectifs fournis par des unités des administrations publiques (ces
services sont traités comme une dépense de consommation collective
des administrations publiques) ;
les biens et services produits et consommés au cours de la même
période comptable au sein de la même unité élémentaire locale (ces
biens et services ne sont pas non plus comptabilisés comme une
production) ;
les paiements effectués aux administrations publiques pour l’obtention
de licences, permis, …, qui sont considérés comme autres impôts sur la
production ;
76
les paiements effectués pour obtenir des droits d’exploitation de
ressources naturelles qui sont considérés comme des loyers, c’est-à-
dire des paiements de revenus de la propriété.
Les biens et services, objets de la consommation intermédiaire, sont
comptabilisés au moment où ils intègrent le processus de production et évalués
aux prix d’acquisition de biens ou services similaires en vigueur à la date
d’utilisation. Les unités élémentaires économiques ne comptabilisent pas
directement l’utilisation de biens dans le processus de production. Elles
enregistrent plutôt les achats de biens destinés à la consommation
intermédiaire diminués de l’augmentation des stocks de ces biens.
Par ailleurs, on distingue deux types de consommation intermédiaire :
la consommation intermédiaire externe qui consiste pour une branche
de consommer des produits d'autres branches ;
l’intra-consommation qui signifie la consommation par une branche de
ses propres produits ou des produits similaires importés.
77
les biens qui ne font pas partie de la formation de capital mais dont la
durée de vie s’étale sur plusieurs périodes comptables ;
les services financiers directement facturés aux ménages.
En revanche, la dépense de consommation finale des ménages exclut :
les transferts sociaux en nature (par exemple les frais médicaux
remboursables) ;
les dépenses en biens et services faisant partie de la consommation
intermédiaire ou de la formation brute de capital (achats de logements,
acquisition d’objets de valeurs…) ;
les dépenses consacrées à l’acquisition d’actifs non produits (cas des
achats de terrains) ;
les paiements d’impôts effectués par les ménages ;
les cotisations, droits d’inscription et autres montants payés par les
ménages à des IPSBL, tels que les syndicats, les organismes
professionnels, les associations de consommateurs, les institutions
religieuses, les associations sociales, culturelles, récréatives et
sportives, ... ;
les transferts volontaires en espèces ou en nature effectués par les
ménages au profit d’œuvres de charité, de bienfaisance ou d’assistance.
Pour ce qui est des IPSBL et des administrations publiques, leur dépense de
consommation finale comprend :
la valeur des biens et services que les IPSBL ou les administrations
produisent autres que la formation de capital ;
les dépenses que les IPSBL ou les administrations consacrent à
l’acquisition de biens et services produits par des producteurs
marchands en vue de les fournir en l’état aux ménages au titre de
transferts sociaux en nature.
Il est à signaler, par ailleurs, que les sociétés et quasi-sociétés n’ont pas de
dépense de consommation finale. Leurs achats de biens et services servent soit
78
à leur consommation intermédiaire, soit à la rémunération des salariés en
nature.
En outre, une dépense liée à l’acquisition d’un bien est enregistrée au moment
de son transfert de propriété, tandis qu’une dépense en rapport avec un service
doit être comptabilisée au moment où la prestation est terminée. La
consommation pour compte propre est enregistrée au moment où a lieu la
production destinée à cette fin.
Enfin, la dépense de consommation finale des administrations publiques et des
IPSBL se calcule comme suit :
Dépense de consommation finale = valeur de la production + dépenses
consacrées à l’achat de produits fournis aux ménages par l’intermédiaire
de producteurs marchands - paiements effectués par d’autres unités -
formation de capital pour compte propre.
79
Aussi, toutes les dépenses de consommation finale des ménages sont
individuelles, et tous les biens et services fournis par les IPSBL sont
considérés comme individuels.
Les biens et services sont considérés comme acquis par des unités
institutionnelles à partir du moment où celles-ci deviennent propriétaires des
biens ou lorsque la fourniture de ces services est terminée.
Il est important de noter aussi que les valeurs de la dépense de consommation
finale et la consommation finale effective doivent être identiques.
Enfin, on peut recenser deux variantes de consommation finale :
la consommation finale intérieure qui concerne la consommation des
résidents et des non-résidents sur le territoire économique
national (achats par un marocain au Maroc, achats par un touriste
allemand au Maroc…) ;
la consommation finale nationale qui comprend la consommation finale
des résidents sur le territoire économique national et dans le reste du
monde (achats par un marocain au Maroc, achats par un touriste
marocain en Allemagne…).
80
fixes sont des actifs produits utilisés dans des processus de production pendant
plus d’un an », comme la définit le SEC 2010.
Il en résulte que la formation brute de capital fixe concerne aussi bien les
valeurs positives que négatives. Les valeurs positives sont toutes les additions
des :
actifs fixes neufs ou existants achetés ;
actifs fixes conservés par leur producteur pour son propre usage (même
non terminés ou non encore arrivés à maturité) ;
actifs fixes neufs ou existants acquis dans le cadre d’opérations de
troc ;
actifs fixes neufs ou existants reçus en contrepartie de transferts en
capital en nature ;
actifs fixes neufs ou existants acquis par leur utilisateur dans le cadre
d’un contrat de crédit-bail ;
améliorations substantielles apportées à des actifs (déboisement d’un
terrain par exemple).
Pour ce qui est des valeurs négatives, il s’agit des cessions d’actifs fixes suite à
une opération de vente, de troc ou un transfert en capital en nature. Elles
excluent bien évidemment la consommation de capital fixe et les pertes
résultant de situations exceptionnelles (sécheresse…).
Le SEC 2010 cite onze types de formation brute de capital fixe. Il s’agit des :
«
logements ;
autres bâtiments et ouvrages de génie civil, y compris les améliorations
majeures apportées aux terrains ;
machines et équipements, tels que navires, voitures et ordinateurs ;
systèmes d’armes ;
ressources biologiques cultivées (végétales et animales) ;
81
coûts du transfert de propriété d’actifs non produits tels que terrains,
contrats, baux et licences ;
R & D (recherche et développement), y compris la production de R &
D accessible gratuitement. Les dépenses de R & D ne seront
considérées comme formation de capital fixe que lorsque les
estimations des États auront atteint un niveau élevé de fiabilité et de
comparabilité ;
prospections minières et évaluation ;
logiciels et bases de données ;
œuvres récréatives, littéraires ou artistiques originales ;
autres droits de propriété intellectuelle. »
Ne sont pas considérés comme formation brute de capital fixe :
les opérations classées en consommation intermédiaire (petit
outillage,…) ;
les opérations comptabilisées comme variation des stocks ;
les machines et équipements acquis par les ménages à des fins de
consommation finale (les logements sont cependant considérés comme
une FBCF) ;
les gains et pertes consécutifs à la détention sur actifs fixes ;
les destructions d’actifs résultant de catastrophes naturelles.
Par ailleurs, il faut préciser que pour les actifs fixes non produits, les coûts du
transfert de propriété assumés comprennent :
les dépenses engagées pour prendre possession de l’actif : frais de
transport, d’installation, de montage, ... ;
les honoraires et commissions versés aux géomètres, ingénieurs,
notaires, experts, agents immobiliers, …. ;
les impôts sur le transfert de propriété de l’actif.
En outre, la formation brute de capital fixe est comptabilisée, en tant que telle,
au moment du transfert de la propriété des actifs fixes concernés à l’unité
82
institutionnelle qui a l’intention de les utiliser à des fins de production, ou
lorsqu’elle est produite pour une formation brute produite pour compte propre.
Enfin, à côté de la notion de la FBCF, on retrouve la notion de formation nette
de capital fixe (FNCF) :
FNCF = FBCF – CCF (consommation de capital fixe)
La consommation de capital fixe peut être définie comme : « la diminution de
la valeur des actifs fixes détenus, du fait de l’usure normale et de
l’obsolescence prévisible. L’estimation de la diminution de valeur comprend
une provision pour pertes d’actifs fixes à la suite de dommages accidentels
assurables. La consommation de capital fixe couvre les coûts de terminaison
anticipés, tels que les frais de démantèlement des centrales nucléaires et des
plates-formes pétrolières ou les frais d’assainissement des sites de décharge
de déchets. Ces coûts de terminaison sont enregistrés comme consommation
de capital fixe à la fin de la durée de vie, c’est-à-dire au moment où ces
mêmes coûts sont comptabilisés en tant que formation brute de capital fixe »13.
83
les biens finis que leurs producteurs n’ont plus l’intention de
transformer davantage avant de les livrer à d’autres unités
institutionnelles ;
les biens destinés à la revente.
Les entrées en stocks sont évaluées au moment de l’entrée et les sorties de
stocks au moment de la sortie.
Il est à relever que la comptabilité nationale, étant une comptabilité de flux,
n’enregistre pas la valeur des stocks, elle s’intéresse uniquement à la variation
de cette valeur entre le début et la fin de la période.
Par ailleurs, il faudrait nuancer entre les stocks chez les producteurs et les
stocks chez les utilisateurs et les commerçants. Chez les premiers, les stocks
sont valorisés au prix de production. Chez les seconds, ils sont évalués au prix
d'acquisition.
Par convention, les ménages en tant que consommateurs ne possèdent pas de
stocks, car ils sont supposés consommer à titre final tous les biens qu'ils
achètent à l'exception des logements qui sont considérés comme une FBCF
comme déjà signalé.
84
Comme pour les importations, ne sont pas considérées comme des
exportations même s’ils peuvent franchir les frontières nationales les
opérations sur :
les biens en transit ;
les biens envoyés vers ou par les ambassades, bases militaires et autres
enclaves d’un pays à l’intérieur des frontières nationales d’un autre
pays ;
les matériels de transport et autres équipements mobiles quittant le pays
temporairement non accompagnés d’un changement de propriété
économique (admission temporaire) ;
les machines et équipements envoyés à l’étranger à des fins de
transformation, entretien, révision ou réparation, ainsi que les biens
subissant un travail à façon ;
les autres biens quittant le pays temporairement et généralement
renvoyés dans l’année en leur état initial sans qu’il y ait eu transfert de
propriété (aux fins d’exposition, de location,…) ;
les biens en cours d’expédition perdus ou détruits après avoir franchi la
frontière, mais avant que le changement de propriété ne soit intervenu.
Nous avons ainsi parcouru l’ensemble des ressources et des emplois, en biens
et services, pour une économie nationale. En gros, on peut dire qu'entre les
différentes opérations de biens et service il y a un équilibre fondamental aussi
bien en volume qu'en valeur. Ceci veut dire que les biens et services circulant
dans une économie donnée ont deux sources : la production nationale et les
importations ; ces biens ainsi disponibles peuvent être utilisés soit comme une
consommation intermédiaire, soit comme une consommation finale, soit
comme une variation de stock, soit comme une formation brute de capital fixe
et le reliquat est nécessairement exporté.
85
SECTION II : LES OPERATIONS DE REPARTITION
Les opérations de répartition sont toutes les opérations par lesquelles la valeur
ajoutée créée grâce à la production est distribuée entre la main-d’œuvre, le
capital et les administrations publiques, en plus de certaines opérations de
redistribution du revenu et de la richesse.
Dans cette catégorie, on peut distinguer entre les opérations qui portent sur la
répartition du revenu (transferts courants) et celles qui se rattachent à la
répartition du capital (transferts en capital) participant à la redistribution de
l’épargne ou de la richesse plutôt que du revenu.
1. La répartition primaire :
La répartition primaire peut se faire selon deux formes : des rémunérations
salariales ou des revenus de propriété.
87
régime, l’employeur et le salarié cotisent tous les deux ; la
cotisation du salarié est obligatoire et représente un pourcentage
de son salaire ;
les cotisations effectives autres que de pension à la charge des
employeurs qui correspondent aux diverses cotisations pour
couvrir des risques et des besoins sociaux (maladie, maternité,
accident du travail, invalidité, perte d’emploi…).
les cotisations sociales imputées à la charge des employeurs : elles
constituent la contrepartie des autres prestations d’assurance sociale
assurées directement par les employeurs à leurs salariés (ou retraités ou
leurs ayants droit) sans qu’il y ait, à cet effet, recours à une société
d’assurance ou à un fonds de pension autonome ou spécifique ou
constitution d’une réserve distincte. Elles comprennent :
les cotisations de pension imputées à la charge des employeurs :
la cotisation imputée à la charge de l’employeur est égale à
l’augmentation des droits correspondant à la période d’emploi
actuelle (moins) le total des cotisations effectives à la charge de
l’employeur (moins) le total de toutes les cotisations versées par
le salarié (plus) les coûts de gestion du régime ;
les cotisations imputées autres que la pension à la charge des
employeurs : une rémunération est imputée aux salariés à
hauteur des cotisations sociales qui doivent être versées pour
leur ouvrir le droit aux prestations sociales. Ce montant tient,
bien entendu, compte de toutes les cotisations effectives versées
par l’employeur ou le salarié. Les valeurs imputées sont basées
sur des calculs actuariels.
89
les bénéfices réalisés par les quasi-sociétés leur appartenant. Ces
prélèvements sont faits avant déduction des impôts (sur le revenu, sur
le patrimoine, ...) qui sont toujours payés par les propriétaires. Seuls les
bénéfices réellement prélevés sont enregistrés dans cette rubrique,
l’excédent du bénéfice non prélevé est comptabilisé comme épargne.
c. Les bénéfices réinvestis d’investissements directs étrangers
Une entreprise d’investissements directs étrangers est une entreprise dans
laquelle un investisseur résident d’une autre économie détient 10 % ou plus
des parts sociales ou des actions avec droit de vote. Les entreprises
d’investissements directs étrangers comprennent les filiales, les sociétés
affiliées et les succursales. La relation d’investissements directs étrangers peut
être directe, ou indirecte lorsqu’elle résulte d’une chaîne de propriété.
Les bénéfices réinvestis de ces entreprises sont équivalents à l’excédent
d’exploitation de l’entreprise d’investissements directs étrangers (plus) les
revenus de la propriété ou les transferts courants à recevoir (moins) les revenus
de la propriété ou les transferts courants à payer. Ils sont enregistrés à la fois
en emplois et en ressources du compte revenu et dépense.
d .Les autres revenus d’investissements
Les revenus d’investissements attribués aux assurés : il s’agit des
revenus que les sociétés d’assurance et les fonds de pension perçoivent
en contrepartie du placement de leurs provisions techniques, soit en
actifs financiers, soit en terrains, soit en immeubles.
Les revenus d’investissements à payer sur des droits à pension : les
revenus d’investissements à payer sur les droits découlant de régimes à
cotisations définies sont égaux aux revenus d’investissements sur les
fonds plus tout excédent d’exploitation net perçu suite à la location des
terrains ou des bâtiments que possède ce fonds de pension. Pour les
régimes à prestations définies, on calcule les droits à pension par
l’actualisation de la valeur de tous les paiements futurs (en faisant des
90
hypothèses sur la durée de vie, sur le taux d’intérêt…). Par différence
avec ce qui a été déjà enregistré l’année passée, on augmente ces droits
(car la date à laquelle les droits seront dus se rapproche d’une année)
qui constituent un revenu d’investissements attribué aux titulaires de
pensions.
Les revenus d’investissements attribués aux détenteurs de parts de
fonds d’investissement : il s’agit de dividendes et de bénéfices non
distribués attribués aux détenteurs de parts de fonds d’investissement
(sociétés d’investissement à capital variable SICAV ou fonds communs
de placements FCP).
e. Les loyers
Le loyer représente le revenu perçu par le propriétaire d’un actif naturel en
échange de sa mise à disposition à une autre unité institutionnelle. On recense
deux types de loyers de ressources : les loyers des terrains et les loyers des
gisements.
La distinction entre les loyers et les locations se base sur l’idée que les loyers
représentent une forme de revenus de la propriété d’un actif naturel alors que
les locations constituent des rémunérations de services en vertu d’un contrat de
location afin d’utiliser un actif fixe appartenant à une autre unité.
2. La redistribution
Il s’agit des opérations de transferts effectuées entre les différents secteurs
institutionnels par la suite de la répartition primaire et des revenus qui en
découlent. On distingue quatre grandes catégories :
91
terrains, bâtiments et autres actifs utilisés à des fins de production. Ces impôts
sont dus indépendamment du niveau des bénéfices obtenus.
Les impôts sur la production et les importations se composent des éléments
suivants :
a. Les impôts sur les produits
Ce sont des impôts dus sur chaque unité de bien ou de service produite ou
échangée. Le calcul d’un tel impôt peut se faire sur la base d’un pourcentage
de valeur, d’une valeur fixe par unité de quantité…. On retrouve dans cette
catégorie :
la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : il s’agit d’impôts sur les biens et
les services collectés par étapes par les entreprises mais qui sont
supportés en totalité et en dernier lieu par l’acheteur final ;
les impôts et droits sur les importations, à l’exclusion de la TVA : ils
correspondent aux différents prélèvements obligatoires effectués par
les administrations publiques sur les biens importés, à l’exclusion de la
TVA, afin de mettre ceux-ci en libre circulation sur le territoire
économique, et sur les services fournis à des unités résidentes par des
unités non résidentes ;
les impôts sur les produits, à l’exclusion de la TVA et des impôts sur
les importations : il est question ici de tous les impôts sur les biens et
services produits par les entreprises résidentes qui sont dus sur la
production, l’exportation, la vente, le transfert, la location ou la
livraison de biens et de services ou sur l’utilisation de ceux-ci à des
fins de consommation finale ou de formation de capital pour compte
propre. On peut donner quelques exemples : les droits de timbre, les
taxes à l’immatriculation des véhicules, les droits d’enregistrement,…
b. Les autres impôts sur la production
Ils comprennent tous les impôts supportés par les entreprises du fait de leurs
activités de production, indépendamment de la quantité ou de la valeur des
92
biens et des services produits ou vendus. Ils sont, en principe, dus sur les
terrains, les actifs fixes, la main-d’œuvre occupée ou certaines activités ou
opérations. On peut citer à titre d’exemple les impôts sur la propriété ou
l’utilisation de terrains ou bâtiments utilisés par des entreprises (taxes
professionnelles par exemple).
93
primes correspondant aux revenus de la propriété attribués aux assurés après
déduction du service fourni par la société d’assurance.
Les indemnités d’assurance-dommages sont, en revanche, toutes les
indemnités reçues ou à recevoir en vertu de contrats d’assurance-dommages,
c’est-à-dire les montants que les sociétés d’assurance s’engagent à verser pour
le règlement de sinistres survenus à des personnes ou à des biens (y compris
les biens de capital fixe).
94
l’exception des impôts, des subventions d’investissement et des autres
transferts en capital ;
des transferts courants au bénéfice des IPSBL qui sont des
contributions volontaires, des cotisations de membres, des aides et des
subventions que les IPSBL reçoivent principalement des ménages (y
compris des non-résidents) mais aussi parfois des autres unités
institutionnelles ;
des transferts entre ménages : ils comprennent tous les transferts
courants, en espèces ou en nature, que des ménages résidents reçoivent
ou versent à d’autres ménages résidents ou non-résidents. L’exemple
type est celui des fonds transférés par des immigrants aux membres de
leur famille demeurant dans leur pays d’origine ;
des divers transferts courants : il s’agit principalement des amendes et
des pénalités imposées à des unités institutionnelles par des tribunaux
(autres que les amendes fiscales imposées par les administrations
fiscales), des montants consacrés à l’achat de billets de loterie, des
indemnités compensatoires (des transferts courants par lesquels des
unités institutionnelles indemnisent d’autres unités institutionnelles
pour des dommages causés aux personnes ou aux biens, à l’exclusion
des indemnités d’assurance-dommages),…
95
1. Les subventions d'investissement
Les subventions d’investissement sont des aides, en espèces ou en nature,
effectuées par des administrations publiques ou par le reste du monde à
d’autres unités institutionnelles résidentes ou non-résidentes afin de leur
permettre de financer en partie ou en totalité le coût de l’acquisition d’actifs
fixes (projets d’investissements).
2. La monnaie nationale
Il s’agit des créances liquides utilisées comme moyens de règlement immédiat
sur le territoire national. On peut citer la monnaie fiduciaire (billets et monnaie
divisionnaire).
3. La monnaie scripturale
Par monnaie scripturale, il faut entendre l’ensemble des dépôts bancaires qui
peuvent être transférés par des chèques et des virements. La monnaie
scripturale correspond à un flux net de dettes pour la banque émettrice et à un
flux de créances pour l'unité institutionnelle qui en est propriétaire.
97
II. Les instruments de placement
Le placement est une opération par laquelle les unités institutionnelles mettent
en réserve, pour une période donnée (courte, moyenne ou longue), une partie
de leurs liquidités.
On en distingue plusieurs types qu’on peut classer en fonction de leur liquidité
décroissante :
98
III. Les instruments de financement
Les instruments de financement englobent les créances nées suite à un accord
bilatéral entre le créancier et le débiteur, afin que le premier transfère des
moyens de paiement au second pour une durée déterminée. Le créancier est
dans la majorité des cas une institution financière.
99
A. Les réserves primes et les réserves sinistres
Il se peut que les primes perçues par les compagnies d'assurance soient à
cheval sur deux exercices comptables. Ainsi, les compagnies d’assurance sont,
tenues de constituer, à la date de clôture, des réserves pour couvrir les risques
restant à courir pendant l'exercice suivant.
Pour les réserves sinistres, elles sont constituées des sommes mises en réserve
à la date de clôture en vue d'indemniser, au cours des exercices suivants, les
sinistres réalisés pendant l'année en question.
100
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE V
Exercice 1 :
Considérons le compte suivant d’une entreprise industrielle qui fabrique deux
produits A et B :
Compte synthétique
101
Exercice 2 :
On vous fournit ci-après quelques informations sur certains secteurs
institutionnels et on vous demande de les classer dans le tableau suivant :
SQSNF IC Ass. Retraite AP Ménages IPSBL RDM
Production
Consommation
intermédiaire
Consommation
finale
FBCF
Exportations
Importations
Variation de
stock
a. Les frais de transport et de montage d’une immobilisation acquise par une
filiale de multinationale au Maroc
b. Les frais d’architecte payés par un organisme de retraite pour la
construction d’un nouveau siège
c. Les frais d’hôtel et de séjour à l’étranger d’un homme d’affaires lors d’un
déplacement pour démarcher de nouveaux clients
d. Les frais d’hôtel et de séjour à l’étranger d’un homme d’affaires en congé
e. Le stock de produits alimentaires détenu à la fin de l’année par les familles
f. Le stock de produits alimentaires détenu par les grandes surfaces à la fin de
l’année
g. L’achat de réfrigérateurs par les ménages
h. La construction de logements destinés à la location par les ménages
i. La marge sur intérêts (intérêts reçus – intérêts versés) réalisée par les
banques
102
j. Les produits de placement à long terme effectués par des compagnies
d’assurance sur des contrats d’assurance-vie.
k. Les fournitures de bureau achetées par une association sans but lucratif
l. Les frais de conception d’un spot publicitaire pour les banques par un
prestataire basé en Belgique
m. Les métiers de l’offshoring (comptabilité domiciliée au Maroc au profit de
sociétés françaises par exemple)
n. La location de matériel informatique par une entreprise
o. La construction d’autoroutes par un ministère
p. Les dépenses engagées par un ministère pour les services d’éducation
Exercice 3 :
On vous demande de remplir le tableau suivant à l’aide des
renseignements fournis (cocher la case correspondante) :
Opérations Opérations de Opérations
sur biens répartition financières
et services De revenu De capital
Production d’un service
non-marchand
Rémunérations salariales
La taxe professionnelle
Crédits à court terme
Les transferts des MRE au
Maroc
Les subventions
d’investissement
Les dividendes
La consommation
intermédiaire
Les dommages de guerre
reçus par un pays
Les subventions
d’exploitation
Les réserves
mathématiques
L’achat des parts
d’OPCVM
L’impôt sur les sociétés
Les droits d’enregistrement
103
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE V
Exercice 1 :
1. On sait que : PDU = CI + RS + EBE + (ILP-SE)
Donc la valeur de la production globale au PDU s’élève à :
Production = 630 + 180 + 110 + (100 – 20) = 1000.
La valeur ajoutée est donc de (1000 – 630) = 370 (production – CI).
Le prix unitaire du produit B au PDU est de 14,5 ([1000 – (60*7)] / 40).
Compte synthétique
104
On sait que la clé de répartition est le temps de production. Donc, on impute 60%
aux produits A (60 / (60+40)) et 40% aux produits B (40 / (60+40)), puis on divise
par le nombre d’unités produites :
Pour A : ILP unitaire = (100*0,60) /60 = 1
SE unitaire = (20*0,60) / 60 = 0,2
Donc le prix de A au coût des facteurs est de : 7 – (1-0,2) = 6,2
Pour B : ILP unitaire = (100*0,40) / 40 = 1
SE unitaire = (20*0,40) / 40 = 0,2
Donc le prix de B au CF est de : 14,5 – (1-0,2) = 13,7
Exercice 2 :
SQSNF IC Ass. Retraite AP Ménages IPSBL RDM
Production m i j
Consommation c-n
intermédiaire
Consommation l p d–e-g k
finale
FBCF a b o h
Exportations m c–d
l
Importations c-d l m
Variation de f
stock
105
Exercice 3 :
Opérations Opérations de Opérations
sur biens répartition financières
et services De revenu De capital
Production d’un service x
non-marchand
Rémunérations salariales x
La taxe professionnelle x
Crédits à court terme x
Les transferts des MRE au x
Maroc
Les subventions x
d’investissement
Les dividendes x
La consommation x
intermédiaire
Les dommages de guerre x
reçus par un pays
Les subventions x
d’exploitation
Les réserves x
mathématiques
L’achat des parts x
d’OPCVM
L’impôt sur les sociétés x
Les droits d’enregistrement x
106
Chapitre VI
Une unité économique (une entreprise par exemple) peut posséder plusieurs
divisions ou filiales à la fois. Ainsi, pour définir la valeur d’un agrégat, il
faudra totaliser les valeurs du même agrégat chez toutes ces divisions et
filiales. Par exemple, pour définir le montant de la production de ladite
entreprise, il faut totaliser les valeurs de la production de toutes ses filiales et
divisions. On peut transposer le même raisonnement aux secteurs
institutionnels ; un secteur institutionnel sera assimilé alors à une unité
économique élémentaire.
Ensuite, nous avions dit que les comptes d’analyse retracent le cycle de
l’activité économique. C’est alors que quatre comptes séquencés sont proposés
par le système marocain de comptabilité nationale : le compte production, le
107
compte revenu et dépense, le compte de capital et le compte financier (ou de
financement).
Compte Compte
Production Financier
Compte Compte
Revenu et Capital
dépense
I. Le compte de production
Le compte de production est le premier compte d’analyse dans le SMCN. Il
explique la création de richesse (valeur ajoutée) dans chaque secteur
institutionnel ainsi que sa répartition entre le facteur travail (rémunérations
salariales), le facteur capital (l’excédent brut d’exploitation) et l’Etat (impôts
liés à la production).
Emplois Compte de production Ressources
• Consommation intermédiaire • Production
Valeur ajoutée brute (VAB)
• Rémunérations salariales • VAB
• Impôts liés à la production • Subventions d’exploitations reçues
Excédent brut d'exploitation (EBE)
Ce compte dégage deux soldes importants :
la première partie du compte retrace l'activité productive du secteur en
question en reliant la production à la consommation intermédiaire
correspondante. Par différence entre ces deux grandeurs, on retrouve
la valeur ajoutée brute (VAB) qui exprime la contribution dudit secteur
108
au PIB (produit intérieur brut). Le qualificatif « brut » indique que la
consommation du capital fixe (amortissements) n’est pas prise en
compte ;
la deuxième partie exprime la répartition de la valeur ajoutée brute
entre les facteurs de production (travail et capital) et retrace les
transferts courants liés à l'activité de production (impôts liés à la
production et les subventions d'exploitation). Le solde dégagé est
l'excédent brut d'exploitation (EBE) qui indique le disponible pour
l’entreprise après avoir payé les salaires et les impôts liés à la
production. C’est justement ce solde là qui fera l’objet de répartition
dans le compte de revenu et dépense.
109
Emplois Compte de revenu et dépense Ressources
Autres transferts courants versés aux Autres transferts courants reçus des
SIR (SI résidents) SIR (SI résidents)
Intérêts imputés sur contrats Intérêts imputés sur contrats
d'assurance
vie- capitalisation d'assurance
vie- capitalisation
Revenu disponible brut (RDB)
Consommation finale RDB
Epargne brute
110
Ce compte permet de dégager soit une capacité de financement (CPF), soit un
besoin de financement (BF). La capacité de financement signifie que ce
secteur affecte une partie de son épargne brute à la FBCF (investissements
non-financiers) et lui reste un supplément qu’il pourra placer ou affecter au
financement d’autres secteurs institutionnels. Un besoin de financement
signifie que l’épargne brute du SI n’est pas suffisante pour financer les
investissements initiés, c’est alors qu’il a recours à la capacité de financement
d’autres secteurs (institutions financières, ….).
Emplois Compte de capital Ressources
FBCF Epargne brute
Variation des stocks
Achats nets de terrains et d'actifs
incorporels
Subventions d'investissement Subventions d’investissements
versées en capital versés
Impôts reçues en capital reçus
Impôts
Autres transferts en capital versés au d'investissement
Autres transferts reçues
en capital reçus du
RDM et aux SIR (SI résidents) RDM et des SIR (SI résidents)
Capacité de financement Besoin de financement
Nous avons présenté globalement les comptes des secteurs institutionnels sans
tenir compte des spécificités de chacun entre eux. Ces particularités
concernent aussi bien les emplois que les ressources. A titre d’exemple, les
SQSNF n’ont pas de consommation finale, les institutions financières ont la
PISB (production imputée des services bancaires)…
112
Cette section constitue, en quelque sorte, une répétition de ce qui a déjà été
étudié dans la première section et dans le chapitre précédent (particularités en
termes d’emplois et de ressources de certains secteurs institutionnels). Or, elle
a l’avantage de consolider ces connaissances et de présenter des tableaux
adaptés à chaque secteur.
113
on éliminera la ligne des primes nettes d’assurance perçues par les
compagnies d’assurance ;
on remplacera les cotisations sociales reçues par les cotisations sociales
fictives (dans le cas de cotisations imputées).
Côté emplois, il faudra procéder aux adaptations suivantes :
supprimer la ligne des subventions d’exploitation versées car les
SQSNF n’en versent pas ;
supprimer les lignes des indemnités des assurances versées ainsi que
les intérêts imputés sur contrats de vie-capitalisation qui sont versés par
les compagnies d’assurance.
Emplois Compte de revenu et dépense Ressources
114
3. Le compte de capital des SQSNF
Le compte de capital des SQSNF présente une seule différence avec le compte
global : la ressource « impôts en capital reçus » doit être éliminée étant donné
que seules les administrations perçoivent les impôts.
Emplois Compte de capital Ressources
FBCF Epargne brute
Variation des stocks Subventions d’investissement
reçues
Achats nets de terrains
Achats nets d'actifs incorporels
Impôts en capital versés Transferts en capital reçus des SIR
Autres transferts en capital versés au Transferts en capital reçus du
RDM et aux SIR RDM
Capacité de financement Besoin de financement
115
Variation des créances Compte financier Variation des engagements
x • Monnaie nationale
• Dépôts non monétaires et titres à
court terme
• Obligations et bons à moyen et long
terme.
• Actions et autres participations
• Crédits à court terme
• Crédits à moyen et long terme
• Autres créances et engagements
Capacité (besoin) de financement
Solde des créances et engagements
116
Cependant, le SCN 93 et le SEC 2010 ont abandonné ce traitement et
procèdent à une répartition du SIFIM entre les différents secteurs.
Emplois Compte de production Ressources
• Production des services non
• Consommation intermédiaire (HT)
financiers
Valeur ajoutée brute (VAB) • PISB
• Rémunération salariale VAB
• Impôts liés à la production (sauf
• Subventions d'exploitation reçues
TVA)
• Ajustement des services bancaires
imputés (PISB)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
117
3. Le compte de capital des IC
Le compte de capital des institutions de crédit est similaire à celui des sociétés
et quasi-sociétés non financières :
Emplois Compte de capital Ressources
FBCF Epargne brute
Variation des stocks Subventions d’investissement
Achats nets de terrains reçues
119
Emplois Compte de revenu et dépense Ressources
120
4. Le compte financier des compagnies d’assurance
Par rapport aux institutions de crédit, les compagnies d’assurance ne peuvent
faire des opérations en or financier ou en DTS. En revanche, les réserves
primes et sinistres, les réserves mathématiques ainsi que les droits des assurés
sur les réserves techniques assurance-vie constituent des variations des
engagements pour ces compagnies.
Variation des créances Compte financier Variation des engagements
• Devises
• Monnaie nationale
• Dépôts non monétaires et titres à
court terme
• Obligations et bons à moyen et long
terme.
• Actions et autres participations
• Crédits à court terme
• Crédits à moyen et long terme
• Réserves primes et réserves sinistres x
• Réserves mathématiques x
121
Emplois Compte de production Ressources
• Ventes de services non marchands
• Consommation intermédiaire (HT)
• Production de services marchands
Valeur ajoutée brute (VAB)
• Rémunération salariale • VAB
• Impôts liés à la production (sauf
• Subventions d'exploitation reçues
TVA)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
122
Emplois Compte de revenu et dépense Ressources
EBE
Impôts liés à la production
Impôts sur le revenu et le
Subventions d’exploitation versées
patrimoine
Revenus de la terre et des actifs Revenus de la terre et des actifs
incorporels versés incorporels reçus
Intérêts versés Intérêts reçus
Dividendes reçus
Revenus prélevés par les chefs de QS Revenus prélevés par chefs de QS
Primes nettes d'assurance dommage Indemnités d'assurance dommage
Prestations sociales directes Cotisations sociales fictives
Prestations de la sécurité sociale Cotisations sociales effectives
Transferts courants versés au RDM Transferts courants reçus du RDM
Autres transferts courants versés aux Autres transferts courants reçus
SIR des SIR
Revenu disponible brut (RDB)
Consommation finale
Epargne brute RDB
123
4. Le compte financier des AP
Ce qui sépare le compte financier des AP de celui des SQSNF est le fait que la
monnaie peut être un engagement comme elle peut être une créance pour les
AP. En revanche, les AP ne peuvent avoir les actions et les autres
participations comme engagements car elles n’émettent pas d’actions
(propriétaire unique).
Variation des créances Compte financier Variation des engagements
• Monnaie nationale
• Dépôts non monétaires et titres à
court terme
• Obligations et bons à moyen et long
terme.
x • Actions et autres participations
• Crédits à court terme
• Crédits à moyen et long terme
• Autres créances et engagements
Capacité (besoin) de financement
Solde des créances et engagements
124
Emplois Compte de production Ressources
• Production de services non
• Consommation intermédiaire (HT) marchands
• Production de services marchands
Valeur ajoutée brute (VAB)
• Rémunération salariale • VAB
• Impôts liés à la production (sauf • Subventions d'exploitation reçues
TVA)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
126
Variation des créances Compte financier Variation des engagements
x • Devises
x • Monnaie nationale
• Dépôts non monétaires et titres à
x
court terme
• Obligations et bons à moyen et long
x
terme
x • Actions et autres participations
• Crédits à court terme
• Crédits à moyen et long terme
• Droits des assurés sur réserves
x
techniques d’assurance-vie
• Autres créances et engagements
Capacité (besoin) de financement
Solde des créances et engagements
127
importations de ce SI pourraient être assimilées ainsi à une production, et les
exportations à une consommation intermédiaire.
Emplois Compte des opérations courantes Ressources
• Importation de biens et services
129
étant donné que les ressources (production et importations) sont
exprimées en prix départ usine (PDU) et les emplois sont exprimés en
prix d’acquisition, il y a lieu d’ajouter les droits et taxes à l’importation
ainsi que les marges commerciales aux ressources pour comparer ce
qui est comparable ;
la production et les importations sont exprimés en hors taxe (HT) alors
que certains emplois (consommation finale des ménages, …) sont
évalués en TTC (toutes taxes comprises), il y a lieu d’ajouter la TVA
aux ressources.
D’où, l’équilibre en valeurs devient :
P+ M +DTI + MC + TVA = CI+ CF + FBCF+ VS +X
130
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE VI
Exercice 1 :
Vous disposez des renseignements suivants sur les opérations effectuées par
les SQSNF d’une économie fictive au titre de l’année N :
La production totale de biens et services (PT) : 8000
La CI : 3600
La FBCF : 900
Les DTI : 150
Les rémunérations salariales totales versées : 1500
Les impôts liés à la production : 200
Les autres transferts courants versés : 40
Les transferts en capital reçus : 50
Les intérêts reçus : 60
Les subventions d'exploitation reçues : 20
Les dividendes reçus : 210
Les intérêts versés : 130
Les primes d’assurance versées : 70
Les indemnités d’assurance reçues : 45
Les achats de terrains : 400
Les crédits à court terme des SQSNF ont augmenté de 300
Les emprunts à moyen et long terme des SQSNF ont augmenté de 155
L’excédent de trésorerie (après les emprunts) a été placé comme suit :
25% en achats d’obligations
30% en achats d’actions
5% déposés en caisse
Le reste en achats de titres à court terme
Travail à faire :
Etablir les comptes d’analyse de ce secteur institutionnel (SQSNF)
131
Exercice 2 :
Le comptable national d’une économie fictive vous soumet les opérations
suivantes effectuées par le secteur des administrations publiques :
La production non - marchande : 3000
La production marchande : 2000
La CI : 2300
La FBCF : 300
Les DTI versées par les autres SI : 150
Les rémunérations salariales totales versées : 600
La consommation finale : 700
Les impôts liés à la production reçus : 300
Les impôts en capital reçus : 80
Les autres transferts courants versés : 60
Les transferts en capital reçus : 40
Les subventions d'exploitation versées : 50
Les intérêts versés : 100
Les primes d’assurance versées : 80
Les indemnités d’assurance reçues : 30
Les achats de terrains : 300
Les cessions de terrains : 500
Les nouveaux bons de trésor à court terme émis : 300
Les bons de trésor à court terme remboursés : 120
Les emprunts à long terme auprès du FMI ont augmenté de 150
L’excédent de trésorerie (après les emprunts et les bons de trésor) a été
placé comme suit :
95% placés en achats de titres à court terme à l’international
5% déposés en caisse
Travail à faire :
Dresser les comptes d’analyse du secteur institutionnel des AP
132
Exercice 3 :
Le secteur des ménages d’une économie fictive a enregistré les opérations
suivantes :
La production non - marchande : 1000
La CI : 600
La construction de logements destinés à la location : 900
Les impôts sur le revenu versés : 150
Les rémunérations salariales reçues : 1400
Les revenus de loyers : 300
La consommation finale : 1200
Les impôts en capital versés : 120
Les autres transferts courants versés : 40
Les intérêts versés : 150
Les primes d’assurance versées : 100
Les indemnités d’assurance reçues : 40
Les prestations sociales : 650
Les cotisations sociales : 350
Les achats de terrains : 200
Les achats de bons de trésor à court terme : 100
Le besoin de financement a été satisfait comme suit :
55% emprunts à court terme
45% emprunts à long terme
Travail à faire :
Etablir la séquence des comptes d’analyse des ménages
133
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE VI
Exercice 1 :
a. Le compte de production des SQSNF
Emplois Compte de production Ressources
• Consommation intermédiaire 3600 • Production 8000
Valeur ajoutée brute (VAB) 4400
• Rémunérations salariales 1500 • VAB 4400
• Impôts liés à la production 200 • Subventions d’exploitations 20
(hors TVA) reçues
Excédent brut d'exploitation 2720
(EBE)
Total 12420 Total 12420
b. Le compte de revenu et dépense des SQSNF
Emplois Compte de revenu et dépense Ressources
Impôts sur le revenu et le EBE 2720
patrimoine
Revenus de la terre et des Revenus de la terre et des
actifs incorporels versés actifs incorporels reçus
Intérêts versés 130 Intérêts reçus 60
Dividendes distribués Dividendes reçus 210
Revenus prélevés par les Revenus prélevés par les
chefs de QS chefs de QS
Primes nettes d'assurance 70 Indemnités d'assurance 45
dommage dommage
Prestations sociales directes Cotisations sociales fictives
Autres transferts courants Autres transferts courants
40
versés reçus
Revenu disponible brut 2795
(RDB) Epargne brute 2795 RDB 2795
Total 5830 Total 5830
134
c. Le compte de capital des SQSNF
Emplois Compte de capital Ressources
135
Exercice 2 :
a. Le compte de production des AP
Emplois Compte de production Ressources
• Consommation intermédiaire 2300 • Production non -marchande 3000
Valeur ajoutée brute (VAB) 2700 • Production marchande 2000
• Rémunérations salariales 600 • VAB 2700
• Impôts liés à la production • Subventions d’exploitations
(hors TVA) reçues
Excédent brut d'exploitation 2100
(EBE)
136
c. Le compte de capital des AP
Emplois Compte de capital Ressources
137
Exercice 3 :
a. Le compte de production des ménages
Emplois Compte de production Ressources
• Consommation intermédiaire 600 • Production non -marchande 1000
Valeur ajoutée brute (VAB) 400 • Production marchande
• Rémunérations salariales • VAB 400
• Impôts liés à la production • Subventions d’exploitations
(hors TVA) reçues
Excédent brut d'exploitation 400
(EBE)
138
c. Le compte de capital des ménages
Emplois Compte de capital Ressources
139
Chapitre VII
Nous avons analysé, jusque là, comment on établit les comptes d’analyse
sectoriels (par secteur institutionnel ou par branche d’activité). Or, l’objectif
d’une comptabilité nationale est de présenter une image globale à l’échelle
d’une nation. Pour cette raison, il est nécessaire de consolider les informations
issues des différents comptes dans l’optique de calculer des agrégats et de
présenter des ratios macroéconomiques synthétisant les performances globales
à l’échelle d’un pays.
140
soldes de production (produit intérieur brut), il faut garder ce montant. Or, il
ne s’agit nullement d’un revenu national puisqu’un secteur a juste distribué à
un autre secteur et donc il faudra annuler cette opération dans le compte de
revenu et dépense consolidé.
1. Calcul du PIB
Le PIB exprime la richesse créée au niveau national. Chaque secteur
institutionnel contribue par sa valeur ajoutée brute (VAB) qui est égale à la
production moins la consommation intermédiaire correspondante. Or, la
consommation intermédiaire est évaluée au coût d’acquisition, y compris les
droits et taxes à l’importation. Ces droits ont été payés aux administrations qui
ne les reflètent pas dans leurs comptes de production comme ressources (donc
on a un emploi et pas de ressource correspondante). Il est alors logique de les
ajouter à la VAB pour refléter le vrai niveau de richesse créée à l’échelle du
pays. En outre, il faut ajouter la TVA.
PIB = Somme VAB + DTI + TVA
2. Calcul de l’EBE
L’EBE représente ce qui reste à l’économie du pays (du PIB augmenté des
subventions d’exploitation) après avoir payé les salaires et les impôts
correspondants (impôts liés à la production et aux importations). Les
rémunérations salariales sont celles payées par des SI résidents aussi bien à des
résidents qu’à des non-résidents, car n’oublions pas qu’on est entrain de
141
répartir le PIB (créé par les SI résidents). Par ailleurs, les droits et taxes à
l’importation ajoutés pour le calcul du PIB doivent être soustraits. Enfin, on
ajoute les subventions d’exploitation reçues par les agents car elles constituent
plus ou moins un complément de prix ou en tout cas de marge.
Il en résulte la maquette suivante du compte de production consolidé :
Emplois Compte de production consolidé Ressources
• Consommation intermédiaire • Production totale
• Droits et taxes à l’importation
Produit intérieur brut (PIB) • TVA
• Rémunérations salariales versées par • PIB
les résidents (aux résidents et aux non-
• Subventions d’exploitations reçues
résidents)
• Impôts liés à la production
• Droits et taxes à l’importation (DTI)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
142
les achats correspondants par exemple) augmentée des transferts reçus
(dividendes reçus sur actions par exemple), moins les transferts versés à
d’autres ménages (intérêts payés par exemple).
Donc, il est bien clair que ce qui est distribuable pour une économie nationale
c’est le PIB et non l’EBE. Ce dernier étant impacté par des éléments qui sont
neutres à l’échelle nationale (comme le paiement des salaires à des résidents,
les subventions d’exploitation reçues…). C’est alors qu’il faudra reconstituer
le PIB dans le compte de revenu et dépense en partant de l’EBE :
PIB = EBE + RS payées par les résidents (à des résidents et à des non
résidents) + ILP + DTI – SE reçues
Toutes les valeurs précédées par un signe positif (+) doivent être portées en
ressources et toutes les valeurs précédées par un signe négatif (-) en emplois.
Remarquons qu’on ne fait que contrepasser les opérations inscrites dans le
compte de production consolidé pour obtenir l’EBE.
Une fois le PIB reconstitué, il y a lieu de constater les opérations de répartition
avec le reste du monde :
en ressources : les revenus de la propriété et de l’entreprise (RPE)
reçus du RDM (intérêts, dividendes, revenus de la terre…), les
rémunérations salariales reçues par des résidents des non-résidents et
les autres transferts courants reçus du RDM.
en emplois : les revenus de la propriété et de l’entreprise (RPE) versés
au RDM, les transferts courants versés au RDM et les rémunérations
salariales versées par des résidents à des non-résidents. Remarquons
qu’on pourra simplifier les écritures de rémunérations salariales en
éliminant les RS versées par des résidents à des non résidents à la fois
des emplois et des ressources (lors de la reconstitution du PIB).
144
Si les ressources excédent les emplois, on parle de capacité de financement de
la nation. Et à contrario, si les emplois excédent les ressources, on parle de
besoin de financement de la nation.
Cette capacité de financement sera placée et une variation de créances sera
constatée alors. Ou à contrario, ce besoin de financement sera comblé par le
recours à un financement externe et une variation d’engagements sera
constatée.
Par conséquent, le compte de capital consolidé se présente comme suit :
Emplois Compte de capital consolidé Ressources
FBCF Epargne Nationale brute
Variation des stocks
Solde des opérations d’achats nets de d'investissement reçues
terrains
Solde des opérations d’achats nets
d'actifs incorporels
Transferts en capital versés au RDM Transferts en capital reçus du
RDM
Capacité de financement de la nation Besoin de financement de la nation
Solde variation des créances ;
Solde variation des engagements ;
BFN CAFN
Variation des engagements de la
Variation des créances de la nation
nation
SECTION II : LES AGREGATS MACROECONOMIQUES
Les comptes consolidés tels qu’analysés dans la première section, servent dans
une deuxième étape à calculer certains agrégats macroéconomiques. Un
agrégat étant une grandeur qui permet de mesurer le niveau d’activité
économique d’une nation pendant une période donnée (généralement l’année).
L’uniformisation de ces agrégats a la vertu de rendre possible une
comparaison dans le temps (avec les années passées ou à venir) et dans
l’espace (avec d’autres nations).
145
Toutefois, cette standardisation ne sera pertinente que si elle exprime, de
manière non équivoque, la formule de calcul et surtout les méthodes de
valorisation retenues. Trois axes doivent ainsi être précisés :
la distinction entre un agrégat brut et un agrégat net : dans le langage
de la comptabilité nationale, le terme brut renvoie à un agrégat qui ne
prend pas en considération la consommation du capital fixe
(amortissements), alors que le terme net indique que l’agrégat tient
compte de la CCF. Exemple : le PIB ne tient pas compte de la CCF.
la distinction entre un agrégat au prix du marché (PM) et un agrégat
au coût des facteurs (PCF) : la différence réside dans la prise en
considération ou non des impôts liés à la production (ILP) nets de
subventions d'exploitation (SE) (ILP-SE). Pour passer d’un agrégat
exprimé en PM à un agrégat exprimé en PCF, il suffit donc d’ajouter
les ILP et de déduire les SE. L’idée est que les ILP nets des SE ne
rémunèrent aucun facteur mais correspondent plutôt à une obligation
légale ou à un avantage octroyé ; il faudra donc annuler leurs effets.
La distinction entre un agrégat national et un agrégat intérieur : on
attribue le qualificatif « intérieur » à tout agrégat qui somme les valeurs
d’une grandeur obtenue grâce à la contribution des agents résidents et
non-résidents sur le territoire économique national. Un agrégat est dit
national en revanche quand il regroupe toutes les valeurs obtenues
grâce à la contribution des agents résidents sur le territoire économique
national et dans le reste du monde.
Une fois cette nuance faite, nous présenterons les agrégats les plus communs
déclinés en trois catégories correspondant aux grandes fonctions
économiques : production, revenu (répartition) et dépense.
147
2. Le PIB selon l'optique de revenu
Le PIB dans l’optique de revenu est obtenu dans le compte revenu et dépense
consolidé. L’idée est de dire que le PIB représente la somme des revenus
distribués à l'occasion de l'activité de production.
Ainsi, on commence par l’excédent brut d’exploitation auquel on ajoute les
différents revenus distribués. L’EBE est aussi équivalent à l’excédent net
d’exploitation (ENE) augmenté de la consommation de capital fixe (CCF).
Les revenus distribués sont donc les rémunérations salariales payées par des
résidents à des résidents et à des non-résidents, les droits et taxes à
l’importation ainsi que les impôts liés à la production nets des subventions
d’investissements.
PIB = EBE + RS payées par les résidents (à des résidents et à des non
résidents) + DTI + (ILP – SE reçues)
148
PIBPM = RS + ENE + CCF + DTI + (ILP - SE)
151
1. La dépense nationale brute (DNB)
Cet agrégat mesure la quote-part du PIB qui a été consommée, à titre final, par
les agents résidents aussi bien sur le territoire économique national que dans le
reste du monde. Ce qui est consommé à titre final comprend la consommation
finale nationale, la formation brute du capital fixe ainsi que la variation de
stock :
DNB = CFN + FBCF + VS
Comme pour une entreprise, une nation a besoin d’indicateurs synthétiques qui
permettent d’apporter un jugement éclairé sur sa performance et sa santé
économique. Ces indicateurs sont généralement présentés sous forme de ratios,
c'est-à-dire de rapports exprimant la relation entre deux grandeurs
économiques.
On peut recenser autant de ratios qu’on veut tellement la pratique en
développe plusieurs au fur et à mesure des besoins. On se limitera dans le
présent ouvrage à en présenter les plus utilisés.
152
Ratio Abréviation Formule de calcul Signification
La propension moyenne à C'est la fraction du RNDB affectée à la consommation finale des
PMC CFN / RNDB
consommer résidents aussi bien sur le TEN que dans le RDM
La propension marginale à
pmc Var.(CFN) / Var.(RNDB) Exprime la variation de la CFN suite à une variation du RNDB
consommer
La propension moyenne à ENB / RNDB ou
PME C'est la fraction du RNDB épargnée
épargner (1- PMC)
Elasticité de la Pmc / PMC =
Suite à une augmentation en pourcentage du RNDB, de combien
consommation par rapport au EC/R [var.(CN) / var.(RNDB)]
variera la consommation nationale en %
revenu / [CN / RNDB]
Le taux d'investissement TI FBCF / PIB Il mesure l'importance de l'investissement par rapport au PIB
Le taux d'autofinancement Il indique la fraction de l'investissement global financée par les
TAF ENB / FBCF
capitaux propres du pays
153
Exercice 1 :
Le comptable national d’une économie fictive vous fournit les renseignements
suivants issus de la consolidation des différents comptes sectoriels :
La production totale de biens et services (PT) : 8000
La CI : 3600
La FBCF : 1000
Les DTI : 15% du total des importations
Les exportations : 1200
Le solde du commerce extérieur : +200
Les rémunérations salariales totales reçues par les résidents : 2500
Les RS versées par les résidents aux non-résidents:160
Les RS reçues par les résidents des non-résidents : 60
La CF des résidents se décompose comme suit :
La CF des ménages : 1800
La CF des AP et des IPSBL : 600
La CF des ménages résidents dans le reste du monde : 80
La CF des non résidents sur le TEN : 100
Les impôts liés à la production : 200
Les transferts courants nets versés au reste du monde : 36
Les transferts en capital nets reçus par la nation : 50
Les achats nets de terrains par les non-résidents aux résidents : 60
Les revenus de la propriété et de l'entreprise versés au RDM : 180
Les revenus de la propriété et de l’entreprise reçus du RDM : 40
Les subventions d'exploitation versées par les administrations : 20
Travail à faire :
1- Dresser le compte d'équilibre des biens et services
154
2- Dresser les comptes du reste du monde (compte des opérations courantes et
compte de capital)
3- Dresser les comptes consolidés de la nation
4- Calculer le PIB selon les trois optiques
5- Calculer le revenu national
Exercice 2 :
On suppose que dans une économie fictive quatre secteurs institutionnels
existent : les administrations publiques, les ménages, les SQSNF et les
institutions financières. Vous disposez des informations suivantes pour chacun
des secteurs :
1/ Les SQSNF :
La production totale de biens et services (PT) : 4000
La CI : 1700
La FBCF : 400
Les DTI : 180
Les exportations : 1000
Les importations : 750
Les rémunérations salariales versées à des résidents : 800
Les rémunérations salariales versées à des non-résidents : 120
Les impôts liés à la production : 100
Les transferts courants nets versés au reste du monde : 30
Les transferts en capital nets reçus des résidents : 40
Les transferts en capital nets reçus des non-résidents : 60
Les cotisations sociales effectives : 220
Les achats nets de terrains : 100
Les revenus de la propriété et de l'entreprise versés au RDM : 110
Les revenus de la propriété et de l'entreprise versés aux résidents : 70
Les revenus de la propriété et de l’entreprise reçus du RDM : 50
Les revenus de la propriété et de l’entreprise reçus des résidents : 90
155
Les subventions d'exploitation reçues des administrations : 40
2/ Les institutions financières :
La production de services : 1000
La PISB : 1800
La CI : 800
La FBCF : 300
Les DTI : 120
Les exportations : 200
Les importations : 900
Les rémunérations salariales versées à des résidents : 600
Les rémunérations salariales versées à des non-résidents : 90
Les impôts liés à la production : 80
Les primes d’assurance reçues : 900
Les cotisations sociales effectives : 180
Les indemnités versées : 750
Les transferts courants nets versés au reste du monde : 20
Les transferts en capital nets reçus des résidents : 10
Les transferts en capital nets reçus des non-résidents : 40
Les achats nets de terrains : 200
Les revenus de la propriété et de l'entreprise versés au RDM : 400
Les revenus de la propriété et de l’entreprise reçus du RDM : 500
3/ Les ménages :
La production non - marchande : 400
La CI : 250
Les RS reçues des non-résidents : 60
La CF sur le territoire national : 1.400
La CF dans le reste du monde : 70
La CF des non-résidents sur le TEN : 90
156
4/ Les administrations publiques :
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus : 190
La CF sur le TEN : 1000
Les prestations sociales : 360
Les cotisations sociales : 170
Les rémunérations salariales versées aux résidents : 620
Travail à faire :
1- Dresser le compte d'équilibre des biens et services
2- Dresser les comptes consolidés de la nation
Exercice 3 :
On reprend les données et résultats de l’exercice 2 du présent chapitre et on
vous demande de calculer et de commenter les ratios suivants :
1- La propension moyenne à consommer
2- Le taux d’investissement
3- Le taux d’autofinancement
4- Le taux de valorisation
5- Le ratio d’effort à l’exportation
6- Le taux de couverture des importations
7- La propension moyenne à importer
8- La propension moyenne à épargner
157
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE VII
Exercice 1 :
1. Le compte d'équilibre de biens et services :
Emplois Compte d’équilibre des B&S Ressources
CI 3600 PT 8000
CF / TEN 2420 M (CAF) 1000
FBCF 1000 DTI 150
VS 930
X (FOB) 1200
Total 9150 Total 9150
Les valeurs de PT, CI, FBCF et des X ne posent pas de problèmes
particuliers ; ils sont obtenus par une lecture directe de l’énoncé.
Pour les importations M : on nous dit que le solde du commerce
extérieur est de +200 ; donc : (X – M) = 200 et par conséquent :
M = X – 200 = 1000.
Pour les DTI : ils sont égaux à 15% du total des importations donc 150.
Pour la variation de stock, aucune indication n’est donnée. Cependant,
on doit absolument avoir un équilibre entre les emplois et les
ressources ; et le seul poste qui manque côté emplois est la VS. Par
différence, on va avoir VS = 930.
2. Les comptes du reste du monde
Emplois COC RDM Ressources
X 1200 M 1000
CF des non-résidents 100 CF résidents dans 80
RS reçues du RDM
/TEN 60 RS
RDMversées au RDM 160
RPE reçus du RDM 40 RPE versés au RDM 180
TCN reçus du RDM (*) 00 TCN versés au RDM 36
SOC 56 (*)
Total 1456 Total 1456
(*) TCN : Transferts courants nets
158
Emplois CC RDM Ressources
Achats nets des TAI par
60 SOC 56
les non-résidents
Transferts en capital reçus Transferts en capital
50 00
du RDM versés au RDM
Solde : CPF Nation 54
Total 110 Total 110
3. Les comptes consolidés de la nation :
a. Le compte consolidé de production
Emplois Compte de production consolidé Ressources
- CI 3600 PT 8000
Solde: PIB 4550 DTI 150
RS versée par résidents : PIB 4550
- aux résidents 2440
- aux NR 160
ILP 200 SE 20
DTI 150
Solde: EBE 1620
Total 12720 Total 12720
La seule difficulté ici est de déterminer le montant des RS versées par les
résidents aux non résidents (2440) : on nous dit que les RS totales reçues par
les résidents sont de 2500 dont 60 versées par des non résidents.
159
b. Le compte consolidé de revenu et dépenses
Emplois Compte consolidé de revenu et dépense Ressources
EBE 1620
RS des résidents
- reçue des résidents 2440
- reçue des NR 60
SE 20 ILP 200
DTI 150
RPE versés au RDM 180 RPE reçus du RDM 40
- Int. et dividendes - Int. et dividendes
- Revenus de la TAI - Revenus de la TAI
- Revenus des QS - Revenus des QS
TCN versés au RDM 36 TCN reçus du RDM
Solde: RNDB 4274
CF ménages résidents : RNDB 4274
- Sur le TEN 1720
- Dans le RDM 80
CF des AP 600
CF des IPSBL
Solde: ENB 1874
Total 8784 Total 8784
Toute la difficulté c’est de calculer le montant de la CF des ménages résidents
sur le TEN (1720). En effet, la consommation finale des ménages (sur le TEN
et dans le RDM) s’élève à 1800 ; il faut en déduire 80 correspondant à la CF
dans le RDM.
c. Le compte consolidé de capital
Emplois Compte consolidé de capital Ressources
Achats nets des TAI par -60 ENB 1874
les résidents
FBCF 1000
VS 930
Transferts en capital Transferts en capital
50
versés au RDM reçus du RDM
Solde: CF Nation 54
Total 1924 Total 1924
160
4. Calcul du PIB selon les 3 optiques :
a. Calcul selon l’optique produit :
PIB = (∑ VA) + DTI
= (PT - CI) + DTI
= (8000 – 3600) + 150
= 4550
b. Calcul selon l’optique revenu :
PIB = RS totale versée par les Résidents + EBE + ILP + DTI- SE
= (2440 + 160) + 1620 + 200 + 150 - 20
= 4550
c. Calcul selon l’optique dépense :
PIB = CF / TEN + FBCF + VS + (X - M)
= (1720 + 600 + 100) + 1000 + 930 + 200
= 4550
5. Calcul du revenu national :
a. Première méthode :
RNCF = RS + ENE + RPR – RPV
Avec : RS correspond aux RS reçues par les résidents : 2500
ENE : excédent net d’exploitation (EBE-CCF) : 1620
RPR correspond ici aux RPE reçus du RDM : 40
RPV correspond ici aux RPE versés au RDM : 180
Donc : RNCF = 2500 + 1620 + 40 – 180 = 3980
b. Deuxième méthode :
RNCF = RNDB – CCF - (ILP + DTI - SE) – Transferts extérieurs nets
Avec : RNDB = 4274
CCF = 0
ILP + DTI - SE = 200 + 150 - 20 = 330
T.ext. nets = TCN reçus du RDM - TCN versés au RDM
T.ext. nets = 0 – 36 = -36
Donc : RNCF = 4274 – 330 – (-36) = 3980
161
Exercice 2 :
1. Le compte d'équilibre de biens et services :
Emplois Compte d’équilibre des B&S Ressources
CI 2750 PT 6200
CF / TEN 2490 M (CAF) 1650
FBCF 700 DTI 300
VS 1010
X (FOB) 1200
Total 8150 Total 8150
La production totale s’obtient en sommant les productions des
différents secteurs institutionnels : 4000 + (1000 + 1800) + 400 = 6200.
On somme aussi les importations : 750 + 900 = 1650.
Pour les DTI : ils sont égaux à 120 + 180 = 300.
La CI se calcule de la même façon : 1700 + 800 + 250 = 2750.
La CF sur le TEN aussi bien des résidents que des non résidents est
obtenue : 1400 + 90 + 1000 = 2490.
La FBCF : 400 + 300 = 700.
Les exportations : 1000 + 200 = 1200.
Pour la variation de stock, à partir de la relation d’équilibre entre
emplois et ressources, on dégage la VS par différence : VS = 1010.
2. Les comptes consolidés de la nation :
a. Le compte consolidé de production
Emplois Compte de production consolidé Ressources
CI 2750 PT 6200
Solde: PIB 3750 DTI 300
RS versée par résidents : 2230 PIB 3750
- aux résidents 2020
- aux NR 210
ILP 180 SE 40
DTI 300
Solde: EBE 1080
Total 10290 Total 10290
162
Le montant des ILP est obtenu par addition des ILP des différents SI (100+80).
Le montant des RS versées par des résidents à des résidents est égal à la
somme : 800 + 600 + 620 = 2020.
Le montant des RS versées par des résidents à des non-résidents est égal à la
somme : 120 + 90 = 210.
b. Le compte consolidé de revenu et dépenses
Emplois Compte consolidé de revenu et dépense Ressources
EBE 1080
RS des résidents :
- reçue des résidents 2020
- reçue des NR 60
SE 40 ILP 180
DTI 300
RPE versés au RDM 510 RPE reçus du RDM 550
- Int. et dividendes - Int. et dividendes
- Revenus de la TAI - Revenus de la TAI
- Revenus des QS - Revenus des QS
TCN versés au RDM 50 TCN reçus du RDM
Solde: RNDB 3590
CF ménages Résidents : RNDB 3590
- Sur le TEN 1400
- Dans le RDM 70
CF des AP 1000
163
c. Le compte consolidé de capital
Emplois Compte consolidé de capital Ressources
- Achats nets des TAI par 300 - ENB 1120
les résidents
- FBCF 700
- VS 1010
- Transferts en Capital - Transfert en capital
100
versés au RDM reçus du RDM
Solde: BF Nation 790
Total 2010 Total 2010
Les transferts en capital reçus : 40 + 60 = 100.
Les achats nets de terrains : 100 + 200 = 300.
Exercice 3 :
Question Ratio Formule de Résultat Commentaire
calcul
1 68,8% du RNDB est affecté
à la consommation finale
PMC CFN / RNDB
0,688 des résidents aussi bien sur
le TEN que dans le RDM
2 TI FBCF / PIB 0,1867 18,67% du PIB est investi
3 1,6 Grâce à l’ENB, on peut
TAF ENB / FBCF financer 160% de
l’investissement
4 0,5565 L’économie crée 55,65%
VAB / de valeur ajoutée sur le
TV
Production total produit (NB : DTI non
inclus)
5 0,32 32% du PIB est destiné à
REE X / PIB
l’export
6 TCIE X(FOB) / M 0,7273 Les exportations
(FOB) représentent 72,73% des
importations
7 0,44 Pour chaque unité du PIB,
PMI M / PIB on importe 0,44 unités
supplémentaires
8 PME ENB / RNDB 0,312 31,2% du RNDB épargnée
164
Chapitre VIII
Le tableau des entrées et sorties (TES), appelé aussi tableau des inputs –
outputs, est une matrice qui décrit toutes les opérations sur biens et services de
l’économie nationale classées par branche d’activité et par type de produit. Il
présente notamment :
les flux de biens et de services produits au sein de l’économie
nationale ;
les flux de biens et de services entre l’économie nationale et le reste du
monde ;
165
la structure des emplois finals et des consommations intermédiaires
ventilés par branche d’activité ;
le calcul des valeurs ajoutées brutes et du PIB.
Le TES nous renseigne sur comment les produits sont utilisés en
consommation intermédiaire pour fabriquer d’autres produits ; ou sur
comment la production des branches d’activité est utilisée dans la
consommation intermédiaire d’autres branches afin de créer la production des
branches. Il utilise, à cette fin, tant en ligne qu’en colonne soit une
nomenclature de produits, soit une nomenclature de branches d’activité.
Les identités suivantes doivent être observées dans chaque tableau des entrées
et sorties :
pour chaque branche, la production doit être égale à la somme de la
consommation intermédiaire et de la valeur ajoutée ;
pour chaque produit, les ressources doivent être égales à la somme de
tous les emplois.
Au niveau de l’économie prise dans son ensemble, les marges commerciales et
de transport sont égales à zéro car elles sont compensées par la production des
branches réalisant ces marges.
166
activités de production d’autres branches nationales et du reste du monde et
avec la dépense de consommation finale.
C’est ainsi que l’on peut dire que l’un des rôles du TES est de refléter les
changements qui se produisent dans la structure de l’économie (l’importance
relative des différentes branches d’activité, les variations dans la structure de
la dépense de consommation finale, de la formation brute de capital, des
importations et des exportations...).
167
3. La fonction d’analyse d’un TES
Le tableau des entrées et sorties permet par ailleurs de mesurer non seulement
les effets directs (de premier ordre et de second ordre) mais aussi les effets
indirects de certains changements de structure de l’économie nationale.
Le TES permet ainsi d’analyser le système productif national, en étudiant les
interrelations existantes entre les diverses composantes de l'appareil productif
national.
En outre, le découpage de l’économie nationale en branches d'activité permet
d’approfondir ce qu’on appelle les relations techniques de production
intrinsèques.
168
(on fabrique le même produit à partir des mêmes composants et de la même
nomenclature).
Ce coefficient technique (aij) est calculé comme suit :
aij = Cij / Pj
En connaissant les coefficients techniques d’une branche donnée (J), on peut
estimer donc les consommations intermédiaires des différents produits (i) pour
un niveau de production donné :
Cij = aij x Pj
169
B. L’équation de la demande finale
La demande finale est composée de la consommation finale, de la BFCF, de la
variation de stock ainsi que des exportations. On la note Y :
Y = CF + FBCF + VST + X
En remplaçant dans l’équation d’équilibre en volume, on peut écrire :
P+M = CI + Y
On peut réécrire la même relation pour chaque bien (i) circulant dans une
économie donnée :
Pi + Mi = Cij + Yi
Nous allons essayer de développer cette équation afin de la rendre exploitable
mathématiquement. Si l’on considère une économie avec (n) produits et (m)
branches. On aura donc (n) équations d’équilibre (n lignes) :
P1 = C11 + C12 + C13 +....... + C1j + ....... + C1m + Y1
P2 = C21 + C22 + C23 +....... + C2j + ....... + C2m + Y2
+
P
M3 = C31 + C32 + C33 +....... + C3j + ....... + C3m + Y3
+
....................................................................................
+
M
1
....................................................................................
M
2
....................................................................................
3
170
P1 M1 C11 + C12 + C13 + …. + C1j + …. + C1m Y1
P2 M2 C21 + C22 + C23 + …. + C2j + …. + C2m Y2
P3 M3 C31 + C32 + C33 + …. + C3j + …. + C3m Y3
… … ………………………………………… …
… + … = ………………………………………… + …
Pi Mi Ci1 + Ci2 + Ci3 + …. + Cij + …. + Cim Yi
… … ………………………………………… …
… … ………………………………………… …
Pn Mn Cn1 + Cn2 + Cn3 + …. + Cnj + …. + Cnm Yn
Comme a été signalé plus en avant, le plus souvent nous connaissons les
coefficients techniques et le niveau de production estimé (ou souhaité), alors il
faudra exprimer la consommation intermédiaire en fonction de ces deux
paramètres et remplacer dans la matrice précédente :
P1 M1 (a11.P1) + (a12.P2) + ...+ (a1j.Pj) + ...+ (a1m.Pm) Y1
P2 M2 (a21.P1) + (a22.P2) + ...+ (a2j.Pj) + ...+ (a2m.Pm) Y2
P3 M3 (a31.P1) + (a32.P2) + ...+ (a3j.Pj) + ...+ (a3m.Pm) Y3
… … ………………………………………… …
… + … = ………………………………………… + …
Pi Mi (ai1.P1) + (ai2.P2) + ... + (aij.Pj) + ...+ (aim.Pm) Yi
… … ………………………………………… …
… … ………………………………………… …
Pn Mn (an1.P1) + (an2.P2) + ...+ (anj.Pj) + ...+ (anm.Pm) Yn
Il s’ensuit que nous pouvons simplifier en éclatant la matrice des
consommations intermédiaires grâce au vecteur des productions :
171
P1 M1 a11 a12 a13 …. a1j …. a1m P1 Y1
P2 M2 a21 a22 a23 …. a2j …. a2m P2 Y2
P3 M3 a31 a32 a33 …. a3j …. a3m P3 Y3
… … ………………………………… … …
… + … = ………………………………… x … + …
Pi Mi ai1 ai2 ai3 …. aij …. aim Pi Yi
… … ………………………………… … …
… … ………………………………… … …
Pn Mn an1 an2 an3 …. anj …. anm Pn Yn
Si l’on adopte les notations suivantes :
Y : Matrice de la demande finale
I : Matrice identité
A : Matrice des coefficients techniques
P : Vecteur de production
M : Vecteur des importations
La dernière matrice obtenue peut être notée comme suit :
P + M = A. P + Y
De là, nous pouvons exprimer la demande finale en fonction de la production
et des importations :
(P – A.P) + M = Y
Par conséquent : (I-A).P + M = Y (car c’est la matrice identité qui est neutre
en multiplication pour le calcul matriciel, c'est-à-dire I.P = P).
C’est alors que nous obtenons l'équation de la demande finale :
Y = (I - A).P + M
Grâce à cette équation, à partir d’un niveau de production et d’un niveau
d’importations (ou d’une estimation de ces deux valeurs), on pourra
déterminer le niveau de la demande finale ou estimer la valeur de la demande
finale associée que l’économie pourra satisfaire.
172
C. L'équation structurelle
On entend par équation structurelle, l’équation qui exprime la production en
fonction du niveau de la demande finale et des importations. Autrement dit, la
question est de savoir quel niveau de production est nécessaire pour satisfaire
une demande finale déterminée et étant donné un niveau d’importations.
Cette équation permet donc à une économie de prévoir ses capacités de
production nécessaires pour la satisfaction de la demande finale.
L’équation de la demande finale permet d’obtenir l’équation structurelle :
On a: Y = (I – A).P + M. Donc :
P = (I – A)-1 (Y – M)
Avec : (I – A)-1 la matrice inverse de (I – A).
173
Tableau des entrées et sorties
175
intermédiaire les services de cette branche, étant donné que leur production est
valorisée en prix départ usine (et n’intègre pas donc la marge commerciale).
176
SECTION II : LE TABLEAU DES OPERATIONS FINANCIERES
(TOF)
Le tableau des opérations financières (TOF) est une matrice qui retrace
l'ensemble des opérations financières qui ont lieu entre les différents secteurs
institutionnels au cours d'une période donnée.
Par opérations financières, on entend les opérations sur actifs et passifs
financiers effectuées entre des unités institutionnelles résidentes ou entre ces
dernières et des unités institutionnelles non résidentes. Une opération
financière entre unités institutionnelles implique soit la création ou la
liquidation simultanée d’un actif financier et de son passif de contrepartie, soit
le changement de propriété d’un actif financier, soit encore la souscription
d’un engagement.
Le TOF s’intéresse donc à des flux et non à des stocks. Il enregistre ainsi les
variations, au cours de la période, des créances et des engagements des
différents secteurs institutionnels et ne renseigne guère sur la valeur cumulée
de ces créances et engagements à un instant donné.
Le TOF consiste en un tableau juxtaposant les comptes financiers des
différents secteurs institutionnels. C'est une matrice à double entrée qui
reprend, en colonnes, les différents secteurs institutionnels et en lignes, les
différentes opérations financières. Basé sur le principe du compte écran, ce
tableau ne reprend pas toutes les relations directes qu’entretiennent les secteurs
institutionnels et enregistre uniquement les totaux de chaque opération pour
chaque secteur institutionnel.
Les opérations financières sont classées d’abord par catégorie (moyens de
règlement, moyens de placement, moyens de financement et moyens
d’assurance), puis selon un critère de liquidité décroissante.
En outre, il faudrait établir un équilibre entre emplois et ressources au niveau
de chaque opération (le total des emplois de la monnaie nationale doit
correspondre au total des ressources par exemple). Le même équilibre devra
177
être vérifié au niveau de chaque secteur institutionnel ; l’équilibrage étant fait
via le solde de créances et d’engagements. Ce dernier solde correspond soit à
la capacité de financement soit au besoin de financement, dégagés pour le
secteur en question dans le compte de capital.
Nous présenterons ci-après un exemple de tableau des opérations financières
pour une économie donnée. Sa lecture est relativement simple et donne la
structure de financement de chaque secteur institutionnel ; en précisant ses
variations d’engagements (ressources financières) et ses variations de créances
(emplois financiers).
178
Tableau des opérations financières
368 0 200 0 200 1928 0 2696 Autres liquidités 28 1408 1120 0 140 0 0 2696
-180 1032 416 0 0 0 0 1268 Crédits à court terme 1008 68 48 0 -28 352 -180 1268
Crédits à moyen et long
128 1108 1160 96 116 0 0 2608 terme 932 0 240 0 220 1088 128 2608
Réserves techniques
48 0 0 0 0 264 0 312 d'assurance 0 0 0 312 0 0 0 312
Solde de Créances et
184 184 Engagements -1732 88 36 8 152 1632 0 184
924 3868 2056 320 612 3072 1396 12248 Total 924 3868 2056 320 612 3072 1396 12248
Abréviations:
SQS : Sociétés et quasi-sociétés ASS : Assurances
IF : Institutions financières AP : Administrations publiques
OPCVM : Organismes de placement collectif en valeurs mobilières RDM : Reste du monde
SECTION III : LE TABLEAU ECONOMIQUE D'ENSEMBLE (TEE)
180
services (on peut prendre l’exemple de la consommation intermédiaire qui
constitue un emploi pour les SQSNF mais ne peut correspondre à une
ressource chez un autre secteur). C’est pour cette raison qu’une unité fictive
est ajoutée pour forcer cette équilibration ligne par ligne ; on y inscrit donc une
contrepartie fictive pour les opérations sur biens et services) mais aussi la
PISB comme consommation intermédiaire (comme pour le TES).
181
Tableau économique d'ensemble (TEE)
Emplois Ressources
SQS IF AP Ménages RDM UF Total Opérations SQS IF AP Ménages RDM UF Total
540 540 Exportations 540 540
600 600 Importations 600 600
12900 12900 Productions 7500 900 3000 1500 12900
2400 390 240 450 120 3600 Consommation intermédiaire 3600 3600
5100 510 2760 1050 -120 9300 Valeur ajoutée 5100 510 2760 1050 -120 9300
3900 300 2400 600 7200 Rémunérations salariales 7200 7200
780 150 30 120 105 1185 Impôts liés à la production 1185 1185
120 -120 0 Ajustement PISB 0
420 -60 330 330 1020 Excédent Brut d'Exploitation 420 60 330 330 -120 1020
300 360 120 780 Intérêts 150 390 240 780
150 150 Dividendes 90 60 150
30 15 1200 1245 Impôts courants 1245 1245
123 210 6 201 33 573 Opérations d'assurance 123 210 6 201 33 573
1695 1695 Cotisations sociales effectives 1695 1695
182
183
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE VIII
Exercice 1 :
Considérons l’extrait suivant d’un TES fictif :
Agriculture Industrie Services Demande Total
finale
Agriculture 180 300 450 150 1080
Industrie 270 300 600 30 1200
Services 540 400 600 260 1800
Travail à faire :
1. Déterminer la matrice des coefficients techniques en supposant que les
importations, les marges commerciales, les DTI et la TVA sont nulles.
2. Calculer le vecteur de production si on suppose que la demande finale
devient 100 pour l’agriculture, 20 pour l’industrie et 200 pour les services.
3. Etablir le nouveau TES.
4. Si on suppose que la TVA s’élève à 40 et les DTI sont de 30, calculer le
nouveau PIB.
Exercice 2 :
Le comptable national d’une économie fictive vous soumet les renseignements
suivants sur les opérations financières effectuées au titre de l’année N :
1. Secteur des SQSNF :
Les obligations émises : 100
Les autres titres de participations émis : 50
Les crédits à court terme contractés : 400
Les crédits à long terme contractés : 100
Les acquisitions d’obligations : 80
Les liquidités disponibles : 300
Les achats de bons de trésor à court terme : 60
Les achats d’actions : 350
184
Les crédits à court terme octroyés : 60
2. Secteur des institutions financières :
Les obligations émises : 90
La monnaie nationale comme engagements : 410
Les moyens de règlements internationaux (engagements) : 100
Les crédits à court terme contractés : 100
Les crédits à long terme contractés : 120
Les acquisitions d’obligations : 200
Les liquidités disponibles : 300
Les achats de bons de trésor à court terme : 160
Les achats d’actions : 140
Les crédits à court terme octroyés : 100
3. Secteur des administrations publiques :
Les bons de trésor à court terme émis : 280
La monnaie nationale comme engagements : 200
Les moyens de règlements internationaux (engagements) : 100
Les crédits à court terme contractés : 100
Les crédits à long terme contractés : 150
Les liquidités disponibles : 350
Les achats d’actions : 200
Les crédits à long terme octroyés : 250
Les crédits à court terme octroyés : 80
4. Secteur des ménages :
Les crédits à court terme contractés : 350
Les crédits à long terme contractés : 220
Les liquidités disponibles : 450
Les achats d’actions : 70
Les achats d’obligations : 80
185
5. Secteur du reste du monde :
Les moyens de règlements internationaux comme engagements : 250
Les achats par les résidents d’actions émises par les non-résidents : 200
La monnaie nationale comme engagement : 790
Les crédits à court terme octroyés par des résidents à des non-résidents :
130
Les crédits à long terme octroyés par des résidents à des non-résidents : 90
Les variations de créances sont à déterminer.
Travail à faire :
Etablir le tableau des opérations financières de cette économie fictive
186
Exercice 3 :
Vous disposez du tableau économique d’ensemble incomplet d’une économie fictive et il vous est demandé de le compléter :
Emplois Ressources
SQS IF AP Ménages RDM UF Total Opérations SQS IF AP Ménages RDM UF Total
810 810 Exportations …… ……
900 900 Importations …… …….
19350 19350 Productions …… 1350 4500 2250 ……..
3600 585 ……. 675 180 ……. Consommation intermédiaire 5400 5400
7650 ……. 4140 …… -180 ……. Valeur ajoutée 7650 765 …….. 1575 -180 …….
5850 450 3600 900 10800 Rémunérations salariales ……. …….
……. 225 45 180 157,5 1777,5 Impôts liés à la production ……… …….
180 -180 0 Ajustement PISB 0
630 -90 495 495 1530 Excédent Brut d'Exploitation 630 90 495 495 -180 1530
450 540 180 1170 Intérêts 225 …… 360 …….
…… ……. Dividendes 135 90 225
45 22,5 1800 ……. Impôts courants ……. ……..
187
184,5 315 9 301,5 49,5 859,5 Opérations d'assurance 184,5 315 …….. 301,5 49,5 ……..
2542,5 2542,5 Cotisations sociales effectives …….. …….
135 135 Cotisations sociales fictives 135 135
135 2250 2385 Prestations sociales 2385 2385
45 90 135 Autres transferts courants 90 45 135
135 67,5 4523 9427,5 …….. Revenu Disponible Brut …… 67,5 4523 9427,5 ……..
…… 8878,5 ……… Consommation finale …….. …….
135 67,5 22,5 ……. ……. Epargne Brute 135 67,5 22,5 ……. ……..
18 18 Subventions d'investissements …… ……
22,5 22,5 Impôts en capital …… ……
315 67,5 …… 90 ……. FBCF 495 495
270 18 36 324 Variation de stock 324 324
-432 -18 4,5 …….. -45 Capa. ou Besoin de Financement ……. -45
….. 2385 10809 ……… …… 20408 62550 Total d'opérations non financières 11813 ….. …….. 16186,5 949,5 …….. 62550
-30 -30 Solde des créances et dettes -834 -36 9 …… ……
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE VIII
Exercice 1 :
1. Si on suppose que les importations, les marges commerciales, les DTI et la
TVA sont nulles, alors le total des emplois correspondrait à la valeur de la
production de chaque branche d’activité. Par ailleurs, on sait que : aij = Cij / Pj
Si on retient A comme indice pour l’agriculture, I comme indice pour
l’industrie et S comme indice pour les services, alors : PA = 1080 ; PI = 1200
et PS = 1800. On peut alors calculer chaque coefficient en divisant la CI par la
production. On aura la matrice suivante :
1/6 1/4 1/4
A= 1/4 1/4 1/3
1/2 1/3 1/3
188
Il s’ensuit que la matrice de production (P) sera la suivante :
3,08 1,98 2,15 100
(P) = 2,64 3,41 2,70 20
3,63 3,19 4,46 200
777,24
(P) = 871,92
1318,89
3. On dispose de la matrice des coefficients techniques, du vecteur de
production et du vecteur de demande finale. On peut donc construire le TES et
notamment en multipliant la production par le coefficient technique pour avoir
la valeur de la consommation intermédiaire :
Agriculture Industrie Services Demande Total
finale
Agriculture 129,54 217,98 329,72 100 777,24
Industrie 194,31 217,98 439,63 20 871,92
Services 388,62 290,64 439,63 200 1 318,89
189
Exercice 2 :
A partir des données, on peut construire le TOF suivant sachant que la variation des créances du reste du monde est déterminée
de telle façon à avoir un équilibre ligne par ligne entre emplois et ressources.
850 900 880 600 1460 4690 Total 850 900 880 600 1460 4690
Exercice 3 :
Vous disposez du tableau économique d’ensemble incomplet d’une économie fictive et il vous est demandé de le compléter :
Emplois Ressources
SQS IF AP Ménages RDM UF Total Opérations SQS IF AP Ménages RDM UF Total
810 810 Exportations 810 810
900 900 Importations 900 900
19350 19350 Productions 11250 1350 4500 2250 19350
3600 585 360 675 180 5400 Consommation intermédiaire 5400 5400
7650 765 4140 1575 -180 13950 Valeur ajoutée 7650 765 4140 1575 -180 13950
5850 450 3600 900 10800 Rémunérations salariales 10800 10800
1170 225 45 180 157,50 1777,50 Impôts liés à la production 1777,50 1777,50
180 -180 0 Ajustement PISB 0
630 -90 495 495 1530 Excédent Brut d'Exploitation 630 90 495 495 -180 1530
450 540 180 1170 Intérêts 225 585 360 1170
225 225 Dividendes 135 90 225
45 22,50 1800 1867,50 Impôts courants 1867,50 1867,50
184,50 315 9 301,50 49,50 859,50 Opérations d'assurance 184,50 315 9 301,50 49,50 859,50
191
Exercice 1 :
Le comptable national d’une économie fictive vous soumet les opérations
suivantes effectuées par le secteur des administrations publiques :
La production non - marchande : 5400
La production marchande : 2600
Le taux de valorisation s’élève à : 0,8518 (85,18%) (arrondir au dirham
supérieur).
Le taux d’investissement s’élève à : 0,2173 (21,73%) (arrondir au
dirham supérieur).
Les DTI versées par les autres SI : 250
Les rémunérations salariales totales versées : 900
La propension moyenne à consommer s’élève à 0,1719 (17,19%)
(arrondir au dirham supérieur).
Les impôts liés à la production reçus : 200
Les impôts en capital reçus : 130
Les autres transferts courants versés : 70
Les autres transferts courants reçus : 120
Les transferts en capital versés : 120
Les subventions d’investissement versées : 90
Les intérêts versés : 130
Les primes d’assurance versées : 100
Les indemnités d’assurance reçues : 60
Les achats de terrains : 250
Les cessions de terrains : 350
Les nouveaux bons de trésor à court terme émis : 200
Les bons de trésor à court terme remboursés : 160
Les emprunts à long terme auprès du FMI ont augmenté de 110
192
L’excédent de trésorerie (après les emprunts et les bons de trésor) a été
placé comme suit :
85% placés en achats de titres à court terme
15% déposés en caisse
Travail à faire :
Dresser les comptes d’analyse du secteur institutionnel AP.
PS : les ratios appliqués aux comptes consolidés peuvent êtres transposés à un
secteur institutionnel
193
Exercice 2 :
On considère le compte suivant d’une entreprise industrielle qui fabrique deux
produits A et B :
Compte synthétique
194
Exercice 3 :
On vous demande d’établir les comptes consolidés de la nation et du reste du monde à partir du TEE suivant :
Emplois Ressources
SQS IF AP Ménages RDM UF Total Opérations SQS IF AP Ménages RDM UF Total
2250 2250 Exportations 2250 2250
2550 2550 Importations 2550 2550
11850 11850 Productions 6750 4350 750 11850
3150 1350 570 2250 7320 Consommation intermédiaire 7320 7320
3600 3000 0 180 -2250 4530 Valeur ajoutée 3600 3000 0 180 -2250 4530
1470 1020 1095 135 3720 Rémunérations salariales 3360 360 3720
375 375 DTI 375 375
180 135 315 Impôts liés à la production 315 315
2250 -2250 0 Ajustement PISB 0
1950 -405 -1095 180 630 Excédent Brut d'Exploitation 1950 1845 -1095 180 -2250 630
300 450 195 525 1470 Intérêts 810 660 1470
180 120 300 Dividendes 120 105 75 300
180 75 45 60 360 Impôts courants 360 360
600 960 450 2010 Opérations d'assurance 660 1050 300 2010
195
198
La CI : 500
Les RS reçues des non-résidents : 110
La CF sur le territoire national : 1580
La CF dans le reste du monde : 70
La CF des non-résidents sur le TEN : 320
Les dividendes reçus du RDM : 40
La variation des engagements est égale à : -150
4/ Les administrations publiques :
La production non - marchande : 600
La CI : 100
Les impôts liés à la production : 10
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des SQSNF : 110
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des AP : 45
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des IF : 40
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des ménages : 45
La CF sur le TEN : 1.200
Les prestations sociales : 290
Les cotisations sociales : 160
Les rémunérations salariales versées aux résidents : 800
La variation des engagements est égale à : 170
Travail à faire :
1- Dresser le compte d'équilibre des biens et services
2- Dresser le tableau économique d’ensemble
3- Etablir les comptes consolidés de la nation
4- Etablir les comptes du reste du monde
199
Exercice 6 :
On considère une économie fictive avec cinq secteurs institutionnels : les
administrations publiques, les ménages, les SQSNF, les institutions financières
et le reste du monde. On vous fournit les informations suivantes pour chacun
des secteurs :
1/ Les SQSNF :
La production totale de biens et services (PT) : 4500
La CI : 2100
La FBCF : 300
Les DTI : 150
Les exportations : 1200
Les importations : 900
La variation de stock : à déterminer
Les rémunérations salariales versées à des résidents : 850
Les rémunérations salariales versées à des non-résidents : 130
Les impôts liés à la production : 120
Les transferts courants nets versés au reste du monde : 70
Les transferts en capital nets reçus des AP : 60
Les transferts en capital nets reçus des IF : 30
Les transferts en capital nets reçus des non-résidents : 120
Les cotisations sociales effectives : 250
Les intérêts versés au RDM : 140
Les intérêts versés aux institutions financières : 60
Les dividendes reçus du RDM : 80
Les dividendes versés aux institutions financières : 70
Les dividendes versés aux ménages : 50
Les subventions d’investissement reçues des administrations : 60
La variation des engagements est égale à : -500
200
2/ Les institutions financières :
La production de services : 1400
La PISB : 1500
La CI : 900
La FBCF : 280
Les DTI : 100
La variation de stock : 60
Les exportations : 300
Les importations : 800
Les rémunérations salariales versées à des résidents : 570
Les rémunérations salariales versées à des non-résidents : 110
Les impôts liés à la production : 90
Les primes d’assurance reçues des SQSNF : 400
Les primes d’assurance reçues des ménages : 300
Les cotisations sociales effectives : 210
Les indemnités versées aux SQSNF : 440
Les indemnités versées aux ménages : 200
Les transferts courants nets versés au reste du monde : 50
Les transferts en capital nets reçus des SQSNF : 20
Les transferts en capital nets reçus des AP : 10
Les transferts en capital nets reçus des non-résidents : 70
Les intérêts versés au RDM : 300
Les intérêts reçus du RDM : 350
Les intérêts reçus des administrations publiques : 130
La variation des engagements : à déterminer
3/ Les ménages :
La production non - marchande : 500
La CI : 380
Les RS reçues des non-résidents : 90
201
La CF sur le territoire national : 1500
La CF dans le reste du monde : 60
La CF des non-résidents sur le TEN : 130
La variation des engagements est égale à : -250
4/ Les administrations publiques :
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des SQSNF : 120
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des AP : 30
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des IF : 50
Les impôts sur le revenu et le patrimoine reçus des ménages : 40
La CF sur le TEN : 1100
Les prestations sociales : 390
Les cotisations sociales : 190
Les rémunérations salariales versées aux résidents : 730
La variation des engagements est égale à : 130
Travail à faire :
1- Dresser le compte d'équilibre des biens et services
2- Dresser le tableau économique d’ensemble
3- Etablir les comptes consolidés de la nation
4- Etablir les comptes du reste du monde
5- Calculer les ratios suivants :
a. Le taux d’investissement
b. Le taux d’autofinancement
c. La propension moyenne à consommer
d. Le taux de couverture des importations par les exportations sachant
que les frais d’import représentent 10% du montant des
importations FOB.
202
Exercice 7 :
Soient la matrice des coefficients techniques et le TES incomplets d’une
économie nationale fictive au titre de l’année 2014 :
Matrice des coefficients techniques
Agriculture Industrie Services Commerce
Agriculture 0,2 0,2 0,2 …..
Industrie ….. 0,4 ….. …..
Services 0,35 0,25 ….. …..
Commerce ….. ….. ….. …..
TES
PT M DTI MC TVA CI DF Total
Branches
Agri Ind Serv Com emplois
produits
Agriculture ….. …. 30 50 20 ….. ….. ….. 30 270 ….
Industrie 2000 200 …. 100 40 ….. ….. 700 70 530 …..
Services ….. 125 45 …. 30 ….. ….. 400 50 475 …..
203
Le total des rémunérations salariales versées par les résidents 350
Les salaires reçus par les résidents de la part des non-résidents : 80
La consommation finale des administrations publiques s’élève à 100
La consommation finale des institutions privées sans but lucratif : 25
La consommation finale des non-résidents sur le TEN s’élève à 45
Les impôts liés à la production : 8% de la valeur de la production de
chacune des branches en dehors de l’agriculture qui est exonérée
La variation de stock est estimée à 240
Le taux d’investissement est estimé à 0,20 (20%)
Le taux d’autofinancement s’élève à 2,50 (250%)
Le taux de couverture des importations est estimé à 0,875 (87,50%)
Le total des frais d’import (pour passer du CAF au FOB) est estimé à
6,25% de la valeur des importations FOB
Les transferts courants reçus du reste du monde : 125
Les transferts courants versés au Reste du Monde : 65
Les subventions d’investissement reçues de l’étranger s’élèvent à 30
Les achats d’actifs incorporels par les résidents à l’extérieur : 85
Les achats d’actifs incorporels par les non-résidents sur le TEN : 45
Travail à faire
1- Compléter le TES et la matrice des coefficients techniques.
2- Calculer la consommation finale des ménages résidents sur le TEN.
3- Dresser le compte des biens et services.
4- Etablir les comptes consolidés de production et de répartition de la
nation.
5- Etablir le compte de capital et de financement de la nation.
6- Etablir les comptes des opérations courantes et de capital du reste du
monde.
7- Calculer le PIB selon les trois optiques.
204
8- Déterminer le niveau de demande finale maximale, en supposant cette
fois-ci que la TVA est nulle et que les DTI sont nuls, qu’on pourra
satisfaire grâce à la capacité de production suivante : Agriculture :
2000 ; Industrie : 3000 ; Services : 2000 et Commerce : 300.
205
Exercice 8 :
Soient la matrice des coefficients techniques et le TES incomplets d’une
économie nationale fictive au titre de l’année 2014 :
Matrice des coefficients techniques
Agriculture Industrie Services Commerce
Agriculture 0,1875 ….. 0,15 …..
Industrie 0,25 ….. 0,35 …..
Services 0,28125 ….. 0,3 …..
Commerce ….. ….. ….. …..
TES
PT M DTI MC TVA CI DF Total
Branches
Agri Ind Serv Com emplois
produits
Agriculture ….. 110 20 70 20 ….. 500 ….. 30 …. …..
Industrie 1800 170 10 80 ….. ….. 600 ….. 70 …. 2100
Services 2000 105 25 65 5 ….. 550 ….. 25 …. …..
206
La consommation finale des non-résidents sur le TEN s’élève à 50
La consommation finale des administrations publiques s’élève à 120
La consommation finale des institutions privées sans but lucratif : 30
Les impôts liés à la production : 7% de la valeur de la production de
chacune des branches
Le taux d’autofinancement s’élève à 1,5 (150%)
La variation de stock est estimée à 300
Le taux d’investissement est estimé à 0,25 (25%)
Le taux de couverture des importations est estimé à 0,875 (87,50%)
Le total des frais d’import (pour passer du CAF au FOB) est estimé à
10,00 % de la valeur des importations FOB
Les transferts courants reçus du reste du monde : 100
Les transferts courants versés au Reste du Monde : 90
Les subventions d’investissement reçues de l’étranger s’élèvent à 50
Les achats d’actifs incorporels par les résidents à l’extérieur : 120
Les achats d’actifs incorporels par les non-résidents sur le TEN : 90
Travail à faire
1. Compléter le TES et la matrice des coefficients techniques.
2. Calculer la consommation finale des ménages résidents sur le TEN.
3. Dresser le compte des biens et services.
4. Etablir les comptes consolidés de production et de répartition de la nation.
5. Etablir le compte de capital et de financement de la nation.
6. Etablir les comptes des opérations courantes et de capital du reste du
monde.
7. Calculer le PIB selon les trois optiques.
8. Déterminer le niveau de production nécessaire, en supposant cette fois-ci
que la TVA est nulle et que les DTI sont nuls, pour satisfaire la demande finale
suivante : Agriculture : 1300 ; Industrie : 700 ; Services : 1200.
207
EXERCICES DE SYNTHESE - CORRIGES
Exercice 1 :
a. Le compte de production des AP
Emplois Compte de production Ressources
• Consommation intermédiaire 3400 • Production non -marchande 5400
Valeur ajoutée brute (VAB) 4600 • Production marchande 2600
• Rémunérations salariales 900 • VAB 4600
• Impôts liés à la production • Subventions d’exploitations
(hors TVA) reçues
Excédent brut d'exploitation 3700
(EBE)
208
c. Le compte de capital des AP
Emplois Compte de capital Ressources
209
Exercice 2 :
1. On sait que :
le taux de valorisation = VAB / Production
PDU = CI + RS + EBE + (ILP-SE)
Donc la valeur de la production globale au PDU s’élève à :
Production – CI = VAB = 360 + 220 + (200 – 40) = 740
Production = VAB / 0,37 = 740 / 0,37 = 2000.
Le prix unitaire du produit B au PDU est de 14,5 ([2000 – (120*7)] / 80).
Compte synthétique
210
On sait que la clé de répartition est le temps de production. Donc, on impute 60%
aux produits A (120 / (120+80)) et 40% aux produits B (80 / (120+80)), puis on
divise par le nombre d’unités produites :
Pour A : ILP unitaire = (200*0,60) / 120 = 1
SE unitaire = (40*0,60) / 120 = 0,2
Donc le prix de A au coût des facteurs est de : 7 – (1-0,2) = 6,2
Pour B : ILP unitaire = (200*0,40) / 80 = 1
SE unitaire = (40*0,40) / 80 = 0,2
Donc le prix de B au CF est de : 14,5 – (1-0,2) = 13,7
4. On a : EBE = 220 et SE=0. On reconstitue la VAB à partir de l’optique
revenu :
VAB = RS + ILP + EBE – SE
VAB = 360 + 200 + 220 – 0
VAB = 780
211
Exercice 3 :
1. Les comptes consolidés de la nation :
a. Le compte consolidé de production
Emplois Compte de production consolidé Ressources
CI 7320 PT 11850
Solde: PIB 4905 DTI 375
RS versée par résidents : 3585 PIB 4905
- aux résidents 3225
- aux NR 360
ILP 315 SE
DTI 375
Solde: EBE 630
Total 17130 Total 17130
b. Le compte consolidé de revenu et dépenses
Emplois Compte consolidé de revenu et dépense Ressources
EBE 630
RS des résidents :
- reçue des résidents 3225
- reçue des NR 135
SE ILP 315
DTI 375
RPE versés au RDM RPE reçus du RDM
- Int. et dividendes 1125 - Int. et dividendes 1110
- Revenus de la TAI - Revenus de la TAI
- Revenus des QS Impôts courants 360
TCN versés au RDM 4110 TCN reçus du RDM 3570
Solde: RNDB 4485
CF ménages Résidents : RNDB 4485
- Sur le TEN 2250
- Dans le RDM 90
CF des AP 1650
212
c. Le compte consolidé de capital
Emplois Compte consolidé de capital Ressources
Achats nets des TAI par ENB 495
les résidents
FBCF 870
VS 240
Transferts en Capital Transferts en capital
285
versés au RDM reçus du RDM
Solde: BF Nation 330
Total 1110 Total 1110
213
Exercice 4 :
1. Le compte d'équilibre de biens et services :
Emplois Compte d’équilibre des B&S Ressources
CI 6100 PT 10000
CF / TEN 2780 M (CAF) 1200
FBCF 1200 DTI 350
VS 370
X (FOB) 1100
Total 11550 Total 11550
Les valeurs de PT, CI, FBCF et des X ne posent pas de problèmes
particuliers ; ils sont obtenus par une lecture directe de l’énoncé :
Pour les importations M : on nous dit que le solde du commerce
extérieur est de -100 ; donc : (X – M) = -100 et par conséquent M = X
+ 100 = 1200.
Pour la variation de stock, aucune indication n’est donnée. Cependant,
on doit absolument avoir un équilibre entre les emplois et les
ressources ; et le seul poste qui manque côté emplois est la VS. Par
différence, on va avoir VS = 370.
2. Les comptes du reste du monde
Emplois COC RDM Ressources
X 1100 M 1200
CF des NR /TEN 90 CF résidents RDM 110
RS reçues du RDM 70 RS versées au RDM 120
RPE reçus du RDM 450 RPE versés au RDM 300
TCN reçus du RDM (*) 00 TCN versés au RDM 40
SOC 60 (*)
Total 1770 Total 1770
(*) TCN : Transferts courants nets
214
Emplois CC RDM Ressources
Achats nets des TAI par
70 SOC 60
les non-résidents
Transferts en capital reçus Transferts en capital
60 0
du RDM versés au RDM
Solde : CPF Nation 70
Total 130 Total 130
3. Les comptes consolidés de la nation :
a. Le compte consolidé de production
Emplois Compte de production consolidé Ressources
CI 6100 PT 10000
Solde: PIB 4250 DTI 350
RS versée par résidents : PIB 4250
- aux résidents 2230
- aux NR 120
ILP 230 SE 60
DTI 350
Solde: EBE 1380
Total 14660 Total 14660
215
b. Le compte consolidé de revenu et dépenses
Emplois Compte consolidé de revenu et dépense Ressources
EBE 1380
RS des résidents
reçue des résidents 2230
reçue des non- 70
SE 60 ILP 230
résidents
DTI 350
RPE versés au RDM 300 RPE reçus du RDM 450
Intérêts et dividendes Int. et dividendes
Revenus de la TAI Revenus de la TAI
Revenus des QS Revenus des QS
TCN versés au RDM 40 TCN reçus du RDM
Solde: RNDB 4310
CF ménages Résidents: RNDB 4310
Sur le TEN 1990
Dans le RDM 110
CF des AP 700
CF des IPSBL
Solde: ENB 1510
Total 9020 Total 9020
c. Le compte consolidé de capital
Emplois Compte consolidé de capital Ressources
Achats nets des TAI par -70 ENB 1510
les résidents
FBCF 1200
VS 370
Transferts en Capital Transfert en capital
60
versés au RDM reçus du RDM
Solde: CPF Nation 70
Total 1570 Total 1570
4. Calcul du PIB selon les 3 optiques :
a. Calcul selon l’optique produit :
PIB = (∑ VA) + DTI
= (PT - CI) + DTI
= (10000 – 6100) + 350 = 4250
216
b. Calcul selon l’optique revenu :
PIB = RS totale versée par les Résidents + EBE + ILP + DTI- SE
= (2230 + 120) + 1380 + 230 + 350 - 60
= 4250
c. Calcul selon l’optique dépense :
PIB = CF / TEN + FBCF + VS + (X - M)
= (1990 + 700 + 90) + 1200 + 370 - 100
= 4250
5. Calcul du revenu national :
a. Première méthode :
RNCF = RS + ENE + RPR – RPV
Avec : RS correspond aux RS reçues par les résidents : 2300
ENE : excédent net d’exploitation (EBE-CCF) : 1380
RPR correspond ici aux RPE reçus du RDM : 450
RPV correspond ici aux RPE versés au RDM : 300
Donc : RNCF = 2300 + 1380 + 450 – 300 = 3830
b. Deuxième méthode :
RNCF = RNDB – CCF - (ILP + DTI - SE) – Transferts extérieurs nets
Avec : RNDB = 4310
CCF = 0
ILP + DTI - SE = 230 + 350 - 60 = 520
T.ext. nets = TCN reçus du RDM - TCN versés au RDM
T.ext. nets = 0 – 40 = -40
Donc : RNCF = 4310 – 520 – (-40) = 3830
217
Exercice 5 :
1. Le compte d'équilibre de biens et services :
Emplois Compte d’équilibre des B&S Ressources
CI 6200 PT 10000
CF / TEN 3100 M (CAF) 2100
FBCF 600 DTI 300
VS 700
X (FOB) 1800
Total 12400 Total 12400
La production totale s’obtient en sommant les productions des
différents secteurs institutionnels : 5200 + (1400 + 1600) + 600 + 1200
= 10000.
On somme aussi les importations : 1000 + 1100 = 2100.
Pour les DTI : ils sont égaux à 160 + 140 = 300.
La CI se calcule de la même façon : 3000 + 1000 + 100 + 500 + 1600 =
6200.
La CF sur le TEN aussi bien des résidents que des non résidents est
obtenue : 1580 + 320 + 1200 = 3100.
La FBCF : 310 + 290 = 600.
Les exportations : 1300 + 500 = 1800.
Pour la variation de stock, à partir de la relation d’équilibre entre
emplois et ressources, on dégage la VS par différence : VS = 700 (dont
500 de variation de stock des institutions financières et 200 de
variation de stock des SQSNF).
2. Le tableau économique d’ensemble (TEE) :
218
Emplois Ressources
SQS IF AP Ménages RDM UF Total Opérations SQS IF AP Ménages RDM UF Total
1800 1800 Exportations 1800 1800
2100 2100 Importations 2100 2100
10000 10000 Productions 5200 3000 600 1200 10000
3000 1000 100 500 1600 6200 Consommation intermédiaire 6200 6200
2200 2000 500 700 -1600 3800 Valeur ajoutée 2200 2000 500 700 -1600 3800
1100 700 800 110 2710 Rémunérations salariales 2460 250 2710
300 300 DTI 300 300
140 80 10 230 Impôts liés à la production 230 230
1600 -1600 0 Ajustement PISB 0
960 -380 -310 700 970 Excédent Brut d'Exploitation 960 1220 -310 700 -1600 970
300 200 120 290 910 Intérêts 790 120 910
90 110 200 Dividendes 70 60 70 200
110 40 45 45 240 Impôts courants 240 240
500 1430 270 2200 Opérations d'assurance 430 1430 20 320 2200
180 140 160 480 Cotisations sociales effectives 480 480
219
220
c. Le compte consolidé de capital
Emplois Compte consolidé de capital Ressources
Achats nets des TAI par ENB 1250
les résidents
FBCF 600
VS 700
Transferts en Capital Transferts en capital
160
versés au RDM reçus du RDM
Solde: CPF Nation 110
Total 1410 Total 1410
221
Exercice 6 :
1. Le compte d'équilibre de biens et services :
Emplois Compte d’équilibre des B&S Ressources
CI 4880 PT 7900
CF / TEN 2730 M (CAF) 1700
FBCF 580 DTI 250
VS 160
X (FOB) 1500
Total 9850 Total 9850
La production totale s’obtient en sommant les productions des
différents secteurs institutionnels : 4500 + (1400 + 1500) + 500 = 7900.
On somme aussi les importations : 900 + 800 = 1700.
Pour les DTI : ils sont égaux à 150 + 100 = 250.
La CI se calcule de la même façon : 2100 + 900 + 380 + 1500 = 4880.
La CF sur le TEN aussi bien des résidents que des non résidents est
obtenue : 1500 + 130 + 1100 = 2730.
La FBCF : 300 + 280 = 580.
Les exportations : 1200 + 300 = 1500.
Pour la variation de stock, à partir de la relation d’équilibre entre
emplois et ressources, on dégage la VS par différence : VS = 160 (dont
60 variation de stock des institutions financières et 100 variation de
stock des SQSNF).
2. Le tableau économique d’ensemble (TEE) :
En partant des différents renseignements fournis, le TEE se présente comme
suit :
222
Emplois Ressources
SQS IF AP Ménages RDM UF Total Opérations SQS IF AP Ménages RDM UF Total
1500 1500 Exportations 1500 1500
1700 1700 Importations 1700 1700
7900 7900 Productions 4500 2900 500 7900
2100 900 380 1500 4880 Consommation intermédiaire 4880 4880
2400 2000 0 120 -1500 3020 Valeur ajoutée 2400 2000 0 120 -1500 3020
980 680 730 90 2480 Rémunérations salariales 2240 240 2480
250 250 DTI 250 250
120 90 210 Impôts liés à la production 210 210
1500 -1500 0 Ajustement PISB 0
1300 -270 -730 120 420 Excédent Brut d'Exploitation 1300 1230 -730 120 -1500 420
200 300 130 350 980 Intérêts 540 440 980
120 80 200 Dividendes 80 70 50 200
120 50 30 40 240 Impôts courants 240 240
400 640 300 1340 Opérations d'assurance 440 700 200 1340
250 210 190 650 Cotisations sociales effectives 650 650
223
224
c. Le compte consolidé de capital
Emplois Compte consolidé de capital Ressources
Achats nets des TAI par ENB 330
les résidents
FBCF 580
VS 160
Transferts en Capital Transferts en capital
190
versés au RDM reçus du RDM
Solde: BF Nation 220
Total 740 Total 740
225
5. Les ratios de la comptabilité nationale
Question Ratio Formule de Résultat Commentaire
calcul
a 0,17737
TI FBCF / PIB 17,74% du PIB est investi
b 0,56896 Grâce à l’ENB, on peut
TAF ENB / FBCF financer 56,90 % de
l’investissement
c 88,96% du RNDB est
affecté à la consommation
PMC CFN / RNDB 0,8896 finale des résidents aussi
bien sur le TEN que dans le
RDM
d TCIE X(FOB) / M 0,9705 Les exportations
(FOB) représentent 97,05 % des
importations
226
Exercice 7 :
1. On procède pas à pas avec des itérations entre le TES et la matrice des
coefficients techniques afin de les compléter. Les points de départ sont souvent
l’équation d’équilibre des biens et services et la formule de calcul d’un coefficient
technique. On aboutit aux tableaux suivants :
TES :
Branches PT M DTI MC TVA CI DF Total
produits Agri Ind Serv Com emplois
Agriculture 1000 100 30 50 20 200 400 300 30 270 1200
Industrie 2000 200 60 100 40 300 800 700 70 530 2400
Services 1500 125 45 75 30 350 500 400 50 475 1775
PIB 850
Matrice des coefficients techniques :
Agriculture Industrie Services Commerce
Agriculture 0,2 0,2 0,2 0,13333333
Industrie 0,3 0,4 0,466667 0,31111111
Services 0,35 0,25 0,266667 0,22222222
Commerce 0 0 0 0
228
Le compte consolidé de revenu et dépense :
SE 90 EBE 157
RS des résidents
Reçue des résidents 320
Reçue des NR 80
ILP 298
TNC versés au RDM 65 DTI 135
RPE versés au RDM RPE reçus du RDM
Solde: RNDB 960 TNC reçus du RDM 125
CF ménages résidents : RNDB 960
Sur le TEN 345
Dans le RDM 65
CF des AP 100
CF des IPSBL 25
Solde: ENB 425
Total 2075 Total 2075
229
6 Les comptes chez le reste du monde :
Emplois Compte des opérations courantes Ressources
X 350 M 425
CF NR / TEN 45 CF des ménages 65
RS reçues du RDM 80 RS versées RDM 30
RPE reçus du RDM
TNC reçus du RDM 125 RPE versées RDM
TNC Versés RDM 65
SOC 15
Total 600 Total 600
230
8. Le niveau de demande finale (Y) maximale à satisfaire :
On sait que : Y = (I - A).P + M
Agri Ind Serv Com
Agri 0,8 -0,2 -0,2 -0,1333
(I-A) = Ind -0,3 0,6 -0,4667 -0,3111
2000
P= 3000
2000
300
Agri 560
Serv -50
Com 300
100
M= 200
125
0
Agriculture 660
(I-A).P + M = Y Industrie 373
Services 75
Commerce 300
231
Exercice 8 :
1. On utilise les formules de calcul d’un coefficient technique ainsi que l’équation
d’équilibre des biens et services pour aboutir aux tableaux suivants :
TES :
Branches PT M DTI MC TVA CI DF Total
produits Agri Ind Serv Com emplois
Agriculture 1600 110 20 70 20 300 500 300 30 690 1820
Industrie 1800 170 10 80 40 400 600 700 70 330 2100
Services 2000 105 25 65 5 450 550 600 25 575 2200
PIB 1210
Matrice des coefficients techniques :
Agriculture Industrie Services Commerce
Agriculture 0,1875 0,277777778 0,15 0,139534884
Industrie 0,25 0,333333333 0,35 0,325581395
Services 0,28125 0,305555556 0,3 0,11627907
Commerce 0 0 0 0
232
Calcul de FBCF
On sait que le taux d’investissement = FBCF / PIB = 0,25
Donc : FBCF = 0,25 * PIB = 0,25 * 1210 = 302,5 = FBCF
Calcul de CF/TEN :
A partir de ce qui précède, on déduit :
CF/TEN = PT + M+ TVA + MC + DTI - CI - FBCF - VS – X
CF/TEN = 5615 + 385 + 65 + 55 – 4525 – 302,5 – 300 – 306,25 = 686,25.
Or, on a: CF/TEN = CF MENAGES + CF AP + CF IPSBL + CF NR/TEN
CF MENAGES = 686,25 – 120 – 30 – 50 = 486,25
3. Le compte d'équilibre de biens et services se présente comme suit :
CI 4525 PT 5615
CF/ TEN 686,25 M (CAF) 385
FBCF 302,5 DTI 55
VS 300 TVA 65
X (FOB) 306,25
Total 6120 Total 6120
233
Le compte consolidé de revenu et dépense :
SE 70 EBE 531,95
RS des résidents
Reçue des résidents 250
Reçue des NR 70
ILP 393,05
TNC versés au RDM 90 DTI 55
RPE versés au RDM RPE reçus du RDM
Solde: RNDB 1310 TNC reçus du RDM 100
CF ménages résidents : RNDB 1310
Sur le TEN 486,25
Dans le RDM 150
CF des AP 120
CF des IPSBL 30
Solde: ENB 453,75
234
6 Les comptes chez le reste du monde :
Emplois Compte des opérations courantes Ressources
X 306,25 M 385
CF NR / TEN 50 CF des ménages 150
RS reçues du RDM 70 RS versées RDM 50
RPE reçus du RDM
TNC reçus du RDM 100 RPE versées RDM
TNC Versés RDM 90
SOC 148,75
Total 675 Total 675
235
8. Le niveau de production nécessaire pour satisfaire la nouvelle demande finale :
On sait que : P = (I - A)-1.(Y-M).
Agri Ind Serv Com
Agri 0,8125 -0,27777778 -0,15 -0,13953488
(I-A) = Ind -0,25 0,666666667 -0,35 -0,3255814
Serv -0,28125 -0,30555556 0,7 -0,11627907
Com 0 0 0 1
1300
Y= 700
1200
0
110
M= 170
105
0
1190
(Y –M) = 530
1095
0
Agriculture 4364,558
-1
P = (I - A) .(Y-M) Industrie 5414,411
Services 5681,336
Commerce 0
236
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
237
Quesnay, F., (1763), « Philosophie rurale ou économie générale et politique
de l'agriculture ».
Say, J.B., (1803), « Traité d’économie politique ou simple exposition de la
manière dont se forment, se distribuent et se composent les richesses».
Smith, A., (1776), « la recherche de la nature et des causes de richesse des
nations ».
ZEAMARI, M., (1999), « Manuel de comptabilité nationale », Ed. Afrique
Orient.
238
LISTE DES ABREVIATIONS
Agri. : Agriculture
ANTAI : Achats nets de terrains et d’actifs incorporels
AP : Administrations publiques
Ass. : Assurances
Aut. ch. Ext. : Autres charges externes
B&S : Biens et services
BF : Besoin de financement
BFN : Besoin de financement de la nation
BFR : Besoin en fonds de roulement
CAF: Coût, assurance et fret
CAFN : Capacité de financement de la nation
CC : Compte de capital
CCF : Consommation de capital fixe
CF: Consommation finale
CFN: Consommation finale nationale
CI : Consommation intermédiaire
CIF: Cost, insurance and fret (equivalent CAF)
CITI : Classification internationale type par industrie
CNOPS : Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale
CNSS : Caisse nationale de sécurité sociale
COC : Compte des opérations courantes
Com. : Commerce
CPF : Capacité de financement
DF : Demande finale
DNB : Dépense nationale brute
DTI : Droits et taxes à l’importation
DTS : Droits de tirage spéciaux
EBE : Excédent brut d’exploitation
239
EC/R : Elasticité de la consommation par rapport au revenu
EM/PIB : Elasticité des importations par rapport au PIB
ENB : Epargne nationale brute
ENE : Excédent net d’exploitation
EVS : Entités à vocation spéciale
Ex-W : Ex-Works : départ usine
FBCF: Formation brute de capital fixe
FCP : Fonds communs de placements
FMI : Fonds monétaire international
FNCF : Formation nette de capital fixe
FOB : Free on board (Franco port)
HT : Hors taxes
IC : Institutions de crédit
ID : Indemnités dues
IF : Institutions financières
IFRS : International Financial Reporting Standards : normes
comptables internationales
ILP : Impôts liés à la production
Ind. : Industrie
IPSBL : Institutions privées sans but lucratif
ISBLSM : Secteur des institutions sans but lucratif au service des
ménages (appellation européenne des IPSBL)
M: Importations
MC : Marge commerciale
MP : Matières premières
NACE : Nomenclature statistique des activités économiques dans la
Communauté européenne
OCDE : Organisation de coopération et de développement
économique
OCP : Office chérifien des phosphates
240
ONU : Organisation des nations unies
OPCVM : Organismes de placement collectif en valeurs mobilières
P: Production
PA : Prix d’acquisition
PBA : Primes brutes acquises
PCF : Prix au coût des facteurs
PDU : Prix départ usine
PIB : Produit intérieur brut
PIN : Produit intérieur net
PISB : Production imputée de services bancaires
PM : Prix de marché
PMC : Propension moyenne à consommer
pmc : Propension marginale à consommer
PME : Propension moyenne à épargner
PMI : Propension moyenne à importer
pmi : Propension marginale à importer
PNB : Produit national brut
PNN : Produit national net
PT : Production totale
QCM : Questions à choix multiple
QS : Quasi-sociétés
R&D : Recherche et développement
RDB : Revenu disponible brut
RDM : Reste du monde
REE : Ratio d'effort à l'exportation
RN : Revenu national
RNDB : Revenu national disponible brut
RPE : Revenus de la propriété et de l’entreprise
RPR : Revenus primaires reçus
RPV : Revenus primaires versés
241
RS : Rémunération salariale
RTR : Revenus de transferts courants reçus
RTV : Revenus de transferts courants versés
SARL : Société à responsabilité limitée
SCN : Système de comptabilité nationale
SE : Subventions d’exploitation
SEC : Système européen des comptes
Serv. : Services
SI : Secteur institutionnel
SICAV : Sociétés d’investissement à capital variable
SIFIM : Services d’intermédiation financière indirectement mesurés
(équivalent PISB au Maroc)
SINR : Secteur institutionnel non-résident
SIR : Secteur institutionnel résident
SMCN : Système marocain de comptabilité nationale
SMEIA : Importateur exclusif au Maroc des certaines marques
automobiles (BMW, Mini…)
SOC : Solde des opérations courantes
SQSNF : Sociétés et quasi-sociétés non-financières
Subv. : Subventions
T. cap : Transferts en capital
T.ext. nets : Transferts extérieurs nets
TAAM : Taux d'accroissement annuel moyen
TAF : Taux d'autofinancement
TAI : Terrains et actifs incorporels
TAMA : Taux annuel moyen d'accroissement
TAMV : Taux Annuel Moyen de Variation
TCAM : Taux de croissance annuel moyen
TCIE : Taux de couverture des M par les X
TCN : Transferts courants nets
242
TEC : Termes de l'échange
TEE : Tableau économique d’ensemble
TEN : Territoire économique national
TES : Tableau des entrées et sorties
TI : Taux d'investissement
TOF : Tableau des opérations financières
TTC : Toutes taxes comprises
TV : Taux de valorisation
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
UE : Union européenne
VA : Valeur ajoutée
VAB : Valeur ajoutée brute
VS : Variation de stock
X: Exportations
243
TABLE DES MATIERES
244
A. Indices élémentaires ..................................................................................... 20
B. Le déflateur ................................................................................................... 21
C. Les indices synthétiques ............................................................................... 22
2. Le taux de croissance .................................................................................... 24
A. Taux de croissance d’une période donnée .................................................... 24
B. Taux de croissance annuel moyen ................................................................ 24
SECTION II : LA NOTION DE REVENU DANS LA COMPTABILITE
NATIONALE .................................................................................................... 26
I. La méthode élémentaire de calcul du revenu réel .......................................... 27
II. La méthode globale de calcul du revenu réel ............................................... 28
SECTION III : LES INVESTISSEMENTS DANS LA COMPTABILITE
NATIONALE .................................................................................................... 28
SECTION IV : LA CONSOMMATION AU SENS DE LA COMPTABILITE
NATIONALE .................................................................................................... 29
SECTION V : LES IMPUTATIONS EN COMPTABILITE NATIONALE ... 31
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE II .......................................... 32
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE II ......................................... 34
Chapitre III ........................................................................................................ 38
LES SECTEURS INSTITUTIONNELS SELON LE SYSTEME MAROCAIN DE
COMPTABILITE NATIONALE ..................................................................... 38
SECTION I : PRECISION DE LA TERMINOLOGIE UTILISEE ................. 38
I. Agent économique ......................................................................................... 38
II. Unité économique élémentaire : ................................................................... 39
III. Branche d’activité ....................................................................................... 39
IV. Secteur institutionnel .................................................................................. 40
SECTION II : LES MENAGES ........................................................................ 41
SECTION III : LES SOCIETES ET QUASI-SOCIETES NON
FINANCIERES (SQSNF) :............................................................................... 43
SECTION IV : LES INSTITUTIONS FINANCIERES ................................... 45
SECTION V : LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ............................... 46
245
SECTION VI : LES INSTITUTIONS PRIVEES SANS BUT LUCRATIF .... 48
SECTION VII : LE RESTE DU MONDE ........................................................ 49
SECTION VIII : EXEMPLE D’UN CIRCUIT ECONOMIQUE SIMPLIFIE 49
QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (CHAPITRE III) ................................ 52
REPONSES AUX QCM (CHAPITRE III) ....................................................... 54
Chapitre IV ........................................................................................................ 55
LES REGLES ET TECHNIQUES D’ENREGISTREMENT EN COMPTABILITE
NATIONALE .................................................................................................... 55
SECTION I : LE TEMPS ET L’ESPACE COMME COORDONNEES DE LA
COMPTABILITE NATIONALE ..................................................................... 55
I. La dimension temporelle ............................................................................... 55
II. La dimension spatiale ................................................................................... 56
1. Le critère juridique ........................................................................................ 58
2. Le critère géographique................................................................................. 58
3. Le critère de résidence .................................................................................. 58
SECTION II : LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE ............................... 59
SECTION III : LA TECHNIQUE DU COMPTE ECRAN .............................. 62
SECTION IV : EVALUATION DES OPERATIONS EFFECTUEES ............ 64
QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES (CHAPITRE IV)................................ 66
REPONSES AUX QCM (CHAPITRE IV)....................................................... 68
Chapitre V ......................................................................................................... 69
LES OPERATIONS ECONOMIQUES DANS LE SYSTEME MAROCAIN DE
COMPTABILITE NATIONALE ..................................................................... 69
SECTION I : LES OPERATIONS SUR BIENS ET SERVICES .................... 69
I. La production (P) ........................................................................................... 69
1. Evaluation au prix de marché ........................................................................ 69
A. Le prix départ usine (PDU ou Ex-Works Ex-W) ......................................... 70
B. Le prix d’acquisition (PA) ............................................................................ 70
2. Evaluation au coût des facteurs ..................................................................... 70
3. Evaluation de la production pour certaines activités particulières ................ 71
246
A. Activité commerciale ................................................................................... 71
B. Secteur bancaire ............................................................................................ 71
C. Activité des assurances ................................................................................. 72
D. Organismes de retraite et mutuelles ............................................................. 72
E. Activités non-marchandes ............................................................................ 73
II. Les importations (M) .................................................................................... 73
III. La consommation intermédiaire (CI) .......................................................... 75
IV. La consommation finale (CF) ..................................................................... 77
1. La dépense de consommation finale ............................................................. 77
2. La consommation finale effective ................................................................. 79
V. La formation brute de capital fixe (FBCF) ................................................... 80
VI. La variation de stocks (VS)......................................................................... 83
VII. Les exportations (X) .................................................................................. 84
SECTION II : LES OPERATIONS DE REPARTITION ................................. 86
I. Les opérations de répartition de revenus (les transferts courants) ................. 86
1. La répartition primaire : ................................................................................ 86
A. Les rémunérations salariales (RS) : .............................................................. 86
B. Les revenus de la propriété et de l'entreprise (RPE)..................................... 88
2. La redistribution ............................................................................................ 91
A. Les impôts liés à la production et à l'importation......................................... 91
B. Les subventions d'exploitation ..................................................................... 93
C. Les opérations d'assurance- dommages ........................................................ 93
D. Les autres transferts courants ....................................................................... 94
II. Les transferts en capital ................................................................................ 95
1. Les subventions d'investissement .................................................................. 96
2. Les impôts en capital ..................................................................................... 96
3. Les autres transferts en capital ...................................................................... 96
SECTION III : LES OPERATIONS FINANCIERES ...................................... 96
I. Les instruments de règlements ....................................................................... 97
1. Les moyens de paiement internationaux ....................................................... 97
247
2. La monnaie nationale .................................................................................... 97
3. La monnaie scripturale .................................................................................. 97
II. Les instruments de placement ...................................................................... 98
1. Les dépôts non monétaires et titres à court terme ......................................... 98
2. Les obligations et bons négociables à moyen et long terme ......................... 98
3. Les actions et autres participations ............................................................... 98
III. Les instruments de financement .................................................................. 99
1. Les crédits à court terme .............................................................................. 99
2. Les crédits à moyen et long terme ................................................................ 99
3. Les réserves techniques d'assurance.............................................................. 99
A. Les réserves primes et les réserves sinistres ............................................... 100
B. Les réserves mathématiques ....................................................................... 100
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE V ........................................ 101
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE V ...................................... 104
Chapitre VI ...................................................................................................... 107
LES COMPTES D’ANALYSE ...................................................................... 107
SECTION I : LES COMPTES DES SECTEURS INSTITUTIONNELS ...... 107
I. Le compte de production ............................................................................. 108
II. Le compte de revenu et dépense ................................................................. 109
III. Le compte de Capital ................................................................................ 110
IV. Le compte financier .................................................................................. 111
SECTION II : PRESENTATION DETAILLEE DES COMPTES D’ANALYSE
DES DIFFERENTS SECTEURS INSTITUTIONNELS ............................... 112
I. Les comptes d’analyse des sociétés et quasi-sociétés non-financières SQSNF113
1. Le compte de production des SQSNF ......................................................... 113
2. Le compte de revenu et dépense des SQSNF.............................................. 113
3. Le compte de capital des SQSNF................................................................ 115
4. Le compte financier des SQSNF ................................................................. 115
II. Les comptes d’analyse des institutions de crédit (IC) ................................ 116
1. Le compte de production des IC ................................................................. 116
248
2. Le compte de revenu et dépense des IC ...................................................... 117
3. Le compte de capital des IC ........................................................................ 118
4. Le compte financier des IC ......................................................................... 118
III. Les comptes d’analyse des compagnies d’assurance ................................ 119
1. Le compte de production des compagnies d’assurance .............................. 119
2. Le compte de revenu et dépense des compagnies d’assurance ................... 119
3. Le compte de capital des compagnies d’assurance ..................................... 120
4. Le compte financier des compagnies d’assurance ...................................... 121
IV. Les comptes d’analyse des administrations publiques .............................. 121
1. Le compte de production des AP ................................................................ 121
2. Le compte de revenu et dépense des AP ..................................................... 122
3. Le compte de capital des AP ....................................................................... 123
4. Le compte financier des AP ........................................................................ 124
V. Les Comptes d’analyse des ménages ......................................................... 124
1. Le compte de production des ménages ....................................................... 124
2. Le compte de revenu et dépense des ménages ............................................ 125
3. Le compte de capital des ménages .............................................................. 126
4. Le compte financier des ménages ............................................................... 126
VI. Les Comptes d’analyse du reste du monde (RDM) .................................. 127
1. Le compte des opérations courantes du RDM ............................................ 127
2. Le compte de capital du RDM .................................................................... 128
3. Le compte financier du RDM ..................................................................... 128
SECTION III : LE COMPTE DES BRANCHES ........................................... 129
SECTION IV : LE COMPTE D’EQUILIBRE DE BIENS ET SERVICES .. 129
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE VI ...................................... 131
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE VI ..................................... 134
Chapitre VII .................................................................................................... 140
PRESENTATION ET ANALYSE DES COMPTES CONSOLIDES ............ 140
SECTION I : LES COMPTES NATIONAUX ISSUS DE LA CONSOLIDATION
DES COMPTES SECTORIELS ..................................................................... 140
249
I. Le compte de production consolidé ............................................................. 141
1. Calcul du PIB .............................................................................................. 141
2. Calcul de l’EBE ........................................................................................... 141
II. Le compte de revenu et dépense consolidé ................................................ 142
1. Calcul du revenu national disponible brut (RNDB) .................................... 142
2. Calcul de l’épargne nationale ...................................................................... 143
III. Le compte de capital consolidé ................................................................. 144
SECTION II : LES AGREGATS MACROECONOMIQUES ....................... 145
I. Les agrégats de produit ................................................................................ 146
1. Le PIB selon l'optique de produit ................................................................ 147
2. Le PIB selon l'optique de revenu ................................................................ 148
3. Le PIB dans l'optique de la dépense ............................................................ 148
4. Les différentes variantes du PIB ................................................................. 148
A. Le PIB au prix du marché (PIBPM) ............................................................. 148
B. Le PIB au coût des facteurs (PIBCF) ........................................................... 149
C. Le produit intérieur net (PIN) ..................................................................... 149
D. Le produit national brut (PNB) .................................................................. 149
II. Les agrégats de revenu ............................................................................... 150
1. Le revenu national (RN).............................................................................. 150
2. Le revenu national disponible brut (RNDB) ............................................... 151
3. L'épargne nationale brute (ENB) ................................................................ 151
III. Les agrégats de la dépense ........................................................................ 151
1. La dépense nationale brute (DNB) .............................................................. 152
2. La demande finale (DF) .............................................................................. 152
SECTION III : LES RATIOS DE LA COMPTABILITE NATIONALE
MAROCAINE................................................................................................. 152
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE VII ..................................... 154
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE VII .................................... 158
Chapitre VIII ................................................................................................... 165
LES TABLEAUX DE SYNTHESE ............................................................... 165
250
SECTION I : LE TABLEAU DES ENTREES ET SORTIES (TES) ............. 165
I. Les fonctions d’un TES ............................................................................... 166
1. La fonction de description d’un TES .......................................................... 166
2. La fonction statistique d’un TES................................................................. 167
3. La fonction d’analyse d’un TES ................................................................. 168
II. Présentation détaillée du TES ..................................................................... 168
1. Notions de relations et de coefficients techniques de Leontief ................... 168
2. Les principales identités observées dans le TES ......................................... 169
A. L'équation d'équilibre des biens et services ............................................... 169
B. L’équation de la demande finale ................................................................ 170
C. L'équation structurelle ................................................................................ 173
3. Un exemple de tableau des entrées et sorties .............................................. 173
A. Cadran I : les ressources en produits .......................................................... 175
B. Cadran II : les emplois intermédiaires ........................................................ 175
C. Cadran III : les emplois finals .................................................................... 176
D. Cadran IV : les comptes de production des branches ................................. 176
E. Cadran V : calcul du PIB ............................................................................ 176
SECTION II : LE TABLEAU DES OPERATIONS FINANCIERES (TOF) 177
SECTION III : LE TABLEAU ECONOMIQUE D'ENSEMBLE (TEE) ....... 180
I. Utilité et objet du TEE ................................................................................. 180
II. Présentation et architecture du TEE ........................................................... 180
ENONCES DES EXERCICES DU CHAPITRE VIII .................................... 184
CORRIGES DES EXERCICES DU CHAPITRE VIII .................................. 188
EXERCICES DE SYNTHESE - ENONCES ................................................. 192
EXERCICES DE SYNTHESE - CORRIGES ................................................ 208
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................ 237
LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................... 239
TABLE DES MATIERES .............................................................................. 244
251
Première Edition : 2015
Imprimé à Azzart
252
Hicham BOUCHARTAT
Doté d’une solide formation (doctorat en gestion, master
en droit et lauréat de l’ENCG Settat) conjuguée avec un
parcours d’expertise comptable en France.
Longue expérience en tant que dirigeant et cadre
supérieur dans divers établissements publics et privés.
Enseignant de plusieurs modules : comptabilité nationale,
finances publiques, audit…
Auteur de plusieurs articles parus dans des revues
internationales.
Cet ouvrage est conçu pour initier le lecteur (étudiant, comptable national,
auditeur…) à la comptabilité nationale. Il comporte un cours détaillé et illustré
par des exemples, des exercices corrigés à la fin de chaque chapitre ainsi que des
exercices corrigés de synthèse à la fin du livre.
Il vise à présenter, d’une façon à la fois synthétique et pédagogique, l’ensemble
des concepts liés à la comptabilité nationale afin d’en faciliter la compréhension,
et de détailler les méthodes et outils utilisés par le système marocain de
comptabilité nationale. Ainsi, huit chapitres largement commentés sont articulés
selon un ordre logique faisant succéder la pratique aux concepts théoriques et le
particulier au général. Notre objectif étant d’assurer une fluidité dans la
transition des chapitres et une acquisition progressive des connaissances.
Cet ouvrage est, enfin, complet et concis. Il va à l’essentiel tout en ne négligeant
aucun détail significatif.
Prix de vente : 80 DH
253