Ressources en Eau
Ressources en Eau
Ressources en Eau
Eaux de surface
Les eaux de surface de la Région de Maradi sont constituées principalement des
Goulbis de la Tarka, cours d’eau aux régimes saisonniers et d’un ensemble de mares
permanentes et semi permanentes et des vallées fossiles :
Le Goulbi Maradi qui prend sa source au Nigéria, écoule annuellement plus de
200 millions de m3 à la station de N’Yaloua. Son régime est actuellement très
affecté par la baisse pluviométrique et surtout la construction du barrage de
Jibiya au Nigéria. Il traverse la région sur 120 km et son écoulement dure en
moyenne trois mois (3) , de juillet à septembre. Cette année, l’écoulement a
commencé depuis le mois de juin à peu près un mois d’avance par rapport aux
cinq (5) dernières années, avec des débits journaliers très importants, rythmés
de séquences de crue entrainant des débordements et inondation de trois(3) à
quatre (4) jours sur toute la plaine ;
Le Goulbi Gabi, sous bassin de Goulbi Maradi, ce cours d’eau alimente en
grande partie le lac de Madarounfa. Avec une longueur de 30 km et une largeur
moyenne de la vallée de 1,5 km, son sous bassin couvre une superficie de 875
km2 et draine annuellement un volume de l’ordre de 30 millions de m3 ;
Le Goulbi N’Kaba, de direction est-ouest se développe surtout à la confluence de
El Fadama et Mayfarou, cours d’eau à écoulement très temporaire voire
inexistant suivant la variation de la pluviométrie et du fait de la réalisation des
barrages en amont sur la partie Nigérianne ;
Cinq (5) mares permanentes sont inventoriées ; il s’agit du : Lac de Madarounfa, des
mares de Kourfin Koura, Akadané, Birni Lallé et Rafin Wada. Le régime de ces mares
est peu connu.
La haute vallée de la Tarka qui prend naissance sur le flanc occidental du Damergou
traverse la région de Maradi, dans sa zone pastorale, sur 115 km environ avant d’entrer
dans la région de Tahoua. Des écoulements temporaires et localisés font suite aux
orages de la saison des pluies et y laissent quelques mares qui s’assèchent très vite.
Eaux souterraines
Les ressources en eau souterraine dans la région de Maradi se répartissent entre le
système aquifère du Continental Hamadien, les aquifères discontinus du socle du Sud
Maradi et les nappes alluviales des Goulbis et de la Tarka qui sont d’extension limitée.
La nappe du Socle
Elle est localisée dans la bande Sud de la région et couvre 2% de la superficie totale.
Les débits varient généralement de 0,5 m3/h à 2 m3/h ;
Cet aquifère présente des bonnes caractéristiques physico-chimiques avec une
conductivité électrique moyenne de 160 µs/cm.
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Le taux de couverture théorique des besoins en eau potable est de 64,06 % sans tenir
compte des ouvrages qui son soit en panne ou hors d’usage. Mais depuis 2009
d’autres nouveaux indicateurs plus pertinents permettant de mieux évaluer l’accès à
l’eau potable et mieux orienter les interventions ont été introduits ; Il s’agit du taux de
couverture géographique qui est de 81,78%, du taux d’accès théorique qui est de
49,31% et du taux de panne qui est 8,55% pour la région de Maradi. Ces taux varient
d’un département à un autre et d’une commune à une autre au sein d’un même département.
Actuellement, la situation au niveau des départements se présente comme suit :
Département Nbre PEM Tx Couv (%) Tcg (%) Tat (%) TP (%)
On remarque que les départements d’Aguié et Mayahi sont les moins couverts avec un
taux de couverture des besoins en eau potable en deçà de la moyenne nationale qui de
62 %.
On observe que dans les départements de Aguié, Dakoro, Mayahi et Tessaoua, le taux
d’accès théorique est inférieur à la moyenne national (48,09%).
14 mini AEP
10 puits Cimentés
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2 postes d’eau automne
L’analyse des réalisations des points d’eau modernes de 2000 à 2009 fait ressortir un
rythme de réalisation annuel moyen qui se situe autour de 315. En considérant le taux
de croissance de la population rurale dans la région de Maradi (3,7 %), on constate
aisément que les réalisations en points d’eau modernes ne suivent pas le taux de
croissance de la population.
D’après les projections pour atteindre les objectifs du millénaire pour le Développement
OMD, il faudrait des réalisations annuelles de 700 équivalents Points d’Eau Modernes.
Cette situation montre clairement qu’il faut doubler les investissements pour faire croître
le taux de couverture des besoins en eau de la population de la région. Plusieurs
partenaires existent au niveau de la région et contribuent à l’amélioration de la situation
hydraulique, avec parfois des investissements non maîtrisés.
Les perspectives
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Les opportunités existent :
- Adoption des textes législatifs et réglementaires (code de l’eau, guide d’AEP,
- Plan National d’Alimentation en Eau Potable, …..) ;
- Revue Etat PTF dans le secteur de l’eau et de l’Assainissement
- Volonté politique dans le Secteur ;
- Les partenaires sensibles au Secteur ;
- Disponibilité de la Ressource en Eau ;
- La Région dispose d’une planification triennale (2011 à 2013).
- Un comité Technique de l’eau et de l’assainissement
Du 1er janvier au 30 juin 20210, 2650 latrines familiales ont été réalisées.
Le sous secteur nécessite des actions intenses pour parvenir à un niveau acceptable
et être dans la cible des OMD.