4.cours III-2020
4.cours III-2020
4.cours III-2020
CYNTHIA BASTIEN-FIGARO
SECTION GÉNIE CIVIL
FACULTÉ DES SCIENCES-UEH
1
LES PRÉCIPITATIONS
Sont dénommées précipitations, toutes les eaux
météoriques qui tombent sur la surface de la terre, tant
sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous
forme solide (neige, grésil, grêle) et les précipitations
déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre,...).
Elles sont provoquées par un changement de
température ou de pression.
2
LES PRÉCIPITATIONS
Les précipitations constituent l’unique « entrée » des
principaux systèmes hydrologiques continentaux que
sont les bassins versants.
3
LES NUAGES
Le nuage est un aérosol pouvant être constitué d'air,
de vapeur d'eau, de gouttelettes d'eau liquides et de
cristaux de glace.
4
LES NUAGES
Les dimensions des gouttelettes sont très faibles.
On admet que leur diamètre est de l'ordre de 5 à 30 μm
et leur espacement de 1 mm.
Leur vitesse de chute en air calme serait de quelques
millimètres par seconde; or, les nuages sont animés de
turbulences dont les vitesses instantanées sont sans
aucune commune mesure (plusieurs mètres par
seconde).
5
LES NUAGES
Pour qu'il y ait chute des particules d'eau, il faut que
leur vitesse soit très nettement supérieure à la vitesse
des courants ascendants. Pour former une goutte de
pluie, il faut donc environ 106 gouttelettes
élémentaires.
6
MÉCANISMES DE FORMATION DES
PRÉCIPITATIONS
La formation des précipitations nécessite la
condensation de la vapeur d'eau atmosphérique.
La saturation est une condition essentielle à tout
déclenchement de la condensation.
7
MÉCANISMES DE FORMATION DES
PRÉCIPITATIONS
Saturation et condensation par refroidissement
isobare (à pression constante),
Saturation et condensation par détente adiabatique,
Saturation et condensation par apport de vapeur
d'eau,
Saturation par mélange et par turbulence.
8
MÉCANISMES DE FORMATION DES
PRÉCIPITATIONS
La saturation n'est cependant pas une condition
suffisante à la condensation; cette dernière requiert
également la présence de noyaux de condensation
(impuretés en suspension dans l'atmosphère d'origines
variées - suie volcanique, cristaux de sable, cristaux de
sel marin, combustions industrielles, pollution)
autour desquels les gouttes ou les cristaux se forment.
9
MÉCANISMES DE FORMATION DES
PRÉCIPITATIONS
Lorsque les deux conditions sont réunies, la
condensation intervient sur les noyaux ; il y a alors
apparition de gouttelettes microscopiques qui
grossissent à mesure que se poursuit l'ascendance,
celle-ci étant le plus souvent la cause génératrice de la
saturation.
Les noyaux de condensation jouent en faite un rôle de
catalyseur pour la formation de gouttelettes d’eau.
10
MÉCANISMES DE FORMATION DES
PRÉCIPITATIONS
Pour qu’il y ait précipitations il faut encore que les
gouttelettes ou les cristaux composant les nuages (les
hydrométéores) se transforment en gouttes de pluie.
Ce phénomène est lié à l'accroissement de ces
éléments dont la masse devient suffisante pour vaincre
les forces d'agitation.
11
PRINCIPAUX TYPES DE PRÉCIPITATION
12
LES PRÉCIPITATIONS CONVECTIVES
Elles résultent d'une ascension rapide des masses d'air
dans l'atmosphère.
Les précipitations résultant de ce processus sont en
général orageuses, de courte durée (moins d'une
heure), de forte intensité et de faible extension
spatiale.
13
LES PRÉCIPITATIONS OROGRAPHIQUES
.
Du grec oros, montagne, ce type de précipitations
résulte de la rencontre entre une masse d’air chaude
et humide et une barrière topographique
particulière.
Par conséquent, ce type de précipitations n’est pas
«spatialement mobile » et se produit souvent au
niveau des massifs montagneux.
14
LES PRÉCIPITATIONS OROGRAPHIQUES
.
Les caractéristiques des précipitations orographiques
dépendent de l'altitude, de la pente et de son
orientation, mais aussi de la distance séparant
l'origine de la masse d'air chaud du lieu de
soulèvement.
En général, elles présentent une intensité et une
fréquence assez régulières.
15
LES PRÉCIPITATIONS FRONTALES OU
CYCLONIQUES
16
LES PRÉCIPITATIONS FRONTALES OU
CYCLONIQUES
17
MESURE DES PRÉCIPITATIONS
18
MESURE DES PRÉCIPITATIONS
Comme les précipitations varient selon différents
facteurs (déplacement de la perturbation, lieu de
l'averse, influence de la topographie, etc.), leur mesure
est relativement compliquée.
19
MODÉLISATION HYDROLOGIQUE
Les précipitations constituent le point essentiel de la
modélisation hydrologique.
La nécessité de bien conceptualiser le drainage se
manifeste durant les grandes pluies. Les pluies de forte
intensité sur de petits bassins versants urbains causent
souvent des inondations dans les rues et dans les
parkings parce que le drainage n’est pas modélisé pour
drainer toute l’eau générée par ces pluies. Ces pluies de
grandes intensités sont aussi préjudiciables aux récoltes.
20
MESURE DES PRÉCIPITATIONS
L’absence de pluie durant de grandes périodes réduit le
débit des cours d’eau et des rivières, cette absence
abaisse le niveau des lacs.
Les cours d’eau de faible débit résultant de la sécheresse
entrainent une dégradation de l’écosystème (les cours
d’eau ne pouvant plus assimiler les déchets qui y sont
déchargés).
21
MESURE DES PRÉCIPITATIONS
22
MESURE DES PRÉCIPITATIONS
23
PLUIES ACTUELLES ET PLUIES DE PROJET
Les pluies peuvent être séparées en deux groupes : pluies
actuelles et pluies de projet. L’analyse des épisodes
pluvieux est basée sur les pluies actuelles. Les deux
types de pluie peuvent être utilisés pour la
modélisation. Presque toutes les modélisations
hydrologiques sont basées sur la pluie de projet.
24
PLUIE DE PROJET
La pluie de projet est une pluie qui a des caractéristiques
présélectionnées. Une pluie de projet n’est pas une
pluie mesurée lors d’un épisode pluvieux réel. En
réalité, une vraie pluie identique à une pluie de projet
n’existe pas. Cependant la majorité des pluies de projets
ont des caractéristiques qui sont la moyennes des pluies
caractéristiques qui se sont produites dans le passé et en
l’occurrence ont la probabilité d’avoir les
caractéristiques de pluies qui se auront lieu dans le
futur.
25
CARACTÉRISTIQUES DES PRÉCIPITATIONS
Les pluies diffèrent par de nombreuses caractéristiques
Volume – Durée – Fréquence
1. La durée est l’intervalle de temps ou se produit la
précipitation
2. Le volume est la quantité de pluie produite par la précipitation
3. La fréquence est la l’occurrence de pluies ayant le même
volume et la même durée.
26
VOLUME ET HAUTEUR DE PLUIE
Le volume d’une pluie est le plus souvent reporté comme la
hauteur de pluie en unité de longueurs : pouces (po) ou
cm. Dans de tels cas, la hauteur est assumée uniforme sur
l’étendue du bassin versant.
Ainsi, le volume est égal à la hauteur multipliée par la
surface du bassin versant.
Ainsi, si une pluie de 2 heures avec un volume de 24 acre-po
se produit dans un bassin versant de 6 acres, la hauteur de
la pluie serait de 4 pouces et l’intensité 2 po./hr.
27
VOLUME ET HAUTEUR DE PLUIE
Il faut garder a l’esprit que ces unités sont
interchangeables et que l’on peut parler de volume de
pluie mais l’exprimer en unité de longueur. Ce faisant
on indique que la hauteur est uniforme sur tout le
bassin versant. Ainsi, une précipitation de 3 pouces
peut résulter des combinaisons suivantes :
28
VOLUME ET HAUTEUR DE PLUIE
29
MESURE DE LA HAUTEUR D’EAU PRÉCIPITÉE
Quelle que soit la forme de la précipitation, liquide ou
solide, on mesure la quantité d'eau tombée durant un
certain laps de temps.
On l'exprime généralement en hauteur de précipitations
ou lame d'eau précipitée par unité de surface
horizontale (mm). On définit aussi son intensité
(mm/h) comme la hauteur d'eau précipitée par unité
de temps. La précision de la mesure est au mieux de
l'ordre de 0,1 mm.
30
APPAREILS DE MESURE FONDAMENTAUX
Le pluviomètre: instrument de
base de la mesure des
précipitations liquides ou
solides. Il indique la quantité
d'eau totale précipitée et
recueillie à l'intérieur d'une
surface calibrée dans un
intervalle de temps séparant
deux relevés.
31
APPAREILS DE MESURE FONDAMENTAUX
Le pluviographe est un
instrument captant la
précipitation de la même
manière que le
pluviomètre mais avec un
dispositif permettant de
connaître, outre la
hauteur d'eau totale, leur
répartition dans le temps,
autrement dit les
intensités.
32
LE RÉSEAU D’OBSERVATION
Pour un bassin versant donné ou une région donnée, les
stations pluviométriques forment un réseau
d'observations.
Elles fournissent des mesures ponctuelles.
33
LE RÉSEAU D’OBSERVATION
Les données relatives aux stations sont d'une haute
importance pour les statistiques climatiques, la
planification et la gestion des ressources et les projets
de construction ; la nature et la densité des réseaux
doivent donc tenir compte du phénomène observé, du
but des observations, de la précision désirée, de la
topographie, de facteurs économiques ou d'autres
encore.
34
LE RÉSEAU D’OBSERVATION
La représentativité des précipitations par les mesures est
fonction du réseau d'observation. Plus celui-ci est dense,
meilleure est l'information et plus l'ensemble des
mesures est représentatif de la lame d'eau tombée sur
une surface donnée. Cependant le réseau est le résultat
d'un compromis entre la précision désirée et les
possibilités ou charges d'exploitation. Le réseau devra
donc être planifié. Il existe plusieurs théories sur la
planification optimale d'un réseau, mais elles donnent
des résultats approximatifs, qui doivent toujours être
adaptées aux contraintes locales et financières.
35
LE RÉSEAU D’OBSERVATION
Les précipitations sont un des processus hydrologiques
les plus variables. D'une part, elles sont caractérisées
par une grande variabilité dans l'espace et ceci
quelle que soit l'échelle spatiale prise en compte
(régionale, locale, etc.). D'autre part, elles sont
caractérisées par une grande variabilité dans le
temps, aussi bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un
événement pluvieux
36
PUBLICATION DES DONNÉES
PLUVIOMÉTRIQUES
Les annuaires pluviométriques regroupent, pour chacune des stations de
mesure, les résultats suivants :
37
PUBLICATION DES DONNÉES
PLUVIOMÉTRIQUES
38
CARTE ISOHYETES
39
ANALYSE PONCTUELLE
Les mesures ponctuelles acquises au niveau des
pluviomètres ou des pluviographes sont analysées et
soumises à différents traitements statistiques.
40
NOTIONS D’AVERSES ET D’INTENSITÉ
On désigne en général par "averse" un ensemble de
pluies associé à une perturbation météorologique bien
définie. La durée d'une averse peut donc varier de
quelques minutes à une centaine d'heures et intéresser
une superficie allant de quelques kilomètres carrés
(orages) à quelques milliers (pluies cycloniques). On
définit finalement une averse comme un épisode
pluvieux continu, pouvant avoir plusieurs pointes
d'intensité.
41
NOTIONS D’AVERSES ET D’INTENSITÉ
L'intensité moyenne d'une averse s'exprime par le
rapport entre la hauteur de pluie observée et la durée t
de l'averse :
Où :
im : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou
ramenée à la surface [l/s.ha],
h : hauteur de pluie de l'averse [mm],
t : durée de l'averse [h ou min].
42
NOTIONS D’AVERSES ET D’INTENSITÉ
L'intensité des précipitations varie à chaque instant au
cours d'une même averse suivant les caractéristiques
météorologiques de celle-ci.
Plutôt que de considérer l'averse entière et son intensité
moyenne, on peut s'intéresser aux intensités observées
sur des intervalles de temps au cours desquels on aura
enregistré la plus grande hauteur de pluie. On parle
alors d'intensité maximale.
43
NOTIONS D’AVERSES ET D’INTENSITÉ
Deux types de courbes déduites des enregistrements
d'un pluviographe (pluviogramme) permettent
d'analyser les averses d'une station :
La courbe des hauteurs de pluie cumulée,
le hyétogramme.
44
COURBE DE PLUIE CUMULÉE
La courbe des hauteurs de pluie cumulées représente en
ordonnée, pour chaque instant t, l'intégrale de la
hauteur de pluie tombée depuis le début de l'averse.
45
LE HYÉTOGRAMME
Le hyétogramme est la représentation, sous la forme
d'un histogramme, de l'intensité de la pluie en
fonction du temps. Il représente la dérivée en un point
donné, par rapport au temps, de la courbe des
précipitations cumulées.
Les éléments importants d'un hyétogramme sont le pas
de temps Δt et sa forme.
46
LE HYÉTOGRAMME
Communément, on
choisit le plus petit pas
de temps possible selon
la capacité des
instruments de mesure.
Quant à la forme du
hyétogramme, elle est en
général caractéristique
du type de l'averse et
varie donc d'un
événement à un autre
47
DISTINCTION DES AVERSES
Le critère de continuité d'un épisode pluvieux varie selon le
bassin versant.
Généralement, deux averses sont considérées comme distinctes :
(1) si la précipitation ΔH tombant durant l'intervalle de temps
Δt qui les sépare est inférieure à un certain seuil et
(2) si cet intervalle de temps est lui-même supérieur à une
certaine valeur définie compte tenu du type de problème
étudié.
En représentant les averses sous forme de hyétogrammes, la
problématique de la séparation des averses se résume comme
suit :
48
DISTINCTION DES AVERSES
Conditions pour la distinction de deux averses
consécutives (1) ΔH durant Δt < seuil (par exemple
2 mm) et (2) Δt > durée choisie en fonction du
problème (par exemple 1 heure)
49
STATISTIQUES APPLIQUÉES AUX DONNÉES
PLUVIOMÉTRIQUES
L'ensemble des données d'une station de mesures pluviométriques
constitue une information considérable qu'il est souhaitable de
condenser à l'aide de caractéristiques bien choisies. On applique ainsi
les lois et d'autres techniques de la statistique aux relevés
pluviométriques pour en tirer des informations utiles aux études et
travaux envisagés. On détermine de la sorte :
Valeurs moyennes, tendances centrales ou dominantes (moyenne,
médiane, mode...),
Dispersion ou fluctuation autour de la valeur centrale (écart-type,
variance, quantiles, moments centrés),
Caractéristiques de forme (coefficients de Yulle, Fisher, Pearson, Kelley),
Lois de distribution statistiques (loi normale, log-normale, Pearson…).
50
STATISTIQUES APPLIQUÉES AUX DONNÉES
PLUVIOMÉTRIQUES
L'ensemble de ces valeurs ponctuelles, condensées sous
forme statistique, est utilisé pour déterminer la
fréquence et les caractéristiques d'un événement
pluvieux isolé ou encore pour étudier la variabilité de
la pluviométrie dans l'espace.
51
LE TEMPS DE RETOUR
Les projets d'aménagements hydrauliques ou hydrologiques sont souvent
définis par rapport à une averse type associée aux fréquences probables
d'apparition.
Lorsque l'on étudie des grandeurs comme les précipitations (caractérisées
à la fois par leur hauteur et leur durée) ou les débits de crue d'un point
de vue statistique, on cherche donc et, en règle générale, à déterminer
par exemple la probabilité pour qu'une intensité i ne soit pas atteinte ou
dépassée (i.e. soit inférieure ou égale à une valeur xi).
Cette probabilité est donnée, si i représente une variable aléatoire, par la
relation suivante :
52
LE TEMPS DE RETOUR
On nomme cette probabilité fréquence de non-
dépassement ou probabilité de non-dépassement. Son
complément à l'unité 1- F(xi) est appelé probabilité de
dépassement, fréquence de dépassement ou encore
fréquence d'apparition.
On définit alors le temps de retour T d'un événement
comme étant l'inverse de la fréquence d'apparition de
l'événement. Soit :
53
LE TEMPS DE RETOUR
Ainsi, l'intensité d'une pluie de temps de retour T est
l'intensité qui sera dépassé en moyenne toutes les T
années.
Si l'analyse fréquentielle d'une série d'intensités maximales
de pluie permet de déterminer le temps de retour d'une
valeur particulière il n'est en revanche et a priori pas
possible de répondre à d'autres questions pertinentes qui
peuvent se poser à l'ingénieur. Par exemple, la notion de
temps de retour ne permet pas de répondre aux questions
où q est la probabilité que l'événement ne se produise pas
dans une année en particulier.
54
CARACTÉRISTIQUES D’UNE PLUIE
Une pluie peut être caractérisée par plusieurs paramètres
qui peuvent avoir, au sein de la même pluie, des temps
de retour très différents. Citons notamment :
La hauteur totale de pluie,
la durée,
l'intensité moyenne,
les intensités maximales sur des intervalles de temps
quelconques,
la distribution d'intensité instantanée i(t).
55
COURBES IDF- LOIS DE PLUVIOSITÉ
Pour une même fréquence d'apparition - donc un
même temps de retour - l'intensité d'une pluie est
d'autant plus forte que sa durée est courte.
Ou encore, en corollaire, à durée de pluie égale, une
précipitation sera d'autant plus intense que sa
fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps
de retour sera grand).
56
COURBES IDF- LOIS DE PLUVIOSITÉ
Ces lois permettant d'établir les relations entre les
intensités, la durée et la fréquence d'apparition des
pluies peuvent être représentées selon des courbes
caractéristiques : on parle généralement de courbes
Intensité-Durée-Fréquence (IDF).
57
COURBES IDF
58
COURBES IDF
Les courbes IDF ne sont pas une fin en soi, mais sont
construites dans un but bien précis. Elles permettent
d'une part de synthétiser l'information pluviométrique
au droit d'une station donnée et, d'autre part de
calculer succinctement des débits de projet et
d'estimer des débits de crue ainsi que de déterminer
des pluies de projet utilisées en modélisation
hydrologique.
59
COURBES IDF
Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse
d'averses enregistrées à une station au cours d'une
longue période.
Les courbes obtenues peuvent donc être construites de
manière analytique ou statistique.
60
COURBES IDF, FORMULES
Différentes formules sont proposées pour représenter
l'intensité critique d'une pluie en fonction de sa durée.
61
COURBES IDF, FORMULES
Avec :
i : intensité totale [mm/h], [mm/min] ou intensité
spécifique [l/s.ha],
T : période de retour en années,
t : durée de référence [h ] ou [min],
k, a, b, c : paramètres d'ajustement.
62
COURBES IDF, FORMULES
Montana suggère une formulation plus simple:
Avec :
i: intensité maximale de la pluie [mm/h],
t: durée de la pluie [minutes ou heures],
T; intervalle de récurrence (ou temps de retour) [années],
a,b: constantes locales, dépendant généralement du lieu
(0.3<0.8).
63
COURBES IDF, FORMULES
Pour une fréquence de dépassement donnée, cette formule de
Montana a été adaptée pour la Suisse et a abouti à la formulation
suivante (Bürki et Ziegler, 1878) :
64
COURBES IDF
Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse d'averses
enregistrées à une station au cours d'une longue période.
L'analyse fréquentielle peut s'appliquer si on ne présuppose
pas une loi connue (de type Montana, etc.) et si on s'intéresse
à des événements rares, donc extrêmes. Les données
recueillies sont alors ajustées, à un pas de temps choisi, à une
loi statistique qui doit décrire relativement bien la répartition
des extrêmes. La loi de Gumbel est la plus utilisée. Si
l'opération est répétée sur plusieurs pas de temps, on obtient
la variation de l'intensité avec la durée de la pluie pour
différents temps de retour, c'est à dire des courbes IDF de la
station considérée sur la période analysée.
65
LA STRUCTURE D’UNE AVERSE
La structure d'une averse est définie comme la
distribution de la hauteur de pluie dans le temps.
Cette distribution influence de manière notoire le
comportement hydrologique du bassin versant.
66
LA STRUCTURE D’UNE AVERSE
67
PASSAGE DES MESURES PONCTUELLES À
UNE ESTIMATION SPATIALE
Les méthodes les plus simples et les plus couramment
utilisées sont les méthodes de calcul de moyennes ou les
méthodes d'interpolation des données pluviométriques
collectées localement.
Ces méthodes permettent notamment le calcul des lames
d'eau moyennes à l'échelle du bassin, la cartographie des
précipitations, et le calcul de hyétogrammes moyens.
Des méthodes faisant appel à la notion d'abattement des
pluies existent également.
68
PASSAGE DES MESURES PONCTUELLES À
UNE ESTIMATION SPATIALE
Des méthodes faisant appel à la notion d'abattement
des pluies existent également.
69
PASSAGE DES MESURES PONCTUELLES
À UNE ESTIMATION SPATIALE
Avant de procéder au calcul de la précipitation moyenne
du bassin versant, il importe de contrôler la qualité des
données pluviométriques, leur homogénéité et leur
représentativité.
70
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION
DE LA MOYENNE DES PLUIES
Parmi les méthodes généralement proposées pour calculer
la moyenne des pluies à partir de l'ensemble des mesures
ponctuelles obtenues à plusieurs stations
pluviométriques sur le bassin ou à proximité, on
distingue la méthode de la moyenne arithmétique, la
méthode des polygones de Thiessen ou l'utilisation
d'isohyètes.
Le choix de la méthode dépendra notamment de la
longueur de la série de données dont on dispose, la
densité du réseau de mesure, et la variation du champ
pluviométrique.
71
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION
DE LA MOYENNE DES PLUIES
72
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DE LA
MOYENNE DES PLUIES
Le choix de la méthode dépendra notamment de la
longueur de la série de données dont on dispose, la
densité du réseau de mesure, et la variation du champ
pluviométrique.
73
LA MÉTHODE DE LA MOYENNE
ARITHMÉTIQUE
La méthode la plus simple qui consiste à calculer la
moyenne arithmétique des valeurs obtenues aux
stations étudiées, s'applique uniquement si les stations
sont bien réparties et si le relief du bassin est
homogène.
Cette méthode est souvent peu recommandée car peu
représentative.
74
LA MÉTHODE DE LA MOYENNE
ARITHMÉTIQUE
Il faut lui préférer des méthodes graphiques (tracé
d'isohyètes) ou statistiques qui permettent de donner
un poids différent à chacun des points de mesures
(moyennes pondérées).
75
LA MÉTHODE DU POLYGONE DE THIESSEN
La méthode du polygone de Thiessen est la plus
couramment utilisée, parce que son application est
aisée et qu'elle donne en général de bons résultats.
Elle convient notamment quand le réseau
pluviométrique n'est pas homogène spatialement
(pluviomètres distribués irrégulièrement).
76
POLYGONE DE THIESSEN
Cette méthode permet
d'estimer des valeurs
pondérées en prenant en
considération chaque
station pluviométrique.
Elle affecte à chaque
pluviomètre une zone
d'influence dont l'aire,
exprimée en %, représente
le facteur de pondération
de la valeur locale.
77
POLYGONE DE THIESSEN
Les différentes zones
d'influence sont
déterminées par
découpage géométrique
du bassin sur une carte
topographique .
78
LA MÉTHODE DU POLYGONE DE THIESSEN
La précipitation moyenne pondérée Pmoy pour le bassin,
se calcule alors en effectuant la somme des
précipitations Pi de chaque station, multipliées par
leur facteur de pondération (aire Ai), le tout divisé
par la surface totale A du bassin.
79
LA MÉTHODE DU POLYGONE DE THIESSEN
La précipitation moyenne sur le bassin s'écrit :
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : aire totale du bassin (=ΣAi),
Pi : précipitation enregistrée à la station i,
Ai : superficie du polygone associée à la station i.
80
LA MÉTHODE DES ISOHYÈTES (ISOVALEURS)
La méthode la plus rigoureuse mais qui présente
l'inconvénient de demeurer lourde en dépit des
moyens actuels, est fondée sur l'utilisation des
isohyètes.
81
LA MÉTHODE DES ISOHYÈTES (ISOVALEURS)
Les isohyètes sont des lignes de même pluviosité
(isovaleurs de pluies annuelles, mensuelles,
journalières, etc.).
82
LA MÉTHODE DES ISOHYÈTES (ISOVALEURS)
Le tracé des isohyètes n'est
pas unique comme celui
des courbes de niveau. Il
doit être dessiné avec le
maximum de
vraisemblance compte
tenu de la région, du
réseau, de la qualité de la
mesure, etc.
83
LA MÉTHODE DES ISOHYÈTES (ISOVALEURS)
Il existe aujourd'hui des
méthodes automatiques
qui effectuent le tracé
d'isovaleurs par des
moyens statistiques
élaborés (technique de
krigeage).
84
LA MÉTHODE DES ISOHYETES (ISOVALEURS)
Avec
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : surface totale du bassin,
Ai : surface entre deux isohyètes i et i+1,
K : nombre total d'isohyètes,
Pi : moyenne des hauteurs h de précipitations entre
deux isohyètes i et i+1.
85
LE HYÉTOGRAMME MOYEN
Le calcul du hyétogramme moyen permet de connaître la
quantité mais surtout la distribution temporelle de la
précipitation pour un événement pluvieux sur un
bassin versant donné, même s'il est dépourvu
d'enregistrements pluviographiques.
86
LE HYÉTOGRAMME MOYEN
Le calcul se fait selon les étapes suivantes :
Recueil des données des pluviomètres situés sur et
autour du bassin.
Etablissement des hyétogrammes ponctuels à un pas
de temps donné (régulier et identique pour tous).
Pour chaque pas de temps, calcul de la moyenne
arithmétique ou pondérée (méthode des polygones de
Thiessen, etc), puis reconstitution du hyétogramme
moyen pour le bassin versant considéré.
87
EXEMPLE DE HYÉTOGRAMME MOYEN
88
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
Dans de nombreuses études hydrologiques, il est
nécessaire de connaître la lame d'eau précipitée sur le
bassin versant.
Un des moyens permettant l'estimation d'une lame
d'eau à partir d'une hauteur de pluie ponctuelle tout
en tenant compte de l'hétérogénéité des précipitations
est l'utilisation d'un coefficient d’abattement ou de
réduction.
89
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
Pour certains évènement pluvieux particuliers, la
hauteur des précipitations tombant sur une surface
diminue lorsqu'on s'éloigne de l'épicentre de l'averse.
90
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
Il est alors possible de tracer les courbes donnant la hauteur
de précipitation en fonction de la surface considérée dans
l'emprise d'une averse ou plus généralement d'établir la
relation "hauteur de précipitation - surface - durée", et
ainsi de préciser le taux de décroissance, autrement dit le
rapport de la hauteur de la lame d'eau moyenne (sur
l'ensemble de la surface) à la hauteur de lame d'eau
maximale (à la verticale du centre de l'averse).
Ce rapport est appelé coefficient d'abattement ou de
réduction.
91
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
92
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
Le terme de coefficient d'abattement ou de coefficient
de réduction recouvre aussi une autre définition
d'origine française qui semble mieux convenir au
problème de calcul des pluies moyennes à partir
d'observations de longue durée à un poste
pluviométrique.
93
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
Supposons connue la répartition statistique des averses
ponctuelles en un lieu donné. Le problème de
recherche de la pluie moyenne sur une surface peut se
poser de la façon suivante: étant donnée une pluie
ponctuelle en un point arbitraire de la surface et sa
probabilité de non-dépassement, quelle est la pluie
moyenne de même probabilité sur cette surface?
94
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
On peut donc définir le coefficient d'abattement dit "
probabiliste " comme le rapport de la pluie moyenne
de fréquence donnée à la pluie ponctuelle de même
fréquence :
95
COEFFICIENT D’ABATTEMENT
K : coefficient d'abattement,
Pm : pluie moyenne sur la surface, de fréquence
donnée,
P : pluie ponctuelle de même probabilité.
96
BIBLIOGRAPHIE
“Hydrologic analysis and design”
Richard H. McCuen
“Hydrologie générale”
Prof André Musy
97