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UNIVERSITÉ CHOUAÏB DOUKKALI

Ecole Nationale de Commerce et de


Gestion d’El Jadida

Filière : Audit et Contrôle de Gestion.

Semestre : 8

RAPPORT DE STAGE
Sous le thème :

L’impact de l’audit interne sur la


performance de l’entreprise
Réalisé par :

Fatima Ezzahra FARES

Encadré par : Mr Ahmed RAHMOUNI, encadrant pédagogique.


Encadré par : Mme KHAOUDI Ibtissam, encadrante professionnelle.

Année universitaire 2018-2019


Remerciements :
En premier, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
la réalisation de ce travail et plus particulièrement : Je remercie mon encadrant pédagogique
Monsieur RAHMOUNI Ahmed, pour son orientation, son encadrement, sa compréhension et
ses recommandations enrichissantes et précieuses, ainsi que l’ensemble des enseignants
chercheurs de l’ENCG pour leurs apports en informations et leur soutien qui m’a facilité la
tâche pour mieux apprendre et comprendre les cours, sans oublier le personnel administratif et
même les étudiants et l’ensemble des composantes de l’école d’avoir contribuer à la mise en
place d’une telle atmosphère qui favorise la vie en groupe et l’apprentissage.

J e remercie également mon encadrante professionnelle Madame EL KHAOUDI

Ibtissam pour ses efforts déployés afin de m’expliquer la logique des choses en théorie et en pratique.
Finalement, j’adresse mes remerciements et l’expression de ma reconnaissance à l’ensemble du personnel
de la RADEEJ.

2
Sommaire

Introduction générale
Chapitre I : le cadre conceptuel de l’audit interne et la gestion du stock…………………… 6

Section 1 : les fondements théoriques de l’audit interne et la gestion des stocks………………… 8


Section 2 : l’organisation et le positionnement de la fonction d’audit interne……………………….. 26

Chapitre II : Présentation de la RADEEJ et la méthodologie de recherche adoptée.............. 51

Section 1 : présentation de la RADEEJ et le service d’accueil………………………………………. 53


Section 2 : méthodologie de recherche adoptée…………………………………………………….. 58

Chapitre III : analyse de la conduite d'une mission d’audit du processus «stockage» au


sein De la RADEEJ……………………………………………………………………………………… 62

Section 1 : méthodologie d’audit interne au sein de la RADEEJ……………………………….. 64


Section 2 : Solutions et recommandations proposées…………………………………………….. 79

87
Conclusion générale
Bibliographie……………………………………………………………………………………………… 87
Webographie……………………………………………………………………………………………… 87
Documents internes……………………………………………………………………………………… 88
Les figures………………………………………………………………………………………………… 88
Liste des tableaux……………………………………………………………………………………….. 88
Tables des matières…………………………………………………………………………………….. 89
Annexes…………………………………………………………………………………………………… ....

3
Introduction générale :
dans un environnement de plus en plus turbulent et en perpétuel où il est difficile de se faire
une place et il est encore plus difficile de la garder avec ces évolutions incontournables (le
développement rapide des nouvelles technologies, la mondialisation, la concurrence ,les clients
de plus en plus exigeants, l’augmentation des incertitudes et des risques, les problèmes d’ordre
éthique...),C’est pour ces raisons il est nécessaire que chaque responsable maîtrise ses activités
pour atteindre les objectifs fixés.

Pour assurer une bonne coordination et un bon déroulement des activités de l’entreprise, le
dirigeant doit garder un œil sur toutes les tâches qui doivent se dérouler de manière appropriée,
mais cela ne reste possible que dans les petites entreprises. Quand la taille de l’entreprise
augmente, cela devient inadapté ; la direction doit mettre en place des dispositifs qui permettent
de surmonter l’impossibilité d’appliquer la supervision directe et apporter plus de transparence
dans la manière de gérer et d’organiser.

A cet égard, toute entreprise doit se disposer d’un bon système de contrôle interne qui permet
de détecter, en temps voulu, tout décalage par rapport aux objectifs de contrôle fixés par
l’entreprise, et de limiter les aléas .Il convient de souligner à cet effet que la conduite d’une
mission d’audit interne dans la gestion de stock consiste à observer, étudier et analyser la
situation des comportements à travers l’observation, des faits, des structures et des documents
sociaux par rapport à des référentiels internes à l’entreprise. Cela permet donc de relever les
écarts, de rechercher les causes, d’étudier leurs conséquences et de ressortir les risques de
l’entreprise de manière à mieux les maîtriser, les supprimer et à mieux assurer les survis des
procédures de contrôle interne et plus précisément la procédure de l’inventaire physique, dans
cette optique, on peut dire que Les stocks représentent un centre de charge important et pèsent
encore trop sur les finances des entreprises. De ce fait, une attention particulière doit être prêtée
à la gestion des stocks sans, toutefois, dépasser les seuils à partir desquels, il ne serait possible,
pour l’entreprise de satisfaire la demande.

Pour assurer le bon fonctionnement du processus de stockage et déceler les anomalies ou les
faiblesses liées à ce processus, les entreprises font souvent recours à leurs auditeurs internes, ou
à des auditeurs externes dans le cadre de missions d’audit opérationnel, afin de déceler les
risques liés à ce processus et de proposer des recommandations visant à améliorer les
procédures de stockage, de contrôle, et de suivi des stocks.

Ainsi, l’auditeur doit être en mesure d’émettre une opinion sur l’efficacité du processus
« stockage ». Pour ce faire, et comme tout travail d’auditeur, son travail se structure en trois
phases à savoir la phase de préparation pour assimiler les particularités du processus stockage, la
phase de réalisation pour exécuter son travail sur le terrain et la phase de conclusion pour
remettre à la direction un rapport final d’audit.

4
Le thème traité dans ce présent mémoire va nous permettre de mieux comprendre la notion
d’audit interne, son rôle au sein de l’entreprise, ses objectifs et la méthodologie admise pour la
conduite d’une mission d’audit dans la gestion de stock.

Tout cela nous amène à poser la problématique suivante : Comment peut-on optimiser la
conduite d’une mission d’audit interne dans la gestion des stocks ?
Pour décortiquer cette problématique, il est nécessaire de poser un ensemble de questions qui
sont comme suit :

 Comment l’audit interne contribue-t-il à la réalisation des objectifs de la RADEEJ ?

 Quelle est la méthodologie admise pour la conduite d’une mission d’audit interne dans
la gestion des stocks ?

 Quelles sont les solutions et les recommandations qui peuvent être mises en place et
qui contribuent à l’amélioration de la procédure de conduite d’une mission d’audit
interne dans la gestion de stock ?

L’intérêt de cette recherche réside dans la détection des lacunes qui peuvent exister au niveau de
la gestion de stock, afin d’apporter un éclairage sur l’ensemble des éléments constituants à
l’amélioration de l’entreprise et aider les dirigeants à apprendre des décisions par la suite, basée
sur les résultats obtenus.
Pour répondre à cette problématique, on s'est basé sur une étude documentaire du projet, A ce
stade, il sera judicieux de diviser notre rapport en trois chapitres.
Tout d’abord, le premier chapitre sera consacré au cadre conceptuel du thème en mettant en
évidence les différents concepts de l’audit interne, sa relation avec la gestion de stock,
l’organisation et le positionnement de la fonction d’audit interne au sein de la régie.
Le deuxième chapitre sera dédié à la présentation de la RADEEJ et à la méthodologie de
recherche adoptée pour bien analyser le thème.

Finalement, le troisième chapitre sera réservé à la méthodologie d'audit adoptée à la RADEEJ, la


présentation des résultats de notre étude et leurs interprétations pour pouvoir proposer des
recommandations efficaces.

5
Chapitre I :
Le cadre conceptuel de l’audit interne et la
gestion du stock

Section 1 :
les fondements théoriques de l’audit interne et la
gestion des stocks.

Section 2 :
l’organisation et le positionnement de la fonction
d’audit interne.

6
Introduction :
L’audit interne est une fonction qui présente de grandes spécificités et caractéristiques.
Elle dispose en fait des caractéristiques d’une profession normée à l’échelle internationale:
même définition, mêmes standards professionnels, même code de déontologie ; un examen
mondialement reconnu.

Les besoins d’assurance croissants demandés aux directions générales par les
actionnaires, et les parties prenantes, ont conduit à affirmer la fonction d’audit interne
comme un levier de développement des entreprises qui permet d’améliorer la qualité du
produit ou de service et de réduire l’asymétrie de l’information. L'audit interne demeure ainsi
une fonction incontournable dans la recherche et l’amélioration de la performance durable.
Afin d’éclairer davantage la notion de l’audit interne, nous avons consacré le premier chapitre
aux fondements théoriques de l’audit interne. Ce chapitre met en évidence le développement
conceptuel de l'audit. Il présente quelques réflexions sur l'audit en tant que discipline.

Il est à noter que l’efficacité de la fonction d’audit interne est conditionnée par son
organisation et son positionnement vis-à-vis des instances hiérarchiques les plus élevées.

Pour mener à bien la mission d’audit interne, l’auditeur interne s’appuie sur une
méthodologie d’investigation qui se déroule en trois phases : l’étude, la vérification et la
conclusion, tout en utilisant un ensemble de techniques afin d’établir un rapport d’audit.

7
Section 1 :
Les fondements théoriques de l’audit interne et la
gestion des stocks.

1. L’historique de l’audit interne

Historiquement, les premières démarches de normalisation et de contrôle des comptes


remontent à l'Antiquité. Les Sumériens du deuxième millénaire avant J.C. (3000 B.C)1 avaient déjà
compris l’utilité d’établir une information objective entre partenaires économiques.

Après est venu le fameux code d’Hammourabi établi par le premier auteur notable qui est le
souverain Hammourabi, sixième roi de la première dynastie de Babylone, vers 1800 avant J.-C. De
son règne subsistent de nombreuses tablettes cunéiformes qui, si elles ne sont pas aussi vieilles
que celles d’Uruk (5000 ans avant J.-C.) ou du tombeau de Negadah en Egypte (3000 avant J.-C.)2,
ce code Hammourabi ne se contentait pas de définir des lois commerciales et sociales générales,
mais mentionnait explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de respecter des
normes de présentation afin d’établir un support fiable de communication financière.

Plus tard, dès le IIIe siècle avant J.C., les gouverneurs romains ont nommé des questeurs chargés
de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. C’est de cette époque que provient
l’origine du terme « audit », dérivé du latin audire qui veut dire « écouter». Les questeurs
rendaient en effet compte de leur mission devant une assemblée constituée d’« auditeurs »3.

Dans la civilisation islamique, le contrôle était réalisé à travers la pratique de l’institution de


Hisba.

1- 1 Kahn.J, « Professional practice », Etats Unis,2003, p 01.


2
2- Dégos. J.G, « Origine et histoire de la comptabilité française», France, 2010, p 07.

8
Dans ce mode de contrôle qui a été pratiqué entre le huitième siècle et le début du vingtième
siècle (période de colonisation de la majorité des pays musulmans)1, avait pour but la promotion
de la vertu et la prévention du mal. Le Muhtassib intervenait dans les domaines transactionnels
(inspecter les conditions de poids et les balances ainsi que les artisans qui produisent de la
nourriture, des vêtements et les machines2,..) l’aspect civil (recommande l’honnêteté, le
conseil,..) puis rapportait au juge tout dérapage dont il ne pouvait pas apporter une solution.

Par la suite, le développement des pratiques de contrôle des comptes a accompagné l’évolution
générale des structures économiques et des grandes organisations administratives et
commerciales. Ce n'est cependant qu'à partir du XIXe siècle que ces pratiques se sont
développées de manière systématique tant dans leur ampleur que dans leurs méthodes – en
parallèle avec l'émergence de l'entreprise moderne. C’est à cette époque que remonte
l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il connaît actuellement3.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la finalité de l'audit était particulièrement axée sur la recherche de la
fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification détaillée, voire exhaustive,
des pièces comptables4.

A partir du début du XXe siècle, la nécessité d'émettre un jugement sur la validité globale des
états financiers apparaît parallèlement à la recherche de fraudes ou d'erreurs. Les méthodes de
sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur vérification détaillée, font leur
apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des organisations
contrôlées qui a augmenté le coût des audits5.

De nos jours l’audit ne se limite pas à la fonction finance et comptabilité mais s’étend également
à tous les domaines, on parle ainsi d’audit marketing, d’audit d’environnement, d’audit social,..,
autrement dit, d’audit interne.

1 Benhayoun Sadafi. M. A, op.cit, p 08.


2
Idem
3 Herrbach. O, op.cit, p 17.

4
Idem
5
Idem

9
1.1. Définitions de l’audit interne

Il existe plusieurs définitions de l’audit interne.

Pour L’IFACI 1 : « l’audit interne exerce à l’intérieur de l’organisation une fonction d’évaluation
pour examiner et apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et l’efficience de son contrôle
interne. A cet effet les auditeurs examinent les différentes activités de l’organisation, évaluent
les risques et les dispositifs mis en place pour les maîtriser, s’assurent de la qualité de la
performance dans l’accomplissement des responsabilités confiées et font toute
recommandation pour améliorer sa sécurité et accroitre son efficacité ».

Pour RENARD Jacques2 : « l’audit interne comme un dispositif interne à l’entreprise qui vise à :

- Apprécier l’exactitude et la sincérité des informations notamment comptables.


- Assurer la sécurité physique et comptable des opérations.
- Garantir l’intégrité du patrimoine.
- Juger l’efficacité des systèmes d’information. ».
D’après SCHIEKN pierre3 : « l’audit interne est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. »

Selon l’IIA (the Institue of Internal Auditor) « L’audit interne est maintenant une fonction
d’assistance au management. Issue du contrôle comptable et financier la fonction audit interne
recouvre de nos jours une conception beaucoup plus large et plus riche répondant aux exigences
croissantes de la gestion de plus en plus complexe des entreprises : nouvelles, méthodes de
direction (délégation, décentralisation, motivation), informatisation, concurrence…4 » .
1
IFACI : Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne.

2
RENARD Jacques, « Théorie et pratique du l’audit interne » ,7eme Édition, Édition d’organisation, Paris, 2009,
p.72.
3
SCHIEKN Pierre, « Mémonto d’audit interne », Édition Dunod, Paris, 2007, p.5.
4
Julien. D, op.cit, p3

10
La définition officielle : c’est la traduction de la définition internationale adoptée par l’Institut
International d’Audit Interne (l'IIA : the Institute of Internal auditors) le 29 juin 1999 et approuvée
le 21 mars 2000 par le Conseil d'Administration de l'Institut de l’Audit Interne (IFACI), il est dit : «
L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer,
et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et méthodique ses processus de management des
risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité5 ».

Il est à noter que cette définition officielle a déjà fait l’objet de multiples commentaires et
interprétations. Soulignons pour notre part quelques points essentiels:

 Ainsi que l’a fort judicieusement observé Louis VAURS, la définition officielle est avant tout
volontariste ; cela dit elle montre plus ce qui doit être que ce qui est, d’où un certain temps de
décalage probable avec la réalité. Mais en revanche on identifie clairement le chemin à suivre6;

 Cette définition insiste sur l’idée d’indépendance et d’objectivité de l’audit interne. Soulignons
à cet effet que l’indépendance et l’objectivité des auditeurs internes permettent d’accomplir la
mission d’audit de telle sorte qu’ils soient certains de la qualité de leurs travaux;

 Cette définition insiste sur l’assurance, c’est-à-dire l’audit interne doit constituer le processus
par lequel l’entreprise s’assure que le fonctionnement de l’entreprise est bien maitrisé ainsi que
les risques auxquels elle doit faire face sont compris et gérés de façon appropriée. Ceci
nécessite alors plus de diligence exercée par les auditeurs internes ;

 La définition élargit le rôle de l’auditeur en soulignant sa fonction de conseil, il est à souligner


que le conseil venant d’un professionnel est généralement accepté mieux qu’un ordre ce qui
permet d’apporter une plus grande flexibilité dans l’accomplissement des missions d’audit
interne

5
Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007, p 05.
6
Cité par Juris Maroc, « L’audit et le contrôle interne », Le forum du droit marocain, Casablanca, Avril 2008.

11
Il est à souligner également que la notion de risque figurée dans la définition n’est pas limitée
seulement aux risques financiers, opérationnels et stratégiques encourus par l’entreprise, mais
intègre également la non-exploitation des opportunités offertes. Elle confère à l’audit interne une
dimension proactive (par opposition à réactive) et le situe au cœur du management.

Par ailleurs, la définition officielle a fait l’objet de controverse. Certains avancent que le mot
activité figurant dans la définition signifie que l’audit interne peut faire la place aux cabinets
d’audit externe. Alors que la perspective de Jaques Renard s’oppose en disant qu’on est en
contradiction avec le vocable « interne » accolé au mot audit.

Nous partageons également l’avis de l’auteur Jaques Renard, lorsqu’il regrette la qualification
de l’audit interne par « activité » et non pas par « fonction », car une activité est plus élémentaire
qu’une fonction et place de ce fait son responsable dans une position subalterne1.

En définitive, l’audit interne est une fonction ayant pour but de déceler les principales
faiblesses au niveau du management des risques, de contrôle ainsi que la gouvernance de
l’entreprise, déterminer les causes, évaluer les conséquences, formuler des recommandations et
convaincre les responsables d’agir, ce qui permet ainsi de réaliser les objectifs de l’entreprise.

12
1.2. Notion de l’audit interne
Le temps est révolu où le déclenchement d’un audit interne était reçu par les audités comme
un signe de suspicion à leur égard. Aujourd’hui, le regard de l’audit interne, regard particulier
mais professionnel, est apprécié comme un examen salutaire, l’équivalent de la maintenance
préventive sur les outils industriels ou de l’assistance dans le diagnostic d’une défaillance
repérée. Profession créatrice de valeur ajoutée l’audit est un partenaire de la direction
générale et du management notamment vis-à-vis de la maitrise des opérations de
l’organisation et la gestion des risques4.

Issue du contrôle comptable et financier, la fonction d’audit interne recouvre de nos jours une
conception beaucoup plus large et plus riche, répondant aux exigences croissantes de la
gestion de plus en plus complexe des organisations.

L’audit interne apporte sa contribution à l’ensemble des activités, fonctions ou processus de


l’organisation. Il intervient historiquement dans tous les domaines financiers : comptabilité
générale, comptabilité analytique et information de gestion, trésorerie, crédit
/comptabilité/recouvrement clients, aide aux acquisitions et cession. Celui-ci intervient de nos
jours dans tous les domaines de l’organisation. Toute entité, activité, fonction et processus
sont concernés par les investigations de l’audit interne.

2. Les typologies de l’audit interne

La revue de littérature dans le domaine de l’audit interne distingue plus d’une vingtaine de
qualificatifs : audit comptable, audit financier, audit informatique, audit stratégique, audit vert,
audit intégré…etc. Selon le domaine concerné :
2.1. Audit social:
Jean-Marie Peretti le définit comme suit “ L’audit social regroupe les formes d’audit appliquées à
la gestion et au mode de fonctionnement des personnes dans les organisations qui les emploient
ainsi qu’au jeu de leurs relations internes et externes”. Cela signifie que l’audit social a pour
périmètre l’ensemble de l’organisation et de ses relations à la fois en interne (relation des salariés
entre eux, relations hiérarchiques, etc.) et son externe (relations de l’organisation avec les
différents parties prenantes identifiées telles que les actionnaires, l’état, les fournisseurs, etc.).
Ainsi l’audit social est un instrument de responsabilité sociale pour une organisation1.

1
Kurian. T, « Social audit », Centre for Good Governance , Hyderabad, p 01.

13
Autrement dit, l'Audit Social est un examen minutieux approfondi et une analyse du travail de
n'importe quel service vis-à-vis de sa pertinence sociale. En fait, son objectif est double, il s’agit
d’obtenir l’efficacité optimale du travail humain, dans l’intérêt économique de l’entreprise.

2.2. Audit qualité :

Selon NF X 50-190, en juillet 1982 :« L’audit qualité est un examen méthodique d’une situation
relative à un produit, un processus, une organisation en matière de qualité, réalisé en
coopération avec les intéressés en vue de vérifier la conformité de cette situation aux
dispositions préétablies et l’adéquation de ces dernières à l’objectif recherché »2.

Il est à noter que l’audit qualité s’applique essentiellement, mais n’est pas limité, à un système
qualité ou à des éléments de celui-ci, à des processus, à des produits ou à des services. De tels
audits sont couramment appelés3 : « audit de système qualité », « audit qualité de processus »,
« Audit de qualité produit », « audit de qualité de service ».

En outre, l’audit qualité est une première étape importante dans toute démarche d’optimisation
de la qualité dans une fonction. Il permet de déterminer l’aptitude du système de gestion de la
qualité mis en œuvre, d’atteindre les objectifs-qualité spécifiés. Ce qui permet ainsi d’améliorer la
qualité du système de contrôle interne.

2.3. Audit thématique :

L’audit thématique est un audit qui ne recouvre pas un spectre d’activité large et diversifié mais
sur un aspect particulier de l’activité par exemple : audit de la micro-informatique, audit des
archives, audit de la paie du personnel, etc. Ce type d’audit a pour objet de s’assurer que le
risque inhérent à la problématique auditée est bien maitrisé.

Selon le domaine d’intervention de l’auditeur :

Traditionnellement on distingue deux grands domaines d’audit: l’audit financier et l’audit


opérationnel.

14
2.4. Audit financier :

L’audit financier est le domaine dans lequel le terme d’audit a été utilisé à l’origine

Selon l'Association Technique d'Harmonisation (ATH) crée en 1968 au Etats-Unis, avec pour
préoccupation de développer une communauté de normes applicables aux cabinets d’audit et de
conseil1: « L’audit financier est une démarche entreprise par un professionnel indépendant dans
le but d’émettre une opinion motivée sur la qualité de l’information financière publiée».

L’audit financier est un examen critique destiné à vérifier que l’activité de l’entreprise est
fidèlement traduite dans les comptes annuels conformément à un référentiel comptable
identifié2.

La mission d’audit financier a pour but d’assurer la fiabilité des informations financières et la
protection des actifs matériels, humains et financiers. Elle correspond :

 Soit à une mission exercée par un auditeur interne dans le cadre de la fonction finance (il
ne s’agit nullement ici, d’une mission de certification des comptes) ;

 Soit à une mission exercée par un auditeur externe légal, comme celle du commissaire aux
comptes, visant à certifier la régularité, la sincérité, l’image fidèle des états financiers1. En
général, l’audit externe légal est une activité obligatoire orientée vers l'environnement de
l'entreprise. Ses modalités d’intervention, sa finalité et sa périodicité sont déterminées par des
critères légaux et réglementaires3 ;

 Soit une mission contractuelle confiée à un professionnel comptable disposant parfois d’un
monopole comme un expert -comptable et portant, selon la terminologie française, sur la
révision comptable4.

1 Bethous . R, Kremper. F, Poisson. M, « L’audit dans le secteur public », Edition CLET ( Centre de librairie et
d’Edition Techniques), Paris, 1986, p 137.

2 Herrbach. O, op.cit, p 03.


3
Herrbach. O , op.cit, p 19.

4 Idem

15
2.5. Audit opérationnel :

L’audit opérationnel est défini par l'Association Technique d'Harmonisation (ATH) comme
« L’examen professionnel des informations relatives à la gestion de chaque fonction d’une entité
quelconque en vue d’exprimer sur ces informations une opinion responsable et indépendante,
par référence aux critères de particulier en vue de la prise de décision »1. De ce fait, l’audit
opérationnel s’applique à toutes actions, sans privilégier leur incidence sur la tenue et la
présentation des comptes. Il évalue non seulement la conformité avec des politiques, mais évalue
l'adéquation des politiques elles-mêmes2.

Son objet consiste à juger la manière dont les objectifs sont fixés et atteints ainsi que les risques
qui pèsent éventuellement sur la capacité de l’entreprise ou d’une entité à définir des objectifs
pertinents et à les atteindre, à apprécier leur opportunité3.

Il vise à vérifier que l’organisation a établi des systèmes d’information et de gestion ainsi que les
méthodes de direction garantissant l’optimisation de l’emploi des ressources.

En effet, l’audit opérationnel est en général effectué pour aider la direction à maîtriser ses
opérations et à augmenter la performance de l'entreprise. Concrètement parlant, l'audit
opérationnel s'intéressera à l'organisation de l'entreprise ou à sa gestion, ou aux deux à la fois4.
D’une part, l’audit d'organisation a pour objet d'évaluer les structures, les procédures et les
systèmes d'information de l'entité. Il couvre notamment l'examen de l'organisation des services,
de la définition des directions et de leurs attributions, du système de contrôle interne, des
procédures de travail, des relations entre l'entité et des « satellites » ou des organismes
extérieurs, ... .D’autre part, l’audit de gestion peut être défini comme étant l'appréciation des
performances de l'entité. Il s'agit aussi d'évaluer les méthodes et instruments de gestion utilisés
et de porter un jugement sur leurs conditions d'utilisation.

1
Benyahoun Sadafi. M. A ,op.cit, p 19.
2
Reeve. J, « An operational audit o Payroll », United States, 1984, p 57.
3
Bécour. J. C, Bouquin. H, op.cit, p13.
4
Poisson. M, op.cit, p 373.

16
3. Les normes de l’audit interne

3.1. La charte d’audit :

La charte de l’audit interne est un document officiel qui définit les objectifs de l’audit interne, sa
position, l’étendue de son domaine d’intervention, les normes de l’audit ainsi que la relation
entre le comité d’audit et l’audit interne1. Cette charte de l’audit interne doit permettre à
l’auditeur interne d’intervenir dans tous les domaines et d’accéder à toutes les sources
d’informations à l’occasion de sa mission2. Cette charte d’audit est considérée également comme
un outil de communication idéal pour les auditeurs internes afin de discuter leurs services et de
leurs priorités3.

De plus, ce document est considéré comme à ce point important qu’il est exigé par la première
des Normes Professionnels- Cf. Norme 1000 : « La mission, les pouvoirs et les responsables de
l’Audit Interne doivent être formellement définis dans une charte d’audit interne et être
cohérents avec ses Normes4 ».

La charte d’audit apparait ainsi comme la première manifestation de la transparence des


opérations d’audit. Certaines chartes d’audit ajoutent des informations supplémentaires sur5 :

 Le contrôle interne ;

 Le recrutement et la formation des auditeurs ;

 Le processus méthodologique d’une mission d’audit ;

 Le rappel des règles de déontologie

1
Robert Moeller. R, « Brink’s Modern Internal Auditing », Sixth Edition, Wiley, Canada, 2005, p 182.
2
K. H. Spencer Pickett, « The internal auditing handbook », third Edition Wiley, British, 2010, p 325.
3
Dan Swanson, « Swanson on internal auditing: raising the bar », United Kingdom, 2010, p 112.
4
K. H. Spencer Pickett, op.cit, p 325
5
Renard. J, « Théorie et pratique de l’audit interne »,op.cit, p390

17
Il est à noter que la charte d’audit doit être approuvée par le comité d’audit, alors que la charte
du comité d’audit est approuvée par le conseil d’administration1.

3.2. Le code de déontologie :

Le code de déontologie peut se rencontrer sous les appellations le code d’éthique ou le code de
conduite. Ce code est un court document résumant les principes dont les employés de
l’entreprise, y compris les auditeurs internes ne doivent pas s’écarter afin de promouvoir une
culture éthique. Ceci est bel et bien précisé par la norme 240 de l’audit interne qui stipule que «
Les auditeurs internes doivent respecter le code de déontologie de la profession »2.

Afin de mieux comprendre le code de conduite, nous avons proposé la définition suivante, établie
par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) :« le code de
conduite consiste en un engagement pris volontairement par une société ou une organisation
d’appliquer certains principes et normes de comportement à la conduite de ses activités ou
opérations3». Ainsi, le code de conduite régit les relations interpersonnelles et hiérarchiques et
favorise une culture de l’éthique dans la profession de l’audit interne. En outre, le code de
conduite constitue un référentiel sur lequel s’appuient les auditeurs internes au cours de leurs
missions.

En fait, les règles déontologiques contenues dans ce code portent sur les mots clés suivants4:
Intégrité, Indépendance, Objectivité, Confidentialité et Compétence qui permettent une pratique
« Éthique » de l’audit interne.

3.2.1. L’intégrité :

L’intégrité est une vertu importante qu’on trouve dans tous les codes de déontologie et à laquelle
les auditeurs internes doivent adhérer notamment dans la réalisation de leurs missions et leurs
relations avec les audités et le commanditaire de l’audit afin de préserver leur confiance.

Il convient d’ajouter que l’intégrité incite les auditeurs internes à être honnêtes, diligents et
responsables dans la réalisation de leurs travaux1.

1 Robert. R Moeller, op.cit, p 182.


2
Xavier. P, « The standarts for the professional practice of internal auditing », USA, 1997, p 39.
3
Madoz. J.P « Ethique professionnelle : 100 questions pour comprendre et agir, Edition AFNOR, 2007, p 138.
4
Ahlenius. I.B, « Code de déontologie et normes de contrôle », Publié par la Commission des normes de contrôle
lors du XVI e Congrès de l’INTOSAI , Montevideo, Uruguay, 1998, p 11.

18
3.2.2. L’indépendance :

Les auditeurs internes doivent être indépendants de toute fonction auditée pour qu’ils puissent
exercer leurs missions avec honnêteté, ce qui permet également de renforcer la crédibilité des
rapports d’audit2. En outre, Les auditeurs internes sont tenus de s'abstenir d'être impliqués dans
tout travail où ils ont des intérêts personnels.
IL est à noter que l'auditeur interne ne doit pas être directement responsable de
l'élaboration ou de la mise en œuvre de nouveaux systèmes3, car cela pourrait
compromettre son indépendance. Il est à noter également que « les auditeurs
qui ont le niveau d’indépendance le plus élevé sont ceux qui ont un niveau de
développement moral cognitif conventionnel 4».

3.2.3. L’objectivité :

Les auditeurs internes sont tenus non seulement d’être indépendants mais également d’être
objectifs dans la réalisation de leurs missions, ce qui leur incombe d’apporter des preuves et des
justifications.

3.2.4. La confidentialité :

Les auditeurs sont astreints au principe de prudence et aux obligations de secret professionnel et
de réserve au sujet des faits, renseignements et informations dont ils prennent connaissance lors
de l’accomplissement de leurs travaux. Ils sont également tenus de ne pas utiliser ces
informations d’une manière qui contreviendrait aux dispositions légales et réglementaires en
vigueur ou, pour en tirer un bénéfice personnel. La règle de confidentialité ne s’applique pas
lorsqu’une disposition légale ou réglementaire fait obligation à l’auditeur de révéler, à qui de
droit, certains faits ou informations dont il aurait pris connaissance lors de l’accomplissement de
ses travaux5.

2
Larry.E. Rittenberg.R, Charles. Purdy « The Internal Auditor's Role in MIS Developments “Management Information

Systems Research Center, University of Minnesota, 2011, p 51.

3
Vinten.G, « Audit independence in the UK the state of the art”, Managerial Auditing Journal , MCB University press,
p 409.
4
Gumb. B, « De l’indépendance de la méthode sur l’objet de recherche : le cas de la qualité de l’audit », Grenoble

École de Management, France, 2008, p 09.

5 Ndiaye. F, Dagfinn , « Audit manual » ,United Nations, March 2009, p 15.

19
3.2.5. La compétence :

Les auditeurs internes doivent être hautement qualifiés et doivent avoir la connaissance
suffisante de la fonction auditée, ainsi que des formations techniques adéquates pour qu’ils
puissent détecter les insuffisances et de proposer les recommandations. Ainsi, les auditeurs
internes ne doivent pas entreprendre des activités pour lesquelles ils n’ont pas la compétence.

Il convient de souligner ici que l’auditeur interne n’est pas totalement à l’abri des désagréments
judiciaires, il est responsable civilement et pénalement.

 Le droit civil :

Dans la mesure où l’auditeur interne est un salarié, il est soumis aux règles du code civil comme
tout autre salarié en cas d’agissements incorrects faits avec malignité et qui pourraient
engendrer des préjudices graves pour l’entreprise.

Responsabilité civile cela veut dire que l’auditeur peut se trouver endetté jusqu’à la fin de ses
jours1.

 Le droit pénal :

L’extension de la responsabilité pénale aux personnes morales s’est accompagnée d’une


extension jurisprudentielle de la responsabilité des personnes physiques. Et l’on voit la
responsabilité des dirigeants de plus en plus souvent mise en cause pour des fautes de gestion, la
notion de dirigeant étant parfois interprétée de façon extensive2 : on y inclut non seulement les
membres du comité de la direction mais également les trésoriers ou autres membres de la
direction. En effet, même le directeur de l’audit interne peut faire l’objet d’un délit pénal s’il a
commis des infractions aux règles du code pénal.

4. Définition du processus «stockage»

Un stock peut se définir comme la constitution d’une réserve destinée à satisfaire un besoin
ultérieur.il est considérée comme l’ensemble des biens et des services qui interviennent dans le
cycle d’exploitation de l’entreprise pour être soit vendus soit consommés.

De nombreuses raisons imposent aux entreprises de faire des stocks :


 Des raisons d’ordre technique, lorsque les flux de production et d’utilisation présentent des
profils différents.

20
 Des raisons économiques, quand des couts fixes ou des rendements croissants apparaissent
dans le processus d’approvisionnement ou de fabrication.
 Des raisons de sécurité.

Les stocks sont ainsi un facteur de flexibilité de l’entreprise, mais ils constituent une charge
financière et une immobilisation de capitaux, la gestion des stocks doit faire l’objet d’un cycle
rigoureux.
Dans cette optique, on peut dire que, Le stockage est un ensemble d'activités qui composent
le processus de stockage séparés des autres processus réalisés par l`entreprise. Le stockage est une
activité dont la fonction est constituer temporairement les marchandises et les stocker. Les
opérations suivantes font partie de ces activités les opérations de stockage, la conservation,
l'inspection, le complètement, l`enregistrement et la sortie des stocks de l`entrepôt.

Les travaux de stockage comprennent les opérations de déchargement et de chargement des


marchandises, le service des équipements de transport à l`intérieur de l`entrepôt (par exemple la
transpalette, le chariot élévateur, le portique) et la manutention manuelle et le levage des charges.

5. Finalités et objectifs du processus «stockage»


Son objectif est de gérer les articles disponibles dans l'entreprise en vue de satisfaire les
besoins à venir. Ces besoins seront à satisfaire au bon moment, dans les bonnes quantités et d'une
manière permettant la bonne utilisation du stock, la rupture du stock est la non capacité de
satisfaire un besoin à l'aide du stock.
Tout l'art de cette gestion est d'avoir suffisamment de stock pour répondre correctement aux
besoins et pas trop pour ne pas avoir à supporter les différents coûts du stock.
Un stock est nécessaire pour les raisons suivantes :
 Parce que le rythme de la production est différent du rythme de la consommation.
 Parce qu’il est peut être avantageux d’acheter à des moments favorables ou par quantités
économiques.
 Parce qu’il est souvent impossible et onéreux d’acheter chaque fois qu’on a besoin d’une petite
quantité d’un produit même si le fournisseur peut la délivrer.
 Parce que même si le rythme de production correspond au rythme d’utilisation il faut se
prémunir contre les aléas de la fourniture.

21
Plusieurs raisons justifient également la constitution des stocks. Par conséquent celle-ci poursuit
plusieurs objectifs :
Tableau des objectifs
Objectifs Exemples

Objectif commercial Diminuer les délais de livraison à la


clientèle.
Objectif de régulation Se protéger contre l’arrêt de production.
Répondre à une demande saisonnière.
Objectif technique Améliorer la qualité des produits (cas du
bois et des boissons alcoolisées)
Objectif de sécurité Se prémunir contre l’instabilité de
l’environnement (cas du pétrole)
Objectif financier Stabiliser les cours.
Réaliser des plus-values en cas
d’augmentation des prix (spéculation)

Objectif financier :

La réduction du niveau des stocks permet de réduire les coûts de possession des stocks (exemples :
coût de magasinage, coût du risque de détérioration ou d’obsolescence) et les coûts de gestion
matérielle des stocks (exemple l’entretien des locaux, la rémunération du personnel magasinier).
Objectif de sécurité :

Par la constitution de stocks, l’entreprise à minimiser le risque de rupture qui est source de
problèmes : arrêts de la production, insatisfaction de la clientèle ce qui fait baisser la chiffre
d’affaires et détérioration de l’image de marque de l’entreprise.

5.1. Objectifs de l’inventaire physique des stocks de la RADEEJ :

L’inventaire physique des stocks de la RADEEJ consiste notamment à :


 constater l’existence physique des stocks de la régie

22
 vérifier l’état technique desdits stocks
 réaliser des rapprochements entre la situation comptable et l’existant physique, afin de corriger
les éventuels écarts ou les expliquer.
 s’assurer que les valeurs portées sur le bilan reflètent la situation réelle des stocks de la régie

6. Procédures d’audit de l’inventaire physique des stocks

6.1. Champ d’application de la procédure


6.1.1. Généralités
L’opération de l’inventaire physique au sein de la RADEEJ est réalisée conformément aux
dispositions de l’article 5 de la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants, qui
dispose que la valeur des éléments actif et passifs de l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire
au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci.
Les inventaires seront effectués sous la responsabilité de Madame Ibtissam KHAOUDI.
Les responsables des services concernés sont invités à collaborer avec les équipes chargées de
l’inventaire et à contribuer à la réussite des opérations.
6.2. Préparation de l’inventaire
6.2.1. La commission d’inventaire
Pour la réalisation des opérations d’inventaire physique, une commission est nommée par
les responsables des divisions techniques (électricité, eau et assainissement), de la division
comptable et financière et du service audit interne, et de la division moyens généraux et logistique.
Les magasiniers ne doivent pas participer aux opérations de comptage. Cependant, leur rôle se
limitera
à répondre aux demandes d’information et à faciliter le travail aux équipes d’inventaire.
6.2.2. Planification des travaux d’inventaire
L’opération d’inventaire physique se déroulera, entre le 24 décembre 2018 et le 04 janvier 2019,
selon
Le planning suivant :
L’horaire de travail sera de 08h30à 16h30
Le chef du service audit interne externe à assister à l’inventaire physique de la RADEEJ
6.2.3. Préparation des Opérations de comptage
Dans le but de faciliter l’opération de comptage pour la commission d’inventaire, les magasiniers et
les responsables des stocks doivent respecter les dispositions suivantes

23
 enlever les étiquettes de l’inventaire précédent du matériel stocké
 classer le matériel par famille, l’étiqueter, et le ranger dans les casiers, rayons ou aires de
stockage qui leurs sont réservés
 mettre à jour tous les mouvements magasin en instance (bons de sortie, bon d’entrée et bon de
récupération) transmettre au responsable de l’inventaire les états des stocks du matériel à
inventorier.
Le service audit interne édité les feuilles de comptage paraphes et pré-numéroté, sous forme de
listing par gérance et lieu de stockage.

Les feuilles de comptage doivent contenir les informations suivantes :


 la date de comptage
 la dénomination du lieu de stockage
 le code et la désignation des articles
 types de stock
 la quantité du dénombrement
 le N° de série des articles immobilisables
 les noms, matricules et signatures des membres de l’équipe de comptage
 observations.
6.2.4. Réalisation des comptages
Au cours de la réalisation des opérations d’inventaire, les dispositions suivantes doivent être
respectées :
• Les feuilles de comptage sont remises aux membres des équipes de comptage en respectant la
séquence numérique
• Les équipes procèdent au comptage des stocks et notent toutes les informations nécessaires sur les
feuilles de comptage
• Chaque feuille de comptage (même s’il est retourné vide) est datée et signée par l’équipe de
comptage
• Les quantités arrêtées doivent être portées soigneusement sans rature, ni surcharge sur les feuille de
comptage
• Saisie des quantités recensées, puis édition de l’état des écarts :
 En l’absence d’écart le contrôle est terminé
 Sinon, édition d’un nouvel état pour contrôle reprenant les références des articles dégageant des
écarts, qu’il faut compter une deuxième fois

24
• Saisie de ces nouvelles quantités et édition d’un nouvel état des écarts
• Les fiches de stocks ne doivent pas être consultées par les membres de la commission
• L’accès aux lieux de stockage est réservé exclusivement aux membres de l’équipe de comptage et aux
auditeurs.

6.2.5. Situation des stocks durant la prise d’inventaire

Les mouvements de stocks doivent être limités au strict minimum après accord préalable de
la direction.
Les bons de sortie provisoires ainsi établis ou éventuellement bons d’entrée doivent parvenir
à une commission chargée du comptage.
Ce suivi a pour objectif de corriger l’inventaire de manière à ce qu’il ne contienne que les
quantités en stock à la date de clôture de l’exercice.
 Les réceptions qui auront lieu durant la prise d’inventaire doivent être stockées à part ;
 Le matériel objet d’une affectation directe doit être isolé.

6.2.6. Saisie et exploitation des données de l’inventaire


6.2.6.1. Saisie des données
Apres l’opération du comptage :
 La commission procédera à la mise à jour des feuilles d’inventaire en tenant compte des
mouvements ayant eu lieu au cours de l’opération d’inventaire, les entrées en plus (+) et les
sorties en moins(-) ;
 Des réceptions des feuilles de comptage, le service audit interne s’assure de la réception de la
totalité des feuilles de comptage ; concernant tous les stocks inventoriés par les équipes et
procède à leur saisie ;
 Après la saisie, le service audit interne prépare un rapport, à la fin de l’inventaire, faisant
ressortir :
 Les écarts non justifiés
 Les écarts justifiés
6.2.6.2. Exploitation des données
Une fois les feuilles d’inventaire sont validée selles serviront comme base à la mise à jour du
fichier des stocks, l’exploitation des données porte sur :
 Le rapprochement des fichiers du stock physique avec les fichiers du stock permanant par le

25
service audit interne
 L’évaluation et analyse des écarts éventuels par la division comptable et financière ;
 La transmission de ces écarts par la division comptable et financière (en quantités et en valeurs)
pour justification à la division moyens généraux et logistique ;
 La comptabilisation des écarts justifié

Section2:
l’organisation et le positionnement de la fonction
d’audit interne

1. Le rattachement de la fonction d’audit interne

Ce type de rattachement permet d’avoir une proximité relationnelle entre la fonction d’audit
interne et la direction générale, ce qui va faciliter la tâche principale de l’audit interne d’apporter
une assistance au management, dialogué avec la direction générale et tous les échelons
hiérarchiques. De plus, il a été constaté que les attentes de la haute direction ont une influence
significative sur l’audit interne et que l’audit interne, en général, est en mesure de répondre à la
plupart de ses attentes.

L’inconvénient de ce rattachement réside dans le fait qu’il peut y avoir une collusion entre
l’audit interne et la direction générale au détriment de l’intérêt des actionnaires.

1.1. Le rattachement à une direction opérationnelle

Ce type de rattachement est le moins intéressant par rapport aux deux rattachements
précédents, il s’agit de placer le service d’audit interne sous l’autorité d’une direction opérationnelle
généralement la direction administrative et financière1. Il est à noter que la ligne hiérarchique
fonctionnelle pour l'audit interne est la source ultime de son indépendance et son autorité2.

Il est important de noter également qu’un tel rattachement menace l’indépendance et


l’objectivité de l’audit interne même si la charte spécifie que l’audit interne intervient dans tous les
domaines. Par contre, ce rattachement présente un avantage d’un meilleur suivi technique de la
direction opérationnelle à laquelle est rattaché l’audit interne.

1.2. Le rattachement au conseil d’administration ou au comité d’audit :

Le service ou la direction de l’audit interne peut être hiérarchiquement rattaché au conseil

26
d’administration ou au comité d’audit. Ce comité est relié au conseil dont il a une mission de
coordination et contrôle au-dessus de la structure de l’audit interne constitué en son sein. Ce type
de rattachement permet de réduire l’asymétrie d’information pouvant exister ente l’agent
(dirigeant) et le principal (l’actionnaire) tout en assurant le conseil d’administration que les
informations émanant de la direction générale sont fiables.

27
En outre, dans certains cas, l’auditeur interne se sent inhibé d’être franc sur les faiblesses
significatives de la direction générale1, cela souligne l’importance de ce rattachement du fait qu’il
ouvre des lignes de communication directes entre les auditeurs internes et le conseil
d’administration ou le comité d’audit afin d’aborder avec liberté les risques significatifs pouvant
entraver l’atteinte des objectifs. En effet, ce rattachement est le meilleur moyen pour garantir
l’indépendance de la fonction d’audit interne par rapport au management de l’organisation.

Remarque :

Le rattachement au conseil d’administration ou au comité d’audit n’exclut pas que l’audit


interne dialogue avec la direction générale et les échelons hiérarchiques.

2. Le comité d’audit
Le comité d'audit est un organe de contrôle qui participe par ses conseils et
recommandations à la supervision du contrôle interne. A cet effet, il nous semble primordial de
mettre l’accent sur le comité d’audit.

2.1. La création du comité d’audit

L’idée de création d’un comité d’audit est apparue aux Etats-Unis suite aux scandales
financiers de Mckesson et Robbins (1938) qui ont conduit chacun de la Bourse New York (NYSE)
et Securities and Exchange Commission (SEC) à recommander la nécessité de la mise en place
d’un comité d’audit composé des administrateurs externes (non exécutifs)- c'est-à-dire qui ne sont
pas membres de la direction2- qui ont pour mission de désigner l’auditeur externe et de fixer sa
rémunération dans une tentative d’accroitre son indépendance à exprimer une opinion sur les états
financiers émis par les sociétés. Et en 1967, Américain Institute of Certification Public Accountants
(AICPA) recommande toutes les sociétés publiques de mettre en place un comité d’audit qui
comprend parmi ses responsabilités la nécessité de résoudre les problèmes qui peuvent surgir entre
l’auditeur externe et la direction de l’entreprise en matière de la comptabilité et la méthode de

divulgation de l’information comptable , sans perdre de vue que le comité d’audit représente le
canal de communication entre l’auditeur externe et le conseil d’administration1.

1 Vinten.G, « Audit independence in the UK the state of the art », Managerial Auditing Journal, MCB University Press,
1999, p 412.

2 Compernolle.
T, « Les Tribulations du comité d’audit des Etats-Unis jusqu’à la France », Ater, Université Paris
Dauphine – DRM, 21 mars 2010.p 03.

28
En 1972, le concept de comité d’audit a reçu beaucoup d’attention lorsque le SEC a émis
des recommandations pour la mise en place d’un comité d’audit dont sa composition est limitée aux
seuls membres non exécutifs du conseil d’administration.

Néanmoins, en 1976, le congrès américain étudie la possibilité d’instaurer l’obligation de


mettre en place un comité d’audit uniquement composé d’administrateurs externes, éventualité qui
restera sans suite2.

En 1987, Treadway Commission a publié un rapport qui souligne la nécessité d’instituer un


comité d’audit dans les sociétés cotées à la bourse américaine et qu’il soit constitué par des
administrateurs externes (non exécutifs). Le but de ce rapport est d’émettre des recommandations
susceptibles de faire diminuer l’occurrence des fraudes comptables dans les sociétés.

Le comité Blue Ribbon Committee ( BRC) qui a été formé en 1999 a publié une série de
recommandations visant l’amélioration de l’efficacité des comités d’audit et à entériner l’idée
qu’on attend des comités d’audit un certain niveau d’efficacité. Le but du BRC semble bien de
convaincre le grand public de l’efficacité du comité d’audit.

Récemment en 2002, la loi Sarbanes-Oxley Act a été promulguée suite à l’effondrement


financier de certaines grandes sociétés, à titre d’exemple, Enron et qui formalise et impose dans la
section 301 et 407 la présence d’un comité d’audit en précisant ses missions, ses moyens et sa
composition3. La section 301 de cette loi précise que4 : chaque membre du comité d’audit (d’une
entreprise faisant appel public à l’épargne) doit être indépendant. A cet effet, un administrateur ne
doit pas accepter d’indemnités de conseil ou de toute autre nature (en dehors des jetons de
présence) ; et ne doit pas être affilié à l’entité ou à une de ses filiales.

Ces comités d’audit ont été créé afin d’éviter des éventuels effondrements financiers des
sociétés en assurant le suivi du processus d'élaboration de l'information financière et en renforçant
l’indépendance des auditeurs internes et externes.

En 2003, le « Smith Report » a été publié précisant que chaque comité d’audit doit établir
un rapport annuel comportant ses responsabilités effectuées au cours de l’année.

2
Compernolle. T, op.cit, p 04.
3
Pigé. B, « Gouvernance, contrôle et audit des Organisations », Edition Economica, Paris ; 2008, p 153.
4
Pigé. B, « Audit et ème Edition EMS, Paris, 2009, p 57.

29
Au fil du temps les pays d’Europe, y compris la France se sont rapprochés des canons
anglo-saxons (puisque les auteurs prennent comme point de référence les recommandations
britanniques qui sont elles-mêmes inspirées des canons américains) sur la nécessite de la mise en
place d’un comité d’audit au sein ses entreprises. Particulièrement en France, les dispositions en
matière de contrôle interne sont régies par les deux rapports Viénot de juillet 1995 et juillet 19991.

Dans le premier rapport Viénot, Marc Viénot, président de la société Générale, publie un
rapport devenu la référence française. Il conseille des évolutions raisonnables2 : création de comité
permanent, dont un comité d’audit, nominations d’administrateurs indépendants, rédaction d’un
code de déontologie. Les comités d’audit nouvellement crées sont encore et de fait essentiellement
des comités des comptes. Le second rapport Viénot comporte trente cinq préconisations portant
notamment sur la précision et l’élargissement des attributions des comités spécialisés3.

In fine, en vertu de la huitième directive de l’UE, les comités d’audit, dont les fonctions sont
précisément définies, sont rendus obligatoires en France dans les sociétés cotées depuis 20084.
L’article 39-2 de cette directive précise les missions relevant du comité d’audit5 :

 suivre le processus d’élaboration de l’information financière ;


 contrôler l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de l’audit interne et de la gestion
des risques de la société ;
 superviser le contrôle légal des comptes annuels et de comptes consolidés ;
 examiner et suivre l’indépendance du contrôleur légal ou du cabinet d’audit ;
 procéder à une sélection préalable du contrôleur légal ou du cabinet d’audit dont la
désignation est proposée.
2.2. La notion du comité d’audit :

Jusqu’à présent, il n’existe pas une définition universelle du comité d’audit en raison de la
diversité des responsabilités de chaque société mais on peut le définir selon les auteurs comme suit:

Le comité d’audit est un groupe de travail issu de l’organe de contrôle d’une société (le
conseil d’administration ou le conseil de surveillance ) chargé de surveiller la gestion confiée au

1 Chouchene. I , « The Determinants of the Presence of Independent Directors in French Board Companies “Higher

Institute of Management, Sousse, Tunisia, p 144.

2 Renard. J, « Théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, p 441.


3 Benhayoun Safdi. M. A, op.cit, p 23.
4
Compernolle. T, « Les tribulations du comité d’audit des Etats-Unis jusqu’à la France », Université Paris Dauphine, Paris, 21
Mars 2010.
5
Bertin. E, Godowski. C, « Interactions entre les acteurs du processus global d’audit et gouvernance de l’entreprise »

30
dirigeant ( le directeur général ou le directoire ). Il est souvent chargé d’analyser les comptes et le
dispositif de contrôle arrêtés par le dirigeant1.

Le comité d’audit est une commission composée de membres non exécutifs du conseil
d’administration, il représente un canal de communication entre le conseil d’administration et
l’auditeur externe de la société et en même temps il joue un rôle de contrôle sur toutes les
opérations de la société.

Le comité d’audit est à la fois une émanation « structurelle » du conseil d’administration ou


de surveillance (composé d’administrateurs choisis parmi ceux du conseil) et une émanation
« technique » de l’audit2.

Le comité d’audit est une commission qui émane du conseil d’administration, elle est
composée de membres non exécutifs du conseil d’administration qui sont expérimentés dans le
domaine comptable et l’audit, le comité d’audit est responsable de la supervision des états
financiers et l’audit de l’audit externe et interne ainsi que l’audit de la bonne application des règles
de gouvernance des sociétés3.

A travers les définitions citées ci- dessus, nous pouvons retenir que :

 Le comité d’audit émane du conseil d’administration (sous-partie du conseil


administration) ;

 Le comité d’audit est composé de membres non exécutifs du conseil d’administration c'est-
à-dire qui ne sont pas membres de la direction ;

 Le comité d’audit est le dernier stade de contrôle des états financiers et de l’audit ; ainsi
qu’une ultime appréciation de la gestion des dirigeants.

Les missions principales des comités d’audit s’articulent autour des éléments suivants :

 Le respect de la doctrine et des options comptables ;

 L’efficacité du contrôle interne ;

 La restitution des travaux au conseil d’administration;

1 Masselin. J. L, Maders. H. P, op.cit, p 255.

2 Thiery-Dubuisson. S, « L’audit : Repères », Edition La Découverte, Paris, 2004, p10.


3
Idem

31
 La synergie entre les auditeurs (externes et internes) et les administrateurs membres des
comités ;

Auxquelles viennent ’ajouter cinq missions connexes : la maitrise des risques, le choix des
auditeurs externes, la régularité des opérations intragroupe, la communication interne et externe et
l’optimisation des performances.

Selon les textes européens,1« Les comités de nomination, de rémunération et d'audit


devraient émettre des recommandations visant à préparer les décisions que doit prendre le conseil
d'administration ou de surveillance lui-même ; leur principal objet devrait être d'améliorer
l'efficacité du conseil d'administration ou de surveillance, en veillant à ce que ses décisions soient
mûrement réfléchies, et de l'aider à organiser ses travaux de telle sorte que ses décisions ne soient
entachées d'aucun conflit d'intérêts important ».

Quant aux objectifs du comité d’audit, les textes européens énonçaient les règles suivantes 2:

 En ce qui concerne les politiques et procédures internes adoptées par la société, le comité
d'audit devrait au moins aider le conseil d’administration ou de surveillance à3:

- Contrôler l'intégrité de l'information financière donnée par la société, notamment en s'assurant de


la pertinence et de la cohérence des normes comptables appliquées par la société et son groupe (y
compris des critères de consolidation des comptes des sociétés du groupe) ;

- Réexaminer, au moins annuellement, les systèmes internes de contrôle et de gestion des risques,
pour s'assurer que les principaux risques (y compris les risques liés au respect de la législation et
des réglementations en vigueur) sont correctement identifiés, gérés et divulgués ;

- S'assurer de l'efficacité de la fonction d'audit interne, en particulier en faisant des


recommandations concernant la sélection, la nomination, la reconduction et la révocation du
responsable du service d'audit interne et le budget de ce service et en vérifiant que la direction tient
compte de ses conclusions et recommandations. Lorsque la société ne dispose pas d’une fonction
d’audit interne, la nécessité d’en créer une devrait être évaluée au moins annuellement.

 Dans le cas de l'auditeur externe engagé par la société, le comité devrait au moins4:

1
Paupert. O- Lafarge membre du collègue de l’AMF « Rapport sur le comité d’audit », France, 14 juin 2010, P 05.
2
Idem
3
Journal officiel de l’Union européenne 25.02.2005, p 11.
4
Idem

32
- Faire des recommandations au conseil d’administration ou de surveillance concernant, d’une part,
la sélection, la nomination, la reconduction et la révocation de l'auditeur externe par l’organe
compétent en droit national et, d’autre part, les modalités de son embauche ;

- S’assurer de l'indépendance et de l'objectivité de l'auditeur externe, notamment en vérifiant que le


cabinet d'audit se conforme aux instructions en vigueur concernant la rotation de ses associés, le
niveau des honoraires versés par la société et les autres exigences réglementaires ;

- Contrôler la nature et l'étendue des services autres que d'audit qui ont été fournis, sur la base,
notamment, de la déclaration faite par l'auditeur externe de tous les honoraires versés par la société
et son groupe au cabinet d'audit et à son réseau, en vue de prévenir tout conflit d'intérêts important.
À cet égard, le comité devrait arrêter et appliquer une politique officielle précisant, conformément
aux principes et indications figurant dans la recommandation 2002/590/CE de la Commission, quels
types de services autres que d'audit sont: exclus et/ou autorisés après examen par le comité, et
autorisés d'office, sans consultation du comité ;

- Contrôler l'efficacité du processus d'audit externe et vérifier que la direction tient compte de la
lettre de recommandations que lui adresse l'auditeur externe ;

- Enquêter sur les problèmes ayant conduit à la démission de l'auditeur externe et faire des
recommandations concernant toute mesure qui s’impose.

Nous soulignerons que les responsabilités du comité d’audit devraient être mentionnées dans
une charte d’audit qui définissait également le fonctionnement, le rôle du comité d’audit ainsi que
les principes régissant les relations du comité d’audit avec le conseil d’administration, les autres
comités émanant du conseil, la direction générale, les auditeurs internes et les auditeurs externes1.

En fait, il a été constaté que les sociétés ayant des comités d'audit de taille grande et les
sociétés ayant des comités d'audit dont les membres possèdent une plus grande expérience
financière et comptable ainsi que les sociétés ayant des conseils d'administration plus
indépendants2, sont davantage susceptibles de remédier rapidement les faiblesses importantes du
contrôle interne. Ces résultats donnent à penser que le comité d'audit et le conseil d'administration
jouent un rôle important dans le suivi des corrections apportées aux faiblesses du contrôle interne
(voir la section 03 du chapitre 02 de la partie 02).

1
IFA (Institut Français des Administrateurs), « Comité d’audit et auditeurs externes », novembre 2009, p 12.
2
Goh, Beng Wee, “Audit committees, boards of directors, and remediation of material weaknesses in internal
control”,University of Toronto, 2009, p 549.

33
3. La structure organisationnelle de la fonction d’audit interne

La fonction d’audit interne est conditionnée par son organisation du fait qu’elle peut être
centralisée ou décentralisée1. Pour cela, l’entreprise doit choisir l’organisation la plus appropriée
tant à sa taille qu’à la complexité de son activité.

3.1. L’organisation centralisée de l’audit interne :

Dans le cadre de cette organisation, la fonction d’audit interne peut être segmentée en
fonction du métier ou compétence ou en fonction du domaine ou filiale.

3.1.1. La segmentation du service d’audit interne par métier ou compétence :

Ce type de segmentation constitue un atout pour la fonction d’audit interne puisqu’il s’agit de
répartir les auditeurs internes selon leur professionnalisme, on peut citer des exemples pour illustrer cette
segmentation : des auditeurs informatiques, des auditeurs financiers et comptables, des auditeurs qualité,
des auditeurs marketing et ventes…
A ce titre, le service d’audit interne est composé généralement d’un responsable de l’audit
interne, de plusieurs chefs de mission (ou superviseurs) et d’auditeurs (assistants débutants et confirmés)

3.1.2. La segmentation du service d’audit interne par domaine ou par filiale :

Ce type de segmentation consiste à répartir les auditeurs en fonction du domaine d’activité


ou de l’implantation géographique. Cette organisation est privilégiée par des groupes
multinationaux dont les filiales ont des activités différentes.

3.2. L’organisation décentralisée de la fonction d’audit interne :

L’audit décentralisé peut être appliqué au niveau des entreprises aussi bien nationales
qu’internationales mais avec un service d’audit interne central à la tête des services d’audit
décentralisé. L’audit décentralisé est généralement adopté lorsque la taille des filiales, l’importance
des activités et la complexité des processus l’exigent.

En fait, les pouvoirs et les responsabilités du service d’audit interne décentralisé sont définis
par le service d’audit interne central. D’une façon générale, le service d’audit interne de la filiale a
pour objectif de réaliser des missions d’audits opérationnels n’exigeant pas l’intervention des

1 Kagermann. H, Kinney. W, Kuting. K, Weber. C.P, “A conceptual Basis of Internal Audit”, Regulatory and
Organizational Framework, 2008, p13.

34
auditeurs centraux. Il peut s’agir d’audits de régularité/ conformité aux lois et aux règlements, tant
internes qu’externes, ou d’audits d’efficacité des procédures mises en place1.

Les auditeurs internes décentralisés peuvent faire appel aux auditeurs internes centraux afin
de bénéficier de leur appui technique.

Le service d’audit interne central dans une organisation décentralisée a un double rôle :
 Un rôle de l’audit dans la mesure où il doit réaliser des missions d’audit transversaux portant
sur des thèmes spécifiques comme le désinvestissement, le changement dans l’organisation
ou des procédures2
 Un rôle de management global de l’audit dans la mesure où il doit planifier les travaux de
l’audit décentralisé, les organiser, les coordonner et enfin les contrôler.

Il y’a lieu de noter que le service d’audit interne central a quatre missions à remplir3:

 Une mission de définition des normes ;


 Une mission de la politique et des moyens de la formation professionnelle ;
 Une mission d’Audit de l’audit ;
 Une mission de réalisation des missions spécifiques.

3.2.1. Première mission : définition des normes

Le service central de l’audit interne est chargé de définir les normes de travail auxquelles
chaque auditeur doit adhérer afin de converger les rôles des auditeurs vers un objectif commun.

On peut illustrer la définition des normes à travers des exemples : la méthodologie, le plan
d’audit, la structure des rapports, les valeurs d’éthique, etc. Ces normes sont inscrites dans la charte
de l’audit et dans le manuel de l’audit.

3.2.2. Seconde mission : définition de la politique et des moyens de la formation


professionnelle

Le service d’audit central veille à ce que le niveau des auditeurs soit homogène pour
qu’il n’y ait pas de divergence entre les niveaux des groupes. Pour cela, le service central de l’audit
définit les moyens nécessaires à la formation professionnelle et la politique en matière de la
formation professionnelle (séminaires recommandés, cycle de formation, etc.).

1 Bertin. E, op.cit, p 31.


2
Idem
3
Renard. J, « Théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, p 374.

35
Etant donné que la norme professionnelle de l’audit interne 1210 stipule que1 les auditeurs
internes doivent posséder les connaissances, le savoir-faire et les autres compétences nécessaires à
l'exercice de leurs responsabilités individuelles, ainsi que l'auditeur interne doit posséder ou
acquérir collectivement les connaissances, le savoir-faire et les autres compétences nécessaires à
l'exercice de ses responsabilités, il est évident que la seconde mission s’inspire de cette norme
1210.

3.2.3. La troisième mission : Audit de l’audit

Les services d’audit interne décentralisé doivent faire l’objet de l’audit par le service d’audit
interne central pour s’assurer que le système de contrôle interne au niveau des services d’audit
interne décentralisé est efficace et efficient . En outre, l’audit de l’audit permet de s’assurer que
les deux missions précédentes (définition des normes et la définition de la politique et les moyens
de formation professionnelle) sont respectées afin d’assurer un cadre de travail cohérent, efficace,
et répondant aux consignes et soucis de la direction générale du groupe, ainsi qu’une politique de
coordination.

La mission de l’audit de l’audit débouche sur l’élaboration d’un rapport d’audit destiné au
service d’audit décentralisé et comportant des recommandations susceptibles de renforcer
l’efficacité du service d’audit décentralisé.

Dans le but de créer des canaux de communication, les auditeurs pourraient utiliser
l'intranet de l'entreprise pour examiner des questions spécifiques avec les autres auditeurs2. C'est
une excellente façon d'acquérir et de partager l'expertise car l’intranet permet d’envoyer et
recevoir des informations, y compris des fichiers de données de succursales, ce qui permet ainsi de
conduire des examens sur place.

3.2.4. Quatrième mission : Réalisation des missions spécifiques (ad hoc) :

A côté des missions précédentes, le service d’audit interne central réalise des missions
spécifiques ou ad hoc qui conviennent à des situations spécifiques, à des problèmes particuliers et
qui n’entrent pas dans le cadre des politiques et des procédures routinières telle que le
désinvestissement, le changement des procédures, des missions à caractère très confidentiel,..etc

1 IIA, « Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne », 2004,p 05.

2 Coderre. D, « Internal audit: efficiency through automation », Edition Wiley, United States, 2009, p 60.

36
Remarque :

Certaines entreprises mettent en place un département hybride de l’audit interne, c'est-à-


dire simultanément centralisé et décentralisé, à titre d’exemple : l’entreprise SAP
(c’est une entreprise allemande qui conçoit et vend des logiciels,) ayant centralisé la direction et
parallèlement l’a décentralisé par région, c'est-à-dire avec des équipes en Allemagne, Etats-Unis,
Singapour et Japon1.

4. La différence et complémentarité entre la fonction d’audit interne et les fonctions proches

De grandes confusions existent entre l’audit interne et les fonctions proches (l’audit externe
financier, consultant externe, l’inspection, le contrôle de gestion, l’audit qualité et le Risk
management). C’est la raison pour laquelle, nous avons essayé de ressortir les différences et les
complémentarités entre ces différentes disciplines.

4.1. L’audit interne et l’audit externe financier :

L’audit externe a donné lieu à l’apparition de l’audit interne afin d’internaliser une partie
des travaux de l’auditeur externe financier et par voie de conséquence réduire les coûts des
travaux de ce dernier.

Les définitions de l’audit interne et d’audit externe financier universellement admises, nous
ont permis de ressortir les différences et la complémentarité entre les deux activités.

4.1.1. Les principales différences se situent dans les aspects suivants :

4.1.1.1. Quant au statut :

L’auditeur interne est un salarié de l’entreprise, alors que l’auditeur externe est un
prestataire externe juridiquement indépendant (commissaire aux comptes ou un auditeur
contractuel).

Le statut de l'auditeur interne est défini dans le cadre d'une charte d'audit approuvé par la
Direction Générale et / ou le Conseil d'Administration de l'entreprise; celui de l’auditeur externe
financier est défini dans un cadre légal et réglementaire.2

1
Kagerman. H , Kinney.W ,Kuting. K , Weber. C.P, op.cit, p 13.

2 IFACI, « L’audit interne vers une collaboration renforcée avec ses prestataires externes », septembre 1998, p 06.

37
4.1.1.2. Quant aux bénéficiaires de l’audit :

L’auditeur interne travaille pour le compte de son entreprise afin d’assurer son
amélioration continue, alors que l’auditeur externe financier est au service de tous qui en ont
besoin de la certification des comptes, résultats et états financiers que ce soit les actionnaires, les
clients, les fournisseurs , les banquiers,… Autrement dit, l’auditeur externe est au service des
commanditaires.

4.1.1.3. Quant aux objectifs de l’audit :

La finalité de l’auditeur interne est d’apprécier le dispositif de contrôle interne et de


ressortir les dysfonctionnements afin d’apporter des recommandations et de promouvoir la
performance de l’entreprise et cela se fait par le biais de conseil et d’assistance aux audités ainsi
que les responsables de l’entreprise.
Par contre, l’auditeur externe financier vise à certifier la régularité, la sincérité et l’image
fidèle des comptes, résultats et états financiers de l’entreprise.
Par ailleurs, Il serait utile de noter que le contrôle interne est un moyen pour l’auditeur
externe, alors qu’il est un objectif pour l’auditeur interne1.

4.1.1.4. Quant au champ d’application de l’audit :


Le champ d’application de l’audit externe englobe tout ce qui concourt à la détermination
des résultats, à l’élaboration des états financiers, alors que le champ d’application de l’audit
interne est beaucoup plus vaste puisqu’il dépasse de plus en plus la stricte dimension comptable
et financière pour s'étendre à l'ensemble des fonctions et des dimensions.
4.1.1.5. Quant à la prévention de la fraude :
L’auditeur interne est directement concerné par la prévention de la fraude, à la différence
de l’auditeur externe qui n’est directement concerné par le contrôle de la fraude que lorsque
celle-ci est susceptible d’avoir des répercussions significatives sur les états financiers et le
résultat2. Mais lorsqu’il s’agit d’une fraude touchant par exemple la confidentialité de l’entreprise,
ceci relève d’une mission de l’auditeur interne.
4.1.1.6. Quant à l’indépendance :
La mission de l’auditeur externe est exercée par des cabinets indépendants de l’entreprise
.Ainsi, sa neutralité lui permet d’exercer sa mission avec objectivité.

1
Renard. J, « Théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, p 59.
2
IIA, « Internal Audit and control of the fraud», United State of Américain, 2011, p 14.

38
Par contre, l’indépendance de l’auditeur interne est garantie par un rattachement au plus haut niveau
de la hiérarchie. Ce qui fait que l’auditeur interne est intrinsèquement indépendant.

4.1.1.7. Quant à la périodicité des audits :

L’auditeur externe réalise sa mission de façon intermittente et à des moments privilégiés


pour la certification des comptes : fin de trimestre, fin d’année .En dehors de ces périodes, ils ne
sont pas présents, sauf le cas de certains grands groupes dont l’importance des affaires exige la
présence permanente d’une équipe tout au long de l’année, laquelle équipe grossit considérablement
en période des comptes1.

A la différence de l’auditeur externe, l’auditeur interne exerce sa mission de façon constante


en fonction de la demande du donneur d’ordre et du contenu de l’ordre de la mission.

Il y’a lieu de souligner un point important qu’il convient de ne pas éluder c’est que
l’auditeur externe entretient des relations avec les mêmes interlocuteurs, alors que l’auditeur interne
change constamment les interlocuteurs, ce qui lui constitue un atout (connaitre l’ensemble du
personnel de l’entreprise).

4.1.1.8. Quant à la méthode :

Les auditeurs externes réalisent en général leurs missions selon des méthodes qui ont fait
leurs preuves, à base de rapprochements, analyses, inventaires. A contrario, la méthode des
auditeurs internes est spécifique et originale ; elle sera décrite en détail dans le troisième chapitre.

Bien que le but principal de l’audit interne diffère de celui de l'audit externe financier, il y’a
des intérêts communs qui constituent la base de la complémentarité entre eux.

4.1.2. Les complémentarités :

La complémentarité entre l’auditeur interne et l’auditeur externe réside dans le fait que le
premier a une meilleure connaissance de son entreprise (son organisation, sa culture, ses méthodes,
ses habitudes, le « dit » et le « non-dit »). Alors que le second connait mieux l’environnement de
l’entreprise et dispose des informations sur d’autres entreprises de même nature et de même activité
qui lui permettent de faire la comparaison entre elles (apport de benchmarking).

1
Renard. J, « Théorie et pratique d,e l’audit interne », op.cit, p 60

39
En fait, une fonction d’audit interne performante permettrait à l’auditeur externe de réduire
l’étendue de sa mission1.

Il faut souligner également que l’auditeur interne et l’auditeur externe ont des similitudes,
parmi lesquelles on cite :

 L’interdiction de toute immixtion dans la gestion ;

 L’utilisation des outils identiques.

Il est à noter que la coordination entre l’audit interne et l’audit externe est affirmée par la
norme 2050 qui stipule que: « afin d'assurer une couverture adéquate et d'éviter les doubles
emplois, le responsable de l'audit interne devrait partager des informations et coordonner les
activités avec les autres prestataires internes et externes d'assurance et de conseil2».

4.2. L’audit interne et le consultant externe :

Les consultants externes sont des intervenants qui n’appartiennent pas à l’entreprise et qui
ont une connaissance beaucoup plus sur l’environnement et des entreprises similaires, ce qui les fait
bénéficier d’un jeu de référentiels que n’ont pas toujours les auditeurs internes. On peut citer à titre
d’exemple : les experts métiers et les consultants rattachés aux cabinets d’audit externe, etc.

Par rapport à la fonction et aux missions de l’audit interne les missions de consultant
présentent quatre spécifités originales 3:

 Le consultant est appelé pour un problème particulier, bien identifié correspondant à sa


compétence technique et il n’a pas à intervenir dans l’entreprise en dehors de ce domaine. A
contrario, l’audit interne traite de divers types de problèmes au sein de l’entreprise relevant
de ses prérogatives ;

 Il est missionné pour un objectif bien précis et sa mission est, en général, fixée dans la
durée ;

 Il travaille pour un responsable déterminé : celui qui a sollicité ses avis et va donc rester
« propriétaire »de son rapport. Ce responsable peut être la Direction Générale, mais il peut
être également un manager spécifique dans un domaine particulier ;

1 Hoa.S, Hutchinson.M, « Internal audit department characteristics/activities and audit fees: Some evidence from
Hong Kong firms”, The Hong Kong Polytechnic University, Hung Hom, Kowloon, Brisbane, Australia, 2010, p122.
2
IFACI, « Introduction des normes », CRIPP, Altamonte Springs, Florida 32701-4201 USA, janvier 2011, p 15.
3
Jaques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », op.cit, p 68

40
 Selon les termes de sa mission, son rôle peut aller du simple diagnostic de l’existant, jusqu’à
la préconisation à leur mise en œuvre. C’est souvent le cas des organisations.

Nous pouvons dire que les deux fonctions se rapprochent depuis que l’on assigne à
l’auditeur un rôle de conseil. D’autant plus que la Norme 2050 sur la nécessaire coordination des
activités et le partage des informations concerne également les consultants externes de toute nature.

La complémentarité entre l’audit interne et le consultant externe réside dans le fait que le
premier a une connaissance approfondie de son entreprise, alors que le second a une expérience
accumulée notamment dans le domaine technique. C’est à ce niveau que l’auditeur interne peut
collaborer avec le consultant externe.

4.3. L’audit interne et l’inspection:

L’inspection diffère de l’audit interne par les aspects suivants :

 Elle peut intervenir spontanément sous sa propre initiative et sans pour autant attendre
un ordre de mission ;

 Elle effectue des investigations approfondies et contrôles très exhaustifs plutôt que de
simples tests aléatoires 1;

 Elle privilégie le contrôle et donc l’indépendance des contrôleurs, par contre l’auditeur
interne privilégie le conseil et donc la coopération avec les audités2 ;

 L’inspection a la possibilité de sanctionner les personnes ayant commis des


dysfonctionnements. A contrario, l’auditeur interne est tenu d’évaluer le
fonctionnement du contrôle interne sans pour autant contrôler les personnes.

On voit bien à quel point les deux fonctions sont complémentaires, compte tenu que les
informations fournies par les inspecteurs peuvent beaucoup servir les auditeurs internes.

Il convient de préciser qu’en cas d’absence de la fonction « inspection », cette dernière


pourra être assumée par la hiérarchie.

1 Jurchescu.M.D , Frumusanu. N.M.L, « Internal audit comparative analysis-management control concept » ,Annals of
the University of Petroşani, Economics,2010 , p 135.

3 Schick. P, op.cit, p 54

41
4.4. L’audit interne et le contrôle de gestion :

Il s’avère utile de définir dans un premier temps, le contrôle de gestion avant de mettre en
évidence les différences et les ressemblances entre l’audit interne et le contrôle de gestion.
Pour Anthony (1965), « Le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers
obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente
pour la réalisation des objectifs1 ». Cette définition met en relief que le contrôle de gestion et l’audit
interne ont un objectif commun :apprécier les éléments emblématiques du SCI qui sont l’efficacité
et l’efficience.
H. Bouquin propose la définition suivante : « Le contrôle de gestion est formé des processus
et des systèmes qui permettent aux dirigeants d’avoir l’assurance que les choix stratégiques et les
actions courantes seront, sont et ont été cohérents, notamment grâce au contrôle d’exécution »2.
« Le contrôle de gestion (management control) est le processus par lequel les dirigeants de
l’entreprise s’assurent que l’entreprise met en ouvre des stratégies de manière efficace et efficiente.
il fournit au sommet stratégique de l’entreprise toutes les informations utiles pour apprécier le
niveau de maitrise des activités par rapport aux finalités, l’exécution des missions, le déploiement
de la stratégie et l’atteinte des objectifs opérationnels de l’organisation »3.
Selon Simons (1995), « Le management control recouvre les processus et procédures
formels fondés sur l’information que les managers utilisent pour maintenir ou modifier certaines
configurations des activités de l’organisation4 ».
Dans un second temps, il est possible d’enrichir les définitions par les aspects suivants :
 Le contrôle de gestion est l’architecte du système d’information (concevoir le
système d’information et le faire fonctionner) ;
 Le contrôle de gestion doit permettre de gérer au mieux les décisions et les actions de
moyen terme, en général un an ;
 Le contrôle de gestion est aussi l’interface entre la stratégie et les actions de routine
et doit assurer la cohérence entre les deux ;

1
Anthony 1965 , cité dans : Julien BATAC et David CARASSUS « De l’existence d’un contrôle apprenant dans les
organisations publiques :le cas d’une municipalité de taille moyenne », Rencontres internationales Démocratie et
Management local, Quebek, 20-23Mai, 2003, p5.
2
Alazard. C, Separi. S « Contrôle de gestion : Manuel d’applications », Edition Dunod, Paris, 2001, p 19.
3
Keiser. A.M, « Contrôle de gestion-Collection Gestion, Edition ESKA, Paris, 2000.
4
Simons (1995), cité dans : Julien BATAC et David CARASSUS, op cit P8.

42
 En tant que processus du contrôle il est possible de préciser, pour les trois étapes, les taches
du contrôle de gestion 1:

- La finalisation du contrôle de gestion consiste à planifier des actions (planification


budgétaire) et à établir les rôles des acteurs ;

- Le pilotage dans le contrôle de gestion consiste à déclencher les actions correctives en


fonction des écarts, des tableaux de bord mis en place ;

- L’évaluation dans le contrôle de gestion correspond à la mesure des résultats et de la


performance des actions.

Là encore, nous pouvons recenser un certain nombre de différences, de ressemblances et de


complémentarités entre l’audit interne et le contrôle de gestion.

4.1 Les ressemblances entre l’audit interne et le contrôle de gestion2:

 L’une et l’autre fonction s’intéressent à toutes les activités de l’entreprise et ont donc un
caractère universel ;

 Comme l’auditeur interne, le contrôleur de gestion n’est pas un opérationnel : il attire


l’attention, recommande, propose mais n’a pas de pouvoir opérationnel ;

 Les deux fonctions sont relativement récentes et encore en pleine période d’évolution d’où
la multiplication des interrogations et des incertitudes ;

 L’une et l’autre bénéficient généralement d’un rattachement hiérarchique préservant leur


indépendance et leur autonomie, c'est-à-dire au plus haut niveau de l’entreprise ;

Nous pouvons ajouter que ces deux fonctions ont pour but de mesurer les performances
réalisées par rapport aux objectifs fixés préalablement.

Mais il existe également des différences importantes qui nous permettent de les distinguer.

1
Alazard. C, Sabine Separi. S, op.cit, p 19
2
Renard. J, op.cit, p 73

43
4.2 Les différences entre l’audit interne et le contrôle de gestion:

4.2.1 Différence quant aux objectifs :

L’auditeur interne vise à mieux maitriser les activités de l’entreprise par une évaluation du
système de contrôle interne à travers tous ses composants.

Le contrôle de gestion, quant à lui, va plus s’intéresser à l’information qu’aux systèmes et


procédures. Le contrôleur de gestion planifie et suit à cet effet les opérations et leurs résultats. En
l’occurrence, le contrôleur de gestion analyse le budget du service d’audit interne.

Dans la mesure où l’auditeur interne audite toutes les fonctions, il a la possibilité d’auditer la
fonction du contrôle de gestion afin d’aider le contrôleur de gestion à réaliser ses tâches avec
efficacité et efficience.

4.2.2 Différence quant à la périodicité :

La mission de l’audit interne répond à la demande du commanditaire. La durée de celle-ci


est tributaire de la gravité du risque.
A la différence de l’audit interne, le contrôle de gestion travaille en permanence dans l’entreprise.
4.2.3 Différence quant aux outils de travail :

Les outils utilisés par le contrôleur de gestion sont totalement différents à ceux de l’auditeur
interne, on peut les citer pour faire preuve :

 Les outils du calcul des coûts 1 : ces outils regroupent les coûts et la comptabilité analytique;
le seuil de rentabilité ; les coûts partiels (variables ou directs);le cout marginal ;
l’imputation rationnelle des charges fixes ; le calcul des coûts par la comptabilité par
activités (ABC) ;

 Les outils de la gestion budgétaire 2: ces outils regroupent la planification et la gestion


budgétaire ; centres de responsabilité et cessions internes ;contrôle budgétaire du résultat et
de l’activité commerciale; contrôle budgétaire de l’activité productive (méthodes des coûts
préétablis) ;la gestion budgétaire des ventes ; la gestion budgétaire de la production ;la
gestion budgétaire des approvisionnements ;la gestion budgétaire des investissements ;le
budget général et les états financiers prévisionnels ;prévision et maitrise de la masse
salariale ;

1
Alazard. C, Sépari. S, « Contrôle de gestion : Manuel et application », 5 eme Edition Dunod , Paris, 2001,p 111.2 Alazard. C,
Sépari. S, op.cit, p 269.

44
 De nouveaux indicateurs pour piloter la performance 1: des essais de dynamisation des
budgets, le surplus de productivité globale, la gestion de la qualité totale, les tableaux de
bord, le pilotage permanent de l’organisation : management par activité et méthode des
coûts cibles.

On perçoit nettement la différence entre les outils des deux fonctions, les outils d’audit
interne seront abordés au chapitre trois de la première partie de notre thèse.

4.3 .Les complémentarités :

Le contrôle de gestion s’intéresse beaucoup plus à l’information fiable qui fait l’objet d’un
système de contrôle interne efficace. Ce dernier est soumis à l’évaluation d’un audit interne afin
d’assurer son efficacité et par voie de conséquence, on peut dire que l’audit interne apporte au
contrôle de gestion la garantie sur la fiabilité des informations pour lui permettre d’exercer ses
activités. De même, le contrôle de gestion peut servir l’audit interne par des informations qui
déterminent les risques.

En effet, on conclue qu’il y’a une interaction positive entre le contrôle de gestion et l’audit
interne et cela va permettre de renforcer les deux activités. Ainsi, les deux fonctions s’épaulent
mutuellement.

5. L’audit interne et l’audit qualité :

Avant d’aborder la différence entre l’audit interne et l’audit qualité, il s’avère utile de mettre
en lumière la définition de l’audit qualité qui est un outil indispensable pour faire vivre la qualité au
sein des entreprises.

En 2002, la norme ISO 19011 a défini l’audit qualité comme suit2 : « processus
systématique, indépendant et documenté permettant d’obtenir des preuves et de les évaluer de
manière objective, pour déterminer dans quelle mesure les critères d’audit sont satisfaits ».

Cette définition de l’audit est complétée par celles des termes principaux suivants3 :

 Critères d’audit : ensemble de politiques, procédures ou expériences déterminées.


Selon la note n°01 : les critères d’audit sont la référence vis-vis de laquelle les preuves d’audit
sont comparées.

1
Idem, p 517.

2 Vandeville. P, « Audit qualité-sécurité-environnement », Edition AFNOR, Saint-Denis la Plaine Cedex ; 2003, p 203 Idem

45
Selon la note n°02 : les critères d’audit sont couramment appelés référentiels d’audit.

 Preuves d’audit : enregistrements, énoncés de faits ou autres informations qui se rapportent


aux critères d’audit, et sont vérifiables ; les preuves peuvent être qualitatives ou
quantitatives.

 Constats d’audit : résultats de l’évaluation des preuves d’audit recueillies par rapport aux
critères d’audit.

Il est à préciser que les constats d’audit peuvent indiquer la conformité ou la non-conformité
aux critères d’audit ou les opportunités d’amélioration.

L’audit qualité peut revêtir trois formes qui différent en fonction de la nature du
commanditaire: l’audit qualité interne, l’audit qualité externe et l’audit de certification ou
d’habilitation.

5.1 L’audit qualité interne (audit de première partie):

Cet audit est déclenché à la demande du conseil d’administration ou de la direction générale


au profit de l’entreprise, il a pour objet de 1: contrôler l’application des règles décidées par
l’entreprise, évaluation des processus et évaluation du système de management de la qualité. En
effet, l’audit qualité interne est un processus d’auto- évaluation.

5.2 L’audit qualité externe (audit de seconde partie) :

Les audits "seconde partie" : ce sont les audits menés par un client chez son
fournisseur. Dans ce cas, l'auditeur travaille pour le compte de son entreprise. Son objectif est
d’assurer que les dispositions prévues dans le contrat qui les liait étaient respectées2.

Son objectif consiste à identifier les risques de non-qualité du fournisseur et de proposer les
mesures de nature à garantir un approvisionnement sans problèmes. Comme le précédent, ce type
d'audit ne doit porter que sur l'organisation et les moyens relatifs à la qualité des produits ou
services fournis, à l'exclusion de toutes considérations concernant l'efficacité du fonctionnement
interne.

1
Mougin. Y « Les nouvelles pratiques de l’audit de management QSEDD », Edition AFNOR, LA Plaine Saint-Denis
2
Cedex, 2008, p 223 . Idem , p 28

46
5.3 L’audit de certification (audit de tierce partie) :

A la suite de l’apparition des normes ISO et de management qualité, l’audit qualité est
devenu « tierce partie », mené par un organisme indépendant et qui représente un gage d’objectivité
par son indépendance. Cet audit est aujourd'hui appelé l’audit de certification.

A partir des définitions de l’audit qualité, nous pouvons faire ressortir la différence entre
l’audit interne et l’audit qualité qui réside dans le fait que la mission de l’audit interne est plus large
que celle de l’audit qualité car elle ne se borne pas aux tests de conformité à des référentiels, mais
elle vise également à donner une assurance sur le degré de maitrise des processus de management
des risques, de contrôle et de gouvernance d’entreprise1.

6. L’audit interne et le Risk management (la gestion des risques) :

Les différences et les similitudes ne peuvent être abordées sans avoir préalablement précisé
la notion de la gestion des risques.

Le COSO définit la gestion des risques d’entreprise comme « Un processus conçu et


exécuté par le conseil d’administration d’une entité, sa direction et tout autre personnel dans le
cadre de la mise en œuvre de la stratégie de l’ensemble de l’entité, pour identifier les événements
potentiels qui peuvent l’affecter et pour gérer les risques conformément au ‘ risque d’appétit’ , en
fournissant une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’entité2 ».

Selon le COSO, la gestion des risques d’entreprise n’est pas une fin en soi, mais représente
plutôt la mise en œuvre de moyens importants. Elle est exécutée en relation avec le gouvernement
d’entreprise par la fourniture d’informations au conseil d’administration sur les risques les plus
significatifs et sur la manière dont ces risques sont maitrisés. Elle entre aussi en relation avec la
direction exécutive par la fourniture des mesures relatives aux risques et aux ajustements. Enfin elle
est en relation avec le contrôle interne de l’entité qui fait partie intégrante de la gestion des risques
d’entreprise3.

Il convient d’ajouter que la responsabilité de l’établissement et du fonctionnement du cadre


de la gestion des risques revient à la direction pour le compte du conseil d’administration4.

1 Voir le rôle de l’audit interne dans la gouvernance d’entreprise dans la section 05 du chapitre 03 de la partie 02.

2 Mohamed Hamzaoui , « Audit : gestion des risques d’entreprise et contrôle interne normes ASA 200, 315, 330 et
500 », Edition Village Mondial, France , 2005, p 79
3
Idem
4
IIA,” The Role of Internal Auditing in Enterprise-wide Risk Management”, USA, 2004, p 06.

47
L'extension de la gestion des risques est due au développement d’activités complexes,
génératrices de risques d’atteinte aux personnes, à l’environnement ou mettant en jeu la pérennité
ou la rentabilité de l’entreprise.

Les principaux objectifs qui peuvent être assignés à la gestion des risques selon le contexte
et le domaine d’activité sont 1 :

 La sécurité des personnes : clients ou usagers (par exemple dans l’aviation civile), personnel
(par exemple dans le nucléaire), personnes situées dans l’environnement (par exemple
nucléaire ou chimique). La maîtrise du risque écologique et la protection de l’environnement
peuvent être intégrées dans cette catégorie d’objectifs ;

 La sécurité financière et la pérennité de l’entreprise : les banques, les sociétés d’assurance,


les entreprises tentent de maîtriser le risque financier qui peut compromettre la pérennité de
la structure concernée. L’optimisation des coûts générés par la prévention des risques est
également un objectif recherché ;

 La préservation de l'image et de la réputation de l'entreprise : l’atteinte à la réputation de


l’entreprise, à son image, est un risque majeur. On peut alors définir ce risque comme ce qui
affecte la confiance à long terme des parties prenantes (fournisseurs, clients, salariés,
actionnaires) ;

 La sécurité juridique : les professionnels savent que leur responsabilité pénale personnelle
ou celle de l’entreprise elle-même peut être engagée lorsqu’un dommage se produit.
Apporter la preuve au juge que des mesures de prévention et de gestion des risques avaient
été mises en place permet aux professionnels d’assurer qu’ils avaient bien effectué ce que le
Code pénal français nomme les «diligences normales » ;

 L’assurabilité, c'est-à-dire la possibilité de contracter une assurance à un coût raisonnable.


La mise en place d'un dispositif de gestion des risques constitue un élément favorable pour
maintenir l'assurabilité d'un établissement.

Les objectifs définis ci-dessus, nous ont révélé que l’audit interne et le management des
risques ont un enjeu commun (ces deux fonctions contribuent ensemble à maitriser les risques).

1
Coulomb. A, « Principes Méthodologique pour la gestion des risques en établissement de santé », Agence nationale
d’accréditation et d’évaluation en santé, Paris, Janvier 2003, p 15.

48
De point de vue de la différence, la gestion des risques ne s’intéresse qu’aux risques de toute
nature, alors que l’audit interne vise également à donner une assurance raisonnable sur le degré de
maitrise des processus de management des risques1.

En définitive, l’audit interne et le Risk management sont deux fonctions complémentaires et


interdépendantes. Il est important en effet de garder un équilibre entre les deux approches.

49
Conclusion :
La norme 110 de l’audit interne stipule que « Le service d’audit interne doit être situé à
un niveau hiérarchique qui lui permet d’exercer ses responsabilités 1». La fonction d’audit
interne ne saurait être conforme à cette norme que si elle est rattachée à la direction générale
ou une direction opérationnelle ou le conseil d’administration ou bien le comité d’audit.

Il est important de souligner que le rattachement direct du service d’audit interne à un


comité d’audit est encouragé par les bonnes pratiques et normes internationales définies par
les organismes professionnels en matière d’audit interne2, étant donné que ce rattachement
est le meilleur moyen pour garantir l’indépendance de la fonction d’audit interne par rapport
au management de l’entreprise.

Il est à noter que les missions du comité d’audit vis-à-vis de l’audit interne répondent à
deux grandes préoccupations3 : superviser la fiabilité du système de contrôle interne,
atténuer la dépendance hiérarchique des auditeurs internes vis-à-vis du pouvoir exécutif,
notamment par une revue des plans d’audit.

L’efficacité de la fonction d’audit interne est conditionnée également par sa structure


organisationnelle qui peut prendre trois formes : l’organisation centralisée de la fonction
d’audit interne, l’organisation décentralisée ainsi qu’une organisation hybride
(simultanément centralisée et décentralisée) et ce en fonction de la taille de l’entreprise et de
la complexité de l’activité.

Sans oublier le rôle primordial qui joue la conduite d’une mission d’audit interne dans
la gestion des stocks, l’auditeur portera une grande attention à la gestion des stocks car les
conditions de stockage peuvent influencer la qualité des produits finis. Le dirigeant devra
alors optimiser la gestion des stocks.

1
Xavier P, op.cit, p 29.
2
Gils. D. V, De Visscher. C, Sarens. G , Spanhove. J, « L’organisation des activités d’audit interne dans les différentes
autorités publiques belges”, Revue de centre d’étude et de recherches en administration publique, Pyramides,
Belgique, 2008, p 95-124.
3
Piot. C, Kermiche. L, « À quoi servent les comités d’audit ? Un regard sur la recherche empirique”, Université de

Grenoble, Grenoble École de Management, France, 2009, p 14.

50
Chapitre II :
Présentation de la RADEEJ et la
Méthodologie de recherche adoptée.

Section 1 :
Présentation de la RADEEJ et le service
d’accueil.

Section 2 :
Méthodologie de Recherche adoptée.

51
Introduction :
Avant de mettre en pratique toutes nos connaissances théoriques acquises il est nécessaire de
présenter l’organisme d’accueil (historique, secteur d’activités…), Le choix de la
problématique est en relation avec l’environnement de stage, ce dernier nous a permis de
détecter le thème dont son traitement nous a apparu pertinent.
De même, pour que la problématique soit traitée d’une manière scientifique, il est
indispensable de mettre en évidence les différents outils avec une bonne méthodologie de
recherche adaptée au contexte de l’étude afin de garantir des résultats pertinents et des
recommandations de qualité qui vont assurer par la suite le bon déroulement et la réussite du
travail.
Dans ce chapitre, on présentera dans la première section l’organisme d’accueil en général,
avec une concentration sur la division audit interne et contrôle de gestion à laquelle
appartient le service audit interne.
La Division Moyens Généraux et Logistique sera également présentée, et ce, parce qu’elle
détient un rôle important dans la procédure de gestion de stock de la RADEEJ.
La deuxième section sera consacrée à la méthodologie de Recherche mise en place en mettant
la lumière sur la problématique choisie, et les outils adoptés et utilisés pour aboutir à des
résultats concrets et scientifiquement approuvés.

52
Section 1 :
présentation de la RADEEJ et le service
d’accueil.
1. Fiche signalétique de la régie

Dénomination Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité des provinces d’El


Sociale JADIDA et de SIDI BENNOUR

Siege social AV.HOUMANE EL FATOUAKI BP.55-EL JADIDA-

Date de création de 01/01/1971


la RADEEJ
Date de la 05/01/1977
transformation a la
régie
intercommunale

Statut juridique Régie Autonome

agences -RUE DE FRANCE


-AL MOSTAKBAL
-AL ALAOUIYINE
-ROUTE DE MARRAKECH
-SIDI BOUZID
Centres -Centres Nord : AZEMOUR, BIR JDID, TNINE CHTOUKA.
-Centres Sud : SIDI BENNOUR, SIDI SMAIL, OUALIDIA, OULED FRAJ,
GHARBIA, ZEMAMRA ;
Activité de la régie La distribution d’eau, d’électricité, et gestion du réseau d’assainissement
liquide ainsi que l’exécution des branchements.
Le directeur général ILHAMI

Contrôle Exercé par un conseil administratif présidé par le directeur général et le


ministère de finance via le trésorier payeur.
Identification fiscale 05700372

Téléphone 05 23 34 21 98

Fax 05 23 37 38 95

Site web www.radeej.ma

Figure 1 fiche technique de la RADEEJ

53
2. Forme juridique et organisation de la RADEEJ
La Régie Autonome Intercommunale de Distribution d’Eau et d’Electricité de la Province
D’EL JADIDA et SIDI BENNOUR est un organisme public à caractère commercial et industriel
doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, elle est chargée de la gestion des
services publics d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide.

La RADEEJ a été créé le 1 er janvier 1971 afin de distribuer l’Eau et l’Electricité dans la ville d’El
JADIDA. En vertu de l’arrêté du ministre de l’intérieur n°10 du 5 janvier 1977, la RADEEJ a été
transformée ensuite en régie intercommunale. Cependant la RADEEJ bénéficie d’un monopole
d’Etat sur l’ensemble de sa zone d’action.
Conformément à l’article 5 du décret N° 2. 64/394 du 29 Avril 1964 relatif aux régies communales,
la RADEEJ est administrée par un conseil d’administration, ainsi qu’un comité de direction.
La gestion de la RADEEJ est partagée entre deux catégories d’organes :
 Organes délivrant : le conseil d’administration et le comité de direction qui administre la
régie.
 Organe exécutif : le Directeur Général qui veille à son tour à la gestion des différentes
divisions et services.
Prérogatives des organes de gestion :
Le conseil d’administration :
Il se compose de :
 Gouverneur de la province d’El-Jadida.
 Directeur de la régie (assistant à titre consultatif)
 Contrôleur d’état (assistant à titre consultatif)
 Les quatre membres représentant l’administration
 Les huit membres représentant les municipalités et les communes
Il détient le premier pouvoir en matière de gestion de la RADEEJ.

Le comité de direction :
Il est chargé, dans l’intervalle des réunions du conseil, de suivre la gestion de la régie et
éventuellement, de régler toutes les questions pour lesquelles il a reçu la délégation du conseil
d’administration et surtout de veiller à l’exécution des décisions prises au cours des réunions du
conseil d’administration.
Le Directeur Général :
En troisième position hiérarchique, vient le directeur général qui assure, sous l’autorité et le

54
contrôle du conseil d’administration ou du comité de direction, le fonctionnement de la régie.
Parmi ses compétences on peut citer :
 Exécution des décisions du conseil d’administration
 Direction de l’ensemble de la régie
 Représentation de la régie en justice
 Délégation de sa signature à un ou plusieurs chefs de services.

2.1. Création et historique :


La RADEEJ a été créé le 1er Janvier 1971 pour distribuer l’eau et l’électricité dans la ville d’El
Jadida. Le siège de la Régie est fixé à : Avenue HOUMMAN EL FETOUAKI BP : 55, EL
JADIDA.
 Le 1er Janvier 1976 elle a étendu ses activités à la ville d’AZEMOUR.
 Le 5 Janvier 1977 et suite à l’arrêté du Ministre de l’Intérieur n°10 du 5 Janvier 1977, la
RADEEJ a été transformée en Régie intercommunale et a repris la distribution et dans
certains cas, la production dans les centres de : SIDI BENNOUR, KHMIS ZEMAMRA,
JAD OULED FRAJ, BIR JDID, TNINE CHTOUKA, MOULAY ABDELLAH, SIDI
SMAIL.
 Le 1er Janvier 1979 elle a repris la distribution de l’eau dans les centres d’OUALIDIA.
 Le 1er Janvier 1980 elle a repris la distribution de l’électricité dans les communes de
MOULAY ABDELLAH et HAOUZIA.
 Le 1er Janvier 1985, elle a repris la distribution d’eau et d’électricité du centre d’OULED
HCINE.
 Le 1er janvier 1988, elle a repris la distribution d’eau au pénitencier de l’ADIR qui a été
confié à la SMD.
 Le 10 Avril 1989, elle a repris le réseau de production et de distribution d’eau potable de
TNINE GHARBIA.
 En 1990, elle a repris le réseau de production et de distribution d’eau potable de OULED
GHANEM.

55
3. L’organigramme de la RADEEJ

figure 2 Organigramme de la RADEEEJ

4. La naissance de la fonction d’audit interne au sein de la RADEEJ

La cellule d’audit interne a été installée le 1 janvier 1971, suite à une recommandation de
l’organe de tutelle. L’audit interne est une fonction indépendante et objective qui donne à la
RADEEJ une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour
améliorer et contribuer à créer de la valeur ajoutée qui réside dans l’augmentation des chances à
réaliser les objectifs de l’organisation, l’identification des améliorations possibles sur le plan
opérationnel et/ou la réduction de l’exposition aux risques , en faisant des propositions et des
recommandations pertinentes pour renforcer leur efficacité.
Dans l’organigramme de la RADEEJ, la fonction d’audit interne est rattachée à la Direction
Générale pour garantir son indépendance et son objectivité vis-à-vis de toutes les autres fonctions

56
de l’entreprise qui relèvent de son champ d’intervention.

Elle est composée d’un chef de service d’audit interne et des auditeurs qualifiés et formés dans le
domaine qui ont le statut de cadres supérieurs de l’entreprise.

5. les missions et les objectifs de l’audit interne au sein de la RADEEJ

L’audit interne est une fonction qui examine objectivement le fonctionnement du dispositif
de contrôle interne et évalue le degré de maîtrise de ses activités.

Il a pour objectif d’estimer l’efficacité des autres contrôles, d’assister tous les responsables
de l’entreprise dans l’exercice de leur fonction et de fournir des analyses, des informations sur les
activités examinés, des appréciations, des recommandations et des avis pour éviter tout
dysfonctionnement.

La mission de l’audit interne est de mesurer l’efficacité des systèmes d’organisation mis en place au
sein de l’entreprise pour réaliser ses performances tout en s’appuyant sur les trois types des audits
qui existent au sein de la RADEEJ afin de garantir ses bon fonctionnement , alors il y a l’audit
opérationnel, l’audit financier et enfin l’audit de la stratégie.

En ce qui concerne La mission d’audit opérationnel est plus tournée vers l’efficacité de
l’organisation et le respect des procédures écrites mises en place. L’auditeur interne doit procéder à
un examen systématique des activités ou des processus d’une entité en vue d’évaluer l’organisation
et ses réalisations et identifier les pratiques jugées non économiques, improductives et inefficaces,
afin de proposer des solutions d’amélioration et de s’assurer éventuellement de leur suivi

Dans le cadre d’une mission d’audit financier, orientée sur la fiabilité des informations
financières et la protection des actifs matériels, humains et financiers, l’auditeur interne doit
s’assurer, en relation avec les auditeurs externes la crédibilité des procédures de contrôle interne
comptables, il s’agit ici d’une mission de certification des comptes.

À ces deux premières missions traditionnelles s’ajoute une mission d’audit de la stratégie.
Ici, l’auditeur doit identifier les risques associés aux objectifs et aux grandes orientations
stratégiques définies par l’organisation et évaluer la conformité ou la cohérence d’ensemble entre ce
qui avait été dit et ce qui est fait dans le but d’apprécier la performance des réalisations.

57
Section2 :
méthodologie de recherche adoptée

1. Démarche de choix du thème

Le choix du thème de stage a été fait sur la base d’une prise de connaissance générale du service
d’audit interne, et ce à travers une discussion avec le chef de service, qui m’a expliqué le domaine
d’action d’audit interne de la RADEEJ.
Après cette discussion, j’ai choisi de travailler sur le thème de l’impact de l’audit interne sur la
performance de la RADEEJ, car, d’une part, c’est un thème qui m’intéresse, et d’autre part c’est un
thème dont le traitement permettra la rédaction des recommandations qui seront utile pour cette
structure qui est en train de travailler au présent sur l’élaboration d’un rapport de gestion de stock,
et donc le travail présentera d’une manière ou d’une autre une valeur ajoutée à la fois pour moi et
pour l’organisme d’accueil.

La problématique concerne la contribution de l’audit interne à la performance de la RADEEJ, est


stipulée comme suit :

Comment peut-on optimiser la conduite d’une mission d’audit interne dans la gestion des
stocks ?

En plus de cette question principale, certaines questions secondaires peuvent être posées, à savoir :
- Comment l’audit interne contribue-t-il à la réalisation des objectifs de la RADEEJ ?

- Quelle est la méthodologie admise pour la conduite d’une mission d’audit interne dans la gestion

des stocks?

- Quelles sont les solutions et les recommandations qui peuvent être mises en place et qui
contribuent à l’amélioration de la procédure de conduite d’une mission d’audit interne dans la
gestion de stock ?

Une fois la problématique et les questions de recherche ont été fixées, toute une démarche a été
mise en place afin de bien mener le travail de recherche.
Pour enfin aboutir à la rédaction du rapport qui sera fait selon les normes de rédactions nord-
américaines, avec une présentation en trois chapitres, le premier pour la littérature théorique autour
des concepts clés, le deuxième pour la présentation de l’organisme d’accueil et la méthodologie de
recherche, et le dernier sera consacré aux résultats et outputs de la recherche menées.

58
2. Les outils de collectes de données
Pour bien traiter la thématique de notre rapport, il est nécessaire de choisir les bons outils de
collectes de données. Dans cette optique, notre démarche de recherche s’articulera autour trois
axes, nous allons tout d’abord collecter les données nécessaire à notre étude en se basant sur les
moyens décrits plus bas ,ensuite nous les analyserons et en tirons des conclusions dans le but de
pouvoir proposer des suggestions qui visent à assurer la bonne marche de la gestion du stock et
aboutir les résultats attendus.

2.1. L’analyse documentaire :

Avant de décrire ce qu’on a fait au niveau de recherche documentaire, il paraît important de


définir l’analyse documentaire.

L’analyse documentaire est avant tout un traitement intellectuel du document, il s’agit de


décrire et caractériser le contenu d’un document. L’objectif est de dégager les informations
essentielles pour trouver une réponse fiable à notre problématique posée.

L’analyse documentaire théoriquement a deux volets :

 La condensation qui sert à élaborer un résumé des informations indispensables à notre


recherche.

 l’indexation, c’est à dire la caractérisation du contenu par une série des mots clés.

Nous pourrons détourner vers la célèbre citation pour dire qu’il vaut mieux une documentation
bien fait, qu’une documentation bien pleine, donc l’essentiel c’est de savoir comment organiser les
informations et non pas les documents, pour cette raison que nous avons choisi cette approche de
recherche.

L’analyse documentaire nous a permis de prendre connaissance du mécanisme actuel de l’audit


interne dans la gestion de stock qui vise à améliorer le traitement et minimiser les coûts de
stockage.

Dans cette perspective, les documents sue lesquels nous nous focaliserons sont les suivants :

Concernant les informations de bases utilisées au niveau du cadre théorique de notre thème, nous
avons s’orienté vers des ouvrages, des thèses et des sites web fiables tels que :scholarvox.

Concernant les informations relatives à la gestion de stock :

59
 Un manuel de procédure d’audit interne.

 Une Procédure de l’inventaire physique du stock.

2.2. L’observation physique :

L’observation est une démarché qui vise à recueillir, créer et traiter des données qualitatives
et quantitatives pour arriver à une meilleur connaissance du sujet traité.

Nous nous focaliserons sur l’observation physique pour bien comprendre le fonctionnement
du système de la gestion de stock, les motifs des écarts qui peuvent exister entre les quantités
réelles au niveau du magasin et les quantités du listing, afin d’optimiser au maximum la conduite
de cette mission d’audit interne dans la gestion du stock.

2.3. Le guide d’entretien :

En général, l’entretien constitue la technique la plus utilisée grâce à sa simplicité et sa mise en


œuvre, notre entretien sera semi directif et pour l’animer dans des bonnes conditions, un bon guide
d’entretien est nécessaire.

Le guide d’entretien peut être défini comme une série de questions, il s’agit avant tout d’une
interview et non d’une interrogation.

Dans le cadre de notre thème de recherche, nous avons réalisé des entretiens individuels avec
le chef de service audit interne et le magasinier, dans le but d’avoir des informations fiables qui
nous a permis de répondre à notre question de recherche Comment peut-on optimiser la conduite
d’une mission d’audit interne dans la gestion des stocks ?

60
Conclusion :
Dans le deuxième chapitre, nous avons donné une présentation légère de la RADEEJ en
mettant en lumière la méthodologie de recherche adoptée qui permettra de traiter le mieux
possible notre sujet d’analyse, avec moins d’ambiguïté et un maximum de scientificité.
Car la méthodologie nous permettra une meilleure orientation, avec une visibilité sur la
structure qui nous a accueillis et qui est concernée par la problématique.
La problématique sera très bien traitée également à l’aide du premier chapitre qui présente
toute une littérature de base concernant l’ensemble des notions révélées au niveau de thème
et de la problématique.

61
Chapitre III :
Analyse de la conduite d’une mission
d’audit du processus stockage au sein de
la RADEEJ.

Section 1 :

Méthodologie d’audit interne au sein de la RADEEJ

Section 2 :

Solutions et recommandations proposées.

62
Introduction :
L’audit interne et la gestion de stock au sein de la RADEEJ, comme toute autre

organisation, qu’elle soit publique ou privée, sont dotées d’une importance cruciale, du fait
qu’elles présentent le moyen concret, pour réaliser, à court terme et à long terme ses
orientations stratégiques, ses objectifs et ses plans à travers une bonne conduite d’une
mission d’audit dans la gestion de stock.

C’est la raison pour laquelle, que la maitrise de ces deux outils, permettra à toute entreprise
ou organisation une maitrise de son destin et de ses ressources.

Ce chapitre sera consacré à la présentation des résultats de l’analyse de la procédure de la


conduite d’une mission d’audit du processus stockage pratiquée au sein de la RADEEJ, ainsi
qu’à la proposition des recommandations à mettre en place. La première section
présentera en premier lieu, la procédure d’inventaire physique comme énoncée par la
norme RADEEJ et mise en place par la RADEEJ, et en deuxième lieu, les points à améliorer
soulevés à travers les différents types d’analyses menés.

La section suivante sera dédiée à l’analyse des portées des points soulevés sur la
performance de la RADEEJ et à la proposition des solutions visant à renforcer les points forts
et à corriger les points faibles.

63
Section 1:
méthodologie d’audit interne au sein de la RADEEJ

Pour mener une mission d’audit interne du processus stockage au sein de la RADEEJ,
nous allons mettre en pratique toutes nos connaissances théoriques acquises tout en respectant
la démarche de l’audit interne en utilisant tous les outils nécessaires en support. A cet effet, le
travail est divisé en trois phases qui sont :

 Phase de préparation.
 Phase de réalisation.
 Phase de conclusion.

1. Phase de préparation

La phase de préparation est la première étape où nous allons réaliser les travaux
préparatoires avant de passer à l’action. Cette phase est constituée de :

 Une lettre de mission (ordre de mission)


 La prise de connaissance du domaine audité (service stockage)
 Identification des risques
 Définition des objectifs

1.2. Lettre de mission

L’auditeur reçoit la lettre de mission (ordre de mission) qui est une note de service,
c’est un document qui fait déclencher la mission d’audit, signé par le directeur général. Il
s’agit d’un document d’information qui nous donne le droit d’accès au service stockage à
auditer.
L’inventaire physique du stock de la RADEEJ, il a eu lieu entre le 24 décembre 2018
et le 04 janvier 2019,l’horaire de travail a été de 08h30 à 16h30 et réalisé par une commission,
sous la responsabilité du chef de service audit interne qui invite l’auditeur externe à assister à
l’inventaire physique de la RADEEJ, les responsables des services concernés, sont aussi
invités à collaborer avec les équipes chargées de l’inventaire et à contribuer à la réussite de
cette opération.

Après le déclenchement de la mission, pour bien mener notre mission, nous passerons par:

64
1.3. La prise de connaissance du domaine audité (service stockage).

Notre travaille s’appuie sur les outils et les techniques d’audit interne pour que nous
puissions prendre connaissance du domaine à auditer, en utilisant la grille de séparation des
tâches et deux Questionnaires du Contrôle Interne (QCI) qui sont :

1.3.1. Questionnaire de Contrôle Interne (prise de connaissance)

Le questionnaire vérifie le respect des principes du contrôle interne, l’organisation du


travail et principalement la séparation des tâches.

Tableau N° 01 : Questionnaire du Contrôle Interne(QCI)

Questions Oui Non Observations


Existe-il un manuel de procédure interne?
X
Existe-il un respect des répartitions des tâches de service
suivant ?
- Le service réception (magasinier). X
Est-ce que les fiches de stocks sont tenues régulièrement par le
magasinier? X

1. les mouvements de stocks suivant sont-ils saisis sur des


documents standards au moment où ils ont lieu :
a) Réception ?
X
b) Transferts inter –ateliers ?
c) Expéditions ?

2. S’ils existent :
a) Ces documents sont-ils pré-numérotés ? X
b) Sont-ils utilisés pour mettre à jour les fiches de stocks ?
X
3. la séquence numérique de ces documents est-elle utilisée
pour :
a) Vérifier que tous les mouvements sont
enregistrés X

4. les quantités en stocks figurant : X


a) Sur les fiches de stocks
b) Dans le stock théorique
Sont-elles régulièrement rapprochées des existants X
physiques?

65
5. les stocks suivants sont-ils identifiés régulièrement :
a) Stocks détériorés ? X
b) Stocks périmés ?
Si oui, les informations correspondantes sont-elles saisies
immédiatement : X
a) Sur les fiches de stocks ?
Dans le stock théorique ?
1. les conditions de stockage permettent-elles d’éviter :
a) Les détériorations? X
b) L’accès par des personnes non autorisées ?
X

2. Le stock suivant est-il compté


physiquement au moins une fois par an : X
a) Les fournitures de bureau?
3. si l’inventaire est réalisé en une seule fois les procédures
d’inventaire sont-elles fiables ?
X
4. si des inventaires tournants sont effectués :
a) Existe-t-il un programme qui permet de suivre X
l’avancement des comptages ?
b) Les procédures utilisées permettent-elles de s’assurer que
tous les stocks d’un même produit sont comptés en une X
seule fois ?
c) Les mouvements physiques et comptables sont-ils arrêtés
simultanément pour chaque produits pour chaque compté ? X
5. Les quantités comptées sont-elles rapprochées des quantités
théoriques ? X
6. les écarts éventuels sont-ils :
a) Expliqués ? X
b) Enregistrés sur les fiches de stocks après autorisation
par un responsable ? X

Source : Réalisé par nos soins.

1.3.2. Questionnaire du Contrôle Interne (achat de fourniture de bureau)

Ce questionnaire permet d’apporter un jugement de qualité sur l’ensemble de mesures


de sécurité mises en œuvre pour la maîtrise du fonctionnement de l’activité
approvisionnement, et par conséquent apporter des améliorations susceptibles de rendre le
contrôle interne plus performant.

66
Tableau N° 02: Questionnaire du Contrôle Interne (achat de fourniture de bureau)

Questions Oui Non Observations


Est ce qu’il existe une convention pour chaque
exploitant?
X

Y a-t-il une vérification de la convention?


X
Est-ce que la convention est bien présentée?
X
Y a-t-il un respect des articles de la convention?
X
Lors de la réception de la marchandises, est ce qu’ il y a une
vérification de :
-Permis de colportage. X
-Bon du pesage. X
-Bon de réception (livraison). X
Est-ce que les commandes sont signées par des personnes
X
habilitées?
Est-ce que la séparation des tâches est respectée?
X
Est-ce que la procédure d’achat est respectée?
-Demande d’achat. X
-Consultation. X
-Bon de Commande (BC). X

-Bon de Livraison(BL). X
-Réception de facture définitive. X

Est-ce que l’ordre numérique X


(pré numérotés) des BC est respecté?
Est-ce que la voie hiérarchique est respectée?
X
-Demande d’achat ;
X
-Approuvée par le service d’approvisionnement ;
X
-Validation par DG.
Est-ce que tout achat représente un besoin (un respect
du besoin exprimé) ? X
Est-ce que la sélection des fournisseurs est établie sur la
base de :
X
-Tableau Comparatif des Prix.
- Qualité de la marchandise. X
-Prix et la qualité de la marchandise
Source : Réalisé par nos soins

67
1.3.3. La grille de séparation des tâches pour la fonction d’approvisionnement

C’est l’un des outils que l’auditeur utilise pour réaliser sa mission. Cette grille permet de
retracer les fonctions, la nature et les personnes concernées.

Tableau n°03 : La grille de séparation des tâches

Personnes
Concernées Service Responsable Division Division Service Directeur
magasin et du service moyens comptable et audit général
gestion des stockage généraux et financier interne
dépôts ) logistique
Fonctions
Bon de réception
X
Bon de commande
X X

Bon de sortie
X

Bon de
récupération X
Responsabilité de
l’inventaire
X
physique
tenue de
l’inventaire X
permanent
Tenue de fiches
de stocks en
X
quantités
Rapprochement
inventaire physique
inventaire
X
Permanent X
Approbation des
ajustements après X X
inventaire
Rapport sur les
stocks obsolètes,
inutilisables, etc. X
Autorisation de
cession des stocks
détériorés ou X
X
Inutilisés
Source : Réalisé par nos soins

68
1.4. Identification et analyse des risques

Cette étape s’appuie sur le tableau des risques et en même temps de concevoir son
programme et de l’élaborer de façon modulée en fonction des forces et faiblesses.

Tableau N°04: Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes (TFFA)

Tâches Objectifs Risques Conséquences Evaluation


Réception de Moyens de Perte des données Poursuites judiciaires.
fourniture de
bureau
Avec un bon de Justification de la commande de
la part de
fournisseur.
colportage et le . Force
Bon de pesage
Vérification de la Respecter les Modification Litige et risque de
Convention clauses du contrat Du contenu de la poursuite judiciaire.
établie par entre les deux convention. Faiblesse
l’entreprise et parties.
l’exploitant
Sélection du Choix d’un Risque de choisir Les prix pratiqués sur
Fournisseur Fournisseur des fournisseurs le marché sont
potentiel pour non qualifiés. inférieurs à ceux du Force
subvenir aux FRS.
besoins de
l’entreprise.
Envoi de BC au La conformité en Non conformité, Retard dans le
Fournisseur quantité et en erreur des processus d’achat.
qualité. références ou des Force
quantités.
- La date de mise -Le respect de -L’échéance n’est -Retard dans la
en vigueur l’échéance. pas claire réception de la
(illisible). marchandise.
- Le prix d’achat -Définir le prix - Litiges entre Faiblesse
unitaire en HT de unitaire. -Le prix n’est pas l’entreprise et les
la convention définit quand exploitants vis a vis du
l’entreprise assure prix.
le transport.
Demande d’achat -l’expression d’un Modification des Non respect de la voie
(fourniture des besoin. produits ou des hiérarchique.
bureaux )
quantités après la Faiblesse
signature (raturé).
Les Bulletins de Toutes les BR raturé (barré) -Risque de
Réception réceptions sont et sans la griffe de modification.
conformes à la signataire. -Des achats non Faiblesse
commande. autorisés.
Bulletin de La conformité du BR est établis par L’ingérence et le non
Réception des BR au BA. des personnes non respect de répartition Faiblesse
fournitures de habilités. des taches
Bureau

69
L’organisation du Conservation du Mauvaise condition Stocks détériorés Faiblesse
stock stock en bon état de stockage Stocks périmés

L enregistrement Moyen de perte des bons Respect de la procédure Force


des mouvements justification auprès des de stock
du stock sur un personnels
document
Suivre le grand écart non L’organisation du
Le comptage du programme justifiée entre le comptage et Force
stock d’avancement des stock théorique et rapprochement entre
comptages physique quantité compté et
quantité théorique

Source : Réalisé par nos soins

1.5. Définition et objectif :


Le rapport d’orientation sera réalisé dans cette étape .Il est comme un contrat passé avec l’audité
et précisera les objectifs généraux, les objectif spécifiques et le champ d’application de la mission
d’audit.

70
Audit de la fonction stockage date.../../…
Société auditée : la RADEEJ
Rapport d’orientation

Dans le présent rapport, nous allons présenter les objectifs généraux se rapportant avec les
objectifs du contrôle interne, les objectifs spécifiques de la mission d’audit de la fonction stockage
et enfin, le champ d’action.
Objectifs généraux

Ce sont les objectifs permanents du contrôle interne dont l’audit doit s’assurer qu’ils sont
pris en compte et appliqués de façon efficace et pertinente. Il s’agit de la protection et de la
sauvegarde du patrimoine de l’entreprise, la qualité des informations, le respect des règles,
instructions et procédures, l’efficacité et la bonne utilisation des ressources. Ainsi l’efficacité du
contrôle interne mis en place par le responsable du service.
Ainsi les objectifs généraux liés au service stockage peuvent se résumer dans les points suivants :

 S’assurer que tout le stock est en bon état et la procédure de gestion de stock a été respecté.
 Evaluer le système de contrôle interne des stocks.
 Proposer des conseils à l’entreprise afin de prendre les bonnes décisions.
Objectifs spécifiques

Ces objectifs précisent de façon concrète les différents dispositifs de contrôle qui vont être
testés, qui contribuent à la réalisation des objectifs généraux et qui se rapportent aux zones des
risques antérieurement identifié à l’aide du Tableau de Forces et des Faiblesses Apparentes.
Les objectifs spécifiques de cette mission d’audit du service stockage au sein de la RADEEJ se
résument en :

 L’analyse des procédures mises en place.

 Formalisation de processus de gestion de stock.

Champ d’action

Pour atteindre les objectifs, nous allons fixer un champ d’action à nos investigations :

 Service stockage.
 Service finance et comptabilité.
 Service moyens généraux.
 Le magasin de la RADEEJ.

Source : Réalisé par nos soins

71
2. Phase de réalisation

La phase de réalisation contient les étapes suivantes :

 La réunion d’ouverture.
 Le travail sur le terrain.

2.1. Réunion d’ouverture :


La phase de réalisation débute par une réunion d’ouverture. La réunion d’ouverture s’est
tenue le jour/mois/année à (l’heure) avec le chef de service audit interne et le chef de la
division moyens généraux et logistique et le chef de la division financière et comptable. Ils
ont commencé par une présentation du service, et puis après les objectifs en matière de
réalisation de l’inventaire physique du stock et en fin le plan du travail. La réunion
d’ouverture a clôturé par un procès-verbal qui se présente comme suit :

72
Mission d’audit de service stockage le jour/mois/année

Entreprise auditée : la RADEEJ


PROCÉS VERBAL

Objet : Réunion d’ouverture

Ordre de jour : précision de la date d’inventaire physique du dépôt stocks

Participants :
- Les auditeurs :
- x -y -z
- Les audités :
- Le responsable du service stockage
- Le magasinier

La réunion d’ouverture a eu lieu le jour/mois/année, à (l’heure) au siège social de l’entreprise


opération d’inventaire physique se déroulera, entre le 24 décembre et le 04 janvier 2019,
selon le planning suivant :

l’inventaire physique du dépôt stocks


Début Fin
24 decembre2018 01janvier2019

-l’horaire de travail sera de 08h30 à 16h30.

-le chef de service audit interne invite l’auditeur externe à assister à l’inventaire physique
de la RADEEJ

Les auditeurs Les audités

Source : Réalisé par nos soins

2.2. Travail sur le terrain

Après la réunion d’ouverture qui a réuni les audités et les auditeurs afin de marquer le
début des opérations de réalisation de l’inventaire physique du dépôt stocks, les auditeurs ont
passé à l’étape suivante qui consiste l’établissement des feuille (FRAP) à chaque
dysfonctionnement, ces feuilles-là sert à détecter les problèmes rencontrées afin de les

73
analysées pour déterminer leurs causes et évaluer leurs conséquences lors de la mission,
avant de pouvoir formuler des recommandations pour les corriger et guider les auditeurs dans
leurs travaux ,elles se présentent comme suit :

Tableau N° 05: FRAP Nº 1

FRAP Nº 1

Problème
Les bons de sortie des fournitures des bureaux ne sont pas établis immédiatement et parfois ne
sont pas signés.

Constats
Négligence du responsable du magasin.

Causes
Rapport de confiance entre le magasinier et les personnels.

Conséquences
Risque de modification du contenu du bon (quantité, duré, article…).
Risque de ne pas enregistrer les articles qui ont été sortis.

Recommandations
Les bons de sortie doivent être établis et signés immédiatement par le magasinier et les
personnels, pour les classés par la suite.

Etablie par:
-x
-y

Source : Réalisé par nos soins

74
Tableau N° 06: FRAP Nº 2

FRAP Nº 2

Problème
Les bons de sortie sont modifiés après la signature.

Constats
Déclanchement des sorties sans l’autorisation de la voie hiérarchique.

Causes
-Non respect de la séparation des tâches.
-Confusion dans l’exécution des tâches.

Conséquences
Modification en quantité ou en qualité des articles demandés.

Recommandations
- Les bons de sortie doivent être établis soigneusement par les personnes et services habilités tout
en respectant la voie hiérarchique, aussi il faut interdire toute rature ou surcharge sur les bons.

Etablie par :
-x
-y

Source : Réalisé par nos soins

75
Tableau N° 07: FRAP Nº 3

FRAP Nº 3

Problème
Dispersion de quelques articles ayant le même code sur deux endroits différents.

Constats

Négligence du responsable du magasin.

Causes
- La non responsabilité du magasinier.
- il n y a pas de contrôle permanent.

Conséquences
-mal organisation du travail.
-Disparition de certains articles.

Recommandations
-Les articles qui ont le même code doivent être regroupés dans le même endroit.
-Les articles doivent être bien organisés

Etablie par:
-x
-y
Source : Réalisé par nos soins

76
Tableau N° 08: FRAP Nº 4

FRAP Nº 4
Problème
-plusieurs articles périmés et d’autres n’ont pas utilisés depuis longtemps.
Constats
Ces articles occupent des places
Causes
-le responsable du magasin
-la commission de réforme de matériel.
Conséquences
Ces articles représentent un cout de stockage.
Recommandations
-le responsable du magasin doit signaler les articles périmés et faiblement utilisés.
-la commission de réforme de matériel doit prendre des décisions en ce qui concerne ces
articles.
Etablie par :
-x
-y
Source : Réalisé par nos soins

Tableau N° 09: FRAP Nº 5

FRAP Nº 5
Problème
Des bons de sortie sont modifiés après la signature.
Constats
Déclanchement des sorties sans l’autorisation de la voie hiérarchique.

Causes
-Non respect de la séparation des tâches.
-Confusion dans l’exécution des tâches.
Conséquences
Modification en quantité ou en qualité des articles demandés.

Recommandations
-Les bons de sortie doivent être établis soigneusement par les personnes et services sans
rature ou surcharge sur les bons.

Etablie par :
-x
-y

77
FRAP Nº 6

Problème
Mauvaise condition de stockage.
Constats
Manque de propreté au niveau des rayons et des articles.

Causes
-négligence du magasinier.

Conséquences
-Détérioration des stocks.

Recommandations
-veille à la propreté des articles afin de les garder en bon état.

Etablie par :
-x
-y

Source : Réalisé par nos soins

Tableau N° 11: FRAP Nº 7

FRAP Nº 7

Problème
-non-respect de la désignation.
Constats
-quelques articles ont des fiches avec des désignations qui ne correspondent pas aux
désignations du listing.
Causes
-négligence du magasinier.
-service de contrôle.

Conséquences
-Désorganisation du travail.
-dispersion des articles.
-double achat.
Recommandations
-il faut que les désignations soient les mêmes sur les fiches et le listing.

Etablie par :
-x
-y
Source : Réalisé par nos soins

78
Tableau N° 12: FRAP Nº 8

FRAP Nº 8

Problème
-des articles non identifiés par une fiche.
Constats
-il y a des articles qui ne sont pas identifiés par une fiche de rayons.
exemple : des calculatrices, rame de papier
Causes
-négligence du magasinier.

Conséquences
-dispersion des articles.
-double achat des fournitures de bureau.
Recommandations
-l’identification des articles par des fiches.

Etablie par :
-x
-y

Source : réalisé par nos soins

3. Phase de conclusion

Cette dernière phase commence par la réalisation d’un rapport d’audit qui sera
transmis à la DG pour la validation et un autre à la structure auditée (service stockage) pour
l’application des recommandations suggérées.

Nous avons essayé à travers notre évaluation de détecter les anomalies et les
défaillances du service stockage de la RADEEJ, puis de proposer des solutions sous forme de
recommandations.

La phase de conclusion contient les étapes suivantes :

 Réunion de clôture.
 Rédaction du rapport d’audit.
 Plan d’action.

3.1. Réunion de clôture

Une réunion s’est tenue le jour/mois/année, avec la présence de tous les participants à

79
la réunion d’ouverture. L’ordre du jour de cette réunion était l’examen du rapport d’audit.

Cette réunion a été clôturée par un procès-verbal, qui se présente comme suit :

Mission d’audit de la fonction stockage Le : jour/mois/année


Entreprise audité : la RADEEJ

PROCÉS
VERBAL

Objet : Réunion clôture

Ordre de jour : Examen du « rapport d’orientation »

Participants :

- Les auditeurs :
- x -y
- Les audités :
Le chef de service stockage

La réunion de clôture a eu lieu le jour/mois/année, à (l’heure) au siège social de la RADEEJ


avec le chef de service stockage afin de cerner les observations relatives à notre rapport
de synthèse.

A cet effet, nous avons procédé à la lecture de l’ensemble des observations


susceptibles influençant le bon fonctionnement de cette structure. Pour permettre le
contrôle et la vérification de cette activité jugée importante et sensible, il est nécessaire
d’effectuer le suivi de l’ensemble des stocks.

Les auditeurs Les audités

Source : Réalisé par nos soins

3.2. Rédaction du rapport d’audit

Ce rapport récapitule tous les dysfonctionnements relevés ainsi que les recommandations apportées
pour remédier à ces problèmes.

80
Rapport d’audit

Structure auditée : Fonction de stock de la RADEEJ


Mission d’audit : Audit de stock.
Date du rapport : jour/mois/année.
Destinataires :
- Direction Générale.
- Fonction de stock
Rédigé par : Validé par : Approuvé par

-X -Y - le DG de la RADEEJ - le chef d’audit interne


Suite à l’avis favorable émis par la direction de l’entreprise pour procéder à l’audit du service
stockage, notre travail consistait à donner une opinion sur ce service.
Cette mission s’est déroulée au sein du service stockage. Elle a concerné non seulement ce
service mais également tous les services susceptibles d’être sollicités tout au long de la procédure de
l’inventaire physique, à savoir le service gestion des stocks et le service finances et comptabilité ainsi
que le service des moyens généraux.
Plusieurs visites sur le terrain ont été effectuées. Un questionnaire de contrôle interne est établi
et des entretiens avec des responsables sont tenus.
Durant notre mission nous avons évalué la procédure de l’inventaire physique et relevé un
certain nombre de faiblesses auxquelles nous proposons les solutions présentées ci-dessous.

Faiblesse n°1 :
-Les bons de sortie des fournitures des bureaux ne sont pas établis immédiatement
et parfois ne sont pas signés.
Recommandation :
-Les bons de sortie doivent être établis et signés immédiatement par le magasinier et les personnels,
Pour les classés par la suite.

81
Faiblesse n°2 :

-Les bons de sortie sont modifiés après la signature.


Recommandation :

- Les bons de sortie doivent être établis soigneusement par les personnes et services habilités
tout en respectant la voie hiérarchique, aussi il faut interdire toute rature ou surcharge
sur les bons.

Faiblesse n°3 :

-Dispersion de quelques articles ayant le même code sur deux

endroits différents.

Recommandation :

-Les articles qui ont le même code doivent être regroupés dans le même endroit.
-Les articles doivent être bien organisés.

Faiblesse n°4 :
-plusieurs articles périmés et d’autres n’ont pas utilisés depuis longtemps.

Recommandation :

-le responsable du magasin doit signaler les articles périmés et faiblement utilisés.
-la commission de réforme de matériel doit prendre des décisions en ce qui concerne ces
articles.

Faiblesse n°5 :

Des bons de sortie sont modifiés après la signature.

Recommandation :

-Les bons de sortie doivent être établis soigneusement par les personnes et services rature ou
surcharge sur les bons.

82
Faiblesse n°6 :

-Mauvaise condition de stockage.


Recommandation :
-veille à la propreté des articles afin de les garder en bon état.

Faiblesse n°7 :

-Remplacement des codes d’articles par d’autres codes sans

changer la fiche.

Recommandation :

-il faut changer toute la fiche au lieu de modifier le code

d’article.

Faiblesse n°8 :

quelques articles ont des fiches avec des désignations qui ne correspondent pas aux
désignations du listing.

Recommandation :

-il faut que les désignations soient les mêmes sur les fiches et le listing.

Faiblesse n°9 :

- des articles non identifiés par une fiche.

Recommandation :

-l’identification des articles par des fiches.

Source: réalisé par nos soins

83
3.3.Plan d’action

Après la clôture de la mission, nous avons effectué un plan d’action au service audité
pour connaître les mesures correctives prises par le service audit vis-à-vis des
recommandations suggérées et nous avons évalué le degré d’avancement dans l’application
des recommandations. Le plan d’action est présenté comme suit :

La date : jour/mois/année

Mission d’audit de la fonction stockage

Entreprise auditée la RADEEJ

Plan d’action

Dans le cadre de la mission d’audit interne effectuer dans votre service stockage.

Veuillez transmettre à la cellule d’audit le plan d’action concernant les


recommandations que nous avons proposées et cela conformément à la directive de la
Direction générale.

A ce titre nous comptons beaucoup sur vous pour l’importance et le soin que
vous accordiez à la rédaction de ce rapport.

Copie pour :

 Direction générale
 Département d’audit interne.
 Service stockage.

Les auditeurs :

Source: réalisé par nos soins

84
Cette mission d’audit nous a permis de voir le rôle que joue l’audit interne dans le
renforcement du contrôle interne et par conséquent l’efficacité du service stockage qui permet
par la maîtrise des procédures d’apporter une vraie valeur ajoutée à l’entreprise dans sa
totalité.

L’audit interne est l’une des activités les plus importantes dans l’entreprise, vu qu’il
permet d’évaluer l’efficacité du système de contrôle interne, la maîtrise des risques au sein de
l’entreprise et permet d’aboutir à des recommandations à tout dysfonctionnement. Il est donc
considéré comme un outil de mesure et de création de valeur ajoutée et l’amélioration de la
performance de l’entreprise.

Notre mission s’est déroulée en trois phases (préparation, réalisation et conclusion)


dans le but d’identifier et d’analyser les risques, nous avons rédigé quelques recommandations
pour faire face à tous dysfonctionnement, ayant pour objectif la protection et la sauvegarde du
patrimoine de l’entreprise.

Après la réalisation des entretiens avec les responsables de la RADEEJ, et d’après


l’analyse de leurs réponses, nous constatons que: l’audit interne est une fonction indépendante
et objectif vis-à-vis des autres fonctions et elle est rattachée à la Direction Générale.

Ce travail nous a permis de vérifier à quel point l’audit interne est important
notamment dans l’évaluation de la gestion de stock, par sa vérification de la bonne application
des procédures d’inventaire physique mises en place ainsi que l’efficacité de ces procédures,
d’où sa contribution par ses conseils et recommandations à l’efficacité du système de contrôle
interne.

Autre point ressorti de ce travail, nous a permis de voir que l’audit interne est un outil
indispensable pour toute organisation. Il leur permet une meilleure organisation ainsi qu’un
bon fonctionnement de leurs services et une bonne application des procédures mises en place
par la direction générale, il est donc primordial que la pratique de ce dernier ne soit pas
négligée par toute organisation désirante à être performante et efficace.

En effet, à travers notre stage nous avons constaté que la cellule d’audit mise en place
au sein de la RADEEJ est devenue un outil indispensable pour la gestion et la maîtrise de ses
activités, ce qui explique l’importance attribuée par les dirigeants pour les propositions et les
solutions suggérées par ce service.

85
Conclusion
Etre en stage, c’est acquérir une multitude de compétences aussi bien

personnelles que professionnelles. Les compétences personnelles s’articulent autour des


qualités se rattachant à l’intégration du monde de l’entreprise et qui favorisent le savoir-
être, et les compétences professionnelles sont concrétisées par les différentes missions
effectuées au sein de l’entreprise qui favorisent le savoir-faire.

Dans ce dernier chapitre, nous avons pu mener une mission d’audit interne sur la
fonction stockage au sein de la RADEEJ sous forme d’un stage pratique. En effet, il nous
a permis de confronter nos connaissances théoriques à la réalité du terrain et
d’approfondir un peu plus nos acquis. Ce stage nous a permis aussi de ressortir l’apport
de l’audit interne à la performance de la RADEEJ à travers la mission qu’on a conduit.

Ainsi, nous avons pu nous apercevoir que l’audit interne joue un rôle important
dans la maîtrise des risques liés aux activités de l’entreprise à travers sa recherche, sa
reconnaissance et son évaluation en permanence des risques importants quelle que soit
leur nature qui pourraient compromettre ou empêcher la réalisation des objectifs.

Toute entreprise quelle que soit sa taille doit effectuer des vérifications
permanentes qui peuvent aller d'un simple contrôle pour les petites entreprises, à un
audit pour les plus grandes et ce dans le but de garantir la qualité de l’information pour
que l’entreprise soit performante.

86
Bibliographie
• «Théorie et pratique de l’audit interne », jacques RENARD ,préface de louis gallois,
éditions d’organisation.
• Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007.
• Schick. P, Lemant. O,” Guide de self-audit : 184 items d’évaluation”, Editions
d’Organisation, Paris, 2001
• Schick. P, Vera. J, Bourrouilh-Parège. O, « Audit interne et référentiels de risques :
Gouvernance, Management des risques, Contrôle interne », Edition Dunod, Paris,
2010.
• Bécour. J. C, Bouquin. H, « Audit opérationnel, Efficacité, Efficience ou Sécurité
»,2eme Edition ECONMICA, Paris, 1996.
• Kahn. J, « Professional practice », Etats Unis,2003, p 01.

• Herrbach. O, « Le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit


financier : une approche par le contrat psychologique Université des sciences sociales
de Toulouse, Thèse de Doctorat, 08 décembre 2000

• Rapport l’impact de l’audit interne sur la performance de l’entreprise


• Audit d’achat étude de cas

Webographie
• www.RADEEJ.ma
• ANGELE Dohou et NICILAS Berland, «Mesure de la performance globale des
entreprises », 28eme congrès de l’IFC, IAE, Poitier.
• « Audit interne, indépendance au sein du secteur public www.issai.orgmedia(892,1033)
/INOSAI_GOV_9140_F.pdf
• Enquête IFACI, 2005. www.ifaci.com
• Institute of Internal Auditors,. www.iia.org.uk
• La charte de l’audit interne du CNRS. www.CNRS.fr
• PORTER, Michael, « How competitive Forces Shape Strategy», HARVARD
BUSINESS Review,.In: JOHNSON Gerry, WHITTINGTON Richard, SCHOLES
Kevan,ferery,Stratégique,9e Édition,PEARSON,2011.
• The Institute of Internal Auditors- 1989 : www.theiia.org

Document interne
• Manuel de procédures du service contrôle de gestion.
• Rapport de Gestion 2016.
• Procédure de l’inventaire physique du stock et du parc d’immobilisation
• Rapport sur la gestion de stock

87
Liste des tableaux
• Tableau des objectifs
• Tableau N° 01 : Questionnaire du Contrôle Interne(QCI)
• Tableau N° 02: Questionnaire du Contrôle Interne (achat de fourniture de bureau)
• Tableau n°03 : La grille de séparation des tâches
• Tableau N°04: Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes (TFFA)
• Tableau N°05: FRAP N°01
• Tableau N°06: FRAP N°02
• Tableau N°07: FRAP N° 03
• Tableau N°08: FRAP N°04
• Tableau N°09: FRAP N°05
• Tableau N°10: FRAP N°06
• Tableau N°11: FRAP N°07
• Tableau N°12: FRAP N°08

Liste des figures
• Figure 1 : Fiche technique de la RADEEJ
• Figure 2 : Organigramme de la RADEEEJ

Les annexes
• Rapport d’orientation
• Procès-verbal
• Rapport d’audit

88
Tables des matières
Remerciement……………………………………………………………………………………. 2
Sommaire………………………………………………………………………………………… 3
Introduction générale……………………………………………………………………………. 4

Chapitre I : le cadre conceptuel de l’audit interne et la gestion du stock……….... 6

Introduction……………………………………………………………………………………… 7

Section 1 : les fondements théoriques de l’audit interne et la gestion des stocks………….. 8

1. l’historique de l’audit interne………………………………………………………………… 8


1.1. Définitions de l’audit interne…………………………………………………………. 10
1.2. Notion de l’audit interne………………………………………………………………… 13
2 .les typologies de l’audit interne………………………………………………………………. 13
2.1. Audit social……………………………………………………………………………… 13
2.2. Audit qualité…………………………………………………………………………….. 14
2.3. Audit thématique……………………………………………………………………….. 14
2.4. Audit financier………………………………………………………………………… 15
2.5. Audit opérationnel……………………………………………………………………… 16
3. les normes de l’audit interne…………………………………………………………………. 17
3.1. La charte d’audit………………………………………………………………………… 17
3.2. Le code de déontologie………………………………………………………………….
3.2.1. L’intégrité…………………………………………………………………………. 18
3.2.2. L’indépendance………………………………………………………………….. 18
19
3.2.3. L’objectivité………………………………………………………………………
19
3.2.4. La confidentialité………………………………………………………………….
19
3.2.5. La compétence……………………………………………………………………..
20
4. définition du processus stockage…………………………………………………………….
20
5. finalités et objectifs du processus stockage…………………………………………………. 21
5.1. Objectifs de l’inventaire physique des stocks de la RADEEJ…………………………. 22
6. procédure d’audit de l’inventaire physique des stocks……………………………………… 23
6.1. Champ d’application de la procédure………………………………………………….. 23
6.1.1. Généralités……………………………………………………………………….. 23
6.2. Préparation de l’inventaire…………………………………………………………….. 23
6.2.1. La commission d’inventaire……………………………………………………. 23
6.2.2. Planification des travaux d’inventaire…………………………………………... 23
6.2.3. Préparation des Operations de comptage………………………………………... 23
6.2.4. Réalisation des comptages………………………………………………………. 24
6.2.5. Situation des stocks durant la prise d’inventaire………………………………… 25
6.2.6. Saisie et exploitation des données de l’inventaire………………………………. 25
6.2.6.1. Saisie des données……………………………………………………. 25
6.2.6.2. Exploitation des données……………………………………………… 25

Section 2 : l’organisation et le positionnement de la fonction d’audit interne…………….. 26

1- Le rattachement de la fonction d’audit interne………………………………………………. 26


1.1. Le rattachement à une direction opérationnelle………………………………………… 26

89
1.2. Le rattachement au conseil d’administration ou au comité d’audit…………………….. 26
2- Le comité d’audit.…………………………………………………………………………….. 28
2.1. La création du comité d’audit…………………………………………………………. 28
2.2. La notion du comité d’audit………………………………………………………….. 30
3- La structure organisationnelle de la fonction d’audit interne……………………………… 34
3.1. L’organisation centralisée de l’audit interne…………………………………………. 34

3.1.1. La segmentation du service d’audit interne par métier ou compétence…………. 34


3.2. L’organisation décentralisée de la fonction d’audit interne…………………………. 34
3.1.2. La segmentation du service d’audit interne par domaine ou par filiale…………. 34
3.2. L’organisation décentralisée de la fonction d’audit interne………………………….. 34
3.2.1. Première mission : définition des normes………………………………………… 35
3.2.2. Seconde mission : définition de la politique et des moyens de la formation
professionnelle………………………………………………………………………….. 35
3.2.4. Quatrième mission : Réalisation des missions spécifiques……………………… 35
3.2.3. La troisième mission : Audit de l’audit………………………………………….. 36
4- La différence et complémentarité entre la fonction d’audit interne et les fonctions
Proche……………………………………………………………………………………......... 36
4.1. L’audit interne et l’audit externe financier…………………………………………… 37
4.1.1. Les principales différences se situent dans les aspects suivants…………………. 37
4.1.1.1. Quant au statut………………………………………………………….. 37
4.1.1.2. Quant aux bénéficiaires de l’audit………………………………………. 38
4.1.1.3. Quant aux objectifs de l’audit……………………………………………. 38
4.1.1.4. Quant au champ d’application de l’audit………………………………. 38
4.1.1.5. Quant à la prévention de la fraude…………………………………….. 38
38
4.1.1.6. Quant à l’indépendance…………………………………………………
39
4.1.1.7. Quant à la périodicité des audits……………………………………….
39
4.1.1.8. Quant à la méthode……………………………………………………..
39
4.1.2. Les complémentarités………………………………………………………………
4.2. L’audit interne et le consultant externe…………………………………………………. 40
4.3. L’audit interne et l’inspection…………………………………………………………… 41
4.1. Les ressemblances entre l’audit interne et le contrôle de gestion………………………. 42
4.2. Les différences entre l’audit interne et le contrôle de gestion………………………….. 44
4.2.1. Différence quant aux objectifs……………………………………………………. 44
4.2.2. Différence quant à la périodicité…………………………………………………. 44
4.2.3. Différence quant aux outils de travail……………………………………………. 44
4.3. L’audit interne et le Risk management………………………………………………… 44
5. L’audit interne et l’audit qualité……………………………………………………………….. 44
5.1. L’audit qualité interne…………………………………………………………………. 44
5.2. L’audit qualité externe………………………………………………………………… 44
5.3. L’audit de certification………………………………………………………………… 44
6. Les complémentarités…………………………………………………………………………. 45
Conclusion……………………………………………………………………………………….. 50

Chapitre II : Présentation de la RADEEJ et la méthodologie de recherche adoptée. 51

Introduction………………………………………………………………………………………. 52
Section 1 : présentation de la RADEEJ et le service d’accueil………………………………. 53
1. Fiche signalétique de la régie……………………………………………………………….. 53
2. Forme juridique et organisation de la RADEEJ…………………………………………… 54

90
56
3. L’organigramme de la RADEEJ……………………………………………………………... 56
4. La naissance de la fonction d’audit interne au sein de la RADEEJ…………………….. 57
5. Les missions et les objectifs de l’audit interne au sein de la RADEEJ…………………
58
Section 2 : méthodologie de recherche adoptée………………………………………………
58
1. Démarche de choix du thème………………………………………………………………. 59
2. Les outils de collecte des données………………………………………………………… 59
2.1. L’analyse documentaire…………………………………………………………….. 60
2.2. L’observation physique……………………………………………………………
60
2.3. Le guide d’entretien……………………………………………………………………. 61
Conclusion……………………………………………………………………………………….

Chapitre III : analyse de la conduite d'une mission d’audit du processus 62


«stockage» au sein de la RADEEJ……………………………………………………….
63
Introduction……………………………………………………………………………………..
64
Section 1 : méthodologie d’audit interne au sein de la RADEEJ……………………………..
64
1. Phase de préparation……………………………………………………………………….. 64
1.2. Lettre de mission………………………………………………………………………… 64
1.3. La prise de connaissance du domaine audité (service stockage)………………….. 65
1.3.1. Questionnaire de Contrôle Interne (prise de connaissance)………………. 66
1.3.2. Questionnaire du Contrôle Interne (achat de fourniture de bureau)……... 68
1.3.3. La grille de séparation des tâches pour la fonction d’approvisionnement… 68
1.4. Identification et analyse des risques…………………………………………………… 69
1.5. Définition et objectif………………………………………………………………………. 70
72
2. Phase de réalisation…………………………………………………………………………..
72
2.1. Réunion d’ouverture …………………………………………………………………….
73
2.2 .Travail sur le terrain……………………………………………………………………..
Section 2 : Solutions et recommandations proposées…………………………………………. 79
3. Phase de conclusion………………………………………………………………………… 79
3.1. Réunion de clôture……………………………………………………………………….. 80
3.2. Rédaction du rapport d’audit……………………………………………………………. 84
3.3. Plan d’action………………………..…………………………………………………….. 86
Conclusion………………………………………………………………………………………… 86
Conclusion générale…………………………………………………………………………….. 87
Bibliographie……………………………………………………………………………………… 87
Webographie…………………………………………………………………………………… .. 87
Documents internes…………………………………………………………………………….. 88
Liste des tableaux……………………………………………………………………………… . 88
Liste des figures………………………………………………………………………………….. 88
Tables des matières……………………………………………………………………………. 89
Annexes…………………………………………………………………………………………… ....

91

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