Sony TSHIYUKA Mémoire de Fin D'études-2017 FINAL PDF
Sony TSHIYUKA Mémoire de Fin D'études-2017 FINAL PDF
Sony TSHIYUKA Mémoire de Fin D'études-2017 FINAL PDF
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Chimie Industrielle
Février 2017
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Chimie Industrielle
Février 2017
RESUME
Ce travail présente les résultats d’une étude menée sur la conception d’un procédé effluent
liquide final zéro des usines hydrométallurgiques, appliquée aux usines de Chemaf Usoke. Les
eaux résiduaires de l’usine concernée titrent jusqu’à 9144,9 ppm de Mg; 447,97 de Ca ; de
588,83 ppm Mn ; 28,16 ppm de fer ; 52,41ppm de Cu ; 28,96 ppm de Co et 4150 ppm des
matières en suspension. Cette composition ne permet pas d’une part, de les déverser dans
l’environnement à cause des contraintes législatives; d’autre part, leur recyclage se voit limité
à 67,4% suite au manque d’une étude préalable d’impacts de celles-ci sur les performances
hydrométallurgiques de l’usine.
L’objectif de ce travail est d’étudier les impacts de l’eau résiduaire sur les performances
hydrométallurgiques de cette unité de production. Et sur base des résultats obtenus au cours de
cette étape étudier la possibilité de mise en œuvre d’un procédé effluent liquide final zéro.
Pour atteindre l’objectif fixé par ce travail, l’approche méthodologique suivie a consisté à
réaliser d’abord des tests comparatifs au laboratoire avec l’effluent liquide et l’eau fraîche (eau
du lac). Ces essais ont porté sur la lixiviation, la sédimentation, l’extraction par solvant et la
précipitation du cobalt. Ensuite, il a été question d’effectuer un test de retraitement et d’évaluer
son impact sur le circuit, dans le cas où l’utilisation de l’effluent présenterait des inconvénients.
Enfin, une analyse de l’équilibre du bilan d’eau de l’usine a permis d’établir le circuit issu de
l’application du procède effluent liquide final zéro.
A l’issu de l’étude il a été observé que l’utilisation de l’eau résiduaire conduit à une diminution
du rendement de lixiviation du cuivre et cobalt, les valeurs respectives sont de 81,53% et
60,08% contre 85,17% et 67,74% quand on utilise de l’eau fraîche. Les faibles performances
observées en utilisant l’eau résiduaire s’expliquerait par la présence des matières non dissoutes
et certains précipités (MgSO4 et CaSO4) qui entravent la lixiviation par blocage des sites de
réaction. Elle Entraine aussi l’augmentation de l’aire spécifique de décantation soit 11,89 m2/t/h
contre 8,93 m2/t/h avec l’eau fraîche. Ceci s’expliquerait par la présence de matières en
suspension et certains sels tels que des sulfates de magnésium contenus dans l’eau résiduaire
qui modifient la viscosité et la densité pulpe. Il a été observé aussi une très faible accumulation
du magnésium dans le cake de cobalt due à la forte concentration de cet élément dans les eaux
résiduaires.
L’eau résiduaire n’a présenté aucun impact sur la consommation des réactifs le rendement
d’extraction du cuivre et celui de la précipitation du cobalt. Toutefois en tenant compte des
impacts négatifs précédents, pour envisager un procédé effluent liquide final zéro, un
traitement des eaux résiduaires est nécessaire. C’est ainsi, qu’une tentative de traitement par
précipitation chimique a été réalisée, et a permis d’obtenir une eau de composition chimique
proche de celle du lac. Son utilisation au cours de l’opération de lixiviation a conduit à une
amélioration des rendements de lixiviation du cuivre et cobalt par rapport à ceux obtenus avec
l’effluent non traité soit 86,96% et 67,54% respectivement.
Compte tenu de cette amélioration, un circuit effluent liquide final zéro a été proposé. Celui-ci
comprend comme procédé de traitement des effluents liquides : la précipitation chimique à la
chaux, La mise en place de ce schéma amènerait l’usine à recycler complétement ses effluents
liquides et lui permettrait de réduire sa consommation en eau fraîche jusqu’à 27,9% soit de
1582 m3/j à 442m3/j.
Abstract
ABSTRACT
This work presents the results of a study carried out on the design of a zero final liquid effluent process
from hydrometallurgical plants, applied to Chemaf Usoke plants. The waste water from the plant
concerned holds up to 9144.9 ppm Mg; 447.97 Ca; 588.83 ppm Mn; 28.16 ppm iron; 52.41 ppm Cu;
28.96 ppm of Co and 4150 ppm of the suspended solids. This composition does not allow, on the one
hand, to discharge them into the environment because of legislative constraints on the other hand, their
recycling is limited to 67.4% due to the lack of a prior study of impacts of those On the
hydrometallurgical performance of the plant.
The objective of this work is to study the impacts of waste water on the hydrometallurgical performances
of this production unit. And on the basis of the results obtained during this step, study the possibility of
implementing a final liquid effluent process.
To achieve the objective set by this work, the methodological approach followed firstly to carry out
comparative laboratory tests with liquid effluent and fresh water (lake water). These tests included
leaching, sedimentation, solvent extraction and cobalt precipitation. Then there was a question of
carrying out a reprocessing test and evaluating its impact on the circuit, in case the use of the effluent
would have drawbacks. Finally, an analysis of the equilibrium of the water balance of the plant made it
possible to establish the circuit resulting from the application of the final liquid effluent zero process.
At the end of the study it was observed that the use of waste water leads to a reduction in the leaching
yield of copper and cobalt, the respective values being 81.53% and 60.08% against 85.17% and 67.74%
when using fresh water. The poor performance observed using wastewater is explained by the presence
of undissolved materials and some precipitates (MgSO4 and CaSO4) which impede the leaching by
blocking of the reaction sites. It also entails the increase in the specific settling area, ie 11.89 m2/t/h
compared to 8.93 m2/t/h with fresh water. This could be explained by the presence of suspended matter
and certain salts such as magnesium sulphates contained in the waste water which modify the viscosity
and pulp density. There was also a very low accumulation of magnesium in the cobalt cake due to the
high concentration of this element in the waste water.
The residual water had no impact on the consumption of the reactants, the copper extraction efficiency
and that of cobalt precipitation. However, taking into account the previous negative impacts, to consider
a zero final liquid effluent process, waste water treatment is necessary. Thus, an attempt at chemical
precipitation treatment was made, and it was possible to obtain a water of chemical composition close
to that of the lake. Its use during the leaching operation led to an improvement in the leaching yields of
copper and cobalt compared with those obtained with the untreated effluent ie 86.96% and 67.54%
respectively.
Abstract
In view of this improvement, a zero final liquid effluent circuit was proposed. This includes the process
of treating liquid effluents: chemical precipitation with lime. Implementation of this scheme would lead
the plant to completely recycle its liquid effluents and would allow it to reduce its consumption of fresh
water up to 27.9% from 1582 m3/d to 442 m3/d
Table des matières
CHAPITRE I ............................................................................................................................ 1
I.1 Procède Effluent Liquide Zéro « E.L.Z. » ou Zéro Rejet Liquide « Z.R.L ». ................... 1
I.2 Généralités sur les effluents liquides des usines hydrométallurgiques ............................. 2
I.2.2 Aperçu sur les opérations hydrométallurgiques de production du cuivre et cobalt .... 3
CHAPITRE II ......................................................................................................................... 15
i
Table des matières
II.3 Synthèse du bilan d’eau et gestion des effluents aux usines de Chemaf ....................... 25
II.4 Synthèse des résultats des travaux antérieurs sur....... la tentative de mise en place d’un
procédé ELZ 31
CHAPITRE IV ....................................................................................................................... 56
ii
Table des matières
ANNEXES ............................................................................................................................... 80
iii
Liste des abréviations, sigles et symboles
iv
Liste des tableaux
v
Liste des tableaux
vi
Liste des tableaux
vii
Remerciements
REMERCIEMENTS
Je voudrais exprimer ma satisfaction à mon directeur, le Professeur Arthur KANIKI pour son
encadrement, ses conseils, sa bonté et disponibilité malgré ses multiples responsabilités.
Je suis reconnaissant envers ma très chère mère, Louise KAMBANDU, pour tant de sacrifices
et affections exprimés sans réserve à mon égard.
Je suis reconnaissant à toi, l’Eternel Dieu, pour le courage, la force, la paix, l’amour et la
lumière que tu ne cesses de renouveler en moi.
Je termine par destiner une pensée à tous les amis pour qui je compte.
Ce travail est dédié : à ma future épouse et futures enfants; à tout le peuple congolais qui ne
cesse de plonger dans le désespoir d’un futur meilleur. Malgré cette longueur de la nuit, le soleil
finira par apparaitre un jour.
viii
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
La gestion des effluents liquides générés par les usines est devenue un enjeu majeur au cours
de ces dernières années. Le cout généré par l’utilisation de l’eau fraiche ainsi que le
durcissement des lois sur l’environnement poussent les exploitants industriels à opter pour un
procédé « Zéro Rejet ». Ce nouveau concept commence à être pris en compte même dans le
domaine hydrométallurgique.
Les analyses effectuées aux services de laboratoires de Chemaf Usoke sur les eaux résiduaires,
révèlent d’énormes quantités des métaux sous forme d’éléments traces et trop des matières
solides dissoutes. Elles titrent jusqu’à 9144,9 ppm de Mg, 447,97 de Ca, de 588,83 ppm Mn,
28,16 ppm de Fe, 52,41 ppm de Cu, 28,96 ppm de Co et 4150 ppm de matières dissoutes.
Deux issues sont possibles pour gérer ses eaux, soit les déverser dans l’environnement, soit les
recycler. Dans le premier cas, l’exploitant est contraint à un traitement préalable des effluents
afin de ramener les paramètres aux consignes de conformité : Fe : 6ppm, Cu : 1,5ppm, matières
en suspension : 100 ppm etc. Dans le second cas, l’usine recycle déjà son eau à une proportion
de 67,4%, mais malheureusement aucune étude n’a été menée pour déterminer l’influence de
cette eau sur ses performances. C’est dans cette optique que Chémaf a envisagé de lancer cette
étude intitulée : « conception d’un procédé effluent liquide final zéro ».
L’objectif majeur de ce travail est d’étudier les impacts de l’eau résiduaire sur les performances
de l’usine Chemaf. Et sur base des résultats obtenus, d’étudier la possibilité de mise en œuvre
d’un procédé Effluent Liquide Zéro, ELZ.
Pour atteindre l’objectif fixé par ce travail, l’approche méthodologique suivie consistera à
réaliser d’abord des tests comparatifs au laboratoire avec l’effluent liquide et l’eau fraîche (eau
du lac). Ces essais porteront sur la lixiviation, sédimentation, l’extraction par solvant et la
précipitation du cobalt. Ensuite, il sera question d’effectuer un test de retraitement et d’évaluer
son impact sur le circuit, dans le cas où l’utilisation de l’effluent présenterait des inconvénients.
1
Introduction générale
Enfin, une analyse de l’équilibre du bilan d’eau de l’usine permettra d’établir le circuit issu de
l’application du procède ELZ.
L’évaluation de l’impact de différents types d’eau passera par une analyse des performances de
différentes opérations. Le rendement jouera un rôle primordial dans les essais de lixiviation,
extraction par solvant et précipitation. L’aire spécifique et même la capacité de traitement
servira de critère pour la sédimentation.
- le premier qui regroupe les considérations générales sur le procédé ELZ et les affluents
liquides hydrométallurgiques ;
- le deuxième présente l’usine Chemaf Usoke et donne une analyse succincte sur des
bilans d’eau de celle-ci ;
- le troisième reprend les matériels et les méthodes utilisés pour la réalisation de nos
expérimentations ;
- et le quatrième donne la présentation et l’analyse des résultats.
2
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LE PROCEDE EFFLUENT LIQUIDE ZERO ET EFFLUENTS
LIQUIDES HYDROMETALLURGIQUES
Un effluent liquide est un terme générique désignant une eau résiduaire urbaine ou industrielle,
et plus généralement tout rejet liquide véhiculant une certaine charge polluante (dissoute,
colloïdale ou particulaire). Dans tout procédé la notion de zéro-rejet n'existe pas dans l'absolu,
c'est une utopie. En effet, d'une manière générale toutes activités industrielles ne peuvent pas
avoir de déchet nul mais peuvent avoir des rejets "éco- compatibles" ou des rejets liquides nuls.
Cette dernière notion se reporte soit aux métaux soit à tous les produits issus de l'activité qui
sont rejetés avec les eaux usées.
La plupart du temps, il y a transfert de la pollution d'un milieu vers un autre (centre de traitement
ou décharge), nous observons donc un zéro rejet sur site; les déchets sont toujours présents mais
ils ne sont pas rejetés dans le milieu naturel.
La notion de zéro-rejet doit donc toujours être associée à un état physique (solide, liquide ou
gazeux) ou à une composition. Par exemple, un zéro-rejet liquide polluant contenant des métaux
lourds ou des sels. Les différentes caractéristiques du zéro-rejet polluant aqueux se déclinent
donc de la manière suivante (Laforest, 2010 et Viel et al., 2008) :
- absence totale de métaux et de sels dans l'eau,
- les rejets en eau ont les mêmes caractéristiques que celle des eaux d'alimentation
prélevées,
- les rejets en eau ont les mêmes caractéristiques que le milieu récepteur,
- zéro rejet liquide
La mise en place du zéro-rejet liquide est souvent dictée par la réglementation. Elle implique et
la mise en place de techniques de prévention et de dépollution. Cet objectif a une influence non
négligeable sur les coûts de surveillance des rejets ainsi que sur les redevances pollution
auxquelles sont soumis les industriels.
En outre, cette notion comporte deux aspects : l’un vise le recyclage poussé des effluents,
habituellement à la source, l’autre nécessite de pouvoir séparer les polluants résiduels jusqu’à
des niveaux de traces (Esmi, 2014). Le zéro rejet commence à être pris en compte dès le design
d’installations industrielles. Dans ce cas, les installations sont conçues pour que les différents
flux obtenus lors du traitement des effluents soient recyclés dans la chaîne de production.
1
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
Le procédé ELZ est donc tout simplement un circuit qui permet de recycler les effluents générés
par l’unité industrielle ou une chaine de traitement en vue d’obtenir des rejets liquides éco-
compatibles. La figure 1 illustre son principe de base.
Recyclage de l’effluent traité
Rejet
liquide
industriel
Rejet éco-
compatible
Figure 1 - Schéma de principe du procédé ELZ
Les étapes spécifiques du traitement visant à extraire les substances gênantes permettent
d’améliorer l’efficacité d’un recyclage. Ainsi, par exemple, la neutralisation, la filtration des
flux d’eaux de procédé permettent la réutilisation de l’eau.
La réutilisation des eaux de procédé (eau d’appoint, liqueurs mères) est possible lorsque les
substances telles que les produits dérivés ou les sels n’ont pas d’effets négatifs sur la qualité de
la production en aval (Commission Européenne, 2003).
Les procédés industriels conditionnent la nature des rejets liquides qui résultent de leurs
différentes opérations de transformation, réactifs utilisés et matières premières (Hayet, 2008).
C’est ainsi que dans un procédé comme l’hydrométallurgie, il est inévitables de retrouver dans
les effluents liquides des produits chimiques et des matières solides en suspension et/ou
dissoutes (Lottermoser, 2007). Le tableau 1 suivant donne quelques polluants liés à chaque
étape du procédé et que peut contenir un effluent liquide hydrométallurgique dans la production
du cuivre et du cobalt.
2
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
Tableau 1 - Différents polluants dans les effluents liquides en fonction des opérations du
procédé hydrométallurgiques
Réactifs
Opérations chimiques ou Polluants générés
matériel
Fragmentation (concassage et broyage - Eau ; - Les matières en suspensions ;
humides) - Les minerais - Les matières dissoutes
Environ 80% du cuivre extrait du minerai est obtenu par flottation, fusion et affinage. L'autre
20% est obtenu hydrométallurgiquement (Davenport, 2002). Elle comprend principalement la
lixiviation, l’extraction par solvant et l’électrolyse d’extraction. Toutefois, les opérations de
séparation solide-liquide sont indispensables.
Dans ces opérations les éléments déterminants, sont : le type de minerai, la qualité de l’eau
disponible et les réactifs utilisés. Les lignes qui suivent donnent une vue d’ensemble sur les
impacts qui proviendraient du recyclage des effluents d’une usine hydrométallurgique au sein
même de ses opérations.
3
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
Le SO2 peut être ajouté à la solution sous forme de Na2S2SO3. L’extraction de cobalt atteint
ainsi près de 95% de rendement avec toutefois quelques inconvénients : la diminution de
l’extraction du cuivre suite à la production du sel de Chevreult (voir réaction équation (2)) à
des hautes proportions de SO2 (Rumbu, 2016). Cette situation peut arriver par l’accumulation
du métabisulfite résiduel de l’effluent liquide, lorsque celui-ci est utilisé comme eau de
recyclage.
3 CuSO4 + SO2 + 4 H2 O → 2 CuSO3 Cu2 SO3 .2 H2 O + O2 + 2 H2 SO4 (3)
L’augmentation de la proportion de solides dans le milieu réactionnel diminue le rendement
de lixiviation pour le cobalt (Rumbu, 2016). Les effluents liquides en rapport plus dans le
système.
Par ailleurs, L'atomisation et l'ionisation d'un métal et l'enthalpie d'hydratation de ses ions
contribuent tous à la valeur du potentiel standard (Shriver et al., 2014). Ceci explique le fait que
certaines impuretés présentes dans l’eau recyclée engendrent des variations incontrôlées du
potentiel redox de la pulpe qui a des répercussions néfastes sur la chimie des réactifs et la
récupération des métaux valorisables (Chadwick et al. 2007). Les couples redox à caractère
oxydant inhibent le caractère réducteur des certains réactifs, notamment le métabisulfite de
sodium et le dioxyde de soufre et vice-versa.
L’eau recyclée peut contenir des carbonates le de fer et la chaux, caractérisés par une forte
consommation de réactifs en particulier l’acide sulfurique (Rizet et Charpentier, 1999 et
Alvayai, 2006).
Autres chose ce que, l’eau recyclée au broyage pourrait conduit à une détérioration de la qualité
du PLS produit, par l’accumulation des impuretés dans ce dernier.
4
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
(𝑪∗𝑽)
(%) = 100 (4)
𝑷∗𝑻
10.ρ.%.V
Cons. H2 SO4 (Kg⁄t) = (5)
P
𝐶.𝑉
𝐶𝑜𝑛𝑠. 𝑆𝑀𝐵𝑆 (𝐾𝑔⁄𝑡) = (6)
𝑃
Avec
- P le poids du matériau sec à lixivier (g) ; P2 le poids du résidu de lixiviation sec (g) ;
- C la concentration initiale du réducteur (g/L) ;
- V le volume de la solution (ml) ;
- % la pureté de la solution lixiviante ;
- 𝛒 la masse spécifique de l’acide (g/l).
b. La séparation solide-liquide
La sédimentation est une opération unitaire consistant en un dépôt des particules solides, sous
l’effet d’un champ des forces pouvant être gravimétrique, centrifuge ou électrique afin d’obtenir
une boue concentrée à partir d’une suspension initiale diluée. De nombreux facteurs peuvent
influencer cette opération, parmi lesquels ont été repris par Koller (2009) dans le tableau 2.
5
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
L’influence du recyclage d’effluents liquides hydrométallurgiques est perçue par celle exercée
sur ces facteurs, qui ont par ailleurs un lien direct avec les lois qui régissent cette opération,
notamment celle de vitesse limite de chute des particules dans un fluide, données les formules
(6) et (7).
Les équations (6) et (7).montrent que, la variation de la vitesse peut se faire par celle de la
dimension des particules solides et la différence des masses spécifiques (Wisniewski, 2010 ;
Delaunois, Dascotte et ISICHt-Mons., 2004 et Richardson, Harker et Backhurst, 2002). C’est
ainsi que l’eau recyclée affecterait l’opération de sédimentation en particulier par son contenu
en matière dissoutes et particules en suspension.
6
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
t
A = h Bc (10)
o o
ty
A=h (11)
o co
S = kFco A (12)
7
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
Où A, co, F sont respectivement l’aire spécifique (m2/t/h), la concentration des solides dans la
suspension(t/m3) et le débit volumique d’alimentation de l’épaississeur (m3/h). La lettre
k représente le coefficient correcteur.
Concentration
approximative à
Eléments laquelle les
Problème Potentiel
problèmes
peuvent
apparaître
Dans la pratique, la
La présence des solides en suspension dans le PLS provoque la concentration de solides
Solides en
formation des CRUDS. Ces derniers provoquent est comprise entre 10 – 50
suspension l’augmentation de la perte en phase organique mg/l avec une moyenne
de 20 mg/l.
N’est pas extrait par les oximes, mais peut être
transféré à la salle d’électrolyse par entraînement de la
phase aqueuse dans la phase organique chargée. En Le niveau à partir
EW, peut être oxydé en MnO4- qui peut oxyder aussi duquel le Mn devient
bien l’extractant que le diluant. Le degré de un problème dans
dégradation peut être très sévère. Les produits de l’électrolyte dépend
dégradation inhibent la séparation des phases et la du potentiel eH de
Mn2+ cinétique de séparation en les rendant difficiles. Aussi l’électrolyte.
la présence des ions Mn (III) et Mn(VII) en solution Habituellement, le
augmentent le potentiel redox de la solution. Cette rapport Fe/Mn doit
augmentation du potentiel redox provoque une être supérieur à 8
dégradation de la phase organique. L’oxydation à la environ.
salle d’électrolyse peut être contrôlée en maintenant
plus de 1000 ppm fer environ dans l’électrolyte.
Le fer est transféré vers l’électrolyte par un Dépend du rapport
Fe3+ /Fe2+ chargement de type chimique du Fe3+ et par [Cu2+] / fer dans la
entraînement de la solution aqueuse de lixiviation dans liqueur PLS, ainsi
8
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
Les riches gisements des métaux de base (Co, Cu et Zn) du Copperbelt congolais ont été
exploités industriellement au Katanga (RD Congo) pendant près d’un siècle dans un cadre légal
non protecteur de l’environnement (Kaniki, 2008). En effet, jusqu’en 2002, la législation
minière n’accordait que peu d’importance aux contraintes environnementales. C’est dans la loi
n° 007 /2002 du 11 juillet 2002 portant code minier et le règlement minier de 2003 qu’un cadre
législatif a été promulgué pour imposer aux opérateurs miniers le respect des normes
9
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
Paramètre Exigence
pH 6à9
DBO5 50 mg/l
Huile et graisse 20 mg/l
Température à la limite 5 degrés C au maximum du niveau de température
d’une zone de mélange ambiante des eaux de réception et 3 degrés maximum si
les eaux de réception > 28 degré C.
Toxicité aiguë > au niveau de létalité aiguë selon les tests de (poisson
de rivière) et de (crustacé de rivière).
Concentration des > aux seuils présentés dans le tableau ci-dessous.
contaminants
Toute abrogation aux dispositions à ces règlements sont sanctionnées par des peines ou
amandes établies dans la loi cadre sur l’environnement de juillet 2011.
10
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
En général, le traitement des eaux résiduaires industrielles s'étudie au cas par cas à cause de sa
composition chimique variée. La composition chimique de l'effluent détermine le traitement
adéquat. Dans une étude récente, Jing Xu et al. (2012) affirment que le recyclage est possible
si l’on soumet l’eau résiduaire à une purification chimique et physique.
Ce traitement a souvent pour but d’éliminer ou de corriger les différents éléments dans l’eau
résiduaire, susceptibles d’avoir un impact négatif sur le processus de production et sur
l’environnement.
Le choix du traitement à appliquer dépend :
- de la composition de l’eau à traiter ;
- des caractéristiques des équipements auxquels est destinée cette eau ;
- des possibilités d’investissement ;
- de l’emplacement disponible.
De manière générale les méthodes de traitement utilisées dans les industries
hydrométallurgiques sont : la précipitation chimique, la décantation, la coagulation et la
neutralisation. Voici dans le tableau 6 une synthèse de ces méthodes.
Tableau 6 - Description succincte des différentes de quelques opérations de traitement
des effluents liquides hydrométallurgiques (Schneemann, 1991 ; Aubé, 2005 ; Kerry et
al., 2012 et Laforest, 1999)
11
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
dissous, combinée au fait que les coûts de la chaux sont faibles par rapport aux solutions de
rechange. Le traitement à la chaux consiste essentiellement à ramener le pH de l'eau brute à un
point où les métaux préoccupants sont insolubles.
Ces métaux précipitent donc pour former des particules minuscules. Une séparation de ces
précipités est ensuite nécessaire pour produire un effluent clair répondant aux critères de rejet
régional ou du recyclage au sein de l’usine. La séparation solide/liquide forme une boue qui, en
fonction du procédé appliqué, peut contenir 1 à 30% de matières solides en poids (Aubé, 2005).
Ces boues doivent être éliminées d'une manière écologiquement acceptable. La figure 3
schématise le procédé conventionnel utilisé pour ce traitement.
Floculant
Chaux
Boues
Le carbonate de calcium formé est cristallin et comme tel a une cinétique de précipitation qui
suit les lois de la germination-cristallisation, à savoir : en l’absence de germes de cristallisation,
la précipitation est très lente, l’eau reste en sursaturation et la précipitation tend à s’effectuer
sur les quelques matières en suspension présentes mais surtout sur les surfaces disponibles,
principalement si elles sont métalliques (paroi des réacteurs, agitateurs, canaux, vannes…). On
observera donc un entartrage progressif mais souvent rapide ; au contraire, en présence de
cristaux, la précipitation est très rapide et en quelques minutes l’équilibre est atteint.
Ceci est du moins vrai tant que la surface des cristaux disponibles reste suffisamment « propre
» : absence d’impuretés telles que polymères organiques adsorbés, colloïdes, hydroxydes métal-
liques. En particulier lorsque Mg(OH)2 est précipité, il va tendre à ralentir la précipitation et
12
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
surtout à alléger beaucoup les agrégats cristallins formés. Il faudra en conséquence grossir le
réacteur et le décanteur.
13
Chapitre I – Généralités sur le procédé Effluent Liquide Zéro et effluents liquides hydrométallurgiques
I.4 Conclusion
Ce chapitre a passé en revue les notions essentielles sur le procédé ELZ et sur les effluents
liquides hydrométallurgiques.
Nous retenons qu’un procédé ELZ est un circuit de gestion des eaux résiduaires par le recyclage
et traitement ou non. Plusieurs avantages ont été révélés pour ce procédé en particulier : la
pprotection de/des ressource(s), la réduction de la consommation d’eau, la maîtrise l’impact
environnemental et la création de la valeur avec de l’eau usée. Toutefois il y a aussi des
conséquences, notamment, la réduction de rendement et de la qualité des produits recherchés,
la consommation accrue parfois des réactifs dus au recyclage au sein des opérations de l’unité
de production des eaux résiduaires sans un traitement adéquat.
14
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
CHAPITRE II
PRESENTATION GENERALE DE L’USINE HYDROMETALLURGIQUE
CHEMICAL OF AFRICA USOKE
II.1. Présentation
La société Chemical Of Africa, CHEMAF, est une entité de production à vocation
hydrométallurgique opérant en République Démocratique du Congo, RDC, depuis 2002. Elle
est localisée dans la province du Haut Katanga au Nord-Est du centre-ville de Lubumbashi, sur
l’avenue Usoke au numéro 114 du quartier Industriel, dans la commune de Kampemba. La
figure 4 donne la localisation géographique de cette usine.
15
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
Le flow-sheet général qui rétracte une vue d’ensemble par rapport à la description de cette usine
est donné à la figure 9.
Pour atteindre ses objectifs elle est subdivisée en cinq sections principales :
Cette section vise la réduction de la dimension des minerais jusqu’à un degré de libération
suffisante et une mise en solution partielle des minéraux valorisables. Elle comporte quatre
sous-sections : le stockage des minerais, le concassage, le broyage et la prélixiviation. Ces
opérations sont couplées aux opérations de classement dimensionnel et lavage (Front-End : qui
est un système intégré au circuit comprenant des tamis vibrants).
C’est à partir de ce hall que les minerais peuvent subir des opérations de synchronisation pour
ajuster la teneur de coupure dans l’alimentation afin de répondre à la demande en cuivre et
cobalt de l’usine.
Les concentrateurs constituent à eux seuls 60% de l’alimentation de l’usine, raison pour
laquelle, elle est caractérisée par de fines particules.
Quant aux caractéristiques de l’alimentation, les données correspondantes sont présentées dans
les tableaux 7 et 8.
16
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
L’analyse de ce tableau permet d’affirmer que le cuivre et le cobalt sont non négligeables sous
forme de malachite, Chrysocolle et hétérogénite respectivement. Par ailleurs, la gangue est sous
forme, dolomitique. De plus, il est à constater que les minerais traités sont des oxydes.
b. Le concassage
L’objectif de cette opération est de réduire les minerais jusqu’à une granulométrie inferieure
acceptable au broyage. Les caractéristiques techniques et opératoires des machines des étapes
de concassage sont résumées dans le tableau 9.
17
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
à
Crible Grizzly Double à -25 et
75 mâchoi ˃75 ≤25 20 1,4 <20
vibrant Feeder Deck cône +20
res
c. Le broyage
L’opération de broyage s’effectue dans un broyeur à boulets appelé Ball Mill. Les produits du
concasseur obtenus, les particules de +1.4mm du Double Deck, et la sous-verse issue de
l’hydrocyclone sont directement alimentés dans le broyeur. La surversede l’HC est acheminée
dans un tank de stockage avant d’être envoyé à la prélixiviation après filtration. Quelques
caractéristiques techniques et opératoires du broyeur sont présentées dans le tableau 10.
Dans ce dernier est ajouté le floculant (sunfloc), préparé à concentration 0,5 g/l qui permet de
fixer les particules solides et accélérer ainsi la décantation. Le décanteur est alimenté par la
sous-verse du DWC et le filtrat obtenu au Vacuum BeltFilter (VBF) ou filtre à bande
horizontale.
d. La prélixiviation
Cette sous-section a pour but de réguler la volumétrie par rapport à l’eau au sein de l’usine et
réduire la consommation en acide pure puisqu’à la place de ce dernier on utilise le raffinat. Elle
regorge le filtre à bande, dont l’alimentation est constituée par la pulpe issue de l’HC et l’eau
de lavage. L’opération de filtration se fait avec ajoute d’un floculant, le sunfloc préparé à 0,3
18
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
g/l de concentration en vue de fixer plus de particules solides et augmenter ainsi la productivité.
Quelques caractéristiques techniques et opératoires de ce circuit sont données dans le tableau
11.
a. La lixiviation
Le but de cette opération est de dissoudre sélectivement le cuivre et le cobalt contenus dans la
pulpe au moyen d’un solvant adéquat, l’acide sulfurique est utilisé dans cette usine.
La pulpe provenant de la section Crushing-Milling alimente avec un débit de 250m3/h une série
de quatre tanks de lixiviation, dans lesquels sont effectués des appoints d’acide sulfurique frais,
du dioxyde de soufre ou du métabisulfite de Sodium, SMBS, de formule chimique Na2S2O5,
comme agents réducteurs du cobalt trivalent. Il s’agit d’une lixiviation acide réductrice. Les
tanks communiquent par débordement, Le gaz venant du dernier tank passe dans un scrubber
où le SO2 est neutralisé par une solution de soude caustique. Les principaux paramètres
métallurgiques suivis à ce stade sont présentés dans le tableau 12.
19
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
b. Le circuit cobalt
Ce circuit cherche à produire un précipité riche en cobalt à partir des solutions LG raffinat issues
de l’extraction par solvant. Pour avoir un précipité de grande pureté, il est exigé outre les
opérations de préparation des réactifs, de commencer par les opérations de purification de la
solution en vue d’éliminer des ions contenu dans LG raffinat, considéré comme impuretés du
cobalt, c’est notamment : le fer, le cuivre, l’aluminium, le manganèse, etc.
Apres neutralisation à un pH de 4.5, auquel le cuivre est aussi éliminé de la solution, il est fait,
un barbotage d’oxygène à pression de 5 bars dans les derniers tanks dans le but d’oxyder le fer
II en fer III afin de le précipiter directement.
Elle commence à partir du filtrat obtenu à l’étape précédente. Ce dernier est d’abord mélangé
au lait de magnésie dans un rapport MgO/Co de 1.2 puis alimenté dans une série de 7 tanks
20
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
montés en deux étages de 3 et une pour le stockage. Le pH est le paramètre principal suivi dans
cette opération sa valeur de consigne est comprise entre 8.0 et 8.2.
Après séparation solide/liquide par décantation, la sous-verse est récupérée, 75% soumis à une
filtration, qui représente les hydroxydes de cobalt humides et les 25% de la sous-verse sont
recyclés aux réacteurs de précipitation qui jouent le rôle de germes de cristallisation. La
surverse et le filtrat, sont envoyés vers le bassin des eaux résiduaires, utilisées comme eau de
recyclage. Enfin le cake obtenu à la filtration avec une humidité de plus ou moins 65% et de
pureté plus ou moins 25% est envoyé au séchoir où l’humidité est réduite jusqu’à 15%.
Cette section a pour but de réaliser la séparation solide/liquide sur la pulpe issue de la lixiviation
par décantation à contre-courant dans une série de décanteurs et par filtration sur un filtre à
bande horizontale.
Le minerai lixivié alimente la section avec un débit de 280 m 3/h le décanteur principal, de
solution haute teneur ou riche, HG (en anglais High-Grade), de capacité 1000 m3 dont la
surverse constitue la solution riche appelée PLS HG, qui subit les opérations de filtration
respectivement, sur un filtre à lit des billes de polymères, PBC (Pinned Beads Clarify en
anglais), et sur un filtre à sable. Le liquide obtenu après ces opérations constitue l’alimentation
du circuit haute teneur de l’extraction par solvant appelé HG PLS SX. Quant à la sous-verse,
elle constitue la solution pauvre en cuivre, le LG PLS, et est alimentée au décanteur LG (en
anglais : Low-Grade) de même capacité que celui de HG, dont la surverse est soumise aussi
aux mêmes opérations que HG, avec pour finalité alimenter le circuit LG PLS SX. La sous-
verse, elle est alimentés sur une série de quatre étages de décantation à contre-courant suivi par
la filtration sur filtre à bande horizontal, le cake constitue le rejet usine tandis que le filtrat, les
eaux de lavage qui circulent à contre-courant par rapport à la circulation des solides, disposition
qui permet une très bonne récupération des solutions imprégnantes contenant des métaux de
valeur. Les principaux paramètres techniques et opératoires sont repris dans le tableau 13.
21
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
L’usine SX de Chemaf comprend deux étages d’extraction et deux étages de stripages en deux
circuits HG SX et LG SX, alimentés respectivement par le PLS HG et le PLS LG de la section
CCD-VBF. Ces solutions subissent successivement une extraction et un stripage du cuivre en
parallèle. L’extraction est réalisée par le contact de la phase organique et des solutions de PLS.
La phase organique est un mélange d’un extractant (LIX984N) généralement 30 % en volume
du mélange et d’un diluant (CHEL SOLL 2324). Le stripage, quant à lui, est réalisé avec les
solutions fortement acidulées provenant de la salle d’électrolyse et la phase organique chargée
(loaded organic : LO). L’extraction comme le stripage se réalise dans un système mixer-settler.
Le contact des deux phases, pour l’extraction ou stripage, est réalisé dans le mixer (mixeur) et
la séparation entre ces phases est réalisée dans un décanteur (settler). Le principe d’extraction
et de stripage obéit à la réaction chimique :
22
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
La phase organique chargée en cuivre est envoyé dans un tank appelé coalesceur ensuite stockée
dans un tank L.O (loaded organic tank) avant d’être acheminée vers le tank de lavage (Washing
tank) qui est aussi constitué du système mixer-settler. La phase organique régénérée est
renvoyée au stripage. Le raffinat LG, HG et le PE (Pragnent Electrlyte), alimentant
respectivement la prélixiviation, le circuit cobalt et la salle d’électrolyse. Les principaux
paramètres techniques et opératoires sont repris dans le tableau 14.
b. Electrolyse du cuivre(EW)
Le but de cette opération c’est d’extraire le métal valorisable (cuivre) contenu dans le PE par
imposition d’un courant électrique et d’un potentiel donné.
L’opération commence par un conditionnement de la solution alimentant la salle d’électrolyse.
Ce conditionnement est successivement réalisé par les opérations de filtration et de préparation
de la solution commerciale.
La filtration consiste en une élimination successive dans un filtre de l’organique résiduelle et
des solides en suspension contenus dans la solution chargée issue du SX tandis que la
préparation de la solution commerciale s’effectue par purification électrolytique qui n’est rien
d’autre qu’une pré-électrolyse. Cette dernière opération élimine non seulement la phase
organique résiduelle mais aussi permet une bonne gestion des débits d’alimentation dans toute
la section. Dans ce même cadre de conditionnement, il est aussi fait usage d’un composé de
23
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
même nature que le floculant, le « Guargum » qui a pour rôle de polir les surfaces de cathodes.
Sa consommation est de 25 kg/tonne de cuivre.
La production actuelle du cuivre est évaluée entre 80 et 90 tonnes/jour. Le temps de séjour des
cathodes en solution est de 6 jours pour une masse déposée de cuivre d’environ 80 kg.
Caractéristiques Donnée
débit d'alimentation cellules (m3/h) 14
volume utile cellule (m3) 11
surface cathode (m2) 1x1.1
composition cathode Cuivre
surface anode (m2) 0.85x1x1.1
composition anode Plomb
distance anode-anode (cm) 9.5
distance anode-cathode (cm) 5
Caractéristique Valeur
courant redresseur EW1 (kA) 41
courant redresseur EW2 (kA) 43
densité courant (A/m²) 280
rendement du courant (%) 85-92
tension anode-cathode (Volt) 1.9-2.1
Température (°C) 45-50
24
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
II.3 Synthèse du bilan d’eau et gestion des effluents aux usines de Chemaf
II.3.1 Introduction
L’eau constitue un élément majeur du procédé hydrométallurgique. En effet, elle est utilisée à
toutes les grandes étapes de l’élaboration du métal recherché.
Elle intervient notamment dans les opérations de préparation de la pulpe, refroidissement des
équipements, bourrage des pompes, transfert de chaleur, préparation des réactifs, lavage des
solides, dilution des solutions concentrées, etc. cette partie du travail a pour objectif de donner
la synthèse du bilan d’eau à l’usine CHEMAF. Celle-ci permettra :
- d’identifier les différentes sources d’eau qui alimentent Chemaf et leurs
consommations journalières ;
- de déterminer la quantité d’eau résiduaire générée par les activités de l’usine et le
taux de recyclage de cet effluent. Mais aussi la gestion actuelle des effluents de
Chemaf et ses limites ;
- d’identifier les opérations consommatrices d’eau fraiche.
L’inventaire des données et formules qui ont servi de calcul du bilan, sont repris dans les
annexes A.
II.3.2 Synthèse du Bilan d’eau
1. Les sources d’eau et leur consommation journalière
25
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
1582,38;
412,5; 5% 18%
2360,0; 653,2; 8%
27%
3623,6;
42%
Dans les flux de sortie, les grandes contributions sont le Process Water 1 non recyclé, le Process
Water 2 et le flux d’eau envoyé vers le bassin de décantation.
26
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
130,0; 4%
963,1; 27%
2406,5; 69%
27
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
Le tableau et figure ci-dessus montrent que la plus grande contribution de l’effluent du bassin
est la sous-verse de la décantation PP2 Co. Le taux de recyclage est calculé ci-dessous.
Soit 33,6% d’eau résiduaire sont envoyés vers l’environnement, c’est cette quantité qu’il faut
limiter dans le cadre du plan ELZ.
51,4; 3%
312,4; 20%
572,0; 36%
388,7; 25%
257,9; 16%
28
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
Le tableau et figure ci-dessus montrent que les plus grandes opérations consommatrices de
l’eau du lac actuellement sont celles de création du vide et celles d’étanchéité. Le besoin
actuel en eau fraîche est de 1582,4 m3/j.
Pour atteindre le plan ELZ, l’idée est de substituer l’eau fraiche par l’effluent non recyclé selon
les conditions opératoires des opérations. L’eau du puits de forage (Jacob), ne sera pas touchée,
puisqu’elle est plus utilisée dans la section SX-EW où l’exigence en termes de qualité de l’eau
est stricte.
Les opérations qui limitent l’utilisation maximales des eaux résiduaires, sont celles qui utilisent
l’eau fraîche. Elles ont des standards de qualité qui doivent être respectés.
Ceux- ci concernent plus la pompe à vide et de la tour de refroidissement. Pour la pompe à vide,
il est recommandé d’utiliser une eau dont le taux de solide en suspension n’excède pas 150ppm.
En effet, ces solides peuvent entrainer l’abrasion des aubes de la pompe. L’eau issue de cette
29
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
pompe étant utilisée au lavage de la toile des filtres à bande peut donc entrainer le bouchage
des rampes de lavage de la toile.
En outre le matériau de construction de la pompe est de l’acier désigné par SS316 et selon la
norme DIN (Deutch Institut Normen) :1.4401 - X 5 CrNiMo 17 12 2 (X : condition de laminage
non spécifiée, 5% Carbone, 17% Chrome, 12% Nickel, 2% Molybdène et le reste le fer). Il est
exigé de travailler avec un pH compris entre 6.5 et 8, pour empêcher toute forme de corrosion
du matériau (Logiciel HSC-Chemestry, Eh-pH diagrama). En ce qui concerne la tour de
refroidissement, le matériau de fabrication est en SS304 :1.4301 - X 5 CrNi 18 10(X : condition
de laminage non spécifiée, 5% Carbone, 18% Chrome, 10% Nickel, et le reste le fer), Il est
exigé de travailler avec un pH compris entre 4.5 et 9, pour empêcher toute forme de corrosion
du matériau (Logiciel HSC-Chemestry, Eh-pH diagram). Le tableau 20 donne une idée sur la
qualité d’eau imposée par la conception.
Paramètres Valeur
pH 6.98
Conductivité micro siemens/cm) (g/l) 0.259
Alcalinité CaCO3 (g/l) 0.14
Dureté totale CaCO3 (g/l) 0.09
Dureté Calcium (g/l) 0.048
Concentration en chlore (g/l) 0.015
Concentration en Silice (g/l) 0.007
Concentration en Fer (g/l) 0
Turbidité 0.015-0.025
TDS (g/l) 0.173
Les opérations de préparations sont plus liées à ces exigences d’utilisation. Ces standards
représentent la qualité de l’eau considérée pendant une période d’analyse donnée et sont donnés
sur des fiches techniques des produits.
30
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
Paramètre observé
N° Co Cu Fe Mn Ca Mg Zn Na Al Ni
pH
(ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm)
1 10.4 4.7 3.4 49.6 63.0 204.6 0.2 97.4 0.7 0.3 7.1
2 6.4 4.8 4.0 25.2 41.1 93.8 0.2 73.1 0.8 0.3 7.3
3 5.7 6.7 5.0 18.1 89.4 559.7 0.2 62.4 39.5 0.5 7.4
Moyenne 7.5 5.4 4.1 30.9 64.5 286.0 0.2 77.6 13.7 0.3 7.3
La qualité de l’eau du lac utilisée à Chemaf reste toujours proche de valeur moyenne, sauf
exception.
II.4 Synthèse des résultats des travaux antérieurs sur la tentative de mise en place
d’un procédé ELZ
A ces jours l’entreprise a initié avec plusieurs institutions universitaires de la place des études
dont le but majeur était d’étudier la possibilité de recyclage complet de ses effluents et l’impact
qu’aurait cet effluent sur les performances hydrométallurgiques.
Deux résultats de ces études ont été repris dans ce travail, les premiers portent sur le bilan d’eau
de l’usine et les seconds sur la formation des lumps, ou dépôts sous forme de gros blocs,
observée lors de la préparation du lait de magnésie.
La première étude a conduit à des conclusions telles que l’entreprise recycle à 77% ses effluents
sur 2876 m3/j générés et sa consommation spécifique était de 3208 m3/j.
La seconde étude avait pour, d’identifier la cause du problème de formation de lumps. A la fin
de l’étude il a été montré que les lumps apparaissent, pour tous les échantillons de MgO et pour
tous les pourcentages solides, seulement à la préparation avec les eaux de recyclage des usines
et non à la préparation avec les eaux fraîches. Ceci était dû essentiellement aux ions Mg++
présents en concentration élevée dans l’eau recyclée et qui jouent le rôle de catalyseur du
phénomène de formation des lumps. L’étude a montré aussi que ce phénomène s’observe
lorsque la concentration en magnésium est au-delà de la plage de 1 à 5g/L dans l’eau recyclée.
32
Chapitre II – Présentation générale de l’usine hydrométallurgique Chemical of Africa Usoké
II.5 Conclusion
Chemaf produit des cathodes de cuivre d’une pureté de 99,99% des gâteaux d’hydroxyde de
cobalt titrant 25% et de l’acide sulfurique comme produit secondaire. Ses usines ont une
capacité de production de 90 t/jour de cathode de cuivre, 10-15 t/jour d’hydroxyde de cobalt et
100 t/jour d’acide.
Le procédé hydrométallurgique utilisé pour la production des cathodes de cuivre suit le schéma
lixiviation-extraction par solvant-électrorécupération et l’hydroxyde de cobalt est obtenu après
la précipitation sélective au calcaire et à la magnésie.
La consommation d’eau à l’usine Chemaf s’éleve à 8632 m3/h, dont 26% d’eau fraîche, 5%
d’humidité des minerais à l’alimentation et 69% représentent les effluents générés par ses
opérations. 3499,6 m3/h d’effluent alimentent le bassin de décantation pour un traitement par
sédimentation naturelle, 2360m3/h sont recyclés à l’usine et 1139,6m3/h envoyés dans la rivière
Naviondo, soit un taux de recyclage de 67%.
La limitation du recyclage est liée à l’inefficacité de la gestion actuelle des eaux résiduaires
pour répondre aux exigences de qualité de l’eau à l’usine et le manque d’études d’impacts des
eaux résiduaires sur les performances hydrométallurgiques de l’usine. Dans cette configuration
il est difficile sans amélioration du traitement de ces effluent d’atteindre le procédé Effluent
Liquide Zéro.
33
Chapitre III – Matériels et méthodes
CHAPITRE III
MATERIELS ET METHODES
Ce chapitre a pour but de décrire les matériels, ainsi que les méthodes expérimentales utilisées
pour étudier d’une part l’influence de l’eau résiduaire sur les différentes opérations de
production de l’usine et d’autre part la tentative du traitement probable des eaux résiduaires.
Les principales caractéristiques retenues sont la distribution granulométrique, la composition
chimique, physico-chimique, granulochimique et minéralogique. Toutes ces informations sont
nécessaires à l’analyse du comportement de l’eau résiduaire sur les opérations de l’usine.
III.1 Matériels
III.1.1 Eau
L’entreprise Chemaf utilise différents types d’eau dans son circuit dont les sources principales
sont : le lac Kisense, le puits de Jacob et l’eau résiduaire ou l’effluent liquide.
L’eau des puits de forage ne fera pas l’objet de caractérisation car elle est utilisée uniquement
à l’extraction par solvant à cause des exigences de qualités de cette dernière.
Caractéristiques physico-chimiques
Source Conductivité TA TAC TH TSS TDS
pH
(µS/cm) (°f) (°f) (°f) (ppm) (ppm)
Lac Kisense 7,6 216 0 66 4 19 159.5
Bassin 7,55 2610 0 46,1 39 290 4150
Les échantillons montrent que les deux types d’eau sont neutres et sont très dures. Notons
aussi que l’eau du bassin renferme beaucoup de particules en suspension.
34
Chapitre III – Matériels et méthodes
Bassin 52,41 28,96 28,16 588,83 447,97 9144,9 0,19 2,91 134,03 0,06
Lac Kisense 1,7 0,8 7,61 1,53 33,19 20,06 0,15 0,0438 18,39 1,21
Les éléments majeurs contenus dans ces deux types d’eau sont le magnésium, calcium, fer, et
le sodium. L’effluent en contient plus suite à l’utilisation des réactifs précipitants qui sont
utilisés dans le circuit.
III.1.2 Le Minerai
a. Caractérisation chimique
L’analyse chimique des échantillons solides a été faite par spectrométrie d’émission atomique
en plasma couplé induit (ICP). Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 24.
Tableau 24 - Composition chimique de l’échantillon de minerai
Eléments Zn Cu Ni Co Fe Mn Na Ca Mg Al
Teneur (%) 0,014 4,477 0,034 0,496 3,69 0,143 0,076 1,381 2,038 1,093
L’examen de ce tableau montre une teneur élevée en cuivre de 4,477 % ceci permet de dire que
l’échantillon de travail est un minerai de cuivre et contient aussi du cobalt qui est un élément
valorisable dans cette usine.
b. Caractérisation minéralogique
L’analyse minéralogique a été effectuée à partir des lames minces au moyen d’un microscope
polarisant en lumière transmise et en lumière réfléchie avec nicols. Elle a permis d’identifier
les minéraux valorisables et ceux de gangue contenus dans le minerai étudié. Les résultats
obtenus sont présentés dans le tableau 25 et figure 10.
35
Chapitre III – Matériels et méthodes
Les résultats d’analyse minéralogique réalisée révèlent que le minerai contient : le cuivre
principalement sous forme de la malachite (CuCO3.Cu(OH)2) et de chrysocolle (CuSiO2.3H2O),
le cobalt sous forme d’hétérogénite (CoO.2Co2O3.CuO.7H2O), la gangue est constituée
principalement par le quartz (SiO2), la dolomite (MgSi4O10(OH)2 et le talc (MgSi4O10(OH)2).
c. Caractérisation granulométrique
L’étude de la broyabilité permet d’obtenir le temps de fragmentation nécessaire pour avoir une
granulométrie souhaitée. Dans la présente étude, la granulométrie désirée est celle qui est
appliquée à l’usine : 80 % de passants sur un tamis de 150μm. Les résultats de cette
caractérisation révèlent un temps correspondant à 8,9 minutes.
36
Chapitre III – Matériels et méthodes
d. Caractérisation granulochimique
Cette étude permet de connaitre la repartions des métaux de valeur selon différentes tranches
granulométriques. Les résultats du test présagent une forte tendance à l’entrainement du cuivre
et cobalt les fines (-37µm), avec moins de 20% de la masse totale de l’échantillon qui serait
dans la tranche granulométrique de -150 à +106µm contenant environ 20% en cuivre et moins
de 17% en cobalt.
Le tableau III.5 fournit les informations nécessaires sur les réactifs utilisés pour les différents
essais effectués dans ce travail. Leur choix a été guidé, d’une part, par la revue bibliographique
et d’autre part, par la pratique industrielle de Chemaf. Leurs concentrations sont, pour la
majorité, analogues à celles appliquées dans cette usine.
Tableau 26 - Principaux réactifs utilisés lors de l’expérimentation
NOM DU PURETE AUTRES
OPERATION FONCTION FABRICANT
REACTIF (%) CARACTERISTIQUES
Agent
Magnésie précipitant SIBELCO
Précipitation 95,4 Densité : ˃1
(MgO) (décobalta (AUSTRALIE)
ge)
37
Chapitre III – Matériels et méthodes
Agent
NDOLA
précipitant
Chaux éteinte LIMITED
(traitement 98 COMPANY
(Ca(OH)2)
de l’eau (NLC)
résiduaire)
Ce paragraphe rétracte une idée globale sur l’essentiel de l’équipement qui a été utilisé au cours
de nos différents essais. La figure 11 en illustre.
a. Test de broyabilité
L’étude de broyabilité a été réalisée avec le matériel que voici :
un broyeur de laboratoire muni d’un chronomètre, de caractéristiques :
38
Chapitre III – Matériels et méthodes
- longueur: 270 mm ;
- charge des boulets : 7 kg ;
- vitesse de rotation : 76 tours/min.
un tamis de caractéristiques :
- fabricant : KINGTES SIEVE ;
- matériau de fabrication : ACIER ;
- ouvertures : 150 μm ;
- normalisation : ISO 3310.
des pans en acier ;
- une balance électronique (Fabriquant : VIBRA et précision : 0,001) ;
- une étuve (fabricant : REMI MOTORS) ;
- des pans en acier.
b. Test de lixiviation
Le matériel utilisé lors de ces essais était constitué de :
- un bécher de 5000 litres de capacité ;
- des burettes de 50 ml et de 25 ml ;
- une pipette de 10 ml ;
- une pissette ;
- des entonnoirs ;
- des flacons ;
- un statif ;
- un agitateur mécanique ;
- un pH-mètre ;
- un potentiomètre ;
39
Chapitre III – Matériels et méthodes
- Un chronomètre ;
- une étuve ;
c. Test de sédimentation
Le matériel utilisé pour le test de décantation comprend :
40
Chapitre III – Matériels et méthodes
- une étuve ;
- une pompe à vide ;
- des papiers filtres ;
- une picette ;
- des béchers de 600, 2000 et 4000 ml ;
- des Erlen Meyer de 100 ml ;
- une seringue de 20 ml ;
- un entonnoir BUCHNER;
- un chronomètre ;
- un statif ;
- des pans ;
g. Analyse chimique
Le matériel utilisé pour les analyses instrumentale et classique est constitué :
- des pipettes, des béchers et des ballons ;
- des flacons et des pissettes ;
- d’un statif et des burettes ;
- d’un spectrophotomètre XRF et ICP;
- des balances de précision 0,001 et 0,00001
III.2 Méthodes
III.2.1 Procédures expérimentales
a. Échantillonnage
a.1. Echantillonnage de sources d’eau
L’objectif de cette étape est d’avoir des échantillons représentatifs des eaux de l’usine. La
composition d’une eau est loin d’être constante pour les opérations industrielles et même
lorsqu’il s’agit de l’eau de rivière, elle varie dans le temps et suivant l’endroit de prélèvement.
Meurice et al. (1939) inspirés par la normalisation belge (NBN), estiment que, pour avoir un
échantillon moyen dans le cas où des variances de composition sont à craindre, il faut considérer
le mélange des prises identiques (300 à 500 cm 3 par exemple) prélevé pendant une heure toutes
les dix minutes (sept prises), ou toutes les heures pendant 24 heures. C’est cette dernière
approche que nous avons adoptée dans cette étude.
L’opération a consisté à prélever des volumes d’eau aux points d’échantillonnage indiqués sur
la figure 14 (E1, E2 et E3) pendant 12 jours.
41
Chapitre III – Matériels et méthodes
Les volumes obtenus sont ceux qui ont servi de références pour la caractérisation et les essais
au laboratoire. Seul les enchantions E1 et E2 feront l’objet d’étude pour des raisons déjà
évoquées.
Usine d’acide
sulfurique
Process
Water
E1 E2
Eau fraiche Bassin de Effluent vers
Usine l’environnement
ou eau du lac Décantation
Kisense
E3
Eau de puits
de forage Process
Water
42
Chapitre III – Matériels et méthodes
Echantillons liquides
(300ml)
Division échantillon en 3
parties (aliquotes) égales
Détermination du Acidification
TA/TAC avec HCl
43
Chapitre III – Matériels et méthodes
Echantillon initial
d3≥ 1000 mm
Séchage à 150°C pendant 24
heures
Concassage (concasseur à
machoires)
d4= 50-100 mm
Concassage (concasseur à
cylindres)
d5 = 2-5 mm d6 ≥ 2mm
Tamisage (tamis
d’ouvertures 2mm)
Echantillon de -2mm
Figure 14 - Schéma de prétraitement des échantillons de minerais
c. Test de broyabilité de minerai
Le broyage a été effectué dans un broyeur à boulets dont les caractéristiques ont déjà été
𝐒 𝟏
présentées. Le minerai et l’eau ont été alimentés dans une proportion massique : =𝟏 .
𝐋
44
Chapitre III – Matériels et méthodes
Proportion massique
Temps de broyage Masse de la fraction
de la fraction de
(min) de +150μm (g)
+150 μm (%)
5 493,8 49,38
10 296,7 29,67
15 204,9 20,49
20 127,8 12,78
25 73,3 7,33
30 65,1 6,51
Pourcentage refus tamis (150µm) (%)
40
35
30
25
A(tR; %R)=A(8,9;20)
20
15
10
5
0
0 5 10 15 20 25
Temps de broyage (minutes)
45
Chapitre III – Matériels et méthodes
L’analyse granulochimique a été faite sur l’échantillon broyé à 8,9 minutes afin de déterminer
la répartition des métaux valorisables dans chaque tranche. Elle a été effectuée suivant la
procédure expérimentale suivante :
- peser 1000 g de minerai, ajouter 1000 ml d’eau et broyer pendant 8,9 minutes ;
- passer la pulpe résultante au tamis de 37μm et recueillir les refus et passants qu’on place
ensuite à l’étuve pendant 24 heures ;
- soumettre ensuite moyennant un tamiseur vibrant ; les refus sur une série de tamis
respectivement de 212, 106, 75, 53 et 37 μm ;
- peser les différentes fractions de refus ;
- mélanger les deux fractions des passants au tamis de 37μm ; puis peser la fraction totale
qui en découle ;
- prélever dans chaque tranche une aliquote pour les analyses chimiques.
De l’analyse du tableau 28 résumant les résultats de ce test, il en découle les informations
peuvent être tirées :
- la fraction supérieure à 212 μm représente plus de 27,79 % de la masse totale et renferme
28,49 % de cuivre et 21,68 % de cobalt celle-ci serait plus riche en sulfures métalliques;
-212 +106 257,10 25,95 4,56 0,43 11,72 1,11 26,43 22,66
-106 +75 66,70 6,73 4,37 0,38 2,91 0,25 6,57 5,19
-75 +53 80,90 8,17 4,65 0,47 3,76 0,38 8,48 7,66
-53 +37 16,92 1,71 4,70 0,48 0,80 0,08 1,79 1,64
46
Chapitre III – Matériels et méthodes
En conclusion, le broyage a présenté un entrainement élevé du cuivre et cobalt dans les fines, à
cause probablement de la forme minéralogique qui serait oxydée en majorité dans l’échantillon.
47
Chapitre III – Matériels et méthodes
𝑔
𝐷𝑜𝑠𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 ( )𝑥𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡é à 𝑙𝑎 𝑠é𝑑𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛(𝑘𝑔)
𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒎𝒍) = 𝑡
𝑔 (14)
10𝑥𝜌( )𝑥%
𝑚𝑙
Où dp est la densité de la pulpe (g/l) et %s est la proportion des solides qui y sont
contenus ;
- mettre le chronomètre en marche après juste avoir arrêté l’agitation et inscrire sur la
feuille de marche le niveau h de l’interface entre liquide clair et suspension en fonction
du temps ;
- tracer la courbe de sédimentation et déterminer le point de compression par la méthode
des bissectrices. Pour cela, on prolongera les deux segments de cette courbe jusqu’au
point d’intersection servant de sommet d’angle. L’intersection de la bissectrice de
l’angle formé par les deux segments et de la courbe de sédimentation donne le point de
compression c ;
- tracer la droite horizontale d’ordonnée hu tel que :
48
Chapitre III – Matériels et méthodes
𝒉𝒐 𝒄𝒐
𝒉𝒖 = . (16)
𝒄𝒖
𝒕
𝑨 = 𝒉 𝒖𝒄 (17)
𝒐 𝒐
𝑺 = 𝒌𝑭𝒄𝒐 𝑨 (18)
- transvaser dans le bécher 200ml de PLS et 600ml d’organique frais 25% V/V ;
- prélever à 30, 60, 120, 240 et 300 secondes avec des seringues de 20 cc l’émulsion dans
le bécher afin d’obtenir les échantillons de phase aqueuse E30, E60, E120, E240 et E300
pour l’analyse chimique ;
49
Chapitre III – Matériels et méthodes
Le premier test a été réalisé en utilisant la magnésie préparée à une densité de 1,2 comme agent
précipitant et portait sur des raffinats issus de l’extraction par solvant. Le deuxième a été réalisé
en utilisant l’hydroxyde de calcium 20%.
La procédure du premier test a été la suivante :
- prélever 300ml de raffinat dans un bécher de 600 ml ;
- placer le bécher contenant de l’eau sous agitation à une vitesse de 320-330 trs/min ;
- filtrer la pulpe obtenue et récupérer une aliquote du filtrat pour analyse avant lavage du
gâteau ;
- laver le gâteau ;
- sécher le gâteau et l’analyser.
La procédure expérimentale qui a été suivie pour le second test se présente comme suit :
- placer le bécher contenant de l’eau sous agitation à une vitesse de 220-230 trs/min ;
- à l’aide d’une seringue de 20cc prélever la solution du réactif et laisser tomber gouttes
à gouttes jusqu’au pH recherché ;
50
Chapitre III – Matériels et méthodes
Différentes méthodes d’analyse ont été utilisées pour caractériser des échantillons solides et
liquides étudiés dans ce travail. Le principe de chacune des méthodes d’analyse et procédures
expérimentales utilisées sont décrits, dans les lignes qui suivent.
a. Détermination des matières en suspension
La détermination des matières en suspension dans l’eau s’effectue par filtration ou par
centrifugation. La méthode par centrifugation est surtout réservée aux eaux contenant trop de
matières colloïdales pour être filtrées dans de bonnes conditions, en particulier si le temps de
filtration est supérieur à une heure (Legube , B. et Merlet, N., 2009).
La première méthode est celle qui a été utilisée dans ce travail. Le principe de celle-ci consiste
à filtrer l’eau et le poids de matières retenues par le filtre est déterminé par pesée différentielle.
La procédure expérimentale pour la détermination pour cette analyse est la suivante :
- Laver le disque (papier filtre) de filtration à l’eau distillée, le sécher (105 °C) jusqu’à
masse constante, puis le peser à 0,1 mg près après passage au dessiccateur ;
- Le mettre en place sur l’équipement de filtration ;
- Mettre en service le dispositif d’aspiration ou de pression ;
- Verser l’échantillon (V) sur le filtre ;
- Rincer la fiole ayant contenu l’eau à analyser avec 10 mL d’eau distillée ;
- Faire passer sur le filtre cette eau de lavage.
- Laisser essorer le filtre, sécher à 105 °C ;
- Laisser refroidir au dessiccateur et peser à 0,1 mg près, jusqu’à masse constante.
La teneur de l’eau en matières en suspension (mg / L) est donnée par l’expression
(𝑀1 −𝑀0 )
∗ 1000 (19)
𝑉
51
Chapitre III – Matériels et méthodes
A l’équivalence, la quantité n d’ions Y4- est égale à la somme des quantités x et y de [CaY]2−
et [MgY]2− . Ceci implique l’équilibre suivant :
52
Chapitre III – Matériels et méthodes
de 10 c’est à cette valeur que les alcalinoterreux présents dans l’eau sont amenés à former un
complexe du type chélate par le sel disodique de l’acide éthylènediamine tétracétique.
𝑂𝐻 − + 𝐻3 𝑂+ = 2 𝐻2 𝑂 (23)
𝐶𝑂32− + 𝐻3 𝑂+ = 𝐻𝐶𝑂3− + 𝐻2 𝑂 ( 24)
𝐻𝐶𝑂3− + 𝐻3 𝑂+ = 𝐶𝑂2,𝑎𝑞 + 2 𝐻2 𝑂 (25)
En utilisant le premier indicateur, on a, au point de l’équivalence chimique:
nH3 O+ = [H3 O+ ]Veq = ([OH − ] + [CO2−
3 ])xVeau (26)
En utilisant le deuxième indicateur, on a, au point de l’équivalence chimique :
nH3 O+ = [H3 O+ ]Veq = ([OH − ] + 2x[CO2− −
3 ] + [HCO3 ])xVeau (27)
Connaissant le volume d’eau Veau, les volumes équivalents Veq et la concentration des ions
H3O+, on peut déterminer la concentration des ions OH- , HCO3- et CO23- et donc les titres
alcalimétrique et alcalimétrique complet.
53
Chapitre III – Matériels et méthodes
54
Chapitre III – Matériels et méthodes
d’énergie, pour que les atomes ainsi ionisés émettent un rayonnement de fluorescence
également dans le domaine des rayons X caractéristiques (Skoog et Leary, 1992). Le schéma
générique de ces appareils est donné sur la figure 16.
55
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
CHAPITRE IV
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS EXPERIMENTAUX
IV.1 Introduction
Ce chapitre est consacré à la présentation et à l’analyse des résultats des essais expérimentaux
menés au laboratoire du département de recherche et développement des usines Chemaf. Il
traitera:
- des impacts de l’eau résiduaire dans le circuit de production;
- du traitement de l’eau résiduaire probable;
- de la proposition probable d’un procédé ELZ qui tient compte des résultats obtenus.
56
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
Le tableau 31 rend compte des rendements de lixiviation dans le cas d’utilisation de l’eau
fraiche et celui d’utilisation de l’eau résiduaire. Leur analyse révèle des rendements élevés en
cobalt et cuivre lorsqu’on a fait usage de l’eau fraîche que l’eau résiduaire, soit 85,17 contre
81,53% de cuivre et 67,74 contre 60,08% de cobalt.
Tableau 31 - Rendement de lixiviation du cuivre et cobalt
Les faibles performances observées en utilisant l’eau résiduaire s’expliquerait par la présence
des matières non dissoutes et certaines formes de substances insolubles qui s’accumuleraient
au niveau de la surface des particules. Elles inhibent le contact entre la particule et le réactif.
a.2 Consommation d’acide et du réducteur
Les tableaux 29 et 30 montre des grandes variations du volume d’acide et du réducteur la
première heure dans les deux cas, qui s’avère être le temps de stabilisation du milieu en tant
qu’acide-réducteur. La figure 17 rend compte de l’évolution de la consommation d’acide et du
SMBS.
57
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
58
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
La détérioration de la qualité du PLS est due à l’accumulation des impuretés de l’eau résiduaire
dans la pulpe destinée à la lixiviation. Ce sont principalement les métaux dissouts et les matières
en suspension (voir tableaux 32 et 33).
De ces essais, voici ce que nous retenons :
- l’utilisation de l’eau résiduaire a un impact négatif sur le rendement de lixiviation du
cuivre et du cobalt car baisse celui-ci à cause de son contenu en métaux et en matières
solides dissouts, soit 85,17 contre 81,53% de cuivre et 67,74 contre 60,08% de cobalt.
Et au terme de la lixiviation elles sont évaluées respectivement à 104,55 et 103,47
kg/tonne de minerais, la différence est faible. Contrairement à l’acide, la consommation
du SMBS est plus grande dans la lixiviation avec l’eau fraîche qu’avec l’eau résiduaire.
Les valeurs sont respectivement de 5,48 et 4,92 kg/tonne de
- l’eau résiduaire à un impact négatif, sur la qualité de la liqueur produite, due
essentiellement aux accumulations des métaux et des matières dissoutes contenus dans
celle-ci.
59
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
La figure ci-après montre les courbes de sédimentation et constructions d’Oltmann tandis que
les valeurs issues de ces constructions et celles calculées sont présentées dans le tableau (34).
60
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
210
200
190
180
170
B(tu,hu)=B(2.1,247)
160
150
140
130
K(tu,hu)=K(1.5,240)
120
Hauteur K (mm)
Hauteur (mm)
110
Hauteur B (mm)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170
Temps (minute)
61
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
Partant des résultats du tableau 35, l’obtention d’une sous-verse de 1500 g/l requiert un débit
d’alimentation de 339,120 m3/h (27,13 tonnes sèches) et 8,929 m²/t/h d’aire spécifique dans
le cas où l’eau fraîche est utilisée et 242,229 m3/h (19,22 tonnes sèches) 11.899 m²/t/h d’aire
spécifique pour l’eau du bassin. Notons que l’alimentation est de 75 tonnes sèches.
L’eau résiduaire a un impact négatif sur l’opération de décantation, elle entrainerait donc la
baisse de la vitesse de décantation et du flux d’alimentation au décanteur : la production serait
donc affectée. Ceci s’expliquerait par la présence de matières en suspension et certains sels tels
que des sulfates de Mg contenus dans l’eau résiduaire (Wisniewski, 2010 ; Delaunois, Dascotte
et ISICHt-Mons., 2004 et Richardson, Harker et Backhurst, 2002) qui modifient la viscosité et
la densité pulpe.
Tableau 35 - Aires spécifiques et débits d’alimentation pour la sédimentation sur la
pulpe préparée avec l’eau fraîche et celle préparée avec l’eau du bassin
Caractéristiques de la décantation
Echantillon Hu Tu A F
(mm) (heure) (m²/t/h) (m3)
PLS à partir d'eau KISENSE 140.000 0.025 8.929 339.120
PLS à partir d'eau BASSIN 147.067 0.035 11.899 242.229
Le tableau 35 indique la concentration en cuivre dans les raffinats obtenus après extraction du
cuivre et analyse à l’ICP des aliquotes prélevés aux instants qui y sont indiqués.
62
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
Concentration (g/l)
Temps
raffinat raffinat
d'extraction
KISENSE BASSIN
(min)
Cu Cu
0 27,85 20,33
30 2,52 1,00
60 0,32 0,30
120 1,21 1,13
240 2,84 0,56
300 2,61 1,94
120
Rendement d'extraction du
100
80
cuivre (%)
60
RdtCu (K) RdtCu (B)
40
20
0
0 100 200 300 400
Temps (minutes)
63
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
Les résultats du tableau 38 montre qu’après une minute, l’extraction était dans tous les deux cas
presque complète, atteignant des rendements similaires, soit 98,87% Cu pour l’échantillon
Kisense et 98,50% Cu pour l’échantillon Bassin, pour chuter ensuite à la fin de l’essai comme
le montre la figure 19 à des valeurs de 87,24% Cu et 90,46% Cu pour des échantillons respectifs.
Ces chutes de rendements d’extraction seraient dues à la coextraction des ions fer et même à la
substitution des ions cuivre déjà par les ions fer.
IV.2.4 Test de précipitation du cobalt
L’objectif de ces tests était de relever l’impact de l’eau résiduaire sur le rendement de
récupération du cobalt et sur la qualité du produit issu de la précipitation, ceci se réfère à
l’accumulation des métaux dans le cake de cobalt dont certains sont considérés comme
impureté, notamment le magnésium, le fer, l’aluminium, le zinc, etc.
Les tableaux 39 et 40 donnent le rendement de récupération du cobalt et la composition
chimique des précipités obtenus dans les deux cas.
Tableau 39 - Rendement de récupération du cobalt (Rdt Co)
Eau résiduaire 0.187 1.423 0.552 0.055 0.099 1.089 3.074 0.056 0.012
L’analyse des résultats du tableau 39, donne 99,94% du rendement de récupération cobalt
lorsque l’eau fraîche est utilisée pour la préparation des pulpes et 99,88 % dans le cas de l’eau
résiduaire. Et le tableau 40, globalement révèle une légère accumulation du magnésium dans le
précipité BASSIN que dans précipité KISENSE, soit respectivement 3,074% contre 2,65% de
magnésium.
L’eau résiduaire n’a pas d’impact négatif sur le rendement de récupération du cobalt au niveau
de la précipitation. Par contre, le recyclage de l’eau résiduaire à cette opération pourrait avoir
64
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
un impact négatif par la suite, car elle conduira inévitablement à l’accumulation du magnésium
dans le cake de cobalt au-delà du seuil exigé par la pratique industrielle de cette entreprise.
7,43 101 127 504 910 0,76 14115 2,00 259,0 135 0,00 0,00 0,00
9,00 1,84 1,02 0,00 240,2 605 11044 0,00 172,1 1,2 3,40 0,65 21,76
9,50 1,79 1,39 0,00 440,2 650,5 9520 0,00 155,3 0,2 9,60 1,84 32,55
10,0 1,71 3,51 0,00 4,27 773,6 8291 0,00 150,6 0 163,00 31,30 41,26
10,5 0,11 0,03 0,00 0,70 1037 759,5 0,00 0,21 0 190,01 36,48 94,62
11,0 0,02 0,00 0,00 0,00 1039 0,07 0,00 0,12 0 198,30 38,07 100
Les études de Damons et Petersen (2002), révèlent que plusieurs métaux sous forme
d’hydroxyde spécialement le magnésium précipitent à des pH élevés. Ceci constitue pour la
suite une référence d’appréciation de la précipitation des métaux.
A de pH de 10,5, il apparait que la plupart des métaux ont déjà précipites. Seuls les ions Mg
persistent encore. A pH=11, les ions Mg sont presque complètement précipites. L’accumulation
des ions Ca 2+ est similaire à celle à pH 10. La précipitation se fera dans la suite à un pH de 11.
65
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
Rdt de
VCa(OH)2
Composition chimique précipitation
Temps (ml)
Du
(min)
Co Cu Fe Mn Ca Mg Zn Na Al
0 0,10 0,13 0,50 0,91 0,76 14,12 0,00 0,26 0,14 0,00 0,00
15 0,01 0,00 0,00 0,00 0,61 0,58 0,00 0,12 0,00 189,00 95,93
30 0,01 0,00 0,00 0,00 0,62 0,51 0,00 0,11 0,00 190,01 96,40
45 0,01 0,01 0,00 0,00 0,56 0,45 0,00 0,12 0,00 190,02 96,80
60 0,01 0,00 0,00 0,00 0,51 0,39 0,00 0,11 0,00 190,03 97,24
100
90
Rdt de précipitation du Mg
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80
Temps (min)
44 et 45.
66
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
Paramètres physico-chimiques
Echantillon Eh Cond. TA TAC TSS TDS
pH
(mV) (µs/cm) (°f) (°f) (ppm) (ppm)
Effluent traité 11 217 1593 1500 100 0,0031 1301
Lac Kisense 7,6 138 1396 0 660 0,0189 921
Lac Kisense 1,70 0,80 7,61 1,53 33,19 20,06 0,15 0,04 18,39
L’analyse de ces résultats montre que cette eau est plus basique, moins dure et contient des
très faibles quantités en métaux que l’eau fraiche.
La comparaison de l’effluent à l’eau fraîche ne suffit pas pour justifier que l’eau résiduaire est
meilleure. La meilleure approche serait d’utiliser cet effluent à une opération et voir si celui-ci
améliore les performances.
Il a été décidé de réaliser un essai de lixiviation avec de l’effluent traité, les résultats obtenus
sont résumés dans les tableaux 46 et 47.
L’analyse des résultats de ces tableaux, montre qu’à l’issu de cette lixiviation la consommation
en acide s’élève à 118,43 kg/tonne tandis que celle d SMBS est de 6,84 kg/tonne des minerais.
Les rendements en cuivre et cobalt respectivement de 86,96% et 67,54%.
67
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
68
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
69
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
100
40
20
0
Eau Eau Eau résiduaire
résiduaire fraîche traité
Paramètre physico-chimique
Echantillon Eh TDS Cond
pH
(mV) (ppm) (µs/cm)
Pls Kisense 1,53 353 1301 11,38
Pls eau résiduaire 1.53 354 8610 12,88
Effluent traité 1,53 350 8260 12,94
Le premier tableau révèle à l’exception du cuivre et cobalt des fortes concentrations des métaux
dissouts dans la liqueur issue de la lixiviation en utilisant l’eau du bassin, pour un même
échantillon de minerais et conditions opératoires. Tandis des fortes concentrations e, matières
dissoutes quand on utilise de l’eau résiduaire.
70
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
71
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
72
Chapitre IV – Présentation et analyse des résultats expérimentaux
IV.5 Conclusion
Dans ce chapitre il était question de présenter et analyser les résultats d’étude d’impacts de l’eau
résiduaire sur les performances hydrométallurgiques de l’usine et la possibilité de mise en
œuvre du procédé ELZ probable. A l’issu de l’étude, il a été observé que l’eau résiduaire à une
accumulation de son contenu, qui conduit :
- l’augmentation de l’aire spécifique de décantation soit 11,89 m2/t/h contre 8,93 m2/t/h
avec l’eau fraîche, qui entraine une diminution de la productivité de l’usine (242,23
m3/h contre 339,12m3/h de pulpe traitée avec de l’eau fraîche). Ceci serait dû en
particulier à la présence des matières dissoutes dans l’effluent résiduaire et certains sels
(les sulfates de magnésium par exemple) qui modifient les caractéristiques du milieu
(viscosité, densité pulpe etc.) ;
- les résultats obtenus lors de la précipitation du cobalt montrent une légère accumulation
du Mg dans le gâteau.
- une tentative de traitement par précipitation chimique a été réalisée, celle-ci a permis
d’obtenir une eau de composition chimique proche de celle du lac. Son utilisation au
cours de l’opération de lixiviation a révélé une amélioration des rendements de
lixiviation du cuivre et cobalt par rapport à ceux obtenus avec l’effluent non traité,
86,96% et 67,54% respectivement.
Compte tenu de cette amélioration, un circuit ELZ a été proposé. Celui-ci amènerait l’usine à
un recyclage complet de ses effluents liquides et lui permettrait de réduire sa consommation en
eau fraîche de jusqu’à 27,9% soit de 1582 m3/j à 442m3/j.
73
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
L’objectif de ce travail est a été d’étudier les impacts de l’eau résiduaire sur les performances
hydrométallurgiques de cette unité de production et sur base des résultats obtenus étudier la
possibilité de mise en œuvre d’un procédé ELZ.
Pour atteindre l’objectif fixé par ce travail, l’approche méthodologique a consisté à réaliser
d’abord des tests comparatifs au laboratoire avec l’effluent liquide et l’eau fraîche (eau du lac).
Ces tests essentiellement portés sur l’analyse des performances de la lixiviation, la
sédimentation, l’extraction par solvant et la précipitation du cobalt. Ensuite, effectuer un test de
retraitement et évaluer son impact sur le circuit, dans le cas où l’utilisation de l’effluent a
présenté des inconvénients. Enfin, une analyse de l’équilibre du bilan d’eau de l’usine a été
réalisé et a permis d’établir le circuit issu de l’application du procède ELZ.
Les résultats de toutes les expérimentations qui ont été menées dans ce travail renseignent ce
qui suit :
Les impuretés (matières en suspension, réactifs résiduels, métaux dissouts, sels, et matières en
suspension, etc.) contenues dans les eaux résiduaires de Chemaf Usoke ont un impact négatif
sur les performances hydrométallurgiques de l’usine lors de leur réutilisation au cours des
opérations de l’usine. Elles induisent : des pertes des rendements de lixiviation du cuivre et du
cobalt soit 81,53% et 60,08% contre 85,17% et 67,74% quand on utilise de l’eau fraîche.
Entraine une augmentation de de l’aire spécifique de décantation approximativement de 3
m2/t/h, les valeurs obtenues sont de 11,89 m2/t/h contre 8,93 m2/t/h avec l’eau fraîche, ceci a
pour conséquence la diminution de la production traduite par la quantité des débits de pulpe à
traiter, soit 242,23 m3/h contre 339,12m3/h de pulpe traitée avec de l’eau fraîche. Il a été observé
aussi une très faible accumulation du magnésium dans le cake de cobalt due à la forte
concentration en cet élément dans les eaux résiduaires. Aucun impact négatif de l’eau résiduaire
n’a été observé sur la consommation des réactifs, le rendement d’extraction du cuivre et celui
de la précipitation du cobalt.
Compte tenus des impacts relevés un traitement de ces eaux a été nécessaire. Une tentative de
traitement par précipitation chimique a été réalisée, celle-ci a permis d’obtenir une eau de
composition chimique proche de celle du lac. Son utilisation au cours de l’opération de
lixiviation a révélé une amélioration des rendements de lixiviation du cuivre et cobalt par
74
Conclusion générale
rapport à ceux obtenus avec l’effluent non traité. Ces performances sont de 86,96% pour le
cuivre et 67,54% respectivement.
Compte tenu de cette amélioration, un circuit ELZ a été proposé. Celui-ci comprend comme
procédé de traitement des effluents liquides : la précipitation chimique. La mise en place de ce
schéma amènerait l’usine à recycler complétement ses effluents liquides et lui permettrait de
réduire sa consommation en eau fraîche de jusqu’à 27,9% soit de 1582 m3/j à 442m3/j.
Cependant l’entreprise pourra premièrement envisager des études poussées sur traitements
complémentaires à appliquer à l’effluent afin de parvenir à un schéma complet du procédé ELZ
et ses spécifications. Ceci n’a pas été réalisé dans ce travail. Aussi, de la proportion d’eau
résiduaire à partir de laquelle un impact négatif est observé sur les performances
hydrométallurgiques de l’usine sera nécessaire.
75
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79
Annexes
ANNEXES
Annexes A - Calculs de bilan d’eau
Sans toutefois entrer dans les détails de calcul ces annexes rétractent une vue globale, sur la
manière dont a été réalisé le bilan d’eau de l’entreprise Chemaf.
Le bilan d’eau porte sur l’ensemble de l’usine, il tient compte de toutes les entrées et sorties de
l’usine quelles que soient leurs utilisations. Le bilan est établi sur une base journalière. Pour le
réaliser, la démarche a été la suivante :
- établi un inventaire de données nécessaire aux calculs de différents débits d’eau : les
sources de cet inventaire sont : les données des fiches de contrôle fournies par
l’exploitant, ce sont notamment les paramètres de contrôle (densité, pourcentage de
solide, humidité, concentration du floculant, etc), les valeurs déterminées
expérimentalement (eau de flashing, eau de bourrage, évaporation dans la pompe filtre
à bande pré lixiviation, l’humidité), et l’estimation en accord avec l’exploitant des
données non disponibles (nettoyage de contact à l’électrolyse, lavage toile, lavage
gâteau, utilisation générale pour le laboratoire et les bureaux,…) ;
- réaliser le bilan par section de l’usine ;
- établir une répartition statistique de consommation d’eau de chaque source dans la
section considère.
Les formules suivantes, sont celles qui ont servi au calcul du bilan dans ce travail.
o Pourcentage solide massique
𝑑 (𝑑𝑝 −𝑑𝑙𝑖𝑞 )
𝑀𝑠% = 𝑑 𝑠 (29)
𝑝 (𝑑𝑠 −𝑑𝑙𝑖𝑞 )
Avec
80
Annexes
𝑀𝑠
𝑀𝑠 = 𝑑𝑝 × 𝑀𝑠 % × 𝑉𝑝 ⇔ 𝑉𝑝 = (30)
𝑑𝑝 ×𝑀𝑠 %
Avec
Ou encore :
𝑀 𝑀
𝑉𝑒𝑎𝑢 = 𝑀 𝑠% − 𝑀𝑠 = 1−ℎ
𝑠
− 𝑀𝑠 (32)
𝑠
81
Annexes
Paramètres Valeurs
Temps de fonctionnement [h] 22
Alimentation total [t] 1650
Débit d'alimentation minerais [m³/t] 75
Humidité des minerais [%] 20
Teneur en cuivre dans le minerai [%] 5,5
Teneur en cobalt dans le minerai [%] 0,5
Fraction de cuivre récupérable [%] 90
Fraction de cobalt récupérable [%] 75
Débit pour le flashing [m³/h] 0,8
Débit eau de bourrage [m³/h] 0,5
Densité eau fraiche [t/m³] 1
Densité process water 1 et 2 [t/m³] 1,06
Densité raffinat et PLS [t/m³] 1,09
A.3.2 La section Concassage & Broyage
a. Le concassage
Les données utilisées et le schéma générique du bilan dans cette section sont repris ci-
dessous.
Tableau B - Inventaire de données concassage
Paramètres Valeurs
Alimentation concassage [t/h] 55
Densité pulpe alimentation DWC [t/m³] 1,19
Nombre de pompe [-] 1
Flashing+
bourrage
Refus vers
broyage
82
Annexes
b. Le broyage
Paramètre Valeur
Alimentation broyeur [t/h] 20
Fraction des minerais -1 mm [(%] 60
Fraction alimentation Dewatering dans la sous-verse [%] 52
Densité pulpe alimentation broyeur [t/m³] 1,65
Densité pulpe alimentation HC [t/m³] 1,55
Densité OF HC [t/m³] 1,45
Nombre de pompe [-] 1
Eau de refroidissement de la rondelle conique [m³/h] 1
Les données utilisées pour différents calculs dans cette sous-section et le schéma générique du
bilan sont repris ci-dessous.
Tableau D - Inventaire des données décanteur
Paramètre Valeur
Consommation spécifique floculant [g/t] 30
Concentration floculant préparation [g/l] 0,5
Concentration floculant après dilution [g/l] 0,05
Densité sous-verse décanteur[t/m³] 1,45
Nombre de pompe [-] 1
83
Annexes
Paramètre Valeur
Floculant consommation [g/t] 30
Floculant concentration dilution [g/l] 0,5
Floculant concentration préparation [g/l] 10
Evaporation filtre à bande [m³/h] 1
Lavage toile [m³/h] 20
Fraction des solides non dissous [%] 85
Eau d’étanchéité [m³/h] 7,5
Densité pulpe vers lixiviation 1,25
Fraction d’acide consommée [%] 90
Densité acide sulfurique[t/m³] 1,84
Consommation d’acide [kg/t] 140
Humidité du cake [%] 25
Nombre de pompe [-] 3
84
Annexes
a. Sous-section Lixiviation
Paramètre Valeur
Densité lixiviation 1,25
Fraction d’acide consommée [%] 10
Densité acide sulfurique[t/m³] 1,84
Consommation d’acide [kg/t] 140
Nombre de pompe [-] 4
Paramètres Valeurs
Densité solution CaCO3 [t/m³] 1,15
Densité solide CaCO3 [t/m³] 2,71
Consommation CaCO3 [t/tCu] 1,2
Masse gâteau [t/t CaCO3] 1,8
Humidité gâteau [%] 30
Nombre de pompe [-] 4
Fraction de cuivre récupérable [%] 90
Teneur en cuivre dans les minerais [%] 5,5
85
Annexes
Annexes
Paramètres Valeurs
Densité solution MgO [t/m³] 1,1
Densité solide MgO [t/m³] 3,58
Consommation MgO [t/tCaCO3] 1,2
Consommation spécifique floculant (CS) [g/t] 910
Concentration floculant [g/l] 15
Humidité gâteau avant séchage [%] 65
Nombre de pompe [-] 4
Fraction de cobalt récupérable [%] 75
Teneur en cobalt dans les minerais [%] 0,5
Concentration de cobalt dans l’hydroxyde [%] 25
86
Annexes
Paramètre Valeur
Densité UF décanteur HG 1,25
Floculant consommation [g/t] 80
Floculant 1 concentration (LG et VBF) [g/t] 0,75
Floculant 2 concentration (HG) [g/t] 30
Fraction de floculant consommée au décanteur HG [%] 20
Pompe filtre à bande [m³/h] 25
Lavage toile [m³/h] 20
Eau d’étanchéité [m³/h] 7,5
Lavage cake [m³/h] 10
Consommation d’acide [kg/t] 140
Nombre de pompe [-] 16
Les données utilisées pour différents calculs dans cette sous-section et le schéma générique du
bilan sont repris ci-dessous.
Paramètres Valeurs
Nettoyage des contacts [m³/j] 25
Ajout d'eau pour l'électrolyse [m³/j] 80
Concentration guargum [g/l] 0,5
Consommation guargum [kg/t] 0,25
Lavage cathode [m³/j] 60
Lavage SX [m³/j] 100
Rinçage cathode [m³/j] 100
Fraction de cuivre récupérable [%] 90
Teneur en cuivre dans les minerais [%] 5,5
87
Annexes
Annexes
88
Annexes
260 1,53 57,1 102,93 354 12,5 5 1,51 57,1 102,9 354 11,6 4,64
270 1,52 57,6 103,83 354 12,5 5 1,51 57,1 102,9 353 11,7 4,68
280 1,49 57,8 104,19 350 13,1 5,24 1,53 57,1 102,9 353 11,7 4,68
290 1,49 57,8 104,19 349 13,1 5,24 1,53 57,1 102,9 353 11,7 4,68
300 1,49 57,8 104,19 349 13,1 5,24 1,55 57,1 102,9 355 11,7 4,68
310 1,5 57,8 104,19 355 13,1 5,24 1,48 57,3 103,3 353 12,2 4,88
320 1,51 57,8 104,19 358 13,1 5,24 1,51 57,3 103,3 354 12,2 4,88
330 1,5 58 104,55 348 13,6 5,44 1,53 57,3 103,3 354 12,2 4,88
340 1,51 58 104,55 351 13,6 5,44 1,51 57,3 103,3 355 12,2 4,88
350 1,51 58 104,55 351 13,7 5,48 1,51 57,4 103,5 354 12,2 4,88
360 1,53 58 104,55 353 13,7 5,48 1,53 57,4 103,5 354 12,3 4,92
89
Annexes
90
Annexes
B.2 Résultats détailles obtenus a l’issu des tests d’extraction par solvant
91
Annexes
92