Chapitre 1 Support de Transmission
Chapitre 1 Support de Transmission
Chapitre 1 Support de Transmission
1. Introduction :
L’infrastructure d’un réseau, la qualité de service offerte, les solutions logicielles à mettre en œuvre
dépendent largement des supports de transmission utilisés. Les supports de transmission exploitent
les propriétés de conductibilité des métaux (paires torsadées, câble coaxial), celles des ondes
électromagnétiques (faisceaux hertziens, guides d’onde, satellites) ou encore celles du spectre
visible de la lumière (fibre optique). Généralement on classe les supports en deux catégories :
– Les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) ;
– Les supports libres (faisceaux hertziens et liaisons satellites).
La complexité des systèmes provient généralement du fait qu’une liaison peut emprunter différents
supports (figure 1).
2. Définitions :
2
2.1. Support de transmission : Le support de transmission (Ligne ou canal de transmission) est un
ensemble de deux ou plusieurs conducteurs acheminant de concert un signal électrique, d'une source (ou
émetteur) vers une charge (ou récepteur).
Le support de transmission au sens de la propagation est la portion du milieu physique utilisée pour
la transmission particulière étudiée.
Le canal de transmission au sens de la théorie des communications inclut le milieu physique de
propagation et également des organes d’´emission et de réception.
2.2. Vitesse de propagation :
Dans l'air ou le vide, la vitesse de propagation d'une onde électromagnétique est de C = 3 108 m/s
(299 792 458 m/s)
Dans un coaxial ou une fibre optique on observe que v ≈ 2 108 m/s
Dans une paire torsadée v varie 0,5 à 2 108 m/s
La longueur d'onde est définie par λ = v/f, celle-ci sera souvent inférieure à la longueur du support
de transmission et donc, induira éventuellement des phénomènes d'écho.
2.3. Décibels : Le décibel ou dB (10e du bel) est une unité logarithmique sans dimension. Elle
exprime le rapport entre deux grandeurs de même nature.
Si P2 et P1 sont deux puissances, le rapport en décibel de P2 sur P1 s’écrit :
= 10.
Ou, en dB : = 10log ( )
Bruit
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2.8. Affaiblissement du signal :
Mesure le rapport entre la puissance du signal à l’entrée d’un système et celle en sortie.
L’affaiblissement s’exprime en dB (décibel).
L’affaiblissement, exprimé en décibel (dB), est donné par la relation :
= 10. log ( )
C'est la plage des fréquences qui peuvent être transmises correctement sur un support de
transmission. S’exprime en Hertz (Hz). Par exemple, la parole utilise les fréquences de 300 à 3400
Hz, et sa bande passante est de 3100 Hz.
La mesure de la puissance en sortie du système permet de tracer une courbe, dite courbe de
réponse en fréquence (figure 3).
= 10. log ( )
Une ligne de transmission est constituée de deux conducteurs de cuivre séparés par un isolant. La
figure 5 modélise un élément d’une ligne en matérialisant ses composantes physiques. Elle présente
au courant électrique un effet résistif (R) responsable de l’atténuation du signal, des effets réactifs
qui se décomposent en effet selfique (L) et en effet capacitif (C), et enfin la conductance (G) qui
exprime la perte par effet résistif entre les deux conducteurs (généralement négligeable).
Une ligne peut être assimilée à une succession de tronçons de longueur (dx).
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Fig.5 : Schéma équivalent d’un élément (dl) d’une ligne de transmission.
R, L, C, G sont les paramètres primaires de la ligne de transmission.
Le quadripôle équivalent est composé des paramètres (R, L, G, C pour dx).
( , ) ( , ) ( , )
− −( + ) − ( , )=0
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Equations des télégraphistes:
( , ) ( , ) ( , )
− −( + ) − ( , )=0
( , ) ( , ) ( , )
− −( + ) − ( , )=0
a. Coefficient de propagation :
= ( + )( + ) =∝ +
α est le facteur d’amortissement et β le facteur de phase.
∝ : Atténuation (neper/m) ; (1 neper = 8,69 dB)
: Propagation (rd/m) d'où on peut tirer = /
+
=
+
8
=
= = √
∝= 0
= √
Il n’y a pas d’affaiblissement si la ligne est sans perte. La vitesse de phase vaut :
1
= =
√
4 Adaptation d’impédance :
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Fig.7: Notion d’écho.
Pour éviter ces réflexions parasites, il est nécessaire, tout au long de la ligne et à chaque
raccordement d’un nouvel élément à la liaison, de réaliser la continuité de l’impédance : c’est
l’adaptation d’impédance. Cependant, celle-ci n’est pas toujours réalisable. Par exemple, la ligne
qui raccorde un usager à un réseau peut être en 2 fils, alors que la transmission dans le réseau de
l’opérateur s’effectue en 4 fils (2 fils par sens de transmission), le passage de 2 à 4 fils provoque
une rupture d’impédance et des échos. L’emploi d’annuleur d’écho est alors indispensable (figure
8).
5 L'onde stationnaire :
Pour un câble d'impédance (Zc) fermé sur une impédance (Zr) on définit :
Le taux d'ondes stationnaires (TOS) : =
( )
Le coefficient de réflexion : Γ = =
)
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Exemples :
- Zr = 0 (court-circuit), TOS=0 et Γ = -1 : réflexion totale avec inversion.
- Zr = ∞ (ouvert), TOS=∞ et Γ =1 : réflexion totale.
- Z = Zc (adaptation), TOS=1 et Γ =0 : onde incidente totalement absorbée.
- Zc = 50Ω Zr=75Ω, TOS=1.5 et Γ =0.2 : réflexion de 20% de l'onde incidente.
6 Abaque de Smith
L’abaque de Smith constitue un outil largement utilisé dans le domaine des hyperfréquences. C'est
un outil de calcul graphique permettant la représentation des grandeurs complexes vues sur une
ligne de transmission.
Afin d’avoir un abaque indépendant de la valeur de l’impédance caractéristique de la ligne,
l’abaque doit être normalisé par rapport à celle-ci. En général l’abaque est normalisé par rapport à
50 Ω qui constitue le standard d’impédance en hyperfréquences.
La relation liant le coefficient de réflexion à l’impédance caractéristique et l’impédance de charge
d’une ligne est donnée par:
−
Γ=
+
Utilisation de l’abaque de Smith.
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