Chapitre 4: Les Supports de Transmission
Chapitre 4: Les Supports de Transmission
Chapitre 4: Les Supports de Transmission
Décibels (dB)
L’atténuation en puissance peut s’exprimer en dB
15
le rapport entre la puissance du signal transmis et celle du signal de
bruit ou rapport signal sur bruit (S/N avec N pour Noise), s’exprime en
dB et vaut :
La diaphonie: compte tenu de la proximité des différentes paires
dans un câble, un phénomène spécifique apparaît : La diaphonie, due
au couplage inductif entre paires voisines, correspond au transfert du
signal d’un câble à un autre. Elle limite l’utilisation de la paire
symétrique à de faibles distances.
Deux grandeurs ont été introduites pour mesurer ce phénomène : la paradiaphonie et la
télédiaphonie.
La paradiaphonie (Next ou Near end crosstalk) et
la télédiaphonie (Fext ou Far end crosstalk)
indiquent l’affaiblissement du signal transmis sur les paires avoisinantes par rapport au signal
d’entrée, l’une est mesurée près de la source (Near), l’autre à l’extrémité (Far). Ces rapports
sont exprimés en dB, plus grande est la valeur meilleur est le câble utilisé
La durée et la tension des impulsions électriques sont également susceptibles de
subir des interférences de deux sources :
Interférences électromagnétiques (EMI) ou interférences radioélectriques (RFI) :
les signaux électromagnétiques et radioélectriques peuvent déformer et détériorer
les signaux de données transportés par les supports en cuivre. Les sources
potentielles d'interférences EMI et RFI sont notamment les ondes radio et les
appareils électromagnétiques tels que les éclairages fluorescents ou les moteurs
électriques.
Diaphonie : la diaphonie est une perturbation causée par les champs électriques
ou magnétiques d'un signal dans un câble au signal traversant le câble adjacent.
Dans les circuits téléphoniques, les interlocuteurs peuvent entendre une partie
d'une autre conversation vocale provenant d'un circuit adjacent. Plus précisément,
lorsque le courant électrique circule dans un câble, il crée un petit champ
magnétique circulaire autour du câble qui peut être capté par le fil adjacent.
Pour contrer les effets négatifs des perturbations électromagnétiques et
radioélectriques, certains types de câbles en cuivre sont entourés d'un blindage
métallique et nécessitent des connexions de mise à la terre appropriées. Pour
contrer les effets négatifs de la diaphonie, certains types de câbles en cuivre
utilisent des paires de fils opposés torsadés qui annulent la perturbation.
19
Quelques exemples de support de transmission
Historiquement, les lignes bifilaires ont été utilisées en premier pour le télégraphe et le
téléphone.
Quelques exemples de support de
transmission
Câble Coaxial : Un câble coaxial est constitué d’un fil de cuivre entouré d’un
isolant flexible, lui-même entouré d’une torsade de cuivre ou d’un ruban
métallique qui agit comme le second fil du circuit et comme protecteur du
conducteur intérieur. Cette deuxième couche ou protection peut aider à réduire
les interférences externes. Une gaine de câble enveloppe ce blindage.
Le blindage de ce type de câble doit être mis à la terre lors de son
installation, si cela n’est pas effectué correctement, de nombreux
problèmes peuvent survenir, car le blindage agit comme une antenne
en absorbant les signaux électriques des autres fils du câble et des
parasites électriques externes au câble. 24
Les catégories de câbles
L’UTP est standardisé en diverses catégories d’intégrité du signal. Ces différentes catégories sont ratifiées
par les autorités de normalisation américaines ANSI/TIA/EIA,
Catégories 1 et 2 : La catégorie 1 et catégorie 2 n'ont jamais existé. La première normalisation EIA/TIA
568 de 1990 a repris le concept de "qualités de câbles" 1 et 2 utilisées par un distributeur, et a commencé
la numération officielle à 3.
Catégorie 3 : La catégorie 3 est un type de câblage testé à 16
Catégorie 4
La catégorie 4 est un type de câblage testé à 20 MHz.
Catégorie 5 / Classe D
L'ancienne catégorie 5 permet une bande passante de 100 MHz et une vitesse allant jusqu’à 100 Mbit/s
Catégorie 5e / classe De
La catégorie 5e (enhanced) peut permettre une quantité d'information allant jusqu’à 1000 Mbit/s.
Catégorie 6 / classe E
La catégorie 6 est un type de câblage testé jusqu'à 250 MHz.
Catégorie 6a / classe Ea
Ratifiée le 8 février 2008, la norme 6a est une extension de la catégorie 6 avec une bande passante de
500 MHz (norme ANSI/TIA/EIA-568-B.2-10). Cette norme permet le fonctionnement du 10GBASE-T. Dans
la norme internationale, le terme "6a" s'écrit "6 A)
Catégorie 7 / classe F
La catégorie 7 est testée à 600 MHz. La catégorie 7 ne reconnaît pas
le connecteur RJ45 et à la place en reconnaît 3 autres. À cause de ce manque de compatibilité, la catégorie
7 est très peu utilisée.
Catégorie 7a / classe Fa
La catégorie 7a est testée à 1 GHz et permet un débit allant jusqu'à 10 Gbit/s, tout comme les catégories
6a et 7. Par contre, le connecteur RJ45 n'est pas reconnu, créant les mêmes difficultés que la catégorie 7
pour connecter les équipements.
Guides d'ondes diélectriques
Les guides d'ondes diélectriques sont les fibres optiques. Elles non plus
ne peuvent pas propager de tension ou de courant. Elles ne propagent
que des ondes électromagnétiques à des fréquences optiques (f > 1015
Hz) qui correspondent aux infrarouges ou à la lumière visible.
Leur premier avantage réside dans le fait que la lumière s'y propage
quasiment sans perte, ce qui autorise des liaisons sans amplification
sur des dizaines de kilomètres.
La réflexion totale est assurée par des valeurs d’indices proches tel que n 1 > n2 où n1 est
l’indice du coeur et n2 celui de la gaine.
Câble à fibre optique
La fibre optique est un fil en verre très pur (silice) transparent, à la fois flexible et
très fin. Son diamètre n'est pas beaucoup plus grand que celui d'un cheveu humain.
Les bits sont codés sur la fibre sous forme d'impulsions lumineuses. Le câble à fibre
optique sert de guide d'ondes ou « tuyau lumineux » qui transmet la lumière entre
les deux extrémités avec un minimum de perte de signal.
Contrairement aux fils de cuivre, la fibre optique peut transmettre des signaux qui
subissent moins d'atténuation et est entièrement insensible aux perturbations
électromagnétiques et radioélectriques
Éléments d'un câble en fibre optique
Le cœur : il se compose de verre pur et est en contact direct avec la lumière.
La gaine optique : il s'agit d'une couche de verre qui entoure le cœur et
fonctionne comme un miroir. Les impulsions lumineuses se propagent dans le cœur
tandis que la gaine les reflète. Ainsi, les impulsions lumineuses sont contenues dans
le cœur de la fibre selon un phénomène appelé réflexion totale interne.
La protection : il s'agit généralement d'une gaine en PVC (polyvinyl chloride) qui
protège le cœur et la gaine optique. Elle peut également contenir des matériaux de
renforcement et un gainage (revêtement) destinés à protéger le verre des rayures et
29
de l'humidité.
Les impulsions lumineuses représentant les données transmises sous forme de
bits sur le support sont générées par l'un des deux moyens suivants :
Lasers
Diodes électroluminescentes (LED/DEL)
Des dispositifs à semi-conducteur électronique appelés photodiodes détectent les
impulsions lumineuses et les convertissent en tensions qui peuvent ensuite être
reconstituées en trames de données.
Un système de transmission par fibre optique met en oeuvre
un émetteur de lumière (transmetteur), constitué d’une diode
électroluminescente (LED, Light Emitting Diode) ou d’une diode LASER (Light
Amplification by Stimulated Emission of Radiation), qui transforme les impulsions
électriques en impulsions lumineuses ;
un récepteur de lumière, constitué d’une photodiode de type PIN (Positive
Intrinsic Négative) ou de type PDA (à effet d’avalanche) qui traduit les impulsions
lumineuses en signaux électriques ;
31
La fibre multimode (MMF) : la taille de son cœur est supérieure et elle utilise des
émetteurs LED pour envoyer des impulsions lumineuses. La lumière d'une LED entre
dans la fibre multimode selon différents angles. Elle est généralement utilisée dans
les réseaux locaux, car elle permet l'utilisation de LED, dont le coût est faible. Elle
fournit une bande passante allant jusqu'à 10 Gbit/s sur des liaisons pouvant
atteindre 550 mètres de long.
Les fibres à saut d’indice : Dans les fibres à saut d’indice, le coeur d’indice n1 est
entouré d’une gaine d’indice n2. La variation d’indice entre le coeur et la gaine est
brutale (saut d’indice). La propagation s’y fait par réflexion totale à l’interface
coeur/gaine.
Les fibres à gradient d’indice
Ces fibres sont spécialement conçues pour les télécommunications. Leur coeur n’est
plus homogène : la valeur de l’indice de réfraction décroît depuis l’axe jusqu’à
atteindre la valeur de l’indice de la gaine. Par conséquent, le principe de propagation
dans une fibre à gradient d'indice repose sur un effet de focalisation : le faisceau
lumineux est continument dévié vers l'axe optique de la fibre. Par ailleurs, cette
déviation oblige le signal optique à une forme d’un signal sinusoïdal.
La bande passante, pour une fibre d’un kilomètre est d’environ 500 MHz à 2 GHz et
l’affaiblissement de 0,4 dB, ce qui autorise des portées d’environ 50 km.
Les câbles à fibre optique présentent de nombreux avantages par rapport aux
câbles en cuivre.
Les fibres utilisées dans les supports en fibre optique n'étant pas des conducteurs
électriques, le support est à l'abri des interférences électromagnétiques et ne peut
pas conduire de courant électrique indésirable suite à des problèmes de mise à la
terre.
Les fibres optiques étant fines et subissant une perte de signal relativement faible,
elles peuvent fonctionner à des longueurs bien supérieures aux supports en cuivre.
Un coût plus élevé (généralement) que les supports en cuivre pour la même
distance (mais pour une capacité supérieure)
Contrairement aux supports étudiés dans les paragraphes précédents, la liaison entre les deux entités
émetteur et récepteur s’effectue sans support physique. Les ondes électromagnétiques (OEM) se
propagent dans le vide à la vitesse de la lumière. On appelle longueur d’onde (λ), la distance parcourue
pendant une période du phénomène vibratoire.
35
Les ondes électromagnétiques subissent peu d’affaiblissement, leur mise en
œuvre est assez aisée et le coût d’infrastructure généralement faible devant les
coûts de génie civil engendrés par le passage de câbles physiques. Les transmissions
par ondes électromagnétiques sont utilisées chaque fois qu’il est nécessaire :
de diffuser une même information vers plusieurs utilisateurs (réseaux de
diffusion),
de mettre en relation des stations mobiles (réseaux de messagerie),
de relier, à haut débit, deux entités éloignées (faisceaux hertziens) ou très
éloignées (satellites de communication).
Chaque type de liaison ou d’application utilise des bandes de fréquences
différentes.
L’espace de fréquences utilisables est limité.
L’usage en est réglementé. Au niveau international, les fréquences sont gérées par
l’UIT-TS (Union International des Télécommunications – Telecommunication
Standardization).
L’attribution locale des fréquences est généralement le fait d’organismes nationaux,
Faisceaux hertziens
Les faisceaux hertziens reposent sur l’utilisation de fréquences très élevées (de 2 GHz
à 15 GHz et jusqu’à 40 GHz) et de faisceaux directifs produits par des antennes
directionnelles qui émettent dans une direction donnée. Les faisceaux hertziens
s’utilisent pour la transmission par satellite, pour celle des chaînes de télévision ou
pour constituer des artères de transmission longue distance dans les réseaux
téléphoniques.
Ondes radioélectriques
Les ondes radioélectriques correspondent à des fréquences comprises entre 10 kHz et
2 GHz. Un émetteur diffuse ces ondes captées par des récepteurs dispersés
géographiquement. Contrairement aux faisceaux hertziens, il n’est pas nécessaire
d’avoir une visibilité directe entre émetteur et récepteur, car celui-ci utilise
l’ensemble des ondes réfléchies et diffractées. En revanche, la qualité de la
transmission est moindre car les interférences sont nombreuses et la puissance
d’émission beaucoup plus faible.
Remarque : L’attribution des bandes de fréquences varie selon les continents et fait
l’objet d’accords internationaux.
37
Le spectre électromagnétique: Le spectre électromagnétique représente la
répartition des ondes électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde, de
leur fréquence ou bien encore de leur énergie
Puissances de dix
Lorsque la fréquence s‘élève encore, on quitte le domaine
radioélectrique . On rencontre alors :