Fondateurs Pensee Sociologique 1 PDF
Fondateurs Pensee Sociologique 1 PDF
Fondateurs Pensee Sociologique 1 PDF
Vilfredo PARETO.
Synthèse :
Max WEBER.
Synthèse :
Auguste COMTE.
Synthèse :
Après avoir publié les soixante leçons de son Cours de philosophie positive,
Comte rédige en 1844 le Discours sur l'esprit positif, préambule à son Traité philoso-
phie d'astronomie populaire. Dans ce véritable «discours de la méthode», il analyse et
développe la spécificité de l'esprit positif par comparaison successive à l'esprit «théo-
logique» et «métaphysique». Désignant le réel, l'utile et surtout le relatif par opposi-
tion au chimérique, à l'oiseux et à l'absolu, l'esprit positif s'affirme dans sa scientifici-
té comme une «extension méthodique» de la sagesse universelle. Selon lui, cette scien-
tificité se réalise essentiellement par le rejet systématique de toute proposition non
réductible à la «simple énonciation d'un fait, ou particulier ou général». Par ailleurs,
confronté à une spécialisation scientifique «aveugle et dispersive», l'esprit positif doit
trouver, de par sa «connexité spontanée au bon sens», son principal allié dans l'ac-
complissement de son avènement social, non chez les scientifiques mais, au contraire,
dans la masse active de la société.
Les fondateurs de la pensée sociologique :
Emile DURKHEIM.
Synthèse :
Karl MARX.
Synthèse :
Pierre BOURDIEU.
Synthèse :
• La filiation théorique :
La sociologie de Marx est fondée sur quelques concepts centraux qu'il convient
de rappeler pour saisir la spécificité des formulations bourdieusiennes.
Pour Marx, le mode de production capitaliste est fondé sur des rapports de
production caractérisés par la lutte des classes opposant la bourgeoisie, pr o-
priétaire des moyens de produc tion, au prolétariat qui n'a que sa force de
travail à vendr e. La première exploite la seconde, extorquant la plus-value ou sur
travail . Elle exerce une réelle domination économique, politique, sociale mais aussi
idéologique sur le prolétariat.
L'idéologie, composante de la superstructur e, est conçue comme reflet inver-
sé, mutilé, déformé du réel, au service des intérêts de la bourgeoisie. Elle aboutit à une
“fausse conscience” : le prolétariat participe à sa propre exploitation en acceptant les
représentations erronées du monde que propose la bourgeoisie.
Cependant, à terme et inéluctablement, la prise de conscience de son exploi-
tation par la classe ouvrière provoquera une révolution prolétarienne destinée à ren-
verser la bourgeoisie. Cela implique le passage de la “classe en soi ”, regroupant les
individus occupant une position identique dans les rapports de production, à la “clas -
se pour so i”, mobilisée et consciente de ses intérêts.
Cette approche des classes sociales peut être définie comme réaliste par oppo-
sition à l'approche nominaliste. Dans le premier cadre d'analyse, la connaissance saisit
des réalités dont l'existence est indépendante de la pensée.
Ainsi, les groupes sociaux constituent une unité collective réelle et ont une
existence propre; leurs membres entretiennent des relations plus ou moins directes et
ont une certaine conscience d'appartenance à cet ensemble (conscience de dasse).
Cette approche s'oppose à la conception nominaliste selon laquelle les catégories uti-
lisées ne sont pas des reproductions du réel mais des créations contingentes de l'ob-
servateur. Dans le champ de la stratification sociale, une telle démarche signifie qu'un
observateur extérieur a procédé à un regroupement d'individus présentant des carac-
té ristiques communes. Les unités ainsi agrégées constituent une catégorie sociale, une
collection d'individus partageant certaines propriétés mais ne constituant pas une col-
lectivité.
Mais son analyse est marquée par de multiples remises en cause et de ruptures
vis à-vis de la tradition marxiste, qui portent sur la définition des classes sociales et sur
l'explication des mécanismes de la domination.
On peut souligner deux aspects de la critique de P. Bourdieu. D'abord, il
cherche à dépasser l'alternative nominalisme / réalisme en distinguant la classe
objective et la classe mobilisée. La première est un ensemble d'individus placés dans
des conditions d'existence homogènes leur imposant des conditionnements pro pres
à engendrer des pratiques semblables. Ces individus possèdent un ensemble de pro-
priétés communes: la possession de biens, de pouvoirs, des habitudes de classe, etc.
La seconde est la classe objective dont les individus se sont rassemblés, organisés
pour mener une lutte commune. Mais le passage de la classe objective, construite
“sur le papier” par le chercheur, à la classe mobilisée, “dans la rue” n'est pas un pro-
cessus automatique et inéluctable comme le laissait entendre l'anayse marxiste, au
contraire, il suppose, selon P. Bourdieu, un travail de mobilisation pour faire exister
le groupe.
Ensuite, le déplacement le plus net, et qui exclut de caractériser ces analyses comme
marxistes, réside dans l'importance accordée aux rapports de sens, aux biens symbo-
liques, à la domination symbolique dans les rapports de classe. La brève définition de
«toute formation sociale», «comme système de rapports de forces et de sens entre des
groupes ou des classes » désigne bien la rupture qui s'opère ici entre une définition
marxienne des dasses marquée par une conception socioéconomique et celle qui va
majorer les rapports et les dominations symboliques. La notion de lutte des classes sera
étendue aux luttes symboliques sous la forme de luttes de classement.
En postulant que la connaissance de l'action sociale passe par le sens que l'in-
dividu lui confere, la démarche de Weber s'oppose ainsi à l'explication purement natu-
raliste, objectiviste; elle fonde la sociologie compréhensive .
Pour cet auteur, I'activité humaine s'oriente d'après un sens qu'il s'agit de com-
prendre pour la rendre intelligible. Les comportements humains ont ceci de spécifique
qu'ils se laissent interpréter de façon compréhensive. En découle ainsi la définition de
la sociologie:
“Nous appelons "sociologie" (...) une science qui se propose de comprendre
par interprétation l'activité sociale et par là d'expliquer causalement son dérou -
lement et ses effets. Nous entendons par "activité" un comportement humain
(...) quand et pour autant que l'agent ou les agents lui communiquent un sens
subjectif. Et par activité "sociale" I'activité qui, d'après son sens visé par l'agent
ou les agents, se rapporte au comportement d'autrui, par rapport auquel s'orien -
te son déroulement.”
Bourdieu II
Cette définition rappelle la nécessaire prise en compte de la dimension sym-
bolique dans l'explication des phénomènes sociaux, thème largement développé par
P. Bourdieu.
• La sociologie de P. Bourdieu
Cette définition souligne que l’habitus est un système de dispositions durables acquis
par l'individu au cours du processus de socialisation. Les dispositions sont des attitudes,
des inclinations à perœvoir, sentir, faire et penser, intériorisées par les individus du fait
de leur conditions objectives d'existence, et qui fonctionnent alors comme des prin-
cipes inconscients d'action, de perception et de réflexion. L'intériorisation constitue un
mécanisme essentiel de la socialisation dans la mesure où les comportements et les
valeurs appris sont considérés comme allant de soi, comme étant naturels, quasi ins-
tinctifs; I'intériorisation permet d'agir sans être obligé de se souven* explicite ment
des règles qu'il faut observer pour agir.
Les schémas de perception et d'actions intériorisés par les individus sont aussi
appelés des schèmes .
Dès lors, on peut dis tinguer deux composantes de l'habitus. On parlera d'ethos pour
désigner les principes ou les valeurs à l'état pratique, la forme intériorisée et non
consciente de la morale qui règle la conduite quotidienne: ce sont les schèmes en
action, mais de manière inconsciente (I'ethos s'oppose ainsi à l'éthique, qui est la
forme théorique, argumentée, explicitée et codifiée de la morale).
Bourdieu VI
L'hexis corporelle correspond aux postures, dispositions du corps, rapports au corps,
intériorisés inconsciemment par l'in dividu au cours de son histoire.
L'habitus est donc simultanément la grille de lecture à travers laquelle nous
perœvons et jugeons la réalité et le produc teur de nos pratiques; œs deux volets sont
indissociables. Il est au fondement de ce qui, dans le sens courant, définit la person-
nalité d'un individu. Nous-mêmes avons l'impression d'être nés avec œs dispositions,
avec ce type de sensibilité, avec cette façon d'agir et de réagir, avec ces “manières” et
œ style. En fait, aimer la bière plutôt que le vin, les films d'action plutôt que les films
politiques, voter à droite plutôt qu'à gauche sont des produits de l'habitus. De même,
marcher le buste droit ou courbé, être gauche ou manifester de l'aisance dans les rela-
tions interpersonnelles sont des manifestations de l'hexis corporelle. Enfin, considérer
tel individu petit, mesquin ou, au contraire généreux, brillant, relèvent de l'ethos.
Enfin, l'habitus est le produit de la position et de la trajectoire sociale des
individus.
Bourdieu VII