Etude Sur L'art Urbain
Etude Sur L'art Urbain
Etude Sur L'art Urbain
Avant-propos 3
I. Introduction
II.1. Méthodologie 10
II.2. Résultats des questionnaires commentés 13
II.3. Synthèse des résultats 72
II.4. Comparaison entre les écosystèmes de l’art contemporain et de l’art urbain 78
III.1. Méthodologie 80
III.2. Restitutions des deux rencontres collectives 82
III.2.a. L’art urbain et les énergies collectives - rencontre du 6 et 7 avril 2019 83
III.2.b. Les enjeux actuels de l’art urbain en France - rencontre du 9 avril 2019 87
III.3. Liste des entretiens et des évènements suivis 91
IV. Conclusions
Annexes
1. Les questionnaires 99
2. Présentation de l’équipe 109
3. Bibliographie, filmographie et sitographie indicatives 111
4. Les œuvres issues de l’art urbain dans les collections publiques françaises
d’art contemporain 120
5. Manifestations et festivals d’art urbain en France 123
6. Liste des artistes, structures associatives et non associatives 129
7. Lettre de mission du ministère de la Culture 135
8. Listes des acronymes 137
9. Remerciements 138
Avant-propos
Ma fonction d’artiste, et parfois d’activiste urbain, m’a donné l’occasion d’être le témoin de 1982
à nos jours d’une variété de modes d’expression, d’intervention et d’application d’un art sauvage dans
l’espace public : l’art urbain.
Ces modes d’intervention ont trouvé leur réalisation concrète à la fois dans une « rébellion pro-
ductive » protéiforme, caractéristique des années 1980 – pour reprendre les termes de Tony Shafrazi à
propos aussi bien de Keith Haring que des Frères Ripoulin – et dans une culture du graffiti-writing – ado-
lescente et rebelle elle aussi – qui émergea aux États-Unis au début des années 1970.
Par la suite, un basculement vers l’Europe puis planétaire, s’est opéré dans les années 1990,
aboutissant à la cohabitation d’un graffiti-writing traditionnel et d’un « post-graffiti » en développement au
début des années 2000. Puis, confrontés au « street art » décrié par le graffiti, adulé par les publics, en
passant par un « art dans l’espace public », nous assistons depuis une dizaine d’années au développe-
ment impressionnant d’un muralisme contemporain.
Cette dynamique créative a quitté son adolescence et aborde aujourd’hui l’âge de la maturité. En
effet si nous prenons comme repère le début des activités d’un artiste tel que Gérard Zlotykamien (1963)
ou Taki 183 (1970), cela donne à ce mouvement un âge respectable. Nous pouvons dorénavant parler de
générations successives d’activistes et d’artistes urbains. D’une lignée ?
Qu’en serait-il du cubisme si on l’avait découvert un demi-siècle plus tard ? C’est l’expérience
qu’est en train de vivre l’art urbain : cinquante ans d’aventure artistique écrite par des artistes et des acti-
vistes et qui, devenant archivistes malgré eux, en sont actuellement à porter sur leurs épaules la charge
d’une histoire à construire, d’une histoire ignorée. Mais de quelle histoire parle-t-on ? D’une histoire de l’art
qui ne trouvant aucune place à cet art urbain dans sa chronologie sacrée a préféré parier sur son insigni-
fiance artistique ?
Dans ce contexte, ces expressions ont trouvé leur développement et leur densité à travers une
« histoire secrète » comme l’écrit l’historien de l’art contemporain Thierry Dufrêne. Rejetées par les insti-
tutions culturelles et les politiques – leur dimension vandale faisant office de repoussoir –, ces pratiques
artistiques ont ainsi su se développer et s’enrichir au contact des « non-lieux » du monde de l’art et de la
ville, au contact des frustrations et des injustices. Ainsi repoussées aux marges, celles-ci ont attendu le
moment propice pour être vues et entendues, en accumulant dans l’ombre une charge critique explosive.
3
Fort heureusement la viralité et la porosité que confère la rue à la perception de ces expressions
en a fait un mouvement artistique universel et populaire. Voyageurs invétérés parcourant le monde, les
artistes urbains proposent un autre regard, un temps arrêté dans cette course de vitesse devenue « la
science » de notre époque comme le théorise Paul Virilio.
Le ministère de la Culture s’est épisodiquement intéressé à ces nomades de l’art qui prennent
d’assaut les interstices encore libres de la rue et vont là où les enjeux artistiques sont nuls – usines aban-
données, terrains vagues ou catacombes – mais qui néanmoins ont une importance stratégique pour le
développement des métropoles : les non-territoires de l’art. En effet depuis 2015, la Direction générale de
la création artistique (DGCA) a mené plusieurs actions en faveur de l’art urbain. Son intérêt a trouvé un
point d’orgue avec l’exposition À l’échelle de la ville ! organisée d’avril à juin 2018 à Paris. Cet événement
célébrait ainsi le soutien concret de l’institution à la valeur artistique de plusieurs projets primés lors de
l’appel à projets « street art ». Malheureusement, sur une demande de l’artiste Daniel Buren, le ministère a
fait déposer l’œuvre éphémère de l’artiste Le Module De Zeer sans qu’il en fut averti. Cet épisode a créé un
profond malaise chez les acteurs de l’art urbain et s’est soldé par une rencontre entre plusieurs opérateurs
de notre milieu et de la DGCA. Suite à cette discussion, des artistes et des associations dédiées ont décidé
de se regrouper en fédération afin d’engager une réflexion avec le ministère de la Culture et consolider une
relation fragilisée.
Pour mieux connaître ce secteur peu documenté de la création contemporaine, a été lancée cette
étude dont voici les présentes conclusions. J’espère qu’elles apporteront au ministère de la Culture, ainsi
qu’à d’autres interlocuteurs, quelques clefs d’une dynamique nouvelle pour le développement de leurs
relations avec le milieu de l’art urbain.
Jean Faucheur
4
I. Introduction
I.1. Une étude née d’un désir collectif
Cette étude résulte d’une suite de différents événements et de l’intérêt qu’a porté le ministère de la
Culture à l’art urbain à partir de 2015. Cette année-là, Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture, a lancé un
plan d’accompagnement pour l’art urbain confié à Dominique Aris, cheffe de projet pour l’art dans l’espace
public à la Direction générale de la création artistique (DGCA). Ce plan d’accompagnement s’est décliné
à travers différentes mesures. La première d’entre elles fut l’organisation de l’exposition Oxymores sur les
vitrines du bâtiment du ministère dit « des Bons Enfants », situé au 182 rue Saint-Honoré à Paris. Au cours
du mois d’avril 2015, quinze artistes ayant choisi l’espace public comme lieu d’expression, L’Atlas, Combo,
Eltono, Jean Faucheur, Honet, Koralie, Lek & Sowat, Marko93, O’Clock, OX, Surfil, Thom Thom, Jacques
Villeglé et Gérard Zlotykamien, ont créé des œuvres in situ sur les vitrines du bâtiment. Cette exposition,
organisée par les commissaires artistiques Élise Herszkowicz (directrice de l’association Art Azoï, Paris)
et David Demougeot (directeur artistique du festival Bien Urbain, Besançon), a permis au grand public de
découvrir la diversité de cet art par des interventions réalisées à la peinture en aérosol, au marqueur, au
ruban adhésif ou bien encore par le collage d’affiches.
À la même période, Fleur Pellerin adresse une circulaire aux DRAC leur demandant de « prendre
en compte les cultures urbaines dans le cadre de la commande publique (art urbain)»(1). Cela se traduisit
par le lancement d’un appel à projets « Street Art » qui fut également reconduit en 2017. Les œuvres pou-
vaient être éphémères ou pérennes et emprunter à tout mode d’expression plastique : affiche, installation,
mosaïque, peinture, tag, graff, pochoir, tape art, stickers, yarn bombing, intervention sur le mobilier urbain,
projection d’eau, etc. Au total, près d’une centaine de projets d’art urbain ont été soutenus sur toute la
France, métropolitaine et ultra-marine, pendant les deux éditions de cet appel.
Dans l’optique de poursuivre son soutien en faveur de l’art urbain et devant le peu de manifes-
tations et de publications scientifiques à ce sujet, le ministère de la Culture a ensuite organisé en octobre
2016, en collaboration avec l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, le colloque international État
de l’art urbain, Oxymores III qui s’est tenu à la Grande Halle de la Villette de Paris. Pendant ces deux
journées, des historiens et critiques d’art, des artistes et des spécialistes du graffiti et du street art, venant
d’Europe, d’Amérique du Nord ou d’Afrique du Nord, ont échangé sur un demi-siècle de création urbaine.
Ces rencontres ont porté sur différentes thématiques : l’utilisation du numérique par les artistes, l’art urbain
et le droit, les politiques urbaines, ou encore l’histoire de l’art urbain, sa documentation et sa conservation.
Ces échanges ont permis de replacer ces pratiques artistiques dans leurs contextes historiques, et notam-
ment de positionner dans l’histoire de l’art une discipline déjà riche et établie. Les actes du colloque ont été
5
publiés quelques mois plus tard, en avril 2017 (2).
Dans la cour du Palais-Royal ont également été présentées deux interventions éphémères d’ar-
tistes. Face à l’entrée du ministère, l’artiste Mégot a proposé une réinterprétation des colonnes qu’il avait
réalisées sous le viaduc de Frais-Vallon à Marseille dans le cadre des Murs de la L2. L’artiste Le Module
De Zeer est intervenu dans la colonnade de la galerie des Proues. Bien qu’il s’agissait d’un hommage
éphémère aux colonnes de Buren, celui-ci a exigé fin mai 2018 le retrait immédiat de l’œuvre du Module
De Zeer (4).
À la suite de cet incident, des acteurs du milieu de l’art urbain (5) ont rencontré Régine Hatchon-
do, alors Directrice générale de la création artistique et Béatrice Salmon, directrice adjointe chargée des
arts plastiques. De cette discussion en est sortie la volonté commune d’une meilleure connaissance du
milieu de l’art urbain et de ses acteurs par le biais de la réalisation d’une étude nationale sur l’art urbain
en France. L’association Le M.U.R., dont le vice-président est Jean Faucheur, a été choisie pour porter
cette étude. Pour la réalisation de cette étude qui a débuté en octobre 2018, une équipe de travail a été
créée qui comprend : Jean Faucheur, Chaima Ben Haj Ali, Cécile Cloutour-Rouzic, Timothée Pocard
Kieny et Marie Vicet (6). L’étude a été conduite sous la supervision de Dominique Aris (DGCA) et de Paul
Cloutour, docteur en sociologie urbaine. Ils ont conseillé et encadré l’équipe pendant toute la durée de la
réalisation de ce présent rapport et lui ont apporté leurs précieuses expertises.
(2) Actes du colloque État de l’art urbain, Oxymores III, Paris (Grande Halle de la Villette), 13 - 14 octobre 2016, publiés sous la dir. de Dominique ARIS, Marine
BENOIT-BLAIN, Paris, Direction générale de la création artistique, ministère de la Culture et de la Communication, 2017.
(3) Voir : http://www.culture.gouv.fr/Presse/Communiques-de-presse/A-l-echelle-de-la-ville-!-Arts-et-amenagements-des-territoires-exposition-du-17-avril-au-10-
juin-2018-au-ministere-de-la-Culture.
(4) Voir : JARDONNET Emmanuelle, « Buren fait décrocher l’oeuvre d’un street-artiste », Le Monde, 25 mai 2018, https://www.lemonde.fr/arts/article/2018/05/25/
buren-fait-decrocher-l-uvre-d-unstreet-artiste_5304777_1655012.html/.
(5) Elise Herszkowicz, Chaima Ben Haj Ali, Christian Omodeo, David Demougeot, Gautier Jourdain et Jean Faucheur.
(6) Voir : « Présentation de l’équipe », p.109.
6
I.2. Tentative d’une définition terminologique
de l’art urbain
Dans le cadre de cette étude nationale, nous parlons volontairement d’« art urbain » pour dési-
gner les pratiques qui constituent ce champ artistique (vandales, amateures et professionnelles). L’emploi
de cette expression générique récente nous permet d’avoir une vision la plus large possible de ce do-
maine.
Selon notre point de vue, l’art urbain regrouperait ainsi un grand nombre de pratiques artistiques
liées à la rue dont les origines remonteraient aux années 1960. Il englobe notamment la scène graffiti née
aux États-Unis à la toute fin des années 1960, le travail des média-peintres (ou picturo-graffitistes) à Paris
durant les années 1980, le post-graffiti, l’actuel street art ou bien encore le muralisme contemporain(7). Son
histoire plurielle s’écrirait ainsi depuis plus d’une cinquantaine d’années. Fait particulièrement remarqua-
ble, il connaît une diffusion internationale avec des centres de gravité répandus sur tous les continents.
Au cours de cette étude, nous avons pu constater que l’appellation « art urbain » reste encore
floue et controversée en France. Son cadre spatio-temporel et son contenu varient d’une référence à une
autre et ses pratiques de rue demeurent extrêmement hétérogènes, des points de vue techniques et for-
mels.
Il ne s’agit donc pas de donner une définition précise qui risque d’enfermer certaines pratiques
et d’en exclure d’autres. Néanmoins, il est tout de même possible d’affirmer que l’ensemble des artistes
issus de l’art urbain ont pour similitude l’expérience plus ou moins longue d’un travail en extérieur, dans un
espace public urbain : la ville.
De manière plus approfondie, l’art urbain est parfois qualifié d’« art contextuel », lié aux enjeux du
travail in situ qui interroge l’espace de création, d’exposition et d’engagement physique à risques. La ville,
considérée par certains comme la « plus grande galerie du monde », « hors les murs » et « à ciel ouvert »,
est à la fois support et motif d’expérimentations. Les artistes urbains transforment et métamorphosent les
lieux, inventant ainsi une nouvelle hétérotopie à l’échelle de la ville, preuve qu’il existe différentes maniè-
res de l’habiter et de la vivre.
En embrassant l’espace urbain, ses conditions géophysiques et géopolitiques, cet art revêt géné-
ralement un caractère éphémère. Sa trace demeure dans les mémoires de l’histoire à travers les dessins
préparatoires, les photographies et les fragments prélevés. Les formes de l’art urbain trouvent également
écho dans certaines œuvres d’art réalisées en atelier par ces mêmes artistes, élargissant par conséquent
leur domaine d’intervention à celui de l’art contemporain. Ces derniers effectuent des allers et venues
entre l’extérieur et l’intérieur, illustrant là une complémentarité possible entre les activités du dedans et du
dehors.
Enfin, la spécificité de l’art urbain tient aussi à son origine illicite, élément controversé qui le dis-
tingue de « l’art public » et qui continue d’irriguer les questionnements actuels sur sa possible structuration
et ses liens avec l’écosystème des arts visuels en France
(7) Voir : « Bibliographie, filmographie et sitographie indicatives » pour davantage d’informations, p.111.
7
L’art urbain permet de reconsidérer notre regard sur l’art et la ville. Ses caractéristiques en font
un art multiforme qui fascine, interroge et dérange parfois. Il produit du mouvement dans des lieux que la
société a voué à la disparition des regards, redonne vie et humanité au chaos des villes tout en créant de
l’imaginaire là où est la norme. Sa complexité en est la force, la générosité son moteur.
8
9
II. Données sur l’art urbain en France :
étude quantitative
II.1. Méthodologie
Présentation générale
L’ensemble de l’étude s’est déroulée sur neuf mois, de septembre 2018 à juin 2019. Cette pre-
mière partie constitue l’étude quantitative, complémentaire de l’étude qualitative.
Cette première étape dresse un état des lieux statistique de l’art urbain en France. Pour mieux
comprendre ce champ artistique et ses enjeux, nous avons interrogé différents acteurs. En leur donnant la
parole, nous avons pu saisir leurs besoins et leurs difficultés. L’analyse et l’interprétation de ces données
quantifiables ont été menées pour nourrir les réflexions sur les conclusions de cette étude pour la mise en
œuvre de la Fédération de l’Art Urbain.
Quatre types de publics ont été enquêtés : les artistes, les associations, les galeries et les autres
structures privées (librairies, maisons d’édition, agences, etc.). Il était essentiel de mettre les artistes au
cœur de cette étude, sans qui l’art urbain n’existerait pas. Les associations sont également très actives
dans ce milieu car elles sont nombreuses, implantées sur l’ensemble du territoire français et souvent por-
tées par les artistes eux-mêmes. Enfin les galeries et les autres structures privées dédiées à l’art urbain
participent également au développement et à la diffusion de ce champ artistique, par le biais du marché de
l’art et des projets menés auprès des publics notamment.
Pour solliciter ces différents acteurs, nous avons établi une liste de contacts, nourrie au fur et à
mesure de l’enquête. Cette liste a pu s’étoffer grâce au ministère de la Culture et nos contacts personnels.
Nous n’avons pas atteint l’exhaustivité pour cette étude face à la multiplicité des acteurs sur le territoire.
Toutefois, nous avons souhaité interroger des personnes réparties sur une zone géographique la plus
vaste possible, avec, pour les artistes, un échantillon large de personnes de tout âge et de tout sexe.
Les questionnaires
Pour cette étude statistique, nous avons conçu et envoyé des questionnaires en ligne pour les
quatre groupes d’interrogés. Les questions ont été regroupées dans plusieurs catégories thématiques (8).
Pour les artistes, nous avons souhaité questionner leur pratique artistique, leur économie, leurs
collaborations avec les partenaires privés et publics en France et à l’étranger, la connaissance et recon-
naissance de leurs droits et les enjeux de conservation et d’archivage.
10
Pour les associations, les galeries d’art et les autres structures privées, nous avons cherché à
mieux comprendre leur fonctionnement et leurs activités – en particulier vis-à-vis des engagements pris
auprès des artistes – leurs modes de financement, leurs liens avec les partenaires publics et privés et
leurs méthodes d’archivage.
Certaines questions sont similaires pour les quatre questionnaires. Il nous a semblé judicieux,
en effet, de pouvoir comparer les réponses de manière à constater leurs similitudes ou différences dans
un même contexte. Nous avons conclu les sondages avec des questions complémentaires portées,
d’une part, sur la pertinence d’une telle étude, et d’autre part, sur l’intérêt d’une fédération. Ces questions
sont centrales car elles nous ont permis de connaître nos interlocuteurs dans le cadre d’une future adhé-
sion au sein de la Fédération et d’élaborer un plan d’action en rapport avec ces attentes.
De manière générale, nous avons choisi de laisser une grande liberté de réponse dans les ques-
tionnaires. Pour les quatre sondages, de nombreuses réponses sont à choix multiples avec, pour certai-
nes questions, des formules de réponses prédéfinies telles que « non concerné » et « ne se prononce
pas ». Les questionnés ont eu la possibilité d’ajouter des remarques et commentaires dans un espace
d’expression libre pour certaines questions.
Soulignons néanmoins que nous avons établi plusieurs questions obligatoires pour les associa-
tions, les galeries d’art et les autres structures privées par rapport à leur nom, l’objet défini par les statuts
et la déclaration d’intérêt général (pour les associations), les artistes associés (pour les galeries d’art
et les autres structures privées), le statut juridique (pour les structures privées) et la localisation. Nous
avons besoin d’identifier ces structures à l’échelle géographique et de connaître leurs activités. Pour les
artistes, aucune question n’a fait l’objet d’une obligation de réponse car le questionnaire est resté ano-
nyme.
Les quatre questionnaires ont été réalisés sur Google Forms. Le lien Internet vers ce site a en-
suite été envoyé par mail, avec une date d’échéance pour y répondre. Dans ce mail, nous avons pris soin
d’expliquer notre étude tout en évoquant la création de la Fédération de l’Art Urbain. Fin novembre 2018,
nous avons envoyé le questionnaire aux associations. Début décembre, nous avons sollicité les artistes.
Puis en mars 2019, nous avons interrogé les galeries d’art et les autres structures privées.
Il n’est pas possible de connaître le chiffre exact du nombre d’associations, d’artistes, de gale-
ries et de structures privées ayant reçu les questionnaires car ces derniers ont été diffusés, d’une part,
par les interrogés eux-mêmes suite à notre premier envoi, et d’autre part, par le biais de nos partenaires
de l’étude.
11
Suite à des relances par mail et par téléphone, nous sommes satisfaits du taux de réponses des
associations et des artistes. Ainsi, sur plus de 120 associations sollicitées (à partir de notre liste de dé-
part), 60 ont répondu. Et sur plus de 200 artistes contactés, nous avons obtenu 94 réponses anonymes.
Nous avons reçu moins de réponses de la part des galeries d’art et des autres structures privées. Pour les
110 galeries d’art que l’équipe a contactées, 20 ont répondu. Sur 38 structures privées questionnées, nous
avons reçu 5 réponses.
Google Forms a permis une extraction de données informatisées sous forme de tableaux. Cha-
que interrogé occupe une ligne et chaque réponse fait l’objet d’une colonne. Ces données ont ensuite été
exploitées sur tableur, un logiciel d’édition et de présentation de tableaux. Les informations recueillies ont
été traitées pour constituer des catégories de manière à effectuer un traitement quantifé. Le tableur a ainsi
permis de créer des pourcentages et des graphiques des réponses données.
Nous avons choisi de communiquer les résultats sous forme de pourcentages, présentés dans
des tableaux ou avec des graphiques (9). Pour ces résultats, la présentation en pourcentages a pour valeur
absolue l’ensemble des réponses obtenues qui correspondent à 100%. Ces pourcentages ont essentielle-
ment fait l’objet de tris à plat avec différentes valeurs étudiées selon une seule variable. La description de
ces données est propre à l’analyse factorielle. En employant cette méthode, nous avons varié les échelles
de lecture et donné un ensemble de conclusions simples tout en créant des typologies pour mieux com-
prendre les modes de fonctionnement et de développement de l’art urbain.
12
II.2. Résultats des questionnaires commentés
À propos de l’artiste
13
14
15
16
17
18
Économie de l’artiste
19
20
Achats, commandes publiques et aides à la création
21
22
23
Partenaires
24
25
Droits d’auteur
26
Une majorite des contrats avec les structures privées fait mention d’un clause relative aux
droits d’auteur. Plus d’un tiers des contrats ne fait pas toujours mention de cette clause.
27
Environ un artiste sur dix est inscrit à une autre société de gestion de droits, notamment
la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) et la Société des
Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD)
28
Collection, archivage et documentation
29
Les achats d’oeuvres d’artistes sont principalement effectuées par des entreprises et
des fondations du secteur privé.
30
31
32
Résultats commentés du questionnaire
adressé aux associations
33
À propos des associations
34
Le nombre d’associations dédiées à l’art urbain est de plus en plus conséquent, avec une
forte augmentation de leur nombre depuis le début des années 2000 (à corréler avec les
expositions «Tag au Grand Palais» au Grand Palais en 2009, «Né dans la rue – Graffiti»
fondation Cartier 2009, «La Tour Paris 13» galerie Itinerrance en 2013).
En moyenne, plus de quatre associations voient le jour chaque année depuis dix ans.
Loin d’être exhaustifs, ces résultats mettent en lumière une tendance à la hausse des
besoins, entrainant la création de structures pour y répondre.
35
36
Activités et modes de fonctionnement
37
38
39
40
41
Activités et modes de financement
42
43
Achats, commandes publiques et aides à la création
44
45
46
Partenaires
47
48
Collection, archivage et documentation
49
50
En conclusion, le nombre d’associations dédiées à l’art urbain est de plus en plus consé-
quent, avec une forte augmentation de leur nombre depuis le début des années 2000 (à
corréler avec les expositions Tag au Grand Palais au Grand Palais en 2009, Né dans la
rue – Graffiti à la fondation Cartier 2009, «La Tour Paris 13» portée par la galerie Itiner-
rance en 2013).
En moyenne, plus de quatre associations voient le jour chaque année depuis dix ans.
Loin d’être exhaustifs, ces résultats mettent en lumière une tendance à la hausse des
besoins, entrainant la création de structures pour y répondre.
51
Réponses auRésultats
questionnaire adressé
commentés du questionnaire
adressé
aux structures aux structures
non associatives non associatives
dédiées à l’art urbain
dédiées à l’art urbain
52
53
54
Activités et modes de fonctionnements
55
56
57
58
Un peu plus de la moitié des structures non associatives rémunère les artistes, seul en-
viron 1/10 ème reverse un pourcentage sur les ventes.
59
Les galeries représentent des artistes qui en majorité vivent et travaillent en France. On
observe cependant que la quasi-totalité d’entre elles représente aussi des artistes vivant
et travaillant à l’étranger.
60
Modes de financement
61
62
Achats, commandes publiques et aides à la création
63
64
65
Partenariats
66
67
Trois quarts des galeries onterrogées acquièrent pour leur fond des oeuvres auprès des
artistes qu’elles représentent.
68
Collection, archivage et documentation
69
70
II.3. Synthèse des résultats
Cette synthèse se base sur les données recueillies par les questionnaires envoyés et permet de
cibler certains éléments de réponses.
À travers ces résultats, nous constatons que l’art urbain s’exprime au cœur du territoire et plus
particulièrement dans les villes, devenues motif et support même de la création artistique. Cette synthèse
permet de présenter la diversité des projets artistiques en France, les acteurs du monde de l’art urbain et
ses moteurs économiques.
En France, le milieu de l’art urbain est un secteur dynamique. Il s’incarne à travers une multitude
de projets, portés par des artistes, des associations, des galeries et d’autres structures privées. Le public
est réceptif à cette forme d’art et participe à son importante diffusion depuis le début des années 2000.
Les artistes, les associations et les autres structures privées du milieu de l’art urbain sont en
développement croissant. Pour les structures associatives et non associatives, nous pouvons constater
une importante augmentation de leur nombre depuis une dizaine d’années. Compte tenu du caractère
anonyme des questionnaires adressés aux artistes d’art urbain, les résultats ne permettent pas d’évaluer
l’évolution de leur nombre.
La majorité des artistes, des associations, des galeries et des autres structures privées est
concentrée en zone urbaine, notamment dans les grandes métropoles et la région Île-de-France. Cette
polarisation renforce l’attractivité de ces villes auprès des artistes. Si beaucoup d’artistes urbains inter-
rogés ont précisé vivre en région parisienne et dans la métropole Aix-Marseille Provence, leur activité
artistique se caractérise par une importante pratique de l’itinérance, en France comme à l’étranger.
L’art urbain connaît un grand rayonnement à travers une pluralité d’activités, organisées de ma-
nière régulière par les structures interrogées. Les associations et les autres structures privées mènent de
multiples projets artistiques: interventions artistiques dans l’espace public, actions de médiation culturelle,
festivals, expositions et ateliers d’initiation artistique.
Les projets d’art urbain se développent dans plusieurs types d’espace : sur des murs privés et
publics, dans des sites non commerciaux comme les friches industrielles ou bien encore, dans des lieux
d’exposition classiques. Ils sont majoritairement réalisés dans l’espace public, excepté pour les galeries
72
et les quelques autres structures privées type librairie ou maison d’édition, dont la plupart a répondu
intervenir surtout dans des salles d’expositions régulières.
« L’espace public représente dans les sociétés humaines, en particulier urbaines, l’ensemble
des espaces de passage et de rassemblement qui sont à l’usage de tous. Ils appartiennent soit à l’État,
soit à une entité juridique et morale de droit ou, exceptionnellement, au domaine privé. » (10) C’est donc
un espace de socialisation et d’expression des citoyens. En portant des projets artistiques dans l’espace
public, les artistes, et ceux qui les soutiennent dans cette démarche, dynamisent les interactions sociales,
proposent une lecture nouvelle des relations interpersonnelles et défendent un des derniers espaces de
liberté.
D’autre part, le taux d’acquisition d’œuvres d’art urbain reste mitigé. Si une partie des artistes
déclare avoir vu quelques une de leurs œuvres acquises par des collections privées, cela n’est pas en-
core le cas en ce qui concerne l’acquisition des oeuvres par une collection publique.
Les artistes réalisent leurs projets de différentes façons : individuelle ou collective, avec ou sans
le soutien de structures privées ou publiques.
La plupart des artistes ayant répondu au questionnaire a entre trente et cinquante ans. Cet
échantillon exclut un grand nombre de jeunes artistes en début de carrière mais aussi quelques artistes
plus âgés. Cela étant dit, de grandes tendances sont décelables et permettent de comprendre les par-
cours professionnels des artistes, en matière de formation et d’exercice de leur pratique.
(10) voir: Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_public). Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0
(http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr).
73
Une majorité d’artistes urbains se singularise par le caractère autodidacte de leur apprentissage
artistique. L’art urbain (graffiti, post-graffiti, street art, muralisme contemporain, etc.) ne s’enseigne pas
dans les écoles d’art ou les formations spécialisées. Ceci étant dit, certains d’entre eux ont suivi une for-
mation d’enseignement supérieur, généralement liée au secteur culturel (arts plastiques, arts appliqués,
architecture, etc.).
Dans le cadre de leurs pratiques, les artistes urbains sondés par notre étude ont une connais-
sance partielle de l’écosystème des arts visuels. Ainsi, la quasi-totalité des artistes connaît la Maison des
Artistes et plus des trois quarts y sont inscrits. Une majorité dit posséder un atelier, sans préciser sa loca-
lisation par rapport au lieu de résidence. Par ailleurs, les artistes urbains se déplacent généralement dans
le monde entier dans le cadre de festivals ou dans une logique d’itinérance qui est celle de leur pratique.
Certains ont effectué une résidence artistique en France ou à l’étranger.
Aussi, si la majorité des artistes se reconnaît dans la catégorie « art urbain » (11), d’autres reven-
diquent leur travail comme faisant partie de « l’art contemporain », autre point de débat qui souligne la
difficulté à catégoriser ce milieu.
Enfin, la professionnalisation des artistes urbains reste encore à nuancer. Bien qu’une majorité
d’ artistes dit vivre principalement de sa pratique artistique en obtenant depuis ces trois dernières années
plus de la moitié de ses revenus grâce à elle, la moitié des artistes dit mener une activité professionnelle
complémentaire.
Il existe des politiques d’achat, de commandes publiques et d’aides à la création soutenues par
l’État. Or, ces outils sont peu sollicités par les acteurs de l’art urbain. Une majorité des associations et des
structures privées les connait mais ne réalise pas de projets artistiques dans ce cadre. Les artistes sont
peu nombreux à en avoir connaissance et seul un petit nombre des projets proposés ont abouti.
Les partenariats sont plus nombreux au cœur des territoires pour les artistes et les associations.
Ces derniers travaillent de manière conséquente avec les collectivités territoriales et les autres partenaires
publics locaux (bailleurs sociaux, musées, sociétés d’économie mixte, etc.). Notons que les associations
travaillent plus fréquemment avec les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) que les artis-
tes, ce qui souligne leur rôle de médiateur entre l’institution culturel et l’artiste urbain. Par contre, les col-
laborations sont moins importantes entre les structures privées non associatives et les acteurs publics.
74
Les partenariats avec le secteur privé en France
La majorité des artistes collabore avec des structures privées – associatives et non associatives
comme les galeries d’art, les entreprises, les établissements culturels, etc. – qui soutiennent leur travail.
L’engagement tacite est encore très présent dans le cadre de ces partenariats, même si l’on constate un
souci de contractualisation et de gestion des droits d’auteur. Ainsi, l’ensemble des associations sondées
travaille avec les artistes. Un grand nombre d’entre elles contractualise avec les artistes, les rémunère et
établit une clause relative aux droits d’auteur.
Parallèlement, la quasi-totalité des autres structures privées interrogées travaille avec des artis-
tes de l’art urbain. Parmi les galeries, le nombre d’artistes urbains représentés est très varié. Presque tou-
tes ces galeries représentent à la fois des artistes vivant ou travaillant à l’étranger et des artistes résidant
en France. Une majorité des structures privées non associatives dit fonctionner par engagement tacite.
Moins de la moitié établit des contrats avec les artistes, avec des clauses d’exclusivité ou non. Dans ce
cadre contractuel, une minorité émet des clauses relatives aux droits d’auteur.
Enfin il existe des partenariats entre les structures non associatives sondées et d’autres structu-
res privées comme les entreprises et les fondations par exemple. Une majorité des galeries d’art participe
à des foires françaises.
L’art urbain connaît une importante diffusion grâce à Internet, aux réseaux sociaux ainsi qu’à sa
dimension mondialisée. Peu de structures privées ont travaillé avec des partenaires publics et privés à
l’étranger mais une partie cherche à se développer à l’échelle internationale.
Les artistes sont itinérants et le déploiement de leur art à l’étranger est conséquent. Il se maté-
rialise par des collaborations avec divers partenaires et par la participation à des résidences artistiques
ou à des festivals. Les associations quant à elles développent plutôt des projets ancrés dans les territoi-
res. Cela souligne que les acteurs de l’art urbain – artistes et structures privées – n’ont pas les mêmes
attentes et intérêts concernant leur rayonnement à l’étranger.
• Les
économies de l’art urbain
Les associations, les artistes et les autres structures privées réalisent des projets qui requièrent
des financements. Ces financements couvrent à la fois la rémunération de l’artiste et des équipes inter-
venantes, la réalisation matérielle de l’œuvre et les frais de gestion.
75
Dans le cadre de cette étude, la question de la rémunération des artistes a été un sujet délicat.
Cependant, nous constatons que plus de la moitié des artistes sondés dit vivre principalement de sa
pratique artistique : il s’agit d’un enjeu majeur de professionnalisation. De même, si les associations sont
majoritairement portées par des bénévoles, un budget de fonctionnement reste indispensable pour assurer
les activités sur le long terme. Parallèlement, l’activité des autres structures privées est une activité du qua-
tidien. Afin d’assurer cette gestion, plus de la moitié est gérée par des salariés, auxquels peuvent s’ajouter
des stagiaires, quelques intermittents, auto-entrepreneurs ou bénévoles.
De manière globale, un peu moins de la moitié des structures privées non associatives a une
perception positive de son équilibre budgétaire tandis qu’une majorité des artistes et des associations de
l’art urbain se dit peu satisfaite.
Il existe plusieurs types de financements publics délivrés par les institutions à destination des
artistes et des structures associatives et non associatives. Peu d’artistes et de structures privées non as-
sociatives répondent à des appels à projets rémunérés.
Les associations loi de 1901 se caractérisent par une activité à but non lucratif. Elles assurent une
part de leur gestion grâce aux subventions publiques des collectivités territoriales et de l’État. Les commu-
nes sont la principale source de subventions, illustrant une fois de plus l’importance du « territoire » pour le
monde de l’art urbain. À l’inverse, l’Union européenne est presque inexistante en matière de subventions
Les différents types de collaborations existants entre les artistes, les associations et les autres
structures privées offrent de nombreuses sources financements.
Ainsi, une majorité des artistes et des associations travaille avec des partenaires privés dans le
cadre de commandes rémunérées. Les artistes peuvent également répondre à une commande proposée
par une association et être rémunérés par cette dernière. Pour les associations les modes de financements
s’obtiennent également grâce aux adhésions de leurs membres, au mécénat et aux autres activités acces-
soires (billetteries, buvettes, etc.).
La majorité des structures privées non associatives se finance grâce à la vente d’œuvres d’art.
Parmi elles, plus de la moitié des galeries interrogées retient environ 50% du prix de vente des œuvres
d’art. D’autres structures réalisent également des prestations de services, des ventes d’ouvrages ou gèrent
des fonds de dotation.
76
Les enjeux du droit d’auteur
Les droits d’auteur assurent aux artistes un revenu complémentaire appréciable. Cette écono-
mie passe par les sociétés de gestion de droits, dont l’Association pour la Diffusion des Arts Graphiques
et Plastiques (ADAGP) est la plus importante Si cette dernière est connue par une majorité des artistes
urbains, moins de la moitié des artistes interrogés y sont inscrits actuellement. Nous savons par ailleurs
que 1200 artistes sont inscrits à l’ADAGP sous la dénomination «street artistes». Il serait souhaitable que
davantage d’artistes urbains se saisissent de ce dispositif pour faire valoir leurs droits.
77
II.4. Comparaison entre les écosystèmes de
l’art contemporain et de l’art urbain
Ce schéma visualise les relations entre l’art contemporain et l’art urbain et ce à travers les structures,
médias et institutions qui en sont le décor habituel. On notera que certaines de ces relations (en poin-
tillés) sont quasi-inexistantes pour ce qui concerne l’art urbain.
78
III. Échanges avec les acteurs de
l’art urbain : étude qualitative
III.1. Méthodologie
Présentation générale
Parallèlement à l’étude quantitative (12), nous avons mené sur plusieurs mois une étude quali-
tative en rencontrant des acteurs du secteur culturel concernés par l’art urbain. Ces échanges nous ont
permis d’obtenir des témoignages de terrain et des éléments explicatifs sur le milieu de l’art urbain en
France, tout en apportant des précisions pour l’étude.
Nous avons cherché à diversifier le plus possible les profils des personnes rencontrées afin de
pouvoir enrichir notre travail. Des entretiens collectifs et individuels ont été organisés auprès des acteurs
de l’art urbain (artistes, associations, galeristes et autres structures privées). Plus précisément, il nous a
semblé important de solliciter majoritairement des associations et des artistes dont les rôles sont imbri-
qués. Ainsi certains artistes sont à la tête de projets associatifs. Nous avons également croisé les témoi-
gnages en rencontrant des professionnels du secteur culturel, liés au monde de l’art contemporain et aux
arts de la rue notamment.
De manière à élargir le champ de l’étude, nous avons organisé ces échanges dans plusieurs
zones du territoire. Si une majorité de ces rencontres a eu lieu à Paris, nous nous nous sommes dépla-
cés pour interroger des acteurs de plusieurs régions françaises. Une partie de l’équipe est allée à Lyon,
Marseille, Montpellier et Perpignan.
D’autre part, ont été organisées deux rencontres collectives pour confronter les avis des uns et
des autres et réfléchir ensemble aux besoins du milieu de l’art urbain. Une première rencontre à Vernou-
sur-Brenne, en Touraine, a rassemblé des acteurs venus de plusieurs communes françaises (Lyon, Nan-
tes, Paris, Rennes, Toulouse, Tours). Une seconde rencontre a été organisée à Paris, avec des acteurs
franciliens (Grigny, Paris, Évry-sur-Seine, Saint-Denis).
Le calendrier de l’année a également offert quelques occasions pour échanger sur cette étude
et sur les futures missions de la Fédération. Jean Faucheur a ainsi été invité à intervenir au cours de
plusieurs événements artistiques français (13). Chaima Ben Haj Ali a participé à la réflexion du Schéma
d’Orientation pour le Développement des Arts Visuels (SODAVI, Île de France) (14) sur le parcours de
(12) Voir : Partie I, « Données sur l’art urbain en France : étude quantitative », p.10.
(13) Le festival Mister Freeze à Toulouse (septembre 2018) ; la formation professionnelle sur le thème de l’art urbain à l’Institut national
du patrimoine (décembre 2018) ; la conférence de presse de l’exposition Conquête urbaine organisée au musée des Beaux-Arts de
Calais (avril 2019) ; la conférence « Difficulté de faire l’histoire de l’art urbain » au festival Peinture Fraîche de Lyon (mai 2019).
(14) SODAVI Île-de-France, « Le parcours de l’artiste : besoins, enjeux, outils ». Voir : http://tram-idf.fr/sodavi-idf/.
80
l’artiste et la dynamique de ses rapports à l’écosystème des arts visuels. Cela a été l’occasion de commu-
niquer sur l’étude et de recueillir des avis sur place. Dans un même temps, des membres de l’équipe ont
participé à d’autres manifestations culturelles qui ont réunis de nombreux acteurs du milieu de l’art urbain
(15).
Au cours de ces rencontres, l’équipe de l’étude a collecté des informations et des témoignages.
L’inventaire et le classement de ces matériaux recueillis sont essentiels pour illustrer les propositions et
les conclusions de notre étude. Il s’agit à la fois de rendre compte des réflexions menées et de construire
un corpus utile à la réflexion de la Fédération de l’Art Urbain.
L’ensemble des rencontres a été listé (16). Nous avons également souhaité intégrer les resti-
tutions des deux rencontres collectives organisées afin d’illustrer une part des débats que nous avons
menés au cours de cette réflexion. Les autres documents de travail (comptes rendus succincts, enregis-
trements sonores) seront archivés par la Fédération de l’Art Urbain.
(15) Voir : « Liste des entretiens et des évènements culturels suivis », p.91.
(16) Idem.
81
III.2. Restitutions des deux rencontres
collectives
Ces rencontres ont été organisées dans le but de réunir différents acteurs de ce champ artistique
et culturel venant de différentes régions de France. Le choix des participants s’est porté sur des artistes
urbains et acteurs engagés dans l’organisation d’événements dédiés, de différentes échelles.
Ces réunions ont permis de recueillir les témoignages des divers intervenants tout en les inter-
rogeant sur les préconisations qui pourraient être portées par la Fédération de l’Art Urbain et le ministère
de la Culture.
En guise d’introduction pour ces deux rencontres, Jean Faucheur a présenté l’historique de
l’étude depuis l’exposition À l’échelle de la ville ! et a dressé un premier bilan des résultats obtenus grâce
à l’étude quantitative. Il a également énoncé l’historique de la Fédération de l’Art Urbain, créée en octo-
bre 2018. Jean Faucheur a ensuite laissé la parole aux invités. Ces derniers ont rapidement pointé leurs
difficultés et leurs souhaits, restitués dans ces comptes rendus sous différentes thématiques.
Ces deux rencontres ont été organisées par les membres de l’Étude nationale sur l’Art Urbain :
Cécile Cloutour-Rouzic, Marie Vicet, Chaima Ben Haj Ali et Jean Faucheur.
82
III.2.a L’art urbain et les énergies collectives.
Rencontre des 6 et 7 avril 2019
(Vernou-sur-Brenne)
Participants :
Brez, artiste, directeur artistique et coordinateur de la biennale d’art urbain Teenage Kicks (Rennes),
Nicolas Gzeley, graffiti-artiste et journaliste (Paris),
Bob Jeudy, président de l’association Le M.U.R (Paris),
Sarah Joseph-Jacques, chargée de production et de communication chez Plus de Couleurs (Nantes),
OGREoner, graffiti-artiste et organisateur de projets (Paris),
Monsieur Plume, graffiti-artiste et programmateur de l’évènement annuel
Les Graffeurs au Château (Crissay-sur-Manse)
Poch, artiste, directeur artistique et coordinateur de la biennale d’art urbain Teenage Kicks (Rennes),
Poter1, graffiti-artiste et organisateur de projets (Lyon),
Reso, artiste et président du festival Mister Freeze (Toulouse).
Pour Jean Faucheur, la recherche est une question importante à poser pour commencer à écrire
l’histoire plurielle de l’art urbain. La Fédération pourrait appuyer la création d’un laboratoire de recherche
ou/et d’un centre de ressources. Patrice Poch, artiste et co-organisateur de la biennale Teenage Kicks à
Rennes, soulève le problème qui existe aujourd’hui : les universitaires ont une méconnaissance de l’art
urbain et souvent une vision simpliste des choses. Les acteurs du milieu peuvent aider la recherche et ap-
porter la connaissance nécessaire. Pour Nicolas Gzeley, artiste et journaliste il faut réfléchir à une biblio-
thèque ou à un centre de ressources qui pourrait accueillir les archives de l’art urbain. Pour lui, une des
premières missions est également d’écrire collectivement une définition de l’art urbain en arrivant à un
consensus. Pour Poter1, artiste et organisateur de projets, il faudrait également répertorier les différents
fanzines, magazines, et autres publications plus alternatives sur l’art urbain. Il existe déjà des personnes
qui s’intéressent à la documentation et à la recherche sur le sujet comme Christian Omodeo et Nicolas
Chenu.
Pour Nicolas Gzeley, une des missions de la Fédération serait d’établir une bibliographie criti-
que et/ou sélective des ouvrages de références sur l’art urbain que les centres de ressources pourraient
consulter pour faire ensuite des acquisitions de livres sur le sujet. Elle serait également à destination des
chercheurs, conservateurs, journalistes et de toute personnes s’intéressant à l’art urbain.
83
évolution des mentalités car aujourd’hui sont en poste de jeunes professionnels qui ont grandi avec l’art
urbain. Mais il reste encore des blocages notamment au niveau des DRAC ou des mairies. La Fédération
permettrait de faire le lien entre les porteurs de projet et les décisionnaires au sein des différentes ins-
tances. Jean Faucheur rappelle qu’on ne peut pas demander au ministère de la Culture de tout faire. Un
collège d’experts en art urbain pourrait être créé et consulté par exemple pour les commissions d’achat du
CNAP et des différents musées. En effet, pour l’instant il n’y a pas d’achat car il n’y a pas de spécialistes
de l’art urbain dans les commissions. Reso, artiste et organisateur de Mister Freeze, explique qu’il a créé
ce festival car il n’arrivait pas à accéder aux musées. Pour Nicolas Gzeley, le comité d’experts dont parle
Jean Faucheur devrait également avoir un rôle dans le cadre d’expositions institutionnelles. On constate
trop souvent que les institutions font appel aux galeristes dès lors qu’il s’agit d’aborder l’art urbain. Or
les personnalités capables d’apporter un regard d’expert, d’historien et de critique, existent en dehors du
marché mais restent invisibles aux yeux des institutions. Proposer des comités permettrait de croiser les
compétences plutôt que de s’en remettre uniquement aux acteurs du marché.
Ce collège d’experts pourrait également être consulté par les collectivités territoriales en cas de
projet artistique dans l’espace public. Pour Sarah Joseph-Jacques, porteuse de projets pour l’association
Plus de Couleurs, la Fédération doit avoir un rôle de conseil auprès des collectivités et être garant des
bonnes pratiques. La ville de Rezé vient de commander, par exemple, une étude d’expertise à son asso-
ciation pour savoir quelles sont les pratiques à adopter pour l’organisation d’un événement d’art urbain.
Pour faciliter le dialogue, il faudrait avoir des interlocuteurs identifiés dans les collectivités et
les mairies. Il y a de plus en plus de personnes en charge spécifiquement de l’art dans l’espace public
ou du street art dans les mairies, comme à Rennes ou à Nantes. Il y a aussi des ponts à faire entre les
ministères de la Culture et de l’Éducation nationale car des artistes urbains sont parfois intervenants dans
des cours d’arts plastiques. Il faudrait également faire appel aux différents ministères que l’art urbain peut
toucher, notamment celui de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales,
celui de la Santé, ou encore celui de la Transition écologique et solidaire.
Tous les artistes de cette rencontre déplorent que leur rôle soit souvent cantonné par les insti-
tutions culturelles à « faire de la médiation dans les territoires » au détriment de la part artistique de leur
travail. Par ailleurs, des acquisitions d’oeuvres permettraient une meilleure reconnaissance du mouve-
ment.
Les artistes Poter1 et Monsieur Plume remarquent que les politiques se servent de l’art urbain
comme caution sociale. Monsieur Plume aimerait que la dimension sociale de son travail soit davantage
84
valorisée et qu’il ait un vrai statut en tant qu’intervenant. D’autant plus que les institutions culturelles don-
nent généralement des aides pour les ateliers de médiation et d’actions culturelles. Le statut de l’artiste
urbain est complexe : il englobe aussi bien l’éducation, la médiation et l’artistique dans un équilibre parfois
instable. Les intervenants, par la gestion des différents projets auxquels ils prennent part, ont moins de
temps pour la création artistique, un temps de création qu’ils voudraient retrouver.
Le besoin de se fédérer
La Fédération aura pour mission d’identifier et de fédérer les différents acteurs de l’art urbain, en
particulier les artistes et les associations, pour les aider dans leur professionnalisation en ayant un rôle
de conseil mais également en les dirigeant vers les bons interlocuteurs. OGREoner aimerait par exemple
être davantage accompagné dans le développement de sa pratique artistique alors que Reso voudrait
que la Fédération l’aide à faire grandir le festival Mister Freeze pour pouvoir accueillir davantage de
public. Le festival reçoit très peu d’aides publiques actuellement. Pourtant, il a accueilli l’année dernière
58 000 personnes sur une semaine de programmation, en fonctionnant uniquement avec des bénévoles.
L’idée serait qu’à terme des postes de salariés permanents soient crées.
Est également évoquée l’idée de créer une plateforme virtuelle pour pallier le manque de
connexions entre les artistes urbains. Elle pourrait prendre la forme d’un agenda géographique sur le-
quel les artistes pourraient indiquer leur localisation et leurs disponibilités. Il existe des initiatives de ce
type à Toulouse pour le Mouvement associatif pour les cultures urbaines et également à Rennes où
l’A.S.A.R.U.E. (Association de Soutien Au Réseau Urbain d’Expression) fédère les artistes locaux, pré-
sente leur travail, propose une carte interactive et liste les artistes et les murs à disposition. Il faut donc
avant toute chose regarder quelles initiatives existent déjà afin de pouvoir rediriger correctement les
artistes et les associations.
85
Les relations aux galeries
Une des spécificités de l’art urbain est qu’il dispose d’une économie très diversifiée. La vente de
tableaux ne représente qu’une partie de l’économie. La réalisation de murs peints est une des sources de
revenus mais il semble que cela ne soit pas toujours (correctement) rémunérée.
Aucun des artistes invités n’est représenté par une galerie. L’artiste Poch a collaboré avec deux
galeries mais elles ne l’ont jamais représenté. Pour Jean Faucheur, les galeries obéissent parfois à une
certaine logique dictée par le marché, cela étant dit, il peut être intéressant de les consulter. Quand Nico-
las Gzeley parle avec des galeristes, il remarque qu’ils ne parlent pas le même langage. Seul le rapport
esthétique aux œuvres intéresse les galeries, tout comme leurs collectionneurs. Des jalons de l’histoire
de l’art urbain s’écrivent via le tamis du marché de l’art. Il n’existe pas aujourd’hui de critiques de l’art
urbain, ce sont donc les galeristes qui font la critique ajoute-t-il.
Il faut également faire attention aux dérives de certaines galeries. Dans le cadre de Mister Free-
ze, Reso a géré la vente des oeuvres à travers une galerie occasionnelle. Mais il trouve que le métier de
galeriste est difficile et que la dimension humaine est primordiale. Certaines galeries réclament des toiles
aux artistes dont elles organisent les expositions monographiques. La Fédération doit « dire » les bonnes
pratiques et faire respecter une certaine déontologie. Poch évoque la question des maisons de vente qui
sont normalement un marché de seconde main, mais qui, dans le cas de l’art urbain, sont devenues un
marché de première main. Peu d’artistes urbains connaissent les modes de fonctionnement des maisons
de vente, et la confrontation avec ce marché peut s’avérer brutal.
Pour Bob Jeudy, président de l’association Le M.U.R., le problème est qu’il existe aujourd’hui
trop d’artistes sur le marché et donc « trop de matière » à vendre. Il faudrait former un nouveau type
de collectionneurs. La solution serait alors de créer un troisième marché accessible en imaginant des
coopératives entre artistes avec des œuvres offrant un éventail de prix plus large. Un bon exemple est
l’atelier-galerie Upstairs de Poch et Brez en centre-ville de Rennes.
86
III.2.b Les enjeux actuels de l’art urbain en
France. Rencontre du 9 avril 2019
(Paris)
Participants :
87
concerne l’art urbain. Pour Bénédicte Pilet, partir des termes est une porte d’entrée pour expliquer les
choses. Pour Pascal François, il faut au contraire les casser afin de ne pas toujours raconter la même his-
toire. De plus, il souhaite que l’on parle d’un « art dans la rue » et non d’un « art de rue ». Nicolas Obadia,
artiste et programmateur du Mur 93, insiste sur le risque d’enfermer les choses à travers les mots.
De nombreux intervenants rappellent que l’art urbain est lié à la ville et à ses habitants, et in-
carne ainsi une portée politique.
Vince, artiste et organisateur de projets artistiques dans l’Essonne, insiste sur l’importance de
« se fédérer » pour améliorer le dialogue entre les acteurs du milieu. Selon lui, les liens ont longtemps été
établis avec les maisons des jeunes et de la culture et les services jeunesse des villes. La Fédération de
l’Art Urbain pourrait s’adresser aux élus. Il est donc nécessaire d’établir une passerelle pour faire évoluer
les politiques locales. Nicolas Obadia confirme cette nécessité de travailler avec les professionnels lo-
caux qui connaissent les artistes. S’il est intéressant de varier les interlocuteurs, il faut que cela soit établi
en bonne entente. Chacun a ses propres spécificités sur le territoire.
Dans le même sens, Olivier Landes, fondateur de l’association Art en ville, précise que la spécifi-
cité de l’art urbain tient au fait qu’il faut prendre en compte les habitants de la ville. Par exemple, son asso-
ciation développe un programme de médiation pour raconter l’histoire de l’œuvre créée par l’artiste invité.
Pour ce faire, des médiateurs du quartier sont recrutés afin que la parole soit portée par les habitants et
qu’il y ait une appropriation de l’œuvre au cours du temps, au-delà de la performance artistique. Pour lui,
cela permet de générer des compétences tout en offrant un projet urbain partagé par les habitants. Jean
Faucheur confirme cet enjeu de « tricoter l’histoire » à plusieurs.
Pour Elise Herszkowicz, la dimension vandale de certaines pratiques de l’art urbain (tag, graffiti,
affichage sauvage, etc.) ralentit son acceptation par l’institution culturelle. Il faut que les acteurs de ce mi-
88
lieu réussissent à négocier ensemble et à faire le point avec eux-mêmes sur ces questions. Pour Pascal
François, il y a un vrai travail de médiation et d’information à faire. Bénédicte Pilet appuie cette idée en
précisant que les artistes doivent avoir la « mainmise » sur leurs projets.
Olivier Landes propose que la Fédération mette en avant des actions référentes et des « mesu-
res-exemples » comme cela a été le cas à Grenoble où la mairie a décidé d’enlever toutes les publicités
pour organiser à la place un festival : Street Art Fest. Nicolas Obadia confirme l’idée que la Fédération doit
avoir une volonté politique affirmée, une prise de position dans l’espace public. Enfin, Elise Herszkowicz
précise que des personnes d’une quarantaine d’années arrivent dans les institutions et ont grandi en
voyant l’art dans la rue. Il faut repérer ces individualités pour collaborer et faire aboutir les projets. La
Fédération de l’Art Urbain doit faire bouger les lignes et susciter cet élan.
La visibilité de l’art urbain et sa pérennisation à travers les structures institutionnelles sont sou-
levées à plusieurs reprises au cours de la rencontre. Pour l’artiste Thom Thom, l’œuvre doit être au cœur
des enjeux de la Fédération. Bénédicte Pilet confirme ce point en précisant que sans l’œuvre et l’artiste,
l’art urbain n’existerait pas. Elle pose alors la question de sa patrimonialisation. Thom Thom précise qu’il
y a une « non-représentation » de l’art urbains dans les institutions officielles, exceptés pour certains ar-
tistes comme Ben, Tania Mouraud ou Daniel Buren. Les artistes urbains majeurs comme Speedy Graphito
et Jérôme Mesnager ne sont pas représentés. Selon lui, il faut que des œuvres puissent rentrer dans les
collections nationales, les FRAC ou dans tout autre musée.
Elise Herszkowicz insiste sur la difficulté de la reconnaissance de l’art urbain par l’art contempo-
rain, qui essaie de le tenir à l’écart. Elle précise également que la ville peinte plaît aux publics. L’artiste
Aleteïa s’interroge sur la question de l’entrée de l’art urbain dans les musées. Elle se demande quelle
pourrait être la position de la Fédération par rapport à ce sujet, entre la valorisation des toiles peintes et
l’investissement de lieux dans la ville. Elle souhaite de l’art ouvert et gratuit, comme à la Grande Borne
de Grigny où les habitants se sentent considérés. Dans ce sens, Thom Thom insiste sur l’importance de
la pratique amateure.
La nécessité d’un espace de discussion pour les acteurs de l’art urbain est évoquée au cours
de cette rencontre. Selon Bénédicte Pilet, cela permettrait de confronter les points de vue des uns et
89
des autres. Jean Faucheur confirme ce désir de se retrouver tous ensemble et de s’unifier, à travers, de
grandes rencontres itinérantes organisées chaque année. Elise Herszkowicz parle d’un « congrès », Le
Module De ZeeR d’un « rendez-vous ».
Jean Faucheur évoque également l’idée d’une plateforme virtuelle qui permette de mettre en
contact les acteurs. Vince appuie cette idée en précisant qu’un média serait une manière de faciliter
la communication. En termes de réseau d’entraide, Nicolas Obadia cite l’exemple de la FRAAP (Fédé-
ration des réseaux et associations d’artistes plasticiens) qui envoie une newsletter régulière avec des
invitations, des formations et des propositions d’emplois. Olivier Landes soutient l’idée d’une revue de
presse.
Les intervenants soulignent les difficultés que rencontrent les artistes urbains et les structures
dédiées à candidater à des appels à projets proposés par le ministère de la Culture et ses instances.
L’artiste Sifat témoigne de ses difficultés à comprendre « le système » des arts visuels. Après cinq ans
de pratique et une veille sur les offres artistiques proposées par la FRAAP, elle évoque l’effort nécessaire
pour remplir des dossiers et des notes d’intention. Elle souhaite être aidée pour obtenir « la même légiti-
mité » que les autres artistes.
Jean Faucheur souhaite que la Fédération de l’Art Urbain puisse apporter du conseil à desti-
nation des institutions publiques et culturelles, et du soutien aux artistes et aux structures dédiées dans
leur dialogue avec ces dernières. Nicolas Obadia souligne l’importance du travail collectif qui permet de
mutualiser les compétences requises dans la réalisation d’un projet. Pour lui, la Fédération doit apporter
de la « technicité » et épauler les structures, valoriser les régions. Il cite notamment la complexité des
demandes de subventions européennes.
Thom Thom insiste sur le fait que si d’autres associations voyaient le jour dans d’autres pays
et s’alliaient à la Fédération, cela permettrait de donner une dimension européenne à la Fédération et
faciliterait les demandes de subventions.
90
III.5. Liste des entretiens et
des évènements culturels suivis
91
STF Moscato / Alias Ipin Les événements culturels
Artistes et programmateurs du « Mur du fond » suivis
Mars 2019 | Marseille | Entretien avec Chaima Ben Haj Ali et
Jean Faucheur Festival Bien Urbain, Besançon, juin 2018
Karine Terlizzi / Charlotte Pelouse Festival Mister Freeze, Toulouse, septembre 2018
Directrice de l’association Juxtapoz / Chargée de projet
Mars 2019 | Marseille | Entretien avec Chaima Ben Haj Ali et Formation professionnelle L’art urbain, (re)connaissance, va-
Jean Faucheur lorisation et prise en compte à l’échelle européenne, INP Paris,
les 12, 13 et 14 décembre 2018
Morgane Leluc
Chargée de coordination et de productions de projets artisti- Conférence de presse de l’exposition Conquète urbaine, Mu-
ques sée des Beaux-Arts de Calais, 5 avril 2019
Mars 2019 | Paris | Entretien avec Chaima Ben Haj Ali, Cécile
Cloutour-Rouzic, Jean Faucheur et Marie Vicet Festival Peinture Fraîche, Lyon, 12 mai 2019
Grégory Jubé
Artiste et fondateur du Musée du Graffiti à Paris
Avril 2019 | Paris | Entretien avec Jean Faucheur
Antinéa Garnier
Directrice du siège social de La Maison des Artistes
Avril 2019 | Paris | Entretien avec Chaima Ben Haj Ali, Cécile
Cloutour-Rouzic, Jean Faucheur et Marie Vicet
Johanna Hagège
Responsable Répertoire et Action Culturelle à l’ADAGP
Mai 2019 | Paris | Entretien avec Cécile Cloutour-Rouzic, Jean
Faucheur et Marie Vicet
Philippe Bettinelli
Conservateur du patrimoine, responsable de la collection arts
plastiques (1961-1990) et référent art public du Centre national
des arts plastiques
Mai 2019 | Paris | Entretien avec Cécile Cloutour-Rouzic, Jean
Faucheur et Marie Vicet
92
IV. Conclusions
Cette étude est riche d’enseignements concernant les acteurs de l’art urbain (artistes, struc-
tures privées associatives et non associatives) et leurs relations avec l’écosystème des arts visuels en
France.
Elle illustre que l’art urbain dispose de modes efficaces de diffusion auprès des publics (circu-
lation hypertrophiée des images via les réseaux sociaux, le mur comme vecteur de diffusion populaire,
absence de filtre entre l’œuvre et un public très large), de développement (mondialisation des réseaux
extra-institutionnels, festivals, etc.), de sources de revenus spécifiques (multiplicité des financements
hors des fléchages habituels de l’art contemporain : bourses, résidences artistiques, programmes de
médiation, professorat, etc.). L’étude insiste aussi sur son mode singulier de relation au monde, où les
rapports à l’interdit, à la propriété, à l’art « populaire » et au politique sont constamment interrogés. Ces
modes de relation sont des marqueurs de l’identité singulière de l’art urbain.
Parallèlement, cette étude nous enseigne que les liens aux institutions culturelles et aux politi-
ques territoriales souffre d’un déficit de reconnaissance institutionnelle, d’un déficit d’accompagnement,
d’un déficit de recherche scientifique et de documentation. Elle signale également la difficulté d’un cadre
juridique et déontologique adapté.
Il faut reconnaître aux artistes urbains une ambiguïté quant à leur statut et à leur pratique ar-
tistique. Artiste ou pas ? Vandales un jour, vandales toujours ? Officialisation ou pas ? Gratuité ou pas?
Politique ou esthétique ? Ces ambivalences ne facilitent pas leurs rapports aux institutions. Ils sont de
ce fait, et aussi de leur propre fait, hors des circuits habituels qui fondent la légitimité artistique (musées,
FRAC, DRAC, centres d’art, etc.).
Mais malgré cela l’étude souligne qu’un nombre de plus en plus important d’artistes urbain se
perçoit comme « artiste » à part entière, légitime à revendiquer les droits liés à ce statut. Mais force est
de constater qu’en terme de considération, ces artistes sont « un peu moins égaux que les autres ».
Ainsi, suite à la demande comminatoire de Daniel Buren, le ministère de la Culture a décroché l’oeuvre
du Module De Zeer au Palais-Royal car selon Buren, elle entrait en co-visibilité avec ses colonnes. À
la suite de cet incident, un certain nombre d’acteurs a décidé de se structurer pour être plus fort face à
l’adversité. Le regard des institutions est trop souvent négatif car elles en ignorent tout des rouages, des
modes de fonctionnement et des grilles d’analyse. Il reste encore beaucoup à faire pour que le secteur
culturel reconnaisse les artistes urbains comme des artistes contemporains. Il en fut de même de la
reconnaissance artistique problématique en son temps de l’art naïf, de l’art brut ou de l’art africain.
Il apparaît dans cette étude une demande d’engagements forts et concrets de l’État, des collec-
tivités territoriales et des institutions culturelles ainsi qu’une meilleure connaissance et reconnaissance
de l’art urbain et ce à plusieurs niveaux :
• valorisation de cet « art populaire » parfois perçu comme une « salissure » vite effacé par les ser-
93
vices techniques des territoires ou des villes, voir effacé des curricula vitæ. Jean Faucheur signale
d’ailleurs que la référence historique de la participation de Pierre Huyghe au collectif des Frères Ri-
poulins a disparu de son curriculum vitæ et ne sera « assumée » qu’à l’occasion de sa rétrospective
au Centre Pompidou en 2013 ;
• reconnaissance de « la rue » comme espace légitime de présentation des œuvres au même titre
que le sont les cimaises des musées et des galeries ;
• valorisation de la spécificité d’un art dans la rue et pour la rue, d’un art où le corps physique s’en-
gage avec adrénaline, énergie et générosité. L’engagement du corps et de sa mise en danger ne
sont pas des « à-côtés », ils signent la spécificité de l’art urbain ;
• reconnaissance de l’importance du rôle politique de l’art dans la cité, en prise directe avec les en-
jeux du vivre ensemble, qui doit déranger, perturber, dénoncer, proposer et ré-enchanter ;
• nécessité d’encourager l’apprentissage des techniques artistiques de l’art mural bien que la plu-
part des artistes ne soit pas passée par une formation artistique professionnelle ou amateure. La
relation très puissante entre l’art urbain et sa pratique concrète devrait être intégrée dans le cadre
de l’éducation artistique et culturelle dans les établissements scolaires et les écoles d’art. Lors de
notre rencontre avec Pierre Oudart, directeur de l’École des beaux-arts de Marseille, il a souligné la
demande des étudiants d’une pratique artistique concrète ;
• mise en exergue de l’outil de médiation que sont : la création dans l’espace public, l’artiste en action
et l’œuvre elle-même. La visibilité et la lisibilité des œuvres auprès d’un très large public en font, de
facto, un art de l’immédiateté ;
• « prise directe » avec la rue et les publics qui n’est pas sans conséquences. Les artistes se mettent
en danger car ils s’exposent aux réactions du public, des commanditaires et bien sûr aux contraintes
législatives et réglementaires de l’espace public.
Les artistes urbains connaissent mal les dispositifs auxquels ils ont droit ou les opportunités
qui s’offrent à eux (appels à projets, commission d’achats, appels à candidatures, aides pour les artistes
plasticiens, résidences d’artistes, prix et bourses, formations, etc.). Ils ont aussi une méconnaissance
des lieux ressources existants. Ainsi la remarque « ce n’est pas pour nous » devient un leitmotiv qui
freine la réalisation de leurs projets et ne leur permet pas la visibilité institutionnelle qu’ils sont en droit
d’attendre. Pour briser ce cercle vicieux, plusieurs propositions sont évoquées par cette étude :
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• formation des élus et des commanditaires en histoire de l’art urbain ;
• formation et information sur les lieux ressources et les dispositifs existants par des professionnels.
Les institutions culturelles louent les capacités de l’art urbain à travailler au cœur des territoires
et reconnaissent son expertise de médiation mais résistent à lui donner une légitimité artistique.
Cette résistance a plusieurs origines dont la principale est l’absence de l’art urbain de l’histoire
« officielle », rupture qui surviendrait vers le milieu des années 1980 avec l’arrivée du graffiti en France.
Résistance qui peut aussi s’expliquer par la quasi-inexistence de recherche scientifique en histoire de
l’art sur cette partie de la création contemporaine. Nous n’avons recensé que cinq thèses en histoire de
l’art réalisées en France respectivement par Suzete Venturelli en 1988, Anne Puech en 2014, Chorong
Yang la même année, Gary Burgi en 2016 et Vittorio Parisi en 2018.(17). L’étude porte à connaissance :
• la nécessité d’encourager la recherche d’un art qui se développe hors des lieux, des modes conven-
tionnels de représentation ainsi que des normes de l’art ;
• l’urgence de créer un ou plusieurs lieux de dimension nationale et internationale dédiés à l’art ur-
bain pour accueillir les différents fonds d’archives, de photographies et les ouvrages de référence,
comme les fonds Martha Cooper et Henry Chalfant ;
• le besoin de lieux spécifiques d’accompagnement de l’art urbain, à travers la production mais aussi
la réalisation d’expositions (sur le modèle du centre national Artcena pour les arts du cirque, de la
rue et du théâtre).
L’art urbain est singulier car il porte en lui, à des degrés divers, une part d’illégalité qui en fait
à la fois l’attrait et le repoussoir. Ceux qui le pratiquent ont un regard équivoque sur les institutions. La
ville est une forêt d’interdits et d’enjeux complexes, une somme de conflits politiques, des intérêts privés
et sécuritaires, qui n’en font pas un espace facile. Mais c’est sans compter sur l’énergie et la ténacité
des artistes urbains tentés par la transgression qui transforment cet espace pour le moins atypique en
lieu de monstration et d’expression. Dans ce contexte, il serait souhaitable que les institutions adaptent
cet entourage juridique à la spécificité de l’art urbain. Et il serait indispensable que les artistes et les
commanditaires se familiarisent avec ce cadre juridique spécifique :
• autour du droit d’auteur et du droit de présentation ;
• autour de la pérennisation ou de la disparition des œuvres dans l’espace public ;
• autour des relations entre artistes, médiateurs artistiques (associations, villes, institutions, etc.) et
publics.
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IV.5. La Fédération de l’Art Urbain - création et réflexions
La Fédération de l’Art Urbain a été créée en octobre 2018 sur une intuition devenue ensuite une
certitude : celle que les acteurs de l’art urbain devaient être représentés au niveau national et, pour cela,
se structurer. La forme fédérative a été adoptée pour plus de cohérence et d’ambition afin de réaliser ses
objectifs qui sont la promotion et la défense de l’art urbain sous toutes ses formes, pratiques et dévelop-
pements. Les résultats de l’étude confortent cette vision et permettront de dessiner plus précisément les
contours de cette Fédération.
Dans le cadre de cette étude, nous avons interrogé les artistes et les structures privées sur le
bien fondé d’une Fédération de l’Art Urbain, dont nous rappelons qu’elle embrasse toutes les pratiques
artistiques « singulières » et professionnelles, du tag au muralisme contemporain. Les réponses ont été
majoritairement positives !
Cette Fédération portera les problématiques et les aspirations de l’art urbain sur le devant de
la scène, défendra cette création artistique ainsi que sa singularité, apportera des réponses concrètes
à la professionnalisation de l’artiste tout en confortant ses pratiques artistiques. Il s’agit d’encadrer et
encourager les actions de médiation de cette pratique, de porter une exigence d’expertise de ce milieu
auprès des élus et des institutions culturelles, de valoriser la visibilité artistique de l’art urbain en soute-
nant toute démarche de recherche scientifique et de diffusion auprès des publics.
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Annexes
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1. Questionnaires
• Questionnaire – Artistes
Ce questionnaire s’adresse aux artistes urbains (graffiti, post-graffiti, street art, muralisme, etc.).
Conformément aux exigences de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, nous vous garantissons la confidentialité
de vos réponses par le traitement anonyme des informations.
Il faut environ dix minutes pour compléter ce questionnaire.
À propos de l’artiste
Sexe : Femme / Homme / Autre
4. Êtes-vous diplômé d’une école ou d’une université ? Oui (merci de préciser l’intitulé du diplôme et le niveau d’étude) / Non
6. Dans quelle catégorie inscrivez-vous votre pratique artistique ? (plusieurs réponses possibles)
Art urbain / Graffiti / Post-graffiti / Street art / Muralisme contemporain / Art contemporain / Autre (merci de préciser)
10. Faites-vous partie d’un collectif d’artistes ou d’un crew ? Oui / Non
11. Êtes-vous membre d’une structure dédiée à l’art urbain (association ou autre) ? Oui / Non
Économie de l’artiste
12. Avez-vous une autre activité professionnelle ? Oui (merci de préciser) / Non
13. Quelle est la proportion (en %) de vos revenus globaux liés à votre pratique artistique pour ces trois dernières années ?
Entre 0 et 25% / Entre 25 et 50% / Entre 50 et 75% / Entre 75 et 100% / Autre (merci de préciser)
14. Comment qualifiez-vous votre équilibre économique ? Satisfaisant / Peu satisfaisant / Insatisfaisant / Ne se prononce pas
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Achats, commandes publiques et aides à la création
16. Avez-vous déjà bénéficié d’une résidence artistique en France ? Oui (merci de préciser le nom de la ou les résidences) / Non
17. Connaissez-vous le dispositif de la commande publique d’œuvres d’art dans l’espace public proposé par le ministère de la Culture
et par d’autres structures publiques ? Oui / Non
18. Avez-vous déjà répondu à un appel à projet proposé par le ministère de la Culture ou par d’autres structures publiques ?
Oui (merci de préciser le ou les appels à projet) / Non
19. (Si oui) Votre projet a-t-il été retenu ? Oui (merci de préciser le ou les appels à projet) / Non
20. Connaissez-vous le CNAP (Centre national des arts plastiques) ? Oui / Non
21. (Si oui) Avez-vous déjà proposé une œuvre à la commission d’achat du CNAP ? Oui / Non
22. Avez-vous déjà répondu à un appel à projet proposé par le CNAP ? Oui (merci de préciser le ou les appels à projet) / Non
23. (Si oui) Votre projet a-t-il été retenu ? Oui (merci de préciser le ou les appels à projet) / Non
24. Avez-vous déjà bénéficié d’une aide individuelle délivrée par le CNAP ? Oui / Non
25. Connaissez-vous la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) ? Oui / Non
26. (Si oui) Avez-vous déjà travaillé avec la DRAC dans le cadre d’un projet artistique ? Oui (merci de préciser) / Non
27. Avez-vous déjà travaillé avec une collectivité territoriale (communes, départements, régions) dans le cadre d’un projet artistique ?
Oui (merci de préciser la ou les collectivités territoriales) / Non
28. Dans le cadre de vos relations avec les institutions publiques françaises (État, région, département, commune...), êtes-vous :
Satisfait(e) / Peu satisfait(e) / Pas satisfait(e) / Ne se prononce pas / Non concerné(e)
Autres partenaires
29. Avez-vous déjà bénéficié d’une résidence artistique à l’étranger ?
Oui (merci de préciser le nom de la ou les résidences) / Non
30. Avez-vous déjà travaillé avec une structure publique en France (musée, compagnie de transport, bailleur social, etc .) ?
Oui (merci de préciser la ou les structures) / Non
31. Avez-vous déjà travaillé avec une structure privée en France (fondation, musée privé, entreprise, galerie, points de vente de ma-
tériel artistique, etc.) ? Oui (merci de préciser la ou les structures) / Non
32. Dans le cadre de vos relations professionnelles avec les structures privées en France, êtes-vous :
Satisfait(e) / Peu satisfait(e) / Pas satisfait(e) / Ne se prononce pas / Non concerné(e)
33. Avez-vous déjà travaillé avec une structure publique à l’étranger (Institut français, ambassade, etc.) ?
Oui (merci de préciser la ou les structures) / Non
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34. Avez-vous déjà travaillé avec une structure privée à l’étranger (fondation, musée privé, galerie, entreprise, etc.) ?
Oui (merci de préciser la ou les structures) / Non
Droits d’auteur
35. Sous quelle forme se développe votre collaboration avec les structures privées en France (fondation, musée privé, entreprise, gale-
rie, etc.) ? (plusieurs réponses possibles) Contrat / Engagement tacite / Non concerné(e) / Autre
36. Dans le cadre de cette collaboration, êtes-vous rémunéré ? Oui / Non / Autre (merci de préciser)
37. (Si oui) Dans le cadre de vos contrats avec les structures privées, existe-il une clause relative aux droits d’auteur ?
Oui / Non / Autre (merci de préciser)
38. Connaissez-vous la Maison des Artistes ? Oui / Non (Si oui) Êtes-vous inscrit à la Maison des Artistes ? Oui / Non
39.Connaissez-vous l’ADAGP (Auteurs des Arts Graphique et Plastique) ? Oui / non (Si oui) Êtes-vous inscrit à l’ADAGP ? Oui / Non
40. Êtes-vous inscrit à une autre société de gestion de droits ? Oui (merci de préciser) / Non
42. Une ou plusieurs de vos œuvres ont-elles été acquises par une ou des collections privées ?
Musée privé / Fondation privée / Société / Autre (merci de préciser)
43. Une ou plusieurs de vos œuvres ont-elles été acquises par une ou des structures culturelles privées ? (plusieurs réponses possi-
bles)
Musée privé / Fondation privée / Autre (merci de préciser)
44. Procédez-vous à l’archivage de vos projets artistiques (photographies, vidéos...) ? Oui / Non
45. (Si oui) Partagez-vous vos archives ? Sites Internet, blogs / Réseaux sociaux / Publications (catalogue d’exposition, monographie,
magazine...) / Prêt / Autre (merci de préciser)
47. Rencontrez-vous des difficultés dans votre projet d’archivage ? Oui (merci de préciser) / Non
48. Conservez-vous des traces matérielles de vos projets artistiques (œuvres, objets, catalogues, livres d’or, etc.) ? Oui / Non
Pour conclure
49. Pensez-vous qu’il soit utile de créer une fédération dédiée à l’art urbain ? Oui / Non
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• Questionnaire - Structures associatives (loi 1901)
Ce questionnaire s’adresse aux associations d’art urbain (graffiti, post-graffiti, street art, muralisme, etc.).
Conformément aux exigences de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, nous vous garantissons la confidentialité de
vos réponses.
Il faut environ dix minutes pour compléter ce questionnaire.
3. Êtes-vous une association déclarée d’intérêt général (selon l’article 200 du Code général des impôts) ? Oui / Non
8. Quelle est la fréquence de l’activité principale de votre association (hors gestion courante) ?
Hebdomadaire / Mensuelle / Trimestrielle / Annuelle / Bisannuelle / Autre (merci de préciser)
9. Dans quel type d’espace votre activité est-elle principalement organisée ? (plusieurs réponses possibles)
> Intérieur
Salles d’expositions régulières / Lieux d’expositions temporaires / Lieux commerciaux non dédiés aux expositions (magasins, cafés, etc.)
/ Lieux non commerciaux (MJC, friches, squats, etc.) / Autre (merci de préciser)
> Extérieur
Murs à programmation régulière / Murs publics / Murs privés (entreprise, particulier,etc.) / Autre (merci de préciser)
10. Quel est le statut des personnes qui travaillent dans votre association ? (plusieurs réponses possibles)
Salariés / Stagiaires / Bénévoles / Volontaires en service civique / Autre (merci de préciser)
11. Dans le cadre de vos activités, votre association travaille-t-elle avec des artistes ? Oui / Non
12. Si oui, sous quelle forme se développe votre collaboration avec les artistes ? Contrat / Engagement tacite / Autre (merci de préciser)
13. Dans ce cadre, les artistes sont-ils rémunérés par votre association ? Oui / Non / Autre (merci de préciser)
14. Dans le cadre de vos contrats avec les artistes, existe-il une clause relative aux droits d’auteur ? Oui (merci de préciser) / Non
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Modes de financement
15. Quels sont les modes de financement de votre association ? (plusieurs réponses possibles)
Adhésions / Subventions publiques / Commandes publiques / Commandes privées / Mécénat / Autres modes de financement (ventes,
billetteries, etc.)
16. Si votre association perçoit des subventions, pouvez-vous en préciser la source ? (plusieurs réponses possibles)
Communes / Structures intercommunales (communauté d’agglomération, communauté urbaine, communauté de communes, métropole
etc.) / Départements / Régions / État / Fonds européens / Autres subventions (merci de préciser) / Non concernée
19. Votre association a-t-elle déjà répondu à un appel à projets dans le cadre d’une commande publique ?
Oui (merci de préciser le ou les appels à projets) / Non
20. Si oui, le projet de votre association a-t-il été retenu ? Oui / Non
21. Connaissez-vous le CNAP (Centre national des arts plastiques) ? Oui / Non
22. Si oui, votre association a-t-elle déjà proposé une œuvre à la commission d’achat du CNAP ? Oui / Non
23. Votre association a-t-elle déjà répondu à un appel à projets du CNAP ? Oui (merci de préciser le ou les appels à projets) / Non
24. Si oui, le projet de votre association a-t-il été retenu ? Oui (merci de préciser le ou les projets) / Non
25. Connaissez-vous la DRAC de votre région (Direction régionale des affaires culturelles) ? Oui / Non
26. Si oui, votre association a-t-elle déjà travaillé avec la DRAC de votre région ? Oui / Non
27. Votre association a-t-elle déjà travaillé avec une collectivité territoriale dans le cadre d’un projet artistique ?
Oui (merci de préciser la ou les collectivités) / Non
28. Dans le cadre de vos relations avec les institutions publiques françaises (État, région, département, commune...), êtes-vous :
Satisfait(e) / Peu satisfait(e) / Pas satisfait(e) / Ne se prononce pas / Non concerné(e)
Autres partenaires
29. Votre association a-t-elle déjà travaillé avec un autre partenaire public en France (musée, compagnie de transport,
bailleur social, etc.) ? Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
30. Votre association a-t-elle déjà travaillé avec un partenaire privé en France (fondation, musée privé, entreprise, etc.) ?
Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
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31. Votre association a-t-elle travaillé avec un partenaire public à l’étranger (Institut français, ambassades, etc.) ?
Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
32. Votre association a-t-elle travaillé avec un partenaire privé à l’étranger (fondation, musée privé, entreprise, etc.) ?
Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
34. Si oui, votre association rencontre-t-elle des difficultés dans le cadre de ce projet de développement à l’étranger ?
Oui (merci de préciser) / Non
36. Si oui, les partagez-vous ? Sites Internet, blogs / Réseaux sociaux / Publications (catalogue d’exposition, monographie, magazine,
etc.) / Prêt / Autre (merci de préciser)
38. Si oui, rencontrez-vous des difficultés dans votre projet d’archivage ? Oui (merci de préciser) / Non
39. Conservez-vous des traces matérielles des projets artistiques réalisés avec votre association (œuvres, objets, catalogues, livres
d’or, etc.) ? Oui / Non
40. Si oui, souhaitez-vous développer davantage cette activité au sein de votre association ? Oui / Non
41. Si non, souhaitez-vous développer cette activité au sein de votre association ? Oui / Non
Pour conclure
42. Pensez-vous qu’il soit utile de créer une fédération dédiée à l’art urbain ? Oui / Non
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• Questionnaire - Structures non associatives
Ce questionnaire s’adresse aux structures non associatives d’art urbain (graffiti, post-graffiti, street art, muralisme, etc.).
Conformément aux exigences de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, nous vous garantissons la confidentialité de
vos réponses.
Il faut environ dix minutes pour compléter ce questionnaire.
5. Votre structure compte-t-elle des artistes parmi ses membres ? Oui / Non
8. Quelle est la fréquence de l’activité principale de votre structure (hors gestion courante ) ?
Quotidienne / Hebdomadaire / Mensuelle / Trimestrielle / Annuelle / Bisannuelle / Autre (merci de préciser)
9. Dans quel type d’espace votre activité est-elle principalement organisée ? (plusieurs réponses possibles)
> Intérieur
Salles d’expositions régulières / Lieux d’expositions temporaires / Lieux commerciaux non dédiés aux expositions (magasins, cafés, etc.)
/ Lieux non commerciaux (MJC, friches, squats, etc.) / Autre (merci de préciser)
> Extérieur
Murs à programmation régulière / Murs publics / Murs privés (entreprise, particulier,etc.) / Autre (merci de préciser)
10. Quel est le statut des personnes qui travaillent dans votre structure ? (plusieurs réponses possibles)
Salariés / Stagiaires / Bénévoles / Volontaires en service civique / Autre (merci de préciser)
11. Dans le cadre de vos activités, votre structure travaille-t-elle avec des artistes ? Oui / Non
12. [Uniquement pour les galeries] Combien d’artistes urbains votre galerie représente-t-elle ?
13. [Uniquement pour les galeries] Parmi ces artistes, combien d’entre eux vivent et travaillent en France ?
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14. Sous quelle forme se développe votre collaboration avec les artistes ? (plusieurs réponses possibles)
Contrat / Contrat avec clause d’exclusivité / Contrat sans clause d’exclusivité / Engagement tacite / Non concerné(e) / Autre (merci de
préciser)
15. Dans ce cadre, les artistes sont-ils rémunérés par votre structure ? Oui / Non / Autre (merci de préciser)
16. Dans le cadre de vos contrats avec les artistes, existe-il une clause relative aux droits d’auteur ? Oui / Non
Modes de financement
17. Quels sont les modes de financement de votre structure ? (plusieurs réponses possibles)
Vente d’œuvres d’art / Prestations de services / Commandes privées / Commandes publiques / Vente d’ouvrages / Vente de matériel
artistique / Autre (merci de préciser)
18. [Uniquement pour les galeries] Quel pourcentage sur les ventes d’oeuvres votre galerie retient-elle ?
Moins de 50 % / 50% / Plus de 50 % / Ne se prononce pas
19. Comment qualifiez-vous votre équilibre économique ? Satisfaisant / Peu satisfaisant / Insatisfaisant / Ne se prononce pas
21. Votre structure a-t-elle déjà répondu à un appel à projets dans le cadre d’une commande publique ?
Oui (merci de préciser le ou les appels à projets) / Non
22. (Si oui) Le projet de votre structure a-t-il été retenu ? Oui / Non
23. Connaissez-vous le CNAP (Centre national des arts plastiques) ? Oui / Non
24. (Si oui) Votre structure a-t-elle déjà proposé une œuvre à la commission d’achat du CNAP ? Oui / Non
25. Votre structure a-t-elle déjà répondu à un appel à projets du CNAP ? Oui (merci de préciser le ou les appels à projets) / Non
26. (Si oui) Le projet de votre structure a-t-il été retenu ? Oui (merci de préciser le ou les projets) / Non
27. Connaissez-vous la DRAC de votre région (Direction régionale des affaires culturelles) ? Oui / Non
28. (Si oui) Votre structure a-t-elle déjà travaillé avec la DRAC de votre région ? Oui / Non
29. Votre structure a-t-elle déjà travaillé avec une collectivité territoriale dans le cadre d’un projet artistique ?
Oui (merci de préciser la ou les collectivités) / Non
30. Dans le cadre de vos relations avec les institutions publiques françaises (État, région, département, commune, etc.),
êtes-vous : Satisfait(e) / Peu satisfait(e) / Pas satisfait(e) / Ne se prononce pas / Non concerné(e) / Autres partenaires
31. Votre structure a-t-elle déjà travaillé avec un autre partenaire public en France (musée, compagnie de transport, bailleur social,
etc.)? Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
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32. Votre structure a-t-elle déjà travaillé avec un partenaire privé en France (fondation, musée privé, entreprise, etc.) ?
Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
33. [Uniquement pour les galeries] Votre galerie participe-t-elle à des foires dédiées à l’art urbain en France ?
Oui (merci de préciser la ou les foires en France) / Non
34. Votre structure a-t-elle travaillé avec un partenaire public à l’étranger (Institut français, ambassades, etc.) ?
Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
35. Votre structure a-t-elle travaillé avec un partenaire privé à l’étranger (fondation, musée privé, entreprise, etc.) ?
Oui (merci de préciser le ou les partenaires) / Non
36. [Uniquement pour les galeries] Votre galerie participe-t-elle à des foires dédiées à l’art urbain à l’étranger ?
Oui (merci de préciser la ou les foires à l’étranger) / Non
38. (Si oui) Votre structure rencontre-t-elle des difficultés dans le cadre de ce projet de développement à l’étranger ?
Oui (merci de préciser) / Non
39. Dans le cadre de vos relations avec les institutions privées, êtes-vous :
Satisfait(e) / Peu satisfait(e) / Pas satisfait(e) / Ne se prononce pas / Non concerné(e)
41. Procédez-vous à l’archivage des projets artistiques réalisés avec votre association (photographies, vidéos, etc.) ? Oui / Non
44. (Si oui) Rencontrez-vous des difficultés dans votre projet d’archivage ? Oui (merci de préciser) / Non
Pour conclure
45. Pensez-vous qu’il soit utile de créer une fédération dédiée à l’art urbain ? Oui / Non
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2. Présentation de l’équipe
Jean Faucheur
Vice-président de l’association Le M.U.R.
Jean Faucheur est peintre, sculpteur, vidéaste et photographe (18). Après un parcours artistique classique (École Nationale
Supérieure des Arts Décoratifs, Villa Médicis Hors les murs), Jean Faucheur a été l’un des précurseurs de nouvelles interventions
artistiques urbaines, au cours des années 1980. En 1983, il a ainsi « squatté » plusieurs panneaux publicitaires de Paris en collant des
œuvres sur papier de grandes dimensions lors de performances spectaculaires. En 1984, il a cofondé le collectif de peintres Les Frères
Ripoulin et plus tard, en 2007, l’association Le M.U.R.. Cette dernière est connue pour mettre à la disposition des artistes urbains un
mur d’expression à programmation régulière, situé dans le XIe arrondissement de la capitale. Artiste éclectique, Jean Faucheur a égale-
ment assuré la direction artistique du projet Les Murs de la L2 à Marseille. Parallèlement à ce projet, il a été commissaire de l’exposition
À l’échelle de la ville !, réalisée en avril 2018 en partenariat avec le ministère de la Culture. Depuis octobre 2018, il coordonne l’Étude
nationale sur l’Art Urbain.
Après des études en design et scénographie (Tunisie), un master de recherche en « Esthétique et Cultures Visuelles »
(Lyon) et un master professionnel en commissariat d’exposition (Paris), Chaima Ben Haj Ali entame en 2015 un doctorat en histoire de
l’art contemporain et mène des recherches sur l’art et les cultures urbaines (19). La même année, elle travaille avec la Direction générale
de la création artistique du ministère de la Culture pour la mise en œuvre d’un plan d’accompagnement pour les arts urbains. Elle as-
siste Dominique Aris, cheffe de projet pour l’art dans l’espace public, pour la création de l’exposition d’art urbain Oxymores au ministère
de la Culture et du colloque international État de l’art urbain, Oxymores III en partenariat avec l’université Paris Nanterre, dont les actes
ont été publiés en 2017 (20). Elle participe ensuite, en tant que coordinatrice, à l’organisation de l’exposition À l’échelle de la ville ! en
avril 2018. Depuis octobre de cette même année, elle est directrice de l’association Quartier Monde et chargée de coordination pour
l’Étude nationale de l’Art Urbain.
Cécile Cloutour-Rouzic
Chargée de mission
Diplômée de l’École du Louvre, Cécile Cloutour-Rouzic y a suivi un cursus d’histoire de l’art avec une double spécialisation
en anthropologie urbaine et en art contemporain. Son cycle d’études s’est conclu en 2017 avec la réalisation d’un travail de recherche
consacré à l’art urbain et ses enjeux terminologiques (21). Parallèlement, Cécile Cloutour-Rouzic a multiplié les expériences muséales.
En 2015, elle a assisté le service des publics du Musée d’art moderne et contemporain de Genève. L’année suivante, elle a été mis-
sionnée auprès du Cabinet de la Photographie du Centre Pompidou pour effectuer l’inventaire des planches-contacts du photographe
Brassaï. Après ses études, elle a réalisé un service civique avec l’association Art Azoï, au cours duquel elle a notamment participé à la
mise en place d’un système d’archivage ainsi qu’à la création d’un parcours audio sur les œuvres d’art urbain du XXe arrondissement
de Paris. Depuis octobre 2018, elle travaille à la Bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou tout en étant chargée de mission pour
l’Étude nationale de l’Art Urbain, notamment pour sa partie rédactionnelle.
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Timothée Pocard Kieny
Chargé de mission
Diplômé de l’école d’ingénieur Centrale Lille et d’un « Master of Science » à Skema Business School en gestion de projets
et développement commercial, Timothée Pocard Kieny a une formation généraliste scientifique tournée vers le management de pro-
jets. Après sa sortie d’école en 2016, il commence à travailler dans le secteur privé, d’abord au Laos en tant qu’assistant du directeur
exécutif d’Europ Continents, en charge de l’écriture du cahier des procédures et de l’optimisation de l’organisation interne. Puis il œu-
vre en France en tant que consultant dans une société de conseil en organisation. Missionné auprès de la société Renault-Nissan, il
coordonne le projet de mise en commun des procédures de tests véhicule entre les deux industriels. En 2018, Timothée Pocard Kieny
décide de quitter le privé pour s’investir dans le milieu associatif et réalise un service civique avec l’association Clowns Sans Frontiè-
res. Depuis décembre 2018, Timothée Pocard Kieny est chargé de mission pour l’Étude nationale sur l’Art Urbain pour le traitement
des données statistiques.
Marie Vicet
Chargée de mission
Diplômée de l’École du Louvre et de l’université Paris Nanterre, Marie Vicet est docteure en histoire de l’art contemporain.
.
Elle a soutenu en 2017 une thèse de doctorat sur les artistes contemporains et le clip vidéo (22) En 2016, elle a participé en tant
qu’ingénieure d’étude à l’organisation du colloque international État de l’art urbain, Oxymores III organisé conjointement par l’université
Paris Nanterre et le ministère de la Culture. En 2018, elle a rejoint Dominique Aris, cheffe de projet pour l’art dans l’espace public à la
Direction générale de la création artistique du ministère de la Culture, pour travailler à ses côtés en tant que chargée de mission. Dans
ce cadre, elle a participé notamment à l’organisation de l’exposition À l’échelle de la ville ! qui s’est tenue d’avril à juin 2018 au ministère
de la Culture (immeuble des Bons-Enfants et Palais-Royal) sous le commissariat de Jean Faucheur. Depuis février 2019, Marie Vicet
est chargée de mission pour l’Étude nationale sur l’Art Urbain, notamment pour sa partie rédactionnelle.
Paul Cloutour
Superviseur
Paul Cloutour est docteur en sociologie urbaine. Il a mené des enquêtes sur le logement social et les quartiers populaires à
Nantes et Saint-Nazaire au sein du GERS (Groupe d’études et de recherches sociales), avant d’intégrer la Ville de Nantes puis Nantes
Métropole comme directeur de la politique de la ville et du dialogue citoyen. Depuis octobre 2018, il supervise l’Étude nationale sur l’Art
Urbain.
(22) Les artistes contemporain et le clip vidéo, de la naissance de MTV à l’apparition du YouTube (1981-2005).
Thèse sous la dir. de Thierry Dufrêne et Françoise Parfait.
110
3. Bibliographie, filmographie
et sitographie indicatives
Les références sont à titre indicatif, afin de donner des pistes de réflexion complémentaires
à l’étude. Pour clarifier cet ensemble, nous avons souhaité mettre en avant les divers supports et qui
requièrent, chacun, un regard spécifique : l’écrit (bibliographie), l’audiovisuel (filmographie) et le numéri-
que (sitographie). Dans cet ensemble raisonné, nous avons ensuite regroupé les références par type de
support ou par thème. Il faut aussi noter que certains articles ont été trouvés sur Internet alors qu’ils sont
originellement de source écrite. Nous les avons quand même classés dans la bibliographie écrite par sou-
cis de cohérence en indiquant l’adresse électronique. Enfin, dans chacune des catégories, nous avons
classé les notices par ordre chronologique – à compter de la première édition – afin de rendre compte de
l’évolution du traitement de l’art urbain au fil du temps. Si plusieurs d’entre elles concernent une même
année ou n’ont pas de date, nous les avons présentées par ordre alphabétique d’auteur ou, à défaut, de
titre.
• Bibliographie
Ouvrages et essais
- 1974 Mailer
MAILER Norman, The faith of graffiti, New York, HarperCollins, 1974.
- 1976 Baudrillard
BAUDRILLARD Jean, « Kool Killer ou l’insurrection par les signes », In L’échange symbolique et la mort,
1re éd. Paris, Gallimard, 1976, p. 118-128.
- 1984 Cooper/Chalfant
COOPER Martha, CHALFANT Henry, Subway Art, Londres, Thames & Hudson, 1984.
- 1985 Riout
RIOUT Denys, Le Livre du graffiti, Paris, Alternatives, 1985.
- 1987 Chalfant/Prigoff
CHALFANT Henry, PRIGOFF James, Spraycan Art, Londres, Thames & Hudson, 1987.
- 1995 Bazin
BAZIN Hugues, La culture hip-hop, Paris, Desclée de Brouwer, 1995.
111
- 1996 Montmagnon
MONTMAGON Olivier, Sabotage. Le graffiti-art sur les trains d’Europe, Paris, Florent Massot, 1996.
- 2004 Cooper
COOPER Martha, Hip Hop Files: Photographs 1979-1984, Cologne ; New York, From Here To Fame,
2004.
- 2005 Lemoine/Terral
LEMOINE Stéphanie, TERRAL Julien, In situ. Un panorama de l’art urbain de 1975 à nos jours, Paris,
Alternatives, 2005.
- 2005 Dropdrop
Dropdrop agency, The Book of Tags, Bagnolet, Kitchen93, 2005.
- 2007 Faucheur/Lelong
FAUCHEUR Jean, LELONG Stéphane (dir.), Une Nuit, Bagnolet, Kitchen93, 2007.
- 2008 Jourdain
JOURDAIN Gautier (dir.), 400 ml. The collection, Bagnolet, Kitchen93, 2008.
- 2009 Caputo
CAPUTO Andrea (dir.), All city writers, Bagnolet, Kitchen93, 2009.
- 2010 Faucheur
FAUCHEUR Jean (dir.), Le Mur. The Wall, Bagnolet, Kitchen93, 2010.
- 2011 Boukercha
BOUKERCHA Karim, Descente interdite, Paris, L’Oeil d’Horus, 2011.
112
- 2012 Boudet/Ramier
BOUDET Marc, RAMIER Jay One, Mouvement. Du terrain vague au dance floor, 1984-1989, Paris, 19
/ 80 Éditions, 2012.
- 2012 Calogirou
CALOGIROU Claire, Une esthétique urbaine : graffeurs d’Europe, Paris, L’Oeil d’Horus, 2012.
- 2012 Lemoine
LEMOINE Stéphanie, L’ art urbain. Du graffiti au street art, Paris, Gallimard, 2012, (coll. Découvertes
Gallimard).
- 2012 Guilbaud
GUILBAUD Sarah, Nantes street art & graffiti, Nantes, Coiffard, 2012.
- 2013 Schacter
SCHACTER Rafael (dir.), Atlas du street art et du graffiti, éd. Londres, Aurum Press, 2013, trad. de l’an-
glais par Denis-Armand Canal, éd. française. Paris, Flammarion, 2013.
- 2013 Mank
MANK, Matière Grise. Paris Nord 1986-2013, Wild Child, 2013.
- 2014 Kimvall
KIMVALL Jacob, The G-Word : Virtuosity and Violation, Negotiating and Transforming Graffiti, Årsta
(Suède), Dokument Press, 2014.
- 2015 Catz
CATZ Jérôme, Street art. Le guide, Paris, Flammarion, 2015.
- 2015 Crapanzano
CRAPANZANO Fanny, Street art et graffiti : l’invasion des sphères publiques et privées par l’art urbain,
Paris, L’Harmattan, 2015, (coll. Nouvelles tendances du management culturel).
- 2015 Danysz
DANYSZ Magda, Anthologie du street art, Paris, Gallimard, 2015, (coll. Alternatives).
- 2015 Escorne
ESCORNE Marie, L’art à même la ville, [Bordeaux], Presses universitaires de Bordeaux, 2015,
(coll. Artes).
113
- 2016 Le M.U.R.
Association le M.U.R., Le Mur. The Wall. 2010-2015, Paris, Hermann, 2016.
- 2016 Vitrani
VITRANI Hugo (dir.), Underground doesn’t exist anymore, [Paris], Manuella, 2016.
Catalogues d’exposition
- 1981 Paris
Graffiti et Société, Paris, Bibliothèque Publique d’Information du Centre national d’art et de culture Geor-
ges Pompidou, 29 juillet 31 août 1981, catalogue sous la dir. de Ange LEANDRI, Toulouse Université de
Toulouse-Le Mirail, 1981.
- 2011 Los Angeles
Art in the Streets, Los Angeles, The Museum of Contemporary Art, 17 avril - 8 août 2011, catalogue
sous la dir. de Jeffrey DEITCH, Roger GASTMAN, Aaron ROSE, New York ; Los Angeles, Skira Rizzoli ;
MOCA, 2011.
- 2015 Paris
Oxymores. Exposition collective d’art urbain, Immeuble des Bons-Enfants du ministère de la Culture et
de la Communication, 3 avril - 3 mai 2015, catalogue sous la dir. de Élise HERZSKOWICZ, David DE-
MOUGEOT, Paris, 2015.
Travaux universitaires
Actes
114
- 2017 Paris
Actes du colloque Droit(s) et Street Art. De la transgression à l’artification, Paris (Bibliothèque Nationale
de France), 14 octobre 2016, publiés sous la dir. de Géraldine GOFFAUX CALLEBAUT, Didier GUÉVEL et
Jean-Baptiste SEUBE, Issy-les-Moulineaux, L.G.D.J, 2017.
Thèses
- 1988 Venturelli
VENTURELLI, Intervention de l’artiste plasticien en milieu urbain, Paris, Université Paris 1, 1988
Thèse de doctorat en Art et archéologie (thèse sous la dir. de Bernard TEYSSÈDRE).
- 2014 Yang
YANG Chorong, Graffiti et Street art : étude des discours historiographiques et de la critique esthétique
d’une forme sociale de modernité visuelle, Grenoble, Université de Grenoble, 2014, (thèse sous la dir. de
Laurent BARIDON).
- 2014 Puech
PUECH Anne Street art contestataire et revendicatif en Espagne : formes et pouvoir d’un engagement
esthétique, social et politique sous la direction de Roselyne Mogin - Angers Littératures et civilisations
comparées, 2014 (thèse sous la dir. de Roselyne MOGIN).
- 2016 Burgi
BURGI Gary, L’art urbain des graffitis : expérimentation des frontières esthétiques, Saint-Denis, Université
Paris 8, 2016, (thèse sous la dir. de François SOULAGES).
- 2017 Riffaud
RIFFAUD Thomas, L’espace public : Les artisans des sports de rue, de la danse in-situ et du street-art
à Montpellier, Villeneuve d’Ascq, nord, sociologie, 2017, (thèse sous la dir. de Christophe GIBOUT et de
Robin RECOURS)
- 2018 Parisi
PARISI Vittorio, Le graffiti writing et le street art entre non-lieux et lieux communs : un changement de pa-
radigme, Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2018, (thèse sous la dir. de Christophe GENIN).
Mémoires de recherche
- 2007 Miladi
MILADI Karim, Le graffiti : de la rue à une reconnaissance institutionnelle ?, Grenoble, Université Pierre
Mendès France, 2007, (mémoire sous le dir. de Stéphane SAUZEDDE).
115
- 2008 Laclaustra
LACLAUSTRA Laure, Le Street art et le graffiti. Un nouveau marché à Paris, Paris, École du Louvre, 2008,
(mémoire d’étude sous la dir. de Claire CALOGIROU et Federica TAMAROZZI).
- 2015 Leluc
LELUC Morgane, Le terrain vague de Stalingrad (1984-1989) et sa place dans l’histoire du graffiti fran-
çais, Nanterre, Université Paris 10 Nanterre-La Défense, 2015, (mémoire de recherche sous la dir. de
Christian JOSCHKE).
- 2017 Mazas
MAZAS Anne, L’impact des attentats de 2015 sur le street art à Paris : un tournant pour la société fran-
çaise, Paris, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2017, (mémoire d’étude sous la dir. de
André GUNTHERT).
- 2017 Cloutour
CLOUTOUR Cécile, « Art urbain », de quoi parle-t-on ? Réflexions autour des emplois terminologiques
liés à l’ « art urbain » et à ses pratiques, Paris, École du Louvre, 2017, (mémoire de recherche sous la dir.
de Sophie DUPLAIX).
- 2018 Lebon
LEBON Lodi, L’institutionnalisation du street art & graffiti à Montpellier. Les enjeux de valorisation d’un
patrimoine controversé, Montpellier, Université Paul Valéry Montpellier 3, 2018, (mémoire sous la dir. de
Thierry VERDIER).
- 2017 Cuoco/Gorbaczewska-Kuźniak/Guillou/Yan
CUOCO Isabelle, GORBACZEWSKA-KUŹNIAK Daria, GUILLOU Lisa-Clémentine, YAN Corinne, Vernir
une œuvre d’art urbain. Étude des conséquences sur la peinture fluorescente, Paris, Institut national du
patrimoine, 2017-2018, (projet d’étude sous l’encadrement de Maroussia DURANTON et Mandana SA-
HEB).
Articles de presse
116
Périodiques
Articles de périodiques
- 1988 Kokoreff
KOKOREFF Michel, « Des graffitis dans la ville », Quaderni, hiver 1988, n°6, p. 85-90.
(<http://www.persee.fr/doc/quad_0987-1381_1988_num_6_1_1892> [consulté le 2 janvier 2019]).
- 2005 Calogirou
CALOGIROU Claire, « Réflexions autour des Cultures urbaines », Journal des anthropologues, 102-
103 | 2005, p. 263-282. (<https://jda.revues.org/1414> [consulté le 2 janvier 2019]).
- 2006 Urlberger
URLBERGER Andrea, « L’art en espace public : pour quoi faire ? », Lieux communs, Revue du Labora-
toire architecture, usage, altérité, Les cahiers du LAUA, 2006, n° 9, p. 131-146.
- 2017 Gzeley
GZELEY Nicolas, « De la rue au musée. Une histoire du street art », Beaux Arts magazine, mai 2017, n°
395, p. 46-59.
Rapports et études
117
- 2016 Gouvernement
Rapport du Gouvernement au Parlement sur la situation des arts visuels en application de l’article 45 de
la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine.
- 2016 Mnacep
Rapport remis par Jean Blaise, président de la Mnacep à Madame Audrey Azoulay, Ministre de la Culture
et de la Communication, Paris, Mission nationale pour l’art et la culture dans l’espace public, juin 2016
(<http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Theatre-spectacles/La-MNACEP> [consulté le 4 mars 2019]).
• Filmographie
Film de fiction
- 1983 Ahearn
AHEARN Charlie (réal.), Wild Style, 1983.
Films documentaires
- 1983 Silver
SILVER Tony (réal.), Style Wars, 1983.
- 2004 Vecchione
VECCHIONE Marc-Aurèle (réal.), Writers. 20 ans de graffiti à Paris. 1983-2003, 2004.
- 2010 Banksy
BANKSY (réal.), Faites le mur, 2010.
- 2017 Thomas
THOMAS Jérôme (réal.), Sky’s the limit, les peintres de l’extrême, 2017.
118
Reportage
- 2015 Diaz
DIAZ Cristobal (réal.), Oxymores [en ligne], 2015.
<http://www.artazoi.com/expositions/oxymores> (consulté le 2 janvier 2019).
• Sitographie
Autres publications
119
4. Les œuvres d’art urbain dans les collections
publiques françaises d’art contemporain
Cette liste répertorie de façon non exhaustive les œuvres d’art urbain présentes dans les col-
lections publiques d’art contemporain françaises. Pour établir cette liste, qui reste une première ébau-
che, nous avons réalisé une recherche dans différentes collections publiques françaises en utilisant le
site Internet Videomuseum qui regroupe différentes collections d’art moderne et contemporain (musées
nationaux, régionaux, départementaux ou municipaux, Centre national des arts plastiques qui gère la
collection nationale dite fonds national d’art contemporain [fnac], Frac, fondations) ainsi que le catalogue
des différentes collections.
Malgré ces outils, la recherche n’a pas été aisée car une recherche par mots clés « art urbain »
ou « street art » n’a pas été possible. Cette liste a été enrichie au fil des rencontres que nous avons fai-
tes et des renseignements que nous ont donnés nos différents interlocuteurs quant à la présence d’une
œuvre d’art urbain dans une collection.
Précisons que le MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) possède
la plus grande collection publique d’objets d’art urbain en France. Néanmoins, nous avons choisi de ne
pas la repertorier ici de par sa quantité et la complexité du statut de ces objets (23).
- LEK ET SOWAT, Lek (Frederic Malek, dit) et Sowat (Mathieu Kendrick, dit), Tracés directs, 16 juin 2013, en collaboration avec
Jacques Villeglé, Phillipe Baudelocque, WXYZ, Alëxone, SMO, L’outsider, Babs, Skki, Jayone, Kan, Seb 174, Sambre, Nassyo, Popay,
Spé, Fléo, Dem 189, Swiz, Vidéo numérique HD, 16/9, couleur, son stéréo, Durée : 6 minutes 48, don des artistes 2014, Inv. : AM
2014-681 (1).
- LEK ET SOWAT, Lek (Frederic Malek, dit) et Sowat (Mathieu Kendrick, dit), Tracés directs (Tableau noir), 7 octobre 2013, Reli-
que d’une performance de Lek et Sowat qui s’est déroulée en 2013 au Palais de Tokyo durant laquelle une vingtaine d’artistes de rue
ont été invités à venir travailler en tracés directs sur le tableau noir des médiateurs du Palais de Tokyo, don des artistes 2014, Inv. AM
2014-681 (2).
- Claude CLOSKY, I Love Closky, 1985, éditions Frères Ripoulin – Paris, autocollant, impression offset couleur, 4 x 27 cm, tirage
à 2000 exemplaires, achat à l’artiste en 2003, Inv. : FNAC 03-113, Centre national des arts plastiques, expositions : La force de l’art,
Paris (France), Galeries nationales du Grand Palais, 09 mai 2006-25 juillet 2006.
(23) Voir : CALOGIROU Claire, Une esthétique urbaine : graffeurs d’Europe, Paris, L’Oeil d’Horus, 2012.
120
- Ernest PIGNON-ERNEST, Les gisants, 1971, série de deux montages photographiques et d’une sérigraphie, photographie
noir et blanc, 70,5 x 47 cm, montage photographique, photographie noir et blanc, 70 x 47,5 cm, Inv. : FNAC 32832, Inv. : FNAC 32840,
sérigraphie, 207,5 x 95,5 cm, Inv. : FNAC 32849, achat à l’artiste en 1978.
- Ernest PIGNON-ERNEST, L’homme bloqué, ensemble, 1972, série d’un montage photographique et d’une sérigraphie, mon-
tage photographique, photographie noir et blanc, 69 x 50 cm, Inv. : FNAC 32838, sérigraphie, 191 x 49 cm, Inv. : FNAC 32848, achat
à l’artiste en 1978.
- Ernest PIGNON-ERNEST, Le Havre, ensemble, 1974, série d’un montage photographique et de deux sérigraphies, montage
photographique, photographie noir et blanc, 69 x 50 cm, Inv. : FNAC 32851, sérigraphie, 207 x 96,5 cm, Inv. : FNAC 32837, achat à
l’artiste en 1978.
- Ernest PIGNON-ERNEST, Calais, ensemble, 1975, série d’un montage photographique et d’un sérigraphie, montage photo-
graphique, photographie noir et blanc, 64 x 49,5 cm, achat à l’artiste en 1978, Inv. : FNAC 32834.
- Ernest PIGNON-ERNEST, Immigrés-Avignon, ensemble, 1975, série d’un montage photographique et de deux dessins,
montage, photographie noir et blanc, 53 x 56 cm, avec cadre 77,5 x 62cm, Inv. : FNAC 32835, Le visage, 1975, crayon sur papier, 50
x 65,5 cm, avec cadre 52,5 x 67,7cm, Inv. : FNAC 32842, en dépôt depuis le 11/01/2002 : ministère des Affaires étrangères (Paris),
- Ernest PIGNON-ERNEST, Jumelage Nice-Le Cap, ensemble, 1975, série d’un montage photographique et d’une sérigraphie,
montage photographique, photographie noir et blanc, 75,3 x 60,2 cm, achat à l’artiste en 1978, Inv. : FNAC 32836.
- Ernest PIGNON-ERNEST, Avortement, ensemble, 1975-1976, série de 4 dessins et d’un montage photographique, Le corps,
1975, crayon sur papier, 56,5 x 71 cm, achat à l’artiste en 1978, Inv. : FNAC 32841, Etude de main n°1, 1975, crayon sur papier, 50 x 65
cm, achat à l’artiste en 1978, Inv. : FNAC 32843, Etude de main n°2, 1975, crayon sur papier, 47,5 x 45 cm, achat à l’artiste en 1978,
Inv. : FNAC 32845.
- Louis STETTNER, Graffiti, 1947 – 1949, prise de vue réalisée à Paris, tirage réalisé en 1947/1949 par l’artiste, photographie noir
et blanc, épreuve gélatino-argentique contrecollée sur carton, 21,9 x 23,9 cm, 9,5 x 12 cm (hors marge), achat à la Galerie Françoise
Paviot en 2005, Inv. : FNAC 05-1043, en dépôt depuis le 01/06/2015 : LaM Lille métropole musée d’art moderne d’art contemporain et
- Louis STETTNER, Graffiti, 1947 – 1949, prise de vue réalisée à Paris, tirage réalisé en 1947/1949 par l’artiste, photographie noir
et blanc, épreuve gélatino-argentique contrecollée sur carton, 21,9 x 23,9 cm, 9,5 x 12 cm (hors marge), achat à la Galerie Françoise
- Louis STETTNER, Graffiti, 1947 – 1949, prise de vue réalisée à Paris, tirage réalisé en 1947/1949 par l’artiste, photographie noir
et blanc, épreuve gélatino-argentique contrecollée sur carton, 21,9 x 23,9 cm, 9,4 x 12 cm (hors marge), achat à la Galerie Françoise
Paviot en 2005, Inv. : FNAC 05-1045, en dépôt depuis le 01/06/2015 : LaM Lille métropole musée d’art moderne d’art contemporain et
- Louis STETTNER, Graffiti, 1947 – 1949, prise de vue réalisée à Paris, tirage réalisé en 1947/1949 par l’artiste, photographie
noir et blanc, épreuve gélatino-argentique contrecollée sur carton, 22 x 23,9 cm, 9,5 x 12 cm (hors marge), achat à la Galerie Françoise
Paviot en 2006, Inv. : FNAC 05-1046, en dépôt depuis le 01/06/2015 : LaM Lille métropole musée d’art moderne d’art contemporain et
- Gérard ZLOTYKAMIEN, Ronde macabre, vers 1963, fresque, achat en salon à l’artiste en 1963, (Biennale de Paris),
Inv. : FNAC 29469.
121
- Gérard ZLOTYKAMIEN, Les éphémères, 1977, 2 volets composés chacun de 3 panneaux, huile sur bois, 110 x 294 cm,
chaque volet : 110 x 147 cm, achat à l’artiste en 1978, Inv. : FNAC 32802.
- Yona FRIEDMAN, Le musée des graffiti, ensemble, étude d’un musée des graffiti, rue de Belleville à Paris, 2007, réalisée dans
le cadre d’un projet d’architecture éphémère, lieu de destination : Paris 19ème - rue de Belleville, jardin partagé Lilolila (association
l’îlot-lilas).
- BLEK LE RAT, N.Y.C, 1983, pochoir matrice, 32 x 52 cm, acquisition en 1987, CMP18990.
- BLEK LE RAT, Buster Keaton, 1986, pochoir sur panneau, 185 x 72 cm, acquisition en 1987, CMP18991.
- BLEK LE RAT, Sans titre, pochoir et aérosol sur bois, 205 x 170,5 cm, acquisition en 1990, CMP19253.
- Capt’n Fluo, Fiac 84, 1984, aérosol sur papier, 59,5 x 42 cm, acquisition en 1990, CMP19227.
- CAPT’N FLUO, Bonne année, aérosol sur papier, 45,9 x 64 cm, acquisition en 1990, CMP19225.
- CAPT’N FLUO, Robot moulinex, aérosol sur papier, 65,1 x 50,2 cm, acquisition en 1990, CMP19226.
- CAPT’N FLUO, Le présentateur TV, carton découpé, 50 x 65 cm, acquisition en 1990, CMP19228.
- CAPT’N FLUO, Robot, carton découpé. 65 x 50,2 cm, acquisition en 1990, CMP19229.
- EPSYLON POINT, Kung fu féminin, aérosol sur toile, 50 x 40 cm, acquisition en 1992, CMP19322.
- EPSYLON POINT, Les grimpeurs libres, aérosol sur toile, 142 x 59 cm, acquisition en 1992, CMP19323.
- EPSYLON POINT, Erotiks, aérosol sur toile, 63,5 x 110 cm, acquisition en 1992, CMP19324.
- FUTURA 2000, Spray paint experiment n° 5, 1988, huile sur toile, 103 x 299,5 cm, acquisition en 1998, CMP19145.
- JONONE, Fire and Fear, peinture, technique mixte sur toile, 200 x 300 cm, acquisition en 1992, CMP19337.
- MEGATON, B. quête, aérosol sur carton, 100 x 100 cm, acquisition en 1990, CMP19255.
- Jérôme MESNAGER, Bonhomme blanc, 1987, peinture acrylique sur panneau, 196 x 93 cm, acquisition en 1987, CMP18989.
- MISS TIC, Pochoir au portrait de groupe, 1988, huile sur canson huilé, 100 x 70 cm, acquisition en 1988, CMP19085.
- MISS TIC, Pochoir, poème, 1988, huile sur papier journal, 37 x 58 cm, acquisition en 1988, CMP19112.
- MISS TIC, Pochoir au portrait de Bruno Sulak, huile sur canson huilé, 100 x 70, acquisition en 1988, CMP19082.
- MISS TIC, Pochoir, élections, 1986, huile sur papier journal, 37 x 58 cm, acquisition en 1988, CMP19111.
- MISS TIC, Pochoir, poème, 1988, huile sur papier canson, 50 x 66 cm, acquisition en 1988, CMP19113.
- MISS TIC, Pochoir, poème à l’autoportrait, huile sur papier canson, 50 x 66 cm, acquisition en 1988, CMP19114.
- Marie ROUFFET, Rock’n nana bleu, pochoir sur toile, 23,5 x 30 cm, acquisition en 1989, CMP19157.
- Marie ROUFFET, Rock’n nana noir, pochoir sur toile, 50,5 x 57 cm, acquisition en 1989, CMP19158.
122
- Marie ROUFFET, Rock’n nana bleu, free time, pochoir sur sopalin, 32,5 x 33 cm, acquisition en 1989, CMP19159.
- Marie ROUFFET Rock’n nana bleu, free time, pochoir sur sopalin, 38,5 x 50,5 cm, acquisition en 1989, CMP19160.
- Marie ROUFFET, Rock’n nana rouge, le commerce chartier, pochoir sur sopalin, acquisition en 1989, 29,5 x 40 cm, CMP19161.
- Speedy GRAPHITO, Jungle et tropiques, acrylique sur panneau, 186 x 300,5 cm, acquisition en 1988, CMP19106.
123
5. Manifestations et festivals d’art urbain
en France
Cette liste répertorie une partie des festivals annuels d’art urbain et autres manifestations d’art
urbain récurrentes – biennales et triennales – en activité sur le territoire français. Elle regroupe unique-
ment les festivals et manifestations dont nous avons connaissance et pourra être complétée à l’avenir.
Pour une meilleure compréhension, nous avons fait le choix de distinguer les différentes mani-
festations selon leur récurrence – festival annuel, biennale et enfin triennale – et les avons classées par
ordre alphabétique à l’intérieur de ces différentes catégories. Quand l’art urbain n’est pas l’unique objet
de la manifestation, cela est précisé directement sous le nom de la manifestation.
• Festivals
Le Battle International de Graffiti (BIG)
Lieu : La Halle de Glisse à Lille (59). Première édition : 2009 . Temporalité : Tous les ans en décembre. Organisation : association
Epsilone et Aerawsoul. Site Internet : http://www.cultures-urbaines.fr/battle-international-de-graffiti-big-5-6-decembre-a-lille/.
Contre-Temps
Festival d’art urbain et de musiques actuelles. Lieux : Dans différents lieux à Strasbourg (67). Première édition : 2004
Temporalité : Tous les ans en juin.Organisation : association Dodekazz. Site Internet : https://www.contre-temps.net/.
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Festilasai
Festival de la culture et des arts urbains. Lieux : Skatepark Lassolasai et L’Atabal, 33 Allée du Moura, Biarritz (64). Première édition :
2008. Temporalité : Tous les ans début août . Site internet : www.festilasaibiarritz.com/festilasai/.
Festival de la pluie
Lieu : Arromanches-les-Bains (14). Première édition : 2010. Temporalité : Tous les ans en septembre
Organisation : Vanluc Nghiemphu. Site Internet : http://www.festivaldelapluie.com/.
FestiWall
Lieu : entre les berges du canal de l’Ourcq et du canal Saint-Denis, Paris (75). Première édition : 2016. Temporalité : Tous les ans en
mai. Organisation : l’association De l’Amour et des Murs !, la galerie The Wall 51 et la mairie du 19ème arrondissement de Paris.
Site Internet : https://www.facebook.com/galeriethewall51/.
Graffeurs au Château
Lieu : Crissay-sur-Manse (37). Première édition : 2010. Temporalité : Tous les ans le premier dimanche de juillet.
Direction artistique : Monsieur Plume. Site Internet : https://www.facebook.com/GraffeursAuChateau/.
IN Cité
Lieux : Dans différents lieux à Rostrenen (22) et Carhaix (29). Première édition : 2016. Temporalité : Tous les ans en mai et juin
Direction artistique et organisation : Célia Ridé, association La Fourmi-e. Site Internet : https://assolafourmie.wordpress.com/program-
me-in-cite-2019/.
K-LIVE
Festival d’art urbain et de musiques actuelles. Lieux : Dans différents lieux à Sète (34). Première édition : 2008
Temporalité : Tous les ans début juin. Organisation : association SUN STEEL. Site internet : https://k-live.fr/.
Little Festival
Festival de musique électronique et de street art. Lieux : Dans différents lieux à Seignosse, Hossegor, Capbreton (40)
Première édition : 2017. Temporalité : Tous les ans début août. Organisation : DFLG Production et Little Is Better.
Site Internet : https://little-festival.fr/.
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Marseille Street Art Show
Lieu : Marchés aux Puces de Marseille, Hall des Antiquaires, 130 chemin de la Madrague-ville, Marseille (13). Première édition : 2014
Temporalité : Tous les ans en juin. Direction artistique : Catherine Coudert, directrice de la Galerie Saint Laurent et le curateur
Stéphane de Calmels. Site Internet : http://www.marseillestreetart.org/project/marseille-street-art-show-2018/.
NL Contest
Festival de sports et d’art urbains. Lieux : SkatePark, Rotonde, rue Pierrre Nuss, Strasbourg (67). Première édition : 2005
Temporalité : Tous les ans en mai. Direction artistique : association Nouvelle Ligne. Site internet : https://www.nlcontest.com/.
Le 4ème Mur
Lieu : Dans différents lieux à Niort (79). Première édition : 2010. Temporalité : Tous les ans d’octobre à novembre. Direction artistique et
organisation : Éric Surmont. SiteInternet : http://www.winterlong-gallerie.com/festival-le-4eme-mur/.
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Street Art on the Roc
Lieu : Ancienne carrière de Villars-Fontaine (21). Première édition : 2016. Temporalité : Tous les ans fin août.
Organisation : association Vill’Art . Site internet : http://villart.fr/actu/index.php/festival/.
Les Urbanités
Lieux : Dans divers lieux à Reims (51). Première édition : 2019. Temporalité : Première édition de mars à fin mai 2019.
Organisation : association Traffic. Site Internet : https://www.facebook.com/asso.traffic/.
Vibrations Urbaines
Festival des cultures et sports urbains. Lieu : Salle Bellegrave, avenue Colonel Robert Jacqui, Pessac (33). Première édition : 1997
Temporalité : Tous les ans début novembre. Site internet : www.vibrations-urbaines.net/.
• Biennales
Biennale Internationale d’Art Mural
Lieux : Dans différents lieux à Lille (59). Première édition : 2013. Temporalité : Tous les deux ans en avril et mai.
Organisation : Collectif Renart. Site Internet : https://biam-npdc.blogspot.com/.
Rose Béton
Lieu : Dans différents lieux à Toulouse (31). Première édition : 2016. Temporalité : Tous les deux ans d’avril à septembre.
Organisation : Mairie de Toulouse. Site Internet : http://rose-beton.com/.
Teenage Kicks
Lieux : Dans différents lieux à Rennes (35), Nantes (44) et Saint-Malo (35). Première édition : 2013. Temporalité : Tous les deux ans
en septembre. Direction artistique et coordination : Mathias Brez, direction artistique muralisme et Patrice Poch, direction artistique
expositions. Site Internet : http://www.teenagekicks.org/.
• Triennale
Rouen Impressionnée
Lieux : Dans différents lieux à Rouen (76), Première édition : 2016.Temporalité : Tous les trois ans de juillet à octobre. Direction artistique
et coordination : Olivier Landes, fondateur de l’association Art en Ville. Site Internet : http://www.rouenimpressionnee.fr/.
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128
6. Liste des artistes, structures associatives et
non associatives
Artistes
Cette liste répertorie une partie des artistes urbains établis sur le territoire français.
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Lopez Théo Parse Bertrand Stesi
Madame Petit Gilbert Stf Moscato
Mademoiselle Kat Pitr Stoul
Mademoiselle Maurice Plume Sun7
Mahn Kloix Poch Patrice Swiz
Mako Deuza Polar Tanc
Malo Cédric Popay Tchad
Marko Paint Poter1 Tcheko
Marko93 Povre Tetar
Martinez Primal Teurk
Matagrano Psyckoze Thom Thom
Mauro Damien RCF1 Tore
Maxo Redone Toz
Meas Rero Troadec
Megot Reso Trojani
Mesnager Jérôme Retro Twix
Miss Van Rish Uno Remy
Miss.Tic Richard Van Der Hoeven
Mist Richard Pierre Velvet
Mosko et associés Rodet Antonin Vessot Christelle
Moureu Vincent Roti Vince
Mouridi Roussel Joffrey Vinie
Mr Bien Russ Vision
Nassyo Saget Jordane Weiss
Ned Scauri Nicolas Weiss Fred
Nelio Sean Hart Willis Leila
Nelson Seb Niark YZ Yseult Digan
Neur 1 Seize Happywallmaker Zago Pablito
No rules art no rules corp Semiramoth Zicho
Nosbeone Serty31 Zlotykamien Gérard
Noyps Seth Zoer
Nubian Shaka
O’Cloock Sifat
Oddos Eloise Siko
Ogreoner Skio
Orhan Mathias Skki
Ose Socrome
OX Sowat
Paella Speedy Graphito
Parain Stéphane Spet
Parcillie Stak Olivier
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Structures associatives
Cette liste répertorie une partie des associations œuvrant pour le développement de l’art urbain sur le territoire français.
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Les Filles du Jeudi (Avignon) Street Art Sans Frontières (Saint-Nazaire)
Les Temps d’arts (Tregunc) Sun’s Teel (Sète)
Ligne 2 Mire (Villiers-sur-Marne) Superposition (Lyon)
LineUP (Montpellier) TA (Toulouse)
LSAA [LaSauceAuxArts] (Caen) Taverne Gutenberg (Lyon)
Marseille Street Art (Marseille) Top to Bottom (Paris)
Méta 2 (Marseille) Transfert (Bordeaux)
Métamorphose (Grigny) TROI3 (Lyon)
Mister Freeze (Toulouse) UISC – Union Internationale de la Street Culture (Perpignan)
Monuments en mouvement (La Rochelle) Unavida Familia ((Marseille)
Mouvement Associatif Pour Les Cultures Urbai- Unwhite it. (Mouans-Sartoux)
nes (m.a.p.c.u.) (Toulouse) Updaters (Anglet)
Move In Silence (Saint-Raphaël) Urban Art (Bordeaux)
Ne plus jeter (Cayenne) Urban Art Paris (Paris)
Ocm Vibration (Marseille) Urban Connexion (La Roche-sur-Yon)
PALMA (Caen) Vibrations Urbaines (Pessac)
Peintures A.O.C. (ARTISTIQUES ONIRIQUES Vitry’n Urbaine (Vitry-sur-Seine)
CHROMATIQUES) (Strasbourg) We Records (Marseille)
Pick Up Production (Nantes) Winterlong galerie (Niort)
Pictav’art (Sèvres-Anxaumont) Zutique productions (Dijon)
Pixo (Paris)
Planète Émergences (Marseille)
Plus de couleurs (Nantes)
Pôle Magnétic (Bordeaux)
Praxis (Bayonne)
Prémudanse (Clermont-Ferrand)
Quai 36 (Paris)
Quartier Monde (Paris)
Red Bricks (Lens)
Reseau Friche (Paris)
Rio Fluo (Saint-Ouen)
Robien les murs (Saint-Brieuc)
Rstyle (Paris)
Session Libre (Aurillac)
Shandynamiques (Cerbère)
Skinjackin (Bordeaux)
Spacejunk (Grenoble, Lyon, Bayonne)
Sprayclub (Strasbourg)
Stéréophonk (Rennes)
Street Art City (Lurcy-Lévis)
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Structures non associatives Galeries
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Galerie Géraldine Zberro (Paris) New Square gallery (Lille)
GCA Gallery (Nice) Nextstreet Gallery (Paris)
Green Flowers Art Gallery (Boulogne-Billancourt) Galerie Nicolas Xavier (Montpellier)
Ground Effect (Paris) Nunc ! Galerie (Grenoble)
Galerie GZ (Paris) Galerie Omnibus (Besançon)
H Gallery (Paris) Galerie OpenSpace (Paris)
Hélène Bailly Gallery (Paris) Opera Gallery Paris (Paris)
Galerie Intuiti Paris (Paris) Orlinda Lavergne Gallery (Mulhouse)
Galerie Itinerrance (Paris) Galerie Patricia Dorfmann (Paris)
Galerie Jacques Hamon (Le Havre) PDP Gallery (Paris)
Joël Knafo Art Gallery (Paris) Galerie Perrotin (Paris)
KAZoART (en ligne) Galerie Rabouan Moussion (Paris)
Galerie Keller (Paris) Raison d’art (Lille)
Galerie Kochi (Paris) Galerie Rive Gauche Marcel Strouk (Paris)
Galerie Lacroix (Paris) SAS. Street art Galerie (en ligne)
La PopArtiserie (Strasbourg) Since Upian Gallery (Paris)
Galerie Laurent Strouk (Paris) Galerie Shan-art (Aix-en-Provence)
La Villa Tschaen Urban Art Gallery (Colmar) Galerie Slika (Lyon)
Galerie Lazarew (Paris) Sold Art (en ligne)
Lebenson Gallery (Paris) Street Art Alley (Paris)
Le cabinet d’amateur (Paris) Galerie Strip Art (en ligne)
Galerie Le Feuvre & Roze (Paris) Galerie Taglialatella Paris (Paris)
Galerie Lélia Mordoch (Paris) The Wall 51 (Aubervilliers)
Le Paris Urbain (Paris) Tokyoïte Gallery (Paris)
Galerie Les temps données (Paris) Urban Gallery Paris (Paris)
Galerie Ligne 13 (Paris) Vente d’Art (en ligne)
Galerie Lithium (Paris) Galerie Wallworks (Paris)
Galerie LJ (Paris) Galerie W Eric Landau (Paris)
L’Œil Ouvert (Paris) Winterlong Galerie (Niort)
Loft du 34 (Paris) Xin Art (Île-de-Ré)
Galerie Magda Danysz (Paris)
Ma Première Galerie (Quimper)
Maquis-art Shop and Gallery (Paris)
Galerie Mathgoth (Paris)
Montana Gallery (Montpellier)
Galerie Moretti & Moretti (Paris)
My Art Makers (en ligne)
My Web’Art (en ligne)
Newarty’s (en ligne)
New heArt City Gallery (Paris)
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7. Lettre de mission du ministère de la Culture
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128
136
8. Liste des acronymes et des abréviations
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9. Remerciements
Nous tenons à remercier chaleureusement Dominique Aris, cheffe de projets pour l’art et la culture dans
l’espace public à la DGCA, pour son soutien sans faille à la cause de l’art urbain, pour son enthou-
siasme communicatif et sa détermination qui ont permis que tout cela arrive... Merci !
Nous remercions d’autre part Sylviane Tarsot-Gillery, Béatrice Salmon, Régine Hatchondo ainsi que
toutes les personnes du ministère de la Culture, dont Pascal Murgier et Isabelle Petit, qui nous ont
reçus, écoutés et soutenus.
Merci aux collaborateurs et amis qui ont participé et facilité la réalisation de cette étude : Paul Cloutour,
Christine Jugla, Caroline Do et Ici-Même.
Merci à nos partenaires David Demougeot, Elise Herszkowicz, Bob Jeudy, Mathilde et Gautier Jourdain
ainsi que Christian Omodeo.
Merci à Stéphanie Lemoine, Nicolas Gzeley et Poch pour leur bienveillance et leur conseils généreux.
Merci aux différents acteurs et actrices de l’art urbain et de la culture pour leurs témoignages et conseils
avisés : Vittorio Parisi, Stéphane Chatry, Laetitia Lafforgue, Sophie Duplaix, Thierry Dufrêne, Isabel-
le Cuoco, Lisa-Clémentine Guillou, Orbiane Wolff, Stéphanie Meyer, Keini Liguagua, N’jinga Falorca
Teodoro, Lodi Lebon, Nicolas Xavier, Pierre Oudart, Gérard Paquet, Caroline Séguier, Karine Terlizzi,
Charlotte Pelouse, Morgane Leluc, Inouk Moncorgé, Grégory Jubé, Antinéa Garnier, Johanna Hagège,
Philippe Bettinelli, Sarah Joseph-Jacques, Olivier Landes, Nicolas Obadia, Pascal François, Bénédicte
Pilet, Alexandre Ribeyrolles et Sébastien Desgranges d’Otrad.
Nous remercions tous les artistes, tagueurs, graffeurs, sculpteurs, affichistes et pochoiristes d’avoir
partagé leurs doutes et espoirs : Jef Aérosol, Teurk, Anton, Romain Froquet, Nubian, Ose, Naer, Zicho,
Hien, Asto, Faust, Arkane, Primal, Polar, Siko, STF Moscato, Alias Ipin, Reso, Brez, OGREoner, Mon-
sieur Plume, Poter1, Aleteïa, Le Module De ZeeR, Sifat, Thom Thom et Vince.
Un grand merci à tous les artistes et toutes les structures d’avoir répondu à nos questionnaires, sans
qui, cette étude n’aurait pas été possible.
Et aussi à Shaun, Loriane Alem, Clément Chaumet, Natalia Klanchar, Jean-Baptiste Leduc, Franck
Lefriec, Mathilda Niang, Nicolas, Samia, Hélène Thil, Cléa Waurzyniak, Yves, Farid, Coralie, Ursula,
Paul, Camille et Kevin.
138
Association Le M.U.R.
Impression
Otrad
56 av. du Général Michel Bizot
75012 Paris
Juillet 2019
Contact
lemur.etudearturbain@gmail.com
Étude commandée par le ministère de la Culture