Chapitre III
Chapitre III
Chapitre III
Dès que l’on dépasse le seuil des quelques kilovolts, la tension so rt de la gamme de
mesure des instruments. Il est donc nécessaire d’utiliser des réducteurs de tension,
dont le but est de supporter à leurs bornes la plus grande partie de la tension
appliquée, tout en présentant à l’appareil de mesure un signal utilisable .
a) Voltmètre électrostatique
L'appareil est constitué de deux électrodes parallèles A et B tel que le champ Eh soit
homogène au droit des surfaces planes des électrodes (Figure III.1).
La pression électrostatique subie par l'électrode de mesure b, placée au centre de l'électrode B,
entraine la déviation de l'aiguille i se déplaçant sur une échelle pouvant être étalonnée
directement en kilovolts.
Cet appareil fonctionne suivant le principe de la force d’attraction électrique Fe entre deux
charges.
Le disque mobile S relié au potentiel HT à mesurer, et situé au centre de l’anneau de garde B,
est attiré par le disque fixe A, l’attraction est d’autant plus forte que le potentiel est élevé. Une
aiguille d’indication de mesure est reliée à l’électrode S. L’anneau de garde B, de même
diamètre que l’électrode fixe A, assure l’uniformité du champ électrostatique suivant l’axe
vertical entre les électrodes fixe et mobile.
(III.1)
La capacité vaut:
C = ε0 S/x (III.2)
Etant donné qu’il s’agit d’un champ uniforme, la tension U est égale à:
U = E.x (III.3)
Soit:
Comme: dW = F dx (III.5)
Soit donc:
avec
La précision de mesure de ces appareils égale à environ 0.1, est bonne. De plus, le
voltmètre électrostatique permet de mesurer des tensions allant jusqu’à 270 kV.
Des voltmètres spéciaux peuvent mesurer des tensions de 600 kV et plus ; dans ce cas, le
voltmètre est placé dans une enceinte étanche où l’espace inter électrodes est rempli par un
gaz électronégatif comme le SF6 ou le nitrogène, et porté à une haute pression de 15
atmosphères. Quelques fois, le gaz pressurisé est remplacé tout simplement par du vide.
L’éclateur est constitué de deux électrodes sphériques identiques, dont l’une est reliée à la
terre et l’autre reliée au potentiel à mesurer, où la distance inter-électrodes d est réglable
(Figure III.2).
Principe de fonctionnement :
Chaque éclateur possède un abaque, qui est une courbe d’étalonnage entre la tension
critique de claquage Uc et la longueur inter-électrodes d (voir figure III.3).
La tension à mesurer est appliquée aux deux électrodes, puis la distance d est réglée jusqu’à
une valeur critique dc qui provoque le claquage. Comme chaque éclateur possède un abaque
tracé Uc = f (dc) qui fait correspondre à chaque distance critique la tension critique Uc, cet
abaque donne la mesure de la tension appliquée qui correspond à la valeur dc.
L’éclateur peut être utilisé pour la mesure des trois types de tension : alternative, onde de
choc (valeur crête), ainsi que la tension continue. Il compte parmi les tous premiers appareils
utilisés pour la mesure des HT. Il constitue la référence conventionnelle permettant
d’étalonner tous les types de voltmètres utilisés dans un laboratoire d’essais à haute tension.
(III.9)
Les tensions de claquage données par les documents CEI sont valables aux conditions
atmosphériques suivantes :
Les tensions de décharge disruptive U, mesurées dans les conditions d’essais données, sont
ramenées à U0, correspondant aux conditions atmosphériques de référence normalisées, en
divisant par un facteur de correction atmosphérique K
U0 = U /K (K = k1×k2) (III.10)
(III.11)
avec
(III.12)
Remarque : La correction est considérée fiable pour 0,8 < k1 < 1,05.
(III.13)
où m,k,w sont des paramètres déterminés à partir de la norme CEI60600-1 (document joint
au cours)
(III.14)
avec
or (III.16)
Comme (III.17)
(III.18)
EN HAUTE TENSION
La présence de la haute tension non loin du câble de mesure perturbe le signal transporté.
Afin d’éliminer cet effet, il est nécessaire d’utiliser des câbles coaxiaux.
Malheureusement pour des signaux variables (surtout pour les cas de fréquence élevée), le
signal lors de sa propagation du point de mesure vers l’appareil de mesure peut être atténué ou
amplifié. Pour cela, il est nécessaire d’adapter le diviseur de tension.
u = fi(x-vt) + fr(x+vt)
U U i U r
I I I
i r
Ui
Ii
Z
(III.20)
I Ur
r Z
Soit une onde U1i venant du milieu 1 d’impédance Z1 et se déplaçant vers la zone 2
d’impédance Z2 (Figure III.5). En arrivant au point M de jonction entre les deux milieux,
deux ondes ; l’une (U2i) incidente dans le milieu 2, et l’autre (U1r) réfléchie dans la zone 1
seront créées.
Le but du calcul qui va suivre est de déterminer U1r et U2i en fonction de U1i.
Au point M
(III.21)
U 2 U1 Continuitédu potentiel
I 2 I1 Egalité des courants
En résumé, et en arrangeant les deux systèmes d’équation (III.21) et (III.22) on peut écrire :
U 1i U 1r U 2i
U (III.24)
1i U 1r U 2i
Z1 Z1 Z2
2Z 2
U 2i U1i 12U1i 12 : coefficient de transmission de 1 à 2. (III.26)
1
Z Z 2
Dans le cas d’un diviseur de tension, Z1 représente l’impédance du câble coaxial et Z2 celle
de l’appareil de mesure et la tension U1i la tension à mesurer. Nous constatons que la tension
vue par l’appareil de mesure est différente de celle qu’on veut mesurer. Afin d’éviter cette
contrainte il est nécessaire de procéder à l’adaptation du diviseur de mesure.
Afin d'adapter les diviseurs en haute tension, une résistance égale à l'impédance
caractéristique du câble est donc placée en parallèle avec l'appareil de mesure dans le cas du
diviseur résistif et en série dans le cas du diviseur capacitif (figure III.6).
UHT
UHT
Câble coaxial C1
R1 R adaptation= Zc (impédance
Câble coaxial caractéristique du câble coaxial)
R2
R adaptation= Zc (impédance
caractéristique du câble C2
coaxial)
b) Transformateur de mesure
c) Oscilloscope à mémoire
L’oscilloscope n’est pas un appareil destiné pour la mesure en HT, mais il permet
d’enregistrer en mémoire les tensions très brèves comme les ondes de choc. Ils sont
généralement utilisés dans les expériences brusques et brèves, telles que le contournement ou
le claquage. Ils offrent l'avantage de visualiser l’allure de la tension et ne donnent que la
valeur crête de la tension. La tension visualisée sur l’oscilloscope est prélevée à l’aide d’une
sonde spéciale HT.
Objet
Système de Vers Oscilloscope
D’essai
protection ou Voltmètre
U
I
R
Résistance de
mesure R U
Un système d’éclateurs (tel que représenté sur figure III.7) dont le principe est basé sur
le réglage de l’écartement entre les deux éclateurs de telle sorte qu’une tension
A Noter : Nous pouvons, de cette mesure de courant, déduire la charge électrique à l’aide d’un
intégrateur. Q idt
La charge électrique peut être déduite de la mesure de la tension aux bornes d’une capacité
placée en série avec l’objet d’essai (figure III.8).
UHT
Objet
Système de Vers Oscilloscope
D’essai
protection ou Voltmètre
Q CU
Capacité de
mesure C U
A Noter : L’énergie accumulée dans le système (par l’objet d’essai) pourra être déduite de la mesure de la
1
charge Q si nous connaissons la UHT appliquée au système par la relation suivante : W QU HT
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