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Le 12/04/2020

Epreuve : Section : Sciences Durée : 3 heures

Sciences physiques Expérimentales

Chimie (9 points)
Exercice n°1 (4 points)

L’objet des manipulations est de suivre l’évolution de l’oxydation des ions iodure I- par les ions
peroxodisulfate S2O82- au cours de temps, suivant l’équation :

2 I- + S2O82- I2 + 2 SO42- ( 1 )
Dans un bécher, on verse :
 Un volume V0 = 1mL d’une solution aqueuse (S0) de thiosulfate de potassium K2S2O3 de concentration
molaire C0 = 1 mol.L-1.
 Deux gouttes d’empois d’amidon.
 Un volume V1 = 160 mL d’une solution aqueuse d’iodure de potassium KI de concentration molaire
C1 = 0,075 mol.L-1 .

A la date t=0s, on ajoute 40mL de solution de peroxodisulfate de potassium K2S2O8 de concentration

molaire C2.

Dans le milieu réactionnel, les ions thiosulfate S2O32- réagissent avec le diiode au fur et à mesure de sa
formation, selon l’équation : I2 + 2 S2O32- 2 I- + S4O62- ( 2 )

A la date t1 = 2,2 min l’empois d’amidon se colore en bleu ; immédiatement, on ajoute à nouveau un volume
V0 = 1 mL de solution S0. La coloration bleue disparait alors et à la date t2 = 5 min elle réapparait.

1°)
a- Qu’indique l’apparition de la coloration bleue à la date t1 ?
b- Pourquoi la coloration bleue n’apparaît-elle pas tout de suite, bien que la réaction (1) produise du
diiode ?
c- Expliquer pourquoi la durée t2 de la deuxième apparition de la couleur bleue n’est pas le double de la
durée t1 de la première apparition de la couleur bleue.

2°) La courbe de la figure1 représente l’évolution de la concentration molaire en ions peroxodisulfate au

cours du temps.
a- ● Déterminer, à partir du graphe la concentration molaire initiale des ions S2O82- dans le mélange.
● Déduire alors C2.
b- Dresser le tableau d’avancement de la réaction (1) en utilisant l’avancement volumique y.
c- ● Définir le temps t1/2 de demi-réaction.
● Sachant que le temps de demi-réaction est t1/2= 12 min, déterminer l’avancement volumique final yf.
d- ● Déduire la concentration molaire des ions S2O82- à la fin de la réaction.
● Que peut-on conclure.
3°) Retrouver, par calcul, la valeur de la concentration molaire de S2O82- aux instants t1 et t2.
 S2O82-  (10-2 mol.L-1 )
 
Figure 1
2

0 t1 t2 10 t1 2 20 30 40 50 60 70 t(min)
Exercice n°2 (5 points)

L’ionisation de l’acide butanoïque C4H7COOH dans l’eau est limitée tandis que celle de l’acide nitrique HNO3
dans l’eau est totale.
I-
1°) Ecrire l’équation chimique de la réaction de chacun des deux acides avec l’eau.
2°)
a- Rappeler l’expression du pH d’une solution aqueuse d’un monoacide fort en fonction de sa
concentration C.
b- Montrer que l’expression du pH (pH <6 ) d’une solution d‘un monoacide faible, faiblement ionisé, en
fonction de sa concentration C et du pKa du couple acide/base correspondant vérifie la relation :
1
pH  (pka  log C).
2
II- Un chimiste dispose de deux flacons contenant chacun l’une des deux solutions aqueuses (A) et (B) de
ces deux acides (acide butanoïque et acide nitrique) de concentrations molaires respective C1 et C2. Il dilue
10 fois chacune des deux solutions pour obtenir deux nouvelles solutions notées respectivement (A’) et
(B’). Les mesures des pH des solutions (A), (B), (A’) et (B’) figurent dans le tableau ci-dessous :

1°) Montrer que pour l’acide nitrique, le pH de Solutions Concentrations pH

la solution diluée vérifie la relation : (A) (mère) C1 pHA = 3,4
pHdiluée = pHmère + 1. C
(A’) (diluée) C1'  1 pHA’ = 3,9
2°) 10
a- En déduire la nature des acides dissous dans (B) (mère) C2 pHB = 2
C
les solutions (A) et (B). (B’) diluée) C'2  2 pHB’ = 3
10
b- Sachant que C1 = C2 = C0, Calculer C0.
3°)
a- Pour la solution aqueuse d’acide butanoïque de concentration C0, déterminer les concentrations
molaires des différentes entités chimiques, autres que l’eau, présentes dans la solution.
b- En déduire le pKa du couple acide-base correspondant.
4°)
a- Calculer le taux d’avancement final des réactions chimiques dans les solutions (A), (A’), (B) et (B’).
b- En déduire l’influence de la dilution sur le déplacement de l’équilibre chimique dans le cas des acides
faibles.
Physique (11 points)
Exercice n°1 (3,75 points)

On dispose de trois dipôles D1, D2 et D3 enfermés chacun dans une boite noire ; l’un est un conducteur
ohmique de résistance R, l’autre est une bobine d’inductance L et de résistance r et le troisième est un
condensateur de capacité C. Dans le but d’identifier D1, D2 et D3 et de déterminer les valeurs de leurs
grandeurs caractéristiques, on réalise les deux expériences suivantes :

Expérience N°1 :

On réalise les trois circuits électriques représentés ci-dessous où E = 12V.

On relève les intensités des courants électriques traversant chacun des trois circuits lorsque le régime
permanent est établi : I1 = 1,2A; I2 = 63,15mA ; I3 = 0A.
E E E

I1 I2 I3

D1 A D2 A D3 A

1°) Quel dipôle cette expérience permet-elle d’identifier.

2°) ● Quelles grandeurs caractéristiques des deux autres dipôles non identifiés peut-on déterminer.
● Les calculer.

Expérience N°2 :

On réalise le circuit série comportant les 3 dipôles D1, D2 et D3, le condensateur est initialement chargé.
Un dispositif approprié permet d’enregistrer les courbes donnant les variations de la tension u D2 aux
bornes du dipôle D2 et de la tension u D3 aux bornes du dipôle D3 (figure (1)).

Tension (V)
12
10 u D3
8
6

2
1 t(ms)
0 3 6 9 12 15 18 21 24
-2

-4
u D2
-6

-8
-10
Figure1
1
 1°) Montrer que le dipôle D2 est un résistor.
2°) Etablir l’équation différentielle régissant l’évolution de l’intensité i(t).

3°)
a- Qu’appelle-t-on le type d’oscillations observées.
b- Donner une interprétation énergétique permettant de justifier la nature des oscillations.
c- Justifier le signe de la tension u D2 au début de la décharge.
4°)
a- Calculer la valeur de la tension aux bornes de la bobine à l’instant de date t = 0.
di 
b- ● Déterminer graphiquement la valeur de  .
dt t 0
● Déduire la valeur de l’inductance L.
5°) En admettant que la pseudo-période a pour expression T = 2π LC : Déterminer la valeur de la
capacité C.
6°)
a- Montrer que le circuit est un système non conservatif.
T T
b- Déterminer l’énergie perdue entre les instants de date t1  et t 2  .
4 2
c- Pour obtenir une décharge sans changement de signe de la tension uC aux bornes du condensateur,
quel changement doit-on faire ?

Exercice n°2 (4 points)

Un pendule élastique horizontal, constitué d’un ressort R linéaire de raideur K = 400 N.m-1 et d’un solide (C)
de masse M = 20 g, mis en oscillations forcés sinusoïdales. Les forces de frottement visqueux agissant sur la
palette qui fait partie du solide sont équivalents à une force unique d’expression f = -h.v où h est une
constante positive et v le vecteur vitesse du solide (C).
La force excitatrice exercée par le moteur a pour expression: F = Fm sin(2.N.t).i (fig 1). Le solide (C)
prend alors un mouvement de translation rectiligne sinusoïdal d’élongation (t).

Xm (cm)
Réglette
10
(R)
x'
G x
7
tige

Fluide
flui Moteur
de
Figure 1 Palette 0 20 N(Hz)
Figure 2
La figure (2) donne les variations de l’amplitude Xm des oscillations de (C) en fonction de la fréquence N de
la force excitatrice.
1°) Dans le cas d’un circuit RLC série en régime forcé analogue à l’oscillateur mécanique précédent,
l’intensité maximale du courant qui traverse le circuit a pour expression :

Um 2.π.N.R
Im  et tg(u - q ) =
1 1
R 2  (2..N.L  )2 - 4.π2 .N 2 .L
2..N.C C

Avec Um : la valeur maximale de la tension u(t) de l’excitateur.

a- Déduire l’expression de la charge maximale Qm.
b- Montrer que la résonance de charge est obtenue pour une fréquence Nr de l’excitateur tel que :
R2
Nr2  N02 
8 2L2
c- En précisant l’analogie électrique – mécanique, montrer les expressions suivantes :

Fm 2.π.N.h
Xm  et tg(F -  x ) =
4. 2 N 2 .h 2  (4. 2 .N 2 .M  k)2 k - 4.π2 .N 2 .M

2°) Déterminer à partir de la courbe X m = f(N) :

a- La fréquence Nr de la résonance d’élongation de l’oscillateur.
b- Les amplitudes des oscillations de (c) pour N tendant vers zéro et pour N = Nr.
c- La valeur maximale Fm de la force excitatrice.

3°) La fréquence de la résonance d’élongation Nr est liée à la fréquence propre N0 de l’oscillateur par la
h2
relation : Nr  N0 
2 2
8 2 M 2
Déduire alors :
a- La valeur de h.
b- L’expression de x(t) à la résonance d’élongation.

4°) Montrer qu’il existe une valeur h0 de h au-delà de laquelle il n’existe plus de résonance d’élongation.
Déterminer h0.

5°) Tracer l’allure de la courbe Qm = f(N) et noter approximativement sur la tracé la position de la
fréquence Nr correspondant à la résonance de charge par rapport à la fréquence propre N0 de
l’oscillateur.

6°)
a- En se basant sur l’expression de Xm, écrire l’expression de Vm (amplitude de la vitesse du solide (C)) en
fonction de Fm, h, M, N et K.
b-
● En déduire l’expression et la valeur de la fréquence correspondante au maximum de cette amplitude.
● Représenter F(t) et f(t) sur le même système d’axes dans ce cas.
Exercice n°3 (1,25 points)

Onde : Véhicule d'énergie

Les vaguelettes produites par la chute d'un objet à la surface calme d'étang sont un exemple simple
permettant de visualiser une onde mécanique. Dans cet exemple, les molécules d'eau initialement au repos
réagissent à une impulsion en adoptant un comportement collectif caractérisé par un mouvement de va-et-
vient vertical créant alternativement des crêtes et des creux qui se répètent un grand nombre de fois : ce
mouvement s'atténue graduellement avant de disparaitre. Si on néglige les effets d'atténuation, on peut
faire deux observations : ce qui se passe à un moment est semblable à ce qui se passe un peu plus tard et ce
qui se passe à un endroit est semblable à ce qui se passe à l'autre endroit.
Dans le cas d'une onde sonore, le mouvement de va-et-vient du fluide transmettant le son est parallèle à
la direction de propagation de l'onde.
Dans ces deux exemples, il faut soigneusement distinguer le mouvement de la matière, qui reste sur
place, de la propagation de l'onde et donc du transport d'énergie qui affecte de grandes distances.

D'après un extrait d'un article de Bernard Pire

(Directeur de recherche au C.N.R.S) Encyclopédie universalis

Etang : étendue d'eau stagnante

1°) Parmi les deux exemples d'onde cités dans le texte, préciser celui qui correspond à une onde
longitudinale. Justifier.
2°) Dégager du texte une phrase qui montre qu'une onde est caractérisée par une double périodicité
(une périodicité temporelle et une périodicité spatiale).
3°) Relever du texte un passage qui montre que la propagation d'une onde correspond à un déplacement
d'énergie et non de matière.
4°) On lit dans le texte :" ...ce mouvement s'atténue graduellement avant de disparaitre"
Précisez la cause principale de cette atténuation.