Les 22fragments 22 de L Ancien Stoicisme - Une Introduction
Les 22fragments 22 de L Ancien Stoicisme - Une Introduction
Les 22fragments 22 de L Ancien Stoicisme - Une Introduction
Jean-Baptiste Gourinat
Philopsis : Revue numérique
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2
Fr. Alesse, Panezio di Rodi, Testimonianze, Naples, Bibliopolis, 1997 (avec
traduction italienne).
3
L. Edelstein & I.G. Kidd, Posidonius, The Fragments, vol. 1, Cambridge,
Cambridge University Press, 1972 ; vol. 2, The Commentary, par I.G. Kidd, 1988 [2 tomes] ;
vol. 3, The Translation of the Fragments, par I.G. Kidd, 1999.
4
K. Hülser, Die Fragmente zur Dialektik der Stoiker, Stuttgart, Frommann-Holzboog,
1987, 4 vols
5
A. Long & D. Sedley, The Hellenistic Philosophers, Cambridge, Cambridge
University Press, 1987 ; vol. 1 : traduction et commentaire philosophique ; vol. 2 : textes
grecs et latins, notes et bibliographie ; tr. fr. par J. Brunschwig & P. Pellegrin, Les
philosophes hellénistiques, Paris, GF-Flammarion, 2001 (3 vols.).
6
Les Stoïciens. Passions et vertus. Fragments, par P. Maréchaux, Payot & Rivages,
2003.
7
Il s’agit donc en fait d’une refonte du seul tome II des SVF : Chrysippe, Œuvre
philosophique, textes et trad. par R. Dufour, 2 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 2004. Cette
édition, incomplète, comprend malheureusement de très nombreuses erreurs. Voir l’excellent
compte-rendu sur le site de la Bryn Mawr Classical Review, à l’adresse suivante :
http://ccat.sas.upenn.edu/bmcr/2006/2006-01-29.html. Outre de nombreuses erreurs de
traduction, les erreurs les plus grossières sont dans la bibliographie l’attribution à Cicéron des
Lettres à Lucilius de Sénèque, l’invention d’un auteur nommé « Épimérisme » (en fait partie
d’un titre dans les Anecdota Graeca de Cramer), et l’affirmation dans la préface qu’Athénée
est le contemporain de Chrysippe (5 siècles de différence), ou que Cicéron est mort à Rome.
Il est évident qu’il faut distinguer les témoignages sur les stoïciens en
général, ou sur un auteur stoïcien particulier, des citations littérales. Je fais
abstraction ici des rares témoignages papyrologiques qui sont les témoins
directs de traités dont l’intégralité a disparu, et dont ces textes sont les seuls
restes. Ces textes sont rares, et limités à Chrysippe8. Parmi les textes extraits
des auteurs anciens, il y a surtout des témoignages, qui résument un point de
doctrine, mais parfois aussi des citations littérales : les plus longues, en ce
qui concerne Chrysippe, se trouvent dans le traité de Galien Sur les doctrines
d’Hippocrate et de Platon9. De telles citations sont précieuses, mais le cas
du traité de Galien, qui fournit en plus des indications précises sur la
localisation des citations et sur la structure du traité, sont rares. En outre, une
citation littérale est souvent accompagnée d’un commentaire par l’auteur qui
le cite, et ce commentaire est souvent tendancieux. Il faut donc à la fois tenir
compte de ce commentaire, souvent précieux pour le contexte, et le prendre
avec précaution, en étant attentif à l’intention éventuellement polémique du
commentaire.
Parallèlement à ces citations, nous devons très souvent nous contenter
de simples témoignages de la forme « les stoïciens disent que… » ou
« Zénon dit que… », par exemple. Ces comptes-rendus ne prétendent pas à
la littéralité mais présentent des exposés condensés, soit à fin d’exposé
doctrinal, soit à fin d’exposé polémique. Il est donc important de savoir si
l’on a affaire à un historien de la philosophie, plutôt objectif, ou à un
adversaire, plutôt polémique. Bien entendu, la règle première est de recouper
les témoignages. Cette règle élémentaire de la méthode historique doit être
appliquée aussi dans le cas des témoignages sur une œuvre philosophique.
Bien entendu, des témoignages qui se recoupent sont un bon garant de la
fiabilité d’un point de doctrine. À condition que ces témoignages soient
indépendants, ce qui n’est pas toujours le cas, car bon nombre de nos
témoignages sont dépendants d’un autre, et ne sont pas de première main :
et, dans ce cas, il peut arriver assez souvent que, de deux témoignages A et B
dont nous disposons, soit B dépende de A, soit A et B dépendent du même
témoignage C. Dans ce cas, malgré le nombre des témoins, nous n’avons en
réalité qu’un seul témoignage.
Enfin, l’école stoïcienne ayant une longue histoire, elle n’est pas
uniforme. Dès qu’il y a une citation d’un auteur stoïcien, elle est
généralement fiable en tant que citation de cet auteur. En revanche,
beaucoup de témoignages concernent « les stoïciens », d’autres concernent
un auteur en particulier, par exemple Zénon, Cléanthe ou Chrysippe. Il faut
donc se méfier des fragments nominaux tout autant que des témoignages
généraux, car certains auteurs ont tendance à présenter la doctrine de
Chrysippe ou celle de Zénon comme celle des stoïciens en général.
Inversement, certains ont tendance à attribuer à Zénon la doctrine de
8
Voir T. Dorandi, « La tradition papyrologique des stoïciens », dans G. Romeyer
Dherbey (dir.), J.-B. Gourinat (éd.), Les stoïciens, Paris, Vrin, 2005, p. 29-52.
9
Voir ci-dessous, la notice sur Galien.
10
. Diogène Laërce, VII, 87 (LS 63 C).
11
. Stobée, Eclog. II, 7, p. 75, 11-76, 6, éd. Wachsmuth (LS 63 B).
13
Dictionnaire des philosophes antiques, sous la direction de R. Goulet, Paris, CNRS
Éditions.
Dioclès de Magnésie
Des textes du stoïcien Hiéroclès, sur lequel nous ne savons rien par
ailleurs, nous sont transmis par deux sources : un papyrus conservé à Berlin
et intitulé Éléments d’éthique, ouvrage dont il ne reste à vrai dire que
quelques pages très mutilées et une série de petits traités, conservés par
Stobée, qui constitutaient peut-être les chapitres d’un traité Sur les devoirs.
Plotin (205-270)
Ps.-Plutarque
Voir Aëtius.