La Contribution de La Politique de Remun
La Contribution de La Politique de Remun
La Contribution de La Politique de Remun
Mémoire de Projet de
fin d’étude
Mémoire de Projet de
fin d’étude
Introduction générale
4
Introduction
générale
5
Introduction générale
La fonction ressources humaines occupe une place primordiale au sein des organisations. C’est
pourquoi, parmi les difficultés auxquelles les organisations sont, aujourd’hui, confrontées, on cite,
souvent la problématique de la gestion de la ressource humaine. Bâtir un modèle de gestion de
ses ressources en mesure d’attirer les meilleures compétences, de les fidéliser et les motiver au
service de son développement durable et de sa compétitivité nationale et internationale est une
préoccupation majeure pour toute entreprise.
Les dirigeants doivent impliquer leurs salariés dans la réalisation de leurs objectifs de plus en
plus difficiles à atteindre, et les stratégies de ces entreprises sont de plus en plus élaborées et
nécessitent une grande mobilisation des salariés. Actuellement dans l’économie moderne, opter
pour le management participatif est plus qu’important pour garder une position astucieuse sur le
marché
La participation active du personnel employé dans les entreprises ne doit pas être freinée par
un système de rémunération inadapté, voire irrationnel. Chaque dirigeant doit prendre
conscience de cette réalité pour éviter d’en subir les conséquences, il doit faire du système de
rémunération un moteur de progrès pour l’entreprise.
La gestion des rémunérations est une opération très importante au sein de toute entreprise
car, elle constitue un moyen de motivation des salariés ce qui entraine une augmentation de la
productivité.
« Il est évident que les différentes formes du payement ne modifient en rien la nature du
salaire, bien que telle forme puisse être plus favorable que tell autre au développement de la
production capitaliste»1.
En psychologie de travail, la motivation au travail représente « le construit hypothétique utilisé
afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction,
l’intensité et la persistance du comportement»2.
1
www.persee.fr/doc/ecop_0249-4744_1990_num_92_1_5152
2
www.academia.edu/6785330/LA_MOTIVATION_AU_TRAVAIL_-CONCEPT_ET_THEORIES
6
Une personne motivée appréhende son niveau de performance comme essentiel pour s’auto
évaluer et participe intensément aux relations et aux réalisations dans les situations de travail.
Cette personne place le travail dans le premier rang et s’identifie au travail et aux objectifs de
l’organisation compte tenu de ses autres intérêts de vie. C’est pourquoi, l’étude de la relation
individu organisation s’avère particulièrement importante.
Notre étude sera focalisée sur la gestion des rémunérations, voir son impact sur la motivation
des salariés.
Le choix du sujet :
Le choix de ce sujet revient à l’intérêt particulier qu’on éprouve à la question d’articulation
entre la rémunération et la motivation des salariés.
l’état de l’entreprise
ASSADA sur se sujet
Problématique
Pour que le salarié soit performant, il devrait être motivé. Il doit agir en déployant les efforts
qui permettent d’accomplir efficacement un travail. La rémunération est un déterminant essentiel
de la motivation.
Cette recherche va nous permettre de vérifier cette hypothèse et de voir aussi en se référant
aux salariés marocains, plus exactement aux salariés de l’entreprise marocaine, alors on va
répondre dans notre projet à la question suivante, comment mettre en place une bonne politique
de rémunération pour motiver et garder les salaries ?
L’objet de la recherche :
7
L’objet de cette recherche est d’étudier la pertinence et la solidité de l’hypothèse
fondamentale : la rémunération est le déterminant essentiel de la motivation.
Parmi les auteurs qui ont évoqué cette question, on cite à titre d’exemple les suivants :
Najat Mouhssine et son article, La rémunération source de motivation, mais…
https://lematin.ma/journal/2017/la-remuneration-source-de-motivation-mais-hellip-/279857.html
Notre apport dans ce mémoire, c’est d’expliquer cette articulation qui existe entre la
rémunération et la motivation des salariés.
Frederick Herzberg1, qui a prolongé les travaux du célèbre Abraham Maslow (pyramide de
Maslow des besoins humains), propose de distinguer deux types de facteurs qui peuvent influer
sur l’état de satisfaction du salarié : les « facteurs d’hygiène » (conditions de travail, sécurité,
rémunération) et les « facteurs de motivation » (reconnaissance, responsabilité, dépassement de
soi). Ces deux types de facteurs n’ont pas la même influence sur la motivation du salarié. Les
facteurs d’hygiène sont nécessaires pour que le salarié ne soit pas démotivé, mais ils ne
permettent pas d’obtenir sa motivation. Seuls, les facteurs de motivation, qui correspondent au
haut de la pyramide de Maslow, permettent de créer les conditions de motivation de l’individu. Or
la rémunération n’en fait pas partie.
Ainsi un salaire trop faible (ou considéré comme tel par le salarié) serait une source
d’insatisfaction très forte et pourrait entrainer le désengagement psychologique de la personne
concernée. En revanche, à partir du moment ou le salaire est jugé suffisant par lui (par rapport à
ses collègues ou aux normes dans sa profession), l’argent supplémentaire n’aurait qu’un impact
très faible voire inexistant sur sa motivation.
les spécialistes de l’entreprise et du comportement nous apportent des réponses
intéressantes. En particulier, ceux qui se sont intéressés aux mécanismes de la motivation et de
l’engagement (Isaac Getz, Ryan & Deci, Maurice Thévenet).
Leur vision est que l’entreprise ne peut pas générer la motivation mais peut construire les
1
http://www.altman-partners.com/blog/2013/01/05/relation-entre-remuneration-et-motivation-des-salaries/
8
conditions qui permettent son émergence. Quelles sont ces principales conditions :
L’équité : être traité de manière équitable, réciproque et cohérente par son entreprise
L’autonomie : avoir la possibilité, au sein d’un cadre qui peut être très stricte, de prendre des
initiatives et de s’approprier son action
La compétence : disposer d’un poste adapté à nos compétences, ni trop haut, ni trop bas
Notre sentiment est qu’un système de rémunération étudié au travers de ce prisme aura
toutes les chances de produire l’engagement des salariés recherché.
Dès lors que le système de rémunération en place n’est pas notoirement en dessous des
normes du secteur, l’enjeu du dirigeant devient de s’assurer que son système ne perturbe pas ces
trois besoins primordiaux que sont l’équité, l’autonomie et la compétence pour établir une
politique de rémunération motivante.
Figure n° 01: Synthèse des principaux éléments et notions portant sur ce thème.
10
La performance au
travail
Rémunération
Rémunération
variable
Rémunération Rémunération fixe
différée
Performance au travail
11
Chapitre 1 :
La politique de rémunération
12
Introduction
Les mutations économiques, politiques, règlementaires, ou encore sociologiques ont eu
des répercussions sur la gestion des rémunérations dans les entreprises.
L’évolution des pratiques en matière de rémunération marquée par le couplage
rémunération inflation, l’individualisation des salaires, puis la flexibilité de la rémunération,
ces changements mettent à la disposition du gestionnaire de nouvelles variables d’action
destinées à la gestion des ressources humaines. Certaines d’entre elles peuvent être
utilisées pour améliorer la motivation et la satisfaction au travail des employés. La gestion
des rémunérations consiste à définir, mettre en œuvre, et contrôler la politique de
rétribution du travail au sein d’une organisation. La gestion des rémunérations prend de
plus en plus d’importance dans la gestion stratégique des ressources humaines.
Les entreprises utilisent la gestion des rémunérations pour obtenir des résultats conformes
à leurs objectifs stratégiques.
Pour ne pas négliger les apports fondamentaux du passé, il est important de tracer un
bref historique de la rémunération.
1
www.guide-des-salaires.com/fiche/les-objestifs-de-la-politique-de-remuneration/
13
Section 1 : Les fondements de la rémunération
1
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-165797-a-travail-egal-salaire-egal-quelle-pratique-
206267.php
14
1.2 La dimension sociale:
Pour une gestion efficace des ressources humaines, il est nécessaire de mettre en place
un système de rémunération équitable pour tous. Le système le plus logique est de faire un
échelonnement des postes les uns par rapport aux autres et de construire un barème de
rémunération correspondant. Cette méthode de classification se fait selon 2 étapes
successives :
-On procède a une qualification des postes, où l’on va évaluer chaque poste et lui attribuer
une cotation; méthode par rangement : Les postes sont classés hiérarchiquement les uns
par rapport aux autres, méthode analytique selon la méthode HAY MANAGEMENT par
exemple, on classe les postes en fonction de différents critères qui sont : la compétence,
l’initiative créatrice et la finalité.
Jusqu’à la première guerre mondiale, dans la plus part des pays industriellement avancés,
la loi de l’offre et de la demande régit la détermination du salaire.
Mais sous l’effet des crises économiques et avec le renforcement du pouvoir syndical, il
devenait nécessaire d’élaborer une politique salariale intégrant des objectifs multiples
dont les principaux sont
Identification et classification des principales composantes de rémunération
Identification des principaux arbitrages d’une politique de rémunération
Définition et utilisation de critères pertinents pour effectuer des choix des éléments
d’une politique de rémunération.
Pendant les trente glorieuses, le contexte économique a connu une forte croissance de la
production et de profit (la production de masse), il n’ya eu aucune entrave pour accorder
15
des augmentations générales. Une grande lacune s’instaure dans ce type d’organisation
surtout en matière de motivation des salariés. Le salarié est rémunéré en fonction du
nombre d’heures de travail effectué. Or, le travail dans sa vraie conception est une
combinaison des heures travaillées et l’effort fourni au travail. La rétribution de la partie
qualitative par le biais de la participation au bénéfice serait alors le chainon manquant.
A la fin des années 1970, la crise économique marque une rupture, les entreprises sont
tenues de diversifier leur offre, ce qui nécessite le recours à une main d’œuvre plus
qualifiée, plus chère, et rendre leurs activités plus flexibles. Les directions sont persuadées
de la nécessité à se servir de la rémunération non seulement comme d’une simple ligne
budgétaire mais désormais également comme d’outil de gestion des ressources humaines
c'est-à-dire, il faut que la rémunération allier le contrôle budgétaire et la recherche d’une
déterminent sur la base de la négociation entre les « maîtres » et les ouvriers. Les niveaux
de salaire ainsi déterminés ne peuvent se situer au-dessous d’un certain niveau appelé le «
salaire de subsistance » ou encore le « salaire naturel».
Ils introduisent également la notion du salaire réel, salaire réellement perçu, ce dernier
peut être supérieur ou inférieur au salaire naturel.
David Ricardo:
16
Selon (sandretto 1993) David reprend la notion du « salaire naturel » d’A. Smith, il indique
que le facteur travail a un prix naturel. Cependant, D. Ricardo introduit la notion du prix
courant ou de prix du marché. Ainsi, le salaire est déterminé par le jeu de l’offre et de la
demande et il varie entre le prix naturel et le prix courant du marché.1
Karl Marx:
A l’instar de l’analyse classique, l’analyse marxiste n’élabore pas une théorie à part du
salaire. La question de la formation des salaires est abordée dans le cadre de la théorie de
l’exploitation. Si, pour les classiques le salaire constitue la contrepartie du travail, il
constitue pour K. Marx l’expression monétaire de la valeur de la force du travail. Le salaire
correspond à l’expression monétaire de la force du travail, constitue donc un prix, le salaire
fluctue à l’instar des prix des autres marchandises autour de cette valeur selon le jeu de
l’offre et de la demande. L’explication fournie par K. Marx sur la formation du salaire joue
un rôle important dans la théorie de l’exploitation.2
Nous pouvons synthétiser cette théorie de la manière suivante : lors de l’établissement
d’un contrat de travail, le salarié met à la disposition du capitaliste toute sa force de travail,
c'est-à-dire sa valeur d’usage, il obtient en contrepartie la valeur d’échange. Or, comme le
précise K. Marx, la valeur d’usage crée une valeur supérieure à la valeur d’échange, ce qui
explique l’apparition d’une plus-value qui revient au capitaliste.
La question de la détermination des niveaux des salaires est abordée par l’analyse
néoclassique dans le cadre de la théorie de l’équilibre. 3Pour la théorie néoclassique, la
fixation de la rémunération du facteur travail –salaire – se déroule dans un marché
concurrentiel.
Le salaire fixé sur ce marché assure un équilibre instantané entre l’offre de travail du
salarié et la demande de travail de l’entreprise. L’offre et la demande de travail dérivent de
comportements rationnels des agents mus par la recherche de leurs intérêts. 1 La demande
3
Perrot A., « Les nouvelles théories du marché de travail ». Ed. La découverte, Paris, 1992, pp 6-7
17
de travail correspond à la quantité de travail nécessaire à la production de la quantité
optimale des biens. L’offre de travail est obtenue à partir du choix du salarié qui opère un
arbitrage entre le travail et le loisir.1
Considérant le salaire du marché comme une donnée, il détermine son offre de travail en
égalisant le salaire réel offert au taux marginal de substitution entre consommation de
biens et de loisirs. Le salaire d’équilibre est déterminé par l’égalité entre la demande de
travail des entreprises et l’offre des salariés.
Pour les néoclassiques, le marché de travail possède des vertus d’autorégulation qui
exécutent toutes possibilités de chômage involontaire. La restitution de l’équilibre qui
conditionne la disparition du chômage involontaire passe, pour les néoclassiques, par la
restitution du marché du travail concurrentiel et la « flexibilité » salariale
2 Reynaud B ibid P 16
3 www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1992_num_257_1_5677
18
4- Qu’est-ce que la rémunération
L’équilibre financier nécessite que la capacité à payer soit supérieure à la masse salariale.
La masse salariale : représente la totalité des dépenses engagées par l’entreprise au titre
de la rémunération au travail. Le volume de la masse salariale ne doit pas dépasser le
niveau possible des engagements financiers de l’entreprise. Sachant que la masse salariale
a connu une progression substantielle et devient problématique, de fait que cette
progression engendre des effets connus sous le nom glissement-vieillissement-technicité
(GVT).
L’effet glissement : concerne les augmentations accordées dans un même poste
(mérite performance) ou qui sont dues à un changement de poste ou de classification.
1
Cadin L., Guerin F., Pigeyre F., Gestion des ressources humaines, P. 236.
19
L’effet vieillissement : concerne les augmentations liées à l’ancienneté dans
l’entreprise (primes liées à l’ancienneté).
L’effet de technicité : concerne les augmentations associées au remplacement de poste
de travail peu qualifié par des postes qui exigent des qualifications supérieures. 1
1
TIRCHI OURDIA : la gestion des remuneration, un outil de motivation au service de la
performance au travail (mémoire)
20
Le poste Le salaire évolue d’abord avec le poste
occupé
1
Chloé guillot soulez, héloïse cloet, sophie landrieu, kartochian, « La gestion des ressources
humaines », lextenso édition, 2ème Ed., paris, 2010, P 162.
21
Les lois, les conventions, les idéologies (le cadre institutionnel) et la place accordée à
l’argent sont des facteurs marquants pour une culture nationale qui influence la définition
de la politique de rémunération d’une entreprise.
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Evaluation du poste
Rémunération
Appréciation de la performance
Mixage
Source : Donnadieu. G, « du salaire à la rétribution », Ed. Liaison, DL 1997, P153.
Dans une variante plus sophistiquée, on intègre à ce système l’expérience acquise dans la
fonction que l’on suppose corrélée avec l’ancienneté dans le poste on aura alors
Evaluation
du poste
Rémunération
-
Appréciaion
Expérience (ancienneté dans le poste)
performance
Mixage
23
Figure n° 5 : Système Potentiel/Age
Poste
Potentiel ultime
Remuneration
Age
Mixage
(Donnadieu. G, P. 153)
Capacité
Grade
prouvée
Rémunération
24
Situation de la famille Mixage
Ancienneté
25
Section 2 : La formation de la rémunération
La formation de la rémunération doit respecter trois dimensions qui sont la question des
composantes, de niveau et de la hiérarchie de celle-ci. Une bonne élaboration d’une structure
salariale pourra faire face à toutes ces questions. L’élaboration des structures salariales passent
par :
La détermination des familles ou des classes d’empois :
A partir des résultats de l’évaluation des postes de travail, on construit les familles (classes)
d’emplois. Ces familles regroupent tous les emplois similaires. Les emplois appartenant à une même
famille peuvent différer par leur contenu, mais ils possèdent une valeur équivalente pour
l’organisation. Un taux de salaire ou un éventail de taux de salaire est attribué à tous les emplois
d’une même famille.
L’existence d’une famille d’emploi permet de justifier les faibles différences de salaires existant
entre certains postes, elle facilite l’administration des salaires et élimine les erreurs légères qui se
seraient glissées lors de l’évaluation des postes. Une fois que les emplois sont évalués, les familles
d’emploi sont définies, on détermine l’éventail des salaires.
L’évaluation des postes de travail assure l’équité interne. Tandis que le recours à des enquêtes
salariales sert à fixer les niveaux de rémunération, les structures salariales et le mode de
rémunération. Ces enquêtes assurent l’équité externe grâce à l’information qu’elles fournissent.
26
Définition et utilisation de critères pertinents pour effectuer des choix des éléments d’une
politique de rémunération.
On s’intéressera dans cette section aux composantes de la rémunération.
Pour Bruno Sire : la construction d’un système de rémunération stratégique doit s’appuyer sur une
dissociation des éléments de la rétribution en fonction des effets qu’ils ont sur les contraintes
identifiées et les objectifs retenus.
(Sire B., « La gestion des rémunérations au service de la flexibilité » 1994, p 104.)
Ces composantes sont nombreuses et diverses. Le salaire de base considéré comme l’élément
essentiel de la rémunération, n’est qu’une composante de la rémunération globale. Certains
auteurs ont développés les composantes de la rémunération suivantes:
Le salaire direct : salaire de base, primes fixes, ancienneté, 13 ème mois, les primes variables
individuelles (bonus, commissions, primes de résultat), les primes variables collectives.
Le salaire différé:
-Les périphériques légaux : intéressement, participation, plan d’épargne, stock-options.
-Les périphériques statutaires : retraite, complément de retraite, assurance vie, assurances
complémentaires, prévoyance
Les avantages divers : frais de déplacement, logement, transport, voitures de société, bourses
d’études, prêts…
1-2 La rémunération est une question de niveau
Le niveau et l’évolution des salaires au sens plus large, rémunération ; sont des facteurs de la
compétitivité d’une économie donnée, d’une firme donnée, la situation souhaitée c’est que le
salaire doit engendrer l’effet de productivité, on dit alors que des salaires plus élevés peuvent avoir
des répercussions positives sur la productivité du travail.
27
que le salaire est un pouvoir d’achat pour les salariés et un coût pesant sur la compétitivité de
l’entreprise.
Les évolutions économiques modifient constamment le rapport entre l’offre et la demande de
travail, entraînant des fluctuations dans le niveau des salaires et la progression du pouvoir d’achat.
Il existe donc un référentiel salarial, qui reliait en partie les mécanismes de l’offre et la demande de
travail, dont l’entreprise doit se servir pour situer le niveau de ses rémunérations.
Remarque : les grilles de qualification ne permettent pas de faire la différence entre le salarié
performant et les autres. Elles ne rémunèrent pas la manière de tenir le poste. Elles permettent
seulement de vérifier si les salariés classés dans le même groupe de qualification sont bien
rémunérés au-dessus des minima conventionnels.
Par contre une grille de rémunération à la performance permet de rémunérer selon leur niveau
28
d’activité (ou mérite) les salariés appartenant à un groupe.
Le tableau suivant explique la différence entre les deux grilles de rémunération.
Un responsable de la fonction ressources humaines doit combiner entres les diverses formes de
rémunération pour bâtir un système de rémunération à la fois attractif, motivant et sans risques de
coûts salariaux élevés.
29
de verser une somme directement aux employés concernés en fonction du travail accompli, c’est la
rémunération directe.
La rémunération directe contient une partie fixe et une partie variable.
-Pour la partie fixe : il s’agit ici du salaire de base et les primes d’inconvénients.
Le salaire fixe : consiste à verser une somme fixe en échange du travail effectué, le plus souvent, il
s’agit d’un salaire au temps, présenté d’ailleurs par les syndicats comme l’un des acquis
fondamental des luttes sociales selon le principe bien connu « à travail égal, salaire égal».
-Pour la partie variable:
Si on est classé à court terme on a : les primes de rendement, participation aux bénéfices, régimes
de commission, partage de gains de productivité etc.
Si on est classé à long terme on a : option d’achat d’action, primes en espèce à long terme etc.
Savoir combien injecter pour chacune des deux parts est une affaire importante et très délicate
pour un responsable de la fonction ressources humaines. Sachant que le fixe rémunère les
compétences et la part variable rémunère les performances. Mais au-delà de cela, que faire pour
bien proportionner entre les deux parties qui composent une rémunération ?
L’alchimie du fixe et du variable est une des préoccupations majeures des directions ressources
humaines. Cette alchimie s’avère être un exercice très difficile à réaliser. Deux raisons s’imposent
pour expliquer cette difficulté. La première est liée au fait quele système de rémunération s’inscrit
dans une trilogie (l’objectivation, l’évaluation et la reconnaissance), tandis que la deuxième est liée
au caractère multi composite du système de rémunération et voir pour chacun des éléments qui la
composent ce que cet élément rémunère.
Alors, avant même de doser. Il faut comprendre que la rémunération est liée intimement à
l’objectivation, à l’évaluation et à la reconnaissance.
L’objectivation : implique la nécessité de tenir compte de différents objectifs (globaux ou
segmentés), pour pouvoir construire un système équitable.
L’évaluation : afin de ne pas affecter le souci de transparence, il faut évaluer les salariés en
utilisant des instruments précis et accessibles à tous. Gérer cette étape avec excellence est très
important et doit se faire avant de prendre le risque de gratifier les salariés.
30
Un plan de rémunération qui pourra réaliser un bon dosage doit tenir en compte le caractère multi
composite du système de rémunération.
L’un des grands spécialistes des questions de rémunération chez Hay groupe précise que le fixe
rémunère le développement des savoirs, savoir-faire et surtout des compétences
comportementales nécessaires à l’exercice du poste. On sous-entend par les compétences
comportementales : capacité à négocier dans un contexte international, capacité à développer un
réseau, capacité à animer une équipe.
Le fixe rémunère aussi le titulaire du poste : son âge, le diplôme, le potentiel, la capacité
d’innovation, etc. Le fixe est déterminé en fonction de l’état de marché de travail au moment de
l’embauche. Plus la demande de l’emploi qui se présente par rapport au profil recherché se fait
rare, plus les salariés au profil recherché seront en position de force pour recevoir un fixe
important. Le fixe reste néanmoins négociable même s’il doit être homogène pour l’ensemble des
salariés qui ont un niveau égal.
Pour la partie variable, elle inclut des éléments individuels, collectifs, quantitatifs et qualitatifs.
Cette part récompense des performances clairement liées à des résultats et/ou des actions à finalité
commerciale. Regarder ce qui se fait dans d’autres entreprises en termes de pratique est très utile.
La comparaison doit être faite au niveau de tous les éléments, fixe est inclus.
Le variable est le levier de motivation, le variable rémunère les résultats et la performance obtenus
par le salarié dans le cadre de sa mission tandis que le fixe rétribue le niveau de responsabilité, la
maîtrise ou encore la maturité du salarié par rapport au poste.
Elle contient : avantages sociaux, régime de retraite, temps chômé payé (vacance, congé
statutaire), services aux employés et gratification.
Elle se compose de :
31
Des retraites obligatoires de prévoyance financées partiellement ou totalement par
l’entreprise (régime gros risques, régime soins de salarié).
De l’assurance vie dans le cadre d’un accord collectif ou l’entreprise intervient comme
négociateur pour obtenir des conditions préférentielles sur les frais de gestion qu’elle peut ensuite
prendre à sa charge.
Donc, la rémunération indirecte est l’ensemble des paiements ou prestations dont bénéficient les
salariés en plus de la rémunération directe (les avantages sociaux).
La rémunération globale : représente la valeur totale des paiements directs et indirects versés aux
employés
Les entreprises disposent d'une large palette d'outils de rémunération pour motiver et fidéliser leurs
collaborateurs. Encore faut-il connaitre les avantages de chacun d'entre eux et leurs effets sur
la motivation des salariés
Pour susciter la motivation chez les salariés, les entreprises peuvent jouer sur les conditions de la
rémunération directe. La rémunération directe se compose principalement d’une part fixe c'est-à-
dire le salaire de base. D’autre part elle est composée de la rémunération directe variable ou salaire
de performance lié au mérite individuel ou collectif. Afin de motiver les salariés, les entreprises
doivent proposer des salaires attractifs par apport à la concurrence, c’est ce que l’on appelle la
stratégie du salaire d’efficience
Les entreprises peuvent aussi accorder à leurs salariés des rémunérations indirectes. Ce type de
rémunération concerne les avantage en nature, es avantages sociaux et les périphériques légaux.
32
Ces derniers regroupent principalement la participation, l’intéressement, les plans d’épargne
entreprises et inter entreprises, ou encore l’actionnariat salarié.
Le salaire de base :
Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut avant déduction des cotisations
sociales et avant versement des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les heures
supplémentaires. Son montant correspond généralement à celui de la première ligne du bulletin de
paye d'un salarié1.
.
La rémunération variable :
Elle est également appelée bonus ou commission. Une partie de votre revenu peut donc être
constituée d’une rémunération qui dépend de vos prestations ou de celles de votre équipe. 2Par mis
c’est rémunération variable on trouve :
- la prime qualité: Cette prime, qui prend en compte la qualité du travail fourni, est souvent
utilisée dans le cadre des professions libérales, plus exigeantes en matière qualitative. Certains
critères objectifs pourront être pris en considération (respect des délais ou des budgets…)
-La prime d’objectif: Le versement de cette prime est subordonné à la réalisation de certains
objectifs, devant être fixés avec un minimum de précision. Par exemple, vous pouvez décider que
tous les salariés perçoivent une certaine prime si l’entreprise atteint un certain niveau de CA.
-le commissionnement: C’est le mode de rémunération variable le plus ancien et le plus naturel.
Il est très souvent usité avec les commerciaux. La rémunération allouée correspond à un
1
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1937
2
https://www.jobat.be/fr/articles/qu-est-ce-qu-une-remuneration-variable/
33
pourcentage du chiffre d’affaires réalisé. Ainsi, par exemple, si le taux de commissionnement est de
10% et si un chiffre d’affaires de 100.000 euros est réalisé, le salarié percevra 10.000 euros 1
-La participation:
La participation est une formule d'épargne salariale permettant à une entreprise d'intéresser ses
salariés aux bénéfices qu'ils ont contribué à générer par leur travail. On parle aussi de participation
des salariés aux bénéfices ou de participation aux résultats. En principe obligatoire pour toute
entreprise ayant passé le seuil de 50 salariés, la participation est versée sous la forme d'une prime
annuelle. Celle-ci peut être, au choix du salarié, perçue immédiatement ou épargnée pour une
durée d'au moins 5 ans (délai de blocage légal).2
-L’intéressement :
L’intéressement consiste à relier la rémunération individuelle à une performance collective réalise
au niveau de l’entreprise ou d’une fraction de celle-ci.
- il ne se substitue pas au salaire mais constitue un complément de la rémunération.
- il ne doit conserver un caractère réversible en fonction des performances réalisées.
- il doit faire l’objet d’un accord avec les partenaires sociaux.
- il valorise une performance collective.
La différence entre la rémunération au mérite et l’intéressement repose sur ce dernier point. En
effet, la rémunération au mérite rétribue une performance individuelle et s’appuie sur un système
d’évaluation individuelle, tandis que l’intéressement permet d’encourager et de reconnaître la
réalisation de performances collectives et repose ainsi sur un système d’évaluation collective.
On peut distingue deux forme d’intéressement : l’intéressement pécuniaire, lequel consiste à
distribuer une prime attribuée à chaque salarié, et l’intéressement non pécuniaire, lequel se traduit
par une rétribution non monétaire. 3
1
https://www.l-expert-comptable.com/a/532045-les-differents-types-de-remuneration-variable.html
2
http://richesse-et-finance.com/tout-savoir-sur-le-plan-depargne-entreprise-pee/
3
duveau J « les prime dans la fonction publique: entre incitation et complément de traitement » janvier 2006
p124
34
-Le plan d'épargne entreprise
(PEE) Ou le plan d'épargne interentreprises (PEI), c’est un système d'épargne collectif qui permet
aux salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières avec l'aide de l'entreprise. Les
versements du salarié peuvent être complétés par des contributions de l'entreprise (abondements).
Les sommes sont indisponibles pendant au moins 5 ans, sauf cas de déblocages exceptionnels. 1
-L’actionnariat salarié:
L’actionnariat salarié sert à motiver les salariés en leur offrant la perspective d’un gain pécuniaire
tout en instaurant des mécanismes servant notamment à lutter contre les phénomènes d’aléa
moral. 2
L’actionnariat salarié permet d’aligner les intérêts des salariés sur des actionnaires, ce qui doit
permettre à l’entreprise de réduire les coûts induits par les conflits. L’actionnariat salarié augmente
la performance du salarié en agissant directement sur plusieurs variables attitudinales. Les
actionnaires salariés sont plus satisfaits de leur travail, plus motivés, plus impliqués, et au final, plus
performants. L’actionnariat salarié augmente la satisfaction globale des salariés pour trois raison
majeures. Premièrement, l’actionnariat salarié offre aux salariés une récompense financière et une
rémunération additionnelle.
Deuxièmement, l’actionnariat salarié offre le sentiment gratifiant pour les salariés d’éprouver un
sentiment de propriété envers l’organisation qui les emploie.
Troisièmement, les actionnaires salariés sont plus satisfaits car ils ont le sentiment valorisant de
plus participer à la prise de décision. Par conséquent, l’actionnariat salarié augmente la fidélité des
salariés, leur attachement et la satisfaction de travailler dans l’entreprise. 3
1
http://richesse-et-finance.com/tout-savoir-sur-le-plan-depargne-entreprise-pee/
2
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2008-3-page-35.htm
3
Holandtz X., Guerdi Z., P 4
35
La rémunération a connu plusieur transformation, elle a été devloppé par des économistes pour
l’adapter aux besoins des entreprises/salariés. Parmi ces besoins on a la motivation du salarié, car la
remuneration et consideré comme une source de motivation, une source qui permet affecté la
performance des collaborateurs positivement si l’entreprise s’occupe d’amelioré la gestion de
remunération mais aussi elle peut influ les salariés d’une façon negative si on a mal gérer la
politique de rémunération, alors c’est quoi la motivation en travail ? Et c’est quoi ses mécanismes ?
36
Chapitre 2 :
La motivation de travail
37
Introduction
Dans ce chapitre nous allons présenter tout d’abord la définition ou encore les différentes
définitions données à la notion de motivation. Puis on présentera les principales théories portant
sur la motivation.
La motivation des salariés est donc désormais un facteur essentiel de la réussite des entreprises.
Afin de mieux connaitre toutes les facettes de la motivation il semble indispensable de tenter de la
38
définir sous différentes approches et de tenter de mieux comprendre les différentes théories
avancées jusqu’à nos jours sur ce sujet. Aujourd’hui des recherches sont encore réalisées, elles
portent plus particulièrement sur le rôle de la personnalité, sur l’environnement de chaque individu,
et sur l’impact qu’il peut avoir sur sa motivation.
Les dirigeants tentent aujourd’hui de modifier les tâches pour les rendre motivantes. Ils modifient
également leur management, en appliquant des notions du management participatif, en fidélisant
les salariés.
Nous devons définir ce concept puis présenter d’une manière synthétique quelques théories
portant sur ce thème.
39
actions dont l’objectif c’est de motiver, mais en réalité, ces actions ne sont que des actions de
stimulation, ou de satisfaction ou encore de performance. Aussi quand un salarié donné parle de
motivation c’est de la satisfaction qu’il veut.
Contexte
Équité
perçue Satisfaction
1- Histoire de concept
Il est vraiment difficile de retracer l’histoire du concept général de motivation, car entre l’antiquité
et le 20eme siècle il n’a pas vraiment été étudié. Mais on peut faire un parallèle avec l’histoire de
l’organisation du travail, qui utilise le concept de motivation au travail sachant que ça ne déroule
pas toujours d’une façon directe.
Dans son livre «la motivation au travail », Patrice Roussel a posé la question de l‘intérêt d’étudier
le concept de motivation dans les organisations ? cette interrogation paraît légitime dans la mesure
où cette notion n’apparaissait pas dans le langage commun ni dans celui des organisations pendant
40
le premier tiers du XXème siècle. Les dictionnaires de langue française de cette période proposaient
une définition juridique du terme. La motivation correspondait à la justification d’un acte et à
l’exposé des motifs d’une décision. Le concept de motivation au travail est entré dans le langage des
chercheurs et des managers à mesure qu’ils essayaient de mieux comprendre le fonctionnement
des organisations, en particulier des entreprises.
Pourtant, depuis très longtemps on s’interroge sur l’origine et le pourquoi des comportements
humains dans un groupe, dans une société. L’essaie proposé par vallerand et thill (1993) montre
l’évolution de la pensée sur le comportement humain dans les organisations sociales jusqu’à
l’apparition du concept de motivation au travail. Ils retracent l’évolution de la pensée depuis les
premiers philosophes grecs jusqu’aux scientifiques du XIXème siècle. De tout temps on s’est posé la
question qui fera émerger ce concept : qu’est-ce qui pousse la décision de l’individu de se comporter
de telle ou telle façon selon le contexte, d’agir dans telle ou telle direction selon sa décision ou sous
la pression exercée sur lui ?
Selon Michel Denjean, pour parler sur la motivation, on est censé de se placer dans un cadre
conceptuel ou théorique du sujet. Pour mettre en avant la notion de motivation on est obligé de
passer par les relations de causalité. Il faut admettre aussi que le fait de parler sur la motivation
n’implique pas nécessairement qu’on est entrain d’adopter une forme de réductionnisme, mais
assurément « d’autre d’écoles psychologiques autant de motivations).
-tous ces travaux ne sont pas fondés sur un modèle théorique et/ou n'ont pas été validés.
-cette abondance ne facilite pas les choix et les avis, les opinions, les analyses et les pratiques
managériales divergent sur ce sujet.(La Motivation p3)
41
dire mobile et movere, le verbe latin « moverre » : mouvoir, bouger, mettre en mouvement
(chemak A Fromage C "le capital humain", P111).
Au sens large on peut définir la motivation comme suite : «La motivation est, dans un organisme
vivant, la composante ou le processus qui règle son engagement pour une activité précise. Elle en
détermine le déclenchement dans une certaine direction avec l'intensité souhaitée et en assure la
prolongation jusqu'à l'aboutissement ou l'interruption. » 1
Selon Patrice Roussel : « La motivation peut se définir comme une force qui pousse l’individu à
donner un sens à ses besoins, ses désirs, ses pulsions et qui détermine un comportement visant à
réduire un état de tension et donc à rétablir un équilibre à moyen et à long terme ». (Rémunération,
motivation et satisfaction au travail, , p73)
1
http://www.shamballa-institute.ch/motivation.html
42
- L'intensité du comportement : la motivation incite à dépenser l'énergie à la mesure des objectifs à
atteindre. Elle se manifeste par le niveau des efforts physiques, intellectuels et mentaux déployés
dans le travail.
- La persistance du comportement : la motivation incite à dépenser l’énergie nécessaire à la
réalisation régulière d’objectifs, à l’exécution fréquente de tâches pour atteindre un ou plusieurs
buts. La persistance du comportement se manifeste par la continuité dans le temps des
caractéristiques de direction et d'intensité de la motivation.
(Patrice ROUSSEL « La motivation au travail » - 2001. Page 4-5)
Il ne faut pas considérer la ressource humaine juste un outil de production, au contraire cette
ressource présente un champ d’investissement important, sa performance peut varier selon les
circonstances de moins l’infini à plus infini, tout dépend du degré de motivation de cette ressource.
43
On distingue plusieurs sources de motivation des salariés, leur importance se diffère d’une
entreprises à une autre, d’un responsable à un autre, d’un salarié à un autre, à titre d’exemple on
peut citer :
La rémunération :
Pour de nombreux employés et ce quel que soit le secteur d'activités et les entreprises étudiées,
le salaire reste un des éléments centraux de la motivation. La rémunération importe grandement
dès lors qu'il s'agit de choisir un emploi et de le conserver sur le long terme. Un salarié dont le
salaire n'est pas estimé comme suffisant peut vite devenir un frein à la motivation de ce même
salarié, voire pire, il peut être une véritable cause de démission. Il est donc de votre ressort, en tant
que chef d'entreprise, de tout mettre en œuvre pour que vos salariés s'estiment être payés à leur
juste valeur et que la rémunération qui leur revient soit suffisante et motivante. 1
1
http://www.dynamique-mag.com/article/salaire-seule-source-motivation-salaries.8308
44
La culture et le projet d’entreprise :
L’entreprise est le terrain par excellence pour mettre en pratique les différentes théories de la
motivation. D’un point de vue stratégique, la culture d’entreprise est un élément d’une importance
capitale dans l’organisation et constitue également un levier pour motiver les salariés. C’est un
concept très tendance actuellement qui caractérise l’entreprise dans sa globalité, son histoire, son
quotidien, de même que ses projets futurs. La culture de l’entreprise peut être influencée par celle
du pays, mais aussi par celles de la région, de la religion, de la société ou de la profession.
La culture d’entreprise peut donc se définir comme étant l’ensemble des valeurs, rituels et
symboles que partagent et acquièrent les différents membres de l’entreprise. Elle est diffusée via :
-Les séminaires
-Etc1.
Certains auteurs supposent que le principal facteur de motivation au travail porte beaucoup plus
sur une communication irréprochable. Les techniques de management
modernes imposent à toute entreprise d’avoir un discours clair en termes de direction. C'est à-dire,
le chef de l’entreprise, les responsables des différents services doivent expliquer de manière précise
aux salariés ce que l’on attend d’eux, en fixant dès le départ des objectifs pour l’entreprise et en
expliquant également pourquoi on a pris telles ou telles décisions plutôt que d’autres. Ainsi, une
communication interne de qualité va permettre de motiver l’ensemble du personnel. Au contraire,
si la direction tient un discours hypocrite et flou, les salariés vont perdre toute confiance à l’égard
de leurs supérieurs et au fil du temps se démotiver.2
1
https://redbooth.com/hub/fr/le-lien-entre-la-motivation-et-la-culture-d-entreprise/
2
M.ABBAS Yazid et M.BADEK Sofiane, Mémoire de fin de cycle- La relation entre la mobilité interne et la
motivation au travail
45
La reconnaissance :
Plus un salarié se sent reconnu dans l’entreprise où il travaille, plus il va être motivé car il va sentir
unique. Ainsi par le bais de la reconnaissance des salariés, l’entreprise va pouvoir atteindre un
niveau de performance élevé grâce à la motivation de ses employés.
• Reconnaître l’effort : la reconnaissance des efforts fourni par le salarié pour atteindre les
objectifs fixés (l’encourager verbalement et l’inciter à poursuivre ses efforts.)
• Reconnaître les compétences : pour ce faire, on peut accorder aux salariés des prime mérite,
prime de participation ou encore la remise d’une médaille du travail.
L’évolution de carrière
La motivation des salariés peut également provenir des évolutions de carrière intéressantes que
propose l’entreprise. La mobilité interne permet aux salariés de ne pas stagner dans leurs carrières
46
professionnelles, mais de découvrir d’autres métiers de manière également à développer
l’employabilité des personnes tout au long de cycle de travail. 1
1
M.ABBAS Yazid et M.BADEK Sofiane, Mémoire de fin de cycle- La relation entre la mobilité interne
et la motivation au travail
47
Rémunération (salaire)
La motivation
La reconnaissance (donne
au salarié le sentiment
qu’il est important, ce qui
le pousse à faire de son
mieux)
Des études approfondies sur la notion de motivation, ont montré l’importance de la distinction
entre deux types de motivations (Deci et Ryan 2000) : la motivation extrinsèque et la motivation
intrinsèque. Le premier type relève d’incitations extérieures liées à un effet carotte (rémunération,
promesses…) ou un effet bâton (surveillance, menace, sanction), Le deuxième type sont au
48
contraire le résultat de l’intérêt, de la curiosité ou du plaisir que les activités peuvent procurer
naturellement.1
Selon François Guillemette, La motivation intrinsèque : est une forme de curiosité qui pousse à
vouloir apprendre parce que l’objet de l’apprentissage suscite un intérêt. On peut considérer aussi
comme motivation intrinsèque tout ce qui est attirant dans l’expérience scolaire elle-même ou dans
l’expérience d’apprendre. Par exemple, l’attrait de la relation avec des pairs dans une réalisation
commune d’apprentissage ou l’intérêt pour les interactions avec un enseignant perçu comme une
personne-ressource.
La motivation intrinsèque influence directement la qualité des apprentissages parce qu’elle
favorise des processus cognitifs comme l’intensité de l’attention, la capacité de concentration,
l’efficacité de la mémoire et le courage de s’aventurer dans l’inconnu et de prendre des risques.
(Enseignement stratégique et autonomisation p146)
Benoit a définit La motivation extrinsèque comme le processus mental qui pousse l’être humain à
accomplir une action pour les avantages qu’elle présente. Le désir de poser une action est motivé
par un degré d’autonomie qui est très variable. Par exemple, un individu peut vouloir démontrer un
bon rendement pour plaire à ses collègues qui ont des valeurs semblables ou par obligation face à
son patron. Un individu motivé de façon extrinsèque agit plutôt en fonction des conséquences qui
résulteront de l’accomplissement de l’activité. ( 2011)
Selon Herzberg, pour chaque type de motivation correspond un ensemble de facteurs appelés,
facteurs de satisfaction pour la motivation intrinsèque et facteur d’insatisfaction pour la motivation
extrinsèque.
1
M.ABBAS Yazid et M.BADEK Sofiane, Mémoire de fin de cycle- La relation entre la mobilité interne
et la motivation au travail
49
Tableau n° 3: Facteurs de satisfaction et d’insatisfaction selon HERZBERG
MOTIVATION MOTIVATION
INTRINSEQU Extrinséque
ETRE EN GROUPE
JE VEUX LE JE DOIS LE
FAIRE FAIRE
50
La satisfaction est définie couramment comme un sentiment de bien-être. C’est le « plaisir qui
résulte de l’accomplissement de ce qu’on attend, désire ou simplement d’une chose souhaitable ».1
Les causes qui distinguent la motivation de la satisfaction sont difficilement séparables car elles
sont toutes des états psychologiques. Cependant la satisfaction réfère aux attitudes du salarié et
agit sur le court terme alors que la motivation réfère à l’état ressenti par le salarié et agit sur le
moyen et le long terme en lui impulsant de l’énergie pour faire son travail et poursuivre son but.
Un salarié motivé n’est pas forcement satisfait. Celui qu’est motivé devient facilement satisfait. Le
peu de différence se situe au niveau de l’amplitude de l’état perceptuel et de l’attitude individuelle
face aux facteurs liés au travail.
La satisfaction se ressent après la motivation, elle en est une des résultantes au cas où il y a eu
réalisation de certaines attentes.2
En résumé, un salarié peut être satisfait sans être réellement motivé, mais il peut être difficilement
motivé sans ressentir un minimum de satisfaction.
4-2 la motivation et fidélisation au travail
Aujourd’hui, fidéliser les personnes, c’est les inciter à rester, c’est rentabiliser l’investissement du
recrutement, c’est créer les conditions pour que le salarié ne se laisse pas charmer par les sirènes
de la concurrence si nombreuses de nos jours sur le marché de l’emploi. Alors en quoi la motivation
peut être source de fidélité ?
Il est le produit de cette double capacité pour chaque manager d’adapter les méthodes et outils de
gestion à l’entreprise ou à l’équipe qu’il dirige et en même temps, de prendre en compte la
spécificité des personnes qu’il doit mobiliser, entraîner, et contrôler.
Pour mener à bien cette mission complexe, le manager analyse les différents ressorts du
comportement et de la relation humaine qui déclenchent l’action et qui maintiennent un bon
niveau de performance chez les collaborateurs et par voie de conséquence leur fidélité. Il s’agit
1
https://fr.slideshare.net/zakariazmansouri/motivation-et-fidelisation
2
d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53351791414d3.pdf
51
donc de trouver un équilibre entre la gestion globale de l’entreprise ou de l’équipe et la gestion des
spécificités individuelle.
Motiver et fidéliser les collaborateurs au sein de l’entreprise sont des points majeurs, pour avoir
un travail sérieux, un personnel motivé et productif. Une bonne ambiance de travail, des
équipements adapté, un cadre de travail agréable sont des atouts majeurs pour assurer la
motivation et la fidélisation des collaborateurs.1
52
Il s’agit d’abord de faire la typologie des théories de motivation, ensuite, de donner la substance
de quelques théories
Ruth Kanfer (1990), il pense que la nomenclature courante est trop exiguë pour contenir toutes les
théories et trop rigide pour classer certaines d’entre elles. Il propose donc une taxinomie qui
prendrait en compte les dernières avancées des théories de la motivation et la fait reposer sur trois
paradigmes : (1) celui des besoins - mobiles - valeurs ; (2) celui du choix cognitif ; (3) et celui de
l’autorégulation. 2
Enfin, Sékou et autres proposent une typologie des théories de la motivation basée sur les
approches et qui prend en charge la classification courante. Ainsi, ils ont distingué les théories
fondées sur les approches internes, et de celles basées sur les approches externes. 3
C’est cette dernière typologie qui sera reprise pour faire notre revue des théories.
1
. (Nicole, C., Laurent, B., Jocelyn, J. : « La dimension humaine des organisations », Gaëtan Morin Editeur, 1994,
p.154)
2
(Patrice Roussel : « la motivation au travail - concept et théories », octobre 2000, P.4)
3
. (Sékiou ; Blondin ; Fabi ; Bayad ; Peretti ; Alis ; Chevalier : « Gestion des ressources humaines », 2° édition, De
Boeck Université, P.413-414)
53
2 Approche des principales théories de la motivation
Pour les théoriciens de cette approche, l’individu est fondamentalement motivé par des facteurs
intrinsèques à lui. Dans cette approche, on distingue les théories du contenu et celles du processus
de la motivation. Les théories suivantes retiennent généralement l’attention des managers de notre
temps.
Maslow part du principe que l’individu a un ensemble de besoins exceptionnellement forts, qui
peuvent être classés en ordre hiérarchique. Ainsi, l’auteur de la hiérarchisation des besoins a
déterminé cinq grandes catégories de besoins qu’il a classés de façon pyramidale. Il s’agit, dans un
ordre croissant : des besoins physiologiques; des besoins de sécurité; des besoins d’appartenance;
des besoins d’estime; enfin du besoin d’accomplissement de soi qui se place au sommet de la
pyramide de Maslow.
54
Figure n° 11 : La pyramide des besoins d’Abraham Maslow.
Plus tard, dans les années 1970, Maslow découvre deux autres types de besoins que sont : les
besoins cognitifs (savoir, comprendre, etc.) et les besoins d’esthétique (ordre, harmonie, etc.) que
des auteurs vont, par la suite, classer respectivement au dessus des besoins d’estime et en dessous
du besoin d’autoréalisation1
Pour Maslow, seul l’inassouvissement d’un besoin motive l’individu, et sa pyramide des besoins
fonctionne de telle manière qu’un nouveau besoin n’apparaît que si les besoins d’un niveau
immédiatement inférieur ont été satisfaits.
La théorie de Maslow a été relativement peu vérifiée dans la réalité, principalement à cause de la
structure très hiérarchisée des besoins. En réponse, Alderfer (1969) propose une théorie des
1
.(Sékiou ; Blondin ; Fabi ; Bayad ; Peretti ; Alis ; Chevalier : « Gestion des ressources humaines », 2° édition, De
Boeck Université, P.415)
55
besoins moins dogmatique dans la hiérarchie mais qui stipule également que c’est la sensation de
besoin qui motive l’individu au travail. Alderfer recense trois types de besoins :
» Les besoins d’Existence. Ce sont les besoins primaires, physiques.
» Les besoins de sociabilité (Relatedness). Ce sont les besoins de relations interpersonnelles.
» Les besoins de développement (Growth). Ce sont les besoins de création, de réalisations
significatives, d’utilisation et d’amélioration des compétences.
Alderfer n’impose pas de hiérarchie dans l’apparition des besoins même si on constate une certaine
progression dans leur développement. Toutefois, son modèle résiste mieux que celui de Maslow à
l’épreuve des faits étant donné qu’il est moins strict dans sa structure. 1
Frédéric Herzberg
Il a élaboré la théorie des facteurs de motivation et d’hygiène de vie. Les facteurs de motivation
correspondent au besoin de progression d’Alderfer, et les facteurs d’hygiène s’identifient aux
besoins de relation et de subsistance de ce dernier.
-Les facteurs d’hygiène : sont liés directement à l’environnement du travail en termes de salaires,
d’œuvres sociales, de système d’information, de communication ou encore l’ambiance de travail.
(Bruit, chaleur...).
-Les facteurs de motivation : sont relatifs au contenu du travail, en termes de motivation,
d’autonomie, de responsabilité et d’évolution professionnelle. Ces facteurs relèvent de
l’épanouissement de l’individu 2
1
Fabien Saulnier Étudiant du Master Management des Ressources Humaines de l’IAE de Toulouse
2
ROJOT Jacques, ROUSSEL Patrice, VANDENBERGHE Christian, « Comportement organisationnel
volume 3 », 1er édition, de boeck, 2009, pp 181-183..
56
comportements en vue de satisfaire un tel besoin. Cependant, l’auteur de cette théorie focalise ses
recherches sur le besoin d’accomplissement qu’il considère (avec celui de pouvoir) comme un
besoin supérieur et propose de le mesurer chez l’individu à partir de test d’aperception thématique
(TAT). McClelland établit ainsi que la motivation de l’individu est proportionnelle à la force de son
désir soit d’accomplir quelque chose en fonction d’un modèle d’excellence, soit de l’emporter sur
des concurrents.
Il est important de souligner que l’analyse des besoins de McClelland a montré que ses besoins
supérieurs correspondent aux facteurs de motivation de Herzberg, et le besoin d’affiliation (dit
inférieur) du premier s’identifie aux facteurs d’hygiène du second.
Par contre, la théorie de motivation par l’accomplissement a le mérite d’avoir tenté de donner une
origine aux besoins de l’individu. En effet, pour McClelland, les besoins sont stockés dans le
préconscient, dans la région dite des rêves éveillés.
La dissonance cognitive est la théorie selon laquelle la coexistence chez un même individu,
d’éléments de connaissance qui ne s’accordent pas, entraîne de sa part un effort pour les faire,
d’une façon ou d’une autre, mieux s’accorder.
Quant au processus de comparaison sociale, il suppose que les individus comparent leur situation
avec celles des autres pour vérifier s’ils sont traités de façon équitable.
57
Selon donc la théorie de l’équité, la perception de l’iniquité de la situation pousse à l’action. Ce qui
signifie que chaque fois qu’une personne développe des sentiments d’iniquité, il est motivé à poser
une action afin de rendre sa situation plus équitable.
Il reprend les concepts fondamentaux développés par des psychologues (Tolman, Lewin,…), pour
élaborer sa théorie des attentes qui postule que la motivation de l’individu est basée sur trois
composantes essentielles : la confiance en soi, le but de l’entreprise et la valeur accordée par
l’individu à ce but. Ainsi, le processus motivationnel de Vroom repose sur :
- l’expectation qui est ce que chacun se sent capable de réaliser dans son travail,
- l’instrumentalité qui est ce que l’individu espère avoir comme gratification de ses performances,
- enfin, la valence qui est la valeur que l’individu accorde aux gratifications qui lui sont proposées.
Selon cette théorie, plus la valeur de la valence est élevée, plus la motivation au travail de l’individu
est importante.1
Les théoriciens de cette approche sont ceux qui, tout comme Taylor et Mayo, ont basé leur vision
de la motivation sur les facteurs environnementaux de l’individu au travail. Les auteurs suivants
retiennent généralement notre attention :
Il propose une vision de l’homme opposée à celle de Maslow ou de Herzberg. Pour Skinner en
effet, le comportement de l’individu est conditionné par son environnement. Par conséquent, il
1
http://danielus.over-blog.com/article-theories-de-la-motivation-des-individus-au-travail-46093164.html
58
soutient que des stimuli appropriés peuvent provoquer des comportements souhaités chez
l’individu. Selon sa théorie du renforcement, un comportement récompensé par la « carotte » a
tendance à être répété. A contrario, si le comportement est puni par le « bâton », il n’a pas
tendance à se répéter. Pour agir sur les comportements de l’individu, voire les modifier, Skinner
propose donc d’agir sur les conséquences mêmes de ces comportements, étant entendu que
l’individu reste rationnel.
S’appuyant sur la typologie de Maslow, ce chercheur constate que, de plus en plus, les directions
des entreprises satisfont aux besoins physiologiques et de sécurité des individus. Partant donc de
l’hypothèse selon laquelle la conduite des individus est régie par les pratiques des dirigeants
d’organisations, Mc Gregor propose de remplacer l’ancien mode de commandement (contraintes et
contrôles stricts) par une politique d’intégration (selon laquelle l’individu serait essentiellement
motivé par lui-même). Ces deux visions managériales correspondent respectivement à la théorie
X et la théorie Y de Mc Gregor, qui induisent la mise en place de pratiques et un comportement des
individus en conformité avec celles-ci.
Par sa théorie des objectifs, Locke stipule que l’individu est motivé surtout par ses objectifs
conscients. Pour cela, l’auteur pose l’hypothèse selon laquelle l’individu est rationnel et est donc à
mesure de se fixer des objectifs et d’orienter sa conduite pour les atteindre. Ainsi, selon cette
théorie, l’individu s’adonne mieux au travail si ses objectifs de rendements pour l’entreprise sont
élevés.1
1
http://danielus.over-blog.com/article-theories-de-la-motivation-des-individus-au-travail-46093164.html
59
La rémunération est l’un des éléments qui contribue à motiver les salariés. Certains auteurs ont
déveoppé la notion de motivation exrinsèque où ils ont développé la politique de la rémunération
en considérant que le salaire reste un des éléments centraux de la motivation.
Dans notre recherche nous allons utiiser la notion de motivation et la notion de rémunération, ce
qui nous donne le droit de dire que la rémunération est un outil de motivation extrinsèque.
60
Chapire3 :
61
Section1 : la performance au travail, La rémunération des compétences,
La rémunération de la performance
La performance au travail est un des domaines les plus importants en psychologie du travail et des
organisations. La plupart des préoccupations associées au monde du travail ont trait directement ou
indirectement à la question de la performance au travail. La performance est un rapport entre un
résultat et le coût d’obtention de ce résultat. Idéalement, l’indicateur de performance doit rendre
compte de la valeur de résultat et du coût de l’obtention de ce résultat. (Igalens J. « Audit des
ressources humaines », Ed. Liaison, Paris, P125.)
Le point de vue adopté est habituellement celui de l’individu, mais en réalité l’évaluation de la
performance est plus vaste et nécessite une compréhension fine du contexte dans lequel elle
s’effectue. Le concept de performance individuelle au travail est particulièrement étudié dans les
travaux de gestion de ressources humaines. Les chercheurs en gestion de ressources humaines se
sont focalisés, d’une part, sur les techniques de mesure de la performance individuelle telles que
l’évaluation par les supérieurs, ou encore en fonction d’indices de productivité, de qualité de
service, de délai de livraison, etc. ils se sont focalisés d’autres part sur les conséquences directes et
indirectes de la performance, telles que l’absentéisme, le turnover, les rétributions salariales, les
promotions, etc., et enfin sur les déterminants individuels de nature psychologique (motivation,
implication, satisfaction).
62
1-1 la performance individuelle
Campbell(1990) définit la performance individuelle au travail comme « un ensemble de
comportements ou d’action qui sont pertinents pour les objectifs d’une organisation et pouvant
être mesurés en termes de niveau de compétence et de contributions au objectifs ». plus
récemment, selon Motowildo(2003) « la performance au travail est définie comme la valeur
attendue par l’organisation des épisodes de comportements discrets qu’exerce un individu pendant
une période de temps donnée ».
D’après la définition données par Motowildo, on comprend que la performance peut fluctuer au
cours du temps et être élevée sur certaines actions et faibles sur d’autre.
Mais il faut préciser que si on évalue juste les résultats, un risque s’impose quand on ignore les
facteurs situationnels qui favorisent ou au contraire freinent l’individu dans la réalisation de son
travail. Ce qui implique qu’on peut juger une personne performante même si elle ne parvienne pas
à réaliser ses objectifs, si les raisons de son échec lui échappent complètement.
Il faut comprendre que la mesure de la performance individuelle, qui peut être envisagée, ne
dépend pas que de l’effort. Elle dépend également du rôle de l’individu dan l’organisation, de son
aptitude à occuper le poste, du contexte interne, et de
variables exogènes à l’entreprise.
L’alignement du salarié aux objectifs de l’entreprise signifie que ce salarié est considéré comme
63
étant un capital qu’il va falloir exploiter de manière efficiente. Identifier les besoins de l’entreprise
et les qualifications, c’est-à-dire les collaborateurs nécessaires à la réalisation de ces besoins est une
importante action qu’il fallait intégrer dans cette phase;
Dans cette phase, il fallait mesurer la contribution des salariés, pour cela il faut mettre en place une
liste de critères de mesure de la performance (critères quantifiables), il fallait encore mesurer
l’apport des salariés par rapport à la grille initiale.
Le salarié doit toujours rester dans le centre d’intérêt de l’entreprise, en fonction de degré de
réalisation des objectifs issus de la performance. Les responsables peuvent opter pour une action
d’orientation ou une action de formation afin d’optimiser son apport à l’organisation
L’entreprise sollicite les compétences, crée les conditions favorables à leur développement, mais
c’est l’individu lui-même qui est le principal acteur du développement de ses propres compétences.
64
La rémunération des compétences est proposée par plusieurs auteurs afin de pallier les limites de
la rémunération basée sur les responsabilités des emplois.
La rémunération joue un rôle central dans la logique compétence. C’est une rémunération
individualisée établit en fonction des exigences et de la valeur du poste occupé par le salarié. En
effet, diverses raisons économiques et technologiques font que, de plus en plus, un travail est
associé avec les notions de compétence, projet et rémunération plutôt que les notions
traditionnelles de « lieu », « tâche », « position hiérarchique », ou « salaire ». Aujourd’hui, la logique
compétence fait beaucoup parler d’elle et semble prendre le pas sur la logique emploi- qualification
dans l’analyse des déterminants de la rémunération.
Dans un univers concurrentiel où le salaire est égal à la productivité marginale du travail, la
question ne se pose évidemment pas, mais elle prend tout son sens lorsque l’on est sensé de
rémunérer la compétence, la contribution individuelle à la performance de l’organisation et non le
niveau de qualification requis par le poste de travail.
Ces régimes de rémunération consistent à rendre la rémunération des employés fonction de la
nature, de la variété ou de la spécialisation de leurs compétences, connaissances ou habilités. Les
principes de mise en place d’une grille de rémunération sont identiques que ce soit pour les
systèmes basés sur l’emploi, ou ceux basés sur les compétences ou encore sur les deux.
Une classification fondée sur les compétences acquises ou sur l’emploi occupé, est nécessaire pour
établir les salaires. Ensuite, il faut attribuer des coefficients à chacun, avec des garanties de
rémunération à respecter.
Selon Guerrero S., il faut passer par cinq étapes pour bâtir une grille de rémunération. Une
classification fondée sur les compétences acquises ou sur l’emploi occupé permet d’établir les
salaires.
Etape 1 : description d’emploi, référentiel de compétences ;
Etape 2 : évaluation des emplois et des compétences ;
Etape 4 : choix d’une échelle de salaire pour chaque emploi/compétences (salaire minimum).
Etape 5 : élaboration de la grille des salaires et des modalités d’évolution salariale, savoir comment
évaluer et classer les emplois.
L’adoption de la rémunération basée sur les compétences est positivement reliée à la culture de
65
gestion participative. L’introduction de la logique compétence dans une organisation suscite des
négociations, des stratégies et ajustements mutuels. Cette logique renouvelle les termes de
l’échange salarial et suscite des réactions diverses fondées à la fois sur des critères d’équité et sur
des considérations d’intérêt.
La compétence professionnelle est définie comme « une combinaison de connaissance, savoir
faire, expériences et comportements s’exerçant dans un contexte précis ». Cette logique confronte
la difficulté de mettre en œuvre les conditions d’une évaluation « objective » des personnes dans
des contextes de travail qui n’offrent pas à chacun les mêmes possibilités d’apprentissage ajoutant
le problème de l’articulation entre compétences individuelles et compétences collectives.1
La logique de compétence est un outil de gestion du personnel dont l’objet est de promouvoir une
« responsabilisation » du salarié vis-à-vis du développement de ses propres compétences. Si les
pratiques de gestion des compétences recouvrent des réalités hétérogènes, elles traduisent
généralement l’idée selon laquelle le salarié doit être, à des degrés divers, associés aux risques
inhérents à l’entreprise.
Cette évolution se justifierait par les mutations de l’organisation du travail nécessitant davantage
de polyvalence et d’autonomie de la part des salariés, ou du travail lui-même, rendu plus complexe
du fait de la montée d’exigence de qualité et de variété. Dans cette logique : le salarié accepte de
mettre ses compétences au service de l’entreprise, et l’employeur s’engage à fournir au salarié les
moyens du développement de ses compétences. L’échange qui repose sur cette logique est supposé
avantageux pour les deux parties.
Lee, Law et Bobko (1999) ont étudié l’importance de la perception de justice sur l’efficacité des
rémunérations dans le cadre d’un système de rémunération de compétences. Les auteurs ont
examiné la relation entre les caractéristiques des systèmes de rémunération des compétences et les
réactions des salariés envers ce système de rémunération. La perception de justice étant une
variable médiatrice. Les résultats de l’étude montrent que les systèmes de rémunération de
compétences qui fournissent des opportunités de formation, et où les salariés comprennent le
processus par lequel les décisions sont prises en matière de compétences à acquérir, et où ils
1
Richebé N. « les réactions des salariés à la logique compétence ; vers un renouveau de
l’échange salarial », P 100.
66
disposent d’informations claires sur le processus d’évaluation, ont des effets positifs sur leur
perception de justice sur la satisfaction à l’égard de la rémunération. Cette recherche souligne le
rôle déterminant que joue la justice procédurale dans la perception de justice des salariés, mais elle
semble ignorer un élément majeur dans cette perception, c’est le rôle des acteurs chargés
d’appliquer les procédures mises en place par l’organisation, notamment le supérieur immédiat qui
va procéder à un travail important d’interprétation des critères d’évaluation figurant dans les
référentiels des compétences. De ce fait, cette étude présente pour nous une limite, puisqu’elle
insiste sur les aspects structuraux de l’évaluation des compétences et elle ignore les aspects
interpersonnels de cette évaluation.
En effet, l’évaluation des compétences est une étape cruciale dans une démarche compétence,
qui se fait dans le cadre d’un entretien individuel entre le supérieur immédiat et le salarié, où le
salarié doit faire la preuve de la détention des compétences requises pour son emploi. Pendant cet
entretien le salarié ne sait pas comment ses compétences seront évaluées et s’il obtiendra ou non
une progression salariale en contre partie de sa contribution, réciproquement l’évaluateur ne sait
pas comment les salariés vont réagir à l’évaluation
Ainsi, la perception de justice des salariés dépend non seulement des procédures mises en place,
mais aussi de la confiance et la crédibilité que les salariés accordent à l’évaluateur pendant
l’application de ces procédures interactionnelle apparaît donc pertinente pour prendre en compte
la dimension personnelle dans la perception de justice des salariés puisqu’elle permettrait de
réduire l’incertitude et d’accroître la crédibilité des évaluateurs en matière d’évaluation des
compétences et les décisions qui en découlent.
En appliquant les principes de la justice interactionnelle, plusieurs conditions peuvent être énoncés
au regard des acteurs chargés de l’évaluation des compétences (Roussel et Mesrar, 2007) :
- Le responsable hiérarchique ne doit pas garder secret les principes appliqués dans l’évaluation des
compétences et des performances. Il doit fournir une information claire et donner des justifications
sur les décisions prises en matière d’évaluation des compétences.
- Le responsable hiérarchique doit transmettre des informations cohérentes entre d’une part,
l’application des procédures d’appréciation, d’autre part, les décisions d’évaluation (Justice
informationnelle).
- Il doit traiter ses subalternes comme de véritables collaborateurs, avec dignité, politesse et en
67
donnant un feed-back constructif qui permet au salarié d’adopter des actions correctives après
l’évaluation de ses compétences (justice interactionnelle).
- Il doit chercher à impliquer les salariés dans le processus d’évaluation. C’est le principe de
responsabilisation des individus (empowerment). Ces derniers deviennent acteurs de l’appréciation.
- Il doit garantir une possibilité de recours. Cette dernière condition correspond au critère de
rectification de Leventhal et ses collègues (1980). Le supérieur immédiat doit garantir à ses
subordonnés de faire appel à la décision d’appréciation et de rémunération s’ils se sentent mal
jugés.
La rémunération liée à la performance est une philosophie qui fait son chemin dans les entreprises
dynamiques. La question de la rémunération à la performance ou au mérite est d’actualité pour
plusieurs raisons, qui ont trait à l’un ou à plusieurs des objectifs, pour des raisons d’équité par
récompenser les plus performants plutôt que l’ancienneté ou la formation, de compétitivité a
travers attirer et garder les meilleurs, pour lesquels la concurrence est de plus en plus vive, de
motivation, on escompte plus de performance si l’engagement est récompensé. La rémunération
liée à la performance est une méthode de paiement par lequel tout ou une partie de la paie d’un
individu ou un groupe d’employés, est déterminée par une mesure ou une évaluation de la
performance. Ce type de rémunération vise à différencier le salaire versé selon le degré de
contribution des individus au succès de l’entreprise. Elle s’oppose en particulier aux systèmes basés
sur l’ancienneté ou sur des caractéristiques personnelles, telles que l’on trouve dans les
administrations notamment, ainsi que dans certaines conventions collectives. Pour les systèmes
basés sur l’ancienneté, le niveau de la rémunération est fixé selon le niveau de formation et l’âge, la
rémunération évolue au gré de l’ancienneté ou d’éventuelles promotions dans des niveaux de
fonctions supérieurs. Une telle politique se révèle évidemment très peu incitative pour la
motivation des collaborateurs.
La rémunération de la performance connait depuis plusieurs années un développement
considérable. Les systèmes de rémunération à la performance se subdivisent en deux catégories.
A. Les systèmes de rémunération à la performance dont la rémunération fixe augmente d’autant plus
vite que les performances et compétences du salarié évoluent rapidement. Ils assurent une
68
continuité de la rémunération, mais avec des augmentations qui varient selon les performances et
visent à corriger progressivement les inégalités de traitement.
Ce système s’appuie sur des évaluations des fonctions, avec des fourchettes de variation associées.
Ces fourchettes permettent aux collaborateurs d’évoluer au sein de la fourchette en fonction des
performances accomplies et des compétences démontrées.
B. Les systèmes de rémunération incitative (rémunération variable) destinée à récompenser les
contributions au développement de l’entreprise, par le niveau de vente, la réduction des coûts ou la
profitabilité notamment. Ils visent aussi à assurer une certaine flexibilité aux coûts salariaux en cas
de réduction du chiffre d’affaires.
La généralisation de la rémunération de la performance ne se fait pas toutefois sans difficultés
notamment lorsqu’il s’agit de performance individuelle. Nombreuses sont les entreprises qui
privilégient l’augmentation collective à cause des difficultés rencontrées par les managers à évaluer
leurs collaborateurs.
Avant de donner la définition de l’individualisation des salaires, il faut avant comprendre que ce
terme est très difficile à définir. Tantôt il exprime la modification tendancielle de la formation du
salaire dans le sens d’un accoisement relatif de sa partie « individuelle » au détriment de sa partie «
collective ». Tantôt l’individualisation est censée donner un sens aux orientations que prendraient
les politiques de rémunérations des entreprises dans la période actuelle de redéfinition des
relations salariales. Ce terme désigne également l’évolution des systèmes de rémunération mises en
place par la création, le renforcement ou la modification de diverses formes de rémunération.
Roussel P. définit la rémunération au mérite comme des augmentations de salaires individuelles
basées sur la performance de l’employé évolué individuellement au cours d’une période de temps
antérieure. Le terme « rémunération au mérite » très développé en Amérique de Nord, il s’agit en
réalité non d’un salaire mais d’une prime au mérite dont l’importance augmentera au fur et à
mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie.
L’individualisation se réfère à l’évolution de la rémunération et se manifeste généralement (mais
pas toujours) sous forme de hausse de salaire. Dans le passé les négociations portaient
essentiellement sur les augmentations générales, les augmentations individuelles étaient traitées
d’une manière marginale.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, car l’individualisation a pris dans beaucoup d’entreprises une
69
importance considérable. Il existe des formes ordinaires d’individualisation instituées par le
taylorisme. L’organisation scientifique de travail s’est érigée sur une étude et une détermination
rigoureuse des tâches ; à partir de ces tâches le travail de production a pu devenir un travail
simplifié d’exécution. La virtuosité dans l’accomplissement des tâches, la notion de rendement du
travail individuel, ont pu servir de base à des formes tayloriennes d’individualisation. Ces systèmes
varient dans leur mise en œuvre concrète, peuvent être qualifiés d’individualisation des salaires
fondée sur les tâches.
La différence constatée entre les nouvelles pratiques (la nouvelle formule d’individualisation) et
l’ancien système de primes ou du salaire au rendement est : Les nouvelles pratiques sont beaucoup
plus diversifiées, elles incorporent des considérations qualitatives, elles concernent le plus souvent
les cadres et non les ouvriers.
Les augmentations individualisées sont ainsi censées se baser sur des critères primordiaux de
performance.
L’intensité des efforts déployés par le salarié dans son travail ;
Avant de préciser de façon plus précise les critiques des détracteurs et les réponses des tenants de
ce système, il nous semble nécessaire d’expliciter à quels types de pratiques revoie la rémunération
au mérite.
Heneman (1992) souligne les risques de confusion qui peuvent exister entre la rémunération au
mérite et les autres rétributions incitatives, elle est fondée sur la base de la performance réelle
plutôt que de la performance potentielle. Elle diffère donc de la rémunération établie sur les
compétences acquises non validées par leur mise en œuvre.
La rémunération au mérite est attribuée sur la base de la performance réelle plutôt que de la
performance potentielle.
70
Elle est accordée sur la base d’évolutions subjectives de la performance de l’employé plutôt sur la
base d’indicateurs quantifiables tels que les ventes, le profit, les coûts ou les économies de temps.
L’appréciation subjective porte sur l’importance et la qualité du travail réalisé et repose sur le
jugement d’un ou de plusieurs supérieurs.
Elle est accordée à l’individu sur la base de la performance individuelle.
Elle est habituellement fondée sur une évolution globale de la performance ponctuelle. La
performance globale est alors récompensée par une augmentation individuelle au mérité, alors
qu’une performance ponctuelle peut être récompensée par un bonus discrétionnaire.
La rémunération au mérite s’appuie sur plusieurs fondements :
La rémunération au mérite peut motiver à être performant (dans le sens « réaliser un très bon
travail »). Si les performances passées ont été correctement attribuées, cela renforce les croyances
quant aux perspectives salariales futures.
Cette hypothèse renvoie aux théories des attentes qui s’intéressent aux motivations des salariés à
être performants.
La rémunération peut motiver dans le sens des objectifs de l’entreprise : le niveau de performance
atteint est une chose, mais il est souhaitable que les efforts déployés par les salariés dans leur
travail soient orientés dans le sens des objectifs de l’entreprise et non de la poursuite exclusive
d’ambitions personnelles. L’hypothèse avancée par la théorie de la fixation des objectifs suggère
qu’un système au mérite encadré par un système de management par objectifs peut inciter les
salariés à développer des comportements compatibles avec les objectifs recherchés par l’entreprise.
La rémunération au mérite peut développer le sentiment d’équité : si un système d’appréciation
transparent et accepté par les salariés (négocié ou légitimé tacitement) est mis en place dans
l’entreprise, chacun est susceptible de comprendre le niveau de la rétribution de ses contributions.
Le salaire individuel se définit comme le montant de la rémunération dont le niveau est fixé à
postériori suivant le comportement et /ou performance de l’individu, ou de collectif de travail.
Par opposition le salaire uniforme est défini comme le montant monétaire fixé à priori (au moment
de la conclusion des contrats de travail ou de son réexamen qui sera effectivement versé à tout
individu pour un temps donné en fonction de la définition théorique du poste de travail pour lequel
il est embauché.
71
Conclusion de la partie théorique
La motivation est un sujet important dans le discours managérial. Pour que le salarié mobilise
sa bonne volonté, son empathie et sa créativité dans son travail il doit se sentir motivé. Un salarié
heureux, travail mieux et plus.
Ces trois premiers chapitres nous ont permis de définir les différents cadres conceptuels liés
aux questions de motivation, rémunération et surtout la motivation par la rémunération. La
motivation est l’ensemble du processus pouvant conduire à la performance. La motivation se
distingue de la performance, la performance se situe en aval de la motivation.
72
Introduction de la partie pratique
Nous allons nous focaliser sur l’entreprise économique ASSAADA pour traiter les différents sujets
qui ont des rapports avec le thème. Pour que l’entreprise atteigne ses objectifs, elle doit se soucier
des facteurs de motivation.
Cette étude de cas explorera la réalité des actions de motivation par le biais de la rémunération et
nous enseigne sur l’impact de chaque composante et surtout elle détectera quelles sont les
composantes clés pour le succès de l’opération de motivation des salariés de cette entreprise. En
d’autres termes, nous allons interroger les salariés de cette entreprise sur l’impact de leur
rémunération sur leur motivation et leur satisfaction au travail. L’idée est de dissocier le système de
rémunération en quelques composantes jugées importantes et constaté l’impact de chacune sur la
motivation des salariés, voire quelle est la composante qui procure plus de satisfaction et de
motivation pour les salariés de cette entreprise.
Notons bien que la recherche empirique sur les pratiques de détermination des salaires dans les
entreprises se heurte à des résistances, car par tradition les services chargés de la gestion des
ressources humaines sont discrets à ce sujet. Les responsables des ressources humaines hésitaient,
et omettaient parfois volontairement des choses qu’ils devraient dire pour servir mieux la
recherche, mais nous allons essayer tout de même tirer le maximum d’informations
73
Présentation de l’enquête sur le terrain.
Après les différentes recherches théoriques sur la question de la motivation des salariés par la
rémunération, nous allons maintenant nous intéresser à la démarche empirique. Le but était de
rencontrer des professionnels du terrain mais également des salariés afin de répondre aux
différentes interrogations et tenter de résoudre la problématique de ce mémoire en analysant les
données fournies par les responsables et les salariés enquêtés.
Cette enquête a comme objectif principal de montrer quelles sont les facteurs de motivation pour
les salariés de l’entreprise ASSAADA d’une manière générale, puis voir l’impact du système de
rémunération sur la motivation des salariés en dissociant ce système en quelques composantes
jugées les plus importantes. Nous allons voir pour chaque salarié interrogé quel est le dispositif de
rémunération le plus préféré et qui déclenche en lui plus de motivation ?
Repères méthodologiques
Pour répondre aux différentes problématiques portant sur la motivation, puis la motivation par la
rémunération, on a opté pour une enquête sur le terrain à partir d’un échantillon de salariés
répartis selon les catégories socioprofessionnelles. L’enquête a nécessité d’élaborer un ensemble de
questionnaires.
Les informations qui sont recueillies ont porté sur les fréquences et caractéristiques des régimes
individuels et collectifs de rémunération variable et fixent présentes, et sur l’impact de ces régimes
sur la motivation des salariés. Les régimes enquêtés de façon spécifique sont : le salaire fixe, la
rémunération au mérite individuel, la rémunération au mérite collectif, le partage de profit
(intéressement, participation, plan d’épargne, l’actionnariat des salarie). Après l’étude de la
politique de rémunération, il s’est avéré qu’un ensemble de régimes ne figure pas dans la politique
74
de rémunération telle que : l’intéressement, la participation, les plans d’épargne d’entreprise …, ce
qui implique que plusieurs hypothèses déjà lancées ne seront pas vérifiées sur le terrain.
75
CHAPITRE 4 :
L'impact de la getion des
rémunération sur la motivation des
salariés pour l’E/se ASSAADA
76
Section 1: Contexte général sur la gestion des rémunérations dans
Présentation de l’effectif
• Répartition :
Personnels administratifs : 5
Techniciens : 5
Ouvriers : 16
Chauffeurs : 4
77
Graphe n°1: La répartition de l’effectif du groupe ASSAASA selon les catégories
socioprofessionnelles
60
53.34
50
40
30
20 16.67
16.67
10 13.33
0
administratif
technicien
ouvrier
chauffeurs
Source : Etablit par nos soins à partir des données de la page précédente.
La direction du groupe ASSAADA s’intéresse sur le soutien morale des ouvriers, tout en assure la
présence d’un bon climat entre les collaborateurs et montrer aux autres que l’on s’intéresse à leur
travail, que leurs efforts ou leurs difficultés ou leurs performances ne sont pas ignorés.
78
Salaire direct: Le salaire de base rétribue : la responsabilité du poste occupé et le niveau de
maîtrise du poste. Les critères de mesure sont : poids des responsabilités et contributions et le
niveau d’expertise.
Heures supplémentaires
Prime de rendement annuel: est destinée à récompenser une performance du salarié. Elle peut
reposer sur un rendement individuel ou collectif
Prime de panier : indemnité de restauration accordée par l'employeur à des salariés qui sont
contraints de manger sur leur lieu de travail, hors cantines, et dont le temps de pause ne leur
permet pas de regagner leur domicile.
Prime de salissure: Certains salariés peuvent être amenés à engager des dépenses de nettoyage
liées à leur activité professionnelle. L'entreprise doit prendre des mesures pour assurer leur prise en
charge.
Prime de transport:C’est l’une des primes les plus « pratiques » et donc privilégiées par les salariés.
Accordée en fonction de la localisation géographique du salarié par rapport à l’entreprise, la prime
de transport devient presque une nécessité lorsque l’employé habite très loin de son lieu de travail.
Les avantages sociaux : -CNSS et CIMR : couverture et retraite
79
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Figure n° 12 : Les composantes du système de rémunération d’ASSAADA
Source : Etablit par nos soins à partir des données de la page précédente.
ASSAADA utilise la méthode de classification pour évaluer le poste, un salaire horaire qui concerne
plus particulièrement les ouvriers qui travaillent à la tâche. Leur temps de travail n'est pas
comparable à ceux qui travaillent à temps plein ou à temps partiel. Pour le salaire du personnel
80
administratif, la direction prendre en considération la compétence et la capacité de négociations
comme critères pour déterminer leurs salaires
Conclusion.
La politique salariale est le pilier de la fonction ressources humaines. Au Maroc, on n’arrive pas à
maitriser cette politique car elle est soumise à l’arbitraire.
Cette politique reste politisée, la plupart des entreprises ne possèdent pas une vraie politique de
rémunération.
81
Section 2: La motivation au travail, la motivation par la rémunération
dans l’entreprise ASSAADA
Introduction
L’objectif de ce présent chapitre est de présenter la définition et les sources de motivation des
salariés dans cette entreprise. On va examiner à travers l’étude de quelques variables de contrôle
l’état de motivation ou de démotivation des salariés de cette entreprise.
Ces guides d’entretien visent essentiellement la connaissance d’un système pratique, c'est-à-dire la
conception qu’ont les responsables et les dirigeants d’ASSAADA sur la question de la motivation des
salariés au sein de leur entreprise. Ces entretiens devront également nous permettre de connaître
les différentes pratiques en termes de techniques de motivation des salariés ainsi que les leviers de
performance qu’elles engendrent pour l’entreprise et le plus important pour notre recherche c’est
de déduire la place qu’occupe la politique de rémunération parmi les techniques de motivation.
Nous signalons avant même d’aborder les sources de motivation pour les salariés de l’entreprise
ASSAADA que l’analyse de la motivation est subjective car chaque salarié réagira de manière
différente.
82
I -La motivation au travail dans l’entreprise ASSAADA
Cette section a comme objectif de voir quelles sont les définitions qui viennent à l’esprit des
professionnels du groupe ASSAADA pour définir la notion de motivation des salariés, et de détecter
les différentes sources et origines de motivation des salariés dans cette entreprise.
Voici une liste de questions posées concernant la notion de motivation pour le directeur.
Q02: est-ce que vous étes motive?
83
La définition de la motivation
M. Omar.H le dirigeant de la société: disait tout simplement qu’elle est importante pour les
salariés, et qu’elle est l’énergie qui pousse au travail.
M. Tarik.B comptable agréé par la société : c’est une force intérieure qui nous pousse à agir, c’est
l’amélioration en continu et augmentation en rendement de la production.
Commentaire :
Lorsque l’on observe les différents discours, on se rend compte que le concept de la motivation des
salariés est perçu et abordé de manière très différente selon les personnes interrogées.
On a pu comprendre qu’une force interne déclenche le processus motivationnel chez l’individu. Et
qu’elle est beaucoup plus une affaire individuelle. Mais tout de même une force externe peut
déclencher la motivation au travail. Certaines définitions proposées par ces professionnels
coïncident avec la définition proposée dans la revue de la littérature, mais pas dans toute sa
totalité, certains l’ont défini en se référant à la notion de motivation extrinsèque (salaire,
conditions de travail, formation…), certains ce référent à la notion de motivation intrinsèque
et disaient alors que la motivation c’est la force, l’énergie qui pousse l’individu au travail.
Le dirigeant trouve que leurs salariés sont tous motivés grâce à l’ambiance du travail qui affecte le
côté moral des salariés et ouvriers afin de maximiser leurs productions et améliorer leurs
performances, aussi selon lui que le comportement de la direction joue un rôle principal dans la
motivation de la majorité de leurs salariés.
84
Les deux employés ont cité que le salaire joue un rôle déterminant en ce qui consterne leur
démotivation, car leurs salaires ne reflètent pas leurs compétences et les efforts faits de leur part.
Mme. Ikram a ajouté que l’entreprise n’a pas une vision claire à propos de la formation et le
développement de ses salariés.
Commentaire :
Après l’analyse des réponses des différents salariés et du responsable, on a trouvé que les opinions
des salariés sont opposées à l’autre du directeur, car ce dernier a constaté que la majorité de ses
employés sont motivés en raison de Le maintien de l’esprit de l’équipe ainsi que le contact avec les
managers est considéré comme étant important pour donner un engouement, une envie de faire ce
qui est en faveur de l'entreprise.
Pour lui l'engagement moral et plus important et suprême que l’autre engagement contractuel car
selon Mr.omar le salarie ne va pas consacrer tous ses efforts et ses compétences s'il n’a pas senti
qu’il est intégré dans l’entreprise.
Les deux collaborateurs Mme. Ikram et Mr. Tarik Ils ont convenu en ce qui concerne le degré de
motivation, les deux sont démotivés selon leurs commentaires. Ils ont nié tout ce qui était dit par le
directeur, car selon Mme. Ikram l’engagement psychologique est absente lorsqu’un employé n'a pas
un salaire confortable, pour elle le salaire va fournir les Besoins essentiels, il est plus important que
se sentir reconnaissant, et il est difficile de maximiser la performance et de créer un climat
d’ambiance si vous ne possédez pas d’un salaire qui va protéger votre sécurité sociale.
M. Omar : pour lui, les sources de motivation sont : la sécurité sociale, couverture sociale et la
retraite assurée.
M..Tarik nous a dit que les sources de motivation pour lui c’est de gagner sa vie, et qu’il cherche la
dignité et le respect des autres(la plus importante source pour lui). Aussi il nous a parlé de du
climat entre le groupe avec qu’il travaille, il trouve qu’il peut être motivé par l’atteindre des
objectifs demandés par la direction.
85
1-les conditions de travail : il faut des conditions de travail flexibles fonctionnent entre les
employés et les employeurs.
Responsables Mr O Mr T Mme I
Et salaries
Les sources la sécurité la sécurité social, Le maintien de l’esprit
de motivation sociale,couverture
Le maintien de l’esprit de l’équipe ,Formation,
des salariés social et la retraite
assurée. de l’équipe , le respectLa fixation et la communication
des autres, La fixationdes objectifs et la rémunération
et la communication
des objectifs
Source : Etablit par nos soins à partir des données de la page précédente.
Commentaire:
86
Comme on l’a déjà signalé, l’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’efficacité de la
rémunération sur la motivation et la satisfaction au travail. Chaque hypothèse proposée vise à
vérifier si une rémunération jugée motivante ou non motivante par un salarié a une influence sur sa
motivation et sa satisfaction au travail.
Satisfaction au travail
-Montant de la rémunération directe
Divergence des perceptions par rapport aux différents aspects de l’e
-Gestion et structure de la rémunération directe
-Montant et gestion des augmentations
-Niveau et gestion des avantages divers
Rémunération
Motivation au travail
Attentes :
-Efforts performance Indicateur :
-Performances-résultats Effort
-Valence des rémunérations
Source : Roussel P. « Rémunération, Motivation et satisfaction au travail », Ed. Economica, Paris, 1996.P 163.
87
Le sous questionnaire 1 est lié a la justice de la rémunération selon les directeurs et leur salarie.
La dernière question : nous avons cherché à savoir s’il y a des revendications de hausse de salaire?
La justice de la rémunération
88
Quand on a posé la question de la justice de la rémunération au directeur, il n’a pas donné une
réponse directe, il a approuvé que le salaire donné aux salariés dépend de leurs compétences.
Selon Mme.Ikram :”bien sûr je ne vois pas que ma rémunération est juste, elle est le résultat d’une
négociation, bien négocier passée par une connaissance de votre prix sur le marché et par une
attitude lucide, ouverte et se situer dans la fourchette et je dois aussi savoir combien je mérite.”
Commentaire:
Ils sont insatisfaits à l’égard de leur rémunération directe, par ce que cette catégorie a
une connaissance sur la Gestion--structuredes rémunération, et en raison de l’évolution du coût de
la vie et l’évolution des besoins financiers des salariés et leurs familles,
89
Mme.Ikram a confirmé la relation entre la notion motivation et rémunération, pour elle
“la rémunération est un facteur de motivation fort car un bon salaire reflet votre importance dans
l’entreprise, et qu’un salaire faible pourrait entrainer le désengagement psychologique de la
personne concernée.”
Commentaire
Pour les administratives, ne pas être motivé par la rémunération implique que le salarié n’est pas
motivé au travail. La rémunération est parmi les conditions suffisantes pour motiver les salariés.
Par contre, Mme.Ikram a confirmé qu’il y a des départ de l’entreprise qui sont liés à l’insatisfaction
par rapport au salaire, car l’entreprise ne fait aucun effort pour mise en œuvre une politique
de rémunération efficace “ dans cette entreprise la promotion et très difficile “
Selon M..Tarik “ la plupart des temps oui, le fait d’être insatisfait vous pousse de chercher ailleurs;
l’insatisfaction par salaire peut être une cause de départ.”
Le responsable et les 2 cadres ont confirmé qu’il y a toujours des demandes d’augmentation des
salaires de la part des administratifs.
CONCLUSION
90
Pour les salariés, la rémunération, est un moyen pour survivre. Une véritable motivation s’installe
lorsque les salariés évaluent leur rémunération et constatent que cette dernière suffit pour leurs
familles et leurs enfants.
Cette étude de cas indique que les variables explicatives liées à la rémunération expliquent mieux la
satisfaction que la motivation au travail. La satisfaction à l’égard de la rémunération est un facteur
plus important pour la satisfaction au travail qui ne l’est pour la motivation au travail.
Conclusion générale
91
Dans cette recherche, nous avons étudié l’impact de la rémunération sur la motivation des salariés,
de plus, nous souhaitions proposer une piste de recherche en réponse aux différentes hypothèses
dès le dèpart.
Au long de ce mémoire, nous avons fait une étude générale sur les approches théorique mise en
place en ce qui concerne les notions de rémunération et de motivation, on n’a pu comprendre que
c’est difficile d’appliquer une méthode théorique dans la réalité. Il existe tout de même plusieurs
points de convergences entre les théories présentées au début et l’étude faite.
La rémunération constitue l’un des sujets sensibles d’une politique personnel. La politique sera
définie à des critères d’équité, de compétitivité, de motivation et de reconnaissance.
La mise en œuvre d’une politique de rémunération souvent à une modification des valeurs et
système de gestion de l’organisation. Une politique de rémunération implique de savoir ce que les
dirigeants veulent obtenir de leurs salariés.
La rémunération a un impact alimentaire pour l’individu qui la reçoit, c’est un message que reçoit
le salarié chaque mois.
Le système de rémunération est un système dynamique et évolutif, mais quelque soit la nature du
système, il ne faut pas perdre de vue l’effet de motivation.
On a pu voir que les salariés ne perçoivent pas la même façon les outils de motivation en matière
de rémunération, les salariés cherchent à se former, à bénéficier d’une rémunération à la haute de
leur contribution, sinon pour le cas contraire, ils finissent par être démotiver. Il faut faire une
attention au problème du sentiment de non reconnaissance des efforts et du mérite au travail. Une
entreprise ne doit pas faire reposes toute sa politique de motivation sur la rémunération. Elle doit
investir sur les autres sources de motivation.
Pour motiver ses collaborateurs, l’entreprise utilise la rémunération variable aussi sur l’atteinte
d’objectifs quantitatifs et qualitatifs.
92
Notre étude portant sur l’échantillon des salariés du groupe ASSAADA a montré que les salariés
interrogés étaient sensibles à la l’équité dans la fixation des composantes de leur rémunération.
Comme en a vu dans la partie théorique de notre mémoire la rémunération a aussi des limites. On
a pu comprendre que ce n’est pas facile de poursuivre plusieurs objectifs avec un seul outil, il faut
maitriser les mécanismes qui déterminent la satisfaction et la motivation au travail.
Cette recherche nous a permis de révéler que la motivation constituait un moteur fondamental de
la motivation.
Il faut signaler que notre incapacité a évaluer l’impact réel des dispositifs de rémunération sur la
motivation des salariés, d’une part, c’est difficile d’isoler la rémunération des autres facteurs
pouvant concourir à la réalisation des objectifs, et d’une autre part, par ce qu’on estime avoir de
peu d’indicateur pour juger, à et peu d’information insuffisantes pour établir une approche.
Dans le cadre des recherches future, il serait très intéressant de faire des recherches auprès des
PME sur la rémunération et créativité, ou bien une enquête dans une entreprise de service, il
possible aussi de faire une enquête quantitatif.
93
Références
Bibliographiques
Ouvrages:
94
1. Compoy E., Maclouf E., « Gestion de ressources humaines », 2008
2. Reynaud B., « Les théories du salaire », Ed. La découverte, Paris, 1994, pp 6-7.
4. Perrot A., « Les nouvelles théories du marché de travail ». Ed. La découverte, Paris, 1992, pp
6-7
6. L., Guerin F., Pigeyre F., Gestion des ressources humaines, P. 236.
7. Cadin L., Guerin F., Pigeyre F., Gestion des ressources humaines, P. 236.
11. duveau J « les prime dans la fonction publique: entre incitation et complément de
traitement » janvier 2006 p124
14. Roussel P., « Rémunération, motivation et satisfaction », Ed. Economica, Paris 1996
15. Roussel.P, « Gestion des performances au travail, Bilan des connaissances », Ed. de Boek,
2007.
95
21. Nicole, C., Laurent, B., Jocelyn, J. : « La dimension humaine des organisations », Gaëtan
Morin Editeur
22. Sékiou ; Blondin ; Fabi ; Bayad ; Peretti ; Alis ; Chevalier : « Gestion des ressources
23. Fabien Saulnier Étudiant du Master Management des Ressources Humaines de l’IAE de
Toulouse
26. Richebé N. « les réactions des salariés à la logique compétence ; vers un renouveau de
l’échange salarial »
27. Capul J.Y., Garnier O., « Dictionnaire d’économie et sciences sociales », Hatier, Paris, Juin
2002, P 372.
96
Mémoire et thèses
1. M.ABBAS Yazid et M.BADEK Sofiane, Mémoire de fin de cycle- La relation entre la mobilité interne et
la motivation au travail
97
Sites internet
1. www.persee.fr/doc/ecop_0249-4744_1990_num_92_1_5152
2. www.academia.edu/6785330/LA_MOTIVATION_AU_TRAVAIL_-CONCEPT_ET_THEORIES
3. http://blog.ojraweb.com/motiver-les-salaries-par-la-remuneration-outils-individuels/
4. https://lematin.ma/journal/2017/la-remuneration-source-de-motivation-mais-
hellip-/279857.html
5. http://www.altman-partners.com/blog/2013/01/05/relation-entre-remuneration-et-
motivation-des-salaries/
6. www.guide-des-salaires.com/fiche/les-objestifs-de-la-politique-de-remuneration/
7. https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-165797-a-travail-egal-salaire-egal-
quelle-pratique-206267.php
8.
www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1992_num_257_1_5677
9. https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1937
10. https://www.jobat.be/fr/articles/qu-est-ce-qu-une-remuneration-variable/
11. https://www.l-expert-comptable.com/a/532045-les-differents-types-de-remuneration-
variable.html
12. http://richesse-et-finance.com/tout-savoir-sur-le-plan-depargne-entreprise-pee/
13. http://richesse-et-finance.com/tout-savoir-sur-le-plan-depargne-entreprise-pee/
14. https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2008-3-page-35.htm
15. http://www.shamballa-institute.ch/motivation.html
16. http://www.dynamique-mag.com/article/salaire-seule-source-motivation-salaries.8308
17. https://redbooth.com/hub/fr/le-lien-entre-la-motivation-et-la-culture-d-entreprise/
98
18. https://fr.slideshare.net/zakariazmansouri/motivation-et-fidelisation
19. d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53351791414d3.pdf
20. http://danielus.over-blog.com/article-theories-de-la-motivation-des-individus-au-travail-
46093164.html
99
Liste des figures
Figure 01: Synthèse des principaux éléments et notions portant sur ce thème.
Figure2 : les facteurs internes et externes
100
Liste des graphes
101
Annexes
102
Vocabulaire
1
Capul J.Y., Garnier O., « Dictionnaire d’économie et sciences sociales », Hatier, Paris, Juin 2002, P 372.
103
Table des
matières
Sommaire.............................................................................................................................................4
Introduction générale...................................................................................................................5
Introduction générale...........................................................................................................................6
Le choix du sujet :.........................................................................................................................7
Problématique..............................................................................................................................7
L’objet de la recherche :...............................................................................................................8
Introduction de la partie théorique....................................................................................................10
Chapitre 1 :La politique de rémunération..........................................................................................12
Introduction.......................................................................................................................................13
Section 1 : Les fondements de la rémunération.................................................................................14
La dimension légale et sociale:..................................................................................................14
La dimension légale:......................................................................................................................14
La dimension sociale:..........................................................................................................15
104
Le système poste/performance.........................................................................................22
Système Potentiel/Age......................................................................................................23
Système grade ancienneté.................................................................................................24
Section 2 : La formation de la rémunération......................................................................................25
La rémunération est une question de composantes, d’hiérarchisation et de niveau................25
La rémunération est une question de composantes..........................................................25
La rémunération est une question de niveau....................................................................26
La rémunération est une question d’hiérarchisation........................................................27
La rémunération directe et la rémunération indirecte..............................................................28
La rémunération directe....................................................................................................28
La rémunération indirecte.................................................................................................30
Définition des composants de la rémunération.................................................................31
Chapitre 2 :La motivation de travail.......................................................................................................
Introduction.......................................................................................................................................38
Section 1: les mécanismes de la motivation.......................................................................................39
Histoire de concept....................................................................................................................40
Qu’est ce que la motivation.......................................................................................................41
les sources et origines de la motivation.....................................................................................43
les sources de la motivation...............................................................................................43
les origines de la motivation :............................................................................................47
la motivation et satisfaction au travail ; La motivation et fidélisation au travail……..........49
Section 2 : principales théories de la motivation................................................................................52
Taxinomies des théories de motivation.....................................................................................52
Approche des principales théories de la motivation..........................................................53
Approches internes………………………………………………………………………………………………….53
Théories du contenu de la motivation……………………………………………………………53
105
La rémunération des compétences.........................................................................................63
La rémunération de la performance...................................................................................67
La définition de la motivation…………………………………………………………………………..83
Commentaire……………………………………………………………………………………………..83
Est-ce-que les salariés sont motivés………………………………………………………………..83
Commentaire………………………………………………………………………………………………84
La classification des sources de motivation des salariés………………………………….84
Commentaire……………………………………………………………………………………………85
La motivation par la r é m u n é r a ti o n dans l’entreprise ASSAADA...................................86
La justice de la rémunération.............................................................................................88
106
Commentaire :....................................................................................................................88
Relation entre rémunération et motivation........................................................................88
Commentaire……………………………………………………………………………………………………………..89
CONCLUSION......................................................................................................................90
Conclusion générale...........................................................................................................91
Références bibliographiques.............................................................................................................93
Ouvrages:...........................................................................................................................................94
Mémoire et thèses.............................................................................................................................96
Sites internet......................................................................................................................................97
Liste des tableaus...............................................................................................................................98
Liste des figures..................................................................................................................................99
Liste des graphes..............................................................................................................................100
Annexes……………………………………………………………………………………………………………………………………….101
107
Mots-clés : Rémunération, Motivation, Performance, Pyramide de rémunération, systèmes de
rémunération, Composantes de rémunération, Rémunération fixe, Salaire de base, Rémunération au
mérite individuel, Rémunération au mérite collectif, Intéressement, Participation, Plan d’épargne
d’entreprise, Actionnariat du salarié, Expectation, Valence, Instrumentalité…
Résumé
Dans le but de mieux comprendre le fonctionnement des entreprises et des organisations, les chercheurs
et les managers ont développé la notion de motivation au travail, car ils ont compris qu’il ya une véritable
crise de motivation. Tourné vers les salariés et leur environnement de travail ; les managers ont
commencé à s’intéresser davantage au climat social et au lien existant entre les salariés et leur
environnement de travail, c’est-à-dire aux facteurs qui favorisent l’engagement des salariés vis-à-vis de
leur travail, ils se sont intéressés aussi aux politiques salariales et aux systèmes de rémunération.
Les mutations écono que, politiques règlementaires, ou encore sociologiques ont eu des répercussions
sur la gestion des rémunérations dans les entreprises. Les années 1980 voient une évolution en matière
des pratiques marquées par le découplage rémunération inflation, l’individualisation des salaires afin de
susciter mieux la motivation des salariés.
Au maroc, dans le cadre d’un processus de mutation qualitative, la fonction ressources humaines a vu
son rôle et son champ de compétence évolue, malgré la difficulté à mieux cerner les aspects objectifs de
cette fonction, des efforts apparaissent davantage dans les actions des entreprises quant à la prise en
compte de cette ressource, afin d’arriver à une meilleure efficacité.
L’objectif de ce thème c’est d’expliquer ce couplage entre rémunération et motivation au travail, voir
108
l’état de ASSAADA sur ce sujet, en répondant à la problématique suivante : comment mettre en place une
?bonne politique de rémunération pour motive et garder les salarier
كلمات المفتاح
راتب,تحفيز,الكفاءة,هرم الرواتب,أنظمة الرواتب,الراتب الثابت,االج القاعدي ,راتب ذات االستحقاق الفردي ,راتب ذات االستحقاق
...الجماعي ,المياهمة ,التوقع ,التكافؤ,النفع ,المشاركة,الخ
الملخص
بهدف معرفة وفهم سير وعمل المؤسسات والهيئات ,الباحثين والمسيرين طوروا مفهوم الحافز بالعمل بعد ان ادركوا وجود ازمة في ما
يخص الحث والحافز الى العمل .المسيرون اصبحوا يهتمون بالعامل و بكل ما يربط هذا االخيره بمحيط عمله,أي بكل العوامل التي تدعم
.ارتباط والتزام العامل بعمله .لقد اهتم المسيرون ايضا بسياسه وانظمه الراتب
ان التحوالت االقتصاديه ,السياسيه ,القانونيه واالجتماعيه لها نتائجها على تسيير الرواتب و دفع مستحقات العمال في المؤسسات
االقتصاديه.ان سنوات الثمانينات عرفت تطور في االنظمه مميزة بانفصال العالقه راتب التضخم ,وكذا بفردية الرواتب من اجل احداث
.االثاره و التحفيز في العمل
المغرب في اطار التحول النوعي فرض التطور على وظيفة الموارد االنسانية من حيث دورها في مجال قدراتها .بالرغم من صعوبه التحكم
.في اهداف وجوانب هذه الوظيفه فان العمل مستمر من اجل االخذ بعين االعتبار لهذا الموارد من اجل فعالياته
ان الهدف من هذه المذكره هو توظيف هذا االقتران ما بين المستحق الراتب والمثير الحافز للعمل و معرفه حاله مؤسسه السعاده في هذا
.الموضوع في االجابه عن التساؤل االتي" :كيف يجب اعداد سياسة الجور جيدا من اجل تحفيز و الحفاظ على الموظفين
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