Chap1 - DISTILLATION
Chap1 - DISTILLATION
Chap1 - DISTILLATION
Définition
La distillation est une opération de transfert de matière ayant pour but de séparer les
constituants d’un mélange liquide homogène ou hétérogène. Elle est basée sur la différence de
volatilité plus au moins grande des divers constituants d’un mélange (c.à.d. de leurs
températures d’ébullition plus au moins basses). Elle consiste en l’ébullition d’un mélange
liquide suivie de la condensation des vapeurs obtenues, en un liquide « pur » ou en fractions
liquides plus ou moins riches en constituants du mélange vaporisé.
Applications de la distillation
C'est l’une des opérations de séparation les plus employées aussi bien en fabrication qu’au
laboratoire pour séparer un mélange de produits liquides ou en purifier les constituants. C’est
souvent la seule voie de purification économiquement réalisable.
Les applications usuelles de la distillation sont les suivantes :
- élimination d'un produit en cours de réaction chimique ;
- isolement de plusieurs composés obtenus après réaction chimique ;
- élimination d'un solvant ;
- isolement d'un composé naturel ;
- purification d'un composé.
L’exemple le plus classique est la distillation du pétrole brut pour en extraire toute une série
de composants du gaz jusqu’ au goudron.
Remarque
En réalité, il s’agit d’une opération de transfert de matière de la phase liquide à la vapeur.
D’où la nécessité de maîtriser les lois d’équilibres liquide-vapeur pour les corps purs et les
mélanges.
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
Il faut également préciser si cette teneur est rapportée à la solution ou au solvant seul, et
définir la température et éventuellement la pression.
x i≠ y i
- Pourcentage massique
mi
x i (o u y i )= ×100
m
∑ x i (o u y i )=100
1-2- Titres ou fractions et pourcentages volumiques
On ne peut les définir que dans le cas de mélanges de constituants parfaitement immiscibles
ou mélanges idéaux (ne donnant pas lieu à des contractions de volume).
- Titre ou fraction volumique
Vi
x i (o u y i )=
V ∑ xi (o u y i )=1
Vi volume du constituant i dans la phase considérée.
V volume total de la phase considérée.
- Pourcentage volumique
Vi
x i ( o u y i )= ×100
V
1-3- Titres ou fractions et pourcentages molaires
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
ni n
x i ( o u y i )= x i (o u y i )= i ×100
On aura encore n ou n suivant qu’il s’agit des titres (càd
des fractions) ou pourcentages.
- ni nombre de moles du constituant i dans la phase considérée.
- n nombre de moles totales dans la phase considérée.
Remarques
- les titres, fractions ou pourcentages sont des nombres sans dimension.
n1
- dans un mélange binaire de 2 constituants on définit parfois le rapport molaire n2 .
1- 4- Concentrations
Elles peuvent être définies en concentrations massique, volumique ou molaire :
mi
C mi=
- Concentration massique : V (g/cm3, g/l , kg/ m3)
Vi
CVi =
- Concentration volumique : V (cm3/cm3)
ni
Ci =
- Concentration molaire : V (mol/l, kmol/m3)
Remarques
- la définition de CVi n’a de sens précis que pour des mélanges idéaux
- les concentrations volumiques sont égales aux titres volumiques et sans dimension.
- la température ne modifie pas la masse ou le nombre de moles d’un mélange mais modifie
son volume. Elle ne modifie donc pas les titres et pourcentages molaires ou massiques, mais
modifie les titres et pourcentages volumiques et les concentrations qui devront être toujours
assorties de la température de mesure.
et
Pi V =ni RT (2)
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
Pi n
(1)
= i = yi
(2 ) : P n : titre molaire de i dans la phase gazeuse.
Soit
Pi= y i ×P Loi de DALTON
Cette loi, théoriquement valable uniquement pour les gaz parfaits, reste pratiquement
utilisable pour la majorité des gaz réels tant que la pression totale n’excède pas 5 bars.
3- Loi de RAOULT
3- 1- Pression (ou tension) de vapeur – Loi de Raoult
Si on place dans un récipient clos une certaine quantité du liquide pur et de sa vapeur. Il
s’établira plus ou moins rapidement un équilibre entre la phase liquide et la phase vapeur pour
une température donnée.
La vapeur au dessus du liquide est dite saturante. Sa pression P° est dite pression de vapeur
saturante ou tension de vapeur du liquide.
Cette grandeur P° est caractérisée par P° = constante à température constante.
Remarques
- Pour chaque température correspond une seule valeur de pression P°.
- P° augmente quand T augmente.
- P° est indépendante de la quantité du liquide.
Considérons maintenant un mélange des liquides en équilibre avec le mélange des vapeurs
correspondantes.
Soit xi la fraction molaire de i dans la phase liquide. Soit P° i la tension de vapeur à la
température considérée.
Remarques
Dans un mélange idéal les espèces sont indépendantes les unes des autres. On dit qu’un
mélange est idéal si :
- Il n’existe pas de chaleur de mélange.
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
−ΔH i
ln P0i = +Cons tan te
R.T
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
0 0
P1= x1⋅P1 et P2 =x2⋅P2
0 0 0 0
P=P1 + P 2=x 1⋅P 1 + x 2⋅P 2=x 1⋅P1 +( 1−x 1 )⋅P 2
0 0 0
P=P2 + x 1⋅( P1 −P2 )
Dans ce cas : P1 = f(x1) et P2 = f(x2) sont des droites de même que P = P1 + P2
P P
P1
P = P1 + P2
P2
P1
P2
0% 1 1 100% 1 x1
100% 2 2 0% 2 x2
Exemple d’un écart positif par rapport à la Exemple d’un écart négatif par rapport à
loi de RAOULT la loi de RAOULT
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
4- Loi d’Henry
Elle permet essentiellement de caractériser la plus ou moins grande solubilité d’un gaz dans
un liquide. Il ya plusieurs façons de traduire mathématiquement la loi de Henry, les deux les
plus classiques étant les suivantes :
a. La pression partielle Pi du constituant i dans la phase gazeuse est, à température
constante, proportionnelle à son titre molaire xi dans la phase liquide :
Pi=H i ×x i
- Pi : pression partielle de i dans la phase vapeur.
- Hi : constante d’Henry. Elle dépend de la température.
- xi : fraction molaire de i dans la phase liquide.
Cette écriture traduit aussi la loi de Raoult qui, pour une solution idéale, s’écrit Pi=P0i × x i.
5- Volatilité
5-1- Coefficient d’équilibre – volatilité absolue
La volatilité désigne la plus ou moins grande facilité de vaporisation d’une substance.
Un composé est d'autant plus volatil que sa pression de vapeur saturante est élevée c'est à dire
que sa température d'ébullition est basse.
Loi de Dalton :
Pi= y i ×P
Loi de Raoult :
Pi=x i⋅P ° i
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
0
⇒ y i⋅P=x i⋅Pi
0
y P
K i= i = i
La volatilité absolue de i : xi P
Remarques
- αij est dit aussi facteur d’enrichissement de la distillation.
- ce coefficient varie peut avec la température : on pourra le considérer comme constant sur
un intervalle de température donné.
0 0
- si on considère un mélange tel que P A ≥P B (A est plus volatil que B), donc
α AB≥1 .
yA xB yA xA
α AB= × ≥1⇔ ≥
yB xA yB xB
Cette inégalité montre que la phase vapeur est plus riche en A que la phase liquide.
yA (1−x A )
α AB= ×
- (1− y A ) xA ⇔ α AB⋅(1− y A )⋅x A = y A⋅(1−x A )
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
α AB⋅x A
y A=
⇔ 1+( α AB −1)⋅x A
Si αAB est constante quelque soient x, y, et les températures, la courbe d’équilibre (yA = f(xA))
sera une branche d’hyperbole symétrique par rapport à la deuxième diagonale.
Trois diagrammes différents sont tracés pour permettre la représentation de ces systèmes:
• diagramme isotherme: à température constante, on représente les variations de P en
fonction de xA et yA .
• diagramme isobare: à pression totale constante, on représente les variations de
température en fonction de xA et yA .
• diagramme isobare: à pression totale constante, on représente les variations de y A en
fonction de xA , les deux fractions molaires étant prises à la même température (θ ) sur un
point de la courbe.
Ces trois diagrammes sont tous bien entendu des diagrammes d'équilibre. Le deuxième est
souvent nommé diagramme isobare d'équilibre liquide - vapeur.
Sur ce diagramme, généralement établis pour une pression donnée, on doit pouvoir noter,
pour chaque température, la composition de la phase dense et celle de la phase légère. Dans le
cas d’une distillation des liquides, ces deux phases seront par exemple la phase liquide et la
phase vapeur.
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
T T
Phase vapeur
TebB
C. de rosée
N’ N TN
O2 Liquide+Vapeur O1
TO ▪ O
C. de bulle M M’
TM
TebA
▪F
Phase liquide
0 xO xF yO 1 xA
Les titres x seront toujours chiffrés par rapport au corps le plus volatil, avec
x B =1− x A et
y B=1− y A .
Supposons que l’on parte d’un mélange liquide A et B dont le point représentatif est F : le
mélange se compose de xF moles de A et (1-xF) en B.
Lorsqu’on chauffe le mélange jusqu’à la température T M , on arrive au point M : une première
bulle de vapeur apparaît et se dégage. Cette bulle aura la composition y M’ : ça sera une vapeur
plus riche en A que le mélange initial mais ce n’est pas le corps A pur.
Si on continue à chauffer, le volume de la vapeur augmente, le titre en A de liquide diminue,
c.à.d. que le point représentatif du liquide se déplace de M en N’ tandis que celui de M’ en N
(courbe de rosée) et que la température augmente.
Lorsque le point représentatif du liquide arrive en N’, le point représentatif de la vapeur arrive
en N : tout le liquide est alors vaporisé et la vapeur globale a évidemment un titre yF = xF.
En tout point intermédiaire comme O à une certaine température T O, la phase vapeur a une
composition correspondant à O1 et la phase liquide a une composition correspondant à O2.
Globalement, le mélange liq/vap garde le titre de O c.à.d. de F.
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
Inversement, si on part du point F’ représentant un point de phase vapeur avec une certaine
teneure yF en A et que l’on refroidit, arriver en N apparaîtra la première goutte de liquide de
composition xN’, la température TN est la température de rosée de ce mélange des vapeurs. Si
on continue à refroidir, le point représentatif va se déplacer de N en M’ c.à.d. la phase
vapeur s’enrichie en A. Lorsque le point représentatif de la vapeur arrive en M’ toute la phase
vapeur est condensée et la phase liquide est au point M.
x F =a .( y O−x O )+x O
V a
= ( L.O2 O=V .OO 1 )
L 1−a
V x F −xO L y O−x F
a= = 1−a= =
F y O−x O et F y O−x O
V a x −x OO 2
= = F O=
L 1−a yO −x F OO 1
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
115
Courbe
100 du point
Temperature (°C)
de rosée
Courbe
du point
95 de bulle
M’
(c)
90
M(b)
85
M’1
F(a) M1
80
Liquide sous-refroidi F1 F2
75
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Fraction molaire de A
Ce sont deux opérations qui seront réalisées simultanément dans une colonne à distiller. Si le
nombre des « marche d’escalier » est suffisant, on obtiendra des constituants sensiblement
purs à chaque extrémité de la colonne.
4- Diagramme y=f ( x )
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Définitions et rappels des lois élémentaires S. OUERIEMI
Si le diagramme y=f ( x ) est tracé en fonction du composé le moins volatil (B) alors le
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